Horoscope WTF du 31 janvier au 6 février 2018

La semaine dernière, Twitter a pleuré. Effectivement, il n’y avait PAS d’horoscope WTF, pour cause de numéro spécial. Rassurez- vous : l’astrologue est de retour. En grande forme. Bonne chance à vous !

[nrm_embed]<iframe src= »https://giphy.com/embed/3o6Zt1TrXW8uW2lE2I » width= »480″ height= »476″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/3o6Zt1TrXW8uW2lE2I »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

BÉLIER
Amour : Insoumis(e) oui, mais seulement du slip.
Gloire : Sachez que la réponse à toutes vos questions est : 42. De rien.
Beauté : Le sport, c’est bien. Une pizza 4 fromages, c’est mieux.

TAUREAU
Amour : Oui, on sait. On n’a pas tous la chance de sortir avec un(e) Taureau, le meilleur signe du monde, blablabla.
Gloire : (Ne vous enflammez pas. 50 % de cet horoscope est faux)
Beauté : Grandes oreilles, voix insupportable, toujours content( e) : bref, vous êtes comme Mickey.

GÉMEAUX
Amour : Calmez vos ardeurs charnelles.
Gloire : Traire ou ne pas traire, telle est la question.
Beauté : Tout allait bien jusqu’à ce que vous vous mettiez à peloter des nombrils.

CANCER
Amour : Ah bah, quand ça veut pas, ça veut pas !
Gloire : C’est bon, arrêtez de chouiner. Votre nez est tout collé, berk.
Beauté : Continuez d’être aussi canon. Dans 2 mois, vous ferez la Une de tmv.

LION
Amour : Waouw, mais vous êtes le Pujadas de la drague !
Gloire : Vous êtes aussi insaisissable que le fonctionnement du cerveau d’un candidat de télé-réalité.
Beauté : Sourire Colgate mais sans l’haleine.

VIERGE
Amour : Mmmmh sentez le doux vent du célibat qui caresse votre petit nez retroussé.
Gloire : Doliprane, frangipane & Christophe Dechavanne.
Beauté : Votre ressemblance avec Philippe Etchebest est de plus en plus troublante.

BALANCE
Amour : N’oubliez jamais ça: l’astrologue vous aime. (Et je ne dis pas ça, parce que je suis Balance moi-même, noooon)
Gloire : En revanche, c’est encéphalogramme plat pour la vie sociale. Et au boulot.
Beauté : Ah oui, et bouton de fièvre prévu pour dimanche. Mais je vous aime, n’oubliez pas.

SCORPION
Amour : Va falloir arrêter de Tirelipimpon sur le Chihuahua.
Gloire : Que d’insouciance mes petites loutres prurigineuses !
Beauté : Vos joues ressemblent à des fesses. Mais sinon, ça va.

SAGITTAIRE
Amour : Anw, on a envie de prendre votre visage entre nos mains et embrasser votre front délicatement sans laisser de bave.
Gloire : Vous vieillissez aussi mal qu’un Minitel.
Beauté : Vous avez la dégaine d’un burger de Mc Do.

CAPRICORNE
Amour : Faut aller sur Google Trad pour vous comprendre…
Gloire : Les Capricornes ne respirent pas l’intelligence, mais que voulez-vous ?
Beauté : Vous êtes aussi délicieux/ se que des macaronis au fromage.

VERSEAU
Amour : « Aimer, c’est sauter d’une falaise sans parachute en espérant que Dieu existe » (Victor Hugo)
Gloire : « Si t’es embêtée par tonton, mets-lui un coup dans les roustons » (Gandhi)
Beauté : « L’homme-tronc plie, mais ne rompt pas » (De La Fontaine)

POISSON
Amour : « Raccroche en premier ! », « Non, toi », « Non, toi allez »… OUAH, mais taisez- vous.
Gloire : Avec votre humour de beauf, contentez-vous de faire tourner les serviettes.
Beauté : Miam, vous êtes aussi cubique qu’un cube.

Orientation : quels seront les métiers de demain ?

Ni les écoliers ni les grands patrons d’aujourd’hui ne connaissent la moitié des métiers qui existeront en 2030. Alors que certains bouts d’chou rêvent à ce jour d’être pompiers, ils deviendront peut-être data analyste ou juriste spécialisé dans le droit des robots.

Image21

ENSEIGNANT À DISTANCE

Le « e-teacher », professeur de demain ? Alors que l’enseignement à distance se développe, comment vont évoluer les métiers de l’instruction ? Les professeurs des écoles devraient rester dans leurs classes de maternelle et de primaire, mais ceux des classes supérieures seront-ils relégués derrières des écrans ? La formation professionnelle est déjà friande du e-learnig et a même développé le mobile learning, cours dispensés sur son smartphone ou sa tablette. Au Canada et aux États-Unis, des enseignements universitaires sont même dispensés uniquement en ligne et ont valeur de diplôme. Capture

GLACIOLOGUE

C’est LE scientifique qui peut nous parler des phénomènes environnementaux et climatiques à travers les siècles. Une sorte d’historien du futur qui travaille avec la pression de voir disparaître ses témoins, les glaciers. Ces derniers étant menacés par le réchauffement climatique.
Au quotidien, ce géochimiste, alpiniste expérimenté, réalise des prélèvements dans le monde entier, analyse les carottages et conserve ces bouts de montagne. Ces analyses servent à comprendre l’impact de l’activité humaine sur l’atmosphère ou retrouver des traces d’éruptions volcaniques. Au sein des laboratoires privés, il suit et contrôle l’exploitation des ressources naturelles (minerais et hydrocarbures). Un autre moyen de protéger l’environnement que de créer des éoliennes off-shore.

CHIRURGIEN DU CERVEAU

La technologie n’a pas que du mauvais. Le développement des neurosciences et de la chirurgie de pointe permettent aussi des prouesses jusque-là impossibles. Pour rappel, à Lyon, un homme âgé de 35 ans, plongé dans le coma depuis 15 ans, a amélioré son niveau de conscience grâce à des stimulations nerveuses au bout d’un mois. Dans un autre cas, des lunettes de réalité augmentée ont permis à un chirurgien d’opérer tout en ayant accès aux données de sa patiente ou à la procédure de l’opération.
La technologie à distance donne également l’occasion à des spécialistes d’opérer ou de consulter des cas compliqués à l’autre bout de la terre voire même dans l’espace. Des génies du biomédical, mécaniciens du corps humain, feront enfin évoluer les traitements de demain, dont ceux destinés au cerveau.

INFIRMIER À DOMICILE

Les robots qui nous remplaceront dans nos tâches d’ici quelques années ne pourront (en tout cas pas tout de suite) remplacer les hommes et les femmes qui prennent soin des malades – ni même les techniciens d’entretien qui s’occupent de nos maisons. Les émotions, le contact humain ont donc encore un bel avenir devant eux, mais les soignants travailleront peut-être davantage à domicile ou au sein des maisons de retraite qu’à l’hôpital où les effectifs ont tendance à être réduits. Les déserts médicaux et le vieillissement de la population impliquent ainsi encore la présence d’infirmiers et d’aide-soignants… et heureusement.

ROBOTICIEN

Il fait naître les robots qui aideront l’Homme dans sa vie de tous les jours, l’industrie, la santé, la défense… Le roboticien, selon l’entreprise qui l’emploie, travaillera sur la mécanique du robot, sur sa programmation ou encore sur sa maintenance.
Prototypage, phase de tests… il passera la machine en revue pour qu’elle ne faillisse pas à la tâche. Attention, même le recrutement du personnel est désormais réalisé par des automates. C’est le cas de Marco, le robot conversationnel qui interroge en ligne des conseillers en tourisme pour une agence de voyage international. Eh oui, l’intelligence artificielle se met également au service des ressources humaines.

EN CHIFFRES

>85 % C’est la part des métiers de 2030 qui n’existent pas encore selon une étude de Dell et de l’Institut pour le Futur. La digitalisation et les robots feraient ainsi évoluer à toute vitesse le monde du travail.

>8 C’est le nombre d’emplois différents par lesquels sera passé un étudiant de demain avant ses quarante ans selon le Bureau du Travail américain. Fle-xi-bi-li-té !

>90 % C’est la réduction du coût du travail d’un ouvrier que pourrait engendrer une robotisation d’après une étude publiée en 2015 dans The Guardian. En comparaison, la délocalisation permettrait d’économiser seulement 65 % de ce coût. R2D2 ! Au boulot, on relocalise !

>9 Qu’on se rassure (un peu), sur 100 métiers, seuls neuf présentent un risque élevé d’automatisation selon l’OCDE (avec plus de 70 % des tâches automatisées).

Image22

Wonder Wheel : le dernier Allen au goût amer

Woody Allen est de retour avec son 47e film. Sauf que Wonder Wheel, en plus d’être un énième « Woody Allen » sans grande inventivité, baigne dans la controverse.

PAUSE_CINE

Wonder Wheel aura connu une gestation difficile. En plein scandale Weinstein, la nouvelle offrande de Woody Allen a vu son avant-première, mi-octobre, annulée, rappelant par ailleurs que le cinéaste était lui aussi éclaboussé par des accusations d’agression sexuelle sur sa fille adoptive et lâché par de nombreux comédien(ne)s (lire billet d’humeur de notre version print reproduit ci-dessous).
Un mois plus tard, le réalisateur new-yorkais zappait purement et simplement l’instant promo- interview, tandis que certains critiques descendaient Wonder Wheel, y décelant un écho à la vie privée de Woody Allen (connu pour parsemer ses fictions de sa vie personnelle).

Wonder Wheel a donc un goût amer. On ne le regarde pas “juste comme ça”, le récit étant axé sur l’aventure extraconjugale d’une mère de famille avec un jeune sauveteur en mer qui, lui-même, va flirter avec… la belle-fille ! Outch…

Ceci à part, il n’y a pas grand-chose de neuf à se mettre sous la dent ici. Allen fait du Allen avec l’éternel triptyque trahison, triangle amoureux et drama à la clé. Le cinéaste déroule alors un récit déjà-vu, aux procédés éventés (les monologues face caméra) et à la marque de fabrique qui peut lasser (Wonder Wheel est verbeux).

Mais Woody Allen parvient toutefois à garder le cap. D’une part, grâce à un charmant casting (Kate Winslet est fascinante, James Belushi bourru mais attendrissant). D’autre part en accouchant d’un film à la photographie somptueuse, véritable plongée dans les 50s sublimée par des teintes éblouissantes (Vittorio Storaro, d’Apocalypse Now, est aux commandes).. Correct, mais désespérément prévisible ; beau dans la forme, mais plat sur le fond. Avec ce 47e long-métrage, Woody Allen n’a peut-être plus rien à dire…

> Drame, de Woody Allen (USA). Durée : 1 h 41. Avec Kate Winslet, Juno Temple, Justin Timberlake, James Belushi…
> NOTE : 2/5 

Cliquez ci-dessous pour la bande-annonce :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=HCXi7yEnPHE[/youtube]

BILLET HUMEUR

WONDER WHEEL. UN FILM DE WOODY ALLEN, PAS BIEN FOLICHON, la tambouille habituelle. Sauf que ce coup-ci, le Woody, il a du plomb dans l’aile. Il y a quelques jours, Dylan Farrow, sa fille adoptive, a réitéré ses accusations : le cinéaste l’aurait agressée sexuellement lorsqu’elle avait 7 ans. Lui a de nouveau démenti. L’affaire dure depuis 25 ans, entre enquêtes et contre-enquêtes, accusations de manipulation des deux côtés, zones d’ombre…
Alors Dylan Farrow a commencé à s’interroger : pourquoi ces acteurs et actrices qui tapent dans le lard du porc Weinstein, mais qui bizarrement esquivent-ils le sujet Allen, génie intouchable ? Puis, tout doucement, le tout-Hollywood essoré dans le tsunami des scandales sexuels a commencé à réagir.
Outre-Atlantique, on finit par lâcher le réalisateur aux grosses lunettes. Comédien(ne)s et personnalités disent bye bye Woody. Plus personne ne lui dit I love you.
En revanche, en France, Jack Lang s’est ému du « Woody Allen bashing ». Snif. Pierre Arditi s’est agacé du « puritanisme américain ». Snif. Frédéric Beigbeder a invité le cinéaste à venir en France, où l’on sait faire la part des choses, parce que « l’homme privé ne nous regarde pas ». Snif. En fait, ici, c’est comme avec Polanski : c’est rigolo, on n’ose pas trop.

« Allotropiques est un festival mutant ! »

Jusqu’au 4 février, la deuxième édition du festival Allotropiques se tient dans des lieux inattendus de l’agglo. Des concerts à la Piscine du lac, à la bibliothèque ou encore au Point Haut sont au programme. Marie-Line Calvo, programmatrice enthousiaste du Temps Machine et de Terres du Son, nous en dit plus.

Capdeeture

Quel bilan tirez-vous de la première édition d’Allotropiques, un festival organisé par le Temps Machine ?
Tout s’est fait plutôt rapidement, mais nous sommes satisfaits de la fréquentation. Il y a eu plus de mille personnes sur les deux jours, entre les concerts et les ateliers. Le public a lui aussi été content et surpris de tous ces lieux investis, comme à Mame par exemple. Mais c’était assez difficile pour les spectateurs, puisque plusieurs artistes jouaient en simultané. Cette année, c’est différent, la programmation est plus étalée.

CaptrrureAllotropiques investit des lieux atypiques et inattendus. Pourquoi ?
C’est un festival porté par le Temps Machine qui souhaite s’étendre dans l’agglo et s’implanter. Donc jouer dans différents lieux – un peu partout et pas que sur Tours – est intéressant. D’année en année, nous souhaitons avoir plus de partenaires. C’est un festival mutant qui prend plusieurs formes. Ainsi, les festivaliers connaissent une expérience unique. Allotropiques est un autre terrain de jeu, ce ne sera jamais de la routine. On surprend le public !

C’est un festival encore en rodage ?
Oui, mais on veut vraiment s’implanter. L’important est que les gens viennent, s’éclatent et vivent une expérience.

A-t-il été difficile d’obtenir certains lieux ?
Je pense par exemple à l’Hôtel Goüin ou la Piscine du lac… Bizarrement, cela a été très rapide avec la piscine. Ils étaient enchantés ! Ils sont séduits par l’idée de croiser différents publics. Certains nageront et verront un concert ! Un concert en maillot en fait… (rires) Cela a été assez « sport » à boucler, mais quel soulagement et quel bonheur d’avoir pu investir le maximum d’espaces.

Cela ne risque pas d’être trop difficile pour l’acoustique et les résonances à la piscine ?
Non, ça ira, car on est davantage sur un ensemble machine/ synthé. Il n’y aura donc pas de problème pour l’acoustique.

Et l’Hôtel Goüin, alors ? Un lieu délicat à avoir ?
Eh bien, pas du tout ! Pierre-Alexandre, l’un des responsables, est hyper ouvert. Le but d’Allotropiques, c’est aussi le côté fun et le fait de se faire plaisir. La programmation à l’Hôtel Goüin sort des cerveaux rigolos de l’équipe du Temps Machine ! Il y aura par exemple un piano cocktail là-bas. Deux Boules Vanille jouera au deuxième étage et le troisième étage accueillera une silent party avec deux DJs. Il y aura même une tiny disco : une micro-discothèque où l’on pourra être à trois maximum ! (rires) C’est un état d’esprit qu’on aimerait beaucoup développer pour la suite.

Comment décririez-vous la programmation ?
Il y a pas mal de coups de cœur. J’avais envie de proposer cela sur le festival, tout en ayant beaucoup demandé l’avis de l’équipe du Temps Machine au préalable. Le mois de février est compliqué, puisque les groupes et artistes effectuent moins de tournées.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=vDb4RakK1DU[/youtube]

Comme l’an dernier, on a l’impression qu’Allotropiques est un pari osé : pas de grosse tête d’affiche, mais plutôt jouer sur la découverte…
Hmm, non. C’est subjectif, ça… Il y a par exemple Polo & Pan en formation un peu plus importante (le groupe s’est rajouté pour la soirée au Temps Machine le 2 février – NDLR). Bon, il est vrai que le but est tout de même de faire découvrir des artistes qu’on a aimés et qui nous ressemblent. C’est ce qu’on écoute au quotidien.

Personnellement, quels sont vos coups de cœur ?
Chassol ! C’est un pianiste érudit, un super musicien, impressionnant. Il peut accompagner des images, il s’agit d’une sorte de ciné concert, c’est une fusion incroyable. C’est un peu mon chouchou… Enfin, il n’y a que des chouchous ! (rires) Je pense également à Deux Boules Vanille, Cabaret Contemporain… Chloé, idem : elle est une figure du monde électronique et cofondatrice d’un label. Pour son dernier album, elle a pris des musiciens complètement atypiques en collaborant notamment avec Ben Shemie de Suuns. À Allotropiques, ce sera un live inédit, avec une scénographie dingue et d’immenses accordéons en papier, sur lesquels seront projetées des images. Le fil rouge de tout ça, en fait, c’est la performance.

Vous êtes relativement nouvelle sur Tours (*)… Comment percevez-vous la vie culturelle ici ?
Tours est une ville hyper dynamique. Ce qui m’étonne un peu plus, c’est le problème de la mobilité : tout se passe majoritairement dans l’hyper-centre. Franchement, on dit même « Tours NORD », alors imaginez pour Joué-lès-Tours, c’est le bout du monde ! (rires) Plus sérieusement, je trouve que la vie associative et culturelle tourangelle est assez hallucinante, c’est vraiment chouette.

Pour en revenir à Allotropiques, combien de personnes espérez-vous durant le festival ?  
(du tac au tac) 3 000 ! Non, je rigole ! (rires) Il faut être raisonnable. On aimerait faire au moins la moitié de la jauge pour les grosses soirées. Je reste persuadée qu’il faudra du temps pour s’implanter. On espère attiser la curiosité. Allotropiques est un bon outil de communication pour faire découvrir la musique que l’on défend et qu’on aime.

Et quel public est visé ?
Sur la programmation, on vise un public qui vient faire la fête, veut être émerveillé et découvrir des choses. Il y aura aussi des spectacles enfant, tout public et pour toute la famille. Je pense notamment à la journée de clôture au Prieuré Saint-Cosme et son petit bonus : une dégustation d’huîtres ! L’idéal serait que tout le monde se mélange à Allotropiques et se prenne une claque musicale à un moment ou un autre.

Propos recueillis par Aurélien Germain

(*) Originaire de Perpignan, puis après avoir passé quatre ans à Paris, Marie-Line Calvo est arrivée début septembre au sein de l’ASSO qui gère le Temps Machine. Elle a pris le relais d’Hugues Barbotin pour la programmation.

>> Infos sur le site officiel
>> Possibilité d’acheter un pass complet, valable toute la durée du festival pour toutes les soirées et concerts payants au prix de 28 € (sauf pour le spectacle jeune public Poucette).

Sensicap pour sensibiliser au handicap

Quatre étudiantes tourangelles lancent Sensicap, un projet voulant sensibiliser au handicap, avec des ateliers à la clé.

25323746_1200899473377959_1384261831_n
Les étudiantes responsables du projet.

« Favoriser l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap », c’est l’objectif affiché du projet lancé par quatre étudiantes à l’IUT de Tours. Gaëlle, Marie, Mathilde et Honorine, élèves en Gestion des ressources humaines, ont donc monté l’association Sensicap, afin d’offrir de solides fondations à leur projet.
Celle-ci va « organiser des ateliers de sensibilisation des organisations au handicap », tout au long de l’année 2018, « qui s’adressent particulièrement aux dirigeants d’entreprises et aux collaborateurs des ressources humaines. Mais également à toutes personnes en contact ou susceptibles d’être en contact avec des personnes en situation de handicap », précisent les étudiantes.

Sont par exemple prévus des dîners dans le noir, les 12 et 19 février au lycée Saint-Gilles Fontiville, à Veigné.

Ainsi que, le 5 avril à Saint-Cyrsur- Loire, des Escape Game malentendants/malvoyants (25 € / atelier ; 45 € les 2). Enfin, au mois de mai, une journée gratuite de conférence et d’ateliers est prévue à l’IUT de Tours, « pour échanger librement sur le sujet ».

> sensicap.wixsite.com/sensicap ou 07 67 34 26 22.

Cefim, à l’école du numérique

Depuis 2002, la Cefim forme dans ses locaux du quartier des Deux-Lions une centaine d’étudiants par an aux métiers du web, des réseaux et du numérique. Franck Gauttron, le fondateur et directeur, nous présente son école.

Image20

FORMATIONS

« Il y a trois types de formations. La formation diplômante donne un niveau bac+2. L’entrée se fait sur dossier, les étudiants travaillent en alternance et ont un examen final. Les cursus vont du designer web au technicien informatique en passant par le community manager. Ce sont uniquement des cours techniques, avec de l’anglais obligatoire en plus. Un total de 35 heures par semaine. Ensuite il y a des formations de quelques jours pour des salariés d’entreprise et des formations de sensibilisation au numérique. »

ÉTUDIANTS

« En formation diplômante, les étudiants ont entre 18 et 30 ans. Certains sont en réorientation, certains ont déjà un bac+5. Il y a une majorité d’hommes, on a moins de candidature chez les femmes. La plupart viennent de la région ou des départements voisins. »

COÛT DES ÉTUDES

« Nos formations coûtent environ 6 000 euros l’année. La plupart sont prises en charge, soit par Pôle emploi, soit par la Région ou par des entreprises elles-mêmes. Mais comme il est difficile d’avoir un job à côté, il faut s’assurer de pouvoir assumer le coût de la vie à Tours. »

 FORMATEURS

« Il y a quatorze formateurs permanents et une vingtaine d’intervenants extérieurs. J’attends d’eux qu’ils aient une solide expérience professionnelle et une grande capacité au travail d’équipe. Actuellement, ils viennent pour la plupart de la région Centre. »

EMPLOI À LA SORTIE

« Tous les étudiants doivent avoir un emploi à la sortie de la formation. Certains sont embauchés par de gros groupes, comme Atos ou Orange, d’autres par des agences régionales ou des agences de communication. Ils restent à 80 % en région Centre. Quelques-uns tentent le freelance mais on le déconseille au début. Depuis deux ans, il y a plus d’offres d’emploi que d’étudiants dans certains domaines comme, en développement web par exemple. Ils ont donc plusieurs possibilités d’embauche. »

SALAIRE À LA SORTIE

« Pour les développeurs web, les salaires sont autour de 25 000 euros par an. Pour certains ça peut monter à 30 000 ou 35 000 euros par an. Les grosses sociétés payent mieux mais certains étudiants recherchent plutôt une bonne ambiance dans une équipe qu’un plus gros salaire. »

DES PROJETS

« J’ai trois projets. D’abord trouver des locaux plus grands. Ensuite chercher davantage de profils d’étudiants, surtout des femmes mais aussi travailler avec des migrants, certains ont déjà des bases. Enfin, travailler sur la transition numérique des entreprises. »

>> + d’infos sur le site de l’école.

Textes : Margaux Dussaud (étudiante à l’EPJT)

Fibre optique : 2022 comme objectif

Débuté en 2012, le déploiement de la fibre optique à Tours avance à grand pas. Après une année 2017 déjà active, 2018 commence sur les chapeaux de roues. L’objectif : une métropole fibrée à 100 % en 2022.

Image19

La fibre optique partout dans la métropole en 2022 ? C’est un objectif de Tours Métropole Val-de-Loire qui sera tenu, assure-t-on à la Direction des services d’information (DSI) de la mairie de Tours.

L’installation de la fibre optique pour les particuliers a débuté à Tours en 2012. D’ici 2022, tous les chantiers devraient être terminés et tous les logements raccordables. Mais avant cela, il reste un peu de travail pour passer du cuivre à la fibre. « 2018 va être une année d’accélération », confie Frédéric Nicolas, directeur des relations avec les collectivités locales en Indre-et- Loire et Loir-et-Cher.

Alors que l’année vient tout juste de commencer, Orange et la DSI espèrent que 75 % des logements seront raccordables à la fin 2018. C’est-à-dire que les habitants de ces logements pourront demander la fibre optique sans pour autant l’avoir d’office dans leur foyer. À Tours, c’est donc Orange qui s’occupe de construire le réseau de fibre optique. « Nous avons signé une convention en 2014 avec la communauté d’agglomération, la Région, le Département et l’État pour un déploiement dans toute l’agglomération à l’horizon 2020, explique Frédéric Nicolas. Nous nous engageons à fibrer 100 % des adresses des 19 communes. »

Image18

Bien qu’Orange construise le réseau avec ses propres fonds, il n’est pas l’unique opérateur à l’exploiter. « Le réseau que nous construisons est réglementairement ouvert à tous les fournisseurs d’accès Internet. Nous louons la partie mutualisée aux autres opérateurs », explique Frédéric Nicolas. Les clients auront donc le choix pour souscrire à la fibre optique une fois leur logement raccordable. En 2018, ce sont donc environ 20 000 prises qui vont être installées à Tours. « Nos efforts se concentrent cette année sur Tours Sud, entre le boulevard Jean-Royer et les rives du Cher ; et l’Ouest de Tours, autour de l’hôpital Bretonneau », justifie Patrick Sottejeau, le directeur adjoint de la DSI.
Le premier quartier entièrement fibré de la ville fut les Rives du Cher. « Ce n’est pas un quartier qui nous arrangeait mais Orange nous a expliqué qu’ils allaient déployer la fibre à partir des infrastructures existantes. Or, un de leurs centraux téléphoniques est situé à la Bergeonnerie… », explique Patrick Sottejeau.

Aujourd’hui, la fibre optique est indispensable pour l’attractivité d’un territoire. « L’Indre-et-Loire, et particulièrement la métropole, est un moteur pour la région en terme de numérique, annonce Patrick Sottejeau. La fibre optique, c’est vraiment le réseau de demain », poursuit-il. À la question « Tours est-elle une ville numérique ? », Patrick Sottejeau sourit et répond : « On y travaille, mais on peut toujours mieux faire ! »

Textes : François Breton (étudiant à l’EPJT)
Photos : Orange

Castel IT : data universe

Le centre de données Castle IT vient de fêter ses deux ans. Basée au sud de Tours, l’entreprise est vite devenue une référence en région Centre-Val de Loire. Elle héberge physiquement des données numériques pour des clients de la région.

Image17

L’ÉQUIPE

La société existe depuis janvier 2016 et a été lancée par six associés, dont quatre productifs : Louis-Baptiste Paillot, le président, Yoann Thomas, le directeur technique, Mikaël Leblanc, le responsable du développement et Maxime Paillot, le directeur financier. « Il manquait une véritable offre qualitative de moyens et d’outils permettant de paramétrer certains serveurs », estime Louis-Baptiste Paillot. Le complexe de Castle IT, situé dans la ZA Les Brosses III à Larçay, a une superficie de 1 300 m2.

DATA CENTER ?

« Cloud, data center : des mots souvent utilisés sans savoir ce que c’est. Pour vulgariser, le cloud est la technologie permettant de virtualiser et d’accéder aux données. Un data center est un centre d’hébergement pour stocker et protéger des données. »

LES CLIENTS

« Beaucoup d’entreprises spécialisées, des infogéreurs, s’occupent de l’informatique des sociétés. La plupart d’entre elles sont d’une certaine taille : des hôteliers, des grands groupes… Des petites sociétés peuvent aussi venir pour des microservices, ainsi que quelques start-up dans le numérique. »

SÉCURITÉ

« Il y a de la redondance dans toutes nos salles pour la climatisation, l’électricité, etc. En cas de coupure le groupe électrogène prend le relais. Le matériel est régulièrement testé, le bâtiment protégé. Tout est fait pour sécuriser les clients. »

ÉNERGIVORE ?

« Nous avons fait le choix de l’énergie verte et notre équipement est éco-efficient. Nous voulons consommer le moins possible. De manière générale nous faisons tout ce que nous pouvons : trier les déchets, séparer les cartons, les plastiques… »

LE MARCHÉ

« Les data centers consomment 10 % de l’électricité française et le marché est en pleine croissance. On estime qu’aujourd’hui chaque personne possède entre deux et cinq objets connectés. Voitures, montres, téléphones : d’ici 2025 on s’attend à cinquante objets connectés par personne. Or chaque objet envoie des données : plus il y en a plus il y a besoin de serveurs pour les stocker, d’unités pour stocker ces serveurs… Le marché est porteur et il y a encore beaucoup à faire. Nous ne sommes encore qu’au début. »

COMMENT SE DÉMARQUER ?

« Nous prenons le temps de discuter avec chaque client. Il va peut-être consommer moins de services chez nous mais appliqués à quelque chose dont il a vraiment besoin. Tout est informatique ici, donc on se base sur l’accompagnement humain. »

Textes : Daryl Ramadier & Photos : Alizée Touami (étudiants à l’EPJT)

J’ai testé pour vous la réalité virtuelle

Prolongement des jeux vidéo, la réalité virtuelle est la nouvelle technologie en vogue. À tel point que des salles de jeux lui sont dédiées et voient le jour un peu partout en France. C’est le cas de Virtual World, installé à Tours-Nord depuis décembre, qui a accueilli tmv pour une immersion totale

PARTIE2-J'ai testé-2
Les gérants de la salle sauront vous guider pour vos premiers pas.

Levez la tête, tournez : vous pouvez regarder où vous voulez », indique Jonathan Loullier, gérant de la salle de jeux Virtual World, une fois après m’avoir installé le casque de réalité virtuelle sur la tête. Pendant quelques minutes, je vais être totalement immergé dans un univers fantastique, grâce à ce boîtier noir fixé devant mes yeux et au casque audio sur mes oreilles.

Il lance le jeu. Je n’entends plus le brouhaha ambiant ni Jonathan Loullier, mais une musique d’aventure. Un décor impressionnant de réalisme s’ouvre à moi. Je peux regarder n’importe où, observer tout ce qu’il se passe. Je suis sur une barque et je découvre un décor phénoménal.
Sur des rochers, à ma droite, un homme travaille sans prêter attention à mon passage. En levant la tête, j’observe un ciel tumultueux. Je peux observer les moindres détails de ma barque, comme les nervures du bois. J’ai envie de toucher ce bois. Mais, malheureusement, je ne peux pas. La barque se dirige vers un puits de lumière.

PARTIE2-J'ai testé-8
T’as le look, coco !

Changement de décor. Je bascule dans un autre univers, je vole au-dessus de la lave. Là encore, le réalisme de la scène à laquelle j’assiste est stupéfiant. Je ressens presque la chaleur. Les couleurs sont vives, la qualité des graphismes saisissante.

ACTEUR OU SPECTATEUR

Quelques minutes plus tard, la séquence s’achève. On m’enlève le casque, retour à la réalité. Cette courte démonstration de ce que peut être la réalité virtuelle met l’eau à la bouche. Virtual World propose de nombreux jeux où l’on est acteur. Les situations évoluent en fonction de notre comportement. Virtual World dispose de 14 box comme celui-ci. PARTIE2-J'ai testé-3

Depuis quelques semaines, la salle a déménagé pour s’installer avenue Maginot, à Tours-Nord. L’espace s’est agrandi, trois personnes y travaillent. On peut y venir tous les jours, l’après-midi ou en soirée. Il faut compter 10 euros pour 20 minutes de jeu, 20 euros pour une heure. Cette semaine, deux tapis de marche ont été inaugurés. Ils permettent de se déplacer et rendent l’expérience plus immersive. « C’est un pas de plus dans l’univers de la réalité augmentée », conclut Jonathan Loullier.

Testé par Clément Argoud  / Photos : Lorenza Pensa (étudiants à l’EPJT)

>> Pour aller plus loin, notre vidéo sur la réalité virtuelle : 

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=9xm17_GOsik[/youtube]

Gamers : Les yeux dans l’e-bleu

L’équipe G2 de Counter-Strike, une des meilleures du monde, est venue à Tours pour préparer le plus gros tournoi de la saison qui se déroule actuellement à Atlanta. Rencontre avec des sportifs d’une autre galaxie.

Image9

Casque et micro vissés au visage, regard rivé au plus près de l’écran, une main sur le clavier posé de travers devant eux, une main sur la souris, ces cinq-là sont parmi les meilleurs joueurs de Counter-Strike au monde. Et, pendant presque une semaine, ils ont pris leurs quartiers à Tours pour un Bootcamp (un peu comme les footeux vont à Clairefontaine) avant de partir disputer à Atlanta un des tournois les plus importants de la saison.

Counter-Strike, c’est simple. Cinq terroristes doivent poser une bombe dans un temps imparti et cinq policiers doivent les en empêcher. Tout ça se passe sur une des sept cartes virtuelles disponibles.
Pour vous, c’est un jeu vidéo. Pour eux, c’est un sport. Ils sont les fleurons de l’équipe G2, très grosse écurie du esport mondial, basée en Espagne mais composée de cinq Français. « Jusqu’ici, c’est une bonne journée, sourit Nathan (beaucoup plus connu sous le pseudo de NBK-) entre deux manches. Aujourd’hui, en face, c’est une belle équipe, dans le Top 3 mondial et pour le moment, on les bat. »

Surtout, se respecter

En face, évidemment, c’est une façon de parler. Les cinq adversaires se trouvent tous à des endroits différents, quelque part en Europe du nord. C’est comme ça que les G2 s’entraînent le plus souvent. « Mais les moments où on se retrouve tous ensemble, comme aujourd’hui, sont aussi très importants, confirme Nathan. On n’est pas obligés d’être les meilleurs amis du monde pour jouer ensemble, mais c’est essentiel de bien se connaître et de se respecter surtout. »

Car, ne nous y trompons pas : une équipe eSport comme G2 n’a vraiment rien d’un petit groupe d’amateurs de jeux vidéo exaltés. Dans les bagages, il y a un manager, Jérôme (NiaK), une pointure. Pour la stratégie de jeu, Edouard (Smithzz) un petit Zizou de CS, ancien joueur passé au coaching juste au moment de l’explosion de la discipline. Il est assisté d’un analyste allemand qui passe au crible toutes les phases de jeux pour affiner la stratégie. La semaine dernière, tout ce petit monde s’est donc envolé pour trois semaines de compétition. Pour les vainqueurs, un million de dollars de cash prize. Un joueur eSport de ce niveau, ce n’est pas un smicard.
Entre les gains, les partenariats et la rémunération de son équipe, ses revenus n’ont rien à envier à ceux d’un bon joueur de foot. Ce n’est pas un anonyme non plus. Les vues des vidéos de NBK comme le nombre de ses fans sur Facebook se comptent en dizaines de milliers. « Les fans sont souvent très jeunes. Il faut faire attention au message qu’on leur fait passer, tempère Nathan. Car pour devenir pro, il ne faut pas seulement être un très bon joueur. Il faut aussi beaucoup de rigueur et de respect humain. »

Quand ils reviendront à Tours, pour la Dreamhack, en mai prochain, les cinq membres de l’équipe G2 seront donc en territoire connu. Ils sont tenant du titre de ce tournoi qui est un des plus importants de France et entendent bien conserver leur couronne.

Yann Robin alias Cursorr : des pouces en or

Yann Robin n’est pas qu’un simple ado fan de jeux vidéos. Derrière sa fine carrure se cache un joueur redoutable : Cursorr, un des meilleurs gamers de France, la recrue de l’équipe eSport du Tours FC.

Image32GAMER PRO

Originaire de Lyon, le lycéen de 17 ans est un grand fan de jeux de football sur PlayStation. Presque tous les FIFA sont passés entre ses mains. « Au début je jouais avec des potes pour rigoler. Et puis il y a 2 ans, j’ai fais mon premier tournoi. » Surement une des meilleures idées qu’il ait eues. En octobre 2017, Cursorr a participé au Games Tours Festival et est arrivé parmi les 3 vainqueurs. À la clef, un contrat pro d’un an dans l’équipe eSport du Tours FC. Pas une première pour Yann qui avait déjà participé au championnat pro sur console pour le club de Guingamp. En avant !

PASSION FOOT

Cursorr pose sa manette et enfile ses crampons pour redevenir Yann. Depuis l’âge de 4 ans, il court (réellement) derrière le ballon. « En ligne je peux remettre la faute sur moi si je me plante. Sur le terrain c’est différent, il faut compter sur les autres. »

GAGNER AU MENTAL

Pas d’étirement des pouces ou des poignets. « Les matchs se gagnent au mental. » La concentration est la clef de la victoire. Mais pas que : « quand le jeu sort, j’y passe 35 heures par semaine, pour apprendre toutes les techniques. Après c’est de l’ordre de 15 heures. » Un vrai boulot à temps plein. Pas le temps de niaiser !

TOUT ÇA GRATIS

Le gamer n’est pas rémunéré par le Tours FC pour ses matchs. Mais il se fait peu à peu un nom dans le milieu et gagne en expérience. Il est devenu un petit génie des boutons : plusieurs finales nationales gagnées et une participation aux championnats du monde. Suuuu !

PRIORITÉ AUX ÉTUDES

Yann garde toutefois les pieds sur terre. Même avec ses entraînements quotidiens, il sait jongler entre travail et jeu et trouve le temps pour ses cours au lycée. Un bac S à passer à la fin de l’année et une place en fac de sport à décrocher, ça ne se fera pas en combinant carré croix.
Image31

CARTON JAUNE

L’esport, c’est pas un sport de branquignoles. Pas de triche, pas de faute attribuée à un défenseur de son équipe alors que c’est un adversaire qui a touché le ballon. Les tournois se font, certes, posé dans son canap’ en chaussettes devant son écran LED super HD 4K, mais pas sans arbitrage. « On va sur un site qui nous donne l’ordre du tournoi et l’identifiant de notre adversaire. On se met d’accord entre nous, on joue le match et à la fin, on prend une capture d’écran du résultat pour l’envoyer. »

VIRTU-RÉEL

PSG, OL, Monaco… Les grands clubs de Ligue 1 ont presque tous leur équipe eSport. Et si le Tours FC (dernier de Ligue 2 pour rappel) passait en club amateur ? Il perdrait sûrement son statut pro sur FIFA aussi. Mauvaise passe pour le club. Décidément, quand ça veut pas …

 Par Malvina Raud, étudiante à l’EPJT.

Le 27 janvier, Tmv organise Blog In Tours, le Salon du blog !

Réservez votre samedi 27 janvier 2018 ! Tmv organise, au Grand Théâtre, Blog In Tours. C’est un Salon du blog avec des ateliers, des rencontres et des démonstrations… et surtout de la bonne humeur. L’entrée est bien évidemment gratuite !

logo blog in tours (1)

Valoriser le dynamisme et la créativité du monde digital local, mettre en lumière les initiatives, la débrouillardise et la curiosité des blogueurs et Youtubeurs tourangeaux, réunir le public autour de l’univers du numérique, telle est la raison d’être de ce nouveau salon Blog’in Tours , organisé par tmv, le samedi 27 janvier 2018 au Grand Théâtre de Tours.

A retenir :

– Rencontres, ateliers et démonstrations avec les 25 blogueurs et Youtubeurs tourangeaux présents

– 4 espaces d’expression : déco/lifestyle, mode/beauté, culture, info/média

– Au Grand Théâtre de Tours, ouvert au grand public, entrée gratuite !

– Le samedi 27 janvier 2018, de 10 h à 18 h

– Evénement accessible aux personnes handicapées

Blog’in Tours , c’est avant tout un lieu et un moment de rencontre entre le grand public et la blogosphère tourangelle. Un lieu, point de convergence vers les initiatives locales, où seront réunis une trentaine de blogueurs et Youtubeurs qui animent et font bouger le web à l’échelle locale.

Un moment où les visiteurs pourront se familiariser avec les 4 univers représentés : déco/lifestyle, mode/beauté, culture, info/média. Blog’in Tours c’est aussi la volonté de donner un espace d’expression aux blogueurs et Youtubeurs locaux qui pourront expliquer leur démarche et leur univers autour d’ateliers pratiques et de démonstrations.
Outre ces ateliers, seront organisés des moments de réflexion et de discussions autour des nouveaux modes de consommation digitale qui changent nos manières de nous informer (blogs, réseau sociaux, Youtube…).

En parallèle, TMV sort, ce mercredi 24 janvier, un numéro spécial, réalisé entièrement par les étudiants de l’Ecole Publique de Journalisme de Tours . Il mettra à l’honneur tout ce qui fait bouger le monde numérique à Tours, sous forme d’interview, de reportages, de tests…dans tous les domaines : économique, loisirs, social, artistique… Ce numéro présentera, en détail, le programme de Blog’in Tours.

>> Retrouvez le programme complet et toutes les informations sur Facebook !! <<

FLYERblogverso (1)-001
Cliquez sur la photo pour agrandir le programme.

Six youtubeurs tourangeaux à suivre

Ces six youtubeurs tourangeaux cumulent les milliers de vues et d’abonnés sur la célèbre plateforme vidéo. Histoire, sciences, beauté etc., les domaines sont variés et il y en a pour tous les goûts ! Petite sélection faite par les étudiant(e)s de l’EPJT.

NOTA BENE
BENJAMIN BRILLAUD, 29 ANS

Tout a débuté il y a cinq ans pour la chaîne Youtube de Benjamin, alias Nota Bene. « Il y avait une vague de vulgarisation sur Internet que je ne connaissais pas. » Comme aucune chaîne n’était consacrée à l’Histoire, Benjamin s’est lancé et a dû faire face à un succès inattendu. Avec près de 600 000 abonnés aujourd’hui, il a fait de ses vidéos son travail à temps-plein. « Cela fait plaisir de voir que l’Histoire n’est pas reléguée au second plan. Que mes vidéos ouvrent un débat dans les commentaires. » Aujourd’hui le jeune homme a beaucoup de projets, dont des documentaires diffusés sur Arte. À suivre…
Image30

SCICOS
VICTOR DELALEU, 17 ANS

« J’ai toujours eu un rapport compliqué avec l’école. Au collège, j’étais en échec scolaire. Mais j’ai toujours aimé communiquer avec les gens, faire en sorte qu’ils se posent des questions. » C’est dans cette optique que Victor a créé il y a trois ans la chaîne Youtube Scicos. Avec près de 5 000 abonnés, ce jeune Tourangeau tente de répondre aux questions que les curieux peuvent avoir sur la science, une de ses vieilles passions. Mais Victor ne compte pas s’arrêter là. « Mon but serait de me consacrer entièrement à Youtube. Écrire le matin, tourner l’après-midi et monter le soir. Ce serait magnifique. »
PARTIE1-galaxieyoutube3-scicos

DAO BEY
PAOLO BEY, 19 ANS

Natif du sud de la France mais Tourangeau d’adoption, Dao Bey veut percer dans le rap. Sur sa chaîne éponyme, il poste ses chansons et clips. Son style : du hip-hop, mais avec une instru diversifiée. « Je veux prouver que le rap, ce n’est pas que niqu** des mères. Si j’ai envie de mettre un rythme salsa pour rapper je le fais. » Depuis cinq ans, Paolo utilise Youtube pour la visibilité que cela lui apporte. Son dernier clip en date, Felicidad a fait plus de mille vues en seulement une semaine.
PARTIE1-galaxieyoutube-Dao Bey

DANS MA BOITE
PAULINE RIBEMONT, 31 ANS

Cette jeune maman tourangelle tient une chaîne YouTube en lien avec son blog. Son studio, c’est son salon. Cette chaîne youtube « lifestyle » comme Pauline aime la décrire est une sorte de « médium supplémentaire » qui lui permet de parler de sujets qui lui tiennent à coeur comme elle le fait dans les nombreux articles de son blog. Cuisine, décoration DIY (do it yourself), conseils de maman. Elle partage aussi ses nouveaux achats, ses coups de coeur. « Je discute aussi de thématiques rigolotes », comme sa visite chez une naturopathe qui a été visionnée plus de mille-quatre-cent fois.

PARTIE1-galaxieyoutube-Pauline Ribemont

WALID PARLE
WALID HABLE, 19 ANS

« Je fais des vidéos pour faire marrer. » Walid, son truc, c’est l’humour. C’est pour se lancer dans ce monde que l’ancien lycéen de Grandmont a ouvert sa chaîne il y a un peu plus d’un an. « J’adore le théâtre et le stand-up. Mais il n’y a pas beaucoup de scène ouverte à Tours ». Le jeune homme écrit donc ses sketches, les réalise pour ensuite les mettre en ligne. Pour le moment Walid s’essaye à plusieurs styles avant de trouver THE concept qui fera l’identité de ses vidéos. Il espère que Youtube fera office de tremplin et le propulsera sur le devant de la scène.
PARTIE1-galaxieyoutube-Walid Hable

MON GRAIN DE FOLIE
ÉMILIE RODRIGUEZ, 38 ANS

L’histoire de cette chaîne beauté a un triste début. Il y a sept ans, Emilie a fait un burn-out. « Je ne m’étais jamais occupée de moi. Quand mes filles sont devenues grandes, je voulais faire quelque chose pour moi. » Mais problème : « aucune femme qui faisait des vidéos beauté ne me ressemblait. Cela m’agaçait. » Alors il y a cinq ans, Emilie a créé son propre blog et ses vidéos. Aujourd’hui, cette autodidacte peut se vanter d’avoir plus de 2 000 abonnés et de recevoir de nombreux commentaires. « C’est incroyable lorsque je reçois des commentaires. Parfois je ne fais pas de vidéo pendant deux jours et quand je reviens, les gens ont l’impression que je suis partie pendant mille ans. »
PARTIE1-galaxieyoutube1-graindefolie

Par Manon Brethonnet & Malvina Raud, étudiantes à l’EPJT.

Le HQ va faire bouger la tech à Tours !

La place Jean-Jaurès verra bientôt naître le HQ, temple du numérique. Au menu, 1 000 m2 et 3 étages pour mieux accueillir la population et les entrepreneurs tourangeaux. Visite des lieux.

Image14
Le HQ s’adresse à tous, de l’étudiant au salarié, du plus jeune au plus âgé.

À chaque niveau, odeurs de peinture, câbles électriques et échafaudages à gogo. Alors que Julien Dargaisse, l’un des cinq associés à l’initiative du HQ et directeur de l’association Palo Altours (retrouvez son interview juste ICI), nous promène d’étage en étage, ouvriers et chefs de projets s’affairent.

Dans les anciens locaux de La Poste, ambiance French tech et co-working seront au rendez-vous courant février, selon le jeune entrepreneur. Au premier niveau, étudiants, lycéens et travailleurs en pause déjeuner, ou souhaitant se retrouver entre amis, seront les bienvenus dans un espace de travail avec café et bar. Dans cette même salle, un espace exclusivement dédié à l’événementiel, avec vidéoprojecteur, pourra accueillir 170 personnes et plus si besoin. Un endroit chaleureux et décontracté ouvert à tous, gratuit aussi souvent que possible, qui ouvrira ses portes dans quelques semaines.

Image10
Architectes et ouvriers s’activent pour finir les travaux à temps.

Quelques marches plus haut, les visiteurs pourront se restaurer tout en travaillant. Des bureaux pourront être loués au mois, sachant que la structure privilégiera les entrepreneurs dont le projet touche au numérique et à l’innovation. Le plus important restant les valeurs entrepreneuriales des candidats. Dernière étape, et pas des moins intéressantes, le troisième étage. Ici, Julien Dargaisse et ses collaborateurs pensent à un studio photo couplé d’une sorte de Fablab à la pointe de la technologie où pourraient être installées des imprimantes 3D. De quoi faire rêver les passionnés les plus habiles. « Ici, l’enjeu sera de favoriser la collaboration entre les différents acteurs qui s’y rencontreront », insiste Julien Dargaisse.
Étudiants, startupers et entreprises se côtoieront donc quotidiennement, autour du numérique. « Nous allons aussi proposer des formations autour de l’innovation », explique Julien Dargaisse. Les entreprises pourront venir se former à de nouvelles méthodes de travail ou des nouvelles technologies numériques. Les formations seront assurées par des intervenants extérieurs, sélectionnés par le HQ. « Tout le monde pourra proposer des formations. On regardera de quoi il s’agit, si ce n’est pas n’importe quoi, puis on validera. Ensuite, ces formations seront intégrées dans notre catalogue », explique Julien Dargaisse.

Image11
Les collaborateurs veillent au bon déroulement des opérations.

Pour les intervenants, l’entrepreneur peut déjà compter sur le réseau qu’il a développé avec Palo Altours, son association dédié au numérique. Elle compte 150 membres et pourrait intégrer les locaux flambant neufs. À Palo Altours, les membres proposent des formations par rapport à leurs connaissances. Ces formations sont ensuite validées et dispensées aux gens qui le souhaitent. Le système sera semblable au HQ.

SENSIBILISER AU NUMÉRIQUE

Image13
Le 3er étage accueillera un studio photo et un Fablab.

La formation tiendra donc une place importante. Avec cette offre, Julien Dargaisse veut sensibiliser les entreprises tourangelles au numérique. « Les entreprises du territoire n’ont pas toutes pris le virage du numérique, surtout les PME. Nous pensons qu’il faut les aider à le faire sinon elles vont droit dans le mur », estime Julien Dargaisse. Les formations seront donc très pratiques et n’excéderont pas deux jours. L’idée est que les entreprises puissent directement rentrer dans leurs établissements avec des solutions concrètes.

Le modèle du HQ n’est pas nouveau. Ce genre d’espace existe déjà à Paris. « Nous n’avons rien inventé. On s’est inspiré de ce qui existait déjà, on l’a transporté à Tours parce qu’il n’y avait rien », explique Julien Dargaisse. Le coût global du projet : deux millions d’euros. Il a fallu racheter le bâtiment et tout rénover. Pour réunir cette somme, il s’est donc entouré de quatre autres associés, mais la Région Centre-Val-de-Loire a également participé au projet en accordant un prêt de 200 000 euros. C’est le seul investisseur public du projet. « Nous n’avons pas demandé d’argent à la mairie ou une autre collectivité. Je pense que l’argent public peut servir à plein d’autres choses », confie Julien.

Pour rentabiliser ces lourds investissements, le HQ commercialisera ses offres de formation et compte sur la location des bureaux et de la salle de conférence. Avec le HQ, Julien Dargaisse veut que Tours compte dans le numérique, avec un lieu ouvert à tous.

EN SAVOIR PLUS
> lehq.co/
> facebook.com/lehqtours

TEXTES : Clara Gaillot & François Breton / PHOTOS : Lorenza Pensa (toutes et tous étudiants à l’EPJT)

« La Touraine est une terre de business »

Président de l’association Palo Altours et fondateur du HQ, Julien Dargaisse est un acteur clé du numérique et de l’innovation à Tours. Son souhait : servir de rampe de lancement pour dynamiser le territoire.

Image16

Quelles sont vos différentes activités dans le domaine du numérique ?
J’ai créé une start-up spécialisée dans le recrutement par entretien vidéo automatisé, InterviewApp. J’ai également une autre start-up de conseil en innovation. Puis j’ai fondé Palo Altours en 2012, une association qui fait vivre l’écosystème numérique à Tours. Avant de créer HQ , j’avais des locaux près de la cathédrale et de la place libre dans lesquels j’ai mis des bureaux à disposition de jeunes startupers, essentiellement dans le numérique. Il y a eu une très forte demande et j’ai dû refuser du monde. Aujourd’hui j’ai plein d’autres projets, comme une application mobile avec le CHU.

Pourquoi créer des espaces de coworking à Tours ?
Il y a une très forte demande. Pour le HQ , qui ouvrira en février, nous avons déjà 300 % de pré-réservations et nous allons devoir sélectionner les entreprises candidates. Mais nous voulons aussi dynamiser le territoire. Plus on créé d’espaces de ce type, plus la Touraine sera dynamique. Quand on est à Paris, il y a des espaces de coworking à tous les coins de rue. Mais à Tours, il n’y a rien de tout ça. Il n’y a rien de formalisé, de structuré, mis à part quelques personnes qui proposent deux ou trois bureaux. Donc proposer 1000 m2 d’espace place Jean-Jaurès, c’est plutôt pas mal.

Pourquoi avez-vous choisi Tours ?
J’ai fait mes études à l’Escem (École supérieure de commerce et de management), à Tours. D’où l’importance d’avoir une école sur un territoire ! Ça aide à faire revenir les anciens élèves. C’est un point d’ancrage intéressant, on a déjà un réseau. Et la Touraine est une terre de business, on a la gare à côté, on est à une heure de Paris. J’espère que HQ sera une rampe de lancement pour développer les start-up et le numérique à Tours. J’aimerais que ça attire d’autres espaces de coworking.

Propos recueillis par Clément Argoud (étudiant à l’EPJT)

Community manager : « Des gens frais avec des idées jeunes »

Antoine Gayral est un jeune community manager de 22 ans basé à Tours. Son âge ne l’empêche pas d’avoir un CV bien rempli. Il a notamment géré la communication de l’événement TEDx à Tours. Sa jeunesse est une force. Il maîtrise les codes de Facebook, Twitter et Instagram sur le bout des doigts. Aujourd’hui, il s’épanouit avec la Social Media Family, une agence de communication tourangelle.

Image29COMMUNITY MANAGER

« Il faut gérer l’image des entreprises et des personnes, créer du contenu et les valoriser tout en étant créatif. Il existe une façon de communiquer sur les réseaux sociaux, avec des codes, que tout le monde n’a pas forcément. »

SOCIAL MEDIA FAMILY

« C’était l’idée d’Antoine Périgne, social media manager. C’est un collectif de spécialistes des réseaux sociaux qui a de l’avenir. Nous sommes trois [avec Antoine Périgne et Alix Beauchamps, NDLR] à y travailler et de manière complémentaire car Antoine Périgne a choisi des profils différents. Je m’oriente plus vers des projets d’entrepreneuriat par exemple. »

UN MODÈLE ?

« Le community manager de la marque Innocent fait du bon travail, celui de la SNCF ne s’en sort pas mal non plus, il faut voir la gestion des crises sur Twitter. D’ailleurs ce sont des équipes, et non une seule personne, qui sont en charge des réseaux sociaux dans les grandes structures. »

QUALITÉS

« Il faut sans cesse avoir de nouvelles idées et pouvoir s’adapter à toutes les demandes. Il faut aussi avoir des compétences en graphisme et aimer le travail d’équipe. »

SA JEUNESSE

« Pour convaincre les potentiels clients, il ne faut pas attendre d’être plus âgé. Les clients cherchent des gens frais avec des idées jeunes. C’est un marché ouvert, il y a du community management pour toutes les personnes. C’est en essayant qu’on apprend. »

INCONVÉNIENTS

« Les horaires. C’est le vrai point noir pour les community managers indépendants. »

RÉSEAUX SOCIAUX

« Je préfère incontestablement Facebook et Twitter. Je connais les codes d’Instagram mais je l’utilise beaucoup moins. Il y a aussi Pinterest, qui est un outil intéressant de travail pour son côté graphique. LinkedIn me permet de faire du marketing relationnel et d’y montrer mes compétences. »

DÉCROCHER DES RÉSEAUX

« Je fais du sport et de la musique pour cela. La semaine, les journées sont intenses mais le week-end j’essaye de m’écarter de mon téléphone et de prendre un peu de recul. »

Par Taliane Elobo, étudiante à l’EPJT.

« Il faut entraîner les gamers comme des sportifs »

Sam, dit Samchaka, est depuis le 7 janvier le coach des joueurs de SolaryTV. Il a rejoint les pros du jeu en ligne League of Legends et réfléchit désormais à la meilleure manière de les entraîner.

Image1

Pourquoi êtes-vous devenu coach d’eSport ?
Pendant dix ans, j’ai travaillé comme éducateur sportif dans le milieu du handball. J’ai été forcé d’arrêter après de multiples fractures aux mains. J’ai commencé à jouer à League of Legends et, petit à petit, je me suis dit que je pouvais profiter de mon expérience de coach sportif pour encadrer des gamers (des « joueurs » NDLR) professionnels. Les 15-25 ans, ça me connaît. Dans le monde du eSport, la plupart des coaches sont des anciens joueurs, ils sont jeunes et ont du mal à se faire respecter par leur équipe.

Comment avez-vous rejoint Solary ?
J’ai récemment travaillé pour une équipe espagnole et pour une équipe turque. Mes résultats étaient assez bons alors j’ai été contacté par plusieurs équipes dont Solary. Pour eux, gagner, perdre, ça ne change pas grand chose. Ils ont juste du plaisir à jouer et ça, ça me plaît.

Qu’apportez-vous aux joueurs ?
Eux ont joué 20 000 parties, moi j’en ai regardé 30 000. Ils sont plus forts que moi, plus rapides : ils font partie des 300 meilleurs joueurs d’Europe ! Mais c’est un jeu d’équipe, ils ont besoin de se coordonner. Je leur apporte une vision extérieure.

Un peu comme dans le sport, non ?
Il y a des similarités. Comme en sport, on met en place un vocabulaire particulier pour être plus efficace en jouant. Je demande aussi aux joueurs de s’atteler à des exercices particuliers. Mais c’est dur pour eux de mettre le jeu de côté. Un joueur de tennis s’entraîne en répétant des mouvements. Un gamer, lui, est obligé de lancer des parties.

Est-ce que vous les guidez dans leur hygiène de vie ?
Pas vraiment. Je ne suis pas qualifié pour et nous n’avons pas encore les moyens d’engager des spécialistes. Les équipes espagnoles ont plus de budget. Elles ont des nutritionnistes, des préparateurs physiques. Les joueurs ont souvent des problèmes de dos, à force d’être assis tout le temps, ou des syndromes du canal carpien à cause des mouvements répétitifs qu’ils font avec leurs mains.

Que diriez-vous à ceux qui ne considèrent pas le gaming comme un métier et dénoncent l’addiction aux jeux vidéo ?
C’est une occupation comme une autre. League of Legends est un jeu passionnant et pas si virtuel que ça. En y jouant, on est propulsé dans un autre monde. Ça peut être dangereux, surtout que le milieu est compétitif, il y a beaucoup d’agressivité. Mais, pour moi, ce n’est pas lié aux jeux vidéo, c’est notre société qui est comme ça. Il faut savoir prendre un peu de recul. Mes joueurs, je leur apprends qu’ils ne sont pas là que pour s’amuser. Ils ne doivent pas oublier qu’ils représentent des marques qui leur donnent beaucoup d’argent.

Propos recueillis par Louise Baliguet & Matthieu Pays

>> Pour relire notre reportage à Solary TV, c’est par ici ! << 

Solary : Quand les gamers débarquent

Ils répondent au nom de Solary et animent une des plus grosses web-tv de France dans le domaine du gaming. Cette équipe de gamers a élu domicile au nord de Tours depuis fin octobre. En toute discrétion.

Image2
Solary, c’est plusieurs ordinateurs, quelques caméras et des joueurs passionnés.

Ils sont terrés dans un hangar à deux étages qui ne paie pas de mine, vu de l’extérieur. Une fois à l’intérieur, les odeurs de peinture rappellent que l’endroit est encore en travaux. Depuis moins de trois mois, Solary s’est installé au nord de Tours. Les huit parisiens, âgés de 19 à 25 ans, jouent au jeux vidéos en ligne , principalement à League of Legends (LoL), à longueur de journée.

C’est ce drôle de métier qui leur permet de gagner leur vie. En deux semaines à peine, les geeks ont rendu leur lieu de travail habitable. Avec l’aide d’amis et de famille, ils ont donné quelques coups de peinture, posé du parquet et installé le matériel indispensable à leur activité. Plusieurs ordinateurs, quelques caméras, un grand canapé gris clair, une télévision encadrée d’une guirlande lumineuse de toutes les couleurs, une table de billard, une table de ping-pong, des figurines de leur jeu favori et des armes-jouets aux munitions en mousse. On ne voit pas des bureaux comme celui-ci tous les jours.

Solary a commencé à retransmettre en direct les parties de LoL de ses joueurs le 27 octobre via la plateforme spécialisée Twitch, bien connue des joueurs de jeux vidéo. Le succès a été immédiat. « Nous ne pensions pas que ça marcherait aussi bien. Au cours du premier mois, nous avons réalisé le deuxième meilleure score parmi les chaînes françaises de Twitch », se souvient un des joueurs, Sakor Ros dit Le Roi Bisou. Solary totalise aujourd’hui près de dix millions de vues.
Ce n’est pas si étonnant à vrai dire. Avant de se lancer dans cette aventure, les Parisiens étaient déjà des stars parmi les streamers — les joueurs de jeux vidéo qui diffusent leurs parties en les commentant. Ils jouaient pour l’équipe Eclypsia depuis 2013, un nom qui ne dit pas grand-chose aux non-initiés mais qui fait figure de référence dans le milieu. Pour Le Roi Bisou, c’était surtout un patron bien enquiquinant : « Il fallait faire ses heures, Eclypsia c’était l’usine. »

Image7
Sakor Ros, dit Le Roi Bisou, est un des joueurs de Solary.

Désormais, les huit démissionnaires sont indépendants et s’amusent bien plus qu’avant. En ce début d’après-midi, il n’y a qu’un seul joueur dans « l’arène », une pièce sombre, ouverte sur la partie salon, où sont regroupés six ordinateurs. Jbzz, un casque avec micro vissé sur la tête, commente ses actions en direct en parlant plutôt fort.
Par moments, lorsqu’il se retrouve en difficulté dans le jeu, les jurons fusent. Dans le salon, un autre membre de Solary s’impatiente : « Dépêche-toi de perdre que je puisse jouer ! » L’équipe de streamers ne pourrait pas coexister sans une certaine rigueur : « Nous avons mis en place un planning pour que, à tour de rôles, tout le monde puisse jouer. Le soir, on fait des parties à plusieurs », précise Le Roi Bisou.

De 9 h à 2 h du matin, ils streament en permanence. La plupart du temps, ils jouent à LoL, jeu phare des compétitions d’eSport. Mais ils s’autorisent également à jouer à Mario Kart, Golf it ! ou Fortnite. Solary voit plus loin que le simple divertissement. « Nous voulons allier le stream et la compétition de haut-niveau », explique le coach Sam, qui a rejoint l’aventure récemment. Depuis le lancement de la chaîne, la famille s’est agrandie. Ils sont désormais dix, répartis en deux équipes : Solary, axé sur la compétition, et Luna, avec moins d’ambition professionnelle. Un choix de vocabulaire en forme de clin d’oeil, un peu ironique, à leur ancien employeur, Eclypsia.

League of Legends est un jeu d’équipe en ligne.
League of Legends est un jeu d’équipe en ligne.

DE L’AMBITION ET DES MOYENS

C’est l’heure de travailler. Accompagnés de leur coach, les compétiteurs se sont installés sur le grand canapé, juste en face de la télévision. Ils analysent des streams de joueurs coréens, les meilleurs au monde. « C’est le pays de l’eSport, les compétitions passent même à la télévision ! », rappelle Le Roi Bisou. En mars prochain, la bande de potes se rendra en Corée du Sud pendant deux semaines.
Ce séjour leur permettra de s’imprégner du jeu asiatique mais aussi de faire découvrir à leur communauté les concerts de K-pop, les barbecues typiques ou encore les temples. « Ceux qui nous suivent sont souvent jeunes, ils n’ont pas de quoi se payer le voyage », poursuit Le Roi Bisou.

Ekko est un personnage du jeu League of Legends.
Ekko est un personnage du jeu League of Legends.

Pourtant, ce sont bien les fans qui financent leur balade. Le 7 janvier, Solary lançait une campagne d’appel aux dons sur Internet. En une heure, l’objectif de 15 000 euros était atteint ; quelques jours plus tard, le compteur atteignait 50 000 euros. Une somme qui s’ajoute aux 38 000 euros donnés par leurs sponsors, Acer en tête. De quoi s’amuser et se préparer pour le tournoi de jeux vidéo Dreamhack qui reviendra à Tours au mois de mai. Et même assez d’argent pour continuer les travaux du local de Tours-Nord.

>> Retrouvez l’équipe Solary sur solary.fr, Twitch et YouTube.
>> Ainsi que l’interview de leur coach juste ICI ! <<

Textes : Louise Baliguet & Photos : Lorenza Pensa, étudiantes à l’EPJT.

Image6

Restaurant : Le B, testé par l’EPJT !

Toujours dans le cadre de la semaine spéciale EPJT, les étudiants de l’Ecole de journalisme s’occupent de la chronique resto avec, aujourd’hui, Le B ! #EPJTMV

Image28

Du frais au prix de l’industriel, c’est par ce slogan que le restaurant B vous invite à découvrir sa carte, dans la zone industrielle du Menneton, au bord du Cher. Le choix est difficile : des salades, des woks, mais surtout une dizaine de burgers qui se veulent raffinés et composés à partir de produits frais.

Le menu à 14,90 € propose un burger, des frites, un dessert et un soda. Le tout nous est apporté en même temps en une dizaine de minutes, sur un plateau, comme au self. Les frites sont servies dans un petit panier, le burger présenté dans une grande assiette carrée.
Nous avons opté pour un Italien, avec une escalope panée, une tranche de bœuf, du pesto et de la mozzarella. Le chef conseille lui le Carnivore, un burger pour les gros mangeurs avec un bon steak haché et du fromage à raclette !

On ne va pas se le cacher non plus : le goût est là mais on n’est pas totalement emballé par notre burger italien… Rien à dire sur la fraîcheur mais il manque ce « p’tit quelque chose » pour rendre ce burger vraiment exceptionnel. Un autre collègue, qui a pris un burger plus classique avec du cheddar, est satisfait de son plat. O

uvert il y a un an, le B est le deuxième restaurant des propriétaires du restaurant-discothèque le New 80, basé à Saint-Pierre des Corps. Le B leur permet de se consacrer à la cuisine dans un cadre sobre et lumineux. Le décor est simple mais on s’y sent bien, on n’étouffe pas. Le soir, les plateaux sont remplacés par des sets de table et l’ambiance du restaurant se veut plus conviviale. Une adresse à retenir dans une zone où l’on trouve peu de restaurants !

François Breton

>Le B, 5 rue du Champ de Tir, Tours. Menu burger, boissons sans alcool et dessert à 14,90 €. Plat du jour le midi. 
> Ouvert du lundi au dimanche, de 12 h à 14 h 30, puis de 19 h à 22 h 30. Fermé le dimanche midi. Tél. 02 47 65 08 16.

Emmaüs : agir pour les autres

Ouvert à tous trois jours par semaine, le point de vente d’Emmaüs à Tours-Nord, ne désemplit pas cet hiver. Responsable de l’équipe de bénévoles, Hervé Vétillard en présente l’esprit associatif, le fonctionnement et les vertus. #EPJTMV

Image17

SEPT ADRESSES EN TOURAINE

Sept lieux de vente Emmaüs sont ouverts en Touraine dans les villes d’Amboise, d’Auzoueren- Touraine, de Chinon, d’Esvres-sur-Indre, de Joué-lès-Tours, de Saint-Pierredes- Corps et à Tours-Nord. Créée en 1954 sous l’égide de l’abbé Pierre, l’association Emmaüs est à l’origine d’un mouvement qui se décompose aujourd’hui en plusieurs branches (International, Solidarité, SOS Familles…) et intervient dans une quarantaine de pays. À l’échelle nationale, Emmaüs France rassemble plus de 18 000 personnes et fédérait 284 groupes au dernier recensement.

CINQUANTE-ET-UN BÉNÉVOLES À TOURS-NORD

Le point de vente Emmaüs de Tours-Nord, situé au 14 rue de Belgique, s’étale sur plus de 2 000 mètres carrés. L’équipe compte 51 bénévoles, dont une vingtaine présents à chaque ouverture pour s’occuper de l’administration et des différents stands. Le lieu ouvre ses portes seulement trois jours par semaine : les mardis et jeudis de 14 h à 17 h 30 et le samedi de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h 30. Et, au regard de la fréquentation constatée sur place, on veut bien croire Hervé Vétillard lorsqu’il confie que le site « cartonne ».
Image22

« SAUVER LES PLUS DÉMUNIS »

Image23« Notre rôle est de transformer les dons et ventes d’objets en argent pour sauver les plus démunis, résume Hervé Vétillard. On poursuit l’idée de l’Abbé Pierre. » L’argent ainsi récolté est redistribué à de nombreuses associations partenaires (comme « 100 pour 1 Hébergement » ou Le Relais) qui s’occupent de loger des personnes en difficulté, aident à monter des microcrédits ou se portent caution pour des achats… Mais tout l’argent n’est pas redistribué, « il faut également payer les compagnons », c’est à dire près de 5 000 personnes.

DES « COMPAGNONS » ?

Sous le nom de « compagnons » sont désignés les femmes et les hommes « en difficulté » qui sont accueillis par les communautés Emmaüs. Les compagnons travaillent au sein de l’association, à la collecte de produits ou à la distribution, et peuvent en contrepartie être logés et blanchis. Ceux d’Esvres-sur-Indre s’occupent par exemple des camions chargés d’objets qui font la navette entre les différents Emmaüs de Touraine. Tout le monde peut cependant devenir bénévole et les rejoindre. L’association, « complètement autonome », ne reçoit pas de subvention.

BRIC-À-BRAC

« On croule sous les dons », confie l’équipe de Tours- Nord. Qui veut donner donne, les refus sont rares. La Touraine n’a pas (encore) les mêmes problèmes que Paris, où les dépôts sont « de plus en plus sélectifs car les personnes confondent Emmaüs avec la déchetterie ». Aucun contrôle de stock n’est fait. Habits, livres, meubles : les allées regorgent de produits. Quant aux prix fixés par l’association, « on part du principe que c’est le tiers du prix initial ». Exemple : un jouet coûtant dix euros dans un magasin sera vendu trois euros.

Image20

FAIRE BOUGER LES LIGNES

Fondé sur le volontariat et le souhait d’aider les plus démunis, l’esprit Emmaüs anime les bénévoles de Tours- Nord. Hervé Vétillard a commencé à démarcher des écoles pour organiser des visites. « Aujourd’hui, il y a un paradoxe entre les problèmes économiques et la surconsommation. C’est un sujet de société important, surtout quand on voit que des enfants n’apprécient pas ce qu’ils ont… alors qu’ils ont beaucoup. Il faut qu’ils voient ça. » Comme disait l’abbé Pierre : « La première règle avant d’agir consiste à se mettre à la place de l’autre. »

« SI J’ÉTAIS RESTÉ DANS MON CANAPÉ… » Image18

Plusieurs bénévoles de Tours-Nord sont aujourd’hui en centres d’accueil. Certains n’ont aucun papier. D’autres dorment dehors le soir. Franchir les portes d’Emmaüs, c’est aussi ouvrir les yeux sur un monde que beaucoup refusent de regarder. « Il y a un vrai problème de logement. Il y a des gens qui n’ont rien, qui appellent le 115 tous les soirs… Je ne l’aurais pas vu si j’étais resté dans mon canapé. » Hervé Vétillard veut mobiliser les élus pour que les travailleurs d’Emmaüs soient reconnus et bénéficient de plus d’avantages dans la société.

TEXTES Daryl Ramadier ; PHOTOS Alizée Touami

>> ALLER PLUS LOIN : nos portraits de bénévoles et compagnons à Emmaüs << 

« Emmaüs, c’est un monde dans un monde »

À l’intérieur du dépôt de Tours-Nord, on croise tout type de personnes. Des bénévoles, des compagnons, des amoureux de la littérature venus débusquer des trésors ou encore des curieux, partis pour dénicher de la vaisselle vintage d’occasion. C’est cette diversité qui fait le charme et la convivialité des locaux. Petit tour parmi les différents acteurs de l’association collaborative. #EPJTMV

HERVÉ VÉTILLARD
RESPONSABLE ET ANIMATEUR

C’est en avril 2017 qu’Hervé Vétillard a rejoint l’association collaborative Emmaüs de Tours-Nord comme responsable. Jonglant entre ses responsabilités professionnelles et son rôle au sein de l’organisme de solidarité, il espère faire bouger les choses à sa façon, notamment en ce qui concerne la reconnaissance des bénévoles et des compagnons. Il y a deux semaines, le responsable a fait venir des élus pour qu’ils constatent l’implication et le dévouement de sa troupe de volontaires.
Une façon de prouver à ces derniers qu’ils ont tous un rôle à jouer dans le quotidien de l’association.

Lorsqu’il parle de son statut dans l’organisme solidaire, Hervé Vétillard garde les pieds sur terre : « Je sais que je ne changerai pas le monde mais avec ces petites actions, on améliore petit à petit le fonctionnement de l’association et donc les conditions de travail des bénévoles. » Le sentiment d’entraide qui émane des lieux ne laisse en tout cas personne indifférent et fait de ces lieux un endroit unique en son genre : « Emmaüs, c’est un monde dans un monde. » Ancien membre de Pitrichacha, une association tourangelle similaire à un comité de quartier, Hervé Vétillard cultive le lien social depuis déjà de nombreuses années. « Ici, on est entre les gens qui ont trop et ceux qui n’ont rien. »
Image27

DANIEL AUDOUX Image24
CLIENT RETRAITÉ

À 65 ans, Daniel Audoux a plus d’énergie et de tchatche qu’un jeune homme de vingt ans. Client plus que fidèle depuis « longtemps », il aime se perdre entre les étagères de la riche librairie de l’association.

Le social, il le dit et le répète, c’est son truc, alors Emmaüs, c’est un peu comme une seconde maison pour ce retraité.

MARIE-LAURE PIEAUX
BÉNÉVOLE AU DÉPÔT

Bénévole depuis bientôt un an au sein de l’association, Marie-Laure Pieaux, qui bénéficie du Revenu de solidarité active (RSA), se consacre entièrement à cette activité. Tous n’auraient pas sauté sur l’offre, mais si la Tourangelle Image26a accepté de donner de son temps à Emmaüs, c’est pour l’atmosphère conviviale, presque intime, qui y règne. Si la jeune femme préfère éviter autant que possible le poste de gestion de la caisse, elle trouve plus qu’agréable l’aspect social de l’espace de vente. « Discuter et partager avec les gens, c’est ce que je préfère ici », affirme-t-elle.

De cette expérience, elle tire de nombreuses leçons. À voir chaque jour des dizaines de personnes dans le besoin et vivant dans des conditions précaires, Marie- Laure Pieaux a fini par développer un sens aigu de la débrouillardise. « On équipe des gens qui n’ont plus rien, alors on apprend par la même occasion à se contenter du nécessaire », explicite-t-elle. Actuellement vendeuse au coin bijoux, elle espère croiser des opportunités de travail au détour d’un des très nombreux rayons du dépôt, à la force de petites discussions avec ses clients.

ÉDOUARD DESMATS
ÉTUDIANT ET CLIENT

« On est des étudiants et on a le budget qui va avec. » Voilà ce que répond Édouard Desmats lorsqu’on lui demande les raisons de ses venues à Emmaüs, devenues régulières depuis septembre 2017. Par ailleurs, le jeune homme souligne le fait que c’est un lieu convivial où l’on trouve de tout et où l’on rencontre des personnes de tous les horizons.

Image25

TEXTES Clara Gaillot
PHOTOS Alizée Touami

Horoscope WTF spécial #EPJTMV

Semaine spéciale EPJT oblige, l’astrologue tmv a exceptionnellement laissé sa place aux étudiant(e)s en journalisme de Tours qui vous ont pondu un petit horoscope WTF. Vous avez toujours voulu être une star ? Votre rêve se réalise grâce à eux : découvrez qui vous ressemble et sera votre modèle pour cette semaine. D’avance, désolé. #EPJTMV

Du 17 au 23 janvier 2018

[nrm_embed]<iframe src= »https://giphy.com/embed/o2Lwy4g7Dzptu » width= »480″ height= »320″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/afvpets-cat-baby-afv-o2Lwy4g7Dzptu »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

Bélier / Céline Dion
Amour : Qu’importe la place, qu’importe l’endroit… Vous ne trouverez pas.
Gloire : Votre job vous pèse. Il est temps de sortir la grand’voile.
Beauté : Comme on dit au Québec : tabarnak ! Vous avez l’air d’la chienne à Jacques !

Taureau / George Clooney
Amour : Rendez-vous à la machine à café.
Gloire : L’oscar est à portée de main. Bientôt l’étoile sur le Walk of Fame.
Beauté : Vous avez déjà la classe. What else?

Gémeaux / Angelina Jolie
Amour : Un divorce et ça repart !
Gloire : Au bureau, on vous déroule le tapis rouge.
Beauté : Votre charme opère ; tout le monde veut vous embrasser.

Cancer / Mimie Mathy
Amour : Vous êtes trop immature. Grandissez un peu !
Gloire : Attention à ne pas vous laisser marcher dessus.
Beauté : Malheureusement, claquer des doigts ne changera rien.

Lion / François Hollande
Amour : C’est pas facile facile…
Gloire : Sans commentaire…
Beauté : Bof.

Vierge / Prince Harry
Amour : Vous avez fini trop de bouteilles. Marié(e) dans l’année !
Gloire : Pas de fève, pas de couronne. Encore un coup de Mamie !
Beauté : Vous partez en roux libre.

Balance / Christophe Maé
Amour : Quelqu’un est raide dingue, dingue de vous.
Gloire : Une guitare et un accent provençal, c’est tout ce qu’il vous manque.
Beauté : Vous n’avez pas le style (Pourtant pas hostile).

Scorpion / Cristina Cordula
Amour : Cupidon va prendre soin de vous ma chérie !
Gloire : Cette semaine, la reine du shopping, c’est vous.
Beauté : Le conseil de pro, évitez les « sourçaiiils » trop fins.

Sagittaire / Alain Chabat
Amour : Didier, on ne sent pas le cul des filles… Sauf si c’est elle qui demande.
Gloire : La clef du succès, danser la carioca.
Beauté : RRRrrrr !

Capricorne / Gilbert Montagné
Amour : L’amour rend aveugle askip’.
Gloire : Vous n’allez pas la voir arriver.
Beauté : Le sunlight des tropiques illumine votre teint.

Verseau / Clara Morgane
Amour : Le sentimental, c’est pas votre truc.
Gloire : Jouez au loto, vous gagnerez un iPhone X.
Beauté : Au fond, vous n’êtes pas si moche.

Poisson / Læticia Hallyday
Amour : Courage.
Gloire : Un héritage est en vue.
Beauté : Comme le bon vin, vous vous améliorez avec l’âge.

PAR NOÉ POITEVIN ET MALVINA RAUD

Jeux vidéo : entre addiction et passion

Le « trouble lié aux jeux vidéo » (gaming disorder), risque d’être reconnu en juin comme une maladie a annoncé l’Organisation mondiale de la santé (OMS), jeudi 5 janvier. Cette probable décision questionne la communauté scientifique. D’autant plus qu’on ne sait pas toujours quoi faire face à un proche qui joue beaucoup. #EPJTMV

L'addiction relèverait de cas très spécifiques qui seront dévoilés en juin quand l'OMS publiera sa décision. Photo : Lorenza Pensa
L’addiction aux jeux vidéo relèverait de cas très spécifiques prochainement dévoilés par l’OMS. Photo : Lorenza Pensa

« Une très bonne amie ne voulait plus me voir parce que je ne parlais que de jeux vidéo. C’est là que j’ai compris que j’avais un problème. J’ai arrêté d’un coup. Je me suis débarrassé de mes manettes. » Gabin*, 22 ans est un ancien « geek », ou « pro de l’informatique » en français. Ses anciens jeux favoris ? Call of Duty et Battlefield. Pendant son adolescence, cet étudiant en management y passait 3 heures par jour en semaine et 8 heures par jour le week-end.

Nicolas*, 18 ans, étudiant en info-num à Tours, se souvient des mots de son frère : « Maman n’osera pas te le dire mais si ça continue, tu vas devoir aller en bac pro ». Un choc pour ce jeune homme qui se destinait à des études générales. « J’ai réalisé que j’avais vraiment de mauvaises notes à cause des jeux. Je passais ma vie à ça », raconte Nicolas.

Dépendance ou addiction, le grand débat

Gabin et Nicolas sont-ils vraiment des accros ? Les chercheurs ne semblent pas être tous du même avis. D’après Pascaline Lorentz, sociologue spécialisée dans les jeux vidéo, on peut très rarement parler d’une addiction.

Pour qu’un joueur soit considéré comme addict, il faut qu’il remplisse six conditions, définies par le professeur Mark Griffiths. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’apprête à utiliser ces six facteurs afin de classer l’addiction aux jeux vidéo dans la 11e liste internationale des maladies.

Découvrez les six facteurs en passant la souris sur la photo

[nrm_embed]<iframe width= »480″ height= »320″ src= »//www.thinglink.com/card/1009911171010002945″ type= »text/html » frameborder= »0″ webkitallowfullscreen mozallowfullscreen allowfullscreen scrolling= »no »></iframe>[/nrm_embed]

Selon Pascaline Lorentz, le mot addict renvoie surtout à des cas extrêmes : « On va parler d’une dépendance quand le joueur est confronté à l’un ou plusieurs de ces six critères. L’addiction, c’est lorsque l’on atteint le stade où l’on n’est plus capable de se restreindre, de limiter seul sa pratique. On cumule les six facteurs. »

La distinction entre dépendance et addiction ne fait pas l’unanimité. Le psychiatre Paul Brunault qui travaille au sein de l’équipe d’addictologie du Chu de Tours, préfère parler de trouble lié aux jeux vidéo ou d’addiction. Selon lui, la dépendance renvoie aux conséquences physiques (mal aux yeux, oubli s’alimenter etc.) dues à une pratique intensive des jeux vidéo. Mais aujourd’hui, les scientifiques pensent que cela a aussi des impacts négatifs sur le comportement (dépression, anxiété, irritabilité etc.).

Une personne extérieure qui adopte une critique constructive sur le comportement d'un grand adepte de jeux vidéo peut l'aider à limiter sa pratique. Photo : Lorenza Pensa
Une personne venue de l’extérieur du cercle familial est souvent un bon allié pour faire prendre conscience au joueur qu’il doit limiter sa pratique. Photo : Lorenza Pensa

Des solutions pour « s’en sortir »

« Il faut que les parents soient à l’écoute, qu’ils soient présents », préconise Pascaline Lorentz.  « Les parents ne doivent surtout pas interdire à leur enfant de jouer. Au contraire, ils doivent s’intéresser à ses jeux, lui demander à quoi il joue. Sinon le jeune se bloque, et on ne peut plus rien faire. » Une opinion partagée par Julie*, 28 ans, une ancienne joueuse. « Interdire son enfant de jouer, c’est comme si on empêche un fumeur de s’acheter des cigarettes. Il ne va pas être bien du tout.”, explique-t-elle.

Mais comment faire quand la relation avec les parents ne permet pas de trouver une solution? Le psychologue? Pour Nicolas, cela n’a pas été concluant. C’est plutôt la gymnastique qui l’a aidé : « Les jeux vidéo sont lassants, on devient facilement bon quand on joue beaucoup. Avec la gymnastique, j’avais l’impression que je pouvais dépasser mes limites. Et puis, je me suis fait des amis grâce à ce sport. »

Si le joueur cherche à rencontrer des personnes grâce aux jeux vidéo. L'aider à faire des rencontres par le biais d'une activité extra-scolaire par exemple peut être utile. Photo : Alizée Touami
Si le jeune joue aux jeux vidéo pour faire des rencontres, l’inscrire à une activité extra-scolaire de son choix peut être utile. Photo : Alizée Touami

Gabin lui non plus n’a pas eu besoin de passer par l’étape psychologue. Ce qu’il aimait dans les jeux vidéo, c’était de pouvoir rencontrer d’autres personnes. « Quand mes parents m’ont donné le droit de sortir, c’est là que je me suis détaché des jeux vidéo », commente-il.

Selon les profils, les solutions divergent. « Je m’en suis sorti grâce aux études. Je ne pouvais plus passer autant de temps à jouer. Il a fallu choisir. La prépa m’a sauvé ! », analyse Lucas, ancien étudiant de classe préparatoire littéraire et actuellement en études d’histoire à Tours.

Une autre solution ? Se trouver une passion différente mais aussi forte. Pour Julie, le déclic a été la musique : « Je suis rentrée dans un groupe qui interprète la musique des jeux vidéos. Je jouais beaucoup moins tout en étant toujours plongée dans cet univers. »

En plus de son groupe de musique et de son travail, Julie continue à jouer de temps en temps. « Je joue en soirée parfois, ou avec des potes. Je n’ai pas rayé les jeux vidéos de ma vie. » Tous les anciens gamers interrogés n’ont pas totalement décroché. La plupart continuent à y jouer de temps en temps, pour se détendre. Mais aujourd’hui, pour eux, les jeux vidéo sont plus un loisir qu’une passion.

Les noms qui portent un astérisque (*) ont été changés pour préserver l’anonymat des personnes.  

 Tiffany Fillon et Pablo Menguy 

Plongée au cœur des égouts de Tours

Que se passe-t-il au fond des égouts ? Pour la première fois, tmv s’est immiscé dans le réseau des eaux pluviales de la ville et vous en dévoile tous les mystères. #EPJTMV

Image10

« C’est par ici que vous allez descendre. » En voyant la petite bouche d’égout que nous pointe du doigt l’agent, on pense à une blague. Mais non. C’est bien par ce passage exigu dans l’enceinte de la Villa Rabelais que nous allons pénétrer dans les entrailles de Tours. Pas super rassurant au premier abord.

Heureusement, nous sommes bien entourés. Car il est impossible de descendre seul. Il est même normalement interdit de s’aventurer dans les égouts sans avoir suivi une formation de sécurité. « Cette descente est exceptionnelle, vous êtes un peu privilégiés », annonce malicieusement Pascal Perrineau, chef d’équipe et chargé de l’exploitation des réseaux dans la Métropole.
Privilégiés ? Peut-être. Mais un peu flippés. Avant tout, indispensable de s’équiper. Combinaisons, bottes, gants, casques… Jean-Marc Beccavin, chauffeur égoutier, nous fournit tout l’attirail nécessaire, de quoi garder le style, même sous terre. Équipés certes, mais pas encore briefés niveau sécurité.

Image11

C’est Franck Deruelle, spécialiste de la sécurité en espaces confinés, qui s’en charge. On enfile notre harnais, qu’il prend le soin de bien vérifier, au cas où… Puis une lourde ceinture sur laquelle est attaché un boîtier en métal renfermant un masque auto-sauveteur. « Si jamais il y a un souci, vous mettez le tuyau dans la bouche le plus vite possible puis le pince-nez. Ensuite, le reste, je m’en charge. »
Notre vie tient donc dans les mains de Franck. Elle dépend aussi d’un petit boîtier qui clignote vert. S’il passe au rouge, alerte ! Ce détecteur permet de toujours garder un œil sur la présence ou non de certains gaz toxiques. « Le méthane se forme à partir de pourrissement végétal, en moins de trois heures. À la moindre source d’activation, ça pète facilement. »

BALLES DE FUSIL ET EMBALLAGES DE SHIT

C’est le moment. Chacun à notre tour, nous descendons dans le tampon de chaussée, terme jargonneux pour désigner les bouches d’égout. Comme dernière précaution, on nous accroche un mousqueton relié à un tripode pour emprunter l’échelle. Nous y voilà enfin, mode Tortues Ninjas activé.

Image15

Une fois dans le conduit, appelé dalot, il fait plutôt doux. On progresse dans le réseau d’évacuation des eaux de pluie, guidés et éclairés par Jean-Marc Beccavin. Sachez que sous vos pieds, soixante kilomètres de galeries sont praticables. Sans compter les 1 300 kilomètres de réseaux d’eaux usées, non visitables.
Les égouts de Tours, qui datent du XIXe siècle, sont loin de ce que nous imaginions. La visite se fait courbés à moitié accroupis dans un tunnel en pierre plongé dans le noir. Pas plus d’1,60 m, parfois moins. On sent un léger courant d’air continu. Il s’agit de l’oxygène apporté de l’extérieur par un gros tube orange, indispensable pour ne pas manquer d’air. En revanche, grande surprise : pas d’odeurs. « Les égouts, c’est beaucoup de clichés, affirme Pascal Perrineau. Mais en réalité ça ne pue pas et il n’y a pas de rats qui grouillent. » C’est vrai que l’on n’a pas croisé de rongeurs. Mais il y a quand même de la vie dans les égouts. Les pieds dans vingt centimètres de limon et de vase, nous tombons nez à nez avec un scarabée. Et il n’est pas tout seul. « Sous le boulevard Béranger il y a de l’eau et donc des petits poissons, crevettes et insectes », détaille Jean-Marc Beccavin devant une pousse de champignons.

Image6

« Bip Bip ! » L’un de nos détecteurs se déclenche. Après quelques regards inquiets, Franck met fin au début de panique. Fausse alerte. Trop près de la bouche, le boîtier a été alarmé par le CO2. La visite peut se poursuivre sereinement. Plus loin, mégots, gobelets et sachets en plastique jonchent le sol. Malheureusement, les déchets font aussi partie du quotidien des égoutiers. « L’une de nos tâches consiste à dégager les grilles d’évacuation. Mais beaucoup de déchets sont jetés dans les égouts », s’alarme Pascal Perrineau. « On trouve de tout, poursuit Jean-Marc Beccavin, lampe-torche à la main. Des portefeuilles, des sacs à main, de l’argent, des balles de fusil et même des emballages de shit ! »

Les égoutiers ont aussi pour mission de curer et entretenir les réseaux régulièrement pour éviter les bouchons et inondations. Sur notre parcours, un filet d’eau sort d’un tuyau. Après vérification, il ne s’agit pas d’une chasse d’eau mais d’un seau jeté dans les caniveaux. Tout ce qui est jeté dans la rue coule directement dans les égouts, donc dans le Cher et la Loire. « C’est pourquoi il ne faut pas jeter de la javel ou autres produits toxiques, dangereux pour l’environnement, signale Pascal Perrineau. Beaucoup l’ignorent. » Après une demi-heure dans les dalots, il est temps pour nous de remonter à la surface. Les égouts n’ont (presque) plus de secret pour nous !

Textes : Malvina Raud & Clément Argoud
Photos : Alizée Touami & Lorenza Pensa

>> Pour retrouver ceux qui nous ont guidés dans les égouts, filez lire leurs portraits juste ici ! << 

>> Pour plonger en vidéo dans les égouts avec nous, jetez un œil sur notre reportage vidéo <<

Une demi-heure, c’est le temps que nous avons passé dans le réseau. Les égoutiers ne dépassent jamais cette durée.
Une demi-heure, c’est le temps que nous aurons passé dans le
réseau. Les égoutiers ne dépassent jamais cette durée. Sécurité oblige.

Portraits : Les figures des égouts

Portraits des quatre hommes qui vous ont permis de découvrir ce qui se passe sous vos pieds, dans les égouts, lors de notre reportage. #EPJTMV

JEAN-MARC BECCAVIN, 56 ANS, CHAUFFEUR ÉGOUTIER

Les égouts de Tours n’ont plus de secrets pour Jean-Marc. Cela fait neuf ans qu’il travaille dans le service de la ville. Mais il ne passe pas toutes ses journées sous terre non plus. « On ne descend pas plus de trois ou quatre heure par jour, en faisant des rotations de trente minutes. Quand on remonte, on tourne, on change de rôle : le surveillant devient intervenant. » Le chauffeur égoutier nous a guidé pendant la visite et n’était pas avare d’anecdotes. Ni de métaphores : « Ici, à la Villa Rabelais, on peut comparer les égouts à une deux fois deux voies. Alors qu’à Jean Jaurès, c’est l’autoroute ! Les dalots sont de différentes tailles partout dans la ville. »

Image12

FRANCK DERUELLE, 45 ANS, SPÉCIALISTE DE LA SÉCURITÉ EN ESPACES CONFINÉS

Son rôle officiel : préventeur Hygiène sécurité environnement (HSE) et formateur Catec (Certificat d’aptitude à travailler en espaces confinés) au sein de Tours Métropole. C’est lui qui forme les égoutiers aux normes de sécurité. « Je passe 80 % de mon temps à Tours métropole. Le reste, je le passe à l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité) et dans des grandes entreprises pour former leurs salariés. » Sans lui, impossible pour nous de descendre dans les égouts, car depuis novembre 2017 il faut impérativement avoir le Catec pour y aller. Une formation qui coûte plus de 300 euros.

Image4

PASCAL PERRINEAU, 54 ANS, CHEF D’ÉQUIPE ET CHARGÉ DE L’EXPLOITATION DES RÉSEAUX DANS LA MÉTROPOLE

Entré en 1987 au service des réseaux de la ville de Tours (puis de la Métropole), il a été chauffeur égoutier pendant 20 ans. Aujourd’hui, il est plus souvent à la surface. Il dirige une équipe de vingt personnes travaillant dans le réseau des égouts. Mais il lui arrive encore de descendre dans les souterrains tourangeaux. Lors de notre visite, Pascal, riche de son expérience a pu nous indiquer toutes les choses à savoir sur le métier de chauffeur égoutier et du réseau d’eaux pluviales et usées.
Image3

FRANCK LENESTOUR, 42 ANS, CHAUFFEUR ÉGOUTIER

Franck est le petit dernier de l’équipe. Il a été recruté en tant que chauffeur égoutier pour Tours métropole, il y a trois mois. Pendant qu’un de ses collègues est au fond de l’égout, il assure sa sécurité. Franck, c’est un peu les oreilles des dalots. Il entend tout depuis la surface grâce à ses oreillettes. Plusieurs fois, il prend des nouvelles. « On est reliés en wi-fi, ce qui me permet d’entendre tout ce qui se passe au fond. J’instaure le dialogue pour savoir s’ils m’entendent. » Franck n’est encore jamais descendu à plusieurs mètres sous terre dans le réseau d’eaux pluviales. Il attend la formation Catec, que lui donnera Franck Deruelle.
Image2

TEXTES Malvina Raud & Clément Argoud ; PHOTOS Lorenza Pensa & Alizée Touami.

>> Vous pouvez lire notre reportage dans les égouts de Tours juste ici ! << 

24 h limit, film d’action trop limite

Cette semaine, la chronique ciné est signée des étudiants de l’EPJT, dans le cadre de notre numéro spécial. Zoom sur 24 h limit, qui sort en salles ce 17 janvier.

PAUSE-Ecran-24hlimit

Ethan Hawke (Les 7 Mercenaires) incarne Travis Conrad, dans le nouveau film d’action de Brian Smrz (Mort subite). Il joue un tueur d’élite sur le point de prendre sa retraite lorsqu’il se fait tuer lors d’une mission en Afrique du Sud. Mais ses employés ne sont pas encore prêts à le laisser partir… Ils tentent alors une expérience et arrivent à le réanimer pour 24 heures seulement.

Le compte à rebours de sa dernière journée est inscrit en chiffres digitaux sur son bras : ce n’est pas sans rappeler le film de science-fiction d’Andrew Niccol, Time Out, sorti en 2011 (et qui était nettement plus réussi). Car malheureusement, 24H Limit est prévisible. Trop prévisible même. Le scénario en lui-même a déjà été vu plusieurs fois : un tueur d’élite qui attend simplement que tout le monde lui fiche la paix, sur la voie de la rédemption, mais qui, par sens du devoir, va accepter une dernière mission.
On retrouve ainsi tous les clichés d’un film d’action dans un très court laps de temps (le film ne dure qu’une heure trente) et la scène de baston finale relève du fantastique. Conrad aurait dû mourir déjà depuis un moment, étant donné qu’il a perdu au moins 32 litres de sang, son corps est criblé d’éclats de balles, mais il tient toujours debout…

Dans 24H Limit, force est de constater qu’Ethan Hawke porte à bout de bras le film. Il tente de montrer que son personnage est un gars bien, notamment grâce à ses hallucinations dans lesquelles il revoit sa femme et son fils décédés. Mais cela ne prend pas vraiment.

On notera toutefois des scènes de bagarres réussies et bien chorégraphiées. Brian Smrz a refusé de les réaliser par ordinateur et a préféré utiliser de vrais cascadeurs et ses acteurs. Ce qui rend très bien à l’écran. Bilan ? Si vous voulez un bon film d’action, refaites-vous plutôt un Die Hard.

Manon Brethonnet

> Thriller/Action (USA), 1 h 32, de Brian Smrz. Avec Ethan Hawke, Paul Anderson
> NOTE : 2/5 

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=zrCb5klZZCc[/youtube]

La Ressourcerie, une fourmilière humaine

Imaginez un lieu où chacun pourrait venir bricoler, lire ou encore coudre librement avec tout le matériel nécessaire à disposition. Un endroit où au moindre problème, il y aura toujours quelqu’un de bon conseil pour vous aider et montrer que vous êtes capable de le faire. Et bien tout cela existe à la ressourcerie de La Riche. #EPJTMV

La ressourcerie, située à La Riche, ne désemplit pas de bénévoles et de clients. Photo : Alizée Touami
La ressourcerie, située à La Riche, ne désemplit pas de bénévoles et de clients. Photo : Alizée Touami

« La ressourcerie œuvre dans le réemploi, la restauration et la réparation d’objets. » Sophie Robin, fondatrice de la boutique au printemps 2015, met de côté un téléphone mural en bakélite tout juste donné. Très prisé par les acheteurs, il sera transformé en luminaire après un long débat entre les bénévoles (qui se nomment valoristes) sur son avenir. La discussion fait la force, elle intervient aussi pour fixer les prix des objets vendus à la boutique. « Les dons ne sont pas anonymes. Nous prenons le nom des donneurs car nous souhaitons qu’ils nous racontent l’histoire de leur objet ».

L’association La ressourcerie La Charpentière a vu le jour en 2014, avant le lancement du magasin. Elle porte en elle l’éducation populaire, notamment avec les habitants du quartier. « Les 378 adhérents viennent de toute la Touraine, affirme Sophie Robin. L’association compte aussi quatre salariés en CDI, un service civique et souvent des stagiaires. » Un détail mais pas des moindres, l’adhésion est à prix libre, comme les livres vendus.

Des grafitis, des bacs de compostage, l'extérieur de la ressourceriez est aussi atypique que l'association. Photo : Alizée Touami
Des grafitis, des bacs de compostage, l’extérieur de la ressourceriez est aussi atypique que l’association. Photo : Alizée Touami.

Le lien social, avant tout

 Blanc, froid et industriel, l’extérieur du bâtiment de la rue Marcel Dassault à La Riche ne dit rien de l’intérieur coloré et vivant. Des graffitis, réalisés en chantier participatif, ornent l’entrée de la ressourcerie. Un composteur et des bacs potagers pour les habitants forment une petite cour. La boutique côtoie les ateliers. L’espace est restreint mais tout est rangé. « Nous vendons des objets en ligne, aux enchères sur ebay ou des meubles encombrants sur Le bon coin », explique une adhérente. Une fois par mois, un grand déstockage est organisé pour éviter que les objets ne s’entassent.

Située à proximité de deux quartiers populaires, à la limite de Tours et de la Riche, non loin de la faculté de médecine et de la voie rapide, la ressourcerie est un lieu de brassage social. « Ici les valoristes viennent de tous les milieux et de tous les horizons professionnels.», indique Sophie Robin.

L’une des forces de la ressourcerie se trouve dans l’entraide. Si tous les outils sont mis à disposition, la technique, elle, s’apprend grâce aux conseils de chacun.  « Ici, il y aura toujours quelqu’un pour vous aider », confie … en service civique à La Charpentière depuis octobre.

Comme dans une fourmilière, les bénévoles s’activent. Chacun connaît son rôle. Sur les pancartes colorées, il est inscrit : « Des ateliers outillés et équipés par et pour les habitants. » Avec l’aide de partenaires comme le Conseil régional ou des entreprises, la Charpentière a pu se doter d’outils. « Nous sommes en plein dans l’économie de la fonctionnalité, un objet sert à plusieurs personnes », se réjouit la fondatrice.

Les bénévoles peuvent réparer eux-mêmes leurs objets ou venir en restaurer. « Ils n’ont pas toujours la possibilité de faire du bruit chez eux et ne disposent ni de la place ni des outils nécessaires », confie Sophie. Elle aime observer ce petit monde s’activer, à côté de la mascotte Charp. « Ce singe représente la malice et les savoirs faire », glisse-t-elle.

Ponctuels ou réguliers, les ateliers font l’âme de la ressourcerie. Toutes sortes de fabrications y sont réalisées, de la confection d’instrument de musique au relooking de meubles. D’une année sur l’autre, le projet grimpe d’un étage dans le bâtiment et s’aménage au fur et à mesure.  Alors que les ateliers bricolage ont fait leur place au rez-de-chaussée, la couture et l’électronique se tiennent en haut de l’escalier en bois. Avec un premier niveau saturé, le deuxième étage permet le stockage. Le dernier étage est loué à deux artisanes.

"Nom de la dame" profite de l'atelier relooking de meuble pour donner une seconde vie a un plateau. Photo : Alizée Touami.
Une bénévole profite de l’atelier relooking de meuble pour donner une seconde vie a un plateau. Photo : Alizée Touami.

 Lutte contre les déchets et l’obsolescence programmée

Les donneurs se sont multipliés très vite mais la ressourcerie s’est mise à trier. « Parfois, on nous prend pour une déchetterie ou on nous apporte des objets dégueulasses… » peste la fondatrice. La remise en circulation des objets destinés à être jetés est constamment travaillée. « Malheureusement, c’est rien comparé à la quantité de déchets », déplore Sophie.

Les biens détournés, restaurés ou réparés nécessitent un travail de longue haleine. Une part des dons doit être jetée lorsque l’intervention est impossible. La ressourcerie s’emploie dans le recyclage. Dans un coin exigu, Sophie Robin pointe les matières recyclées. « Nous recyclons le métal et le papier mais nous cherchons une solution pour le plastique car c’est plus compliqué. »

Le développement incessant de la ressourcerie ne tient pas qu’à l’énergie de ses acteurs. « Les financeurs comme les pouvoirs publics ou les entreprises sont essentiels », souligne Sophie Robin. Avec la naissance d’autres ressourceries, la grande ambition de la fondatrice de la Charpentière est de créer un circuit touristique entre celles-ci. « Nous ne sommes toutefois pas prêts de concurrencer le vin ou les châteaux » sourit-elle.

[nrm_embed]<iframe width= »480″ height= »270″ src= »https://www.youtube.com/embed/0v1_Z6DKTTM?rel=0″ frameborder= »0″ allow= »autoplay; encrypted-media » allowfullscreen></iframe>[/nrm_embed]

La ressourcerie la Charpentière, 2 bis, rue Marcel Dassault, La Riche. Ouvert les mercredis, vendredis et samedis après-midi. Téléphone : 09 51 04 54 19.

 Valériane Gouban et Charles Lemercier

Le sampling de musique classique, quésaco ?

Chopin, Brahms, Ravel… Oui, vous le savez c’est de la musique classique. Pas votre tasse de thé ? Pourtant, nombreux sont les artistes actuels qui en ont utilisé des morceaux. C’est ce qu’on appelle le sampling. Découvrez grâce à notre diaporama quelques exemples.

Chopin, Brahms, Ravel... ils sont toujours au goût du jour. Photo : Pixabay
Chopin, Brahms, Ravel… ils sont toujours au goût du jour. Photo : Pixabay

Cliquez sur la flèche pour lire notre diaporama. Vous pouvez l’afficher en plein écran pour un meilleur confort de lecture.

Sur chaque diapositive, à gauche vous pouvez écouter le morceau de musique classique original puis sur la droite, le morceau actuel qui utilise le sampling.

[nrm_embed]<iframe src= »https://docs.google.com/presentation/d/e/2PACX-1vQ3jTw83s_MG1ogjKOdVpLECSqdyJ5VP8wX5CCRW05S-x3yofGb3iOATTu9JIhNBxRaz8XUjJFaOlYR/embed?start=true&loop=false&delayms=60000″ frameborder= »0″ width= »480″ height= »299″ allowfullscreen= »true » mozallowfullscreen= »true » webkitallowfullscreen= »true »></iframe>[/nrm_embed]

 

Clément Buzalka et Emma Gouaille

Ces personnes qui œuvrent pour la ville de Tours

Pompier, éboueur, sage femme ou encore jardinier, autant de métiers dont la ville ne pourrait se passer. Chacun à leur manière, ces personnes facilitent le quotidien des Tourangeaux. Coup de projecteur sur ceux que l’on pourrait considérer comme nos héros du quotidien. #EPJTMV

Comme beaucoup de personnes, Yannick Thillier réalise un travaille quotidien pour améliorer le quotidien des Tourangeaux. (Crédit : Alizée Touami)
Comme beaucoup de personnes, Yannick Thillier réalise un travaille quotidien pour améliorer la vie des Tourangeaux. (Crédit : Alizée Touami)

Santé, sécurité, propreté… À Tours, nombreuses sont les personnes qui œuvrent pour améliorer votre quotidien.

Cliquez sur le portrait de ceux qui font bouger la ville de Tours et découvrez leur passion, leur histoire et leur métier.

[nrm_embed]<iframe width= »500″ height= »354″ src= »//www.thinglink.com/card/1009066472711913474″ type= »text/html » frameborder= »0″ webkitallowfullscreen mozallowfullscreen allowfullscreen scrolling= »no »></iframe>[/nrm_embed]
(Crédit : Alizée Touami, Noé Poitevin et Valériane Gouban)

Valériane Gouban et Valentin Jamin 

Le Meltdown fusionne soirée et gaming

Boire une bière et jouer aux jeux vidéo, saviez-vous que c’était possible ? C’est le concept du Meltdown, un bar e-sport qui a ouvert en 2016 dans le vieux Tours. A l’intérieur, on joue dans la bonne humeur et avec tout le monde. #EPJTMV

Le Meltdown offre la possibilité aux amateurs de jeux vidéo de pratiquer leur passion en dehors de chez eux.  Photo : Alizée Touami
Le Meltdown offre la possibilité aux amateurs de jeux vidéo de pratiquer leur passion en dehors de chez eux. Photo : Alizée Touami

« La grande majorité des gens qu’on connaît ici, c’est devenu des potes ». Ce soir là, au comptoir du bar Le Meltdown, Alexandre, 32 ans, discute autour d’une bière avec ses deux amis, Max et Léo. La musique rock est forte. Il y a du monde et du bruit dans ce petit endroit sans fenêtre. Kevin, le patron, un grand barbu costaud, sert les cocktails derrière le bar. Le Meltdown ressemble à ces petits bars chaleureux qu’on trouve dans le quartier du Vieux Tours.

La différence, c’est que la clientèle vient principalement pour jouer aux jeux vidéo. C’est le concept du bar e-sport, tendance lancée avec la création de la chaîne Meltdown en 2011. Kevin met à disposition de ses clients des ordinateurs et une console gratuitement. La seule condition pour rester, c’est de consommer. Ils peuvent regarder des streams (retranscription sur écran des compétitions entre des équipes et des joueurs reconnus dans le milieu), participer à des tournois ou simplement jouer pour le plaisir. « Le but c’est de réunir les joueurs qu’ils soient débutants ou confirmés. On partage notre expérience et nos conseils », résume Max.

Kevin est le gérant du seul bar e-sport de Tours. Photo : Alizée Touami
Kevin est le gérant du seul bar e-sport de Tours. Photo : Alizée Touami

Des cocktails à la sauce jeux vidéo

Lucas 18 ans, regarde attentivement ses amis jouer à Fortnite, le nouveau jeu sur PC à la mode, où les humains doivent survivre et sauver la Terre d’une invasion de zombies. Robin, 19 ans rejoint Lucas. « Nous nous connaissons que depuis trois quart d’heure », précise Lucas quand nous lui demandons si Robin fait partie de sa bande de copains. Cette facilité à faire des rencontres, Fabien, arbitre de e-sport, l’explique par le concept du bar : « On est souvent debout, soit avec ceux qui jouent ou avec ceux qui viennent de finir de jouer. »

 La porte est ouverte à tous. « Meltdown signifie fusion en anglais. Ceux qui ont lancé la chaîne voulaient créer un lieu qui rassemblent tous les gamers (adepte des jeux vidéo NDLR), où ils pouvaient venir boire un coup », explique Kevin. « Certains viennent juste pour les cocktails », ajoute-il. Des cocktails préparés à la sauce jeux vidéo. Le « Vortex », le « Dark Vador », le « Revenge » ou le « Reno Jackson » (nom d’une carte dans Hearthstone). Tous apprécient la carte du patron, gamers ou non.

Les cocktails du Meltdown sont appréciés par les clients. Photo : Alizée Touami
Les cocktails du Meltdown sont appréciés par les clients. Photo : Alizée Touami

« C’est l’un des rares bars où tu peux venir seule en étant une fille et ne pas te faire embêter ! »

C’est le cas de Margot, 21 ans, en service civique et l’une des rares filles présentes ce soir. Installée au bar devant son verre, pas question pour elle de s’approcher des ordinateurs et de participer au tournoi. « Je n’y connais pas grand-chose aux jeux vidéo. J’ai essayé de jouer à Hearthstone, mais ce n’est pas mon truc », avoue-t-elle. Ce qui ne l’empêche pas de discuter avec les spécialistes. « Je connaissais Kévin avant qu’il ouvre le bar. Maintenant je connais beaucoup d’habitués ». Elle vient seule au Meltdown mais est sûre d’y retrouver du monde à chaque fois. « C’est l’un des rares bars où tu peux venir seule en étant une fille et ne pas te faire embêter ! », s’exclame-t-elle.

Ce soir-là, elle n’était d’ailleurs pas la seule venue juste prendre un verre. Certains habitués, pourtant gamers, ne jouent pas toujours lorsqu’ils viennent au Meltdown. Florent, 26 ans joueur semi-professionnel sur Hearthstone et classé dans le top 100 des joueurs européens le mois dernier, est juste passé voir ses amis, « et boire des bières ! », précise-t-il en riant. « Quand il y a des soirées Hearthstone je joue, et je gagne, quand c’est League of Legends j’organise les tournois et les autres soirs je bois des bières », glisse-t-il.

Au fond du bar, les gamers peuvent jouer en équipe et participer à des tournois. Photo : Alizée Touami
Au fond du bar, les gamers peuvent jouer en équipe et participer à des tournois. Photo : Alizée Touami

L’ambiance du bar casse le mythe du gamer enfermé dans sa chambre devant son écran toute la journée. Néanmoins, Kévin regrette que ce cliché reste vrai. « Il y aura toujours des mecs hardcore qui jouent de 14h à 10h du matin. Quand tu habites au fin fond de la campagne, c’est plus difficile de sortir », explique-t-il.

Pour Kévin, les gamers qui viennent au Meltdown ne font pas partie de ces « hardcore ». Certains peuvent pourtant lui poser un autre problème : rester trop longtemps sur les jeux sans consommer. Le gérant doit veiller à ce que les joueurs tournent sur les ordinateurs afin que tout le monde en profite. « Je leur explique que s’ils jouent trop longtemps sans consommer je risque de fermer la boutique », admet Kévin.

 Une boutique dans laquelle les filles se font rares. « Il n’y a généralement pas plus de 30% de filles. Seules les soirées à thème les font venir en plus grand nombre. Sur une soirée Harry Potter on aura la parité », constate le gérant. Ce soir-là, il n’y avait effectivement que 4 filles pour environ une vingtaine de garçons. Un ratio qui en dit long sur le profil des joueurs.

Margaux Dussaud et Tiffany Fillon

On a testé pour vous : un cours de sabre laser

À Tours, une poignée de passionnés pratique le sabre laser. Au gymnase Alfred de Vigny, près des rives du Cher, ils réalisent des combats inspirés de la mythique saga Star Wars. Nous avons assisté à une de ces séances. #EPJTMV

Au gymnase Alfred de Vigny, une association propose des cours de sabre laser. TMV est allé combattre pour vous. Crédit : Alizée Touami
Au gymnase Alfred de Vigny, une association propose des cours de sabre laser. TMV est allé combattre pour vous. Crédit : Alizée Touami

« Attention, là je viens de vous trancher le bras! », lance Adrien, l’instructeur, en nous touchant avec son sabre laser. Deux fois par semaine, des apprentis Jedi s’entrainent ici. Aujourd’hui, ils sont cinq, et nous les avons rejoint, dans l’espoir de passer du bon côté de la force. Lorsqu’on évoque des combats de sabre laser, on pourrait imaginer une bande de « geeks » jouant avec des bâtons en prononçant des phrases cultes. Nous sommes pourtant bien loin de ces clichés au LudoSport. Cette franchise, présente dans différents pays à travers le monde, possède six académies en France. Aujourd’hui, le « clan » de Tours compte une quinzaine d’adhérents. Et nous nous y sommes greffés.

Un sport (presque) comme les autres

À peine arrivé au gymnase, c’est déjà l’heure de l’échauffement.

Savoir manier le sabre :c'est la première phase de l'apprentissage, avant de passer au combat. Crédit : Alizée Touami
Savoir manier le sabre :c’est la première phase de l’apprentissage, avant de passer au combat. Crédit : Alizée Touami

Car oui, comme le précise Adrien en commençant à trottiner, « le LudoSport, c’est un sport comme les autres. On s’échauffe et on s’étire avant de commencer bien sûr ». Sans perdre de temps, nous enchaînons avec quelques exercices au sol. Malgré l’ambiance sérieuse, les blagues fusent.
Puis Adrien distribue à chacun des sabres laser. Ils sont éteints. « On ne les allume qu’à la fin de la séance pour les combats, sinon ça résonne et ça fait un bruit d’enfer. » Chaque sabre coûte 380 euros. Un investissement de taille. « Attention, si vous faites tomber le sabre, c’est cinq pompes! », prévient-il en souriant. En effet, si les lames en polycarbonate sont solides, les micros dans le manche sont plus fragiles. 

L’Italie, pionnière du LudoSport

Arrive l’heure des combats. Les combats justement, parlons-en. « Il y a bien des compétitions au niveau national et international, mais ce sont toujours les Italiens qui gagnent », sourit Adrien. Et pour cause, cette discipline est née en Italie il y une dizaine d’années. C’est pourquoi tous les pas (passo et mezzo passo) , les attaques (destro, fendente…) et les défenses (prima, quarta…) sont en italien. Car non, un combat de sabre laser ne consiste pas à bouger son arme dans tous les sens en espérant ne pas être touché. Tout est codifié, chaque pas est millimétré, l’angle du pied doit être placé dans une certaine position… Rien n’est laissé au hasard. Une véritable chorégraphie. Enfin du moins pour les débutants que nous sommes. Après avoir acquis un peu d’expérience, on peut commencer à improviser quelques pas pour surprendre son adversaire.

Il existe de nombreuses techniques, toutes avec une appellation italienne, pour piéger son adversaire. Crédit : Alizée Touami
Il existe de nombreuses techniques, toutes avec une appellation italienne, pour piéger son adversaire. Crédit : Alizée Touami

Pour ce qui est des points en combat, on effectue un « i » quand on touche l’adversaire en dessous des coudes et des genoux. Toucher ces parties du corps, considérées comme des extrémités, ne rapporte pas de point. Le joueur touché doit juste s’écarter une seconde avant de reprendre et risque pendant cette courte période d’encaisser un « o ». On fait un « o » quand on frôle n’importe quelle autre partie du corps avec son sabre. Un point est alors marqué. Seul interdit : la tête et les « parties intimes » (excepté une attaque qui consiste à toucher le haut du crâne).

[nrm_embed]<iframe width= »500″ height= »377″ src= »//www.thinglink.com/card/1008386726470615041″ type= »text/html » frameborder= »0″ webkitallowfullscreen mozallowfullscreen allowfullscreen scrolling= »no »></iframe>[/nrm_embed]

Le but n’est pas de frapper fort, ni de faire mal, mais de maîtriser ses coups. « De toute façon, avec un vrai sabre laser, il suffit de toucher quelqu’un pour lui trancher un membre », explique, pragmatique, Adrien.
Pour gagner un combat, un point important : toujours être en mouvement. Ne jamais s’arrêter, et garder ses distances.« Avant j’étais comme vous, nous explique Kevin, je fonçais dans le tas. Après quelques coups, j’ai compris que c’était mieux de rester un peu éloigné de l’adversaire. »

Une passion pas toujours comprise

Il n’est pas toujours facile de justifier cette passion. « Quand je sors du travail et que mes collègues proposent d’aller boire une bière, je refuse en expliquant que j’ai sport. Quand on me demande quel sport je fais, là ça devient plus compliqué », lance Adrien, amer. « Le LudoSport est une excellente manière de mêler sport et passion », justifie Teva, étudiant de 26 ans en dernière année de psychologie.

Chaque séance est ponctuée par un traditionnel rassemblement de sabres. Crédit : Alizée Touami
Chaque séance est ponctuée par un traditionnel rassemblement de sabres. Crédit : Alizée Touami

Une chose nous tracasse cependant. Pourquoi aucune référence à la célèbre saga dans le nom de la discipline ou dans les attaques ? « C’est à cause de Disney. Ils attaquent en justice n’importe quelle personne osant faire une allusion à Star Wars », explique Adrien. « D’ailleurs, on ne sait pas ce que c’est que Star Wars nous, on s’amuse juste avec des bâtons colorés », enchaîne ironiquement un autre.
Mais ce n’est heureusement pas Disney qui arrêtera ces passionnés. Parole de jedi.

 

Pablo Menguy et Valentin Jamin

 

Entrainement le mardi et mercredi, de 20h à 22h. L’inscription à l’année est de 300 euros. Il n’est pas nécessaire d’acheter un sabre, il est fourni à chaque cours. Cours réservés aux plus de 16 ans.

 

L’Asie se dévoile au grand écran tourangeau

Le Festival international de cinéma asiatique à Tours (FICAT) a ouvert ses portes aujourd’hui et se poursuivra jusqu’au 23 janvier.
Crée par la professeure de lycée Lucie Jurvillier (elle en est d’ailleurs toujours la présidente), le festival fête sa dix-neuvième édition. Cette année, le thème abordé est l’Orient vu d’Occident : vérités et clichés. #EPJTMV

IMG_3823
Margaux Boutet (Photo: Alizée Touami)

Margaux Boutet, une des organisatrices du FICAT, répond à nos questions.

TMV : Quels films pourrons-nous voir ?
MB : Nous projetons 28 films au total du 12 au 23 janvier. Certains sont inédits comme Rukh ou Toky Decibels, d’autres sont beaucoup plus anciens. Je pense par exemple à Les aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin (John Carpenter, 1986), ou Rencontre des nuages et du dragon (Lam Le, 1980). Quatre artistes seront également présents pour présenter et parler de leur film : Damien Manivel, Lam Le, Han Kyung-Mi et Pablo Pico, réalisateur de Saving Sally.

TMV : Y’aura-t-il des récompenses pour les films ?
MB : Seulement huit films sont en compétition. Ce sont justement les huit inédits. Trois prix seront distribués : le prix du jury, celui du public et enfin le prix des étudiants. Le dernier est une nouvelle récompense, ce sont des étudiants de l’École de cinéma de Tours (Escat) et du Master audiovisuel de l’université François-Rabelais qui voteront.

TMV : D’autres éléments à découvrir autour du festival ?
MB : Plusieurs ateliers sont prévus. Une confection de gâteaux Lune ainsi qu’une initiation à l’écriture khmer. Un dessinateur de manga présentera son nouveau livre. Ces ateliers se dérouleront le 20 janvier, au cinéma Les Studios. Marie-Pierre Asquier présentera son exposition photo Balade à Shangaï. Dans la même veine, on pourra admirer l’exposition à l’Espace Parfum Culture Notre Mongolie, un voyage avec les nomades.

Pour plus de renseignements, rendez-vous sur le site officiel : https://cineasia37.wordpress.com/

Parmi les huit films sélectionnés, tous ont l’air intéressants… mais en voici trois qui nous attirent particulièrement. 

Avant que nous disparaissions (Japon, 2017, Kiyoshi Kurosawa)

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=hoqxhO-yJ8c[/youtube]

La nuit où j’ai nagé (Japon/France, 2017, Damien Manvel et Kohei Igarashi)

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=YRFXihItSdE[/youtube]

Rukh (Inde, 2017, Atanu Mukherjee)

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=7-cuy7pait0[/youtube]

« 5, 4, 3, 2, Impro ! »

Chaque mercredi pendant deux heures, la joyeuse troupe du Fruit (François Rabelais université improvisation théâtrale) se réunit pour improviser au Sanitas. Accessible à tous, l’impro permet de décompresser et de prendre confiance en soi. Le 22 janvier, le Fruit participera à une battle au bar Le Campus. #EPJTMV

Avec seulement quelques secondes de préparation, les comédiens en herbe s’éclatent dans l’impro, sans le jugement des autres. Photo : Lorenza Pensa
Avec seulement quelques secondes de préparation, les comédiens en herbe s’éclatent dans l’impro, sans le jugement des autres. Photo : Lorenza Pensa

« L’improvisation est à la portée de n’importe qui. Dans la vie quotidienne, on improvise tous », résume Damien, 23 ans, qui a commencé ce genre théâtral il y a quatre ans. Ce soir, ils sont huit garçons et six filles à se retrouver comme tous les mercredis dans une salle au Sanitas. La plupart sont étudiants, tous ont la vingtaine. Simples, ils débarquent en jean, baskets et gros pulls. L’ambiance est décontractée.

Certains ont commencé l’impro ou le théâtre il y a plusieurs années, d’autres viennent juste de s’inscrire. Tout cela forme un sacré mélange, qu’ils appellent « La salade du Fruit ». Ils ont pour guide Jean, un comédien qui ambitionne de devenir humoriste.

« Le réchauffement climatique dans un western ». Jean annonce le thème. Il laisse quelques secondes de réflexion aux apprentis comédiens. « 5, 4, 3, 2, Impro ! ». Deux d’entre eux rejoignent le centre de la salle. « Elles sont à toi les vaches ? » Sur le ton du Far West, le dialogue progresse jusqu’à évoquer la pollution. L’un endosse le rôle d’un propriétaire du bétail. L’autre répond aux attaques d’un inspecteur à la casquette écologiste. « Je suis là pour vous faire chier et contrôler le cul de vos vaches », s’écrie l’inspecteur. Le jeune homme, aux cheveux blonds courts et petits yeux rieurs fait mine de placer une sonde qui mesure les rejets d’une vache invisible.

Un autre étudiant entre en piste pour jouer le rôle de la vache. Jean invite les autres participants à entrer dans le jeu : « Inconsciemment, ils vous appellent à l’aide ». Pendant deux heures, les thèmes se multiplient : la maison hantée version trash, les maths en rimes, les soldes sur BFM TV et TF1 en zapping.

Jean Rigueur, futur humoriste, apporte son expérience du théâtre classique aux étudiants. Photo : Lorenza Pensa
Jean Rigueur, futur humoriste, apporte son expérience du théâtre classique aux étudiants. Photo : Lorenza Pensa

Décompresser et prendre confiance

Avant l’impro, le groupe s’est mis en condition dans un long entraînement. En cercle, ils crient à tour de rôle avec des gestes. L’exercice demande de l’énergie, et surtout, beaucoup d’attention. Les habitués entraînent les nouveaux dans le mouvement. « Samba ! » Tout le monde se met à danser, les mines sont joyeuses.

De plus en plus intense, l’échauffement devient un défouloir. « Marchez tranquillement… De manière pressée… Vous êtes au téléphone… » Jean déclenche une « tempête de tomates » pour stimuler l’imagination. Les participants doivent agir comme s’il pleuvait des tomates. Deux improvisateurs partent dans un délire religieux et fantastique. Puis, la troupe joue à 1, 2, 3 soleil. Un moyen pour travailler sa concentration et ne pas céder au rire. « Quand tu es en partiels, ça fait du bien de venir ici. On se déconnecte, on se détend et on évacue le négatif », explique Damien.

Le regard attentif, Jean distille des conseils : « Quand vous êtes quatre, il y a souvent deux discussions. Faites-les parler l’une après l’autre. » Pendant le jeu, il glisse des petites remarques sur le placement. Les comédiens en herbe doivent penser à ne pas tourner le dos au public lors des battles. Le futur humoriste établit une comparaison avec le théâtre classique : « L’impro est moins cadrée et mécanique. » « Elles sont complémentaires », ajoute Théo.

Clément, étudiant en anglais, grand timide devenu comédien talentueux, apporte aussi son expérience : « Vous n’êtes jamais obligé d’aller vite. » L’impro donne de la confiance et de l’estime de soi. « C’est difficile de se lancer au départ mais il n’y a pas de jugement », explique Clément. Ils sont unanimes sur les bienfaits.  

La préparation a du bon. « C’est un travail d’équipe même si pendant les battles on joue les uns contre les autres », soulève Théo. Le 22 janvier, le Fruit fera goûter sa salade à d’autres groupes d’impro, sans feuille ni préparation.  

Le Fruit, résidence Europa (salle panoramique) au Sanitas. Tous les mercredis à 19h45. Adhésion : 45 euros l’année.

Tiffany Fillon et Charles Lemercier

Connaissez-vous bien Tours ?

Tours est connue pour la richesse de son patrimoine, de son histoire et de sa culture. Mais saurez-vous trouver les réponses à nos énigmes ?

Tours vue du ciel. Photo d'archives.
Tours vue du ciel. Photo d’archives.

Vous pensez que Tours n’a aucun secret pour vous ? Vous en êtes bien sûr(e) ?

La ville renferme encore bien des secrets, même pour les plus fins connaisseurs de l’histoire tourangelle. Alors cette semaine, TMV vous propose de tester vos connaissances sur la ville. Culture, histoire, gastronomie : venez vous essayer grâce à ce quiz. Des origines de la ville à ses recoins cachés, de ses expressions à sa gastronomie, et de ses étudiants à ses écrivains célèbres, vous allez devenir incollable sur la Touraine.

Concentrez-vous. Vous êtes prêt(e) ? Alors c’est parti, il ne vous reste plus qu’à cliquer sur le lien ci-dessous pour lancer le quiz.

Testez vos connaissances sur Tours

Clément Buzalka

Apprendre l’anglais en musique

Des difficultés avec l’anglais dans la vie professionnelle, une expatriation dans un pays anglophone, la candidature à une classe bilingue… Voilà les raisons qui incitent les parents à pousser la porte d’English for Kids, selon Pascale Merchin, la fondatrice. Créé en 2009, l’atelier propose des cours d’éveil pour les enfants en utilisant la musique mais aussi des cours de danse classique ou jazz en anglais.

Chaque semaine, le cours commence avec la météo. Photo : Lorenza Pensa
Chaque semaine, le cours commence avec la météo. Photo : Lorenza Pensa

Sensibilisée à l’anglais plus jeune par des comptines, son goût pour les langues a mené Pascale Merchin à des études en Angleterre et aux États-Unis puis au métier d’interprète. Après des expériences en tant que jeune fille au pair et éducatrice, elle choisit de développer sa propre structure. Un atelier qui propose un éveil à l’anglais pour les enfants.  « C’est une langue musicale et chantante, j’ai voulu en faire quelque chose de ludique. » Convaincue de l’utilité de l’anglais aujourd’hui, elle veut aussi aider les enfants à être à l’aise en cours à l’école.

Alors avant de débuter l’anglais tardivement en primaire dans une classe de plus de vingt élèves en moyenne, elle propose une initiation à l’anglais par la musique et le jeu. En utilisant la pédagogie active, l’enfant est mis dans une situation d’apprentissage de l’anglais similaire à du français.

L’anglais par le jeu

Apprendre l’anglais, c’est parfois une envie des enfants, d’abord. Intrigués par une musique, un camarade qui s’exprime différemment ou un voyage, ils sont demandeurs auprès des parents. Agathe Guénand, maman d’un petit Enguerrand, se rappelle qu’il était très volontaire lorsqu’elle elle l’a à inscrit à l’atelier, il y a 3 ans. « Je savais que les connexions dans le cerveau se font très jeune. Le but n’était pas qu’il soit bilingue mais qu’il intériorise la musicalité de la langue ». Aujourd’hui, la musique qu’ils écoutent dans la voiture c’est en anglais ! Le petit garçon demande la traduction de chaque nouveau mot qu’il apprend.

Ce mercredi, c’est sa soeur Apollonie, 19 mois, qui participe au cours accompagnée de sa maman. Jusqu’à l’âge de 3 ans, les enfants participent au cours accompagnés. « Happy New Year » entonnent les parents en entrant. Amanda, la maîtresse du jour est anglaise et mariée avec un Français. « Je ne choisis que des anglophones diplômés de l’enseignement supérieur ancrés ici en France. Je cherche la fiabilité », explique Pascale Merchin.

Son but ? Que les enfants apprennent l’anglais « sans s’en rendre compte » !

Le mot magique pour récupérer un objet ? "Thank you"
Le mot magique pour récupérer un objet ? « Thank you »

La mission semble réussie lorsque les enfants rejoignent les copains du mercredi. Chacun retrouve sa place autour de la table jaune avec une petite chaise sur fond « The wheels on the bus go round and round, round and round », une chanson enfantine anglaise. (Les roues du bus tournent rond, NDLR) Les parents ou grand-parents s’installent derrière eux sur une petite chaise rouge. Les jouets disposés sur la table sont autant de raisons d’apprendre les animaux et les couleurs. « That’s right it’s a cat ! » sourit Amanda en montrant le chat. Et les parents de répéter : « It’s a cat ! »

Avant de passer au rituel de la météo, il faut ranger la table. Pour ça, l’enseignante utilise une fois encore la musique. Parents et enfants reprennent la chanson en choeur « Clean up, clean up, everybody… » (On nettoie, on nettoie, tout le monde, NDLR)

La météo est sonore et visuelle. Amanda mime le soleil puis la pluie déclenchant les sourires des enfants. Des plus timides à ceux qui anticipent déjà en se levant, tout le monde participe et appose son étiquette au mur. Après les cartes représentant la pluie et la neige vient le beau temps et son soleil. Tout le monde applaudit. « Good job ! » dit Amanda pour féliciter les enfants.

Un parcours pédagogique en trois salles

Puis, c’est l’heure de changer de salle. La créatrice du concept a imaginé « un parcours pédagogique ». A l’ âge où ils ne tiennent pas longtemps en place, les enfants sont ravis de bouger régulièrement. La nouvelle activité est une chanson : « The ball is under the bus » (La balle est sous le bus, NDLR). L’occasion de se familiariser aux mots pour parler des transports. L’enseignante montre une fois encore ses talents d’actrice. Elle reste aussi pleine d’enthousiasme malgré les “maman je veux ce jouet”’ et autres bébés déconcentrés.

Les paroles de la chanson sont simples et permettent aux parents de chanter puis aux enfants à force de répétitions pendant quelques semaines avant que le thème ne change à nouveau.

Une maman ne peut s’empêcher de souffler à son enfant « ça veut dire rouge » à l’annonce du mot red. On a alors le sentiment qu’elle se rassure. Les enfants semblent assimiler le mot en voyant l’objet sans avoir besoin de la traduction. Chez English for Kids, Thank you c’est le mot magique. Si le français revient parfois se glisser dans une conversation, les enfants semblent en alerte à chaque mot anglais prononcé. “ Ce qui est important c’est la musique de la langue même si ils ne comprennent pas tout », insiste Pascale Merchin.

Prochaine étape : développer le nouveau cours de danse en anglais qui permettra aux enfants de pratiquer leur loisir préféré dans la langue de Shakespeare, of course !

Emma Gouaille

Renseignements et inscriptions au 06 63 19 72 18 ou sur www.english-for-kids.fr, de 12 mois à 10 ans, tarifs de 14 euros à 22 euros, 20 euros l’heure de danse ou d’arts créatifs.

Bien choisir son tatoueur, tout un art

Old school, newschool, polynésien, dot, lettrage…Tous ces noms correspondent à des styles pratiqués par les tatoueurs tourangeaux. Entre artistes spécialisés ou polyvalents, à Tours, les amateurs de tatoos ont l’embarras du choix. Pour ne pas se perdre, voici quelques conseils simples pour bien choisir son tatoueur. #EPJTMV

Alexis est venu se faire tatouer la date de naissance de son frère chez Gody Art Tattoo. Une adresse conseillée par son frère. Photo : Tiffany Fillon

Feuilleter les books

Tous les tatoueurs de la ville vous le diront : avant de se lancer, il vaut mieux passer dans plusieurs boutiques pour regarder les books. L’occasion de se rendre compte de la diversité des styles. Certains n’hésitent pas à recommander un concurrent plus spécialisé. C’est ce qu’explique Grifter le gérant de Ray Tattoo, un salon davantage spécialisé dans le réalisme: “Si un client désire un tatouage “japonais tradi” je vais l’envoyer chez Coco Bongo. S’il veut du lettrage, je vais plutôt lui conseiller le Cabinet noir.”

Jetez aussi un coup d’oeil sur les pages Facebook des tatoueurs. Ils y postent des photos qui ne reflètent pas toujours la totalité de leur travail. Raphaël Bihermand du Cabinet Noir conseille de passer du temps avec le tatoueur pour voir s’il vous correspond. Entre le tatoueur et vous, le feeling doit bien passer. Même si se faire tatouer est rarement une partie de plaisir à cause de la douleur, vous vous sentirez en confiance et serez plus détendu.

Bien choisir la zone à tatouer

N’oubliez pas que le tatouage, c’est d’abord une plaie. Romuald Noulin, tatoueur et gérant de l’atelier Epiderm’ink précise que “la douleur ressentie lorsque l’on se fait tatouer est propre à chaque personne”. Mais si vous ne voulez pas souffrir énormément, Romuald Noulin préconise d’éviter les “zones intérieures du corps, comme l’intérieur des cuisses ou l’intérieur des bras.” Ces régions du corps sont sensibles et la peau y est fine. Dans tous les cas, demandez conseil à votre tatoueur.

Un artiste sérieux n’acceptera pas de vous tatouer n’importe où. C’est un professionnel qui connaît bien son métier. Faites lui confiance ! Sur les réseaux sociaux, la mode est aux tatouages sur les doigts. Le gérant de Ray Tattoo le déconseille à ses clients. “Ce genre de motif vieillit mal. Il nécessite des retouches qui coûtent cher.”, détaille-t-il.

La formation hygiène et salubrité est obligatoire lorsque l'on veut ouvrir un salon de tatouage. Photo : Tiffany Fillon
La formation hygiène et salubrité est obligatoire lorsque l’on veut ouvrir un salon de tatouage. Photo : Tiffany Fillon

Les règles d’hygiène

Bien choisir son tatoueur implique aussi de s’assurer qu’il respecte les normes d’hygiène. Tout tatoueur doit avoir suivi une formation hygiène et salubrité dans un établissement habilité. Un document écrit qui atteste de cette formation doit être affiché dans les locaux. Regardez aussi si une pièce est exclusivement dédiée à la pratique du tatouage et si elle est propre. “Il est primordial de bien nettoyer la salle”, précise Dadoo de Body Custom. Le tatoueur doit aussi utiliser du matériel à usage unique et stérile ou bien stérilisé avant chaque utilisation. Il doit aussi vous désinfecter la peau avant le tatouage, se laver les mains, porter des gants et ne pas porter de bijoux.

Le ministère de la Santé déconseille fortement “les tatoueurs et les perceurs ambulants tels qu’on en trouve sur les plages ou les teknivals”.

Pour découvrir les tatoueurs tourangeaux et choisir celui qui vous correspond le mieux, cliquez sur notre carte interactive qui précise les spécialités, nom des tatoueurs et horaires de chacun.

[nrm_embed]<iframe src= »https://www.google.com/maps/d/embed?mid=1arnndYQra8bY6p1MJCrBcKTfuAq3OPQf » width= »450″ height= »337″></iframe>[/nrm_embed]

Bien écouter son tatoueur

Avant de vous lancer dans la réalisation d’un tatouage, suivre les recommandations du tatoueur est indispensable. “Nous donnons des conseils qui relèvent du bon sens : ne pas faire de sport intensif avant un tatouage, ne pas boire de l’alcool, éviter les médicaments qui fluidifient le sang. Il faut aussi être bien reposé et avoir bien mangé. Lors des menstruations, il est également déconseillé de se faire tatouer parce que le corps est plus faible”, indique le gérant de Ray Tattoo.

Se faire tatouer n’est pas anodin et il existe quelques contre-indications. “Le client ne doit pas avoir le SIDA, être atteint d’hépatites, faire du diabète de type 1 ou encore avoir des allergies”, rappelle Brice de Street art family. [NDLR : on n’attrape pas le Sida en se faisant tatouer. Il faudrait qu’une des deux personnes soit atteinte du VIH et que les deux personnes se piquent avec la même aiguille, pour transmettre le virus]

La phase de cicatrisation est également très importante. “Après s’être fait tatouer, il faut éviter la piscine et la mer. Il est préférable de porter des vêtements amples  en coton et il faut impérativement appliquer une crème spéciale trois fois par jour pendant une semaine environ” conseille Dadoo de Body Custom.  

Chez Gody Art Tattoo, toutes les aiguilles sont jetables pour prévenir les risques de maladies. Photo : Tiffany Fillon
Chez Gody Art Tattoo, toutes les aiguilles sont jetables pour prévenir les risques de maladies. Photo : Tiffany Fillon

Et le prix, alors ?

Une fois le salon et le modèle choisis, il ne faut pas oublier qu’un tatouage a un coût. Difficile donc de faire une moyenne. Le motif, la couleur ou encore l’emplacement, autant de choses qui peuvent faire varier le prix d’un tatouage du simple au double.

“Un petit tatouage au niveau du poignet sera par exemple moins cher qu’un tatouage dans le cou, une zone beaucoup plus compliquée à tatouer”, explique Romuald Noulin tatoueur et gérant d’Epiderm’ink. Pour un travail de qualité, compter en moyenne autour de 100 euros pour un petit tatouage. “Il faut se méfier des prix bas. Un tatouage on le porte toute une vie donc c’est logique d’y mettre un certain prix”, insiste le gérant de Ray Tattoo. Pour autant, un tarif élevé n’est pas obligatoirement gage de qualité. “Il y en a certains qui tatouent pour l’appât du gain” confie Gody de Gody Art Tatoo. Avant de sauter le pas, bien se renseigner sur son tatoueur et être en confiance est donc primordial.

Interview de Sylvie Body : “Un dermatologue ne peut pas vous dire que le tatouage est une bonne chose”

Sylvie Body, dermatologue spécialisée en médecine esthétique, installée à Tours pratique le détatouage. Une technique qui permet de se débarrasser d’un tatouage. Pour la dermatologue, le tatouage reste une pratique à risques.

Quels sont les risques d’un tatouage ?
C’est difficile de demander à un dermatologue ce qu’il pense du tatouage ! C’est comme si vous me demandiez ce que je pense de l’exposition au soleil ! Je suis plutôt pour des formes de tatouage qui dureraient 3 ou 4 ans. Aujourd’hui ils sont définitifs. Est-ce qu’un joli poisson fait à 18 ans sera aussi apprécié à 70 ans ?
Il y a trois types de risques liés au tatouage :
* contracter une infection comme le sida ou l’hépatite.
* développer des allergies à l’encre qui provoquent des démangeaisons mais aussi des cicatrices cheloïdes. (sur-cicatrisation qui ne s’améliore pas)
* être déçu par le dessin. Je reçois beaucoup de clientes pour un détatouage de maquillage permanent, des sourcils tatoués noirs très épais par exemple.

Comment éviter ces risques ?
Il faut vérifier l’asepsie (prévention de microbes) et l’hygiène du salon. Le tatoueur doit utiliser des aiguilles à usage unique. Éviter aussi l’encre rouge qui cause  beaucoup de problèmes d’allergie. Enfin être sûr du motif.

En quoi consiste le détatouage ?
Autrefois, on brûlait le tatouage mais aussi la peau. Grâce à un laser précis aujourd’hui, on peut enlever un tatouage sans cicatrice et sans chirurgie. Il faut beaucoup de séances pour arriver à un résultat. Les pigments jaunes et verts sont les plus durs à enlever. Avant, on voyait beaucoup d’ex-détenus qui voulaient effacer un “Je t’aime maman”.  Il y a toujours beaucoup d’erreurs de tatouage, les gens changent d’avis au cours de leur vie.

Tiffany Fillon, Emma Gouaille et Valériane Gouban

Des clés pour vous aider à ne rien acheter de neuf en 2018

L’association Zero Waste France a lancé un grand défi : ne rien acheter de neuf cette année. Pour l’heure, quelques 5000 personnes sont inscrites dans l’hexagone. Nous avons concocté 5 astuces pour vous aider à réussir le défi. #EPJTMV

Sébastien Moreau, président de l'association Zéro déchet Touraine, encourage à suivre l'initiative de Zéro Waste France : rien acheter de neuf en 2018. Crédit : Alizée Touami
Sébastien Moreau, président de l’association Zéro déchet Touraine, encourage à suivre l’initiative de Zéro Waste France : rien acheter de neuf en 2018. Crédit : Alizée Touami

À Tours, l’association Zéro Déchet Touraine défend et soutient le projet. Créée il y a un an, elle interroge notre consommation. Son président, Sébastien Moreau, fait la guerre aux emballages et au plastique entre autres. Il nous glisse quelques solutions parmi les plus connues ou les plus originales pour réussir le défi.

[nrm_embed]<div class= »canva-embed » data-height-ratio= »0.75″ data-design-id= »DACr-TCQ5P8″ style= »padding:75% 5px 5px 5px;background:rgba(0,0,0,0.03);border-radius:8px; »></div><script async src= »https://sdk.canva.com/v1/embed.js »></script><a href= »https://www.canva.com/design/DACr-TCQ5P8/view?utm_content=DACr-TCQ5P8&utm_campaign=designshare&utm_medium=embeds&utm_source=link » target= »_blank »>TOP 5</a> de <a href= »https://www.canva.com/val44.jamin?utm_campaign=designshare&utm_medium=embeds&utm_source=link » target= »_blank »>EPJTMV</a>[/nrm_embed]

Sébastien Moreau distille quelques conseils supplémentaires. Zéro déchet Touraine compte multiplier les composts partagés, en bas des immeubles ou dans les écoles.
Le maître de conférences en biologie des organisations a conscience qu’il n’est pas toujours évident de se lancer dans l’objectif zéro déchet. Sébastien Moreau compte sur les marchés en attendant l’action des grandes surfaces.« Elles ont tout intérêt à aller dans cette démarche », poursuit-il. De quoi satisfaire les consommateurs.« Qui n’a jamais râlé contre les emballages ? »

Chez Sébastien Moreau, le père Noël a emballé des cadeaux dans du tissu pour mettre fin au gâchis du papier.« Il peut même être gardé par la personne qui reçoit le cadeau », ajoute-t-il.
Il conseille de mutualiser un maximum avant même de se jeter sur l’occasion. Sur sa boîte aux lettres, il indique les objets qu’il peut prêter à ses voisins. De quoi créer du lien social.

Valentin Jamin et Charles Lemercier


Des chiffres et des êtres

Le célèbre jeu télévisé de France 3 a des centaines de fans dans tous les départements. À Tours, une vingtaine de fans se réunissent chaque semaine pour imiter des parties du Mot le plus long et du Compte est bon. En 2018, le club fête ses 30 ans. #EPJTMV

Le club Des chiffres et des lettres de Tours accueille une vingtaine de joueurs chaque semaine. Crédit : Lorenza Pensa
Le club Des chiffres et des lettres de Tours accueille une vingtaine de joueurs chaque semaine. Crédit : Lorenza Pensa

Nous jouons pour le plaisir, pour faire travailler la mémoire et nous retrouver.” Depuis 1988, le club Des chiffres et des lettres se réunit chaque semaine à l’espace Charcot, 2, rue Costes-et-Bellonte à Tours. La petite salle jaune de la mairie, gratuite lorsque Jean Germain était maire, accueille une dizaine de joueurs ce lundi. L’association compte vingt-cinq adhérents, âgés de 50 à 89 ans. “Nous avons un seul homme, Alain, qui est vice-président”, sourit Françoise Rosenthal, la présidente depuis 29 ans. Elle regrette la décrue du nombre de membres. “Nous avons compté jusqu’à quarante membres”, assure-t-elle. Le mercredi, certains se réunissent amicalement pour jouer au ScrabbleⓇ.

Trois parties s’enchainent de 14 h à 17 h dans la bonne humeur, en respectant à la lettre les codes du jeu télévisé. Pendant 40 secondes, les joueurs planchent et murmurent en alternant les tirages de lettres et de chiffres. Le silence laisse souvent place aux chuchotements.

La présidente, annonce : “V, G, T, S, N, I, E, R, I, I.” Les joueurs butent puis rient aux éclats lorsque Françoise donne la meilleure solution : “En dix lettres, virginités !” Une voix se distingue des rires : “Cela fait longtemps que c’est passé !”

Sur la table de Nicolle, un simple cahier sur lequel elle réécrit scrupuleusement les tirages de chiffres et de lettres. Depuis 1999, cette ancienne auxiliaire puéricultrice s’installe à la table du club Des chiffres et des lettres. Pourtant, malgré son expérience, Nicolle garde sous le coude ses précieuses tables de multiplication. “Il faudrait les apprendre, mais j’ai la flemme”, confesse-t-elle. Officiellement, cette aide est considérée comme une triche, mais Nicolle vient pour s’amuser, sans aucun esprit de compétition. Les sélections pour le jeu télévisé, ce n’est pas pour elle. “Je viens ici pour sortir de chez moi, pour connaître des gens et pour cultiver mes méninges”, conclut-elle.

Des participants se préparent aux sélections pour le jeu télévisé. Crédit : Lorenza Pensa
Des participants se préparent aux sélections pour le jeu télévisé. Crédit : Lorenza Pensa

Loin de la compétition

D’abord les chiffres. À l’annonce de six valeurs très faibles, les joueurs doivent se creuser la tête pour trouver 768. “Oh bah avec ça…”, entend-t-on dès le tirage effectué. “Aux lettres, nous voyons directement si on l’a ou pas”, assure Françoise, une membre active. Nicolle soupire, la partie commence mal pour elle. “Les chiffres, ce n’est pas toujours mon point fort”, admet-elle. À l’inverse, au tout premier rang, Chantal, professeur de mathématiques encore en activité, a rapidement trouvé le bon compte, pourtant difficile.

Dans la salle, Chantal est une pro des chiffres, cela va de soi. Mais elle n’est pas la seule : Alain, Françoise et tous les autres challengers s’accrochent à chaque entraînement. Mais ce n’est pas toujours facile. Qu’importe. Le plaisir du jeu prévaut. Lucienne, la doyenne du club, le confirme. À bientôt 90 ans, elle est une habituée du jeu, depuis les débuts de l’association.

La partie continue et le tirage suivant, les lettres, va permettre à Nicolle de se rattraper. Dès la fin du tirage, elle s’empresse de vérifier un mot de neuf lettres dans son lexique officiel de plus de cent pages. Tous les mots admis au Mot le plus long y sont recensés et le lexique est actualisé chaque année.

En tout, dix tirages de chiffres et dix tirages de lettres. Auxquels s’ajoutent trois tirages bonus de dix lettres. À la table d’arbitrage depuis le début de la partie, Françoise Rosenthal annonce le top score : 183 points. Dans la salle, personne ne se vante de son résultat. “Nous sommes vraiment là par plaisir, pas pour faire de la compétition. Si on jouait pour gagner, cela dégouterait certains adhérents”, déclare la présidente de l’association.

Le club permet aux membres de s’amuser plus qu’il ne prépare aux sélections. Le 23 janvier, les Tourangeaux peuvent tenter leur chance pour l’émission de France 3. Chantal, la redoutable joueuse, représentera le club dans lequel elle joue depuis 3 ans. Elle tentera d’imiter la présidente, championne en 2003 et rappelée 3 ans plus tard à la coupe des champions.

Clément Buzalka et Charles Lemercier

 

L’horoscope WTF de l’année 2018

Tremblez viles fripons et friponnes : l’astrologue tmv est de retour pour vous jouer un mauvais tour. En prenant sa boule de cristal pleine de traces de doigts tout sales, il a lu l’avenir. Et vous prédit avec justesse votre année 2018. Ou presque.

[nrm_embed]<iframe src= »https://giphy.com/embed/UO95NWY0PmoWk » width= »480″ height= »365″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/new-year-years-UO95NWY0PmoWk »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

BÉLIER

Amour : Vous êtes comme un morpion. Très difficile de se débarrasser de vous, mais bon, que voulez-vous ma bonne dame, on finit par s’y faire.

Gloire & beauté : Force est de constater que vous êtes aussi mignon(ne) qu’une vidéo de chat sur Internet.

Le mois qui sentira le pâté : Janvier. Autant prendre cher dès le début, non ?

La personnalité à copier : Yannick. Parce que…

La phrase à méditer toute l’année : … « Ces soirées-là (hm hm), on drague, on branche, toi-même tu sais pourquoi (ouais), pour qu’on finisse ensemble toi et moi »

 

TAUREAU

Amour : … rime avec « ça rend sourd ». Jouez-la solitaire.

Gloire & beauté : N’oubliez pas que sur le plus beau trône du monde, on n’est jamais assis que sur son cul, comme disait Montaigne.

Le mois qui sentira le pâté : Avril. Votre ressemblance avec un lamantin sera alors à son apogée.

La personnalité à copier : Un bout de bois. Parce que c’est cool, un bout de bois. Ça ne parle pas et ça n’embête personne, un bout de bois.

La phrase à méditer toute l’année : « Mieux vaut passer son examen que repasser son eczéma. »

 

GÉMEAUX

Amour : Oh bah l’amour, c’est comme une boîte de chocolats. On ne sait jamais sur lequel on va tomber, mais généralement, c’est le bien dégueu’ à la liqueur dont personne ne veut. Vous voyez où je veux en venir, krrkrr ?

Gloire & beauté : Vous êtes l’équivalent du petit bouton « skip ad » sur YouTube. Désolé.

Le mois qui sentira le pâté : Mai, lorsque vos parents gagneront au loto mais vous renieront dans la foulée. Pas de bol, l’horoscope dit toujours vrai.

La personnalité à copier : L’horloge parlante : essayez de la ramener uniquement quand on vous sonne.

La phrase  à méditer toute l’année : « Oh that’s the way – han han han han – I like it – han han han han. » (C’est bon, vous l’avez dans la tête maintenant ?)

 

CANCER

Amour : Ouf, vous allez enfin conclure ! Et ainsi, vous verrez… ben qu’il est quand même mieux d’être célibataire.

Gloire & beauté : Vous serez comme une piñata, à vous faire secouer dans tous les sens.

Le mois qui sentira le pâté : Avril, parce que vous allez vous découvrir d’un fil et ça fera moins les malins quand ça chopera un bon vieux rhume des familles, voilààà !

La personnalité à copier : Edith Piaf, parce que non, rien de rien, non, vous ne regrettez rien, ni le bien qu’on vous a fait, ni le mal, tout ça vous est bien égaaaal.

La phrase à méditer toute l’année : « Bouarf, les emmerdes, c’est comme la bière : ça vient par pack de 6. » (l’astrologue tmv)

[nrm_embed]<iframe src= »https://giphy.com/embed/l4KibK3JwaVo0CjDO » width= »480″ height= »474″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/afv-funny-fail-lol-l4KibK3JwaVo0CjDO »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

LION

Amour : Certes, la roue tourne…. Mais la roue tine également. Faites attention mes petits chatons.

Gloire & beauté : On a tiré au sort… Les Lions seront donc les plus canons en 2018. Yiha !

Le mois qui sentira le pâté : Février, mars, avril, mai, juin, juillet, août, septembre, octobre, novembre, décembre. Autant dire qu’il va falloir profiter de janvier mes loulous.

La personnalité à copier : Un sumo. Parce qu’être considéré comme un Dieu vivant, manger à tout va et être l’idole de Chirac, c’est plutôt classe.

La phrase à méditer toute l’année : « Tout le monde veut sauver la planète, mais personne ne veut descendre les poubelles. » (Jean Yanne)

 

VIERGE

Amour : Attention, vos relations amoureuses cette année seront un peu comme sniffer du wasabi : Ça a l’air rigolo à première vue, mais bon sang, ça va piquer sévère au final !

Gloire & beauté : Allez, plaquez tout cette année ! C’est un ordre céleste de la constellation du Gilbert Montagné.

Le mois qui sentira le pâté : Février. C’est à ce moment que vous vous rendrez compte que vous êtes un Ronflex, ce Pokémon de 460 kg réputé pour ne faire que manger et dormir.

La personnalité à copier : Kev Adams, parce que… non, on déconne roooh !

La phrase  à méditer toute l’année : « Si un animal vous dit qu’il peut parler : il vous ment probablement » (proverbe africain)

 

BALANCE

Amour : Votre air de tamanoir ne jouera pas vraiment en votre faveur pour cette année 2018. La drague sera difficile.

Gloire & beauté : Surveillez vos amygdales. Ou votre amie Dalle. Pardon, mais notre boule de cristal est sacrément sale, on n’y voit plus grand-chose.

Le mois qui sentira le pâté : Août et sa chaleur : quitte à sentir le pâté, autant sentir aussi la sueur.

La personnalité à copier : David Guetta. Pour continuer à faire croire que vous êtes calé en musique.

La phrase à méditer toute l’année : « Le zigzag est le chemin le plus court pour aller d’un bar à un autre. » (Levinson)

 

SCORPION

Amour : Finalement… à quoi bon faire des galipettes alors qu’on peut faire corps avec la raclette ?

Gloire & beauté : Douceur, sueur, malheur et jambon-beurre.

Le mois qui sentira le pâté : Novembre. Le 26 plus exactement. Car d’après nos prédictions, ce sera la fin du monde ce jour-là. Mais chut, seuls les Scorpions le sauront, vu que les autres signes ne lisent pas cet horoscope en entier.

La personnalité à copier : Laurent Delahousse. Pour rester sous la couette. (on ne l’assume pas, celle-là)

La phrase à méditer toute l’année : « Je ne suis paaas un héros, mes faux pas me collent à la peau » (Balavoine). C’est tout vous, ça !

[nrm_embed]<iframe src= »https://giphy.com/embed/2YWvc4hfb3d3q » width= »480″ height= »319″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/fail-funny-gif-lol-2YWvc4hfb3d3q »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

SAGITTAIRE

Amour : Voyez le coussin-péteur, n’est-ce pas là l’allégorie de votre vie sentimentale ?

Gloire & beauté : Le monde entier en voudra aux Sagittaires, puisque vous aviez dit qu’on ferait des Knacki. Une fois encore, vous n’avez pas tenu promesse, fourbe que vous êtes.

Le mois qui sentira le pâté : Votre ex. Ce n’est pas un mois, mais il sent le pâté, alors bon.

La personnalité à copier : Une moule. Pour vous accrocher au rocher de la vie malgré la tempête (et vlan, bac + 12 en poésie ouais ouais).

La phrase à méditer toute l’année : « Ma descendance est morte dans un rouleau de Sopalin. » (le rappeur Booba, poète devant l’éternel)

 

CAPRICORNE

Amour : Vous êtes tout le contraire de la bière, car on doit vous consommer sans modération, graouuuuu !

Gloire & beauté : Quelque chose me dit que vous allez prendre sacrément cher dans l’horoscope tmv cette année…

Le mois qui sentira le pâté : Avril, mois où vous serez visiblement sponsorisé par le Smecta® ! (tonton Doctissimo nous l’a dit)

La personnalité à copier : Miss France 2018. Car OUI, il va falloir assumer votre préférence pour le roux.

La phrase à méditer toute l’année : « On ne peut pas faire confiance à un coiffeur qui n’a pas de cheveux. » (dicton inconnu)

 

VERSEAU

Amour : J’en connais qui vont prendre du galon au niveau des pirouettes sous la couette (clin d’œil lubrique).

Gloire & beauté : Physiquement, vous tenez davantage de la loutre.

Le mois qui sentira le pâté : Décembre. Car c’est le 12e mois de l’année. Or, 12 = 1 et 2, soit 1+2 = 3. 3 comme le nombre de boutons d’acné sur votre visage qui vont pousser de manière triangulaire. Et triangle = symbole Illuminati AAAAAAAAH !

La personnalité à copier : Le bébé panda du Zoo de Beauval. Car rien n’est aussi choupinou que vous.

La phrase à méditer toute l’année : « Plus grand est le bambou, plus bas il s’incline » (proverbe philippin. Et on parlait panda. Z’avez compris le lien ? Hein ? Alors ?)

 

POISSON

Amour : Essayez de vous mettre en couple avec un(e) Balance. ‘Sont toujours seuls ceux-là, les pauvres !

Gloire & beauté : Sans vouloir vous faire cogiter, il serait bon que vous deveniez chauve, pour ne plus être décoiffé(e) par le vent. Je dis ça, je dis rien.

Le mois qui sentira le pâté : Juillet, car justement la calvitie vous guettera. Homme, femme, enfant, dindon, peu importe qui vous êtes.

La personnalité à copier : Shrek. Car on ne va pas se mentir, la ressemblance avec vous est troublante.

La phrase à méditer toute l’année : « Mieux vaut être un mille-pattes qu’un cul-de-jatte. » (petit dicton, c’est pour vous, c’est cadeau, bisou)

Un petit tour à l’école de magie de Tours

Ce week-end c’est le Festival international de magie au Vinci. Avant d’y aller, tmv a fait un petit tour dans une école de magie située à Tours !

Image20
Victor Capron (en jaune), magicien professionnel.

Comme Harry Potter, le cerf pourrait être son patronus. Les seules différences avec le célèbre sorcier, c’est que Victor Capron, Tourangeau de 24 ans, n’a pas de cicatrice sur le front. L’animal majestueux ne jaillit pas non plus de sa baguette mais a pris place sur son pull, sa carte de visite et dans son salon. Une pièce qui se transforme d’ailleurs en mini-Poudlard plusieurs fois par semaine.

En soirée et le mercredi, il accueille ainsi des apprentis magiciens dans son appartement, rue du Commerce, pour leur enseigner les rudiments de la magie. Ils sont âgés de 7 à 61 ans et ont opté pour cette formule, comme d’autres prendraient des cours de guitare. Ces cours, dispensés à quatre personnes au maximum en même temps, restent une première à Tours.

Tout juste diplômé d’un master de psychologie, le magicien Victor Capron enseigne son art depuis le 28 septembre. Il propose des cycles de cinq mois pour les adultes de plus de 13 ans et de neuf mois pour les enfants de 7 à 12 ans (répartis par groupes d’âges).
« Je fonctionne avec des modules de cours qui explorent la magie des cartes, la magie du quotidien, le mentalisme, la mise en scène et la création… donc il est possible d’intégrer le cours tout au long de l’année », précise le passionné qui fait parti du collectif de quatre magiciens Next Level Illusion, avec qui il a lancé cette structure de formation.

Des cours pour tous les niveaux

Originaire de Normandie, il a développé sa passion pour les tours de passe-passe à l’âge de 8 ans. « Pendant que d’autres regardaient les dessins animés Disney sur petit écran, je me passais en boucle les VHS, les DVD puis les vidéos YouTube de magiciens », raconte-il. Un apprentissage solitaire, un peu chaotique. « Il y a de tout sur Internet. Si on compare la magie à la cuisine, c’est comme si on pouvait apprendre à faire des recettes de cuisine d’un super-chef sans savoir réaliser une mayonnaise. Moi je suis là pour montrer aux élèves les bases, pour qu’ils puissent ensuite construire un numéro complet avec plusieurs éléments », image Victor Capron.

Image19
Manier les cartes, exercice indispensable.

D’ailleurs, ce soir-là, deux élèves attendent autour de la table du salon. Les bougies sont allumées, les tapis de cartes sont sortis, ils sont prêts à s’exercer. Jonathan Begot, 31 ans s’adonne à la magie à un humble niveau depuis tout petit. Martin Maes, lycéen de 15 ans, s’y intéresse quant à lui depuis un an.
« C’est au précédent festival de magie de Tours que ça m’a vraiment plu. J’apprécie cet art de bluffer les spectateurs. Avec ces cours j’aimerais un jour avoir un niveau professionnel sans forcément en faire mon métier », décrit le plus jeune des sorciers.

Victor Capron sort un de ses nombreux jeux de carte et leur montre un tour dans lequel une carte pliée en deux semble changer de face en coulissant dans une autre. Le tout, enrobé d’un boniment (*) qui raconte une histoire de trous noirs. Les garçons sont bluffés. Mais ils auront droit au « truc » du magicien, le gimmick (*) qui fait que la magie opère. Et en l’espace de 30 minutes ils en font de même avec plus ou moins de facilité. Image15
« Manipuler les cartes développe la motricité et délie les doigts. Ce qui permet, à terme, de plier l’auriculaire sans plier l’annulaire par exemple », décrit le professeur. « Il vaut mieux refaire le tour en rentrant chez nous une fois et s’entraîner un peu tous les jours, sinon, on l’oublie vite », précise Jonathan. Pendant le cours, ils auront aussi droit à un peu d’histoire ou de psychologie de la magie. Pour le moment, ces aficionados du close-up (*) n’osent pas beaucoup montrer leur talent, mais la confiance ne saurait tarder à venir.

Victor Capron donnera à partir de février une formation de 3 h par semaine pour les amateurs qui ont un très bon niveau technique et qui désireraient créer leur entreprise de magie. Des stages et des initiations sont également dispensés tout au long de l’année pour tous les niveaux. Et promis, personne ne disparaîtra.


>> En savoir plus sur www.next-level-illusion.com ou au 06 63 81 99 24

Le lexique du magicien (*)

Boniment : La formule magique. Ou plutôt, le texte qui va agrémenter un tour. Chaque magicien raconte sa propre histoire pour enrober sa manipulation.

Gimmick : Ce n’est pas une grimace, mais un outil utilisé en magie pour réaliser des tours.

Close-up : C’est un type de magie qui vient de l’anglais « close-up », gros plan. Il se déroule par exemple pendant les cocktails, très proche des invités. Oh ! Vous avez une pièce derrière l’oreille !

Downsizing : être miniature, la grande vie !

Chérie, j’ai rétréci Matt Damon ! Dans Downsizing, le comédien se retrouve miniaturisé, à la recherche d’un peu de bonheur…

PAUSE_ECRANS_CINE
Matt Damon savoure sa dernière bière, avant d’être miniaturisé.

Et si on miniaturisait les êtres humains, afin de régler le problème de la surpopulation et du changement climatique ? Ce pitch, loufoque et intrigant, c’est celui de Downsizing, la nouvelle offrande d’Alexander Payne, déjà responsable de Nebraska et The Descendants. Avec un postulat aussi excitant, il y ava it de quoi s’attendre à une petite merveille d’inventivité…

Et d’inventivité, Downsizing n’en manque pas. Du moins au début. Dans cette science-fiction mâtinée de comédie, le matériau de base est tellement riche que les idées fusent lors de la première heure. L’univers dépeint est riche, la balade dans ce nouveau monde minuscule est jubilatoire, certaines séquences étant même très drôles (l’opération de miniaturisation, les premiers pas dans cette vie où l’on mesure 12 cm…). D’autant que Downsizing est habilement porté par une jolie distribution : notamment Matt Damon, toujours en justesse et en sincérité, ou encore Christoph Waltz et son habituel surjeu jouissif comme il faut.

Doté d’un sous-texte intéressant, Downsizing est loin d’être un brûlot politique dénonciateur. Mais il évoque subtilement les problèmes écologiques et de surconsommation, tout en soulignant une foultitude de faits, comme les inégalités, les flux migratoires, l’égoïsme, etc. Des thématiques pertinentes, donc, qui finissent pourtant noyées dans une dernière demi-heure interminable et digressive. Une incompréhension qui torpille littéralement le film du cinéaste qui, disposant d’un trop-plein d’idées, refourgue le tout dans une partie finale aussi brouillonne que flottante. Malgré son immense potentiel et son départ sur les chapeaux de roue, Downsizing finit malheureusement par s’enliser. Payne aurait-il vu trop grand ?

A.G.

> SF/Comédie. Durée : 2 h 08. (USA) D’Alexander Payne. Avec Matt Damon, Hong Chau, Christoph Waltz…
> NOTE : 3/5

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=cAFQzq4rrRY[/youtube]