Tours FC : un nouvel élan avec Omar da Fonseca ?

L’ancien joueur, aujourd’hui consultant à la télévision, souhaite évidemment sauver l’avenir du club, en redressement judiciaire.

« Un nouvel élan », voilà à quoi a appelé Omar da Fonseca, lors de la présentation du projet de reprise du Tours FC par la SCIC dont il est le président. Un élan sportif, mais surtout un élan de la ville tout entière derrière son club.

« Moi, en Argentine où j’ai grandi, tous les enfants font du sport. On va au stade pour jouer au foot, mais aussi au volley ou au basket. Et tous les gamins portent soit le maillot de leur club soit celui de la sélection nationale. C’est ce que je veux faire ici, à Tours. »

Sur le plan sportif, l’ancien joueur tourangeau qui a rappelé sa très grande proximité avec la ville, n’a pas promis monts et merveilles. « on ne vise pas la Champions League, mais cette dynamique de groupe nous offre de magnifiques perspectives pour l’avenir », a t-il affirmé.

Les aspects financiers ?

Ludovic Carteault, président de l’association Tours FC a indiqué, de son côté, que si le tribunal de commerce acceptait l’offre de reprise, la DNCG n’aurait pas la possibilité de s’opposer à une montée en N3 obtenue sportivement. Si l’équipe reste sur sa bonne dynamique, c’est donc peut-être à ce niveau que l’aventure pourrait repartir.

Pour ce qui est des aspects financiers, le maire de Tours, Emmanuel Denis, a indiqué qu’en l’état « ce n’est pas le sujet, puisque l’on parle d’un club qui évolue actuellement au niveau régional ». Les promesses de dons des supporters s’élèvent à 100 000 €, une somme que la Ville entend doubler pour soutenir le projet.

Tout cela, naturellement, est suspendu à la décision du tribunal de commerce qui aura à choisir entre le prolongement de la période de redressement, la cession à la SCIC soutenue par Omar da Fonseca ou la liquidation judiciaire pure et simple.

Texte : M.P. / Photo : NR – Julien Pruvost

Bateau Ivre : histoire d’un sauvetage en 5 dates

Ce jeudi 16 mars, une assemblée générale se tient pour faire le point sur la situation du Bateau Ivre. En cinq dates, tmv revient sur l’histoire d’un sauvetage.

bateau ivre

1982 : MISE À L’EAU

Gisèle Vallée et Joël Le Breton, couple amoureux de culture, transforment un petit local du quartier Blanqui en salle de spectacle, mais très vite, les fins de soirées au Bateau Ivre, rue Eugène-Durand, dérangent le voisinage. Le navire change alors de port pour s’installer dans l’ancienne salle de cinéma du 146 rue Edouard-Vaillant, en 1987, avec Gisèle à son commandement. La capacité d’accueil est triplée, passant à 300 marins amateurs de musiques et de théâtre.

2010 : AVARIE DE MOTEUR

Les années passent mais les artistes ne se ressemblent pas. En 28 ans, le Bateau Ivre a fait voguer 1 500 groupes et 250 compagnies. On se souviendra du ressac qu’ont provoqué Miossec, Les Wampas, l’As de Trèfle, IAM ou encore Arthur H. En octobre 2010, la salle ferme ses portes mais le collectif Ohé du Bateau ! est créé pour sauver le navire, préparant le départ de sa propriétaire Gisèle Vaillant en décembre. Un total de 130 000 € de promesses de dons est récolté mais cela ne suffi t pas. Un an plus tard, le trois-mâts est racheté par la Société d’économie mixte de la Ville de Tours (Semivit) pour stopper toute velléité des promoteurs. Seul hic, le collectif et la Semivit ne sont pas d’accords sur le prix de la location.

2013 : REMORQUAGE EN MUSIQUE

Une première Distillation Culturelle est organisée gratuitement en octobre 2013. Tout un week-end, des artistes en tout genre donnent une cinquantaine de spectacles devant le Bateau Ivre. La fresque actuelle est réalisée à ce moment-là par 18 plasticiens. La population se mobilise de plus en plus nombreuse à chaque mobilisation et la lutte continue pour trouver un accord avec la Semivit.

2016 : TOUS CAPITAINES DU NAVIRE

La Semivit donne finalement jusqu’au 15 avril 2016 au collectif Ohé du Bateau ! pour racheter la salle à hauteur de 600 000 €. Une première souscription est lancée en février en proposant aux citoyens et entreprises de devenir sociétaires, en achetant une des 6 000 parts de 100 €. Le 24 juin, la Semivit accepte la proposition d’achat de 270.000 € et le 17 octobre le collectif historique Ohé du Bateau ! se transforme en SCIC Oh ! (Société coopérative d’intérêt collectif). Elle est forte de 263 200 € grâce au capital apporté de 1 567 sociétaires et des 100 000 € promis de la Région. Il signe le compromis de vente le 8 décembre dernier.

2017 : UN NOUVEAU NOM ?

La première assemblée générale de la coopérative culturelle SCIC se tient ce jeudi 16 mars, à 18 h 30, à la salle Thélème de la faculté des Tanneurs. À l’ordre du jour un point sur la situation du Bateau Ivre ! (vente, travaux, finances), l’élection de cinq derniers administrateurs de la SCIC Oh ! et le nom de la future salle qui pourrait changer ou rester le même. La réouverture du navire est envisagée fi n 2017, après des travaux de désamiantage, d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite…

Texte : Pauline PHOUTHONNESY / Photo : Hughes LE GUELLEC