Bar à fruits et pause gourmande : on a testé le restaurant Le Paradis du Fruit

Comme il faisait beau, comme il faisait chaud, une envie de fruits nous a pris. Et cela tombait plutôt bien puisque depuis décembre 2023, le fruit a son paradis, à l’Heure tranquille, juste à l’entrée de la galerie.

Le concept de ce restaurant (et même franchise) n’est pas nouveau puisqu’il existe aujourd’hui 28 Paradis du fruit, un peu partout en France. Pas nouveau, mais bien agréable. Le lieu, d’abord, a de quoi nous séduire. Des parasols en guise de suspensions au plafond, un petit « coing » pour les toilettes et partout, une ambiance à la fois tropicale et sucrée qui fait du bien.

Et puis, il y a surtout ces 130 places en terrasse, dont une partie à l’étage, qui ont fait notre bonheur en ce jour d’été avant la date. Pour ce qui est du menu, vous avez le choix, c’est même le moins que l’on puisse dire… Côté boisson, évidemment, une belle collection de cocktails avec ou sans alcool, mais aussi des granités maison et des expérimentations de mixologie gourmande.

Plateau huit saveurs pour caler l’estomac

Pour goûter, nous optons pour un Avocado Drink, à base d’avocat, donc, de pomme et de poire. Un délice ! Ensuite, passons aux choses sérieuses. Nous aurions pu choisir une planche à pitas ou composer nous-mêmes notre salade fraîcheur ou bien encore opter pour un plat chaud servi en marmite. Mais non. Nous sommes au Paradis, donc, en route pour le Paradis du Paradis.

C’est, en fait, un plateau de huit saveurs, façon assortiment de tapas, accompagné de frites maison et d’une salade coleslaw. On grignote, on passe du saumon à la plancha au poulet crispy, d’un accras de légumes à une pita savoureuse. Copieux pour deux et suffisant pour trois, comme le dit la carte, le plateau existe aussi en version individuelle.

Pour la note sucrée de fin de repas, évidemment, le fruit reprend ses aises. En salade jolie-jolie (vous avez la réf ?), mais aussi en tatin revisitée ou, pour les plus affamés, en fondue de fruits très chocolat. Difficile, après tout ça, de revenir dans notre petit quotidien tourangeau pas toujours très fruité, lui. Mais c’est tout le charme de la pause méridienne : nous offrir un petit voyage, comme une parenthèse.

Matthieu Pays


> L’addition : plateau des saveurs pour deux ou trois (petits) mangeurs est à 35 € et 16,90 € en individuel. Cocktails entre 7,50 € et 9,50 €. La marmite chaude est à 17,20 € et le Vegg’Burger à 16,50 €.
> Le Paradis du Fruit, à l’entrée de l’Heure Tranquille, côté Mc Do. Ouvert tous les jours, de 9 h à 23 h, de 11 h à 23 h le dimanche et jusqu’à minuit le vendredi et le samedi.
> Contact : 02 47 38 03 96 ou restaurants. leparadisdufruit.fr / Instagram : @leparadisdufruit_ tours ou Le Paradis Du Fruit sur Facebook.

La cuisine du monde revisitée par Marie Paulay

#VisMaVille Marie Paulay est cheffe, à la tête du restaurant La Petite Cuisine, à Tours. Une table devenue vite réputée avec une cheffe inventive et passionnée.

Salade de cabillaud et crevettes à la mangue, saveurs thaï ; saumon gravlax, anguille de Loire et labneh wasabi ; tataki de bœuf algues wakamées ; omelette japonaise et trompettes : les plats sortent du comptoir selon un ballet parfaitement orchestré entre Marie Paulay, la cheffe de cuisine, et Agathe Aloin, au service.

Depuis cinq ans, elles partagent l’aventure de La Petite Cuisine, rue Voltaire. Marie Paulay a salarié Agathe Aloin après avoir tenté une première expérience dans une Petite Cuisine plus réduite, juste à côté rue Berthelot. Après des études de juriste, elle décide de suivre, à 26 ans, un CAP accéléré en cuisine au lycée Bayet, avec l’idée d’ouvrir des chambres d’hôtes en fin de carrière.

Ce sera finalement l’inverse. Après des stages à l’ONU et au ministère des Affaires étrangères, elle préfère rentrer dans sa Touraine natale. Le droit français ne l’intéressant pas, elle se tourne alors vers sa passion, la cuisine, et ouvre en 2011 son premier restaurant.

Très tôt, la cuisine du monde l’a inspirée. Vers 12 ans, après avoir goûté un bœuf au paprika et à la marjolaine tchèque, elle se met aux fourneaux dans l’intention de reproduire ce plat. Aujourd’hui, elle affectionne la cuisine thaï, japonaise, libanaise… la cuisine du monde en général. « Je m’intéresse aux cultures et la cuisine est un moyen de réunir les gens malgré les différences de religions. J’ai toujours voulu faire quelque chose pour aider les gens », assure la juriste en droit international. « Mon but est de m’approprier la cuisine du monde, d’en comprendre les codes et d’essayer de la sublimer à ma façon. »

Sa soupe miso 100 % locale ou son poulet à l’orientale mélangeant les goûts syrien, libanais et mexicain en sont la preuve. La cheffe prône une cuisine saine et diététique, elle gramme ses quantités en fonction des apports alimentaires et refuse le gaspillage. « C’est pour cela que mes plats contiennent peu de viande et des portions normales. Je préfère resservir les bons mangeurs », explique Marie Paulay.

En cuisine du mercredi au vendredi, midis et soirs, elle organise également des soirées privées et s’occupe le lundi de la comptabilité et de l’administratif, le mardi des courses et de la mise en place pour la semaine.

Sa fonction de cheffe d’entreprise prend de plus en plus de place : elle gère à présent quatre salariés avec, depuis l’année dernière, le Potager contemporain du CCCOD et la restauration du Grand Théâtre pour lesquels elle est associée à Stanislas Roy. Une inclinaison vers des lieux de cultures logique pour elle. « J’ai ainsi accès à la culture, comme je n’ai plus beaucoup de temps libre avec mon travail. » Ce n’est donc pas un hasard si les tableaux d’Aurélia Vissian, installés sur les murs de son restaurant, accompagnent son inspiration de cheffe dans son quotidien.

Texte et photos : Aurélie Dunouau

Accords mets-vins : et si on changeait tout ?

Il n’y a pas de règle absolue en matière d’accord mets-vins (sauf celle de se faire plaisir), mais il y a quand même des habitudes et pas mal d’idées reçues. Avec Jérôme Boudin et Philippe Faivre, sommeliers-cavistes à Tours, essayons de dépoussiérer tout ça…

À l’apéritif

UN MONTLOUIS OU UN VOUVRAY SEC

Si on veut changer de la bulle (même si, en Touraine, nous avons de merveilleuses bulles), on peut partir sur un vin blanc sec, fruité, arômatique. Par exemple un montlouis, chez Damien Moyer. Sa cuvée La Source, en chenin, est travaillée à la fois en sec et en bulle extra- brut. C’est sec sans être agressif et ceux qui préfèrent la bulle pourront boire le même vin.

UN GIN’TO

Le Gin a vraiment fait sa révolution depuis 15 ans. Aujourd’hui, on est capables de proposer 30 Gin différents à nos clients. Signe d’une grande variété. Par exemple, le Gin Decroix, qui fait aussi un excellent cognac, en bio. Vous associez ça avec un tonic de qualité, type Archibald et c’est le paradis !


En entrée

SAINT-JACQUES SNACKÉES AU GINGEMBRE

Là, on pourrait partir sur l’Alsace qui, comme la Loire a évolué de façon remarquable. Par exemple, un Sylvaner sec, issu de ces parcelles replantées il y a quinze ou vingt ans, sur ce qui était autrefois de belles parcelles de Riesling.

LE FOIE GRAS

Pourquoi ne pas aller vers un blanc sec ? Par exemple, une belle cuvée de muscadet, bien travaillée. Sec et aromatique, c’est tout ce dont on a besoin pour équilibrer le gras.

TAJINE D’AGNEAU AUX POIRES

On pourrait aller sur une belle Syrah (oui, c’est un cépage féminin ;-)), par exemple dans le nord du Rhône, en Croze-Hermitage. On sera sur un vin fruité, sans être trop costaud, parce qu’on a besoin d’alléger le plat et d’équilibrer les saveurs.

POT AU FEU DE LA MER

On peut rester dans le Rhône, mais en blanc. On pourrait aller voir, par exemple, du côté de Saint-Péray, une appellation encore peu connue, mais très intéressante.


Avec le fromage

Blanc et fromage, c’est devenu la norme. Aujourd’hui, le twist, ça peut être de proposer du rouge sur du fromage mais, dans ce cas, ne sortons pas le vieux flacon, le grand cru qui attend dans cave depuis 20 ans. Apportons de la jeunesse et de la fraîcheur, quelle que soit l’appellation. Et, c’est là le moment de souligner que la Loire a bien évolué et a toute sa place ici. Par exemple, avec l’appellation Amboise, chez Xavier Weisskopf. Si on veut vraiment sortir des sentiers battus, on pourrait imaginer un cidre de Normandie sur le Camembert et une bière d’abbaye sur un Maroille.


Au dessert

DESSERT CHOCOLAT

On peut partir sur un Maury, un Banyuls ou un Rivesaltes. Ou, dans le même esprit, un excellent porto Tawny qui sera mieux là qu’à l’apéritif.

DESSERT AU FRUIT

Là, on a le choix. Soit la bulle pour finir en finesse, soit un moelleux en chenin, en Alsace ou Jurançon où l’on trouve des choses fantastiques.


*L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

On a testé L’AuTours des palombes, le nouveau resto de l’avenue Grammont

A quelques mètres de la place Jean-Jaurès, a ouvert, le 15 juillet dernier, L’AuTours des palombes. Voilà la chronique resto de la semaine !

Et un petit nouveau, un ! C’est à la mi-juillet qu’a ouvert le restaurant L’AuTours des palombes, avenue Grammont à Tours. Remplaçant une ancienne crêperie, cet établissement « familial », ainsi qu’il se définit, propose « une carte très variée composée de recettes provenant de différentes régions du monde, préparées avec des produits frais et locaux ».

Un midi ensoleillé (si, si, je vous jure, ça a existé cet été), on a donc posé nos pieds sous la table pour vérifier tout ça. Un coup d’oeil à la carte, il n’y a que trois entrées, trois plats et deux desserts. Un bon point, donc, car gage de qualité.

Empanadas aux légumes de saison et Sainte Maure de Touraine

Au niveau des entrées, il est possible de rester simple (une assiette de charcuterie/fromage) ou tenter la polpette d’aubergines, crème de poivron ou les accras de bonite. Nous, c’est bien simple : on a tout de suite flashé sur l’un des plats, les empanadas aux légumes de saison et Sainte Maure de Touraine !

La promesse de départ est tenue, à savoir mélanger les saveurs de « différentes régions du monde ». Car la combinaison de légumes croquants et bien frais, d’un fromage tourangeau et de ce chausson farci typique de la cuisine tradi espagnole et latine passe tout seul ! Au service (bien agréable au passage), on nous conseille d’accompagner les deux empanadas avec le contenant de notre bol : des dés de tomates, oignons, piments légers et petites fleurs. Idéal pour ajouter de nouveaux arômes au plat.

À noter que le reste de la carte offrait soit le tartare de bœuf coupé au couteau, pistaches, gingembre confit et frites de panisse ; soit une salade fraîcheur avec tomates, taboulé de petit épeautre et mozzarella. Enfin côté dessert, on vous laisse saliver avec la tarte aux myrtilles façon cheesecake ou la ganache de chocolat, coulis de fruit et crème mascarpone…

Ouvert tous les jours, midi et soir, sauf le lundi, L’AuTours des palombes se pose donc comme une nouvelle table non-négligeable dans le secteur de Jean-Jaurès.

Aurélien Germain


> L’addition :20 € (plat à 16 € + bière bouteille locale à 4 €). Le midi, il est possible de prendre la formule plat+dessert à 19 €. Comptez 4 € pour l’entrée et 6 € pour le dessert.
Le menu du soir (entrée, plat, dessert) est à 32 €. Sinon, à la carte, une dizaine d’euros pour l’entrée et des plats allant de 16 à 18 € seuls.
> Adresse : 17 avenue de Grammont. Ouvert du mardi au dimanche, midi et soir.
> Contact : Tél. : 02 47 20 52 65 ou facebook.com/lautoursdespalombes ou kidimao37@gmail.com

 

Le P’tit Dé’Tours : paradis de l’omelette

On nous avait prévenus que les omelettes du restaurant Le P’tit Dé’Tours valaient justement le détour. Verdict…

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Au P’tit Dé’Tours, on ne rigole pas sur les portions. (Photo tmv)

Une omelette, c’est un plat simple. Alors quand les clients viennent en manger une ici, je la prépare à ma façon et fais tout pour qu’ils s’en souviennent. » Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Annie ne nous a pas mentis avant de nous servir !

L’omelette du P’tit Dé Tours, bar-restaurant situé rue Francesco-Ferrer (près de la caserne des pompiers), restera un sacré souvenir dans nos têtes… et surtout nos estomacs ! C’est la spécialité ici. Et elles « ne sont pas comme les autres », comme l’indique la carte.
Pas comme les autres, parce qu’on n’avait rarement vu une omelette si gargantuesque ! Ce jour-là, on a choisi la Tourangelle, avec ses pommes de terre, fromage, rillons de Tours, oignons et champignons. Composée de 6 (!!!) œufs bio, elle affiche un rapport quantité-prix record (13 € la bête). Pas faite pour les petits bidons, mais elle se savoure. Déjà, car tout est fait sur place (« je n’ai pas de micro-ondes », dit fièrement Annie que certains ont connu à l’époque dans son resto rue du Grand-Marché). Ensuite, parce que les produits — souvent bio — sont savoureux et que l’omelette est préparée avec amour. « C’est de la cuisine de maman chez nous. Comme à la maison ! », sourit Annie, d’une gentillesse et d’une bonhomie remarquables.

Un côté bistrot, à la bonne franquette, sans que ce soit péjoratif. C’est aussi simple que généreux, à l’image de l’adorable équipe formée ici par Annie et, évidemment son fils Valentin, à l’origine de ce lieu sympathique et très convivial. À tel point que leurs soirées font souvent le plein, à coup de concerts et d’animations autour du jeu de société.

> 51 rue Francesco-Ferrer à Tours. Ouvert du lundi au samedi, toute la journée. Le dimanche sur réservation. Contact : 07 82 42 28 74 ou sur Facebook.
> Tarifs : de 13 à 15 € l’omelette. Possibilité de planches-apéro.

Le Bistrot d’Odile : piano, musique et bons plats

Ouvert en février 2018, Le Bistrot d’Odile propose une sympathique carte des « recettes oubliées » et n’oublie pas de parsemer le tout de… musique !

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On appelle ça un endroit chaleureux… Le maîtremot au Bistrot d’Odile, c’est convivialité. Pour s’en convaincre, il suffit de venir le vendredi ou le samedi soir. C’est là qu’Odile, la maîtresse des lieux et chanteuse, se rappelle ses premières amours en jouant du piano en plein resto. « Pour l’ambiance et pour que les gens se mettent à chanter », sourit-elle. Partitions et livrets de chants sont d’ailleurs disposés à côté du comptoir.
De la musique pour remplir les oreilles, pendant que les chouettes assiettes rempliront l’estomac.

Ici, c’est cuisine tradi au menu, avec un excellent rapport qualité-prix. Odile a concocté une jolie carte, où les « recettes oubliées » sont à l’honneur. Du gratin d’andouillette au Vouvray au tartare de daurade à la grenade, en passant par l’oeuf meurette ou le mythique Paris-Brest.
À tmv, on avait lu que le chef de l’établissement, le Tourangeau Benoît Sanchez, était un passionné de la création de burgers. Alors, va pour Le Roi Rose, un burger avec porc confit 6 heures dans la bière, cheddar, confit d’échalotes et une délicieuse sauce barbecue maison qui assaisonne le tout. Une création aussi originale que savoureuse, faite maison comme le pain buns et les frites qui l’accompagnent.
Le plat, copieux (la taille du burger est impressionnante !), était accompagné d’un verre de chinon (la carte est exclusivement composée de vins de Loire).

On ressort avec l’impression d’avoir mangé entouré d’amis comme à la maison (en mieux !)… et en jetant un dernier coup d’oeil au piano qui nous attend un de ces soirs. Histoire de pousser la chansonnette pour digérer.

> Le Bistrot d’Odile, 64 rue Colbert. Ouvert du mardi au samedi midi. Et le vendredi et samedi soir. Contact : 02 47 39 13 96 ou sur Facebook.

> Formule du midi à 15 €, plat du jour 9,50 €. À la carte, 5,20 € l’entrée ; de 10 à 12,50 € pour les plats.

La Suite : du nouveau avenue Grammont

Le haut de l’avenue Grammont va-t-elle reprendre un peu de couleurs ? Un nouveau restaurant a ouvert à côté du Pym’s : il s’agit de La Suite qui remplace l’ancienne Casa Nostra.

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Cela faisait 5 ans que les locaux de l’ancienne pizzeria La Casa Nostra attendaient un repreneur. Sa fermeture avait plombé un peu plus le haut d’avenue Grammont souffrant déjà de son manque de commerces et de restauration.

Mais Serge Partouche, patron de la boîte de nuit Le Pym’s, s’est décidé à relancer la machine en ouvrant les portes de La Suite.
Depuis mi-décembre, au 166 avenue de Grammont, il faut donc compter sur ce petit nouveau… pas si petit ! Car de l’ex-établissement qu’il remplace, La Suite a gardé son immense espace. La salle est aérée et vaste, sentiment renforcé par les grandes fenêtres qui éclairent amplement le tout.

Côté déco, La Suite joue la simplicité : chaises en résine tressée, murs au tons chaleureux et rideaux rouges pour habiller l’ensemble. Même si — ouverture récente oblige — l’équipe est encore en rodage, l’accueil est des plus aimables (le jour de notre visite, le service était remarquable). À la carte, les burgers nous font de l’oeil, entre le Pym’s au foie gras et compotée d’oignons rouges, et l’Écossais garni de son pavé de saumon bio. Mais notre dévolu se jette finalement sur le pavé de bœuf de Montbéliard (17 €).
Verdict : une bonne pièce de viande, quoiqu’un poil trop cuite à notre goût (mais rien de très grave) et idéalement assaisonnée avec sa sauce au poivre. L’accompagnement, entre salade de jeunes pousses et pommes sautées en persillade, se marie avec justesse !

Gérée par le chef de L’Odéon Olivier Imbert, La Suite démarre donc bien et a, en plus, une tonne d’idées et de projets dans sa besace. En clair, une bouffée d’air frais au paysage et un coup de fouet bienvenu dans un coin de Tours qui manquait clairement de vie.

> 166 avenue de Grammont à Tours. Ouvert les midis du lundi au vendredi, ainsi que les jeudis-vendredis-samedis soirs. Contact : 09 50 78 31 59.
> Plat du jour à 13 €. Et de 15 à 24 € à la carte.

On a fait un tour Chez Gaster

Auparavant, il y avait Les Blancs Manteaux. Désormais, il faut compter sur l’établissement Chez Gaster. De sympathiques menus et une très jolie carte des vins !

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Il n’a même pas un mois, mais a déjà fait ses preuves. Lui, c’est Chez Gaster, un tout nouveau-venu (depuis début octobre) installé au début de la rue Colbert.

Des Blancs Manteaux, l’ancien établissement qui siégeait ici auparavant, Chez Gaster n’en a gardé que son cadre intimiste avec quelques tables. La petite salle a, elle, été entièrement refaite. Avec ses poutres et ses murs blancs, l’ensemble est simple et chaleureux, mais c’est l’assiette qui nous intéresse évidemment.

Aux commandes, on trouve notamment Robin Pasquier. Le jeune chef voulait revenir dans sa Touraine natale. En ouvrant Chez Gaster, il a visiblement voulu axer sa cuisine sur la simplicité, tout en privilégiant les circuits courts. Disons-le tout de go, ce sont de très bons produits que l’on trouve ici. Pour une entrée en matière, l’excellent velouté a visé juste avec ses légumes de saison, l’ensemble étant relevé par une légère touche pimentée.
En plat principal, notre dévolu s’est porté sur le gigot d’agneau rôti au cumin et sa purée de légumes (la viande, goutue et succulente, fond sous le couteau et dans la bouche !). Un menu qui se mariait parfaitement avec le verre de Cotes du ventoux de chez Usseglio proposé.

Car, amateurs de bons nectars, réjouissez-vous : Chez Gaster propose une sublime carte des vins, entre une référence espagnole, un Cheverny Les Carteries, en passant par des grands crus, style Chassagne Montrachet.  « Nous vous invitons avec une seule idée en tête : vous faire plaisir », est-il écrit sur la page Facebook du restaurant. Sur ce point, nous n’allons effectivement pas le contredire !

> Chez Gaster, 27 rue Colbert à Tours. Fermé le mardi et le mercredi midi. Ouvert le mercredi soir et du jeudi au lundi, midi et soir. Contact : 02 47 05 79 63 ou sur Facebook
> Tarifs : menu du midi à 15 € (2 plats) ou 18 € (3 plats). Possibilité de prendre à la carte. 

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Petites douceurs aux Gourmands disent

A toute heure de la journée, il est possible de se faire plaisir aux Gourmands disent. Tmv a testé ce salon de thé qui n’oublie pas non plus de proposer des petits plats sympathiques.

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A peine passé la porte, nous sommes accueillies par Lola, la chienne jack russels mascotte du resto. L’ambiance est cosy. On aime le lustre, les toiles colorées, les serviteurs en vitrine remplis de clafoutis aux griottes et de petits cakes. Pour un rendez-vous entre copines, c’est l’endroit parfait. D’ailleurs, la salle est remplie… de femmes ! L’effet salon de thé sûrement.

La carte affichée au tableau noir ne présente que cinq plats. Une cuisine saine avec des propositions qui changent tous les jours. Une soupe de courgettes avec sa salade et du quinoa pour les régimes sans gluten, tourte aux pommes de terre pour les végétariens et cakes au saumon ou au poulet et sarrasin pour les autres. Il y a toujours le choix, quelles que soient ses restrictions. Lasagnes et burgers maisons sont aussi proposés de temps en temps.

Valérie Dormont, propriétaire depuis presque six ans, cuisine tout ellemême et utilise des produits frais et de saison. Inspirée par la culture anglaise et indienne, cette ancienne responsable de production industrielle, manie aussi bien les épices que la confection des cheesecakes framboises-gingembre. D’ailleurs, la carte des desserts fait le double de celle des plats salés. Pour 4 €, c’est dur de ne pas craquer pour la tarte caramela au chocolat et caramel ou pour le crumble pommes- framboises.
La simplicité de la présentation n’enlève rien au goût. Avec « a cup of tea », c’est encore meilleur. Et là, il y a l’embarras du choix. Plus de 50 variétés en vrac sont à découvrir. « Je me fournis au Fil du thé, 15 rue du commerce, à deux pas d’ici », explique Valérie Dormont. On n’a plus faim, mais on reviendrait bien pour le goûter.

Pauline Phouthonnesy

> Les Gourmands Disent, 13 rue Maréchal-Foch à Tours. Plats entre 7 € et 10 €, desserts à 4 €, thés à 3 €.
> Ouvert tous les jours de 8 h 30 à 18 h. Réservation conseillée le midi au 02 47 47 05 71.

On a testé La Plume Blanche

Un petit tour rue du Grand-Marché nous a donné envie de tester le fameux La Plume Blanche. Chronique.

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Le menu est écrit à l’encre bleue, avec de jolies bouclettes. La carte de fidélité aussi est un clin d’oeil : un repas offre un bon point et avec dix bons points, la maison offre un cadeau : un menu enfant, un apéro, un dessert… Sur le mur, un grand tableau noir affiche la météo, écrite à la craie. Bienvenue à La Plume blanche pour un petit voyage dans le temps qui nous ramène sur les bancs de l’école.
Dans l’assiette, pas de sauce à la colle Cléopâtre ni de salade de buvards mais le voyage temporel se poursuit avec la présence d’une beuchelle. Cette potée de ris et rognons de veau accompagnée de champignons et de crème fraîche est une institution de la cuisine tourangelle. Elle remonte à la nuit des temps (au moins au Moyen-Âge) mais s’est faite rare dans les restaurants. Quant au gratin du jour, composé de boudin noir, pommes de terre, bien riche en emmental, il est parfaitement adapté à la saison. Les desserts sont moins typiques : trio de crèmes brûlées ou tarte au citron meringuée maison.

La formule à 20,90 euros reste un peu salée pour les plats proposés. Le restaurant s’approvisionne auprès de fournisseurs locaux et côté vin, il y a bien sûr du régional (comptez 5,50 euros pour un verre de Chinon Vieilles Vignes). Le service est rapide, souriant et l’ambiance à la bonne franquette. Sur le tableau noir, la maison précise : « Soyez gentil, ici travaillent 5 apprentis. » Une façon de rappeler que les clients doivent parfois apprendre l’empathie et eux aussi, être aimables avec le personnel.

>La Plume blanche, 16 rue du Grand Marché à Tours. Ouvert de 12 h à 14 h et de 19 h à 23 h.
>Formule de 14,90 € à 24,90 €. Réservation au 02 47 20 70 15 (le restaurant envoie en plus un SMS de confirmation)

Le 38 Bis : tradition à l’ancienne

Un petit tour sur l’avenue Grammont permet de découvrir le 38 bis. Vous y passez souvent sans vous y arrêter ? Pas de soucis, tmv l’a testé pour vous.

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Le panneau bleu et jaune au-dessus de la vitrine attire l’oeil mais l’adresse est si discrète que beaucoup de tourangeaux ne la connaissent pas. Dans ce petit restaurant, on prend votre manteau dès votre arrivée, les tables ont des nappes en tissu et le chef vient serrer la main à chaque client en fin de service. Le 38 Bis est l’un des derniers « tradi » de Tours. Une équipe minuscule, qui concocte depuis 10 ans une cuisine de saison. Madame Galloyer officie en salle, pendant que son mari règne en cuisine. Chacun, épaulé d’un apprenti, veille calmement sur son domaine.

La carte est d’une simplicité désarmante, offrant deux formules : deux ou trois plats, incluant un verre de vin ou un café. Asperges tièdes, sandre au beurre, filet de cannette… Les assiettes respirent la cuisine de saison. En apportant son foie gras au chutney d’ananas à ma voisine de table, Madame s’excuse du retard du filet de canette « qui cuit ». En réalité, il mijote, il rissole, enfin, il se pomponne, avant d’arriver cuit à la perfection, égaillé d’une sauce au miel, d’une endive douce à souhait et de petites pommes de terre. « Mon mari avait 6 ans quand il a décidé de devenir cuisinier », me confie Madame Galloyer. Il se formera à l’Ecole Médéric, le grand lycée hôtelier de Paris qui exporta des chefs dans tous les palaces du globe.
Et depuis 1969, Monsieur Galloyer oeuvre aux fourneaux. Au 38 Bis, il met un point d’honneur à tout réaliser lui-même, de l’épluchage des légumes à la tarte aux fraises. La petite salle est remplie d’habitués. Ils ne viennent pas pour la décoration, spartiate, mais pour déguster des plats simples exécuté à la perfection. On les comprend. Le café terminé, on quitte le 38 Bis avec une pointe de nostalgie, et l’impression de sortir d’une bulle créée par cette cuisine hors des modes.

>Le 38 Bis, 38 bis avenue de Grammont, à Tours. Ouvert du mardi au samedi, de 12 h à 14 h. Réservation (recommandée !) au 02 47 05 34 00.
> Formule 2 plats : 20,80 €, formule 3 plats : 24,80 €.

Holly’s Dinner : born in the USA

Comme un goût d’Amérique. Prenez votre vieille bagnole américaine et faites un tour au Holly’s dinner. So perfect !

Holly's dinner
On vous emmène en Amérique ? (Photos tmv)

Il y a comme un air de déjà vu en entrant dans ce resto de l’Heure Tranquille. Une sorte d’impression qui persiste au moment de s’asseoir sur ces banquettes en vinyle bleu ciel et aux bordures blanches. Ces dalles noires et blanches ont déjà été foulées par vos pieds ? Reste aussi ce souvenir d’avoir rencontré cette serveuse habillée de rose pastel, vous avez déjà aperçu cet homme en tenue kaki avec ce petit chapeau triangulaire. Était-ce dans Sailor et Lula ou ce moment du braquage mythique dans Pulp Fiction ?
Elvis chante un de ses tubes. Impression familière de rentrer dans l’Amérique fantasmée, celle des années 1950, celle d’après-guerre. On a envie de commander un milkshake comme si on était dans un road movie, planté en plein milieu de l’Oklahoma. L’image d’un longue route, toute droite, s’impose tout à coup. Le désert s’étend à perte de vue.

Et puis on ouvre les yeux. Autour, l’Heure Tranquille, un peu de soleil qui perce à travers les vitres du premier étage d’Holly’s. Effet garanti. La fameuse serveuse prend rapidement la commande. Les chicken wings et cheese nuggets arrivent dans la minute dans un petit panier rouge. Celui que vous avez vu des centaines de fois sans forcément pouvoir le tenir, derrière votre écran. Le burger classique est honnête. La viande est de bonne qualité. Les frites sont à volonté, le soda aussi.
C’est un fast food, mais au-delà des standards des chaînes installées depuis des dizaines d’années en France. Un fast food de proximité. Un dinner en fait. On ne commande finalement pas ce milkshake mais on se prend à rêver. De cette Amérique qui n’existe probablement pas, celle bien ancrée dans notre imagination collective. Holly’s en donne une version plutôt proche, une sorte de panthéon pour les stars, les objets et la nourriture qui incarnent cette vision d’un pays facile à symboliser.

Chloé Vernon

AU MENU
Holly's dinnerLA SPÉCIALITÉ
Vous pouvez prendre un Caesar salad ou un bagel. On a préféré taper dans le dur, aller là où ça se passe : le burger. Sans se prétendre gourmet, il a tout ce qu’il faut pour contenter notre petit estomac tout vide. Sans nous laisser l’impression de n’avoir rien mangé de la journée.

L’ADDITION
Pour les grandes faims, le menu à 11,90 € est assez copieux pour vous satisfaire : ailes de poulet en entrée, burger ou salade et café avec une boule de glace et un grand cookie. Si vous êtes fauché et que vous souhaitez quand même vous faire plaisir, vous avez celui à 9,90 € avec entrée + plat ou plat + dessert.

EN PRATIQUE
Holly’s, au centre commercial l’Heure Tranquille. Résa au 02 47 42 04 20. Ouvert 7j/7.

Le Molière : théâtre de saveurs

#EPJTMV. Et si vous preniez un menu Bourgeois gentilhomme ? Ou L’Avare ? On a testé (et adoré) Le Molière, rue Corneille.

Le Molière Tours
Le Molière accueille tous les jours une clientèle de fidèles. Des commerçants du quartier y déjeunent régulièrement.

À l’angle de la rue Corneille, c’est presque un petit bout de Paris qui est planté au milieu de Tours, en face du Grand Théâtre. Pour preuve, le bar-brasserie-restaurant Le Molière était en 2012 le cadre des scènes parisiennes du film Nos héros sont morts ce soir. C’était avant que l’établissement ne soit repris en mai dernier par Élodie et Sandra, cousines et associées.
Le Molière, c’est une affaire de famille. « Ça a tout de suite marché », s’enthousiasme Élodie, dont le mari, Kolia, vient donner un coup de main de temps à autre. Et on veut bien la croire. Pas sûr que l’on retrouve un tel décor pour se restaurer ailleurs dans Tours.

Des colonnes en fonte dans un style néo-classique grimpent jusqu’à un haut plafond orné de deux fresques circulaires du XIXe siècle, desquelles tombent deux imposants lustres. Sur l’un des deux médaillons de peinture, les regards attentifs pourront distinguer le portrait de Molière, qui a d’ailleurs donné son nom au restaurant.
Les références au célèbre dramaturge français vont même jusqu’à l’appellation des menus : le « Don Juan », avec entrée – plat – dessert pour les plus gourmands, « Le Bourgeois gentilhomme », avec entrée ou dessert, ou bien juste le plat du jour de « L’Avare » pour les plus petites faims (ou les plus petits budgets). « Ma femme a osé appeler notre menu comme ça », sourit Kolia. Loin de pâtir de son nom, la formule plaît beaucoup aux clients, qui apprécient même ce joli clin d’oeil teinté d’humour. L’endroit, plutôt classe, rappelle les brasseries parisiennes. Si le restaurant est très sonore, c’est aussi ce qui fait son charme. Et dans l’assiette, la cuisine est à la hauteur du décor. À en faire mentir le célèbre adage de Molière dans L’Avare : « Il faut manger pour vivre, et non vivre pour manger »…

AU MENU 

UN PLAT
Nous nous sommes laissés tenter par un poulet à la plancha. « Une des spécialités du chef, Fabrice », nous a-t-on glissé. Légèrement dorés, les blancs de poulet sont accompagnés de quelques feuilles de salade et de frites maison disposées dans un petit panier métallique. C’est si joliment présenté qu’on aurait presque envie de ne pas y toucher… On aurait tort ! Honnêtement, c’est un régal. Et le tout presque sans matières grasses. Merci la plancha !

L’ADDITION
Pour le poulet à la plancha à la carte, comptez 11,90 €. Sinon, côté menus, il y en a pour tous les budgets : de 9,90 € pour « L’Avare » à 16,90 € pour le « Don Juan », en passant par « Le Bourgeois Gentilhomme » à 13,90 €.

EN PRATIQUE
Le Molière, 1 rue Corneille. Ouvert du lundi au vendredi, de 8 h à 19 h 30 et le samedi de 9 h à 19 h (et en soirée les soirs de représentations théâtrales). Tél. 02 47 61 24 61.

Cahier de cuisine : comme un poisson aux Halles

En se baladant du côté des Halles, on s’est arrêté au Cahier de cuisine. Fruits de mer et rôtisserie : faites votre choix.

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Nous y étions allés à cette adresse, en 2013, pour y manger portugais. Cette année, le 29 place Gaston-Paillhou change de visage. Depuis six mois, une nouvelle propriétaire a investi les lieux. Michèle Gallopin a tenu pendant 18 ans le Clos du Cher, à Noyers (41). Elle s’est installée aux Halles avec son ancienne équipe.
Au Cahier de cuisine, la spécialité, c’est le poisson. Assez évident, quand on rentre : impossible de rater le vivier installé en vitrine. La déco est simple, quelques petits tableaux et des lumières bleues appuient l’ambiance marine. « Nous sommes en général approvisionnés tous les deux jours en fruits de mer et en poissons, explique la serveuse quand on lui pose la question de la provenance des produits. Parfois, en urgence, on se fournit aux Halles. »

Une fois dans l’assiette, on vérifie l’info : le poisson est frais, tendre, pas trop gras. La serveuse est attentionnée. Rapide, elle montre la bouteille de saint-nicolas-de-bourgueil avant de servir au verre, fait goûter, prend son temps sans se laisser déborder non plus. Le Cahier de Cuisine n’est pas tout à fait un bistrot gourmand ni un restaurant gastronomique. Il se situe entre les deux au niveau du tarif et de la qualité de la cuisine : les produits sont bien choisis mais on ne ressort pas avec une addition trop salée. Après quelques mois d’installation, le restaurant se situe finalement sur le même créneau que les autres adresses du quartier. La spécialité de poisson en plus. Parfait pour un déjeuner rapide entre collègues ou un dîner pour des couples qui veulent se faire plaisir mais qui n’ont pas un budget énorme. Dans l’assiette, l’accent est mis sur la présentation. On apprécie le faux journal du soir roulé en cornet pour accueillir les frite maison. Rien de fantasque, le Cahier de Cuisine remet les pendules à l’heure sur la cuisine traditionnelle : avant tout de la qualité et du professionnalisme.

AU MENU
UN PLAT
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Ok, le saumon poêlé avec sa sauce hollandaise, c’est un grand classique. Mais c’est souvent avec ce type de plat que l’on peut se rendre compte de la qualité du cuisinier. La chair est tendre, cuite à point. La sauce est vraiment incroyable, les frites maison. 10/10.

L’ADDITION
Un plat plus un café et on s’en tire pour 17 euros. Comparé à d’autres restaurants, le rapport qualité/prix est au rendez-vous. Le midi, vous pouvez manger un repas complet pour 17 € (si vous prenez le plat de poisson, un peu plus avec la viande). Le soir, les menus sont plus élaborés et les prix grimpent.

PRATIQUE
Le Cahier de cuisine se trouve au 29 place Gaston-Pailhou (aux Halles). Il est ouvert du lundi au samedi, midi et soir. Plus d’infos sur lecahierdecuisine.com ou au 02 47 20 53 26.