Horoscope WTF du 30 novembre au 6 décembre 2016

#EPJTMV Vous le savez, cette semaine, ce sont les étudiant(e)s de l’Ecole de journalisme de Tours qui réalisent tmv de A à Z. Du coup, l’astrologue habituel a accepté de leur laisser les clés de l’horoscope. Et quand deux étudiants en journalisme se mettent à l’horoscope wtf, ça donne ça.

BÉLIER
Amour : Ne foncez pas, les portes sont grandes ouvertes.
Gloire : Pas l’temps de niaiser, votre emploi du temps est over(bouc)é.
Beauté : Votre charme n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd.

TAUREAU
Amour : Top à la vachette !
Gloire : Arrêtez de ruminer, attaquez !
Beauté : Le Red Bull® vivifie votre teint.

GÉMEAUX
Amour : J’aime j’aime j’aime (gémeaux).
Gloire : Gémeaux tant vous le dire : la semaine s’annonce très bonne.
Beauté : La mode vous appartient, en totale hé(gémeaux)nie.

CANCER
Amour : Profitez des derniers instants.
Gloire : Vous êtes un vrai fléau pour votre entourage.
Beauté : Vous avez le swag du tropique.

LION
Amour : Rendez-vous compte que vous êtes félins pour l’autre.
Gloire : C’est l’histoire de votre vie, le cycle éternel.
Beauté : Vous êtes crocs mignons, ça nous fait rugir de plaisir.

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VIERGE
Amour : Le manque d’expérience se fera ressentir.
Gloire : Vous arriverez enfin à percer.
Beauté : Plus c’est pur, plus c’est enviable.

BALANCE
Amour : Trouvez le juste équilibre dans vos relations.
Gloire : Une taupe se cache dans votre entourage.
Beauté : Balance, balance, balance, balance-toi. Tony P.

SCORPION
Amour : Au son de Still Loving You, vous déclarez votre flamme.
Gloire : Un vent de changement semble souffler (vous l’avez ?)
Beauté : Vous êtes bons pour une piqûre de rappel.

SAGITTAIRE
Amour : Trouvez sabot à votre pied.
Gloire : Il faut s’agiter un peu plus !
Beauté : Il serait grand temps de vous astiquer l’arbalète.

CAPRICORNE
Amour : Capriiiiii, c’eeeeeest finiiiiiiii !
Gloire : Vous êtes le bouc émissaire d’une situation qui vous dépasse.
Beauté : On ne va pas vous refaire la blague du tropique, ce serait lourd.

VERSEAU
Amour : Vous vivez d’amour et d’eau fraîche.
Gloire : Tournez la page.
Beauté : Vous êtes resplendissant( e), aussi bien de recto que de verseau.

POISSON
Amour : C’est open-bar. Vous avez l’embarras d’anchois.
Gloire : Vous avez l’expérience. Vous n’êtes pané de la dernière pluie.
Beauté : Coiffez vous la raie, vous serez frétillant(e).

[#EPJTMV / Cet article fait partie du numéro 235 de tmv, entièrement réalisé par les étudiant(e)s de 2e année en journalisme de Tours]

La fripe, c’est chic

#EPJTMV. La friperie Victory Shop propose à ses clients un retour dans le monde des années 50. Mais elle s’ancre dans une économie beaucoup plus large, qui prouve que le rétro revient à la mode.

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Une robe Vivian à 32 €, une paire de chaussures Salomé Vernie à 32 € et un sac à main Lola Bag à 42 €. Photo : Théo Caubel.

Quelques mètres carrés plongés dans les années 1950 au beau milieu de la rue du Change, à Tours. Une vitrine décorée aux ornements rétros du milieu du XXe siècle. Des mannequins intimidants sortis d’une autre époque. En somme, une faille temporelle.

Robes à pois, sacs à main léopard et accessoires pour les cheveux, il ne reste plus qu’à chiner pour retrouver le look pin-up. Afin de rentabiliser son investissement et de se faire connaître, la friperie rétro organise des événements où elle prête des habits et organise des séances photos. C’est toute une économie du vintage qui s’est mise en place pour répondre à la nostalgie de certains. Sur les cintres, il y a aussi bien du neuf, que de l’ancien. En plus de quelques pièces originales, le Victory shop reproduit des tenues à partir de patrons. Mais que le vêtement ait déjà été porté ou non, le style est d’époque.

Le Victory shop a ouvert il y a tout juste dix mois. Pourquoi ce nom ? « Ma collection démarre à la période de la Libération », répond Wilfried Camain, l’heureux propriétaire du commerce dédié aux femmes. À peine passé le seuil, la musique rockabilly vous berce et vous plonge dans l’ambiance de l’époque. Même les vieilles radios, les enseignes publicitaires et les vieux bidons sont à vendre. Ici tout s’achète. Pas besoin de DeLorean ou du Doc pour vous faire remonter dans le temps.

« C’est par passion pour la période que je me suis lancé dans cette aventure », explique ce féru de vieilles voitures. La plupart du temps, les clients, souvent amateurs de sapes rétros, savent à quoi s’attendre en entrant dans la boutique. Wilfried Camain habille aussi des comédiens et des candidates aux concours d’élégance. Sans parler des partenariats qu’il a mis en place. Il collabore notamment avec l’Atelier Nicolas Pinon, spécialisé dans les vieilles voitures. Au Tours Vintage Legend, qui se tiendra les 3 et 4 décembre prochains au Centre international de Congrès Vinci, ce sont plus de 100 exposants vintages qui se rassembleront.

Maxime Buchot et Théo Caubel.

Une semaine sans rien dépenser

#EPJTMV « J’achète donc je suis. » C’est le credo de notre société de surconsommation. Et si, pendant 24 h, on disait non ? C’est l’idée de la Journée mondiale sans achat, fêtée chaque 26 novembre. À tmv nous avons décidé de pousser le défi un peu plus loin : une semaine sans dépenser.

sans dépenser

JOUR 1 √

En ouvrant mon frigo d’une main tremblante, je m’aperçois que je ne pourrais pas tenir la semaine. Si je veux respecter mon défi « zéro dépense », sans finir la peau sur les os, je dois m’organiser. Tel un hamster en fin de saison, j’ai quelques (maigres) provisions. Le petit-déjeuner et le déjeuner se déroulent sans incident. Je m’autorise même un goûter.
Mais l’heure fatidique du dîner arrive. Le frigo et les placards crient famine, tout comme moi. Je décide alors de me dépanner chez mes chers voisins. On voit bien ça dans toutes les séries américaines, pourquoi pas à Tours ? Je frappe à la porte de ma voisine de palier. En attendant qu’elle m’ouvre, je répète sans cesse la même phrase dans ma tête : « Bonjour ! J’étais en train de cuisiner quand je me suis rendue compte que j’avais oublié l’ingrédient principal de ma recette… Quelle tête en l’air je suis. » La porte s’ouvre enfin. Je récite mon speech, armée de mon plus beau sourire. J’obtiens un pot de sauce tomate. Bingo.

Chez un second voisin, je récupère du sel qui me servira à rehausser mon repas improvisé. J’arrive enfin chez mon troisième (et dernier) voisin. C’est la scène finale. Je connais mon texte par cœur, désormais. Je n’oublie pas le sourire et le petit air gêné qui va bien. Jackpot ! Je reçois un paquet de pâtes, bio en plus. Je pense déjà au plat que je vais me préparer : une assiette de spaghettis nappés de sauce tomate, avec un léger arôme de gratuité.

JOUR 2 √ Capture

« Un caffè sospeso per favore ! » Rassurez-vous, mes notions d’italien s’arrêtent là. Le caffè sospeso est une tradition de solidarité, venue tout droit de Naples. En France, on appelle ça le café « suspendu » ou « en attente ». Le principe ? Commander un café et en payer deux, un pour soi et un autre pour un client qui en fera la demande. Au Corneille, petit bistrot restaurant de la rue Colbert, le patron a étendu le principe aux repas. « Qu’importe les apparences, si on me demande un café ou un repas suspendu, je dis oui », m’explique Didier, le patron. Bien sûr, le système est d’abord là pour aider les plus démunis.

Alors que je demande timidement un café suspendu, un homme accoudé au comptoir lance un « C’est pour moi ! » Dix minutes plus tard, un généreux plat chaud m’attend, dans une petite barquette à emporter. Je me délecte de ce plat savoureux, le meilleur que j’ai pu manger cette semaine (et, avec du recul, depuis quelques mois). Le patron du Corneille avoue qu’il prépare plus de plats et cafés qu’il n’y en a en attente. Le café suspendu n’est pas encore entré dans les moeurs en France. Et si le 10 décembre prochain on faisait comme les Napolitains qui fêtent la journée du caffè sospeso ? Rendez-vous au Corneille, à L’Instant Ciné ou au New Seven pour offrir un café ou un repas à un inconnu. Un petit geste de générosité qui fait du bien.

JOUR 3 X

Au temps où j’étais une consommatrice aguerrie, j’avais remarqué un grand panier en osier planté au milieu du rayon fruits et légumes du Monoprix. À l’intérieur, des pommes, des oranges, du raisin et des bananes en libre service. Cette opération, valable dans les 250 magasins de l’enseigne depuis septembre dernier, vise à encourager les enfants à manger sain. C’est avec ce doux souvenir en tête que je me rends donc au Monoprix, rue Nationale. Trois jours que je n’ai pas avalé le moindre fruit. Je frise l’overdose de pâtes à l’huile, faute de beurre frais dans mon frigo vide. Rayon fruits et légumes, je feins de m’intéresser aux mandarines bio. À 4,06 euros le kilo, ça sera pour une prochaine fois.

Soudain, le panier à fruits m’apparaît, telle une corne d’abondance. Une petite pancarte indique « Pour les enfants ». Dilemme. Suis-je encore une enfant à 20 ans ? N’ai-je pas dépassé la date limite de péremption ? En même temps, je ne suis pas vraiment adulte… Je décide que je suis une enfant et que, moi aussi, j’ai le droit à ma pomme gratuite. Le « bien manger », c’est à tout âge, non ? Granny Smith à la main, je ressors du magasin, la tête haute. « Madame ? Pouvez-vous venir par ici ? » me lance le vigile. Repérée. Face à son regard accusateur, j’explique, balbutiante, que j’ai emprunté une pomme dans le panier à fruits en libre service. « C’est pour les enfants, madame », me répond le vigile, en insistant bien sur le « madame ».
Je repars bredouille et le ventre grognant. Astuce : si vous vous lancez dans une semaine sans dépense, recrutez vos progénitures pour avoir des trucs gratuits. Ça marche à tous les coups.

Voisins, amis, collègues et même inconnus… Tous ont répondu présents pour m’épauler dans mon expérience : vivre une semaine sans dépenser.
Voisins, amis, collègues et même inconnus… Tous ont répondu présents pour m’épauler dans mon expérience : vivre une semaine sans dépenser.

JOUR 4 √

Alors que je flânais rue Nationale, le regard envieux vers les vitrines décorées aux couleurs de Noël et sur les sacs remplis à ras bord d’emplettes en tout genre, je me suis retrouvée dans un magasin de cosmétiques. Je vous jure, je me suis littéralement fait aspirer par les portes automatiques. Comme un appel irrépressible à la consommation. À peine le seuil de la boutique franchi, un parfum d’interdit me submerge. Non pas celui du dernier gel douche vanillé, mais celui de l’envie, du besoin même, de tout acheter. Afin d’assouvir ma tentation de dégainer ma carte bancaire, je trouve la parade. « Ce fard à paupière est magnifique ! » je m’extasie, à proximité stratégique d’une vendeuse. Ni une ni deux, celle-ci s’approche de moi, flairant la bonne cliente potentielle : « Puis-je vous aider ? »

Je feins un intérêt certain pour ce fard à paupière pailleté qui me fait de l’oeil depuis le début. « Est-ce qu’il m’ira ? » Face à mon hésitation non dissimulée, la vendeuse me propose, un large sourire aux lèvres, de me maquiller. « Je suis là pour ça vous savez », m’explique-t-elle, un pinceau de maquillage entre ses doigts parfaitement manucurés.
Je ressors de la boutique quinze minutes plus tard, arborant un teint plus frais que jamais, des yeux de biche et des mains toute douces (bon, d’accord, j’ai un peu forcé sur les échantillons de crème hydratante). Conseil d’experte : ne pas lésiner sur l’intérêt porté sur le produit en question.

JOUR 5 √

Les dégustations gratuites. Parlons-en. Ce sont nos petits plaisirs inavouables qui permettent de s’en mettre plein la panse, sans dépenser un centime. J’en ai repéré une, au coin de ma rue, organisée régulièrement par une cave à vin. Mais je n’ai jamais osé franchir le cap de l’observation du coin de l’oeil. « C’est maintenant ou jamais » je me répète, le pas décidé. Phase 1 : analyse de l’environnement. Autour de la table, quelques badauds discutent entre deux gorgées de vin, la main piochant nonchalamment dans les assiettes de charcuterie et de fromages. C’est mon jour de chance. Je suis prête à bondir sur la table. « Canalise-toi », lance une petite voix dans ma tête. Furtivement, je jette un coup d’oeil à droite, puis à gauche. Cible isolée, je répète, cible isolée. Plus personne ne rôde devant la table. Je lance alors la phase 2 de mon plan d’attaque. À pas de loup, je me dirige vers la table, feignant de m’intéresser à la provenance du vin exposé.

Alors que l’hôtesse me parle de tanin et d’arôme, je m’empare, mine de rien, d’un verre de rouge. Un verre qui m’ouvre l’appétit. Il est temps de passer à l’ultime étape de mon plan. Je chaparde un morceau de fromage, puis un autre. Impossible de me refréner. J’hésite presque à abandonner mon végétarisme pour profiter des tranches de saucisson qui se battent en duel sur l’assiette en carton. Mais je résiste. Ma faim n’aura pas mon amour pour les bêtes.

Prochaine cible : le marché de Noël et ses dégustations gratuites (le pain d’épice et le vin chaud, c’est 100 % vegan non ?)

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JOUR 6 √

Aujourd’hui, retour au paléolithique (période de la Préhistoire marquée par l’apparition d’une économie de survie, pour ceux qui n’auraient pas suivi leurs cours de CM2). Je troque, non pas un silex contre une peau de bison, mais un service contre un sac de courses et une lessive. Le « service » s’appelle Milo, a 9 mois et pèse 26 kilos. C’est un beau labrador marron à la truffe frétillante et à la gueule barbouillée de bave. Me voilà dog-sitter le temps d’un après-midi. Après une première phase d’observation (« Mais c’est qui celle-là ? Qu’est-ce qu’elle me veut ? »), Milo semble m’adopter.

Deux heures de promenade dans les ruelles et parcs du Vieux Tours plus tard, je rends mon cher compagnon à quatre pattes à sa maîtresse, Carine, patronne du MYAH Café. Les adieux sont un déchirement. Déchirement vite balayé par ma récompense… Carine me tend un sac de linge tout propre et un autre rempli de produits de première nécessité. C’est la première fois de ma vie que je suis aussi heureuse d’avoir un rouleau de papier toilette et une barquette de gnocchis entre les mains.

Pour troquer, rien de plus simple. Il vous suffit d’organiser une troc party entre voisins, collègues ou amis ; ou bien vous rendre sur l’une des nombreuses plateformes d’échange entre particuliers qui se développent sur le Web : GChangeTout, Le comptoir du troc, Troc Légumes, My Troc … À vous de (re)créer la monnaie du lien !

JOUR 7 

Dernier jour, je tiens le bon bout. Seule ombre au tableau, mon frigo est désespérément vide. Ça tombe bien, Carine, la maîtresse de Milo, m’a conseillé d’aller à la Barque, café associatif rue Colbert. Là, Olivier, le patron, m’accueille à bras ouverts. Depuis six mois, il propose un frigo partagé, sous l’initiative de l’association de lutte contre le gaspillage, Disco Soupe. « Au lieu de gaspiller la nourriture, partageons-là ! », peut-on lire sur la porte du petit frigo. « L’idée est de faire profiter aux autres la nourriture que nous ne pouvons pas consommer, explique Olivier. Par exemple, les vacanciers peuvent déposer leurs restes, plutôt que de les laisser périmer chez eux. » Laitue, pain, ananas, tomates, riz, sachets de purée Mousseline®… On y trouve de tout, pour tous. Olivier me tend un cabas, je n’ai plus qu’à me servir, comme à la maison.

Le principe est ludique, convivial et surprenant. Je sors de la Barque, les bras chargés de denrées en tout genre. Et trois ananas à manger. On connaît tous un frigo ou un emplacement autour de nous qui est prêt à accueillir une zone de partage : dans une cantine, dans un hall d’immeuble, au sein d’une association, au travail…
Pour soutenir l’initiative, rendez-vous sur le site de Partage ton frigo. Ce soir, après une semaine « zéro dépense », j’ouvre mon frigo, confiante. J’ai (presque) de quoi attaquer une deuxième semaine. Comme quoi, avant d’être des consommateurs, nous sommes d’abord des producteurs de solidarité.

TEXTE : Sophie Lamberts et Salomé Mesdesirs
PHOTO : Manon Vautrier-Chollet

[#EPJTMV / Cet article fait partie du numéro 235 de tmv, entièrement réalisé par les étudiant(e)s de 2e année en journalisme de Tours]

Sausage Party : la vie intime (et trash) des saucisses

#EPJTMV Sous ses airs de film d’animation mignon, Sausage Party montre la vie très hot des saucisses. Oui, c’est chaud chaud, mais c’est aussi et surtout réservé à un public averti. Attention, interdit aux enfants !

sausage party

Dans un supermarché américain, les aliments et autres objets exposés en rayon sont vivants. Chaque jour, ils attendent impatiemment d’être embarqués dans un caddie par les humains, qu’ils considèrent comme des dieux. Leur but : sortir de la grande surface et découvrir un nouveau monde. Frank, pauvre saucisse, et Brenda, pain à hot-dog, ont hâte de se rendre dans ce qu’ils appellent un “au-delà” pour pouvoir sortir de leur emballage… et pénétrer l’un dans l’autre. Mais un incident inattendu va petit à petit faire découvrir à Frank la véritable nature des humains. Ce ne sont pas des dieux, mais des monstres affamés !

Dans Sausage Party, les réalisateurs Conrad Vernon et Greg Tiernan nous plongent dans l’univers totalement déjanté d’un supermarché, où cohabitent toutes sortes d’aliments et produits. Une sorte de Toy-Story au scénario encore plus timbré. Les scènes sans rapport les unes avec les autres s’enchaînent, avec un méchant qui n’est autre qu’un flacon de produit hygiénique vaginal.
L’unique instant trépidant du film est l’accident entre deux caddies®, prétexte à une scène de guerre entre humains et produits alimentaires, digne d’un blockbuster américain. Bon, on y retrouve aussi quelques références liées à l’actualité, avec, par exemple, la relation entre un bagel juif et une tortilla musulmane, censée représenter le conflit israélo-palestinien.

Mais hormis cela, Sausage Party ne propose qu’une heure et demie de discours truffés de connotations sexuelles. Une atmosphère crue qui monte en puissance au fur et à mesure et qui se concrétise par un final horriblement barjot. Déconseillé aux moins de 12 ans, compte-tenu des références salaces, ce film d’animation saura néanmoins satisfaire un public averti, familier avec le second (voire le troisième) degré et friand de séries et films comme South Park ou Ted.

Simon Abraham et Medhi Casaurang-Vergez

> Film d’animation de Conrad Vernon et Greg Tiernan (USA). Durée : 1 h 29.
>  NOTE : 2,5/5
> Attention, à réserver à un public AVERTI ! 

[#EPJTMV / Cet article fait partie du numéro 235 de tmv, entièrement réalisé par les étudiant(e)s de 2e année en journalisme de Tours]

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=B3V9E-P20q0[/youtube]

Expo Universelle : Tours s’engage

#EPJTMV. Dans la foulée de la candidature de la France à l’organisation de l’Exposition universelle de 2025, la Ville de Tours a pris position.

En juin 2015, Tours avait accueilli l'exposition itinérante ExpoFrance 2025.
En juin 2015, Tours avait accueilli l’exposition itinérante ExpoFrance 2025.

Voici une candidature annoncée par François Hollande qui ne fait plus mystère. Il a officialisé la prétention de la France à accueillir l’Exposition universelle en 2025. Objectif : valoriser, aux yeux du monde, les atouts de notre pays, pendant plusieurs mois. Paris serait à l’honneur, ainsi que 12 métropoles, qui pourraient mettre en avant leur patrimoine. La ville de Tours souhaite « être au coeur de cet événement majeur ».

Elle a entamé une réflexion sur ce que la Touraine pourrait apporter aux visiteurs : ses jardins. Pour Myriam Le Souëf, adjointe aux parcs et jardins, mettre en avant ce patrimoine pourrait « être un bonus pour la candidature française et ainsi attirer à Tours, un pourcentage, même faible, du nombre de visiteurs (plusieurs millions, NDLR.) de l’Expo universelle, pour en faire une destination touristique mondiale ».

Reconnus par certains comme la capitale des jardins de la France, Tours et le Val de Loire vont se mobiliser pour proposer un projet innovant, et espérer être l’une des métropoles choisies. Le Bureau international des expositions désignera le pays hôte de cette exposition universelle en novembre 2018.

Simon Abraham

[#EPJTMV / Cet article fait partie du numéro 235 de tmv, entièrement réalisé par les étudiant(e)s de 2e année en journalisme de Tours]

Qui se cache derrière les tags du Soleil Levant ? (3)

#EPJTMV On vous l’avait dit, on a trouvé l’artiste des tags du Soleil Levant. Tmv l’a rencontrée à l’occasion de son exposition à Ballan-Miré. Gil KD nous en dit un peu plus sur son travail.

Episode 3 : “Mettre un peu de couleurs dans ces endroits tristounets”

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L’artiste est fascinée par la beauté des Asiatiques. C’est pour cela qu’elle les représente. Photo : Philippine David.

Beaucoup de monde repère vos graffs dans les rues de Tours. Pourquoi avoir eu envie de taguer les murs ?

Mon but est de provoquer un instant d’émotion, donner une éclaircie dans cette vie parfois pas très drôle. Je veux mettre un peu de couleurs dans ces endroits souvent trop tristounets. Il y a beaucoup d’écritures sur les murs mais peu de dessins.

Quand a commencé cette aventure ?

Il y a près d’un an. J’ai débuté par un duo de femmes coloré au parking de l’Ile, vers le quai Paul-Bert, un mercredi à 15 heures. Aujourd’hui il y en a quinze au total à Tours et au delà. Certains sont aujourd’hui effacés ou recouverts par d’autres graffs. Mais ce n’est pas grave, ça fait partie du jeu ! Les gens doivent se les approprier. Je suis d’ailleurs surprise que la plupart de mes graffs soient toujours présents.

Vous représentez seulement « la femme » dans vos créations. Pourquoi avoir choisi de taguer des femmes asiatiques dans les rues ?

S’il y a une chose que je revendique c’est la féminité. Je veux que les femmes s’assument. Mes dernières créations sont les Japonaises en rouge. Je les dessine parce que je trouve qu’il y a un décalage entre la société puritaine, carrée et le fait de les trouver dans la rue. Elles sont sobres. Pour moi ce sont des beautés à l’état pur ! Dans la rue ces femmes deviennent libres.

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Gil KD représente la féminité dans toutes ses créations. Photo : Philippine David.

Comment et pourquoi choisissez-vous ces endroits pour taguer ?

Je repère les lieux quand je circule en voiture ou à pied, sur mes trajets quotidiens. Par exemple, j’en ai fait un à la Ville-aux-Dames parce qu’il y avait plein de graffs. Je me suis dis pourquoi pas ? Ca fera un entraînement. Je le mettrai bien là ! Mon graff au quartier Blanqui est un clin d’oeil à ma fille qui y habite. Je voulais qu’elle se dise « ah, tiens ! Maman est passée par là ». J’en ai tagué un autre au parking de l’île, vers les quais Paul Bert, parce que je trouvais cet endroit incroyablement moche.

Comment utilisez-vous les éléments qui vous entourent ?

J’ai besoin qu’on voit le support sur lequel je graffe. Le dessin doit vivre avec le décor. Mais je ne tague pas dans les lieux protégés, ou sur les monuments. Je respecte aussi les tags des autres, je graffe à côté. Je ne veux pas marcher sur les pas de quelqu’un. Je n’ai pas autant de prétention !

Quand vous partez à l’aventure, qu’emmenez-vous avec vous ?

J’emmène mon escabeau et mon masque. Puis mes pochoirs aussi, car les visages sont dessinés à l’avance. Je les retouche ensuite sur place. Je fais ça en 20 minutes. Ca m’est déjà arrivé de taguer un matin aux aurores où il pleuvait des cordes, j’étais en parka, avec ma capuche… une vraie délinquante (rires).

Quelles sont vos techniques artistiques ?

Avant, je collais des dessins. Des nanas en noir et blanc sur des piliers, des ponts, des portes… que la nuit ! Je suis passée à la bombe il y a trois ans, parce que j’en avais marre des collages. Je les appelle les flash mode. Flash parce que je fais ça rapidement et mode parce que mes créations sont colorées. Dans les robes de mes femmes j’écris les mots love et peace très vite et dans tous les sens… Puis j’aime les couleurs, les fluos, le pep’s… toute la gamme de bleu, rose, orange. J’adore. Oui, je suis une éternelle optimiste.

On ne s’attend pas à découvrir une femme, de 50 ans, lorsque l’on voit vos créations. En avez-vous conscience ?

Cela ne m’étonne pas ! Souvent on me dit que mes peintures font jeunes. Il est vrai que le street art est récent. C’est la vague du moment et Tours n’arrive d’ailleurs pas à s’y mettre. Mais moi je dessinais déjà dans les rues de Paris quand j’avais 20 ans. Mon grand-père m’avait appris à dessiner à la craie. Mais les gens qui me connaissent ne sont pas surpris, parce que ces graffs me ressemblent. Ce que je fais est un trip pas possible. J’ai des projets et je sais déjà où seront mes prochaines créations…

Philippine David et Lénaïg Le Vaillant.

Apprendre à séduire avec un coach

#EPJTMV. Qui n’a jamais bafouillé devant une jolie fille, ne sachant pas quoi lui dire ? En janvier, Pierre Leblanc, séducologue (comprenez coach en séduction), organisera des séminaires à Tours, afin de partager ses connaissances sur la séduction. Car pour lui, « draguer une fille n’a rien de naturel ». De quoi faire débat… Tmv l’a rencontré.

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Pierre Leblanc a lui aussi suivi les conseils d’un coach en séduction quand il avait 23 ans. Photo : Yleanna Robert.

Aller voir un coach pour apprendre à séduire paraît un peu étrange à première vue. Un sentiment renforcé lorsqu’on apprend que la moyenne d’âge des clients est de 27,6 ans.  « J’ai même déjà eu des jeunes hommes de 16 ans comme clients », précise le séducologue Pierre Leblanc. 16 ans et déjà désespérés ? La séduction serait-elle si essentielle dans la vie de ces messieurs ?

En réalité, plusieurs raisons poussent à venir voir un coach en séduction : récupérer son ex, réussir à séduire la fille qu’ils ont en vue, ou simplement dans le but d’avoir des relations « courtes ».

Pourtant, apprendre à séduire à un certain coût. « J’ai trois gammes de prix, allant de 189 € à près de 1 500 €. La dernière est celle que je vends le moins car c’est aussi celle où j’apparais le plus comme un chaperon. J’accompagne mon client jusqu’à ce qu’il ait une relation intime », explique Pierre Leblanc. Jusqu’à la relation intime ? Nous ne sommes pas au bout de nos surprises…

Bientôt des conseils pour les femmes…

Sur son blog, le séducologue publie régulièrement des articles conseils. Parmi eux : Les 13 défauts des femmes à éviter à tout prix et Les 13 qualités de la femme parfaite. Dans les « défauts » d’une femme, il y a notamment le fait qu’elle ait connu beaucoup d’hommes dans sa vie. Aïe. En revanche, l’inverse ne dérange pas…

Autre défaut ? Qu’elle soit féministe. Aïe et encore aïe ! Comment expliquer, dans ce cas, que beaucoup de femmes féministes soient en couple et très heureuses ? Ou que des hommes soient aussi féministes ? Face à ces questions, le séducologue campe sur ses positions. « Une femme féministe est en constante confrontation avec les hommes. Elle les considère comme un frein à son épanouissement. Je ne dis pas que c’est impossible pour elles d’être en couple mais je considère que cet état d’esprit ne favorise pas une relation sereine. »

Pour l’instant, Pierre Leblanc se concentre sur la séduction des hommes vers les femmes mais il va bientôt créer un site spécialement dédié au sexe féminin : « Subversive ». Dans le même style que celui pour hommes, il permettra aux femmes de savoir comment s’habiller, se mettre en valeur, aborder un homme sans lui faire peur etc. « Je leur expliquerai comment prendre soin d’elles et comment bien faire une fellation. J’estime que c’est logique puisque pour mes clients hommes, je fais une sorte de cours qui leur permet d’apprendre comment réussir un cunnilingus », annonce très sérieusement le séducologue. Oui, vous avez bien lu. Un coach en séduction est aussi apte à faire prof d’éducation sexuelle.

A la fin de l’entrevue, nous repartons perplexes. Le principe peut sembler sympa pour certain(e)s. Après tout, qu’il y a-t-il de mal à vouloir aider des hommes qui se sentent seuls et qui veulent simplement une relation longue ? Aucun. Mais, les débordements peuvent vite arriver. Et la séduction, selon nous, reste beaucoup plus appréciable quand elle est spontanée que programmée.

Par Yleanna Robert.

Aurélia et Guillaume, le swing dans la peau

#EPJTMV Couple à la ville comme à la scène, ces professionnels du swing pratiquent depuis une dizaine d’années. Ils sont tombés sous le charme de l’esprit festif et de liberté cette danse, née dans les années 1920 aux États-Unis.

Aurélia Lépine et Guillaume Goffin dansent en couple depuis 2008.
Aurélia Lépine et Guillaume Goffin dansent en couple depuis 2008.

Le rendez-vous est prévu entre deux danses de leurs emplois du temps chargés. Le studio « Rabelais » est situé non loin du boulevard Béranger, à Tours. « Un deux trois quatre, un deux trois quatre » : dès l’entrée dans le sas de la salle, la voix d’Aurélia Lépine résonne et les chaussures claquent sur le parquet. « Bonjour », lance Guillaume Goffin, essoufflé. Elle lui emboîte le pas et me serre la main. Ils peaufinent la démonstration de danse qu’ils feront lors de leur prochaine soirée concert ce week-end, dans ce studio ouvert en septembre 2016. Il accueille également l’école de danse « Swing&Shout » que le couple débarqué d’Orléans a ouvert.

Tous les soirs, des dizaines de danseurs foulent le parquet. Ils apprennent notamment le Blues, le Charleston et le Lindy hop, la spécialité des deux artistes. Ce sont toutes des dérives du swing, apparu dans les années 1920 aux États-Unis, dans la communauté noire de Harlem. Les danseurs allaient se défouler sur les rythmes endiablés de Count Basie ou de Duke Ellington dans les « bal rooms ». « C’est un anticrise. Même si le contexte est différent aujourd’hui, les gens viennent dans nos cours pour oublier leurs soucis quotidiens, comme à l’époque finalement », estime Guillaume.

 

Plusieurs soirs par semaine, des dizaines d'amateurs viennent apprendre le swing. Photo : Manon Vautier-Cholet/ EPJT.
Plusieurs soirs par semaine, des dizaines d’amateurs viennent apprendre le Lindy hop dans les cours de danse de Swing&Shout. Photo : Manon Vautier-Cholet/ EPJT.

Cette danse n’a plus aucun secret pour eux. Pour elle, la danse est une histoire qui dure depuis son enfance. « J’ai fais une pause pour me consacrer à mes études d’agriculture en Bretagne. Mais on nous apprenait à devenir un gestionnaire d’entreprise plus qu’un agriculteur », se souvient la trentenaire. Au début des années 2000, elle décide donc de reprendre le chemin des studios. Direction une première école de danse de couple au Rheu, près de Rennes, puis une seconde, à Orléans. Et là, c’est le déclic… En voyant ses professeurs, elle tombe amoureuse du Lindy hop. « L’esthétisme, le rythme entraînant de la musique… C’était extraordinaire », s’enthousiasme-t-elle.

« Il ne faut pas se prendre au sérieux. Un danseur de swing, c’est comme un enfant qui s’amuse sur le rythme de la musique. »

 

Pour lui, la danse fait partie de son quotidien depuis 12 ans. Mais pendant une dizaine d’années, cet homme de 40 ans a jonglé entre son métier dans l’industrie et quelques cours à la semaine. Un jour, une amie lui fait découvrir une école de danse à Orléans. En séducteur avisé, il choisit la salsa. « Un bon moyen de rencontrer des filles », sourit ce grand brun svelte, qui ne cesse de soulever son chapeau pour lisser ses cheveux gominés. Très rapidement emprisonné dans cette danse codifiée, il choisit la voie du swing, « plus cool et plus fun avec une plus grande liberté de mouvements ». D’une simple passion, elle devient progressivement son métier, abandonnant son poste dans l’industrie.

Depuis 2008, les deux artistes dansent et se forment ensemble. Ils ont écumé les festivals, les concours et sont allés aux États-Unis, en Hongrie, en Belgique en Suède… Ils ont trouvé à Tours une scène artistique qui leur ressemble : Jazz à Tours, des salles de concerts jazz comme Le Petit Faucheux, Jazz Région Centre … Très différent d’Orléans, leur ancienne ville. « Pendant la période de Noël, il y avait des morceaux de swing qui passaient dans les rues de Tours, se souvient-elle. À ce moment, on s’est dit : “eh, mais on danse sur ça !”. »

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Avec le studio de danse à gérer et leurs deux enfants,  le couple a ralenti la cadence des voyages. Cela ne les empêche pas d’aller swinguer avec leurs amis dans des soirées. Ils y retrouvent l’esprit de fête qui symbolise le swing, notamment lors des jam : un couple danse sur la piste et d’autres les rejoignent pour les encourager. Débute alors une sorte de mini-concours, où chaque duo fait une démonstration. « Dans ces moments-là, il y a une telle énergie entre les danseurs. Tout le monde donne le meilleur de soi-même », raconte-t-elle, en frappant des mains en rythme, comme si elle y était.

Dans le studio, la voix de Baisie Count groove au son du saxophone. « Les sensations représentent 80 % de ma danse », déclare-t-elle. Avant d’ajouter : « Guillaume, tu te bases plus sur le physique, non ? », s’adressant à son compagnon. Sans vraiment relever la remarque, il ne répond pas.

Une fois en piste, le schéma n’est pas si linéaire. Tombé plus tardivement dans le milieu professionnel, Guillaume considère cette danse comme un jeu. Tel un gamin qui « s’amuserait sur le rythme de la musique ». Hélyette, 31 ans, a participé aux cours des deux professeurs. Pour elle, « Aurélia est plus technique et perfectionniste. Elle recherche des mouvements élégants ». Selon elle, ils sont tout simplement complémentaires. « C’est évident, le Lindy hop leur colle à la peau. Quand ils dansent, ils dégagent une telle énergie et une telle joie : c’est tout à fait l’esprit joyeux de cette danse. »

Swing and shout,

4 rue du plat d’étain, Tours.

Site : www.swingandshout.fr

Mathilde ERRARD. Photos et vidéo : Manon Vautier-Cholet.

Tours se pare des couleurs de Noël

#EPJTMV Le marché de Noël de Tours a ouvert ce vendredi 25 novembre. Tmv est allé à la rencontre des commerçants et des Tourangeaux.

Noël approche… Les chalets étaient installés depuis un moment sur le boulevard Heurteloup et la place de la gare. Mais c’est ce vendredi dernier, le 25 novembre, que les commerçants, soixante-dix au total, ont ouvert les portes de leurs cabanons. Nous sommes allés à la rencontre des commerçants et des premiers clients du marché de Noël de Tours.

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Les sourires étaient sur tous les visages, les enfants déposaient leur lettre au Père Noël pendant que les parents s’accordaient un moment pour prendre un vin chaud. Chichis, châtaignes cuites, spécialités du monde, objets artisanaux, produits du terroir, les lumières, le carrousel… Noël est encore dans un petit moment mais l’esprit de fête et de convivialité est déjà présente.

Quelques photos ici :

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Le marché fermera ses portes le 31 décembre… Les Tourangeaux auront le temps d’en profiter sept jours sur sept pour trouver des idées cadeaux, ou bien juste passer du bon temps.

Marché de Noël de Tours

Tous les jours de 11h00 à 19h00,

Vendredis et samedis de 11h00 à 20h00,

Fermé le dimanche 25 décembre.

Texte : Philippine David
Sons : Mathilde Errard
Photos : Manon Vautier-Cholet

J’ai testé pour vous le hockey en salle et à roller

#EPJTMV Quand on vous dit hockey, vous pensez tout de suite au hockey sur glace. Sport où plusieurs gars taillés en V se tapent dessus pendant près d’une heure. Mais comme à TMV, nous n’aimons pas nous bagarrer, nous avons poussé un journaliste à tester le roller-hockey et le hockey en salle. Pour le meilleur et pour le pire…

  • Le roller-hockey avec les Apaches de Tours

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Apprendre à maîtriser le palet pendant un match, c’est un exercice compliqué.Photo Martin Esposito.

Le rendez-vous est donné mardi soir au gymnase de la Rotonde dans le centre-ville de Tours. Très vite, Guilhem Bruel, l’entraîneur de l’équipe première (qui évolue en nationale 1 soit le deuxième niveau national) s’occupe de m’habiller. Dans un premier temps, j’enfile un pantalon noir épais qui doit me protéger le coccyx en cas de chute. J’enfile ensuite des genouillères, des coudières, le maillot et enfin les rollers. Seulement, comme votre serviteur n’a pas patiné depuis des lustres, je dois raser les murs pour éviter de tomber dans les vestiaires. Guilhem me donne une paire de gants, une crosse et c’est parti ! Sur un terrain d’une quarantaine de mètres, la séance commence par un jeu collectif qui consistait à faire une passe à un coéquipier, puis à se poster devant le but pour essayer de marquer. Jérémy, le gardien de l’équipe C qui évolue en quatrième division me prodigue les bases de ce sport. « Quand tu tiens ta crosse, tu dois placer une main en haut et elle ne doit pas bouger. Ta deuxième main va en bas, elle permet de déclencher un tir. » Je saisis ma chance, face au but. Raté, je ne tape pas dans le palet et je me retrouve les quatre fers en l’air. « Ne fais pas de grands mouvements comme au golf. Fais juste un petit geste avec ta main. » Deuxième essai. Cette-fois ci, je réussis mon tir. Il est mou mais il arrive quand même jusqu’au poteau.

L’entraînement a commencé à 21 h. Il est 21 h15 et je suis déjà lessivé. Les joueurs, frais comme des gardons, décident de faire un match. Je me retrouve dans l’équipe rouge. D’entrée, le rythme est dantesque. Je passe de la défense à l’attaque sans trop savoir où aller. Au bout de 20 minutes, je suis sur les rotules. Entre chutes, passe ratées et réceptions manquées, je prends conscience de la dimension physique de ce sport, et de l’énorme concentration dont il faut faire preuve. « C’est un sport où il est difficile de prendre du plaisir dès les premières séances, explique Jérémy. Quand tu patines tu dois être fléchi sur les genoux, mais aussi être légèrement penché en avant afin que tu puisses jouer le palet. » En fin de match, j’arrive à retrouver des réflexes de patinage, mais je ne parviens pas à prendre le palet. Dans un ultime effort, l’entraînement se conclut par une séance de tirs aux buts. Sur le même principe que le hockey sur glace, le tireur se présente seul face au gardien et n’a droit qu’à un seul tir. Mon honneur est sauf, je parviens à marquer deux fois.
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Bilan de la séance : je suis fatigué, j’ai des courbatures partout, mais ce sport très physique permet de se dépenser.

  • Hockey en salle avec le Tours hockey club

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Avant de débuter le match, j’apprends à maîtriser la trajectoire de la balle. Photo Martin Esposito.

Après mes exploits sur roller, place désormais au hockey en salle. Le rendez-vous est pris mercredi au gymnase de la Corneille à côté du stade de la vallée du Cher. Variante du hockey sur gazon qui est un sport olympique, les règles sont complexes. Mais Alexandre Blavet, le gardien de l’équipe première qui évolue en nationale 2 (quatrième championnat français) vous explique les règles de ce sport.
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Première difficulté, il n y a qu’une seule manière de tenir la crosse. La main gauche va en haut. Elle doit être solidement accrochée. L’autre main tient la crosse plus bas. Première étape apprendre à contrôler la balle. « Pour pouvoir toucher la balle à gauche, tu casses ton poignet gauche. » Une fois l’exercice accompli, place au tir. Le principe, essayer de marquer un but. Logique non ? Pour mettre de la puissance dans le lancer, j’essaye de faire glisser la balle sur la partie plate de ma crosse. Tantôt ça marche, tantôt ça rate. Mais aucun tir ne franchit la ligne de but.
La fin de l’entraînement approche et c’est l’heure du match. Les règles du jeu permettent l’épaule contre épaule, on ne tape pas dans la crosse de l’adversaire et on ne touche pas la balle du pied. Le match démarre, je parviens à faire une interception (c’est à peu près mon seul exploit de la soirée). Le rythme de jeu est effréné et il faut toujours faire attention à sa position sur le terrain. Globalement, mon équipe domine le jeu et se crée des occasions de but. Dans un temps fort offensif, le gardien adverse manque sa sortie et laisse sa cage vide. Un coéquipier me délivre une balle de but. Un cadeau du ciel, une offrande, une occasion de me découvrir un don pour le hockey en salle. J’arme ma frappe. Et là je loupe la balle…
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Après ce raté monumental, j’essaie de faire meilleure figure en passeur. C’est quelque peu laborieux mais je m’en sors bien. Si on occulte mes nombreuses fautes. Entre balle touchée du pied ou du mauvais côté de la crosse, obstruction pour empêcher mon adversaire de passer, ou anti-jeu (j’ai empêché mon adversaire de jouer la balle en me mettant devant lui), je m’aperçois de la difficulté à bien coordonner mes gestes pour toucher correctement la balle et surtout bien prendre conscience de la position des coéquipiers. Le but de ce jeu est, bien entendu, de jouer en équipe mais également, de créer des mouvements collectifs pour désorganiser la défense adverse.
L’arbitre siffle finalement la fin du match. Je suis essoufflé, mais je découvre un sport à la fois précis et dynamique au sein d’une équipe très conviviale. Le hockey en salle est absolument à sport à découvrir.

Bastien Bougeard

Ce soir on sort… avec des inconnus !

#EPJTMV. Vous aimez rencontrer de nouvelles têtes ? Si oui, le site Onvasortir.com est fait pour vous. Il permet d’organiser des sorties avec des inconnus. Un moyen original d’élargir son cercle d’amis. Ou plus si affinités…

Le rendez-vous était donné à 19h45, au bar du Vieux Mûrier, place Plumereau. Pour tester les soirées entre inconnus, nous avons choisi l’apéro planchette, organisé par Emilie*, 34 ans. Quoi de mieux que d’apprendre à se connaître autour d’un bon plateau de charcuterie ? Moyenne d’âge des huit convives : 37 ans. A table, réservée pour l’occasion, la bonne humeur s’installe très vite. Entre blagues et anecdotes personnelles, la soirée démarre bien.

Le site Onvasortir.com compte énormément de membres. Ils s'y inscrivent principalement pour élargir leur cercle d'amis... mais aussi pour profiter de bonnes soirées entre inconnus ! Photo : Yleanna Robert.
Le site Onvasortir.com compte énormément de membres. Ils s’y inscrivent principalement pour élargir leur cercle d’amis… mais aussi pour profiter de bonnes soirées entre inconnus ! Photo : Yleanna Robert.

Ces sorties, appelées « ovésiennes », sont proposées par les membres du site Onvasortir.com (OVS). Le but ? Faire de nouvelles rencontres et créer des liens. Les adeptes sont, pour la plupart, séparés ou divorcés. Ils se sont inscrits pour sortir de leur quotidien, et reprendre une vie sociale après leur rupture. « Cela nous permet aussi de rencontrer des gens que nous n’aurions pas forcément croisés autrement », remarque Laëtitia, 43 ans.

Des sorties pour tous les goûts

Pendant le repas, le principal sujet de conversation est les soirées « ovésiennes ». Chacun y va de sa petite histoire, de la pire expérience à la meilleure. « Chaque sortie est inattendue. On ne sait pas sur qui on va tomber. Il faut en faire plusieurs pour vraiment comprendre l’esprit de la communauté », insiste Olivier, 43 ans. Charles a, par exemple, vécu une situation gênante à ses débuts. « C’était ma première sortie et au final, nous n’étions que deux. L’autre membre ne parlait pas du tout. » Un épisode qui l’a vacciné. Il n’est pas revenu sur le site pendant trois ans. Onvasortir.com est une véritable micro-société. On peut y rencontrer toutes sortes d’individus. Et pour cette raison, certains préfèrent organiser des événements privés.

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Les soirées proposées sont très diverses : dégustations, apéros, expositions, cinéma… « C’est un peu comme un grand agenda culturel », se réjouit Laëtitia. Mais ce n’est pas tout. Les membres demandent aussi de l’aide pour un déménagement ou du bricolage.

Pourtant, le site peut aussi avoir une autre vocation. « Certains l’utilisent pour chercher plus que de l’amitié », estime Stéphanie, 42 ans et membre depuis trois ans. Le rachat du réseau par Meetic en 2015 a entraîné quelques changements : il n’est désormais plus possible d’envoyer des messages privés gratuitement. Peut-être un moyen pour le site de rencontres d’éviter la concurrence ? Mais cela n’arrête pas les plus entêtés. Bon nombre de forums donnent des conseils pour draguer sur OVS, le site de sortie entre « amis »…

* Les prénoms ont été changés.

Yleanna Robert et Lénaïg Le Vaillant.

 

Petite tortue deviendra grande…

Nathalie est Tourangelle. Adeline, Poitevine. La première écrit. La deuxième dessine. Ensemble, elles auto-éditent un livre pour enfant, Pourquoi la tortue verte est verte ?

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La magie du livre pour enfants ? Nathalie Occhipinti y croit depuis longtemps. Il y a 15 ans, lors de sa formation d’auxiliaire de puériculture à Niort, elle fait la connaissance d’une conteuse particulièrement envoûtante. « Elle m’a fait découvrir les histoires pour enfant d’une manière différente et m’a appris à les raconter en les incarnant réellement, en les vivant, afin de faire voyager et rêver celui qui les écoute », se souvient Nathalie.

Ce jour-là, elle caresse le rêve d’écrire à son tour un livre pour enfants. Puis le temps passe. La jeune femme exerce son métier dans les crèches de la Ville de Tours, devient maman de jumeaux, Stella et Raphaël. Au contact des tout-petits, elle entretient et partage son amour des albums illustrés, mais elle exerce également sa verve et sa répartie face aux questions sans limites des enfants. Un jour, au réveil, l’idée lui vient puis se déroule comme une évidence dans son esprit. Le sujet de son livre sera une question : pourquoi la tortue verte est verte ? Nous sommes alors en mars 2016.

À partir de là, tout s’enchaîne. En une matinée, elle couche le texte de son histoire sur le papier et contacte une amie infographiste, Adeline Brot, qui accepte immédiatement de collaborer au projet. « Je ne voyais qu’elle pour donner vie à cette petite tortue verte, avoue Nathalie. Son trait fin et délicat correspond parfaitement à cette histoire tendre, qui nous ressemble à toutes les deux. » Le texte écrit, les dessins finis, il faut passer à l’édition. Réalistes face aux difficultés de se faire remarquer par les grandes maisons, les deux jeunes mamans optent pour l’auto-édition via une campagne de financement participatif sur Ulule. Avec les 1 700 € nécessaires et déjà collectés, 200 exemplaires de ce petit livre artisanal seront disponibles au prix de 13 € en décembre. À Tours, vous pourrez le trouver, entre autres, chez Libr’enfant. Une idée de cadeau de Noël local, pour les petits, à partir de 2 ans.

Jeanne Beutter

Interm’aide, une association qui aide les femmes battues

#EPJTMV Ce vendredi 25 novembre, c’est la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. À Tours, Interm’aide, un groupe d’accueil et d’écoute du Secours catholique est en première ligne dans le combat contre la maltraitance faite aux femmes.

CaptureAu fond d’une cour, se cache une maison aux murs gris avec des baies vitrées. À l’intérieur, une quinzaine de femmes pratiquent différentes activités. Elles jouent aux dominos autour d’une table ronde, pendant que d’autres font la conversation.

Dans le coin cuisine, certaines réchauffent leur plat au micro-onde, ou préparent leurs repas de midi. Ce bâtiment est celui de l’association Interm’aide, un centre d’accueil du secours catholique d’Indre-et-Loire pour les femmes seules ou avec enfants. Anne Fage, présidente de la délégation tourangelle explique qu’« Interm’aide accueille des femmes qui ont été chassées de leur logement et qui ont également été victimes de violence. » L’association fait partie du protocole départemental de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes mis en place par la Direction départementale de la protection des populations.

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Dans une des salles qui se situent à l’arrière de la propriété, trois bénévoles témoignent. Louise intervient depuis deux mois chez Interm’aide. Elle raconte avoir vu des femmes « anesthésiées par la violence qu’elles subissent. Certaines endurent des sévices depuis qu’elles sont petites, ça les rend vulnérables et ça attire les hommes violents. Mais comme elles ont l’habitude de se faire battre, ça crée un cercle vicieux, qu’il faut absolument casser. » Pour sortir ces femmes de leurs situations il faut « établir une relation de confiance », selon Francine, bénévole depuis trois ans et demi au Secours catholique.

« Nous avons plusieurs outils pour désamorcer le problème, explique-t-elle. Nous proposons un café ou à manger, c’est généralement un premier pas pour les rassurer. » Egalement pour les mettre en confiance, Nancy, présente depuis quelques semaines dans l’association, explique que l’organisme « est réservée aux femmes. Il peut même y avoir une peur de l’homme, et ça ne met pas la victime en confiance. » Si elles ne sont pas amenées à Interm’aide par des policiers, des victimes qui poussent les portes de l’association ne disent pas immédiatement qu’elles sont victimes de violence. « Nous leurs faisons remplir une fiche où on demande des renseignements basiques, explique Louise. Il y a un petit encadré qui demande si elles ont subi des violences. Si elles y répondent, on cherche à les orienter vers des associations pouvant les soutenir. »

Essayer de reconstruire la vie des victimes

L’association dirige les femmes vers des organismes comme le Cidff (Centre d’information sur les droits de la femme), des médecins pour faire reconnaître le statut de femme battue etc. Yamina vient à Interm’aide depuis le mois de juillet. Assise dans son fauteuil en bois et en cuir noir, elle affiche un large sourire quand elle évoque le soutien que lui a apporté l’association quand elle en a eu besoin, début septembre. « J’ai un fils qui est en dernière année de primaire. Il avait besoin de soutien scolaire. J’ai demandé à Interm’aide s’ils pouvaient nous aider. Les bénévoles nous ont dit d’aller voir une association spécialisée. Mon fils a obtenu son professeur particulier. »

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Kolamorine, entourée de deux bénévoles : Louise (gauche) et Nancy. Photo : Laura Bannier.

Mais toutes les femmes de l’association n’ont pas cette chance. C’est le cas de Kolamorine. Vêtue d’un pull noir et rouge, entourée d’un porte bébé, elle se présente la mine grave. Originaire de Kinshasa (République démocratique du Congo), elle a fui le pays car elle a « été violée et battue à plusieurs reprises en prison. Je devais partir car mon mari avait disparu », témoigne-t-elle. Aujourd’hui, elle essaie de régulariser sa situation, mais par manque d’argent elle n’arrive pas à obtenir des preuves de sa naissance et de sa vie au Congo.

Interm’aide cherche aussi à faire avancer ces femmes dans la vie grâce à des activités, afin qu’elles puissent se reconstruire. « Nous essayons de développer des liens d’amitiés, explique Francine. Nous les occupons avec des ateliers pour qu’elles puissent penser à autres choses. » Et ces méthodes fonctionnent. « Nous voyons que certaines personnes parviennent à trouver un logement, lâche Francine avec une pointe de joie dans la voix. Nous sommes contentes de voir que certaines parviennent à s’en sortir. »

Drôle de contraste quand elle nous confie qu’Interm’aide accueille de plus en plus de nouvelles adhérentes. Cette année, 1 500 plaintes pour violences ont été recensées à Tours. Un chiffre en augmentation qui montre que le combat contre la violence envers les femmes n’est pas encore gagné.

Bastien Bougeard.

Black Friday, un week-end fou en perspective

Le Black Friday s’annonce comme l’événement commercial incontournable de cette fin d’année. Certaines enseignes ont d’ores et déjà lancé l’offensive.

Black Friday Fnac
Philippe et Christine, Montlouisiens, ont repéré à midi un ordinateur. Le soir, ils passent à la caisse et font une économie de 120 euros. Photo : Laura Bannier.

Les promotions monstres du vendredi 25 novembre, alias le « Black Friday » (vendredi noir, en anglais), donnent le coup d’envoi des achats de Noël aux États-Unis. Encore inconnue en France il y a quelques années, cette tradition traverse l’Atlantique notamment grâce à internet.

Pour sa cinquième participation, la Fnac fait une petite entorse à la tradition américaine en proposant quatre jours de Black Friday, de vendredi à dimanche.

C’est là qu’on retrouve Christine, en pleine séance de repérage. « C’est la deuxième année que je viens. Je regarde ce que je pourrais offrir à ma fille aînée, peut-être un ordinateur », explique-t-elle, en errant dans les rayons bondés du magasin culturel. On la retrouve dix minutes plus tard à la caisse, un ordinateur sous le bras. Comme elle, ils sont nombreux à acheter sur un coup de tête à la vue des réductions alléchantes. Un homme qui s’était renseigné quelques jours auparavant pour une télévision à 1 300 euros est finalement ressorti avec un écran d’une valeur de 3 000 euros.

Pas tous convaincus

Comme l’écrit le magazine professionnel LSA, « le Black Friday s’ancre petit à petit dans les habitudes des consommateurs français ». Pour autant, ils ne sont pas tous convaincus. Gabrielle, étudiante en psychologie à la fac des Tanneurs, vit le Black Friday pour la première fois. Elle attendait d’avoir un achat important à faire, en l’occurrence un ordinateur pour ses études. Mais comme beaucoup, cette accro des réductions hésite. « Une réduction de – 10 %, ce n’est pas encore assez avantageux », confie-t-elle. Elle remarque aussi que le phénomène s’est exporté du high-tech pour toucher les vêtements. « Avant, on en entendait peu parler. Aujourd’hui, c’est partout. Presque tous les magasins de vêtements rue Nationale et rue de Bordeaux s’y sont mis », remarque-t-elle.

Et puis il y a ceux qui avaient prévu le coup. Cédric a fait du repérage sur Internet. Il a acheté une console pour sa fille. Dans ses bras, on ne manque pas de remarquer la pile de livres. « J’en profite aussi, même si ce n’est que 5 % de réduction », lance-t-il. En effet, la loi Lang instaure un prix unique du livre en France. Elle limite la concurrence sur le prix de vente afin de protéger la filière.

Ce vendredi et tout le week-end, Auchan, Carrefour, Monoprix, la Fnac, Micromania ou encore Toys’R’Us affichent des prix réduits. De quoi remplir sa hotte de Noël. Les grandes enseignes françaises l’ont bien compris. Chaque année, elles sont de plus en plus nombreuses à copier les américains.

Mary Sohier et Léna Soudre.

Sur les pas de Bouddha… à Tours

#EPJTMV Des bouddhistes à Tours ? Oui, vous avez bien lu. Ils sont une quarantaine de croyants et une centaine de sympathisants à rechercher un calme intérieur.

Bouddhisme
Pour méditer, mieux vaut être en lotus, assis sur un coussin. Photo : Manon Vautier-Chollet

Ne vous attendez pas à un temple grandiloquent. Au rez-de-chaussée d’un immeuble, le local de l’association Dhagpo Tours est discret. Sur ses cinq vitres, un temple est gravé. À l’intérieur, pas de peintures murales asiatiques, ni de moines chauves en tenue. On en oublierait presque, le bouddha, objet de l’émoi, qui mesure trente centimètres de haut.

BOUDDHISMEAssis dans la position du lotus – inconfortable pour quiconque ne pratique pas le yoga ou la gymnastique -, les bouddhistes les plus aguerris récitent la prière d’introduction à la méditation. En tibétain. Car oui, les textes fondateurs ne trouvent pas de traduction française fidèle. La méditation repose sur une mécanique bien huilée : les jambes croisées, les pieds nus, la main droite dans la main gauche, le dos et la tête bien droits, le menton légèrement baissé. Règle capitale : les yeux doivent rester ouverts. Et détrompez-vous, méditer est tout, sauf relaxant. Il faut sans cesse se concentrer sur sa respiration pour prendre du recul sur ses pensées, ses émotions. Les laisser passer, ne pas les saisir.

Les pratiquants tendent tous à avoir un comportement irréprochable basé sur l’honnêteté, la générosité et la compassion, ainsi que par l’abolition du désir de nuisance et de jugement. « Nous essayons d’appliquer ces enseignements au quotidien », raconte Philippe, pratiquant assidu. Comprenez, ne pas s’énerver au volant, ne pas insulter son voisin, bref, garder son calme en toutes circonstances. Mais le bouddhisme peut aller plus loin, selon l’avancée de chacun. Par exemple, manger de la viande serait contraire à l’enseignement de Bouddha. « Être végétarien, ça permet de ne pas ôter la vie », confie Annie, 61 ans. Logique pour ceux qui pensent pouvoir se réincarner en être vivant.

Pas un, mais des bouddhismes

La méditation consciente, un moyen pour résoudre des problèmes ? « Oui parfois, répond Stéphane, le président de l’association. Mais ce n’est pas l’objectif principal. » Fernando, débutant, a son avis sur la question : « Ce n’est pas une thérapie. Pour ça, il existe des psychologues. J’apprends à mieux me connaître. »

D’autres ont besoin de partager et d’être guidés. Véronique, enseignante, a grandi dans une famille catholique. En désaccord avec les valeurs chrétiennes, elle se dirige vers le yoga avant d’entamer, seule, une pratique plus spirituelle, le bouddhisme. Mais très vite, elle a le sentiment de ne plus avancer dans son cheminement et se tourne vers une communauté.

bouddha

Finalement, le bouddhisme, religion ou philosophie ? Les visages effarés des pratiquants montrent que la question divise, et qu’ils sont lassés de l’entendre. C’est une « aventure spirituelle » pour Fernando, une « aventure intérieure » pour Philippe. Annie avoue que le bouddhisme devient pour elle de plus en plus une religion. Stéphane est catégorique : ça le dérange qu’on qualifie le bouddhisme de religion. Pourtant, des offrandes sont déposées devant l’autel du Bouddha, des prières sont récitées en cœur. Des gestes qu’ils justifient comme un premier pas vers la générosité. Curieux néanmoins pour ceux qui affirment ne pas vénérer une entité.

En guise de réponse finale, ils nous tendent volontiers le Manuel des héros ordinaires de Jigmé Rinpoché. Dès les premières lignes, la question est vite expédiée : « Le bouddhisme est-il une religion ou une philosophie ? Telle est la perpétuelle question posée par les curieux et les journalistes. […] Il nous semble raisonnable de dire que le bouddhisme est une religion pour qui le pratique comme telle, et qu’il est également une philosophie pour qui le considère exclusivement selon cette perspective. »

Mary Sohier et Léna Soudre.

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Informations pratiques :

Tél. 02 47 44 18 98

Adresse : 2 bis rue Parmentier, 37 000 Tours

Hypnose : le phénomène s’invite dans nos rues

#EPJTMV. Se faire hypnotiser en plein centre-ville vous fait envie ? Avec la street hypnose, c’est désormais possible. Depuis plus d’un an, le duo HypnoTours fait découvrir cette pratique à tous les volontaires.

« Lorsque tu ouvriras les yeux, tu verras tous tes amis entièrement nus », annonce O’Neill. Cobaye d’un jour, Cyrielle, une de nos camarades, suit les suggestions de l’hypnotiseur depuis plusieurs minutes déjà. « Je savais que mes amis étaient habillés mais j’avais vraiment le sentiment de les voir nus », raconte-t-elle, assez troublée.

Place Plumereau, mercredi 23 novembre, nous avions rendez-vous avec notre inconscient. Composé d’O’Neill et de Skar, le duo HypnoTours parcourt régulièrement les rues du vieux Tours pour faire découvrir l’hypnose. « L’idée, c’est vraiment de faire vivre une expérience unique aux gens. Mais aussi de montrer qu’il n’y a aucun danger avec cette pratique, si on sait ce que l’on fait », affirme Skar. Il est en effet impossible d’hypnotiser une personne qui ne le souhaite pas ou de l’obliger à faire quelque chose qu’elle ne voudrait pas : « On ne peut pas demander à quelqu’un de courir nu dans la rue. Ni le forcer à se mettre en danger en traversant une route, par exemple », expliquent-ils.

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Cinq étudiants en journalisme se sont portés volontaires pour se faire hypnotiser par le duo HypnoTours, au milieu de la place Plumereau. Photo : Laura Bannier.

L’expérience commence par un test de réceptivité. Les cinq étudiants volontaires sont invités à placer leurs index l’un en face de l’autre et doivent se concentrer sur l’espace entre les deux. « Je place un aimant sur chacun de vos doigts et vous sentez qu’ils s’attirent de plus en plus avant de se coller complètement. Plus vous essayez de les décoller, plus vous vous rendez compte qu’il est impossible de les séparer. » Le test est un succès pour trois des participants, mais à des degrés différents. Cyrielle est totalement bloquée alors que Théo détache ses doigts sans difficultés. Elle est donc hyper sensible, comme 20 % de la population mondiale.

L’hypnose s’immisce dans notre quotidien

Utiliser un mot banal pour faire rire est l’un des jeux favoris du duo. Hugo en fait les frais. D’ordinaire plus sur la retenue, il ne peut s’empêcher d’exploser de rire à chaque fois que le mot « chat » est prononcé. L’imagination joue donc un rôle très important.

Tous les individus sont plongés naturellement dans un état de quasi hypnose sept à huit fois par jour. Ne vous a-t-on jamais dit que vous aviez la tête dans les nuages ? Ne vous est-il jamais arrivé de fixer quelqu’un sans vous en rendre compte ? Eh bien, si oui, vous avez vécu une expérience hypnotique !

[youtube]https://youtu.be/jFwlER-OcaU[/youtube]

Toujours pas convaincus ? Vous n’êtes pas les seuls. Pourtant, il semble que les sceptiques soient de bons clients. « Les gens ont peur car ils pensent qu’ils vont perdre le contrôle, or ce n’est pas le cas. On ne donne pas des ordres, mais des suggestions », informe Skar. Sophie, une autre hypnotisée du jour, en témoigne. « Lorsque j’étais sous hypnose et que j’ai senti mes jambes et mon torse toucher le sol, je me suis relevée car je ne voulais pas être par terre. » Soyez rassurés, un hypnotiseur ne peut donc pas prendre le contrôle de votre personne.

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« Être sous hypnose procure une sensation de bien-être », confie Sophie. Photo : Laura Bannier.

L’hypnose permet de plonger les individus dans un état de profond bonheur. Et, avis aux insomniaques ! Quinze minutes d’hypnose équivalent à trois heures de sommeil. Avant de partir, O’Neill offre à Cyrielle un cadeau : un point d’ancrage. A chaque fois qu’elle serrera son poing, elle ressentira la même sensation de détente que lorsqu’elle était sous hypnose. Et ce, tout au long de sa vie.

La street hypnose est de plus en plus répandue. Et compte de nombreux pratiquants. Pourtant, à ce jour, aucune législation n’existe en France pour la réguler. « Il y a une rumeur comme quoi, courant 2017, une loi serait votée pour obliger les hypnotiseurs à avoir un diplôme », glisse Skar. Hypnotiseur, un métier que l’on ne fait donc pas en un claquement de doigts.

L’hypnose est déconseillée pour :

  • Les femmes enceintes
  • Les personnes souffrant de problèmes cardiaques
  • Les personnes qui suivent un traitement contre la dépression

Lucie Martin et Yleanna Robert.

Qui se cache derrière les tags du Soleil Levant ? (2)

#EPJTMV Après avoir révélé nos premières découvertes dans notre épisode 1, place à d’autres graffs, toujours réalisés par la même personne. Et on connaît désormais son identité…

Épisode 2 : D’autres graffs, une seule artiste

On sait dorénavant qui se cache derrière ces graffs. Mais avant de vous le révéler, continuons le cheminement de notre enquête à la découverte de ce tagueur.

Tag Blanqui
Les couleurs de la robe ravivent le quartier Blanqui. Photo : Manon Vautier-Chollet

Les internautes ont été des alliés de taille pour trouver d’autres graffs dans les rues de Tours. Deux nouveaux au compteur. Quoi que bien différents, ils conservent toujours le même esprit. On reconnaît la patte de l’artiste.

Quartier Blanqui, près de l’église. Une nouvelle fois devant des pissotières. La femme représentée est ici de face. Elle a troqué son kimono rouge pour une robe bouffante beaucoup plus colorée : bleu, jaune, rose, rouge, vert… On suppose à cet instant que l’artiste est une femme. L’utilisation de pochoirs en forme de papillons nous met sur la voie.

Venez découvrir les différents tags présents sur Tours ici :

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Le tagueur a aussi laissé son empreinte près de la place de la Victoire, rue des Quatre-Vents. Le graff est fait des mêmes couleurs que celui du quartier Blanqui. Il s’accorde à merveille avec l’environnement qui l’entoure. On peut le voir dans un renfoncement, entouré de branches de vignes sur les murs. L’Asiatique surplombe un banc tagué et porte un kimono coloré.

Tag place de la victoire
Dans un recoin, rue des Quatre-Vents, un tag se marie parfaitement avec le décor. Photo : Manon Vautier-Chollet

Les internautes ont aussi apporté leur aide pour retrouver l’artiste. Sur la page Tu es de Tours si… ils ont activement répondu à notre demande. Nos supputations se révèlent justes. L’artiste est bien une femme. L’identité semble évidente pour certains. Mais pas pour tout le monde ! Nombreux sont ceux qui se questionnent et s’enthousiasment devant la photo du tag qui illustrait notre demande. Maintenant, il reste à savoir si d’autres graffs se cachent dans les rues tourangelles. Et on n’en doute pas !

Une Tourangelle

A présent, on comprend la signature inscrite en bas des créations. On peut dire qu’on y était presque… ou pas. Ce n’est pas CIB, ni CIG et encore moins CGI mais tout simplement Gil. Derrière cette signature, Gil KD, une artiste peintre tourangelle. Tmv  la rencontre très prochainement… Restez connectés.

Philippine David et Lénaïg Le Vaillant.

#WTF 30 : Et les habitants les plus fidèles de France sont…

C’est vrai, ça : à votre avis, où se trouvent les hommes les plus fidèles en France ?

Captur

> Le site de rencontres Elite Rencontre a publié une carte des villes où se trouvent les hommes les plus fidèles de France. Dans le top 3, on retrouve Nancy, Reims puis Amiens. Suivent Orléans et Angers (oui, désolé, il n’y a pas Tours bande de coquinous). C’est aussi à Reims, Toulon et Strasbourg que les hommes estiment le plus que « la monogamie est essentielle ». En revanche, le site ne précise pas où sont les plus volages…

> Au travail, éloignez-vous de votre smartphone, vous serez plus productif. C’est la conclusion d’une récente étude qui a démontré que nos performances augmenteraient de 26 % si notre téléphone était loin de nous.

> Un Britannique vient de battre un record du monde improbable. Simon Berry, 24 ans, a réussi le plus haut saut à l’élastique (73 m) avant de… tremper un biscuit dans une tasse de café. Voilà, voilààà…

> Boule de neige, un chat de 2 ans, a disparu au mois d’août en Corse. Mais tout est bien qui finit bien : le matou vient d’être retrouvé seulement maintenant… en Bretagne. Normal.

> Un Ardéchois a été verbalisé lors d’un contrôle d’alcoolémie. 0,26 milligramme par litre d’air expiré au lieu des 0,25 autorisés. Bim. Mais l’homme a assuré mordicus n’avoir bu aucune goutte. Ce n’est que récemment qu’il vient d’être relaxé, après avoir engagé une bataille judiciaire… d’un an. La cause de son « alcoolémie » vient d’être découverte : le conducteur avait en fait fait un bain de bouche avant de prendre le volant !

Un midi au resto de l’association jeunesse et habitat

Insolite. Cette semaine, tmv a testé le restaurant de l’association Jeunesse et Habitat, où se croisent hommes en costume du conseil départemental, jeunes du foyer, des majeurs protégés sous tutelle et retraités.

Ambiance cafétéria. Proche de la gare et du Vinci, le restaurant de l’association Jeunesse et Habitat, rue Bernard-Palissy, accueille chaque midi près de 350 personnes et une centaine le soir. Des hommes en costumes du conseil départemental y croisent des jeunes du foyer, des majeurs protégés sous tutelle, des policiers, des étudiants et des retraités vivant dans le quartier.

« C’est un symbole d’ouverture sur la ville et de mixité sociale », explique le directeur général, Claude Garcera. Comme à la cantine, chacun prend son plateau et choisit parmi les entrées ou le buffet de crudités. Pour le dessert il y a aussi du choix, même à la fin du service. Entre le gâteau au chocolat et la tarte aux pommes, mon coeur balance. Et au menu ce midi ? Merlu, boudin noir ou sauté de veau, avec un accompagnement au choix : semoule, frites, gratin de blette… Un plateau complet à 8, 60 €, et il paraît qu’il y a du « rab » pour les affamés. Il faut compter aussi 4 € pour l’adhésion annuelle et rejoindre les 1 800 adhérents. Image4

La salle est spacieuse, colorée et lumineuse. « Je viens depuis 25 ans, me raconte une ancienne employée de la préfecture. C’est bon et il y a du choix. » J’acquiesce en goûtant mon poisson. Le restaurant promet aussi une cuisine maison, où les produits sont transformés sur place par cinq cuisiniers. « Nous travaillons avec une vingtaine de producteurs locaux pour le vin, les fruits et légumes, le fromage… On veut faire vivre le terroir et la gastronomie. »

Pauline Phouthonnesy

> Restaurant de l’association Jeunesse et Habitat, 16, rue Bernard-Palissy, Tours. Adhésion 4 €, menu 8 € environ, selon les plats.
> Ouvert tous les jours, midi et soir, sauf le samedi soir et le dimanche. Services de 11 h 45 à 13 h 45 et de 19 h à 20 h, sauf vendredi, de 19 h 30 à 20 h.
> Réservations au 02 47 60 51 51 pour les groupes et à l’adresse contact@asso-jeunesse-habitat.org

Désobéir, ça s’apprend

#EPJTMV. Le collectif national les Désobéissants propose des formations à l’action non violente pour tous les citoyens. Nous avons suivi une de ces sessions à Tours, organisée par le collectif anti-pub. Elle apporte à chaque citoyen lambda des moyens de lutte pacifiste.

Pour ralentir les actions de la police lors des interventions coup de poing,  des techniques de résistance sont élaborées, comme celle de la "tortue".
Pour ralentir les actions de la police lors de leurs interventions coup de poing, des techniques de résistance sont élaborées, comme celle de la « tortue ». Photo : Laura Bannier/EPJT.

« Tu es en état d’arrestation ! », crie Rémi, le formateur, en pointant du doigt un des apprentis désobéissants. Mise en situation d’une audition dans un commissariat. « Si je n’ai qu’un conseil à vous donner, toujours répondre que vous n’avez rien à déclarer, à toutes les questions. » À la fin de la formation, certains n’ont pas hésité à nous donner cette réponse lorsque nous leur avons demandé s’ils étaient prêts à franchir la légalité pour une action. Rémi tente tout de même de rassurer l’auditoire en précisant qu’il est rare de se retrouver en garde-à-vue pour une action non violente. Les témoignages d’expériences personnelles fusent et les participants échangent des conseils.

Mardi 22 novembre en soirée, rue du Grand-Marché, à l’étage du bar Le Serpent Volant, une trentaine de personnes s’est donnée rendez-vous pour ce stage très particulier. L’objectif ? Apprendre à désobéir. Âgés de 20 à 75 ans, les participants viennent d’horizons différents. Certains sont des militants très engagés pour la lutte contre la maltraitance animale (L214), le climat, la cause palestinienne ou encore opposés à la construction de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes (NDDL). Ils sont venus chercher de nouveaux outils, des conseils pour leurs prochaines actions. Tandis que d’autres sont simplement curieux et viennent découvrir en quoi consiste la désobéissance civile. Ils ont beaucoup de questions en tête : Quels sont leurs droits ? Comment mettre en place une action non violente ? Comment réagir en cas de conflit ?

Pour le bien commun

La désobéissance civile est une forme de résistance passive qui consiste à refuser d’obéir aux lois ou aux jugements d’ordre civil. Son objectif est d’attirer l’attention de l’opinion publique pour obtenir l’abrogation ou l’amendement d’une loi, jugée injuste par exemple. « Notre ambition est de désobéir pour le bien commun. Nous ne sommes pas des super héros », indique le formateur. Conscients des limites que posent les modes traditionnels de mobilisation comme les pétitions ou encore des manifestations, les Désobéissants ont décidé de créer un réseau informel de militants de l’action directe non-violente.

La bonne ambiance est au rendez-vous. Les plus discrets écoutent attentivement les témoignages des désobéissants de la première heure. À les entendre, ils semblent incollables sur toutes les questions et prêts à tout pour sensibiliser l’opinion publique.

Pendant quatre heures, les ateliers s’enchaînent. Pour poser les limites de l’action non violente, Rémi débute la formation par un atelier philosophique. Première question : « Jusqu’où seriez-vous prêt à aller pour une action ? » Il scotche sur quatre chaises de la salle des feuilles où sont inscrits violent/non violent ; ferais/ferais pas. Le principe ? À partir d’un exemple concret, chacun doit se positionner dans l’espace en fonction de son adhésion ou non à l’action proposée.

[youtube]https://youtu.be/zhAVN0qpEWM[/youtube]

Premier cas. Vous allez arracher des plants d’OGM cagoulé et de nuit dans un champ qui appartient à quelqu’un de votre village. La répartition entre les deux est équitable. Ceux qui jugent l’action violente et qui ne la tenteraient pas expliquent : « Je ne peux pas saboter le fruit du travail d’une personne. » D’autres ne voient pas l’utilité de mener une action si elle n’est pas revendiquée. « Se cacher pour faire l’action me gêne. » Certains n’ont pas froid aux yeux : « Je le ferai sans hésitation pour faire réagir ».

La même action est ensuite menée mais à visage découvert et avec une présence médiatique. Cette fois, la plupart des participants seraient plus motivés. « Si on veut avoir une influence, on a besoin des médias. » Mais les avis divergent. Beaucoup sont méfiants envers les médias et les pointent du doigt. Ils trouvent qu’ils déforment la motivation de l’action menée. D’autres ont l’impression de passer pour des « vandales » à la télévision et ont peur des poursuites. « On veut tous se battre pour le bien commun, mais nous ne sommes pas tous prêts à mener la même action. Chacun perçoit les choses à sa manière », conclut Rémi.

Pour rentrer dans le vif du sujet, un jeu de rôle est mis en place. « Vous êtes des activistes pour le climat et vous organisez une action pour dénoncer l’évasion fiscale en occupant une banque », explique Rémi. Il est 20 heures. Dans dix minutes, la police va arriver pour les déloger. L’objectif est de ralentir l’intervention de la police. Les désobéissants en herbe commencent à clamer en chœur un slogan improvisé « Un paradis pour le climat », tout en se cramponnant les uns aux autres. Pendant ce temps, d’autres jouent le rôle de la police et commencent à tirer les activistes hors de la salle. La désobéissance civile, c’est aussi des techniques de résistance comme celle de la « tortue ». Elle consiste à créer un enchevêtrement élaboré de bras et jambes afin de rendre la tâche difficile aux policiers qui voudraient les déloger.

Pour s'entraîner, les apprentis désobéissants simulent des actions.
Les apprentis désobéissants simulent des actions, notamment pour s’entraîner à répondre aux forces de l’ordre lors d’une garde à vue. Photo : Laura Bannier/EPJT.
groupe parole
Photo : Laura Bannier/EPJT

Pour organiser une action, la règle d’or est de rester vague sur le lieu, la date. Faire preuve de prudence. On se croirait dans un film lorsque certains évoquent des logiciels de messages cryptés. Tout au long de la formation, Rémi répète à plusieurs reprises : « N’oubliez pas d’inscrire votre mail à la fin pour que l’on vous tienne au courant de nos prochaines actions. » Ces formations sont un véritable canal de recrutement pour les futures actions à mener. Certains activistes profitent de la soirée pour sensibiliser les désobéissants d’un soir à leur cause. Un retraité n’hésite pas à venir nous voir à plusieurs reprises pour nous inciter à adhérer à son action en nous offrant à plusieurs reprises un tract explicatif. Désobéir ça s’apprend.

Les sessions du collectif des Désobéissants permettent de poser un cadre et de donner des conseils pour éviter de basculer dans la violence. Mais, au fur et à mesure de la soirée, certains participants qui se tenaient à l’écart depuis le début finissent par s’en aller. Tandis que d’autres repartent encore plus convaincus. Ils n’attendent désormais qu’une chose : être prévenus de la prochaine action.

Un nouveau McDo va ouvrir prochainement place du Monstre, à Tours. Leur but ? Empêcher son ouverture. Quand ? Comment ? Les détails ne sont pas divulgués même si nous voyions clairement que Rémi trépigne d’impatience.

Lucie Martin, EPJT. 

Qui se cache derrière les tags du Soleil Levant ? (1)

#EPJTMV D’abord un graff puis un autre… Tours regorge de tags représentant des Japonaises. Que symbolisent-ils ? Pourquoi ces endroits ? Qui est l’artiste ? Nous avons décidé de mener l’enquête.

Episode 1 : Des graffs de Japonaises habillent les murs tourangeaux

Il est rare d’être marqué par les graffs du vieux Tours. Mais celui-ci attire l’œil. Une femme asiatique vêtue d’un kimono rouge, égaye les murs bruns des anciens bâtiments. On pourrait même croire que ce graff en recouvre un autre, un peu moins créatif. Puis, on continue sa route, sans trop s’y attarder.

Tags Tanneurs
Cette Japonaise dénudée est taguée près de la fac des Tanneurs, en bord de route, direction La Riche. Photo : Manon Vautier-Chollet

Quelques jours plus tard, on découvre un deuxième graff. Le rapprochement est évident. Le premier, situé près de la place Plumereau, et l’autre, non loin de la fac des Tanneurs, sont réalisés par la même personne. Ça ne fait aucun doute.

Sur le deuxième, la femme est légèrement dénudée. Elle laisse glisser son kimono, imprimé de signes rouges, faisant apparaître son épaule droite. Le regard vers le bas, les cheveux noirs noués et le teint blanc. Elle est synonyme de sensualité. Sous les marronniers du bord de Loire, elle colore un paravent en tôle qui cache les toilettes des hommes. Pourquoi ce graff est-il tagué devant des urinoirs en bord de route ? Pour embellir les lieux ou pour cacher un ancien graff ? La question des emplacements intrigue.

On lance l’enquête, à la recherche d’une signature, une signification. En bas à droite de la création, un signe peu explicite est inscrit au feutre. Possiblement le blase d’un ou d’une artiste de rue.

Tags parking St-Pierre
A Saint-Pierre-des-Corps, sous le pont de la rocade, une autre Japonaise habille un pilier. Photo : Manon Vautier-Chollet

Pour comparer nos deux trouvailles, il faut revenir sur les lieux du premier graff. Mais à la nuit tombée, après une heure de marche autour des cafés et des restaurants qui entourent la place Plumereau, rien. L’investigation reste en suspens. Impossible de le retrouver. Le hasard surprendra peut-être à nouveau.

Un appel sur Facebook s’impose. Très rapidement, la toile réagit : Tours regorge de ces graffs de Japonaises. Il y en a d’autres. L’investigation reprend de plus belle.

Direction Saint-Pierre-des-Corps, sur le parking sous le pont de la rocade. Cette sombre et vaste zone est un lieu de passage pour les voitures. Les piliers du parking sont barbouillés. Niché entre les innombrables graffs d’amateurs, un seul se distingue. Celui de notre graffiteur anonyme. Une femme asiatique, qui regarde vers la gare à droite. Vers le Soleil Levant ? Elle ressemble aux autres, dessinée avec les mêmes couleurs. On distingue aussi une branche noire de cerisier, un coucher de soleil au dessus de sa tête et dans sa main, elle semble tenir un grand bâton noir. Mais cette fois-ci, pas de signature.

Tags président merville
Un autre tag se cache près de la rue du Commerce. Photo : Manon Vautier-Chollet

Plusieurs nouvelles sources indiquent un graff semblable, situé dans la rue perpendiculaire à celle du Commerce, face au Museum d’Histoire naturelle. Elle aussi tient une sorte de bâton noir. Elle regarde à droite. Sa tête est englobée par un soleil flamboyant. Cette fois-ci on retrouve la fameuse signature. Que signifie-t-elle ? CIB, CIG, CGI… Qui se cache derrière ces graffs ? Il reste des réponses et des graffs à trouver. A suivre.

Philippine David et Lénaïg Le Vaillant

Horoscope wtf du 23 au 29 novembre 2016

Voiciii venuuuu le teeeemps, des rires et des chants. Mais aussi de l’horoscope wtf et pas conteeeent.

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BÉLIER
Amour : L’amour est aveugle, comme dirait Gilbert Montagné.
Gloire : Nihiliste de la saucisse.
Beauté : Le/la plus canon, cette semaine, c’est vous ! (#lèchebottes)

TAUREAU
Amour : On passe sous un tunnel, alors débrouillez-vous cette semaine.
Gloire : Mettez-vous au cassoulet.
Beauté : Vous ressemblez à un petit topinambour tout mignon.

GÉMEAUX
Amour, ça rime avec non-retour. Eh ouais, vous y voyez plus clair grâce à nous.
Gloire : Vous sortirez bientôt du stade larvaire.
Beauté : Ça sent le Gouda dans vos chaussures.

CANCER
Amour : Comme mon frigo : tout vide et tout froid, mais avec parfois un peu de lumière.
Gloire : Johnny Hallyday serait fier de vous.
Beauté : Vous aussi, vous le sentez, ce petit bidou à bière qui pointe le bout de son nez ?

LION
Amour : Vous vous faites rouler dans la farine par l’être aimé. Du coup, vous ressemblez à une petite baguette toute molle.
Gloire : Le monde irait tellement mieux s’il était peuplé uniquement de gens comme vous.
Beauté : Arrêtez de cracher partout comme un lama.

VIERGE
Amour : Mouais, ça sent le fennec dans ce domaine.
Gloire : Combat de cordon ombilical avec les Gémeaux.
Beauté : Double menton du soir, réveil sans espoir.

BALANCE
Amour : À force de vous plonger dans ses yeux, vous finirez par boire la tasse. Bien fait, il ne faut jamais faire confiance à l’amour.
Gloire : Ventripotent ou omnipotent, il faut choisir.
Beauté : Oui, mais seulement de dos.

SCORPION
Amour : Avec vous, même les chauves s’arracheraient les cheveux.
Gloire : Vous créerez le concept Danse avec les chtars et deviendrez riche.
Beauté : La tête haute et la fesse ferme.

SAGITTAIRE
Amour : Love & bisou sur le nez pour tous les Sagittaire du 26 novembre. Zéro pitié pour les autres, désolé.
Gloire : Ça regarde le film Emmanuelle et ça se dit prude, hein…
Beauté : Mais sinon les Sagittaire sont cool, hein. Des fois. Presque. Un peu.

CAPRICORNE
Amour : Tel le poney, vous galopez dans l’immensité de la solitude du célibat.
Gloire : Fète dé aifort sur laurtograf.
Beauté : Un peu flasque.

VERSEAU
Amour : Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le zizi.
Gloire : Le vrai, le faux, le laid, le beau, le dur, le mou qui a un grand cou.
Beauté : Bah oui, c’est comme ça l’horoscope. Alors, vous êtes plutôt faux ou au grand cou ?

POISSON
Amour : #Saturnenelesentpasbeaucoupsurcecouplà.
Gloire : Vous allez vous faire spoiler Plus Belle la vie.
Beauté : Toute la ville vous reluque la nuque.

PMG Productions : je produis donc je suis

Tmv a rencontré Julien Couson, le boss de PMG Productions. Axée sur la musique et les films, cette société tourangelle travaille sur des projets d’ampleur à l’étranger, mais aussi et surtout à Tours. Avec la ferme intention de faire bouger la ville.

Julien Couson, de PMG Productions (Photo Brice Goulard)
Julien Couson, de PMG Productions (Photo Brice Goulard)

PMG Productions. Le nom vous parle ? Parce que côté nouveau souffle artistique, c’est par ici qu’il faut chercher. À la tête de PMG, il y a le Tourangeau Julien Couson, 32 ans, dans le monde de la production depuis 7 ans. Un passionné qui a choisi de revenir sur Tours après avoir écumé Paris. Là-bas, il a commencé avec son frère et un associé compositeur de musique de films. Son CV s’y est considérablement étoffé : notamment avec un spectacle coproduit par Claude Lelouch et les Petites Mains Symphoniques, un orchestre pour enfants. Mais Julien a choisi de revenir en Touraine « pour développer des choses », car il a « beaucoup de projets ». Depuis, il ne s’arrête jamais.

Au café Valmy, où on le rencontre, le producteur préfère mettre son portable en silencieux. Le smartphone n’arrête pas de vibrer. Les notifications s’empilent et se succèdent. Comme les projets de Julien, ses idées, ses envies. À Tours, il a une furieuse envie de faire bouger les choses.

L’actu de PMG Prod’ est chargée. Ce 26 novembre à l’Opéra de Tours, Julien fait venir Didier Lockwood, « le plus grand violoniste de jazz actuel », dit-il en souriant. « Le nouveau directeur, Benjamin Pionnier, est quelqu’un de très dynamique. Il m’a libéré un créneau. L’acoustique s’y prête à merveille. » Le 29 avril 2017, ce sera au tour du virtuose Richard Galliano. La musique est l’un deux axes de PMG Productions. Développer des concerts ou encore produire des groupes (Dog Guilty Party, par exemple), c’est le credo.

Mais Julien Couson, qui rappelle qu’un producteur « doit avoir des idées et prendre des risques », oeuvre aussi dans la production de films. Il vient de boucler une série de documentaires sur les plus grands horlogers suisses. « Un monde dingue », selon lui. D’où a découlé l’idée d’un 52 minutes qu’il veut présenter aux télés. « Et j’ai aussi réalisé la production exécutive de la série tourangelle L’Élu. C’est un gros projet. Tout se tourne ici (jusque début décembre, NDLR). On veut mettre le régional en valeur. »

Justement, le local et le régional, c’est son truc. « J’essaye de me recadrer sur Tours. J’ai plein d’idées », s’enthousiasme Julien. Mais pas si facile de se lancer les projets ici… « La ville a des atouts formidables, mais elle a du mal à bouger et reste assez conservatrice. Il y a un jeune vivier d’artistes et réalisateurs fascinant à Tours. Mais on n’a pas forcément les lieux pour s’exprimer. Il manque un déclic. » Son rêve, avec PMG, serait d’ouvrir « un pôle artistique/média pour la musique et le cinéma, ouvert à tous, qui croiserait les cultures ». En attendant, ses nombreux projets le font carburer. Dans quelques jours, le Tourangeau s’envolera pour la Thaïlande, pour y tourner un clip pour Universal Music. « Il s’agit d’un gros groupe electro symphonique. Mais… je ne peux pas encore dire qui c’est », sourit Julien. Inarrêtable, on vous disait.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=4D-M81yUB5s[/youtube]

Friend Request : Facebook tueur

L’horreur 2.0 revient tisser sa toile au ciné, avec l’arrivée de Friend Request. Prometteur, mais rapidement torpillé malgré ses bonnes idées.

friend request

Laura est une étudiante branchée. Si, si. La preuve, elle a 837 amis sur Facebook. Un beau jour, par gentillesse – et un peu par pitié – elle accepte la demande d’ami d’une certaine Marina, jeune fille dite « introvertie » (comprenez flippante parce que solitaire et habillée en noir). Sauf que Marina devient vite envahissante. Jusqu’à harceler Laura qui décide de la supprimer de sa liste d’amis. À partir de là, sur fond d’événements paranormaux, ses proches vont mourir un à un…

C’est qu’elle était prometteuse et maline, cette idée de base de Friend Request. Mais une fois le film terminé, que reste-t-il ? Pas grand-chose à vrai dire. Après Unfriended (ou Nerve dans une moindre mesure), c’est donc un nouveau venu dans le monde de l’horreur sur fond de Facebook. Qui, malgré toute sa bonne volonté, échoue dans sa mission.
Ici, zéro frisson à l’horizon. Les jump-scare(*), aussi prévisibles qu’éculés, ne font que torpiller Friend Request et le vautrer dans le cliché de bas-étage. Un vrai gâchis quand on voit, durant la première demi-heure, qu’il s’inscrit dans la veine d’une série B certes sans prétention, mais diablement efficace et accrocheuse. Pour preuve, ces séquences d’animation horrifique en noir et blanc, la présence de la lumineuse Alycia Debnam-Carey, le regard intéressant sur la solitude et/ou les réseaux sociaux…

Mais dans son heure restante, Friend Request titube, se perd jusqu’à en devenir banal et ennuyeux, mélange maladroitement épouvante et thriller. Avant d’échouer lamentablement dans un dernier acte à la limite du pathétique. Friend Request est loin d’être une purge, certes. Mais il reste bien trop classique et faiblard pour tisser sa toile dans le monde du film d’horreur 2.0.

(*) procédé pour faire sursauter le spectateur

>Épouvante/thriller, de Simon Verhoeven (USA). Durée : 1 h 27. Avec Alycia Debnam-Carey, William Moseley, Brit Morgan…
>NOTE : 2,5/5 

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=uwFs-k23LyQ[/youtube]

L’art thérapie contre la douleur

À quelques jours du congrès d’art-thérapie organisé le week-end prochain à Tours, Tmv est parti à la rencontre d’une art-thérapeute au pôle santé Léonard de Vinci.

Modeler une boule puis l’écraser permet de former les pétales.
Modeler une boule puis l’écraser permet de former les pétales.

Un chariot médical l’attend chaque mercredi après-midi au service de soins palliatifs. Un banal chariot en inox, comme on en voit dans tous les couloirs d’hôpitaux. Mais dessus, Claire Giboureau ne pose ni compresses, ni gants, ni instruments médicaux. Et pour cause, la jeune femme est art-thérapeute. Au pôle santé Léonard de Vinci, à Chambray-lès-Tours, elle propose aux patients de pratiquer une activité artistique. Le temps d’une parenthèse, qui peut leur permettre d’oublier leurs soucis.

« L’art-thérapie exploite le potentiel artistique dans une visée thérapeutique et humanitaire », définit la jeune femme tout en disposant son matériel sur les deux plateaux. Différents livres sur l’art, les fleurs ou les chevaux, des feuilles de papier, de la peinture, des crayons de couleur, de la pâte à modeler, des pinceaux… et un appareil photo : « C’est un prétexte pour inciter les personnes à sortir, lorsqu’elles le peuvent. Un jour, une patiente, qui n’avait pourtant plus goût à rien, a souhaité se lancer dans une séance photo. Elle s’est faite belle pour l’occasion. Elle voulait sentir l’air sur son visage. Elle a posé dehors avec son mari, touché de pouvoir vivre ce beau moment avec sa femme. C’était une semaine avant son décès », se rappelle l’art-thérapeute.

EXPRIMER SES MAUX

Le service de soins palliatifs n’est pas une unité ordinaire. Ses 18 lits sont occupés, en majorité, par des patients en fin de vie : « Au-delà des problématiques médicales, ils se posent de nombreuses questions existentielles. Comment peuvent-ils donner un sens aux épreuves qu’ils traversent ? Les mots ne suffisent pas toujours à exprimer les maux. L’art-thérapie leur offre un espace d’expression et de création. Claire leur apporte une saveur existentielle », estime Alain Urena, le chef de service. Malgré les difficultés, pas question de tomber dans le pathos : « C’est le service le plus vivant de la clinique », juge Bernadette Peigné, aide-soignante et membre de l’association Histoires de vies, à l’origine des ateliers d’art-thérapie. Les enfants sont les bienvenus et même les animaux peuvent rendre visite à leur maître.

Peinture et pâte à modeler sont des outils de l’art-thérapie.
Peinture et pâte à modeler sont des outils de l’art-thérapie.

« Nous sommes là pour apporter réconfort et tendresse », ajoute Emmanuelle, une autre aide-soignante. Pour Claire Giboureau, qui travaille la plupart du temps auprès d’adultes handicapés psychiques : « C’est ma bulle d’air de la semaine ». Alors qu’elle s’appuie d’ordinaire sur des protocoles de soins personnalisés, des objectifs et un programme de séances défini à l’avance, son approche en soins palliatifs est totalement différente : « Ici, je ne sais pas si je reverrai un patient d’une semaine sur l’autre. Je travaille dans l’instant présent, pour lui apporter un moment de bien-être. »

C’est ainsi qu’une nouvelle journée se dessine chaque mercredi. À son arrivée, l’art-thérapeute profite de la pause café pour prendre le pouls du service. Médecins, infirmières et aides-soignantes l’orientent vers les patients à rencontrer. « Nous ne proposons pas de séance d’art-thérapie à un nouvel arrivant dans le service, ni une personne exténuée ou trop perturbée. Ce n’est pas indiqué non plus pour des patients atteints de graves troubles cognitifs », indique Bernadette Peigné.
Ce mercredi- là, seuls deux patients peuvent être sollicités. C’est peu. Munie de son chariot, Claire Giboureau se rend dans leurs chambres. Le premier se sent trop fatigué. Avec le second, elle réalise une aquarelle. L’art-thérapeute dessine un chat, que le patient met en peinture. Il compte l’offrir à une amie. Rendezvous est pris, la semaine prochaine, pour une séance de photographies à l’extérieur.

L’art-thérapeute échange chaque mercredi avec l’équipe médicale
L’art-thérapeute échange chaque mercredi avec l’équipe médicale

Peinture, écoute musicale, photographie, dessin, origami… Les patients peuvent choisir parmi différentes activités. « Souvent, ils n’ont pas envie de pratiquer, alors je deviens leurs mains. Ils me guident au gré de leurs envies. Certains s’y mettent en me voyant faire. Pour d’autres, le plaisir de regarder suffit. Ce qui compte, c’est qu’ils soient mobilisés intellectuellement. Même s’ils ne sont pas en activité physique », ajoute Claire Giboureau. Avant et après chaque séance, le patient évalue son niveau de douleur, fatigue, anxiété, tristesse et envie. L’art-thérapeute note une amélioration globale de 20 % en moyenne. Et cela s’ajoute un autre effet bien visible : les créations artistiques fleurissent sur les murs des chambres. Comme autant de traces joyeuses et colorées d’une parenthèse un peu hors du temps.

Par Nathalie Picard

> En savoir plus : Congrès international d’art-thérapie, vendredi 25 et samedi 26 novembre 2016 au Centre congrès Vinci de Tours. Organisateur : AFRATAPEM école d’art-thérapie de Tours.
> art-therapie-tours.net

Les origamis sont appréciés par les patients.
Les origamis sont appréciés par les patients.

Zofia Rydet au Château de Tours

De 1978 à 1990, Zofia Rydet a photographié les hommes et les femmes de Pologne. Une expo à voir au Château de Tours.

Zofia Rydet
série « Répertoire sociologique » / Zofia Rydet Courtesy Fondation Zofia Rydet. © Musée d’Art Moderne, Varsovie, Pologne

Dans les grandes salles du château, l’effet est saisissant : des dizaines de photos noir et blanc se serrent sur les murs, collées les unes aux autres. Comme un immense film négatif. Ou comme des papillons épinglés dans une boîte. De 1978 à 1990, Zofia Rydet a photographié les hommes et les femmes de Pologne, leur maison, leurs rituels, aussi, prise d’une espèce d’angoisse à l’idée que tout disparaisse un jour.
Plus de 20 000 photos, classées selon des typologies très personnelles. Sa démarche sociologique rappelle celle de Nicolas Muller mais la ressemblance s’arrête là.

Les photos de Zofia Rydet sont sombres, laides, cliniques. Comme l’explique l’un des deux commissaires de l’exposition, Sebastian Cichocki, « Zofia était un terroriste de la photo : elle entrait chez les gens, leur disait qu’elle devait faire une photo d’eux, là, tout de suite. » Une exposition à voir, non pour sa beauté mais pour toutes les réflexions qu’elle porte : la photo est-elle toujours un art ou peut-elle être un médium scientifique ?

 > Zofia Rydet, Répertoire, 1978-1990, jusqu’au 28 mai 2017. Château de Tours.

TOP 4 : prédictions Simpson

C’était en l’an 2000 : les Simpson, dans l’épisode Bart to future, avaient imaginé Donald Trump… président. Visionnaire. Voilà quatre fois où le dessin-animé a « prédit » l’avenir.

VOTE TRUQUÉ

En 2008, l’épisode Treehouse of Horror montre Homer en galère avec l’appareil de vote électronique qui ne cesse de changer son vote. En 2012, scandale lors de la présidentielle : des machines détournent le vote Obama vers Romney.

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L’APPLI BÉBÉ

Saison 3 : le « frère prodigue », Herb Powell, crée un traducteur de langage pour bébé. Cet épisode 24 n’est diffusé qu’en 1992. Sauf que vingt ans plus tard, un « inventeur » lance l’appli qui traduit ce que veulent dire nos bébés. Tiens donc.

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SCANDALE DE LA FIFA

Les Simpson avaient prédit le scandale de la Fifa. En 2014, un épisode montre un officiel de la fédération de foot arrêté par Interpol pour corruption, après avoir tenté de recruter Homer. Un coup d’avance sur le vrai scandale Fifa.

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VIRUS EBOLA

Nous sommes en 1997. Dans l’épisode Lisa’s sax, de la saison 9, Marge sort un livre d’histoire sur un singe atteint du virus Ebola. Des années plus tard, soit en 2014, le monde tremble face à l’épidémie terrible du fameux virus.
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Il était une fois l’appli Peetch

Un outil numérique pour accompagner les élèves dans la création de leurs récits. C’est l’invention à succès d’une start-up tourangelle.

peetch

« Dans un pays lointain, il était une fois l’histoire d’une petite fille qui avait un doigt très spécial parce qu’il parlait et donnait à la petite fille des idées très méchantes… » Voici comment débute « La Belle au doigt méchant », une histoire inventée par un groupe d’élèves de CM1.
Comment ont-ils conçu cette narration créative ? Grâce à l’application numérique Peetch, l’innovation d’une start-up tourangelle qui est en train de conquérir élèves et enseignants.

C’est lors d’un Startup week-end qui s’est déroulé en mars 2015 à Tours qu’est né le projet : « Au sein d’une équipe de huit personnes, nous avons planché pendant 48 heures sur la conception d’une application pour écrire des histoires à plusieurs, sur le modèle du cadavre exquis », raconte Elisa Hauet, co-fondatrice de Peetch. Non seulement le projet a gagné le concours du Startup week-end, mais il a également trouvé son investisseur.
« Après ce premier succès, quatre d’entre nous avons décidé poursuivre le développement du projet. Aujourd’hui, les résultats dépassent nos espérances », poursuit la dirigeante. Et pour cause, 450 enseignants de 30 pays utilisent désormais l’application, qui a évolué vers un outil éducatif dédié au milieu scolaire. Concrètement, l’enseignement donne ses consignes, puis un groupe d’élèves, de 5 à 8 maximum, crée une histoire sur tablettes ou ordinateurs. Chaque élève possède son propre avatar, ce qui permet à l’enseignant de corriger et de suivre l’évolution de chacun.
Pour aider les enfants, l’application ajoute des éléments déclencheurs au cours de l’histoire : « soudain », « ainsi », « finalement »… Un atout clé de l’application : son univers graphique, qui évolue selon le type de récit (conte, science-fiction…). En somme, un outil innovant pour développer créativité et collaboration entre élèves.

> peetch.co

Nathalie Picard

Un petit tour au Vintage Café

En passant rue Marceau, tmv a fait la découverte du Vintage Café. Vous voulez vous y arrêter ? Lisez notre chronique de la semaine.

vintage café

Ça vous est forcément arrivé : vous êtes en train de faire vos petites emplettes en ville (ouh là, là, les courses de Noël arrivent, déjà !) et là, la faim vous prend. Vous n’avez pas envie de vous ruiner ni d’y passer des heures, mais vous voulez bien vous poser au chaud, dans un endroit agréable en mangeant quelque chose de simple et de bon. Eh bien voilà l’adresse qu’il vous faut. Le Vintage, ce n’est pas un restaurant à proprement parler, non, c’est un bar où l’on peut déjeuner. Nuance…

Nadine prépare une idée du jour à partir de ces petites courses à elle aux Halles et, comme elle le dit en avec un sourire qui en dit long : « Quand je ne fais pas moi-même quelque chose, je veux que ce soit bon quand même. » Et c’est comme ça, par exemple, que le client se retrouve avec un petit yaourt fermier, directement venu de chez le producteur local ou une belle assiette gourmande avec tout plein de bonnes choses dedans.

Nous, quand on est venus, on a eu une belle part de lasagnes bien chaudes agrémentée d’une petite salade bien fraîche. Mais on aurait pu aussi opter pour un tartare, une salade ou un sandwich, un hot dog ou un croque monsieur, le tout bien garni également. Dans la clientèle, il y a visiblement pas mal d’habitués (Nadine fait la bise à un client sur deux !) et c’est assez normal car Olivier et Nadine ne sont pas des inconnus dans le quartier. Ils ont, en effet, tenu la barre du B52 pendant une quinzaine d’années et celle du Cinq Sens pendant 6 ans. Aujourd’hui, les oiseaux de nuit ont choisi de revoir le jour avec ce Vintage Café au décor chic et élégant, pause cosy au coeur de la rue Marceau. Cosy, ça veut dire aussi qu’il n’y a pas beaucoup de tables, alors on vient tôt ou on grignote au bar !

> Vintage Café, 24, rue Marceau. Ouvert du mardi au dimanche, de 9 h à 20 h. Tél. 02 47 64 07 80.
> Plat du jour à 10 €, dessert à 4,50 €.

Pédagogies nouvelles : « Certaines idées sont passées dans le système »

Professeur de philosophie de l’éducation dans le département de sciences de l’éducation à l’université François-Rabelais, Laurence Cornu nous apporte son éclairage sur les pédagogies nouvelles.

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Montessori, Steiner, Freinet… Ces pédagogies semblent avoir le vent en poupe. Qu’en pensez-vous ?
En effet, il y a un intérêt renouvelé pour ces pédagogies dites « nouvelles », même si elles sont nées il y a longtemps grâce à des pédagogues comme Maria Montessori ou Célestin Freinet. Depuis la rentrée, les journaux font la part belle aux thèmes du climat scolaire, du bien-être à l’école et de la confiance. Ça correspond à des attentes de parents et d’enseignants.

Qu’est-ce qui caractérise les pédagogies nouvelles ?
Ce terme regroupe des courants portés par différents pédagogues, qui partagent des points communs. Le premier, c’est la reconnaissance, la considération et le respect de l’enfant. Une attention particulière est portée aux conditions sensibles et concrètes qui permettent à l’enfant d’être bien à l’école. Ces pédagogies s’intéressent aussi à la construction des savoirs. Comment donner du sens aux apprentissages ? Comment susciter la curiosité et l’intérêt des élèves ? Elles s’appuient sur l’expérimentation, des activités et des pratiques interactives, plus que sur une transmission verticale et unilatérale.

Comment se situent ces courants pédagogiques dans le débat sur la notation et l’évaluation ?
Déjà, elles donnent plus de crédit à l’erreur, qui devient un élément du processus d’apprentissage. Le temps de l’apprentissage est un temps pour s’exercer : soutenu par des conditions favorables et des encouragements, il laisse de la place à l’essai et à l’erreur, et permet à l’enfant de découvrir ses capacités d’exploration, d’enquête et de progression. Le temps de l’évaluation dite « sommative », qui attend des résultats exacts, arrive dans un second temps : il est bien distinct de la phase d’apprentissage.

Ce mouvement essaime-t-il dans l’Éducation nationale ?
D’un point de vue historique, ces pédagogies se sont développées en marge de l’Éducation nationale, grâce à de grandes figures qui les ont créées de leur propre initiative. Aujourd’hui, certaines de leurs idées sont passées dans le système. A l’école maternelle, des enseignants pratiquent la pédagogie Montessori. L’école primaire, elle-aussi, est ouverte par tradition à ces questions. Par exemple, la pédagogie de Célestin Freinet est utilisée dans l’enseignement publique. Au collège, c’est plus compliqué, car souvent, la pédagogie a moins de place dans l’identité professionnelle des enseignants. Pour autant, même s’il y a une certaine inertie, ça avance : des initiatives émergent au sein de l’Éducation nationale.

Horoscope WTF du 16 au 22 novembre 2016

Les astres ont parlé. L’astrologue les a écoutés. Ensuite il a mangé un sandwich. Mais bref, passons. Voilà votre horoscope de la semaine.

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BÉLIER
Amour : Aimer, c’est regarder dans la même direction… SURTOUT QUAND Y A UNE PIZZA AU BOUT GNNN !
Gloire : Vous êtes plus Bernard Poivrot que Bernard Pivot.
Beauté : Désormais, vénérez le dieu Raclette.

TAUREAU
Amour : Comment vous êtes GRAVE choupinou !
Gloire : Vous êtes aussi palpitant( e) qu’un manchot jouant un solo de batterie.
Beauté : Devenez un cyclope et tentez le monocle.

GÉMEAUX
Amour : Non, pas ce soir chéri(e), j’ai mal à la tête.
Gloire : Tout va mal dans votre vie ? Pensez à François Hollande. Relativisez.
Beauté : Ludwig Briand qui jouait Mimi-Siku dans Un Indien dans la ville a maintenant 35 ans. Et pan le coup de vieux dans les dents.

CANCER
Amour : C’est tendancieux avec les Capricorne.
Gloire : Vous feriez mieux de vous transformer en mammouth cette semaine.
Beauté : Ouais, ouais, Mammouth écrase les prix, mamie écrase les prouts… On vous voit venir.

LION
Amour : Ça sent le roussi pour les roux, si, si.
Gloire : Cyril Hanouna nous interdit de trop vous en dire sur ce point.
Beauté : Aussi sexy qu’un beignet fourré.

VIERGE
Amour : Vous êtes aussi audacieux/ se qu’un chihuahua se frottant à un berger allemand.
Gloire : Gentil n’a qu’un oeil, comme on dit. Vous en avez deux. Faites la déduction…
Beauté : Répétez de plus en plus rapidement ‘’oh merci Omar Sy’’ 23 fois.

BALANCE
Amour : C’est ma tournée pour les Balance célibataire. Les autres ? Pas d’pitiééé !
Gloire : N’espérez rien, vous êtes le signe mal-aimé (mais le meilleur dans notre coeur, bisou).
Beauté : Vous ressemblez à un joli gnou qui gambade et galope.

SCORPION
Amour : Pas d’plan B pour les teubés !
Gloire : Only God can judge me ? Non, non, God il vous judge rien du tout, il s’en fiche very much voyez-vous.
Beauté : Teint orange, chair fraîche : pas de doute, vous êtes un surimi.

SAGITTAIRE
Amour : Au moins, les meubles Ikea se montent facilement.
Gloire : Votre avenir se joue dans le monde du mannequinat pour pieds.
Beauté : Pensez Biactol.

CAPRICORNE
Amour : Game of Thrones dans votre slip.
Gloire : Ça va se finir en Breaking Bad.
Beauté : On se rapproche de The Walking Dead au réveil.

VERSEAU
Amour : Trop tard, vous v’la parti(e) pour faire un têtard.
Gloire : Collez un autocollant de la CGT sur la voiture de votre patron.
Beauté : Cou de dindon.

POISSON
Amour : Grosse déception sentimentale ce week-end. Ah, non, ouf, ça c’est pour les Sagittaire !
Gloire : Pour être chic, il faut avoir du fric.
Beauté : Entretenez un peu vos poils de narine, pff.

Pédagogies nouvelles : ces écoles qui innovent

Tmv s’est rendu à l’école démocratique, un établissement alternatif qui vient d’ouvrir à Tours. L’occasion de faire le point sur les écoles et les enseignants qui développent de nouvelles pédagogies.

À l’école démocratique, chacun est libre de vaquer à ses occupations.
À l’école démocratique, chacun est libre de vaquer à ses occupations.

Confortablement installé, le dos calé contre une chauffeuse, Lucas, 13 ans, lit une bande dessinée. Juste à côté, Anouk et Gauthier se reposent sur un matelas. Dans cet espace dédié au repos, il est interdit de faire du bruit : c’est la « salle calme » de l’école démocratique de Tours. Ouverte depuis le mois de septembre, c’est la dernière née des écoles alternatives de l’agglomération tourangelle.

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Des livres et du matériel pédagogique sont à disposition des jeunes.

Aujourd’hui, elle accueille neuf jeunes, qui rencontraient des difficultés dans le système scolaire. « C’est une communauté de vie sans hiérarchie, dont les membres sont les jeunes, les salariés et les bénévoles. Ils participent au conseil d’école, qui établit les règles. Chaque personne détient une voix donc bien sûr, les enfants sont majoritaires », explique Frédéric Miquel, le coordinateur scientifique de l’association Objectif 100 %, qui a créé l’école. Lui estime que le fonctionnement démocratique permet de responsabiliser les jeunes. Et pas question de déroger aux règles définies ensemble. Sinon, un conseil de justice est organisé pour rétablir l’ordre.

Ce matin-là, Pierre joue, Laura dessine et Gauthier surfe sur sa tablette : « Ici, je peux travailler en autonomie. En anglais, par exemple, je choisis moi-même mes exercices », apprécie l’adolescent. L’école repose sur le principe des apprentissages autonomes : les enfants sont libres de déterminer leurs objectifs et leur travail. Libres, aussi, de ne rien faire. Et pour cause, il n’y a ni cours, ni programme. Seule obligation : être présent 5 heures par jour, 36 semaines par an minimum.

« LE PROGRAMME S’ADAPTE À L’ENFANT, ET NON L’INVERSE »

Un fonctionnement bien éloigné du système scolaire, et même des autres écoles alternatives de Touraine. À la Maison des enfants, par exemple, chaque élève suit un programme individualisé. « C’est le programme qui s’adapte à l’enfant, et non l’inverse », souligne Sylvie Boutroue, la directrice de cette école Montessori. Ici, les deux ambiances de classes (3-6 ans et 6-10 ans) font la part belle à du matériel beau, bien rangé et placé à la portée de l’enfant. « La pédagogie Montessori met l’accent sur la manipulation et l’expérimentation. Elle porte attention à l’environnement éducatif — le climat scolaire, la salle et les objets — afin de favoriser les apprentissages », précise Laurence Cornu, professeur de philosophie de l’éducation à l’université François-Rabelais. Si les élèves se déplacent librement et choisissent leur matériel, ils sont soumis à des règles : « Nous nous adaptons aux besoins de l’enfant, pas à ses désirs. Le respect d’autrui, l’ordre et le calme sont essentiels », ajoute la directrice, qui cherche de nouveaux locaux pour répondre à une demande croissante.

L’école du Petit Pommier fonctionne selon la pédagogie Steiner.
L’école du Petit Pommier fonctionne selon la pédagogie
Steiner.

Noémie Peter- Gyan est la maman de deux enfants scolarisés à la Maison des enfants : « Ici, j’ai vu mon aîné s’épanouir, développer sa confiance en lui et son envie d’apprendre. » Même son de cloche du côté de l’école Steiner du Petit Pommier : « Les enfants sont confiants, autonomes et font preuve d’empathie. Ils développent une intelligence globale qui leur permet de s’adapter rapidement à l’école traditionnelle », estime Julien Piron, directeur de l’école. Libérées de la contrainte des programmes, ces écoles sont « hors-contrat ».
Soumises à une autorisation préalable, elles ne sont contrôlées qu’après leur ouverture : « Nous vérifions le respect des normes d’hygiène, la sécurité, les moeurs et la progression des élèves. Le cas échéant, le préfet peut intervenir pour fermer une école », déclare Yvonnick Rouyer, inspecteur adjoint au directeur académique. Ces écoles ne bénéficiant d’aucune subvention de l’État, les frais de scolarité vont de 2 500 € à 4 000 € par an. Ce n’est pas à la portée de toutes les bourses…

Qu’en est-il dans les écoles publiques ? En dehors de quelques établissements expérimentaux, les pédagogies nouvelles se développent au gré d’initiatives individuelles, selon le principe de la liberté pédagogique : « L’enseignant est soumis à deux contraintes : le respect des programmes et du socle commun de compétences. En revanche, libre à lui de choisir les méthodes pour y parvenir », indique Yvonnick Rouyer. Lisa fait partie de ces professeurs qui ont choisi d’enseigner autrement, grâce à la pédagogie Freinet : « Dans ses principes et ses valeurs, c’est une pédagogie pour l’école publique, pour une éducation populaire et laïque, insiste l’enseignante tourangelle. C’est essentiel car elle peut bénéficier à tous les enfants. » Dommage que ces initiatives ne bénéficient pas d’une meilleure visibilité. À quand des écoles publiques Freinet ?

Par Nathalie Picard

Swagger, le docu trop swag

Attention, pépite. C’est ce mercredi que sort sur nos écrans Swagger, le documentaire (hyper) malin d’Olivier Babinet.

swagger

« Les architectes, ceux qui vivent dans les grandes villes, eh ben ils savent pas la vie de banlieue, comment qu’c’est, etc. Ils font des grands bâtiments. Après, tellement il est grand, eh ben, les gens ils veulent pas vivre dedans. » C’est la petite Naïla qui dit ça. Son regard est un peu perdu. Elle est jeune, toute jeune. Mais sa réflexion est surprenante. De toute façon, tout est surprenant dans Swagger.

Swagger est le documentaire réalisé par Olivier Babinet. Un voyage en banlieue, justement. Une virée dans la tête de onze enfants et ados des cités, d’un collège d’Aulnay-sous-Bois. Pendant près d’une heure et demie, leur regard singulier sur la vie, l’amour, la société, etc., fait l’effet d’un uppercut. Des réflexions si simples et pures qu’elles en y puisent toute leur puissance.
De ces entretiens menés par le cinéaste, les réponses sont toujours drôles ou lucides. Spontanées, surtout. Les fringues et le charisme ? Hyper important pour Régis qui précise par contre que « François Hollande, quand il marche… c’est pas trop ça ». L’amour ? « C’est quand tu penses que t’as trouvé quelqu’un qui te manquait. »

Au-delà de ces témoignages, le cinéaste s’amuse parfois à injecter une dose de fiction dans son documentaire, en mettant en scène des souvenirs par exemple (la séquence comédie musicale). Son utilité peut être discutée, vu l’intensité du récit. Même si cela n’enlève rien à la force du film et ajoute du pep’s à l’ensemble, certes. Swagger n’est jamais condescendant. Pas même de morale ronflante. Il est en revanche terriblement intelligent et touchant. Olivier Babinet disait qu’il voulait avant tout filmer ces jeunes « comme des héros de cinéma » et « enregistrer leur parole » ? C’est fait. Très bien fait même.

 > Documentaire, d’Olivier Babinet (France). Durée : 1 h 24.
> NOTE : 4/5

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=bVORfxr6zvM[/youtube]

Salons de Choiseul : en route pour le savoir !

Les 17 et 18 novembre, la 4e édition des Salons de Choiseul revient, après avoir été annulée l’an dernier suite aux attentats. Le thème ? Les mobilités. Le credo ? Une cinquantaine de conférences « pour comprendre le monde » et surtout, pas ennuyeuses (si, si, on vous jure). Tmv vous donne son top 12. En voiture !

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JEUDI

9 h 30
ROUTES, DÉROUTES ET DÉTOURS : ÉLOGE DE L’AUTONOMADIE
Avec : Franck Michel, anthropologue, cofondateur de lacroiseedesroutes. com, une plateforme culturelle « de partage au tour du voyage à l’esprit farouchement nomade ». Bref, ici, on s’en fiche des kilomètres : l’important, c’est « le sens du voyage » et son « essence philosophique ».
Et après ? Lisez le sublime Sur la route de Jack Kerouac, fondateur de la beat generation. Ne confondez pas avec Sur ma route de Black M. Pitié.

VIRUS ÉMERGENTS : LA RÉALITÉ ET LES FANTASMES
Avec : Alain Goudeau, 65 ans, Professeur des universités et praticien hospitalier. À 25 ans, il avait intégré l’équipe du professeur Maupas, avec qui il a mis au point le vaccin contre l’hépatite B. Dix ans plus tard, il était chef du service bactériologie virologie du CHU de Tours. Le genre de CV qui calme.
Et après ? Les hypocondriaques en oublieront leur gel antiseptique.

13 h 30
LE FESTIVAL HELLFEST, LIEU DE PÈLERINAGE ET ENJEU DE MOBILITÉ DU PUBLIC METAL
Avec : Corentin Charbonnier, docteur en anthropologie. Vous avez déjà aperçu ce Tourangeau chevelu dans tmv, puisqu’il a été interviewé dans nos pages. Le jeune homme a beau être fan de metal, il pose un regard sociologique remarquable sur ce style musical et son festival culte. Sa thèse sur le sujet va d’ailleurs être éditée prochainement.
Et après ? Vous verrez le metal d’une autre manière. Au point que vous nous suivrez, l’an prochain, au Hellfest, à secouer vos cheveux, boire des bières et vous enfiler 160 groupes romantiques comme Cannibal Corpse.

LAWRENCE D’ARABIE
Avec : Christian Destremeau, historien et spécialiste des questions d’espionnage et du Moyen-Orient.
Et après ? (Re)découvrez le film du même nom, un chef-d’oeuvre du cinéma. Vous pourrez frimer en société (ou fondre pour les beaux yeux de Peter O’Toole qui n’ont strictement rien à voir avec les Salons de Choiseul, on est d’accord).

14 h 30
CHARLES MARTEL ET LA BATAILLE DE POITIERS
Avec : William Blanc, doctorant en histoire médiévale et membre de l’asso d’histoire populaire Gollard(s). Sa conférence est sous-titrée De l’histoire au mythe identitaire.
Et après ? Prenez des notes et armezvous pour faire face aux argumentations bien souvent ignorantes des milieux identitaires (hum hum) qui ont récupéré le personnage.

VENDREDI

11 h 30
WINTER IS COMING…
Avec :Hugo Clemot, docteur en philo notamment. Ce prof à Paul-Louis Courier abordera le thème de la passagèreté dans Game of Thrones. Et on sait tous et toutes à quel point les personnages peuvent vite passer dans la série culte. Ou trépasser, au choix.
Et après ? Refaites-vous l’intégrale de GoT. Le premier qui spoile s’en prend une.

RUMEURS, LÉGENDES URBAINES ET THÉORIES DU COMPLOT…
Avec : Julien Giry, docteur en science po, qui s’interrogera sur les caractéristiques, fonctions et diffusions des croyances contemporaines.
Et après ? Vous arrêterez peut-être vos posts Facebook sur « Elvis n’est pas mort, il vit en fait sur une île avec Hitler et ses potes illuminati parce que sur les dollars y a une pyramide et un oeil bizarroïde qui prévoyait les attentats du 11-Septembre ».

13 h 30
LES EINSATZGRUPPEN : LES COMMANDOS DE LA MORT NAZIS
Avec : Michaël Prazan, écrivain engagé et réalisateur de nombreux documentaires et passionné d’histoire contemporaine. Son père a été caché pendant la guerre quand il était enfant, unique rescapé d’une famille de douze enfants déportée à Auschwitz. Et après ? Vous pouvez vous replonger dans son dernier docu, Das Reich, une division SS en France, dispo sur arte.tv en VOD.

14 h 30
LES INVASIONS BARBARES SONT-ELLES RESPONSABLES DE LA FIN DE L’EMPIRE ROMAIN EN OCCIDENT ?
Avec :Sylvain Janniard. Ce maître de conférences en Histoire romaine (à Tours) sait de quoi il parle. Il a travaillé sur l’armée romaine dans l’Antiquité tardive. Ça va castagner sévère (et être passionnant) !
Et après ? Vous ne lirez plus jamais les aventures d’Astérix de la même façon. Comment ça, rien à voir ?

YOUTUBE ET L’ESSOR DE LA CULTURE POPULAIRE AUPRÈS DES JEUNES PAUSE_ECRANS_LIVRE1
Avec : Benjamin Brillaud, le m’sieur Youtube de la chaîne Nota Bene. Un carton sur le web, puisqu’il s’agit d’Histoire vulgarisée, accessible à tous, et racontée de manière intéressante (oubliez l’avalanche de dates de votre prof de lycée tant détesté). En plus, c’est une conférence « carte blanche tmv ». Parce qu’on aime s’incruster.
Et après ? Vous ne verrez plus l’Histoire pareil. Vous ferez une cure de Nota Bene (3 fois par semaine, avec un chocolat chaud). Surtout, vous verrez à quel point l’accès à la culture est hyper important. Et que le web libère la création auprès des jeunes. Oui, vous !

15 h 30
LE VOYAGE DES RELIGIONS
Avec : Odon Vallet. Vous le voyez constamment invité sur les télés nationales quand il s’agit de causer religion. L’enseignant à la Sorbonne et à l’université Paris-VII sera présent à Tours.
Et après ? Lisez l’une de ses trentaines de publications si vous n’avez pas eu votre dose. Ou bien suivez le compte @JesusOfficiel sur Twitter, parce que c’est un vrai voyage à travers le WTF et le (très) très drôle.

LE JAZZ, PREMIÈRE MUSIQUE MONDIALISÉE
Avec : Alexis Heropoulos. Professeur d’Histoire du jazz et d’analyse au département de jazz du conservatoire de Tours, il a aussi joué dans de nombreux groupes (Eclecpileptic, au hasard). Autant dire que monsieur est calé et plutôt béton sur le sujet.
Et après ? Swinguez sur du Duke Ellington ou repassez-vous le mythique L’Aventure du jazz, réalisé par Louis Panassié. Tranquilou dans le canapé.

>>Les 17 et 18 novembre, au lycée Choiseul. Gratuit !
>> Places à réserver sur lessalonsdechoiseul.wordpress.com (on se presse, ça part vite !). Un coup d’oeil aussi sur facebook.com/LesSalonsDeChoiseul pour voir l’évolution des places. Entre la rédaction de cet article et la parution de tmv, il est bien évidemment possible que certaines conférences susmentionnées affichent complet.
>> >> Jeudi 17 : les salons en direct sur Radio Béton 93.6 !

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Le panier culturel se décline

Grâce à Viens voir à Tours, il y avait déjà les paniers culturels pleins de surprises. Désormais, l’association propose le même concept… mais pour le jeune public !

(Photo viensvoiratours)
(Photo viensvoiratours)

Tmv vous en parlait l’an dernier : l’association Viens voir à Tours (Vvhat) avait lancé les paniers culturels. Un véritable succès : inspirés des Amap de fruits et légumes, ces « paniers » permettaient de consommer la culture différemment. Et surtout mettait le local en valeur.

Désormais, l’asso a élargi son initiative au jeune public. Ainsi, et jusqu’au 24 novembre, il est possible d’acheter un panier dont le contenu reste secret jusqu’à sa distribution. Tout au plus savons- nous qu’il y aura, à l’intérieur, deux places de spectacle (pour un enfant et un accompagnateur), un livre et un jouet fait main.

Vvhat veut ainsi s’adresser aux enfants à partir de 3 mois et leurs parents. Ce n’est que le 3 décembre que le panier sera distribué, lors d’un après-midi au Bar Bidule avec un spectacle en prime. Ce panier jeune public « est une volonté de l’équipe de valoriser la culture autour de la jeunesse. Que ce soit autour de nos jeunes curieux que par les artistes qui nous entourent », indique Alexander Berardi, de l’association.

> Panier culturel jeune à 25 €. Jusqu’au 24 novembre sur viensvoiratours.fr

Next week : l’actu de la semaine du 17 au 21 novembre

Next week, c’est toute l’actu de la semaine à venir, que ce soit en Touraine, en France ou dans le monde.

JEUDI

NEWS_NEXTWEEK_CHOISEULTours. Après son annulation l’an dernier, suite aux attentats, l’événement Les Salons de Choiseul est de retour. Les 17 et 18 novembre, place à 58 conférences, une expo et des tables rondes, le tout sous le thème « Mobilités ». Tmv y consacrera une double page spéciale dans son numéro du 16 novembre. En attendant, vous pouvez déjà vous inscrire aux conférences sur le site des Salons. Attention, les places partent comme des petits pains !
> lessalonsdechoiseul.wordpress.com

Primaires. Les candidats des Républicains s’affronteront lors d’un troisième débat le 17 novembre, sur France 2 et Europe 1. Le scrutin, lui, se tiendra le 20 novembre… avec éventuellement un second tour une semaine plus tard.

Télévision. Retour de l’émission/documentaire La Rue des allocs, jeudi 17, sur M6. Controversés lors de la première diffusion, les deux premiers épisodes avaient suscité la polémique début septembre. Saisi, le CSA avait déploré le titre « péjoratif », mais relevé aucun « manquement de M6 à ses obligations ».

VENDREDI

Culture. Du nouveau à Ballan-Miré ! La Parenthèse, nouvel espace culturel, sera inauguré officiellement le 18 novembre. Ce complexe sera dédié à l’art au sens large du terme : spectacle vivant, audio, cinéma, gaming, vidéo, numérique, médiathèque, salle de spectacle, etc. Un week-end de portes ouvertes suivra les 19 et 20 novembre, avant l’ouverture le mardi 22 novembre. NEWS_NEXTWEEK_BALLAN

SAMEDI

(Ré)orientation. Le 19 novembre, à Tours, le Salon Studyrama se tiendra au Vinci. Pour cette 15e édition, les visiteurs pourront se renseigner sur plus de 400 formations, en initial ou en alternance, de bac à bac +5. Ce salon des études supérieures aura lieu de 9 h 30 à 17 h 30.

DIMANCHE

Haïti. C’est le 20 novembre que doit se tenir le premier tour des élections présidentielles en Haïti. Suite à l’ouragan Matthews, qui a tué plus de 450 personnes début octobre, le conseil électoral provisoire avait fixé de nouvelles dates. Le second tour est prévu pour le 29 janvier 2017.

LUNDI

Paris. Les Champs-Élysées s’illumineront à partir du 21 novembre. Cette année, c’est le judoka Teddy Riner qui déclenchera les 800 000 LEDs installées sur les 400 arbres de l’avenue parisienne.

« Les larmes évacuent les hormones du stress »

Éric Binet, psychologue clinicien spécialiste de la petite enfance, était en conférence vendredi soir à Tours. Il décrypte pour nous les pleurs des enfants de 0 à 3 ans.

pleurs

Que signifient les pleurs des enfants de 0 à 3 ans ?
70 à 80 % des temps de pleurs des tout petits n’ont pas une signification claire (une fois éliminées les raisons physiologiques liées à la faim, l’hygiène, les soins, etc). De façon très maladroite, certains professionnels ou parents les interprètent comme des caprices. Or, le pleur est le seul moyen, pour le tout petit, de gérer son trop plein de stress. Grâce à la neurobiologie, on sait que les larmes n’évacuent pas que de l’eau et du sel, mais aussi les hormones du stress. Les pleurs du tout petit lui permettent donc d’éliminer des toxines ! L’autre aspect, encore plus important, c’est que les pleurs permettent de provoquer la venue du parent et le peau à peau, qui va permettre au tout petit de libérer de l’ocytocine. Le cerveau libère cette hormone liée à l’attachement lorsque le bulbe olfactif de l’enfant reconnaît l’odeur du parent. Sans une certaine dose de cette hormone, le tout petit se sent en insécurité.

Quelle attitude adopter face aux pleurs ?
On doit le prendre dans ses bras, mais sans réprimer ses pleurs, au risque de l’insécuriser. Or, on a mis au point de nombreux systèmes de répression des pleurs, comme, par exemple, le fait de dire chut, de détourner l’attention de l’enfant avec un jeu, etc. Cette attitude peut engendrer des perturbations sur l’autorégulation du stress ou des émotions et peut amener l’enfant à renoncer à aller vers les autres lorsqu’il est en détresse.

Pourquoi les pleurs des enfants nous semblent parfois insupportables ?
C’est parce que ces pleurs réveillent en nous le bébé, dont les pleurs ont été stoppés, et qui était en souffrance.

Propos recueillis par Flore Mabilleau

#WTF 29 : il crée un appareil photo avec une patate

Un appareil photo créé avec une patate, un crocodile dans la piscine, ou encore un Ukrainien qui s’appelle désormais Iphone 7 : décidément, le monde est fou.

WTF
Un appareil qui a la patate (Photo Colin Lowe)

> Colin Lowe a relevé un sacré défi. Il vient de créer un appareil photo… en pomme de terre. Il a réussi à fabriquer un sténopé en utilisant une patate, une boîte de tomates, un aimant de réfrigérateur, deux films 35 mm, un peu de scotch et des élastiques. Ah, tu fais moins le malin, MacGyver !

> Au Zimbabwe, deux touristes ont eu une petite surprise en se baignant dans la piscine de leur hôtel. Lors de leur petit bain de minuit, ils ont vu un crocodile plonger dans l’eau à côté d’eux. La scène, filmée par les caméras de surveillance, montre l’homme sortir rapidement du bassin. La femme, paniquée, a dû repousser le reptile, après avoir été mordue.

> Balwinder Sahni est un « homme simple », comme il dit. Promoteur immobilier à Dubaï, il vient de dépenser 8 millions d’euros pour avoir le droit à une plaque d’immatriculation à un chiffre (le 5). Voilà voilà.

> À Toulouse, un jeune de 21 ans passablement éméché est entré dans un commissariat pour demander à utiliser les toilettes puis à pouvoir s’y reposer. L’homme pensait en effet être dans un hôtel après avoir vu la devanture « hôtel de police ». Après être entré dans une colère noire, il a finalement été placé en cellule de dégrisement. Où il a enfin pu se reposer.

> En Ukraine, Olexander Turin a changé d’identité. Il s’appelle désormais « Iphone 7 ». Il a fait cela pour gagner un smartphone du même nom. Le concours était organisé par une chaîne de magasins de téléphonie mobile qui avait demandé « à quoi es-tu prêt pour obtenir un Iphone 7 ? »

Saison CCC OD : voilà ce qu’on va y voir !

Il y a quelques semaines, nous vous faisions découvrir le bâtiment du CCC OD tout vide et tout nu, juste avant l’arrivée de l’équipe dans les locaux. Depuis cette semaine, on sait ce que l’on va y voir au cours de ses dix-huit premiers mois de vie. Voyage temporel et artistique.

OLIVIER DEBRÉ : UN VOYAGEUR EN NORVÈGE
DU 10 MARS AU 3 SEPTEMBRE 2017
« Le but, explique Alain Julien-Laferrière, directeur du CCC OD, c’est de partir en voyage en Norvège avec Olivier Debré. » La Norvège, c’est l’une des destinations préférées du peintre. Il y réalise un ensemble de toiles inspirées par la nature nordique, assez méconnues en France. « Quand il peignait là-bas, Olivier Debré faisait évoluer sa palette et même sa façon de peindre, détaille Alain Julien-Laferrière. Il y part et il revient toujours avec la Touraine dans ses bagages. » Autour d’une seule oeuvre de la donation Debré, l’exposition présentera 70 toiles issues des plus grandes collections norvégiennes et qui ne sont jamais sorties du pays.
> SALLE BLANCHE

Olivier Debré, «Oppdal», 38 x 55 cm, 1979 / collection Per Haugum
Olivier Debré, «Oppdal», 38 x 55 cm, 1979 / collection Per Haugum

PER BARCLAY : CHAMBRE D’HUILE
DU 10 MARS AU 15 SEPTEMBRE 2017
Déjà au naturel, la Nef paraît immense. Mais avec l’installation de Per Barclay, elle va prendre une dimension plus grandiose encore. Per Barclay, son truc, c’est de répandre une sorte de miroir d’huile au sol d’un espace le plus vaste et le plus insolite possible. Ensuite, il prend des photos où l’oeil se perd dans des proportions improbables. Ce sont les photos les oeuvres d’art, l’installation pour spectaculaire qu’elle soit, c’est l’atelier. « Cette fois, nous allons pouvoir pénétrer dans l’atelier de l’artiste, souligne Alain Julien-Laferrière. L’installation sera même visible gratuitement tous les week-ends. »
> DANS LA NEF

Per Barclay, «46, quai le Gallo, Boulogne» 2011 / © Per Barclay - Courtesy Rue Visconti
Per Barclay, «46, quai le Gallo, Boulogne» 2011 /
© Per Barclay – Courtesy Rue Visconti

LA JEUNE SCÈNE NORVÉGIENNE
DU 10 MARS À DÉBUT JUIN
« Aujourd’hui, les pays scandinaves affichent une vitalité créatrice impressionnante, rappelle Alain Julien-Laferrière. Les polars, la musique, le cinéma… Beaucoup de choses viennent de là actuellement. » Le CCC OD a choisi de donner carte blanche à l’artiste Thora Doven Blake qui a sélectionné dix artistes qui sont au top de la création contemporaine. Certaines oeuvres seront créées spécialement pour cette exposition, d’autres seront totalement inédites en France.
> SALLE NOIRE

Tori Wrånes, «Bobo, this I can’t tell you » Henie Onstad Kunstsenter, Norway 2011 / Photo: Eirik Slyngstad
Tori Wrånes, «Bobo, this I can’t tell you » Henie Onstad Kunstsenter,
Norway 2011 / Photo: Eirik Slyngstad

LEE UFAN
À PARTIR DE JUILLET 2017
C’est, sans aucun doute, l’un des artistes coréens les plus connus au monde actuellement. « Sa recherche de l’épure absolue est quelque chose qui touche beaucoup de personnes, explique Alain Julien-Laferrière. Il a rencontré un grand succès en investissant le château de Versailles en 2014 ». Mais l’exposition à Tours sera sa première dans une institution culturelle en France.

KLAUS RINKE
D’OCTOBRE 2017 À MARS 2018
« Une des fonctions de la Nef sera de réinterroger l’oeuvre d’un grand artiste. Klaus Rinke, qui est une des figures majeures de l’art contemporain allemand, sera invité à réinventer “ L’instrumentarium ”, une installation qu’il avait réalisée au Centre Pompidou en 1985 », explique Alain Julien-Laferrière. À l’époque, il s’agissait d’un arsenal d’instruments de récupération, de mesure et de circulation d’eau prélevée dans le Rhin et dans la Seine. à Tours, Klaus Rinke imaginera une installation qui mélangera les eaux de sept grands fleuves d’Europe, dont la Loire, naturellement. En parallèle, une exposition collective retracera l’extraordinaire vitalité de la scène artistique de Düsseldorf, des années 50 à aujourd’hui.
> DANS LA NEF

CÉCILE BART
EN 2018
« Cécile Bart travaille sur la couleur, le châssis et c’est la lumière qui apporte la transparence, explique Alain Julien-Laferrière. Pour la première fois, elle associera lors de son exposition à Tours, ses deux autres passions, que sont la danse et le cinéma. » Des images de scènes de danse issues du cinéma seront, en effet, projetées à travers ses peintures/ écrans.
> SALLE NOIRE

JORDI COLOMER
EN 2018
Jordi Colomer, c’est une vieille connaissance du CCC, puisque le centre tourangeau avait produit son installation Le dortoir en 2002, où il filmait, 24 heures durant, un immeuble entièrement reconstitué et ses habitants, après une soirée festive. Le film sera visible pour la première fois en intégralité (il faut avoir le temps, quand même…).
> DANS LA NEF

Capture

→ en pratique

Horaires (à partir de mars 2017) Saison hiver : du mercredi au dimanche, de 11 h 30 à 18 h. Nocturne le jeudi soir jusqu’à 20 h. Saison été : Lundi, de 14 h à 19 h. Du mardi au dimanche, de 11 h 30 à 19 h. Nocturne le jeudi soir jusqu’à 21 h.

Tarifs : réduit 3 € ; plein 6 € ; avec guide multimédia : 9 €. Gratuit pour les – 18 ans. cccod lepass (accès aux expos et aux activités pendant un an) : 25 € pour une personne, 40 € en duo, 12 € étudiant.

Retrouvez notre reportage photo d’un CCC OD « tout nu » ! A revoir juste ICI.

Petite pause midi au Onze

Le Onze est un des établissements de la place de la Résistance. On y a fait un tour, pour une petite pause du midi.

le Onze

Pour ceux qui ont une mémoire de poisson rouge, cette adresse, idéale pour un déjeuner en ville, sera facile à retenir : le Onze, comme le 11 de place de la Résistance à Tours. Derrière les boutiques de la rue Nationale et son agitation, ce n’est pas sur les terrasses encore ensoleillées que je m’installe, mais à l’ombre d’un café-brasserie. Début novembre, c’est un peu juste pour manger en extérieur, j’opte pour l’ambiance bistrot et sa chaleur.

Derrière son comptoir, le patron, qui a repris l’affaire en janvier, nous propose son plat du jour à 6,90 €. « Blanquette de volaille avec son riz, et pour 10 € il y a le dessert au choix », annonce Fabien Tessier. « Demain, ce sera pavé de saumon, pommes de terre et sauce au beurre blanc. On sert tous les midis des produits frais et de saisons, des vins et de la charcuterie de la région. » Image7

Affamée, j’hésite entre les burgers à 10 €. Le service est rapide. Les clients, quelques commerçants du quartier, saluent le patron. Au rezde- chaussée, autour des petites tables rétro, c’est calme et on peut discuter. À l’étage, c’est plus animé, un groupe profite de la grande salle aux banquettes rouges. Ça arrive ! Servi sur une ardoise, le burger du Onze conforte mon choix. Des frites maison accompagnent les pains briochés, tranches de Sainte-Maure et 150 g de viande hachée. On se laissera quand même tenter par un dessert. Tarte aux fruits maison, fondant au chocolat… ce sera finalement une brioche perdue et son coulis de chocolat.
Pour une quinzaine d’euros, je suis largement rassasiée, sans me ruiner. Ça tombe bien, j’ai repéré un petit haut sympa en venant…

P.P.

> Le Onze, 11 place de la Résistance, Tours. Plat du jour à 6,90 € et 10 € avec un dessert. Burger à 10 €. Café ouvert de 8 h 30 à 19 h, restauration uniquement le midi.
> Réservation par téléphone au 09 81 67 77 07.

Horoscope wtf du 9 au 15 novembre 2016

Mais pourquoi est-il si méchant ?, se demandent parfois nos lecteurs et lectrices en lisant l’horoscope. Eh bien… Parce queeeeeeeeee !

[nrm_embed]<iframe src= »//giphy.com/embed/uRcoPXfNZUMp2″ width= »480″ height= »270″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »http://giphy.com/gifs/uRcoPXfNZUMp2″>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

BÉLIER
Amour : Eifersucht schließt eine tür und öffnet zwei. Eh ouais, ça vous la coupe, hein ?
Gloire : Arrêtez de pousser mémé dans les orties. Elle commence à être sérieusement abîmée.
Beauté : La reine/le roi du twerk, c’est vous.

TAUREAU
Amour : Même le Titanic sombrerait en se heurtant à votre cœur de glace.
Gloire : Alors, là, aucune idée, désolé.
Beauté : Crise d’aérophagie ce lundi.

GÉMEAUX
Amour : Des ébats en perspective. Ou des abats. Notre boule de cristal est pas mal dégueu’ ces temps-ci.
Gloire : Si ça ne bouge pas, mange-le.
Beauté : Vous ressemblez à une petite pêche toute mignonne ! Cœur sur vous.

CANCER
Amour : « Jeune demoiselle recherche un mec mortel, un mec qui pourra me donner des ailes…
Gloire : … Un mec fidèle et qui n’a pas peur qu’on l’aime. Donc si t’as les critères babe, laisse-moi ton e-mail. »
Beauté : Ah, c’était quelque chose, la poésie de Diam’s…

LION
Amour : Tout irait quand même mieux si vous écoutiez du Patrick Sébastien…
Gloire : Show must go home.
Beauté : Même Elie Semoun paraît plus viril que vous.

VIERGE
Amour : Ouais bah avec un nom de signe pareil, aussi…
Gloire : Saturne vous conseille de vous mettre au naturisme dès jeudi.
Beauté : Conseil beauté > frottez un bout de patate sur votre front.

BALANCE
Amour : C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures. Coquin(e) !
Gloire : L’important, c’est d’y croire comme disait. Euh. Un mec. Un chauve.
Beauté : Le poil qui tournicote.

SCORPION
Amour : Il/elle n’est avec vous que pour vos pieds palmés.
Gloire : On vous l’a dit la semaine dernière ! Votre historique Google entraînera votre perte.
Beauté : Vous ne nous écoutez jamais de toute façon. Boycottons les Scorpions !

SAGITTAIRE
Amour : Passer du Grand Cru à la piquette… Quelle tristesse. #metaphoresubtile
Gloire : Qui vole un boeuf va se prendre une bonne grosse baffe du fermier.
Beauté : Vous avez le poil doux d’un kiwi.

CAPRICORNE
Amour : Vous n’avez toujours pas trouvé chaussure à votre pied. Il serait temps de foutre en l’air vos sandales.
Gloire : Pas glorieux, justement.
Beauté : Oui, mais juste de loin.

VERSEAU
Amour : Chaque pot a son couvercle (citation inventée par un célibataire sous Lexomil).
Gloire : Samedi, vous croiserez un téton qui marche. Il vous dira « ça tétonne ? »
Beauté : Allez-y mollo sur le mojito.

POISSON
Amour : Cadeau : vous êtes notre signe préféré (mais que cette semaine, faut pas déconner).
Gloire : N’oubliez pas de vous protéger : ne lui donnez pas votre numéro.
Beauté : Pour un Poisson, vous avez plutôt tendance à sentir la sardine.

Nota Bene passe de Youtube au papier

Sur YouTube, ses vidéos qui racontent l’Histoire de façon divertissante cartonnent. L’autodidacte Benjamin Brillaud, tête pensante de Nota Bene, passe au papier : le Tourangeau vient de publier son premier livre, Les pires batailles de l’Histoire.

Benjamin Brillaud, de Nota Bene, et son joli tshirt chaton (Photo tmv)
Benjamin Brillaud, de Nota Bene, et son joli tshirt chaton (Photo tmv)

En septembre 2015, vous disiez dans tmv que la meilleure façon d’intéresser les gens à l’Histoire, ce n’était pas en les écrasant de dates mais en racontant histoires et anecdotes. Vous êtes toujours sur la même ligne ?
Oui mais cela se fait toujours en contextualisant. C’est la technique de la carotte : c’est une méthode, mais j’insiste sur le contenu. L’anecdote attrape et emmène l’internaute ou le lecteur vers un horizon plus large. J’ai récemment fait un épisode sur Marignan. Marignan, 1515, oui bon d’accord. Mais quel est le contexte, et contre qui a eu lieu la bataille ?

Vous avez lancé Nota Bene en 2014. Deux ans après, voilà un livre. Un passage obligé pour les youtubeurs ?
Non… J’ai écrit ce livre car des éditeurs sont venus me voir. J’ai eu de la chance, car quatre ou cinq se sont montrés intéressés. C’est une chance. Surtout quand on voit à quel point il est difficile de se faire éditer. Cela aurait été bête de laisser passer ça. Et puis c’était un rêve de gosse de faire un bouquin ! Là, c’est un défi. C’est tellement différent d’une vidéo.

Quatre ou cinq éditeurs, c’est bien !
Il ne faut pas se leurrer. Comme je l’ai dit dans une interview à Télérama, ils ont aussi vu le potentiel commercial. Mon défi, c’était de faire le meilleur ouvrage qui soit. Je me suis énormément concentré sur ce livre. J’en suis sorti épuisé !

Dans chaque chapitre, il y a plusieurs parties…
Je voulais dynamiser l’ensemble. Il y a les faits, mais il y a aussi un bout de fiction historique. Un petit passage concret pour nous plonger dans la bataille. On peut greffer ça à l’histoire principale. Il y a aussi « Pendant ce temps-là, dans le monde » : là, j’ai essayé de m’ouvrir.

Les Pires Batailles de l'histoire J’ai d’ailleurs trouvé ça très intéressant. Vous y abordez tout ce qu’il s’est passé dans le monde pendant ce temps. Pourquoi cette réflexion ?
L’Histoire, ce n’est pas que la France. J’avais envie de ça dès le début. D’explorer ! Quand je parle de la bataille à Azincourt : oui, okay, mais… ailleurs ? Qu’est-ce qu’il se passait ? Les batailles sont des « carottes », il faut comprendre ce qu’il se passe avant. Par exemple, concernant la Baie des Cochons, il faut aborder les relations passées entre États- Unis et Cuba.

Pourquoi ce thème des « pires batailles » ?
Au début, il y avait plusieurs projets. Mais celui-là s’inscrivait le mieux en livre. Bon, ça reste un titre, hein… (sourire) Des batailles qui ont mal tourné, il y en a partout, sur tous les continents, sur toutes les périodes. Ce sont des situations dramatiques et parfois « rigolotes » qui peuvent intéresser les gens.

Le livre semble bien plus sérieux que les vidéos YouTube…
Oui. Je n’ai pas voulu faire de la blague pour faire de la blague. Je voulais plus de sérieux et parfois, des situations plus légères quand on les analyse avec le recul. Voir que, derrière ça, il y a du concret, des hommes, une histoire politique, économique…

On peut penser aux chapitres du siège de Courtrai ou du Port de Helder notamment, mais dans tout le livre, vous vous attachez à des faits pas si connus que ça.
Oui, il fallait un mix de batailles connues comme Azincourt ou Marathon et de faits moins connus du public. Je vise un large public. L’ouvrage est léger sur la forme. Les abonnés YouTube vont apprécier, mais les autres aussi. Je ne suis pas historien. J’ai envie de toucher tous les publics et je suis demandeur des retours. Tout ça, c’est un bébé de 10 mois de travail ! Je ne veux pas décevoir, c’est un exercice nouveau pour moi.

En parlant d’historiens, comment réagissent-ils face à l’autodidacte que vous êtes ?
Très bien, généralement. Ils savent que ce ne sont pas des cours, mais que l’objectif est de faire s’intéresser à l’Histoire. Que les gens s’ouvrent… La force de Nota Bene, justement, c’est que je ne suis pas historien.

Le choix des batailles a-t-il été difficile ?
Oh oui. Il y en avait tellement… Et il me fallait beaucoup de sources. J’ai notamment voulu parler de la Bataille de la Falaise rouge, mais il n’y avait pas assez de sources occidentales. Et je ne parle pas vraiment chinois ! (rires) Au départ, il y avait 20 batailles, mais j’en ai gardé 15 pour mieux les développer.

Ah, un volume 2 alors ?
Pourquoi pas ? Là, je vais plutôt me reconcentrer sur mes vidéos, sur Nota Bene. J’en suis à 418 000 abonnés, ça a beaucoup augmenté. Certains formats de vidéos engrangent 200 à 300 000 vues.

L’an dernier, vous disiez que Nota Bene, c’était « votre bébé, votre vie, votre métier ». Vous en vivez ?
Oui. Grâce à la pub, mais aussi au financement participatif et surtout, je développe des relations avec les institutions pour des partenariats. Nota Bene

Vous allez participer aux Salons de Choiseul bientôt. Qu’est-ce qui nous attend ?
Euuuh (rires)… J’ai tellement de choses en ce moment ! (il fouille son portable) Ah oui, c’est le vendredi 18 ! Je vais parler de Youtube et l’essor de la culture populaire auprès des jeunes. Il y a de plus en plus de jeunes sur la création de programmes. De nos jours, beaucoup d’entre eux se disent que la physique ou l’Histoire, c’est cool, ils se déplacent aux conférences, etc. Il y a un renouveau de la culture populaire sur le web. L’accès à la culture est hyper important.

Nota Bene, un livre, le succès…Et maintenant ?
Mon planning est bouclé jusqu’à l’an prochain, je souhaite que ça continue. Il y aura aussi le festival d’Histoire à Montbazon que j’organise les 22 et 23 juillet. J’adore ça. Il y a de gros projets de web documentaire en cours, d’ici mi-2017. J’ai hâte !

> Rencontre et dédicace à La Boîte à livres le 14 novembre, à 19 h 30.

> Conférence aux Salons de Choiseul, le 18 novembre à 14 h 30 (inscriptions sur lessalonsdechoiseul.wordpress.com)

> La chronique du livre Les Pires batailles de l’Histoire, à retrouver ICI.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=ejr4n9a33gc[/youtube]

Culture, tendances & web #38

Beaucoup de lecture au programme de nos chroniques cette semaine ! Des livres et de la BD à tout va, mais on n’en oublie pas la musique, ainsi que la petite phrase magique de Bayrou.

PAUSE_ECRANS_DVDLE DVD
TARZAN
Gros blockbuster tellement propre et aseptisé qu’il en perd en authenticité, ce Tarzan new generation, emballé par David Yates, mise avant tout sur la nostalgie et sa générosité. Mais dans sa débauche d’effets spéciaux, le cinéaste en oublie le plus important : le récit. Tarzan reste divertissant, mais pas si mémorable, ni même aidé par un casting 4 étoiles pourtant bien transparent. On accroche peu à Alexander Skargsgård, un peu fade en Tarzan. Et même la solaire Margot Robbie et l’immense Christoph Waltz semblent en roue libre. Comme quoi l’esbroufe d’effets numériques ne fait pas tout.
A.G.

LA BD PAUSE_ECRANS_bD
LE MONDE MAGIQUE DE LA BANDE DESSINÉE
Avec ce recueil de dessins parus dans le magazine DBD, Philippe Vuillemin frappe très fort. Aucun des travers et de l’actualité du petit monde du 9e Art n’échappe à son oeil et il s’en donne à coeur joie pour dézinguer tout ce qu’il se passe à portée de son humour caustique et ravageur. Mais loin de n’être qu’une entreprise de destruction et de sarcasme, on sent aussi l’amour de l’auteur pour cet univers qu’il connaît sur le bout de ses crayons. Pour preuve ? Ces hommages appuyés, à tous ces auteurs qu’il admire et à ce milieu dont il est un des piliers majeurs depuis de nombreuses années.
Hervé Bourit

PAUSE_ECRANS_CD1LE CD
HOPE SANDOVAL & THE WARM INVENTIONS – UNTIL THE HUNTER
Le timbre est hypnotisant. La voix, de velours. Hope Sandoval, l’ancienne Mazzy Star, est tout simplement magique sur Until the hunter. Accompagnée de Colm Ó Cíosóig, elle pose de sublimes ballades, aériennes, mélancoliques, douces. On plane souvent à l’écoute de ce disque. Les yeux se ferment, la beauté nous enveloppe. Hope Sandoval transporte littéralement. Dans toute cette délicatesse, certains titres sont de véritables instants de poésie. Par exemple, The Hiking song, magnifié par ses arpèges entêtants et ses violoncelles, véritable merveille. Un petit bijou, tout en sensibilité. A.G.

CINÉMA
ANNÉE DORÉE POUR DISNEY
L’année 2016 aura été en or pour Disney. La firme a annoncé que ses recettes mondiales au box-office étaient de 5,85 milliards de dollars. Un poil plus que l’an dernier (5, 84 milliards). Il faut dire que le studio de Mickey a tapé juste en squattant le podium grâce à ses succès comme Le Livre de la jungle, Le Monde de Dory, Zootopie et Captain America Civil War. Nul doute que Disney dépassera largement ces 5,85 milliards puisque, à deux mois de la fin de l’année, il leur reste encore à dégoupiller Vaiana (le 30 novembre en France) et Rogue One : A Star Wars story (14 décembre)…
PAUSE_ECRANS_BOXOFFICE

LES LIVRES
PAUSE_ECRANS_LIVRE1NOTA BENE – LES PIRES BATAILLES DE L’HISTOIRE
Après avoir fait ses preuves sur le web avec sa chaîne YouTube Nota Bene, Benjamin Brillaud se lance dans la version papier. Ici, l’autodidacte fanatique d’Histoire se penche sur 15 batailles désespérées, incongrues, à l’issue souvent inattendue. Tyr contre l’empire macédonien, Zanzibar, Pont-Saint-Louis ou encore Marathon : Benjamin Brillaud parcourt les siècles et pose, avec simplicité, un regard pédagogique bienvenu. De vulgarisation historique il est toujours d’actualité. Mais la mine d’informations et de petits anecdotes élèvent le propos. Digeste, récréatif et surtout très intéressant, un ouvrage à mettre (vraiment !) entre toutes les mains…
A.G.

LA SÉNILITÉ DE VLADIMIR P. PAUSE_ECRAN_LIVRE
Dans un futur proche, reclus dans une luxueuse datcha, l’octogénaire Vladimir P. délire, s’imaginant encore président, entouré vingt-quatre heures sur vingt-quatre par une kyrielle de domestiques corrompus. Seul Nikolaï Ilitch, son infirmier, ne profite pas de lui. Michael Honig, l’auteur, pourtant Australien, a su écrire « à la russe ». Un tour de force exceptionnel. Comme Le Pingouin, d’Andreï Kourkov, La Sénilité de Vladimir P. nous fait entrer dans un monde corrompu au point qu’on frise la folie. Et derrière l’uchronie, pointe une autre réflexion : tout homme, quels que furent ses actes et son passé, mérite d’être traité avec dignité.
E.S.

PAUSE_ECRANS_LIVRE3LES 20 PLUS GROS BIDES DE LA PRESSE FRANÇAISE
Morts-nés ou éphémères : ici, Guillaume Fischer s’intéresse aux journaux qui, soit ne sont finalement jamais parus, soit ont été tués au bout d’à peine deux ans. Au milieu d’une multitude de témoignages et d’anecdotes, l’auteur décrypte finement l’évolution de ces journaux sur une trentaine d’années. On aurait souhaité davantage d’illustrations, mais le livre de Guillaume Fischer remplit tout de même sa mission : loin de n’être destiné qu’aux journalistes, l’ouvrage intéressera aussi les curieux/ses du monde des médias et d’une facette méconnue de l’histoire de la presse écrite.
A.G

Capture

Inferno : le film infernal

C’est reparti pour un tour, avec une nouvelle adaptation d’un des romans de Dan Brown. Loin d’avoir cassé le box-office américain, Inferno réussira-t-il à plaire au public français ? A tmv, on a déjà notre avis…

Inferno
« Quelqu’un sait pourquoi je suis dans ce film ? »

Inferno, l’adaptation de trop ? Après Da Vinci Code en 2006 et Anges et Démons en 2009, Ron Howard reprend les rênes une troisième fois avec ce nouvel épisode et replace Robert Langdon sur le devant de la scène. Sauf que cette nouvelle incursion dans l’univers de l’écrivain Dan Brown, loin d’être explosive, ressemble davantage à un pétard mouillé.

Pourtant, tout démarre plutôt sur les chapeaux de roues. Robert Langdon (Tom Hanks, de nouveau) se réveille dans un hôpital italien, amnésique. Traqué par des tueurs, accompagné d’une médecin, il va alors sillonner l’Europe pour déjouer un complot et empêcher le déchaînement de l’Enfer. La première demi-heure, menée à un rythme haletant, est traversée de superbes idées (les visions infernales). Mais rapidement, Inferno s’essouffle. Piétine et patine. Ron Howard semble s’imaginer qu’il suffit de secouer une caméra pour donner l’impression d’un film palpitant et speed. Il n’en est rien : Inferno devient vite désagréable et chaotique. Pas de quoi arranger un ventre mou qui cannibalise en plus les trois quarts du long-métrage, sombrant dans une lenteur soporifique.

Désarmant parce que vieillot et désuet, Inferno manque de piment pour accrocher, d’autant qu’il en oublie son côté ésotérique au profit d’un thriller brouillon. Désarmant aussi, parce que dans tout cela, il y a un Tom Hanks en pilotage automatique total. Un crève-coeur, vu l’immensité de son talent. Mou, sans envergure, Hanks traîne des pieds et assure le minimum syndical dans sa course à la montre bébête pour empêcher l’Apocalypse.
Une cruelle déception qui finit d’achever un troisième épisode finalement bien dispensable…

> Thriller/policier, de Ron Howard (USA). Durée : 2 h. Avec Tom Hanks, Felicity Jones, Omar Sy, Irrfan Khan…

> NOTE : 2/5

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=RH2BD49sEZI[/youtube]

Casting pour comédie musicale

Le projet Requiem for a darkness est lancé à Tours. Pour cette comédie musicale, son créateur vient de mettre en place un casting. A vos CV !

Requiem for a darkness : le nom vous dit quelque chose ? C’est le nouveau bébé du designer sonore et compositeur tourangeau Nicola Tenz. « Un concept inédit de comédie musicale animée alliant le dessin- animé et le show live ayant pour iconographie le cartoon. » Le tout, adapté du roman Dracula de Bram Stoker. Rien que ça.

n projet très ambitieux donc (il suffit de voir les idées de costume !), qui verrait ses acteurs évoluer sur scène, avec des décors fixes dessinés projetés en toile de fond, et d’autres séquences où les comédiens joueraient, chanteraient et danseraient en direct. Mais pour cela, Nicola Tenz – par ailleurs responsable du studio Mitaka – a besoin de monde. Il vient de lancer un casting.

Sont recherchés des artistes régionaux, des chanteurs et chanteuses qui viendront participer à cette comédie musicale. L’annonce précise bien que le chant et l’acting sont obligatoires. Les intéressé(e)s peuvent dès à présent envoyer leur CV et une démo audio à studiomitaka@hotmail.com

> Infos sur facebook.com/studiomitaka ou au 06 83 03 15 03.

Un anniversaire qui grimpe, qui grimpe

Offrir aux copains des sensations fortes pour leur anniversaire, voilà qui devrait plaire à votre enfant. Alors testez l’escalade !

escalade

La pêche à la ligne dans le salon, les confettis dans les playmobils, des morceaux de gâteaux sur le tapis. Les anniversaires des enfants en hiver peuvent parfois tourner au calvaire. Alors pourquoi ne pas changer pour une fois, et opter pour une activité à sensation forte : l’escalade !

À Saint- Pierre-des-Corps, la salle Touraine Escalade organise des initiations pour les enfants à partir de 5 ans, notamment dans le cadre d’un anniversaire, afin de leur faire découvrir les joies de la grimpe de manière ludique et festive. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, l’activité n’est pas réservée aux adhérents. Alors comment ça se passe ? Le plus souvent, c’est Vanessa, la monitrice des petits, qui prend en charge le groupe de 6 à 12 enfants pendant 1 h 30. Elle commence par les équiper avec le matériel fourni par la salle. Chaussons et baudriers en place, tout le monde s’échauffe et c’est parti. On grimpe un peu, beaucoup, jusqu’au bout…? En fonction de l’âge et du niveau des enfants, ils apprennent le noeud qui va bien, s’assurent et montent plus ou moins haut sur les voies adaptées puis expérimentent l’intense descente en rappel. Sensations fortes assurées .

Pour se remettre de ses émotions, le groupe peut s’installer, après la séance, dans la mezzanine pour souffler les bougies. Mais attention, gâteaux et autres gourmandises ne sont pas fournis, on est dans une salle de sport, pas chez Kizou, il s’agit d’une réelle initiation à un sport qui nécessite de respecter certaines recommandations. Tenue de sport et chaussettes exigées ! Pour cet anniversaire en hauteur, comptez 15,50 € par enfant.

Pour plus d’informations, appelez Guillaume ou Vanessa au 02 47 32 72 45.

Jeanne Beutter

#WTF 28 : numéro de sirène, le prix à payer

Aaaah les sirènes, aaaah un bar post-gueule de bois, aaaah une chaîne télé sur le Bon Coin… Décidément, l’actu WTF et insolite de la semaine nous gâte.

> Vous avez toujours rêvé de devenir une licorne ? On ne peut rien pour vous. Mais si vous préférez l’option sirène, une école propose une formation au mermaiding à Marseille. Au programme : danse du ventre sous l’eau et nage du dauphin. Prévoyez tout de même un petit investissement : la (fausse) queue de sirène coûte entre 1 000 et 2 000 euros.

> Un bar post-gueule de bois, ça existe mais seulement à Amsterdam. Pas de physionomiste à l’entrée mais passage à l’éthylotest exigé. Une fois vos grammes d’alcool dûment vérifiés, vous aurez accès à des matelas pour vous reposer, des massages, des fontaines à eau, un bar à oxygène et des télés.

> Quand on aime, on sniffe. Kalain est créateur de liens affectifs et propose des coffrets de réconfort olfactif. Traduction : cette petite entreprise normande reconstitue l’odeur d’un proche. Pour les mamans en manque de leur bébé quand il est à la crèche (et l’inverse) mais aussi pour léguer son odeur à ses proches après son décès.

> Si vous avez un euro, vous pouvez vous offrir une télé, équipe et régie comprises et en parfait état de fonctionnement, comme le précise l’annonce postée sur le Bon coin : « Une équipe jeune (entre 22 et 60 ans) et dynamique (excepté 2-3 types qu’ont des rhumatismes, mais après la gym du matin, ça passe !) ». Placée en redressement judiciaire, Télim TV, la chaîne locale de Limoges tente le tout pour le tout. Et pour fêter votre investissement, l’équipe vous offrira même une bouteille de cidre du Limousin.

Culture, tendances & web #36

Beaucoup de lecture, cette semaine, pour nos chroniques culture. De la BD, du livre enquête et du roman sont au programme. Sans oublier la musique et la série télé immanquable ce mois-ci !

PAUSE_ECRANS_BDLA BD
ANDY ET GINA
Il ne fallait pas moins qu’une superbe intégrale, enrichie de planches et d’illustrations inédites, pour rendre un hommage mérité a Andy et Gina qui nous ont fait hurler de rire ces dernières années dans les pages de Fluide Glacial. Un magazine où leur papa, le dessinateur tourangeau Relon, s’est fait une place au soleil grâce à son humour caustique. Ce magnifique pavé promet des heures de franche rigolade, avec un frère et une soeur, aussi antinomiques qu’inséparables, devant se coltiner une famille un peu… spéciale ! Tout est dans le mélange des genres entre rêves les plus fous et bêtises les plus gores, qui font de cette série un OVNI humoristique de haut vol à classer entre Tim Burton et la Famille Adams sur fond d’AC/DC.
Hervé Bourit

LA SÉRIE TV PAUSE_ECRAN_ROBOT
MISTER ROBOT, SAISON 2
Le hacker le plus névrosé du petit écran est de retour. Depuis le 24 octobre, France Télévisions diffuse la deuxième saison de Mister Robot. Son héros, Elliott, informaticien de génie, est une version geek de Decker. Comme Decker, il est solitaire, inapte a communiquer avec autrui, il utilise ses connaissances (fort développées) et son métier pour jouer les justiciers nocturnes et éliminer les brebis galeuses de la société. Il constitue aussi son petit cimetière personnel de trophés. Mais ici, pas de sang : les codes et le data sont les armes. On peut reprocher à Mister Robot un rythme très lent et des intrigues un peu tirées par les cheveux mais sa photo, son montage et sa bande son méritent qu’on suive ce deuxième tome. Juste pour le plaisir de prendre le temps.
E. S.

PAUSE_CD_CORBELLE CD
CÉCILE CORBEL – VAGABONDE
Difficile de décrire le travail de Cécile Corbel, un OVNI musical qui trace sa route depuis dix ans. Formée à la harpe celtique, elle a instauré une musique onirique mais structurée, nourrie de ballades bretonnes, d’influences baroques et même sépharades. Une délicatesse et une originalité récompensée par un disque d’or et une Victoire de la musique au Japon. Vagabonde, son nouvel album, est une nouvelle pépite et elle y ose des expérimentations musicales inédites. Dans La Fille sans nom, sa voix cristalline se mêle au timbre chaud de Faada Freddy sur des rythmes entraînants. Waterfalls, très rythmé, a des accents folk magnifiques. Un moment hors du temps à savourer sans modération. E. S.

LES LIVRES 
LE DISPARU- ANNE-SOPHIE MARTIN PAUSE_LIVRE
Il a juste disparu. Il laisse derrière lui cinq cadavres et des dettes. Des mails et des lettres aussi. Cinq ans après le massacre de sa famille, Xavier Dupont de Ligonnès reste introuvable. Anne-Sophie Martin, journaliste et scénariste spécialiste des faitsdivers, a remonté le fil des écrits de Ligonnès pour suivre son voyage en enfer. Elle rappelle les paroles de Côme Garcin, procureur de Nantes, un an après la tuerie : « On se demande toujours comment une personne bascule du côté du mal ». Dans Le Disparu, c’est ce mystère-là qu’Anne- Sophie Martin tente de percer, rappelant que les monstres naissent bien souvent de leurs fragilités. Écrite à la troisième personne, cette enquête nous fait pourtant entrer dans la tête du fugitif le plus célèbre de France.
E. S.

PAUSE_LIVRE_COMMECOMME SI J’ÉTAIS SEUL – MARCO MAGINI
Si vous cherchez une bluette, passez votre chemin : Marco Magini publie un texte à trois voix sur le massacre de Srebenica. Dirk, un casque bleu, Drazen, un homme engagé dans l’armée serbe et Roméo, un juge espagnol du tribunal pénal international racontent chacun le massacre et leur implication. Inspiré d’une histoire vraie, ce livre prend à la gorge. L’écriture, très forte, simple et profonde, sans effets de style, nous embarque dans des vies cassées.
E.S.

Clinton VS Trump : c’est la lutte finale

Le 8 novembre, les Américains éliront leur 45e président. Celui-ci entrera en fonction en janvier 2017. Entre Hillary Clinton et Donald Trump, qui accédera à la Maison-Blanche ? Et qu’est-ce qui est susceptible de nous attendre ?

© doddis77/Shutterstock.com
© doddis77/Shutterstock.com

HILLARY CLINTON

C’est qui ?
La candidate du parti démocrate. 68 ans et toutes ses dents (normalement). Épouse de l’ancien président Bill Clinton et ex-sénatrice et secrétaire d’État. Impopulaire auprès de l’électorat, elle a toujours bénéficié d’un capital sympathie proche de… pas grandchose en fait. Mais dans les débats télévisés, face à un adversaire régulièrement en roue libre, l’ex-First Lady a souvent été donnée gagnante.

Immigration & réfugiés
Elle veut réformer la loi sur l’immigration. Objectif ? Faciliter l’accès à la nationalité et protéger les sans-papiers de l’expulsion. En même temps, Hillary Clinton a rappelé qu’il fallait renforcer les frontières.

Santé
Clinton veut rendre les assurances santé plus accessibles et réduire le prix des médicaments prescrits. Elle est favorable au cannabis à usage thérapeutique. Enfin des fois. Bref, son avis a souvent changé au cours des dernières années.

Économie
Son Graal ? Augmenter le salaire minimum (comme Trump) pour l’établir à 12 $ de l’heure. Elle souhaite aussi augmenter les impôts des plus riches et des entreprises qui délocalisent. Les petites entreprises, elles, verraient les impôts baisser.

Ses casseroles
L’affaire des emails (le FBI a failli l’inculper et a relancé la procédure), l’ambassadeur tué lors de l’attaque à Benghazi, le scandale financier bizarroïde (avec suicide à la clé) pour lequel elle a finalement été blanchie avec son mari, ainsi que des ennemis à droite, à gauche (même dans son propre camp). Bref, Hillary ne rit pas tellement avec ce qu’elle traîne comme boulet(s)…

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DONALD TRUMP

C’est qui ?
Le candidat républicain. 70 ans et toutes ses dents (très blanches). Homme d’affaires, magnat de l’immobilier, riche, très riche, il a beaucoup oeuvré dans le domaine télévisuel. Adulé par certains, détesté par d’autres, Trump a régulièrement enquillé les polémiques et les propos nauséabonds.

Immigration & réfugiés
Les migrants mexicains ? Des « violeurs ». Son cheval de bataille ? « Un mur pour bloquer l’entrée des migrants » à la frontière. L’immigration clandestine (et les amalgames), c’est son truc. Après la fusillade de San Bernardino, Trump a préconisé de ficher les musulmans.

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Santé
Donald Trump tire à tout bout de champ sur l’Obamacare. Si sa rivale veut élargir son accès, lui souhaite sa suppression pure et simple. À la place ? Un système de compte épargne santé. En 1990, s’il disait souhaiter la légalisation de toutes les drogues, c’est désormais une fois oui, une fois non. « Avec Donald Trump, c’est impossible à dire, on ne sait jamais ce qu’il pense », disait récemment un spécialiste.

Économie
Tout comme sa rivale, il veut augmenter le salaire minimum. Son credo ? Baisser la fiscalité, que ce soit pour les contribuables ou pour les sociétés. Pour financer cela ? Trump reste flou.

Ses casseroles
Tapez Trump casseroles sur Google, ça ira plus vite. Déclaration misogynes, accusations d’agressions sexuelles, passé pas jo-jo qui remonte à la surface, soutien d’un ancien leader du Ku Klux Klan, etc. Pour le défendre, sa femme a parlé de « complot ». Ah oui, forcément là…

√ Résultat ? 

Alors que Donald Trump a connu des débuts glorieux dans son camp, de nombreux partisans et soutiens ont finalement lâché le milliardaire qui continue de plonger à force d’erreurs. D’après de nombreux sondages, la voie semblerait dégagée pour Hillary Clinton. Reste à voir ce que les électeurs décideront cette semaine, d’autant que l’écart entre les deux candidats s’est resserré suite au retour du scandale des e-mails.

On a mangé un coup au Court-Circuit

Cette semaine, on a enfin testé le café locavore Le Court-Circuit à Tours !

le court circuit

Si t’es pas écolo, tu peux y aller, et même si t’es pas végétarien. Parce que, au départ, ça peut faire peur la promesse d’un restaurant locavore. Tu verras, c’est très agréable : l’ambiance de Court-Circuit est calme avec son mobilier en palettes recyclées, ses drôles d’abat-jour en pellicule et sa bibliothèque. La nourriture est exclusivement locale : « On fait le marché deux fois par semaine, explique Loïc, un des huit animateurs à se relayer. Ensuite, on fait jouer notre créativité. »

Mon convive du jour du test a choisi de la charcuterie, dont un bon pâté très réussi et pas du tout végétarien. « On se met aux plats d’hiver, continue Loïc. Il y aura des gratins aussi. » Ou une soupe de courge et aneth, savoureuse. Ouvert depuis ce printemps par Jeff, Le Court-Circuit fait son chemin, le bouche-à-oreille marche et l’objectif de faire de la place de la Victoire un lieu de rencontres est déjà rempli, comme le tableau des animations du mois. « Les gens proposent des activités et on se charge de la communication. » Aux beaux jours, il y a deux terrasses. En hiver, on se tient chaud et on discute avec les voisins.

Quant au service, il est super puisque c’est toi qui le fais. Tu as droit à une assiette (et une seule) pour 9 €. La boisson, le dessert et le café, c’est en plus. Au total, une quinzaine d’euros chacun si t’es gourmand. Et je te tutoie depuis le début, parce que Jeff, le patron, fait pareil…

Agnès Aurousseau

> Le Court-Circuit, 16 bis place de la Victoire, Tours. Assiette à 9 €, boissons locales de 2 € à 3,50 € (Gabare acceptée, on peut aussi en acheter !). Wi-fi gratuit.
> Ouvert de 12 h (le service débute à 12 h 30) à 22 h. Réservation au 07 83 02 53 81 ou sur facebook : courtcircuit.tours

Horoscope WTF du 2 au 8 novembre 2016

Vous là ! Oui, vous. Ne faites pas semblant de travailler au bureau sur votre ordinateur. Tout le monde sait que vous venez chercher votre dose d’horoscope WTF de la semaine.

BÉLIER

Amour : Bah vous vous attendiez à quoi avec un signe cornu, aussi ?!
Gloire : À force d’être si sensible, vous pleurez des paillettes.
Beauté : Tête qui tourne. Consultez. Ou arrêtez la vodka.

TAUREAU
Amour : L’alignement de Saturne et de la constellation Morano prédit une belle gaffe genre samedi 21 h 32.
Gloire : Chaussez un chausson.
Beauté : Vous n’êtes mi-Taureau, mi-chaton. Vous êtes un TAURON !

GÉMEAUX
Amour : Si vous rencontrez un lamantin nommé Benjamin, laissez tomber.
Gloire : En ce moment, vous êtes moins réactif/ve qu’un bulot.
Beauté : Instant vérité : votre horoscope de la semaine dernière était faux.

CANCER
Amour : Non, la nuit ne porte pas conseil. Vous êtes fichu(e).
Gloire : Dans Bambi, sa mère meurt. Voilà, bim.
Beauté : Qui va à la chasse perd une sacrée masse.

LION
Amour : Vous êtes le/la seul(e) à rugir de plaisir.
Gloire : Le premier qui spoile The Walking Dead est rien qu’un Christophe Maé !
Beauté : L’anxiété contribue aux pellicules. Gaffe ! #glamour

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VIERGE
Amour : Aussi triste que l’audience du Petit journal sur Canal.
Gloire : Triste réalité. Une étude britannique a montré que les poules n’avaient pas d’amis. Réfléchissez à votre condition de volaille.
Beauté : Mains douces et daims mous.

BALANCE
Amour : Vous êtes ce que Robin est à Batman.
Gloire : D’après une étude, l’amour pour le gras serait génétique. Super, merci.
Beauté : Si t’es fier(e) d’être manchot, tape dans tes mains.

SCORPION
Amour : Un massage à la laitue ne vous ferait pas de mal. Demandez à l’être aimé.
Gloire : Votre historique Google vous veut du mal.
Beauté… translucide (ça ne veut rien dire, mais ça fait stylé).

SAGITTAIRE
Amour : L’astrologue vous attend au tournant (aaah, vous flippez là hein).
Gloire : Cette semaine, rien ne vous arrêtera : vous êtes une licoooorne !
Beauté : Vous avez le nez le plus mignon de toute la France. Ce qui est déjà pas mal.

CAPRICORNE
Amour : Aussi chaud(e) qu’une baraque à frites.
Gloire : D’ailleurs, la frite, vous ne l’avez pas en ce moment.
Beauté : Coincez une frite sous chaque aisselle #astucebeauté

VERSEAU
Amour : 20 000 vieux sous mémère.
Gloire : Vous faites le dos rond. Une expression ridicule, soit dit en passant.
Beauté : Vous n’êtes pas piqué(e) des hannetons (en voilà une autre, d’expression bien moche).

POISSON
Amour : Manquer à l’être aimé, c’est bien. Manger des pizzas, c’est mieux.
Gloire : Oh, le vide.
Beauté : Vous êtes divin(e) avec du vin.

L’amour par les (gros) mots !

Manon Moncoq, jeune étudiante en anthropologie à Tours, est aussi éditrice. C’est elle qui a réédité l’excellent Dico des gros mots cachés dans les mots, de sa maman Edith. Au-delà d’un parcours étonnant, une belle histoire d’amour entre une fille et sa mère.

Manon Moncoq, avec les livres réédités (Photo tmv)
Manon Moncoq, avec les livres réédités (Photo tmv)

C’est l’histoire d’un livre. Coquin mais malin, insolent mais savant. C’est l’histoire d’une fille et de sa mère. C’est une histoire de mots, d’amour, de vie. Manon Moncoq a 21 ans. Elle est étudiante en anthropologie à Tours. Mais elle aussi et déjà éditrice. Elle édite Edith. Sa maman. Auteure, par ailleurs, du jubilatoire Dico des gros mots cachés dans les mots.
Pour tout comprendre, il faut remonter dans le temps. Direction les 4 ans de Manon. À cette époque, elle est « en mode pipi caca zizi », comme elle le dit. Sa mère l’habille d’une salopette et lui dit qu’il y a deux gros mots cachés dans son pantalon. Si elle les trouve, elle peut lui dire dans le creux de l’oreille. « Il y a salope et pet ? », ose Manon. « Vite, cache-les dans tes poches, car les gros mots, ce n’est vraiment pas beau. Et si tu veux en dire, tu n’as qu’à dire ceux qui sont cachés dans les mots normaux », lui répond sa maman Edith. L’idée de son fameux dico était née. L’ouvrage paraîtra en 2008, en auto-édition. Un petit trésor, fondé sur des bases étymologiques et des définitions très personnelles et qui dévoilent « la fesse cachée des homonymes », comme l’écrit Edith. Canne à pet, corps nichons, ou encore con joint et précis pisse… Autre exemple ? « Chie ouah ouah : de l’argot chier “ emmerder ’’ et de ouah ouah “ aboyer ’’. Petit chien de merde. »

(Dessin David Gouzil)
(Dessin David Gouzil)

Le petit ouvrage cartonne. Dévoilant même sa grivoiserie sur Canal +, encensé par l’animatrice Daphné Bürki. Edith, ancienne directrice de création dans la pub « qui rêvait d’être écrivain », dixit sa fille Manon, voit son oeuvre devenir collector. Et puis arrive 2011 . La voix de Manon devient plus sourde quand elle raconte. Écrit en son propre nom après une cessation d’activité 8 ans auparavant, la justice décide qu’Edith n’a plus le droit de commercialiser son livre. Retiré de la vente. Un coup de massue terrible. « J’avais 16 ans. Pour moi, ce n’était pas possible. C’était une injustice. J’ai attendu d’être majeure pour l’éditer. Je l’ai fait pour elle, pour notre histoire », se souvient Manon.

En 2014, boulimique de lecture, amoureuse des mots, la toute jeune Manon se retrouve donc propulsée à la tête de Tache d’encre, sa maison d’édition rien qu’à elle. Un monde qu’elle ne connaît pas du tout. Chronophage, alors qu’elle doit aussi jongler avec ses (longues) études. Après un passage par Poitiers, Manon est aujourd’hui en master d’anthropologie à Tours. Son objectif ? Décrocher le doctorat.
Alors concilier l’édition et les cours, « c’est difficile certes, mais ma mère m’a toujours tiré vers le haut ». De toute façon, Manon, qui partage sa vie avec Châtellerault (normal, sa maman y est), s’est donnée à 200 % dans cette aventure. « Le monde éditorial est dur. En 2016, c’est laborieux. Mais c’est une richesse », dit-elle. Avant de rappeler de nouveau que derrière tout ça, il y a aussi « mon amour pour ma mère ». « C’est l’un des plus beaux cadeaux que je lui aie fait », souffle-t-elle. Fin 2014, Manon permet donc à sa mère de rééditer son célèbre dico. Une sorte de best-of, cette fois agrémenté d’illustrations. « Interdit aux personnes majeures sans esprit », comme le dit Manon dans un sourire. Une sortie qui sera assombrie par le drame de Charlie Hebdo quelques jours plus tard. La date de sortie du deuxième opus, en novembre 2015, tombera pendant l’horreur du Bataclan. Double peine.

DES MAUX AUX MOTS

(Dessin Laurence Bastard)
(Dessin Laurence Bastard)

Manon est toujours aussi fière de sa mère. De « ce projet fou ». Parvenir à éditer ce Dico des gros mots cachés dans les mots. Deux cent trente pages cachottières à souhait. Enquillant les coquineries, les drôleries et l’amour de l’étymologie. Vingt dessinateurs, recrutés sur Facebook, illustrent la chose. Zéro censure. Manon déteste ça de toute façon. « On défend la cause de l’artiste qui est aujourd’hui bafouée », ose-t-elle. Alors ici, le subversif côtoie le salace, le caustique s’acoquine avec la gauloiserie. « Totale liberté. C’est leur premier jet ! »

Finalement, Manon Moncoq, 21 ans, étudiante et éditrice, c’est qui, c’est quoi ? Le symbole de l’amour d’une fille pour sa mère ? Oui. Parce que Manon a voulu faire de cette aventure un projet commun par tous les moyens. Effacer les sales années et montrer à tout le monde à quel point celle qu’elle considère comme sa « meilleure professeure » réussit à « faire parler les mots ». « Elle m’a ouvert les yeux sur la littérature. Elle aime la poésie qu’il y a dans une phrase. Mais au-delà de ça, je suis très proche de ma maman. L’édition du Dico a concrétisé nos relations. Nos parents sont très importants. Je me demande parfois comment certain(e)s peuvent les rejeter », ajoute Manon, visiblement touchée, les yeux qui brillent.

Le futur, les projets ? Manon hésite. Ne sait pas trop. « On en discute beaucoup », tient-elle tout de même à souligner. En attendant, avec cette saga du Dico, c’est une jolie page qui s’est tournée. La claque de 2011 et de la première version retirée du commerce est passée. Pensant à sa mère, la fille susurre : « On a eu notre revanche… »

> Le dico des gros mots cachés dans les mots, d’Edith (Tache d’encre éditions). 22 €.
> Ledicodesgrosmotscaches.com

(Dessin Christian Creseveur)
(Dessin Christian Creseveur)

Mademoiselle : sensuelle manipulation

Avec Mademoiselle, Park Chan-Wook prouve de nouveau à quel point quel metteur en scène fantastique il est. Doux érotisme et histoire d’escrocs au programme !

PAUSE_CINÉ_MADEMOISELLE

Comment définir la nouvelle offrande de Park Chan-Wook ? Un thriller psychologico-lesbien ? Un drame érotique mâtiné de romance ? Un simple jeu de dupes alambiqué ? Un peu tout ça à la fois, en fait. Avec ce Mademoiselle (Agassi en VO), le cinéaste coréen s’est inspiré de Fingersmith, roman saphique de Sarah Waters paru en 2002. Reprenant les grandes lignes, le réalisateur place toutefois son histoire au cœur des années 30, dans une Corée du sud sous occupation japonaise. Mademoiselle s’intéresse à une jeune fortunée (Hideko) voyant un jour arriver une jeune servante (Sookee), en fait de mèche avec un escroc sadique n’en voulant qu’à son argent.

Mais de ce postulat, Park Chan-Wook va dérouler une histoire de manipulateurs manipulés, un habile jeu de rôles plein de surprises et de rebondissements. Où les cartes sont continuellement redistribuées.
S’en sortant plutôt bien dans l’ensemble (les trois parties du film sont cependant inégales), Park Chan-Wook prouve surtout quel réalisateur virtuose il est. Photographie léchée, composition réfléchie, splendeur visuelle : jusque dans ses moindres détails, Mademoiselle est de toute beauté. Il est d’ailleurs intéressant d’observer que dans cet écrin, le beau cache souvent le laid (un sublime cerisier en fleur, mais auquel on se pend…).

Chic, le film l’est jusqu’au bout. Même quand, nourri d’un érotisme soft, il dépeint la relation passionnelle (et charnelle !) de la maîtresse et de sa servante. Le sexe et l’amour, ici, se mélangent au fétichisme, à la mort, à la violence. Une habitude chez le cinéaste.

Un film chausse-trappes, pensé sous forme de fausses pistes, peut-être mal proportionné mais qui rappelle de nouveau que Park Chan-Wook, en plus d’être formidablement romanesque, est un grand metteur en scène.

Aurélien Germain

> Thriller/drame de Park Chan-wook (Corée du Sud). Durée : 2 h 25. Avec Kim Min-Hee, Kim Tae-Ri, Jung Woo-Ha…
> NOTE : 3,5/5

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Polar sur Loire : ça va saigner !

Polar sur Loire, c’est le 5 novembre à Tours ! Les amoureux/ses de littérature vont se régaler.

Oubliez la douceur de vivre, le long fleuve tranquille qui berce la Touraine, ses petits châteaux coquets, son vin doux et ses rillons. La région a une autre spécialité, plus piquante : l’auteur de polars. Et ils sont bien plus nombreux qu’on ne le croit !
Avec zéro subventions mais beaucoup d’énergie, trois d’entre eux ont décidé de tenir salon pour la première fois ce 5 novembre, salle Ockeghem, dans le Vieux Tours. Un lieu emblématique de la ville mais assez intime pour un rendez-vous chaleureux, car les organisateurs refusent de créer une manifestation avec des auteurs « en rang d’oignons ».

Pas de prix, pas de ruban rouge, mais une rencontre à la bonne franquette pour permettre aux amateurs de polar de papoter avec vingt-deux plumes acérées (comme Adrian Mathews, invité d’honneur, ou encore Béatrice Egémar, Jean-Paul Pineau, Jérémy Bouquin, Michel Douard, Michel Embareck…)
Et il y en aura pour tous les goûts : thriller, roman noir, espionnage, historique, fantastique ou carrément délirant, le polar, comme la poésie, est une littérature complète à elle toute seule. Certainement la recette de son succès, puisqu’on la dévore de 7 à 77 ans. Comment ne pas souhaiter longue vie à Polar sur Loire ?

>Le 5 novembre. Gratuit.
> Plus d’infos sur polarsurloire.hautetfort.com

polar sur loire