Amélie Mendes est l’œil expert de l’immobilier

#VisMaVille Amélie Mendes est experte immobilière à Saint-Avertin. Un métier qu’elle exerce en complément de la vente de biens, gestion de locations et de copropriété.

Ne négliger aucun détail, toujours aller voir sur place et comparer avec des biens similaires situés dans le même périmètre : cette rigueur semble la base de son métier pour Amélie Mendes. La patronne du cabinet immobilier Arthurimmo, installé à Saint-Avertin, possède depuis 2019 la casquette d’expert immobilier qui se rajoute à ses missions d’agent immobilier, de syndicat de copropriété et de gestion des locations.

Une fonction moins exposée qui consiste principalement à estimer la valeur exacte des biens à un moment donné, selon le marché et une multitude de critères objectifs concernant l’état du bien et sa desserte.

Pour cela, l’expert répond aux demandes de ses clients qui peuvent avoir besoin de connaître la valeur précise de leur maison, appartement, terrain ou immeuble en cas d’un divorce, d’un rachat de part, d’investissement dans une société civile immobilière, d’une succession ou encore d’un redressement fiscal. « Cette impartialité est l’essence de notre métier », insiste l’experte de 55 ans qui doit faire preuve de compétences juridiques.

Son autre spécificité est d’étudier la pathologie du bâtiment c’est-à-dire de relever ses moindres défaillances. Ce qui requiert des compétences techniques importantes. « C’est un peu comme le médecin qui va voir les bobos du bâtiment que ce soit des infiltrations, des fissures, un défaut de ventilation, des remontées de sol capillaire… On préconise le remède avant de laisser la main au professionnel du bâtiment ».

Munie de sa caméra thermique, elle expertise sur toute la région Centre- Val de Loire. Quand elle n’est pas sur le terrain, elle reçoit à son cabinet ses clients, prépare ses dossiers, rédige ses rapports, répond au téléphone… des journées bien remplies et hétérogènes. Ses diverses missions dans l’immobilier, Amélie Mendes les exerce en complémentarité avec son fils et associé, Maxime Mendes, avec qui elle partage son bureau.

Si à 55 ans elle est devenue rompue à l’exercice, ce métier n’était pas le sien au départ. Il s’est en quelque sorte imposé à elle, il y a trente ans. Alors qu’elle travaillait dans un restaurant italien avec son mari, elle se retrouve à gérer un immeuble après une acquisition de patrimoine. Elle devient alors syndic bénévole avant de passer professionnelle dans une agence comme assistante commerciale puis négociatrice.

Elle gravit vite les échelons dans différentes agences immobilières, passe même par un cabinet de notariat, avant de fonder sa propre enseigne, Averimmo, en 2018. « Je suis une autodidacte pure, je me suis constamment formée et je continue. Je suis friande d’apprendre, je lis beaucoup les informations et législations sur le métier, cela me permet d’avoir une longueur d’avance. »

Dans son bureau, les diplômes et certifications s’accumulent. Une des dernières formations en date concerne la rénovation énergétique, un aspect désormais essentiel pour l’expertise des bâtiments. Pour être toujours « à la pointe des compétences », souligne Amélie Mendes.

Texte et photos : Aurélie Dunouau

Toit, toit, mon toit… Notre dossier spécial immobilier à Tours

Achat ? Location ? Neuf ? Ancien ? … Retrouvez notre dossier spécial immobilier cette semaine et suivez le guide.

On le sait, le logement traverse actuellement une crise importante. Matériaux trop chers, taux d’intérêt en hausse, inflation, normes environnementales de plus en plus drastiques… Ça secoue sérieusement sur le secteur.

Pour se loger, il y a plusieurs stratégies possibles. On peut opter pour le neuf ou préférer l’ancien. On peut choisir du clé en main ou se lancer dans des travaux. Ou alors, on peut choisir de rester en location…

Retrouvez notre dossier spécial immobilier dans le numéro 449 de tmv.

A télécharger en cliquant juste ici !

Actu37 : protection et transports gratuits pour les réfugiés ukrainiens, empire immobilier et féminisation du nom des lieux publics

C’est l’heure de « Actu37 », l’actu tourangelle en quatre infos, de l’abonnement gratuit Fil Bleu pour les réfugiés ukrainiens au projet de féminiser le nom des lieux publics de la Ville, en passant par l’empire immobilier de Philippe Briand qui s’étend.

UKRAINE
Protection temporaire

La Préfecture d’Indre-et-Loire a fait savoir que le dispositif de protection temporaire, voté par le Conseil de l’Union européenne début mars, est désormais en place dans le département. Il est possible de prendre rendez-vous à distance en écrivant à pref-etrangers@indre-et-loire. gouv.fr Et les ressortissants ukrainiens désirant bénéficier de cette protection pourront maintenant se présenter au 15, rue Bernard-Palissy à Tours, entre 8 h 30 et midi.

Les documents sont en français et en anglais, et suite à la demande (la Nouvelle République du 14/03), une traduction en ukrainien et en russe ne devrait pas tarder.

UKRAINE (BIS)
Transports gratuits

L’annonce a été faite par Wilfried Schwartz, président du SMT, le Syndicat des mobilités de Touraine de Tours Métropole. Le bureau du SMT « va prendre en charge l’abonnement mensuel Fil Bleu des Ukrainien(ne)s qui arrivent sur notre territoire ». Le réseau de transports sera donc gratuit pour les réfugiés et déplacés de ce pays en guerre, arrivant en Touraine.

« À travers cette initiative, le SMT souhaite mettre en œuvre une aide concrète pour faciliter les déplacements des réfugiés ukrainiens accueillis, et ainsi participer à l’élan de solidarité national », a-t-il indiqué. Les modalités seront bientôt précisées.

TOURS
Féminisons le nom des lieux publics !

« La rue est aussi à nous », c’est le nom de la campagne lancée le 8 mars, lors de la Journée internationale de la lutte des droits pour les femmes. La Ville de Tours lance un appel aux Tourangelles et Tourangeaux, pour donner des idées de noms de femmes (écrivaines, réalisatrices, chercheuses, etc.) à une trentaine de lieux et d’équipements publics.

Les habitant(e)s ont donc jusqu’au 25 avril pour déposer leurs suggestions sur la plateforme de démocratie participative mise en place (*). Un vote aura lieu, ensuite, jusqu’au 31 mai. La liste retenue par le jury sera communiquée en septembre.

(*) decidonsensemble.tours.fr

IMMOBILIER
L’Empire Briand

La galaxie fondée par Philippe Briand continue de s’étendre. L’enseigne Nestenn a effectivement cédé la majorité de ses parts à la holding Arche, maison-mère de Citya, fondée par Philippe Briand donc.

Le chef d’entreprise, maire de Saint-Cyr-sur-Loire et homme politique (également condamné dans l’affaire Bygmalion en septembre 2021) se retrouve à la tête du numéro 1 de l’immobilier en France, 32 ans après avoir racheté sa première agence immobilière. Car outre Citya Immobilier, le groupe Arche était déjà propriétaire de Century 21 France, Guy Hoquet et Laforêt. Une vente sur trois passe par l’une de ces agences.

Texte : A.G. / Photo : archives NR

Immobilier : pour une visite Covid-compatible

Après les trois mois de fermeture complète au printemps 2020 et un confinement allégé en octobre-novembre, les agents immobiliers sont au taquet pour vous proposer des visites adaptées. Mais vous aussi allez devoir changer quelques habitudes. Suivez le guide !

Avant la visite : je suis dans les starting-blocks

Vous avez flâné tout l’été sur les sites immobiliers, et quand la bise (et le couvre-feu) furent venus, vous vous êtes trouvés fort dépourvus : pas beaucoup de biens qui correspondent à vos critères, et peu de bonnes affaires. Vous avez trouvé une maison/un appartement qui pourrait convenir, mais attention : vous ne serez pas les seuls sur le coup ! « Nous avons vu une annonce paraître un samedi, nous avons appelé tout de suite pour visiter le lundi suivant. Nous avons fait une offre un peu au-dessus du prix dès la première visite, mais nous n’étions pas les seuls et le vendeur a préféré un dossier plus solide côté financement », racontent Mickaël et son conjoint.

⇒Notre conseil : Je bétonne mon dossier auprès de mon banquier, pour savoir exactement quel budget j’ai à disposition. J’ai l’accord de prêt et tous mes papiers avec moi pour faire une offre dès la première visite s’il le faut. J’ai mon stylo personnel pour tout signer sans attraper le covid, et mon justaucorps à portée de main s’il faut catcher dans la boue pour départager les acquéreurs potentiels. Oui, je suis prêt à tout.

Pendant la visite : du virtuel au réel

Vous avez fait une visite virtuelle, en navigant sur le site web de votre agence immobilière, ou en direct avec un agent qui se balade pour vous avec son téléphone dans le logement de vos rêves. Vous concrétisez en passant à la visite réelle, en chair et en os… mais pas n’importe comment : « On est équipés en sur-chaussures et en masques, pour nous et nos clients, on a des bombes désinfectantes multi-surfaces, nous aérons le logement avant et après la visite, nous désinfectons les clés, le client est invité à ne rien toucher, même pas les poignées de porte », explique Benjamin Chauveau au sujet du protocole Century 21.

⇒Notre conseil : Profitez de ce moment pour vivre vos rêves de grandeur. Avancez tel un prince ou une princesse de pièce en pièce alors qu’on ouvre les portes et placards à votre demande. Tout ceci sans oublier de faire abstraction du masque et des sur-chaussures, pour vous concentrer sur une question : vous sentez-vous à la maison ?

Après la visite : dématérialisation à fond

Vous en êtes sûrs, chéri(e) est d’accord, même le chien à qui vous avez montré des photos est séduit : c’est là que vous voulez vivre. Ni une ni deux, vous dégainez vos papiers (car vous avez suivi notre premier conseil) et vous faites une offre… dématérialisée.

« La dématérialisation des documents administratifs avaient déjà commencé, et elle s’est accélérée avec la covid. Signature de baux locatifs, de mandats, d’offres ou de compromis de vente se font à distance, ce qui nous fait gagner du temps puisqu’on n’a plus la difficulté de trouver un créneau qui correspond aux 3 ou 4 personnes concernées, et on évite bien sûr les risques de contamination covid-19 en étant tous rassemblés dans un bureau », raconte Bertrand Fontaine de Nestenn Saint-Avertin.

⇒Notre conseil : C’est à distance mais ça reste du sérieux, donc ne prenez rien à la légère et lisez tous les documents (y compris les toutes petites lignes) avant de les signer. Et travaillez votre signature électronique, on ne veut pas du hiéroglyphe que vous faites au livreur de vos achats internet. Signer pour acheter, ça mérite mieux qu’un gribouillis.

[3/3] Spécial immobilier : et en métropole ? (parce qu’il n’y a pas que Tours dans la vie !)

[Partie 3] Bohème ? Solo ou famille ? Gros budget ou petit porte-monnaie ? Voici notre tour du propriétaire TMV, pour la métropole, de Saint-Avertin à Saint-Cyr en passant par Joué-lès-Tours.

JOUÉ-LÈS-TOURS
AUX JOCONDIENS

Même si vous n’êtes pas originaire de Joué-lès-Tours, vous y serez bien accueillis, n’ayez pas peur. Mais côté achats/ventes immobilières, la clientèle se compose pour une bonne part de Jocondiens qui passent de la location à l’achat. Pour Karim Behinda (Century 21), « le choix du quartier n’est plus essentiel. Il y a tellement peu de biens que les critères ont changé : peu importe qu’on soit à La Marbellière, Vallée Violette ou dans d’autres secteurs, ou que le logement soit exposé Nord, s’il y a des maisons à visiter les gens se déplacent ! ».

Il n’est pas rare que des acheteurs qui visaient Chambray-lès-Tours ou Saint-Avertin n’hésitent plus à élargir la recherche à Joué. Cette clientèle qui vise de belles maisons n’est pas la même que les primo-accédants, qui trouvent eux aussi leur bonheur : avec moins de 100 000 € on peut trouver un T3 ! Voilà, on y est : les gens vont enfin comprendre qu’à deux pas de Tours, avec le Temps Machine, les restos, les cafés de quartier, le lac des Bretonnières ou le Parc de la Rabière, la patinoire ou la piscine, Joué-lès-Tours est une ville sympa qui bouge !

LA RICHE
N’EST PLUS À DES ANNÉES-LUMIÈRES

« Les gens se rendent compte qu’habiter dans le quartier de la mairie de La Riche, ce n’est pas si loin de Tours », explique Stéphane Martres (Fuchsia Immobilier). Grâce à des prix compétitifs, la ville attire un grand nombre de jeunes acquéreurs qui font là leur premier achat. Pour les maisons, plus on s’éloigne de Tours et du centre-ville de La Riche, direction Saint-Genouph, plus les prix baissent. La faute au manque de lignes de bus et de commerces de ce côté du périph’.

Quant aux appartements, pas de difficulté liée au quartier : « c’est le prix qui fait le marché ». Des prix qui peuvent varier : sur les immeubles récents situés derrière la mairie, on est aux alentours de 2 800-3000 € du m2 (FAI) pour une soixantaine de mètres carrés, alors que les immeubles plus anciens du centre-ville pourront tomber à 2 100-2 200 €. Un T3 de 60 m2 derrière la mairie vous coûtera 185 000 €, alors qu’un 45 m2 des années 1960 à La Parmentière/Botanique a été récemment vendu 110 000 €. Les deux secteurs à surveiller : le long de la nouvelle ligne de tramway, et la future ZAC Plessis-Botanique et ses immeubles tout neufs !

SAINT-AVERTIN OU SAINT-CYR-SUR-LOIRE
POUR LES TOP BUDGETS

Évitons tout malentendu : « top budget » au sens « gros budget », hein. Ces communes réputées chères depuis longtemps le sont toujours. « Les cadres CSP+ constituent la majeure partie de notre clientèle. Ils s’intéressent aux Prébendes et aux Halles à Tours, ou à Saint-Cyr et Saint-Avertin quand ils souhaitent un peu plus de verdure » selon Bertrand Fontaine (agence Nestenn).

Le centre-bourg, l’Ormeau, Robert Schumann, les Onze Arpents sont toujours demandés à Saint-Avertin, car proches de Tours en voiture ou en bus. Selon notre interlocuteur, si vous n’avez « que » 200 000 €, il faudra vous contenter d’une mini-maison avec maxi travaux, ou aller voir un peu plus loin, du côté de Larçay, Véretz ou Azay-sur-Cher. Et si vous êtes investisseur, il va falloir vous dépêcher pour profiter du programme neuf éligible à la loi Pinel, qui se construit rue de Grandmont, avec des appartements à partir de 164 000 € pour le T1bis, jusqu’à 447 000 € pour les T4 de 100 m2. Avis aux amateurs.

Maud Martinez

[2/3] Spécial immobilier : le debrief, quartier par quartier, à Tours Nord et Sud

[Partie 2] Bohème ? Solo ou famille ? Gros budget ou petit porte-monnaie ? Voici notre tour du propriétaire TMV, quartier par quartier à Tours Nord et Tours Sud.

LA TRANCHÉE
C’EST LE CENTRE

Pour Christophe Artiga, « la Tranchée et sa place avec ses commerces, ou le secteur Coty, animé par son marché et sur la ligne de tramway, sont demandés, car ils sont dynamiques et proche du centre-ville de Tours ». Le secteur fait d’ailleurs partie des plus chers de Tours-Nord, avec le quai Paul-Bert et le sud de Saint-Symphorien, autour de l’avenue du Maréchal-Juin jusqu’à l’avenue de la République. Et voyons le bon côté des choses : si vous grimpez à pied, vous aurez de beaux fessiers pour l’été.

VERS LE TRAMWAY
ET AU-DELÀ

Difficile pour Romain Nègre (Century 21) de donner des prix-types pour Tours-Nord : « Toutes les maisons sont différentes, dans des états distincts, dans un même quartier vous pouvez donc avoir des prix très variés ! ». On peut tout de même s’intéresser aux « maisons du maire » ou « pavillons Royer » construits à l’époque du maire du même nom dans le secteur avenue Danemark/avenue de Jemmapes/rue Daniel Mayer : 210 000 € en moyenne pour loger sa petite famille. Cela reste une moyenne : dernièrement une maison de 4 chambres avec 500 m2 de terrain s’est ainsi vendue à 185 000 €. En tous cas, pour ce spécialiste du secteur, un premier achat sera possible à partir de 100 000 €, au bas mot, mais plutôt entre 100 et 140 000 € pour un appartement T2

LES DEUX-LIONS
SI PROCHE ET (PAS) SI LOIN

Ça semble être le bout du monde, alors qu’on est à 15 minutes en tram du centre-ville. Et pas d’excuse pour ne pas se remettre au sport avec la piscine ou le parc et le lac de la Bergeonnerie. Allez, on ne va pas se mentir : on préfèrerait qu’il y ait un tabac-presse et une petite boulangerie. Mais avec sa nouvelle école primaire, le quartier essaie de s’équiper pour accueillir les familles qui font le choix d’un cadre de vie sympa. Cinéma, bowling, centre commercial, les activités ne manquent pas.

Par contre les maisons sont rares (seulement 9 % du parc immobilier) : il faudra miser sur un appartement. Un T3 récent de 72 m2 avec garage pour 182 000 €, on ne dit pas non.

GRANDMONT
PARADIS DES INVESTISSEURS

« L’université de Tours attend plus de 20 000 étudiants dans les années qui viennent : beaucoup d’investisseurs l’anticipent et investissent, notamment dans des appartements pour les mettre en colocation. » Karim Behinda, de Century 21 Joué-lès-Tours, souligne aussi l’attrait de la future ligne de tramway, qui dynamise déjà le secteur boulevard de Chinon, l’avenue du Grand Sud et parc de Grandmont. Il y a ainsi vendu un T5 de 4 chambres pour 170 000 €, pour une future colocation étudiante.

FONTAINES, BERGEONNERIE
ON OUBLIE ?

« Les Fontaines traînent une réputation moyenne, alors qu’on y trouve de très beaux bâtiments sur les bords du Cher, avec un petit centre commercial qui offre tout à portée de main », explique Benjamin Chauveau. Récemment il y a ainsi vendu un appartement T4 de 80 m2 avec parking, cave et balcon pour 145 000 €.

À La Bergeonnerie, au-dessus du parc de la Gloriette, c’est le calme plat, faute de biens sur le marché. Là encore, le mélange entre logements sociaux et immeubles de propriétaires n’est pas toujours bien connu, alors que le cadre est sympa : des petits écureuils qui vous saluent le matin, nous, on veut bien !

Investir dans l’immobilier : le vrai/faux

Vous songez à investir dans l’immobilier mais vous entendez tout et son contraire sur le sujet ? Tmv a fait le point avec Lionel Talluault, responsable des ventes de neuf et défiscalisation chez Citya immobilier pour vous aider à démêler le vrai du faux.

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Pour investir il faut être riche

FAUX, mais… L’investissement Loi Pinel est une création de capital avec possibilité d’investir sans apport. Mais il faut payer des impôts pour en profiter pleinement puisqu’il s’agit d’une défiscalisation. La possibilité d’investir dépend de la réponse de la banque, qui sera prête à accorder le prêt en fonction des capacités de remboursement. Donc si en théorie il n’y a pas besoin d’apport ou de capital important au départ, si l’on n’a pas un job stable et une possibilité de rembourser correctement (en gros, si l’on n’entre pas dans les critères de la banque), ce sera beaucoup plus difficile.

Les frais de notaire sont moins importants dans le neuf

VRAI Les frais de notaire sont de 2,5 % dans le neuf contre 8 % dans l’ancien. Mais dans le neuf il faut payer la TVA (20 %) à l’État au moment de la vente. Il est plus intéressant d’investir dans l’ancien car c’est moins cher VRAI et FAUX S’il est vrai que l’ancien est moins cher et que la rentabilité y est donc plus élevée, les impôts le seront également car la Loi Pinel ne s’applique pas. Or pas de Loi Pinel : pas de défiscalisation.

Je dois prendre mon assurance emprunteur avec la banque qui m’accorde le prêt

FAUX Cette assurance (qui couvre le crédit en cas de décès, invalidité ou chômage) est obligatoire mais on n’est plus obligé de la prendre avec la banque qui fait crédit. Le plus souvent, les deux vont de pair mais si la banque qui accorde le prêt est d’accord pour les désolidariser, on peut prendre l’assurance dans une autre banque. C’est même une bonne idée car cela permet de faire jouer la concurrence et, en principe, l’assurance individuelle est moins chère, surtout pour les jeunes (qui présentent généralement des risques de santé moins importants), car on paie la prime sur le capital restant dû.

Pour investir dans le cadre de la Loi Pinel il faut être propriétaire de sa résidence principale

FAUX Il y a d’ailleurs beaucoup de jeunes qui achètent pour plus tard et se constituer un capital, surtout lorsqu’ils ont une forte mobilité professionnelle. Ils investissent donc dans le but de louer afin de ne pas être bloqués par une résidence principale.

Il faut investir près de chez soi et si possible en centre-ville

VRAI et FAUX Tout dépend du quartier dans lequel on vit. Il est effectivement plus malin d’investir dans une ville que l’on connaît, car on est en mesure d’identifier les « bons » quartiers, ceux qui seront plus recherchés. Mais si l’on vit dans un quartier « qui craint », mieux vaut investir dans un autre, qui sera plus attractif.

La Loi Pinel ne concerne que les logements

VRAI La Loi Pinel est un dispositif qui ne fonctionne que si l’on achète du neuf, appartement ou maison, dans le but de louer. On ne peut donc en profiter si l’on décide d’acheter un garage, un commerce, une place de parking…

On ne peut pas loger ses enfants dans un investissement Loi Pinel

FAUX On peut louer à ses ascendants et descendants. Attention toutefois avec les enfants, car cela les sort du foyer fiscal et ils ne pourront bénéficier des APL (bien que la loi prévoit une obligation de louer au prix du marché).

L’investissement Pinel est un bon plan pour les expatriés

VRAI, mais… Il arrive que les expatriés (hors DOM-TOM) ne cotisent pas, donc l’investissement immobilier leur permet de se constituer un investissement, notamment pour la retraite. C’est une sécurité, une réserve. En revanche, ceux qui ne cotisent pas car ils travaillent et paient leur impôts à l’étranger ne bénéficieront pas de la défiscalisation. Attention, il y a des cas particuliers selon le pays, l’employeur…

La Loi Pinel ne s’applique pas outre-mer

FAUX La Loi Pinel prévoit des cas particuliers pour les DOM-TOM. C’est une variante avec des calculs différents, mais il est tout à fait possible d’en bénéficier si l’on investit outre-mer.

par Chloé Chateau

Financer son logement autrement

Aller voir son banquier, contracter un prêt pendant plus de 20 ans, ce n’est pas votre tasse de thé ? Des alternatives existent, plus collaboratives.

TONTINE OR NOR TONTINE ?

Au lieu de demander une avance à ta tante, participe à une Tontine. Ce système de prêt entre particulier est aussi appelé « contrat de prêt » et doit son nom à un banquier italien du XVIIe siècle, Lorenzon Tonti. Le pacte tontinier peut être réalisé au sein d’un cercle familial, amical, de travail ou avec des inconnus. Chacun des épargnants injecte dans l’association une somme définie, pendant une durée déterminée entre 10 et 25 ans. Soit l’argent de la cagnotte est versé en totalité à chaque membre en une fois par an, jusqu’à ce que tout le monde ait reçu sa part ; soit le pot se remplit pendant des années, investi selon un accord commun, avant d’être finalement distribué à tous, avec les bénéfices générés en prime.

UN HABITAT COLLABORATIF

Cette pratique scandinave est assez nouvelle en France. Il s’agit d’acheter à plusieurs un terrain, se mettre d’accord pour concevoir un bâtiment, le financer à plusieurs, pour finalement y vivre ensemble. Les retraités et les jeunes ménages peuvent être séduits par cette colocation dont vous êtes le propriétaire. Aussi appelé habitat participatif, il permet un mode de vie alternatif. Par exemple, de mutualiser les chambres d’amis ou le jardin, de réaliser des économies d’énergie et de favoriser les parties de Mölkky entre voisins le soir, après le travail. La loi Alur a encadré cette pratique en mettant en place une forme juridique de coopérative d’habitants ou de société d’attribution et d’autopromotion.

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LE CROWDFUNDING POUR INVESTIR

Acheter une maison ou un appartement peut aussi servir à investir. C’est plus rentable que de miser sur un cheval de course nain notamment. Et les plateformes de financement en ligne, le « crowdfunding » pour les bilingues, s’y sont mises. Certains sites proposent par exemple d’acheter une partie d’un terrain à construire, en complétant à plusieurs la part du promoteur. Une fois la maison sortie de terre, ce dernier rembourse les investisseurs à hauteur d’un pourcentage convenu. On peut aussi investir dans de l’ancien et gagner un pourcentage sur le loyer. Il est possible dans ce cas de devenir un jour propriétaire en rachetant les parts des autres. Autre exemple, devenir propriétaire pour une durée limitée.

SCI, UNE AFFAIRE DE FAMILLE

La société civile immobilière ou SCI est par définition un groupement de personnes qui s’unissent pour acquérir un bien immobilier afin d’en tirer profit, en acquérant un immeuble destiné à la location, ou pour le partager en famille. Il est avantageux de constituer une SCI si l’on veut gérer la maison parentale entre descendants par exemple. Ici, en cas de conflit, chacun peut céder sa part à tout moment, sans avoir à vendre le bien. Elle permet aussi de transmettre son logement progressivement de son vivant, à son conjoint ou ses enfants, en effectuant des dons-partage. Et pas besoin d’être une famille nombreuse, une SCI peut commencer à partir de deux personnes et peut même intégrer des mineurs. Un notaire pourra établir les statuts de la société pour éviter tout écueil.

Pauline Phouthonnesy

Immo : A quoi servent (encore) les agences ?

Aujourd’hui, les maisons fleurissent sur Le Bon coin et la moitié des ventes auraient lieu de particulier à particulier. Pourtant, les agences continuent de convaincre acheteurs et vendeurs. Quelle est leur force ?

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« Les agences, elles se gavent. Ça sert à rien, et ça coûte trop cher ! » Comme l’antiquaire, l’homme politique, le chauffeur de taxi (et le journaliste!), l’agent immobilier est souvent rhabillé pour l’hiver au fil des discussions. Sur les 2 millions de Français qui projettent d’acheter dans les six mois, la moitié évite la case agence. Cléo l’a zappée naturellement : « Quand ma propriétaire a cherché à vendre son appartement à deux pas de la rue Nationale, j’ai sauté sur l’occasion. J’étais prioritaire et elle en demandait un prix très raisonnable. »

Le bouche-à-oreille ou les transactions entre proches ont toujours existé, représentant 10 % du marché, mais Internet offre une vitrine de taille XXL aux petites annonces et Le Bon Coin est devenu le terrain de chasse n° 1 des acheteurs. Et des vendeurs. Stéphane est un irréductible de la transaction de particulier à particulier : après un premier appartement, c’est sa maison qu’il a acheté en direct et vient de mettre en vente sur Le Bon Coin. Il l’a estimée lui-même, en comparant avec des biens similaires « Je me mets à la place de l’acheteur, 15 000 euros de commission, c’est énorme. Alors à quoi bon lui faire payer juste pour visiter ? »

Après un mois, il a reçu 20 acheteurs potentiels et une offre dès la première visite, qu’il a jugé trop basse. Il avoue avoir surestimé sa maison en prévision de négociations et vient de la confier aussi à une agence en mandat simple, pour multiplier ses chances. Bien sûr, un particulier peut facilement mettre sa maison en vente et la faire visiter. Mais l’agent ne fait pas que tenir les clés. Tous les professionnels interrogés ont vu des déçus pousser la porte de leur agence : « Un monsieur est venu me voir après deux compromis signés et rompus pour défaut de financement », se rappelle Samuel Machefer, gérant de M&B et président de l’AMEPI 37. Dans une autre agence, c’est un couple qui trouvait trop compliqué de juger le sérieux des acheteurs et a préféré déléguer après 10 visites. Là où un vendeur hésite à fouiller, l’agent va vérifier le dossier de l’acheteur.
Et celui du vendeur : « Dès le mandat, je demande l’acte de propriété, les diagnostics… explique Anne Dubois, de l’agence ORPI Prébendes. Dans le cas d’extensions ou de travaux non déclarés (ce qui est plus fréquent qu’on ne pense), on incite le propriétaire à se mettre en conformité avec la loi. » Un travail qui évitera de mauvaises surprises.

Comme Stéphane, Valérie était bien décidée à éviter des frais et pensait se débrouiller avec Le Bon Coin. Son conjoint, lui, préférait les agences : « Il trouvait les prix plus justes. Il a particulièrement accroché avec un agent ; on cherchait depuis plus d’un an quand il a rentré une maison qui correspondait à nos critères, il a appelé mon conjoint en premier, qui n’était pas trop chaud pour la visiter, l’agent a insisté, l’a convaincu de faire un saut dans la journée. On a fait une offre dans l’heure. Et au prix demandé. »

Pour elle, l’agent a montré toutes ses compétences : alerter son client et lui donner des conseils pour faire une offre raisonnable. Si elle souhaitait, au début de son projet, économiser une commission, elle reconnaît que la dépense était justifiée : « L’agent a passé un temps de dingue avec nous, il la méritait largement. »

ENSEMBLE, ON EST PLUS
FORTS : LE FICHIER AMEPI

L’union faisant la force, pour offrir plus de choix aux acquéreurs, certaines agences mettent en commun leurs mandats via le fichier AMEPI. Ici, le vendeur confie son bien à une agence et celle-ci l’inscrit au fichier, chaque agence adhérente peut alors le proposer à ses propres clients. En cas de transaction, les deux agences se partagent la commission. Tout le monde y gagne : le client, qui garde un seul interlocuteur et le professionnel, qui multiplie ses chances de conclure. La pratique existait déjà depuis longtemps mais de façon informelle. En Indre-et-Loire, 50 agences partagent leurs portefeuilles. L’idée, excellente, a malgré tout laissé Emmanuel et Caroline sur leur faim. Pour trouver plus vite, ils étaient prêt à payer les services d’un pro, bien conscients que le temps c’est de l’argent. Après 20 visites en 4 ou 5 mois, le couple trouve finalement une maison à Saint-Avertin, via Le Bon Coin : « En revanche, à refaire, on ferait plus confiance aux agents pour aller vers des quartiers auxquels on ne pensait pas. » La connaissance du terrain reste la grande force des pros. « Rien ne remplacera une visite, rappelle Anne Dubois. D’ailleurs, beaucoup de vendeurs viennent nous voir pour avoir une estimation plus juste avant de mettre leur bien sur Le Bon Coin. On ne peut pas juger la valeur d’un bien à sa bonne mine extérieure ou au nom de la rue. »Image15

Étage, orientation, cuisine aménagée, taille de l’extérieur, proximité de telle école… le prix varie selon une multitude de détails que le vendeur ne voit pas toujours. Détaché de l’appartement de la maison qu’il vend, l’agent est aussi plus objectif, souligne Samuel Machefer. Il sait ce qui inquiète son acheteur, le séduira ou le fera fuir. À lui de rassurer en montrant les points positifs. La résistance s’organise aussi sur Internet. Le site Bien’ici est l’une des dernières initiatives lancée par les agences pour coller au près des souhaits des acheteurs. Il propose des recherches géolocalisées. C’est bluffant de facilité et d’attractivité : en deux clics, on se voit déjà dans un T8 de 267 m2 près de la Cathédrale. Si vous voulez absolument habiter à moins de 100 m de votre bar à vin préféré, rien de plus simple, Bien’ici est là et vous indique tous les spots : bistrot, hôpitaux, écoles… Ce qu’on appelle en jargon de chasseurs d’appartement « les commodités ».

Là réside la force de Bien’ici : le site a cartographié des quartiers entiers en 3D et modélisé plus de 200 monuments. Résultat : on s’y croirait et c’est plus joli que du Google view. S’il a été bouleversé par la généralisation d’Internet, pour Anne Dubois, le secteur immobilier existe difficilement en 100 % virtuel : « C’est du concret, notre maison. Le contact physique est important. » Même quand elle n’a rien à faire visiter, elle envoie un texto de temps en temps à ses clients pour leur montrer qu’elle garde leur demande en tête. Une petite attention que n’aura pas LogicImmo. « On peut donner des contacts, faire visiter le quartier à un primo-arrivant, c’est un métier humain, » confirme Samuel Machefer.
Et quand les gens ne se parlent plus, l’agent a un rôle clé. Divorce saignant, succession où chacun tire à hue et à dia, exigences extravagantes des futurs propriétaires… l’agent peut se doubler d’un diplomate. Il prend du recul, rassure les parties, fait l’intermédiaire, joue le rôle de filtre. « Le vendeur était très, très bizarre, il posait plein de questions indiscrètes, se rappelle Nathalie. J’étais soulagée que l’agent soit là et le cadre. »

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Immo neuf : démêlez le vrai du faux !

Face aux légendes urbaines qui courent, saurez-vous démêler le vrai du faux ? Tmv fait le point en 7 questions sur les programmes neufs.

1. LES FRAIS DE NOTAIRES SONT RÉDUITS.
VRAI/Qu’il s’agisse d’une maison ou d’un appart en résidence, les frais de notaire sont de 3 % pour l’achat d’un bien neuf, contre environ 6 % pour un bien ancien, c’est-à-dire ayant déjà été habité.

2. LE PTZ NE CONCERNE QUE LE NEUF.
FAUX/Mais ce prêt à taux zéro est très avantageux dans le cas d’une construction neuve car il peut représenter jusqu’à 40 % du montant de l’achat. On peut consulter les plafonds et faire des simulations sur le site territoires. gouv.fr/ptz.

3. UN APPARTEMENT NEUF COÛTE PLUS CHER.
VRAI/Le mètre carré y est plus cher que dans l’ancien. L’avantage, c’est qu’il est mieux isolé et répond aux dernières normes, ce qui offre généralement des économies d’énergie.

4. ACHETER SUR PLAN, C’EST SANS GARANTIE.
FAUX/Les contrats de la VEFA, ou Vente en l’état de futur achèvement, comportent 3 garanties : la garantie de remboursement des fonds si le programme est annulé, la garantie d’achèvement pour qu’il soit mené à son terme et la garantie dommages-ouvrage pour la réparation des vices de construction, couverts par la garantie décennale.

5. ON ACHÈTE LES YEUX FERMÉS.
FAUX/Le contrat de réservation doit inclure la surface habitable, le nombre de pièces, la situation du logement dans l’immeuble et une description complète du programme immobilier : nature et qualité des matériaux, techniques de construction, isolation thermique et phonique, éléments d’équipement…

6. IL Y A UN DÉLAI DE RÉTRACTATION
VRAI/En signant le contrat de réservation avec le promoteur, vous versez un dépôt de garantie. En échange, il s’engage à vous réservez le logement choisi et vous avez sept jours pour changer d’avis.

7. LES IMMEUBLE EN BOIS N’EXISTENT PAS.
FAUX/Encore rares, les immeubles en bois se développent. Une construction de 140 logements sur quatre niveaux vient même d’être inaugurée en Ile-de-France.

Immo à Tours : le tour des prix

Quel est le top 3 des quartiers les plus chers à Tours ? Et les moins chers ? Réponse ici !

Après la flambée, puis la crise, le calme amorcé en 2014 se confirme cette année. L’écart entre les prix annoncés en agence et les prix enregistrés par les notaires s’est réduit. La preuve ? Les prix affichés ont chuté de 2,7 % tandis qu’ils ont remonté de 3,6 % sur les actes. Bien sûr, on peut négocier mais l’heure n’est plus à la spéculation : on achète pour avoir un toit bien à soi et s’assurer une épargne retraite.

Dans le top 3 des quartiers prisés des Tourangeaux, on retrouve sans surprise Les Halles et la rue Nationale, Les Prébendes et le quartier Cathédrale : « Le prix médian en hyper centre est à 2 490 € le mètre carré, avec bien sûr des variations selon la rareté du bien, » précise Maître Beaujard, vice-président de la Chambre des notaires d’Indre-et-Loire. Du côté des Prébendes, les maisons anciennes se sont stabilisées.
En juin, un particulier situé rue Lakanal s’est vendu 337 000 €, un autre 275 000 € rue Boisdenier. Et dans l’agglomération ? « En première couronne, les appartements anciens se vendent en moyenne 1.750 € le mètre carré, le neuf se situe à 3 380 € le mètre carré. Là encore, c’est un prix moyen et dans le centre de Tours, il peut doubler pour un programme de prestige. »

Pour les primo-accédants, les villes de Saint Pierre-des-Corps et Joué-lès-Tours sont les plus attractives. Bien desservies, leur dynamisme culturel et associatif est séduisant. Mais une petite nouvelle les rattrape : La Riche.

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Enquête : les prix de l'immobilier à Tours en 2014

Découvrez notre enquête sur les prix de l’immobilier à Tours, quartier par quartier. Alors, est-ce le bon moment ?

À Tours et dans les villes de l’agglomération, il est très délicat d’établir un prix au mètre carré par quartier. De 1 300 à plus de 4 000 euros, les chiffres font le grand écart et peuvent aller du simple au double dans la même rue. Les acheteurs, comme les vendeurs ont de quoi s’y perdre. Les biens très bon état, bien situés se vendent en quelques jours et se négocient peu. Les prix baissent dans les grandes résidences qui souffrent de charges élevées. Dans la fourchette haute, les constructions neuves jouent sur la promesse d’une facture d’énergie allégée.

TOURS-NORD
Les nouveaux aménagements urbains y sont très attendus car ils rajeuniront des quartiers qui ont déjà une âme, des petits commerces et une vie autonome. Les prix ont légèrement baissé mais l’arrivée du tramway a renforcé Saint-Symphorien, Sainte-Radegonde, le haut de la Tranchée. À côté de l’avenue Maginot, un appartement impeccable de 92 m2 de moins de 10 ans s’est vendu 248 000 euros, un T3 des années 1980 situé à la limite de Saint-Cyr, 111 000 euros. Aux Douets, comptez 143 000 euros pour une maison de 4 pièces et de 80 m2.

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LES PRÉBENDES
Calme, familial, le quartier a l’avantage d’offrir régulièrement des maisons à la vente mais les commerces se situent à la périphérie : avenue de Grammont ou place Rabelais. Le grand parc classé est entouré de particuliers typiques de l’architecture tourangelle : avec 3 ou 4 chambres et un petit jardin, ils sont très appréciés. Ainsi, une maison classique de 120 m2, proche du jardin, a trouvé un acheteur en deux jours à 310 000 €. Les prix sont plus élevés au nord du parc, rue Salengro ou rue Sébastopol mais dans la partie sud, on trouvera plus facilement des maisons avec un garage, rappelle Anne Coïc, de l’agence Adret immobilier. Les appartements sont plus rares.

CATHÉDRALE/THÉÂTRE
Situé en plein cœur du centre-ville, doté du charme de l’ancien et d’un environnement calme, il est à deux minutes de la gare, de la place Jean- Jaurès, de la mairie , de la bibliothèque et des magasins. La rue Colbert offre ses restaurants, ses bars et la proximité du Vinci, du théâtre, de l’Olympia, des musées, des bords de Loire permettent des sorties variées sans prendre sa voiture. Car là réside son défaut : les difficultés de stationnement. On y trouve essentiellement des T2, T3 ou T4. Les écarts de prix peuvent être importants, de 2 500 à 4 000 euros le mètre carré. Rue de la Scellerie, un T2 de 48 m2 s’est vendu 130 000 euros, un grand appartement de 125 m2 en état impeccable est parti à 600 000 euros. Plus qu’ailleurs, c’est un quartier « coup de foudre », où le charme de l’habitat et l’importance des travaux vont jouer. On peut encore y trouver des pépites, comme ce T4 à rafraîchir datant de la reconstruction, avec un balcon, vendu pour 155 000 euros.

web quartiers

HALLES/NATIONALE
S’il présente des avantages assez similaires à ceux du quartier théâtre (proximité des restaurants, bars, grands magasins), le quartier Halles s’en distingue par un superbe marché et un habitat plus varié. Entre la Loire et le boulevard Béranger, le quartier est coupé en deux par la rue de la Victoire. À gauche, côté Lamartine, on trouve des maisons Art Déco, de petites habitations ouvrières rénovées et quelques résidences. Côté est, en remontant vers la place Plumereau, des maisons à colombages et d’agréables appartements de la reconstruction le long de la rue Nationale. Les particuliers sont rares et très recherchés, les appartements en résidence beaucoup plus abordables mais attention aux charges.

GARE /MICHELET
Le secteur mélange appartements hausmanniens, immeubles des années 60 et 70, résidences neuves et particuliers tourangeaux. S’il ne possède pas de place centrale ou de marché, la proximité du TGV, des écoles et des petits commerces rendent le quartier attractif. Rue Michelet, on trouve des appartements dans de petites copropriétés où les charges sont raisonnables et individualisées, rappelle l’agence Century 21. Un T3 récent de 61 m2 au 3e étage s’y est vendu pour 138 000 euros, en un mois et demi. Rue Édouard-Vaillant, les prix se sont envolés dans le nouvel immeuble La Nef : 525 000 euros pour un appartement avec terrasse.

BLANQUI/MIRABEAU
Derrière la Cathédrale, les petites rues très calmes de Blanqui abritent un mélange de maisons moyenâgeuses et de résidences plus récentes. Le quartier a deux beaux atouts : son charme un peu désuet et son accessibilité, en train, en bus ou en voiture. Un appartement ancien de 3 chambres vient d’y être vendu 266 000 euros, soit 2 200 euros du mètre carré.

VELPEAU
L’âme de Velpeau, c’est sa place carrée, bordée de petits commerces et qui accueille chaque dimanche un grand marché. « Velpeau attire aussi les familles mais reste si différent des Prébendes que nous avons choisi de présenter les spécificités de chaque quartier sur notre site », précise le cabinet IMF Conseil. Après une hausse de prix astronomique, le quartier a retrouvé ses esprits et se stabilise. Proposée à 220 000 euros, une maison de 4 chambres dotée d’un jardin de 140 m2 et nécessitant une rénovation complète vient d’être vendue 213 000 euros. Un T3 dans une résidence 1970 sans ascenseur mais en état impeccable était présenté à 210 000 € et s’est vendu 180 000 euros.

RABELAIS /BRETONNEAU
Les établissements scolaires, les commerces et le marché du dimanche incitent les familles à rester dans ce quartier, considéré comme moins prestigieux que les Prébendes voisines. Les rues derrière le boulevard Béranger conservent beaucoup de charme. Il y a donc peu d’offres et une belle demande sur les maisons. Un particulier comptant 3 chambres et un petit jardin s’échange pour environ 250 000 euros. Côté Bretonneau, les écarts sont importants, les petites rues sont plus recherchées. Un appartement de 45 m2 s’est récemment vendu 106 000 euros, mais les prix baissent lorsqu’on se rapproche de Tonnellé.

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FEBVOTTE/STRASBOURG
Le projet de transformation des casernes Beaumont-Chauveau en logements est en cours de réflexion : le changement de municipalité a suspendu la signature avec l’État. En attendant, l’ancien quartier ouvrier reste concentré sur des appartements et des maisons de taille moyenne. On y a trouvé un T2 de 48 m2 avec une belle vue sur la place et un parking pour 112 000 euros, soit 2 300 €/m2. Les maisons de 2 ou 3 chambres dans les petites rues, plus calmes, sont appréciées. Les prix sont plus intéressants au sud de la rue Febvotte.

RIVES DU CHER
Pourtant bien desservis par le tramway et les lignes de bus, proches de la piscine et du campus des Deux-Lions, les appartements des grosses copropriétés se bradent à partir de 1 200 euros du mètre carré pour les grandes surfaces. Les acheteurs refusent de payer des charges trop importantes, une tendance amplifiée depuis deux ans par l’augmentation de la facture énergétique et le quartier en fait violemment les frais. Même une vue superbe du haut des tours ne compense plus des charges de copropriété qui s’envolent, atteignant jusqu’à 300 euros par mois pour un appartement de taille moyenne.

AGGLOMÉRATION : SAINT-PIERRE-DES-CORPS
Pour les acheteurs intéressés par la liaison Tours-Paris, à budget égal, Saint-Pierre-des-Corps offre l’assurance de trouver une maison plus grande qu’à Velpeau. Les agents immobiliers notent une baisse des prix depuis juin, avec des négociations jusqu’à 15 % sur certains biens. Les grandes maisons familiales se négocient plus facilement. Rue Pierre- Sénard, une grande maison T5 avec jardin et dépendances est partie à 210 000 euros. Les surfaces de moins de 100 m2 se maintiennent : rue Gambetta, une maison années 30 impeccable de 100 m2 s’est vendue 228 000 euros. Comptez 1 600 €/m2 pour un appartement. Dans le neuf, les promoteurs font des concessions sur les prix.

LA RICHE
Dotée d’un beau patrimoine historique, la petite soeur de Tours s’est bien rajeunie et parie sur l’avenir. Touchant les quartiers Lamartine et Bretonneau, sa situation est très intéressante. Les maisons flottent autour des 2 000 euros le mètre carré et les appartements sont un peu en baisse. Le neuf, mieux isolé, se vend là aussi plus cher.

JOUÉ-LÈS-TOURS
Le centre-ville est dense et commerçant, les amateurs de musique apprécient Le Temps Machine et l’Espace Malraux et les fêtards profitent du tramway pour rejoindre le Vieux Tours le soir. La ville dispose de bons équipements sportifs et une vie associative très riche. On trouvera plutôt des appartements neufs ou semi récents, des maisons avec jardinet. Ici aussi, les prix baissent, particulièrement pour les appartements. Comptez 172 000 euros pour une maison de 2 chambres.

Immobilier à Tours, quartier par quartier

Le marché est en faveur des acquéreurs. La baisse des prix, commencée en 2012 se poursuit et les taux d’intérêt sont très bas : deux bonnes raisons de franchir le pas.

immobilier tours
Moins de biens en vente, moins de transactions : le quotidien des agents immobiliers est plus calme. Bruno Brosset, de l’agence éponyme et président de la FNAIM 37, précise que le marché immobilier reste sain : « En Touraine comme dans le reste de la France, 65 % du marché est forcé, c’est-à-dire dû à une mutation professionnelle, un décès, un déménagement. Ces transactions-là restent nécessaires et empêchent l’effondrement des prix. » Ce sont donc les achats dits « de confort » qui reculent : on hésite à prendre un T3 lorsqu’on se met en couple, ou à chercher une maison à l’arrivée du deuxième enfant. Bruno Brosset résume la situation d’une phrase : « L’immobilier est suspendu entre l’attentisme des acquéreurs et la défiance des vendeurs. »
Pourtant, avec un taux de 2,1 % sur les prêts de 15 ans et des prix plus raisonnables, les acheteurs peuvent profiter de la situation, souligne-t-il, particulièrement lorsqu’ils sont prêts à accepter des travaux de rafraîchissement. Les biens en parfait état sont de plus en plus recherchés et se négocient rarement. Marché plus sain, taux d’intérêt très bas, les indices sont au vert pour acquérir un logement. « Les acheteurs connaissent mieux le marché. Les délais de décision sont plus longs, autour de 92 jours, explique Christophe Rousseau, directeur des agences Century 21 de Tours. Mais si les vendeurs écoutent les professionnels et acceptent une estimation honnête, correspondant aux atouts et aux défauts de leur bien, les ventes se font parfois en quelques jours. » La demande se resserre sur le centre de Tours et l’agglomération. Dans le centre-ville, les quartiers ont trouvé leur population et les cotes restent stables. En revanche, les professionnels rencontrés nous l’ont répété : le marché immobilier nécessite, plus que jamais, une analyse macroéconomique. Chaque cas est différent. Les prix de ventes réalisés présentés ici sont donc purement indicatifs.
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