Lol sport #2

L’actu sportive de la semaine en deux minutes (et encore !) et vue de manière (un peu) sarcastique. Un tout petit peu…

TU L’AS DIT !
« La F1, c’est du business, du gros business. » La déclaration de Christine Bianchi, mère du pilote de Formule 1 Jules Bianchi, accidenté lors du Grand Prix du Japon, laisse planer le doute. D’autant qu’elle a été formulée après que le correspondant RTL au Japon lui a demandé si elle était obligée de se taire.

ÇA C’EST FAIT !
Le Brésilien Gabriel Medina est passé à côté du sacre le week-end dernier. Le leader au classement de surf n’a pas réussi à s’imposer à Peniche au Portugal. Son dauphin, Kelly Slater, s’est lui aussi loupé. Rendez-vous au Pipeline du North shore d’Hawaii.

LE TOP
Quatre buts (et un penalty manqué) font de Sergio Kun Agüero le meilleur buteur de l’histoire de Manchester City. Une performance face à Tottenham, l’équipe d’Hugo Lloris. À City, l’Argentin surclasse désormais son compatriote Tévez, parti à la Juve.

Sergio Kun Aguero screen Images (25)

LE FLOP
La mise en vente des billets pour la finale de Coupe Davis de tennis n’aura duré qu’une heure. Les fans sont en colère. La Fédération aurait vendu 7000 places seulement pour le rendez-vous de novembre à Lille plutôt que les 24 000 annoncés. Au marché noir, les places se négocient jusqu’à plus de 1000 €.

Tutorial Halloween : le zombie, c'est la vie !

Une marche des zombies est organisée à Tours. L’occasion de faire de vous un parfait mort-vivant

Zombie walk
Une zombie walk a lieu le 31 octobre, à Tours. (Photo Patrick Lavaud)


>Connaître les origines de l’infection

Une zombie walk est une manifestation type flashmob. Déguisés et maquillés en revenant, vous déambulez dans les rues. Le mouvement est né aux États-Unis, en 2005. L’infection s’est propagée en France en 2008, d’abord à Lyon.

>Se mettre dans la peau (en décomposition) d’un zombie
« La caractéristique première d’un zombie, c’est qu’il est… tout pourri ! », sourit Clément Nobileau, l’instigateur de la zombie walk de Tours (lire ci-contre). « Il faut que vous soyez sale, en décomposition, désarticulé, tout en grognant. Le mort-vivant souffre. » Autre chose : marchez len-te-ment (oui, on est de la vieille école) ! Ce sera aussi la règle, ce 31 octobre. On n’est pas dans le film 28 semaines plus tard, où les zombies courent…

>Se maquiller bien dégoulinant
« Il ne faut pas lésiner sur le faux sang », conseille Clément Nobileau. Lilith Artwork, maquilleuse et artiste, précise : « Le meilleur reste le Kryolan. Avec du latex liquide, en le coulant, on peut créer des plaies, du style morsures ou impact de balles. Sinon, en faisant des couches avec du latex (des gants, par exemple), on peut faire des plaies directement sur le visage. » D’après elle, il faut environ entre 30 et 45 minutes de préparation.

>Se mettre sur son 31 d’outre-tombe
Pour la zombie walk tourangelle, le Puzzle bar (rue Châteauneuf) s’est proposé d’être le QG pour se préparer (le maquillage n’est pas fourni). Pour Clément Nobileau, le must « est d’avoir des lentilles et des dents pourries ». Côté vestimentaire, plus les habits sont déchirés et en lambeaux, mieux c’est. On vous rassure, un zombie en costard-cravate, c’est tout aussi sexy : « On peut être en tenue de travail. Après tout, quand on se fait mordre, on se transforme n’importe où ! »

>Être pacifique (pardon ?)
Bon, ok, vous voulez être féroce. Mais l’organisateur est clair : « Interdiction d’agripper les passants dans la rue. On n’est pas là pour embêter les gens ou faire peur aux petits ! On fait une zombie walk pour le fun. » Oui, le zombie a un coeur. Putréfié certes, mais quand même.

Aurélien Germain

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EN BREF
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LA ZOMBIE WALK, C’EST QUAND ?
Le rendez-vous est fixé vendredi 31 octobre, à 20 h, devant l’hôtel de ville de Tours. Le temps de tout mettre en place et rappeler les dernières règles, les zombies remonteront la rue Nationale (départ entre 20 h 30 et 21 h), pour finir place Plumereau. Là, c’est improvisation : tous au bar ou peut-être un harlem shake (oubliez le Thriller de M.J…). Pour info, le meilleur maquillage sera récompensé…
The walking dead night Tours sur Facebook

TOURS DE GEEK, C’EST QUOI ?
C’est la structure à l’origine de la zombie walk. Son but ? « Valoriser la culture geek – même si je ne suis pas fan du terme – et populaire en Touraine », explique son créateur Clément Nobileau, 22 ans, tout droit sorti d’un BTS tourisme et actuellement à la recherche d’un emploi. Son objectif ? Faire de Tours de geek une association. En attendant, il a plusieurs idées dans son sac : concerts avec des reprises (jeux vidéo, séries TV…), expos, etc. Il espère par ailleurs lancer un projet, où des personnes déguisées en super-héros se joindraient aux Restos du coeur ou à La Croix- Rouge pour la quête. Une manière sympathique d’allier culture geek et humanitaire.
Infos : Tours de geek 37 sur Facebook

ET AUSSI…
Avant la zombie walk, révisez avec les cultissimes Zombie et La Nuit des morts-vivants de Romero, la série The Walking dead et (si vous êtes courageux), Black Sheep et son histoire de… moutons zombies radioactifs.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=3H3QszX7oH4[/youtube]

Sexe, danse et rock !

Doc pilot, notre chroniqueur, ne s’arrête jamais : c’est parti pour une salve culturelle ! Miam.

Du Sexe, le Ying & le Yang
Totalement d’accord avec Michel Onfray : le [youtube]http://www.youtube.com/watch?v=z4eDdjIiIaI[/youtube] censé promouvoir l’expo Sade à Orsay n’a rien à voir avec le sujet. Il pourrait illustrer un événement consacré à Casanova, mais pas à Sade et à sa sexualité morbide basée sur la souffrance de l’autre, et l’assouvissement des fantasmes les plus criminels sans l’assentiment de l’objet de ces désirs. Sade est à l’image de l’Ancien Régime : oppresseur, léonin et profiteur ; Casanova est le chantre de l’amour libre, révolutionnaire : deux options pour un même sujet, les ying & yang de la sexualité….

 Pas encore pu écouter le dernier et troisième album de Pneu, Destination Qualité. Mais vu sa pochette, un collage psychédélique à regarder pendant des heures, à s’y noyer : bravo JB.

 Au Musée des Beaux Arts, exposition Edouard Debat-Ponsan, une peinture académique, aérienne, d’une perfection habitée, sans lien évident avec la peinture de son petit-fils Olivier Debré… J’ai fui le vernissage, d’ailleurs en ce moment je fuis tous les vernissages et vais voir les expos hors de cet amoncellement d’êtres humains braillards et gloutons, véritable obstacle à la dégustation des œuvres… Est-ce le retour de la fraîcheur, une envie d’ombre et de noirceur, ce grand plaisir à la lecture du Ragoût du Septuagénaire de Bukowski en écoutant Marble Index de Nico ?

Lied Ballet de Thomas Lebrun à l’Opéra de Tours
Lied Ballet se place tellement haut dans cette capacité d’allier le geste au drame, la performance physique à la condition humaine, la beauté à l’universalité, que j’ai vu des larmes aux yeux de spectateurs de cette œuvre en l’écriture chorégraphique d’exception. Elle vient confirmer le talent de l’artiste Thomas Lebrun dont nous ne doutions ni du génie, ni de la capacité à se renouveler par nature et volonté. Tel un cycle d’incarnations, l’artiste nous amène en trois actes, d’un purgatoire des corps et du temps vers une possible contemplation de la vie sur des lieder de Berg, Mahler et Schönberg pour enfin assumer l’individu au travers du groupe. Lui donner les armes pour s’affirmer dans son identité et ses envies face au monde et aux autres… face à la normalité aussi. Ma lecture de l’œuvre est bien sûre totalement subjective et je présume que chacun y trouvera son chemin, ses peines et ses joies… L’indifférence au spectacle offert est impossible, et l’admiration du travail des danseurs et musiciens, évidente.

The Healthy Boy & Zëro au Temps Machine
Au Temps Machine, la chance d’enfin voir à la scène Benjamin Nerot dit The Healthy Boy, chanteur nantais atypique à la voix grave dans un registre à la Bruno Green ou à la Bertrand Belin, au look Front Populaire faussement désuet et donc tendance, habité d’une étrangeté aristocratique si absente actuellement de tous les chanteurs balancés sur les ondes par les majors. Dans un univers alliant la douceur à la furie et servi avec retenue ZËropar ses Badass Motherfuckers, il embarque sans effort, inspire la joie même si l’on sent toute cette affaire bâtie sur du drame. Un ex Unkown Pleasure venu pour la première fois au Temps Machine  m’a dit : j’ai pensé à Nick Cave à son écoute. Y a pire comme référence.

Grand plaisir avec Zëro en deuxième partie : un trip artistique furieux et inventif, frustrant aussi par la brièveté des morceaux souvent arrêtés au moment où l’on désirerait en entendre encore et encore. Le répertoire passe de l’expérimental répétitif à la King Crimson (!!) au rock brutal fugazien, sans pour autant dévier du style, d’un style dû en partie au  jeu brillant des multi-instrumentistes. J’avoue un faible pour le jeu du batteur, encore une fois très dans la ligne de la musique dites progressive dure. L’alliance entre la puissance et la technique, enfant de Bill Bruford et Terry Bozzio au service du shoot et du speed.

Johnson Concorde à Gentiana
Grosse fiesta à Gentiana pour la sortie du nouvel album de Johnson Concorde, show multimédia interactif avec image projetée en fond de scène, hommage indirect au quartier Tours Nord où fut tourné le clip du groupe. C’est une surenchère visuelle, une Comedia del arte appliquée à l’univers rock voire heavy metal, une accumulation de gimmicks et situations désopilantes relayées par les rires du public dans un rythme accéléré, à la manière d’un film muet sonorisé par des chansons tubesques exécutées au cordeau. Après trois rappels, un unplugged final tous assis autour du feu du rideau rouge : la grande classe.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=1qhDGEf3hGE[/youtube]

Chroniques culture #39

Cette semaine, on passe de Marianne Faithfull, à un livre superbe, en passant par de la BD et un jeu vidéo.

LE LIVRE
10 ANS DE PHOTO
Plus qu’un livre de photos, c’est un ouvrage de photographes. Il y a tout pile 10 ans, une bande d’allumés du déclencheur créaient une association pour mutualiser les coûts de diffusion sur le net, tout en conservant leur indépendance. Ils sont aujourd’hui une centaine de free-lance, de toute la France et, pour fêter leur anniversaire, ils sortent un super bouquin avec leurs meilleures images commentées. Franchement, ça vaut le coût…
M.P.

Marianne Faithfull.

LE CD
GIVE MY LOVE… MARIANNE FAITHFULL
Depuis son album Before the Poison (2004), Marianne Faithfull est rentrée dans un nouvel âge musical : celui de la justesse, de la gravité. À 67 ans, elle revisite sa vie chaotique, bouleversée par les abus et les amours déchues. Sa voix rocailleuse accroche les riffs de basses folk, les sons blues d’harmonica. Elle reprend avec une certaine ironie le Going home de Leonard Cohen, s’imagine en Pirate Jenny dans Give my love to London. Sans le chercher, elle rentre dans la légende du rock.
B.R.

LA BD
FATALE
Après l’adaptation de La Princesse de Sang, Max Cabanes se lance une nouvelle fois dans l’adaptation d’un polar de Jean-Patrick Manchette. L’histoire de cette femme débarquée de nulle part, observatrice d’un monde bourgeois d’une ville portuaire se débattant avec ses petits secrets, est un pur régal. Jamais le mélange du polar et du 9e art n’ont aussi bien fonctionné tant le dessin magnifie littéralement le texte jusqu’à l’explosion finale.
Hervé Bourit

LE JEU VIDÉO
LA TERRE DU MILIEU
Découvrez l’origine des Anneaux du pouvoir et affrontez votre plus grand ennemi dans La Terre du Milieu : l’ombre du Mordor. Incroyablement addictif, nettement moins bourrin que prévu, le nouveau jeu d’action/ aventure de Warner est le défouloir musclé que vous attendiez. Pas de doute, vous allez adorer attaquer-bloquer- achever les orques par paquets de cent. Alors aiguisez vos épées…
+ 18 ans, PC, PS3, PS4, Xbox 360, Xbox One, de 50 à 60 €.
L Soon

Cahier de cuisine : comme un poisson aux Halles

En se baladant du côté des Halles, on s’est arrêté au Cahier de cuisine. Fruits de mer et rôtisserie : faites votre choix.

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Nous y étions allés à cette adresse, en 2013, pour y manger portugais. Cette année, le 29 place Gaston-Paillhou change de visage. Depuis six mois, une nouvelle propriétaire a investi les lieux. Michèle Gallopin a tenu pendant 18 ans le Clos du Cher, à Noyers (41). Elle s’est installée aux Halles avec son ancienne équipe.
Au Cahier de cuisine, la spécialité, c’est le poisson. Assez évident, quand on rentre : impossible de rater le vivier installé en vitrine. La déco est simple, quelques petits tableaux et des lumières bleues appuient l’ambiance marine. « Nous sommes en général approvisionnés tous les deux jours en fruits de mer et en poissons, explique la serveuse quand on lui pose la question de la provenance des produits. Parfois, en urgence, on se fournit aux Halles. »

Une fois dans l’assiette, on vérifie l’info : le poisson est frais, tendre, pas trop gras. La serveuse est attentionnée. Rapide, elle montre la bouteille de saint-nicolas-de-bourgueil avant de servir au verre, fait goûter, prend son temps sans se laisser déborder non plus. Le Cahier de Cuisine n’est pas tout à fait un bistrot gourmand ni un restaurant gastronomique. Il se situe entre les deux au niveau du tarif et de la qualité de la cuisine : les produits sont bien choisis mais on ne ressort pas avec une addition trop salée. Après quelques mois d’installation, le restaurant se situe finalement sur le même créneau que les autres adresses du quartier. La spécialité de poisson en plus. Parfait pour un déjeuner rapide entre collègues ou un dîner pour des couples qui veulent se faire plaisir mais qui n’ont pas un budget énorme. Dans l’assiette, l’accent est mis sur la présentation. On apprécie le faux journal du soir roulé en cornet pour accueillir les frite maison. Rien de fantasque, le Cahier de Cuisine remet les pendules à l’heure sur la cuisine traditionnelle : avant tout de la qualité et du professionnalisme.

AU MENU
UN PLAT
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Ok, le saumon poêlé avec sa sauce hollandaise, c’est un grand classique. Mais c’est souvent avec ce type de plat que l’on peut se rendre compte de la qualité du cuisinier. La chair est tendre, cuite à point. La sauce est vraiment incroyable, les frites maison. 10/10.

L’ADDITION
Un plat plus un café et on s’en tire pour 17 euros. Comparé à d’autres restaurants, le rapport qualité/prix est au rendez-vous. Le midi, vous pouvez manger un repas complet pour 17 € (si vous prenez le plat de poisson, un peu plus avec la viande). Le soir, les menus sont plus élaborés et les prix grimpent.

PRATIQUE
Le Cahier de cuisine se trouve au 29 place Gaston-Pailhou (aux Halles). Il est ouvert du lundi au samedi, midi et soir. Plus d’infos sur lecahierdecuisine.com ou au 02 47 20 53 26.

Une minute sur le web #31

Toute l’actu web et buzz de la semaine, c’est par ici. Du dessin, un Star Wars hallucinant et un tumblr pour les nostalgiques…

Alexander Khokhlov est un photographe russe spécialisé dans le portrait. En travaillant avec une maquilleuse, il est arrivé à transformer ses sujets en peintures vivantes. Bluffant. Plus sur alexanderkhokhlov.com
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LE JEU
GUI GAME
Cette semaine, un jeu complètement étrange où vous devez seulement appuyer sur le bouton « next level » pour continuer. Sauf qu’il y a plein de pièges, parfois le bouton se cache ou vous fuit. Sûr que vous allez devenir fou à force… Jouez ICI !

RADIO
NOSTALGIE
Et si on vous disait qu’au Japon, dans les années 1970, on écoutait Osamu Kitajima ? Et que les Brésiliens se déhanchaient sur Jacarépagua des Vocalistas Tropicais ? Le site radiooooo.com vous propose d’écouter les morceaux que l’on écoutait dans différents pays ces 100 dernières années. Dingue !

LE TUMBLR
LES ENFANTS SONT FORMIDABLES
Parfois, on a envie de revenir en enfance, de porter des baskets à scratch et de lire Pif Gadget. Ce tumblr vous propose de replonger dans votre jeunesse. Comme la madeleine de Proust, vous vous rappellerez que vous étiez cool avec votre coupe au bol et cette casquette vert fluo. iwasanawesomerkid.tumblr.com
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BD
ZINOCIRCUS
On aime bien traîner parfois sur les blogs bd (celui de notre dessinateur, manu xyz est d’ailleurs super cool) et puis, cette semaine, on est tombé sur celui de Zinocircus. C’est drôle, toujours bien vu, les dessins sont naïfs mais facilement compréhensibles. Bref, c’est un flux rss de plus à ajouter ! Plein de strips sur zinocircus.com

BUZZ_BD

LE CHIFFRE
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C’est, en milliards de dollars, le montant du rachat de What’s app par Facebook. Le géant des réseaux sociaux avait annoncé, en février dernier, qu’il voulait racheter cette entreprise de 55 salariés pour 19 milliards d’euros. Depuis, What’s app a pris 14 % en bourse ce qui a augmenté le prix de rachat de 3 milliards…

FAN
STAR WARS UNCUT
Un jour Casey Pugh a décidé de se lancer dans un projet un peu dingue : il a demandé aux fans de Star Wars de lui proposer de refaire des scènes de l’Empire Contre-attaque. Il a reçu 2 000 propositions d’internautes. Il a ensuite gagné un Emmy avec et a été repris par le site officiel starwars.com : classe !
Pour voir le film de 2 h 08 : starwarsuncut.com ou ici :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=GjsFAZWnA00[/youtube]

Horoscope du 22 au 28 octobre 2014

On a revu le film La Classe américaine pour vous concocter un horoscope inspiré des tribulations de Peter et Steven sur la trace de l’homme le plus classe du monde : George Abitbol. Hommage.

HOROSCOPE (si besoin)
BÉLIER

Amour
« Ah je te jure, j’ai les pastèques. »
Gloire
« Au revoir messieurs dames. C’est ça la puissance intellectuelle. Bac + 2, les enfants. »
Beauté
« J’en ai pour plus d’une barre de fringues sur moi. »
TAUREAU
Amour
« Il va sans doute nous présenter ses excuses. »
Gloire
« C’est la classe. »
Beauté
« Tu ne trouves pas que je me suis musclé ces derniers temps ? »
GÉMEAUX
Amour « C’est à n’y rien comprendre, même en y réfléchissant bien. »
Gloire « C’est tout ce que ça te fait quand je te dis qu’on va manger des chips ? »
Beauté « Désolé papy, mais j’ai ma liberté d’expression capillaire. »
CANCER
Amour « Est-ce que vous voulez être ma femme ? Et après, on ira boire un café. »
Gloire « J’ai peut-être qu’un bras, mais je ne suis pas manchot. »
Beauté « J’ai même plus envie de me laver. »
LION
Amour « Quand je serai célèbre, je ferai des folies. »
Gloire « Pas très très courageux. »
Beauté « Style le grand playboy des fonds marins »
VIERGE
Amour « Aime-moi tendre, aime-moi vrai »
Gloire « Ce flim n’est pas un flim sur le cyclimse. »
Beauté « Classe man, top of the pop. »
BALANCE
Amour « Quel poète, vous me surprenez. »
Gloire « Puisque je vois qu’on ne peut pas discuter, on va faire un duel. »
Beauté « Ah, voilà enfin le roi de la classe. »
SCORPION
Amour « Nan, arrêtez, vous me gênez. Je vais rougir. »
Gloire « En tout cas, s’il cherchait pour du trouble, il est venu à la bonne place. »
Beauté « En string, vous devez être bonne. »
SAGITTAIRE
Amour « Si tu veux me parler, envoie-moi un… fax. »
Gloire « Un pour l’argent. Deux pour le spectacle. Trois pour le caillou. »
Beauté « Mettez des capotes. »
CAPRICORNE
Amour « Je suis majeur. Et je fais c’que j’ai envie de faire avec mon p’tit corps. »
Gloire « Ça ne va plus du tout. »
Beauté « On dit une ouiche lorraine. »
VERSEAU
Amour « Oui, je l’ai connu à la ferme. On était des cowboys. »
Gloire « Excusez-moi maestro, je saluais des amis philosophes. »
Beauté « Je crois que mon tailleur se fout de ma gueule. »
POISSON
Amour « Ça va fuser, les potins, les ragots. »
Gloire « Considère qu’on est plus amis. »
Beauté « C’est pas mal, ça, le pin’s sur la cravate. »

Si vous sortiez pendant la Toussaint ?

Non, l’automne ce n’est pas que la mort, les feuilles qui tombent et la fin de l’été. C’est aussi une belle saison : voici quelques idées sorties pour passer la Toussaint avec le sourire.

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1 – Aller à l’opéra

« La danse d’aujourd’hui n’est pas née de la dernière pluie. » C’est Thomas Lebrun, le Directeur du Centre chorégraphique national de Tours qui a écrit ces mots à propos de sa dernière création. Lied Ballet, pour ceux qui n’ont pas suivi l’actu de la danse contemporaine, a fait un gros carton au Festival d’Avignon l’été dernier. Pour tout vous dire, on en a vu un extrait lors de la présentation de saison en septembre. Un avant-goût qui nous a donné envie d’aller le voir en octobre. Cette pièce en trois actes, avec huit danseurs, un pianiste et un chanteur ténor sera jouée au Grand théâtre de Tours. Assez épuré, ce spectacle offre son lot de drame, d’amour, de solitude et de beauté.
Dépêchez-vous de réserver pour les représentations des 24 et 25 octobre. À 20 h au Grand théâtre de Tours. Durée : 1 h 10. Tarifs : de 5 à 14 €. Résa au 02 47 36 46 01.
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2 – Faire une fête Monstre
Halloween, tout le monde n’adhère pas, c’est sûr. Mais si on vous disait que le 31 octobre prochain, le Monstre de la place du Grand-Marché organisait une boom pour fêter son 10e anniversaire ? Là, tout de suite, c’est beaucoup plus tentant de mettre ses dents de vampire, son masque de loup-garou ou son chapeau de sorcière. En plus, ce beau bébé a tout prévu : il y aura un super goûter d’anniversaire. Il a invité des potes à lui pour animer sa fête : la musicienne Angélique Cormier (c’est elle qui a fondé le Tours Soundpainting orchestra) et DJ Squirrel. Et comme il aime bien les petits n’enfants, le Monstre, ceux du centre de loisirs Courteline et de l’Ensemble musical Saravah lui ont concocté une belle surprise. Le collectif Sans Canal fixe, lui, vous a préparé un portrait de la bête et certains des commerçants ont organisé une expo photo. De 18 h à 21 h, devant sa majesté le Monstre (il ne bouge pas de la place du Grand-Marché).
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3 – Aller voir du Veilhan à Orléans
On reste un peu dans le thème du Monstre de Tours. Si vous ne le saviez pas, Xavier Veilhan, c’est son papa. Depuis quelques semaines, l’artiste parisien fait l’objet d’une exposition au Frac Centre à Orléans (vous savez, ce bâtiment un peu bizarre qui a été inauguré l’année dernière). L’idée, c’est de montrer des maquettes réalisées par Xavier Veilhan. D’ailleurs, l’expo s’appelle comme ça. Des oeuvres pas tout à fait finies, ni complètement inabouties. Certes, il faut aller à Orléans, mais on est sûr que vous n’avez pas encore eu le temps d’aller visiter ce nouveau musée d’art contemporain. Le temps d’une journée, ça vaut vraiment le coup.
Jusqu’au 22 février 2015. Ouvert du mercredi au dimanche, de 12 h à 19 h. Entrée de 2 à 4 €. Gratuit le dimanche.
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4 – Promener ses enfants
On parle souvent du château du Rivau. C’est parce qu’ils se bougent là-bas pour que les visites ne soient pas trop rébarbatives pour les enfants. Alors si vous avez des bouts de chou pétillants (euphémisme pour dire qu’ils peuvent être insupportables) comme tout, c’est la bonne sortie des vacances. Pendant la Toussaint, Le Rivau organise des ateliers qui ponctuent la visite en famille. Atelier d’écriture, visite costumée, sculpture de citrouille… Vous avez le choix pour calmer un peu vos chères têtes blondes qui s’énervent toutes les deux minutes. Pour les plus récalcitrants, le Rivau les initie à l’escrime. Ça les crève, il paraît.
Le château du Rivau se trouve à Lémeré. Il faut penser à réserver sa place aux ateliers au 02 47 95 77 47. Horaires et infos sur chateaudurivau.com
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5 – Aller tester Ratatouille
Bon, c’est sûr que Disney, ce n’est pas la porte à côté. Mais pendant ces vacances scolaires, on vous parie un gros bisou baveux que votre progéniture va vous harceler pour tester la nouvelle attraction des studios Disney… Inauguré le 10 juillet et inspiré du film de Pixar, Ratatouille est le dernier petit bijou technologique du second parc. Et à tmv, on l’a testé ! Disney a donc recréé un véritable quartier : grands immeubles parisiens, ambiance romantique, fontaines, petite musique, tout est bluffant de réalisme. Après une (longue) file d’attente, vous grimpez dans des « rats-mobiles » par six (oui, c’est pour les familles, hein) et c’est parti pour un périple sans tracé linéaire. Normal, vous êtes censé être un rat pourchassé en cuisine. Le must ? C’est de la 4 D. Comprenez que tous vos sens sont mis à l’épreuve : des gouttes projetées au visage, des odeurs près des frigos, de la 3D, etc. Au top !
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6 – Plonger dans le cirque
Vous aimez le cirque ? Vous aimez l’eau ? Parfait, le Grand Cirque sur l’eau est fait pour vous. En gros, vous imaginez une première partie avec du traditionnel : clowns, cavalerie, acrobates, otaries (honk honk honk ! criez-vous soudainement en agitant vos nageoires et votre jolie bedaine luisante). Et une deuxième partie façon féerie aquatique, avec un bassin de 60 000 litres d’eau, des fontaines et des effets spéciaux. Cet énorme spectacle dure 2 h 15, c’est un succès un peu partout où il passe et surtout, le rendez-vous est donné à Tours du 23 au 27 octobre.
Jeudi, vendredi, lundi, à 14 h 30, 18 h, 20 h 30 ; le samedi à 14 h 30, 17 h 30, 20 h 30 et le dimanche, 10 h 30, 14 h 30 et 17 h 30. Sur le parking de la fête foraine. Tarifs : de 22 à 46 €.
Et sinon…
OREILLES
Hourra, la formation rockshow (= rock baroque + brit-pop énervée + grosse fiesta sur scène) tourangelle Johnson Concorde organise une release party. Release quoi ? La présentation de leur nouvel album, quoi. Oh que ça va remuer. Le 25 octobre, à 20 h 30, à l’Espace Gentiana. Gratuit.
ÉCRIRE TOURS
Découvrir le centre de Tours à travers les écrivains qui ont évoqué la ville : avouez que c’est sympa. C’est possible avec la guideconférencière Promenadine. Rendez- vous place de la Cathédrale !
Le 25 octobre, à 10 h 30. Tarif : 6 €. Contact : 02 47 20 68 44.
SORTIR LES ENFANTS
Pfiou, un peu collants les enfants pendant ces vacances, n’est-ce pas ? Traîner dans les pattes, râler, chouiner (inutile de nous envoyer des lettres d’insultes, on a raison)… Ouf, le temps d’un après-midi, la Maison des jeux de Touraine organise une séance jeux pour tous : aventure, adresse, réflexion, ambiance, de quoi satisfaire tout le monde.
Le 25 octobre, dès 15 h, à la médiathèque François-Mitterrand. Dès 4 ans. Gratuit.
POUR LA BONNE CAUSE
Hop, un dimanche concert. Au programme, Dyad, avec Géraldine Bisi au violon, Catherine Natalini au piano, et du Beethoven, Brahms et Debussy pour vos petites oreilles. En plus, c’est organisé par l’association d’aide aux patients atteints d’accidents vasculaires-cérébraux. On soutient !
Le 26 octobre, à 15 h, chapelle de l’hôpital Bretonneau. Contact : France-avc.37@orange.fr ou 07 71 07 46 11.
OPÉRATION CHAMPIGNON
Le service des parcs et jardins organise un atelier pour reconnaître les différentes sortes de champignons de Touraine comestibles et de ceux dont il faut se méfier. Tant mieux, ça vous évitera peut-être de manger des trucs pas super cool qui vous feront voir des poneys volants et de postuler pour le poste d’astrologue tmv.
Le 26 octobre, à 10 h, au jardin botanique. Entrée libre.

Bande de filles : bouleversant !

Un magnifique long-métrage sur la quête d’identité d’une jeune adolescente. Et c’est une réussite.

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Attention, ce film en cache un autre, plus intéressant. Ne vous méprenez pas, la jeune réalisatrice Céline Sciamma ne propose pas une énième vision de la jeunesse des cités françaises. Bande de filles est une oeuvre initiatique, une plongée dans les troubles de l’adolescence. Au centre, la jeune Marieme, pré-ado terrorisée par son grand frère et secrètement amoureuse de son meilleur pote. Une fillette qui joue au football américain pour se défouler. La première scène annonce le ton du film : ralenti épique sur une bande de filles qui se castagnent pour le ballon ovale. Une ouverture en forme de combat pas vraiment métaphorique, une référence à l’excellente série Friday night lights.

Bande de filles est brut de décoffrage. En arrière-plan sonore, les longues lignes de synthé soulignent la tension qui habite la jeune Marieme. Sorte de Candide moderne et timide, la lycéenne rentre dans les tourments de son époque : choisir entre les institutions républicaines rigides face à sa génération ou s’amuser, danser la vie sur du Rihanna, fumer et déguster sa jeunesse avec un joint et un flash de whisky. Pour oublier ? Pour sentir qu’elle est bien vivante ?
Visages souriants, innocents qui chantent Diamonds, le tube de la chanteuse américaine : la bande de filles, avec qui Marieme traîne, danse et s’esclaffe dans une chambre d’hôtel. Leur insouciance s’étiole à mesure que les consciences s’échauffent. Une scène bouleversante de candeur et de violence sociale. Marieme a toujours les mêmes responsabilités qu’avant, s’occuper de sa petite soeur, supporter l’absence du père et la férocité du frère. Mais Marieme change. Subrepticement. Besoin de sortir de cette spirale qui l’entraîne au fond, elle se rapproche du dealer du coin. Seule issue qu’elle trouve, isolée. Bande de filles, conte apocalyptique contemporain où le mal se traite par le mal. Vision d’une sociologie de l’intime, la caméra de Céline Sciamma alterne entre plans serrés et panoramiques. La réalisatrice donne également la part belle aux plans-séquences dans des décors urbains en décomposition, des cités dortoirs en ruine.

Si Marieme sert de protagoniste, Céline Sciamma filme surtout les liens qu’elle tisse, sa relation à l’autre, sa construction par rapport à ses modèles. Sans porter de jugement sur son milieu social, avec ses codes et ses cultures, la cinéaste préfère proposer une vision quasi documentaire de la vie d’une adolescente. Le monde des cités n’est qu’un décor comme un autre. Après ses deux premiers films, Tom boy et la Naissance des pieuvres, l’enjeu de Sciamma reste le même : filmer la complexité de la vie, la sophistication des esprits humains, la construction d’un parcours. Une sorte de Sofia Coppola à la française.

Benoît Renaudin
NOTE : ***
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TOUJOURS EN SALLE
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WHITE BIRD **
Kate a 17 ans quand sa mère disparaît sans laisser de trace. Peu émue, elle finit par faire d’étranges rêves qui l’amènent à se questionner… Signé Gregg Araki (Kaboom), ce drame noir, lorgnant vers le thriller, reste un peu trop téléphoné et bourré de clichés (le meilleur ami gay, le petit ami rebelle…). White Bird réussit tout de même à aborder frontalement la sexualité, l’adolescence, l’émancipation. Au final, il se dégage de ce vrai/faux mélo un charme envoûtant, avec un casting en or (Shailene Woodley, Eva Green). A.G.

LOU ! JOURNAL INFIME ***
Adapté de la BD à succès, Lou ! journal infime dessine le quotidien d’une petite ado rêveuse, créative, et de sa mère, éternelle gamine coincée entre sa mélancolie et ses jeux-vidéo. Ce gros bonbon sucré vaut pour son esthétisme proche d’un Gondry et son travail sur les décors. Si Lola Lasseron est la révélation du film, la galerie des seconds personnages est malheureusement trop bancale et pas assez exploitée. Il reste tout de même cette douce poésie qui fait de Lou ! un moment agréable. A.G.

TORTUES NINJA *
Malgré une intro magnifique (mais qui ne dure malheureusement que cinq minutes), ce blockbuster à la sauce franchise a tout du film sans âme. Tiré d’un comics des années 1980, plus proche de bandes dessinées comme Sin city ou Batman que des Bisounours, Tortues Ninja version 2014 n’arrive pas à renouer avec ses origines. La tentative est louable mais échoue rapidement : scénario mal écrit, effets spéciaux qui remplissent le vide, blagues potaches, références qui tombent à plat… B.R.

NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

Temps machine : retour sur la polémique

Quelle place pour la culture à Tours et son agglo, après la polémique au Temps machine ?

Polémique au Temps machine.
Photo de la soirée au Temps Machine extraite de la page officielle de Frédéric Augis, maire de Joué-lès-Tours. (Photo capture Facebook)

C’est la polémique du week-end. Philippe Briand (UMP), Frédéric Augis (UMP), Wilfried Schwartz (PS) et Cédric de Oliveira (UMP), respectivement maire de Saint-Cyr (et président de Tour(s)plus, de Joué-lès- Tours, de La Riche et de Fondettes, auraient mimé, rigolé et fait la chenille pendant le concert de Glenn Branca au Temps Machine.
D’après nos informations, ces quatre maires étaient au Temps Machine pour visiter cette salle que l’agglomération subventionne à hauteur de 400 000 euros chaque année. Une visite officielle et improvisée, l’équipe du Temps Machine ayant été prévenue au dernier moment.

Si Philippe Briand n’a pas souhaité s’exprimer dans tmv, en revanche, il parlait en octobre dernier du Temps Machine dans la presse locale : « Soit on est capable de faire quelque chose de populaire au Temps Machine, soit on reste sur ce schéma trop restreint, avec un marché de niche. » Culture populaire, l’expression est lâchée. De son côté, c’était la première fois que le maire socialiste de La Riche, Wilfried Schwartz, venait dans la salle : « Non, je n’ai pas la même vision de la culture que Philippe Briand. Je tiens à préciser que j’étais invité par le président de l’agglomération à cette soirée. Je ne remets pas en cause la programmation de cette salle. Je me demande notamment s’il ne faut pas l’ouvrir à un public plus large. »
Ce serait donc la fréquentation du lieu qui serait remise en cause par ces élus tant dans leurs discours officiel que leur attitude au Temps Machine ce week-end. Tout comme l’opéra de Tours ou le théâtre Olympia offrent une programmation exigeante, l’association Travaux Public programme des artistes à la pointe. La fréquentation d’un lieu culturel est-il le seul indicateur pour juger de sa valeur ? Cette polémique a au moins le mérite de poser le débat dans un espace public.
Pour aller plus loin :
>> Réaction et interview de Wilfried Schwartz
>> Pourquoi cette polémique : retour sur la soirée

Wilfried Schwartz : « J’étais favorable à Radio Béton »

Le maire PS de La Riche revient sur la soirée de vendredi soir au Temps Machine. Il est le seul des quatre élus à répondre favorablement à notre demande d’interview.

Wilfried Schwartz
Wilfried Schwartz

Racontez-nous votre version de cette soirée au Temps Machine ?
Je ne souhaite pas vraiment revenir sur ce qui s’est passé, j’ai déjà expliqué ma version à la Nouvelle République. Mais pensez-vous que nous sommes du genre à faire la chenille ?
Vous niez donc ce qui a été écrit ?
Non, je ne nie pas forcément tout.
Quelle était la raison de votre présence vendredi dernier au concert de Glenn Branca ?
J’ai répondu favorablement à une invitation lancée aux maires de Tour(s)plus pour aller visiter le Temps Machine.
Qui a lancé l’invitation ?
C’est le président de l’agglomération (Philippe Briand, NDLR). Je trouvais ça intéressant d’y aller. J’étais curieux de ce qui se faisait.
Êtes-vous critique envers la programmation du Temps Machine ?
Je me rappelle quand il a fallu choisir les mandataires. À l’époque, j’étais favorable à Radio Béton, beaucoup moins pour l’association Travaux Publics qui a finalement été choisie. J’avais des a priori sur leur gestion. J’ai pensé que c’était plus intelligent de voir moi-même. Je trouve ça bien que les élus se déplacent et vérifient le choix du délégataire.
Au moment du choix de Travaux publics, vous n’étiez pas encore élu…
Oui, c’était un point de vue personnel.
Et votre constat ?
Je pense que nous pouvons ouvrir plus ce lieu vers des publics des quartiers notamment. Je ne remets pas en cause la programmation. Les élus n’ont pas à mettre la main dessus. A la Riche, nous avons la Pléiade, c’est une professionnelle qui s’en occupe. Je me permets de suggérer et de donner les grandes lignes.
Vous avez déclaré que ne compreniez pas la polémique, pourquoi ?
Je me suis senti piégé.
Par qui ?
Pas par l’équipe de Philippe Briand mais par des personnes malveillantes. Je ne souhaite pas casser le Temps Machine mais voir ce que l’équipe propose, me faire une idée. Je crois que la salle doit être ouverte à un public plus large.
C’était la première fois que vous veniez au Temps Machine depuis son ouverture en 2011 ?
Oui.
Partagez-vous la vision d’une culture populaire que défend Philippe Briand ?
Non, je n’ai pas la même vision. Il n’y a qu’à regarder ce qui se fait à la Pléiade. Je suis pour des spectacles de qualité, adapté à tous les publics, accessibles. Je ne me sens pas proche d’une culture des plumes et des maillots de bain, même si je tolère toute autre culture. On m’a critiqué sur les réseaux sociaux d’être allé au Temps Machine avec des élus de droite. Je n’ai pas à m’excuser d’être le seul élu socialiste avec Christian Gatard dans Tour(s)plus.
 
 

Migrants et Glenn Branca  : l’excellence et la classe !

Notre chroniqueur Doc Pilot est partout. Partout ! Pas de don d’ubiquité, non. Mais là, il avait franchement envie de voir Glenn Branca, Johnson Concorde ou encore un tas d’expos et de concerts.

Ombre et Lumière
La Boîte Noire accueille Laurent Bouro pour l’exposition « Au Cœur de la matière », un artiste en pleine évolution, impressionnant dans sa gestion d’un clair-obscur habité. Sa galerie d’hommes de l’ombre est lumière, son couple de l’ombre une fusion d’âme-sœurs, ses arbres de l’ombre un verger psychédélique… L’étrangeté voire le malaise se rencontrent dans l’expo de Pierre Texier à la Galerie Ozarts, la mise en scène d’un fantôme du début du XXe, la photo d’un aïeul ignoré, Max, retrouvée dans un grenier, l’écriture d’un passé, en appropriation de cette image : une silhouette entre Aristide Bruant et Jean Moulin, la sensation du tragique et de l’héroïsme, de la nuit et du brouillard…
Au CCC, j’adhère d’instinct au travail de Mounir Fatmi dans son « Walking on the light », facilement séduit par la diversité des œuvres exposées, la capacité d’y capter une lecture immédiate en résonance avec l’intime… As a black man me passe du blanc au noir, d’une vie l’autre, Le Paradoxe à la calligraphie métallique a l’aspect tranchant de la lame. Je conforte mon anti-cléricalisme universel dans sa Divine Illusion… reste Sans Histoire et tout est dit.

Glenn Branca au Temps Machine
Passée la folklorique présence de Philippe Briand et de divers élus (venus on se demande quoi faire au concert d’un compositeur de musique contemporaine dont ils ignoraient l’existence, et dont ils ont l’évidente incapacité de juger de l’importance), il nous reste une prestation de fou de « son orchestre de chambre ». Une montée en puissance des œuvres interprétées pour, au final, nous coller aux murs (du son). La musique de Glenn Branca appartient à l’histoire du XXe siècle. Le voir la diriger est un privilège, un événement impossible à revivre, la sensation de croiser Stravinsky à la création du « Sacre », Satie testant ses gymnopédies sur le piano droit d’un bar de Montparnasse, Moondog à l’interprétation chuintée de ses œuvres aux Trans de Rennes. Il est désormais acté de voir Branca identifié comme compositeur emblématique de la fin du siècle dernier, mais aussi pour l’un des chantres de la guitare électrique, de la saturation utilisée pour repousser les limites de la musique symphonique ; à sa manière Branca rejoint Hendrix.
Je fus physiquement satisfait quand Glenn fit pousser les volumes à ses guitaristes, une sorte de plaisir sensuel, un véhicule pour se dépasser, pousser l’oreille vers ses limites, s’en aller voyager aux portes de la perception… Les politiques avaient depuis longtemps fui les lieux : normal, « le 10 minutes douche comprise » n’est pas la philosophie de dégustation de ce style de concept.

Bernard Santacruz Quartet « Migrants » au Petit Faucheux
Parti aux fleurs Mark Bell, le producteur du chef d’œuvre Homogenic de Bjork ; l’occasion de réécouter Medulla avant de partir au Petit Faucheux. Sous les belles encres de Marie Liberos, je croise deux Kosmik Vortex (le guitariste & la chanteuse lyrique), ce groupe très étonnant apparu depuis peu sur les terres tourangelles. Non, ce soir, nous ne sommes pas tous au concert de Stromae, nous ne sommes pas des 12 000 personnes venues au Grand Hall, nous sommes d’une coterie de privilégiés venus goûter au spectacle des virtuoses. En première partie, Lucky Dog présente son nouvel album, une sorte de quartet ying & yang, avec le duo de cuivre trompette/saxo appuyé sur le duo contrebasse/drums. J’avoue être assez fan du contrebassiste Yoni Zelnik déjà croisé sur d’autres expériences.
En deuxième partie, avec le Bernard Santacruz Quartet « Migrants », place à l’excellence : je n’exagère pas, nous sommes face à la réunion de quatre virtuoses assez uniques dans leurs styles. Leurs pratiques et leurs capacités à communier au sommet sans jamais entrer en concurrence. On peut parler de « super-groupe », de jazzstars à la manière des popstars, d’aristocratie du style sans réelle concurrence. Bernard Santacruz à la contrebasse dépasse l’instrument, le dégage de son omniprésence rythmique pour le faire flotter dans les airs ; une démarche aérienne totalement adaptée au jeu extraverti de Bernard Jean au vibraphone, habité, inventif, unique et physique. Simon Goubert aux drums reste lui aussi unique et impressionnant : c’est un peintre à la fois bucheron et horloger, pas vraiment recommandé aux cœurs fragiles. Géraldine Laurent au saxo m’a beaucoup impressionné par son endurance, cette faculté à pousser l’avalanche de notes sans jamais l’arrêter, un souffle continu et mélodique jamais lassant et toujours inventif. Une force aussi, de celle d’un Connonball Adderley, d’un Steve Coleman. On sort assez chamboulé de « Migrants ». On se pince, on échange, on est bien… très bien.

Simon Goubert (Photo doc pilot)
Simon Goubert (Photo doc pilot)

Johnson Concorde Red Phoenix
Il pleut des albums sur l’avenue Johnson Concorde, celle où l’on vient rouler au  pas au volant de sa Rolls, une silver gost de 1910… eh oui, il y a du Melody Nelson dans ce Red Phoenix rock et baroque. Il y a du concept éclairé monté au ciment étoilé d’Alice Cooper ou de T.Rex voire de ACDC ou des Mothers of Invention, melting pot surréaliste à la scène comme en studio, une collection de hits potentiels au parfum seventies.
Sans respect pour les modes, les coteries, les tribus ou les patries, la clé de voûte pour bâtir un concept identifiable, pour peut-être à son tour se placer en tête de file d’un revival et en inventeur d’un style. Johnson Concorde est « une attraction », « un cirque », une jonction parfaite entre la musique et la comédie : il est donc rock et ce nouvel album, la version sans l’image d’une des meilleures folies osées sur les terres ligériennes.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=1qhDGEf3hGE[/youtube]

Chroniques culture #38

Cette semaine, une bonne série, un groupe garage, une bd sur la guerre et un jeu de bagnole…


LE DVD
AMERICAN HORROR STORY
Véritable pépite dans le monde des séries, American Horror Story a droit à son intégrale. On passera sur la saison 3 (Coven), moins extraordinaire que les deux premières : c’est un plaisir de (re)découvrir ces bombes, torpillant les codes, mêlant le fantastique, le glauque et le flippant. Blindé de bonus, ce coffret 12 DVD propose aussi les saisons 2 et 3 en version originale sous-titrée uniquement. Idéal pour entrer dans le monde de la folie.
A.G.
Sortie le 22 octobre
LE CD
KING TUFF – BLACK MOON SPEEL
King Tuff, c’est l’histoire d’un mec. Kyle Thomas, qu’il s’appelle. Le genre de rockeur un peu cradingue qui n’a besoin que d’une casquette et d’une guitare rouillée pour faire carburer son King Tuff. Avec cet album signé sur Sub Pop (label du premier Nirvana), le son garage-rock est toujours là ; les bons riffs enfilés comme des perles aussi. Dommage que King Tuff reste un peu trop propret côté production et pousse parfois un peu (trop ?) loin ses expérimentations.
A.G.
LA BD
LE SOLDAT
Adapté de l’ouvrage de Stephen Crane, ce grand classique de la littérature américaine trouve sous la plume d’Olivier Jouvray et le dessin d’Efa un angle nouveau. Loin du récit de guerre conventionnel, les deux auteurs en profitent pour déconstruire toute la mythologie du discours sur l’héroïsme et l’engagement. Situé en plein Guerre de Sécession, cet affrontement entre frères d’une même nation révèle les fêlures de l’âme humaine. Une BD tout simplement magistrale.
Hervé Bourit
LE JEU VIDÉO
FORZA HORIZON 2
En voiture Simone ! Vous avez envie de mener la dolce vita sur les petites routes du sud de l’Europe ? De prendre le volant de jolies sportives ou de cabriolets de charme ? Si vous avez la chance d’avoir une Xbox One, laissez-vous séduire par l’excellentissime Forza Horizon 2. Toujours orienté arcade, ce jeu de course en monde ouvert s’appuie sur une réalisation optimale et un gameplay redoutable d’efficacité pour séduire. Un must.
Microsoft, tout public, Xbox One, 70 €.
L.Soon

Élus de Tour(s)plus au Temps Machine : Dérapage ?

J’ai vu la délégation d’élus de Tour(s)plus au concert du Temps Machine, vendredi soir. Que veut dire le comportement de Philippe Briand, Frédéric Augis, Wilfried Schwartz et Cédric de Oliveira ?

Philippe Briand, Frédéric Augis, Wilfried Schwartz et Cédric de Oliveira
Soirée entre élus au Temps Machine et au delà des clivages : Philippe Briand (UMP), Frédéric Augis (UMP), Wilfried Schwartz (PS) et Cédric de Oliveira (UMP). >> Extrait de la page Facebook publique de Frédéric Augis.

Il est environ 21 h 15 ce vendredi 17 octobre. Glenn Branca monte sur scène avec ses musiciens. Dos au public, comme n’importe quel chef d’orchestre, il fait face à cinq guitaristes et un batteur. Il prend le temps d’expliquer ce qu’il va jouer, discute avec le public.
La grande salle du Temps Machine est plongée dans la pénombre, il y a une bonne centaine de personnes attentives aux paroles du compositeur. Au fond, à droite, des rires se font entendre et gênent d’autres spectateurs. Quelqu’un fait chut. Le premier morceau commence. C’est de la musique contemporaine, très avant-gardiste. Pour un public d’initiés. Glenn Branca annonce un deuxième morceaux, demande un peu moins de lumière sur scène. Son orchestre se remet à jouer.
Glenn Branca au Temps Machine vendredi 17 octobre.
Glenn Branca au Temps Machine vendredi 17 octobre.

Soudain, un petit groupe sort de la salle. Je reconnais tout de suite Frédéric Augis, le maire de Joué-les-Tours et Philippe Briand, le maire de Saint-Cyr. Le premier porte une veste noir, le deuxième un cuir. La dernière fois que j’ai vu le maire Saint-Cyr, c’était à la télévision aux côtés de Sarkozy au moment sa venue en Touraine. La veste en cuir, ça fait un autre effet que le costume deux-pièces d’élu ! Dans un deuxième temps, je reconnais Wilfried Schwartz, le jeune maire PS de La Riche et Cédric de Oliveira, celui UMP de Fondettes. Tous les quatre rigolent. Comme quoi, un concert peut briser les clivages politiques le temps d’une soirée !
Bon, ça c’est que j’ai vu. Seulement, j’étais placé au fond mais pas exactement au même endroit. Je suis donc allé demander à d’autres personnes du public, proches d’eux, ce qu’ils avaient observé. Les élus de Tour(s)plus auraient mimé pendant les deux premiers morceaux les guitaristes qui étaient sur scène. Au bout de quelques minutes, toujours en train de rire, ces mêmes élus se sont mis à faire la chenille. Une danse plus propice dans une salle de mariage à deux heures du matin que devant un artiste. Est-ce que cette attitude aurait été la même devant la 5e symphonie de Beethoven au Grand Théâtre de Tours ?
Les élus sont finalement sortis du Temps machine au bout de quelques chansons, sans s’arrêter de rigoler.
>> Lisez l’édition papier du 22 octobre dans tmv, nous reviendrons sur cette scène qui s’est déroulée au Temps Machine vendredi dernier.
 

Le secret du Pilates

Bientôt centenaire, le Pilates continue de conquérir les foules. D’où vient
son succès ?

secret pilates
La méthode du docteur Pilates est une vieille dame née en 1919. Malgré l’arrivée de nouvelles méthodes de gymnastique, elle résiste et séduit toujours plus d’adeptes, comme Juliette, 22 ans. Elle a découvert le Pilates par hasard et elle est tombée dedans. « En fait, j’avais envie de faire du tai chi et une monitrice est venue au bureau animer un cours de Pilates. C’était vraiment un concours de circonstances. Je cherchais quelque chose de plus zen mais j’ai découvert que ce sport me convenait parfaitement. »
Juliette avoue avoir découvert des muscles qu’elle ne connaissait pas. Elle a pourtant pratiqué la gymnastique en compétition mais pour elle, la grande qualité du Pilates est de faire travailler l’ensemble des muscles en douceur et en profondeur. « C’est un sport qui n’est pas agressif, il n’y a aucune pression. Je sors apaisée de chaque séance. » Le Pilates se pratique sans musique en position assise ou allongée : deux éléments qui accentuent la concentration personnelle. Mais ces exercices, c’est quoi ? « Par exemple, tu apprends à t’enrouler autour d’un ballon, ou assis contre un mur, à le toucher avec chaque partie de ton dos. »
Contrairement au body combat, à l’aquabiking ou à d’autres sports modernes, le but n’est pas de griller des calories ou de se défouler mais de faire travailler « les muscles du dessous » c o m m e d i t j o l i m e n t Juliette. Un travail en douceur, qui évite d’avoir des courbatures en fin de séances. Un autre argument de poids séduit les pratiquantes : certains exercices peuvent être reproduits à la maison. Juliette n’est pas près de raccrocher : « Dans la rue, je m’amuse à contracter différents muscles ! Chaque semaine, j’ai hâte de découvrir de nouveaux exercices. »

Une minute sur le net #30

Chaque semaine le meilleur de ce qui fait le buzz sur le web.

police nationale 44

TWITTER
LA LOL POLICE
Succès total pour le compte Twitter de la police de Loire-Atlantique. Humour et ton qui décoiffe, mais sans polémique ou politique : la recette fait mouche avec près de 4 500 abonnés. En plus, elle ne se gêne pas pour répondre (avec beaucoup d’ironie) à ses détracteurs… Miam. @PNationale44 sur Twitter

 INCROYABLE
MAIS VRAI
C’est la photo qui fait le tour du web en ce moment : Amanda Brewer était en Afrique du Sud, pour collecter des infos sur les requins blancs quand elle a pris ce cliché, avec une caméra GoPro. Résultat : un article dans le Time, une photo partagée et « likée » des milliers de fois (et un super coup de pub pour GoPro).

requin go pro

L’INVENTION
SPORT ÉLECTRIQUE
Le Pavlok, c’est un petit bracelet connecté qui vous incite à suffisamment bouger pendant la journée. Il suffit de se fixer un objectif (10 000 pas dans la journée, faire tel ou tel exercice…). Si vous ne le faites pas, il vous envoie… des décharges électriques (de 17 à 340 volts) ! Normal. Plus d’infos sur pavlok.com

DESSIN
INKTOBER
Inktober, c’est un concept tout simple : chaque jour du mois d’octobre (depuis 2009), des artistes du monde entier réalisent un dessin et le postent sur les réseaux sociaux, avec le hashtag #inktober. Avis aux amateurs, on y trouve de sacrées pépites ! Et tout le monde peut participer.
Inktober

STAR PIQUANTE
Il y a vous, avec vos quelques abonnés sur Instagram, malgré votre physique de rêve. Et puis il y a Biddy, le hérisson qui cartonne avec plus de 550 000 followers. Ses maîtres lui font faire le tour de l’Amérique et le prennent en photo : à la mer, avec un chapeau, au Grand Canyon… Moooh ! instagram.com/biddythehedgehog

lol herisson voyage

WTF
PHARRELL WILLIAMS SAURIN
Mixer le tube interplanétaire Happy de Pharrell Williams avec la chanson du cassoulet William Saurin. Ça vous fait rêver ? Vous trouvez ça ridicule et inutile ? Vous avez envie que ça vous reste en tête toute la journée ? Ne nous remerciez pas : pharrellwilliamsaurin.com

ÉTUDE ET SEXE
VIVE LA BIDOCHE
L’étude de la semaine a été menée par des chercheurs turcs. Eux qui s’intéressaient aux conséquences de l’obésité ont trouvé qu’à mesure que l’indice de masse corporelle augmente, le nombre de patients éjaculateurs précoces diminue. Bref, soyez fiers de votre bedaine : vous tenez plus longtemps au lit. Prends ça, Brad Pitt !

Le Made In : sandwich de passage

Cette semaine, on a testé les sandwiches du Made in, sous le grand passage de Tours. Miam !

sandwich grand passage

Il paraît que le hasard fait bien les choses. Ce jour-là, tmv en a eu la confirmation. Trempés des pieds à la tête (oui, l’automne a décidé de jouer des siennes), on a trouvé refuge sous le Grand Passage, rue de Bordeaux. Histoire d’être au sec. Sauf qu’au lieu de repartir les mains dans les poches, on est ressorti le ventre plein. Parce que c’est ici, bien à l’abri, que fonctionne à plein régime le Made In. Une sandwicherie, avec du 100 % « fait maison », comme l’indique fièrement la devanture. Au menu : soupes, toastés, tartes, crêpes, gaufres et sandwiches. Avec la majorité des plats préparés devant le client. Au Made In, pas de chichi, pas de fioritures.

Ouvert depuis mars 2014, l’établissement ne désemplit pas. Il suffit de faire un tour à l’heure de pointe pour s’en apercevoir… Les sandwiches défilent en même temps que les gens. Du fait-maison, c’est la valeur ajoutée du Made In. Son nom l’indique ! La plupart des clients prennent à emporter, d’autres s’attablent quelques minutes. Sur sa grande chaise, Monique, cadre sup’, avale son casse-croûte à la va-vite, en pianotant sur son smartphone. « J’aime grignoter ici. Ça change de tous les établissements façon junk food… Au moins ici, j’ai un oeil sur la préparation de ce que je mange. Et c’est sain », souffle-t-elle, tout en continuant de lire ses mails. Alors oui, ici c’est du rapide, sur le pouce, comme on dit. De la cuisine simple, mais efficace. Et ça n’empêche pas d’être accueilli par de larges sourires. On prend le soin de conseiller le client. Et pendant la (courte) attente si vous prenez un toasté ou une soupe chaude (maison, elle aussi), jetez un oeil sur les desserts et au gros pot de Nutella® qui vous observe. De quoi donner envie de rester au chaud sous le Grand Passage.

AU MENU
UN PLAT

Made In

Vu le temps, on voulait se réchauffer. On a jeté notre dévolu sur ce sandwich toasté oeufs brouillés, bacon, salade et petits cubes de tomates. Le mélange est au top (voilà qui change un peu des habituels casse-croûtes), le pain croustille sous les dents et on sent la fraîcheur des produits. La mousse au chocolat prise en dessert reste simple, mais savoureuse.

L’ADDITION
Les menus s’échelonnent de 6 à 8,10 €. Comptez par exemple 6 € pour l’ensemble sandwich + boisson + dessert ; 7 € pour le menu wrap ou encore 8,10 € pour les menus toastés et grande salade…

EN PRATIQUE
Made In, la sandwicherie, se situe sous le Grand Passage, au 18 rue de Bordeaux à Tours. Ouvert du lundi au samedi, de 10 h à 17 h 30 non-stop. Contact : 02 47 32 02 51.

Kids : aider les mamans enceintes

Les Ouvrières de la reine : et si on aidait les femmes enceintes ?

KIDS_PAP_REINE
Il est 15 h, ce mercredi dans le boudoir des ouvrières de la Reine, place des Joulins. Une future maman vient tester une séance de yoga. Après le cours adapté, elle prend le temps de déguster un thé, bien confortablement installée dans un fauteuil renaissance rose. Toute la semaine, six professionnelles diplômées s’affairent pour faire vivre cette nouvelle association tourangelle. Le planning, varié, prévoit des cours de yoga, de massages, de sophrologie, de pilates, des ateliers culinaires, etc. L’idée des ouvrières de la Reine est née il y a quelques mois dans la tête de Lauren Valverde.
Cette trentenaire sensibilisée au développement durable a eu une révélation en plein cours de yoga. « Ce jour-là, une femme enceinte est entrée. Elle a essayé de suivre la séance. J’ai été surprise de voir que le professeur n’adaptait pas les mouvements. » Le projet s’est alors mis en route : il fallait créer un lieu de vie chaleureux, solidaire et zen pour soutenir les femmes durant leur grossesse et les premiers mois qui suivent. Un accompagnement adapté. Il a fallu mettre en place un réseau et, après un financement participatif en ligne, les ouvrières de la Reine ont vu le jour en mai dernier. « Notre offre est complémentaire à tout ce qui existe déjà, nous ne voulons d’ailleurs pas remplacer les spécialistes de la maternité. Nous sommes là pour prendre soin de nos reines », explique en souriant la coordinatrice.
Les ouvrières de la Reine recherchent des papas pour participer au projet. Dons de livres, de matériel et de vêtements possibles également. Plus d’infos : lesouvrieresdelareine.com

Lol sport #1

Nouvelle rubrique : l’actu sportive de la semaine en deux minutes et vue de manière (un peu) sarcastique.

Hidekichi Miyazaki centenaire
TU L’AS DIT !
« Chaque bouchée, je la mastique 30 fois avant de l’avaler. »
C’est le conseil santé de Hidekichi Miyazaki, le centenaire nippon le plus rapide du monde sur 100 mètres (29’83’’). Donc pour être rapide, il faut prendre son temps… à table.
ÇA C’EST FAIT !
Le FC Mumbai s’est lourdement incliné face à l’Atlético de Kolkata (3-0) lors de la journée d’ouverture de la Super League, le nouveau championnat de football indien où évoluent désormais Del Piero, Trezeguet, Pirès et Anelka.
LE TOP
Les rugbymen de l’Union Bordeaux-Bègles font peur aux grosses équipes du Top 14. Après Clermont, Les Girondins ont « émasculé » Castres, le vice-champion de France. Le score : 59-7.
LE FLOP
United passions, vous connaissez ? C’est le film qui porte en triomphe la Fifa (la Fédération internationale de football). Au générique, on y retrouve Gérard Depardieu et Tim Roth. Le tout pour une bagatelle de 24 millions d’euros. Oui, mais c’est un flop. Les recettes générées par ce long-métrage sont évaluées à 160 000 € (dont 115 000 € en Russie).

Quinzaine du livre jeunesse 2014

La quinzaine du livre jeunesse 2014 a lieu du vendredi 17 au dimanche 19 octobre. Rencontre avec Aude Girardeau qui coordonne cet événement.

quinzaine livre jeunesse 2014
Pouvez-vous expliquer le fonctionnement de cette quinzaine ?
Comme à chaque édition, entre septembre 2013 et juin 2014, nous avons fait se réunir différents comités de lecture qui ont donné leur avis sur des centaines de livres. Enseignants, libraires, retraités : ils ont sélectionné 350 nouveautés de la littérature pour enfant aux romans pour jeunes adultes. Ces livres vont être ensuite présentés pendant ces trois jours à l’Hôtel de ville de Tours. Le grand public pourra les acheter, discuter avec les libraires présents. Mais la grande force de la quinzaine, c’est que ces livres vont ensuite circuler dans des centaines de structures scolaires, des bibliothèques.
Existe-il d’autres événements comme le vôtre en France ?
Il est unique. Plus que ces trois jours à la mairie de Tours, c’est une boîte à outils qui a permis de développer l’intérêt pour la littérature jeunesse dans le département. Pendant de nombreuses années, beaucoup d’enseignants étaient réticents à ce type de littérature. Des parents d’élèves ont été très engagés pour faire émerger la littérature jeunesse en Indre-et- Loire. Les professeurs documentalistes ont vite pris le relais.
La littérature jeunesse fait-elle plus lire les jeunes ?
Oui, mais c’est en général assez facile d’intéresser les très jeunes enfants à la lecture. Ça se complique en général pendant le collège. La littérature ado et la bande dessinée permet de traiter des sujets lourds, qui les touchent, par un biais souvent léger, de faire un pas de côté. Un bon ouvrage jeunesse, pour moi, c’est un livre facile d’accès et de qualité.
Dans l’édition, le livre numérique pourrait tout chambouler, qu’en est-il dans la littérature jeunesse ?
C’est encore balbutiant. Il y a des tentatives sur tablette, mais peu sont concluantes. Je crois que les livres jeunesse seront un peu plus épargnés. Contrairement aux poches, le choix du papier, de leur forme, leur toucher font partie de l’expérience. Les auteurs et les éditeurs s’attachent à en faire des objets particuliers.
Pour retrouver le programme complet sur le site de la Ligue de l’enseignement d’Indre-et-Loire.

Horoscope du 15 au 21 octobre 2014

Votre dose astrosceptique, c’est par ici. Là, maintenant. Tout de suite. NOW !

BÉLIER
Amour
On vous a jamais dit qu’il fallait frapper avant d’entrer ?
Gloire
Dire que vous aviez les bons numéros… sauf que vous n’avez pas joué au loto, hein ?
Beauté
Ça pique un peu quand on vous fait la bise (mesdames comprises).

TAUREAU
Amour
Vous avez vraiment tout tenté ? Essayez le régime (mais pourquoi personne ne vous l’a dit avant ?).
Gloire
Mouais.
Beauté
On vous conseille le jus de tomate avec du persil, de la cerise et du romarin pendant une semaine. On reparlera de votre teint dans sept jours.

GÉMEAUX
Amour
On n’est pas chez les Bisounours ! Si ? Ok…
Gloire
Pas mal.
Beauté
Pourquoi vous traitez vos cernes avec du dentifrice ?

CANCER
Amour
Si vous lisez un jour dans un horoscope que vous allez trouver l’amour, foncez ! (mise en abîme).
Gloire
Cata.
Beauté
Allez, deux mois avant Noël, profitez. Après…

LION
Amour
Règle numéro 1, il est interdit de parler de l’horoscope tmv.
Gloire
Règle numéro 2, il est interdit de parler de l’horoscope tmv
Beauté
Règle numéro 3, si c’est votre premier horoscope tmv, vous devez le lire en entier. La lecture s’arrête quand vous vous évanouissez.

VIERGE
Amour
Hé !
Gloire
Vous devez regarder devant vous, DEVANT VOUS ! ATTENTION !
Beauté
Aïe… On vous avait prévenu en même temps.

BALANCE (refaire sa culture ciné)
Amour
Vous avez vu le film True Romance ?
Gloire
Et Inglorious Basterds ?
Beauté
Et Shrek ? Enfin on dit ça…

SCORPION
Amour
Votre cœur est à Nantes.
Gloire
Les chats, il paraît que ça porte bonheur… Ou malheur ? À moins que ce soit les corbeaux ? Rhaaa, on sait plus à force.
Beauté
« Le cadavre – exquis – boira – le vin – nouveau » (on a de grosses références dans l’horoscope tmv).

SAGITTAIRE (spéciale Arabesque)
Amour
Vous saviez que la série télé Arabesque, s’appelait Elle écrit au meurtre au Québec ?
Gloire
Comme un mardi aprèsmidi d’automne devant une aventure de Jessica Fletcher.
Beauté
Flétri (Fletcher ? Flétri ? Ok, on sort…)

CAPRICORNE
Amour
Il faut savoir rire de tout.
Gloire
Arrêtez de regarder des clips de Booba, ça vous fait trop de mal.
Beauté
La mèche, vraiment, ce n’est plus possible.

VERSEAU
Amour
Thèse.
Gloire
Antithèse.
Beauté
Synthèse.

POISSON (spéciale blagues pourries)
Amour
Deux alpinistes font une ascension. Alors qu’ils tentent de traverser un dangereux précipice, le premier raconte : « La dernière fois que je suis passé ici, mon guide est tombé dans le précipice. » L’autre répond : « Quelle horreur ! Qu’est-ce que tu as fait ? » « Rien. Tu sais, il était très abîmé et il lui manquait des pages. »
Gloire
C’est quoi un squelette dans un placard ? Un belge qui a gagné à une partie de cache-cache.
Beauté
On ne dit pas le ton monte, mais la fille moche prend l’ascenseur.
HOROSCOPE

Semaine du goût : la recette bd des chefs !

A l’occasion de la semaine du goût, nous avons demandé à Manu xyz de nous concocter une recette à sa sauce.

Cliquez pour agrandir les photos de la recette ! (si vous en voulez d’autres des bonnes idées de Manu et Lucie, il suffit de vous rendre à la fin de la page).
manu xyz 1 DOSSIER 2 DOSSIER 3 DOSSIER 4
 
Pour avoir plus de recettes de Manu et Lucie, suivez ces liens :
Les pâtes au saumon
Le burger bien tradi
Le boudin purée « swag »

Tortues Ninja retourne sa carapace

Le bon gros blockbuster de la semaine qui essaye de revenir à ses origines. Une tentative louable mais vite avortée.

CINE_PAP_NINJA

Première séquence et premiers espoirs. Ceux de retrouver un film qui se plongerait dans le côté obscur de la franchise. Un long-métrage qui remettrait enfin les Tortues Ninja sur la piste des séries « plus profondes qu’elles en ont l’air » (Batman, Superman, X-men, Sin City…). Alors on apprécie ces dessins esquissés à la va-vite. Images d’égouts en noir et blanc et d’un New York vicié où apparaissent les silhouettes grossières de ces combattants tortues, symboles de notre envie d’anthropomorphisme.

Cet incipit cinématographique, qui vaut largement le reste du film, a cela de mémorable qu’il aurait pu propulser les Tortues Ninja dans ses origines. Il injecte de la noirceur dans un pitch qui se répète depuis 30 ans : quatre tortues transformées sous l’effet d’une drogue deviennent des ninjas redoutables grâce aux enseignements de leur maître rat, Splinter. Noms de légende façon Renaissance, elles se font appeler Donatello, Michelangelo, Leonardo et Raphael. Les Tortues Ninja n’ont pas toujours été cette machine à cash formidable. Leurs auteurs, Kevin Eastman et Peter Laid, ont d’abord imaginé cette histoire loufoque comme un pastiche des comics de l’époque. Daredevil, Batman, Ronin… Sorti en 1984, en pleine refondation des comics par des légendes comme Frank Miller, le premier tome des Tortues Ninja devait être le seul à paraître. Sombre, violent, absurde, tordu, il offrait un vent de fraîcheur dans les comics de l’époque, tournés vers leur passage au monde des adultes. Mais le sort en a voulu autrement. Le succès arrivant, les Tortues Ninja ont rapidement été propulsées dans le monde des séries grand public et consensuelles.

Ce film est une tentative incomplète. Tortues Ninja ne se réinvente pas, peine à trouver son public. S’adresser aux fans de la première heure ? Intéresser un publ i c adulte ? Rendre joyeux les moins de 10 ans ? Ce qu’il y a de tragique dans ce film, c’est cette volonté trop vite étouffée, ce manque de courage. Car après les cinq premières minutes, le film plonge dans les affres des blockbusters sans valeur ajoutée. Le scénario n’a aucune profondeur, le méchant samouraï Shredder n’incarne rien, l’intrigue se noie dans les effets spéciaux. Si le réalisateur, Jonathan Liebsman, parvient à se raccrocher aux prémices du mythe (cet amour des tortues pour le hip-hop, la vénération des pizzas), les grosses ficelles annihilent toute tentative audacieuse. Alors on rit à certaines blagues absurdes, à la session beatbox dans l’ascenseur, on se laisse avoir par les explosions et les effets spéciaux (Michael Bay est producteur, coïncidence ?). Mais la déception de cet échec laisse un goût amer. Comme une mauvaise pizza laissée dans le frigo trop longtemps.

NOTE : *

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TOUJOURS EN SALLE
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THE TRIBE ****
Étonnant, ce film de Slaboshpytskiy : tourné en langage des signes, sans sous-titres, ni musique… Pourtant, The Tribe est l’une des plus grosses claques de la décennie. On y suit un jeune timide, débarqué dans un pensionnat, où prostitution et racket tournent à plein régime. Lui-même va basculer dans la violence. The Tribe est une expérience inouïe, difficile. Les plans-séquences s’étirent et asphyxient le spectateur devant cette sexualité et cette violence froide. Après un dernier acte terrifiant, on en sort bouche bée… A.G.

LOU ! JOURNAL INFIME ***
Adapté de la BD à succès, Lou ! dessine le quotidien d’une petite ado rêveuse et créative et de sa mère, éternelle gamine coincée entre sa mélancolie et ses jeux vidéos. Ce gros bonbon sucré vaut pour son esthétisme proche d’un Gondry et son travail sur les décors. Si Lola Lasseron est la révélation du film, la galerie des seconds personnages est trop bancale et pas assez exploitée. Il reste tout de même cette douce poésie qui fait de Lou ! un moment franchement agréable. A.G.

TU VEUX OU TU VEUX PAS ? **
Lambert est un ancien sex addict. Devenu conseiller conjugal, il tombe sur Judith, une assistante nymphomane. Pour séduire Lambert, Judith sort le grand jeu : les moues, les clins d’oeil suggestifs, les pulls déboutonnés. Lambert, les nerfs en compote, pourra-t-il résister aux avances d’une bombasse déchaînée ? Le duo Patrick Bruel et Sophie Marceau pétille dans cette comédie de Tonie Marshall qui ne tombe jamais dans la vulgarité. Un joli mélange entre comédie de boulevard et comédie romantique US. E.S

NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

Plan anti-tabac : "Il faut surtout penser aux jeunes"

Interview de Jeanne Mesmy, déléguée prévention de la Ligue contre le cancer 37. Elle est ancienne médecin et tabacologue.  Elle réagit à l’annonce, par Marisol Touraine, du plan anti-tabac.

Le paquet neutre devrait arriver en 2016. Qu’est-ce que cela vous inspire ?  
En tant que tabacologue, je suis tout à fait pour ! Je pense que c’est efficace, puisque les cigarettiers sont prêts à intenter un recours devant le Conseil d’Etat. Ils ont peur. En Australie, où cela a été expérimenté, il y a eu une baisse des ventes. Donc ils ont peur que ça se répercute. Le but, c’est que les jeunes ne soient pas attirés par les paquets collector, l’aspect, les couleurs, la forme, l’emballage…

Vous parliez de l’Australie, seul pays à avoir mis en place les paquets neutres. Il y a eu une baisse de 3 % dans les ventes. N’est-ce pas dérisoire comme chiffre ?
En France, s’il y a -3 % des ventes, avec 13 millions de fumeurs, ça fait beaucoup. Il faut voir sur le long terme pour les conclusions. Là, on a déjà les photos choc sur les paquets. La taille est correcte, mais pas assez grande encore. Et il faudrait les renouveler, car les fumeurs s’habituent à ces images. Il faut surtout penser aux jeunes…

Avez-vous été concertés pour cette idée du paquet neutre ?
Effectivement, je travaille au groupe « Sortir du tabac ». C’était une de nos demandes. Une ville sans tabac, c’est une ville où l’on respecte les lois.

Une augmentation de 30 centimes du paquet est dans les tuyaux. Les effets sont-ils là ?  
Les prix augmentent tous les ans. Mais il n’y a qu’avec de grosses augmentations (par exemple, sous l’ère Chirac) que cela a entraîné la disparition d’un million de fumeurs sur 2003-2004. Ensuite, les augmentations se sont faites moins fréquentes et importantes (-6%). Peu décrochaient, car ce n’est pas suffisant. Une hausse de 10 % serait l’idéale. Les vrais dépendants continueront, mais on doit décourager les jeunes.

A votre niveau, comprenez-vous la grogne des buralistes ?
C’est difficile, mais les buralistes ont des aides, ils peuvent se diversifier. Le tabac rapporte 13 milliards de taxes, mais coûte 47 milliards pour les soins. Et encore, c’est une statistique qui date de 2006 !

Au final, êtes-vous satisfaite de ce plan anti-tabac ?  
Tout à fait. Il y a de très nombreuses mesures. Après, ce ne sont que des annonces, ce n’est pas encore adopté. Entre les deux, il y a un pas ! C’est important de les mettre en place. Par exemple, l’interdiction de fumer dans une voiture avec un enfant de moins de 12 ans. Même avec les fenêtres ouvertes, 60 % de la fumée reste ! Madame Touraine a plein d’idées formidables… La France a la meilleure législation anti-tabac au monde, mais c’est la moins appliquée…
Propos recueillis par Aurélien Germain
A LIRE AUSSI : Plan anti-tabac, à Tours, un débat qui fait tousser

Paquet neutre cigarette.
Exemple de paquets neutres en Australie.

 

Plan anti-tabac : débats fumants

Hausse du prix du tabac et paquets neutres pour les cigarettes : qu’en pense-t-on à Tours ?

Plan anti-tabac.
Paquets neutres, hausse du prix, interdiction de vapoter dans certains lieux… font partie du plan anti-tabac. (Photo Patrice Deschamps)

« Franchement, c’est comme si on cachait le pain dans une boulangerie ! », lance ce buraliste tourangeau du centre-ville, en rigolant. Sauf que lui rit plutôt jaune. Il prend même très mal les annonces du plan anti-tabac. Notamment une. C’est la mesure clé de Marisol Touraine, annoncée le 8 octobre, l’introduction des paquets neutres en 2016 : standardisés, sans logo, avec les mêmes couleurs et des avertissements sanitaires qui occuperaient 65 % de l’espace. « Bref, encore une manière de taper sur les petits buralistes et les faire couler. Les fumeurs vont nous fuir et la contrebande va prospérer. C’est magnifique », ironise ce buraliste. Un de ses clients va plus loin, en parlant « d’hypocrisie gouvernementale ».

En revanche, pour Jeanne Mesmy, déléguée prévention à la Ligue du cancer d’Indre-et-Loire, c’est une vraie bonne idée : « En tant que tabacologue, je suis pour. C’est une mesure efficace. La preuve ? Les cigarettiers sont déjà prêts à intenter un recours devant le Conseil d’État. » Si cette ancienne médecin avoue que cela n’arrêtera certes pas « les vrais dépendants », elle précise que « le but est que les jeunes ne soient pas attirés par des paquets collector, l’aspect, les couleurs, l’emballage ».

Pour l’instant, seule l’Australie s’est lancée dans le paquet neutre. Avec, pour résultat, un marché qui a chuté de 3 %. Dérisoire ? « S’il y a cette diminution pour nos 13 millions de fumeurs, ça fait déjà beaucoup. Il faut voir sur le long terme pour les conclusions », estime Jeanne Mesmy. « En tout cas, madame Touraine a plein d’idées formidables. Mais entre l’annonce et l’adoption, il y a un pas. » En attendant, pas sûr que buralistes et fumeurs se calment en grillant une cigarette. Car le prix du paquet pourrait aussi augmenter de 30 centimes au 1er janvier…

Aurélien Germain

**POUR ALLER PLUS LOIN**
L’interview intégrale de Jeanne Mesmy, de la Ligue contre le cancer.

Tours, ville toujours au top !

Chaque année l’Express sort son classement des villes les plus agréables de France, vous voulez voir le classement de Tours ?

ACTU_BV_CLASSEMENT
D’après une enquête parue dans le dernier numéro de L’Express, Tours serait la 6e ville où il fait bon vivre en France (parmi les 50 agglomérations de province les plus peuplées). Pour ce palmarès, le magazine a retenu cinq grandes thématiques : les atouts écologiques et économiques, la mobilité, la santé et la solidarité. C’est la ville d’Angers qui arrive en tête du classement.

De No Unauthorized à The Pirouettes et de Bikini Machine à Mozart !

Comme chaque semaine, Doc Pilot a fait un petit (grand) tour dans les différents lieux culturels de Tours. Une chronique bien longue et toute chaude.

No Unauthorized

Au courrier, l’album de No Unauthorized, « Invasion » sur le label Camisole records (!!), un 33t avec un gadget : l’emblème du groupe en métal à poser sur son socle, le collector pour cette aventure phare née à la fin des seventies devenue au travers de leur label Fraction Studio, un bastion de l’underground européen avec des titres identifiés : Crocodile, Landru, Beyrouth, Quand le sexe passe, Hiroshima… Mélange paradoxal d’une voix féminine enfantine à une musique de silex et lave amalgamés, beaucoup copié sous une forme édulcorée, si gênant que la critique ne lui autorisait pas de chronique à leur époque. Finalement, une collection de possibles standards dans lesquels je ne doute pas que certains jeunes malins venir piocher…

Bikini Machine, salle Thélème

À la salle Thélème, Bikini Machine, le groupe de Rennes. Première date d’une tournée de promotion de leur nouvel album, une nouvelle mouture à six, après plusieurs années au côté de Didier Wampas. Petite audience pour ce concert pourtant gratuit pour les porteurs du Passeport culturel étudiant. Tous les grands nenfants à Plumereau pour la fête du jeudi soir, peut-être… Mais concert de feu et de rythme, ludique récupération des influences sixties mélangées à une acidité sonore à la Brit pop des 90s, musiciens de haut niveau avec ma préférence pour le bassiste pilier central de l’affaire. Deux instrumentaux pour la bande-son de nos glissades et nos décadences, la plupart des titres en anglais avec, à la main du chanteur, l’apport de l’instrument fétiche donneur de rythme à tout le style : le tambourin ! Une médecine dans cette semaine de triste record de vente littéraire où l’on voit le Zemmour rejoindre « la Courtisane » au top des ventes : le triomphe des peine-à-jouir, des donneurs de leçon, des « mouches à formol », où l’on voudrait ajouter à l’accumulation de « fruits défendus », no unauthorized, celui de croire à un futur meilleur, à la légèreté aussi… Bikini Machine produit l’antithèse de ces tristes sires ; il est « Bang on Time ! », le titre de leur nouvel album… Au retour de ce concert, j’apprends que Modiano a le Nobel. Et là, j’ai envie de gueuler de joie sous la pleine lune.

 [dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xbcox0_bikini-machine-ou-vont-les-cons-vid_music[/dailymotion]

Vendredi soir, au Temps Machine

Au Temps Machine, soirée de miel et de sucre…The Pirouettes, un duo tout mimi, un couple de jeunes gens aussi, les Roméo & Juliette de la pop tubesque bâtie pour les ondes et le dancefloor, option totalement revendiquée par la boule à facettes au-dessus d’eux accrochée. Il y a des textes, là encore, un mélange d’influences allant du néosixties Bardot au néoeighties à la Elli& Jacno sans les imperfections de ces derniers, des mélodies, de la présence, à la des harmonies vocales accordées. Pas une seule glissade dans l’approximatif ou l’ennuyeux : Nom de Dieu, si j’étais D.A dans une major, je les signerais de suite !!! (Hé Thierry Chassagne, qu’attends-tu vieux maquignon ? y’a d’la tune à s’faire !!)…
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=R1cYwmwQwDI[/youtube]

Le Monsieur de ce duo est aussi le batteur inspiré de la formation en tête d’affiche de la soirée : Coming Soon.  Sous la conduite charismatique d’un géant au chant (de grande taille, mais aussi de grand talent), ce groupe va nous embarquer l’air de rien vers une adhésion totale à son style et à ses rythmes. Encore fois, la force du « truc » est le répertoire, de vraies chansons, des thèmes, des arrangements, l’adresse à ménager le subtil rapport entre l’écoute et la danse, le corps et l’esprit, l’image et le son.. Le son disais-je, oui le Son avec un grand S, coloré, minéral, le touché des guitaristes, mélange d’influences, seventies sur toute la longueur avec un pied dans la fin des sixties, celles de la côte Ouest des USA, de Quicksilver Messenger Service aux Grateful Dead, de Love à l’Airplane, mais aussi des effluves du premier Talking Heads, de Can, Eno, des premiers Floyd… Le tout traité pour la transe… Au retour, je glisse la K7 de Drame dans le lecteur et tombe en ouverture sur de la musique dites contemporaine, « une pièce » qui pourrait se voir interprétée par un orchestre de chambre ; le deuxième titre est  dans la ligne du Soundtracks de Can. Une musique pour les routes de nuit, une musique de film.

Plaza Francia : une Catherine Ringer et des Gotan Project à l’Atrium de Saint Avertin

Catherine Ringer
Catherine Ringer, ex Mitsouko, dans Plaza Francia.

Je l’avoue, je m’attendais à être déçu par ce concert et surtout pas à me prendre cette grande claque face à l’une, peut-être la plus grande chanteuse française entourée de la musicalité technique et inspirée de Gotan Project. Extrême émotion, amour inconditionnel du public pour Catherine Ringer, la partie gagnée avant de jouer, mais l’adhésion méritée pour la joie de l’artiste, des artistes, leur plaisir non simulé, le jeu et la complicité dans cette relecture de la musique argentine. L’échange au centuple magnifié dans plusieurs titres, dont une valse en fin de rappel, à flotter dans l’air. Dans la salle, des « Catherine on vous aime » récompensés d’un clin d’œil au passé, un Marcia Bella à la mode Gotan. Pour moi, une simple formalité polie loin d’être le moment le plus fort du concert. J’adore la voix de Catherine, j’adore Catherine, j’adorais Fred & Catherine, et maintenant j’adore Catherine dans Plaza Francia.

L’île de la Tentation à l’Opéra de Tours : Cosi Fan Tutte

Un opéra de Mozart, cet opéra de Mozart, incontournable dans sa partition et son thème, le choix de tester les sentiments des promises, et bien sûr le mauvais choix en fin de course, le réalisme un peu cynique de Mozart sur la nature humaine, sur sa propre nature, du vulgaire et du banal magnifié par un chef d’œuvre intemporel. Au génie du compositeur s’associe un machisme doux mais bien réel, très dans le style « toutes des s**** sauf maman ».Et bien sûr, une grande indulgence pour la gent masculine et son goût à chevaucher tout ce qui bouge, même si l’on peut rêver un instant accorder aux femmes la même aisance sans lui reprocher (vite effacée par le déroulement du sujet). J’aime le personnage de Don Alfonso : face aux choses de l’amour et des sentiments,  j’en partage le cynisme. Pour cette production de l’Opéra de Tours, chapeau bas à la mise en scène de Gilles Bouillon, aux décors de Nathalie Holt, à l’ensemble des interprètes sous la direction de Jean-Yves Ossonce. Un bel après-midi pour s’éviter l’arrivée du Paris-Tours.

Chroniques culture #37

Cette semaine, retour sur le fameux film Welcome to New York, un jeu vidéo dément, et le CD des Drums…


LE DVD

WELCOME TO NEW YORK
Abel Ferrara offre son lot de provocations avec cette sulfureuse chronique d’une descente aux enfers d’un politicien français en Amérique… Car, même si c’est une fiction, le nom de Strauss-Kahn transpire dès la première minute. Mais le génie de Ferrara ne tient pas dans l’interprétation de l’affaire médiatique, mais plutôt dans cette façon de raconter une autre histoire, un monde parallèle. Monstrueux, Depardieu campe un homme de pouvoir inhumain, grotesque. Une pépite cinématographique. B. R.

LE CD
THE DRUMS – ENCYCLOPEDIA
Le groupe de Brooklyn revient pour un troisième album jouissif. The Drums, ça vous donne envie de faire un sprint sans raison, de pédaler à fond sur son vélo avec son casque, de prendre des risques. Ils ont cette folie pop qui crie la liberté, le besoin de s’échapper, de s’amuser. Voix haut perchée, basse lancinante, riffs de guitares speed, The Drums n’a rien inventé mais offre une pop rafraîchissante. Et ils le font bien. Avec leur hit mécanique, Magic Mountain, ils vont faire des dégâts. B. R.

LA BD
ARSÈNE LUPIN : LES ORIGINES
On croyait tout savoir du mythique personnage du gentleman cambrioleur créé par Maurice Leblanc, mais c’était sans compter sur le remarquable travail de scénario de Benoît Abtey et de Pierre Deschotdt. Tout ce beau travail est sublimé par le dessin du Tourangeau Christophe Gaultier. En s’attaquant à la jeunesse du personnage, ils nous livre un récit passionnant de bout en bout prévu en trois tomes par les Éditions rue de Sèvres. Tout simplement passionnant ! Hervé Bourit

LE JEU VIDÉO
HYRULE WARRIORS
Fusionner les univers de Zelda et de Dynasty Warriors, il fallait oser. Les Japonais du studio Omega Force l’ont fait. Exclusivité Wii U, Hyrule Warriors est un beat ’em all de bonne facture. Le titre s’appuie en effet sur une durée de vie à rallonge, une aventure palpitante, des effets lumineux et un mode coopération particulièrement abouti pour séduire les fans d’action. Et ce, malgré une action répétitive et une réalisation un peu à la traîne. Une bonne surprise. L. Soon
+12 ans, Wii U, 50 €.
CHRONIQUE_JEUVIDEO

Kids : l'atelier-loft de Bertrand

Visite au Nowhite cube, un nouvel atelier d’art pour toute la famille.

Atelier Bertrand
L’atelier-loft de Bertrand pour les enfants

Quand on arrive devant l’Espace Nowhite Cube, rue Roger-Salengro, à Tours, on se croirait devant la devanture d’une boutique. Détrompez-vous, ce loft lumineux, entièrement refait au design épuré, abrite depuis début septembre, l’espace de vie de Bertrand Robert. Mais pas seulement.
Ce Tourangeau vient d’ouvrir, ici, sa galerie d’art contemporain et des ateliers d’enseignement artistique. Après plusieurs années passées dans l’Éducation nationale, de multiples collaborations, et un premier espace artistique, At Home, à Savonnières, Bertrand a rejoint à la rentrée son quartier tourangeau préféré, le quartier des Prébendes. Parmi les clients de cet artiste, des adultes, des adolescents mais également une vingtaine d’enfants à qui il transmet la passion du dessin, du design et des arts visuels.

Dans le cours des 4-6 ans, le jeudi soir, l’ambiance est studieuse. Cette année, les petits vont travailler autour de leur amie Kiki la girafe qui aurait, la malheureuse, perdu ses tâches. Cinq enfants assis sur des petits bidons transparents sont attablés dans le calme, le pinceau à la main laissant libre cours à leur imagination. Bertrand commente : « Mon approche de l’art est singulière et surtout ludique, je cherche à développer leur motricité et leur autonomie. Je fonctionne beaucoup sur l’humain, je m’adapte aux caractères des enfants et à leur niveau. L’objectif est de passer un moment convivial ! Le résultat est généralement très chouette, les parents sont souvent agréablement surpris ! » Avec un budget annuel raisonnable, Bertrand a pour objectif de compter désormais dans les activités d’éveil pour les petits Tourangeaux.

Anne Cécile Cadio

Plus d’infos sur nowhitecube.com

Une minute sur le web #29

29e épisode de notre rubrique buzz, avec des jeux d’arcade sur PC, Grooveshark qui prend l’eau et un réseau social anti-Facebook.

BUZZ_PHOTO
David Jablow,
un jour, trouve le dessin inachevé d’une pin-up. L’artiste décide de lancer le Doodler project et d’imaginer cette femme dans différentes scènes qu’il dessine lui-même. Imagination quand tu nous tiens… Plus de version sur doityourselfdoodler.com

LE TUMBLR
GAME OF THRONES
Elle est longue l’attente pour la cinquième saison de Game of Thrones… Alors avant d’être au printemps 2015, on peut toujours se rabattre sur ce blog qui imagine les personnages de la série mais version Monsieur et Madame. mrandlittlemissgot.tumblr.com
BUZZ_TUMBLR

MUSIQUE
GROOVESHARK PREND L’EAU
La plateforme américaine de streaming musical vient d’être condamnée par le tribunal de New York. Le procès a été initié par trois majors. Grooveshark offre du streaming musical gratuit depuis 2007 sans jamais avoir reversé de royalties. Ses dirigeants se défendent en disant qu’ils essayent de trouver un accord depuis le début.

VINTAGE
ARCADE IS BACK
Et si on vous disait qu’il existe un site où vous pourriez rejouer aux jeux d’arcades de votre enfance ? Oui, oui, vous ne rêvez pas. Donkey Kong, Street fighter II, Pack man, Space invader… Tout est dispo en ligne en format flash sur 1980-games. com 
BUZZ_STREETFIGHTER

CROWDFUNDING
BRIEF.ME
Ce nouveau média cherche des bêtas testeurs pour voir si leur concept peut marcher. L’idée de Brief.me c’est de proposer chaque jour, sous forme d’un mail, des contenus enrichis, des liens, des éclairages. La newsletter, un bon moyen de lutter contre la surconsommation d’infos sur le net ? Plus d’infos sur ulule.com/briefme

SOCIAL
ANTI-FACEBOOK
En version béta depuis mars 2014, Ello est aujourd’hui disponible. Ce nouveau réseau social propose une sorte de modèle à l’inverse de Facebook. Son idée, c’est de protéger un maximum l’identité de ses membres, sans publicité. Il faut être obligatoirement invité pour en faire partie. Plus d’infos sur ello.co

La Table de Fred : le goût du rock

Tout nouveau (et tout beau) : on a testé La Table de Fred. En plus, le gérant est au top (of rock !)…

La Table de Fred Tours
A La Table de Fred, on cuisine ses sandwiches devant le client.

La façade avait déjà attiré notre oeil (enfin, notre estomac) de gros gourmand. Un jour, comme ça, sans prévenir. La Table de Fred : de grosses lettres rouges sur fond gris. Tout beau, tout neuf, rue du Commerce. Les sandwiches en vitrine nous faisaient de l’oeil. Le mot « terroir » collé juste au-dessus.

En entrant, Fred, le patron, met tout de suite à l’aise. Il discute, raconte des anecdotes, tutoie rapidement, explique ses produits. Il a un petit air de rockeur, avec ses baskets Converse® et son piercing discret à l’oreille. Normal pour celui qui a bourlingué dans le monde de la musique, à Paris, pendant une vingtaine d’années, notamment en côtoyant la Mano Negra. « Tiens, récemment, Manu Chao est venu manger chez moi, à la maison… », indique Fred, le plus simplement du monde. Puis un jour, il a tout plaqué : entre crise du disque et besoin de se poser…

Désormais, il a trouvé à Tours un coin de tranquillité. Son établissement près du vieux Tours, ouvert il y a deux mois, semble être son petit plaisir perso. À « sa table », c’est comme à la maison. Déco sympa, mais pas surchargée (« il faut que je me retienne de mettre un paquet de choses au mur ! », lance-t-il, hilare), petites nappes à carreaux et panneaux estampillés cuisine à droite à gauche. Fred cuisine devant ses clients. Il tartine ses délicieux sandwiches de rillons, terrine maison, rosette et rillettes… « Cuisinées par Nicolas Herault, un des derniers pêcheurs pro du coin, à Huismes. » Une fois encore, Fred est intarissable. Il raconte ses produits, avec passion. Toujours franc et direct, il parle comme il cuisine : sans fioritures. Peut-être d’ailleurs que La Table de Fred élargira bientôt ses horaires « pour combler les gens qui sortent de boîte ! » On se sent bien à la Table de Fred. À tel point qu’on traîne des pieds quand il faut quitter la petite terrasse et ses histoires.
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UN PLAT
On a pris le sandwich aux rillons (pas par chauvinisme, voyons) finement coupés et exquis, tomates, salade et mayonnaise. Délicieux ! Le pain croque sous la dent, c’est savoureux. Idem pour le sandwich à la terrine de poisson maison, fameux. Un sansfaute.

L’ADDITION
Une formule sandwich + boisson + dessert varie entre 7 et 8 €. Comptez environ 4,50 € pour un casse-croûte classique, ou 6 € par exemple pour une garniture mulet fumé de Loire. Autant dire, vraiment pas grand-chose pour une nourriture de qualité, avec des produits frais ou du terroir.

EN PRATIQUE
La Table de Fred, 9 rue du Commerce à Tours. Ouvert du lundi au samedi, de 9 h 30 à 19 h. Contact : 06 61 72 01 99 ou contact@ latabledefred.com. Sur internet : latabledefred.com ou une page sur Facebook.

Breakdance : les cinq commandements

Avec ça, vous serez incollable sur la battle hip-hop, ce samedi aux Rencontres de danses urbaines.

Battle hip hop breakdance
C’est parti pour la battle de hip hop ! (Photo Bernard Duret)


1. T’affronter, tu devras

Le principe même de la battle de hip-hop ! « C’est une joute où s’affrontent des équipes de trois danseurs, sur de la musique d’un DJ. Le premier se lance et son adversaire doit lui répondre, en essayant d’être plus performant », explique Abderzak Houmi, chorégraphe de la compagnie tourangelle X-press. « Autant dire que si l’un fait un salto arrière, l’autre a intérêt à assurer derrière ! » Comptez deux passages par danseur, sur un court laps de temps : « On y met sa vie pendant quelques minutes ! », s’enthousiasme Abderzak Houmi.

2. Improviser, tu sauras
Sans ça, oubliez la compétition (et la récompense, tiens). De une, les danseurs ne connaissent pas le morceau sur lequel ils vont poser leurs pas. De deux, c’est l’un des critères-clés pour les juges. « L’improvisation est hyper importante et c’est d’autant plus excitant : rien n’est joué à l’avance ! »

3. Tes limites, tu repousseras
L’idée, c’est quand même de pousser l’autre plus haut. « Pour ça, il faut se surpasser, faire évoluer la technique, repousser les limites. » Cela reste une compétition, certes « dans un esprit positif », mais une compétition quand même ! (Oui, on vous rappelle que cela s’appelle battle…)

4. Le feeling, tu auras
C’est le mot qui revient systématiquement dans la bouche du danseur pro. « Dans une battle, c’est du feeling, tout part du coeur. Peu importe le mouvement le plus dingue qui soit. Un type qui tient longtemps sur les bras, ça m’impressionne deux secondes. Pas besoin d’avoir de gros muscles : pour moi, l’important est d’avoir une personnalité, un feeling dans sa danse. » Peu importe que vous soyez de l’ancienne ou de la nouvelle école (old school et new school, si vous voulez frimer), vous êtes jugés sur « l’originalité, la musicalité, l’esprit d’équipe et l’impro ». Le danseur rappelle : « On n’est pas là pour réciter une chorégraphie ! »

5. Tes heures, tu ne compteras pas
Pour assurer, il faut s’entraîner. « Les danseurs font ça du matin au soir. C’est très physique. On essaye de manger équilibré aussi… », précise Abderzak Houmi. Preuve qu’il ne ment pas, pour l’interview, on l’a même dérangé pendant sa salade !

>>LE PROGRAMME ! <<
RENCONTRES DE DANSES URBAINES
Pour cette 17e édition, le programme s’annonce de nouveau chargé.
> Mercredi 8, place à une projection et une expo à la médiathèque de Joué-lès-Tours (16 h, gratuit). Possibilité d’être relooké et photographié avec un Ghetto Blaster, cette radio à la taille démesurée des années 80 !
> Jeudi 9, concert de G Bonson et DJ QBert, au Temps Machine (à 20 h 30, de 10 à 18 €).
> Vendredi 10, spectacle de Zamounda Crew, Vagabonds Crew et Kosh, à l’Espace Malraux (à 20 h 30, de 6 à 14 €).
> Samedi 11, les Studio diffusent le film Ceux qui dansent sur la tête (à 17 h).
> Dimanche 12, stages de breakdance, house dance avec BGirl Manuela, Abdou N’Gom et Jimmy, à la MJC de Joué (à 14 h, 2 € pour 1 h 30).
SOIRÉE BATTLE La battle hip-hop aura lieu samedi 11 octobre, à 20 h 30, au gymnase Bialy de La Riche (tarif : 8 €). « Il y aura des danseurs extraordinaires et de renommée internationale », indique Abderzak Houmi. « Le jury sera composé de personnalités reconnues : la championne du monde BGirl Manuela (photo), BBoy Fever de la BBF et Gabin de la compagnie Aktuel Force. » Réservations au 02 47 78 75 39 ou rdu37@live.fr

http://www.rdu37.info/

Horoscope du 8 au 13 octobre : spécial répliques de téléréalité

Attention, toute ressemblance avec des personnes ayant existé est… purement fortuite, car l’astrologue n’a aucunement inventé ces citations, provenant réellement de nos amis les bêtes de la téléréalité. (Et c’est triste)

Téléréalité répliques
« Je suis assez ému, mais si je ne le montre pas vis-à-vis de mes yeux » (Moundir, philosophe).


BÉLIER

Amour
« Tu sais, y en a qui nous aiment, d’autres qui nous aiment pas. C’est comme partout, c’est pour ça qu’y a des guerres. »
Gloire
« J’ai horreur de perdre, ça me fait faire des otites. »
Beauté
« On m’appelle l’éléphant et ce n’est pas pour mes oreilles. »

TAUREAU
Amour
« Elle est con comme une valise sans poignée ! »
Gloire
« Je suis un pèlerin. Je suis comme un indien dans la ville. »
Beauté
« C’est pas au vieux singe qu’on apprend à faire des limaces. »

GÉMEAUX
Amour
« Tout passe par les yeux et par le coeur. Parce qu’une fois que vous êtes mort, le coeur s’arrête. »
Gloire
« Je suis dans un disque vicieux. »
Beauté
« Je suis tendu, j’ai les fesses qui disent bravo. »

CANCER
Amour
« Je suis tout dur de partout. »
Gloire
« Je suis tétu(e) comme une moule. »
Beauté
« On est naturels, 100 % bio. Comme les yaourts. »

LION
Amour
« J’aime pas les cheveux courts, ça casse tout le glamour. »
Gloire
« Les gens, tu les emmerdes avec un grand A. »
Beauté
« T’as les yeux marron Picasso… »

VIERGE
Amour
« Les oreilles ont des murs. »
Gloire
« On pourrait aller à Verdun, voir les plages du Débarquement. »
Beauté
« Mélancolique, c’est quand on a bu et après on cuve ? »

BALANCE
Amour
« Je suis comme une fleur : si quelqu’un arrive à bien m’arroser, j’arrive à m’ouvrir. »
Gloire
« Vous êtes vraiment des never been washed up ! »
Beauté
« Un lama, c’est comme un kangourou. Mais ça crache. »

SCORPION
Amour
« Moi, ce qui m’intéresse, c’est pas de passer dans Herpès Magazine ! »
Gloire
« I want to steaaak friiites » (sur un air de Freddie Mercury)
Beauté
« Ça a été un vrai coup de coeur quand j’ai vu ton visage assis dans un fauteuil. »

SAGITTAIRE
Amour
« Moi, une douche tous les jours, je ne trouve pas ça indispensable. »
Gloire
« Les Bisounours, c’est terminé. Maintenant, on va casser des bouches ! »
Beauté
« Physiquement, je suis luxueux. »

CAPRICORNE
Amour
« La fille, attention, tu la vois, tu pleures des yeux ! »
Gloire
« J’ai pas besoin qu’on m’raconte des poésies de Voltaire ou j’sais pas quoi ! »
Beauté
« Vous savez, moi, je suis une vraie tombe de prison. »

VERSEAU
Amour
« Je transpire du genou. J’ai jamais transpiré du genou, je sais pas ce qui se passe ! »
Gloire
« Les personnes juste à côté, je sais pas ce qu’elles voivent ! »
Beauté
« Un barbu est un trésor. »

POISSON
Amour
« Qui dit jalousie dit quelqu’un de collant. Et ça n’est pas pour moi. Pourtant, j’en porte des collants… »
Gloire
« Le bois, c’est noble et chaleureux. Parce qu’il faut savoir qu’avant, le bois, c’était un arbre. »
Beauté
« Je me fais une musculature avec des crottes de chat. »

Interview : "Une proposition de loi dogmatique"

Julien Bourdoiseau, Maître de conférences à la Faculté de droit de Tours et co-directeur du Master II juriste d’entreprise, commente le projet de loi croissance.

Juriste Huissier
Julien Bourdoiseau.

« Professions réglementées », le terme apparaît dans tous les médias, pouvez-vous le définir ?
Le terme est galvaudé. En France, rares sont les métiers qu’on peut exercer sans justifier d’une formation diplômante. Exception faite de l’exercice du commerce, toutes les professions sont réglementées. L’artisan coiffeur, qui souhaite s’installer, doit être en possession d’un brevet professionnel. À défaut, pas d’inscription à la chambre des métiers. Ce qui est original, avec les professions visées par le projet de loi du ministre Macron, c’est qu’elles sont parmi les plus contrôlées (la tarification des actes notamment, NDLR).

Qu’est-ce que le gouvernement chercherait donc à faire ?
L’intention affichée est de casser le monopole de ces professions. Seulement, l’État n’a pas les moyens de son ambition : le gouvernement va devoir indemniser le manque à gagner de ces professionnels, qui ont beaucoup investi dans leurs entreprises (à sa demande). Il devra également palier les pertes inévitables d’emplois. Les six milliards de pouvoir d’achat que Montebourg promettait de redonner aux Français n’y seront pas.

C’est contre-productif, pour vous, d’ouvrir ces professions à la logique de marché ?
Elles le sont déjà ! C’est fini le temps où nous nous contentions du notaire de famille. Aujourd’hui, plus qu’hier, le consommateur sait mettre en concurrence les professionnels du droit. Non, je crois que ce projet de loi cache finalement autre chose. Je crains qu’un matin, quelques conseillers zélés du ministère se soient convaincus qu’il était grand temps de se payer les pharmaciens… Mais les professionnels visés ont été formés par l’Université, qui les a sélectionnés au mérite. Leur réussite est le fruit de leur travail et non celui de leur condition. Ils gagnent de l’argent. Et alors ? On grince des dents au plus haut niveau de l’État. Eh bien quoi ? Ce n’est pas une proposition de loi logique, mais dogmatique !

Huissier : profession mal aimée

L’huissier est un rouage méconnu de la justice. À l’heure où le projet de réforme des professions réglementées secoue le métier, nous avons suivi un professionnel dans son travail quotidien

Huissier, profession mal aimée
Le quotidien d’un huissier de justice.

Une vague déferle sur la place du palais de justice de Paris. Plus de 4 000 manifestants scandent « casse sociale », « justice privée ». Drapés de leur robe noire, les huissiers sont dans la rue. Cette scène a eu lieu le 15 septembre dernier. Depuis cette mobilisation, une concertation a été ouverte par l’État entre le ministère de l’Économie, celui de la Justice et les huissiers. Mais cette mobilisation sans précédent a mis en lumière une profession réglementée peu connue du grand public. « Ma première manifestation », confie Maître H, huissier de justice. Accompagné de ses quatre salariés, il a protesté contre le projet de réforme des professions réglementées. « Dommage. Ça n’a fait que quelques secondes au journal télévisé. »

Dans son étude, Maître H a accepté de nous recevoir pour parler de son quotidien. « Bienvenue chez les nantis », lance-t-il ironiquement. À cet accueil souriant, succède une courte visite de l’étude. Papier peint pastel, craquelure au plafond. À l’exception du sol, toutes les surfaces planes sont jonchées de dossiers. Les placards débordent. « Il n’y a pas deux journées identiques. » On tente de décrypter le jargon de la profession. Le téléphone l’interrompt. Au tribunal, l’huissier est présent lors des audiences. « On se charge d’y présenter les témoins ou d’appeler les experts, détaille Maître H. On présente également les scellés. » En qualité d’huissier audiencier, il se rappelle avoir manipulé quelques drôles d’objets : « Du fusil mitrailleur au bermuda ensanglanté ».

Adultère, expulsion et procédures
L’huissier est aussi homme de terrain. Il lui arrive même de procéder à des constats d’adultère ordonné par un magistrat. « Ça demande une grande préparation. Il faut localiser “ la cible ” vers 22 h. Y retourner un autre jour pour vérifier. » Et, à 6 h du matin (les horaires légaux sont les mêmes que pour intervention des forces de l’ordre), intervenir dans l’intimité du conjoint infidèle et de son amant. « Il faut parfois avoir recours à un serrurier, aux gendarmes ou à la police. Cela m’est arrivé il y a quelques années, se souvient Maître H. On toque, on sonne et personne ne répond. Pourtant, un rideau bouge. Le serrurier ouvre, les gendarmes entrent dans l’habitation. Rien. On fouille, on visite les combles. Je me retrouve à quatre pattes dans la laine de verre… » Le lit est défait, l’amant n’est pas loin. Un bruit étouffé s’échappe de la penderie. Toc toc badaboum. « “ Je garde la maison ”, s’exclame l’homme avec aplomb, en s’extirpant d’une armoire à vêtements. On aurait cru Belmondo. »
Bon, cette part du travail reste « anecdotique », modère Maître H. En revanche, le recouvrement représente une part majeure de son activité. « Des créditeurs prennent contact avec moi pour trouver une issue favorable à un contentieux. Là, je les conseille sur la démarche à suivre. Je leur rappelle ce qu’ils ont le droit de faire ou pas. » Une vraie mission de conseil avec des réponses circonstanciées. Parfois, c’est la justice qui somme un débiteur de rembourser une dette. Dans ce cas, plusieurs options sont envisageables : la saisie des comptes, du mobilier ou encore l’enlèvement de véhicule. « On prend toujours contact avec les débiteurs. On les prévient de multiples fois », avant de mettre en route la machine. « On privilégie la saisie bancaire, explique- t-il. La plus efficace. » L’huissier se rend chez le banquier et procède à l’immobilisation des comptes. « À l’exception de 509,30 €, le solde bancaire insaisissable » qui équivaut au RSA. « La saisie des meubles est rare. Et attention à ne pas la confondre avec l’enlèvement. » La saisie consiste à inventorier les biens d’un débiteur. « On ne repart pas tout de suite avec la télé comme dans les séries télévisées. » Cela n’arrive qu’en dernier recours, « parce qu’il n’est pas simple de trouver une valeur de 10 000 €, par exemple, dans du mobilier, de la hi-fi ou de l’électroménager. »

Huissier profession mal aimée
Le quotidien d’un huissier de justice.

Ce qui nuit le plus à l’image de l’huissier reste l’expulsion. « Ce n’est pas si courant », tempère Maître H. Là, l’huissier se situe au milieu d’intérêts antagonistes. « On est là pour apaiser le conflit. Pour une procédure complète, il faut près de quatorze mois. On n’expulse pas les gens comme ça. » Maître H. se voit d’ailleurs plus comme un médiateur. « Je suis là pour freiner les velléités du créancier ou du débiteur. »

Surprises, surprises
Lors d’enlèvement ou d’expulsion, l’huissier s’adjoint à nouveau le concours d’un serrurier et de la force publique. « Avec la peur que l’intéressé commette un acte désespéré… Qu’il se pende ou qu’il nous accueille avec un fusil. » On ne sait jamais ce qu’il y a derrière la porte. Et la surprise peut être à la limite du supportable. « Comme ce jeune blondinet, propre sur lui, qui avait conservé quelque 900 kg d’excréments dans sa chambre. », explique- t-il dans un haut-le-coeur.
De plus en plus, l’huissier procède à des constats. Le voilà donc obligé de se déplacer à la réception de matériel sur un chantier pour vérifier qu’il fonctionne, établir que des marchandises ne sont pas des produits de la contrefaçon. « Je ne dis pas toujours ce que les gens veulent entendre », convient Maître H. Il fait fi des a priori : « Je n’ai pas honte de ce que je fais. Parce que j’essaie de le faire bien. »

Antonin Galleau

Lou ! journal infime : bonbon surprise

Un gros bonbon sucré, visuellement audacieux, attachant et pas du tout réservé aux enfants.

Lou ! journal infime
Lou ! journal infime, de Julien Neel.

Adapter une bande dessinée à l’écran, beaucoup ont essayé et se sont emmêlés les pinceaux. Dans le cas de Lou ! journal infime, il paraissait difficile de retranscrire l’uni-vers acidulé et ses personnages si caractéristiques sur grand écran. Pourtant, Julien Neel, son auteur, a transformé cet exercice périlleux en réussite. Le dessinateur a tout simplement décidé d’adapter lui-même sa BD.
Et autant dire que les éventuels a priori de départ (film pour enfantsados, synopsis déjà vu, estampillé « girly ») disparaissent sitôt le premier quart d’heure écoulé. Sans connaître la BD, le spectateur se retrouve face au quotidien presque banal de Lou : une jeune ado créative, la tête dans les nuages, obsédée par Tristan, le beau gosse à la tignasse-choucroute façon BB Brunes. Elle vit seule avec sa mère, Emma, éternelle maman-enfant branchée sur sa console.

Et derrière des thèmes simples (l’adolescence, ses petits tracas, les amourettes, le chômage, la monoparentalité), le réalisateur déploie alors un univers hallucinant, excentrique, loufoque à la Boris Vian. L’Écume des jours de Gondry n’est d’ailleurs pas loin. Le travail sur les costumes, entre rétro et futurisme, et les accessoires, d’une ingéniosité stupéfiante, est phénoménal. Les décors sont fouillés, bourrés de détails. Julien Neel expérimente. Il ose. Il trempe son audace dans une photographie vintage et flashy. Tout y est coloré, éblouissant, techniquement irréprochable.
Parfois, il s’affranchit des limites en partant dans un délire improbable façon animation japonaise, mix entre le club Dorothée et la science-fiction !

Dans cet univers extravagant, Lola Lasseron, alias Lou, balade ses yeux bleus et son air timide et maladroit. Terriblement attachante, authentique, la jeune actrice est une révélation et prouve qu’elle maîtrise un large panel d’émotions. Mention spéciale aussi à Ludivine Sagnier, méconnaissable en maman fofolle, et l’inattendu Kyan Khojandi (connu pour sa série Bref) en musicien hippie empoté et gaffeur. Dommage que certains autres rôles ne soient pas assez exploités. La galerie des personnages secondaires est exquise, mais inégale : de l’excellence à la faiblesse de certains débutants, rendant alors le rythme inconstant.
Alors certes, Lou ! journal infime peut décontenancer avec ses quelques clins d’oeil à la BD. Mais le charme du film finit par gommer cet aspect mineur. Mieux, la justesse et la joliesse des textes soulignent le travail de Julien Neel. Et de ce premier long-métrage, il s’échappe finalement une douce poésie. Étonnant et attachant.
Aurélien Germain

NOTE : ***

Durée : 1 h 44. Comédie de Julien Neel (France). Avec Ludivine Sagnier, Lola Lasseron, Kyan Khojandi, Nathalie Baye…

NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=HmfQQe13F9Y[/youtube]

Loi famille : la grogne des associations

Monique Fontaine est présidente de l’Union départementale des associations familiales d’Indre-et-Loire (UDAF). Elle réagit à l’annonce du projet de loi de financement de la Sécurité sociale présenté fin septembre par Marisol Touraine.

Loi famille
La prime de naissance sera réduite pour le deuxième enfant.


Dans ce projet, la prime de naissance serait réduite pour le deuxième enfant, que pensez- vous de cette mesure ?

Marisol Touraine a déclaré que les parents pourront réutiliser le matériel utilisé par le premier enfant. Ce n’est pas complètement absurde pour des personnes de notre âge de penser comme cela. Mais les parents d’aujourd’hui n’ont pas la même vision. Lors d’une réunion de l’association Famille du Cheminot, nous avons demandé à de jeunes papas de nous parler justement de leur deuxième enfant. Tous ont répondu que racheter un landau, un siège auto ou de nouveaux vêtements démontrait son implication vis-à-vis ce nouveau enfant. Une façon de montrer qu’il est assumé. Ce que Marisol Touraine propose relève d’une vision de l’ancienne génération.

Vous pensez que ce projet de loi, dans son ensemble, pourrait impacter la natalité en France ?
Oui, la France faisait exception depuis des années en Europe. Avec ce genre de mesure, la natalité va logiquement baisser. Un pays qui vieillit, ce n’est jamais bon.

Qu’est-ce qui vous gêne dans ce projet de loi ?
C’est le fait d’opposer les familles qui ont plus de moyens avec celles qui en ont moins. Ce qui m’intéresse plus, c’est d’essayer de comprendre que les modèles de la famille sont aujourd’hui de plus en plus complexes. Et ce projet de loi ne prend pas du tout cette évolution de la société en compte. J’aimerais que ce type de projet de loi concerne avant tout l’enfant. Ce qui n’est pas du tout le cas ici.

La Manif pour tous a vivement critiqué ce projet de loi. Récupération ?
C’est une anomalie. Ils ratissent larges. Après le mariage homo, la GPA, la PMA, ils s’emparent d’un nouveau thème. Ce n’est pas la place de la Manif pour tous.

Baptiste Trotignon et Yvonne Princesse de Bourgogne mouillent la chemise

Chaque semaine, Doc Pilot voyage dans les différents lieux culturels de Tours et nous rapporte le meilleur.

Trotignon Tours
On a parfois des envies d’excellence, alors on écoute Hear me de Dark Dark Dark et tout va mieux… on a parfois des envies de shoot artistique, de tout voir, de tout goûter, d’oser l’indigestion et l’ivresse de la découverte, d’ainsi gagner des heures en parallèle de la vraie vie, de l’espoir aussi… Soirée haut de gamme au Petit Faucheux, cet écrin fabuleux où l’on a découvert tant d’artistes… Bien sûr nous sommes ce soir dans de l’incontournable avec le pianiste Baptiste Trotignon mais nous allons connaître l’imprévisible satisfaction au spectacle de cette « expérience », la réunion de virtuoses un peu fous et très libres, des amoureux de la vie et du partage. Aux percussions Minino Garay n’a de cesse de pousser son ami et complice à transcender son art, à le faire sculpture et peinture évolutive, à nourrir de prises de risque un jeu pianistique hors du commun, mélodique avec violence, indiscipliné, évolutif et tonique, propre à s’effondrer dans l’audace pour nous exploser à la face… dans un rire. Les deux complices mouillent la chemise même s’ils ne sont pas au charbon ; ils sont à leur place, nés pour donner du plaisir au public, leur fonction, leur mission, leur joie… En première partie le Stephan Orins trio aura donné un concert honorable avec mention spéciale au batteur remplaçant ; la belle écriture de leur musique originale reste le point fort de l’affaire… Alcaline à la TV en l’honneur d’un groupe assez médiocre : Christine and the Queens
Moondog, génie et clochard
Soirée Moondog au Temps Machine, hommage à ce compositeur de musique contemporaine décédé en 1999 ; Amaury Cornut anime une conférence didactique et enjouée, une approche de Moondog à creuser par la lecture de son livre édité par le génial « Le mot et le reste ». J’apprends beaucoup, ainsi cette proximité de potes avec Phil Glass, l’imprégnation évidente de leur palettes sensitives ; le sacrifice total d’un homme à son art, l’incroyable transcendance du handicap (il est non-voyant), le refus de la normalité au service de la préservation de l’œuvre, l’assurance aussi contre vents et marées d’être sur la bonne voie, l’unique voie : un engagement quasi christique pour rester dans les mémoires au delà de son siècle par une musique intemporelle désormais entrée au répertoire de plusieurs formations, ainsi le quintet Minisym, orchestre de chambre au service de l’interprétation de l’œuvre de MoondogMinisym à la manière d’Univers zero à la fin des seventies, est de ces formules magiques alliant à l’obligatoire virtuosité nécessaire au jeu dit « classique », un prolongement de l’âme au toucher, une indéniable élévation artistique propre à donner de la substance à la partition. La présence de Moondog devient palpable, son écriture une invitation au lâché-prise : le bel ouvrage, le bel hommage…
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=aK0yv9ME-h8[/youtube]
Yvonne, Princesse de Bourgogne
Au Théâtre Olympia, Yvonne, Princesse de Bourgogne de Witold Gombrowicz dans une mise en scène de Jacques Vincey… superbe, intense, jouissif et captivant, une anti-héroïne dans un procès du « droit de cuissage étendu » , du choix du roi, des manœuvres léonines appliquées aux sentiments et surtout à la raison et au choix du sang, l’argent et le pouvoir permettant de s’amuser puis de casser ses jouets sans cas de conscience subie. Dit ainsi, cela peut paraître dramatique mais a contrario cette pièce est drôle, cynique, caustique, merveilleusement jouée sans temps faible. Dans un décor subtilement aéré, sans pour autant être minimal, des personnages aux caractères exacerbés vous embarquent dans leur folie et leur nuisance domestique à l’humanité. Mention spéciale pour Marie Rémond dans le rôle d’ Yvonne et son incarnation pesante d’étrangeté, pour Hélène Alexandridis dans celui d’une Reine Marguerite névrosée et franchement speed, et pour Alain Fromager dans celui du Roi lourd et léger à la fois, parfaite caricature de l’aristocratie décadente. Yvonne aussi mouille la chemise car elle finit noyée dans un aquarium une arête de poisson en travers de la gorge… D’autres choses en travers de la gorge dans le billet de (mauvaise) humeur de Pascal Noebes, à lire dans le fanzine « Demain le grand soir » : l’adepte de la plaisanterie sérieuse, son concept roi, balance des vérités, du bon sens populaire et des propos de comptoirs…
Atelier Mode d’Emploi en survol
Atelier Mode d’Emploi on le picore et on s’y perd, sûr de ne pas pouvoir tout déguster. Passage à Saint-Pierre du côté de chez Zoé, à l’atelier de Sanjin Cosabic : un nouveau travail de l’artiste issu d’un mauvais coup du destin, de grandes toiles mal stockées envahies de champignons, l’obligation de les flamber, les cendres matière première pour bâtir le concept « Pheabus » en une série de formats moyens… Diego Movilla au même endroit présente lui aussi un nouveau style, une démarche quasi destroy, des représentations au fusain de personnages célèbres lacérés ensuite au grattage pour en extraire la réalité occulte, pour les papes la fausse sainteté… Étrange aussi le travail de Nikita sur les doubles photographiques, la théorie des genres, l’hermaphroditique perception de l’individu, de l’être… il jouxte une suite scénarisée de photos d’Ariane Scao-Fevre, les peintures de Sylvie Attucci, un style personnel pour des paysages à la dimension spirituelle… A Lebled, Nicolas Aulagnier invite le métier de brocanteur/artiste, Emyr trace pour sa génération des témoignages, des souvenirs, une manière d’écrire l’époque avec technique, passion et raison… En Arcades Institute je croise des prétendants à la fonction de Ninja : c’est drôle et surréaliste.

Chroniques culture #36

Au menu, cette semaine, du rock’n’ roll avec le nouveau Slash, mais aussi une BD délire Glory Owl et un DVD d’X-Men.

LE DVD
X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST
La dernière fournée X-Men débarque dans une édition limitée, avec boîtier métal comprenant le film en différents formats (3D active, 2D, UltraViolet…), mais radin côté bonus. Dommage, car ce Days of future past est un blockbuster d’envergure. Signé Bryan Singer, il envoie Wolverine dans le passé, pour changer le cours de l’Histoire. De la castagne aux stades qui volent dans les airs, un vrai bijou esthétique (l’ambiance vintage des 70’s par exemple), sombre et spectaculaire. A. G.

CHRONIQUE CDLE CD
SLASH – WORLD ON FIRE
Oh yeah, Slash, l’hyperactif au chapeau noir, ex-guitariste des Guns‘n’Roses, revient aux affaires ! Le pilier du rock‘n’roll offre avec cette offrande un concentré de groove, où riffs décapants et surpuissants (miam, ce Stone Blind !) et soli ravageurs se succèdent. Une fois de plus, Myles Kennedy qui l’accompagne au chant abat un travail phénoménal. Des arguments qui rattraperont le côté un poil répétitif de ce (trop ?) long album. Copieux, mais généreux. A. G.

LA BD
GLORY OWL
« On peut rire de tout mais pas avec n’importe qui », disait Desproges. C’est aussi ce qu’a dû se dire le trio Mandrill Johnson, Gad et Bathroom Quest. Publié dans un petit format par les éditions Même Pas Mal, leur strips en trois cases massacrent à tout va les travers de notre société et ne font pas dans la dentelle. Caustique, féroce, pire qu’un jeu de massacre, avec l’esprit d’Hara Kiri ! Les âmes sensibles s’abstiendront, les autres vont hurler de rire ! Hervé Bourit

LE JEU VIDÉO
DISNEY INFINITY 2.0 : MARVEL
Mélange de jeu vidéo et de figurines bien réelles, Disney Infinity revient sur consoles avec un jeu d’aventure et de plate-forme aux couleurs de Marvel. Vous avez gardé une âme d’enfant ? Votre petit frère a toujours rêvé de se glisser dans le costume de Spider-Man, Captain America ou Thor ? Alors, laissez-vous séduire par la nouvelle cash machine de Disney qui s’annonce comme la star des cours de récré.
+ 7 ans, PS3, PS4, Wii U, Xbox 360, Xbox One, 70 €.
L.Soon

 

 

Kids. Montessori maison

Cécile Lawniczak a ouvert une école Montessori à Tours. Elle propose d’adapter cette pédagogie chez soi.

montessori
La pédagogie Montessori n’est pas réservée à l’école. Elle peut être appliquée à la maison, selon les mêmes principes. Cette pédagogie propose de mettre à la disposition des enfants, du matériel, comme une aide au développement de son intelligence et à l’apprentissage de la vie. Montessori, c’est avant tout un état d’esprit, une attitude bienveillante.
Il s’agit de respecter le rythme et le caractère de l’enfant, de lui faire confiance et de lui laisser le choix. « Il faut organiser chez soi un cadre favorable et sécurisé où votre petit, tout en étant accompagné, sera libre de ses mouvements. En clair, il pourra tenter tout seul ses propres expériences ! Pour développer son autonomie, on pourra lui mettre les objets du quotidien à sa portée, comme sa brosse à dents par exemple, explique Cécile Lawniczak. Pour accéder au robinet, on lui achètera un petit tabouret antidérapant. Pour lui apprendre à se coiffer, on posera sur sa table de chevet, un miroir avec sa brosse et des chouchous. Bien sûr, il faudra accepter au début que la queue de cheval de votre fille soit de travers. Ce qui est important, c’est de l’encourager. »
Chaque pièce de la maison peut devenir un lieu d’apprentissage. « Si vous préparez un gâteau, il faut le faire vraiment ensemble de A à Z, cela va jusqu’à la vaisselle à deux. Cela donne l’impression de plus d’investissement au départ, mais c’est payant pour nous, comme pour eux », conclut la directrice de la Maison des Enfants.

Anne-Cécile Cadio

La Maison des Enfants à Tours organise des formations à la méthode Montessori pour les parents. Renseignements sur lamaisondesenfants.eklablog.fr

Une minute sur le web #28

Du graffiti pourri, des seins et des animaux : c’est le moment de traîner sur le lol web…

BUZZ_OUVERTURE
ART
BRIQUES
Notre coup de cœur de la semaine va à Nathan Sawaya, un artiste qui « voit le monde en rectangles ». À tel point qu’il réalise des sculptures hallucinantes en Lego® (dont certaines, vendues 20 000 $…) ! Plus sur instagram.com/nathansawaya
BUZZ_AVION
LA HONTE !
BUZZ DANS L’AIR
Pieds nus sur les tablettes, coupures d’ongles, couches coincées dans les sièges ou encore couples un peu trop… intimes : hôtesses et stewarts en ont marre des passagers mal élevés. Excédés, ils ont décidé de les railler en publiant, en images, les exploits des malpolis. Et bim ! Passenger shaming sur Twitter, Instagram et Facebook.
HOAX ?
TROIS SEINS
Comme elle ne voulait plus paraître séduisante auprès de ces messieurs, Jasmine Tridevil affirme (photo à l’appui) s’être greffé un troisième sein. Les chirurgiens crient au canular ; elle, affirme haut et fort que non, espérant devenir célèbre. Nous, on ne sait vraiment plus à quel saint nous vouer (ok, on sort…).
FUMANT
DÉMISSION DIRECTE
Charlo Green est journaliste télé en Alaska. Enfin, était. Parce que le 21 septembre, elle a démissionné en plein direct, en annonçant se consacrer à la légalisation du cannabis, laissant en plan la présentatrice du JT bien gênée. Et en balançant un mélodieux « Fuck it, I quit » (on vous laisse chercher la traduction, hum…).
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=H-Baq-hotpc[/youtube]
BUZZ_CONCEPT
TENDANCE
DU LOL AU BUREAU
Un concept tellement bête que ça nous a fait rire ! Mike Whiteside et Ben Robinson s’ennuyaient sévère dans leur agence de pub à Londres. Ils ont alors inventé le concept du « bureau safari » : c’est-à-dire aligner son visage avec le corps d’animaux sur un écran. Ridicule, hilarant, donc génial.
Plus ici.
BUZZ_GRAFFITI
LE TUMBLR
GRAFFITI POURRI
Graffitivre recense tous les graffitis et autres envolées philosophiques qui se retrouvent parfois sur nos murs, comme « Bidochon is not dead », « Fais ce que tu veux si t’es pas un lépreux » ou encore « Ta mère l’halogène ». Bref, Zola est dans la place, quoi !
Graffitivre.tumblr.com

Sunny Diner : l'American dream

On a pris notre Chevrolet, regardé Pulp Fiction et on a filé au Sunny Dinner, à Tours. Ambiance !

Sunny Diner
Les fans de Pulp Fiction peuvent manger sur le capot de la Chevrolet.
(Photo tmv)

Audrey Hepburn, Marilyn Monroe, Elvis… les figures emblématique des sixties vous regardent manger à pleines dents votre burger dégoulinant de sauce barbecue. Accrochés aux murs, les portraits de stars et les pubs vintage côtoient les meubles repeints en bleu clair et en rose. Ambiance pop, le Sunny diner joue sur l’imagerie des années 1960 version restoroute américain. Sorte de rêve éveillé d’une nostalgie hollywoodienne un peu kitsch mais réjouissante.

À l’intérieur, on pense forcément à cette scène mythique de Pulp Fiction où John Travolta et Uma Thurman sirotent un milkshake, attablés sur le capot d’une fausse Chevrolet, prêts à monter sur la piste. Bon élève, le Sunny diner reprend tous les codes d’une reconstitution historique, juste ce qu’il faut de fantaisiste et d’exagéré. Sur les tables, des toiles cirées à pois rouges. Le restaurant pousse le concept jusqu’à la carte des menus : le graphisme fait ressurgir de manière fugace le souvenir d’images à l’American Graffiti, de serveuses en roller, de chemises vichy, de drive in éclairés au néon, bruit de grosses cylindrées dans la nuit. Ça fonctionne.

Côté service, rien à redire, souriant, les plats arrivent dans les temps. S’il y a assez de soleil, la terrasse est agréable. La rue de la Rôtisserie, piétonne, permet de manger au calme. Concernant les choix, le Sunny diner mise sur le fait maison. Heureusement, tout ne se résume pas au décor. Le nombre réduit de plats cuisinés rassure quant à la qualité. Salade Caesar, Burger, milkshake, onion rings… Si vous cherchez des tartines de saintemaure, passez votre chemin. Ici, les plats sont exclusivement imaginés sur les modèles des fast food américains à l’ancienne. Concept tenu, accueil agréable, cuisine bien pensée… Vous attendez quoi ?

AU MENU
Image2LA SPÉCIALITÉ Impossible de passer à côté du burger. Là, c’est un Cheesy avec, comme son nom l’indique, pas mal de fromage (de la fourme d’Ambert notamment). La viande de boeuf est de très bonne qualité, le pain sort de chez le boulanger. Quant aux frites maison, elles croquent bien sous la dent. Impeccable.

L’ADDITION Le menu du midi comprend un burger et une boisson. Pour 1 € de plus, on a eu droit à un café gourmand. Vu la qualité des produits, les prix sont relativement bas.

EN PRATIQUE Le Sunny diner se trouve au 19 rue de la Rôtisserie. Pour réserver : 02 47 32 97 95. Ils ont également une page Facebook où vous pouvez laisser votre avis sur leur concept.

Interview : cet hyperactif d'Arnaud Ducret

Avant sa venue à l’Escale, on a posé quelques questions à l’humoriste trublion hyperactif. Rien que ça !

Arnaud Ducret (Photos Pascalito)
Arnaud Ducret (Photos Pascalito)


Question bête pour commencer : pourquoi « j’me rends » comme titre de spectacle ?

Oh, pour que les journalistes aient une question à poser ! (rires) Non, c’était pour dire « j’me rends dans votre ville » et « je me donne à vous ». C’est un spectacle dynamique, avec beaucoup de personnages.

Justement, vous passez du prof de karaté, à l’allumeuse, en passant par l’alcoolo. Il faut être un peu schizophrène pour faire ça, non ?
(Rires) Schizo, non, mais j’aime faire des situations avec mon visage, que les gens puissent imaginer un décor. Je suis hyperactif, ça c’est sûr. Comme quand j’étais gosse ! Mais les gens aiment ça. C’est un combat de boxe, ce spectacle : je leur mets des coups pendant 1 h 30.

J’ai lu qu’une femme avait accouché pendant le spectacle. C’est une blague ?
Non ! Son mari l’avait invitée au spectacle et elle a tellement ri que, quand elle est sortie, elle a perdu les eaux dans les toilettes du théâtre. Elle est d’ailleurs venue récemment à Avignon me montrer son fils…

Qu’elle a appelé Arnaud ?
Non, même pas ! (rires)

Vous faites un prof de karaté dans le show, mais avez aussi joué un prof de sport dans le film Les Profs. Vous arrivez très bien les caricaturer…
Ouais ! J’ai beaucoup fréquenté les salles de sport. Et ça me fait tellement marrer les gens qui marchent jambes écartées, avec des dorsaux sur les bras… Mais j’aime le sport, j’aime le combat, c’est la base du comédien.

Vous êtes vraiment hyperactif… Ça mange quoi au petit déjeuner, un Arnaud Ducret ?
(Rires) Je ne sais pas, vous savez, Jamel aussi est un hyperactif. Moi, ça m’a beaucoup servi. Gamin, j’étais comme un labrador à qui on lance un caillou. J’ai beaucoup d’énergie et ça, c’est positif. Je mange beaucoup de protéines…

Vous touchez à tout : danse, humour, chant… À quoi faut-il s’attendre pour le spectacle ?  
À tout ça, justement. Je fais aussi du mime, du beatbox, de l’humour, je chante… Tout est mélangé. On paye pour me voir, donc je dois tout donner. J’essaie de faire plaisir.

Ça se voit sur les réseaux sociaux où vous êtes très présent…
Oui, j’essaye au maximum d’être proche de mon public. Je l’aime et le respecte. Je suis toujours ému de voir une file d’attente pour me voir sur scène. C’est ce que j’ai toujours voulu faire. Déjà enfant, je disais à ma mère, au ciné, « un jour, il y aura mon nom ».

Il y a quelques années, vous avez été évincé de Caméra Café 2. Maintenant, avec toute votre réussite, c’est une revanche ?
Revanche, non. Mais M6 a viré Caméra Café beaucoup trop rapidement. Elle n’a laissé aucune chance au programme. J’ai été déçu, 400 épisodes flingués en trois semaines… Mais bon, j’ai pu rencontrer Bruno Solo et désormais, Parents mode d’emploi cartonne.

Justement, vous n’aviez pas trop peur de  vous relancer dans une aventure télé avec Parents, mode d’emploi ?  
Un peu, mais c’est un programme court, c’est différent. Tout l’écrin de cette petite série me donnait envie, ça a sa propre identité. Je suis très fier de ce programme et c’est parti pour durer, vu le succès.

CULT1_BV_SPECTACLEParaît-il que les humoristes sont ennuyeux dans la vraie vie…
Euh, je ne sais pas ! Moi, je suis pareil sur scène et dans la vraie vie. J’aime faire rire et je suis positif. Je n’aime pas les conflits ; la vie est belle !

Au fait, comment a-t-on pensé à vous pour le doublage dans La Grande aventure Lego ?
Grâce à mon talent ! (rires) Non… Je suis fier de ce film, vraiment content. On a pensé à moi, car on m’avait vu au cinéma, à la télé, mais aussi dans l’émission Vendredi, tout est permis (avec Arthur, NDLR). J’aime beaucoup le doublage, j’espère que je serai dans la suite…

Allez, pour finir, instant promo : vous avez le droit de donner envie de venir à votre spectacle !
Je ne revendique pas d’actu, ni de politique dans mon spectacle. C’est comme le film du dimanche soir. On est là pour se marrer, tout simplement. Je vous emmène pendant 1 h 30 dans des histoires farfelues. Vous sortez avec la banane, revigorés.

Propos recueillis par Aurélien Germain

>>LE SPECTACLE
Mercredi 8 octobre, à 20 h 30, à l’Escale de Saint-Cyr-sur-Loire, « J’me rends », d’Arnaud Ducret.
Tarifs : de 24 à 27 €.
>>BONUS
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=6Dx9en6L05I[/youtube]

Horoscope du 1er au 7 octobre 2014

Notre astrologue était en garde-à-vue quand il a demandé aux astres ce qu’ils pensaient de vous cette semaine.

HOROSCOPE
BÉLIER
Amour
Ne changez rien, les cornes vous vont si bien.
Gloire
Dallaaaas, ton univers impitoyaaaable.
Beauté
À force de foncer tête baissée, vous avez la frange toute plate. C’est malin, bravo !
TAUREAU
Amour
Corones.
Gloire
Parfois, il faut savoir se prendre par les cornes.
Beauté
Avant de vous jeter par la fenêtre, pensez à l’ouvrir (la fenêtre, hein).
GÉMEAUX
Amour
J’aime, j’aime, j’aime. Gémeaux.
Gloire
Vous souffrez d’un dédoublement de personnalité et votre double croit qu’il est Conchita Wurst. Du coup, il vous a recruté(e) pour préparer son prochain spectacle au Crazy Horse.
Beauté
Oui, vous avez deux yeux. Oui, c’est mieux de maquiller les deux, oui…
CANCER
Amour
Vous en pincerez pour elle. Ou lui. Ou eux. Enfin vous faites ce que vous voulez.
Gloire
Dépisté à temps, il n’est pas méchant.
Beauté
Vous aussi, vous avez l’emballage neutre. Vous ne pétez pas le feu en ce moment.
LION
Amour
À un moment, il faudra bouger vos fesses parce que bobonne elle, elle va se lasser à la fin.
Gloire
Le yuka favorise le transit et diminue les boules de poils. Pensez-y.
Beauté
Cet après-shampooing vous fait une chevelure bottante (oui, oui, bottante).
VIERGE
Amour
Si vous rencontrez un dauphin qui s’appelle Charles, laissez tomber.
Gloire
La sainteté vous mènera au sommet.
Beauté
Essayez l’or Léan, ça marche du feu de Dieu !
BALANCE
Amour
Vous hésitez entre votre voisin de palier et le boucher. Franchement, nous, on voit pas pourquoi.
Gloire
L’argent par les fenêtre, ce n’est pas une bonne idée. Sinon bon anniversaire ! Peu importe votre jour de naissance, on vous le dit maintenant, comme ça c’est fait.
Beauté
Pamela Anderson est votre modèle. Si, si, même avec les bouées.
SCORPION
Amour
Un combat mortel vous attend.
Gloire
Laissez faire la fatalité.
Beauté
Essayez la léchitine de soja. En cataplasme. C’est bon pour ce que vous avez.
SAGITTAIRE
Amour
Rayez.
Gloire
La mention.
Beauté
Inutile.
CAPRICORNE
Amour
Vous, on vous aime bien cette semaine.
Gloire
Si, si c’est vrai.
Beauté
Promis.
VERSEAU
Amour
Qui trop embrasse mal étreint (et bim dans tes dents !).
Gloire
La citation, c’est l’art des gens qui n’ont rien à dire. Alors surtout arrêtez. Sérieusement. Même sur Facebook.
Beauté
Recto, retournez-vous.
POISSON
Amour
La maman des poissons, elle est bien gentille. Et moi je l’aime bien avec du citron.
Gloire
Si l’envie de travailler te prend, assieds-toi vite par terre et attends qu’elle te passe.
Beauté
Le total look écailles, on oublie.

Loi de finances : les CCI dans le viseur

L’État devrait ponctionner 4.7 millions d’euros sur le fond de roulement de la CCI d’Indre-et-Loire.

L’État devrait ponctionner 4.7 millions d’euros sur le fond de roulement de la CCI d’Indre-et-Loire.
L’État devrait ponctionner 4.7 millions d’euros sur le fond de roulement
de la CCI d’Indre-et-Loire.

Le projet de loi de finances 2015 a mis les présidents des Chambres de commerce et d’industrie (CCI) de France hors d’eux. L’État ponctionnera 500 millions d’euros sur leurs fonds, « un effort nécessaire à la maîtrise des finances publiques » pour le ministre de l’Économie. Emmanuel Macron a précisé que les ressources des chambres ont longtemps excédé leurs besoins, conduisant à une augmentation importante de leur fond de roulement. L’argument passe mal auprès des chefs d’entreprise élus car les CCI, sauf autorisation spéciale, n’ont pas le droit d’emprunter.

Ce fond de roulement représente leur épargne, utilisée pour développer des projets territoriaux : les CCI participent en effet à la gestion et au développement des grands équipements locaux.
C’est sur ce trésor que l’État fait main basse : en Indre-et-Loire, 4,78 millions d’euros seront prélevés.

Le maire-adjoint de Tours en charge du développement économique, Thibault Coulon, s’indigne : « C’est une réduction de coûts. On est dans la logique budgétaire à court terme et on se prive d’une action à long terme. Les CCI accompagnent les entreprises dans leur modernisation et les aident à conquérir de nouveaux marchés. Ce n’est pas quand on est malade qu’on congédie le médecin. » Outre la ponction, Bercy impose une diminution de 37 % de la taxe pour frais de chambre consulaire (TFC), qui représente 78 % des ressources des chambres en région Centre.
Pour la municipalité, cette diminution de budget de la CCI fragilisera l’aéroport, l’Observatoire économique de Touraine et tout un ensemble de leviers locaux : la ville de Tours et la communauté d’agglomération sont incapables de colmater cette saignée financière. La casse serait aussi humaine. « Les CCI sont composées de commerçants et d’industriels qui connaissent très bien la ville et le territoire, c’est nier leur rôle et leur engagement dans le développement économique. »

Le mini quiz spécial Sciences…

Les 4 et 5 octobre, aura lieu la Fête de la Science 2014 à l’hôtel de ville de Tours. De notre côté, on vous a préparé plein de surprises, dont ce mini quiz. E=MC2 ?????

expérience-chimie-3
1/ Grâce à ses propriétés, on peut utiliser le Coca différemment. Comment ?
a. Pour apaiser le mal de dos.
b. Pour nettoyer ses toilettes.
c. Pour faire fondre le fer.
2/ Quelle est la durée de mémoire d’un poisson rouge ?
a. Trois secondes.
b. Trois heures.
c. Trois mois.
3/ Quelle est la particularité de la fleur Amorphophallus Titan, aussi connue sous le nom Pénis de titan ?
a. Elle mesure 3 m et sent la viande pourrie.
b. Réputée aphrodisiaque, elle pèse plusieurs kilos.
c. C’est la seule plante capable de s’accoupler.
4/ En 1977, les sondes Voyager ont été envoyées dans l’espace, pour donner un aperçu de l’humanité en cas de réception par une entité « extraterrestre ». Qu’y avait-il notamment comme données ?
a. Un paquet de cigarettes, un discours de De Gaulle et du sucre en poudre.
b. Des croquis d’homme préhistorique, un film d’Hitchcock et des hymnes nationaux.
c. Des chants de baleine, la photo d’un éléphant et une chanson de Chuck Berry.
5/ Tomber amoureux provoque certains effets neurologiques semblables à ceux de :
a. La cocaïne
b. L’alcool
c. La dépression
>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
LES RÉPONSES
1/ b. Il suffit de verser une canette de Coca dans la cuvette des WC, laisser reposer une heure et tirer la chasse. En raison
de son acidité, le Coca va tout nettoyer, tout comme il peut enlever la rouille.
2/ c/Eh oui, contrairement aux idées reçues, le poisson rouge a une mémoire bien plus longue. Il peut se souvenir
d’une douleur jusqu’à 24 h après. Et s’il tourne en rond, c’est simplement qu’il suit sa trajectoire. Pas bête, le type !
3/ a/Oh hé, ce n’est pas la taille qui compte !
4/ c/Parmi ces 116 photos et autres chansons gravées, on retrouve aussi le bruit du vent et des extraits littéraires.
5/ a/Dans les deux cas, votre cerveau est submergé par un excès de dopamine. Plus il y en a, plus vous « planez ».
Comme la cocaïne. C’est du joli…

>>>> Vous en voulez plus ? Il y a encore plein d’autres jeux par ici !

Scientifiques : vrai ou faux ??

Les 4 et 5 octobre, aura lieu la Fête de la Science 2014 à l’hôtel de ville de Tours. De notre côté, on vous a préparé plein de surprise, dont ce vrai-faux spécial science !

DOSS_EINSTEINEinstein a dit « Si l’abeille disparaît, l’humanité en a pour 4 ans ».
FAUX. Cette fausse citation est apparue en 1994, sur un tract d’apiculteurs en colère qui souhaitaient alerter sur le risque d’importation de miel chinois à bas prix.
 
 
 
DOSS_COPERNICLes œuvres de Copernic ont été censurées.
VRAI. Jusqu’en 1835, ses ouvrages sur l’héliocentrisme (le Soleil est au centre de l’Univers, la Terre tourne autour de lui) étaient inscrits dans l’Index des Livres interdits, par l’église catholique.
 
 
DOSS_ALPHERRalph Alpher, qui a joué un rôle crucial dans la découverte du Big Bang, a fini chez General Electric.
VRAI. Une courte carrière scientifique (une petite dizaine d’années) qu’il a rapidement quittée pour raisons financières.
 
 
DOSS_ARCHIMEDEAprès sa découverte, Archimède a couru nu dans la rue.
FAUX. Non, la ville de Syracuse n’a jamais vu l’anatomie d’Archimède criant « Eurêka » (j’ai trouvé), après sa découverte scientifique dans une baignoire.
 
 
 
DOSS_OPPENHEIMEROppenheimer, le père de la bombe nucléaire, a dit « Maintenant, je suis devenu la Mort, le destructeur des mondes ».
VRAI. Il a murmuré cet extrait d’un écrit sacré de l’hindouisme, en assistant au premier essai atomique, en juillet 1945.
 
 
DOSS_PYTHAGORELe théorème de Pythagore est appelé théorème de la mariée chez les Grecs.
VRAI. Car dans le fameux triangle parfait aux côtés entiers 3,4 et 5, le 3 et 4 étaient associés au masculin et au féminin et l’hypoténuse 5 à la descendance.
 
 
 
DOSS_REICHELTFranz Reichelt, créateur du costume-parachute, est mort à cause de son invention.
VRAI. En voulant prouver que son invention fonctionnait, il a sauté du premier étage de la Tour Eiffel avec son manteau en parachute. Ça n’a pas marché.
 
 
DOSS_THALESThalès a inventé le théorème de Thalès.
FAUX. Ce théorème n’a été ni démontré ni découvert par le mathématicien grec. La démonstration écrite la plus ancienne existait déjà dans les Éléments d’Euclide (- 300 av. J-C).
 
 
DOSS_DOLLYOn a appelé la brebis clonée Dolly, car cela signifie poupée.
FAUX. Les scientifiques écossais l’ont nommée ainsi en hommage à Dolly Parton, chanteuse à forte poitrine, car le clonage a été réalisé à partir de cellules de glande mammaire.
 
 
 

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Expo à Polytech' Tours : toucher, casser, couler

Jusqu’au 17 octobre, l’école d’ingénieur Polytech’ de Tours accueille cette super exposition sur les matériaux.

DOSS_REPORTAGE
Jean-Paul Chemla avance d’un pas tranquille sur une plaque en verre légèrement bombée. Elle plie sous son poids mais ne se brise pas. « Le verre trempé peut résister à des pressions importantes, explique le responsable du département de Mécanique et de conception des systèmes de Polytech’Tours. C’est au moment de sa cuisson que tout se joue. » Cet ingénieur et enseignant fait le tour des différentes tables de l’exposition Toucher, casser, couler. Il est fier de pouvoir l’accueillir dans l’école. « C’est une opportunité pour certains lycéens d’appréhender les matières et le vocabulaire utilisé dans nos formations. »
Imaginée par Centre Science, l’organisme qui organise également la Fête de la Science dans toute la Région Centre, cette exposition a d’abord été présentée au Museum d’Orléans en 2012, avant de rester presque un an au Palais de la découverte en 2013. Véritable succès dans ce temple parisien de la vulgarisation scientifique, qui voit passer chaque année plus de 400 000 visiteurs, Toucher, casser, couler vient tout juste de quitter Polytech’Orléans. Ouverte à tous les scolaires, elle offre un moyen ludique de s’approprier les bases de la mécanique. L’exposition a été imaginée par des scientifiques travaillant dans différents laboratoires français. C’est le physicien Étienne Guyon qui a chapeauté la conception. Toutes les expériences présentes sont issues de celles utilisées dans ces laboratoires.
Jean-Paul Chemla se dirige maintenant vers un cube transparent, au centre de la pièce. À l’intérieur, un entonnoir suspendu est rempli de goudron. Ce liquide visqueux ne s’écoule pas vraiment à travers le goulot. Jean-Paul Chemla : « Si on a de la chance, on pourra peutêtre voir une goutte tomber pendant le temps de l’exposition. Cette expérience montre à quel point certains liquides peuvent être visqueux. » Flambage, cassure, courbures, résistance, déchirement… Chaque table de l’exposition explique, grâce à des expériences assez fun, certains principes qui régiront plus tard le métier d’ingénieur. « C’est vrai que quand on dit mécanique, on pense tout de suite à la clé de 12, s’amuse Jean-Paul Chemla. On n’imagine pas forcément ce que cela implique en matière de savoir et des différents métiers que ce terme recouvre. » Pour Polythech Tours, le but est clairement d’attirer de futurs étudiants, de mieux faire connaître les différentes disciplines enseignées par l’école. « Ces expériences montrent qu’un chercheur n’est pas cantonné seulement à travailler derrière son bureau. »
L’exposition se trouve dans la salle Info4 de Polytech’Tours au 7 avenue Marcel-Dassault. Pour la visiter, il faut réserver au 02 47 36 13 00.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=66l82WbPq7U[/youtube]
 

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Les robots, artistes de demain ?

3 questions à Nicolas Monmarché, maître de conférences en informatique à Polytech’ Tours.

DOSS_3QUESTIONSA_ROBOTS
Avec le laboratoire informatique, vous travaillez depuis des années sur des fourmis artistiques, mais qu’est-ce que c’est ?

Nous disons fourmis, car cela explique bien le comportement de nos robots ou des programmes informatiques que nous créons. L’idée, c’est de voir comment fonctionnent plusieurs robots qui évoluent ensemble. On appelle ça de l’intelligence collective.
Vous faites faire des œuvres d’art à vos robots, expliquez- nous…
Nous avons fabriqué plusieurs robots sur lesquels sont fixés des feutres de différentes couleurs et des capteurs (voir photo). Nous essayons d’imiter des comportements d’insectes. S’ils sont proches, ils s’éloignent ; s’il y a des zones blanches, ils s’aventurent. Nous essayons également d’introduire une part d’aléatoire. Ils peuvent se percuter accidentellement et faire changer de trajectoire.
Comme pour un peintre humain, cet accident fait parfois surgir de belles courbes, des couleurs dans l’oeuvre. On peut parler d’art robotique ?
Oui, tout à fait. C’est un peu provocant dans le monde artistique puisque le robot fait disparaître l’humain derrière la machine. En revanche, pour nous, ce n’est qu’un outil. Comme un pinceau pour le peintre, nous maîtrisons les robots en leur donnant des limites, des directives, des règles. Dans nos travaux, il n’y a pas de frontière entre l’art et la science.
Nicolas Monmarché et ses collègues du laboratoire d’informatique de l’Université de Tours seront à l’hôtel de ville de Tours avec leurs robots ce week-end. Ils ont également signé un livre : Atelier de robotique (Ed. Dunod).

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C'est la teuf de la science !

Les 4 et 5 octobre, aura lieu la Fête de la Science 2014 à l’hôtel de ville de Tours. De notre côté, on vous a préparé plein d’expériences, de quizz et de découvertes pour la préparer ! Eurêka !

Fête de la science à Tours

Nos coups de cœur pour la fête de la science 2014 :

> Réveille le chimiste en toi. Le top du Village des sciences, où chacun pourra manipuler pipettes et autres colorants, préparer des solutions ou observer des cellules au microscope. En plus, il sera possible d’échanger avec des professionnels sur le don et la greffe d’organes.
> N’aie plus peur des insectes. À découvrir, des travaux sur les colonies de termites ou encore comment lutter contre les invasions de frelons asiatiques.
> Teste ta mémoire. Avec différentes expériences et surtout les astuces de spécialistes pour stimuler sa mémoire, parce que… flûte, on a oublié. Le 10 octobre, à Vaucanson :
> Félicite les futurs scientifiques. Parce que pour Vauc’en sciences, lycéens de Vaucanson et collégiens de Bergson et Montaigne animeront des ateliers. Le 18 octobre, à Chinon :
> Fais coucou à E.T. Il sera possible de visiter l’observatoire spectroscopique de Chinon, de 14 h à 18 h. En plus de ça, une observation du ciel pour que l’Univers n’ait plus aucun secret…
Programme complet sur centre-sciences.org
 

Deux expériences à faire à la maison

Pas question de vous apprendre à réaliser de la dynamite. Simplement deux expériences à faire à la maison, pour devenir un apprenti scientifique.
DOSS_EXPERIENCE1
#1 L’EXPLOSION DE COULEURS
Facile comme tout et histoire d’admirer la beauté des couleurs… Matériel : Une assiette, un demi-litre de lait, 3 ou 4 colorants liquides différents (cartouches d’encre, un manche de cuillère en bois ou un coton-tige, du liquide vaisselle).
Étapes :
1/ Remplir une assiette de lait à moitié
2/ Verser quelques gouttes de colorant liquide au centre. Attendre une dizaine de secondes, puis ajouter quelques gouttes d’une autre couleur à côté, puis d’une autre, etc. Les colorants ne doivent pas se superposer.
3/ Enduire l’extrémité ronde du manche de la cuillère en bois (ou le coton-tige) avec du liquide vaisselle.
4/ Il suffit de poser doucement cette extrémité à la surface du lait au centre des colorants.
#2 JAMES BOND, AGENT YAOURT
Écrivez un message secret avec de l’encre invisible… en yaourt ! Matériel : Une bougie, un pot de yaourt nature, une feuille blanche, des allumettes.
Étapes :
1/ Prendre une allumette et tremper le bout dans du yaourt. Écrire le message sur une feuille blanche. Puis laisser sécher la feuille de 5 à 10 minutes.
2/ Allumer la bougie et la placer sous la feuille blanche (sans faire tout brûler !). Il faut que le côté sur lequel le message est écrit soit vers le bas, face à la flamme. Et là, magie…
 

Savoirs inutiles

Pour briller pendant la Fête de la science facilement…
DOSS_SAVOIRINUTILE
SINGE ET HEAVY METAL
De nombreux chercheurs ont montré que les animaux, notamment les singes, préférent le silence à la musique humaine (car elle est une construction mentale consubstantielle à l’homme, et ça, ça vous la coupe). Mais des scientifiques de l’Université du Wisconsin ont diffusé plusieurs chansons à des Tamarin pinché, un petit singe d’Amérique du Sud. Celle qui les a le plus apaisés était un titre du groupe de heavy metal Metallica.
CORPS EN EAU
Près de 65 % du corps humain est composé d’eau (bon, pour Gérard Depardieu, peut-être un peu moins mais ceci est une autre histoire…). Soit environ 42 litres d’eau pour une personne de 70 kg.
COQ INTERNATIONAL
Le chant du coq (qui pousse à un niveau sonore de 50 à 60 dB, l’équivalent d’un lavelinge soit dit en passant) est inné chez lui. En France, on le traduit par l’onomatopée Cocorico. En allemand, on choisira Kikeriki, cock-adoodle- do en anglais, coucakérkou en russe et Ò-ó-o-o en vietnamien.
ALCOOL ET BEAUTÉ
Une étude de chercheurs français a démontré que plus le taux d’alcoolémie était élevé chez un homme, plus il se sentait séduisant. Sauf que si une part des cobayes avait ingéré des vraies doses d’alcool, les autres n’avaient pris qu’un simple placebo à leur insu. Bref, tout dans la tête !
EN BONUS
Pour votre gouverne : le cochon ne transpire pas (inutile de dire « suer comme un porc ») ; on ne connaît au plus que 5 % de l’Univers ; un psychiatre japonais a réussi à retenir 83 431 décimales du nombre Pi (il a mis 13 h pour les énumérer) ; le fouet claque parce que son extrémité dépasse la vitesse du son…
 

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