Chroniques culture #54

De Stranger Things au rock enfumé de Earthless, en passant par le nouveau tome de la BD Infinity, voilà nos chroniques culture de la semaine.

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BAD MOMS 2
Si le premier volet de Bad Moms savait se montrer caustique avec son côté poil-à-gratter, le second laissait en revanche de marbre. Récit de trois mères de famille au bout du rouleau, enguirlandées par leurs mamans respectives à Noël, Bad Moms 2 a toujours cet humour potache mais amuse moins. Peu de surprises au programme dans cette comédie néanmoins divertissante, emmenée par un casting principal savoureux (Mila Kunis, Kristen Bell et Kathryn Hahn s’éclatent) et des seconds rôles truculents. Pour sa sortie DVD (le 2 avril), pas grand-chose à se mettre sous la dent : l’éditeur a mis le pied sur le frein avec des bonus rachitiques (un bêtisier et des scènes additionnelles pour un résultat d’à peine… dix minutes).
A.G.

LE CD  PAUSE_ECRANS_CD
EARTHLESS – BLACK HEAVEN
Quel voyage que ce Black Heaven, nouvel album des Californiens de Earthless ! Ce trip psychédélique est une savante mixture où Led Zeppelin copulerait gaiement avec Black Sabbath, le tout saupoudré d’un soupçon d’Hendrix. Digérant au mieux leurs influences, Earthless envoie son propre space rock survolté, mené par des musiciens aussi talentueux qu’affamés. On pense notamment au travail monstrueux abattu par Isaiah Mitchell : le guitariste tronçonne ses riffs par paquet de 100, avant de partir dans d’interminables soli… tout en chantant ses parties avec le groove d’un Ozzy Osbourne (Black Sab’) et des modulations qu’on croirait parfois sorties tout droit d’un vieux vinyle des 70’s. Un disque planant, enfumé et psyché, une fièvre électrique. Simplement excellent.
A.G. .

LE LIVRE
PETIT ÉLEVAGE FAMILIAL BIO
Anne Denis pratique l’élevage depuis une trentaine d’années dans une propriété de 3 hectares. Âne, cheval, moutons, volailles forment l’essentiel de son cheptel. Et c’est justement le sujet de son ouvrage, Petit élevage familial bio (éditions Terre Vivante), véritable manuel ludique qui aide les intéressés pour se lancer dans l’élevage bio.
Cherchant à déterminer vos atouts et vos ressources, l’ouvrage se concentre ensuite des fiches consacrées aux animaux à élever. C’est là que le livre d’Anne Denis est le plus intéressant, car il décrypte en profondeur et de manière simple et efficace les savoirs utiles : portrait de la bête, la race à choisir, ou encore le logement requis, l’hygiène, les soins et l’alimentation… Bien construit, nourri d’illustrations et parfaitement agencé, un manuel qui devrait bien préparer les éleveurs de demain.
A.G

LA BD
INFINITY 8 — ET RIEN POUR FINIR
C’est presque la fin de l’aventure, avec ce tome 7 du projet éditorial (Éditions Rue de Sèvres) ludique et innovant qui consiste à repartir de zéro à chaque album. Cette fois, comme héroïne, une petite fille à laquelle Boulet au dessin et l’inévitable Trondheim au scénario font subir mille et une péripéties. Et que l’on soit amateur ou non de science-fiction, on marche encore à tous les coups ! Livre, série, film, tout peut recommencer même si les héros sont morts. Ce serait génial dans la vraie vie ? Alors pourquoi ne pas se prendre au jeu et oublier le cartésianisme qui nous anime encore trop souvent ? Quand en plus, l’humour, le suspense et le petit fond social-politique sont mélangés avec talent, on se dit que cet Infinity 8 va se terminer en apothéose. Vite, vite la suite !
Hervé Bourit

LE CHIFFRE
1

Stranger Things est la série la plus regardée sur Netflix en France. Sur la 2e marche du podium, on retrouve Jessica Jones, puis Orange is the new black.
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Gilles Martin, artiviste à la Une

Gilles Martin, photographe tourangeau est à l’origine du concept d’artivisme qui consiste à utiliser l’art à des fins militantes. Le mensuel Chasseur d’images de ce mois-ci salue par un dossier exceptionnel à la fois son travail de photographe et son engagement pour la cause animale.

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(Photo Gilles Martin)

Ses photos faisaient la Une de tmv en juin 2016. Gilles Martin, photographe animalier tourangeau et infatigable globe-trotteur nous présentait les images qu’il a faites des gorilles des montagnes au Rwanda, au Congo et en Ouganda pendant plus de dix ans. Mais pas seulement des images pour faire joli. Des images aussi et surtout pour alerter sur la situation de ces grands singes qui pourraient bien avoir disparu à l’état sauvage à l’horizon 2027. C’est à dire demain.

Le mensuel Chasseur d’images (plus gros tirage de la presse photo en Europe) a choisi, ce mois-ci, de consacrer un dossier de treize pages au photographe tourangeau et à son « artivisme » (conjugaison d’art et de militantisme). « Pour ceux qui sont engagés dans la défense des grandes causes, le seul moyen de lutter contre l’indifférence consiste à marquer les esprits avec des actions chocs pour sortir le public de sa torpeur », écrit le mensuel spécialisé.
Et le journal choisit de raconter dans le détail et photos à l’appui l’incroyable campagne de happening que Gilles a menée à l’été 2016, à New York, pour alerter sur la situation des gorilles. NEWS_GILLES MARTIN_Couverture

Une action qui tient à la fois du street art et de l’urbex, cette pratique qui consiste à réaliser des photos dans des lieux abandonnés pour leur redonner sens et vie. On y découvre comment le photographe choisit les endroits de la ville, les coins de rue ou les ponts où il montrera sa photo. Comment il prépare son action en trouvant le bon support, un emballage de téléviseur, un vieux cadre, en le préparant et en le mettant parfaitement au format adapté à sa cible. Puis vient le moment de la pose, du happening.
Ensuite, Gilles se remet dans la peau du photographe et immortalise l’ensemble, avec les mouvements et les lumières de la ville.

Là, un pitbull sous un porche qui semble veiller sur la dépouille d’un gorille, ici un skater qui s’échappe du cadre comme une ombre filante. Le magazine publie même sur une double page, l’image d’un coffre de banque qui semble tout droit sorti d’une grosse production hollywoodienne de l’intérieur duquel un bébé gorille nous contemple avec son regard inquiet. « J’ai vu ce coffre dans une banque abandonnée en pleine ville, raconte Gilles. Et le trésor, bien sûr, c’est le singe… ». Tout est dit.

> Le numéro 402 de Chasseur d’images est disponible en kiosques jusqu’au 10 avril, 5,90 €.

La 4S, royaume du ping-pong

La 4S est actuellement deuxième du championnat de Pro B de tennis de table. Ce jeudi, les Tourangeaux affrontent Levallois, lanterne rouge du championnat. L’occasion d’une plongée au coeur de ce club mythique du sport tourangeau.

David Rigault
David Rigault, coach de la 4S.

3 QUESTIONS À
DAVID RIGAULT, COACH DE L’ÉQUIPE PREMIÈRE

La Pro A, vous y pensez vraiment ?
Bien sûr qu’on y pense. Mais il faut bien comprendre que la Pro A, c’est une tout autre aventure. C’est un projet global. Notre équipe fanion actuelle, elle s’est construite autour d’un joueur formé au club, Lilian Bardet, qui a été trois fois champion de France en individuel et trois fois en équipe dans les catégories jeunes et que nous voulons accompagner le plus loin et le plus longtemps possible. Pour constituer cette équipe de Pro B et la rendre performante, bien sûr, nous sommes allés chercher d’autres joueurs ailleurs, Michel Martinez ou Grégoire Jean, mais le projet, c’était qu’ils soient impliqués dans la vie du club, ce qui ne se retrouve pas forcément ailleurs.

Impliqués jusqu’à échanger des balles avec les joueurs amateurs ?
Oui, ça arrive souvent. Les matchs ont lieu, le plus souvent, le mardi soir. Les joueurs arrivent le lundi et on passe tous un peu de temps ensemble, pour échanger quelques balles, parler de la stratégie, se préparer. Mais souvent, les joueurs restent le mercredi et viennent donner quelques conseils aux jeunes qui s’entraînent.

Comment repère t-on un jeune prometteur ?
On peut détecter assez vite un jeune qui sera bon. Il y a l’aspect technique, ceux qui savent dès le début jongler avec la balle, la contrôler et ceux aussi qui savent se maîtriser et écouter ce qu’on leur dit. Car dans ce sport, le mental est très important. Les échanges sont très tendus, très courts et on peut très vite sortir d’un match si on s’énerve. Il faut apprendre à perdre et l’accepter. C’est aussi un sport qui exige une grande discipline dans le travail. Après, il y a tout un système de détection qui commence au niveau départemental et dès les benjamins. Ça se passe sous forme de journées, avec des activités le matin et matchs l’après-midi. On retrouve le même principe au niveau régional et national.

GRÉGOIRE JEAN, JOUEUR L’ÉQUIPE DE PRO B
« Le Ping pong, ça sert dans la vie ! »

On fait comment pour devenir joueur de ping pong professionnel ? 4S_JEAN
On travaille ! Pour maîtriser parfaitement un coup, il faut le répéter un million de fois. Moi, je m’entraîne six heures par jour, tous les jours. Et puis, en plus, j’ai un programme physique à base de musculation et de course à pied. Il faut savoir garder une très bonne hygiène de vie aussi, faire attention à ce que l’on mange et ne pas trop faire la fête. Mais pour devenir un bon joueur, il faut surtout beaucoup aimer ça et prendre du plaisir à jouer.

À quel âge avez-vous commencé à jouer ?
J’ai commencé à quatre ans. Mes parents jouaient et mon frère aussi. Au début, je faisais en même temps du foot et j’étais assez bon aussi, mais quand je suis entré dans le groupe France, on m’a demandé de choisir et j’ai choisi le ping. Parce que là, je gagnais !

Un souvenir de votre première compétition ?
J’avais 5 ans. C’était un balbutop départemental, une compétition d’initiation réservée aux enfants de moins de 11 ans, à Prades-le-Lez, à côté de Montpellier où j’habitais. J’ai fini 3e après une défaite cinglante contre mon frère en demi-finale…

Quelles sont les qualités à avoir pour devenir un bon joueur ?
80 % de la performance, au ping pong, elle est dans le mental. Il faut savoir se contrôler, ne pas perdre ses moyens quand on est en difficulté. Il faut savoir écouter les consignes aussi et les appliquer. Ce sont des choses qui sont aussi très utiles dans la vie. D’ailleurs, bien souvent, les bons joueurs de ping sont aussi de bons élèves.

4S_GATIENLES GRANDES HEURES

La 4S a déjà connu les honneurs du plus haut niveau national. Plusieurs fois champion de France par équipe, le club a remporté de nombreux titres nationaux et vu passer dans ses rangs l’élite française de la discipline. En 1984, Jean-Philippe Gatien devient Tourangeau et permet au Club de se classer troisième club de France.
Il partira ensuite pour Levallois, où il restera jusqu’à la fin de sa carrière, en 2004. Gatien reste à ce jour le seul Français sacré champion du monde, en 1993. Lors de cette finale mythique disputée à Götebog, le meilleur joueur français de tous les temps affrontait Jean-Michel Saive, autre gloire du ping-pong européen (il est Belge) et également ancien Tourangeau.

COMMENT ÇA MARCHE ?

Le principe du ping pong, on connaît : faire en sorte de faire rebondir la balle sur la partie de table adverse en espérant que l’autre joueur ne pourra pas la renvoyer. Un match se joue au meilleur des cinq manches, comme au tennis. Pour gagner une manche, il faut gagner 11 points et avoir deux points d’avance sur son adversaire. Une rencontre de championnat comme celle qui se disputera jeudi contre Levallois, se décompose en cinq matchs. Une rencontre s’arrête dès que l’une des deux équipes a atteint 3 points. On peut donc avoir les scores suivant : 3-0, 3-1 ou 3-2. Et c’est le score qui indique le nombre de points attribués finalement à l’équipe. Pour un 3-2, le vainqueur prend 3 points et le vaincu en récolte quand même 2.
Limpide, non ?

PRO B : GROS ENJEU

Nous jouons, ce jeudi 29 mars, la 13e journée de la Pro B. Face à la lanterne rouge, Levallois, les Tourangeaux doivent s’imposer à domicile. Ainsi, ils resteraient sur le podium avant le sprint final des cinq dernières rencontres. Pour mémoire, le champion de Pro monte directement en Pro A et le vicechampion dispute un barrage contre l’avant-dernier de Pro A.

4S_ECOLE

TOUT LE MONDE AU PING !

LES BÉBÉS
Eh oui, dès 4 ans, on peut s’initier sous forme de jeux d’adresse, d’équilibre, de mobilité. Ça se passe le samedi matin et ça dure une heure.

LES ENFANTS
Certains découvrent le “ping” (ben oui, c’est comme ça qu’on dit quand on en est) à la suite d’une session scolaire, d’autres parce qu’ils connaissent quelqu’un qui… Les séances ont lieu tous les jours de la semaine avec une grosse pointe le mercredi. Initiation, détection, élite, il y en a pour toutes les raquettes.

EN LOISIR
Pour les adultes qui ont envie de taper la balle, juste pour le plaisir ou un peu en compétition. Deux séances par semaine.

POUR LES COLLÉGIENS MOTIVÉS
Un partenariat avec l’Institution Notre-Dame-la-Riche permet à des collégiens doués et qui veulent faire de la compétition, d’aménager leurs horaires scolaires.

Le Bistrot d’Odile : piano, musique et bons plats

Ouvert en février 2018, Le Bistrot d’Odile propose une sympathique carte des « recettes oubliées » et n’oublie pas de parsemer le tout de… musique !

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On appelle ça un endroit chaleureux… Le maîtremot au Bistrot d’Odile, c’est convivialité. Pour s’en convaincre, il suffit de venir le vendredi ou le samedi soir. C’est là qu’Odile, la maîtresse des lieux et chanteuse, se rappelle ses premières amours en jouant du piano en plein resto. « Pour l’ambiance et pour que les gens se mettent à chanter », sourit-elle. Partitions et livrets de chants sont d’ailleurs disposés à côté du comptoir.
De la musique pour remplir les oreilles, pendant que les chouettes assiettes rempliront l’estomac.

Ici, c’est cuisine tradi au menu, avec un excellent rapport qualité-prix. Odile a concocté une jolie carte, où les « recettes oubliées » sont à l’honneur. Du gratin d’andouillette au Vouvray au tartare de daurade à la grenade, en passant par l’oeuf meurette ou le mythique Paris-Brest.
À tmv, on avait lu que le chef de l’établissement, le Tourangeau Benoît Sanchez, était un passionné de la création de burgers. Alors, va pour Le Roi Rose, un burger avec porc confit 6 heures dans la bière, cheddar, confit d’échalotes et une délicieuse sauce barbecue maison qui assaisonne le tout. Une création aussi originale que savoureuse, faite maison comme le pain buns et les frites qui l’accompagnent.
Le plat, copieux (la taille du burger est impressionnante !), était accompagné d’un verre de chinon (la carte est exclusivement composée de vins de Loire).

On ressort avec l’impression d’avoir mangé entouré d’amis comme à la maison (en mieux !)… et en jetant un dernier coup d’oeil au piano qui nous attend un de ces soirs. Histoire de pousser la chansonnette pour digérer.

> Le Bistrot d’Odile, 64 rue Colbert. Ouvert du mardi au samedi midi. Et le vendredi et samedi soir. Contact : 02 47 39 13 96 ou sur Facebook.

> Formule du midi à 15 €, plat du jour 9,50 €. À la carte, 5,20 € l’entrée ; de 10 à 12,50 € pour les plats.

Horoscope WTF du 28 mars au 3 avril 2018

Cette semaine, gloire aux Sagittaires. Pourquoi ? Aucune idée. Peut-être parce que ça rime avec pomme de terre et que les patates, c’est bien, c’est plutôt utile pour la raclette.

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BÉLIER
Amour : Uranus et ses sonorités dégoûtantes vous envoient un peu d’amour.
Gloire : Vous êtes le vrai héros de tous les temps. Bref, vous êtes Bob Morane contre tout chacal.
Beauté : Peau de pêche pour une peau de vache.

TAUREAU
Amour : Aussi fade qu’une tartiflette surgelée.
Gloire : L’humour, c’est votre truc. Normal, vous êtes au centre de toutes les blagues.
Beauté : Nostradamus vous prédit un panaris jeudi.

GÉMEAUX
Amour : Soyez comme le lait. Entier et non demi-écrémé.
Gloire : Vous avez le temps de réaction d’un koala.
Beauté : D’ailleurs, en changeant 9 lettres à koala, on obtient gastro-entérite. Coïncidence ?

CANCER
Amour : Comme dirait Booba, vous n’avez que du vice dans vos paluches.
Gloire : Énigme > Jean- Eudes a 10 pommes. Il en mange une lundi et le reste samedi. Quelle est donc la circonférence d’un topinambour ?
Beauté : Vous êtes dans le collimateur de Pluton. Attention au bidon.

LION (spécial spoilers)
Amour : À la fin de Game of Thrones, tout le monde couche avec un dragon et ils meurent tous, après s’être battus avec un nain.
Gloire : À la fin du prochain Star Wars, la princesse Leia annonce en fait qu’elle est enceinte de Luke, parce qu’elle est ch’ti.
Beauté : À la fin de cet horoscope, vous partirez combattre une horde de capitalistes à dos de licorne et arrêterez définitivement de lire cet horoscope débile.

VIERGE
Amour : Vous êtes aussi sensible de la goupille qu’un extincteur.
Gloire : Le ver est dans la pomme, je répète, le ver est dans la pomme.
Beauté : Vous êtes une ode à la beauté. AAANW !

BALANCE
Amour : Cloclo vous a menti, ça s’en va et ça ne revient pas.
Gloire : Comme dit le proverbe africain, « Si l’arbre savait ce que la hache lui réserve, il ne lui aurait jamais fourni le manche ».
Beauté : Tel le petit chien, votre pipi n’atteint pas le haut du poteau.

SCORPION
Amour : Votre seul ami est un salami. Quelle sale vie.
Gloire : Va falloir se détendre le string, comme dirait mémé.
Beauté : Tout le monde sait que vous utilisez du talc pour bébé pour ces fesses si douces.

SAGITTAIRE
Amour : Vous n’avez donc aucun amour propre ?
Gloire : On a loupé la constellation du Gilbert Montagné. Du coup, on ne sait rien, désolé.
Beauté : Votre sourire est aussi forcé que si vous sortiez d’une coloscopie.

CAPRICORNE
Amour : Visiblement toujours aussi chaud(e) qu’une baraque à frites.
Gloire : Vous préférez avoir le hoquet toute votre vie ou avoir tout le temps Despacito en tête ?
Beauté : D’ailleurs, vous êtes plus « des pâtes si tôt » que Despacito.

VERSEAU
Amour : On devrait tous avoir un(e) Verseau pour l’aimer et lui faire des bisous sur le nez.
Gloire : Vous vous sentez comme un ado. L’acné en moins.
Beauté : Vos cheveux brillent. Mais shampoing au top ou tignasse grasse ? Le doute est permis.

POISSON
Amour : S’arrêter à la page 1 du Kamasutra, c’est moche.
Gloire : Vous envoyez du steak. Continuez ainsi.
Beauté : La mode est au rembourrage. Pensez-y.

La face cachée du musée des Beaux-Arts

Les Tourangeaux croient tout connaître du musée des Beaux-Arts. Mais derrière l’élégante façade classique, un autre monde se cache. Nous l’avons visité.

REPORTAGE_OUVERTURE_1

Mardi, le musée est fermé mais Éric Garin, notre guide particulier nous attend. Diplômé en histoire de l’art et conférencier, Éric travaille au musée depuis 2002. Dire qu’il est passionné par le lieu est faible, il en parle avec une telle verve qu’on lui conseillerait de lancer sa chaîne YouTube. Succès assuré !

Éric connaît le bâtiment et beaucoup de ses secrets, mais nous explique-t-il, cette histoire est pleine de trous : les archives ont été brûlées en 1792 sur le parvis de la cathédrale, ce qui en restait sera achevé par les bombardements de 1940. Depuis, il tente de reconstituer la longue histoire du palais des évêques de Tours. Nous entrons d’abord dans le souterrain qui nous plonge dans le passé gallo-romain de la ville. Le palais épiscopal s’appuie contre le rempart du IVe siècle ; la société de consommation n’étant pas encore née, ses constructeurs l’ont bâti avec des pierres récupérées à droite et à gauche.

Eric, le guide !
Eric, le guide !

On peut ainsi reconnaître un tronçon de colonne ou le fronton de temple gallo-romain. Le mur semble fait de bric et de broc mais il résiste depuis quinze siècles, malgré quelques fissures. Si cette galerie est ouverte à la visite une fois par mois, la cave reste cachée au public. Les Allemands la transformèrent en bunker et y installèrent leur central téléphonique pendant la Seconde Guerre.

« D’autres parties du bâtiment ont subi des reconversions un peu rock’n’roll », nous explique Éric en quittant les catacombes. Ainsi, les cuisines n’abritent plus de marmites ni de cochons rôtis mais l’atelier d’encadrement. Même surprise dans la chapelle privée des évêques. Commandée à Louis de Galembert vers 1865, c’est une belle vitrine de l’art religieux tourangeau. Les vitraux sont signés de la célèbre manufacture Lobin, le plafond en coupole présente des mosaïques dorées à la mode byzantine, très en vogue à la fin du XIXe siècle, et les portraits des premiers prélats de Tours : Baldus, Volsinus, Perpetus (notre préféré, parce qu’il a l’air gentil).
La pièce héberge aujourd’hui la collection de dessins, conservés dans de grands cartons noirs. Éric souligne : « Nous avons plus de 5 000 dessins, des Boucher, des Werner, des Delacroix… »

17 000 pièces dans les réserves

Le musée regorge de trésors cachés de toutes les époques, dont beaucoup ne sont jamais exposés, faute de place. Plus de 17 000 pièces dorment dans les réserves : argenterie, faïences, fauteuils, commodes, tableaux, sculptures, lustres, horloges, vases et même une armure japonaise.
Les Beaux-arts fournissent d’ailleurs la préfecture ou les services de l’État en meubles et objets de décoration. La majorité des collections sont conservées dans les nouvelles réserves à Chambray mais quelques pièces sont encore entreposées dans la salle du synode, qui attend d’être rénovée pour être rouverte au public. Cette pièce bordée de colonnes accueillit les États généraux du royaume en 1468 et 1484. Sa hauteur sous plafond permet d’y accrocher des tableaux monumentaux et d’y organiser des concerts. Il fait bon, dans la chapelle colorée et lumineuse mais pas question de rester traîner à feuilleter les croquis et les sanguines.

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Nous retraversons le bâtiment, découvrons un escalier dérobé caché dans le plancher puis Éric ouvre une petite porte et nous quittons les coulisses pour déboucher dans une salle du musée, juste dans le dos d’un petit tableau carré enchâssé dans une niche. C’est un Rembrandt, l’un des joyaux du musée. À peine le temps de le photographier et d’admirer une grisaille accrochée à sa droite, notre guide nous entraîne jusqu’au grenier. Là, sous la charpente du XIIe siècle, des rangées de cadres dorés attendent leur heure. « Restez bien sur les solives, nous prévient Éric. Un gardien s’est tué en passant à travers le plancher. »

PORTFOLIO_SALLES_3Les statues oubliées nous regardent marcher sur les poutres comme des enfants de 5 ans en cours de gym. Tout est silencieux. La vue sur le jardin est magnifique. Presque quatre heures déjà que nous explorons les lieux. Même si notre rêve serait de passer la nuit au musée, il faut partir. Au-détour d’un couloir, nous apercevons un échafaudage : Catherine Pinvert, la régisseuse, et deux employés des services techniques de la Ville s’affairent à réinstaller des oeuvres. Il faut compter une à deux journées de travail par salle pour leur rendre leur visage originel après une exposition temporaire.
À l’inverse, au rez-de-chaussée, les techniciens et les organisateurs préparent l’exposition Sculpturoscope, réalisée en partenariat avec le Centre d’études supérieures de la Renaissance (CESR) et le Laboratoire d’Informatique Fondamentale et Appliquée de Tours (LIFAT). La majesté de la salle Richelieu nous arrête une dernière fois. Les peintures de batailles, la table massive, les bustes antiques… Il nous semble entendre le son du canon et le claquement des bottes du Cardinal. Travailler au musée, c’est baigner dans cette ambiance hors du temps, naviguer entre la collection de primitifs italiens et les installations de Calder exposées au dernier étage.

Éric, qui a longtemps travaillé sur le bureau de Georges Courteline himself, aime ce voyage incessant. « Tout est intéressant. Même les périodes dites de régression ou le style “ pompier ”. C’est tellement humain ! Quand l’homme disparaît, la peinture, la sculpture, l’architecture, sont ce qui nous reste et qui nous raconte son histoire. »

> Le musée est ouvert tous les jours, de 9 h à 12 h 45 et de 14 h à 18 h. Fermé le mardi.

Texte : Elisabeth Segard
Photos : Julien Pruvost

> > Retrouvez notre portfolio intégral dans le numéro 288 de tmv < < 

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Blue : plongée avec les dauphins

Chouette, voilà un nouveau documentaire signé DisneyNature. Avec Blue, Keith Scholey et Alastair Fothergill offrent une plongée dans différentes régions subaquatiques du globe, aux côtés des dauphins.

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Depuis une dizaine d’années, la branche DisneyNature oeuvre dans le documentaire et propose des objets aussi ludiques que militants. Au fil du temps, on a ainsi pu voir l’enfantin Grizzly, le travail titanesque d’Au Royaume des singes, ou encore le magnifique Il était une forêt.
Objectif ? Proposer de sublimes images pour amener le spectateur – notamment les plus jeunes – vers une réflexion sur l’environnement.

C’est de nouveau le cas ici avec un documentaire signé Keith Scholey et Alastair Fothergill. Naïvement titrée Blue dans sa version française du nom de son « personnage » principal (Dolphins est le titre original…), cette plongée dans les océans veut de nouveau sensibiliser à la protection de nos espaces naturels, cette fois à travers la figure du dauphin. Habile, quand on sait le capital sympathie de la bête.

On y suit donc l’animal à travers un périple qui nous fait découvrir diverses régions subaquatiques du globe, mais aussi de nombreuses espèces connues (la baleine à bosse) ou méconnues (l’amusant squille multicolore).

Visuellement époustouflant, Blue est d’une maîtrise technique sans faille. Les jeux de lumière et de couleur sont tout simplement sublimes. Les documentaristes mènent alors la danse et embarquent le spectateur (enfants et adultes, ouf) dans des mouvements constants (le ballet des dauphins), pour finalement esquisser un message clair.
« Si vous voulez avoir des dauphins dans le futur, il est nécessaire d’avoir des récifs coralliens », disait récemment Keith Scholey. Un écho à Blue, dans lequel on s’aperçoit que tout fonctionne finalement comme une petite ville, avec un écosystème et des espèces subsistant grâce aux coraux. Aujourd’hui, 20 % des récifs coralliens sont détruits en raison du changement climatique…

> Documentaire de Keith Scholey et Alastair Fothergill (USA). Durée : 1 h 18.
> NOTE : 4/5

Voir la bande-annonce :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=KCf-0hfyucc[/youtube]

#WTF 55 : Uber publie sa liste d’objets oubliés insolites

Petite séance de rattrapage avec l’actu insolite et #WTF des jours passés !

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-Photo Shutterstock-

— Uber vient de publier le classement des objets insolites oubliés dans ses voitures en France au cours de l’année. Ont notamment été laissés sur les sièges : une prothèse orthopédique, des gouttières dentaires, une alliance en or, une canne blanche pour personne aveugle, un couffin bébé (mais sans le bébé, ouf), une ceinture de Dark Vador et… un disque d’or ! Les trois villes françaises où le plus d’objets ont été oubliés en 2017 sont Toulon, Nice et Paris.
Le plus souvent, c’était un 1er janvier. Sans rire ?

— Une famille américaine, qui organisait son déménagement, a fait prendre l’avion à son chien pour relier Denver à Kansas City. Soit 1 h 30 de vol. La compagnie United Airlines a semble-t-il légèrement loupé son coup : le berger allemand de 10 ans a atterri au Japon.

— Trois touristes européens ont été expulsés du Machu Picchu, au Pérou, pour s’être photographiés en montrant leurs fesses.

— En Vendée, aux Herbiers, la police a installé un faux policier en carton au bord de la route pour inciter les conducteurs à ralentir. Il a été baptisé Dave. Non pas parce que Vanina ah ah Vanina aaa ah ah, mais parce que Dave signifie « dispositif anti-vitesse excessive ».

— Vous serez ravis d’apprendre que c’est Sébastien Lelarge, un Mortagnais de 37 ans, qui a remporté cette année le concours du plus gros mangeur de boudin noir. L’homme a englouti 1,145 kg du précieux mets en 15 minutes.

Tartines et… galettes à Tartines & co

Tartines & co a été repris il y a quelques mois, en mai dernier. Résultat ? On y trouve aussi, désormais, des galettes !

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Rue des Fusillés, la vraie nouveauté, c’est l’arrivée de la spécialité bretonne dans un restaurant de tartines. À quelques mètres de la place de la Résistance, Tartines & Co, lancé par un ancien chef de restaurant gastronomique, a été repris en mai dernier par Caroline Marie.
Responsable logistique pendant vingt ans à Tours Événements, elle a fait germer son projet en toute discrétion pendant deux ans. « Je me suis formée à la fabrication de crêpes et galettes à Nantes pendant mes congés, indique la patronne ravie de sa reconversion. J’ai eu le coup de cœur pour cet endroit dont la cuisine est ouverte sur la salle. »

On y trouve depuis, les tartines de l’ancien propriétaire, dont la fameuse tartine foie-gras maison avec son coeur d’artichaut ou encore la Tourangelle, avec du Sainte-Maure et des rillons. Les desserts et le cheese cake sont aussi restés à la carte. Toutefois, des crêpes et galettes, « sa spécialité », y ont été ajoutées et sont garnies avec des produits frais et de plus en plus locaux. Dans un décor cosy et moderne, on y croise des femmes, mais aussi des hommes d’affaires et des familles.

Pour les plus gourmands, elle propose notamment deux galettes toastées et pliées, « comme une calzone ». L’une d’elle, la Campagnarde, est fournie, comme son nom l’indique, de pomme de terre, crème, fromage, lardons, oignons et ciboulette et accompagnée de jambon cru de pays. Les galettes « classiques » vont ensuite de la complète au chorizo chèvre en passant par la forestière. On trouve enfin de la soupe cet hiver et un Wrap de saumon fumé, à partir de galette de sarrasin.

> Tartines&Co – Galettes et Crêpes, 6 rue des Fusillés. Ouvert de 12 h à 14 h 30, du lundi au samedi et de 19 h à 21 h 30, du jeudi au samedi.
> Tartines (de 7,90 € à 19,80 €), galettes (7,90 € à 11,80 €), desserts (3 € à 7,90 €), menu déjeuner à 15,50 € (galette ou tartine, boisson, dessert). Réservation au 02 47 20 50 60. Page Facebook

RESTO_tourangelle

Fin des cours pour C’koi ce cirk

La semaine dernière, adhérents, médias, politiques ont reçu une lettre d’adieu de la compagnie tourangelle C’koi ce Cirk… En juillet 2018, les cours de cirque qu’elle assure auprès de 2.780 enfants s’arrêteront, faute de moyens et de soutiens. Explications de Ludovic Harel, fondateur de la compagnie.

c'koi ce cirk

Quelle est la situation actuelle de C’Koi ce Cirk ?
Depuis 13 ans, la Compagnie C’Koi ce Cirk initie et forme enfants et adultes aux arts du cirque et de la piste sur le tout le département d’Indre-et-Loire. Au Rexy, à St-Pierredes- Corps et dans quarante-et-une structures partenaires comme les centres socio-culturels, les écoles, à Ballan- Miré, à Amboise, à Montlouis, etc. Chaque année, nos cours sont pleins. On est même obligé de refuser des enfants.
Notre pédagogie selon les principes de l’éducation populaire a fait notre force. Certains enfants nous suivent depuis 9 ans. Pourtant, nous venons de décider d’arrêter cette activité. À regret, mais nous n’avons pas le choix.

Pourquoi ?
Depuis nos débuts en 2005, on s’adapte, on fait avec les moyens du bord. Auto-financé à 72 %, on a toujours du mal à trouver des lieux où pratiquer. En 2015, on a pu s’installer au Rexy et sédentariser en partie notre activité. On a passé 3 années de bonheur. Mais ce lieu va être mis en vente. Ce qui signifie chercher un nouveau lieu, déménager, négocier. Le tout pour une addition trop salée. On ne peut plus tirer sur la corde.
L’équipe, qui travaille sans compter pour des petits salaires, est fatiguée. Continuer une année de plus, ce serait reculer pour mieux sauter… dans le vide… Aujourd’hui, on prend la réalité en pleine figure. L’envie est là, mais les moyens n’y sont pas. Par contre, nous continuerons l’activité spectacle, qui tourne bien aussi.

Alors quel avenir pour le cirque à Tours ?
Aujourd’hui, les pouvoirs publics mettent l’accent — et l’argent — sur un festival international du cirque, qui dure 3 jours dans l’année. Par contre, les compagnies de cirque qui travaillent au quotidien sur le territoire ne sont pas assez soutenues. On a quelques subventions, bien sûr, mais on a besoin d’une réelle ambition. Depuis 2001, on entend parler de pôle national des arts du cirque à Tours. Ça marcherait !
Quand on regarde la carte des écoles fédérées des arts du cirque, on se rend compte de la pauvreté criante de la Région Centre par rapport aux autres. Il y a le théâtre à l’Olympia, la danse au Centre Chorégraphique. Pourquoi pas le cirque dans les anciennes casernes ou ailleurs ? Mais ça, on ne peut pas le faire tout seul.

Propos recueillis par Jeanne Beutter

Horoscope WTF du 21 au 27 mars 2018

Regardez dans le ciel ! C’est un avion ? C’est un oiseau ? C’est Superman ? Non, c’est l’astrologue tmv qui vole à votre rescousse !

BÉLIER
Amour : Hashtag cette semaine craint du boudin.
Gloire : La constellation d’Orion vous fera prendre des décisions stupides. Du genre aimer les enfants.
Beauté : Doux comme un mammouth.

TAUREAU
Amour : Chouette, vous allez prendre le poste d’attaquant au FC DraguePourrie.
Gloire : Astuce pour être plus efficace au travail > ne pas aller au travail. (de rien)
Beauté : Vous connaîtrez le stress de la dernière feuille de PQ.

GÉMEAUX
Amour : Ce n’est pas parce que le printemps est là que vous devez autant butiner.
Gloire : Vous avez pas choisi, de vivrez ici, entre la soumission, la peur et l’abandon. (#jeanjacquesgoldman)
Beauté : Il est temps de vous avouer que vous faites le même bruit qu’un trombone en ronflant.

CANCER
Amour : Eh bé, on pourrait faire cuire un steak sur vous tellement vous avez chaud au derrière !
Gloire : Comme Facebook, vous avez la phobie des tétons.
Beauté : Bientôt le printemps, vous allez bourgeonner. Comme votre acné.

LION
Amour : Samedi, vous enduirez le corps de l’être aimé de Nutella. Les orangs-outans ne vous disent pas merci.
Gloire : C’est l’histoire de Této le têtard. Il croyait qu’il était tôt. Mais en fait, il était tard.
Beauté : Et zoupla, qui qui va prendre un cran en plus à la ceinture ? C’est bibi !

VIERGE
Amour : Votre sexualité est au point mort. Faites une cure de 50 Shades of Grey.
Gloire : Galoper nu(e) sur un poney Shetland en bord de mer, tel est votre destin.
Beauté : Rien n’est plus périssable que la beauté. Vlan dans les dents.

BALANCE
Amour : C’est un peu le Gorafi votre vie amoureuse, non ?
Gloire : Savez-vous pourquoi les bélugas sont en voie d’extinction ?
Beauté : Parce qu’il n’y a pas assez de bélufilles. Allez, cadeau. Bisou sur votre nez.

SCORPION
Amour : Avec votre charisme de pissenlit, vous ne cueillerez pas grand-chose.
Gloire : « Deviens sans cesse celui que tu es, sois le maître et le sculpteur de toi-même », disait Nietzsche…
Beauté : Eh ouais, c’est pas drôle. Mais ça vous calme, mes bichons maltais.

SAGITTAIRE
Amour : Il faut vous y faire. Vous êtes devenu(e) aussi inutilisable qu’une disquette d’ordinateur.
Gloire : Pédoncule.
Beauté : Le Sagittaire est un peu gras, un peu rose et surestimé. Bref, le Sagittaire est un saumon.

CAPRICORNE
Amour : Investissez dans adopteunmec.com, ça ira plus vite.
Gloire : Vous êtes un peu ce bloc inutile dans Tetris qui tombe toujours au mauvais moment.
Beauté : Vos sourcils touffus n’impressionnent plus grand monde.

VERSEAU
Amour : Votre ex n’est que le croisé d’une crevette et d’un bulot.
Gloire : Avouez que vous êtes un peu maso pour lire l’horoscope chaque semaine.
Beauté : Buvez une tisane et arrêtez de saouler votre monde.

POISSON
Amour : Quoi de plus ringard que l’amour ? Vivez de célibat et de bière fraîche.
Gloire : Arrêtez de sauter partout comme un gros gnou.
Beauté : Les Poissons, c’est beau tout nus, mais un peu trop poilus.

Après la guerre : film politique et humain

Remarqué au festival de Cannes, le premier film d’Annarita Zambrano, Après la Guerre, débarque en salles cette semaine.

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Nous sommes en 2002. À Bologne, en Italie. Le refus de la loi travail explose dans les universités (comment ça, ça vous rappelle quelque chose ?). L’assassinat d’un juge, à la sortie d’une conférence, fait ressurgir les fantômes du passé, ceux des « années de plomb ». La blessure politique s’ouvre de nouveau et on accuse rapidement Marco Lamberti, réfugié en France et ancien leader d’extrême-gauche, protégé par la « doctrine Mitterrand ». Il va alors prendre la fuite avec Viola, sa fille de 16 ans, tandis que le gouvernement italien demande son extradition…

C’est un petit brûlot politique que signe ici Annarita Zambrano avec Après la guerre (Dopo La Guerra, en VO). Pour son premier long-métrage, la réalisatrice esquisse les pressions diplomatiques entre deux pays européens, mais Après la guerre se voit davantage comme un zoom sur l’Humain, comme un grand portrait.
Ou plutôt des portraits, puisqu’on s’attarde tour à tour sur Marco, sa mère, ou encore sa sœur et bien sûr la jeune ado Viola, sur qui le film finit par se concentrer.

Malgré un ensemble un peu trop classique et convenu dans sa mise en scène, ainsi qu’une dimension politique qu’on aurait souhaité plus explosive, Après la guerre se distingue toutefois par sa puissante sobriété et sa narration reposant sur les personnages. Il permet alors à Zambrano d’explorer avec justesse et retenue deux mondes antagonistes, de confronter deux générations face aux erreurs du passé.

Plus qu’un film politique et politisé, Après la guerre est surtout un drame psychologique naturaliste. Habile de la part d’Annarita Zambrano, une cinéaste fort prometteuse…

> Drame, d’Annarita Zambrano (Italie/France). Durée : 1 h 32. Avec : Giuseppe Battiston, Barbora Bobulova, Charlotte Cétaire…
> NOTE : 3,5/5 

Bande-annonce :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=hCAgCmEmdjY[/youtube]

« WET°, un festival transgénérationnel et novateur »

Le festival WET° revient du 23 au 25 mars. Ce rendez-vous théâtral de la jeune génération et met à l’honneur les artistes émergents. L’un des programmateurs, Théophile Dubus, comédien permanent au Théâtre Olympia, nous plonge dans un bain de jouvence théâtral.

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(c) Cédric Roulliat

Le festival WET°, c’est quoi et pour qui ?
Le Théâtre Olympia s’est demandé ce qu’était la jeunesse au théâtre. Comment un Centre dramatique national (CDN) peut-il accompagner les créations en début de parcours ? De cette réflexion est née l’idée d’un festival de trois jours autour de la notion d’émergence. La programmation est faite par des jeunes permanents, des comédiens du dispositif JTRC (Jeune théâtre en région Centre) assistés de Jacques Vincey, directeur du CDNT. Nous choisissons des artistes en début de parcours. C’est une manière d’inviter un public autre. WET° s’inscrit dans une dynamique autour de la jeune création et des formes contemporaines qui suit les festivals Super Flux et SPOT.

Les pièces du festival WET° paraissent novatrices, voire décalées. Pourquoi ?
Décalées ? Hmm… En fait, il s’agit d’un certain portrait de la génération actuelle du théâtre. C’est peut-être décalé, oui. On croise les médiums. C’est vrai : il est assez difficile de trouver des textes classiques à WET°. Il y a du contemporain, de l’écriture plateau, de l’impro…

Vous êtes un ancien du JTRC. Quel est ce dispositif ?
Le JTRC (Jeune théâtre en région Centre-Val-de-Loire) est un dispositif d’insertion professionnelle unique en France. C’est une troupe permanente en début de parcours. Quand j’y étais, j’ai pu jouer 150 fois dans La Dispute en 2 ans, ou encore Le Marchand de Venise. On peut aussi y animer des ateliers pour les collégiens, on apprend la programmation, l’administratif, on fait vraiment partie d’un théâtre. C’était ma maison !

C’est quoi, justement, être jeune comédien aujourd’hui ?
Oula… (rires) Il faudrait bien plus de deux pages pour le dire ! (Il réfléchit longuement) Avant, il y avait un maître et une école. Maintenant, on doit être performant rapidement, sur des esthétiques parfois opposées. Il faut toujours tout faire vite, vite, vite. Le travail sur WET° est révélateur : je constate des projets d’une « génération » où c’est plus difficile… Mais quand on fait les choses, on sait vraiment pourquoi on les fait ! Et la capacité de rebond est très forte et très belle chez les jeunes artistes désormais. La pratique s’est diversifiée. Le croisement des genres et des médiums est davantage présent. Prenons l’exemple d’« Ultragirl contre Schopenhauer », jouée cette semaine à WET°. Dès le titre, c’est le choc des mondes ! Tout ça donne de la richesse au théâtre.

NEWS_WET_encadré (c) Cédric Roulliat
L’équipe de WET° ( (c) Cédric Roulliat)

Au fait, jusqu’à quel âge est-on « jeune créateur » ?
Très bonne question… L’âge légal n’est pas quelque chose que l’on prend en compte. C’est surtout de savoir où tu en es, où tu veux aller ? Je prends la pièce « Jusqu’ici tout va bien », cette année, à WET°… C’est une écriture de plateau, c’est intelligent et vivant, à l’esthétique rock, mais la distribution est intergénérationnelle. L’âge et la jeunesse ne sont pas liés.

Il y a une étiquette souvent collée – à tort – au théâtre. Celle d’un lieu un peu vieillot qui ne parle pas aux jeunes. Qu’en dites-vous ?
Ma réponse ? Venez au théâtre ! Les personnes peu habituées sont très surprises quand elles en sortent. Certaines pièces n’ont plus du tout cette image vieillotte du théâtre. Dans la programmation de WET°, pas une ne correspond à l’imagerie poussiéreuse.

La solution, c’est de sortir le théâtre hors les murs, comme le fait votre festival ?
Oui et non. C’est plutôt la démarche inverse en fait. C’est important à dire : le CDN est un lieu public. C’est l’argent des gens, leurs impôts. Et il est nécessaire de rappeler que tous ces lieux sont à nous toutes et tous. Cet endroit est à vous ! Alors… venez chez vous !

>>> RETROUVEZ LA PROGRAMMATION DÉCRYPTÉE PAR SES ORGANISATEURS JUSTE ICI <<<

Quel regard portez-vous sur les deux précédentes éditions de WET° ?
C’était top ! (rires) J’étais spectateur lors de la première édition et c’était super. Parce qu’il y a cette dimension de festival effectivement, mais aussi car c’est un moment où il est facile de se rencontrer. J’ai rarement senti ça… C’est un festival à taille humaine et novateur comme vous le disiez. C’est un temps créatif qui implique son spectateur. Désormais en tant qu’organisateur, je vois qu’on propose du « pas-connu ». On peut avoir du nez, ou être un accélérateur dans la carrière de quelqu’un. En tant qu’artiste, tu peux facilement parler de ton travail sachant que le contact humain est plus simple durant WET°.

Le festival veut draguer un public plus jeune, non ?
Oui, mais pas que. Le théâtre est intimidant, la création est mystérieuse. Le regard des jeunes est important. Mais WET° est un festival transgénérationnel. Ce qui est beau, c’est de voir un retraité assis à côté d’une étudiante, assise à côté d’une famille.

UNE_Festival-wetSur Internet, j’ai pu lire que WET° était vu comme un festival de théâtre « impertinent »…
Je suis complètement d’accord ! (enthousiaste) C’est même insolent ! On assume de ne pas toujours faire l’unanimité et c’est ce qui est intéressant. Pendant trois jours, il y a toujours des surprises. Une fois, j’ai même vu Jacques Vincey en tongs, alors bon… ! (rires)

N’avez-vous pas peur parfois que la prise de risque soit trop grande ?
Non, car il s’agit d’une logique de coup de cœur au niveau de la programmation. Sans risque, il n’y a pas de vie. Une émotion naît de ça. Le vrai risque, c’est le choix de la tiédeur. On veut provoquer des réactions.

WET° signifie Weekend Théâtre Olympia. Mais ce nom, c’est aussi pour dire qu’il faut se mouiller ? (la traduction de « wet » en anglais – NDLR)
Complètement ! C’est une invitation à se mouiller, à plonger dans la nouveauté et l’audace. Le slogan de cette édition est « allumez le feu » ! On a pensé en terme de contraste, c’est quelque chose qui brûle d’être découvert.

Propos recueillis par Aurélien Germain

> Du 23 au 25 mars, au Théâtre Olympia/CDNT, La Pléiade, salle Thélème, au Petit Faucheux et au musée des Beaux Arts.
> Réservations, horaires et infos sur cdntours.fr 
> Tarifs : 8 € le spectacle (plein), 5 € (réduit pour moins de 30 ans, étudiants, jeunes de moins de 18 ans, demandeurs d’emploi, etc.)

Festival WET° : demandez le programme

Pendant 3 jours, le festival WET° investira 5 lieux de la métropole tourangelle. Théophile Dubus, l’un des jeunes programmateurs, vous décrypte la programmation en détail.

♦J’abandonne une partie de moi que j’adapte
C’est l’ouverture du festival. « Un projet passionnant, une fiction documentée, c’est foutraque et poétique », s’enthousiasme Théophile. La question du Bonheur y est centrale.

 (c)  Dominique Houcmant Goldo
(c) Dominique Houcmant Goldo

♦Jusqu’ici tout va bien
On en parle dans l’interview. C’est une création autour de Noël. Elle fait la part belle à une distribution intergénérationnelle.

♦Le songe d’une nuit d’été
C’est la proposition familiale du festival. « Une comédie de Shakespeare bourrée d’énergie », condensée en une heure trente !

♦Je suis la bête
Un solo adapté d’un roman. « C’est un Mowgli moderne », compare Théophile, référence à la frontière animalité/humanité abordée dans la pièce. Une création sensorielle et sonore.

♦Ultra-girl contre Schopenhauer
Un résumé ? « Catchy, esthétique pop des 80s, poésie personnelle et ambiance lynchienne. » Un jour j’ai rêvé d’être toi Le coup de coeur de Théophile. « Lui veut devenir femme et elle, veut devenir star. Une création qui pose la question de l’identité. »

♦La Rage et à la fin nous serions tous heureux
Quatre personnes, une confrontation d’univers, un jeu de trouble qui questionne l’identité et la notion d’émancipation. « Je suis ravi qu’on l’ait », sourit le programmateur.

(c) Martin Argyroglo
(c) Martin Argyroglo

♦Le monde renversé
Écrite par quatre filles, la pièce « part du mythe de la sorcière pour dériver sur Marx et le Capital, avec un point de vue sur la place des femmes. » Pour Théophile, c’est aussi drôle qu’intelligent.

♦Des panthères et des oiseaux
Cette pièce de troupe, création du JTRC, est « une comédie noire et queer ». Son créateur prévient : « C’est certain qu’elle provoquera un questionnement, en raison d’un humour dans la mise en scène qui crée de la gêne. »

♦Mon bras
« Une pièce hybride au top » prévue au musée des Beaux Arts. Atypique, qu’on vous dit !

♦Les entraîneurs
C’est la soirée de clôture et en plus, c’est gratuit ! Rendez-vous au Théâtre Olympia pour une carte blanche aux Entraîneurs, un collectif de Djs. Ça va être la fête !

> Du 23 au 25 mars, au Théâtre Olympia/CDNT, La Pléiade, salle Thélème, au Petit Faucheux et au musée des Beaux Arts.
> Réservations, horaires et infos sur cdntours.fr
> Tarifs : 8 € le spectacle (plein), 5 € (réduit pour moins de 30 ans, étudiants, jeunes de moins de 18 ans, demandeurs d’emploi, etc.)

Prix jeunesse de la Ville de Tours : résultats

À l’occasion des Assises du journalisme, la Ville de Tours et la Bibliothèque municipale ont décerné ce vendredi le Prix Jeunesse Ville de Tours qui couronne un ouvrage documentaire destiné aux enfants. Cinq ouvrages étaient en lice face à un jury d’enfants et d’adultes. Verdict, après un débat très vivant.

PRIX ACTU DES JUNIORS

PRIX_ECOLOGIEC’EST QUOI L’ÉCOLOGIE ?
Le jury des enfants représentés par 3 classes (les élèves de CM2 de l’école Stéphane Pitard, les élèves de 6e du collège Léonard de Vinci et les élèves de 5e du collège Saint Martin) ont choisi à l’unanimité ce livre collectif. La maquette claire, les illustrations rigolotes et vivantes, les explications limpides et détaillées, les ont convaincus. « Le sujet nous concerne », ont-ils argumenté. Chez les adultes, certains l’ont trouvé un peu simpliste parfois, mais assez complet. Intéressant : les renvois, pour croiser les infos.
Collectif, avec Sophie Dussaussois et les illustrations de Jacques Azam, éd. Milan, 128 p., 7,90 € – À partir de 9 ans.

PRIX ACTU DES ADULTES

 

PRIX_JOURNALISTESLES JOURNALISTES NOUS CACHENT-ILS DES CHOSES ?
La deuxième partie du jury, composé de bibliothécaires et de journalistes, a élu ce petit ouvrage ultra-pédagogique dont les illustrations de Ronan Badel rappellent celles du New Yorker. Clair, complet, bien écrit, il est né des questions posées par des enfants et des adolescents aux auteurs lors de rencontres. Sans langue de bois ni complaisance, les auteurs expliquent la réalité de ce métier souvent décrié mais toujours utile. Le livre a d’ailleurs remporté le Prix des Assises. Le glossaire en fin d’ouvrage est un plus.
David Groison, Pierangélique Schouler, illustrations de Ronan Badel, éd ; actes Sud, 78 p., 16,50 € – De 7 à 77 ans.

ILS N’ONT PAS ÉTÉ CHOISIS…

LA DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HOMME PRIX_DROITS
Ce livre-objet met en scène les grandes notions de la Déclaration des droits de l’Homme. Les grandes notions des 30 articles sont mises en scène par des images en volume, comme autant de messages symboliques à inscrire dans l’esprit de chacun. Mais malgré sa maquette superbe, il n’a convaincu aucun des jurés. Il reste toutefois parfaitement adapté pour décorer ou animer un CDI, une bibliothèque.
Jean-Marc Fiess, éd. Albin Michel, 15 € – À partir de 6 ans

PRIX_CULTURESI J’ÉTAIS MINISTRE DE LA CULTURE
Ce livre grand format a surpris adultes comme enfants. Si les illustrations ont été jugées « effrayantes » ou « trop tristes » par les enfants, la démonstration par l’absurde d’un monde sans culture déroulée au fil de l’ouvrage a séduit une partie des adultes. Pas vraiment un livre à lire, plutôt un excellent outil pédagogique pour les enseignants, pour leur permettre de parler du sujet, ou d’introduire les arts plastiques. Bonus : l’affiche-manifeste détachable à la fin du livre.
Carole Frechette et illustrations de Thierry Dedieu, éd. Hongfei, 40 p., 14,50 € – À partir de 7 ans.

LE HANDICAP, POURQUOI ÇA ME CONCERNE ? PRIX_HANDICAP
C’est quoi un handicap ? Tous les handicaps sont-ils visibles ? Le handicap, ça concerne qui ? Peut-on aller à l’école avec un handicap ? Les handicapés ont-ils des super-pouvoirs ? Ce livre avait l’ambition de répondre aux questions concernant le handicap. Mission manquée, selon le jury : adultes comme enfants ont trouvé le livre triste, ennuyeux, culpabilisant et trop administratif.
Sylvie Baussier et Clémence Lallemand, éd. Fleurus, 9,50 € – À partir de 9 ans.

 

Amnesty International cherche des jeunes à Tours

L’antenne Jeune d’Amnesty International Tours recherche de jeunes volontaires, âgés de 15 à 25 ans.

10806483_654085784700931_6247135359133421966_nL’antenne jeune d’Amnesty International à Tours veut injecter un peu de sang neuf dans son équipe.
L’ONG reprend donc du service et cherche de nouveaux bénévoles.

Menée depuis octobre 2017 par Maxime Gresse, l’antenne jeune locale organise régulièrement diverses actions. Ont notamment été lancés, des cafés- débats, quiz ou autres campagnes de signatures et expositions récemment, à l’initiative d’étudiants de l’IUT de Tours.

Mais « l’équipe a besoin de s’agrandir », comme le souligne l’équipe de communication, gérée par un groupe de quatre étudiants en DUT Info-Com. Elle pourra ainsi « participer à des manifestations, représenter l’ONG sur les festivals, s’impliquer dans des flashmob, organiser des projections- débats ». Les jeunes de 15 à 25 ans, intéressés pour intégrer l’antenne de Tours, sont invités à contacter l’équipe (1).

Pour rappel, Amnesty International se bat pour faire respecter les droits inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme.

(1) Contact : amnesty.ajtours@ laposte.net ou sur facebook.com/amnesty.tours

Quand l’Aubrière va à « Volo »…

Volo, groupe de chanson française qui écume les scènes depuis 2005, animait fin février, son quatrième stage d’écriture de chanson à l’Aubrière de Fondettes, dans le cadre du festival Mot d’hiver. Nous nous sommes glissés parmi les stagiaires et nous avons passé quatre jours avec eux.

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Fredo entre dans la petite remise encombrée qui sert de loge à la salle de l’Aubrière, dans le bourg de Fondettes. Il a le sourire rassurant et un petit regard pour chacun. À l’autre bout de la pièce, son frère Olivier met la main aux derniers préparatifs. « Bon, les amis, on a une grosse moitié de salle, ce soir. » Puis, faisant mine de tenir une guitare entre ses mains : « On a bien les textes, les accords et tout… Le plaisir, c’est le plus important et… Bravo à tous ! »

Des applaudissements fusent et les deux frères Volo prennent dans leurs bras, un par un, les seize participants à ce quatrième stage d’écriture organisé dans le cadre du festival Mots d’hiver. S’en suit une avalanche de câlins entre les stagiaires eux-mêmes. « Bon spectacle ! » « Elle est trop belle, ta chanson », « Fais comme si tu chantais pour un copain ». Il faut faire tomber la tension, tandis que dans la salle, remplie bien plus qu’à moitié en fait, le public prend place tranquillement.

Rien de ce qui sera chanté ce soir n’existait quatre jours plus tôt. Pas la moindre note, pas le premier couplet. Et les artistes du jour, pour la plupart, ne sont pas des professionnels. Tous se sont rencontrés, le mardi même, par un matin plus que frisquet dans la bibliothèque de l’Aubrière. Ils avaient posé des guitares partout, un ukulélé, un accordéon, un violon et même un cajon, drôle de caisse en bois qui imite le son de la batterie. PAUSE_VOLO05
Les frères Volo étaient arrivés tout emmitouflés, tout le monde avait pris un café puis s’était assis un peu au hasard autour d’une grande table en U. L’un après l’autre, ils avaient dit d’où ils venaient, les chansons qu’ils aimaient, comment ils avaient l’habitude d’écrire. Emmanuel avait dit qu’il n’arrivait jamais à finir une chanson, qu’il écrivait des bouts de textes, comme ça. Léo et Tom, les jumeaux du nord avaient expliqué qu’ils jouaient souvent ensemble, qu’ils avaient un petit répertoire déjà, mais qu’ils ne savaient pas trop.

POUVOIR DE LA CRÉATION

Laëtitia avait avoué dans un sourire qu’elle avait commencé la guitare deux mois plus tôt. Il y avait aussi Chloé, Aurore, Caroline, Sandy, David, Elsa, Sandrine, Noémie, Sophie, Aurélien, Audrey… Ils venaient de Tours, de Nantes, de Montpellier, de Clermont-Ferrand… Olivier avait expliqué les règles du jeu : « Souvent, on doit écrire pour quelqu’un d’autre et sur un thème précis. Nous avons donc choisi quatre thèmes : l’amour, le quotidien, le temps qui passe et la mort. Il y a aussi quatre tranches d’âge : 16-25 ans, 25-35 ans, 35-60 ans et 60 ans et plus. Enfin, vous écrirez soit pour un homme soit pour une femme. » Quelques minutes plus tard, chacun était reparti avec ses contraintes à la recherche d’une capricieuse inspiration, quelque part dans la bibliothèque, dans les salles de répétition ou dans la petite maison à l’autre bout de la cour.

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Sophie, l’instit’ chantante avait déplié son petit cahier rouge. Elle s’était mise à griffonner en silence, prenant bien soin à ce que personne ne la remarque. Chloé s’était isolée dans la salle du haut, avec sa guitare, son ukulélé et son enregistreur numérique, Sandrine et Sandy avait chaussé leur casque. Caroline avait séché et avait cru ne pas y arriver. Et le miracle avait eu lieu. Quelques heures plus tard, Fredo dans son petit bureau d’où montait par intermittence les accords, peutêtre, du prochain album des Volo et Olivier dans la bibliothèque avaient reçu les premiers débuts, les premières bribes. Ils avaient écouté, ils avaient souri, ils avaient conseillé. Et, le jeudi matin, après plusieurs rendez-vous manqués (pas tout à fait prêts…), tout le monde avait écouté les chansons des autres, autour de la grande table en U.

Et tout le monde avait pris une sacrée claque. On se connaissait mieux déjà, pour avoir partagé des repas, des bouts de moments, des fous rires ou des couplets de Barbara, mais il restait l’intime de la création à découvrir.

CHANSON ET ÉMOTION

Chloé avait fait couler sur les joues de David de belles larmes rondes, Sophie avait ému Sandy et toute la tablée avec son hommage au fils qui n’était jamais venu. Léo l’avait fait rire avec sa visite à l’agence locale des pompes funèbres. Emmanuel avait réussi à finir sa chanson, pour une fois. Et quelle chanson… Tom avait le début d’un morceau. c’était bancal et pas fini, mais Olivier y croyait dur., Puis, au cours de la journée, on avait tout mélangé. Audrey était venue faire les choeurs chez Aurore. Caroline avait posé un violon sur la chanson de Sophie et finalement, non. Elsa avait laissé sa guitare à David et Léo était venu poser trois notes de glockenspiel dessus. Puis, on s’était retrouvés le vendredi midi. Il n’y avait plus de bribes alors. Il y avait des chansons. On leur avait donné des titres, on avait encore gommé quelques petites choses. « Je vais vous embêter un peu avec les textes », avait prévenu Fredo d’emblée.

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Ensuite, tout était allé très vite. La salle de l’Aubrière, où chacun savait qu’il avait un rendez-vous à honorer était devenue le centre du monde. Les techniciens étaient venus : son au top, lumière impec, des conditions de pros. Olivier avait tout bordé. « Tu joues assis ? Debout ? Le pupitre, tu le veux où ? Combien de micros pour les chœurs, sur ton morceau ? »
Ils avaient mis de la fumée sur la scène, tout le monde avait chanté sa chanson, dans les conditions du spectacle. Et puis, on s’était retrouvé là. À se faire des câlins dans la loge, faisant mine de ne pas entendre le murmure du public. « C’est Caro et Sophie qui attaquent », dit Fredo.

Et le noir se fait et le spectacle commence. Une des seules pros de la bande, Caro scotche les spectateurs avec sa jolie morte qui reproche à son compagnon d’avoir bâclé le décor de son enterrement. Des rires, des frissons. Les titres et les applaudissements chaleureux s’enchaînent. À la fin arrive Tom accompagné à la guitare par son frère Léo. Il avait raison d’y croire, à sa chanson en chantier, Olivier. « Youpi, Youpi, j’suis sans abris. Year, year, c’est cool d’être à la rue ! », il swingue l’ironie des temps dans une chorégraphie improbable. Il vit sa chanson. Il emporte tout. Et tout le monde revient saluer. Rideau sur les mots d’hiver. Jusqu’à l’année prochaine, sa nouvelle brassée de stagiaires et son lot de petites perles chantées.

Festival Super Flux : on y va ?

Des « super » artistes qui se déplacent, tel un « flux » musical de salles en salles… C’est encore le leitmotiv de cette 5e édition pas si superflue que ça, du 17 au 22 mars.

Êtes-vous prêts à entrer dans un tunnel de création contemporaine ? Tour à tour, les festivals Superflux, Spot et Wet vont faire découvrir aux Tourangeaux des artistes plus surprenants les uns que les autres, pendant presque dix jours. Et on commence par des performances coproduites par le Petit Faucheux, scène de jazz à Tours et Le Temps Machine, salle de musiques actuelles à Joué-les-Tours, du 17 au 22 mars. « Musiciens, vidéastes, plasticiens… on mélange les disciplines pour Super Flux », présente la directrice du Petit Faucheux, Françoise Dupas.
Voici nos coups de cœur.

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PHOTO CORENTINFOHLEN/DIVERGENCE

SONORE BORÉALE

On a tous tapé des doigts sur la table. Sylvain Lemêtre lui, a fait d’une table en bois un instrument de percussion muni d’une batterie (de cuisine). Un concert percuté et parlé, qui raconte une histoire déjantée. Le début d’une journée de performances qui se terminera avec l’Espagnol Borja Flames.
> Samedi 17 mars, aux Arcades Institute à Tours, à 15 h. Tarif : 5 €.

LUTH SPECTRAL

Instrument du Moyen Âge, le luth ne sonnera pas tellement baroque cette fois, ce serait trop simple. Dans un solo tout à fait étonnant, le Hollandais de New York, Jozef Van Wissem, revisite le genre. Il a été porté sur la scène mondiale grâce à la BO du film Only lovers left alive. Sa prestation sera suivie d’un concert de chant éthiopien.
> Dimanche 18 mars, à 16 h, au Château du Plessis, à La Riche. Tarifs : 12 € et 8 €.

LOW REALITY

Attention performance inédite et exclusive. Quand le dessinateur et vidéaste Nicolas Gaillardon rencontre le musicien Mogan Cornebert, ça fait des étincelles. Formé pour l’occasion, le duo présentera l’animation des dessins de Nicolas Gaillardon, réalisés en direct, sur le rythme de la batterie du jeune Tourangeau.
> Lundi 19 mars, 19 h, Atelier 9 à Tours. Entrée libre.

LE BALLON ROUGE

Parce que mercredi, c’est le jour des enfants, Super Flux propose un ciné-concert familial devant le Ballon rouge (1956), d’Albert Lamorisse. Un film de 36 minutes qui aborde l’enfance et ses petits désordres. La musique a été composée spécialement pour lui rendre hommage.
> Mercredi 21 mars, au Petit faucheux à Tours. Tarif : 5 €. À partir de 5 ans.

FOREVER PAVOT

À Super Flux, on ne fait rien comme tout le monde. Alors, on termine en beauté, un jeudi, au milieu de la semaine, par une grande fête au Temps Machine. Dans un style « rétro mais pas trop » des années 60, Forever Pavot nous fera remonter dans le temps.
> Jeudi 22 mars, à 20 h, au Temps Machine à Joué-lès-Tours. Tarifs : 14 € et 9 €.

Plus d’infos juste ICI

La Vida Loca : le bar à manger bien sympa

Ce n’est pas tout à fait un restaurant, ce n’est pas tout à fait un bar… C’est un bar à manger ! On a testé La Vida Loca et son ambiance super chouette…

PAUSE_RESTO

Avouons-le : depuis son ouverture mi-janvier, la Vida Loca nous faisait de l’oeil. Pensez-vous : un endroit qui respire la sympathie et l’ambiance « à la cool » (les oeuvres accrochées au mur, à l’esprit tattoo, donnent un réel cachet à l’ensemble), avec de la bonne musique, des barmen aussi accueillants que tatoués et une carte réussie avec bières de choix, cocktails et vins bios issus de petites exploitations.
Que demande le peuple ?

Eh bien pas grand-chose de plus si ce n’est un peu de solide pour accompagner le liquide.
Et justement, ça, La Vida Loca l’a bien compris en s’identifiant « bar à manger », à la croisée entre bar, brasserie et restaurant. Alors ici, les plus gourmands peuvent se délecter de ribbs marinés ou de légumes de saison, voire de lasagnes végétariennes avant de se faire un petit mojito cheesecake en dessert (un délice !).

De bons petits plats simples, mais efficaces, avec d’excellents produits… qui se retrouvent aussi sur des planches apéritives bien fournies.
Ce soir-là, pour soutenir notre pinte de Petrus, on a choisi la fournée à 10 € qui présentait, en vrac, saucisson au vin, cake au chorizo, tarte aux légumes, cubes d’emmental frais ou encore petites madeleines au chèvre, tapenade et autres accompagnements.

Essayé et adopté : fraîcheur en bouche, plaisir gustatif, pas de chichis et prix plus que raisonnables, La Vida Loca vise juste et bien pour ses premiers pas. De quoi passer, normalement, une sacrée soirée, comme dirait notre ami Jean-Pierre Foucault (désolé pour la référence).

> 16 rue de la Rôtisserie (à la place de l’ancien Cheyenne Bar). Ouvert de 18 h à 2 h. Contact : 09 86 45 01 20 ou facebook.com/lavidalocatours
> Planches de 5 à 15 €. Sinon, à la carte, entrée/plat ou plat/dessert à 18 €. Menu complet à 23 €.

Salon du livre et journalisme à Tours

[Spécial #AssisesDuJournalisme] Fans de livres et de sujets chauds ? Le Salon du livre vous tend les bras le samedi 17 mars, au Vinci. L’occasion de découvrir de belles enquêtes, des témoignages ou des biographies et d’échanger avec leurs auteurs.

ASSISEs-LIVRES_YUNGL’ASSASSIN ET SON BOURREAU
Ancien inspecteur devenu journaliste, l’auteur romance un fait divers célèbre et y mêle des documents d’archives. En décembre 1946, le sulfureux marquis Bernady de Sigoyer, l’un des hommes les plus riches de Paris – tantôt collaborateur, tantôt résistant – est accusé d’assassinat. Il aurait, avec la complicité de sa maîtresse, étranglé son épouse. Dans l’ombre, le bourreau officiel de la République, Henri Desfourneaux, suit les avancées de ce procès mettant en cause un homme qu’il connaît, espérant ne pas devoir exécuter la sentence finale…
Éric YUNG, L’Assassin et son bourreau, Ed. De Borée, 5,90 €.

42,195 KILOMÈTRES LE MARATHON PAR CEUX QUI L’ONT COURU ASSISES_LIVRES_COLLIN
Courir un marathon est une aventure et ceux qui l’ont vécue s’en souviennent. Ils partagent tous la même histoire, qu’ils soient sportifs de haut niveau ou pas, et forment une sorte de confrérie. Jean-Christophe Collin est parti à la rencontre de trente coureurs. Qu’ils soient recordman du monde du marathon, présentateur de télé, patron d’une entreprise cotée au CAC 40 ou professeur des écoles, tous ont vécu l’appréhension à s’élancer, la souffrance, se sont cognés au fameux mur des 30 km et sont sortis de cette épreuve transformés. Tous se disent plus ouverts sur le monde, plus humains
Jean-Christophe COLLIN, 42,195 kilomètres : le marathon par ceux qui l’ont couru, Éditions Solar, 16,90 €.

ASSISE_LIVRES_FAUVERGUEPATRON DU RAID
La tuerie de Charlie Hebdo et la prise d’otages à l’Hyper Cacher porte de Vincennes en janvier 2015, les attentats du 13 novembre à Paris quelques mois plus tard, l’opération de Saint-Denis, le meurtre d’un couple de policiers en juin 2016, l’attaque au camionbélier sur la promenade des Anglais, à Nice, le 14 juillet, celle dans une église à Saint-Étienne-du-Rouvray douze jours plus tard… Jamais un chef du RAID n’aura dû faire face à autant d’attaques terroristes en quatre ans. Jean-Michel Fauvergue raconte son histoire et celle de son unité de l’intérieur. Il partage aussi ses doutes, ses colères, ses moments de solitude et rend hommage à ses compagnons d’armes et aux politiques.
Caroline de JUGLART, Patron du RAID, Editions Mareuil, 19 €.

LES JOURS D’APRÈS ASSISES_LIVRES_DUHAMEL
« Qu’est-ce que le vide ? Interrogés au sujet de personnes qui ont eu à subir l’arrêt brutal de leur activité, plusieurs spécialistes ont accepté d’évoquer pour nous les images que les patients rapportent pour traduire leurs sensations. L’image qui revient le plus régulièrement est celle du soleil couchant avant qu’il ne sombre derrière l’horizon. Ce n’est plus le jour, ce n’est pas la nuit. » Ainsi commence ce recueil d’histoires d’hommes. Président de la République, ministre, député… comment ont-ils vécu le jour d’après, quand la lumière de la scène est éteinte et que le pouvoir s’est envolé ?
Patrice DUHAMEL, Les jours d’après, Éditions L’Observatoire, 12,99 €

ASSISES_LIVRES_COJEAN« JE NE SERAIS PAS ARRIVÉE LÀ SI… »
« Quel hasard, rencontre, accident, trait de caractère, lecture, don, peut-être aussi quelle révolte, ont aiguillé ma vie ? Quelle joie m’a donné des ailes ? Ou peut-être quel drame ? À moins qu’il m’ait dévastée, qu’il m’ait fallu me battre, plonger et rebondir. Oui, comment se construit une vie ? » Annick Cojean s’est posé toutes ces questions et a lancé un début de phrase à 25 femmes : Juliette Gréco et Christiane Taubira, l’une haïe par sa mère, l’autre galvanisée par sa mémoire, Virginie Despentes, Amélie Nothomb, Patti Smith, Agnès b., Claudia Cardinale, Joan Baez, le rabbin Delphine Horvilleur… Écrivains, chanteuses, politiques, elles racontent la genèse de leur combat ou de leur force.
Annick COJEAN, Je ne serais pas arrivée là si…, Editions Grasset, 20 €.

BRIGADE DES MINEURS  ASSISES_LIVRES_TITWANE
Pour la troisième fois, le duo de Raynal Pellicer et Titwane ouvre des portes habituellement fermées. Ils plongent le lecteur dans le quotidien des quatre-vingts enquêteurs spécialisés de la Brigade de Protection des Mineurs. Là où les photos seraient impossibles, les mots et les dessins vontdroit au coeur, avec empathie et respect. Un beau livre et un grand livre de journalistes.
TITWANE, Raynal Pellicer, Brigade des mineurs – Immersion au coeur de la brigade de protection des mineurs, Editions La Martinière, 29,90 €.

> Les auteurs seront présents entre 10 h et 18 h 30.
> Programme complet des rencontres et des tables rondes. 

Vivre 100 vies avec Nous qui sommes cent

Nous qui sommes cent, c’est la vie d’une femme, revécue par trois comédiennes représentant chacune une époque de sa vie. Qu’avons-nous fait de nos vies et que pourrions-nous refaire autrement ? Interview de Sandrine Gréaume, qui a signé la mise en scène.

PAUSE_NOUS QUI SOMMES 100

Nous qui sommes cent, c’est la vie d’une femme et pourtant, il y a trois comédiennes sur scène. Quel est ce mystère ?
Sur la scène, en effet, il y a trois femmes en même temps, tout au long du spectacle. On les appelle 1, 2 et 3. 1, c’est la jeune femme. 2, c’est la femme d’âge moyen et 3, c’est la femme d’âge mûr. Mais en fait, on s’aperçoit très vite qu’il s’agit de la même personne. Et le départ du texte c’est « Alors, on est prêtes, on le fait ou on ne le fait pas… ». L’idée, c’est qu’elles reparcourent leur vie pour la changer, pour modifier ce qui n’a pas marché, ce qu’elles ont raté.

Mais, évidemment, ce n’est pas si simple…
Non, bien sûr, car quand on a 20 ans, 35 ans ou 60 ans, on n’a pas les mêmes désirs et on n’a pas la même mémoire. Donc, ces femmes sont souvent en désaccord parce qu’elles ne se souviennent pas des mêmes choses.

Quelles sont leurs personnalités respectives ?
1, c’est celle qui est complètement idéaliste, qui a envie de s’engager dans la vie et qui revendique une liberté absolue. Même si elle se raconte aussi des films par rapport à qui elle est. 2, c’est celle qui se dit qu’à un moment, il faut se poser un peu mais qui est tiraillée entre sa jeunesse et son devenir. 3, c’est celle qui connaît l’ensemble du parcours. Elle a le recul et un peu les regrets aussi, mais elle ne veut pas forcément tout changer.

Cette envie de refaire tout ou partie de sa vie, n’est-ce pas un sentiment qui nous gouverne tous ?
Oui, c’est complètement universel. L’auteur met trois femmes sur le plateau, mais il aurait pu mettre trois hommes. Bien sûr, le texte aurait été différent et les choses n’auraient pas été racontées de la même façon, mais il s’agit avant tout du parcours d’une vie, avec ses regrets, ses échecs, l’humour et la distance que l’on peut avoir par rapport à des bêtises que l’on a pu faire.

Et que vient faire Stéphane Gourdon, cofondateur des Wriggles et papa de Noof dans cette aventure ?
Stéphane est vraiment le quatrième personnage de la pièce, même si son rôle n’est pas écrit dans le texte. L’action se déroule sur un toit et lui, il apparaît au lointain, comme s’il se trouvait dans un autre immeuble, comme si c’était un voisin. J’ai demandé à Stéphane de travailler la musique vocale et les voix chaudes qu’il sait si bien faire, pour ponctuer les moments de vie et les souvenirs. C’est une musique uniquement vocale et entièrement jouée en direct.

>>>Nous qui sommes cent, de Jonas Hassen Khemiri, par la Compagnie des Uns des autres, mise en scène de Sandrine Gréaume, à Oésia, le vendredi 16 mars, à 20 h 30. De 8 à 13 €.

Marie-Laure Augry : « Une chance et une opportunité »

[Spécial #AssisesDuJournalisme] Journaliste de télévision (TF1, La Cinq, France 3) tout juste retraitée, Marie-Laure Augry a fait partie de la toute première promotion de l’IUT de journalisme de Tours (désormais EPJT). Elle nous raconte ses débuts, il y a cinquante ans.

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Vous avez fait partie de la première promotion de journalistes de l’IUT, de 1968 à 1970. Comment s’est passée votre entrée dans ce nouvel établissement ?
Ça fout un coup de vieux n’est-ce pas ! Il y avait à Tours un IUT d’Information et de Communication et de Documentation. On était une trentaine, je crois, dans le département de journalisme, installés non pas où se trouve l’IUT aujourd’hui, mais à la caserne Meunier, dans des baraquements en bois, chauffés au poêle, près du Château de Tours. C’était sympa, un peu ambiance « Grand Meaulnes ». C’est seulement la deuxième année qu’on a été déplacés dans un bâtiment tout juste construit au Pont Volant. Au départ, nous n’avions rien, aucun matériel audiovisuel à notre disposition, juste une imprimerie. Il y avait quand même une nouveauté : l’enseignement avait tout un versant pratique. Il y avait des journalistes professionnels qui venaient donner des cours, ce qui était la grande nouveauté des IUT.

Comment avez-vous vécu Mai 68 ?
C’était un moment important pour moi. C’était quatre mois avant la rentrée. Les IUT sont le résultat de mai 68, le ministère de l’Éducation nationale avait décidé de créer des cycles courts en prise avec l’entreprise, moins universitaires et plus pratiques.

Quels professionnels sont venus à l’IUT ?
Il y avait un lien très fort avec La Nouvelle République puisque c’était le journal local. Les journalistes de la NR venaient donner des cours et on avait aussi des conférences qui étaient à l’initiative du journal. L’occasion de rencontrer des journalistes de différents horizons, grands reporters ou autres et qui venaient apporter leur témoignage et discuter avec nous. Parfois, ça se terminait par un dîner dans les caves du côté de Vouvray.

Vous avez par la suite travaillé à TF1, puis La Cinq et France 3… Avez-vous été formée à la télévision ?
Non absolument pas. Je savais que tout ce qui pouvait toucher à l’audiovisuel, la radio ou la télévision correspondait plus à mes envies et à mes dispositions que la presse écrite, alors qu’à ce moment-là on arrivait plus facilement à trouver des stages dans les journaux régionaux. Je suis entrée par la toute petite porte. À la maison de la radio d’abord, à l’Interservices Jeunes et j’ai continué à TF1, au desk de politique intérieure dirigé par Joseph Poli. J’ai trié les dépêches pendant un an et demi, deux ans, et seulement après j’ai commencé à faire du reportage.

« Je suis entrée par la toute petite porte »

Que sont devenus vos camarades de promotion ?
Il y avait Alain Texier qui a été pendant très longtemps « LE » réalisateur d’Ushuaïa Nature. Beaucoup d’autres sont partis dans la presse quotidienne régionale.

À l’époque, quels journalistes vous inspiraient ?
Les journalistes de référence qu’on pouvait avoir à ce moment-là, c’était plus la radio, comme Julien Besançon (Europe 1), parce que je n’avais pas la télévision chez moi. C’étaient des grands reporters ou des journalistes comme Françoise Giroud (fondatrice de l’Express).

Que pensez-vous de cette formation avec le recul ?
Ça a été une chance et une opportunité, je ne sais pas si je serais allée passer les concours d’une école parisienne, pas sûr. En commençant, j’avais une base et une ouverture d’esprit qui m’avaient été données par l’IUT.

Aviez-vous imaginé ce que la télévision, alors en noir et blanc, allait devenir ?
C’était difficile de l’imaginer. La première révolution technique, ça a été le passage à la vidéo. Un passage important, pour les journalistes reporters d’images et les monteurs surtout. La révolution aujourd’hui, se situe du côté des gens qui nous écoutent, nous regardent et nous lisent, on ne pouvait pas l’appréhender. Et le tournant a été important lors de l’éclatement des radios FM et l’arrivée d’autres chaînes de télévision. On est quand même restés jusqu’en 1981 avec seulement trois chaînes de télé et quatre radios.

Par la suite, êtes-vous retournée à l’IUT pour enseigner ?
Non, je n’ai jamais été professeur. J’y suis allée une fois pour une conférence, il y a deux-trois ans, et pour les quarante ans.

Que pensez-vous du passage du DUT en Master de journalisme à la rentrée prochaine ?
Ne connaissant pas le contenu de la formation, j’ai du mal à donner mon avis. Ce que je constate c’est que de plus en plus de formation se font à bac +3, bac +4 après une licence et je trouve ça dommage qu’on ne conserve pas les formations en IUT, juste après le bac. Pour accéder à l’école, il faut quand même donner trois ans, où l’on va acquérir un plus haut niveau de culture générale et tous types d’enseignements, mais à mon époque on pouvait entrer par la petite porte. Les IUT permettent une mixité sociale et une diversité des profils.

> L’Ecole publique de journalisme de Tours (EPJT) fête ses 50 ans en mars. Plus d’infos sur la formation ICI

La bonne idée du frigo solidaire !

Deux Tourangelles de 15 ans veulent lutter contre le gaspillage alimentaire. Elles lancent un Frigo solidaire, un réfrigérateur en libre-service pas comme les autres, afin d’aider les plus démunis.

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Au lieu de jeter, donnez ! C’est, en substance, le message que veulent faire passer Constance Herault et Sara Halimi, deux élèves de 15 ans du lycée Sainte-Ursule.
Elles viennent d’adopter le concept de Frigo solidaire. Le principe est simple : placer un frigo chez un commerçant, dans lequel chacun peut déposer ou retirer de quoi manger. Une manière de lutter contre le gaspillage alimentaire, tout en tissant du lien social et en œuvrant pour la solidarité locale (1).

Au départ, l’idée leur a été impulsée par Natoo, une youtubeuse. « J’ai vu sa vidéo le 10 janvier », commence Constance. Cinq minutes trente durant lesquelles cette « influenceuse » du web dit s’engager dans la belle cause des Frigos solidaires et appelle à en faire autant. Résultat ? Plus de 2,2 millions de clics et des milliers de jeunes qui tombent amoureux du concept. Dont Constance, elle qui baigne dans l’humanitaire depuis quelque temps déjà. « J’avais fait mon stage de 3e à la Croix-Rouge. Un jour, j’ai rencontré un homme de 50 ans et sa maman très âgée qui avaient tellement faim… Ça m’a fendu le cœur. »
Le frigo en libre-service sera le prolongement de son engagement. La jeune fille contacte son amie Sara. « Elle était partante aussi. On a donc commencé à démarcher les commerçants à Plumereau, rue Colbert et place du Monstre », retrace Constance. NEWS_FRIGO_ENC

Les deux copines passent cinq heures à écumer les restaurants et exposer leur démarche. Mais pas grand-monde ne se montre intéressé. « C’était très dur. Je pense qu’on n’a pas assez bien présenté la chose. Il y a des autocollants sur les frigos solidaires. Du coup, certains ont peur que cela renvoie une mauvaise image », regrette-t-elle. Le salut viendra du grand-père de Constance qui l’aiguille vers Jean-Pierre Peynot, chef du Mastroquet. « Il était ravi de l’idée. De plus, il est dans une lancée caritative, puisqu’il fait partie du Rotary et une partie de sa terrasse est non utilisée. C’était l’idéal ! »

C’est donc ce restaurant des Halles, place Gaston-Paillhou, qui accueillera le frigo solidaire de Constance et Sara. Les particuliers, tout comme le gérant, pourront le remplir (voir conditions page 16). Celles et ceux qui en ont besoin viendront se servir… En espérant qu’il n’y ait pas d’abus ! « On compte tout de même sur le sens civique des gens », souffle Constance.

UNE CAGNOTTE POUR PARTICIPER

Preuve que le concept séduit, deux étudiantes tourangelles de l’Esten Sup’édition, Diane Ataya et Emmanuelle Cortes, se sont greffées au projet en tant que chargées de communication pour les deux jeunes lycéennes. Là encore, c’est la vidéo de Natoo qui a été le déclic. « Diane l’a partagée, ça nous a plu à toutes les deux, indique Emmanuelle. On voulait aussi le faire, mais après quelques recherches, on s’est aperçues que Sara et Constance avaient déjà commencé. Il a fallu contacter le lycée Sainte-Ursule pour obtenir leurs adresses mail et remonter jusqu’à elles, afin de leur faire part de notre envie d’aider. »

CaptureLes lycéennes sur-motivées ont également été soutenues par la pastorale de Sainte-Ursule, dirigée par Mme Ricouard, ainsi que leurs professeurs et le principal de l’établissement. « Les élèves, eux, trouvent ça bien et ils ont été nombreux à partager et parler de l’initiative. Personne n’a été réticent », ajoute Constance, ravie de voir que cela parle autant aux jeunes. Beaucoup sont d’ailleurs prêts à effectuer des rondes pour vérifier l’état du frigo.

Avec tout cela, le solide projet est donc bien avancé. Mais il reste une dernière étape avant son installation définitive. Pour permettre la construction, la mise en place et la livraison du frigo notamment, il faut atteindre l’objectif de la cagnotte (1) de 1 300 €. Une somme qui sera intégralement reversée à l’association Les Frigos solidaires qui cherche à étendre le concept partout en France.
À l’heure où ces lignes sont écrites, près de 1 100 € ont déjà été collectés ! Une fois la cagnotte terminée, l’aventure pourra enfin débuter. Et le Frigo solidaire de Constance et Sara ouvrira ses portes à Tours.

Aurélien Germain

[Mise à jour 15/03 12 h 54] Edit : l’objectif de la cagnotte vient d’être atteint ! Merci aux donateurs !

(1) En mai 2016, un frigo partagé avait déjà été inauguré au café associatif La Barque. Il avait été mis en place par Disco Soupe Tours.

(2) Cagnotte sur helloasso.com

>> Contacts Tours : sara.halimi@laposte.net et ataya.diane@gmail.com

[Mise à jour 13/04] Edit : le frigo solidaire est désormais disponible au Mastroquet. Le lancement a été fait le jeudi 12 avril au soir !

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Sara et Constance, les deux lycéennes à l’origine du projet.

Horoscope WTF du 14 au 20 mars 2018

Le méchant astrologue revient tout juste des Seychelles, où il possède l’une de ses 43 résidences secondaires. Ouf, les vacances scolaires sont terminées. Et l’horoscope recommence. On dit merci qui ?

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BÉLIER
Amour : « Toc, toc. » « Qui est là ? »
Gloire : « Sam. » « Sam qui ? »
Beauté : SAM SEMBLE MAL PARTI VOTRE SEMAINE POURRIE ! Hahaha.

TAUREAU
Amour : D’après la constellation du Tryo, vous allez ramener le croisé de Jackie Sardou et d’un Pokemon.
Gloire : Tout ça, c’est de la faute des journalistes Illuminati franc-maçons reptiliens macronistes.
Beauté : (NB : sinon, vous êtes mignon(ne)s cette semaine. Profitez de ce court répit)

GÉMEAUX
Amour : Vous êtes un peu le Jim Levenstein de 2018 (coucou la référence).
Gloire : On sait, on sait. Vous êtes un génie incompris.
Beauté : Vous êtes plutôt sexy dans votre petit itsi bitsi tini ouini, tout petit, petit bikini (ça vaut pour vous aussi, messieurs).

CANCER
Amour : Vous donnez des papillons dans le ventre, pourtant vous n’êtes qu’une larve.
Gloire : (Mais une larve gracieuse, cela va sans dire)
Beauté : Attention aux pellicules dans vos poils de bras.

LION
Amour : Bah, au pire… vous pourrez toujours recycler votre ex. C’est tendance et écolo.
Gloire : Même Chuck Norris n’a pas autant de classe que vous.
Beauté : Petite ressemblance avec un panda sous Xanax le matin.

VIERGE
Amour : C’eeest tellement simple, l’amour. Tellement possible, l’amour. À qui l’entend, regarde autour, à qui le veut, vraiiiment.
Gloire : Ouaip, bah il vous a bien entubé le Pascal Obispo.
Beauté : Obispo / au bistrot. Coïncidence ? Je ne crois pas.

BALANCE
Amour : Vous êtes amoureux/ se comme des tourtereaux, mais aussi gonflant(e) qu’un pigeon.
Gloire : Tapez « Vladimir Cauchemar – Aulos » sur YouTube. Ne me remerciez pas.
Beauté : Le gras, c’est la vie.

SCORPION
Amour : Votre vie amoureuse est aussi palpitante qu’un navet.
Gloire : Vous êtes comme la Danette, on se lève tous pour vous (sauf les hommes-troncs).
Beauté : Tendre comme un veau, même les peaux de vache !

SAGITTAIRE
Amour : WOW WOW WOW, mais qu’est-ce que je vous aime mes petites loutres !
Gloire : Ce n’est pas vous qui êtes toujours en retard, mais les autres qui sont toujours en avance.
Beauté : (qu’est-ce qu’on peut être lèche-bottes avec les Sagittaires quand même…)

CAPRICORNE
Amour : Ne pleurez pas petit loukoum. Un jour, vous trouverez l’être aimé.
Gloire : S’il existait un diplôme du tact et de la diplomatie… bah vous ne l’auriez jamais en fait.
Beauté : Roh, arrêtez de faire la tronche Dr House.

VERSEAU
Amour : Les plus belles preuves d’amour commencent par « je t’ai fait de la raclette ».
Gloire : Allez plutôt sauver les baleines, ça vaut mieux.
Beauté : Vos poils deviennent tellement tendance.

POISSON
Amour : Y a pas à dire, avec les Poissons, ça envoie quand même du steak sous la couette.
Gloire : Vous devenez aussi difficile à supporter qu’un lundi matin avec Kev Adams.
Beauté : Taïaut taïaut, vous faites partie de la brigade de la saucisse !

A l’école du Parkour et du freerun

Course, saut et escalade : le parkour est l’art du déplacement en utilisant le mobilier urbain. Une école a ouvert à Saint-Pierredes- Corps et forme les yamakasi de demain.

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Le Parkour ? « C’est se déplacer de la manière la plus efficace et rapide possible d’un point A à un point B », dit Charles Brunet, ici en photo. (Photo instagram.com/haiscorentin)

Le soleil tombe doucement. Saint-Pierre-des- Corps grelotte avec quatre petits degrés en cette fin février. La fraîcheur enveloppe les ateliers de la Morinerie. Dans ce hangar, un couloir où s’alignent des locaux d’artistes. La douce quiétude est troublée par le roulement d’un skateboard qui se dirige vers le fond. Sur sa planche, Martin, jeune ado blond aux petites lunettes, aussi relax qu’un surfeur californien. Passé une porte où est collée une affiche West Coast Academy, il se dirige vers de grands échafaudages.
Dix secondes plus tard, il s’y balance, s’accroche, grimpe avec une aisance et une souplesse déconcertantes, sous l’oeil bienveillant de son mentor, Charles Brunet.

Ce trentenaire tourangeau de l’asso Gravité Zéro/Parkour37, membre de la team West Coast Academy, est un « traceur » pro qui a ouvert, en octobre 2017, une école de parkour, la première de la région. Un sport pour les adeptes de la liberté du corps et du déplacement. De quoi ravir Martin : « Ici, c’est un peu ma deuxième maison », se marre-t-il. « C’est toujours encadré, donc je peux me surpasser. »

L’école compte plus de 200 licenciés, âgés de 9 à 30 ans. (Photo Julien Pruvost)
L’école compte plus de 200 licenciés, âgés de 9 à 30 ans. (Photo Julien Pruvost)

Le cours va commencer. La voix de Charles résonne dans la salle de 400 m². Le cadran à LED au mur affiche 17 h 29 et 58 secondes. « J’avais bien dit que c’était 17 h 30 pétantes », sourit-il. Cet endroit est un rêve devenu réalité. Créé avec trois fois rien : « Après avoir galéré à trouver un lieu, un ami m’a conseillé les ateliers de la Morinerie. Le local n’était pas cher. »
Pour le matériel ? De la récup’ pour les palettes, une structure achetée à Amiens pour les échafaudages et « un grand merci à l’asso de gym de Saint-Pierre qui nous a donné certains tapis et matelas. » Soit un lieu d’entraînement idéal avant d’affronter la rue et son mobilier urbain.

NINJA WARRIOR ET ACROBATIES

Charles Brunet, prof et pro du parkour, pratique depuis 15 ans. Sa chaîne YouTube compte 67 000 abonnés. (Photo instagram.com/haiscorentin)
Charles Brunet, prof et pro du parkour, pratique depuis 15 ans.
Sa chaîne YouTube compte 67 000 abonnés. (Photo instagram.com/haiscorentin)

Tandis que Charles retrace l’histoire, Léonard, en stage ici, est en charge de l’échauffement. Poignets, coudes, genoux, chevilles, cou et nuque : tout y passe. Et c’est parti ! Par petits groupes, les jeunes élèves sautent par-dessus des blocs, s’accrochent à des hauteurs inimaginables, enchaînent roulades, « sauts de chats » et saltos. « Ouais, c’est un peu Ninja Warrior », sourit Charles, avant de charrier un apprenti qui enchaîne les pirouettes au-dessus d’un gros cube en mousse : « Si tu touches l’obstacle, c’est cinq pompes ! »
L’ambiance est bon enfant, la fraîcheur du hangar est oubliée. On s’entraîne dur. Corentin, par exemple, avec ses saltos arrières hallucinants. Il a 17 ans et pratique depuis 7 mois. Comme le prouvent ses figures, sa préférence va au freerun. « C’est une variante qui implique des acrobaties en plus. Le freerun embellit le déplacement en parkour », nuance cet ancien fan de BMX et de trottinette freestyle. Le sourire aux lèvres, engoncé dans son maillot bleu, Corentin triture sa petite barbe et s’amuse de ses débuts, lorsque, tout petit, il « grimpait déjà aux arbres ». Maintenant, c’est sur les murs en ville.
« En fait, je m’adapte aux autres dans la rue. Si quelqu’un n’avance pas devant moi, je me dis tout de suite : tiens, et si je le dépassais plutôt en m’accrochant à ce rebord de fenêtre ? Le parkour me fait découvrir la ville différemment, c’est un deuxième point de vue. Tout se joue au mental… et je n’ai pas peur du béton ! ».

L’heure tourne et c’est déjà bientôt la fin du cours. Subejan, 13 ans, le bonnet enfoncé sur la tête laissant choir ses longs cheveux, continue les figures sans s’arrêter. Trois ans de pratique, mais capable de surmonter n’importe quel obstacle et visiblement à l’aise aussi bien en parkour qu’en freerun.

Seul équipement nécessaire pour pratiquer le parkour ? De bonnes chaussures ! (Photo Julien Pruvost)
Seul équipement nécessaire pour pratiquer le parkour ?
De bonnes chaussures ! (Photo Julien Pruvost)

Les autres élèves s’enflamment, c’est le moment du « floor is lava » [le sol est de la lave, NDLR]. Exercice fendard : interdiction de toucher le sol avec ses pieds. Les bras sont mis à rude épreuve, on saute de bloc en bloc, les chevilles arrêtent les corps, les muscles amortissent les chutes, les pieds ne doivent pas se placer trop haut. « Ça peut être dangereux », souffle Charles. Sous leurs airs de casse-cou, les traceurs sont prudents et font preuve d’une grande maîtrise. Charles est comme un grand frère. Il chapeaute et conseille.

Les étirements indispensables. Ici, avec Subejan, 13 ans. (Photo Aurélien Germain)
Les étirements indispensables. Ici, avec Subejan, 13 ans. (Photo Aurélien Germain)

« Ici, on donne nos expériences et on découvre sa voie. La technique est là, ils travaillent maintenant leur autonomie et leur créativité. » Plus qu’un sport urbain, le parkour est une philosophie. L’association le rappelle d’ailleurs sur sa page internet : « Notre état d’esprit est l’entraide, le partage et la persévérance. » Trois valeurs respectées au pied de la lettre à l’école du parkour.

> En savoir plus : facebook.com/Parkour37000 ou pk37.weebly.com pour les cours et stages

> Vidéos : youtube.com/user/gravitezer0

Reportage : Aurélien Germain

L’équilibre parfait pour un traceur ? Souplesse et puissance. (Photo Aurélien Germain)
L’équilibre parfait pour un traceur ? Souplesse et puissance. (Photo Aurélien Germain)

Dans les coulisses de la rédac de tmv

[Spécial #AssisesDuJournalisme] À l’occasion des Assises du journalisme qui se dérouleront à Tours du 14 au 17 mars, tmv a souhaité vous ouvrir les portes de sa rédac, afin de découvrir un quotidien fait de café, de sujets à trouver, d’amour et d’astrologie bidon. 100 % authentique… ou presque !

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Passer les portes de tmv pour découvrir comment la rédac’ fonctionne, peu y ont eu droit, si ce n’est quelques stagiaires courageux, attirés par notre antre… et qui ne sont plus jamais revenus (on recherche toujours l’apprentie- journaliste disparue dans nos couloirs en juin 2014 d’ailleurs. Envoyez OUPS au 6 15 15).

Pour le reste, le commun des mortels ne sait pas vraiment ce qui se cache derrière nos murs et quels sont les sombres secrets qui émaillent le quotidien des journalistes. On croirait presque être dans un épisode d’Enquête exclusive. Mais sans drogue, prostituées et Bernard de la Villardière, contentons-nous de vous décrire l’envers du décor.

LE LUNDI, PAS DE CHICHIS

Le réveil sonne, le journaliste de tmv grogne. Nous sommes lundi, le pire jour de la semaine pour tout humain normalement constitué. Le premier oeil s’ouvre. Il est (trop) tôt. Le deuxième oeil s’ouvre. Il est (trop) tard. Le journaliste de tmv arrive donc généralement en trombe (non, pas « en retard », mauvaises langues !) au bureau. Les locaux sont situés au siège de La Nouvelle République, avenue Grammont, en face du carrefour de Verdun, merveilleux endroit où les voitures ont l’incroyable occasion de parcourir 200 mètres en 1 h 43.

Mais pas l’temps d’niaiser, comme diraient nos amis québécois. Le lundi, c’est bouclage du prochain numéro. Chez nous, la semaine commence donc par… la fin ! Une agréable journée, durant laquelle les journalistes s’aiment, rient et s’embrassent (ou pas)… tout en quémandant au dernier moment de multiples changements à des maquettistes d’une patience indescriptible.
Habituellement, c’est durant la matinée que sont réalisées les pages « chaudes » (l’actu tourangelle et internationale en début de journal). Ainsi que les corrections et, plus tard, le travail sur la une : tragique moment où, fatigue de fin de journée oblige, le dérapage n’est jamais très loin. C’est ainsi que vous échappez, parfois de peu, aux titres à jeu de mot honteux.

19 h 30, c’est la deadline. C’est à cette heure-ci que le journal part à l’impression. Là, plus rien n’est possible. Beugler « stoppez les rotatiiives ! » comme une vache limousine en fin de vie ne changera rien. Si erreur ou coquille il y a, elle y restera. Et le responsable culpabilisera le restant de la semaine, flagellé par des collègues psychopathes (1) munis de branches d’orties.

(1) D’après une étude du psychologue Kevin Dutton, le métier de journaliste est à la 6e place des professions où l’on trouve le plus de psychopathes. Désolé.

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DES SUJETS ET DU CAFÉ

Le lendemain – mardi pour celles et ceux du fond qui n’auraient pas suivi – se décompose en deux gros morceaux. Durant une matinée, c’est la mise en ligne : le journaliste de mauvaise humeur (pléonasme) poste et réalise la mise en page des articles à paraître sur le site internet.
Bugs de WordPress, arrêts intempestifs, photos introuvables et autres joies technologiques font du mardi matin un moment d’allégresse jamais ô grand jamais ponctué de vilains mots grossiers. C’est le mardi après-midi que se déroule la conférence de rédaction. Soit le moment fatidique où sont choisis les sujets qui se trouveront dans les numéros à venir. Pour y survivre, il vous faut un bloc-notes, des stylos, quelques litres de café, une canette d’une boisson-avecun- taureau-qui-vous-donne-des-ailes et du jus de cerveau. La réunion ressemble à un brainstorming d’une heure à une heure trente.

En tant que journalopes illuminati reptiliens à la botte du pouvoir, nous essayons de proposer des articles aussi divers que variés, de la culture à la santé, en passant par des sujets société ou économiques. Tout en nous imposant une ligne directrice : s’adresser à tout le monde, défricher, faire découvrir, en faisant le travail sérieusement mais avec un ton décalé.

L’HOROSCOPE : JE T’AIME, MOI NON PLUS

Tantôt adorée, tantôt haïe, cette rubrique déjantée ne laisse pas indifférent. Il y a eu des mails d’amour, des remerciements et des « qu’est-ce que vous nous faites rire ». Et il y a eu des messages d’insultes, des courriers nous ordonnant « d’arrêter la fumette » et même une menace de traîner l’astrologue au tribunal, car « certaines personnes pourraient se sentir visées et humiliées » (sic).

Le secret de fabrication est donc bien gardé. Pourquoi tant de haine ? L’astrologue bénéficie-t-il d’un garde du corps ? Lit-il vraiment dans les entrailles des stagiaires ? Est-il humain ou un hommecrabe ? Pourquoi s’en prend-il au Bélier ? Pourquoi les Sagittaires sontils à la fois chouchoutés et tourmentés ? Mystère. Tout juste peut-on vous dire que la personne en charge de l’horoscope s’appelle (oups, problème de clavier).

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RESTO, BOULOT, DODO

Le reste de la semaine, la fine équipe prépare, rédige et construit le futur numéro. Au programme : des rencontres et des interviews avec des figures locales ou de parfaits inconnus à mettre en lumière ; des disques à écouter ; des films à chroniquer ; des coups de fil à passer ; des personnes à qui répondre sur les réseaux sociaux ou au téléphone (quand nous ne sommes pas sur le terrain) ; des reportages passionnants à réaliser ; des restos à tester anonymement sans annoncer notre venue avant, on le rappelle (même si, on le sait, les journalistes sont tous vendus et corrompus).

À côté de cela, il faut s’entretenir avec les éventuels pigistes ou Giovanni, alias Crayon-Qui-Tue, qui s’apprête à pondre son dessin piquant. Il faut également organiser des batailles sanglantes dignes du Seigneur des anneaux avec nos collègues de NR Communication en charge de la publicité pour tmv, ou encore construire le chemin de fer du numéro, c’est-à-dire l’ossature du journal page par page.
Alors que le nouveau numéro de tmv vient de sortir, il est distribué dans les rues par nos streeters d’amour, bravant les obstacles comme le froid, la canicule, la pluie, la tempête ou les fans de Kev Adams.

Mais la page est déjà tournée : la rédac’ ne pense plus au petit dernier et se concentre sur la prochaine édition. Les yeux rivés vers le bouclage du lundi. C’est reparti pour un tour, en espérant une fois encore que le nouveau numéro de tmv sera un plaisir pour les lecteurs.

Récit : Aurélien Germain
Illustrations : Giovanni Jouzeau

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Hostiles : un western d’époque

Hourra, le western revient au cinéma ! Et connaît un second souffle avec Hostiles, la dernière réalisation de Scott Cooper. Au programme, Christian Bale et Rosemund Pike dans un film d’une noirceur absolue (avec un peu d’espoir dedans quand même, car hé ho, c’est Hollywood).

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Le premier quart d’heure d’Hostiles est d’une rare intensité. Il donne le ton de ce que sera ce western signé Scott Cooper : ici, la mort planera à chaque instant. Car en quelques minutes, lors de sa séquence d’ouverture d’une froideur terrible, le cinéaste filme une famille décimée par des Comanches. Violence sèche et horreur.
Seule Rosalee, la mère, survivra. Rescapée mais traumatisée, elle croisera en 1892 la route de Joseph Blocker, capitaine de cavalerie contraint d’escorter Yellow Hawk, chef de guerre Cheyenne mourant.

Durant plus de 2 heures, Hostiles se mue alors en western humaniste. Une sorte de road movie au milieu de paysages sublimes, montrant la complexité des relations humaines hommes blancs/autochtones. Hostiles est intense et tourmenté. Tout comme l’histoire qu’il raconte. Tout comme les personnages de son récit.
Notamment le trio Joseph, Rosalee, Yellow Hawk, respectivement joués par Christian Bale, Rosamund Pike et Wes Studi. Le premier, d’une parfaite justesse, est brillant. La seconde, forte mais fragile, est formidable. Le troisième est tout en retenu et en émotion.

Évidemment, Hostiles n’est pas sans défauts : il souffre de grosses longueurs et on regrettera son final bien trop gentillet qui jure avec la dureté du film.
Mais il donne un coup de fouet bienvenu à un genre souvent trop manichéen. Hostiles est aussi prenant que sombre.

Et, grâce à son sous-texte, se pose comme un film dans l’ère du temps, traduisant les préoccupations de l’Amérique d’aujourd’hui. Car, ainsi que le déclarait le réalisateur, il révèle in fine le schéma « reproduit de nos jours avec les Afro-Américains ou la communauté LGBT ». Un western d’époque, finalement.

> Western, de Scott Cooper (USA). Durée : 2 h 13. Avec Christian Bale, Rosamund Pike, Wes Studi…
> NOTE : 3,5/5 

Voir la bande-annonce :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=K_X5bODZNf0[/youtube]

Le CCC OD : objectif atteint

Le CCC OD, Centre de création contemporaine Olivier-Debré, a fêté ses un an. Et le bilan est plus que positif !

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Joyeux anniversaire ! Le Centre de création contemporaine Olivier-Debré a fêté ses un an.
Inauguré le 10 mars 2017, le CCC OD a annoncé avoir accueilli 102 000 personnes, dépassant donc son objectif de fréquentation de 100 000 visiteurs. Près de 53 % d’entre eux viennent d’Indre-et-Loire et de nombreux Parisiens ont aussi découvert le CCC OD (15 %).

De quoi réjouir Alain Julien-Laferrière, le directeur, qui estime « que le pari est gagné » après un an d’activité.
Autre fierté pour lui, celle d’avoir vu un public se rajeunir considérablement : 40 % des visiteurs du Centre sont des « gratuits », des scolaires ou moins de 18 ans.

Conscient que l’effet nouveauté a pleinement joué, Alain Julien- Laferrière ne semble pas redouter une éventuelle perte de fréquentation de 20 % sur la deuxième année. Prochains objectifs ? « Améliorer la signalétique en ville, développer des programmes de formation avec la fac de médecine », porter des artistes dans des échanges internationaux et bien sûr, continuer les belles expos…

Hellfest, 13e édition: rendez-vous en Enfer

C’est devenu notre petit péché mignon, un rituel, une habitude : chaque été, tmv déménage au festival de metal Hellfest, à Clisson près de Nantes. La 13e édition se jouera à guichets fermés, du 22 au 24 juin.

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Un festival de tous les records… Cette année encore, le Hellfest a créé la surprise. En octobre dernier, le festival clissonnais a écoulé ses 55 000 pass 3 jours en une trentaine d’heures… sans même que la programmation soit connue ! Pour la troisième fois de suite, le Hellfest a donc affiché complet neuf mois avant le début des hostilités, sans avoir divulgué un seul petit groupe.

Rebelote en février, lorsque les pass une journée ont été mis en vente (cette fois, avec l’affiche dévoilée bien évidemment). Des sésames qui sont partis comme des petits pains en quelques heures.

Bref, l’engouement est total et la renommée du Hellfest n’est plus à prouver. Récemment, la Bête a été élue « meilleur grand festival » aux Festivals Awards France. Parmi 200 inscrits, le Hellfest s’est de nouveau distingué en grimpant sur la première place du podium, en chipant en même temps la première place aux Vieilles Charrues.

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Pour cette 13e édition, placée sous le slogan « You can’t control it », plus de 150 groupes vont se succéder durant trois jours, sur six scènes différentes, dans un cadre de rêve (pour les amoureux du triptyque bière/décibels/metal, bien sûr).

Au menu ? Trois têtes d’affiche, évidemment, avec deux British bien cultes : Iron Maiden et Judas Priest. Mais aussi du gros spectacle ricain avec Avenged Sevenfold. D’autres grands noms fouleront aussi les scènes principales, comme Marilyn Manson, Limp Bizkit, Europe, Megadeth mais aussi les plus rares A Perfect Circle !

Pour le reste, on se délecte aussi – et surtout – des autres formations qui nous font de l’oeil, du pied et tout ce que vous voulez : le rap metal énervé de Body Count, les mythiques punks de Bad Religion, le pachydermique Neurosis, les mystiques Batushka, le thrash culte d‘Exodus, la beauté spleenétique d’Amenra, le romantisme avec Napalm Death et Suffocation ou encore les très très très (rajoutez-en autant que vous le souhaitez) attendus Zeal & Ardor, notre chouchou de l’affiche.

En juin 2018, la rédac de tmv se délocalisera donc, comme chaque été, à Clisson. Notre journaliste ira plonger sa chevelure houblonnée et ses Doc boueuses dans la grande messe métallique, pour vous rapporter quelques souvenirs. Vous pourrez retrouver notre reportage, nos photos et nos vidéos quelques jours après le festival. On s’y retrouve ?

> Infos sur http://www.hellfest.fr/

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Cliquez pour agrandir l’affiche

Chroniques culture #53

Amoureux de metal de tout poil, unissez-vous : les Tourangeaux de Beyond the Styx sortent leur album qui va détruire quelques cervicales. Retrouvez aussi nos chroniques du DVD de Logan Lucky, de la BD, mais aussi une formation musicale prometteuse avec ShÄElin.

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LOGAN LUCKY
Ocean’s Eleven à la sauce redneck… C’est un peu ça, Logan Lucky. La dernière offrande de Soderbergh posait sa caméra dans l’Amérique profonde et mélangeait film de casse et comédie noire. Un braquage commis par deux frérots pas malins et à qui la vie n’a pas fait de cadeau ? L’influence des frères Coen est prégnante. Il y a du burlesque, du réalisme, du cartoonesque dans Logan Lucky. Et Soderbergh balance des pépites côté distribution : duo efficace Channing Tatum / Adam Driver, un Daniel Craig à contre-emploi et une Riley Keough solaire. Tout y est pour embarquer dans une aventure un poil foldingue mais singulière. Sa sortie Blu-ray permettra aux curieux de se délecter d’entretiens avec le casting et le réalisateur, mais aussi de scènes coupées.
A.G.

LE CD
BEYOND THE STYX – STIIGMA PAUSE_ECRANS_CD
– « Mamaaan ? Je peux aller au concert de Beyond the styx, le 23 février au Temps Machine ?
– Je ne sais pas, Jean-Eudes. Tu sais, la musique violente, tout ça… C’est dangereux.
– Allez, steuplaît. C’est leur release-party. Ils sortent leur nouvel album, Stiigma. Ça tabasse !
– Dis-donc, Jean-Eudes, ton langage ! Allez, j’accepte… Mais à une condition : n’oublie pas ton protège-dents. »
Et c’est ainsi que Jean-Eudes découvrit Stiigma, dernière offrande des Tourangeaux de Beyond the styx (BTSYX), perdant alors sa mâchoire avec cet uppercut. Car Stiigma est définitivement un album coup-de-poing. Ici, zéro temps mort. Le hardcore de BTSYX est brutal. Il frappe. Agressivité et puissance sont les maîtres-mots. Doté de riffs pachydermiques à la précision chirurgicale, BTSYX ne s’interdit pourtant pas quelques envolées mélodiques ou des incartades thrash metal (la cavalcade de « Danse Macabre »). Stiigma est impressionnant de maîtrise et se voit capable de rivaliser avec les grands noms du hardcore (merci d’ailleurs au mur du son concocté par David Potvin). Ajoutez à ça un artwork somptueux signé Ammo et vous obtenez un disque à ranger dans sa discographie, rubrique metal-qui-déchausse-les- dents-de-Jean-Eudes.
A.G.
> Sortie de l’album le 23 février chez Klonosphere.
> Concert Beyond the Styx + Holding Sand le 23 février au Temps Machine.

LE CHIFFRE
300
En millions de dollars, le contrat qu’a signé Netflix pour s’offrir les services de Ryan Murphy, le créateur de Nip/Tuck et American Horror Story.

PAUSE_ECRANS_BDLES BDs
PSYCHÉ !?
Si on a salué le retour du psychédélisme en musique ces dernières années, il semblerait que la BD s’y soit mise également. Témoin, ce magnifique Essence (éditions Futuropolis) signé Benjamin Flao au dessin et Fred Bernard au scénario, qui nous emmène au volant d’une Ford Mustang dans un voyage onirique et mystérieux. Soulignée par des couleurs complètement démentes, cette quête improbable et très poétique est un petit chef d’oeuvre de récit que l’on verrait bien adapté par Terry Gillian.
Moins fou mais plus sensuel, The Dream (éditions Dupuis) lorgne lui sur un monde de fantasmes, le récit se passant dans les bas fonds des cabarets de Broadway. Dans un récit choc de Jean Dufaux, doté d’un côté noir, où érotisme et recherche de célébrité s’entremêlent, les images de Guillem March, dessinateur surdoué, sont à couper le souffle. Véritable révélation avec sa reprise de Cat Woman, il donne là libre court à un dessin totalement fou, sulfureux et démentiel qui vous happe dès les premières cases pour ne plus vous lâcher. Psyché on vous disait !
Hervé Bourit

LA DÉCOUVERTE MUSICALE
SHÄELIN  PAUSE_ECRANS_ZIK
Leur premier (et excellent) single Miracles faisait déjà preuve d’une maturité surprenante. Avec leur deuxième, Power of love, les ShÄElin font couple double et montrent de nouveau leur savoir en la matière. C’est-à-dire en proposant un mélange hybride entre neo-soul, RnB, le tout saupoudré de touches gospel et hip-hop. Ce « crew » tourangeau centralise donc ses influences pour accoucher d’une musique pleine d’énergie, où les voix de velours se mêlent aux rythmiques sensuelles et chaleureuses, voire mystiques. Leur premier EP The Anja est en préparation. Autant dire qu’on a hâte d’écouter le résultat : ShÄElin est une formation bien prometteuse.
A.G.
>facebook.com/shaelincrew

« La ronronthérapie peut nous aider »

Anti-stress, accélérateur de cicatrisation osseuse, bienfaits psychologiques… Le ronronnement des chats ferait des merveilles. Véronique Aïache, auteure et spécialiste en ronronthérapie, nous en dit plus dans une interview au poil.

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Vous êtes spécialiste en ronronthérapie. Pouvez-vous expliquer de quoi il s’agit ?
Il y a une phrase qui résume parfaitement cela : c’est l’art de se faire du bien au contact d’un chat. Le mot « ronronthérapie » est inventé, pas officialisé. J’avais par exemple repris ce terme en 2009 pour mon premier ouvrage sur ces chats qui nous guérissent. J’avais baptisé mon livre ainsi, car j’avais lu un article sur un vétérinaire toulousain, Jean-Yves Gauchet, qui s’y intéressait. Il y a une explication scientifique sur le ronronnement, cela procure un impact sur la santé. Le ronronnement, ce sont des ondes sonores et vibrantes que le chat émet s’il est bien ou non – il peut d’ailleurs le faire s’il va mourir.
En tout cas, cela fabrique des hormones du bonheur transmises au cerveau. Quand le chat se sent bien, il ronronne et se sent encore mieux. Au contraire, s’il se sent mal, cela lui permettra de secréter de la sérotonine. Il y a auto-médication. Le chat est son propre médecin. Et ce qui marche sur lui marche sur nous. Quand on entend ses vibrations, notre cerveau libère des hormones. C’est un antistress qui fonctionne, car on a en nous une telle dose de stress… L’humain fabrique alors de la cortisone, a des pics qui vont baisser ensuite de niveau. Au contact du chat, il régule cette cortisone.

J’ai cru comprendre qu’au départ, vous étiez pourtant plutôt chiens ! Mais l’arrivée d’une certaine Plume a tout changé…
Oui ! (rires) J’ai eu un chien, un petit caniche, pendant 14 ans. L’amour de ma vie. Je n’étais pas sensible aux chats. Je n’aimais pas trop ça au début. Je les trouvais un peu ingrats. Et puis un jour, ma fille en a voulu un pour ses 8 ans en promettant de s’en occuper. Évidemment… j’ai fini par le faire ! (rires) Plume m’a eue. Elle a su s’imposer à moi avec élégance et délicatesse. Je ne pouvais que m’émouvoir devant ses grands yeux verts. J’ai fini par que les chats n’étaient pas si ingrats. Ils sont fascinants, ne se livrent pas d’un bloc. Ils ont une logique, un art de vivre, un mysticisme.

Comment avez-vous effectué vos recherches sur les bienfaits du ronronnement ?
Grâce à Internet, des ouvrages et via une revue de Jean-Yves Gauchet. Je me suis aussi intéressée à une étude américaine qui a constaté qu’à fracture égale, un chat cicatrisait trois fois plus vite qu’un chien. Pourquoi ? À cause de la vibration du ronronnement qui aide à la cicatrisation osseuse ! Une technique qui a été adaptée à des appareils de kinésithérapeute pour les patients. C’est donc intéressant pour les scientifiques. En revanche, on ne sait toujours pas si le ronronnement vient de la gorge ou du nez…

Dans votre livre L’Art de la quiétude (*), vous revenez sur la fascination du chat à travers les âges, notamment chez les Égyptiens. Mais aussi sur sa capacité à se souvenir de l’essentiel, de ne pas s’inquiéter du lendemain, etc. Alors le chat est-il un animal malin ou intelligent ? Voire humain ?
Non, surtout pas humain ! (rires) Aucun animal ne l’est. La question est intéressante, mais difficile… Est-ce de l’intelligence ? Mmh… Peut-être du sens philosophique. Le chat est plus sage qu’intelligent. Je dirais que le chat a une intelligence existentielle.

C’est un animal souvent perçu comme ingrat ou égoïste… NEWS_CHAT_ENCADRE
Oui, car les gens ne comprennent pas qu’il s’agit surtout d’indépendance. Ce n’est pas de l’ingratitude. S’il est bien, le chat reviendra toujours. S’il sent un conflit dans la maison, il peut partir.

La zoothérapie a ses adeptes. La ronronthérapie peut-elle s’y intégrer ?
Complètement. Par exemple, la zoothérapie fait de plus en plus souvent intervenir des chevaux et des dauphins avec les enfants autistes. Elle est aussi indiquée pour les difficultés mentales. Alors oui, la ronronthérapie peut aider également. Certains services de gériatrie ont mis des chats avec des patients atteints d’Alzheimer. Les félins ont permis de les reconnecter à la réalité et ralentir la maladie, car ils sont doux et calmes.

On parlait du ronronnement comme puissant antistress. Quelles sont ses autres vertus ?
Il y en a tellement… Il suffit de caler sa respiration sur un ronronnement pour lâcher prise. Antistress, cicatrisation osseuse, mais aussi d’autres : en vivant avec un chat, on a 30 % de chances de moins de faire un AVC. Puisque le chat détend et détresse, votre tension artérielle se régule. Le chat boosterait aussi le système immunitaire. On a aussi vu que le ronronnement était perçu par l’enfant in utero : il fera moins de terreurs nocturnes plus tard.

Y a-t-il des races de chat dont le ronronnement apaise plus que d’autres ?
Non. C’est juste que certains chats ronronnent moins que d’autres.

Concernant votre ouvrage L’Art de la quiétude, ce n’est pas qu’un simple ouvrage sur la ronronthérapie et les chats. J’ai trouvé qu’il avait un côté « philo ». Vous êtes d’accord avec ça ?
Oui totalement et merci beaucoup pour votre remarque. C’était mon envie ! Je voulais amener la lecture à un niveau différent, à un degré de réflexion existentielle à travers la figure du chat. Et cela passe par le biais de la philosophie. Il ne fallait pas plomber le contenu pour autant. Je tenais à rester abordable sans diverger constamment.

C’est drôle, car vous parlez de philosophie, un terme qui étymologiquement signifie « amour de la sagesse ». Or vous disiez en début d’interview que le chat, c’est la sagesse…
Mais tout à fait ! La boucle est bouclée. Le chat est un grand sage !

Propos recueillis par Aurélien Germain

Horoscope WTF du 21 au 27 février 2018

Les vacances approchent. Tmv ne paraîtra pas pendant deux semaines (tremblez, viles fripons). Mais l’astrologue vous a concocté votre petite dose d’horoscope WTF. Miam !

[nrm_embed]<iframe src= »https://giphy.com/embed/7di2MFqB14AFO » width= »480″ height= »270″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/fall-panda-rolling-7di2MFqB14AFO »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

BÉLIER
Amour : Tel l’oeuf, vous vous en battez.
Gloire : D’ailleurs, qui vole un œuf vole un bœuf. Et le Bélier lui défonce la tronche.
Beauté : Votre ressemblance avec un parpaing est étonnante.

TAUREAU
Amour : Alors, elle était comment cette Saint-Valentin tout(e) seul(e) ? Krrkrr.
Gloire : Rototo, dermato et kakapo.
Beauté : Sans mentir, votre ramage se rapporte vachement à votre plumage. Plutôt cool.

GÉMEAUX
Amour : Vous êtes un peu le Robert Patoulatchi de l’amour.
Gloire : Antisocial, arrêtez de perdre votre sang-froid, aaaaaaaah !
Beauté : Vous avez des airs d’aptérygidé.

CANCER
Amour : Moi au moins, je vous aime. Un sur 7,55 milliards, c’est déjà pas mal.
Gloire : Vous êtes tout de même un troubadour bien attachant.
Beauté : Eeeh ouais, c’est ça d’avoir des poux !

LION
Amour : Votre onychophagie finira par le/la faire fuir.
Gloire : (haha et ça y’est, ça va sur Google, parce que ça n’a pas de vocabulaire)
Beauté : Rien ne saurait justifier votre goût pour ces physiques disgracieux.

VIERGE
Amour : Ouuuuh y a baleineau sous gravillon, mes loulous !
Gloire : Répétez 15 fois d’affilée et très vite « l’abeille coule ».
Beauté : De dos, vous êtes beaux. De face, vous êtes à la masse.

BALANCE
Amour : L’infidélité fait grossir. (vous flippez ?)
Gloire : Vous êtes un peu comme ce chewing-gum sur lequel on marche et qu’on a du mal à décrotter.
Beauté : La constellation du Gilbert Montagné a bien vu que ce style ne vous allait pas du tout.

SCORPION
Amour : La solution à tous vos problèmes se trouvent à la page 10 de cet exemplaire de tmv.
Gloire : Dans chaque Scorpion se cache un pochtron.
Beauté : Vos moustaches se touchent un peu trop dangereusement.

SAGITTAIRE
Amour : Avec vous, c’est comme Sodebo. On se souvient toujours du goût.
Gloire : (N’y voyez aucune allusion salace. Le Sagittaire est vraiment lubrique rah)
Beauté : [BREAKING NEWS] Vous ressemblerez enfin à quelque chose le matin.

CAPRICORNE
Amour : Riez de votre infortune (de toute façon, vous n’avez que ça à faire).
Gloire : « Make Capricorne great again » (Donald Trump)
Beauté : On vous l’a déjà dit mille fois : Trempez- la dans l’huile, trempez- la dans l’eau, ça fera un escargot tout chaud et voilà.

VERSEAU
Amour : « Il est toujours plus facile de baisser son froc que de se serrer la ceinture » (Gandhi)
Gloire : Semaine de tous les dangers ! Pourquoi ? Aucune idée et je m’en fiche.
Beauté : Le saviez-vous ? Les Verseaux font partie des gens les plus beaux de la planète.

POISSON
Amour : Oubliez la Saint-Valentin. La prochaine fois, tentez la Saint-Lamantin.
Gloire : En parlant lamantin, votre boss est aussi hargneux qu’un éléphant de mer. Changez de job.
Beauté : Et comme on dit, no job, no zob. Allez, bonne journée bisou !

A l’Escat, les étudiants font leur cinéma

Ambiance studieuse au sein de la nouvelle école de cinéma de Tours. Les tout premiers élèves de l’Escat se préparent à partir en tournage. Action !

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« Silence, ça tourne ! », demande Aude, réalisatrice en herbe, derrière un cameraman et un patient improvisé, allongé sur une table. « Fais un plus gros plan. Il ne faut pas qu’on la voie dans le champ », avance-t-elle à son camarade, un poil autoritaire. Aude le sait, sur un plateau, c’est chacun sa place.

À ses côtés, Jérémy, premier assistant. Il note l’avancée des prises et répond aux demandes de sa « réal ». Un autre trépied pour la caméra ? Il l’a. Libérer une salle ? Il s’exécute. Discret, son histoire personnelle aurait pourtant de quoi inspirer ces Luc Besson de demain. « J’étais pâtissier-boulanger mais j’écris depuis longtemps des scénarios. J’ai inventé ma première pièce en CE2, se souvient le jeune homme de 19 ans qui finance seul sa formation à l’Escat. Travailler dans le cinéma c’était un rêve, mais avant, j’ai travaillé un an en Angleterre et j’ai aussi appris beaucoup auprès de grands chefs-pâtissiers à Paris. Revenu à Tours, c’est là que j’ai vu qu’une école de cinéma allait ouvrir. J’étais le premier à appeler la directrice. »

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Comme Jérémy, 53 autres élèves ont été sélectionnés pour faire partie de la première promotion de l’Escat, à Tours-Nord, dans les anciens ateliers des Compagnons du Devoir. Âgés de 17 à 28 ans, ils viennent essentiellement de Tours. Cet après-midi-là, la moitié d’entre eux prépare le tournage de leur troisième court-métrage de l’année. L’autre moitié de la promotion étant déjà partie enregistrer. Tout l’espace a été investi : les deux classes, l’espace cuisine, le « foyer », le plateau… Divisés en quatre groupes, ils ont deux heures pour tourner les plans d’un court-métrage de cinq minutes.
Armé d’une « Sony PX-70 », comme on dit dans le jargon, d’une perche et d’un micro, un groupe s’est enfermé dans une salle de classe. C’est Cassandre la réalisatrice. Derrière ses grandes lunettes rondes, elle surveille attentivement le déroulement de la scène dans l’écran de la caméra. Le livreur sonne (enfin… fait semblant), un homme ouvre, un pistolet dans le dos, il prend le paquet et referme la porte. « Coupez ! C’est l’histoire d’un soldat traumatisé par la guerre qui ne trouve pas le sommeil, résume Cassandre. Nous allons tourner dans un appartement la semaine prochaine et un magasin de surplus militaire nous prêtera des éléments de décor. » NEWS_ESCAT (5)

De l’autre côté du couloir, dans la cuisine, autre histoire, autre ambiance : un prisonnier qui sort de prison veut tuer son père… et coupe des oignons avec un énorme couteau. Effrayant. Tout comme l’aiguille qui tourne alors que le groupe n’a filmé qu’un tiers des plans prévus. Dans 20 minutes, ils devront passer au montage pour avoir une idée du résultat et réajuster, voire totalement modifier leur plan de bataille.
« On les met constamment en difficulté de tournage, révèle un professeur fondu dans la masse des étudiants. On leur donne beaucoup moins de temps pour qu’ils apprennent à faire des choix, on les sort un peu de leur cocon pour qu’ils soient préparés à la réalité. Ils ont deux ans de sécurité avant le crash test à la sortie », explique franchement leur professeur Geoffroy Virgery, réalisateur de 25 ans à Tours. Avec lui, ils ont aussi analysé des films, découvert les éclairages et le tournage spécifique pour donner une ambiance nocturne. La théorie et la pratique se rejoignent toujours ici.

DEUX ANS AVANT LE CRASH-TEST

Dans toute cette agitation, Bryan vaque à ses occupations et vide les poubelles du Foyer. « Chaque élève effectue une semaine de régie dans l’année, comme sur un plateau », explique Sarah Chauvet, directrice adjointe.
« On veut qu’ils respectent la profession de régisseur et qu’ils aient une attitude professionnelle ». Dans cette école, pas de notes et la possibilité d’effectuer des stages à tout moment, en fonction des demandes des boîtes de productions. Quitte à louper quelques semaines de cours. « Je suis parti en stage deux semaines sur le tournage d’un téléfilm pour France 3 à Tours. J’ai appris à “ percher ” sans bouger d’un pouce, vérifier les batteries, transporter le matériel… », décrit Bryan, qui, à 21 ans, détient déjà un CAP projectionniste.

Occupée à monter une captation de concert dans un canapé, Julie revient de six semaines en stage « régie » avec une équipe d’Arte en Touraine. Un bon moyen de découvrir les codes de ce milieu et d’acquérir de précieux contacts professionnels. S’investir, être rigoureux, ne pas avoir peur des responsabilités demeurent ainsi autant de qualités pour devenir cameraman, monteur, scénariste ou réalisateur. Un rêve qui semble devenir réalité pour les élèves de l’Escat.

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Isabelle Heurtaux et Sarah Chauvet

POUR ALLER PLUS LOIN
UNE CENTAINE D’ÉLÈVES EN SEPTEMBRE 2018

Créée par Isabelle Heurtaux et co-dirigé par Sarah Chauvet, l’Escat, première école de cinéma de Tours dont tmv vous avait révélé l’exclusivité en février 2017, s’apprête à recruter une nouvelle promotion. Bilan d’une année pleine de promesses.

Comment se sont passés les premiers mois de l’école ?
Tout se déroule parfaitement ! Je vois des élèves qui s’épanouissent, l’ambiance est familiale… Je cultive ce groupe comme si c’était une vraie équipe de cinéma, je les connais tous et ils savent qu’ils sont un peu les « chouchous ». L’an prochain, ce ne sera peut-être pas aussi facile d’organiser des projections et des soirées à 100. 

Les productions de films vous appellent souvent pour des stagiaires ?
Oui, il y avait un réel besoin. On est en contact avec le réalisateur Philippe de Chauveron (Qu’est-ce-qu’on a fait au bon Dieu) qui doit passer dans la région pour son prochain film.

Qui a donné les premières masterclass ?
La 1re assistante Julie Navarro (Insoupçonnable), le réalisateur Éric Barbier (La Promesse de l’Aube) et le producteur Éric Altmayer (Chocolat). En première année, les élèves touchent à tout et l’année suivante, ils se spécialisent. Quelles sont les propositions de l’Escat ? Comme prévu, il y aura une classe Réalisateur, une autre en Image et une autre de Production dont on n’était pas certain l’an dernier, pour l’aspect administratif, recherche de financement, législation, etc.

Des projets pour la suite ?
Pour le moment, j’étais surtout dans l’organisation interne, mais à l’avenir j’aimerais ouvrir l’école vers l’extérieur. Avoir un rapport avec des festivals de cinéma, pour pouvoir emmener les élèves sur ces événements. En attendant, leurs premiers courts-métrages ont participé au Mobile Film Festival et au festival Désirs…Désir, un groupe a réalisé la bande-annonce du Festival International de Cinéma Asiatique de Tours, d’autres ont fait des captations et on a un projet de web-série en mars.

> Samedi 17 mars, de 11 h à 17 h, journée portes ouvertes de l’Escat, 34 rue de Suède, à Tours. Renseignements au 02 46 65 53 37 ou par mail à escatfrance@gmail.com

Moi, Tonya patine vers l’Oscar

Moi, Tonya sort en salles cette semaine. Mené par un casting exceptionnel, le film est bien parti pour rafler quelques statuettes…

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1994. À quelques jours des JO, la patineuse Nancy Kerrigan est attaquée et blessée au genou avec une barre de fer. Très vite, les soupçons se portent sur l’entourage de Tonya Harding, patineuse également et concurrente, star montante qui va alors exploser en pleine ascension.

Ce fait-divers qui a passionné l’Amérique est aujourd’hui repris par Craig Gillepsie dans Moi, Tonya.
Un spectacle brillant et passionnant, retraçant la vie de la sportive déchue, de ses premiers pas sur la glace à sa chute. Là où Gillepsie vise juste, c’est en s’écartant du sentier risqué du biopic académique. Car sous ses airs de film à Oscars « d’après l’histoire vraie de… », il est surtout une comédie mordante : ici, les personnages trash font vivre une oeuvre à l’humour aussi noir que cruel.

Une mixture surprenante gérée avec brio et aidée par un montage aiguisé (les scènes sont coupées par de « fausses » interviews face caméra) et une galerie d’acteurs remarquables. On notera évidemment la performance de Margot Robbie, transformée et habitée par le rôle (le meilleur de sa carrière ?).
Mais force est de constater qu’Allison Janney est tout aussi hallucinante en incarnant la mère de Tonya, femme brutale et imbuvable, tant dans son comportement que dans ses méthodes. Le spectateur assiste alors, impuissant, au quotidien d’une femme forte martyrisée tour à tour par sa maman et son mari (Sebastian Stan, excellent). Ces violences familiales et conjugales, filmées d’une façon terriblement crue, suscitent l’empathie pour une Tonya Harding clouée au pilori par les médias, mais représentée ici comme une battante.

Moi, Tonya réussit à être tragique et drôle à la fois. Un drame qui devient une comédie. Moi, Tonya patine vers l’Oscar…

Aurélien Germain

> Comédie satirique de Craig Gillepsie (USA). Durée : 1 h 51. Avec Margot Robbie, Allison Janney…
> NOTE : 4/5 

Bande-annonce de Moi, Tonya :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Qx-Pr3iS4IQ[/youtube]

Philippe, un robot pour étudiants sur Messenger

Philippe est un chat bot… Un robot sur Messenger pour « parler » avec les étudiants de Tours et leur donner les bonnes idées de sorties.

CaptureSon petit nom, c’est Philippe. Philippe est quelqu’un de… différent. Philippe n’existe pas en chair et en os, mais il vous parle et vous répond. Bref, Philippe est un robot.

Lancé le 7 février, il s’agit en fait du premier « chat-bot » entièrement dédié aux étudiants de Tours. Comprenez : un robot qui peut communiquer avec eux, via Facebook Messenger, 24 h sur 24.

Philippe est censé dénicher les bons plans pour les jeunes Tourangeaux, à travers plusieurs thématiques : restaurants, bars, soirées, musique ou encore culture et sorties, « les étudiants ne seront jamais à court d’idées », indique fièrement Philippe. Qu’ils aient envie de découvrir un artiste local ou trouver un lieu d’expo.

L’idée, originale, novatrice et plutôt sympathique, est née des cerveaux de deux jeunes étudiants bénévoles : Dylan Mas et Corentin Gaillard, respectivement président et chargé des nouvelles technologies de l’association L’Étudiant de Tours.
À vos smartphones !

> Pour suivre L’Etudiant Tours sur Facebook, c’est par ici ! << 

TOP 4 : Ash VS Evil Dead

Le 25 février sera diffusée la nouvelle saison de la série Ash VS Evil Dead. Voici 4 bonnes raisons de se ruer sur cette réussite comico-gore, suite des films éponymes cultes.

C’EST (TRÈS) DRÔLE

L’iconique héros (ou plutôt antihéros), Ash, est arrogant, de mauvaise foi et hilarant… à l’instar de la série. Avec un humour décomplexé et un second-degré jouissif, Ash VS Evil Dead est aussi transgressif que surprenant.
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C’EST GORE

La saga culte était déjà sanguinolente. La série, elle, est aussi saignante qu’un bon steak. Avec ses délires gores, les saisons balancent la sauce côté hémoglobine. Excessif mais rigolo, l’esprit 80’s est là. Une boucherie.

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C’EST LE RETOUR D’ASH

En 1981, le premier Evil Dead servait de rampe de lancement à Bruce Campbell. L’acteur a désormais 60 balais, mais continue à faire le petit fou dans la série ! Un plaisir de (re)voir l’héros iconique au bras-tronçonneuse (!).
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C’EST OLD-SCHOOL & COOL

Ash VS Evil Dead possède un charme désuet, entre l’esthétique et les effets spéciaux qui fleurent bon les années 80. Surtout, la série ose et n’a vraiment peur de rien. Bref, Ash is so cool !
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Réfléchir sur le réchauffement climatique… dans le vignoble !

Pire que l’électricité dans l’air ? L’eau dans le vin ! L’oeuvre créée par des étudiants de l’Université de Tours et l’artiste Carole Marchais interroge sur les futures adaptations au réchauffement climatique dans le vignoble ligérien.

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Traversant la façade de verre de la « casquette » tourangelle, la lumière du jour embellit une oeuvre étrange, installée la semaine dernière au centre de congrès de Tours lors du colloque international Eau et changement climatique. Des parois de bouteilles aux nuances grenat ou lie de vin, des cercles de fer remplis d’une terre craquelée traversée de tuyaux en plastique noir…

Cette création est l’oeuvre de dix-huit étudiants en master gouvernance territoriale, spécialité environnement, territoire et paysage (dirigé par Isabelle La Jeuneà l’université François Rabelais. « Nous travaillons sur l’impact du changement climatique sur la vigne dans l’appellation Montlouis-sur-Loire. À cause du réchauffement, le vignoble va manquer d’eau, ce qui risque d’accroître le taux d’alcool du vin et modifier sa qualité », présente l’étudiante Cristiana Silva-Rodrigues, 26 ans. Au-delà de ce constat, les jeunes ont planché sur deux scénarios prospectifs. Dans le « nomadisme », les vignes se délocaliseront vers le Nord pour retrouver les conditions climatiques auxquelles elles sont habituées.
Quant à l’autre option, l’adoption de « pratiques innovantes », elle a particulièrement retenu leur attention : « Les vignerons vont devoir mettre de l’eau dans leur vin… ou plutôt dans leur vigne », lance Adrien Hérisson, un autre étudiant. Au sens propre, car la vigne va manquer d’eau. Mais aussi, au sens figuré, car les viticulteurs devront s’adapter et changer leurs méthodes.

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De ces réflexions est née l’oeuvre exposée : « Dans les cercles de fer, la terre présente, selon son aridité, différents niveaux de craquèlement. Plus elle est sèche, plus elle est traversée de tuyaux en plastique : ils représentent l’irrigation nécessaire », décryptent les étudiants. Quant aux bouteilles de vin, elles contiennent différents niveaux de dilution. Comme autant d’adaptations possibles au changement. Les vignerons trouveront-ils l’installation provocante ? « Nous diluons leur vin à l’eau. Nous irriguons leur terre. Arroser la vigne, en France, c’est contre-culturel », remarque la plasticienne Carole Marchais, qui a accompagné les étudiants dans l’aventure.

S’ADAPTER AU CHANGEMENT

En résidence à l’Université de Tours, l’artiste construit ses projets grâce à ses rencontres avec un lieu, un territoire, des personnes. Ses installations, souvent éphémères, sont faites des matériaux de son environnement. « Ce projet est né d’une rencontre avec la géographe Isabelle La Jeunesse, au laboratoire Citeres.
En octobre, un premier échange avec les étudiants a permis de travailler sur le sens de leur démarche. Au début, cette approche artistique les a surpris, c’est loin de leur univers. » Représenter un tel phénomène dans une oeuvre plastique. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils n’étaient pas habitués à ce genre d’exercices. NEWS_Installation3

Comment s’est passée leur plongée dans le monde de l’art ? « Le travail de Carole nous a inspirés. L’idée d’un cheminement, l’usage de produits locaux… », répond Cristiana. Cercles en fer, bouteilles, sarments, terre… Tous ces matériaux viennent de la cave de Montlouis-sur-Loire et de la productrice Stéphanie Latouche. En décembre, le groupe se retrouvait pour les tester et définir les grandes lignes de l’installation. « Nous avons fait sécher divers mélanges de terre et d’argile, testé plusieurs dilutions de vin dans des verres… », se rappellent les étudiants, qui ont ensuite concrétisé leur oeuvre lors de quatre demi-journées en janvier.
« Je leur tire mon chapeau car ils ont su rentrer dans le projet et être efficaces », souligne la plasticienne. Certains travaillaient la terre, quand d’autres réalisaient les fonds de cercles, les ombrelles, les dilutions… Avec pas moins de 200 bouteilles à remplir, boucher et trier selon les nuances ! « Une telle expérience s’inscrit dans la vision pluridisciplinaire de notre master. Et cette vision nous ouvre l’esprit », apprécie Corentin Linas, étudiant de 22 ans. Les ombrelles manquent, malheureusement, à l’installation du centre de congrès. Refusées pour des raisons de sécurité.

« Au-dessus des cercles de terre devaient être suspendues des ombrelles en sarments et en fil de fer. L’idée était de créer un dialogue. Cela évoquait également la couverture de la vigne, pratiquée pour garder l’humidité. Une partie de l’oeuvre manque, c’est frustrant », regrette Carole Marchais. Le groupe compte bien l’exposer ailleurs dans sa version intégrale. En effet, c’est un point fort de l’installation : elle est modulable. On en revient donc toujours au même : l’adaptation au changement…

Nathalie Picard

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Horoscope WTF du 14 au 20 février 2018

Vous pensiez que l’astrologue vous épargnerait pour la Saint-Valentin ? Que nenni mes jeunes amis. Il est encore plus aigri cette semaine pour son horoscope WTF.

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BÉLIER
Amour : Cupidon est gras, moche et nudiste. Oubliez-le.
Gloire : Quoi ? Vous pensiez vraiment avoir un horoscope choupinet pour la Saint- Valentin ? Mouahaha.
Beauté : Vous avez autant d’allure qu’une petite gazelle gambadant dans la savane, postérieur tendu.

TAUREAU
Amour : 50 Shades of Taureau (waaaapa, coup de fouet)
Gloire : Imagine all the popole.
Beauté : The chauve must go on !

GÉMEAUX
Amour : C’est pire que Koh Lanta. Denis Brogniart ne vous filerait même pas l’immunité.
Gloire : Ça fait les prudes en société, mais ça fantasme secrètement sur Cyril Hanouna et Nadine Morano.
Beauté : Qui ose encore porter ce genre de slip ?

CANCER (spécial Kaamelott)
Amour : « Eh toi là-bas, avec ton casque à cornes ! Présente-moi ta femme, comme ça tu sauras pourquoi t’as des cornes ! »
Gloire : « Pour savoir s’il va y avoir du vent, il faut mettre son doigt dans le cul du coq. »
Beauté : « Vous êtes le fils d’un démon et d’une pucelle ? Vous avez plus pris de la pucelle. »

LION
Amour : N’oubliez jamais qu’une Christine Boutin vous surveille à chaque pensée lubrique.
Gloire : Ou tu sors, ou j’te sors, mais faudra prendre une décision.
Beauté : Votre ressemblance avec un sushi en affole plus d’un(e).

VIERGE
Amour : C’est l’amouuur à la plage… Aou cha-cha-cha.
Gloire : Sous les pavés, la plage (et accessoirement, votre dignité).
Beauté : Olala, ce regard de merlu, j’vous jure…

BALANCE
Amour : Tel un gros steak, vous êtes de plus en plus tendre. Bizarre.
Gloire : Ouuuh, la p’tite cure de cassoulet que voilà.
Beauté : « Ce n’est pas parce que tu as 3 poils aux mollets qu’on doit te respecter » (Einstein)

SCORPION
Amour : La constellation d’Amel Bent est formelle : viser la lune, ça n’vous fait pas peur, même à l’usure vous y croyez encore et au cœur.
Gloire : Vous êtes aussi gênant(e) qu’une paire de moufles.
Beauté : [écrivez le compliment qui vous ferait plaisir. On est trop méchant avec vous]

SAGITTAIRE
Amour : Votre petit râle de gnou, pendant l’amour… C’est si mignon.
Gloire : Cette crise de flatulences samedi prochain risque de faire mal.
Beauté : Votre string léopard est une insulte au règne animal.

CAPRICORNE
Amour : Vous êtes l’équivalent de cette pile de télécommande usagée qui ne sert à plus rien, mais qu’on n’ose pas jeter pour je ne sais quelle raison.
Gloire : Nombreux sont vos points communs avec les Tuche.
Beauté : Trop de beauté en vous. On pourrait se faire une conjonctivite à force de vous regarder.

VERSEAU
Amour : Avec vous, c’est comme dans Star Wars : ça se fait à la vitesse lumière.
Gloire : N’oubliez jamais qu’il n’y a rien de mieux que les Verseaux (juste cette semaine, relax).
Beauté : Vous êtes l’équivalent d’un ornithorynque.

POISSON
Amour : Petite dose de Blanche-fesse et les 7 mains.
Gloire : Noël Mamère, sors de ce corps ! (beeerk)
Beauté : De près, vous avez tout de même des airs de Patrick Juvet.

Asaf Avidan : La maladie d’amour

Asaf Avidan sera en concert le 1er avril à Tours. Tmv a interviewé le chanteur à la voix si singulière. Pour parler de sa tournée solo, mais surtout de son inspiration première : l’amour. Enfin plutôt les chagrins d’amour. Bonne Saint-Valentin !

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Asaf Avidan (Crédit Ojoz)

Le téléphone crachote une chanson de Britney Spears en guise d’attente. Le « hey, it’s Britney, bitch » est rapidement coupé par la voix douce et apaisante d’Asaf Avidan lorsqu’il décroche. Dans quelques mois, il reviendra en Touraine. « Je suis déjà venu à Tours. Je dois avouer que je ne me souviens pas forcément de toutes les villes, car j’enchaîne cent concerts par an. Mais c’est toujours un plaisir d’être en France. »
Paris lui donne d’ailleurs « de l’énergie » quand il écrit. C’est là qu’il a en partie composé The Study on falling, son dernier album solo, d’une pureté cristalline, quasi minimaliste, sur lequel sa voix androgyne enveloppe ses tourments amoureux.

Car l’homme est aussi écorché que sa voix. Alors Asaf a-t-il peur de l’amour ? Il hésite : « Vous savez, la première fois qu’on nous brise le cœur, on se dit qu’on n’aimera plus jamais. Il y a cette douleur dans la poitrine. Et on retombe amoureux et le coeur se déchire davantage. Et ça se répète, encore et encore. Je ne suis plus tout jeune, j’ai bientôt 38 ans. On m’a brisé le cœur tellement de fois. Alors oui, je suis effrayé par l’amour. Mais tout n’est pas forcément noir ou blanc », relativise le chanteur.
« Je ne crois en rien. Ni en l’Humain, ni en Dieu, ni au capitalisme, ni quoique ce soit. Mais je dois croire à l’amour. Sinon je suis foutu. »

Finalement, ce sentiment n’est-il pas qu’une simple question d’ego ? Le musicien acquiesce. Concède que la question est toutefois « difficile ». Puis rebondit sur le titre de son album : « Avec l’amour, il y a cette idée de chute sans fin. On essaye alors de s’accrocher à n’importe quoi. » L’amour, inséparable de la douleur. L’un ne peut vivre sans l’autre. « La douleur fait partie intégrante du processus. On essaye d’éliminer ça, mais c’est futile. Il ne faut pas la repousser. La souffrance est fondamentale. »

UNE CHUTE SANS FIN

Asaf Avidan (Crédit Ojoz)
Asaf Avidan (Crédit Ojoz)

Pour autant, dur dur de donner des conseils aux déçu(e)s de Cupidon. Tout juste Asaf recommande-t-il « d’essayer d’y voir le positif, sans se concentrer uniquement sur le négatif ». L’homme préfère s’exprimer par la musique, parler de soi et de ses chagrins dans des chansons au titre révélateur comme My Old Pain ou Good Girls are falling apart. Un disque « infiniment personnel », comme il le décrit.
Des paroles délicates pour une plaie ouverte. « C’est toujours douloureux à chanter en concert », admet-il.

Une sorte de thérapie pour celui qui a été touché par le cancer à 21 ans et par « cette horrible chimio ». Du personnel, encore et toujours. « Sur Different Pulses, je chantais déjà : “ Ma vie est comme une blessure que je gratte, pour pouvoir saigner ” ». Des lésions que ses chansons finiront toujours par panser.

Par Aurélien Germain

> Asaf Avidan, le 1er avril au Vinci, à Tours. De 40 à 67 €.

A écouter, My Old Pain :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=BW8WmZa3NSI[/youtube]

« Le réchauffement climatique nous concerne tous »

Jean Jouzel, climatologue et glaciologue mondialement connu, prix Nobel de la paix 2007 avec le Giec, était à Tours le semaine dernière à l’occasion d’un colloque international sur l’eau et le changement climatique. Rencontre.

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Ras-le-bol de ce temps pourri. Après un mois et demi de pluie, il neige et il gèle. Qu’à cela ne tienne ! La rédaction de tmv a décidé de vous parler de réchauffement climatique. Une curieuse vision de l’actualité ? Eh bien non ! Figurez-vous que le sujet s’avère même d’une brûlante actualité. Sur la planète, le climat se réchauffe depuis une soixantaine d’années à cause des activités humaines. Dans le monde, la température a grimpé de 0,85°C.
Bien peu, pensez-vous ? Mais si la température de notre corps passe de 37-38 à 39°C, cela suffit pour nous perturber. Pareil pour la planète. À l’occasion du colloque international sur l’eau et le changement climatique, le climatologue Jean Jouzel est venu à Tours. Le septuagénaire, qui a vice-présidé le groupe scientifique du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), a été co-lauréat du prix Nobel de la paix en 2007.

Que se passera-t-il si la température monte de 3 ou 4°C à la fin du siècle, en l’absence de mesures efficaces pour lutter contre le réchauffement climatique ?
Nous irons vers un monde où dès la deuxième partie de ce siècle, il deviendra difficile de s’adapter. Il ne s’agit donc pas d’un futur lointain ! Je dis souvent qu’en matière de réchauffement climatique, on ne peut plus parler de « générations futures » : ce sont les jeunes d’aujourd’hui qui devront faire face… À l’échelle mondiale, les précipitations vont s’accroître. Elles seront plus importantes dans les régions déjà humides.
Sous nos latitudes, des pluies hivernales plus intenses aggraveront les inondations. En revanche, il y aura moins de précipitations dans les zones arides, sur le pourtour méditerranéen par exemple, ce qui entraînera un risque accru de sécheresse. Des régions lointaines sont déjà durement touchées, comme en Afrique du Sud, mais ces conséquences désastreuses se rapprochent de nous. L’été dernier, des incendies dramatiques ont ravagé les forêts du Portugal. Dans 50 ans, le Centre et l’Ouest de la France ne seront plus épargnés par ces risques de feux. Dans l’Hexagone, les records de température estivaux pourront dépasser, de manière ponctuelle, les 50°C. Par ailleurs, les rendements agricoles baisseront à l’échelle mondiale, ce qui mettra en danger notre sécurité alimentaire.

Poussées par la consommation chinoise, les émissions mondiales de carbone sont reparties à la hausse en 2017. Même constat en 2016 en France, où elles ont dépassé la limitation annuelle fixée par la stratégie nationale bas carbone. Quant aux États-Unis, ils se sont retirés de l’accord de Paris… Cela fait beaucoup de mauvaises nouvelles ?
En effet, c’est très décevant. Pourtant, la plupart des pays sont convaincus qu’il faut agir. Si l’on veut maîtriser la hausse de température en deçà de deux degrés, il y a urgence ! Maintenant que les États-Unis se sont désengagés, je place mes espoirs dans la Chine, qui a promis d’atteindre son pic d’émissions en 2030 au plus tard, et dans l’Europe bien sûr.

Et la France ?
Elle s’est engagée à diviser par quatre ses émissions d’ici à 2050. Cet été, le ministre Nicolas Hulot a même annoncé la neutralité carbone à l’horizon 2050 [bilan nul entre émissions et absorptions de carbone, NDLR]. Avoir de telles ambitions, c’est une bonne chose. Mais dans la pratique, il reste des blocages. En France, il faut près de dix ans pour installer un parc éolien, tandis qu’en Allemagne cela prend trois ans. Aussi, pour conduire de manière efficace la lutte contre le changement climatique, il faut que chaque investissement soit marqué de cette lutte. Une véritable transformation doit s’opérer. Mais souvent, le bon sens climatique est absent.

Peut-on encore être optimiste ?
Oui, si l’on s’y met tous, tout de suite ! Si l’on se réveille en 2035, ce sera trop tard. Nous avons trois ans pour inverser la courbe. Au niveau planétaire, pour maintenir le réchauffement en deçà de 2°C, il va falloir diviser par trois nos rejets de carbone d’ici à 2050. Il faut donc atteindre le pic mondial d’émissions de gaz à effet de serre le plus tôt possible, en 2020, en déployant dès aujourd’hui une économie bas carbone : un tel développement peut s’avérer tout aussi attractif que celui que nous connaissons, basé sur les énergies fossiles.
Avec l’économiste Pierre Larrouturou, nous proposons, au niveau européen, un plan d’investissement de 1 000 milliards d’euros chaque année pour l’adaptation et la lutte contre le réchauffement climatique. Cet argent serait injecté dans l’économie de tous les jours, dans l’urbanisme, la mobilité, l’agriculture, l’énergie… Cette proposition est partie d’un constat : la Banque centrale européenne a bien créé 1 000 milliards d’euros pour sauver la croissance européenne. Pourquoi ne sauverait-on pas le climat ? L’Europe pourrait montrer la voie : rompre avec l’ancien modèle est viable sur le plan économique. Cela créerait même 900 000 emplois en France, d’après l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, et plus de 6 millions dans l’ensemble de l’Europe.
Mais cela ne marchera que si l’on investit massivement et dans la durée. D’où notre idée de négocier un nouveau traité européen, qui organiserait ce plan de sauvetage du climat. Nous comptons le présenter lors de la COP 24 en décembre 2018.

Comment pouvons-nous agir en tant que citoyens ?
Nos déplacements, nos usages domestiques et notre nourriture représentent 50 à 60 % des émissions de carbone en France. Prendre les transports en commun, renoncer à l’achat d’une grosse voiture ou isoler son logement font partie de ces choix que nous pouvons faire pour limiter notre impact. Dans les domaines de l’urbanisme ou des déplacements urbains, les collectivités territoriales ont elles-aussi un rôle majeur à jouer. Nous sommes tous concernés par le réchauffement climatique.

Propos recueillis par Nathalie Picard

Le colloque international sur l’eau et le changement climatique, organisé par le réseau de recherche Midi et le pôle de compétitivité Dream, réunissait 200 scientifiques venus de 46 pays. Les débats scientifiques étaient coordonnés par la géographe Isabelle La Jeunesse. 

EN SAVOIR PLUS

>Pour éviter le chaos climatique et financier. Livre de Jean Jouzel et Pierre Larrouturou. Décembre 2017. Éditions Odile Jacob.
>Appel du collectif climat 2020 sur : climat-2020.eu

Phantom Thread : les adieux de Day-Lewis

C’est normalement l’ultime film de l’immense Daniel Day-Lewis. Phantom Thread sort cette semaine dans nos salles obscures.

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C’est son dernier rôle. Après cela, le triple Oscarisé Daniel Day-Lewis prendra sa retraite. Fini, terminé. Phantom Thread ne mériterait ainsi d’être vu rien que pour ça, pour l’ultime apparition d’un comédien incroyable et talentueux. Un acteur qui retrouve là le cinéaste Paul Thomas Anderson 10 ans après There will be blood. Deux maniaques du détail réunis. De quoi propulser Phantom Thread vers les sommets.

Voici donc l’histoire de Reynolds Woodcock, couturier de renom pour mondains, multipliant les conquêtes jusqu’au jour où une jeune femme, Alma, va bouleverser son quotidien de célibataire endurci.
Une nouvelle fois, le charisme de Day- Lewis irradie l’écran dès les premiers instants. Pilier du film, métamorphosé en gentleman aussi passionné que colérique, il porte le film à bout de bras. L’emmène où il veut. Subjugue autant que son personnage subjugué par sa muse.

Évidemment, derrière tout ça se cache aussi la patte de P.T. Anderson. Ici, l’Angleterre fortunée des années 50 est reconstituée avec minutie. Le réalisateur prouve encore sa maîtrise via une mise en scène technique, un travail d’orfèvre, d’une précision redoutable, tant dans les cadrages que dans la composition et ses effets de lumière.
Sa contemplation permet alors d’esquisser, lentement, un jeu amoureux terrible et pervers, tortueux et passionnel. Bref, la folie de l’amour.

Phantom Thread est finalement d’une froideur extrême. Ampoulé, même. De quoi refroidir un paquet de spectateurs pas forcément friands du genre. Pour ceux-là, Phantom Thread sera d’un ennui total, interminable. Pour les amoureux du cinéaste, ce film en forme de chant du cygne sera gracieux et fascinant. Dans tous les cas, Phantom Thread est unique. Tout comme Anderson et Day-Lewis.

Aurélien Germain

> Drame, de Paul Thomas Anderson (USA). Durée : 2 h 10. Avec Daniel Day-Lewis, Vicky Krieps, Lesley Manville…
> NOTE : 3,5/5 

Bande-annonce :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=xNsiQMeSvMk[/youtube]

Hépatite B : une collecte pour financer la recherche à Tours

Le doctorant à l’Inserm de Tours, Julien Marlet, a lancé une campagne de financement participatif pour poursuivre son travail sur l’hépatite B.

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À Tours, les chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale planchent sur l’hépatite B.

Ce virus infecte en France plus de 280 000 personnes et c’est une des principales causes des cancers du foie et de la cirrhose.
Le doctorant de l’unité U966 « Morphogénèse et antigénicité du VIH et des virus des hépatites », Julien Marlet, a lancé une campagne de financement participatif pour poursuivre son travail. Lancée depuis un mois sur le site Thellie, la cagnotte a déjà atteint 24 % de son objectif.

Il reste au chercheur une cinquantaine de jours pour récolter 7 500 €. Le traitement de l’hépatite B chronique repose sur l’utilisation d’antiviraux à vie.
« Ce traitement long est à risque d’échec thérapeutique car le virus peut devenir résistant aux antiviraux utilisés », explique le doctorant. Certains patients subiraient ainsi des mutations du virus encore inconnues, qui pourraient enfin être détectées grâce à des « tests phénotypiques de résistance ».

> thellie.org/hepatiteb

On a testé le Tia Gourmet

Vous êtes sûrement passé devant : situé rue des Halles, l’immense Tia Gourmet propose épicerie fine, cave à vin et… espace restauration que l’on a bien sûr testé.

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Mais où est-on ? C’est un peu l’impression qu’on ressent quand on passe la porte vitrée automatique de Tia Gourmet, situé à deux pas de la basilique Saint-Martin. Un immense mur végétalisé dans l’entrée, une cave à vin au sous-sol, un salon de thé au-dessus et des étagères remplies de produits d’épicerie fine, de produits asiatiques ou encore de thé, d’huile ou de céréales bio en vrac.
Dans un autre recoin des 450 m2 de cet ancien magasin de prêt-à-porter, des frigos remplis de bols en plastiques : saumon et riz basmati, bò bun, poulet au caramel, sushis, perles de coco ou de tapioca…

Rien n’excède 10 € dans ces plats asiatiques à emporter ou à déguster sur place. On peut aussi choisir parmi une large gamme de bières du monde.
Après mon passage en caisse, je m’installe dans un des confortables fauteuils colorés du restaurant en attendant que le serveur réchauffe au micro-ondes mon poulet au basilic. Il me servira une dizaine de minutes plus tard sur un petit plateau avec mon dessert et ma boisson, le tout pour 19,75 €. Image8

C’est chaud et bien épicé, comme les plats du Mao, place Jean-Jaurès. Normal, parmi les associés de Tia Gourmet, deux font partie de la restauration et viennent de ce restaurant, un vient de la grande distribution et le dernier est issu du commerce. Les plats sont préparés le matin par une équipe de cuisiniers située dans un laboratoire en centre-ville.

La dizaine de plats à la carte varie ponctuellement mais les propositions devraient évoluer au fil des saisons. Les spécialités italiennes, portugaises ou africaines pourraient s’inscrire aussi au menu, pour une offre ouverte sur le monde entier.

> Tia Gourmet, 73 rue des Halles, Tours. Ouvert du mardi au jeudi, de 10 h à 19 h et du vendredi au samedi de 10 h à 19 h 30. Réservations au 02 47 64 85 25.
> Plat à moins de 10 €, dessert et boisson à 4 € en moyenne, sur place ou à emporter.

Lougage : Louer des habits le temps d’un voyage

Louer une valise pré-remplie pour les vacances ou un week-end, avec accessoires et vêtements de créateurs ? C’est ce que propose Lougage, une start-up lancée par l’entrepreneuse tourangelle Marine Deck. Un concept dans l’air du temps.

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Marine Deck

Marine Deck le dit clairement : « la location est un nouveau mode de consommation sur lequel on devra de plus en plus compter ». Cette Tourangelle de 25 ans l’a très bien compris. Après des débuts à Paris, elle est revenue s’installer dans sa Touraine natale il y a deux mois, pour y faire prospérer Lougage.

Lougage est son bébé, son protégé. Une start-up « au concept unique et innovant », s’enthousiasme Marine. Le principe ? Les clientes filent sur son site et peuvent louer à l’unité ou une sélection de pièces tendance de créateurs, spécialisés dans les voyages et les loisirs. Elles composent elles-mêmes leur valise pour la durée de leur choix.
Au menu ? Des tenues de ski ou d’été, des robes, des chapeaux, des manteaux et bien d’autres, mais aussi des accessoires et des bijoux. Une fois la valise composée, celle-ci est livrée à la cliente et le pressing est inclus. De quoi éviter le stress de la valise avant le départ, aborder la mode différemment… et de consommer responsable, évitant par ailleurs de stocker des habits qu’on ne met plus. Aujourd’hui, 35 créateurs français travaillent avec Marine. Depuis juin 2017, plus de 150 personnes ont adopté le système.

LE PLAISIR DE L’ÉPHÉMÈRE

Marine nous accueille dans son appartement lumineux situé dans un quartier tranquille de Tours. C’est ici que vit aussi Lougage. Ou plutôt, carbure. À tel point que la jeune femme a pris deux stagiaires sous son aile (qui travaillent dur dur pendant notre interview !).
Dans son dressing, les vêtements sont rangés dans des dizaines de box étiquetés. Lavés, repassés et prêts à « se faire louer ». Chic, habillée avec style, l’oeil rieur, Marine déroule le fil de son histoire. Ce qui l’a poussée à se lancer dans cette aventure ? « J’ai toujours été adepte de la location de vêtements. Quand j’étais à l’IUT, je louais des sacs à main. On s’est d’ailleurs moqué de moi avec ça. Mais ils ne comprenaient pas que c’était un nouveau mode de consommation, de service. »

Son goût du voyage sera le déclic : « Il y a ce côté éphémère quand on prend des tenues pour partir en vacances, c’est peu rentable. » Lougage germe tout doucement. Celle qui a enchaîné des études en GEA à Tours, puis un Bachelor à Paris et un Master Insec en marketing stratégique, lâche alors son job en 2016 et dit non à un CDI chez Chronopost. Le soutien de sa maman sera décisif.
Marine, aujourd’hui, « ne regrette absolument rien ». Elle a fait ce qu’elle rêvait : combiner sa passion pour la mode et pour les voyages.

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Capture d’écran du site de location Lougage

En voyant la collection proposée par Lougage, le choix semble large. « J’ai sélectionné des créateurs inspirés du voyage et mono-produit. Il y a aussi des choses “ instagrammables ”, comme les serviettes rondes, qu’on a envie de prendre en photo pendant ses vacances et poster sur Instagram. » En parlant photo, l’un des cartons de Lougage est d’ailleurs la location de petits Polaroïd®, fournis avec une avance de dix feuilles. « Les accessoires représentent 50 % des commandes sur le site », ajoute Marine.

Dans sa lancée, Marine ne manque pas de projets. Notamment en visant de nouvelles cibles, « comme la clientèle des DOM qui vient quelques jours en métropole ». Avec, toujours en ligne de mire, un état d’esprit, une philosophie différente de la consommation. « Les gens veulent de moins en moins acheter et on loue de plus en plus, même des voitures. Ce n’est plus qu’une question d’argent, c’est également une autre génération. »

> lougage-paris.com
> facebook.com/lougageparis

> Location à l’unité sans minimum de commande (avec livraison aller-retour inclus + pressing + assurance petits dégâts). De 5 à 50 € la pièce. Valise gratuite dès 80 € de location. Tailles du 34 au 42.

Horoscope WTF du 7 au 13 février 2018

Les astres sont alignés, la constellation du Justin Bieber virevolte : l’astrologue vous a concocté un petit horoscope pas piqué des hannetons. Une expression qu’on rêvait de placer dans tmv, c’est désormais chose faite.

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BÉLIER
Amour : Faites-lui palpiter le palpitant, nom d’un bidibou.
Gloire : Dur, dur d’être un Bélier (faites-vous une cure de Jordy 3 fois/jour)
Beauté : Arrêtez de prendre votre vessie pour une lanterne, c’est dégoûtant.

TAUREAU
Amour : L’arnaqueur des cœurs, c’est vous. Et vlan dans les dents.
Gloire : Les « si » n’aiment pas les « rais ».
Beauté : Lassie n’aime pas les raies.

GÉMEAUX
Amour : Arrêtez de chouiner, les fragiles !
Gloire : À part finir dans les Anges de la téléréalité, on ne voit pas trop ce que pourrait donner votre avenir.
Beauté : Les Gémeaux canons : qui sont-ils ? Quels sont leurs réseaux ?

CANCER
Amour : Tel le bonobo, vous avez « une organisation sociale qui a recours aux relations sexuelles et à un bouc émissaire comme mode de résolution des conflits » (merci Wikipédia)
Gloire : Allez attendre Godot (bim, petite vanne de littéraire. On se moque moins des L, hein ?!)
Beauté : Un petit air de Jean Lassalle.

LION
Amour : Quand on aime, on ne compte pas (la preuve avec la raclette).
Gloire : Vous faites penser à un petit poisson tombé hors de son bocal, essayant de survivre alors que vous savez qu’au fond, il est inutile de lutter.
Beauté : Dire que vous deviez vous mettre à l’aquaponey il y a déjà un an.

VIERGE
Amour : L’amour est dans le pré. Pas de bol, vous n’avez même pas de jardin.
Gloire : Tout le monde sait que la cuvette des WC et les cheveux dans le siphon de douche, c’est VOUS !
Beauté : Bien trop sexy pour ce triste monde.

BALANCE
Amour : Bah alors, on a la gâchette facile, Lucky Luke ?
Gloire : Balance rime avec malchance, vengeance et odeur rance. Coïncidence ?
Beauté : Niveau amabilité, on a connu plus sympa. Mettez-vous aux carottes.

SCORPION
Amour : C’est long à l’allumage. Z’êtes un diesel ou quoi ?
Gloire : Chut, face de mouche.
Beauté : Ce week-end, vous aurez une telle gueule de bois que même Pinocchio sera jaloux.

SAGITTAIRE
Amour : Oh, ça pourrait être pire. Vous pourriez sortir avec l’astrologue de tmv par exemple.
Gloire : Oh, ça pourrait être pire. Vous pourriez travailler avec Christophe Barbier par exemple.
Beauté : Oh, ça pourrait être pire. Vous pourriez avoir le menton des Bogdanov par exemple.

CAPRICORNE
Amour : Secrètement, vous rêvez d’offrir un saut en parachute sans parachute à votre ex.
Gloire : C’est la mer noire ?
Beauté : Vous ne voyez pas plus loin que le bout de votre nez. Une chirurgie esthétique s’impose. (ahah trop lol)

VERSEAU
Amour : Tels les participants à Question pour un champion, vous aimez vous en faire 4 à la suite.
Gloire : Des milliers d’années d’évolution pour finir Verseau. Arf.
Beauté : En maillot, le Verseau est beau. Mais tout nu, c’est tendu.

POISSON
Amour : Il faut vous y faire : vous êtes une single lady, wo wo wo, oh oh oh, ohohohoh.
Gloire : Une petite fessée n’a jamais fait de mal à personne.
Beauté : Votre tendance à frissonner des tétons est étonnante.

Ils vont réaliser un supplément sur Tours dans L’Express

Dix étudiants de l’Escem participent au défi Grandes écoles organisé par le magazine L’Express. Objectif ? Confectionner un hors-série sur Tours de A à Z, soit de la rédaction à la vente, en passant par la communication sur les réseaux.

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Quand on la taquine en lui disant qu’elle « nous vole notre boulot », Cloé Pilato étouffe un petit rire. Pas peu fiers, elle et neuf de ses camarades sont des journalistes multifonctions pendant quelques mois. Ces dix étudiants en MBA, âgés de 20 à 23 ans, sont dans l’aventure du défi Grandes écoles.
Ils feront paraître, le 21 mars, un supplément sur la Ville de Tours dans L’Express.

« Ce sont les écoles qui candidatent », retrace Cloé, coordinatrice du groupe. « En fait, on réalise vraiment un journal, du début à la fin. C’est-à-dire qu’on a cherché des sujets, écrit des articles, pris des photos… » Pas forcément chose aisée quand on n’a pas les pieds dans la tambouille journalistique.
« Ce n’est pas notre cœur de métier », acquiesce Cloé. Mais le groupe, « soudé et bien organisé », s’est débrouillé comme il faut : recherches en amont, contacts et un paquet de coups de téléphone et de rencontres. « Un thème était imposé cette année, puisque c’est le 30e anniversaire du concours. On a donc choisi les 30 qui font bouger la Ville de Tours, dans diverses rubriques : gastronomie, économie, sport, santé… » Pour ne pas spoiler nos confrères d’un jour, nous ne divulguerons pas les heureux élus. Mais l’équipe n’a pas voulu choisir les plus médiatisés ! 22780369_1629912313746401_2958144555235570835_n

Outre l’écriture, il y a également tous les autres aspects à gérer. D’une part, les réseaux sociaux, entre Facebook, Tumblr, Instagram et autres Twitter. Mais aussi le commercial, davantage au centre de leur formation : « Là, il nous reste 3 semaines pour vendre de la publicité. Il faut qu’on recrute de la force de vente. »
Bref, des petites mains pour un grand travail, puisque — difficultés supplémentaires — « le projet a commencé en octobre et de plus, on était en alternance ! » Si l’ensemble du travail a tout de même été chapeauté par leur parrain Christian Makarian, directeur délégué à L’Express, La Rédac Tourangelle (leur petit nom sur les réseaux sociaux) a tout de même eu de la liberté. « Il y a quand même un regard, notamment sur la Une. Mais tout s’est bien passé. Ça nous fait vraiment plaisir ».

Ce qui les ravirait, aussi, serait de gagner. Car ce défi est un concours face à 11 autres écoles françaises. « Chaque groupe est noté sur le résultat final, le volume publicitaire, la qualité des portraits, mais aussi le site local avec nos articles et le community management. » Un jury professionnel s’occupera de désigner le vainqueur. Nos Tourangeaux croisent les doigts avec leur bébé d’une vingtaine de pages qui leur a donné « quelques nuits blanches ! », dit Cloé. « La compétition est un moteur, bien sûr. Mais l’important reste qu’on a réalisé tout ça de A à Z. Quand on l’aura dans les mains, on se fera fier. »

>> defigrandesecoles.lexpress.fr/tours-2017/
>> À retrouver aussi sur facebook.com/defiexpress.escemtours

Handisport : Sébastien Le Meaux va faire 750 km en paddle

Sportif accompli et malvoyant, il avait déjà traversé la Manche. Désormais, Sébastien Le Meaux, de Fondettes, a un nouveau défi : participer à la Yukon River Quest au Canada. La course de paddle la plus extrême au monde avec ses 750 km en autonomie, accompagné d’un binôme. Mais pour cela, il a encore besoin de sponsors ou simplement de votre aide.

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Sébastien Le Meaux (en bleu) en plein entraînement.

Pouvez-vous d’abord présenter l’association Handi vision sport événement dont vous faites partie ?
Je suis le président de cette association que j’ai créée en 2013. Son objectif était d’éclaircir les différences entre sportifs dits valides et handicapés. On veut montrer que l’on est des handisportifs avant d’être handicapés. Le discours habituel – « oh, vous êtes courageux, etc. » – est légitime, mais on préfère la reconnaissance sportive. L’asso intervient à Tours et son agglo, mais aussi partout en France, avec les scolaires, pour dire que le handicap est une différence comme une autre.

Peut-on revenir à vos 17 ans, lorsque vous êtes devenu malvoyant ?
C’est un âge charnière… On passe le bac, on a plein d’espoir… Je baignais dans le sport de haut niveau : rugby, lancer de marteau, judo, etc. Je voulais faire Staps. Mais j’avais quelques soucis avec la lumière. Mon ophtalmo ne trouvait pas ce que j’avais. Et puis à 17 ans, j’ai eu un accident grave de moto. Au réveil, j’étais aveugle. J’avais une maladie génétique en sommeil qui peut se déclencher lors d’un choc psychologique ou physique. Ça m’a détruit la rétine. Je n’avais plus qu’une vision périphérique de l’ordre de 5 à 7 %. J’ai eu besoin de beaucoup de rééducation.

Comment l’avez-vous vécu ?
La première année, on vit mal son handicap. On en veut à la Terre entière, on se sent différent, on croit qu’on ne pourra plus rien faire comme avant et on s’isole. Mais un jour, mon prof de judo est venu me voir et m’a forcé à retourner sur le tatami. Il m’a poussé, a été là pour moi. Le sport m’a sauvé.

Cet été, vous vous attaquerez au plus grand challenge de votre vie avec la Yukon River Quest, la plus grande course de paddle au monde. D’où vient cette idée folle ?
(rires) Avec mon binôme Apehau Tching Piou (son accompagnant valide – NDLR), on a fait plusieurs courses de paddle, dont un ultra marathon l’an dernier qu’on a gagné face aux valides. Tout le monde a alors parlé de la Yukon qu’on ne connaissait pas. En voyant le truc, on s’est dit : quel défi ! Mais ce n’est que sur invitation… On a tenté notre chance avec CV et compagnie et bingo, la réponse est arrivée en novembre. On était sur un nuage…

Votre objectif est de finir les 750 km en 56 h. Quel est l’entraînement ? Image3
Oh, ce matin par exemple, j’ai fait un entraînement de 3 h sur simulateurs, avec du fractionné. Et j’y retourne ce soir ! (rires) J’effectue des sorties toutes les semaines en vélo tandem, ainsi que de la marche rapide la nuit, pendant 3 ou 4 h sur un rythme de 7 km/h. Pas de course, sinon ça me casse ! (rires)

Le plus important, c’est quoi ? Le physique ou le mental ?
Il faut le physique pour la sécurité psychologique. Mais tout se passe dans la tête : quand le corps est mal, la tête doit prendre la relève. Habitué à repousser ses limites, on va plus loin.

Vous tournez à un régime sans sucre, non ?
Oui. J’ai été judoka pendant des années : le régime, ça me connaît ! (rires) Il y a un an et demi, une diététicienne suédoise m’a parlé de ce régime LCHF, un mode alimentaire ancien prisé à l’époque par les Vikings et, là, par les All Blacks. C’est top : 70 % de graisses, comme de l’huile de coco, de l’avocat… Et 30 % de protéines, avec du saumon fumé, etc. Donc pas de pics glycémiques. Plus l’effort est long, plus on a de l’énergie.

Pourra-t-on suivre votre aventure sur les réseaux sociaux ?
Oui, si on a les finances pour partir. Il y aura un caméraman pour filmer la course et un ravitailleur réalisant des lives sur les réseaux.

« Je veux que ma fille soit fière de son papa »

C’est vrai que vous aurez un pistolet en raison des ours ?
Oui ! Ils sont présents en raison de la remontée des saumons. On a reçu une formation pour faire fuir les ours. Mais bon, c’est plus rigolo qu’autre chose… ça ne fait pas peur tant qu’on est respectueux de la nature et qu’on les laisse manger tranquillement.

Quelque chose vous fait peur pour cette course ?
Oui complètement : de ne pas partir ! (rires) Là, on recherche des partenaires, c’est le plus gros travail et on y perd de l’énergie. Il faut nous aider. Une campagne de dons a été lancée. On aimerait que des entreprises nous suivent dans l’aventure : on a envoyé 120 mails, mais zéro réponse… J’ai fait tout Tours et Fondettes. Rien. Là, deux sponsors de Tahiti et d’Autriche nous aident pour les vêtements, ce qui fait déjà une grosse économie. Mais imaginez : le prix du vol ALLER Paris-Vancouver nous revient à 4 000 €… juste pour nos planches de paddle ! Sans nous ! Ensuite, on devra faire 2 200 km en van pour aller au point de départ…

Que ressentez-vous en étant le seul participant atteint d’un handicap à la Yukon River Quest ?
Je suis content, car ça ouvrira des portes. Avec Apehau, on veut aller au bout, pour que tout le monde puisse essayer plus tard. Il faut toujours faire nos preuves, alors si ça peut servir à d’autres…

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Vous dormirez un peu ?
Euh… Deux pauses sont obligatoires pour la sécurité, en raison d’une zone dangereuse. Il ne faut pas dormir n’importe où. C’est une pause de 7 h au bout de 300 km. Le reste, on va ramer ! (rires) Il faut qu’on gagne la course.

Je suppose que vous avez aussi un message à diffuser avec un tel défi…
On a besoin de défis pour avancer. On en est capable. Cette course, c’est pour moi, mais aussi ma famille. Je veux que ma fille de 12 ans soit fière de son papa. Il n’y a pas de différence : pour elle, je suis un papa sportif, pas un handicapé.

Propos recueillis par Aurélien Germain
Photos : Julien Pruvost

>> Pour faire un don et aider Sébastien à partir dans de bonnes conditions, c’est PAR ICI ! <<

Le Voyage de Ricky : la critique

Divertissement familial, mais surtout destiné aux enfants, Le Voyage de Ricky est un nouveau venu dans le film d’animation.

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Difficile de se faire un nom dans le monde de l’animation. À son modeste niveau, Le Voyage de Ricky essaye de se faire une petite place.
Petite, car — soyons honnête — cette coproduction internationale a tout de même du mal à rivaliser face au tout-puissant Pixar.

Les premières minutes laissent place au doute. Le film met en scène Richard, un moineau orphelin récupéré par des cigognes qui finit de nouveau abandonné le jour où sa famille adoptive doit partir pour une grande migration vers l’Afrique, voyage impossible pour le petit oiseau. Richard va quand même tenter de rejoindre l’autre continent.

Ratant son envol, ce film des airs propose d’emblée une introduction naïve, au récit vu et revu, saupoudré d’enjeux quasi-inexistants et éculés. Une mise en bouche un peu trop facile qui va pourtant déboucher, par la suite, sur un périple initiatique correct. Si dans l’ensemble, Le Voyage de Ricky est vraiment trop simpliste, en raison de sa visée enfantine (les adultes pourront décrocher) et pèche par sa linéarité, il a le mérite de dessiner une galerie de protagonistes vraiment attachants à la personnalité travaillée (on s’amuse alors par exemple du perroquet fan de disco ou du corbeau mafioso).

Côté animation, le niveau est honnête sans être éblouissant (quelques menus défauts comme certains mouvements saccadés des oiseaux ou la finition des cigognes). Mais Le Voyage de Ricky possède toutefois son lot de belles séquences, via un très beau travail sur le ciel et l’eau, ainsi que de bonnes idées comme cette scène du rêve esquissée en peinture.
Ricky et ses copains oiseaux font donc partie d’une petite oeuvre gentillette : loin d’être mauvaise, mais pas non plus de quoi nous clouer le bec.

> Film d’animation, de Toby Genkel et Reza Memari (Belgique, Allemagne, Luxembourg, Norvège). Durée : 1 h 24.
> NOTE : 2,5/5 

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=0Ppp4VqVxeY[/youtube]

Voile : Des lycéennes tourangelles se préparent pour la Women’s Cup

Une équipe de filles motivées du lycée Descartes s’est engagée dans la Women’s Cup, une course de voile à Pornichet.

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(Photo Facebook)

« Yo les moussaillons ! On vous présente le bel équipage de winneuses, de bâbord à tribord », dixit l’un des posts Facebook de CartéSail.
Les winneuses, justement, ce sont Mathilde, Bérénice, Maïwenn, Agathe et Hélène. CartéSail, c’est leur équipage ! Ces cinq navigatrices, élèves en 1re ES au lycée Descartes, à Tours, se présentent à la Women’s Cup. Une course de voile qui se tiendra à Pornichet du 9 au 11 mars prochains.

Objectif ? « Promouvoir le droit des filles dans le monde » avec, en prime, « les droits d’inscription reversés à une ONG Plan-International qui défend le droit des enfants dans le monde ».

Une aventure que nos jeunes Tourangelles espèrent bien vivre à fond. « Hyper motivée », l’équipe tente également de récupérer assez d’argent pour financer le projet et « soutenir la cause des femmes ».
Représentant la Touraine, elles ont déjà été rejointes par plusieurs sponsors, notamment la Banque populaire Centre-Val-de-Loire et le Cercle de Voile de Touraine. D’autres ne devraient pas tarder à suivre. Pour que CartéSail prenne sereinement le large.

> À suivre sur facebook et Instagram 

La Suite : du nouveau avenue Grammont

Le haut de l’avenue Grammont va-t-elle reprendre un peu de couleurs ? Un nouveau restaurant a ouvert à côté du Pym’s : il s’agit de La Suite qui remplace l’ancienne Casa Nostra.

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Cela faisait 5 ans que les locaux de l’ancienne pizzeria La Casa Nostra attendaient un repreneur. Sa fermeture avait plombé un peu plus le haut d’avenue Grammont souffrant déjà de son manque de commerces et de restauration.

Mais Serge Partouche, patron de la boîte de nuit Le Pym’s, s’est décidé à relancer la machine en ouvrant les portes de La Suite.
Depuis mi-décembre, au 166 avenue de Grammont, il faut donc compter sur ce petit nouveau… pas si petit ! Car de l’ex-établissement qu’il remplace, La Suite a gardé son immense espace. La salle est aérée et vaste, sentiment renforcé par les grandes fenêtres qui éclairent amplement le tout.

Côté déco, La Suite joue la simplicité : chaises en résine tressée, murs au tons chaleureux et rideaux rouges pour habiller l’ensemble. Même si — ouverture récente oblige — l’équipe est encore en rodage, l’accueil est des plus aimables (le jour de notre visite, le service était remarquable). À la carte, les burgers nous font de l’oeil, entre le Pym’s au foie gras et compotée d’oignons rouges, et l’Écossais garni de son pavé de saumon bio. Mais notre dévolu se jette finalement sur le pavé de bœuf de Montbéliard (17 €).
Verdict : une bonne pièce de viande, quoiqu’un poil trop cuite à notre goût (mais rien de très grave) et idéalement assaisonnée avec sa sauce au poivre. L’accompagnement, entre salade de jeunes pousses et pommes sautées en persillade, se marie avec justesse !

Gérée par le chef de L’Odéon Olivier Imbert, La Suite démarre donc bien et a, en plus, une tonne d’idées et de projets dans sa besace. En clair, une bouffée d’air frais au paysage et un coup de fouet bienvenu dans un coin de Tours qui manquait clairement de vie.

> 166 avenue de Grammont à Tours. Ouvert les midis du lundi au vendredi, ainsi que les jeudis-vendredis-samedis soirs. Contact : 09 50 78 31 59.
> Plat du jour à 13 €. Et de 15 à 24 € à la carte.

Chroniques culture #51

Les chroniques culture sont de retour avec, cette semaine, les albums de Mat Bastard et KillASon, mais aussi le plein de BD, un DVD flippant et bien sûr, le vinyle du mois de Radio Campus.

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ÇA
Le clown maléfique Grippe-Sou est de retour ! Pas dans les égouts, mais bien dans votre salon, puisque Ça – succès planétaire de 2017 – se retrouve sur les platines DVD et Blu-ray. Adaptation fidèle et angoissante du livre éponyme (celui-ci reste néanmoins indétrônable), le film de Muschietti est aussi efficace que réussi, porté par une direction artistique fabuleuse. Et ce, malgré quelques menus défauts, comme un humour un peu trop envahissant et un côté un poil sage comparé au roman. On attend donc beaucoup des scènes coupées présentes dans l’édition Blu-ray, mais aussi des divers suppléments, tels que le quotidien des jeunes acteurs sur le tournage et surtout un entretien avec le Maître de l’horreur himself : mister Stephen King !
A.G.

LES BD’S
SPÉCIAL WESTERN
Le western est de retour dans le monde des bulles ! Surtout quand on voit que Yves Swolfs, qui avait abandonné le genre après Durango, revient avec une magnifique série Lonesome (éd. du Lombard) dont le tome 1 est un pur régal. Herman signe aussi un magnifique tome 2 de sa série Duke (Le Lombard) avec cette patte si particulière. Et que dire du retour du Bouncer, dont le T10 (Glénat) est cette fois scénarisé par Boucq. Dans le génial Mondo Reverso3, de Bertail et Le Goufflec (Fluide Glacial), les femmes ont pris la place des hommes et vice versa (c’est très drôle !). On finit avec deux immanquables : Undertaker, de Dorisson et Meyer (Dargaud), et Sauvage, de Yann et Meynet (Casterman). Sortez votre Stetson : c’est de nouveau tendance !
Hervé Bourit

PAUSE_ECRANS_CD1LES CD’S

KILLASON – STW 2
Dire que ce nouvel EP de KillASon, STW 2, est une méchante claque serait un doux euphémisme. Ici, le jeune rappeur poitevin, d’une maturité hallucinante, a affiné son propos, tant musical que conceptuel. Tout transpire l’envie de bien faire, le perfectionnisme et l’aboutissement stylistique. Alors, certes, nous n’avons personnellement pas forcément accroché aux tonalités pop de l’ouverture « Free ». Mais quand déboule sans prévenir « Blow », c’est l’uppercut. Cette deuxième plage est clairement l’un des meilleurs titres hip-hop entendus ces dernières années. Le reste est du même acabit : flow implacable et impeccable, accent anglais parfait (fait suffisamment rare pour être souligné), présence monstrueuse et des beats excellents. Très, très prometteur. A.G.

MAT BASTARD – LOOV  PAUSE_ECRANS_CD2
On l’a connu pour son rôle de leader dans Skip the use. On l’a adoré dans le punk-ska de Carving (ah, nostalgie…). Le chanteur Mat Bastard se la joue maintenant solo avec ce projet, dans lequel sa voix si caractéristique fait toujours autant d’étincelles. Les amoureux de Skip the Use ne seront pas déçus du voyage avec Loov : la mixture rock, teintée de pop et mâtinée de touches disco, est toujours là, rappelant donc les glorieuses heures de STU. Percutant, éclectique (en témoigne l’étonnant « Grave of broken dreams »), mélangeant ses influences et groupes passés, Mat Bastard propose un disque homogène qui devrait faire son petit effet sur les planches. Et cela tombe bien, Mat Bastard sera sur la scène du Chato’Do à Blois, le 1er février… A.G.

PAUSE_ECRANS_VINYLELE VINYLE DU MOIS DE RADIO CAMPUS
HABIBI FUNK – AN ECLECTIC SELECTION OF MUSIC FROM ARAB WORLD
Qu’elle est rafraîchissante cette nouvelle compilation du label Habibi Funk, label spécialisé dans les musiques du monde arabe. Comme son nom l’indique, cette sélection polyvalente nous permet de (re)découvrir ce qui se passait des années 60 aux années 80 du Maghreb au Machrek. Comme en France, il y eut tout un cortège de clones des icônes nord-américaines ; mais surtout cette compilation nous démontre les ponts qui ont toujours existé entre le Moyen-Orient et notre Occident.
F.Q.
> 22,50 € / habibifunkrecords.bandcamp.com

Horoscope WTF du 31 janvier au 6 février 2018

La semaine dernière, Twitter a pleuré. Effectivement, il n’y avait PAS d’horoscope WTF, pour cause de numéro spécial. Rassurez- vous : l’astrologue est de retour. En grande forme. Bonne chance à vous !

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BÉLIER
Amour : Insoumis(e) oui, mais seulement du slip.
Gloire : Sachez que la réponse à toutes vos questions est : 42. De rien.
Beauté : Le sport, c’est bien. Une pizza 4 fromages, c’est mieux.

TAUREAU
Amour : Oui, on sait. On n’a pas tous la chance de sortir avec un(e) Taureau, le meilleur signe du monde, blablabla.
Gloire : (Ne vous enflammez pas. 50 % de cet horoscope est faux)
Beauté : Grandes oreilles, voix insupportable, toujours content( e) : bref, vous êtes comme Mickey.

GÉMEAUX
Amour : Calmez vos ardeurs charnelles.
Gloire : Traire ou ne pas traire, telle est la question.
Beauté : Tout allait bien jusqu’à ce que vous vous mettiez à peloter des nombrils.

CANCER
Amour : Ah bah, quand ça veut pas, ça veut pas !
Gloire : C’est bon, arrêtez de chouiner. Votre nez est tout collé, berk.
Beauté : Continuez d’être aussi canon. Dans 2 mois, vous ferez la Une de tmv.

LION
Amour : Waouw, mais vous êtes le Pujadas de la drague !
Gloire : Vous êtes aussi insaisissable que le fonctionnement du cerveau d’un candidat de télé-réalité.
Beauté : Sourire Colgate mais sans l’haleine.

VIERGE
Amour : Mmmmh sentez le doux vent du célibat qui caresse votre petit nez retroussé.
Gloire : Doliprane, frangipane & Christophe Dechavanne.
Beauté : Votre ressemblance avec Philippe Etchebest est de plus en plus troublante.

BALANCE
Amour : N’oubliez jamais ça: l’astrologue vous aime. (Et je ne dis pas ça, parce que je suis Balance moi-même, noooon)
Gloire : En revanche, c’est encéphalogramme plat pour la vie sociale. Et au boulot.
Beauté : Ah oui, et bouton de fièvre prévu pour dimanche. Mais je vous aime, n’oubliez pas.

SCORPION
Amour : Va falloir arrêter de Tirelipimpon sur le Chihuahua.
Gloire : Que d’insouciance mes petites loutres prurigineuses !
Beauté : Vos joues ressemblent à des fesses. Mais sinon, ça va.

SAGITTAIRE
Amour : Anw, on a envie de prendre votre visage entre nos mains et embrasser votre front délicatement sans laisser de bave.
Gloire : Vous vieillissez aussi mal qu’un Minitel.
Beauté : Vous avez la dégaine d’un burger de Mc Do.

CAPRICORNE
Amour : Faut aller sur Google Trad pour vous comprendre…
Gloire : Les Capricornes ne respirent pas l’intelligence, mais que voulez-vous ?
Beauté : Vous êtes aussi délicieux/ se que des macaronis au fromage.

VERSEAU
Amour : « Aimer, c’est sauter d’une falaise sans parachute en espérant que Dieu existe » (Victor Hugo)
Gloire : « Si t’es embêtée par tonton, mets-lui un coup dans les roustons » (Gandhi)
Beauté : « L’homme-tronc plie, mais ne rompt pas » (De La Fontaine)

POISSON
Amour : « Raccroche en premier ! », « Non, toi », « Non, toi allez »… OUAH, mais taisez- vous.
Gloire : Avec votre humour de beauf, contentez-vous de faire tourner les serviettes.
Beauté : Miam, vous êtes aussi cubique qu’un cube.

Orientation : quels seront les métiers de demain ?

Ni les écoliers ni les grands patrons d’aujourd’hui ne connaissent la moitié des métiers qui existeront en 2030. Alors que certains bouts d’chou rêvent à ce jour d’être pompiers, ils deviendront peut-être data analyste ou juriste spécialisé dans le droit des robots.

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ENSEIGNANT À DISTANCE

Le « e-teacher », professeur de demain ? Alors que l’enseignement à distance se développe, comment vont évoluer les métiers de l’instruction ? Les professeurs des écoles devraient rester dans leurs classes de maternelle et de primaire, mais ceux des classes supérieures seront-ils relégués derrières des écrans ? La formation professionnelle est déjà friande du e-learnig et a même développé le mobile learning, cours dispensés sur son smartphone ou sa tablette. Au Canada et aux États-Unis, des enseignements universitaires sont même dispensés uniquement en ligne et ont valeur de diplôme. Capture

GLACIOLOGUE

C’est LE scientifique qui peut nous parler des phénomènes environnementaux et climatiques à travers les siècles. Une sorte d’historien du futur qui travaille avec la pression de voir disparaître ses témoins, les glaciers. Ces derniers étant menacés par le réchauffement climatique.
Au quotidien, ce géochimiste, alpiniste expérimenté, réalise des prélèvements dans le monde entier, analyse les carottages et conserve ces bouts de montagne. Ces analyses servent à comprendre l’impact de l’activité humaine sur l’atmosphère ou retrouver des traces d’éruptions volcaniques. Au sein des laboratoires privés, il suit et contrôle l’exploitation des ressources naturelles (minerais et hydrocarbures). Un autre moyen de protéger l’environnement que de créer des éoliennes off-shore.

CHIRURGIEN DU CERVEAU

La technologie n’a pas que du mauvais. Le développement des neurosciences et de la chirurgie de pointe permettent aussi des prouesses jusque-là impossibles. Pour rappel, à Lyon, un homme âgé de 35 ans, plongé dans le coma depuis 15 ans, a amélioré son niveau de conscience grâce à des stimulations nerveuses au bout d’un mois. Dans un autre cas, des lunettes de réalité augmentée ont permis à un chirurgien d’opérer tout en ayant accès aux données de sa patiente ou à la procédure de l’opération.
La technologie à distance donne également l’occasion à des spécialistes d’opérer ou de consulter des cas compliqués à l’autre bout de la terre voire même dans l’espace. Des génies du biomédical, mécaniciens du corps humain, feront enfin évoluer les traitements de demain, dont ceux destinés au cerveau.

INFIRMIER À DOMICILE

Les robots qui nous remplaceront dans nos tâches d’ici quelques années ne pourront (en tout cas pas tout de suite) remplacer les hommes et les femmes qui prennent soin des malades – ni même les techniciens d’entretien qui s’occupent de nos maisons. Les émotions, le contact humain ont donc encore un bel avenir devant eux, mais les soignants travailleront peut-être davantage à domicile ou au sein des maisons de retraite qu’à l’hôpital où les effectifs ont tendance à être réduits. Les déserts médicaux et le vieillissement de la population impliquent ainsi encore la présence d’infirmiers et d’aide-soignants… et heureusement.

ROBOTICIEN

Il fait naître les robots qui aideront l’Homme dans sa vie de tous les jours, l’industrie, la santé, la défense… Le roboticien, selon l’entreprise qui l’emploie, travaillera sur la mécanique du robot, sur sa programmation ou encore sur sa maintenance.
Prototypage, phase de tests… il passera la machine en revue pour qu’elle ne faillisse pas à la tâche. Attention, même le recrutement du personnel est désormais réalisé par des automates. C’est le cas de Marco, le robot conversationnel qui interroge en ligne des conseillers en tourisme pour une agence de voyage international. Eh oui, l’intelligence artificielle se met également au service des ressources humaines.

EN CHIFFRES

>85 % C’est la part des métiers de 2030 qui n’existent pas encore selon une étude de Dell et de l’Institut pour le Futur. La digitalisation et les robots feraient ainsi évoluer à toute vitesse le monde du travail.

>8 C’est le nombre d’emplois différents par lesquels sera passé un étudiant de demain avant ses quarante ans selon le Bureau du Travail américain. Fle-xi-bi-li-té !

>90 % C’est la réduction du coût du travail d’un ouvrier que pourrait engendrer une robotisation d’après une étude publiée en 2015 dans The Guardian. En comparaison, la délocalisation permettrait d’économiser seulement 65 % de ce coût. R2D2 ! Au boulot, on relocalise !

>9 Qu’on se rassure (un peu), sur 100 métiers, seuls neuf présentent un risque élevé d’automatisation selon l’OCDE (avec plus de 70 % des tâches automatisées).

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Wonder Wheel : le dernier Allen au goût amer

Woody Allen est de retour avec son 47e film. Sauf que Wonder Wheel, en plus d’être un énième « Woody Allen » sans grande inventivité, baigne dans la controverse.

PAUSE_CINE

Wonder Wheel aura connu une gestation difficile. En plein scandale Weinstein, la nouvelle offrande de Woody Allen a vu son avant-première, mi-octobre, annulée, rappelant par ailleurs que le cinéaste était lui aussi éclaboussé par des accusations d’agression sexuelle sur sa fille adoptive et lâché par de nombreux comédien(ne)s (lire billet d’humeur de notre version print reproduit ci-dessous).
Un mois plus tard, le réalisateur new-yorkais zappait purement et simplement l’instant promo- interview, tandis que certains critiques descendaient Wonder Wheel, y décelant un écho à la vie privée de Woody Allen (connu pour parsemer ses fictions de sa vie personnelle).

Wonder Wheel a donc un goût amer. On ne le regarde pas “juste comme ça”, le récit étant axé sur l’aventure extraconjugale d’une mère de famille avec un jeune sauveteur en mer qui, lui-même, va flirter avec… la belle-fille ! Outch…

Ceci à part, il n’y a pas grand-chose de neuf à se mettre sous la dent ici. Allen fait du Allen avec l’éternel triptyque trahison, triangle amoureux et drama à la clé. Le cinéaste déroule alors un récit déjà-vu, aux procédés éventés (les monologues face caméra) et à la marque de fabrique qui peut lasser (Wonder Wheel est verbeux).

Mais Woody Allen parvient toutefois à garder le cap. D’une part, grâce à un charmant casting (Kate Winslet est fascinante, James Belushi bourru mais attendrissant). D’autre part en accouchant d’un film à la photographie somptueuse, véritable plongée dans les 50s sublimée par des teintes éblouissantes (Vittorio Storaro, d’Apocalypse Now, est aux commandes).. Correct, mais désespérément prévisible ; beau dans la forme, mais plat sur le fond. Avec ce 47e long-métrage, Woody Allen n’a peut-être plus rien à dire…

> Drame, de Woody Allen (USA). Durée : 1 h 41. Avec Kate Winslet, Juno Temple, Justin Timberlake, James Belushi…
> NOTE : 2/5 

Cliquez ci-dessous pour la bande-annonce :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=HCXi7yEnPHE[/youtube]

BILLET HUMEUR

WONDER WHEEL. UN FILM DE WOODY ALLEN, PAS BIEN FOLICHON, la tambouille habituelle. Sauf que ce coup-ci, le Woody, il a du plomb dans l’aile. Il y a quelques jours, Dylan Farrow, sa fille adoptive, a réitéré ses accusations : le cinéaste l’aurait agressée sexuellement lorsqu’elle avait 7 ans. Lui a de nouveau démenti. L’affaire dure depuis 25 ans, entre enquêtes et contre-enquêtes, accusations de manipulation des deux côtés, zones d’ombre…
Alors Dylan Farrow a commencé à s’interroger : pourquoi ces acteurs et actrices qui tapent dans le lard du porc Weinstein, mais qui bizarrement esquivent-ils le sujet Allen, génie intouchable ? Puis, tout doucement, le tout-Hollywood essoré dans le tsunami des scandales sexuels a commencé à réagir.
Outre-Atlantique, on finit par lâcher le réalisateur aux grosses lunettes. Comédien(ne)s et personnalités disent bye bye Woody. Plus personne ne lui dit I love you.
En revanche, en France, Jack Lang s’est ému du « Woody Allen bashing ». Snif. Pierre Arditi s’est agacé du « puritanisme américain ». Snif. Frédéric Beigbeder a invité le cinéaste à venir en France, où l’on sait faire la part des choses, parce que « l’homme privé ne nous regarde pas ». Snif. En fait, ici, c’est comme avec Polanski : c’est rigolo, on n’ose pas trop.

« Allotropiques est un festival mutant ! »

Jusqu’au 4 février, la deuxième édition du festival Allotropiques se tient dans des lieux inattendus de l’agglo. Des concerts à la Piscine du lac, à la bibliothèque ou encore au Point Haut sont au programme. Marie-Line Calvo, programmatrice enthousiaste du Temps Machine et de Terres du Son, nous en dit plus.

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Quel bilan tirez-vous de la première édition d’Allotropiques, un festival organisé par le Temps Machine ?
Tout s’est fait plutôt rapidement, mais nous sommes satisfaits de la fréquentation. Il y a eu plus de mille personnes sur les deux jours, entre les concerts et les ateliers. Le public a lui aussi été content et surpris de tous ces lieux investis, comme à Mame par exemple. Mais c’était assez difficile pour les spectateurs, puisque plusieurs artistes jouaient en simultané. Cette année, c’est différent, la programmation est plus étalée.

CaptrrureAllotropiques investit des lieux atypiques et inattendus. Pourquoi ?
C’est un festival porté par le Temps Machine qui souhaite s’étendre dans l’agglo et s’implanter. Donc jouer dans différents lieux – un peu partout et pas que sur Tours – est intéressant. D’année en année, nous souhaitons avoir plus de partenaires. C’est un festival mutant qui prend plusieurs formes. Ainsi, les festivaliers connaissent une expérience unique. Allotropiques est un autre terrain de jeu, ce ne sera jamais de la routine. On surprend le public !

C’est un festival encore en rodage ?
Oui, mais on veut vraiment s’implanter. L’important est que les gens viennent, s’éclatent et vivent une expérience.

A-t-il été difficile d’obtenir certains lieux ?
Je pense par exemple à l’Hôtel Goüin ou la Piscine du lac… Bizarrement, cela a été très rapide avec la piscine. Ils étaient enchantés ! Ils sont séduits par l’idée de croiser différents publics. Certains nageront et verront un concert ! Un concert en maillot en fait… (rires) Cela a été assez « sport » à boucler, mais quel soulagement et quel bonheur d’avoir pu investir le maximum d’espaces.

Cela ne risque pas d’être trop difficile pour l’acoustique et les résonances à la piscine ?
Non, ça ira, car on est davantage sur un ensemble machine/ synthé. Il n’y aura donc pas de problème pour l’acoustique.

Et l’Hôtel Goüin, alors ? Un lieu délicat à avoir ?
Eh bien, pas du tout ! Pierre-Alexandre, l’un des responsables, est hyper ouvert. Le but d’Allotropiques, c’est aussi le côté fun et le fait de se faire plaisir. La programmation à l’Hôtel Goüin sort des cerveaux rigolos de l’équipe du Temps Machine ! Il y aura par exemple un piano cocktail là-bas. Deux Boules Vanille jouera au deuxième étage et le troisième étage accueillera une silent party avec deux DJs. Il y aura même une tiny disco : une micro-discothèque où l’on pourra être à trois maximum ! (rires) C’est un état d’esprit qu’on aimerait beaucoup développer pour la suite.

Comment décririez-vous la programmation ?
Il y a pas mal de coups de cœur. J’avais envie de proposer cela sur le festival, tout en ayant beaucoup demandé l’avis de l’équipe du Temps Machine au préalable. Le mois de février est compliqué, puisque les groupes et artistes effectuent moins de tournées.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=vDb4RakK1DU[/youtube]

Comme l’an dernier, on a l’impression qu’Allotropiques est un pari osé : pas de grosse tête d’affiche, mais plutôt jouer sur la découverte…
Hmm, non. C’est subjectif, ça… Il y a par exemple Polo & Pan en formation un peu plus importante (le groupe s’est rajouté pour la soirée au Temps Machine le 2 février – NDLR). Bon, il est vrai que le but est tout de même de faire découvrir des artistes qu’on a aimés et qui nous ressemblent. C’est ce qu’on écoute au quotidien.

Personnellement, quels sont vos coups de cœur ?
Chassol ! C’est un pianiste érudit, un super musicien, impressionnant. Il peut accompagner des images, il s’agit d’une sorte de ciné concert, c’est une fusion incroyable. C’est un peu mon chouchou… Enfin, il n’y a que des chouchous ! (rires) Je pense également à Deux Boules Vanille, Cabaret Contemporain… Chloé, idem : elle est une figure du monde électronique et cofondatrice d’un label. Pour son dernier album, elle a pris des musiciens complètement atypiques en collaborant notamment avec Ben Shemie de Suuns. À Allotropiques, ce sera un live inédit, avec une scénographie dingue et d’immenses accordéons en papier, sur lesquels seront projetées des images. Le fil rouge de tout ça, en fait, c’est la performance.

Vous êtes relativement nouvelle sur Tours (*)… Comment percevez-vous la vie culturelle ici ?
Tours est une ville hyper dynamique. Ce qui m’étonne un peu plus, c’est le problème de la mobilité : tout se passe majoritairement dans l’hyper-centre. Franchement, on dit même « Tours NORD », alors imaginez pour Joué-lès-Tours, c’est le bout du monde ! (rires) Plus sérieusement, je trouve que la vie associative et culturelle tourangelle est assez hallucinante, c’est vraiment chouette.

Pour en revenir à Allotropiques, combien de personnes espérez-vous durant le festival ?  
(du tac au tac) 3 000 ! Non, je rigole ! (rires) Il faut être raisonnable. On aimerait faire au moins la moitié de la jauge pour les grosses soirées. Je reste persuadée qu’il faudra du temps pour s’implanter. On espère attiser la curiosité. Allotropiques est un bon outil de communication pour faire découvrir la musique que l’on défend et qu’on aime.

Et quel public est visé ?
Sur la programmation, on vise un public qui vient faire la fête, veut être émerveillé et découvrir des choses. Il y aura aussi des spectacles enfant, tout public et pour toute la famille. Je pense notamment à la journée de clôture au Prieuré Saint-Cosme et son petit bonus : une dégustation d’huîtres ! L’idéal serait que tout le monde se mélange à Allotropiques et se prenne une claque musicale à un moment ou un autre.

Propos recueillis par Aurélien Germain

(*) Originaire de Perpignan, puis après avoir passé quatre ans à Paris, Marie-Line Calvo est arrivée début septembre au sein de l’ASSO qui gère le Temps Machine. Elle a pris le relais d’Hugues Barbotin pour la programmation.

>> Infos sur le site officiel
>> Possibilité d’acheter un pass complet, valable toute la durée du festival pour toutes les soirées et concerts payants au prix de 28 € (sauf pour le spectacle jeune public Poucette).

Sensicap pour sensibiliser au handicap

Quatre étudiantes tourangelles lancent Sensicap, un projet voulant sensibiliser au handicap, avec des ateliers à la clé.

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Les étudiantes responsables du projet.

« Favoriser l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap », c’est l’objectif affiché du projet lancé par quatre étudiantes à l’IUT de Tours. Gaëlle, Marie, Mathilde et Honorine, élèves en Gestion des ressources humaines, ont donc monté l’association Sensicap, afin d’offrir de solides fondations à leur projet.
Celle-ci va « organiser des ateliers de sensibilisation des organisations au handicap », tout au long de l’année 2018, « qui s’adressent particulièrement aux dirigeants d’entreprises et aux collaborateurs des ressources humaines. Mais également à toutes personnes en contact ou susceptibles d’être en contact avec des personnes en situation de handicap », précisent les étudiantes.

Sont par exemple prévus des dîners dans le noir, les 12 et 19 février au lycée Saint-Gilles Fontiville, à Veigné.

Ainsi que, le 5 avril à Saint-Cyrsur- Loire, des Escape Game malentendants/malvoyants (25 € / atelier ; 45 € les 2). Enfin, au mois de mai, une journée gratuite de conférence et d’ateliers est prévue à l’IUT de Tours, « pour échanger librement sur le sujet ».

> sensicap.wixsite.com/sensicap ou 07 67 34 26 22.

Cefim, à l’école du numérique

Depuis 2002, la Cefim forme dans ses locaux du quartier des Deux-Lions une centaine d’étudiants par an aux métiers du web, des réseaux et du numérique. Franck Gauttron, le fondateur et directeur, nous présente son école.

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FORMATIONS

« Il y a trois types de formations. La formation diplômante donne un niveau bac+2. L’entrée se fait sur dossier, les étudiants travaillent en alternance et ont un examen final. Les cursus vont du designer web au technicien informatique en passant par le community manager. Ce sont uniquement des cours techniques, avec de l’anglais obligatoire en plus. Un total de 35 heures par semaine. Ensuite il y a des formations de quelques jours pour des salariés d’entreprise et des formations de sensibilisation au numérique. »

ÉTUDIANTS

« En formation diplômante, les étudiants ont entre 18 et 30 ans. Certains sont en réorientation, certains ont déjà un bac+5. Il y a une majorité d’hommes, on a moins de candidature chez les femmes. La plupart viennent de la région ou des départements voisins. »

COÛT DES ÉTUDES

« Nos formations coûtent environ 6 000 euros l’année. La plupart sont prises en charge, soit par Pôle emploi, soit par la Région ou par des entreprises elles-mêmes. Mais comme il est difficile d’avoir un job à côté, il faut s’assurer de pouvoir assumer le coût de la vie à Tours. »

 FORMATEURS

« Il y a quatorze formateurs permanents et une vingtaine d’intervenants extérieurs. J’attends d’eux qu’ils aient une solide expérience professionnelle et une grande capacité au travail d’équipe. Actuellement, ils viennent pour la plupart de la région Centre. »

EMPLOI À LA SORTIE

« Tous les étudiants doivent avoir un emploi à la sortie de la formation. Certains sont embauchés par de gros groupes, comme Atos ou Orange, d’autres par des agences régionales ou des agences de communication. Ils restent à 80 % en région Centre. Quelques-uns tentent le freelance mais on le déconseille au début. Depuis deux ans, il y a plus d’offres d’emploi que d’étudiants dans certains domaines comme, en développement web par exemple. Ils ont donc plusieurs possibilités d’embauche. »

SALAIRE À LA SORTIE

« Pour les développeurs web, les salaires sont autour de 25 000 euros par an. Pour certains ça peut monter à 30 000 ou 35 000 euros par an. Les grosses sociétés payent mieux mais certains étudiants recherchent plutôt une bonne ambiance dans une équipe qu’un plus gros salaire. »

DES PROJETS

« J’ai trois projets. D’abord trouver des locaux plus grands. Ensuite chercher davantage de profils d’étudiants, surtout des femmes mais aussi travailler avec des migrants, certains ont déjà des bases. Enfin, travailler sur la transition numérique des entreprises. »

>> + d’infos sur le site de l’école.

Textes : Margaux Dussaud (étudiante à l’EPJT)

Fibre optique : 2022 comme objectif

Débuté en 2012, le déploiement de la fibre optique à Tours avance à grand pas. Après une année 2017 déjà active, 2018 commence sur les chapeaux de roues. L’objectif : une métropole fibrée à 100 % en 2022.

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La fibre optique partout dans la métropole en 2022 ? C’est un objectif de Tours Métropole Val-de-Loire qui sera tenu, assure-t-on à la Direction des services d’information (DSI) de la mairie de Tours.

L’installation de la fibre optique pour les particuliers a débuté à Tours en 2012. D’ici 2022, tous les chantiers devraient être terminés et tous les logements raccordables. Mais avant cela, il reste un peu de travail pour passer du cuivre à la fibre. « 2018 va être une année d’accélération », confie Frédéric Nicolas, directeur des relations avec les collectivités locales en Indre-et- Loire et Loir-et-Cher.

Alors que l’année vient tout juste de commencer, Orange et la DSI espèrent que 75 % des logements seront raccordables à la fin 2018. C’est-à-dire que les habitants de ces logements pourront demander la fibre optique sans pour autant l’avoir d’office dans leur foyer. À Tours, c’est donc Orange qui s’occupe de construire le réseau de fibre optique. « Nous avons signé une convention en 2014 avec la communauté d’agglomération, la Région, le Département et l’État pour un déploiement dans toute l’agglomération à l’horizon 2020, explique Frédéric Nicolas. Nous nous engageons à fibrer 100 % des adresses des 19 communes. »

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Bien qu’Orange construise le réseau avec ses propres fonds, il n’est pas l’unique opérateur à l’exploiter. « Le réseau que nous construisons est réglementairement ouvert à tous les fournisseurs d’accès Internet. Nous louons la partie mutualisée aux autres opérateurs », explique Frédéric Nicolas. Les clients auront donc le choix pour souscrire à la fibre optique une fois leur logement raccordable. En 2018, ce sont donc environ 20 000 prises qui vont être installées à Tours. « Nos efforts se concentrent cette année sur Tours Sud, entre le boulevard Jean-Royer et les rives du Cher ; et l’Ouest de Tours, autour de l’hôpital Bretonneau », justifie Patrick Sottejeau, le directeur adjoint de la DSI.
Le premier quartier entièrement fibré de la ville fut les Rives du Cher. « Ce n’est pas un quartier qui nous arrangeait mais Orange nous a expliqué qu’ils allaient déployer la fibre à partir des infrastructures existantes. Or, un de leurs centraux téléphoniques est situé à la Bergeonnerie… », explique Patrick Sottejeau.

Aujourd’hui, la fibre optique est indispensable pour l’attractivité d’un territoire. « L’Indre-et-Loire, et particulièrement la métropole, est un moteur pour la région en terme de numérique, annonce Patrick Sottejeau. La fibre optique, c’est vraiment le réseau de demain », poursuit-il. À la question « Tours est-elle une ville numérique ? », Patrick Sottejeau sourit et répond : « On y travaille, mais on peut toujours mieux faire ! »

Textes : François Breton (étudiant à l’EPJT)
Photos : Orange

Castel IT : data universe

Le centre de données Castle IT vient de fêter ses deux ans. Basée au sud de Tours, l’entreprise est vite devenue une référence en région Centre-Val de Loire. Elle héberge physiquement des données numériques pour des clients de la région.

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L’ÉQUIPE

La société existe depuis janvier 2016 et a été lancée par six associés, dont quatre productifs : Louis-Baptiste Paillot, le président, Yoann Thomas, le directeur technique, Mikaël Leblanc, le responsable du développement et Maxime Paillot, le directeur financier. « Il manquait une véritable offre qualitative de moyens et d’outils permettant de paramétrer certains serveurs », estime Louis-Baptiste Paillot. Le complexe de Castle IT, situé dans la ZA Les Brosses III à Larçay, a une superficie de 1 300 m2.

DATA CENTER ?

« Cloud, data center : des mots souvent utilisés sans savoir ce que c’est. Pour vulgariser, le cloud est la technologie permettant de virtualiser et d’accéder aux données. Un data center est un centre d’hébergement pour stocker et protéger des données. »

LES CLIENTS

« Beaucoup d’entreprises spécialisées, des infogéreurs, s’occupent de l’informatique des sociétés. La plupart d’entre elles sont d’une certaine taille : des hôteliers, des grands groupes… Des petites sociétés peuvent aussi venir pour des microservices, ainsi que quelques start-up dans le numérique. »

SÉCURITÉ

« Il y a de la redondance dans toutes nos salles pour la climatisation, l’électricité, etc. En cas de coupure le groupe électrogène prend le relais. Le matériel est régulièrement testé, le bâtiment protégé. Tout est fait pour sécuriser les clients. »

ÉNERGIVORE ?

« Nous avons fait le choix de l’énergie verte et notre équipement est éco-efficient. Nous voulons consommer le moins possible. De manière générale nous faisons tout ce que nous pouvons : trier les déchets, séparer les cartons, les plastiques… »

LE MARCHÉ

« Les data centers consomment 10 % de l’électricité française et le marché est en pleine croissance. On estime qu’aujourd’hui chaque personne possède entre deux et cinq objets connectés. Voitures, montres, téléphones : d’ici 2025 on s’attend à cinquante objets connectés par personne. Or chaque objet envoie des données : plus il y en a plus il y a besoin de serveurs pour les stocker, d’unités pour stocker ces serveurs… Le marché est porteur et il y a encore beaucoup à faire. Nous ne sommes encore qu’au début. »

COMMENT SE DÉMARQUER ?

« Nous prenons le temps de discuter avec chaque client. Il va peut-être consommer moins de services chez nous mais appliqués à quelque chose dont il a vraiment besoin. Tout est informatique ici, donc on se base sur l’accompagnement humain. »

Textes : Daryl Ramadier & Photos : Alizée Touami (étudiants à l’EPJT)

J’ai testé pour vous la réalité virtuelle

Prolongement des jeux vidéo, la réalité virtuelle est la nouvelle technologie en vogue. À tel point que des salles de jeux lui sont dédiées et voient le jour un peu partout en France. C’est le cas de Virtual World, installé à Tours-Nord depuis décembre, qui a accueilli tmv pour une immersion totale

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Les gérants de la salle sauront vous guider pour vos premiers pas.

Levez la tête, tournez : vous pouvez regarder où vous voulez », indique Jonathan Loullier, gérant de la salle de jeux Virtual World, une fois après m’avoir installé le casque de réalité virtuelle sur la tête. Pendant quelques minutes, je vais être totalement immergé dans un univers fantastique, grâce à ce boîtier noir fixé devant mes yeux et au casque audio sur mes oreilles.

Il lance le jeu. Je n’entends plus le brouhaha ambiant ni Jonathan Loullier, mais une musique d’aventure. Un décor impressionnant de réalisme s’ouvre à moi. Je peux regarder n’importe où, observer tout ce qu’il se passe. Je suis sur une barque et je découvre un décor phénoménal.
Sur des rochers, à ma droite, un homme travaille sans prêter attention à mon passage. En levant la tête, j’observe un ciel tumultueux. Je peux observer les moindres détails de ma barque, comme les nervures du bois. J’ai envie de toucher ce bois. Mais, malheureusement, je ne peux pas. La barque se dirige vers un puits de lumière.

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T’as le look, coco !

Changement de décor. Je bascule dans un autre univers, je vole au-dessus de la lave. Là encore, le réalisme de la scène à laquelle j’assiste est stupéfiant. Je ressens presque la chaleur. Les couleurs sont vives, la qualité des graphismes saisissante.

ACTEUR OU SPECTATEUR

Quelques minutes plus tard, la séquence s’achève. On m’enlève le casque, retour à la réalité. Cette courte démonstration de ce que peut être la réalité virtuelle met l’eau à la bouche. Virtual World propose de nombreux jeux où l’on est acteur. Les situations évoluent en fonction de notre comportement. Virtual World dispose de 14 box comme celui-ci. PARTIE2-J'ai testé-3

Depuis quelques semaines, la salle a déménagé pour s’installer avenue Maginot, à Tours-Nord. L’espace s’est agrandi, trois personnes y travaillent. On peut y venir tous les jours, l’après-midi ou en soirée. Il faut compter 10 euros pour 20 minutes de jeu, 20 euros pour une heure. Cette semaine, deux tapis de marche ont été inaugurés. Ils permettent de se déplacer et rendent l’expérience plus immersive. « C’est un pas de plus dans l’univers de la réalité augmentée », conclut Jonathan Loullier.

Testé par Clément Argoud  / Photos : Lorenza Pensa (étudiants à l’EPJT)

>> Pour aller plus loin, notre vidéo sur la réalité virtuelle : 

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=9xm17_GOsik[/youtube]

Gamers : Les yeux dans l’e-bleu

L’équipe G2 de Counter-Strike, une des meilleures du monde, est venue à Tours pour préparer le plus gros tournoi de la saison qui se déroule actuellement à Atlanta. Rencontre avec des sportifs d’une autre galaxie.

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Casque et micro vissés au visage, regard rivé au plus près de l’écran, une main sur le clavier posé de travers devant eux, une main sur la souris, ces cinq-là sont parmi les meilleurs joueurs de Counter-Strike au monde. Et, pendant presque une semaine, ils ont pris leurs quartiers à Tours pour un Bootcamp (un peu comme les footeux vont à Clairefontaine) avant de partir disputer à Atlanta un des tournois les plus importants de la saison.

Counter-Strike, c’est simple. Cinq terroristes doivent poser une bombe dans un temps imparti et cinq policiers doivent les en empêcher. Tout ça se passe sur une des sept cartes virtuelles disponibles.
Pour vous, c’est un jeu vidéo. Pour eux, c’est un sport. Ils sont les fleurons de l’équipe G2, très grosse écurie du esport mondial, basée en Espagne mais composée de cinq Français. « Jusqu’ici, c’est une bonne journée, sourit Nathan (beaucoup plus connu sous le pseudo de NBK-) entre deux manches. Aujourd’hui, en face, c’est une belle équipe, dans le Top 3 mondial et pour le moment, on les bat. »

Surtout, se respecter

En face, évidemment, c’est une façon de parler. Les cinq adversaires se trouvent tous à des endroits différents, quelque part en Europe du nord. C’est comme ça que les G2 s’entraînent le plus souvent. « Mais les moments où on se retrouve tous ensemble, comme aujourd’hui, sont aussi très importants, confirme Nathan. On n’est pas obligés d’être les meilleurs amis du monde pour jouer ensemble, mais c’est essentiel de bien se connaître et de se respecter surtout. »

Car, ne nous y trompons pas : une équipe eSport comme G2 n’a vraiment rien d’un petit groupe d’amateurs de jeux vidéo exaltés. Dans les bagages, il y a un manager, Jérôme (NiaK), une pointure. Pour la stratégie de jeu, Edouard (Smithzz) un petit Zizou de CS, ancien joueur passé au coaching juste au moment de l’explosion de la discipline. Il est assisté d’un analyste allemand qui passe au crible toutes les phases de jeux pour affiner la stratégie. La semaine dernière, tout ce petit monde s’est donc envolé pour trois semaines de compétition. Pour les vainqueurs, un million de dollars de cash prize. Un joueur eSport de ce niveau, ce n’est pas un smicard.
Entre les gains, les partenariats et la rémunération de son équipe, ses revenus n’ont rien à envier à ceux d’un bon joueur de foot. Ce n’est pas un anonyme non plus. Les vues des vidéos de NBK comme le nombre de ses fans sur Facebook se comptent en dizaines de milliers. « Les fans sont souvent très jeunes. Il faut faire attention au message qu’on leur fait passer, tempère Nathan. Car pour devenir pro, il ne faut pas seulement être un très bon joueur. Il faut aussi beaucoup de rigueur et de respect humain. »

Quand ils reviendront à Tours, pour la Dreamhack, en mai prochain, les cinq membres de l’équipe G2 seront donc en territoire connu. Ils sont tenant du titre de ce tournoi qui est un des plus importants de France et entendent bien conserver leur couronne.

Yann Robin alias Cursorr : des pouces en or

Yann Robin n’est pas qu’un simple ado fan de jeux vidéos. Derrière sa fine carrure se cache un joueur redoutable : Cursorr, un des meilleurs gamers de France, la recrue de l’équipe eSport du Tours FC.

Image32GAMER PRO

Originaire de Lyon, le lycéen de 17 ans est un grand fan de jeux de football sur PlayStation. Presque tous les FIFA sont passés entre ses mains. « Au début je jouais avec des potes pour rigoler. Et puis il y a 2 ans, j’ai fais mon premier tournoi. » Surement une des meilleures idées qu’il ait eues. En octobre 2017, Cursorr a participé au Games Tours Festival et est arrivé parmi les 3 vainqueurs. À la clef, un contrat pro d’un an dans l’équipe eSport du Tours FC. Pas une première pour Yann qui avait déjà participé au championnat pro sur console pour le club de Guingamp. En avant !

PASSION FOOT

Cursorr pose sa manette et enfile ses crampons pour redevenir Yann. Depuis l’âge de 4 ans, il court (réellement) derrière le ballon. « En ligne je peux remettre la faute sur moi si je me plante. Sur le terrain c’est différent, il faut compter sur les autres. »

GAGNER AU MENTAL

Pas d’étirement des pouces ou des poignets. « Les matchs se gagnent au mental. » La concentration est la clef de la victoire. Mais pas que : « quand le jeu sort, j’y passe 35 heures par semaine, pour apprendre toutes les techniques. Après c’est de l’ordre de 15 heures. » Un vrai boulot à temps plein. Pas le temps de niaiser !

TOUT ÇA GRATIS

Le gamer n’est pas rémunéré par le Tours FC pour ses matchs. Mais il se fait peu à peu un nom dans le milieu et gagne en expérience. Il est devenu un petit génie des boutons : plusieurs finales nationales gagnées et une participation aux championnats du monde. Suuuu !

PRIORITÉ AUX ÉTUDES

Yann garde toutefois les pieds sur terre. Même avec ses entraînements quotidiens, il sait jongler entre travail et jeu et trouve le temps pour ses cours au lycée. Un bac S à passer à la fin de l’année et une place en fac de sport à décrocher, ça ne se fera pas en combinant carré croix.
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CARTON JAUNE

L’esport, c’est pas un sport de branquignoles. Pas de triche, pas de faute attribuée à un défenseur de son équipe alors que c’est un adversaire qui a touché le ballon. Les tournois se font, certes, posé dans son canap’ en chaussettes devant son écran LED super HD 4K, mais pas sans arbitrage. « On va sur un site qui nous donne l’ordre du tournoi et l’identifiant de notre adversaire. On se met d’accord entre nous, on joue le match et à la fin, on prend une capture d’écran du résultat pour l’envoyer. »

VIRTU-RÉEL

PSG, OL, Monaco… Les grands clubs de Ligue 1 ont presque tous leur équipe eSport. Et si le Tours FC (dernier de Ligue 2 pour rappel) passait en club amateur ? Il perdrait sûrement son statut pro sur FIFA aussi. Mauvaise passe pour le club. Décidément, quand ça veut pas …

 Par Malvina Raud, étudiante à l’EPJT.

Le 27 janvier, Tmv organise Blog In Tours, le Salon du blog !

Réservez votre samedi 27 janvier 2018 ! Tmv organise, au Grand Théâtre, Blog In Tours. C’est un Salon du blog avec des ateliers, des rencontres et des démonstrations… et surtout de la bonne humeur. L’entrée est bien évidemment gratuite !

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Valoriser le dynamisme et la créativité du monde digital local, mettre en lumière les initiatives, la débrouillardise et la curiosité des blogueurs et Youtubeurs tourangeaux, réunir le public autour de l’univers du numérique, telle est la raison d’être de ce nouveau salon Blog’in Tours , organisé par tmv, le samedi 27 janvier 2018 au Grand Théâtre de Tours.

A retenir :

– Rencontres, ateliers et démonstrations avec les 25 blogueurs et Youtubeurs tourangeaux présents

– 4 espaces d’expression : déco/lifestyle, mode/beauté, culture, info/média

– Au Grand Théâtre de Tours, ouvert au grand public, entrée gratuite !

– Le samedi 27 janvier 2018, de 10 h à 18 h

– Evénement accessible aux personnes handicapées

Blog’in Tours , c’est avant tout un lieu et un moment de rencontre entre le grand public et la blogosphère tourangelle. Un lieu, point de convergence vers les initiatives locales, où seront réunis une trentaine de blogueurs et Youtubeurs qui animent et font bouger le web à l’échelle locale.

Un moment où les visiteurs pourront se familiariser avec les 4 univers représentés : déco/lifestyle, mode/beauté, culture, info/média. Blog’in Tours c’est aussi la volonté de donner un espace d’expression aux blogueurs et Youtubeurs locaux qui pourront expliquer leur démarche et leur univers autour d’ateliers pratiques et de démonstrations.
Outre ces ateliers, seront organisés des moments de réflexion et de discussions autour des nouveaux modes de consommation digitale qui changent nos manières de nous informer (blogs, réseau sociaux, Youtube…).

En parallèle, TMV sort, ce mercredi 24 janvier, un numéro spécial, réalisé entièrement par les étudiants de l’Ecole Publique de Journalisme de Tours . Il mettra à l’honneur tout ce qui fait bouger le monde numérique à Tours, sous forme d’interview, de reportages, de tests…dans tous les domaines : économique, loisirs, social, artistique… Ce numéro présentera, en détail, le programme de Blog’in Tours.

>> Retrouvez le programme complet et toutes les informations sur Facebook !! <<

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Cliquez sur la photo pour agrandir le programme.

Six youtubeurs tourangeaux à suivre

Ces six youtubeurs tourangeaux cumulent les milliers de vues et d’abonnés sur la célèbre plateforme vidéo. Histoire, sciences, beauté etc., les domaines sont variés et il y en a pour tous les goûts ! Petite sélection faite par les étudiant(e)s de l’EPJT.

NOTA BENE
BENJAMIN BRILLAUD, 29 ANS

Tout a débuté il y a cinq ans pour la chaîne Youtube de Benjamin, alias Nota Bene. « Il y avait une vague de vulgarisation sur Internet que je ne connaissais pas. » Comme aucune chaîne n’était consacrée à l’Histoire, Benjamin s’est lancé et a dû faire face à un succès inattendu. Avec près de 600 000 abonnés aujourd’hui, il a fait de ses vidéos son travail à temps-plein. « Cela fait plaisir de voir que l’Histoire n’est pas reléguée au second plan. Que mes vidéos ouvrent un débat dans les commentaires. » Aujourd’hui le jeune homme a beaucoup de projets, dont des documentaires diffusés sur Arte. À suivre…
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SCICOS
VICTOR DELALEU, 17 ANS

« J’ai toujours eu un rapport compliqué avec l’école. Au collège, j’étais en échec scolaire. Mais j’ai toujours aimé communiquer avec les gens, faire en sorte qu’ils se posent des questions. » C’est dans cette optique que Victor a créé il y a trois ans la chaîne Youtube Scicos. Avec près de 5 000 abonnés, ce jeune Tourangeau tente de répondre aux questions que les curieux peuvent avoir sur la science, une de ses vieilles passions. Mais Victor ne compte pas s’arrêter là. « Mon but serait de me consacrer entièrement à Youtube. Écrire le matin, tourner l’après-midi et monter le soir. Ce serait magnifique. »
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DAO BEY
PAOLO BEY, 19 ANS

Natif du sud de la France mais Tourangeau d’adoption, Dao Bey veut percer dans le rap. Sur sa chaîne éponyme, il poste ses chansons et clips. Son style : du hip-hop, mais avec une instru diversifiée. « Je veux prouver que le rap, ce n’est pas que niqu** des mères. Si j’ai envie de mettre un rythme salsa pour rapper je le fais. » Depuis cinq ans, Paolo utilise Youtube pour la visibilité que cela lui apporte. Son dernier clip en date, Felicidad a fait plus de mille vues en seulement une semaine.
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DANS MA BOITE
PAULINE RIBEMONT, 31 ANS

Cette jeune maman tourangelle tient une chaîne YouTube en lien avec son blog. Son studio, c’est son salon. Cette chaîne youtube « lifestyle » comme Pauline aime la décrire est une sorte de « médium supplémentaire » qui lui permet de parler de sujets qui lui tiennent à coeur comme elle le fait dans les nombreux articles de son blog. Cuisine, décoration DIY (do it yourself), conseils de maman. Elle partage aussi ses nouveaux achats, ses coups de coeur. « Je discute aussi de thématiques rigolotes », comme sa visite chez une naturopathe qui a été visionnée plus de mille-quatre-cent fois.

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WALID PARLE
WALID HABLE, 19 ANS

« Je fais des vidéos pour faire marrer. » Walid, son truc, c’est l’humour. C’est pour se lancer dans ce monde que l’ancien lycéen de Grandmont a ouvert sa chaîne il y a un peu plus d’un an. « J’adore le théâtre et le stand-up. Mais il n’y a pas beaucoup de scène ouverte à Tours ». Le jeune homme écrit donc ses sketches, les réalise pour ensuite les mettre en ligne. Pour le moment Walid s’essaye à plusieurs styles avant de trouver THE concept qui fera l’identité de ses vidéos. Il espère que Youtube fera office de tremplin et le propulsera sur le devant de la scène.
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MON GRAIN DE FOLIE
ÉMILIE RODRIGUEZ, 38 ANS

L’histoire de cette chaîne beauté a un triste début. Il y a sept ans, Emilie a fait un burn-out. « Je ne m’étais jamais occupée de moi. Quand mes filles sont devenues grandes, je voulais faire quelque chose pour moi. » Mais problème : « aucune femme qui faisait des vidéos beauté ne me ressemblait. Cela m’agaçait. » Alors il y a cinq ans, Emilie a créé son propre blog et ses vidéos. Aujourd’hui, cette autodidacte peut se vanter d’avoir plus de 2 000 abonnés et de recevoir de nombreux commentaires. « C’est incroyable lorsque je reçois des commentaires. Parfois je ne fais pas de vidéo pendant deux jours et quand je reviens, les gens ont l’impression que je suis partie pendant mille ans. »
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Par Manon Brethonnet & Malvina Raud, étudiantes à l’EPJT.

Le HQ va faire bouger la tech à Tours !

La place Jean-Jaurès verra bientôt naître le HQ, temple du numérique. Au menu, 1 000 m2 et 3 étages pour mieux accueillir la population et les entrepreneurs tourangeaux. Visite des lieux.

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Le HQ s’adresse à tous, de l’étudiant au salarié, du plus jeune au plus âgé.

À chaque niveau, odeurs de peinture, câbles électriques et échafaudages à gogo. Alors que Julien Dargaisse, l’un des cinq associés à l’initiative du HQ et directeur de l’association Palo Altours (retrouvez son interview juste ICI), nous promène d’étage en étage, ouvriers et chefs de projets s’affairent.

Dans les anciens locaux de La Poste, ambiance French tech et co-working seront au rendez-vous courant février, selon le jeune entrepreneur. Au premier niveau, étudiants, lycéens et travailleurs en pause déjeuner, ou souhaitant se retrouver entre amis, seront les bienvenus dans un espace de travail avec café et bar. Dans cette même salle, un espace exclusivement dédié à l’événementiel, avec vidéoprojecteur, pourra accueillir 170 personnes et plus si besoin. Un endroit chaleureux et décontracté ouvert à tous, gratuit aussi souvent que possible, qui ouvrira ses portes dans quelques semaines.

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Architectes et ouvriers s’activent pour finir les travaux à temps.

Quelques marches plus haut, les visiteurs pourront se restaurer tout en travaillant. Des bureaux pourront être loués au mois, sachant que la structure privilégiera les entrepreneurs dont le projet touche au numérique et à l’innovation. Le plus important restant les valeurs entrepreneuriales des candidats. Dernière étape, et pas des moins intéressantes, le troisième étage. Ici, Julien Dargaisse et ses collaborateurs pensent à un studio photo couplé d’une sorte de Fablab à la pointe de la technologie où pourraient être installées des imprimantes 3D. De quoi faire rêver les passionnés les plus habiles. « Ici, l’enjeu sera de favoriser la collaboration entre les différents acteurs qui s’y rencontreront », insiste Julien Dargaisse.
Étudiants, startupers et entreprises se côtoieront donc quotidiennement, autour du numérique. « Nous allons aussi proposer des formations autour de l’innovation », explique Julien Dargaisse. Les entreprises pourront venir se former à de nouvelles méthodes de travail ou des nouvelles technologies numériques. Les formations seront assurées par des intervenants extérieurs, sélectionnés par le HQ. « Tout le monde pourra proposer des formations. On regardera de quoi il s’agit, si ce n’est pas n’importe quoi, puis on validera. Ensuite, ces formations seront intégrées dans notre catalogue », explique Julien Dargaisse.

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Les collaborateurs veillent au bon déroulement des opérations.

Pour les intervenants, l’entrepreneur peut déjà compter sur le réseau qu’il a développé avec Palo Altours, son association dédié au numérique. Elle compte 150 membres et pourrait intégrer les locaux flambant neufs. À Palo Altours, les membres proposent des formations par rapport à leurs connaissances. Ces formations sont ensuite validées et dispensées aux gens qui le souhaitent. Le système sera semblable au HQ.

SENSIBILISER AU NUMÉRIQUE

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Le 3er étage accueillera un studio photo et un Fablab.

La formation tiendra donc une place importante. Avec cette offre, Julien Dargaisse veut sensibiliser les entreprises tourangelles au numérique. « Les entreprises du territoire n’ont pas toutes pris le virage du numérique, surtout les PME. Nous pensons qu’il faut les aider à le faire sinon elles vont droit dans le mur », estime Julien Dargaisse. Les formations seront donc très pratiques et n’excéderont pas deux jours. L’idée est que les entreprises puissent directement rentrer dans leurs établissements avec des solutions concrètes.

Le modèle du HQ n’est pas nouveau. Ce genre d’espace existe déjà à Paris. « Nous n’avons rien inventé. On s’est inspiré de ce qui existait déjà, on l’a transporté à Tours parce qu’il n’y avait rien », explique Julien Dargaisse. Le coût global du projet : deux millions d’euros. Il a fallu racheter le bâtiment et tout rénover. Pour réunir cette somme, il s’est donc entouré de quatre autres associés, mais la Région Centre-Val-de-Loire a également participé au projet en accordant un prêt de 200 000 euros. C’est le seul investisseur public du projet. « Nous n’avons pas demandé d’argent à la mairie ou une autre collectivité. Je pense que l’argent public peut servir à plein d’autres choses », confie Julien.

Pour rentabiliser ces lourds investissements, le HQ commercialisera ses offres de formation et compte sur la location des bureaux et de la salle de conférence. Avec le HQ, Julien Dargaisse veut que Tours compte dans le numérique, avec un lieu ouvert à tous.

EN SAVOIR PLUS
> lehq.co/
> facebook.com/lehqtours

TEXTES : Clara Gaillot & François Breton / PHOTOS : Lorenza Pensa (toutes et tous étudiants à l’EPJT)

« La Touraine est une terre de business »

Président de l’association Palo Altours et fondateur du HQ, Julien Dargaisse est un acteur clé du numérique et de l’innovation à Tours. Son souhait : servir de rampe de lancement pour dynamiser le territoire.

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Quelles sont vos différentes activités dans le domaine du numérique ?
J’ai créé une start-up spécialisée dans le recrutement par entretien vidéo automatisé, InterviewApp. J’ai également une autre start-up de conseil en innovation. Puis j’ai fondé Palo Altours en 2012, une association qui fait vivre l’écosystème numérique à Tours. Avant de créer HQ , j’avais des locaux près de la cathédrale et de la place libre dans lesquels j’ai mis des bureaux à disposition de jeunes startupers, essentiellement dans le numérique. Il y a eu une très forte demande et j’ai dû refuser du monde. Aujourd’hui j’ai plein d’autres projets, comme une application mobile avec le CHU.

Pourquoi créer des espaces de coworking à Tours ?
Il y a une très forte demande. Pour le HQ , qui ouvrira en février, nous avons déjà 300 % de pré-réservations et nous allons devoir sélectionner les entreprises candidates. Mais nous voulons aussi dynamiser le territoire. Plus on créé d’espaces de ce type, plus la Touraine sera dynamique. Quand on est à Paris, il y a des espaces de coworking à tous les coins de rue. Mais à Tours, il n’y a rien de tout ça. Il n’y a rien de formalisé, de structuré, mis à part quelques personnes qui proposent deux ou trois bureaux. Donc proposer 1000 m2 d’espace place Jean-Jaurès, c’est plutôt pas mal.

Pourquoi avez-vous choisi Tours ?
J’ai fait mes études à l’Escem (École supérieure de commerce et de management), à Tours. D’où l’importance d’avoir une école sur un territoire ! Ça aide à faire revenir les anciens élèves. C’est un point d’ancrage intéressant, on a déjà un réseau. Et la Touraine est une terre de business, on a la gare à côté, on est à une heure de Paris. J’espère que HQ sera une rampe de lancement pour développer les start-up et le numérique à Tours. J’aimerais que ça attire d’autres espaces de coworking.

Propos recueillis par Clément Argoud (étudiant à l’EPJT)

Community manager : « Des gens frais avec des idées jeunes »

Antoine Gayral est un jeune community manager de 22 ans basé à Tours. Son âge ne l’empêche pas d’avoir un CV bien rempli. Il a notamment géré la communication de l’événement TEDx à Tours. Sa jeunesse est une force. Il maîtrise les codes de Facebook, Twitter et Instagram sur le bout des doigts. Aujourd’hui, il s’épanouit avec la Social Media Family, une agence de communication tourangelle.

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« Il faut gérer l’image des entreprises et des personnes, créer du contenu et les valoriser tout en étant créatif. Il existe une façon de communiquer sur les réseaux sociaux, avec des codes, que tout le monde n’a pas forcément. »

SOCIAL MEDIA FAMILY

« C’était l’idée d’Antoine Périgne, social media manager. C’est un collectif de spécialistes des réseaux sociaux qui a de l’avenir. Nous sommes trois [avec Antoine Périgne et Alix Beauchamps, NDLR] à y travailler et de manière complémentaire car Antoine Périgne a choisi des profils différents. Je m’oriente plus vers des projets d’entrepreneuriat par exemple. »

UN MODÈLE ?

« Le community manager de la marque Innocent fait du bon travail, celui de la SNCF ne s’en sort pas mal non plus, il faut voir la gestion des crises sur Twitter. D’ailleurs ce sont des équipes, et non une seule personne, qui sont en charge des réseaux sociaux dans les grandes structures. »

QUALITÉS

« Il faut sans cesse avoir de nouvelles idées et pouvoir s’adapter à toutes les demandes. Il faut aussi avoir des compétences en graphisme et aimer le travail d’équipe. »

SA JEUNESSE

« Pour convaincre les potentiels clients, il ne faut pas attendre d’être plus âgé. Les clients cherchent des gens frais avec des idées jeunes. C’est un marché ouvert, il y a du community management pour toutes les personnes. C’est en essayant qu’on apprend. »

INCONVÉNIENTS

« Les horaires. C’est le vrai point noir pour les community managers indépendants. »

RÉSEAUX SOCIAUX

« Je préfère incontestablement Facebook et Twitter. Je connais les codes d’Instagram mais je l’utilise beaucoup moins. Il y a aussi Pinterest, qui est un outil intéressant de travail pour son côté graphique. LinkedIn me permet de faire du marketing relationnel et d’y montrer mes compétences. »

DÉCROCHER DES RÉSEAUX

« Je fais du sport et de la musique pour cela. La semaine, les journées sont intenses mais le week-end j’essaye de m’écarter de mon téléphone et de prendre un peu de recul. »

Par Taliane Elobo, étudiante à l’EPJT.

« Il faut entraîner les gamers comme des sportifs »

Sam, dit Samchaka, est depuis le 7 janvier le coach des joueurs de SolaryTV. Il a rejoint les pros du jeu en ligne League of Legends et réfléchit désormais à la meilleure manière de les entraîner.

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Pourquoi êtes-vous devenu coach d’eSport ?
Pendant dix ans, j’ai travaillé comme éducateur sportif dans le milieu du handball. J’ai été forcé d’arrêter après de multiples fractures aux mains. J’ai commencé à jouer à League of Legends et, petit à petit, je me suis dit que je pouvais profiter de mon expérience de coach sportif pour encadrer des gamers (des « joueurs » NDLR) professionnels. Les 15-25 ans, ça me connaît. Dans le monde du eSport, la plupart des coaches sont des anciens joueurs, ils sont jeunes et ont du mal à se faire respecter par leur équipe.

Comment avez-vous rejoint Solary ?
J’ai récemment travaillé pour une équipe espagnole et pour une équipe turque. Mes résultats étaient assez bons alors j’ai été contacté par plusieurs équipes dont Solary. Pour eux, gagner, perdre, ça ne change pas grand chose. Ils ont juste du plaisir à jouer et ça, ça me plaît.

Qu’apportez-vous aux joueurs ?
Eux ont joué 20 000 parties, moi j’en ai regardé 30 000. Ils sont plus forts que moi, plus rapides : ils font partie des 300 meilleurs joueurs d’Europe ! Mais c’est un jeu d’équipe, ils ont besoin de se coordonner. Je leur apporte une vision extérieure.

Un peu comme dans le sport, non ?
Il y a des similarités. Comme en sport, on met en place un vocabulaire particulier pour être plus efficace en jouant. Je demande aussi aux joueurs de s’atteler à des exercices particuliers. Mais c’est dur pour eux de mettre le jeu de côté. Un joueur de tennis s’entraîne en répétant des mouvements. Un gamer, lui, est obligé de lancer des parties.

Est-ce que vous les guidez dans leur hygiène de vie ?
Pas vraiment. Je ne suis pas qualifié pour et nous n’avons pas encore les moyens d’engager des spécialistes. Les équipes espagnoles ont plus de budget. Elles ont des nutritionnistes, des préparateurs physiques. Les joueurs ont souvent des problèmes de dos, à force d’être assis tout le temps, ou des syndromes du canal carpien à cause des mouvements répétitifs qu’ils font avec leurs mains.

Que diriez-vous à ceux qui ne considèrent pas le gaming comme un métier et dénoncent l’addiction aux jeux vidéo ?
C’est une occupation comme une autre. League of Legends est un jeu passionnant et pas si virtuel que ça. En y jouant, on est propulsé dans un autre monde. Ça peut être dangereux, surtout que le milieu est compétitif, il y a beaucoup d’agressivité. Mais, pour moi, ce n’est pas lié aux jeux vidéo, c’est notre société qui est comme ça. Il faut savoir prendre un peu de recul. Mes joueurs, je leur apprends qu’ils ne sont pas là que pour s’amuser. Ils ne doivent pas oublier qu’ils représentent des marques qui leur donnent beaucoup d’argent.

Propos recueillis par Louise Baliguet & Matthieu Pays

>> Pour relire notre reportage à Solary TV, c’est par ici ! << 

Solary : Quand les gamers débarquent

Ils répondent au nom de Solary et animent une des plus grosses web-tv de France dans le domaine du gaming. Cette équipe de gamers a élu domicile au nord de Tours depuis fin octobre. En toute discrétion.

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Solary, c’est plusieurs ordinateurs, quelques caméras et des joueurs passionnés.

Ils sont terrés dans un hangar à deux étages qui ne paie pas de mine, vu de l’extérieur. Une fois à l’intérieur, les odeurs de peinture rappellent que l’endroit est encore en travaux. Depuis moins de trois mois, Solary s’est installé au nord de Tours. Les huit parisiens, âgés de 19 à 25 ans, jouent au jeux vidéos en ligne , principalement à League of Legends (LoL), à longueur de journée.

C’est ce drôle de métier qui leur permet de gagner leur vie. En deux semaines à peine, les geeks ont rendu leur lieu de travail habitable. Avec l’aide d’amis et de famille, ils ont donné quelques coups de peinture, posé du parquet et installé le matériel indispensable à leur activité. Plusieurs ordinateurs, quelques caméras, un grand canapé gris clair, une télévision encadrée d’une guirlande lumineuse de toutes les couleurs, une table de billard, une table de ping-pong, des figurines de leur jeu favori et des armes-jouets aux munitions en mousse. On ne voit pas des bureaux comme celui-ci tous les jours.

Solary a commencé à retransmettre en direct les parties de LoL de ses joueurs le 27 octobre via la plateforme spécialisée Twitch, bien connue des joueurs de jeux vidéo. Le succès a été immédiat. « Nous ne pensions pas que ça marcherait aussi bien. Au cours du premier mois, nous avons réalisé le deuxième meilleure score parmi les chaînes françaises de Twitch », se souvient un des joueurs, Sakor Ros dit Le Roi Bisou. Solary totalise aujourd’hui près de dix millions de vues.
Ce n’est pas si étonnant à vrai dire. Avant de se lancer dans cette aventure, les Parisiens étaient déjà des stars parmi les streamers — les joueurs de jeux vidéo qui diffusent leurs parties en les commentant. Ils jouaient pour l’équipe Eclypsia depuis 2013, un nom qui ne dit pas grand-chose aux non-initiés mais qui fait figure de référence dans le milieu. Pour Le Roi Bisou, c’était surtout un patron bien enquiquinant : « Il fallait faire ses heures, Eclypsia c’était l’usine. »

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Sakor Ros, dit Le Roi Bisou, est un des joueurs de Solary.

Désormais, les huit démissionnaires sont indépendants et s’amusent bien plus qu’avant. En ce début d’après-midi, il n’y a qu’un seul joueur dans « l’arène », une pièce sombre, ouverte sur la partie salon, où sont regroupés six ordinateurs. Jbzz, un casque avec micro vissé sur la tête, commente ses actions en direct en parlant plutôt fort.
Par moments, lorsqu’il se retrouve en difficulté dans le jeu, les jurons fusent. Dans le salon, un autre membre de Solary s’impatiente : « Dépêche-toi de perdre que je puisse jouer ! » L’équipe de streamers ne pourrait pas coexister sans une certaine rigueur : « Nous avons mis en place un planning pour que, à tour de rôles, tout le monde puisse jouer. Le soir, on fait des parties à plusieurs », précise Le Roi Bisou.

De 9 h à 2 h du matin, ils streament en permanence. La plupart du temps, ils jouent à LoL, jeu phare des compétitions d’eSport. Mais ils s’autorisent également à jouer à Mario Kart, Golf it ! ou Fortnite. Solary voit plus loin que le simple divertissement. « Nous voulons allier le stream et la compétition de haut-niveau », explique le coach Sam, qui a rejoint l’aventure récemment. Depuis le lancement de la chaîne, la famille s’est agrandie. Ils sont désormais dix, répartis en deux équipes : Solary, axé sur la compétition, et Luna, avec moins d’ambition professionnelle. Un choix de vocabulaire en forme de clin d’oeil, un peu ironique, à leur ancien employeur, Eclypsia.

League of Legends est un jeu d’équipe en ligne.
League of Legends est un jeu d’équipe en ligne.

DE L’AMBITION ET DES MOYENS

C’est l’heure de travailler. Accompagnés de leur coach, les compétiteurs se sont installés sur le grand canapé, juste en face de la télévision. Ils analysent des streams de joueurs coréens, les meilleurs au monde. « C’est le pays de l’eSport, les compétitions passent même à la télévision ! », rappelle Le Roi Bisou. En mars prochain, la bande de potes se rendra en Corée du Sud pendant deux semaines.
Ce séjour leur permettra de s’imprégner du jeu asiatique mais aussi de faire découvrir à leur communauté les concerts de K-pop, les barbecues typiques ou encore les temples. « Ceux qui nous suivent sont souvent jeunes, ils n’ont pas de quoi se payer le voyage », poursuit Le Roi Bisou.

Ekko est un personnage du jeu League of Legends.
Ekko est un personnage du jeu League of Legends.

Pourtant, ce sont bien les fans qui financent leur balade. Le 7 janvier, Solary lançait une campagne d’appel aux dons sur Internet. En une heure, l’objectif de 15 000 euros était atteint ; quelques jours plus tard, le compteur atteignait 50 000 euros. Une somme qui s’ajoute aux 38 000 euros donnés par leurs sponsors, Acer en tête. De quoi s’amuser et se préparer pour le tournoi de jeux vidéo Dreamhack qui reviendra à Tours au mois de mai. Et même assez d’argent pour continuer les travaux du local de Tours-Nord.

>> Retrouvez l’équipe Solary sur solary.fr, Twitch et YouTube.
>> Ainsi que l’interview de leur coach juste ICI ! <<

Textes : Louise Baliguet & Photos : Lorenza Pensa, étudiantes à l’EPJT.

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Emmaüs : agir pour les autres

Ouvert à tous trois jours par semaine, le point de vente d’Emmaüs à Tours-Nord, ne désemplit pas cet hiver. Responsable de l’équipe de bénévoles, Hervé Vétillard en présente l’esprit associatif, le fonctionnement et les vertus. #EPJTMV

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SEPT ADRESSES EN TOURAINE

Sept lieux de vente Emmaüs sont ouverts en Touraine dans les villes d’Amboise, d’Auzoueren- Touraine, de Chinon, d’Esvres-sur-Indre, de Joué-lès-Tours, de Saint-Pierredes- Corps et à Tours-Nord. Créée en 1954 sous l’égide de l’abbé Pierre, l’association Emmaüs est à l’origine d’un mouvement qui se décompose aujourd’hui en plusieurs branches (International, Solidarité, SOS Familles…) et intervient dans une quarantaine de pays. À l’échelle nationale, Emmaüs France rassemble plus de 18 000 personnes et fédérait 284 groupes au dernier recensement.

CINQUANTE-ET-UN BÉNÉVOLES À TOURS-NORD

Le point de vente Emmaüs de Tours-Nord, situé au 14 rue de Belgique, s’étale sur plus de 2 000 mètres carrés. L’équipe compte 51 bénévoles, dont une vingtaine présents à chaque ouverture pour s’occuper de l’administration et des différents stands. Le lieu ouvre ses portes seulement trois jours par semaine : les mardis et jeudis de 14 h à 17 h 30 et le samedi de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h 30. Et, au regard de la fréquentation constatée sur place, on veut bien croire Hervé Vétillard lorsqu’il confie que le site « cartonne ».
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« SAUVER LES PLUS DÉMUNIS »

Image23« Notre rôle est de transformer les dons et ventes d’objets en argent pour sauver les plus démunis, résume Hervé Vétillard. On poursuit l’idée de l’Abbé Pierre. » L’argent ainsi récolté est redistribué à de nombreuses associations partenaires (comme « 100 pour 1 Hébergement » ou Le Relais) qui s’occupent de loger des personnes en difficulté, aident à monter des microcrédits ou se portent caution pour des achats… Mais tout l’argent n’est pas redistribué, « il faut également payer les compagnons », c’est à dire près de 5 000 personnes.

DES « COMPAGNONS » ?

Sous le nom de « compagnons » sont désignés les femmes et les hommes « en difficulté » qui sont accueillis par les communautés Emmaüs. Les compagnons travaillent au sein de l’association, à la collecte de produits ou à la distribution, et peuvent en contrepartie être logés et blanchis. Ceux d’Esvres-sur-Indre s’occupent par exemple des camions chargés d’objets qui font la navette entre les différents Emmaüs de Touraine. Tout le monde peut cependant devenir bénévole et les rejoindre. L’association, « complètement autonome », ne reçoit pas de subvention.

BRIC-À-BRAC

« On croule sous les dons », confie l’équipe de Tours- Nord. Qui veut donner donne, les refus sont rares. La Touraine n’a pas (encore) les mêmes problèmes que Paris, où les dépôts sont « de plus en plus sélectifs car les personnes confondent Emmaüs avec la déchetterie ». Aucun contrôle de stock n’est fait. Habits, livres, meubles : les allées regorgent de produits. Quant aux prix fixés par l’association, « on part du principe que c’est le tiers du prix initial ». Exemple : un jouet coûtant dix euros dans un magasin sera vendu trois euros.

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FAIRE BOUGER LES LIGNES

Fondé sur le volontariat et le souhait d’aider les plus démunis, l’esprit Emmaüs anime les bénévoles de Tours- Nord. Hervé Vétillard a commencé à démarcher des écoles pour organiser des visites. « Aujourd’hui, il y a un paradoxe entre les problèmes économiques et la surconsommation. C’est un sujet de société important, surtout quand on voit que des enfants n’apprécient pas ce qu’ils ont… alors qu’ils ont beaucoup. Il faut qu’ils voient ça. » Comme disait l’abbé Pierre : « La première règle avant d’agir consiste à se mettre à la place de l’autre. »

« SI J’ÉTAIS RESTÉ DANS MON CANAPÉ… » Image18

Plusieurs bénévoles de Tours-Nord sont aujourd’hui en centres d’accueil. Certains n’ont aucun papier. D’autres dorment dehors le soir. Franchir les portes d’Emmaüs, c’est aussi ouvrir les yeux sur un monde que beaucoup refusent de regarder. « Il y a un vrai problème de logement. Il y a des gens qui n’ont rien, qui appellent le 115 tous les soirs… Je ne l’aurais pas vu si j’étais resté dans mon canapé. » Hervé Vétillard veut mobiliser les élus pour que les travailleurs d’Emmaüs soient reconnus et bénéficient de plus d’avantages dans la société.

TEXTES Daryl Ramadier ; PHOTOS Alizée Touami

>> ALLER PLUS LOIN : nos portraits de bénévoles et compagnons à Emmaüs << 

« Emmaüs, c’est un monde dans un monde »

À l’intérieur du dépôt de Tours-Nord, on croise tout type de personnes. Des bénévoles, des compagnons, des amoureux de la littérature venus débusquer des trésors ou encore des curieux, partis pour dénicher de la vaisselle vintage d’occasion. C’est cette diversité qui fait le charme et la convivialité des locaux. Petit tour parmi les différents acteurs de l’association collaborative. #EPJTMV

HERVÉ VÉTILLARD
RESPONSABLE ET ANIMATEUR

C’est en avril 2017 qu’Hervé Vétillard a rejoint l’association collaborative Emmaüs de Tours-Nord comme responsable. Jonglant entre ses responsabilités professionnelles et son rôle au sein de l’organisme de solidarité, il espère faire bouger les choses à sa façon, notamment en ce qui concerne la reconnaissance des bénévoles et des compagnons. Il y a deux semaines, le responsable a fait venir des élus pour qu’ils constatent l’implication et le dévouement de sa troupe de volontaires.
Une façon de prouver à ces derniers qu’ils ont tous un rôle à jouer dans le quotidien de l’association.

Lorsqu’il parle de son statut dans l’organisme solidaire, Hervé Vétillard garde les pieds sur terre : « Je sais que je ne changerai pas le monde mais avec ces petites actions, on améliore petit à petit le fonctionnement de l’association et donc les conditions de travail des bénévoles. » Le sentiment d’entraide qui émane des lieux ne laisse en tout cas personne indifférent et fait de ces lieux un endroit unique en son genre : « Emmaüs, c’est un monde dans un monde. » Ancien membre de Pitrichacha, une association tourangelle similaire à un comité de quartier, Hervé Vétillard cultive le lien social depuis déjà de nombreuses années. « Ici, on est entre les gens qui ont trop et ceux qui n’ont rien. »
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DANIEL AUDOUX Image24
CLIENT RETRAITÉ

À 65 ans, Daniel Audoux a plus d’énergie et de tchatche qu’un jeune homme de vingt ans. Client plus que fidèle depuis « longtemps », il aime se perdre entre les étagères de la riche librairie de l’association.

Le social, il le dit et le répète, c’est son truc, alors Emmaüs, c’est un peu comme une seconde maison pour ce retraité.

MARIE-LAURE PIEAUX
BÉNÉVOLE AU DÉPÔT

Bénévole depuis bientôt un an au sein de l’association, Marie-Laure Pieaux, qui bénéficie du Revenu de solidarité active (RSA), se consacre entièrement à cette activité. Tous n’auraient pas sauté sur l’offre, mais si la Tourangelle Image26a accepté de donner de son temps à Emmaüs, c’est pour l’atmosphère conviviale, presque intime, qui y règne. Si la jeune femme préfère éviter autant que possible le poste de gestion de la caisse, elle trouve plus qu’agréable l’aspect social de l’espace de vente. « Discuter et partager avec les gens, c’est ce que je préfère ici », affirme-t-elle.

De cette expérience, elle tire de nombreuses leçons. À voir chaque jour des dizaines de personnes dans le besoin et vivant dans des conditions précaires, Marie- Laure Pieaux a fini par développer un sens aigu de la débrouillardise. « On équipe des gens qui n’ont plus rien, alors on apprend par la même occasion à se contenter du nécessaire », explicite-t-elle. Actuellement vendeuse au coin bijoux, elle espère croiser des opportunités de travail au détour d’un des très nombreux rayons du dépôt, à la force de petites discussions avec ses clients.

ÉDOUARD DESMATS
ÉTUDIANT ET CLIENT

« On est des étudiants et on a le budget qui va avec. » Voilà ce que répond Édouard Desmats lorsqu’on lui demande les raisons de ses venues à Emmaüs, devenues régulières depuis septembre 2017. Par ailleurs, le jeune homme souligne le fait que c’est un lieu convivial où l’on trouve de tout et où l’on rencontre des personnes de tous les horizons.

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TEXTES Clara Gaillot
PHOTOS Alizée Touami

Jeux vidéo : entre addiction et passion

Le « trouble lié aux jeux vidéo » (gaming disorder), risque d’être reconnu en juin comme une maladie a annoncé l’Organisation mondiale de la santé (OMS), jeudi 5 janvier. Cette probable décision questionne la communauté scientifique. D’autant plus qu’on ne sait pas toujours quoi faire face à un proche qui joue beaucoup. #EPJTMV

L'addiction relèverait de cas très spécifiques qui seront dévoilés en juin quand l'OMS publiera sa décision. Photo : Lorenza Pensa
L’addiction aux jeux vidéo relèverait de cas très spécifiques prochainement dévoilés par l’OMS. Photo : Lorenza Pensa

« Une très bonne amie ne voulait plus me voir parce que je ne parlais que de jeux vidéo. C’est là que j’ai compris que j’avais un problème. J’ai arrêté d’un coup. Je me suis débarrassé de mes manettes. » Gabin*, 22 ans est un ancien « geek », ou « pro de l’informatique » en français. Ses anciens jeux favoris ? Call of Duty et Battlefield. Pendant son adolescence, cet étudiant en management y passait 3 heures par jour en semaine et 8 heures par jour le week-end.

Nicolas*, 18 ans, étudiant en info-num à Tours, se souvient des mots de son frère : « Maman n’osera pas te le dire mais si ça continue, tu vas devoir aller en bac pro ». Un choc pour ce jeune homme qui se destinait à des études générales. « J’ai réalisé que j’avais vraiment de mauvaises notes à cause des jeux. Je passais ma vie à ça », raconte Nicolas.

Dépendance ou addiction, le grand débat

Gabin et Nicolas sont-ils vraiment des accros ? Les chercheurs ne semblent pas être tous du même avis. D’après Pascaline Lorentz, sociologue spécialisée dans les jeux vidéo, on peut très rarement parler d’une addiction.

Pour qu’un joueur soit considéré comme addict, il faut qu’il remplisse six conditions, définies par le professeur Mark Griffiths. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’apprête à utiliser ces six facteurs afin de classer l’addiction aux jeux vidéo dans la 11e liste internationale des maladies.

Découvrez les six facteurs en passant la souris sur la photo

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Selon Pascaline Lorentz, le mot addict renvoie surtout à des cas extrêmes : « On va parler d’une dépendance quand le joueur est confronté à l’un ou plusieurs de ces six critères. L’addiction, c’est lorsque l’on atteint le stade où l’on n’est plus capable de se restreindre, de limiter seul sa pratique. On cumule les six facteurs. »

La distinction entre dépendance et addiction ne fait pas l’unanimité. Le psychiatre Paul Brunault qui travaille au sein de l’équipe d’addictologie du Chu de Tours, préfère parler de trouble lié aux jeux vidéo ou d’addiction. Selon lui, la dépendance renvoie aux conséquences physiques (mal aux yeux, oubli s’alimenter etc.) dues à une pratique intensive des jeux vidéo. Mais aujourd’hui, les scientifiques pensent que cela a aussi des impacts négatifs sur le comportement (dépression, anxiété, irritabilité etc.).

Une personne extérieure qui adopte une critique constructive sur le comportement d'un grand adepte de jeux vidéo peut l'aider à limiter sa pratique. Photo : Lorenza Pensa
Une personne venue de l’extérieur du cercle familial est souvent un bon allié pour faire prendre conscience au joueur qu’il doit limiter sa pratique. Photo : Lorenza Pensa

Des solutions pour « s’en sortir »

« Il faut que les parents soient à l’écoute, qu’ils soient présents », préconise Pascaline Lorentz.  « Les parents ne doivent surtout pas interdire à leur enfant de jouer. Au contraire, ils doivent s’intéresser à ses jeux, lui demander à quoi il joue. Sinon le jeune se bloque, et on ne peut plus rien faire. » Une opinion partagée par Julie*, 28 ans, une ancienne joueuse. « Interdire son enfant de jouer, c’est comme si on empêche un fumeur de s’acheter des cigarettes. Il ne va pas être bien du tout.”, explique-t-elle.

Mais comment faire quand la relation avec les parents ne permet pas de trouver une solution? Le psychologue? Pour Nicolas, cela n’a pas été concluant. C’est plutôt la gymnastique qui l’a aidé : « Les jeux vidéo sont lassants, on devient facilement bon quand on joue beaucoup. Avec la gymnastique, j’avais l’impression que je pouvais dépasser mes limites. Et puis, je me suis fait des amis grâce à ce sport. »

Si le joueur cherche à rencontrer des personnes grâce aux jeux vidéo. L'aider à faire des rencontres par le biais d'une activité extra-scolaire par exemple peut être utile. Photo : Alizée Touami
Si le jeune joue aux jeux vidéo pour faire des rencontres, l’inscrire à une activité extra-scolaire de son choix peut être utile. Photo : Alizée Touami

Gabin lui non plus n’a pas eu besoin de passer par l’étape psychologue. Ce qu’il aimait dans les jeux vidéo, c’était de pouvoir rencontrer d’autres personnes. « Quand mes parents m’ont donné le droit de sortir, c’est là que je me suis détaché des jeux vidéo », commente-il.

Selon les profils, les solutions divergent. « Je m’en suis sorti grâce aux études. Je ne pouvais plus passer autant de temps à jouer. Il a fallu choisir. La prépa m’a sauvé ! », analyse Lucas, ancien étudiant de classe préparatoire littéraire et actuellement en études d’histoire à Tours.

Une autre solution ? Se trouver une passion différente mais aussi forte. Pour Julie, le déclic a été la musique : « Je suis rentrée dans un groupe qui interprète la musique des jeux vidéos. Je jouais beaucoup moins tout en étant toujours plongée dans cet univers. »

En plus de son groupe de musique et de son travail, Julie continue à jouer de temps en temps. « Je joue en soirée parfois, ou avec des potes. Je n’ai pas rayé les jeux vidéos de ma vie. » Tous les anciens gamers interrogés n’ont pas totalement décroché. La plupart continuent à y jouer de temps en temps, pour se détendre. Mais aujourd’hui, pour eux, les jeux vidéo sont plus un loisir qu’une passion.

Les noms qui portent un astérisque (*) ont été changés pour préserver l’anonymat des personnes.  

 Tiffany Fillon et Pablo Menguy 

Plongée au cœur des égouts de Tours

Que se passe-t-il au fond des égouts ? Pour la première fois, tmv s’est immiscé dans le réseau des eaux pluviales de la ville et vous en dévoile tous les mystères. #EPJTMV

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« C’est par ici que vous allez descendre. » En voyant la petite bouche d’égout que nous pointe du doigt l’agent, on pense à une blague. Mais non. C’est bien par ce passage exigu dans l’enceinte de la Villa Rabelais que nous allons pénétrer dans les entrailles de Tours. Pas super rassurant au premier abord.

Heureusement, nous sommes bien entourés. Car il est impossible de descendre seul. Il est même normalement interdit de s’aventurer dans les égouts sans avoir suivi une formation de sécurité. « Cette descente est exceptionnelle, vous êtes un peu privilégiés », annonce malicieusement Pascal Perrineau, chef d’équipe et chargé de l’exploitation des réseaux dans la Métropole.
Privilégiés ? Peut-être. Mais un peu flippés. Avant tout, indispensable de s’équiper. Combinaisons, bottes, gants, casques… Jean-Marc Beccavin, chauffeur égoutier, nous fournit tout l’attirail nécessaire, de quoi garder le style, même sous terre. Équipés certes, mais pas encore briefés niveau sécurité.

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C’est Franck Deruelle, spécialiste de la sécurité en espaces confinés, qui s’en charge. On enfile notre harnais, qu’il prend le soin de bien vérifier, au cas où… Puis une lourde ceinture sur laquelle est attaché un boîtier en métal renfermant un masque auto-sauveteur. « Si jamais il y a un souci, vous mettez le tuyau dans la bouche le plus vite possible puis le pince-nez. Ensuite, le reste, je m’en charge. »
Notre vie tient donc dans les mains de Franck. Elle dépend aussi d’un petit boîtier qui clignote vert. S’il passe au rouge, alerte ! Ce détecteur permet de toujours garder un œil sur la présence ou non de certains gaz toxiques. « Le méthane se forme à partir de pourrissement végétal, en moins de trois heures. À la moindre source d’activation, ça pète facilement. »

BALLES DE FUSIL ET EMBALLAGES DE SHIT

C’est le moment. Chacun à notre tour, nous descendons dans le tampon de chaussée, terme jargonneux pour désigner les bouches d’égout. Comme dernière précaution, on nous accroche un mousqueton relié à un tripode pour emprunter l’échelle. Nous y voilà enfin, mode Tortues Ninjas activé.

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Une fois dans le conduit, appelé dalot, il fait plutôt doux. On progresse dans le réseau d’évacuation des eaux de pluie, guidés et éclairés par Jean-Marc Beccavin. Sachez que sous vos pieds, soixante kilomètres de galeries sont praticables. Sans compter les 1 300 kilomètres de réseaux d’eaux usées, non visitables.
Les égouts de Tours, qui datent du XIXe siècle, sont loin de ce que nous imaginions. La visite se fait courbés à moitié accroupis dans un tunnel en pierre plongé dans le noir. Pas plus d’1,60 m, parfois moins. On sent un léger courant d’air continu. Il s’agit de l’oxygène apporté de l’extérieur par un gros tube orange, indispensable pour ne pas manquer d’air. En revanche, grande surprise : pas d’odeurs. « Les égouts, c’est beaucoup de clichés, affirme Pascal Perrineau. Mais en réalité ça ne pue pas et il n’y a pas de rats qui grouillent. » C’est vrai que l’on n’a pas croisé de rongeurs. Mais il y a quand même de la vie dans les égouts. Les pieds dans vingt centimètres de limon et de vase, nous tombons nez à nez avec un scarabée. Et il n’est pas tout seul. « Sous le boulevard Béranger il y a de l’eau et donc des petits poissons, crevettes et insectes », détaille Jean-Marc Beccavin devant une pousse de champignons.

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« Bip Bip ! » L’un de nos détecteurs se déclenche. Après quelques regards inquiets, Franck met fin au début de panique. Fausse alerte. Trop près de la bouche, le boîtier a été alarmé par le CO2. La visite peut se poursuivre sereinement. Plus loin, mégots, gobelets et sachets en plastique jonchent le sol. Malheureusement, les déchets font aussi partie du quotidien des égoutiers. « L’une de nos tâches consiste à dégager les grilles d’évacuation. Mais beaucoup de déchets sont jetés dans les égouts », s’alarme Pascal Perrineau. « On trouve de tout, poursuit Jean-Marc Beccavin, lampe-torche à la main. Des portefeuilles, des sacs à main, de l’argent, des balles de fusil et même des emballages de shit ! »

Les égoutiers ont aussi pour mission de curer et entretenir les réseaux régulièrement pour éviter les bouchons et inondations. Sur notre parcours, un filet d’eau sort d’un tuyau. Après vérification, il ne s’agit pas d’une chasse d’eau mais d’un seau jeté dans les caniveaux. Tout ce qui est jeté dans la rue coule directement dans les égouts, donc dans le Cher et la Loire. « C’est pourquoi il ne faut pas jeter de la javel ou autres produits toxiques, dangereux pour l’environnement, signale Pascal Perrineau. Beaucoup l’ignorent. » Après une demi-heure dans les dalots, il est temps pour nous de remonter à la surface. Les égouts n’ont (presque) plus de secret pour nous !

Textes : Malvina Raud & Clément Argoud
Photos : Alizée Touami & Lorenza Pensa

>> Pour retrouver ceux qui nous ont guidés dans les égouts, filez lire leurs portraits juste ici ! << 

>> Pour plonger en vidéo dans les égouts avec nous, jetez un œil sur notre reportage vidéo <<

Une demi-heure, c’est le temps que nous avons passé dans le réseau. Les égoutiers ne dépassent jamais cette durée.
Une demi-heure, c’est le temps que nous aurons passé dans le
réseau. Les égoutiers ne dépassent jamais cette durée. Sécurité oblige.

Portraits : Les figures des égouts

Portraits des quatre hommes qui vous ont permis de découvrir ce qui se passe sous vos pieds, dans les égouts, lors de notre reportage. #EPJTMV

JEAN-MARC BECCAVIN, 56 ANS, CHAUFFEUR ÉGOUTIER

Les égouts de Tours n’ont plus de secrets pour Jean-Marc. Cela fait neuf ans qu’il travaille dans le service de la ville. Mais il ne passe pas toutes ses journées sous terre non plus. « On ne descend pas plus de trois ou quatre heure par jour, en faisant des rotations de trente minutes. Quand on remonte, on tourne, on change de rôle : le surveillant devient intervenant. » Le chauffeur égoutier nous a guidé pendant la visite et n’était pas avare d’anecdotes. Ni de métaphores : « Ici, à la Villa Rabelais, on peut comparer les égouts à une deux fois deux voies. Alors qu’à Jean Jaurès, c’est l’autoroute ! Les dalots sont de différentes tailles partout dans la ville. »

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FRANCK DERUELLE, 45 ANS, SPÉCIALISTE DE LA SÉCURITÉ EN ESPACES CONFINÉS

Son rôle officiel : préventeur Hygiène sécurité environnement (HSE) et formateur Catec (Certificat d’aptitude à travailler en espaces confinés) au sein de Tours Métropole. C’est lui qui forme les égoutiers aux normes de sécurité. « Je passe 80 % de mon temps à Tours métropole. Le reste, je le passe à l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité) et dans des grandes entreprises pour former leurs salariés. » Sans lui, impossible pour nous de descendre dans les égouts, car depuis novembre 2017 il faut impérativement avoir le Catec pour y aller. Une formation qui coûte plus de 300 euros.

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PASCAL PERRINEAU, 54 ANS, CHEF D’ÉQUIPE ET CHARGÉ DE L’EXPLOITATION DES RÉSEAUX DANS LA MÉTROPOLE

Entré en 1987 au service des réseaux de la ville de Tours (puis de la Métropole), il a été chauffeur égoutier pendant 20 ans. Aujourd’hui, il est plus souvent à la surface. Il dirige une équipe de vingt personnes travaillant dans le réseau des égouts. Mais il lui arrive encore de descendre dans les souterrains tourangeaux. Lors de notre visite, Pascal, riche de son expérience a pu nous indiquer toutes les choses à savoir sur le métier de chauffeur égoutier et du réseau d’eaux pluviales et usées.
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FRANCK LENESTOUR, 42 ANS, CHAUFFEUR ÉGOUTIER

Franck est le petit dernier de l’équipe. Il a été recruté en tant que chauffeur égoutier pour Tours métropole, il y a trois mois. Pendant qu’un de ses collègues est au fond de l’égout, il assure sa sécurité. Franck, c’est un peu les oreilles des dalots. Il entend tout depuis la surface grâce à ses oreillettes. Plusieurs fois, il prend des nouvelles. « On est reliés en wi-fi, ce qui me permet d’entendre tout ce qui se passe au fond. J’instaure le dialogue pour savoir s’ils m’entendent. » Franck n’est encore jamais descendu à plusieurs mètres sous terre dans le réseau d’eaux pluviales. Il attend la formation Catec, que lui donnera Franck Deruelle.
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TEXTES Malvina Raud & Clément Argoud ; PHOTOS Lorenza Pensa & Alizée Touami.

>> Vous pouvez lire notre reportage dans les égouts de Tours juste ici ! << 

Ces personnes qui œuvrent pour la ville de Tours

Pompier, éboueur, sage femme ou encore jardinier, autant de métiers dont la ville ne pourrait se passer. Chacun à leur manière, ces personnes facilitent le quotidien des Tourangeaux. Coup de projecteur sur ceux que l’on pourrait considérer comme nos héros du quotidien. #EPJTMV

Comme beaucoup de personnes, Yannick Thillier réalise un travaille quotidien pour améliorer le quotidien des Tourangeaux. (Crédit : Alizée Touami)
Comme beaucoup de personnes, Yannick Thillier réalise un travaille quotidien pour améliorer la vie des Tourangeaux. (Crédit : Alizée Touami)

Santé, sécurité, propreté… À Tours, nombreuses sont les personnes qui œuvrent pour améliorer votre quotidien.

Cliquez sur le portrait de ceux qui font bouger la ville de Tours et découvrez leur passion, leur histoire et leur métier.

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(Crédit : Alizée Touami, Noé Poitevin et Valériane Gouban)

Valériane Gouban et Valentin Jamin 

Le Meltdown fusionne soirée et gaming

Boire une bière et jouer aux jeux vidéo, saviez-vous que c’était possible ? C’est le concept du Meltdown, un bar e-sport qui a ouvert en 2016 dans le vieux Tours. A l’intérieur, on joue dans la bonne humeur et avec tout le monde. #EPJTMV

Le Meltdown offre la possibilité aux amateurs de jeux vidéo de pratiquer leur passion en dehors de chez eux.  Photo : Alizée Touami
Le Meltdown offre la possibilité aux amateurs de jeux vidéo de pratiquer leur passion en dehors de chez eux. Photo : Alizée Touami

« La grande majorité des gens qu’on connaît ici, c’est devenu des potes ». Ce soir là, au comptoir du bar Le Meltdown, Alexandre, 32 ans, discute autour d’une bière avec ses deux amis, Max et Léo. La musique rock est forte. Il y a du monde et du bruit dans ce petit endroit sans fenêtre. Kevin, le patron, un grand barbu costaud, sert les cocktails derrière le bar. Le Meltdown ressemble à ces petits bars chaleureux qu’on trouve dans le quartier du Vieux Tours.

La différence, c’est que la clientèle vient principalement pour jouer aux jeux vidéo. C’est le concept du bar e-sport, tendance lancée avec la création de la chaîne Meltdown en 2011. Kevin met à disposition de ses clients des ordinateurs et une console gratuitement. La seule condition pour rester, c’est de consommer. Ils peuvent regarder des streams (retranscription sur écran des compétitions entre des équipes et des joueurs reconnus dans le milieu), participer à des tournois ou simplement jouer pour le plaisir. « Le but c’est de réunir les joueurs qu’ils soient débutants ou confirmés. On partage notre expérience et nos conseils », résume Max.

Kevin est le gérant du seul bar e-sport de Tours. Photo : Alizée Touami
Kevin est le gérant du seul bar e-sport de Tours. Photo : Alizée Touami

Des cocktails à la sauce jeux vidéo

Lucas 18 ans, regarde attentivement ses amis jouer à Fortnite, le nouveau jeu sur PC à la mode, où les humains doivent survivre et sauver la Terre d’une invasion de zombies. Robin, 19 ans rejoint Lucas. « Nous nous connaissons que depuis trois quart d’heure », précise Lucas quand nous lui demandons si Robin fait partie de sa bande de copains. Cette facilité à faire des rencontres, Fabien, arbitre de e-sport, l’explique par le concept du bar : « On est souvent debout, soit avec ceux qui jouent ou avec ceux qui viennent de finir de jouer. »

 La porte est ouverte à tous. « Meltdown signifie fusion en anglais. Ceux qui ont lancé la chaîne voulaient créer un lieu qui rassemblent tous les gamers (adepte des jeux vidéo NDLR), où ils pouvaient venir boire un coup », explique Kevin. « Certains viennent juste pour les cocktails », ajoute-il. Des cocktails préparés à la sauce jeux vidéo. Le « Vortex », le « Dark Vador », le « Revenge » ou le « Reno Jackson » (nom d’une carte dans Hearthstone). Tous apprécient la carte du patron, gamers ou non.

Les cocktails du Meltdown sont appréciés par les clients. Photo : Alizée Touami
Les cocktails du Meltdown sont appréciés par les clients. Photo : Alizée Touami

« C’est l’un des rares bars où tu peux venir seule en étant une fille et ne pas te faire embêter ! »

C’est le cas de Margot, 21 ans, en service civique et l’une des rares filles présentes ce soir. Installée au bar devant son verre, pas question pour elle de s’approcher des ordinateurs et de participer au tournoi. « Je n’y connais pas grand-chose aux jeux vidéo. J’ai essayé de jouer à Hearthstone, mais ce n’est pas mon truc », avoue-t-elle. Ce qui ne l’empêche pas de discuter avec les spécialistes. « Je connaissais Kévin avant qu’il ouvre le bar. Maintenant je connais beaucoup d’habitués ». Elle vient seule au Meltdown mais est sûre d’y retrouver du monde à chaque fois. « C’est l’un des rares bars où tu peux venir seule en étant une fille et ne pas te faire embêter ! », s’exclame-t-elle.

Ce soir-là, elle n’était d’ailleurs pas la seule venue juste prendre un verre. Certains habitués, pourtant gamers, ne jouent pas toujours lorsqu’ils viennent au Meltdown. Florent, 26 ans joueur semi-professionnel sur Hearthstone et classé dans le top 100 des joueurs européens le mois dernier, est juste passé voir ses amis, « et boire des bières ! », précise-t-il en riant. « Quand il y a des soirées Hearthstone je joue, et je gagne, quand c’est League of Legends j’organise les tournois et les autres soirs je bois des bières », glisse-t-il.

Au fond du bar, les gamers peuvent jouer en équipe et participer à des tournois. Photo : Alizée Touami
Au fond du bar, les gamers peuvent jouer en équipe et participer à des tournois. Photo : Alizée Touami

L’ambiance du bar casse le mythe du gamer enfermé dans sa chambre devant son écran toute la journée. Néanmoins, Kévin regrette que ce cliché reste vrai. « Il y aura toujours des mecs hardcore qui jouent de 14h à 10h du matin. Quand tu habites au fin fond de la campagne, c’est plus difficile de sortir », explique-t-il.

Pour Kévin, les gamers qui viennent au Meltdown ne font pas partie de ces « hardcore ». Certains peuvent pourtant lui poser un autre problème : rester trop longtemps sur les jeux sans consommer. Le gérant doit veiller à ce que les joueurs tournent sur les ordinateurs afin que tout le monde en profite. « Je leur explique que s’ils jouent trop longtemps sans consommer je risque de fermer la boutique », admet Kévin.

 Une boutique dans laquelle les filles se font rares. « Il n’y a généralement pas plus de 30% de filles. Seules les soirées à thème les font venir en plus grand nombre. Sur une soirée Harry Potter on aura la parité », constate le gérant. Ce soir-là, il n’y avait effectivement que 4 filles pour environ une vingtaine de garçons. Un ratio qui en dit long sur le profil des joueurs.

Margaux Dussaud et Tiffany Fillon

L’Asie se dévoile au grand écran tourangeau

Le Festival international de cinéma asiatique à Tours (FICAT) a ouvert ses portes aujourd’hui et se poursuivra jusqu’au 23 janvier.
Crée par la professeure de lycée Lucie Jurvillier (elle en est d’ailleurs toujours la présidente), le festival fête sa dix-neuvième édition. Cette année, le thème abordé est l’Orient vu d’Occident : vérités et clichés. #EPJTMV

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Margaux Boutet (Photo: Alizée Touami)

Margaux Boutet, une des organisatrices du FICAT, répond à nos questions.

TMV : Quels films pourrons-nous voir ?
MB : Nous projetons 28 films au total du 12 au 23 janvier. Certains sont inédits comme Rukh ou Toky Decibels, d’autres sont beaucoup plus anciens. Je pense par exemple à Les aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin (John Carpenter, 1986), ou Rencontre des nuages et du dragon (Lam Le, 1980). Quatre artistes seront également présents pour présenter et parler de leur film : Damien Manivel, Lam Le, Han Kyung-Mi et Pablo Pico, réalisateur de Saving Sally.

TMV : Y’aura-t-il des récompenses pour les films ?
MB : Seulement huit films sont en compétition. Ce sont justement les huit inédits. Trois prix seront distribués : le prix du jury, celui du public et enfin le prix des étudiants. Le dernier est une nouvelle récompense, ce sont des étudiants de l’École de cinéma de Tours (Escat) et du Master audiovisuel de l’université François-Rabelais qui voteront.

TMV : D’autres éléments à découvrir autour du festival ?
MB : Plusieurs ateliers sont prévus. Une confection de gâteaux Lune ainsi qu’une initiation à l’écriture khmer. Un dessinateur de manga présentera son nouveau livre. Ces ateliers se dérouleront le 20 janvier, au cinéma Les Studios. Marie-Pierre Asquier présentera son exposition photo Balade à Shangaï. Dans la même veine, on pourra admirer l’exposition à l’Espace Parfum Culture Notre Mongolie, un voyage avec les nomades.

Pour plus de renseignements, rendez-vous sur le site officiel : https://cineasia37.wordpress.com/

Parmi les huit films sélectionnés, tous ont l’air intéressants… mais en voici trois qui nous attirent particulièrement. 

Avant que nous disparaissions (Japon, 2017, Kiyoshi Kurosawa)

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=hoqxhO-yJ8c[/youtube]

La nuit où j’ai nagé (Japon/France, 2017, Damien Manvel et Kohei Igarashi)

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=YRFXihItSdE[/youtube]

Rukh (Inde, 2017, Atanu Mukherjee)

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=7-cuy7pait0[/youtube]

L’horoscope WTF de l’année 2018

Tremblez viles fripons et friponnes : l’astrologue tmv est de retour pour vous jouer un mauvais tour. En prenant sa boule de cristal pleine de traces de doigts tout sales, il a lu l’avenir. Et vous prédit avec justesse votre année 2018. Ou presque.

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BÉLIER

Amour : Vous êtes comme un morpion. Très difficile de se débarrasser de vous, mais bon, que voulez-vous ma bonne dame, on finit par s’y faire.

Gloire & beauté : Force est de constater que vous êtes aussi mignon(ne) qu’une vidéo de chat sur Internet.

Le mois qui sentira le pâté : Janvier. Autant prendre cher dès le début, non ?

La personnalité à copier : Yannick. Parce que…

La phrase à méditer toute l’année : … « Ces soirées-là (hm hm), on drague, on branche, toi-même tu sais pourquoi (ouais), pour qu’on finisse ensemble toi et moi »

 

TAUREAU

Amour : … rime avec « ça rend sourd ». Jouez-la solitaire.

Gloire & beauté : N’oubliez pas que sur le plus beau trône du monde, on n’est jamais assis que sur son cul, comme disait Montaigne.

Le mois qui sentira le pâté : Avril. Votre ressemblance avec un lamantin sera alors à son apogée.

La personnalité à copier : Un bout de bois. Parce que c’est cool, un bout de bois. Ça ne parle pas et ça n’embête personne, un bout de bois.

La phrase à méditer toute l’année : « Mieux vaut passer son examen que repasser son eczéma. »

 

GÉMEAUX

Amour : Oh bah l’amour, c’est comme une boîte de chocolats. On ne sait jamais sur lequel on va tomber, mais généralement, c’est le bien dégueu’ à la liqueur dont personne ne veut. Vous voyez où je veux en venir, krrkrr ?

Gloire & beauté : Vous êtes l’équivalent du petit bouton « skip ad » sur YouTube. Désolé.

Le mois qui sentira le pâté : Mai, lorsque vos parents gagneront au loto mais vous renieront dans la foulée. Pas de bol, l’horoscope dit toujours vrai.

La personnalité à copier : L’horloge parlante : essayez de la ramener uniquement quand on vous sonne.

La phrase  à méditer toute l’année : « Oh that’s the way – han han han han – I like it – han han han han. » (C’est bon, vous l’avez dans la tête maintenant ?)

 

CANCER

Amour : Ouf, vous allez enfin conclure ! Et ainsi, vous verrez… ben qu’il est quand même mieux d’être célibataire.

Gloire & beauté : Vous serez comme une piñata, à vous faire secouer dans tous les sens.

Le mois qui sentira le pâté : Avril, parce que vous allez vous découvrir d’un fil et ça fera moins les malins quand ça chopera un bon vieux rhume des familles, voilààà !

La personnalité à copier : Edith Piaf, parce que non, rien de rien, non, vous ne regrettez rien, ni le bien qu’on vous a fait, ni le mal, tout ça vous est bien égaaaal.

La phrase à méditer toute l’année : « Bouarf, les emmerdes, c’est comme la bière : ça vient par pack de 6. » (l’astrologue tmv)

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LION

Amour : Certes, la roue tourne…. Mais la roue tine également. Faites attention mes petits chatons.

Gloire & beauté : On a tiré au sort… Les Lions seront donc les plus canons en 2018. Yiha !

Le mois qui sentira le pâté : Février, mars, avril, mai, juin, juillet, août, septembre, octobre, novembre, décembre. Autant dire qu’il va falloir profiter de janvier mes loulous.

La personnalité à copier : Un sumo. Parce qu’être considéré comme un Dieu vivant, manger à tout va et être l’idole de Chirac, c’est plutôt classe.

La phrase à méditer toute l’année : « Tout le monde veut sauver la planète, mais personne ne veut descendre les poubelles. » (Jean Yanne)

 

VIERGE

Amour : Attention, vos relations amoureuses cette année seront un peu comme sniffer du wasabi : Ça a l’air rigolo à première vue, mais bon sang, ça va piquer sévère au final !

Gloire & beauté : Allez, plaquez tout cette année ! C’est un ordre céleste de la constellation du Gilbert Montagné.

Le mois qui sentira le pâté : Février. C’est à ce moment que vous vous rendrez compte que vous êtes un Ronflex, ce Pokémon de 460 kg réputé pour ne faire que manger et dormir.

La personnalité à copier : Kev Adams, parce que… non, on déconne roooh !

La phrase  à méditer toute l’année : « Si un animal vous dit qu’il peut parler : il vous ment probablement » (proverbe africain)

 

BALANCE

Amour : Votre air de tamanoir ne jouera pas vraiment en votre faveur pour cette année 2018. La drague sera difficile.

Gloire & beauté : Surveillez vos amygdales. Ou votre amie Dalle. Pardon, mais notre boule de cristal est sacrément sale, on n’y voit plus grand-chose.

Le mois qui sentira le pâté : Août et sa chaleur : quitte à sentir le pâté, autant sentir aussi la sueur.

La personnalité à copier : David Guetta. Pour continuer à faire croire que vous êtes calé en musique.

La phrase à méditer toute l’année : « Le zigzag est le chemin le plus court pour aller d’un bar à un autre. » (Levinson)

 

SCORPION

Amour : Finalement… à quoi bon faire des galipettes alors qu’on peut faire corps avec la raclette ?

Gloire & beauté : Douceur, sueur, malheur et jambon-beurre.

Le mois qui sentira le pâté : Novembre. Le 26 plus exactement. Car d’après nos prédictions, ce sera la fin du monde ce jour-là. Mais chut, seuls les Scorpions le sauront, vu que les autres signes ne lisent pas cet horoscope en entier.

La personnalité à copier : Laurent Delahousse. Pour rester sous la couette. (on ne l’assume pas, celle-là)

La phrase à méditer toute l’année : « Je ne suis paaas un héros, mes faux pas me collent à la peau » (Balavoine). C’est tout vous, ça !

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SAGITTAIRE

Amour : Voyez le coussin-péteur, n’est-ce pas là l’allégorie de votre vie sentimentale ?

Gloire & beauté : Le monde entier en voudra aux Sagittaires, puisque vous aviez dit qu’on ferait des Knacki. Une fois encore, vous n’avez pas tenu promesse, fourbe que vous êtes.

Le mois qui sentira le pâté : Votre ex. Ce n’est pas un mois, mais il sent le pâté, alors bon.

La personnalité à copier : Une moule. Pour vous accrocher au rocher de la vie malgré la tempête (et vlan, bac + 12 en poésie ouais ouais).

La phrase à méditer toute l’année : « Ma descendance est morte dans un rouleau de Sopalin. » (le rappeur Booba, poète devant l’éternel)

 

CAPRICORNE

Amour : Vous êtes tout le contraire de la bière, car on doit vous consommer sans modération, graouuuuu !

Gloire & beauté : Quelque chose me dit que vous allez prendre sacrément cher dans l’horoscope tmv cette année…

Le mois qui sentira le pâté : Avril, mois où vous serez visiblement sponsorisé par le Smecta® ! (tonton Doctissimo nous l’a dit)

La personnalité à copier : Miss France 2018. Car OUI, il va falloir assumer votre préférence pour le roux.

La phrase à méditer toute l’année : « On ne peut pas faire confiance à un coiffeur qui n’a pas de cheveux. » (dicton inconnu)

 

VERSEAU

Amour : J’en connais qui vont prendre du galon au niveau des pirouettes sous la couette (clin d’œil lubrique).

Gloire & beauté : Physiquement, vous tenez davantage de la loutre.

Le mois qui sentira le pâté : Décembre. Car c’est le 12e mois de l’année. Or, 12 = 1 et 2, soit 1+2 = 3. 3 comme le nombre de boutons d’acné sur votre visage qui vont pousser de manière triangulaire. Et triangle = symbole Illuminati AAAAAAAAH !

La personnalité à copier : Le bébé panda du Zoo de Beauval. Car rien n’est aussi choupinou que vous.

La phrase à méditer toute l’année : « Plus grand est le bambou, plus bas il s’incline » (proverbe philippin. Et on parlait panda. Z’avez compris le lien ? Hein ? Alors ?)

 

POISSON

Amour : Essayez de vous mettre en couple avec un(e) Balance. ‘Sont toujours seuls ceux-là, les pauvres !

Gloire & beauté : Sans vouloir vous faire cogiter, il serait bon que vous deveniez chauve, pour ne plus être décoiffé(e) par le vent. Je dis ça, je dis rien.

Le mois qui sentira le pâté : Juillet, car justement la calvitie vous guettera. Homme, femme, enfant, dindon, peu importe qui vous êtes.

La personnalité à copier : Shrek. Car on ne va pas se mentir, la ressemblance avec vous est troublante.

La phrase à méditer toute l’année : « Mieux vaut être un mille-pattes qu’un cul-de-jatte. » (petit dicton, c’est pour vous, c’est cadeau, bisou)

Un petit tour à l’école de magie de Tours

Ce week-end c’est le Festival international de magie au Vinci. Avant d’y aller, tmv a fait un petit tour dans une école de magie située à Tours !

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Victor Capron (en jaune), magicien professionnel.

Comme Harry Potter, le cerf pourrait être son patronus. Les seules différences avec le célèbre sorcier, c’est que Victor Capron, Tourangeau de 24 ans, n’a pas de cicatrice sur le front. L’animal majestueux ne jaillit pas non plus de sa baguette mais a pris place sur son pull, sa carte de visite et dans son salon. Une pièce qui se transforme d’ailleurs en mini-Poudlard plusieurs fois par semaine.

En soirée et le mercredi, il accueille ainsi des apprentis magiciens dans son appartement, rue du Commerce, pour leur enseigner les rudiments de la magie. Ils sont âgés de 7 à 61 ans et ont opté pour cette formule, comme d’autres prendraient des cours de guitare. Ces cours, dispensés à quatre personnes au maximum en même temps, restent une première à Tours.

Tout juste diplômé d’un master de psychologie, le magicien Victor Capron enseigne son art depuis le 28 septembre. Il propose des cycles de cinq mois pour les adultes de plus de 13 ans et de neuf mois pour les enfants de 7 à 12 ans (répartis par groupes d’âges).
« Je fonctionne avec des modules de cours qui explorent la magie des cartes, la magie du quotidien, le mentalisme, la mise en scène et la création… donc il est possible d’intégrer le cours tout au long de l’année », précise le passionné qui fait parti du collectif de quatre magiciens Next Level Illusion, avec qui il a lancé cette structure de formation.

Des cours pour tous les niveaux

Originaire de Normandie, il a développé sa passion pour les tours de passe-passe à l’âge de 8 ans. « Pendant que d’autres regardaient les dessins animés Disney sur petit écran, je me passais en boucle les VHS, les DVD puis les vidéos YouTube de magiciens », raconte-il. Un apprentissage solitaire, un peu chaotique. « Il y a de tout sur Internet. Si on compare la magie à la cuisine, c’est comme si on pouvait apprendre à faire des recettes de cuisine d’un super-chef sans savoir réaliser une mayonnaise. Moi je suis là pour montrer aux élèves les bases, pour qu’ils puissent ensuite construire un numéro complet avec plusieurs éléments », image Victor Capron.

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Manier les cartes, exercice indispensable.

D’ailleurs, ce soir-là, deux élèves attendent autour de la table du salon. Les bougies sont allumées, les tapis de cartes sont sortis, ils sont prêts à s’exercer. Jonathan Begot, 31 ans s’adonne à la magie à un humble niveau depuis tout petit. Martin Maes, lycéen de 15 ans, s’y intéresse quant à lui depuis un an.
« C’est au précédent festival de magie de Tours que ça m’a vraiment plu. J’apprécie cet art de bluffer les spectateurs. Avec ces cours j’aimerais un jour avoir un niveau professionnel sans forcément en faire mon métier », décrit le plus jeune des sorciers.

Victor Capron sort un de ses nombreux jeux de carte et leur montre un tour dans lequel une carte pliée en deux semble changer de face en coulissant dans une autre. Le tout, enrobé d’un boniment (*) qui raconte une histoire de trous noirs. Les garçons sont bluffés. Mais ils auront droit au « truc » du magicien, le gimmick (*) qui fait que la magie opère. Et en l’espace de 30 minutes ils en font de même avec plus ou moins de facilité. Image15
« Manipuler les cartes développe la motricité et délie les doigts. Ce qui permet, à terme, de plier l’auriculaire sans plier l’annulaire par exemple », décrit le professeur. « Il vaut mieux refaire le tour en rentrant chez nous une fois et s’entraîner un peu tous les jours, sinon, on l’oublie vite », précise Jonathan. Pendant le cours, ils auront aussi droit à un peu d’histoire ou de psychologie de la magie. Pour le moment, ces aficionados du close-up (*) n’osent pas beaucoup montrer leur talent, mais la confiance ne saurait tarder à venir.

Victor Capron donnera à partir de février une formation de 3 h par semaine pour les amateurs qui ont un très bon niveau technique et qui désireraient créer leur entreprise de magie. Des stages et des initiations sont également dispensés tout au long de l’année pour tous les niveaux. Et promis, personne ne disparaîtra.


>> En savoir plus sur www.next-level-illusion.com ou au 06 63 81 99 24

Le lexique du magicien (*)

Boniment : La formule magique. Ou plutôt, le texte qui va agrémenter un tour. Chaque magicien raconte sa propre histoire pour enrober sa manipulation.

Gimmick : Ce n’est pas une grimace, mais un outil utilisé en magie pour réaliser des tours.

Close-up : C’est un type de magie qui vient de l’anglais « close-up », gros plan. Il se déroule par exemple pendant les cocktails, très proche des invités. Oh ! Vous avez une pièce derrière l’oreille !

Horoscope WTF du 20 décembre 2017 au… OW OW OW

C’est le dernier horoscope WTF de l’année 2017, avant que l’astrologue n’aille se dorer la pilule pour revenir encore plus fourbe l’an prochain.

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BÉLIER
Amour : Courage. Tel le kebab, vous aussi vous trouverez votre broche.
Gloire : Vous recevrez un tas de cadeaux à Noël. Mais c’est uniquement dû à votre physique.
Désolé. Beauté : Bélier, ça rime avec sent des pieds. Coïncidence ? Je ne pense pas.

TAUREAU
Amour : Il va falloir vous améliorer. Là, c’est plutôt Fast & Furious au lit.
Gloire : Vous êtes comme une biscotte : toujours beurrée.
Beauté : Oui mais non, on ne peut pas être toujours canon.

GÉMEAUX
Amour : Même enfiler une couette dans sa housse est moins compliqué que vous.
Gloire : Comme l’a dit un jour Jésus, « Si t’es pressé(e) d’être le 25, tape dans tes mains ! ».
Beauté : La dernière personne à qui vous avez téléphoné a le QI d’une huître.

CANCER
Amour : Vous pensez sincèrement draguer avec un tel pyjama ?
Gloire : Bonne journée. (ouais, désolé, on n’avait rien d’autre en stock)
Beauté : En parlant de stock… refaites votre stock de pantalons, car vous prendrez cher aux fêtes de Noël.

LION
Amour : Qui sait, il y a peut-être un Justin Bieber qui vous aime quelque part ?
Gloire : Tel l’étalon, vous tournez les talons.
Beauté : Ouais, ouais, on sait, la beauté intérieure, tout ça…

VIERGE
Amour : Alerte connexion frauduleuse. Un appareil inconnu essaye de se connecter à votre cœur.
Gloire : Vous préféreriez regarder un spectacle de Kev Adams en boucle pendant une semaine ou sentir le poney durant un mois ?
Beauté : N’hésitez pas à poser ce genre de questions existentielles, ça stimulerait même l’esprit d’un bulot.

BALANCE
Amour : C’est vigilance orange sous votre couette.
Gloire : Attention, il va neiger comme dans le nez de Kate Moss.
Beauté : Pensez à votre panse.

SCORPION
Amour : Avec vous, c’est Rendez-vous en terre inconnue.
Gloire : Bossez votre humour sous peine de finir au même niveau que Didier Gustin.
Beauté : Tapez Mungo Jerry in the summertime sur YouTube. Voici votre prochain look.

SAGITTAIRE
Amour : C’est un fait, vous n’aimez pas l’astrologue tmv. Votre vie amoureuse ne sera donc que ruine et désolation.
Gloire : Mais vous n’arrêtez jamais de manger ??
Beauté : Ahah, la tête de suricat que vous avez !

CAPRICORNE
Amour : Boostez votre libido. Parlez-lui en allemand.
Gloire : Vous êtes le genre de personne à dire noyeux joël et bons nénés, non… ? #honteàvous
Beauté : Eh bah bizarrement, ça va de ce côté pour une fois !

VERSEAU
Amour : Une journée sans Verseau, c’est comme un hiver sans raclette. Cœur sur vous.
Gloire : Vous êtes aussi difficile à cultiver qu’un champ de blé.
Beauté : Mettez-vous au footing, bande de saucisses !

POISSON
Amour : ‘serait p’tet temps de recruter, là…
Gloire : Je ne veux pas vous faire flipper mais… votre webcam vous espionne.
Beauté : Vos poils de nez qui dépassent, là, c’est pour tenir chaud l’hiver ou bien ?

Savoirs inutiles : spécial Noël

Pour briller au repas du réveillon, entre deux vannes de tonton Michel qui tombent à plat, voici onze savoirs inutiles sur Noël et ses fêtes.

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1.NOËL MAMÈRE EST NÉ… UN 25 DÉCEMBRE.  264252

2.Lors du tournage du Père Noël est une ordure, Gérard Jugnot, déguisé en papa Noël, s’est pris une baffe. « Il faisait chaud et il avait retiré sa perruque pour fumer une cigarette », raconte le réalisateur Jean-Marie Poiré. Une dame s’est alors approchée, « lui a collé une mandale et lui a hurlé : Monsieur, remettez immédiatement votre perruque. Ma petite fille croit encore au Père Noël ».

3.À CARACAS, AU VENEZUELA, LA TRADITION DE NOËL EST D’ALLER À LA MESSE EN ROLLERS.

4.Pour distribuer ses cadeaux, le Père Noël devrait voyager à la vitesse de 1050 kilomètres par seconde. D’autres mathématiciens ont avancé la vitesse de 2057 km/sec. 1 050 km/sec.

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5.JINGLE BELLS 

Ce chant américain, datant de 1847, a été adapté en français par Francis Blanche 100 ans plus tard, sous le titre Vive le vent. Francis Blanche est aussi connu pour être l’inventeur du canular téléphonique, mais c’est totalement hors-sujet. 1819 Année à laquelle l’écrivain américain Washington Irving a imaginé le fameux traîneau volant du Père Noël.

6.CADEAUX DE NOËL LES PLUS OFFERTS CHEZ LES ADULTES
1. Les livres
2. Les chocolats
3. Cosmétiques et parfums

7.COCA COLA
En 1931, Haddon Sundblom a créé une affiche pour Coca Cola avec un Père Noël bedonnant et souriant afin que le groupe vende plus de boissons en hiver.
haddon-sundblom-coke-santa-1931-first-image-created

8.LE 25 DÉCEMBRE 1914
Une courte trêve a été observée pendant la guerre. Ce bref cessez-le-feu a permis d’arrêter quelques instants les combats entre les troupes.

9.Le clip All I want for Christmas, de Mariah Carey, comptabilise plus de 350 millions de vues ! Accessoirement, la chanson est sortie en 1994 (coucou le coup de vieux).

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=yXQViqx6GMY[/youtube]

10.veisalgie
C’est le nom de ce que l’on appelle plus communément « gueule de bois » (car on sait tous que Noël = trop de mélanges)

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11.LA BASSE-NORMANDIE EST LA RÉGION OÙ L’ON REVEND LE PLUS SES CADEAUX DE NOËL. (BAH BRAVO)

Nos 10 petits kifs pour les fêtes de Noël

Même ceux qui disent « j’aime pas Noël » l’avouent : cette fête reste exceptionnelle. À la rédac, on a gardé une âme d’enfant et on a chacun nos petits kifs. On vous les partage. Joyeux Noël et paix pour tous !

1. S’entasser avec la famille dans une voiture et faire la tournée des châteaux : Blois, Azayle- Rideau, Chenonceau, Cherverny et Langeais ont enfilé leurs habits d’hiver. Et croyez-nous, ça fait rêver ! Vous allez pécho des abonnés en masse sur Insta.

Photo Jean-Christophe Coutand
Photo Jean-Christophe Coutand

2. Partir à travers la ville à la chasse aux châtaignes grillées. Le marchand nous attend-t-il place Jean Jau, place Plum’, à côté du manège près de la Loire ou devant la gare ? C’est la question. Et provisions faites, croquer ses châtaignes très fort, en faisant du bruit, comme un renne qui broute.

3. Allumer une bougie (plein de bougies), se faire une tasse de chocolat chaud avec une montagne de chamallows dedans, prendre un livre et se coller en boule sur le canapé, bien pelotonné sous un plaid. Oui, c’est bateau, et oui, on adore (vous connaissez maintenant notre programme de la semaine prochaine).

4. Boire du vin chaud. La recette de la rédac : verser 1,5 litre de chinon ou de beaujolais dans une casserole. Ajoutez 100 g de sucre roux, 2 bâtons de cannelle, 2 étoiles de badiane, 2 clous de girofle, 1 morceau de gingembre frais émincé, 1 pointe de muscade, 2 oranges tranchées finement. Faites chauffer jusqu’à frémissement pendant 15 minutes. (buvez !)

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5. Regarder une comédie musicale, mais en vraie, pas à la télé. Sous les ors de notre adorable théâtre de poche, passez une soirée avec My Fair Lady et suivez son incroyable métamorphose.
Au Grand théâtre, les 26, 27 et 29 décembre à 20 h, 30 décembre à 15 h et 31 décembre à 19 h.
Réservations et tarifs au 02 47 60 20 20.

6. Photographier Tours depuis la grande roue. Ou même tout simplement admirer la ville, du haut de ces 40 mètres. À faire, bien sûr, quand la nuit est tombée, pour profiter des lumières qui redessinent les rues. Et sachez-le : le chef de la grande roue, c’est Michel et il est très sympa.
Du lundi au jeudi, de 14 h à 19 h, week-end et jours fériés de 11 h à 20 h. Vacances scolaires : de 11 h à 22 h. Tarif : 5 €.
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7. Se prendre le chou à fabriquer des sapins de Noël en origami. On a déjà failli devenir fou en testant la bête cocotte en papier, cette nouvelle session devrait nous faire sur-kiffer. En tout cas, occuper les petites mains un bon moment.

8. S’évader dix minutes, un quart d’heure, une heure, bref le temps que vous souhaitez, dans la galerie noire du CCC OD. Cécile Bart y présente son Silent Show. Une exposition onirique, magique, dans laquelle on s’immerge comme on veut et qui ressource autant qu’une séance de yoga. Et les enfants adorent (la rédac a testé avec un bambin de 8 ans).
Au CCC OD, jusqu’au 11 mars. Du mercredi au dimanche de 11h30 à 18h, nocturne le jeudi soir jusqu’à 20h. Tarif : 3 à 6 €.

9. Mettre un manteau bien chaud et sortir après 20 heures, pour un tour de ville by night. Et en rentrant, se faire le kif numéro 3 ou numéro 10. Les audacieux mettront un bonnet de père noël. Ou une cape rouge et blanche, pour ne pas être confondu avec les sapins.

10. Organiser une soirée « Étude comparative des bières de Noël ». Le matériel qu’il vous faut : une dizaine d’amis, une cinquantaine de bières de cinq sortes différentes (au-delà, on perd son palais), un bon plateau de fromages du Nord et de l’Est, un plateau de toasts de pain d’épices au foie gras et des tartelettes à la crème de marrons.

A Tours : La course aux jouets

À quelques jours de Noël, notre journaliste est allé passer l’après-midi dans les allées d’un magasin de jouets à Tours. Au programme ? Un petit coup de vieux et un retour en enfance. Attention, un message caché se trouve dans ce texte…

La petite Apolline aura un cadeau avant l’heure.
La petite Apolline aura un cadeau avant l’heure.

Je sursaute. La voiture de police se met à hurler. Les sirènes s’allument et les roues patinent. Une mamie me regarde étrangement. Non, je n’ai pas été embarqué par la maréchaussée, parce qu’avouons qu’un homme de 30 ans traînant des heures à La Grande Récré, appareil photo en main et l’air béat, c’est plutôt… louche. Aujourd’hui, j’agis simplement comme un gamin de 8 ans tripotant un jouet bien bruyant et qui se fait remarquer dans les rayons d’un magasin de jouets. Une cliente rigolarde, passant au même moment, me lance : « Eh ben, on a envie de jouer ? Allez, on va dire que je n’ai rien vu… ».

Tête de crotte !, c’est « le jeu cacarrément génial ».
Tête de crotte !, c’est « le jeu cacarrément génial ».

Oh maman, oh maman, oh maman ! » Ce « oh maman » sera répété 23 fois en seulement deux minutes (promis juré). La petite fille qui court partout entre les rayons est excitée comme une puce. Elle veut tout, de la poupée Barbie à la guitare Chica Vampiro. Cela faisait un bail que je n’avais pas mis les pieds dans un magasin de jouets. Coup de vieux : parfaite inconnue à mes yeux, Chica Vampiro est en fait une telenovela colombienne avec, au menu, musique, danse, humour et vampires. Les enfants en raffolent. Chica a donc droit à sa super guitare électrique qui joue toute seule. Quand j’étais gosse, je me contentais d’enlever les cheveux de mes Playmobil. J’ai presque envie de souffler un « Bouarf, de mon temps… » avant de me raviser. Alerte vieux schnock, la vieillesse me guette. Help.

Y-a-t-il un pilote dans l’avion ? Ou du moins dans l’hélico ? En l’occurrence oui, et « c’est un expert », rigole Christophe Soulat, le responsable du magasin. L’expert, c’est Brian. L’employé fait une démonstration d’un hélicoptère radiocommandé et visiblement très solide, vu les gadins qu’il supporte. Crash-test passé avec succès pour le “hover dragon”, « l’un des jouets qui cartonnent le plus », d’après Christophe Soulat.

Et il n’a pas tort : ça s’agglutine devant le jouet stratégiquement positionné en entrée de magasin. La jeune Jade, et sa superbe chevelure à la Raiponce, s’y essaye, manette en mains. L’appareil vole très haut, avant de s’écraser dans un rayon… sans se casser. L’apprentie- pilote s’éclate et les deux garçons qui attendent leur tour ont des étoiles plein les yeux. Tout le monde tente, l’hélico frôle les têtes (le scalp n’est pas loin !). Secrètement, je m’en veux de ne pas m’élancer également. Je me rassure : « Allez, ressaisis-toi, t’es un vieux maintenant. »

Un autre jouet attire les foules : Cutie Six, un set de création de bracelets. Ou comment faire ses bijoux à partir de perles fun et multicolores. Simple, basique et surtout « sans danger », comme le précise Laura qui multiplie les démonstrations auprès des clients. La petite Apolline, 7 ans, est scotchée. Un bracelet se réalise sous ses yeux. « Elle est très créative, donc elle adore », confirme son père. Elle repartira avec le précieux sésame autour du poignet, toute sourire.

Xavier (son prénom a été modifié pour me sauver la mise et m’arranger dans la construction de cet acrostiche) fait la moue. « Tiens, des puzzles ! C’est bien, les puzzles ! », s’enthousiasme-t-il. Réponse bazooka des chérubins ? « Non, c’est nul. » Et pan. En revanche, quand une des vendeuses propose de tester « ma première Ferrari radiocommandée » (tournez le volant et le bolide tourne aussi), les enfants poussent un « ouaiiiis » suraigu. Échec et mat, papa !

Jade s’est mise aux commandes du Hover Dragon.
Jade s’est mise aux commandes du Hover Dragon.

Noël approche, tu as fait ta liste ? », interroge une maman plus loin. Emma, à peine 6 ans, répond : « Promis, je choisirai quelque chose de pas trop cher. » Cette petite est étonnante. Toute sage, elle pose un œil sur de gros jouets, mais le détourne en voyant les prix. Et jette son dévolu sur la « toupie- bataille », un joujou à succès du magasin.

Outre cette toupie et « le fameux hélicoptère… qui fait aussi tondeuse », comme plaisante Christophe Soulat, « ce qui marche, c’est le micro musical, tout ce qui a trait à la créativité et le tigre rugissant ».

Exit, aussi, les jouets genrés. Désormais, filles et garçons partagent les mêmes. Enfin fini, la dînette pour fifille et la grosse tuture pour bonhomme. D’après le responsable du magasin, les parents ne veulent plus de ça : « Il faut vivre avec son époque ! »

Les deux jouets-stars du magasin passent à la caisse du magasin, accompagnés d’un énorme tyrannosaure prêt à se goinfrer de petits bonshommes en plastique. Oui : faible que je suis, j’ai craqué et fais chauffer la carte bleue. La prophétie de Christophe Soulat (« vous ne repartirez sûrement pas les mains vides ») s’est visiblement réalisée. Mes neveux et nièce devraient être ravis de ces cadeaux. Et, comme tous les autres enfants, passeront un joyeux Noël.

Quoi ma gueule ? Qu'est-ce qu'elle a ma gueule ?
Quoi ma gueule ? Qu’est-ce qu’elle a ma gueule ?

Bateau ivre : c’est reparti !

Les travaux vont démarrer au Bateau Ivre. La salle dévoilera bientôt son nouveau visage.

bateau ivre

Carole Lebrun, présidente de la SCIC Ohé, et Franck Mouget, membre fondateur du collectif, ont donné le premier tour de clé pour ouvrir la salle du Bateau Ivre, à Tours. La semaine dernière, la société coopérative d’intérêt collectif a officiellement signé, chez le notaire, le rachat du lieu à la Semivit (ancien propriétaire) pour 270 000 €.
Les travaux, eux, sont estimés à 400 000 €.

Et ils devraient complètement transformer l’endroit. C’est l’architecte Stéphane Martin, qui a par exemple réalisé la Pléiade à La Riche, qui s’occupera de donner un nouveau visage au Bateau Ivre. Sont notamment prévus une réfection du sol, une accessibilité totale aux personnes à mobilité réduite, de nouveaux sièges, une scène modulable…

Décrit par Franck Mouget comme « un lieu de rencontre », le Bateau Ivre nouvelle version possédera une jauge de 600 places et accueillera un café culturel.
Samedi 20 janvier, à 15 h, la salle sera exceptionnellement ouverte pour une vente aux enchères d’oeuvres d’art. Idéal pour se mettre à flots.

Ouvrage : Lumière sur ma métropole

Les étudiants de l’école Esten Sup’édition et deux photographes professionnels signent Lumière sur ma métropole, un bel ouvrage qui fait découvrir Tours et son agglomération de nuit, avec light-painting et éclairage urbain au menu. Passez du côté obscur dès le 14 décembre !

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Photo de Romain Gibier et Antony Gomes, extraite de l’ouvrage Lumière sur ma métropole.

Faire voyager le lecteur en (re)découvrant la métropole, de nuit et avec originalité : c’est la promesse de Lumière sur ma métropole, un ouvrage de photographies pour voir Tours et son agglomération différemment, axant son regard sur 22 communes, leurs éclairages publics et des lieux passés à la moulinette du light-painting (« peinture à la lumière »).

Cette technique, où l’on déplace une source de lumière en bougeant l’appareil photo dans un environnement sombre, utilise un temps d’exposition long. En résulte une photo qui révèle des traces lumineuses colorées.

À l’origine de l’idée, il y a deux photographes, le Tourangeau Romain Gibier et Antony Gomes, de Paris. « Ils souhaitaient mettre en valeur des lieux avec le light-painting. Ils ont pris contact avec notre école, l’Esten, et le directeur Emmanuel Roc a été emballé par l’idée ! Et a donc confié le projet à notre classe pour une collaboration », retrace Maëva Hughes, l’une des 17 étudiant(e)s à l’oeuvre sur ce livre. « Maquettes, relectures, édition… Nous avons touché à tout », résume Marine Louward, une autre élève.
Sans oublier bien sûr leurs fameux « raids photos » nocturnes, après les cours, pour immortaliser l’éclairage urbain sous toutes les coutures.

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Photo de Romain Gibier et Antony Gomes, extraite de l’ouvrage Lumière sur ma métropole.

Au final, la sélection est aussi diverse que variée. « C’est le patrimoine au sens large du terme », synthétisent Maëva et Marine. Passant des entreprises comme Michelin et SKF, aux anciennes Halles de Luynes, ou encore des jardins du château de Villandry et du lavoir de Ballan-Miré aux ruelles de Chambray et de Mettray…
« À Tours, on a photographié le Musée des Beaux-Arts, la Villa Rabelais, l’hôtel du Grand Commandement, l’hôtel L’Univers, mais aussi à l’intérieur du cinéma CGR et de la Nouvelle République et bien d’autres… », précise Maëva. Chacune des 176 pages est accompagnée d’un petit texte explicatif ou d’une anecdote. « Cela a été un gros travail. Éprouvant, mais enrichissant », soufflent les deux étudiantes.

Car la réalisation du livre n’a évidemment pas été sans difficultés. « Au départ, nous avons essuyé des refus, car les autorisations étaient difficiles à obtenir ! » Délicat, en effet, d’éteindre toutes les lumières en gare de Tours, par exemple ! La création en elle-même a également pris du temps. Effets de light-painting, sélection des multiples clichés, travail minutieux sur les couleurs et sur logiciels, sans oublier de penser à un résultat final qui se devait de comporter « la même ambiance et une certaine harmonie ». Ces dizaines et dizaines de photographies se retrouveront dès le 14 décembre, date de parution de Lumière sur ma métropole. L’occasion de voir Tours et ses environs de nuit… sous un nouveau jour.

> Lumière sur ma métropole (éditions Incunables 2.0)/ 15 € / 176 pages. Disponible à la Boîte à livre et à l’Office de tourisme de Tours.
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Horoscope WTF du 13 au 19 décembre 2017

Aaaarg, plus que deux horoscopes avant la pause hivernale pour tmv et son astrologue qui partira sûrement dans un paradis fiscal se dorer la pilule. Profitez donc de ces dernières salves !

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BÉLIER
Amour : À quoi bon lire cet horoscope ? Tout le monde en prend pour son grade, alors…
Gloire : Vous êtes comme Facebook, on vous aime bien, mais bon sang que vous êtes intrusif/ve.
Beauté : Le saviez-vous ? Un sumo ingurgite environ 5 000 calories par jour. Prêt(e) pour une reconversion ?

TAUREAU
Amour : C’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe. Mettez-vous au 3e âge.
Gloire : Bof, autant jeter des loutres aux cochons.
Beauté : Parfois, essayez de faire comme Bernardo dans Zorro : taisez-vous.

GÉMEAUX
Amour : L.O.L.
Gloire : Trop de perfection : vous mériteriez qu’on vous consacre une série sur Netflix.
Beauté : Ruisselant(e) comme vous êtes, vous ressemblez à une jolie tranche de bacon.

CANCER
Amour : L’amour vous sort pas les trous de nez. Et pas que les trous de nez.
Gloire : Misère, mais que va-t-on faire de vous…
Beauté : Le plus beau cadeau de Noël, c’est vous. MOH !

LION
Amour : Vous êtes l’équivalent d’un spam sur Internet.
Gloire : Non sérieux, t’es qui ?
Beauté : Arrêtez de toucher tous ces orifices.

VIERGE
Amour : Héhé, ça drague, ça drague, mais ça ramène pas grand chose !
Gloire : Let it beer.
Beauté : Tout le monde sait que vous portez un string sur la tête le soir devant votre miroir. Mais vous n’amusez que vous.

BALANCE
Amour : Ouuuuh, on se revoit dans 9 mois, il y a une brioche dans le four. #clindoeil
Gloire : Et dire qu’un jour, vous dominerez le Monde.
Beauté : Vous avez des airs de galinette cendrée.

SCORPION
Amour : D’après l’institut nippon de la population, 40 % des Japonais de moins de 35 ans sont encore vierges. Voilà, de rien.
Gloire : Affalé(e) sur un transat, entouré(e) de chats et de mojitos, n’est-ce pas là votre destin ?
Beauté : Vous êtes comme la bûche de Noël. En forme de tronc et un peu lourd(e) à forte dose.

SAGITTAIRE
Amour : Les sondages sont clairs le signe le plus adorable de l’univers.
Gloire : Tristesse, vous allez vous échouer sur les récifs de la dignité.
Beauté : Maintenant vous êtes plutôt Son Altesse sénilissime.

CAPRICORNE
Amour : À chaque fois que vous pensez à votre ex, un bébé loutre meurt dans le monde.
Gloire : Apparemment, à la pêche aux moules, moules, moules, vous ne voulez plus y aller maman.
Beauté : Un tatouage de Michel Sardou serait tout de même le bienvenu.

VERSEAU
Amour : Euh, essayez d’abord un crash-test avant de vous mettre avec.
Gloire : Comme disait Grégoire Lacroix : Quand on va à la pêche aux cons, ça mord toujours.
Beauté : Sérieusement, votre ramage se rapporte carrément à votre plumage.

POISSON
Amour : Une seule question : POURQUOI lui/elle ??!
Gloire : Comme dit en Allemagne, Wer den Pfennig nicht ehrt, ist des Talers nicht wert ! N’est-ce pas ?
Beauté : Rasez-vous un peu, on pourrait y faire un chignon là-dedans !

Le salon Very Bio s’installe à Tours

Very Bio, le salon du bio, du vert et du bien-être, s’installe à Tours tout le week-end et tmv en est partenaire. Organisé par AZ Prod et destiné aux amateurs et connaisseurs, l’événement veut mettre en avant le bio et le mode de vie qui s’y rattache. Zoom sur quelques moments forts d’un programme chargé.

Apithérapie et gemmothérapie

Le salon Very Bio met en lumière deux pratiques méconnues. Mais kézako, l’apithérapie et la gemmothérapie ? (à part une victoire assurée en mot compte triple au Scrabble)
L’apithérapie consiste à se servir des produits récoltés, transformés ou sécrétés par l’abeille à des fins diététiques et/ ou thérapeutiques. On peut notamment citer l’action extraordinaire du miel sur la cicatrisation ou encore l’aide procurée par le venin d’abeille dans le traitement de la sclérose en plaques ou la tendinite. Au salon, c’est Michael Preteseille, apiculteur et conseiller en apithérapie, qui discutera de cette spécialité et des vertus des produits de la ruche, lors d’une conférence le dimanche, à 11 h.

Zoom sera aussi fait sur la gemmothérapie, plus connue sous le terme de « médecine des bourgeons ». Celle-ci propose de prévenir et traiter des problèmes de santé, grâce aux végétaux. D’après ses adeptes, le bourgeon posséderait de nombreuses propriétés thérapeutiques. Le sujet sera abordé lors d’une conférence le dimanche matin, à 10 h 30. Capture

Zéro déchet / espace enfants

Il y aura de quoi faire au niveau – 2 du centre Vinci ! Ces animations pour enfants feront par exemple découvrir des jeux en matériaux recyclables (le samedi de 11 h à midi environ, ainsi que le dimanche de 17 h à 19 h), le maquillage zéro déchet pour les plus jeunes (samedi, de 14 h à 17 h), mais aussi deux ateliers pour cuisiner de la pâte à tartiner maison zéro déchet également (le samedi, de 16 h à 17 h) ! Enfin, celles et ceux qui n’auraient pas encore pensé au sapin et tout ce qui s’y rattache, Very Bio propose un atelier pour fabriquer ses décorations de Noël en matériaux recyclables, durant toute la matinée du dimanche.

Stelda : tout pour le bien-être

Chaque semaine, vous la lisez dans la page life de tmv. À Very Bio, dont nous sommes partenaires, vous la retrouverez en chair et en os : notre Stelda nationale parlera des « gestes faciles pour prendre soin de vous ». Au programme de sa conférence, deux parties . D’abord, « comprendre le naturel et le bio » dans les cosmétiques : qu’est-ce que c’est ? Ce qui est intéressant ou non, la question des labels, etc. « Ensuite, je donnerai quelques astuces et conseils pour une salle de bains responsable et écolo. Bref, avoir un vanity plus sain ! », indique Stelda.
> Le samedi à 11 h 30. (en partenariat avec tmv)

Alimentation : attention, danger !

Nous devons changer notre alimentation, car nous sommes en danger », prévient le Dr Luc Le Métayer André. Ce naturopathe, titulaire d’un master en biologie et nutrition humaine, pense que l’Homme a tendance à moins se soucier des conséquences de sa mauvaise alimentation.
« L’être humain est en somnolence intellectuelle devant la nutrition et a perdu son instinct naturel devant l’offre alimentaire, non conscient d’être devenu avant tout un outil de consommation », déclarait-il sur icimagazine. com Créateur de la gamme Phytozen, il tiendra une conférence sur les deux jours du salon, arguant de l’urgence de faire le premier pas vers une prise de conscience, afin de revenir à une « nutrition cohérente et de santé ».
> Samedi, à 16 h 30 et dimanche, à 15 h 30. 

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La conférence de L’Chanvre, spécialisé dans la production et la transformation de chanvre alimentaire biologique, s’intéressera à cette plante de la famille des Cannabaceae (cette fameuse forme si… reconnaissable). Elle est désormais prisée à table, qualifiée de « super aliment gourmand ».

Et L’Chanvre sait de quoi elle parle : cette entreprise du Centre-Bretagne a lancé toute une gamme, allant de l’huile alimentaire aux apéritifs, utilisant la graine de chanvre – pourtant réputée fragile et difficile à travailler – dans le chocolat, les galettes et les biscuits. Depuis, le chiffre d’affaires de la société a explosé, affichant des résultats insolents et une croissance à deux chiffres. Oui, le chanvre est tendance.
> Le dimanche, à 16 h 30.

Un corps en bonne santé

Marie Borrel est journaliste et auteure d’ouvrages dans le domaine de la santé et du bien-être. Elle interviendra pour une conférence intitulée : « Votre corps : une merveille inégalée. Mieux le connaître pour mieux le soigner. »
Un sujet qu’elle maîtrise particulièrement : spécialiste de la santé dite alternative, elle a dirigé pendant une dizaine d’années la rubrique santé de Psychologies, a puis le magazine Médecine Douce et a travaillé sur les « médecines différentes » et « l’envie de guérir ».
> Le samedi à 16 h 30.

Exposants

Impossible, évidemment, de donner un listing complet de la grosse soixantaine d’exposants (lire interview ci-contre). Mais l’on peut citer, en vrac, l’Académie de médecine chinoise de Touraine, Bocorico (des plats fait-maison mais livrés… dans des bocaux !), Body Nature (fabricant de produits cosmétiques bio et écolo), Création Noisetier (bijoux en… noisetier ! Bravo, vous avez deviné), Greenpeace, Le Rucher de la dame blanche (apiculteur), Plim (protections intimes lavables) ou encore Vins d’Alsace Platz (vin bio, évidemment) et Jardin de France (outils de jardinage).

INFOS PRATIQUES :
> Very Bio, le samedi 16 et dimanche 17 décembre, de 10 h à 19 h, au Vinci de Tours.
> Tarif : 5 € la journée (gratuit pour les moins de 12 ans).
> Programme complet sur verybio.fr ou facebook.com/salonverybio

Cuisine centrale : débat et pétition

Une pétition a été lancée, pour le maintien de la cuisine centrale en régie publique.

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« Conservez la cuisine centrale de Tours en régie publique ! » Sur le site change.org, la pétition lancée par Convergence37 a franchi un nouveau cap.
Les signatures s’accumulent doucement mais sûrement (à l’heure où nous rédigeons, les 1 500 sont bientôt atteintes).

Et le mouvement semble s’amplifier. Dans un communiqué, l’élu écologiste Emmanuel Denis a déjà prévenu qu’ils seraient « présents à l’entrée des écoles de Tours toute la semaine et nous prévoyons d’autres actions d’ici le conseil municipal du 20 décembre ».

M.Denis a régulièrement interpellé la majorité sur la vétusté de la cuisine centrale qui fournit 9 000 repas par jour aux écoles et employés communaux notamment.
Celle-ci doit être reconstruite. Mais quid de sa gestion ? Délégation à une entreprise privée ou maintien en régie publique, ce que souhaite Convergence 37 ?

Adressée à Christophe Bouchet, maire de Tours, cette pétition demande « de bien vouloir faire un choix clair de défense de l’intérêt général en matière alimentaire ».

> Pétition à retrouver ICI

Livres pour enfants : la sélection des blogueuses tourangelles

Pas d’âge pour lire et pas d’âge pour recevoir un livre en cadeau ! Voici la sélection des blogueuses tourangelles pour faire rêver les enfants, d’un an à 12 ans.

LIVRE_ENFANT_NOELNOËL EN COULEURS
Tout « le petit monde » de Noël est réuni dans ce livre cartonné au format réduit spécialement conçu pour les mains des tout-petits. Vous n’y trouverez pas de texte, uniquement les illustrations au charme rétro et aux couleurs vives de la talentueuse artiste Ingela P. Arrhenius, mise en valeur par des pages découpées « à la forme ». Un ouvrage de qualité, entre le livre et l’objet, à offrir aux plus jeunes.
Dès 1 an Noël – Ingela P. Arrhenius – Éditions Marcel et Joachim – 7 €.

SUIVRE LE FIL… LIVRE_ENFANT_FIL
Quel est ce fil rouge sur lequel ils tirent tous ? Celui du costume du Père Noël, qui se retrouve en caleçon ! Et ces deux fils dorés ? Ceux du traîneau ; sur lequel, la fillette grimpera, en compagnie du vieil homme en rouge ; qui non rancunier, lui proposera de l’accompagner dans sa tournée. Quelques coups de crayons, un peu de couleurs, un fil de laine de rouge, une petite fille aux joues roses, des personnages de contes bien connus … En apparence (et seulement en apparence) c’est trois fois rien ; mais ne nous y trompons pas, voilà un livre drôle, à avoir dans sa bibliothèque.
Dès 3 ans. Le fil rouge – G. Collet et C. Hudrisier – Éditions Philomèle – 13 €.

LIVRE_ENFANT_BONJOURUN DRÔLE DE PÈRE NOËL
Il arrive, que dans sa hotte, le Père Noël n’ait plus le cadeau souhaité. Pas de problème, celui-ci bricole avec son costume, un présent qui émerveille malgré tout celui qui le reçoit. Mais en fin de tournée, il se retrouve très peu vêtu. Heureusement, la girafe lui rend le cadeau de l’an passé, un déguisement avec lequel il pourra s’habiller. Le voilà couvert, il aura moins froid ; mais son accoutrement ne manquera pas de surprendre les habitants de la dernière maison visitée… L’humour d’Escoffier et Maudet fait mouche, comme à chaque fois. Un album qui fera rire les enfants comme les parents.
Dès 3 ans. Bonjour Père Noël – M. Escoffier et M. Maudet – L’école des Loisirs – 9,70 €.

APPRIVOISER LES AUTRES LIVRE_ENFANT_CHUT
Dédié « à tous les grognons, les râleurs, les jamais contents », cet album aux dessins doux et tendres de Florian Pigé met en scène monsieur Franklin qui est un lapin qui n’aime pas du tout son voisin trop bruyant ni les oiseaux qui chantent. Un jour, un énorme oiseau s’installe sur son toit et se met à grossir, grossir comme la colère de Monsieur Franklin jusqu’à ce que CRAC ! BAM ! BOUM ! Tout s’écroule. Que va faire Monsieur Franklin ? Une histoire douce-amère à mettre entre toutes les mains.
Dès 3 ans. Chut ! – Morgane de Cadier et Florian Pigé – Hogfei – 15,50 €.

LIVRE_ENFANT_PLEINEGRAPHIQUE ET POÉTIQUE
La nuit arrive doucement, et chaque animal sort de la forêt. Des pas lents s’approchent du tipi. Mais qui est-ce ? Seulement Papa parti chercher du bois, et qui revient pour allumer le feu afin que ses petits soient bien au chaud pour la nuit. Un livre superbe, tout de noir et de blanc, où chaque illustration se révèle grâce à du papier finement découpé. L’unique couleur apparaît sur la dernière page ; c’est l’orangé du feu qui réchauffe. Un album, comme un petit bijou, pour petites mains délicates.
Dès 6 ans. Pleine Neige – A. Guilloppé – Gautier-Languereau -19,95 €.

POP UP LIVRE_ENFANT_FABLES
Les Fables de la Fontaine, nous les connaissons tous. Malgré tout, cet ouvrage arrive à nous surprendre. Plus qu’un recueil poétique, c’est ce que l’on appelle un « Beau-Livre ». Chaque fable proposée est, en effet, mise en scène, comme au théâtre ; dans une magnifique illustration en volume, réalisée en papier découpé.
Dès 8 ans. Les Fables de La Fontaine – E. Mora et J. Fröhlich – Éditions Auzou – 24,95 €.

LIVRE_ENFANT_LA_BELLECONTE INITIATIQUE
Ce premier tome d’une nouvelle trilogie intitulée « La trilogie de la poussière » se situe avant la trilogie « À la Croisée des mondes » dont l’héroïne Lyra est ici un tout jeune bébé en danger et que vont tenter de protéger deux enfants, Malcolm et Alice. Qui est cette enfant ? Pourquoi est-elle ici ? Quels secrets, quelles menaces entourent son existence ?
Dès 12 ans. La Belle Sauvage – Philip Pullman – Gallimard Jeunesse – 22 €.

GARANTIE SANS VAMPIRE NI LOUP-GAROU LIVRE_ENFANT_OPTIMISTES
Pétula craint tout : les microbes, les cataclysmes ou les chutes de cages d’ascenseur… Statistiquement, les optimistes meurent en premier, alors on ne l’y reprendra plus. Sa famille a vécu un drame et chacun tente d’y faire face à sa manière. Alors que son père se réfugie au bureau et que sa mère recueille tous les chats du quartier, Pétula suit un cours d’ArtpsyR avec d’autres élèves aussi paumés qu’elle. Et tout change quand Jacob arrive. Avec son bras bionique et sa passion du cinéma il va tout faire pour redonner le sourire à Pétula. Le nouveau roman de Susin Nielsen parle d’amour et d’amitié, de deuil aussi.
Dès 12 ans. Les optimistes meurent en premier – Susin Nielsen – Helium – 14,90 €.

LIVRE_ROMAN_PHOBOSTÉLÉ-RÉALITÉ À LA SAUCE SCIENCE-FICTION
« Six prétendantes. Six prétendants. Six minutes pour se rencontrer. L’éternité pour s’aimer… » C’est à bord du Cupido que Léonor et ses onze comparses prennent place pour un aller sans retour direction Phobos. Sous l’oeil des caméras du programme de télé-réalité Génesis, les 12 pionniers vont devoir surmonter les épreuves et croire en un avenir meilleur… Même si le rêve vire au cauchemar, il est trop tard pour regretter ! Victor Dixen, nous propose ici une saga young-adult qui mêle fantastique et romance à la perfection. Quatre tomes addictifs et passionnants dont ce dernier opus est à couper le souffle !
Phobos, tome 1, 2, 3, 4 – Victor Dixen – Éditions R – 18,90 € chaque.

LIRE… EN ÉCOUTANT LIVRE_ENFANT_CASSENOISETTE
En attendant Noël, pourquoi ne pas écouter, chaque soir, un passage de l’histoire de Casse-Noisette ? Ce livre-CD, écrit par Pierre Coran, reprend le célèbre ballet de Tchaïkovski. Sur le CD, le récit est jalonné par des extraits musicaux ; dans le livre, il est mis en valeur par les illustrations au charme un peu vintage de Delphine Jacquot. Un classique, où mots et musique se mêlent, pour nous emporter dans la magie de Noël.
Casse-noisette, de P. Coran et D. Jacquot – Didier jeunesse – 23,80 €.

QUI SONT NOS 4 EXPERTES ?

♦Passionnée de littérature enfantine, Carole lit et chronique tout ce qui peut faire rêver les petits… et parfois aussi les grands. Son blog est une mine d’or pour les parents et les enseignants.
Son blog : enfantquilit.blogspot.fr.

♦Amélie a deux amours : la Touraine et la lecture. Sur son blog, elle partage des coups de coeur littéraires mais aussi ses découvertes au fil des rues et ses bonnes adresses.
Son blog : leschroniquesdamelie.com

♦Serial-lectrice, Maeve saute d’un genre à un autre. Sans aucun préjugé, avec une seule idée en tête : trouver des livres qui font rire, pleurer, frissonner, voyager.
Son blog : mademoisellemaeve.wordpress.com.

♦Cécilia baigne dans la littérature depuis… des années. Elle en a même fait son métier. Comme c’est toujours une passion, elle a ouvert ce carnet de lectures virtuel.
Son blog : betweenthebooksentouraine.wordpress.com

Livres pour Noël : la sélection des blogueuses tourangelles

Rire, pleurer, paniquer : on ne s’ennuie jamais avec un bon livre. Quatre blogueuses tourangelles nous font partager quelques-unes de leurs découvertes, à glisser au pied de la cheminée.

LIVRE_ROMAN_MEILLEUREET SI UN CONCOURS DE PÂTISSERIE CHANGEAIT VOTRE VIE ?
Jenny, Claire, Vicky, Karen et Mike participent tous les cinq à un concours de pâtisserie pour devenir la nouvelle Kathleen Eaton, dont le livre L’art de la pâtisserie trône en bonne place dans les cuisines britaniques. Chacun des candidats arrive avec ses espoirs, mais aussi ses fragilités. Un feel good book à mettre entre les mains de tous les amateurs d’émissions culinaires ou d’éclairs au chocolat.
La meilleure d’entre nous – Sarah Vaughan – Livre de poche – 7,90 €.

UN POLAR SUÉDOIS PROFONDÉMENT HUMAIN LIVRE_ROMAN_SORCIERE
La toute première aventure d’Erica Falck, écrivaine et apprentie détective installée dans la petite ville de Fjällbacka en Suède. La police enquête sur la disparition d’une petite fille à l’endroit même où une fillette est morte trente ans plus tôt, au moment même où l’adolescente accusée de son meurtre revient en ville. Cette intrigue très contemporaine mélange, comme à chaque fois, passé et présent.
La sorcière – Camilla Lackberg – Actes Sud – 24 €.

LIVRE_ROMAN_VENISEAVENTURE, DUELS À L’ÉPÉE ET MYSTÈRES AU MENU
Deux romans mettant en scène, en 1627, la jeune et espiègle Lucia, fille d’un imprimeur vénitien et l’intrigante Isabella, espionne de la Cité des Doges. Dans le second tome des Lionnes de Venise, le lecteur se retrouve à Paris et côtoie les Mousquetaires du roi. Une série à offrir aux nostalgiques d’Alexandre Dumas et amateurs de romans d’aventure, de capes et d’épées et de la série The Musketeers de la BBC.
Les lionnes de Venise – tome 1 et tome 2 – Mireille Calmel – XO éditions – 19,90 € chaque.

PLONGÉE DANS LES 60’ LIVRE_ROMAN_PAPILLON
Nous sommes en 1982 et Daniel Ford attend son exécution pour le meurtre de son meilleur ami Nathan. L’échéance se rapproche et un prêtre vient lui rendre visite pour entendre sa confession, raconter son histoire. Papillon de nuit, premier roman publié de Roger John Ellory, a reçu le prix du polar Livre de poche cette année. Et c’est finalement tellement plus qu’un simple polar. Et quand on pense qu’Ellory a reçu 500 lettres de refus avant que soit publié ce roman…
Papillon de nuit – R.J. Ellory – Livre de poche – 7,90 €.

LIVRE_ROMAN_DORMEURAUX CÔTÉS DE DESNOS
Partagez un peu de poésie avec le nouveau roman de Gaëlle Nohant. Dans ce livre, on s’attache aux pas de l’écrivain Robert Desnos, on rencontre Youki, on parcourt avec lui les rues de Paris qui bruissent d’une vie artistique florissante et l’on voit progressivement les nuages de l’histoire s’amonceler sur la capitale. À réserver aux lecteurs prêts à découvrir le destin d’un poète tendre, courageux et profondément humain, qui va s’enfoncer dans l’horreur de la Seconde Guerre mondiale.
Légende d’un dormeur éveillé – Gaëlle Nohant – Héloïse d’Ormesson – 23 €.

UN THRILLER DE CHOC LIVRE_ROMAN_DERNIER_REPOS
Tracy Crosswhite a laissé tomber sa carrière de professeur pour devenir enquêtrice et résoudre le mystère qui plane sur la disparition de sa soeur, dont le corps n’a jamais été retrouvé. C’est 20 ans plus tard que des chasseurs vont retrouver Sarah. Dans sa poursuite du véritable criminel, Tracy va mettre à jour des secrets enfouis depuis longtemps, qui vont modifier la relation qu’elle entretient avec son passé et ouvrir la porte à un danger mortel… Robert Dugoni signe ici un thriller haletant et captivant : le cadeau idéal pour les adeptes du genre.
Le dernier repos de Sarah – Robert Dugoni – Michel Lafon – 19,95 €.

QUI SONT NOS 4 EXPERTES ?

♦Passionnée de littérature enfantine, Carole lit et chronique tout ce qui peut faire rêver les petits… et parfois aussi les grands. Son blog est une mine d’or pour les parents et les enseignants.
Son blog : enfantquilit.blogspot.fr.

♦Amélie a deux amours : la Touraine et la lecture. Sur son blog, elle partage des coups de coeur littéraires mais aussi ses découvertes au fil des rues et ses bonnes adresses.
Son blog : leschroniquesdamelie.com

♦Serial-lectrice, Maeve saute d’un genre à un autre. Sans aucun préjugé, avec une seule idée en tête : trouver des livres qui font rire, pleurer, frissonner, voyager.
Son blog : mademoisellemaeve.wordpress.com.

♦Cécilia baigne dans la littérature depuis… des années. Elle en a même fait son métier. Comme c’est toujours une passion, elle a ouvert ce carnet de lectures virtuel.
Son blog : betweenthebooksentouraine.wordpress.com

Le 23 décembre, journée du pull moche à Tours !

La blogueuse Ju’Lie Pâtisse organise une journée du pull moche à Tours ! A vos tricots (laids) !

Il y avait déjà le blog… Désormais, il faudra aussi compter sur l’atelier : la pétillante blogueuse Quand Ju’Lie Pâtisse ouvrira les portes de son local le 9 décembre, aux Prébendes, à l’entrée du parc pour être précis.
Tmv reviendra bien évidemment sur cette aventure dans un prochain numéro (niveau spoiler, on est béton, n’est-ce pas ?), mais pour l’heure, c’est une autre initiative qui nous intrigue : car le 23 décembre, l’atelier de Ju’Lie Pâtisse sera le lieu d’accueil de… la journée du pull moche de Noël !INITIATIVES_PULL MOCHE

Donc, à vos tricots ! Vous pouvez sortir le plus laid, le plus kitsch, le plus horrible possible, cela vous mènera peut-être sur la première marche du podium.
D’après l’événement Facebook, « si vous venez habillé de votre plus moche pull de Noël, nous vous offrirons un bonhomme de pain d’épices et nous vous prendrons en photo (avec votre autorisation) ».
Un cliché qui sera ensuite partagé sur la page Facebook et soumise au vote du public.

Bref, la meilleure des façons de fêter Noël, non ?

> Le 23 décembre, à l’atelier de Ju’Lie Pâtisse.

Elle veut distribuer vêtements chauds et nourriture aux sans-abri

Une jeune Tourangelle veut distribuer vêtements chauds et nourriture aux sans-abri avant Noël.

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Elle s’appelle Léa, a tout juste 18 ans, mais cette jeune femme a eu une très belle idée pour Noël. Avec son amie Mathilde, elle a décidé d’organiser une distribution de nourriture et de vêtements chauds, pour les personnes sans-domicile fixe à Tours.

Pour l’aider dans son projet, celles et ceux qui sont intéressé(e)s pourront lui déposer habits et nourriture le dimanche 10 décembre, à partir de 15 h, à la fontaine près de la Bibliothèque de Tours. Léa recherche surtout des plaids, couvertures, oreillers, gants, bonnets, ainsi que des conserves (« uniquement de la nourriture qui ne se chauffe pas », indique-t-elle).

L’événement, créé sur les réseaux sociaux, a rapidement reçu de nombreux messages. Dans sa présentation, Léa indique simplement : « Ceci ne changera pas le monde, mais un coup de main afin de l’améliorer reste toujours mieux que de ne rien faire. (…) Si cela m’arrive un jour, je serai bien contente que l’on m’aide. J’aide à mon échelle ».

Contactée par la rédac’, Léa a ajouté qu’elle espérait que cela « permette peut-être à certaines personnes d’être un peu plus solidaires ».

> Dépôt le 10 décembre dès 15 h, à la fontaine de la bibliothèque de Tours. Et distribution le 17 décembre, dès 15 h dans les rues.

> Contact : événement sur la page Facebook.

Gamètes : don de sperme et d’ovocytes, comment ça marche ?

Le don de sperme et d’ovocytes est peu connu. Tmv vous explique comment il se déroule dans la région, alors que les stocks ne suffisent plus à répondre à une demande accrue.

zefPOUR DONNER À QUI ?
En France, le don de gamètes (spermatozoïdes et ovules/ovocytes) est encadré par la loi pour l’assistance médicale à la procréation (AMP). Il est anonyme et gratuit. Les couples hétérosexuels qui n’arrivent pas à avoir d’enfant de façon naturelle y ont recours lorsqu’un problème médical est avéré : infertilité, ménopause précoce, maladie génétique grave.
À ce jour, les couples de femmes homosexuelles et les mères seules ne peuvent donc pas y avoir accès, mais cela pourrait changer à l’occasion de la révision de la loi de bioéthique en 2018.

SUR QUELS CRITÈRES ?
En France, les futurs parents ne peuvent choisir leur donneur. Ce choix reste à la discrétion des médecins qui prennent uniquement en compte les caractères physiques des parents, tels que le groupe sanguin, la couleur de la peau, des cheveux et des yeux. À Tours, les donneurs d’origines maghrébine et africaine sont vraiment recherchés pour aider des familles en attente de ces caractéristiques, moins nombreux.

OÙ SE RENDRE ?
Direction l’hôpital et plus précisément le Cecos (Centre d’étude et de conservation des oeufs et du sperme humains).
Pour la région Centre, il faut se rendre à Tours, à l’hôpital Bretonneau, dans le secteur Médecine et Biologie de la Reproduction.

C’EST DÉJÀ FINI ?
En moyenne, un donneur permet de réaliser 40 paillettes de sperme. La loi limite à dix naissances réalisées par donneur. Une fois ces dix enfants nés, les paillettes restantes ne pourront plus être données. Un homme pourra réaliser trois dons maximum.

→PROFIL DU DONNEUR de

>Âgé de 18 à 45 ans.
>Avec ou sans enfant.
>En bonne santé.
>À Tours, ils ont en moyenne entre 19 et 44 ans et 57 % n’ont pas d’enfant.

1ER RENDEZ-VOUS
C’est le grand jour, celui de la première consultation médicale au Cecos. Le rendez-vous est pris selon les disponibilités du donneur, le matin en semaine. Un psychologue vérifie si le donneur est à l’aise avec la démarche et connaît le processus médical. Un premier recueil de sperme s’effectue dans une salle dédiée. Pas de panique, cela arrive souvent que ça ne fonctionne pas. « Pas envie, pas le jour… on ne se formalise pas », explique la Dr. Cynthia Frapsauce. Des prises de sang sont aussi réalisées pour des examens approfondis.

2E RENDEZ-VOUS
Suite des examens médicaux à travers un entretien pour rechercher une éventuelle maladie génétique chez le donneur et une autre prise de sang. Un second prélèvement de sperme est réalisé et congelé en paillettes. Voilà, c’est terminé !

→PROFIL DE LA DONNEUSE d

>Âgée de 18 à 36 ans (plus haute fertilité).
>Avec ou sans enfant.
>En bonne santé et sans antécédent gynécologique.
>À Tours, elles sont en moyenne âgées de 25 à 36 ans et n’ont pas d’enfant.

1ER RENDEZ-VOUS
Il faut compter une journée pour ce premier rendez- vous. Gynécologue, échographie, prise de sang, psychologue, entretien médical sur les antécédents génétiques et familiaux… tout est passé en revue pour ne prendre aucun risque. Si tout est ok, la donneuse passe au rendez-vous suivant.

2E RENDEZ-VOUS
La seconde rencontre vise à expliquer à la donneuse le traitement hormonal pour stimuler les ovaires qu’elle devra prendre. Ce sont des injections sous la peau au niveau du ventre à réaliser soi-même pendant une dizaine de jours et surveiller via des analyses régulières. « L’objectif est que pendant un cycle, plusieurs ovocytes se développent en même temps au lieu d’un seul naturellement », précise la Dr. Cynthia Frapsauce. Quelques effets secondaires comme des sautes d’humeur, des bouffées de chaleur peuvent être ressentis.

edOPÉRATION 
Il faut compter une hospitalisation d’une journée. Au bloc, les médecins introduisent une aiguille dans le vagin, à l’aide d’une sonde ovarienne, pour ponctionner les ovocytes situées dans les trompes. Une opération de 10 à 15 minutes. En moyenne, un don permet de récolter une dizaine d’ovocytes, contre un million de sperme. Les ovules seront congelés.

C’EST FINI ?
Une donneuse peut aider seulement un, voire deux couples maximum car il faut en général plusieurs tentatives pour que l’ovulation réussisse. Elle est limitée à deux dons à cause du traitement hormonal.

Capture
Cliquez sur l’infographie pour l’agrandir.

CECOS TOURS
> Service de biologie et de reproduction, Hôpital Bretonneau, 2 boulevard Tonnellé à Tours.
>Tél. 02 47 47 88 97
> Mail : cecos.tours@chu-tours.fr
> Site internet

Théâtre : vivez « L’Expérience » !

La compagnie tourangelle Les 3 soeurs présente sa nouvelle création : L’Expérience. Un spectacle conçu sur-mesure pour l’espace culturel La Parenthèse à Ballan-Miré.

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C’est promis, l’avis du public sera pris en compte.

Godot est là. Venu du futur pour annoncer un message d’importance capitale : l’humanité est en danger. Ces trois émissaires – Lycos, Electra et Atari – réussiront-ils à conjurer le sort ? Leur mission : accueillir un homme augmenté, sur lequel repose désormais l’avenir de l’humanité. Sera-t-il à la hauteur ? « S’il échoue, l’humanité est perdue », annonce Electra. Suspense…

Sur l’histoire, vous n’en saurez pas plus. C’est que les deux créatrices du spectacle, Elsa Adroguer et Sonia Fernandez Velasco, de la compagnie tourangelle Les 3 sœurs, tiennent à garder le mystère. Tout juste distillent-elles quelques informations : « Le public sera aux manettes et son avis comptera, un peu comme dans les livres dont vous êtes le héros. » Avec en prime, une « expérience sensorielle », proposée dans le cadre d’un parcours théâtral multimédia. « C’est un concept singulier à découvrir le jour-J », résument les deux comédiennes. La grande première sera le samedi 2 décembre. Au programme : l’épisode 1 d’une nouvelle forme théâtrale.

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Les émissaires de Godot accueillent l’homme augmenté.

Pour le créer, la compagnie a bénéficié de quatre jours de résidence à La Parenthèse à Ballan-Miré. Ouvert depuis un an, cet espace culturel communautaire comprend une salle de spectacle de 300 places ainsi qu’une médiathèque dotée d’un bel équipement multimédia, avec un espace dédié aux jeux vidéos. « Nous disposons d’ordinateurs reliés à la fibre, de tablettes, de 8 postes de jeux avec 16 consoles dernière génération… », liste Sandrine Janvier, chargée de mission à la culture à la ville de Ballan-Miré.

Cet espace, la compagnie Les 3 sœurs l’a pleinement investi. « Nous ne souhaitions pas créer un spectacle, puis le vendre à divers programmateurs. La marque de fabrique de notre compagnie, c’est le sur-mesure, précise Elsa Adroger. Nous inscrivons notre création dans la dynamique du lieu. » À La Parenthèse, « c’est l’envie de promouvoir ce nouvel espace et de rassembler ses différents publics. ».
Le challenge relevé par la compagnie ? Réunir les fans de jeux vidéos, les amateurs de théâtre, les lecteurs… Autre spécificité : le projet s’est construit avec l’équipe de La Parenthèse : informaticien, jeunes en service civique, chargés de mission, régisseur… « Notre concept intègre le lieu et les personnes, poursuivent les comédiennes. Nous avons proposé aux agents de s’investir dans le spectacle. La création s’enrichit ainsi de leurs compétences. »

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Quand les codes de la science-fiction rencontrent ceux du théâtre de boulevard

L’équipe s’est mobilisée au-delà d’un accueil classique de résidence d’artistes : dans la préparation du spectacle, le développement d’outils spécifiques, le soir de la représentation… « C’est un partenariat étroit. Nous sommes quasiment dans l’esprit d’une coproduction, ajoute Sandrine Janvier. Par ailleurs, j’apprécie particulièrement la transversalité du projet. » Une transversalité qui se retrouve dans l’écriture. « Nous avons mélangé les codes de la science-fiction et du théâtre de boulevard. Nous avons travaillé sur l’image. Ça donne un objet hybride, un peu à notre sauce », décrit Sonia Fernandez Velasco.
Un objet non identifié ? En tout cas, cette forme originale est l’occasion de relier l’expression artistique et l’utilisation des nouvelles technologies. Mais ce n’est pas tout. Elle présente un autre objectif : servir le fond. Car le spectacle traite des émotions et de l’empathie, cette capacité à se mettre à la place de l’autre, à percevoir ce qu’il ressent. « Comment les émotions des uns et des autres interagissent ? C’est un sujet qui nous tient à cœur. Il nous pose question au quotidien », remarque Elsa Adroguer.

Un projet du troisième type, donc, que ses créatrices aimeraient décliner, sur d’autres thèmes à La Parenthèse ou dans d’autres lieux. L’histoire ne fait que commencer.

Par Nathalie Picard

En savoir plus :

L’Expérience – Épisode 1.
Parcours théâtral multimédia. Piloté, écrit et mis en scène par Elsa Adroguer et Sonia Fernandez Velasco (compagnie Les 3 soeurs) avec Elsa Adroguer, Sonia Fernandez Velasco, Julien Pillot, Mikaël Teyssié et la participation des agents de la Parenthèse. Soutien logistique et humain de La Charpente et de la compagnie Oculus.
> Samedi 2 décembre à 20 h 30, à La Parenthèse, 14 boulevard Léo Lagrange à Ballan-Miré. Durée : 1 h 40. Tout public (à partir de 6-7 ans). Tarifs : 6 €/4 €/3 €.
> Renseignements : service culturel au 02 47 68 99 90. service.culturel@mairieballan-mire.fr ou sur la billetterie en ligne.

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L’homme augmenté sera-t-il à la hauteur ?

Cet hiver, nouveau dispositif pour les femmes en détresse

Grâce au CHU de Tours et à la Croix Rouge, un dispositif d’hébergement hivernal est mis en place pour les femmes en détresse et à la rue.

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(Photo archives NR)

Mardi 5 décembre, c’est dans l’enceinte du CHU de Tours qu’un nouveau dispositif d’hébergement d’urgence ouvrira pour l’hiver, jusqu’au 31 mars.
Ce lieu est réservé aux femmes en détresse – de plus en plus nombreuses malheureusement – qu’elles soient seules ou avec enfants.

L’idée vient de l’hôpital et de la Croix Rouge qui, pour l’occasion, se sont associés. C’est le 115 qui fera le lien, afin qu’elles soient prises en charge.

Ces femmes à la rue seront donc logées et réparties dans une vingtaine de chambres situées dans une enceinte de l’hôpital Bretonneau. Les enfants en bas âge auront eux aussi droit à des lits (cinq au total).

Un travailleur social, ainsi que des agents d’accueil, seront présents. Cette initiative est une première en région Centre Val-de-Loire. À Tours, une personne à la rue sur trois est une femme.

#WTF 51 : des excuses pour un train en avance !

Vous avez toute l’information inutile, insolite et #WTF ? Rassurez-vous, c’est séance de rattrapage sur tmvtours.fr !

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> Au Japon, la ponctualité, c’est sacré ! Une compagnie ferroviaire s’est excusée de « l’énorme gêne occasionnée » auprès de ses usagers par l’un de ses trains qui était parti… avec 20 secondes d’avance. Le départ ayant eu lieu à 9 h 44 et 20 secondes au lieu de 9 h 44 et 40 secondes, la compagnie a tout de même précisé que personne ne s’était plaint (Ah bon ??).

> Adeptes du bon goût, ceci est pour vous : la marque anglaise Contrado propose des sous-vêtements couleur pastel, avec un effet « poils de licorne arc-en-ciel » au niveau du pubis. Mais vous pouvez aussi opter pour les leggings donnant l’illusion d’une queue de licorne sur les fesses. Ouf.

> L’homme produisait du vin il y a 8 000 ans ! C’est ce qu’ont déduit des chercheurs et des archéologues qui ont retrouvé une très vieille jarre de vin. Ils ont détecté des résidus du précieux nectar dans cette poterie au sud du Caucase. « Cela suggère que la Géorgie est sans doute au coeur du berceau de la domestication de la vigne et de la viticulture », a résumé Patrice This, directeur de recherche à l’Inra, auprès de l’AFP.

> En Argentine, les pompiers ont dû abattre un mur pour pouvoir sortir de chez elle Isabelle, 32 ans et 340 kilos.

> Un couple de Français a été interpellé à Venise pour avoir volé une gondole. Les amoureux, plutôt novices en matière de navigation, avaient écrasé leur embarcation contre d’autres bateaux. Repêchés « transis de froid », ils ont été mis en examen pour « vol aggravé et possession illégale d’un couteau » utilisé pour détacher la gondole et devront payer les dommages qui pourraient grimper jusqu’à 50 000 €. Chéros la balade

Nouvel élan (vert) pour la littérature jeunesse

Du 29 novembre au 4 décembre prochain, se tiendra à Montreuil le 33e Salon du livre et de la presse jeunesse. Parmi les 200 exposants seront présentes les éditions corpopétrussiennes de l’Élan vert qui fêteront leurs 20 ans en 2018.

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9 h 30. Dans leurs bureaux de Saint-Pierre-des- Corps, Julia et Amélie nous accueillent. Glwadys est déjà derrière son ordinateur. L’équipe de l’Élan vert est presque au complet. Chloé est à Paris. Jean-René à Niort. Partout, des livres, des cartons, des couleurs. Pas de doute, on est bien chez un éditeur jeunesse.

Créée en 1998, la maison de l’Élan vert s’est d’abord spécialisée dans la traduction d’ouvrages pédagogiques venus d’Angleterre et du Québec. Pendant huit ans, elle affine son implantation dans le milieu scolaire. Mais en 2007, changement de cap. « On avait envie de créer nos propres albums, de se tourner vers le grand public, tout en restant capables de pénétrer dans les écoles et les bibliothèques », raconte Amélie Léveillé, fondatrice et directrice éditoriale.
Objectif atteint avec la collection Pont des arts, créée cette même année 2007 et publiée en partenariat avec le réseau Canopée, éditeur de ressources pédagogiques. Car la collection a l’avantage de faire découvrir une oeuvre et son artiste, non pas par la voie du documentaire, mais par la fiction. Chaque album raconte une histoire, écrite par un auteur à partir d’un tableau, d’une sculpture, d’une photo ou autre. Elle est ensuite mise en image par un illustrateur contemporain.
« Nous suivons cette collection depuis le début, explique Gaëlle, libraire jeunesse au Centre culturel Leclerc de Blois. Au départ, elle était surtout connue des enseignants, mais petit à petit, elle s’est élargie au grand public. »

Aujourd’hui, c’est elle qui fait la notoriété de l’éditeur. « L’Élan vert est vraiment connu et reconnu pour cette collection, témoigne Hélène, libraire chez Libr’enfant à Tours. Le reste de leur production est beaucoup plus discret. » Pourtant, la maison d’édition dispose d’un catalogue généraliste de quelque 120 ouvrages (hors Pont des Arts). De la petite enfance à l’humour en passant par les cahiers d’activités, on gravite autour des thèmes classiques de l’album jeunesse : colère, amitié, nature, etc.

« Depuis 20 ans, on se construit, on travaille notre matière, on grandit, résume Amélie Léveillé. Ce qui fait qu’aujourd’hui, on n’est certes peu connu mais nos livres se vendent. En France et à l’étranger. On connaît actuellement un développement économique important. C’est maintenant que ça se passe pour l’Élan vert. » Pour 2018 et ses 20 ans, l’éditeur entend sortir de l’ombre. De nombreux projets sont dans les tuyaux. Attention, petite exclu rien que pour vous : les collégiens auront leur propre série !

Par Jeanne Beutter

Changer la housse de couette ? Ce n’est plus une corvée !

Changer sa housse de couette, une corvée ? Benjamin Rimajou, inventeur de 33 ans, a trouvé la solution avec Hopoli et, par la même occasion, une reconversion.

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« On connaît tous la technique du fantôme, les bras tendus dans la couette… », illustre Benjamin Rimajou que l’on rencontre chez Mame, dans les locaux du FunLAB, le fab lab tourangeau.

Ce geste du quotidien peut s’avérer très fatigant lorsque l’on a quatre enfants ou que l’on doit faire tourner un gîte en pleine saison.
Et même lorsqu’il n’y a qu’une seule housse de couette à changer, on s’en fait parfois tout une montagne.

C’est donc assis dans son canapé, le 31 mars 2016, que Benjamin a trouvé une solution à cette corvée. Il avait alors tout le temps de réfléchir. Animateur radio pendant huit ans (Brest, Lille, Bayonne…), le jeune homme à la moustache dynamique, originaire de Pau, avait finalement choisi Tours en 2015 pour trouver un nouveau métier.
Bricoleur dans l’âme, il pensait se diriger vers un CAP menuiserie mais ses idées l’ont rattrapé. Ni une ni deux, il court au magasin de bricolage, achète deux pinces et deux patères qui s’accrochent sur une porte, assemble le tout… et « eurêka ! », ça fonctionne ! Les pinces viennent alors, comme une seconde paire de mains, accrocher les extrémités de la housse de couette. Une fois à l’intérieur de sa housse, la couette est à son tour bloquée par les pinces et il devient facile de tendre le tout. « J’ai tout de suite senti qu’il y avait quelque chose à exploiter », décrit l’inventeur.

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Tout juste inscrit au FunLAB, il s’y rend presque tous les jours. « Je n’avais pas d’atelier à la maison, ni les moyens de faire réaliser les prototypes par un bureau d’études. Au lieu de payer 10 000 €, j’ai déboursé 180 € seulement et passé des heures à y travailler. » Après un an et demi, 25 prototypes réalisés avec une imprimante 3D, 3 modèles en acier, un gros coup de pouce pour le design, son Hopoli (comme Hop, au lit !) est enfin prêt. Il a également déposé un brevet qu’il a lui même rédigé « avec l’aide de l’Association des inventeurs et créateurs de Touraine. J’ai dépensé 300 € au lieu de 5 000 € ».
Autodidacte jusqu’au bout, il a réalisé son site internet, les modes d’emploi et les premiers tests avec ses voisins à La Riche. Benjamin, déjà primé trois fois pour son projet, passe par un financement participatif de 10 000 € sur la plateforme Kickstarter. « Les gens peuvent acheter le Hopoli en amont et je pourrais lancer la production en juin 2018 », précise Benjamin tout sourire, qui a atteint dès la première semaine 65 % de son objectif de financement. Un Esat de Tours-Nord s’occupera également d’une grande partie de la fabrication et les pièces seront usinées en Europe.

Benjamin devrait investir un local dans six mois et créer deux emplois pour l’aider d’ici un an. Une aventure qui ne fait que commencer pour celui qui possède un carnet rempli d’idées pour nous faciliter la vie au quotidien.

>>En savoir plus sur hopoli.fr

Portrait par Pauline Phouthonnesy.

Horoscope WTF du 22 au 28 novembre 2017

Fuyez, pauvres fous : l’astrologue est de retour. Les femmes et les enfants d’abord !

[nrm_embed]<iframe src= »https://giphy.com/embed/GbIHIHhkgfpAs » width= »480″ height= »443″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/jump-nailed-GbIHIHhkgfpAs »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

BÉLIER
Amour : Vous avez un truc qui vous colle encore au cœur et au corps.
Gloire : Du coup, lavez-vous, ce serait pas mal.
Beauté : Vous êtes mi-corbeau, mi-pigeon, vous êtes… un COURGEON !

TAUREAU
Amour : Taureau, ça rime avec Gémeaux et Verseau. Ça va, tranquilou le triolisme ?
Gloire : Tsss, frauder les transports en commun à votre âge, franchement…
Beauté : VOUS là, vous êtes la fierté de cette ville !

GÉMEAUX
Amour : En toute honnêteté, vous trouverez l’amour de votre vie à vos 78 ans. Et côté vérité astrologique, on est plutôt béton à tmv.
Gloire : Olala, mais arrêtez de parler si près du visage des gens. C’est agaçant.
Beauté : Vous êtes tout de même plus Justin Bridou que Justin Bieber.

CANCER
Amour : L’équivalent de la pizza à l’ananas : inutile.
Gloire : Allez, au boulot les bulots !
Beauté : Physiquement, il se pourrait bien que votre futur enfant soit un croisement entre Kev Adams et Arielle Dombasle.

LION
Amour : Et alleeeez, ça roucoule et ça salit partout. Z’êtes un pigeon ou quoi ?
Gloire : Aaaah, pour raconter des cochoncetés, le Lion est toujours là hein !
Beauté : Rassurez-vous, personne n’est responsable de sa tête le matin.

VIERGE
Amour : Mmh… glps, euh. Tant qu’on a la santé, n’est-ce pas ?
Gloire : Viser la lune, ça n’vous fait pas peur, même à l’usure vous y croyez encore et à cœur.
Beauté : Bon sang, vous avez quel âge pour porter un pyjama pareil ?!

BALANCE
Amour : Yihaaa, c’est la Guerre des étoiles dans votre slip !
Gloire : Prévenez votre boss. Inutile de se lever demain, cette semaine craint du boudin.
Beauté : En parlant boudin, comment va votre ex ? HAHA.

SCORPION
Amour : Bientôt un polichinelle dans l’tiroir, comme on dit héhé.
Gloire : Vous êtes emporté(e) par votre élan (mais du coup, attention, ça court vite ces bêtes-là).
Beauté : Sympa cette crinière de poney.

SAGITTAIRE
Amour : Eh bé, quel gâchis mon gros kiki…
Gloire : Vous êtes au bout du rouleau (et qu’est-ce que ça peut être gênant aux toilettes !)
Beauté : Born to be a larve.

CAPRICORNE
Amour : Euh, vous ne voulez pas un whisky d’abord ?
Gloire : Wow, vous êtes bac + 8 en premier degré…
Beauté : Coucou les rageuuuux ! Allez, bonne semaine !

VERSEAU
Amour : Vous êtes aussi difficile à emballer qu’un cadeau de Noël, quel enfer.
Gloire : C’est l’histoire d’un mec, il entre dans un bar avec un pantalon jaune et commande un verre. Et le tenancier lui répond : « Oui, mais seulement la droite », hahaha.
Beauté : (vous avez pigé la blague ?)

POISSON
Amour : Cher capitaine, vous êtes l’unique responsable de votre naufrage.
Gloire : Tout le monde sait que vous écoutez Céline Dion en cachette.
Beauté : Trop de méchanceté + culpabilité = désolé, vous êtes le signe le plus mignon de toute la planète de l’univers du firmament.

Violences sexuelles : « Le corps finit toujours par parler »

Cette semaine, l’association SVS 37 organise une expo-vente d’art contemporain pour dire stop aux violences sexuelles et qui aidera les victimes, tout en sensibilisant l’opinion publique. Catherine Raynaud, sa présidente, nous en dit plus.

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Pouvez-vous présenter l’association SVS 37 ?
SVS 37, c’est la plate-forme départementale en Indre-et- Loire de l’association nationale Stop aux Violences Sexuelles. SVS 37 a été créée il y a trois ans, car il fallait une entité en Touraine. Nous avons donc constitué une vie associative, avec une réunion par mois, ainsi que des conférences : nous avons par exemple accueilli Sophie Chauveau, auteure de La Boutique des pervers. En septembre, un centre de formation SVS a ouvert à Tours-Nord. Son axe de travail est la formation des professionnels, que ce soit du monde médical ou scolaire. Parce qu’un médecin n’aura eu à ses débuts que deux heures de cours sur les violences sexuelles. Malgré leurs qualités, ils ne sauront pas forcément gérer quelqu’un qui a un problème et n’oseront pas poser la question de la violence sexuelle. C’est pour cela que SVS a d’ailleurs été lancé par une gynécologue. L’asso veut montrer que ce qui fait mal aux adultes et aux enfants, fait du mal dans le temps (*). Le corps finit toujours par parler.

Vous parliez aussi du monde scolaire. Comment se traduit votre rôle dans ce domaine ?
C’est de l’information. Nous avons mis en place des protocoles pour les tout-petits et les plus grands. L’association réalise des séances inspirées de méthodes utilisées au Canada, un pays très en avance sur cette thématique.

Comment est née cette idée d’expo-vente Rep’Art ?
Rep’Art signifie « réparation par l’art ». L’idée a été lancée il y a deux ans. C’était difficile à mettre en place au début, puis tout s’est enchaîné. L’expo-vente regroupera 27 artistes contemporains qui proposeront trois ou quatre œuvres chacun. Eux-mêmes fixent leurs prix et 60 % du fruit de la vente reviendront à notre association ! Mais il y aura aussi six conférences. Deux sénatrices, Muguette Dini et Michelle Meunier, seront présentes : elles ont travaillé sur le projet de loi sur la protection de l’enfance.

Pouvez-vous nous en dire plus ?
Elles parleront de l’importance de l’allongement de la durée de prescription. Ce projet de loi concerne les jeunes qui ont été agressées avant leurs 18 ans. Aujourd’hui, elles ont vingt ans pour porter plainte. Or, quand une agression survient, il se passe très souvent une amnésie post-traumatique, dû au choc important. La victime vit « normalement » et, un jour à 30, 40 ou même 80 ans, l’amnésie peut se lever ! Nous nous battons pour l’imprescriptibilité totale.

Votre expo-vente intervient pile pendant la Journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes… 23172894_164205384175216_678108134434941778_n
Oui tout à fait. Mais je dois préciser que SVS s’occupe surtout la ligne médicale. D’autres associations tourangelles sont dans le social et le font très bien. SVS pense aux conséquences très graves au niveau de la santé. Nous avons notamment mis en place un atelier thérapeutique d’escrime qui aide dix anciennes victimes. C’est une chose que nous souhaiterions pérenniser. En ce sens, les bénéfices récoltés durant Rep’Art pourront nous aider.

Sur sa plaquette informative, SVS 37 dit : « La violence engendre la violence ». Le premier pas pour briser ce tabou, c’est quoi ? Laisser la parole s’ouvrir ?
Un enfant abusé dans son enfance ne le sait pas : c’est une problème de référence. Si son père – une figure paternelle – le viole, il ne sait pas que c’est mal, sauf s’il est informé. Tout le monde doit savoir que certaines choses ne sont pas admissibles. Le premier pas, c’est la formation, la formation et la formation : il faut former les soignants sur les signes importants, comme remarquer un enfant qui se lave les mains 20 fois par jour, ou qui reste des heures sous la douche à se nettoyer par exemple.

C’est ainsi qu’on pourra aussi sensibiliser au mieux l’opinion publique ?
Oui. Une femme sur quatre, un enfant sur cinq et un homme sur six ont été ou sont victimes de violences sexuelles. On doit s’adresser à eux, savoir leur parler.

Vous êtes la présidente de SVS 37 : comment percevez-vous l’ampleur du problème au niveau local ?
Dans le département, les violences sont en hausse. Les chiffres ont augmenté. C’est peut-être lié au fait que la parole s’ouvre aussi.

Cette augmentation des chiffres vous démoralise ?
Non, car je me dis que les gens parlent. Je vois aussi le travail de l’association, il y a aujourd’hui 40 plate-formes SVS en France. Je pense aussi aux sages-femmes. Elles sont au cœur du problème et voient tout ça. Quand une femme est enceinte, c’est à ce moment qu’on peut travailler et l’aider.

(*) L’association SVS indique que la violence sexuelle engendre des dégâts psychiques, psychiatriques et somatiques : le corps « parle » via d’authentiques maladies dermatologiques, pneumologiques, cardiologiques, cancers et maladies auto-immunes…

Propos recueillis par Aurélien Germain

REP’ART : EXPO-VENTE

> L’exposition-vente Rep’Art, organisée par SVS 37, aura lieu les 25 et 26 novembre, de 10 h à 20 h, à la Maison des adolescents au 66 bd Béranger, à Tours. Vernissage le vendredi 24 novembre, à partir de 18 h, même lieu. > Catherine Barthélémy, marraine de l’événement, sera entourée de peintres, sculpteurs, céramistes, photographes : Michel Audiard, Zazü, Lyd Violleau, Philippe Lucchese, Nathalie Chossec, Jane Caro, Laurence Dréano, Véronique Heim, etc.
> Les visiteurs pourront acheter les oeuvres exposées. Les fonds obtenus serviront à financer les actions 2018 de SVS 37, comme l’atelier thérapeutique et la formation des bénévoles qui s’engagent dans les actions en milieu scolaire.
> Conférences à l’hôtel Océania L’Univers, le 25 novembre, de 10 h à 17 h.
> Informations sur stopauxviolencessexuelles.com ou, au niveau local, sur facebook.com/SVS37

CHU de Tours : nouveau service de néonatalogie

L’hôpital Bretonneau de Tours possède maintenant 3 800 m2 dédiés à la nouvelle unité néonatale.

(Photo Julien Provost)
(Photo Julien Provost)

Il doit entrer en service en janvier 2018, mais ce week-end, il a exceptionnellement ouvert ses portes au public.
Le futur service de néonatalogie de l’hôpital Bretonneau a effectivement dévoilé ses 3 800 m² aux curieuses et curieux.

Plus moderne, cette nouvelle unité néonatale regroupera sur un seul site l’obstétrique, la néonatalogie et le centre de nutrition. Près d’une cinquantaine de nouveaux-nés, prématurés ou malades, ainsi que leurs parents, pourront être accueillis en ce lieu. On compte aussi seize lits en réanimation, neuf en soins intensifs et dix-huit en soins continus.
Des mamans en situation de handicap pourront également être admises, grâce à des chambres individuelles spéciales.

Enfin, cette nouvelle unité néonatale possédera une « chambre interventionnelle présentant des caractéristiques proches des conditions d’un bloc opératoire », a précisé le Dr Dominique Saillant, chef de service. « Cela permettra de réaliser des interventions sur des bébés qui ne sont pas transférables. »

Christelle Thierry : place à la jeunesse !

À 40 ans, Christelle Thierry a quitté le milieu parisien de la finance pour ouvrir le Café pouce à La-Ville-aux-Dames. Un lieu où les enfants et les poussettes sont les bienvenus.

Christelle Thierry

SA TOURAINE ADOPTIVE

Originaire de Melun, elle a quitté la vie parisienne sans regret. « J’aime retourner à Paris de temps en temps, mais je trouve la ville trop bruyante, trop polluée. Les Parisiens vivent chacun dans leur coin. Les Tourangeaux, eux, sont plus ouverts. » Installée à Saint-Avertin, elle apprécie la proximité du domaine de Cangé et de sa médiathèque bien fournie.
« Pour les enfants, c’est super ! Le week-end, à 20 kilomètres à la ronde, il y a un large choix d’activités : expos, spectacles, sorties de plein air… Ce n’est pas très cher et accessible sans perdre une heure dans les bouchons. »

SON CHANGEMENT DE VIE

Avant, elle était secrétaire générale d’un cabinet de conseil auprès d’experts comptables à Paris. « Comme mon mari avait la possibilité de muter facilement, nous avons décidé de nous installer en province il y a trois ans. Parmi les villes à 1 heure de Paris, c’est Tours que nous avons préféré. » Commencent alors, pour Christelle, des navettes quotidiennes pour aller travailler à la capitale.
« J’aimais mon travail, je ne voulais pas le quitter. » Puis son deuxième enfant est arrivé, il y a 20 mois, et avec lui l’envie de se poser. « Comme je ne trouvais pas de travail me plaisant sur Tours, j’ai décidé de le créer. » Une décision prise en début d’année, puis tout s’est enchaîné. Ce qu’elle apprécie dans son nouveau métier ? « Les échanges. C’est plus humain que la finance ! »

SA PASSION

La lecture. Au Café pouce, il y aura des livres pour tous. Déjà, quelques albums jeunesse sont installés dans des bacs. Christelle compte ajouter une grande bibliothèque pour les adultes, avec des livres sur la parentalité ou des romans se lisant rapidement. Son fournisseur ? Sa bibliothèque personnelle. « J’adore lire des romans policiers, des BD… J’aime vivre l’histoire avec le personnage principal, analyser les relations. Il m’arrive souvent de prendre des notes, mais pas sur le livre. Jamais je n’en abîmerais ou jetterais un. Un livre, c’est une oeuvre, comme une peinture ou une sculpture. »

SA FAMILLE

Grâce à son nouveau métier, Christelle peut rentrer plus tôt chez elle le soir. « Avant, j’arrivais à 20 h 30 à la maison. Désormais, je suis là vers 19 h. Je peux préparer le repas, manger avec mon mari et mes deux garçons de 6 ans et 20 mois. Je ne travaille pas le lundi, ce qui me permet d’être à 16h30 à la sortie de l’école et chez la nourrice. C’est précieux. »

SON CAFÉ POUSSETTE

Le Café pouce. Pouce comme la pause que l’on s’accorde en plein jeu ou dans un rythme de vie effréné. C’est aussi le plaisir de déguster un bon café noisette, comme l’écureuil mascotte de l’enseigne. « En tant que parents, nous recherchions un tel lieu. Dans les cafés classiques, souvent exigus, nous avons l’impression de déranger avec une poussette. Et notre aîné s’ennuie vite. »
Ici, avec 80 m², il y a de quoi garer des poussettes. Les enfants ont leur coin jeux, avec des tables et des chaises en bois adaptées à leur taille. Christelle cuisine « comme à la maison » : elle confectionne elle-même ses pâtisseries, ses yaourts et ses crèmes aux œufs. Elle compte se lancer aussi dans la restauration salée : tarte aux légumes, quiches, cakes…
Le Café pouce est ouvert depuis le vendredi 13 octobre. « Une bonne date : les 30 ans de mon petit frère. Je mise sur ma chance ! »

Par Nathalie Picard 

> Le Café Pouce est sur Facebook !

#WTF 50 : attaqué par les extraterrestres, il vend son ranch

Des attaques extraterrestres, un couple mal en point en plein vol, ou encore la plus grande pizza du monde à domicile : voilà l’actu insolite et #WTF.

Capture

> Trop, c’est trop ! C’est la mort dans l’âme que John Edmonds, un Américain, a décidé de se séparer de son Stardust Ranch, en Arizona. L’homme veut effectivement vendre son bien suite à d’incessantes… attaques extraterrestres. Régulièrement dérangé, Edmonds affirme avoir déjà exterminé 19 aliens en vingt ans (pas mal comme ratio, avouons-le), à coup d’épées de samouraï. Ces saligauds d’aliens se sont même attaqués à sa femme « en la faisant léviter au-dessus de son lit », a raconté Edmonds à la télé locale, tout en montrant les blessures que les extra-terrestres lui ont aussi occasionnées. I want to believe, oui oui.

> La justice allemande a interdit à un couple d’appeler leur enfant Lucifer. Les parents ont donc choisi le prénom Lucian. > Un restaurant naturiste a ouvert à Paris. Pour les intéressé(e)s, O’Naturel propose une carte bistronomique, avec des menus entre 39 et 49 €, ainsi que des plats vegans. « Par mesure d’hygiène, les sièges sont recouverts d’une housse à usage unique », ont prévenu les gérants. (NB : non, tmv n’ira pas tester l’établissement pour sa chronique resto)

> Presque 130 ans après sa conception, Les Oliviers de Van Gogh réserve encore des surprises ! Les conservateurs du musée Nelson-Atkins ont en effet découvert le cadavre d’une sauterelle, piégée dans la peinture depuis 126 ans.

> La police East Lansing, dans le Michigan (États- Unis), a prévenu sur Twitter qu’elle spoilerait les délinquants qui finiraient au poste en révélant le dénouement des derniers épisodes de la série Stranger Things. Devant le buzz (et les jeunes qui voulaient se faire arrêter pour vérifier), la police a dû indiquer qu’il s’agissait d’un trait d’humour.

> Le pilote d’un avion a dû atterrir en urgence, à cause d’une passagère. Cette dernière, lors du vol, a profité du sommeil de son mari pour fouiller dans son smartphone. Et a ainsi découvert son infidélité. Folle de rage – et passablement alcoolisée – elle s’est mise à frapper son époux. La compagnie a donc décidé de poser son avion à mi-chemin… et débarquer le couple (qui, à cette heure, ne l’est peut-être plus forcément héhé).

> Pornhub, le site pornographique, a annoncé vouloir sponsoriser des athlètes spécialistes de sports extrêmes. Les intéressés devront postuler en équipe. Vous avez jusqu’au 1er décembre.

> La pizzeria Big Mama’s and Papa’s, à Los Angeles, permet désormais la livraison à domicile de sa Giant Sicilian. Cette pizza pepperoni, d’une taille de 140 cm², permet de nourrir 50 à 70 personnes. Si vous êtes de passage en Californie, vous pourrez déguster la bête pour la somme de 250 dollars.

A.G.

La guerre du froid n’aura pas lieu

L’hiver, pouvons-nous marcher pieds nus sur le carrelage ou sortir en tee-shirt « sans attraper froid » ? Le sujet mérite réflexion et le philosophe Maël Lemoine a enquêté.

Image2« Je serai très fier de permettre au plus grand nombre possible de Français de ne plus avoir peur des coups de froid », nous explique Maël Lemoine, pince sans rire.

Agrégé de philosophie, maître de conférences à la faculté de médecine de Tours, il y enseigne depuis quinze ans la philosophie des sciences médicales. « Une discipline dont on parle rarement, sauf quand elle s’intéresse à la bioéthique ou l’éthique du soin, souligne-t-il. Je travaille sur la manière dont les sciences médicales abordent le pathologique ».

Le philosophe pousse ainsi les médecins ou futurs médecins à s’interroger sur la scientificité et ses limites et à remettre en cause nos idées reçues sur les pathologies ou notre rapport à la maladie. Une démarche salutaire dans notre société qui évacue de plus en plus la mort et la maladie derrière la barricade de la technique ou limite parfois sa réflexion à l’argument chiffré, à la posture bien/pas bien, ou au tweet assassin en 280 caractères.

Son livre Petite philosophie du rhume, ou le remède pour ne plus jamais « attraper froid », est né de querelles familiales autour de la question : peut-on vraiment attraper froid ? Il y décortique très sérieusement mais avec beaucoup d’humour, nos préjugés sur la rhino-pharyngite, contre laquelle on se prémunit généralement en s’emmitouflant d’écharpes et de pulls, afin « de ne pas prendre froid », comme disent nos grands-mères.
« Sauf que le froid ne commence pas au mois de septembre, tandis que les rhumes, si, rappelle l’auteur. Et le phénomène le plus significatif du mois de septembre pour les virus n’est pas climatique, mais académique : c’est la rentrée des classes ! » Un point pour le philosophe.
Et il marque le coup de grâce en soulignant que les Suédois prennent des bains glacés sans pour autant s’enrhumer plus que nous.

Image3

On lui sort notre joker : pourquoi certains médecins nous conseillent-ils de nous couvrir ? « Les médecins sont des hommes comme les autres », sourit Maël Lemoine. En gros, ils nous donnent un conseil qui ne mange pas de pain, au cas où, comme le fameux pari de Pascal avec Dieu. Et nous, on jette ou on garde notre bonnet ? « Quand un résultat semble établir une thèse, on doit l’accepter en fonction de 3 choses : le prix à payer si on se trompe en acceptant la thèse, le prix à payer si on se trompe en la refusant, et, surtout, la probabilité de se tromper. Dans le cas du rhume, avoir un rhume parce qu’on ne s’est pas couvert coûte plus cher que de se couvrir. Mais la probabilité d’avoir un rhume parce qu’on ne s’est pas couvert est tellement plus faible que cela ne semble pas valoir la peine de le faire pour se protéger du rhume. »

Bref, on peut enfin jeter son écharpe (sauf si on n’aime pas avoir froid au cou).

Elisabeth Segard

PETITE PHILOSOPHIE DU RHUME,
de Maël Lemoine, 120 p., aux éditions Hermann, 9,90 €
Maël Lemoine sera en dédicace à La Boîte à livres, le 18 novembre, de 15 h à 18 h.

Horoscope WTF du 15 au 21 novembre 2017

Quel est le point commun entre les Sagittaires et la raclette ? Entre les Cancers et Gilbert Montagné ? Entre les Poissons et le mérou ? Toutes les réponses à ces questions existentielles dans l’horoscope WTF.

[nrm_embed]<iframe src= »https://giphy.com/embed/C9AuY1VOvurxm » width= »480″ height= »270″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/C9AuY1VOvurxm »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

BÉLIER
Amour : Faites comme la Catalogne. Proclamez votre indépendance.
Gloire : En ce moment, vous êtes aussi passionnant(e) à écouter qu’une machine à laver.
Beauté : Non mais on sait que vos muscles sont cachés, « parce qu’il fait froid », c’est bon.

TAUREAU
Amour : Hibernez. Franchement, ça vaut mieux.
Gloire : Vous êtes aussi inconcevable qu’une endive sans jambon.
Beauté : Mi-ange, mi-démon, mi-molette.

GÉMEAUX
Amour : Si j’étais vous, je resterais célibataire. Après, à vous de voir si vous voulez écouter l’astrologue génial de tmv, mais bon.
Gloire : Vous êtes entouré(e) de bulbes mous. Gloire à votre intelligence suprême !
Beauté : Ouloulou, ça sent comme chez mémé là-dessous !

CANCER
Amour : Like a viiirgiiiin… touched for the very first tiiime.
Gloire : La constellation du Gilbert Montagné est claire : vous finirez dévoré(e) par un ours.
Beauté : Vous auriez quand même plus la classe en sexe opposé.

LION
Amour : Eh bé, ça mériterait la légion d’honneur tout ça !
Gloire : Dimanche tout nu, lundi qui pue.
Beauté : Vous ressemblez à la vache qui rit. Rouge et super flippant(e).

VIERGE
Amour : Arrêtez d’insérer votre clé USB partout voyons.
Gloire : Ahah, vous appelez ça danser ? On dirait plutôt un phacochère sous LSD.
Beauté : Il faut bien des poignées pour ouvrir les portes du paradis. (oooh)

BALANCE
Amour : Le tsunami dans votre lit. Graou.
Gloire : 2017 ans plus tard, les gens vont enfin se rendre compte que vous êtes génial(e).
Beauté : Comme le dit le dicton, quand le tambour avance, la baguette recule (krrkrr).

SCORPION
Amour : Clown et acrobate à la fois : c’est un vrai cirque avec vous sous la couette.
Gloire : D’ailleurs, l’anagramme de couette est etoucte. (ce qui ne veut rien dire, il est vrai)
Beauté : D’ailleurs bis, vous seriez un sacré fantasme mondial avec des couettes. Toi aussi monsieur qui lit.

SAGITTAIRE
Amour : Votre semaine aurait pu être chouette. C’était sans compter le retour de votre ex bizarre dans votre vie. Pas d’bol mon chou.
Gloire : Arf, niveau sport avec vous, ça revient à demander des cours de zumba à un cul de jatte !
Beauté : In raclette we trust.

CAPRICORNE
Amour : Votre surnom Fornicator serait-il usurpé ?
Gloire : Non bah là, on n’a pas d’idée. Désolé.
Beauté : Vous êtes canon, mais tout de même un peu boulet (héhé).

VERSEAU
Amour : Deux choses vous perdront : la jalousie et la pizza.
Gloire : D’ailleurs, les roses sont rouges, les violettes sont bleues… ET LA PIZZA, ÇA ENVOIE !
Beauté : Pensez à sortir avec vos deux vieilles amies Prudence et Méfiance. (fiou, on s’assagit)

POISSON
Amour : Comme les Sagittaires, mais en 100 fois pire. Sorry baby.
Gloire : Espèce de bois-sanssoif !
Beauté : Au réveil, vous avez tout de même une tête de mérou.

Ô populaires zombies !

De White Zombie à The Walking Dead, en passant par les jeux vidéo et la littérature, le zombie est partout. Petit panorama, évidemment non-exhaustif, de la figure du mort-vivant dans la culture populaire.

Rien ne sert de courir, il faut pourrir à point

C’est l’histoire d’une bande de potes. La vingtaine d’âge, l’envie dévorante de prendre une caméra, mais des producteurs qui leur ferment la porte au nez. Cette bande de potes, c’est celle de George A. Romero qui veut réaliser, un beau jour de 1968, La Nuit des morts-vivants, parabole de la société américaine et critique sociale et politique acerbe.  téléchargement
À cette époque, le cinéaste aux grosses lunettes n’est pas un fanatique de l’horreur, loin de là. Mais rien de mieux qu’une production dans le genre pour être rentable. Leur budget ? 114 000 $. Le film en rapportera… plusieurs millions ! Bref, l’un des films indépendants les plus rentables de l’histoire du cinéma. Prends ça, Luc Besson.

Le « papa des zombies » s’en est allé en juillet 2017 : Romero est mort à 77 ans mais n’est pas ressorti de sa tombe, l’oeil hagard et le gémissement rauque.
En revanche grâce à lui, la figure zombiesque est définitivement entrée dans la culture pop. Son chef d’oeuvre s’est rapidement retrouvé dans le domaine public (le distributeur s’est trompé dans le titre et a oublié le copyright qui devait courir jusqu’en 2064…). Un mal pour un bien, puisque le monde entier a pu découvrir, profiter et s’amouracher des zombies qui, 50 ans après, hantent encore le cinéma, la BD, l’art, la culture au sens large.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=1RJ8DyjiNBo[/youtube]

Si l’épidémie mondiale s’est développée avec Romero, les croqueurs de cervelle commencent à plaire dès les années 30. Le pionnier White Zombie, de Victor Halperin, ouvre la marche en 1932. Un titre tellement chouette que Robert Bartleh Cummings, alias Rob Zombie dans le monde de la musique metal, l’utilisera pour son groupe en 1985. White Zombie et son gros rock testostéroné aura un succès fou.

Michael Jackson est une légende

En 1954, Richard Matheson accouche sur papier de Je Suis une légende. Ce roman de science-fiction rempli d’infectés et de morts-vivants, relatant le destin du dernier homme sur Terre, inspirera le cinéma en ‘64, ‘71 et 2007, mettant en scène tour à tour Vincent Price, Charlton Heston et Will Smith.
C’est d’ailleurs – attention subtile transition – ce fameux Vincent Price qui s’occupe des voix additionnelles sur Thriller, de Michael Jackson, dans les années 80. Le clip culte issu du tube du King of Pop s’empare également de la figure du mort-vivant avec la « zombie dance », chorégraphie devenue mythique (qui ne l’a pas dansée en soirée, avec 3 grammes dans chaque œil ?).

Thriller

Tourner la page

Depuis, c’est la foire à la saucisse. La figure du zombie s’est diversifiée et popularisée. Dans le manga High School of the dead, tout débute lorsque le jeune Takashi aperçoit un de ses profs se faire dévorer par un mort-vivant, avant que les infectés se propagent. Dans Guide de survie en territoire zombie, Max Brooks – déjà auteur de World War Z – propose un manuel pour éviter de se faire « bouffer la cervelle et grignoter le gigot lors de vos balades », en rappelant que la tronçonneuse et le marteau restent des armes efficaces en cas d’attaque.

D’un tout autre style, Zombies ! Une histoire illustrée des morts-vivants est un ouvrage d’une grande précision et très bien documenté de Jovanka Vuckovic. Piochant dans les origines du vaudou haïtien et les références littéraires dans certains romans de Mary Shelley et Edgar Allan Poe, le livre exhume ensuite séries B, cultures alternatives des années 60 ou encore bandes-dessinées et jeux-vidéo.
Car ce véritable filon, l’industrie du jeu-vidéo l’a bien exploité. L’an dernier, elle a dégagé plus de 2,5 milliards de dollars sur les franchises à zombies. On citera, pour les plus connues, Call of Duty et les terrifiants Resident Evil. Mais les gamers ont aussi pu se faire grignoter par Left 4 Dead, Dead Rising, The Last of us, voire le cartoonesque Plantes contre zombies, dans lequel le joueur doit protéger son jardin (!) contre l’invasion de morts-vivants…
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Même l’art a, parfois, essayé d’obtenir sa part du gâteau (les frères Chapman, enfants terribles et provoc’ de l’art contemporain, avaient présenté une armée de zombies nazis au White Cube de Londres).
Mais c’est incontestablement le cinéma qui reste le plus gros consommateur.

Morts-vivants et moutons zombies

Gourmand – profiteur, diront les mauvaises langues (donc nous) – le 7e Art a accouché d’une pelletée de productions à intérêt variable, pépites ou pétards mouillés. Romero restant le maître incontesté, on pourrait toutefois en citer un paquet : les dignes héritiers comme Dernier train pour Busan ; les zombies nerveux de 28 Jours plus tard ; la « comédie romantique » barrée de Shaun of the Dead ; les morts-vivants gnan-gnan de Warm Bodies ; la fable SF écolo The Last Girl ; le stupide Attack of the Lederhosen Zombies… ou des déclinaisons totalement folles comme Black Sheep et ses moutons-zombies (le second degré n’est pas qu’une température…), ou bien Dead Snow et ses Nazis zombies sortis de la glace.

Alors, que ce soit dans une veine totalement déjantée (Bienvenue à Zombieland) ou plus sérieuse (Maggie, façon mélo avec Schwarzenegger), que ce soient des monuments du genre (l’excellent Dawn of the Dead en 2004, de Romero) ou des bouses intergalactiques (la farce foutraque World War Z, ses ridicules zombies et son Brad Pitt buveur de Pepsi), le mort-vivant a quitté son monde restreint de l’horreur pure pour s’ouvrir à un cinéma plus mainstream.

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Le petit écran ne s’y est pas trompé non plus : il suffit de voir la longévité de The Walking Dead, plus ou moins bien calqué sur le fantastique comic book d’origine, son spin-off Fear The Walking Dead, ou encore le surprenant Les Revenants, série 100 % made in France. Désormais, le zombie est partout. Ciné, télé, livres, mangas, jeux-vidéo… jusque dans nos rues avec les fameuses Zombie Walks, ces marches avec des participants grimés.
Toujours avide de chair fraîche humaine, il se nourrit de nous pour nourrir la culture populaire.

Le zombie est bien trop humain pour qu’on ne puisse pas ressentir un poil d’empathie et de sympathie pour lui. L’opération séduction fonctionne du tonnerre. Entre l’homme et le zombie, c’est le grand amour, finalement.

Aurélien Germain

Clémentine Hougue : « Le zombie s’est politisé »

Clémentine Hougue, 35 ans, est enseignante en communication à l’Université du Mans et possède un doctorat en littérature comparée. Cette semaine aux Salons de Choiseul, elle parlera du zombie comme personnage politique.

Clémentine Hougue.
Clémentine Hougue.

Le zombie est une figure fictionnelle. En quoi peut-elle être politisée ?
Il faut retourner à ses racines : le zombie vient du vaudou haïtien. C’est une figure plus qu’un personnage, puisque c’est une entité sans psychologie. Le vaudou haïtien a joué un rôle dans l’indépendance de l’île, c’était la religion des esclaves. Le zombie rejoue alors le symbole de l’oppression, de l’esclavage, il devient le dominé : c’est politique dès le début. Il s’est surtout politisé avec George A. Romero (réalisateur de La Nuit des morts-vivants, NDLR) qui s’inscrivait dans de grands mouvements sociaux et une critique de l’impérialisme américain. Il y a toujours eu cette question de domination : voyez avec White Zombie, le premier film zombie, de Victor Halperin (1932) et Vaudou, de Jacques Tourneur (1943). C’était dans les années 30, un écho à la crise ouvrière de 1929. Maintenant, c’est plus complexe : le zombie cristallise les angoisses post-11 Septembre.

Comment expliquer que White Zombie et Vaudou aient ainsi lancé ce mythe du zombie ? 34988-white-zombie-0-230-0-345-crop
En 1929 est sorti le livre The Magic Island de William Seabrook qui racontait son voyage en Haïti. Entre 1915 et 1934, le pays était sous occupation américaine. Puis il y a eu cet âge d’or d’Hollywood, les Universal Monsters, les acteurs comme Lugosi, etc. Le zombie est devenu une mise à distance dans le gouffre social dans lequel les États-Unis étaient plongés. Cela rend la domination très exotique. White Zombie a été un gros succès commercial…

Le thème du zombie est de plus en plus présent.
Tout est venu, comme je le disais, après le 11 Septembre 2001. Jean-Baptiste Thoret (qui a notamment coordonné l’ouvrage Politique des zombies, NDLR) l’explique : cet attentat a été une catastrophe minérale, on n’a pas vu les corps. Puis on a parlé de terrorisme, de guerres, de menaces bactériologiques… Le zombie, aussi effrayant soit-il, reste gérable. La série The Walking Dead possède des systèmes politiques énormes : et moi, si c’était la fin du monde, comment me comporterais-je ?

La Nuit des morts vivants de Romero, en 1968, est la pierre angulaire du genre. Le sous-texte politique était assez fou pour l’époque !
C’est vrai ! Avant, le zombie était sous la domination de quelqu’un. Avec Romero, il n’y avait plus de maître. Dans le film, on ne sait d’ailleurs même pas précisément d’où ils viennent. C’est une masse informe, on change de perspective. Romero parlait de lutte pour les droits civiques, de la fracture au niveau de la population, de la violence de la société.

Et, de surcroît, le personnage principal était Afro-Américain. Suffisamment rare à l’époque pour être remarqué.
Effectivement. Romero a indiqué l’avoir casté parce qu’il était simplement bon, mais il n’empêche : un héros Noir, la dimension est différente ! Là, il est l’élément rationnel. En plus, le tout est filmé comme un documentaire.

« Dawn of the dead » l’est moins…
Oui. Romero avait assisté à l’ouverture du premier Mall, ces gigantesques centres commerciaux. Il a dit que c’était un temple de la consommation, dans lequel les gens déambulaient comme des zombies.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=–IIwV_Y6VU[/youtube]

En fait, le zombie représente l’organisation sociétale ?
Son renversement, son organisation, cela dépend. Au début, le zombie, c’était la représentation dominants/dominés. Romero a tout bouleversé et montré les échecs de cette organisation. Et de nos jours, c’est variable. Mais il y a toujours cette idée d’organisation humaine. Il y a, entre les zombies et l’homme, une idée de « frontière ». Et ça, c’est politique !

Ma théorie est peut-être fumeuse, mais… la représentation la plus fréquente, c’est de tuer le zombie en touchant le cerveau. Est-ce à dire qu’au fond, le zombie est très humain ?
Ah mais de toute façon, il est chargé de son passé d’humain ! Il a encore ses anciens habits. Le zombie, c’est nous. Romero le disait : « Nous sommes des zombies. » C’était sa critique. Donc oui, votre parallèle est valable.

Vous avez travaillé sur World War Z…
Oui, sur le roman de Max Brooks. Le film, lui, évacue la question géopolitique de l’ouvrage. Le livre décrit bien, à travers des rapports secrets et des témoignages, comment les États font et gèrent cette guerre dans un monde de morts-vivants. Brooks montre comment la coopération internationale fonctionne dans une telle situation. Dans le livre, Cuba s’en sort le mieux, il y a un renversement de l’équilibre international. C’est de la science-fiction politique.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=gRsdw4DoZGg[/youtube]

Personnellement, trouvez-vous votre compte dans le cinéma ?
J’apprécie The Walking Dead, série sur laquelle j’ai fait des recherches. C’est un House of cards avec des zombies ! (rires) Du côté des romans aussi, cela bouge un peu : Karim Berrouka, l’ancien chanteur de Ludwig von 88, a écrit Le Club des punks contre l’apocalypse zombie. Je redécouvre aussi certaines séries B, comme Zombie Strippers qui part du principe que Bush a été réélu quatre fois et que les clubs de striptease sont une activité illégale. Dans la série Santa Clarita Diet, il y a une femme zombifiée, mais émancipée. On y questionne la place des femmes dans la société. Être une zombie lui permet de renverser l’ordre social !

Vous intervenez donc aux Salons de Choiseul, sur le thème du zombie comme personnage politique. Une heure, c’est court !
Ah, c’est sûr. Je souhaite surtout qu’il y ait un dialogue les 15 dernières minutes. Ce sera un historique du vaudou haïtien à The Walking Dead, de la représentation des dominations à la représentation critique, jusqu’au changement de paradigme en 2001, dans le chaos politique du monde contemporain.

Propos recueillis par Aurélien Germain

> Les Salons de Choiseul, les 16 et 17 novembre, au lycée Choiseul à Tours.
> lessalonsdechoiseul.wordpress.com

Tramway : des questions et un débat

Quel sera le tracé de la future ligne de tramway dans le centre de Tours ? Passera-t-elle par le boulevard Béranger ?

(Archives tmv)
(Archives tmv)

Le rendez-vous est prévu pour 2024-2025 : c’est à cette période que devrait être inaugurée la deuxième ligne de tramway. Si les points principaux du tracé sont connus (de la Riche à Chambray-lès-Tours) et que son objectif est de passer par les CHU Trousseau et Bretonneau, le tracé dans le centre de Tours fait encore débat.

De fait, une pétition a par exemple été lancée par Richard Moreau, un commerçant du boulevard Giraudeau. Les signataires refusent une ligne de tram qui passerait par les boulevards Béranger et Giraudeau, mais aimeraient davantage un parcours sur le boulevard Jean-Royer.

De son côté, l’Association pour le développement du transport collectif en Touraine (ADTT) s’est récemment réunie et se positionne en faveur d’une ligne qui passerait par Béranger, après le départ de La Riche.
Ce qui en plus «  mettrait un coup de pied dans la fourmilière de la circulation automobile », d’après elle.

Christophe Bouchet, maire de Tours, ne s’est pas encore prononcé définitivement mais a indiqué, vendredi, que les discussions devraient avoir bien avancé d’ici 3 mois.

Formation : Avoir le sens de l’orientation

Études courtes ou longues ? Dans quel domaine ? Quel casse-tête de répondre à toutes ces questions. La clé se trouve dans la connaissance de soi.

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A Brassart, on maîtrise la 3D ! (Photo Pauline Phouthonnesy)

Pour savoir où l’on va, il faut savoir où l’on est. ». L’adage prend tout son sens quand on parle d’orientation. À quelques jours des salons de l’étudiant à Joué-lès-Tours (11 novembre) et Tours (18 novembre), certains lycéens ou collégiens – et leurs parents inquiets – se penchent en ce moment sur leur avenir, avec un grand A. Youtubeuse, joueur de football professionnel, concepteur de jeux vidéos font plus rêver que les métiers de l’industrie, aux débouchés pourtant nombreux.
Et comme si ce n’était pas assez compliqué de faire un choix, le marché du travail fluctue à toute vitesse, obligeant les travailleurs et travailleuses de demain à changer de profession plusieurs fois dans leur carrière.

Françoise Guyard, consultante en ressources humaines du cabinet Cursus Compétences à Tours, accompagne des lycéens dans cette recherche d’orientation. « Le processus est le même quand il s’agit d’un étudiant ou d’un adulte en reconversion. Il faut commencer par comprendre qui est la personne, comment fonctionne son cerveau, quelle est son éducation, de quelles formes d’intelligences elle dispose. » Et pour cela, il est plus facile de se faire aider par un regard extérieur. À travers des entretiens, des tests de personnalité – comme le MBTI – les psychologues du travail peuvent ainsi dresser un profil, matrice du reste du cheminement. Ces professionnels peuvent ainsi déceler nos talents.

C’est le psychologue américain Howard Gardner qui a établi, dans les années 1980, une théorie selon laquelle il existe huit formes d’intelligence (1). Elles sont à disposition de chacun mais sont plus où moins développées. En moyenne, un individu en possède trois ou quatre dominantes.
On retrouve l’intelligence verbale et linguistique de ceux qui maîtrisent les lettres à l’écrit comme à l’oral ; l’intelligence logico-mathématique de ceux qui aiment résoudre des problèmes ; l’intelligence corporelle-kinésthésique de ceux qui savent utiliser leur corps ; l’intelligence musicale de ceux qui sont plus sensibles aux sons ; l’intelligence spatiale de ceux qui pensent en imaginant une image dans leur tête ; l’intelligence interpersonnelle de ceux qui ont de l’empathie ; et enfin l’intelligence intrapersonnelle, la connaissance de soi-même.

Après avoir défini qui l’on est, il faut se confronter aux idées de métiers auxquels on pense ou bien établir des domaines professionnels en adéquation avec son profil. La troisième et dernière étape confirmera ou non ces premiers tracés. Il s’agit de se confronter à la réalité en se rendant auprès de professionnels. « C’est la technique de l’ADVP, Activation du Développement Vocationnel », précise Françoise Guyard. Pour un lycéen, ce bilan peut durer six heures alors qu’un adulte qui réalise un bilan de compétences peut passer jusqu’à 24 heures pour affiner son projet. « Il faut aussi prendre en compte le contexte familial et les réalités du marché du travail », ajoute Carole Leroux, conseillère en formation continue au Greta.

Carole Leroux accompagne des personnes de tous âges à la mobilité professionnelle ou géographique. Selon une étude canadienne, la population européenne est la moins mobile pour des raisons familiales, financières et administratives. « Nous avons aussi des jeunes qui n’ont aucune expérience professionnelle mais qui arrivent avec des loisirs, des compétences acquises dans le cadre associatif, et qui servent de leviers ».

ÊTRE ACTEUR DE SON ORIENTATION

Dans la période difficile et compliquée qu’est l’adolescence, les jeunes ont parfois des difficultés à se projeter. « Ils se sentent seuls pour identifier leurs talents, perdus dans le labyrinthe des formations, le monde économique leur fait peur et les parents sont tout aussi perdus », constate Françoise Guyard qui donne également des conférences dans les établissements scolaires.
Elle rassure les parents et les élèves qui ont parfois du mal à se comprendre car ils n’ont pas les mêmes attentes du monde professionnel. « Les parents peuvent commencer à parler d’orientation avec les adolescents à partir de la 3e, les aider à comprendre le marché du travail, à mieux se connaître, à se rendre aux salons, aux portes ouvertes et à réaliser des stages pendant les vacances. Et leur donner le droit de se tromper », conseille Françoise Guyard. Il faut qu’ils soient actifs dans leur orientation. Des écoles comme Brassart, permettent par exemple, aux élèves de passer une journée en immersion dans l’école. Et finalement, comme de nombreux adultes aujourd’hui, ils s’orienteront tout au long de leur vie.

(1) Intelligences multiples, Howard Gardner, 1983.

Littérature jeunesse : « L’Indre- et-Loire est un département très gâté »

Dominique Veaute est fondatrice et coordinatrice de Livre Passerelle. Depuis 1998, cette association tourangelle sillonne le département pour chuchoter à l’oreille des petits et des grands contes, histoires et autres récits tirés d’albums illustrés d’hier et d’aujourd’hui.

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Le temps fort tourangeau de la Quinzaine du livre jeunesse 2017 s’est déroulé à l’Hôtel de ville les 20, 21 et 22 octobre derniers. Livre Passerelle y était partenaire. Quel bilan pour cette 47e édition ?
Cette année encore, ce rendez-vous autour de la littérature jeunesse, organisé par la Ligue de l’enseignement 37, a attiré beaucoup, beaucoup de monde. Il est devenu un événement incontournable à Tours. Il s’agit d’un véritable succès pluri-partenarial, avec un réel engagement de la part des libraires, des documentalistes, des associations, etc.

Les ministères de l’Éducation nationale et de la Culture ont lancé, le 12 octobre dernier, la campagne « Ensemble pour un pays de lecteurs » afin de « susciter l’envie de lire chez les enfants et les jeunes ». En tant qu’acteur spécialisé, que pensez-vous de cette annonce ?
La lecture est indispensable à tous, ce n’est pas nouveau. Plus personne ne conteste cela. Les enseignants font déjà un travail formidable dans ce domaine. Alors valoriser leurs actions, soutenir les parents, les associations, les bibliothèques, les librairies, la lecture publique, c’est très bien, c’est même évident. Nous attendons de voir les actions concrètes en faveur de ce mouvement.

Quelles pourraient être ces actions ?
Faute de financement, nous avons dû arrêter nos temps de lecture à voix haute durant les vacances scolaires. Ils étaient pourtant très fréquentés. Nous avons donc besoin d’argent pour poursuivre nos opérations. Mais au-delà de ça, il nous faut renforcer, retravailler la complémentarité entre nous et l’Éducation nationale. Nous devons pouvoir oeuvrer ensemble, à l’échelle d’un territoire. Idem avec les animateurs périscolaires. L’Indre- et-Loire est un département très gâté en ce qui concerne la littérature jeunesse. Nous avons de nombreuses librairies dont une spécialisée, des sections de bibliothèques très dynamiques, une universitaire experte, des auteurs, des éditeurs, plusieurs associations, etc. Il est important de nous donner les moyens de pérenniser l’implantation de ce réseau. Les livres ont un pouvoir de rassemblement énorme. Nous y croyons !

Propos recueillis par Jeanne Banse

Horoscope WTF du 8 au 14 novembre 2017

Ne soyez pas jaloux : cette semaine, dédicace aux Gémeaux qu’on a eu envie de tutoyer (soyons fous). Mais rassurez-vous, ce n’est pas pour autant qu’ils ont été épargnés par l’horoscope.

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BÉLIER
Amour : Tentation + frustration = anw, mon pov’ chaton.
Gloire : Et voilà, encore une semaine passée sans avoir eu besoin d’utiliser le théorème de Pythagore !
Beauté : Attention : la routourne tourne.

TAUREAU
Amour : Comme Nabilla, arrêtez de remuer le couteau dans la plaie.
Gloire : La constellation de l’homme-crabe vous oblige à ne vous nourrir que de raclette ce mois-ci.
Beauté : Haha, vous êtes une sacrée crapule !

GÉMEAUX (cette semaine, on se tutoie)
Amour : Cette semaine, tout le monde t’aimera. Même moi. C’est dire !
Gloire : Gère ton stress, serre les fesses.
Beauté : T’as beau avoir le regard d’un merlan, t’es de tout de même diablement canon.

CANCER
Amour : Vous avez autant d’influence qu’une dinde le jour de Thanksgiving.
Gloire : Un p’tit complexe d’Oedipe, mais ça va s’arranger.
Beauté : Beau/belle comme un camion ! Tut tut les rageux !

LION
Amour : Pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqué ? Bravo les Lions…
Gloire : Vous êtes une star de la chanson. Bon, seulement sous votre douche, mais c’est déjà ça.
Beauté : Ah bah à part ressembler à un kiwi…

VIERGE
Amour : Faites l’amour. Mais tout(e) nu(e) cette fois-ci.
Gloire : D’après une récente étude, râler augmenterait l’espérance de vie. Vous êtes parti(e) pour finir centenaire.
Beauté : Le latex, c’est à la mode.

BALANCE
Amour : La pizza est votre seul amour. Et au moins, ne vous décevra jamais.
Gloire : Le temps passe et passe et passe et beaucoup de choses ont changé. Qui aurait pu s’imaginer qu’le temps s’rait si vite écoulé.
Beauté : C’est sympa, en fait vous faites alcootest en même temps.

SCORPION
Amour : Hommage à votre libido, ce soldat tombé trop tôt au combat.
Gloire : Ou tu sors ou j’te sors, mais faudra prendre une décision.
Beauté : Olala, pétez un coup, vous êtes trop tendu(e).

SAGITTAIRE
Amour : Comme on dit au Québec : « Serrez vos zizis, Tabarnak ! »
Gloire : Le gras, c’est la vie. Ne l’oubliez jamais.
Beauté : Bouton façon cyclope.

CAPRICORNE
Amour : Comme dirait l’astrologue tmv : si c’est l’heure, ça passe comme dans du beurre.
Gloire : Vous devenez aussi passionnant(e) que les téléfilms de Noël le dimanche sur TF1.
Beauté : Eh bé, y a pas d’justice…

VERSEAU
Amour : Paraît-il que les Verseaux sont les meilleurs coups. Après, les rumeurs, hein…
Gloire : La solution à tous vos problèmes est de déménager dans la Creuse.
Beauté : Verseau, ça rime avec trop beau. Coïncidence ? Complot ?

POISSON
Amour : Le mystère de la chaussette célibataire dans la machine à laver, c’est un peu l’allégorie de votre vie amoureuse.
Gloire : Le porc est dans la porcherie, je répète, le porc est dans la porcherie.
Beauté : Mais d’où vient votre beauté surnaturelle ? Graou !

Nolwenn Lavanant : la couture est son art

Nolwenn Lavanant est une jeune créatrice de mode tourangelle qui vient de remporter un prix prestigieux. Tmv fait les présentations avec cette styliste pleine d’avenir, juste avant son passage au Vinci ce week-end.

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Nolwenn Lavanant a de l’or au bout des doigts. Elle le sait peut-être. Ou peut-être pas : la jeune femme de 19 ans est modeste. Pourtant, c’est bien elle qui, devant un jury de professionnels à Paris, a remporté le premier prix national étudiant du Trophée UNACAC (Union nationale de l’artisanat de la couture et des activités connexes), dans la catégorie « Tailleur jupe ». Une réussite, une victoire sous forme de « joie immense ».
Toute en retenue, elle préfère ajouter, dans un sourire, qu’effectivement à son âge, « ça encourage et c’est énorme ». Avant de compléter : « Ça m’a redonné confiance aussi. »

Nolwenn est tombée dans la marmite de la mode et de la création très tôt. « Toute petite, j’étais très manuelle. Je faisais des bijoux en pierre semi-précieuse. J’avais 11-12 ans. Ensuite, je me suis intéressée à la mode. J’achetais des magazines, je dessinais et redessinais les tenues », se souvient-elle. À 13 ans, elle apprend à manier la machine à coudre avec une couturière de son village, près de Blois, avant de s’intéresser au stylisme… Puis Nolwenn fait ses armes à Orléans, en bac pro métiers de la mode.
Le bouche-àoreilles la pousse ensuite au CFAM, le Centre de formation aux arts de la mode à Saint-Cyr-sur-Loire. C’est là qu’elle apprend et peaufine son style. Qu’elle prend du galon. Au début, Nolwenn était une grande stressée et perfectionniste. « Maintenant, ça va mieux. Je gère le stress ! », dit-elle en riant. Frédérique Payat, la directrice du CFAM, confirme : « Le fait de gagner ce concours l’a évidemment aidée. »

« Je veux sublimer la femme »

Nolwenn est élégante. A du style. Un foulard coloré noué autour du cou, une tenue sombre, des bracelets et des boucles d’oreilles pour habiller le reste, un petit trait d’eyeliner pour sublimer le regard. Du chic et de la douceur. Quelqu’un de classe, mais quelqu’un de « vrai », au naturel désarmant. Quand on lui demande si, tout de même, il lui arrive de rester chez elle en jogging (qu’on est espiègle, à tmv !), elle éclate de rire : « Oui, comme tout le monde… Heureusement ! »

Son large sourire, elle ne s’en départit pas non plus quand il s’agit de parler de sa création qui l’a emmenée sur la première marche du podium. Elle a mis de sa personnalité dans la création de ce tailleur. « J’aime les bijoux, le clinquant, ce qui brille. Ça se ressent dans ma création. Je veux sublimer la femme », résume-t-elle.
« Le thème du concours était le romantisme. Et je suis passionnée par la partie de ce mouvement qui se situe au milieu du XIXe siècle. J’ai effectué des recherches avant de faire un travail sur le velours : les hommes le portaient avec des couleurs sombres. Les femmes allaient plutôt vers la soie, le satin, la mousseline. J’ai donc allié le velours et l’organza pour créer mon tailleur. »

La tenue qu’elle a présentée au jury à Paris a mis tout le monde d’accord. Subjugués « par la broderie et les beaux tissus », la technique et la composition, les professionnels ont adoubé son travail. Pour l’anecdote, en passant dans la rue avec son modèle sous le bras, Nolwenn a même été arrêtée par une designer new yorkaise : « Elle a adoré ma création. Et m’a donné sa carte ! » Un pas de plus dans le parcours sans faute de Nolwenn.

Pour l’instant, elle ne filera évidemment pas outre-Atlantique (elle aimerait plutôt Londres ou Milan d’ailleurs), mais son modèle sera présenté au Salon de l’art au quotidien, du 10 au 13 novembre au Vinci de Tours. Nolwenn, elle, y sera le samedi dès 14 h. La jeune créatrice dit « qu’il faut avoir de l’ambition ». Elle a des projets, des envies, des idées. Son rêve ? « Avoir ma propre boîte, mes collections et dessiner tout le temps. »
En ce moment, Nolwenn est sur un petit nuage. Mais garde les pieds sur terre.

Portrait et photo : Aurélien Germain

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Rock the House va casser la baraque !

Samedi 11 Novembre, le festival Rock the House débarque au Parc des expos, à Tours. Une soirée de concerts, plutôt axée électro, lancée pour la première fois par AZ Prod et Radio Béton. Entretien avec Enzo Pétillault, d’Aucard et Béton, qui veut réchauffer l’hiver tourangeau.

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La première question que l’on se pose, c’est pourquoi un festival co-organisé entre AZ Prod et Radio Béton ? Comment s’est fait la rencontre ?
La première approche a eu lieu fin 2015, début 2016. Julien Lavergne, d’AZ Prod, est venu me voir avec l’envie d’un festival d’hiver, une période où il n’y a pas habituellement grand-chose. Il souhaitait lancer quelque chose de régulier qu’eux n’avaient pas. Ils observaient Aucard et avaient moins de connaissances que nous concernant la musique alternative. Ça les intéressait pour que l’on puisse, AZ Prod et Béton, mutualiser les capacités de travail : outils scéniques, finances que nous n’avons pas forcément… Ainsi que notre savoir faire en matière d’organisation et de programmation.
Les compétences ont donc été réparties. Les bénévoles d’Aucard seront au bar, à l’entrée, on a aussi bien travaillé sur la programmation, avec une certaine exigence musicale. Sur l’affiche, on retrouve Detroit Swindle ou Pantha du Prince qu’on voit très rarement en dehors des grandes villes. C’est génial de les avoir à Rock the House ! Je ne connaissais pas trop AZ Prod, mais là, ça se passe très bien. Ils ne comptent pas leurs heures !

L’affiche est très électro. Pourquoi ce choix ?
Ça s’y prête déjà très bien sur un festival qui a lieu toute la nuit ! Et puis j’avais envie d’accentuer ça, j’y suis sensible artistiquement. J’avais du mal à faire venir certains groupes électro sur Aucard de Tours qui est un festival plus généraliste. Certains d’entre eux avaient « peur » de jouer après un groupe de punk rock ! (rires)

Avec Rock the House, vous recherchez quel public ? Vous draguez celui d’Aucard, un autre plus généraliste ou un peu des deux ?
Pas mal de gens, en fait. Aucard brasse large. Mais pour Rock the House, on sait que ce sera du 16-30 ans surtout. Cette frange là d’Aucard s’y retrouvera. Et ça permet aussi de s’adresser aux moins « curieux ». Il y aura des grosses têtes d’affiche comme MØME ou Razorlight. Du coup, l’idée c’est d’en faire un rendez-vous, ce n’est pas un one-shot ? Ah non. Là, on tâte le terrain, on voit si l’eau est chaude ou tiède, mais l’objectif est vraiment de refaire d’autres éditions. Qui sait, si ça fonctionne cette année, on pourrait imaginer un festival sur deux soirs d’affilée à l’avenir.

À partir de quelle jauge, côté public, estimez-vous que le festival serait réussi ?
On vise les 4 à 5 000 personnes. Là, les ventes ont bien commencé depuis mi-octobre. Si la courbe continue ainsi, ce sera top ! (interview réalisée le 31 octobre, NDLR). En plus, Rock the House a lieu le samedi 11 novembre. C’est férié !

Qui a géré la programmation ? Béton seul ou avec AZ ?
Là, c’est vraiment nous. Béton a eu carte blanche et entière confiance de la part d’AZ Prod. Ils étaient contents. Je suis ravi d’avoir certains noms, comme Pantha du Prince. Georgio aussi, c’est un artiste très intéressant de la scène rap française et un sacré showman.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=1YRW1QRKTBc[/youtube]

On peut parler du budget du festival ?
Le budget de la soirée Rock the House est quasiment le même que celui de la programmation des 5 jours d’Aucard ! 90 000 € environ. Les tarifs billetterie sont donc cohérents : on est sur du 25 – 35 € la place.

Investir le Parc expo de 20 h à 5 h du matin, l’idée paraissait ambitieuse, non ?
Hmm… Pour le coup, avec Béton, on est très impliqués. On ne pouvait pas prendre de risques financiers, évidemment, mais là, Tours événement assure le coût du festival. Eux savent et peuvent prendre le risque. Aucard n’a pas beaucoup d’argent, ni les épaules bien sûr. AZ Prod et Tours événement voulaient quelque chose « d’impactant ».

Il y aura deux scènes durant la soirée ?
Oui, avec le Grand Hall pour les lives, comme Razorlight, MØME, le DJ set, etc. Et la club stage, avec Arno N’Joy, les Detroit Swindle… De ce côté-ci, ce sera plus intimiste. Il y aura aussi un lieu de vie, où l’on pourra manger, il y aura des producteurs locaux comme La P’tite Maiz, des foodtrucks, des bars, le public pourra être posé. Certains groupes se chevaucheront, comme ça les gens pourront choisir ce qu’ils veulent écouter ou aller voir par curiosité.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=M2EurT5gOdk[/youtube]

Vous souhaitez tout de même garder cette image Aucard de Tours très caractéristique pour Rock the House ?
Oh oui, de toute façon, on ne sait pas bosser autrement ! (rires) Les bénévoles d’Aucard seront là et on travaille comme d’habitude, on communique sans se prendre la tête. Bon, il n’y aura pas de plaine comme à la Gloriette, mais on reste à la cool ! On n’a pas vendu notre âme au diable. Rock the House sera fédérateur et exigeant, comme Aucard.

Y aura-t-il des navettes durant la soirée ?
Des navettes feront l’aller-retour entre la gare de Tours et le Parc expo, toute la soirée, jusqu’à la fin du festival pour un euro seulement. Comme ça, pas d’accidents !

[nrm_embed]<blockquote class= »twitter-tweet » data-lang= »fr »><p lang= »fr » dir= »ltr »>On met en place des navettes pour venir et repartir du Parc Expo ! Voilà les horaires 🙂 <a href= »https://twitter.com/hashtag/RTH?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw »>#RTH</a> <a href= »https://twitter.com/hashtag/tours?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw »>#tours</a> <a href= »https://twitter.com/hashtag/Rockthehouse?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw »>#Rockthehouse</a> <a href= »https://twitter.com/hashtag/navettes?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw »>#navettes</a> <a href= »https://twitter.com/hashtag/vroum?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw »>#vroum</a> <a href= »https://t.co/2Xau6esrlm »>pic.twitter.com/2Xau6esrlm</a></p>&mdash; Rock The House (@RockTheHouse37) <a href= »https://twitter.com/RockTheHouse37/status/927505422633795586?ref_src=twsrc%5Etfw »>6 novembre 2017</a></blockquote> <script async src= »https://platform.twitter.com/widgets.js » charset= »utf-8″></script>[/nrm_embed]

Vous verriez Rock the House devenir le « Aucard de l’hiver » ?
Oui, carrément. C’est une première et c’est tout neuf, mais on verra la suite. Je pense qu’on peut faire un gros truc, avec une troisième scène pour le rock par exemple. Mais on y va petit à petit. En tout cas, avec Rock the House, on peut faire des choses super…

Propos recueillis par Aurélien Germain

PROGRAMMATION

> Razorlight, MØME, Georgio, Agoria, Pantha du Prince, Kadebostany,
Detroit Swindle, Paula Temple, Arandel, Arno N’Joy.

> Samedi 11 novembre, au Parc des expositions, à Tours. De 20 h à 5 h du matin. Tarifs : 25 € (PCE), 29 € (étudiant, demandeurs d’emploi, moins de 18 ans), 34 € (plein).

> Contact : rockthehouse.fr ou facebook.com/rockthehousefestival

Quatre start-up tourangelles au Web Summit de Lisbonne

Quatre start-up de Touraine sont en voyage au Portugal, pour l’un des plus grands salons du numérique d’Europe, le Web Summit.

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Quatre start-up tourangelles se sont envolées, cette semaine, au Portugal pour le Web Summit de Lisbonne.
Ce grand salon du numérique, un des plus importants d’Europe, risque de propulser ces entreprises vers d’autres sphères.

La Touraine est donc représentée par Fintech Lab, installé à la cité Mame, et ses nouvelles technologies sécurisant les investissements, mais aussi par Wazashirt, dont le concept de tee-shirt à poches interchangeables avait été présenté dans tmv (lire n°205). Sont aussi présents Kazeko, développeur d’une appli sécurisant l’accès des bâtiments à distance, et My Serious Game, spécialiste en recherche et innovation au service de la pédagogie.

Ces start-up sont aussi accompagnées par Thibault Coulon, adjoint au numérique, et Pierre Commandeur, conseiller régional au numérique.
Un voyage qui devrait permettre, d’une part, de multiplier les contacts et les échanges à l’international, mais aussi, de faire rayonner la French Tech Loire Valley hors des frontières ligériennes.

Le rendez-vous des bébés lecteurs

La librairie Libr’enfant propose un rendez-vous des « bébés lecteurs » pour les petits de 0 à 2 ans. Entretien avec Rachel Chéneau, librairie et liseuse d’histoire.

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Pourquoi proposer un rendez-vous lecture pour les 0 – 2 ans ?

Il y a près de 7 ans, nous avons créé les P’tits Lus, une lecture d’albums pour les enfants de 3 à 6 ans. C’est un rendez-vous mensuel qui a beaucoup de succès et qui a déjà rassemblé jusqu’à 78 personnes dans la librairie ! Les parents nous réclamaient aussi un moment pour les plus petits. Nous avons donc décidé de lancer les bébés lecteurs en septembre et les trois dates, puis les supplémentaires, ont été prises d’assaut. Il y a une grosse demande sur cette tranche d’âge.

De 0 à 2 ans, ce n’est pas un peu jeune ?

Non, au contraire. Il y a beaucoup de chercheurs – comme par exemple le psycholinguiste Evelio Cabrejo-Parra – qui ont étudié les effets positifs de la lecture à haute voix dans le développement des tout petits. La psychiatre et psychanalyste Marie Bonnafé (auteure de Lire des livres, c’est bon pour les bébés) explique très bien que les tout petits ne se nourrissent pas que de lait, mais aussi de mots. Les éditeurs l’ont bien compris et proposent désormais des collections spécialement cartonnées pour eux.

Comment choisissez-vous vos albums ?

Nous proposons nos coups de cœur ou des classiques qui ont fait leurs preuves, comme Beaucoup de beaux bébés de David Ellwand, qui présente des photos de bébés dans tous leurs états avant de se terminer par une page miroir. On choisit des comptines, des histoires courtes en format cartonné avec des onomatopées ou qui sont structurées autour d’une ritournelle. Des exemples ? Le loup ne nous mangera pas, d’Emily Gravett ou encore Copains Câlins, de Frédéric Stehr.

Propos recueillis par Flore Mabilleau

Horoscope WTF de la semaine du 25 octobre

Novembre approche : les gens qui se mouchent et vous serrent la main ensuite, le ciel gris et les soirées sous son plaid. Réjouissez-vous : l’astrologue va remédier à ça avec sa dose d’horoscope WTF de la semaine.

[nrm_embed]<iframe src= »https://giphy.com/embed/l0OWiMGpoC6apZFXG » width= »472″ height= »480″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/afv-funny-fail-lol-l0OWiMGpoC6apZFXG »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

BÉLIER
Amour : Vous êtes à l’amour ce que Kev Adams est à l’humour.
Gloire : Carpe Diem, mes p’tits choupinous !
Beauté : Bah alleeeez, trempez-la dans l’huile, trempez-la dans l’eau, on vous dira rien !

TAUREAU
Amour : Foutu pour foutu, ma foi…
Gloire : Évitez les accidents du travail : laissez les autres faire.
Beauté : Une petite cure de Botox et c’est r’parti mon kiki !

GÉMEAUX
Amour : Épousez votre carte de crédit, ça ira plus vite.
Gloire : Telle la tartine de beurre, vous retombez toujours du mauvais côté.
Beauté : Sympa, vos cernes. Ça vous donne un petit air de panda.

CANCER
Amour : Quand c’est long, c’est bon (on parle du saucisson, roooh, vous alors !!)
Gloire : Vous êtes aussi utile qu’un parlementaire européen (krrkrr).
Beauté : Petit rhume des fesses.

LION
Amour : Semaine de tous les dangers. Prévoyez la ceinture de chasteté.
Gloire : Continuez à remuer le couteau dans la plaie de mamie poussée aux orties.
Beauté : Mouais, vous êtes plutôt Thierry l’ermite que Thierry Lhermitte.

VIERGE
Amour : Le cafard peut changer 25 fois de direction en une seconde. Un peu comme vous.
Gloire : Ceci dit, personne ne vous écrase, car vous êtes un(e)… WARRIOR !
Beauté : Vous êtes un papillon de lumière sous les projecteurs.

BALANCE
Amour : Il n’y a que deux perfections sur Terre : la raclette et les Balances.
Gloire : Que dit une bière quand elle tombe à l’eau ?…
Beauté : … Je sais panaché. (c’est cadeau)

SCORPION
Amour : Votre ex est le dernier des Mohicons.
Gloire : Ça va, tranquille, pas trop gêné(e) de faire semblant de travailler ?
Beauté : Beh alors King Kong, va falloir raser un p’tit peu, non ?

SAGITTAIRE
Amour : Aussi désespéré(e) qu’un chameau sur la banquise.
Gloire : Vous savez pourquoi Napoléon n’a jamais déménagé ?
Beauté : C’est parce qu’il avait un bon appart’. (allez, kiss, bisou, salut)

CAPRICORNE
Amour : Votre cœur est élu meilleur squat de l’année 2017 (moooh, choupinouuuu).
Gloire : Non, je déconne mon petit kiwi des îles.
Beauté : Peut-être que tout irait bien mieux avec un suppo’…

VERSEAU
Amour :  Aussi désert que le Sahara.
Gloire : Il me semble que la misère serait moins pénible au soleil. Enfin, c’est perso’, j’dis ça, j’dis rien.
Beauté : Au fait, évitez le soleil. À part ressembler à un homard mi-cuit, vous n’avez aucune tenue.

POISSON
Amour : Triste comme une chanson de Vincent Delerm.
Gloire : Wow, vous êtes aussi démodé(e) que Patrick Juvet !
Beauté : L’astrologue se moque de vous depuis des mois, mais avouons que vous êtes tout de même aussi craquant(e) qu’une biscotte.

La Touraine : terre de permaculture

La Touraine est-elle « the place to be » pour pratiquer la permaculture ? Si l’engouement pour ce concept dépasse largement les frontières de notre cher territoire, les initiatives fleurissent.

Au potager de la Gloriette

Cette année, les jardiniers de la Gloriette ont créé une parcelle en permaculture. « Elle est en forme de fleur, arrondie, avec 5 pétales délimités par des piquets en châtaignier. Tout est biodégradable : il n’y a ni vis, ni clou dans cet espace, décrit la jardinière animatrice Anna Arnould. Nous testons différents supports de culture, avec un paillage en copeaux de bois ou en paille. Au centre, il y a une spirale de plantes aromatiques en pierre. » Aubergines, tomates, basilic, concombres…
Les légumes plantés au printemps y étaient encore nombreux au début de l’automne. L’un des 5 pétales est dédié à des ateliers, comme ceux de Kiwi-Nature.

>facebook.com/lagloriettedetours
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Jardins perchés

Imaginez en pleine ville un verger, des cultures de légumes et un élevage de poissons, au cœur d’une résidence de logements sociaux. C’est le pari du bailleur social Tour(s) Habitat, qui lance la construction à La Milletière (Tours-Nord) d’un ensemble de 76 logements associé à une micro-ferme en maraîchage. L’objectif : amener du végétal en ville et créer du lien entre agriculteurs et consommateurs. Ce projet innovant – Les Jardins perchés – devrait aboutir fin 2019.

Déjà, l’association Fermes d’avenir a réalisé une étude de faisabilité et l’exploitant a été sélectionné : l’entreprise Macadam Farm cultivera les 2000 m² de surfaces – au sol et en toiture – dédiées à l’activité, en associant culture maraîchère biologique au sol, champignons en conteneur maritime, élevage de poissons au sol relié à une culture maraîchère sous serre en toiture (aquaponie). Mais ce n’est pas tout : pour renforcer les liens entre le futur maraîcher et les habitants de la résidence, Macadam Farm créera des jardins et un verger partagés.

Autres projets : l’installation d’un démonstrateur aquaponique, à vocation pédagogique, et un compost collectif. L’objectif de Tour(s) Habitat : développer un modèle simple à un coût comparable aux programmes classiques livrés par Tour(s) Habitat, afin de le rendre reproductible.

>les-jardins-perches.fr
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Un nouvel avenir pour les fermes ?

C’est en Touraine que tout a commencé. Plus exactement à Montlouis-sur-Loire, à la ferme de la Bourdaisière. En lisière de forêt, bordée par les jardins potagers du château, elle s’étend sur plus d’un hectare et produit des fruits et légumes variés. L’objectif de cette expérimentation lancée en 2013, alliant permaculture et agroécologie ? Evaluer s’il est possible de « développer, sur des fermes à taille humaine, une agriculture respectueuse de la nature et de la santé, portée par des paysans heureux de leur travail », affirme Maxime de Rostolan, fondateur et directeur de Fermes d’avenir.

Et trouver une nouvelle voie pour l’agriculture. En 4 ans, l’association a fait du chemin : organisation de concours pour soutenir des projets agricoles, formations, lobbying, réseau de fermes… Cet été, elle a même organisé le premier Fermes d’avenir tour : trois mois de péripéties à la découverte des fermes françaises. Au compteur de ce festival itinérant : 3 300 kilomètres à vélo, 220 visites de fermes et 15 000 participants. L’événement s’est achevé en Touraine, à Rochecorbon. De portée nationale, l’association développe désormais des projets sur de plus grandes fermes. Pour autant, elle poursuit son expérimentation à la Bourdaisière. On peut même y apprendre comment créer sa microferme inspirée de la permaculture.
Prochaine formation du 30 octobre au 3 novembre.

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Photo Clément Osé – Fermes d’avenir

>fermesdavenir.org

 

A VOS AGENDAS !

La permaculture en ville, c’est possible
La permaculture appliquée à la ville, ce sera le thème d’un apéro-conférence animé par Davy Cosson, formateur et gérant de Kiwi-Nature. L’occasion de boire un verre ou de manger des produits frais et locaux au Court-Circuit.

Le 2 novembre à 18 h au Court-Circuit, 16 bis Place de la Victoire à Tours.

> facebook.com/courtcircuit.tours

Tontines tressées

Un atelier participatif pour créer des tontines en végétaux tressés ? C’est au programme des animations de la Gloriette. Ces grands paniers tressés serviront à planter des végétaux.

Le 17 mars de 10 h à 18 h à la Gloriette sur réservation au 02 47 21 63 79.

Festival de la permaculture

C’est pour bientôt et ce sera en Touraine : un festival de la permaculture organisé par l’association Actinidia. Au programme de cet éco-village éphémère : découverte des plantes sauvages, atelier cuisine, troc de plantes, artisanat, vente de produits biologiques, stands associatifs, conférences, concerts…

Rendez-vous les 9 et 10 juin 2018  au château de Taillé à Fondettes.

> facebook.com/actinidiatours

Vous avez dit « permaculture » ?

Sur la plaine de la Gloriette, des Tourangeaux découvrent la permaculture avec Kiwi-Nature. L’occasion de mieux saisir ce concept en vogue.

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« On leur coupe la tête alors qu’elles nous rendent service ! » Défenseur des plantes sauvages, le paysagiste et botaniste Davy Cosson s’insurge contre le sort réservé aux « mauvaises herbes ». Consoude, pissenlit, plantain lancéolé… L’homme ne tarit pas d’éloges sur ces végétaux aux mille vertus.

Face à lui, 8 personnes venues découvrir, sous un grand soleil d’automne, les plantes sauvages de la plaine de la Gloriette. Pas besoin de s’aventurer dans les méandres du potager. Elles sont là, juste à l’entrée, au pied d’une barrière en bois. Premier atout : « Ce sont des plantes bio-indicatrices. Elles nous renseignent sur l’état du sol », commence Davy Cosson. La consoude, par exemple : avec ses grandes feuilles poilues et rugueuses se terminant en pointe, elle indique un sol compact et humide. Mais ce n’est pas tout : transformée en purin, source de phosphore, elle revitaliserait les plantes. Et ses touches jaunes, juste à côté ? Ce sont des pissenlits, bien sûr. Ils indiquent un sol pauvre en potassium.

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Et comme la nature est bien faite, leurs longues racines vont chercher ce nutriment en profondeur. « C’est comme en médecine, poursuit le botaniste. Plutôt que d’éradiquer le symptôme en arrachant les plantes, on ferait mieux de travailler sur les causes de la maladie ! Le pissenlit, en nourrissant le sol, est à la fois le symptôme et le remède. Ça n’a donc aucun intérêt de l’enlever. » Si on laisse la plante en place, elle disparaîtra toute seule une fois le sol suffisamment enrichi, assure le spécialiste. Après une matinée théorique, cette promenade digestive à la découverte des plantes sauvages a lieu dans le cadre d’un stage d’initiation à la permaculture, organisé par la société Kiwi-Nature.

La permaculture ? « C’est la conception et l’entretien d’écosystèmes humains et durables s’inspirant de la nature. Une philosophie de vie, qui amène vers plus d’autonomie et d’écologie », définit Davy Cosson, formateur et fondateur de Kiwi-Nature. La permaculture est un concept né dans les années 1970 à l’initiative de deux australiens : Bill Mollison et David Holmgren. Elle s’inspire du fonctionnement des écosystèmes naturels et repose sur trois principes essentiels : prendre soin de la terre, respecter l’Homme et partager équitablement les ressources. Appliquée au jardinage, elle consiste, par exemple, à améliorer le sol pour que la plante se développe dans des conditions optimales. « Adapter le sol aux plantes, et non l’inverse », précise le botaniste. Bien sûr, tous les herbicides, insecticides et autres produits chimiques en « -icides » sont remisés au placard. Une autre manière de jardiner, donc. Adieu le Roundup qui permettait de désherber son jardin en dix minutes. En même temps, vu ses effets probablement cancérogènes, notre santé s’en portera sûrement mieux. On oublie aussi les engrais de synthèse, auxquels on préférera la matière organique (fumier, compost…).

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Culture en lasagnes

La fin de l’après-midi arrive, c’est le moment de passer à l’action ! L’objectif : mettre en pratique les acquis de la journée en créant une butte en lasagnes. Vous imaginez déjà des plaques de lasagnes géantes sur lesquelles pousseraient des légumes nourris à la sauce tomate ? Changez les ingrédients, et vous y serez. La culture en lasagnes consiste à empiler des couches de matériaux riches en carbone et en azote : fumier, paille, argile, compost, branche… Moins appétissants, mais plus propices à la création d’un riche support de culture.

Jardinière avertie, Véronique, l’une des stagiaires, a hâte de tester la technique : « La permaculture m’intéresse. Passionnée de jardinage depuis 30 ans, j’ai d’abord pratiqué en jardin ouvrier, puis chez moi à Thilouze. Si c’était à refaire j’en ferai mon métier ». Nicolas, lui, a franchi le pas : ancien courtier en œuvre d’art sur Paris, il se reconvertit dans le maraîchage bio sur 3 hectares à Langeais. Mais il n’y a pas que des pros : dépourvus de jardin, les autres stagiaires, comme Quentin et Cynthia, sont venus poussés par la curiosité.

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Direction la cabane à outils. Chacun se munit d’une bêche, d’une binette ou d’une brouette, puis le groupe part à la recherche de matériaux disponibles sur la plaine de la Gloriette. De retour, les voilà qui empilent une couche de branches, une autre de fumier, des feuilles mortes, de la paille… En deux temps trois mouvements, la butte en lasagnes est faite. Il ne reste plus qu’à arroser, puis attendre le printemps pour planter.

En savoir plus : Prochain stage de permaculture théorique et pratique organisé à Tours les 9 et 10 décembre 2017.
> Infos sur kiwi-nature.com

N.P.

La naissance ? Vaste projet !

Le projet de naissance ? C’est un outil pour réfléchir à son accouchement. Explications avec l’association Choisir naître et grandir.

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Est-ce la fin d’un tabou ? En tout cas, la parole se libère depuis que Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, a annoncé cet été sa volonté de lutter contre les « violences obstétricales ».

De quoi s’agit-il ? D’actes médicaux imposés, de gestes brutaux, de paroles déplacées, d’informations omises… commis par le personnel de santé, sans justification médicale ou consentement de la femme. Depuis, les récits inondent la toile et les médias, et début octobre, la sortie du Livre noir de la gynécologie a ravivé le débat. « C’est une chance que les mamans s’autorisent à parler. Leurs récits trouvent désormais une place dans le débat public. Si elles sont entendues, reconnues dans leur vécu, ça les aidera à déculpabiliser », estime Anne-Marie Drouet, maman de 3 ados et animatrice de Choisir naître et grandir.

Cette association tourangelle accompagne les parents de la maternité à la petite enfance. « Beaucoup de mamans nous rejoignent lorsqu’elles attendent leur 2e bébé, suite à un premier accouchement mal vécu. Elles se demandent comment rester actrices de leur accouchement, ne pas subir un protocole. Des questions que l’on ne se pose pas forcément la première fois. ».
L’association propose aux parents de réfléchir en amont, dans le cadre d’un projet de naissance. L’idée : se renseigner sur l’accouchement, les pratiques courantes dans le lieu choisi, et s’interroger sur ses propres besoins. Par exemple, diffuser de la musique, éviter la péridurale, pratiquer le peau à peau…

« L’écrire et le présenter au personnel de santé permet de formaliser les choses, même si ça reste un document de discussion, évolutif et sans garantie, ni dans un sens, ni dans l’autre », précise Anne-Marie Drouet. Un précieux outil pour devenir acteur de son accouchement.

Nathalie Picard

> Association Choisir naître et grandir. Atelier – café des parents le 3e samedi de chaque mois au CHU Bretonneau. Prochaine séance le 21 octobre à 10 h sur le thème « apprendre à masser son bébé ».

Art contemporain : rencontre avec Klaus Rinke

C’est une double exposition événement qui commence cette semaine au CCC OD. Klaus Rinke, un des big boss de l’art contemporain international ré-installe une de ses œuvres mythiques et nous plonge dans le tourbillon créatif de Düsseldorf, œuvres rarissimes à l’appui.

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INSTRUMENTARIUM 2017

« Nous sommes allés chercher les eaux de douze fleuves européens. Le Rhin, le Danube, le Pau, l’Elbe, la Seine, la Loire… Parce que jadis, ce sont les fleuves qui ont fait l’Europe, explique Klaus Rinke. Ils étaient ses veines, comme le sont aujourd’hui les autoroutes. Toutes ces eaux se mélangent dans quatre jarres, qui sont les quatre points cardinaux et des pompes assurent la circulation des eaux. »

INSTRUMENTARIUM 1985

L’installation de Klaus Rinke dans la fosse du Centre Pompidou, en 1985, fut un des événements marquants du Centre qui fête cette année ses quarante ans. L’horloge que l’on voit à Tours est la même (Rinke s’est battu pour la récupérer après démontage dans une gare allemande), les tuyaux sont les mêmes, mais en neuf et les pompes sont, en partie, d’origine.

PROF’ KLAUS

«Quand j’étais professeur à la Kunstakademie de Düsseldorf, on m’appelait le Jet-set professor. Parce que j’habitais à l’époque à Los Angeles et que je venais toujours en avion. Mais moi, je leur disais, je suis un voyageur au long cours sur l’océan infini de la création, je ne suis pas là pour apprendre aux élèves à naviguer à la voile dans la petite bassine universitaire. Quand vous êtes professeur pendant trente ans dans une académie comme ça, il y a ceux qui vous aiment et ceux qui vous détestent, c’est comme ça ! ».

DÜSSELDORF

C’est une ville en Allemagne, vers l’ouest, pas très loin de la Belgique. Là, depuis 70 ans, existe une école d’art unique au monde. Elle s’appelle la Kunstakademie et invite toutes les générations d’artistes à échanger, travailler ensemble et, parfois, à s’opposer les uns aux autres ou ensemble au reste du monde. Plus qu’une école, c’est un esprit. Klaus Rinke y a enseigné pendant trente ans. Il en fut même, brièvement, le recteur. C’est ce foisonnement créatif incroyable que l’exposition Düsseldorf mon amour s’attache à reconstituer.

TIC TAC

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(Photo E. Decourd – CCCOD Tours)

 « Il y a souvent des horloges dans mon travail (Klaus Rinke porte d’ailleurs une belle montre ronde argentée autour de son cou, ndlr). Parce que je sais que nous n’avons pas beaucoup de temps ! » Celle qui est installée dans la nef du CCC OD, c’est celle de la gare de Düsseldorf qu’il a réussi à récupérer après de longues tractations avec les chemins de fer allemands. Il est quand même arrière-petit-fils, petit-fils et fils de cheminot, Rinke ! Pour lui le temps est comme l’eau. « J’ai fait de l’eau le matériaux de ma sculpture. Car quand vous êtes devant une rivière, l’eau de cesse de s’écouler, sans qu’il soit possible de la figer, comme le temps. »

BUREN

Eh oui, notre Daniel Buren à nous est aussi lié à l’école de Düsseldorf. Il y fut professeur, « Dans une classe à côté de la mienne ! », s’amuse Klaus Rinke. Pour cette expo, il est venu superviser l’installation d’une oeuvre qui appartient au Centre Pompidou et qui n’avait encore jamais été montrée. On y retrouve les bandes de 8,7 cm chères à l’artiste (mais en vert) et une réflexion sur l’image tout à fait contemporaine.

CHAMEAUX

(Photo Bernard Jensen)
(Photo Bernard Jensen)

Cette photo vous accueille en haut de l’escalier qui mène à la galerie blanche. Le type avec la grosse boule de cheveux sur la tête, c’est Klaus Rinke. Et la scène se déroule dans l’enceinte de l’école, à l’occasion d’une fête de fin de trimestre. Rinke était à l’époque recteur adjoint de l’Académie et vraiment, vraiment, il ne reculait devant rien !

TIGRE

Cette toile de Gerhard Richter n’avait aucune chance de sortir de son museum Morsbroich de Leverkusen. Pour situer, le garçon (85 ans, quand même), qui était le voisin de Rinke à Düsseldorf, est l’artiste vivant le plus coté au monde. Un de ses tableaux s’est vendu pour plus de 20 millions d’euros en mars dernier. Ce flou de l’image que l’on trouve dans ce Tigre de 1965 est caractéristique de son travail.
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Londres : un road trip spécial Harry Potter

Harry Potter a 20 ans : tmv vous emmène à Londres, sur les traces du sorcier le plus célèbre de la planète. Let’s go !

HARRY POTTER FÊTE SES 20 ANS !
Eh oui, 20 ans déjà que le premier tome de la saga est sorti, ça ne nous rajeunit pas. Pour l’occasion, Bloomsbury, l’éditeur de J.K. Rowlings, sort une édition collector aux couleurs des quatre maisons de Poudlard. Et tmv part à Londres le temps d’un week-end pour célébrer le petit sorcier devenu grand. Harry Potter and the Philosopher’s Stone, House editions chez Bloomsbury, à partir de 7,99 £ l’exemplaire (harrypotter.bloomsbury.com)

(Photo CLM)
(Photo CLM)

LA VISITE DE POUDLARD — EUH, DES STUDIOS, PARDON
Oui, on vit encore dans le déni et pour nous, la visite des studios de tournage Warner Bros est en fait une vraie visite à Poudlard. Prévoir 3 h 30 pour la visite et le temps de trajet en plus. Jusqu’au 12 novembre, il y a une expo spéciale sur la magie noire, et à partir du 18 novembre et jusqu’au 28 janvier 2018, c’est Poudlard sous la neige pour Noël.
>Tarifs : adulte : 39 £ ; enfant : 31 £ ; famille (2 adultes + 2 enfants ou 1 adulte + 3 enfants = 126 £, gratuit pour les enfants de 0 à 4 ans).
> wbstudiotour.co.uk

 

(Photo Warner Bros Studios)
(Photo Warner Bros Studios)
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(Photo CLM)

SE PRENDRE EN PHOTO QUAI 9 3/4
S’armer de patience en plus de son écharpe, sa cape et sa baguette magique, car il y a souvent la queue, à côté du Harry Potter Shop de la gare de King’s Cross. On y trouve le fameux signe « Platform 9 3/4 » et le chariot à moitié enfoncé dans le mur. La boutique est bien sûr une vraie caverne d’Ali Baba (notre photo) avec vêtements et accessoires en tous genres. En ressortant, on passe devant la gare de St Pancras, qui figure dans deux des films et dont la façade évoque instantanément l’univers d’Harry Potter.
>Platform 9 3/4, gare de King’s Cross, harrypotterplatform934.com

DORMIR DANS LE DORTOIR DE GRYFFONDOR
Bon, OK, pas tout à fait, pour des raisons évidentes de droits. Mais le Georgian House Hotel a très bien répliqué l’ambiance Poudlard dans ses Wizard et Enchanted Chambers. Côté tarifs, comptez à partir de 259 £ / nuit, petit-déjeuner inclus, pour 2 personnes. Il y a cinq chambres en tout pour les apprentis sorciers, dont une pour 4 personnes — à partir de 329 £ /nuit, petit-déjeuner inclus — et une autre pour 6 — à partir de 349 £ /nuit, petit-déjeuner inclus).
>35-39 St George’s Drive, London, SW1V 4DG / georgianhousehotel.co.uk

DÉCOUVRIR L’UNIVERS DE MINALIMA
Cette petite boutique au départ éphémère a la peau dure et c’est tant mieux ! Miraphora Mina et Eduardo Lima ont dessiné la lettre de Poudlard que reçoit Harry Potter, les couvertures de journaux des films, les couvertures des manuels scolaires utilisés par les sorciers… et tant d’autres choses, dont la carte du Maraudeur. Dans cette boutique-musée aux différentes ambiances selon les pièces que l’on pénètre, on est enveloppé de cet univers et on peut se procurer des reproductions officielles de nos œuvres préférées. Le paradis des vrais fans.
>26 Greek Street, Soho, 12 h-19 h tous les jours, entrée gratuite (store. minalima.com/house-of-minalima)

 

(Photo CLM)
(Photo CLM)

S’OFFRIR UNE POTION MAGIQUE POUR L’APÉRO
Tant qu’on est dans le coin des gares, on s’arrête au Booking Office, le bar du St Pancras Renaissance Hotel (qui est, comme son nom l’indique, situé dans la gare de St Pancras), pour y boire un cocktail/ potion magique. Au menu, un élixir d’amour ou un Minty Toad for the Road, servi dans une grenouille de chocolat.
>The Mystic Elixirs and Potions Cocktails, jusqu’à février 2018, de 5 à 14 £. Lundi-mercredi : 6 h 30-minuit ; jeudi-samedi : 6 h 30-1 h du matin ; dimanche : 7 h-minuit (stpancraslondon.com/en/restaurants- and-bars/pick-your-poison)

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(Photo British Library)

ALLER VOIR L’EXPO DE LA BRITISH LIBRARY
Pour fêter les 20 ans du premier Harry Potter, la British Library (c’est à quelques pas des gares de King’s Cross et St Pancras, profitez-en !) organise une exposition, Harry Potter : A History of Magic, où l’on peut découvrir des salles interactives et des pièces inédites.
>Du 20 octobre 2017 au 28 février 2018. Tarifs : adulte : 16 £ ; senior : 11 £ ; étudiants et enfants : 8 £ ; gratuit pour les moins de 4 ans.
>PACCAR Gallery, The British Library, 96 Euston Road, London NW1 2DB.

 

UN ESCAPE GAME POUDLARDESQUE AVEC ENIGMA QUESTS
Pour les plus anglophones, il existe dans Londres un escape game d’une durée d’une heure, avec formules et potions à concocter pour s’en sortir à temps. Si vous n’avez jamais reçu votre lettre pour Poudlard, c’est l’occasion ou jamais de prouver que vous la méritez !
>School of Witchcraft and Wizardry chez Enigma Quests, 90 £ pour 3 joueurs, 108 £ pour 4, 120 £ pour 5. 2-12 Wilson Street, London EC2M 7LS, métro Moorgate ou Liverpool St. (enigmaquests.london)

 

(Photo Enigma Quests)
(Photo Enigma Quests)

 

UN DÉTOUR PAR LE CHEMIN DE TRAVERSE
Leadenhall Market est un marché couvert victorien absolument délicieux — ce n’est pas pour rien que des scènes des films se passant au Chemin de traverse y ont été tournées. Chez les Moldus, on achète plutôt des fleurs, du fromage et des livres que des baguettes magiques et des hiboux mais ça n’en est pas moins un endroit très agréable pour déjeuner ou prendre le thé. Leadenhall Market, Gracechurch St., London EC3V 1LR, situé entre les stations de métro Bank, Monument, Aldgate et Tower Hill.

ON REFAIT SA GARDEROBE DE SORCIER CHEZ PRIMARK Image10
Si les prix du Harry Potter Shop vous semblent prohibitifs, rendez-vous chez Primark qui propose depuis cet été une collection assez complète de vêtements, pyjamas, linge de lit, accessoires de décoration (y compris pour Noël), mugs, chaussures, sacs et bijoux pour tous les goûts — et toutes les maisons, même si Gryffondor et Serpentard sont plus largement représentées. La collection est en boutique au moins jusqu’à la fin de l’année et des nouveautés sont régulièrement mises en rayon.
>Oxford Street East : 14-28 Oxford Street & 3 Tottenham Court Rd, London, W1D 1AU, métro Tottenham Court Rd ; Oxford Street West: 499-517 Oxford Street, London W1K 7DA, métro Marble Arch.
>Pour découvrir la collection, taper Harry Potter dans le champ de recherche sur primark.com

ACCIO LES BILLETS D’AVION !
Évidemment on oublie la poudre de cheminette, trop peu fiable, et on agite plutôt sa baguette internet pour trouver des billets d’avion Ryanair au départ de l’aéroport de Tours, à partir de 10 € l’aller-retour. Petite astuce, si vous réservez plus d’un mois à l’avance, le Stansted express ne coûte « que » 21 £ au lieu de 32 £ pour l’aller-retour.
> ryanair.com

CLM

Tours : l’élection qui divise

C’est ce mardi 17 octobre que doit être désigné le nouveau maire de Tours… pour une élection qui aura été on ne peut plus singulière !

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Sa démission a fait causer et grogner. Mais c’est un fait : Serge Babary n’est plus maire de Tours. Sauf que l’élection de son successeur, ce mardi 17 octobre à 18 h (*), risque de laisser un goût amer à beaucoup.

La tension est présente du côté de la majorité et nombreux sont les Tourangeaux qui estiment cette élection illégitime.
D’une part parce qu’ils auraient souhaité repasser aux urnes pour désigner leur nouveau maire (ce qui n’arriverait qu’en cas de dissolution du conseil municipal).
D’autre part parce que la majorité a voté pour son favori, Christophe Bouchet, d’une manière rocambolesque : l’adjoint au rayonnement, qui était à égalité avec l’adjoint au sport Xavier Dateu, a été choisi au bénéfice de l’âge ! Lequel a annoncé, lundi dans un ultime rebondissement… qu’il se présenterait finalement lui aussi !

En dehors de ce psychodrame, le prochain maire devra redéfinir la stratégie politique de la Ville et faire face au poids de la Métropole. En outre, il devra se charger de reprendre en main les projets laissés par Babary et repositionner Tours politiquement. Bref, convaincre des électeurs qui n’ont pas pu voter.

(*) le bouclage de tmv étant réalisé le lundi soir, nous ne pouvons communiquer le résultat final dans la version papier.

Danse : racines afro sur un air de funk

À Cormery, l’association Le Pied à l’oreille lance des cours d’afro-funk pour enfants. Ambiance assurée !

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Les doigts claquent, les pieds tapent, les têtes marquent la cadence et les bras se jettent dans un ample mouvement. « Et un, et deux, on ouvre les bras, on tourne les fesses », scande la professeure de danse Maeva Frémont. Face à elle, sept jeunes filles se trémoussent sur un air entraînant.
La musique ? Tout le monde la connaît : Uptown funk de Bruno Mars et Mark Ronson, le genre de tube qui donne envie de bouger dès les premières notes.

C’est le côté funk de ce cours d’afro-funk, lancé à la rentrée par l’association tourangelle Le Pied à l’oreille, à la salle des fêtes de Cormery. « On mélange la danse africaine avec les musiques actuelles qu’on aime bien. Bruno Mars, Michael Jackson, Beyoncé… », expliquent Julie et Jade, 10 et 11 ans. Emballées, les deux jeunes filles ont fait des pieds et des mains pour ramener des copines, afin d’être assez nombreuses pour que le cours puisse continuer.

Ce mercredi-là, après 20 minutes d’échauffement et d’exercices de rythme, les danseuses ont bien avancé sur leur chorégraphie. « Vous avez bien travaillé, apprécie Maeva. Votre cerveau doit bouillir. » « Plus que bouillir, même ! », répond Emma, l’une des nouvelles venues. Sur un air de musique africaine, les étirements sont les bienvenus.
Bras, dos, jambes… La danse afro-funk, c’est physique ! « On part de la danse africaine – la base, nos racines – puis on mélange avec du hip-hop, du funk, du latino, du freestyle… Tout est possible. Faire des ponts avec des styles de danses et de musiques plus connus des enfants, ça permet de leur donner envie. Mais je leur parle toujours des origines des musiques que nous écoutons », précise Maeva.

Un concept prometteur, né lors des bœufs danse – musique organisés par le Petit faucheux, la salle de jazz tourangelle.

>>Le pied à l’oreille. Cours de danse africaine et d’afro-funk sur Tours et Cormery. Cours d’afro-funk pour enfants (à partir de 7 ans) le mercredi de 17 h 45 à 18 h 45 à la salle des fêtes de Cormery.
>> Contact : lepiedaloreille@ gmail.com ou http://lepiedaloreille.wixsite.com/danse-africaine

Rythmes scolaires : sur quel pied danser ?

À l’échelle de la France, une école sur trois est retournée à la semaine des 4 jours. Les villes de Tours et de Joué-lès-Tours ont lancé une grande consultation auprès des parents. Quels arguments faire jouer ?

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SEMAINE DE 4 JOURS

Pour laisser dormir les enfants le mercredi matin
Quitte à choquer les experts, je sais une chose : les gosses de 5 ou 8 ans qui se lèvent à 7 h (et parfois plus tôt) cinq jours d’affilé sont à ramasser à la petite cuillère au bout d’un mois. Quand bien même on les couche à 20 h 30 tous les soirs. Ça s’appelle l’apprentissage empirique et ça vaut toutes les études du monde.

Pour faciliter la vie des collectivités
On a beau être de sales citoyens pourris gâtés et râleurs, on plaint les malheureux élus, éducateurs, enseignants, qui doivent articuler cours et TAP. On voit à quel point on misère pour planifier le truc avec nos 3 gosses, on n’imagine pas le bazar avec 9 000. Et le double de parents hystériques.

Pour limiter le nombre d’intervenants
Entre les heures de cours, la surveillance à la cantine, celle des cours de récré entre midi et deux ou le soir, les TAP, les heures de garderie ou d’études, les enfants peuvent avoir une dizaine de référents. Avec le risque, surtout pour les plus petits, d’être perdu au milieu de tous ces intervenants.

Pour faciliter la vie des parents
Oui, on est un peu égoïstes nous les parents, mais c’est plus facile d’organiser la garde des enfants sur une journée complète que sur quatre heures. Qu’il s’agisse des grands-parents qui se fadent la route ou d’une garde d’enfants. On ne parle pas des familles qui ont des enfants dans le privé et dans le public et doivent gérer le quotidien avec des rythmes à deux tons. Ajoutez une garde partagée et c’est la cacophonie.

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SEMAINE DE 4 JOURS ET DEMI

Pour ne rien changer
Un pas en avant, un pas en arrière, un pas sur le côté… Ça commence à devenir fatigant. Cahin-caha, tout le monde supportait enfin la semaine des quatre jours et demi, par pitié, touchez plus à rien.

Pour bénéficier du maximum de temps de cerveau disponible
En majorité, les enfants sont plus réceptifs et concentrés le matin. La semaine de 4 jours et demi permet donc d’exploiter une matinée de plus, pour « les savoirs fondamentaux », précise le site de l’Éducation nationale. Soit 36 matinées supplémentaires par an.

Pour offrir aux enfants des activité gratuites
Selon l’Observatoire des rythmes et temps de vie des enfants et des jeunes (Ortej), la semaine de quatre jours aggraverait les inégalités. D’après le chronobiologiste tourangeau François Testu, président de l’observatoire : « Cette mesure pénalise notamment les enfants issus de familles aux revenus les plus faibles, parce qu’elles n’ont pas forcément les moyens de prendre en charge des activités extrascolaires. »

Pour copier les voisins
Avec 4 jours de classe hebdomadaire, les écoliers français détenaient le nombre de jours d’école le plus faible des 34 pays de l’OCDE : 144 jours sur 365, contre 187 jours en moyenne. Avec 4 jours et demi, les petits Français arrivent à 180 jours par an.

Pour poursuivre la réduction du temps de travail
Nan, on rigole. Les enfants passent toujours 24 h / semaine en classe mais la semaine de 4 jours et demi, qui était déjà la règle avant 2008, permet de mieux répartir les heures de classe sur la semaine et d’alléger la journée de classe de 45 minutes en moyenne.

Science : Emilie Tisserond, une Tourangelle qui brille à Paris

À 25 ans, Émilie Tisserond a reçu ce mercredi une bourse L’Oréal-Unesco Pour les Femmes et la Science. Rencontre avec une Tourangelle qui expérimente l’électronique de demain.

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(Photo © Fondation L’Oréal)

SON PARCOURS

Après son bac S au lycée Descartes obtenu avec une mention très bien et les félicitations du jury, elle intègre une classe préparatoire mais avoue que c’était très dur : « Je ne m’y retrouvais pas. Je ne suis pas dans la compétition, j’avais l’impression de tout survoler car les cours vont très très vite, alors que j’aime approfondir. L’université me convenait plus. »
Direction la fac en 2010, donc, pour un Magistère de physique fondamentale, puis l’École Normale Supérieure de Cachan.

SA BOURSE L’ORÉAL-UNESCO POUR LES FEMMES ET LA SCIENCE

Émilie est l’une des 30 lauréates 2017 de la bourse L’Oréal-Unesco Pour les Femmes et la Science. Le jury, présidé par le Professeur Sébastien Candel, Président de l’Académie des sciences, a sélectionné 20 doctorantes et 10 post-doctorantes scientifiques parmi plus de 1 000 dossiers reçus. « La cérémonie de remise des bourses a lieu ce mercredi 11 octobre, à la Salle Wagram à Paris et à cette occasion, chacune devra présenter ses travaux sous un format court et pédagogique. C’est un super exercice ! »

SES TRAVAUX

Doctorante au Laboratoire de physique des solides à Orsay, elle étudie les propriétés de l’a(BEDT-TTF)213. Un matériau organique aux propriétés étonnantes, proches de celles du graphène. Concrètement, ces super conducteurs pourraient révolutionner l’électronique en permettant de transmettre les informations de façon plus rapide et plus efficace.

SHE LOVES TOUJOURS TOURS

« Je suis née ici, j’y ai ma famille et depuis que j’habite à Paris, je rentre souvent en train le soir ; je vois alors une lumière sur la Loire magnifique, une lumière qui est unique. » Si elle est heureuse de profiter des sorties et des concerts parisiens, Tours reste la ville de son cœur, « une ville où il fait bon vivre, avec ses soirées d’été entre amis à la Guinguette ! »

SA RESPIRATION

La danse, dans laquelle elle est tombée par hasard, sur le conseil d’un médecin. Du CM1 à la 5e, elle pratique la danse classique au Conservatoire à Rayonnement Régional de Tours ; elle réintégrera un cursus classique en classe de 4e. « Je n’avais pas les compétences d’une grande danseuse. C’est dur d’être confrontée au miroir et de voir qu’on ne progresse pas comme on veut, avoue-t-elle. La danse doit être une flamme. »
Plutôt que s’acharner, elle préférera garder la danse en loisir. Et continuer à y puiser une bouffée d’oxygène.

SES ICÔNES

« Le Russe Liev Landau, Émilie du Châtelet, la maîtresse de Voltaire, qui a traduit Newton, Galilée, le père des sciences modernes, Marie Curie, bien sûr, Einstein, on le cite tout le temps mais c’est un grand bonhomme… Quand on voit leurs contributions, on se sent tout petit ! »

SES PROJETS

Elle va utiliser cette bourse de 15 000 € pour participer à des conférences internationales et tisser des collaborations avec des équipes aux Etats-Unis et au Japon.
Et à long terme, elle aimerait continuer à exercer le métier d’enseignant-chercheur. « J’enseigne déjà en 1re année de médecine, à Polytech et en licence de Physique fondamentale. L’avantage d’être jeune, c’est qu’on est plus accessible pour les étudiants. Ils osent nous poser des questions techniques mais aussi plus personnelles comme la recherche de travail, l’orientation…. Et même si on n’a que que deux ou trois ans de plus que les élèves, il n’y a pas de chahut quand on connaît ses dossiers. »

Horoscope WTF du 11 au 17 octobre 2017

Pourquoi continuez-vous ? Pourquoi se faire tant de mal ? Pourquoi lire l’horoscope WTF chaque semaine ? L’être humain est plein de mystères.

[nrm_embed]<iframe src= »https://giphy.com/embed/ABoaCMjkoqmIg » width= »270″ height= »480″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/ABoaCMjkoqmIg »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

BÉLIER
Amour : L’amour, c’est surfait. Restez célibataires, bon sang !
Gloire : Brian is in the kitchen. Pétez-lui la tronche, please.
Beauté : Profitez de votre nez tant qu’il n’est pas encore bouché.

TAUREAU
Amour : Comme disait Pierre Perret, tout, tout, tout, vous saurez tout sur le zizi.
Gloire : Vous êtes un peu la métaphore du chien peureux.
Beauté : « La sagesse est dans la tête et non dans la barbe » (proverbe ukrainien)

GÉMEAUX
Amour : Quand on dit protéger la nature, ce n’est pas faire l’amour aux arbres hein.
Gloire : Coucouuuuu la team premier degré !
Beauté : Les yeux sont le miroir de l’âme. Cela dit, le frigo aussi.

CANCER
Amour : Grosse période de fertilité. Mettez-vous au boulot !
Gloire : (Pas trop hein. Parce qu’après, bah faut bien les garder les marmots. Et ça pleure, ça sent bizarre, ça réveille la nuit)
Beauté : Vous ressemblez à une fraise Tagada®. Rouge et informe.

LION
Amour : Zorro dans vos rêves, mais zéro dans le slip.
Gloire : Vous êtes encore plus cool qu’une licorne.
Beauté : Faire l’amour en chaussettes… Franchement, n’avez-vous pas honte à votre âge ?

VIERGE
Amour : L’avantage avec votre signe, c’est que la phrase « Je suis vierge » a deux significations. Que vous êtes fourbe et rusé(e) !
Gloire : Répétez 10 fois d’affilée « six slips chics ».
Beauté : C’est bien ces habits. Ça vous donnerait presque un air intelligent.

BALANCE
Amour : Étalon ou sans talent ? Le mystère est total.
Gloire : Comme dirait Finkelkraut : « TAI-SEZ VOUS ! »
Beauté : Vous êtes aussi coulant(e) qu’un camembert.

SCORPION
Amour : Qui trop embrasse, mal étreint. Et vlan, dans les dents.
Gloire : Wouw, Justin Bieber est en vous. Enfin, en vous… vous m’avez compris.
Beauté : Achetez-vous un cache-sexe.

SAGITTAIRE
Amour : Non, franchement, vous n’avez aucune crédibilité. Krrrkrr !
Gloire : L’appétit vient en mangeant (et quand on vous voit, vous aussi).
Beauté : Vous faites le même bruit qu’un kangourou malade.

CAPRICORNE
Amour : On veut pas balancer, maiiis l’ex n’est pas loin.
Gloire : Inutile de laver votre linge sale en public. (de toute façon, il pue)
Beauté : Oh, la misère…

VERSEAU
Amour : Tsss… Vous en êtes donc réduit(e) à ça ? Lire l’horoscope tmv pour prédire votre vie amoureuse ?
Gloire : Votre passion pour la raclette aura votre peau (et votre gras).
Beauté : Il en faut peu pour être heureux. Regardez la tête de votre voisin(e) de gauche.

POISSON
Amour : Moooh, vous n’êtes pas la cerise sur le gâteau, mais carrément la merguez sur le couscous !
Gloire : Poisson, ça rime avec mormon. J’dis ça, j’dis rien.
Beauté : Non.

Salons de Choiseul : mythes et héros débarquent !

Les 16 et 17 novembre, les Salons de Choiseul accueillent de nouveau 50 conférences. Thème de cette année ? Mythes et héros. Les réservations ouvrant cette semaine, Tmv vous propose un petit aperçu des immanquables, entre Star Wars, Harry Potter et les zombies !

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(Crédit Moka Création)

LES ZOMBIES DÉBARQUENT

En juillet, l’immense réalisateur George A. Romero nous quittait. Le papa des zombies avait, à l’époque, nourri son film mythique La Nuit des morts-vivants d’un sous-texte politique acerbe. Bref, une satire sociale plus qu’un simple film d’horreur. Clémentine Hougue, docteure en littéraire comparée et enseignante au Mans, s’est aussi posée la question : Les zombies, des personnages politiques ?, est le thème de la conférence qu’elle fera aux Salons de Choiseul. Et c’est avec elle que la rédac’ a décidé de s’acoquiner pour une carte blanche tmv. On vous en dira davantage un peu plus tard. Et il se pourrait même qu’un de nos numéros en novembre soit envahi de zombies. En attendant, vous pourrez toujours vous consoler avec la reprise de The Walking Dead, le 22 octobre !

LES HABITUÉS

Des Salons de Choiseul sans Benjamin Brillaud et Corentin Charbonnier, c’est comme une raclette sans fromage : c’est triste. Cette année, les deux Tourangeaux sont donc de retour pour nous jouer joli tour : le premier, connu pour sa chaîne YouTube Nota Bene, parlera des inspirations historiques et littéraires de Harry Potter. Le second, docteur en anthropologie et métalleux devant l’Éternel, proposera une conférence sur les constructions des figures mythiques dans le metal, de Motörhead à Behemoth.

LE FLÉAU DE DIEU À CHOISEUL CHOISEUL_ATTILA

Aaah, Attila, roi des Huns, maître de la guerre, chef barbare et sanguinaire, « où il passe, l’herbe trépasse »… Le genre de chef qu’on n’aurait pas forcément envie d’inviter le dimanche midi avec belle-maman. Mais Attila était-il vraiment ce « fléau de Dieu » ? Ou ne serait-il pas père des peuples ? C’est la question que se posera Sylvain Janniard, maître de conférences en Histoire romaine à Tours, lors de cette conférence/carte blanche à l’association pour l’Antiquité tardive.

CHOISEUL_ELASTIQUELES SUPER HÉROS À LA MOULINETTE DE LA PHYSIQUE

D’après les lois de la physique, l’Homme élastique auraitil pu vraiment avoir ce cou et ces fichus bras en chewing gum ? Est-ce vraiment possible de se transformer en Spiderman trop sexy après avoir été mordu par une araignée et embrasser Emma Stone ? Vous avez deux heures. Sinon, il sera aussi possible d’assister à la conférence de Roland Lehoucq, astrophysicien, intitulée « Super les héros ! Physique ordinaire des super héros ». L’intervenant est, d’après les organisateurs, « épatant et hyper spécialiste. Il a une connaissance encyclopédique des super héros ».

T’AS D’BEAUX JEANS, TU SAIS ?

L’intitulé intrigue : « Le bleu de travail, une tenue mythique » Derrière ce thème de conférence se cache le travail de Jérémie Brücker, agrégé d’Histoire et enseignant au lycée Choiseul de Tours, « qui a fait une thèse sur le textile », éclaire Stéphane Genêt, l’un des organisateurs. « En fait, il s’agit d’une conférence autour du jean. C’est donc loin d’être austère ! » Bref, l’histoire d’un vêtement, symbole distinctif des mauvais garçons dans les années 50 mais peut-être devenu « une tenue mythique », comme s’interroge Jérémie Brücker.

VOUS NE PASSEREZ PAAAS !

Mythes et héros dans l’oeuvre de Tolkien, c’est le sujet qu’abordera Leo Carruthers, professeur émérite d’études médiévales anglaises. L’écrivain, même s’il a rédigé de nombreux ouvrages comme le Silmarillion ou encore Roverandom, est évidemment surtout connu pour sa bible, Le Seigneur des anneaux. Hobbits de tout poil, Golum en herbe et autres Gandalf barbus, unissez- vous : les places de cette conférence risquent de partir comme des petits pains.

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WONDER WOMAN ET FÉMINISME

Le thème est d’actualité : depuis plusieurs semaines, le réalisateur James Cameron répète à tout va que le film Wonder Woman sorti en 2017 est un recul pour l’image de la femme, quand d’autres le décrivent comme une ode au féminisme. Bref, Wonder Woman est-elle une superhéroïne féministe ? C’est cette question qu’a choisi Xavier Fournier, journaliste, écrivain et scénariste.

CHOISEUL_WONDERWOMAN

STAR WARS, TU RÉVISERAS CHOISEUL_YODA

Cette année, les fans de l’univers de la Guerre des étoiles devraient être comblés. Les Salons Choiseul ont invité David Lebreton, professeur de philo, qui a travaillé sur la sagesse de Yoda, en tant que mythe contemporain et vertu antique ! Mais aussi Gilles Vervisch, agrégé de philosophie, qui abordera Star Wars comme mythe contemporain. Les deux conférences auront lieu dans une salle rebaptisée pour l’occasion… « salon Maître Yoda ». Trop cool, cela nous trouvons.

ÇA VA ? IMHOTEP, IMHOTEP

L’Égypte Antique aussi avait ses super héros. Bon, ils ne portaient pas leur slip au-dessus du pantalon, mais il n’empêche : le mythe égyptien est l’un des plus vivaces de l’Histoire. Et cette année, c’est la première fois que les Salons accueillent un égyptologue ! Damien Agut, docteur en égyptologie et épigraphiste, sera présent pour discuter de l’Égypte des pharaons sans les mythes.

MAIS ENCORE…

Notre panorama n’est évidemment pas complet. On aurait pu également parler des autres conférences, comme celle de Michel Faucheux qui passera du mythe de Frankenstein à la « robolution » ; d’Emmanuel Blanchard et son « mythe du contrôle des frontières » (vous trouvez que cela fait résonance à l’actualité ? Vous avez raison) ; de Cédric Delaunay et ses légendes du Moyen-Âge ; de Fantomas qui sera abordé par Dominique Kalifa ; ou encore Christian Ingrad qui analysera le mythe de l’Est chez les nazis et de la carte blanche MGEN, emmenée par Julien Duval, à propos du… trou de la Sécu ! Eh oui : ne serait-ce pas un mythe ?

CAGNOTTE : AIDONS LES SALONS !
Chaque année, Sylvie Mercadal et Stéphane Genêt travaillent dur sur l’organisation des Salons de Choiseul. Mais faute de subventions un peu maigres et avec 50 conférences à chaque édition – le tout, accessible gratuitement – cet événement a besoin d’aide pour perdurer. Une cagnotte a donc été lancée. Elle permettra de donner un coup de main au financement des billets de train et chambres d’hôtel des intervenant(e)s, et pour l’impression des affiches et plaquettes. Chacun participe du montant qu’il souhaite !
>>> C’est par ici ! <<< 

> Les Salons de Choiseul, les 16 et 17 novembre au lycée Choiseul de Tours, toute la journée. Gratuit.
> Infos et ouverture de la billetterie le 15 octobre sur lessalonsdechoiseul.wordpress.com ou facebook.com/LesSalonsDeChoiseul

Chasse au trésor culturelle à Tours

Ayez l’oeil ! D’octobre à mars, des étudiantes tourangelles cacheront CD, livres et DVD dans des lieux de la Ville pour une chasse au trésor culturelle.

(Photo Facebook Explor'à Tours)
(Photo Facebook Explor’à Tours)

Une chasse au trésor culturelle dans les rues de Tours, voilà le concept d’Explor’à Tours, un projet étudiant tout juste lancé par quatre élèves en 2e année d’info-com à l’IUT.

« L’idée de base était de proposer la culture à tous, tout en faisant découvrir des lieux à Tours », résume Lena. Gaëlle, Esther et Amandine et elle déposent donc 3 lots chaque mois, quelque part en ville. Un CD, un DVD et un livre sont ainsi dispatchés dans des endroits qu’il est possible de deviner, grâce aux indices divulgués sur leurs réseaux sociaux (*).

Ce projet a pu voir le jour grâce à différents partenaires, comme O’CD, la librairie Libre et Riche, Copy Show, l’IUT et Asso Point Com. Ainsi que la Ville de tours qui a, bien évidemment, autorisé le projet.

« La culture est chère, surtout pour les étudiants » qui restent leur cible principale, même si le jeu est évidemment « ouvert à tout le monde », rappelle Lena. Que les retardataires se rassurent : la chasse au trésor ne fait que commencer. Elle durera jusque mars 2018.

(*) Indices sur : facebook.com/ExploaTours ou @Explor_a_Tours sur Twitter

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Station d’épuration : la photo polémique de Tours Métropole

Le cliché de l’inauguration de la station d’épuration a crée la polémique et a suscité l’indignation de la majorité des internautes.

Photo Facebook Tours Métropole Val de Loire
Photo Facebook Tours Métropole Val de Loire

Ce week-end, Tours Métropole a inauguré la nouvelle station d’épuration écolo, la Serre de Luynes. Mais la photo officielle de l’inauguration a provoqué une tempête sur les réseaux sociaux. En cause ? Des élus – notamment Philippe Briand, président de Tours Métropole et Bertrand Ritouret, maire de Luynes – tout sourire, accompagnés… de danseuses de samba en petite tenue ! (*)

La mise en scène est on ne peut plus « incongrue » et plus que surprenante… La publication sur la page Facebook de Tours Métropole, ainsi que sur Twitter, a récolté, en 24 h, plus de 500 commentaires outrés qualifiant la scène de « sexisme ordinaire ». Colère, moqueries et bad buzz : la recette est détonante, puisque l’information a été reprise par de nombreux médias nationaux, à l’instar de BFM TV ou encore le Huff Post.

Contactée par ces derniers, la métropole a d’ailleurs botté en touche. Philippe Briand leur a indiqué qu’il « ne prendra pas la parole sur ce sujet-là ».

[Mise à jour du 10/10]
Le Lab d’Europe 1 a réussi à obtenir quelques mots de Philippe Briand. Celui-ci a indiqué à nos confrères : « Les danseuses ont bien voulu faire l’animation. Tout s’est très bien passé, tout le monde était très content. Puis, très gentiment, elles ont tendu le ruban pour qu’on puisse le couper. » Qualifiant cette polémique de « non-affaire », il a précisé que l’ambiance avait été « bon enfant. C’était pas le Crazy Horse ».

(*) Elles étaient présentes pour animer la cérémonie d’ouverture.Capture

« Apprendre aux enfants à choisir leurs aliments »

Décrypter les étiquettes alimentaires : c’est le thème de la conférence donnée, le 6 octobre, par la nutritionniste Virginie Charreau*.

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En CM2, 18,1 % des élèves français sont en surpoids, et 3,6 % sont obèses selon une étude de la Drees menée en 2014-2015.
Des chiffres qui montrent que l’éducation alimentaire des enfants est primordiale. « De la naissance à la marche, les parents sont extrêmement attentifs aux aliments qu’ils donnent à leurs enfants, analyse la nutritionniste tourangelle Virginie Charreau. Mais à partir de 2 ans, ce n’est plus le cas ! Or, on doit leur apprendre à prendre soin d’eux, à goûter, à choisir leurs aliments pour grandir en bonne santé et avec du plaisir à manger. »

Certaines règles nutritionnelles, valables aussi bien pour les petits que pour les grands, s’imposent donc. Pour cela, il est nécessaire de bien choisir ses produits et de savoir lire les étiquettes alimentaires dans la jungle des supermarchés. Depuis le 13 décembre 2016, la « déclaration nutritionnelle » qui indique la valeur énergétique, la quantité de matières grasses, d’acides gras saturés, de glucides, de sucres, de protéines et de sel, est obligatoire sur les denrées préemballées.

Deux règles de base, parmi une foule d’autres, s’imposent. Un : « Choisir les aliments les plus naturels possibles », avance Virginie Charreau. Comprendre ceux qui n’ont pas été transformés, avec adjonction de sel, de sucre ou de substances aux noms bizarres. Il vaut mieux manger un fromage blanc en y ajouter de la confiture, plutôt qu’un petit suisse aux colorants fraises.
Deux : en un coup d’oeil sur l’étiquette, détecter les produits trop sucrés. Exemple avec un yaourt en gourde d’une marque bien connue. « On a 3 grammes de protéines et 14 grammes de sucre soit 3 fois plus de sucres que de protéines, alors que ce sont ces dernières qui sont utiles à la croissance ! », observe Virginie Charreau. Un produit qu’il vaut mieux donc consommer de façon exceptionnelle.

Flore Mabilleau

> Conférence Carburez sans toxiques, le 6 octobre à partir de 18 h 30 à la Villa Rabelais avec Virginie Charreau pour le décryptage des étiquettes alimentaires et de Catherine Levesque, journaliste et auteure du Grand livre antitoxiques

Du gaz au vin, il n’y a qu’un pas

Il n’est jamais trop tard pour commencer à apprendre. Frédéric Berthelot a débuté son apprentissage à 40 ans, après quinze ans dans l’industrie pétrolière. Son objet d’étude ? La vigne et l’Abbaye de Vallières à Fondettes.

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L’homme bien bâti, au regard ténébreux, a l’air fonceur mais réfléchi. Après une quinzaine d’années à vendre de l’énergie chez Antargaz, travaillant à la recherche et au développement du commerce et des projets, Frédéric Berthelot a pris une décision radicale. Il veut revenir sur la terre de ses ancêtres de Touraine et du Berry. Finie la vie parisienne. Il y a quatorze ans, avec son épouse Mathilde, professeur de droit public, ils tombent sous le charme de l’ancienne Abbaye de Vallières, à Fondettes. Amoureux des vieilles pierres, le couple prend le pari de lui redonner toute son envergure.

Frédéric Berthelot cherche aussi à se reconvertir mais ne sait pas exactement comment. « J’ai appris beaucoup de choses dans le gaz, mais j’avais comme aspiration de créer quelque chose. J’ai découvert que du côté de mon père, tout le monde avait, à un moment donné, travaillé à son compte », explique-t-il. Aficionado des jus de raisins fermentés, il prépare pendant un an une formation pour adulte au lycée viticole d’Amboise.
Un passage obligé, complété de nombreux stages. Les vignerons Régis Mureau à Ingrandes, Frédéric Hardouin de Cravant-les-Côteaux, Frédéric Mabileau à Saint-Nicolas-de-Bourgueil, François Pinon à Vernou-sur-Brenne et Pascal Pibaleau d’Azay-le- Rideau l’ont épaulé dans cet apprentissage de la culture des vignes. À sa sortie des bancs de l’école, il se met en quête d’un vignoble à reprendre. De Montlouis à Chinon, rien ne débouche. « Et puis s’est présentée l’opportunité de planter des vignes à Fondettes, au-dessus de la chapelle de la Chevalette, à deux pas de chez moi », raconte avec le sourire le vigneron curieux de nature.

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Il entame alors des travaux pour créer un chai au pied de sa maison. Un espace d’accueil, de production et de stockage. « Le projet viticole et la restauration de l’abbaye s’entremêlent », se réjouit l’homme qui va de découvertes en découvertes. L’abbaye a été fondée en 938 par les Bénédictins de Saint-Julien à Tours, dirigée ensuite par les Jésuites, puis cédée aux Oratoriens en 1763.
Quelle surprise quand il découvre que les religieux enrichirent le domaine de vignes, dès le XIVe siècle. Elles prospéraient le long des coteaux de Vallières, tournées vers la lumière clémente du midi, sur la rive droite du fleuve royal. Une activité qui s’arrêta à la fin du XIXe siècle et tomba ensuite dans l’oubli. Autre surprise de taille, un tunnel datant de l’an mil. « Pour construire les chais, nous avons creusé la terre et nous sommes tombés sur un souterrain. Il témoigne d’une carrière qui a servi à la construction de l’abbaye », éclaire-t-il. Une cave naturelle, parfaite pour entreposer ses premières bouteilles (*).

En 2015, il plante exactement au même endroit que les moines de l’abbaye ses premières vignes de chenin, au-dessus de la chapelle de la Chevalette. Et l’année suivante, s’étend au Clos Mareuil avec du chardonnay. « Ces terres sont, selon moi, plutôt propices à des cépages de blanc », commente le vigneron en malaxant une motte de terre à silex, argileuse. Il devient alors le second vigneron de Fondettes, après Hugues Huet.

« ÉCOLE D’HUMILITÉ »

« Je suis heureux dans les vignes, dans le chai, j’ai ce besoin de bouger », entonne-t-il au coeur de son hectare et demi de vignes. « Il faut être flexible, rapide, patient, il y a toujours des surprises. En ça, c’est une vraie école de l’humilité », avoue-t-il. Deux années de gel ont notamment fragilisé la plantation. « Lors des dernières gelées, 40 % des ceps de vignes sont morts dans la seconde parcelle, la première s’en étant plutôt bien tirée. C’est comme une paternité, si vous les laissez se débrouiller ils ne grandiront pas, alors j’y suis retourné, sans jamais désespérer ».

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Déterminé et philosophe, il cite Rudyard Kipling : « Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie , et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir, […] alors tu seras un homme mon fils ». La première récolte du domaine de l’abbaye vient de se terminer il y a une semaine. Au total, 250 litres ont été récoltés. Le vigneron rénovateur est content de cette première cuvée.
« Nous avions des raisins arrivés à une belle maturité, même s’il y en avait peu. » Tout a été rapporté au chai et la fermentation est en cours. D’ici le début de l’année prochaine, le vin sera mis en élevage dans des barriques et des cuves pour mûrir tranquillement pendant un an et demi à deux ans pour les bulles. Frédéric Berthelot pense déjà à développer le domaine de Vallières, « de presque deux hectares aujourd’hui à 4 ou 6 hectares, pour rester à taille humaine ». Et pour y arriver, il ne mettra pas d’eau dans son vin.
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* Issue des parcelles où il a travaillé précédemment

Textes et photos : Pauline Phouthonnesy

24 heures au Petit Faucheux, l’antre du jazz

Pour ses 30 ans, le Petit faucheux s’est offert le regard de la photographe Géraldine Aresteanu. Elle y est restée du vendredi 12 mai, 6 h, au lendemain matin, 6 h.

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6H. Au lever du jour, la fée du logis Aude Falgairette (également musicienne) ouvre la porte la première. Pièce par pièce, elle fait sortir les lieux des ténèbres.

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9H. Un café ? Isabelle Boulanger, chargée du développement culturel prépare l’indispensable potion magique pour démarrer la journée.

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10H. La salle de spectacle dort encore, l’endroit est calme et serein, même si tout le monde est déjà sur le pont pour préparer le concert du soir.

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14H. On dort peu quand on travaille au Petit faucheux. Mais parfois, on se fait surprendre par Morphée.

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18H. Les techniciens opèrent un dernier numéro d’équilibriste avant l’arrivée des artistes pour les mettre en lumière.

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19H. Les bénévoles arrivent avec les courses pour le repas des artistes. Lucille Richard et Louise Aimé sont rodées.

… Pour voir la suite du portfolio, n’hésitez pas à lire notre dernier numéro (n°268) !

LA PHOTOGRAPHE : Géraldine Aresteanu
Photographe entre Orléans et Tours, Géraldine Aresteanu réalise depuis 2014 des reportages pendant lesquels elle raconte en 100 photos toute la journée d’une personne. Et depuis peu, elle s’imprègne aussi pendant 24 h (pas une minute de moins) d’un lieu. « Je trouvais que je ne passais pas assez de temps avec les gens, grand max’ une heure. Là, je suis tout le temps avec eux, je les suis comme une glu. Je dors chez eux, avec eux parfois, ils finissent par l’oublier, s’habituer », raconte-t-elle.
Le pianiste de jazz Jacky Terrasson, le circassien Yoann Bourgeois ou encore le chanteur de cabaret Jérôme Marin sont passés par-là. La direction du Petit faucheux entend parler de ce projet grâce à la graphiste des lieux et passe commande pour une exposition qui marquera les 30 ans des lieux.

Du vendredi 12 mai, 6 h 15 au samedi 13 mai, Géraldine a donc suivi les faits et gestes des travailleurs qui traversent ce lieu mythique. Le Petit faucheux est seulement le second lieu qu’elle photographie de la sorte, après le Moulin Rouge. Espérons qu’il ait une aussi longue vie !
> Exposition visible du jeudi 5 octobre au 21 décembre, dans le hall d’accueil du Petit faucheux, du mercredi au vendredi, de 13 h à 19 h et les jours de concerts à partir de 13 h.
> Et sur : www.24h.geraldinearesteanu.com

3 questions à…
SYLVAIN MOUSSET, PRÉSIDENT DU PETIT FAUCHEUX

QU’EST-CE QU’ON PEUT RETENIR POUR LES 30 ANS DU PETIT FAUCHEUX ?
Pour les 25 ans, nous avions réalisé un travail sur l’histoire du lieu, résumé dans un livre. Pour les 30 ans, nous pouvons dire que nous avons gardé beaucoup de continuité dans le jazz et la musique improvisée. Il y a des choses très fortes et qui durent comme le blues et le jazz de la Nouvelle Orléans, mais nous essayons aussi d’être attentifs à comment cette tradition se perpétue et se transforme.

EN QUOI LE JAZZ S’EST TRANSFORMÉ ?
Le jazz a intégré différents styles de musique comme le rock, le hard rock, le metal, l’électro, la musique contemporaine et même digéré le rap. Nous essayons donc de travailler dans ce champ esthétique et d’en être le reflet. Il y a aussi aujourd’hui un niveau technique des nouveaux musiciens qui est plus élevé qu’avant et ils n’ont pas une culture uniquement jazz. Nous les soutenons dans leur création. Avant, nous étions jazz, jazz, jazz, désormais, on travaille avec le Centre chorégraphique national de Tours autour de l’impro et des écrivains ou scénaristes viennent en résidence.

LE PETIT FAUCHEUX S’EST LUI AUSSI OUVERT ?
Nous faisons venir les gens et nous allons vers eux à travers des actions culturelles. Nous accueillons une centaine de concerts mais le lieu est ouvert beaucoup plus tout au long de l’année pour accueillir les répétitions, les créations, les enfants du chœur du Petit faucheux… On développe aussi le panel du public avec un travail en accord avec les écoles primaires, les collèges et lycées, sans oublier la petite enfance, la prison de Tours, ou encore l’hôpital Clocheville.

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Capitaine Superslip, vraiment cartoonesque

Véritable institution aux Etats-Unis, les aventures de Capitaine Superslip (oui, oui) débarquent en France sur grand écran.

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Un grassouillet chauve portant un slip gigantesque. « 50 % héros, 100 % coton » trônant sur l’affiche. Le visuel de Capitaine SuperSlip a de quoi… intriguer, dirons-nous !

De base, Capitaine Superslip (Captain Underpants en VO) est une institution outre-Atlantique. Les gamins américains raffolent de ces bouquins, devenus best-sellers écoulés par millions aux États-Unis. Phénomène quasi inconnu chez nous, son adaptation ciné débarque sur nos écrans avec un argument béton pour le public : ici, c’est du made in Dreamworks.

L’histoire est bête comme chou mais va pourtant offrir un récit efficace au possible : George et Harold, deux élèves en CM1, ont créé un personnage de comic book, Capitaine Superslip. Celui-ci va accidentellement prendre vie dans le corps de leur proviseur acariâtre qui ne souhaite qu’une chose : séparer ce duo de meilleurs amis.

Du début à la fin, le film de David Soren s’assume comme un délire régressif, par son humour bas du front (rien que le nom du grand méchant que nous ne dévoilerons pas…) et son côté cartoonesque. Déjanté, puisant dans le registre de l’absurde, Capitaine Superslip ne souffre d’aucun temps mort et fait en plus preuve d’une créativité sans faille.
En croquant par ailleurs des personnages follement attachants, Soren parvient à nous embarquer dans son univers et réussit le délicat exercice de draguer le public familial dans son entièreté, enfants et parents, malgré son côté potache.

S’il n’hésite pas à balancer quelques piques bien senties au monde de l’enseignement, Capitaine Superslip propose surtout une jolie philosophie sur l’amitié et le pouvoir du rire et de l’imaginaire. Un petit film rigolo, détendu du slip, mais qui en a dans la pantalon. –

Aurélien Germain

> Film d’animation de David Soren (USA). Durée : 1 h 29.
> NOTE : 3,5/5

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=5OYRRuEbSKk[/youtube]

Un tramway nommé désir

Ça y’est : le tracé de la deuxième ligne du tramway a été dévoilé. Il y a des heureux… d’autres moins.

(Archives tmv)
(Photo Archives tmv)

Il y a les heureux… et les déçus. Samedi matin, les élus de la Métropole se sont réunis en commission générale pour valider le tracé de la deuxième ligne de tramway.

Il a donc été décidé que celle-ci relierait bien La Riche et Chambray-lès-Tours, notamment pour les deux centres hospitaliers Trousseau et Bretonneau.
Si la nouvelle a forcément de quoi réjouir Chambray et une partie des Tourangeaux, c’est une nouvelle fois Saint-Pierre-des-Corps qui fait figure d’oubliée. Pour Marie-France Beaufils, maire de la ville, c’est une nouvelle déception, la desserte de la gare lui semblant « essentielle ».

Avec cette nouvelle ligne, les Fontaines devraient être desservies (cf. infographie ci-dessous). Reste à voir si elle emprunterait le passage entre Jean-Jaurès et Liberté ou continuerait tout droit sur l’avenue de Grammont. Les tracés définitifs (et l’éventuel choix d’un passage par Béranger ou Jean-Royer) restent à officialiser.

Le 16 octobre, les élus se réuniront donc à nouveau pour valider définitivement ce tracé.

La mise en service devrait avoir lieu en 2024.

(Infographie NR)
(Infographie NR)

Les collectifs féministes s’installent à la bibliothèque

Jusqu’au 14 octobre, la section jeunesse propose une précieuse sélection de livres pour enfants des années 60-70.

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Entrez dans la Bibliothèque centrale, avancez-vous entre les deux bureaux d’accueil du rez-de-chaussée. Pas trop ! Faites simplement quelques pas et dans l’ombre du hall de la section jeunesse, sur votre droite, se tient une petite installation, imaginée par l’artiste canadienne Kim Dhillon, en collaboration avec les bibliothécaires jeunesse de Tours.
Deux fauteuils vintage, des tabourets Tamtam, quelques coussins à fleurs et sur un meuble bas, plusieurs dizaines de livres pour enfants, publiés dans les années 60 et 70 par des collectifs féministes américains et français.

« Avec cette installation, Kim Dhillon révèle le travail acharné de ces femmes pour contrer la pression sociale qui visait à former des épouses obéissantes », explique Sophie Heywood, maître de conférences en études françaises à l’Université de Reading (Royaume-Uni), actuellement professeure invitée de l’Université de Tours dans le cadre de ses recherches sur l’impact des années 68 sur la culture enfantine.
Et de poursuivre : « Insatisfaites des visions stéréotypées des filles et des garçons présentées dans les livres pour enfant de l’époque, ces mères de famille, éduquées et informées, celles qu’on appelle les féministes de seconde vague, ont tout simplement décidé d’éditer leurs propres livres. »

Les voilà ici, à Tours. Ne manquez pas ceux des éditions Lollipop Power Press (Le Pouvoir aux sucettes), fondées en 1970 et gérées par un collectif non hiérarchique de femmes basé en Caroline du Nord. Ils sont facilement reconnaissables : monochromes, reliés à l’agrafeuse, ils présentent l’histoire d’un papa célibataire donnant le bain, de petites filles qui bricolent, de mamans lesbiennes… Le tout en anglais bien sûr, mais vous trouverez, dans l’excellente sélection de livres en français, bien d’autres perles des années 60 à nos jours. De quoi vous dire que… rien n’a changé.

Jeanne Beutter

L’Échappée rose : elles roulent contre le cancer (2)

Du 30 septembre au 6 octobre, vingt femmes ayant subi des traitements pour un cancer vont relier Tours à Saint-Brévin (Loire-Atlantique) en vélo. Soit 300 km en 6 étapes pour cette aventure, intitulée L’Échappée rose. Rencontre avec ces participantes aussi admirables que pleines de vie. (partie 2)

SYLVIE

Sylvie était une grande sportive. Elle faisait du vélo, de la plongée sous-marine. Et puis en une petite journée, c’est le grain de sable qui a grippé la machine. « Avec la maladie, tout s’est arrêté. Physiquement, ça n’allait plus », souffle Sylvie. Cela fait partie du passé, désormais.

La preuve, pour notre rendez-vous, Sylvie a descendu de la Tranchée jusqu’à Jean-Jaurès à pied. Cheveux courts nourris de légères boucles, sourire apaisant, lunettes aux montures multi-colores posées sur le nez (et chaussures de sport aux pieds !), Sylvie, bientôt 53 ans, retrace son histoire autour d’un café, en terrasse. Son cancer du sein, elle s’en est aperçue un jour en vacances.
« En enfilant mon maillot, j’ai senti une boule. J’ai eu une suée et pris rendez-vous dès mon retour. Le médecin m’a dit qu’il s’agissait peut-être d’un kyste. » La mammographie, faite en urgence, prouvera que non. « Puis, tout a été très vite. » Biopsie, chirurgien, rendez-vous. La phrase, glaciale, du médecin tombe comme un couperet : « Il m’a dit cash : vous avez un cancer. Je suis sortie en pleurs. »

Sylvie a été soutenue par son patron et ses amis. D’ailleurs, elle a réussi à vendre 45 t-shirts pour L’Échappée rose !
Sylvie a été soutenue par son patron et ses amis. D’ailleurs, elle a réussi à vendre 45 t-shirts pour L’Échappée rose !

Sylvie ne réalise pas au début. Elle est abattue. Il y avait eu ce cancer de la thyroïde à l’époque. Et là, le sein. Mais le soutien qu’elle reçoit sera décisif. « C’est ultra important », sourit-elle. Que ce soit sa famille ou son patron, elle est accompagnée. Même par ses animaux : un chat qui ronronne sur le ventre, un chien qui se repose à ses pieds, Sylvie y trouve un réconfort extraordinaire et simple.

« Je vais m’échapper »

Elle est opérée le 14 septembre 2016. Un an plus tard, Sylvie Perier (il y a quatre Sylvie dans l’équipée !) va donc monter sur son vélo pour l’Échappée rose, elle qui a repris son emploi à mi-temps dans un bureau d’études à Saint-Cyr il y a 3 semaines. « Cette aventure porte bien son nom ! Je vais m’échapper ! Au début, j’avais des doutes. En plus, il me restait plein de rayons à faire pour mon traitement.
Puis ça s’est estompé. Là, je suis pleine de confiance, boostée au maximum. » Évidemment, pour Sylvie, il y a un peu d’appréhension. Peur d’oublier quelque chose au départ et de faire 50 km par jour. « Mais le côté groupe nous porte. On est bien entourées… Ce n’est pas une compétition », relativise Sylvie, en rappelant que la fine équipe est aussi très bien suivie par des coachs. Et puis, motivation supplémentaire, elle n’a qu’une hâte : « Voir la mer. »

Une jolie façon d’oublier le cancer, les pertes de mémoire que les traitements impliquent (« c’est ce qui m’embête le plus ! »), de laisser les mauvais souvenirs de côté et simplement profiter. « Parce qu’il faut vivre au jour le jour et profiter de la vie », philosophe celle qui est redevenue la grande sportive qu’elle était. L’Échappée rose est un objectif pour elle : « Si je réussis, je serais contente et j’aurais gagné contre la maladie. »

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BRIGITTE

« Quand j’ai su la maladie, ça m’a fait un choc : j’ai toujours fait attention à moi… » Brigitte déroule son récit méticuleusement. N’oublie pas les détails. Sport, vélo, pilates, nourriture bio, elle faisait tout ce qui fallait. Ce qui n’a pas empêché le cancer de la rattraper. Les chimios s’enchaînent alors. Douze au total.
À côté de ça, elle découvre la Ligue contre le cancer et les massages à l’hôpital. « Mon corps était en souffrance. Là, je revivais avec la douceur », indique Brigitte.

Elle apprend aussi le shiatsu chez son kiné. C’est d’ailleurs la remplaçante de ce dernier qui, un beau jour, lui tend un flyer. Celui de l’Échappée rose. « J’étais intéressée, car je voulais faire la Loire à vélo. » Ni une ni deux, la voilà embarquée dans l’aventure. logo-rose

La place Jean-Jaurès grouille de monde ce jour-là. Derrière de petites lunettes bleues, Brigitte regarde au loin. Elle est toute chic, bien habillée. Ses jolies boucles d’oreilles se balancent quand elle parle. Lorsqu’on lui demande quel est son état d’esprit avant le grand départ, elle sourit. « Il y a de l’excitation. Je suis très contente, c’est un super projet. On ne va pas que pédaler : il y a aussi l’à-côté. On est en groupe et surtout, on prend du temps pour soi. »
De toute façon, Brigitte est fin prête. Elle n’a pas trouvé les entraînements trop difficiles. À part, peut-être, ce 46,5 km d’affilée un matin. « C’était un peu raide, je ne suis pas vraiment matinale ! »

« Mon mari m’a beaucoup aidée »

Discuter avec Brigitte revient à percevoir le cancer différemment. C’est aussi, et notamment, grâce à son mari. « Il m’a beaucoup aidée. Pour lui, c’était une maladie comme une autre et il m’a dit que je guérirai. Je n’ai pas eu de colère. J’ai été… libérée d’un poids », concède-t-elle. L’appui viendra aussi de l’antenne psy à Trousseau.
C’est grâce à celle-ci que Brigitte s’est mise « à la méditation pleine conscience pour mieux gérer le stress », ainsi que l’hypnose. « J’ai pris tout ce que je pouvais prendre », résume-t-elle. Brigitte paraît un peu discrète. Être prise en photo pour l’article ne la tente pas vraiment d’ailleurs. Tout comme dévoiler sa profession. Mais quand il faut parler de la maladie, elle le fait « librement, car ce n’est pas tabou ». En reprenant le credo dicté par son mari, elle dit qu’il « faut prendre cette maladie comme une autre. Il n’y a pas un cancer, mais des cancers et tous sont différents. Ça ne se compare pas ».

Aux personnes touchées, elle leur conseille de ne pas voir que le médical au niveau des soins. « Intéressez-vous aux supports qui font travailler le mental : le sport, la méditation… Cela a un impact sur les gènes. » Pour Brigitte, c’est l’organisme Sport et santé qui semble avoir beaucoup aidé. À se redonner confiance, déjà. Et à garder le goût des activités physiques. Ce qu’elle mettra en pratique sur son vélo pendant 300 km. « Un énorme projet et une fierté » pour Brigitte. « Avec l’Échappée rose, on est dans la vie et pas dans la maladie. »

Portraits réalisés par Aurélien Germain

>> Relire la partie 1 : c’est par ici ! 

#WTF 45 : Un pénis caché dans le dessin-animé Maya l’abeille

Maya l’abeille s’encanaille, Donald Trump fait du Donald Trump ou encore un cheval dans le tramway… Voilà l’actu insolite et WTF.

Capture d'écran de la scène maudite de Maya l'abeille.
Capture d’écran de la scène maudite de Maya l’abeille.

> Outch ! Branle-bas de combat chez Netflix : dans la série animée Maya l’abeille, diffusée sur la plateforme, un détail a scandalisé de nombreux parents américains. Dans un des épisodes, un pénis apparaît sur l’écorce d’un arbre. Face à l’afflux de commentaires, Netflix, pris de panique, a dû supprimer l’épisode. Le Studio 100, société belge propriétaire de la marque Maya l’abeille, s’est dite « consternée ». Et a indiqué que l’image provenait vraisemblablement d’une « blague de très mauvais goût d’un des 150 artistes ayant travaillé sur l’épisode 35 ». Ainsi va la dure vie d’un zizi.

> Sacré Donald ! Le président américain, lors de l’Assemblée générale de l’ONU, s’est dit « honoré » d’être en présence des chefs d’État du Ghana, de Guinée et… de « Nambie ». Seul petit problème : la Nambie n’existe pas.

> Si à Tours, nous avons l’homme à la chèvre dans le tramway, Montpellier a… le cavalier dans le tramway. La semaine dernière, un homme sur un cheval blanc est monté dans le tram’ montpelliérain. Le conducteur n’a pas apprécié et a refusé de démarrer.

> Petite surprise pour certains acquéreurs du vinyle de Beyoncé, Lemonade. La face A a visiblement été mal pressée, puisqu’au lieu de Beyoncé… se trouvaient des titres de Zex, un groupe de punk rock. Ah forcément, ça réveille un peu plus.

> Aaah, les tréfonds d’Internet ! La nouvelle tendance qui a émergé sur le web américain ? Rouler des joints avec des… pétales de rose. La drogue, c’est mal, m’voyez. A. G.

L’Échappée rose : elles roulent contre le cancer (1)

Du 30 septembre au 6 octobre, vingt femmes ayant subi des traitements pour un cancer vont relier Tours à Saint-Brévin (Loire-Atlantique) en vélo. Soit 300 km en 6 étapes pour cette aventure, intitulée L’Échappée rose. Rencontre avec des participantes aussi admirables que pleines de vie.

VÉRONIQUE 

La place Plumereau est inondée d’un doux soleil de septembre ce matin-là. Véronique est tout aussi rayonnante. Elle sourit. Constamment. Elle a fait près d’une heure de route pour rejoindre Tours – elle habite Marçay, près de Chinon – juste pour l’interview. Mais ça ne la « dérange pas du tout ».
De toute façon, Véronique voit désormais la vie différemment. Depuis la maladie, sa vision des choses a changé. « Vous savez, il ne faut pas se prendre la tête pour un oui ou pour un non. Il y a des choses plus graves dans la vie ! » Désormais, « un rayon de soleil ou observer les cygnes sur la Loire peut me faire du bien ». Des bonheurs simples.

La vie ne fait parfois pas de cadeau. Pour mieux comprendre Véronique, il faut revenir en arrière. Véronique avait senti une grosseur elle-même dans sa poitrine. Une mammo et une écho au programme, mais « le radiologue m’a dit que je n’avais rien du tout ». Pourtant, au fond d’elle, elle en est persuadée : il y a quelque chose. « C’est bizarre, mais, comment dire… je le “sentais’’. J’en étais sûre et certaine. »
Au deuxième rendez-vous, elle apprend qu’elle a deux cancers dans le même sein. Chimio et « traitement lourd » ouvrent la marche.
Effet papillon oblige, tout s’enchaîne : « J’étais secrétaire médicale à Chinon, mais j’ai été virée à cause de ma maladie. » Puis, son mari s’en va. Et le problème de logement suit. Véronique, qui a eu 50 ans en juillet, est donc retournée vivre chez ses parents. Elle recherche un emploi – elle adorerait être auxiliaire de vie scolaire – et a la gnaque : « Je suis une battante ! », dit-elle dans un sourire.

Véronique dit qu’après la maladie, les envies ne sont plus les mêmes. Désormais, elle a un besoin fou d’être dans l’eau.
Véronique dit qu’après la maladie, les envies ne sont plus les mêmes. Désormais, elle a un besoin fou d’être dans l’eau.

Véronique s’arrête quelques instants dans son histoire. S’excuse par avance : « Je suis désolée, mais il se peut que je devienne subitement aussi rouge que mon pull en raison de bouffées de chaleur. C’est mon traitement qui fait ça… » Au final, durant tout l’entretien, elle ne rougira pas une seule fois. Tout juste quelques mots qui lui restent sur le bout de la langue. Parce qu’outre une fatigue plus importante, son hormono-thérapie implique aussi « un manque de concentration ». Embêtant, mais pas autant que la perte de cheveux, le plus difficile selon elle. « C’est symbolique de la féminité », traduit Véronique. Ses trois premières chimios ont été bien encaissées. « Après, c’était horrible et j’ai failli arrêter. »

« Je donnerais tout pour mes nièces »

La perte de poids n’aide pas. Véronique, qui faisait énormément de musculation et de vélo avant la maladie, maigrit beaucoup trop. Mais le temps passe et cette battante reprend les activités petit à petit. Son frère, prof de sport, l’y aide physiquement. Mentalement aussi, c’est la famille qui la sauve… et surtout ses nièces ! « Je leur donnerais tout », s’exclame Véronique. L’amour qu’elle leur porte se traduit dans ses yeux qui s’embuent. Âgées de 7 à 17 ans, ses nièces sont son bonheur, sa vie. En écoutant son récit, on sent que c’est grâce à ces jeunes filles que Véronique a pu évacuer son « atroce colère » comme elle la nomme, celle qui l’a envahie à l’annonce de la maladie.

Aujourd’hui, Véronique se dit zen. Avec le recul, elle conseille à celles et ceux touchés par la maladie de « surtout en parler et ne pas se renfermer. Il faut se battre ». Même si, elle l’accorde, ce n’est pas toujours facile : « Des fois, on a l’impression d’être contagieux. Le regard des autres est dur, mais on s’en fiche ! » En tout cas, pendant l’Échappée rose, personne ne se dévisagera. Le projet l’a aidée à reprendre confiance en elle. Alors oui, le trajet est long. « Mais je vais me prouver à moi-même que j’en suis capable ». Véronique est surexcitée de partir. « Je suis comme une gamine ! », rit-elle. « Je souhaite simplement profiter… et qu’il ne pleuve pas ! »

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VALÉRIE

Valérie va à cent à l’heure. Le temps est précieux, mais il passe vite. Et elle a des dizaines de choses à faire. À 53 ans, cette femme ultra-dynamique est artisan dans la pub chez Actu’Elle. C’est dans ses locaux, situés à La Membrolle-sur-Choisille, qu’elle reçoit. Valérie se marre souvent. Sourit tout le temps. En ce moment, « c’est la course », dit-elle, en gribouillant nerveusement de petits ronds au stylo sur son sous-main de bureau.
Elle est « débordée » et elle « a beaucoup de travail » avant de prendre la route en vélo dans quelques jours.

Valérie n’a aucun souci à revenir sur le passé, la maladie. « J’avais une douleur dans le sein. J’ai fait une première mammo’ et on m’a dit qu’il n’y avait rien de particulier. J’ai eu mal tout l’été, je ne pouvais même plus mettre de soutien-gorge. Je pensais être parano, vu qu’on ne m’avait rien décelé », remet-elle. De mai à décembre, elle attend. Et laisse faire le cours des choses. Mais décide finalement de redemander une mammographie. Le résultat tombe. Cancer.
« Les médecins n’avaient pas vu. Je n’ai pas dormi pendant 3 nuits. » Le salut viendra de Sigrid, sa « super copine ». Valérie lance dans un rire – et on rit avec elle – « Ah, on a un peu bu ce soir-là, oui ! ». Puis son amie la rassure, lui dit qu’elle va l’aider et l’accompagner. L’ironie du sort fera que quand Valérie ait fini ses soins, Sigrid tombe aussi malade. « Donc je l’ai aidée à mon tour ! »

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Valérie (à droite), accompagnée de ses employées, à la Membrolle-sur-Choisille.

Depuis, tout le monde va bien. Beaucoup mieux, même. Valérie carbure et croque la vie à pleines dents. Quand elle parle, on imaginerait presque un petit « carpe diem » se balader au-dessus de sa tête. « Bon, oui, j’avoue que je n’ai pas une conduite de vie très propre », glousse-t-elle.
De loin, on aperçoit un paquet de cigarettes dépasser de son sac. Le tabac, elle va essayer de l’oublier pendant l’Échappée rose. « Cette aventure va m’aider à arrêter de fumer. Et je vais manger correctement », indique celle qui se dit « très gourmande ». Car non, l’Échappée rose n’est pas un défi mental pour Valérie. « C’est plutôt une aide. Je vais m’échapper de mon travail, ne plus penser au stress. » Son bureau, ainsi que sa sympathique équipe, elle les retrouvera dans quelques jours.

Le travail, c’est la santé

Mine de rien, Valérie et le travail ne font qu’un. Elle aime ça. Elle avoue d’ailleurs que c’est ce qui l’a fait tenir. « Je n’ai pas arrêté de bosser quand j’étais malade. Des fois, je me reposais un peu », souligne-t-elle, en désignant un gros fauteuil en cuir noir, dans un coin du bureau. « En fait, je ne me sentais malade que lorsque j’allais aux rendez-vous à l’hôpital. »
Bien sûr, le traitement est difficile. Pour les trois dernières chimios, « j’ai eu la peau qui se décollait des mains et des pieds ». Bien sûr, ses batteries sont vite à plat : à 19 h, c’est dodo. Bien sûr, pour son entourage, elle en « fait trop ». Mais Valérie a continué à se battre et travailler.

D’ailleurs, quand on lui demande à quoi elle pense à quelques jours du départ pour l’Échappée rose, sa réponse fuse : « À ma compta’ et à gérer mon travail ! Je ne penserai au voyage que le matin-même. Vous savez, même à Noël, j’achète les cadeaux le jour même… » Elle rit. Encore une fois.

Portraits réalisés par Aurélien Germain

Cancer du sein : « Il faut parler prévention ! »

Christine Gaumain-Massé, de l’association Au Sein des femmes, fait partie de l’organisation de l’Échappée rose. Elle revient sur l’aventure qui les attend, la maladie mais aussi sur l’importance de la prévention.

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Selon vous, l’Échappée rose n’est pas qu’un défi physique. Qu’est-ce que c’est alors ?
C’est un bienfait. Une fois qu’on est toutes ensemble, on pédale et on a la patate ! Ça défatigue. C’est une expérience, déjà, pendant laquelle on dit: « laissez-vous vivre, cette semaine est pour vous. Profitez ! » Cela déconnecte du travail, de la famille, on va manger bio et végétarien, etc. Mais on va aussi apprendre à gérer le stress. Pendant tout le trajet, c’est aussi se dire « On est entre nous et je pense à moi ». Enfin, elles vont transmettre le message autour d’elles. Il faut parler prévention.

C’est effectivement un thème très important pour vous, non ?
Oui, il faut en discuter. Ce n’est pas possible de ne pas parler prévention quand on a 20 ans. Ce n’est pas une fatalité. En cinquante ans, on a bousillé notre vie entre les médicaments, les plats préparés, les portables, les hormones, etc. N’oublions pas non plus la contraception : avec le cancer, une fois passée par la case chimio, vous êtes ménopausée de suite. Même si vous avez 20-25 ans ! La pilule, c’est tout de même quelque chose de fou : on la donne parfois dès 10 ans pour l’acné ! Et on la garde jusqu’à 40 ans. C’est beaucoup trop.

Vous êtes en colère contre le monde médical ?
Pas contre le monde médical, mais contre les labos. Je peux en vouloir aussi à certains docteurs qui ne s’ouvrent pas aux médecines alternatives ou ferment le débat dès qu’il faut parler des récidives du cancer.

L’Échappée rose s’inscrit dans le cadre d’Octobre rose. Mais vous cherchiez à vous démarquer un peu avec votre projet ?
Nous sommes associées à Octobre rose, mais notre discours diffère un peu. Je le dis : il y a d’autres moyens de dépistage que la mammographie qui écrase le sein et abîme des cellules. Le dépistage, c’est très bien, évidemment. Mais il ne faut pas oublier la palpation. Le faire même soi-même, toute seule, c’est hyper important ! En France, on fait de la chimiothérapie, des radiothérapies, de l’hormono-thérapie et hop ! Ça détruit, quand même. Vous savez, dans d’autres pays, il est possible d’effectuer un test sanguin au préalable pour savoir si la chimio est réellement nécessaire…

Une partie de l'équipe (Photo Facebook Au Sein des femmes)
Une partie de l’équipe (Photo Facebook Au Sein des femmes)

Revenons-en à l’Échappée rose. Comment s’est déroulé l’entraînement ?
Je précise d’abord que l’idée ne vient pas de moi, mais d’un groupe de filles à Chambéry (l’initiative « À la mer, à vélo », NDLR). Je les ai rencontrées, nos regards se sont croisés et là, je me suis dit : et si on faisait ça à Tours ? Elles m’ont beaucoup aidée. Mais là, on le fait à notre sauce. Je voyais autre chose que le simple défi sportif. L’idée était de quand même retrouver la santé. Avec le cancer, l’activité sportive est indispensable. Bref, on s’entraîne depuis le mois de mars sur nos vélos ! Nous sommes parties de rien du tout et sommes aidées par des coachs qui nous accompagnent tout du long.

Quel âge ont les 20 participantes ?
Elles ont entre 39 et 66 ans. On a ouvert aux cancers féminins, celui du sein est majoritaire dans le groupe. Mais il n’y a pas que ça.

Vous avez lancé à l’époque une campagne de financement participatif sur Ulule pour aider au projet. Une réussite, puisque vous avez récolté 3 536 € sur les 3 000 espérés.
C’était super ! C’est bien d’utiliser ces moyens modernes, car ceux qui veulent donner donnent et on fait connaître le projet. Il y a eu deux retombées : déjà, Ulule a été top, puisqu’ils nous ont épaulées et ont été très gentils. Ensuite, la plateforme a présenté notre projet à la Maif et un partenariat s’est noué. Pour 1 € donné par les internautes, la Maif donnait 1 €.

On se sent comment à quelques jours du départ ? (interview réalisée le 19 septembre – NDLR)
Je me dis que je n’ai plus que quelques jours pour tout fignoler ! (rires) Mais physiquement, je me sens prête, je n’ai pas peur du tout. Je suis contente qu’on se soit entraînées toutes ensemble et je suis curieuse de rencontrer tous les gens qu’on ne connaît pas encore sur le chemin. Je pense par exemple à Jean-Paul le Père Noël comme je le surnomme… C’est quelqu’un qui a aidé à trouver un hébergement à Saint-Brévin, alors qu’on n’avait rien. Il y a eu une solidarité folle sur ce projet.

> Pour suivre l’aventure et les encourager : facebook.com/auseindesfemmestours

Propos recueillis par Aurélien Germain

Sénatoriales : à droite, toute !

Les trois élus d’Indre-et-Loire au Sénat en 2011 ont été remplacés ce dimanche. De trois PS-PC, on est passé à deux LR et un UDI. La suite logique des dernières élections municipales et départementales qui ont gonflé les bataillons des grands électeurs à droite.

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LA RÈGLE DU JEU

Un sénateur est élu pour six ans. Tous les trois ans, on renouvelle la moitié des élus. Les sénateurs sont élus par de grands électeurs qui sont des élus départementaux. C’est la seule élection en France où le vote est obligatoire. Dans les départements qui élisent trois sénateurs ou plus, l’élection se fait par scrutin de liste, à la proportionnelle.

LES ÉLUS

SERGE BABARY
Âge : 71 ans
Lieu de naissance : Tours
Étiquette : Les Républicains
Son CV : Maire de Tours (depuis 2014). Adjoint au maire de Tours, sous Royer. Conseiller général de Tours-Centre (2001-2008), Président de la CCI (2011-2014). Il a également été chef d’entreprise et secrétaire général départemental de la CGPME.

ISABELLE RAIMOND-PAVERO
Âge : 56 ans
Lieu de naissance : Annecy
Étiquette : Les Républicains
Son CV : Conseillère départementale et vice-présidente en charge du numérique (depuis 2015). Adjointe au maire de Chinon, Jean-Luc Dupont (2014-2015). Elle a d’abord été élue en Rhône- Alpes. Juriste de profession.

PIERRE LOUAULT
Âge : 68 ans
Lieu de naissance : Loches
Étiquette : UDI « Constructif » Son CV : Président de l’Association des maires d’Indre-et-Loire depuis 2008, maire de Chédigny depuis 1977 et conseiller général depuis 2001. Il est premier vice-président du Département. Agriculteur, il est installé dans sa commune de Chédigny.

LES DÉÇUS

MARTINE CHAIGNEAU (LREM)
Ancienne attachée parlementaire de Jean-Jacques Filleul (PS, passé En Marche), elle suit le même chemin que son élu et quitte le PS pour LREM. Mais elle ne lui succédera pas au Palais du Luxembourg, puisqu’avec ses 186 voix, elle échoue pour quelques voix aux portes du Sénat.

LAURENT BAUMEL (PS)
En 2011, ce sont trois sénateurs PS-PC qui avaient été élus au Sénat. L’ancien chef de file des frondeurs espérait sauver au moins un siège. Ce ne sera pas le cas. Pour ce faire, il aurait fallu une unité PS-PC-EELV qui partaient en ordre dispersé : 138 voix pour Baumel, 93 pour Bodin (PC) et 40 pour Deguet (EELV).

CHRISTIAN GATARD (SANS ÉTIQUETTE)
Également ancien de l’écurie du PS départemental, il partait en indépendant à cette bataille sénatoriale. Avec 151 voix, il rate le coche. Mais les voix de ce Macron-compatible ajoutées à celles de la candidate LREM, ça faisait largement un sénateur… Ou une sénatrice.

Circus polemicus

Les militant(e)s de la cause animale sont désormais rejoints par les vétérinaires de la Métropole. Ils protestent contre certains numéros du Festival de cirque.

Le festival de cirque commence fin septembre.
Le festival de cirque commence fin septembre.

Depuis des mois, les happenings et les actions se multiplient : les militants de la cause animale n’ont cessé d’alerter de certains numéros du Festival de cirque qui aura lieu à Tours, du 29 septembre au 1er octobre.
En cause, notamment, la présence de dresseurs d’éléphants de la famille Folco, pointés du doigt par les associations de défense animale, vidéos à l’appui.

Face à la polémique qui couve depuis le départ, Cédric De Oliveira, maire de Fondettes et organisateur du festival pour Tours Métropole, avait dû se justifier. Il avait argué qu’une « charte du bien-être animal » avait été signée avec le directeur artistique du cirque et qu’un vétérinaire serait sur place le temps du festival…

Pas de quoi rassurer, visiblement, puisque les vétérinaires de la métropole sont aussi entrés en piste. Ils ont envoyé une lettre à Philippe Briand, faisant part de leurs inquiétudes, indiquant que « bien-être animal et cirque sont deux notions incompatibles pour les animaux sauvages ». Réclamant, par ailleurs, qu’il n’y ait plus de tels numéros « pour les prochaines éditions du festival ». À bon entendeur.

L’Espace Malraux soigne les genres

À Joué-lès-Tours, l’espace Malraux s’évertue à proposer à ses aficionados une programmation à la fois grand public, diversifiée et exigeante. Deux programmatrices sont chargées de déceler ces perles rares.

(Photo NR/Sébastien Bussière)
(Photo NR/Sébastien Bussière)

Pour sa 26e saison, l’espace Malraux ne change pas ses habitudes. Au programme, des artistes largement reconnus comme François Morel ou Michel Jonasz, des humoristes populaires comme Jarry ou Olivier de Benoist, des pointures internationales comme le bassiste Marcus Miller ou le batteur Tony Allen…
La plupart de ces figures incontournables font en fait partie de la programmation « commerciale » du lieu, validée par la Ville et pour laquelle des tourneurs privés louent la salle.

« DIVERTIR LES GENS, MAIS INTELLIGEMMENT »

Mais comme chaque année, cette clinquante sélection sera contrebalancée d’événements un peu moins mainstream. Pour cela, deux orfèvres opèrent dans l’ombre. Il s’agit des programmatrices de l’espace Malraux : Pascale Davy et Marie Hindy, respectivement en charge des spectacles pour le jeune public et de ceux pour tous les âges. « On fonctionne un peu comme un cinéma d’art et essai, explique cette dernière. Notre volonté, c’est de divertir les gens, mais intelligemment. On propose des spectacles connus dans le milieu du spectacle vivant, tout en variant les formes, du théâtre à la danse en passant par le nouveau cirque, les clowns… Parfois, ces formes se mélangent, comme dans le Cabaret extraordinaire, programmé au mois de janvier, qui mélangera du cirque avec la performance d’un duo piano-chanson. »

Pour préparer sa saison, Marie Hindy parcourt le pays à la recherche de l’oeuvre idéale, à la jonction entre « une sensibilité artistique, un budget et un calendrier ». De scène nationale en scène nationale, du festival d’Avignon aux grandes salles parisiennes, elle s’appuie également sur un réseau de programmateurs dont elle s’inspire au travers de multiples échanges. Il en résulte des collaborations avec d’autres structures comme le théâtre Olympia ou le Centre chorégraphique national de Tours, des représentations acclamées par les professionnels comme la pièce Edmond (le 24 novembre) d’Alexis Michalik, lauréate de cinq Molières, mais aussi des coups de cœur locaux comme Kids (le 19 octobre) de Fabrice Melquiot, joué par la compagnie tourangelle L’Arc électrique. Le pitch ? Une mise en scène de marionnettes hyper-réalistes représentant onze orphelins livrés à eux-mêmes au lendemain du siège de Sarajevo.

Une exigence permanente pour l’Espace Malraux donc, en adéquation avec le standing de cette salle de 1 000 places, une des plus grosses du département.

B.L.

Théâtre : Le Volapük en danger

Fief de la Compagnie à cru, le Volapük est, grâce à l’association VPK, un lieu d’accueil pour de jeunes compagnies de théâtre. Un équilibre aujourd’hui compromis.

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Le Volapük, espace de résidence et de création artistique, est installé rue Lobin à Tours. (Photo VPK)

En 1999 naît la compagnie Théâtre à cru qui s’installe en 2006, sur le conseil de la Ville de Tours, au Volapük, un ancien atelier photo. Bientôt, Théâtre à cru invite d’autres compagnies à venir partager le lieu et deux ans plus tard, l’association VPK est créée pour gérer l’organisation des compagnies en résidence. Cela fait donc près de dix ans que le Volapük est une pépinière de création théâtrale. Mais aujourd’hui, il y a péril en la demeure.

AUX ORIGINES, THÉÂTRE À CRU

Théâtre à cru croit en un théâtre sans artifices, ce qui passe par l’absence ou la simplification des costumes et décors, ou encore par l’abattement du « quatrième mur » – le public. L’année dernière, Alexis Armengol a choisi de se replonger dans Candide, de Voltaire. Le travail de la compagnie a donné naissance à Candide, qu’allons-nous devenir ?
Parallèlement, un projet de création participative sur l’utopie a été initié avec le réseau des lycées agricoles de la région Centre-Val de Loire, qui s’intitule « Tricotons nos utopies ». Cette année, le travail se porte sur le Vilain petit canard et la résilience. Chaque fois, le processus est le même : Alexis Armengol choisit le thème, commence à nourrir le projet, produit une partie du scénario, puis les artistes dont il s’entoure l’aident à réfléchir plus avant et à aboutir à la performance finale, qui mêle souvent les disciplines – avec des musiciens ou bien la dessinatrice Shi Han Shaw, par exemple.

LA NAISSANCE DE VPK

Mais le Volapük est grand. Assez grand pour que Théâtre à cru ait la place de partager avec d’autres. Dès 2008, c’est une association nouvellement créée, VPK, qui s’occupe de sélectionner les compagnies qui seront accueillies à résidence, pendant une semaine, pour mûrir leurs projets. VPK met à la disposition des artistes, lorsqu’ils ne sont pas du coin, un appartement pouvant accueillir sept personnes et la salle pour qu’ils puissent nourrir et/ou fignoler leur projet. À la fin de leur semaine de résidence, ils peuvent, s’ils le veulent, effectuer ce que l’on appelle une « sortie de résidence », à savoir une performance en public, quand leur spectacle est assez abouti. Les places en résidence au Volapük sont chères. Avec une quarantaine de demandes par trimestre quand VPK n’a que cinq créneaux à proposer et n’accepte qu’une quinzaine de dossiers par an en tout, la concurrence est rude. Et l’endroit est d’autant plus prisé que les accueils en résidence au Volapük sont pris en charge par l’association. Ou du moins le sont-ils pour l’instant.

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L’asso VPK s’occupe de sélectionner les compagnies qui seront accueillies à résidence. (Photo VPK)

VPK RECHERCHE MÉCÈNE

Car VPK est bailleur du lieu et Théâtre à cru participe aux charges proportionnellement à son occupation (à l’année, le bâtiment coûte 30 000 €) vivent principalement de subventions. Or cette année, VPK, qui est en pleine restructuration pour rendre sa structure plus pérenne économiquement, n’a pas reçu le soutien de la DRAC pour l’année 2017. C’est en ce moment un déficit de 5 000 € (pour un budget annuel de 50 000 €) que l’association doit combler pour pouvoir sauver l’emploi de sa coordinatrice, salariée à temps partiel, et l’association elle-même.

La situation étant urgente, VPK profitera de sa soirée d’ouverture de saison, le 6 octobre prochain, pour exposer sa situation et tenter de trouver les fonds manquants. Car ces 5 000 € sont le seul moyen de maintenir les activités de l’association pour 2018 ainsi que l’emploi de sa seule salariée. Si pour l’instant cette dernière choisit de rester « optimiste » et « d’y croire », il n’y a cependant aucun moyen d’être sûr que le Volapük sera toujours là pour accueillir les compagnies sélectionnées pour les résidences de l’année prochaine.
En effet, la Théâtre à cru et VPK se partagent le loyer et les factures des locaux et sans leurs deux participations, impossible de garder le Volapük à flots. Théâtre à cru peut déménager, mais la situation n’est pas si simple pour VPK ; sans le Volapük, l’association n’a plus vraiment de raison d’être. La transition est en marche, bien sûr, et le projet 2018 avec des modifications dans le programme des résidences sera exposé le 6 octobre.

Les responsables « recherchent des solutions sur leur modèle économique et réfléchissent à une participation aux charges de la part des compagnies qui viendront en résidence » dès 2018 pour aider l’association à subvenir à ses besoins. Cependant, cela ne suffira pas. Il existe bien sûr d’autres lieux de résidences, mais la demande étant bien plus forte que l’offre, la fermeture du Volapük serait une perte catastrophique pour le développement du théâtre dans la région, notamment pour les jeunes compagnies — celles qui ont le plus de difficultés à trouver subventions et lieux de travail. Il faut sauver le Volapük.

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La Minoterie, répétition des Vilains Petits Canards ?, cliché pris par Alexis Armengol, en avril dernier à Dijon. (Photo Théâtre à Cru)

CLM

Goat Cheese : Punk’s not dead à Tours !

Non, le punk n’est pas mort. Il est même plus vivant que jamais grâce à Goat Cheese. Depuis 7 ans, cette association promeut les artistes locaux (mais pas que !) et met en lumière un univers musical qui ne demande qu’à sortir de l’ombre. Interview à la sauce punk rock avec Brice, le boss de Goat Cheese.

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Uncommon Men From Mars a joué à Tours grâce à Goat Cheese.

L’association s’appelle Goat Cheese (fromage de chèvre – NDLR) : c’est parce qu’elle est née à Sainte- Maure ? On fait les présentations ?
Goat Cheese est un groupe de punk rock français, effectivement originaire de Sainte-Maure-de-Touraine. On a créé l’association en 2010 pour organiser des concerts sur Tours, car on trouvait intéressant, pour prétendre trouver des dates avec le groupe, de connaître l’envers du décor et d’en organiser nous-mêmes. Depuis quelques années, le groupe n’existe plus, mais l’asso, elle, est encore active.

Vous avez dépassé les 100 événements. Quel regard portes-tu sur le chemin parcouru par l’asso ? 
On a organisé notre premier concert au Black Hawk (ex-Winchester) le 13 novembre 2010, avec Poésie Zéro et Personne, devant une petite dizaine de personnes. En 7 ans, on a accueilli près de 400 groupes, dont un bon tiers étranger, dans une trentaine de lieux de la ville. Aujourd’hui, on organise toujours des concerts DIY (« Do It Yourself », soit « fais-le toi-même », NDLR) dans les bars. Rien n’a vraiment changé, mis à part qu’on a quelques copains en plus aux quatre coins de la planète, et un peu plus de spectateurs aux concerts.

Vous organisez très souvent au Canadian Café. Comment s’est fait ce lien avec ce bar ?
«Le Cana» est effectivement un QG du punk rock tourangeau depuis 10 ans. C’est un lieu accueillant et qui nous fait plutôt confiance, mais on a plaisir à organiser dans plein d’autres lieux comme le Buck Mulligan’s, Kaa, Shelter, Bar à Mines, La Barque, Le Balkanic… Franck, le gérant du Canadian Café, est champion de magie professionnel et ça, c’est une vraie valeur ajoutée qui laisse des souvenirs impérissables aux groupes en tournée.

Comment se porte la scène punk tourangelle ? 12322606_1137971212909300_7141275755350522603_o
À vue de nez, une centaine de personnes gravite autour du punk rock. Ça parait peu, mais ce sont des gens hyper investis par leur présence et leur soutien, soit en tant que musiciens, organisateurs ou spectateurs assidus. La ville regorge de bons groupes punk, thrash, hardcore… mais on espère bien voir arriver quelques jeunes pousses reprendre le flambeau, quand on sera rincés et trop vieux pour organiser les concerts ! Côté lieux, on n’est pas à plaindre, comparé à certaines villes voisines, mais on peut déplorer l’absence d’un lieu-concert associatif et militant qui nous permettrait de voir le punk au-delà du spectre de la musique et de la bière.

Comment fonctionne la programmation pour Goat Cheese ? Tu fonctionnes au coup de cœur ?
C’est moi qui m’occupe de la prog’, mais toute l’asso est force de proposition. Il n’y a rien de sorcier, je réponds a des propositions de booking émanant de groupes ou de tourneurs, et quand ça me plaît et que j’y vois une perspective de bonne soirée, j’y vais ! Je pratique cette activité par passion, sur mon temps libre, sans considération de rendement ni de rentabilité.

J’en avais déjà parlé à des assos comme RIIP, MFest, etc. Pour tout ce qui est metal et punk, les groupes sont contraints de jouer dans des petits bars, et rarement dans de « vraies » salles. Comment analyser ça ?
Je pense qu’il manque à la ville un juste milieu entre le rade un peu miteux, et la jauge trop importante de salles comme le Temps Machine, qui serait la plupart du temps difficile à remplir pour nos programmations. La perspective du retour du Bateau Ivre est plutôt réjouissante et l’asso est d’ailleurs sociétaire, mais ça ne suffira pas à contenter tous les groupes et acteurs associatifs tourangeaux. C’est pourquoi il est important de se battre pour pérenniser nos cafés concerts, qui sont malheureusement souvent confrontés à des fermetures ou des interdictions de concerts à cause de normes anti-bruit trop sévères. Dans l’absolu, les petites jauges des cafés concerts sont celles qui correspondent le mieux à notre programmation. Nous ne sommes pas confrontés aux mêmes enjeux techniques et financiers que les copains du MFest et du Riip, qui programment des soirées beaucoup plus ambitieuses qui nécessitent de « vrais » lieux adaptés.

Quel public trouvez-vous à vos concerts ?
On a un public de tous âges, de tous sexes, de Tours et environs, bienveillant, non violent, non sexiste… c’est une chance. Je trouve assez intéressant de brasser les esthétiques pour faire se rencontrer des publics d’horizons différents le temps d’une soirée. On pratique les concerts à prix libre, mais on laisse toujours rentrer les gens même s’ils sont fauchés… Le finalité est que tout le monde passe une bonne soirée.

Rest In Fest - 05 Juillet 2015
Rest In Fest – 05 Juillet 2015

Un Je-ne-sais-quoi, Wolfpack asso, Dirty Guys Rock… Ce sont des collègues ? Comment se passent vos relations ?
Il y a aussi le Collectif MLP, Cocktail Pueblo, qui font les choses globalement pour les mêmes raisons, avec la même passion, et parfois avec les mêmes galères… On est pas mal en lien, notamment pour l’événement annuel Tours 2 Bars, qui a lieu ce week-end dans huit cafés-concerts du centre ville. C’est samedi 23 septembre à partir de 15 h !

Il y a un paquet de concerts prévus jusqu’à Noël pour Goat Cheese. As-tu des petites préférences ?
Je suis hyper content de faire revenir Forest Pooky le 26 novembre, qui pour moi est l’une des plus belles voix folk punk, et d’en profiter pour diffuser le film de David Basso, Diesel, qui dresse le tableau du mouvement punk rock des années 1990 à nos jours. ça se passera au Winchester. Côté punk rock, je programme un paquet de groupes de la nouvelle scène londonienne power pop / punk qui rafraîchissent un peu le paysage, notamment Happy Accidents, le 8 octobre au Canadian Café, avec le premier concert des Tourangeaux de Strawberry Seas. J’ai bien hâte aussi de découvrir la pop électronique des Rennais de Fragments, le 07 décembre, et la new wave / post punk des canadiens de Mundy’s Bay le 3 novembre.

> Plus d’infos sur goatcheese.fr

Propos recueillis par Aurélien Germain

Photos : Goat Cheese

FreeFit Concept : le sport sort des salles

Vous les avez peut-être croisés à s’agiter ou à courir dans un parc. La communauté du FreeFit concept grandit à Tours, faisant chaque semaine un peu plus d’adeptes. Mais le Freefit, c’est quoi exactement ?

BONUS FORME FREE FIT

Au gymnase Choiseul, 62 personnes attendent près de leurs tapis. C’est la première fois que ce cours se déroule en salle depuis que le Freefit Concept a été lancé à Tours il y a un an et demi. Damien et Priscilla ont apporté l’idée de Grenoble et monté une association Loi 1901 avec 7 autres amis, pour gérer les inscriptions.

Ce soir, ils sont 6 coachs à encadrer les participants. Une séance de Freefit c’est 1 h 30 de renforcement musculaire, mais aussi des exercices de cardio. En retirant les explications et les pauses, c’est 1 h de travail intensif. D’abord, des échauffements sur place, avant de s’élancer autour du gymnase. Comme au collège, il y en a qui font les malins en sautant pour toucher le panier de basket, et comme au collège, ils n’y arrivent pas tous. Certains s’arrêtent pour dire bonjour, l’ambiance est bon enfant.

« Permettre aux gens de se rencontrer »

Retour au tapis et début des hostilités : des pompes, des squats, des abdos et des exercices pour les biceps, qui ne sont pas oubliés. « It’s the eye of the tiger! », crient les enceintes. À la fin de chaque session, on s’applaudit. Ils sont plusieurs centaines en tout à se retrouver pour faire du sport le lundi, le mercredi et/ ou le vendredi, ou bien pour le « boot camp » du mardi. Le principal attrait de ces séances, c’est qu’elles sont gratuites. « Le but du freefit c’est le sport accessible à tous. On sait tous que le coût d’une salle de sport n’est pas négligeable », explique Yohann Rivault, trésorier de l’association et coach énergique, qui trouve que ces sessions aident également les gens qui ont du mal à sortir à rencontrer des gens.
« On fait aussi des événements hors sport qui sont faits exprès pour ça, pour permettre aux gens de se rencontrer, apprendre à se connaître, venir aux séances ensemble. » Si le concept pose parfois question car les coachs sont souvent des bénévoles amateurs, ces séances tourangelles sont bien encadrées.

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It’s the final countdown : les participants doivent signer une décharge avant de se lancer (et bientôt l’inscription gratuite à l’association sera obligatoire) mais les coachs circulent et aident en corrigeant les positions pour éviter les blessures, motivant les troupes au passage.
Certains exercices se font en équipes et une amusante rivalité se met en place entre ceux qui font durer exprès leurs squats et les autres, obligés de tenir un peu plus en position de gainage. Enfin, obligés… Personne ne se force à aller au-delà de ses limites. On sait que si on abuse, on le paiera et d’aucuns n’hésitent pas à faire une pause quand c’est nécessaire. Uptown, funk you up : Magali et Caroline, deux étudiantes de M2 de biologie, viennent se défouler et se remettre en forme. Magali a fait quinze ans de gym avant d’arrêter il y a deux ans.

« Ça marche bien, il y a des résultats assez rapidement », affirme-t-elle. C’est elle qui a convaincu son amie, qui vient pour la première fois. « C’était un peu hard, quand même au début, avoue Caroline. Surtout après trois mois d’été, quand on n’a rien fait, on s’empâte un peu. Ça reprend dur mais ça fait du bien, on le sent. » « L’année dernière on a avait essayé de courir toutes les deux, mais c’était facile de se démotiver. C’est pour ça que le freefit c’est top. Y’a une bonne ambiance, les coaches sont hyper sympas, ça motive », conclut Magali.

CLM

Changer de maire en cours de mandat, comment ça marche ?

Serge Babary se présente aux sénatoriales. Bon, d’accord. Mais changer de maire en cours de mandat, comment ça marche ? On vous dit tout !

Dessin de Giovanni
Dessin de Giovanni

LE MAIRE DÉMISSIONNE

Ben oui, les démissions de maire en cours de mandat, ça arrive. Pour raisons personnelles, de santé, pour prendre des responsabilités ministérielles ou pour devenir parlementaire à l’Assemblée nationale ou au Sénat. Car, depuis le 31 mars, il est impossible de cumuler deux mandats électifs. Encore faut-il que le maire actuel soit effectivement élu au Sénat, ce qui, dans le cas de Serge Babary, est probable, mais pas totalement certain.
Réponse le 24 septembre. Cette démission n’entraînera pas une nouvelle élection municipale, mais le conseil municipal devra se choisir un nouveau maire parmi les élus municipaux.

LA MAJORITÉ CHOISIT SON CHAMPION

Les élus majoritaires étant… majoritaires, ils sont concrètement les seuls à pouvoir être élus. La première étape, c’est donc de se mettre d’accord au sein de la majorité municipale. C’est le premier adjoint qui a en charge les aspects pratiques de la transition. Il va donc organiser un conseil de la majorité municipale.
Les élus candidats au poste de maire pourront défendre leur projet devant leurs collègues. Les trois noms qui reviennent le plus souvent sont ceux de Xavier Dateu (adjoint au sport), Christophe Bouchet (adjoint au rayonnement et au tourisme) et Thibault Coulon (adjoint au développement économique). Un vote à bulletin secret désignera un vainqueur et plusieurs tours seront peut-être nécessaires pour obtenir les 22 voix de la majorité absolue (le groupe majoritaire compte 42 élus).

ON ÉLIT LE NOUVEAU MAIRE

Le champion de la majorité constitue son équipe et désigne ses adjoints. Ensuite, tout le monde se retrouve pour une séance plénière du conseil municipal et une élection en bonne et due forme est organisée.
Mais sans suspense, puisque l’option majoritaire l’emporte forcément. À noter que même élu au sénat, l’actuel maire de Tours peut rester conseiller municipal et qu’il dispose, à ce titre, d’un droit de vote qui compte et qui, même, pèse assez lourd.

Boîte à livres : le Prix de lecture

Mardi 12 septembre, la Boîte à livres dévoilait aux enseignants la sélection de son 6e Prix de lecture. Cette année, 3 727 élèves de Tours et des environs en seront les jurés.

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En pleine rentrée littéraire, le Ministre de l’Éducation nationale annonce vouloir « soutenir, promouvoir et étendre les initiatives destinées à susciter le goût de la lecture ». On a quelques idées pour lui ! À Tours de Bulles, Polar sur Loire, Quinzaine du livre jeunesse, Chapiteau du Livre ne seraient pas contre un petit coup de pouce !
Tout comme La Boîte à livres qui lance, en ce mois de septembre, une nouvelle édition de son Prix de lecture.

À l’origine Prix des Embouquineurs lancé au niveau national en 2002 par un groupement de libraires, il est devenu, en 2012, Prix de la BAL, 100 % Boîte A Livres, 100 % local. Cette année, pour la 6e édition, 218 classes issues d’une cinquantaine d’établissements y participent : publics et privés, élémentaires essentiellement, mais aussi collèges et lycées.
Les élèves ont jusqu’au mois de mai pour lire 5 livres sélectionnés par Sarah, Camille et Véronique, les libraires du rayon jeunesse. À la fin de l’année, les jeunes lecteurs seront appelés à voter pour leur ouvrage préféré et invités à assister à l’annonce des résultats lors d’un goûter au 1er étage de la librairie

. « On ne veut surtout pas les faire travailler, explique Camille. Le but de ce prix est de leur faire découvrir la lecture plaisir, de leur montrer qu’on peut lire autre chose que les livres de l’école, qu’ils se rendent compte de la diversité de l’offre. La lecture, c’est pour apprendre oui, mais c’est surtout pour rigoler ! » Côté enseignants, libre à eux d’exploiter le Prix comme ils l’entendent : fiches de lecture à Paul Bert, dessins pour l’école des Grands champs, etc. Une seule consigne : faire durer le plaisir de la lecture ! Cerise sur le gâteau : en fin d’année, la librairie offre à tous les participants… un livre bien sûr !

Jeanne Beutter

10 & 20 km : comment (bien) se préparer ?

Vous voulez éviter à tout prix les faux-pas avant de vous lancer ? Le Dr Gonzalo Belda, médecin du sport, Yosi Goasdoué, champion de France 2015 du semi-marathon, et Marion & Thomas (qui courent en amateurs), vous confient leurs secrets.

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ENTRAÎNEMENT, PRÉPARATION ET VIEILLES BASKETS

Le Dr Belda, Yosi et Thomas sont unanimes : ce n’est plus le moment de vous esquinter. On court un jour sur deux environ, la distance de la course choisie, en « fragmenté » si on le souhaite (10 km le matin et 10 autres le soir si on court les 20, par exemple). « Il faut créer de la fraîcheur physique », c’est Yosi qui le dit.
Et surtout, ne pas courir la veille de la course. Au mieux vous risquez une mauvaise perf ’, au pire une blessure. Le jour-J, pas la peine de se couvrir de crèmes, qui font juste joli, mais penser plutôt à s’échauffer en venant en courant (pensez à faire quelques accélérations sur le chemin). Et continuer de bouger en arrivant, pour ne pas laisser son corps refroidir. Enfin, avoir de bonnes chaussures.

IL Y A QUOI POUR LE DÎNER ?

Le Dr Belda est formel : il ne sert à rien de révolutionner ses habitudes. Pros et amateurs, toutefois, convergent pour manger plus sainement les derniers jours, comme Marion, et conseillent un bon plat de féculents la veille et le matin de la course.
Mais pas trop tard ! Deux heures avant, c’est le minimum pour le petit-déj’. Pensez aussi à boire beaucoup. De l’eau — les boissons énergétiques n’ont pas la côte. Pour Yosi, « si on a besoin d’un peu de sucre, on peut ajouter un peu de sirop ».

NE PAS RATER SA NUIT

Et la nuit la plus importante, contrairement à ce qu’on pourrait penser, c’est l’avant-veille de la course, révèle Yosi Goasdoué.
L’idéal serait de vous coucher avant minuit vendredi soir et de dormir au moins 8 h. Bon, ce n’est pas une excuse pour faire n’importe quoi le samedi, mais si vous voulez réussir votre course, oubliez vos copains vendredi prochain et rentrez sagement vous coucher.

ON ÉVITE

Là c’est du bon sens, mais comme ça va toujours mieux en le disant : on bannit autant que possible alcool et tabac. On évite de manger trop salé, mais aussi la viande rouge, le sucré et le café. Le lactose et l’acidité sont vos ennemis ces derniers jours : les troubles digestifs prennent souvent les coureurs… après qu’ils sont lancés. Mais on interdit également les chaussures neuves, de courir à jeun et de regarder sa montre quand on court, pour profiter au lieu de stresser.

ET APRÈS ?

Parce que c’est pas tout ça, mais en arrivant on fait quoi ? On marche pendant 5 minutes et on boit de l’eau. Et on mange si on a faim. Ordres du médecin. Penser à s’étirer, et recommencer le lendemain, conseille Yosi (c’est un pro, on vous le rappelle). Quand a Thomas, il a un secret anti-courbatures qu’il utilise même après chaque entraînement : se passer de l’eau gelée sur les jambes après chaque course.

CLM

MFest : « 7 ans à animer la scène metal tourangelle en se décarcassant »

Le 16 septembre, direction La Ville-aux-Dames : la commune accueille une nouvelle fois le MFest, festival metal devenu incontournable en Touraine. Tmv s’est entretenu avec Quentin, l’un des organisateurs qui parle metal, politique culturelle et économie sans langue de bois… et donne encore plus envie de faire un tour au MFest !

Le 16 septembre, ce sera déjà la 7e édition du Mfest. En regardant en arrière, comment perçois-tu l’évolution du festival ?
Une évolution un peu stagnante bien que cela ne soit pas pour nous déranger : je crois qu’on se satisfait simplement de faire quelque chose dont on n’a pas à avoir honte, en donnant de nos personnes pour un projet qui nous tient à cœur, quel qu’en soit le rendu final. C’est une toute petite barque menée par des gens qui s’investissent comme ils peuvent, à côté de vies bien remplies.
Je crois que notre évolution, c’est de se re-centrer sur l’essentiel et de ne pas confondre l’ambition et la vitesse. On est plus sage et plus rigoureux et on préfère viser moins haut pour exister plus longtemps. Ce qui nous semble vraiment important, c’est d’avoir une proposition artistique forte qui complète, tout en rupture, le paysage des musiques actuelles.

21230857_1825802704397018_5339861724892826105_nVous êtes installés à La Ville aux Dames. Comment ça se passe avec la municipalité, les habitants ?
Le festival a commencé là-bas et on doit beaucoup à la mairie de La-Ville-aux-Dames pour son ouverture d’esprit. Depuis le début, ils soutiennent le projet et les choses s’accélèrent cette année avec une implication plus accrue de leur part. Mener ce type d’activité peut  s’apparenter à un parcours du combattant, donc on le prend comme une forme de reconnaissance valorisante… d’autant plus qu’on ne fait pas dans le bal musette et que cela reste un parti-pris tout à leur honneur. Après 7 années à animer la scène metal tourangelle en se décarcassant, c’est même un grand soulagement.
Quant aux habitants, je ne pense pas que le festival ait un ancrage endémique de son emplacement, mais on aimerait vraiment, quitte à occuper un territoire, y accueillir le plus grand nombre de ses habitants, dans une logique tout à fait sociale et citoyenne. On ose aussi à penser qu’on est jamais à l’abri de passer à côté d’une véritable découverte quand on s’aventure dans une autre chapelle musicale que la sienne. La ville a forcément son lot de rockers et de personnes appréciant toute forme d’animation du tissu local.

Comment préparez-vous le festival en amont ? Ça doit être une sacrée organisation, non ?
C’est un processus qui s’étale dans le temps et qui, bien que pouvant paraître modeste, requiert un travail permanent. La programmation en est un parfait exemple, avec des centaines de mails, des dizaines de groupes contactés pour une affiche de seulement 9 groupes. Mais c’est surtout le système D et le fait de tout devoir produire sans fond de caisse, ni financement qui rend la tâche complexe et chronophage. C’est aussi le choix de tenter des affiches qui proposent des groupes étrangers exclusifs en Touraine. Nous espérons proposer une affiche plus orientée vers la qualité que vers la quantité.

Pour cette édition, vous êtes resté sur le credo « une journée de concerts ». Pourquoi ?
A la suite d’une grosse perte financière en 2015, nous avons dû réduire la voilure. Nous pensions que l’édition très réussie de 2016 nous permettrait de revenir sur un format 2 jours en 2017, mais la raison, la rigueur et les méthodes qui nous permettent d’organiser un événement sereinement et en envisageant l’avenir nous ordonnent de rester raisonnable et de poursuivre ce chemin de croix un peu plus longtemps.

Il y a cette année de nouveau du lourd côté affiche. Je pense notamment aux Grecs de Rotting Christ ou aux monstrueux Déluge. Tu as des coups de cœur, des petites préférences ?
J’aimerais beaucoup voir DELUGE, je ne trouve pas toute la scène post-black intéressante (bien qu’elle fasse évoluer le genre) mais la façon qu’ils ont de faire sonner leur composition, la dynamique et l’intensité du son m’hypnotise totalement, le groupe porte bien son nom : ils vont nous plonger en pleine tempête avec des samples léthargiques et fracasser le silence sans relâche. MALEVOLENCE promet aussi un grand moment de hardcore’n’roll surpuissant et très musical. Je sais d’avance que ça devrait plier tout le reste. Enfin, il me tarde de voir UNFATHOMABLE RUINATION, d’illustres malades venus d’outre-manche qui alignent le death-metal le plus technique mais le mieux écrit du monde. ROTTING CHRIST et sa messe épique vont faire voyager la salle en communion. Ça promet de beaux et fluides changements d’ambiance.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=EroBj1i1zAs[/youtube]

Économiquement, comment tiens le Mfest ? Vous recevez des aides ?
Point du tout mon cher ! Cela dit, on va pas se plaindre, on court pas non plus après et monde politique et personnel municipal nous ont globalement toujours bien reçus et écoutés. Disons que c’est très chronophage, la recherche de financement est un métier en soi et notre situation de passionnés tenant un hobby sur le côté ne nous le permet pas suffisamment. On a reçu une petite enveloppe de dernière minute via, on les remercie infiniment.

D’ailleurs, la question est peut-être taboue, mais pour avoir une idée… Même si on est évidemment loin des Metallica et autres, à combien se situent les cachets des groupes que vous programmez ?
Le plus gros cachet jamais versé était de 4 500€ pour MELECHESH en 2015, ce qui était principalement le fait d’un coût de transport et de réunion des musiciens très élevé. On se situe un cran en dessous pour la tête d’affiche de cette année. Il faut bien comprendre que la majeure partie du cachet passe dans les frais de productions. Sans compter le travail que représente l’aboutissement d’un set et sa présentation sur scène (et qui ne se rémunère pas). Cela reste des montants très faibles, compte-tenu des 30 ans de carrière qu’ont certains de ces groupes, les montants dans le metal étant un peu moindres que dans d’autres domaines des musiques actuelles.

En jetant un œil à la scène locale, je trouve que les groupes de metal sont contraints de jouer et rejouer dans les petits bars de la Ville (Hurricane, Canadian…) Il y a le Mfest, le Riip Fest, mais sinon les salles moyennes semblent snober le metal. Tu es d’accord ? Tu en penses quoi ?
Je ne pense pas que les salles snobent le metal, le Temps Machine est même plutôt sensible à l’idée. Le vrai problème c’est surtout le manque de salles. Un club de 300 – 400 places comme le mythique Bateau Ivre manque cruellement en centre-ville. Le Temps Machine est une délégation de service public avec un agenda bien particulier et a donc, par conséquent, la fréquence d’accessibilité est peu élevé. Pour le reste, il n’y a pas de lieu accessible, peu cher, avec une jauge réaliste. Les orgas s’approprient donc les bars du centre-ville.
Il y’a plein de salles splendides dans toutes les communes de l’agglo mais elles ont des programmations « municipales » assez éloignés des musiques actuelles. L’espace Gentiana est un super lieu mais booké quasiment un an à l’avance. Il y’a des opportunités mais celles-ci forcent à créer une habitude pour un public potentiellement motorisé (c’est ce qu’on essaie de faire avec PHOENIX EVENT qui répond totalement à ce besoin). En tous cas, en centre-ville, le RIIP FEST propose un truc dément, mais hormis ces quelques rendez-vous, il manque des lieux de jauge « club ».

Deluge sera présent au Mfest (photo tmv / archives Hellfest)
Deluge sera présent au Mfest (photo tmv / archives Hellfest)

J’en avais déjà parlé avec l’orga du Riip Fest : le Hellfest a cette année encore ramené énormément de monde. Les médias « mainstream » commencent sérieusement à en parler et évitent de plus en plus les clichés ridicules. Comment vois-tu l’évolution de la perception du metal en France ? D’ailleurs, est-ce que cela a une incidence sur les « petits » festivals ?
Je trouve cette forme de fascination appréciable bien qu’un peu naïve. Je regrette surtout que cette « coolification » des esthétiques du metal ne s’accompagne pas forcément d’un intéressement à la musique. Ça devient une sorte de running-gag pour Yann Barthès. Impossible de nier cependant que le metal explose dans toutes les directions, fusionnent avec tout et attirent toujours plus d’auditeurs. De toute façon, ce genre s’auto-suffit depuis toujours et son intensité ne faiblissant pas, cela ne devrait pas changer.
Concernant les grosses machines que sont le Hellfest ou le Motocultor Festival, c’est génial mais c’est sûr que si tu payes ton pass pour un de ces événements (et souvent d’autres encore), tu as moins d’intérêt à payer pour te rendre dans des petits festivals, puisque ces machines offrent déjà tout ce que tu peux souhaiter voir. Mais on existerait sans doute pas sans eux et on pense de toute façon être dans une logique plus simple, avec un public plus local pour un événement humble de passionnés.

Vous êtes très actifs sur les réseaux sociaux avec la Mfest asso. C’est devenu obligatoire ? 
On joue avec facebook ! Nous, on trouve qu’on est un peu à la rue malgré tout, mais on tente, on essaie de rendre ça agréable. En tous cas, on a un véritable CM (community manager — NDLR) cette année qui cueille tout un tas de followers, c’est impressionnant ! Tant mieux, ça multiplie un peu notre portée. Mais je pense que l’identité se créée d’elle-même. On y pense pas trop !
C’est pas obligatoire, mais certains outils publicitaires permettent de garantir que l’on touche l’optimum des gens potentiellement concernés. C’est une économie de temps sur l’affichage permanent qui devient de toute façon inutile tant on est systématiquement recouvert le lendemain par des afficheurs paramilitaires.

Artwork : Liith Artworks
Artwork : Liith Artworks

En juin, vous avez eu un coup dur avec l’annulation d’un gros concert qui regroupait notamment Gorod et Agressor. Comment l’avez-vous vécu et qu’en retirez-vous ?
Très bonne question. Franchement, on n’a pas trop de regrets, c’est vraiment les vagues de la vie quoi. Je pense qu’on a été candides sur le moment, mais on aussi fait ce qu’il fallait pour une affiche exceptionnelle à un prix super raisonnable dans des conditions idéales. Je crois surtout qu’on a été pris d’amnésie quant à la proximité du Hellfest sur le calendrier. On nous y reprendra plus ! C’était dur pour les groupes cependant, c’est pas agréable d’avoir à gérer ça après les avoir motivés, sachant que ceux-là s’investissent en temps, en effort et en argent.

En 2014, lors de notre première interview, vous me disiez que le public du Mfest était « rigolard, détendu, attentif et attentionné », qu’il y avait des familles et des connaisseurs. C’est toujours le cas ? A-t-il évolué, changé ?
OUI !C’est la même mentalité de l’absence de mentalité. C’est libre, c’est relax, tout le monde s’en fout, pas de mauvais esprit mais sincèrement, j’en sais rien, faudrait aller causer avec chacun d’entre eux! (sourires)

Propos recueillis par Aurélien Germain

> MFest, le samedi 16 septembre, à l’espace Maria-Callas de La-Ville-aux-Dames. De 34 à 38 € / Gratuit pour les moins de 12 ans. 
> De 14 h à 0 h 30. 
>L’événement Facebook pour le MFest, c’est par ICI

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=HojQpqd7bF8[/youtube]

Horoscope WTF du 13 au 19 septembre 2017

La constellation du Justin Bieber et celle du Kevin Adams sont alignées : bref, la semaine s’annonce mauvaise pour tout le monde. Désolé.

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BÉLIER
Amour : Bah alors, on préfère la quantité à la qualité ? Héhé.
Gloire : Un sentiment de déréliction. (des fois, on cause super bien hein ?)
Beauté : Sympa, votre carrure de haricot vert.

TAUREAU
Amour : Moooh, petit chat, vous voulez du mercurochrome sur votre petit cœur qui a bobo ?
Gloire : Ouloulou, attention à ne pas vous brûler avec tout ce premier degré.
Beauté : Pitié, ne levez plus les bras dans les transports en commun.

GÉMEAUX
Amour : Vous êtes le Mélenchon du sexe : totalement insoumis(e).
Gloire : C’est foutu. Selon une récente étude, les Gémeaux ne deviennent matures qu’à 74 ans.
Beauté : Le string-froufrou, ÇA c’est tendance ! (pour vous aussi, messieurs)

CANCER
Amour : lamourçapuemaisjemeportebien. com
Gloire : Personne n’aime vos cadeaux. C’est quand même triste, mes p’tits poulinous.
Beauté : Mettez-vous au topless. Même au boulot, si si.

LION
Amour : C’est à cause de gens comme vous que Thomas Pesquet se barre dans l’espace.
Gloire : Faites-vous une cure de Spice Girls 3 fois par semaine.
Beauté : Lit / Bi / Dos.

VIERGE
Amour : Vos nuits riment avec ennui.
Gloire : Fessez cette fesse que je ne saurai voir.
Beauté : Trop de sushis nuit à la fertilité, sorry.

BALANCE
Amour : Vous êtes tel un pichet, vous finirez bien par trouver votre bière.
Gloire : Rien à battre, vous êtes un œuf…
Beauté : …Sauf en ce moment. Votre pilosité vous fait davantage ressembler au kiwi.

SCORPION
Amour : Olala, c’est comme Pokémon avec vous : « Attrapez-les tous ! »
Gloire : En ce moment, c’est guerre et pets.
Beauté : Votre ressemblance avec le potamochère est assez troublante.

SAGITTAIRE
Amour : Ouais, ouais, vous avez raison de tester une Twingo avant de repasser à la Lamborghini krrkrr…
Gloire : Osons-le dire… Vive le Sagittaire, le Sagittaire is the best !
Beauté : On vous surnomme Passe Par Trou.

CAPRICORNE
Amour : Vous êtes une vraie perle. Dommage qu’avec vous, on se coltine souvent tout le collier.
Gloire : Bon par contre, en tant que perle…
Beauté : … Bah forcément, vous sentez l’huître.

VERSEAU
Amour : Oubliez-le/la : il/ elle est aussi valable que les experts invités sur BFM.
Gloire : Arrêtez de vous plaindre. C’est notre télescope intergalactique qui nous l’a dit.
Beauté : Un double-menton disgracieux.

POISSON
Amour : Wow, y avait de l’eau dans le cerveau de votre ex ou quoi ?
Gloire : Tektonik un jour, Tektonik toujours.
Beauté : Au moins, l’emballage est pas mal…

Portfolio : Toyz à Tours

Cette semaine, on vous propose le portfolio de Romain Gibier, Toyz, dans lequel des figurines de la pop culture envahissent la Ville de Tours !

TOYZ

Image28Amoureux du patrimoine, tendance geek : Romain Gibier est un photographe qui a su mélanger ses premières amours dans sa série Toyz. Lui qui a grandi dans les années 90 a engrangé, au fil du temps, une gigantesque collection de figurines de la pop culture, de Spiderman à Pikachu, en passant par Dragon Ball Z.

Passionné par le patrimoine local, culturel et architectural, il a eu l’idée de placer ses jouets dans des endroits emblématiques de la ville. Une manière de faire redécouvrir Tours : « à force de l’avoir sous les yeux constamment et de passer devant, les gens ne voient plus forcément le paysage urbain », souligne Romain Gibier. « Il y a toujours une logique entre le lieu et la figurine. Cela peut venir de l’origine du personnage, son esthétique, sa position, etc. Des fois, c’est évident, comme Hulk devant la statue du Monstre par exemple ». Ainsi intégrés au décor, ses petits personnages prennent vie. Et donnent une nouvelle couleur à Tours.

> romaingibierphotographe.smugmug.com
> facebook.com/romaingibierphotographe

Retrouvez l’intégralité du portfolio dans le numéro 265 de tmv, paru ce mercredi 13 septembre 2017!

Photos : Romain Gibier /  Textes : Aurélien Germain

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Le Centre LGBT Touraine en difficulté

L’Agence régionale de santé a diminué de la subvention attribuée au Centre LGBT de Touraine. L’association lance donc un appel : une cagnotte a été ouverte.

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L’association basée à Tours lance un appel à l’aide pour continuer à lutter contre l’homophobie et la transphobie. L’Agence Régionale de Santé qui subventionnait l’association à hauteur de 4.300 € l’an dernier a réduit son soutien financier à 1.500 € en raison d’une baisse de budget.

Pour compenser cette perte de subvention, l’association a organisé un appel aux dons et espère récolter 2.800 €. Cette somme permettra de maintenir les actions du Centre LGBT Touraine en assurant les permanences d’accueil et d’écoute, la prévention du suicide et la lutte contre le mal être des jeunes.

Malgré l’énergie des bénévoles, l’association a besoin de ressources pour former ces forces vives et payer les frais inhérents à l’occupation de locaux de plus en plus fréquentés. Les permanences d’accueil et d’écoute ont enregistré 1.070 visites en 2016, soit 30 % de plus qu’en 2015. Sur leur cagnotte, les bénévoles arguent : « Alors, oui, nous poussons un coup de gueule car notre société marche sur la tête. Marre de devoir faire le travail de l’État en ayant un appui minimum. »

P.P.

> Cagnotte « Maintien des actions du Centre LGBT de Touraine » en ligne ICI ! 

Actipop.fr pour trouver son activité de l’année

Dénicher les activités sportives ou culturelles pour toute la famille, c’est le credo du nouveau site tourangeau actipop.fr

actipop.fr

Un atelier le mercredi après-midi ? Pour un enfant de 5 ans ? Dans un périmètre de 20 km autour de la maison ? Facile à trouver ! Treize propositions, compilant de l’éveil au théâtre, à la musique, à la natation ou encore au yoga, s’affichent sur actipop. fr.
Ce tout nouveau site internet, sorte de « bon coin » des activités culturelles et sportives de Tours, vient d’être lancé par Nordine Merniz, étudiant entrepreneur en formation à l’IAE de Tours.

Après avoir travaillé durant une dizaine d’années dans le secteur du théâtre, le trentenaire, également fan d’informatique, a eu envie de se lancer un nouveau challenge. Le déclic ? Une amie, partie s’installer à Rennes, qui lui décrit toutes les difficultés qu’elle rencontre pour trouver un cours de dessin.
« Elle a perdu beaucoup de temps face à de nombreux intervenants et de sites internet avec des informations incomplètes ou obsolètes, détaille-t-il. Par ailleurs, faire savoir qu’un cours existe peut s’avérer compliqué. On avait donc besoin d’un outil pour faciliter la rencontre de ceux qui cherchent et de ceux qui proposent des activités. »

Aujourd’hui, plus de 350 ateliers et cours de l’agglomération tourangelle sont répertoriés (selon le type d’activités, l’âge des participants ou encore la distance que l’utilisateur est prêt à parcourir). « Le site est très simple d’utilisation pour toutes les associations et les clubs qui proposent une activité : il y a juste un formulaire à remplir et la mise en page se fait automatiquement », explique celui qui s’est installé dans le pôle d’innovation de Mame.

Le projet, qui a le soutien du service culturel et de la vie associative de la mairie de Tours, pourrait, à terme, évoluer. « On est en phase d’expérimentation pour voir comment les gens s’approprient l’outil, indique Nordine Merniz, qui a travaillé avec deux collaborateurs. Si cela fonctionne, on pourra ouvrir la zone de couverture du site. » Et trouver un modèle économique.

Flore Mabilleau

TV Tours : l’émission qui va faire « tilt »

Bye, bye Tout sur un plateau. Après 10 ans de bons et loyaux services, le rendez-vous de TV Tours-Val de Loire s’en va et laisse place à une nouvelle émission : Tilt !

(Photo tmv)
Emilie Tardif sera aux commandes de Tilt !

LE CHEF D’ORCHESTRE

Si le nom, le logo, le décor et le contenu changent, on garde le sourire et l’énergie de notre présentatrice préférée : Emilie Tardif.

LE VRAI PLUS

Chaque jour, l’émission fera un zoom sur un thème en particulier. Au menu : Adopte un pet en partenariat avec la SPA, Super Tilt, qui partira à la rescousse des asso en manque de bras ou de sous et leur off rira son haut-parleur. Il y aura aussi un module consacré aux groupes locaux, et d’autres pour faire le tour des nouvelles adresses.

LA LIGNE ÉDITORIALE

Positive, positive, positive, innovante et surtout, centrée autour de la vie quotidienne avec un maximum d’infos pratiques : les bons plans du moment, les actus des assos, où sortir, le resto à la mode, les nouveaux commerces, les initiatives citoyennes, les idées innovantes….D’ailleurs, le slogan de l’émission est le mag des bonnes idées en Val de Loire. «TSUP, c’était super mais on voulait aller plus loin et ouvrir plus de portes, explique Emilie Tardif. Avec Tilt un cap est franchi, on rentre dans l’âge adulte !» Plus adulte mais toujours pétillant.

L’ÉQUIPE

Autour d’Emilie Tardif, 22 chroniqueurs se relaieront sur un plateau tout nouveau, tout beau. Parmi les petits jeunes qui feront leur rentrée, Romain, découvert dans Koh Lanta. Il interviendra en tant coach sportif une fois par mois. A vos abdo-fessiers ! Autre recrue de choc : Julie Pâtisse, super blogueuse tourangelle, qui présentera ses astuces cuisine. Nivek et Aymeric Rouillac restent fidèles au poste mais avec quelques nouveautés. Nan, on ne vous en dira pas plus, faut vous laisser quelques surprises.

LA BONNE IDÉE

Pour aider les jeunes entreprises locales à se faire connaître des clients comme de futurs partenaires, TV Tours leur consacre chaque vendredi un format spécial. Le Pitching ball accueillera chaque semaine une start up. Le porteur de projet aura 2 minutes 30 pour convaincre les téléspectateurs et échangera ensuite avec les invités et les chroniqueurs. Soit près de 6 minutes de zoom. On trouve l’idée top.

OÙ SUIVRE TILT ?
Sur twitter, @TILTtvtours et sur Facebook.
COMMENT LES CONTACTER
Vous avez un super projet à partager ? Un seul mail : tilt@tvtours.fr

>>Tilt ! Du lundi au vendredi à 12 h et à 18 h en direct, en regardant TV Tours et sur tvtours.fr

Maladies infectieuses : Tours à la pointe avec le Master IDOH

L’Université de Tours vient d’accueillir 24 étudiants internationaux en Master IDOH, une formation unique sur les maladies infectieuses pour faire bouger la recherche.

master idoh

Ils viennent de Birmanie, d’Indonésie, du Nigeria, du Brésil ou encore du Népal. Tous et toutes viennent d’arriver à Tours pour plusieurs mois et participer au Master IDOH (Infectious diseases and One Health).
En français, il s’agit d’une formation Erasmus sur les maladies infectieuses qui permettra à ces 24 étudiants d’acquérir à la fois des compétences en santé humaine et animale.

Un melting-pot de savoirs pour une formation transdisciplinaire (biologie, environnement, santé humaine et animale) relativement « rare » dans ce domaine : « Il s’agit d’une vraie demande émanant d’organismes mondiaux de santé », confirme Stéphanie Germon, maître de conférences à l’Université de Tours et coordinatrice de ce Master. « Les participants seront formés au One Health, un concept qui a émergé dans les années 2010. » Le portail d’infos Cairn le définit comme une « approche intégrée de la santé qui met l’accent sur les interactions entre les animaux, les humains et leurs divers environnements », pour améliorer la santé au sens du large du terme et prévenir des risques.

Des étudiants qui viennent des quatre coins du monde, donc, mais aussi une formation qui se veut internationale via ses partenaires. Le projet, né sous l’impulsion de l’Université de Tours et de l’INRA, intègre les universités de Barcelone et d’Edimbourg. Les élèves du Master IDOH, rentrés le 4 septembre, partiront d’ailleurs dans ces deux villes après le semestre tourangeau.
Ensuite, ce sera place au stage dans un centre de recherches ou une entreprise. « Nous avons des partenaires partout dans le monde : Écosse et Espagne, donc, mais aussi en Amérique du Sud, en Asie, en Afrique », souligne Stéphanie Germon.
Autant dire que l’intégralité des cours se fera dans la langue du Shakespeare… « Savoir parler anglais était l’un des critères impératifs. Il faut que nos futurs diplômés soient compris partout ! »

La sélection a donc été drastique. « Nous avons reçu 600 dossiers. Seulement 250 personnes l’ont finalisé. Et 24 ont été sélectionnés », rappelle la coordinatrice du Master. Âgés de 23 à 43 ans, les étudiants – dont une petite majorité de filles – viennent de médecine, pharmacie, ou de licence scientifique. « Pas de profil type », souffle Stéphanie Germon, mais des personnes aux univers et aux cultures totalement différentes.

Cette première promo, dans laquelle 21 bourses d’excellence financées par la Commission européenne ont été attribuées, sortira avec de solides compétences dans le domaine des maladies infectieuses affectant humains et animaux. Une fois rentrés, ces étudiants du monde entier, y compris de pays défavorisés, pourront donc bientôt lutter avec un regard nouveau contre les maladies infectieuses.

Horoscope WTF du 6 au 12 septembre 2017

Ca y’est : à peine 2 numéros depuis la rentrée et l’astrologue en a déjà marre. De toi, plus moi, plus eux, plus tous ceux qui le veulent… (vous l’avez en tête, c’est bon ?) Allez, entrez dans la danse : prenez votre dose d’horoscope WTF.

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BÉLIER
Amour : Aïe, dans ce domaine, vous êtes aussi bas que Macron dans les sondages.
Gloire : Les plus grands héros portent leur slip par-dessus le pantalon. Vous êtes donc bien partie pour sauver le monde.
Beauté : Pas de secret, tout se joue à la naissance…

TAUREAU
Amour : Il fallait s’en douter : sans vous, votre ex est devenue con comme ses pieds.
Gloire : À ce propos, allez-y mollo sur le fétichisme des panards.
Beauté : Ah, d’ailleurs : durillon prévu pour le 12. Kiss.

GÉMEAUX
Amour : Vous êtes à l’amour ce que Despacito est à la musique.
Gloire : L’allégorie de votre vie ? Celle de la mouche qui, même la fenêtre grande ouverte, continue à se péter la tronche contre la vitre.
Beauté : Mmmmh, vous êtes aussi craquant(e) qu’une chips !

CANCER
Amour : La constellation du Gilbert Montagné dit qu’on ne voit pas clair dans votre petit jeu.
Gloire : Comme le dit le dicton polonais : Musisz dac w lape, jak nie posmarujesz to nie pojedziesz ! Et vlan, haha !
Beauté : L’oeil torve.

LION
Amour : La vie de couple, c’est coupliqué.
Gloire : Bon sang, fermez cette porte quand vous êtes aux WC.
Beauté : Sentir bon, c’est bien. Pas que des cheveux, c’est mieux.

VIERGE
Amour : Comme un film X : ça remue, mais scénario cucul.
Gloire : Mieux vaut être un mille-pattes qu’un cul-de-jatte. Et paf !
Beauté : Au soleil, vous luisez tel un poulet rôti.

BALANCE
Amour : Nan, sincèrement… Votre ex, c’était de l’humour, rassurez- nous ?
Gloire : Qui mange un oignon, rote comme un démon.
Beauté : Le gras, c’est la vie !

SCORPION
Amour : Nan bah tout ça, c’est de la faute des Illuminati-reptiliens macronistes vegans fans de Neymar, voilà tout.
Gloire : Bon, dites-le que vous êtes plusieurs dans votre tête.
Beauté : Têtu(e), tendu(e) et peau de cul.

SAGITTAIRE
Amour : « Ne dites pas de mal de la masturbation. C’est la manière la plus sûre de faire l’amour à quelqu’un qu’on aime. » (Woody Allen)
Gloire : Sagittaire rime avec « se taire ». Hum hum…
Beauté : Euh, faites une analyse anti-virus de votre slip.

CAPRICORNE
Amour : Une seule question… POURQUOI LUI/ELLE ??
Gloire : Suppôt de Satan ou Ça tend le suppo’, il faut choisir.
Beauté : Gentil(le), mais pas franchement sexy.

VERSEAU
Amour : Nope, désolé. Trace ta route, Biloute !
Gloire : Même BHL est moins agaçant que vous.
Beauté : Votre jolie tronche mériterait du 10 000 likes sur Facebook. Cœur sur vous.

POISSON
Amour : En rut, en chaleur, eh oui, mais l’été est bientôt fini.
Gloire : Votre prénom conviendrait bien mieux à un chihuahua…
Beauté : D’ailleurs, arrêtez de perdre vos poils partout sur le canapé.

Festival : Imag’In all the people

Les 8 et 9 septembre, le festival Imag’In revient pour sa 9e édition. Au programme, une quinzaine de concerts, des animations et de la danse. On vous raconte l’histoire de cet événement devenu emblématique du quartier Sanitas.

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PETIT EST DEVENU GRAND

Neuf ans et toutes ses dents… Certains auraient jeté l’éponge depuis longtemps. D’autres, à l’instar de Pepiang Toufdy, non, et continuent ce qu’ils ont commencé. À la base, ce jeune Tourangeau d’origine tchadienne pense et construit un moment qu’il souhaite avant tout rassembleur et partageur, placé sous le signe de la culture. Un festival entièrement gratuit, au contenu dédié aux pratiques artistiques et culturelles actuelles.
L’idée de base de l’événement ? « Attirer un public qui n’a pas l’habitude d’aller à des concerts », comme nous confiait Pepiang Toufdy en 2012 (!), lors de la 4e édition d’Imag’In. Un festival urbain qui, au fil du temps, a grandi et s’est métamorphosé… et a su réunir des publics de différents horizons.

Ambiance au Sanitas -Photo ProdCité-
Ambiance au Sanitas -Photo ProdCité-

ANCRÉ DANS LE PAYSAGE TOURANGEAU

Imag’In est devenu un incontournable sur Tours. D’une part, grâce à son rôle social et culturel : un accès à la culture pour tous, via la gratuité du festival, mais aussi des valeurs qu’Imag’In n’hésite pas à brandir, rappelant l’importance de la diversité, du vivre-ensemble et de la solidarité. Immanquable d’autre part car l’éclectisme est devenu le credo d’Imag’In.

Nivek sera en concert à Imag'In.
Nivek sera en concert à Imag’In.

Lors de cette édition 2017 par exemple, le public se verra proposer de nombreuses animations. Il pourra s’essayer à des cours de zumba gratuits, admirer de la capoeira, s’initier au scratch avec un DJ, ou encore vibrer avec le live-painting de Lio. Côté musique, les spectateurs passeront du hip-hop au rock, en passant par la pop. Un coup d’oeil à l’affiche variée permet de repérer les noms de Nivek (rappeur tourangeau qu’on ne présente plus), Mazette & Friends (au carrefour du trip hop, hip hop et electro-dub), INK (jeune formation rock démentielle dont tmv vous avait déjà parlé) ou encore Toukan Toukan (pop-électro sucrée) et Tiâa (jeune formation prometteuse de pop rock made in Tours)…

Au fil des années, Imag’In a donc su s’extirper de son carcan rap/ hip-hop pour accoucher d’un festival diversifié, représentant de nombreux genres. Façon, aussi, d’élargir son public et de souligner son ouverture d’esprit. Le musicien Frank Zappa disait « L’esprit, c’est comme un parachute : s’il reste fermé, on s’écrase ». On dit ça comme ça…

MON BEAU SANITAS

Le quartier, depuis quelques années, a beaucoup changé. Et quoique semblent penser certains politiques ou mauvaises langues, le Sanitas fait entièrement partie de la ville et ne se cantonne pas aux faits-divers. Alors faire un tour au festival Imag’In, c’est aussi (re)découvrir le Sanitas et y rencontrer ses résidents, jeunes ou moins jeunes. Il suffit d’ailleurs de voir l’expo photos « Le Visage de la diversité », réalisée en amont du festival, dévoilant le visage d’habitants du quartier.

Parce que démonter les préjugés, c’est aussi l’un des objectifs du festival : promouvoir des genres musicaux stigmatisés (le hip hop, par exemple, souvent perçu comme une « musique de quartiers »), mélanger les publics différents sans problème, faire du Sanitas un espace de rencontre que d’aucuns auraient estimé impossible… À l’heure où le quartier s’inquiète de sa future transformation (près de 400 logements seront détruits d’ici à 2027) et de sa perception à l’extérieur (symbolique du changement de nom de la station de tramway « Sanitas » en « Saint-Paul »), la tenue d’un tel événement culturel ne peut être qu’une bonne chose.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=CJ0bDKxVQsk[/youtube]

PEPIANG, L’HOMME À TOUT FAIRE

Si le personnage figurait dans le dictionnaire, il aurait pour synonyme « infatigable »… Pepiang Toufdy ne s’arrête jamais. Les projets gravitent autour de lui constamment. Il y a Imag’In, bien sûr, mais aussi l’association Prod’Cité et la télé Wanted TV. Passé par l’animation, lauréat du concours Envie d’agir il y a quelques années, Pepiang Toufdy le passionné de musique et ancien membre du groupe Pyramides est aussi réalisateur (Dayman Tours, c’est lui), présentant même ses films à l’étranger. À constamment courir partout, Pepiang Toufdy tourbillonne. Et avec lui, la jeunesse tourangelle et tout un quartier aussi.

> Les 8 et 9 septembre, toute la journée, place Saint-Paul. Gratuit.
> Concerts :
VENDREDI dès 19 h > DJ Japs, The Lunatiks, Waidee, Lehmanns Brothers, Toukan Toukan, Nivek, Kacem Wapalek.
SAMEDI dès 19 h > Pang Pung, Muz-Muz, Ink, Tiâa, Sapiens Sapiens, Weez Afro, Roller 79, Mazette & Friends, Guizmo.
> Programme complet sur prod-cite.fr/le-festival/programme

Imag’In : « La culture doit être accessible à tous »

Pepiang Toufdy, fondateur d’Imag’In, revient sur les valeurs insufflées par son festival et rappelle de nouveau l’importance du vivre-ensemble.

(Photo tmv)
(Photo archives tmv)

C’est déjà la 9e édition pour Imag’In. Comment vois-tu le chemin parcouru jusqu’à maintenant ?
C’est une longue histoire ! On a construit quelque chose sereinement, même si ça n’a pas toujours été évident. Il y a forcément toujours des diffi cultés. Mais le pari est gagné. On a tout donné à chaque édition et il y a constamment nos valeurs derrière tout ça. Le public est là, c’est un beau projet. Bref, on en retire une grande fi erté et c’est important pour tenir le cap et garder espoir. Imag’In est un projet passionnant et porteur, c’est un combat.

Tu parlais de valeurs. Quelles sont-elles ?
Il y a le partage, déjà. La culture doit être accessible à tous. La solidarité, aussi : on doit tous s’accepter malgré nos différences, dans un environnement de confiance. Imag’In, c’est une ambiance « cool », peu importe d’où on vient.

Plus globalement, que penses-tu qu’Imag’In ait apporté au Sanitas ?
En s’y installant, on a sensibilisé les gens. On veut montrer que tout n’est pas perdu, même si la vie est parfois dure. En faisant venir un public extérieur, on montre que la culture peut amortir les a priori parfois négatifs qu’un quartier peut subir. En ce sens, on participe au lien social.

Est-ce qu’il y a une « famille » Imag’In désormais ?
Oui, bien sûr. C’est une famille culturelle, beaucoup de gens adhèrent au projet. Il y a par exemple certains artistes qui ne prennent pas de cachet sur cette date, car ils aiment le festival. Ça me touche ! On s’entraide et on se soutient. Imag’In est un festival alternatif, il y a un combat derrière : il faut exister.

C’est un festival gratuit. Comment survivre ?
C’est dur. C’est pour cela que je parle de combat… Il y a 5 000 € du subventions sur tout le festival. 5 000 €, ça ne paye même pas la société de sonorisation et la scène mobile. Derrière un festival, il y a toute une logistique, la technique, la communication… Certains partenaires privés nous aident, mais la survie est difficile. On réfléchit pour la 10e édition : il faudra garder nos actions culturelles, mais aussi développer quelque chose pour que l’asso Prod’Cité (organisatrice d’Imag’In – NDLR) s’émancipe.

Cette année, il y a encore un large choix côté concerts. As-tu des coups de cœur ?
Il y en a deux : Lehmanns Brothers déjà. Ils possèdent une fraîcheur funk folle ! Je les ai découverts alors que la programmation était quasi bouclée ! Ma collègue les avait déjà vus et elle m’en a parlé. Il y a vraiment un truc avec ce groupe ! Mon deuxième coup de cœur, c’est bien sûr les groupes du tremplin Imag’In (INK et The Lunatiks – NDLR), car c’est une première. Il y a un noyau énorme d’artistes dans le département, mais ils ne sont pas forcément visibles. Là, on repère des groupes locaux et on les programme !

On parle de ces lauréats du tremplin, mais jouent aussi des Tourangeaux déjà établis – je pense notamment à Nivek – c’est donc une volonté farouche, pour toi, de mettre en valeur les artistes du coin ?
Bien sûr ! L’objectif initial d’Imag’In était de valoriser les groupes du département. Les têtes d’affiche, c’est pour la popularité, mais les groupes locaux, c’est le cœur du festival. Il faut rassembler tout le monde pour un instant de partage.

Propos recueillis par Aurélien Germain

Les Halles fêtent leur anniv’ : service unique

Petit changement exceptionnel dans notre rubrique resto de la semaine : cette fois, on a testé en avant-première le menu unique que proposeront les Halles de Tours pour leur anniversaire, le 17 septembre. Dépêchez-vous, les places partent vite !

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Franchement, c’est le bon plan de l’année. Mais il ne va pas falloir se rater (ni trop s’y habituer), parce que c’est un resto qui ne vivra que le temps d’un service, le dimanche 17 septembre, pour le déjeuner.

Ce jour-là, les Halles de Tours fêteront leurs 150 ans (dans le cadre, aussi, du festival Tours et ses Francos Gourmandes) et, pour que la fête soit belle et surtout bien partagée, les commerçants du lieu ont décidé de proposer aux Tourangeaux un repas gastronomique complet pour 15 € seulement (10 € pour les enfants) hors-boissons.
Le menu sera servi sur le carreau des Halles et le nombre de convives est limité à 500.

Et, comme nous sommes des petits veinards, nous avons eu l’occasion de tester les plats en avant-première. Et on n’a pas été déçus. On attaque très fort avec l’oeuf bio mollet, ses rillons de roi rose et ses champignons, une entrée à la fois ancrée dans le terroir et pleine de légèreté avec son petit espuma qui va bien. Ensuite, arrive une petite poulette de Racan et son jus servie avec un écrasé de pomme de terre (pas une purée, hein, rien à voir !). Petite fantaisie fromagère avec ce sainte-maure travaillé à la façon nougat de Tours et, pour finir, une Tourézienne aux fraises de Chouzé vraiment très… conviviale !
La crème légère a des airs de galette bourgueilloise, pour ceux qui connaissent…

C’est Henri Leclerc, le chef de la Maison des Halles qui a imaginé ce menu riche en saveurs et parfait pour un déjeuner en famille et/ou entre copains. Les vins sont en sus, mais il seront proposés au prix plancher et vu la carte, franchement, ce serait péché de s’en priver.

> La tablée des Halles, dimanche 17 septembre à partir de 12 h. 15 € (10 €/ enfant). Résa obligatoire (nombre de places limité).
> leshallesdetours.fr/150-ans-des-halles/

CHU de Tours : des fermetures de lit ?

La situation est toujours tendue au CHU de Tours. Les syndicats dénoncent des fermetures de lits en orthopédie.

CHU

Le syndicat SUD-Santé a dénoncé, dans un communiqué, la fermeture de douze lits dans le service orthopédie du CHU de Tours.

Une décision qui, selon eux, s’est faite sans concertation ni explication. Les syndicats s’interrogent de la prise en charge des patients « avec moins de lits d’hospitalisation », alors qu’ils estiment déjà le service surchargé, parfois jusqu’à cinq patients de chirurgie de la main par chambre.

De quoi raviver les tensions avec la direction de l’hôpital qui, rappelons- le, procédera d’ici à 2026 à une restructuration de son établissement : le plan de réorganisation du CHU entraînerait, d’après les syndicats, la suppression de près de 400 lits et postes hospitaliers.

Concernant cette nouvelle fermeture de lits en service orthopédie, la direction du CHU n’a pas souhaité réagir, indiquant qu’elle ne souhaitait pas faire de « commentaires par voie de presse à des communications syndicales ».

Enfants : les mains dans l’argile

À Tours, la céramiste Estelle Réhault-Boisnard lance des cours de modelage et de créations céramiques pour enfants.

Rouleaux à pâtisserie, couteaux, vaporisateurs, pinceaux… À quoi peuvent bien servir ces ustensiles disposés sur une large table en pin, au rez-de-chaussée d’une maison située à quelques pas des cinémas Studio ? À pratiquer l’art culinaire ? Presque : il s’agit bien d’opérer un savant mélange d’ingrédients, afin d’obtenir tantôt une sorte de pâte à crêpes, tantôt un semblant de crème fleurette. Sauf que ces recettes-là ne se mangent qu’avec les yeux. Idem pour les ingrédients qui les composent. Une dose de craie, une pincée de silice et une pointe de feldspaths, et vous obtiendrez de l’émail. Mélangez de la terre colorée et des oxydes métalliques, pour fabriquer l’engobe, une sorte de peinture argileuse.

Vous avez deviné ? Nous sommes dans un atelier de céramiques. Sa créatrice, Estelle Réhault-Boisnard, vient tout juste de l’installer dans une ancienne maison d’habitation quartier Mirabeau. Après une formation à l’Atelier des arts céramiques de Tours, la quadragénaire a quitté le monde de la musique ancienne pour l’argile. Bye-bye les tenues de scène, bonjour le tablier et les mains sales !
Enthousiaste et volubile, elle a décidé de partager sa nouvelle passion avec les enfants, dont elle apprécie « l’univers et la créativité ». Au programme, des séances ludiques à l’année et au trimestre, des goûters d’anniversaire et des stages pendant les vacances scolaires.

« Je serai là pour leur apprendre des techniques, des astuces et les accompagner dans leur création. Chacun sera libre de modeler la terre à son rythme et de décorer ses créations selon ses envies », précise l’artisane, qui aimerait aussi transmettre aux enfants la patience, la concentration et la délicatesse par rapport à la terre. Une fenêtre pour prendre son temps dans un monde où tout va très vite.

> Couleur argile. Porte ouverte le mercredi 13 septembre de 14 h à 17 h : séance découverte offerte sur réservation. Ouvert aux enfants de 6 à 13 ans.
> Atelier EB Céramiques. 18 rue du Petit-Cupidon à Tours. 06 63 28 28 07. ebceramiques@gmail.com. ebceramiques.com

10 & 20 km de Tours et Marathon : c’est le 24 septembre !

Vous êtes invité aux 35 ans d’un copain et vous n’y allez pas ??? Vous êtes comme ça, vous ? Pas nous. Les 35 ans des 10 et 20 km de Tours, on y sera et vous aussi,q ue vous ayez la chance de gagner un des 50 dossards tmv ou pas. Et pis c’est tout !

LE PARCOURS

10 KM Départ à 9 h 30 de la Place Anatole-France. Choisissez bien le sas qui correspond au temps que vous espérez réaliser. Parcours urbain jusqu’à la Gloriette puis retour par le même itinéraire.

20 KM Départ à 10 h 15 de la Place Anatole-France. Même itinéraire que le 10 km, puis suite jusqu’au moulin de Ballan. Retour le long du Cher puis sur le tracé du 10 km.

MARATHON Départ 8 h 45 de la place Anatole-France. Même parcours que le 10 km, puis la loire à Vélo jusqu’à Villandry. Traversée du Cher. Retour le long de la Loire, par Berthenay, Saint-Genouph et La Riche.

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(Cliquez pour agrandir le parcours)

35 ANS EN 7 INFOS

QUI A REMPORTÉ LA PREMIÈRE ÉDITION DES 20 KM DE TOURS ?
Roger Brochen. C’était le 27 mars 1982 et il a bouclé les 20 km en 1 h 03’. Et le truc fou, c’est qu’il reste un inconditionnel de la course tourangelle qu’il court encore, pour le plaisir !

QUEL EST LE RECORD DE L’ÉPREUVE ?
C’est le Kényan Alfred Cherop (dossard 13 sur la photo) qui s’est imposé en 2014 en 58’32’’. John Kanda, un autre Kényan avait fait mieux en 2002, mais une erreur de parcours avait amputé la boucle de 300 m…

(Photo archives La NR)
(Photo archives La NR)

C’EST QUI LE GARS QUI PARLE DANS LE MICRO ?
Il s’appelle Philippe Chaput. C’est le speaker officiel et l’épreuve et il gère aussi le plateau élite.

DEPUIS QUAND ON SE DÉGUISE ?
Le concours de déguisement est né officiellement en 1990, mais certains se déguisaient déjà avant.

(Photo archives La NR, Gérard Proust)
(Photo archives La NR, Gérard Proust)

COMBIEN DE BÉNÉVOLES ?
Depuis 2016 et les nouvelles normes de sécurité, le nombre de bénévoles est monté à 1 300 personnes. À peu près le nombre des partants de la première édition en 1982.

EST-CE QU’UN TOURANGEAU A DÉJÀ GAGNÉ LES 20 KM DE TOURS ?
Outre Brochen en 1982, c’est sans doute Kamel Kohil, licencié à Saint-Pierre-des-Corps qui a le plus marqué la course. Il s’est imposé trois fois, en 1995, 1998 et 1999. Côté féminin, Maria Rebello, Tourangelle d’adoption, a également remporté l’épreuve à plusieurs reprises.

COMBIEN DE FEMMES SUR LA COURSE ?
Sur les trois distances confondues, elles représentent 30 % des participants. Un chiffre en constante augmentation.

Deux parrains pour un anniversaire

Parrainage de gala cette année aux 10 et 20 km de Tours : deux étoiles de l’athlé français seront avec nous !
STÉPHANE DIAGANA : Il y a eu Marie-Josée Pérec chez les filles et Stéphane Diagana chez les garçons. Elle fut la première française championne du monde du 400 m en 1991. Il fut le premier Français champion du monde du 400 m haies en 1997. Exploit renouvelé en 2003 avec le relais français sur 4 x 400 m.
CHRISTELLE DAUNAY : C’est le haut du panier du marathon féminin : Christelle Daunay a été sacrée championne d’Europe, à Zurich, en 2014, en 2 h 25’ 14’’. Son record personnel, elle l’a établi au marathon de Paris en 2010 en 2 h 24’ 22’’. Ça laisse songeur !

GAGNEZ VOTRE DOSSARD & ENTREZ DANS LA TEAM TMV !

Evidemment, tout le monde en rêve, c’est la consécration de toute une vie de joggeur du dimanche : courir un jour les 10 et 20 km de Tours avec le prestigieux maillot rose flanqué du logo tmv. Ca vous assure une foulée, ça, on vous le dit. Ils seront 50, triés sur le volet (tirés au sort, en fait) parmi tous les petits bulletins que nous allons recevoir. Pour tenter votre chance, donc : vous découpez le bulletin qui se trouve dans la version papier de tmv (n°263) ou vous nous envoyez par mail (redac@ tmvtours.fr) toutes les infos qui vont bien (Nom / Prénom / Adresse / Date de naissance / Sexe / N° de tél / La course à laquelle vous voulez participer (hors marathon)
Aucun dossard ne sera remis sans certificat médical
Les gagnants du concours tmv s’engagent à courir avec le maillot tmv.
ATTENTION, VOTRE BULLETIN DEVRA NOUS PARVENIR AVANT LE 11/09

SINON, POUR S’INSCRIRE

MARATHON : 50 € Les inscriptions sont ouvertes en ligne jusqu’au 18 septembre à l’adresse suivante : www.marathontlv.fr/fr/inscriptions
Les inscriptions par courrier doivent également parvenir à l’organisation avant cette date.

10 ET 20 KM : 17 € Inscriptions en ligne sur nrco.lanouvellerepublique.fr/dossiers/20km/

Ou, les 22 et 23 septembre, au village partenaire « Hypermarché Géant Casino La Riche-Tours ».

Horoscope WTF du 30 août au 5 septembre 2017

Ainsi donc, après avoir passé l’été dans une villa en or massif aux Seychelles, l’astrologue de tmv est de retour. Rien que pour vous. Chanceux/ses, va…

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BÉLIER
Amour : Vous êtes le/la n°1… des derniers ! (eh ouaiiis, le méchant horoscope est de retour)
Gloire : Les reproches vous glissent dessus (donc vous êtes un peu huileux).
Beauté : D’après la constellation du minou, le Bélier est le signe le moins odorant de l’astrologie.

TAUREAU
Amour : Vous vous lavez avec les larmes de votre ex.
Gloire : « À défaut de Victor Hugo, je dormais pas le buste debout » (Moundir)
Beauté : La personne à votre droite fantasme secrètement sur vous.

GÉMEAUX
Amour : Vous êtes aussi sensible qu’un extincteur. On vous touche à peine et pchhhh.
Gloire : Au risque de vous décevoir, on dit pain au chocolat. Pas chocolatine.
Beauté : Des airs de Moustaki en ce moment.

CANCER
Amour : « Tout amour semé, tôt ou tard, fleurira. » Les MST aussi, mais bon.
Gloire : On vous mettra des bâtons dans les roux. Ou dans les roues, je ne sais pas.
Beauté : Oubliez ce ventre plat des vacances. La tartiflette est votre amie.

LION
Amour : Eh bah alors, on n’assume pas son amour pour les menottes ?
Gloire : Le mieux serait de vous taire. De lundi à dimanche par exemple.
Beauté : Saturne vous prédit un slip qui gratte samedi.

VIERGE
Amour : Eh bé, ça bave quand vous embrassez !
Gloire : Septembre, le vent, la toux, les boutons, les arbres tout nus (mais pas votre chéri(e)).
Beauté : Vos fesses ressemblent à un abricot.

BALANCE
Amour : Excès de lulibérine cette semaine (alors, on sort le dico ?)
Gloire : La tartine de beurre qui tombe du mauvais côté, n’est-ce pas l’allégorie de votre vie ?
Beauté : Hé hé, toujours aussi canon !

SCORPION
Amour : Mmh, you touch my tralala. My ding ding dong.
Gloire : Wow, ce n’est plus un poil dans la main que vous avez, c’est un baobab !
Beauté : N’oubliez JA-MAIS ce conseil : il.

SAGITTAIRE
Amour : Un jour, on mettra la photo de votre ex sur les paquets de cigarettes. Ça devrait en calmer certains…
Gloire : Bravo, vous avez touché le fond. Creusez, maintenant.
Beauté : Ah, que Dieu vous pénis, les Sagittaires.

CAPRICORNE
Amour : C’est aussi régulier que la gastro ou les impôts, votre truc…
Gloire : Ouais, ouais, arrêtez de vous plaindre à Julien Courbet.
Beauté : Petite bourrelet deviendra beau.

VERSEAU
Amour : Arrêtez de papillonner, retournez à l’état larvaire.
Gloire : Avec vous, c’est comme une boîte de chocolats. On tombe toujours sur le dégueu’ à la liqueur.
Beauté : Quand vous dormez, vous ressemblez à un lamantin.

POISSON
Amour : Vous êtes aussi fiable que la météo sur iPhone.
Gloire : Demandez-vous pourquoi Denver le dernier dinosaure est votre ami « et bien plus encore » #bizarre.
Beauté : Habillez-vous comme un(e) Balance. Eux ont du style.

Ils vont vous consoler de la rentrée (ou pas)

La rentrée de septembre, c’est dur dur. Tmv vous propose un panorama de l’école vue à travers la musique, le cinéma ou encore la littérature. De France Gall aux Pink Floyd, en passant par Ducobu et La Guerre des boutons.

L’ÉCOLE ? CE SACRÉ CHARLEMAGNE… OU PAS !

« Qui a eu cette idée folle, un jour d’inventer l’école ? C’est… ce…sacré Charlemagne. » Vous l’avez probablement chantée au moins une fois dans votre vie : la chanson Sacré Charlemagne, de France Gall, est sortie en 1964. Gros carton de la période yé-yé, elle contribue à répandre une idée reçue née des dizaines d’années auparavant. Charlemagne a inventé l’école ? Pas franchement.

Explications : fut un temps, lorsque Kev Adams et Justin Bieber n’existaient pas (le bon vieux temps), Égyptiens, Grecs et Romains allaient déjà à l’école. L’enseignement, certes pas comme on le conçoit aujourd’hui, a donc cours depuis l’Antiquité. En Grèce, par exemple, l’écolier y accédait dès 7 ans pour apprendre le calcul et l’écriture. Les petits Romains, eux, s’instruisaient sur la place publique. Contrairement à ce que d’aucuns imaginent, le Moyen Âge aussi a poursuivi l’apprentissage en école. Sauf que cela était réservé aux privilégiés…

Venons-en donc à notre ami Charlemagne. C’est en 789 que ce coquinou, qui ne sait d’ailleurs pas écrire, intervient. Cette année-là, il fait publier un capitulaire modifiant le rôle du clergé et pose alors les bases de l’école obligatoire pour tous et accessible au plus grand nombre (Jules Ferry, en 1881, fignolera l’école de la République, telle qu’on la connaît maintenant). Des établissements sont ouverts dans les campagnes et les monastères. Charlemagne veut que son peuple soit cultivé et éduqué, il vient de donner une nouvelle vie à l’école.
Son oeuvre, finalement ? Simplement la propagation de l’instruction. Une idée pas si folle, n’est-ce pas France Gall ?

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Rkx3dTwqEtk[/youtube]

DUCOBU, LE HÉROS ZÉRO

NEWS_DOSS_DUCOBU« Quelle belle cueillette nous fîmes : quelques hyménomycètes, des hypholomes, des helvelles, des polypores versicoles… » ÇA, c’est la dictée atroce qui – running gag oblige – revient dans tous les tomes de la bande dessinée L’Élève Ducobu, signée Godi et Zidrou. La dictée donc, bête noire d’un paquet d’entre nous, à l’époque où nos petits derrières douillets squattaient les bancs à échardes de l’école (comment ça, on exagère ?).
La hantise, aussi, du fameux Ducobu, roi des cancres et héros de cette excellente BD. L’élève, vêtu de son éternel pull à rayures, enquille les zéros et rivalise d’idées pour tricher et copier. Sa voisine de classe, c’est Léonie Gratin. Elle enchaîne les 10/10, est parfaite en tout, même en matière principale : lécher les bottes de Monsieur Latouche, l’instit’ insupportable et sadique (mais il y a forcément un tout petit mini-coeur sous son uniforme terne, voyons). Bref, L’Élève Ducobu, ce sont 23 albums, plus de 2 millions d’exemplaires vendus, et surtout l’occasion, en 48 pages, de replonger dans l’ambiance de l’école et de rappeler des souvenirs à certain(e)s. Cancre ou bon élève, vous étiez quoi, vous ?

> Mais on oublie : l’adaptation cinématographique. Le film Ducobu, sorti en 2011, se la joue comédie sympathique, mais n’arrive pas à la cheville de son modèle dessiné. Si les tout jeunes Vincent Claude et Juliette Chappey, adorables comme tout, font le job dans leurs rôles respectifs de Ducobu et Léonie, le reste tombe à plat (coucou Élie Semoun en professeur Latouche) et les gags, ronflants, ne parleront qu’aux 7-10 ans. Pour le reste, la sentence du conseil de classe est tombée : peut mieux faire.

PARCE QUE DES FOIS, L’ÉCOLE C’EST BIEN…

Le regretté Robin Williams y tient l’un de ses plus grands et plus beaux rôles : celui de John Keating. Dans Le Cercle des poètes disparus, il joue cet étrange mais fascinant professeur de lettres anglaises. Refuser l’ordre établi et bouleverser son mode de pensée via la poésie, voilà le mot d’ordre. Ce film, réalisé par Peter Weir, basé sur un enseignant anti-conformiste, est intimiste et touchant. Les dialogues sont savoureux (« C’est dans ses rêves que l’homme trouve la liberté. Cela fut, est et restera toujours la vérité. »).
Un film beau. Tout simplement.

NEWS_DOSS_CERCLE

ANOTHER BRICK IN THE WALL II : RÉVOLTE À L’ÉCOLE NEWS_DOSS_PINKFLOYD

L’école, ce n’est pas votre truc ? L’autorité scolaire encore moins ? Alors, mettez un petit Another Brick in the Wall (part II) et poussez les potards au maximum. Cette chanson contestataire par excellence a secoué la planète en 1979. Pink Floyd vient de sortir son mythique The Wall et la « partie 2 » résonnera dans les cages à miel de milliers de jeunes des dizaines d’années après. Pendant près de 4 minutes, Roger Waters y déroule sa vision de l’enseignement. Le musicien ayant toujours détesté l’école conventionnelle et ses professeurs, il torpille l’ensemble dans une chanson devenue culte et fusille la rigidité des règles scolaires, ainsi que les châtiments corporels qui sévissaient dans l’enseignement en Grande-Bretagne dans les années 50.
Un « We don’t need no education » hypnotique, un cri de marche « Hey Teacher ! Leave them kids alone », un rythme inattendu de la part du groupe (l’idée du tempo, dansant et limite disco, avait été soufflé par leur producteur), un second couplet marquant et marqué par une chorale d’enfants (leur son a été gonflé par 12 à l’enregistrement !), des bruits de cour de récré et un prof qui crie… Tout concourt à faire d’Another Brick in the wall Part II un hymne légendaire, LA « protest song ».

> Pour dormir moins bête : en 1980, la chanson a été utilisée par 100 000 étudiants noirs d’Afrique du Sud en grève, qui protestaient contre l’Apartheid sévissant dans les écoles. En réaction, le gouvernement l’a interdite. Motif ? Incitation à l’émeute et chanson « jugée préjudiciable à la sécurité de l’État ».

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=HrxX9TBj2zY[/youtube]

PUNK À LA RÉCRÉ

Quoi de mieux qu’un petit Rock’n’roll high school, des Ramones ? Cette chanson punk, enregistrée pour le film flop du même nom (sorti en France sous le titre Le Lycée des Cancres…), est un hymne pour les « anti-bahut ». Le mot d’ordre ? On s’en fout, on serait bien mieux ailleurs qu’à l’école. Il suffit de traduire les paroles. Petit extrait : « J’en ai rien à faire de l’Histoire / je veux juste me faire quelques gonzesses / je déteste les profs et le principal. » De véritables poètes.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=c5vh0QHUA1w[/youtube]

BRASSENS ET LE TITRE INÉDIT

La chanson s’appelle La Maîtresse d’école. Vous aurez beau chercher dans les tréfonds de YouTube, vous ne trouverez jamais l’originale de Georges Brassens. C’est l’un de ses derniers textes, un titre inédit qui a cependant été repris par une palanquée de chanteurs, Le Forestier en tête.
Et quel dommage de n’avoir jamais pu écouter l’extraordinaire Brassens scander ces vers délicieux, où il raconte ses premiers émois amoureux avec sa jolie maîtresse d’école aux méthodes pédagogiques plutôt… originales, le premier de la classe ayant droit à « un baiser libertin, un patin » ! Délicieusement poétique et bourré d’humour.

NEWS_DOSS_BRASSENS

POUR LES COQUINOUS (ET UN POIL REBELLES)

En 1984, le guitar-hero Eddie Van Halen publie Hot for teacher (ceux qui ont séché les cours d’anglais en 4e iront sur Google pour la traduction). Dans cette chanson aux paroles potaches/lubriques/coquines (ne rayez pas la mention inutile), Van Halen raconte à quel point il fantasme sur sa prof. Le clip, éloquent à souhait, finit d’illustrer un titre rock et énergique qui prouve que certains ont tout de même bien été contents d’aller en cours…

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=LetJHQ_V05o[/youtube]

> L’anecdote qui tue : en 2012, un étudiant à l’Université d’Oakland, visiblement fan de sa prof (et de Van Halen), a été renvoyé pour avoir écrit une thèse intitulée « Hot for teacher ». Il a donc décidé de poursuivre l’école en justice, réclamant en même temps 2,2 millions de dollars. Le juge a rejeté sa plainte.

> Si vous êtes plus Eddy Mitchell qu’Eddie Van Halen : les plus réservés opteront pour sa chanson Ma Maîtresse d’école. Moins libidineux que Hot for teacher, mimi et poétique, le Schmoll, comme on le surnomme, y raconte son enfance à l’école, où « quelqu’un possédait [s]on coeur » : sa « maîtresse aux yeux si doux » dont il était fou. Moh !

POUR LES ÉNERVÉS DE LA RENTRÉE

> Côté musique, Back to school de Deftones (l’un des fondateurs du nu metal) devrait permettre à certain(e)s de crier un bon coup avant la rentrée. La chanson, insolente comme il faut, est une vaste moquerie vis-à-vis de l’enseignement scolaire vu ici comme une machine à concevoir des gens tout bien, tout beaux.
> Michel Sardou, un punk avant l’heure ? En 1972, Michou enregistre Le Surveillant général, pamphlet bien énervé contre les internats. Un titre dans lequel son ancien surveillant général justement en prend pour son grade : « Je n’oublierai jamais le regard de vipère / Que m’avait lancé ce vieux rat » (et bim) balance Sardou qui, lui, ne pensait qu’aux jeunes femmes. Quelques années plus tard, dans Les Deux écoles, il s’en prend à l’école libre. Idem avec Le Bac G, où il démolit ce « bac à bon marché dans un lycée poubelle », sans débouchés. À croire que l’artiste n’a pas franchement aimé sa scolarité et l’école. L’ironie de la vie veut que maintenant, les soirées étudiantes se finissent généralement avec Les Lacs du Connemaaaarraaaa, beuglé avec deux grammes dans chaque œil.

> Côté ciné, méfiez-vous des jolies filles. La preuve avec la sublime Megan Fox dans le film Jennifer’s Body. Personne ne résiste à cette beauté fatale au lycée ? Pas de bol, la demoiselle est en fait possédée par un démon et se transforme en mangeuse d’hommes. Littéralement. Bon ap’ !
> La vie n’est pas rose pour Carrie. Elle va même devenir rouge, lorsqu’elle se fait renverser un seau de sang de porc dessus lors du bal du lycée. Il faut dire que la jeune Carrie est la tête de turc des filles du collège. Mais lorsque ses pouvoirs surnaturels se déclenchent, plus personne ne fait le malin (à part le diable). Carrie, le roman du maître Stephen King, est époustouflant. Son adaptation ciné par Brian de Palma est extraordinaire. À vous de choisir !

[Retrouvez l’intégralité de notre dossier dans le numéro 263 de tmv]

Le Festival Imag’In se prépare avec sa « before »

Imag’In se prépare ! Le festival du Sanitas lance déjà des actions culturelles en amont.

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Les 8 et 9 septembre aura lieu le festival Imag’In, au Sanitas. En attendant, l’événement culturel de la rentrée a déjà prévu une petite « before » en investissant la place Neuve jusqu’au 7 septembre.

Ces actions culturelles, mises en place depuis le 28 août, « sont proposées dans une dynamique d’échange avec des structures associatives, des artistes et des partenaires du festival », souligne l’organisation.
Sont par exemple prévus ateliers, débats ou encore projection de films.

Côté temps forts, on pense notamment à l’expo photo Le Visage de la diversité, un projet pour lequel « les habitants sont photographiés chez eux. C’est un appel à la paix et au vivre-ensemble », nous confiait récemment Pepiang Toufdy, fondateur du festival. À noter également, un débat sur les médias avec l’École publique de journalisme de Tours (EPJT) et nos confrères de 37° ; un stand d’information sur la Sacem ; ou encore la rencontre avec l’association Régie Plus et son dispositif d’insertion socioprofessionnelle des femmes.
Avec Imag’In, le Sanitas n’a donc pas fini de s’épanouir et de s’ouvrir.

> Toutes les infos sur la page Facebook ou le site internet.

L’horoscope WTF de l’été !

Le temps est enfin venu pour l’astrologue de partir en vacances recharger ses batteries. Avant de partir tel un ermite sur la plage de Saturne beach, voilà une dernière dose d’horoscope WTF pour tenir tout l’été.

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BÉLIER
Côté love & flex : Le bélier peut en théorie saillir 200 brebis. Pas d’bol pour vous, on parle de l’animal (au fait, arrêtez la théorie, mettez-vous enfin à la pratique).
L’accessoire de l’été : Un oreiller, car à chaque jour suffit sa flemme. Hahaha trop lol !
La citation qui va tout changer : « Qui crache en l’air doit s’attendre à recevoir des crachats sur le visage. » (proverbe ivoirien. Débrouillez- vous avec ça)
La personnalité à copier en août : La saucisse de Francfort. Parce que toutes les bonnes choses ont une fin, sauf la saucisse qui en a deux.

TAUREAU
Côté love & flex : Votre sex appeal sera à l’image du temps qu’il fait lorsque vous lirez cet horoscope. (quel suspens)
L’accessoire de l’été : Une mobylette. Vu que vous ressemblez davantage à David Bécane qu’à David Beckam.
La citation qui va tout changer : « Vouloir trop plaire, c’est le plaisir des moches » (Renaud)
La personnalité à copier en août : Un Péruvien. Car c’est pas la taille de la flûte qui compte, mais c’est de savoir en jouer.

GÉMEAUX
Côté love & flex : Votre carrure de sandwich SNCF vous poussera à tenter le naturisme.
L’accessoire de l’été : Une Bible, pour y lire le tuto « Comment changer l’eau en vin et multiplier les pains ? » (en gros, vous êtes trop porté sur le pinard et vous avez toujours la dalle)
La citation qui va tout changer : « Lèche une barre de métro, tes défenses immunitaires seront renforcées à vie ! » (l’astrologue de tmv)
La personnalité à copier en août : Tri Yann, car vous aussi entendez le loup, le renard et la belette, vous aussi entendez le loup et le renard chanter. (du coup, il va falloir arrêter de fumer la moquette).

CANCER
Côté love & flex : Votre été, votre avenir, votre vie, votre maillot et vos tétons : tout sera rose jusqu’à la rentrée !
L’accessoire de l’été : Une ceinture de chaste- té. Sans vouloir vous faire flipper, Cancer, ça rime avec s’envoyer en l’air. Je dis ça, je dis rien…
La citation qui va tout changer : « Qui c’est qui pue ? C’est l’barbu ! » (proverbe paléolithique)
La personnalité à copier en août : David Pujadas. Vous avez la même coupe de cheveux et le même avenir professionnel, alors ma foi…

LION
Côté love & flex : Faites comme l’oiseau : ça vit d’air pur et d’eau fraîche, un oiseau. Et de mojito aussi. C’est Michel Fugain qui le dit.
L’accessoire de l’été : Un appareil à raclette. De toute façon, il est bien trop tard pour pouvoir rentrer dans ce maillot de bain.
La citation qui va tout changer : « Le ridicule est comme la mauvaise haleine : on ne le remarque toujours que chez le voisin. » (Malcolm de Chazal)
La personnalité à copier en août : Lara Fabian, car tout, tout est fini entre nous, tout. En plus, vous n’avez plus la force du tout. D’y croire ou d’espérer notamment.

VIERGE
Côté love & flex : Vous êtes bien trop laxiste en amour. Ou laxatif. Bref, les deux, révoltez- vous un peu nom d’une pipe en bois (expression made in années 20 powa).
L’accessoire de l’été : Un râteau. Car à force de les collectionner à la pelle (ouarf, ouarf), il va falloir prendre les devants.
La citation qui va tout changer : « La vie sé trow dure. L’amoure, sa me fé saigné dé larme de san. » (Kévin, en 5e B)
La personnalité à copier en août : Un crocodile. Grande gueule et 2 de tension, c’est tout à fait vous.

BALANCE
Côté love & flex : La Vénus de Milo est un peu l’allégorie de votre été : c’est bien beau d’être tout(e) nu(e), mais vous ne pouvez jamais rien toucher.
L’accessoire de l’été : Un verre de rhum. Même si vous êtes déjà aussi plein que le parc Disney un 15 août.
La citation qui va tout changer : « Qui vole un bœuf… Bah du coup, il est vachement musclé ! »
La personnalité à copier en août : Un vieux. Paraît-il que c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures.

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SCORPION
Côté love & flex : Votre fruit n’est pas si défendu que ça. L’été va être caliente, ouuuuh ouuuuh !
L’accessoire de l’été : Un arc et des flèches, car votre ex est le dernier des Mohicons.
La citation qui va tout changer : « On ne marche pas deux fois sur les testicules d’un aveugle. » (proverbe burkinabé. Celui-là, il est cadeau. Bisou)
La personnalité à copier en août : Kev Adams. Quitte à être pas drôle et agaçant, autant y aller à fond.

SAGITTAIRE
Côté love & flex : Eeeeh oui, c’était mieux avant, on sait. Mais tout ne tourne pas autour des Sagittaire, ces être fourbes en amour et qui, tel Minus & Cortex, veulent conquérir le monde.
L’accessoire de l’été : Un rasoir. Non, non, on dit ça comme ça… * tousse tousse *
La citation qui va tout changer : « Pire qu’un caillou dans la chaussure : un grain de sable dans la capote. » (proverbe qu’on aime beaucoup)
La personnalité à copier en août : L’astrologue de tmv qui, au contraire de VOUS (ouais ouais VOUS), a été super sympa toute l’année.

CAPRICORNE
Côté love & flex : N’oubliez pas de vous protéger. Ça vous évitera un éventuel Justin Bieber et des spectacles de fin d’année à l’école. #conseil
L’accessoire de l’été : Le string à rayures. Ça amincit, soyez ouvert(e) d’esprit.
La citation qui va tout changer : « Qui gobe une noix de coco fait confiance à son anus. » (proverbe africain, spéciale dédicace aux Capricorne).
La personnalité à copier en août : Absolument personne. Restez comme vous êtes : vous êtes géniaaaaaaaaal(e) ! #lechebottes

VERSEAU
Côté love & flex : Vous êtes un peu le lardon de sa quiche lorraine. Trop de love cet été, mooooh.
L’accessoire de l’été : Des pinces. Pour le linge ou les tétons, cela ne nous re-garde pas !
La citation qui va tout changer : « Motus et bouche cousue. Vous savez, moi, je suis une tombe de prison. » (Moundir)
La personnalité à copier en août : Forrest Gump qui disait « n’est stupide que la stupidité » (et pan dans les dents). Ah et profitez-en pour vous mettre à courir. Ne vous arrêtez plus jamais, bye !

POISSON
Côté love & flex : Telle la girafe, vous êtes un bon cou. (si toi aussi tu as honte des blagues de tmv, envoie STOP au 6 12 12)
L’accessoire de l’été : Un fanzouze. À dégainer dans n’importe quel débat pour pouvoir dire « Non bah forcément quand c’est Hanouna, on n’est plus Charlie, hein ! » et s’en aller discrétos.
La citation qui va tout changer : « En chantier, je m’appelle teuse » (si avec ça, vous n’arrivez pas draguer correctement…)
La personnalité à copier en août : Justin Bridou. Car qui a autant le swag qu’un monsieur sur un paquet de saucisson ? Personne.

Retrouvez notre numéro spécial jeux pour les vacances

Et voilà le dernier numéro de la saison. Tmv revient le 30 août. En attendant, vous pouvez retrouver notre numéro spécial jeux.

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ENCORE UNE SAISON QUI SE TERMINE POUR TMV !

Voilà donc le numéro spécial été avant d’entamer les vacances. Cette fois-ci, nous avons voulu changer et vous proposer un spécial jeux. Car quoi de mieux, pour ces vacances, que d’emporter son petit tmv et s’essayer aux mots croisés, mêlés, énigmes, labyrinthes et autres quiz, le tout en rapport avec notre jolie Touraine ? Vous avez donc de quoi faire et vous creuser la tête. Vous n’avez besoin que d’un crayon ou d’un stylo !

Nous, en attendant, on prend un peu de repos, histoire de revenir plus en forme que jamais à la rentrée. On essayera parfois de vous faire quelques petits coucous sur Facebook (mais attention, il faut aussi déconnecter). Par ailleurs, et une fois de plus, on aimerait vous remercier d’être toujours présents et fidèles. Merci aussi d’être de plus en plus nombreuses et nombreux à nous suivre sur les réseaux sociaux. C’est une jolie récompense pour « le p’tit hebdo du mercredi » et, surtout, cela nous fait énormément plaisir. On vous souhaite donc un très bel été et d’excellentes vacances.

# Bisou, cœur, licorne et paillettes

LE PROCHAIN NUMÉRO DE TMV PARAÎTRA LE MERCREDI 30 AOÛT !

Terres du Son : les photos !

Il y avait du monde, de nouveau, à Monts pour Terres du Son. Vous pouvez dès à présent retrouver nos photos sur notre page Facebook.

Une fois de plus, la foule était au rendez-vous pour le Festival Terres du Son à Monts, près de Tours.

Vous pouvez retrouver les photos d’ambiance et de concerts sur notre page Facebook en suivant ce lien !
N’hésitez pas à vous identifier dans les photos. 

Crédit photos et légendes : Laure Colmant.

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Le top des parcs de loisirs en plein air

Quel parc de loisirs découvrir cet été dans le département ? Tmv vous propose ses quatre coups de cœur.

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Ça y est, c’est la quille ! Que faire avec ses enfants cet été ? Bien sûr, il y a les châteaux, les musées, les piscines, les papys et mamies. À Tmv, on aime plutôt bien les parcs de loisirs en plein air. Voici quelques exemples d’espaces conçus, en Indre-et-Loire, tout spécialement pour enfants et familles.

Le plus attractif

Toboggans, structures gonflables, petit train, trampolines, bobsleigh : Luluparc est le paradis des enfants en bords de Loire. Le gros avantage : à peine un pied à l’extérieur du parc de loisirs, toute la petite famille peut aller boire un verre ou manger une frite à la Guinguette de Rochecorbon.
Tarifs : 8 € par enfant, 3 € par accompagnateur.

Le plus recyclé

La Récréation à Monts propose la découverte d’animaux de la ferme ainsi que 70 jeux pour tous les âges. Nombre d’entre eux ont d’ailleurs été créés avec des matériaux de récup’ (comme le toboggan à eau, la descente sur câble en baignoire, les vélos taxis pour le transport de passagers en remorques, etc). Au Petit Nétilly à Monts.
Tarifs : 8 € pour les enfants et les adultes.

Le plus aquatique

L’extension de la guinguette, l’aménagement de la plage et la création d’un parc aquatique gonflable aux lacs de Hommes viennent d’être inaugurés ! Ces anciennes carrières de faluns sont l’un des rares espaces de baignade extérieures du département, avec possibilité d’y tester le canoë ou encore le paddle. Pour s’y rendre, comptez 50 minutes de voiture depuis Tours, tout de même.
Accès gratuit.

Le plus aérien

Les parcs d’accrobranches ont poussé comme des champignons dans le département. Pour se retrouver au beau milieu de la nature, direction Saint-Benoît Aventure du côté de Chinon, ou Clic’Lac Parc Aventure, près de Loches. Et pour ceux qui ne souhaitent pas faire trop de route, deux Gadawi Park, au lac des Bretonnières et aux Grandes Bosses, à Tours, vous proposent aussi des parcours adaptés enfants.
Pass kids d’1 h 30 : 12 €.

Horoscope WTF du 5 au 11 juillet 2017

Les vacances approchent, l’astrologue a déjà réservé sa villa aux Bahamas avec l’argent volé dans les caisses de tmv. En attendant, voilà l’horoscope WTF.

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BÉLIER
Amour : Si on était un oiseau, on ferait notre nid dans votre coeur. MOOOH !
Gloire : Même le Scrabble est moins vieux jeu que vous.
Beauté : Cuir, cuir, moustache.

TAUREAU
Amour : Panser ses plaies, c’est bien, payer sa panse c’est mieux.
Gloire : Je, je, suis libertineuh, je suis une catin (même vous messieurs)
Beauté : Votre prénom n’est pas hyper beau, mais vous serez le/ la plus sexy cet été.

GÉMEAUX
Amour : Vous avez un goût de reviens-y.
Gloire : Le ridicule ne tue pas. Mais avec vous, il laisse de sacrées traces.
Beauté : Bof, ça ressemble surtout à un asticot.

CANCER
Amour : Ouuuh que vous êtes vilain(e), ouh pan pan vilain(e) !
Gloire : Tel un Pokémon sauvage, vous apparaissez toujours inopinément.
Beauté : D’ailleurs, vous ressemblez à un Ronflex.

LION
Amour : L’attacher au lit, c’est bien. Penser à le/la détacher, c’est mieux.
Gloire : Quelle est la différence entre un bichon maltais ? Aucune, surtout la droite quand elle est courte.
Beauté : Mettez-vous à l’aquaponey.

VIERGE
Amour : Gilbert Montagné ne voit pas d’un très bon œil vos dernières relations.
Gloire : Arrêtez de la fumer par l’oreille.
Beauté : Vous êtes une petite patate qui parle. Mais c’est mignon une petite patate qui parle.

BALANCE
Amour : Inutile de lancer une bouteille à la mer, votre radeau de l’espoir a déjà sombré. (purée, c’est beau)
Gloire : Vous devriez passer un peu plus de temps sur les forums santé de Doctissimo.
Beauté : Arrêtez les câlins. Vous ne voyez pas à quel point tout le monde sue en ce moment ?

SCORPION
Amour : Ah ça joue les dévergondé( e)s, mais ça porte des slips Petit Bateau !
Gloire : Arrêtez de faire le dos rond. Vous êtes trop bossu(e) pour ça.
Beauté : Vous avez un truc qui vous colle encore au cœur et au corps (mais on ne vous dit pas ce que c’est… c’est dégueu).

SAGITTAIRE
Amour : Tel les voies du Seigneur, vous êtes impé… oui bon, on se tait.
Gloire : Tous à poil ! Ensuite on avisera. Beauté : Vu votre pilosité, vous êtes plus bison que futé.

CAPRICORNE
Amour : Vous êtes bien trop faible. Le plaisir de la chair aura votre peau.
Gloire : Quand un Capricorne naît, un Bescherelle meurt.
Beauté : Vous êtes plus Pascal au bistrot que Pascal Obispo.

VERSEAU
Amour : Un peu de gentillesse : vous êtes dans le top 3 des signes qu’on préfère.
Gloire : Le slip au vent, les bras ballants : qu’attendez-vous pour enfin vous bouger ?!
Beauté : Votre acné revient en force.

POISSON
Amour : C’est portes ouvertes en ce moment chez vous ?
Gloire : Dans quelques jours, les jours diminuent. Et bientôt le froid et la neige. Kiss !
Beauté : Grattez-vous la croûte.

Bienvenue en Terres du Son

Du 7 au 9 juillet, Terres du Son revient à Monts. Petit guide pratique pour tout savoir (ou presque) du festival !

(Photo Maxime Hillairaud)
(Photo Maxime Hillairaud)

TROIS QUESTIONS (OU PEUT-ÊTRE QUATRE) À CAROLINE, RESPONSABLE DE LA COMMISSION DÉVELOPPEMENT DURABLE.

On a entendu parler d’un projet à vélo pour aller à Terres du Son…
Oui, le dispositif Pédalons jusqu’à Terres du Son a pour but de sensibiliser les gens. Le parcours vélo démarre de la gare de Tours, pour 20 km, jusqu’au domaine de Candé. Les personnes sont accompagnées du point A au point B avec des étapes, notamment à la Gloriette où des concerts et des ateliers sont organisés.

La gabare, la monnaie locale tourangelle, sera de la partie à Terres du Son ?
On soutient cette monnaie locale. Cette année, on a instauré le paiement en gabare dans l’Ecovillage (NDLR : ouvert à tous). On a des accords avec les producteurs et artisans qui seront sur place. Pratiquement tous adhèrent au projet.

Et comment ça se passe sur le camping pour les déchets ? affiche
C’est aujourd’hui la base : on demande aux festivaliers de mettre leurs déchets dans des poubelles et de trier. À leur arrivée, on leur donne un sac jaune et un sac noir. Une plate forme de re-tri sera également sur place, gérée par Tri 37, une entreprise partenaire. Elle se charge de récupérer les déchets déposés par les festivaliers au point de tri dans le camping. Le but est d’étendre ce système à d’autres événements dans la région.

Terres du Son porte un réel intérêt au développement durable. Pourquoi ?
Les fondateurs avaient déjà cette volonté dès la création du festival. On souhaite montrer les valeurs que l’on porte. Des valeurs que nous essayons de partager dans l’équipe de bénévoles. L’objectif pour nous, est de diminuer l’impact sur l’environnement, valoriser la culture, sensibiliser les festivaliers et innover. Et on a encore plein de choses à faire !

TROIS QUESTIONS SUR LES BÉNÉVOLES, À PAULINE,
RESPONSABLE COMMUNICATION.

Comment se déroule le recrutement des bénévoles ?
Une grande partie des bénévoles revient d’une année sur l’autre. Il sont répartis sur une trentaine de commissions. Pour candidater, ça se passe sur le site internet. Le bénévole peut exposer ses envies en effectuant un classement des commissions auxquelles il aimerait participer. Les responsables prennent ensuite contact avec lui. Si tout le monde est toujours d’accord et que le bénévole est disponible, il rentre dans la commission.

Combien de bénévoles compte Terres du Son ?
Cette année, on compte 1 000 bénévoles sur l’ensemble du domaine. La plus petite commission a besoin d’environ 10 bénévoles, la plus grosse, aux bars, a besoin de 70 personnes. Chaque responsable de commission recrute en fonction des besoins.

C’est quoi être bénévole à Terres du Son ?
Quand un bénévole arrive, il est pris en charge, on l’oriente et on lui offre un package : t-shirt, goodies… Pendant le festival, il a accès à un coin détente mais aussi à la restauration. Un camping et un parking sont dédiés à l’ensemble des bénévoles. Il peut aussi profiter de ses soirées : des roulements entre bénévoles sont prévus pour que chacun puisse se restaurer et se reposer.

DES ARTISTES RÉGIONAUX

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FKJ

La programmation de Terres du son est composée à 70 % de groupes régionaux. Sur les scènes de l’Ecovillage, la totalité des artistes vient du coin. Idem sur la scène Propulson’, installée dans l’enceinte du site. Sous le Chapit’Ô, on retrouve le rock-folk du Tourangeau-Nantais Eddy Kaiser. Son concert se déroule le samedi 8 juillet à 15 h 30. On retrouve aussi les Tourangeaux du groupe Maze. Électro et techno au programme le dernier jour du festival, à 1 h 15. Petite fierté pour Terres du son : le jeune musicien électro FKJ est présent le vendredi soir. Il a acquis une notoriété et mixe aujourd’hui sur les scènes du monde entier. Et évidemment, c’est un Tourangeau.

UNE BELLE PROG’

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Petit Biscuit

« Terres du Son a l’envie de faire découvrir une multitude de musiques et d’artistes ». La programmation de cette édition est très riche et éclectique avec des artistes reconnus en France et à l’international. On peut citer quelques grands noms, dont Imany et Petit Biscuit qu’on entend beaucoup à la radio. Mais n’oublions pas Morcheeba, MØME, Gojira, Birdy Nam Nam ou encore Tété.

FLASH BACK

Mais au fait ça vient d’où Terres du son ? Le festival est né en 2005. C’est un groupe d’amis qui s’est lancé dans cette aventure musicale. Au départ, le festival se déroulait au parc des expositions de Tours, pour ensuite se déplacer à La Ville-aux-Dames. Depuis 2008, c’est à Monts, au domaine de Candé, qu’il a lieu. Terres du Son a réussi à faire venir de nombreuses têtes d’affiche, mais n’oublie surtout pas de soutenir les groupes locaux. Le festival a su conquérir, d’années en années, le public, passant de 25 000 festivaliers en 2010 au double en 2015.

1,8 MILLION

C’est le budget de cette 13e édition de Terres du son. Le festival s’autofinance à 80 %.

(Photo Maxime Hillairaud)
(Photo Maxime Hillairaud)

INFOS PRATIQUES

Avant de partir, le festivalier doit détenir toutes les informations nécessaires pour passer un week-end au top. Tmv a décidé de vous faire un petit récap’ des informations pratiques avant de partir à l’aventure !
COMMENT JE VAIS Y ALLER ?
Avant de profiter des concerts, beh, faut pouvoir se rendre au domaine de Candé. Plusieurs dispositifs sont mis en place pour débarquer sereinement. Fil Vert propose une ligne gratuite direction le festival. Si vous préférez le train, pas de souci. Pour seulement 4 petits euros (aller et retour) vous pouvez partir de toutes les gares de la région vers Tours ou Monts (à condition d’avoir votre pass Terres du Son, bien sûr). Question horaires, courez sur le site TER Région Centre. Évidemment, vous pouvez aussi vous y rendre en voiture. Le parking sur place est gratuit. La com’ Terres du Son s’est permise une petite vanne qu’on aime bien : « Attention nouveauté ! Cette année venez vivre l’expérience magique et féerique de Terres du son avec vos dragons ! » Donc oui, si vous avez un dragon domestique vous pouvez venir avec. Relax. « Une équipe de pompiers expérimentée sera là pour encadrer les départs de feu involontaires ».

OÙ EST-CE QUE JE VAIS FAIRE UN GROS DODO ?
(OU PAS) Qui dit festoche, dit camping. Il est gratuit pour tous ceux qui possèdent un pass pour le festival (de 1 à 3 jours). Il est interdit aux mineurs non accompagnés. Une taxe collaborative est mise en place pour cette édition. Il suffit de donner trois bouchons plastiques à l’association Les P’tits Bouchons. Dernier mot : le camping ouvre à 10 h le vendredi et ferme le lundi à 12 h (n’oubliez pas vos tentes dans le champ, on se retrouve toujours bête). Si vous vous voulez éviter la super grosse ambiance du camping du festoche, vous pouvez aussi loger dans des hôtels ou les campings aux alentours.

ET COMMENT JE CONSOMME SUR PLACE ?
Tous les festivals passent à de nouveaux dispositifs de paiement sur leurs sites : ce sont des cartes spéciales festivals. À Terres du Son, on appelle ça la carte K7. Ne perdez plus vos quelques pièces dans la boue, dans les toilettes ou au camping : la carte est un moyen beaucoup plus pratique et rapide. Avec, vous pouvez consommer au bar, à la restauration ou encore au merchandising. Pour l’alimenter c’est plutôt simple. Soit vous décidez de le faire avant d’arriver au domaine de Candé sur le site internet du festival. La carte ne vous sera, par contre, donnée que le Jour J. Vous pouvez aussi recharger la carte K7 sur place aux guichets mis à disposition sur le site.
Essentiel : télécharger l’application Terres du son. Elle vous permettra d’avoir toutes sortes d’informations mais aussi, du coup, de pouvoir recharger (mais aussi voir si vous n’avez pas trop dépensé), directement votre carte depuis votre smartphone. Si vous voyez trop gros pendant le festival, don’t worry, vous pouvez récupérer l’argent non dépensé sur le site de Terres du Son après le festival. Ou alors, vous êtes quelqu’un de trop top et vous laissez l’argent à l’asso. À vous de choisir.

SI J’AI TOUJOURS PAS MES BILLETS ET QUE JE SUIS EN PANIQUE
Il reste des pass pour les trois jours. Mais dépêchez- vous quand même ! Le pass 3 jours est à 68 € en tarif réduit, 72 € plein tarif. Le pass 1 jour (vendredi ou samedi ou dimanche) coûte 29 € en tarif réduit, 33 € plein tarif. Go go go !

> Pour toutes démarches ou informations complémentaires : Terresduson.com

Par Philippine David

10 & 20 km de Tours : et qu’ça court !

Dimanche 24 septembre 2017, des milliers de runners vont s’élancer dans les rues de Tours pour les 10 & 20 km… sans oublier le marathon !

Il ne reste plus que deux mois pour s’entraîner aux 10 et 20 km de Tours (ou le marathon pour les plus courageux/ ses !).

Le dimanche 24 septembre, ils seront des milliers à s’élancer dans cette course désormais unanimement reconnue en Touraine.
Si les 10 & 20 km fêtent cette année leurs 35 ans, le Marathon Touraine Loire Valley en sera lui à sa quatrième édition. Côté parcours, les 10 km reviennent cette fois en centre-ville, partant de la place Anatole-France, pour passer par exemple via le boulevard Léon-Boyer, la rue Giraudeau, ou encore l’avenue de Grammont et la place du Grand-Marché.
Les 20 km (course labellisée FFA) n’auront qu’une seule boucle et emprunteront le parcours du marathon.

Une vingtaine de groupes s’occuperont aussi de l’animation musicale et, après l’épreuve, les runners pourront se remplir l’estomac lors d’une paella-party. Les 22 et 23 septembre, un running village sera par ailleurs installé à Tours.

> Tarifs : 17 € pour les 10 & 20 (12 € en tarif réduit) ; 45 € pour le marathon. Inscriptions et parcours complet sur le site internet.

Parcours des 10 km de Tours (infographie NR)
Parcours des 10 km de Tours (infographie NR)

RIIP Fest : « redynamiser la scène locale tourangelle »

A l’occasion du RIIP Fest, les 7 et 8 juillet à Tours, tmv s’est entretenu avec Emile, son programmateur et vice-président de l’asso en charge de ce festival metal/hardcore. Dézinguant les préjugés sur ce style musical, ce passionné au franc-parler (d)étonnant nous a parlé environnement, respect d’autrui,humanisme, et bien sûr musique et gros son.

Tout d’abord, commençons par les présentations qui s’imposent ! L’asso Riipost, c’est quoi, c’est qui ? Et surtout quand est-ce que l’aventure a débuté ? 

RIIPOST c’est à l’origine la rencontre de 2 personnes respectivement membres de BEYOND THE STYX: Matthieu DUPOU (ex-bassiste / ex-président) & Emile DUPUTIE (chanteur / programmateur) qui, soutenus par un petit réseau de musiciens et d’amis locaux, ont souhaité début 2012 redynamiser la scène locale tourangelle en matière de musique « hardcore » et « hybride » (à savoir metal hardcore, post-hardcore thrashcore, metalcore, deathcore…) tout en mettant en valeur la musique extrême à travers le soutien la scène locale de matière respectueuse et respectable. En véhiculant le leitmotiv suivant: « Accueillir chez nous, comme nous souhaiterions nous-mêmes être accueillis ailleurs. »
Depuis, l’association à énormément évolué… Nous sommes passés en 5 années de 5 membres actifs à près de 15 membres actifs et plus d’une douzaine d’adhérents…
Les concerts ont quant à eux respectivement évolué : en nombre (moins important), ainsi qu’en coût et en affluence (beaucoup plus importants), dans l’optique d’attirer toujours plus d’amateurs et de curieux.


Vous êtes axés metal hardcore. C’est un style qui a une certaine philosophie tout de même. Quelle est ta vision du hardcore ? Comment décrirais tu ta relation avec ce style?
En effet. Enfin… Disons plutôt que le hardcore dispose de valeurs que le metal effleure à peine ou alors en apparence. L’idée n’étant pas de diviser le public, mais de rassembler autour de valeurs notables, telles que l’humanisme par exemple : développer son libre arbitre et son esprit critique, favoriser la rencontre de l’autre et de la différence, respecter son prochain, son entourage, son environnement…
Ma vision et ma relation au hardcore est passionnelle, empreint d’une philosophie qui m’a percuté de plein fouet il y a 4 ans au Ieper Fest (un festival de metal hardcore très connu en Belgique, NDLR). Désormais, c’est comme si elle s’était inscrite dans mon ADN.
Si je devais la résumer en quelques mots, je me limiterais à ceux-ci : « La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres ». Pas de place pour la haine ! J’emmerde toute forme de ségrégation : fasciste, raciste, sexiste, homophobe et toute autre idéologie nauséabonde visant à diviser et à isoler la diversité.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=qTfZwnE7JX0[/youtube]

 

En mai, tu me parlais par mail de « soutenir la cause environnementale » via le fest. Peux-tu m’en dire plus ? 

En effet. Pour commencer, il s’agit tout simplement de sensibiliser chaque jour le public directement avec des gestes simples comme trier, ne serait-ce que ses déchets sur le festival, en extérieur principalement, cela grâce à la bienveillance constante de notre équipe de sécurité notamment.
En parallèle et en qualité de végétarien convaincu depuis déjà 5 ans, il me parait indispensable de militer activement en proposant différents produits locaux et de qualité, composés pour les 2/3 sans chair d’origine animale. Un festival, c’est aussi le moment de découvrir autre chose dans son assiette, de se laisser surprendre.

Quoi d’autre ?

Par ailleurs, nous sollicitons aussi un maximum notre public pour qu’il utilise les cycles, les transports en commun, les covoiturages… Il y a un message au delà des concerts, nous ne sommes pas en festival metal hardcore « pour nous la mettre », n’en déplaise à certains… Des valeurs nous unissent, des valeurs autour desquelles nous souhaitons pouvoir échanger et partager.

RIIP Fest
Photo RIIP Fest Facebook

Le RIIP Fest en est à sa 3e édition. Que retiens tu des deux précédentes ? 

Enormément de rencontres et d’épreuves, très riche en expérience pour l’avenir. Au début, nous n’étions rien et nous sommes partis de rien. Au vu de l’affluence et des différents retours (artistes, bénévoles, partenaires et public), l’avenir semble se dessiner sereinement !
Mais pas d’excès de zèle chez nous, nous prendrons le temps de grandir : doucement mais sûrement. Un peu comme une grande famille. 

D’ailleurs, vous percevez des subventions ? Des aides pour organiser tout ça ?

Aucune. Je ne pense pas d’ailleurs qu’une quelconque personnalité politique ait le cœur qui batte pour le metal hardcore… D’autant que nous tenons particulièrement à notre indépendance. Nous ne souhaitons ni nous prostituer, ni nous travestir au nom d’une quelconque entité politique.
Le RIIP Fest, c’est une histoire de rencontres, de personnes fiables, sincères et altruistes.
Paradoxalement, le mécénat privé correspond d’avantage à ces quelques valeurs. Même s’il existe toujours une exception pour confirmer la règle…
Les quelques rares aides reçues proviennent : de Léo Lagrange, du Buck Mulligan’s ainsi que, nouvellement, d’Aucard de Tours que nous remercions une nouvelle fois tout particulièrement.
En parallèle, nous recevons du soutien en communication de la part de partenaires tels que Radio Béton, Radio Campus ainsi qu’énormément d’émissions indépendantes locales : No Fun, Throne of Thanatos, Hellbanger, l’Autre Monde… et même TV Tours!
Tout le reste est issu du don de nos bénévoles et de nos festivaliers. 

Économiquement, vous tenez le coup
Nous prenons des risques modérés pour éviter de nous brûler les ailes. Ce qui arrive malheureusement à près de 70% des festivals de musiques extrêmes… Nous avons le temps et nous prenons le temps. L’objectif n’étant pas de péter plus haut que son cul. Défendre des valeurs sur la durée nécessite de créer un microcosme avant de pouvoir qui sait un jour… Passer à un macrocosme. 

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Il y a de grosses têtes d’affiches et des plus petits noms sur l’affiche de cette édition du 7_8 juillet. Tu as une petite préférence perso ? 

En effet. Oui, bien sûr, nous avons tous des préférences… Même en tant que programmateur.
Si je ne devais retenir que 3 noms je dirais : BORN FROM PAIN pour le monument qu’ils représente pour la scène metal hardcore, GHOUL parce que nous manquons cruellement d’Objet Musical Non Identifié parmi nos festivals du genre et PYRECULT pour l’audace et la violence de leur crossover hardcore.

Les Néerlandais de Born From Pain.
Les Néerlandais de Born From Pain.

A quelqu’un qui n’a jamais mis les pieds au RIIP Fest, comment décrirais-tu le festival ? 
En trois mots: convivial, rock n’roll et familial. 


A Tours, il y a la MFest asso et bien sûr RIIPost, il y a des petits concerts dans des bars etc. Comment vois-tu la scène metal tourangelle dans son ensemble ?

Vaste question… Pour résumer, et concernant les toutes petites organisations, je dirais à l’image de notre société: désorganisée, individualiste et amateur. C’est un milieu au sein duquel on apprend à exister et à co-exister avec le temps. Faute d’instances appropriées et adaptées, on se croise dans des bars au petit bonheur la chance… En effet, si tu ne fais pas l’effort d’aller à la rencontre d’associations, il parait peu probable qu’elles viennent spontanément vers toi.
Il y a bien quelques eu quelques tentatives de fédérations ou d’agendas communs par le passé, mais tout ça c’est juste une histoire de copains au final.
Avec le RIIP Fest nous sommes parvenus à associer par le biais d’invitations quelques associations locales, mais cela à pris du temps… On marche sur des œufs en permanence dans ce milieu de requins, où les personnes « fiables, authentiques et altruistes » ne courent malheureusement pas les rues. Heureusement on a la chance de parfois réussir à monter des choses en toute intelligence sans se marcher sur les pieds avec des organisations comme Dirty Guys Rocks, Goat Cheese, M Fest Asso & des lieux comme le Puzzle Pub et le Bar à mines.
Mais sinon c’est la loi de la jungle. C’est déplorable. Tout comme le taux de présence de membres de groupes actifs locaux lors de concerts d’autres groupes actifs locaux. Heureusement il existe quelques rares exceptions que nous souhaitons pouvoir généraliser d’avantage avec le temps…

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=CWZkc25Dqe4[/youtube]

Je me doute que vous tablez sur une 4e édition, mais quels sont les autres projets de RIIPOST ? 

Oui ce serait préférable. Eh bien, développer le festival à proprement parler en parvenant à trouver un lieu adapté et l’évolution du projet. Idéalement, une salle équipée à 50 % minimum et pouvant accueillir une jauge de 500 festivaliers par jour. En parallèle, développer notre soutien à la scène locale, fédérer et sensibiliser davantage le public aux concerts de musique extrême. Et enfin, pouvoir associer plus de partenaires extérieurs et privés à notre projet culturel annuel, afin de pouvoir pérenniser l’évolution constante du RIIP Fest à long terme.

Je te laisse le mot de la fin, tu as totale liberté !

Merci à tmv de nous donner l’opportunité de pouvoir porter notre voix et notre projet associatif au-delà de nos réseaux quotidiens. Enfin, j’inviterais tous les curieux et timides amateurs de musique amplifiée à pousser les portes de nos concerts, ainsi que ceux de nos confrères pour se laisser surprendre à partager du bon temps en notre compagnie, et celle des artistes que nous programmons tout au long de l’année. En espérant vous retrouver à l’une de nos prochaines soirées thématiques à venir à l’Espace Gentiana (lire ci-dessous). Au plaisir ! Et longue vie à notre scène locale !

Propos recueillis par Aurélien Germain

> RIIP Fest, les 7 et 8 juillet, à l’Espace Gentiana.
VENDREDI 8 JUILLET, à partir de 17 h 30. SAMEDI 9 JUILLET, à partir de 15 h 30. Infos sur Facebook.  

✦✦ PASS 2 JOURS ✦✦: 25€ / 30€ (sur place)
PASS VENDREDI ✦ : 10€ / 13€ (sur place)
PASS SAMEDI ✦ : 15€ / 18€ (sur place)

> Soirées thématiques Espace Gentiana 

– vendredi 27 Octobre 2017 // Charon Stoned #1 (soirée Stoner Sludge)
– vendredi 8 Décembre 2017 // Winterfall Night #3 (soirée Metal Alternatif)
– samedi 13 Janvier 2018 // El Dia De Los Muertos #3 (soirée Death Metal)
– samedi 14 Avril 2018 // La crème du Pit #2 (soirée Hardcore Metal)

Les Fruits Kiki à l’Unicef

Les Fruits Kiki, série d’albums pour enfants aux éditions Paja, sont en lice pour obtenir le Prix Unicef de littérature jeunesse. Tmv a rencontré leur créatrice, Nébine Dominguez, à Luynes.

« Des livres sur le handicap, ça n’intéresse personne ! Soyons honnêtes », concède, de but en blanc, Nebine Dominguez, assise à la terrasse de l’Hostellerie du château, à Luynes. « Et les personnes handicapées sont systématiquement exclues du champ visuel des enfants sous prétexte que c’est anxiogène. C’est ridicule ! Il faut leur en parler ! » C’est de ce constat qu’est née, en 2013, l’idée des Fruits Kiki. La jeune femme, lasse des railleries que subit son fils aîné, myopathe et atteint de troubles autistiques, décide d’écrire ses propres histoires.

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Des récits ordinaires, des aventures du quotidien, dans lesquelles s’intègrent systématiquement des personnages différents, atteints de handicap le plus souvent. Il n’en fallait pas plus pour taper dans l’oeil de l’Unicef. Pour l’édition 2017 de son prix de littérature jeunesse, l’équipe de l’ONU recherche des livres sur l’égalité. Bingo ! Mesdemoiselles Kiki et le chat, 4e album de la série, met tout le monde d’accord autour d’un concours de pâtisserie : la chatte gourmande, la fraise non-voyante, la pomme moqueuse se chicanent et se réconcilient autour d’un bon gros gâteau.

Simple et efficace, le livre ne recherche pas la reconnaissance artistique mais va droit au but : il ne faut pas se fier aux apparences. Si cette morale est récurrente dans les livres pour enfants, ici, l’ouvrage a le mérite de pousser l’apprentissage de la différence plus loin. À la fin du livre, le lecteur peut s’initier au braille en tentant de décrypter un message ainsi écrit. En attendant le palmarès du prix en octobre prochain, Nebine fait la promo de son autre collection Les Parfaits. Des livres quiz à remplir en tête à tête avec son enfant. Le dernier, Parfaite n’est pas parfaite et c’est tant mieux, est sorti le 7 juin en librairie et sur paja-editions.fr.

Pour participer au vote du Prix Unicef : my.unicef.fr

Jeanne Beutter

Financer son logement autrement

Aller voir son banquier, contracter un prêt pendant plus de 20 ans, ce n’est pas votre tasse de thé ? Des alternatives existent, plus collaboratives.

TONTINE OR NOR TONTINE ?

Au lieu de demander une avance à ta tante, participe à une Tontine. Ce système de prêt entre particulier est aussi appelé « contrat de prêt » et doit son nom à un banquier italien du XVIIe siècle, Lorenzon Tonti. Le pacte tontinier peut être réalisé au sein d’un cercle familial, amical, de travail ou avec des inconnus. Chacun des épargnants injecte dans l’association une somme définie, pendant une durée déterminée entre 10 et 25 ans. Soit l’argent de la cagnotte est versé en totalité à chaque membre en une fois par an, jusqu’à ce que tout le monde ait reçu sa part ; soit le pot se remplit pendant des années, investi selon un accord commun, avant d’être finalement distribué à tous, avec les bénéfices générés en prime.

UN HABITAT COLLABORATIF

Cette pratique scandinave est assez nouvelle en France. Il s’agit d’acheter à plusieurs un terrain, se mettre d’accord pour concevoir un bâtiment, le financer à plusieurs, pour finalement y vivre ensemble. Les retraités et les jeunes ménages peuvent être séduits par cette colocation dont vous êtes le propriétaire. Aussi appelé habitat participatif, il permet un mode de vie alternatif. Par exemple, de mutualiser les chambres d’amis ou le jardin, de réaliser des économies d’énergie et de favoriser les parties de Mölkky entre voisins le soir, après le travail. La loi Alur a encadré cette pratique en mettant en place une forme juridique de coopérative d’habitants ou de société d’attribution et d’autopromotion.

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LE CROWDFUNDING POUR INVESTIR

Acheter une maison ou un appartement peut aussi servir à investir. C’est plus rentable que de miser sur un cheval de course nain notamment. Et les plateformes de financement en ligne, le « crowdfunding » pour les bilingues, s’y sont mises. Certains sites proposent par exemple d’acheter une partie d’un terrain à construire, en complétant à plusieurs la part du promoteur. Une fois la maison sortie de terre, ce dernier rembourse les investisseurs à hauteur d’un pourcentage convenu. On peut aussi investir dans de l’ancien et gagner un pourcentage sur le loyer. Il est possible dans ce cas de devenir un jour propriétaire en rachetant les parts des autres. Autre exemple, devenir propriétaire pour une durée limitée.

SCI, UNE AFFAIRE DE FAMILLE

La société civile immobilière ou SCI est par définition un groupement de personnes qui s’unissent pour acquérir un bien immobilier afin d’en tirer profit, en acquérant un immeuble destiné à la location, ou pour le partager en famille. Il est avantageux de constituer une SCI si l’on veut gérer la maison parentale entre descendants par exemple. Ici, en cas de conflit, chacun peut céder sa part à tout moment, sans avoir à vendre le bien. Elle permet aussi de transmettre son logement progressivement de son vivant, à son conjoint ou ses enfants, en effectuant des dons-partage. Et pas besoin d’être une famille nombreuse, une SCI peut commencer à partir de deux personnes et peut même intégrer des mineurs. Un notaire pourra établir les statuts de la société pour éviter tout écueil.

Pauline Phouthonnesy

Migrants mineurs, enjeu majeur

Depuis un an, l’Indre-et-Loire connaît un afflux de jeunes migrants. Le quota du Département est déjà dépassé. C’est pourquoi des familles se mobilisent pour aider les mineurs étrangers à être reconnus et à se reconstruire.

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Réfugiés mineurs cherchent familles. Le conseil départemental de la Vienne en appelle au bénévolat pour confier des mineurs isolés à des familles d’accueil. » Mardi 16 mai 2017, la une de Centre Presse est sans équivoque. Le Département voisin encourage les foyers à faire preuve de solidarité pour « contribuer au développement physique, affectif, intellectuel et social de l’enfant ». Les volontaires sélectionnés, après un entretien individuel et une visite de l’habitation, perçoivent des indemnités en échange : 14,22 € par jour (nourriture, habillement et fournitures) ainsi que d’autres allocations.

Changement d’ambiance. Trois jours plus tard, en Indre-et- Loire, une session du conseil départemental aborde ce même thème. C’est l’heure des comptes : en 2017, 117 mineurs isolés étrangers « se sont déjà présentés pour solliciter une prise en charge. On sera à 600 si on poursuit sur cette ligne en fin d’année. Un volume insupportable pour nos finances », explique son président, Jean-Gérard Paumier, à La Nouvelle République. Une enveloppe de 5,7 millions d’euros leur est allouée, soit un peu moins de 1 % du budget prévisionnel total du Département.

CaptureSur les 117 demandes depuis janvier, 58 ont été acceptées par le Département, qui déclare faire face à « une poussée exponentielle du nombre des arrivées ». La situation est critique. « Avec des charges qui augmentent, […] à un moment donné, on n’aura plus de solutions », prévenait il y un mois, au micro de TV Tours Val de Loire, Sylvie Giner, conseillère départementale en charge de la protection de l’enfance. Dans une lettre ouverte, publiée à la mi-mai, RESF, Chrétiens migrants, Utopia 56, La Cimade, Coup d’pouce aux migrants et la Ligue des droits de l’homme fustigeaient cette absence de marge de manœuvre. L’Indre-et-Loire demande des contributions supplémentaires à l’État pour s’en sortir.
Mais, exceptés les centres et les foyers, il n’y a pas eu de dispositif de volontariat semblable à celui de la Vienne déployé en Touraine. En réponse, des familles viennent porter secours à des migrants mineurs depuis la fin de l’année dernière. Un réseau d’hébergement citoyen s’est peu à peu mis en place, l’« accueil durable et bénévole d’un enfant par un tiers » ayant été autorisé par un décret d’octobre 2016. L’objectif est de loger ceux qui ne sont pas pris en charge, le temps du recours à la régularisation devant le juge des enfants.

Être reconnu mineur pour ces étrangers représente une étape indispensable. Ils peuvent ainsi faire valoir leurs droits. Mais tous n’ont pas le réflexe de se rendre à l’Aide sociale à l’enfance (ASE), une branche du Département, quand ils rejoignent la France. Cette entité a pour but de « mener en urgence des actions de protection en faveur des mineurs en danger ». Elle apporte un soutien « matériel, éducatif et psychologique ».

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De bouche à oreille, le concept s’est étendu. Une discussion entre collègues au travail a convaincu Éric* et Christine* de franchir le pas, il y a plusieurs mois. Tout est allé très vite. Un soir, alors qu’ils prenaient un verre dans un bar et discutaient du sujet avec des membres d’une association, un Africain s’apprêtait à passer la nuit près de la gare de Tours. Éric est allé à sa rencontre et l’a invité à table. « Dans la même soirée, nous l’avons ramené à la maison. Je pensais qu’il devait repasser chercher ses affaires. En fait, non. Il n’avait que ses vêtements sur lui et un sac en plastique à la main. »

« ON A REÇU UNE LEÇON DE VIE »

Le père de famille avoue avoir eu des réticences au départ. « Où est la vérité ?, s’interroge-t-il. Je ne suis pas candide. Un conditionnement s’opère auprès des passeurs. Mais bon, il ne faut pas globaliser. Chaque individu a son propre passé. » Aujourd’hui, avec le recul, Éric considère qu’il est devenu plus humble et tolérant. Lui, sa femme et ses enfants ont appris à confronter les cultures. « On a reçu une leçon de vie. » Ils accompagnent Samuel* dans sa recherche de documents d’identité. « On s’inquiète pour lui. Ses problèmes deviennent les nôtres. C’est un membre de notre famille. »

Juridiquement, le migrant mineur qu’ils hébergent ne compte pas comme une personne à charge. Aucune aide ne lui est versée. L’autonomie passe pourtant par l’indépendance financière. La scolarisation et le sport permettent aussi aux jeunes de s’intégrer. Plusieurs prennent ce chemin avec la volonté d’assimiler les codes de la société. Les familles bénévoles souhaitent développer le réseau qu’elles ont structuré. Mais des ménages sont freinés par leur manque de moyens. Cette initiative représente un coût. « Si on recevait des compléments, le problème ne se poserait plus. » Les associations du coin n’ont qu’une envie : « Collaborer avec les collectivités locales. »

(*) Les prénoms ont été modifiés.

>Si vous êtes intéressés par cette démarche, envoyez un message collectif aux associations via cette adresse : UTOPIA.TOURS.HEBERGEMENT@GMAIL.COM 

Enquête : Simon Bolle & Philippine David

Maho XO, artiste dos au mur

Faire de sa passion d’enfance une reconversion professionnelle, c’est le pari de Mathieu Holbert, alias Maho XO. Son truc à lui ? Dessiner et peindre des motifs géométriques aux origines multiculturelles. Tmv est allé à la rencontre de ce street-artist tourangeau sur son lieu d’expression.

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2012. Retour cinq ans en arrière, à l’époque où Mathieu Holbert connaît un tournant dans sa vie. « Je me suis cassé le dos au travail », lance-t-il sèchement. Cet accident l’a immobilisé pendant vingt-quatre mois. Le temps de se préparer à une nouvelle carrière. « J’ai fait en sorte d’éviter les opérations et de limiter les efforts », explique l’intéressé.

Ses missions d’intérim lui ont permis de préserver une relative liberté. « Je gardais la possibilité de rebondir quand je le voulais. » Le déclic est arrivé grâce à un ami, qui l’a motivé à « reprendre le crayon. Depuis, ça ne m’a plus lâché ! » Adolescent, ce sont les BD de Marcel Gotlib qui ont développé sa fibre artistique.
L’homme de 40 ans s’est désormais trouvé un autre terrain de jeu : les ateliers de la Morinerie, à Saint-Pierre-des-Corps. Son mur est situé derrière les imposants bâtiments, au bord d’un champ. Ici, il met en pratique ce qu’il a pu bosser en atelier. Ou pas. Les inspirations lui viennent parfois sur le trajet, à l’image de sa dernière réalisation, « Palmiers ». Une soixantaine d’oeuvres, aux couleurs Pop Art et aux styles aztèques, africains et asiatiques se côtoient, sans compter celles exposées en galeries.

Maho XO (c’est son nom d’artiste) se dit attaché à l’art primitif et aux symboles. « Les icônes existent depuis la nuit des temps, et il y en aura toujours. C’est quelque chose que tout le monde comprend. » Le peintre Paul Klee et les graffeurs Grems et Roa font partie des personnes qui l’ont marqué.
Mais il reste compliqué de le classer. « Je refuse les étiquettes car je ne connais pas les codes de chaque mouvement. » Maho ne se revendique pas muraliste non plus. « Je ne porte pas de revendications politiques. » Finalement, même s’il juge que la définition n’est pas assez claire, il considère que le street art sert de repère à son public. Le Tourangeau apprécie de pouvoir gérer ses horaires en fonction de ses envies. Être son propre patron a également des inconvénients. « L’argent, c’est un problème au départ, avant de parvenir à des solutions, relativise Mathieu Holbert. Le fait de se sentir bien dans ma peau réduit l’importance des sous. Maintenant, je suis davantage heureux ! »

En trois ans d’activité, il ne s’est jamais lassé. Et il remarque une évolution positive autour de son boulot. « Les gens font mieux la distinction entre les tags dans la rue et mes dessins et mes peintures. » Plusieurs organismes ont récemment fait confiance à Maho. Il vient de dessiner un alphabet imaginaire sur les vitres du jardin Botanique.
À découvrir, aussi, sa prestation de live painting (28 juin), dans le cadre de l’exposition consacrée aux Shadoks, à Azay-le-Rideau. Cette curiosité et cette notoriété l’encouragent à se projeter. Il ne se refuse aucun rêve. « Je voudrais faire le tour du monde, histoire de colorer les immeubles des villes. Ce serait un peu un musée à ciel ouvert, en réponse à un monde trop triste. »

Simon Bolle

> Jusqu’au 29 octobre, l’exposition Shadoks pose ses valises à Azay-le-Rideau, salle des Halles (sur la place du 11-Novembre). Du mercredi au dimanche, de 10 h à 19 h. Tarifs : 5 € (plein), 2,50 € (réduit) et gratuit (moins de 10 ans).

Habitat participatif : acheter et construire ensemble

De nouvelles formes de logement se mettent peu à peu en place en France. À Tours, dans le quartier Monconseil, le projet d’un habitat participatif a vu le jour en 2012. Aujourd’hui, six familles vivent sur le même terrain.

« Nous étions plusieurs à avoir les mêmes envies : habiter en ville, avoir une maison à notre image, construite avec des matériaux respectueux de l’environnement tout en réduisant notre consommation d’énergie. » C’est ce qu’explique Lucie, une jeune maman architecte. Son projet est né en 2012 de discussions avec plusieurs familles. Pour raisons personnelles, certaines d’entre elles ne sont pas allées au bout du projet. Il a donc fallu trouver d’autres motivés.

« Nous avons fait des annonces, dans des magasins bio, sur des marchés, pour solliciter les personnes engagées comme nous. Nous voulions être six familles car financièrement c’est plus simple. Au bout d’un certain temps, nous avons réussi à constituer un nouveau groupe grâce à l’engagement de nouvelles familles. »

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Première étape : trouver un terrain. Après plusieurs idées et quelques débats, le groupe a trouvé son bonheur dans le quartier Monconseil. Il a dû défendre son projet devant un jury composé d’élus, de techniciens ou encore de Tours habitat, l’aménageur de cette zone. Depuis 2016, les familles sont installées dans leurs maisons. De superficie différente, elles sont toutes collées les unes aux autres.

Dans ce quartier encore en plein chantier, ces habitations se démarquent des autres par leur extérieur : du bois, des formes carrés, des toits plats… une esthétique chaleureuse et contemporaine. Tous les propriétaires ont fait appel aux mêmes entreprises (maçonnerie, électricité…) pour réduire les coûts. Mais en ce qui concerne l’intérieur de leurs maisons, tous ont eu une grande liberté. Ils ont utilisé les mêmes matériaux pour la construction des maisons, mais les finitions intérieures sont différentes. « Certains ont fait leurs peintures eux-mêmes, d’autres ont fait appel à des entreprises par exemple », énumère Lucie.

DES ESPACES COMMUNS

Elles ont toutes été construites sur le même terrain mais chaque maison a son indépendance. Au-delà de concevoir et construire ensemble, il y aussi eu une volonté d’un « vivre ensemble ». Ils ont d’ailleurs mis en commun plusieurs espaces du terrain. Une pièce commune, encore en travaux actuellement, scinde d’ailleurs les maisons en deux parties. « Chacun peut l’utiliser comme il l’entend aussi bien pour accueillir de la famille que pour se retrouver tous ensemble. On a dans l’idée de mettre en place des expositions, organiser des concerts… L’ouvrir au quartier pour ne pas rester coincé dans cette communauté ». Le parking au bout du quartier, le jardin derrière les maisons, le potager qui commence à prendre forme, l’atelier bricolage ou encore le garage à vélos sont des espaces ouverts aux six familles.

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Ils n’étaient pas amis au départ, ont tous des âges différents (d’une trentaine d’années à une soixantaine), et ne font pas les mêmes métiers. Pour Lucie, ce projet a pu aboutir car les propriétaires ont réussi à se compléter. « Tout le monde a apporté ses compétences. Nous sommes deux architectes, il y a un manager, des informaticiens, une ex-enseignante, une biologiste, une thermicienne… ».

Ils ont tous pu, lors de l’élaboration du projet, exposer leurs envies, mais ils ont aussi dû faire quelques compromis. De longues discussions et réflexions étaient nécessaires. Tous se sont investis pour obtenir ce résultat. « Nous avons conscience que ce projet nous a demandé du temps et beaucoup d’énergie », confie Lucie.

Mais cette initiative leur a permis de faire des économies. Surtout sur l’achat du terrain qui a été divisé en six parts. Au total, Lucie pense avoir fait entre 20 000 et 30 000 euros d’économie. Aujourd’hui, ces familles en parlent autour d’elles. Et sont d’ailleurs extrêmement sollicitées. Conférences pour des associations, présentations dans le cadre de la semaine du développement durable… Elles prévoient de se rendre aux portes ouvertes de l’habitat participatif aussi. « On souhaite partager notre expérience. C’est un projet conséquent mais aujourd’hui nous sommes fiers de nous, de ce que nous avons donné et de ce que nous avons fait. »

Philippine David

Marché de gros : dans le ventre de Tours

À quelques kilomètres des Halles de Tours, un autre marché alimente la ville depuis plus de 40 ans : le marché de gros. Un endroit méconnu car uniquement réservé aux artisans et aux commerçants. Tmv vous fait découvrir l’endroit.

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Monsieur Lothion éclate de rire quand on lui demande depuis quand il est là. « Depuis soixante ans et j’en ai 62 ! Mon père faisait déjà ce métier. À deux ans et demi, il m’a fait grimper dans sa camionnette et zou, direction les halles de la place Gaston-Paillou puis ici. » Le marché de gros a quitté le cœur de la ville en 1973 mais il continue de l’alimenter. Tous les jours, épiciers, marchands ambulants, patrons de supermarchés ou restaurateurs viennent faire leurs courses au MIN (Marché d’intérêt national) de Rochepinard.

À cheval sur les villes de Tours et de Saint-Pierre-des-Corps, il regroupe sur sept hectares un fournisseur de viande et de charcuterie, un poissonnier, des négociants en fleurs, en épices, en fruits et légumes, des grossistes en matériel spécialisé et même un grossiste en glace. Le marché de gros rayonne sur toute la région : le grossiste en viande Négotours fournit dix départements et livre jusqu’en Vendée, le négociant en primeurs Estivin a implanté 15 filiales et couvre la moitié Ouest de la France. « Mais la particularité de notre marché reste son carreau des producteurs », explique la directrice, Valérie Fouillet.

Quatre fois par semaine, à partir de 14 h, une vingtaine de maraîchers tourangeaux s’installent au cœur du hangar central et proposent leur récolte du matin. Dans ce hall de la taille d’un aérogare, une odeur un peu douceâtre de légumes et de fruits flotte dans l’air mais dès que l’on s’approche du carreau, elle est couverte par celle des fraises. Les piles de cageots forment un Tetris géant, au milieu duquel slaloment les acheteurs. Les cagettes ne portent aucune étiquette : acheteurs comme vendeurs connaissent les produits et les prix sur le bout des doigts.

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Tout a poussé à quelques kilomètres de Tours : les salades de Didier Renard, maraîcher à Saint-Pierre, ou les radis de Matthieu Badillé, qui a repris en 2012 deux exploitations maraîchères à Berthenay. « Venir ici, ça nous bloque du personnel mais ça vaut le coup », explique-t-il. Le marché leur permet de multiplier les clients et de rester indépendant. Ici, tout le monde se connaît, les vendeurs mais aussi les acheteurs, confirme Maximilien Bridier, le jeune chef de La Roche Le Roy. Depuis qu’il a pris la tête du restaurant, il vient faire son marché deux fois par semaine. « Pour moi, le carreau des producteurs, c’est la seule façon d’avoir accès à de bons produits locaux. Ce matin, j’ai appelé Jean-Michel pour avoir des fleurs de courgettes, il les a cueillies et ce soir, elles seront toutes fraîches dans l’assiette des clients. » Un circuit ultra court. Un peu plus loin, on croise le patron de l’Arrivage, venu lui aussi remplir son panier.

POUR TOUS LES GOÛTS

Tout autour du hangar, des échoppes en dur abritent les grossistes sédentaires, comme Monsieur Lothion. Arboriculteurs de père en fils, la maison Lothion vend 2 000 tonnes de pommes par an. Ils fournissent des cliniques, des cantines, les commerçants des marchés. Des pommes jaunes, des vertes, des rayées, des roses, chacune ayant sa spécificité : plus sucrée, plus ferme ou plus fondante. Il y en a pour tous les goûts. Et Monsieur Lothion se désole que beaucoup de consommateurs ne sachent souvent pas distinguer les unes des autres : « Des pommes bicolores, il y en a plein ! Mais chaque variété est différente ». Image4

Monsieur Ben, son voisin, vend des épices et des fruits secs en vrac mais aussi des légumes déclassés. Des concombres en forme de virgule et des tomates géantes recalées au casting mais qui seront vendus à petit prix sur les stands des marchés populaires. Un peu à l’écart, un grand bâtiment abrite un trésor fragile : des bananes. 6 500 tonnes de fruits transitent chaque année dans cette mûrisserie. Il y en a dix en France. Arrivées vertes des Antilles, les bananes se pomponnent ici quelques jours pour arriver à point sur les étals tourangeaux.

Et c’est tout un art, explique Éric Fontaine, le responsable du site : « La banane est très sensible aux températures. Un peu trop chaud et elle pourrit, un peu trop froid et elle noircit. » Des murailles de cartons sont stockés dans de grandes chambres dont la température est choisie au degré près, entre 14 et 16, selon le stade de mûrissement désiré par les clients : certains demandent des fruits d’un jaune paille, d’autres les veulent d’un vert tirant sur le jaune. Un métier de funambule dont Éric Fontaine ne se lasse pas. Pendant que nous discutons, deux techniciens surveillent la petite chaîne d’expédition ultra moderne qui pèse, emballe et étiquette les fruits. Une supérette tourangelle vient de demander une palette : peut-être les bananes que j’achèterai ce soir, en rentrant du travail ?

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Tours’n’Man : le triathlon extrême débarque à Tours !

Tours aura désormais son triathlon extrême ! Natation, vélo et marathon sont prévus pour ce Tours’N’Man, façon « Iron Man ».

(Photo ToursNMan Facebook)
(Photo ToursNMan Facebook)

Commencer par 3,8 km de natation dans le Cher. Enchaîner par un « petit » 180 kilomètres à vélo. Avant d’enchaîner par un marathon, soit 42,195 kilomètres, sur un parcours relativement plat. Le tout, évidemment, d’une traite. C’est ce que prévoit le Tours’n’Man, un triathlon façon Iron Man, qui se déroulera pour la première fois en Touraine l’an prochain.

L’épreuve sportive est organisée par Tours événements et le comité départemental de triathlon du département. Espérant entre 500 et 700 athlètes, le Tours’n’Man misera aussi sur des courses de jeunes la veille, ainsi que des courses-relais.
Les sportifs auront donc désormais de quoi faire, étant donné que Tours a déjà son marathon et sa mythique course des 10 et 20 km, très bien installée et réputée.

Les inscriptions du Tours’n’Man ouvriront le 1er septembre (268 € le dossard tout de même). L’épreuve aura lieu le 10 juin 2018. De quoi vous entraîner d’ici là…

> Inscriptions sur toursnman.com/fr et infos sur Facebook

#WTF 40 : un maillot de bain au poil !

Allez, on se détend et on prend une petite dose d’info insolite et WTF de la semaine.

(Photo Beloved Shirts)
(Photo Beloved Shirts)

> Vous cherchez un joli maillot de bain des plus sexy pour cet été ? On pense avoir trouvé LE maillot. Sa particularité ? Le motif représente le corps d’un homme, assez poilu. Voire très poilu. On peut le trouver pour 44,95 dollars. Un peu cher pour se rajouter des poils et ressembler à un homme.

> Dans l’est de la Chine, un automobiliste est rentré à l’intérieur d’une supérette avec sa Smart, calmement, par les portes automatiques du magasin. Mais ce qui est le plus wtf de chez wtf c’est la réaction de l’employé. Ce dernier s’est approché du conducteur, a ensuite fait des courses pour lui, lui a ramené un sac, l’a encaissé et pour finir, l’a aidé à sortir du magasin en marche arrière. L’employé a expliqué aux médias par la suite, que le conducteur ne voulait pas sortir de sa voiture parce qu’il pleuvait dehors. Comme on dit, le client est roi.

> Y a pas que toi qui joues au Hand spinner. Y a Nonja aussi. Dans un zoo de Vienne, en Autriche, un orang-outan s’amuse avec cette toupie à la mode. C’est un employé qui lui a montré comment l’utiliser. Et apparemment, depuis, le singe ne le lâche plus.

> Vous avez sûrement vu la vidéo sur les réseaux sociaux… Une religieuse, sœur Fabienne, de 77 ans est allée voter pour le premier tour des législatives à Baugé dans le Maine-et-Loire… en hoverboard. Le pire c’est qu’elle se débrouille magnifiquement bien.

> Aux États-Unis, pendant que certains se lancent dans le yoga avec des chèvres qui se baladent comme dans une prairie autour d’eux, d’autres (7 % de la population) pensent que le lait chocolaté est produit par des vaches marrons. Mais où va le moooooonde ?

Philippine David

Laser Game : le bon plan pour les enfants

En manque d’idées pour fêter l’anniversaire de votre enfant ? Pourquoi pas une partie de laser game, un jeu de tir qui a la cote.

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« Interdit aux extra-terrestres ». L’affiche donne le ton dès la porte d’entrée. À l’intérieur, un immense brouhaha émerge d’une nuée d’enfants, tous plus excités les uns que les autres. C’est qu’ils s’apprêtent à jouer au laser game, ce jeu de tir basé sur la technologie laser.
« C’est l’un de nos plus gros weekend de l’année. Rien qu’aujourd’hui, nous accueillons dix anniversaires d’enfants nés en juin, juillet et août », affirme Manuel Cau, le gérant du Laser Maxx de Tours-Nord. Ambiance Star wars : à l’annonce du début de la partie « Anakin », 35 jeunes se ruent vers l’entrée du tunnel.

Parmi les pseudos des joueurs, il y a Furious, Luc, Rockette, Ronaldo, Napoléon, Louis XIV et Bisounours. Tous écoutent avec attention le briefing, diffusé par trois écrans dans un décor futuriste. Le principe : tirer sur l’équipe adverse et éviter de se faire toucher, pour avoir un maximum de points. Personne n’est éliminé.
Vient le moment d’enfiler son harnais et de prendre son pistolet en main. La tension monte… Puis les portes s’ouvrent sur un labyrinthe installé dans un vaste hangar de 700 m² sur deux niveaux. Un univers inspiré du film Le Cinquième élément. « J’investis tous les six mois dans un nouvel élément de décor. Ça permet aux gens qui reviennent régulièrement de voir de la nouveauté », précise Manuel Cau.

Vingt minutes plus tard, Loïc et ses amis ressortent enchantés. À chacun sa stratégie : Loïc s’est mis « derrière ses copains », Dylan a préféré une bonne planque au premier niveau, avec vue sur ses adversaires. Quant à Kevin, il faisait « semblant d’être avec les autres ». À côté du laser game, accessible à partir de 7 ans, il y a une autre activité, « Mission : zone 4 », pour les ados et adultes à partir de 13 ans. Au programme, énigmes et épreuves physiques. Un Fort-Boyard sans le père Fouras.

Nathalie Picard

Horoscope WTF du 21 au 27 juin 2017

C’est l’été, youpiiii ! A vous la plage, les enfants qui crient, le sable entre les orteils et les coups de soleil ridicules. Et tant qu’à faire, voilà aussi votre dose d’horoscope WTF.

[nrm_embed]<iframe src= »https://giphy.com/embed/qqoaFu5Xsb3ji » width= »460″ height= »480″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/dancing-fail-awkward-qqoaFu5Xsb3ji »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

BÉLIER
Amour : Au lit, vous ressemblez à un frondeur du PS.
Gloire : « Lorsque tu offres un pagne à ta belle-mère, ne lui dis pas que c’est pour couvrir ses fesses »(proverbe guinéen)
Beauté : Dur de la feuille et mou de la baguette.

TAUREAU
Amour : 10/10 sur l’échelle du malaise.
Gloire : Vous souffrez d’enduophobie.
Beauté : Votre air bovin ne laisse pas indifférent.

GÉMEAUX
Amour : Attention, ça va finir par rouiller.
Gloire : L’heure de ressortir votre slip kangourou.
Beauté : Aussi canon qu’une statue grecque, mais un cœur de pierre.

CANCER
Amour : Ouloulou qu’est-ce qu’on vous aime cette semaine !
Gloire : Ce rire de truie vous perdra.
Beauté : Vous avez la peau douce comme un Justin Bieber prépubère (pléonasme).

LION
Amour : L’orgasme du cochon dure 30 minutes. Allez les rageux, on rage !
Gloire : Votre entourage vous ment. Écoutez plutôt l’astrologue tmv.
Beauté : Astuce beauté > Mettez- vous un slip sur la tête pour éviter les insolations.

VIERGE
Amour : Olala, mais j’en sais rien moi. Lisez l’horoscope de Femme Actuelle, vous aurez vos réponses.
Gloire : On y trouve par exemple : « Ras-le-bol ? Réagissez vite, ne vous laissez plus marcher sur les pieds ! »
Beauté : Vous êtes gaulé(e) comme un calamar. (Ça, c’est de nous)

BALANCE
Amour : L’amour est dans le pré, mais vous êtes trop vache pour ça.
Gloire : Vous êtes pas venu là pour souffrir, OKAY ?
Beauté : Sympa votre teint. On dirait un p’tit saumon.

SCORPION
Amour : On a de bonnes nouvelles pour vous. N’hésitez pas à nous envoyer un petit chèque pour le savoir.
Gloire : Mais… vous ne vous taisez jamais ?
Beauté : Qui dit été, dit aisselles mouillées.

SAGITTAIRE
Amour : Vous êtes aussi difficile à grimper que le Kilimandjaro.
Gloire : Inutile de poursuivre vos rêves. Vous ne les rattraperez pas.
Beauté : Votre carrure de poule fait fantasmer.

CAPRICORNE
Amour : D’après une étude, être en couple fait grossir. Débrouillez-vous avec cette info capitale.
Gloire : Arrêtez de faire le gangster. Même Derrick est plus crédible que vous.
Beauté : Vous avez des airs de cochon d’inde à poil long (pour la photo, Google est votre ami).

VERSEAU
Amour : Mieux vaut rater un baiser que bai… ouais bon ok.
Gloire : Je ne veux pas vous faire flipper, mais un clown fou risque de débarquer dans votre chambre cette nuit.
Beauté : Là, faut carrément y aller avec la tondeuse.

POISSON
Amour : Mais comment font-ils/ elles pour aimer votre pilosité ?
Gloire : Erf, on a retrouvé votre dignité de samedi soir sur Le Bon Coin.
Beauté : Nettoyez-vous les oreilles. Toujours ça de pris pour votre voisin.

Fête de la musique : notre numéro spécial

C’est devenu une habitude : chaque année, tmv réalisé un numéro spécial Fête de la musique. Vous y retrouverez une cartographie, ainsi que le programme détaillé.

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Comme chaque année, tmv épluche tous les groupes et formations qui passent à la Fête de la musique de Tours, ce 21 juin.

Vous pouvez dès à présent télécharger notre numéro spécial avec tout le programme détaillé et la carte où se trouvent tous les concerts en SUIVANT CE LIEN !

MERCI LA DRAC !
C’est la Direction des affaires culturelles de la Ville de
Tours qui a coordonné la Fête de la musique : elle s’est
occupée de vous recenser (grâce à la fine équipe, tmv peut
parler de vous via les listings que la Drac nous a fournis).
Elle aide aussi à apporter un soutien logistique,
communicationnel et trouver un emplacement. Pensez-y l’an
prochain !
>Contact : fetedelamusique@ville-tours.fr

Hellfest 2017 : c’était chaud chaud !

Comme chaque année, tmv est allé faire un tour à Clisson, au Hellfest, gigantesque festival metal aux 160 groupes et véritable paradis du métalleux. Sous la canicule (et – record – 350 000 litres de bière vendus en 3 jour !), on a secoué notre tignasse, chanté, souri et pris un pied monumental.

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Welcome to Hell ! (Photo tmv)

La chaleur de l’Enfer, le paradis de la musique. Cette année, le Hellfest aura connu l’une de ses éditions les plus chaudes depuis sa création. Une fournaise, dans laquelle les amplis ont craché pendant trois jours non-stop, où la température a même grimpé jusqu’à 35°C le dimanche. Un plaisir pour l’auteur de ces lignes, lui qui est du genre à se transformer en glace vanille-fraise-et-un-peu-chocolat-svp (oui, l’image fait fantasmer, je sais).

Il n’empêche : malgré ce show très chaud, le Hellfest a encore atomisé le petit village de Clisson (6 000 âmes en temps normal). Public bouillant, 160 groupes, six scènes, organisation au top, et ambiance de folie : un plaisir total. Avec 165 000 entrées payantes en trois jours, un budget de 19 millions d’euros et 3 500 bénévoles, le Hellfest a confirmé sa place de premier de la classe au niveau des festivals metal.

Présents le samedi et le dimanche, on en a profité pour décerner quelques prix…

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Horreur : le festivalier du Hellfest n’est qu’une brute sanguinaire et satanique !!! (Photo tmv)

Prix de la tête d’affiche qui fait yeah

Forcément, un AEROSMITH en tête d’affiche, sur la scène principale, un samedi soir, pour leur tournée d’adieu (bon, Scorpions dit ça aussi depuis deux siècles…), ça ramène du monde. Le site était bondé, les dinosaures du rock – c’est un compliment — ont envoyé la purée. Ce « Dream On » éructé et audible à plusieurs kilomètres était de toute beauté. Entre mythe et curiosité, Aerosmith a de nouveau séduit. La moustache de Steven Tyler, moins.

Prix du groupe trop rigolo

Leur entrée sur scène sur fond sonore des Looney Tunes, avec un logo mal orthographié, annonçait la couleur : les Nantais du groupe ô combien romantique ULTRA VOMIT ont balancé un set filant le sourire et la patate. Connus pour jouer la carte de l’humour en-dessous de la ceinture, adorateurs de la prose pipi-caca et adeptes de la parodie, les Ultra Vomit ont enquillé les morceaux dans une bonne humeur contagieuse (on a même fait la chenille). Capable de copier Rammstein, de faire chanter à plus de 40 000 personnes un « Je collectionne des canards », ou encore de mixer Calogéro et le groupe de metal Gojira pour accoucher de… Calojira. Régressif, mais jouissif.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=JIszYXZRloc[/youtube]

Mention spéciale aussi à STEEL PANTHER, toujours aussi fun sur scène, en jouant sur les codes du hard/glam, chevelures moumoutes, pantalons en Spandex bien moulants, enchaînement de blagues bien salaces et morceaux cultes (« Death to all but metal »).

Prix du commentaire le plus bête (ou drôle, on hésite)

Lu sur la page Facebook d’un média : « Ce n’est pas possible de permettre ce Hellfest. Il y a même un appel au viol de vierges ! » Voilà, voilà…

Piiiirate ! (Photo tmv)
Piiiirate ! (Photo tmv)

Prix du groupe qui met une grosse claque sans prévenir

Le dimanche, à 12 h 50, pendant que la moitié des festivaliers comatait sous la chaleur, THE VINTAGE CARAVAN a débarqué sans crier gare. Si, sur album, la musique des Islandais est déjà fort accrocheuse, le trio a eu la bonne idée de jouer le tout deux fois plus vite pour l’occasion. Le Hellfest a jubilé, le rock 70s survitaminé a chauffé le public comme jamais. Une grosse, mais alors une groooosse claque.

Prix de celui qui a tout compris (mais c’est pas Free)

Le magasin Leclerc de Clisson qui, comme chaque année, se pare de couleurs hellfestiennes. Stock gargantuesque de bières (donc chiffre d’affaires qui explose), équipe au taquet et vêtue de t-shirt du festival et la fameuse ouverture devenue mythique, à retrouver ci-dessous en vidéo :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=bMdqpWQJmtA[/youtube]

Prix du groupe qu’on n’a pas vu (et c’est tant mieux)

On ne va pas vous mentir, la présence de LINKIN PARK sur l’affiche nous a quelque peu surpris. Petit cours d’Histoire : en 2000, le groupe américain a sorti Hybrid Theory. L’album, vendu à 25 millions d’exemplaires, est devenu l’une des pierres angulaires du nu metal (=mélange de grosses guitares metal et chant parfois rappé). Ensuite, Linkin Park a peu à peu perdu son public metal pur jus et a été jusqu’à pondre, récemment, un album insipide, infâme mélasse pop – R’n’B.

Au Hellfest, tout comme au Download quelques jours avant, les Ricains n’ont pas trouvé bon d’adapter leur setlist à un festival plus extrême et, de fait, plaire aux nostalgiques. Linkin Park a donc fait l’impasse sur une grosse partie dudit album culte. Résultat : public boudeur, huées, bad buzz sur les réseaux sociaux et un groupe qui termine 20 minutes plus tôt que prévu d’après celles et ceux qui ont assisté à la débandade.

Prix des festivaliers les plus mimis

Notre coup de cœur va à Mireille et ses trois amis, leurs âges oscillant entre 69 et 73 ans. « Il n’y a pas d’âge pour s’éclater au Hellfest », nous a dit le quatuor aux cheveux blancs.
[nrm_embed]<div class= »fb-video » data-href= »https://www.facebook.com/brealofcypresshill/videos/1881452538763488/ » data-width= »500″ data-show-text= »false »><blockquote cite= »https://www.facebook.com/brealofcypresshill/videos/1881452538763488/ » class= »fb-xfbml-parse-ignore »><a href= »https://www.facebook.com/brealofcypresshill/videos/1881452538763488/ »></a><p>The maddness!! Prophets of Rage rock #hellfest in France</p>Publié par <a href= »https://www.facebook.com/brealofcypresshill/ »>B-Real of Cypress Hill</a> sur lundi 19 juin 2017</blockquote></div>[/nrm_embed]

Mention spéciale aussi au public qui a porté un festivalier en fauteuil roulant à bout de bras, pour le faire slammer sur la foule.

[nrm_embed]<blockquote class= »twitter-tweet » data-lang= »fr »><p lang= »fr » dir= »ltr »>J’ai eu la chance de capturer l’essence et l’âme du <a href= »https://twitter.com/hashtag/Hellfest?src=hash »>#Hellfest</a> !!<a href= »https://twitter.com/hashtag/Metalheads?src=hash »>#Metalheads</a> <a href= »https://twitter.com/hashtag/TheGreatestOfAll?src=hash »>#TheGreatestOfAll</a> <a href= »https://t.co/osZhNnvi4M »>pic.twitter.com/osZhNnvi4M</a></p>&mdash; Dédo (@Dedodante) <a href= »https://twitter.com/Dedodante/status/876092241680445445″>17 juin 2017</a></blockquote> <script async src= »//platform.twitter.com/widgets.js » charset= »utf-8″></script>[/nrm_embed]

Prix du groupe le plus magique

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Le groupe Wardruna (Photo tmv).

Impossible à nier : WARDRUNA était l’un des groupes les plus attendus de cette édition. Les Norvégiens, ultra-rares sur scène, pratiquent une musique magnifique, plongeant dans la mythologie nordique, un voyage à la rencontre des peuples vikings. Wardruna n’était même pas monté sur scène que le public, chaud bouillant, se mettait déjà à faire un clapping (popularisé par les Islandais lors de l’Euro 2016). Et lorsque les musiciens ont débarqué, c’était la folie. Un concert d’une heure, confinant au sublime, transcendantal et magique. L’utilisation d’instruments traditionnels, couplée à une scène baignée dans de somptueuses lumières, ainsi que la performance hallucinante des zikos a fait de Wardruna LE concert de cette édition.

Prix du mammouth qui t’écrase la tête

Oui, UFOMAMMUT, c’est de vous qu’on parle. Les Italiens pratiquent ce qu’on appelle le sludge/doom. En plus imagé, ça donne une musique pachydermique, où on a eu l’impression d’être écrasé par un mammouth, puis un autre, puis encore un autre (bébé, celui-là), avant de se faire broyer par un bulldozer, puis ratatiner par un mur du son qui nous plongerait encore plus sous terre, au cas où il nous resterait quelques bribes de cervicales. Dantesque !

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Caliente au Hellfest ! (Photo tmv)

Dans le même registre, BONGRIPPER a distillé son doom enfumé (comprenez que le groupe semble aimer les cigarettes magiques qui font rire), parfaitement exécuté et hypnotique.

Prix du truc bizarre qu’on a ramené

Une piqûre étrange d’un insecte extra-terrestre qui a provoqué douleurs, rougeurs (et autres couleurs non-identifiées) tout le long de la jambe et une cheville qui a triplé de volume. Sexy.

Prix de la valeur sûre

Une fois de plus, AIRBOURNE a confirmé son statut de tuerie scénique. Son hard rock inspiré d’AC/DC sous amphet’ a renversé le Hellfest. Ça riffe, ça joue, ça tape un solo dément par chanson, merci les Australiens ! PRIMUS, cultissime, aurait dû jouer sur la scène principale : coincé dans la Valley, le trio bizarro-mythique a rempli la place comme personne. Connu pour avoir signé le générique de South Park, le « rock fusion funky » est emmené par le loufoque Les Claypool, sans conteste l’un des meilleurs bassistes sur Terre. Taré !
UGLY KID JOE, immense groupe de hard rock énervé des 90s, a mis le feu à la scène principale. Et quel plaisir de réécouter ce « Hate everything about you », chanté à gorges déployées par des milliers de fans. DELUGE, enfin, a beau taper dans le black metal sombre et hurlant, leur set était d’une violence inouïe. Carré et méchant, comme d’habitude.

Le métalleux aime faire du shopping. (Photo tmv)
Le métalleux aime faire du shopping. (Photo tmv)

Prix de l’occulte (féminin)

D’un côté, BLOOD CEREMONY a reçu un accueil dingue. Normal, me direz-vous, puisque leur heavy doom mâtiné d’influences 70s et occultes était de toute beauté. Mené par la leader Alia O’Brien, le groupe canadien a, en plus, l’intelligence de parsemer sa musique de flûte traversière, rajoutant une teinte vintage ensorcelante.

De l’autre côté, CHELSEA WOLFE, dirigé par la Californienne du même nom, aussi expérimental, brutal qu’envoûtant. D’une noirceur extrême, la musique est une plongée dans les ténèbres, un aller sans retour. Et c’était chouette !

Prix du groupe le plus original

VÔDÛN est la surprise du festival. Le groupe se décrit comme heavy-afro-psyché. Le trio a débarqué sur scène, vêtu de tenues traditionnelles africaines avant de… se lancer dans un gros trip jubilatoire, sorte de Black Sabbath excité, entraîné par une batteuse à la force de frappe monstrueuse, le tout mâtiné de percussions africaines et de rythmes endiablés.

Prix des groupes dont on doit tout de même parler

Un bravo à HIRAX qui, malgré la foule clairsemée, a brisé quelques nuques avec son vieux thrash-metal rapide comme un TGV sans les grèves. Idem pour BRIGHT CURSE qui a eu la lourde tâche d’ouvrir le festival le dimanche à 10 h 30 du matin, avec un rock stoner psyché parfaitement dosé, magnifié par le timbre surpuissant du chanteur Romain « Shaman » Daut.

On fatigue, on fatigue (Photo tmv)
On fatigue, on fatigue (Photo tmv)

Prix des groupes qu’on a un peu regardés (parce qu’on avait autre chose à faire comme boire des bières)

MONARQUE nous a cueillis à l’arrivée, le samedi à midi, avec un black metal agressif, mais un poil trop linéaire pour accrocher pleinement. IGORRR a mis les pendules à l’heure avec sa machine à tuer : terrassant le public avec leur musique explosant les codes, véritable chaos sonore épuisant mais jubilatoire. TURISAS a mis le feu sous la Temple avec un son à décorner les bœufs pour leur metal folk sautillant. Les mythiques SAXON ont envoyé leurs tubes (Wheeeels of steeeel) en prouvant par A+B que le hard rock n’a pas d’âge (Biff Byford, au chant, a 66 ans). Même s’il manquait juste le petit « truc »…

Prix du meilleur festival ?

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La fameuse grande roue du Hellfest (Photo tmv)

Euh… le Hellfest, par hasard ? Malgré les réticences de rares personnes et associations qui, chaque année, tentent de faire interdire le festival, le Hellfest a de nouveau tenu toutes ses promesses. Pour notre part, on regrettera juste un site un peu trop bondé (il y a vraiment beaucoup de monde le samedi). Pour le reste : des décors somptueux (le Hellfest est en fait construit comme une « mini-ville »), une orga réglée au millimètre, une ambiance bon enfant, zéro bagarre ou problèmes et, surtout, un village de Clisson de nouveau ravi de recevoir tant de métalleux, grosses brutes barbues tatouées et violentes, adeptes de sacrifices de bébés roux les soirs de pleine lune… pour un week-end de partage et d’amour de la Musique. [et de la bière]

Et pour 2018 ?

>L’édition du Hellfest aura lieu du 22 au 24 juin 2018. Un changement de date, le tout récent Download à Paris ayant décidé de se caler sur le week-end du 15-16-17 juin (piqué les dates au Hellfest, dirons certains…).

>Inutile d’espérer Metallica. « Ça ne sera pas l’année prochaine. Ils ne feront pas les festivals, mais les stades », a indiqué Ben Barbaud, fondateur du festival. D’autant que le groupe appartient à Live Nation. Le Hellfest étant une association de loi 1901, « s’ils achètent une tournée entière, on ne pourra pas suivre », a rappelé Ben Barbaud.
Tool et System of a down font partie des grosses machines de guerre que le Hellfest rêve d’avoir. Idem pour Van Halen, mais qui est essentiellement en tournée aux États-Unis. Réponse dans quelques mois.

Textes et photos : Aurélien Germain

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Baywatch : alerte à Malibu (et au naufrage)

Baywatch / Alerte à Malibu ? Au cinéma ? En maillot de bain rouge ? Youpi ? Oui, mais non. Le film de Seth Gordon est un naufrage.

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Ah, Alerte à Malibu, les années 90, une série iconique, ces ralentis aussi cultes que ces maillots de bain… Voilà que débarque son adaptation ciné ! Et soyons clairs d’emblée : Baywatch est d’une bêtise abyssale. Ici, le légendaire Mitch Buchannon (joué par Dwayne Johnson, alias the Rock), s’associe avec la tête à claques Matt Brody (Zac – hiiii – Efron dans le rôle) pour dézinguer un complot criminel qui menace l’avenir de la Baie.

Pourtant, les premières minutes de Baywatch s’annoncent « prometteuses ». Jouant ouvertement la carte de l’autodérision à la 21 Jump Street, la séquence d’ouverture vise la comédie bébête mais fait sourire. L’esprit parodique est rafraîchissant et l’on s’attend alors à une plaisanterie kitsch assumée.

Mais la rupture de ton arrive. De là, Baywatch file patauger dans la comédie policière bas du front, aussi ridicule qu’ennuyeuse. Se vautrant dans un humour forcé et graveleux, des gags ronflants (et pas drôles) et un récit linéaire, Baywatch accroche difficilement l’auditoire. Sans rebondissements, l’histoire tire en longueur sur quasiment deux heures.

Visuellement aussi, le film de Seth Gordon est malheureusement à la peine. Les effets spéciaux frôlent le pathétique (la scène de l’incendie), les fonds verts piquent les yeux. Les fans se contenteront donc d’une tripotée de corps de rêve (popotins/ poitrines/abdos/pectoraux) de personnages plus parfaitement parfaits que la perfection (note au lecteur : oui, l’auteur de ces lignes est jaloux).
Mais ne seront même pas étonnés des caméos – ces apparitions surprises – des mythiques Pamela Anderson et David Hasselhoff, ceux-ci étant annoncés… dès le générique d’ouverture !
Reste la présence du jubilatoire Dwayne Johnson qui, solide comme un « rock », sauve Baywatch de la noyade.

Aurélien Germain

> Comédie/Action, de Seth Gordon (USA). Durée : 1 h 57. Avec Alexandra Daddario, Dwayne Johnson, Zac Efron, Priyanka Chopra…
> NOTE : 1,5/5

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=-AtAyd4wNWg[/youtube]

Aucard, Debout sur le zinc : « Vous allez passer de bons moments avec nous »

Debout sur le zinc, c’est un groupe de rock alternatif de sept personnes qui existe depuis 20 ans. Il était à Aucard de Tours vendredi dernier. Tmv a discuté avec deux membres du groupe : Simon Mimoun et Thomas Benoît juste avant leur concert. On peut vous dire qu’ils sont chouettes.

On connaît forcément Debout sur le zinc de nom. Mais musicalement c’est quoi ?  

Simon Mimoun : On se veut décalé. Tout ce qu’on écrit est une histoire de sentiments. On veut s’exprimer à travers nos chansons. On était influencé par la musique anglo saxonne, comme Radiohead par exemple.

Thomas Benoît : On veut faire revenir sur la scène le rock alternatif, du traditionnel, du yiddish, de l’accordéon, du violon, du saxo et tant de choses ! On mise sur le français et les instruments acoustiques. En live, on veut juste dire : vous allez passer de bons moments avec nous.

Et sur scène ?  

T. B. : Notre public, en majorité, a le même âge que nous. Ils nous ont suivis en fait. Et ça c’est une fierté ! Debout sur le zinc a la capacité de conquérir des gens par la scène. On nous dit souvent après les concerts que le public a aimé notre prestation même s’il ne nous connaît pas. Mais si on arrête la scène, on peut potentiellement disparaître. C’est ce qui nous fait exister. Je suis arrivé il y a 3 ans dans le groupe (NDLR : le groupe a connu des recompositions). Je pense qu’on a un a priori lorsque l’on va voir Debout sur le zinc. On dit toujours que c’est festif. Mais dans la musique et les textes, en fait, ça ne l’est pas. Ce que je retiens c’est la bienveillance du groupe et la générosité sur scène. Les messages passent ! C’est toute la force de ce groupe. Moi, c’est ce qui m’a frappé !

Deboutsurlezinc

Après 20 ans, on ne se lasse pas ? On ne stresse plus ?  

S. M. : Je suis toujours stressé avant de monter sur scène. Mais je ne m’en lasse pas. Jamais. De toute façon, tu ne peux pas te lasser face à des gens qui te sourient. Les gens qui viennent nous découvrir sont sensibles et intéressés par notre musique. On donne toute notre énergie et ce sont ces sourires que l’on retient. Tout notre concert est rempli d’émotions.

Justement après 20 ans,  2 000 concerts et 9 albums sortis, vous devez rencontrer des difficultés ?

S. M. : On est face aujourd’hui à un désintérêt des journalistes mais aussi des programmateurs. Mais pas du public ! On doit toujours avoir une actu pour être suivi. Les programmateurs veulent du nouveau. Donc on tourne tout le temps, on fait des albums tous les 2 ans.  C’est le cycle infernal de la tournée ! Parfois j’aimerais prendre 4-5 ans pour peaufiner l’album. Mais en même temps cette contrainte, me pousse à écrire et à sortir quelque chose de nouveau en peu de temps. Le fait de ne jamais avoir été à la mode, dans cette nouvelle vague de la musique, a permis à Debout sur le zinc d’exister dans le temps.

Comment expliquer que votre groupe ait toujours gardé le même esprit ?  

S. M. : Je pense que nous sommes un groupe spécial. On s’aime et on s’écoute. On reste attentif aux autres. Les moteurs et les freins dans un groupe c’est ce qui fait avancer dans le bon sens finalement.

Dans quelques instants, vous allez jouer sur la scène d’Aucard (NB : l’interview a été réalisée le 16 juin). Vous étiez programmés l’année dernière, mais à cause des intempéries les concerts ont été annulés. Qu’est-ce que ça vous fait de revenir après la déception de l’année dernière ?

S. M. : L’année dernière on a renoncé à notre cachet. Aucard nous a reprogrammés cette année. On est très heureux de revenir !

T.B. : J’étais dégoûté l’année dernière de ne pas pouvoir jouer. C’est terrible ce qu’il s’est passé pour ce festoche. C’est un festival incroyable qui se bouge le cul. La programmation me réjouit, y a de tout. Je ne peux que tirer mon chapeau.

Propos recueillis par Philippine David

Législatives : renouvellement en Indre-et-Loire

Comme au niveau national, le département de l’Indre-et-Loire et la Région Centre ont connu le « renouvellement ».

Ce dessin de Giovanni avait été réalisé lors du premier tour des élections législatives.
Ce dessin de Giovanni avait été réalisé lors du premier tour des élections législatives.

Il n’en restait plus que trois au soir du premier tour ; tous ont désormais été éliminés. Sur les quatre députés sortants qui étaient candidats aux Législatives à leur propre succession, le cinquième, Philippe Briand, ayant laissé sa place, aucun n’a été réélu.

De droite (Claude Greff) comme de gauche (Jean-Patrick Gille, Marisol Touraine), chacun a subi la loi du « renouvellement ».
Même scénario dans les deux autres circonscriptions, où Fabrice Boigard (LR-UDI) et Hervé Novelli (LR-UDI) ont même réalisé de moins bons scores. C’est officiel : le « vent nouveau » souffle jusqu’en Indre-et-Loire.

La République En Marche sera représentée par Philippe Chalumeau, Daniel Labaronne, Sabine Thillaye et Fabienne Colboc au palais Bourbon. Puissance 4.En fin de compte, seule Sophie Auconie (UDI) a résisté à la tempête et limité l’étendue des dégâts. Les forteresses socialistes ont, elles, cédé sous la pression des électeurs.
Ils n’ont pourtant été que 44,05 % à participer au scrutin, dans le département, soit une baisse de plus de quinze points par rapport à 2012. Mais leur sentence est irrévocable. N’est-ce pas Denis ?

Simon Bolle

[nrm_embed]<blockquote class= »twitter-tweet » data-lang= »fr »><p lang= »fr » dir= »ltr »>Merci aux tourangelles et aux tourangeaux qui m’ont fait confiance et à toute mon équipe. Belle remontada ! Mais insuffisante <a href= »https://twitter.com/hashtag/Tours?src=hash »>#Tours</a></p>&mdash; Jean-Patrick Gille (@jp_gille) <a href= »https://twitter.com/jp_gille/status/876514138243178496″>18 juin 2017</a></blockquote> <script async src= »//platform.twitter.com/widgets.js » charset= »utf-8″></script>[/nrm_embed]

J’ai testé pour vous… l’atelier d’autoréparation de vélo

Notre journaliste, pas bricolo pour un sou, a décidé de mettre les mains dans le cambouis à l’atelier d’autoréparation de vélo du Collectif cycliste 37.

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Un pneu à plat ? Pas de problème, j’utilise un autre vélo. Mais au bout de quelques mois et trois crevaisons, plus de vélo disponible à la maison. Je décide de prendre les choses en main : facile, il suffit de visionner un tutoriel sur Youtube. Sauf que j’y passe deux heures, réussis tant bien que mal à réparer mon pneu, mais n’arrive pas à remettre la roue arrière. Une vraie partie de plaisir… qui m’incite à franchir la porte du Collectif cycliste 37.

Le diagnostic

J’arrive avec mon vieux vélo. « Vous l’utilisez souvent ? », me demande Xavier Richou, co-président de l’association et responsable du secteur atelier-vente. Oui, je dévale même la Tranchée avec ! « À votre place, j’aurais peur », répond-il en suspendant l’engin à l’aide de crochets. Comment ? Mon vélo adoré serait-il bon à jeter ?
Réponse laconique : « Un vélo n’est jamais foutu. » Pas foutu, mais mal-en-point : pneu crevé, jeu dans l’axe de la roue, dérailleur déréglé, freins grippés… Autour de moi, des adhérents s’affairent sur les 8 postes de travail, aidés de Jean-Bernard, Jean-Luc ou Christian, bénévoles amateurs de mécanique.

Le b.a.-ba du réparateur Image56

Jean-Luc vient me donner un coup de main. « Ici, nous avons plein de matériel à notre disposition. Chaque outil a son utilité. Choisir le bon, c’est la base », m’explique- t-il. Clés plates, clés à laine, pied de dévoilage, pièces détachées récupérées sur des vélos hors-service : l’atelier est bien équipé.
On commence par démonter la chambre à air et la gonfler. Jean-Luc trouve le trou en deux minutes, recherche sans succès l’objet responsable de la crevaison, puis me conseille de marquer l’endroit d’une grande croix « pour qu’il se voit même après grattage ». Ensuite, une délicate opération : la pose de la rustine. Là encore, un précieux conseil : « Il faut étaler la colle au-delà de la rustine pour qu’elle ne se détache pas. »

La minute culturelle

Image58« On trouve plein d’informations sur une roue », m’indique Jean-Luc pendant la pose. Saviez-vous, par exemple, que la pression de gonflage recommandée y est inscrite ? Justement, c’est le moment de pomper. Je gonfle le pneu… qui se dégonfle à nouveau ! Les coupables ? Un second trou juste à côté du premier, puis encore un autre. Ce qui conduira les bénévoles à me proposer une autre chambre à air.
La leçon du jour : attention, un trou peut en cacher un autre. Vient l’heure de ranger ses outils et surtout, de trier ses déchets. Car ici, rien ne se perd : ma vieille chambre à air trouée sera minutieusement découpée pour faire des élastiques.

Nathalie Picard

>> Collectif cycliste 37 16 impasse Nadaud à Tours. 02 47 50 16 34. Atelier d’autoréparation de vélo accessible sur adhésion les lundi et mercredi de 17 h à 20 h, le samedi de 9 h à 12 h. atelier@cc37.org – cc37.org

Aucard de Tours : l’interview de Kadavar

Jeudi, les très grands Kadavar (2 mètres au garrot) ont retourné le festival Aucard avec leur rock inspiré des Black Sab’, Led Zep’ et consorts. Avant le concert, tmv a eu la chance de discuter avec l’ultra-sympathique Simon Bouteloup, bassiste français de ce trio allemand. Vous suivez ? Tant mieux, car on a pu parler rock’n’roll, musique rétro, cordes cassées et… grosses barbes.

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(Photo tmv)

Hello Simon ! Bienvenue à Tours. Est-ce qu’on peut se tutoyer ?

Simon « Dragon » Bouteloup : Salut ! Merci beaucoup. Et bien sûr qu’on peut se tutoyer.

La première fois que j’ai vu Kadavar, c’était au Hellfest l’an dernier. Vous avez atomisé la scène. Tu te souviens du concert ?

On a joué deux fois sur la même scène au Hellfest, la « Valley ». C’est un festival très pro, très « friendly ». Le second concert, c’était presque la routine (rires). Tout s’est bien passé.

Ça te met un peu plus la pression de jouer ici, à Aucard où les genres représentés sont plus éclectiques, plutôt qu’un festival de metal ?

Oh non, je n’ai pas peur. Ça fait plaisir de jouer devant un public plus diversifié. C’est bien de se retrouver dans d’autres cadres, pas forcément qu’avec des métalleux. On peut varier nos set-lists. Bon, là je ne sais pas ce qu’on va jouer, car on n’a pas encore parlé des morceaux qu’on allait faire! (rires)
[NB : l’interview se déroule 1 h 30 avant le concert!]

Ah oui, il va peut-être falloir se décider, haha !

On fait souvent ça. Il faut surprendre !

Il est évident qu’on assiste en ce moment à un revival, un retour aux sources avec toute cette vague de musique rétro, la passion vinyle, etc. Selon toi, c’est une réaction face à un monde devenu trop digital, trop froid ?

Il y a souvent ça dans le mouvement culturel. Je pense par exemple aux photographes qui se sont inspirés de la peinture préraphaélite, à travailler avec du flou. Tu parles des vinyles aussi : les ventes explosent. En 2014, ça représentait 6-7 % de la vente globale de la musique. C’est une petite échelle, mais aujourd’hui, je pense qu’on a carrément dépassé les 10 %. Le problème, c’est qu’il faut faire la queue maintenant pour sortir son vinyle ! Regarde, c’est tout con : les Stones qui ressortent un vieil album remasterisé en vinyle. Bah toi, forcément, quand tu es un groupe moins important, tu passes derrière, tu galères, tu attends.

Comment décrirais-tu la musique de Kadavar ?

Disons que ça devient de plus en plus lourd, dans le sens heavy. On va vers l’essentiel, tout en gardant un format pop. On a des morceaux moins longs, des riffs simples, mais accrocheurs.

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(Photo tmv)

Tu réfutes cette étiquette « rétro » ?

C’est retombé, la vague est finie. On évolue. Oui, c’est rétro, mais on reste aussi contemporains. On s’inspire sans copier, on synthétise nos influences. On capte l’essence d’une période.

C’est quoi la vie d’un groupe de rock sur la route ? Certains imaginent ça très sexy…

Ça dépend des conditions. Quand tu commences, tu es dans un bus, tu tentes de choper des hôtels et tu conduis en permanence pour jouer le maximum, partout ! Après tu as un gros bus qui roule toute la nuit et tu fais moins la teuf (sourires). Du coup, ça va mieux et tu restes vivant à la fin ! (rires)

La Ville de Berlin représente beaucoup pour Kadavar (le groupe est allemand NDLR). Comment décrirais-tu ta relation avec cette capitale ?

C’est la musique ! J’avais d’autres groupes sur Paris à la base. J’ai rencontré les mecs de Kadavar en étant leur chauffeur et en œuvrant au merchandising. J’ai bougé à Berlin et là… Quand je vois tous ces jeunes qui arrivaient à y faire de la musique. Même des musiciens américains y sont venus. Ce n’était pas cher, tu pouvais avoir un job à côté et tu partais en tournée. Les projets étaient possibles !

Quand je suis parti à Berlin, j’y ai perçu une ville axée sur l’Art, où la musique imprègne la ville. Tu es d’accord ?

Carrément ! Et il y a tous les styles de musique. Les gens sont relax, la ville respire, il y a un sentiment de liberté. Je ne reviendrai pas à Paris !

Du coup, tu parles allemand comme un pro ?

Euh… (rires) Je suis moins timide en allemand. Je comprends, je parle un peu, mais tenir une conversation au téléphone est impossible. De toute façon, tout le monde parle anglais à Berlin !

Des groupes allemands comme Rammstein et Oomph ! chantent dans leur langue natale. Tu imagines que ce soit possible pour Kadavar un jour ?

Non, non, non. Ce n’est pas possible… Pas assez musical.

Tu es Français et tu es arrivé après le départ de l’ancien bassiste. Tu as pu t’intégrer dans le processus de composition des derniers albums ?

Ah oui oui ! Pour l’album « Berlin », on a vraiment bossé ensemble, on allait tous les jours au studio avec nos idées. On se comprend musicalement, j’ai de la liberté pour poser mes lignes de basse.

Tu lis les chroniques de disque sur Kadavar ?

Très rarement. Idem pour les vidéos de concerts, etc.

Parce que ça te rajoute une pression inutile ?

Non, même pas. Mais j’ai ma propre vision des choses. On a des retours, évidemment, mais sinon…

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=YiIZaaKVqiQ[/youtube]

Toujours en parlant de pression… ça vous en a donné en signant sur un gros label metal (Nuclear Blast) ?

Non. Il y avait bien sûr une petite pression pour sortir le deuxième album, en terme de timings etc. Mais il y a une très bonne communication avec Nuclear Blast. Une totale confiance et une vraie liberté ! Bon, parfois ils aiment plus ou moins certains morceaux, mais ne nous imposent rien. Certains groupes prennent un producteur qui leur dit comment sonner, quoi faire pour balancer un single… Nous, c’est niet ! On a même construit notre propre studio en début d’année. Notre prochain disque devrait sortir fin août, début septembre. [mise à jour : le label a annoncé ce vendredi 16 juin que le disque sortira le 29 septembre]

Bon, vous allez bientôt monter sur la scène d’Aucard là. On stresse ?

Haha, il y a toujours un peu plus de pression sur un festival. Mais on en a besoin pour nous pousser, pour nous aider à donner le meilleur. Il y a une excitation certaine. Bon, le pire, c’est de péter une corde…

Surtout sur une basse ! Quoique vu comme tu es agité sur scène, ça peut se produire, haha !

C’est clair ! À la fin d’une tournée, je finis en général avec un trou dans l’ongle !!

Si tu pouvais remonter dans le temps, tu aimerais jouer avec qui ?

(longue hésitation) Coltrane. J’aime les années 40, 50 et il y a un côté jam dans le jazz qui est génial.

Dernière question et elle est stupide… C’est quoi le secret de vos magnifiques barbes ?

Tu laisses pousser ! (rires) Zéro soin, c’est peut-être ça le secret… La route, ça fait pousser. Tous les kilomètres de route se retrouvent dans la longueur de nos barbes !

Propos recueillis par Aurélien Germain
Remerciements à Marie Petit

Aucard de Tours : paroles de bénévoles

Billetterie, buvette, cuisines… Entre 150 et 200 petites mains œuvrent pour le festival Aucard de Tours. Tmv laisse la parole à certains d’entre eux.

Marie, aux relations presse

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« Je suis attachée de presse depuis le mois de mai. Je suis dans l’organisation cette année, nous sommes environ 40. Je suis aussi bénévole pour mettre la main à la patte en amont et en aval du festival. Je suis arrivée à Tours, pour mes études, en octobre. Je ne connaissais pas le patrimoine culturel et social d’ici. J’ai été surprise par l’engagement des jeunes. Cette motivation est incroyable. L’expérience Aucard me pousse à rester encore un peu sur Tours. Je n’ai pas envie de partir de cette ville. L’année prochaine, je reviens. Ils m’ont mis dans le bain : maintenant, je veux rester. »

Olivier, à la technique

« J’ai 36 ans et ça fait vingt ans que je viens à Aucard. Au début, je ne voulais pas être bénévole.Image14 Je préférais donner de l’argent pour ce festival qui ne coûte pas très cher. Ça me faisait plaisir. Puis j’ai une amie qui m’a motivé à me lancer. Et j’ai craqué ! J’ai été technicien avec des groupes. Et depuis deux ans, je suis officiellement bénévole pour Radio Béton. Ce festival, c’est que des potes. On se connaît tous, au moins de tête. C’est ça qui me plaît ! »

Fabien, à la buvette

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« C’est la quatrième année que je suis bénévole à Aucard, toujours au bar. Ça faisait une dizaine d’années que j’y pensais, mais je ne le faisais pas. Puis un copain m’a tenté. Je suis passé de l’autre côté de la barrière. J’en avais marre d’être présent en tant que festivalier. Je voulais donner au lieu de recevoir. C’est une grande famille. On prend tous du plaisir à se revoir. L’an passé, on a quand même eu peur que ce soit la dernière édition. On est donc d’autant plus content de se retrouver à nouveau et de voir que ce n’est pas fini. »

Claire, à la billetterie

« Je suis bénévole à Aucard depuis trois ans. J’ai toujours eu envie de réitéreImage9r l’expérience : donner de son temps, de sa personne… Il y a une équipe sympa. Je m’occupe de la billetterie, ainsi que du montage et du démontage. Ça fait une semaine chargée. Là, par exemple, je suis en vacances. Je m’arrange pour caler mes congés au moment du festival, et ainsi être disponible. Avant, je suis venue dix ans en tant que festivalière. »

Odile et Floriane, à la cuisine

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« Je suis bénévole aux cuisines depuis quelques années, et là je suis en train d’équeuter des pois mange-tout. Ils viennent tout droit des producteurs locaux. C’est des grandes quantités car on n’achète aucun plat préparé. Il y a une super ambiance.

« Les postes bougent. Ça s’organise selon les besoins, les envies et les capacités de chacun. Tout le monde n’a pas forcément la possibilité de se libérer. Il y a un roulement. On fait à manger pour 250 personnes environ (artistes, techniciens et bénévoles), par soir, et 80 le midi. Il y a deux équipes au niveau alimentaire. Ce que j’aime bien aussi, c’est qu’on voit plein de gens. Je venais en tant que festivalière il y a déjà une vingtaine d’années. J’ai plein d’amis. On est dans un endroit vivant. C’est une semaine à part : vive le rock’n’roll ! »

Brice, au merchandising

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« Ça fait quatre ans que je suis bénévole à Aucard. Je suis présent ici, en tant que festivalier, depuis seize ans. C’est un rendez-vous qui rythme la vie associative tourangelle. C’est une belle aventure. On se marre, c’est convivial, c’est un terrain de rencontres. C’est un petit milieu très soudé et solidaire. Je m’occupe du magasin depuis trois éditions. Ça consiste à rester quelques heures par soir derrière une table et vendre des tee shirts, des sacs, des affiches, des compils, des livres… Beaucoup de curieux se pointent et achètent pour soutenir l’asso. Je suis aidé là par deux p’tits garçons de 10 et 13 ans : Mino et François. La relève est assurée ! »

Propos recueillis par Simon Bolle et Philippine David

Photos : Simon Bolle

« 5 % des enfants sont hyperactifs »

L’hyperactivité chez le jeune enfant , c’est le thème de la conférence que vient de donner la psychologue tourangelle Sandra Macé à Saint-Cyr-sur-Loire.

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Sandra Macé, psychologue tourangelle.

Qu’est-ce que l’hyperactivité ?
Le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), nom scientifique de l’hyperactivité, est un syndrome neurodéveloppemental qui se caractérise souvent par trois symptômes : un déficit de l’attention, une hyperactivité motrice et une impulsivité. Seulement 17 % des enfants qui ont un TDAH présentent les trois symptômes.

Comment se manifeste-t-il ?
Le TDAH ne concerne que 5 % des enfants parmi lesquels on compte 4 garçons pour une fille. On peut parler d’hyperactivité lorsque l’on repère au minimum six signes (comme par exemple avoir du mal à s’organiser, ne pas avoir conscience du danger, être dans l’impulsivité physique et verbale… avec des symptômes associés comme des problèmes de latéralisation, de structuration spatiale, etc.) qui durent plus de 6 mois et dans au moins deux endroits différents.

Qui pose le diagnostic ?
Un neurologue ou un pédopsychiatre. Il va proposer un accompagnement, un traitement médicamenteux combiné à une prise en charge psychologique. Les symptômes de l’hyperactivité s’atténuent à l’adolescence, voire disparaissent totalement pour 20 à 30 % des enfants. On trouve beaucoup d’hyperactifs chez les grands patrons, les hommes politiques ou encore les artistes. Les enfants hyperactifs ont souvent une intelligence supérieure à la moyenne, une forte personnalité, etc. Il faut trouver le bon environnement dans lequel ils vont s’épanouir !

Quelles sont les causes ?
Elle sont à la fois neurobiologiques, génétiques, (25 % des parents hyperactifs donnent naissance à un enfant hyperactif), liées à des facteurs environnementaux (exposition à des produits toxiques, à certains additifs alimentaires, etc).

Propos recueillis par Flore Mabilleau

Bon Entendeur : « On souhaite mettre en avant cette culture française dont on est fier »

Bon entendeur : 89 000 abonnés sur SoundCloud, 48 000 sur YouTube. Les trois jeunes ont une patte artistique bien à eux. Tous les mois, ils sortent une mixtape qui met à l’honneur la voix et le discours d’une figure française : Pierre Rabhi, Jacques Brel, Jean Dujardin, Catherine Deneuve, Jacques Chirac… Le groupe électro-chill continue d’enchaîner les projets et y’a très bientôt du nouveau (exclu)…

D’où est venue votre inspiration ?

Arnaud Bonet : Tout est parti de DSK. On l’a écouté se justifier à la télévision pendant l’affaire du Sofitel. Le discours nous a fait marrer. On a essayé de faire une mixtape et y’a eu un déclic. Les idées se sont enchaînées avec l’envie de continuer en installant une récurrence et en choisissant des discours qui impactent les gens. Avec le temps, on a essayé de créer une histoire.

Comment choisissez-vous les personnalités ?

Pierre Della Monica : On essaye de jouer sur tous les tableaux : on choisit des intellectuels avec des messages engagés, mais on ajoute aussi un peu d’humour, parfois, avec certaines célébrités. Il faut que les paroles choisies aient un sens et un intérêt. J’assume, je ne prendrai pas un discours de Nabilla ou Hanouna par exemple.

A.B. : On recherche des icônes françaises, tout en faisant attention aux styles de la voix. C’est vrai, on a peu de voix féminines dans nos mixtapes. Mais c’est compliqué de trouver une voix féminine forte. Les hommes ont plus de coffre, leurs voix sont plus faciles à caler sur des sons.

Nicolas Boisseleau : On a fait une mixtape avec la voix de Catherine Deneuve. Ça a marché parce qu’elle a une voix grave et particulière. On a essayé de choisir des figures comme Simone Veil, mais ça n’a pas fonctionné.

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Vous avez enregistré vous-même plusieurs discours…

PDM : On a rencontré pas mal de monde : PPDA, Richard Borhinger, Oxmo Puccino… Avec Borhinger c’était exceptionnel comme moment. On est resté super longtemps avec lui. On peut faire au moins dix mixtapes (rires).

A.B. : Il nous a fourni beaucoup d’anecdotes. Son discours est très riche ! Bon… on a du faire des choix sur les 2 h 30 de discours quand même.

Avez-vous eu quelques retours sur vos musiques par les personnalités françaises ?

N.B. : Oui, la légende dit que Jean Reno a dansé sur du Jean Reno (rires). On lui a envoyé un vinyle. Il a pris une photo avec. Ça nous a fait super plaisir !

Quel est le but de votre musique ?

A.B. : On souhaite juste mettre en avant cette culture française dont on est fier.

N.B. : Il y a plein de belles choses en France. Il y a de quoi faire ! Notre but est de continuer à travailler avec des voix francophones jusqu’à épuisement. Mais je doute que ça arrive.

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À quoi devez-vous votre réussite ?

A.B. : On n’a jamais lâché, on ne s’est jamais démotivé. Je pense qu’on réussit avec cette philosophie. Chaque mois, à chaque sortie, on gagne en notoriété.

N.B. : Il y a eu tout de même des étapes : après la sortie des mixtapes avec Cluzet, Reno, et Astier, les choses ont changé.

Vous proposez quelque chose de complètement différent sur Internet et sur scène…

N.B. : Les gens sont parfois surpris par ce que l’on propose sur scène. Notre musique ne ressemble pas à celle proposée sur Internet. C’est Pierre et Arnaud qui mixe, moi je m’occupe de manager. Notre musique est très chill sur SoundCloud mais dans un festoche, à 00 h 30, faut envoyer du son. Donc on a décidé de corser un peu notre musique. Finalement, on a réussi à conquérir un nouveau public avec notre show.

Quels sont vos projets pour cette fin d’année ?

N.B. : Actuellement, on bosse sur la mixtape de l’été. Qui est très attendue. On n’a pas encore choisi notre figure. Parallèlement, on continue à faire la tournée des festivals avec notre Bon entendeur show. On travaille aussi sur notre soirée parisienne prévue en novembre prochain. Et dernière info, on sort très bientôt notre première track. On a pris du temps… mais là on se dit que c’est le moment. Elle est prête et on mise dessus.

Propos recueillis par Philippine David

Photos : Simon Bolle et Philippine David

Infos pratiques sur Bon Entendeur : 

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Aucard de Tours : la soirée de mercredi en images

Le festival Aucard de Tours s’est poursuivi, hier soir, sur la plaine de la Gloriette. Un deuxième jour symbolique, avec plus de monde et autant de plaisir sous les chapiteaux.

Rock, pop, punk, reggae, électro… Des Japonaix de The Skippers à la Britannique Soom T, en passant par les Basques de Berri Txarrak, il y en avait pour tous les goûts. En clôture, le DJ set de Bon Entendeur a conquis la foule. On remet ça aujourd’hui avec, notamment, Ropoporose et Deen Burbigo.

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Simon Bolle et Philippine David

Dans les baskets d’un(e) député(e)

Ernestine Bonvoisin vient d’être élue députée. La fête avec ses amis et ses soutiens dans sa circonscription à peine passée, la voilà à la porte du Palais Bourbon. Un huissier en queue-de-pie lui lance un « Bienvenue dans votre maison » et Ernestine comprend qu’elle vient de pénétrer dans un nouveau monde, qui lui est totalement inconnu. Elle comprend aussi que la vie de député ressemble souvent à un marathon… qui ne s’arrête jamais.

1.Une des premières choses que l’on demande à Ernestine, c’est de s’affilier à un groupe parlementaire. Pour faire un groupe, c’est un peu comme sur Facebook, pas besoin d’être amis pour de vrai : il faut être 15 au minimum et être d’accord sur les choses importantes. Et, c’est comme en classe : il faut bien choisir parce qu’après, on est assis à côté des gens du groupe pendant toute la législature. Si pas de dissolution, ça nous fait du cinq ans, quand même…

2.Le jour du discours de politique générale du Premier ministre, l’Assemblée nationale, c’est vraiment THE place to be. Le principe de l’exercice est simple : il parle, il dit ce qu’il veut faire et, ensuite, les députés votent la confiance… Ou pas. Pour de vrai, le suspense est limité, selon la composition de l’hémicycle, on connaît à l’avance le résultat des courses.

3.Autre truc important à gérer pour le déCaptureputé fraîchement élu, intégrer une commission. C’est obligé. Tous les groupes sont représentés dans chaque commission, au prorata de leur nombre de députés. Il y en a huit et ça a une certaine importance parce que toutes les lois passent par une commission avant d’être votées en séance. Il paraît même que c’est là que se fait le vrai travail parlementaire. On discute des amendements, on écoute l’avis des gens concernés… Donc, si un mercredi Ernestine n’est pas en séance, n’allez pas la dénoncer à Mediapart : elle est peut-être en commission. Eh oui…

4.S’il est particulièrement inspiré ou en pointe sur un sujet, un député peut rédiger un texte de loi. Dans ce cas, on appelle ça une « proposition de loi » (quand c’est le gouvernement qui porte un texte, c’est un « projet de loi »). Soyons clairs, pour avoir une chance de la voir adoptée un jour, il vaut mieux être affilié à un groupe majoritaire.

5.Mercredi, c’est ravioli, mais c’est aussi le jour des questions au gouvernement. La séance est télévisée, c’est un peu la vitrine de la boutique. Chaque question dure deux minutes, montre en main. Et le gouvernement a aussi deux minutes pour répondre. Les ministres sont présents et ils n’ont pas eu les questions avant, c’est du direct live !

6.En plus des commissions traditionnelles (Affaires sociales, Affaires étrangères…), Ernestine peut se retrouver au sein d’une commission d’enquête dont la création est décidée par la conférence des Présidents. Elle concerne un sujet d’actualité précis. À l’issue de ses travaux, la commission doit remettre un rapport. Ces commissions comprennent une vingtaine de députés, un président, des vices-présidents, des secrétaires et un rapporteur

7.Le vote de la loi, c’est LE boulot du député. Il en vote en moyenne une centaine par an. C’est un moment qui va très vite. Le temps qui s’écoule entre « Le scrutin est ouvert » et « Le scrutin est clos », est à l’appréciation du président de séance mais il est toujours très bref, autour de deux secondes. Ernestine doit être derrière son pupitre et choisir entre POUR, CONTRE et ABST, en appuyant sur le bon bouton. Et c’est comme dans Qui veut gagner des millions, parfois, il y en a qui se trompent…

8.Rédiger un amendement, c’est-à-dire un bout de texte qui va corriger une partie d’une loi, c’est monnaie courante. Parfois, c’est vraiment pour améliorer la loi, parfois, c’est juste pour ralentir le travail parlementaire puisque tout amendement, aussi loufoque ou anecdotique soit-il, doit être examiné.

9.Ernestine le sait car elle connaît ses électeurs, le travail à Paris n’est qu’une partie de son job de député. Alors, plusieurs jours par semaine, elle revient chez elle et se consacre à sa circonscription. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle est attendue. Tout remonte à un moment ou à un autre vers le député, les problèmes et les situations compliquées surtout. Rendez-vous en permanence, inaugurations, rencontres officielles… Ernestine ne va pas chômer !

10.À la maison, c’est Ernestine qui gère les comptes de la famille. Mais là, c’est carrément une PME qu’elle a entre les mains ! Pour elle, 7 100 € d’indemnités, de salaire donc, imposable sur 5 600 €. Pour ses collaborateurs (assistants parlementaires), une enveloppe globale à partager de 9 500 €. À cela s’ajoutent 5 770 € pour les frais de représentation (hors transports, puisque les députés voyagent gratuitement). Une somme dont l’utilisation n’est (pour le moment) pas contrôlée.

Horoscope WTF du 14 au 20 juin 2017

Les astres sont alignés, nos prédictions sont claires : tout le monde va encore morfler cette semaine dans l’horoscope. Courage.

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BÉLIER
Amour : Ce n’est pas parce que le printemps est là qu’il faut butiner toutes les fleurs, krrkrr.
Gloire : Astuce réconfort > Si vous êtes triste, pensez à la tête qu’aura le bébé de votre ex.
Beauté : Vous avez le profil d’un lamantin.

TAUREAU
Amour : Tel le ver, vous êtes solitaire.
Gloire : Vos idées saugrenues en regardant un poulet rôti sur sa broche mettent votre entourage mal à l’aise.
Beauté : Ça veut jouer au docteur, mais ça ne sait pas se servir de son bistouri.

GÉMEAUX
Amour : Vous êtes à l’amour ce que David Guetta est à la musique.
Gloire : Si jeune et pourtant déjà si vieux dans votre tête…
Beauté : Votre peau n’a pas de pot.

CANCER
Amour : Héhé, z’en avez des kilomètres au compteur, vous, hein !?
Gloire : Arrêtez avec l’excuse des troubles hormonaux. Vous êtes lourd, c’est tout.
Beauté : Mon dieu, que vous suez !

LION
Amour : Eh oui, c’est fini les 30 Glorieuses au lit.
Gloire : Quel jeune freluquet subversif vous faites. Brrr !
Beauté : Enroulé(e) dans votre couette, vous ne ressemblez qu’à un simple lamasticot.

VIERGE
Amour : La dernière personne qui vous a envoyé un SMS est cocu(e). Sorry.
Gloire : ‘’Sois à l’heure au boulot, tu boiras plus vite ton mojito’’.
Beauté : Vous avez la fesse alerte.

BALANCE
Amour : Outch, dans ce domaine, c’est aussi vide que la tête d’un participant de téléréalité.
Gloire : Alors, ça fait quoi d’être du même signe que l’astrologue parfait de tmv ?
Beauté : Vous et MacGyver êtes les seuls au monde à paraître cool avec la coupe mulet.

SCORPION
Amour : Si seulement tout le monde était aussi parfait que vous.
Gloire : Votre travail est surestimé. Partez plutôt élever des lamas.
Beauté : Vous ressemblez à un mix entre Moundir et Fanny Ardant.

SAGITTAIRE
Amour : Votre coeur est encore plus froid que le rayon surgelé d’un supermarché.
Gloire : Vous râlez constamment. Mais vous avez toujours raison.
Beauté : Sagittaire rime avec ventre de grosse pomme de terre. Coïncidence ? Je ne crois pas.

CAPRICORNE
Amour : Le sexe, ça rend beau ; la bouffe, ça rend gros. Telle est votre nouvelle devise.
Gloire : Quelqu’un vous adule en secret. (Qui ? Aucune idée et je m’en contrefiche)
Beauté : Vous êtes daltonien(ne) ou vous osez vraiment vous habiller comme ça ?

VERSEAU (spécial transpi)
Amour : Est-ce que suer c’est tromper ?
Gloire : Le samedi, c’est transpi.
Beauté : L’auréole, vous ne l’avez pas au-dessus de la tête, mais sous les bras.

POISSON
Amour : Fini, le couple. Mettez- vous en trouple.
Gloire : Qui va à la chasse perd sa place (et du PQ).
Beauté : Votre teint de surimi n’augure rien de bon.

Aucard de Tours : la soirée de mardi en images

La 32e édition du festival Aucard de Tours a démarré, hier soir, sur la plaine de la Gloriette. Au chaud et à sec cette fois, même si la pluie a fait son apparition en fin de soirée. Florilège.

Quoi de mieux que le psychédélisme du groupe Blue Pills pour ouvrir le bal ? La fête a ensuite pris des tournures américaines, avec le garage rock de The Mistery Lights et le hip hop légendaire de Bizarre Ride II The Pharcyde, avant que Jacques emmène la foule en voyage dans son univers techno. En attendant, entre autres, Soom T et Bon Entendeur ce soir !

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Simon Bolle et Philippine David

Voyage dans la galaxie Pixar

A l’occasion du marathon Pixar, au CGR Tours Centre, tmv vous replonge dans l’univers du géant de l’animation.

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L’HISTOIRE

C’est en 1979 que Pixar fait ses débuts sous le nom de GraphicsGroup au sein de la société Lucasfilm. Steve Jobs la rachète et la rebaptise Pixar. L’entreprise passe plusieurs contrats pour des longs-métrages avec Disney, le premier étant signé en 1991. Malgré quelques tensions, notamment pendant la sortie de Toy Story 2, en 1999, les deux sociétés sont restées en collaboration. En 2006, Disney s’adjuge Pixar pour 7,4 milliards de dollars.

LES PERSONNAGES CULTES

Pixar a su créer des ersonnages attachants, célèbres aujourd’hui. Parmi eux, on peut citer les acolytes Woody et Buzz l’Éclair dans Toy Story. Leur rencontre se fait dès le premier volet de la trilogie, pour ne plus se lâcher. On se souvient aussi de Nemo, le poisson clown, et Dory, le poisson bleu et jaune. Les deux amis se rencontrent dans les fonds marins, mais ont quelques soucis de communication dus aux pertes de mémoire de Dory. Plus récemment, il y a la famille des Indestructibles : Elastigirl la maman, M. Indestructible le papa, Violette l’aînée, Flèche le garçon, sans oublier Jack-Jack, le petit dernier. Tous ont des pouvoirs extraordinaires. Enfin, la plus mignonne des histoires d’amour revient à WALL-E, un robot en piteux état qui récupère les déchets sur Terre, et Eve, un robot dernier cri.

LES RÉCOMPENSES Image48

Huit Oscars, six Golden Globes et six Annie Awards : voilà ce que Pixar aura raflé, depuis 1996, comme prix du meilleur film d’animation. Ratatouille est le seul à avoir gagné ces trois récompenses.

PROCHAINEMENT

Pixar a sorti dix-sept longsmétrages depuis sa création. De nouveaux sont à prévoir. Notamment Cars 3, prévu le vendredi 16 juin aux États-Unis et surtout… en avant-première, deux jours après, au CGR de Tours Centre. La sortie officielle n’est normalement prévue que le 2 août en France. Deux autres films d’animation sont également attendus : Coco, fin 2017, et Les Indestructibles 2, courant 2018.

Image47LES CHIFFRES DU BOX OFFICE

Quels sont les films Pixar qui ont le plus cartonné en France ? En première position, on retrouve Le Monde de Nemo, sorti en 2003. L’histoire de ce mignon poisson clown a fait 9 387 283 entrées au cinéma. Il est suivi de Ratatouille, le long métrage avec Rémy le rat cuistot, et ses 7 830 754 tickets vendus en 2007. À la troisième place c’est la famille aux supers pouvoirs que l’on retrouve : en 2004, 5 529 012 personnes ont visionné Les Indestructibles.

LES CLINS D’OEIL

Tout est parti d’une rumeur sur le web, avant que les studios d’animation le confirment dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux : chaque film Pixar est lié et contient des références cachées, les fameux Easter Eggs. On retrouve ainsi Lotso, l’ourson rose de Toy Story 3, au pied du lit de la jeune fille dans Là-haut. Ou encore un jouet ressemblant à Nemo dans les bras de Sully, le personnage principal de Monstres et Cie. On peut aussi apercevoir Doc Hudson, la voiture bleue dans Cars, stationnée dans une séquence des Indestructibles.

Philippine David & Simon Bolle

Tout savoir sur le marathon Pixar au Mega CGR de Tours Centre : par ICI

Un marathon Pixar au CGR Centre !

Du 15 au 18 juin, l’intégralité des Pixar sera diffusée lors d’un marathon au cinéma CGR Centre. Adrien Gacon, directeur de la salle, et Yoann Pivert, chargé de la communication et des relations publiques à l’école tourangelle ESTEN Sup’Édition, racontent la genèse de leur projet.

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Comment est venue l’idée d’un marathon Pixar au cinéma ?
Y.P. : Notre école réalise, chaque année, des projets en lien avec des entreprises et des associations. Celui du festival des films Pixar est né d’une rencontre, il y a presque deux ans.
A.G. : J’étais invité à une émission de TV Tours. Même s’il n’y avait aucun rapport, j’en ai profité pour parler de mon envie de créer ce Pixarathon à un des chroniqueurs, Antoine Périgne, aussi fou que moi. Et c’est lui qui m’a mis en relation avec l’ESTEN. Les premiers échanges avec les étudiants ont débuté en octobre 2015.

Adrien Gacon
Adrien Gacon

Quelles ont été les étapes suivantes ?
Y.P. : Il a fallu établir une présentation du concept, avant de le proposer à Disney, la maison-mère. On a pu apporter nos compétences en concevant un livre, de A à Z, qui nous a servi de support pour notre dossier. Ensuite, c’est Adrien qui s’est chargé de le défendre au siège de la société. Cette collaboration a été essentielle. Avec la même philosophie, on ne pouvait qu’avancer ensemble.
A.G. : L’école a été à la fois un soutien humain et technique. C’est bien que des jeunes fassent preuve de créativité, surtout dans le cinéma. Mais ça n’a pas toujours été simple. J’ai du me battre pour mener à bien ce projet. Je suis fier maintenant que la mission soit accomplie.

Qu’est-ce qui a convaincu Disney Pixar ?
A.G. : J’ai eu l’occasion de discuter avec des représentants lors d’un séminaire. Ils m’ont dit de les relancer par mail, et j’avais mon rendez-vous trois semaines plus tard. Sur place, tout le monde a été conquis par notre initiative. Ils ont trouvé ça bien ficelé. Voire trop ambitieux, au niveau des animations et de la décoration. C’est pourquoi on a dû envoyer une demande au siège, situé aux États-Unis. Évidemment, on n’a jamais eu de retour… L’accord de la France a finalement suffi. Il a quand même fallu attendre avril 2017.

Ça a dû être un soulagement…

Yoann Pivert
Yoann Pivert

A.G. : Évidemment ! Pendant plus d’un an, on n’a pas lâché le morceau.
Y.P. : D’autant plus qu’on avait été obligé de repousser la date, en attendant la réponse. Tout était prêt courant 2016, donc on était un peu frustrés. Justine, Lucile, Théo et Aymonn, les étudiants en troisième année qui bossaient dessus, sont partis de l’école depuis, le diplôme en poche. Ça reste l’aboutissement d’une lourde année de travail.

Il n’y a plus qu’à profiter !  
Y.P. : Oui, c’est sûr, même si tout le monde ne pourra pas être présent. On peut déjà dire que c’est une réussite.
A.G. : Il y a beaucoup d’engouement sur les réseaux sociaux. La publication de l’affiche a touché 50 000 personnes sur Facebook. Ça récompense nos efforts. À la base, on est une petite structure en perte de vitesse. On retrouve peu à peu une identité. Le Pixarathon va nous permettre de nous démarquer de la concurrence. Notre cinéma a encore plein de projets. En tout cas, j’ai déjà la soirée d’ouverture du marathon Pixar dans la tête. Ce sera sans doute la plus belle de ma vie. Des surprises sont prévues. Je vais pouvoir évacuer les secrets gardés. Les larmes risquent de couler, je l’avoue.

Propos recueillis par Philippine David & Simon Bolle

Pour en savoir plus sur l’univers Pixar, direction notre résumé ICI !

>LES INFOS PRATIQUES DU PIXARATHON

La programmation a été établie en fonction de l’ordre chronologique des sorties des films.
Jeudi 15 juin : 18 h 30, Toy Story ; 21 h, 1001 pattes ; 23 h, Toy Story 2.
Vendredi 16 juin : 19 h, Monstres et Cie ; 21 h, Le Monde de Nemo ; 23 h, Les Indestructibles.
Samedi 17 juin : 9 h, Cars ; 11 h, Ratatouille ; 14 h 30, WALL-E ; 16 h 30, Là-haut ; 19 h 15, Toy Story 3 ; 21 h 15, Cars 2 ; 23 h 15, Rebelle.
Dimanche 18 juin : 9 h, Monstres Academy ; 11 h, Vice-versa ; 14 h, Le Voyage d’Arlo ; 15 h 45, Le Monde de Dory ; 18 h, Cars 3 (avant-première).
Tarifs dégressifs. Plus de détails sur le site du CGR de Tours Centre.

>LES SURPRISES

Si toutes les idées n’ont pas été validées, beaucoup d’animations sont programmées dans le cinéma. Structures en carton, fresques, ballons… L’établissement sera plongé dans l’univers Pixar. Par ailleurs, avant et après les séances, il sera possible de remporter des activités gratuites, offertes par les partenaires, et de participer à une démonstration d’un chef de cuistot local de Tours. On vous le répète : le spectateur sera roi.

Blues Pills : vibe retro à Aucard de Tours

Ce mardi soir, le groupe Blues Pills investit Aucard de Tours. Leur blues rock psychédélique cartonne dans le monde. Avant leur passage sur scène, tmv a pu s’entretenir avec Zack Anderson, bassiste et fondateur du groupe

Blues Pills

Il a l’allure tranquille, le sourire aux lèvres et une poignée de main vigoureuse en saluant son interlocuteur. Zack Anderson est arrivé tout à l’heure sur la plaine de la Gloriette, à Tours, avec son groupe. Le Suédois remercie chaleureusement quand on lui souhaite la bienvenue. Une sincérité qu’on retrouve dans sa musique, Blues Pills.
Au départ, l’homme faisait partie de la section rythmique de Radio Moscow avec son demi-frère Corry Berry. En 2011, ils rencontrent la talentueuse Elin Larsson. Dans la foulée, ils recrutent Dorian Sourriaux, un frenchie, un as de la guitare, âgé seulement de… 16 ans à l’époque ! « Son jeune âge m’a surpris évidemment. Mais quand il a commencé à jouer… ouaw… C’était un gosse qui ne parlait pas bien anglais et encore moins suédois. Mais il jouait comme un fou », sourit Zack. Blues Pills était né.

Blues Pills, c’est un mélange, un univers. Il y a du blues, du rock, du psyché. C’est beau et bon. Pour la tête et les oreilles. Les riffs ensorcellent. Comme la voix incroyable d’Elin. On la compare souvent à Janis Joplin. « Elle apporte beaucoup d’idées, pas seulement vocales, mais aussi musicales. On compose ensemble », précise Zack.
Et puis un jour, un EP sorti de nulle part. Et deux albums. De quoi les propulser sur le devant de la scène, à jouer partout dans le monde. Capable de jouer dans un festival comme Aucard, où les styles et les genres différents s’enchaînent, comme d’investir les planches de la scène principale du Hellfest, en 2014. Il était 11 heures du mat’, et tmv y était. Scotchés devant la grosse leçon de rock envoyée à la face d’un public gigantesque malgré l’heure et les litres de bière collés dans les yeux. « C’était vraiment l’une des plus grosses audiences de notre vie. Si ce n’est LA plus importante. On était surexcités, mais quelle pression… ! »

Blues Pills, au Hellfest 2014 (photo tmv)
Blues Pills, au Hellfest 2014 (photo tmv)

Cette capacité à plaire à tous les publics, Blues Pills la doit à sa savante mixture. « Ce mélange de blues et de heavy rend notre musique accessible », confirme le bassiste. « On veut faire du rock, transmettre cette énergie, peu importe le public. » Zack le dit lui-même, Blues Pills « n’est pas assez heavy pour certains et pour d’autres c’est trop soft ». Sans compter que le groupe a signé sur Nuclear Blast, un label allemand, le géant de la musique… metal, justement ! Étonnant vu le style pratiqué. Ainsi, lors des concerts de Blues Pills, le métalleux côtoie le fan de pop, de blues ou autres musiques 60s. Bref, l’amateur de Musique avec un grand M.

Ce mardi 13 juin au soir, ce sera sûrement ça aussi. À 20 h 45, Blues Pills dégainera son set. « La France est notre second plus gros marché après l’Allemagne. Et on adore le pays. » Habitués des concerts dans l’Hexagone, Blues Pills fera face, pour la première fois, au public tourangeau. Préparez-vous à un savoureux voyage dans le temps.

Aurélien Germain

> Toute la programmation d’Aucard de Tours, c’est par ici !

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Littéral : jeux de mots, jeux de gestes

Pour fêter ses 60 ans, le chorégraphe Daniel Larrieu a décidé de mettre ses 60 balais sur scène. Au sens propre, comme au figuré. Sa création, Littéral, sera présentée à Tours dans le cadre du festival de danse Tours d’horizons.

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Ce mardi de fin mai, dans une salle de danse du conservatoire de Tours, deux danseurs pratiquent un curieux exercice. « La société moderne est définie par une combinaison de croissance et d’accélération », récite l’un d’entre eux tout en dansant. À chaque mot du texte correspond un geste. La société ? Tel un masque, la main couvre le visage, puis se retourne.
L’accélération ? Une série de petits pas en arrière sur la pointe des pieds. « C’est notre cuisine interne : une méthode d’écriture de la danse que je n’avais jamais tentée auparavant, où la grammaire d’une phase devient grammaire du geste, explique le chorégraphe Daniel Larrieu. Elle s’inspire des chansons de gestes, où le danseur pose des gestes, mot à mot, sur une chanson diffusée au public. »

Avec une différence de taille : ici, le texte est un outil créatif, un socle d’écriture dont le public n’aura jamais connaissance lors des représentations. D’où le nom de la création : Littéral. La transcription littérale d’un texte en gestes. Un sacré challenge. Le texte, Aliénation et accélération de Hartmut Rosa, Daniel Larrieu ne l’a pas choisi au hasard : « C’est une théorie de l’accélération sociale, cette idée que l’on manque toujours de temps. Ça fait partie de mes thèmes de lecture favoris. »

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À en croire les danseurs, les mémoires du texte, du geste et du déplacement dans l’espace ne fonctionnent pas forcément bien ensemble. Autre difficulté : des gestes se répètent, mais ne s’enchaînent pas toujours de la même manière. De multiples obstacles techniques. « Parfois, le passage d’un geste à l’autre n’a rien de naturel. Ça donne beaucoup de blagues physiques. Une forme d’illogisme dans la reproduction du matériau. C’est plutôt drôle, mais sans se taper sur les cuisses pour autant », estime Daniel Larrieu.

Le chorégraphe, par ailleurs comédien, aime à jouer avec les mots. Par exemple, le mot « début » devient, à la manière d’une charade, une suite de deux gestes : un lancer de dés, puis un tir au but. L’ensemble donne des phrases gestuelles, auxquelles il faut réussir à donner une certaine musicalité. La pièce compte trois actes, autant d’univers musicaux différents permettant de développer une écriture chorégraphique exigeante, que Daniel Larrieu a peaufinée grâce à divers soutiens. Tel celui du centre chorégraphique national de Tours, qui l’accueille en résidence et coproduit cette création de la compagnie parisienne Astrakan, dans le cadre de son dispositif accueil studio.

20 ANS ET UN SOLO

Ce jour-là, Daniel Larrieu travaille sur son solo, première partie de la pièce d’une durée de dix minutes. Il a souhaité le transmettre à Jérôme Andrieu, l’un des six interprètes de Littéral, avec lequel il collabore depuis vingt ans. « J’ai l’habitude de travailler sur la mémoire corporelle. Là, c’est totalement différent : j’ai besoin de m’appuyer sur le texte. En même temps, lorsque je récite le texte, j’ai du mal à danser pleinement. C’est assez étrange », remarque Jérôme Andrieu.

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En vingt ans de carrière, c’est la première fois qu’on lui transmet un solo : « Il faut que je respecte le contenu, tout en réussissant à déployer quelque chose qui m’appartient. Trouver l’équilibre entre l’auteur et moi », poursuit l’interprète. Comment est née l’idée d’une telle création ? « D’une blague avec mon directeur technique, autour de mon anniversaire et de mes 60 balais », se rappelle Daniel Larrieu.
D’où la place des balais dans la pièce. Sur scène, ils ne servent pas à balayer : ce sont des objets poétiques, suspendus tels les mobiles de Calder. Lorsqu’il habitait en Touraine, Daniel Larrieu avait apprécié les oeuvres de l’artiste.

En effet, avant de rejoindre la compagnie Astrakan en 2002, il était directeur du centre chorégraphique national de Tours. D’où le sens, pour lui, de faire sa première dans la cité tourangelle. Plutôt que d’expliquer le sens de la pièce, il préfère donner un mode d’emploi pour la découvrir : « La regarder sans chercher à comprendre. Venir et percevoir. »

REPORTAGE : Nathalie Picard

PHOTOS : Benjamin Favrat

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Législatives : et maintenant ?

En Indre-et-Loire, la tendance est la même qu’au niveau national pour les législatives. Que va-t-il se passer dimanche prochain ?

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Pour le premier tour des élections législatives, Tours et l’Indre-et-Loire n’ont pas échappé à la tendance nationale.
La déferlante de La République en marche s’est faite ressentir : les candidats des partis traditionnels sont désormais en position de faiblesse. Jean-Patrick Gille, par exemple, est passé de 41,69 %, en 2012, à 15,14 %, cinq ans plus tard. Qu’en sera-t-il ce dimanche ? Son rival Philippe Chalumeau, qu’il a côtoyé un temps au PS, part encore une fois favori. Comme ses collègues Daniel Labaronne face à Claude Greff (LR-UDI), en Amboisie, Fabienne Colboc contre Hervé Novelli (LR-UDI), pour la zone Chinon-Joué, et Sabine Thillaye, opposée à Fabrice Boigard (LR-UDI) dans la cinquième circonscription.

Reste à savoir qui sortira vainqueur du Lochois. Le duel met aux prises deux femmes : Sophie Auconie (UDI) et Marisol Touraine, qui nage entre deux eaux, celles de ses racines socialistes et celles du mouvement d’Emmanuel Macron.
L’ancienne ministre de la Santé pourrait être inquiétée par ce double jeu et, surtout, par le report de voix de Marc Angenault (DVD). Suspense…

Simon Bolle

Autrement Dit : festival autour du handicap

Ne manquez pas Autrement Dit, un festival avec une programmation originale, une accessibilité universelle et un public familial. Le 10 juin, au Cirque Georget, à Luynes.

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Cette année, un nouvel événement vient s’ajouter à la belle programmation tourangelle : le festival Autrement dit, le 10 juin, à Luynes, à partir de 13 h 30. Il est de ceux où les enfants sont les bienvenus !

Annoncé en tête d’affiche, Tryo sera sur scène en fin de soirée. Mais avant ça, le groupe La Vache qui rock ouvrira le bal, suivi du talentueux Anton Oak. Les Skalators feront aussi swinguer la foule – enfants comme adultes – avant de laisser place à l’énergique Camille Esteban, l’un des talents de The Voice. En parallèle, sous le chapiteau et en extérieur, quiz musical, batucada, contes, cirques, théâtre, chorale gospel, cinéma pour l’oreille, danse, courts-métrages et d’autres animations pour toute la famille sont prévues.

Le tout dans un souci constant d’accessibilité : les concerts seront donc traduits en langue des signes. Les flyers et programmes en braille. L’espace sera aménagé pour assurer la bonne circulation de tous, que l’on soit en fauteuil, en poussette, en béquille, sourds ou autres. Vous l’aurez compris, le Festival Autrement dit met au cœur de son organisation l’accessibilité dite universelle. C’est-à-dire, l’accès à tout pour tous.
« Nous voulons contribuer au changement de regard sur la personne en situation de handicap, assène Sonia Pareux, organisatrice de l’événement. Le but est de mettre en lumière son potentiel et non plus son incapacité. »

Pour rendre cette première édition possible, Sonia a su fédérer de très nombreux partenaires : l’APAJH37, pour qui elle travaille, et la CAF37 qui finance le projet, les établissements spécialisés, mais aussi les restaurateurs de la rue Colbert, la Loère, ses voisins, des familles de personnes handi-capées, des commerces locaux. 250 bénévoles en tout. L’ambiance promet d’être survoltée !

> Au cirque Georget. 9,50 € en prévente. 10 € sur place. Gratuit pour les moins de 12 ans.

Aucard de Tours : les 6 commandements

Du 13 au 17 juin, Aucard de Tours revient à la Gloriette. Après l’annulation en 2016, le festival culte tourangeau est bien décidé à crier, haut et fort, Aucard is not dead !

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AUCARD, TU SUPPORTERAS

L’an dernier, c’était le coup de massue. Risque d’inondations oblige, Aucard était annulé. Une seule soirée de concerts, avant que le terrain de la Gloriette ne se transforme en champ de boue. Puis en piscine. Sauf que le festival a sorti la tête de l’eau. Nombreux sont ceux qui ont aidé à sa survie et à sauver les meubles après les 120 000 € de déficit. L’esprit punk n’a pas quitté Aucard : mot d’ordre pour cette nouvelle édition ? « À sec ». Le design de l’affiche est un joli pied de nez. Il s’agit d’un cactus en forme de doigt d’honneur.

DES DÉCOUVERTES, TU FERAS

Enzo Pétillault, programmateur d’Aucard, nous le confiait l’an dernier : « Pour l’affiche, il faut qu’il y ait un lien avec Radio Béton, un lien avec l’histoire du festival et des découvertes, de l’innovant. » Cette année, il sera possible d’ouvrir ses oreilles au rap de Davodka aux mythiques Debout sur le Zinc, en passant par l’électro pop d’Ephèbe (from Tours !), à la pop barrée de Gablé. Et un paquet d’autres…

LES 4 COUPS DE CŒUR DE TMV, TU ZIEUTERAS

Quitte à se faire plaisir, voici 4 groupes que la rédac vous conseille grandement d’aller voir sur scène durant Aucard :
1/ Blues Pills : une petite pépite de blues rock, emmené par Elin Larsson et ses envolées à la Janis Joplin et des solos psyché.
2/ Soom T : artiste inclassable, princesse du reggae / dub au flow dingue.
3/ Kadavar : sur scène, le trio berlinois fait l’effet d’un mur du son avec son classic rock bloqué dans les 70s, hérité des Black Sab’ et autres Hawkind.
4/ The Pharcyde : des légendes du hip-hop US. Oubliez les pseudo-« rappeurs » (coucou Maître Gims), ici c’est du 100 % oldschool qui sent bon les années 90 et ça envoie sévère.

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AUX APÉROCKS, TU IRAS

Chaque année, Aucard propose les Apérocks, des concerts gratuits qui se déroulent le midi ou le soir, dans des bars de la ville. Pour cette fournée 2017, il y aura Elefent et Born to burn le 12 juin, Thé Vanille et Anna le 13, Braziliers et Sweet Amanite le 14, ou encore Mangrove et Toukan Toukan le 15 et Mudscale et Zoën pour finir le 16.
> Pour la programmation en détail et les lieux, filez sur l’événement Facebook « Aucard de Tours : les Apérocks ! ».

L’APPLI, TU TÉLÉCHARGERAS

L’application pour mobile Aucard de Tours permet de tout savoir du festival : la programmation (ainsi que – oh oui, oh oui – les horaires de passage pendant le festival), des infos pratiques, les horaires de bus ou les présentations des groupes y sont proposées. Développée par Code-Troopers, une équipe de développeurs situées à Tours, l’appli est ultra-intuitive et très bien pensée. Elle est gratuite et disponible sur Android et iOS.

LES INFOS PRATIQUES, TU RETIENDRAS

> Aucard se déroulera plaine de la Gloriette, du 13 au 17 juin.
> Des navettes Fil Bleu seront mises en place pour le retour. Présence d’un parking à vélos gratuit et surveillé. Parking voitures gratuit.
> Tarifs : 25 € le pass 5 jours (étudiants, PCE) ou 30 € (plein).
> À noter que tmv couvrira le festival tous les jours. À retrouver sur tmvtours.fr

[nrm_embed]<blockquote class= »twitter-tweet » data-lang= »fr »><p lang= »fr » dir= »ltr »>Les navettes <a href= »https://twitter.com/filbleu »>@filbleu</a> vous ramèneront cette année après les concerts en toute sécurité ! <a href= »https://twitter.com/hashtag/aucard?src=hash »>#aucard</a> <a href= »https://twitter.com/hashtag/Tours?src=hash »>#Tours</a> <a href= »https://twitter.com/hashtag/filbleu?src=hash »>#filbleu</a> <a href= »https://twitter.com/hashtag/navette?src=hash »>#navette</a> <a href= »https://twitter.com/hashtag/festival?src=hash »>#festival</a> <a href= »https://twitter.com/hashtag/safe?src=hash »>#safe</a> <a href= »https://t.co/QCoAvnCQjg »>pic.twitter.com/QCoAvnCQjg</a></p>&mdash; Aucard de Tours (@Aucard_de_Tours) <a href= »https://twitter.com/Aucard_de_Tours/status/872469447205941248″>7 juin 2017</a></blockquote> <script async src= »//platform.twitter.com/widgets.js » charset= »utf-8″></script>[/nrm_embed]

La Nuit des Studio : la programmation

Le 10 juin, c’est la 33e Nuit des Studio ! Dès 18 h, la mythique salle de la rue des Ursulines invite le public à un voyage cinématographique, jusqu’à l’aube. Au total, 15 films répartis dans les 7 salles, jusqu’à 6 h du matin.

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> Ascenseur pour l’échafaud : Un chef d’oeuvre français sorti en 1958. Du suspense, mais aussi Jeanne Moreau et Maurice Ronet à leur apogée.

> Le Cabinet du docteur Caligari : On se plonge dans les années 20. Le cinéma expressionniste allemand dans toute sa splendeur.

> Coup de tête : Parce qu’il y a Patrick Dewaere, un des meilleurs acteurs français (parti bien trop tôt). Et derrière la caméra, Jean-Jacques Annaud !

> De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites : L’Amérique à la dérive, Paul Newman la filmait déjà au début des années 70. Un film on ne peut plus humain.

> Des idiots et des anges : Si vous ne connaissez pas Bill Plympton, c’est le moment de découvrir cet as du film d’animation. Aussi drôle que poétique.

> E.T., l’extra-terrestre : On ne le présente plus. Et de toute façon, Spielberg est le meilleur réalisateur au monde. Point.

> Haut les cœurs : Le film vaut pour la seule prestation de Karin Viard en maman atteinte d’un cancer du sein.

> La isla minima : Ce thriller espagnol (2014) a beau être un film noir, esthétiquement, il est lumineux.

> Monty Python Sacré graal ! : Quoi de plus culte niveau humour que les British qui revisitent le Moyen Âge ?

> Priscilla folle du désert : La chaleur de l’Australie et une traversée déjantée. Nous, on dirait même jubilatoire. Et vous ?

> Pulp Fiction : En un mot ? CULTE.

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> Soleil rouge : Bronson, Delon, Andress et Mifune… On appelle ça un casting en or.

> The Thing : Rien que pour cette bestiole monstrueuse qui a traumatisé toute une génération.

> Tokyo : 3 chapitres, 3 réalisateurs, 3 façons d’accrocher le public. Ou le perdre.

> Trainspotting : Une fable d’une noirceur incontestable, mais bourrée d’humour. Stupéfiant.

Pas de place à l’unité mais un pass à acquérir au plus vite à l’accueil. Tarifs : 15€ pour les abonnés / 20€ pour les non-abonnés

Législatives : les 14 candidats à Tours

Ils sont plus de 60 candidats en Indre-et-Loire pour les législatives des 11 et 18 juin. Dans la circonscription de Tours (la 1re d’Indre-et-Loire), ils sont 14. On fait les présentations.

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CÉLINE BALLESTEROS (LES RÉPUBLICAINS)
Les Tourangeaux la connaissent surtout en tant qu’adjointe au commerce : Céline Ballesteros s’est lancée dans la bataille des législatives sous la bannière LR-UDI. Durant la campagne, elle a défendu les entreprises « pour créer de l’emploi », ainsi que « les valeurs de la droite et du centre ».

LIONEL BÉJEAU (DIVERS DROITE)
Le rapprochement de Dupont- Aignan et Le Pen ne lui a pas plu : Lionel Béjeau a donc décidé de décoller l’étiquette Debout La France qu’il portait. L’adjoint et médecin se présente donc aux législatives en tant qu’indépendant, pour défendre ses « idées gaullistes, humanistes, patriotes ».

CLAUDE BOURDIN (LA FRANCE INSOUMISE)
Investi par la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, Claude Bourdin, commercial de 52 ans, veut poursuivre la dynamique des fameux Insoumis. Fustigeant la « monarchie républicaine », il a placé sa campagne sous le signe du social, de l’écologie et de la vraie démocratie citoyenne.

ANNE BRUNET (LO)
Enseignante et militante, Anne Brunet, 50 ans, veut « porter la parole des travailleurs ». Érigeant le capitalisme et les grands dirigeants comme adversaires – « et non l’étranger ou l’Europe » – elle estime la situation de plus en plus difficile. Une seule solution selon elle, la lutte.

PHILIPPE CHALUMEAU (EN MARCHE)
Depuis juin 2016, il est responsable du mouvement En Marche au niveau du département. Philippe Chalumeau, médecin à Chambray, souhaite surfer sur l’élection d’Emmanuel Macron. Pendant la campagne, cet ancien élu PS au conseil municipal a dit vouloir « faire de la politique autrement ».

PHILIPPE CONTE (UPR)
C’est la ligne suivie par François Asselineau qui l’a séduit. Philippe Conte, 50 ans, marche pour l’UPR. Quitter l’Union européenne, abandonner l’euro, tout comme l’Otan, voilà ce que voudrait défendre le candidat qui estime aussi que la démocratie a été « confisquée par une oligarchie ».

CHRISTOPHE DUPIN (EELV)
Ce professeur de Sciences économiques à Joué y croit dur comme fer : les Verts ont toutes leurs chances. Engagé dans la vie locale (Ohé du bateau notamment), Christophe Dupin souhaite maintenant le maximum de députés écologistes, afin d’aider Nicolas Hulot dans le nouveau gouvernement.

BRUNO DE JORNA (577 POUR LA FRANCE)
Travail, éducation, formation et famille : voilà les 4 axes pour ce membre de 577 pour la France, un mouvement qui regroupe des candidats de la société civile. À 60 ans, ce cadre commercial assure « connaître la vraie vie » et trouve « insupportable » qu’il y ait 6 millions de chômeurs.

JEAN-PATRICK GILLE (PS)
L’un des visages les plus connus de la circonscription. Le député sortant estampillé PS a voulu se rapprocher de l’électorat, en organisant des ateliers citoyens. De quoi, d’après Jean-Patrick Gille, « faire émerger des idées » et allier proximité et travail parlementaire. Il brigue là son 3e mandat.

EMMANUEL LAKIERE (DEBOUT LA FRANCE)
Inspecteur des finances publiques, Emmanuel Lakiere, 46 ans, roule pour le parti de Nicolas Dupont-Aignan. Sa triple priorité ? L’emploi, la santé et l’éducation. Adepte des réseaux sociaux, il dit parler aux gens au quotidien pour mieux comprendre leurs attentes et convaincre les Tourangeaux.

LAURENCE LECARDONNEL (FN)
Cette Tourangelle de 55 ans, qui travaille dans le secrétariat de direction, estime qu’elle est « une candidate du peuple » qui connaît leurs problèmes et qui « se lève tôt ». Laurence Lecardonnel représente le FN dans une circonscription qu’elle décrit elle-même comme pas si simple.

LÉONARD LEMA (PCF)
Il n’a que 22 ans, mais c’est lui que le Parti communiste a désigné. Celui qui lisait Marx à 14 ans a mobilisé les étudiants tourangeaux contre la Loi travail. Avec un riche parcours de militant derrière lui, il a été qualifié de « jeune agitateur de consciences » par le journal L’Humanité.

MARIA LOIRE (ALLIANCE ÉCOLOGISTE INDÉPENDANTE)
Marie Loire s’est toujours investie dans la vie locale et le milieu associatif. Membre de l’Alliance écologiste indépendante, cette retraitée de l’Éducation nationale, âgée de 68 ans, aimerait que l’écologie soit présente « dans tous les domaines de la vie », de l’économie à l’éducation.

MATHILDE ZICCA (PARTI ANIMALISTE)
« Les animaux comptent, votre voix aussi. » Le slogan émane du Parti animaliste. Celui-là même que représente Mathilde Zicca. Très active, sur Facebook notamment, elle souhaite – à travers son parti – défendre les intérêts des animaux, mais aussi repenser leur relation avec les humains.

Tours : l’arrêté tranquillité publique de retour

L’arrêté « sécurité et tranquillité publique » est de retour, durant toute la période estivale.

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Pour la septième fois, la municipalité de Tours a décidé d’appliquer de nouveau l’arrêté sécurité et tranquillité publique qui a, quasiment depuis le début, fait couler de l’encre.

Ce nouvel arrêté court jusqu’au 30 septembre. Il vise notamment à interdire le regroupement d’individus « accompagnés ou non de chiens » qui pourrait « entraver la libre circulation des personnes », d’après la municipalité.
Celle-ci réfute le terme d’arrêté anti-mendicité, souvent utilisé pour décrire ce dispositif mis en place au début par Jean Germain en 2013.

La Ville l’estime nécessaire. D’une part suite à « beaucoup de demandes de la part des commerçants et riverains », comme l’a expliqué Olivier Lebreton, adjoint à la sécurité, dans les colonnes de la NR. D’autre part, en raison de l’état d’urgence récemment prolongé.

De quoi agacer la Ligue des droits de l’homme 37 qui estime qu’il s’agit « d’une instrumentalisation de l’état d’urgence de la part de la Ville ». Elle compte de nouveau attaquer en justice l’arrêté.

Happy Color 2017 : l’album photo est en ligne sur Facebook

L’album photos de la course Happy Color est enfin en ligne sur notre page Facebook.

Vous avez été nombreux et nombreuses à participer à la Happy Color 2017 !
Voilà l’album photo, à retrouver sur notre page Facebook ICI 

Les photos qui auront le plus de likes gagneront des cadeaux ! 😉

 

Règlement du Jeu Concours Photo “HAPPY COLOR TOURS© BY TMV

  • Article 1 : Société organisatrice

NR MULTIMEDIA, Société à responsabilité limitée à associé unique, au capital social de 50.000 euros, dont le siège social est situé 232, avenue de Grammont, 37000 TOURS, immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de Tours sous le numéro 432 629 772, ci-après “l’Organisateur”, organise un jeu concours gratuit sans obligation d’achat du 4 au 14 juin 2017 inclus. L’opération est intitulée : « JEU CONCOURS PHOTO HAPPY COLOR TOURS© BY TMV ». Cette opération est accessible via la page : https://www.facebook.com/tmv.tours.

  • Article 2 : Conditions de participation

2.1 Ce Jeu est ouvert à toute personne physique majeure, résidant en France métropolitaine, disposant d’un compte Facebook© lui permettant d’accéder à la page de l’Organisateur accessible au lien suivant : https://www.facebook.com/tmv.tours. L’Organisateur se réservant le droit de procéder à toutes les vérifications nécessaires concernant l’identité, l’âge, l’adresse postale et / ou électronique des participants.

2.2 Sont exclues de toute participation au présent jeu et du bénéfice de toute dotation les personnes mineures.

2.3 La participation au jeu implique pour tout participant l’acceptation entière et sans réserve du présent règlement. Le non-respect dudit règlement entraîne l’annulation automatique de la participation et de l’attribution éventuelle de dotations.

  • Article 3 : Modalités de participation

Le jeu se déroule comme suit, le joueur doit :

  1. Se rendre sur le stand photo du magazine “tmv” installé à l’arrivée de la course “HAPPY COLOR TOURS©” organisée par le Comité d’organisation des 10 et 20 kilomètres de Tours le 4 juin 2017 à Tours pour prendre une photo “selfie” ou envoyer sa photo via message privé sur la page : https://www.facebook.com/tmv.tours.
  2. Le joueur se faisant prendre en photo sur le stand sera tenu de signer l’autorisation de cession des droits d’image qui lui sera présenté sur le stand tmv, autorisant l’Organisateur à utiliser sa photo pour les besoins du jeu concours sur la page https://www.facebook.com/tmv.tours et plus largement pour la promotion des événements créés ou auxquels participe la société NR MULTIMEDIA. Le présent règlement sera annexé au verso.
  3. Le joueur envoyant sa photo via message privé sur la page https://www.facebook.com/tmv.tours autorise gracieusement l’Organisateur, pour une durée de deux ans à compter de sa participation au concours et pour le monde entier, à la reproduction et diffusion de la photographie le représentant, et partant, à exploiter son image pour les besoins de la promotion dudit jeu-concours et de ses activités, et ce sur tout support et par tous les moyens connus ou inconnus à ce jour (et ce compris : magazine TMV, catalogues, affichettes, brochures, flyers, dossier de presse, application mobile, réseaux sociaux…).En conséquence, le Participant accepte que l’Organisateur communique sur sa participation au jeu-concours et que sa photographie soit publiée dans l’album photo nommé « JEU CONCOURS PHOTO HAPPY COLOR TOURS© BY TMV » sur la page Facebook© du magazine TMV.
  4. Avoir un compte personnel sur le réseau social Facebook© et se connecter à l’adresse https://www.facebook.com/tmv.tours pour accéder au jeu et au présent règlement.
  5. Pour tout participant souhaitant envoyer via un message personnel sur la page TMV (rubrique Contacter), sa photo prise à son arrivée, après la course Happy Color se déroulant le dimanche 4 juin 2017, indiquer dans le message personnel, en plus de sa photo, son adresse email, son nom, son prénom pour tout contact ultérieur, notamment dans le cas de l’attribution d’une dotation.
  6. Avoir pris connaissance des termes du présent règlement étant rappelé que toute participation au jeu vaut acceptation pleine et entière des conditions du présent règlement.
  7. TMV publiera ensuite la photo du participant dans son album Facebook nommé « JEU CONCOURS PHOTO HAPPY COLOR TOURS© BY TMV »
  8. Les cinq (5) photos qui bénéficieront du plus grand nombre de « J’aime » sur la page https://www.facebook.com/tmv.tours seront récompensées à l’issue du jeu.
  • Le joueur s’engage à ce que les « J’aime » recueillis sur leur photo ne soient pas fictifs ou achetés auprès de Facebook©.
  • Le joueur ne peut jouer qu’une seule fois avec une seule photo.
  • Un seul et unique lot sera attribué pour chacune des photographies sélectionnées. Il en sera de même dans l’hypothèse où plusieurs participants souhaiteraient poser ensemble sur la photographie.
  • Le jeu sera organisé du 4 juin 2017 13:30:00 au 14 juin 2017 00:00:00.

Article 4 : Sélection des gagnants

Cinq (5) lots seront attribués pour les 5 photos ayant recueillis le plus de « J’aime » sur la page Facebook© du TMV.

Les gagnants seront déterminés après vérification par l’Organisateur du respect des conditions du présent règlement et de l’éligibilité des participants à recevoir les dotations. Le participant désigné sera contacté par courrier électronique par l’Organisateur. Si le participant ne se manifeste pas dans les dix jours suivant l’envoi de ce courrier électronique, il sera considéré comme ayant renoncé à son lot, lequel restera la propriété de l’Organisateur.

Le gagnant devra se conformer au règlement. S’il s’avérait qu’il ne réponde pas aux critères du présent règlement, sa participation sera invalidée et son lot ne lui sera pas attribué. Les participants autorisent toutes les vérifications concernant leur identité, leur âge, leurs coordonnées postales ou la loyauté et la sincérité de leur participation. A ce titre, l’Organisateur se réserve le droit de demander une copie de la pièce d’identité du gagnant avant que ce dernier récupère sa dotation. Toute fausse déclaration, indication d’identité ou d’adresse fausse entraîne l’élimination immédiate du participant et le cas échéant le remboursement des lots déjà récupérés.

Les participants qui n’auront pas été sélectionnés ne seront pas informés.

  • Article 5 : Dotations

Les 5 (cinq) dotations suivantes seront mises en jeu et attribuées aux gagnants en fonction de leur classement :

Lot 1 : Une (1) Camera portative Hyndai©, valeur : 50€ + une (1) sorbetière, valeur : 38€ + un (1) sac isotherme, valeur : 15€.

Lot 2 :  Une (1) sorbetière, valeur : 38€ + un (1) sac isotherme, valeur : 15€.

Lot 3 :  Une (1) sorbetière, valeur : 38€ + une (1) batterie portable, valeur 19.50€.

Lot 4 :  Un (1) sac isotherme, valeur : 15€ + une (1) batterie portable, valeur 19.50€.

Lot 5 :  Un (1) sac isotherme, valeur : 15€.

Il est rappelé qu’une seule et unique dotation sera attribuée pour chaque photographie sélectionnée.

  • Article 6 : Récupération des lots

Suite à leur participation en cas de gain, les gagnants recevront toutes les informations nécessaires à la récupération des lots via un email dans les 15 jours (hors week-end et jours fériés), à partir de l’annonce des gagnants. Les lots seront à retirer au siège de la Nouvelle République, 232 avenue de Grammont 37000 Tours.

Si dans un délai de un mois, les lots n’ont pu être récupérés par leur destinataire pour quelque raison que ce soit, indépendamment de la volonté de l’Organisateur (le gagnant ayant déménagé sans mettre à jour son adresse, etc. …), ils resteront définitivement la propriété de l’Organisateur.

Les lots ne sont pas interchangeables contre un autre objet, ni contre une quelconque valeur monétaire et ne pourront pas donner lieu à un remboursement partiel ou total. Les participants sont informés que la vente ou l’échange de lots sont strictement interdits.

La valeur indiquée pour le(s) lot(s) correspond au prix public TTC couramment pratiqué ou estimé à la date de rédaction du règlement, elle est donnée à titre de simple indication et est susceptible de variation. L’Organisateur ne peut être tenu pour responsable de tout incident/accident pouvant subvenir dans l’utilisation des lots. Toutes les marques ou noms de produits cités sont des marques déposées de leurs propriétaires respectifs.

  • Article 7 : Limitation de responsabilité

La participation au jeu « JEU CONCOURS PHOTO HAPPY COLOR TOURS© BY TMV » implique la connaissance et l’acceptation des caractéristiques et des limites de l’Internet, notamment en ce qui concerne les performances techniques, les temps de réponse pour consulter, interroger ou transférer des informations, les risques d’interruption, et plus généralement, les risques inhérents à toute connexion et transmission sur Internet, l’absence de protection de certaines données contre des détournements éventuels et les risques de contamination par des éventuels virus circulant sur le réseau. En conséquence, l’Organisateur ne saurait en aucune circonstance être tenue responsable, sans que cette liste soit limitative :

  1. de la transmission et/ou de la réception de toute donnée et/ou information sur Internet ;
  2. de tout dysfonctionnement du réseau Internet empêchant le bon déroulement/fonctionnement du Jeu ;
  3. de défaillance de tout matériel de réception ou des lignes de communication ;
  4. de perte de tout courrier papier ou électronique et, plus généralement, de perte de toute donnée ;
  5. des problèmes d’acheminement ;
  6. du fonctionnement de tout logiciel ;
  7. des conséquences de tout virus, bogue informatique, anomalie, défaillance technique ;
  8. de tout dommage causé à l’ordinateur d’un Participant ;
  9. de toute défaillance technique, matérielle et logicielle de quelque nature, ayant empêché ou limité la possibilité de participer au Jeu ou ayant endommagé le système d’un Participant ;
  10. du dysfonctionnement des lots distribués dans le cadre du jeu, et des éventuels dommages directs et/ou indirects qu’ils pourraient causer.

Il est précisé que l’Organisateur ne peut être tenue responsable de tout dommage direct ou indirect issu d’une interruption, d’un dysfonctionnement quel qu’il soit et ce pour quelque raison que ce soit, ou encore de tout dommage direct qui résulterait, d’une façon quelconque, d’une connexion au site développé dans le cadre de ce jeu. Il appartient à tout participant de prendre toutes les mesures appropriées de façon à protéger ses propres données et/ou logiciels stockés sur son équipement informatique contre toute atteinte. La connexion de toute personne à « https://www.facebook.com/tmv.tours » et la participation des participants au jeu se fait sous leur entière responsabilité. L’Organisateur pourra annuler tout ou partie du jeu « JEU CONCOURS PHOTO HAPPY COLOR TOURS© BY TMV » s’il apparaît que des fraudes sont intervenues sous quelque forme que ce soit, notamment de manière informatique ou de la détermination des gagnants. Elle se réserve, dans cette hypothèse, le droit de ne pas attribuer les dotations aux fraudeurs et/ou de poursuivre devant les juridictions compétentes les auteurs de ces fraudes. Elle ne saurait toutefois encourir aucune responsabilité d’aucune sorte vis-à-vis des participants du fait des fraudes éventuellement commises. Sera notamment considérée comme fraude le fait pour un participant d’utiliser un ou des prête-noms fictifs ou empruntés à une ou plusieurs tierces personnes, chaque participant devant participer au jeu sous son propre et unique nom. Toute fraude entraîne l’élimination du participant.

Le jeu concours n’est pas géré ou parrainé par la société Facebook. La société Facebook ne pourra donc en aucun cas être tenue comme responsable de tout litige lié aux jeux concours. Pour toute réclamation concernant le jeu concours, il convient de s’adresser à l’Organisateur du jeu et non à la société Facebook. Tout contenu soumis est sujet à modération. L’Organisateur s’autorise de manière totalement discrétionnaire à accepter, refuser ou supprimer n’importe quel contenu y compris ceux déjà téléchargés sans avoir à se justifier.

L’Organisateur se réserve le droit pour quelque raison que ce soit, d’annuler, reporter, interrompre ou proroger le jeu ou de modifier tout ou partie des modalités du présent règlement, dans le respect de celui-ci. Si, par suite d’un événement indépendant de sa volonté, elle était contrainte d’appliquer ce droit, sa responsabilité ne saurait être engagée.

L’Organisateur se réserve le droit d’exclure définitivement des différents jeux toute personne qui, par son comportement frauduleux, nuirait au bon déroulement des jeux. En outre, le parrainage de personnes fictives entraînera l’élimination immédiate du joueur. De même, toute tentative d’utilisation du jeu en dehors de l’interface non modifiée mis en place sur le site sera considérée comme une tentative de fraude. En outre, la décompilation du jeu, l’utilisation de script personnel ou tout autre méthode visant à contourner l’utilisation prévue du jeu dans le présent règlement sera considérée également comme une tentative de fraude et entraînera l’élimination immédiate et sans recours du joueur.

  • Article 8 : Disponibilité du règlement

Le règlement est annexé au document remis au participant sur le stand du TMV situé à l’arrivée de la course. Il est également disponible en version téléchargeable sur la page Facebook de l’Organisateur et consultable à titre gratuit au siège social de l’Organisateur situé 232, avenue de Grammont, 37000 TOURS.

  • Article 9 : Données personnelles

Il est rappelé que pour participer au jeu, les joueurs doivent nécessairement fournir certaines informations personnelles les concernant (nom, prénom, adresse email …). Ces informations sont enregistrées et sauvegardées dans un fichier informatique et sont nécessaires à la prise en compte de leur participation, à la détermination des gagnants et à la validation de l’identité des gagnants lors de la récupération des lots. Ces informations sont destinées à l’Organisateur. Les données ainsi recueillies pourront être utilisées dans le cadre légal. En application de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, les joueurs disposent des droits d’accès, de rectification et de suppression des données les concernant. Pour exercer ces droits, les joueurs devront envoyer un courrier à l’adresse suivante : NR Multimédia, Direction Marketing Groupe,  232, avenue de Grammont, 37000 TOURS.

  • Article 10 : Litiges

Le présent règlement est soumis à la loi française. Pour être prises en compte, les éventuelles contestations relatives au jeu doivent être formulées sur demande écrite à l’adresse suivante : NR Multimédia, 232, avenue de Grammont, 37000 TOURS.

Et au plus tard quatre-vingt-dix (90) jours après la date limite de participation au jeu tel qu’indiqué au présent règlement. En cas de désaccord persistant sur l’application ou l’interprétation du présent règlement, et à défaut d’accord amiable, tout litige sera soumis au tribunal ayant droit, auquel compétence exclusive est attribuée.

 

 

HongFei Cultures : entre la Chine et la Loire

Installée au cœur de la Touraine depuis quatre ans, la maison d’édition HongFei Cultures est née à Paris en 2007. Elle fête cette année ses dix ans de création d’albums pour enfants.

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À l’entrée d’Amboise, avenue de Tours, la Loire est toute proche. Au numéro 73, un portail de guingois s’ouvre sur le jardin de l’ancienne maison de vigneron, où se sont installées les éditions HongFei Cultures. Créées il y a 10 ans, par Chun-Liang Yeh, Chinois installé en France, et Loïc Jacob, originaire de Champagne, elles font partie de ces nombreux petits éditeurs qui parsèment le territoire français et cultivent leur particularité, défendent leur indépendance.
« À l’époque de la création d’HongFei, nous constations que, dans la littérature de jeunesse, la Chine était traitée de manière très stéréotypée, explique Loïc Jacob, sous le regard attentif de Chun-Liang Yeh. On y retrouvait généralement la panoplie du Chinois telle que les Européens l’imaginent, sous son aspect le plus exotique : l’homme coiffé de son chapeau ou la petite fille malheureuse à protéger. Ce n’est pas un problème en soi. Mais nous voulions nous démarquer de cela et faire résonner dans nos livres, d’une part la rencontre de nos deux cultures et d’autre part le rapport aux autres, à la différence. »

Les deux créateurs de HongFei Cultures.
Les deux créateurs de HongFei Cultures.

Mais comment transmettre au mieux cette interculturalité ? En la pratiquant tout simplement. En mêlant textes de littérature chinoise, anciens ou contemporains, et illustrations d’artistes français. « Nous sélectionnons toujours des écrits d’une très grande qualité littéraire, raconte Chun-Liang Yeh, éditeur mais également auteur. Je m’efforce de les adapter pour les enfants tout en restant fidèle au texte d’origine. »

Viennent ensuite le long travail de collaboration avec l’illustrateur puis la mise en page, le choix du papier, l’impression… Au fil des années, se sont ajoutés au catalogue des titres sans lien avec la Chine mais ayant à cœur de transmettre les mêmes valeurs d’ouverture et d’altérité. « En réalité, il n’est pas toujours question de ce pays dans nos livres, précise Loïc Jacob. On parle d’amour, de mort, de paysages, de jardins, mais avec un certain regard. Nos personnages sont d’abord des hommes, des femmes ou des enfants avec une âme, des émotions. Il se trouve qu’ils sont souvent Chinois. N’importe quel lecteur, enfant ou adulte, peut s’y reconnaître par empathie, fut-il à l’autre bout du monde. »

UN SUCCÈS ET LA RECONNAISSANCE

En 10 ans, les albums de HongFei Cultures ont su séduire les professionnels et ont trouvé leur lectorat. Bibliothécaires, libraires, critiques et parents reconnaissent la qualité des ouvrages. Implantée à Amboise depuis 2013, HongFei s’est rapidement intégré au réseau professionnel local. Ciclic, l’agence régionale du Centre pour le livre, l’image et la culture numérique lui confirme chaque année son soutien. L’association Livre Passerelle en a fait son partenaire pour identifier les illustrateurs qu’elle reçoit en résidence. Les libraires sont attentifs à la dizaine de parutions annuelle.
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Les raisons d’un tel engouement ? « Une démarche intéressante et particulière, assure Danielle, libraire chez Libr’enfant à Tours. Nous n’aimons pas forcément tout, évidemment, mais nous les suivons de près et sommes rarement déçues. Il y a un travail énorme et une vraie recherche derrière chaque album. » À l’instar de « Te souviens- tu de Wei ? » dans lequel on découvre l’histoire des travailleurs chinois appelés à prendre part à l’effort de guerre entre 1916 et 1918 en France. Dans « Mamie Coton compte les moutons », c’est l’amour qui est abordée de manière subtile. « L’autre bout du monde » interpelle le lecteur sur le lien entre les générations à travers l’histoire tendre de Langlang.
« Il est important de ne pas simplement re-connaître, au sens de connaître à nouveau, les différences mais de reconnaître réellement la diversité. Personnellement, je ne suis pas très inquiet de voir des gens arriver des quatre coins de le planète et de les voir se fréquenter. » Les quelque soixante-dix albums du catalogue de HongFei vont bien dans ce sens, invitant le jeune lecteur à « envisager » l’autre et l’ailleurs.

Jeanne Beutter

> Retrouvez le parcours de cet éditeur au travers d’une exposition intitulée « HongFei Cultures, 10 ans d’édition. Un métier. Une maison. » Du 6 juin au 29 juillet, à la Médiathèque des Fontaines

> Carte blanche est donnée à Mélusine Thiry, artiste plasticienne éditée par HongFei Cultures, en présence de Chun-Liang Yeh et de Loïc Jacob. Samedi 17 juin à 17 h, à la Médiathèque des Fontaines

> La dernière parution des éditions HongFei a été conçue à Tours, lors de la résidence de Valérie Dumas, portée en 2016 par l’association Livre Passerelle. L’auteure et son mari Jean-Pierre Blanpain signent un album sincère et doux. Une histoire de pierre de rêve… « Miss Ming » est disponible en librairie, depuis le 1er juin 2017.

Années Joué : les artistes s’emparent de la ville

Les années Joué, le festival des arts de la rue, fête cette année ses 20 ans. Pour célébrer cet anniversaire, une quarantaine de compagnies de France, de Navarre et d’Europe déboulent à Joué-les-Tours pour une centaine de représentations en 3 jours. Tmv vous livre ses 10 coups de cœur.

LE PLUS DRÔLE
« Le Petit Chapelion Rouge » de la Compagnie Switch. Ici, l’histoire du plus célèbre conte de Perrault est revisité par Jackline, façon clownesque et décalée. Jackline a préparé sa bande son et comme elle est super forte, elle va interpréter tous les personnages de l’histoire : le Petit Chapelion Rouge, Chat Grand-mère et bien sûr le Loup. C’est drôle et pour toute la famille.
Le 3 juin à 16 h 45 et le 4 à 15 h 15 à l’Espace Famille.

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LE PLUS ENFLAMMÉ
« Péplum » de la Salamandre. Des feux follets investissent l’espace de la nuit et créent une chorégraphie hypnotisante. Péplum est un ballet pyrotechnique et musical qui veut raconter l’Humanité par le prisme du feu.
Le 3 juin à minuit au gymnase.

LE PLUS COCASSE
« Mèche Courte » de la compagnie Le vent du Riatt. Avez-vous déjà assisté à une conférence pyrotechnique ? Jean- Pascal, chercheur en pyrotechnie, vous en propose une ! Assisté de Monsieur Bogdaniev, spécialiste en photographie quantique, le maladroit tente, tant bien que mal, de mener son projet à terme. C’est drôle, surprenant, voire effrayant, et aussi beau.
Les 2 et 3 juin à 21 h 45 au Parking Fleming.

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LE PLUS DÉGUISÉ
« Attention je vais éternuer » de Pic la poule. Danse, théâtre, humour, transformisme, tout se mélange dans ce spectacle facétieux adapté à tous les publics! Deux personnes répètent une chorégraphie à proximité d’une cabine d’essayage mobile. Et forcément, ils essaient tous les déguisements. A tel point qu’une femme en ressort avec la tête de Chewbacca (oui, l’ami poilu de Han Solo dans Star Wars).
Le 2 juin à 19 h, le 3 à 18 h et le 4 à 16 h 45 au Parking Collège.

LE PLUS IMPRESSIONNANT
« …Sodade… » du Cirque rouages. On a l’impression de vivre un rêve éveillé guidé par la voix envoûtante d’une chanteuse et les notes pincées d’une contrebasse. Dans ce songe, quatre acrobates, funambules ou trapézistes évoluent, en hauteur, sur un cable tendu entre deux immenses roues. Que racontent-ils ? Les soirs de tempête, un homme exilé se rapproche du bord de mer pour réveiller de lointains souvenirs.
Le 2 et 3 juin à 22 h 45 à l’Espace Portique.
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LE PLUS ACROBATIQUE
« Leurre H » par la compagnie Escale. Des acrobates, évoluent sur terre et en hauteur, notamment sur un trapèze ballant et une « roue de la mort ». Jetés dans le présent, ils se posent des questions sur leur avenir, dans un impressionnant spectacle mêlant cirque et théâtre.
Le 2 juin à 20 h au Gymnase.

LE PLUS RYTHMÉ
« Danbor Talka, le Choc des Tambours » par Les Commandos Percu et Deabru Beltzak, en collaboration avec les associations locales Pass moi l’Cirk, Gravité Zéro et les danseurs de la MJC. Au premier coup d’oeil, on a l’impression d’être plongé dans une ambiance Mad Max avec tous ces percussionnistes à tête de mort qui frappent leurs tambours comme des furies. Et pourtant, ce spectacle rythmé évoque le choc des cultures, la nécessité de se parler, et de partager, dans un final illuminé.
Le 3 juin à 23 h 45 place Nelson-Mandela.
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LE PLUS TENDRE
« Assieds-toi comme il faut ! » par les Fouxfeuxrieux. En équilibre sur sa chaise, Jeannot, son nez rouge et son accordéon, raconte son histoire de fils, son histoire de père, avec poésie et tendresse. Tout public.
Le 3 et 4 juin à 16 h à l’Espace Famille.

LE PLUS ENGAGÉ
« Papers ! » de Xarxa Teatre. Le pitch : un groupe d’émigrants arrive dans un nouveau pays. Mais leurs espoirs sont très rapidement douchés par les règles et les rôles que la société leur assigne. Une tragicomédie sans mots qui veut interpeller le spectateur sur les conflits que le pouvoir et l’argent génèrent.
Le 2 juin à 23 h 45 Place Nelson-Mandela.

LE PLUS CHANSON FRANÇAISE
« Sur Un Air d’Autoroute » de la Compagnie pas par hasard. En pleine tournée musicale, Nadine et Natacha, deux choristes de disco mobile, sont abandonnées par leur patron sur un parking d’autoroute. L’occasion pour les deux femmes de réaliser enfin leur rêve secret : devenir de véritables stars ! Un duo burlesque et musical tout public.
Le 2 juin à 19 h, le 3 à 14 h et le 4 à 14 h Parking Fleming.
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Joué-lès-Tours : portfolio

Et si on (re)découvrait la ville de Joué-lès-Tours ? Laura Béthencourt et Philippe Gaujard ont pris leur appareil photo et ont fait un petit tour pour vous ramener quelques clichés.

LES PHOTOGRAPHES

Laura Béthencourt et Philippe Gaujard, deux étudiants à l’Esten Sup’édition de Tours, sont les auteurs de ce portfolio et se cachent aussi derrière Aux Alentours (liens ci-dessous). Ces amoureux de la photographie ont commencé à shooter Tours sous toutes ses coutures, en noir & blanc. Des clichés à la composition travaillée et qui offrent un nouveau regard sur la ville. Désormais, Laura et Philippe ont élargi leur palette. Couleur, photos minimalistes, côté épuré, autres lieux : les deux étudiants veulent « s’ouvrir ». « On va s’attaquer à de nouveaux sujets, penser à la vie quotidienne », indiquent-ils. À 20 et 21 ans, ils ont désormais une envie qui les démange : « Celle de faire des expos… »
> instagram.com/auxalentours
> facebook.com/auxalentourslp

POUR EN VOIR PLUS

Filez vite prendre votre exemplaire de tmv, n°256, pour les photos en haute qualité et sur du papier 😉

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Ils font bouger et vivre Joué-lès-Tours

Et si on mettait en avant des talents ou des gens qui, chacun à leur niveau, font vivre Joué-lès-Tours ? Évidemment, ils ne sont pas les seuls. Mais voilà une petite sélection de la rédac’.

GUILLAUME BOBINET

Il n’avait que 13 ans quand il a décroché ses premiers prix au Concours des jeunes inventeurs de Monts, avec son sèche-parapluie. Guillaume Bobinet, 17 ans désormais, en a dans la tête : dernièrement, il a de nouveau brillé au Concours. Le Jocondien, lycéen en Terminale S, a créé la gouttière génératrice d’électricité. Grâce à une petite turbine qui tourne grâce à la pression de l’eau, on peut allumer une petite ampoule LED ou recharger un téléphone portable. La classe. Et ça fonctionne parfaitement : Joué-lès-Tours a son Géo Trouvetou.

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HAND ENSEMBLE

Avec Julien Loiseau, Marie- Claude Varvoux a la charge de Hand Ensemble, à Joué-lès- Tours. Une belle activité, où hommes et femmes, qu’ils soient valide ou en situation de handicap, partagent la passion du handball sur le terrain. Le club ne cesse de progresser. Les tournois et journées Hand Ensemble qu’ils organisent sont un carton. Surtout, ces moments offrent un nouveau regard, une nouvelle vision. Marie-Claude Varvoux l’a répété à de nombreuses reprises dans les médias : « Le sport est accessible à tous quand il est adapté. »

THIERRY THEUILLON

Dans l’ancienne école maternelle, on entend sonner les clarinettes, retentir le piano et s’élever les voix. Chef d’orchestre de ce lieu depuis 1999, le directeur Thierry Theuillon garde toute sa modestie face aux nombreuses animations organisées. Le saxophoniste de formation a notamment créé il y a 15 ans le festival Orchestrus, amené la musique actuelle et ouvert l’école à la danse et les scolaires. Pas besoin de télé, « The Voice » existe déjà à Joué-lès-Tours.

GOBEL

On ne va pas en faire tout un plat, mais la ville possède la fine fleur de la fabrication des moules pâtissiers français. Depuis 125 ans, l’entreprise Gobel réalise des moules à charlotte et à bûche en revêtement antiadhésif pour les cuisines des restaurants du monde entier. Elle s’est implantée à Joué-les-Tours en 1919 et emploie aujourd’hui une quarantaine de personnes, principalement des femmes. L’an dernier, la société a fusionné avec l’entreprise Tellier (Argenteuil), fabricant d’ustensiles de cuisines. Ça donne faim tout ça !
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PIERRE-GUY BICHOT

L’homme a plusieurs casquettes. À Joué-lès-Tours, déjà, il est le directeur de Start’ère. Start’ère, c’est une pépinière d’entreprises, une véritable ruche où plusieurs start-up font carburer leur cerveau. E-stoires, KDN, ou encore Tronatic Studio et Pygmatec y sont installés. À l’époque, Pierre-Guy Bichot nous confiait que c’était l’endroit idéal pour « l’envol des entreprises, un coup de boost au démarrage ». Pierre-Guy chapeaute cette « communauté d’entrepreneurs » à Joué, mais dirige aussi Start’inbox, la pépinière d’entreprises au Sanitas à Tours, ainsi que Mame, dont il accompagnera la croissance et la transformation cette année. Plusieurs casquettes, qu’on vous disait…

CÉLINE AGATHON

Une renaissance… La municipalité de Joué-lès- Tours a décidé de se lancer dans la construction d’un accueil de loisirs neuf et moderne : La Borde. Après un concours en février, c’est le projet de l’architecte Céline Agathon qui a été retenu. Elle qui avait déjà dessiné le bâtiment Crédit Agricole aux 2-Lions s’est maintenant attelée à ce lieu qui devra ravir parents et enfants. Au total, 3 000 m² où Céline Agathon a pensé l’espace en fonction du bien-être des enfants, afin que chacun trouve sa place. Bouger tout en s’épanouissant. L’ouverture est prévue pour l’été 2019.

MARIE HINDY

Claudia Tagbo, Olivier De Besnoit, Marcus Miller… Si vous ne savez jamais quoi choisir quand vous voyez l’énorme programmation de l’Espace Malraux, c’est à elle qu’il faut dire merci. Marie a vu chacun des spectacles à l’affiche. Elle épluche aussi les revues pour se tenir au courant des dernières actualités. Ça, c’est la partie sympa. Après, elle étudie les propositions des boîtes de prod, parfois insistantes ou peu coopératives, elle prend sa calculatrice, son agenda et essaie de combiner tout ça. Mais si une opportunité se présente, comme ce fut le cas avec Dionysos, elle fonce !
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TT JOUÉ

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(Photo NR Guillaume Souvant)

On aurait pu en citer une en particulier, mais non. Elles le méritent toutes. Les filles du TT Joué sont entrées dans l’Histoire. Les Jocondiennes (pro B dames) ont obtenu le titre de championnes de France de tennis de table. Quatorze rencontres, quatorze victoires. Un Grand Chelem, la classe et le respect. Irina Ciobanu, Li He et Nolwenn Fort ont réalisé un exploit, entraînées par Claude Bard. Autant dire que l’avenir est radieux pour la troupe. Et que l’équipe n’a pas fini de faire rêver Joué-lès-Tours.

YVES MONDON

Le président de la régie de quartier de la Rabière, deuxième quartier prioritaire de la ville, oeuvre avec toute son équipe à l’insertion professionnelle. Depuis sa création en 2004, la régie aide les jeunes, les chômeurs de longue date et les personnes peu diplômées à travers des chantiers d’insertion. Peinture, nettoyage, travaux de bâtiments ou d’entretien des espaces verts… c’est assez diversifié. Proche des habitants, l’association a aussi un appartement pour leur proposer de réaliser des astuces de bricolage ou comment faire des économies d’énergie, afin de les refaire chez soi.

OLIVIER ARLOT

Le BistrO d’Arlot aux Bretonnières est devenu une institution dans ce coin de verdure de la ville. Le chef de la Chancelière, à Montbazon, a repris en 2015 l’hôtel-restaurant du lac pour proposer une cuisine familiale et conviviale (pas gastronomique, mais savoureuse). Donc ici, ce n’est pas la peine de faire un prêt à la banque, et de vous déguiser en pingouin, les prix se veulent raisonnables et l’ambiance décontractée. La formule à 18 € fait carton plein au déjeuner, mieux vaut réserver.
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MARIANA PAJON ET VINCENT PELLUARD

Quel est le point commun entre la Colombie et Joué-les-Tours ? Le BMX, ou plus précisément Mariana Pajon, double championne olympique de cette discipline cycliste spectaculaire.Fiancée à Vincent Pelluard, également champion dans cette discipline, elle est licenciée au BMX club Joué. Ici, elle est peu connue mais dans son pays natal, c’est une star. Ce qui ne l’empêche pas de s’entraîner aux côtés des enfants pour leur dire : « Crois en ton rêve. »
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RÉSOUDRE

« Élémentaire mon cher Watson ! » Grâce à l’association Résoudre, implantée dans le quartier de la Rabière l’informatique est presque devenu une évidence pour certaines personnes en difficulté. Mais pas pour surfer sur le net ou pour consulter l’horoscope tmv, non, pour aider à la recherche d’un emploi. Grâce à des formations en langue et pour réaliser des démarches administratives, l’association aide ainsi plus de 700 personnes chaque année en situation parfois d’extrême précarité.

Par Pauline Phouthonnesy et Aurélien Germain

Giovanni en BD : une bulle d’humour

Chaque semaine, il signe un dessin (toujours chouette) dans les pages de tmv. Giovanni Jouzeau, de l’Atelier Pop à Tours, sort aussi une BD cette semaine. On vous fait les présentations !

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B… COMME BD

C’est sa passion, son amour. À la maison, il y avait les Astérix et Gaston. Il dévore aussi les Spirou et se nourrit de BD belge, une influence qu’on retrouve d’ailleurs dans son coup de crayon. Giovanni aime jouer sur le décalage. Souvent drôle, toujours pertinent. Mais son idole, c’est Bill Watterson, l’auteur du génialissime comic-strip Calvin & Hobbes. « Tout simplement génial », dit Giovanni.

D… COMME DÉBUTS

« Le dessin, ça m’est venu dès la maternelle. C’était naturel, j’aimais ça… » Gamin, Giovanni a vite compris où son chemin le mènerait. « Dès 10 ans, je voulais faire de la BD », confie-t-il avec un sourire. À 12 ans, il commence ses premiers gags. Aujourd’hui, à 31 ans, il n’a toujours pas lâché le crayon.

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E… COMME ÉTUDES

Giovanni a passé un Bac S. Non par amour des maths, mais « parce qu’il fallait bien faire un truc et que je n’étais même pas au courant qu’il existait des baccalauréats en arts appliqués », se marre-t-il. C’est à 18 ans qu’il intègre l’école Brassart, à Tours. Il y passe 4 ans. « Je n’y ai pas fait de BD bien sûr. La bande-dessinée, j’ai appris tout seul, à force d’emmagasiner. Mais à Brassart, j’ai appris le graphisme. » Ce qui l’a formé d’une certaine façon, en rendant son style de dessin ultra accessible. « Avec cette formation graphique, on repère l’élément important. Rien ne doit parasiter le regard. » Résultat : dans ses dessins, le message va droit au but.
Moralité : « Apprendre des choses, ce n’est jamais du temps perdu. » (Les parents pourront remercier Giovanni pour ces paroles et les répéter à leurs enfants)

L… COMME LES CHICONS

Les Chicons, c’est une BD qui sort ce 31 mai et dans laquelle on retrouve – ô magie – Giovanni au dessin. Comment s’est-il retrouvé dans cette aventure, accompagné de Mike Zonnenberg au scénario ? « C’est un coup de bol », se réjouit le dessinateur. L’éditrice Eloïse Ragot est venue le trouver au mois d’août 2016 et lui a proposé le projet. « Après 2, 3 mois à finasser l’univers et les personnages, on a débuté le travail avec Mike. Il vient de l’audiovisuel et avait déjà fait des courts-métrages dans l’esprit des Chicons. »
Les Chicons, ce sont « deux jeunes dans le Nord, sympas mais paumés. Les filles les snobent, ils aiment glander et faire des conneries, comme voler des Caddies® pour descendre les escaliers ». Giovanni a travaillé des mois dessus, parfois 15 h par jour, sept jours sur sept. « C’est beaucoup de fatigue, mais je suis content de l’avoir fait. »

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U… COMME UN MOT POUR LES LECTEURS DE TMV (OUI, C’EST TIRÉ PAR LES CHEVEUX ET ALORS ?)

Une fois de plus, l’humour de « Gio’ » reprend le dessus. Il éclate de rire : « Oh, eh bien… Achetez ma BD. Comme ça, j’arrêterai d’être pauvre ! » Les-chicons

>>Tmv vous fait gagner cinq exemplaires des Chicons de Giovanni.
Envoyez un petit mail à redac@tmvtours. fr, un tirage au sort sera effectué

> Le book de Giovanni, c’est par ICI !

Happy Color : c’est reparti pour un tour (coloré) !

5 km à courir à son rythme en se faisant asperger de poudre de couleur à chaque kilomètre : c’est Happy Color. Et nous, on est à l’arrivée et on vous prend en photo, pour vous faire gagner des cadeaux.

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Et c’est reparti pour un tour ! Un petit parcours de 5 km autour du lac de la Bergeonnerie pour aller de l’Heure tranquille à la Gloriette. Quand vous partez, vous avez le sourire et le tee-shirt propre et quand vous arrivez, vous avez la banane et de la poudre partout. Sur le parcours, on peut courir, si on veut, mais on peut aussi le faire en marchant, en marche arrière, en rampant : c’est comme on veut.
Et à chaque kilomètre, on se fait asperger de poudre de maïs (et garantie sans gluten, en plus pour ceux qui auraient peur d’en avaler !). Ça peut se faire en famille (même avec de jeunes enfants et même avec de grands ados tout mous), entre amis (même avec gros Lulu qui sait pas danser). Et, à l’arrivée, vous avez un concert qui déboîte soutenu par Virgin Radio, avec les DJ Liberty, Parad2x et Gaetan Laurent.

COMMENT PARTICIPER ?

Avant la musique, il y a le passage obligé par le stand tmv, juste après l’arrivée (on sera là avec nos beaux tee-shirts, vous ne pourrez pas nous louper !) Alors, avant d’aller bouger son popotin en rythme, on va devant la toile tmv, on fait un sourire au photographe et c’est dans la boîte. Après, quand on est tout beau, tout propre, on va sur la page facebook de tmv, on like sa photo et on partage avec un maximum d’amis (comme l’année dernière !)

Au final, les photos qui auront le plus de like gagneront des tas de cadeaux. Et, cerise sur le gâteau, vous retrouverez la semaine prochaine, dans tmv, quelques-unes des meilleures photos de cette Happy Color #2. À dimanche !

C’est quand ? Dimanche 4 juin. Les départs s’échelonnent de 14 h à 16 h (à choisir au moment de l’inscription)

C’est où ? À l’Heure tranquille

C’est combien ? 18 € jusqu’au 1er juin sur le site www.happycolortours.fr / 20 € les 2 juin (15 h à 20 h), 3 juin (10 h à 20 h) et 4 juin (9h à 13 h), sur place.

Tou(r)s pour l’emploi et l’alternance mercredi

Ce mercredi, un immense forum pour l’emploi et l’alternance se tient à Tours. A la clé, 800 offres à pourvoir.

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C’est un des rendez-vous immanquables avant l’été. Le rendez-vous Tou(r)s pour l’emploi et l’alternance est organisé pour la quatrième année consécutive, ce mercredi 31 mai.

L’opération veut réunir le public en recherche d’emploi ou d’alternance avec le monde économique et de la formation.
Plus de 800 offres d’emploi seront proposées sur la journée, avec 67 entreprises et 29 organismes de formation et CFA. Des conférences seront aussi tenues durant cette manifestation parrainée par Yvan Bourgnon, gladiateur des mers, qui viendra par ailleurs raconter son tour du monde en solitaire.

À noter que, nouveauté cette année, des tablettes seront à disposition sur place pour vous guider. Une appli pour smartphone, ItiSalon, est aussi disponible. Tou(r)s pour l’emploi est organisé en partenariat avec Pôle emploi, la CCI Touraine, la Mission locale de Touraine, la préfecture d’Indre-et-Loire et la Nouvelle République.
N’oubliez pas votre CV…

> Mercredi 31 mai, de 9 h à 17 h, à l’hôtel de Ville de Tours. Entrée libre.

Parents : danse avec bébé

L’association Les ouvrières de la Reine lance un cours où papas et mamans sont invités à venir danser avec leur bébé.

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Au loin, on entend les indications rythmiques typiques du prof de danse qui scande en boucle ses « et 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8 ». En se rapprochant un peu, des notes d’afro-house – de l’électro teintée de rythmes africains – se font plus précises et se mélangent à… des babillements. Dans la petite salle de la place des Joulins, ni tutus, ni ballerines, mais des mamans équipées d’écharpe de portage ou de porte-bébés dans lesquelles les petits âgés de trois à 23 mois dodelinent de la tête ou dorment, bercés.

Cet atelier, le bien nommé « Danse avec bébé » est testé par l’association d’accompagnement à la parentalité « Les ouvrières de la Reine », en partenariat avec The Soulfull qui promeut la culture hip hop à Tours. Pour la première séance, six mamans ainsi qu’une femme enceinte sont venues se déhancher en mode « jacking », le pas de base de la « house dance ». « Chaque style de musique a un groove, une façon de bouger différente, prévient le professeur Jimmy Dussiel. Petit-à-petit, on va aller vers des enchaînements, il faudra me suivre, mais rien ne sera compliqué ».

Les mamans – car il n’y a que de jeunes mères qui ont toutes déjà participé à des cours de danse – suivent à la lettre les indications du danseur professionnel. « Ce sont des ateliers qui existent depuis un moment aux États-Unis, décrit Lauren Valverde, la fondatrice des ouvrières de la Reine. Le but, c’est de venir partager un moment avec son bébé, de faire avec lui un éveil musical et rythmique ».
Emmanuelle, 27 ans, venue avec sa petite Paloma âgée d’un an, est une fana de danse. « J’ai longtemps pratiqué le classique, le modern jazz, le hip-hop ou encore la salsa. Je trouve ce cours super parce que ce n’est pas que pour la maman, c’est aussi pour le bébé. Et puis ce style de danse est vraiment une découverte ».

Cet atelier devrait être pérennisé dès septembre. Pour le tester, rendez-vous en juin !

Flore Mabilleau

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#WTF 37 : une « chèvre-cyclope » en Inde

Chèvre-cyclope, sale gosse, chats et parachutiste centenaire : voilà l’actu insolite et WTF de la semaine !

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> Elle est surnommée « la chèvre-cyclope ». Dans un village de la région d’Assam, au nord-est de l’Inde, le magazine National Geographic a découvert une petite chèvre dotée d’un seul et énorme oeil sur le milieu du crâne. L’animal est un miraculé : il souffre en effet d’une malformation généralisée de la tête qui l’oblige souvent à rester la langue pendue hors de sa bouche proéminente.

> En 2011, la famille Dawes, en Angleterre, était heureuse. Elle venait de gagner 110 millions à l’Euromillions. Les parents avaient donné 1,8 million à leur fils… qui les a finalement attaqués en justice pour obtenir un plus gros gain. Le juge a tranché : fiston a perdu et papamaman ont obtenu gain de cause. L’argent ne fait pas le bonheur, tout ça tout ça…

> Le Britannique Verdun Hayes, 101 ans, a sauté en parachute d’une hauteur de 4 500 mètres. Il devient donc le plus vieux parachutiste du monde.

> Il s’appelle Omar, a 3 ans et mesure 1,20 mètre pour 14 kilos. Il ne s’agit pas de mon nouveau-né, rassurez-vous, mais du plus grand chat du monde. Omar vient d’entrer dans le Guinness Book des records.

> Pour finir, voilà notre idole de la semaine : au Japon, l’entreprise informatique Ferray a mis en place une sorte de thérapie pour aider au bien-être de ses employés. Elle a introduit une politique de chats au bureau ! Neuf matous se baladent donc dans les bureaux, grimpent sur les genoux des salariés et ronronnent tranquilou à leurs côtés.

Horoscope WTF du 24 au 30 mai 2017

En mai, fais ce qu’il te plaît. Comme lire l’horoscope WTF de tmv par exemple. Mais ce n’est vraiment qu’un exemple.

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BÉLIER
Amour : Aimer c’est qu’y a d’plus beau, aimer c’est monter si haut et toucher les ailes des oiseaux. Ouaip, ça vous la coupe je sais.
Gloire : Tous les héros ne portent pas forcément une cape. Mais un slip, oui.
Beauté : Bélier, ça rime avec pieds palmés. J’dis ça…

TAUREAU
Amour : Alors, ça fait quoi d’avoir un(e) ex qui a un QI de bigorneau ?
Gloire : Tous les poneys sont mortels, or vous êtes mortel. Donc vous êtes un poney.
Beauté : Gilbert Montagné vient de me dire que vous étiez diablement canon.

GÉMEAUX
Amour : Gémeaux/Lourdauds. Vous faites le rapprochement ?
Gloire : Vous seriez tout de même mieux en jogging, dans votre canap’, à manger des petits gâteaux, non ?
Beauté : Vous avez tout de même des airs de mouflon.

CANCER
Amour : Ouais, ouais, on vous souhaite tout le bonheur du monde, blabla (c’que c’est lourd d’être gentil).
Gloire : Une chanson de Saez est moins déprimante que vous.
Beauté : En fait, quand vous sortez de la douche, vous ressemblez à un chat sphynx.

LION
Amour : C’est un peu Dallas ton univers impitoyable, votre truc.
Gloire : Tous les chemins mènent au rhum.
Beauté : D’après nos sources, vous êtes plutôt sexy.

VIERGE
Amour : Envoyez Pécho, au 6 13 13, parce que là…
Gloire : Comme dit le proverbe, certains restent aussi étroits d’esprit que le cul d’une poule.
Beauté : Nu(e) avec un ukulélé cet été : tel est votre destin.

BALANCE
Amour : Ministre du célibat, c’est pas mal ça, non ?
Gloire : Le temps fuit, inexorable. Comme vous quand vous serez plus âgé(e).
Beauté : « Qui suis-je ? Où vais-je ? Quel est mon but ? Pourquoi suis-je si poilu(e) ? » Tant de questions existentielles pour les Balances.

SCORPION
Amour : Vous savez, ça ne sert à rien de faire le coup du milkshake dans l’intimité.
Gloire : Dire qu’on a donné le permis à des gens comme vous…
Beauté : C’est marrant, mais quand vous applaudissez, vous ressemblez à une petite otarie.

SAGITTAIRE
Amour : Besoin de rieeen, envie de toiiii !
Gloire : Vous avez la motivation d’une crotte sèche.
Beauté : Luisant(e) comme un petit phoque qui sort de l’eau.

CAPRICORNE
Amour : Vous êtes bien trop fourbe. D’un côté, quand on voit la tronche de votre signe : poilu avec des cornes.
Gloire : Pitié, téléchargez-vous une nouvelle vie…
Beauté : Hahaha, quelle escroquerie, vos photos de profil Facebook !

VERSEAU
Amour : De toute façon, c’est de la faute des Illuminati.
Gloire : D’ailleurs, votre boss est un Reptilien.
Beauté : C’est pas illégal d’être aussi canon ?

POISSON
Amour : Eh bé, c’est encore plus rapide que sur Snapchat !
Gloire : Un jour, Dieu dit à la bouche de rire. Et la boucherie. (oui, on a honte)
Beauté : Big bedaine is coming.

TEDx Tours : « On veut sélectionner le meilleur »

Ce 24 mai, c’est la 3e édition du TEDx Tours. Leurs conférences font un carton, mais le concept reste méconnu. Pour comprendre, rencontre avec Fabien Boutard, qui a lancé l’événement en Touraine, et Guillaume Gras, ancien intervenant.

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Commençons par les présentations !
Fabien Boutard : J’ai 34 ans et je suis créateur d’une start-up (sur la qualité de vie et de bien-être en entreprise, NDLR). Un jour, j’ai posté un tweet : « Qui serait intéressé pour un TEDx à Tours ? » J’avais découvert l’existence de ce programme via un ami qui m’avait envoyé une vidéo. Il y a des conférences TED partout dans le monde, même à Kaboul et au pied du mur Mexique/États-Unis ! Alors pourquoi pas à Tours ? Ici, on a des hôpitaux, des chercheurs, des gens pointus, etc. mais rien pour diffuser leurs idées. Une communauté de 30 personnes s’est réunie. Beaucoup de monde voulait y participer. Il a juste fallu faire une demande de licence – gratuite – aux Américains et voilà. Nous sommes tous bénévoles et indépendants, même s’il y a quelques règles à respecter, afin de ne pas se faire manger par les entreprises ou les collectivités.
Guillaume Gras : Je suis médecin au CHU de Tours, spécialisé dans les maladies infectieuses, comme le VIH, et la médecine tropicale. Je ne connaissais pas TEDx, mais on m’a contacté pour être speaker (intervenant, NDLR) lors de la première édition. C’est une stagiaire de mon service qui leur avait parlé de moi ! J’y ai participé et ça a été une machine de valorisation incroyable.

Le concept des conférences TED reste assez flou. Pouvez-vous expliquer leur objectif ? 27505749466_58a36b24b0_z
F.B : Il s’agit de partager des idées qui changent le monde. On sélectionne des idées innovantes, originales, puissantes. Tous les thèmes sont abordés : numérique, digital, gastronomie, santé, etc. Les seuls interdits sont la religion et la politique. La conférence est filmée et diffusée gratuitement sur internet. Mais dans la salle, en vrai, le public se « prend une claque » face à des intervenants que l’on appelle speakers, qui interviennent pendant 12 à 15 minutes. La première année à Tours, ces derniers étaient 100 % Tourangeaux. Là, pour notre 3e édition, c’est moitié-moitié : local et national. Cela permet aussi ne pas rester en vase clos et amener des idées en Touraine. Par exemple, on est allés piocher dans d’autres régions pour parler du thème de l’intelligence artificielle. On recherche le top du top dans une conférence TED.
G.G : Les speakers ne sont pas payés ! Tout le monde est bénévole à TEDx.

Guillaume, justement, votre expérience comme speaker a été assez dingue…
G.G : Oui ! Avant le jour J, les speakers ont droit à un coaching pour mettre au point leurs interventions et pouvoir être accessibles au grand public ! Il faut connaître son discours par cœur, car il n’y a pas de fiche sur scène. Au départ, j’appréhendais. Mais je dois dire qu’ensuite, il s’est passé un moment magique. En tant que médecin, je ne devais pas être trop technique ou trop scientifique. Depuis, il ne se passe pas une semaine sans qu’on m’en parle ! Si c’était à refaire, je le referais. Le jour de ma conférence, j’ai eu l’impression d’être Johnny Hallyday ! (rires)

Quel est le public ?
F.B : Il faut qu’il soit le plus large possible. Il y a beaucoup d’étudiants. Mais en général, ça va de 14 à 70 ans.
G.G : Ce n’est pas un public « costard-cravate » ou je ne sais quoi ! Ce qui m’a marqué, c’est l’enthousiasme général. Ça nous porte et cela montre une ouverture d’esprit. C’est un événement accessible à tous, même si le prix peut être un frein pour certains.
F.B : TEDx est quelque chose de cher à organiser. Lors de la première édition tourangelle, les places étaient à 45 €. Maintenant, nous avons baissé à 25 €.

18899821298_eec8fd33db_zJe suppose que vous avez des sponsors ?
F.B : Oui, l’agglo et la région, entre autres par exemple, nous aident. Mais nous sommes indépendants !

À chaque fois, les places partent comme des petits pains. Les TED sont complets en quelques heures, sans même annoncer la programmation. Comment expliquer cet engouement ?
F.B : Bon, il y a un peu l’effet de mode. C’est la formation n°1 de conférence dans le monde. Et nous avons une sacré communauté sur les réseaux sociaux. Mais les gens nous font confiance, on fait du gros boulot derrière tout ça. C’est un moment exceptionnel. Les deux premières éditions tourangelles comptaient 100 places. Cette année, pour la 3e, on investit le Grand Théâtre et on fait 700 places ! Quant à la programmation secrète, cela incite le public à une ouverture d’esprit, qu’il ne vienne pas que pour une seule « star »… G.G : Les gens ont envie de sortir, d’apprendre. À la fin des conférences, on rencontre le public, on parle, c’est génial et positif.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=XfcY_c0ABAU&index=7&list=PL4nAMv6BvxIOxqhsxkNAdMZy6MN6XVA5x&t=612s[/youtube]

Vous verriez TEDx comme une « grande famille » ?
F.B & G.G : Carrément ! (sourires). Humainement, c’est quelque chose à vivre. Mais ce n’est pas de l’entre-soi.

D’après le credo de TEDx, vos conférences doivent diffuser des « ideas worth spreading », des idées qui valent la peine d’être diffusées. Mais comment on décide de ça ?
F.B : On est entre 10 et 30 à décider. On vient tous de milieux différents. Il est aussi possible de s’inspirer de ce qu’il se passe dans d’autres TEDx.

Tout ça paraît quand même très positif… Trop ?
F.B : Les Inrocks avaient fait un article sur TEDx Paris, en disant que c’était le monde des Bisounours, même si c’était sympa. Effectivement, c’est ce qui peut en ressortir. Je ne trouve pas que ce soit le cas à TEDx Tours. On n’est pas des Bisounours, on veut juste sélectionner le meilleur.
G.G : De toute façon, on a tous besoin de positif. Il faut de l’espoir. Il y a plein de gens motivés qui ont des envies et des rêves.

Propos recueillis par Aurélien Germain
Photos : flickr/tedxtours

EN SAVOIR PLUS
>tedxtours.com ; facebook.com/TEDxTours ; ou sur YouTube pour les vidéos 
> La conférence du 24 mai est déjà complète. Mais retransmission en direct à Mame ! 

Le Printemps des Prisons à Tours

L’association Genepi met en place l’opération Printemps des Prisons, à Tours.

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Militer pour le décloisonnement carcéral par la circulation de savoirs entre détenus, public et bénévoles, c’est l’objectif de l’association – essentiellement étudiante – Genepi.
L’antenne tourangelle organise, du 29 mai au 3 juin prochains, l’opération Le Printemps des Prisons.

Au programme, un cycle de conférences gratuites et ouvertes à tous à la faculté des Tanneurs, en collaboration avec d’autres assos comme LGBT Touraine, Convivencia ou encore l’Arca et l’Acat. Elles se dérouleront les 30 et 31 mai. La veille, le lundi 29 mai, un ciné-débat aura lieu autour du film A l’ombre de la République.
Ce sera l’occasion de débattre et de s’informer sur « la religion en prison » ou encore « les violences policières ».

Un des moments forts, pour clôturer Le Printemps des Prisons, sera l’exposition d’une cellule fictive et grandeur nature, à l’angle de la place Jean-Jaurès et de la rue Buffon, le 3 juin. Un stand de Genepi y sera aussi accolé.

> Infos et prog sur facebook.com/GenepiTours

Un bar pas qu’à mômes à la Guinguette

La 13e édition de la guinguette a débuté. Si tout le monde connaît l’espace central, il ne faut pas oublier le fameux Bar à mômes… et ses nouveautés !

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Boire un verre dans un bar avec ses enfants, des amis et les enfants de ses amis ? L’idée fait rêver de nombreux parents… mais dans les faits, ça peut tourner au carnage ! Verres renversés, barman et clients excédés, parents soûlés (comprenez fatigués, bien sûr), enfants maltraités… heu pardon… enguirlandés ! Bref, l’enfer.

Mais il faut bien avouer qu’au Bar à mômes, l’expérience prend une tout autre tournure. Du jeu de la grenouille aux déguisements, du bateau-structure aux coins lectures, les enfants ont de quoi s’occuper pendant des heures. Et c’est bien ça la clé du succès. Cette année, les bambins retrouveront les activités traditionnelles de l’espace comme les jeux d’adresse, de société, les équipements de cirque, etc. Et quelques nouveautés : un parc bébés, un tableau et un bureau d’écolier pour jouer au maître et à la maîtresse et surtout deux cabanes à thème ! L’une abritera une costumerie et l’autre se fera poissonnerie-épicerie.

Côté bar, les sucettes artisanales seront de retour tout comme les cookies, les boissons françaises et les cocktails de fruits frais. Ici aussi, deux bonnes nouvelles, surtout pour les parents : Tout d’abord, des petits pots, cakes salés et planchettes apéro pour enfants devraient dépanner ceux qui n’avaient pas forcément prévus de rester 6 heures d’affilée à la guinguette.
Ensuite, sera disponible aux Bar à mômes… la bière à la pression ! Et puis, plus de parasols, une terrasse adulte plus grande, des animations surprises, d’autres déjà programmées comme le spectacle de Madgyc le magicien, les ateliers de C koi ce cirk, les lectures de Livre passerelle, des chasses au trésor.

Sur les autres espaces, Chez Dupont au pied de la bibliothèque, le Foudre au pied des Tanneurs et la Plage rive droite, de nombreuses activités tout public comme l’initiation vannerie ou les concerts pédagogiques accueilleront aussi les familles tout l’été.

Jeanne Beutter

Médecin légiste : secrets d’un métier

Médecin légiste, Pauline Saint-Martin est responsable depuis 2011 de l’Institut médico-légal de Tours. Un travail discret, précieux pour les enquêteurs et pour permettre aux victimes de violences d’être reconnues.

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Je ne sais pas si je vais parler beaucoup de moi. » Sa voix est douce mais les mots sont choisis avec une précision chirurgicale. Elle n’est pas là pour se mettre en avant mais pour aller au-delà des clichés. À 37 ans, Pauline Saint-Martin est professeur en médecine et responsable de l’Institut de médecine légale de Tours. Le service est niché dans une petite annexe, au pied du CHU. La salle d’attente est vide et ressemble à celle de tous les médecins de famille : quelques magazines, des affiches d’information sur les murs et dans un coin, un grand bac à jouets. Tout est silencieux.

Les cinq médecins du service interviennent 365 jours par an, sur réquisition d’un officier de police judiciaire, d’un magistrat ou d’une commission d’experts. Ils sont 240 médecins légistes en France et le chemin est long, onze ans d’études, avant d’obtenir leur diplôme. Une profession discrète, loin des séries télé, qui apporte ses compétences scientifiques aux policiers et aux magistrats.
« C’est un métier particulier, avoue Pauline Saint-Martin. C’est être médecin sans soigner les gens… mais en les aidant d’une autre manière. » Elle ajoutera au fil de la discussion : « On ne comprend pas mieux la mort en étant médecin légiste. Ce métier ne donne pas du tout de clés sur la mort. »

Du médecin légiste, on connaît le travail sur les morts mais l’examen des vivants représente 95 % de son activité. Femmes maltraitées, enfants battus, gardés à vue, blessés dans une bagarre de rue, accidentés… les légistes tourangeaux reçoivent 2 000 victimes par an, toujours dans le cadre de procédures judiciaires. Le légiste ne soigne pas, il constate les lésions et établit pour la justice un rapport détaillé. Professeur, Pauline Saint-Martin enseigne sa discipline à l’université. Elle aime transmettre son métier mais son but principal est ailleurs : apprendre aux futurs professionnels de santé à détecter les violences.
« Qu’ils soient médecins, sage-femmes ou kinés, tous seront confrontés à des victimes de violence et surtout de violences intrafamiliales. Les patients viennent parfois consulter pour un autre motif mais si on détecte ces violences, on fait un pas. » Elle participe aussi à des campagnes de prévention contre la maltraitance des femmes ou des enfants mais refuse d’adhérer à une association : « Dès que l’on devient militant, on n’est plus objectif et on ne peut plus faire notre métier correctement. C’est aussi une question de crédibilité : personne ne pourra mettre en doute la sincérité du rapport médical. Et c’est le meilleur service qu’on puisse rendre aux victimes. »

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Comme l’enquêteur, le médecin légiste doit rester neutre : il peut être amené à examiner une victime le matin et son agresseur le soir, dans le cadre d’une garde à vue. « La médecine demande qu’on accepte de mettre nos compétences au service des personnes. Quel que soit leur passé, d’où qu’elles viennent. Et si on ne peut pas l’accepter, il faut exercer un autre métier. » Mais elle reconnaît que c’est une profession difficile : « Pas à cause de la mort, contrairement à ce que l’on imagine. Ce qui est dur, c’est la violence chez les vivants, et surtout, la répétition de la violence et de voir la plupart des victimes la subir dans le milieu familial. On croit que la famille est un milieu protecteur et en faisant ce métier, on se rend compte que non, pas toujours et parfois, la terreur y règne. »
Dans ce bureau lumineux, impossible d’imaginer jusqu’où le malheur peut se glisser. Le calme de Pauline Saint-Martin est une barrière.

Au bout du couloir, une autopsie est en cours (200 chaque année à Tours). Chacune est réalisée à la demande de la justice, pour connaître les causes de la mort en cas de décès suspect. Mesure, poids, sens des déchirures… un assistant note chaque détail, en présence de l’enquêteur – policier ou gendarme – qui mettra ensuite sous scellés les prélèvements effectués. Ils pourront, si besoin, être analysés. Puis le corps est restitué à la famille.

Pour l’examen des victimes vivantes, l’enquêteur n’est pas présent. Le médecin lui détaille ses constatations, avec les photos et les prélèvements. Et il reste soumis au secret médical, en limitant son rapport à ce qui concerne l’enquête. Les photos, toujours prises avec l’accord de la victime, sont précieuses : elles permettent de garder une trace des lésions et de suivre leur évolution.
Médicale, judiciaire, psychologique, les prises en charge des victimes sont multiples. Parfois elles se croisent, parfois, elles se suivent en pointillés : certaines victimes portent plainte plusieurs années après une agression sexuelle ou un accident de la route. Si les blessures sont plus difficiles à constater, le légiste procède aussi à un examen psychologique et pourra constater les cicatrices ou les séquelles, physiques ou psychiatriques.

Comme tout légiste, Pauline Saint-Martin témoigne plusieurs fois par an lors de procès d’assises à Tours mais aussi à Blois ou Châteauroux. Ces dépositions exigent des médecins beaucoup de pédagogie : les jurés et les magistrats ne sont pas des spécialistes. Il faut épurer l’autopsie, utiliser des mots simples et précis. Face aux familles présentes dans la salle, devant les victimes parfois, ce récit est difficile, chargé d’émotion, parfois insoutenable pour elles. « Ce sont toujours des moments de souffrance, confirme Pauline Saint-Martin mais ils montrent l’utilité de notre travail. »

Après dix ans d’exercice, qu’est-ce qui lui donne toujours la force d’affronter les blessures des autres ? « On ne peut pas dire que ce métier ait de bons côtés ou rende heureux : face aux souffrances et aux difficultés des personnes qu’on rencontre, on ne peut pas utiliser ces termes. Mais pouvoir les aider dans leur processus de reconnaissance et de plainte est le côté intéressant. On a l’impression de servir à quelque chose. »

Chemiakin : parcours d’artiste à Loches

Il faut aller à Loches pour découvrir Chemiakin. L’artiste russe présente, dans six lieux différents de la ville, plusieurs aspects de son travail. Une découverte sensible et colorée, d’une oeuvre et d’un artiste profondément attachants.

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Chemiakin s’habille en noir. Parce que la couleur, elle est dans ses œuvres baroques et foisonnantes quoique toujours teintées d’une pointe de désespérance slave. Chemiakin s’habille en tenue militaire. « Parce que dans les habits civils, il n’y a pas assez de poches. Il me faut des poches pour mettre mes calepins, mes appareils photos, tout ce que je ramasse. Et mes revolvers ! », ajoute-t-il en riant.

Chemiakin est fils de militaire. Son père était officier dans l’armée soviétique. Il est fils de comédienne aussi. « J’ai plusieurs influences… », résume t-il dans un sourire. De nombreuses influences, en effet et, surtout, un imaginaire inépuisable. Et, ils sont quelques-uns à le savoir, trop d’imagination, c’est embêtant quand on voit le jour à Moscou, en 1943.
Au lycée d’art de Léningrad où il entre en 1956, il ne pourra évidemment pas se fondre dans le moule du Réalisme soviétique et on le traitera de fou. Direction l’asile où l’on soigne les cas de son espèce, à l’époque. Onze ans plus tard, nullement guéri, il fonde le « le Groupe de Pétersbourg », basé sur l’étude de l’art religieux de différentes époques et de différentes cultures. Toujours pas dans la ligne… Image13

Image7En 1971, il doit quitter son pays sous la pression gouvernementale. « À cause aussi, précise-t-il, de l’Intelligentia de l’époque qui s’est comportée de façon vraiment dégueulasse (en français dans le texte, NDLR) ». En exil, certains artistes de sa génération se diluent dans la culture occidentale. Pas lui. Lui continue à tracer son sillon, à travailler. Il peint, il sculpte, il photographie, il dessine, il taille… Des milliers d’oeuvres, de toutes sortes. Après dix ans passés à Paris, il traverse l’Atlantique et plonge dans le bouillonnement new-yorkais. Il devient une figure de la dissidence russe. Il expose partout, dans le monde entier.
« J’ai dû faire plusieurs fois le tour du monde, mais je ne connais pas tous ces pays », s’amuse t-il. Il devra attendre 18 ans, en 1989, pour revoir la terre de sa jeunesse. Dans la Glasnost de Gorbachev, une vaste rétrospective lui est consacrée à Moscou. Il fait le voyage, mais il est Américain, maintenant…

Puis, en 2007, Chemiakin renoue avec la France et se pose dans ce Lochois qu’il aime tant. Lui et sa femme Sarah possèdent une propriété dans la cité médiévale. Ils rêvent qu’un jour, le lieu accueillera un Centre d’art contemporain. En attendant, Chemiakin tient sous son aile protectrice une demi-douzaine d’étudiants russes venus de l’université de Saint-Pétersbourg, de petites pousses d’artistes qu’il couve paternellement.

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Devant les Caravage de Loches, il se penche avec eux sur le drapé de la robe de Marie. « Regardez ce bleu, avec la lumière qui se pose sur le tissus, il prend des teintes très différentes. Nous travaillerons demain avec du noir et uniquement du noir. Il faut que vous gardiez en tête ce que vous voyez là… » Chemiakin est un passeur aujourd’hui. Un passeur d’humanité qui se protège sous des habits noirs et des treillis militaires.
Dans une rue de Loches, sur un trottoir, il devine une forme, un caillou, une feuille, invisible de nous. Il la prend en photo, du haut de sa stature courbée. Il verra demain, un autre jour, chez lui, si un trésor s’y cache. Si cet instant d’éphémère a, comme il le préssent, quelque chose à nous dire, qu’il pourrait nous révéler.

> Chemiakin se met en scène à Loches, jusqu’au 5 novembre 2017. 

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TOP 4 : Festival de Cannes

Polémique Polanski, guéguerre avec Netflix, querelle sur l’affiche… Le Festival de Cannes 2017 commence le 17 mai mais a déjà son lot de bisbilles. Retour en 4 anecdotes sur les coups d’éclat et les petites histoires du festival

PIALAT SIFFLÉ

1987. Sous le soleil de Satan, de Maurice Pialat, reçoit la Palme d’Or. En montant sur scène, il se fait siffler et huer. Sa réponse, culte, fuse : « Si vous ne m’aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus. »

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=rGgVtctXskk[/youtube]

ADJANI LA DIVA

En 83, les photographes de Cannes déposent leurs appareils et tournent le dos à Isabelle Adjani. Ils lui reprochent d’avoir boycotté une séance photo. En 97, elle impose son menu à sa table : radis et protéines de synthèses. Youpi.
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VON TRIER ÉJECTÉ

« Hitler n’est pas vraiment un brave type, mais je comprends l’homme (…) Israël fait vraiment chier. » L’hallucination est totale en 2011 : Lars Von Trier a pété un plomb. Il s’excusera, mais le festival le vire dans la foulée.

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DOIGT D’HONNEUR

En 1994, Tarantino reçoit la Palme d’Or pour le mythique Pulp Fiction. Son discours est interrompu par une femme qui hurle « C’est une daube ! » à deux reprises. Quentinou, filou, sourit et balance un doigt d’honneur. Tout en finesse.
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Législatives : c’est (re)parti !

Vous avez voté pour l’élection présidentielle ? Il va maintenant falloir y retourner pour les législatives. Dans la circonscription de Tours, les candidats se lancent dans la bataille.

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Et ça continue, encore et encore…
Après l’élection présidentielle, la campagne des législatives est déjà, en marche…

Parmi les candidats de Tours, Philippe Chalumeau, médecin, s’est présenté sous l’étiquette d’Emmanuel Macron. Côté France Insoumise, mouvement de Jean-Luc Mélenchon, vous avez sûrement aperçu les affiche de Claude Bourdin et Inès Yamba sa suppléante, étudiante en droit. Le commercial a un point commun avec le candidat écologiste Christophe Dupin, professeur en sciences économiques et sociales : ils sont membres du collectif Ohé du Bateau.
Léonard Lema, 22 ans se porte candidat pour le Parti Communiste, à fond sur les réseaux sociaux.

Le député socialiste sortant, Jean-Patrick Gille, se représente tandis qu’à droite, Céline Ballesteros, vice-présidente du Département a été choisie par Les Républicains. Le médecin Lionel Béjeau est présent en tant que divers droit.
Laurence Lecardonnel, assistante de direction, représente le FN et Anne Brunet, le mouvement Lutte Ouvrière. Bruno de Jorna, consultant en développement commercial, est le candidat de 577 pour la France. Maria Loire (d’Alliance écologiste indépendante) et Et Philippe Conte (Union Populaire Républicaine) sont aussi en campagne.

Ce n’est que le début, d’accord, d’accord…

Pauline Phouthonnesy

> Les élections législatives auront lieu les 11 et 18 juin 2017. 

Chroniques, tendances & web #45

CD, vinyle, BD et bien d’autres : voilà la rubrique chroniques culture de la semaine.

PAUSE_ECRANS_DVDLE DVD
PASSENGERS
C’est l’occasion d’embarquer de nouveau dans ce Passengers, récit de Jim et Aurora, coincés dans un vaisseau spatial, accidentellement tirés de leur sommeil artificiel 90 ans trop tôt. Mené par l’excellent tandem Jennifer Lawrence / Chris Pratt, le film soigne ses décors à la perfection, mais patine en raison de la platitude de sa mise en scène. De ce huis-clos qui vire à la love-story cucul et mielleuse, il ne reste finalement plus grand-chose. Mais cette édition Blu-ray a le mérite de proposer une palanquée de bonus, entre scènes coupées, bêtisier et suppléments abordant le tournage, les effets visuels ou encore le casting.
A.G.

LE VINYLE DU MOIS DE RADIO CAMPUS PAUSE_ECRANS_VINYLE
VULFPECK – BEAUTIFUL GAME
Oui, ces gars là sont un peu barrés, mais c’est justement ce qui fait toute leur originalité : du «Jackson five style» au jazz funk bien tassé, en passant par la pop la plus cool du monde Vulfpeck marque les esprits. Emmenés par Jack Stratton et le génial Joe Dart à la basse, c’est déjà le troisième album de ce groupe originaire du Michigan et ancienne section rythmique de Vulf Record. Véritable régal de groove et de créativité dans leur univers, ils sont à voir d’urgence en live pour les amoureux du « beau jeu ».
J.J.
> vulfpeck.com / LP 33 T, environ 29 €.

PAUSE_ECRANS_CDLE CD
GORILLAZ – HUMANZ
Le silence aura duré sept longues années. Conçu comme « une fête de fin du monde » d’après Damon Albarn, le géniteur, le nouvel album de Gorillaz déconcerte. Foutraque au possible, Humanz en déroutera plus d’un(e), notamment lors de la première écoute. Enseveli sous une avalanche d’invités (beaucoup trop), sans pour autant être marquant, le disque perd en cohésion et en identité. Gorillaz, même s’il sait toujours être fantaisiste et éclectique, ressemble ici à un plat trop bourratif : à la sortie de ces 26 titres (en édition collector), c’est clairement l’indigestion qui guette. Un retour en demi-teinte.
A.G.

SERIE TV PAUSE_ECRANS_SERIE
GAME OF THRONES : LE SECRET
« Aucun de nous ne sait. Rien n’a été dit à personne. » Ces mots viennent d’Emilia Clarke, superstar de Game of thrones, concernant la fin de la série. « C’est un secret pour tous les acteurs, parce qu’on ne peut généralement pas nous faire confiance », a-t-elle ajouté. Seuls George RR Martin et les deux showrunners de GoT savent comment se finira la dernière et ultime saison 8, et qui sera sur le Trône de Fer. En revanche, pas question d’oublier cette poule aux oeufs d’or, une fois le final arrivé : la chaîne HBO planche actuellement sur… quatre séries dérivées de Game of thrones !

PAUSE_ECRANS_BDLA BD
HIBAKUSHA
Publié dans la collection Aire Libre de chez Dupuis, cet ouvrage tiré d’un roman poignant de Barboni est un de nos coups de coeur du printemps. Hibakusha, « Victime de la bombe atomique » en japonais, est à la fois une fable poétique et une ode graphique sublimée par le trait incandescent d’Olivier Cinna. On n’avait pas vu telle fulgurance dans le dessin depuis Yslaire ou Vicomte et une telle maîtrise des couleurs depuis Mattoti ou Gibrat, c’est dire… Quant à l’histoire, située en 1945 à Hiroshima, elle déroule la rencontre entre un Allemand travaillant pour le régime nazi et une masseuse japonaise. Cela pourrait être mièvre, mais c’est tout simplement sublime. Entre fiction et réalité historique, Barboni et Cinna maîtrisent à merveille ce lumineux haïku amoureux avec une force et une conviction formidables. Hervé Bourit

8 000

En dollars, le salaire moyen d’un stagiaire chez Facebook, d’après le dernier rapport publié par Glassdoor.

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Des mini-cuistots au top !

Chaque mercredi à Rochecorbon, des enfants de 6 à 11 ans apprennent à manier la fourchette et le saladier. Une brigade de cuisine qui la joue collectif

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« Petit cordon bleu », « petit chef cuistot »… Ce mercredi-là, les sept apprentis cuisiniers sont à la hauteur des inscriptions portées sur leur tablier. Et comme une fois n’est pas coutume, même une « princesse » s’agite aux fourneaux.

Depuis le début de l’année scolaire, ils participent à l’atelier cuisine de l’association Culture et loisirs de Rochecorbon. L’objectif ? « Apprendre un savoir-faire et l’utiliser à la maison », explique Patricia Bain, l’animatrice de l’atelier. Pour cette professionnelle de la cuisine, les règles d’hygiène sont le b.a.-ba. Les enfants les ont bien intégrées : dès leur arrivée, ils enfilent leur tablier, ôtent bagues et montre, puis se lavent les mains.
Au menu : un cake marbré à la vanille et au chocolat.

Aujourd’hui, c’est jour de fête : chacun pourra ramener son gâteau à la maison. « Les enfants aiment beaucoup partager leurs plats en famille », indique Patricia. Les petits cuistots se lancent dans leur préparation. D’abord, peser 120 grammes de beurre puis le ramollir. Les grands aident les plus jeunes, comme Elsa et Oscar, âgés de 6 et 7 ans. « Il y a beaucoup d’entraide, une vraie cohésion de groupe. Si on n’est pas unis, on ne peut pas faire de cuisine », lance Érine.
La jeune fille motivée, qui va bientôt fêter ses 11 ans, est fière de raconter qu’elle a préparé elle-même le repas de la Saint-Valentin pour ses parents. « Depuis qu’on participe à l’atelier, ils nous font plus confiance pour cuisiner à leur place », confirme Maëlle, 11 ans.

Les enfants apprennent aussi à cuisiner des aliments moins attrayants. Devinez lesquels ? Les légumes, bien sûr ! Le jour où Patricia est arrivée avec un chou-fleur, des « beurk » se sont fait entendre. Et pourtant, les boulettes de chou-fleur à grignoter à l’apéro, ce n’est pas si mal ? Le petit Oscar n’est pas convaincu. Il préfère goûter la pâte de son marbré au chocolat.

Nathalie Picard

> cultureetloisirs.fr

Le 17 mai, c’est apéro-rédac tmv !

C’est le retour de notre rendez-vous mensuel : l’apéro-rédac. Le but ? Vous échangez entre vous autour d’un thème et les meilleurs moments seront publiés dans le numéro suivant.

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C’EST QUOI ?

C’est tout simple : l’apéro-rédac consiste en une discussion autour d’un thème, organisé par la rédaction de tmv. Nous espérons proposer une nouvelle thématique par mois. Les intéressé(e)s sont invités à venir converser tous ensemble autour d’un verre (évidemment, chacun paie sa propre pinte ou son jus de fruits !).

ON BOIT UN COUP, ET APRÈS ?

Pendant l’apéro-rédac, nous notons vos interventions, ce que vous dites, ce que vous pensez. Le numéro suivant, les meilleurs extraits seront publiés, pour faire ressortir l’essentiel du débat. Si besoin, nous apporterons quelques éléments factuels. Mais dans tous les cas, VOUS avez la parole.

LE 17 MAI, ON PARLE DE QUOI ?

« Comment vous êtes-vous investis dans la campagne présidentielle ? », voilà la question autour de laquelle vous pourrez discuter. Évidemment, du militant à celui qui est resté pépère dans son canapé, en passant par les déçu(e)s de la politique, tout le monde est convié et le débat est ouvert à toutes et à tous.

C’EST OÙ ?

Au Court-circuit, le café branché sur la vie locale de la place de la Victoire. Un lieu tip-top, qui fêtera son premier anniversaire le 13 mai (et même que vous êtes invités).

À RETENIR >>>>Apéro rédac le 17 mai 2017, au Court-Circuit (place de la Victoire, à Tours).
Rendez-vous donné à 18 h 30 !

> Evenement Facebook à retrouver ICI ! 

Emmanuel Macron : portrait chinois

Des portraits sous toutes les coutures du costard, vous allez en manger pour un moment, mais vont-ils vous aider à mieux connaître le nouveau président ? Pas sûr. Pour ça, rien ne vaut un bon vieux portrait chinois, même imaginaire…

Image1SI C’ÉTAIT UN SPORT ?

À part la randonnée pédestre, évidemment, ce serait le tennis. Beau-papa était président du Tennis-Club Touquettois.

SI C’ÉTAIT UN INSTRUMENT ?

Le piano. Dix ans de Conservatoire à Amiens, quand même…

SI C’ÉTAIT UN HÉROS MARVEL ?

Captain America (parce qu’il n’a jamais Thor, ah, ah, ah !)

SI C’ÉTAIT UN TIC DE LANGAGE ?

En 1 : En même temps. En 2 : Pardon de vous le dire. En 3 : Que ça vous plaise ou non. Et les trois à la suite, ça peut faire mal…

SI C’ÉTAIT UNE STATION DE MÉTRO ?

Sèvres-Babylone. Comme le titre de son unique roman Babylone-Babylone, qui raconte, paraît-il, l’histoire d’un conquistador espagnol. Pas la peine de courir à la Boîte à livres : le bouquin n’a jamais été publié. Mais il s’est rattrapé avec son Révolution qui a quand même dépassé les 200 000 exemplaires vendus (avant l’élection).

S’IL ÉTAIT UN MÉDICAMENT NATUREL ?

L’orgasme. Ben oui, il est né le 21 décembre et c’est justement la journée de l’orgasme. Et il paraît que ça soigne un peu tout, alors…

SI C’ÉTAIT UN AUTRE PERSONNAGE POLITIQUE ?

Najat Vallaud-Belkacem. Eh oui, ça surprend. Mais la ministre de l’Éducation est vraiment son double (un peu inversé) : elle est née la même année, dans la même ville et est diplômée de la même promotion (Senghor) à l’ENA.

SI C’ÉTAIT UNE ÉQUIPE DE FOOT ?

L’OM. Ok, le Velodrome, ça fait loin du Touquet, mais la devise lui va bien : « Droit au but ».

SI C’ÉTAIT UNE INSULTE ?

Socialiste ! (Meuh non, on rigole !)

SI C’ÉTAIT UN GROUPE DE MUSIQUE ?

Brigitte ?

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Horoscope WTF du 10 au 16 mai 2017

En mai, fais ce qu’il te plaît : comme lire l’horoscope tmv par exemple. Et subir les foudres d’un astrologue pas content. Puis pleurer. Courage. On vous aime quand même.

[nrm_embed]<iframe src= »//giphy.com/embed/Ub8XEam5vXbMY » width= »480″ height= »480″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/party-pizza-pizza58e2a1c2e81a0281819863-Ub8XEam5vXbMY »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

BÉLIER
Amour : Vous êtes comme le Space Mountain : beaucoup d’attente pour 2 min 45 de plaisir.
Gloire : Hé ho, hé ho, on reeentre du boulot (et on picole surtout des mojitos !)
Beauté : Le haut, ça va ; le bas, bonjour les dégâts.

TAUREAU
Amour : Eh bé… Y en a qui ont faim et pas honte, dites-moi !
Gloire : Faire la fermeture des bars à vôtre âge… Tsss…
Beauté : Vous en avez ras la coupe au bol.

GÉMEAUX
Amour : Vous supporter devrait être reconnu comme discipline olympique.
Gloire : On veut pas balancer, mais voilà ce qu’on a trouvé comme horoscope officiel sur Twitter : « Rigoler avec un #Gémeaux, c’est simple, mais avoir un #Gémeaux en tant qu’ami, ça devient compliqué. »
Beauté : Un ventre sans graisse, c’est comme un kebab sans sauce blanche. Ouaip.

CANCER
Amour : Ah, cette fameuse madeleine de prout… (non, on n’a pas oublié le S. C’est simplement que vous êtes quelqu’un d’assez dégoûtant)
Gloire : Vous êtes jovial(e) comme un Hobbit.
Beauté : Tel un Bogdanov, vous aimez tâter du menton.

LION (cette semaine, on se tutoie)
Amour : Tu viens plus aux soirées masquées… C’était chouette, pourtant.
Gloire : Okay, Julien Lepers, mais toi tu perces. Wesh.
Beauté : Merci la gueuse. Tu es un laideron, mais tu es bien bonne !

VIERGE
Amour : On appelle ça la famine.
Gloire : Vous êtes à -12 sur l’échelle de la volonté.
Beauté : Woups, y a votre foin qui dépasse.

BALANCE
Amour : Bon, sincèrement, entre nous… C’est pas un peu chiant, un(e) Balance ?!
Gloire : La seule personne qui rit à vos blagues, c’est vous.
Beauté : Sympa, votre raie du plombier.

SCORPION
Amour : Ben ça aurait pu être cool… Mais vous êtes Scorpion, alors bon…
Gloire : On vous donne la note de beauf/20 pour vos vannes.
Beauté : Put your hands in the air ! (mais pas trop, parce que niveau déo…)

SAGITTAIRE
Amour : En mai, fesse ce qui te plaît.
Gloire : Je vous souhaite un week-end aussi parfait que l’astrologue de tmv !
Beauté : Miam, vous avez un très joli cucurbitacée. Graouuu.

CAPRICORNE
Amour : Erf, au lit, vous ressemblez à un lave-linge en mode essorage.
Gloire : Conçu(e) pour passer inaperçu(e).
Beauté : Boh, pourquoi avoir des abdos quand on peut avoir une Kro ?

VERSEAU
Amour : On annonce de grosses turbulences dans la nuit de samedi, wouhouw !
Gloire : Comme dit le proverbe : qui vomit au vent, mange gratuitement.
Beauté : C’était chouette, mais vous n’aurez bientôt plus de cheveux. Alors à quoi bon ?

POISSON
Amour : Vous fantasmez sur les poutous de Poutou.
Gloire : Vous vivrez plus de 100 ans. Mais bon sang que votre vie sera chiante !
Beauté : Ornithorynque.

CCNT : la danse en partage

Depuis le mois d’octobre à Tours, 17 danseurs amateurs créent une oeuvre collective. Une aventure artistique et humaine encadrée par la chorégraphe Claire Haenni.

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D’un pas tranquille, une femme s’avance sur scène en chantonnant. Rejointe par une autre, puis encore une autre… Bientôt, seize danseurs forment un cercle au milieu de la scène. En son centre, un tas de vêtements jonche le sol. Les artistes y puisent tantôt une jupe grise, tantôt une tunique verte. Se déshabillent, se rhabillent, puis se dévêtissent à nouveau, tout en chantant en chœur. Soudain, un grondement de tonnerre retentit. Changement d’ambiance. Musique dramatique. Une femme tombe à terre. D’autres courent, affolées. Même les vêtements, lancés tels des projectiles, deviennent menaçants. C’est la guerre. Puis le silence, sombre et lourd de sens.

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Ce samedi-là au Centre chorégraphique national de Tours (CCNT), les danseurs de l’atelier chorégraphique filent leur spectacle. Dans un mois, ce sera la grande première. Ils sont 17 amateurs, 15 femmes et 2 hommes, à vivre une expérience unique en son genre : participer à une création collective avec un chorégraphe professionnel. « Une aventure à la fois humaine et artistique, qui les propulse dans l’univers d’une compagnie.
Ils vivent un processus riche de joies, de doutes et de pleurs », rapporte Emmanuelle Gorda, l’assistante. Le stage, renouvelé chaque année depuis l’arrivée en 2012 de Thomas Lebrun à la tête du CCNT, a été successivement dirigé par Christian Ubl, Odile Azagury, Thomas Lebrun lui-même, puis Pascale Houbin. Cette année, Claire Haenni s’est lancée dans l’aventure. Sa volonté : transmettre l’héritage du chorégraphe Jacques Patarozzi, « un maître un peu oublié », dont elle a longtemps été l’une des interprètes et qui a marqué sa carrière : « J’ai suivi ses cours pendant 20 ans et passé 15 ans dans sa compagnie. C’est un pédagogue extraordinaire, qui a trouvé comment faire exprimer une danse à la fois théâtrale et lyrique. »

Image2En septembre 2016, le projet démarrait par une audition. La chorégraphe a retenu la moitié des candidats. De tout âge et tout niveau, plus ou moins à l’aise techniquement. Si certains comptent de nombreuses années de danse derrière eux, d’autres, comme Hugo, débutent. « Pour moi, c’est une première. Je me suis dit que ce serait l’activité idéale pour me débloquer, être moins rigide et crispé au théâtre. C’est dur car je manque de souplesse et de technique, mais je m’amuse beaucoup ! », assure le jeune homme de 18 ans, qui suit un cursus de théâtre au conservatoire de Tours.
Pour Claire Haenni, l’enjeu n’est pas dans la technique. C’est avant tout un travail de groupe et d’écoute. « J’ai choisi des personnes suffisamment “ réveillées ” pour comprendre ce qui se joue dans le groupe et construire collectivement. Tout le monde n’a pas ce talent-là », souligne-t-elle. La sélection passée, les stagiaires se sont retrouvés un week-end par mois pendant 8 heures.

Au programme : transmission de l’héritage de Jacques Patarozzi, apprentissage de morceaux de chorégraphies, improvisations… Un travail sur le corps, mais aussi la voix et l’écriture. La bande-son est composée de textes écrits et lus par les danseurs : « envie de partir, repartir », « monter, s’alléger vers le ciel qui danse tout en haut »… Le thème de leur création : le voyage, la migration… « Une envie de fuir, de se dégager du quotidien. Ils m’ont parlé de mer, de vent, d’oiseau…Ils forment une communauté en voyage », décrit Claire Haenni, qui laisse une grande place à l’improvisation. Sur 45 minutes de spectacle, seules 15 minutes sont écrites. Pas facile d’improviser une demi-heure sur scène face à un public.

La confiance entre en piste

Le groupe a traversé des périodes de doute. Au creux de la vague, il a fallu les aider à repartir, retrouver la magie des débuts. Ce samedi de mai, après un premier filage, la chorégraphe multiplie les encouragements : « La première partie était très belle. Vous voyez, ça prouve bien que vous en êtes capables ! Il y a eu des moments collectifs, d’autres solidaires, du vide également. Laisser du vide, c’est important aussi, conseille-t-elle. Et si vous vous trompez, ce n’est pas grave, ne vous affolez pas. Vous allez être de plus en plus à l’aise, et vous ferez le mouvement à votre manière. »

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Une chose est sûre, les danseurs apprécient l’expérience : « J’aime sa dimension collective. C’est une belle aventure humaine. Chacun avance et nourrit le groupe à sa manière, sans aucun jugement », apprécie Pascale, 56 ans. Une atmosphère bienveillante, qui semble permettre à chacun de se sentir à l’aise et de donner le meilleur de lui-même.

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Texte et photos : Nathalie Picard

PAROLES DE DANSEUSES

-« La danse, pour moi, c’est tout ce qui compte ! Elle évoque la rencontre, le partage… Un moyen de s’exprimer sans utiliser de mot. La danse contemporaine me permet d’aller toujours plus loin car elle ne connaît aucune limite. Je suis en recherche perpétuelle. » Lila, 18 ans

-« La danse, c’est le langage premier. Celui qui permet de communiquer partout, avec n’importe qui. Pour moi, elle est un besoin vital, de l’ordre de la respiration. Impossible d’imaginer ma vie sans danser. J’ai pris mon premier cours à 4 ans et depuis, je ne me suis jamais arrêtée. » Emmanuelle, 48 ans Image9

-« Ici, nous dansons sans masque, face à nous-même. Cette danse-là est thérapeutique. Elle nous révèle qui nous sommes et nous permet de mieux nous comprendre. Elle fait écho à notre propre chemin de vie. Aussi, elle renvoie le spectateur à son histoire personnelle. Il y a beaucoup d’émotions et d’humanisme. » Pascale, 56 ans

>>TOURS D’HORIZONS
À l’occasion du festival de danse Tours d’horizons, vous pourrez découvrir la création des danseurs amateurs. Leur spectacle, intitulé « Ils sont là, avec leurs deux bras qui sont des choses inséparables d’eux », sera présenté à deux occasions, les 14 et 15 juin à 19 h au Centre chorégraphique national de Tours. Du 10 au 23 juin, Tours d’horizons sera l’occasion de remettre sur le devant de la scène des figures majeures de l’art chorégraphique un peu oubliées. Au programme, 16 compagnies invitées et 26 rendez-vous dans divers lieux tourangeaux, du prieuré de Saint-Cosme au musée des Beaux-Arts.
Pour en savoir plus : 02 18 75 12 12 – billeterie@ccntours.com – www.ccntours.com

Décidez de l’aménagement des bords de Loire !

Une consultation publique vient d’être lancée pour décider de l’aménagement des bords de Loire. A vos claviers !

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Et si on faisait appel à l’imagination des Tourangeaux et Tourangelles ? Tours Métropole Val de Loire vient de lancer Envies de Loire, une consultation citoyenne en ligne.

Cette opération, qui a débuté vendredi 5 mai, doit recueillir les (bonnes) idées du public, afin de repenser l’aménagement des bords de Loire. Lancée en partenariat avec l’Agence d’urbanisme de l’agglomération de Tours (Atu), elle permettra à chacun d’apporter sa contribution. Il est également possible de voter et commenter les idées déjà déposées par d’autres habitants.

« Il faut remettre la Loire au cœur de la ville, se la réapproprier sur les plans économique, touristique et urbanistique », a ainsi indiqué Christophe Bouchet, adjoint en charge du tourisme.

Pour participer et faire entendre sa voix, il suffit de se connecter sur enviesdeloire.com : Vous avez jusqu’au 5 septembre. En octobre, six équipes, composées d’architectes, designers, paysagistes, etc., présenteront leur projet en s’appuyant sur les idées des Tourangeaux. Les idées retenues devraient être connues d’ici début 2018.

Bienvenue au nouveau Bar Bidule !

Le café des enfants ouvre ses portes le 10 mai dans son tout nouveau local du 64 rue d’Entraigues.

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À ce stade, on débarque encore dans un joyeux bazar de pinceaux, de grattoirs et de meubles qui cherchent leur place. Mais le 10 mai, promis, tout sera prêt pour l’ouverture du nouveau Bar Bidule. Bénévoles et permanents de l’association ont retroussé leurs manches pour mettre fin aux travaux. Où ? Au 64, rue d’Entraigues.

L’association créée il y a 5 ans par deux mamans tourangelles sur le modèle du café des enfants parisien, sans alcool — le Cafézoïde — a enfin trouvé son nid douillet. Elle avait quitté, en décembre, ses locaux du quai Paul-Bert voués à la démolition. Aujourd’hui, le Bar Bidule dispose d’environ 80 m2 avec une partie bar/restauration adapté aux enfants, une petite cuisine, un espace jeux, lecture et ateliers, et même un jardin !

« L’idée, c’est toujours d’être un lieu de vie et d’expérimentation où la place de l’enfant est privilégié, détaille Floriane Chabal, coordinatrice de l’association. C’est un lieu de rencontres et de socialisation qui permet d’accompagner les initiatives des enfants et des adhérents, mais c’est aussi un lieu ouvert à tous. » Le principe reste le même, les horaires d’ouverture identiques : de 10 à 18 h du mercredi au dimanche avec la possibilité d’y déjeuner mais aussi de suivre les ateliers (musique, arts plastiques, etc) proposés par les volontaires.

Mais le bouclage du budget travaux s’avérant difficile, l’association a lancé une campagne de financement participatif sur helloasso.com. Son objectif : réunir, d’ici fin mai, 2 000 € qui permettront de financer les matériaux achetés, mais aussi d’investir dans du nouveau matériel pédagogique. Une étape avant d’investir, potentiellement, dans un camion permettant de proposer plus facilement les services du Bar Bidule en mode itinérant.

> facebook.com/bar.bidule.3/ 

Horoscope WTF du 3 au 9 mai 2017

Courage pour ces élections. De toute façon, en 2022, l’astrologue de tmv sera élu président de la République. Si, si.

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BÉLIER
Amour : Les étoiles sont alignées : vous allez enfin pouvoir montrer votre lune.
Gloire : Votre avenir est bouché. Devenez charcutier (on l’assume pas du tout, celle-là).
Beauté : Wow, ce ne sont plus des cernes, mais des poches ! Que dis-je, des SACS À PATAAATES !

TAUREAU
Amour : La tristitude.
Gloire : Pourtant, vous étiez cool il y a 4 ans. Qu’est-ce qu’il s’est passé mon p’tit taurillon ?
Beauté : Soyez un superhéros : portez un slip par-dessus votre pantalon.

GÉMEAUX
Amour : YOU ARE ON FIRE. Calmez vos ardeurs, viles coquinous.
Gloire : Ouais bah quand son signe porte le même nom qu’un magasin aussi, faut pas s’attendre à des miracles.
Beauté : Même Gilbert Montagné est ébloui par votre classe.

CANCER
Amour : Vous tripotez les ventripotents. C’est assez gênant.
Gloire : Pédoncule.
Beauté : Vous devriez vous épiler les poils du nez. Conseil d’ami.

LION
Amour : C’est bon, il/elle a compris la leçon. Vous pouvez le/la détacher du radiateur.
Gloire : Cette semaine, VOUS êtes le meilleur signe. Kiss, love, flex et rhododendrons.
Beauté : Sous votre pâté, la plage.

VIERGE
Amour : Votre vie amoureuse ressemble à un safari.
Gloire : Exercice linguistique > Répétez 10 fois d’affilée ‘’La loutre s’outre sur une poutre’’.
Beauté : De dos, vous ressemblez à une petite saucisse toute douce.

BALANCE
Amour : Mettez-vous au boomerang. Au moins lui, il reviendra ouarf !
Gloire : Méfiez-vous des cons. Ils sont bien plus nombreux qu’on ne le dit.
Beauté : Tout vous va. Même en portant chaussettes et sandales, vous avez le style.

SCORPION
Amour : Ah, peu de chances de pécho avec une telle coupe de cheveux.
Gloire : Non, vous n’êtes pas « pompette ». Vous êtes simplement bourré(e).
Beauté : C’est pas la taille qui compte.

SAGITTAIRE
Amour : Oh bah vu votre âge, maintenant, on peut se contenter des miettes.
Gloire :Votre coolitude est à la traîne. Ressaisissez-vous.
Beauté : Un peu chelous vos orteils, non ?

CAPRICORNE
Amour : En changeant 8 lettres à Capricorne, on obtient « ça craint du boudin ». Coïncidence ? Je ne crois pas.
Gloire : Tel le teckel, vous faites profil bas.
Beauté : Vous ressemblez à une endive au jambon. C’est cool, une endive au jambon.

VERSEAU
Amour : MORT DE LOL !
Gloire : Pourquoi faire du sport quand on peut se muscler en allant chercher des bières au frigo ?
Beauté : Vous êtes canon, mais c’est involontaire.

POISSON
Amour : Z’êtes chaud(e) comme la braise, vous. Non ?
Gloire : Vous avez plusieurs cordes à votre arc, mais vous n’êtes pas une flèche.
Beauté : Mettez-vous aux tutos sur YouTube, parce que là…

Dis maman, comment on fait les jeux vidéo ?

Cette semaine, la DreamHack vient investir notre ville pour faire s’affronter les meilleurs joueurs vidéo pour un prix de 100 000 dollars. À l’occasion de ce « Woodstock numérique », tmv a enquêté sur le processus de création d’un jeu vidéo, à Tours.

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Quand on sait que mon expérience en la matière se limite à Tetris et Mario Kart, me faire écrire sur ce sujet peut paraître insensé. Mais j’ai accepté de relever le défi de comprendre — et de vous faire comprendre — comment on crée un jeu vidéo, sans blesser aucun ordinateur durant ce reportage. Alors quand on a une histoire en tête et l’envie de la faire vivre sous forme de jeu, par où commencer ? Que ce soit en professionnel ou pour le fun, que faut-il pour fabriquer un jeu vidéo ? « Beaucoup de pizzas et de vidéos de chats », révèle d’emblée Fabien Vidal, qui chapeaute la Ludum Dare, une compétition au cours de laquelle on tente le challenge de créer un jeu vidéo en 48 heures.

Il faut surtout un ordinateur équipé d’un logiciel d’aide à la création et plusieurs passionnés, car ce ne sont généralement pas les mêmes qui s’occupent de réaliser le scénario, l’univers visuel, les sons et le code. Puis on se met au travail. On commence par écrire le scénario et définir des règles et comportements de jeu. Étape suivante : on imagine le décor, les personnages, les objets avec lesquels ces derniers vont interagir et on commence à coder, c’està- dire créer des lignes de phrases qui vont dire au jeu comment se comporter. Prenons l’exemple de Mario Bros : quand on saute sous une pièce d’or, on la récupère et elle disparaît de l’écran.
Pour le matérialiser, il faut écrire des lignes de codes qui vont décrire ces étapes une à une. On va, en parallèle, créer une librairie avec les différents sons et objets, ainsi que les dialogues, que l’on intégrera aussi dans le jeu grâce au code — encore lui. Une autre étape est essentielle : tester le jeu pour repérer les bugs et les corriger. C’est cette partie qui prend la plupart du temps d’un concepteur. Une ligne de code est une phrase informatique avec un langage très précis, dans lequel chaque caractère est essentiel. Et les fautes qui s’y cachent sont vicieuses. Pour ceux qui manquent de patience, c’est là qu’on pense sérieusement à jeter l’ordinateur par la fenêtre.

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Ces étapes du processus de création passionnent les concepteurs : « On est obligé de ré-imaginer le monde quand on crée un jeu vidéo, c’est fascinant », explique Fabien Vidal. Mais pour rendre la partie intéressante pour le joueur, il faut respecter un équilibre et un rythme qui peuvent être fragiles, rappelle Cécile Thévenin de My Serious Game, une entreprise tourangelle qui crée des jeux pédagogiques à but formatif pour les entreprises. Au fil des différents niveaux, le joueur doit améliorer ses compétences et la difficulté, elle, doit augmenter de manière à éviter l’ennui (si on n’avance pas) et la frustration (si le jeu n’est pas assez gratifiant).
En dehors de ces quelques règles, le champ créatif est aussi large qu’il existe de types de jeux : à Mame, fin avril, la Ludum Dare a réuni des équipes qui produisaient des jeux de société et des jeux vidéo de toutes sortes, la plupart pour le plaisir car le monde pro reste difficile à intégrer.
J’y ai croisé aussi quelques lonesome cowboys. Arthur, qui crée des installations artistiques, travaillait à un jeu assez poétique et délicat dans lequel on avance grâce à des commandes vocales. Quant à Germain, il élaborait un jeu du genre Où est Charlie qu’il aimerait publier dans les stores de smartphones. Une des équipes préparait un jeu de type Murder Party. Au code, Yohann et Cyril ; au graphisme, Antoine et Amandine ; au son, Étienne et Axel. Pour Antoine, qui a déjà travaillé sur un « gros projet » auparavant en tant qu’architecte, ce week-end est l’occasion de « revenir dans la thématique du jeu, tout en appréhendant mieux le processus de création dans son ensemble ». Quant aux bruitages, la partie d’Étienne, c’est « comme au cinéma, il s’agit de mettre l’image en relief avec le son ».

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Autour d’une autre table, Henri, Guillaume, Jérémy et Edwin créaient The Love Game, un jeu un peu fou à base de vaisseau spatial dégradé et de petits animaux agressifs qui se reproduisent un peu trop vite. Pour eux, le principal intérêt de la Ludum Dare est son côté dynamisant : « Participer à cette compétition, c’est stimuler des orientations, des goûts différents, des affinités… En plus on joue à un niveau international, en mode Viking, avec des combats de nerds. Y a de la bouffe partout, c’est dégueulasse, mais tout le monde bosse à fond, c’est super motivant », résume Guillaume.
Il est vrai que pour interroger tous ces concepteurs j’ai risqué gros : ils étaient tous équipés de Nerf (des pistolets à bâtonnets de mousse) et ça volait dans tous les sens. Mais à part ça, ils étaient sévères avec eux-mêmes : si le café coulait à flots, les trente pizzas de la veille avaient disparu et il régnait une chouette ambiance.

Si vous pensiez que cet article n’était pas pour vous, j’espère que vous n’avez pas été trop expéditif — vous êtes sûrement concerné(e), peut-être sans le savoir. Car les jeux vidéo ne se jouent pas que sur console. « Tous les supports électroniques ont été détournés pour accueillir des jeux », rappelle Fabien Vidal. On parle ici des ordinateurs, bien sûr, mais aussi des téléphones, par exemple. Et ça ne date pas d’hier. Rappelez-vous du Serpent et plus récemment, de Candy Crush, qui vous parle peut-être plus que Zelda ou Assassin’s Creed. Car ces deux types de jeux n’attirent pas la même audience.
Selon une enquête IFOP réalisée en 2015 pour le Centre National du Cinéma et de l’image animée, 73,3 % des Français sont joueurs. Et si les hommes et les jeunes sont majoritaires, il faut noter que désormais 56,1 % des femmes et 35,6 % des 50-65 ans jouent. Sans parler des entreprises et des écoles de formation qui utilisent aujourd’hui le jeu comme support de travail. Comme l’indique Cécile Thévenin : « Le monde du jeu vidéo ne connaît pas la crise. »

Par Chloé Château

> Dreamhack de Tours, du 6 au 8 mai, au centre Vinci. Infos sur dreamhack.fr

Feu vert pour la restructuration du CHU

Le plan de réorganisation du CHU de Tours a été validé par l’Etat. Et maintenant ?

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Nouvel épisode dans le feuilleton de la restructuration du CHU de Tours. La semaine dernière, le ministère de la Santé a approuvé le projet de reconstruction de l’hôpital Trousseau, en donnant son feu vert. Considéré comme « un établissement essentiel pour l’accès aux soins de la population » par le Comité de performance et de la modernisation de l’offre de soins (Copermo), le CHU va donc connaître une transformation de grande ampleur.

Il devrait notamment y avoir la construction d’un nouvel hôpital sur le site de Trousseau qui regroupera, en 2026, la plupart des activités chirurgicales et les soins urgents.
Bretonneau, lui, s’occupera des activités de maternité, médecine, cancérologie et pédiatrie.

Si l’État a prévu d’apporter 75 millions d’euros au projet (23 % du coût de l’opération), le ministère n’a en revanche rien précisé sur les éventuelles conséquences sociales.
En effet, selon les syndicats, 400 suppressions de postes hospitaliers sont à prévoir. Vendredi, un « petit déjeuner syndical » a d’ailleurs été organisé devant la mairie, en guise de protestation, tandis que la direction présentait son projet aux cadres.

Richard Petitsigne : des pirates pour les petits

Comment présenter Richard Petitsigne ? Comme un conteur ? Oui. Comme un comédien ? Bien sûr ! Comme un animateur ? Également ! Mais il est aussi, et depuis peu, auteur.

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Peut-être avez-vous déjà vu ou entendu Richard Petitsigne. Installée à Cinq- Mars-la-Pile, sa Compagnie Troll, créée en 1991 avec Thierry Robard, monte régulièrement sur les planches des salles de Tours pour présenter ses spectacles à destination du jeune public : Tom Sawyer, Lettres à Lulu et d’autres tournent actuellement dans la région et ailleurs en France.
Les Contes illustrés sont aussi une de leurs spécialités. Pendant que Richard Petitsigne raconte Babayaga, Le pêcheur et sa femme ou encore La Sorcière Tambouille, un illustrateur — souvent Mickael Roux, Olivier Supiot ou Fabian Grégoire — dessine en live sur une planche graphique reliée à un projecteur. Le public peut donc découvrir en simultané les deux performances créatrices. Mais depuis le 12 avril, Richard Petitsigne peut aussi être lu dans Le pirate le plus terrible du monde, illustré par Mélanie Allag et publié aux éditions Glénat. « J’écris depuis longtemps. J’ai donc voulu tenter ma chance auprès des éditeurs et ça a marché ! ».

L’auteur n’en revient toujours pas. Pourtant, il n’y a pas de mystère. Son livre est bon, tout simplement ! Il raconte l’histoire de quatre pirates balafrés qui se présentent à l’élection du corsaire le plus terrible du monde. Malgré leurs faits d’armes, on découvrira que… n’est pas redouté celui qu’on croit. Une chute drôle et inattendue pour les jeunes lecteurs, à partir de 3 ans.
Fin mai, un deuxième ouvrage paraîtra, cette fois aux éditions du Poisson soluble, dans la collection En Queue-depoisson. Il s’agira d’un recueil de 12 histoires bizarres, illustrées par Benoît Perroud et intitulé Le Fennec le plus menteur du monde, et encore plus d’histoires.

Alors pour voir et entendre Richard Petitsigne, consultez l’agenda de ses représentations sur trolletpetitsigne.com. Pour le lire, rendez-vous dans toutes les bonnes librairies !

J’ai testé… faire ma propre bière à la maison

Tourangeau importé, descendant d’une famille nordiste, la bière fait presque partie de mes gènes. On tombe un peu dedans quand on est petit ! Bref, un jour, buvant une bière au goût de fond de canette éventé, je me suis dit qu’avec un peu de recherche et un investissement raisonnable, je devrais réussir à faire aussi bien. Et si par malchance, la qualité n’est pas au rendez-vous dès la première tournée, j’aurais au moins le plaisir de boire un truc maison.

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Je ne vois pas trop par quel bout attaquer l’expérience. Jusqu’à maintenant, je me contentais de les prendre par 6 ou 24 sans vraiment regarder ce qui était marqué sur l’étiquette. Direction Internet. Pour une fois, sites et forums sont unanimes : il faut faire ses premières armes (ou ses premières bouteilles) en brassant quelques litres à partir d’extrait déjà conditionné, histoire de se familiariser avec le matériel, les étapes de la fermentation et la mise en bouteille.

J’investis donc une centaine d’euros dans l’achat d’un kit pour débutant. Le plus difficile est de choisir le type de bière que je souhaite obtenir : Pils, IPA, Ambrée, Trappiste ou Brune… Quelques jours après, un gros carton arrive à la maison : 2 seaux de 30 litres, des capsules, un densimètre, divers ustensiles, des bouteilles vides et 2 boîtes de conserve d’un litre remplies d’extrait de malt (j’ai choisi une Blonde et une Blanche).
Le tout accompagné d’un mode d’emploi d’une clarté et d’une simplicité qui ne laissent aucun doute : cette première bière va être une réussite !

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Les enfants sont à l’école, le chien enfermé dehors et Madame regarde les Feux de l’Amour, je suis peinard pour quelques heures. J’investis la cuisine. Il faut désinfecter tout le matériel qui va être utilisé, et un seau de 30 litres, ça ne se case pas dans un évier de studio. Ensuite, je chauffe l’extrait de malt au bain-marie (froid, il a la consistance de miel bien épais et une bonne odeur d’Ovomaltine).

Une fois ramolli, je le verse dans le seau, rajoute de l’eau chaude, du sucre, touille pour que tout fonde et complète avec de l’eau froide. Les puristes utilisent de l’eau de puits ou de source, pour moi, ce sera la cuvée municipale. J’ajoute la levure, ferme le couvercle et installe le bulleur, une petite chicane en plastique qui se plante dedans ; il permettra au CO2 dégagé par la fermentation de s’échapper du seau, sans que l’air extérieur ne puisse rentrer. Le mélange est fait, maintenant il s’appelle un brassin. Ça change tout, je suis en train de devenir brasseur.
Le mélange doit fermenter une dizaine de jours à une température le plus stable possible (entre 18°C et 23°C). Des bulles devraient apparaître au bout de quelques heures. Je m’installe devant le seau et j’attends. Rien. Deux jours après, toujours pas de bulles. J’ouvre le couvercle, de la mousse apparaît à la surface du brassin et ça sent le moisi. C’est sûr, j’ai oublié un truc, tué les levures avec de l’eau trop chaude.
Je me vois déjà en train de déverser le brassin dans l’évier, quand… gloup, gloup. Victoire ! le bulleur commence à glouglouter. Une fois de temps en temps, puis régulièrement. Et c’est parti pour une bonne semaine.

Image3JOUR +7 à 10

Le bulleur ne chantonne plus. Les levures ont fini de transformer le sucre, elles sont mortes et tombées au fond du seau. Je verse le contenu dans le second seau, en évitant de transférer le fond plein de dépôts. Bon, je perds un litre, mais la bière restera claire. Je referme le seau (désinfecté lui aussi) et je remets le bulleur.
Miracle, comme il reste des levures et qu’on a peu aéré le mélange, la fermentation reprend. Je deviens connaisseur, et à l’apéro, je peux dire à mes potes que mon brassin est en fermentation secondaire. Ça claque. Juste à espérer que ce soit buvable sinon je crois que je vais en entendre parler longtemps. C’est reparti pour une dizaine de jours, voire plus, mais dans un endroit plus frais si possible.

JOUR +15 à 20

Ça y est, plus de glou glou dans le bulleur. C’est le grand jour, je vais savoir si la bière est bonne pour la mise en bouteille. Le densomètre fourni dans le kit permet de mesure la densité de la bière attendue en fin de fermentation. Je ne peux pas me retenir, il faut que je la goûte. Bon, ça a le goût de la bière, l’odeur et l’aspect mais pas le piquant. Il faut rajouter une petite quantité de sucre par litre : il va encore se transformer en alcool, sauf que le CO2 dégagé pendant le processus va se dissoudre dans la bière. C’est ce qui va donner les bulles et le piquant à l’ouverture. Image5

C’est parti pour la dernière étape. J’ébouillante les bouteilles et les capsules. Ce n’est pas le moment de faire rentrer une bactérie ou un truc du genre qui fasse tout foirer si près du but. Je remplis les bouteilles une par une. J’ai trouvé un apprenti en la personne de mon fils (7 ans). Je ne vide pas trop le seau dont le fond est tapissé de dépôts. Et voilà. Encapsulage et zou, direction la cave pour quelques semaines de maturation.

JOUR J +45

C’est le grand jour. Je n’étais pas à la maison pendant un mois et les bouteilles ont pu reposer tranquillement. Pas sûr que j’aurais résisté à l’envie d’en ouvrir une au bout de 2 semaines. Je remonte une bouteille de la cave, l’époussette. J’avoue que je fais moins le malin. Après un mois et demi d’attente, j’espère un résultat potable. Pschitt, la capsule saute. Pas de geyser, ouf. Une petite mousse se forme en haut du verre, elle ne tient pas longtemps, la bière est un peu trouble mais d’une belle couleur ambrée. Pas trop forte (dans les 5 chevaux), mais assez amère. J’aime, mais c’est trop pour Madame. Le piquant est là, le goût aussi, juste cette amertume un peu marquée.
Je respire, pari gagné. J’ai bu ma propre bière.

Par Stanislas

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Brice Lamblin : la main au brassin

Tourangeau d’origine, Brice Lamblin, 34 ans, souhaite produire des bières innovantes inspirées de celles qu’il a goûtées lors de ses voyages. Adepte des circuits courts et de l’artisanat, il inaugurera sa Micro-brasserie de Tours en mai.

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Brice Lamblin et son bébé.

« Mon objectif est de moderniser la binouze en Touraine. Faire de la bière de bûcheron, de la bière complètement artisanale qui a du goût », exulte Brice Lamblin, à l’entrée de son local. En mai, ce trentenaire rock’n’roll inaugurera sa Micro-brasserie de Tours (M.B.T.), nichée à l’extrémité d’un grand entrepôt de La Riche. Baggy en toile, tatouages sur l’avant-bras et cigarette roulée au bout des doigts, il dit avoir des recettes originales plein la tête.
Ce mois-ci, il a brassé sa première bière sur place, à la M.B.T. Florale. Concoctée avec des fruits frais, elle sera vendue cet été sur la plage de la Guinguette, de l’autre côté du pont Wilson.

À partir de septembre, le Tourangeau passera aux choses sérieuses avec « probablement une brune costaud (sic), au malt fumé, au café ». Ce qu’aime cet ancien cuistot, c’est le côté artisanal du métier : « Je veux m’éclater, changer mes recettes au cours des saisons, mettre la main à la pâte quoi. » Sa passion est née lors de son expatriation en Australie, en 2010. À Melbourne, il travaillait dans un restaurant qui proposait des accords mets-bière : « On avait 300 références de bières, j’ai goûté des trucs de fou », se souvient-il, les yeux pétillants. Il s’est ensuite envolé pour la Nouvelle-Zélande qu’il a traversée du Sud au Nord pour aller à la rencontre d’une centaine de brasseurs locaux.

De retour en Touraine en 2012, il ramène dans ses bagages le projet d’ouvrir sa propre micro-brasserie pour produire des bières inspirées du Nouveau Monde. Mais entre-temps, Brice Lamblin monte un bar-restaurant avec des amis rue Colbert, puis devient papa de deux petites filles. Désormais, son rêve est sur le point de se réaliser.
En juin 2016, il a réussi à récolter un peu plus de 6 000 € via une campagne de financement participatif. De quoi l’aider pour l’achat du matériel de brassage, dont une partie a été bricolée par ses soins. Sa bière, il la veut la plus naturelle et locale possible. « Je pense circuit court : je prends mes malts dans le Berry, à 120 kilomètres d’ici. »

Pour aller plus loin et gagner en autonomie, il songe à brasser ponctuellement une cuvée hyper-locale avec du houblon et des plantes aromatiques cultivés sur place. Pour l’eau, il envisage même de creuser un puits. Dans son « squat dans la cambrousse, à cinq minutes de Tours », il ouvrira ses portes au public chaque fin de semaine. Et si la micro-brasserie fait recette, au lieu de l’agrandir, pourquoi pas développer d’autres activités artisanales. Brice Lamblin s’y voit déjà : « Un endroit où t’as de la bière, de la bouffe fabriquée sur place, un fumoir, un petit potager, un four à bois à l’ancienne où on ferait du pain pour recycler les céréales. » De quoi allier ses deux passions : la cuisine et les bières, le tout à la bonne franquette.

Margaux Lacroux

Printemps de Bourges : le compte-rendu

Tmv est allé au Printemps de Bourges pour vous ramener quelques souvenirs. On replonge dans l’ambiance et on vous cause coups de cœur !

Parcels, la révélation.
Parcels, la révélation.

Ne s’en tenir qu’aux chiffres de cette 41e édition, avec près de 80 000 spectateurs – soit un record quand même -, ce serait oublier toutes les émotions vécues durant ces 5 jours.
Car à Bourges, le Printemps a une saveur particulière, surtout quand il se déroule sous une météo hyper clémente comme ce fut le cas cette année. Que retenir donc parmi les quelques 500 concerts proposés pour cette édition 201,  sinon un petit sentiment de frustration de ne pas avoir tout pu voir et d’avoir eu le luxe aussi de faire quelques choix cruels ?

Alors oui, on a beaucoup aimé la pièce de Théâtre donné par la Comédie Française sur Bob DYLAN et l’enregistrement du mythique « Like a Rolling Stone ». Venir à Bourges pour aller au théâtre, il fallait le faire quand même. Et on a été plus que séduits par cette  » Comme une pierre qui roule… » à la mise en scène pleine d’humour et d’émotion.

La sublime Juliette Armanet.
La sublime Juliette Armanet.

La littérature était aussi sacrément à l’honneur cette année puisque, dans le cadre sublime du Palais Jacques Cœur, musiciens et écrivains se mêlaient pour des lectures musicales de très hautes tenues. On gardera à jamais en mémoire le magnifique « Requiem des Innocents » de Louis CALAFERTE, dit par une lumineuse Virginie DESPENTES, accompagnée de son groupe ZËRO.
Et puis que dire de la création de cette année « Mes Hommes… » autour des chansons de Barbara. Voir sur la même scène Tim DUMP, Vincent DELERM, Dominique A et même Julien CLERC prêter leurs voix et leur âme à la grande dame en noir a fait passer un sacré frisson dans le public ce soir-là.

On a aussi goûté à de nouveaux lieux comme cette Halle aux Blé transformée en bal hip-hop durant deux soirées bouillantes, lieux dont on se demande pourquoi ils n’avaient pas utilisé jusqu’alors ?
On y découvert de nouvelles idoles des jeunes comme le Belge ROMEO ELVIS, ou le salace et finalement plutôt drôle marseillais LORENZO, dont le jogging remarqué portait une jambe PSG et un jambe OM !

Fishback : une interview sur l'herbe.
Fishback : une interview sur l’herbe.

A propos de découvertes, ou plutôt d’Inouïs, on a été subjugués par la prestations d’Eddy DE PRETTO qui a remporté haut la main le Prix 2017. Son rap parlé-scandé sur des textes forts et parfaitement ciselés devraient lui ouvrir un boulevard, tant il a surclassé ses petits camarades de promotion. Pas de groupes tourangeaux ou même de la Région Centre cette année aux Inouïs, mais quelques belles pousses prometteuses repérées à droite à gauche avec, notamment, les Tourangeaux de THE VANILLE que l’on suivra de très très près. On nous a aussi dit le plus grand bien de ELEPHANT…

Rose, la reine du Calypso.
Rose, la reine du Calypso.

Pour finir, comment ne pas parler du sublime concert de Vincent DELERM qui, entre dispositif scénique de folie et leçons de sentiments, nous a carrément fait chavirer. Idem pour l’ÉNORME découverte que fut THE PARCELS : soit 5 jeunes Australiens qui ont donné, le mercredi soir, THE concert de l’année. Pensons aussi aux prestations impeccables de FISHBACK, Thomas AZIER et de LADY SIR dans le superbe décor du Théâtre Jacques-Cœur. Mais aussi des moments de folie que furent les concerts de CALYPSO ROSE, CAMERON AVERY ou FAKEAR, des instants de grâce que furent les passages de HER, PARADIS ou Juliette ARMANET sans oublier de saluer comme il se doit les mythiques SONICS qui, à 70 ans, ont toujours autant de strychnine dans les veines et ont clôt définitivement le débat : c’est dans les vielles peaux que glissent les plus belles vibrations.

Bref, une grande édition 2017, luxuriante et bluffante.

Hervé Bourit

Guide pratique : Tout savoir sur la bière (ou pas)

Dans le cadre de notre dossier spécial bière, petit guide pratique des binouzes. Bonne dégustation !

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SAVOIR N°1 : Laver son verre

Déjà, sachez que le verre à bière se rince à l’eau froide. Ainsi, les bulles ne collent pas aux parois. Et les impuretés (votre rouge à lèvres, vos miettes de cacahuètes ou votre bave) s’en iront. L’idéal est aussi de laisser s’égoutter le verre. Les puristes vous le diront : on n’essuie jamais un verre à bière.

SAVOIR N°2 : T’as d’belles formes, tu sais ?

Tout comme pour le vin, on évite de boire sa bière dans un verre à moutarde. Chaque bière a, en général, une forme de verre qui lui convient le mieux (les arômes s’épanouissent mieux). Par exemple, une bière d’abbaye ou trappiste mérite un verre large et évasé. Les flûtes conviennent mieux aux lambics et on préférera un bock pour les lager ou les pils, et un verre cylindrique pour les stouts.

SAVOIR N°3 : Comment conserver sa bière ?

Dans l’idéal, la température de conservation doit être stable, entre 10 et 15°C. On préférera aussi un endroit frais et obscur ; la lumière est le pire ennemi de la bière (comme pour la chambre de votre ado prépubère). C’est d’ailleurs pour cela que les bouteilles brunes sont souvent utilisées par les brasseurs.

SAVOIR N°4 : Et comment on sert à la bouteille ?

Normalement, le verre doit être rincé mais non essuyé (cf. point 1), suivez un peu !). Inclinez-le à 45° puis versez doucement le contenu de la bouteille dans le verre, sans vous arrêter, jusqu’aux deux tiers. Redressez le verre, en élevant la bouteille (il vous faut un beau chapeau de mousse). Ne remplissez pas complètement le verre : car comme le vin, on devrait le faire tourner pour libérer les arômes.
Sauf quand il est 1 h du matin, place Plum’, et que vous avez enquillé votre dixième pinte. On ne vise personne, hum hum…

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SAVOIR N°5 : Les températures de service

Déjà, jamais ô grand jamais, vous ne devez mettre votre bouteille au congélateur. Évitez aussi de la conserver trop longtemps au réfrigérateur (ou alors sortez-la un quart d’heure avant la dégustation). Si vous voulez rafraîchir votre binouze, le mieux est de placer votre bouteille dans un seau à champagne rempli d’eau froide. Côté températures, voilà ce que conseille le Guide Hachette des bières d’Elisabeth Pierre (c’est une bible de 400 pages, le livre de chevet de tonton-Roger-haleine- de-Despé’) :
> Type Pils et Lager : 5 à 6°
> Type Ale blonde, ambrée, légère : 7 à 9°
> Type Ale forte, blonde, fortes : 8 à 10°
> Type Ale forte, foncée : 10 à 12°
> Bières noires liquoreuses, trappistes : 12 à 15°

SAVOIR N°6 : La bière, c’est de l’eau

Le principal composant de la bière est… l’eau ! Et à plus de 90 %, messieurs dames. Fini de culpabiliser, ouf.

SAVOIR N°7 : L’habit fait la bière

Noms bourrés de jeux de mots, appellations en forme de clin d’oeil, dessins rétro ou ultra épurés, les jeunes marques de bières mettent le paquet sur le marketing. « Les étiquettes et les sous-bocks contribuent énormément à faire connaître une bière. Chaque bière a son style, les visuels demandent un vrai travail et tous les brasseurs travaillent avec des designers, explique Christelle Alfaïa de la brasserie L’Aurore. Depuis plusieurs années, on travaille avec un graphiste tourangeau installé à Berlin. A chaque lancement, je fais des recherches pour dégager un esprit visuel cohérent avec le goût de la bière. Par exemple, pour la Golden Ladies, je lui ai demandé une étiquette chic, un peu rétro mais moderne et très parisienne, très féminine, qui puisse être placée dans les grands restaurants. Dans le cas des bières vendues en grande distribution, on misera sur des étiquettes colorées, très identifiables, pour être repérés facilement dans les rayons. »
Les brasseurs tourangeaux et nomades de La P’tite Maiz ont choisi, eux, de faire appel à des artistes différents. Résultat ? Chaque bière possède une identité visuelle très forte.

SAVOIR N°8 : Retour vers le futur

La Brasserie L’Aurore a retrouvé et ressuscité les recettes de bières tourangelles brassées à Saint-Éloi jusque dans les années 1970. Elle les présentera à la Foire de Tours.

SAVOIR N°9 : Et les plus gros consommateurs de bière sont…

D’après le dernier classement effectué par Bonial, le pays le plus consommateur de bière au monde est… la République Tchèque ! Eh oui (bon, il faut dire que là-bas, la bière est moins chère que l’eau minérale…). Avec 148,6 litres bus par personne chaque année, le pays explose l’Autriche, sur la 2e marche du podium (107,8 litres), et l’Allemagne (106,1 litres), 3e. La France est 41e (30 petits litres).
La Belgique, qu’on aurait tendance à penser dans le trio de tête, n’est qu’à la 18e place (74 litres).

SAVOIR N°10 : Inondation de bière !

Toten Hall house sur Tottenham Court Road (1813). (Photo Wikipédia)
Toten Hall house sur Tottenham Court Road (1813). (Photo Wikipédia)

C’était en 1814, à Londres. L’accident survient suite à la rupture d’une énorme cuve de bière, dans une fabrique de Tottenham Court Road. L’effet domino fait que les autres cuves sont détruites et provoquent une sorte de mini tsunami : une vague de bière de 1,5 million de litres se déverse, fait s’écrouler deux maisons et des murs, et tue 7 personnes

« L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération »
Ce serait bête de finir ainsi :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=H5bNC9nx0l0[/youtube]

Bars à bières et brasseries : les bonnes adresses

Bars à bières, brasseries artisanales ou encore à emporter : voilà un petit guide pratique de la bière à Tours et aux alentours.

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> BARS A BIÈRES

PRESQUE TOUS LES BARS PROPOSENT DES BREUVAGES TOUT À FAIT RESPECTABLES, QUELQUES ADRESSES SORTENT DU LOT. PARCE QU’ELLES ONT UNE CARTE DE BLONDES LONGUE COMME LE BRAS, QU’ON S’Y RETROUVE POUR DÉBATTRE DES MÉRITES DE L’AMBRÉE OU QUE LE PATRON EST LE PREMIER À VOUS PRÉSENTER UNE STOUT HONGROISE. LISTE NON EXHAUSTIVE !

L’Académie de la bière

Un endroit où l’on peut danser jusqu’à 5 heures du matin sans faire de compromis sur la qualité de la bière servie, c’est assez rare pour être souligné et c’est à l’Académie. Excellentes mousses, carte fournie et ambiance festive, l’Académie, malgré son âge vénérable (on l’a toujours connue, c’est vous dire), a gardé la patate d’une jeunette. Le bonus : quand on en sort à quatre heures du mat’, la vue de la Cathédrale vous transporte dans un film de Tim Burton.
-Ouvert de 20 h à 5 h. 43 rue Lavoisier à Tours – 02 47 05 31 74

Au fût et à mesure

Avec leur concept de carte préchargée et la possibilité de se servir une quantité sur-mesure, Maud et Alexis ont créé une petite révolution dans le monde des bars à bières. Leur sourire, leurs planchettes et leur choix de mousses ont séduit en quelques mois les sceptiques. En ce moment, on y trouve la Tourangelle citron vert, la Turonne à la pression, et la Corne du Bois du Pendu. Et une bière hollandaise dont on n’a pas retenu le nom (mais vous savez où la trouver).
-Ouvert du lundi au dimanche, de 17 h à 02 h 24 rue de la Monnaie à Tours – 07 88 81 35 18

Buck Mulligan’s

Autant vous l’avouer, vous n’étiez même pas à l’état de projet qu’on buvait déjà des demis au Buck. Les années passent et le Buck garde l’essentiel : Fred, derrière le comptoir depuis 17 ans, le gros rock qui vide la tête et toute une collection de jeux de société à disposition. À partager entre habitués autour d’une pinte de Cuvée des Trolls ou d’un Arthurien (doux mélange de cidre, de bière et de chouchen). Ambiance bon enfant assurée.
-Ouvert du lundi au dimanche, de 12 h à 02 h. 37 rue du Grand Marché à Tours – 02 47 39 61 69

La Réserve

Connu pour son bar à vins, la Réserve s’est aussi fait une jolie réputation côté bières. La carte offre la Brooklyn Lager, l’Hopus ou encore l’Hacker Pschorr. Les bières sont vendues au bar et à l’épicerie fine attenante. Aussi disponibles en 33 cl : les productions de La p’tite Maiz concoctées par deux brasseurs tourangeaux et nomades. Le gros bonus ? La terrasse en fond de cour. Bonheur.
-Ouvert du lundi au dimanche, de 11 h à minuit (les jeudi, vendredi et samedi, jusqu’à 02 h) 84 rue Colbert, à Tours – 06 09 42 55 96 ou 07 70 33 66 74 – laptitemaiz.com
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L’Épée royale

Si vous dites « L’Épée », c’est que vous êtes Tourangeau. Ici, ça ne rigole pas avec la mousse, une micro-brasserie tourangelle y a même fait son lancement il y a quelques mois, c’est vous dire. Normal : le patron, a été l’un des premiers de la place à proposer des bières artisanales venues des États-Unis ou d’Angleterre. La légendaire Sflurke de la brasserie van Honsebrouck à la pression, c’est ici qu’on la trouve, la petite MiN normande et la Royale aussi. Au total, l’Épée présente 60 références artisanales, de la Bretagne aux États-Unis. Bravo pour les dix bières à la pression, toutes au même prix. « Une volonté du patron pour qu’on choisisse en fonction de son envie, pas du prix. » Ça, c’est de la démocratisation.
-Ouvert du lundi au dimanche, de 10 h à 02 h. 13 place Plumereau, à Tours – 02 47 34 05 79

Le Gambrinus

Roi mythique de la bière belge, le Gambrinus est cher au coeur de tout biérophile qui se respecte et affiche depuis 20 ans un stock de bouteilles impressionnant. Vous avez le choix entre 150 références différentes (la connaissance des tenanciers Magali et Franck, est encyclopédique !), de la bière au chocolat pour les timorés à la bière noire et épaisse comme du goudron les amateurs de nourriture liquide. Surtout, le Gambrinus est un estaminet et permet de découvrir un autre versant de la culture biérophile, moins connu en nos contrées que celle diffusée par les pubs. Entre deux Nostradamus, on peut se défier au billard, aux échecs et se partager une assiette de saucisson (la rédac’ tient aussi leurs croque-monsieurs en haute estime). Et bien sûr, on peut acheter des packs.
-Ouvert du lundi au jeudi, de 16 h 30 à 01 h et les vendredi et samedi, de 16 h à 02 h. 69 rue Blaise-Pascal à Tours – 02 47 05 17 00

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La Cave Gambrinus

Gulden Brewmaster, Brugse Zot Brune, Saint-Feuillien blonde… Non, tmv n’a pas mis son clavier en belgico-néerlandais-trop-bizarre- cette-langue. Mais il s’agit de quelques références fort sympathiques que vous pourrez trouver à la cave Gambrinus, à Saint-Pierredes- Corps (oui, il faut savoir bouger de Tours, parfois). Bières belges, craft et locales sont à déguster dans cette cave à bière qui fait aussi bar de dégustation. C’est malin, maintenant on a soif.
-26 rue Hippolyte Monteil à Saint-Pierre-des-Corps – 02 47 46 06 69

Le Mc Cool’s

Tout le monde se croise au McCool’s : les cadres en veston, les jeunes gothiques, les bandes de filles en goguettes et les fans de rugby. On vient comme on est pour l’Happy Hour. Un mobilier un peu vieillot, un écran géant et une belle carte : qui dit mieux ? On s’y serre les coudes en suivant des matchs de foot US, de hockey ou encore des fous furieux en motocross, on y rigole et on y trinque sans chichis. L’un des spots clés pour fêter la Saint-Patrick.
-Ouvert du lundi au samedi, de 12 h à 02 h , le dimanche, de 16 h à minuit. 81 rue du Commerce, à Tours – 09 63 20 44 09

Oxford Pub

Rouvert il y a quelques mois, cette petite taverne nichée derrière la place des Halles a mis la gomme sur les bières artisanales. Matthieu propose entre autre une belle carte locale : la P’tite Maiz à la pression, la Loirette, la Bir’ouette blonde ou ambrée, la Royale… Et une formule choc chaque mercredi : pour 3 euros de plus, la maison offre un buffet à volonté. Les concerts organisés deux ou trois par mois sont cadeau.
-Ouvert du mardi au vendredi, de 18 h à 02 h (le samedi jusqu’à minuit). 38, rue Jules Charpentier, à Tours – 02 47 61 64 21

Le Puzzle pub

Depuis trois ans, Arnaud fait monter la bière en puissance sur sa carte. Il a en stock une quarantaine de références à savourer avec des planches, des groupes sympas qui viennent jouer et plein d’événements surprises. Mais l’ancien Atelier, un peu excentré de la place Plum’, reste « d’abord un bar de copains, avec 70 % de fidèles », souligne le patron.
-Ouvert du lundi au samedi, de 17 h à 02 h et le dimanche, de 18 h à 02 h. 20 rue Châteauneuf à Tours – 06 50 12 29 47

Les BerthoM

Avec quinze bars disséminés en France et trois ouvertures prévues d’ici la fin de l’année, la recette BerThoM a fait ses preuves et leurs « bières à partager » en 75 cl y sont sans doute pour beaucoup. À vous de choisir si vous êtes plutôt Empereur ou Pêcheresse, la déco et l’ambiance, elles, font l’unanimité et les soirs d’été, les places en terrasse sont chères. On vous aura prévenus. On se dépêche d’en profiter avant la démolition du haut de la rue Nationale (on espère les retrouver vite ailleurs).
-Ouvert du lundi au dimanche, de 17 h à 01 h (le samedi jusqu’à 02 h) 5 rue du Commerce à Tours – 02 47 20 01 66
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Le Pale

Pardon : The Pale. The pub irlandais de Tours qui propose la meilleure Guinness de la ville. On y va pour son ambiance comme là-bas, avec ses serveurs flegmatiques. La terrasse est prise d’assaut qu’il pleuve ou qu’il vente : c’est le spot pour voir passer le Tout-Tours artiste et intello.
-Ouvert du lundi au dimanche, de 13 h à 02 h. 18 place Foire le Roi à Tours – 02 47 64 80 56

The Shamrock

Du vert, du vert et des trèfles, on ne peut pas se tromper, c’est un pub, tenu depuis treize ans par Fabrice et Annie. Un bar à bières de quartier comme il n’y en a plus beaucoup, avec 80 % d’habitués. Et une gamme serrée mais pensée pour que chacun puisse trouver chaussure à son pied, en dégustant la Scotch à la pression, la Chouffe, la Lindemans Kriek, la Bête ou encore la Levrette.
-Ouvert 17 h à 02 h. 14 rue Constantine à Tours – 02 47 64 00 84

The Winchester

Un jour, c’est la boutique Sortilèges qui s’invite pour un après-midi jeux, un autre, c’est Yummii qui vient proposer ses pâtisseries girly, l’après-midi, c’est un coffee-shop et la nuit, c’est une boîte. Bref, le Winchester, c’est un endroit qui ne rentre pas dans les cases, un concept à lui tout seul, une sorte d’auberge espagnole ouverte à toutes les envies. L’un des deux seuls lieux où l’on peut boire des bonnes bières jusqu’au bout de la nuit, avec quatre pressions et une sélection d’américaines. Et même de la bière jamaïcaine.
-Ouvert du mercredi au samedi, de 13 h à 6 h et le dimanche, de 13 h à 20 h. 59 rue du Commerce à Tours.

> À EMPORTER

TOURANGELLES, BELGES, CANADIENNES, NEW YORKAISES OU AUTRICHIENNES, LES CAVISTES DE L’AGGLOMÉRATION ONT GÉNÉRALEMENT UNE BELLE SÉLECTION. TROIS D’ENTRE EUX SONT SPÉCIALISÉS DANS LA BIÈRE :

Le Coin Bières

On parie que vous ne connaissez même pas le goût de la FanØ, de l’Orange mécanique ni de la Route des Epices. Pourtant, elles sont au bout du boulevard Heurteloup, prêtes à vous embarquer au Danemark ou au Canada. Ici, La Goutte d’or bobo côtoie la vénérable Averbode, on trouve de la Chimay comme de la 1515. Les 800 références (!!) viennent du monde entier et sont étiquetées clairement, avec des petits drapeaux et des indications sur leur goût. Une cave à bières, une vraie, qui peut combler les passionnés et rassurer les néophytes grâce aux bons conseils de Claude, dont la pédagogie frise la perfection. Si vous n’aimez pas la mousse, allez-y pour les étiquettes : elles sont tellement variées (et canon) qu’on achèterait les bouteilles rien que pour les admirer.
-Ouvert le lundi, de 15 h 30 à 20 h 30, du mardi au samedi de, 11 h 30 à 13 h 30 et de 15 h 30 à 20 h 30 (les vendredi et samedi jusqu’à 21 h). 18 rue de la Fuye à Tours – 06 88 03 71 30

V and B

C’est l’endroit idéal pour trouver un cadeau à offrir un biérologue débutant : en coffret, en canettes ou en bouteille, la bière est disponible dans tous ses états et sous 150 produits différents. Vous pouvez en profiter pour compléter votre cave à vin, le magasin est connu pour être 50 % V, 50 % B. Nous, ça nous va : on est contre la discrimination et pour l’abolition des frontières entre houblon et raisins. Un espace dégustation permet de s’organiser des after-work tranquillou jusqu’à 20 h.
-Ouvert du lundi de 15 h à 20 h, mardi et mercredi 10 h – 12 h et 14 h 30 – 20 h, jeudi et vendredi de 10 h à 21 h et le samedi de 10 h à 20 h. 15 rue Henri Potez, à Chambray-lès-Tours – 02 47 43 22 12

V and B Tours

-Ouvert du lundi de 13 h à 20 h, mardi et mercredi 10 h – 12 h et 14 h 30 – 20 h, jeudi et vendredi, de 10 h à 21 h et le samedi, de 10 h à 20 h. 194 av. André-Maginot, à Tours – 02 47 54 74 74

> SANS BOUGER DE SON CANAPÉ (OU DE SON TRANSAT)

Trésor des brasseurs Créée en 2016 par deux Tourangeaux, Brieux Vaujour et Bruno Lodi, Trésor des brasseurs vous envoie chaque mois une sélection de trois bouteilles nées dans une brasserie artisanale (et en double histoire de pouvoir partager). Depuis le début de leur aventure, ils ont mis à l’honneur La Pigeonnelle, la Royale, la 1515 ou encore l’Or de Beauce, toutes made in Région Centre. Ils organisent aussi des rencontres et des dégustations.
-Abonnement : 25,90 € par mois, sur tresorsdesbrasseurs.com
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> BRASSERIES ARTISANALES

OUI, LA TOURAINE EST UNE TERRE DE VINS MAIS DES PASSIONNÉS, JEUNES OU VIEUX, ONT RÉVEILLÉ SA TRADITION BRASSICOLE TOMBÉE DANS L’OUBLI.

L’Aurore

C’est un kit pour débutant offert à Noël qui a inculqué le virus de la bière à Emmanuel Alfaïa il y a 23 ans. En 2009, il ouvre sa brasserie à Cormery et les mânes des moines lui portent bonheur : la Turonne ou sa petite soeur la Tourangelle est largement distribuée chez les épiciers et dans les restaurants gastronomiques, en blonde, en brune, en ambrée et en blanche. Les amoureux de la fantaisie pourront tester une Tourangelle au citron vert ou à la fraise, une brune-cassis ou la dernière édition limité : la Golden Ladies à base de moult de raisin. Et ils fabriquent même un vinaigre de bière.
5, avenue de la gare à Cormery – 06 80 48 53 22 – brasserie-aurore.fr

Brasserie d’Amboise

« Les gens qui aiment le vin aiment aussi la bière, ce n’est pas du tout antinomique. » Vigneron-brasseur, Willy Debenne fait partie de ceux qui aiment les bonnes choses et cassent les barrières entre l’orge et le raisin. Et ça marche : de 200 litres brassés par semaine, il est passé à 1 000. Sa Bier’Ouette d’abord blonde puis ambrée se décline en blanche ce mois-ci. Willy Debenne a semé cette année cinq hectares d’orge en bio pour alimenter sa production et un peu de houblon, « pour voir ». En attendant d’autres expérimentations.
Ouvert du lundi au samedi, de 8 h 30 et 19 h. Closerie de Chanteloup – 460, Route de Saint-Martin- Le-Beau, à Amboise – 09 65 03 38 31 – closeriedechanteloup.com

Brasserie de la Rodaie

Encore un viticulteur tombé dans le houblon et c’est tout bon. Hervé Morin s’est lancé l’an dernier dans le brassage et mitonne des Farmer en 33 ou en 75 cl. Blonde, ambrée et brune, notes de miel, de fruits du verger ou d’épices, elles ont chacune leur caractère. En préparation : une bière de Noël.
Accueil sur rendez-vous, du lundi au samedi, de 10 h à 18 h. 20
La Rodaie, à Saint Nicolas de Bourgueil – 02 47 97 75 34 ou 06 08 92 85 00 – hervemorin.com

Ferme brassicole François Rabelais

Quand un jardinier se lance dans la bière, ça donne une ferme brassicole. Guillaume Vaillend y fabrique cinq bières qui oscillent entre 4,9 % et 7,5 % : la Thélémite, en hommage à François Rabelais, est déclinée avec quelques surprises, comme la Thélémite Pop, aux épices de Rabelais, la Thélémite Métis aux fleurs d’hibiscus et la dernière née, la Thélémite rosée parfumée à la framboise. Les tenants du classicisme testeront la Guillaumette, une petite blonde vaillante à 4,9 % ou la Tour’Angel blanche.
La Vinerderie à Chemillé-sur-Dême – 06 63 96 94 78 – gvaillend.wixsite.com/thelemite

La Compagnie Tourangelle de Bière

La croisade de Maxime et Karim ? Mettre la bière sur les tables gastro et la faire entrer dans les cuisines. Une idée accueillie avec enthousiasme par plusieurs chefs de la région qui ont joué le jeu. Hommage à la Loire, leur bébé s’appelle tout simplement La Royale et cette blonde très chic a tout d’une grande. Ils proposent aussi une gamme éphémère. À guetter en juin : une bière hors-série brassée à Montlouis et présentée dans des bouteilles de La Cuvée des anges. Faute de local adapté, ils s’invitent chez des confrères pour brasser en grande quantité mais espèrent ouvrir très bientôt leur propre atelier à Tours.
biere-artisanale-ctb.fr

La Gironnette

Brasseur amateur pendant 15 ans, Alain Knauër saute le pas professionnel en 2015. Sa micro brasserie bio produit cinq bières, élaborée en travaillant neuf malts différents. Blanche, blonde, ambrée et brune, on les trouve dans les magasins bio, les foires et les fêtes locales. À suivre : sa bière noire aux cinq malts.
Dégustation et visite sur rendez-vous du lundi au samedi
La Gironnerie à Loché-sur-Indrois – 06 50 01 62 47 – brasserielagironnette.com

La Pigeonnelle

Ludovic Hardouin est le papy des brasseurs d’Indre-et-Loire et qui ne connaît pas la Loirette n’est pas Tourangeau. Bio, blonde et légère, la Loirette a fait son nid dans le paysage local. En 14 ans, le brasseur artisanal a aussi créé une version ambrée de sa Loirette, une Salamandre, un peu plus amère, une Pigeo-Noël et une Bière du Chameau (super désaltérante, évidemment). Et pour les barbecues géants, la Loirette existe en fûts de 30 litres.
10 rue de la Ronde, Céré-la-Ronde – 02 47 94 28 22 – brasserie-pigeonnelle.fr

Présidentielle : petit résumé tourangeau

Emmanuel Macron et Marine Le Pen seront au second tour de l’élection présidentielle. Petit résumé de ce qu’il s’est passé à Tours et aux alentours.

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Les résultats de la présidentielle en Indre-et-Loire en ont surpris plus d’un, dimanche. Dans le département, et comme au niveau national, si Emmanuel Macron est arrivé en tête avec 24,47 % des voix(*), il se retrouve talonné par… François Fillon (21,25 %) ! Suivent Jean- Luc Mélenchon (19,40 %) et Marine Le Pen, en quatrième position, avec ses 18,94 % des voix.

Chez nos voisins de l’Indre et du Loir-et- Cher, c’est la candidate frontiste qui est arrivée en tête.

À Tours en revanche, le paysage politique a changé. Là encore, Emmanuel Macron a été le plus plébiscité (26,7 %). Mais la France insoumise est la deuxième force de la Ville : Jean- Luc Mélenchon a en effet récolté 23,48 % des voix.
Derrière, se trouve François Fillon (21,24 %). Le score du Front national, lui, n’est que de 12, 38 %. Sur Tours, l’abstention a connu une petite hausse (24,4 % contre 21,5 % en 2012).

Dans tout le département, avec 430 402 électeurs, le taux de participation s’est élevé à 81,30 % (contre 82,72 % il y a 5 ans).

(*) il s’agit des derniers chiffres dévoilés (24/04 à 17 h 30)

Doudous et pyjamas à la bibliothèque

Curieuse soirée à la médiathèque de Tours-Nord : les bibliothécaires se promènent en pyjama. Prêtes à tout pour donner aux enfants le goût de la lecture !

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« Hé, ho, hé, ho, on rentre du boulot… ». Entrée en scène fracassante pour Aurélie, Brigitte, Marie et Rachida, coiffées de bonnets rouges, balais et plumeaux à la main. Que nous ont concocté les quatre bibliothécaires de l’espace jeunesse de la médiathèque François-Mitterrand à Tours-Nord ? Pourquoi ont-elles revêtu chemises de nuit et pyjamas ? Car elles organisent une soirée pyjama.

Au programme de ce vendredi soir : six histoires drôles et étonnantes que les bibliothécaires lisent, mais surtout théâtralisent. Plein d’humour, le quatuor se prête volontiers au jeu. Le spectacle commence fort lorsque Rachida joue le chien George, de l’album « Oh non, George ! » écrit par Chris Haughton. La voilà qui dévore une religieuse (la pâtisserie, rassurez-vous), attaque un chat et massacre des fleurs…
Forcément, la vingtaine d’enfants présents en redemande et participe avec entrain aux intermèdes musicaux.

Une manière originale de donner aux petits le goût de la lecture. Cette animation fait partie de la programmation du réseau des bibliothèques municipales de Tours, « une offre gratuite et de plus en plus étoffée », souligne Isabelle Chadefaut, coordinatrice des animations jeunesse. L’idée : proposer diverses portes d’entrée dans la lecture et élargir le public.
Jugez plutôt : au côté des traditionnelles « heures du conte » adaptées à chaque âge, il y a la version so british, le « story telling » en anglais ou les albums traduits en langue des signes. Mais ce n’est pas tout : les contes se déclinent aussi en version numérique ou musicale, avec des intermèdes joués par des musiciens du conservatoire de Tours. « De telles animations permettent de faire connaître nos collections, indique Isabelle Chadefaut. Nous voulons faire de la bibliothèque un lieu d’échange et de partage, créer du lien social et une collectivité autour de la lecture. »

Panier curieux : quand la culture est une surprise

Rencontrés à l’apéro-rédac tmv, Séverine et Merlin font partie de l’asso Viens voir à Tours qui propose des paniers surprise. Une façon originale de faire découvrir la culture tourangelle autrement.

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Promouvoir la culture locale », c’est le credo de Viens voir à Tours. L’association – aussi connue sous le petit nom de VVhat – existe depuis 2015. Lancée à la base par des étudiants tourangeaux, la structure compte désormais une vingtaine de personnes, âgées de 20 à 30 ans. « On a recruté pas mal de nouvelles têtes ces derniers temps », précise Merlin qui fait partie de l’association.

Il faut dire que leurs paniers curieux cartonnent (lire tmv n°233). Le principe est simple : dans des paniers « surprise », l’équipe de VVhat glisse places de spectacle ou concert, CD, livre, créations artistiques, le tout garanti 100 % Tours. « Même le tote bag – le sac en tissu dans lequel se trouve tout ça – est illustré par un artiste du coin et sérigraphié en Touraine », soulignent Merlin et Séverine, son acolyte.
En mars dernier, par exemple, le panier curieux regroupait Le Monstre, le livre de Xavier Veilhan, des places pour le festival Super Flux, ou encore le CD de Toukan Toukan et un sac illustré par Élodie Oliveira. « Les paniers curieux sont ensuite distribués lors d’une soirée-remise. Il faut promouvoir la culture locale, mais aussi la partager », indique Séverine.

Dès lors, on comprend mieux qu’elle et Merlin soient intarissables sur le thème qui avait été abordé lors de l’apéro-rédac tmv la semaine dernière (la culture à Tours est-elle (vraiment) accessible à tous ?) : « Quand on me dit qu’il n’y a rien à faire à Tours, ça me fait sauter au plafond ! », s’exclame Séverine, avant d’ajouter : « Il y a toujours de belles découvertes à faire. La culture locale est riche, très riche, mais un peu méconnue. Cela fait neuf ans que j’habite ici, mais je découvre encore. » Pour Merlin, le panier curieux est efficace et l’offre, pertinente : « On essaye effectivement de stimuler la curiosité. »
Preuve en est : les acheteurs sont non seulement nombreux, mais aussi variés. « Concernant le profil type des acheteurs du panier curieux, nous n’en avons pas », indique Cindy, du bureau de l’association. Lors de la dernière édition, « ils étaient âgés de 18 à 70 ans. Un large public, donc ! D’autant plus que nous proposons désormais un panier jeune public, pour les enfants de 2 à 10 ans globalement ».

Il faudra un peu attendre pour voir sortir les prochains paniers de VVhat. En attendant, l’asso travaille sur un événement prévu en juin. « Il faut d’abord qu’on trouve un lieu… Mais on va faire une soirée pour se faire connaître », se réjouit Séverine. « Ce sera un moment parfait pour aller à la rencontre des gens. »

> Plus d’infos et contact sur : facebook ou viensvoiratours.fr ou par mail à what.asso@ gmail.com
> Panier curieux à 35 € ou 25 € en tarif réduit (étudiants, sans emploi, etc.)

Election présidentielle : qui a dit quoi ?

Chacune de ces phrases a été prononcée par l’un des candidats à l’élection présidentielle. Saurez-vous retrouver qui ?

11 portraits candidats élection présidentielle 2017 site NR

1) « Nous, quand on est convoqué par la police, on y va, parce qu’on a pas d’immunité ouvrière »

 

2) « Pas un salaire et pas une pension de retraite à moins de 1 800 € ! »

 

3) « Les petits, les minuscules qui vont venir troubler le jeu des immenses. Moi, je me mets à genoux tous les matins en regardant les immenses. Qu’est-ce que c’est la République ? La démocratie, c’est quoi ? Le pays des droits de l’Homme, c’est quoi ? Hein ! Honte ! Honte à ceux qui écrivent tout ça ! »

 

4) « Il faut sortir du nucléaire et passer au 100 % renouvelable. »

 

5) « Si les Français ne veulent pas du chaos des extrémistes, ni de la continuité de la politique Hollande, je leur demande de me faire confiance. »

 

6) « Le débat incroyable sur le burkini est le symbole de l’échec de la politique française. Qu’est-ce qui empêchera demain que la djellaba et la barbe sur les plages soient considérés comme des formes de provocation ? »

 

7) « Je veux remettre la France en ordre. »

 

8) « Les médias ont absolument besoin, dans leur casting, d’un candidat anti-système xénophobe. Pour moi, la France est une idée, pas une ethnie. C’est une dynamique intellectuelle. »

 

9) « Nous sommes en train de faire venir à nous des quantités d’abstentionnistes, notamment des gens qui étaient dégoûtés par la politique. »

 

10) « Nous, on est les patriotes, eux ce sont les nationalistes. Je pense que si nous, on gagne, ils s’effondreront le jour d’après. J’en ai aucun doute. »

 

11) « L’euro est le relais régional de la dictature financière mondiale. »

 

12) « Je ne modifierai pas l’âge de départ à la retraite. En revanche, je veux engager, avec les partenaires sociaux », les négociations sur la création d’un vrai système universel de retraite. »

 

13) « « Nous devons sortir des traités européens qui nous font obligation de mener des politiques d’austérité »

 

14) « Ça fait 10 ans que je propose aux Français le  »Frexit » et c’est une proposition extrêmement responsable. »

 

15) « Je pense que le travail, c’est important, et j’ai lutté pour faire reconnaître le burn-out. Mais il faut reprendre la marche vers la réduction du temps de travail. » 

 

16) « Il faut embaucher les enseignants nécessaires dans le supérieur et rétablir les crédits de recherche. »

17) « Je souhaite des centres IVG et des maternités partout sur le territoire pour répondre aux besoins. »

 

18) « Il faut sortir de l’économie casino (…) pour créer un ordre monétaire international fondé sur le développement mutuel et éviter un désordre géopolitique suicidaire. »

 

19) « Je veux rendre la parole au peuple, je veux que l’argent des Français revienne aux Français. »

 

20) « Il faut faire de l’agriculture une grande cause nationale, placée sous l’autorité directe du président de la République. »

 

21) « La vie publique sera profondément réformée. Il faut prendre des mesures concernant le fonctionnement du Parlement, la transparence, le statut des attachés parlementaires. »

 

22) « Il faut relancer l’emploi. Je propose donc des mesures de relocalisation, du « fabriqué en France » et des baisses d’impôts pour les entreprises qui investissent en France. »

 

 

Solutions

1) Philippe Poutou

2) Nathalie Arthaud

3) Jean Lassalle

4) Jean-Luc Mélenchon

5) François Fillon

6) Benoît Hamon

7) Marine Le Pen

8) Nicolas Dupont-Aignan

9) François Asselineau

10) Emmanuel Macron

11) Jacques Cheminade

 

12) Emmanuel Macron

13) Jean-Luc Mélenchon

14) François Asselineau

15) Benoît Hamon

16) Nathalie Arthaud

17) Philippe Poutou

18) Jacques Cheminade

19) Marine Le Pen

20) Jean Lassalle

21) François Fillon

22) Nicolas Dupont-Aignan

2018 : le futur visage de Mame

Réveillé depuis 2014, le site Mame veut être plus qu’un lieu d’innovation économique et technique. Il veut casser les cloisons et provoquer des rencontres entre les Tourangeaux. Récemment dévoilé, l’aménagement du site répond à un cahier des charges hors normes. Visite guidée avec les concepteurs.

(Photo NR/Création graphique :Marie-Gaëtane Scala, Pauline Lecoq)
(Photo NR/Création graphique :Marie-Gaëtane Scala, Pauline Lecoq)

1950. Si la guerre est terminée, Tours a perdu bien des plumes dans les combats et les bombardements. En particulier l’usine Mame, installée près des Halles, qui a été réduite en cendres. Mais Alfred, le patron, a le goût du défi. Les ateliers sont détruits ? Il décide de les reconstruire et tant qu’à faire, plus grands, plus beaux. L’architecte Bernard Zehrfuss imagine alors deux bâtiments modulables, le designer Jean Prouvé conçoit des sheds d’aluminium arrondis pour éclairer les 5 000 mètres carrés d’atelier, le peintre Edgard Pillet colore les cloisons, les murs et les pilastres.
Résultat ? Un bâtiment couronné du Prix d’architecture industrielle en 1954 et classé monument historique cinquante plus tard. Dès sa naissance, Mame est donc un cocktail hors normes, un mélange savamment dosé de technologies industrielles, d’art et d’inventivité. De quoi mettre une bonne pression à ceux qui reprennent le flambeau aujourd’hui pour son réaménagement.

Trois agences d’architecture et de design ont répondu à l’appel à projet lancé par Tours Métropole. « Au-delà du design, le lieu était innovant pour son époque et il accueille aujourd’hui des formes d’innovations, souligne Thibault Coulon. Les solutions imaginées par RCP sont innovantes, c’est ce qui nous a fait choisir, à l’unanimité, leur proposition. » L’agence tourangelle a décidé de jouer avec les contraintes imposées par Mame : lieu de rencontres mais aussi lieu patrimonial et lieu de travail, le site a plusieurs destinations. Et multiplie les difficultés techniques. « C’est un endroit où les gens travaillent, créent, innovent mais c’est aussi un lieu de ressource pour le territoire et il doit rester ouvert pour accueillir des concerts, des séminaires, des animations, des rencontres, détaille l’adjoint à l’économie de Tours. Les entrepreneurs installés à Mame doivent pouvoir travailler et d’autres personnes aller et venir sans se déranger, ou ceux qui travaillent ici vont devenir fous. »

Régine Charvet Pello, la fondatrice de l’agence RCP et Christophe Davene ont relevé le défi. Il suffit d’observer les plans affichés en grand format au milieu de l’ancienne usine pour constater que les deux designers ont vu dans le projet un exercice de style. Tout en refusant de faire un catalogue de design, ils se sont amusés comme des petits fous à transformer chaque contrainte en atout.

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(Cliquez sur l’image pour l’agrandir)

L’immense bibliothèque de 40 mètres, imaginée le long du mur ouest, en est le meilleur exemple (voir plans page 12). « On ne construit plus de bibliothèques comme ça aujourd’hui, explique Régine Charvet Pello. Ici, dans la plus grande imprimerie d’Europe, c’était l’occasion ou jamais d’en installer une et de rendre hommage à l’intelligence du papier. » Pas d’échelle de bois pour accéder aux rayonnages mais une coursive, qui surplombe tout l’espace, et un toboggan en métal qui permet de redescendre ! Outre leur fonction décorative et culturelle (ils seront en libre service), ces milliers de livres serviront d’isolation acoustique. Une manière aussi de rappeler que l’écran ne chasse pas le livre.

Dans l’espace de co-working, le sol est couvert de plaques insonorisantes dont les couleurs rappellent les pixels, mais aussi les nuanciers de graphistes et les peintures d’Edgar Pillet : le plafond, les sheds, les piliers, des murs, des machines et des façades étaient recouverts à l’origine de grandes vagues bleues, jaunes, saumon et de gris. Un matériau innovant et made in Touraine, qui valorise un savoirfaire local. Les tables de réunion en bois, les luminaires en papier, les petites cabanes de travail ont été conçues en collaboration avec de jeunes entreprises.
Régine Charvet Pello souhaitait ouvrir le projet d’aménagement de RCP : « Alfred Mame était un visionnaire et avait une vision d’esthète, d’où sa volonté d’une équipe mixte pour la construction du lieu. Aujourd’hui, Mame est un lieu de partage. On a beaucoup de chance de travailler sur ce projet, on a voulu partager cette opportunité et poursuivre cette démarche de co-création insufflée par Alfred. De toute façon, je crois que 1 + 1 = 11. On réfléchit toujours mieux à plusieurs. »

Les meubles de l'espace co-working.
Les meubles de l’espace co-working.

Les cloisons mobiles qui ferment l’espace animation, elles aussi modulables, sont des flèches qui servent habituellement au transport des tableaux dans les musées. Elles peuvent être recouvertes de plaques de couleur, de panneaux digitaux, d’affiches… Le restaurant, niché contre une drôle de machine, sera meublé de meubles d’architectes chinés. « Revenir à l’essence du lieu, sa modernité, est la meilleure manière de ne pas plagier Prouvé mais de respecter ses marques », souligne Christophe Davene. Pour les deux designers, Mame est un manifeste.
À l’époque de sa conception originelle, mais aussi par son utilisation actuelle : en moins d’un an, Mame s’est imposé comme un lieu d’expérience culturelle, économique, sociale, technologique. Il accueille deux à trois événements chaque semaine et doit rester un carrefour pour les Tourangeaux. « Mame est l’étendard de la Métropole, justifie Thibault Coulon. Il incarne une histoire, une vision et une ambition. Ça ne doit pas être un lieu banal et quand on vient ici, on doit être surpris et trouver l’ensemble beau. Mame est un lieu emblématique de la Touraine, un carrefour de ses richesses. »

Lieu historique, social, technique, artistique, Mame symbolise l’histoire de Tours, ses hauts et ses bas, sa richesse, son essor économique, ses blessures. Sa beauté, aussi. Thibault Coulon le confirme : si Mame était un animal, ce serait un phénix. Un oiseau de bon augure pour le nouveau lieu totem de la Métropole

Le Salon du tatouage, c’est tout le week-end !

Le paradis du tatouage, c’est tout ce week-end. Pour les retardataires, il vous reste dimanche pour vous rattraper !

La 9e édition de Tattoo Tours, le Salon de tatouage, se déroule actuellement au Parc des expositions.

Il y avait déjà beaucoup de monde ce samedi, dans les allées. Et il y a de quoi faire : entre se faire tatouer (pas bête, n’est-ce pas ?), ou simplement admirer le travail d’artistes (on a eu un gros faible pour le studio Marlène Le Cidre ou encore nos locaux de Ray Tattoo et Street Art Family). Pour le reste, on peut aussi faire son shopping, boire un verre ou simplement traîner et discuter.

Petite info en passant : vous pourrez aussi croiser Corentin Charbonnier, que tmv avait interviewé. Le Tourangeau a rédigé une thèse sur le Hellfest comme lieu de pèlerinage et son ouvrage est désormais disponible !

> Le Salon du tatouage est encore ouvert demain, dimanche 9 avril (de 10 h à 19 h, tarif du dimanche : 10 €)
> Infos sur le site officiel.

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Printemps de Bourges : ça va chauffer

Vous vous êtes décidés à aller enfin à ce Printemps de Bourges dont on vous rabat les oreilles tous les ans ? Ca tombe bien, tmv vous propose aujourd’hui un petit guide de survie du festivalier.

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Bon, autant vous prévenir tout de suite : si vous n’avez pas réservé votre hébergement, ça va être un peu compliqué, à moins que vous tombiez sur un berruyer (si, si, c’est comme ça qu’on dit !) sympa qui vous loue son arrière cuisine ou la remise de sa mémé au prix d’une chambre au Hilton.
Reste la solution voiture (« dur, dure ») ou le superbe camping au bord de l’Auron (eh oui, le Cher ne passe pas à Bourges…) et ses joyeuses fêtes jusqu’à pas d’heure (quand il ne pleut pas ! ).

En revanche, pour la nourriture, pas de problème. On frise même le trop plein aux abords des salles et tout le centre-ville se met sur son 31 pour vous accueillir.  Voilà pour le décor.

Pour la musique, pas de problème non plus, puisqu’on est là pour ça ! Même si il n’y aura pas, cette année, de groupe de la Région Centre aux Inouïs (les ex Découvertes), on se prépare quand même à en voir de toutes les couleurs durant ces 6 jours de folle programmation. En dehors des têtes d’affiches qui vous serviront peu ou prou le même concert qu’ à Lille ou à Marseille, le Printemps vous offrira la chance de voir des choses incroyables, voire uniques dans des lieux magiques. Ce sera le cas pour cette édition 2017 avec, au choix, une adaptation théâtrale de « Comme une pierre qui roule… », des textes de Dylan mis en scène par la Comédie Française, une création autour de l’immense répertoire de Barbara avec comme invités, Dominique A, Vincent Dedienne (oui celui de Quotidien !) ou Tim DUP…

Et pour finir, des lectures musicales avec rien moins que La Grande Sophie ou Magyd Cherfi de Zebda. On se fera aussi une petite célébration des 40 ans du punk avec expos, cinéma et rencontres entre vieux combattants sans oublier quelques surprises dont le PDB à l’habitude. Que du lourd et des moments magiques qui s’annoncent.

On se contentera aussi des quelque coups de cœur immanquables comme Paradis, Gaël Faye, Fishback, Juliette Armanet, Calypso Rose ou Jacques. Sans oublier deux soirées rap avec rien moins que  Kerry James et Disiz La Peste, les mythiques Sonics, la présence sur scène avec son groupe de Virginie Despentes…
Bref, une programmation de MA-LA-DE, on vous dit  ! Et puis pour ceux qui n’ont pas trop d’argent, n’oubliez pas que le Printemps de Bourges, c’est aussi beaucoup de scènes extérieures avec des concerts gratuits jusqu’à plus soif, mais aussi de nombreux bars et restaurants qui accueillent pour l’occasion une foule d’artistes venus de toutes la France

Si avec tout cela, vous n’avez pas encore compris que Bourges sera la Mecque de la musique en région, du 18 au 23 avril, on ne peut plus rien pour vous. Ou alors plongez-vous sur leur site !

Hervé Bourit

PS : Promis, on vous ramènera un joli compte-rendu du festival d’ici peu !

Difficulté maternelle : parlons du maman blues

Depuis 2016, Anne-Marie Drouet est référente, à Tours, de l’association Maman Blues qui accueille les mamans en difficulté maternelle. Une situation qui concernerait plus d’une femme sur dix.

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Qu’est-ce que la difficulté maternelle ?
Ce sont des mamans qui sont dans la difficulté de devenir mère, qui ont du mal à s’identifier en tant que tel et à créer le lien mère-enfant. De nombreuses femmes, après la naissance de leur bébé, expliquent à leur entourage qu’elles sont fatiguées, qu’elles ne dorment pas, qu’elles n’y arrivent pas, mais elles ne sont pas entendues. On leur répond : « Ne t’inquiète pas, ça va passer, tu as un beau bébé. » Ces réponses les culpabilisent. Elles s’estiment même mauvaises mères à cause du regard des autres.

Quelles sont ses manifestations ?
Les signes peuvent être assez différents : une perte d’appétit, de sommeil, des mamans hyperactives ou qui ne regardent pas leur bébé ou ont des difficultés à le nourrir, qui ont peur de mal faire, qui ne se sentent pas à la hauteur. On peut aussi observer des signes chez le bébé qui peut être absent ou au contraire hypertonique.

Pourquoi certaines femmes sont en difficulté maternelle ?
C’est difficile à dire, il y a peu d’études à ce sujet. Les causes peuvent être liées à l’histoire des mamans, au contexte de l’accouchement, de la grossesse, etc. Cela peut toucher tout le monde.

Que leur proposez-vous ?
Un espace d’écoute et de bienveillance. Nous n’avons aucune raison de juger les mamans. Notre rôle, c’est d’apaiser les choses. Il faut d’abord reconnaître que l’on ne va pas bien et se déculpabiliser. Nous organisons des rencontres avec un atelier tous les troisièmes samedis de chaque mois à la maternité de Bretonneau où nous sommes ouverts à toute la famille. Nous avons aussi la possibilité d’orienter les mamans vers des professionnels (psychologues, sages-femmes ou médecin généraliste).

> maman-blues.fr / Contact : anmdrouet@gmail.com

Flore Mabilleau

Next week : l’actu du 13 au 18 avril

Que va-t-il se passer à Tours, en France et dans le monde la semaine prochaine ?

JEUDI

CINÉMA. C’est le 13 avril prochain que sera annoncée la sélection officielle du 70e Festival de Cannes. Il se déroulera du 17 au 28 mai. L’affiche a déjà été dévoilée et met à l’honneur l’actrice Claudia Cardinale. Fin mars, une polémique a d’ailleurs éclaté sur les réseaux, la comédienne y apparaissant retouchée, notamment avec des cuisses amincies.

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TOURS FC. Du 13 au 17 avril, l’équipe des moins de 14 ans du Tours FC passera cinq jours à Barcelone, pour participer à un tournoi international. Les jeunes visiteront aussi le stade, la ville et assisteront à un match au Camp Nou.

TOURS ET TOURNAGE. Jeudi 13 avril, ce sera la fin du tournage de La Loi de Julien, une fiction destinée à France 3 qui a posé ses caméras à Tours et dans la région Centre le 20 mars. Côté casting, on retrouve Jean-Pierre Darroussin, Hélène de Fougerolles, ou encore Claudia Cardinale, Ophélie Koering et Thomas Jouannet.

DIMANCHE

POLITIQUE. Le dimanche 16 avril, la Turquie devra choisir par référendum si elle souhaite ou non renforcer le pouvoir de son président, Recep Tayyip Erdogan. L’homme d’État avait en effet proposé une réforme constitutionnelle et ajouté qu’une victoire le 16 avril marquerait « un point de rupture » avec l’Union européenne.

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LUNDI

TÉLÉVISION. Vu qu’il n’y avait visiblement pas assez d’émissions de cuisine sur M6, la chaîne a décidé de lancer (attention roulements de tambour) Toque Show ! Prévue pour le 17 avril prochain, le talk-show culinaire inédit, dixit la production, sera porté par Norbert Tarayre. Le gai-luron découvert dans Top Chef sera pour l’occasion entouré de pros débarquant tout droit de Masterchef et de chefs étoilés.

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MARDI

SPORT. Il devait avoir lieu le 2 avril… Mais bouleversé par la finale de la Coupe de la Ligue, le match de la 31e journée entre Metz et le PSG est décalé au 18 avril. La rencontre doit débuter à 18 h 30.

#WTF 36 : Poule, prison & robot anti-Trump

Il s’en est passé des belles, de nouveau, dans le monde. Voilà l’actu insolite et #WTF de la semaine !

Capture> Près de Rouen, un homme de 59 ans a écopé de 3 mois de prison avec sursis pour avoir eu une relation sexuelle avec une poule. Le tribunal aurait pu le condamner plus lourdement, puisque le procureur avait requis 3 mois ferme. L’homme a été surpris par sa femme et sa fille aînée, pantalon baissé. Le couple s’est depuis séparé. Les animaux détenus au domicile de monsieur (sept poules et une chèvre) ont été saisis par la justice et donnés à une association de protection animale. C’est effectivement plus prudent.

> « Même Jésus ne plaisait pas à tout le monde. » C’est ce qu’a déclaré l’artiste (presque humble…) Santos. Sa sculpture du buste de Ronaldo, dévoilée à l’aéroport de Madère, est devenue la risée des réseaux sociaux.

> Un élu de la Salvetat-Saint-Gilles, près de Toulouse, s’est retrouvée au tribunal pour avoir comparé le maire « à un chamallow ».

> D’après Biba Magazine, la nouvelle tendance beauté vient de l’artiste make-up Mia Kennington. Elle consiste à se saupoudrer les fesses de paillettes.

> Soyez rassurés, Kerim Ahmetspahic a établi un nouveau record du monde. Il a cassé 111 briques avec la tête tout en faisant un saut périlleux, en 35 secondes.

> En Indonésie, l e corps d’un homme de 25 ans a été retrouvé dans un python géant.

> Un homme a créé un robot qui s’active dès que Donald Trump poste un tweet. Filmé, l’automate imprime le message sur un papier, le coupe puis le brûle. Dans la foulée, il reposte une réponse au président américain : « J’ai brûlé ton tweet. » En un mois, @burnedyourtweet a dépassé les 23 400 abonnés.

Horoscope WTF du 5 au 11 avril 2017

Le mois d’avril est là. Réjouissez-vous, criez, hurlez, chantez : c’est l’heure de l’horoscope WTF mais ensoleillé.

[nrm_embed]<iframe src= »//giphy.com/embed/l46CwEYnbFtFfjZNS » width= »480″ height= »472″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/robot-slip-banana-peel-l46CwEYnbFtFfjZNS »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

BÉLIER
Amour : « Le roseau plie mais ne rompt pas. » Ça vaut pour vous aussi héhé, clin d’oeil, clin d’oeil.
Gloire : Le travail n’est pas fait pour vous. Devenez assistant(e) parlementaire.
Beauté : Et tant qu’à faire, épilez-moi ces sourcils.

TAUREAU
Amour : Seulement avec les Gémeaux. Sinon, c’est sale.
Gloire : Comme on dit chez nous, quitte à passer pour un con, autant passer très vite.
Beauté : Gaulé(e) comme une chips.

GÉMEAUX
Amour : La théorie, ça va deux minutes… Il faut passer à la pratique les coquinous.
Gloire : Vous le saviez, vous, que le nénuphar était une plante dicotylédone de la famille des Nymphéacées ?
Beauté : Vous pleurez, oui, mais seulement des aisselles.

CANCER
Amour : Vous fantasmez en secret sur Cyril Hanouna. Mais grâce à l’horoscope, toute la ville le sait désormais.
Gloire : Les gens sont décevants. Pas les pizzas ni les sushis.
Beauté : Oh, ça reviendra à la mode…

LION
Amour : « Fuck l’amour » (Jordan, 4e B)
Gloire : Mouais, vous êtes plus Ben l’oncle saoul que Ben l’oncle soul.
Beauté : Y a pas d’saison pour la raclette ! Allez, hop, à table mon petit bichon dodu.

VIERGE
Amour : Votre vie amoureuse est tellement dingue qu’elle mériterait un remake.
Gloire : Mettez-vous au Scrabble®, c’est moins risqué pour vous.
Beauté : Votre braguette est ouverte (si vous avez regardé, sachez qu’on se moque de vous de là où on est).

BALANCE
Amour : Ouais, ouais, on sait, la beauté intérieure, tout ça tout ça…
Gloire : Notre boule de cristal est sale. On n’arrive pas à voir si vous êtes un puissant ou impuissant.
Beauté : Cachez ce sein que je ne saurai voir (vous aussi messieurs).

SCORPION
Amour : Il y a bien quelqu’un qui vous aime : papa/maman/ frère/soeur/banquier/chat/strudel man.
Gloire : Vous êtes un mix entre Jeanne Moreau et Jeanne Morose.
Beauté : Les auréoles sous les bras, c’est le style.

SAGITTAIRE
Amour : « La vie n’est pas toute rose avec une mycose » (Jean de La Fontaine)
Gloire : À force d’être génial(e), cela va finir par paraître louche.
Beauté : No future ! Mettez-vous au pilou pilou !

CAPRICORNE
Amour : Tel Moby Dick, vous êtes son cachalot tout mimi éclaboussant partout.
Gloire : Procrastination est votre 2e prénom.
Beauté : Arrêtez les slips. Ça casse votre charme.

VERSEAU
Amour : Votre cœur est aussi vide et triste qu’un frigo d’étudiant.
Gloire : Noir, c’est noiiiir. Il n’y a plus d’pissoir.
Beauté : Qui va à la chasse, perd sa crasse.

POISSON
Amour : Cette semaine, vous serez un cheval, un étalon, voire une petite jument toute choupette.
Gloire : Partez galoper dans la prairie.
Beauté : D’ailleurs, vous avez aussi le regard chevalin.

Ink : le rock « encré » dans la peau

Vainqueur du tremplin musical pour le festival Imag’In, le groupe tourangeau Ink va faire du bruit ! Rencontre avec des musiciens dont on risque d’entendre parler cette année.

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Ils ont fait l’effet d’une bombe lors du tremplin Imag’In. Un concert tonitruant aux 3 Orfèvres. Une montée en puissance avant l’explosion musicale. Doc Pilot, chroniqueur et figure de la culture tourangelle, l’a dit lui-même : « Je ne sais pas s’ils ont gagné le tremplin ; je m’en fous. Mais je sais que dans l’année à venir, il faudra compter avec Ink ».

Le tremplin, en effet, ils l’ont gagné. Et oui, Ink va faire parler de lui. Parce que sa musique est riche, complexe mais accrocheuse. Parce que leur section rythmique est béton. Surtout, ces jeunes Tourangeaux (entre 21 et 26 ans !) sont humbles et exigeants avec eux-mêmes. « Bien sûr qu’on aimerait passer professionnels. Mais il faut beaucoup travailler pour y arriver. Il y a des centaines de groupes à Tours, c’est dur de percer », indique Arthur, l’un des deux guitaristes avec Léo.

À la basse, Edwige, en tandem de luxe avec le batteur Jonas, et enfin Luc derrière le micro. Tous ont déjà joué dans d’autres formations et se sont rencontrés à l’école Jazz à Tours. « Léo cherchait des musiciens pour un projet hip-hop/rock. On a commencé à jouer ensemble fin 2015. On venait tous d’horizons différents et c’est naturellement que la musique de Ink est née. Au final, il n’y avait pas de rap ! »
Quand on demande, justement, de définir leur style, la réponse fuse dans un rire : « Wow, c’est dur ça ! » Lors de leur concert aux 3 O’, le set avait débuté comme du pop rock gentil et mélodique, à la Red Hot Chili Peppers, avant de finir, lors du dernier morceau, dans un déluge de rythmes énervés et bondissants façon Rage Against the Machine. « On s’inscrit clairement dans les années 90 avec cette notion du riff. C’est un mélange de tout ce qu’on écoute », explique Luc. Pour Edwige, « en fait, on ne fait pas du “ rock rock ”, mais de la musique dérangée ».

Dérangée, mais pas dérangeante. « On joue avec la manière dont le public réagit, avec son confort. Il faut le bousculer sans le perdre », traduit Luc. Le groupe a même pensé à enrober sa musique d’un concept. Les paroles des chansons sont les extraits « du journal intime d’un serialkiller », décrypte le chanteur. D’où ces concerts en crescendo. « La musique doit retranscrire les émotions. On ne se contente pas d’enchaîner simplement les morceaux », précisent Jonas et Edwige.

Un concept cohérent qu’ils veulent peaufiner. L’idée est « de faire plus qu’un concert. On aimerait réaliser des transitions entre les morceaux, avec des flash-infos de journalistes qui permettraient de mieux comprendre l’histoire. » Ink veut aussi « tourner le plus possible », sourit Léo. Manger de la scène, cracher les décibels. « L’idéal serait de sortir notre CD pour 2018. Quitte à être patients… », ajoute Jonas. Bref, pas de EP avant un vrai album. Histoire d’être fin prêts le jour J. Et, en attendant, travailler encore et encore.

À NOTER

> En concert le 7 mai, au café comptoir Colette’s, 57 quai Paul-Bert, à Tours.

> A retrouver sur facebook.com/inkmusicband

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=vTxzTN66DAI[/youtube]

Et si on mangeait des insectes ?

Grillons, criquets, vers à soie et même scorpions : notre journaliste s’est fait un plaisir de déguster ces jolis insectes tout mignons pour l’apéritif. Verdict !

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Prêt pour l’apéro ?

Lectrices et lecteurs magnifiques, je vous aime. Cette parenthèse d’amour et de paillettes n’est pas vaine : pour vous et votre plaisir sadique, j’ai déjà testé me faire cryothérapiser par – 150°C, mais j’ai aussi couru avec des zombies la nuit et vécu sans portable. Un nouvel épisode est aujourd’hui à rajouter dans cette rubrique. J’ai enfin mangé des insectes.

INSTANT SHOPPING

Jiminis, multivore, insecteo… Sur Internet, de nombreux sites proposent des insectes comestibles. Alternative à la viande, l’entomophagie (= le fait de manger des insectes et, accessoirement, un joli mot à placer au Scrabble) a la cote. Je passe une commande sur insectescomestibles.fr. Le choix est immense, du plus soft (des petits vers) au plus extrême (des tarentules).
Pour moi, ce sera un paquet de scorpions dorés (9,90 €), une barre protéinée aux grillons et chocolat (3,20 €) et un duo apéritif (16,90 €), avec une boîte de criquets à l’ail et un mélange surprise-découverte. Youhou. À Tours, plusieurs enseignes vendent des insectes comestibles. Un appel sur Twitter et déjà, des lecteurs m’indiquent les bons plans (lire ci-contre). Je reviens avec des grillons à l’oignon sous le bras. Miam.

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Ouloulou, quel choix appétissant.

KOH LANTA, C’EST MOI (ou pas)

Y a pas à dire, un scorpion, ça vous requinque.

Mardi, 19 h. Mon plat d’insectes et moi, la joie. J’envoie quelques photos à mes amis (oui, j’ai besoin de réconfort). Les réponses alternent entre le « C’est dégueu, m’envoie plus des trucs comme ça » et « Tu verras, c’est bon ». La notice explicative est censée rassurer sur la préparation des insectes. « Ils sont d’abord congelés 48 h. Le froid les endort, puis les tue. » Ils sont ensuite triés, bouillis, puis déshydratés et assaisonnés. Avant de finir dans mon gosier, ils se trouvaient dans un élevage et ont été nourris avec herbes, fruits, légumes et feuillages. Ouf. Je reste 20 minutes à regarder bêtement mon assiette, l’oeil bovin.

Visuellement et psychologiquement, ce n’est pas facile. Je fais moins le malin. Mais ma fierté (surdimensionnée comme chez tous les mâles, je sais) ne doit pas en prendre un coup. De toute façon, il faut bien que j’écrive cet article. Le doigt tremblant, j’attrape un ver à soie et le porte à ma bouche en fermant les yeux. Il a un goût d’herbe et de chips low cost. Pas foufou…

Contrairement aux courtilières (je vous laisse le plaisir de chercher sur Internet) bien agréables pour le palais. Je m’octroie une pause avec les petits criquets à l’oignon. On jurerait des petits gâteaux apéritifs. En revanche, j’ai du mal face aux grillons de 5 cm. Leurs gros yeux noirs me fixent. Je décide de les gober d’un coup, en mâchant à peine. Croquang mais pas gourmang.

EN PINCER POUR LES SCORPIONS

Vient le moment fatidique : les petits scorpions dorés de Mandchourie. Le nom en jette, je sais. Mais pour mettre la bête en bouche, c’est une autre paire de manches. J’ouvre le sachet, l’odeur est infâme. Je me croirai à la ferme ou dans ma chambre, quand j’étais ado. Je saute le pas et là… oh ! Le goût ressemble à un mélange de cacahuète, de Curly et de bacon. Bon, mais très salé. Après cet apéro singulier, je suis satisfait et rassasié. Je souris. Oups, j’ai une patte coincée entre les dents.

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>> Petit guide pratique des insectes comestibles

 

OÙ TROUVER DES INSECTES COMESTIBLES À TOURS ?
Vous pouvez déjà filer au Palais des épices, situé aux Halles. À la caisse, Emna n’a pas semblé surprise de ma demande : « Oh, tout est comestible ! » Un petit rayon propose criquets et grillons, aux différentes saveurs. Les minuscules grillons à l’oignon/sauce barbecue sont très bons (9,90 € la boîte). Un détour par Nature et découvertes et j’y ai trouvé des vers molitor (6,90 €). Il ne restait plus que ça, en raison d’une rupture de stock. D’après le magasin, « c’est souvent comme ça. Ces insectes comestibles sont victimes de leur succès, c’est un carton à l’apéro ! » La Boutique Cafés, avenue de Grammont, en propose aussi.

RICHE EN PROTÉINES !
Le taux de protéines contenu dans nos amis insectes serait supérieur à celui des végétaux, viandes, oeufs et volailles vendus en commerce. Soit de 45 à 75 % du poids sec. D’où l’alternative à la viande que représente la consommation des petites bestioles. Les insectes comestibles sont aussi de très bonnes sources de minéraux (fer, zinc, magnésium, etc.) et d’acides gras oméga 3 et 6. PAUSE_TEST3

UN ENJEU POUR L’ALIMENTATION
C’est un fait : la population mondiale ne cesse d’augmenter. Les besoins alimentaires aussi. C’est pour cela que de plus en plus de professionnels se posent la question de la nutrition via les insectes. D’aucuns estiment qu’il s’agit d’une solution viable pour nourrir les gens (d’ici 2050, on devrait être 9 milliards). Les intérêts environnementaux sont aussi mis en valeur : l’élevage d’insectes a un faible impact environnemental. Des chercheurs néerlandais ont ainsi démontré qu’un élevage de grillons et de criquets produisait bien moins de gaz polluants que les élevages porcins et bovins. Peu de gaz à effet de serre, c’est ce qu’on recherche, non ?

VRAIMENT COMESTIBLES ?
Évidemment, n’allez pas vous faire un petit festin à la Gloriette en mangeant deux, trois fourmis, accompagnées de larves. À l’état sauvage, les insectes peuvent être porteurs de parasites, voire toxiques. Ici, on parle d’insectes comestibles et donc préparés (sans oublier la réglementation qui est imposée à la vente). Ce n’est pas un aliment dangereux mais, comme pour les fruits de mer par exemple, il peut exister des allergies. « Il existe aussi un risque pour les enfants de moins de 3 ans qui pourraient ne pas croquer l’insecte », précise le site Insectéo. De nombreux pays consomment depuis bien longtemps des insectes. La Thaïlande en est l’exemple parfait. En France, il faudrait juste casser la barrière culturelle. Pas toujours évident visiblement

Restructuration du CHU : les craintes persistent

Le projet de suppression de postes et de lits au CHU continue d’inquiéter.

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(Photo NR, Guillaume Souvant)

Le projet de suppression de lits et de postes au CHU de Tours inquiète et la situation semble stagner. Les syndicats estiment ne toujours pas avoir eu de clarifications sur l’avenir social de l’hôpital. Dans un communiqué, CGT, FO, CFTC et Sud ont récemment déploré le flou entourant ce projet de restructuration de l’établissement qui doit être soumis au ministère de la Santé.

Ainsi, des courriers ont été adressés au maire de Tours (et président du conseil de surveillance), ainsi qu’à Marisol Touraine.

Si une pétition circule aussi au sein des services, les syndicats aimeraient une communication officielle des documents qui évoquent la suppression de plus de 400 lits et postes d’agents hospitaliers. La semaine dernière, 150 personnels et usagers du CHU de Tours s’étaient déjà rassemblés pour manifester. La direction, quant à elle, a tenté d’apaiser les esprits.

Interrogée par nos confrères de la NR, elle a estimé que le projet avait pour ambition « d’améliorer le service rendu aux patients tout en améliorant la qualité de vie au travail » du personnel. Le regroupement des 5 sites ferait ainsi « entrer le CHU dans l’avenir ».

Prix du roman tmv : les 5 romans en compétition

Ça y est : tout est en place pour le 4e Prix du roman tmv. Les trois jurés lecteurs ont été tirés au sort parmi les nombreux bulletins reçus et les cinq romans en compétition sont connus. Nous vous présentons les uns et les autres.

PRIX DU ROAMN_TOMAS KUSARQuelques jours dans la vie de Tomas Kusar, d’Antoine Choplin (La fosse aux ours)

Voilà une façon singulière de raconter l’Histoire. Tomas Kusar, c’est un simple garde-barrière dans une petite ville de la Tchécoslovaquie communiste. Un jour, une troupe de Prague vient donner une représentation théâtrale et le petit homme simple rencontre un certain Vaclav Havel, dissident et futur président de la République. C’est par la lorgnette de la petite vie que l’auteur choisit de raconter la dissidence.

Nirvanah, d’Yvonne Baby (Editions Maurice Nadeau) PRIX DU ROMAN_Nirvanah

Yvonne Baby est loin d’être une débutante. Journaliste, elle a dirigé le service culturel du journal Le Monde de 1971 à 1985 et elle a obtenu le prix Interallié pour Oui, l’espoir, en 1967. Elle revient aujourd’hui avec un dialogue entre une grand-mère, Clémence et sa petite fille, Nirvanah, débarquée de façon inattendue dans sa vie. L’occasion pour l’auteur de faire le pont entre les époques et, aussi, de s’interroger avec tendresse sur le passé, l’écriture et la transmission.

PRIX DU ROMAN_BRIGANDEChère brigande, de Michèle Lesbre (Sabine Wespieser éditeur)

Ce n’est pas un roman, ce n’est pas un récit, c’est une lettre adressée à Marion du Faouët qui fut, pour résumer, la « Robin des bois » de la Bretagne, au XVIIIe siècle. Cette voleuse qui prenait aux riches pour donner aux pauvres, reste aujourd’hui une figure de la résistance à l’ordre établi. Elle fut pendue le 2 août 1755. Une lettre qui s’adresse, bien sûr, aussi à l’auteur elle-même et à nous tous, à une époque où la misère choquante qui révoltait tant Marion, n’a pas disparu.

Les larmes noires sur la Terre, de Sandrine Collette (Denoël)PRIX DU ROMAN_COLLETTE

C’est le premier « roman noir » appelé à concourir pour le prix du roman tmv. Et, en la matière, Sandrine collette est passée maîtresse dans l’art. Grand Prix de la littérature policière en 2013 pour Des nœuds d’acier, elle publie cette année son cinquième roman. Les larmes noires sur la Terre est un conte de fée qui vire au cauchemar, une histoire de fuite qui se termine dans un monde d’apocalypse où s’entasse les rebuts d’une société chancelante. Un livre qui sent le coup de poing…

PRIX DU ROMAN_PAR AMOURPar amour, de Valérie Tong Cuong (JC Lattès)

Non, il ne s’agit pas d’un énième roman consacré à la Seconde Guerre mondiale. Le fond de l’intrigue est bien celui-ci et c’est qui lui donne sa dramaturgie : la guerre, les privations, les enfants déplacés, la peur… Mais le vrai thème celui, d’ailleurs, qui donne son titre au livre, est ailleurs. Il s’agit pour Valérie Tong Cuong, qui publie son onzième roman, une fresque familiale, de montrer comment l’amour, sous toutes ses formes, peut être un moteur de survie face à l’horreur.

>>LES TROIS JURÉS LECTEURS
Vous avez été nombreux à renvoyer par mail ou par courrier votre bulletin de participation pour intégrer le jury du prix du roman tmv. La main innocente a tranché et voici les noms des trois lauréats : Cécile Kasolter, assistante commerciale ; Hélène Soubise, consultante en Relations humaines ; Leslie Leroy, comédienne.
Le jury se réunira le 24 mai, à l’hôtel de l’Univers pour délibérer et désigner le gagnant.

Le 4 avril, apéro-rédac de tmv !

Tmv inaugure un nouveau rendez-vous mensuel : l’apéro-rédac. Vous échangez entre vous autour d’un thème et les meilleurs moments sont publiés dans le numéro suivant.

C’EST QUOI ?

L’apéro-rédac, c’est un moment de discussion autour d’un thème, organisé par la rédaction de tmv. Tous les mois, nous lançons une nouvelle thématique et vous êtes invités à venir en discuter tous ensemble autour d’un verre (chacun paye sa choppe, soit dit en passant…). Ce n’est pas une conférence ni même une table ronde. C’est vous qui avez la parole !

REMEMBER…

Nos lecteurs les plus fidèles (les plus anciens surtout) se souviennent que l’apéro-rédac n’est pas une complète nouveauté pour tmv. Pendant les premiers mois de notre lancement, en 2011, nous avions donné rendez-vous à nos lecteurs, chaque mardi, dans un café du centre-ville. C’est un retour aux sources, en quelque sorte…

ON BOIT UN COUP, ET APRÈS ?

Histoire que nous servions à quelque chose, pendant l’apéro-rédac, nous notons vos interventions les plus marquantes et, dans le numéro de tmv qui suit, nous publions les meilleurs extraits sur une double page, pour faire ressortir l’essentiel du débat. Nous nous contentons d’apporter quelques éléments factuels.

LE 4 AVRIL, ON PARLE DE QUOI ?

« La culture à Tours est-elle (vraiment) accessible à tous ? », c’est la question autour de laquelle nous aimerions vous entendre pour ce premier apéro-rédac. L’offre culturelle, dans notre ville est abondante, mais les Tourangeaux en profitent-ils vraiment ? Que pourrait-on faire pour l’ouvrir à d’autres publics ? Comment favoriser les échanges et les pratiques amateures, également ?

À RETENIR

>> 4 avril 2017, apréo-rédac tmv sur le thème « La culture à Tours est-elle (vraiment) accessible à tous ? ». À 18 h, à la brasserie de l’Univers, place Jean-Jaurès.

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Association Active : Des dons pour des emplois

Depuis 1999, Active, association caritative d’insertion par le vêtement, aide les femmes en difficulté. Petite virée dans cette véritable ruche, remplie de travailleuses émérites

Gina, appliquée sur sa machine à coudre.
Gina, appliquée sur sa machine à coudre.

La pluie tombe à grosses gouttes ce mardi aprèsmidi. Le ciel est gris, le temps morose. Au 153 rue Saint-François, à La Riche, l’ambiance est toute autre. Dans cet immense bâtiment, on sourit, on s’active. Active, justement, c’est son nom : le lieu abrite l’association caritative tourangelle d’insertion par le vêtement. Émanation du Secours Catholique au départ, devenue autonome depuis, Active « est un chantier d’insertion », introduit Elise Yagoubi-Idrissi, la directrice. Ici, on favorise le retour à l’emploi de femmes en difficulté. La collecte de vêtements et de jouets, puis leur vente en boutique, permet de salarier une vingtaine de personnes.
Ce jour-là, la clientèle est variée. Un grand-père traîne des pieds et déambule entre les rayons. Une petite brune, étudiante, jette un oeil au rayon jouets, tandis que deux mamans se régalent face aux chemisiers. Un peu plus loin, des maillots de foot des équipes françaises et algériennes par dizaines. Les prix sont minis : un haut banal à 3 € ; une tunique Jacqueline Riu pour 5 €. « Cela permet de relativiser le rapport marque/prix, n’est-ce pas ? », sourit Mondane Blin de Laloubie, vice-présidente d’Active. Mais attention, pas question de coller « l’affreuse étiquette du magasin pour “ pauvres ” », prévient Élise Yagoubi-Idrissi. « Nous sommes ouverts à tout le monde. Étudiants, personnes dans le besoin ou qui veulent consommer autrement… il y a une très grande mixité sociale. »

Dans un entrepôt, les sacs remplis d’habits attendent de passer par l’espace tri.
Dans un entrepôt, les sacs remplis d’habits attendent de passer par l’espace tri.

Un peu plus loin, Hadiamany aide les clients devant les cabines. « Je suis arrivée il y a 4 mois et tout va bien. Je fais un peu de tout ici », explique la jeune femme. Tout comme ses collègues, elle est en CCDI, un contrat à durée déterminée d’insertion. C’est sa conseillère de Mission locale qui l’a dirigée vers Active. Pour d’autres, c’est Pôle emploi. Les contrats – de 20 à 26 h – sont renouvelables. L’accompagnement est obligatoire. « Les encadrantes sont là pour les aider. On redonne confiance à ces femmes », se félicite la présidente d’Active. Soussana, par exemple, est encadrante. On la retrouve à l’atelier textile, situé derrière les murs du grand magasin. Ici, pas de public ou de clients. Seules les salariées d’Active y ont accès.

Active fait partie du réseau Tissons la solidarité et compte 300 passages par jour au magasin.
Active fait partie du réseau Tissons la solidarité et compte 300 passages par jour au magasin.

Soussana conseille et dirige une petite troupe hyper concentrée. Gina, l’une des salariées, est en train de réaliser une nappe. Le travail est minutieux. Un compliment et ses yeux rieurs s’agrandissent derrière ses lunettes : « Oh, pourtant c’est facile ! », rigole-t-elle. Cela fait une semaine qu’elle est arrivée à Active et comme toutes ses collègues, « c’est un plaisir ». La couture, c’est son truc. Tout comme Faiza qui fabrique « une création avec de la fourrure ». Le vêtement « customisé » finira au rayon “ créa ” du magasin. « Ce sera beaucoup plus cher que les autres habits », plaisante Mondane. Soit… 6 € !

CAVERNE D’ALI BABA

Chic dans son petit tailleur, porte-épingles au poignet, Faiza est fière de son travail. Comme toutes les femmes travaillant ici. Une source de motivation incontestable avant de se lancer sur le marché du travail extérieur. Cela se voit aussi sur le visage d’Armine, de l’atelier jouets. « Bienvenue ! », lance-t-elle toute sourire, avec un petit accent. Elle a le français hésitant, mais pas approximatif. Un peu timide, mais rayonnante, elle raconte : « Là, nous trions et nettoyons les articles. Après, nous les présentons en vitrine ou en rayons jouets du magasin. » Annie, l’encadrante, a l’air ravie d’Armine, arrivée il y a déjà 6 mois. « Elles peuvent constamment proposer des idées. J’adore les initiatives. C’est le travail d’équipe qui est intéressant », souligne Annie.
Récemment, ateliers jouet et couture ont collaboré : la mousse de certaines peluches a ainsi été récupérée pour rembourrer l’oreiller d’un petit lit en jouet.

Jouets ou jeux de société : Armine leur offre une seconde vie.
Jouets ou jeux de société : Armine leur offre une seconde vie.

À l’extérieur de cette « caverne d’Ali Baba », il y a cette montagne de sacs. Des tas d’habits y sont entassés. « Il y en a une tonne par jour ! », informe Mondane. « Alors on doit tout trier. C’est un vrai métier. Il faut savoir ce qui est tendance, connaître les marques, etc. Puis certains habits seront récupérés pour l’atelier couture, d’autres seront recyclés. On ne jette rien à Active. »

Cependant, les dons continuent d’être indispensables à leur survie. Jouets, vaisselle, textile, tout est bon à prendre, sauf l’électroménager et les gros meubles. « En revanche, nous manquons d’habits pour hommes et enfants. » Ici, la devanture de la boutique indique « Vos dons créent de l’emploi ». « C’est valorisant pour tout le monde. C’est un beau projet », souffle Mondane. En sortant d’Active, le ciel s’est enfin éclairci. Il ne pleut plus. Le beau temps est revenu.

> Suivre l’association sur son site ou sur Facebook. Téléphone : 02 47 37 13 33.

> Active à La Riche, 153 rue Saint-François / Active à Tours : 155 rue Edouard-Vaillant. 

Faiza, future créatrice de mode ?
Faiza, future créatrice de mode ?

Textes et photos : Aurélien Germain

Enfants : et si on parlait du cerveau ?

Jusqu’au 3 avril, la bibliothèque de la Rotonde et les chercheurs de l’INRA – Centre Val de Loire proposent l’exposition « Un Cerveau dans toutes les têtes ».

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Comment viennent les rêves ? Quelle est la couleur du cerveau ? De quelle énergie le cerveau se nourrit-il pour fonctionner ? Chaque année, en mars, la Semaine du cerveau distille dans toute la France son lot d’animations, de conférences et d’ateliers pour tenter de lever le voile sur cet organe fascinant et méconnu. L’occasion pour le grand public de découvrir le travail nébuleux mais essentiel des chercheurs en neurosciences…

À Tours, l’INRA de Nouzilly, en collaboration avec la bibliothèque municipale, profite toujours de ce rendez-vous pour s’adresser au jeune public avec un programme adapté. Cette année, ils ont concocté une exposition dynamique présentée à la bibliothèque de la Rotonde. À travers une douzaine de panneaux interactifs, petits et grands peuvent découvrir les différentes facettes du cerveau : son fonctionnement, son rôle, ses besoins. Et pour aller plus loin, durant le temps de l’exposition, deux chercheurs proposent, tous les mercredis, des ateliers pratiques, ouverts aux enfants de 7 à 12 ans.

Après une brève présentation du cerveau et de ses fonctions, les jeunes sont invités à observer des cellules nerveuses au microscope ou à fabriquer, sous forme de puzzle, un « chapeau-cerveau ». « En abordant différents thèmes comme les 5 sens, la composition du cerveau ou encore les émotions, nous essayons de présenter aux enfants un large éventail des capacités et du mode de fonctionnement du cerveau », expliquent Yves Tillet et Martine Migaud, les deux chercheurs impliqués dans le projet.
Et de conclure : « Communiquer sur notre travail, ça fait partie de notre métier. De ces explications, il en restera toujours un petit quelque chose… » dans un coin du cerveau !

Jeanne Beutter

> Prochains ateliers à la Bibliothèque de la Rotonde : les 29 mars et 5 avril, à 14 h. Inscriptions : 02 47 20 52 18.

Meet the world : foot & handicap

Le tournoi Meet the world arrive à Saint-Cyr-sur-Loire. Objectif ? Changer de regard sur le handicap mental grâce au football.

(Photo archives NR)
(Photo archives NR)

« Changer le regard sur le handicap mental par le sport », voilà dans quoi se sont engagés Special Olympics (organisation sportive) et SKF (fabricant dans la technologie de roulements). Les 31 mars et 1er avril, Saint-Cyr-sur- Loire accueillera le Meet the world, un tournoi national de football à 7, première étape pour la sélection de l’équipe qui partira à la Gothia Cup, en Suède.
Chaque année, cette finale internationale réunit plus de 1 600 équipes de jeunes venus de 80 pays.

Organisé sur le site SKF de Saint-Cyr, ce Meet the world doit rassembler près de 250 sportifs et coaches, venus de toute la France. Un week-end qui veut « contribuer à l’épanouissement social et au développement personnel » des personnes en situation de handicap, grâce à la pratique sportive.
« Car c’est avec le soutien de chacun que nous changerons le regard de tous », souligne Nathalie Dallet-Fevre, directrice générale de Special Olympics France.

> Tournoi le 31 mars, de 9 h 30 à 17 h ; le 1er avril de 9 h à 15 h, 4 rue Henri- Bergson, à Saint-Cyr-sur- Loire.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=IAhHl3dbt80[/youtube]

Couche lavable pour bébé éco(lo)

Économique, écologique et même pratique. Loin des langes de nos grands-mères, la couche lavable nouvelle génération est plébiscitée par une association tourangelle

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« Combien de couches un enfant utilise-t-il de sa naissance à l’âge de la propreté ?, interpelle Marianne Bertrel, de la Maison des familles de Touraine. Environ 2 000 à 3 000. Ça remplirait la piscine d’un particulier ! » À l’ère de la réduction des déchets, existe-t-il un plan B ? Oui, répond Marianne. Maman d’une fillette de 18 mois, elle a adopté les couches lavables à la maison et au sein de la micro-crèche qu’elle a créée. Désormais, elle partage son expérience dans le cadre d’ateliers.

Ce mercredi-là, à quelques pas du jardin botanique, deux femmes enceintes participent. Si Mélanie et Cindy sont venues seules, elles comptent bien embarquer leur compagnon dans l’aventure. Leur motivation ? « Le côté économique et écologique », affirme Mélanie, qui compte se lancer pour son deuxième enfant.
Convaincue, Marianne Bertrel confirme : il faut investir au départ, mais à terme les couches lavables reviennent environ moitié moins cher. Sans compter qu’on peut les réutiliser pour un autre enfant. « Elles sont plus saines », ajoute Cindy, enceinte de son premier. En janvier, une enquête de 60 millions de consommateurs pointait la présence de résidus toxiques dans des couches-culottes jetables.

Pour autant, est-ce si simple à utiliser ? On imagine le côté peu ragoutant de la chose… Et puis, on a tellement à faire avec un nouveau-né ! « C’est vrai, ça prend un peu de temps. Ça nécessite 2 à 3 lessives de couches par semaine, concède Marianne. Mais si l’on est bien conseillé et qu’on choisit des modèles adaptés, c’est assez facile. » Et l’animatrice de montrer les différentes couches existantes : celle à placer dans une culotte imperméable, la couche tout-en-un… Finalement, c’est comme l’allaitement ou le repas fait-maison, « il faut se lancer si l’on a envie. »

Nathalie Picard

Charly DKN : la techno du Tourangeau

L’an dernier, il a retourné la scène des Îlots électroniques. Aujourd’hui, il revient avec un nouvel album sous le bras : rencontre avec Charly DKN, le Tourangeau pro de la techno.

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Charly DKN sort tout juste d’un enregistrement live à TV Tours. Chemise foncée, petite barbe, cheveux noirs comme le jais. Il a le sourire. Dans quelques jours, son nouvel album, Symbiose, sortira après trois ans de gestation. Le musicien tourangeau de 26 ans prend un plaisir monstrueux à parler musique, création, vidéo et surtout, techno. C’est son dada, son style de prédilection. Mais attention, « la techno, ce n’est pas qu’un “boum boum’’. Ça va plus loin que ça, on est dans quelque chose d’évolutif », prévient Charly DKN. « Ce sont les machines qui parlent. »

Lui qui a commencé à 15 ans s’est rapidement spécia-lisé dans la musique électronique. Il n’accepte pas vraiment le terme de musicien. « Mais je compose », préfère dire celui qui est aussi producteur et directeur artistique du label Arpège Records. Et surtout, il « s’éclate sur scène ». L’interaction avec le public, la folie. Son show, l’an dernier, aux Îlots électroniques à Tours, en est la preuve.
« La scène, ça booste comme jamais. Il y a du stress, certes, mais surtout de l’adrénaline. Et je vois les gens danser, c’est génial. » En concert, il adore regarder, observer. Se base sur quelques visages. « Je fixe trois, quatre personnes dans le public pour voir leurs émotions. » La tornade musicale fait le reste. Il suffit de se souvenir de sa prestation lors de la Marche des fiertés à Tours : tous les chars s’étaient arrêtés. En pleine place Jean-Jaurès, il a fait vibrer 5 000 personnes. « Un orgasme musical », sourit-il. Image1

Dans ses compositions, Charly DKN dit s’inspirer « des sonorités de la vie ». En fait, il fait sa propre bande-son. « Par exemple, j’étais au ski… Il y avait un robinet qui faisait un bruit bizarre. Je l’ai enregistré et je le réutiliserai dans ma musique. Idem, à Amsterdam, j’avais pris le son d’une sonnette de vélo. Ensuite, je retravaille tout ça. »
Perfectionniste avoué, Charly DKN indique qu’il n’y a pas de barrières créatives dans sa musique. Son disque Symbiose ne s’interdit rien et se veut être un véritable voyage, un concept. Il suffit de voir ses vidéos YouTube pour s’en convaincre. « Je me suis mis à écrire des réflexions que je voulais soulever au sein de l’album, raconte- t-il. Dès que j’ai composé, ça m’a inspiré des sonorités. »

Désormais, Charly DKN n’a qu’une seule envie : exprimer son univers sur scène. « Je souhaite faire une sorte de cours de philosophie musicale, je veux hypnotiser le public. » Ses prochains concerts pourraient d’ailleurs introduire du visuel pour une pleine expérience. Et prouver une fois encore que, non, la techno ne se résume pas qu’à un simple “boum boum”.

NEWS_DKN_ALBUM> Album Symbiose, le 24 mars.
Infos sur charlydkn.com et facebook.com/CHARLYDKN
> En concert au Red Club de Tours, le 14 avril.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=KlluwF9QqWQ[/youtube]

Portfolio : Gymnastes, par Olivier Pain

C’est son travail le plus long : le photoreporter tourangeau Olivier Pain nous livre ici son reportage-photos des gymnastes de Saint-Pierre-des-Corps.

Olivier Pain, photoreporter tourangeau, le dit lui-même : « C’est le résultat d’un travail colossal. » Ce travail, c’est son reportage-fleuve sur les gymnastes du club PLSP de Saint-Pierre-des-Corps. « C’est le plus important que j’ai fait, le plus vrai… Celui qui me parle le plus », sourit le photographe, dont vous avez déjà pu suivre les travaux dans tmv.

« Gymnastes », c’est donc une production titanesque, débutée en 2011 et qui continue depuis. Plus de 10 000 clichés (editing fait) qui racontent l’évolution de ces filles entraînées par Olivier Quéro et la présence d’Olivier Pain dans cette véritable famille. « Il y avait une confiance à installer. J’ai appris à me déplacer dans le gymnase. En 6 ans, elles ont appris à me faire confiance. Au début, j’étais presque muet », raconte Olivier Pain.

Il est désormais intégré. D’ailleurs, la plupart des photos présentées ici sont faites au 50 mm : « Je suis très près d’elles. J’aurais pu faire quelque chose de plus graphique, mais là, le côté humain est omniprésent. » Mettre en valeur les performances de ces formidables gymnastes, certes, mais sans oublier la complicité et l’émotion qu’il y a derrière.

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Juin 2014 (Photo Olivier Pain)
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Octobre 2014 (Photo Olivier Pain)
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Mai 2013 (Photo Olivier Pain)
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Janvier 2011 (Photo Olivier Pain)
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Juin 2015 (Photo Olivier Pain)
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Janvier 2015 (Photo Olivier Pain)
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Janvier 2017 (Photo Olivier Pain)
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Mai 2015 (Photo Olivier Pain)
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Février 2015 (Photo Olivier Pain)
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Janvier 2015 (Photo Olivier Pain)
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Avril 2015 (Photo Olivier Pain)

> Pour voir d’autres photos : olivier-photoreportages.com/tag/gymnastes

Photos : Olivier Pain / Texte : Aurélien Germain

Un Autre jour en France : film collectif

Un Autre jour en France, c’est un film collectif regroupant plusieurs courts-métrages. A l’approche de la présidentielle, une nouvelle façon de voir le pays, grâce à des collectifs de la région.

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Il s’appelle Un Autre jour en France et c’est un film collectif en réponse à un monde politique et des médias « paraissant bien déconnectés du monde réel à l’approche de la présidentielle ».

Ce projet régional regroupe onze courts-métrages. Au programme, 12 réalisateurs pour 90 minutes de scénettes animées, une virée à travers « une autre France, à la veille d’un rendez-vous électoral ». Produit par les collectifs Sans Canal Fixe (Tours), Cent Soleil (Orléans) et la télévision BIP TV (Issoudun), cet ensemble de films politiques se veut à contre-sens.
Une carte blanche, une totale liberté, certes, mais aussi et surtout un nouveau regard.

Pour finaliser ce projet, une campagne de financement participatif a été lancée. À l’heure où nous mettons sous presse, plus de 40 % de la somme demandée (5 000 €) avaient été récoltés. La date du jeudi 13 avril est d’ores et déjà à noter : une avant-première d’Un Autre jour en France aura lieu, salle Thélème.

[vimeo]https://vimeo.com/205521575[/vimeo]

Prix du livre jeunesse : « Ma voix a été entendue »

La bande dessinée Haytam, une jeunesse syrienne, a reçu le Prix du livre jeunesse de la Ville de Tours. Haytham s’est confié à Tmv.

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Ce vendredi, les auteurs de la bande dessinée Haytham, une jeunesse syrienne recevront officiellement le Prix du livre jeunesse décerné par la Ville de Tours. Haytham, lui, sera en cours : « Je ne veux pas manquer mes TD, c’est trop important. » À 20 ans, le jeune homme dont l’histoire est racontée dans cette BD de 80 pages suit un cursus de mathématiques à Paris.

« Je ne savais pas du tout qui était Nicolas Hénin quand il m’a appelé. » D’autres journalistes tenaient à interviewer ce jeune Syrien arrivé en 2012 sans parler un mot de français et qui venait d’obtenir son bac S avec mention Bien, mais Haytham déclinait souvent. « Je ne voulais pas parler de moi seul, il y a beaucoup d’autres exemples d’intégration ! » Mais la démarche de Nicolas Hénin est différente : le journaliste a été capturé à Raqqa et gardé 10 mois en otage par l’EI. À travers l’histoire particulière d’Haytham, il veut rappeler les origines de la guerre en Syrie. Image25

« On oublie qu’une dictature a écrasé des manifestation pacifiques, explique Haytham. Quand j’ai lu la BD terminée, j’ai réalisé que le mot Daesh n’y apparaissait pas car Daesh n’existait pas en Syrie quand j’y vivais. Aujourd’hui, l’Occident se focalise sur ça et il est important de rappeler que Daesh n’est pas la source mais une conséquence du problème. »
Pour ce travail à quatre mains, Nicolas Hénin et Kyung-eun Park, le dessinateur, ont rencontré plusieurs fois Haytham. Le jeune homme a essayé d’être le plus honnête possible en racontant ce qu’il a vécu, en Syrie comme en France : «On parle beaucoup de racisme, de l’extrême-droite mais vraiment, je n’ai rencontré aucune difficulté pour m’intégrer. À l’école, mes camarades ont toujours été très gentils avec moi et m’ont beaucoup aidé. Je trouve les Français ouverts et accueillants. »

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Bateau Ivre : histoire d’un sauvetage en 5 dates

Ce jeudi 16 mars, une assemblée générale se tient pour faire le point sur la situation du Bateau Ivre. En cinq dates, tmv revient sur l’histoire d’un sauvetage.

bateau ivre

1982 : MISE À L’EAU

Gisèle Vallée et Joël Le Breton, couple amoureux de culture, transforment un petit local du quartier Blanqui en salle de spectacle, mais très vite, les fins de soirées au Bateau Ivre, rue Eugène-Durand, dérangent le voisinage. Le navire change alors de port pour s’installer dans l’ancienne salle de cinéma du 146 rue Edouard-Vaillant, en 1987, avec Gisèle à son commandement. La capacité d’accueil est triplée, passant à 300 marins amateurs de musiques et de théâtre.

2010 : AVARIE DE MOTEUR

Les années passent mais les artistes ne se ressemblent pas. En 28 ans, le Bateau Ivre a fait voguer 1 500 groupes et 250 compagnies. On se souviendra du ressac qu’ont provoqué Miossec, Les Wampas, l’As de Trèfle, IAM ou encore Arthur H. En octobre 2010, la salle ferme ses portes mais le collectif Ohé du Bateau ! est créé pour sauver le navire, préparant le départ de sa propriétaire Gisèle Vaillant en décembre. Un total de 130 000 € de promesses de dons est récolté mais cela ne suffi t pas. Un an plus tard, le trois-mâts est racheté par la Société d’économie mixte de la Ville de Tours (Semivit) pour stopper toute velléité des promoteurs. Seul hic, le collectif et la Semivit ne sont pas d’accords sur le prix de la location.

2013 : REMORQUAGE EN MUSIQUE

Une première Distillation Culturelle est organisée gratuitement en octobre 2013. Tout un week-end, des artistes en tout genre donnent une cinquantaine de spectacles devant le Bateau Ivre. La fresque actuelle est réalisée à ce moment-là par 18 plasticiens. La population se mobilise de plus en plus nombreuse à chaque mobilisation et la lutte continue pour trouver un accord avec la Semivit.

2016 : TOUS CAPITAINES DU NAVIRE

La Semivit donne finalement jusqu’au 15 avril 2016 au collectif Ohé du Bateau ! pour racheter la salle à hauteur de 600 000 €. Une première souscription est lancée en février en proposant aux citoyens et entreprises de devenir sociétaires, en achetant une des 6 000 parts de 100 €. Le 24 juin, la Semivit accepte la proposition d’achat de 270.000 € et le 17 octobre le collectif historique Ohé du Bateau ! se transforme en SCIC Oh ! (Société coopérative d’intérêt collectif). Elle est forte de 263 200 € grâce au capital apporté de 1 567 sociétaires et des 100 000 € promis de la Région. Il signe le compromis de vente le 8 décembre dernier.

2017 : UN NOUVEAU NOM ?

La première assemblée générale de la coopérative culturelle SCIC se tient ce jeudi 16 mars, à 18 h 30, à la salle Thélème de la faculté des Tanneurs. À l’ordre du jour un point sur la situation du Bateau Ivre ! (vente, travaux, finances), l’élection de cinq derniers administrateurs de la SCIC Oh ! et le nom de la future salle qui pourrait changer ou rester le même. La réouverture du navire est envisagée fi n 2017, après des travaux de désamiantage, d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite…

Texte : Pauline PHOUTHONNESY / Photo : Hughes LE GUELLEC

#WTF 35 : 50 000 $ pour devenir un alien asexué

Un « alien asexué », une petite mousse dans l’église ou encore une oeuvre détruite par un selfie : l’actu insolite et wtf ne manque jamais.

PAUSE_WTF
T’as d’beaux yeux, tu sais

Il est comme ça, Vinny Ohh. Il avait 50 000 $ à dépenser. Alors ce Californien a subi 110 interventions chirurgicales. Pourquoi ? Oh, simplement pour devenir un alien. C’est son but dans la vie. À 22 ans, ce maquilleur a déclaré aux médias américains : « Je veux être un extraterrestre asexué. Je veux que mon apparence extérieure reflète ce que je ressens à l’intérieur, je veux être un hybride. » Le voilà donc sans organes sexuels et, comme il le dit lui-même, « une grosse tête sans sourcils ». Sacré Vinny ! – Une étude scientifique a démontré que les cookies étaient meilleurs une fois trempés dans le lait.

Au musée d’Hishhorn, à Washington, un touriste a voulu faire un selfie devant « La Pièce aux multiples miroirs – Tout l’amour éternel que j’ai pour les citrouilles », une oeuvre de l’artiste Yayoi Kusama. Sauf que, déséquilibré, le malheureux est tombé et a écrasé une des fameuses citrouilles. Valeur de l’oeuvre ? Un million de dollars. Moralité : arrêtez avec ces fichus selfies !

– Au Palais de Tokyo, à Paris, Abraham Poincheval est resté enfermé sept jours entre deux blocs de pierre. Durant cette performance, l’artiste de 44 ans s’est nourri de viande séchée et de briques de liquide.

– En Ecosse, un homme de 92 ans a pris l’autoroute… en fauteuil roulant électrique. Une patrouille de police l’a ensuite raccompagné chez lui.

– À Brielen, en Belgique, les fidèles de l’Église peuvent désormais boire une petite bière dans l’Église même ! Le pasteur y a autorisé l’ouverture d’un bar, vu que le dernier troquet du village a fermé. Qu’est-ce qu’on les aime, ces Belges tout de même.

Horoscope WTF du 15 au 21 mars 2017

Le printemps approche. L’astrologue bourgeonne. Réjouissez-vous, c’est l’heure de l’horoscope WTF de la semaine.

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BÉLIER
Amour : Avec vous, c’est 50 nuances de niais.
Gloire : Saturne vous conseille d’arrêter de pousser mémé dans le cul bordé de nouilles.
Beauté : Doux/ce comme un poney.

TAUREAU
Amour : Ne fouillez pas son Facebook. (plutôt ses mails, hin, hin)
Gloire : Ah, cette bonne vieille époque où vous aviez encore un peu de dignité lors des soirées !
Beauté : Vous sentez le tajine chaud.

GÉMEAUX
Amour : Faites l’amour, pas la guerre. C’est mieux et de toute façon, vous n’êtes pas brillant( e) dans les deux domaines.
Gloire : « C’est en voyant un moustique se poser sur ses testicules qu’on réalise qu’on ne peut pas régler tous les problèmes par la violence. » (proverbe chinois)
Beauté : Ptosis palpébral demain.

CANCER
Amour : Simuler, c’est tromper.
Gloire : On passe près de 3 ans de notre vie aux WC. La prochaine fois, vous y réfléchirez à deux fois avant de squatter le trône comme vous le faites.
Beauté : Visage de troubadour.

LION
Amour : Qu’est-ce qu’un(e) meilleur( e) ami(e), si ce n’est une patate avec des bras et qui parle ?
Gloire : Filez sur YouTube et écoutez 10 fois d’affilée la chanson Jacky, ta 4L elle est pourrie.
Beauté : Crinière douce et poil luisant.

VIERGE
Amour : Oh, bah on prend ce qu’il y a sous la main, hein.
Gloire : Votre futur enfant sera en fait un homme-crabe.
Beauté : Le plus beau nombril du monde, c’est le vôtre.

BALANCE
Amour : Est-ce que vous ne voulez pas un whisky d’abord ?
Gloire : C’est bon, arrêtez de râler chaque semaine. On sait que Les Balances sont les meilleur( e)s.
Beauté : Cure de cassoulet cette semaine.

SCORPION
Amour : Vous entendez le loup, le renard et la belette chanter…
Gloire : … Donc, va falloir arrêter la drogue.
Beauté : Sourcils broussailleux, mariage heureux.

SAGITTAIRE
Amour : Tel François Fillon, vous avez du mal à vous retirer.
Gloire : Le FBI vous espionne et souhaite votre perte.
Beauté : Mouais, bah ça sent le fennec pour cette semaine.

CAPRICORNE
Amour : Vous êtes comme le PQ. Au bout du rouleau. (mais on vous aime quand même)
Gloire : En réalité, votre père n’est pas votre père. C’est une loutre.
Beauté : Vous êtes aussi délicieux/ se que la meilleure bière blonde du monde. AAAANW trop choupinou.

VERSEAU
Amour : « Wesh, l’amour c’est comme une tine-tar de beurre : ça retombe toujours et jamais pour le meilleur » (Victor Hugo)
Gloire : Loto & lolos, mais mollo.
Beauté : Et alleeez, un cran de plus à la ceinture !

POISSON
Amour : Vous êtes aussi excitant( e) qu’un steak de tofu dans une soirée barbecue.
Gloire : Oula, la potion magique, vous ne l’avez pas bue. Vous la fumez plutôt !
Beauté : Là, par contre, c’est TOP niveau.

Un matin, dans 10 ans, sans info

Les Assises du journalisme se tiennent à Tours du 15 au 17 mars sur un thème abyssal : comment nous informerons-nous dans 10 ans ? Et si, justement, on ne s’informait plus…

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Le cauchemar a commencé quand j’ai appuyé sur le bouton. Il faut vous dire que j’ai conservé un de ces vieux postes de radio qu’il faut allumer à la main pour entendre quelque chose. Les machins qui se déclenchent à la détection de mouvement quand vous entrez dans la pièce et qui adaptent la fréquence à l’humeur qui se dessine sur vos traits froissés au réveil, franchement, très peu pour moi. Moi, je suis du genre à faire moi-même mon café. Alors, comme tous les jours depuis que je suis doté de deux oreilles en état de marche, j’ai allumé la radio. Toujours la même, la fréquence publique, celle qu’écoutaient déjà mes parents, à l’heure glorieuse de Philippe Caloni et de Roland Dhordain.

Juste une fraction de seconde et, normalement, une voix connue aurait dû venir gentiment caresser mon cervelet encore embrumé de sommeil. Et, d’un coup, le timbre connu aurait dû commencer, tout doucettement, à me délivrer ma première dose d’info de la journée. Je savais déjà qui allait surgir de mon vieux poste. À cette heure-là, j’étais sûr de tomber sur la voix chaude et savante de mon analyste international attitré, juste fait pour mes tartines et mon café à moi. Et après, j’aurais glissé, tranquillou vers le journal de 8 h. Un politique que l’on passe au grill, la presse du jour que l’on compile, un petit fait divers, une pincée de culture, j’avais des certitudes en pressant le petit bouton.

Sauf que là, non. À la place, j’ai eu un genre d’imposteur à guitare qui me chantait un truc pas drôle avec une voix traînante. Trop de notes, ou pas assez, trop de rimes, trop de mots. Comme je suis un garçon gentil, je me suis dit bon, ok, c’est jour de grève. Ils ont le droit, après tout. Même eux… Vas-y, balance-moi ton post-Cabrel neurasthénique. Juste pour aujourd’hui.

Et, pour me consoler, je suis allé cueillir mon quotidien dans ma boîte-aux-lettres. Mon journal, je le mange bien frais, comme les croissants que faisait le boulanger du quartier, quand il y avait encore des boulangers dans les quartiers. Quand il y avait encore des quartiers.

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Mais dans la boîte, pas de journal. Des factures, des prospectus, une pub cradingue pour un gars pas clair qui voulait me repeindre la façade, mais pas de journal. Alors, j’ai tout laissé tomber dans l’entrée et je ne suis refait un café. Je ne vais quand même pas allumer la télé ? L’idée m’a frappé l’occiput comme une roquette qui tombe sur un marché à Kaboul. Pas la télé ! Pas le matin ! Mon troisième café en main, évidemment, j’ai allumé la télé. Et là : la mire. Enfin, pas la mire, mais des clips américains avec des filles en maillots de bain alors qu’il n’y a même pas de piscine. Une sorte de mire qui bouge, en somme. Et ça, sur mes 546 chaînes, replay et VOD compris. Pas un gramme d’info. Pas une miette d’analyse. Pas le commencement du début d’un reportage. Même pas un porte micro devant l’entrée bouclée d’un ministère norvégien. Rien.

Autant vous dire qu’en sortant de chez moi, j’étais assez énervé. Et pas seulement à cause des trois cafés. Les gens que je croisais semblaient ne rien avoir remarqué. Il allaient et venaient le plus normalement du monde, flottant sur leur overboard les yeux perdus dans leur casque de RVA (Real Virtual Activity). Un matin parfaitement comme les autres. Je me retenais de les arrêter « Oh, les gars, chez vous aussi ? Vous avez de l’info, vous ? Vous savez ce qui se passe ? » On m’aurait pris pour un fou.

Et le cauchemar a continué. Pas de petit gratuit à la station de tram. Pas de chaîne d’info en continu chez Starbucks. Pas d’affichettes racoleuses en vitrine des bars-tabac. Fébrile, j’ai allumé mon portable. Stupéfaction : pas une notification, pas une seule sur les 54 sites d’infos auxquels je suis abonné. Je devais me rendre à l’évidence : il n’y avait plus la moindre information autour de moi. En dehors de mon champs de vision personnel, impossible de savoir ce qu’il pouvait bien se passer. Le TVB a-t-il réussi à se qualifier pour la finale de la Coupe intercontinentale face aux Suédois du Jököping-Volley-Club ? Je dois passer au Palais des sports pour en avoir le cœur net. Et ces sirènes que j’ai entendues cette nuit, c’était quoi ? Il faut que j’aille voir au commissariat. Et la grande expo pour les 10 ans du CCC OD, c’est quoi le programme, alors ? Il faut que j’y fasse un tour aussi. Il va falloir que je prenne ma journée, moi, si ça continue.

Mais oui, mais le sommet de l’Europe des 33, je peux pas y aller, quand même… Et pour la guerre de sécession entre les Golden States américains et l’état fédéral, comment je fais pour savoir ?

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Quand je suis arrivé au bureau, j’ai tapoté comme un dément pour faire le tour de tous mes petits sites habituels. Je n’ai même pas été surpris de collectionner les Erreur 404 et les re-routages aléatoires vers des impasses foireuses. Pareil sur les réseaux. Que des demandes d’amis, des anniversaires à souhaiter et des offres super-spéciales pour des trucs dont je ne savais pas que j’avais besoin.

En rentrant chez moi, le soir, j’étais sonné. Étourdis par l’impression de ne plus être connecté au monde. Si la Terre tourne sans que je sache comment elle tourne et comment les autres vivent et sans que les autres, non plus, ne sachent plus rien de moi, à quoi bon continuer ? Être informé, c’est être relié aux autres, sans notion de distance ou de civilisation. L’eau qui coule à mon robinet, elle est précieuse même si elle est parfois polluée et les peuples qui en sont privés sont ceux qui souffrent le plus au monde… Vous savez quoi ? Nous vivons d’info aussi. Tout autant.

Texte : Matthieu Pays / Dessins : Pierre Frampas

→LES ASSISES DU JOURNALISME 2017

>> S’INFORMER DANS 10 ANS C’est le thème des 10es Assises du journalisme et de l’information qui se déroulent cette semaine, mercredi, jeudi et vendredi, au Centre des congrès Vinci. Le programme riche et passionnant est à retrouver sur www.journalisme.com Tous les événements (conférences, salon du livre, rencontres…) sont en accès libre et gratuit.

POUR ALLER PLUS LOIN

Les Français et l’info : à lire juste ici !

Les Français et l’information

Télé, presse écrite, internet, radio, et maintenant réseaux sociaux, nous sommes entourés de médias. Mais comment s’informe-t-on en France, aujourd’hui ? Revue de détails avec quelques chiffres-clés.

CaptureLa télévision, grâce aux JT et ses chaînes d’info, reste la première source d’information pour 50 % des Français.

9 %

La part des Français qui prennent les réseaux sociaux comme première source d’information. C’est deux fois plus qu’en 2015. Mais paradoxalement, les trois quarts des répondants disent ne pas avoir confiance dans les infos qui y circulent.

Je t’aime, moi non plus
4 % des Français seulement placent les journaux papier comme première source d’information. L’un des taux les plus faibles… au monde.

130 000

Le nombre d’abonnés à Mediapart. Il affiche ainsi un bénéfice net record de 1,9 million d’euros, pour 2016, contre 716 000 € l’année précédente. 

Dans une récente enquête, 67 % des sondés ont exprimé une défiance envers les journalistes français. Ils estiment qu’ils ne sont pas indépendants des pressions des partis politiques et du pouvoir en place (Institut Kantar pour La Croix).

Facebook surpuissant Capture
45 % des clics vers les grands sites d’actu sont effectués à l’origine sur les réseaux sociaux, Facebook en tête.

300 000

Le nombre d’abonnés qu’a gagné le New York Times en 3 mois. Un bond de 19 % par rapport à septembre 2016, de quoi faire rêver certains médias français. Le journal américain a osé se tourner résolument vers le numérique et ses supports dématérialisés.

Qui fait quoi ?
>Cadres et diplômés plébiscitent Internet, sites et applications mobiles issus de la presse écrite.
>Les 18-24 ans et les employés favoriseraient, eux, les réseaux sociaux.

NEWS_INFOGRAPHIE_AFP« Est-ce qu’on capte bien ce qu’il se passe ? Est-ce qu’on sait entendre et se faire entendre ? »

(Michèle Léridon, directrice de l’information de l’AFP, dans les colonnes du Monde.)

Fracture générationnelle
Ils sont 38 % des 18-24 ans à s’informer d’abord sur leur smartphone, contre 1 % des plus de 65 ans.

SMARTPHONE
Oubliez l’ordinateur ! Les smartphones sont devenus le premier support des news pour les internautes français.

> En France, la radio reste le premier média avec lequel les gens entrent en contact avec l’info dès le matin.
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€ To pay or not to pay ? € 
Seuls 10 % des Français sont d’accord pour payer pour l’info sur Internet. Et ils sont 30 % à utiliser des logiciels bloqueurs de pub.

Presse jeunesse
Plus de 9,6 millions de jeunes (entre 1 et 19 ans) ont lu un numéro de presse jeunesse. Les titres les plus « lus » sont Popi (pour les 1-6 ans) ; J’aime Lire (pour les 7-12 ans) et Jeux Vidéo Magazine (pour les 13-19 ans).
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(Sources : Médiamétrie, CB News, La Croix, cabinet Parse.ly)

Métropole : la date approche

L’intercommunalité tourangelle deviendra bientôt Métropole Tours Val de Loire. Le 22 mars sera une date-clé.

Tours métropole

Un conseil communautaire jeudi dernier, où (presque) tout le monde dit amen, puis un conseil municipal extraordinaire un samedi matin, pour se redire oui : le statut de métropole pour Tours continue d’occuper les esprits des élus, mais c’est le 22 mars que le passage officiel doit avoir lieu. Il se fera avec la visite de Jean-Michel Baylet, comme l’a annoncé le maire Serge Babary.
Le ministre de l’Aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales apportera en effet le décret signé par le Premier ministre.

Lors du conseil municipal extraordinaire, seules quelques rares voix discordantes se sont fait entendre, notamment Pierre Texier (PCF) et Gilles Godefroy (FN).
Pour le reste, tous et toutes ont voté pour la transformation de Tour(s)plus en métropole, avec une écrasante majorité.

Enfin, il faudra aussi, d’après les élus, penser à lancer la deuxième ligne de tramway. Un projet indispensable selon eux pour développer la métropole. Le futur tracé pourrait être dévoilé d’ici le mois prochain.

>> A LIRE : métropole, ce que ça va changer. 

Tmv au Hellfest : c’est reparti pour un tour !

C’est devenu une habitude : chaque année, tmv part dans la jolie ville de Clisson pour assister au festival de metal devenu culte, le Hellfest. On se donne rendez-vous en juin.

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L’entrée du festival (photo tmv)

On ne va pas se mentir, il faudrait être un poil râleur, voire de mauvaise foi, pour ne pas être satisfait de l’affiche du Hellfest. Une nouvelle fois, le festival de l’Enfer a mis les petits plats dans les grands, proposant têtes d’affiche prestigieuses (Deep Purple, Slayer, Emperor, ou encore Aerosmith pour la der’ des der’) accolées à près de 150 autres groupes.

De plus en plus prisé, le Hellfest l’est assurément. Preuve en est, le festoche a vendu l’intégralité des pass 3 jours en une semaine cette année. Un record. D’autant qu’aucun nom n’avait encore été dévoilé ! Surtout, c’est un Hellfest qui se jouera de nouveau à guichet fermé.
Si vous n’avez pas eu de places, tmv vous fera un peu voyager. Du 16 au 18 juin 2017, notre journaliste ira faire un tour à Clisson, près de Nantes, afin de rapporter un reportage d’ambiance, mais aussi un résumé des concerts.

61_aerosmithEn attendant, on peut déjà vous dire qu’on ira secouer notre tignasse devant SLAYER (les rois du thrash metal), beugler « Antisocial tu perds ton sang froid » devant TRUST, verser notre larme face à AEROSMITH, danser et descendre quelques bières au concert d’ALESTORM (du pirate metal, si, si), se la jouer viking devant le mythique WARDRUNA, mais aussi taper du pied avec CLUTCH, mettre notre bandana de skater pour SUICIDAL TENDENCIES, zieuter la grosse production de ROB ZOMBIE et surtout chanter « Smoooooke on the waaaater » avec DEEP PURPLE.

À dans trois mois !

> En savoir plus sur hellfest.com ou la page Facebook du festival. 

> Pour visionner le documentaire Open the doors sur le Hellfest, par Redbull TV, c’est par là

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Next week : l’actu du 15 au 20 mars

De Tours à Paris, de la journée du sommeil au Bateau Ivre, voilà un bref résumé de ce qui fera l’actu la semaine prochaine.

MERCREDI

Tours. C’est le 15 mars que s’ouvrira la 10e édition des Assises du journalisme. Jusqu’au 17 mars, ateliers, conférences et workshops animeront ce rendez- vous de l’information, ouvert à tout public (rappelons-le !). Un après-midi accueillera aussi le Salon du livre du journalisme, où seront présents de nombreux auteurs, notamment Raphaëlle Bacqué, Claude Sérillon ou encore Edwy Plenel.
 > Du 15 au 17 mars, au centre Vinci. Gratuit. Infos et inscriptions sur journalisme.com
NEWS_NEXTWEEK_ASSISES

Fillon. C’est aussi ce même 15 mars que François Fillon (LR) sera convoqué par les juges d’instruction pour être mis en examen dans l’affaire de l’emploi fictif présumé de sa femme, en tant qu’assistante parlementaire et autres joyeusetés. Le 1er mars dernier, lors d’une conférence de presse, il avait indiqué : « Je me rendrai à la convocation. Je ne reconnais pas les faits, je n’ai pas détourné d’argent public. »

JEUDI

Bateau Ivre. Le 16 mars, ce sera la première assemblée générale pour la coopérative culturelle SCIC Ohé ! Le collectif Ohé du Bateau, à l’origine de la renaissance du mythique Bateau Ivre, est actuellement en transition administrative. Tout le monde est convié à cette AG qui aura lieu salle Thélème, à Tours, à 18 h 30.
>Infos sur ohedubateau.com
NEWS_NEXTWEEK_BATEAU

VENDREDI

Télé tatouée. Le 17 mars prochain, Yann Barthès, de l’émission Quotidien, présentera le Tattoo Show, une émission spéciale dédiée au tatouage, avec reportages et invités sur le plateau. L’animateur devra même réaliser un classement des célébrités tatouées. > Le 17 mars, sur TF1, à 23 h 15 (après Koh Lanta).

SAMEDI

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(Photo daddu.net)

RrrZZzz. La petite info inutile du jour : le samedi 18 mars, ce sera la Journée mondiale du sommeil (oui, ça existe). D’ailleurs, à cette occasion, des experts de l’INSV (Institut national du sommeil et de la vigilance) s’interrogeront sur le thème : « Dormir seul ou pas ? Quel impact sur le sommeil ? » On espère sincèrement que ces professionnels attireront l’attention sur un problème national : le/ la conjoint(e) qui prend toute la couette pendant la nuit (et qu’est-ce que ça nous agace).

CCCOD : Entrez, c’est ouvert !

Ça y est, cette fois, c’est pour de bon : le Centre de création contemporaine Olivier-Debré ouvre ses portes le 11 mars. Le lieu n’attend plus que vous et pour en profiter au mieux, on vous dit tout !

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(Photo Guillaume Souvant)

LE PASS

Le Pass, c’est l’accès illimité au Centre pendant une année, l’accès prioritaire en coupe-file (ce qui, en cette année inaugurale peut s’avérer pratique), une invitation personnelle à chaque vernissage et des tarifs réduits chez les partenaires culturels du CCC OD. Mais c’est aussi des visites privées accompagnées par les artistes, des soirées réservées au café du Centre, un jeudi par mois jusqu’à minuit, histoire de se rencontrer et de prendre le temps de se connaître. Les tarifs : 25 € en solo, 40 € en duo et 12 € pour les étudiants

AU CAFÉ DE JULIE ET THOMAS

En faisant une pause au Café contemporain, on prend un pot avec l’art, puisque la vue est plongeante sur la Nef et ses œuvres monumentales. Aux commandes, Julie et Thomas, pour une restauration simple et saine, à base de produits locaux revisités, souvent à la sauce orientale. Un endroit de détente, à la carte différente chaque jour, qui devrait devenir un point de rencontre des Tourangeaux et que l’on pourrait aussi bientôt retrouver dans notre page chronique de restaurant…
Accessible sans acquitter de droit d’entrée.

DES BOUQUINS D’ART,D’ART !

C’est la librairie La Boîte à Livres qui gère l’espace librairie du CCC OD. Joël Hafkin, le patron de la célèbre enseigne de la rue Nationale assure qu’on y « retrouvera l’esprit de la Boîte à Livres ». On y trouvera environ 400 titres. « Nous allons, bien sûr, nous inscrire dans la programmation du CCC OD, poursuit Joël Hafkin. Trois thèmes principaux seront représentés : l’art contemporain, la photographie et l’architecture. » L’espace sera ouvert du 15 mai au 15 septembre, tous les jours.
Accessible sans acquitter de droit d’entrée.

INFOS

Combien ça coûte ? Plein : 6 € Réduit (demandeurs d’emploi, services civiques, étudiants) : 3 € Gratuit pour les moins de 18 ans.
C’est où ? L’accès temporaire se fait par la rue Constantine et la rue du Commerce.
Tél. 02 47 66 50 00 contact@cccod.fr

Le Family : Au café… des enfants !

Boire un café dans un bar ou un salon de thé aménagé pour les enfants, c’est possible !

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Sortie d’école un vendredi, jour de pluie. C’est raté pour la pause blabla au parc avec les marmots. Du coup, certains parents ont déniché une nouvelle adresse : le Family, rue Lamartine. « Tous les vendredis en fin d’aprèsmidi et les dimanches, on est sûr de trouver des enfants ici », sourit Manuela Dupas, qui a ouvert ce bar en avril 2016 après quasi huit mois de travaux. L’enseigne de 63 m2 a été complètement réaménagée pour accueillir — notamment — des familles.

Le lieu a tous les attributs d’un bar classique — comptoir en longueur et chaises hautes, carrelage blanc et tireuse à bières — mais deux salles jouxtant une petite terrasse ont été spécialement conçues pour les enfants : une de loisirs créatifs avec peinture, feutres et coloriages au choix ainsi qu’une salle de jeux équipé d’une Kinect — pour jouer aux jeux vidéos sans manettes — avec rétroprojecteur. Le bar ouvre du mercredi au dimanche inclus, mais reste entièrement privatisé le samedi après-midi pour des « réunions beauté » ou des anniversaires d’enfants.
« J’ai voulu ouvrir un lieu convivial qui cassait le cliché bar-alcool-hommes, un endroit adapté aux enfants qui peut plaire à tout le monde, reprend Manuela, 26 ans. On peut boire un café, un chocolat, mais on peut aussi consommer de l’alcool, même si ce n’est pas visible. Cela manquait à Tours. »

Les autres cafés et salons de thé de la ville adaptés à la marmaille, ne disposent pas de licence IV, mais proposent en général des douceurs sucrées ou salées. Comme par exemple La fée gourmande, au début de la rue Victor-Hugo, qui a ouvert un espace dédié aux petits. Ou encore le célèbre café associatif des enfants, le Bar Bidule, qui après avoir fermé ses portes en début d’année Quai Paul-Bert, va ouvrir de nouveau rue d’Entraigues, côté place Jean-Jaurès.

Flore Mabilleau

Joe Lovano : monstre sacré du jazz

Le jazzman mythique Joe Lovano est en concert à Tours cette semaine. L’occasion rêvée pour tmv de passer un coup de fil au musicien qui s’est entretenu avec nous, en direct de New York.

(Photo Jimmy Katz)
(Photo Jimmy Katz)

Ce qui frappe, d’abord, c’est sa voix. Joe Lovano a le timbre grave. Parle posément, doucement. Le jazzman articule ses phrases mais laisse traîner certains mots. Comme beaucoup d’Américains, ses « you know » (« vous savez ») sont une ponctuation à part entière.
Il est 16 h 20, six heures de moins à New York, lorsqu’il prend notre appel. Nous sommes en retard. « Oh, pas de souci ! Je sors tout juste du petit déjeuner ! », dit-il lentement. Une force tranquille.

Joe Lovano fait partie des monstres sacrés du jazz. Près de 60 ans qu’il baigne dans cette musique : il n’avait que 5 ans lorsqu’il a commencé. C’est son père, alias Big T, qui l’a fait tomber dans la marmite du jazz.
Désormais, le saxo de Lovano, c’est le prolongement de son bras, de sa bouche. C’est son âme, sa vie. Le musicien écume les scènes depuis ses 16 ans. Il en a 64 aujourd’hui. « Vous savez, beaucoup de gens ont l’amour de la musique dans leur coeur. C’est ça qui est incroyable. C’est une bénédiction de pouvoir tourner partout dans le monde. On ressent constamment l’énergie des gens pour qui on joue », souffle Joe Lovano.

Énergie est un mot qui revient souvent chez le musicien originaire de Cleveland. On lui demande si celle-ci est aussi excitante qu’à ses débuts sur scène. « Au début, vous avez une énergie sauvage, vous savez. Vous voulez simplement être entendu. Après, on développe. Maintenant, je sais comment jouer pour les gens. C’est une nouvelle énergie musicale, elle est différente. C’est assez mystérieux. » De l’ordre du spirituel ? « Exactement. Voire du cosmique ! », répond-il.

(Photo Jimmy Katz)
(Photo Jimmy Katz)

Joe Lovano ne se contente pas de son statut de jazzman culte qui pondrait des albums à la chaîne. L’artiste est prolifique. Il multiplie les collaborations, les différents formats et ensembles, les collaborations. D’Aldo Romano à Joe Scofield, en passant par Elvin Jones et même… Lady Gaga à qui il a donné un coup de main (et de sax) sur un album avec Tony Bennett. D’ailleurs, Lovano se marre quand on y fait référence. « Il faut laisser les expériences survenir d’elles-mêmes », théorise-t-il. « Je suis chanceux d’avoir pu jouer avec autant de gens différents. La musique vient aussi des relations humaines, pas seulement d’un seul leader. »

D’ailleurs, pour sa venue à Tours, le musicien ne sera pas seul, mais en formation « classic quartet ». Lawrence Fields, Carmen Castaldi, Peter Slavov. Rien que ça. « Une nouvelle vision », dit simplement Joe Lovano. Et surtout, un but : « On doit raconter une histoire. »
Parce que le jazz est toute sa vie, il continuera à partager sa passion partout. Et tant pis si ce genre musical est considéré comme méconnu. « Un peu moins commun », préfère dire Lovano. Avant un éclat de rire : « Vous savez, le jazz, c’est comme un bon vin. Mais certains préfèrent aller chez Mc Do ! ».

> Joe Lovano & the classic quartet en concert le 11 mars, salle Thélème, à 20 h. De 15 à 28 €. Organisé par le Petit Faucheux.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=m9mCWJTlHZ0[/youtube]

Horoscope WTF du 8 au 14 mars 2017

Allez, viens, on est bien. Allez, viens, viens, viens, on est bieeeen. C’est l’heure de l’horoscope WTF de tmv.

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BÉLIER
Amour : Que du bonheur d’après l’alignement de Saturne et Francky Vincent.
Gloire : Z’êtes un peu une colchique dans les prés.
Beauté : Donner, c’est donner. Reprendre ses bourrelets.

TAUREAU
Amour : Vous voyez double. Consultez un ophtalmo.
Gloire : Vous voyez double. Consultez un ophtalmo.
Beauté : Oui, peut-être samedi. Et encore…

GÉMEAUX
Amour : Bah, au pire, vous irez dans le Nord Pas de Calais.
Gloire : « Le putois ne sent pas ses aisselles. » On pige bof le dicton, mais c’est stylé, un putois.
Beauté : fatale.

CANCER
Amour : Avant l’anneau magique, l’anneau gastrique.
Gloire : Vous êtes aussi passionnant( e) qu’un film hongrois en noir et blanc.
Beauté : Votre beauté dépasse l’entendement.

LION
Amour : Non, c’est sale.
Gloire : Dicton breton : horizon pas net, reste à la buvette.
Beauté : Mon dieu que vous êtes canon.

VIERGE
Amour : Votre ex est un cyborg venu du futur. Mais chut !
Gloire : Vous avez tendance à mettre la charrue avant les poneys un peu trop vite.
Beauté : Mettez-vous au sport. Naaan, on déconne : continuez à manger des chips.

BALANCE
Amour : Prenez un labrador. Au moins, c’est fidèle.
Gloire : Pousse l’ananas et mouds l’café.
Beauté : Si le slip te serre, c’est que tu as trop pris de bière.

SCORPION
Amour : Vous êtes comme un petit saumon se tortillant, coincé dans les filets de l’amour.
Gloire : Comme le dit la fameuse blague, Gilbert Montagné utilise le tutoiement, car il ne vouvoie pas. Voilà.
Beauté… rime avec oignons pelés. Coïncidence ? Je ne crois pas.

SAGITTAIRE
Amour : En réalité, Cyril Hanouna ne vous aime pas.
Gloire : N’oubliez pas que ça rend sourd… (graou)
Beauté : Vous êtes quand même vachement mieux de loin.

CAPRICORNE
Amour : Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d’alu… Mais forcément, vous avez tout bouffé. Le chocolat, l’alu (pis la marmotte).
Gloire : Comme le dit le proverbe camerounais, « plus le singe monte, plus il montre sa queue » (eh oh, on vous voit venir bande de coquinous)
Beauté : Va falloir sérieusement songer à raser tout ça…

VERSEAU
Amour : Aussi stressant qu’un teasing de Game of Thrones.
Gloire : Vous aimez manger et dormir (pour une fois qu’on ne raconte pas d’âneries).
Beauté : Des airs de Justin Bieber sous acide.

POISSON
Amour : Pas ce soir, vous avez mal à la tête.
Gloire : Vous allez vous mettre à la country, nu(e), portant uniquement des bottes. Et dans le genre horoscope, on est plutôt sérieux, vous savez.
Beauté : Ouais bah… C’est la dèche.

Didier Girauldon : « Le théâtre est un engagement citoyen »

Hyperactif, Didier Girauldon l’est à 100 % : à 36 ans (37 le 17 mars !), le Tourangeau est metteur en scène et directeur artistique de la compagnie Jabberwock depuis 2011, mais avec ses nombreuses casquettes, multiplie les projets et les emmène partout dans le monde. Entretien avec un amoureux du théâtre.

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(Photo Claire Dietrich)

Vous avez fait votre formation à Tours, mais êtes ensuite parti au Royal Holloway à Londres. Pourquoi ?
J’étais étudiant en anglais à la fac de Tours qui proposait par ailleurs du théâtre en anglais. Il y avait un échange Erasmus avec le Royal Holloway, mais qui ne fonctionnait pas vraiment. L’université anglaise jugeait les étudiants français pas assez « intéressants ». J’ai proposé au Conservatoire de refaire une demande. J’avais le niveau suffisant dans cette langue. Puis l’échange avec eux a réouvert. Là-bas, il y avait quatre théâtres, 200 élèves, une offre incroyable de cours. C’était un passage obligé ! Ça a changé plein de choses pour moi. J’ai pu faire de nombreuses rencontres et y travailler.

Comment en êtes-vous venu à créer la compagnie tourangelle Jabberwock ?
De 2001 à 2011, j’ai codirigé le collectif Les Gueuribands. C’était une troupe iconoclaste. Mais il y avait plusieurs porteurs de projets différents. Les propositions théâtrales aidant, nous avons tous et toutes construit notre propre bateau ! Avec la compagnie Jabberwock, je me suis recentré sur mes envies. J’ai pu rassembler les choses sur lesquelles je travaillais. Je me suis lancé dans l’aventure et au même moment, j’ai pris la direction du théâtre universitaire. Vous savez, la recherche théâtrale n’a de sens que si elle est partagée. Avec Anaïs Andos (chargée de médiation culturelle à la compagnie, NDLR), on essaye de travailler avec des artistes français et étrangers et, à chaque fois, qu’ils s’investissent à Tours et dans la Région.

(Photo Sylvia Galmot)
(Photo Sylvia Galmot)

Vous avez voyagé un peu partout. Scandinavie, États-Unis, Canada… Y a-t-il des lieux particulièrement marquants ?
Oui ! L’Angleterre en premier lieu. Lorsque je suis sorti du Conservatoire, je me posais beaucoup de questions, j’avais des idées reçues sur le métier. Londres est une ville multiculturelle. J’aurais pu y rester ! Ils ont une approche physique et chorégraphique du théâtre. Il y a aussi eu la Scandinavie de 2004 à 2007. Avant, il y avait eu Mario Gonzalez… Un jour, par hasard, j’ai assisté à l’un de ses spectacles. C’était… waouw ! On est pris à partie, bousculés… Je suis devenu son assistant par la suite, d’ailleurs. Ah et je pourrais aussi citer l’Italie. Je suis parti travailler sur une comédie musicale à Florence, alors que je ne parlais pas du tout italien (rires) ! Ils ont une approche plus légère et divertissante. Sinon, citons aussi Tours bien sûr, avec l’expérience du théâtre universitaire, les États-Unis…

Vous avez aussi un lien très fort avec l’auteur québecois Marc-Antoine Cyr, non ?
C’est un coup de foudre amical et artistique. Une vraie aventure. Tout ça est très collaboratif, c’est un aspect important pour moi. Preuve en est avec ma collaboration avec Constance Larrieu, pour la recherche théâtrale La Fonction de l’orgasme. (représentation à Tours le 8 mars/ lire ci-dessous)

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=axUZzmPXdzg[/youtube]

Vous êtes metteur en scène, interprète, enseignant, multipliez les projets, etc. Vous diriez que vous êtes plutôt boulimique de travail ou hyperactif ?
Hmm… Il faut distinguer les deux. Là, j’apprends à rétrograder. J’ai toujours beaucoup travaillé et pu choisir. Je suis chanceux. Au début, je devais faire médecine… et aussi journalisme, tenez ! Mais le théâtre est arrivé. Pendant dix ans, je me suis fixé la règle de ne rien refuser. Je voulais tout tester. Maintenant, je soutiens l’effort, tout en gardant un niveau d’exigence. Je suis hyperactif, mais pas boulimique. Enfin, je ne suis plus boulimique !

En regardant votre CV, j’ai l’impression que le local est très important pour vous. Vous semblez hyper attaché à Tours.
Je suis effectivement très attaché à cette ville. J’y ai vécu pendant 27 ans. Maintenant, j’habite à Paris, mais reviens à Tours toutes les semaines pour la compagnie notamment. Actuellement, mon logement de fonction est à Paris, mais mon coeur est à Tours (rires) ! Et puis c’est important que je soie ici pour la compagnie, mais aussi quand j’enseigne au Conservatoire.

Vous êtes jeune, mais avez enquillé les projets. Qu’est-ce qu’il vous reste à faire, à découvrir ?
Tout ! Développer un projet prend du temps vous savez. Mais en 2016, j’ai participé à trois créations qui n’étaient pas prévues au programme. Il faut savoir saisir les opportunités. Je souhaiterais continuer à développer les collaborations, les découvertes, les tournées à l’étranger. Je postule aussi pour des résidences et aimerais me plonger dans le monde de l’opéra.

Est-ce qu’on peut dire que le metteur en scène est un peu l’homme de l’ombre, l’homme dans l’ombre ?
(hésitation) Bonne question… Oui et non. C’est sûr qu’un metteur en scène n’est pas comme un interprète qui est au centre de l’intérêt. La fonction peut être plus solitaire. Personnellement, je veux développer la compagnie Jabberwock dans la région, pérenniser l’équipe : donc je ne suis pas dans l’ombre, car on se bat vraiment pour défendre nos projets. Le théâtre est un engagement citoyen, de partage et d’éducation populaire.

> La Fonction de l’orgasme : recherche théâtrale mise en scène par Constance Larrieu et Didier Girauldon. Représentation à Tours le mercredi 8 mars, à 20 h 30, salle Thélème. Durée : 1 h 15.
> Tarifs : 12 € (plein), 9 € (UTL), 6 € (réduit), 4 € (PCE). Réservations : ticketfac.univ-tours.fr

[mise à jour : le spectacle de ce 8 mars est COMPLET]

Senior cherche jeune pour rompre l’isolement

Renforcer les liens entre générations et lutter contre l’isolement, ce sont les ambitions de plusieurs projets intergénérationnels nés en Touraine. Zoom sur trois initiatives.

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OFFRE TOIT À PARTAGER

« Florent est un jeune homme gentil et patient. Sa présence vaut de l’or ! », s’exclame Edith Vanbockstaël. La septuagénaire partage son appartement avec ce lycéen de 17 ans depuis le mois de janvier. Une cohabitation réussie, malgré les soixante ans qui séparent les deux colocataires. Comment se sont-ils rencontrés ? Grâce à l’association tourangelle Jeunesse et Habitat, qui a repris en 2015 le concept « un toit en partage », créé par Françoise Menant il y a dix ans. Le but : favoriser la cohabitation intergénérationnelle en mettant en relation des jeunes de moins de 30 ans à la recherche d’un logement, avec des seniors disposant d’une chambre libre à leur domicile.

Partage, solidarité, tolérance : les bénéficiaires doivent adhérer aux valeurs du projet. Un critère que l’association vérifie dès la première rencontre avec les personnes intéressées. En fonction des goûts et des attentes de chacun, elle tente de constituer les meilleurs binômes. Elle organise leur rencontre puis reste présente pour accompagner la cohabitation. Actuellement, le dispositif accueille 15 binômes, un autre est en cours de signature. Avis aux jeunes intéressés : 5 seniors restent en attente. Pour 180 € par mois, Florent dispose d’une chambre et d’un cabinet de toilette indépendant, ainsi qu’un accès à la cuisine et au salon. Une somme modeste contractualisée dans le cadre d’un bail meublé, sous l’oeil de l’association : le loyer ne doit pas dépasser 250 € par mois charges comprises. Une autre formule est possible : une convention d’hébergement, lorsque le locataire paie uniquement les charges.

L’objectif : permettre aux jeunes d’accéder à des logements peu onéreux. « Ce n’est pas l’argent qui a motivé ma participation, précise Edith. Je recherchais la compagnie d’une personne patiente et serviable, surtout pendant la semaine car je suis seule. Toutes mes attentes ont été comblées, c’est formidable. » Et ça va même au-delà : « Lorsqu’il rentre le soir, il s’installe à côté de moi pour me raconter sa journée, ses soucis. » Florent, lui, apprécie cette solution « pratique et économique » : « Je suis là pour l’aider quand elle en a besoin, et elle me laisse ma liberté. Je suis tombé sur la bonne personne. »
Une mise en relation réussie, estime Jeunesse et Habitat, qui souhaite favoriser le dialogue et la solidarité entre générations. Pour Aline Largeau, chargée de développement habitat : « Ce n’est pas une location comme les autres, mais la rencontre de deux personnes qui inventent leur manière de vivre ensemble. »

ÉCHANGE PERMIS DE CONDUIRE CONTRE COMPAGNIE

Alexandra Cormier a 25 ans. Elle travaille à Château-Renault et habite au Boulay, une commune voisine. Sans voiture, c’est compliqué mais elle n’a pas les moyens de financer son permis de conduire. Suzanne Durand, elle, a 89 ans. Elle vit au foyer Le Maine à Château-Renault. Elle se sent parfois seule et ne bouderait pas un peu de compagnie. Grâce à une initiative communale, les deux femmes ont noué une relation privilégiée, et Alexandra espère bien décrocher le précieux papier rose. Cette initiative, c’est le permis solidaire : un dispositif social intergénérationnel mis en place depuis octobre 2013 à Château-Renault.

Le principe ? Un jeune effectue 50 heures de bénévolat, réparties en général sur huit semaines, auprès d’une personne âgée. Il reçoit en échange un financement du centre communal d’action sociale (CCAS) pour son permis de conduire. « Lors du bilan, une enveloppe de 1250 € est versée en trois fois à l’une des trois auto-écoles de la ville », indique Chloé Daumain, coordinatrice du CCAS. Sélection des bénéficiaires, signature d’un contrat d’engagement par les deux parties, livret de suivi… Le projet est encadré pour éviter tout abus.
« En général, ça fonctionne bien. Nous nous efforçons de constituer des binômes selon les personnalités de chacun. Le seul souci rencontré, ce sont quelques jeunes qui n’ont pas eu la motivation suffisante pour persévérer jusqu’à l’obtention du permis », précise Chloé Daumain. Alexandra Cormier, elle, compte bien aller jusqu’au bout : « Ce permis, je l’ai tellement attendu ! Je pourrai enfin être autonome. Mon quotidien sera plus facile. »

Les deux femmes, qui se sont rencontrées l’été dernier, ont partagé promenades, parties de triominos ou discussions autour d’un café… « Ça m’a apporté beaucoup de bonheur », reconnaît Suzanne. Quant à Alexandra, au-delà du financement de son permis, elle a trouvé ce projet « super » car elle « adore le contact avec les gens ». Aujourd’hui, le duo continue à se voir de temps en temps. Rien que pour le plaisir.

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QUAND L’ÉCOLE ET LA MAISON DE RETRAITE FONT BON MÉNAGE

Venir à l’école pour assister à un cours d’histoire ou faire une dictée. À Souvigny- de-Touraine, c’est possible à tout âge : la Marpa-école intègre dans un même lieu une école élémentaire et une maison de retraite. Ainsi, les résidents de la Marpa (Maison d’accueil et de résidence pour l’autonomie) sont les bienvenus à l’école, et vice-versa. La maison de retraite compte désormais 14 résidents permanents, deux en accueil temporaire, et d’autres devraient bientôt les rejoindre. Côté école, il y a 72 enfants. Ce dispositif innovant fait la part belle aux échanges entre jeunes et personnes âgées.
« On organise des séances hebdomadaires de jeux de société. Aussi, à tour de rôle, 6 à 8 enfants viennent manger à la Marpa deux fois par semaine », explique Anne-Sophie Housseau, responsable de la Marpa. Autre initiative : chaque mois, les anciens et les écoliers qui fêtent leur anniversaire confectionnent des gâteaux pour toute la Marpa-école. L’occasion de souffler les bougies ensemble.

Par Nathalie Picard

Droit des femmes : mobilisation prévue à Tours

Ce 8 mars, partout en France, à l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, différentes manifestations et mobilisations auront lieu. A Tours aussi.

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« Elles étaient plus de 300 000 à manifester en Pologne pour le droit à l’avortement. Elles étaient en grève en Islande pour obtenir l’égalité des salaires. Elles étaient en grève en Argentine contre les violences. Elles étaient des millions contre Donald Trump. » Ces phrases sont tirées d’un communiqué commun à plusieurs organisations syndicales et associations, dans le cadre de la Journée des droits des femmes du 8 mars.

Un hashtag est déjà devenu symbole de ralliement : #8MARS15H40. Ce jour-là, comme un peu partout en France, la Ville de Tours aussi va se lever.
Un rassemblement est ainsi prévu place Jean-Jaurès, à 15 h 40, suivi d’ailleurs d’une manifestation qui suivra la rue de Bordeaux, passera par la gare, le Boulevard Heurteloup, la rue Nationale et les Halles. Des préavis de grève ont aussi été déposés.

Pourquoi 15 h 40 ? « En France, les femmes sont toujours payées 26 % de moins que les hommes. Comme si elles arrêtaient chaque jour d’être payées à 15 h 40 », rappelle le collectif Osez le féminisme. Et il est temps que ça change.

ALLER PLUS LOIN
Salaires hommes/femmes : La Région Centre, mauvaise élève

La plateforme de recrutement Qapa a dévoilé un baromètre qui montre que l’égalité salariale hommes-femmes est toujours aussi flagrante. Les données régionales ont aussi été étudiées. Ainsi, trois régions dépassent des écartes de plus de 20 % entre les deux sexes. En première position ? Le… Centre Val-de-Loire, qui fait figure de mauvais élève, suivi des Pays-de-Loire et de l’Île de France.

C’est le printemps… des poètes !

La 19e édition du Printemps des poètes a démarré ! Jusqu’au 21 mars, les Tourangeaux et Tourangelles vivront au rythme des alexandrins, des rimes et des vers.

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« Le Printemps des poètes, c’est la poésie pour tous et la poésie partout », raconte Roselyne Texier, présidente de l’association organisatrice. « Nous mettons à disposition un matériau, les textes notamment, et chacun, institutions, espaces culturels, établissements, s’en empare à sa manière en fonction de son territoire, de son public, de ses envies et de ses rêves. »

Un programme spécial est même dédié aux enfants et aux familles. Dans les crèches municipales et associatives, les équipes ont eu la possibilité de participer à des ateliers de formation pour mettre en scène, comme elles le souhaitent, un accueil des parents en poésie. Dans certains établissements scolaires, la poésie est mise à l’honneur par les enseignants, les animateurs et parfois même par les parents d’élèves. Les bibliothèques de la Ville sont bien entendu sur le pont : les heures du conte se mettent au diapason, les ateliers également.

Pour honorer le thème de l’événement, AfriqueS, la Médiathèque François-Mitterrand propose, par exemple, les mercredis 8 et 15 mars, une mise en danse et en musique d’un poème d’Abdellatif Laâbi – par ailleurs présent pour une rencontre à la Boite à Livres le 6 mars. Elle organise également une partie de pêche à la ligne de poèmes, les 9 mars ! La Médiathèque des Fontaines, elle, n’en oublie pas de célébrer le 40e anniversaire de la mort de Jacques Prévert avec une exposition sur les collages du célèbre poète et des ateliers de mise en pratique pour les enfants, les mercredi 15 et 29 mars.

Au gré des balades, on pourra également venir cueillir en famille des poèmes dans l’un des six « Arbres à palabres » installés dans les jardins de la ville. Et si vous n’allez pas à la poésie, la poésie viendra à vous au coin d’une rue, dans le tram, sur le marché, via la Brigade d’intervention poétique, la BIP, qui chuchotera à l’oreille des poèmes minutieusement choisis.

Jeanne Beutter

Tours métropole : ce que ça va changer

Mi-février, les députés disaient oui à Tours métropole, après un chemin parsemé d’embûches. Un combat politique, puisque Tours veut entrer dans la cour des grands mais qui (attention spoiler) ne changera pas la vie quotidienne des Tourangeaux. Explications.

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DES COMPÉTENCES ÉLARGIES

Il est évident que le passage au statut de métropole donnera de nouvelles compétences à Tour(s)plus. en matière de voirie, d’espaces publics, de gestion de l’eau et des abattoirs ou encore en politique d’urbanisme. L’agglo, avec ce nouveau statut, pourra aussi prendre des participations au capital de sociétés innovantes et rejoindre la gouvernance des gares.
Jusqu’à maintenant, le Département gérait les fonds de solidarité logement, la prévention spécialisée et les aides aux jeunes en difficulté. Désormais, c’est la métropole qui s’en chargera.

CÔTÉ GROS SOUS-SOUS

Ajout de compétences oblige, les effectifs de l’agglo vont doubler. Mais, dans les colonnes de la NR, Philippe Briand assurait que les impôts n’augmenteraient pas. Idem pour les dépenses publiques : il ne devrait pas y en avoir en plus, puisque cette hausse des effectifs se fait via un transfert de personnel des communes vers la métropole. Par ailleurs, chaque année, la métropole est censée recevoir 5 millions d’euros de l’État. Hop, c’est cadeau.

UN RÔLE RENFORCÉ

Politiquement, la métropolisation, c’est champion (hop, on a déjà trouvé votre slogan). Puisque sur le papier, Tours métropole doit peser plus lourd dans la balance. « Le territoire deviendra un interlocuteur privilégie pour l’État », rappelait récemment le président de l’agglo Philippe Briand, dans Tour(s)plus Le Mag. Les discussions avec l’État étant simplifiées, ce sont aussi les financements plus lourds qui seront facilités.
Pour faire simple, la métropolisation représente en fait une organisation plus moderne. Mais concrètement, pour les habitants, le quotidien ne changera en rien.

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QU’EN DISENT LES OPPOSANTS ?

D’aucuns ont critiqué l’absence de concertation des citoyens pour ce passage en métropole. C’est le risque avec le sujet métropole : le débat est effectivement monopolisé par les élus au détriment du débat citoyen. Si beaucoup admettent que la métropole pèse plus lourd, les opposants estiment aussi que l’absorption des compétences des communes à une échelle plus vaste entraîne une perte de pouvoir local. D’où l’inquiétude de certains maires de petites communes qui imaginent le pire : être soumis à la toute-puissance d’une seule entité qui deviendrait un peu l’ogre qui dévore tout.

D’autres, à l’instar du journal satirique grenoblois Le Postillon (Grenoble est passée métropole en 2015), regrettent le fait même de « métropoliser » : « Aujourd’hui, on gère les territoires comme des entreprises : il faut donc croître ou mourir. »

AMOUR POLITIQUE

Élus de tous bords, ont – en très très large majorité – soutenu le dossier de métropole. Suffisamment rare pour être noté. Philippe Briand (Les Républicains) et le député Jean-Patrick Gille (PS) sont les deux artisans ayant le plus œuvré à sa concrétisation. À coup d’annonces sur les réseaux sociaux et déclarations dans la presse, les deux élus n’ont cessé de communiquer sur un projet qu’ils estiment historique et obligatoire.
Bref, ils ont marché main dans la main tout du long. Comme quoi, la métropole aura au moins permis de dépasser les clivages politiques. C’est déjà ça.

[nrm_embed]<blockquote class= »twitter-tweet » data-lang= »fr »><p lang= »fr » dir= »ltr »><a href= »https://twitter.com/hashtag/DirectAN?src=hash »>#DirectAN</a> l’article 41 ouvrant le statut de métropole pour <a href= »https://twitter.com/hashtag/Tours?src=hash »>#Tours</a> adopté en 2eme lecture

Basket : tous derrière l’UTBM !

Tmv est le parrain du match UTBM / Cherbourg, samedi 4 mars à 20 h. Les Tourangeaux sont en grand retour de forme actuellement et le match s’annonce explosif.

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Les règles

1. Le temps tu maîtriseras
Une équipe en attaque dispose de 24 secondes pour tirer. Le ballon doit toucher le cercle pour ouvrir une nouvelle période de 24 secondes. De même, elle doit avoir franchi la moitié du terrain en moins de 8 secondes. Une règle qui évite de « jouer à la baballe » comme parfois dans certains sports et qui donne du rythme au match.

2. En dribble tu avanceras
Pour se déplacer, il faut dribbler. On ne peut faire que deux pas sans dribbler (et seulement si on était en mouvement avant) et, même si les basketteurs sont de grands gaillards avec de longues guibolles, deux pas, ça ne les emmène pas très loin. Quand un joueur a arrêté son dribble, il ne peut le reprendre : il doit passer la balle.

3. Ton adversaire point tu ne toucheras
On n’a pas le droit (en principe) de toucher le joueur adverse. En défense, si on le fait, on écope d’une faute défensive. Au bout de cinq fautes, le joueur doit quitter le terrain (mais il peut être remplacé). Dans les autres phases de jeu, un contact entraîne une faute collective. Au bout de cinq fautes collectives dans un quart-temps, toute faute supplémentaire entraîne deux lancers- francs de pénalité.

4. Le lancer-franc tu comprendras
Une faute commise lors d’une tentative de shoot entraîne des lancers- francs pour l’équipe qui attaque. Un lancer si le panier a été marqué malgré la faute, deux si le panier a été manqué et trois s’il s’agissait d’un tir à trois points et qu’il a été manqué.

5. Dans la raquette, tu feras fissa
Un joueur dont l’équipe est en possession du ballon ne peut s’immobiliser plus de 3 secondes dans la raquette. La raquette est la zone restrictive, signalée par une couleur plus sombre, située entre la ligne des lancers-francs et le panier.

6. Les points tu compteras
Un match est décomposé en quatre quart-temps de 10 minutes chacun, avec une mi-temps de 15 minutes entre entre le 2e et le 3e. Ce sont des minutes effectives : on arrête le chrono à chaque arrêt de jeu. Un panier tiré de l’intérieur de la ligne des 3 points rapporte deux points et trois points au-delà de cette ligne. Le lancer-franc rapporte un point.

UTBM, UNE HISTOIRE, UNE AMBITION

Bon d’accord, ça ne date pas d’hier mais Tours fut, dans les années 70 et 80, une ville référence en terme de basket. À l’égal de l’Asvel ou de Pau-Orthez aujourd’hui. Le club s’appelait l’ASPO et il compte deux titres de champion de France (1976 et 1980). Il fut même vice-champion d’Europe en 1976. Et c’est bien avec ce glorieux passé que l’UTBM entend renouer.
C’est pour cela que les deux clubs de la ville, le PLLL Tours-Basket, qui évoluait en Nationale 2 et Touraine Basket Club (Nationale 3) se sont unis en 2014 pour se donner les moyens de remonter, étape après étape, vers l’élite nationale. Et vous savez quoi ? On sera avec eux sur ce chemin !

LE CHAMPIONNAT, COMMENT CA MARCHE ?

L’UTBM évolue en Nationale 2. Au-dessus, il y a la Nationale 1, qui est l’objectif premier du club. Encore au-dessus, il y a la Pro B, puis, le graal, l’élite, l’eldorado : la Pro A. Le championnat de Nationale 2 est composé de quatre poules régionales comptant chacune 14 équipes. À l’issue d’un championnat en aller-retour, les deux premiers de chaque poule disputent des quarts de finales. Les quatre équipes qualifiées accèdent à la N1 et se retrouvent pour les demies et la finale qui détermine le champion de France de N2.

La victoire rapporte deux points. La défaite rapporte un points et le forfait 0. C’est le ratio entre les paniers marqués et les paniers encaissés qui départage les équipes en égalité de points.

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LES ENJEUX DU MATCH TOURS – CHERBOURG

Après un début de saison difficile, les Tourangeaux sont vraiment entrés dans la course du championnat. Pour preuve, ils ont remporté les quatre matchs retour déjà disputés. Depuis samedi dernier et leur courte mais brillante victoire à Pornic, ils ont remis la main sur la 5e place, devant leur prochain adversaire, Cherbourg. La rencontre entre ces deux prétendants, samedi, est donc essentielle pour rester dans la bonne dynamique et poursuivre la remontée vers le quatuor de tête.

(au fait, sachez-le : Un terrain de basket fait 28 m de long et 15 m de large. Le panier est situé à 3,05 m du sol)

> Samedi 5 mars. Billet en vente sur place dans le hall d’entrée de la Halle Monconseil. L’ouverture se fait à partir de 19 h. Tarif unique : 5 €. Gratuit : enfants de moins de 12 ans

Vie quotidienne : chassons les toxiques !

La journaliste tourangelle Catherine Levesque publie chez Leduc.s le grand livre anti-toxiques. En avant-première, elle nous dévoile quelques bons conseils.

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C’est à travers l’alimentation et l’air que sont ingérés le plus de toxiques. Pour éviter tous les pesticides, commencez par manger bio et cuisinez vos plats. Parmi les fruits les plus traités, il y a la pomme, le céleri, la fraise. Dans le vin, les sulfites, des conservateurs, sont aussi moins présents dans les labels bio. Le poisson est à consommer avec modération car il peut contenir des métaux lourds. Méfiez-vous aussi de l’acrylamide produit dans des céréales trop cuites et préférez cuire vos gâteaux à 180°C maximum.

Côté contenant, le bisphénol A a été interdit en France. Pour savoir si vos boîtes en plastique (hors Tupperware© qui dit ne pas en utiliser) en contient, prenez votre loupe et cherchez un chiffre, s’il n’y a ni le 7, 6 ou 3, c’est tout bon. La mention « Sans BPA » fleurit aussi sur les couvercles.
Dans tous les cas il faut privilégier les récipients en verre et éviter les canettes, les conserves et l’aluminium. Dans certains bonbons (M&M’s ou chewing-gum Hollywood), il y a un additif nommé l’E171. Ils contiennent des nanoparticules qui pourraient avoir un effet nocif. Et pas de chance, il y en a dans certains dentifrices… Le tout, c’est de ne pas en abuser.

NETTOYER

Nettoyer, balayer, astiquer… le tout en évitant là aussi les produits chimiques trop nombreux qui rejettent dans l’air des produits toxiques. Remplacez par exemple les désinfectants qui rendent les bactéries plus fortes par un entretien régulier avec du vinaigre blanc, du citron et selon les cas, du bicarbonate de soude. Équipez-vous de textiles en microfibres, lavables, pour frotter.

Vous pouvez aussi préférer un produit multi-usage au savon noir éco-labellisé. Et parmi les toxiques, il y a aussi des choses naturelles comme les acariens et la moisissure et pour ça rien de mieux que d’aérer toutes les pièces chaque jour et de retourner son matelas régulièrement.

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SE LAVER

Une règle simple : plus la liste des composants est longue, plus c’est suspect… Ce qui est moins connu c’est l’effet « cocktail » que ces produits ont, une fois additionnés, sur notre santé et dans la durée. Là aussi, privilégiez les produits naturels ou bio en visant les éco-labels. Pas facile, quand on sait que 80 % des cosmétiques sont issus de la pétrochimie.
L’association UFC-Que choisir a publié une liste, aujourd’hui de 400 produits « contenant un ou plusieurs ingrédients indésirables », dont des perturbateurs endocriniens, qui sont des molécules qui ont un profil proche des hormones et déséquilibrent le fonctionnement de l’organisme. Ces éléments peuvent causer diabète, autisme, cancer, obésité ou altérer les capacités cognitives.

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Alors que pour l’air extérieur, il est difficile d’agir sur les particules fines, sauf à soi-même moins polluer, c’est surtout sur l’air intérieur que l’on peut être actif. D’autant plus que l’on passe 85 % du temps dans des lieux confinés, parfois même plus pollués que dehors.
Pour la peinture et tout matériau de construction utilisez des produits étiquetés « A+ » qui dégagent moins de COV (composés organiques volatiles) que les produits classiques. L’aggloméré et le contreplaqué dans les meubles sont aussi toxiques à cause de la colle utilisée. Côté ambiance, éviter le papier d’Arménie ou l’encens, l’un sécrète des particules fines et l’autre du benzène cancérigène. Et si vous décidez de diffuser des huiles essentielles, soyez vigilants car certaines sont allergisantes.

⇒À PROPOS DE L’AUTEUR MAVILLE_Couv+Antitoxiques
La journaliste Catherine Levesque s’intéresse depuis 20 ans aux questions du développement durable en écrivant dans plusieurs titres nationaux, toujours avec le souci de vulgariser des domaines pointus. Elle a réalisé « Le Grand Livre de Toxiques » pour les Éditions Leduc.s, à la suite d’une enquête de Cash Investigation sur ce sujet en 2013.
Militante, elle se soucie du principe de précaution et accompagne ses conseils de résumés d’enquête et rappelle de grandes crises. Le tout, avec une pointe d’humour dans les illustrations de Coco, dessinatrice de Charlie Hebdo et des bonus web et vidéos sur la chaîne YouTube de l’auteure.

>>Sortie en avant-première le 2 mars, avec une présentation au Club de la Presse Val de Loire et sur TV Tours à 18 h. Sortie nationale le 7 mars et dédicaces à la Boîtes à Livres, le 18 mars, à partir de 15 h.

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Textes : Pauline Phouthonessy

Radio Béton : le prix de la micro-nouvelle

Radio Béton lance un prix de la micro nouvelle, avant le festival Aucard de Tours. A vos stylos (ou vos claviers) !

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Votre mission, si vous l’acceptez… Écrire une micro-nouvelle, de 93 mots pour le texte et 6 pour le titre. Car cette année, Radio Béton (93.6 FM) et Béton Production organisent un prix littéraire en marge du festival Aucard de Tours. Le Prix 93.6 consiste donc en l’écriture de ces fameuses « flash fiction », des nouvelles ultra-courtes. Le thème du concours est « à sec », le même que celui de l’édition 2017 d’Aucard.

« Peu importe l’âge, tout le monde de la Région Centre peut participer. Les prix décernés iront dans trois catégories : junior, étudiant et adulte », indique Pascal Robert, de Béton. C’est Michel Douard, écrivain tourangeau, auteur de l’excellent Micron Noir, qui présidera le jury, aux côtés de jurés de la bibliothèque, de la radio Béton ou encore de la Boîte à livres. Il faut compter sur une jolie récompense : la publication de la nouvelle dans le journal du festival et sa diffusion sur Radio Béton.

« C’est vraiment une histoire très courte », rappelle Pascal Robert. « Talent ou pas, c’est tellement court qu’il n’y aura pas l’angoisse de la page blanche ! »

> Inscription et envoi sur radiobeton.com avant le 31 mars

Anti Saint-Valentin : c’est cadeau !

Marre de voir les petits coeurs tout rouges tout mignons envahir la ville et les esprits à l’approche du 14 février ? Le terme Saint-Valentin vous donne envie de déménager au fond d’un cratère sur la Lune ? Tant mieux, prenons le contre-pied. C’est Cupidon qui va moins faire le malin.

D’AILLEURS, C’EST QUI, CUPIDON ?

Oui, c’est vrai ça. D’où vient ce petit grassouillet à poil, représenté avec son carquois, son arc et ses flèches qui vous font tomber amoureux/se ? Comme très souvent, c’est dans la mythologie romaine et grecque qu’il faut fouiner. Cupidon était l’équivalent du dieu Eros, dieu de l’amour. Fils de la déesse Vénus et du dieu Mars – et ça repart – notre ami Cupidon (du latin cupido/ désir, graouuu) était un serviteur fort dévoué à sa môman, de quoi faire pâlir Œdipe.
À côté de ça, il y a Psyché, le genre de fille canon et vénérée par tout le monde. Bref, qui agace. Un beau jour, la mère charge son fils Cupidon d’aller voir Psyché et la faire tomber amoureuse de l’être le plus méprisable qui soit. Normal, maman est jalouse de la beauté de Psyché (ambiance). Mais pas de bol : Cupidon tombe lui-même amoureux de Psyché en se blessant avec l’une de ses flèches (pas doué). Et, soucieux de ne pas divulguer sa vraie identité, un peu comme les Daft Punk de l’époque, Cupidon refuse qu’elle voit son visage lorsqu’il la rejoint la nuit.

Forcément, ce qui devait arriver : Psyché profite du sommeil de mister Cupidon pour découvrir son visage. Monsieur, vexé comme un pou et s’estimant trahi, s’enfuit. Psyché, désespérée, finira par passer de multiples épreuves imposées par les dieux, afin de retrouver le beau Cupidon. Ce sera donc ce qu’on connaît comme le mariage de Psyché (l’âme) et Eros (Cupidon, quoi, il fallait suivre au début).

Bref, le triomphe de l’amour contre l’adversité, l’amour plus fort que tout, blablabla. Mais comme chantait Brassens, de toute façon, « Cupidon s’en fout », la la la.

[nrm_embed]<iframe src= »//giphy.com/embed/XsthTw9XckyD6″ width= »480″ height= »269″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »http://giphy.com/gifs/XsthTw9XckyD6″>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

RAPIDE PROGRAMME ANTI SAINT-VALENTIN

> Mardi 14 février, que faire à Tours ? Pour celles et ceux qui ne déprimeront pas, vous n’avez qu’à faire un tour aux cinémas Studio. Y est diffusé le film Grave, de Julia Ducourneau, en avant-première. Auréolé de succès lors du dernier festival fantastique de Gerardmer, le long-métrage d’horreur se traîne la réputation de terrifier les cinémas. Au programme ? Sang, sexe et cannibalisme. De quoi éviter de se retrouver dans la salle avec des couples qui passent la séance à tellement se bisouter qu’ils finissent par s’ausculter les amygdales.

> Sinon, faites un détour par le bar du Serpent Volant. Un café philo y est organisé de 21 h à 23 h. Le thème de la soirée ? « La fin du couple ». Bim.

> « Bouhouhou, je veux pas sortiiir ce soiiiir ! » Oui, on sait. Alors restez devant la télé avec votre doudou ou une bière (c’est pareil). TF1 diffusera ce soir-là Harry Potter ou les reliques de la mort, suivi de la Momie. Pile le surnom de votre ex. Coïncidence ? Je ne crois pas. Sur M6, peu de chances de tomber sur un film d’amour qui vous rappellera vos envies de Xanax. La chaîne diffuse en effet Chasseurs d’appart. Si vous êtes vraiment désespéré(e), il restera Docteur Dolittle sur France 4.
PAUSE_VALENTIN

LE SAVIEZ-VOUS ?

♥En Ecosse, le 14 février, la première personne du sexe opposé que vous croisez dans la rue devient votre Valentin( e). Légèrement stressant. Capture
♥Cupidon (encore lui !) est parfois représenté avec les yeux bandés, car l’amour est aveugle. Hanlala.
♥On estime qu’il y a 100 millions de parties de jambes en l’air par jour. On n’a pas les données le soir de la Saint-Valentin, désolé.
♥Au Japon, pour la Saint-Valentin, ce sont les dames qui offrent des cadeaux aux messieurs.
♥Les trois pays où l’on fait le plus l’amour sont la Grèce (1er), le Brésil (2e) et la Russie (3e). Déménagez.

[nrm_embed]<blockquote class= »twitter-tweet » data-lang= »fr »><p lang= »fr » dir= »ltr »>La St valentin est l'OP marketing la plus sournoise qui est. Seul tu déprimes, en couple, tu culpabilises si tu passes pas à la caisse.</p>&mdash; Flo JB (@florentjb) <a href= »https://twitter.com/florentjb/status/301976462972551168″>14 février 2013</a></blockquote> <script async src= »//platform.twitter.com/widgets.js » charset= »utf-8″></script>[/nrm_embed]

 

[LES PHRASES ANTI-LOVE]

Bidule vous embête avec ses histoires d’amour, tandis que Machin vous rabâche le « naaan, mais la Saint-Valentin, c’est tous les jours avec Doudou, hihihi » ? Faites ressortir le Bernard Pivot qui est en vous. Apprenez ces citations toutes choupinettes et pleines de pessimisme pour les renvoyer façon uppercut.
« Arrêter d’aimer, c’est encore pire que d’arrêter de boire » (Frédéric Beigbeder, hyper optimiste)
« En amour, il y en a toujours un qui souffre et l’autre qui s’ennuie » (fréquemment prêté à Honoré de Balzac, qui met au tapis Booba niveau punchline)
« Les hommes se marient par fatigue, les femmes par curiosité. Tous sont déçus. » (Oscar Wilde, voilou)
« L’amour, vous le savez, cause une peine extrême. C’est un mal sans pitié que vous plaignez vousmême. » (Alfred de Musset, pas vraiment en forme visiblement)
« Mon cœur souffre et pleure du sang noir » (Jordan, collégien en 4e B)

LE CHIFFRE

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C’est, en millions, le nombre de bactéries échangées durant un bisou de 10 secondes. Sans la langue.

Pédibus : à pattes sur le chemin de l’école

A Monts, tous les matins, des « pieds malins » marchent vers leur école. Une initiative écologique et conviviale qui remporte un franc succès.

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C’est un bus sans roue ni fenêtre. Il tourne à l’énergie humaine et n’émet pas de particules fines. Pour seul moteur, la motivation d’un groupe de parents et d’enfants. Son nom ? Le pédibus ou carapatte : un ramassage scolaire à pied encadré par des adultes. Ce mercredi-là, Patrick Bélliard et ses deux garçons enfilent leur gilet jaune. Sur le dos, inscrit en lettres noires : « Pieds malins ».

C’est le nom de l’association montoise qui gère les 5 lignes de pédibus. Le papa est responsable de celle des Hautes-Varennes. Dès 8 h 15, les parents déposent leurs enfants rue Charles Baudelaire. Comme Gaëlle, maman de trois petits : « C’est génial ! Pour les enfants, c’est bien plus ludique que de se presser à monter en voiture », lance-t-elle emballée. Une fois les derniers arrivés, le convoi se met en marche avec, ce jour-là, 18 enfants et 4 parents accompagnateurs. Cap vers l’école Joseph Daumain à 800 mètres, soit 10 minutes de marche tranquille et de bavardages.
« Nous, on est des pieds malins ! Marcher, ça nous fait du bien, même si on a un peu de fumée de voiture. On a même le droit de courir lorsqu’on arrive », raconte Maël, 7 ans. Avantages pour les parents : éviter la garderie périscolaire ou les difficultés pour se garer devant l’école. C’est d’ailleurs l’encombrement du parking qui a incité une enseignante, Nelly Vivet, à lancer cette initiative il y a plus de 4 ans.

Aujourd’hui, elle y voit un autre intérêt : « Les enfants à pied sont plus détendus, plus disponibles pour travailler. Cette marche est un sas de décompression, un temps pour discuter et s’aérer. » Envie de créer un pédibus ? Les conseils de Patrick : « Se renseigner sur les initiatives existantes. Le réseau Mille-pattes, dont nous faisons partie, propose des outils utiles, comme un logiciel pour gérer le planning. » Il n’y a plus qu’à se lancer.

Nathalie Picard

Informations : piedsmalins.blogspot.fr ou reseaumillepattes.org ou centre.ademe.fr/carapattes-et-caracycles-en-region-centre

Next week : l’actu du 15 au 20 février 2017

Fin du monde (ou pas), casting mademoiselle Centre ou encore Nuit du court-métrage, télévision et relations internationales : voilà ce qui va se passer côté actu, la semaine prochaine !

MERCREDI

INTERNATIONAL. C’est le 15 février que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, devrait être reçu par Donald Trump à la Maison Blanche, comme l’a annoncé le porteparole de la présidence américaine. Netanyahu avait déjà fait savoir qu’il demanderait à Trump de rétablir les sanctions imposées à l’Iran pour son programme nucléaire.

TOURS. Et de vingt-et-une éditions pour la Nuit du Court-métrage. Cette sélection spéciale de films courts sera projetée le 15 février et sera axée sur le thème de la folie douce. « La folle soirée », comme il est indiqué sur les affiches de l’événement, se déroulera salle Thélème à Tours. L’ensemble des bénéfices récoltés sera reversé à l’association Magie à l’hôpital qui réalise les rêves d’enfants hospitalisés.
> À 20 h 45. Tarif : 7,50 € en pré-réservation ou 9 € sur place selon disponibilité. Buffet et popcorn inclus et offerts. Infos sur facebook.com/ nuit.ducourtmetrage

JEUDI

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FIN DU MONDE. Oui, c’est un mot-clé qui fait peur. Et c’est ce qu’a prédit un scientifique russe, le Dr Dyomin Damir Zakharovich, en affirmant qu’un astéroïde découvert l’automne dernier allait percuter la Terre… pile le 16 février, dites donc ! Mais avant de vous barricader dans votre cave, insulter une dernière fois votre patron ou aller voir Sylvain Durif – alias le Grand Christ cosmique – rassurez-vous : les données fournies par la Nasa ont contredit cette thèse. 2016 WF9, le fameux astéroïde, devrait effectivement se rapprocher de la Terre, mais le 25 février et à une distance de 51 millions de kilomètres. Ouf.

SAMEDI

Télévision. Le télécrochet The Voice reviendra le 18 février pour sa nouvelle saison. Matt Pokora intègre le jury et le « vol de talent permanent » durant les battles fait désormais partie de la règle du jeu. Les « coachs » pourront donc « voler » les « talents » de leurs « camarades » autant de fois qu’ils le souhaitent. Et ça en fait des guillemets, tout ça…

DIMANCHE

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CASTING. Le 19 février se déroulera un casting pour participer à Mademoiselle Centre 2017. Les intéressées pourront donc filer au LaserMaxx de Tours-Nord (avenue du Danemark), après s’être inscrites. Pour cela, il suffit d’aller sur facebook.com/MelleCentre et d’envoyer un petit message privé pour tout ce qui concerne les dossiers d’inscription. À noter que pour candidater, il faut avoir entre 16 et 18 ans au plus tard au mois de mars 2017, être de nationalité française et résider en région Centre.

Tous accros au Japan Tours Festival

Du 24 au 26 février, la ville accueille le Japan Tours Festnivoalë alu centre Vinci. Un événement annuel qui reste le paradis de la culture manga, asiatique et geek pour les plus de 15 000 visiteurs qui s’y pressent.

DES INVITÉS PRESTIGIEUX

> Rien que sur Facebook, elle comptabilise plus de 85 000 likes. Elle, c’est Maliki. Son blog du même nom cartonne : avec son trait délicieux, elle y dessine et raconte son quotidien, toujours saupoudré d’un humour bien senti. En plus d’illustrer l’affiche de l’édition 2017 du Japan Tours, elle sera présente pendant le festival.
> Lucien Maine. Son nom ne dit peut-être rien aux néophytes, mais il est l’un des invités Golden Moustache, LA chaîne Youtube incontournable. Il sera en conférence le samedi à 13 h, puis en dédicaces. Et « le lendemain avec une surprise », dixit l’organisation.
> NotaBene. C’est devenu un peu notre chouchou, à tmv. Le Youtubeur tourangeau – son petit nom, c’est Benjamin Brillaud – brille avec ses vidéos d’Histoire pour tous. Inutile de vous dire que les fans de vidéos seront aussi aux anges avec la présence de miss Topovaures, Coralie Brillaud.
> C’est la reine du cosplay. On l’appelle Kiilys et elle fut la gagnante du concours cosplay en 2016. Elle sera aussi présidente du jury 2017. Il va falloir impressionner la pro. À vos costumes !
> La doublette Shoji Kawamori et Shinji Aramaki. Le premier est réalisateur de dessins-animés (Visions d’Escaflowne et Macross, c’est lui), tandis que le second a œuvré aussi bien dans Appleseed 2 qu’Albator, Corsaire de l’Espace.

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EXPOSANT, MONTRE-TOI

Ils seront plus d’une trentaine à exposer. Seront notamment présents Zombie of beers (asso d’airsoft tourangelle), Serial Gamer (une websérie sur les jeux vidéo), Belle de coeur (papeterie et accessoires kawaii), Entre le joystick et la bulle (une association dédiée à la culture geek à Tours) ou encore Bureau 21 (vente en ligne de tirages haut de gamme) et All Geek Studio (des vidéastes geeks et tourangeaux dont on vous a déjà parlé)…

PHÉNOMÈNE COSPLAY

De nombreux visiteurs qui se ruent au Japan Tours festival pratiquent le cosplay. Ce mot-valise mélange costume et playing. Comprenez, on s’habille en personnage de fiction.
Découverte dans les années 80 au Japon, la pratique s’est exportée avant d’atterrir en France. Faisant partie intégrante de la culture au Japon, le cosplay est une véritable passion, allant bien plus loin qu’un simple déguisement (il faut notamment s’efforcer de reproduire la gestuelle de son personnage). Bref, un prolongement de son amour pour les animes, mangas ou autres jeux vidéo.

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JAPON TRADITION

– C’est une évidence, le festival souhaite mettre en valeur la culture japonaise et ses traditions. Cette année, le pays du Soleil levant sera représenté par Umewaka Monotori. Il est un peu l’invité d’honneur du festival. Exceptionnel, même. Il sera là pour faire découvrir l’art ancestral du Nô, un style traditionnel de théâtre japonais. Maître Umewaka est même détenteur d’un titre décerné par le ministère japonais de la Culture, en tant que « trésor culturel national vivant ». Oui, ça calme.
– Présent aussi, David-Minh Tra, le célèbre voyageur. Il connaît le Japon comme sa poche et a réalisé la série-documentaire à succès « Japon, qui estu ? ». On l’appelle l’expert.
Cyril Coppini est un rakugoka de Nice. Rakugo-quoi ? Pour comprendre, il faut remonter à la mythique période Edo du Japon. Soit plus de 400 ans en arrière. Le rakugo était une discipline littéraire humoristique. Cyril Coppini, lui, est tombé dedans et diffuse cet art en se produisant au Japon et en France. Et à Tours, hop.
– Son livre Fêtes et légendes à Kyoto est sublime : Priscilla Moore, illustratrice franco-britannique, fascinée par le Japon, maîtrise la technique du Nihonga, de la peinture à l’eau aidée par des matériels naturels comme le bois. On estime que le Nihon-ga demande plus d’une dizaine d’années d’études. Autant dire que la venue de Priscilla Moore fait partie des immanquables.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=QORqMe9a1lo[/youtube]

> Japan Tours Festival, les 24, 25 et 26 février, au Vinci, à Tours. De 10 h à 20 h, sauf dimanche jusqu’à 18 h. Tarifs : Pass 1 jour à 12 € en prévente (13 € sur place) ; pass 3 jours à 30 € ; pass VIP à 50 € et gratuit pour les moins de 8 ans.
> Contact : facebook.com/JapanToursFestival / japantoursfestival.com / @JapanTours37 sur Twitter

Piers Faccini en quatre mots

De passage à Joué-lès-Tours pour son dixième album, le chanteur et compositeur continue sa route en zigzags. Quatre balises pour comprendre son itinéraire.

(Photo Olivier Metzger)
(Photo Olivier Metzger)

MYSTIQUE

— Les bio officielles l’estampillent auteur, compositeur, peintre et photographe mais elles oublient l’essentiel : Piers Faccini est un philosophe, un contemplatif, un mystique, et c’est lui qui nous le dit.
« J’écris pour essayer de comprendre ce qui me pousse à écrire ». Mystique, il l’était déjà dans les années 90, quand il peignait nuit et jour dans sa chambre sous les toits à Tours (il y a vécu quelques mois) et il poursuit cette quête d’albums en albums, depuis quinze ans.

DISCRET

— Ultra discret sur sa vie privée, presque introverti, il enchaîne pourtant douze mois de tournée après chaque album.
« Chanter en salle, c’est abolir les barrières, être dans le réel avec les spectateurs. » Au Temps machine, il partage la scène avec Malik Ziad et le batteur Simon Prattico. « On travaille ensemble depuis 2008. On a une grande complicité et c’est essentiel. Jouer à plusieurs, c’est comme tisser une amitié, il faut être en confiance sinon ça ne fonctionne pas. »

VAGABOND

— Né d’un père italien et d’une mère anglaise, installé dans les Cévennes après avoir vécu à Londres, Piers Faccini redessine un monde à part, oscille entre les racines et les nuages.
I dreamed in Island mélange le chaud et le froid, sons glacés et accents arabisants. Un voyage onirique entre l’Orient et l’Occident. On entend au fil des chansons, deux dialectes du Sud de l’Italie, du français, de l’anglais et de l’arabe. « Changer de langue permet de changer de couleur. C’est un aspect très important de cet album et de la tournée. »

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=ju_I86lx8EI[/youtube]

INCLASSABLE

— On le classe dans la folk ou dans la musique du monde, mais chez Piers Faccini, la musique est un voyage par les chemins de traverse.
Normal, pour le chanteur : « Faire des albums, c’est un regard sur soi, un regard sur le monde, et ce regard change, le monde change. Faire un album, c’est pas juste compiler les meilleures chansons. On peut vite tourner en rond au troisième album et tomber dans la facilité. Bien sûr, on garde toujours un fil rouge avec une voix, un son, mais il faut oser explorer des géographies différentes. Quand je discute avec les gens, aucun de mes albums ne fait l’unanimité : certains préfèrent Leave no trace, d’autres I Dreamed An Island et ça, ça me plaît. Ça veut dire que chacun dégage sa propre émotion, suffisamment forte pour toucher. »

>PIERS FACCINI SERA EN CONCERT LE 10 FÉVRIER, À 20 H, AU TEMPS MACHINE À JOUÉ-LÈS-TOURS

Don d’organes : la vie top chrono

Immersion dans le service de coordination des prélèvements d’organes du CHU de Tours, un important centre de prélèvements et de greffe d’organes en France.

En 10 ans, le nombre de greffe a augmenté de près de 30 %.
En 10 ans, le nombre de greffe a augmenté de près de 30 %.

En 2016, 18 greffes cardiaques, 111 greffes hépatiques (foie) et 138 greffes rénales ont été réalisées au CHU de Tours. Autant de patients qui ont bénéficié de dons d’organes pour une nouvelle vie.

Derrière ces chiffres, le docteur Jean-Christophe Venhard, responsable de la coordination hospitalière des prélèvements d’organes du CHU de Tours manage un processus complexe. Toute la semaine, il navigue entre les pôles hospitaliers Bretonneau, Trousseau et Clocheville, aidé de cinq infirmiers dont un d’astreinte 24 heures sur 24. Le travail de la coordination se fait en étroite collaboration avec les médecins réanimateurs des trois sites et des équipes de greffe : Professeur Salame Ephrem (foie), Professeur Michel Aupart (coeur) et Professeur Matthias Buchler (reins).

Pendant qu’il explique tout cela, je me demande : « Et si le téléphone sur la table sonnait, il pourrait déclencher la procédure de prélèvement ? » Calmement, le docteur Jean-Christophe Venhard reprend le processus : « La mort encéphalique, ou mort du cerveau, est une situation de décès qui nous autorise à envisager un don d’organes ». Un important traumatisme crânien ou un AVC peuvent notamment provoquer de tels dysfonctionnements dans le cerveau que le patient est déclaré décédé après une série d’examens. Dans ce cas, les organes sont maintenus en état de fonctionnement grâce à des machines, des appareils respiratoires, des perfusions… « Ce n’est pas toujours facile pour la famille de comprendre que la personne est décédée, son apparence n’a pas changé », raconte Dr Venhard.

Dr Jean-Christophe Venhard.
Dr Jean-Christophe Venhard.

En 2016, la première cause de mort encéphalique est l’AVC, qui concerne en majorité des personnes de plus de 50 ans. Accompagnés dans ce moment douloureux, les proches sont invités par un médecin coordinateur à déterminer si le défunt était opposé au don d’organes ou seulement de certains organes. « Ce qu’on cherche, c’est bien la position de la personne décédée, pas celle de la famille », précise le docteur. En France, la loi de 1976 pose le principe du consentement présumé, c’est-à-dire que toute personne est déclarée donneuse d’organes et de tissus, sauf si elle a exprimé son refus de son vivant.
Et il existe plusieurs moyens de le signaler. Depuis 1994, on peut s’enregistrer par courrier au registre national des refus et depuis janvier 2017 une version en ligne a été créée. Les modalités d’expression du refus sont ainsi plus importantes pour inciter les gens à se prononcer. Il est aussi possible d’en parler avec ses proches ou de leur laisser une trace écrite. « Bien sûr, nous faisons en sorte que l’entretien soit le plus consensuel possible, sans aller au conflit », explique le docteur.

Les proches aussi sont pris en charge, c’est un moment très brutal où ils viennent à peine de comprendre le décès. « Et s’il n’y a pas de refus ? Nous commençons la procédure pour un éventuel prélèvement, c’est parti pour 24 heures chrono », ajoute-t-il. Des analyses et des examens sont alors effectués pour évaluer la qualité des organes. Leur attribution dépend de nombreux facteurs tels que l’âge du donneur, de sa pathologie, de sa morphologie mais également de la situtation clinique du receveur. Le dossier est validé par l’agence de biomédecine, avant d’être traité par le Pôle national de régulation des greffons à Paris pour savoir s’il y a un receveur compatible et des équipes disponibles.

UNE COURSE CONTRE LA MONTRE

En quelques heures, un receveur a été trouvé. Il faut dire que la liste d’attente s’allonge plus vite que celle des donneurs. « Nous greffons plus, la médecine, la chirurgie, l’immunologie ont faits de gros progrès », précise Dr Venhard. Pendant ce temps-là, les infirmiers de coordinations préparent le planning, tout est minuté. Pour un rein, organe le plus greffé en France, il peut y avoir entre 12 h et 18 h entre le moment où il a été prélevé et le moment où il est réalimenté en sang dans le corps du receveur.

Sur les deux reins prélevés à Tours, l’un sera greffé obligatoirement à un patient de la région.
Sur les deux reins prélevés à Tours, l’un sera greffé obligatoirement à un patient de la région.

Mais ce délai est moindre pour le foie, les poumons et surtout le coeur, 4 h seulement. C’est donc une course contre la montre. Le receveur et le défunt sont préparés pour aller au bloc. C’est l’équipe du receveur qui vient chercher l’organe. Avion, train, voiture, le mode de transport est adapté en fonction des besoins. L’opération est terminée, l’équipe de greffe arrive à Tours et conditionne l’organe dans un conteneur à 4° C. Il le transporte immédiatement dans leur centre hospitalier où le patient est entré au bloc, prêt à recevoir un nouvel organe. Le sang circule à nouveau, c’est la ligne d’arrivée.

> WWW.DONDORGANES.FR

Texte : Pauline Phouthonessy
Photos : CHU Tours

Les reins, le foie, les intestins, le pancréas, les poumons et le coeur peuvent être prélevés. Pour faire connaître son opposition www.registrenationaldesrefus.fr
Les reins, le foie, les intestins, le pancréas, les poumons et le
coeur peuvent être prélevés. Pour faire connaître son opposition www.registrenationaldesrefus.fr

Festival d’Angoulême : passion BD

Notre chroniqueur BD est allé buller au festival d’Angoulême. Du paradis de la bande-dessinée, il en a ramené des souvenirs… et un compte-rendu !

Les acteurs de Seuls, face aux médias.
Les acteurs de Seuls, face aux médias.

Jeudi 26 janvier, muni de mon précieux sésame, je me heurte dès la sortie de l’Hôtel de Ville à la très smart ministre de la Culture Audrey Azoulay. Ça commence bien ! D’autant que cette amoureuse du 9e Art (elle est vraiment incollable) qualifie d’emblée le Festival de joyau. Il n’en fallait pas plus pour dérider une ambiance un peu tendue entre les différents clans qui se disputent la mainmise sur le Festival. Ce dont, d’ailleurs, le visiteur lambda se fiche un peu. Une belle journée donc pour les organisateurs de cette 44e édition qui a vu la foule déferler sur la capitale des Charentes.

Et la joie d’être là continuait avec la visite des expositions du Festival comme celle, vraiment très bien mise en valeur, de Hermann, Grand Prix 2016, dont le dessin et l’univers nous ont bluffé. Cela paraissait difficile de faire mieux et pourtant… On est tombés à la renverse en voyant la sublime rétrospective consacrée au grand dessinateur américain Will Eisner, au musée de la BD. Le créateur du Spirit et inventeur du roman graphique était sublimé avec une mise en scène de son oeuvre très inventive. Que dire alors de l’oeuvre de Kazuo Kamikura, exposée au musée d’Angoulême dont l’esthétisme et le graphisme séduisent au plus haut point. Image9

Il fallait aussi voir l’expo Valérian de Christin et Mezières, dont Luc Besson s’apprête à donner vie et qui s’annonce vraiment impressionnant coté mise en scène. Du 7e Art, il en a été beaucoup question à cette édition puisqu’on a pu y voir Seuls, tiré de la BD éponyme chez Dupuis et qui s’annonce comme un des beaux succès de cet hiver. Mais aussi plein d’adaptations, notamment du côté des comics de la maison d’édition Panini (Spiderman et Avengers entre autres), et aussi des projets à la pelle puisque la BD est devenue un immense réservoir pour les réalisateurs de cinéma.
D’ailleurs, mêler BD et autres formes artistiques, c’est un peu la marque de fabrique d’Angoulême avec les fameux concerts de dessin. C’est ainsi que, le vendredi soir, on s’est retrouvés dans le superbe théâtre d’Angoulême pour écouter China Moses et voir dessiner Pénélope Bagieu. Un régal !

Image8Rebelote le lendemain avec le superbe concert de Morgane Imbault (l’ex-autre moitié de Cocoon qui, sur les mots de Jean-Louis Murat et le dessin de Chabouté, a proposé un magnifique « Les Songes de Léo » élégant. Le contraste avec la soirée « BD cul » des éditions Requins Marteaux qui a suivi fut assez grand.

C’est aussi cela Angoulême : un grand écart permanent jusque dans la remise des prix. Mathieu Bonhomme, couronné pour sa reprise de Lucky Luke, et Paysage après la bataille de De Pierpont et Lambe, meilleur album 2017… le fossé est parfois vertigineux. Coup de cœur, cette année, au retour des éditions Dupuis avec de vraies propositions d’animation qui changent des stands traditionnels, l’attention portée aux mangas ou encore l’organisation pour la copie rendue cette année en quelques mois seulement. Vivement 2018 !

Hervé Bourit

La Barque, épisode 2 : une cagnotte en ligne

Un redressement judiciaire, une cagnotte leetchi pour aider et une nouvelle manifestation pour le café associatif La Barque.

(Photo campagne leetchi La Barque)
(Photo campagne leetchi La Barque)

« DERNIERE NOUVELLE !!! » L’annonce était placardée en majuscules sur la page Facebook du café associatif La Barque. Le tribunal de grande instance de Tours a en effet décidé, la semaine dernière, de placer l’association qui gère l’endroit en redressement judiciaire. Un soulagement pour l’équipe qui gère ce lieu, alors que les craintes d’une liquidation pure et simple menaçait de couler La Barque.

Symbole de la solidarité tourangelle, le bar associatif de la rue Colbert continue donc de fonctionner, mais c’est un sursis de deux mois. Un laps de temps obligatoire pour trouver de nouveaux financements et « remonter la pente financière », comme l’a écrit l’asso. Il est vrai que la mission peut s’avérer périlleuse, le déficit grimpant à 50 000 €.

C’est pour cela qu’une cagnotte Leetchi a été lancée (*). Chacun est invité à donner le montant qu’il souhaite (les paiements sont sécurisés), durant 50 jours, afin de sauver la Barque.

En attendant, une manifestation est prévue le 11 février. Départ prévu à 14 h, au 118 rue Colbert.

(*) leetchi.com/c/solidarite-de-la-barque-16247919.
Ou Infos sur facebook.com/cafelabarque

L’Opéra s’occupe de vos enfants

Avec Le Grand Théâtre des petits, l’Opéra de Tours anime les après-midis des enfants dont les parents assistent à un concert.

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Vous êtes résignés. Dimanche, vous ne pourrez pas vous rendre à l’Opéra, écouter avec délectation vos airs préférés de Ravel et Mendelssohn. Pourquoi ? Parce qu’embarquer vos deux petits à ce concert serait pire – pour vos pauvres voisins – que d’inviter deux Ouistitis dans un étoilé. Taratata, Tmv a une solution pour vous ! Et en plus d’être ludique, elle est aussi éducative. L’Opéra de Tours vient de lancer Le Grand Théâtre des petits.

Le concept : pendant que les parents assistent à un concert, les enfants, âgés de 6 à 10 ans, participent à un goûter et à un atelier pédagogique. Une innovation qui permet à certains papas et mamans en panne de baby-sitters de venir profiter d’un concert, et à l’Opéra d’attirer le jeune public tout en « favorisant un moment d’échange familial autour de l’oeuvre », détaille Marie Ostrowski, chargée de communication et de mécénat.

Ce jour-là, ils sont une douzaine, encadrés par Julie Boudscocq, musicienne et intervenante jeune public à l’Opéra. Après le goûter, des jeux basés sur la musique et a fortiori sur le concert que les parents écoutent : « Les Légendes russes ». Une fois échauffé, chaque enfant se munit d’un boomwhacker, ces tubes de couleurs jouant une seule et unique note.
Avec Julie à la baguette, la magie opère et ce petit orchestre improvisé reprend fièrement le thème principal du « Shéhérazade », de Rimsky-Korsakov. « On accueille des enfants qui connaissent bien la musique, d’autres non, observe la musicienne. On introduit de nombreuses notions musicales, comme le tempo, on leur fait découvrir ce qu’est un orchestre, les familles d’instruments, etc. ».

Dans le hall de l’Opéra, Élise, 37 ans, mère de deux enfants de 6 et 9 ans, affiche le sourire de quelqu’un qui vient de passer un bon moment : « C’était l’occasion d’assister à un concert et de leur proposer une activité en lien avec ce que nous sommes allés voir. Sans cela, je ne pense pas que je serais venue ! ».

Flore Mabilleau

Dimanche 5 février, à 16 h 40, au Grand Théâtre. Réservations nécessaires. Tarif : 8 €.

Bâtonnier, qui es-tu ?

Le 1er janvier, Maître Catherine Gazzeri-Rivet a pris officiellement la tête des avocats tourangeaux et sera bâtonnier de l’Ordre jusqu’en décembre 2018. Mais derrière ce joli terme un peu désuet, quel est le rôle du bâtonnier ?

(Photo http://www.barreaudetours.fr)
Maître Catherine Gazzeri-Rivet a pris officiellement la tête des avocats tourangeaux (Photo barreaudetours.fr)

D’OÙ VIENT CE NOM ?

Le nom de bâtonnier est une survivance de l’histoire de la corporation. Un corps d’avocats a été reconnu officiellement par le Roi en 1274 et à l’époque, le bastonnier désignait le prieur de la confrérie qui rassemblait avocats et procureurs. Il portait la bannière (le bâton, donc) lors des processions. Depuis, la bannière a disparu mais le nom est resté.

QUI LE CHOISIT ?

Le bâtonnier est un avocat élu par ses pairs, c’est-à-dire l’ensemble des avocats inscrits au barreau de Tours. Ils sont actuellement 283 inscrits (ils sont par exemple 500 à Nice, et… 27 000 à Paris !). Le vote a lieu à bulletins secrets et sur deux tours.

C’EST UN JOB À VIE ?

Le bâtonnier est choisi pour deux ans. Et comme les avocats sont malins et font les choses bien, ils anticipent : dès le mois de juin de la deuxième année, ils élisent le Dauphin qui succédera au bâtonnier en place. Il peut être élu à plusieurs reprises. C’est le cas de maître Gazzeri-Rivet, qui a déjà exercé cette fonction de 2001 à 2002. Parallèlement à ses fonctions, le bâtonnier poursuit son activité d’avocat mais il reçoit généralement une indemnité pour sa charge.

> SES MISSIONS ESSENTIELLES

CONSEIL, CONCILIATION ET ARBITRAGE
-En cas de conflits, il joue un rôle de conciliateur et d’arbitre entre les avocats et leurs clients. Si votre avocat néglige votre dossier ou vous envoie une facture que vous jugez délirante, c’est au bâtonnier qu’il faut écrire.
-Il arbitre les différends entre les avocats et les magistrats et entre les avocats salariés ou collaborateurs et leurs employeurs
-Il a un rôle disciplinaire : il instruit les réclamations, il a le pouvoir d’enquêter et la possibilité de classer l’affaire ou de saisir le conseil de discipline.

REPRÉSENTATION
-Il préside le Conseil de l’Ordre.
-Il est le représentant de l’ensemble des avocats du barreau auprès des autorités judiciaires ou administratives et plus généralement, des autorités officielles.
-Il assure la représentation de l’Ordre en justice.

GESTION DE L’ORDRE
-Il assure la gestion de l’Ordre et des services communs aux avocats.
-Il est garant de la déontologie, s’assure que les avocats suivent leur formation continue (elle est obligatoire).
-Il désigne les avocats commis d’office.

Devenez juré du Prix du roman tmv

Le Prix du roman tmv revient cette année ! Et vous pouvez faire partie du jury.

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Cliquez pour agrandir la photo

Pour participer, imprimez ce bulletin, répondez aux questions et déposez dans l’urne du Prix du roman chez l’un de nos partenaires (voir bas de l’affiche). 
Ou envoyez-le par mail sur redac@tmvtours.fr 

 

Bonne chance !

La Ville-aux-Dames : honneur aux dames !

À peine 2 % des rues françaises portent le nom d’une femme. À La Ville-aux-Dames, à quelques minutes de Tours, la proportion atteint quasiment 100 %. Petite virée dans cette commune d’un peu plus de 5 000 âmes, histoire de rendre hommage à ces dames… qui le méritent bien !

UN PEU D’HISTOIRE

Mercredi, 10 h du matin. Le thermomètre peine à afficher son petit degré au-dessus de zéro. À l’arrêt de bus Colette, deux jeunes ados, emmitouflées, tapent le pied de grue. « Pourquoi tous les noms de rue sont féminins ? », demande-t-on naïvement. Leurs yeux grandissent. « Ouaaah, j’avais jamais tilté ! », s’exclame l’une d’elle, hilare (et honteuse). Bienvenue à La Ville-aux-Dames où – eh oui – tout le monde ne connaît pas encore le pourquoi du comment.
Retour quelques siècles en arrière, en l’an 790. Hildegarde, une noble, édifie une abbaye de femmes à Saint-Loup, les religieuses étant nombreuses à l’époque parmi la population. Le nom ? Villa Dominarium, qui deviendra ensuite La Ville-aux- Dames (la commune sera d’ailleurs renommée Les Sables, pendant la Révolution). Mais ce n’est qu’en 1974 – le 13 mars exactement – que la ville verra ses rues baptisées en l’honneur des femmes. Le maire de l’époque, Lionel Delaunay, décide de donner des noms de femmes plus ou moins célèbres aux rues. Unique en France.

Notre GPS n’aura jamais vu autant de dames !
Notre GPS n’aura jamais vu autant de dames !

DE TOUS LES DOMAINES

Cinéma, santé, Histoire et bien d’autres… Du square Mary Queen of Scotts à la rue Anne Frank, les femmes mises en valeur par les plaques de rue se sont illustrées dans bien des domaines. En errant un peu au hasard, on tombe sur la rue Lucie Coutaz Repland. Qui n’est autre que la cofondatrice d’Emmaüs, systématiquement associé à l’Abbé Pierre, mais dont on oublie trop souvent à quel point Lucie Coutaz a fait part intégrante du projet. Guérie d’une paralysie à Lourdes en 1921, elle deviendra secrétaire de l’Abbé Pierre qui, lui-même, la contactera directement pour créer la fondation Emmaüs.

En remontant la rue, on tombe sur l’avenue Jeanne d’Arc. Un détour par la rue Louise Weiss (femme de lettres, journaliste, femme politique et féministe, rien que ça), puis l’on atterrit sur l’avenue non pas Pierre mais Marie Curie. Désolé Pierrot, mais ici, on se rappelle que madame a obtenu deux prix Nobel.
En s’égarant un peu, on finit même dans un quartier sympathique et tout propret. Un panneau indique le croisement de la rue Marie Laurencin, artiste peintre proche de Picasso, et celle de Raymonde Meunier. Née à Joué-lès- Tours, cette résistante est connue (ou pas) pour son rôle d’agent du réseau CND-Castille dans la région de Tours dans les années 40.

Trop d’Honoré de Balzac tue l’Honoré. Ici, on met à l’honneur sa soeur. Laure de Balzac possède une autre rue, à Paris, appelée rue Laure-Surville, son nom de femme mariée.
Trop d’Honoré de Balzac tue l’Honoré. Ici, on met à l’honneur sa
soeur. Laure de Balzac possède une autre rue, à Paris, appelée
rue Laure-Surville, son nom de femme mariée.

LES BÂTIMENTS AUSSI

L’oeil fouineur remarquera que le gymnase porte le nom de Lionel Delaunay, tandis que le boulodrome s’appelle Vincent Masanet. Mais pour le reste, en majorité, la municipalité a choisi de donner à ses bâtiments et édifices des noms de femmes célèbres.
En témoignent l’accueil de loisirs Françoise Dolto (psychanalyste française), la résidence pour personnes âgées Jeanne Jugan (religieuse et fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres) ou encore la salle de spectacles Maria Callas, du nom de la cantatrice.

Les édifices municipaux ont aussi droit de rendre hommage aux femmes !
Les édifices municipaux ont aussi droit de rendre hommage aux femmes !

OH, L’INTRUS !

Une toponymie rêvée, un nom d’impasse qui en jette : La Dame Noire. Oui mais non. Il s’agit en fait du nom de code de… Jérôme Besnard, curé de La Ville-aux-Dames, figure de la résistance tourangelle, dans le réseau Marco Polo.
Aux côtés de la place du 11-Novembre, par exemple, elle fait partie des rares rues à ne pas être féminine.

La seule voie de la commune dédiée à un homme. Jérôme Besnard était un prêtre et résistant tourangeau.
La seule voie de la commune dédiée à un homme. Jérôme Besnard était un prêtre et résistant tourangeau.

> À noter que tmv est désormais disponible dans 4 nouveaux endroits à La Ville-aux-Dames : Karamel Kafé, Concept Immo 37, Le Concorde et La Cale Sèche.

Tours : Une école de cinéma en septembre

Une école de cinéma à Tours en septembre ? Le projet est signé Isabelle Heurtaux, qui souhaitait combler un vide dans la région. La directrice nous en dit un peu plus…

école cinéma

Cela fait 25 ans que je suis dans le monde de la télé et du journalisme. Mon mari (le producteur tourangeau Jean-François Geneix – NDLR) a passé 40 ans dans le cinéma. Et un jour, je me suis dit : c’est dingue, il n’y a toujours pas d’école de cinéma dans la région Centre ! » C’est comme ça qu’est venue l’idée à Isabelle Heurtaux. Son projet, elle le chouchoute, et y croit dur comme fer. L’EscaT – ou École supérieure de cinéma et d’audiovisuel de Tours – doit ouvrir ses portes à Tours-Nord, le 20 septembre 2017. Les dossiers d’inscription, eux, devraient être en ligne dès cette semaine.

« Il y aura entre 100 et 125 élèves sur les deux ans de la formation », assure Isabelle Heurtaux. Tranche d’âge visée ? Les 18-25 ans. Ils formeront des équipes. Tous les matins, ils auront des cours théoriques. La directrice de l’école n’en démord pas : « La théorie est importante. Il faut savoir ce qu’est le cinéma et avoir les références ».
L’après-midi, place à la pratique. « Les étudiants seront dans les conditions du réel. En sortant, ils seront à même d’intégrer une équipe de production. » Deux options seront d’ailleurs possibles : scénario/réalisation ou image (chef opérateur). Caméras, studios son, plateau de 200 m²… À l’EscaT, on devrait travailler dur !

Un partenariat a par ailleurs été noué avec les studios de tournage de Bry-sur- Marne qui fournira une part du matériel. « On assurera aussi un stage à la fin des deux ans », ajoute Isabelle Heurtaux. Avant d’aborder la réalisation d’un film de fin de scolarité par les étudiants et sa présentation devant un jury de professionnels qui donnerait un prix « pour faire un court-métrage pro ensuite ». Isabelle Heurtaux et Jean-François Geneix ayant un gros carnet d’adresses, tous deux ont aussi choisi de jouer sur les masterclass : une fois par mois, un professionnel interviendra en cours. Sur le site de l’EscaT, plusieurs noms sont déjà divulgués : notamment le comédien Bruno Solo, le producteur Éric Altmayer, ou encore la productrice TV Alexia Laroche-Joubert et Aurélien Dauge, distributeur.

Une ouverture qui a de quoi transformer le paysage tourangeau ? Contactée à propos du dossier de l’EscaT, la municipalité n’a pas donné suite à nos demandes. Mais Tours, terre de cinéma, a vu les initiatives dans le monde du cinéma se multiplier : des festivals Mauvais Genre et du cinéma asiatique, en passant par les Journées du film italien ou des tournages, des concours de courts-métrages et des projets étudiants autour de cet univers.
Pour la directrice de l’EscaT, l’arrivée d’une École de cinéma sera donc « quelque chose d’important en matière de culture, mais aussi d’emploi ». Avant de conclure : « C’est, je pense, un maillon qui manquait. Et je suis très enthousiaste. J’espère faire de l’EscaT un véritable pôle culturel. »

> +d’infos : escat-france.com
> Frais de scolarité : 6 000 € par an. Frais d’inscription : 550 € par dossier.

La Barque tangue mais les soutiens se mobilisent

Le café association La Barque est en pleine tempête. Mais salariés, usagers et riverains se mobilisent.

barque
Le soutien ne faiblit pas (Photo NR Hugues Le Guellec)

Le café associatif de la rue Colbert est dans le même bateau que le foyer Albert-Thomas, structure d’accueil d’urgence placée en liquidation judiciaire à la veille de Noël. La baisse des subventions des collectivités locales dans le secteur social lui a fait prendre l’eau. Les trois salariés de la Barque rament depuis cinq ans pour joindre les deux bouts.
Ils ont bien sonné la corne de brume pour pouvoir continuer à accueillir SDF et résidents du quartier, mais rien n’y fait, le président Jean-Paul Leduc n’a pas de solutions. Il a proclamé vendredi la liquidation de l’association et la fermeture du café.

Mais c’est sans compter sur un équipage qui continuent d’écoper avec espoir. Dimanche dernier, salariés et habitués se sont réunis pour protester et les employés ouvriront le café comme d’habitude mercredi à 10 h, même s’ils ne seront pas rémunérés. Plus qu’un café de marins esseulés, La Barque est un lieu de rencontres pour ses usagers. Des sorties ciné et piscine y sont proposées, ainsi que des ateliers jardinages et maintenant… des ateliers banderoles !
Après vingt ans de combats, un soutien de l’État ce ne serait pas la mer à boire ?

Le livre ancien pour les jeunes

Installée à Tours, la librairie de Gaëlle Cambon propose de belles éditions de livres pour enfants.

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Poutres apparentes repeintes en blanc, tuffeau mis à nu et bien éclairé. Au 62 de la rue du Grand Marché, c’est une boutique d’un nouveau genre qui a ouvert en septembre dernier. Celle de Gaëlle Cambon. Depuis 3 ans, cette jeune libraire travaillait à domicile. Spécialisée dans les livres anciens illustrés, elle chinait puis vendait par catalogue et sur les salons.

À la faveur d’un coup de cœur pour cette ancienne échoppe de brocanteur à vendre, dans le vieux Tours, elle décide l’an dernier d’offrir une vitrine à son activité. Suivie par les banques et par son amie Emmanuelle Maïsetti, restauratrice de livres, elle a désormais pignon sur rue. « Nous voulons que cet endroit soit ouvert à tous, et pas seulement aux collectionneurs et aux bibliophiles. » Les enfants sont d’ailleurs les bienvenus. Depuis l’ouverture, Gaëlle Cambon attache une importance particulière à son rayon jeunesse.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses. On y trouve de magnifiques maquettes originales à prix d’or, de rares éditions reliées mais aussi de très belles pièces à prix raisonnables et des livres d’occasion à moins de 10 € parmi lesquels se trouvent souvent des albums du Père Castor, des romans de la Bibliothèque rose et verte, des fables de La Fontaine, etc.
Ici, on fouine, on admire, on se laisse guider par la passion et le rire communicatif de Gaëlle Cambon. De quoi trouver des idées de cadeaux de naissance ou d’anniversaire originales, comme d’anciennes affiches d’instituteurs en parfait état, de vieux jeux de papier, des estampes numérotées, etc. Vous l’aurez compris, ici, point de vieille barbe blanche et de binocles au bout du nez, mais plutôt deux jeunes femmes qui ont à coeur de transmettre leur amour de l’objet-livre. A noter également que Gaëlle rachète vos beaux ouvrages anciens, adultes et jeunesse !

Jeanne Beutter

Classe inversée : une révolution pédagogique ?

Donner un cours aux côtés des élèves et non pas uniquement en face d’eux, c’est le principe de la classe inversée. Découvrez cette pédagogie qui se développe avec ce lexique désordonné !

Rapide et amusant, les test Plickers font participer toute la classe.
Rapide et amusant, les test Plickers font participer toute la classe.

On l’appelle pédagogie « inversée » car elle bouscule les codes du cours traditionnel magistral. Le professeur ne délivre plus seulement un savoir devant les élèves qui l’écoutent sagement, il les invite beaucoup plus à échanger en classe et à interagir avec lui ou avec les autres élèves. Une pédagogie du « côte à côte, plutôt que face à face » comme le définit Héloise Dufour présidente de l’association Inversons la classe.

En pratique, l’élève réalise chez lui des tâches simples via des vidéos et des supports numériques. Il a ainsi accès aux cours avant la leçon et peut y retourner à tout moment de l’année. En classe, il étudie ensuite les notions dites complexes à travers une pédagogie active (travaux de groupes, argumentations…).
Le professeur aura ainsi plus l’occasion de « répondre à des questions que les élèves se posent, plutôt qu’à des questions qu’ils ne se posent pas », résume le ministère de l’Éducation qui promeut cette nouvelle façon d’enseigner. Une Semaine de la classe inversée, du 30 janvier au 3 février, permettra d’ailleurs d’entrer dans ces classes différentes.

À Tours, six classes inversées ont été mises en place au lycée Sainte-Ursule depuis septembre. Cécile Cathelin professeure de lettres et Delphine Péron professeure de mathématiques appliquent cette méthode de la seconde à la terminale. Petit lexique pour mieux comprendre.

À Sainte-Ursule, deux classes sont dédiées à cet enseignement et équipées d’un vidéoprojecteur et d’un ordinateur.
À Sainte-Ursule, 2 classes sont dédiées à cet enseignement et équipées d’un vidéoprojecteur et d’un ordinateur.

 >> POUR LIRE L’AVIS DE PROFS, ÉLÈVES ET PARENTS, C’EST A LIRE ICI ! <<

I… comme îlot

9 h. Des élèves de seconde rentrent en classe de maths avec Delphine Péron. Ils s’agglutinent devant le bureau. « T’es avec qui ? » Ils sont placés par groupe de cinq ou six sur des « îlots » de tables dispersées dans la classe. Ainsi disposés, ils vont travailler ensemble pour construire le cours et l’expliquer à leurs camarades.
Delphine Péron s’assoit à leurs tables pour leur donner des explications. En Français, le placement est choisi. Pour Cécile Cathelin, professeure de lettres, « cette disposition permet de construire une relation plus proche avec les élèves ».

P… comme « Plickers »

« Tournez la figure que je vous ai distribuée en positionnant la lettre de votre réponse vers le haut », demande l’enseignante de maths. La question et trois réponses s’affichent au tableau. Les élèves lèvent non pas le doigt mais leur feuille. Et là, surprise, Delphine Péron sort son smartphone et balaie la pièce avec sa caméra. En un instant, l’application « Plickers » scanne les figures et calcule le taux de bonnes réponses. Tout va très vite. Ces outils numériques sont nombreux dans la pédagogie inversée, ils permettent de gérer le temps autrement et de capter l’attention des élèves.

W… comme web

Les deux professeurs alimentent leur site : vidéo, plan de travail, jeux interactifs, exercices, notes de cours, méthodologie… « Ceux qui n’ont pas vu la vidéo ont manqué quelque chose, maintenant, vous pouvez mettre vos écouteurs et la regarder sur votre téléphone », suggère Cécile Cathelin en cours de français. Le smartphone devient un outil de travail.

À côté des manuels scolaires, des outils familiers : l’ordinateur et le téléphone.
À côté des manuels scolaires, des outils familiers : l’ordinateur
et le téléphone.

A… comme autonomie

L’objectif, c’est aussi de préparer les élèves à des méthodes universitaires en leur donnant des outils et une organisation : « J’ai pas eu le temps », se plaint une élève de première. « Applique la méthode, APR : anticiper-planifier- réviser », lui répond sa professeur de français la renvoyant vers le plan de cours.

S… comme solidarité

« On souhaite que les élèves s’entraident », explique Delphine Péron. Cette façon de faire peut déstabiliser les bons éléments, habitués à retenir les notions en cours et à moins travailler chez eux. Pour ceux-là, c’est aussi apprendre à partager ses connaissances.

E… comme effervescence

« S’il-vous-plait, moins de bruit ! » C’est le risque avec les cours non-magistraux ! Cela peut même freiner certains professeurs à utiliser cette méthode. Les élèves chuchotent, parfois rigolent, se lèvent en toute liberté, mais ils ont du travail et une note de groupe !

La personnalisation de la salle, rend créatif les élèves et créé une ambiance chaleureuse
La personnalisation de la salle, rend créatif les élèves et créé
une ambiance chaleureuse

B… comme bac

« Parce qu’il y a le bac, on ne peut pas appliquer cette méthode » est un argument des profs réfractaires. Pourtant les devoirs sur table sont toujours d’actualité dans ces classes et les élèves sont plus motivés. « Actifs, ils retiennent dix fois plus », explique Delphine Péron.

D… comme diffusion

La mise en place de cette pédagogie inversée au lycée a fait quelques émules parmi les 68 enseignants de l’établissement. Sophie Gaspar, en histoire-géo, Marie Hersperger, en lettres, Mariel Murciano en espagnol et Johan Guiton, professeur de musique ont emboîté le pas sur une partie de leurs cours.

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La discussion en petit groupe permet d’établir un lien entre les élèves et les professeurs.

Pauline Phouthonessy

Classe inversée à Tours : l’avis des concerné(e)s

Après la leçon, place aux travaux pratiques. Que pensent les élèves, le directeur, les professeurs et les parents, de cette pédagogie inversée ? Tour de table.

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ALAIN CERRUTI, DIRECTEUR DU LYCÉE SAINTE-URSULE, SOUTIENT LA CLASSE INVERSÉE

« L’équipe pédagogique a toujours recherché de nouvelles pédagogies et plus particulièrement depuis deux ans. Par rapport aux élèves qui manipulent sans problèmes les outils numériques, la pédagogie plus traditionnelle n’est peut-être plus à la hauteur. Il faut que les profs se mettent au niveau des jeunes en termes de technologie. »

NICOLAS, ÉLÈVE DE PREMIÈRE

« Aller sur le site n’est pas une contrainte, même si on a plus de travail chez soi, c’est un avantage, on peut y accéder quand on veut et on travaille mieux à la maison. Pour le bac, on y trouve plus de choses, la trace des cours et des méthodes sur lesquelles on peut revenir quand on veut. »

MARIE-LIESSE, ÉLÈVE DE PREMIÈRE

« Il y a plus d’interactivité dans ces cours. Je trouve ça important de savoir travailler en groupe, échanger, communiquer et utiliser l’ordinateur, le téléphone… On le fera en tant que citoyen et dans le monde du travail. »

AGNÈS*, MÈRE DE LOUISE, ÉLÈVE EN SECONDE

« Elle aimait déjà le français, mais là, je la trouve très épanouie et super heureuse. J’ai l’impression qu’elle n’apprend pas. Par exemple, elle a réalisé des recherches pour un exposé pendant les vacances et elle s’investie vraiment, elle était ravie. Cette professeure de français donne aux élèves une impulsion, leur dit qu’ils sont capables de faire des choses avec les outils de leur temps. » (* Le prénom a été changé)

SOPHIE GUILLET, MÈRE DE MARTIN EN SECONDE

« Depuis la 4e, Martin était un peu réfractaire aux mathématiques. Quand il est arrivé dans la classe de Madame Péron à la rentrée, il a vu les maths d’une autre façon. Au 1er trimestre ça a été une révélation. Les maths sont devenues ludiques pour lui. Il est passé d’un moyenne de 11 à 16 et envisage peut-être une première scientifique. Je suis super contente surtout parce qu’il a retrouvé confiance. En revanche, il faut vraiment que l’élève ait un ordinateur pour travailler, il va y passer du temps. »

ALICE, ÉLÈVE DE PREMIÈRE

« Il manque juste le wi-fi dans la salle… Ce serait bien que d’autres cours ce passent comme ça. On a envie de venir en cours ! ».

CÉCILE CATHELIN, PROFESSEURE DE LETTRES

« On a passé notre été avec Delphine à tout préparer pour la rentrée. Il nous faudra environ deux ans d’expérimentation ; nous échangeons quotidiennement avec nos collègues lancés cette aventure via Twitter, des salons, des des MOOCS. Pour rien au monde ne retournerait en classe en rangées frontales ! »

>> Retrouvez notre reportage en classe inversée << 

Projet étudiant : concert caritatif le 3 février

Réservez votre 3 février : c’est ce soir-là que quatre étudiantes tourangelles organisent un concert de rock, au profit de l’association Adel qui aide les enfants malades.

1920267_468083619983916_574339470_nQuatre étudiantes en DUT GEA, à l’IUT de Tours, ont décidé d’organiser un concert caritatif, en partenariat avec l’Adel, une association à Clocheville qui aide les enfants atteints de leucémie et de cancer. « Notre but est de lui reverser les fonds récoltés au cours de la soirée », précisent Emmanuelle, Eva, Gaëlle et Erine, en charge de ce projet, passage-clé dans leur cursus.
Adel Centre, qui existe depuis 1992, représente une aide considérable aussi bien pour les enfants malades que pour les parents qu’elle accompagne et conseille.

Outre l’aspect caritatif, l’opération des jeunes filles vise aussi à faire connaître des jeunes talents de Tours. Ainsi, la fine équipe réunira sur scène deux groupes amateurs : Hype Me et Série Noire, des Tourangeaux œuvrant dans le rock. Comme quoi les rockeurs aussi ont du cœur.

> Concert le vendredi 3 février à 20 h, salle Gentiana. Préventes à 4 € jusqu’au 1er février (Concert Adel sur Facebook ou billetweb.fr/concert-adel) ou 6 € sur place.

Hype Me, l'un des deux groupes tourangeaux de la soirée.
Hype Me, l’un des deux groupes tourangeaux de la soirée.

Festival d’Angoulême : la BD dans tous ses états !

Le Festival de bande-dessinée d’Angoulême débutera ce 26 janvier. Tmv y envoie d’ailleurs Hervé Bourit, son chroniqueur BD.

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C’est sous une affiche magnifique signée Hermann que la 44e édition du Festival d’Angoulême laissera éclater ses bulles du 26 au 29 janvier. On se souvient  des polémiques qui ont agité le landernau BD l’an passé. Pas assez de filles auteures dans les nommés, fronde des éditeurs, auteurs en colère contre leur régime de retraite,…on en passe et des meilleurs.

C’est pourquoi on attendait cette édition 2017 « au tournant ». C’est d’ailleurs le titre d’un excellent livre (Editions Harmonia Mundi) du grand spécialiste du 9ème art Thierry GROENSTEEN qui a scruté tout cela avec l’œil du théoricien qu’il est, et qui en faisant la synthèse des mutation économiques et artistiques de la BD nous livre un tableau hyper complet et très documenté sur l’état du 9ème art.
Alors, crise de la BD ? Crise à Angoulême ? Que nenni, même si de sombres nuages s’annoncellent comme la surproduction des titres ou baisse des revenus des auteurs, le 9e Art tient encore de bout et la capital des Charentes reste contre vents et marées son plus grand haut-parleur. Pensez donc : pendant ses quatre jours, on va croiser pas loin de 2000 auteurs, dont certains venus de Chine, des Etats-Unis, du Japon, bref du monde entier.
On va baver d’admiration devant des expositions de haute volée comme celles d’HERMANN donc, de Will EISNER, de Kazuo KAMIMURA, découvrir la French Touch de Marvel ou saliver devant  celle du future film de BESSON, « Valérian » d’après l’œuvre de CHRISTIN et MEZIERES !

Incroyables, d’ailleurs, les liens que la BD peux entretenir avec le cinéma et l’animation puisqu’à Angoulême, on parle bande-dessinée avec tout une série d’événements, comme l’avant-première du très attendu « Seuls » adapté des ouvrages de GAZZOTTI et VEHLMAN ou encore la projection de l’intégrale de la série d’animation « Last Man » de Bastien VIVES. Incroyables, aussi, les liens entre BD et musique, comme ce concert de Morgan IMBAULT (l’ancienne chanteuse de COCOON) qui mettra en voie un conte musical illustré par CHABOUTE, mais aussi avec les concerts de dessin dont un à me pas manquer, la rencontre entre la délicieuse China MOSES et la non moins talentueuse Pénélope BAGIEU !

Des Tourangeaux au programme

Et puis il y aura cette foule de plus de 200 000 visiteurs et surtout cette jeunesse qui de concours en ateliers,  de rencontres en expos créées spécialement pour elle, va buller à mort. Il y aura aussi ces rencontres, ces débats, ces échanges de droits (eh oui, on parle et on fait aussi du business dans la cité de Marguerite de Valois).
On y croisera donc un paquet d’auteurs Tourangeaux, comme PEHEL, RELOM, TERREUR GRAPHIQUE … notre éditeur saint-avertinois préféré  de la Boite à bulles, et même quelques figures locales comme l’an passé Gary CONSTANT ou Eric DERIAN ! Bref on ne saura plus comme d’habitude ou donner de la tête avec des stands plein à craquer de propositions éditoriales toutes aussi tentantes les uns que les autres, sans oublier d’aller aussi jeter un œil à l’ espace bouquinistes et produits dérivées .

On finira avec des prix en veux-tu en voilà pour tous les styles pour tous les goûts avec cette année (il était temps) un grand Prix du Scénario en hommage au regretté René GOSCINNY. Bref Angoulême est toujours là, toujours vivant, et toujours bouillonnant avec une frénésie incroyable et une vitalité extraordinaire qui vaut largement le déplacement n’en déplaise à quelques âmes chagrines et grincheuses.

Hervé Bourit

>> Festival d’Angoulême. Du 26 au 29 janvier. Infos sur www.bdangouleme.com

Une nouvelle vie pour les jeux de société

Orchestré par la Maison des jeux de Touraine, un réseau d’acteurs tourangeaux offre une seconde vie aux jeux de société.

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La vie d’un jeu de société peut tourner court. Lorsqu’il est incomplet, il finit souvent à la poubelle. « Pourtant, il n’est pas forcément injouable. Ce n’est pas grave s’il manque quelques billets dans un Monopoly », remarque Benoît Rayneau, passionné de jeux et co-directeur de la Maison des jeux de Touraine. Face à ce grand gâchis, l’association a lancé un projet : le circuit d’économie circulaire ludique de Touraine (CECL).

Derrière ce nom à rallonge, un principe simple : récupérer, réparer et redistribuer des jeux. « Ça permet de sensibiliser le public à la réduction des déchets et à la pratique ludique », estime Benoît Rayneau. Après une première campagne réussie en 2016 avec 800 jeux collectés, la seconde est ouverte jusqu’aux vacances de février. Comment participer ? Il suffit de déposer ses jeux – usés, incomplets, abîmés, avec ou sans les règles – à une borne de récupération. Même les pièces détachées sont acceptées.
Ensuite, la réparation s’organisera dans le cadre de journées dédiées ou d’animations « Docteur Ludis », où l’association proposera aux familles de venir réparer, puis jouer à des jeux. La première étape, un « diagnostic ludique » : ausculter la boîte, le matériel et ses règles.

Mais comment savoir si le jeu, même incomplet, peut fonctionner ? Une seule solution : y jouer ! Lorsque le matériel est suffisant, on essaie de le remplacer. D’autres jeux ont besoin d’une petite toilette ou d’un brin d’air : « Il nous arrive d’en laisser s’aérer plusieurs mois lorsqu’ils ont pris l’humidité », précise le co-directeur. L’année dernière, la moitié des jeux collectés ont pu être réparés. Grâce à une première distribution auprès de professionnels utilisant des jeux (enseignants, éducateurs, animateurs…), une centaine d’entre eux connaissent désormais une deuxième vie.

Nathalie Picard

> Maison Des Jeux de Touraine 16 impasse Jules Simon à Tours 09 52 92 43 34 Liste des bornes de récupération sur internet : mdjt.org

Les Gardiens de La Boulangerie

Zoom sur Juliette Gassies et Frédéric Dumain, à la tête de La Boulangerie.

Image13Juliette Gassies

Elle vit sa vie en couleurs. Née à Tours en 1965, Juliette Gassies a grandi dans une maison d’artiste. Son père enseignait à l’école des Beaux-arts de la ville et menait son activité de peintre en parallèle. Après avoir elle-même étudié à l’école des Beaux-arts, elle enseigne l’art plastique et développe son style autour de la peinture.

Dans son atelier, au deuxième étage de la « Boulangerie » à Saint-Pierre-des-Corps , les toiles sont recouvertes de touches colorées. Son trait est graphique et réaliste. Elle multiplie les séries au gré de ses envies: les fruits exotiques, les oiseaux, des cartes postales détournées ou encore des nageurs. « Elle a beaucoup d’imagination, de talent et surtout de simplicité », commente une de ses élèves, Myrtille Bout. Elle exposera fi n février à la Boîte à livres et en mai à XL Art, dans l’espace Nobuyoshi à Saint-Antoine-du-Rocher.

Frédéric Dumain Image11

Arrivé en 1987 à Tours, il a passé son enfance à la Rochelle où il est né en 1968. Comme Juliette Gassies, il étudie à l’école des Beaux-arts de Tours et enseigne son art dans l’agglo et arrive à Saint-Pierre-des-Corps. Au premier étage de La Boulangerie, juste en dessous de sa comparse, il a aménagé un bureau et un atelier où il entasse ses expérimentations.

Sa ligne directrice est l’image du corps. À côté, il s’inspire aussi des natures mortes et des paysages. Son truc, c’est la composition de photo et son traitement par ordinateur. Il donne à des portraits de famille des aspects mystiques. L’artiste contraste cette image avec un développement sur plexiglas, plus contemporain et même rétroéclairé. « J’agrandis, je réduis, j’ajoute des motifs Art déco… dans l’esprit des cabinets de curiosités. »

> LES COURS

– Enfants de 5 à 15 ans, mardi soir ou mercredi après-midi, une heure hebdomadaire.
Tarifs : pour les Corpopétrussiens 27 € / trimestre ; ou 95 € / trimestre. Matériel fourni.
– Adultes, du lundi au jeudi, deux heures hebdomadaires. Inscription à l’année 40 € + 135 € par trimestre.
Renseignements et inscriptions au 02 47 63 43 45 et sur le site http://diagonalelaboulangerie. blogspot.fr

Pour retrouver notre reportage dans les locaux de La Boulangerie, c’est PAR ICI !

La Boulangerie : les artistes au fournil

À Saint-Pierre-des-Corps, une boulangerie est devenue un atelier d’artistes amateurs et professionnels. Un endroit où la chaleur humaine a remplacé la chaleur du four.

Pendant deux ou trois heures, ils avancent à leur rythme.
Pendant deux ou trois heures, ils avancent à leur rythme.

Ding, dong ! »… Le tintement de la sonnette retentit dans l’ancienne boutique de Saint- Pierre-des-Corps. Cette musique rythme les allées et venues des clients comme si rien n’avait changé au 33 de la rue Pierre-Sémard. Une mélodie intacte, à l’image du « Boulangerie Pâtisserie » inscrit en lettres gothiques sur la devanture. Pourtant, les habitudes de ce lieu ont bien évolué. Depuis 1998, la peinture et les chevalets ont remplacé le four et les pains chauds ; les boulangers ont troqué leur tablier pour des blouses de peintres ; les tableaux exposés ont pris la place des éclairs au chocolat ; et dans l’ancien fournil, les effluves de peinture à l’huile se sont substituées à l’odeur de la pâte.

L’association Diagonale propose depuis dix-neuf ans des cours d’arts plastiques à la « Boulangerie ». Soixante-dix adultes et autant d’enfants s’y retrouvent du lundi au jeudi, par groupe de quatorze maximum, pour un moment de partage et d’expérimentation.

À la Boulangerie, on essaie toutes les techniques.
À la Boulangerie, on essaie toutes les techniques.

Juliette Gassies et Frédéric Dumain sont les deux artistes à l’origine de cette initiative (portraits à découvrir ICI). Avec deux autres personnes, ils ont créé, en 1994, l’association Diagonale. « Après les Beaux- Arts de Tours, où nous nous sommes tous connus, nous avons exercé comme professeurs d’arts plastiques dans différents foyers culturels de la ville, se rappelle Juliette Gassies, une fleur plantée dans les cheveux. On voulait monter notre propre structure et la mairie de Saint-Pierre-des-Corps nous a proposé cette ex-boulangerie. »
Restée dans « dans son jus », cette maison pouvait accueillir l’activité « salissante » sans problème et contre un loyer modique. Les deux étages ont ainsi été privatisés et transformés en ateliers professionnels. Le rez-de-chaussée a, lui, été aménagé pour les cours où se mêlent débutants et confirmés.

« ON LÂCHE LES SOUCIS À L’ENTRÉE »

D’ailleurs en ce lundi après-midi pluvieux, les apprentis ont repris le chemin de l’atelier. Après avoir passé l’ancien magasin, ils traversent un couloir de blouses et d’étagères, avant d’arriver dans le vif du sujet, un atelier baigné dans la lumière crue des néons. Une bulle où tout est possible, un endroit où le temps s’est arrêté. Une dizaine de retraitées déballent leur boîte à outils et sortent pinceaux, gouache, huile, pastels, crayons de couleurs, gomme… « Je leur donne un fil conducteur et ensuite, chacun est libre de faire ce qu’il veut, dans le temps qu’il souhaite, ce n’est pas contraignant », raconte la prof.
« Pour moi, c’est un moment de détente, de plaisir, révèle Chantal, 71 ans, au-dessus d’un paysage aux teintes verts d’eau. Elle poursuit en regardant sa toile, « Juliette nous aide beaucoup. Chez moi, je peignais, je reproduisais, mais ici, je travaille plus mon imagination. » Et quelques minutes plus tard, elle lui demande conseil. Les deux femmes échangent, regardent, se penchent sur le chevalet. « C’est important que les élèves se trompent, qu’ils essayent. Ils apprennent aussi la patience », note Frédéric Dumain qui donne lui aussi des cours.

Juliette conseille, explique avec patience.
Juliette conseille, explique avec patience.

L’enseignante haute en couleur semble autant plaire à ses élèves que l’activité elle-même. Pour Myrtille Bout, 75 ans, « les trente minutes de route valent bien ces moments de bonheur ». Chantal, 71 ans, de Joué-les-Tours complète même : « Ici, on pose tout, on lâche les préoccupations à l’entrée. C’est un moment pour soi. » Lors de ces ateliers, on vient aussi tromper l’ennui, la solitude, qu’on soit employé ou en profession libérale avec des horaires décalés. « Depuis que je suis retraitée et comme j’habite à la campagne, je vois moins de gens. Toute seule, ce n’est pas évident d’avancer. Ici, c’est agréable de rencontrer des gens, voir ce que chacun peint au mur », sourit Marie-France, 66 ans.
Image4Les rires, les conseils et même les chocolats circulent ainsi pendant trois heures. Des amitiés et des vocations sont aussi nées entre ces murs. « Ce n’est pas qu’un lieu où l’on dessine ou l’on peint, ça a un côté familial », confirme Frédéric Dumain qui s’y sent comme chez lui. Et comme dans tous les foyers, certains quittent le nid. Les petits qui ont commencé à cinq ans à manipuler la terre ou le pinceau sont partis vers des cursus artistiques aux Beaux-arts, dans une école d’architecture ou encore comme illustratrice et céramiste.

Dans l’avenir, le duo voudrait faire perdurer la boulangerie, inviter d’autres artistes à exposer et continuer à faire connaître ce lieu, pas très passant : « Soyez curieux, osez l’aventure et passez le pont, invite Frédéric Dumain, il reste de la place ! »

Reportage et photos : Pauline Phouthonessy 

Frédéric et Juliette invitent à « passer le pont ».
Frédéric et Juliette invitent à « passer le pont ».

Indre-et-Loire : santé démographique

Le département d’Indre-et-Loire ne cesse de gagner en habitants. Et ce, même si les campagnes se dépeuplent.

indre et loire

La Touraine se porte bien, merci pour elle ! La population de l’Indre-et-Loire a dépassé les 600 000 personnes (une population doublée en deux siècles). Si les campagnes tendent à se dépeupler, le département gagne tout de même en habitants.

Ces dix dernières années, c’est Saint-Règle qui est en tête des communes ayant gagné le plus d’habitants. Un village de… 566 âmes ! Pour le reste, Tours reste de loin la ville la plus peuplée. Avec plus de 139 500 habitants, elle devance Joué-lès-Tours et ses 38 248 habitants, ainsi que Saint-Cyr-sur- Loire (16 390 habitants). Suivent Saint-Pierre-des- Corps, Saint-Avertin, Amboise et Chambray-lès- Tours.

Dans les colonnes de la Nouvelle République cependant, le géographe Roger Brunet rappelait que Tours construit, mais ne gagne pas d’habitants, « car en centre-ville, bureaux et commerces l’emportent sur le logement ».
Enfin, du côté des petits, on peut mentionner Crissay- sur-Manse qui, d’après les dernières données, est le plus petit village du département avec 103 personnes.

Orientation : un film pour s’inspirer

Chercher une orientation en regardant la télé, c’est possible ! Voici des films dont les héros auraient pu étudier en Touraine.

SUR LA ROUTE DES VINS

En Touraine, les vignobles font partie du paysage et de l’économie locale. Alors pourquoi pas se lancer dans le métier de vigneron ou encore de sommelier ? Bottle Shock, dernier cru, Saint- Amour…des films qui ont sublimé ces professions sur grand écran. Tu seras mon fils met en scène Paul Marseul (Niels Arestrup), propriétaire d’un prestigieux vignoble à Saint Émilion et son fils (Lorànt Deutsch) qui travaille avec lui sur le domaine. Mais exigeant et passionné, le patriarche voit en Paul, fils de son régisseur, un « fils idéal ».
Et si Lorànt Deutsch avait vécu en Touraine, il aurait suivi un CAP agricole au CFA de Fondettes ou Chinon ou bien un bac pro conduite et gestion de l’exploitation agricole option vigne et vin au LPA d’Amboise.
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UNE NUIT AU MUSÉE

Et pourquoi ne pas vous retrouver à la place de Larry Daley (Ben Stiller), gardien d’Une nuit au musée ? À la tombée du jour, les personnages et animaux du musée d’histoire naturelle reprennent vie. L’agent de sécurité ne doit pas ici éviter les vols, mais bien s’assurer que tous les personnages reprennent leur place derrière leur vitre au petit matin.
Après un CAP et bac pro métiers de la sécurité au lycée pro Ampère à Vendôme, vous aussi, vous vivrez peut-être des situations loufoques ! A défaut, la sécurité est un secteur qui recrute !
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NOS JOURS HEUREUX

« Allez, allez, je veux plus rien voir traîner ! Et on se sort les doigts du c** !!! », crie Caroline, animatrice, à bout de nerfs. Comédie attachante, Nos jours heureux vous fait découvrir les coulisses des colonies de vacances. Si le métier d’animateur vous tente ponctuellement, alors n’hésitez plus, passez votre Bafa. Ce brevet est dispensé à partir de 17 ans (www.jeunes.gouv. fr/bafa-bafd).
Pour exercer ce métier de façon pérenne, en tant qu’éducateur spécialisé, il faut passer par trois années d’études à l’Institut du travail de Tours et décrocher un diplôme d’État. Dans La tête haute c’est Benoît Magimel qui s’y colle. Il tente de sauver le jeune Malory, avec le soutien de la juge pour enfant incarnée par Catherine Deneuve.

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WINGARDIUM LEVIOSA !

Et si vous êtes plutôt fin psychologue comme l’était Robin Williams dans Will Hunting, il est possible de suivre une licence et un master de psychologie à la fac de Tours. Plus inspiré par l’enseignement de potions à la Severus Rogue dans Harry Potter ou de la littérature dans Les poètes disparus – encore Robin Williams – voici le parcours à suivre pour les simples moldus : à l’université François-Rabelais de Tours, obtenir une licence (droit, économie, gestion, art, lettres, langues, histoire…) puis intégrer le master MEEF, ce n’est pas une formule magique mais l’acronyme pour métiers de l’enseignement de l’éducation et de la formation – 2nd degré.
En 2017, 17 960 postes sont offerts pour l’enseignement en collège et lycée à ceux qui passent le Capes.
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Textes : Pauline Phoutonnesy

Orientation : L’alternance donne de la voix

Être payé pour apprendre un métier ? C’est possible, que l’on soit ingénieur ou esthéticienne. La formation en alternance prend du galon et espère s’installer enfin dans tous les secteurs.

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Je ne voulais pas être assise toute la journée », « Impossible pour moi de faire de la théorie pendant des années, » « J’avais besoin de concret ». Quand on les interroge, les mêmes phrases reviennent. Alors ils ont sauté dans le grand bain. On les trouve dans les boulangeries, les garages, les boutiques de vêtements, les salons de coiffure mais aussi les banques, les cabinets de conseil, les fabricants de logiciel. Et ils sont ravis de leurs parcours, qui surprend encore. Eux, ce sont les apprentis.
Un mode de formation très marginal en France, puisqu’il concerne seulement 6 % des jeunes de plus de 15 ans. En Allemagne, c’est 20 % et plus de 75 % en Suisse ! Comme on imagine bien que la population helvète n’est pas composée exclusivement de pâtissiers et de menuisiers, c’est bien que la formation professionnelle y est tout simplement privilégiée, et ce, quelque soit le secteur d’activité et le poste exercé.

Longtemps cantonnée aux métiers manuels et aux métiers de bouche, la formation en alternance est enfin entrée dans les grandes écoles et à l’université. Mais encore trop souvent par la petite porte. « J’ai toujours été major de mes promotions et quand j’ai opté pour un master en apprentissage, certains ne comprenait pas : c’était vu comme une filière de garage, explique Julie. En 2010, l’Escem ne le présentait pas même sur son site ! C’est l’un de mes professeurs qui m’en a parlé. Ce côté négatif reste très présent : aujourd’hui encore, les gens sont étonnés que j’ai un bac +5 en alternance. » Sitôt son master obtenu, Julie a signé un CDI à la Société générale, l’entreprise qui l’avait accueillie en alternance. Et ce serait à refaire, la jeune femme le referait sans hésiter : « J’ai même eu le luxe de pouvoir choisir entre plusieurs postes à la sortie de mon école. À 22 ou 23 ans, c’est une vraie chance. »

Pour les étudiants, l’apprentissage offre deux avantages uniques : être en condition de travail réel tout en bénéficiant de la (relative) indulgence due à un apprenti et percevoir un salaire. Un étudiant apprenti de 21 ans touche ainsi 895 euros par mois, une somme qui peut faciliter la prolongation des études supérieures. Et c’est l’employeur et l’État qui financent sa formation. Un argument qui convainc aussi les jeunes qui souhaitent acquérir leur indépendance sans sacrifier leurs études.
L’université a développé son propre CFA, le Centre de Formation des Apprentis des Universités Centre-Val de Loire, qui propose plus de 100 formations en alternance, dont une trentaine à Tours : licence professionnelle Gestion de l’environnement Métier des déchets, juriste d’entreprise, Master 2 en Management des Equipes, Santé et Qualité de Vie au Travail, journaliste, génie électrique ou licence pro Optométrie et basse vision, le catalogue est large.

Des entreprises diverses et variées

Et les entreprises d’accueil se sont, elles aussi, diversifiées. On y trouve même la mairie de Tours. Depuis 2014, elle accueille chaque année des apprentis : jardiniers, cuisiniers ou techniciens en informatique… « Il nous semblait évident de soutenir ce mode de formation ». confirme Thibault Coulon, adjoint délégué à l’emploi. L’apprentissage est une évidence pour les métiers manuels, dans lesquels la pratique, la transmission du « coup de main » est essentielle. Mais il a d’autres atouts pour convaincre les futurs ingénieurs ou techniciens spécialisés. Dans les entreprise high-tech, l’alternance est un réservoir d’innovation : « L’étudiant est complètement intégré à l’entreprise, cette visibilité sur plusieurs mois le rassure et le pousse à s’investir sur des projets, explique Julien Rousseau, directeur de Suivideflotte. net, spécialiste de la géolocalisation. En reliant l’école et l’entreprise, ces travailleurs en alternance nous enrichissent : ils offrent leurs connaissances, un regard extérieur, l’expérience de leurs professeurs et celle de leurs camarades. Les stagiaires apportent beaucoup d’idées, il faut parfois leur expliquer que les propositions doivent toujours rester en adéquation avec le monde de l’entreprise et les besoins de nos clients. »

De même, dans les métiers des ressources humaines, le terrain est le pivot d’une formation cohérente, selon Bérengère, qui suit en alternance un Master 2 Management Stratégique des RH et Performance Durable à l’IAE de Tours : « Impossible de se passer de la pratique ! Notre métier est un métier social, où il faut être avec les salariés et connaître leur quotidien ».
Une fois leur diplôme obtenu, c’est cet ancrage dans le terrain qui est le meilleur atout des apprentis. Les périodes en entreprise représentent entre la moitié et les deux-tiers de leur temps de formation. Ils ont développé des compétences professionnelles, une connaissance du milieu du travail, de ses exigences, des droits et des devoirs d’un salarié, qui facilitent leur embauche. À Tours, le CFA des Douets forme chaque année un millier d’apprentis du CAP au BTS. Et pour valoriser ses formations, l’établissement mise sur deux cartes : la rareté, comme la formation ascensoriste (deux seulement en France) et l’ancrage dans le territoire pour les métiers de bouche ou de vente.
La rentrée 2017 offre ainsi une nouveauté : le CAP Vente alimentaire. Mais l’établissement l’admet : il reste un gros travail de pédagogie à faire auprès des collèges et des parents pour expliquer que l’apprentissage est tout sauf un choix par défaut. Quel que soit le niveau du diplôme.

>> FORUM DE L’ORIENTATION : Le 20 et 21 janvier, de 9 h à 17 h, au Parc des Expositions

Resto : Bientôt un label « baby friendly »

Baby friendly : c’est le label qui sera bientôt apposé aux lieux proposant, à Tours, un environnement adapté à l’accueil des familles.

Lauren Valverde, coordinatrice de l'association les ouvrières de la Reine.
Lauren Valverde, coordinatrice de l’association les ouvrières de la Reine.

Des idées de bonnes tables pour déjeuner avec ses marmots à Tours ? « Non. Mais si tu veux, je te fais une méga liste des restos tourangeaux qui détestent les enfants », répond, narquoise, une jeune maman.
Bien sûr, quelques adresses, semblent avoir été imaginées pour les familles. Il y a Mamie Bigoude et son espace pour les petits, encadré par une animatrice, son alter ego de Chambray, la Bricole, les deux Patateries à Tours et Joué-les-Tours. Il y a aussi les tables — comme L’Étape à pâtes rue Colbert — qui mettent pas mal de jeux à disposition des petits.

N’empêche. « Lors de rencontres à l’association, je me suis aperçue que les parents manquaient d’endroits où aller avec bébé dans un environnement adapté », analyse Lauren Valverde, coordinatrice des Ouvrières de la Reine, association de soutien et d’accompagnement à la parentalité. D’où son projet de lancer un label « baby friendly » avec des restaurateurs partenaires. « L’idée, c’est de comprendre leurs besoins et de les accompagner jusqu’à l’obtention du label. »

Interrogés via un questionnaire, les parents ont listé leurs principaux souhaits. Numéro 1 ? « Que les restaurateurs aient une attitude bienveillante envers les familles », sourit Lauren Valverde. Numéro 2 : « Qu’ils adaptent leur lieu à l’accueil des enfants. » « Pas besoin d’avoir un espace de jeux », prévient tout de suite la fondatrice des Ouvrières de la Reine.
En revanche, pouvoir stocker une poussette à l’abri, disposer d’une chaise haute ou d’un réhausseur et d’une table à langer font partie des basiques. Les parents souhaiteraient également avoir la possibilité, par exemple, de faire réchauffer un petit pot dans un micro-ondes, celle d’allaiter tranquillement ou de bénéficier d’une prise en charge prioritaire pour les enfants. Et puis, comme la plupart des grandes chaînes le proposent, d’avoir à portée de main crayons et sets de table à colorier, histoire de faire patienter les monstres !

Flore Mabilleau

Portfolio : plongée dans l’Ouest américain

Le photoreporter tourangeau Olivier Pain a avalé 5 600 km, entre la Californie, le Nevada ou encore l’Arizona. Pendant 15 jours, son appareil photo a chauffé. Résultat ? Des tonnes de clichés, pour « ramener un échantillon de la vie de là-bas, où tout est en contraste ». À quelques jours de l’investiture officielle de Donald Trump, tmv vous emmène pour un petit voyage américain.

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(Photo Olivier Pain)

Bryce Canyon Park, un incontournable de l’Ouest américain, situé au sud de l’Utah. « Un endroit magique et énormément entretenu », résume Olivier Pain.

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(Photo Olivier Pain)

Ces alarmes à incendie se trouvent à chaque coin de rue à San Francisco. En 1851, la ville avait été ravagée par les flammes. En 1906, un séisme, suivi d’incendies, avaient fait 3 000 morts. SF est situé sur la faille de San Andreas.

 

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(Photo Olivier Pain)

Las Vegas, ville fondée par les mormons, est souvent connue pour le Strip boulevard et ses casinos. La « vraie ville », elle, compte plus de 590 000 habitants et fut la 5e la plus touchée lors de la crise de 2008. On estime à 400 le nombre de personnes vivant dans les égouts de Vegas. Olivier Pain dit vouloir « y retourner, afin de voir l’envers du décor ».

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(Photo Olivier Pain)

Une photo en extérieur ? Pas du tout. Il s’agit d’une galerie marchande à Las Vegas. Le faux ciel est peint au plafond.

 

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(Photo Olivier Pain)

Cette usine en plein désert alimente une partie de Las Vegas. Elle es située à côté d’Antelope Canyon, que les Najavos surnommaient « le lieu où coule l’eau à travers les rochers ».

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(Photo Olivier Pain)

« Tout est en contraste en Californie », souffle Olivier Pain. La photo a été prise sur le célèbre Hollywood Boulevard.

(Photo Olivier Pain)
(Photo Olivier Pain)

Plongée dans les couloirs de la prison d’Alcatraz.

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(Photo Olivier Pain)

« J’ai travaillé cette photo en pause longue, pour montrer le temps qui passe », dit Olivier Pain à propos de ce cliché réalisé dans le Parc de Yosemite. « Le muret de pierres a été construit… »

 

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(Photo Olivier Pain)

Le Lower Antelope Canyon, situé dans la réserve indienne des Navajos.

 

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(Photo Olivier Pain)

Los Angeles. Quartier des affaires.

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(Photo Olivier Pain)

Dans le quartier chinois de San Francisco. Sur l’affiche, il est écrit « Si vous prenez une photo, merci de payer 50 cents. Merci ».

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(Photo Olivier Pain)

 

Le cimetière militaire, sur la butte de la ville de San Francisco.

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(Photo Olivier Pain)

Un des nombreux « villages abandonnés »… qui sont aussi et surtout des sites touristiques.

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(Photo Olivier Pain)

« Les gens oublient parfois de regarder simplement ce qu’ils ont en face d’eux. »

 

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(Photo Olivier Pain)

« Un coin de rêve à Monument Valley », indique Olivier Pain. Avant d’ajouter en souriant : « Le selfie n’est pas la finalité des choses. »

PHOTOS : Olivier Pain, photoreporter
LEGENDES : Aurélien Germain

> Pour voir d’autres photos : olivier-photoreportages.com/tag/usa

[Toutes les photographies de ce portfolio sont la propriété exclusive d’Olivier Pain, photoreporter à Tours. Sauf autorisation explicite et écrite d’Olivier Pain, toute interprétation, utilisation partielle ou totale d’une ou de plusieurs images est strictement interdite.]

 

Foyer Albert-Thomas : la mobilisation continue

La mobilisation continue. Le 12 janvier, un nouveau rassemblement est prévu pour protester contre la fermeture du foyer Albert-Thomas, à Tours.

(Illustration collectif de soutien Facebook)
(Illustration collectif de soutien Facebook)

Depuis des semaines, la mobilisation ne faiblit pas. Des tracts, des rassemblements, des manifestations, un collectif… Un seul leitmotiv : non à la fermeture du foyer Albert-Thomas ! (intervenue le 26 décembre suite à la liquidation de l’association gérant le lieu). Car l’avenir reste malheureusement incertain pour cet hébergement d’urgence.

Récemment, Emmanuel Denis, conseiller municipal écologiste, a interpellé Emmanuelle Cosse. Le cabinet de la ministre du Logement a répondu que Mme Cosse était « attachée » à « la nécessité d’une continuité de prise en charge des personnes hébergées ». Pas de quoi réjouir le collectif de soutien au foyer : « Elle veut rassurer en précisant que les services de l’État ont mis à disposition le si fameux accueillant gymnase Paul-Racault », indique-t-on sur la page de soutien Facebook. Avant d’ironiser sur les propos de la ministre dans la presse nationale, qui disait que « cet hiver n’était pas le plus difficile ».

De son côté, le collectif s’estime oublié par la mairie. Serge Babary, lui, arguait fin décembre que « la solution était du ressort de l’État via la préfecture » et que la Ville avait proposé ledit gymnase.

En attendant, les pétitions continuent. La mobilisation aussi. Le prochain rassemblement est prévu le 12 janvier, à 18 h, place Jean-Jaurès.

Mise à jour 11/01 17 h 28 :
La Préfecture a indiqué qu’un appel à projet pour la reprise du foyer serait bientôt lancé

[nrm_embed]<blockquote class= »twitter-tweet » data-lang= »fr »><p lang= »fr » dir= »ltr »>Un appel à projet sera lancé très prochainement pour la reprise du foyer Albert Thomas.</p>&mdash; Préfet 37 (@Prefet37) <a href= »https://twitter.com/Prefet37/status/819218638423097347″>11 janvier 2017</a></blockquote> <script async src= »//platform.twitter.com/widgets.js » charset= »utf-8″></script>[/nrm_embed]

Elles tendent la main aux migrants de Tours

Des citoyens tourangeaux partagent le quotidien des migrants hébergés au Centre d’accueil et d’orientation de Saint-Pierre-des-Corps. Une véritable solidarité de proximité.

Des liens forts se sont tissés entre Gaëlle, Tiphanie, Manuella et certains exilés.
Des liens forts se sont tissés entre Gaëlle, Tiphanie, Manuella et certains exilés.

« Pour moi, elles sont comme deux sœurs et une mère. Une nouvelle famille. Je suis très heureux quand je les vois », affirme Khaled un sourire aux lèvres. Le jeune homme de 31 ans est Soudanais. Après avoir connu la jungle de Calais, il est arrivé au centre d’accueil et d’orientation (CAO) de Saint-Pierre-des-Corps, lorsque le camp a été démantelé il y a près de deux mois.

« Elles », ce sont Tiphanie, Gaëlle et Manuella : trois amies devenues inséparables alors que fin octobre, elles ne se connaissaient même pas. Plusieurs fois par semaine, elles se rendent au CAO afin de passer un moment avec « les gars », comme elles les appellent. Ils sont une cinquantaine d’hommes seuls, une grande majorité de Soudanais, quelques Libyens et Érythréens. Ils sont ici pour une période transitoire d’environ trois mois.
D’après le ministère de l’Intérieur, le passage en centre d’accueil et d’orientation doit permettre « aux personnes migrantes sans-abri de bénéficier d’un temps de répit et d’engager, si elles le souhaitent, une démarche de demande d’asile ». C’est l’association Adoma qui les accompagne dans cette démarche et gère le dispositif d’hébergement et d’insertion. La plupart des hommes accueillis ici viennent de Calais ou de Paris. Mais il est difficile de remonter plus loin le cours de leur histoire.

Parmi les dons récoltés par Coup de pouce, plein de livres scolaires.
Parmi les dons récoltés par Coup de pouce, plein de livres
scolaires.

Selon l’Organisation des Nations unies (Onu), depuis 2003, la crise du Darfour aurait causé 300 000 morts et 2,5 millions de déplacés. « Ils ne veulent pas raconter leur passé. Avant d’arriver là, ils ont vécu tout un périple marqué par la violence. Certains ont connu la torture. Souvent, leur famille leur manque. L’un d’eux me racontait que sa femme était sur le point d’accoucher lorsqu’il a dû quitter son pays. Et depuis trois mois, il reste sans nouvelles. »

LEUR CHANGER LES IDÉES

Ce jour-là, à l’entrée de l’ancienne résidence SNCF qui tient lieu de centre d’accueil, deux migrants sont assis sur un banc, une cigarette à la main et les yeux de le vague. Le vague à l’âme. Ils semblent s’ennuyer. Et cogiter, surtout. À l’intérieur, dans la salle télé, Saeed regarde une émission de billard en compagnie de deux autres Soudanais. Dans le couloir qui jouxte la pièce, Manuella improvise une partie de football avec Younis. Pendant ce temps, un groupe de sept migrants est en cours de français, à l’étage. Ils apprennent les bases de la langue, pour réussir à se présenter et se débrouiller au quotidien.

Chaque semaine, des cours de français sont dispensés.
Chaque semaine, des cours de français sont dispensés.

Si les journées sont rythmées par les repas et quelques activités, le temps semble suspendu. On sent que ces hommes sont dans l’attente. Ils ont fui un pays en guerre, sont en pleine procédure de demande d’asile et ne savent pas de quoi leur avenir sera fait. « Plus les jours passent, plus ils s’éteignent. Ils font des insomnies et sont fatigués. Nous essayons de leur changer les idées, en leur proposant des activités », explique Tiphanie. Atelier d’arts plastiques en partenariat avec les étudiants de l’école des Beaux-Arts de Tours, sorties au marché, visites au musée, théâtre, jeux de société, cuisine… Les bénévoles organisent même un réveillon pour le jour de l’An. Au programme : un après-midi cuisine puis une soirée festive avec une compagnie de cirque et un concert de jazz manouche.

Certains, comme Saeed, regardent de temps en temps la télé.
Certains, comme Saeed, regardent de temps en temps la télé.

Tout a commencé fin octobre par un message posté sur Facebook par Sarah, une Tourangelle, qui se demandait où se trouvaient les migrants de Calais accueillis en Touraine. Tiphanie lui a répondu, et de cet échange est né le groupe Facebook Coup de pouce aux migrants de Tours. « En moins de 4 jours, nous étions 400 membres. Nous avons récolté plein de dons : vêtements, chaussures, produits d’hygiène… Le 75 Restaurant a offert 50 kebabs. Une semaine après, des voisins préparaient un couscous pour 50. Nous ne nous attendions pas à une telle mobilisation », raconte Tiphanie.
Aujourd’hui, le groupe compte près de 730 membres. Parmi ces nombreux soutiens, une quinzaine de bénévoles sont actifs au quotidien. L’ampleur de la mobilisation leur a donné envie de créer une association. L’objectif ? Se doter d’un statut leur permettant d’agir et de monter des projets avec les migrants. Pour Tiphanie, Gaëlle, Manuella et consorts, c’est une implication au quotidien. Pleines d’énergie, les jeunes femmes apportent à leurs amis un soutien sans faille. Nuit et jour. Leur moteur ? « Ce sont eux, répond le trio en chœur. Nous avons tissé des liens très forts. Pour nous remercier, ils nous traitent comme des princesses, et nos enfants aussi. »

Textes et photos : Nathalie Picard

> Contact : Groupe Facebook : Coup de pouce aux migrants de Tours
> Association en cours de création : 07 68 48 60 06 – coupdpm@gmail.com

> L’association recherche une salle pour organiser son réveillon du Nouvel an.

Café des parents : le retour

Testé et approuvé au printemps, puis interrompu pour des questions logistiques, le Café des parents de Léo Lagrange Gentiana revient dès le 4 janvier prochain.

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Ils avaient eu lieu en mars puis en avril. Une bonne douzaine de parents étaient au rendez-vous et les discussions allaient bon train. Après quelques mois d’interruption, le centre socioculturel Gentiana rouvre les portes de son Café des parents, tous les premiers mercredis du mois. « Au cours de nos différentes animations, on a clairement pu identifier le besoin des uns et des autres de se retrouver, d’avoir un lieu d’échange autour de la fonction parentale », explique Pierre Boscredon, animateur et organisateur de ces rendez-vous.

Le principe est simple, chaque premier mercredi du mois, à 8 h 45, les parents sont invités à venir prendre un café sur le site Gentiana. Ils peuvent y discuter librement des sujets qui les interpellent. Que ce soient l’alimentation, le rapport aux écrans, le sommeil, la séparation ou bien la relation avec les ados, le harcèlement, la vie de couple, la laïcité et bien d’autres, aucun thème n’est tabou.
« Les fondamentaux de ces rendez-vous sont l’écoute, la bienveillance et le respect mutuel, insiste Pierre Boscredon. Il n’y a pas de manuel du parfait parent, pas de leçons à donner. Chacun vient avec ses questionnements et on se rend vite compte que beaucoup d’autres ont les mêmes. » Des animateurs sont présents pour permettre que la parole circule, mais l’idée réside dans l’interaction et le soutien mutuel entre parents.

Pour l’équipe de Léo Legrange, l’esprit « café » est important ! Pas question de former un groupe de parole ou de donner une conférence. Les thèmes des séances ne sont pas imposés. Si plusieurs sujets ressortent, les personnes présentes peuvent se répartir en petit pôle de discussion autour d’une table, puis circuler, aller et venir de l’un à l’autre. Comme au café !

>Prochain Café des parents à Gentiana, le 4 janvier 2017, en accès libre. De 8 h 45 à 10 h 30, 90.

Sya, le dessin dans la peau

Entre caricature et portrait BD, le Tourangeau Sya est un stakhanoviste du dessin et de l’illustration. Ses feutres et ses crayons, il ne les quitte jamais. Portrait d’un artiste multi-facettes.

(Illustration Sya)
(Illustration Sya)

Il arrive en vélo. Chapeau melon sur la tête, à la Charlie Chaplin. Tout de noir vêtu. Lui, c’est Sylvain Lallouet, connu sous le surnom de Sya. Sya, 38 ans, est un amoureux du dessin. Depuis quelques années, il s’est fait une réputation en Touraine.

On le dit caricaturiste, mais ce n’est pas tout à fait ça. « Je ne fais pas de gros nez, de détails exagérés. Ce n’est pas mon truc, je ne suis pas méchant », sourit-il. Les portraits qu’il réalise se trouvent en fait à la croisée de la caricature et du dessin de BD, surtout.
L’été, il squatte la place Plum’ et, muni de ses feutres, croque les passants. L’hiver, il écume les marchés de Noël, se promène entre les Nouvelles Galeries ou encore la Fnac (lire ci-dessous), entre Tours, Chinon, Veretz et Loches. Toujours avec ses crayons et son carton à dessins sous le coude.

D’ailleurs, ce jour d’interview, ça le démange. « Je vais vous dessiner pendant qu’on parle. » En quelques minutes chrono, ses feutres noirs ont parlé. Depuis tout petit, Sya nourrit cette passion. « J’ai appris à dessiner avec les Marvel que je décalquais. J’adorais MacFarlane, l’homme qui a modernisé Spiderman. Et puis j’étais aussi fan de Cabu qui dessinait en direct dans l’émission de Dorothée. » Après son bac, cet originaire du Mans intègre l’école Brassart de Tours. Le milieu de la pub « paye bien », mais le « boulot en entreprise, ce n’est pas mon truc », dit-il.
En 2006, il « tartine cinq à dix illustrations pour un psychologue gestuel ». Puis, tout s’enchaîne. Il manie le crayon dans les pots de départ, les fêtes de village, les mariages – où il dessine jusqu’à 4 h du matin – ou pour une troupe de théâtre : « Je faisais des dessins pendant l’entracte ! » Les contacts se font. Il finit aussi par collaborer avec les clubs le Marquis et le Milord.

Sya a plusieurs cordes à son arc.
Sya a plusieurs cordes à son arc.

Sya, « artiste multi-facettes », outre le dessin, exerce aussi dans le graphisme, l’illustration, la déco. Capable aussi bien d’un esprit bande-dessinée que de portraits réalistes ou de tableaux surréalistes à la Dalí. La semaine, entre midi et deux et une partie de l’après-midi, il est animateur pédagogique dans des écoles tourangelles. Là encore, le dessin n’est jamais loin. « J’apprends aux enfants les bases, du manga par exemple. » D’un coup, Sya relève la tête. Il rajoute un détail sur le croquis qu’il réalise. Là, il vient de tracer deux petites pommettes. « C’est quand vous souriez… Le détail est important. »
Esquisse terminée. Feutre posé. Un geste que ce boulimique du dessin répète à longueur de journée. « On me demande toujours si je n’ai pas mal au poignet, après avoir “caricaturé’’ pendant des heures, mais non. C’est surtout à la tête ! Car il faut sans cesse analyser les visages. » Des visages, il en voit des centaines. « Mais tout ce que j’essaye, c’est de faire marrer les gens pendant cinq minutes. J’espère leur vendre un peu de bonheur. C’est déjà ça. »

> Sya sera présent du 28 au 30 décembre, l’après-midi, à la Fnac (portraits gratuits).
> facebook.com/sya.artworks

NextWeek : l’actu de la semaine du 21 au 25 décembre

Qu’y aura-t-il à se mettre sous la dent côté actu, la semaine prochaine en France, mais aussi à Tours ?

MERCREDI

Orgasme. Le 21 décembre, c’est… la Journée mondiale de l’orgasme. Eh oui, ça existe. Elle a été lancée en 2006 par une association anglo-saxonne, la Global Orgasm. Ses fondateurs indiquent que si nous faisions tous l’amour en même temps, une vague d’ondes positives envahirait le monde. Vivement le 21, donc. Sinon, c’est aussi le jour le plus court de l’année (mais non, promis messieurs, il n’y a aucun rapport…).
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JEUDI

Tours. Le 22 décembre, place au Marché gourmand exceptionnel de Noël, boulevard Heurteloup. Une vingtaine de producteurs seront présents et proposeront des produits pour les repas de fêtes.
> De 16 h à 20 h 30.
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Astronomie. Levez les yeux au ciel. Le jeudi 22 et le vendredi 23 décembre, dès l’aube, on pourra observer Jupiter (vous pourrez voir une sorte « d’éclat diamanté », comme l’explique Guillaume Cannat, spécialiste, sur son blog hébergé par Le Monde).

VENDREDI

Technologie. Apple a prévenu les développeurs d’applications iOS : il ne sera pas possible de publier quoique ce soit sur l’AppStore entre le 23 et le 27 décembre. La firme n’a pas donné d’explications à cette restrictions. Les congés, peut-être ?

SAMEDI

Noël pour tous. Le 24 décembre, à Tours, c’est Noël pour tous. L’opération est montée par le diocèse et les paroisses de la ville, ainsi que diverses associations comme la Banque alimentaire, la Croix-Rouge, la Barque, le Secours catholique, et Habitat & Humanisme. Au programme, un énorme buffet partagé, de la musique et des jeux. « Tout le monde peut participer, les personnes à la rue, mais aussi les personnes en hébergement d’urgence, les migrants, les personnes isolées et tous ceux qui se sentent invités », précise l’organisation.
> Le 24 décembre, de 18 h à 23 h, place Châteauneuf et cour de la salle Ockeghem, à Tours.

Alain Grange, jazzman tout-terrain

Vous l’avez sûrement déjà entendu à la radio ou pendant un film : violoncelliste et compositeur de jazz, Alain Grange crée aussi des musiques d’illustration. Rencontre avec un musicien qui saute de la samba à la musique symphonique.

(Photo Bérengère Galland)
(Photo Bérengère Galland)

Depuis 10 ans, vous avez créé ou joué sur la bande-son de documentaires, de reportages, ou des films comme Duel, Metropolis, Nosferatu… Comment devient-on compositeur de musique d’illustration ?

J’avais 18 ans et avec un copain cinéaste débutant, on est parti avec une caméra tourner un film. La boîte de prod’ pour laquelle il bossait lui a laissé tous les rushs et on a décidé de les monter. Un autre copain a fait un texte et j’ai composé une musique pour 4 violoncelles. C’était ma première musique de film. Je me suis vraiment piqué au jeu et ç’a été une révélation : je voulais faire de la musique d’illustration.
Le film a plu, mon directeur de conservatoire m’a encouragé. Et puis pendant 20 ans, c’est resté de côté. Jusqu’au jour où j’ai rencontré une maison d’édition spécialisée, Kosinus. Je suis entré par la petite porte, comme musicien de studio pour d’autres compositeurs, avant de faire écouter mes compos. Là, ils m’ont dit bingo, on travaille avec toi. Depuis 2007, je compose des disques complets de musiques d’illustration. Ils ont trouvé que mes créations fonctionnaient bien avec les reportages, les documentaires…

Ça se passe comme avec un éditeur de livres ?

Oui, je leur présente quelques morceaux, et si ça leur plaît, j’en compose d’autres pour former un disque. Kosinus produit les disques et les envoie ensuite gratuitement dans 40 pays, à toutes les chaînes de télé, les radios et les boîtes de production. Ils se payent sur les droits d’auteurs s’il y a diffusion.
Mon premier disque était assez grave, le deuxième était plus sombre, le suivant était plus léger et le prochain s’inspire de la musique de cirque. Je ne sais jamais ce que deviennent ces morceaux, sauf s’ils sont utilisés pour un film. Parfois, j’écoute la radio, et tout d’un coup, j’entends un truc, tiens, c’est ma musique. Ça peut être joué en Inde, au Japon, au Brésil… Ils me laissent travailler à mon rythme, j’ai beaucoup de chance.

Vous avez toujours imaginé être musicien ?

Je viens d’un milieu très simple, pas du tout artiste. Il y avait très peu de musique chez nous : les chœurs de l’Armée rouge, le Lac des cygnes, la 5e de Beethoven… bon, on écoutait surtout les choeurs de l’Armée, parce que mon père était communiste. Mais mes parents trouvaient que c’était une bonne idée de nous faire apprendre un instrument. Ma mère m’a demandé d’en choisir un, je n’avais aucune culture musicale, j’ai dit harpe, elle a dit « trop grand ! » puis «contrebasse », c’était encore trop grand, alors j’ai dit : « violoncelle », et elle a dit « d’accord ». Je suis tombé sur un super prof qui m’a bien accroché, puis un autre, plus moderne, qui m’a donné envie de continuer.
A 13 ou 14 ans, j’ai commencé la guitare avec des copains, à jouer du rock psychédélique, à brancher un micro, à faire de l’impro, tout ce que je ne pouvais pas faire en cours de violoncelle. Les mecs ne savaient pas accorder une guitare, c’était moi qui m’y collais, il manquait des cordes à la gratte mais c’était pas grave, on jouait toute la nuit. J’ai ensuite commencé à m’intéresser au jazz, à écouter, relever les solos… Pour moi, musicien, c’était pas un métier, jusqu’au jour où j’ai joué dans la rue, sur la côte d’Azur, avec des copains. On mettait jusqu’à 500 francs de côté par jour et là, j’ai compris qu’on pouvait en vivre. Après le bac, j’ai fait une fac d’économie mais plus ça allait, moins j’allais à la fac et plus je jouais, on m’appelait pour jouer à droite, à gauche. Je n’ai pas vraiment choisi de devenir musicien, ça s’est fait comme ça. J’ai passé un DE de jazz et je l’ai eu assez tranquillement parce que les gens étaient étonnés de voir débouler un violoncelliste. J’ai longtemps séparé les choses : le rock et l’impro avec les potes, c’était le plaisir et le violoncelle, le classique, c’était le travail.
Après avoir obtenu mon prix de violoncelle, j’ai compris qu’il pouvait y avoir du plaisir dans le violoncelle, ce qu’aucun prof ne t’apprend. C’est la grosse lacune en France. On ne te parle jamais de plaisir, on ne te parle jamais du corps non plus, voire, il faut souffrir pour jouer. Tout se travaille très en force. L’école française de violoncelle est très carrée : il faut être perpendiculaire au manche, ce qui est presque impossible, et tant pis si le corps souffre. Les musiciens jouent parfois jusqu’à six heures par jour et je connais beaucoup de musiciens qui se sont bloqué une épaule, froissé le dos froissé, ou subi des tendinites.*

C’est un petit peu comme en danse classique…

Oui, on te parle plus de souffrance que de plaisir. J’ai travaillé là-dessus de mon côté,. En Espagne, Lluis Claret travaille au contraire le violoncelle tout en mouvement, très souple, à l’opposé de l’école française. Avec les élèves, je travaille la respiration, l’ouverture du plexus… Je peux jouer six heure par jour en période de répétition. Parfois, je joue seulement deux heures et parfois pas du tout. Quand j’ai eu mon prix, tout fier, j’ai été voir un grand violoncelliste. Il m’a écouté puis m’a dit : « Oui, c’est bien. Mais juste un truc important, parfois je me lève le matin, le violoncelle est dans un coin, je fais un son pour voir comment il va, je le repose et je vais me promener. Voilà, c’est tout. » C’était énorme. Il m’a appris à déculpabiliser.
Il m’a aussi dit : « N’oublie pas que c’est un bout de bois et c’est toi le patron. » Le violoncelle est tellement impressionnant, on en oublie qu’il faut le dominer et pas se laisser manger par lui. Et si on ne se fait pas plaisir, et bien on ne joue pas, on fait autre chose. Ça nourrit aussi de voir une expo ou un film. Sinon, jouer devient un travail laborieux et ça s’entend. Et c’est très moche !

En France, vous êtes seulement une poignée de violoncellistes de jazz.

Les violoncellistes sont un peu plus nombreux aujourd’hui parce que ça devient à la mode en pop mais de ma génération, les 40-50 ans, on est 5 ou 6. Il n’y a pas vraiment de références de violoncelle en jazz et ça, c’est intéressant pour un musicien, tout reste à faire. Et puis, dans le milieu du jazz, faire de la la musique d’illustration est assez mal vu : c’est un peu vendre son âme. C’est idiot, parce qu’on peut toujours être sincère. J’essaye de faire avant tout de la musique qui me plaît, même si, bien sûr, il faut que ça plaise à l’éditeur et corresponde au cahier des charges qui est assez précis : les morceaux doivent tous faire 2 minutes maximum, autour d’un seul thème….
Le programmateur ou le monteur qui écoute le disque doit savoir au bout de 2 secondes si ça collera à ce qu’il cherche. Mais ces exigences sont aussi des défis et j’adore ça.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=lIATjndlT1k[/youtube]

Le jazz a justement une réputation très intello, il fait un peu peur aux néophytes.

Il faut d’abord écouter ce qui vous plaît, être curieux, et se rappeler que le jazz était une musique populaire : dans les années 40, c’était l’équivalent de la variété, mais le mot devient un peu étriqué : il y a du jazz proche du rock, de la musique contemporaine… Dans les années 60, c’était plus défini mais ces styles-là appartiennent maintenant à l’histoire de la musique. Quand on dit jazz aujourd’hui, ça ne veut plus dire grand-chose. C’est d’abord une musique de liberté, l’impro est sa caractéristique essentielle. Tu peux suivre le chemin ou suivre ta route, c’est à toi de décider et aucun musicien ne t’en empêchera. Après, ça marche ou pas, ça sonne ou pas, mais en tant qu’interprète, c’est toi qui décides. Le jazz est vraiment une musique d’instantanéité et selon l’endroit, le moment, la salle, tu vas jouer très différemment. Quand j’étais petit, je voulais être inventeur et finalement, c’est ce que je fais aujourd’hui : le jazz, c’est de l’invention, tout le temps.
Je suis éclectique, j’adore passer de la pop au classique, ce n’est pas antinomique. Et c’est ce qu’on retrouve à Jazz à Tours, qui réunit le jazz et les musiques actuelles. J’y enseigne depuis 5 ans le jazz mais aussi la pop, la samba… et j’ai lancé un orchestre à cordes. Tours a beaucoup de chance d’avoir un département de recherche sur le jazz, l’école Jazz à Tours qui est une pépinière de musiciens et le Petit Faucheux qui propose un jazz très novateur. C’est assez unique en France.

Quand on pense jazz, pourtant, on ne pense jamais orchestre !

C’est vraiment l’orchestre qui m’a fait aimer la musique. A 13 ans, je suis tombé sur un prof complètement fou qui a failli me dégoûter de la musique. Je n’avais plus aucun plaisir à jouer et puis j’ai rencontré jean-Claude Hartmann, l’ancien chef d’orchestre de l’Opéra comique. C’était un vrai chef à l’ancienne, très XIXe, mais avec énormément d’humour. Il avait monté un orchestre de jeunes en banlieue, à Evry, où j’habitais et il m’a raccroché au violoncelle. Il a aussi fait mon éducation musicale : toutes les semaines, on jouait des symphonies. Il donnait des cours de direction et j’y participais comme orchestre cobaye, ma plus grande expérience artistique. Rien qu’à la manière dont le chef d’orchestre te regarde, dont il se tient, s’il sourit ou pas, quand il fait partir l’orchestre, le son n’est pas le même. Et ça, c’est super impressionnant.
C’est différent si le gars est stressé ou pas, Dans l’après-midi, on jouait quatre fois le même mouvement avec quatre chefs élèves et c’était quatre fois complètement différent, simplement à cause de leurs attitudes, leur maintien, leurs mots, l’orchestre ne joue pas pareil : tu as envie ou tu n’as pas envie… C’est quelque chose qu’on ne t’apprend jamais en cours. Hartmann disait toujours aux débutants : « Laisse jouer l’orchestre ». Il y a une espèce d’humilité du chef qui doit être là pour laisser jouer les musiciens, il est juste là pour contrôler, vérifier le tempo, mais le musicien sait jouer, il connaît le tempo. Je l’ai transposé dans mes groupes de jazz : quand tu diriges un groupe, tu dois laisser jouer les gens, tu dois surtout leur donner envie de jouer. Il ne faut pas tenir un orchestre par la force, comme c’est fait parfois, mais donner plein d’amour et l’envie de jouer. Hartmann était un gars incroyable, je pense à lui presque chaque jour. On faisait les choses sérieusement mais avec légèreté et beaucoup d’amour de la musique.

Depuis 25 ans, vous avez joué dans le monde entier et vous avez fait partie de l’Orchestre national de jazz, vous avez accompagné la soprano Julia Migenes. Vous avez aussi joué le Cabaret Léo Ferré à la Comédie française… En novembre, vous avez accompagné la performance du sculpteur H. L. Bergey au Vinci. Vous êtes un touche à tout.

En France, on aime bien les cases, il y a beaucoup de chapelles musicales : tu es musicien de pop, de free jazz, de rock… tu dois être spécialisé dans un truc. Les Etats-Unis sont plus libres avec ça : tu peux jouer du New Orleans le matin, de la pop l’après-midi et du free jazz le soir. En France, non. C’est triste, on se prive de beaucoup de choses.

*A Paris et à Toronto, fort de ce constat, des médecins ont ainsi ouvert des consultations dédiées aux musiciens.

>Disco express à écouter ICI 

>Bio express :

1966 : naissance d’Alain Grange

1994 : création de IXI, quatuor à cordes de musique improvisée avec Guillaume Roy, Régis Huby et François Michaud.

2002 : forme un trio avec le guitariste Eric Daniel et le batteur François Laizeau pour explorer le rock

2007 : album Introspection, premier album édité par Kosinus Arts.

2011 : intègre l’équipe enseignante de Jazz à Tours

A l’école de la zen attitude

À Tours, un nouvel atelier permet aux enfants d’apprendre à méditer et à gérer leurs émotions. Une initiative qui plaît aux parents… et même aux enfants !

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« C’est un arbre très beau, un arbre très spécial. Un arbre à souhaits qui est là depuis plus de 100 ans. Sur cet arbre, des pigeons peuvent réaliser des souhaits qui viennent droit du cœur », raconte Anne- Laure Bihan-Poudec. À côté d’elle, six enfants se tiennent en cercle, les yeux fermés, assis en tailleur sur un tapis de sol. Lorsque l’histoire se termine, une clochette retentit. Les enfants peuvent alors dessiner leur souhait sur une page de leur cahier.

L’objectif de ces ateliers de méditation destinés aux enfants ? Apprendre à se concentrer, développer son attention, reconnaître et gérer ses émotions… Une initiative originale, qu’Anne-Laure Bihan-Poudec, par ailleurs professeure des écoles, avait en tête depuis quelques temps : « À l’école, j’ai constaté que beaucoup d’enfants souffrent d’un certain mal-être, ou qu’ils ont du mal à gérer leurs émotions. En parallèle, j’ai commencé à pratiquer la méditation à titre personnel, et j’ai pensé que ce serait un outil intéressant pour les enfants. »

Après l’avoir expérimentée avec succès dans sa classe, elle a suivi une formation à la méthode Eline Snel, l’auteur du livre « Calme et attentif comme une grenouille ». L’atelier s’articule autour de 8 séances thématiques, afin d’acquérir les bases de la méditation. « Il n’y a pas de vocation spirituelle, précise la jeune femme. Ce n’est pas du bouddhisme, mais juste un entraînement à l’attention et à la gestion des émotions. »
Si les garçons et les filles présents ne se sont pas inscrits de leur propre initiative, la plupart notent déjà des bénéfices. Comme Tiago, 9 ans, qui a écrit sur son cahier que « ça permet de se relaxer, ça fait du bien ». Ou Lisa, 12 ans, qui est contente d’avoir une nouvelle technique pour s’endormir le soir : « Je mets ma main sur mon ventre et je me concentre sur ma respiration. » Une méthode testée et approuvée.

Nathalie Picard

>Nouveau programme à partir de janvier 2017. Plus d’informations sur zenecole.wordpress.com

BD : le dessin selon Dawid

Dawid, l’un des neuf dessinateurs de l’atelier Cachalot installé dans le vieux Tours, vient de remporter le Prix Jeunesse de l’ACBD (Association des critiques et journalistes de bande dessinée) pour le tome 2 de la série SuperS, écrite avec Frédéric Maupomé.

Dawid

La BD, c’est son truc. Pas étonnant, me direzvous pour un dessinateur de BD ! Certes. Mais laissez-nous vous expliquer. Le dessin, oui, bien sûr, Dawid le maîtrise. Mais son mode d’expression, son langage, c’est vraiment la bande dessinée…
« J’en fais depuis que je suis tout gamin. En CE1, j’ai commencé à faire des planches. À ce moment-là, ça ne ressemblait à rien mais j’adorais ça… Puis j’ai continué. » Et de poursuivre : « Ce qui me plaît vraiment, c’est le fait de raconter une histoire en case. Je ne me sens pas illustrateur. C’est assez différent d’ailleurs comme boulot. Avec la BD, je fais vivre mes personnages, je m’amuse à les faire bouger, progressivement, à détailler leurs mouvements. Je les mets en scène. On dit souvent que la BD, c’est l’art du découpage. Faire un beau dessin, oui, c’est important. Mais j’aime surtout raconter. Et puis, je m’attache à mes personnages, alors j’ai envie de les faire vivre. »

Les personnages de Dawid ? Il y a d’abord la petite rouquine du livre Passe Passe (Éditions de la Gouttière, 2014) réalisé avec Delphine Cuveele. Sélectionné à Angoulême pour le prix Fauve jeunesse, cet album fait connaître aux lecteurs le trait, un brin espiègle, du dessinateur. Puis, en août 2015, avec le premier tome de SuperS, Dawid donne vie, avec Frédéric Maupomé, à Mat, Lili et Benji, trois orphelins aux pouvoirs surnaturels qui tentent de passer inaperçus… « Quand Frédéric m’a proposé de travailler avec lui sur cette série, j’ai tout de suite accepté. C’était vraiment le genre d’aventures que j’avais envie de raconter. Ce qui nous intéresse dans cette histoire, ce ne sont pas tant les pouvoirs des enfants mais surtout leurs relations, entre eux et avec les autres. Il y a un côté très intimiste. J’aime bien traduire ça en dessin. » PlancheS_48398

Le succès est au rendez-vous. Les lecteurs de 8 à 15 ans adhèrent. Depuis, les titres s’enchaînent sur la table du dessinateur : Dessus Dessous, sorti en 2015, remet en scène notre petite rouquine, le tome 2 de SuperS, en librairie depuis le mois d’août dernier, se voit récompensé par l’ACBD. Le tome 3 est déjà en route.
Et deux autres suivront… « On est super contents avec Frédéric. Les personnages parlent à un large public. Et puis, on a beaucoup de chance de travailler avec les éditions de la Gouttière », insiste-t-il. « Il y règne une vraie dynamique de passionnés de la BD. L’équipe épaule super bien ses auteurs et sur le terrain, elle accomplit un énorme travail pour faire connaître les livres, les défendre, avec des expos, des rencontres, etc. » Justement, à propos d’expo, ne manquez pas celle qui présentera les planches originales de SuperS, à la Maison de la BD, à Blois, à partir du 31 janvier 2017. Pour les fans de la jeune fille de Passe Passe, le troisième opus est écrit mais il faudra attendre 2018 pour sa publication…

> Samedi 17 décembre, dès 15 h, Dawid en dédicace à la Boite à livres, avec Titwane et Mickaël Roux.

Portrait par Jeanne Beutter

Portrait chinois : Johnson Concorde

Les Tourangeaux extravagants de Johnson Concorde, revendiquée formation de « rockshow », seront en concert ce 17 décembre, à Tours. L’occasion rêvée de passer David Baez, fondateur du groupe, au grill des questions façon portrait chinois.

David Baez (Photo © Michel Dumont)
David Baez (Photo © Michel Dumont)

SI VOUS ÉTIEZ UN GROUPE CULTE ?

Queen, parce que c’est pas donné à tout le monde de porter la moustache et d’avoir quand même la super classe.

SI VOUS ÉTIEZ UNE DROGUE ?
(LÉGALE, CAR BERNARD CAZENEUVE NOUS LIT PEUT-ÊTRE)

Caféine sans sucre ou whisky sans glace (en fonction de l’heure).

SI VOUS ÉTIEZ UN ACCESSOIRE DONT ON A UN PEU HONTE, MAIS QU’ON AIME PAR-DESSUS TOUT ?

Ma boucle d’oreille… aimantée.

SI VOUS ÉTIEZ UNE INSULTE ?

Bougre d’âne (ouais, je sais, c’est raide…)

SI VOUS ÉTIEZ UN MOT ?

Inénarrable. Je suis pas sûr à 100 % de ce qu’il signifie, mais je trouve ça que claque à tous les coups dans une conversation !

SI VOUS ÉTIEZ UNE OEUVRE D’ART ?

La Chambre à Arles, de Van Gogh. Je ne m’explique toujours pas qu’un sujet aussi simple donne quelque chose d’aussi beau.

SI VOUS ÉTIEZ UN GROUPE POUR PAPY-MAMIE ?

Les Rolling Stones. C’est pas parce qu’on a passé 60 ans qu’on doit se cogner André Rieu non plus !

SI VOUS ÉTIEZ UNE CHANSON MYTHIQUE ?

I’m the Wallrus, des Beatles. Chanson folle, puissante, belle et drôle !

SI VOUS ÉTIEZ UN AUTRE MÉTIER QUE MUSICIEN ?

Mécanicien ! Moi qui ne comprends rien de rien à l’automobile, ça me griserait follement de savoir démonter un carburateur.

SI VOUS ÉTIEZ UN SURNOM RIDICULE ?

Petit canaillou (à prononcer façon Kad Merad, imitant le fils de Darry Cowl et Véronique Sanson).

SI VOUS ÉTIEZ UN FILM ?

L’Étrange Noël de Mr Jack. Mais la BO est super énervante quand même, tellement c’est un vieux chef-d’oeuvre des familles.

SI VOUS ÉTIEZ UN OBJET DU QUOTIDIEN ?

Du vernis à ongles. Ça fait encore drôle à mon fils de me voir faire les ongles les jours de concert…

> Johnson Concorde + Gérald Moiza (guitar-hero) en concert, samedi 17 décembre, à 20 h, à l’Espace Gentiana. Tarif : 10 €.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=YnjY4xkml9E[/youtube]

J’ai testé pour vous le yoga du rire

Les séances de yoga du rire se développent dans l’agglomération tourangelle. Notre journaliste a décidé de tester cette surprenante activité au centre socioculturel Gentiana, à Tours-Nord.

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Quèsaco ?

Nouvelle venue, j’ai droit à une présentation de l’activité par Pascale Harlé, la professeure : « Le yoga du rire a été inventé en 1995 par un médecin généraliste indien. Son idée était d’utiliser les bénéfices du rire forcé, qui sont les mêmes que le rire spontané, pour améliorer le bien-être et mieux gérer le stress au quotidien. » Étirements, respirations profondes, exercices de rire…
L’objectif ? Cultiver son espièglerie enfantine. « Les adultes rient beaucoup moins que les enfants », note Pascale Harlé. Prêts pour une séance de poilade ?

LES 4 COMMANDEMENTS

Pas si vite, il faut d’abord connaître ces quelques règles :
– Tes pairs tu respecteras.
– Avec enthousiasme le yoga du rire tu pratiqueras (sous entendu : le ridicule ne tue pas, il n’existe même pas).
-Le contact visuel avec tes pairs tu privilégieras.
– Point tu ne parleras. Me voilà fin prête pour me connecter avec mon enfant intérieur…

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ÉCHAUFFEMENT

« Vous commencez à marcher dans la salle. Quand je dis “ marche ” vous vous arrêtez, et quand je dis “ arrêt ”, vous marchez. Quand je dis “ avant ”, vous reculez, et quand je dis “ arrière ”, vous avancez », annonce l’animatrice d’un air enjoué. Ludique et dynamique, cet échauffement est entrecoupé de « ho, ho, ha, ha, ha », une sorte de cri de ralliement qui marque la fin de chaque exercice. Mon moment préféré ? La récréation : on s’imagine avoir 8 ans et on saute partout dans la cour de récré !

LA PETITE HISTOIRE

Pascale Harlé invente une histoire à chaque séance. Ce soir-là, elle s’intitule « Petits plaisirs d’une journée pas ordinaire ». Un fil conducteur pour les exercices de respiration, de mimes et de rire… Des exercices de rire ? Au début, c’est assez bizarre. Mais les mises en situation et l’enthousiasme de la douzaine de participants me mettent dans l’ambiance.
Et me voilà, au gré des suggestions de l’animatrice, en train de dompter un aspirateur fou ou tituber après avoir trop picolé (pour de faux bien sûr).

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LA MÉDITATION DU RIRE

Là, il ne s’agit plus de se forcer à rire. Nous nous allongeons tous en cercle pour un moment de détente. Mes deux voisins, bidonnés, me communiquent leur fou rire.
Puis, l’animatrice nous invite à nous prélasser dans un transat sur une île déserte, bordée de sables dorés et plantée d’essences exotiques. Après quelques étirements, je repars vidée, dans le bon sens du terme, avec un grand sourire aux lèvres et l’envie de recommencer.

>>EN SAVOIR PLUS
leolagrange-gentiana.org ou Association Envol’émoi : envolemoi123@gmail.com. 

Testé par Nathalie Picard

TOP 4 des acteurs pas rentables

Comme chaque année, Forbes a livré son classement des acteurs les moins rentables, calculé à partir des salaires qu’ils ont touché pour les films sortis de juin 2015 à juin 2016. Voilà le top 4.

1. JOHNNY DEPP

Comme l’an dernier, Johnny Depp arrive en tête du classement. L’acteur rapporte 2,80 $ aux producteurs pour chaque dollar déboursé. Un retour sur investissement faible. Et son rôle dans Alice… n’y a rien changé.

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2. WILL SMITH

En rapportant 5 $ par dollar déboursé, Willou se vautre et squatte la deuxième place. Le bide du film Seul contre tous y est pour quelque chose. Et le classement ne comptabilise pas le carton Suicide Squad (sorti en août).

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3. CHANNING TATUM

Visiblement, Channing Tatum est aussi trop payé comparé à ce qu’il rapporte. Une troisième place pour le comédien, plombé par le flop intersidéral de Jupiter : Le Destin de l’univers… Magic Mike XXL ne le sauve pas non plus.

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4. WILL FERRELL

L’acteur déjanté n’avait clairement pas séduit dans le tristement pathétique Zoolander 2. Avec un ratio de 6,50 $ gagnés pour un dollar investi, Will Ferrell atterrit à la quatrième place. Au coude-à-coude avec George Clooney. What else ?
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Vinyle : t’as d’belles feutrines tu sais ?

MatmaFeutrine, c’est le projet du Tourangeau Eric Le Priellec : de magnifiques feutrines pour platines vinyles sérigraphiées par des artistes de Tours. Original, artisanal et surtout, local.

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LA GENÈSE DU PROJET

Éric Le Priellec se définit comme « un vinyle addict€». Une passion qu’il n’a jamais lâchée. Sauf que les feutrines de platines, il les trouve « trop communes et de mauvaise qualité ». Ni une ni deux, il a l’idée, il y a un an, d’un projet un peu fou. « Je suis allé voir des artistes tourangeaux », raconte-t- il. Caroline Bartal, Béatrice Myself, Dominique Spiessert et Guillain Le Vilain plus précisément.
Ils vont pouvoir poser leurs œuvres sur les feutrines, ces disques circulaires utilisés par les Djs, mais aussi pour protéger sa platine et apporter une amélioration au système audio. «€C’est le quatuor d’artistes de Tours qui cartonne. Je voulais que le dessin résonne avec la musique. ». Avec ça, la platine est transformée. Un style. Unique. Le must ? Les pièces sont en série limitée. Cent exemplaires, pas plus. Et signés.

LE LOCAL EN AVANT

C’est simple, à part la feutrine découpée à Saint-Étienne, tout le reste est réalisé localement. Si l’illustration est réalisée par des artistes de Tours, donc, la sérigraphie se passe à Saint-Pierre-des-Corps. Un procédé « complexe » qu’Éric laisse à l’Atelier Pantu, son voisin à l’Atelier de la Morinerie. MAVILLE_VINYLE1
« E‹ffectivement, je veux mettre le local en valeur. J’aime œuvrer ici. C’est très important pour moi », confirme ce « Tourangeau pure souche ». Chaque feutrine est par ailleurs livrée avec une petite histoire sur l’artiste qui a travaillé, ainsi que le lien vers son site web. Idéal pour faire découvrir l’art local. Les retours ayant été rapidement positifs, Éric vend la majeure partie de ses feutrines à Tours, certes, mais désormais aux quatre coins de la France également. Sur les réseaux sociaux, Canadiens, Russes et Israéliens sont « fans du projet », se réjouit Éric.

PAS QU’UNE MODE

La mode du retour du vinyle n’aura échappé à personne. « C’est évident€: il y a une montée en puissance des gens qui ressortent leurs platines, on rachète des vinyles, il y a un engouement puissant », admet Éric. Il y a aussi ces amoureux de l’objet, ces vinyles addicts, comme Eric. Et clairement, « ce client veut du bel objet ». Lui-même le dit : «€C’est une niche dans une niche. Mais ce sont des passionnés. »

ET APRÈS ?

« J’ai vendu ma voiture pour lancer ça ! », se marre Eric. « Je veux surtout vivre une belle aventure, c’est un plaisir. » Mais, bien sûr, si la sauce prend (comprenez, si les finances le permettent), le Tourangeau a déjà des projets. « On pourrait faire, pourquoi pas, des feutrines à deux couleurs. Ou par paires, qu’elles puissent se “€répondre€”… C’est le terrain qui va commander. Peut-être pourrais-je faire appel à d’autres artistes. Mais attention, toujours des locaux ! ». Normal.

> matmafeutrine.fr ou facebook.com/matmafeutrine ;
35 € la feutrine.

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Cancer : une box pour se sentir mieux

Rozen’n Box, c’est l’initiative tourangelle pour aider les femmes atteintes d’un cancer, afin de les aider à retrouver l’estime de soi, leur féminité et leur mieux être face au traitement.

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C’était en mai 2016. A l’occasion du Start-up week-end e-santé, organisé à Tours, le CHU de la ville avait décerné son prix Coup de cœur à Rozen’n Virtual. Sous cette appellation, il y a un « projet innovant multi-facettes, comprenant plusieurs propositions d’accompagnement et de bien-être des patientes atteintes d’un cancer », comme le rappelle le CHU.
Depuis, Sandra Benoit, à la tête du projet et toujours active dans la lutte contre le cancer, en a parcouru du chemin. Le 8 décembre, elle a officiellement lancé la boîte cadeau Rozen’n box. Une initiative tourangelle pour aider les femmes atteintes d’un cancer, afin de les aider à retrouver l’estime de soi, leur féminité et leur mieux être face au traitement.Capture

Le credo ? Ce n’est pas parce qu’on est atteinte du cancer qu’on ne doit pas se faire plaisir. Il s’agit d’une box livrée à domicile, dans laquelle se trouvent fiches conseil, cadeau textile, goodies et produits de beauté naturels et bio, spécialement et adaptés aux effets secondaires provoqués par les traitements.
Ici, pas de thérapie, mais « une volonté d’apaiser et de réconforter ». Réapprendre à se maquiller, se bichonner, se faire du bien. Histoire de ne pas baisser les bras.

> 39 € sur box-cadeau-cancer.com ou sur Facebook 

Baby Capoeira : alors on danse

Avec son école Capoeira Mandara, Luiz Gonzaga Desa Junior enseigne les bases de cet art-lutte aux tout-petits, dès 3 ans.

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Musique brésilienne sur fond de Pandeiro – une sorte de tambourin – chants portugais et uniforme blanc de rigueur. Luiz Gonzaga Desa Junior, 35 ans, a revêtu sa tenue traditionnelle : le cours de baby capoeira peut débuter. Au rythme de l’atabaque, un tambour de forme conique, c’est parti pour l’échauffement dans la salle de danse de l’avenue du Général de Gaulle, à Tours. Le Maître de Capoeira – un grade qu’il a acquis après 25 années de pratique – apprend les bases de cet art martial afro-brésilien aux tout-petits, dès 3 ans.

Lui-même a débuté « l’art-lutte » – comme il le définit lui-même – en 1987, au Brésil, avant de fonder son école en 2007, à Barcelone. La Capoeira Mandara est aujourd’hui présente dans 5 pays, dont la France, et a posé ses valises depuis cinq ans à Tours. Qu’est-ce que les enfants apprennent dans les cours de Capoeira, cette discipline héritée des esclaves et qui fut longtemps interdite par les colons au Brésil ? Image6
« La coordination, l’agilité, l’endurance et l’élasticité, cite pour exemple Luiz Gonzaga Desa Junior. C’est aussi un bon moyen pour vaincre sa timidité et développer son sens artistique. Les enfants découvrent des notions de musique, de rythme – car il faut jouer la capoeira dans le bon tempo – ou encore de portugais. Je leur apprends, par exemple, à compter jusqu’à 10. »

Une fois les corps réchauffés, place à la Ginga. Un mot portugais qui signifie « jeu de jambe » et qui constitue le pas de base de la capoeira. Puis les enfants tentent la Meia-lua de compasso (soit, en version française, la demi-lune de compas), un coup de pied rotatif avec les mains posées au sol. Avant de s’essayer à différents enchaînements. « Les enfants jouent et apprennent en même temps, sourit Luiz Gonzaga Desa Junior. Il n’y a pas de rigidité dans l’apprentissage : il faut être patient et très pédagogue. » Et pas plus de 45 minutes. Attention, Ginga !

Flore Mabilleau

Petites histoires d’un Noël pas ordinaire

Il y a des endroits où l’on n’aurait pas envie de passer Noël. Ou des situations dont on se passerait bien un soir de réveillon. Mais malgré tout, l’esprit de Noël est (presque) partout. Des Tourangeaux racontent.

J’ai passé Noël…

… À LA MAISON D’ARRÊT DE TOURS

« C’était ma première distribution de cadeaux de Noël aux personnes détenues, un 24 décembre il y a cinq ans. Nous étions plusieurs bénévoles, accompagnés d’un surveillant qui ouvrait chaque cellule et informait les gens de notre venue. Je voyais pour la première fois la réalité de leur dure vie en cellule, à 2 voire 3 dans 9 m². Je me demandais ce que je faisais là. Nous nous présentions à chacun sur le pas de la porte : “ Bonjour messieurs, nous représentons plusieurs associations et nous vous apportons un petit cadeau. ” Nous leur donnions en mains propres un sachet contenant des chocolats, des fruits secs, un calendrier, un kit de courrier…
C’était l’occasion d’échanger quelques mots, même si la distribution était très rapide. Je me rappelle de ce monsieur, les larmes aux yeux à l’idée de ne pas voir ses enfants pour Noël. Ça m’a beaucoup touchée. Certains nous disent un mot gentil et nous remercient de penser à eux. Pour moi, c’est le principal sens de cette action : que les personnes détenues sachent que des associations et des gens de l’extérieur pensent à eux. »
MONIQUE – BÉNÉVOLE À L’ENTR’AIDE OUVRIÈRE – COMITÉ D’AIDE AUX DÉTENUS

Capture… PLACE DE CHÂTEAUNEUF À TOURS

« C’était le soir du réveillon, l’année dernière. Dès 14 h, j’étais sur le pont, place Châteauneuf, pour préparer le “ Noël pour tous ” que nous organisions avec le diocèse de Tours et plusieurs associations. Comme chaque année depuis six ans, nous nous préparions à accueillir 200 à 400 personnes, en situation de précarité ou isolées, de tout âge et de toutes catégories sociales.
En tant que responsable logistique, il fallait que je veille à ce que tout soit près pour 18 h. Ensuite, j’ai pris ma casquette de secouriste : je devais être disponible en cas de problème, ce qui ne m’a pas empêché de profiter de la soirée. Ce que j’ai aimé ? La simplicité des échanges. M’asseoir à une table, rencontrer des gens et discuter de Noël ou d’autres choses… Finalement, j’ai passé un Noël comme les autres, porté par des valeurs de solidarité et heureux de donner de mon temps à l’autre. »
LOUIS-ALEXIS C., BÉNÉVOLE À LA CROIX ROUGE

… EN OPÉRATION EXTÉRIEURE EN GUYANE

« J’ai passé mon Noël 2015 en Guyane. En renfort là-bas depuis le mois d’octobre, j’étais chargé de préparer le matériel de sécurité et de sauvetage dans les hélicoptères et les avions de transport. Nous réalisions de nombreuses évacuations sanitaires de personnes militaires et civiles, en mer et sur terre. Pour Noël, j’étais en semaine d’alerte, disponible 24 heures sur 24. J’ai reçu un appel le 25 au matin pour une mission un peu particulière : il fallait emmener d’urgence un bébé à l’hôpital en Martinique, afin qu’il bénéficie de soins cardiaques.
Dans ce cas, il faut faire au plus vite. Mécaniciens, contrôleurs, pilotes : nous étions une quinzaine de personnes impliquées. Je me rappelle du berceau qui faisait partie du matériel à préparer. Ce n’était pas habituel, ça m’a beaucoup marqué. C’est le genre de missions dont nous sommes fiers. »
SERGENT QUENTIN C. – BASE AÉRIENNE 705 TOURS

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… À L’HÔPITAL

« À chaque fois que je sors mon livre de recettes de verrines, je repense à ce Noël chaleureux passé à l’hôpital de Château- Renault. J’étais alors infirmière en service de médecine gériatrique. Comme chaque année, nous avions installé un beau sapin dans le couloir. Le jour de Noël, nous y déposions de petits cadeaux. Nous profitions d’un moment tous ensemble pour partager les plats apportés par chacun – foie gras, toasts, fromages, desserts… – et pour déballer les cadeaux. On n’en ouvrait un au hasard, sans savoir qui nous l’offrait. C’était la surprise ! Je suis tombée sur ce livre de verrines qui m’a beaucoup plu. Un échange de regards m’a fait comprendre que c’était un présent d’une collègue aide-soignante. Ce sont des moments agréables, qui renforcent le travail d’équipe. »
SYLVIE A. – INFIRMIÈRE

« Ce n’est pas facile de fêter Noël lorsqu’on travaille au bloc opératoire d’urgence. Nous gérons des interventions non programmées 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. La nuit de Noël, les médecins, les infirmiers et les aidessoignants de garde partagent un repas commandé pour l’occasion. C’est exceptionnel. Mais nous n’avons pas vraiment le temps d’en profiter : dès qu’il y a une urgence, on arrête tout et on y va ! Souvent, les patients qui arrivent sont désolés : ils pensent que c’est à cause d’eux que nous sommes privés d’un Noël en famille. Mais qu’il y ait des patients ou pas, de toute façon, nous sommes là. »
ROMAIN A. – INFIRMIER ANESTHÉSISTE AU CHRU DE TOURS

Dix associations à aider avant Noël

Elles ont besoin d’un coup de main en temps, en bénévoles ou en dons pour le mois de décembre, pour Noël ou après. Tmv a voulu mettre en valeur dix associations de Tours et des alentours qui œuvrent dans l’ombre, mais aident au bien-être de tous.

SVS 37

Depuis mai 2015, SVS 37 s’engage pour dire non aux violences sexuelles. Informer, prévenir, aider celles dont « le corps parle et veut se faire entendre », rappelle sa présidente, la juriste Catherine Raynaud. L’asso bénéficie d’un atelier thérapeutique à Monts, mais elle va également ouvrir un centre de formation pour les professionnels, d’ici début 2017, à Tours-Nord. SVS 37 a donc besoin de bénévoles, notamment un kinésithérapeute. Au mois de mars prochain, une exposition et vente d’oeuvres sera organisée à La Riche. Les artistes intéressé(e)s (et qui ont donc aussi envie d’aider) peuvent dès à présent se manifester !
> svs.pf.37@gmail.com

Catherine Raynaud, présidence de SVS37 (Photo NR)
Catherine Raynaud, présidence de SVS37 (Photo NR)

 

ASSOCIATION DU RESTAURANT SCOLAIRE DE SAVONNIÈRES

Ils sont parents. Mais aussi et surtout bénévoles. Le restaurant scolaire de Savonnières est géré par une association réunissant quatorze personnes. Leur but ? « Contribuer à la baisse des prix des repas de nos enfants », indique Géraldine Collin. Chaque année, ils organisent donc divers événements pour récolter des fonds qui les aideront dans leur mission.
Les 10 et 11 décembre, ils mettent notamment en place un marché de Noël, avec plus de cinquante exposants. Place des Charmilles et dans la salle Mame, au cœur du village Savonnières, on pourra aussi s’offrir des ballades en calèche, voir le Père Noël, assister à un spectacle de magie ou jeter un œil à l’expo de voitures anciennes… avant le fameux feu d’artifice, le samedi soir, dès 18 h 30.
> Les 10 et 11 décembre, de 10 h à 20 h.

SOS AMITIÉ TOURAINE

Un mal, des mots. C’est le mot d’ordre. SOS Amitié Touraine, c’est chaque année 10 000 appels. D’une durée de 10 minutes à une heure. Bref, il y a du monde en ligne. Mais malheureusement, «on manque d’écoutants », introduit Antoine Hanicotte, président de l’asso. Tous les jours, pourtant, ils aident par téléphone ou sur internet des dizaines de personnes « en détresse psychologique». «On écoute beaucoup de gens en pleine dépression, ainsi que des personnes handicapées physique ou mental qui sont seuls. » SOS Amitié Touraine a donc besoin de bras. Ou du moins, d’oreilles ! « La bonne volonté ne sut pas. Il faut être bienveillant mais aussi gérer l’émotion », souligne Antoine Hanicotte. D’autant que désormais, depuis l’apparition du chat internet, l’équipe discute parfois avec des jeunes de 12 à 25 ans. « C’est effrayant. Ils ont des soucis avec leurs parents, le travail qu’on leur demande, ou encore leur identité sexuelle. »
Chez SOS Amitié Touraine, la trentaine d’écoutant(e)s sont bénévoles et souvent jeunes retraités. Mais il y a aussi des jeunes (en cursus de psycho, par exemple), des infirmières et deux commerçant(e)s qui « ont trouvé un peu de temps ». Outre la nécessité de bénévoles, l’association a aussi besoin de dons. « La spécificité, c’est que les dons sont défiscalisés à 66 % », argue le président. «Nous souhaitons capter des fonds, car les donateurs institutionnels “réduisent la voilure”. Et nous allons avoir des problèmes, alors nous cherchons un peu de mécénat. »
En attendant, le téléphone de SOS Amitié continuera de sonner. Et dans tous les cas, le soir de Noël et du Nouvel an, les écoutants répondront. Encore et toujours.
> Les volontaires peuvent écrire à SOS Amitié Touraine, BP11604, 37016 Tours Cedex 1 ou sos@sos-amitie-touraine.fr Contact : 02 47 54 54 54.

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MAISON DES DROITS DE L’ENFANT DE TOURAINE (MDET)

Depuis plus de 15 ans, cette association permet aux enfants de faire valoir leurs droits. Au-delà de ça, elle les sensibilise en leur faisant davantage connaître leurs droits, au travers d’actions collectives éducatives et de prévention. À l’approche des fêtes, la Maison des droits de l’enfant de Touraine est « activement en recherche de nouveaux bénévoles et votre aide nous serait précieuse», indique Ligaya Morland, secrétaire générale de la MDET.
« Nous recherchons deux types de bénévoles pour nos interventions : des juristes (avocats, juges, etc.), et des professionnels de l’enfance (éducateurs spécialisés, infirmières scolaires, psys… » Que vous soyez étudiant(e) ou retraité(e) ou autre, l’important est d’avoir un peu de temps à accorder à la MDET.
> Contact : 02 47 05 09 00 ou mdetouraine. fr Adresse : 75 rue du Colombier, à Tours.

NOËL POUR TOUS

Oui, on sait, « Noël Pour Tous » n’est pas une association, mais une opération qui aura lieu le 24 décembre. Mais celle-ci est organisée par le diocèse et les paroisses de Tours Centre, ainsi que La Barque, la Banque Alimentaire, la Croix-Rouge, le Secours Catholique et Habitat & Humanisme. Autant dire beaucoup d’assos pour un événement qui devrait faire chaud au cœur à beaucoup. « Tout le monde peut participer, les personnes à la rue, mais aussi les personnes en hébergement d’urgence, les migrants, les personnes isolées et tous ceux qui se sentent invités », mentionne Noël Pour Tous.
Mais cette veillée de Noël, entre buffet partagé, musique et jeux, ne sera réussie qu’avec l’aide de bénévoles. Les associations mentionnées recherchent donc des personnes pouvant mettre en place les barnums et le matériel, aider à l’animation des enfants, apporter de quoi manger et faire la fête, préparer 40 litres de soupe de légumes la veille ou le matin même, ainsi que mettre en place le bu¢et et servir les plats.
Les chanteurs/ses et musicien(ne)s qui auraient aussi envie d’aider peuvent aussi montrer le bout de leur nez (ou de leur guitare, c’est pareil).
> Le 24 décembre, de 18 h à 23 h, place Châteauneuf et cour de la salle Ockeghem. Contact : Brigitte Bécard, au 06 84 22 37 09 ou brigittebecard@free.fr

LIENS PARTAGÉS

Cette année, pour ses veillées au jardin, elle a été jusqu’à obtenir le 1er Prix Coup de pouce, organisé par Val Touraine Habitat. En 2015, elle avait aussi été nominée par les trophées Touraine Propre pour ses boîtes à livres. L’association Liens Partagés, de La Riche, porte bien son nom. Créée en 2014, par Jacques Dyonet (fondateur de l’Amap La Riche en bio), elle sert de lien fédérateur entre les habitants.
Derrière tout ça, il y a le social, le vivre-ensemble. La preuve avec cette zone de gratuité, organisée par l’asso le samedi 17 décembre. Il su¿t d’apporter un objet propre et en bon état qui ne vous sert plus et vous pouvez emporter un autre qui vous plaît ou vous sera utile.
> Le 17 décembre, 10 h à 18 h, salle Ronsard à La Riche. Contact : lienspartages.wordpress.com

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ENTR’AIDE OUVRIÈRE

L’accueil, c’est le maître-mot à Entr’Aide Ouvrière (EAO). Cette association départementale, intransigeante sur « la justice sociale et la dignité de l’homme », accueille les personnes en situation précaire et tente de recréer du lien social. Et surtout, les aide. Alors même si la structure compte de nombreux salariés, les bénévoles sont tout aussi importants. Ces derniers peuvent participer à la Maraude, au Centre de formation dans la lutte contre l’illettrisme ou encore aux diverses actions organisées par l’association. Début novembre, Entr’Aide Ouvrière s’était aussi distinguée en recherchant une cinquantaine de « familles solidaires » d’Indre-et- Loire, pour accueillir des réfugiés. Les intéressé(e)s doivent tout de même disposer d’une chambre, étant donné que la cohabitation dure plusieurs mois. Ils seront accompagnés, tout du long, par l’association.
> EAO-CAD au 46 rue Gustave Eiffel, à Tours-Nord. Contact : 02 47 31 87 00 ou benevoles@entraideouvrière.org. Concernant les familles solidaires : 02 47 05 48 48 ou familles.solidaires@entraideouvriere.org

ÉMERGENCE

« Donner un peu de son temps aux personnes à la rue », c’est tout ce qu’aimerait l’association tourangelle Émergence, comme le rappelle sa directrice Nathalie Bertrand. Émergence s’occupe des personnes sans domicile fixe et les besoins sont grands, surtout depuis l’ouverture du plan hivernal. L’asso a ouvert 35 places d’hébergement. Elle recherche donc aussi des bénévoles « pour aider à servir le repas le soir ». Il suffit d’être disponible de 18 h 45 à 20 h 30. Rendez-vous au 12 rue Louis- Mirault.
> Pour aider : Brice au 06 82 87 89 85.

ASSOCIATION DES BAMOUN DE TOURS

Pas forcément connue du grand public, l’ASBAT (Association des Bamoun de Tours, du nom d’un peuple d’Afrique centrale) existe pourtant depuis 2008. Prônant la solidarité entre toutes les diasporas du monde entier, elle a pour but « le développement en milieu Bamoun, tant sur le plan social, sanitaire et scolaire », rappelle sa présidente Viviane Beauce.
Il y a quelques jours, l’ASBAT a organisé la 2e édition de l’arbre de Noël pour les enfants de l’association. Mais elle a aussi mis en place des goûters dans des maisons de retraite, des hôpitaux et permis l’envoi de dons vers le Cameroun.
> Contact : 06 63 96 17 34.

 

(Photo ASBAT)
(Photo ASBAT)

BLOUSES NOTES

En juillet dernier, les Blouses Notes avaient le blues. Baisse des subventions, avenir en péril… Mais leur « appel à l’aide a été entendu, notamment par les collectivités, la mairie et le conseil régional », souffle Arnaud Tery, président de l’asso. Depuis 20 ans, les musiciens des Blouses Notes apportent du bonheur (et de la musique) aux enfants malades et hospitalisés à Clocheville.
Mais, même si l’asso « a un peu plus le sourire, il est toujours compliqué de boucler le budget chaque année ». Il y a donc toujours besoin de financement ou de mécénat. Fin novembre, les Blouses Notes ont rempli le Petit Faucheux. Leur soirée a fait un carton¬: « On a diffusé le film que l’on a fait avec une réalisatrice tourangelle, afin de suivre les musiciens des Blouses Notes dans les chambres », rappelle Arnaud Tery. Un film qui devrait d’ailleurs être di¢usé dans d’autres lieux. Histoire de découvrir à quel point les Blouses Notes filent la pêche aux enfants…
> Contact : blouses.notes@gmail.com ou au 06 66 87 90 11. Sinon, direction le 4, bis rue de la Bretonnerie à Tours !

>> Bien évidemment, Tours regorge d’associations et cette liste n’est pas exhaustive. Pour découvrir les centaines d’associations qui font vivre la ville, un petit clic sur tours.fr et asso.tours.fr vous permettra d’en découvrir d’autres et d’aider si vous le souhaitez.

RSA : bonnes ondes sur Radio Béton

Salon de pauvres, une nouvelle émission sur Radio Béton, veut casser les a priori sur les bénéficiaires du RSA.

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(Photo groupe Facebook Bénéficiaires du RSA)

« Nous souhaitons communiquer sur la précarité. Le but est de “ déstigmatiser ” l’image du bénéficiaire du RSA qui profite du système. Il faut casser les préjugés. » Isabelle Thuillier parle de Salon de pauvres. Une nouvelle émission qui, un mardi par mois, sensibilise à la situation des gens contraints de vivre avec quelques centaines d’euros. C’est Radio Béton qui offre sur son antenne une heure à « Bénéficiaires du RSA, des gens comme les autres », le groupe derrière Salon de pauvres.

La première diffusion à la mi-novembre était « un rodage ». Pour la prochaine, ce mardi 13 décembre, la fine équipe promet « d’avoir un discours plus accessible ». D’autant que l’invité, cette semaine, est Vincent Louault, conseiller départemental délégué, en charge du RSA et de l’insertion.

Une émission idéale pour offrir réflexion et prise de conscience. Car, concède Isabelle Thuillier, les a priori sur le RSA sont encore nombreux. « Alors qu’il y a un réel handicap psychologique pour les bénéficiaires… Et n’importe qui peut tomber au RSA. »

 > Le 13/12, à 15 h, sur Radio Béton, 93.6 FM. Avec l’appui de Sandrine Marchais, conseillère à l’insertion à Tours Nord (MDS).

Kids : Génération krav-maga

#EPJTMV Le krav-maga a sa déclinaison pour enfants à Tours. Depuis deux ans, Karine Askar forme, une fois par semaine, les plus petits à cette technique d’auto-défense

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« Au secours, au secours ! », crie un enfant sur le tatami du dojo Alphonse-Daudet, avant d’enchaîner une chorégraphie de défense. Tous les mercredis soirs, ce dojo accueille un cours de krav-maga destiné aux enfants. Depuis deux ans, l’O.I.S. Emeth Krav-Maga Tours a mis en place cette section. Les élèves, qui ont entre 6 et 11 ans, s’initient à cette technique de combat venue d’Israël. Ils apprennent à se défendre et à réagir en cas de problème. Le tout en s’amusant et se défoulant.

Ici, pas de réelle mise en situation, mais des scénarios et des jeux. Un système de ceinture a également été mis en place avec plusieurs niveaux de couleurs. « Pour avoir une nouvelle ceinture, nous évaluons leur technique, leur agressivité et leur comportement que ce soit dans le cours, à la maison ou à l’école », explique Karine Askar, qui les encadre. « Par exemple, l’un des nos premiers exercices est d’apprendre un numéro de téléphone et une adresse à donner, s’il y a un souci », raconte-t-elle.
Pour la quinzaine de jeunes présents, le profil est souvent le même : des enfants en manque de confiance, souvent les boucs émissaires de leurs camarades à l’école. « Le krav-maga leur offre plus d’assurance. Et ils savent comment réagir lorsqu’ils sont pris à partie par leurs camarades », se félicite Sylvie, qui assiste avec d’autres parents à l’entraînement de leurs enfants.

La philosophie du cours : apprendre à se défendre, mais pas à attaquer. On est bien loin de la violence qu’on pourrait imaginer pour un sport de combat. « J’incite les parents hésitants à venir assister à un cours. Généralement, ils sont convaincus », précise Karine Askar. Pour preuve, la séance dédiée aux enfants affiche complet.

Texte : Théo Caubel
(Photo : Manon Vautier-Chollet)

[#EPJTMV / Cet article fait partie du numéro 235 de tmv, entièrement réalisé par les étudiant(e)s de 2e année en journalisme de Tours]

J’ai testé pour vous le Quidditch

#EPJTMV Mélange de rugby et de handball, le Quidditch , issu de la saga Harry Potter, a envahi le monde du sport. Les Magyars à pintes défendent les couleurs de Tours. Ils ont accueilli tmv pour un entraînement plutôt salissant.

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Règle numéro un, ne jamais lâcher le balai, « sinon tu meurs », sourit Juliette, numéro 394 des Magyars à pintes de Tours. Si l’on s’imagine volant à trente mètres au-dessus du sol, la chute peut en effet être fatale. Pour ce test, dans le parc de la place de Strasbourg, je ne risque pas grand chose… « Aujourd’hui on bosse les plaquages ! Bienvenue à toi Hugo », se moque gentiment Aiko, la coach de l’équipe. Heureusement que Sha, l’une des dirigeante, m’a conseillé de prendre mes crampons. D’habitude, je ne les chausse que pour jouer au foot, mais là, le terrain à l’air d’un no man’s land !

GARE AUX COGNARDS

Après l’échauffement, le Quidditch apparaît. « Faites un cercle, on va travailler les passes », ordonne Aiko. « N’oubliez pas de lancer le cognard au niveau du torse. » Le geste doit être précis, pour éviter de le recevoir en plein visage. Trois cognards sont mis en jeu lors d’un match. Ces balles en plastique permettent d’éliminer temporairement un adversaire, qui, une fois percuté, doit toucher l’un des trois buts de son camp pour revenir en jeu.
Le souaffle, quant à lui, n’est qu’un simple ballon de volley-ball utilisé pour marquer les buts.

LE BALAI… ENTRE LES JAMBES

Ce soir, pas de match, mais des exercices pour assimiler les mécaniques de jeu. Premièrement, les passes en mouvement. Pas si facile avec un balai entre les jambes. Il me faut plusieurs minutes pour me sentir à l’aise. Puis arrive l’heure de passer aux plaquages tant attendus. Du coup, pas de Vif d’or. En match, ce joueur spécial fait son entrée à la dix-huitième minute de jeu. À partir de ce moment, plus de limite de temps. Le Vif d’or doit à tout prix protéger la balle accrochée à son short. Le premier des deux attrapeurs à s’emparer de ladite balle marque trente points et met fin à la partie.

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UNE PELOUSE À L’ANGLAISE

Si le Quidditch ressemble au handball, ce sport emprunte quelques règles au rugby. Du haut de son mètre quatre-vingt- cinq et de ses quatre-vingt-dix kilos, Florian n’a aucun mal à me ceinturer d’une seule main, la seconde étant toujours collée au balai. De mon côté, les premiers essais sont laborieux.  Image11
Toutefois, je commence peu à peu à intégrer le mouvement. Plus l’entrainement avance, plus j’ai l’impression de prendre part à un combat de boue. Mais le balai entre mes jambes me rappelle que c’est effectivement le sport issu de l’oeuvre de J.K Rowling. Fin de séance. En regardant mon reflet dans la vitre de la voiture, la terre qui macule mes vêtements et mon visage me donne un air assez sombre. Parfait, j’aurais adoré être à Serpentard.

TESTÉ PAR :  HUGO NOIRTAULT
PHOTOS  : LAURA BANNIER

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Regard neuf sur le handicap visuel

#EPJTMV Le 3 décembre prochain sera célébrée la Journée internationale des personnes handicapées. L’occasion pour tmv de mettre en relief le quotidien de la dizaine d’étudiants tourangeaux atteints de déficience visuelle.

ÉTUDIER

Image5« C’est perturbant de parler avec quelqu’un que tu ne vois pas. » Une dizaine d’années après avoir subi un décollement de la rétine, accentuant sa déficience visuelle de naissance, Théo Lenoble a encore du mal à « encaisser le choc. » « Le plus dur reste de ne pas pouvoir discerner les visages. Je ne me fie qu’au son », explique-t- il. Ce qui ne l’empêche pas pour autant de suivre des études supérieures.

À 26 ans, Théo prépare un Master 1 de promotion et de gestion de la santé. Le jeune homme assiste aux cours, en amphi, avec ses camarades. En complément, une personne de la Mission Handicap de l’Université François-Rabelais l’aide à compléter ses prises de notes. Des logiciels intégrés à son ordinateur lui permettent ensuite d’agrandir le texte à l’écran et d’en effectuer une synthèse orale. « Ça m’a facilité la vie, se réjouit-il. Je suis aussi moins fatigué. » En moyenne, un déficient visuel a besoin de trois à quatre fois plus de temps de travail par rapport à un valide. Mais leurs requêtes ne sont pas toujours prises en compte par les professeurs. Théo pointe des problèmes de réception et de lenteur. « Il faut souvent insister pour obtenir les documents sous format informatique. Je pense que nous ne sommes pas assez nombreux pour changer la donne. »
Un constat que partage Damien Remaux, de la Mission Handicap. « Il faut continuer à sensibiliser toute la communauté universitaire. »

RECHERCHER Image3

L’an passé, l’Union nationale des aveugles et déficients visuels a doté la médiathèque de Tours en matériels onéreux, adaptés pour répondre aux attentes des malvoyants. « Tout est intuitif, ergonomique et facile d’utilisation », précise Emmanuelle Jarry, responsable du site François-Mitterrand, place du Beffroi à Tours- Nord.

Dans un espace calme et ouvert sur les rayons de livres et de disques, on trouve un ordinateur avec un clavier aux gros caractères et un logiciel qui lit le texte affiché. Il y aussi un téléagrandisseur, qui permet de zoomer sur tous types de documents, ou encore des loupes numériques et une machine à lire. « Ça ressemble à un scanner. On peut même importer les sons avec une clé USB », détaille Lyse Dumaine, de la médiathèque. « Un étudiant vient souvent avec ses cours pour les écouter », rapporte Frédéric Bachelier. La dotation complète avoisine les 10 000 euros, mais les équipements ne sont pas encore connus de tous. La bibliothèque sonore de Tours propose également, sur demande, une retranscription d’ouvrages et de manuels scolaires. « Tout cela gratuitement, grâce à nos donneurs de voix bénévoles », souligne Catherine Pellerin, présidente.

SE DIVERTIR

Des jeux de société adaptés existent, comme le Scrabble en braille. « Cela requiert de développer le toucher, mais les pièces d’échecs et de dominos par exemple sont facilement reconnaissables », estime Danièle Rénier, bénévole à l’association Valentin Haüy 37. Un Rubik’s Cube en relief est même disposé dans la vitrine des locaux. Aussi, le cinéma CGR des 2 Lions propose l’audiodescription, sur demande préalable. La médiathèque François-Mitterrand dispose d’un fonds de DVD audiodécrits. Les livres parlés et ceux en gros caractères sont de plus en nombreux dans les bibliothèques tourangelles. Ils peuvent être lus par un appareil nommé Victor, disponible en prêt.
« Il permet de reprendre la lecture où l’auditeur s’est arrêté », indique Danièle. La bibliothèque sonore de Tours donne, elle, un accès à plus de 3 500 romans et revues, ainsi qu’à un résumé hebdomadaire du journal La Nouvelle République. Quant à Théo Lenoble, il n’a pas le temps d’écouter des livres mais il aime, comme tout le monde, la musique.

En revanche, il n’est pas fan des sorties nocturnes. « Il y a beaucoup de bruit en soirée donc je dois me concentrer davantage et faire attention à ne pas bousculer les autres. Je ne me sens pas très à l’aise, accorde-t-il. Je profite plus à la maison, ou chez des amis. »

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Image9SE DÉPLACER

On a pour habitude d’associer les malvoyants et les aveugles à leurs chiens guide. « Même si j’ai fait en sorte d’habiter au pied de la fac, je l’emmène partout », reconnaît Théo Lenoble. Leur présence doit être acceptée dans la majorité des lieux ouverts au public. Dans les transports en commun, Danièle Rénier note que « l’accessibilité s’est améliorée depuis quelques années ».

Des bandes de vigilance au sol et des feux sonores, activables via une télécommande, ont été mis en place, spécifiquement dans le centre-ville. Le nom des arrêts de bus et de tramway peuvent être énoncés. « Mais ça reste au bon vouloir des chauffeurs », regrette Théo. Sinon, il existe également des applications GPS, sur smartphone, qui obéissent aux ordres donnés et indiquent la position, « quand il y a de la batterie… » Les récents aménagements posent aussi quelques problèmes de repères. « Même si les élus sont de plus en plus réceptifs, il est parfois dommage de privilégier l’esthétique. Par exemple, il n’y a pas de différence de couleur entre les voies du tram et celles piétonnes de la rue Nationale », assure Danièle.
« Quand je suis allé à la gare après les travaux, je n’avais plus mes repères. Les trottoirs avaient disparu », déplore Théo.

FAIRE DU SPORT

Tennis de table, danse, tandem, voile, torball, tir, musculation, pétanque, équitation… Le club sportif de l’association Valentin Haüy 37 ne manque pas d’activités adaptées aux malvoyants et non-voyants. Parmi elles, le torball est particulièrement apprécié. Voisin du goalball, discipline paralympique, ce sport collectif consiste à s’échanger, trois contre trois, avec les yeux bandés, un ballon muni de grelots. Le but est de l’envoyer dans les filets adverses, en le faisant rouler sous des ficelles tendues. « Un peu comme du volley-ball, avec des joueurs à la fois attaquants et défenseurs », compare le président, Philippe Frelon.

Un sport fédérateur puisque des étudiants, des travailleurs et des retraités, hommes comme femmes, se retrouvent pour un moment d’échange et de partage, chaque mardi soir. « Ça permet de se changer les idées », confie Guylaine, jeune pratiquante depuis mars 2016. Petit plus : la licence du club, qui ouvre à toutes les disciplines, est offerte aux moins de 20 ans.

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> Une exposition photo de Sylvain Renard, Un autre regard sur le handicap visuel, est à découvrir, jusqu’au samedi 3 décembre, à la médiathèque François-Mitterrand.

TEXTE : SIMON BOLLE ET MARCELLIN ROBINE
PHOTOS : MARTIN ESPOSITO ET MARCELLIN ROBINE

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Sida : « Faites le test ! »

#EPJTMV La journée mondiale de lutte contre le sida a lieu jeudi 1er décembre. Rencontre avec Jean-François Dailloux, médecin tourangeau impliqué dans la lutte depuis 25 ans. Il a notamment fondé le forum santé et VIH.

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Comment peut-on se faire dépister à Tours ?
En Indre-et-Loire, 850 patients séropositifs sont suivis. En France, environ 6 580 nouvelles personnes sont dépistées comme séropositives, chaque année. L’un des moyens les plus rapides est l’auto-test de dépistage du sida. Il s’adresse aux personnes n’ayant pas franchi le seuil des centres de dépistage ou des laboratoires. Disponible en pharmacie depuis septembre 2015, il reste relativement cher, entre 25 et 28 euros. Toutes les semaines, 2000 de ces tests sont achetés. Mais il existe d’autres moyens pour se faire dépister gratuitement et anonymement. C’est le cas du CeGIDD (Centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic des IST), à Tours. Les résultats sont disponibles une semaine après, au centre. Dans tous les cas, afin que le résultat soit fiable, il faut attendre trois mois après une exposition à risque. Les médecins généralistes délivrent également des ordonnances pour une prise de sang dans un laboratoire. L’association Aides (Association française de lutte contre le VIH) permet aussi à ceux qui le souhaitent de se faire dépister sans payer et anonymement.

Comment sensibiliser l’opinion publique autour du virus ?
La journée mondiale de lutte contre le sida y contribue. Tous les ans, elle est comme une piqûre de rappel ; c’est comme les vaccins. Aujourd’hui en France, 30 000 personnes seraient séropositives mais l’ignorent. C’est à elles que nous nous adressons. Il faut prendre en compte que la vie des gens change. Ils sont en couple, se séparent. Ils se protègent, ne se protègent plus. Mais une chose est sûre, ils ne peuvent pas ne pas se sentir concernés. Il faudrait trouver une autre manière de communiquer autour du sujet. En diffusant régulièrement des spots préventifs sur internet par exemple. Car je suis persuadé que la meilleure occasion de sensibiliser les gens, c’est de les inciter à se faire dépister.

En quoi le dépistage est primordial dans la lutte contre le sida ?
En 2013, la France est le pays d’Europe où il y avait le plus de tests de dépistage du VIH. Pourtant, le virus persiste d’année en année. Plus les gens iront se faire dépister, plus ils se feront traiter et moins le virus se répandra. Si tout le monde était traité, on assisterait rapidement à son extinction. Selon les experts, en région Centre, 800 à 1000 personnes vivraient avec le VIH sans le savoir. Cela représente un risque de continuer à transmettre la maladie.

Que diriez-vous aux personnes qui ne se sont jamais fait dépister ?
Sautez le pas et allez faire le test. C’est une forme d’engagement. Il faudrait le faire au moins une fois dans sa vie. Certains ne se sentent pas forcément concernés par le problème du VIH, ils disent qu’ils n’ont pas de relations à risque. D’autres ont surtout peur du résultat.

Propos recueillis par Lucie Martin

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Une semaine sans rien dépenser

#EPJTMV « J’achète donc je suis. » C’est le credo de notre société de surconsommation. Et si, pendant 24 h, on disait non ? C’est l’idée de la Journée mondiale sans achat, fêtée chaque 26 novembre. À tmv nous avons décidé de pousser le défi un peu plus loin : une semaine sans dépenser.

sans dépenser

JOUR 1 √

En ouvrant mon frigo d’une main tremblante, je m’aperçois que je ne pourrais pas tenir la semaine. Si je veux respecter mon défi « zéro dépense », sans finir la peau sur les os, je dois m’organiser. Tel un hamster en fin de saison, j’ai quelques (maigres) provisions. Le petit-déjeuner et le déjeuner se déroulent sans incident. Je m’autorise même un goûter.
Mais l’heure fatidique du dîner arrive. Le frigo et les placards crient famine, tout comme moi. Je décide alors de me dépanner chez mes chers voisins. On voit bien ça dans toutes les séries américaines, pourquoi pas à Tours ? Je frappe à la porte de ma voisine de palier. En attendant qu’elle m’ouvre, je répète sans cesse la même phrase dans ma tête : « Bonjour ! J’étais en train de cuisiner quand je me suis rendue compte que j’avais oublié l’ingrédient principal de ma recette… Quelle tête en l’air je suis. » La porte s’ouvre enfin. Je récite mon speech, armée de mon plus beau sourire. J’obtiens un pot de sauce tomate. Bingo.

Chez un second voisin, je récupère du sel qui me servira à rehausser mon repas improvisé. J’arrive enfin chez mon troisième (et dernier) voisin. C’est la scène finale. Je connais mon texte par cœur, désormais. Je n’oublie pas le sourire et le petit air gêné qui va bien. Jackpot ! Je reçois un paquet de pâtes, bio en plus. Je pense déjà au plat que je vais me préparer : une assiette de spaghettis nappés de sauce tomate, avec un léger arôme de gratuité.

JOUR 2 √ Capture

« Un caffè sospeso per favore ! » Rassurez-vous, mes notions d’italien s’arrêtent là. Le caffè sospeso est une tradition de solidarité, venue tout droit de Naples. En France, on appelle ça le café « suspendu » ou « en attente ». Le principe ? Commander un café et en payer deux, un pour soi et un autre pour un client qui en fera la demande. Au Corneille, petit bistrot restaurant de la rue Colbert, le patron a étendu le principe aux repas. « Qu’importe les apparences, si on me demande un café ou un repas suspendu, je dis oui », m’explique Didier, le patron. Bien sûr, le système est d’abord là pour aider les plus démunis.

Alors que je demande timidement un café suspendu, un homme accoudé au comptoir lance un « C’est pour moi ! » Dix minutes plus tard, un généreux plat chaud m’attend, dans une petite barquette à emporter. Je me délecte de ce plat savoureux, le meilleur que j’ai pu manger cette semaine (et, avec du recul, depuis quelques mois). Le patron du Corneille avoue qu’il prépare plus de plats et cafés qu’il n’y en a en attente. Le café suspendu n’est pas encore entré dans les moeurs en France. Et si le 10 décembre prochain on faisait comme les Napolitains qui fêtent la journée du caffè sospeso ? Rendez-vous au Corneille, à L’Instant Ciné ou au New Seven pour offrir un café ou un repas à un inconnu. Un petit geste de générosité qui fait du bien.

JOUR 3 X

Au temps où j’étais une consommatrice aguerrie, j’avais remarqué un grand panier en osier planté au milieu du rayon fruits et légumes du Monoprix. À l’intérieur, des pommes, des oranges, du raisin et des bananes en libre service. Cette opération, valable dans les 250 magasins de l’enseigne depuis septembre dernier, vise à encourager les enfants à manger sain. C’est avec ce doux souvenir en tête que je me rends donc au Monoprix, rue Nationale. Trois jours que je n’ai pas avalé le moindre fruit. Je frise l’overdose de pâtes à l’huile, faute de beurre frais dans mon frigo vide. Rayon fruits et légumes, je feins de m’intéresser aux mandarines bio. À 4,06 euros le kilo, ça sera pour une prochaine fois.

Soudain, le panier à fruits m’apparaît, telle une corne d’abondance. Une petite pancarte indique « Pour les enfants ». Dilemme. Suis-je encore une enfant à 20 ans ? N’ai-je pas dépassé la date limite de péremption ? En même temps, je ne suis pas vraiment adulte… Je décide que je suis une enfant et que, moi aussi, j’ai le droit à ma pomme gratuite. Le « bien manger », c’est à tout âge, non ? Granny Smith à la main, je ressors du magasin, la tête haute. « Madame ? Pouvez-vous venir par ici ? » me lance le vigile. Repérée. Face à son regard accusateur, j’explique, balbutiante, que j’ai emprunté une pomme dans le panier à fruits en libre service. « C’est pour les enfants, madame », me répond le vigile, en insistant bien sur le « madame ».
Je repars bredouille et le ventre grognant. Astuce : si vous vous lancez dans une semaine sans dépense, recrutez vos progénitures pour avoir des trucs gratuits. Ça marche à tous les coups.

Voisins, amis, collègues et même inconnus… Tous ont répondu présents pour m’épauler dans mon expérience : vivre une semaine sans dépenser.
Voisins, amis, collègues et même inconnus… Tous ont répondu présents pour m’épauler dans mon expérience : vivre une semaine sans dépenser.

JOUR 4 √

Alors que je flânais rue Nationale, le regard envieux vers les vitrines décorées aux couleurs de Noël et sur les sacs remplis à ras bord d’emplettes en tout genre, je me suis retrouvée dans un magasin de cosmétiques. Je vous jure, je me suis littéralement fait aspirer par les portes automatiques. Comme un appel irrépressible à la consommation. À peine le seuil de la boutique franchi, un parfum d’interdit me submerge. Non pas celui du dernier gel douche vanillé, mais celui de l’envie, du besoin même, de tout acheter. Afin d’assouvir ma tentation de dégainer ma carte bancaire, je trouve la parade. « Ce fard à paupière est magnifique ! » je m’extasie, à proximité stratégique d’une vendeuse. Ni une ni deux, celle-ci s’approche de moi, flairant la bonne cliente potentielle : « Puis-je vous aider ? »

Je feins un intérêt certain pour ce fard à paupière pailleté qui me fait de l’oeil depuis le début. « Est-ce qu’il m’ira ? » Face à mon hésitation non dissimulée, la vendeuse me propose, un large sourire aux lèvres, de me maquiller. « Je suis là pour ça vous savez », m’explique-t-elle, un pinceau de maquillage entre ses doigts parfaitement manucurés.
Je ressors de la boutique quinze minutes plus tard, arborant un teint plus frais que jamais, des yeux de biche et des mains toute douces (bon, d’accord, j’ai un peu forcé sur les échantillons de crème hydratante). Conseil d’experte : ne pas lésiner sur l’intérêt porté sur le produit en question.

JOUR 5 √

Les dégustations gratuites. Parlons-en. Ce sont nos petits plaisirs inavouables qui permettent de s’en mettre plein la panse, sans dépenser un centime. J’en ai repéré une, au coin de ma rue, organisée régulièrement par une cave à vin. Mais je n’ai jamais osé franchir le cap de l’observation du coin de l’oeil. « C’est maintenant ou jamais » je me répète, le pas décidé. Phase 1 : analyse de l’environnement. Autour de la table, quelques badauds discutent entre deux gorgées de vin, la main piochant nonchalamment dans les assiettes de charcuterie et de fromages. C’est mon jour de chance. Je suis prête à bondir sur la table. « Canalise-toi », lance une petite voix dans ma tête. Furtivement, je jette un coup d’oeil à droite, puis à gauche. Cible isolée, je répète, cible isolée. Plus personne ne rôde devant la table. Je lance alors la phase 2 de mon plan d’attaque. À pas de loup, je me dirige vers la table, feignant de m’intéresser à la provenance du vin exposé.

Alors que l’hôtesse me parle de tanin et d’arôme, je m’empare, mine de rien, d’un verre de rouge. Un verre qui m’ouvre l’appétit. Il est temps de passer à l’ultime étape de mon plan. Je chaparde un morceau de fromage, puis un autre. Impossible de me refréner. J’hésite presque à abandonner mon végétarisme pour profiter des tranches de saucisson qui se battent en duel sur l’assiette en carton. Mais je résiste. Ma faim n’aura pas mon amour pour les bêtes.

Prochaine cible : le marché de Noël et ses dégustations gratuites (le pain d’épice et le vin chaud, c’est 100 % vegan non ?)

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JOUR 6 √

Aujourd’hui, retour au paléolithique (période de la Préhistoire marquée par l’apparition d’une économie de survie, pour ceux qui n’auraient pas suivi leurs cours de CM2). Je troque, non pas un silex contre une peau de bison, mais un service contre un sac de courses et une lessive. Le « service » s’appelle Milo, a 9 mois et pèse 26 kilos. C’est un beau labrador marron à la truffe frétillante et à la gueule barbouillée de bave. Me voilà dog-sitter le temps d’un après-midi. Après une première phase d’observation (« Mais c’est qui celle-là ? Qu’est-ce qu’elle me veut ? »), Milo semble m’adopter.

Deux heures de promenade dans les ruelles et parcs du Vieux Tours plus tard, je rends mon cher compagnon à quatre pattes à sa maîtresse, Carine, patronne du MYAH Café. Les adieux sont un déchirement. Déchirement vite balayé par ma récompense… Carine me tend un sac de linge tout propre et un autre rempli de produits de première nécessité. C’est la première fois de ma vie que je suis aussi heureuse d’avoir un rouleau de papier toilette et une barquette de gnocchis entre les mains.

Pour troquer, rien de plus simple. Il vous suffit d’organiser une troc party entre voisins, collègues ou amis ; ou bien vous rendre sur l’une des nombreuses plateformes d’échange entre particuliers qui se développent sur le Web : GChangeTout, Le comptoir du troc, Troc Légumes, My Troc … À vous de (re)créer la monnaie du lien !

JOUR 7 

Dernier jour, je tiens le bon bout. Seule ombre au tableau, mon frigo est désespérément vide. Ça tombe bien, Carine, la maîtresse de Milo, m’a conseillé d’aller à la Barque, café associatif rue Colbert. Là, Olivier, le patron, m’accueille à bras ouverts. Depuis six mois, il propose un frigo partagé, sous l’initiative de l’association de lutte contre le gaspillage, Disco Soupe. « Au lieu de gaspiller la nourriture, partageons-là ! », peut-on lire sur la porte du petit frigo. « L’idée est de faire profiter aux autres la nourriture que nous ne pouvons pas consommer, explique Olivier. Par exemple, les vacanciers peuvent déposer leurs restes, plutôt que de les laisser périmer chez eux. » Laitue, pain, ananas, tomates, riz, sachets de purée Mousseline®… On y trouve de tout, pour tous. Olivier me tend un cabas, je n’ai plus qu’à me servir, comme à la maison.

Le principe est ludique, convivial et surprenant. Je sors de la Barque, les bras chargés de denrées en tout genre. Et trois ananas à manger. On connaît tous un frigo ou un emplacement autour de nous qui est prêt à accueillir une zone de partage : dans une cantine, dans un hall d’immeuble, au sein d’une association, au travail…
Pour soutenir l’initiative, rendez-vous sur le site de Partage ton frigo. Ce soir, après une semaine « zéro dépense », j’ouvre mon frigo, confiante. J’ai (presque) de quoi attaquer une deuxième semaine. Comme quoi, avant d’être des consommateurs, nous sommes d’abord des producteurs de solidarité.

TEXTE : Sophie Lamberts et Salomé Mesdesirs
PHOTO : Manon Vautrier-Chollet

[#EPJTMV / Cet article fait partie du numéro 235 de tmv, entièrement réalisé par les étudiant(e)s de 2e année en journalisme de Tours]

Expo Universelle : Tours s’engage

#EPJTMV. Dans la foulée de la candidature de la France à l’organisation de l’Exposition universelle de 2025, la Ville de Tours a pris position.

En juin 2015, Tours avait accueilli l'exposition itinérante ExpoFrance 2025.
En juin 2015, Tours avait accueilli l’exposition itinérante ExpoFrance 2025.

Voici une candidature annoncée par François Hollande qui ne fait plus mystère. Il a officialisé la prétention de la France à accueillir l’Exposition universelle en 2025. Objectif : valoriser, aux yeux du monde, les atouts de notre pays, pendant plusieurs mois. Paris serait à l’honneur, ainsi que 12 métropoles, qui pourraient mettre en avant leur patrimoine. La ville de Tours souhaite « être au coeur de cet événement majeur ».

Elle a entamé une réflexion sur ce que la Touraine pourrait apporter aux visiteurs : ses jardins. Pour Myriam Le Souëf, adjointe aux parcs et jardins, mettre en avant ce patrimoine pourrait « être un bonus pour la candidature française et ainsi attirer à Tours, un pourcentage, même faible, du nombre de visiteurs (plusieurs millions, NDLR.) de l’Expo universelle, pour en faire une destination touristique mondiale ».

Reconnus par certains comme la capitale des jardins de la France, Tours et le Val de Loire vont se mobiliser pour proposer un projet innovant, et espérer être l’une des métropoles choisies. Le Bureau international des expositions désignera le pays hôte de cette exposition universelle en novembre 2018.

Simon Abraham

[#EPJTMV / Cet article fait partie du numéro 235 de tmv, entièrement réalisé par les étudiant(e)s de 2e année en journalisme de Tours]

Qui se cache derrière les tags du Soleil Levant ? (3)

#EPJTMV On vous l’avait dit, on a trouvé l’artiste des tags du Soleil Levant. Tmv l’a rencontrée à l’occasion de son exposition à Ballan-Miré. Gil KD nous en dit un peu plus sur son travail.

Episode 3 : “Mettre un peu de couleurs dans ces endroits tristounets”

tag Gil KD
L’artiste est fascinée par la beauté des Asiatiques. C’est pour cela qu’elle les représente. Photo : Philippine David.

Beaucoup de monde repère vos graffs dans les rues de Tours. Pourquoi avoir eu envie de taguer les murs ?

Mon but est de provoquer un instant d’émotion, donner une éclaircie dans cette vie parfois pas très drôle. Je veux mettre un peu de couleurs dans ces endroits souvent trop tristounets. Il y a beaucoup d’écritures sur les murs mais peu de dessins.

Quand a commencé cette aventure ?

Il y a près d’un an. J’ai débuté par un duo de femmes coloré au parking de l’Ile, vers le quai Paul-Bert, un mercredi à 15 heures. Aujourd’hui il y en a quinze au total à Tours et au delà. Certains sont aujourd’hui effacés ou recouverts par d’autres graffs. Mais ce n’est pas grave, ça fait partie du jeu ! Les gens doivent se les approprier. Je suis d’ailleurs surprise que la plupart de mes graffs soient toujours présents.

Vous représentez seulement « la femme » dans vos créations. Pourquoi avoir choisi de taguer des femmes asiatiques dans les rues ?

S’il y a une chose que je revendique c’est la féminité. Je veux que les femmes s’assument. Mes dernières créations sont les Japonaises en rouge. Je les dessine parce que je trouve qu’il y a un décalage entre la société puritaine, carrée et le fait de les trouver dans la rue. Elles sont sobres. Pour moi ce sont des beautés à l’état pur ! Dans la rue ces femmes deviennent libres.

tag Gil KD
Gil KD représente la féminité dans toutes ses créations. Photo : Philippine David.

Comment et pourquoi choisissez-vous ces endroits pour taguer ?

Je repère les lieux quand je circule en voiture ou à pied, sur mes trajets quotidiens. Par exemple, j’en ai fait un à la Ville-aux-Dames parce qu’il y avait plein de graffs. Je me suis dis pourquoi pas ? Ca fera un entraînement. Je le mettrai bien là ! Mon graff au quartier Blanqui est un clin d’oeil à ma fille qui y habite. Je voulais qu’elle se dise « ah, tiens ! Maman est passée par là ». J’en ai tagué un autre au parking de l’île, vers les quais Paul Bert, parce que je trouvais cet endroit incroyablement moche.

Comment utilisez-vous les éléments qui vous entourent ?

J’ai besoin qu’on voit le support sur lequel je graffe. Le dessin doit vivre avec le décor. Mais je ne tague pas dans les lieux protégés, ou sur les monuments. Je respecte aussi les tags des autres, je graffe à côté. Je ne veux pas marcher sur les pas de quelqu’un. Je n’ai pas autant de prétention !

Quand vous partez à l’aventure, qu’emmenez-vous avec vous ?

J’emmène mon escabeau et mon masque. Puis mes pochoirs aussi, car les visages sont dessinés à l’avance. Je les retouche ensuite sur place. Je fais ça en 20 minutes. Ca m’est déjà arrivé de taguer un matin aux aurores où il pleuvait des cordes, j’étais en parka, avec ma capuche… une vraie délinquante (rires).

Quelles sont vos techniques artistiques ?

Avant, je collais des dessins. Des nanas en noir et blanc sur des piliers, des ponts, des portes… que la nuit ! Je suis passée à la bombe il y a trois ans, parce que j’en avais marre des collages. Je les appelle les flash mode. Flash parce que je fais ça rapidement et mode parce que mes créations sont colorées. Dans les robes de mes femmes j’écris les mots love et peace très vite et dans tous les sens… Puis j’aime les couleurs, les fluos, le pep’s… toute la gamme de bleu, rose, orange. J’adore. Oui, je suis une éternelle optimiste.

On ne s’attend pas à découvrir une femme, de 50 ans, lorsque l’on voit vos créations. En avez-vous conscience ?

Cela ne m’étonne pas ! Souvent on me dit que mes peintures font jeunes. Il est vrai que le street art est récent. C’est la vague du moment et Tours n’arrive d’ailleurs pas à s’y mettre. Mais moi je dessinais déjà dans les rues de Paris quand j’avais 20 ans. Mon grand-père m’avait appris à dessiner à la craie. Mais les gens qui me connaissent ne sont pas surpris, parce que ces graffs me ressemblent. Ce que je fais est un trip pas possible. J’ai des projets et je sais déjà où seront mes prochaines créations…

Philippine David et Lénaïg Le Vaillant.

Apprendre à séduire avec un coach

#EPJTMV. Qui n’a jamais bafouillé devant une jolie fille, ne sachant pas quoi lui dire ? En janvier, Pierre Leblanc, séducologue (comprenez coach en séduction), organisera des séminaires à Tours, afin de partager ses connaissances sur la séduction. Car pour lui, « draguer une fille n’a rien de naturel ». De quoi faire débat… Tmv l’a rencontré.

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Pierre Leblanc a lui aussi suivi les conseils d’un coach en séduction quand il avait 23 ans. Photo : Yleanna Robert.

Aller voir un coach pour apprendre à séduire paraît un peu étrange à première vue. Un sentiment renforcé lorsqu’on apprend que la moyenne d’âge des clients est de 27,6 ans.  « J’ai même déjà eu des jeunes hommes de 16 ans comme clients », précise le séducologue Pierre Leblanc. 16 ans et déjà désespérés ? La séduction serait-elle si essentielle dans la vie de ces messieurs ?

En réalité, plusieurs raisons poussent à venir voir un coach en séduction : récupérer son ex, réussir à séduire la fille qu’ils ont en vue, ou simplement dans le but d’avoir des relations « courtes ».

Pourtant, apprendre à séduire à un certain coût. « J’ai trois gammes de prix, allant de 189 € à près de 1 500 €. La dernière est celle que je vends le moins car c’est aussi celle où j’apparais le plus comme un chaperon. J’accompagne mon client jusqu’à ce qu’il ait une relation intime », explique Pierre Leblanc. Jusqu’à la relation intime ? Nous ne sommes pas au bout de nos surprises…

Bientôt des conseils pour les femmes…

Sur son blog, le séducologue publie régulièrement des articles conseils. Parmi eux : Les 13 défauts des femmes à éviter à tout prix et Les 13 qualités de la femme parfaite. Dans les « défauts » d’une femme, il y a notamment le fait qu’elle ait connu beaucoup d’hommes dans sa vie. Aïe. En revanche, l’inverse ne dérange pas…

Autre défaut ? Qu’elle soit féministe. Aïe et encore aïe ! Comment expliquer, dans ce cas, que beaucoup de femmes féministes soient en couple et très heureuses ? Ou que des hommes soient aussi féministes ? Face à ces questions, le séducologue campe sur ses positions. « Une femme féministe est en constante confrontation avec les hommes. Elle les considère comme un frein à son épanouissement. Je ne dis pas que c’est impossible pour elles d’être en couple mais je considère que cet état d’esprit ne favorise pas une relation sereine. »

Pour l’instant, Pierre Leblanc se concentre sur la séduction des hommes vers les femmes mais il va bientôt créer un site spécialement dédié au sexe féminin : « Subversive ». Dans le même style que celui pour hommes, il permettra aux femmes de savoir comment s’habiller, se mettre en valeur, aborder un homme sans lui faire peur etc. « Je leur expliquerai comment prendre soin d’elles et comment bien faire une fellation. J’estime que c’est logique puisque pour mes clients hommes, je fais une sorte de cours qui leur permet d’apprendre comment réussir un cunnilingus », annonce très sérieusement le séducologue. Oui, vous avez bien lu. Un coach en séduction est aussi apte à faire prof d’éducation sexuelle.

A la fin de l’entrevue, nous repartons perplexes. Le principe peut sembler sympa pour certain(e)s. Après tout, qu’il y a-t-il de mal à vouloir aider des hommes qui se sentent seuls et qui veulent simplement une relation longue ? Aucun. Mais, les débordements peuvent vite arriver. Et la séduction, selon nous, reste beaucoup plus appréciable quand elle est spontanée que programmée.

Par Yleanna Robert.

Tours se pare des couleurs de Noël

#EPJTMV Le marché de Noël de Tours a ouvert ce vendredi 25 novembre. Tmv est allé à la rencontre des commerçants et des Tourangeaux.

Noël approche… Les chalets étaient installés depuis un moment sur le boulevard Heurteloup et la place de la gare. Mais c’est ce vendredi dernier, le 25 novembre, que les commerçants, soixante-dix au total, ont ouvert les portes de leurs cabanons. Nous sommes allés à la rencontre des commerçants et des premiers clients du marché de Noël de Tours.

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Les sourires étaient sur tous les visages, les enfants déposaient leur lettre au Père Noël pendant que les parents s’accordaient un moment pour prendre un vin chaud. Chichis, châtaignes cuites, spécialités du monde, objets artisanaux, produits du terroir, les lumières, le carrousel… Noël est encore dans un petit moment mais l’esprit de fête et de convivialité est déjà présente.

Quelques photos ici :

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Le marché fermera ses portes le 31 décembre… Les Tourangeaux auront le temps d’en profiter sept jours sur sept pour trouver des idées cadeaux, ou bien juste passer du bon temps.

Marché de Noël de Tours

Tous les jours de 11h00 à 19h00,

Vendredis et samedis de 11h00 à 20h00,

Fermé le dimanche 25 décembre.

Texte : Philippine David
Sons : Mathilde Errard
Photos : Manon Vautier-Cholet

Ce soir on sort… avec des inconnus !

#EPJTMV. Vous aimez rencontrer de nouvelles têtes ? Si oui, le site Onvasortir.com est fait pour vous. Il permet d’organiser des sorties avec des inconnus. Un moyen original d’élargir son cercle d’amis. Ou plus si affinités…

Le rendez-vous était donné à 19h45, au bar du Vieux Mûrier, place Plumereau. Pour tester les soirées entre inconnus, nous avons choisi l’apéro planchette, organisé par Emilie*, 34 ans. Quoi de mieux que d’apprendre à se connaître autour d’un bon plateau de charcuterie ? Moyenne d’âge des huit convives : 37 ans. A table, réservée pour l’occasion, la bonne humeur s’installe très vite. Entre blagues et anecdotes personnelles, la soirée démarre bien.

Le site Onvasortir.com compte énormément de membres. Ils s'y inscrivent principalement pour élargir leur cercle d'amis... mais aussi pour profiter de bonnes soirées entre inconnus ! Photo : Yleanna Robert.
Le site Onvasortir.com compte énormément de membres. Ils s’y inscrivent principalement pour élargir leur cercle d’amis… mais aussi pour profiter de bonnes soirées entre inconnus ! Photo : Yleanna Robert.

Ces sorties, appelées « ovésiennes », sont proposées par les membres du site Onvasortir.com (OVS). Le but ? Faire de nouvelles rencontres et créer des liens. Les adeptes sont, pour la plupart, séparés ou divorcés. Ils se sont inscrits pour sortir de leur quotidien, et reprendre une vie sociale après leur rupture. « Cela nous permet aussi de rencontrer des gens que nous n’aurions pas forcément croisés autrement », remarque Laëtitia, 43 ans.

Des sorties pour tous les goûts

Pendant le repas, le principal sujet de conversation est les soirées « ovésiennes ». Chacun y va de sa petite histoire, de la pire expérience à la meilleure. « Chaque sortie est inattendue. On ne sait pas sur qui on va tomber. Il faut en faire plusieurs pour vraiment comprendre l’esprit de la communauté », insiste Olivier, 43 ans. Charles a, par exemple, vécu une situation gênante à ses débuts. « C’était ma première sortie et au final, nous n’étions que deux. L’autre membre ne parlait pas du tout. » Un épisode qui l’a vacciné. Il n’est pas revenu sur le site pendant trois ans. Onvasortir.com est une véritable micro-société. On peut y rencontrer toutes sortes d’individus. Et pour cette raison, certains préfèrent organiser des événements privés.

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Les soirées proposées sont très diverses : dégustations, apéros, expositions, cinéma… « C’est un peu comme un grand agenda culturel », se réjouit Laëtitia. Mais ce n’est pas tout. Les membres demandent aussi de l’aide pour un déménagement ou du bricolage.

Pourtant, le site peut aussi avoir une autre vocation. « Certains l’utilisent pour chercher plus que de l’amitié », estime Stéphanie, 42 ans et membre depuis trois ans. Le rachat du réseau par Meetic en 2015 a entraîné quelques changements : il n’est désormais plus possible d’envoyer des messages privés gratuitement. Peut-être un moyen pour le site de rencontres d’éviter la concurrence ? Mais cela n’arrête pas les plus entêtés. Bon nombre de forums donnent des conseils pour draguer sur OVS, le site de sortie entre « amis »…

* Les prénoms ont été changés.

Yleanna Robert et Lénaïg Le Vaillant.

 

Interm’aide, une association qui aide les femmes battues

#EPJTMV Ce vendredi 25 novembre, c’est la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. À Tours, Interm’aide, un groupe d’accueil et d’écoute du Secours catholique est en première ligne dans le combat contre la maltraitance faite aux femmes.

CaptureAu fond d’une cour, se cache une maison aux murs gris avec des baies vitrées. À l’intérieur, une quinzaine de femmes pratiquent différentes activités. Elles jouent aux dominos autour d’une table ronde, pendant que d’autres font la conversation.

Dans le coin cuisine, certaines réchauffent leur plat au micro-onde, ou préparent leurs repas de midi. Ce bâtiment est celui de l’association Interm’aide, un centre d’accueil du secours catholique d’Indre-et-Loire pour les femmes seules ou avec enfants. Anne Fage, présidente de la délégation tourangelle explique qu’« Interm’aide accueille des femmes qui ont été chassées de leur logement et qui ont également été victimes de violence. » L’association fait partie du protocole départemental de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes mis en place par la Direction départementale de la protection des populations.

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Dans une des salles qui se situent à l’arrière de la propriété, trois bénévoles témoignent. Louise intervient depuis deux mois chez Interm’aide. Elle raconte avoir vu des femmes « anesthésiées par la violence qu’elles subissent. Certaines endurent des sévices depuis qu’elles sont petites, ça les rend vulnérables et ça attire les hommes violents. Mais comme elles ont l’habitude de se faire battre, ça crée un cercle vicieux, qu’il faut absolument casser. » Pour sortir ces femmes de leurs situations il faut « établir une relation de confiance », selon Francine, bénévole depuis trois ans et demi au Secours catholique.

« Nous avons plusieurs outils pour désamorcer le problème, explique-t-elle. Nous proposons un café ou à manger, c’est généralement un premier pas pour les rassurer. » Egalement pour les mettre en confiance, Nancy, présente depuis quelques semaines dans l’association, explique que l’organisme « est réservée aux femmes. Il peut même y avoir une peur de l’homme, et ça ne met pas la victime en confiance. » Si elles ne sont pas amenées à Interm’aide par des policiers, des victimes qui poussent les portes de l’association ne disent pas immédiatement qu’elles sont victimes de violence. « Nous leurs faisons remplir une fiche où on demande des renseignements basiques, explique Louise. Il y a un petit encadré qui demande si elles ont subi des violences. Si elles y répondent, on cherche à les orienter vers des associations pouvant les soutenir. »

Essayer de reconstruire la vie des victimes

L’association dirige les femmes vers des organismes comme le Cidff (Centre d’information sur les droits de la femme), des médecins pour faire reconnaître le statut de femme battue etc. Yamina vient à Interm’aide depuis le mois de juillet. Assise dans son fauteuil en bois et en cuir noir, elle affiche un large sourire quand elle évoque le soutien que lui a apporté l’association quand elle en a eu besoin, début septembre. « J’ai un fils qui est en dernière année de primaire. Il avait besoin de soutien scolaire. J’ai demandé à Interm’aide s’ils pouvaient nous aider. Les bénévoles nous ont dit d’aller voir une association spécialisée. Mon fils a obtenu son professeur particulier. »

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Kolamorine, entourée de deux bénévoles : Louise (gauche) et Nancy. Photo : Laura Bannier.

Mais toutes les femmes de l’association n’ont pas cette chance. C’est le cas de Kolamorine. Vêtue d’un pull noir et rouge, entourée d’un porte bébé, elle se présente la mine grave. Originaire de Kinshasa (République démocratique du Congo), elle a fui le pays car elle a « été violée et battue à plusieurs reprises en prison. Je devais partir car mon mari avait disparu », témoigne-t-elle. Aujourd’hui, elle essaie de régulariser sa situation, mais par manque d’argent elle n’arrive pas à obtenir des preuves de sa naissance et de sa vie au Congo.

Interm’aide cherche aussi à faire avancer ces femmes dans la vie grâce à des activités, afin qu’elles puissent se reconstruire. « Nous essayons de développer des liens d’amitiés, explique Francine. Nous les occupons avec des ateliers pour qu’elles puissent penser à autres choses. » Et ces méthodes fonctionnent. « Nous voyons que certaines personnes parviennent à trouver un logement, lâche Francine avec une pointe de joie dans la voix. Nous sommes contentes de voir que certaines parviennent à s’en sortir. »

Drôle de contraste quand elle nous confie qu’Interm’aide accueille de plus en plus de nouvelles adhérentes. Cette année, 1 500 plaintes pour violences ont été recensées à Tours. Un chiffre en augmentation qui montre que le combat contre la violence envers les femmes n’est pas encore gagné.

Bastien Bougeard.

Black Friday, un week-end fou en perspective

Le Black Friday s’annonce comme l’événement commercial incontournable de cette fin d’année. Certaines enseignes ont d’ores et déjà lancé l’offensive.

Black Friday Fnac
Philippe et Christine, Montlouisiens, ont repéré à midi un ordinateur. Le soir, ils passent à la caisse et font une économie de 120 euros. Photo : Laura Bannier.

Les promotions monstres du vendredi 25 novembre, alias le « Black Friday » (vendredi noir, en anglais), donnent le coup d’envoi des achats de Noël aux États-Unis. Encore inconnue en France il y a quelques années, cette tradition traverse l’Atlantique notamment grâce à internet.

Pour sa cinquième participation, la Fnac fait une petite entorse à la tradition américaine en proposant quatre jours de Black Friday, de vendredi à dimanche.

C’est là qu’on retrouve Christine, en pleine séance de repérage. « C’est la deuxième année que je viens. Je regarde ce que je pourrais offrir à ma fille aînée, peut-être un ordinateur », explique-t-elle, en errant dans les rayons bondés du magasin culturel. On la retrouve dix minutes plus tard à la caisse, un ordinateur sous le bras. Comme elle, ils sont nombreux à acheter sur un coup de tête à la vue des réductions alléchantes. Un homme qui s’était renseigné quelques jours auparavant pour une télévision à 1 300 euros est finalement ressorti avec un écran d’une valeur de 3 000 euros.

Pas tous convaincus

Comme l’écrit le magazine professionnel LSA, « le Black Friday s’ancre petit à petit dans les habitudes des consommateurs français ». Pour autant, ils ne sont pas tous convaincus. Gabrielle, étudiante en psychologie à la fac des Tanneurs, vit le Black Friday pour la première fois. Elle attendait d’avoir un achat important à faire, en l’occurrence un ordinateur pour ses études. Mais comme beaucoup, cette accro des réductions hésite. « Une réduction de – 10 %, ce n’est pas encore assez avantageux », confie-t-elle. Elle remarque aussi que le phénomène s’est exporté du high-tech pour toucher les vêtements. « Avant, on en entendait peu parler. Aujourd’hui, c’est partout. Presque tous les magasins de vêtements rue Nationale et rue de Bordeaux s’y sont mis », remarque-t-elle.

Et puis il y a ceux qui avaient prévu le coup. Cédric a fait du repérage sur Internet. Il a acheté une console pour sa fille. Dans ses bras, on ne manque pas de remarquer la pile de livres. « J’en profite aussi, même si ce n’est que 5 % de réduction », lance-t-il. En effet, la loi Lang instaure un prix unique du livre en France. Elle limite la concurrence sur le prix de vente afin de protéger la filière.

Ce vendredi et tout le week-end, Auchan, Carrefour, Monoprix, la Fnac, Micromania ou encore Toys’R’Us affichent des prix réduits. De quoi remplir sa hotte de Noël. Les grandes enseignes françaises l’ont bien compris. Chaque année, elles sont de plus en plus nombreuses à copier les américains.

Mary Sohier et Léna Soudre.

Hypnose : le phénomène s’invite dans nos rues

#EPJTMV. Se faire hypnotiser en plein centre-ville vous fait envie ? Avec la street hypnose, c’est désormais possible. Depuis plus d’un an, le duo HypnoTours fait découvrir cette pratique à tous les volontaires.

« Lorsque tu ouvriras les yeux, tu verras tous tes amis entièrement nus », annonce O’Neill. Cobaye d’un jour, Cyrielle, une de nos camarades, suit les suggestions de l’hypnotiseur depuis plusieurs minutes déjà. « Je savais que mes amis étaient habillés mais j’avais vraiment le sentiment de les voir nus », raconte-t-elle, assez troublée.

Place Plumereau, mercredi 23 novembre, nous avions rendez-vous avec notre inconscient. Composé d’O’Neill et de Skar, le duo HypnoTours parcourt régulièrement les rues du vieux Tours pour faire découvrir l’hypnose. « L’idée, c’est vraiment de faire vivre une expérience unique aux gens. Mais aussi de montrer qu’il n’y a aucun danger avec cette pratique, si on sait ce que l’on fait », affirme Skar. Il est en effet impossible d’hypnotiser une personne qui ne le souhaite pas ou de l’obliger à faire quelque chose qu’elle ne voudrait pas : « On ne peut pas demander à quelqu’un de courir nu dans la rue. Ni le forcer à se mettre en danger en traversant une route, par exemple », expliquent-ils.

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Cinq étudiants en journalisme se sont portés volontaires pour se faire hypnotiser par le duo HypnoTours, au milieu de la place Plumereau. Photo : Laura Bannier.

L’expérience commence par un test de réceptivité. Les cinq étudiants volontaires sont invités à placer leurs index l’un en face de l’autre et doivent se concentrer sur l’espace entre les deux. « Je place un aimant sur chacun de vos doigts et vous sentez qu’ils s’attirent de plus en plus avant de se coller complètement. Plus vous essayez de les décoller, plus vous vous rendez compte qu’il est impossible de les séparer. » Le test est un succès pour trois des participants, mais à des degrés différents. Cyrielle est totalement bloquée alors que Théo détache ses doigts sans difficultés. Elle est donc hyper sensible, comme 20 % de la population mondiale.

L’hypnose s’immisce dans notre quotidien

Utiliser un mot banal pour faire rire est l’un des jeux favoris du duo. Hugo en fait les frais. D’ordinaire plus sur la retenue, il ne peut s’empêcher d’exploser de rire à chaque fois que le mot « chat » est prononcé. L’imagination joue donc un rôle très important.

Tous les individus sont plongés naturellement dans un état de quasi hypnose sept à huit fois par jour. Ne vous a-t-on jamais dit que vous aviez la tête dans les nuages ? Ne vous est-il jamais arrivé de fixer quelqu’un sans vous en rendre compte ? Eh bien, si oui, vous avez vécu une expérience hypnotique !

[youtube]https://youtu.be/jFwlER-OcaU[/youtube]

Toujours pas convaincus ? Vous n’êtes pas les seuls. Pourtant, il semble que les sceptiques soient de bons clients. « Les gens ont peur car ils pensent qu’ils vont perdre le contrôle, or ce n’est pas le cas. On ne donne pas des ordres, mais des suggestions », informe Skar. Sophie, une autre hypnotisée du jour, en témoigne. « Lorsque j’étais sous hypnose et que j’ai senti mes jambes et mon torse toucher le sol, je me suis relevée car je ne voulais pas être par terre. » Soyez rassurés, un hypnotiseur ne peut donc pas prendre le contrôle de votre personne.

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« Être sous hypnose procure une sensation de bien-être », confie Sophie. Photo : Laura Bannier.

L’hypnose permet de plonger les individus dans un état de profond bonheur. Et, avis aux insomniaques ! Quinze minutes d’hypnose équivalent à trois heures de sommeil. Avant de partir, O’Neill offre à Cyrielle un cadeau : un point d’ancrage. A chaque fois qu’elle serrera son poing, elle ressentira la même sensation de détente que lorsqu’elle était sous hypnose. Et ce, tout au long de sa vie.

La street hypnose est de plus en plus répandue. Et compte de nombreux pratiquants. Pourtant, à ce jour, aucune législation n’existe en France pour la réguler. « Il y a une rumeur comme quoi, courant 2017, une loi serait votée pour obliger les hypnotiseurs à avoir un diplôme », glisse Skar. Hypnotiseur, un métier que l’on ne fait donc pas en un claquement de doigts.

L’hypnose est déconseillée pour :

  • Les femmes enceintes
  • Les personnes souffrant de problèmes cardiaques
  • Les personnes qui suivent un traitement contre la dépression

Lucie Martin et Yleanna Robert.

Qui se cache derrière les tags du Soleil Levant ? (2)

#EPJTMV Après avoir révélé nos premières découvertes dans notre épisode 1, place à d’autres graffs, toujours réalisés par la même personne. Et on connaît désormais son identité…

Épisode 2 : D’autres graffs, une seule artiste

On sait dorénavant qui se cache derrière ces graffs. Mais avant de vous le révéler, continuons le cheminement de notre enquête à la découverte de ce tagueur.

Tag Blanqui
Les couleurs de la robe ravivent le quartier Blanqui. Photo : Manon Vautier-Chollet

Les internautes ont été des alliés de taille pour trouver d’autres graffs dans les rues de Tours. Deux nouveaux au compteur. Quoi que bien différents, ils conservent toujours le même esprit. On reconnaît la patte de l’artiste.

Quartier Blanqui, près de l’église. Une nouvelle fois devant des pissotières. La femme représentée est ici de face. Elle a troqué son kimono rouge pour une robe bouffante beaucoup plus colorée : bleu, jaune, rose, rouge, vert… On suppose à cet instant que l’artiste est une femme. L’utilisation de pochoirs en forme de papillons nous met sur la voie.

Venez découvrir les différents tags présents sur Tours ici :

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Le tagueur a aussi laissé son empreinte près de la place de la Victoire, rue des Quatre-Vents. Le graff est fait des mêmes couleurs que celui du quartier Blanqui. Il s’accorde à merveille avec l’environnement qui l’entoure. On peut le voir dans un renfoncement, entouré de branches de vignes sur les murs. L’Asiatique surplombe un banc tagué et porte un kimono coloré.

Tag place de la victoire
Dans un recoin, rue des Quatre-Vents, un tag se marie parfaitement avec le décor. Photo : Manon Vautier-Chollet

Les internautes ont aussi apporté leur aide pour retrouver l’artiste. Sur la page Tu es de Tours si… ils ont activement répondu à notre demande. Nos supputations se révèlent justes. L’artiste est bien une femme. L’identité semble évidente pour certains. Mais pas pour tout le monde ! Nombreux sont ceux qui se questionnent et s’enthousiasment devant la photo du tag qui illustrait notre demande. Maintenant, il reste à savoir si d’autres graffs se cachent dans les rues tourangelles. Et on n’en doute pas !

Une Tourangelle

A présent, on comprend la signature inscrite en bas des créations. On peut dire qu’on y était presque… ou pas. Ce n’est pas CIB, ni CIG et encore moins CGI mais tout simplement Gil. Derrière cette signature, Gil KD, une artiste peintre tourangelle. Tmv  la rencontre très prochainement… Restez connectés.

Philippine David et Lénaïg Le Vaillant.

Désobéir, ça s’apprend

#EPJTMV. Le collectif national les Désobéissants propose des formations à l’action non violente pour tous les citoyens. Nous avons suivi une de ces sessions à Tours, organisée par le collectif anti-pub. Elle apporte à chaque citoyen lambda des moyens de lutte pacifiste.

Pour ralentir les actions de la police lors des interventions coup de poing,  des techniques de résistance sont élaborées, comme celle de la "tortue".
Pour ralentir les actions de la police lors de leurs interventions coup de poing, des techniques de résistance sont élaborées, comme celle de la « tortue ». Photo : Laura Bannier/EPJT.

« Tu es en état d’arrestation ! », crie Rémi, le formateur, en pointant du doigt un des apprentis désobéissants. Mise en situation d’une audition dans un commissariat. « Si je n’ai qu’un conseil à vous donner, toujours répondre que vous n’avez rien à déclarer, à toutes les questions. » À la fin de la formation, certains n’ont pas hésité à nous donner cette réponse lorsque nous leur avons demandé s’ils étaient prêts à franchir la légalité pour une action. Rémi tente tout de même de rassurer l’auditoire en précisant qu’il est rare de se retrouver en garde-à-vue pour une action non violente. Les témoignages d’expériences personnelles fusent et les participants échangent des conseils.

Mardi 22 novembre en soirée, rue du Grand-Marché, à l’étage du bar Le Serpent Volant, une trentaine de personnes s’est donnée rendez-vous pour ce stage très particulier. L’objectif ? Apprendre à désobéir. Âgés de 20 à 75 ans, les participants viennent d’horizons différents. Certains sont des militants très engagés pour la lutte contre la maltraitance animale (L214), le climat, la cause palestinienne ou encore opposés à la construction de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes (NDDL). Ils sont venus chercher de nouveaux outils, des conseils pour leurs prochaines actions. Tandis que d’autres sont simplement curieux et viennent découvrir en quoi consiste la désobéissance civile. Ils ont beaucoup de questions en tête : Quels sont leurs droits ? Comment mettre en place une action non violente ? Comment réagir en cas de conflit ?

Pour le bien commun

La désobéissance civile est une forme de résistance passive qui consiste à refuser d’obéir aux lois ou aux jugements d’ordre civil. Son objectif est d’attirer l’attention de l’opinion publique pour obtenir l’abrogation ou l’amendement d’une loi, jugée injuste par exemple. « Notre ambition est de désobéir pour le bien commun. Nous ne sommes pas des super héros », indique le formateur. Conscients des limites que posent les modes traditionnels de mobilisation comme les pétitions ou encore des manifestations, les Désobéissants ont décidé de créer un réseau informel de militants de l’action directe non-violente.

La bonne ambiance est au rendez-vous. Les plus discrets écoutent attentivement les témoignages des désobéissants de la première heure. À les entendre, ils semblent incollables sur toutes les questions et prêts à tout pour sensibiliser l’opinion publique.

Pendant quatre heures, les ateliers s’enchaînent. Pour poser les limites de l’action non violente, Rémi débute la formation par un atelier philosophique. Première question : « Jusqu’où seriez-vous prêt à aller pour une action ? » Il scotche sur quatre chaises de la salle des feuilles où sont inscrits violent/non violent ; ferais/ferais pas. Le principe ? À partir d’un exemple concret, chacun doit se positionner dans l’espace en fonction de son adhésion ou non à l’action proposée.

[youtube]https://youtu.be/zhAVN0qpEWM[/youtube]

Premier cas. Vous allez arracher des plants d’OGM cagoulé et de nuit dans un champ qui appartient à quelqu’un de votre village. La répartition entre les deux est équitable. Ceux qui jugent l’action violente et qui ne la tenteraient pas expliquent : « Je ne peux pas saboter le fruit du travail d’une personne. » D’autres ne voient pas l’utilité de mener une action si elle n’est pas revendiquée. « Se cacher pour faire l’action me gêne. » Certains n’ont pas froid aux yeux : « Je le ferai sans hésitation pour faire réagir ».

La même action est ensuite menée mais à visage découvert et avec une présence médiatique. Cette fois, la plupart des participants seraient plus motivés. « Si on veut avoir une influence, on a besoin des médias. » Mais les avis divergent. Beaucoup sont méfiants envers les médias et les pointent du doigt. Ils trouvent qu’ils déforment la motivation de l’action menée. D’autres ont l’impression de passer pour des « vandales » à la télévision et ont peur des poursuites. « On veut tous se battre pour le bien commun, mais nous ne sommes pas tous prêts à mener la même action. Chacun perçoit les choses à sa manière », conclut Rémi.

Pour rentrer dans le vif du sujet, un jeu de rôle est mis en place. « Vous êtes des activistes pour le climat et vous organisez une action pour dénoncer l’évasion fiscale en occupant une banque », explique Rémi. Il est 20 heures. Dans dix minutes, la police va arriver pour les déloger. L’objectif est de ralentir l’intervention de la police. Les désobéissants en herbe commencent à clamer en chœur un slogan improvisé « Un paradis pour le climat », tout en se cramponnant les uns aux autres. Pendant ce temps, d’autres jouent le rôle de la police et commencent à tirer les activistes hors de la salle. La désobéissance civile, c’est aussi des techniques de résistance comme celle de la « tortue ». Elle consiste à créer un enchevêtrement élaboré de bras et jambes afin de rendre la tâche difficile aux policiers qui voudraient les déloger.

Pour s'entraîner, les apprentis désobéissants simulent des actions.
Les apprentis désobéissants simulent des actions, notamment pour s’entraîner à répondre aux forces de l’ordre lors d’une garde à vue. Photo : Laura Bannier/EPJT.
groupe parole
Photo : Laura Bannier/EPJT

Pour organiser une action, la règle d’or est de rester vague sur le lieu, la date. Faire preuve de prudence. On se croirait dans un film lorsque certains évoquent des logiciels de messages cryptés. Tout au long de la formation, Rémi répète à plusieurs reprises : « N’oubliez pas d’inscrire votre mail à la fin pour que l’on vous tienne au courant de nos prochaines actions. » Ces formations sont un véritable canal de recrutement pour les futures actions à mener. Certains activistes profitent de la soirée pour sensibiliser les désobéissants d’un soir à leur cause. Un retraité n’hésite pas à venir nous voir à plusieurs reprises pour nous inciter à adhérer à son action en nous offrant à plusieurs reprises un tract explicatif. Désobéir ça s’apprend.

Les sessions du collectif des Désobéissants permettent de poser un cadre et de donner des conseils pour éviter de basculer dans la violence. Mais, au fur et à mesure de la soirée, certains participants qui se tenaient à l’écart depuis le début finissent par s’en aller. Tandis que d’autres repartent encore plus convaincus. Ils n’attendent désormais qu’une chose : être prévenus de la prochaine action.

Un nouveau McDo va ouvrir prochainement place du Monstre, à Tours. Leur but ? Empêcher son ouverture. Quand ? Comment ? Les détails ne sont pas divulgués même si nous voyions clairement que Rémi trépigne d’impatience.

Lucie Martin, EPJT. 

Qui se cache derrière les tags du Soleil Levant ? (1)

#EPJTMV D’abord un graff puis un autre… Tours regorge de tags représentant des Japonaises. Que symbolisent-ils ? Pourquoi ces endroits ? Qui est l’artiste ? Nous avons décidé de mener l’enquête.

Episode 1 : Des graffs de Japonaises habillent les murs tourangeaux

Il est rare d’être marqué par les graffs du vieux Tours. Mais celui-ci attire l’œil. Une femme asiatique vêtue d’un kimono rouge, égaye les murs bruns des anciens bâtiments. On pourrait même croire que ce graff en recouvre un autre, un peu moins créatif. Puis, on continue sa route, sans trop s’y attarder.

Tags Tanneurs
Cette Japonaise dénudée est taguée près de la fac des Tanneurs, en bord de route, direction La Riche. Photo : Manon Vautier-Chollet

Quelques jours plus tard, on découvre un deuxième graff. Le rapprochement est évident. Le premier, situé près de la place Plumereau, et l’autre, non loin de la fac des Tanneurs, sont réalisés par la même personne. Ça ne fait aucun doute.

Sur le deuxième, la femme est légèrement dénudée. Elle laisse glisser son kimono, imprimé de signes rouges, faisant apparaître son épaule droite. Le regard vers le bas, les cheveux noirs noués et le teint blanc. Elle est synonyme de sensualité. Sous les marronniers du bord de Loire, elle colore un paravent en tôle qui cache les toilettes des hommes. Pourquoi ce graff est-il tagué devant des urinoirs en bord de route ? Pour embellir les lieux ou pour cacher un ancien graff ? La question des emplacements intrigue.

On lance l’enquête, à la recherche d’une signature, une signification. En bas à droite de la création, un signe peu explicite est inscrit au feutre. Possiblement le blase d’un ou d’une artiste de rue.

Tags parking St-Pierre
A Saint-Pierre-des-Corps, sous le pont de la rocade, une autre Japonaise habille un pilier. Photo : Manon Vautier-Chollet

Pour comparer nos deux trouvailles, il faut revenir sur les lieux du premier graff. Mais à la nuit tombée, après une heure de marche autour des cafés et des restaurants qui entourent la place Plumereau, rien. L’investigation reste en suspens. Impossible de le retrouver. Le hasard surprendra peut-être à nouveau.

Un appel sur Facebook s’impose. Très rapidement, la toile réagit : Tours regorge de ces graffs de Japonaises. Il y en a d’autres. L’investigation reprend de plus belle.

Direction Saint-Pierre-des-Corps, sur le parking sous le pont de la rocade. Cette sombre et vaste zone est un lieu de passage pour les voitures. Les piliers du parking sont barbouillés. Niché entre les innombrables graffs d’amateurs, un seul se distingue. Celui de notre graffiteur anonyme. Une femme asiatique, qui regarde vers la gare à droite. Vers le Soleil Levant ? Elle ressemble aux autres, dessinée avec les mêmes couleurs. On distingue aussi une branche noire de cerisier, un coucher de soleil au dessus de sa tête et dans sa main, elle semble tenir un grand bâton noir. Mais cette fois-ci, pas de signature.

Tags président merville
Un autre tag se cache près de la rue du Commerce. Photo : Manon Vautier-Chollet

Plusieurs nouvelles sources indiquent un graff semblable, situé dans la rue perpendiculaire à celle du Commerce, face au Museum d’Histoire naturelle. Elle aussi tient une sorte de bâton noir. Elle regarde à droite. Sa tête est englobée par un soleil flamboyant. Cette fois-ci on retrouve la fameuse signature. Que signifie-t-elle ? CIB, CIG, CGI… Qui se cache derrière ces graffs ? Il reste des réponses et des graffs à trouver. A suivre.

Philippine David et Lénaïg Le Vaillant

PMG Productions : je produis donc je suis

Tmv a rencontré Julien Couson, le boss de PMG Productions. Axée sur la musique et les films, cette société tourangelle travaille sur des projets d’ampleur à l’étranger, mais aussi et surtout à Tours. Avec la ferme intention de faire bouger la ville.

Julien Couson, de PMG Productions (Photo Brice Goulard)
Julien Couson, de PMG Productions (Photo Brice Goulard)

PMG Productions. Le nom vous parle ? Parce que côté nouveau souffle artistique, c’est par ici qu’il faut chercher. À la tête de PMG, il y a le Tourangeau Julien Couson, 32 ans, dans le monde de la production depuis 7 ans. Un passionné qui a choisi de revenir sur Tours après avoir écumé Paris. Là-bas, il a commencé avec son frère et un associé compositeur de musique de films. Son CV s’y est considérablement étoffé : notamment avec un spectacle coproduit par Claude Lelouch et les Petites Mains Symphoniques, un orchestre pour enfants. Mais Julien a choisi de revenir en Touraine « pour développer des choses », car il a « beaucoup de projets ». Depuis, il ne s’arrête jamais.

Au café Valmy, où on le rencontre, le producteur préfère mettre son portable en silencieux. Le smartphone n’arrête pas de vibrer. Les notifications s’empilent et se succèdent. Comme les projets de Julien, ses idées, ses envies. À Tours, il a une furieuse envie de faire bouger les choses.

L’actu de PMG Prod’ est chargée. Ce 26 novembre à l’Opéra de Tours, Julien fait venir Didier Lockwood, « le plus grand violoniste de jazz actuel », dit-il en souriant. « Le nouveau directeur, Benjamin Pionnier, est quelqu’un de très dynamique. Il m’a libéré un créneau. L’acoustique s’y prête à merveille. » Le 29 avril 2017, ce sera au tour du virtuose Richard Galliano. La musique est l’un deux axes de PMG Productions. Développer des concerts ou encore produire des groupes (Dog Guilty Party, par exemple), c’est le credo.

Mais Julien Couson, qui rappelle qu’un producteur « doit avoir des idées et prendre des risques », oeuvre aussi dans la production de films. Il vient de boucler une série de documentaires sur les plus grands horlogers suisses. « Un monde dingue », selon lui. D’où a découlé l’idée d’un 52 minutes qu’il veut présenter aux télés. « Et j’ai aussi réalisé la production exécutive de la série tourangelle L’Élu. C’est un gros projet. Tout se tourne ici (jusque début décembre, NDLR). On veut mettre le régional en valeur. »

Justement, le local et le régional, c’est son truc. « J’essaye de me recadrer sur Tours. J’ai plein d’idées », s’enthousiasme Julien. Mais pas si facile de se lancer les projets ici… « La ville a des atouts formidables, mais elle a du mal à bouger et reste assez conservatrice. Il y a un jeune vivier d’artistes et réalisateurs fascinant à Tours. Mais on n’a pas forcément les lieux pour s’exprimer. Il manque un déclic. » Son rêve, avec PMG, serait d’ouvrir « un pôle artistique/média pour la musique et le cinéma, ouvert à tous, qui croiserait les cultures ». En attendant, ses nombreux projets le font carburer. Dans quelques jours, le Tourangeau s’envolera pour la Thaïlande, pour y tourner un clip pour Universal Music. « Il s’agit d’un gros groupe electro symphonique. Mais… je ne peux pas encore dire qui c’est », sourit Julien. Inarrêtable, on vous disait.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=4D-M81yUB5s[/youtube]

L’art thérapie contre la douleur

À quelques jours du congrès d’art-thérapie organisé le week-end prochain à Tours, Tmv est parti à la rencontre d’une art-thérapeute au pôle santé Léonard de Vinci.

Modeler une boule puis l’écraser permet de former les pétales.
Modeler une boule puis l’écraser permet de former les pétales.

Un chariot médical l’attend chaque mercredi après-midi au service de soins palliatifs. Un banal chariot en inox, comme on en voit dans tous les couloirs d’hôpitaux. Mais dessus, Claire Giboureau ne pose ni compresses, ni gants, ni instruments médicaux. Et pour cause, la jeune femme est art-thérapeute. Au pôle santé Léonard de Vinci, à Chambray-lès-Tours, elle propose aux patients de pratiquer une activité artistique. Le temps d’une parenthèse, qui peut leur permettre d’oublier leurs soucis.

« L’art-thérapie exploite le potentiel artistique dans une visée thérapeutique et humanitaire », définit la jeune femme tout en disposant son matériel sur les deux plateaux. Différents livres sur l’art, les fleurs ou les chevaux, des feuilles de papier, de la peinture, des crayons de couleur, de la pâte à modeler, des pinceaux… et un appareil photo : « C’est un prétexte pour inciter les personnes à sortir, lorsqu’elles le peuvent. Un jour, une patiente, qui n’avait pourtant plus goût à rien, a souhaité se lancer dans une séance photo. Elle s’est faite belle pour l’occasion. Elle voulait sentir l’air sur son visage. Elle a posé dehors avec son mari, touché de pouvoir vivre ce beau moment avec sa femme. C’était une semaine avant son décès », se rappelle l’art-thérapeute.

EXPRIMER SES MAUX

Le service de soins palliatifs n’est pas une unité ordinaire. Ses 18 lits sont occupés, en majorité, par des patients en fin de vie : « Au-delà des problématiques médicales, ils se posent de nombreuses questions existentielles. Comment peuvent-ils donner un sens aux épreuves qu’ils traversent ? Les mots ne suffisent pas toujours à exprimer les maux. L’art-thérapie leur offre un espace d’expression et de création. Claire leur apporte une saveur existentielle », estime Alain Urena, le chef de service. Malgré les difficultés, pas question de tomber dans le pathos : « C’est le service le plus vivant de la clinique », juge Bernadette Peigné, aide-soignante et membre de l’association Histoires de vies, à l’origine des ateliers d’art-thérapie. Les enfants sont les bienvenus et même les animaux peuvent rendre visite à leur maître.

Peinture et pâte à modeler sont des outils de l’art-thérapie.
Peinture et pâte à modeler sont des outils de l’art-thérapie.

« Nous sommes là pour apporter réconfort et tendresse », ajoute Emmanuelle, une autre aide-soignante. Pour Claire Giboureau, qui travaille la plupart du temps auprès d’adultes handicapés psychiques : « C’est ma bulle d’air de la semaine ». Alors qu’elle s’appuie d’ordinaire sur des protocoles de soins personnalisés, des objectifs et un programme de séances défini à l’avance, son approche en soins palliatifs est totalement différente : « Ici, je ne sais pas si je reverrai un patient d’une semaine sur l’autre. Je travaille dans l’instant présent, pour lui apporter un moment de bien-être. »

C’est ainsi qu’une nouvelle journée se dessine chaque mercredi. À son arrivée, l’art-thérapeute profite de la pause café pour prendre le pouls du service. Médecins, infirmières et aides-soignantes l’orientent vers les patients à rencontrer. « Nous ne proposons pas de séance d’art-thérapie à un nouvel arrivant dans le service, ni une personne exténuée ou trop perturbée. Ce n’est pas indiqué non plus pour des patients atteints de graves troubles cognitifs », indique Bernadette Peigné.
Ce mercredi- là, seuls deux patients peuvent être sollicités. C’est peu. Munie de son chariot, Claire Giboureau se rend dans leurs chambres. Le premier se sent trop fatigué. Avec le second, elle réalise une aquarelle. L’art-thérapeute dessine un chat, que le patient met en peinture. Il compte l’offrir à une amie. Rendezvous est pris, la semaine prochaine, pour une séance de photographies à l’extérieur.

L’art-thérapeute échange chaque mercredi avec l’équipe médicale
L’art-thérapeute échange chaque mercredi avec l’équipe médicale

Peinture, écoute musicale, photographie, dessin, origami… Les patients peuvent choisir parmi différentes activités. « Souvent, ils n’ont pas envie de pratiquer, alors je deviens leurs mains. Ils me guident au gré de leurs envies. Certains s’y mettent en me voyant faire. Pour d’autres, le plaisir de regarder suffit. Ce qui compte, c’est qu’ils soient mobilisés intellectuellement. Même s’ils ne sont pas en activité physique », ajoute Claire Giboureau. Avant et après chaque séance, le patient évalue son niveau de douleur, fatigue, anxiété, tristesse et envie. L’art-thérapeute note une amélioration globale de 20 % en moyenne. Et cela s’ajoute un autre effet bien visible : les créations artistiques fleurissent sur les murs des chambres. Comme autant de traces joyeuses et colorées d’une parenthèse un peu hors du temps.

Par Nathalie Picard

> En savoir plus : Congrès international d’art-thérapie, vendredi 25 et samedi 26 novembre 2016 au Centre congrès Vinci de Tours. Organisateur : AFRATAPEM école d’art-thérapie de Tours.
> art-therapie-tours.net

Les origamis sont appréciés par les patients.
Les origamis sont appréciés par les patients.

Zofia Rydet au Château de Tours

De 1978 à 1990, Zofia Rydet a photographié les hommes et les femmes de Pologne. Une expo à voir au Château de Tours.

Zofia Rydet
série « Répertoire sociologique » / Zofia Rydet Courtesy Fondation Zofia Rydet. © Musée d’Art Moderne, Varsovie, Pologne

Dans les grandes salles du château, l’effet est saisissant : des dizaines de photos noir et blanc se serrent sur les murs, collées les unes aux autres. Comme un immense film négatif. Ou comme des papillons épinglés dans une boîte. De 1978 à 1990, Zofia Rydet a photographié les hommes et les femmes de Pologne, leur maison, leurs rituels, aussi, prise d’une espèce d’angoisse à l’idée que tout disparaisse un jour.
Plus de 20 000 photos, classées selon des typologies très personnelles. Sa démarche sociologique rappelle celle de Nicolas Muller mais la ressemblance s’arrête là.

Les photos de Zofia Rydet sont sombres, laides, cliniques. Comme l’explique l’un des deux commissaires de l’exposition, Sebastian Cichocki, « Zofia était un terroriste de la photo : elle entrait chez les gens, leur disait qu’elle devait faire une photo d’eux, là, tout de suite. » Une exposition à voir, non pour sa beauté mais pour toutes les réflexions qu’elle porte : la photo est-elle toujours un art ou peut-elle être un médium scientifique ?

 > Zofia Rydet, Répertoire, 1978-1990, jusqu’au 28 mai 2017. Château de Tours.

Il était une fois l’appli Peetch

Un outil numérique pour accompagner les élèves dans la création de leurs récits. C’est l’invention à succès d’une start-up tourangelle.

peetch

« Dans un pays lointain, il était une fois l’histoire d’une petite fille qui avait un doigt très spécial parce qu’il parlait et donnait à la petite fille des idées très méchantes… » Voici comment débute « La Belle au doigt méchant », une histoire inventée par un groupe d’élèves de CM1.
Comment ont-ils conçu cette narration créative ? Grâce à l’application numérique Peetch, l’innovation d’une start-up tourangelle qui est en train de conquérir élèves et enseignants.

C’est lors d’un Startup week-end qui s’est déroulé en mars 2015 à Tours qu’est né le projet : « Au sein d’une équipe de huit personnes, nous avons planché pendant 48 heures sur la conception d’une application pour écrire des histoires à plusieurs, sur le modèle du cadavre exquis », raconte Elisa Hauet, co-fondatrice de Peetch. Non seulement le projet a gagné le concours du Startup week-end, mais il a également trouvé son investisseur.
« Après ce premier succès, quatre d’entre nous avons décidé poursuivre le développement du projet. Aujourd’hui, les résultats dépassent nos espérances », poursuit la dirigeante. Et pour cause, 450 enseignants de 30 pays utilisent désormais l’application, qui a évolué vers un outil éducatif dédié au milieu scolaire. Concrètement, l’enseignement donne ses consignes, puis un groupe d’élèves, de 5 à 8 maximum, crée une histoire sur tablettes ou ordinateurs. Chaque élève possède son propre avatar, ce qui permet à l’enseignant de corriger et de suivre l’évolution de chacun.
Pour aider les enfants, l’application ajoute des éléments déclencheurs au cours de l’histoire : « soudain », « ainsi », « finalement »… Un atout clé de l’application : son univers graphique, qui évolue selon le type de récit (conte, science-fiction…). En somme, un outil innovant pour développer créativité et collaboration entre élèves.

> peetch.co

Nathalie Picard

Pédagogies nouvelles : « Certaines idées sont passées dans le système »

Professeur de philosophie de l’éducation dans le département de sciences de l’éducation à l’université François-Rabelais, Laurence Cornu nous apporte son éclairage sur les pédagogies nouvelles.

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Montessori, Steiner, Freinet… Ces pédagogies semblent avoir le vent en poupe. Qu’en pensez-vous ?
En effet, il y a un intérêt renouvelé pour ces pédagogies dites « nouvelles », même si elles sont nées il y a longtemps grâce à des pédagogues comme Maria Montessori ou Célestin Freinet. Depuis la rentrée, les journaux font la part belle aux thèmes du climat scolaire, du bien-être à l’école et de la confiance. Ça correspond à des attentes de parents et d’enseignants.

Qu’est-ce qui caractérise les pédagogies nouvelles ?
Ce terme regroupe des courants portés par différents pédagogues, qui partagent des points communs. Le premier, c’est la reconnaissance, la considération et le respect de l’enfant. Une attention particulière est portée aux conditions sensibles et concrètes qui permettent à l’enfant d’être bien à l’école. Ces pédagogies s’intéressent aussi à la construction des savoirs. Comment donner du sens aux apprentissages ? Comment susciter la curiosité et l’intérêt des élèves ? Elles s’appuient sur l’expérimentation, des activités et des pratiques interactives, plus que sur une transmission verticale et unilatérale.

Comment se situent ces courants pédagogiques dans le débat sur la notation et l’évaluation ?
Déjà, elles donnent plus de crédit à l’erreur, qui devient un élément du processus d’apprentissage. Le temps de l’apprentissage est un temps pour s’exercer : soutenu par des conditions favorables et des encouragements, il laisse de la place à l’essai et à l’erreur, et permet à l’enfant de découvrir ses capacités d’exploration, d’enquête et de progression. Le temps de l’évaluation dite « sommative », qui attend des résultats exacts, arrive dans un second temps : il est bien distinct de la phase d’apprentissage.

Ce mouvement essaime-t-il dans l’Éducation nationale ?
D’un point de vue historique, ces pédagogies se sont développées en marge de l’Éducation nationale, grâce à de grandes figures qui les ont créées de leur propre initiative. Aujourd’hui, certaines de leurs idées sont passées dans le système. A l’école maternelle, des enseignants pratiquent la pédagogie Montessori. L’école primaire, elle-aussi, est ouverte par tradition à ces questions. Par exemple, la pédagogie de Célestin Freinet est utilisée dans l’enseignement publique. Au collège, c’est plus compliqué, car souvent, la pédagogie a moins de place dans l’identité professionnelle des enseignants. Pour autant, même s’il y a une certaine inertie, ça avance : des initiatives émergent au sein de l’Éducation nationale.

Pédagogies nouvelles : ces écoles qui innovent

Tmv s’est rendu à l’école démocratique, un établissement alternatif qui vient d’ouvrir à Tours. L’occasion de faire le point sur les écoles et les enseignants qui développent de nouvelles pédagogies.

À l’école démocratique, chacun est libre de vaquer à ses occupations.
À l’école démocratique, chacun est libre de vaquer à ses occupations.

Confortablement installé, le dos calé contre une chauffeuse, Lucas, 13 ans, lit une bande dessinée. Juste à côté, Anouk et Gauthier se reposent sur un matelas. Dans cet espace dédié au repos, il est interdit de faire du bruit : c’est la « salle calme » de l’école démocratique de Tours. Ouverte depuis le mois de septembre, c’est la dernière née des écoles alternatives de l’agglomération tourangelle.

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Des livres et du matériel pédagogique sont à disposition des jeunes.

Aujourd’hui, elle accueille neuf jeunes, qui rencontraient des difficultés dans le système scolaire. « C’est une communauté de vie sans hiérarchie, dont les membres sont les jeunes, les salariés et les bénévoles. Ils participent au conseil d’école, qui établit les règles. Chaque personne détient une voix donc bien sûr, les enfants sont majoritaires », explique Frédéric Miquel, le coordinateur scientifique de l’association Objectif 100 %, qui a créé l’école. Lui estime que le fonctionnement démocratique permet de responsabiliser les jeunes. Et pas question de déroger aux règles définies ensemble. Sinon, un conseil de justice est organisé pour rétablir l’ordre.

Ce matin-là, Pierre joue, Laura dessine et Gauthier surfe sur sa tablette : « Ici, je peux travailler en autonomie. En anglais, par exemple, je choisis moi-même mes exercices », apprécie l’adolescent. L’école repose sur le principe des apprentissages autonomes : les enfants sont libres de déterminer leurs objectifs et leur travail. Libres, aussi, de ne rien faire. Et pour cause, il n’y a ni cours, ni programme. Seule obligation : être présent 5 heures par jour, 36 semaines par an minimum.

« LE PROGRAMME S’ADAPTE À L’ENFANT, ET NON L’INVERSE »

Un fonctionnement bien éloigné du système scolaire, et même des autres écoles alternatives de Touraine. À la Maison des enfants, par exemple, chaque élève suit un programme individualisé. « C’est le programme qui s’adapte à l’enfant, et non l’inverse », souligne Sylvie Boutroue, la directrice de cette école Montessori. Ici, les deux ambiances de classes (3-6 ans et 6-10 ans) font la part belle à du matériel beau, bien rangé et placé à la portée de l’enfant. « La pédagogie Montessori met l’accent sur la manipulation et l’expérimentation. Elle porte attention à l’environnement éducatif — le climat scolaire, la salle et les objets — afin de favoriser les apprentissages », précise Laurence Cornu, professeur de philosophie de l’éducation à l’université François-Rabelais. Si les élèves se déplacent librement et choisissent leur matériel, ils sont soumis à des règles : « Nous nous adaptons aux besoins de l’enfant, pas à ses désirs. Le respect d’autrui, l’ordre et le calme sont essentiels », ajoute la directrice, qui cherche de nouveaux locaux pour répondre à une demande croissante.

L’école du Petit Pommier fonctionne selon la pédagogie Steiner.
L’école du Petit Pommier fonctionne selon la pédagogie
Steiner.

Noémie Peter- Gyan est la maman de deux enfants scolarisés à la Maison des enfants : « Ici, j’ai vu mon aîné s’épanouir, développer sa confiance en lui et son envie d’apprendre. » Même son de cloche du côté de l’école Steiner du Petit Pommier : « Les enfants sont confiants, autonomes et font preuve d’empathie. Ils développent une intelligence globale qui leur permet de s’adapter rapidement à l’école traditionnelle », estime Julien Piron, directeur de l’école. Libérées de la contrainte des programmes, ces écoles sont « hors-contrat ».
Soumises à une autorisation préalable, elles ne sont contrôlées qu’après leur ouverture : « Nous vérifions le respect des normes d’hygiène, la sécurité, les moeurs et la progression des élèves. Le cas échéant, le préfet peut intervenir pour fermer une école », déclare Yvonnick Rouyer, inspecteur adjoint au directeur académique. Ces écoles ne bénéficiant d’aucune subvention de l’État, les frais de scolarité vont de 2 500 € à 4 000 € par an. Ce n’est pas à la portée de toutes les bourses…

Qu’en est-il dans les écoles publiques ? En dehors de quelques établissements expérimentaux, les pédagogies nouvelles se développent au gré d’initiatives individuelles, selon le principe de la liberté pédagogique : « L’enseignant est soumis à deux contraintes : le respect des programmes et du socle commun de compétences. En revanche, libre à lui de choisir les méthodes pour y parvenir », indique Yvonnick Rouyer. Lisa fait partie de ces professeurs qui ont choisi d’enseigner autrement, grâce à la pédagogie Freinet : « Dans ses principes et ses valeurs, c’est une pédagogie pour l’école publique, pour une éducation populaire et laïque, insiste l’enseignante tourangelle. C’est essentiel car elle peut bénéficier à tous les enfants. » Dommage que ces initiatives ne bénéficient pas d’une meilleure visibilité. À quand des écoles publiques Freinet ?

Par Nathalie Picard

Salons de Choiseul : en route pour le savoir !

Les 17 et 18 novembre, la 4e édition des Salons de Choiseul revient, après avoir été annulée l’an dernier suite aux attentats. Le thème ? Les mobilités. Le credo ? Une cinquantaine de conférences « pour comprendre le monde » et surtout, pas ennuyeuses (si, si, on vous jure). Tmv vous donne son top 12. En voiture !

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JEUDI

9 h 30
ROUTES, DÉROUTES ET DÉTOURS : ÉLOGE DE L’AUTONOMADIE
Avec : Franck Michel, anthropologue, cofondateur de lacroiseedesroutes. com, une plateforme culturelle « de partage au tour du voyage à l’esprit farouchement nomade ». Bref, ici, on s’en fiche des kilomètres : l’important, c’est « le sens du voyage » et son « essence philosophique ».
Et après ? Lisez le sublime Sur la route de Jack Kerouac, fondateur de la beat generation. Ne confondez pas avec Sur ma route de Black M. Pitié.

VIRUS ÉMERGENTS : LA RÉALITÉ ET LES FANTASMES
Avec : Alain Goudeau, 65 ans, Professeur des universités et praticien hospitalier. À 25 ans, il avait intégré l’équipe du professeur Maupas, avec qui il a mis au point le vaccin contre l’hépatite B. Dix ans plus tard, il était chef du service bactériologie virologie du CHU de Tours. Le genre de CV qui calme.
Et après ? Les hypocondriaques en oublieront leur gel antiseptique.

13 h 30
LE FESTIVAL HELLFEST, LIEU DE PÈLERINAGE ET ENJEU DE MOBILITÉ DU PUBLIC METAL
Avec : Corentin Charbonnier, docteur en anthropologie. Vous avez déjà aperçu ce Tourangeau chevelu dans tmv, puisqu’il a été interviewé dans nos pages. Le jeune homme a beau être fan de metal, il pose un regard sociologique remarquable sur ce style musical et son festival culte. Sa thèse sur le sujet va d’ailleurs être éditée prochainement.
Et après ? Vous verrez le metal d’une autre manière. Au point que vous nous suivrez, l’an prochain, au Hellfest, à secouer vos cheveux, boire des bières et vous enfiler 160 groupes romantiques comme Cannibal Corpse.

LAWRENCE D’ARABIE
Avec : Christian Destremeau, historien et spécialiste des questions d’espionnage et du Moyen-Orient.
Et après ? (Re)découvrez le film du même nom, un chef-d’oeuvre du cinéma. Vous pourrez frimer en société (ou fondre pour les beaux yeux de Peter O’Toole qui n’ont strictement rien à voir avec les Salons de Choiseul, on est d’accord).

14 h 30
CHARLES MARTEL ET LA BATAILLE DE POITIERS
Avec : William Blanc, doctorant en histoire médiévale et membre de l’asso d’histoire populaire Gollard(s). Sa conférence est sous-titrée De l’histoire au mythe identitaire.
Et après ? Prenez des notes et armezvous pour faire face aux argumentations bien souvent ignorantes des milieux identitaires (hum hum) qui ont récupéré le personnage.

VENDREDI

11 h 30
WINTER IS COMING…
Avec :Hugo Clemot, docteur en philo notamment. Ce prof à Paul-Louis Courier abordera le thème de la passagèreté dans Game of Thrones. Et on sait tous et toutes à quel point les personnages peuvent vite passer dans la série culte. Ou trépasser, au choix.
Et après ? Refaites-vous l’intégrale de GoT. Le premier qui spoile s’en prend une.

RUMEURS, LÉGENDES URBAINES ET THÉORIES DU COMPLOT…
Avec : Julien Giry, docteur en science po, qui s’interrogera sur les caractéristiques, fonctions et diffusions des croyances contemporaines.
Et après ? Vous arrêterez peut-être vos posts Facebook sur « Elvis n’est pas mort, il vit en fait sur une île avec Hitler et ses potes illuminati parce que sur les dollars y a une pyramide et un oeil bizarroïde qui prévoyait les attentats du 11-Septembre ».

13 h 30
LES EINSATZGRUPPEN : LES COMMANDOS DE LA MORT NAZIS
Avec : Michaël Prazan, écrivain engagé et réalisateur de nombreux documentaires et passionné d’histoire contemporaine. Son père a été caché pendant la guerre quand il était enfant, unique rescapé d’une famille de douze enfants déportée à Auschwitz. Et après ? Vous pouvez vous replonger dans son dernier docu, Das Reich, une division SS en France, dispo sur arte.tv en VOD.

14 h 30
LES INVASIONS BARBARES SONT-ELLES RESPONSABLES DE LA FIN DE L’EMPIRE ROMAIN EN OCCIDENT ?
Avec :Sylvain Janniard. Ce maître de conférences en Histoire romaine (à Tours) sait de quoi il parle. Il a travaillé sur l’armée romaine dans l’Antiquité tardive. Ça va castagner sévère (et être passionnant) !
Et après ? Vous ne lirez plus jamais les aventures d’Astérix de la même façon. Comment ça, rien à voir ?

YOUTUBE ET L’ESSOR DE LA CULTURE POPULAIRE AUPRÈS DES JEUNES PAUSE_ECRANS_LIVRE1
Avec : Benjamin Brillaud, le m’sieur Youtube de la chaîne Nota Bene. Un carton sur le web, puisqu’il s’agit d’Histoire vulgarisée, accessible à tous, et racontée de manière intéressante (oubliez l’avalanche de dates de votre prof de lycée tant détesté). En plus, c’est une conférence « carte blanche tmv ». Parce qu’on aime s’incruster.
Et après ? Vous ne verrez plus l’Histoire pareil. Vous ferez une cure de Nota Bene (3 fois par semaine, avec un chocolat chaud). Surtout, vous verrez à quel point l’accès à la culture est hyper important. Et que le web libère la création auprès des jeunes. Oui, vous !

15 h 30
LE VOYAGE DES RELIGIONS
Avec : Odon Vallet. Vous le voyez constamment invité sur les télés nationales quand il s’agit de causer religion. L’enseignant à la Sorbonne et à l’université Paris-VII sera présent à Tours.
Et après ? Lisez l’une de ses trentaines de publications si vous n’avez pas eu votre dose. Ou bien suivez le compte @JesusOfficiel sur Twitter, parce que c’est un vrai voyage à travers le WTF et le (très) très drôle.

LE JAZZ, PREMIÈRE MUSIQUE MONDIALISÉE
Avec : Alexis Heropoulos. Professeur d’Histoire du jazz et d’analyse au département de jazz du conservatoire de Tours, il a aussi joué dans de nombreux groupes (Eclecpileptic, au hasard). Autant dire que monsieur est calé et plutôt béton sur le sujet.
Et après ? Swinguez sur du Duke Ellington ou repassez-vous le mythique L’Aventure du jazz, réalisé par Louis Panassié. Tranquilou dans le canapé.

>>Les 17 et 18 novembre, au lycée Choiseul. Gratuit !
>> Places à réserver sur lessalonsdechoiseul.wordpress.com (on se presse, ça part vite !). Un coup d’oeil aussi sur facebook.com/LesSalonsDeChoiseul pour voir l’évolution des places. Entre la rédaction de cet article et la parution de tmv, il est bien évidemment possible que certaines conférences susmentionnées affichent complet.
>> >> Jeudi 17 : les salons en direct sur Radio Béton 93.6 !

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Le panier culturel se décline

Grâce à Viens voir à Tours, il y avait déjà les paniers culturels pleins de surprises. Désormais, l’association propose le même concept… mais pour le jeune public !

(Photo viensvoiratours)
(Photo viensvoiratours)

Tmv vous en parlait l’an dernier : l’association Viens voir à Tours (Vvhat) avait lancé les paniers culturels. Un véritable succès : inspirés des Amap de fruits et légumes, ces « paniers » permettaient de consommer la culture différemment. Et surtout mettait le local en valeur.

Désormais, l’asso a élargi son initiative au jeune public. Ainsi, et jusqu’au 24 novembre, il est possible d’acheter un panier dont le contenu reste secret jusqu’à sa distribution. Tout au plus savons- nous qu’il y aura, à l’intérieur, deux places de spectacle (pour un enfant et un accompagnateur), un livre et un jouet fait main.

Vvhat veut ainsi s’adresser aux enfants à partir de 3 mois et leurs parents. Ce n’est que le 3 décembre que le panier sera distribué, lors d’un après-midi au Bar Bidule avec un spectacle en prime. Ce panier jeune public « est une volonté de l’équipe de valoriser la culture autour de la jeunesse. Que ce soit autour de nos jeunes curieux que par les artistes qui nous entourent », indique Alexander Berardi, de l’association.

> Panier culturel jeune à 25 €. Jusqu’au 24 novembre sur viensvoiratours.fr

Next week : l’actu de la semaine du 17 au 21 novembre

Next week, c’est toute l’actu de la semaine à venir, que ce soit en Touraine, en France ou dans le monde.

JEUDI

NEWS_NEXTWEEK_CHOISEULTours. Après son annulation l’an dernier, suite aux attentats, l’événement Les Salons de Choiseul est de retour. Les 17 et 18 novembre, place à 58 conférences, une expo et des tables rondes, le tout sous le thème « Mobilités ». Tmv y consacrera une double page spéciale dans son numéro du 16 novembre. En attendant, vous pouvez déjà vous inscrire aux conférences sur le site des Salons. Attention, les places partent comme des petits pains !
> lessalonsdechoiseul.wordpress.com

Primaires. Les candidats des Républicains s’affronteront lors d’un troisième débat le 17 novembre, sur France 2 et Europe 1. Le scrutin, lui, se tiendra le 20 novembre… avec éventuellement un second tour une semaine plus tard.

Télévision. Retour de l’émission/documentaire La Rue des allocs, jeudi 17, sur M6. Controversés lors de la première diffusion, les deux premiers épisodes avaient suscité la polémique début septembre. Saisi, le CSA avait déploré le titre « péjoratif », mais relevé aucun « manquement de M6 à ses obligations ».

VENDREDI

Culture. Du nouveau à Ballan-Miré ! La Parenthèse, nouvel espace culturel, sera inauguré officiellement le 18 novembre. Ce complexe sera dédié à l’art au sens large du terme : spectacle vivant, audio, cinéma, gaming, vidéo, numérique, médiathèque, salle de spectacle, etc. Un week-end de portes ouvertes suivra les 19 et 20 novembre, avant l’ouverture le mardi 22 novembre. NEWS_NEXTWEEK_BALLAN

SAMEDI

(Ré)orientation. Le 19 novembre, à Tours, le Salon Studyrama se tiendra au Vinci. Pour cette 15e édition, les visiteurs pourront se renseigner sur plus de 400 formations, en initial ou en alternance, de bac à bac +5. Ce salon des études supérieures aura lieu de 9 h 30 à 17 h 30.

DIMANCHE

Haïti. C’est le 20 novembre que doit se tenir le premier tour des élections présidentielles en Haïti. Suite à l’ouragan Matthews, qui a tué plus de 450 personnes début octobre, le conseil électoral provisoire avait fixé de nouvelles dates. Le second tour est prévu pour le 29 janvier 2017.

LUNDI

Paris. Les Champs-Élysées s’illumineront à partir du 21 novembre. Cette année, c’est le judoka Teddy Riner qui déclenchera les 800 000 LEDs installées sur les 400 arbres de l’avenue parisienne.

« Les larmes évacuent les hormones du stress »

Éric Binet, psychologue clinicien spécialiste de la petite enfance, était en conférence vendredi soir à Tours. Il décrypte pour nous les pleurs des enfants de 0 à 3 ans.

pleurs

Que signifient les pleurs des enfants de 0 à 3 ans ?
70 à 80 % des temps de pleurs des tout petits n’ont pas une signification claire (une fois éliminées les raisons physiologiques liées à la faim, l’hygiène, les soins, etc). De façon très maladroite, certains professionnels ou parents les interprètent comme des caprices. Or, le pleur est le seul moyen, pour le tout petit, de gérer son trop plein de stress. Grâce à la neurobiologie, on sait que les larmes n’évacuent pas que de l’eau et du sel, mais aussi les hormones du stress. Les pleurs du tout petit lui permettent donc d’éliminer des toxines ! L’autre aspect, encore plus important, c’est que les pleurs permettent de provoquer la venue du parent et le peau à peau, qui va permettre au tout petit de libérer de l’ocytocine. Le cerveau libère cette hormone liée à l’attachement lorsque le bulbe olfactif de l’enfant reconnaît l’odeur du parent. Sans une certaine dose de cette hormone, le tout petit se sent en insécurité.

Quelle attitude adopter face aux pleurs ?
On doit le prendre dans ses bras, mais sans réprimer ses pleurs, au risque de l’insécuriser. Or, on a mis au point de nombreux systèmes de répression des pleurs, comme, par exemple, le fait de dire chut, de détourner l’attention de l’enfant avec un jeu, etc. Cette attitude peut engendrer des perturbations sur l’autorégulation du stress ou des émotions et peut amener l’enfant à renoncer à aller vers les autres lorsqu’il est en détresse.

Pourquoi les pleurs des enfants nous semblent parfois insupportables ?
C’est parce que ces pleurs réveillent en nous le bébé, dont les pleurs ont été stoppés, et qui était en souffrance.

Propos recueillis par Flore Mabilleau

Saison CCC OD : voilà ce qu’on va y voir !

Il y a quelques semaines, nous vous faisions découvrir le bâtiment du CCC OD tout vide et tout nu, juste avant l’arrivée de l’équipe dans les locaux. Depuis cette semaine, on sait ce que l’on va y voir au cours de ses dix-huit premiers mois de vie. Voyage temporel et artistique.

OLIVIER DEBRÉ : UN VOYAGEUR EN NORVÈGE
DU 10 MARS AU 3 SEPTEMBRE 2017
« Le but, explique Alain Julien-Laferrière, directeur du CCC OD, c’est de partir en voyage en Norvège avec Olivier Debré. » La Norvège, c’est l’une des destinations préférées du peintre. Il y réalise un ensemble de toiles inspirées par la nature nordique, assez méconnues en France. « Quand il peignait là-bas, Olivier Debré faisait évoluer sa palette et même sa façon de peindre, détaille Alain Julien-Laferrière. Il y part et il revient toujours avec la Touraine dans ses bagages. » Autour d’une seule oeuvre de la donation Debré, l’exposition présentera 70 toiles issues des plus grandes collections norvégiennes et qui ne sont jamais sorties du pays.
> SALLE BLANCHE

Olivier Debré, «Oppdal», 38 x 55 cm, 1979 / collection Per Haugum
Olivier Debré, «Oppdal», 38 x 55 cm, 1979 / collection Per Haugum

PER BARCLAY : CHAMBRE D’HUILE
DU 10 MARS AU 15 SEPTEMBRE 2017
Déjà au naturel, la Nef paraît immense. Mais avec l’installation de Per Barclay, elle va prendre une dimension plus grandiose encore. Per Barclay, son truc, c’est de répandre une sorte de miroir d’huile au sol d’un espace le plus vaste et le plus insolite possible. Ensuite, il prend des photos où l’oeil se perd dans des proportions improbables. Ce sont les photos les oeuvres d’art, l’installation pour spectaculaire qu’elle soit, c’est l’atelier. « Cette fois, nous allons pouvoir pénétrer dans l’atelier de l’artiste, souligne Alain Julien-Laferrière. L’installation sera même visible gratuitement tous les week-ends. »
> DANS LA NEF

Per Barclay, «46, quai le Gallo, Boulogne» 2011 / © Per Barclay - Courtesy Rue Visconti
Per Barclay, «46, quai le Gallo, Boulogne» 2011 /
© Per Barclay – Courtesy Rue Visconti

LA JEUNE SCÈNE NORVÉGIENNE
DU 10 MARS À DÉBUT JUIN
« Aujourd’hui, les pays scandinaves affichent une vitalité créatrice impressionnante, rappelle Alain Julien-Laferrière. Les polars, la musique, le cinéma… Beaucoup de choses viennent de là actuellement. » Le CCC OD a choisi de donner carte blanche à l’artiste Thora Doven Blake qui a sélectionné dix artistes qui sont au top de la création contemporaine. Certaines oeuvres seront créées spécialement pour cette exposition, d’autres seront totalement inédites en France.
> SALLE NOIRE

Tori Wrånes, «Bobo, this I can’t tell you » Henie Onstad Kunstsenter, Norway 2011 / Photo: Eirik Slyngstad
Tori Wrånes, «Bobo, this I can’t tell you » Henie Onstad Kunstsenter,
Norway 2011 / Photo: Eirik Slyngstad

LEE UFAN
À PARTIR DE JUILLET 2017
C’est, sans aucun doute, l’un des artistes coréens les plus connus au monde actuellement. « Sa recherche de l’épure absolue est quelque chose qui touche beaucoup de personnes, explique Alain Julien-Laferrière. Il a rencontré un grand succès en investissant le château de Versailles en 2014 ». Mais l’exposition à Tours sera sa première dans une institution culturelle en France.

KLAUS RINKE
D’OCTOBRE 2017 À MARS 2018
« Une des fonctions de la Nef sera de réinterroger l’oeuvre d’un grand artiste. Klaus Rinke, qui est une des figures majeures de l’art contemporain allemand, sera invité à réinventer “ L’instrumentarium ”, une installation qu’il avait réalisée au Centre Pompidou en 1985 », explique Alain Julien-Laferrière. À l’époque, il s’agissait d’un arsenal d’instruments de récupération, de mesure et de circulation d’eau prélevée dans le Rhin et dans la Seine. à Tours, Klaus Rinke imaginera une installation qui mélangera les eaux de sept grands fleuves d’Europe, dont la Loire, naturellement. En parallèle, une exposition collective retracera l’extraordinaire vitalité de la scène artistique de Düsseldorf, des années 50 à aujourd’hui.
> DANS LA NEF

CÉCILE BART
EN 2018
« Cécile Bart travaille sur la couleur, le châssis et c’est la lumière qui apporte la transparence, explique Alain Julien-Laferrière. Pour la première fois, elle associera lors de son exposition à Tours, ses deux autres passions, que sont la danse et le cinéma. » Des images de scènes de danse issues du cinéma seront, en effet, projetées à travers ses peintures/ écrans.
> SALLE NOIRE

JORDI COLOMER
EN 2018
Jordi Colomer, c’est une vieille connaissance du CCC, puisque le centre tourangeau avait produit son installation Le dortoir en 2002, où il filmait, 24 heures durant, un immeuble entièrement reconstitué et ses habitants, après une soirée festive. Le film sera visible pour la première fois en intégralité (il faut avoir le temps, quand même…).
> DANS LA NEF

Capture

→ en pratique

Horaires (à partir de mars 2017) Saison hiver : du mercredi au dimanche, de 11 h 30 à 18 h. Nocturne le jeudi soir jusqu’à 20 h. Saison été : Lundi, de 14 h à 19 h. Du mardi au dimanche, de 11 h 30 à 19 h. Nocturne le jeudi soir jusqu’à 21 h.

Tarifs : réduit 3 € ; plein 6 € ; avec guide multimédia : 9 €. Gratuit pour les – 18 ans. cccod lepass (accès aux expos et aux activités pendant un an) : 25 € pour une personne, 40 € en duo, 12 € étudiant.

Retrouvez notre reportage photo d’un CCC OD « tout nu » ! A revoir juste ICI.

Nota Bene passe de Youtube au papier

Sur YouTube, ses vidéos qui racontent l’Histoire de façon divertissante cartonnent. L’autodidacte Benjamin Brillaud, tête pensante de Nota Bene, passe au papier : le Tourangeau vient de publier son premier livre, Les pires batailles de l’Histoire.

Benjamin Brillaud, de Nota Bene, et son joli tshirt chaton (Photo tmv)
Benjamin Brillaud, de Nota Bene, et son joli tshirt chaton (Photo tmv)

En septembre 2015, vous disiez dans tmv que la meilleure façon d’intéresser les gens à l’Histoire, ce n’était pas en les écrasant de dates mais en racontant histoires et anecdotes. Vous êtes toujours sur la même ligne ?
Oui mais cela se fait toujours en contextualisant. C’est la technique de la carotte : c’est une méthode, mais j’insiste sur le contenu. L’anecdote attrape et emmène l’internaute ou le lecteur vers un horizon plus large. J’ai récemment fait un épisode sur Marignan. Marignan, 1515, oui bon d’accord. Mais quel est le contexte, et contre qui a eu lieu la bataille ?

Vous avez lancé Nota Bene en 2014. Deux ans après, voilà un livre. Un passage obligé pour les youtubeurs ?
Non… J’ai écrit ce livre car des éditeurs sont venus me voir. J’ai eu de la chance, car quatre ou cinq se sont montrés intéressés. C’est une chance. Surtout quand on voit à quel point il est difficile de se faire éditer. Cela aurait été bête de laisser passer ça. Et puis c’était un rêve de gosse de faire un bouquin ! Là, c’est un défi. C’est tellement différent d’une vidéo.

Quatre ou cinq éditeurs, c’est bien !
Il ne faut pas se leurrer. Comme je l’ai dit dans une interview à Télérama, ils ont aussi vu le potentiel commercial. Mon défi, c’était de faire le meilleur ouvrage qui soit. Je me suis énormément concentré sur ce livre. J’en suis sorti épuisé !

Dans chaque chapitre, il y a plusieurs parties…
Je voulais dynamiser l’ensemble. Il y a les faits, mais il y a aussi un bout de fiction historique. Un petit passage concret pour nous plonger dans la bataille. On peut greffer ça à l’histoire principale. Il y a aussi « Pendant ce temps-là, dans le monde » : là, j’ai essayé de m’ouvrir.

Les Pires Batailles de l'histoire J’ai d’ailleurs trouvé ça très intéressant. Vous y abordez tout ce qu’il s’est passé dans le monde pendant ce temps. Pourquoi cette réflexion ?
L’Histoire, ce n’est pas que la France. J’avais envie de ça dès le début. D’explorer ! Quand je parle de la bataille à Azincourt : oui, okay, mais… ailleurs ? Qu’est-ce qu’il se passait ? Les batailles sont des « carottes », il faut comprendre ce qu’il se passe avant. Par exemple, concernant la Baie des Cochons, il faut aborder les relations passées entre États- Unis et Cuba.

Pourquoi ce thème des « pires batailles » ?
Au début, il y avait plusieurs projets. Mais celui-là s’inscrivait le mieux en livre. Bon, ça reste un titre, hein… (sourire) Des batailles qui ont mal tourné, il y en a partout, sur tous les continents, sur toutes les périodes. Ce sont des situations dramatiques et parfois « rigolotes » qui peuvent intéresser les gens.

Le livre semble bien plus sérieux que les vidéos YouTube…
Oui. Je n’ai pas voulu faire de la blague pour faire de la blague. Je voulais plus de sérieux et parfois, des situations plus légères quand on les analyse avec le recul. Voir que, derrière ça, il y a du concret, des hommes, une histoire politique, économique…

On peut penser aux chapitres du siège de Courtrai ou du Port de Helder notamment, mais dans tout le livre, vous vous attachez à des faits pas si connus que ça.
Oui, il fallait un mix de batailles connues comme Azincourt ou Marathon et de faits moins connus du public. Je vise un large public. L’ouvrage est léger sur la forme. Les abonnés YouTube vont apprécier, mais les autres aussi. Je ne suis pas historien. J’ai envie de toucher tous les publics et je suis demandeur des retours. Tout ça, c’est un bébé de 10 mois de travail ! Je ne veux pas décevoir, c’est un exercice nouveau pour moi.

En parlant d’historiens, comment réagissent-ils face à l’autodidacte que vous êtes ?
Très bien, généralement. Ils savent que ce ne sont pas des cours, mais que l’objectif est de faire s’intéresser à l’Histoire. Que les gens s’ouvrent… La force de Nota Bene, justement, c’est que je ne suis pas historien.

Le choix des batailles a-t-il été difficile ?
Oh oui. Il y en avait tellement… Et il me fallait beaucoup de sources. J’ai notamment voulu parler de la Bataille de la Falaise rouge, mais il n’y avait pas assez de sources occidentales. Et je ne parle pas vraiment chinois ! (rires) Au départ, il y avait 20 batailles, mais j’en ai gardé 15 pour mieux les développer.

Ah, un volume 2 alors ?
Pourquoi pas ? Là, je vais plutôt me reconcentrer sur mes vidéos, sur Nota Bene. J’en suis à 418 000 abonnés, ça a beaucoup augmenté. Certains formats de vidéos engrangent 200 à 300 000 vues.

L’an dernier, vous disiez que Nota Bene, c’était « votre bébé, votre vie, votre métier ». Vous en vivez ?
Oui. Grâce à la pub, mais aussi au financement participatif et surtout, je développe des relations avec les institutions pour des partenariats. Nota Bene

Vous allez participer aux Salons de Choiseul bientôt. Qu’est-ce qui nous attend ?
Euuuh (rires)… J’ai tellement de choses en ce moment ! (il fouille son portable) Ah oui, c’est le vendredi 18 ! Je vais parler de Youtube et l’essor de la culture populaire auprès des jeunes. Il y a de plus en plus de jeunes sur la création de programmes. De nos jours, beaucoup d’entre eux se disent que la physique ou l’Histoire, c’est cool, ils se déplacent aux conférences, etc. Il y a un renouveau de la culture populaire sur le web. L’accès à la culture est hyper important.

Nota Bene, un livre, le succès…Et maintenant ?
Mon planning est bouclé jusqu’à l’an prochain, je souhaite que ça continue. Il y aura aussi le festival d’Histoire à Montbazon que j’organise les 22 et 23 juillet. J’adore ça. Il y a de gros projets de web documentaire en cours, d’ici mi-2017. J’ai hâte !

> Rencontre et dédicace à La Boîte à livres le 14 novembre, à 19 h 30.

> Conférence aux Salons de Choiseul, le 18 novembre à 14 h 30 (inscriptions sur lessalonsdechoiseul.wordpress.com)

> La chronique du livre Les Pires batailles de l’Histoire, à retrouver ICI.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=ejr4n9a33gc[/youtube]

Casting pour comédie musicale

Le projet Requiem for a darkness est lancé à Tours. Pour cette comédie musicale, son créateur vient de mettre en place un casting. A vos CV !

Requiem for a darkness : le nom vous dit quelque chose ? C’est le nouveau bébé du designer sonore et compositeur tourangeau Nicola Tenz. « Un concept inédit de comédie musicale animée alliant le dessin- animé et le show live ayant pour iconographie le cartoon. » Le tout, adapté du roman Dracula de Bram Stoker. Rien que ça.

n projet très ambitieux donc (il suffit de voir les idées de costume !), qui verrait ses acteurs évoluer sur scène, avec des décors fixes dessinés projetés en toile de fond, et d’autres séquences où les comédiens joueraient, chanteraient et danseraient en direct. Mais pour cela, Nicola Tenz – par ailleurs responsable du studio Mitaka – a besoin de monde. Il vient de lancer un casting.

Sont recherchés des artistes régionaux, des chanteurs et chanteuses qui viendront participer à cette comédie musicale. L’annonce précise bien que le chant et l’acting sont obligatoires. Les intéressé(e)s peuvent dès à présent envoyer leur CV et une démo audio à studiomitaka@hotmail.com

> Infos sur facebook.com/studiomitaka ou au 06 83 03 15 03.

Un anniversaire qui grimpe, qui grimpe

Offrir aux copains des sensations fortes pour leur anniversaire, voilà qui devrait plaire à votre enfant. Alors testez l’escalade !

escalade

La pêche à la ligne dans le salon, les confettis dans les playmobils, des morceaux de gâteaux sur le tapis. Les anniversaires des enfants en hiver peuvent parfois tourner au calvaire. Alors pourquoi ne pas changer pour une fois, et opter pour une activité à sensation forte : l’escalade !

À Saint- Pierre-des-Corps, la salle Touraine Escalade organise des initiations pour les enfants à partir de 5 ans, notamment dans le cadre d’un anniversaire, afin de leur faire découvrir les joies de la grimpe de manière ludique et festive. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, l’activité n’est pas réservée aux adhérents. Alors comment ça se passe ? Le plus souvent, c’est Vanessa, la monitrice des petits, qui prend en charge le groupe de 6 à 12 enfants pendant 1 h 30. Elle commence par les équiper avec le matériel fourni par la salle. Chaussons et baudriers en place, tout le monde s’échauffe et c’est parti. On grimpe un peu, beaucoup, jusqu’au bout…? En fonction de l’âge et du niveau des enfants, ils apprennent le noeud qui va bien, s’assurent et montent plus ou moins haut sur les voies adaptées puis expérimentent l’intense descente en rappel. Sensations fortes assurées .

Pour se remettre de ses émotions, le groupe peut s’installer, après la séance, dans la mezzanine pour souffler les bougies. Mais attention, gâteaux et autres gourmandises ne sont pas fournis, on est dans une salle de sport, pas chez Kizou, il s’agit d’une réelle initiation à un sport qui nécessite de respecter certaines recommandations. Tenue de sport et chaussettes exigées ! Pour cet anniversaire en hauteur, comptez 15,50 € par enfant.

Pour plus d’informations, appelez Guillaume ou Vanessa au 02 47 32 72 45.

Jeanne Beutter

Culture, tendances & web #36

Beaucoup de lecture, cette semaine, pour nos chroniques culture. De la BD, du livre enquête et du roman sont au programme. Sans oublier la musique et la série télé immanquable ce mois-ci !

PAUSE_ECRANS_BDLA BD
ANDY ET GINA
Il ne fallait pas moins qu’une superbe intégrale, enrichie de planches et d’illustrations inédites, pour rendre un hommage mérité a Andy et Gina qui nous ont fait hurler de rire ces dernières années dans les pages de Fluide Glacial. Un magazine où leur papa, le dessinateur tourangeau Relon, s’est fait une place au soleil grâce à son humour caustique. Ce magnifique pavé promet des heures de franche rigolade, avec un frère et une soeur, aussi antinomiques qu’inséparables, devant se coltiner une famille un peu… spéciale ! Tout est dans le mélange des genres entre rêves les plus fous et bêtises les plus gores, qui font de cette série un OVNI humoristique de haut vol à classer entre Tim Burton et la Famille Adams sur fond d’AC/DC.
Hervé Bourit

LA SÉRIE TV PAUSE_ECRAN_ROBOT
MISTER ROBOT, SAISON 2
Le hacker le plus névrosé du petit écran est de retour. Depuis le 24 octobre, France Télévisions diffuse la deuxième saison de Mister Robot. Son héros, Elliott, informaticien de génie, est une version geek de Decker. Comme Decker, il est solitaire, inapte a communiquer avec autrui, il utilise ses connaissances (fort développées) et son métier pour jouer les justiciers nocturnes et éliminer les brebis galeuses de la société. Il constitue aussi son petit cimetière personnel de trophés. Mais ici, pas de sang : les codes et le data sont les armes. On peut reprocher à Mister Robot un rythme très lent et des intrigues un peu tirées par les cheveux mais sa photo, son montage et sa bande son méritent qu’on suive ce deuxième tome. Juste pour le plaisir de prendre le temps.
E. S.

PAUSE_CD_CORBELLE CD
CÉCILE CORBEL – VAGABONDE
Difficile de décrire le travail de Cécile Corbel, un OVNI musical qui trace sa route depuis dix ans. Formée à la harpe celtique, elle a instauré une musique onirique mais structurée, nourrie de ballades bretonnes, d’influences baroques et même sépharades. Une délicatesse et une originalité récompensée par un disque d’or et une Victoire de la musique au Japon. Vagabonde, son nouvel album, est une nouvelle pépite et elle y ose des expérimentations musicales inédites. Dans La Fille sans nom, sa voix cristalline se mêle au timbre chaud de Faada Freddy sur des rythmes entraînants. Waterfalls, très rythmé, a des accents folk magnifiques. Un moment hors du temps à savourer sans modération. E. S.

LES LIVRES 
LE DISPARU- ANNE-SOPHIE MARTIN PAUSE_LIVRE
Il a juste disparu. Il laisse derrière lui cinq cadavres et des dettes. Des mails et des lettres aussi. Cinq ans après le massacre de sa famille, Xavier Dupont de Ligonnès reste introuvable. Anne-Sophie Martin, journaliste et scénariste spécialiste des faitsdivers, a remonté le fil des écrits de Ligonnès pour suivre son voyage en enfer. Elle rappelle les paroles de Côme Garcin, procureur de Nantes, un an après la tuerie : « On se demande toujours comment une personne bascule du côté du mal ». Dans Le Disparu, c’est ce mystère-là qu’Anne- Sophie Martin tente de percer, rappelant que les monstres naissent bien souvent de leurs fragilités. Écrite à la troisième personne, cette enquête nous fait pourtant entrer dans la tête du fugitif le plus célèbre de France.
E. S.

PAUSE_LIVRE_COMMECOMME SI J’ÉTAIS SEUL – MARCO MAGINI
Si vous cherchez une bluette, passez votre chemin : Marco Magini publie un texte à trois voix sur le massacre de Srebenica. Dirk, un casque bleu, Drazen, un homme engagé dans l’armée serbe et Roméo, un juge espagnol du tribunal pénal international racontent chacun le massacre et leur implication. Inspiré d’une histoire vraie, ce livre prend à la gorge. L’écriture, très forte, simple et profonde, sans effets de style, nous embarque dans des vies cassées.
E.S.

Clinton VS Trump : c’est la lutte finale

Le 8 novembre, les Américains éliront leur 45e président. Celui-ci entrera en fonction en janvier 2017. Entre Hillary Clinton et Donald Trump, qui accédera à la Maison-Blanche ? Et qu’est-ce qui est susceptible de nous attendre ?

© doddis77/Shutterstock.com
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HILLARY CLINTON

C’est qui ?
La candidate du parti démocrate. 68 ans et toutes ses dents (normalement). Épouse de l’ancien président Bill Clinton et ex-sénatrice et secrétaire d’État. Impopulaire auprès de l’électorat, elle a toujours bénéficié d’un capital sympathie proche de… pas grandchose en fait. Mais dans les débats télévisés, face à un adversaire régulièrement en roue libre, l’ex-First Lady a souvent été donnée gagnante.

Immigration & réfugiés
Elle veut réformer la loi sur l’immigration. Objectif ? Faciliter l’accès à la nationalité et protéger les sans-papiers de l’expulsion. En même temps, Hillary Clinton a rappelé qu’il fallait renforcer les frontières.

Santé
Clinton veut rendre les assurances santé plus accessibles et réduire le prix des médicaments prescrits. Elle est favorable au cannabis à usage thérapeutique. Enfin des fois. Bref, son avis a souvent changé au cours des dernières années.

Économie
Son Graal ? Augmenter le salaire minimum (comme Trump) pour l’établir à 12 $ de l’heure. Elle souhaite aussi augmenter les impôts des plus riches et des entreprises qui délocalisent. Les petites entreprises, elles, verraient les impôts baisser.

Ses casseroles
L’affaire des emails (le FBI a failli l’inculper et a relancé la procédure), l’ambassadeur tué lors de l’attaque à Benghazi, le scandale financier bizarroïde (avec suicide à la clé) pour lequel elle a finalement été blanchie avec son mari, ainsi que des ennemis à droite, à gauche (même dans son propre camp). Bref, Hillary ne rit pas tellement avec ce qu’elle traîne comme boulet(s)…

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DONALD TRUMP

C’est qui ?
Le candidat républicain. 70 ans et toutes ses dents (très blanches). Homme d’affaires, magnat de l’immobilier, riche, très riche, il a beaucoup oeuvré dans le domaine télévisuel. Adulé par certains, détesté par d’autres, Trump a régulièrement enquillé les polémiques et les propos nauséabonds.

Immigration & réfugiés
Les migrants mexicains ? Des « violeurs ». Son cheval de bataille ? « Un mur pour bloquer l’entrée des migrants » à la frontière. L’immigration clandestine (et les amalgames), c’est son truc. Après la fusillade de San Bernardino, Trump a préconisé de ficher les musulmans.

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Santé
Donald Trump tire à tout bout de champ sur l’Obamacare. Si sa rivale veut élargir son accès, lui souhaite sa suppression pure et simple. À la place ? Un système de compte épargne santé. En 1990, s’il disait souhaiter la légalisation de toutes les drogues, c’est désormais une fois oui, une fois non. « Avec Donald Trump, c’est impossible à dire, on ne sait jamais ce qu’il pense », disait récemment un spécialiste.

Économie
Tout comme sa rivale, il veut augmenter le salaire minimum. Son credo ? Baisser la fiscalité, que ce soit pour les contribuables ou pour les sociétés. Pour financer cela ? Trump reste flou.

Ses casseroles
Tapez Trump casseroles sur Google, ça ira plus vite. Déclaration misogynes, accusations d’agressions sexuelles, passé pas jo-jo qui remonte à la surface, soutien d’un ancien leader du Ku Klux Klan, etc. Pour le défendre, sa femme a parlé de « complot ». Ah oui, forcément là…

√ Résultat ? 

Alors que Donald Trump a connu des débuts glorieux dans son camp, de nombreux partisans et soutiens ont finalement lâché le milliardaire qui continue de plonger à force d’erreurs. D’après de nombreux sondages, la voie semblerait dégagée pour Hillary Clinton. Reste à voir ce que les électeurs décideront cette semaine, d’autant que l’écart entre les deux candidats s’est resserré suite au retour du scandale des e-mails.

Horoscope WTF du 2 au 8 novembre 2016

Vous là ! Oui, vous. Ne faites pas semblant de travailler au bureau sur votre ordinateur. Tout le monde sait que vous venez chercher votre dose d’horoscope WTF de la semaine.

BÉLIER

Amour : Bah vous vous attendiez à quoi avec un signe cornu, aussi ?!
Gloire : À force d’être si sensible, vous pleurez des paillettes.
Beauté : Tête qui tourne. Consultez. Ou arrêtez la vodka.

TAUREAU
Amour : L’alignement de Saturne et de la constellation Morano prédit une belle gaffe genre samedi 21 h 32.
Gloire : Chaussez un chausson.
Beauté : Vous n’êtes mi-Taureau, mi-chaton. Vous êtes un TAURON !

GÉMEAUX
Amour : Si vous rencontrez un lamantin nommé Benjamin, laissez tomber.
Gloire : En ce moment, vous êtes moins réactif/ve qu’un bulot.
Beauté : Instant vérité : votre horoscope de la semaine dernière était faux.

CANCER
Amour : Non, la nuit ne porte pas conseil. Vous êtes fichu(e).
Gloire : Dans Bambi, sa mère meurt. Voilà, bim.
Beauté : Qui va à la chasse perd une sacrée masse.

LION
Amour : Vous êtes le/la seul(e) à rugir de plaisir.
Gloire : Le premier qui spoile The Walking Dead est rien qu’un Christophe Maé !
Beauté : L’anxiété contribue aux pellicules. Gaffe ! #glamour

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VIERGE
Amour : Aussi triste que l’audience du Petit journal sur Canal.
Gloire : Triste réalité. Une étude britannique a montré que les poules n’avaient pas d’amis. Réfléchissez à votre condition de volaille.
Beauté : Mains douces et daims mous.

BALANCE
Amour : Vous êtes ce que Robin est à Batman.
Gloire : D’après une étude, l’amour pour le gras serait génétique. Super, merci.
Beauté : Si t’es fier(e) d’être manchot, tape dans tes mains.

SCORPION
Amour : Un massage à la laitue ne vous ferait pas de mal. Demandez à l’être aimé.
Gloire : Votre historique Google vous veut du mal.
Beauté… translucide (ça ne veut rien dire, mais ça fait stylé).

SAGITTAIRE
Amour : L’astrologue vous attend au tournant (aaah, vous flippez là hein).
Gloire : Cette semaine, rien ne vous arrêtera : vous êtes une licoooorne !
Beauté : Vous avez le nez le plus mignon de toute la France. Ce qui est déjà pas mal.

CAPRICORNE
Amour : Aussi chaud(e) qu’une baraque à frites.
Gloire : D’ailleurs, la frite, vous ne l’avez pas en ce moment.
Beauté : Coincez une frite sous chaque aisselle #astucebeauté

VERSEAU
Amour : 20 000 vieux sous mémère.
Gloire : Vous faites le dos rond. Une expression ridicule, soit dit en passant.
Beauté : Vous n’êtes pas piqué(e) des hannetons (en voilà une autre, d’expression bien moche).

POISSON
Amour : Manquer à l’être aimé, c’est bien. Manger des pizzas, c’est mieux.
Gloire : Oh, le vide.
Beauté : Vous êtes divin(e) avec du vin.

L’amour par les (gros) mots !

Manon Moncoq, jeune étudiante en anthropologie à Tours, est aussi éditrice. C’est elle qui a réédité l’excellent Dico des gros mots cachés dans les mots, de sa maman Edith. Au-delà d’un parcours étonnant, une belle histoire d’amour entre une fille et sa mère.

Manon Moncoq, avec les livres réédités (Photo tmv)
Manon Moncoq, avec les livres réédités (Photo tmv)

C’est l’histoire d’un livre. Coquin mais malin, insolent mais savant. C’est l’histoire d’une fille et de sa mère. C’est une histoire de mots, d’amour, de vie. Manon Moncoq a 21 ans. Elle est étudiante en anthropologie à Tours. Mais elle aussi et déjà éditrice. Elle édite Edith. Sa maman. Auteure, par ailleurs, du jubilatoire Dico des gros mots cachés dans les mots.
Pour tout comprendre, il faut remonter dans le temps. Direction les 4 ans de Manon. À cette époque, elle est « en mode pipi caca zizi », comme elle le dit. Sa mère l’habille d’une salopette et lui dit qu’il y a deux gros mots cachés dans son pantalon. Si elle les trouve, elle peut lui dire dans le creux de l’oreille. « Il y a salope et pet ? », ose Manon. « Vite, cache-les dans tes poches, car les gros mots, ce n’est vraiment pas beau. Et si tu veux en dire, tu n’as qu’à dire ceux qui sont cachés dans les mots normaux », lui répond sa maman Edith. L’idée de son fameux dico était née. L’ouvrage paraîtra en 2008, en auto-édition. Un petit trésor, fondé sur des bases étymologiques et des définitions très personnelles et qui dévoilent « la fesse cachée des homonymes », comme l’écrit Edith. Canne à pet, corps nichons, ou encore con joint et précis pisse… Autre exemple ? « Chie ouah ouah : de l’argot chier “ emmerder ’’ et de ouah ouah “ aboyer ’’. Petit chien de merde. »

(Dessin David Gouzil)
(Dessin David Gouzil)

Le petit ouvrage cartonne. Dévoilant même sa grivoiserie sur Canal +, encensé par l’animatrice Daphné Bürki. Edith, ancienne directrice de création dans la pub « qui rêvait d’être écrivain », dixit sa fille Manon, voit son oeuvre devenir collector. Et puis arrive 2011 . La voix de Manon devient plus sourde quand elle raconte. Écrit en son propre nom après une cessation d’activité 8 ans auparavant, la justice décide qu’Edith n’a plus le droit de commercialiser son livre. Retiré de la vente. Un coup de massue terrible. « J’avais 16 ans. Pour moi, ce n’était pas possible. C’était une injustice. J’ai attendu d’être majeure pour l’éditer. Je l’ai fait pour elle, pour notre histoire », se souvient Manon.

En 2014, boulimique de lecture, amoureuse des mots, la toute jeune Manon se retrouve donc propulsée à la tête de Tache d’encre, sa maison d’édition rien qu’à elle. Un monde qu’elle ne connaît pas du tout. Chronophage, alors qu’elle doit aussi jongler avec ses (longues) études. Après un passage par Poitiers, Manon est aujourd’hui en master d’anthropologie à Tours. Son objectif ? Décrocher le doctorat.
Alors concilier l’édition et les cours, « c’est difficile certes, mais ma mère m’a toujours tiré vers le haut ». De toute façon, Manon, qui partage sa vie avec Châtellerault (normal, sa maman y est), s’est donnée à 200 % dans cette aventure. « Le monde éditorial est dur. En 2016, c’est laborieux. Mais c’est une richesse », dit-elle. Avant de rappeler de nouveau que derrière tout ça, il y a aussi « mon amour pour ma mère ». « C’est l’un des plus beaux cadeaux que je lui aie fait », souffle-t-elle. Fin 2014, Manon permet donc à sa mère de rééditer son célèbre dico. Une sorte de best-of, cette fois agrémenté d’illustrations. « Interdit aux personnes majeures sans esprit », comme le dit Manon dans un sourire. Une sortie qui sera assombrie par le drame de Charlie Hebdo quelques jours plus tard. La date de sortie du deuxième opus, en novembre 2015, tombera pendant l’horreur du Bataclan. Double peine.

DES MAUX AUX MOTS

(Dessin Laurence Bastard)
(Dessin Laurence Bastard)

Manon est toujours aussi fière de sa mère. De « ce projet fou ». Parvenir à éditer ce Dico des gros mots cachés dans les mots. Deux cent trente pages cachottières à souhait. Enquillant les coquineries, les drôleries et l’amour de l’étymologie. Vingt dessinateurs, recrutés sur Facebook, illustrent la chose. Zéro censure. Manon déteste ça de toute façon. « On défend la cause de l’artiste qui est aujourd’hui bafouée », ose-t-elle. Alors ici, le subversif côtoie le salace, le caustique s’acoquine avec la gauloiserie. « Totale liberté. C’est leur premier jet ! »

Finalement, Manon Moncoq, 21 ans, étudiante et éditrice, c’est qui, c’est quoi ? Le symbole de l’amour d’une fille pour sa mère ? Oui. Parce que Manon a voulu faire de cette aventure un projet commun par tous les moyens. Effacer les sales années et montrer à tout le monde à quel point celle qu’elle considère comme sa « meilleure professeure » réussit à « faire parler les mots ». « Elle m’a ouvert les yeux sur la littérature. Elle aime la poésie qu’il y a dans une phrase. Mais au-delà de ça, je suis très proche de ma maman. L’édition du Dico a concrétisé nos relations. Nos parents sont très importants. Je me demande parfois comment certain(e)s peuvent les rejeter », ajoute Manon, visiblement touchée, les yeux qui brillent.

Le futur, les projets ? Manon hésite. Ne sait pas trop. « On en discute beaucoup », tient-elle tout de même à souligner. En attendant, avec cette saga du Dico, c’est une jolie page qui s’est tournée. La claque de 2011 et de la première version retirée du commerce est passée. Pensant à sa mère, la fille susurre : « On a eu notre revanche… »

> Le dico des gros mots cachés dans les mots, d’Edith (Tache d’encre éditions). 22 €.
> Ledicodesgrosmotscaches.com

(Dessin Christian Creseveur)
(Dessin Christian Creseveur)

Polar sur Loire : ça va saigner !

Polar sur Loire, c’est le 5 novembre à Tours ! Les amoureux/ses de littérature vont se régaler.

Oubliez la douceur de vivre, le long fleuve tranquille qui berce la Touraine, ses petits châteaux coquets, son vin doux et ses rillons. La région a une autre spécialité, plus piquante : l’auteur de polars. Et ils sont bien plus nombreux qu’on ne le croit !
Avec zéro subventions mais beaucoup d’énergie, trois d’entre eux ont décidé de tenir salon pour la première fois ce 5 novembre, salle Ockeghem, dans le Vieux Tours. Un lieu emblématique de la ville mais assez intime pour un rendez-vous chaleureux, car les organisateurs refusent de créer une manifestation avec des auteurs « en rang d’oignons ».

Pas de prix, pas de ruban rouge, mais une rencontre à la bonne franquette pour permettre aux amateurs de polar de papoter avec vingt-deux plumes acérées (comme Adrian Mathews, invité d’honneur, ou encore Béatrice Egémar, Jean-Paul Pineau, Jérémy Bouquin, Michel Douard, Michel Embareck…)
Et il y en aura pour tous les goûts : thriller, roman noir, espionnage, historique, fantastique ou carrément délirant, le polar, comme la poésie, est une littérature complète à elle toute seule. Certainement la recette de son succès, puisqu’on la dévore de 7 à 77 ans. Comment ne pas souhaiter longue vie à Polar sur Loire ?

>Le 5 novembre. Gratuit.
> Plus d’infos sur polarsurloire.hautetfort.com

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Camille Roodgoli Nejati, l’art(iste) atypique

Camille Roodgoli Nejati, jeune artiste tourangelle autodidacte, n’a qu’une envie : partager et faire découvrir son art atypique et ultra-coloré au plus grand nombre. Avis aux intéressé(e)s !

La marmite de l’Art, Camille Roodgoli Nejati est tombée dedans quand elle était petite. Un papa peintre, une maman spécialisée dans l’aquarelle : « Oui, c’est sûr que ça semblait naturel avec des parents artistes », commence cette jeune Tourangelle de 24 ans. « Pourtant, mon père voulait que je soie avocate. Il ne souhaitait pas que je trempe dans le monde de l’art. » Trop difficile. Trop compliqué. Mais finalement, Camille se lancera quand même. Parce que l’art, c’est toute sa vie. Sa amour, depuis qu’elle est toute petite.

Alors après des études de droit, elle tente par correspondance la Mise à niveau arts appliqués Manaa. « Mais il y avait trop d’arts graphiques », souffle Camille qui alterne sa vie tourangelle avec la capitale. Un refus des Beaux-arts de Paris ? Qu’à cela ne tienne : Camille se débrouillera seule.
Elle, de toute façon, est une artiste autodidacte. Son imagination débordante aide. Elle a trouvé son propre style. Singulier, coloré. Mélange à la fois peinture et photographie, s’aide de plusieurs matières. « Aussi bien du stylo gel, que de la feuille d’or, de la poudre de paillettes ou même du vernis à ongles ! », précise Camille, dans un large sourire bordé de rouge à lèvres. Elle est pimpante. Comme ses œuvres. « J’aime beaucoup la couleur. Ça apporte de la gaieté à mon art. » Pour créer, elle part d’affiches ou bien de photos. « C’est ma base. Puis je retrace les traits avec un stylo, recouvre de Blanco®. Quand cette base est recouverte, je rajoute tous mes matériaux », explique-t-elle.

Le résultat ? Un monde imaginaire rappelant aussi son amour et sa sensibilité pour l’univers de la Mode. Sur ses œuvres, les habits brillent, les chevelures sont flashy et sautent aux yeux. En parlant de ses créations, on lui dit qu’aussi bien dans les vêtements que dans la beauté du corps de la femme, il se dégage quelque chose de très coquet dans les choix. Camille hésite, sourit de nouveau. « Le corps de la femme est beau, ses courbes sont jolies. Alors j’essaye de le mettre en valeur. »
Si Camille a déjà exposé quelques fois, elle déplore toutefois les obstacles qu’elle a pu rencontrer. « Lors de mes premières expositions, à 19 ans, on ne me prenait pas au sérieux à cause de mon âge. Pourtant, les retours du public étaient positifs. À Tours, on ne donne pas spécialement la chance aux jeunes. » Encore plus difficile quand on est une femme, selon elle. Pas forcément par sexisme, non. « Mais manque parfois cette modernité. Il y a tout de même un côté conservateur parfois. »

Se faire connaître sur Tours, difficile dans le monde de l’art ? Camille Roodgoli Nejati, elle, ne demande que ça. Diffuser son art atypique, comme elle dit. « Il faut y croire ! », lance-t-elle. Toujours avec un grand sourire.

>camilleroodgoli.wixsite.com/arty
>instagram.com/camille_roodgoli
>facebook.com/Camille.RoodgoliNejati

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Tours de sang : la face cachée de la ville

Vous aimez les histoires mignonnettes, qui se finissent bien, avec des cœurs et des paillettes ? Eh bien… tant pis ! Tours de sang, un roman entièrement réalisé par les étudiants de l’Esten, s’inspire des faits divers sanglants de Touraine. Ambiance !

(Illustration : Yann Morfoisse)
(Illustration : Yann Morfoisse)

« Oubliez sa culture si riche, ses châteaux si grands, et sa Loire si belle. Faites place à la pure horreur. » La phrase, extraite de la quatrième de couverture, annonce la couleur. Celle du sang. La Touraine façon faits divers et histoires pas franchement joyeuses, c’est ça, Tours de sang. L’idée vient des étudiants de l’école Esten Sup’édition, à Tours. Un projet éditorial scolaire qui a fait trimer une quinzaine d’élèves, âgés de 18 à 25 ans, pendant des mois.
Le résultat ? Un ouvrage de 115 pages qui sort ce mercredi 26 octobre, notamment à La Boîte à livres.

Si l’an dernier, leurs camarades avaient accouché d’un livre pour enfants (Contes et légendes de Touraine), ce n’est pas peu dire que la nouvelle promo a pris le contre-pied total. « Cette idée d’un roman sanglant, c’est aussi une manière de marquer une certaine originalité », confirme Éloïse Douillard, l’une des étudiantes du projet. « La seule chose que l’on s’est imposée, c’était de ne pas traiter de faits divers trop récents, afin de ne pas heurter certaines sensibilités ou personnes. »

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Tours de sang (éditions Incunables 2.0). 12,90 €

Ici, on s’inspire davantage des histoires réelles (et bien glauques) qui se sont déroulées au cours de ces derniers siècles. En les réécrivant : « Au début, trois d’entre nous ont fait des recherches sur des faits divers et des affaires criminelles en Touraine, pour en faire un synopsis qu’ils ont ensuite remanipulé. Les écrivains recevaient le sujet et devaient rédiger leur nouvelle à partir de ça », résume Éloïse. En découlent donc douze histoires, où le lecteur finit par cogiter pour retrouver de quels faits divers elles s’inspirent. Pas de vraies identités, mais parfois, quelques indices.

La nouvelle « C’est enfant que l’on apprend » ? Le détail de l’adresse nous rappelle Zeiro Finatti, alias le Monstre de la rue du Cygne, assassin de prostituées en 1924. « Un plat bien mystérieux » ? Pas de doute, celle-ci fait référence à l’affaire Sylvie la dépeceuse, en 1988. « Étaler juste un fait brut n’était pas une bonne idée. Le fait de romancer la chose, c’était plus compliqué à écrire, d’autant qu’il fallait se mettre dans la peau du personnage. Mais c’est plus surprenant aussi », argumente Éloïse.

Dotés d’une enveloppe de l’école de 4 000 €, les étudiants ont dû se débrouiller de A à Z. Et gérer le budget. Le prix qu’ils ont fixé pour leur livre sera réinjecté dans les projets futurs de l’Esten. Pour le reste, ils ont pu compter sur un imprimeur allemand, « emballé par le projet », et l’éditeur Sutton pour la distribution des 600 exemplaires. Pour fêter la sortie de Tours de sang, la fine équipe se fend aussi d’une soirée de lancement avec apéro dînatoire, vendredi 28 octobre (18 h, au Campus, entrée libre). Son nom ? La Blood party. Évidemment.

> toursdesang.fr ou facebook.com/toursdesang  

Une appli pour apprendre les tables de multiplication

La psychopédagogue tourangelle Marie-Laure Billaut vient de lancer Table Speed, une application pour apprendre facilement ses tables de multiplication.

Haaa les tables de multiplication. Douloureux souvenirs pour pas mal d’entre nous. C’est la raison pour laquelle la psychopédagogue tourangelle Marie-Laure Billaut a lancé une toute nouvelle application : Table Speed pour les enfants à partir de 7 ans. Depuis 5 ans, cette ancienne professeur des écoles se sert quotidiennement d’un outil dans son cabinet, pour aider les petits et jeunes à apprendre, à tous les niveaux scolaires et dans toutes les matières.
Cet outil, ce sont les cartes mentales. Des « cartes » sur papier, circulaires, qui permettent de présenter une leçon de façon visuelle (et non plus seulement auditive) afin de mieux retrouver ces informations dans sa mémoire. « Je souhaitais utiliser la même méthode pour les tables de multiplication », détaille-t-elle.

Au bout de 7 mois de développement, son application est disponible sur iOS et Android, en français, en anglais, italien, espagnol, chinois et hébreu. Table Speed, qui coûte 2,99€ – mais dont une partie est gratuite pour les écoles et les établissements agréés par l’Éducation nationale via le site internet tablespeed.com – se scinde en deux parties : une dédiée à l’apprentissage avec deux niveaux de difficultés, l’autre aux jeux.

Comment cette application se présente-t-elle ? Les enfants apprennent leurs tables, de 1 à 12, grâce à un cadran d’horloge analogique. Chaque table se situe dans un univers spécifique (mer, campagne, désert, etc.) bardé d’indices visuels, permettant à l’enfant de bien se repérer. Les succès sont, comme dans n’importe quel jeu vidéo, récompensés ! Pour bien apprendre ses tables, combien de fois doit-on ouvrir l’application ? En phase d’apprentissage, « l’enfant doit y aller idéalement entre 5 et 15 minutes par jour durant au moins trois semaines un mois », observe Marie-Laure Billaut.

Flore Mabilleau

Good old film festival : pellicule & argentique contre-attaquent

Du 22 au 29 octobre, le Good old film festival veut mettre en valeur le cinéma sur pellicule et la photo argentique. Un décor ? La ville de Tours. Bref, un festival à l’ancienne comme on les aime.

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Le Good old film festival, c’est quoi ?

Un festival unique sur Tours entièrement dédié aux techniques traditionnelles de la photo et du cinéma. Comprenez : gloire à l’argentique et à la pellicule ! Le tout, du 22 au 29 octobre. Bref, une semaine de découverte, d’apprentissage et de création au goût bien « old school ».
Derrière le Good old film, il y a United Photographs et Les Compères Production que les Tourangeaux commencent à bien connaître. On les avait notamment repérés avec leur premier court-métrage Quelques Gouttes Suffisent. C’est d’ailleurs de là qu’est née l’idée du festival. « À l’époque, on avait emmené aussi une expo en argentique qui avait cartonné. Avec l’histoire de la pellicule, il y a un côté vintage. On voulait mettre ça en valeur », rappelle Jérémy Ciepielewski, co-créateur et président de Compères Production. « Il y a ce côté unique avec la photo argentique. Et de plus en plus de cinéastes veulent sauver la pellicule. »

Un marathon création

Pendant la semaine, on pourra notamment s’initier à la photo argentique avec Alexandre Grden (président de United Photographs) et Maxime Fayaud, l’un des boss tourangeaux de la photo. Mais outre cet atelier le 22 octobre (il faut s’inscrire !) et des conférences, le temps fort c’est tout de même le marathon artistique.
« Cet été, on a choisi 4 photographes et 4 cinéastes. Les premiers vont devoir shooter dans une zone imposée de Tours. Idem pour les réalisateurs ! De quoi mettre aussi en valeur la ville », indique Jérémy. Durant 7 jours, ils seront donc dans les rues de Tours pour ensuite diffuser, le 29 octobre aux Studio, leurs films d’une durée de 3 à 6 minutes. Les photographes, eux, auront droit à leur expo. « C’est un vrai marathon, car ils vont carburer à fond ! »
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Faire sa place

Des festivals de cinéma, à Tours, il y en a ! Pas trop difficile d’entrer dans la danse en tant que petit nouveau ? « Globalement, ça a été dur. On occupe un autre créneau. C’est moins de la diffusion. On est surtout dans la création. Le gros frein a été notre âge (23 ans en moyenne, NDLR). Parfois, on nous demandait si c’était pour un projet d’école… », soupire Jérémy.
Mais projet béton oblige, la municipalité a suivi. « Comme on met en avant des quartiers de Tours, on a obtenu le label de création et diffusion Rayons Frais. Du coup, on a par exemple pu avoir la salle Volapük pour développer la pellicule. » Le Good old film assure aussi, de par son ambition, « s’adresser à tout le monde. On veut toucher le maximum de personnes ».

Le vintage revient en force

Les 8 Salopards de Tarantino tourné en 70 mm ? Le titre Super 8 de JJ Abrams ? Kodak qui ressort un prototype de caméra argentique ? Oui, le vintage revient à la mode. Jérémy confirme. « Regardez l’objet le plus vendu sur Amazon en décembre… C’était un tourne-disque ! », compare-t-il. « La pellicule et l’argentique reviennent. Les gens disent : « c’est bien aussi de voir les défauts ». « Et puis ce n’est pas la même approche. » Le côté « froid » du numérique joue son rôle. La nostalgie aussi. Regardez donc ce retour en force du Polaroïd…

L'équipe du Good old film festival (cliquez sur la photo pour l'agrandir)
L’équipe du Good old film festival (cliquez sur la photo pour l’agrandir)

Les Vegans veulent faire bouger Tours

Piloté par l’association L214, VegOresto est désormais bien implanté à Tours et souhaite inciter les restaurateurs à proposer un menu végétal à leur carte. Avec l’un de ses référents, Tmv fait le point sur leurs soirées repas qui cartonnent et les actions organisées par L214 en Touraine.

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VEGORESTO : L’ALTERNATIVE À TOURS

« De plus en plus de gens recherchent ce côté vegan dans les restaurants. La demande de menus végétariens revient souvent, il y a une vraie montée en puissance. » Ces paroles, ce sont celles d’Émilien, l’un des co-référents de VegOresto à Tours avec Ludivine et Marine. VegOresto ? Kézako ? C’est un concept, une initiative née grâce à L214, « l’association qui fait trembler l’industrie de la viande », comme le titrait récemment Les Inrocks. Connue pour ses vidéos clandestines d’abattoirs et ses happenings (lire page 11), L214 pilote les VegOresto qui se sont implantés dans plusieurs villes de France. Dont Tours, début 2016.

Le but ? Inciter les restaurateurs à proposer un menu « 100 % végétal et travaillé ». « Ensuite, ils peuvent signer une charte s’ils le veulent et instaurer un menu végétal dans leur carte pour la suite », explique Émilien. Une fois par trimestre, les intéressé(e)s se retrouvent donc dans un restaurant tourangeau différent privatisé pour l’occasion. Les Belles Caves et l’Aloco-Thiep se sont déjà prêtés au jeu. Le Shelter, aussi. Un pionnier, en quelque sorte. « Effectivement, nous avons démarré avec lui », acquiesce Émilien. « En démarchant, nous avons vu qu’il proposait déjà un menu vegan. C’était parfait. »Le premier repas VegOresto était lancé.
Le succès, lui, est toujours au rendez-vous. Le dernier repas a ramené une cinquantaine de convives. Parce qu’il y a une vraie demande à Tours. Et que les végétariens ne trouvent pas forcément leur bonheur ici. Pour autant, les profils différents se succèdent aux soirées VegOresto : « Des végétaliens, des omnivores, des vegans ou encore des flexitariens. » Un néologisme faisant référence à une pratique alimentaire semi-végétarienne. Comprenez des mangeurs de viande qui pensent leur consommation de barbac’ différemment (en en mangeant moins, par exemple). Bref, un végétarisme à temps partiel, mais qui a tout autant sa place aux VegOresto. De quoi balayer certaines accusations de sectarisme. « On ne force pas le débat, l’ambiance est sympa et on évite le discours militant qui agresse », prend soin d’ajouter Émilien. Tout le monde est le/ la bienvenu(e). D’autant qu’il n’est pas obligatoire d’adhérer àl’association pour participer à VegOresto.

Pour le reste, il suffit de mettre les pieds sous la table. Les menus tournent, en général, autour des vingt euros. Une volonté de L214 : « Localement, nous sommes libres. Mais l’association, au niveau national, peut nous dire : “attention, le prix est trop élevé ou le menu pas assez travaillé’’ », précise le co-référent tourangeau. Avant de bien faire comprendre que, pour ces repas VegOresto, « on ne prend pas l’argent. Tout va au restaurateur ! » Au final, une alternative qui semble plaire. « Ça manquait en Touraine… Mais ça commence à changer. Les restaurateurs s’adaptent. » Il y a peu, un établissement a pris les devants. Sans même avoir accueilli une de leurs soirées, il a tout de même signé la charte VegOresto : « Il s’agit du Court-Circuit. Parce qu’il y avait une grosse demande de la clientèle… »

Un VegOresto. Ici, au Shelter (photo VegOresto Tours)
Un VegOresto. Ici, au Shelter (photo VegOresto Tours)

L214, L’ANIMAL AVANT TOUT

« Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce. » Bim. Voilà l’article L-214 du Code rural. Ce qui a donné le nom, en 2008, de l’association L214, fondée par des activistes. Devenue depuis la bête noire des lobbys agro-alimentaires. Leurs vidéos choc sont des armes de guerre. L’asso L214 dénonce les pratiques barbares des abattoirs, les conditions déplorables des élevages en cage ou, plus récemment, étrille la chaîne de fabrication des bonbons gélifiés. Au niveau national, ils font trembler. Mais au niveau local, des antennes ont aussi fait leur nid.

L214 à l'un des happenings contre les cirques avec animaux, à Tours (Photo facebook.com/vegorestotours)
L214 à l’un des happenings contre les cirques avec animaux, à Tours (Photo facebook.com/vegorestotours)

À Tours, « on reste soft », indique Emilien, co-référent des VegOresto donc, mais aussi militant L214. Vous les avez d’ailleurs sûrement déjà vus en ville. Rue Nationale, notamment. Pétitions contre la corrida ou encore actions contre les cirques avec animaux… Des happenings loin d’être aussi « choc » que dans certaines capitales, mais qui ont le mérite de faire causer.
Réfléchir, peut-être ? « En général, nous sommes bien reçus, les gens sont à l’écoute. Bien sûr, certains ne sont pas sympas ou ne comprennent pas nos actions… Une fois, une mère de famille est venue nous voir en disant qu’elle trouvait les cirques avec animaux incroyables, car ses enfants étaient émerveillés. Devant nos arguments, elle a fait la sourde oreille et est partie. »

Si L214, à l’échelle du pays, tape dans le féroce, la déclinaison tourangelle est bien moins agressive. « La plupart d’entre nous ne souhaitent pas être trop choquants. » Une manière de toucher le plus grand nombre. Aux festivals Terres du Son, Cosmopolite et Vivre Mieux à La Riche, ils avaient un stand. « Parce que les gens se posent des questions. » Pour le reste, des actions sont prévues tous les mois jusqu’à juin 2017. Ce samedi 22 octobre, aura lieu un happening rue Nationale sur le thème des peaux des animaux. Le 19 novembre, un sur le foie gras. « On aimerait aussi installer un stand sur le végétarisme au Marché de Noël. Et l’an prochain, il y aura une séance ciné aux Studio, une sensibilisation sur l’étiquetage des oeufs au marché des Halles ou encore un happening sur le thème du cirque et des delphinariums… » Même à Tours, L214 n’a pas fini de chômer.

>> VEGORESTO TOURS par mail à repasvegorestotours@ gmail.com ou facebook.com/vegorestotours Prochain rendez-vous en décembre.

>> L214 : à retrouver sur leur site internet. Les actions tourangelles se retrouvent sur la page Facebook de VegOresto ci-dessus !

Manger, c’est d’un Commun !

Les Rencontres nationales des agricultures arrivent pour la première fois à Tours.

Du 21 au 23 octobre, l’agrocampus Tours-Fondettes accueille pour la première fois les Rencontres nationales des agricultures. Organisée par le réseau InPACT national et la Confédération paysanne, cette 3e édition souhaite faire se rencontrer le monde paysan et le grand public, autour du thème « Manger, c’est d’un Commun ». L’objectif ? Montrer que choisir son alimentation a des conséquences sur son futur.

C’est pour cela que le 23 octobre, de 10 h à 18 h, une journée ouverte à tous proposera marché paysan, mini-ferme, ateliers de fabrication de pain, tables rondes ou encore balade-découvertes et visite de ferme. « La production de l’alimentation, sa transformation, sa distribution, telles que mises en oeuvre majoritairement aujourd’hui participent à l’accroissement des inégalités, à l’épuisement des ressources naturelles et à la perte de confiance dans la nourriture proposée », affirme le comité exécutif de ces Rencontres nationales.

Une volonté de sensibiliser le grand public de la part des paysan(ne)s. Et d’affirmer la nécessité d’envisager l’avenir ensemble.

>> A retrouver ici : www.rencontresdesagricultures.com

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Il n’y a pas d’âge pour sauver des vies !

Le saviez-vous ? La formation officielle aux gestes de premiers secours est ouverte à partir de… 10 ans !

Trop souvent négligée dans l’Hexagone, la formation aux premiers secours est obligatoire pour les futurs automobilistes allemands… Mais les Français semblent vouloir rattraper leur retard.
En 2015, les trois organismes principaux que sont les sapeurs-pompiers de France, la Croix- Rouge française et la Protection civile ont enregistré une augmentation des demandes de formations. Car savoir faire le bon geste, au bon moment, ça s’apprend. Et ça s’apprend jeune !

Dès 10 ans, les jeunes ont accès à la même formation officielle que les adultes, la PSC1 (prévention et secours civiques de niveau 1). À travers des mises en situation dédramatisées mais réalistes, avec utilisation de faux sang et jeux de rôles, les apprenants mémorisent les gestes simples à effectuer avant l’arrivée des secours en cas d’étouffement, d’hémorragie, de malaise, d’arrêt cardiaque, etc.
Anxiogène ? Apparemment non. Les enfants se passionneraient même pour le sujet. « Seulement 15 % des Français sont formés. C’est trop peu, affirme Nicole Papin, formatrice bénévole de la Croix-Rouge. L’idéal serait que tous les élèves sortent de 6e avec une initiation aux premiers secours et à la réduction des risques. »
Conformément à la loi de 2004 qui contraint le ministère de l’Éducation nationale d’introduire dans les enseignements un apprentissage de ces gestes. L’association a d’ailleurs choisi, contrairement aux autres organismes, d’aller plus loin en s’adressant aux plus jeunes, de 3 à 10 ans, avec un panel d’initiations courtes, tournées essentiellement sur la prévention aux accidents domestiques.

Jeanne Beutter

Pour en savoir plus sur la PSC1 : comportementsquisauvent.fr
Pour les formations aux plus jeunes en Indre-et-Loire : La Croix Rouge – Benoît Garcia – 06 16 45 41 71.

Culture, tendances & web #34

Cette semaine, Wax Tailor envoie du lourd, le brûlot Elle débarque en DVD et la BD bien rock’n’roll Autel California arrive !

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ELLE
Très remarqué à Cannes, encensé par la critique et récemment choisi par la France pour la représenter aux Oscars 2017, le brûlot de Paul Verhoeven est disponible dans les bacs. De quoi permettre une nouvelle lecture de ce thriller provocateur (le portrait d’une bourgeoise au passé trouble qui se fait un jour violer, avant de traquer son agresseur). On y retrouve une Isabelle Huppert sulfureuse pour deux heures très noires et totalement ambiguës. Tour à tour transgressif, dérangeant et névrosé, Elle agace autant qu’il subjugue.
NB : Pour la version DVD, tournezvous vers l’édition Fnac qui propose une masterclass du réalisateur à la Cinémathèque. Immanquable.
A.G.

LE CD Image2
WAX TAILOR – BY ANY BEATS NECESSARY
Attention, grosse baffe auditive ! En s’inspirant aussi bien de Malcolm X que de la beat generation chère à Kerouac, le 5e album de Wax Tailor mélange les sonorités du blues, du hip-hop US, de l’électro pour donner naissance à une texture musicale inventive et jubilatoire. Dans son voyage sonore, Wax Tailor a embarqué une kyrielle d’invités prestigieux : Lee Fields, Tricky ou encore Ghostface Killah, célèbre membre du Wu-Tang Clan. Les featurings avec IDIL, eux, sont une pure merveille. Certains titres, à l’instar de I Had a woman, pourraient même figurer sur la bande-originale d’un western délirant dont aurait accouché Tarantino. Wax Tailor vient de nouveau de nous embarquer dans un trip coloré, atmosphérique et surtout jouissif.
A.G.
> Sortie le 14 octobre. En concert au Temps Machine le 15/11

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AUTEL CALIFORNIA
Cela fait déjà quelques années que l’on suit le travail de Nine Antico, cette jeune dessinatrice fascinée par la culture pop, qui réussit à chaque fois à trouver un angle novateur pour aborder ses histoires. Là, c’est par les yeux de Pamela Des Barre (groupie mythique qui fréquenta Franck Zappa, Gram Parsons, Led Zeppelin, les Stones et bien d’autres) qu’elle nous fait revisiter l’âge d’or de la fin des années 60 et le début des années 70. Une période charnière pour l’histoire de la musique, traversée par des drames et des fulgurances incroyables, dont le rendu biographique et intime est phénoménal. Une somme de plaisir, étalé sur deux tomes publiés chez L’Association, qui nous transporte littéralement dans cette époque de passion, d’utopie, de sexe, de drogue et de rock’n’roll.
Hervé Bourit

A LA TV
L’INCROYABLE TALENT DE GINOLA
De quoi surprendre… Cette année, l’émission La France a un incroyable talent sera présentée par David Ginola. L’ancien footballeur remplace donc Alex Goude qui préfère se consacrer à sa comédie musicale. Côté jury, on retrouvera le pilier Gilbert Ozon, mais aussi Éric Antoine, Hélène Segara et Kamel Ouali. Cette onzième saison débutera le 25 octobre sur M6.

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Manger local : un panier sur un plateau

Manger frais et local, c’est possible et aujourd’hui on peut même se faire livrer à domicile, en composant des paniers sur-mesure. Une bonne manière de conjuguer responsabilité citoyenne et rythme de vie pas toujours slow ! A Tours, cinq initiatives se basent sur des valeurs communes : fonctionner en circuit court, distribuer des produits de saison et travailler avec des agriculteurs tourangeaux.

(Photo au fil des saisons)
(Photo au fil des saisons)

AU FIL DES SAISONS

Créé en 2006 par un ingénieur agronome, Au fil des saisons emploie aujourd’hui trois personnes et travaille avec une douzaine de producteurs installés entre Tours et Saumur. À retirer en points relais ou livrés dans la boîte aux lettres, c’est vous qui choisissez votre abonnement. Les paniers de fruits et légumes hebdomadaires ou bi-mensuels livrés en point relais sont conditionnés dans des cabas en jute réutilisables et existent en plusieurs formats. Chacun est accompagné d’un bulletin d’information et de recettes.
Paniers pour 1 à 2 personnes : 11 €, 3-4 personnes soit 4 à 7 kg : 17 €, plus de 4 personnes, soit 6 à 11 kg : 25 €. La box livrée dans la boîte aux lettres est de 3 à 6 kg et coûte 19 €. Renseignements sur au-fil-des-saisons.net ou 06 28 04 75 03

LA CHARRETTE DES PRODUCTEURS

Une douzaine d’agriculteurs et d’éleveurs se sont regroupés en 2008 pour créer un magasin attenant au lycée agricole de Chambray-lès- Tours. Ici, on est sur un circuit ultra court et très bien approvisionné : beurre, asperges, côtes d’agneau, glace artisanale, confiture de quetsches ou farine de blé bio, on y trouve de quoi remplir ses placards comme son frigo. Depuis quelques mois, le site propose un service drive et une livraison sur le lieu de travail. Le bonus ? Les prix sont équivalents, voire inférieurs, à ceux pratiqués en grande surface et tout va dans la poche du producteur.
Renseignements sur epouvantails.fr/charrette-des-producteurs ou 02 47 27 20 23. Pour la mise en place de votre livraison groupée : lacharrettedrive@gmail.com

BIOLINET

Chaque semaine, Biolinet concocte un panier de légumes et un panier de fruits. Des colis 100 % bio, comme son nom l’indique mais pas forcément d’origine locale. On peut les compléter avec des oeufs, du lait, des jus de fruits ou des confitures vendus sur le site. Les paniers sont disponibles à la boutique de Montlouis-sur-Loire, dans l’un des point-relais de l’agglomération ou à domicile. La livraison est offerte à partir de 50 euros d’achats par commande.
Paniers de légumes pour 1 à 2 personnes : 13,50 €, 3 à 4 personnes : 22 €, 5 à 6 personnes : 32 €. Panier de fruits petit modèle : 11 €, ou grand modèle : 15 €. Renseignements sur biolinet.fr

DEVENEZ MERVEILLEUX

Fondée par Rachel, Devenez Merveilleux livre un panier mixte fruits et légumes et mise sur la création d’une communauté. L’entreprise a par exemple participé à l’opération Make in Loire Valley pour développer, en plus des paniers, une Touraine Box : les abonnés reçoivent chaque trimestre une box de 3 à 5 articles d’épicerie fine, un livret de recettes de saison, des goodies créés par des artistes locaux… Une bonne idée cadeau ! Les paniers de fruits et légumes sont 100 % tourangeaux. Le site vend également des huiles végétales aromatisées (on vous recommande celle à la truffe) et du jus de pommes frais.
3 formules disponibles : 2 pers, 4 à 5 kg, 15 €, 4 pers, 7 à 8 kg, 23 € ou le panier de fruits, 2 à 3 kg + un jus de pomme, 15 € Renseignements sur devenezmerveilleux.fr ou 06 12 55 03 97.

PANIER DE TOURAINE

Poires tapées, fromages de chèvre, bières, carottes ou rôti de porc, Panier de Touraine distribue trente producteurs tourangeaux et côté choix, il y en a pour tous les goûts. C’est aussi la solution la plus souple : on fait son petit marché en ligne et Panier de Touraine livre les commandes chaque jeudi à votre domicile, à l’heure de votre choix, ou sur votre lieu de travail. Et si vous voulez offrir des poireaux tourangeaux à votre petite cousine de Carpentras, c’est possible : le site propose aussi l’envoi par Colissimo.
Renseignements sur panierdetouraine.fr 

INRA : quand la santé va, tout va !

A l’Inra de Nouzilly, une bonne partie des recherches sont dédiées à la santé animale. Avec en corollaire, l’amélioration de la santé humaine. Explications.

TROIS QUESTIONS À

NEWS_SCIENCE_SCHOULERCATHERINE SCHOULER / CHERCHEUSE À L’UNITÉ MIXTE DE RECHERCHE INFECTIOLOGIE ET SANTÉ PUBLIQUE (INRA – UNIVERSITÉ FRANÇOIS RABELAIS)
Vous travaillez sur la collibacilose aviaire, une maladie fréquente dans les élevages de volailles. Pourriez- vous nous en dire plus ?
Cette maladie est causée par la bactérie E. Coli, hébergée dans l’intestin des oiseaux mais aussi des êtres humains. Certaines souches, chez les volailles, sont à l’origine de maladies osseuses ou de pneumonies. Chez l’homme, E. Coli est la première cause d’infections urinaires. D’où l’intérêt de mieux comprendre cette bactérie.

Quels liens existent-ils entre santé humaine et santé animale ?
Les animaux souffrent de maladies qu’ils peuvent transmettre à l’homme. Par ailleurs, les maladies infectieuses sont traitées, chez l’animal comme chez l’homme, à l’aide d’antibiotiques. Quand certaines bactéries, dans les élevages, deviennent résistantes au traitement, ce nouveau caractère risque de se transmettre à des bactéries qui attaquent l’homme. Justement, un plan national prévoit de réduire de 25 % l’usage des antibiotiques vétérinaires d’ici à 2017.

Développez-vous des alternatives ?
Oui, on utilise par exemple des phages : ce sont des virus qui détruisent les bactéries. Une autre voie s’intéresse à des molécules antimicrobiennes, produites naturellement par l’animal malade. Ce sont des pistes pour de nouveaux médicaments.

>> Au village des sciences, vous pourrez compter des colonies de bactéries, les observer au microscope, extraire l’ADN d’une banane ou vous exercer à manier une pipette

MALADIES INFECTIEUSES : ATTENTION DANGER

Combinaison intégrale, bottes, casque ventilé, respirateur, système sophistiqué de filtration d’air… Non, il ne s’agit pas de Sam Daniels, le héros campé par Dustin Hoffman dans le film catastrophe Alerte !, mais d’un simple mannequin que vous aurez l’occasion d’observer au village des sciences. Pour autant, cet équipement de protection est bien porté par des agents de l’Inra de Nouzilly, à la plate-forme d’infectiologie expérimentale.
L’objectif : étudier des maladies infectieuses ou tester de nouveaux vaccins sur de gros animaux comme la vache, le porc ou le mouton. Puisque certaines sont contagieuses ou transmissibles à l’homme, des mesures de confinement sont nécessaires. Ici, le confinement maximal est de niveau 3 (sur 4), ce qui permet de travailler sur des maladies comme la tuberculose. > Présentation du matériel de confinement et d’un équipement de protection individuel au village des sciences.

À L’HÔPITAL DES ANIMAUX

IRM, scanner et échographe : ces appareils d’imagerie médicale sont installés à la plate-forme Chirurgie et imagerie pour la recherche et l’enseignement (Cire), qui regroupe un bloc opératoire et un service d’imagerie à l’Inra de Nouzilly. Les mêmes qu’à l’hôpital Bretonneau. Et pourtant, ils sont réservés aux animaux de grande taille, comme le mouton ou le porc.
À quoi ça sert ? « Ça permet de réaliser des observations sur des animaux vivants et d’effectuer un suivi dans le temps », répond Yves Tillet, directeur de recherche à l’Inra. Des travaux ont permis de suivre l’évolution d’une maladie des ovaires sur un modèle de brebis. Aussi, la structure est ouverte à des partenaires extérieurs. Des animaux du ZooParc de Beauval sont venus passer des examens : une hyène, un kangourou et même un tigre ! > Visite commentée de la plate-forme Cire (scanner et IRM)

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Nathalie Picard

En petit train à la ferme de l’INRA

Devenez apprenti chercheur le temps d’un week-end ! À l’occasion de la 25e édition de la fête de la science, l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), qui fête ses 70 ans, ouvre les portes du centre de recherche de Nouzilly et accueille le village des sciences. L’occasion de découvrir, aux portes de l’agglomération tourangelle, un lieu méconnu et de s’initier à la démarche scientifique en s’amusant.

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Cliquez pour agrandir la photo

Visiter les élevages en petit train : c’est l’une des animations phares qui sera proposée aux visiteurs à l’Inra de Nouzilly ce week-end. À Tmv, on avait bien envie de faire cette balade en avant-première. Dans l’unique intérêt de nos lecteurs, bien entendu ! C’est Elodie Guettier, directrice de l’unité expérimentale de physiologie animale de l’Orfrasière, qui nous a fait visiter les installations. Voici, en cinq stations, un petit aperçu de ce qui vous attend.

1. L’étable

Guidés par le meuglement des vaches, nous arrivons à l’étable. Les vaches laitières sont occupées à manger dans des auges automatiques, qui permettent de tester différents régimes alimentaires. Lequel pourrait favoriser la production de lait et la fertilité des vaches ? C’est une question sur laquelle travaille l’Inra : « Les vaches ont été sélectionnées sur la production de lait. Si bien qu’elles utilisent toute leur énergie pour cette activité et qu’elles ne tombent plus en chaleur », pointe Elodie Guettier, la directrice de l’unité. Un problème auquel les chercheurs tentent de trouver des solutions.

2. Le méthaniseur et le sécheur à foin

À quelques pas de l’étable se dresse un vaste réservoir vert et blanc. C’est un méthaniseur : une installation qui permet de produire de l’énergie, sous forme d’électricité et de chaleur, à partir de déchets organiques (notamment les déjections animales des élevages, mais aussi des graisses industrielles ou des boues de station d’épuration). À l’intérieur, des bactéries transforment ces déchets en méthane. À la fin, il reste une boue noire riche en minéraux, le digestat, qui peut servir d’engrais pour les cultures. Un programme de recherche démarre pour étudier l’usage et la toxicité du digestat. Par ailleurs, la chaleur du méthaniseur alimente un séchoir à foin durant l’été. L’intérêt ? « Ça permet de conserver toute la richesse de la luzerne, concentrée dans ses feuilles. Sinon, lorsqu’on sèche la luzerne au champ, les feuilles se détachent », précise la directrice.

3. La bergerie Capture

Des agneaux, nés il y a quelques semaines, tètent leur mère. Mais d’ailleurs, comment la reconnaissent-ils ? Les scientifiques de l’Inra passent au crible les différents paramètres qui jouent sur la reconnaissance de la mère et du petit. Des passerelles existent avec des travaux menés sur les grands prématurés. « Nous travaillons aussi sur l’effet de l’allaitement artificiel : a-t-il un impact, à long terme, sur le comportement de l’agneau ? », s’interroge Elodie Guettier.

4. L’écurie

Ici, lorsqu’une jument est inséminée, on suit les spermatozoïdes à la trace ! A quelle vitesse se déplacent-ils ? Quelle est leur trajectoire ? Comment nagent-ils ? L’idée : décrypter ce phénomène méconnu, puis utiliser ces nouvelles connaissances en reproduction humaine. Autre sujet de recherche, la conservation des espèces grâce à la cryoconservation : les scientifiques mettent au point des méthodes pour conserver à très basse température les gamètes – spermatozoïdes et ovules – et les embryons. (Ndlr : Toute ressemblance avec l’expérience d’un journaliste de Tmv, qui s’est fait cryothérapiser il y a quelques mois, ne saurait être que fortuite…)

5. Le pôle comportement

Le comportement des animaux est observé à loupe. Ou plutôt, à l’aide d’une caméra, puisque leurs réactions sont filmées et analysées. Quel est l’objectif ? Les scientifiques cherchent, par exemple, à caractériser le tempérament des chevaux dès le plus jeune âge, pour les orienter vers une discipline adaptée (comme l’équitation de loisir ou de compétition). Vous serez sûrement étonnés de l’extrême sensibilité du cheval : la simple caresse d’un pinceau sur sa peau peut le faire frémir.

Samedi 15 et dimanche 16 octobre de 10 h à 18 h au Centre Inra Val de Loire de Nouzilly. Tour des élevages en petit train. Durée : 20 minutes. Départ du parking.  
/!\ Attention, le site est interdit aux animaux de compagnie. Programme complet sur fetedelascience.fr

>> Pour en savoir plus sur l’INRA et ses recherches sur la santé animale, retrouvez notre article ICI ! <<

Nathalie Picard

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Grand Repas de Tours : retour le 13 octobre

Le Grand Repas de Tours revient pour une deuxième édition. Cette fois, on vise les 100 000 personnes.

grand repas

L’événement est unique en France. Piloté par Tours cité internationale de gastronomie en Val de Loire, « Le Grand Repas » se déroule ce jeudi 13 octobre. Le menu(*) du Grand Repas sera proposé dans les restaurants collectifs, dont les écoles et la cuisine centrale de Tours, ainsi que chez certains restaurateurs.
Déjà instauré en janvier 2016, ce menu unique avait été à l’époque servi à 30 000 personnes. Cette semaine, l’opération espère toucher 100 000 personnes. « Car en quelques mois, de nombreux professionnels régionaux des métiers de bouche nous ont rejoints pour organiser cet événement », justifie l’organisation. Pour cette édition, 600 établissements devraient être concernés (contre 300 en janvier).

Pour Emmanuel Hervé, président de la cité de la gastronomie, « il est important avec ce Grand Repas d’aller chercher le citoyen là où il se restaure habituellement : au travail, à l’école, dans son petit restaurant du midi habituel… » Une opération qui se doublera d’une bonne cause : à l’hôtel de ville de Tours, les chefs Jean Bardet et Alain Couturier proposeront un repas caritatif pour 200 personnes.

(*) à retrouver sur legrandrepas.toursvaldeloiregastronomie.fr

Tout-petits : objectif autonomie !

La microcrèche montessorienne Ema a ouvert à La Riche. Un endroit pas comme les autres. Tmv y a donc fait un tour…

Des tapis de couleur vert vif, des meubles bas en peuplier, un grand miroir fixé au mur, des jouets bien rangés… Ce bel endroit douillet et ordonné est le « nido » de la microcrèche montessorienne Ema, qui vient d’ouvrir à La Riche, près du jardin botanique. Le « nido » ?
C’est le nom que Maria Montessori, médecin et pédagogue italienne (1870-1952), a donné à cet espace conçu pour les tout-petits qui ne maîtrisent pas encore la marche. « Nous suivons la pédagogie Montessori, dont l’objectif principal est d’aider les enfants à devenir autonomes », souligne Marianne Bertrel, la directrice. Avec Amande et Émilie, les deux éducatrices de jeunes enfants, elle accueille une dizaine de petits. Ici, rien n’est laissé au hasard. À chaque âge un matériel spécifique, auquel est associé un objectif de développement. Comme le mobile de Gobbi, composé de 5 sphères de différentes nuances de rose pour permettre aux plus jeunes d’affiner leur perception visuelle.
« Ces mobiles sont les premiers objets que l’on présente à un bébé. Ils sont faits pour être observés », précise Amande. Les plus grands, eux, travaillent leur préhension grâce aux hochets et autres objets à attraper. Lorsqu’ils maîtrisent la marche, un nouvel espace leur est destiné, avec un autre matériel. « Il n’y a qu’un seul exemplaire de chaque objet. Ainsi, les enfants apprennent à respecter l’activité de l’autre et à attendre leur tour », note Marianne Bertrel.

D’autres signes indiquent que ce n’est pas une crèche comme les autres : pas de chaise haute ni de transat, et un minimum de lits à barreaux. « Autant que possible, l’enfant doit être libre de circuler dans l’espace », justifie la directrice. Cerise sur le gâteau, la crèche s’inscrit dans une démarche écoresponsable et utilise des couches lavables pour limiter ses déchets.

Nathalie Picard

Crèche fermée le mercredi après-midi. 07 87 84 08 90. 
– mdft37@gmail.com
mdft.fr

Poussez les portes du CCC OD

Et si on poussait les portes du CCCOD ? Mais si, vous savez, le Centre de création contemporaine Olivier Debré. Tmv y a fait un petit tour, pour vous montrer l’envers du décor.

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On préfère vous prévenir : vous allez en entendre parler. Et c’est normal. L’ouverture du CCC OD à Tours, c’est un événement de la dimension de la construction du Vinci ou de l’arrivée du TGV pour vous situer la chose. Mais c’est quoi, au juste, le CCC OD ? Eh bien, c’est un peu comme si le CCC de la rue Marcel- Tribut avait avalé un tonneau de potion magique pour devenir le plus grand Centre de création contemporaine de France. Rien que ça. 4 500 m2 dont près de 2 000 m2 de salles d’expos qui permettent de tout faire, de tout exposer, de tout oser. Cette semaine, l’équipe du CCC OD entre dans ses locaux. Alors, nous, on y est allés juste avant, jeter un petit œil. On vous fait visiter ? Effet « whaou » garanti !

>>> Pour tout savoir du CCC OD, côté chiffres et dates, cliquez ICI <<<

Elle court tout autour du nouveau bâtiment, la galerie de verre. Toute la construction semble reposer sur elle, mais il n’en est rien. Les prodiges de l’architecture font que tout le poids est réparti vers le haut. Le soir venu, la galerie s’éclaire et le cube de pierre semble flotter dans la nuit.

Associer l’ancien bâtiment avec une construction moderne, c’était tout le défi proposé aux architectes portugais. Minéralité, solidité et fluidité, le bâtiment, de l’extérieur, ne dévoile pas tous ses secrets.

C’est par cet escalier que les visiteurs accéderont à l’étage.
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La Nef, une salle de onze mètres de hauteur qui permet d’exposer les œuvres les plus monumentales. Ouverte sur l’extérieur, elle permettra aux Tourangeaux d’entrevoir, par les immenses baies vitrées, une partie des œuvres présentées.
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Nous sommes ici dans la « salle noire ». Située au rez-de-chaussée, juste en face de la nef, elle est conçue pour permettre un noir absolu. On pourra y exposer des œuvres multimédia, de la vidéo, des créations qui travaillent sur la lumière.
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CA VEUT DIRE QUOI CCC OD ?

OD, ce sont simplement les initiales du peintre Olivier Debré, dont la famille est profondément liée à la Touraine. Toute sa vie, le peintre a magnifié les couleurs et le mystère de la Loire. Les cinq plus grands tableaux qui avaient été réalisés en 1991 pour les cimaises du CCC ont fait l’objet d’une donation à Tour(s)Plus. À cela s’ajoutent une sélection de 150 œuvres graphiques (dessins…) et le prêt permanent de 140 tableaux. C’est dans cette « Salle blanche » que les oeuvres d’Olivier Debré seront exposées. Mais le lieu n’a pas vocation à être un musée Olivier Debré. C’est un Centre de création ouvert aux artistes contemporains du monde entier.

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Légendes : Matthieu Pays
Photos : Christophe Kibleur

Le CCCOD en chiffres et en dates

Dans le prolongement de notre portfolio sur le CCCOD, voilà la chronologie de ce centre de création contemporaine et tout ce qu’il faut savoir côté chiffres.

LE COÛT ?

15 millions d’euros, financés par l’Europe (FEDER), l’État (Ministère de la Culture), la Région Centre Val-de-Loire, le Conseil départemental d’Indre-et- Loire, la communauté d’agglomération Tour(s)Plus.

QUELLE SUPERFICIE ? Image13

4 500 m2, dont 1 770 m2 d’exposition. Ce qui en fait le plus grand Centre de création de France.

COMBIEN ?

Le droit d’entrée restera modeste, de 3 à 9 € selon les cas.

C’EST QUOI LE PASS ?

C’est une formule d’abonnement VIP à l’année. Pour 25 € pour une personne seule ou 40 € en duo (12 € pour la formule étudiant), il permet un accès illimité à toutes les expositions et aux diverses activités organisées par le CCC OD ainsi que des offres et des avantages exclusifs. C’est aussi, bien sûr, une façon de soutenir le lieu et son action.

VISITES

Depuis 2015, plus de 4 000 personnes se sont rendues sur le chantier, dans le cadre de visites ouvertes au public. Si vous n’en faites pas partie, sachez que vous aurez, dans les semaines qui viennent, bien des occasions de découvrir le CCC OD. Dès le 19 octobre, le hall d’accueil ouvrira ses portes au public du mercredi au samedi, de 14 h 30 à 18 h 30. On pourra s’y renseigner sur les futures activités du centre, acheter la carte CCC OD LEPASS et des tickets d’entrée en prévente.

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Naissance du projet du nouveau centre, intégrant la donation Olivier Debré, faite à Tour(s)Plus.

2012
Concours international d’architecture, à l’issue duquel est choisie l’agence portugaise Aires Mateus.

2014
Début du chantier jardin François Ier.

03 oct. 2016
Entrée de l’équipe dans les nouveaux locaux

02 déc. 2016
Remise officielle des clés, présentation de l’atelier d’Olivier Debré.

02>04 déc. 2016
« Le ccc od est à vous » portes ouvertes tout le week-end.

Déc. 2016 > jan. 2017
Tous les jeudis soirs, nocturnes, et pendant les vacances de Noël, visites libres les lundis, mercredis et vendredis après-midi.

10>12 mars 2017
Grande inauguration officielle

La Chaudière se rallume !

Ouf, on a eu chaud ! Mais réchauffez vos petits cœurs tout mous : le festival La Chaudière est de retour.

la chaudière

 En mars dernier, le coup de massue avait été énorme. C’est à la dernière minute que le festival La Chaudière se voyait annulé pour raisons de sécurité à Saint-Pierre-des-Corps. Un plan B avait été mis en place en 24 h. Pas suffisant pour l’équipe. À l’époque, elle avait confié à tmv vouloir « tout faire pour faire renaître » l’événement.

C’est chose faite avec cet « acte 1, scène 2 ». Le collectif de La Chaudière dit avoir « tout mis en œuvre pour surmonter cette première année qui a d’ores et déjà marqué la vie de l’association ».  Résultat ? Deux jours de festival, toujours dans une optique de pluridisciplinarité. Concerts et expositions en formeront la colonne vertébrale. L’ambition ? « Proposer une nouvelle forme de festival ouverte sur les arts », affirme La Chaudière. C’est ainsi que l’on trouvera, durant tout le week-end, Thylacine, Demi-Portion, Jean-Louis 2000, Mr Ours, Saravah, au milieu d’expositions grand format (sculpture, gravure, présence des Pussifolies…), d’un spectacle de cirque et d’un atelier de conception sonore.
Bref, la Chaudière renaît de ses cendres et c’est tant mieux.

> Du 7 au 8 octobre, île Aucard. Pass 1 jour 14 € ou 22 € les 2 jours. Infos et programmation complète sur lachaudierefestival.com 

Tous en selle à l’école du vélo !

Depuis 2008, le Collectif cycliste 37 propose des cours à… la vélo-école ! Des séances pour les adultes qui n’ont jamais appris à faire du vélo ou ont tout simplement oublié.

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Bras tendus, épaules baissées, regard au loin… Fabien Frugier rappelle quelques conseils.

Soixante ans sans monter sur un vélo, ça commence à faire long : « J’en ai fait jusqu’à 18 ans et j’ai repris à 78 ans, détaille Michelle. C’était à l’occasion d’une promenade à l’île d’Yeu avec des amis. Mais je me suis vite rendu compte que j’avais totalement perdu l’équilibre. » Pas facile de se remettre seule en selle… Motivée, la septuagénaire décide alors de s’inscrire à la vélo-école du Collectif cycliste 37 à Tours. Cette association d’usagers propose des cours pour adultes depuis 2008. Au début, il s’agissait uniquement de cours particuliers. L’acquisition d’une flotte de vélos lui a permis de lancer des séances collectives en 2012. Les objectifs ? Acquérir une bonne maîtrise technique du vélo, puis apprendre à se déplacer en ville, adopter les bons comportements et anticiper les dangers.

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Les locaux du collectif regorgent de pièces détachées et d’équipements pour les vélos.

Ce jeudi-là, dans le local de l’association situé quartier Beaujardin, Michelle et deux autres élèves se tiennent prêtes. Ici, on ne badine pas avec la sécurité : le gilet jaune fluo et le casque sont obligatoires. Deux moniteurs bénévoles, Marie et Manuel, accompagnent Fabien Frugier, le salarié du Collectif cycliste coordinateur de l’école. Leur vélo à la main, les six cyclistes quittent le local pour rejoindre le terrain d’entraînement. Problème, l’association n’a pas de lieu fixe pour assurer ses cours. Charge à Fabien Frugier de dénicher des endroits adaptés, pas trop éloignés du local et sans circulation.
Ce jour-là, destination la promenade de Florence, aux bords du Cher. Avant tout, un échauffement s’impose. Réunis en cercle, moniteurs et élèves se mettent tranquillement en mouvement. Étirements du dos, flexions, mouvements de la tête… Des exercices qui mettent en appétit. Monitrice attentionnée, Marie propose un encas aux trois participantes. Puis, c’est le moment de monter sur la selle. Aujourd’hui, il y a trois moniteurs pour trois élèves. Une vraie chance : chacune peut avancer à son rythme, profitant de conseils avisés. Mais ce n’est pas tous les jours le cas. « Dans l’association, nous ne sommes que quatre moniteurs. Ce n’est pas assez, regrette Fabien Frugier. C’est pourquoi nous avons diffusé une annonce pour recruter un nouveau bénévole. » Les pré-requis : être cycliste, avoir envie de partager ses compétences et posséder un brin de pédagogie et de patience.

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L’échauffement, incontournable avant de monter en selle.

Même s’il n’y a pas de classe, l’apprentissage se décompose en niveaux. Faoula Elise a franchi le premier : elle sait tenir en équilibre sur son vélo. Aujourd’hui, la quadragénaire reprend des cours après une interruption de huit mois. Elle vient de passer un CAP petite enfance et prépare un concours pour travailler dans les écoles. « Au début, on va me proposer des missions de remplacement. Il faut absolument que je sois mobile. Même si j’ai commencé à préparer le permis, le vélo va me permettre de me déplacer plus facilement sur Tours », estime-t-elle. Motivée, Faoula Elise s’attaque donc au deuxième niveau, sous la houlette de Fabien Frugier. Son nouveau challenge : réussir à se lever de la selle pour apprendre à démarrer et à s’arrêter debout. « Beaucoup de gens chutent à petite vitesse, au moment où ils cherchent à s’arrêter, constate Fabien Frugier. Nous leur apprenons à s’arrêter debout, un pied sur la pédale, un autre par terre. Un peu comme un trépied, ça permet de renforcer son équilibre. C’est ce qu’on appelle la sortie de selle, un point clé de notre pédagogie », souligne le moniteur.

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Apprendre à s’arrêter debout permet d’éviter la chute.

Comme beaucoup d’élèves, Faoula Elise n’a jamais eu l’occasion d’apprendre le vélo lorsqu’elle était plus jeune. La vélo-école reçoit environ 90 % de femmes, dont une large majorité de débutantes. Son activité se développe : elle est passée de 13 personnes formées en 2012 à 67 en 2015. Combien de temps faut-il à un adulte pour être à l’aise sur un vélo ? « Tout dépend de l’âge, de la forme physique… Mais en moyenne, il faut compter six mois à un an », précise le coordinateur. Une chose est sûre : c’est bien plus facile pour les enfants. En cause, la grande taille des adultes, qui ont un centre de gravité plus haut. Mais surtout, l’angoisse de la chute. Si l’on réussit à vaincre ses peurs, il n’y a pas d’âge pour se remettre en selle !

Photos et reportage : Nathalie Picard

> Vélo-école du Collectif cycliste 37 16 impasse Robert Nadaud à Tours 02 47 50 16 34 – info@cc37.org ou cc37.org/velo-ecole
> Cours de 2 h 30 le jeudi matin ou le samedi après-midi. Nouveauté : mini-stages de 2 h. 01/10 : rouler en double-sens cyclable et circuler dans les rues étroites. 03/12 de 10 h à 12 h : réparer une crevaison.

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Cancer : Tours innove grâce aux ultrasons

Du 18 au 21 septembre, le centre des congrès de Tours a accueilli la conférence internationale sur les ultrasons. L’occasion de mettre en valeur une avancée sur le traitement du cancer.

(Photo CHRU Tours)
(Photo CHRU Tours)

C’est une première mondiale ! Des chercheurs et des médecins de Tours vont bientôt tester une thérapie innovante auprès de patients atteints d’un cancer colorectal : combiner le traitement habituel à des ultrasons et des microbulles de gaz. Rencontre avec les deux coordinateurs de l’essai : Ayache Bouakaz, directeur de recherche Inserm et directeur de l’équipe Imagerie et ultrasons (unité mixte de recherche Imagerie et cerveau, Inserm – université François-Rabelais) et le professeur Thierry Lecomte, chef du service d’hépato-gastroentérologie et de cancérologie digestive au CHRU de Tours.

Vous vous apprêtez à lancer un essai clinique original. Qu’allez-vous proposer aux 15 patients qui vont être recrutés ?
Thierry Lecomte (TL) : Nous nous adressons à des patients atteints d’un cancer colo-rectal, qui ont également des métastases au niveau du foie. Ils recevront leur traitement habituel : une chimiothérapie associée à un biomédicament. Mais en plus, nous allons leur injecter des microbulles de gaz et envoyer de manière ciblée des ultrasons (onde sonore imperceptible par l’oreille humaine, NDLR) sur les métastases du foie. Nous les suivrons pendant six mois pour comparer l’évolution de ces métastases par rapport à celles qui sont traitées uniquement selon le protocole classique.

En quoi l’administration d’ultrasons et de microbulles peut-elle améliorer la thérapie ?
Ayache Bouakaz (AB) : Les microbulles de gaz sont déjà utilisées de manière routinière pour améliorer la qualité des échographies (une technologie à base d’ultrasons, NDLR). En les observant au microscope, nous avons remarqué qu’elles se dilatent et se compriment sous l’effet des ultrasons. Lorsqu’elles sont à côté d’une cellule, ce mouvement crée une sorte de massage cellulaire. Conséquence, la membrane de la cellule devient plus perméable. Lorsqu’on cible la tumeur avec les ultrasons, ce phénomène permet aux médicaments de mieux pénétrer dans les cellules cancéreuses.

Cette thérapie n’est-elle pas trop contraignante pour le patient ?
TL : Non, la seule contrainte est de venir une fois de plus à l’hôpital chaque quinzaine, le troisième jour de la chimiothérapie, pour recevoir les ultrasons et les microbulles. Si l’on arrive à augmenter l’efficacité de la chimiothérapie, le patient y trouvera un intérêt direct sans augmenter le risque d’effets secondaires associés, comme les nausées, les vomissements, les diarrhées ou la chute des cheveux.

Ayache Bouakaz, vous présidez le comité d’organisation du congrès international sur les ultrasons qui se tient en ce moment à Tours [interview réalisée la semaine dernière, NDLR ], au Vinci. Est-ce une reconnaissance de vos travaux ?
AB :
Le congrès est organisé chaque année sur un continent différent et le choix de la ville de Tours ne s’est pas fait au hasard. C’est un peu comme pour les jeux Olympiques : nous avons déposé un solide dossier de candidature. L’équipe de recherche Imagerie et ultrasons bénéficie d’une expertise reconnue au niveau international depuis trente ans. Cet héritage nous a été transmis par des pionniers de la recherche sur les ultrasons et l’imagerie médicale, comme le professeur Léandre Pourcelot. Aujourd’hui, grâce à la proximité entre le CHRU, l’Université François-Rabelais et le Centre d’investigation clinique et d’innovation technologique, ces recherches fondamentales sont mises en oeuvre pour le patient.

Propos recueillis par Nathalie Picard

Cantines scolaires : les pieds dans le plat

Que mangent les quelque 7 200 élèves fréquentant les cantines des écoles de Tours ? Comment sont préparés leurs repas ? Quel est l’avenir de la restauration scolaire ? Tmv vous dit tout.

Depuis 1976, les déjeuners et goûters des petits Tourangeaux sont préparés au sein d’une cuisine centrale, installée dans le quartier des Fontaines. Chaque jour, une soixantaine de personnes travaille à la confection de 8 000 repas pour les écoles, mais aussi les crèches, les centres de loisirs et le restaurant du personnel municipal. Et pour concevoir les menus de tout ce monde-là, ça ne rigole pas ! En restauration collective, c’est le GEMRCN, Groupe d’étude des marchés restauration collective et nutrition, qui établit les recommandations nutritionnelles : poisson lors de 4 repas sur 20 au minimum, légumes ou fruits crus au moins 10 fois sur 20 ou encore produits frits maximum 4 fois sur 20, etc. Sans compter les exigences de saison, de techniques de préparation, de l’éducation au goût et bien sûr du coût. Image7

Pour ce travail, le chef de la cuisine centrale, M. Wallet, et les chefs de production sont épaulés par deux diététiciens. Les menus sont ensuite validés en commission Restauration qui réunit des représentants de la cuisine centrale, des établissements (directeur, agent de restauration et animateur), des membres de l’équipe municipale mais aussi des parents d’élèves. Ça vous intéresse ? Renseignez-vous auprès du Pôle Famille Éducation au 02 47 21 62 32.

PETITS PLATS DANS LES GRANDS

Image4Construite à une époque où le foncier ne ruinait pas, notre cuisine centrale est particulièrement spacieuse. Contrairement aux cuisines plus récentes, elle a la chance de disposer d’une légumerie, d’une pâtisserie et d’équipements permettant de travailler au maximum les produits bruts. Lors d’une visite des lieux (d’ailleurs ouverte aux parents d’élèves trois fois par an), tmv a pu le constater : les salades vertes fraîches sont triées, lavées et préparées. Idem pour les pommes de terre qui se transforment sous nos yeux en purée prévue pour le hachis parmentier. Les moelleux régulièrement proposés au goûter sont également faits maison. « Depuis l’embauche des diététiciens, il y a eu de gros progrès de fait sur la qualité des aliments, notamment sur la viande, remarque une directrice d’école interrogée par tmv. Les laitages et les compotes sont aussi toujours des produits de marques.

Il faut dire qu’on a la chance d’avoir encore une cuisine centrale publique et des gens qui cuisinent des produits bruts en majeur partie. Globalement, c’est bon ! ». Ouf, on est rassurés. Mais n’oublions pas qu’on reste dans une cuisine industrielle qui se passe encore difficilement de conserves, de surgelés et de produits dit de 4e gamme, c’est-à-dire prêts à l’emploi. Pour acheminer les repas dans les écoles, la cuisine centrale des Fontaines fonctionne selon le principe de la liaison froide. Concrètement, après confection, les plats sont conditionnés en barquettes, rapidement refroidis, puis stockés et transportés dans les écoles en véhicules réfrigérants. Ils y seront ensuite remis à température. Capture
Opposé à la liaison chaude qui revient à transporter les plats chauds, le système de liaison froide, majoritairement utilisé, permettrait de garantir plus facilement la sécurité sanitaire des repas, aux dépens, certes, d’une qualité gustative un peu moindre. Quoi ? Une qualité gustative moindre ? Mais quelle horreur ! Tout doux, Tornado ! À l’époque, elle avait été mise en place à la demande des parents qui s‘inquiétaient des risques d’intoxication liés aux liaisons chaudes… Bref, ce qu’on peut retenir, c’est qu’avec la liaison froide, exit les frites. Cuites, refroidies puis réchauffées, on vous laisse imaginer l’état de la patate… Exit aussi les steaks hachés semelles… Re-ouf !

Jeanne Beutter

>> POUR ALLER PLUS LOIN <<

La cuisine centrale dans le pétrin ? A lire PAR ICI

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La cuisine centrale dans le pétrin ?

La cuisine centrale des Fontaines ne semble plus adaptée. La question de son avenir se pose et cela pourrait ne pas être sans conséquences sur les assiettes de nos enfants…

Si ce que mangent les petits Tourangeaux est relativement bon, sain et de qualité, force est de constater qu’une menace pèse sur les repas scolaires de notre cité de la gastronomie. « Cette cuisine tourne très bien, assure Barbara Darnet-Malaquin, adjointe en charge de l’éducation et déléguée à la famille et à la petite enfance. Mais elle n’est plus adaptée. » Et pour cause, depuis quelques années, la Direction départementale de la protection de la population, ex-service vétérinaire, relèverait quelques « non-conformités »… Alors faut-il restaurer, reconstruire, repenser ?
« On y travaille, affirme l’adjointe. Mais beaucoup de questions se posent. » Une en particulier inquiète les directeurs et directrices d’écoles, le personnel de restauration et les parents d’élèves : devant l’ampleur du chantier estimé à 8 millions d’euros, la mairie pourrait décider de déléguer la restauration scolaire à une société privée type Sodexo ou Elior. Mme Darnet-Malaquin ne s’en cache qu’à moitié : « Beaucoup de communes travaillent avec le privé. Dans les cuisines récentes, il n’y a plus de produits bruts travaillés. Aujourd’hui, ça arrive en sachet. Cela permet d’avoir moins de personnel. »

La preuve par l’exemple : pour préparer 8 000 repas, la cuisine de Tours fait travailler environ 45 personnes en production, quand celle de Nancy, confiée à Sodexo, en emploie 10… Selon le Syndicat national de la restauration collective, 51 % des établissements du premier degré dépendent d’une cuisine gérée par une société privée. Une aberration selon la FCPE37 (Fédération des conseils de parents d’élèves) qui craint une baisse de la qualité des repas et une perte de visibilité et de traçabilité.
Pour le moment, seule une « étude de programmation » pour une nouvelle cuisine centrale a été votée au Budget primitif 2016. Sur cette question, comme sur beaucoup d’autres, la mairie a refusé de nous en dire plus mais d’après nos informations, rien n’a encore été lancé pour le moment.

Jeanne Beutter

POINT DE VUE
Emmanuel Denis, conseiller municipal de Tours (EELV)
« L’externalisation rendrait encore plus industrielle la nourriture servie à nos enfants, alors que c’est l’occasion de construire un projet global aux retentissements forts pour tout le territoire : politique d’installation agricole, construction d’une légumerie automatisée qui pourrait servir à toute la restauration collective, etc. Avec 5 ou 6 maraîchers, on pourrait profiter d’une ceinture verte autour de la ville. Demain, ces producteurs seraient à même de fournir une bonne partie de l’alimentation des Tourangeaux. »

>> ENQUÊTE SUR LES CANTINES SCOLAIRES A TOURS. A lire par ici ! <<

Les pompiers en congrès à Tours

Du 21 au 24 septembre, c’est le congrès des pompiers à Tours. Au programme ? Beaucoup de monde, des soldats du feu… et un Président de la République.

pompiers

On ne craint pas l’incendie, cette semaine à Tours : la ville accueille le 123e Congrès national des sapeurs-pompiers. Des animations, des rencontres, un salon et même, un Président de la République : le programme est chargé.
La ville attend 50 000 visiteurs, 2 000 congressistes, 426 exposants et, par ricochet, 20 000 nuitées en hôtellerie. Les curieux/ses pourront découvrir expos de véhicules, conférences, démonstrations en tout genre, gala de foot, ou encore concerts et animations en rapport avec les sapeurs-pompiers.

Un congrès des pompiers qui, par ailleurs, ramène son lot de politiques sur l’échelle : François Hollande est ainsi attendu dans la matinée de samedi, accompagné de la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Outre le président et son acolyte locale, sont aussi attendus Bernard Cazeneuve et Dominique Bussereau. Le ministre de l’Intérieur et le président de l’Assemblée des départements de France devraient être présents jeudi.

> Du 21 au 24 septembre, parc des expos. Village des sapeurs-pompiers en centreville, ainsi que divers événements prévus partout dans Tours.

NB : à noter que les auteurs  de la BD Les Pompiers, Cazenove et Stedo, seront présents pour des séances de dédicace.

 

Rien ne s’achète, tout s’emprunte !

La ludothèque Mirabeau, créée en 2005, permet aux familles de toute l’agglo d’emprunter des jeux parmi plus de 900 références.

C’est l’une des plus fortes concentrations de jeux de Tours. Mais ici, rien ne se vend, tout s’emprunte : bienvenue à la ludothèque Mirabeau. Au 15 rue Gutenberg, plus de 900 jeux et jouets se tirent la bourre pour s’attirer les faveurs des enfants. Bien sûr, il y a quelques vedettes comme « le Code couleurs, un jeu de reconstitution de figures géométriques colorées sur plaquettes transparentes », observe Myriam Schoenn, la responsable et co-créatrice de la petite structure lancée en septembre 2005.
D’autres best-sellers ? Les célèbres Croque- Carottes ou SOS Ouistiti ou le déguisement de danseuse de flamenco. Un temple du ludique s’adressant principalement aux enfants âgés de 3 à 9 ans. Une spécificité ? « Nous proposons de beaux jeux, de qualité, plutôt que ceux que l’on trouve en supermarché », tient à préciser Myriam Schoenn.

Quarante à cinquante familles sont adhérentes de la ludothèque qui fait partie de l’association Culture et bibliothèque pour tous. Une adhésion de 13 € permet d’emprunter, durant 3 semaines, des jeux pour un coût de 0,50 à 1 € la référence. La structure, qui bénéficie chaque année d’une aide de 600 € de la mairie de Tours et a remporté cette année 1 000 € de subvention exceptionnelle via la Fondation SNCF, souhaiterait attirer de nouveaux bénévoles, notamment pour informatiser son système !

Et pour les assoiffés de jeux, il existe d’autres ludothèques dans l’agglomération, comme celle de la Rotonde, où l’on joue sur place, sans emprunter, le Ludobus qui sillonne tout le département, mais aussi les structures de la Bergeonnerie, de Saint-Avertin ou encore de la Maison des Jeux, en centre ville et Rives du Cher.

Flore Mabilleau

Ludothèque Mirabeau, les mercredis de 15 à 18 h 30 et les jeudis de 16 h 30 à 18 h, ainsi que le 3e samedi du mois de 10 à 12 h.
Samedi 17 septembre, adhésion exceptionnellement à 10 au lieu de 13 €.

4 000 km à la force des bras

Avez-vous croisé, la semaine dernière, un trentenaire installé sur un curieux vélo ? De passage à Tours, ce Biélorusse handicapé moteur nous a raconté comment il avance sur le chemin de son rêve. Une belle leçon de vie.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a un sacré coup de pédale. Alexandre Avdevich enfile les kilomètres : pas moins d’une centaine par étape. Et pourtant, il pédale avec les mains. Assis sur un siège noir à quelques centimètres du sol, il garde les jambes allongées tandis que ses bras redoublent d’efforts. Une sacrée performance physique. D’autant que le jeune sportif est parti de Minsk, la capitale de la Biélorussie, le 1er juillet dernier. Et qu’il lui reste, au bas mot, un bon mois de périple. Sa destination ? Porto. C’est là-bas qu’il compte rejoindre l’océan. Et réaliser ainsi son rêve le plus cher. Un rêve qu’il aurait pu croire inaccessible, lui qui est devenu paraplégique en 2011 suite à un terrible accident de moto.
Sa nouvelle condition de personne handicapée l’amène alors à s’interroger : « Je vis à Lida, une ville de 100 000 habitants qui compte 3 000 personnes en fauteuil roulant. Et pourtant, je ne les vois nulle part. En Biélorussie, il est très difficile de se déplacer en fauteuil roulant. Où sont ces gens ? Comment vivent-ils ? »

En 2013, il décide de donner une place à ces invisibles : il crée un centre adapté, avec une salle de sport et une piscine où les personnes en fauteuil peuvent venir s’exercer gratuitement. « Pratiquer chaque jour est indispensable. Le problème, c’est que la rééducation à l’hôpital, très chère, est inaccessible à la majorité des Biélorusses, regrette le trentenaire. Avec une centaine d’euros d’aide par mois, les personnes en fauteuil roulant n’ont pas les moyens de se payer les soins et le matériel nécessaires, comme une voiture, un fauteuil… Pourtant, elles en auraient besoin pour vivre bien. »

Aussi, la plupart ne travaillent pas car l’environnement n’est pas adapté. Et la moindre sortie devient un vrai parcours du combattant. Mais Alexandre Avdevich n’est pas du genre à baisser les bras. Jamais à court d’idées, il décide de donner la parole aux personnes handicapées grâce à sa chaîne YouTube « Invalife ». Il partage l’expérience de ceux qui réussissent à travailler. Il raconte, aussi, comment il a accompagné plusieurs proches dans la réalisation de leur rêve. Faire du quad, aller à un concert de rock, voir un spectacle de cirque…
Pour cet optimiste, rien n’est impossible. « Aujourd’hui, c’est mon rêve que je réalise : rejoindre l’océan à Porto. » Derrière lui flottent les fanions des pays qu’il a déjà traversés : Lituanie, Suède, Pays-Bas, Allemagne… 4 000 kilomètres pour transmettre un message : « Ne te contente pas d’essayer, fais-le ! »

Portrait par Nathalie Picard

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Lycée Vaucanson : cap sur la COP22

Le projet scientifique Distilla’Sun, mené par un groupe d’élèves du lycée Vaucanson de Tours, continue de plaire. Maintenant, place à la COP 22 en novembre !

Ils ne s’arrêtent plus ! Les élèves du lycée Vaucanson, participant au projet scientifique Distilla’Sun, ont enquillé les récompenses, ces derniers temps : un prix à Paris, une médaille d’or au Salon des jeunes inventeurs de Monts, les félicitations de la ministre de l’Education… Et maintenant ? Rien de moins qu’une invitation à participer à la COP22, conférence mondiale annuelle sur le climat, qui se déroulera à Marrakech au mois de novembre !

Ce groupe de Terminales S, emmené par leur professeur Emmanuel Thibault, a mis en place Distilla’Sun : ils ont réfléchi à un dispositif d’hydrodistillation des eaux florales (une vraie tradition au Maroc) tout en utilisant un système solaire et écolo. En mars dernier, ces chercheurs en herbe avaient enchanté autorités politiques et responsables culturels marocains. Cette invitation à la COP22 coulait donc de source.

Outre cette bonne nouvelle, les élèves tourangeaux attendent désormais la confirmation pour participer à la COY12, une conférence pour la jeunesse qui aura lieu début novembre.

NB : vous pouvez aussi retrouver la web série sur ce groupe de lycéen(ne)s tourné par France 3 Région Centre ICI

Bibliothèque : le numérique pour les petits

Avez-vous déjà tenté de rechercher une appli pour enfant sur votre téléphone ? Trouver un simple puzzle relève de l’exploit dans les jungles foisonnantes que sont Play Store et l’App Store… Ne vous fatiguez plus ! La Bibliothèque de Tours a déniché les meilleures appli 2016.

« Papa, j’peux faire un jeu sur ton téléphone ? Maman, tu m’prêtes ta tablette ? » Soyons clairs, face à cette question et à l’offre pléthorique d’applications pour enfant, trois solutions s’offrent à vous : résister en brandissant un bon vieux Monopoly®, succomber aux premières suggestions du genre « Make up Reine des neiges » ou bien tenter de trouver des applis intéressantes. Parce que oui, il y en a !

Consciente du rôle qu’elle a à jouer auprès des familles sur ce terrain, l’équipe de la section jeunesse de la bibliothèque centrale de Tours a entrepris un travail de fourmi pour dénicher plus d’une trentaine d’applications vraiment réussies. Stéphanie Faligand et Lydie Sénécal ont fouiné, testé puis sélectionné une offre graphique, ludique et surtout captivante. La plupart fait écho à la littérature jeunesse, comme celles d’Olivier Douzou ou de Christian Voltz. Contes interactifs, jeux ou documentaires, il y en a pour toutes les bourses puisque si cinq d’entre elles sont gratuites, le prix des autres varie de 0,99 à 9,99 €.
La bibliothèque centrale vous les fait aussi tester : dès le mois d’octobre, la section jeunesse mettra à disposition des petits lecteurs quatre tablettes sur lesquelles elles seront installées. « Nous sommes au point de départ de la valorisation de notre offre numérique, explique Bérangère Rouchon-Borie, responsable du département Jeunesse. L’équipe a été formée et est en place, on est doté d’outils adaptés. Nous allons maintenant pouvoir donner une meilleure visibilité à ce qu’on propose. » Car l’institution dispose déjà d’une réelle offre numérique trop méconnue. Ses abonné(e)s ont notamment accès à un large choix de films en streaming, d’eBook et de formation en ligne via le site Nom@de. Allez voir, ça vaut le détour.

Jeanne Beutter

10 & 20 km de Tours : alors on court !

On a eu chaud mais, finalement, les 10 et 20 km ainsi que le marathon Tours-Loire-Valley auront bien lieu le 18 septembre sur un nouveau parcours. Et tmv vous invite à faire partie de sa team en gagnant un de nos 50 dossards.

SAUVÉE !

La course tourangelle mythique aura bien lieu, le 18 septembre. À l’issue d’une nouvelle réunion vendredi, la préfecture a donné son feu vert aux organisateurs, les conditions de sécurité étant remplies. Suite à l’appel à la mobilisation générale que nous avons relayé la semaine dernière, 228 personnes se sont manifestées pour participer à la sécurisation de la course en postant leur voiture, entre 6 h 30 et 13 h sur les intersections du parcours.

NOUVEAU PARCOURS

Pour simplifier l’organisation de la course et, surtout, pour fluidifier le flot des coureurs, le comité d’organisation a décidé de regrouper toutes les courses sur le tracé du marathon. Les 10 km emprunteront les cinq premiers kilomètres du marathon en aller-retour. Les 20 km partiront, en plus, pour une jolie boucle autour du moulin de Ballan-Miré. « C’est un parcours plus fluide, plus déroulant, propice aux performances avec, toujours, un départ et une arrivée place Anatole-France », explique Bernard Coupez, président du comité d’organisation.

FRANCE

Le parcours du marathon reste, lui, inchangé et sera bien labellisé National (épreuve du Championnat de France de la discipline), belle consécration pour une course qui fête cette année sa troisième édition et qui s’installe, déjà, dans la cour des grandes !

S’INSCRIRE

Marathon : les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 10 septembre sur marathon-tlv.fr
10 et 20 km : Inscription en ligne sur nrco.lanouvellerepublique. fr/dossiers/20km
ou au Village Partenaires « Hypermarché Géant Casino La Riche- Tours », le vendredi 16 septembre de 15 h à 20 h et le samedi 17 septembre, de 9 h à 20 h.

GAGNEZ VOTRE DOSSARD

Cette année encore, tmv vous propose de courir sous ses couleurs (avec un beau maillot technique magenta, donc). Pour cela, rendez-vous sur notre site tmvtours.fr, cliquez sur Les jeux concours tmv et laissez-vous guider. Vous n’avez que jusqu’au lundi 12 septembre inclus pour participer. Le tirage au sort des 50 dossards aura lieu le 13 au matin et les gagnants seront avertis dans la foulée.
Aucun dossard ne sera remis sans certificat médical de non contre-indication à la pratique de la course à pied de moins d’un an.

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Cliquez sur la photo du parcours pour l’agrandir.

Festival Imag’in : la preuve par 6 au Sanitas

Ce week-end, le Festival Imag’In revient. Désormais incontournable dans le paysage culturel tourangeau et au Sanitas, voilà la preuve en six points qu’Imag’In est un immanquable qui permet notamment au quartier de s’épanouir.

imag'in

Pour découvrir les assos de la ville

« Nous souhaitions développer l’aspect village, cette année. Beaucoup plus d’associations seront présentes et feront de l’animation et des actions », indique Pepiang Toufdy, maître à penser d’Imag’In. Le fondateur du festival fait venir une dizaine d’assos tourangelles. Le Bureau info jeunesse, la Maison de l’Europe, le planning familial, Arcades Institute, le Centre social Pluriel(le)s ou encore Uniscité, la compagnie PihPoh et la Fraca-Ma seront là. Le Bus d’Icart viendra aussi faire un tour, tout comme les radios 37 et Campus.
> Samedi, de 10 h à 18 h.

Se faire la dose de concerts (gratuits)

Beat Matazz (Photo tmv)
Beat Matazz sera aussi de la partie ! (Photo tmv)

C’est un des piliers d’Imag’In. Proposer des rencontres musicales gratuites en plein Sanitas. Cette année, le programme est chargé : Gonzague, Beat Matazz, Hostyle, Doclap, Padawin, Janski Beeeats, Hippocampe fou et, pour finir, la grosse tête d’affiche Big Red. Deux scènes, huit artistes, et des concerts qui s’enchaînent sans répit de 18 h 45 à 1 h du matin.

Pour faire un max de découvertes

Un des buts d’Imag’In est « de rassembler tout le monde » au Sanitas. C’est pour cela que, dès vendredi 17 h 30, la fanfare La Vaginale, de la fac de médecine de Tours, déambulera dans le quartier pour lancer le festival, avant d’enchaîner avec une scène talents. Un moment pour promouvoir les artistes émergents, de Margaux Anastasia à Abdou, en passant par Addis, Maxwell et d’autres. Le lendemain (10 h), ce sera déambulation avec Tarace Boulba, plus de 20 ans au compteur, qui souhaite rendre accessible la pratique de la musique gratuite à tous.
Pour le reste du samedi, comptez sur Bollywood in Tours (16 h) et la capoeira (16 h 45) pour un petit voyage. Sans oublier une carte blanche à la compagnie Phoeon.X (17 h 30), immanquable, puisque sa dernière création mélange danseurs valides et d’autres en situation de handicap.

S’initier au graffiti…

… et à sa culture. Vendredi, les ateliers Imag’In permettront de découvrir le graf’ et tout ce qui gravite autour : rapport à la loi, mouvement hip-hop, techniques gestuelles. Les œuvres devraient être valorisées le samedi, sur la place Saint-Paul.
(inscriptions : com.prodcite@gmail.com)

Pépiang Toufdy (Photo tmv)
Pepiang Toufdy est le fondateur du festival Imag in. (Photo tmv)

Pour devenir musicien d’un jour

Marre de chanter seul sous la douche avec le pommeau en guise de micro ? Dur dur de jouer de la guitare avec pour seul public le chien (empaillé) de mamie ? Le Festival Imag’In a pensé aux artistes de demain en installant une scène ouverte à tou(te)s, privilégiant le chant sous toutes ses formes. « Mais on pourra aussi ramener son instrument, se brancher comme on veut et jouer », précise Pepiang Toufdy. L’idéal pour pousser les jeunes (mais pas que !) à s’exprimer d’une manière différente.
>Samedi, de 10 h à 14 h.

La photo pour montrer son quartier

« Un concours photos est organisé le vendredi, pour lequel les jeunes devront ramener 5 photos qui seront ensuite exposées. Le but est de montrer son quartier(*)», résume Pepiang Toufdy. Permettre à ces jeunes d’exposer le regard qu’ils portent sur leur environnement, leur lieu de vie, c’est aussi une autre façon « de les rendre responsables et de permettre leur épanouissement ». Bref, la philosophie même d’Imag’In.
(*) Cette opération, qui se déroulera de 10 h 30 à 13 h et de 14 h à 17 h, pourrait d’ailleurs bien donner lieu à une publication prochaine dans tmv sous forme de portfolio !

> Festival Imag’In, les 9 et 10 septembre, place Saint-Paul au Sanitas (en vélo, en tram ou en bus !). Gratuit.
> facebook.com/imagin.festival

Loi travail : le retour

C’est aussi la rentrée pour les anti-loi travail. Une manifestation est aussi prévue le 15 septembre.

(Photo archives)
(Photo archives)

« On reprend la rue. » Le mot d’ordre est lancé. Le collectif Les Tourangeaux contre la loi travail n’en démord pas : en ce mois de septembre, c’est aussi la rentrée pour celles et ceux qui se mobilisent contre la Loi Travail. Celle-ci a beau avoir été définitivement adoptée, le mouvement se dit prêt à continuer ses actions.
La semaine dernière, il y a notamment eu un rassemblement avec les syndicats, place Anatole-France. Vendredi, c’était le retour de la « Klaxo-symphonie » (les automobilistes doivent klaxonner s’ils sont contre la Loi Travail). Le collectif avait aussi prévu le retour de la Nuit debout, ainsi que divers rendez-vous, devant le mur d’expression en haut de la rue Nationale. Des actions militantes qui servent en quelque sorte d’entrée avant le plat principal. Car jeudi 15 septembre, est prévue une manifestation au départ d’Anatole-France, à 10 h. Reste à voir si la foule sera présente comme aux premières mobilisations, maintenant que la loi est passée.
Pas de quoi décourager le collectif tourangeau qui a rappelé, sur son Facebook : « Le CPE (à l’époque) était passé au 49.3. Et… on avait réussi à l’abroger. Restons confiants, ce n’est que le début. »

Jeux de mains, jeux malins

Apprendre à s’exprimer avec ses mains et son corps : une expérience proposée aux enfants dans le cadre d’un stage de mimes.

Silencieuse, Léonie façonne un être imaginaire avec ses mains. À ses côtés, une douzaine d’enfants et d’adolescents tentent de deviner. Quatre pattes, un long cou : c’est une girafe. « N’hésite pas à faire une grande girafe et à donner vie à ton animal », conseille Adrien Fournier, l’intervenant de La compagnie discrète. Treize enfants de 6 à 14 ans participent à ce stage de mimes d’une semaine, organisé par le Barroco théâtre fin août à Saint-Pierredes- Corps.

L’idée : initier les jeunes à l’art du mime et leur donner confiance en leurs capacités comiques. Comme chaque après-midi, la séance commence par un échauffement dynamique. Réunis en cercle, les jeunes parlent un curieux langage : « zip ! », « zap ! », « boïng ! », se lancent-ils les uns aux autres. A chaque appel sa réponse. Et gare à celui qui se trompe : il est éliminé. Les enfants partagent aussi un curieux langage corporel : éviter les boules de feu, marcher comme un zombie ou danser la salsa. Deuxième exercice : « Vous allez maintenant marcher dans l’espace, la tête droite, le regard vers l’horizon, sans parler », annonce Adrien Fournier. Puis, les exercices de mimes commencent. Pas facile, par exemple, de donner l’illusion d’être immobile sur un tapis roulant ou de descendre un escalier mécanique. Et pourtant, après deux jours d’exercices, les premiers résultats sont là. Tant mieux, car il ne reste que deux jours avant la représentation qui clôturera le stage. Épaté, Adrien Fournier reconnaît : « Les enfants ont un potentiel de création hallucinant ! J’apprends beaucoup avec eux. »

Nathalie Picard

> Ateliers enfants et ados le mercredi après-midi salle de la médaille à Saint-Pierre-des- Corps. Stages enfants pendant les vacances scolaires. barroco-theatre.com
> La compagnie discrète : compagnie-discrete.com

Voyage sensoriel dans les vignes

Les 3 et 4 septembre se tiendra la 13e édition de Vignes, vins et randos en Val de Loire. En avant-première, à Rivarennes, Tmv a rencontré l’un des vignerons participant à l’opération.

"La conversion à l'agriculture biologique m'a permis de redécouvrir mes vignes"
« La conversion à l’agriculture biologique m’a permis de redécouvrir mes vignes »

Une route étroite serpente entre deux parcelles de vigne. Le temps est au beau fixe, et pourtant il n’y a personne à la ronde. « C’est le calme avant la tempête, nous éclaire Nicolas Paget, vigneron à Rivarennes sur un domaine de 15 hectares en appellations Azay-le-Rideau, Touraine et Chinon. Passés les travaux d’entretien de la vigne qui se déroulent de mai à juillet, nous observons la véraison, ce moment où le grain change de couleur, aux alentours du 15 août. »
Selon les cépages, le grain vert tourne au rouge ou au jaune. La tempête, elle, est annoncée pour début octobre : cette année, les vendanges seront tardives. En septembre, le vigneron préparera son arrivée : « C’est le moment où nous sortons le matériel, nous nettoyons les fûts et la cave. » L’objectif : être fin prêt pour accueillir la récolte.

Au moment de la véraison, les grains changent de couleur.
Au moment de la véraison, les grains changent de couleur.

À l’intérieur d’un vaste hangar se dressent de hautes cuves en inox dotées d’un système sophistiqué de régulation des températures de fermentation. Dans cet ancien bâtiment d’élevage réhabilité en chai moderne sera réceptionnée la récolte, cueillie à la main par une quinzaine de vendangeurs. Le domaine, dans les mains de la famille depuis cinq générations, est passé progressivement de la polyculture- élevage à la viticulture. Nicolas Paget, lui, exerce le métier de vigneron depuis 15 ans. Il y quelques années, le quadragénaire a choisi d’orienter le domaine en agriculture biologique : « C’est ma contribution personnelle afin d’assurer la pérennité du domaine familial », affirme-t- il. Ce mode de production met en oeuvre des pratiques culturales et d’élevage dans le respect des équilibres naturels. Par exemple, il exclut l’usage des OGM et des produits chimiques de synthèse, comme les herbicides. Pourtant, en viticulture, se passer des herbicides n’est pas une mince affaire : « On passe beaucoup de temps à travailler les sols. Ça a été compliqué, mais aujourd’hui mon vignoble vit, sans être étouffé par d’autres plantes. Il est magnifique », avance le vigneron, non sans une pointe de fierté.
Un cheminement qui donne, aussi, un nouveau sens à sa vie : « Je me suis voué corps et âme à cette reconversion, qui a remis un grain de folie dans mon activité. Au début, c’était dur : je me posais plein de questions, je ne savais pas trop où j’allais. Mais j’en suis ressorti grandi. C’est une véritable renaissance. »

Passion bio

Nicolas Paget l’affirme : il a redécouvert ses terres et sa vigne. Aujourd’hui, il prend le temps de l’observer, de comprendre comment elle fonctionne. Autre élément de satisfaction, la diversité des espèces qui vivent sur l’exploitation : « En bio, on nuit moins à la nature. Un naturaliste réalise des relevés sur mes parcelles. Il y a découvert des libellules très rares. » Le revers de la médaille ? Ses rendements ont un peu baissé et ses coûts de production sont devenus plus importants. En cause, la main d’oeuvre nécessaire à l’entretien des vignes : « Sur un domaine comme le mien, en agriculture conventionnelle, un seul salarié pourrait suffire. Alors qu’en bio, j’en emploie quatre : deux à temps complet et deux à mi-temps. » Tout l’enjeu, alors, consiste à réussir à maîtriser ce nouveau système, af in de proposer des vins à un prix qui reste abordable.

Dans la cave historique du domaine, le vin se bonifie en fût de chêne.
Dans la cave historique du domaine, le vin se bonifie en fût de chêne.

En contrebas du chai moderne, le vigneron nous amène dans la Creuse rue, une voie pittoresque qui s’engouffre dans le tuffeau. Elle descend jusqu’au village d’Armentières situé au niveau de l’Indre. De part et d’autre de la rue, pas moins de 80 caves dépendent des habitations du village. Nous pénétrons dans l’une d’elles par une double porte en chêne qui s’ouvre sur une grange construite contre la paroi de tuffeau. C’est la cave historique du domaine. Au fond, deux galeries sont creusées dans la roche. Des dizaines de fûts de chêne s’y alignent. Loin de toute agitation, cet endroit frais respire la tranquillité : « Ici, on laisse au vin le temps de se bonifier en fût, avant la mise en bouteille », précise Nicolas Paget. Le vin décante longtemps, ce qui permet au vigneron de supprimer l’étape de filtration. L’intérêt ? « Ça évite de déstructurer le vin. En filtrant, on casse l’âme du vin », estime le spécialiste.
Résultat, une belle gamme de vins – rosés, blancs et rouges – sur trois appellations. Mélodie, opus, maestro, jajavanaise… Chaque cuvée porte un nom qui évoque la musique. Et pour cause, Nicolas Paget a longtemps hésité entre deux vocations : le vin ou la musique. Il en reste une invitation à boire son vin en chantant.

Reportage et photos : Nathalie Picard

DRÔLE DE RANDO DANS LES VIGNES

Vignes, vins, randos, c’est déjà de belles balades dans les vignes du Val de Loire. Mais l’événement offre aussi son lot d’animations originales. Comme la découverte des vignes de Nicolas Paget en gyropode tout-terrain, une curieuse machine dotée d’un manche et constituée de deux larges roues reliées par une plate-forme. Cette activité, une journaliste de Tmv l’a testée pour vous. Au péril de sa vie… ou presque ! Jugez plutôt… Coiffée d’un casque et cramponnée au manche, je monte sur la plateforme et tente de trouver l’équilibre en suivant les conseils avisés de Sébastien Trova, organisateur de la randonnée et gérant de la société Gyroway. « Attention, prévient-il. Une chute est vite arrivée si l’on pêche par excès de confiance. » Avancer, freiner, tourner… Sur le parking, je m’exerce à maîtriser l’engin.

Puis, c’est le moment de passer aux choses sérieuses : une balade d’1 h 30 à travers vignes, champs et forêts des coteaux de l’Indre. Au début, tout va bien : on démarre par une route bitumée. En même temps, la balade en pleine nature est le grand intérêt de cette machine tout terrain. Nous voilà donc lancés sur un chemin caillouteux dans la forêt de Chinon.
Lorsqu’une roue de mon gyropode tombe dans un trou, je corrige trop brusquement la direction et me retrouve complètement déséquilibrée. Un pied à droite, un pied à gauche… Je réussis finalement à descendre de l’engin sans chuter. Après cette petite frayeur, nous repartons. Plus loin, nous apercevons un chevreuil à l’orée du bois. Je finis la promenade sans encombre. Et vous livre un conseil avisé : ne forcez pas trop sur la bouteille pendant la randonnée !

Vignes, vins, randos – 3 et 4 septembre 2016 14 randonnées dégustations le long de la vallée de la Loire, de Nantes à Blois, dont 5 en Touraine (Vouvray, Touraine-Mesland, Chinon, Touraine Azay-le-Rideau) Nouveauté 2016 : initiation au yoga du rire sur chaque parcours.
>Inscription en ligne sur vvr-valdeloire.fr

Aurélia Mengin : « Le cinéma est un espace de jeu où tout est possible »

La réalisatrice réunionnaise Aurélia Mengin vient de poser sa caméra en Touraine pour tourner son prochain film. À cette occasion, tmv s’est entretenu avec cette cinéaste passionnante et passionnée.

Aurélia Mengin : le cinéma lui colle à la peau.
Aurélia Mengin : le cinéma lui colle à la peau. (Photo Vincent Mengin)

Pour votre nouveau film, vous avez décidé de tourner pour la première fois en Touraine. Pourquoi ?
C’est vrai que d’habitude, je tourne sur Paris ou à la Réunion. Ça a été compliqué, car j’ai écrit cinq versions de ce long-métrage. Il était d’abord prévu à Munich, avec un casting à 100 % allemand. Je voulais emmener toute mon équipe, mais c’était trop cher. Il y a 3 mois, je me suis dit que ça n’allait pas être possible. Nicolas Luquet qui travaille avec moi depuis 2010 (un Tourangeau interviewé sur tmvtours. fr en février 2016 – NDLR) m’a dit que la Touraine était canon ! Ses grands-parents sont d’anciens vignerons et possèdent un hangar, une petite maison, etc. Il fallait tout vider, mais je me suis dit que c’était top : c’était tout ce que je voulais, car je construis tous mes décors. Sa famille, hyper généreuse, nous a prêté les lieux. On a pu recréer un loft industriel, un bar étrange, une chapelle mystique…

Il y a quelques mois, une annonce avait été diffusée dans tmv pour compléter l’équipe. Vous avez pu trouver ?

Emmanuel Bonami sera de la partie pour le prochain film d'Aurélia Mengin (Photo unifrance)
Emmanuel Bonami sera de la partie pour le prochain film d’Aurélia Mengin (Photo unifrance)

Oh oui ! J’ai rencontré la Tourangelle Sandrine Legrand, une des deux maquilleuses qui a déjà travaillé avec le réalisateur Bertrand Mandico. J’ai aussi trouvé le couple gay qu’il me fallait à Tours, ainsi que mon premier assistant et des enfants du coin. Sans oublier la famille de Nicolas Luquet, M. Georget – « ma bonne fée » – qui m’a beaucoup aidée, la mairie de Chambray qui a accueilli le projet. Celle d’Athée-sur-Cher qui a permis de bloquer les routes durant le tournage. On filmera aussi dans la forêt d’Amboise pour le côté mystique.

L’an dernier, votre film Adam moins Eve était projeté au festival Mauvais Genre de Tours. On y trouvait un côté post-apocalyptique très prononcé. Votre nouveau long sera dans cette veine ?
Pas du tout. Je change constamment. Il y a toujours ce surréalisme, ce côté étrange. Mais je suis forcément influencée par la région où je tourne. Et la Touraine n’est pas très post-apocalyptique ! (rires). Ce film racontera l’histoire d’amour particulière entre un fantôme et une vivante, à travers un road-movie et des personnages atypiques. Il s’appellera Fornacis qui, en latin, signifie « fournaise ». Un hommage à la Réunion (d’où est originaire Aurélia – NDLR). J’ai auto-produit mon film. Je veux garder le pep’s que j’ai en tant qu’artiste. Un jus sans compromis ! Je veux rester une femme libre. Être réalisateur, ce n’est pas être assisté, c’est un métier passionné, il faut la gnaque ! Je ne pleurniche pas quand on ne m’aide pas.

Anna d'Annunzio, vue notamment dans l'Etrange couleur des larmes de ton corps.
Au casting, Anna d’Annunzio, vue notamment dans l’Etrange couleur des larmes de ton corps.

Pour en revenir à Fornacis, quel est le casting ?
Il y aura Philippe Nahon : j’ai écrit un rôle spécialement pour lui. C’est aussi la première fois que je travaille avec Emmanuel Bonami. Je suis curieuse de voir comment l’emmener dans mon univers. C’est un homme étonnant. Doux, alors qu’il joue souvent les méchants. C’est un guerrier au coeur tendre. Enfin, il y a Anna d’Annunzio, vue dans l’Étrange couleur des larmes de ton corps. Elle est sublime, a du charisme, une folie. Elle aime provoquer, titiller. Je pense qu’elle n’a peur de rien, elle possède un instinct animal et lit entre les lignes. Elle est l’enjeu du film. Elle incarne la beauté et le danger sans tomber dans la caricature. J’aime être troublée par les comédiens. Je les aime vraiment.

D’ailleurs que vous faut-il pour choisir vos comédien(ne)s ? Une bonne entente, des « gueules » de cinéma ? Je pense notamment à Jacky Berroyer avec qui vous avez tourné
Des gens que j’aime, avec qui je le sens. Je ne peux pas travailler dans une manipulation étrange, surtout si les scènes sont dures. Moi-même j’étais comédienne et je n’aimais pas souffrir. Après, c’est vrai que mes comédiens ont souvent « une gueule » ! J’ai du mal, je pense, si je ne trouve pas de personnage atypique. Un visage est un voyage. Ma caméra ne voyage pas si j’ai un visage lambda. Je me fiche des acteurs « bankables ». En France, on filme trop les M. et Mme Tout-le-monde. On a aussi un rapport à la femme assez macho : elle doit être belle, effrontée mais pas trop, fragile, à protéger. Je ne veux pas de potiches, j’ai une haute image de la femme.

Votre univers est assez « cru ».Pensez-vous que la création doit avoir des limites, ne pas aller trop loin ?

"Pour être réalisateur, il faut avoir la gnaque" (Photo Vincent Mengin)
Aurélia Mengin : « Pour être réalisateur, il faut avoir la gnaque » (Photo Vincent Mengin)

La création doit être totale et libre. Le cinéma français est dans le formol, globalement. Je n’ai pas de leçons à donner, je ne suis pas moraliste, attention ! Mais je suis activiste. Ma vie est engagée dans un sens différent : le festival Même pas peur que j’ai créé présente des films différents. Je préfère prendre des risques.

C’est votre père qui vous a transmis l’amour du cinéma, non ?
Oui, oui, oui ! J’ai travaillé avec lui dès mes 16 ans. Il était passionné de Buñuel , Dali, Godard… Il m’a emmenée vers ce cinéma-là, celui de la liberté. Le cinéma est un espace de jeu où tout est permis.

Le corps est toujours très présent dans vos films. Pourquoi ?
Oui, il est omniprésent. J’ai un rapport compliqué avec le corps. Je l’aime sans habits, mais je ne m’aime pas trop. Donc j’ai besoin de le filmer. C’est peut-être une forme de thérapie pour moi. Quand je regarde les gens, je les vois profondément. Il y a un rapport bestial mais sans vulgarité. J’aime enlever l’humain de son écorce sociale. Le corps est le miroir et le contre-miroir de l’âme.

Un dernier mot sur votre nouveau film… Une chance qu’il soit projeté à la Réunion au festival Même pas peur ? Ou même à Tours ?
Je ne sais pas. Honnêtement, je n’y pense pas encore. Là, je ne fais que penser au tournage. Je n’y réfléchirai qu’à la fin du mixage son au mois de mars. Pour le moment, l’important est que le 4 septembre, tout soit mis en boîte pour le tournage. Et sans regrets.

Propos recueillis par Aurélien Germain

Trailer d’Adam moins Eve, le précédent film d’Aurélia Mengin :

[vimeo]https://vimeo.com/109175668[/vimeo]

Ex-hôtel Liberté : des relogements

Pendant l’été, EDF avait coupé l’électricité à la résidence Liberté. Suite au tollé, des relogements ont été prévus. Qu’en est-il maintenant ?

liberté

Le conflit dure depuis le 29 juillet. Pendant les vacances, les occupants de l’ex-hôtel Liberté à Tours Nord avaient été privés d’électricité, suite à un différend qui opposait le propriétaire de cette résidence à EDF et Enedis, en raison d’impayés. Un nouveau point a été fait, à propos du sort des occupants.
Un communiqué commun de la préfecture et du conseil départemental a donc précisé qu’à ce jour, « 85 personnes ont été identifiées comme officiellement logées à la résidence Le Liberté ». Si la plupart ont été relogées ou sont en instance de réorientation, la quinzaine de personnes logées par Chrétiens Migrants sont encore dans le flou. L’asso louait en effet plusieurs studettes à des demandeurs d’asile et des familles vivant dans la précarité.
La situation des enfants et de leurs parents sera réétudiée, a promis le département. Mais « les autres occupants ne sauraient être considérés comme devant être relogés et il a été demandé à l’association d’organiser leur sortie rapide de la résidence », précise la préfecture.

Tmv part en vacances : retrouvez notre spécial été

Ça y’est, c’est l’heure des vacances pour tmv ! Avant notre retour le 31 août, vous pouvez profiter de notre numéro spécial été.

Et hop ! Voilà le dernier numéro de la saison. Si les plus chanceux(ses) quitteront la région pour aller se dorer la pilule aux Seychelles (bah quoi, on peut rêver), les autres qui resteront à Tours et dans le coin ne seront pas seul(e)s : tmv a concocté pour vous un numéro spécial, avec une centaine de bonnes raisons de rester en Touraine et aux alentours (à retrouver aussi en téléchargement ICI). Comme ça, en cas d’ennui cet été, vous aurez ce petit tmv sous le coude, avec des idées de sorties à la pelle. Nous, en attendant, on prend un repos bien mérité après cette saison qui aura vu naître la nouvelle formule de tmv.

D’ici la fin des congés, on fera quelques passages-éclair sur les réseaux sociaux (mais pas trop non plus, parce qu’il faut savoir déconnecter un peu tout de même !). Histoire de faire un coucou et des bisous. Car vous êtes de plus en plus nombreux, année après année. Et ça, ça nous file un sourire monumental.

Merci à vous et bel été ! On se revoit le 31 août pour de nouvelles aventures.

La rédaction

UNE

Next week : l’actu de la semaine du 13 au 20 juillet 2016

Que ce soit à Tours, en France ou ailleurs dans le monde, voilà ce qui fera l’actu la semaine prochaine.

MERCREDI

DERNIER NUMÉRO. Mercredi 13 juillet, c’est le dernier tmv de la saison ! Vous retrouverez notre numéro spécial été avant qu’on aille bronzer sur notre yacht planqué aux Seychelles. Bon, la fin de la phrase est peut-être un peu exagérée, mais l’équipe part réellement en congés. Vous pourrez nous retrouver partout en ville dès le numéro de rentrée, qui paraîtra le 31 août.

JEUDI

NEWS_NEXTWEEK_FEUFÊTE NATIONALE. Comme d’autres villes en France, Tours fêtera son 14 juillet. Au programme, défilé militaire sur les boulevards Heurteloup et Béranger (19 h 30), déambulation de la compagnie D place Jean-Jaurès (20 h), bal populaire (21 h), distribution de lampions (22 h 30) avant le feu d’artifice tiré des bords de Loire (23 h). Un DJ s’occupera de l’ambiance et de la musique dès 23 h 30.

VENDREDI

SPORT. C’est le 15 juillet que sera annoncée la sélection française pour les épreuves de cyclisme sur route des Jeux olympiques de Rio. Une décision finale, sachant que le CCSO (la Commission consultative de sélections olympiques) se sera concertée dès le 13 juillet.

MUSIQUE. Attention, instant nostalgie : le 15 juillet sortira Youth Authority, nouvel album de… Good Charlotte. Les pop-punks surlookés sont donc toujours vivants. Mais si, souvenez-vous, leurs tubes The Anthem et I just wanna live avaient squatté les ondes dans les années 2000.

NEWS_NEXTWEEK_GOODCHARLOTTE

 

SAMEDI

BOXE. L’Américain Deontay Wilder remettra en jeu son titre WBC des lourds en combattant contre Chris Arreola, le 16 juillet, dans l’Alabama. Wilder est resté invaincu en 36 combats. Arreola affiche 36 victoires, dont 31 avant la limite, un nul et quatre défaites.

LUNDI

MÉDIAS. Le 18 juillet, Ophélie Meunier (vue sur Canal+) arrive sur M6 pour présenter le JT du 19.45 durant l’été. Un petit échauffement avant de prendre les commandes de Zone Interdite, qu’elle animera à la rentrée. NEWS_NEXTWEEK_OPHELIE

TOURS. Les 18 et 19 juillet, ce sont les stages vacances jeune public pour les 6-12 ans. Dans le cadre du label Ville d’art et d’histoire, le service patrimoine proposera des animations sur le thème des constructions de Victor Laloux, à Tours. Ouvertes à tous, ces séances se dérouleront de 14 h 30 à 16 h 30 sur deux jours consécutifs. > 4 € la séance. Sur inscription obligatoire auprès du service patrimoine.

A State of mind : épopée hip-hop

A State of Mind (ASM) sera présent le 9 juillet à Terres du Son. Après un coup de fil avec l’Anglais, le DJ et très sympathique Fade, on vous en dit plus sur eux.

(Photo © Benjamin Eagle)
(Photo © Benjamin Eagle)

LE GROUPE

Un DJ- beatmaker, deux MC et trois cuivres, ASM fait du hip hop old school en mode seventies avec divers mélanges de reggae et de funk. À l’origine, ASM est un trio d’amis, fruit d’une rencontre dans une école allemande de trois enfants d’horizons diff˜érents : l’Anglais Fade (DJ), l’Allemand Funk. E. Poet (MC) et le Canadien Green T (MC). Depuis ASM a bien grandi et travaillé avec des pointures comme Wax Taylor, Deluxe et Chinese Man.

UNE BD D’ALBUM

Le dessinateur Monkey Eggs qui a réalisé l’ensemble de la cinématique des clips, inspirés des croquis des membres d’ASM, a également retranscrit une bande dessinée de 40 pages. Univers façon comics. Le texte correspond mot pour mot aux paroles de l’album. Elle est fournie avec le double vinyle dont l’intérieur représente une carte du royaume où se déroule l’intrigue de Shalim.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=qh3Rpv3vpBs[/youtube]

UN ALBUM ROMAN

Jade Amulet, le dernier album du groupe sorti en octobre 2015 est une perle rare qui fait du bien à l’univers du hip hop. Pas question de sortir les gros bras et de proclamer qu’on est le plus fort, Jade Amulet est une épopée, avec un son par chapitres. Le personnage central, Shalim, interprété par FP, a˜ronte diverses épreuves. Un récit atemporel à l’image de l’odyssée d’Ulysse, qui parle de haine, d’amour, de doutes nourri de nombreuses influences comme on les aime : Tarantino, Star Wars et pléthore de bandes originales de vieux westerns. Histoire de rajouter une couche, ASM a tout enregistré en analogique, façon samples des années 1970.

a-state-of-mindUNE TOURNÉE

En tournée dans toute l’Europe, ASM sera à Terres du son le 9 juillet (de 20 h 15 à 21 h 30) pour proposer un show en trois actes : des titres de leurs trois albums seront interprétés. C’est la deuxième fois qu’ils viennent à Tours, puisqu’ils étaient déjà présents l’année dernière à Aucard de Tours.

>> FESTIVAL TERRES DU SON : prog, infos et tarifs juste ici !