Un week-end pour les startup et l’égalité femmes-hommes

Cinquante-quatre heures pour créer une startup sur l’égalité entre les femmes et les hommes ? C’est le défi que propose le concours Startup week-end women.

Les faits

Du 15 au 17 novembre, se tiendra à Mame la première édition en Centre Val de Loire de Startup Week-end Women. En résumé, il s’agit d’un concours de 54 heures pour créer une entreprise sur l’égalité entre femmes et hommes et/ou rendant un service aux femmes répondant à un besoin particulier.

Les équipes seront mixtes. Mais seules les femmes pourront pitcher et raconter leur idée lors de la présentation, le vendredi soir. Suite à ça, les participant( e)s voteront pour les projets qui devront être travaillés le week-end : « Deux nuits et deux jours pour transformer une idée en entreprise. C’est le début de la course contre la montre ! », précise l’organisation.

Les enjeux

« Il s’agit de sensibiliser les participant(e)s à l’entrepreneuriat et aux thématiques de l’égalité entre femmes et hommes », expliquent, dans un communiqué, les organisateurs. Qui rajoutent : « N’oublions pas que rétablir l’égalité entre femmes et hommes, c’est le faire dans tous les domaines (sphère professionnelle et privée). Cela permet de rétablir un équilibre des droits dans tous les domaines. »

Le contexte

Les « Startup week-end » sont des événements créés pour promouvoir l’entrepreneuriat et faire naître des envies de création d’entreprise. Soutenus par le réseau Techstars, ils ont lieu un peu partout dans le monde. Cette édition « femmes » tombet- elle pile au bon moment ?

Encore récemment, Marlène Schiappa a annoncé dans les colonnes de La Voix du Nord que le gouvernement consacrerait en 2020 plus d’un milliard d’euros à l’égalité entre les femmes et les hommes. Soit le double par rapport à 2019 (Ce budget a toutefois créé la polémique, les associations féministes affichant leur scepticisme quant au montant avancé).

Le point de vue

En France, dans le secteur de l’innovation, 10 % des entreprises sont créées par des femmes. L’an dernier, lors de la première édition du Global Startup week-end women, à Paris, près de 2 000 femmes réparties sur 23 villes s’étaient mobilisées. De quoi encourager les initiatives. Un tel événement devrait donc avoir le mérite de casser certaines barrières bien trop tenaces dans le monde de l’entrepreneuriat.

Texte : Aurélien Germain / Photo : Adobe Stock

> Startup week-end Women, du 15 au 17 novembre à Mame, à Tours.

> Inscriptions (payantes) et informations : facebook.com/ SWWomenTours

La parité femmes-hommes dans l’art en chiffres

Parité et égalité hommes-femmes dans le monde de l’art ? On en est encore loin. La preuve en chiffres.

186

En millions de dollars, les revenus combinés des 10 actrices les mieux payées à Hollywood.

VERSUS

488,5

En millions de dollars, les mêmes revenus combinés, mais cette fois des 10 acteurs…

28,7 %

La représentation des rôles féminins dans les personnages principaux des films.

PORNO Capture

C’est le seul milieu où les femmes gagnent davantage que les hommes… alors qu’elles sont pour la plupart traitées comme des objets…

60 %

La part de femmes dans les écoles d’art.

Cinéma

Une femme réalisatrice est 42 % moins bien payée qu’un homme.

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43 %

Dans le monde de la BD, une femme sera 43 % moins bien payée qu’un homme.

2 %

La part de femmes ayant reçu le César de la meilleure réalisation.

5

Le nombre de femmes ayant obtenu l’Oscar dans la catégorie « meilleure réalisation »… en 91 ans d’existence.

Cate Blanchette

Présidente en 2018 du festival de Cannes, elle n’est que la 12e femme à avoir eu cet honneur en 71 ans.

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1987

L’année à laquelle le couple Holladay a créée le National Museum of women in the arts pour abriter une collection de 4 000 œuvres.

Hound Dog

Le célèbre single d’Elvis Presley en 1956 a d’abord été enregistré par… une femme, Big Mama Thornton, en 1953.

Capture1897

L’année qu’il aura fallu attendre pour que l’École des Beaux-Arts en France s’ouvre aux femmes et devienne mixte.

16 %

La part des œuvres créées par des femmes qui ont été acquises par le Fonds national d’art contemporain en 2013.

82

Le nombre de stars et femmes du 7e Art qui ont participé à une montée des marches historique et 100 % féminine, lors du Festival de Cannes 2018. Elles réclamaient l’égalité salariale dans le cinéma.

45

Le nombre de festivals de musique américains et européens qui se sont engagés à respecter la parité hommes-femmes dans leur programmation d’ici à 2022.

Zéro Capture

Aucune femme n’est présente dans le top 10 des DJ les mieux payés de la planète.

14,5 %

La proportion de concerts d’artistes féminines dans les dix festivals de musiques actuelles les plus fréquentés. Outre-Atlantique, le chiffre est sensiblement le même.

Sylvia Massy

Cette Américaine est l’une des productrices les plus cotées : elle a produit certains albums de Tool, System of a Down, Johnny Cash ou encore les Red Hot Chili Peppers.

Sources : Forbes, rapport annuel annenberg.usc.edu, Ouvrage « Judy, Lola, Sofia & moi », 20 minutes, Arts visuels en Région Centre AAAR, Le Monde, rapport du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, djfrenchy.com, Telerama. Pitchfork.

Violences sexuelles : « Le corps finit toujours par parler »

Cette semaine, l’association SVS 37 organise une expo-vente d’art contemporain pour dire stop aux violences sexuelles et qui aidera les victimes, tout en sensibilisant l’opinion publique. Catherine Raynaud, sa présidente, nous en dit plus.

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Pouvez-vous présenter l’association SVS 37 ?
SVS 37, c’est la plate-forme départementale en Indre-et- Loire de l’association nationale Stop aux Violences Sexuelles. SVS 37 a été créée il y a trois ans, car il fallait une entité en Touraine. Nous avons donc constitué une vie associative, avec une réunion par mois, ainsi que des conférences : nous avons par exemple accueilli Sophie Chauveau, auteure de La Boutique des pervers. En septembre, un centre de formation SVS a ouvert à Tours-Nord. Son axe de travail est la formation des professionnels, que ce soit du monde médical ou scolaire. Parce qu’un médecin n’aura eu à ses débuts que deux heures de cours sur les violences sexuelles. Malgré leurs qualités, ils ne sauront pas forcément gérer quelqu’un qui a un problème et n’oseront pas poser la question de la violence sexuelle. C’est pour cela que SVS a d’ailleurs été lancé par une gynécologue. L’asso veut montrer que ce qui fait mal aux adultes et aux enfants, fait du mal dans le temps (*). Le corps finit toujours par parler.

Vous parliez aussi du monde scolaire. Comment se traduit votre rôle dans ce domaine ?
C’est de l’information. Nous avons mis en place des protocoles pour les tout-petits et les plus grands. L’association réalise des séances inspirées de méthodes utilisées au Canada, un pays très en avance sur cette thématique.

Comment est née cette idée d’expo-vente Rep’Art ?
Rep’Art signifie « réparation par l’art ». L’idée a été lancée il y a deux ans. C’était difficile à mettre en place au début, puis tout s’est enchaîné. L’expo-vente regroupera 27 artistes contemporains qui proposeront trois ou quatre œuvres chacun. Eux-mêmes fixent leurs prix et 60 % du fruit de la vente reviendront à notre association ! Mais il y aura aussi six conférences. Deux sénatrices, Muguette Dini et Michelle Meunier, seront présentes : elles ont travaillé sur le projet de loi sur la protection de l’enfance.

Pouvez-vous nous en dire plus ?
Elles parleront de l’importance de l’allongement de la durée de prescription. Ce projet de loi concerne les jeunes qui ont été agressées avant leurs 18 ans. Aujourd’hui, elles ont vingt ans pour porter plainte. Or, quand une agression survient, il se passe très souvent une amnésie post-traumatique, dû au choc important. La victime vit « normalement » et, un jour à 30, 40 ou même 80 ans, l’amnésie peut se lever ! Nous nous battons pour l’imprescriptibilité totale.

Votre expo-vente intervient pile pendant la Journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes… 23172894_164205384175216_678108134434941778_n
Oui tout à fait. Mais je dois préciser que SVS s’occupe surtout la ligne médicale. D’autres associations tourangelles sont dans le social et le font très bien. SVS pense aux conséquences très graves au niveau de la santé. Nous avons notamment mis en place un atelier thérapeutique d’escrime qui aide dix anciennes victimes. C’est une chose que nous souhaiterions pérenniser. En ce sens, les bénéfices récoltés durant Rep’Art pourront nous aider.

Sur sa plaquette informative, SVS 37 dit : « La violence engendre la violence ». Le premier pas pour briser ce tabou, c’est quoi ? Laisser la parole s’ouvrir ?
Un enfant abusé dans son enfance ne le sait pas : c’est une problème de référence. Si son père – une figure paternelle – le viole, il ne sait pas que c’est mal, sauf s’il est informé. Tout le monde doit savoir que certaines choses ne sont pas admissibles. Le premier pas, c’est la formation, la formation et la formation : il faut former les soignants sur les signes importants, comme remarquer un enfant qui se lave les mains 20 fois par jour, ou qui reste des heures sous la douche à se nettoyer par exemple.

C’est ainsi qu’on pourra aussi sensibiliser au mieux l’opinion publique ?
Oui. Une femme sur quatre, un enfant sur cinq et un homme sur six ont été ou sont victimes de violences sexuelles. On doit s’adresser à eux, savoir leur parler.

Vous êtes la présidente de SVS 37 : comment percevez-vous l’ampleur du problème au niveau local ?
Dans le département, les violences sont en hausse. Les chiffres ont augmenté. C’est peut-être lié au fait que la parole s’ouvre aussi.

Cette augmentation des chiffres vous démoralise ?
Non, car je me dis que les gens parlent. Je vois aussi le travail de l’association, il y a aujourd’hui 40 plate-formes SVS en France. Je pense aussi aux sages-femmes. Elles sont au cœur du problème et voient tout ça. Quand une femme est enceinte, c’est à ce moment qu’on peut travailler et l’aider.

(*) L’association SVS indique que la violence sexuelle engendre des dégâts psychiques, psychiatriques et somatiques : le corps « parle » via d’authentiques maladies dermatologiques, pneumologiques, cardiologiques, cancers et maladies auto-immunes…

Propos recueillis par Aurélien Germain

REP’ART : EXPO-VENTE

> L’exposition-vente Rep’Art, organisée par SVS 37, aura lieu les 25 et 26 novembre, de 10 h à 20 h, à la Maison des adolescents au 66 bd Béranger, à Tours. Vernissage le vendredi 24 novembre, à partir de 18 h, même lieu. > Catherine Barthélémy, marraine de l’événement, sera entourée de peintres, sculpteurs, céramistes, photographes : Michel Audiard, Zazü, Lyd Violleau, Philippe Lucchese, Nathalie Chossec, Jane Caro, Laurence Dréano, Véronique Heim, etc.
> Les visiteurs pourront acheter les oeuvres exposées. Les fonds obtenus serviront à financer les actions 2018 de SVS 37, comme l’atelier thérapeutique et la formation des bénévoles qui s’engagent dans les actions en milieu scolaire.
> Conférences à l’hôtel Océania L’Univers, le 25 novembre, de 10 h à 17 h.
> Informations sur stopauxviolencessexuelles.com ou, au niveau local, sur facebook.com/SVS37

Apprendre à séduire avec un coach

#EPJTMV. Qui n’a jamais bafouillé devant une jolie fille, ne sachant pas quoi lui dire ? En janvier, Pierre Leblanc, séducologue (comprenez coach en séduction), organisera des séminaires à Tours, afin de partager ses connaissances sur la séduction. Car pour lui, « draguer une fille n’a rien de naturel ». De quoi faire débat… Tmv l’a rencontré.

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Pierre Leblanc a lui aussi suivi les conseils d’un coach en séduction quand il avait 23 ans. Photo : Yleanna Robert.

Aller voir un coach pour apprendre à séduire paraît un peu étrange à première vue. Un sentiment renforcé lorsqu’on apprend que la moyenne d’âge des clients est de 27,6 ans.  « J’ai même déjà eu des jeunes hommes de 16 ans comme clients », précise le séducologue Pierre Leblanc. 16 ans et déjà désespérés ? La séduction serait-elle si essentielle dans la vie de ces messieurs ?

En réalité, plusieurs raisons poussent à venir voir un coach en séduction : récupérer son ex, réussir à séduire la fille qu’ils ont en vue, ou simplement dans le but d’avoir des relations « courtes ».

Pourtant, apprendre à séduire à un certain coût. « J’ai trois gammes de prix, allant de 189 € à près de 1 500 €. La dernière est celle que je vends le moins car c’est aussi celle où j’apparais le plus comme un chaperon. J’accompagne mon client jusqu’à ce qu’il ait une relation intime », explique Pierre Leblanc. Jusqu’à la relation intime ? Nous ne sommes pas au bout de nos surprises…

Bientôt des conseils pour les femmes…

Sur son blog, le séducologue publie régulièrement des articles conseils. Parmi eux : Les 13 défauts des femmes à éviter à tout prix et Les 13 qualités de la femme parfaite. Dans les « défauts » d’une femme, il y a notamment le fait qu’elle ait connu beaucoup d’hommes dans sa vie. Aïe. En revanche, l’inverse ne dérange pas…

Autre défaut ? Qu’elle soit féministe. Aïe et encore aïe ! Comment expliquer, dans ce cas, que beaucoup de femmes féministes soient en couple et très heureuses ? Ou que des hommes soient aussi féministes ? Face à ces questions, le séducologue campe sur ses positions. « Une femme féministe est en constante confrontation avec les hommes. Elle les considère comme un frein à son épanouissement. Je ne dis pas que c’est impossible pour elles d’être en couple mais je considère que cet état d’esprit ne favorise pas une relation sereine. »

Pour l’instant, Pierre Leblanc se concentre sur la séduction des hommes vers les femmes mais il va bientôt créer un site spécialement dédié au sexe féminin : « Subversive ». Dans le même style que celui pour hommes, il permettra aux femmes de savoir comment s’habiller, se mettre en valeur, aborder un homme sans lui faire peur etc. « Je leur expliquerai comment prendre soin d’elles et comment bien faire une fellation. J’estime que c’est logique puisque pour mes clients hommes, je fais une sorte de cours qui leur permet d’apprendre comment réussir un cunnilingus », annonce très sérieusement le séducologue. Oui, vous avez bien lu. Un coach en séduction est aussi apte à faire prof d’éducation sexuelle.

A la fin de l’entrevue, nous repartons perplexes. Le principe peut sembler sympa pour certain(e)s. Après tout, qu’il y a-t-il de mal à vouloir aider des hommes qui se sentent seuls et qui veulent simplement une relation longue ? Aucun. Mais, les débordements peuvent vite arriver. Et la séduction, selon nous, reste beaucoup plus appréciable quand elle est spontanée que programmée.

Par Yleanna Robert.

#WTF 30 : Et les habitants les plus fidèles de France sont…

C’est vrai, ça : à votre avis, où se trouvent les hommes les plus fidèles en France ?

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> Le site de rencontres Elite Rencontre a publié une carte des villes où se trouvent les hommes les plus fidèles de France. Dans le top 3, on retrouve Nancy, Reims puis Amiens. Suivent Orléans et Angers (oui, désolé, il n’y a pas Tours bande de coquinous). C’est aussi à Reims, Toulon et Strasbourg que les hommes estiment le plus que « la monogamie est essentielle ». En revanche, le site ne précise pas où sont les plus volages…

> Au travail, éloignez-vous de votre smartphone, vous serez plus productif. C’est la conclusion d’une récente étude qui a démontré que nos performances augmenteraient de 26 % si notre téléphone était loin de nous.

> Un Britannique vient de battre un record du monde improbable. Simon Berry, 24 ans, a réussi le plus haut saut à l’élastique (73 m) avant de… tremper un biscuit dans une tasse de café. Voilà, voilààà…

> Boule de neige, un chat de 2 ans, a disparu au mois d’août en Corse. Mais tout est bien qui finit bien : le matou vient d’être retrouvé seulement maintenant… en Bretagne. Normal.

> Un Ardéchois a été verbalisé lors d’un contrôle d’alcoolémie. 0,26 milligramme par litre d’air expiré au lieu des 0,25 autorisés. Bim. Mais l’homme a assuré mordicus n’avoir bu aucune goutte. Ce n’est que récemment qu’il vient d’être relaxé, après avoir engagé une bataille judiciaire… d’un an. La cause de son « alcoolémie » vient d’être découverte : le conducteur avait en fait fait un bain de bouche avant de prendre le volant !

#WTF 26 : le conflit de la couette résolu

Conflit de la couette, infidélité des hommes et musique ou encore prénom bizarroïde : voilà la rubrique insolite et wtf de la semaine.

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> L’invention miracle. Cela nous est tous arrivé : monsieur ou madame, dans le lit, qui pique toute la couette, tandis que vous tirez de toutes vos forces pour la récupérer, les pieds à l’air. Bref, pour éviter un nouveau scandale matinal, une entreprise anglo-saxonne a inventé les Cover Clamps : des pinces puissantes qui attachent la couverture au matelas de chaque côté du lit et qui ne bougera pas d’un centimètre pendant le dodo. Le sésame coûte 20 €. Mais le site a été submergé de commandes.

> Il s’appelle Athanase – prénom pas vraiment commun, vous en conviendrez – et souhaite inviter tous les Athanase de France à faire la fête chez lui le 15 juillet 2017. Il faut dire qu’à 41 ans, ce Vendéen en avait marre de n’avoir encore jamais parlé à une personne portant le même prénom que lui. Aujourd’hui, il y aurait environ 310 Athanase en France. Vont-ils tous se réunir ? Méga-suspens.

> Suite la récente agression de Kim Kardashian, un vendeur de déguisements en ligne a crée un kit de « victime d’un casse à Paris » pour Halloween. Face au tollé provoqué sur la Toile et devant le bad buzz, le déguisement a été retiré.

> Une récente étude anglaise vient de conclure que les hommes les plus fidèles seraient ceux qui écoutent du metal. À l’inverse, ce sont les fans de jazz qui auraient le plus tendance à aller voir ailleurs. Les autres infidèles ? Les fans de salsa et de pop. Vous savez ce qu’il vous reste à faire… hum !

Miroir, miroir, qui est le plus beau ?

#EPJTMV. Visage, corps, cheveux, les hommes aussi ont leurs rituels beauté. Apprentis, aventuriers ou passionnés, rencontre avec trois Tourangeaux aux habitudes bien différentes.

Photo : Romane Boudier

Benoît, 35 ans, aventurier passionné 
« Je fais partie des hommes qui aiment prendre soin d’eux, je n’ai pas honte de le dire. En ce qui concerne le corps, je me fais épiler régulièrement et je fais une séance de bronzage en institut chaque semaine. De temps en temps, je m’accorde aussi une manucure mais c’est moins fréquent. Pour le visage, je dois avouer que c’est un peu excessif mais je suis véritablement accro aux cosmétiques ! Sérum anti-âge, crème hydratante, exfoliant, masque… Ma salle de bain ressemble à un magasin. »
Denis, 46 ans, apprenti plein de bonne volonté
« Je n’ai pas de rituel beauté particulier, je me contente du minimum. Ce n’est pas que cela ne m’intéresse pas mais je suis un peu perdu au milieu de tous les produits qui existent. Le matin, je me lave le visage et les cheveux avec un gel douche classique et je me rase. J’ai aussi une crème hydratante qui me fait un peu tout mais je ne l’utilise pas fréquemment. C’est assez limité mais plutôt efficace. »
Hadrien, 19 ans, courageux mais pas téméraire
« Pour le visage j’utilise simplement une lotion purifiante et une crème hydratante. Quant au corps, je n’ai pas de rituel beauté particulier. J’ai la chance de ne pas être trop poilu donc mon corps n’est pas assujetti à des séances d’épilation intenses. J’aime en revanche que mes sourcils soient bien taillés. Je suis aussi très pointilleux capillairement parlant et ne supporte pas de sortir mal coiffé ! Je prends vraiment soin de mes cheveux et j’y consacre au moins 10 minutes chaque matin.»

→ L’interview de la pro : Nathalie, vendeuse chez Nocibé

Comptez-vous de plus en plus d’hommes parmi vos clients ?
Absolument ! Au début, ils viennent souvent pour accompagner leurs compagnes et repartent avec un produit, un peu contre leur gré. Généralement, une fois qu’ils ont compris l’utilité du produit, ils reviennent tous seuls et veulent découvrir de nouvelles choses. Les packagings sont importants, les hommes ont du mal à se tourner vers des produits trop féminins, c’est compréhensible.
Comment les conseillez-vous ?
Je commence par leurs poser quelques questions afin de savoir ce dont ils ont envie, de savoir quels produits seront les plus appropriés pour eux, selon leur type de peau, leurs habitudes de vie… C’est le plus important. Vendre plusieurs produits à un homme qui n’a jamais pris soin de sa peau est inutile. Il ne va pas changer radicalement du jour au lendemain, il faut y aller progressivement.
Quels conseils donneriez-vous aux novices complets ?
Pour le visage, le plus important est l’hydratation, même pour les peaux grasses. S’il n’y a qu’une seule chose à faire c’est bien ça. Pour les hommes qui se rasent, un baume après rasage est toujours bénéfique. Il empêche l’irritation de la peau et les rougeurs qui s’en suivent. Si le rituel est bien rodé, éventuellement un gommage et/ou un masque une fois par semaine. Pour le corps, le conseil est le même, un lait hydratant suffira largement pour débuter.

BONUS : La recette de grand-mère

Désolé messieurs, vous n’aurez plus d’excuses (mesdames, c’est aussi valable pour vous)… Pas besoin de dépenser des fortunes pour prendre soin de soi, vous pouvez être très beaux avec ce que vous avez dans votre cuisine.
TMV a concocté pour vous un petit masque à l’avocat et au miel qui va vous donner une peau de bébé :

Disclamer : attention à ne pas confondre le masque avec le pot de guacamole dans votre frigo !

Mélanger dans un petit récipient la pulpe d’un avocat (le choisir bien mûr) avec deux cuillères de miel. Mélangez bien jusqu’à ce que la préparation soit homogène. Tartinez-vous en plein sur la figure et admirez votre joli minois. Vingt minutes plus tard, rincez à l’eau et vous êtes prêts à faire chavirer les cœurs.
Marine Sanclemente

Maquillage : et les hommes, alors ?

On les maquille sur les plateaux de télé mais dans la vraie vie, les hommes osent-ils se maquiller ?

Maquillage homme
Il n’y a pas que Jack Sparrow qui peut se maquiller…

Dix ans après la création des premières lignes de maquillage pour hommes, ont-ils craqué pour la poudre bronzante ? Enquête dans les parfumeries tourangelles. Première halte aux Galeries Lafayette, où la vendeuse, pour-tant expérimentée, m’avoue n’avoir jamais eu un client masculin à qui vendre de la poudre. « Des crèmes hydratantes, oui, mais du maquillage, jamais. »
Chez Marionnaud, Yves Rocher, même constat. Les conseillères ne vendent jamais de fond de teint aux hommes. Je poursuis l’enquête chez Monoprix, autre temple du cosmétique. Cécile, ancienne conseillère L’Oréal, a eu quelques clients. « Mais c’est rare. Pourtant, les hommes devraient y penser : un anti-cerne, c’est très discret et le résultat est bluffant. Ça efface les traces de fatigue. Dites-leur bien, à vos lecteurs. » Promis, message transmis.

Chez Marionnaud, Suzy partage ce point de vue. « Il y a un peu de fierté masculine, les hommes pensent que le maquillage est réservé aux femmes. » C’était aussi ce qu’ils pensaient des cosmétiques et depuis qu’ils découvrent les produits de soin, ils adorent. « Mais à deux conditions, précise une vendeuse Sephora. Que ce soit rapide et efficace. Ils veulent des produits 2 en 1, 3 en 1, qui n’encombrent pas la salle de bains. » Alors, le maquillage masculin est-t-il cantonné au XVIIe siècle? Peut-être pas, car le maquillage connaît un certain succès chez les plus jeunes. Dans deux enseignes, les vendeuses m’ont affirmé avoir vendu des correcteurs, de la poudre, voire de la BB cream, à de jeunes hommes qui « voulaient camoufler leurs imperfections », explique Élodie.

Stelda

L'avortement, "un droit fondamental"

A l’occasion du débat concernant l’avortement, nous avons interrogé Diane Roman, professeure de droit et spécialiste du sujet…

diane-romanEntretien avec Diane Roman, professeure des Universités en droit public. A travaillé sur le rapport remis par le Haut conseil à l’égalité sur l’accès à l’IVG et co-responsable du projet REGINE.

Dans son projet de loi pour l’égalité femmes-hommes, l’Assemblée nationale a voté la suppression de la notion de « détresse » pour l’avortement…
Un rapport en novembre mettait l’accent sur la nécessité de désigner l’IVG comme un droit. Le droit français ne reconnaît pas les droits reproductifs. Tout ce qui concerne la contraception, l’avortement, n’est pas considéré comme un droit fondamental de la femme. Dans le Code de santé publique, l’avortement n’est pas garanti comme droit des femmes. Dans la pratique, qui peut apprécier la « détresse » de la femme, si ce n’est la femme elle-même ?

Était-il temps de modifier cette notion ?
Très certainement. « Détresse » ne correspond pas à la mentalité de 2014. Il vaut mieux poser le principe d’un choix personnel. Là, on ne touche même pas à un tabou ! Notons d’ailleurs que ce n’est pas la première fois que l’on touche à la loi Veil.

Vous êtes spécialiste en droit à Tours : parlez-vous de ce débat avec vos étudiants ?
Bien sûr. Nous avons évoqué la question dans un cours de droit des libertés. C’est intéressant de les faire réfléchir sur le décalage entre un texte et une représentation sociale dominante.

On a pu voir des manifestations anti-IVG…
En France, il y aura toujours une opposition de certains. C’est leur droit ! Le problème, c’est quand certaines associations font des interventions musclées…

Y a-t-il quelque chose à changer ?
Il faudrait que le gouvernement soit plus en pointe, qu’on ait un article sur le droit reproductif, le droit à l’information. Ça coince au niveau de l’éducation.

Et concernant les autres pays ?
On a pu voir tout ce qu’il s’est passé en Espagne. Mais aux États-Unis aussi, rien n’est acquis ! Le débat s’est déplacé, ils insistent sur la protection de la femme, qu’elle se protège d’un choix qu’elle regretterait ! Quel recul !

Notre société est-elle en retard ?
On est dans la moyenne européenne pour le droit à l’avortement, les délais etc. Une grande majorité de gens est attachée à cette idée du droit des femmes à disposer de leur corps. Les récentes manifestations contre l’IVG restent marginales et galvanisées par le « mariage pour tous ».
Propos recueillis par Aurélien Germain 

Entreprises : "un autre regard" sur les femmes

Les inégalités entre hommes et femmes dans le monde du travail restent immenses. Femmes 3000, qui prépare son forum en janvier, fait le point.

Le forum de Femmes 3000 lors d'une précédente édition. (crédit Tmv)
Le forum de Femmes 3000 lors d’une précédente édition. (crédit Tmv)

Femmes 3000 prépare son 8e forum de l’entrepreneuriat féminin, qui aura lieu le 30 janvier prochain. Outre des ateliers et des rencontres avec des partenaires, l’association remettra le trophée de l’entrepreneuse 2013. Les candidatures peuvent être soumises jusqu’au 20 décembre. Une initiative pour donner un coup de pouce aux femmes dans le monde du travail qui, au vu des statistiques, est encore d’actualité.
Selon une récente étude du ministère du Travail, les femmes chefs d’entreprise sont de plus en plus nombreuses, elles étaient 134 000 en 1983 et 165 000 aujourd’hui. Une bonne nouvelle ? Pas vraiment, proportionnellement elles ne représentent que 16 % des entrepreneuses (en 2011) alors qu’elles étaient 19 % en 1983.
« Manque de confiance »
Pour Laurence Hervé, la présidente de Femmes 3000 en Touraine, il reste un blocage : « Beaucoup trop de femmes ont encore un manque de confiance en elles. Par ailleurs, leur entourage, s’il n’est pas positif, peut jouer en leur défaveur. Toute la société, culturellement, se tourne vers les hommes, valorise leur travail, les encourage. Quand une femme décide de monter son entreprise, c’est perçu comme anormal. Et même sans être chef, elle va avoir des difficultés à atteindre un poste à responsabilité. »
Les luttes pour la valorisation des femmes dans la société, et en particulier au sein des entreprises, ont pourtant sensibilisé les pouvoirs publics depuis de nombreuses années sur ces sujets. « Les aides de l’État existent pour que les femmes entreprennent, » ajoute Laurence Hervé. « Nous apportons un autre regard sur l’entreprise, sur sa façon de fonctionner. Ces valeurs féminines permettent une pratique différente. J’ai l’exemple d’une entrepreneuse qui, l’autre jour, me racontait qu’elle organisait des massages pour ses collaborateurs, au sein de l’entreprise. Elle l’a proposé naturellement, sans se poser de questions. Ce qu’elle met en place pour le bien de sa société, elle l’offre aux autres. » Plus d’infos sur le forum