8 petits plaisirs d’automne

Les arbres deviennent tout rouges, les feuilles tombent, la température aussi… L’automne s’est bien installé en Touraine. Oui, mais l’automne, ce n’est pas forcément triste…

Les arbres deviennent tout rouges, les feuilles tombent, la température aussi… L’automne s’est bien installé en Touraine. Oui, mais l’automne, ce n’est pas forcément triste…

 

Prendre un goûter en mode cocooning

C’est quand même un temps parfait pour faire une pause à quatre heures. Bien au chaud, vous buvez votre thé brûlant en dégustant une pâtisserie. Entre amis ou en famille, vous faites plaisir à vos papilles et à votre moral. Nous, on vous propose d’aller prendre un goûter au 2be Café. C’est juste derrière le Vinci et avec leur cadre cosy, c’est l’idéal pour se reposer d’une session shopping sous la pluie. Les desserts sont… comment dire… fabuleux !

Potentiel chocolat chaud : ****

 

S’enfermer dans une salle de ciné

Quoi de mieux que de se faire une bonne petite toile en plein mois d’octobre ? C’est très jouissif de se réfugier dans la salle de cinéma après avoir couru sous la fine pluie de la fin de soirée. Surtout que c’est la saison où les meilleurs films sortent en salle. Entre le nouveau James Bond, le Tim Burton (Frankenweenie) et Bilbo le Hobbit de Peter Jackson, vous pouvez craquer chaque semaine pour un ticket de cinéma.

Potentiel chocolat chaud : ***

 

Aller chercher des champignons

Forcément, la cueillette commence maintenant. Bon, vérifiez votre matériel. N’oubliez pas les bottes, le bon couteau et, surtout, pas de sac plastique mais un panier. Régulièrement, les différents offices de tourisme du coin organisent des sorties avec des mycologues. Il y en a une prévue, par exemple, à Azay-le-Rideau ce dimanche. Sinon lancez-vous dans la cueillette par vous-même en faisant toujours attention, bien sûr, à ne pas ramasser n’importe quoi !

Potentiel chocolat chaud : ***

 

Se relaxer encore un peu plus

L’été et la rentrée passés, votre niveau de stress en a pris un coup. Profitez de l’automne pour regonfler votre potentiel bien-être. Outre une cure de vitamines pour renforcer votre système immunitaire, vous pouvez penser à vous mettre à la relaxation. Yoga, Shiatsu, Zazen, toutes ces activités sont faites pour remonter votre quota santé afin de passer l’hiver dans les meilleures conditions. Si vous avez besoin d’adresses, essayez les cours du japonais Sokou Fujisaki. Plus d’infos sur yogatours.free.fr

Potentiel chocolat chaud : *

 

Agrandir sa bibliothèque

La rentrée littéraire a été fructueuse cette année. Sauf qu’en septembre, on a jamais ni le temps ni l’énergie de s’y mettre et on préfère plonger dans ce que l’on connaît déjà. Maintenant, vous allez avoir le temps de rentrer dans une librairie et d’emmagasiner quelques ouvrages pour vous occuper pendant les longues soirées d’hiver. Si vous ne deviez en choisir que trois, on vous conseille : Le Bonheur conjugal, de Tahar Ben Jelloun, La Fabrique des illusions, de Jonathan Dee et pour ceux qui n’ont jamais réussi à lire Harry Potter : Une Place à prendre, de J.K. Rowling.

Potentiel chocolat chaud : ****

 

En profiter pour bricoler

Quand on est obligé de rester chez soi, on peut en profiter pour faire un peu de peinture, acheter quelques meubles et redécorer le salon. Le bricolage, c’est typiquement une activité d’automne qui s’accompagne parfaitement d’un goûter et d’un feu de bois pour les privilégiés qui disposent d’une cheminée. En plus, ça tombe vraiment bien : tmv sort cette semaine son hors-série déco. Dedans, on vous donne plein de bonnes idées pour occuper vos longs dimanches pluvieux d’octobre. Vous le trouverez en même temps que votre tmv hebdomadaire. Elle est pas belle, la vie ?

Potentiel chocolat chaud : ***

 

Remplir sa cave

Ah l’automne, période des vendanges, de la bernache et du raisin que l’on croque chez soi devant un bon DVD. C’est aussi, bien sûr, le bon moment pour acheter du bon vin. Si votre cave s’est un peu vidée cet été, profitez-en pour aller fouiner du côté des foires aux vins et des caves du coin. Beaucoup de producteurs ouvrent leurs chais, le week-end, pour des dégustations.

Potentiel chocolat chaud : *

Interview de Dominique Perrotin, doyen de la fac de médecine

Le doyen nous parle des 50 ans de la far de médecine de Tours

Que représentent les 50 ans de la fac de médecine pour vous ?

C’est avant tout un prétexte, un moyen de montrer que nous avons toujours été un moteur dans la vie universitaire à Tours. La faculté de médecine, c’est le premier bâtiment universitaire dans notre ville. C’est aussi un établissement avec une vraie réputation au niveau national.

 

Quel regard portez-vous sur son histoire ?

La faculté de médecine, qui est née en 1962, s’est construite sur un terreau favorable. Prenez par exemple les trois maîtres Bretonneau, Velpeau et Trousseau, ou encore la famille Debré. C’est le professeur Robert Debré, un des grands noms tourangeaux, qui est à l’origine de l’ordonnance de 1958. Sans elle, il n’y aurait peut-être pas de lien aussi étroit entre l’hôpital et la recherche universitaire. Elle est fondamentale sur les notions d’enseignement d’excellence du soin et de l’enseignement de la médecine.

 

Quel est l’héritage du passé ?

Nous avons toujours fait partie des facultés les plus en pointe en matière de pédagogie médicale. C’est une de nos forces. C’est un des héritages que j’essaye de perpétuer encore aujourd’hui. En 1962, beaucoup de professeurs de la faculté d’Alger sont venus à Tours, accompagnés d’enseignants de Paris. L’évolution a été très rapide vu que nous bénéficions de tous ces talents.

 

Aujourd’hui, quelles sont les différences avec les débuts de la faculté ?

Nous avons des liens de plus en plus étroits avec le milieu hospitalier. C’est vrai qu’à Tours, toutes les spécialités sont bien représentées. À la faculté, aujourd’hui, nous introduisons de plus en plus la notion de professionnalisation. Bien sûr, je n’oublie pas le volet recherche. 50 ans après notre naissance, nous sommes, par exemple, en train de nous interroger sur l’entrée des formations paramédicales au sein de la faculté de médecine. Elles, ne sont que professionnelles, et veulent réintroduire plus d’enseignement.

 

Un anniversaire, c’est aussi l’occasion de se tourner vers l’avenir. Quelles évolutions la faculté doit-elle mener ?

C’est impossible d’oublier le passé quand nous réfléchissons au futur et avoir en tête que nous sommes ici pour former de très bons médecins. Il faut aussi prendre en compte la compétition nationale et internationale entre les formations. C’est pour cela que nous devons faire des choix stratégiques. Nous sommes d’abord obligés de privilégier les axes d’excellence et de se regrouper. Je suis en train d’entamer une révolution : réunir les six grandes facultés de médecine du Grand Ouest afin de créer des collaborations. Il faut imaginer une grande interrégion médicale et universitaire : c’est un moyen formidable pour pouvoir se moderniser, mutualiser et enfin être reconnu à l’étranger. Nous avons un déficit d’image à l’international. Et puis, un autre moyen de faire bouger les facultés de médecine, c’est de s’associer de plus en plus avec l’Europe. Il est là l’avenir.

 

Reportage : Plongée dans la fac de médecine

La faculté de médecine de Tours fête ses 50 ans. Mais comment on étudie la médecine en 2012 ? Réponse avec des étudiants tourangeaux.

Le flot d’étudiants est impressionnant. Il est 10 h. Les 1re année de médecine sortent des amphithéâtres. La cafétéria est prise d’assaut. Certains sortent prendre l’air vers le jardin botanique. Les mines restent concentrées. « Ils sont vraiment à part. C’est un monde différent la première année qui ne se mélange pas avec nous. » Juliette est en troisième année. Elle fait la visite, même s’il y a « surtout, ici, des bureaux un peu mystérieux. » Passage au sous-sol obligé : c’est l’antre de la Corpo, l’association étudiante qui s’occupe de toutes les soirées et du Ronéo : un système d’entraide qui permet d’avoir les cours même sans y aller. Les portes sont fermées. Amélie attend devant. Elle connaît bien Juliette pour avoir bachoté avec elle en première année.

 

Salle de dissection

Au bout de quelques minutes, la conversation dévie vers les stages, leur première prise de sang, les cours d’anatomie et de dissection. Justement, en bons guides, les deux étudiantes se dirigent vers le laboratoire où les corps sont disséqués. Première impression : l’odeur. Ça sent le papier d’Arménie en train de brûler : un moyen de cacher la pestilence de la mort et du formol. Juliette se souvient de son premier cours de dissection. « J’ai eu l’impression de garder cette odeur sur moi toute la journée. Mais je n’ai pas tourné de l’œil. Je mettais du baume mentholé sous le nez pour ne pas être gênée. » Amélie, elle, n’est pas encore passée par cette étape. En rentrant dans le laboratoire, son regard se dirige vers le fond de la salle. Un cadavre est posé sur une table. Il est en train d’être disséqué par des internes. La jeune étudiante devra patienter avant d’avoir son propre cours. Les études de médecine sont rythmées par ce type de rites initiatiques indispensables pour devenir un jour professionnel. « Le système est structuré ainsi, continue Philippe Bagros, professeur de néphrologie et de sciences humaines, aujourd’hui à la retraite. Ces rites changent leur manière d’être en profondeur. Le cadavre devient une planche anatomique. La souffrance du patient se transforme en maladie qu’il faut soigner. »

 

Cafétéria

Rendez-vous, maintenant avec Anthony. Le jeune homme, assis à la cafétéria devant une tasse de café, vient de faire sa rentrée en deuxième année. Il semble à l’aise avec ce nouveau monde. 21 ans et il sait déjà quelle voie il veut prendre. Même s’il se donne la possibilité de changer, ce sera la chirurgie pédiatrique. Est-ce possible de connaître sa vocation aussi jeune ? « J’ai eu un déclic. En terminale, se rappelle Anthony, je passais une formation de secouriste. À l’époque, je m’orientais plus vers une carrière dans l’armée de l’air. Et puis un jour, je conduisais sur la rocade de Tours quand j’ai aperçu des voitures accidentées sur le bord de la route. Je me suis arrêté. Les pompiers n’étaient pas encore arrivés et il y avait un jeune enfant blessé. J’ai pratiqué les techniques que j’avais apprises. Plus tard, les pompiers m’ont dit que ces gestes l’avaient probablement sauvé. Ça m’a beaucoup marqué. » Tous n’ont pas d’idées aussi claires que celles d’Anthony. « Au début de la première année, nous avons un entretien avec chaque étudiant pour savoir pourquoi il veut faire médecine, explique le docteur Philippe Bagros,. Les réponses, en général, sont très conformistes. En réalité, la médecine représente pour eux une carrière intéressante. C’est une réaction normale, surtout dans ces temps de crises. Ils se rassurent en se disant que leur futur sera confortable. » Philippe Bagros, à 80 ans, reste quand même un grand optimiste qui dit avoir « confiance en la faculté ».

 

Salle de

Le Kirikou de trop ?

Troisième volet des histoires du garçon africain petit mais très intelligent. Celui de trop ?

Les meilleurs contes pour enfants ont souvent le don de plaire aux parents. Assis dans le lit, ils se prennent au jeu. Mais, pour qu’ils puissent la raconter, l’histoire doit aussi leur parler. Quand le premier film de Michel Ocelot est sorti en 1998, le succès a été immédiat. Kirikou est devenu rapidement le dessin animé que les parents prenaient plaisir à montrer. Comme dans Kirikou et les bêtes sauvages (2005), le film d’animation est divisé en quatre histoires. Même principe : c’est son grand-père qui raconte ses aventures en direct de cave bleue. On retrouve notre héros Kirikou avec sa bonne bouille et son QI surdéveloppé, la méchante Karaba qui n’est pas si machiavélique que ça et tous les personnages du petit village africain. Disparition de l’ancien, soirée de contes, rencontre avec un Touareg ou encore journée venteuse, les quatre histoires mettent à chaque fois en avant une problématique très simple. Kirikou est exemplaire pour les enfants qui peuvent le prendre comme modèle sans aucun problème.

Sauf qu’au bout du deuxième récit, pour les plus de 10 ans, c’est l’envie d’arrêter qui prend vite le dessus. Kirikou est toujours aussi sympathique. Les morales restent intelligentes. Seulement, le film d’animation ne s’adresse plus qu’aux enfants. La fraîcheur des précédents films se transforme tout d’un coup en simplicité enfantine, très ennuyeuse pour les plus âgés. Bien sûr, les enfants n’y verront que du feu… quoique ?

Petite nouveauté dans Kirikou et les Hommes et les Femmes : il intègre des images en relief 3D. Résultat, ce qui faisait la particularité de ce dessin animé, un des derniers résistants du tout-numérique, disparaît. Et son originalité avec. Les textures sont lisses, tout se ressemble. Les lieux perdent de leur magie. D’accord, même Disney abandonne l’animation classique, mais ce n’est pas une raison pour Michel Ocelot d’aseptiser à son tour son œuvre. Là encore, c’est peut-être un constat de grande personne. Les enfants, habitués aux films de Pixar et de Dreamworks n’y verront sûrement que du feu… Quoique ?