Asiya, cuisine japonaise authentique

Dans une ambiance simple et sobre, digne du Japon traditionnel, Monsieur Noy vous invite à déguster ses sushis et sashimis de qualité depuis déjà cinq ans.

Monsieur Noy, un homme de courtoisie et de précision. (Photo tmv)

Voilà déjà cinq ans que Monsieur Noy propose sushis et sashimis dans son petit établissement de la rue Colbert. Ici, c’est l’esprit artisanal qui domine. Simple et sobre, avec ses tiges de bambou et ses poupées colorées, la salle nous installe tranquillement dans une ambiance de Japon traditionnel. Ce sentiment d’authenticité est renforcé par le tenue de Ni, la serveuse, qui porte avec naturel une tenue très « couleur locale ».

L’avantage avec la carte de l’Asiya, c’est que l’on peut vraiment adapter sa commande à son appétit du jour. Les petites faims peuvent se contenter de trois brochettes, servies avec un bol de riz et précédées de la traditionnelle soupe et du bol de crudités. Le tout pour moins de 10 €. Les plus gros mangeurs regarderont plutôt du côté des « menus mixtes », qui associent les sushis (poisson cru posé sur une boulette de riz), les makis (riz et accompagnement roulés dans une feuille d’algue), les sashimis (poisson cru tout seul) et les brochettes diverses et variées. Très agréables aussi lorsque l’on vient en amoureux ou entre amis : les grands plateaux assortis apportent une vraie convivialité au repas. Essentielle dans ce genre d’établissement, la qualité du poisson est au rendez- vous. La qualité du service (rapide et courtois) est là aussi.

Il y a quelques temps, Asiya était le seul resto japonais à Tours. Il a été rejoint, on le sait, par plusieurs établissements franchisés qui jouent, eux, sur la modernité et l’incroyable diversité de leur carte. Face à cette nouvelle concurrence, si l’Asiya est toujours là, ce n’est pas un hasard.

Asiya

64, rue Colbert.

Tél. 02 47 75 14 43.

Le menu Asiya

Tyrannosaur, glaçant de réalité

Au travers du portrait de banlieusards écossais pas gâtés par la vie, Tyrannosaur, montre une réalité violente, dérangeante avec virtuosité.

Tyrannosaur dresse les portraits de banlieusards écossais à qui la vie ne fait pas de cadeaux. Un film violent, dérangeant et virtuose.

Première image, il fait nuit : un homme d’un certain âge se fait éjecter d’une salle de Paris. C’est Joseph. Vieux grincheux alcoolique, il préfère jouer aux durs plutôt que d’avouer sa solitude. Sa vie se résume à toucher sa pension, aller au pub et se battre avec tous ceux qui se dressent en travers de sa route. Hannah, elle, vient des beaux quartiers. La journée, elle tient un magasin type Emmaüs. La nuit, elle subit les coups de son mari violent.

Un jour, à la recherche d’un peu de réconfort et de sécurité, Joseph rentre dans la boutique d’Hannah. Ces deux écorchés ne vont plus se quitter. Ce n’est ni de l’amitié, ni de l’amour, juste un moyen de pouvoir partager ses blessures.

Entièrement tourné dans une banlieue défavorisée de Glasgow, un ghetto écossais qui semble oublié du reste du monde, le film dresse un constat dur et sans appel sur les violences que s’infligent entre eux les humains. Pauvres, riches, femmes, hommes, enfants, grands, petits, gros, maigres : tout le monde peut être victime de maltraitances. L’histoire aurait pu se passer au Brésil, en Inde ou en Côte d’Ivoire.

Dénonciation de violences sans tabou

Oui, mais montrer cette part sombre de notre société juste au coin de la rue renforce le propos de Tyrannosaur. La violence n’a pas non plus de nationalité. Les monstres qui la pratiquent ont mille visages, mille façons de l’exercer. Loin d’être manichéen, Tyrannosaur dénonce toutes les formes d’abus, sans prendre de gants. Certaines scènes de sévices pourront choquer les spectateurs les plus sensibles par leur extrême froideur.

Paddy Considine, le réalisateur, signe un premier film glaçant qui a le mérite de ne pas tourner autour du pot. Tyrannosaur remue le couteau là où ça fait mal.

Tyrannosaur : la bande-annonce.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=CkMyQ1anKJ8[/youtube]

Sport et haut-niveau tuent la jeunesse ?

Enquête sur la jeunesse tourangelle qui pratique un sport de haut-niveau.

Les jeunes du centre de formation du TFC s'entraînent au moins trois heures tous les jours.

 

Au bout de la piste de saut, il y a la queue. Margot*, 11 ans, hésite à s’élancer. Marc Chirilcenco, l’un des entraîneurs du club de gymnastique d’Avoine, a placé des barres en métal pour l’obliger à allonger ses foulées. Lucie, 13 ans, tente de rassurer sa copine. « Calme-toi, ne stresse pas. Tu vas y arriver. Moi, j’adore ! » Gymnaste depuis ses quatre ans, Lucie a vaincu ce type de peur depuis bien longtemps. Elle consulte régulièrement un relaxologue pour mieux gérer son stress en compétition.

Aujourd’hui, Lucie fait partie des gymnastes françaises en devenir. « Je m’entraîne pour les JO, mais si je vais déjà aux champion-nats d’Europe ou du monde, je serais satisfaite. » Pour y arriver, elle s’entraîne 28 heures par semaine. Au collège d’Avoine, comme tous les jeunes sportifs de haut niveau, elle a des horaires aménagés. Elle finit les cours chaque jour à 15 heures pour ensuite filer au gymnase et enchaîner avec ses cinq heures d’entraînement. Sans compter les compétitions le week-end.

« Faut-il sacrifier à ce point son enfance et son adolescence ? J’ai parfois l’impression qu’ils ressemblent à des oies que l’on gave. » Le constat de Laurence Dejardin est dur. Entraîneuse au Tennis Club de Tours, elle côtoie régulièrement des jeunes à fort potentiel. « Au tennis, les gamins de 10 ou 11 ans doivent s’entraîner entre 5 et 6 heures par jour, continue-t-elle. Ils sont souvent repérés au niveau fédéral à cet âge-là. Les sponsors les gâtent. Les parents, eux, les poussent à fond. Au point, parfois, de donner l’impression de vivre par procuration. »

Prendre de la hauteur

Heureusement, ce n’est pas le cas de tous les jeunes sportifs de haut niveau. Certains arrivent quand même à prendre un minimum de recul. Bernard Blaquart est directeur du nouveau centre de formation du Tours Football club. Il entraîne aussi les U19, une équipe composée d’adolescents de 17 et 18 ans. « Vous voyez ces trois-là, ils sont en terminale S, explique-t-il au bord du terrain. Ils se tirent la bourre au football comme en cours. C’est à celui qui décrochera la mention très bien ! Je les encourage tous à avoir une bonne formation au cas où ça ne marche pas. » Il faut dire que la compétition est élevée. Surtout en football. Chaque année, le TFC intègre dix prétendants à son centre de formation. Pendant cinq ans, un joueur peut se faire congédier à n’importe quel moment. à la fin, seuls un ou deux accéderont aux bancs de l’équipe professionnelle.

Et ceux qui n'y arrivent pas au niveau pro ? Ils continuent quand même.

Mais alors, et ceux qui n’ont pas le niveau ? Réponse avec Emmanuel Caquet, entraîneur au Pôle espoir de Basket de Tours : « La plupart continuent à vivre leur passion dans un petit club à côté de leurs études. Même s’ils n’atteindront jamais la Pro A, ils arrivent à gagner 1 000 ou 1 500 € dans une équipe de Nationale. Le problème, pour ceux-là, c’est qu’ils arrêtent souvent d’aller en cours et se retrouvent à 25 ans sans formation ni travail. » Joey Coulon, 17 ans, a été brutalement stoppé dans son ascension au centre de formation du TFC qu’il a été obligé de quitter (voir ci-contre). Blessé au genou, il a été arrêté pendant un an. Il se rappelle les pa-rents qui, dès 10 ans, veulent que leurs enfants soient repérés. Plus le niveau augmente et « plus, les barrières de l’amitié tombent ». Malgré tout, Joey Coulon, va tenter, cet été, les sélections pour intégrer l’équipe des Chamois niortais. Depuis tout petit il baigne dans cette ambiance compétitive où il faut avoir « la rage » pour y arriver. « Jusqu’à mes 20 ans, je vais tout tenter pour rentrer dans un grand club, explique-t-il des étoiles dans les yeux. Pour y arriver, il faut aimer la concurrence, se dépasser, courir jusqu’à l’évanouissement. Moi, j’adore ça. » * Son prénom a été changé.

 

Lire l’interview de Peter Ziedler, l’entraîneur de l’équipe pro du Tours Football Club.

 

 

Les bruits du net #45

Au menu du jour : Pratique cet ascenseur, Dark Vador gentil ça donne quoi ?, le kit de survie…

Au menu du jour : Pratique cet ascenseur, Dark Vador gentil ça donne quoi ?, le kit de survie…

 

Pas de perte de temps. Combien de fois par jour prenez-vous l’ascenseur? Combien de jour par semaine ne prenez-vous pas le temps de manger au bureau? La marque de sablé anglais McVities a peut-être la solution : un papier peint à lécher installé dans un ascenseur sur lequel 1325 gateaux ont été disposés. Pratique? Hygiénique pas sûr… Sont fous ces Anglais. Plus d’infos ici.

 

Dark Vador. Imaginez Dark Vador gentil… Difficile hein ? Bon imaginons quand même, quel père serait-il ? Un petit aperçu juste en-dessous, la suite ici.

Kit de survie. La fin du monde approche à grands pas si elle intervient comme prévu le 21 décembre 2012. Une fin du monde qui a inspiré quelques têtes créatives. L’une d’elles, Menosunocerouno, a créé le kit de survie Just in case ® contenant une boîte d’allumettes étanches, de l’eau minérale, du chocolat… Une petite photo juste en-dessous, les détails de la panoplie ici.

(Capture d'écran behance.net)

En bonus. À tmv, on parle souvent de lol cat. Eh bien voici, un peu de lol chien. Si vous en voulez plus, c’est juste ici. Attention, il y a vraiment des trucs bizarres parmi ces 50 photos de chien les plus incompréhensibles …

 

Sinon, vous avez voté pour qui, vous?

Expo : Tours 1500, capitale des arts

L’exposition Tours 1500, capitale des arts, présentée au musée des Beaux-Arts, juqu’au 17 juin prochain, témoigne de la stature artistique de la cité tourangelle au sein du royaume entre 1470 et 1520.

Entre 1470 et 1520, Tours est le foyer dominant des arts dans le royaume de France. L’exposition Tours 1500, capitale des arts nous le rappelle…

(Photo : Tours, musée des Beaux-Arts/François Lauginie)

On le sait assez peu, mais il fut un temps où la création artistique tourangelle donnait le ton à celle du royaume tout entier. Il se trouvait même des dévotes parisiennes qui tenaient à agrémenter leur livre de prière d’une vierge « à la tourangelle ». Alors, c’est vrai, cet âge d’or ne date pas d’hier puisque Tours a détenu le statut de « capitale des arts » entre 1470 et 1520. À cette époque, le roi de France réside au Plessis et toute la cour nourrit de ses commandes les créateurs venus des quatre coins de France.

Ils s’appellent Jean Poyer, Jean Bourdichon ou Michel Colombe, ils sont peintres ou sculpteurs, ils travaillent à Tours et comptent parmi les artistes les plus importants de leur époque.

Tous dirigent des ateliers importants, forment des élèves, voyagent en France et à l’étranger (en Italie surtout).

Cette planche est issue des Heures de Louis XII, c'est-à-dire du livre de prière du roi. (Photo : Tours, musée des Beaux-Arts/François Lauginie)

C’est ce foisonnement méconnu, qui annonce l’arrivée de la Renaissance italienne, que l’exposition du musée des Beaux-Arts s’attache à faire mieux connaître. « Il y avait déjà eu des études consacrées à la sculpture et d’autres à la peinture, mais il s’agit de la première grande synthèse sur le foyer artistique tourangeau de cette époque », explique Pascale Charron, commissaire de l’exposition.

Des œuvres des quatres coins du monde

Témoins de l’importance de l’Art tourangeau à l’époque, les oeuvres présentées au musée des Beaux-Arts proviennent de plusieurs des plus grands musées du monde. Certaines sont exposées pour la première fois ou regroupées de façon très exceptionnelle à cette occasion.

Cette belle exposition qui, soit dit en passant, est une belle occasion en or redécouvrir le musée en lui-même, offre aussi aux Tourangeaux l’opportunité de mieux comprendre comment s’est constituée la ville qu’ils habitent aujourd’hui. De l’hôtel Gouin à la cathédrale, en passant par la basilique Saint Martin, une bonne partie du patrimoine tourangeau date de cette époque ou porte les traces des artistes présentés ici.

L’exposition est ouverte, comme le musée, tous les jours, sauf le mardi, de 9 h à 18 h.
Le prix est compris dans le billet pour le musée : 4 € (réduit : 2 €). Gratuit le premier dimanche du mois. À voir jusqu’au 17 juin.
Plus d’infos sur les visites thématiques et les conférences ici.

Fort L’enfant d’en haut

Ursula Meier signe à nouveau un film centré sur les liens familiaux complexes. Dans L’Enfant d’en haut, elle filme la vie de deux gamins écorchés. Deux magnifiques portraits d’humanité.

On avait aimé Home. On aime beaucoup aussi L’enfant d’en-haut, ce portrait de deux enfants privés d’amour, par Ursula Meier.

Simon (Kacey Mottet Klein), c’est l’homme de la maison. Il n’a que douze ans, mais sa petite entreprise de fauche et revente de skis et dérivés fonctionne plutôt bien. En bas, il est le gamin qui surnage entre une « sœur », Louise (Léa Seydoux), à la dérive et des copains d’immeuble qui peuvent se payer le luxe de vivre leur enfance. Mais, en haut, dans la station huppée où les riches viennent dépenser leur argent, il est le loup dans la bergerie. Lui qui ne sait pas tenir sur des skis sait, en revanche, reconnaître le beau matériel et le voler. Le butin de ses larcins permet à ce foyer qui n’en est pas un de surnager dans la galère. Et l’insouciante Louise est de plus en plus dépendante de ces rentrées d’argent inespérées.

On avait découvert Ursula Meier avec Home, un film atypique au charme fou. Dans L’enfant d’en haut, la cinéaste continue de passer au peigne fin de son regard aigu, les liens intenses et tortueux qui lient les personnes d’une même famille. Simon, en vérité, se fiche pas mal des billets qu’il gagne en revendant ses skis volés. Il les donne tous jusqu’au dernier pour un moment de tendresse avec Louise. Et, plus que des lunettes et des gants, c’est l’amour d’une mère, et la douceur d’une enfance qu’il aimerait pouvoir emporter.

Ecorchés vifs

Ursula Meier filme sans artifice ces deux gamins écorchés. Sa tendresse est infinie pour ce bonhomme qui se veut dur et frondeur mais qui refait la semelle des skis chapardés avec l’application d’un bon élève. Et son indulgence est presque maternelle pour cette Louise qui fuit, qui ne cesse de fuir, ses responsabilités, ses sentiments, sa vie tout entière.

En petites touches, comme un peintre au chevalet, la réalisatrice peint pour nous ces deux portraits d’humanité et, quand on sort de la salle, on est heureux de les emporter avec soi.

Vu en pré-projection grâce à l’Association des Cinémas du Centre
 

L’enfant d’en-haut : la bande-annonce

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=dmqsJULoeyY[/youtube]

Les bruits du net #44

Au menu du jour : stars du XVe siècle, Hillary Clinton fan de textos et un drame inattendu.

Au menu du jour : stars du XVe siècle, Hillary Clinton fan de textos et un drame inattendu.

Renaissance d’une star. Imaginez Angelina Jolie en longue robe style renaissance, Brad Pitt en costume d’époque. Eh bien, ça donne ça.

 

Hillary Clinton « textote ». Des internautes se sont amusés à imaginer les textos que peut envoyer Hilary Clinton à ses proches et ses collègues. Et ça fait le buzz. Un aperçu juste en-dessous, le reste c’est par ici.

 

Et ci c’était vous le réalisateur? C’est l’idée qu’a imaginé une chaîne de TNT. Pour cela, elle a simplement placé un gros bouton rouge surmonté d’une pancarte « Push to add your drama » en plein milieu d’un carrefour d’une petite ville flamande. Il ne reste plus qu’à attendre qu’un passant presse le bouton, pour que….

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=316AzLYfAzw[/youtube]

 

En bonus. Vous vous souvenez du chasseur et de l’ours de la pub Tippex? Ils sont de retour. Cette fois, c’est l’anniversaire de l’ours. A vous de choisir l’année et vous découvrirez la fête d’anniversaire correspondant à l’époque, c’est juste ici. En-dessous, le choix de tmv.

Reportage : des autistes chez eux

Nous avons passé la journée au Maisonnées, une structure qui accueille des adultes autistes. Ici, ce sont des résidents, ils ont leur chez-soi et leurs activités. Le but, c’est qu’ils vivent dans de bonnes conditions.

Nous avons passé la journée aux Maisonnées, une structure qui accueille des adultes autistes. Ici, ce sont des résidents, ils ont leur chez-soi et leurs activités. Le but, c’est qu’ils vivent dans de bonnes conditions.

 

Pour afficher les légendes et les titres des photos de ce diaporama, passez en mode plein écran et cliquez sur « plus d’infos »

Abderzak Houmi, danseur à facettes

Abderzak Houmi est un danseur de hip-hop autodidacte. D’abord passionné par la science, il est tombé dans la danse urbaine alors qu’il avait 20 ans. Ce fut une révélation. Aujourd’hui, il est le chorégraphe de la compagnie tourangelle X-press.

(Photo tmv)

Il bouillonne, le chorégraphe et danseur de la compagnie tourangelle X-press. À tel point que prendre un rendezvous avec lui relève du parcours du combattant. Son emploi du temps pourrait presque faire pâlir les candidats à la présidentielle. Quand il ne répète pas sa nouvelle pièce, Alifat Mat, il organise des ateliers de danse hip-hop dans des lycées de la région, voyage en Jordanie pour faire l’ouverture d’un festival de danse ou se produit sur une scène française. Cette urgence lui a justement inspiré le nom de sa compagnie, X-press.

C’est un jeune trentenaire calme et souriant qui arrive pour l’interview. Il parle avec prudence, choisit bien ses mots, n’élève pas trop la voix. Humble, il n’en fait pas trop. Pourtant, il pourrait se vanter d’avoir appris la danse hip-hop sur le tard, à 20 ans.

À l’époque, il était à la fac de science de Tours. Il s’imaginait dans un laboratoire et pas sur une scène. Il voulait travailler dans la recherche, et se voyait docteur en pharmacie. Et puis, c’est le déclic. Envie soudaine de changer de parcours et de vie, lui, qui n’a jamais fait de hiphop, commence à suivre des stages à Paris. Pendant un an, il entraîne son corps à danser, s’endurcit. Il va ensuite intégrer la compagnie Käfig, dirigée par Mourad Merzouki, aujourd’hui un des seuls chorégraphes hip-hop à diriger une scène de danse nationale. L’autodidacte Abderzak Houmi devient alors pro. S’il abandonne la pharmacie il garde un goût prononcé pour l’expérimentation. Sa compagnie X-press devient alors son laboratoire. Sur scène, Abderzak Houmi montre une danse musclée, nerveuse, hybride entre mouvements hip-hop et contemporains.

Alifat Mat, une histoire familiale

Dans Alifat Mat, il parle de la résistance des corps. Il danse l’histoire de ses parents et de toute une génération algérienne, marocaine et tunisienne qui se sont tués à la tâche dans la soudure, la maçonnerie ou d’autres métiers harassants. « Mais qu’est-ce qui les faisait tenir? » se demande Abderzak Houmi. Ses parents ne parlaient pas de ça à la maison, ils préféraient dire « Alifat mat », une expression qui signifie « ce qui est passé est mort ». Lui, justement, a choisi de se tourner vers ce passé pour témoigner, pour que les générations futures se souviennent.

 

Son spectacle : Alifat Mat

C’est sa sixième création depuis la naissance de sa compagnie X-Press, en 2001. Sur scène, il y a une danseuse, lui et la musicienne Najoi Bel Hadj. La Pléiade, à La Riche, le mercredi 11 avril, à 20 h 30. Plus d’infos au 02 47 38 31 30.

 

Dans le salon d’Abderzak Houmi

A Easy by O, du sain, du frais, du bio

Un self entièrement bio où on prône une nourriture saine, tel est l’idée du restaurant de Régis : Easy by O, à Tours nord.

On peut manger bio, tous les midis, de 12 h à 14 h, du lundi au samedi. (Photo tmv)

So easy de manger bio. À première vue, ça n’a pas l’air. Pourtant, c’est tout simple. On vous explique : à Easy by O, il faut se servir tout seul. Alors on prend son petit plateau et on se fraie un chemin au milieu de la file de convives du jour. Un peu de crudités par ci, de la viande ou une tarte aux céréales par là, un peu de garniture, sans oublier la petite note sucrée qui va bien. Attention à ne pas manquer la case balance. Bah oui, ici, les crudités et les garnitures sont facturées au poids. Et si vous êtes encore un peu perdu, Régis n’est jamais très loin. Il fait même la pesée à votre place si vous n’avez vraiment rien compris.

Régis, c’est la tête pensante d’Easy by O. Cet amoureux de la nature, comptable de formation, a une obsession : la nourriture saine. Alors, avant d’ouvrir Easy by O, il s’est beaucoup documenté, a rencontré un naturopathe et un médecin nutritionniste. Résultat, dans ses assiettes : du 100 % bio et du 100 % transformé sur place. « La cuisine est la plus-value pour trouver du plaisir à manger sain », précise-t- il. Son offre est restreinte mais de qualité et renouvelée chaque jour.

Le bio à toutes les sauces

Alors, à Easy by O, on vient manger entre collègues, entre amis ou en famille dans une ambiance sobre, naturelle. Côté prix, il faut compter entre 15 et 20 € pour une formule entrée-plat-dessert (la facture sera plus salée pour les gros mangeurs). Mais il y a du bio pour tous les goûts. Des plats sans viande pour les végétariens mais aussi à emporter pour les plus pressés.

Easy by O, 15, rue Arthur- Rimbaud.

Tél. 02 47 51 28 10. ou le site juste ici.

 

Le menu Easy by O

I wish, road-trip espiègle

I wish est un road trip japonais espiègle, léger et dynamique qui nous fait retomber en enfance.

Kore-Eda Hirokazu a réussi à réaliser un road trip japonais espiègle, léger et dynamique qui nous fait retomber en enfance, avec I wish.

Les couples séparés, c’est international. Des frères séparés, il en existe aussi au Japon. Koichi a 12 ans, il vit avec sa mère au sud de l’île de Kyushu. Ryunosuke, lui, est resté avec son père dans le nord après le divorce. Le grand frère, malgré sa grande volonté, éprouve quelques difficultés à supporter cette séparation. Un jour, en classe, il entend ses copains parler des deux nouveaux tgv reliant les deux parties de l’île. Il paraîtrait qu’au moment de se croiser, ils produisent suffisamment d’énergie pour exaucer n’importe quel souhait. Koichi décide alors d’embarquer ses camarades et son frère jusqu’au miraculeux croisement ferroviaire. Chacun emmène avec lui son vœu. Koichi, lui, souhaite que sa famille soit réunie.

C’est avec une intrigue plutôt simple que Kore-Eda Hirokazu, le réalisateur, entraîne les spectateurs dans ce qui se révèle être une véritable plongée en enfance. I wish pourrait être classé dans les road trip enfantins. Car ici, le monde est décrit uniquement à travers les yeux des enfants. Une vision universelle qui permet au film d’être transposé dans n’importe quelle contrée. I wish pourrait très bien parler de construction de cabane ou d’une escapade dans la campagne tourangelle. On pense alors à Alice au pays des merveilles, au grand Meaulnes, au Voyage de Chihiro. Même si I wish est loin du genre fantastique, il partage avec ces grands récits initiatiques un onirisme propre à l’enfance.

Un film tout en lenteur

Même si son film souffre parfois de quelques longueurs par rapport aux standards hollywoodiens, Kore-Eda Hirokazu fait vite comprendre à ses spectateurs qu’il n’a pas l’intention de se presser. Il multiplie les plans fixes, laisse des silences, fait respirer son récit. Mais surtout, il donne le temps aux enfants de vivre leur aventure sans être interrompus par un adulte.

I wish : la bande-annonce

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=viJltkWJ_fw[/youtube]

Les bruits du net #43

Au menu du jour : présidentielle, bataille de peintures et Lana del Rey.

Au menu du jour : présidentielle, bataille de peintures et Lana del Rey.

L‘habit ne fait pas le moine.Vous rêvez de voir François Hollande avec une petite veste à carreaux, François Bayrou avec les cheveux ? Décidément, l’élection présidentielle fait des émules sur le net : le site La Toilette et ses effets s’est amusé à relooker les candidats à la présidentielle. Un aperçu juste en dessous, l’intégral ici.

(Capture écran La Toilette et ses effets)

 

Bataille de peinture. Faire une bataille de peinture lorsqu’on est enfant tentant, mais souvent réprimandé! Aux Etats-Unis, la pratique a été encouragée lors du Capital Fringe Festival 2012. L’idée : la peinture c’est un peu comme la colle qui nous unit… Attention, lancez !

(Capture écran Fringe Festival)

 

Lana del Rey. Un tumblr entièrement consacré à la jeune chanteuse s’amuse à  la faire danser dans sa longue robe claire dans des environnements parfois complètement improbables. Un aperçu juste en dessous-, lensemble des clichés c’est ici. (Attention, ne regardez pas trop longtemps ça pourrait vous donner le tournis…)

(Capture écran Tumblr Lana del Rey)

 

En bonus : Shitter, Vous connaissez? C’est la nouvelle tendance : du papier toilette imprimé Twitter. Il vous suffit de vous connecter sur ce site, de votre compte Twitter. Vos trois derniers twitts sont alors sélectionnés (impossible de les sélectionner, alors mieux vaut choisir le bon moment pour commander son Shitter…) et imprimés sur quatre rouleaux de papier toilette. Comptez tout de même 35$ pour ces rouleaux personnalisés. Le slogan de la marque est aussi à noter : « Jamais les réseaux sociaux ont été aussi éphémères »…

(Capture écran Shitter)

Ces jeunes qui vont changer Tours

Ils n’ont pas trente ans, ils s’engagent, ils ont des idées et ils sont passionnés. Portrait de huit jeunes tourangeaux en devenir.

Ces huit-là n’ont pas trente ans mais ils ont des idées et ils sont passionnés, alors ils s’engagent. Portrait de ces Tourangeaux en devenir.


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Julien Dargaisse, 26 ans : Entrepreneur 2.0

Julien Dargaisse (Photo tmv)

Il pourrait bien être le Steve Jobs de demain. C’est exagéré ? En tout cas, il a le profil : souriant, commercial, intelligent et dévoué à 100% à sa jeune entreprise web et à ses projets de développer l’économie numérique à Tours. Julien a lancé BuzzleMe courant avril, un nouveau réseau social, et, aujourd’hui, il commence à faire sérieusement parler de lui pour son projet de cantine numérique. Kesako? Très populaire aux États-Unis, une « cantine » c’est un lieu convivial où chacun peut travailler en louant le droit d’accès à l’espace pour la journée. Le but étant de rassembler des personnes avec des compétences différentes pour qu’elles se parlent, échangent, créent des projets ou simplement travaillent dans un cadre « détente », un peu à la manière de Google. Pour Julien, « il fait bon vivre à Tours et c’est tout près de Paris : c’est une ville parfaite pour installer sa start-up ». Tours, future Silicon Valley à la française, il y croit. Il a même posé la première pierre.

Rémi, 25 ans et Isadora, 24 ans : Flatteurs de papilles

Two Be Café (Photo tmv)

Un bar à desserts ? Qu’est-ce que c’est que ça? C’est l’idée un peu folle de Rémi et Isadora. Dans la ville qui a fait classer le repas gastronomique au patrimoine mondial de l’Unesco, cité du bon goût et de la tradition, ils ont décidé de ne proposer qu’une partie de repas à leurs clients, juste la fin : le dessert et le café. Et, comme la jeunesse ne manque pas d’audace, ils louent leurs murs à l’Institut du goût, juste derrière le Vinci, pierre taillée et poutres apparentes au menu. Au Two Be Café, on s’installe sur leurs belles chaises ou dans leurs larges canapés, on choisit son café ou son thé, son dessert (gastronomique ou plus simple), on feuillette tmv, on bavarde et on reste autant que l’on veut. C’est bizarre, mais ça marche…

Lucie Brisson, 25 ans : Chercheuse (qui le vaut bien)

Lucie Brisson (Photo tmv)

Elle ne voit pas bien ce qu’elle aurait pu faire d’autre, Lucie… Poser des hypothèses, aller « à la paillasse » (comme elle dit), mettre des trucs tout petits dans des tubes pour voir si elle avait raison, secouer le tout, attendre, resecouer, analyser, c’est toute sa vie. C’est de la bio, c’est de la recherche fondamentale. Et ça sert, en gros, à savoir comment les métastases du cancer se forment dans l’organisme. C’est là-dessus qu’elle travaille pour le moment, Lucie. Sur le cancer du sein, en particulier. Elle ne sait pas trop si tout cela trouvera une traduction concrète un jour, mais comme L’Oréal vient de lui attribuer sa prestigieuse bourse, on peut se dire que ses recherches ne doivent pas être complètement inutiles… Et elle, pas totalement dénuée de talent…

Pépiang Toufdy, 24 ans : Agitateur de culture urbaine

Pepiang Toufdy (Photo tmv)

Son truc, c’est d’amener la culture aux jeunes qui souvent n’y ont pas accès. Brillant, motivé et plein de projets, Pepiang fédère autour de lui et grâce à son association, Prod’cité, beaucoup de ses copains du Sanitas et pas mal de jeunes du quartier. Musicien tchadien, il est arrivé en France pour jouer avec son groupe Pyramide. Puis, il s’est installé au Sanitas, donc. Il s’est alors procuré une caméra, a tourné son premier film et gagné, en 2008, le concours Envie d’agir. Depuis, Pepiang Toufdy ne s’arrête plus. Il aide les groupes locaux à trouver des dates, met à disposition un local de répétition et a monté le festival Imag’in. Mais surtout, il continue son travail de réalisateur et vient de tourner un nouveau film qui raconte l’esclavage moderne d’une jeune tchadienne installée en France. Pepiang bouillonne, tourbillonne et entraîne avec lui une bonne partie de la jeunesse tourangelle.

Chill Bump, 28 ans : Groupe de hip-hop discret et hype

Chill Bump (Photo dr)

Faire du rap old school sans renier la Touraine ? Chill Bump l’a fait. En plus, c’est super-classe. Amis de longue date, les grands-mères de Miscellaneous (à droite sur la photo) et Bankal étaient voisines. Leurs mamans se connaissaient déjà avant qu’ils se mettent à rapper ensemble pour la première fois au collège, à Amboise. Après s’être forgés séparément une expérience dans le scratch et le rap, les deux compères se sont recroisés pendant une soirée à Tours. Déclic, Chill Bump est né. Le clip de leur premier morceau Lost in the sound (tourné rue Colbert !) est sorti en novembre dernier et a déjà été vu plus de 20 000 fois sur le net. Aujourd’hui, ils accumulent les compositions pour pouvoir commencer à faire des concerts d’ici cet été. Et si 2012 était placée sous le signe du hip-hop de Chill Bump plutôt que celui de la fin du monde ?

Marie Keruhel, 30 ans : Militante du naturel

Marie Keruhel (Photo tmv)

Petite, elle voulait sauver le monde, donner de quoi manger à toute la Terre. Aujourd’hui, elle tente de réintroduire la nature à Tours. Si déjà, elle arrive à faire changer les mentalités et les pratiques alimentaires des citadins, elle aura gagné. Créée l’année dernière, son association Biodivercity installe des ruches et des jardins partagés à Tours et dans l’agglomération. L’idée, c’est que les urbains se réapproprient la terre pour qu’ils accordent plus attention à ce qu’ils mangent. Marie et son association se développent jardin par jardin, ruche par ruche. En 2012, tous ses projets devraient se concrétiser. Elle en a d’ailleurs plusieurs à mettre en place pour Val Touraine Habitat, le bailleur social local.

Tiffany Descormiers, 18 ans : Reine de l’évasion

Tiffany Descormiers (Photo tmv)

On ne part pas tous avec les mêmes chances dans la vie. Elle le sait bien, Tiffany. Familles explosées, parcours scolaires en morceau… Elle sait bien d’où viennent les détenus de la maison d’arrêt. Depuis un moment déjà, avec l’association Genepi, elle donne des cours d’alphabétisation à ceux qui ne parlent pas français. Mais aujourd’hui, elle veut aller plus loin. Elle veut créer, derrière les barreaux, des ateliers d’improvisation théâtrale pour les détenus qui le demandent. « Beaucoup de personnes ont tendance à se blinder, en prison, à se renfermer. Exprimer les sentiments, c’est une des choses les plus difficiles dans ce contexte. L’impro, je pense que ça pourrait les aider », explique-t-elle. Elle a convaincu deux comédiens, elle a le soutien des intervenants en milieu carcéral et l’accord de l’administration pénitentiaire. Reste le financement : 1 000 € pour la première cession. Autant dire rien. Trop apparemment pour lui accorder une subvention…

 

My Week with Marilyn

Avec My Week with Marylin, Simon Curtis signe un joli biopic, genre pourtant difficile à maîtriser, et parvient à dévoiler la vraie personnalité de la célèbre actrice américaine.

La plus grande star de l’histoire du cinéma ? Marilyn Monroe, sans hésitation. Pas seulement pour son physique incroyable. Marilyn représentait ce besoin d’insouciance de la génération d’après-guerre. Mais derrière ce symbole moderne se cachait une femme dépressive qui se droguait pour enfouir l’ambivalence qui la rongeait : comment être aimée par le monde entier pour son art et son âme et pas seulement pour l’image qu’elle renvoyait ? En 1956, forte d’une grande popularité, Marilyn Monroe débarque pour la première fois en Angleterre. Elle doit tourner avec Sir Laurence Olivier, une légende en Europe qui réalise son premier film. Dans ses bagages, elle apporte son nouveau mari, le dramaturge Arthur Miller, et ses troubles de la personnalité. Lors du tournage, elle va se lier avec Colin Clark, le jeune assistant de Sir Laurence Olivier.

Le côté sombre de Marylin

Pour son premier long-métrage, le réalisateur britannique Simon Curtis déjoue tous les pièges éculés du biopic. Comme nous l’avions vu avec la Dame de fer, sur Margaret Thatcher, ce genre cinématographique souffre très vite de la médiocrité et du consensus. Un portrait de personnage connu ne peut être exhaustif. Là, dès le départ, Simon Curtis adopte un parti pris. Il ne raconte pas la vie de Marilyn, seulement une semaine de son existence. D’un point de vue strictement scénaristique, la star n’est même pas le personnage principal du film. C’est Colin Clark qui raconte son amour, son admiration pour l’actrice et ce moment intime partagé avec elle. Ingénieux. Car finalement, c’est bien la part sombre de Marilyn Monroe que Simon Curtis décortique. Celle qui décrit le mieux la personnalité de la star, de ce qu’elle était vraiment. L’amour du jeune homme n’est alors qu’un prétexte pour montrer la complexité de cette femme.

My week with Marylin : la bande-annonce.

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Table conviviale à La Petite Cuisine

Dans La Petite Cuisine de Marie, seuls dix amis peuvent se retrouver autour de bons petits plats. Repas convivial assuré, comme à la maison.

Chez Marie, la cuisine est dans la salle, comme à la maison. (Photo tmv)

À La Petite Cuisine, il n’y a que dix couverts. Ben oui, car, comme le dit Marie, « on reçoit rarement plus de dix personnes en même temps chez soi ». Dans son tout petit restaurant de la rue Berthelot, Marie, ancienne juriste européenne (!!) a installé une grande table en chêne. Elle en a toujours rêvé, de recevoir ses amis autour d’une grande table en chêne, Marie. Et, chaque midi, elle met le couvert pour dix personnes. On réserve, on arrive, on s’installe. Alors bien sûr, on ne connaît pas ses voisins de table (encore que, ça dépend…), mais il y a le sourire de la patronne, ses petites attentions et, surtout, ses bons petits plats qui aiguisent les conversations.

De sa cuisine, ouverte sur la salle, Marie, attentive et discrète, n’abandonne jamais totalement ses convives. « C’est cela que je voulais, cette proximité, ce contact », explique-t-elle.

Côté assiette, la formule est simple : le menu change chaque semaine (attention, La Petite Cuisine n’est pas ouverte le week-end). À l’ardoise : trois entrées, deux plats et trois desserts. Tout est fait maison, tout est frais et préparé à la commande. Et tout est bon. Pour l’addition, c’est simple : 12,90 € pour deux plats et 17,90 € pour la totale. Dans la moyenne du quartier.

Beaucoup de restaurants jouent la carte du « comme à la maison ». La Petite Cuisine pousse à fond le concept. Et franchement, ça marche… Tiens, d’ailleurs, Marie propose aussi des apéros gourmands, à partir de 18 h 30. Au menu, rillettes, mezze, fromages… Comme à la maison, on vous dit…

La Petite Cuisine, 24, rue Berthelot.

Tél. 09 81 46 39 56.

 

Le menu La Petite Cuisine

Emmanuel Moire, chanteur de cabaret

Après Le Roi Soleil, le chanteur français Emmanuel Moire retrouve la comédie musicale avec Cabaret. Rencontre.

Découvert dans Le Roi Soleil, le chanteur français Emmanuel Moire revient avec la comédie musicale Cabaret, ce week-end, à Tours. Rencontre.

Qu’est-ce-qui vous attire dans les comédies musicales (Le Roi Soleil de 2005 à 2007 et Cabaret depuis fin 2011) ?

Je n’étais pas prédestiné à la comédie musicale. J’aime avant tout mon métier : faire de la musique. Mais je suis tombé là-dedans. Le Roi Soleil, ça s’est fait comme ça. J’ai eu rendez-vous avec ce spectacle. C’est très Français de mettre les artistes dans des petites boîtes et d’être étonné quand ils en sortent. Moi, j’ai un parcours un peu aventurier. Le Roi Soleil et Cabaret sont deux spectacles très différents dans lesquels je trouve ma place.

D’ailleurs, comment passe-t-on du rôle du Roi Soleil à celui d’Emcee, maître de cérémonie dans Cabaret?

Lorsque le directeur de casting du Roi Soleil m’a parlé de ce rôle, j’ai d’abord rigolé. Je ne me projetais pas du tout dans le personnage. Puis j’ai lu la pièce et j’ai été bouleversé. Et je me suis battu comme un malade pour séduire les producteurs américains et obtenir ce rôle. Ce fut une vraie rencontre. Je ne crois qu’en ça dans la vie : dans les rencontres de gens qui vous font évoluer dans le bon sens.

N’est-ce-pas un peu frustrant pour un chanteur de ne pas chanter ses compositions?

Dans une comédie musicale, le personnage est créé, la mécanique est créée. Mais pour moi, je n’ai jamais autant créé quelque chose que dans Cabaret. Je suis libre de l’interprétation. Je mets beaucoup de moi dans ce personnage, de ma fantaisie, de ma folie. Je n’éprouve aucune frustration à jouer dans cette pièce. Je suis créateur d’un rôle. Emcee est un personnage extrêmement complexe. J’ai été chercher des choses que je n’avais jamais exploitées.

Comment gère-t-on la vie dans une troupe?

J’aime bien l’ambiance troupe même s’il faut savoir se protéger. Il faut faire avec l’humeur des autres mais aussi être en accord avec soi-même. Il faut savoir vivre avec les autres, être altruiste. C’est comme une école de la vie. Je n’ai pas été surpris par la vie d’une troupe, pas piégé, ni happé. J’ai l’habitude après le Roi Soleil. Il y a des hauts et des bas et il faut faire avec. J’aime les artistes avec lesquels je travaille, je suis touché par leurs jeux. Être ému par ses partenaires pendant la pièce, cela donne encore plus l’envie de jouer.

 

L’histoire de Cabaret

La comédie musicale Cabaret se déroule dans les années 30 alors qu’une crise économique mondiale sévit. Au Kit Kat Klub du maître de cérémonie Emcee (Emmanuel Moire), boîte de nuit décadente, on ne veut pas faire face à la réalité. Rien n’entache l’extravagance, les idées libertaires, le métissage social et culturel qui font l’idée de ce club berlinois. Spectacle extravagant et provocant !

Au Grand Hall du Parc des Expositions de Tours, le vendredi 6 avril, à 20 h et le samedi 7 avril, à 15 h et 20 h. 29 à 79 €. Réservations ici.

 

Dans le salon d’Emmanuel Moire

Un dessert gastro au Two Be Café

Dans leur bar à desserts, Rémi et Isadora proposent ombre de desserts gastronomiques. Le Two Be Café : l’endroit idéal pour un brunch ou tout simplement un instant de gourmandise.

Au Two Be Café, Rémi et Isadora vous offrent un large choix de délicieux desserts. (Photo tmv)

Dans une petite impasse donnant sur la rue Bernard Palissy, se cache une adresse qui risque fort de plaire aux Tourangeaux gourmands.

Le Two be caféest un endroit où l’on déguste des pâtisseries d’une finesse rare en buvant un thé ou un café de qualité. Sommes-nous dans un salon de thé ? Pas exactement. Le Two be est un bar à desserts. Dans la lignée d’adresses parisiennes prestigieuses comme Mariage frères ou Ladurée, les pâtisseries proposées au Two be se rapprochent plus du dessert ou des mignardises servis dans les restaurants gastronomiques que des tartes maisons des salons de thé habituels. Perle chocolatée au Combava, écume gelée de framboise, macaron au chocolat blanc : toutes ces merveilles sont l’oeuvre de Rémi Berment, un jeune chef pâtissier tourangeau, talentueux et passionné.

Le Two Be Café, c'est un bar à desserts ! (Photo tmv)

Formé dans les plus grandes adresses de la région, (nommons le Choiseul à Amboise et Bardet), il a ouvert le Two be il y a un mois avec Isadora Betremieux, son amie. Envie de se lancer, marre de l’ambiance cuisine, Rémi Berment a quitté le restaurant Rive Gauche où il était, à 25 ans, le Chef pâtissier et a créé son propre lieu. Dans une ancienne bâtisse rénovée, donnant sur le dos métallique du Vinci, le Two be offre un cadre reposant, chaleureux, loin des tumultes de la ville. L’établissement est également ouvert le midi, parfait pour les pressés désireux de manger sur le pouce une petite tarte salée.

Two be café, 45, rue Bernard-Palissy.

Plus d’infos ici et au 02 18 36 08 65.

 

Le menu gourmand Two Be Café

Les bruits du net #42

Au menu du jour : une vie en accéléré, éternelle jeunesse, et sexe et politique.

Au menu du jour : une vie en accéléré, éternelle jeunesse, et sexe et politique.

(Capture écran)

Arrêt de bus. Voici une petite animation d’une minute réalisée par la jeune anglaise Amy Kate Wolfe contant la vie d’une jeune fille par le biais du temps passé à un arrêt de bus. Une jolie animation ! C’est juste en-dessous.

[vimeo]http://www.vimeo.com/34708218[/vimeo]

 

Eternelle jeunesse. Cette mamie de 86 ans n’a rien perdu de sa grâce et sa souplesse. Johanna Quaas a marqué les esprits lors de la démonstration de gymnastique artistique de la compétition du Tournois des Maîtres à Cottbus (Allemagne).

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=aAy2ntVcYvw[/youtube]

 

Présidentielle. L’élection de notre prochain Président de la République éveille l’imagination de beaucoup d’entre nous. L’Ifop a réalisé une études sur les moeurs sexuels des Français et la politique. Nos orientations politiques auraient donc un lien avec nos pratiques. Les points à retenir juste ici. Alors vous vous êtes qui : électeur de gauche ou de droite ?

(Capture écran)

 

En bonus. Bref, parce que ça faisait longtemps! C’est juste ici.