Tout-petits : objectif autonomie !

La microcrèche montessorienne Ema a ouvert à La Riche. Un endroit pas comme les autres. Tmv y a donc fait un tour…

Des tapis de couleur vert vif, des meubles bas en peuplier, un grand miroir fixé au mur, des jouets bien rangés… Ce bel endroit douillet et ordonné est le « nido » de la microcrèche montessorienne Ema, qui vient d’ouvrir à La Riche, près du jardin botanique. Le « nido » ?
C’est le nom que Maria Montessori, médecin et pédagogue italienne (1870-1952), a donné à cet espace conçu pour les tout-petits qui ne maîtrisent pas encore la marche. « Nous suivons la pédagogie Montessori, dont l’objectif principal est d’aider les enfants à devenir autonomes », souligne Marianne Bertrel, la directrice. Avec Amande et Émilie, les deux éducatrices de jeunes enfants, elle accueille une dizaine de petits. Ici, rien n’est laissé au hasard. À chaque âge un matériel spécifique, auquel est associé un objectif de développement. Comme le mobile de Gobbi, composé de 5 sphères de différentes nuances de rose pour permettre aux plus jeunes d’affiner leur perception visuelle.
« Ces mobiles sont les premiers objets que l’on présente à un bébé. Ils sont faits pour être observés », précise Amande. Les plus grands, eux, travaillent leur préhension grâce aux hochets et autres objets à attraper. Lorsqu’ils maîtrisent la marche, un nouvel espace leur est destiné, avec un autre matériel. « Il n’y a qu’un seul exemplaire de chaque objet. Ainsi, les enfants apprennent à respecter l’activité de l’autre et à attendre leur tour », note Marianne Bertrel.

D’autres signes indiquent que ce n’est pas une crèche comme les autres : pas de chaise haute ni de transat, et un minimum de lits à barreaux. « Autant que possible, l’enfant doit être libre de circuler dans l’espace », justifie la directrice. Cerise sur le gâteau, la crèche s’inscrit dans une démarche écoresponsable et utilise des couches lavables pour limiter ses déchets.

Nathalie Picard

Crèche fermée le mercredi après-midi. 07 87 84 08 90. 
– mdft37@gmail.com
mdft.fr

Garde d’enfants : les alternatives

De la pédagogie Montessori à la crèche ouverte en continu, zoom sur quelques initiatives dans l’agglo.

LES MAM’ZELLES ONT DES AILES

Dierre, Chouzé-sur-Loire, Veigné, Saint-Cyrsur- Loire… Autant de communes qui ont vu se créer des Mam, maisons d’assistants maternels, en 2015 sur leur territoire. Ces structures permettent à 4 assistants maternels (maximum) de se regrouper et d’accueillir ensemble, hors de leur domicile, les enfants prévus par leurs agréments. C’est une loi de 2010 qui a instauré la mise en place de ces structures, qui doivent être agréées par la Protection maternelle et infantile (PMI).
« Ça nous permet d’être moins isolées, d’échanger sur nos pratiques professionnelles. Et pour les enfants, c’est une formule qui a l’avantage de la collectivité sans ses inconvénients », estiment les Mam’zelles de Saint-Cyr, quatre assistantes maternelles dynamiques installées dans une grande maison depuis avril 2015. Elles proposent un service professionnel, avec la fourniture de repas et de nombreuses activités, comme la langue des signes ou la musique.
Mamzelles37.wix.com/les-mamzelles

PARENTS CHERCHENT GARDE D’ENFANTS À PARTAGER

Si l’idée en a séduit plus d’un, elle peine à se développer. Le principe de la garde partagée : deux familles s’associent pour faire garder leurs enfants au domicile de l’une ou de l’autre. L’avantage ? Diviser la facture par deux. « Nous avons souvent des demandes, mais trouver deux familles qui aient les mêmes besoins de garde, ce n’est pas simple », explique Juliette Poisson de la société Les enfants d’abord, spécialiste de la garde à domicile.
Même son de cloche du côté de Kangourou kids Tours, qui le met en place uniquement pour les familles qui ont déjà trouvé leur partenaire. « La garde partagée représente à peine 10 % des demandes de nos clients », note Virginia Ramos, qui n’a pas observé d’engouement particulier à Tours.

LA FOLIE MONTESSORI

Montessori, quésako ? « Une pédagogie extraordinaire, qui permet à chaque enfant de se développer à son rythme. L’adulte, lui, se positionne comme un guide, un accompagnateur », explique Julie, assistante maternelle à Tours. Une approche qu’elle a découverte avec sa dernière fille, et qu’elle met en pratique avec les bambins de onze mois et de deux ans dont elle s’occupe. En fonction de son âge, chacun dispose de jouets à portée de main. Souvent, ce sont des objets du quotidien : « L’enfant a naturellement envie de rendre service, d’imiter les adultes. Plus que du matériel, la méthode Montessori, c’est surtout un changement d’état d’esprit. »

100 % BIO

La Pouponnière a le vent en poupe. Ce concept de micro-crèches a ouvert une première structure en octobre 2013 aux Prébendes, puis une deuxième en septembre 2015 dans le quartier Saint-Éloi. Au total, vingt enfants y sont accueillis, dix par structure, âgés de 10 semaines à 3 ans. Le petit plus ? « Nous nous efforçons d’être le plus respectueux possible de l’environnement. » Au programme, des repas 100 % bio mais aussi des produits d’hygiène et d’entretien écologiques. Sont également proposées aux enfants une initiation à l’anglais ou la découverte du matériel Montessori. Et ça marche si bien qu’Arthur Marnai réfléchit déjà à l’ouverture d’une troisième structure, toujours en centre-ville.
lapouponniere.fr

DU MATÉRIEL MONTESSORI

C’est ce que vient d’acquérir la Maison des familles en Touraine. Cette association née il y a six mois projette d’ouvrir une micro-crèche Montessori. Son instigatrice, Marianne Buring, espère obtenir un local sur l’agglo début 2016 : « Nous lancerions d’abord des ateliers Montessori, puis la crèche de dix places ouvrirait en septembre. Le mercredi, une garderie pour les enfants de trois à six ans permettrait aux plus grands d’accéder eux-aussi à la pédagogie Montessori. »
Facebook : La Maison Des Familles de Touraine

Nathalie Picard

Kids : Montessori at home

Une ancienne chef d’entreprise spécialisée dans la petite enfance lance du prêt de matériel pédagogique montessorien aux particuliers.

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Marianne Buring est aux anges ! La campagne de financement participatif lancée pour son association sur kisskissbankbank.com vient de récolter   les 3 300 € escomptés. Une aide financière bienvenue pour la trentenaire qui a initié son projet il y a un peu   plus d’an. « Je me sens soutenue, ça me donne une énergie incroyable », confie la jeune femme ancienne chef d’entreprise spécialisée dans la petite enfance.

Installée en Touraine depuis 4 ans, Marianne a pris le temps de mûrir son projet. « Je me suis aperçue qu’il n’y avait pas d’offre en Touraine proposant la méthode montessorienne pour les 0-3 ans, une approche qui encourage l’enfant à acquérir une autonomie dans la vie quotidienne. » La Maison des Familles de Touraine, dont l’ouverture est programmée pour l’été 2016, sera donc articulée autour de quatre pôles : un accueil petite enfance pour les 0-3 ans et une garderie pour les 3-6 ans ; un pôle ateliers avec des initiations par exemple au yoga, aux langues, etc. ; un pôle que Marianne aime appeler bien-être : très prisé des mamans qui pourront bénéficier d’une séance coiffure tout en laissant leur petit bout de chou en garde sur place ; et un dernier axé sur le soutien à la parentalité avec une proposition de conférences.

« L’objectif de ces rendez-vous accessibles à tous côté tarifs est de faire découvrir des associations et indépendants qui travaillent dans la même optique que nous. » En attendant de trouver un lieu d’accueil, Marianne lance à la rentrée prochaine du prêt de   matériel pédagogique montessorien aux particuliers. Elle devrait démarrer les ateliers dès cet hiver.

Anne Cécile Cadio

Infos sur https://www.facebook.com/maisondesfamillestouraine?_rdr=p

Kids. Montessori maison

Cécile Lawniczak a ouvert une école Montessori à Tours. Elle propose d’adapter cette pédagogie chez soi.

montessori
La pédagogie Montessori n’est pas réservée à l’école. Elle peut être appliquée à la maison, selon les mêmes principes. Cette pédagogie propose de mettre à la disposition des enfants, du matériel, comme une aide au développement de son intelligence et à l’apprentissage de la vie. Montessori, c’est avant tout un état d’esprit, une attitude bienveillante.
Il s’agit de respecter le rythme et le caractère de l’enfant, de lui faire confiance et de lui laisser le choix. « Il faut organiser chez soi un cadre favorable et sécurisé où votre petit, tout en étant accompagné, sera libre de ses mouvements. En clair, il pourra tenter tout seul ses propres expériences ! Pour développer son autonomie, on pourra lui mettre les objets du quotidien à sa portée, comme sa brosse à dents par exemple, explique Cécile Lawniczak. Pour accéder au robinet, on lui achètera un petit tabouret antidérapant. Pour lui apprendre à se coiffer, on posera sur sa table de chevet, un miroir avec sa brosse et des chouchous. Bien sûr, il faudra accepter au début que la queue de cheval de votre fille soit de travers. Ce qui est important, c’est de l’encourager. »
Chaque pièce de la maison peut devenir un lieu d’apprentissage. « Si vous préparez un gâteau, il faut le faire vraiment ensemble de A à Z, cela va jusqu’à la vaisselle à deux. Cela donne l’impression de plus d’investissement au départ, mais c’est payant pour nous, comme pour eux », conclut la directrice de la Maison des Enfants.

Anne-Cécile Cadio

La Maison des Enfants à Tours organise des formations à la méthode Montessori pour les parents. Renseignements sur lamaisondesenfants.eklablog.fr

Le pari d'une école différente

En pleine réforme de l’Éducation nationale, en particulier sur les rythmes scolaires en primaire, certaines écoles ont déjà choisi les pédagogies Steiner, Freinet ou Montessori.

L’humidité de l’automne, en cette matinée de septembre, ne pénètre pas à l’intérieur de la yourte. Installée dans le parc du château de Taillé, dans la campagne de Fondettes, cet étrange édifice accueille une école différente des autres. Sur les étagères sont rangés des peluches, des casseroles, du papier de toutes les couleurs, des jouets en bois, des foulards et de la ficelle. Au milieu d’un joyeux bazar, trois enfants se racontent des histoires, jouent au docteur, se fabriquent un toboggan à l’aide d’une table et d’un banc en bois. Assise à la petite table, Akiko Hitaï, la maîtresse, les regarde d’un oeil bienveillant et confectionne des couronnes de feuilles et de branches.
L’école du Petit Pommier fonctionne selon la pédagogie Steiner, du nom d’un philosophe allemand qui l’a inventée. Les PHOTO_UNE_3élèves dans cette yourte paraissent très heureux d’être à l’école. C’est par le jeu qu’ils apprennent, jamais par la contrainte. Chants, histoires, siestes, poèmes, balades dans la forêt, les activités ressemblent à une maternelle classique, le côté un peu « rigide » en moins. L’école du Petit Pommier a longtemps été installée à Joué-lès-Tours. Elle s’appelait alors le Petit Porteau. Mais avec le départ à la retraite de l’enseignante, plusieurs parents se sont mobilisés pour garder cette pédagogie et l’ont réouverte à Fondettes. Akiko Hitaï, d’origine japonaise, s’est formée avant de prendre le relais.
« Etancher leur soif de savoir »
« Chaque jeu ou activité est entrecoupé de rondes et de chants, décrit Élise Charbey, la directrice de l’école et maman d’un des enfants. Les jours de la semaine ont des couleurs. Tout est mis en oeuvre pour qu’ils se repèrent dans le temps. Il s’agit pour eux d’expérimenter, de toucher, de jouer, d’être sensible aux saisons. Pour eux, le futur n’est pas angoissant. » Mettre son enfant dans cette école a un coût. Il faut compter 250 euros par mois. Il existe un tarif solidaire de 125 euros pour les parents qui ont moins les moyens. « Nous sommes une association et l’école est hors cadre, elle ne bénéficie donc pas des subventions des collectivités », explique Élise Charbey. Autre exigence de ce type de structure : il faut y adhérer et s’investir. Les parents sont avant tout là pour faciliter la vie de l’enseignante, apporter à manger, trouver du matériel quand il faut.
À plusieurs kilomètres du Petit Pommier, en plein coeur du quartier Velpeau, à Tours, s’est ouverte une autre école d’un genre différent. La Maison des enfants s’inscrit dans la pédagogie de Maria Montessori. Elle accueille une vingtaine de petits élèves âgés de 3 à 12 ans. « Ici, on se met au service de l’enfant, sourit Cécile Lawniczak, la directrice de l’école, mais aussi une des animatrices. Ils traversent des périodes dites sensibles où, d’un seul coup, ils s’intéressent à un sujet en particulier, une matière. Nous sommes là pour observer ces moments et leur donner le maximum de connaissances. Que ce soient les volcans, les planètes, l’envie de sentir un maximum d’odeurs, de faire des calculs, nous leur apportons tout ce dont ils ont besoin pour étancher leur soif de savoir. »
Pas de cartables ou devoirs
PHOTO_UNE_2La Maison des enfants s’est installée en septembre dernier au rez-de-chaussée d’un immeuble de la rue de la Fuye. À l’intérieur, il règne un calme presque absolu. Tout le monde chuchote. Une petite fille est en train de colorier un chat, une autre joue avec des perles de couleurs représentant des chiffres. Un groupe s’est formé pour fabriquer un puzzle en trois dimensions. Cécile Lawniczak passe de table en table pour apporter une aide éventuelle, proposer des activités. Pas de tableau noir ni de rangées bien alignées. Certains des enfants font des maths sur un tapis, par terre. « Il n’y a ni punition, ni récompense, ni d’instit qui soit là pour donner ce qu’il sait dans l’école Montessori, continue Cécile Lawniczak. Les enfants n’ont pas de cartables et de devoirs à la maison. Ils avancent à leur rythme. »
Et quand ils reviennent dans un système scolaire plus classique ? « Ils sont souvent en avance par rapport aux autres, affirme la directrice de la Maison des enfants. Même si nous sommes hors contrat, un inspecteur académique va venir nous voir une fois par an. Je ne suis pas inquiète quant au niveau scolaire. » Pour Élise Charbey, c’est le même constat : « Mon fils est sorti du Petit Pommier pour intégrer le CP dans une primaire classique. En quelques semaines, il était premier de sa classe et s’est très vite adapté. Il était en revanche assez étonné du fonctionnement de la classe et de sa rigidité. Un jour, il est revenu en me demandant pourquoi il ne pouvait pas aller se servir un verre d’eau tout seul, quand il le voulait, avec un gobelet en verre. Il ne comprenait pas ; au Petit Pommier, il était déjà très autonome. »

"Des pédagogies qui développent l'autonomie de l'enfant"

Enseignant-chercheur au département des Sciences de l’Éducation et de la Formation à l’Université de Tours, Samuel Renier analyse l’histoire et les évolutions des pédagogies alternatives.

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À quel courant appartiennent ces pédagogies dites alternatives ?
Le terme est vaste et fourre-tout. Freinet, Montessori et Steiner appartiennent au courant de l’Éducation nouvelle. Le terme « alternatif » peut aussi se prêter au courant traditionaliste, fondé sur la rigueur, ou au courant libertaire. Mais ce n’est pas le propos ici.
Qu’apportent ces pédagogies à l’enfant ?
Il est difficile d’apporter une réponse globale. Mais ces écoles ont tendance à développer l’autonomie de l’enfant, peut-être plus fortement qu’ailleurs.
Comment les écoles Freinet, Montessori et Steiner ont évolué depuis un siècle ?
On a pu noter un développement très fort, à partir des années 30 et jusque dans les années 70. Puis une baisse dans les années 80-90. Mais c’est un champ en constante reconfiguration. L’éducation a pour objet ce qui est mouvant, ce qui évolue. On apprend, on se transforme. De nouvelles pratiques pédagogiques se développent. Par exemple, à Langouet (en Bretagne), une école centrée sur l’écologie et le développement durable s’est ouverte.
Les personnes extérieures à ces classes sont surprises du calme des élèves…
L’une des grandes forces de ces pédagogies nouvelles, c’est que la discipline n’est pas imposée de l’extérieur. L’enfant fait, de son propre chef, un effort pour se discipliner et répondre à son intérêt. Il en est plus facilement capable.
Les enfants qui viennent de ces pédagogies alternatives et qui intègrent au cours de leur vie un circuit plus classique, comment se comportent- ils ?
Généralement, les élèves obtiennent de bons résultats. Toutefois, cela ne veut pas dire que ces écoles sont meilleures que les autres.
Ces écoles ne sont-elles pas réservées à des parents militants et initiés ?
Elles sont assez peu répandues. Il y a donc la nécessité d’un engagement des parents, souvent lié à une réflexion éducative. Cela peut aussi venir d’un état de fait, quand l’enfant ne se retrouve pas dans le système classique. Enfin, il ne faut pas négliger l’effet de proximité et le bouche à oreilles !
Ont-elles influencé l’éducation dite classique ?
Les frontières sont poreuses. Certaines de ces pédagogies sont menées au sein d’établissements sous tutelle du ministère de l’Éducation nationale. D’autres sont même reconnues en tant qu’écoles expérimentales, en lien avec la recherche en Sciences de l’éducation. Historiquement, le courant de l’Éducation nouvelle a eu un impact fort notamment sur la pratique en classe. Si aujourd’hui, il existe des Travaux personnels encadrés (TPE) ou des travaux pratiques en sciences, c’est aussi grâce à ce mouvement. Plus globalement, la place accordée à l’enfant a évolué grâce à l’Éducation nouvelle.
Pourraient-elles un jour, devenir la norme ?
Elles n’ont pas vocation à être généralisées à grande échelle. Tout d’abord parce qu’elles devraient se soumettre à un impératif d’évaluation et d’uniformisation, ce qui ne cadre pas avec leurs fondements. En outre, ces pratiques sont intéressantes par leur singularité. C’est ce qui fait leur force.
Propos recueillis par Guillaume Vénétitay

Découvrir Freinet, Montessori et Steiner

Pour aller plus loin dans l’étude des pédagogies alternatives, un article qui offre des informations pratiques sur ces écoles en Touraine et revient sur les fondateurs de ces méthodes.

Les pédagogues
FREINET
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Célestin et Élise Freinet mettent en place leur pédagogie après la Première Guerre mondiale. Avec pour principe de partir des intérêts de l’enfant. Ses envies et ses choix sont au coeur d’une méthode fondée sur le collectif et le partage. En témoigne ainsi le fonctionnement comme coopérative scolaire, avec par exemple un processus de vote pour prendre certaines décisions. Des enseignants peuvent pratiquer la méthode Freinet dans une école dite classique.
MONTESSORI
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Maria Montessori, Italienne, médecin de profession. Son métier influence justement sa pédagogie, fondée sur l’observation des enfants. Elle part d’un problème dans l’éducation : on propose un rythme général à des enfants qui n’évoluent pas au même rythme. Elle propose une avancée progressive, en mettant l’accent sur l’environnement de l’enfant et la façon dont il s’y adapte. On crée alors une ambiance qui va permettre à l’enfant de trouver des choses qui vont répondre à ses besoins, et de stimuler ces derniers.
STEINER
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Philosophe de formation, Rudolf Steiner s’intéresse au développement de l’être humain dans toutes ses dimensions : intellectuelle, physique, spirituelle. Il est ainsi adepte de l’anthroposophie (courant de pensée dédié à l’étude de phénomènes spirituels). Il a ouvert une école à Stuttgart pour les enfants des familles ouvrières de l’usine de cigarettes Waldorf. Sa méthode se fonde pour les plus petits sur de nombreux jeux et activités artistiques. Le professeur suit les mêmes élèves pendant un certain nombre d’années.


PORTES-OUVERTES
L’école du Petit Pommier vous accueille dans sa yourte le samedi 28 septembre. Un bon moment pour découvrir la pédagogie Steiner. Et pour voir comment ça fonctionne concrètement si vous êtes intéressés pour inscrire votre enfant. Il reste encore des places à pourvoir dans la classe. De 10 h à 18 h, dans le parc du château de Taillé, 54 rue de la Morienne. Plus d’infos au 06 31 48 96 94.
LES AUTRES ÉTABLISSEMENTS
La Maison des enfants Logée en plein coeur du quartier Velpeau, cette école Montessori s’est ouverte en septembre dernier et accueille presque une vingtaine d’élèves. Plus d’infos sur lamaisondesenfants.eklablog.fr
PRIMAVERA
Depuis plus de 15 ans, l’école primaire Primavera fonctionne selon la pédagogie Steiner à Joué-lès-Tours. Pour beaucoup de parents, elle peut fonctionner dans la continuité du Petit Pommier. Toutes les infos sur ecoleprimavera.org


UN LIVRE
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Catherine Piraud-Rouet, Écoles différentes – des pédagogies pour apprendre et grandir autrement (Fabert, 2010).