Les Brocanteurs : la nouvelle brasserie place de la Victoire

Une nouvelle table à tester du côté de la place de la Victoire ? On y est forcément allé. Voici la chronique resto de la semaine avec Les Brocanteurs.

Si vous furetez de côté de la place de la Victoire à Tours, vous vous êtes forcément aperçus que la Brasserie de la Victoire n’était plus. Par chance, l’endroit n’a pas été laissé à l’abandon. Mieux, il a été repris par Thomas Legendre (ex-associé de Hervé Chardonneau aux Linottes Gourmandes).

Nouvelle aventure, nouveau nom : désormais, place à la sympathique brasserie Les Brocanteurs. Un petit clin d’œil à cette place qui accueille une brocante le mercredi et le samedi matin.

Un vendredi midi, on se décide donc à tester cette nouvelle adresse qui joue la carte de l’authentique, de l’esprit convivial, du bistrot à la cool. Mais dans l’assiette, c’est du sérieux. Au menu ce jour-là (l’ardoise change régulièrement), on note certes de nombreux classiques comme la terrine maison aux noisettes, le tartare de bœuf et frites maison, ou encore la pièce de bœuf grillée sauce au poivre… mais aussi d’autres propositions un peu plus surprenantes et originales. Un saumon gravlax et sa salade de fenouil ou une fricassée de calamars aux rattes de Touraine par exemple !

Après un accueil tout en douceur, on s’est laissé porter par le filet mignon de porc rôti. La viande est tendre et trempe dans une sauce vinaigre de Banyuls qu’on a bien aimée. L’idée est bonne, car sa robe est puissante. En accompagnement, un duo de purée bien fondante, surtout celle au butternut. On sent également un effort au niveau de la présentation, une attention bienvenue dans le cadre d’une brasserie.

Pour l’addition, il faut compter 21,90 € pour la formule entrée + plat ou plat + dessert, tandis que la totale entrée, plat, dessert revient à 26,90 €. Sinon, un plat seul revient à 17 € (8 € pour les entrées et 7 € les desserts).

Les desserts, d’ailleurs, offrent de jolies suggestions : on peut tenter le duo de pots de crème chocolat et vanille de Tahiti, le riz au lait aux zestes d’orange ou bien la tarte feuilletée aux figues. Une bonne idée, donc, pour sa pause déjeuner du midi. D’ailleurs lors de notre passage, la terrasse s’est très vite remplie. Visiblement, Les Brocanteurs a déjà ses habitué(e)s.

Aurélien Germain


> L’addition : Menu entrée+plat à 21,90 € et entrée + plat + dessert à 26,90 €. À la carte, entrée : 8 €, plat : 17 € et dessert : 7 €. Planche de charcuterie espagnole à partager (15 €), assiette de frites maison (5 €)
> Les Brocanteurs, au 14, place de la Victoire à Tours. Café restaurant. Ouvert du mardi au samedi pour le déjeuner et dîner les jeudis et vendredis soirs. Fermé le dimanche et lundi.
> Contact : 09 70 80 91 89 ou lesbrocanteurs37@ gmail.com

 

Coupe du monde de rugby : les Tourangelles et Tourangeaux sont « ready » !

C’est bientôt le premier match de la Coupe du monde de Rugby : France vs. Nouvelle-Zélande. En fanzone, dans les bars ou chez soi, les Tourangeaux sont prêts à plonger dans ce Mondial à la saveur particulière.

Plus de 10 000 places qui s’envolent en quelques heures, des files d’attente dès l’aube devant les lieux de retraits… A la surprise des organisateurs, « l’entraînement » du XV Irlandais samedi dernier à Tours a suscité un engouement inespéré ! Dans les tribunes, on croisait des curieux aussi bien que des passionnés.

Pierre-Antoine, la vingtaine et joueur de rugby, était descendu de Paris exprès pour assister à l’événement avec Sylvie, une amie de la famille. Pour lui, pas de canapé-télé pour le mondial, mais sept ou huit matchs à vivre dans la chaleur des stades.

Philippe, la cinquantaine, a fait le déplacement pour les Irlandais, mais il restera chez lui à Saint-Pierre-des-Corps pour savourer la rencontre de vendredi : « Mon père a toujours regardé le rugby, moi aussi. Devant la télé avec une bière, pour vivre le match à fond ! Le rugby c’est l’ambiance, la convivialité, des sportifs qui se rentrent dedans pour le match mais boivent un coup ensemble après, rien à voir avec le foot ! »

 

Preuve de cet état d’esprit ? Les joueurs irlandais, qui ont dû faire une croix sur un « vrai » entraînement pour cause de pelouse fragilisée par des champignons (ça ne s’invente pas…), ont tout de même fait le déplacement.

Pendant une heure, on enchaîne : photo sur fond de Champs-Élysées de Dassin, discours, jeu avec une grosse baballe puis quelques passes avec le ballon de rugby, et des passages devant les tribunes pour faire applaudir en chœur les spectateurs. Les sportifs ont joué le jeu, avec signature d’autographes aux premiers rangs. Fair-play.

Retransmissions dans les bars de Tours

Il faudra donc attendre le samedi 9 septembre pour les voir véritablement jouer, face à la Roumanie, par écrans interposés. Des écrans, on en trouvera un peu partout en ville, dans la plupart des bars et brasseries habitués des retransmissions sportives.

The Pale, bar irlandais par excellence situé rue Colbert, est évidemment de la partie. Mais il n’est pas le seul. À l’Irish Company, place Plumereau, tout est prêt : un vidéoprojecteur et grand écran mural dans la salle du fond, et des écrans télé dans tous les recoins de la brasserie, qui reçoit déjà les réservations pour certains moments-clés du tournoi.

 

Au Camden Pub, rue du Grand-Marché, même combat, avec en bonus le retour de la Guinness en pression, dans un lieu dont le propriétaire est fan de rugby.

D’autres bars accrocheront un écran spécialement pour l’occasion. C’est le cas de la P’tite Maiz, place du Grand-Marché, où l’on retrouvera à la pression la bière créée pour l’occasion par la brasserie du même nom. Cette Irish Harvest, irish ale à la manière irlandaise, est déjà un succès : « D’autres établissements vont la proposer, en Touraine mais aussi à Nantes ou à Paris grâce à notre réseau habituel de distributeurs. On ne sait pas quelles seront les retombées économiques pour nous, mais ce qui est sûr c’est que tous les reportages que nous avons eus dans les médias nous font connaître ! », ajoute le brasseur.

Rugby dans l’assiette

Geoffrey Nivard profite lui aussi de la Coupe du monde pour se faire connaître, avec ses dégustations bières Art is Ale (d’Amboise) et fromages tourangeaux de Rodolphe Le Meunier. Le Tourangeau longtemps expatrié à Londres marque ainsi son retour sur ses terres avec des événements dans des bars partenaires, juste avant la diffusion des matchs. La Touraine gourmande n’a qu’à bien se tenir !

Fan zone

Mais au-delà des bonnes idées gastronomiques ou commerciales, la Coupe du monde reste surtout le moment des retrouvailles de l’Ovalie. Et celles-ci auront lieu ce vendredi 8 septembre au stade Tonnellé, converti en fan-zone par l’US Tours Rugby. Un investissement pour le club tourangeau, heureux de voir son sport à l’honneur.

Alors que le stade accueille 600 à 1 500 personnes pour les matchs de l’UST, ce sont 5 000 personnes qui pourront assister à la retransmission de France/Nouvelle-Zélande, avant les quarts de finale en octobre. Régis Radureau (commission communication) souligne qu’ « un tel événement met en avant la discipline, cela peut encourager enfants, ados, féminines à se lancer ». Ça tombe bien, ce weekend c’est le forum des associations Tours en Fête. Prêts à marquer l’essai ?

Le Re-Tours : place à la brasserie de quartier

A quelques pas de la place Jean-Jaurès, on a fait un petit tour au Re-Tours, une véritable brasserie de quartier comme on les aime.

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Blotti juste derrière la place Jean Jaurès, on trouve encore une vraie brasserie de quartier. Dans la salle, des ouvriers du bâtiment se mélangent aux comptables et aux médecins.

Ici, le taux d’habitués doit frôler les 99 %. La patronne tutoie la moitié des clients, certains posent gentiment leur assiette vide sur le comptoir avant d’aller chercher leur dessert : de grandes tartes sont posées sur un petit buffet.

RESTO_RE_TOURSMonsieur est en cuisine et Madame est en salle, quarante-six couverts qu’elle gère de main de maître. La carte est certainement la plus courte de la ville. Quatre plats à l’ardoise, deux vins au verre, un cheverny et un chinon, une farandole de desserts au choix : c’est la formule choisie par Alexandra et Franck Nivaud, installés au coin de la rue Victor-Hugo et de la rue George- Sand depuis deux ans, une nouvelle brasserie nommée avec humour Le Re-Tours.

Ce vendredi, c’est bavette grillée, veau marengo, pieds de porc farcis ou filet de merlu. Va pour les pieds de porc farcis, ce n’est pas tous les jours qu’on en croise. Accompagnés de petites pommes grenaille et d’une sauce au sainte-maure, ils nous convainquent.
On cale pour le dessert mais professionnalisme oblige, il faut goûter. Ce sera une part de tarte poire-chocolat.

Manger une viande ou un poisson en une heure chrono, pour moins de 10 €, dans une ambiance familiale place Jean-Jaurès, on pensait que ce n’était plus possible. On repart le sourire aux lèvres, avec le sentiment d’avoir trouvé un dodo.

> Le Re-Tours, 12 rue George-Sand. Ouvert de 9 h à 18 h 30, du lundi au vendredi. Plat du jour : 9 €, formule plat + dessert 11,50 €.
> Contact : 02 47 61 48 07

Brice Lamblin : la main au brassin

Tourangeau d’origine, Brice Lamblin, 34 ans, souhaite produire des bières innovantes inspirées de celles qu’il a goûtées lors de ses voyages. Adepte des circuits courts et de l’artisanat, il inaugurera sa Micro-brasserie de Tours en mai.

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Brice Lamblin et son bébé.

« Mon objectif est de moderniser la binouze en Touraine. Faire de la bière de bûcheron, de la bière complètement artisanale qui a du goût », exulte Brice Lamblin, à l’entrée de son local. En mai, ce trentenaire rock’n’roll inaugurera sa Micro-brasserie de Tours (M.B.T.), nichée à l’extrémité d’un grand entrepôt de La Riche. Baggy en toile, tatouages sur l’avant-bras et cigarette roulée au bout des doigts, il dit avoir des recettes originales plein la tête.
Ce mois-ci, il a brassé sa première bière sur place, à la M.B.T. Florale. Concoctée avec des fruits frais, elle sera vendue cet été sur la plage de la Guinguette, de l’autre côté du pont Wilson.

À partir de septembre, le Tourangeau passera aux choses sérieuses avec « probablement une brune costaud (sic), au malt fumé, au café ». Ce qu’aime cet ancien cuistot, c’est le côté artisanal du métier : « Je veux m’éclater, changer mes recettes au cours des saisons, mettre la main à la pâte quoi. » Sa passion est née lors de son expatriation en Australie, en 2010. À Melbourne, il travaillait dans un restaurant qui proposait des accords mets-bière : « On avait 300 références de bières, j’ai goûté des trucs de fou », se souvient-il, les yeux pétillants. Il s’est ensuite envolé pour la Nouvelle-Zélande qu’il a traversée du Sud au Nord pour aller à la rencontre d’une centaine de brasseurs locaux.

De retour en Touraine en 2012, il ramène dans ses bagages le projet d’ouvrir sa propre micro-brasserie pour produire des bières inspirées du Nouveau Monde. Mais entre-temps, Brice Lamblin monte un bar-restaurant avec des amis rue Colbert, puis devient papa de deux petites filles. Désormais, son rêve est sur le point de se réaliser.
En juin 2016, il a réussi à récolter un peu plus de 6 000 € via une campagne de financement participatif. De quoi l’aider pour l’achat du matériel de brassage, dont une partie a été bricolée par ses soins. Sa bière, il la veut la plus naturelle et locale possible. « Je pense circuit court : je prends mes malts dans le Berry, à 120 kilomètres d’ici. »

Pour aller plus loin et gagner en autonomie, il songe à brasser ponctuellement une cuvée hyper-locale avec du houblon et des plantes aromatiques cultivés sur place. Pour l’eau, il envisage même de creuser un puits. Dans son « squat dans la cambrousse, à cinq minutes de Tours », il ouvrira ses portes au public chaque fin de semaine. Et si la micro-brasserie fait recette, au lieu de l’agrandir, pourquoi pas développer d’autres activités artisanales. Brice Lamblin s’y voit déjà : « Un endroit où t’as de la bière, de la bouffe fabriquée sur place, un fumoir, un petit potager, un four à bois à l’ancienne où on ferait du pain pour recycler les céréales. » De quoi allier ses deux passions : la cuisine et les bières, le tout à la bonne franquette.

Margaux Lacroux

Petite pause midi au Onze

Le Onze est un des établissements de la place de la Résistance. On y a fait un tour, pour une petite pause du midi.

le Onze

Pour ceux qui ont une mémoire de poisson rouge, cette adresse, idéale pour un déjeuner en ville, sera facile à retenir : le Onze, comme le 11 de place de la Résistance à Tours. Derrière les boutiques de la rue Nationale et son agitation, ce n’est pas sur les terrasses encore ensoleillées que je m’installe, mais à l’ombre d’un café-brasserie. Début novembre, c’est un peu juste pour manger en extérieur, j’opte pour l’ambiance bistrot et sa chaleur.

Derrière son comptoir, le patron, qui a repris l’affaire en janvier, nous propose son plat du jour à 6,90 €. « Blanquette de volaille avec son riz, et pour 10 € il y a le dessert au choix », annonce Fabien Tessier. « Demain, ce sera pavé de saumon, pommes de terre et sauce au beurre blanc. On sert tous les midis des produits frais et de saisons, des vins et de la charcuterie de la région. » Image7

Affamée, j’hésite entre les burgers à 10 €. Le service est rapide. Les clients, quelques commerçants du quartier, saluent le patron. Au rezde- chaussée, autour des petites tables rétro, c’est calme et on peut discuter. À l’étage, c’est plus animé, un groupe profite de la grande salle aux banquettes rouges. Ça arrive ! Servi sur une ardoise, le burger du Onze conforte mon choix. Des frites maison accompagnent les pains briochés, tranches de Sainte-Maure et 150 g de viande hachée. On se laissera quand même tenter par un dessert. Tarte aux fruits maison, fondant au chocolat… ce sera finalement une brioche perdue et son coulis de chocolat.
Pour une quinzaine d’euros, je suis largement rassasiée, sans me ruiner. Ça tombe bien, j’ai repéré un petit haut sympa en venant…

P.P.

> Le Onze, 11 place de la Résistance, Tours. Plat du jour à 6,90 € et 10 € avec un dessert. Burger à 10 €. Café ouvert de 8 h 30 à 19 h, restauration uniquement le midi.
> Réservation par téléphone au 09 81 67 77 07.

Georges ? Oui, c’est l’homme fait-tout

Vous avez faim et il est 16h ? Tous les restaurants ne sont fermés, il y a la cuisine de Georges, un des meilleurs en plus.

Jacquelin Pajole, l’homme derrière la Cuisine de Georges.
Jacquelin Pajole, l’homme derrière la Cuisine de Georges.

Il vaut mieux être seul que mal accompagné. C’est un peu la philosophie de ce restaurant et surtout de son patron. L’homme derrière le tablier s’appelle Jacquelin Pajole. Cuisinier, serveur, animateur, il fait tout. Arrivé de Périgeux, il s’est installé à Tours en 2006. Il voulait être seul aux manettes, cuisiner à taille humaine. Jacquelin Pajole a besoin de tout contrôler, de se rassurer : « C’est le seul moyen de savoir si les plats que j’envoie sont de qualité. Si quelqu’un me dit c’est mal assaisonné, j’ai besoin de huit mois pour m’en remettre. » Au milieu de la salle, il a installé une grande table où les convives viennent s’installer. C’est un peu comme à la maison. Il n’y a pas plus de 20 couverts. L’ambiance est détendue. Seul le patron s’agite, sans pour autant troubler la quiétude de la salle. Les habitués lui donnent du « tu ».

Il papillonne de client en client, vante les mérites de son rizau- lait (aussi bon que celui de votre grand-mère) ou prépare entre deux commandes le tartare de boeuf. Mais derrière ce périgourdin à fort caractère, le cadre rustique et de la simplicité des formules déjeuners, se cache une gastronomie qui mélange souvenirs d’enfance, voyages et tradition française. Son gaspacho pourrait être servi sur les meilleures tables espagnoles. Le clafoutis salé, façon quiche lorraine, fond sur la langue sans la brûler. Le riz-au-lait (on y revient, mais c’est vraiment le clou du spectacle) donne envie de plonger la tête la première dans l’assiette et de s’y noyer de plaisir. La Cuisine de Georges épate par sa sobriété. De midi à 18 h, Jacquelin Pajole accueille tout ceux qui ne trouvent pas de restaurant ouvert l’aprèsmidi et qui veulent casser la croûte en sortant d’une réunion. Produits frais et prix imbattables (15 € pour entrée+plat+dessert+café !), son restaurant se place parmi les plus belles adresses tourangelles.

lacuisinedegeorges.com

20, rue Georges Courteline. Résa au 02 47 36 92 04.