Tours : Une école de cinéma en septembre

Une école de cinéma à Tours en septembre ? Le projet est signé Isabelle Heurtaux, qui souhaitait combler un vide dans la région. La directrice nous en dit un peu plus…

école cinéma

Cela fait 25 ans que je suis dans le monde de la télé et du journalisme. Mon mari (le producteur tourangeau Jean-François Geneix – NDLR) a passé 40 ans dans le cinéma. Et un jour, je me suis dit : c’est dingue, il n’y a toujours pas d’école de cinéma dans la région Centre ! » C’est comme ça qu’est venue l’idée à Isabelle Heurtaux. Son projet, elle le chouchoute, et y croit dur comme fer. L’EscaT – ou École supérieure de cinéma et d’audiovisuel de Tours – doit ouvrir ses portes à Tours-Nord, le 20 septembre 2017. Les dossiers d’inscription, eux, devraient être en ligne dès cette semaine.

« Il y aura entre 100 et 125 élèves sur les deux ans de la formation », assure Isabelle Heurtaux. Tranche d’âge visée ? Les 18-25 ans. Ils formeront des équipes. Tous les matins, ils auront des cours théoriques. La directrice de l’école n’en démord pas : « La théorie est importante. Il faut savoir ce qu’est le cinéma et avoir les références ».
L’après-midi, place à la pratique. « Les étudiants seront dans les conditions du réel. En sortant, ils seront à même d’intégrer une équipe de production. » Deux options seront d’ailleurs possibles : scénario/réalisation ou image (chef opérateur). Caméras, studios son, plateau de 200 m²… À l’EscaT, on devrait travailler dur !

Un partenariat a par ailleurs été noué avec les studios de tournage de Bry-sur- Marne qui fournira une part du matériel. « On assurera aussi un stage à la fin des deux ans », ajoute Isabelle Heurtaux. Avant d’aborder la réalisation d’un film de fin de scolarité par les étudiants et sa présentation devant un jury de professionnels qui donnerait un prix « pour faire un court-métrage pro ensuite ». Isabelle Heurtaux et Jean-François Geneix ayant un gros carnet d’adresses, tous deux ont aussi choisi de jouer sur les masterclass : une fois par mois, un professionnel interviendra en cours. Sur le site de l’EscaT, plusieurs noms sont déjà divulgués : notamment le comédien Bruno Solo, le producteur Éric Altmayer, ou encore la productrice TV Alexia Laroche-Joubert et Aurélien Dauge, distributeur.

Une ouverture qui a de quoi transformer le paysage tourangeau ? Contactée à propos du dossier de l’EscaT, la municipalité n’a pas donné suite à nos demandes. Mais Tours, terre de cinéma, a vu les initiatives dans le monde du cinéma se multiplier : des festivals Mauvais Genre et du cinéma asiatique, en passant par les Journées du film italien ou des tournages, des concours de courts-métrages et des projets étudiants autour de cet univers.
Pour la directrice de l’EscaT, l’arrivée d’une École de cinéma sera donc « quelque chose d’important en matière de culture, mais aussi d’emploi ». Avant de conclure : « C’est, je pense, un maillon qui manquait. Et je suis très enthousiaste. J’espère faire de l’EscaT un véritable pôle culturel. »

> +d’infos : escat-france.com
> Frais de scolarité : 6 000 € par an. Frais d’inscription : 550 € par dossier.

Digital detox : débranchez !

Vous voulez être branchés ? Débranchez ! À l’aune d’une société hyperconnectée, la tendance est de s’éloigner de ses appareils numériques. Découvrez la digital detox made in tmv.

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L’ADDICTION S’IL VOUS PLAÎT !

459 amis sur Facebook, un seul dans la vraie vie. Antoine le contacte et lui propose d’aller manger un bon burger, double steak, supplément fromage. Après son footing quotidien avec sa montre connectée, avant le dernier épisode de The Walking Dead à la télé. L’homme en profite car demain il démarre un jeûne… Celui de l’hyperconnecté. Au menu, plus de smartphone au ptit dej’, de TV à midi, d’ordi au dîner.
Antoine part en vacances, dans une colonie d’un nouveau genre située près de San Francisco. Le Camp Grounded propose un séjour de digital detox dans le but de « se déconnecter pour mieux se reconnecter ». À l’arrivée, les participants laissent leurs appareils numériques. Si la viande était technologie, le camp serait végétarien. Exit le bon burger, double steak, supplément fromage. Bonjour les feux de camps, double marshmallows grillés, sans supplément numérique. Les vacanciers logent dans des dortoirs collectifs façon « root » et renouent avec la nature.

NEUF CONSEILS DETOX
(on vous met au défi d’en suivre au moins 5)

VIGNETTE1ACHETER UN RÉVEIL
Ça parait anecdotique, mais on vous jure que c’est utile. Un réveil, un vrai. Pas celui qui permet aussi d’envoyer des textos, de prendre des photos et de regarder des vidéos. Celui-là, pour une détox réussie, il faut l’éteindre, le laisser dans le salon et lui souhaiter bonne nuit.

LE NOPHONE 2VIGNETTE2
Jamais de batterie vide ou de frais supplémentaires pour les appels à l’étranger… Le rêve ! Cette imitation en plastique de téléphone permet de se détoxer en douceur en conservant la sensation de tenir son smartphone dans la main… Option selfie intégrée avec un miroir à coller!

VIGNETTE3COUPER LES PUSHS
Savoir dans la minute que Kim Kardashian attend un nouvel enfant n’a pas beaucoup d’importance… On peut paramétrer son téléphone pour ne plus recevoir de notifications intrusives. L’idée ? Ne plus laisser le smartphone venir à vous, mais l’inverse… (c’est beau, on le tweete ?)

LE LIVRE VIGNETTE4
Ça fait combien de temps que vous n’avez pas ouvert un livre ? Le Petit cahier d’exercices de digital detox d’Alya Cardin est le compagnon idéal pour un sevrage en douceur. Il apprend à gérer sa relation à la technologie et propose des solutions pour changer nos habitudes…

VIGNETTE5L’APPLICATION
Télécharger une application, jusque-là tout va bien… À la frontière entre jeu et coach sportif, ZombieRun vous incite à courir vite car vous êtes poursuivis par des zombies. À force, vous prendrez de nouvelles habitudes et finirez par aller faire votre footing sans portable.

LE COUVRE-FEUVIGNETTE6
Après 22 h, exit tv, ordi, ou portable. Les écrans nuisent au sommeil s’ils sont utilisés juste avant le coucher. En cause : la lumière bleue qui dérègle notre horloge interne. Imposez-vous un couvre-feu électronique et préférez le vieux bouquin qui prend la poussière sur l’étagère.

VIGNETTE7LE FILM
C’est cadeau ! Pour une cure réussie, on vous propose de regarder un film : mission impossible, ou presque. Dans Digital Detox, le journaliste ultra-connecté Pierre-Olivier Labbé raconte avec autodérision son expérience de trois mois sans Internet… Oui oui, il a survécu.

LE DAY OFF VIGNETTE8
Imposez-vous un jour par semaine sans écran. Pétanque, chasse au trésor, saut à l’élastique… Pensez à préparer des activités. Plus vous serez occupés, plus ce sera facile. Une fois le programme de votre journée concocté, plus d’excuse pour ne pas laisser votre portable au placard.

VIGNETTE9NO PHONE PARTY
À vos portables ! (Quand ça commence comme ça…) Invitez vos amis pour une soirée bien particulière… L’idée est de laisser ses jouets numériques à l’entrée. Finis les selfies directement postés sur les réseaux sociaux. Mais vous pourrez discuter avec vos amis in real life, c’est bien aussi !

LE SAVIEZ-VOUS ?

>ULTRA-CONNECTÉ
Le Danemark est le pays le plus connecté au monde, selon le rapport 2014 de l’Union internationale des télécommunicaions (UIT). Il est suivi par la Corée du Sud, qui se classait première en 2013. Ce classement se base sur le niveau d’accès aux TIC (technologies de l’information et de la communication), de leur utilisation et de leurs compétences dans ce domaine. La France est 18e.

>NOMOPHOBIE
C’est la peur excessive d’être séparé de son téléphone mobile. Ce terme est né de la contraction de « no mobile phobia », lors d’une étude anglaise conduite en 2008. Selon les résultats, 53 % des utilisateurs de téléphones mobiles présentent des symptômes d’anxiété en cas de perte, de mauvaise couverture réseau ou de batterie faible.

>BINGE-WATCHING
En français : « gavage télévisuel ». Cette pratique consiste à regarder le plus longtemps possible des séries sans s’arrêter. Le record est détenu par quatre Canadiens qui ont regardé au total 91 heures en continu de neuf séries, s’ouvrant les portes du Guinness des records. Les participants avaient le droit à cinq minutes de pause par heure et une équipe médicale surveillait leur état. Sur les six participants au départ, deux ont arrêté en cours. Les autres sont repartis avec un chèque de 5 000 dollars, soit près de 3 445 euros.

>FOMO
Ou Fear Of Missing Out. En français : la peur de rater quelque chose. Ce nouveau syndrome 2.0 est caractérisé par la crainte constante de manquer une nouvelle importante ou un évènement donnant une occasion d’interagir socialement. Il est alimenté par les réseaux sociaux et le contraste brutal entre les frustrations d’un utilisateur et la vie « absolument géniale » des autres étalée sur Facebook, Twitter ou Instagram.

Retrouvez l’interview de Paul Brunault, psychiatre et addictologue à Bretonneau.

DOSS_PAGE5(MINIQUIZ)OUI MAIS ENCORE ?

ORIGINE
Le concept de digital detox venu des États-Unis consiste à se déconnecter de ses objets numériques. Paradoxalement, il est né à la Silicon Valley où 6 000 entreprises de haute technologie se côtoient. Mais les cadres ressentaient justement le besoin de débrancher.

INTERNET
Internet est issu du réseau Arpanet, créé en 1968 par le département américain de la Défense, dans un but stratégique, pour relier ses centres de recherche pendant la Guerre Froide. À partir de 1993, l’outil qui rend populaire Internet est le WWW (World Wide Web).

INSOLITE En Chine, une voie de trottoir est réservée aux phubbers, qui marchent tête baissée, le regard fixé sur leur smartphone. Le but est d’assurer la sécurité urbaine en évitant que les piétons se rentrent dedans. Le phubbing est la contraction de phone (téléphone) et snubbing (snobber).

La ville comme terrain de sport

Le Parkour est l’une des disciplines les plus connues : retour sur des sports de rue, où seules l’inventivité et la créativité comptent. Ah, et le mobilier urbain !

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La France avait découvert cela avec le film Yamakasi. C’était en 2001. Plus de deux millions de personnes se sont précipitées dans les salles. Le film d’Ariel Zeitoun suivait une bande de jeunes banlieusards, hyperactifs et surdoués dans leur discipline : l’art du déplacement. Escaladant les immeubles, sautant de toit en toit…
Maintenant, on appelle ça le Parkour. Une discipline qui vivotait toutefois incognito dès 1998, avec les Français David Belle et Sébastien Foucan. Désormais, le phénomène compte des milliers d’adeptes. Les sports dits urbains fleurissent. Tous appartiennent aux cultures urbaines, « développées suite à l’arrivée du hip-hop aux États-Unis, dans les années 1980. Adaptation et créativité sont les mots-clefs », comme le rappelle la Toulousaine Marianne Bel-Auricombe, spécialiste du sujet. « L’idée, c’est de s’adapter à la ville, tout en se la réappropriant. De façon un peu barbare, c’est ce que l’on appelle la flexibilité cognitive. » À tmv, les mots barbares, on va les oublier. Et simplement mettre un coup de projecteur sur ces pratiques, sur ces disciplines. Un zoom sur de véritables athlètes qui prouvent qu’on n’a pas forcément besoin d’une salle de sport : le mobilier urbain suffit.

 

>>> Retrouvez ICI le portrait de Charles Brunet, adepte du Parkour à Tours <<<

 

Le saviez-vous ?

> Les sports urbains sont souvent des marques commerciales.

doss> Sculpter son corps en plein air, tout en s’éclatant et en se distrayant : non, ce n’est pas du parkour, mais les Body Art athlètes de rue. Vous les avez peut-être vus dans l’émission La France a un incroyable talent, sur M6 (ils étaient en finale). Ce body art, c’est « la combinaison de mouvements de musculation rythmés et l’utilisation des éléments de rue (…) : un art à part entière », comme le définit le site officiel de l’asso athletesderue.com

> Imaginez une longboard. Imaginez un type qui fait le poirier dessus. Ça s’appelle un handstand et c’est une figure assez difficile à tenir. Pas pour Sam Tartamella visiblement : en 1996, âgé de 41 ans, ce skateboarder a tenu sur une distance de 687,33 mètres ! Il a obtenu le record du monde du plus long handstand.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Gb1JfP1CAx8[/youtube]

> Imaginez un skateboard. Imaginez un type dessus qui saute avec (non, non, on ne se répète pas). Ça s’appelle un ollie, la figure de base en planche à roulette. Bernd Tratting, un Autrichien, a voulu pousser un peu plus loin. Enfin… plus haut. En 2013, il a pété les records : au sol, il a réussi à sauter en skate au-dessus d’une barre de 115,2 cm.

> Yamakasi est un mot d’origine zaïroise qui signifie, en Lingala, « esprit fort, corps fort et homme fort ».

> David Belle, pionnier du parkour qui a consacré sa vie au développement de cette discipline, a tourné dans le film Banlieue 13. Mais il a aussi fait des vidéos promos pour Tina Turner, IAM, ainsi que des pubs pour la BBC, Nissan et Nike.

> L’utilisation détournée du mobilier urbain n’est pas illégale. À condition qu’elle respecte les principes de base : pas de dégradations, ni de mise en danger d’autrui, etc.

Le sport urbain se tape l’affiche : télé, ciné…

DOSS_HOMMEARAIGNEELa légende de l’homme araignée
Non, on ne vous parle pas de Spiderman (qui somme toute aurait toute sa place ici, parce que respect quoi !). Dans ce DVD consacré à Alain Robert, on le découvre pratiquant son loisir préféré. Quand il s’ennuie, le Français grimpe sur des immeubles. Sans baudrier. Sans cordes. Sans rien, en fait. Rassurez-vous : il n’est pas (encore) tombé.

Yamakasi DOSS_yamakasi
C’est un peu le film qui a tout déclenché, en tout cas en France. Ce long-métrage français d’Ariel Zeitoun, sorti en 2001, suit sept jeunes pratiquant l’art du déplacement. En gros, un petit les imite, tombe, doit se faire opérer, y’a pas d’argent, les Yamakasi vont en trouver, et même qu’ils vont escalader des murs pour ça. On a la cassette à la maison, si ça vous dit.

DOSS_GENERATIONYAMAKASIGénération Yamakasi
Le film Yamakasi a tellement cartonné que le Parkour est devenu un vrai phénomène de société. Du coup, un docu a été consacré à ces types qui ne tiennent pas en place. Mark Daniels y raconte avant tout l’histoire de certains fondateurs des Yamakasi, et le pourquoi du comment ils s’épanouissent dans cette pratique en béton (mouahah.)

Casino RoyaleDOSS_casino royale
Dans une scène de ce James Bond, ce beau gosse de 007 poursuit un méchant dur à suivre, tant il multiplie les sauts, entrechats et autres acrobaties propres aux pratiquants de parkour. Et même si Daniel Craig est vachement moins doué que le terroriste, il finit quand même par l’attraper. Évidemment, hein.

DOSS_frank medranoFrank Medrano
Tapez Frank Medrano, sur Google. N’ayez pas peur, ce ne sont que des muscles. On peut trouver ça too much (nannnn, vraiment ?), n’empêche que le type est la légende vivante du street workout : 3,2 millions de personnes le suivent sur sa page Facebook.

Catwoman DOSS_Catwoman
En fait, on soupçonne les Yamakasi d’avoir voulu copier Catwoman, la sensualité en moins. La fille, quand même, elle grimpe les murs tel un félin, limite à la verticale, et sans suer en plus. Y’a pas à dire, Batman il fait gros lourdaud à côté.

DOSS_tracersTracers
Ce film sorti fait la part belle au parkour. On vous fait le résumé : Cam tombe amoureux de Nikki, membre d’un gang qui utilise le parkour pour mener ses activités illégales. Mais Cam est un gentil, au fond, et lorsqu’il se laisse entraîner dans l’histoire, ça va sentir mauvais pour lui.

New Girl DOSS_new girl
Dans une scène de la très bonne série américaine New Girl, le fantasque Schmidt se prend pour un parkourman de l’extrême. Dans son salon (déjà, là, il y a un problème dans le choix du lieu), Schmidt nous fait une glorieuse démonstration avant de conclure par « Parkour !! ». So funny !

DOSS_Dogtown and Z-boysDogtown and Z-boys
Difficile de parler de sports urbains sans évoquer le skate-board. Ce docu américain de Stacy Peralta revient sur les Zéphyrs Boys, des jeunes du quartier pauvre de Venice en Californie, qui ont d’abord commencé à squatter les piscines vides pour y skater tranquille avant d’investir la ville.

 

Les autres pratiques à tester

Outre le parkour, il existe une multitude de sports que l’on peut pratiquer en bas de chez soi. Il suffit d’un peu d’imagination et la ville se transforme en immense terrain de jeu. Tour d’horizon de ces sports urbains encore méconnus.


La Slackline : une sangle, deux ancrages et go !

La slackline ou slack se pratique en milieu naturel ou urbain. Le principe ? Sur une sangle — appelée slackline — tendue entre deux ancrages (tels que des arbres, des poteaux, points d’ancrage d’escalade…) le slackeur progresse en équilibre (sans chuter si possible). La discipline de la slackline se divise en plusieurs branches : la longline (longue distance), jumpline (les pratiquants font des figures aériennes), la blindline (les yeux bandés) ou encore la highline (généralement entre deux falaises). À vous de laisser libre cours à votre imagination.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=-DMUwDGMD18[/youtube]

Le Street Workout : la muscu en plein air
À mi-chemin entre la gymnastique suédoise et la musculation, le street workout mélange des figures de force, de souplesse et d’équilibre. La discipline se pratique en plein air. Dans les parcs, les jardins, selon leur inspiration ses adeptes utilisent barres, mobiliers urbains et les infrastructures spécialement dédiées au Street Workout. Ces dernières années, le sport a gagné en popularité et séduit de plus en plus de sportifs.

Le speedminton : trois sports en un
Le Speedminton vous connaissez ? C’est un mix de trois sports majeurs : tennis, badminton et squash. Il peut se pratiquer sur tous les terrains, même les plus inattendus. Toits d’immeubles, piscine vide, en haute montagne et même de nuit, le speedminton n’impose pas de limites à l’inventivité de ses pratiquants. Côté matériel, pas besoin de filet. Il suffit d’une raquette et d’un volant (plus lourd que celui utilisé pour le badminton) et la partie peut commencer.

L’urban trail : la course dénaturée
Urban et trail, par définition ces deux termes sont contradictoires. Le trail est une course à pied qui se pratique en milieu naturel, loin des paysages gris et bétonnés des grandes agglomérations. Mais certains audacieux ont tenté le pari d’organiser des trails en ville avec les moyens du bord pour apporter de la difficulté. Et ça marche ! En témoigne, le succès de l’Urban trail de Lyon qui est actuellement le plus en vogue en France.

Internet : mais que fait Big Brother ?

Les députés devraient adopter, sans surprise, le projet de loi relatif au renseignement lors d’un vote solennel le 5 mai. Mais entre cette loi, les Google, Facebook et consorts, doit-on se demander si l’on est tous et toutes surveillé(e)s ?

Libéréééé, surveillééé…

Image17La loi sur le renseignement continue de faire débat. Encore plus après l’attentat déjoué à Villejuif (un suspect a été arrêté le 19 avril). Les pro et les contre s’affrontent. Les premiers en sont certains : la loi est nécessaire pour prévenir et lutter contre le terrorisme. Les seconds y voient une loi liberticide et une surveillance de masse.
Officiellement publié le 19 mars, puis discuté le 13 avril (30 députés sur 577 étaient présents ce jour-là…), le projet de loi relatif au renseignement est une étape supplémentaire dans l’après-Charlie. But assumé ? Légaliser les pratiques – jusque-là illégales – des agents de renseignement. Comment ? En autorisant la pose de micros dans un appartement ou un véhicule, écouter les communications téléphoniques (avec les IMSI-catchers qui fonctionnent dans un rayon d’un kilomètre), utiliser des balises GPS… Le tout, sans l’accord d’un juge. Le gouvernement veut détecter les comportements « suspects ». Le renseignement pourra donc désormais récupérer les métadonnées des échanges électroniques et surveiller le clavier de n’importe qui perçu comme suspect.

Cela ne concerne pas uniquement la lutte anti-terroriste. Car quand on parle de renseignement, on y inclut d’autres domaines (scientifique, économique…). « L’espionnage industriel, par exemple, fait partie du renseignement », rappelle Christopher Talib, de la Quadrature du Net. Vent debout contre certaines mesures (grâce à des boîtes noires, il sera possible d’espionner à la source, par exemple chez les fournisseurs d’accès), certains hébergeurs ont menacé de quitter le pays.
« Oui, mais si on n’a rien à se reprocher ? » Certes. Mais l’ensemble du trafic étant surveillé (puisqu’il faut déceler ces fameux comportements suspects), vous le serez tout autant. À vrai dire, les géants du web vous épient déjà. Facebook vous connaît mieux que votre môman et sait tout de vous (d’après les conditions d’utilisation, section 2.1, vous acceptez que vos données leur appartiennent). Le scandale Prism a prouvé que la NSA pouvait avoir un œil sur vos conversations. Google monnaye vos données aux publicitaires. En cliquant sur « j’accepte » en jouant à Candy Crush, vous les laissez accéder à un paquet de vos infos.
En 2013, l’un des boss de Google, Vint Cerf, un des pères fondateurs d’internet, disait qu’il serait de plus en plus difficile pour eux de garantir la vie privée. « La vie privée peut être considérée comme une anomalie », clamait-il fièrement. Visionnaire ?

>>> CLIQUEZ SUR LA PHOTO POUR DÉCOUVRIR LA SURVEILLANCE SUR LE WEB EN CHIFFRES :

Capture

→Retrouvez ici l’interview de Christopher Talib, de la Quadrature du Net, à propos de la loi sur le renseignement

69 % des Français pensent que la loi sur le renseignement est utile (sondage Odoxa pour Le Parisien). 54 % pensent cependant qu’elle porte atteinte aux libertés et seulement 34 % font confiance au gouvernement pour protéger la vie privée.

>>LA PHRASE « Personne ne pourra écouter votre conversation, aucun service, sans demander une autorisation. » François Hollande, sur Canal + le 19 avril, à propos de la loi sur le Renseignement. Il a promis de « saisir, au terme de la discussion parlementaire, le Conseil constitutionnel ».

→ NEUF CLASSIQUES DU « JE TE VOIS »

Parce qu’à côté de ces neuf œuvres, films et livres, la loi sur le renseignement, c’est vraiment de la gnognotte ! Pfeuh.

DOSS_IMAGE1Minority Report
Inspiré d’une nouvelle de Philippe K.Dick, le film de Spielberg parle d’un système de prévention sophistiqué. Une brigade Pré-Crime et ses précogs prévoient les crimes à l’avance. Certains le comparent à notre loi du renseignement. Avec Tom Cruise en moins.

1984 DOSS_IMAGE2
Roman culte de George Orwell (1949) : c’est à lui qu’on doit le fameux Big Brother (vas-y, regarde-moi, oh oui !) dans une société de surveillance, de réduction des libertés et de « télécrans ». Référence pour journalistes en panne d’inspi (nous y compris).

DOSS_IMAGE3Citizenfour
Un docu signé Laura Poitras sur l’ancien employé de la NSA, Edward Snowden. Le lanceur d’alerte est maintenant reclus à Moscou. La réalisatrice, elle, est exilée à Berlin. Morale ? Balancer que nos communications sont espionnées coûte cher en déménagement.

Les Simpson – le film DOSS_IMAGE4
Dans l’adaptation ciné de la série, la famille Simpson découvre que la NSA et le gouvernement surveillent leurs conversations. Le scandale PRISM des écoutes de la NSA éclatera en 2013. Le film, lui, date de 2007… Edward Snowden/Edward Simpson ? #complot.

DOSS_IMAGE5La grande surveillance
ADN, caméras de surveillance, internet, portables… Argh, n’en jetez plus : vous êtes tous et toutes fliqués, espionnés, fichés. Grâce à l’enquête de Claude-Marie Vadrot, vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas. Un petit verre de parano ? Volontiers.

Ghost in the shell DOSS_IMAGE6
Manga futuriste de Masamune Shirow, avec un cyborg et un cybercriminel qui prend le contrôle d’un humain, via le Réseau numérique mondial, soit l’évolution d’internet. Ça vous apprendra à faire confiance au web (et aux cyborgs). Prends ça Mark Zuckerberg !

DOSS_IMAGE7Open Windows
Un jeune fan (Elijah Wood) accepte d’espionner sa star préférée via son ordinateur. Avant d’avoir de grooos problèmes. Un film qui prouve que 1) même un ordi éteint vous espionne, 2) c’est pas bien de mater, 3) l’ex-star du porno Sasha Grey est devenue sage.

La zone du dehors DOSS_IMAGE8
Roman de Damasio sur une société fliquée, où les gens sont formatés et se surveillent même entre eux. Sauf un groupuscule contestataire qui va faire son bazar. De quoi calmer les pseudo-révolutionnaires sur Facebook, car il n’y a plus de frites à la cantoche.

DOSS_IMAGE9Projet échelon
Le film de Martelli se focalise sur des opérations de surveillance de masse, dirigées par la NSA (encore eux !) : ou comment permettre à ses agents d’écouter et voir n’importe qui, via un téléphone même éteint. Pire que Facebook et que votre maman réunis.

→ BOÎTE NOIRE : KEZAKO ?

3 QUESTIONS À… Laurent*, développeur en Touraine

On a beaucoup parlé des boîtes noires pour la loi sur le renseignement. Mais qu’est-ce que c’est ? Comment ça fonctionne ? Image18
Ça se place au niveau d’une infrastructure réseau, au plus bas en terme de protocole. Comme c’est un protocole réseau, c’est casse-pied à étudier, analyser et mettre en oeuvre. Concernant sa mise en place, la boîte noire voit passer tous les flux, c’est-à-dire les échanges sur le réseau. Elle regarde les « paquets ». On va regarder à quoi ressemblent les données. En fait, c’est le principe du colis à La Poste : il y a l’adresse et le nom sur l’extérieur et le colis en lui-même. Pour cette loi sur le renseignement, on ouvre les « paquets ». Comme si on ouvrait le colis à La Poste. Et on regarde le contenu.

On a beaucoup parlé d’algorithme. Vous pouvez l’expliquer simplement ?
C’est une recette de cuisine ! Avec cette loi, en fonction du contenu des « paquets », on cherche tel type de mot. Est-ce que le mot « attaque » est proche du mot « Paris », par exemple. On peut voir combien de fois un terme est employé et répété.

En tant que développeur, quel est votre avis sur la loi ?
La question est vaste et sensible. Je pense qu’ici, ce ne sont ni les bons outils, ni la bonne façon de faire. De plus, ce fonctionnement peut être mis en défaut. Avec des canaux chiffrés, des services qui servent à chiffrer un tunnel de communication ou simplement se voir dans la vraie vie… En fait, là, on légalise simplement certaines pratiques déjà courantes. Croyezmoi, certaines entreprises et sociétés ont déjà des boîtes noires…
* (le prénom a été modifié)

Jardiner en ville ? oui, oui c’est possible

Le 20 mars prochain, le printemps revient ! Et si vous vous mettiez au jardinage ? Voici nos conseils, astuces, bons plans pour avoir la main verte, même en ville.

Déjà, quelques chiffres

7
C’est le nombre de Français, sur dix, qui possèdent un bout de jardin selon les chiffres de Harris Interactive.

2 000
Si vous possédez un jardin de 100 m2, c’est la consommation d’eau moyenne pour l’arroser chaque année. En général, il faut 15 à 20 litres par mètre carré.

290 €
C’est la dépense moyenne des Français dans le jardinage. Un secteur qui rapporte gros, le chiffre d’affaires national représentait 7,5 milliards d’euros en 2013 selon l’association Promojardin.

580
Comme le nombre de mauvaises herbes répertoriées par l’Inra en Europe. Oui, ça fait un sacré paquet. Pour consulter la base encyclopédique : www2.dijon.inra.fr/hyppa

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Et la lune ?

Tous les jardiniers ne sont pas d’accord sur le sujet. Cependant, le jardinage en fonction des phases lunaires a beaucoup d’adeptes. En gros, on considère qu’il faut récolter et semer pendant une phase ascendante. En phase descendante, c’est plutôt le moment de planter, bouturer et tailler. Selon certaines théories, les jours de noeud lunaire (c’est quand l’orbite de la lune croise celle de la terre), les apogées et les périgées, vous laissez votre matériel de jardin rangé. Rien ne pourrait être fait pendant ces périodes. Finalement, les autres sont divisées en quatre catégories : les jours racines (parfaits pour les carottes, l’ail, le céleri…), les jours fleurs, les jours fruits et graines et les jours feuilles (salade, persil, gazon…).
Pour jardiner comme un(e) boss avec la lune, on vous conseille le site très complet graines-et-plantes.com

Nos conseils

>>> Le jardin geek
Le geek David Degrelle a installé un jardin connecté sur son balcon d’Aix-les-Bains. Équipé de deux stations météo et de quatre capteurs, le jardin lui envoie ses données via Twitter (@meteo_jardin) et sur un blog (meteo-jardin.info). Un exemple extrême d’accord. Dans le domaine du raisonnable, il existe beaucoup d’applications et objets connectés pour les jardiniers en herbe (ou paresseux). La société Parrot a développé un petit gadget pour aider les débutants à gérer l’arrosage ou l’ensoleillement. Flower Power, un capteur planté dans la terre, analyse toutes les 15 minutes l’humidité et la température. Associé à une application, il indique quand arroser ses plantes. Un peu comme un Tamagoshi® version chlorophylle. Parrot va sortir un pot intelligent et un capteur (vissé sur une bouteille d’eau) qui arrose automatiquement. Côté applis (Android® et AppStore®), on vous conseille « Pl@ntnet » une sorte de Shazam des végétaux. Non, on n’identifie pas les plantes en enregistrant leur cri mais en les pho- tographiant. 1 000 espèces sont répertoriées. Autre indispensable : « Au Jardin » la bible des jardiniers. Fiches pratiques sur la plantation, la floraison ou encore la taille. Plus d’excuses pour ne pas s’y mettre.
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>>> Jardin d’appart’
Qui dit citadin dit souvent sans jardin. En général, vivre en ville, signifie habiter en appartement. Et parfois sans balcon. Alors, adieu les rêves de potager et jardins fleuris ? Non, car rien n’est perdu. Aujourd’hui, jardiner chez soi sans jardin ni balcon n’est plus un mythe. C’est même un défi que relèvent de plus en plus d’urbains. Les jardineries et les magasins de déco ont bien compris ce nouveau besoin. Ils multiplient les kits de jardinage : jardins verticaux, mini-serres et autres murs végétalisés. Ces derniers ont le vent en poupe. Comme un vrai jardin, le mur végétal recrée un lieu de vie. Élément de déco à part entière, on le trouve sous forme de cadre, tableau, mur floral ou encore en kit. Plus classique, les plantes d’intérieur sont les incontournables quand on manque de verdure. Elles sont en général dotées d’une grande faculté d’adaptation. Mais pour les entretenir, une seule règle : respecter leurs besoins spécifiques. Température, luminosité et humidité sont les principaux facteurs à prendre en compte.

>>> Et sur le balcon ?
Pour les pommes de terre, c’est compliqué. Leur culture demande trop d’espace mais pour le reste, pas de souci. Oui, il est possible de jardiner sur son balcon !
Plantes vertes et fleuries : tout est permis, toute l’année.
Plantes aromatiques et potagères : no limit. Laitues, épinards sur les balcons ombragés, tomates sur les parties ensoleillées.
Arbustes. Oui, oui et oui. Laurier et lavande pour la déco, fruitiers pour le saladier, à condition que l’espèce soit naine.
Plantes compagnes. Pour faire amie-amie et surtout chasser les parasites : menthe, capucines qui en plus se mangent !
Du pot. Penser à acheter de grands pots, en terre ou plastique (plus léger et plus résistant au gel) et/ou des suspensions.
Organisation. Différencier plantes d’ornement et potager et préférer courgettes et tomates cerise aux carottes sur un balcon XXS. Ne pas oublier l’arrosage, à petite dose mais régulier pour ne pas embêter le voisin du dessous qui peut rendre de bons services l’été…

>>> Si vous prêtiez le vôtre ?
Pas de balcon, pas de potager ? Hé que non, messieurs dames citadins. Parce que votre voisin, lui, a quelques mètres carrés de verdure et qu’il ne sait pas quoi en faire. Pourtant, il aimerait manger ses propres carottes et navets, mais voilà, il n’a pas la main verte. Et c’est là qu’intervient un concept tellement simple qu’il existe seulement depuis peu : le prêt de jardin, facilité par Internet. Deux sites proposent ainsi de mettre en relation les jardiniers amateurs et les propriétaires de jardin (potager ou non) : pretersonjardin.com et plantezcheznous. com. Les uns contactent les autres via les petites annonces. « Volontaire, prête à mettre la main à la terre, cherche petit lopin de terre » lit-on ici, ou encore « Nous avons un grand jardin, mais guère le temps de soigner notre potager. Si vous êtes un jardinier expérimenté, nous serions ravis de vous offrir un coin de campagne à bichonner. » Le plus souvent, lorsqu’il s’agit d’un potager, les récoltes sont partagées. L’idée : que tout le monde s’y retrouve, dans le meilleur des mondes !

Notre Test : Quel jardinier êtes-vous ?

DOSS_QUIZ
1/ Si on vous dit jardin, vous pensez…
c Le printemps arrive, il faut que je remette tout en état avant !
a Public ?
b Repos et plénitude ?

2/ Que préférez-vous dans un jardin ?
b Le silence, ce moment où je regarde les arbres, les plantes onduler sous la brise légère.
a La pelouse, parfait pour un pique-nique champêtre. En revanche, il ne faut pas qu’elle soit trop humide.
c Le moment où je vois que ce que j’ai planté est en train de pousser.

3/ Votre film préféré parmi…
c Jardinage à l’anglaise.
a Yves Saint-Laurent.
b Le Monde selon Monsanto.*

4/ Si on vous dit Abraham Lincoln, vous pensez…
a Hum, c’était un président des États-Unis, non ? Je ne saurais pas dire quand exactement.
c Bah c’est un type de tomate quoi. Pas la meilleure d’ailleurs, elle est très tardive et trop aléatoire.
b Une variété de tomates créées dans les années 1920. Aujourd’hui, c’est une variété assez populaire.

5/ Votre outil de prédilection ?
b Le livre de Gilles Clément, le Jardin en Mouvement, une bible pour moi.
c La binette, j’aime cette sensation de retourner la terre.
a Mon portable. Quoi ? Pourquoi est-ce qu’il faut que ce soit en rapport avec le jardinage ? Bon, bah… l’arrosoir alors, je trouve
ça joli.

6/ Votre saison préférée, c’est…
b L’automne, c’est une saison trop souvent méprisée mais qui est indispensable dans le cycle de la nature.
a L’été, j’adore, j’ai bonne mine, je bronze, je suis bien dans ma peau.
c Le printemps, j’aime bien ce moment où je me remets à planter.

7/ Vous allez souvent chez le fleuriste ?
c Jamais, je préfère faire mes propres bouquets.
a Tout le temps, j’aime bien avoir une petite touche nature dans mon appart.
b Oui, mais pas n’importe où, j’évite de prendre des fleurs qui ont été maltraitées ou cultivées
à coup de pesticides.

8/ La chanson « La main verte » de Tryo, elle est sympa hein ? Mais de quoi parle-t-elle ?
b J’sais pas. Mais le reggae, c’est bon pour mes plantes.
c De substances qu’on met dans une cigarette qui fait rire.
a Bah, de jardinage. La main verte, quoi, non ?

9/ Et l’engrais dans tout ça ?
b C’est une absurdité pour mère nature qui offre des alternatives à leur usage intensif.
a Je fais bien attention aux étiquettes sur les aliments.
c J’en utilise rarement, ça détruit complètement les sols cette vacherie.

10/ Comment peut-on conserver un bouquet de roses plus longtemps dans un vase ?
b Hm… En coupant les tiges ?
a En envoyant chéri(e) en acheter un autre, ha ha !
c En y diluant quelques gouttes de javel ou un cachet d’aspirine.

11/ Qui dit printemps, dit…
c On fonce au magasin de jardinage, on sème les aubergines, on bouture les chrysanthèmes.
b Pollution exacerbée, va falloir se révolter.
a Gamins en short qui courent partout, pollen, allergies, mouchou dans le nez.

12/ Votre chéri(e) a réservé les vacances sans vous prévenir. Surprise, direction une petite ferme au milieu de rien, en Ardèche. Pour le repas, les légumes dans le champ feront l’affaire.
a Euh, sinon chéri(e), t’avais pas plus pourri et paysan comme vacances ?
c Génial, c’est l’occasion de mettre la main à la pâte : vous aidez. Une semaine, ça passe vite.
b Sympa ! Vous discutez avec les gérants, donnez des conseils. Mais bon, c’est les vacances, vous vous faites servir hein.

13/ Une tondeuse, c’est ?
c Inutile. Maintenant, on peut louer un mouton. Bien plus pratique.
a Le bruit qui prend la tête par des gens qui n’ont que ça à faire à 7 h du mat’, un dimanche.
b Une machine utile, mais qui pollue 93 fois plus qu’une voiture.

14/ À choisir, dans votre cuisine, vous préférez :
b Un paquet de magazines, actu, environnement, etc.
a Une station Ipod.
c De jolies plantes.

15/ Une limace, c’est :
b Ça peut soigner les verrues. Faut voir le bon côté.
a Moche, visqueux et gluant comme les bisous de tata Michelle.
c Pas terrible, la plupart détruisent les jardins.

LES RÉPONSES
Une majorité de a ? Vous êtes du genre…
Paris Hilton, chic et propre !
Un peu comme dans l’émission américaine The Simple life, à laquelle Paris Hilton participait, le retour aux racines c’est difficile pour vous. Comme elle, la boue, c’est surtout pour vous faire des masques de beauté et les fruits et légumes vous rappellent plutôt votre dernier smoothie. Non, vraiment, le jardinage ce n’est pas votre truc. Vous n’y pensez d’ailleurs même pas.

Vous avez une majorité de b ? Vous êtes du genre…
José Bové, théoricien du jardinage.
Oui, la nature, c’est important. La biodiversité, l’agriculture raisonnée, bannir les pesticides… Vous êtes engagé(e) dans le jardinage. C’est d’ailleurs un de vos sujets de conversation favoris. Seulement, au-delà des discours, vous n’avez pas vraiment le temps de mettre la main à la pâte. Ok, vous avez un peu de basilic qui pousse sur votre balcon, mais finalement, on ne peut pas dire que vous êtes jardinier hors pair.

Une majorité de c ? Vous êtes du genre…
Géant Vert, la nature, c’est vous.
Alors là, oui, plus main verte que vous, impossible. À peine vous plantez un radis qu’il pousse le lendemain. Vous n’avez pas peur de retourner la terre sous le soleil, ni d’aller vérifier vos semis pendant un orage ou arroser tous les jours vos semences. À côté de vous, Stéphane Marie est un novice (le présentateur de Silence ça pousse sur France 5 pour les incultes).

Drague locale : Love me Tinder…

Mieux qu’un site de rencontres, l’application Tinder géolocalise de potentielles conquêtes. Smartphone en main, on est parti draguer. Euh… Tester ce phénomène.

Love me Tinder

Quel est le point commun entre Katy Perry, Lily Allen et… la rédac de TMV ? On cherche tous l’amour (ou au moins des rencontres) sur Tinder, la nouvelle appli qui fait fureur. On vous explique le principe : une fois l’application téléchargée, vous rentrez vos critères de distance et d’âge pour vos futures conquêtes. Les photos de profil des comptes Facebook, reliés à l’appli, défilent. Soit vous « aimez », soit vous « passez ». Si une personne que vous avez « aimé » vous « aime » aussi, c’est le « match » et vous pouvez vous parler. Bienvenue dans l’univers de la drague 2.0, testée pour vous par une fille et un garçon de la rédaction.

Version garçon. « Tinder, tu connais ? » Quand la rédaction m’a posé la question, je me suis demandé si je n’étais pas devenu godichon. Il a fallu que l’on m’explique son fonctionnement. Là, tout s’est éclairé. Tinder, mais oui, mais bien sûr. Un ami m’en a parlé. Un Parisien sarcastique, « overbooké » et… célibataire. « Le nouveau moyen de harponner les coeurs et d’emballer les gourgandines », avait-il lancé. Il ne faisait aucun doute : Tinder est « un repaire de libidineux consentants ». Au moment d’installer l’application sur mon smartphone, je craignais de devoir renseigner un nombre incalculable de champs. Que nenni. L’inscription est instantanée : elle consiste en un simple couplage avec son profil Facebook.

Première surprise : Tinder est moins sulfureuse que sa légende. Pas – ou peu – de profils impudents. On passe d’un profil à l’autre en effleurant l’écran de son téléphone. Toi, jolie brune, je te « like ». Toi, qui poses avec tes quatre yorkshires, je t’oublie. C’est cruel et amusant. Terriblement distrayant. Puis vient le temps du premier « match ». Il est temps d’engager la conversation.

« Bonjour Emmanuelle*. Ça va ? » Difficile de sortir des banalités d’usage. Insuffisant pour obtenir une réponse. Je tente une relance : sans succès. Mon quatrième « match », se prénomme Sophie. Son sourire m’a tapé dans l’oeil. Elle se libère le soir même pour un verre. Elle m’attend, à 21 h, devant un cinéma. Je la reconnais instantanément. On opte pour un café du centre-ville.

Sophie a 30 ans. J’apprends qu’elle a un enfant. Elle est enseignante dans un collège. Elle a testé beaucoup de sites de rencontres. « Tinder, c’est amusant. C’est un peu différent. » Mais elle a l’impression d’en avoir fait le tour. « Il n’y a pas beaucoup de nouveaux inscrits. » En deux mois, elle n’a pas rencontré grand monde. Néanmoins, elle apprécie le petit frisson que lui procure un nouveau « match ».

En quatre jours, j’y prends goût. J’en ai reçu douze. Un score ridicule en comparaison avec les 232 de Camille, jolie brunette de 27 ans. En trois mois, cette institutrice a rencontré deux hommes. Ses critères ? Les photos, mais aussi les intérêts communs (les pages « likées » sur Facebook). Ensuite, si ça matche, tout se joue dans la conversation. « Ce qui me séduit ? L’humour… La façon d’écrire, aussi. » Avec le premier, elle est sortie plus d’un mois. « Avec le second, nous sommes en contact, c’est tout. » Sur Tinder, elle a aperçu le profil de certains de ses amis. « Ça nous fait rire. » Louise est très occupée. « J’ai abandonné un emploi du temps infernal à Paris pour revenir au calme ici », m’écritelle. De retour à Poitiers, elle est pourtant accaparée par ses amis et son nouveau job dans la communication. Dans ce contexte, difficile de rencontrer de nouveaux garçons. La jeune trentenaire se connecte à Tinder une fois par semaine « par curiosité ». Elle ne fait pas grand cas de ce qu’il adviendra d’une relation entamée via l’application. Pour ça, il faudrait trouver le temps de se voir « en vrai ».

À l’opposé, Johanna s’engage, recherche un conjoint. Pour attirer le mâle, la Poitevine de 28 ans use et abuse des filtres Instagram. Dès les premiers échanges, elle ouvre son jeu. « Je suis célibataire et sans enfant. Je recherche une relation sérieuse basée sur la confiance et le respect. » Tout un programme. On n’a pas osé l’inviter à Ikea pour meubler notre future demeure.

Version fille. « Bip, bip, bip ». Depuis une heure, mon téléphone n’arrête pas de me signaler de nouveaux messages. Mais qu’est-ce qui m’a pris d’« aimer » autant de profils ? À vouloir multiplier les contacts pour tester, je me retrouve noyée sous les « Salut, ça va ? ». Pourtant, tout avait bien commencé. Une amie, fan des sites de rencontres en tout genre, m’a convaincue de m’inscrire. « Tu verras, c’est génial, tu peux faire des rencontres super vite », m’a-t-elle dit. Oui, bon d’accord, je la télécharge. À peine quelques minutes plus tard, des visages défilent sur mon téléphone. Prénom, âge, nombre de kilomètres qui nous séparent et centres d’intérêts commun apparaissent.

J’ai paramétré mon profil pour ne voir que les hommes de 18 à 35 ans, situés à moins de 20 km de moi. Tiens, marrant, j’ai le même centre d’intérêt que 95 % des gars, tous très jeunes : la série Bref, sur Canal +. Certains sont plutôt pas mal. J’évite de valider les profils de pseudo beaux gosses, torses nus sur la plage, les gars qui posent avec leurs copines (Mais pourquoi ??) ou encore ceux qui ne mettent pas de photo (trop risqué). Très vite, je me prends au jeu. « Vous êtes compatible avec Nicolas », s’inscrit en gros sur mon écran. Holala, lui aussi il m’a « liké ». Quelle sensation grisante ! Douze ou treize matches plus tard, je n’y ferai même plus attention.

En fait, j’ai la sensation que les hommes multiplient les touches en validant un maximum de filles. Laurent, un utilisateur le confirme : « Au début, les matches, tu les prends comme une récompense perso. En fait, après, tu te rends compte que tout le monde match tout le monde ». Pas faux. Et après, il se passe quoi ? Je décide d’attendre, et là… rien, pour la majorité. Peu viennent me parler. Ceux qui osent se classent dans deux catégories : les lourdingues qui veulent un plan en t’abordant avec un « Tu fais quoi ce soir chérie ? » (heuuuu) et les autres, qui prétendent vraiment chercher l’amour. L’échange de messages se transforme alors en speed dating écrit. « T’habites où ? T’as quels loisirs ? ». Un peu comme une conversation dans un bar à la différence qu’on peut l’interrompre à tout moment. Je ne me prive pas, mais eux non plus. Là, c’est vexant.

Je continue d’observer les profils. Oh, quelqu’un que je connais. Oups, ça veut dire que lui aussi peut me voir ? Grillée… Les messages s’accumulent. Je ne peux plus suivre toutes les conversations. Il m’a dit quoi le premier ? C’est l’ingénieur ou celui qui bosse à la chambre d’agriculture ? Bref, comme une débutante, je m’embrouille et envoie à un contact un message adressé à un autre. Pas de réponse. Allez, j’éteins l’appli et me plonge dans un bouquin. Je crois qu’avec Tinder, je n’ai pas de « match »…

Camille Pineau, Antonin Galleau

ALLER PLUS LOIN

Vous êtes débutant sur l’appli ? On vous propose un petit lexique.

Tinder – Difficile de trouver une traduction littérale de Tinder. En anglais, le mot est utilisé pour désigner du petit bois ou des herbes sèches qu’on utilise pour faire du feu. Ici, Tinder est une étincelle à l’origine d’une relation. Ce qui cultive l’idée d’une application potentiellement « hot ».

Match – Pour les non anglophones, « match » signifie « correspondre » en anglais. Si un profil vous plaît et que vous aussi vous plaisez à un inscrit, ça « match ».

Like – On like (« aime ») un profil comme on like une photo sur Facebook. Attention, tout « dislike » est définitif. Réfléchissez bien avant de cliquer, si vous ne voulez pas passer à côté d’une belle rencontre.

Tour(s)plus / L'agglo bascule aussi

Quid de l’agglo et des dossiers qui vont suivre, après ces municipales ?

Première historique : Tour(s)plus va être dirigée par la droite tourangelle. Depuis sa création en 1999, la communauté d’agglomération n’avait connu que la gouvernance de Jean Germain et des municipalités de gauche majoritaires. Mais la double défaite du maire sortant de Tours et de Philippe Le Breton à Joué-lès-Tours va, mathématiquement, faire basculer Tour(s)plus dans le giron de la droite.
Le changement de municipalité à Ballan-Miré et Fondettes ne fait qu’asseoir cette suprématie déjà esquissée au premier tour des élections par Saint-Cyr et Saint-Avertin.
C’est la première fois en France que les électeurs votaient en même temps pour les conseillers municipaux et communautaires. À Tours, sur les 47 membres communautaires, 32 seraient de droite, laquelle contrôle désormais 11 communes des 19 qui composent Tour(s)plus. Depuis plusieurs années, l’agglomération tourangelle prend de l’importance dans les grands aménagements de l’aire urbaine. Elle gère notamment le réseau de bus et surtout, le tram. Active dans la culture, elle s’occupe de nombreuses salles, notamment Le Temps Machine.
L’arrivée de la droite à sa tête pourrait remettre en cause les futurs grands projets initiés par la présidence de Jean Germain.
Dès maintenant, se pose une première question : qui va prendre la tête de l’agglomération ? Si traditionnellement, c’est le maire de Tours qui devrait diriger Tour(s) plus, ce n’est pas une règle écrite dans le marbre. Serge Babary n’a d’ailleurs pas parlé de l’avenir de l’agglomération lors de sa victoire à Tours. Le nom de Philippe Briand, le président de l’UMP d’Indre-et-Loire, circule depuis le début de la semaine. Le maire de Saint-Cyr, en plus d’avoir été réélu haut la main au premier tour (75 %), est député de la 5e circonscription d’Indre-et-Loire depuis 1997. Proche de Sarkozy, Philippe Briand fait office de leader de l’UMP tourangelle.
B.R.

Philippe Briand, pressenti pour prendre la tête de l’agglomération tourangelle.
Philippe Briand, pressenti pour prendre la tête de l’agglomération
tourangelle.