Carambol-âge : psychologie et sociologie se penchent sur la question de l’âge

« Si on ne se rebelle pas à l’adolescence, on le fera plus tard. » L’âge, ça pique vraiment ? On a cherché du côté de la sociologie et de la psychologie…

Léa Raimon (cf. photo) est psychologue à Tours, où elle suit des adolescents, enfants et leurs parents. Le « quincado » est-il comme un ado ? « L’adolescence est un moment de changement : changement du corps, et des relations avec l’apparition des premières amours. C’est un âge où on se rebelle, car on s’individualise, on se détache de nos parents. C’est normal. Et si on ne se rebelle pas à l’adolescence, on le fera plus tard ! ».

Résultat, une belle crise de la quarantaine ou de la cinquantaine, avec divorce, achat d’une belle voiture et caprices en série. Les quincados ne sont cependant pas dans une crise passagère, selon celui qui a inventé le terme, Serge Guérin : « Pour résumer, des millions de 45-65 ans, qui ont parfois de grands enfants, voire des petits-enfants, se comportent en jeunes adultes trentenaires ou en joyeux “ jeunes ”. De la tenue au langage, en passant par les loisirs, les sports et les voyages, ou encore leurs relations avec les autres et leur manière de voir le monde, leur mode de vie est bien éloigné de celui de leurs parents au même âge » (Les Quincados, Calmann-Levy).

Et le regard d’autrui ?

Allongement de la durée de vie et recul de l’âge de la retraite n’ont-ils pas participé à cette transformation du mode de vie des quinquas-sexagénaires… et à notre manière de les voir ? Mais qu’on soit un papy dynamique ou non, les chiffres sont là. Ils avancent, les aiguilles de l’horloge tournent, bref, le temps passe, on vieillit.

Pour Léa Raimon, ces jeunes seniors d’aujourd’hui souffrent peut-être du regard d’autrui sur ce point : « Même si ces quincados ne se sentent pas vieillir, la société leur renvoie leur âge. » Or ces quincados, selon Serge Guérin, « veulent un libre arbitre de l’âge, c’est-à-dire décider de ce qui est bon pour eux, de ce qui leur plaît, sans se conforter à une image standardisée en fonction de leur état civil ». Euh… ce serait pas valable pour n’importe qui, à n’importe quel âge, ça ?

On a trouvé un slogan pour un effet anti-âge et liberté garanti, bien meilleur que toutes les crèmes antirides : À bas les normes, et vive la vie !

M.M.

A la recherche des « quincados » : l’âge, c’est dans la tête ?

Et toi, l’âge, ça va ? C’est la question que nous avons posée autour de nous, pour débusquer quinquas qui ne veulent pas vieillir (ces fameux « quincados ») et seniors bien dans leurs baskets.

On s’imagine volontiers Thierry, la cinquantaine bedonnante, moulé dans un jean slim, baskets aux pieds et cheveux gominés, des enfants déjà grands. Marié ou non, Thierry a un regain de vitalité. Il passe quelques soirées devant sa console, rattrapant le temps perdu. Les sorties nocturnes arrosées avec les copains ne sont pas de refus. Bien sûr, le foie ne résiste plus aussi bien qu’avant, et au lieu de rentrer en titubant, il appelle volontiers un taxi.

Lorsque Thierry traine le lendemain, toute la journée en pyjama dans le salon à grignoter des chips dans le canapé, sa femme (ou ses enfants, au choix) lui rappellent qu’il faut qu’il range sa chambre, et qu’un vrai repas, c’est bien aussi. Thierry, un vrai gamin ! Un quincado ?

« Mordre la vie à pleines dents »

Nous n’avons pas rencontré Thierry, mais Valérie. Un profil légèrement différent. 58 ans, célibataire, deux grands enfants dont le petit dernier fait déjà ses études supérieures. « J’assume mon âge, il apparaît même sur mon profil Facebook. Je suis dans une chouette période : quand les enfants sont grands, on retrouve de la liberté, on n’est plus contraint par les vacances scolaires, et on a encore de l’énergie pour profiter de la vie ! ».

Ajoutez à cela une garde-robe colorée (pour Valérie, hors de question de se limiter en se disant « ce n’est pas de mon âge »), 4 à 6 h de fitness par semaine pour garder la forme et se dépenser, et vous obtenez un portrait qui ressemble un peu au « quincado » décrit par Serge Guérin dans son livre Les Quincados paru en 2019 chez Calmann Levy, qui écrivait par exemple « au lieu de se regarder vieillir, ils mordent à pleines dents dans la vie ».

« Je me considère comme une mamie jeune et branchée »

Cela pourrait être le crédo d’Isabelle, retraitée de 65 ans. « Je ne me considère pas comme une senior. Avec des enfants et des petits-enfants, tu ne peux pas te complaire dans un univers trop fermé : j’essaie de rester jeune pour eux, je me considère comme une mamie jeune et branchée. D’ailleurs je n’ai pas l’impression de faire mon âge, et mes deux meilleures amies sont aussi jeunes d’esprit que moi ».

Elle ajoute en riant : « J’ai ma carte SNCF Senior, ça c’est bien pratique, et je sais l’âge que j’ai, mais je ne me sens pas vieille dans l’âme… C’est un fait : je n’attire pas les mémés ! ».

Assumer son âge, mais le vivre comme on l’entend. C’est le discours que l’on retrouve aussi chez Denis, bientôt 60 ans, qui a pourtant des loisirs bien différents de nos deux amatrices de sorties entre amis, de théâtre ou de sport. Toujours enseignant, il attend la retraite pour pouvoir passer encore plus de temps à jardiner, bricoler, lire, jouer de la musique, écrire… et à choyer ses futurs petits-enfants. « Peut-être que je redeviendrai un peu ado quand je serai avec eux ? » se demande-t-il.

Comme Valérie, la cinquantaine ne lui a fait ni chaud ni froid, à la différence du passage à la quarantaine, un peu plus dur à encaisser, avec une prise de recul finalement bénéfique : « On laisse de côté les tracas peu importants, on se concentre sur l’essentiel. »

L’essentiel pour nos quinquas ? La liberté, la joie de vivre, et profiter du temps qu’on a encore devant soi. Que ce soit pour lire un bon bouquin au coin du feu, ou sortir s’enivrer jusqu’à pas d’heure, finalement, quincado ou pas, est-ce que l’important ne serait pas de vivre sans se préoccuper du regard des autres, qu’ils nous considèrent comme des ados attardés ou des seniors encroûtés ?

Maud Martinez


BOOMER OU QUINCADO ?

→Les quincados sont des baby-boomers qui arrivent dans le grand âge en voulant vivre encore et toujours à 100 %. « Prendre de l’âge sans vieillir » serait leur mojo. Mais les baby-boomers, ces gens nés dans l’euphorie de l’après-guerre qui atteignent aujourd’hui la soixantaine sont aussi à l’origine de l’expression « OK Boomer », popularisée par le web.

→Le boomer devient alors celui ou celle qui a une vision conservatrice et planplan des défis sociétaux d’aujourd’hui. Question qui tue : le boomer peut-il être aussi quincado, ou celui-ci est-il forcément branché et connecté à nos enjeux de société ?

A Tours, distribution des masques pour les plus de 11 ans dès le 18 mai

Suite et fin de la distribution des masques par la Ville de Tours. Dès le 18 mai, finies les restrictions d’âge (personnes âgées, vulnérables, seniors, etc.), tous les habitants de plus de 11 ans pourront récupérer le leur.

La distribution se fera sur dix sites. Notamment au Grand Théâtre (Photo NR)

Après la distribution de masques aux plus de 65 ans, aux personnes vulnérables, à la tranche d’âge 50-65 ans et aux abonné(e)s Fil Bleu, la Ville distribuera à tous les habitants de plus de 11 ans un masque en tissu, à compter de ce lundi 18 mai.

Pour récupérer le sien, il faudra se munir d’une pièce d’identité et d’un justificatif de domicile. Il est également possible de retirer un
masque pour son conjoint et ses enfants de plus de 11 ans sur présentation du livret de famille.

Attention toutefois, les personnes ayant déjà bénéficié d’un masque de la Ville ne pourront en récupérer un deuxième.

Où aller chercher son masque ?

Dix sites distribueront les masques en Ville.
Pour Tours Nord : gymnase Choiseul, Halle Monconseil, Médiathèque François-Mitterrand

Pour Tours centre : Grand Théâtre, Château de Tours, Centre municipal des sports, Maison des associations du Sanitas, Espace Rabelais

Pour Tours Sud : Salle Toulouse-Lautrec, Salle familiale des Fontaines

Heures d’ouverture

La distribution aura lieu : le lundi 18 mai et le mardi 19 mai de 8 h à 14 h. Le mercredi 20 mai de 8 h à 14 h, avec ouverture exceptionnelle de 8 h à 20 h à la halle Monconseil, au Grand théâtre, au Centre municipal des sports et à la salle familiale des Fontaines, suite aux remontées de certains habitants se plaignant des horaires compliqués. Enfin, le lundi 25 mai, mardi 26 mai, de 8 h à 14 h.

 

Masques : distribution à Tours pour les 50-64 ans dès le 5 mai

La distribution de masques aux plus de 65 ans, à Tours, a déjà commencé. Dès demain, mardi 5 mai, ce sera au tour des 50 – 64 ans. Pour les moins de 50 ans, elle se fera « dans un second temps ».

(Photo archives NR)

La municipalité vient d’annoncer la poursuite de son plan de distribution de masques à la population tourangelle. Après avoir commencé par les plus de 65 ans, elle va désormais s’occuper de la tranche 50-64 ans.

A partir du 5 mai, la distribution « s’effectuera selon deux canaux principaux », indique la mairie :

  • Du 5 au 11 mai, par les bailleurs sociaux Ligeris et Tours Habitat, via une diffusion dans les boîtes aux lettres des locataires (« y compris aux non-inscrits sur liste électorale »).
  • Du 7 au 15 mai, par la Ville de Tours, sur dix sites :

– Au nord : Gymnase Choiseul, Halle Monconseil, Médiathèque François-Mitterrand
– Au centre : Château de Tours, Grand Théâtre, Centre Municipal des Sports, Maison des associations, Gymnase Rabelais
– Au sud : Salle Toulouse Lautrec (Rives du Cher) et Salle familiale des Fontaines.

La Ville précise les jours et horaires : jeudi 7 mai ; mardi 12 mai, mercredi 13, jeudi 14 et vendredi 15 mai, de 8 h à 14 h.

Il faudra toutefois présenter une carte d’identité et un justificatif de domicile (si vous n’êtes pas inscrits sur liste électorale). « Les habitants peuvent venir avec les justificatifs de leur conjoint ou voisins », souligne le communiqué.

Un peu plus tard pour les moins de 50 ans

Si le choix du site de distribution est libre, la mairie préconise cependant aux personnes de de ne pas toutes venir le 7 mai.

Quant à la distribution des masques aux moins de 50 ans, « elle s’effectuera dans second temps ».

Les masques en tissu de la Ville de Tours sont en tissu, à plis et sans coutures, selon les recommandations de l’AFNOR – 100% coton et lavable à 60°C.

Lougage : Louer des habits le temps d’un voyage

Louer une valise pré-remplie pour les vacances ou un week-end, avec accessoires et vêtements de créateurs ? C’est ce que propose Lougage, une start-up lancée par l’entrepreneuse tourangelle Marine Deck. Un concept dans l’air du temps.

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Marine Deck

Marine Deck le dit clairement : « la location est un nouveau mode de consommation sur lequel on devra de plus en plus compter ». Cette Tourangelle de 25 ans l’a très bien compris. Après des débuts à Paris, elle est revenue s’installer dans sa Touraine natale il y a deux mois, pour y faire prospérer Lougage.

Lougage est son bébé, son protégé. Une start-up « au concept unique et innovant », s’enthousiasme Marine. Le principe ? Les clientes filent sur son site et peuvent louer à l’unité ou une sélection de pièces tendance de créateurs, spécialisés dans les voyages et les loisirs. Elles composent elles-mêmes leur valise pour la durée de leur choix.
Au menu ? Des tenues de ski ou d’été, des robes, des chapeaux, des manteaux et bien d’autres, mais aussi des accessoires et des bijoux. Une fois la valise composée, celle-ci est livrée à la cliente et le pressing est inclus. De quoi éviter le stress de la valise avant le départ, aborder la mode différemment… et de consommer responsable, évitant par ailleurs de stocker des habits qu’on ne met plus. Aujourd’hui, 35 créateurs français travaillent avec Marine. Depuis juin 2017, plus de 150 personnes ont adopté le système.

LE PLAISIR DE L’ÉPHÉMÈRE

Marine nous accueille dans son appartement lumineux situé dans un quartier tranquille de Tours. C’est ici que vit aussi Lougage. Ou plutôt, carbure. À tel point que la jeune femme a pris deux stagiaires sous son aile (qui travaillent dur dur pendant notre interview !).
Dans son dressing, les vêtements sont rangés dans des dizaines de box étiquetés. Lavés, repassés et prêts à « se faire louer ». Chic, habillée avec style, l’oeil rieur, Marine déroule le fil de son histoire. Ce qui l’a poussée à se lancer dans cette aventure ? « J’ai toujours été adepte de la location de vêtements. Quand j’étais à l’IUT, je louais des sacs à main. On s’est d’ailleurs moqué de moi avec ça. Mais ils ne comprenaient pas que c’était un nouveau mode de consommation, de service. »

Son goût du voyage sera le déclic : « Il y a ce côté éphémère quand on prend des tenues pour partir en vacances, c’est peu rentable. » Lougage germe tout doucement. Celle qui a enchaîné des études en GEA à Tours, puis un Bachelor à Paris et un Master Insec en marketing stratégique, lâche alors son job en 2016 et dit non à un CDI chez Chronopost. Le soutien de sa maman sera décisif.
Marine, aujourd’hui, « ne regrette absolument rien ». Elle a fait ce qu’elle rêvait : combiner sa passion pour la mode et pour les voyages.

Capture
Capture d’écran du site de location Lougage

En voyant la collection proposée par Lougage, le choix semble large. « J’ai sélectionné des créateurs inspirés du voyage et mono-produit. Il y a aussi des choses “ instagrammables ”, comme les serviettes rondes, qu’on a envie de prendre en photo pendant ses vacances et poster sur Instagram. » En parlant photo, l’un des cartons de Lougage est d’ailleurs la location de petits Polaroïd®, fournis avec une avance de dix feuilles. « Les accessoires représentent 50 % des commandes sur le site », ajoute Marine.

Dans sa lancée, Marine ne manque pas de projets. Notamment en visant de nouvelles cibles, « comme la clientèle des DOM qui vient quelques jours en métropole ». Avec, toujours en ligne de mire, un état d’esprit, une philosophie différente de la consommation. « Les gens veulent de moins en moins acheter et on loue de plus en plus, même des voitures. Ce n’est plus qu’une question d’argent, c’est également une autre génération. »

> lougage-paris.com
> facebook.com/lougageparis

> Location à l’unité sans minimum de commande (avec livraison aller-retour inclus + pressing + assurance petits dégâts). De 5 à 50 € la pièce. Valise gratuite dès 80 € de location. Tailles du 34 au 42.

Gamètes : don de sperme et d’ovocytes, comment ça marche ?

Le don de sperme et d’ovocytes est peu connu. Tmv vous explique comment il se déroule dans la région, alors que les stocks ne suffisent plus à répondre à une demande accrue.

zefPOUR DONNER À QUI ?
En France, le don de gamètes (spermatozoïdes et ovules/ovocytes) est encadré par la loi pour l’assistance médicale à la procréation (AMP). Il est anonyme et gratuit. Les couples hétérosexuels qui n’arrivent pas à avoir d’enfant de façon naturelle y ont recours lorsqu’un problème médical est avéré : infertilité, ménopause précoce, maladie génétique grave.
À ce jour, les couples de femmes homosexuelles et les mères seules ne peuvent donc pas y avoir accès, mais cela pourrait changer à l’occasion de la révision de la loi de bioéthique en 2018.

SUR QUELS CRITÈRES ?
En France, les futurs parents ne peuvent choisir leur donneur. Ce choix reste à la discrétion des médecins qui prennent uniquement en compte les caractères physiques des parents, tels que le groupe sanguin, la couleur de la peau, des cheveux et des yeux. À Tours, les donneurs d’origines maghrébine et africaine sont vraiment recherchés pour aider des familles en attente de ces caractéristiques, moins nombreux.

OÙ SE RENDRE ?
Direction l’hôpital et plus précisément le Cecos (Centre d’étude et de conservation des oeufs et du sperme humains).
Pour la région Centre, il faut se rendre à Tours, à l’hôpital Bretonneau, dans le secteur Médecine et Biologie de la Reproduction.

C’EST DÉJÀ FINI ?
En moyenne, un donneur permet de réaliser 40 paillettes de sperme. La loi limite à dix naissances réalisées par donneur. Une fois ces dix enfants nés, les paillettes restantes ne pourront plus être données. Un homme pourra réaliser trois dons maximum.

→PROFIL DU DONNEUR de

>Âgé de 18 à 45 ans.
>Avec ou sans enfant.
>En bonne santé.
>À Tours, ils ont en moyenne entre 19 et 44 ans et 57 % n’ont pas d’enfant.

1ER RENDEZ-VOUS
C’est le grand jour, celui de la première consultation médicale au Cecos. Le rendez-vous est pris selon les disponibilités du donneur, le matin en semaine. Un psychologue vérifie si le donneur est à l’aise avec la démarche et connaît le processus médical. Un premier recueil de sperme s’effectue dans une salle dédiée. Pas de panique, cela arrive souvent que ça ne fonctionne pas. « Pas envie, pas le jour… on ne se formalise pas », explique la Dr. Cynthia Frapsauce. Des prises de sang sont aussi réalisées pour des examens approfondis.

2E RENDEZ-VOUS
Suite des examens médicaux à travers un entretien pour rechercher une éventuelle maladie génétique chez le donneur et une autre prise de sang. Un second prélèvement de sperme est réalisé et congelé en paillettes. Voilà, c’est terminé !

→PROFIL DE LA DONNEUSE d

>Âgée de 18 à 36 ans (plus haute fertilité).
>Avec ou sans enfant.
>En bonne santé et sans antécédent gynécologique.
>À Tours, elles sont en moyenne âgées de 25 à 36 ans et n’ont pas d’enfant.

1ER RENDEZ-VOUS
Il faut compter une journée pour ce premier rendez- vous. Gynécologue, échographie, prise de sang, psychologue, entretien médical sur les antécédents génétiques et familiaux… tout est passé en revue pour ne prendre aucun risque. Si tout est ok, la donneuse passe au rendez-vous suivant.

2E RENDEZ-VOUS
La seconde rencontre vise à expliquer à la donneuse le traitement hormonal pour stimuler les ovaires qu’elle devra prendre. Ce sont des injections sous la peau au niveau du ventre à réaliser soi-même pendant une dizaine de jours et surveiller via des analyses régulières. « L’objectif est que pendant un cycle, plusieurs ovocytes se développent en même temps au lieu d’un seul naturellement », précise la Dr. Cynthia Frapsauce. Quelques effets secondaires comme des sautes d’humeur, des bouffées de chaleur peuvent être ressentis.

edOPÉRATION 
Il faut compter une hospitalisation d’une journée. Au bloc, les médecins introduisent une aiguille dans le vagin, à l’aide d’une sonde ovarienne, pour ponctionner les ovocytes situées dans les trompes. Une opération de 10 à 15 minutes. En moyenne, un don permet de récolter une dizaine d’ovocytes, contre un million de sperme. Les ovules seront congelés.

C’EST FINI ?
Une donneuse peut aider seulement un, voire deux couples maximum car il faut en général plusieurs tentatives pour que l’ovulation réussisse. Elle est limitée à deux dons à cause du traitement hormonal.

Capture
Cliquez sur l’infographie pour l’agrandir.

CECOS TOURS
> Service de biologie et de reproduction, Hôpital Bretonneau, 2 boulevard Tonnellé à Tours.
>Tél. 02 47 47 88 97
> Mail : cecos.tours@chu-tours.fr
> Site internet

Il n’y a pas d’âge pour sauver des vies !

Le saviez-vous ? La formation officielle aux gestes de premiers secours est ouverte à partir de… 10 ans !

Trop souvent négligée dans l’Hexagone, la formation aux premiers secours est obligatoire pour les futurs automobilistes allemands… Mais les Français semblent vouloir rattraper leur retard.
En 2015, les trois organismes principaux que sont les sapeurs-pompiers de France, la Croix- Rouge française et la Protection civile ont enregistré une augmentation des demandes de formations. Car savoir faire le bon geste, au bon moment, ça s’apprend. Et ça s’apprend jeune !

Dès 10 ans, les jeunes ont accès à la même formation officielle que les adultes, la PSC1 (prévention et secours civiques de niveau 1). À travers des mises en situation dédramatisées mais réalistes, avec utilisation de faux sang et jeux de rôles, les apprenants mémorisent les gestes simples à effectuer avant l’arrivée des secours en cas d’étouffement, d’hémorragie, de malaise, d’arrêt cardiaque, etc.
Anxiogène ? Apparemment non. Les enfants se passionneraient même pour le sujet. « Seulement 15 % des Français sont formés. C’est trop peu, affirme Nicole Papin, formatrice bénévole de la Croix-Rouge. L’idéal serait que tous les élèves sortent de 6e avec une initiation aux premiers secours et à la réduction des risques. »
Conformément à la loi de 2004 qui contraint le ministère de l’Éducation nationale d’introduire dans les enseignements un apprentissage de ces gestes. L’association a d’ailleurs choisi, contrairement aux autres organismes, d’aller plus loin en s’adressant aux plus jeunes, de 3 à 10 ans, avec un panel d’initiations courtes, tournées essentiellement sur la prévention aux accidents domestiques.

Jeanne Beutter

Pour en savoir plus sur la PSC1 : comportementsquisauvent.fr
Pour les formations aux plus jeunes en Indre-et-Loire : La Croix Rouge – Benoît Garcia – 06 16 45 41 71.

Des Beaux Jours un peu gris

Fanny Ardant en jeune retraitée en quête de repères. Un charme certain mais l’ennui n’est pas loin…

CINE_PAPJardiner. S’engager dans l’humanitaire. Voyager. La retraite, chacun l’envisage à sa manière, souhaite occuper pleinement ces « beaux jours ». Marion Vernoux, dix ans après son dernier longmétrage cinéma (« À boire »), revisite la question avec Fanny Ardant. L’actrice y incarne Caroline, retraitée depuis trois mois, qui a perdu sa meilleure amie un peu plus tôt et dont le mari (Patrick Chesnais) est débordé par son boulot de chirurgien-dentiste. Ses filles lui offrent alors un pass découverte dans un club pour retraités.
Au programme : poterie, théâtre, cours d’informatique durant lesquels les participants sont traités comme de vieux grabataires. D’entrée, Caroline se braque. « Pourquoi serait-on obligé de dépenser son temps parce qu’on en a plus ? », soupire-t-elle. Avant de se laisser entraîner et de chercher l’ivresse avec son prof d’informatique, Julien (Laurent Lafitte), de trente ans son cadet. Entre deux parties de jambes en l’air dans les salles de classe, Caroline découvre le plaisir de fumer un joint à soixante balais ou de partir d’un restaurant sans payer. Forcément, elle s’interroge : estce que tout ce jeu, ces transgressions en valent la chandelle ?
Et si finalement, le bonheur n’était pas aussi loin ? Le film, tiré du roman «Une jeune fille aux cheveux blancs », de Fanny Chesnel, suscite des réflexions intéressantes sur la peur de la vieillesse, l’acceptation de soi-même et des autres, le désir de chambouler sa vie. Marion Vernoux évite habilement le piège principal de l’intrigue : transformer Fanny Ardant en vulgaire cougar. L’actrice est touchante dans un personnage en pleine quête d’identité.
On se laisse entraîner dans la première partie du film grâce à une douce bande originale et les agréables paysages de Dunkerque en arrière-plan. Problème : les rebondissements et le dénouement sont tellement prévisibles que le spectateur finit par s’ennuyer. Alors que le film dure seulement 1 h 30. Dommage.
Note : 2 étoiles
Guillaume Vénétitay

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Les autres films déjà en salle
STAR TREK 3D (Note : 3 étoiles)
J.J Abrams revient pour un nouvel épisode de Star Trek. Sur un script basique, le réalisateur nous fait embarquer dans un film visuellement époustouflant, mené par des effets spéciaux de toute beauté. Rythme à cent à l’heure mais pas étouffant, quelques touches comiques et de très bons acteurs (Zachary Quinto) rattrapent certaines erreurs grossières de ce blockbuster parfois dégoulinant de bons sentiments.
A. G.
OH BOY (Note : 2 étoiles)
24 heures de la vie de Niko, jeune allemand un peu paumé. Pas d’études, pas de job, pas de copine fixe. On se balade au fil de ses rencontres. Face à un psychologue rigide, son père qui lui coupe les vivres, une fille obnubilée par son poids. Le grain en noir et blanc, la musique jazzy : le film se révèle esthétique. La répétition des situations absurdes prête à sourire. Mais on se lasse vite de cette technique.
G. V.
MY MOVIE PROJECT (Note : 3 étoiles)
Un film à sketches signé Peter Farrelly (Dumb & Dumber, Mary à tout prix…). Au total, quatorze histoires avec le plus gros casting jamais réalisé (quasiment que des stars d’Hollywood n’ayant touché aucun salaire !). Dingue, ridicule, poilant, hilarant, trash, potache, délirant, millième degré, ras la ceinture, nul mais génial : du grand n’importe quoi assumé. De quoi dynamiter Hollywood.
A. G.