CCC OD : zigzag dans le noir

La galerie noire du CCCOD accueille une nouvelle exposition. Signée des frères Quistrebert, elle est hypnotique et surprenante, abstraite et vertigineuse. Accrochez vos ceintures !

Florian et Michaël QUISTREBERT

C’est peu de le dire : la nouvelle exposition, qui occupe la galerie noire, au rez-de-chaussée du CCC OD sait se jouer des contrastes.

À droite en entrant, une monumentale fresque vidéo qui se déploie en zigzag (c’est le nom de l’expo) le long d’un mur transformé en paravent. Sur chaque panneau, le même mouvement de pixels hypnotiques qui semblent courir sans fin dans un interminable tunnel, mais dans une couleur différente.

La danse est effrénée, sans issue, et vous agrippe le regard pour un moment. Et, de l’autre côté, des toiles blanches, d’une extrême sobriété. Attention, blanches ne veut pas dire entièrement blanches. En fait, sur le châssis des toiles est appliquée une pâte épaisse, quelque chose entre l’enduit et le plâtre, qui donne du relief et de la matière à l’oeuvre.

ABSTRAIT

C’est de l’abstrait, pas de doute là-dessus, mais de l’abstrait qui s’amuse quand même avec la réalité. « Les toiles sont des variations autour de deux thèmes : une église et une vue marine », expliquent les frères Quistrebert, qui travaillent ensemble depuis 2007 et qui ont conçu cette exposition spécialement pour le CCC OD.

Et, de fait, on perçoit dans ces lignes obliques d’une très grande précision, les voiles et le mât et, plus ou moins haut selon l’angle de vue, la ligne droite de l’horizon. Il y a aussi un côté brut dans les toiles, quelque chose de très assumé, qui rappelle le gros oeuvre dans le BTP, le travail d’encollage du carreleur mais aussi, peut-être, le mouvement du râteau dans un jardin zen.

Mais, nous direz-vous, quel est le lien entre ce mur coloré et ces tableaux blancs ? « Pour nous, il y a le même rapport entre les deux qu’entre, par exemple, une BD et un film d’animation. » La vidéo murale serait donc une sorte de traduction en mouvement de ce qui se lit, en version figée sur la toile. Une traduction en couleur aussi.
Car les frères Quistrebert aiment bien jouer avec les codes classiques de la peinture. Par exemple, en séparant la forme de la couleur ou en imaginant des tableaux lumineux, à proprement parler, en y ajoutant des leds multicolores que des interrupteurs placés au beau milieu de la toile permettent d’allumer et d’éteindre. L’abstraction des frères Quistrebert ne manque pas d’humour donc, et elle manie le second degré avec gourmandise.

Cette exposition a fait plus que s’adapter au lieu qui lui a été proposé. Elle s’est construite à partir de lui. « Toute l’exposition s’est constituée petit à petit, comme un puzzle. Ce qui est intéressant, c’est de se planter plein de fois pour arriver à une proposition qui se tient. »

> EN PRATIQUE
Zigzag, Florian et Michaël Quistrebert, jusqu’au 11 novembre 2019, au CCC OD.

Eric Maravélias : au bout du noir

Dans son deuxième roman, Au nom du père, paru en février dans la Série noire, Éric Maravélias décrit la société telle qu’il la voit. Une fable pessimiste et onirique.

PAUSE_PORTRAIT_MARAVELIASSon premier roman, La Faux soyeuse, inspiré de son parcours personnel, avait provoqué en 2015 un séisme dans le milieu littéraire ; Éric Maravélias se savait attendu pour son deuxième opus.

Publié au bout de cinq ans d’écriture et de péripéties dans le monde de l’édition, Au nom du père est moins âpre mais tout aussi sombre. « Ce sera sans doute mon dernier livre », explique-t-il.

Autodidacte, lecteur compulsif, dévorant Montaigne comme Chase, Eric Maravélias lit par passion, écrit par pulsion et avoue avoir perdu la flamme. Après la musique, la poésie et la sculpture, il trouve aujourd’hui son moyen d’évasion en composant.
« En ce moment, c’est Bach, seulement Bach. Il y a toute la musique, dans Bach ! » Son roman Au nom du père est une fiction dans laquelle il décrit la société telle qu’il la perçoit : « Un monde où l’on a banni le père, Dieu, les repères, dans lequel tous les personnages sont en quête d’amour. Cristalle, la pauvre gosse, qui ne sait même pas ce que c’est, Dante, qui achète l’amour en s’offrant des filles, Akhan qui n’aime plus sa femme… Parce qu’au fond, l’amour, c’est ce qu’on cherche tous, non ? »

« Ce monde irrespirable existe déjà »

L’histoire ? Dans un Paris dantesque, écrasé par la pollution, la corruption et les trafics d’influence, Dante, un vieux mafieux, se bat contre un ami perdu et un fils nié. L’histoire finira mal, on s’en doute. Au nom du père se lit comme un conte noir, dans lequel il n’y a pas de héros mais une galerie de personnalités déglinguées, une volonté de l’auteur qui souhaitait composer des personnages secondaires forts.

« Des critiques parlent de dystopie, mais ce monde irrespirable existe déjà et ceux qui ne le voient pas n’ont jamais mis les pieds hors de leur quartier. Liberté, égalité, fraternité ? Aujourd’hui, ce ne sont que des concepts. Paris est entouré de camps géants, toutes les démarches se dématérialisent, on est tous ligotés par notre carte bleue… Le cash deviendra bientôt la chose la plus précieuse. C’est ce cash, un sac plein de billets, qui noue le destin de mes personnages. » PAUSE_POLAR

Enfant du bitume, Éric Maravélias a aujourd’hui quitté Saint-Pierre-des-Corps pour vivre à la campagne avec sa compagne. Un besoin de retrouver l’essentiel, de se protéger. Il maçonne, jardine. N’écrit plus. « Je n’ai pas envie de jouer, de faire semblant, de faire mon beau quatre fois par jour sur les réseaux sociaux. On demande aux écrivains publiés de se mettre en scène comme des produits. Mais c’est ce qu’on écrit qui devrait intéresser les gens, rien d’autre. Construire un mur, planter des légumes, c’est du concret. Ça me semble plus utile. »

>Au nom du père, Gallimard,
384 p., 21 euros.
> Bande-son pendant l’écriture de cet article : Mischa Maisky plays Bach Cello Suite No.1 in G.

Chroniques culture #55

Le nouvel EP de Sybernetyks, de la BD façon polar, mais aussi le DVD de l’Expérience interdite : retrouvez nos chroniques culture.

PAUSE_ECRAN_dvdLE DVD
L’EXPÉRIENCE INTERDITE
Remake du film éponyme de 1990, L’Expérience interdite – Flatliners raconte l’histoire d’étudiants en médecine testant sur eux-mêmes de mini arrêts cardiaques, afin de faire l’expérience de mort imminente et découvrir ce qu’il se passe dans l’au-delà. Un formidable postulat de départ qui, malheureusement, ne donne rien si ce n’est un récit poussif qui tourne vite en rond. Exploitant ses thèmes avec difficulté, virant au ridicule quand il s’essaye à la pseudo-épouvante, cette nouvelle mouture, relativement pauvre et aseptisée, patauge. Mis à part une photographie correcte et une distribution sympathique, le reste est bien tristounet. L’édition Blu-ray mérite toutefois le coup d’oeil, avec scènes coupées et petites séquences en bonus.
A. G.

LE EP PAUSE_ECRANS_EP
SYBERNETYKS – MOD
On avait laissé les Sybernetyks avec leur premier album, Dream Machine, rock musclé et mélodique teinté d’électronique. Cette fois, les Tourangeaux ont voulu explorer de nouvelles directions sonores. Leur EP MOD réinterprète donc quatre titres issus de Dream Machine : allant de l’ambient à la ballade acoustique, MOD désarçonne donc au premier abord (oubliez les grosses guitares des précédents travaux). Mais rapidement, la sauce prend. L’accent est ici mis sur les ambiances cotonneuses ; les voix sont littéralement planantes. De quoi redonner une identité au groupe, tout en gardant l’esprit futuriste qui lui est propre. Quant au mix, porté par Fabien Devaux, il confère de nouveau à cet ensemble pourtant éthéré une puissance et une clarté remarquables.
A.G.
> sybernetyks.bigcartel.com

PAUSE_ECRANS_BDLES BDS
NOIR, C’EST NOIR !
Avec ce premier tome des aventures de Pepe Carvalho (Éditions Dargaud), le duo Segui au dessin et Migoya à l’adaptation, nous livre un petit bijou de polar. Tiré des ouvrages de l’écrivain catalan Manuel Vázquez Montalbán, ce « Tatouage » laissera des marques indélébiles grâce à son atmosphère à la fois poisseuse et radieuse d’une Barcelone interlope et d’une Amsterdam fantasmée, où notre héros se perd avec délice. Et en plus, c’est bourré d’humour ! On passera ensuite à Miami avec le tome 3 de Tyler Cross (Éditions Dargaud) avec toujours Nury au scénario et Brüno au dessin. Là aussi ça cogne sec sous le soleil pour un braquage de fonds immobiliers, le tout servi avec la maestria habituelle des deux hommes. Digne d’un des premiers Kubrick, leur mécanique jubilatoire et leur maîtrise des personnages sont un sans-faute.
Hervé Bourit

LE RENDEZ-VOUS
TEDX TOURS À GUICHETS FERMÉS
Chaque année, la soirée TEDx est pleine à craquer. L’édition 2018, placée sous le thème « Utopies », ne dérogera pas à la règle : les places sont de nouveau parties comme des petits pains ! Cette quatrième fournée de conférences aux « idées qui méritent d’être partagées » se déroulera le vendredi 27 avril au Grand Théâtre de Tours. Mais l’équipe a pensé aux malheureux qui n’ont pas obtenu leur précieux sésame. Des lieux-relais seront donc installés, afin d’assister à des retransmissions gratuites, en public et en live. Pour s’inscrire, il suffit de faire un tour sur tedxtours.com/billetterie. Situés à Tours et aux alentours, ces lieux-relais seront dévoilés prochainement.

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 LA PHRASE
« Sa réaction m’a un peu surpris. Ce n’est que son avis. »
PEF, réalisateur du film Gaston Lagaffe, réagissant aux propos de la fille de Franquin qui a qualifié son adaptation de « désastre ».

LE CHIFFRE
26
W9 diffusera 2 épisodes inédits de la saison 26 des Simpson le 21 avril. De quoi combler (un peu) son retard avec les États-Unis qui en sont déjà à la saison 29…

Ouvrage : Lumière sur ma métropole

Les étudiants de l’école Esten Sup’édition et deux photographes professionnels signent Lumière sur ma métropole, un bel ouvrage qui fait découvrir Tours et son agglomération de nuit, avec light-painting et éclairage urbain au menu. Passez du côté obscur dès le 14 décembre !

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Photo de Romain Gibier et Antony Gomes, extraite de l’ouvrage Lumière sur ma métropole.

Faire voyager le lecteur en (re)découvrant la métropole, de nuit et avec originalité : c’est la promesse de Lumière sur ma métropole, un ouvrage de photographies pour voir Tours et son agglomération différemment, axant son regard sur 22 communes, leurs éclairages publics et des lieux passés à la moulinette du light-painting (« peinture à la lumière »).

Cette technique, où l’on déplace une source de lumière en bougeant l’appareil photo dans un environnement sombre, utilise un temps d’exposition long. En résulte une photo qui révèle des traces lumineuses colorées.

À l’origine de l’idée, il y a deux photographes, le Tourangeau Romain Gibier et Antony Gomes, de Paris. « Ils souhaitaient mettre en valeur des lieux avec le light-painting. Ils ont pris contact avec notre école, l’Esten, et le directeur Emmanuel Roc a été emballé par l’idée ! Et a donc confié le projet à notre classe pour une collaboration », retrace Maëva Hughes, l’une des 17 étudiant(e)s à l’oeuvre sur ce livre. « Maquettes, relectures, édition… Nous avons touché à tout », résume Marine Louward, une autre élève.
Sans oublier bien sûr leurs fameux « raids photos » nocturnes, après les cours, pour immortaliser l’éclairage urbain sous toutes les coutures.

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Photo de Romain Gibier et Antony Gomes, extraite de l’ouvrage Lumière sur ma métropole.

Au final, la sélection est aussi diverse que variée. « C’est le patrimoine au sens large du terme », synthétisent Maëva et Marine. Passant des entreprises comme Michelin et SKF, aux anciennes Halles de Luynes, ou encore des jardins du château de Villandry et du lavoir de Ballan-Miré aux ruelles de Chambray et de Mettray…
« À Tours, on a photographié le Musée des Beaux-Arts, la Villa Rabelais, l’hôtel du Grand Commandement, l’hôtel L’Univers, mais aussi à l’intérieur du cinéma CGR et de la Nouvelle République et bien d’autres… », précise Maëva. Chacune des 176 pages est accompagnée d’un petit texte explicatif ou d’une anecdote. « Cela a été un gros travail. Éprouvant, mais enrichissant », soufflent les deux étudiantes.

Car la réalisation du livre n’a évidemment pas été sans difficultés. « Au départ, nous avons essuyé des refus, car les autorisations étaient difficiles à obtenir ! » Délicat, en effet, d’éteindre toutes les lumières en gare de Tours, par exemple ! La création en elle-même a également pris du temps. Effets de light-painting, sélection des multiples clichés, travail minutieux sur les couleurs et sur logiciels, sans oublier de penser à un résultat final qui se devait de comporter « la même ambiance et une certaine harmonie ». Ces dizaines et dizaines de photographies se retrouveront dès le 14 décembre, date de parution de Lumière sur ma métropole. L’occasion de voir Tours et ses environs de nuit… sous un nouveau jour.

> Lumière sur ma métropole (éditions Incunables 2.0)/ 15 € / 176 pages. Disponible à la Boîte à livre et à l’Office de tourisme de Tours.
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Joe : le retour de Nicolas Cage

Drame poisseux sur les rencontres rédemptrices, Joe signe le retour d’un Nicolas Cage hallucinant.

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Fin fond du Texas. L’Amérique white trash, sale, déserte, engluée dans un noir désespoir. Joe Ransom, un ex-taulard, se lève tôt le matin pour travailler en abattant des arbres. Le soir, il boit. Seul. Autour de lui, la pauvreté, la misère, les maisons et mobile-homes délabrés, pleins de crasse.
Joe, le dernier film de David Gordon Green (réalisateur de Prince of Texas), filme tout cela avec une crudité documentaire. La caméra tremble parfois, en même temps que les coups de folie des personnages et de leurs émotions.

Et des émotions, il y en a ici. Parce que loin de n’être qu’une simple chronique d’un solitaire, ce film parle aussi de rencontres rédemptrices, de celles qui peuvent vous tirer vers le haut. Celle de Joe provient de Gary Jones, gamin de 15 ans, qui cherche désespérément un travail pour faire vivre sa famille. Joe y verra l’occasion d’expier ses péchés en prenant l’ado sous son aile. Il peut enfin devenir quelqu’un et surtout important aux yeux d’un autre.

Dans cette histoire au final assez simpliste, le tandem brille et crève l’écran. Déjà grâce à un Nicolas Cage en excellente forme, mis à nu, plein de justesse. Planqué derrière sa grosse barbe, le regard dur d’un type à qui la vie ne fait pas de cadeaux, il excelle et signe là l’une de ses meilleures performances. Personne ne l’a doublé lors de la scène où il attrape un serpent venimeux (un vrai !) à mains nues. Ce sont ses vrais tatouages à l’écran. Bref, un Nicolas Cage authentique, écorché vif.
À ses côtés, le jeune Tye Sheridan est une révélation. Une vraie « gueule » du cinéma. Il joue à merveille ce jeune paumé, prêt à suer au travail pour rapporter quelques dollars à ses parents. Mais aussi vite rattrapé par la colère, la haine même, lorsque son père le bat. Des scènes de violence froide, intenses, écrasées par une bande-son minimaliste, bruitiste et étouffante.

Dans tout cela, Joe n’est qu’un homme qui se bat contre lui-même. Un tiraillement marqué par l’habile photographie : il suffit de voir cette obscurité, ces couleurs rougeâtres quand Joe s’endort seul avec sa bouteille. Ou, quand, il s’abandonne dans la luxure dans une maison close glauque et décrépite… Et lorsqu’il travaille dans les bois ou qu’il devient un père de substitution pour Gary, la clarté refait surface.
Mais malgré un plan final en écho à celui de départ, apportant une infime lueur d’espoir, le film Joe est un drame sudiste, un vrai. Une énorme masse rampante, où règne l’auto-destruction et où tout est sombre, à l’image du père violent qui maltraite l’ado dans Joe : joué par l’excellent Gary Poulter, acteur non professionnel et SDF recruté à un arrêt de bus. Il est mort peu après le tournage. Sinistre jusqu’au bout.
Aurélien Germain
CINE_AFFICHENOTE : ***

Drame, de David Gordon Green (États-Unis). Durée : 1 h 57. Avec Nicolas Cage, Tye Sheridan, Adriene Mishler, Gary Poulter, Ronnie Gene Blevins…

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TOUJOURS EN SALLE
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TOM À LA FERME ***
Quand Tom, jeune publicitaire apprend la mort de son amant, il est dévasté. En se rendant à ses funérailles, dans un petit village du fin fond de la campagne, il réalise que personne ne connaît les véritables liens qui unissaient les deux hommes. Commence alors un jeu ambigu, violent et captivant avec Francis, le frère du mort, bien décidé à cacher la vérité à sa famille. Encore une fois, Dolan signe ici un film excellent, oppressant, jusqu’à la libération finale. On en sort bouleversé. C. P.

QU’EST-CE QU’ON A FAIT AU BON DIEU ? ***
Claude et Marie Verneuil, bourgeois catho, vieille France, et racistes refoulés… Quand leurs gamines chéries ramènent leurs maris (un juif, un maghrébin, un Chinois), la pilule est difficile à avaler. Encore plus quand la petite dernière épouse un catholique… mais noir. Et si les problèmes se résolvaient par l’humour ? Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu dynamite les préjugés avec intelligence et humanité. Casting irréprochable et déluge de vannes pour une jolie partition sur la réconciliation des peuples. A. G.

96 HEURES *
Le dernier film de Frédéric Schoendorffer commence sur les chapeaux de roue. Face à face physique entre un brigand et un flic, huis clos, duel psychologique… Surtout que le duo Niels Arestrup/Gérard Lanvin ne fait pas dans la dentelle, les deux cadors s’en donnent à coeur joie. Sauf qu’au bout de 30 minutes, 96 heures devient long, ennuyeux, plat… La formule s’essouffle, s’étire. On baille. Les clichés du film de flic reviennent au galop. Dommage, Frédéric Schoendorffer aurait pu s’en tirer. B. R.

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime