Tours : Reprise de la distribution des masques ce 17 août

A partir de ce lundi 17 août, la Ville de Tours organise une nouvelle campagne de distribution de masques. Parallèlement à cela, s’ouvrent des sites de dépistage (gratuit !).

Et c’est reparti pour un tour ! La Ville de Tours a annoncé qu’elle organisait une nouvelle campagne de distribution de masques gratuits aux habitants. Et ce, à compter de ce lundi 17 août.

Quatre sites municipaux sont donc ouverts pour récupérer son masque :

  • Mairie Centrale (accueil) : Du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 13 h et de 14 h à 17 h (sauf vendredi 14 h-16 h 30)
  • Mairie de quartier des Fontaines -Espace Jacques Villeret : Du lundi au vendredi, de 9 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 16 h 30
  • Médiathèque François-Mitterrand : Du mardi au samedi, de 14 h à 18 h
  • Château de Tours : Du mardi au dimanche, de 14 h à 18 h

Il faudra en revanche se munir d’un justificatif de domicile. Les familles doivent être représentées « par une seule personne en possession d’un livret de famille », précise la municipalité.

Des sites pour se faire dépister gratuitement

Par ailleurs, des sites de dépistage Covid-19 sont également, et à compter d’aujourd’hui, installés à Tours :

  • Centre Municipal des Sports : du 17 au 29 août, du lundi au vendredi de 10 h à 17 h
  • Auchan Tours Nord : du 18 au 29 août, du lundi au samedi de 12 h à 19 h
  • Site des Tanneurs de l’Université de Tours : du 20 au 22 août, de 18 h à 22 h
    Ces dépistages sont ouverts à tous, sans rendez-vous et gratuits. Ils sont réalisés par les laboratoires ABO+, Cerballiance et l’équipe du CHU de Tours.

 

Un site de covoiturage pour les parents d’enfants hospitalisés

1 trajet 1 sourire, c’est le site de covoiturage lancé pour mettre en relation les parents d’enfants hospitalisés.

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Son petit nom est « Un trajet, un sourire » : il s’agit du tout nouveau site de covoiturage solidaire à destination des parents d’enfants hospitalisés. Lancé le week-end dernier, il a été imaginé par les parents en question, porté par la Jeune Chambre économique de Touraine et mené à bien par Delphine Dubillot-Bigot, pédiatre au sein de l’hôpital Bretonneau à Tours.

Le site, gratuit bien sûr, est accessible en créant son compte personnel. Si vous êtes conducteur/trice, vous pouvez proposer un trajet, mais si vous êtes passager(e), vous pouvez également en chercher un. 

Un trajet Un sourire n’est pour l’instant destiné qu’aux parents d’enfants hospitalisés à Bretonneau et Clocheville. Mais Delphine Dubillot-Bigot a précisé que l’équipe espérer étendre le projet aux établissements privés, ainsi qu’aux autres hôpitaux de la Région. Voire plus loin ?


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> Infos sur leur page Facebook

Actipop.fr pour trouver son activité de l’année

Dénicher les activités sportives ou culturelles pour toute la famille, c’est le credo du nouveau site tourangeau actipop.fr

actipop.fr

Un atelier le mercredi après-midi ? Pour un enfant de 5 ans ? Dans un périmètre de 20 km autour de la maison ? Facile à trouver ! Treize propositions, compilant de l’éveil au théâtre, à la musique, à la natation ou encore au yoga, s’affichent sur actipop. fr.
Ce tout nouveau site internet, sorte de « bon coin » des activités culturelles et sportives de Tours, vient d’être lancé par Nordine Merniz, étudiant entrepreneur en formation à l’IAE de Tours.

Après avoir travaillé durant une dizaine d’années dans le secteur du théâtre, le trentenaire, également fan d’informatique, a eu envie de se lancer un nouveau challenge. Le déclic ? Une amie, partie s’installer à Rennes, qui lui décrit toutes les difficultés qu’elle rencontre pour trouver un cours de dessin.
« Elle a perdu beaucoup de temps face à de nombreux intervenants et de sites internet avec des informations incomplètes ou obsolètes, détaille-t-il. Par ailleurs, faire savoir qu’un cours existe peut s’avérer compliqué. On avait donc besoin d’un outil pour faciliter la rencontre de ceux qui cherchent et de ceux qui proposent des activités. »

Aujourd’hui, plus de 350 ateliers et cours de l’agglomération tourangelle sont répertoriés (selon le type d’activités, l’âge des participants ou encore la distance que l’utilisateur est prêt à parcourir). « Le site est très simple d’utilisation pour toutes les associations et les clubs qui proposent une activité : il y a juste un formulaire à remplir et la mise en page se fait automatiquement », explique celui qui s’est installé dans le pôle d’innovation de Mame.

Le projet, qui a le soutien du service culturel et de la vie associative de la mairie de Tours, pourrait, à terme, évoluer. « On est en phase d’expérimentation pour voir comment les gens s’approprient l’outil, indique Nordine Merniz, qui a travaillé avec deux collaborateurs. Si cela fonctionne, on pourra ouvrir la zone de couverture du site. » Et trouver un modèle économique.

Flore Mabilleau

2018 : le futur visage de Mame

Réveillé depuis 2014, le site Mame veut être plus qu’un lieu d’innovation économique et technique. Il veut casser les cloisons et provoquer des rencontres entre les Tourangeaux. Récemment dévoilé, l’aménagement du site répond à un cahier des charges hors normes. Visite guidée avec les concepteurs.

(Photo NR/Création graphique :Marie-Gaëtane Scala, Pauline Lecoq)
(Photo NR/Création graphique :Marie-Gaëtane Scala, Pauline Lecoq)

1950. Si la guerre est terminée, Tours a perdu bien des plumes dans les combats et les bombardements. En particulier l’usine Mame, installée près des Halles, qui a été réduite en cendres. Mais Alfred, le patron, a le goût du défi. Les ateliers sont détruits ? Il décide de les reconstruire et tant qu’à faire, plus grands, plus beaux. L’architecte Bernard Zehrfuss imagine alors deux bâtiments modulables, le designer Jean Prouvé conçoit des sheds d’aluminium arrondis pour éclairer les 5 000 mètres carrés d’atelier, le peintre Edgard Pillet colore les cloisons, les murs et les pilastres.
Résultat ? Un bâtiment couronné du Prix d’architecture industrielle en 1954 et classé monument historique cinquante plus tard. Dès sa naissance, Mame est donc un cocktail hors normes, un mélange savamment dosé de technologies industrielles, d’art et d’inventivité. De quoi mettre une bonne pression à ceux qui reprennent le flambeau aujourd’hui pour son réaménagement.

Trois agences d’architecture et de design ont répondu à l’appel à projet lancé par Tours Métropole. « Au-delà du design, le lieu était innovant pour son époque et il accueille aujourd’hui des formes d’innovations, souligne Thibault Coulon. Les solutions imaginées par RCP sont innovantes, c’est ce qui nous a fait choisir, à l’unanimité, leur proposition. » L’agence tourangelle a décidé de jouer avec les contraintes imposées par Mame : lieu de rencontres mais aussi lieu patrimonial et lieu de travail, le site a plusieurs destinations. Et multiplie les difficultés techniques. « C’est un endroit où les gens travaillent, créent, innovent mais c’est aussi un lieu de ressource pour le territoire et il doit rester ouvert pour accueillir des concerts, des séminaires, des animations, des rencontres, détaille l’adjoint à l’économie de Tours. Les entrepreneurs installés à Mame doivent pouvoir travailler et d’autres personnes aller et venir sans se déranger, ou ceux qui travaillent ici vont devenir fous. »

Régine Charvet Pello, la fondatrice de l’agence RCP et Christophe Davene ont relevé le défi. Il suffit d’observer les plans affichés en grand format au milieu de l’ancienne usine pour constater que les deux designers ont vu dans le projet un exercice de style. Tout en refusant de faire un catalogue de design, ils se sont amusés comme des petits fous à transformer chaque contrainte en atout.

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(Cliquez sur l’image pour l’agrandir)

L’immense bibliothèque de 40 mètres, imaginée le long du mur ouest, en est le meilleur exemple (voir plans page 12). « On ne construit plus de bibliothèques comme ça aujourd’hui, explique Régine Charvet Pello. Ici, dans la plus grande imprimerie d’Europe, c’était l’occasion ou jamais d’en installer une et de rendre hommage à l’intelligence du papier. » Pas d’échelle de bois pour accéder aux rayonnages mais une coursive, qui surplombe tout l’espace, et un toboggan en métal qui permet de redescendre ! Outre leur fonction décorative et culturelle (ils seront en libre service), ces milliers de livres serviront d’isolation acoustique. Une manière aussi de rappeler que l’écran ne chasse pas le livre.

Dans l’espace de co-working, le sol est couvert de plaques insonorisantes dont les couleurs rappellent les pixels, mais aussi les nuanciers de graphistes et les peintures d’Edgar Pillet : le plafond, les sheds, les piliers, des murs, des machines et des façades étaient recouverts à l’origine de grandes vagues bleues, jaunes, saumon et de gris. Un matériau innovant et made in Touraine, qui valorise un savoirfaire local. Les tables de réunion en bois, les luminaires en papier, les petites cabanes de travail ont été conçues en collaboration avec de jeunes entreprises.
Régine Charvet Pello souhaitait ouvrir le projet d’aménagement de RCP : « Alfred Mame était un visionnaire et avait une vision d’esthète, d’où sa volonté d’une équipe mixte pour la construction du lieu. Aujourd’hui, Mame est un lieu de partage. On a beaucoup de chance de travailler sur ce projet, on a voulu partager cette opportunité et poursuivre cette démarche de co-création insufflée par Alfred. De toute façon, je crois que 1 + 1 = 11. On réfléchit toujours mieux à plusieurs. »

Les meubles de l'espace co-working.
Les meubles de l’espace co-working.

Les cloisons mobiles qui ferment l’espace animation, elles aussi modulables, sont des flèches qui servent habituellement au transport des tableaux dans les musées. Elles peuvent être recouvertes de plaques de couleur, de panneaux digitaux, d’affiches… Le restaurant, niché contre une drôle de machine, sera meublé de meubles d’architectes chinés. « Revenir à l’essence du lieu, sa modernité, est la meilleure manière de ne pas plagier Prouvé mais de respecter ses marques », souligne Christophe Davene. Pour les deux designers, Mame est un manifeste.
À l’époque de sa conception originelle, mais aussi par son utilisation actuelle : en moins d’un an, Mame s’est imposé comme un lieu d’expérience culturelle, économique, sociale, technologique. Il accueille deux à trois événements chaque semaine et doit rester un carrefour pour les Tourangeaux. « Mame est l’étendard de la Métropole, justifie Thibault Coulon. Il incarne une histoire, une vision et une ambition. Ça ne doit pas être un lieu banal et quand on vient ici, on doit être surpris et trouver l’ensemble beau. Mame est un lieu emblématique de la Touraine, un carrefour de ses richesses. »

Lieu historique, social, technique, artistique, Mame symbolise l’histoire de Tours, ses hauts et ses bas, sa richesse, son essor économique, ses blessures. Sa beauté, aussi. Thibault Coulon le confirme : si Mame était un animal, ce serait un phénix. Un oiseau de bon augure pour le nouveau lieu totem de la Métropole

#WTF 31 : Une truie anti-stress à l’aéroport !

Entre une truie déstressante, un site de rencontres pro-Trump ou encore une bougie parfum friture, le monde est décidément bien #WTF. Voilà l’actu insolite de la semaine.

(Photo courtesy San Francisco International Airport)
(Photo courtesy San Francisco International Airport)

> L’aéroport de San Francisco vient de se doter d’une truie anti-stress. Lilou – c’est son doux nom – sert de soutien thérapeutique aux voyageurs angoissés avant le vol. Habillée d’une casquette de commandant de bord, elle se laisse ainsi caresser par les passagers un poil stressés. La bête possède même un compte Instagram (@lilou_sfpig).

> Un ancien étudiant d’Oxford a décidé de porter plainte contre la prestigieuse école, parce qu’il n’est pas… devenu aussi riche et célèbre qu’il l’espérait. Faiz Siddiqui, déçu, réclame donc 1 million de livres (environ 1,2 million d’euros). L’établissement demande, lui , l’annulation du procès.

> Le Teddy Bear Toss est une tradition outre-Atlantique durant laquelle les supporters d’un match de hockey lancent des ours en peluche sur la glace après le premier match. Cette année, les Hershey Bears ont fait fort : le public leur a lancé 20 000 peluches. Elles seront offertes à une association caritative. > Les forces de l’ordre de Manchester ont arrêté un supporter du Celtic Glasgow, car ce dernier, ivre, avait lancé un hamburger sur un cheval de la police. Il a aussi dû payer une amende de 90 livres. Voilà, voilà…

> Le producteur de télévision David Goss a créé trumpsingles.com, un site de rencontre où seuls les pro-Trump sont autorisés à faire connaissance. Il a raconté à l’AFP s’être lancé dans ce projet après avoir entendu des histoires de « gens qui ont des rendez-vous amoureux et tout va bien, jusqu’à ce qu’ils se mettent à parler politique ».

> Après la crème solaire et le vernis à ongles goût poulet, KFC vient maintenant de lancer… la bougie parfum friture. Joyeux Noël !

On a testé « Allô Voisins » (et on ne décroche plus !)

# EPJTMV Vivre solidaires comme les Schtroumpfs, on en a tous déjà rêvé. Eh bien grâce au site « Allô Voisins », c’est désormais schtroumpfement possible ! « Besoin d’un service, d’un coup de main ? Demandez à vos voisins ! » peut-on lire sur la page d’accueil du site. Mais les Tourangeaux sont-ils aussi prêteurs que le revendique le site ? C’est ce qu’on a voulu vérifier cette semaine.

Allo voisins, un concept solidaire. Photo : Victorine Gay
Allô Voisins, un concept solidaire. Photo : Victorine Gay

Le concept d’Allô Voisins est simple : si vous avez besoin d’un objet ou d’un service, vous pouvez poster un message en faisant part de votre demande. Vous fixez une rémunération pour la personne qui vous propose l’objet / le service et vous n’avez plus qu’à attendre qu’un gentil voisin vous dépanne. Première étape, il faut se créer un compte. Pour ça, rien de plus simple. En me connectant avec mon profil Facebook, l’inscription me prend moins de deux secondes (bon allez, j’exagère un peu, deux minutes le temps que mon ordinateur rame). Et puis c’est gratuit. Et ça c’est cool.

À peine inscrite, je commence à farfouiller dans les publications de mes voisins Tourangeaux. Sécateur, maison, costume de Père Noël ou aide pour un déménagement, les demandes sont variées. Après m’être légèrement emballée et avoir consulté des publications écrites par mes lointains voisins d’Angers, je décide d’élaborer une stratégie. Je dresse une liste d’une dizaine d’objets et de services. Des choses les plus banales aux plus loufoques. Je démarre avec du concret : un aspirateur, un escabeau, une casserole (parce que oui, les voleurs de casseroles ça existe et je préfère en demander une plutôt que d’aller en acheter…). Étant aussi rusée qu’un renard, je décide de me déconnecter de ce compte – trop de demandes d’un coup, c’est louche – et me recrée un compte avec mon adresse mail. Pas bête la guêpe !

Je commence à publier des annonces de plus en plus insolites. Je cherche un costume de Bob l’éponge, une personne pour faire mes courses, une autre pour me donner des cours de chinois, une homme pour me faire un massage relaxant ou encore un fan de Game of Thrones capable de tenir une conversation en dothraki avec moi. Des messages qui ne plaisent pas trop aux modérateurs d’Allô Voisins qui décident de ne pas publier ma demande de massage et de conversation en dothraki (je sais, séchez vos larmes, la vie est parfois trop injuste). Loin d’être désespérée, je me retrousse les manches et retente le massage mais sans préciser que je souhaite un homme. Miracle, cette fois ça passe ! Avec ma dizaine de demandes postées, je n’ai plus qu’à attendre.

Le No man’s land du prêt

Premier jour, rien ! Oh les méchants voisins ! Si j’avais un sachet de pâtes caché dans un placard très très très haut et que j’avais besoin d’une casserole pour les faire chauffer… Je mourrais de faim dans l’indifférence la plus totale. En salle de rédaction, je commence à maugréer dans les oreilles de mes pauvres camarades de l’EPJT : « Allô Voisins, c’est vraiment n’importe quoi, personne me répond et nia nia nia et grrrr grrr grrr de toute façon personne ne m’aime » (chers camarades, je vous présente toutes mes excuses pour les nuisances sonores de ces derniers jours).

Deuxième jour, je me jette sur mon téléphone avant même que mes paupières se décollent. Toujours aucun signe de mon prêteur de casserole ou d’escabeau. Et pourtant, au moment de la publication de mes demandes, le site m’avait annoncé qu’environ une vingtaine de voisins seraient en mesure de m’aider. C’est donc une bien triste journée qui commence pour moi. Mais miracle. À 16 h, je reçois un mail d’Allô Voisins : quelqu’un m’a répondu. Va-t-on me proposer le vélo ? Les cours de chinois ? Ni l’un ni l’autre. J’ai trouvé un volontaire pour me masser. Ô joie.

En fin de journée, les mails s’enchaînent. Deux personnes proposent de faire mes courses, une autre de me prêter un escabeau et un dernier … Une casserole ! Houuuuuurra. Je m’emballe tellement que j’en oublie presque que mes placards sont remplis de casseroles de toutes les couleurs et de toutes les tailles et que je ne suis sur Allô Voisin que pour un test. Une fois redescendue sur Terre, je remercie gentiment tous les voisins qui m’ont proposé leur aide. Le test n’a pas duré longtemps pour moi mais franchement, je ne déconseille pas ce site, bien au contraire ! Pour trouver des objets dont on ne se sert qu’occasionnellement, qu’on a perdus et qu’on ne peut pas racheter dans l’immédiat ou même des services comme des cours ou des baby-sittings, le réseau fonctionne bien. Par contre, pour les demandes trop insolites, on repassera. Allô Voisins, c’est du sérieux quand même !

Célia Habasque

Une minute sur le web #43

Comme d’habitude, on traîne sur internet et on y décroche des merveilles. Plongez dans les méandres du Net…

Rodolfo Loaiza Ontiverso adore les détournements et mélange notamment univers mignon de Disney et grands méchants de films. Le Joker et Raiponce, Blanche-Neige dans Massacre à la tronçonneuse et plein d’autres… Série (et autres oeuvres) sur instagram.com/rodolfoloaiza
buzz

LA VIDÉO
SIMPSON 8-BITS
Petit cadeau pour les nostalgiques ou fans des Simpson (ou les deux). Réalisé par les artistes Paul Robertson et Ivan Dixon, le générique de la famille en jaune a été transformé façon console 8-bits. C’est super cheap, la musique aussi, mais c’est délicieusement génial.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=FIZ_gDOrzGk[/youtube]

APPLI WTF
CRASH OU PAS CRASH ?
Am I going down (vais-je m’écraser ?, en français), c’est l’appli qui calcule la probabilité qu’a votre avion de se crasher. Humpf… Disponible pour 0,99 $ sur l’Apple store, elle prend en compte la compagnie, le type d’avion, l’aéroport etc., et donne son pronostic suivant une base de données d’archives d’accidents.

LE TUMBLR
RÊVES
Et si un inconnu faisait un collage bien naze pour illustrer un de vos rêves ? Un truc du genre photos mal détourées, pixelisées, du flou au mauvais endroit et une impression d’incohérence totale ? Ça existe (en anglais) et le site s’appelle photoshopyourdreams.tumblr.com
BUZZ_TUMBLR

LE CHIFFRE
23 100
C’est, en dollars, le prix qu’a atteint aux enchères (sur eBay) la bouteille de sauce BigMac de Mc Donald’s… en 24 h ! Seuls les Australiens y avaient droit et il s’agissait du premier flacon (sur 200) numéroté. L’annonce, datée du 2 février, précisait que l’intégralité des enchères serait reversée à une association caritative.

SITE BARBU
RENCONTRE AU POIL
On aurait pu titrer ça adopteunbarbu.com… Bristlr, c’est le site de rencontres qui grimpe, dédié aux amoureuses (et amoureux) d’hommes à barbe. Son créateur, Jon Kershaw, revendique plus de 10 000 inscrits. Vous pouvez ainsi zieuter du poil, discuter, faire du coeur-coeur lovelove. Allez les hipsters, un tour sur bristlr.com !

(Photo instagram.com/incredibeard)
(Photo instagram.com/incredibeard)

TRISTE ÉTUDE
ABSTINENCE NIPPONE
Une étude du planning familial au Japon assure que 50 % des femmes mariées n’ont pas eu de relations sexuelles au cours du mois dernier. Pourquoi cette abstinence ? La plupart des Japonaises le justifient en disant que le sexe est synonyme d’ennui ou qu’elles sont fatiguées après le travail. Allez, bonne Saint-Valentin ! 🙂

Deep web : "Le Auchan du black market"

Damien Bancal, fondateur du site zataz et spécialiste en cyberdélinquance, parle du deep web, du côté juridique et sécurité…

 DOSS_PAP2_ITWDamien Bancal est journaliste fondateur du site zataz.com, spécialiste en cyberdélinquance et sécurité. 

Pouvez-vous présenter votre travail avec le site zataz ?
Je suis journaliste, spécialisé en cybercrime et cybersécurité. Je me suis lancé là-dedans il y a 25 ans. J’ai fondé zataz pour dire : s’informer, c’est déjà se sécuriser. J’aborde aussi les méthodes utilisées par les pirates. On est toujours un utilisateur lambda, toujours débutant… Tout évolue vite, mais il ne faut pas céder à la parano non plus.

En tant que spécialiste, comment pourriez-vous définir le deep web. Qui peut-on y trouver ?
C’est tout ce qui n’est pas référencé par les moteurs de recherche. Google et tout cela, ce n’est que 10, 15 %… Tout le reste, ce sont ces Internets qu’on ne contrôle pas. Le deep web, c’est aussi ce qui fait qu’Internet fonctionne. Mais il y a aussi toute cette part d’illicite, l’illégal, l’utilisation d’un système pour être invisible. Tout ce qui est vente de drogue, d’armes, ce n’est qu’une infime population sur le web. Le deep web permet d’être plus discret.

Le deep web, eaux troubles du Net… Mais on suppose qu’ il doit aussi y avoir des pêcheurs malintionnés niveau sécurité…
C’est obligé ! L’accès aux infos non-légales est leur jeu. Il y a des données qui peuvent être interceptées et revendues. Récemment, 110 millions clients ont été impactés aux États-Unis. Un pirate du deep web va les cacher puis les revendre un peu plus tard.

Comment ?
Il fait sa promo sur des forums privés non accessibles par les moteurs de recherche. C’est le Auchan du black-market ! Ensuite, il balance des échantillons… Par exemple, mille données bancaires. Les intéressés se diront :  »Ah, il a une base de données intéressantes ! » Une donnée bancaire peut atteindre 20 à 50 $. Imaginez quand il en a 100 000…

On parle souvent de Tor pour le deep web. Est-il infaillible ?
Non. C’est un système de chiffrement intéressant, pour la protection des données etc. Mais il a déjà été détourné, alors qu’on pensait que c’était 100 % safe (sécurisé, NDLR). Le FBI a fait tomber des gens, car il avait infiltré Tor. Le 100 % sécurisé n’existe pas !

Se lancer sur le deep web reste risqué…
Oui, c’est pour cela qu’il faut sécuriser, entretenir une hygiène numérique, des antivirus et un ordinateur mis à jour, pour corriger les failles. On surfe où on veut, mais on réfléchit et on se pose des questions. Il n’y a pas de cadeaux. On joue avec des gens plus dangereux que nous…

L’anonymat sur le deep web est un leurre ?
On rend juste plus difficile le fait d’être remonté et de savoir qui fait quoi. C’est une perpétuelle chasse, même si les pirates auront toujours une avance.

Mais alors, un pro de l’informatique peut-il être intouchable quand il surfe sur ce web caché ?
Ce n’est qu’une question de temps et de moyens. S’il réfléchit, on mettra plus de temps pour le retrouver. Je connais des gens qui se promènent sous différentes identités. Mais il est possible de surfer de façon transparente, oui.

Le « web opaque », c’est pareil que le deep web ?
Oui… Tout ça, ce n’est que du vocabulaire marketing, pour faire peur. C’est aussi un grand débat. Pour moi, le deep web contient le web opaque.

Comment le FBI fonctionne et travaille sur le deep web ? 
C’est une infiltration numérique. Ils se font passer pour quelqu’un d’autre. Par exemple, une petite fille pour les pédophiles ou quelqu’un qui veut acheter des données bancaires. Comme en vrai ! Mais soyons honnête, c’est plus facile sur la toile. Et d’ailleurs, depuis décembre, une section de gendarmes a été mise en place en France pour contrôler tout ça.

Y a-t-il des côtés positifs au deep web ?
Bien sûr ! C’est cela qui fait fonctionner tous nos sites et l’Internet. Si je n’ai pas envie de mettre mes photos de vacances sur Facebook, je peux les mettre sur le deep web, uniquement pour mes amis.

Si je fais une grosse bêtise sur le deep web, mais hors de France… Je risque tout de même ?
Il peut y avoir plainte, puisqu’il y a des prérogatives internationales. Il y a trois semaines, un pirate roumain a été ramené à Montpellier pour fraude à la carte bancaire, alors qu’il faisait ça de Roumanie. Il a pris quatre ans ferme.

Propos recueillis par Aurélien Germain

>> Vous voulez en savoir plus sur le deep web ? Lisez notre reportage.

Michelin, l'avenir du site à Joué

La direction de Michelin s’est engagée à soutenir l’emploi dans l’agglomération tourangelle avec une aide de 4 millions d’euros.

Le site de Michelin à Joué-lès-Tours (archives)
Le site de Michelin à Joué-lès-Tours (archives)

Vendredi dernier, quatre de ses dirigeants se sont rendus à la préfecture de Tours dont Rémi de Verdilhac (directeur France), Jean-Denis Houard (directeur du site de Joué-lès- Tours), Alain Braud (direction des relations sociales) et Patrick Ozoux (directeur de Michelin Développement). L’entreprise française prépare une convention de revitalisation avec le préfet d’Indre-et-Loire et s’engage à aider à la création de 706 emplois en Touraine et verser 4 millions d’euros pendant trois ans. « Nous ne sous-estimons pas l’impact, qu’il soit économique ou psychologique, que représente l’arrêt de l’activité poids lourd de Michelin dans une région où nous sommes implantés depuis 50 ans, a déclaré l’entreprise. Cela représente 1 % des emplois de la communauté d’agglomération Tour(s)plus. »
D’après Michelin, 200 personnes resteront travailler dans la partie nord de l’usine, les bâtiments inoccupés seront ensuite dépollués et déconstruits l’année prochaine. La direction de l’entreprise a également confirmé l’arrivée de Michelin Solutions, une nouvelle filiale qui diagnostique la consommation de carburants des transporteurs. Cette nouvelle société de service pourrait employer une quarantaine de personnes en 2015 « pour atteindre un effectif de 150 à 200 personnes à l’horizon 2019 ». Pour ce qui est du sort des 706 employés actuels, le secrétaire du CE (Sud) Olivier Coutant parle d’une « première vague » de départs mi-mars et d’une deuxième en juin prochain. « Cette annonce d’aide pour l’emploi, c’est bien pour la région, mais nous sommes toujours inquiets de notre avenir, déclare Olivier Coutant. Quels métiers allons-nous faire ? Même si nous avons obtenu une partie des revendications, il reste encore beaucoup d’incertitude, de l’amertume… »

Pauline Peretz : "Donner la parole aux gens"

Interview de Pauline Peretz, directrice éditoriale du site participatif Raconter la vie, où tout à chacun peut se raconter.

Raconter la vie
Pierre Rosanvallon (à gauche) et Pauline Peretz (à droite) valident les couvertures des futurs ouvrages prévus pour janvier. (Photo DR raconterlavie.fr/le-blog)

 
Quand est née cette idée de Raconter la vie ?
Pierre Rosanvallon* avait cette idée en tête depuis longtemps. À travers des biais éditoriaux et web, il voulait donner la parole aux gens, parler de leur vie. La progression du Front national l’a décidé à concrétiser son projet. Il y a eu une prise de conscience politique d’un moment grave. Il fallait réactiver une solution narrative déjà existante dans la première partie du XIXe siècle, avec ces ouvriers qui n’avaient pas accès aux suffrages…
Le site fonctionne plutôt bien !
Oui, vraiment. On a parlé de nous dans Libération, France Inter… Ça a boosté le site. On a 1 500 membres inscrits, parfois il y a eu des week-ends avec un afflux de cinquante récits… Bon, tout n’est pas publiable : parfois, ce sont des pamphlets ou la forme n’est pas appropriée. Et ces derniers jours, il y a eu beaucoup de demandes de partenariats.
Vous êtes plutôt surpris de ce succès ?
Agréablement surpris par la couverture des médias, mais aussi par les retours sur le site et des récits de qualité littéraire et sociale !
Vous parlez de « Parlement des invisibles ». D’où vient ce terme ? Et comment pourrait-on les définir ?
C’est le titre donné au manifeste de Pierre Rosanvallon qui explique son ambition. Au départ, c’est un souci politique qui l’a animé : ces gens dont on ne raconte pas la vie, qu’on « méprise », qu’on ignore. Il fallait leur donner une représentation qui passe par la narration, un récit qui ait un poids politique et fasse émerger les questions sociales. Ces invisibles, ce sont ceux dont on ne parle pas. Ces gens loin du radar.
Y a-t-il certains récits qui vous ont particulièrement marquée ?
Dans notre collection, on a « Chercheur au quotidien » par exemple : un chercheur connu, mais personne ne sait ce qu’il vit tous les jours, ses soucis… Sur le site, il y a aussi ce « Ligne 11 ». C’est ma ligne de métro ! (rires) Le conducteur du métro raconte tout, on voit tout, les malentendus, son quotidien… C’est très réussi. Ou encore « Sous le même toit », qui parle de la cohabitation forcée entre deux personnes récemment divorcées. Ah, et l’histoire d’une hypokhâgneuse de banlieue.
Est-ce qu’on peut donc parler de roman de la société d’aujourd’hui ?
Oui, c’est la « base-line » du site. On encourage la narration pure, la véracité qui nous anime : c’est un témoignage social, pas seulement un roman.
Pour vous, y a-t-il une dérive démocratique en ce moment ? Comment se traduit-elle ?
(hésitante) On voit un sentiment d’indifférence d’une classe politique qui s’éloigne du terrain, une dérive vers le populisme et des revendications populistes.
Êtes-vous fière de participer à ce site ?
Très fière et heureuse, honorée. J’ai toujours eu ce souci de proximité à l’égard de la société. Et avec ce site, j’apprends beaucoup…
*Né en 1948, à Blois, cet historien occupe une chaire au Collège de France et dirige les sites La Vie des idées et Raconter la vie. Propos recueillis par Aurélien Germain