Cannabis Social Club : ça chauffe

Nous avions rencontré Dominique Broc, chef de file du mouvement du Cannabis Social Club. Il a été mis en examen vendredi dernier, signe que les autorités ne voient pas d’un bon oeil les démarches de ce jardinier un peu particulier.

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Selon Dominique Broc, l’auto-production de Cannabis et l’organisation régulée de sa consommation en clubs privés sont une alternative à la prohibition.

Alors que la Fédération des Cannabis Social Clubs (CSC) français allait justement déposer ses statuts d’association dans les préfectures de France le 4 mars prochain, Dominique Broc, porte-parole des Cannabis social clubs, a été mis en examen vendredi 22 février pour usage et détention de cannabis et refus de prélèvement d’ADN.
Pour rappel, les Cannabis Social Clubs (CSC) sont des petits cercles d’auto producteurs, dispatchés dans toute la France, qui prônent la légalisation de l’auto-production du cannabis. C’est Dominique Broc qui avait lancé ce mouvement pendant l’été 2012 et médiatisé son action sans relâche depuis décembre dernier.
Photo 182 La police s’est présentée à l’aube vendredi à son domicile d’Esvres-sur-Indre pour une garde à vue. Elle a détruit les 126 plants plans de cannabis qu’il partageait avec 15 autres des membres du club. Elle a également saisi l’ensemble du dispositif de culture ainsi que le téléphone portable et le matériel informatique de Dominique Broc, où se trouve un listing répertoriant l’ensemble des CSC de France (estimés à 200) et le nom des adhérents.
L’audience a été fixée au 8 avril. Dominique Broc qui devra alors répondre de ses actes et défendre son mouvement devant le tribunal correctionnel, a promis une grande manifestation à cette date.
A noter que les centaines de membres des CSC ont toujours clamé qu’ils se dénonceraient tous ensemble, si l’un d’entre eux était inquiété par les autorités.
A suivre donc…
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Xavier Célanie, black carton

Des portraits stylés, colorés et cartonnés envahissent les cafés et restos tourangeaux depuis quelques jours, c’est le Black Panthéon de Xavier Célanie. Nous l’avions justement rencontré il y a peu…

Xavier Célani
Xavier Célanie reçoit au milieu des cartons. Façon de parler, puisque le peintre utilise ce matériau depuis des années pour créer ses portraits. Mais des cartons, l’artiste en utilise aussi pour déménager, puisqu’il revient tout juste de Paris où il a exposé son Black Pantheon à la Bellevilloise, un des hauts lieux branchés de la capitale. Cette série de portraits rend hommage aux blacks pas forcément connus. Il précise : « Vous ne trouverez pas Michael Jackson ou Martin Luther King. Les peindre aurait totalement desservi les autres. »
Aux murs de son atelier, ses nouvelles toiles. Peintes à l’acrilic, les têtes de Michael Jordan, Charles Mingus ou encore Jean-Michel Basquiat apparaissent sur le carton laissé parfois vierge par Xavier Célanie. Sur celui de Prince, la phrase « Noirot chauffage électrique » vient souligner les traits du chanteur. Un clin d’oeil pour le moins noir de ce Black panthéon, comme pour dire que, finalement, la couleur importe peu. Le message, lui, reste : figer dans la légende ces héros que le jeune Célanie a tant admirés.
S’il se décrit artiste engagé, il n’en fait pas non plus des tonnes et préfère laisser parler ses peintures. Son Black Pantheon sonne alors comme un hommage à ces femmes et ces hommes légendaires à leur manière. Des héros qu’il a admirés, entre autres, à Sarcelle, sa ville d’enfance. Papa ingénieur, maman littéraire, le petit Xavier est impressionné par la bibliothèque de son grand-père. Des milliers de livres et une rangée de bandes dessinées vont finalement l’aider à choisir sa voie. Il se met à décalquer les dessins de Gotlib, Franquin, Moebius ou encore Hugo Pratt.
De cette initiation il va garder l’amour du trait simple, de la ligne claire. Franck Miller, Sin City et les comics américains viendront plus tard. S’il fallait trouver une paternité à ses toiles, ce serait plus du côté de la Belgique et de sa fameuse école de dessinateurs. Le reste se déroule logiquement. Après avoir préparé les concours des écoles d’arts plastiques, il pose sa valise à Tours où il fera finalement sa vie. Il avance dans son art comme un artisan, prône plus la technique que l’abstraction. Xavier Célanie contrôle tout mais adore les surprises quand il peint. Un bout de scotch réticent, un trou dans le carton ou une agrafe rebelle font autant partie de l’oeuvre que ses coups de pinceau.
Son actu : Expo d’affiches au Café d’Isa, aux Halles de Tours place Gaston Pailloux et au Strapontin rue de Château neuf, bientôt chez Hello Sun, rue de la scellerie.
Pour en savoir plus :  www.xaviercelanie.com
Ou sur Facebook :  www.facebook.com/xaviercelanie.creations
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Le bar du vieux château, à la bonne franquette

Patricia a repris le bistrot de Jeannine il y a un peu plus de cinq ans. Elle a gardé l’ambiance familiale et c’est bien chouette.

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« Tu veux une soupe ? Ben tiens, prends donc la louche et sers-toi dans le pot…» C’est comme ça, chez Pat, Patou, Patricia. On se fait son café, on se coupe sa part de flan, pas pour faire genre « comme à la maison », juste parce qu’elle ne peut pas être partout, la dame… Non, parce que ça tourne, son petit bistrot de quartier. Le matin, c’est calme : quatre papys qui tapent le carton pendant que Pat fait la cuisine (elle commence à 6 h du mat’, elle…).
Mais dès midi, les habitués défilent. On s’installe où on veut autour des petites tables rondes, on salue les copains, on fait la bise à la patronne. « C’est comme si Patricia faisait la cuisine pour elle et qu’elle nous invitait tous les midis », sourit une habituée. Et des habitués, il y en a de toutes les couleurs : des gens de la culture, des artistes, des ouvriers qui travaillent dans le quartier, des étudiants, des politiques… Et, pour tout le monde, c’est plat unique. Patricia peut vous préparer deux oeufs sur le plat ou un croquemonsieur, si ça vous fait plaisir, mais son bon petit plat chaud est bien plus réconfortant.
C’est de la cuisine familiale, entièrement réalisée par les soins de la patronne (et en partie sous vos yeux gourmands), servie pour une petite famille de circonstance, une famille qui se retrouve à l’heure du déjeuner et qui ne se croise qu’ici. Les tarifs, puisqu’il faut bien parler d’argent, même en famille, défient toute concurrence. Avec des entrées et desserts à moins de 3€, un plat à moins de 6€, vous déjeunez copieusement pour une dizaine d’euros. Et la chaleur en pourboire…

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On a beau dire, un crumble maison, avec des vraies pommes bien cuites et caramélisées comme il faut, ben… c’est à tomber.

Le bar du Vieux château 6 bis rue du Président-Merville Tél. 02 47 05 64 80

Un éco-jean, c'est possible ?

Un jean au vin. Vous y croyez vous ?

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Étiqueté pollueur, le jean se taille un nouveau profil écolo. Les industriels ont soif d’innovations, et croyez-le ou pas, elles passent par la boisson. En janvier, le cow-boy géant à l’étiquette rouge prolonge son engagement pour que les mentalités bougent. C’est en recyclant des bouteilles de bière et de soda qu’il conçoit le tissus de sa nouvelle collection Waste- <Less, traduisez « gaspillez moins ». Préparez- vous à enfiler un denim « beer bottle brown » ou « soda pop green ». Le fabricant italien Denim ITV lui a préféré le vin. Il a présenté en novembre dernier ce nouveau procédé, Wine-Tex, qui utilise le vin et ses dérivés. Préférant la teinture naturelle à celle de l’indigo, connue pour ses ravages écolos. Voilà qui vient titiller votre fibre verte et vous rappeler qu’après l’achat, l’usage impacte. Réduisez le nombre de lavage, éliminez l’étape repassage et pensez à donner votre vieil ami quand vous aurez cédé au nouveau Levi’s® 511™ Skinny.

Et si vous tatouiez vos enfants ?

C’est rigolo mais c’est salaud… et ça se rince à l’eau.

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Enfin des tattoos de bon goût pour vos enfants, sans être obligés de mâcher du bubble-gum écoeurant !
N’y voyez pas une incitation à l’expérimentation de vrais tatouages dès le plus jeune âge. Ces graphismes éphémères déguisent le corps, animent un anniversaire. Ils ne sont qu’accessoires de beauté, du body art pour vos mouflets. La valorisation du corps se dessine maintenant, c’est une manière ludique de faire comme maman. Anti- Lolita, ces tatouages factices préservent l’imaginaire de l’enfant. Filles et gars joueront comme depuis la nuit des temps à faire comme les grands.
Des professionnels s’attellent donc à illustrer ce nouvel esthétisme avec leurs plus beaux graphismes. Mais je tiens à vous prévenir d’un potentiel danger, celui de jalouser votre enfant… et de vous en coller ! Alors cédez à cet amusant procédé, car vous pouvez même les customiser !
À dénicher sur le site tattyoo.com
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Le Clos, la pause gourmande

Un resto dans une zone commerciale, certes, mais au bon accueil et à la cuisine simple et savoureuse.

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Imaginez… Vous êtes en plein repérage pour votre future cuisine, vous êtes occupés à meubler le studio du grand, vous hésitez entre deux modèles de voitures et vous courez d’une concession à l’autre. Il vous faut un endroit calme et accueillant pour faire le point, pour reprendre vos esprits, pour regonfler les batteries. L’idéal, tiens, ce serait un petit bistro-gastro comme on en trouve dans le centre-ville.
Bon accueil, cuisine simple et savoureuse, produits frais. Et là, vous vous dites : « Oui, mais là, on est dans la zone commerciale de Chambray-lès- Tours et ce genre d’endroit, ça n’existe pas ici. » Et, bien c’est là que vous vous trompez. Tout au bout de la zone en question, sur le côté droit en venant de Tours, il y a un restaurant qui ne diffère pas des autres extérieurement mais qui gagne à être connu. Le Clos, ça s’appelle… Une large bâtisse toute ronde avec un toit pentu qui rappelle les maisons du village d’Astérix.
En entrant, la collection de vieux cognacs vous rassure, tout comme l’alignement de bouteilles de bière La Loère. Si le bar est accueillant, la salle semble un poil plus impersonnelle, mais les tables sont bien espacées et proprement mises, ambiance bistro (on regrette juste les serviettes en papier…). Dans l’assiette, le menu découverte entrée/plat ou plat/dessert, est parfait pour un midi gourmand. Tous les produits sont frais et les préparations maison. À la carte, bien sûr, le tarif est un peu plus élevé : 16 € pour les plats (l’endroit n’abuse pas des suppléments), 8 € pour les entrées et autant pour les desserts. À noter : une très belle carte des vins, pointue en Val de Loire mais qui sait aussi regarder un peu au-delà…
Le Clos, RN 10, 268 avenue du Grand Sud. Tél. 02 47 28 35 52.

Fans de Cosplay à Montlouis

Le concours de Cosplay est une des grandes attractions du festival Manga-sur-Loire qui a lieu à Montlouis, ce week-end. Ben oui, mais le Cosplay, cekoidon ? Réponse avec Justine, alias Ayuko.

Cosplay à Montlouis
Cliquez sur la photo pour voir Ayuko

Le concours de Cosplay, c’est la tête d’affiche. Mais Manga-sur-Loire c’est aussi des expos, des dessinateurs et de la cuisine japonaise. Le samedi 16 février, vous pourrez vous mesurer sur Just Dance, écouter des contes d’Asie et lire des tonnes de mangas.
Le facebook d’Ayuko : facebook.com/AyukoCosplay
Toutes les infos sur le festival de Montlouis sur wmaker.net/mangamontlouis

Télé connectée : zappez 2.0

La télé connectée, c’est quoi ?Le terme est encore flou pour beaucoup d’entre nous. Il va bien falloir s’y habituer pourtant, puisque 2013 s’annonce comme l’année de la télé connectée.

C'est quoi c'te bête ?
Petite définition
Combinaison d’un téléviseur classique et d’une connexion internet, elle permet de profiter de contenus autour des programmes, de zapper de TF1 à Youtube, de revoir une émission déjà diffusée, d’accéder à des applications, de communiquer via les réseaux sociaux, etc. Le tout sur le même écran et en se servant d’une seule télécommande.
Chez vous
Ce qui existe déjà
Tout d’abord il y a les téléviseurs directement connectables. En complément de la connexion internet, ils proposent des services propres aux constructeurs (applis, replay, jeux…). Ensuite, viennent les boîtiers comme celui de Google, lancé en septembre dernier mais qui, pour l’instant, est un flop. Aucune chaîne française n’ayant souhaité s’y associer. Pour terminer, le HbbTV semble être le plus prometteur. Un télétexte 2.0 qui permet d’ajouter l’image et le son. France Télévisions et Arte s’y sont mis.
Dans le futur
Et demain ?
La TV connectée représente le meilleur espoir des constructeurs de stopper une chute des ventes vertigineuse : – 23 % en 2012. Grâce à la norme HbbTV, les chaînes françaises se lancent dans de nouveaux services pour nous transformer en « téléacteurs ». Il sera possible de commenter en direct une émission, de voter lors des émissions de télé-crochet voire de jouer à Questions pour un champion ! Autre nouveauté très attendue, Apple pourrait sortir sa télé en octobre 2013 après des années de rumeurs.

Tristes turfistes

Une comédie sur le monde des turfistes, par le réalisateur de Camping et Jet set, le potache Fabien Onteniente. Manque juste ce petit brin de folie…

Turf
Les grosses comédies qui nous font rire ont souvent un truc. Vous savez, une forme de magie qui actionne les zygomatiques de tous les spectateurs de la salle. Tout le monde se regarde sans comprendre quelle folie les submerge, quel fil invisible les manipule. Dans Turf, il y a de la camaraderie, puisqu’il est question de quatre potes parieurs tendance looser. Il y a du suspense aussi, quand tout le monde se demande comment le cheval acheté au rabais va bien pouvoir se mettre à gagner. L’ambiance est là aussi : il y a pire comme sujet, que le milieu des paris équestres et son lot de tronches, de jargon et de codes en tout genre. Mais de magie, point.
Certes, le scénario de Fabien Onteniente est mince. Les quatre potes, se font arnaquer mais, finalement, ils gagnent puisqu’ils sont gentils. Léger ? Et alors ! Ils sont nombreux ces films drôles qui ne brillent pas forcément par la force de leur intrigue. Alors oui, les acteurs sont des bons de la comédie. Edouard Baer et Alain Chabat jouent les maîtres de cérémonie et portent le film avec l’ancien Deschiens, Philippe Duquesne en clown triste. D’accord, Gérard Depardieu est présent dans le film en pleine tourmente belge, un argument sulfureux. C’est vrai, Turf se place dans la droite ligne des comédies populaires. En revanche, contrairement à Camping avec ses situations burlesques et son regard ironique sur l’univers des plagistes, il ne décolle pas.
Edouard Baer n’arrive pas à se laisser aller, Alain Chabat tente ses vieilles recettes sans vraiment convaincre. Comme si chacun apercevait petit à petit le vide s’installer à mesure que les minutes passent, les rires se transforment en grimaces forcées, les pleurs de Philippe Duquesne se mettent à sonner vrais. Plus personne n’y croit, pas même le spectateur, qui s’essaye à quelques sourires. Et puis, après un moment, le bruit s’amenuise. L’écran noir du générique est enfin là. Il n’y aura pas d’ensorcellement burlesque, ce soir.

Flash Mob à Tours pour les femmes

Le 14 février, habillez vous en rouge ! Non non, pas pour la saint-Valentin, mais pour la flashmob mondiale contre la violence faite aux femmes.

Flashmob
Le 14 février, dans le cadre de la manifestation mondiale contre les violences faites aux Femmes, le café des femmes et Osez le féminisme 37 organisent une « flash mob » à Tours. Elles donnent rendez-vous à 17 h 30, au croisement de la rue Nationale et de la rue des Halles pour un regroupement mondial.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=QO0FhHjGYxI[/youtube]
Dress code : Tout le monde doit porter du rouge et se munir d’instruments de musique !
Plus d’infos sur 1billionrisingfrance.wordpress.com 
Voir le court métrage de l’organisation :
[youtube]http://youtu.be/gl2AO-7Vlzk[/youtube]

Saint-Valentin : escapades amoureuses en Touraine

Cupidon, le dieu de l’amour, vous donne des idées pour une escapade en amoureux… en Touraine.

Escapade en Touraine
 
Cupidon
Notre guide : Cupidon
Ok, c’est un petit ange joufflu et tout nu, mais le dieu de l’amour connait les meilleurs coins romantiques de la région. La Touraine, il l’adore depuis toujours et nous assure que c’est une terre fertile pour l’amour. Et puisqu’il le dit…
 
1. Le séjour insolite : « J’ai trouvé cette idée en me baladant dans les environs de l’abbaye de Fontevraud. À Candes- Saint-Martin, un couple possède deux bateaux pour des balades sur la Loire : l’Amarante et la Belle Adèle. La nuit venue, l’Amarante se transforme en chambre d’hôtel voguant sur l’eau. Je crois qu’il faut réserver bien à l’avance. La nuit, vous aurez une magnifique vue sur le paysage ligérien et le matin, un petit-déjeuner vous sera servi à bord. »
Toutes les infos sur bateauamarante.com
2. Ambiance thermale : « Il faut savoir prendre soin de soi, et c’est encore mieux quand on le fait à deux ! Surtout que La Roche- Posay est à peine à une heure de Tours en voiture. Une journée ou même un week-end et vous ressortirez heureux et en pleine santé. Sur place, il y a quelques hôtels sympas pour que le plaisir dure encore plus longtemps. Vous pourrez aussi jouer au golf ou aller au casino. »
Plus d’infos sur larocheposay.com
3. Journée shopping : « Certains adorent shopper en couple. Je conseille aux aficionados des magasins, mais qui ne veulent pas dépenser trop non plus, de se programmer une excursion du côté de Troyes (Aube). Marques Avenue et Marques City sont deux énormes complexes avec des centaines de magasins d’usines. Les plus grandes marques sont présentes et c’est parfait pour faire quelques affaires. Disons, qu’il faut prendre sa journée et compter environ trois heures de route. »
Plus d’infos sur marquesavenue. com
4. la balade amoureuse : « La Touraine est pourvue de milliers de balades parfaites pour les amoureux. Mes préférées ? J’adore le calme de la forêt amboisienne ou les bords de Loire au niveau de Savonnières. Sinon, le Cher offre son lot de balades incroyables, du côté de Saint- Avertin ou d’Azay-sur-Cher. Si vous aimez les hauteurs, faites un tour à Rochecorbon ou à Vouvray, là où il y a des vignes il y a, en général, de très belles promenades où il fait bon s’embrasser… »
5. partie de jambes en l’air : « Vous voulez dormir dans un lieu hors du commun ? Pourquoi pas une cabane… à une dizaine de mètres de hauteur, vous passez la nuit en pleine nature avec votre amoureux(se). Il en existe plusieurs près de Sainte- Maure dans le magnifique parc de Fierbois. »
Contact et réservations sur lacabaneenlair.com
 

Mariages chinois : mais keskispasse ?

Derrière son nom déconcertant l’affaire des « mariages chinois » cache un scandale public qui pourrait embarrasser la politique locale.

Lise Han a été mise en examen fin janvier, mais de nouveaux noms se sont ajoutés à la liste depuis. (Photo Patrice Deschamps)

Si vous n’étiez pas là au début de l’affaire :
Lise Han, ex-chargée de mission à la mairie de Tours, a été mise en examen fin janvier pour escroquerie et tentative d’escroquerie. Les faits remontent à 2009 et 2010, Lise Han avait alors une double casquette. Elle était à la fois employée par la mairie de Tours en tant que chargée des relations avec l’Asie, mais aussi actionnaire principale de la société de prestation « Time Lotus Bleu ». À l’époque, il s’agissait de répondre à une commande de la municipalité : recevoir les amoureux venus d’Asie à la mairie pour leur faire visiter la région. La société de Lise Han avait été choisie sur appel d’offres pour conseiller et assister la mairie pour ces événements touristiques et a donc engrangé plusieurs centaines de milliers d’euros. Ce mélange des genres qui ressemble à s’y méprendre à un conflit d’intérêts, avait suscité pas mal d’émotions depuis 2010. La justice tente aujourd’hui de faire la lumière dans cette affaire…
Et il y a du nouveau :
L’instruction se poursuit et l’onde de choc se répand dans l’affaire dite des « mariages chinois » qui défraie la chronique depuis la mise en examen, le 25 janvier, du personnage principal, Lise Han, ex-conseillère du maire de Tours, Jean Germain.
Le 6 février, c’était au tour de Jean- François Lemarchand, le directeur de l’office intercommunal de tourisme de Tour(s)plus d’être mis en examen ce qui, rappelons-le, ne préjuge en rien de sa culpabilité. La justice lui reproche d’avoir engagé Lise Han pour un travail fictif et, du coup, de s’être rendu coupable de détournement de fonds publics. Jean-François Lemarchand a été placé sous contrôle judiciaire. Devant les enquêteurs, il aurait affirmé « avoir engagé Lise Han après avoir cédé à des pressions de ses supérieurs. »
Si l’on suit son regard, naturellement, la question du rôle d’autres personnalités et, en particulier, du maire, Jean Germain, va vite se poser. Ce dernier, invité lundi de nos confrères de La Nouvelle République, a choisi pour le moment de rester silencieux sur ce dossier. Selon des sources proches de l’enquête, une confrontation entre Lise Han et Jean Germain pourrait intervenir prochainement, mais elle ne préjuge en rien de la suite judiciaire de cette affaire pour le premier magistrat de la ville.
Le directeur de l’office de tourisme de l’agglomération de Tours a été mis en examen dans l’affaire des mariages chinois. (Photo Hugues Le Guellec)

Les regards pourraient également se porter dans les jours et les semaines qui viennent sur Frédéric Thomas, actuel président du conseil général d’Indre-et-Loire, qui était adjoint aux finances de Tours à l’époque des faits. D’un point de vue plus politique, cette affaire qui commence à prendre beaucoup d’ampleur, pourrait bien rallumer les braises encore chaudes de batailles récentes au sein de la majorité municipale et départementale.
Claude Roiron, qui s’était vue écartée de la présidence du conseil général en mars 2011 lance : « Je n’ai jamais apprécié ce déferlement de chinoiseries. C’était fantaisiste et un tantinet ridicule, et très éloigné des compétences municipales d’une ville… La mise en examen de Jean-François Lemarchand n’est pas la dernière. Il y en aura d’autres, mais une mise en examen ne vaut pas culpabilité.»
 
 
 
 
 
 
 

L'humeur de la semaine : Habemus papam

Une actualité passée à la moulinette tmv.

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Le pape s’avance sur le balcon du Vatican. De la Place Saint-Pierre devant lui, monte une clameur indistincte, comme un brouhaha, qui cesse aussitôt que sa présence devient visible de tous. Devant le pape, il y a deux micros dorés, tout fins, qui attendent sa parole, religieusement. Pendant un long moment, l’homme, tout du blanc et de pourpre vêtu, reste silencieux. Il semble écouter le silence de la foule comme on écoute la conversation d’un ami. On le connaît, ce pape, en fait. C’est un acteur célèbre. C’est Michel Piccoli. On est dans un film de Nanni Moretti.
Finalement, il se met à parler, le pape. Il dit que la mission qu’on lui a confiée est sacrée. Il parle avec des mots forts et profonds. La foule applaudit. Il dit qu’elle est sacrée, sa mission, mais que lui n’est pas en mesure de l’assumer. Qu’il n’est pas l’homme de la situation. Et qu’il ne veut plus être pape. Et la foule gronde. Et la foule pleure. Et le pape recule d’un pas et disparaît derrière le gros rideau.
Après, on ne sait pas du tout ce qu’il devient, l’ex-pape. Mais il nous est infiniment sympathique et pas seulement parce c’est Michel Piccoli. Mais parce que retirer ses habits de pouvoir alors que personne ne nous le demande, juste pour une raison qui nous dépasse, décider de redevenir un homme quand on a tutoyé Dieu, au cinéma comme dans la vraie vie, pardon, mais ça force le respect.
 
 

Vidéo surprise

En arrivant à la rédaction, nous avons découvert une surprise hallucinante sur Facebook… Nous vous laissons découvrir.

C'est une bombe ce clip, une surprise que nous avons reçue par le mystérieux Fritz.
C’est une bombe ce clip, une surprise que nous avons reçue par le mystérieux Fritz.

Quelle n’a pas été notre surprise en nous connectant ce matin sur Facebook. Un certain Fritz tmv nous demandait en ami. Jusqu’à-là, rien d’incroyable. Mais la vidéo proposée par ce nouveau camarade nous a laissé par terre… On s’est d’abord frotté les yeux : des éléphants roses avec des t-shirts tmv et des guitares roses en train de chanter « I love tmv » version rock’n roll ? Impossible.
Puis après deux ou trois cafés, ils étaient encore là. Alors, on a un peu rougi.
On vous fait donc partager la création de ce mystérieux Fritz, alias Razorbak. Il nous a fait ce cadeau, et on ne sait ni qui il est, ni s’il va nous demander une rançon. Mais on l’aime bien.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=UG4yQRNT9nY[/youtube]

Benoît Ménard, monstrueux figuriniste

Benoît Ménard, alias « LeBeN », est un figuriniste reconnu dans le milieu de la fantasy qui fait du jeu un art à part entière.

Les créatures sortent tout droit de l'esprit de Benoît qui s'applique pendant des heures à les mettre en couleurs pour leur donner vie.
Les créatures sortent tout droit de l’esprit de Benoît qui s’applique pendant des heures à les mettre en couleurs pour leur donner vie.

Certains se passionnent pour des livres fantasy type Game of Thrones ou Bilbo le Hobbit, voici la version artistique de la chose. C’est une discipline difficile à définir… Un mélange de peinture, de maquette, de sculpture, le tout dérivé de l’univers du « war game », les jeux de guerre fantasy. Un monde dans lequel Benoît exerce depuis plus de 20 ans en tant « qu’artiste-créateur-peintre de figurine fantastique de collection ». Figuriniste pour faire court.
Ah, ils ont bien changé les petits soldats de plomb ! Ils ont des crocs, des griffes, des cicatrices et des sabres immenses. Mais le plaisir est le même et l’art subtil. Et ceux là sortent tout droit de l’imagination de Benoît. Une fois le personnage bien en tête, avec tous ses détails les plus fantasques, comme son petit dernier, Gurka le Rouge, Benoît le commande à un modeleur qui le sculpte en 3D à partir d’une pâte spéciale.
Une des premières créations de Benoît, peinte par ses soins.
Une des premières créations de Benoît, peinte par ses soins.

« Ensuite, grâce à la couleur, je donne vie à un bout de résine, résume ce peintre d’un genre particulier. Tout l’enjeu est dans le traitement de la lumière, il faut la magnifier dans les moindres recoins… » Et minutieusement ! Car il s’agit bien ici de miniatures de quelques centimètres. L’usure du soleil sur les vêtements, les taches de sueur… Rien n’est laissé au hasard pour donner l’illusion de vie, pour créer la matière, du métal de l’épée au cuir du chapeau. Penché sous la lampe, les yeux collés à son pinceau, Benoît y passe un temps fou, entre 50 et 300 heures selon la pièce. Et le résultat est bluffant.
Titulaire de plusieurs prix nationaux dans le domaine, il est connu dans le monde entier pour sa maîtrise de la peinture sur figurine. Il envoie des exemplaires de ses créatures jusqu’en Corée ou en Nouvelle-Zélande. Mais seulement les pièces non peintes (les peintes, uniques, servent aux salons et aux concours) ! « Le but, c’est que les autres passionnés s’éclatent à leur façon avec les reproductions de mes figurines de collection, ils ajoutent des détails et me renvoient des photos de leurs créations ! » Un peintre qui donne à peindre… Original, non ?
Pour suivre son travail :
Sur la blogosphère : http://lebenstudio.blogspot.fr
Sur Facebook : LebenStudio Miniatures

Mei-Wei, un petit coin de Chine

Un restaurant asiatique tenu par Kim et Hach Lao, une cambodgienne et un chinois, juste à côté de la place plum’. Une bonne adresse traditionnelle, abordable et soignée.

Mei Wei restaurant
Bien qu’il soit situé à quelques mètres de la place Plumereau, Mei-Wei passe souvent inaperçu. Sa petite devanture, coincée entre deux autres restaurants, ne paye pas de mine. Pourtant, à l’intérieur, un festival de saveur vous attend. Kim et Hach Lao cuisinent tout eux-mêmes. Elle est cambodgienne et tient son savoir-faire de sa mère. Elle prépare les plats vietnamiens et cambodgiens. Lui est chinois et s’affaire donc derrière ses woks. Cela fait cinq ans qu’ils proposent une cuisine traditionnelle, faite maison.
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Et depuis quelques semaines, Kim a décidé de faire découvrir aux Tourangeaux des plats méconnus par ceux qui n’ont pas eu la chance de voyager en Asie ou d’habiter dans le XIIIe arrondissement de Paris, le Chinatown de la capitale. Le mardi, pas de carte. Un choix restreint, en général une ou deux soupes (soupe Pho et soupe aux raviolis de crevette par exemple) et une entrée (comme des raviolis vietnamiens). « Ces plats demandent beaucoup de préparations, explique Kim. Je ne peux pas les proposer chaque jour. Tout est fait maison et sans glutamate donc pour obtenir le goût, je dois faire cuire le bouillon plusieurs heures. »
Elle essaye de combattre les idées reçues : une soupe n’est pas une entrée. Au contraire, en Asie, c’est un vrai plat : pâtes, viandes ou raviolis. Le gros bol suffit largement, même pour les gros appétits. Les autres jours, le choix est large : nems, rouleaux de printemps, bibuong (aussi connu sous le nom de bo-bun), nouilles sautées mais aussi boeuf, poulet, canard et fruits de mer…  Si les saveurs se mêlent, ces plats ne sont pas pimentés. Et restent abordables. Comptez 8 € pour un plat et 17 € pour entrée, plat et dessert. Seul hic : la salle ne peut accueillir que 10 personnes. Mais tous les plats peuvent être emportés.

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Cuits à la vapeur, ces raviolis maison sont tout simplement délicieux.

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Le boeuf sauté aux oignons reste un classique. À tester également : le boeuf aux cinq parfums. Un régal.

 
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Le bi-buong (ou bo-bun) mêle vermicelles de riz, oignon, choux, soja, boeuf (ou poulet ou crevettes) et nems coupés.

 
Mei-Wei, 14 rue de la Rôtisserie. Tél : 02 47 05 60 45.
Facebook : restaurant Mei-Wei Tours.

Faut-il céder à la folie du nail art ?

Chaque semaine, notre spécialiste de la mode, Alice B. répond à une question de style…

Le vernis se réinvente. La seule limite : celle de votre imagination.
Le vernis se réinvente. La seule limite : celle de votre imagination.

Comme le prouve le Nailmatic,  un distributeur de  vernis made in France,  l’engouement des filles  pour le vernis est à son paroxysme.  L’art de l’onglerie s’échappe des  magazines, désormais on change  de vernis comme de culotte. Les  chimistes sont de la partie et la  marque Alessandro imagine des  formules dont la couleur varie  selon la température ambiante. Oui,  le nail art c’est über-classe, mais  après 2 mois (max !) de pratique  vous en serez lasses. Voici un coup  de pouce pour investir à moindre  coût dans ces ateliers coloriage.  Équipée d’une épingle à cheveux  pour pointiller à volonté, un vieux  pinceau d’eye-liner sera parfait  pour contourner des détails plus  osés. Des morceaux de scotch  posés sur une première couche  dessinent un motif graphique sans  escarmouches. Pour éliminer tout  ça sans effort, créer vous-même  votre bain dissolvant, munie d’une  éponge, d’un cutter et d’un récipient.  À vous de créer !

L'objet de la semaine : le bracelet-chargeur

Cette semaine, le bracelet qui recharge vos mobile où que vous soyez… Malin.

Objet de la semaine - le bracelet usb
On adore notre smartphone. J’ai moi-même fini par céder pour un bolide à l’épaisseur d’un dessous de verre, à la sensibilité tactile plus exacerbée qu’une plante carnivore. Ces fichus portables, on les adore. Ils sont notre mémoire, notre agenda, nos post-it, notre GPS, notre mp3… C’est loin d’être fini, des chercheurs payés trop cher s’apprêtent à trouver de nouvelles appli insoupçonnées pour en faire des gadgets indispensables. Bref, ces téléphones contiennent toute notre vie. Mais pourquoi n’y a-t-il jamais assez de batterie ?! La marque Mohzy vient réparer cette ineptie de technologie, avec son bracelet chargeur/USB. Au poignet ou plus discrètement autour de la sangle d’un sac, ce chargeur universel (avec adaptateur Apple) vous permet de toujours rester connectés. Parce que la connectivité illimitée encercle notre vie, la mode doit s’adapter. Avec les différents motifs de ces bracelets, pas d’inquiétude, vous êtes branché(e)s !
À découvrir chez Le 27 Concept Store, rue du commerce.

Chill Bump : le hip-hop de demain

Nous les avions découverts en 2012, aujourd’hui Chill Bump explose hors des frontières tourangelles avec leur son hip-hop à la cool.

Photo Chill Bump
Photo Chill Bump

Faire du rap old school sans renier la Touraine ? Chill Bump l’a fait. En plus, leur musique est super-classe. Les deux musiciens sont des amis de longue date. Pour la petite histoire : les grands-mères de Miscellaneous (au micro) et Bankal (à la MPC) étaient voisines. Leurs mamans se connaissaient déjà avant qu’ils se mettent à rapper ensemble pour la première fois au collège, à Amboise. Après s’être forgés séparément une expérience dans le scratch et le rap, les deux compères se sont recroisés pendant une soirée à Tours. Déclic, Chill Bump est né. Le clip de leur premier morceau Lost in the sound (tourné rue Colbert !) est sorti en novembre 2012 et a déjà été vu plus de 97 000 fois sur le net.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=7l48bfQuJeE&feature=share&list=UUf1hLNtj8g5T95N7IJ70GLw[/youtube]
Aujourd’hui, ils ont enregistré 4 EP. Ils nous confiaient à l’époque vouloir posséder un set avant de se lancer dans les lives. Malins, ils ont donné envie à des milliers de fans avant de se montrer en public. En 2013, le bulldozer Chill Bump est lancé. Le Potager électronique, Le Temps Machine, le Molodoï à Strasbourg ou encore le Chato’do à Blois : ces deux compères du beat n’ont pas perdu de temps et enchaînent les concerts.
Nous en avions parlé ici, en 2012. Pour nous, ils allaient changer le milieu hip-hop local. En 2013, vous pouvez les entendre sur radio Nova et sur même sur France Inter. Leur truc ? Un hip-hop old school que même les novices adorent.
Un exemple ? Leur dernier clip tourné dans une école à Montlouis. Comme quoi, on peut être stylé et habiter en Touraine…
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=PlBTqsWJyas&feature=share&list=UUf1hLNtj8g5T95N7IJ70GLw[/youtube]
Donc si vous voulez écouter ou connaître leurs dates de concert, vous avez leur site officiel, leur bandcamp pour télécharger leurs albums et leur Facebook pour être copain-copain avec eux.
 

L'habitat participatif, c'est quoi?

Des citoyens qui veulent gérer eux mêmes leur immeuble ? Ce n’est pas un camp hippie mais un projet d’habitat participatif.

Et si ça ressemblait à ça l'habitat participatif ?
Et si ça ressemblait à ça l’habitat participatif ?

Bonjour, moi c’est Carmen ! J’ai entendu parler de ce projet d’habitat participatif lors d’une visite des anciennes casernes de Beaumont. Cette idée de vivre ensemble m’a beaucoup séduite, c’est comme cela que je me trouve devant vous aujourd’hui. » Carmen se présente face à une dizaine de personnes dans une petite salle du boulevard Tonnellé. Elle fait partie d’un groupe de Tourangeaux qui souhaitent créer un habitat participatif.

D’abord, l’association

À l’initiative de ce projet, l’association Habiter écologique en Touraine et Fernando Gaete. Assis parmi dans le public, cet architecte d’origine chilienne n’hésite pas à répondre aux questions. Cette réunion publique sert à expliquer aux curieux ce que veut dire habitat participatif. « Depuis 2009, nous avons le projet de créer une coopérative d’habitants dans la future zone d’aménagement concertée des anciennes casernes militaires de Beaumont. » Coopérative d’habitants ? Habitat coopératif ? Ce groupe de citoyens tourangeaux souhaite habiter dans une résidence où tout le monde voterait les décisions concernant l’immeuble. Un immeuble, d’ailleurs, où il y aurait également des lieux communs partagés entre tous les propriétaires. « Nous aimerions avoir un atelier pour réparer les vélos, une buanderie commune pour faire des économies d’eau ou encore un petit studio commun à tous qui permettrait d’héberger des amis ou de la famille de n’importe qui de l’immeuble, explique Fernando Gaete. Je souhaite habiter ces futurs logements. J’ai grandi à Santiago du Chili dans les années 1970 et je me souviens de l’animation qui régnait dans mon quartier. Les enfants pouvaient jouer sans forcément que les parents soient derrière eux. Tout le monde se connaissait. Avoir un habitat participatif permet aussi de recréer une véritable vie de quartier. »

Une buanderie partagée, un atelier de réparation de vélo commun : tout est pensé pour le vivre ensemble.
Une buanderie partagée, un atelier de réparation de vélo commun : tout est pensé pour le vivre ensemble.

Un peu d’écologie

Cela implique, outre de vivre en symbiose avec ses voisins, d’être également responsable écologiquement. « C’est un volet important de notre projet », confirme Laurent, un informaticien de 46 ans, lui aussi membre de l’association. Je m’intéresse à l’écologie depuis 20 ans, et je me suis rapproché de ce groupe pour pouvoir, un jour, habiter un logement qui laisserait une empreinte écologique faible en ville. » Le projet de l’association Habiter écologique en Touraine est loin d’être un doux rêve. « Nous réfléchissons au montage financier, aux plans pour la construction et nous allons réaliser un dossier de candidature sérieux, comme le ferait un promoteur immobilier classique, assure Fernando Gaete. Mais en plus, nous devons nous mettre d’accord tous ensemble pour aboutir à ce projet commun. Cela fait maintenant des mois que nous nous réunissons et organisons des groupes de travail. »

Projet inédit à Tours

Inédite à Tours, l’initiative de ces Tourangeaux n’est en revanche pas un cas isolé en France. « Des projets comme celui-ci, il en existe des centaines », précise Olivier Cencetti, un professionnel du Réseau national des acteurs de l’habitat participatif basé à Nantes. Il donne des conseils aux différents habitants ou collectivité territoriale désireuse de se lancer dans de telles aventures collectives. Si, aujourd’hui, il peut vivre de ce métier, c’est que « depuis le début des années 2000, ce mouvement prend vraiment de l’ampleur. » Il y a d’abord un but économique à se mettre ensemble pour créer des logements collectifs et participatifs. Le prix du mètre carré explose en ville, se réunir permet de le réduire et de maîtriser les coûts. « Un autre facteur important, ajoute Olivier Cencetti, c’est l’envie de connaître ses voisins. »

Et les institutions ?

« Partagée », « collective » ou encore « participative », les institutions s’intéressent aujourd’hui à cette nouvelle façon de vivre. Cécile Duflot, la ministre du Logement a même annoncé en 2012, lors des Rencontres nationales de l’habitat participatif à Grenoble, que cette question ferait partie du prochain projet de loi sur le logement. Car sur le plan juridique et financier, l’encadrement de l’habitat participatif est encore dans le flou. À Tours, Fernando Gaete a mobilisé la mairie pour la sensibiliser à ce projet. Alain Devineau, adjoint au maire chargé de l’urbanisme, est particulièrement attentif aux appels de l’association. « Depuis 2011, je suis leur progression. Il faut encore que leur groupe se construise et que leur dossier soit solide sur le plan juridique et financier. Nous réserverons de toute manière une partie de la Zac de Beaumont à l’habitat participatif. Leur demande sera étudiée avec beaucoup d’attention. »

Le top de la cuisine cambodgienne

Vous avez envie de manger asiatique mais ne savez plus quoi choisir ? La réponse est du côté des Halles, au Royaume d’Angkor, c’est bon et maintenant, c’est aussi un bar !

A l'intérieur du restaurant Angkor
Vous n’avez jamais goûté de bières coréenne ? Nous non plus. L’occasion parfaite pour découvrir la nouvelle version du restaurant cambodgien ex-Khemarak Angkor, qui vient de déménager pour s’agrandir ! Pas d’inquiétude, c’est toujours « la maman », Chantal, qui cuisine (et comment !), épaulée par ses deux (charmants) fils au service. L’un d’eux, Anthony, gère justement cette nouvelle adresse, au 17 de la place des Halles (ex-Cosmic bar). Deux grandes salles, rouge et écru, sur deux étages sont désormais dédiées à la cuisine vietnamienne, thaïlandaise et, surtout, cambodgienne. Le beau et large comptoir en bois donne du cachet à cette nouvelle version, tout comme les escaliers en bois, qui mènent à la salle de l’étage.
Nouveauté : l’établissement fait office de bar. Il est donc ouvert toute la journée et toute la soirée ! Parfait pour changer un peu et découvrir les diverses bières asiatiques (coréenne, thaï…) sur un fond musical tout aussi exotique. Niveau gastronomie, c’est copieux, beau et délicieux (et en plus le service est rapide…). Un sans-faute ! La carte, bien sûr, fait voyager : raviolis vietnamiens, soupe thaïlandaise, riz cambodgien, de quoi s’ouvrir aux saveurs asiatiques. Tous les jours (même le dimanche), comptez entre 9 et 14 € pour les spécialités (Bobun, grenouille au basilic ou citronnelle, poisson grillé au gingembre…), ou entre 8 et 10 € pour les viandes ou crevettes en sauce. L’ancienne vitrine du numéro 25 place Gaston-Paillhou reste active, mais seulement pour la vente à emporter. Pratique pour une pause déjeuner entre deux réunions ou pour rentrer chez soi se déguster un petit plateau télé à la sauce aigre-douce.
Le Royaume d’Angkor, 17 place des Halles, 02 47 72 83 74.

Hitchcock, assommant

Il nous a juste donné envie de voir ou revoir Psychose, le vrai, de 1959.

HITCHCOCK
«Hitchcock, maître du suspens ». C’est la dernière phrase du film. Signe qu’il voulait vraiment appuyer dessus, Sacha Gervasi ! Et le réalisateur, presque inconnu, aurait pu en prendre de la graine… Un peu quoi. S’inspirer. Parce que, mettre du suspens, c’est quand même la dernière de ses préoccupations. Les dialogues ne sont pas téléphonés, ils sont carrément postés avec trois timbres méticuleusement léchouillés un à un, arrosés une touche de parfum fleuri. Sacha Gervasi… Il prend son temps le bougre, et pour rien nous dire en plus. Il alourdit tout. Même l’insignifiant (donc le scénario).
Hitchcock est un film sur Hitchcock. Au cas où on ne l’aurait pas remarqué, toutes les séquences sont là pour nous le rappeler. Oui oui. C’est lui. Il lève le menton, regarde les gens de haut, observe par des petits trous comme un voyeur (sans blague, son thème de predilection ). Le coup du voyeurisme, d’ailleurs, Sacha Gervasi nous le joue une dizaine de fois au cas où on ne l’aurait pas compris les 9 premières fois (là Sacha, ce n’est plus un clin d’oeil, c’est un coup de pied…)
Alors, oui, c’est donc un film sur Hitchcock. Mais attention, sur le gros Hitchcock. Oui oui. Hitchcock était gros. Il appuie bien dessus. Hop. Ça c’est dit. Hitchcock mange beaucoup, il est gros, il est vieux, et suffisant. Okay. Ça nous fait une belle jambe, hein ? A part ça qu’est ce qu’on a : une vague plongée dans la relation du réalisateur légendaire avec sa femme Alma Reville, jalouse et brillante, dans l’ombre évidement, et frustrée, qui hésite à convoler avec un autre, le tout pendant le tournage de Psychose. Enfin, de Psychose…. Seulement de la scène de la douche puisqu’apparemment il ne faut retenir que ça de l’œuvre d’Hitchcock. Et à part ça.. De quoi ça parle… Ah oui, Scarlett Johansson? Rien. Oui oui, elle est toujours jolie. Non non, on ne la voit pas nue sous la fameuse douche. Son rôle est anecdotique.
C’est dommage, sur le principe il y avait quelque chose : se glisser dans les zones d’ombre de ce cinéaste complexe qui a marqué le cinéma, on dit oui, pourquoi pas ! Même y insérer des scènes paranormales où le réalisateur en question voit son inspiration s’immiscer dans sa vie privée, ouais, okay ! Mais Non. Là, non. Non, non, non, ça ne marche pas, tout est grossier, on nous prend constamment pour des débiles, on n’apprend rien. Le seul mérite du film c’est de nous donner envie de voir, ou revoir, Psychose (le vrai, de 1959). Mais, c’est un peu long 1 h 38 pour un teaser, non ?

Moonfingers, à fond la pop

Ils sont 5 musiciens et on les a découverts au hasard dans un bar à Tours, rue Colbert… Leur pop-vintage a laissé des traces.

Les cinq musiciens du groupe de Tours qui monte, qui monte...
Les cinq musiciens du groupe de Tours qui monte, qui monte…

Après avoir entendu une fois « Mr Benson », impossible de s’en passer. On la chantonne, on veut la réentendre, on la cherche sur internet… Un vrai tube sorti tout droit de l’inspiration de Pierre et de ses partenaires des Moonfingers. « L’un d’entre nous apporte une compo et on la bichonne ensemble », explique le chanteurguitariste. Chacun apporte sa patte et ses influences, c’est vrai et, à chaque morceau, on ressent la signature de Pierre, Alban, Yurie, Phil ou Logann. « Nous sommes différents mais venons tous du jazz qui nous a appris à improviser autour d’un thème, et à composer ensemble. » Des vraies compositions donc, pour ses cinq musiciens de formation, exceptée la reprise des Beatles qui s’est glissée dans leur set. L’occasion de redécouvrir « Ticket to ride » en version trois voix, dont celle de Yuri, la pianiste, violoniste et choriste. Arrivée de Corée du Sud, il y a dix ans, elle apporte sa touche de grâce… et d’énergie. Elle en a même profité pour écrire des paroles en coréen sur un autre morceau « Balam » (ça veut dire Vent à Séoul, la classe non ?). « Toutes nos influences sont concentrées pour donner naissance à un style bien à nous, très personnel au final. On varie l’univers de la mélancolie au swing, mais on garde notre couleur musicale. C’est dans l’arrangement de chaque chanson qu’on retrouve la cohérence du groupe. »
 

 » Nous sommes différents mais venons tous du jazz  » 

Les mélodies simples sont mises en lumière par la qualité des musiciens, l’arrangement donne de l’épaisseur à chaque morceau, et le tout décolle vraiment lorsqu’ils chantent en choeur. Bref, ils sont bons, et en plus ils sont humbles. Ils ont entre 22 et 28 ans et gravitent autour de Jazz à Tours. Ils se sont rencontrés en soirée et la sauce a pris. Vous avez pu les croiser à la Guinguette, au Serpent Volant ou au Bergerac… Et ils devraient dégainer au printemps, à la sortie de leur premier EP. « Un peu tard pour les festivals d’été, mais on continuera à jouer un peu partout », explique le batteur Alban. En attendant, ils répètent au Temps Machine… le dimanche matin. La preuve absolue que chez les Moonfingers, on en veut. Et tant pis pour la grasse mat’.
Pour écouter leurs morceau :
noomiz.com/TheMoonfingers
 
LEUR CONCERT
Le 9 février au Festival Twist’n Tours Ils joueront avec deux autres groupes : Tranziztor (rock blues reggae) et RadioCharlie (rock psyché) pour une soirée sixties. C’est 3 euros, il y a une buvette sur place, et les fonds sont reversés à Emmaüs. À partir de 20 h, salle Ockeghem.

Cannabis social club : hymne à la feuille

À quelques kilomètres de Tours, ils font pousser du cannabis au vu et au su de tous. Leur mouvement fait tâche d’huile un peu partout en France. Rencontre.

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Dominique, 43 ans, est père de deux enfants. Depuis vingt ans, c’est un consommateur régulier de cannabis. Mais c’est aussi un producteur, un vrai. Tout commence en 1990 où un séjour en prison l’empêche d’assister à la naissance de son fils. À partir de ce jour, Dominique en fait un point d’honneur : plus jamais il ne veut avoir de contact avec le marché noir. Ce jardinier de profession commence alors à faire pousser la plante chez lui, à Esvres, à quelques kilomètres au sud de Tours.
Très vite, il est rejoint par plusieurs amis qui, comme lui, sont décidés à se passer des dealers. Au départ, l’entreprise est fastidieuse : les semis ne donnent rien, les feuilles fanent. Mais, d’essais en essais, les plantes s’épanouissent et le nombre des cultivateurs aussi. Et C’est ainsi que naît le Cannabis Social Club, un petit groupe au nom un brin provocateur qui ne tarde pas à essaimer un peu partout en France. Il y aurait aujourd’hui, la bagatelle de 300 CSC dans le pays.
Auto-production
Après des années de clandestinité, ce groupe d’auto-producteurs a décidé de lever le voile et d’assumer son action aux yeux de tous, pour clamer haut et fort que « produire son propre cannabis est un geste responsable qui réduit les risques ». Le message, atypique, inédit, trouve un écho dans les médias nationaux. Dominique Broc a les honneurs de Libération, du Monde, de l’AFP, qui viennent faire le portrait de ce briseur de tabous. Même Canal + et TF1 font le déplacement à Esvres. Après la tentative (avortée) de Vincent Peillon de remettre sur le devant de la scène le débat sur la légalisation du cannabis, l’aubaine médiatique est trop belle.
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Mais, pour se faire entendre, Dominique et ses camarades n’entendent pas en rester là. Le même jour (la date sera fixée début février), chacun des 300 Cannabis Social Club de France va déposer son statut d’association loi 1901 auprès des préfectures de France et se déclarer officiellement en tant que cannabiculteurs. »
L’activité étant illégale, les demandes ont, naturellement, toutes les chances d’être rejetées. Mais l’essentiel n’est pas là. « En nous dénonçant auprès des préfectures, nous cherchons avant tout un dialogue avec le gouvernement » explique Dominique, qui se trouve à la tête de ce mouvement. « Notre action est responsable et réfléchie. Le CSC réclame le droit de cultiver son herbe en s’appuyant sur une transparence irréprochable. C’est-à-dire en tenant un cahier de culture, imposant un suivi rigoureux de la production, de la consommation par personne et une traçabilité au gramme. Ainsi le club s’assure qu’il n’y a aucun commerce, ni aucune revente et peut montrer patte blanche aux autorités à tout moment. Car le mot d’ordre de tous les CSC est clair : pas de business. »
Anti-dealers
Eviter toute forme de commerce pour couper l’herbe sous le pied (si le jeu de mots nous est permis) aux dealers de tous poils. C’est tout le sens de ce débat que Dominique Broc et son CSC veulent relancer.
Et puis, bien sûr, il y a l’aspect thérapeutique… Car le cannabis possède des propriétés antidouleurs, anti-spasmes, anti-vomitives reconnues par la médecine. « Une personne de notre groupe souffre d’une maladie orpheline neurodégénérative. Lorsqu’elle consomme du cannabis avec nous, son visage se décrispe, ses membres se détendent et ses tremblements diminuent. Une autre souffre de sclérose en plaques, et soulage ainsi sa douleur. » Et Dominique de rappeler que le Canada, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suisse ainsi que plusieurs états des États-Unis se sont laissés convaincre par l’utilisation du cannabis thérapeutique. Actuellement en France, l’usage du cannabis à titre médical est réservé à quelques dizaines de patients qui disposent d’une autorisation temporaire d’utilisation. Ils peuvent donc prendre du Marinol, un médicament à base de cannabis synthétique, le moins dosé du marché. Pour le reste, la réponse de l’état est toujours la même et ce quelle que soit la couleur politique du gouvernement : c’est non, en dépit des divers appels en provenance d’associations ou de médecins.
Les planteurs iconoclastes des CSC, de Touraine et d’ailleurs, parviendront-ils à relancer ce vieil et épineux débat ? Début de réponse en février, sur au bureau des associations de la préfecture…