Chroniques culture : black metal islandais, sélection BD et la discothèque idéale

Au menu pour la nouvelle année, le live de Misþyrming venu tout droit d’Islande, toutes les bonnes BD de ce mois de janvier et un ouvrage sur la culture de la pochette.

Le coin musique

MISÞYRMING – MEÐ HAMRI Í LIFANDI FORMI

L’Islande serait-elle le nouvel eldorado du black metal ? À en croire la tripotée de groupes talentueux qui naissent sur cette terre volcanique, on aurait envie de dire (pardon, beugler) un grand oui ! Et cette nouvelle galette de Misþyrming en rajoute une petite couche.

Le quatuor – qui est devenu, depuis 2013, l’un des incontournables du black metal contemporain – vient de livrer leur premier album live, enregistré à Reykjavík. Et une chose est sûre, c’est que ce « Með hamri í lifandi formi » (courage pour la prononciation) est une véritable déflagration sonore.

S’ouvrant sur l’ultra-violent « Með Hamri », enquillant les variations (les titres brouillent les pistes, les contrastes sont forts), ralentissant parfois la cadence pour mieux se faire frondeur et rageur, l’album retranscrit parfaitement la puissance de feu des Islandais.
Doté d’un mix équilibré, avec un son situé entre la clarté de la production et la noirceur un peu cradingue inhérente au genre musical pratiqué, le disque est une pépite explosive. Prouvant, une nouvelle fois d’ailleurs, que Misþyrming est décidément impossible à prendre à défaut sur scène.
Aurélien Germain

> Dispo sur Bandcamp et Youtube.

Le coin lecture

la sélection BD

Incroyable polar pour commencer 2024 que « L’Expert » (Casterman), de Jennifer Daniel, dessinatrice allemande déjà remarquée pour ses ouvrages singuliers. Son héros, vieil employé d’une morgue, va se lancer dans une enquête complexe et captivante sur la mort d’une jeune sympathisante d’un groupe d’extrême gauche. Une vraie découverte !

« Il était une fois l’Amérique » (Les Arènes) est un projet ambitieux autour de l’Histoire de l’Amérique à travers sa littérature. Signé Mory et Hostache, ce volume 1 nous emmène sur les traces de Twain, London, Melville ou Allan Poe, pour une relecture de ces oeuvres qui ont fondé un continent.

« Metal » est le dernier opus des docu-BD de l’éditeur Petit à Petit, où plusieurs auteurs se penchent sur un genre musical. Du thrash metal au grindcore, aucune chapelle du genre n’est ici oubliée, avec au menu anecdotes, discographies sélectives et surtout un regard attachant pour des styles trop longtemps brocardés malgré leur créativité.

Enfin, avec « Aïe ! » (Fluide Glacial), Achdé (oui, le dessinateur de Lucky Luke !) et le docteur Patrick Sichère se penchent avec humour sur nos petits tracas de santé du quotidien. Mal de dos, migraines, anecdotes (la fistule de Louis XIV !), l’album trouve le juste milieu entre didactisme et déconnade !
Hervé Bourit.

LA DISCOTHÈQUE IDÉALE : LA CULTURE DE LA POCHETTE

Imaginez plus de 1 000 pochettes de disques toutes plus iconiques les unes que les autres et explorant tous les genres, réunies dans un superbe objet qui pèse son poids… C’est au programme de « La Discothèque idéale : la culture de la pochette » (Fnac éditions), un pavé somptueux et bien agencé, entrecoupé d’interviews de Mondino ou de Fifou, de focus sur Jean-Paul Goude ou Andy Warhol.

Qu’elles soient photographiées (Anton Corbijn pour U2), illustrées (Andy Warhol pour les Stones) ou graphiques (le studio Hipgnosis pour Pink Floyd), les pochettes de beaucoup de vinyles sont devenues « la collection d’art de l’homme de la rue », comme le disait Noël Gallagher, le leader d’Oasis. Un ouvrage indispensable.
H.B

Chroniques culture : le plein de musique avec Toukan Toukän, Poppy Club, Tea Steam

Trois groupes tourangeaux à l’honneur cette semaine dans nos chroniques culture, avec les albums de Toukan Toukän, Tea Steam et Poppy Club.

TOUKAN TOUKÄN – SIROCCO

À tmv, on suit les Toukan Toukän depuis une paire d’années. À tel point que lorsqu’on découvre la galette « Sirocco », leur premier album, c’est un peu comme retrouver un ami de toujours. D’ailleurs, d’entrée, c’est la voix si agréable et chaude de Laure qui nous cueille et nous susurre des jolis mots à l’oreille. C’est tout doux, c’est réconfortant comme premier titre. C’en est même étonnant, tant de tranquillité.

Puis avec le second titre, « Disco Dream », c’est le retour de la pop sucrée qui file la banane. Et ça continue avec le très coloré – et bien-nommé – « Colors » qui sautille de partout et colle son refrain entêtant dans la tête comme un gros chewing gum rose fluo accroché dans notre tignasse. Tout le reste est à l’avenant : hyper ensoleillé et qui donne envie de se dandiner.

Et qu’ils soient chantés en français ou en anglais (chouette alternance, d’ailleurs), les titres de ce Sirocco sont impeccablement composés.

Un album en autoproduction qui aura mis 2 ans à naître, parfaitement maîtrisé. Il n’y a pas à dire : ces Tourangeaux savent y faire ! Et enfin, il y a cette pochette. Parce que oui bande de coquinous, si vous dégotez cet album plus que recommandable, vous aurez droit à une bien belle jaquette, avec Etienne et Laure tout nus cachés derrière un zèbre. Alors si ça, c’est pas l’argument ultime…

Aurélien Germain

> Sortie le 18 novembre


POPPY CLUB – HORNY AND VIRGIN

Tout droit venu de Tours, le duo Poppy Club vient de sortir son premier album, le joliment nommé… Horny and virgin ! Ici, place à de la synthpop qui va droit au but et embarque pour un aller sans retour dans les 80s. De quoi ravir les amateurs du genre !

Porté par sa boîte à rythmes, Poppy Club fait voyager avec ses neuf morceaux et si l’ADN est vraiment synthé, il ne s’interdit jamais d’explorer d’autres territoires pour une fraîcheur bienvenue (en témoigne le saxo dans « Splendor in Berlin » et son ambiance vaporeuse). Pour les intéressé(e)s, le disque est également dispo sur Deezer et une date live dans le 37 approche : ce sera le 25/11 à La Bonne Dame.
A.G.

TEA STEAM – OLD BLOSSOM

Tea Steam était passé sous notre radar. C’est donc le moment de vous présenter ces Tourangeaux qui ont accouché, avec « Old Blossom », d’un EP d’indie rock fort bien troussé. Si le groupe est encore tout jeune (il a été formé en janvier 2022), il est déjà bien mature !

Avec six titres et 23 minutes au compteur, Tea Steam a le temps de dérouler ses compositions qui ont un petit goût de pop funk (les lignes de basse – ô miracle bien mise en avant dans le mix – vont dans ce sens), voire de jazz (les montées de voix sur « The Same Fable »). Tea Steam est donc encore tout frais, mais sort une belle carte de visite avec ce disque.
A.G.

Chroniques culture : SHÆLIN, Arthur H et notre coin lecture et BD

Cette semaine, on écoute le nouvel album d’Arthur H et on découvre la musique des Tourangeaux de SHÆLIN. Pour le reste, faites le plein de BD avec nous !

MUSIQUE

SHÆLIN – ANA HATA

Que de chemin parcouru par SHÆLIN, depuis leur premier EP ! Si, à l’époque, nous parlions déjà de « The Anja » comme d’un « coup d’essai sous forme de réussite », ce « Ana Hata » (deuxième EP tout juste né) enfonce le clou : ultra pro dans ses compos, dans son mixage et sa construction, ce joli disque tout sucré poursuit sa route neo-soul teintée de jazz avec brio.

Le groupe tourangeau offre une musique métissée, où l’accent est mis sur ce bel enchevêtrement de voix. S’en dégage une chaleur et, surtout, une douceur qui donne de la force à un ensemble qui célèbre l’amour et la différence comme richesse.
Aurélien Germain

ARTHUR H – MORT PRÉMATURÉE D’UN CHANTEUR DANS LA FORCE DE L’ÂGE

Arthur H revient avec « Mort prématurée d’un chanteur dans la force de l’âge », mini album 8 titres aux musiques inspirées de la pièce du même nom de Wadji Moawad qu’ils ont d’ailleurs conçue ensemble. Il y jouait le rôle d’un chanteur un peu désespéré qui ne rêvait que de dynamiter le système.

Pari réussi avec cette voix inimitable et ce sens de la formule qu’on lui connaît bien, sur des musique rock et bluesy de l’immense Pascal Humbert. Enrobez tout ça dans une superbe pochette signée Christophe Blain, et voilà un des must de la fin d’année.
Hervé Bourit


LE COIN LECTURE

La sélection BD

C’est Noël avant l’heure, avec la sortie de quelques pépites, comme le magnifique ouvrage « À L’Heure où les dieux dorment encore » (éd. Daniel Maghen) consacré à Cosey. Au total, 304 pages où l’auteur de Jonathan se dévoile comme jamais dans une bande-dessinée, à la croisée entre carnet de route de ses nombreux voyages et journal intime sur les secrets de son art.

Indispensable également, le nouveau Marini, « Noir burlesque » (Dargaud), un superbe roman graphique dans une ambiance polar qui lui va comme un gant. Inspiré des films US des années 50, cette ténébreuse histoire est sublimée par un noir et blanc magistral, rehaussé de quelques touches de couleurs. Bluffant.

Avec le tome 12 d’Alix Senator, « Le disque d’Osiris » (Casterman), Mangin et Demarez signent une des plus belles aventure de ce héros intemporel créé par Jacques Martin. Sa quête de la mystérieuse Atlantide donne lieu à milles péripéties toutes joliment mises en valeur par un dessin que le Maître n’aurait pas renié.
H.B.


BD : NOSTALGIE ?

Deux parutions à noter, cette semaine, poussées par nos héros d’enfance ! On commence avec Largo Winch qui avec le tome 23 « La Frontière de la nuit » (Dupuis), s’envole dans l’espace. Au menu : un pitch savamment dosé, un scénario très tendance de Giacometti et le dessin efficace de Francq qui se livre une fois de plus à de belles prouesses graphiques.

On enchaîne en saluant comme il se doit le retour de « Goldorak » (Kana) avec rien de moins que Dorison au scénario et Bajram, Cossu, Guillo et Sentenac au dessin, qui se sont ligués pour sublimer cette icône. Loin de toute nostalgie, le résultat est vraiment bluffant par sa modernité ; de quoi pleinement savourer cette totale réussite.
H.B.

Chroniques culture : Love Kills, le coin BD et l’album de Dark Wooden Cell

Pour cette nouvelle fournée de culture, on écoute les Tourangeaux de Dark Wooden Cell, en lisant sa dose de BD et de chouettes romans. Suivez le guide !

LE COIN BD

LOVE KILLS

Quand Danilo Beyruth, l’un des auteurs brésiliens les plus prestigieux du moment, s’empare du mythe du vampire, cela donne Love Kills (éd. Soleil), petite pépite de 248 pages ultra-rythmée et dopée par un scénario sans temps mort et agressif, et un récit transcendé par un graphisme très travaillé et contrasté. Musclé, sépulcral, prenant, énergique : Love Kills renouvelle les histoires de vampires avec brio et se dévore d’une traite.
A.G.

LA SELECTION

On commence notre sélection par le « Wanted Lucky Luke » (éditions Dargaud) de Matthieu Bonhomme : un pur chef d’oeuvre, doté d’un dessin inventif et un scénario malin, bourré de clins d’oeil irrésistibles. Autre délice, le « Mademoiselle Baudelaire » (Dupuis) d’Yslaire, qui déroule l’histoire de Jeanne Duval, la maîtresse de l’écrivain, avec une maîtrise graphique bluffante.

Ce souffle épique, on le retrouve dans « Suites Algériennes » (Casterman), où Jacques Ferrandez reprend l’Histoire de son pays fétiche, dans cette série qui se déroule de 1962 à 2019. Histoire encore, avec « Fukushima » (Glénat), une chronique sans fin de cet accident nucléaire que Bertrand Galic et Roger Vidal narrent par le menu et dont tout n’a pas encore été révélé.

On terminera avec une note toujours (pré)historique, mais plus légère, avec « Rhaal-han » (Tabou) : Howard Mc Cock y livre un pastiche pimenté (pour public averti) mais très drôle du cher Rahan de notre enfance…
H.B.

LE LIVRE

MALDONNES

On connaît bien Serge Quadruppani, auteur de polars irrévérencieux et affûtés. Et le retrouver ici avec Maldonnes (éditions Métailié), en pleine autofiction à la fin du XXe siècle, est un pur bonheur. Bien sûr, on pourra lire ce récit comme une belle histoire d’une génération un peu déboussolée, mais il suffira de mettre derrière les actes quelques beaux morceaux d’Histoire et on se retrouve avec un ouvrage jubilatoire et fantasque. À mettre entre toutes les mains !
H.B.

LE CD

DARK WOODEN CELL – UNDYING STORIES OF A FALLEN WORLD

Les Tourangeaux de Dark Wooden Cell reviennent avec Undying stories of a fallen world. Au menu, un folk, mâtiné d’influences blues, où le duo Mike Gory/Bruno Marmiroli ne s’interdit pas les teintes mélancoliques et sombres (« All my friends are skeletons », scande-t-on sur le très beau « The Skeletons »). C’est à la fois doux, apaisant et ténébreux ; parfaitement en place, notamment avec un joli travail sur les voix (écoutez donc « The kings of light » !). À écouter les yeux fermés, en se laissant transporter…
A.G.

Coverama : la mémoire de la musique tourangelle en pochettes d’albums

Retracer 10 ans d’histoire musicale tourangelle à travers des dizaines de pochettes d’albums ? C’est le pari du projet Coverama.

Coverama, c’est le petit nom d’un projet solidaire en faveur de la scène locale tourangelle. Ce livre réunit 50 pochettes d’artistes tourangeaux et couvre 10 ans de musique en Touraine.

Tout juste imprimé, l’ouvrage n’est édité qu’à 500 exemplaires, numérotés manuellement. Les bénéfices seront redistribués, via les dispositifs régionaux Coup D’Boost, Suprême LTM et Téléscope, aux artistes et musicien(ne) s locaux, durement impactés durant la pandémie de Covid,

Pour présenter ce projet, une journée-événement est prévue au Temps Machine, le 26 septembre avec speed-meeting, table ronde, vernissage et concerts.
A.G.


Le programme en détail de la journée du 26/09:
14 h-17 h : SPEED-MEETING « Conseil et ressource » Ouvert aux groupes. Entrée libre.
Adhérents de la Fraca-Ma présents : Le Temps Machine, Jazz À Tours, Tous en Scène Musiques Actuelles, Rockomotives Festival – Figures Libres et Les Formations d’Issoudun.
17 h : TABLE RONDE « La culture en période de Co-vid, quel horizon ? » Organisée par nos confrères de 37 degrés en présence des intervenants de la Fraca-Ma et d’autres invité(e)s.
18 h : VERNISSAGE de l’expo « COVERAMA, une histoire de la musique tourangelle en pochette »
19 h : CONCERTS
– Raphaël Guattari – Pop / Chanson (Le Temps Machine)
– Les Pompiers – Jazz / Électro (Jazz À Tours)
– Moonback Stage – Rock / Jazz (Tous en Scène)

Roman Rouzine, guitar hero

À 29 ans, le Tourangeau Roman Rouzine, prof de guitare à Tous en scène et compositeur, manie la six-cordes comme un virtuose. Son prochain album se veut encore plus ambitieux. Rencontre avec un passionné.

Roman Rouzine (Photo crédit Clément Lebraud)
Roman Rouzine (Photo crédit Clément Lebraud)

« En ce moment, effectivement… c’est le rush ! » Roman Rouzine est dans le jus. En ce jour d’interview, le studio l’attend juste après.

C’est que son futur bébé, le bien nommé « Humans », est en pleine gestation : c’est son second album et il doit atterrir dans les bacs en mars 2019. Un deuxième disque sur lequel ce guitariste franco-ukrainien se dit « plus libre ». Bien différent du premier, paru en 2014 : « On ne me connaissait pas, je devais faire mes preuves. Maintenant, je me fiche qu’on me dise que je joue bien, je veux surtout provoquer des émotions. »

Il faut dire que Roman n’est pas un manche à la guitare… C’est un virtuose, même si, modeste, il ne semble pas être très friand du terme. Son jeu donne le vertige. De la musique instrumentale, certes, mais sa guitare est lyrique, composée comme un chant. Maîtrise et aisance. Le musicien a rapidement progressé, alors qu’il n’a débuté qu’à 17 ans.
La guitare classique, sur laquelle il commence, ne lui plaît guère. La méthode conservatoire ? Pas son truc. « J’étais plus AC DC et Led Zep’ ! », raconte-t-il. Alors avec un ampli, c’est tout de suite mieux ! Il continue ses cours guitare électrique en main.

Musique cinématographique

Puis tout va vite : il intervient dans le prestigieux magazine Guitar Part à 21 ans seulement. Le monde de la six-cordes le remarque. Les sponsors français aussi. Et même une marque internationale : Ibanez l’accepte comme l’un des ambassadeurs et « l’endorse ». Des « grattes » idéales pour y plaquer son style. « J’ai une base metal, surtout sa branche symphonique. Et la musique classique me fascine. Aujourd’hui, je pratique un mélange d’influences classiques comme le violoniste David Garrett, du rock et du metal comme Adagio ou Patrick Rondat qui m’a beaucoup appris, mais également des compositeurs de films, avec Hans Zimmer par exemple. »

Ce côté cinématographique, on le retrouvera dans le prochain album de Roman. « Il comporte une ambiance blockbuster américain, c’est plus chaleureux », se réjouit-il. Rendu possible grâce à une campagne de crowdfunding (l’artiste a collecté 3 325 € !), ce disque « raconte des choses de ma vie. Il y a aussi une réflexion autour de l’Ukraine, mon pays natal. Cette musique sera plus intense, tout en restant sophistiquée ».

Moins de fougue dans la guitare, mais une exigence et un niveau toujours élevés. Alors la question nous taraude. Titiller Roman en lui demandant ce qui est le plus important : la technique… ou le groove ?
« Rien ne prévaut. L’important, c’est l’intention de jeu, pourquoi on joue de cet instrument à ce moment : là, on transmet des émotions. Le groove et le feeling le font, mais si on ne travaille pas sa technique, on raconte mal », explicite Roman. « En fait, c’est comme écrire un bouquin qui aura beau être le plus génial du monde, si tu es nul en grammaire et en orthographe, on ne te comprendra pas. »

> romanrouzine.com et facebook.com/romanrouzine

Jekyll Wood : 1er album pour l’homme-orchestre tourangeau

Il est un groupe à lui tout seul, un homme orchestre « new generation ». Le Tourangeau Jekyll Wood sortira enfin, le 27 avril, son premier album tant attendu. Rencontre avec un musicien multifonctions.

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Cela fait un bout de temps que vous existez sur la scène tourangelle. Comment votre aventure dans la musique a débuté ?
Tout a commencé en 2012. Au début du projet Jekyll Wood, je ne connaissais pas grand monde sur Tours (il est arrivé à Tours il y a 8 ans – NDLR). Mais je voulais à tout prix être sur scène. Je me suis donc entouré d’une loop station, un appareil permettant d’enregistrer des boucles musicales et donner l’impression d’être plusieurs musiciens. En 2-3 mois, j’avais réalisé un set complet. Puis j’ai été aidé par le Coup de boost de Tous en scène, le coup de coeur de Terres du Son, la rencontre avec Nico, mon ingénieur du son. J’ai ainsi pu enregistrer un EP et monter mon label Time is out pour être indépendant.

Comment expliquer votre succès ?
Parce que je suis extrêmement sympathique ! (rires) Non plus sérieusement, il y a plusieurs paramètres : le fait de jouer en solo, ma loop station, le côté performance… Ma musique est assez pop et « easy-listening ». En plus de ça, j’ai fait beaucoup de concerts. Plus de 200…

Le côté débrouille et homme orchestre, ça vient d’où ? De l’enfance ?
Oui, je pense. Je suis enfant unique. Gamin, je faisais beaucoup de choses tout seul. J’étais fan de Mc Gyver, je construisais des trucs. Quand je compose maintenant, je fais ça dans mon coin. Il y a beaucoup de mon enfance dans tout ça. J’ai commencé la guitare grâce à mon père. À 4 ans, j’étais déjà sur scène avec lui. Il aura fallu 5 ans pour accoucher de ce premier album, Who you are.

Pourquoi tant de temps ?
Le temps de me trouver… Je suis perfectionniste et Nico également, alors bon… (rires) Qui plus est, j’ai joué en trio il y a 2-3 ans, c’était une période floue suite à quoi je me suis recentré sur le solo. Je travaille aussi à mi-temps à côté et l’enregistrement a duré un an. Ça a donc été long.

Pour vous aider dans tout ça et cet album, vous avez lancé une campagne Ulule qui a cartonné puisque sur les 3 000 € demandés, vous en avez récolté plus de 5 000 à cette heure (l’interview a été réalisée le 10 avril-NDLR). Une surprise ?
On espérait atteindre l’objectif bien sûr, mais c’est allé tellement vite ! (sourires) Ça nous a motivés pour la suite et ça va aider pour la fabrication, la diffusion… Espérons que ça continue, il nous reste quelques jours !

Comment décririez-vous ce disque ? UNE_JEKYLL 2
Je voulais quelque chose de dynamique, de rock, pop, moderne mais éclectique. Je… Rah, je ne sais pas, en fait c’est dur ! (rires) Il y a des sonorités vintage, c’est parfois pêchu, parfois posé. Mais la base, c’est pop-rock-électro. Je m’inspire de mes propres réflexions, des Red Hot Chili Peppers, Muse, Hocus Pocus, de la folk, je transforme tout pour en faire du Jekyll Wood !

J’y ai perçu un esprit blues. Ce n’est pas perceptible musicalement, mais plutôt dans le feeling…
(enthousiaste) Mais carrément ! C’est une musique qui m’a tellement influencé, ça m’a bercé toute ma jeunesse ! Oh la la, les Blues Brothers, par exemple… Ce n’est effectivement pas perceptible, mais l’esprit est là.

On parlait de groupes tout à l’heure… Justement, les sonorités anglo-saxonnes de cet album sont vraiment réussies, tant musicalement qu’au niveau des paroles : vous avez un bon accent anglais. Ce qui n’est pas toujours le cas avec les artistes français…
Alors ça, c’est drôle, car une amie d’amie a dit hier que mon accent était vraiment limite ! (rires) Bon, ça concernait un vieux morceau, pas le nouvel album. Bref… j’ai beaucoup écouté de musique anglo-saxonne, oui. Encore aujourd’hui, je ne fais quasiment que ça, j’y suis sensible. Alors je travaille continuellement dessus. Dans la musique, l’accent anglais passe plus facilement. Mais un jour, j’aimerais composer quelque chose en français. C’est une jolie langue et je pourrais mettre en avant les paroles.

Votre plaisir musical du moment, c’est quoi ?
J’écoute beaucoup de choses. Question difficile… Je dirais Local Natives. C’est assez pop indé, j’aime beaucoup. J’adore General Elektriks, je m’en veux de les avoir loupés au Temps Machine il y a peu ! Du côté de la scène tourangelle, il y a deux groupes que j’aime particulièrement : LVOE et Thé Vanille. J’aimerais les voir en concert.

Il y a l’album, certes… Mais l’actu au niveau des concerts, c’est quoi ?
Il y aura notamment une date locale au Temps Machine, le 1er juin, ce qui va être génial. Il y aura aussi un passage au Printemps de Bourges le 27 avril, un showcase le 18 mai au Cultura de Tours…

Vous avez réécouté l’album depuis son enregistrement ou maintenant, c’est : on le met de côté et repos ?
Alors je ne l’ai pas réécouté depuis le mastering, il y a un mois ! Et puis depuis peu… eh bien, j’ai le CD promo dans ma voiture. Et il me plaît plutôt pas mal ! (rires).

Propos recueillis par Aurélien Germain

CHRONIQUE

PAUSE_ECRANS_CDJEKYLL WOOD – WHO YOU ARE
Il aura fallu patienter cinq longues années pour goûter enfin à ce premier album de Jekyll Wood. Connu pour ses prestations scéniques béton (alors que monsieur est seul sur les planches), le Tourangeau propose ici 12 titres qu’il a écrits, composés et interprétés seul. Très musical dans ses arrangements (beat box, clavier, harmonica, guitares et un gros travail sur les voix) et accessible, Who You Are mélange ses accents rock et électro à une dose de pop et de folk.

Quant aux couches de guitare, instrument de prédilection de Jekyll Wood, elles alternent savamment entre les rythmiques dansantes et sautillantes (l’excellent « Dance Again ») et les instants plus doux, conférant parfois à l’ensemble un côté mélancolique intéressant.

> Sortie le 27 avril.

A.G.

Terres du Son : les photos !

Il y avait du monde, de nouveau, à Monts pour Terres du Son. Vous pouvez dès à présent retrouver nos photos sur notre page Facebook.

Une fois de plus, la foule était au rendez-vous pour le Festival Terres du Son à Monts, près de Tours.

Vous pouvez retrouver les photos d’ambiance et de concerts sur notre page Facebook en suivant ce lien !
N’hésitez pas à vous identifier dans les photos. 

Crédit photos et légendes : Laure Colmant.

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Happy Color 2017 : l’album photo est en ligne sur Facebook

L’album photos de la course Happy Color est enfin en ligne sur notre page Facebook.

Vous avez été nombreux et nombreuses à participer à la Happy Color 2017 !
Voilà l’album photo, à retrouver sur notre page Facebook ICI 

Les photos qui auront le plus de likes gagneront des cadeaux ! 😉

 

Règlement du Jeu Concours Photo “HAPPY COLOR TOURS© BY TMV

  • Article 1 : Société organisatrice

NR MULTIMEDIA, Société à responsabilité limitée à associé unique, au capital social de 50.000 euros, dont le siège social est situé 232, avenue de Grammont, 37000 TOURS, immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de Tours sous le numéro 432 629 772, ci-après “l’Organisateur”, organise un jeu concours gratuit sans obligation d’achat du 4 au 14 juin 2017 inclus. L’opération est intitulée : « JEU CONCOURS PHOTO HAPPY COLOR TOURS© BY TMV ». Cette opération est accessible via la page : https://www.facebook.com/tmv.tours.

  • Article 2 : Conditions de participation

2.1 Ce Jeu est ouvert à toute personne physique majeure, résidant en France métropolitaine, disposant d’un compte Facebook© lui permettant d’accéder à la page de l’Organisateur accessible au lien suivant : https://www.facebook.com/tmv.tours. L’Organisateur se réservant le droit de procéder à toutes les vérifications nécessaires concernant l’identité, l’âge, l’adresse postale et / ou électronique des participants.

2.2 Sont exclues de toute participation au présent jeu et du bénéfice de toute dotation les personnes mineures.

2.3 La participation au jeu implique pour tout participant l’acceptation entière et sans réserve du présent règlement. Le non-respect dudit règlement entraîne l’annulation automatique de la participation et de l’attribution éventuelle de dotations.

  • Article 3 : Modalités de participation

Le jeu se déroule comme suit, le joueur doit :

  1. Se rendre sur le stand photo du magazine “tmv” installé à l’arrivée de la course “HAPPY COLOR TOURS©” organisée par le Comité d’organisation des 10 et 20 kilomètres de Tours le 4 juin 2017 à Tours pour prendre une photo “selfie” ou envoyer sa photo via message privé sur la page : https://www.facebook.com/tmv.tours.
  2. Le joueur se faisant prendre en photo sur le stand sera tenu de signer l’autorisation de cession des droits d’image qui lui sera présenté sur le stand tmv, autorisant l’Organisateur à utiliser sa photo pour les besoins du jeu concours sur la page https://www.facebook.com/tmv.tours et plus largement pour la promotion des événements créés ou auxquels participe la société NR MULTIMEDIA. Le présent règlement sera annexé au verso.
  3. Le joueur envoyant sa photo via message privé sur la page https://www.facebook.com/tmv.tours autorise gracieusement l’Organisateur, pour une durée de deux ans à compter de sa participation au concours et pour le monde entier, à la reproduction et diffusion de la photographie le représentant, et partant, à exploiter son image pour les besoins de la promotion dudit jeu-concours et de ses activités, et ce sur tout support et par tous les moyens connus ou inconnus à ce jour (et ce compris : magazine TMV, catalogues, affichettes, brochures, flyers, dossier de presse, application mobile, réseaux sociaux…).En conséquence, le Participant accepte que l’Organisateur communique sur sa participation au jeu-concours et que sa photographie soit publiée dans l’album photo nommé « JEU CONCOURS PHOTO HAPPY COLOR TOURS© BY TMV » sur la page Facebook© du magazine TMV.
  4. Avoir un compte personnel sur le réseau social Facebook© et se connecter à l’adresse https://www.facebook.com/tmv.tours pour accéder au jeu et au présent règlement.
  5. Pour tout participant souhaitant envoyer via un message personnel sur la page TMV (rubrique Contacter), sa photo prise à son arrivée, après la course Happy Color se déroulant le dimanche 4 juin 2017, indiquer dans le message personnel, en plus de sa photo, son adresse email, son nom, son prénom pour tout contact ultérieur, notamment dans le cas de l’attribution d’une dotation.
  6. Avoir pris connaissance des termes du présent règlement étant rappelé que toute participation au jeu vaut acceptation pleine et entière des conditions du présent règlement.
  7. TMV publiera ensuite la photo du participant dans son album Facebook nommé « JEU CONCOURS PHOTO HAPPY COLOR TOURS© BY TMV »
  8. Les cinq (5) photos qui bénéficieront du plus grand nombre de « J’aime » sur la page https://www.facebook.com/tmv.tours seront récompensées à l’issue du jeu.
  • Le joueur s’engage à ce que les « J’aime » recueillis sur leur photo ne soient pas fictifs ou achetés auprès de Facebook©.
  • Le joueur ne peut jouer qu’une seule fois avec une seule photo.
  • Un seul et unique lot sera attribué pour chacune des photographies sélectionnées. Il en sera de même dans l’hypothèse où plusieurs participants souhaiteraient poser ensemble sur la photographie.
  • Le jeu sera organisé du 4 juin 2017 13:30:00 au 14 juin 2017 00:00:00.

Article 4 : Sélection des gagnants

Cinq (5) lots seront attribués pour les 5 photos ayant recueillis le plus de « J’aime » sur la page Facebook© du TMV.

Les gagnants seront déterminés après vérification par l’Organisateur du respect des conditions du présent règlement et de l’éligibilité des participants à recevoir les dotations. Le participant désigné sera contacté par courrier électronique par l’Organisateur. Si le participant ne se manifeste pas dans les dix jours suivant l’envoi de ce courrier électronique, il sera considéré comme ayant renoncé à son lot, lequel restera la propriété de l’Organisateur.

Le gagnant devra se conformer au règlement. S’il s’avérait qu’il ne réponde pas aux critères du présent règlement, sa participation sera invalidée et son lot ne lui sera pas attribué. Les participants autorisent toutes les vérifications concernant leur identité, leur âge, leurs coordonnées postales ou la loyauté et la sincérité de leur participation. A ce titre, l’Organisateur se réserve le droit de demander une copie de la pièce d’identité du gagnant avant que ce dernier récupère sa dotation. Toute fausse déclaration, indication d’identité ou d’adresse fausse entraîne l’élimination immédiate du participant et le cas échéant le remboursement des lots déjà récupérés.

Les participants qui n’auront pas été sélectionnés ne seront pas informés.

  • Article 5 : Dotations

Les 5 (cinq) dotations suivantes seront mises en jeu et attribuées aux gagnants en fonction de leur classement :

Lot 1 : Une (1) Camera portative Hyndai©, valeur : 50€ + une (1) sorbetière, valeur : 38€ + un (1) sac isotherme, valeur : 15€.

Lot 2 :  Une (1) sorbetière, valeur : 38€ + un (1) sac isotherme, valeur : 15€.

Lot 3 :  Une (1) sorbetière, valeur : 38€ + une (1) batterie portable, valeur 19.50€.

Lot 4 :  Un (1) sac isotherme, valeur : 15€ + une (1) batterie portable, valeur 19.50€.

Lot 5 :  Un (1) sac isotherme, valeur : 15€.

Il est rappelé qu’une seule et unique dotation sera attribuée pour chaque photographie sélectionnée.

  • Article 6 : Récupération des lots

Suite à leur participation en cas de gain, les gagnants recevront toutes les informations nécessaires à la récupération des lots via un email dans les 15 jours (hors week-end et jours fériés), à partir de l’annonce des gagnants. Les lots seront à retirer au siège de la Nouvelle République, 232 avenue de Grammont 37000 Tours.

Si dans un délai de un mois, les lots n’ont pu être récupérés par leur destinataire pour quelque raison que ce soit, indépendamment de la volonté de l’Organisateur (le gagnant ayant déménagé sans mettre à jour son adresse, etc. …), ils resteront définitivement la propriété de l’Organisateur.

Les lots ne sont pas interchangeables contre un autre objet, ni contre une quelconque valeur monétaire et ne pourront pas donner lieu à un remboursement partiel ou total. Les participants sont informés que la vente ou l’échange de lots sont strictement interdits.

La valeur indiquée pour le(s) lot(s) correspond au prix public TTC couramment pratiqué ou estimé à la date de rédaction du règlement, elle est donnée à titre de simple indication et est susceptible de variation. L’Organisateur ne peut être tenu pour responsable de tout incident/accident pouvant subvenir dans l’utilisation des lots. Toutes les marques ou noms de produits cités sont des marques déposées de leurs propriétaires respectifs.

  • Article 7 : Limitation de responsabilité

La participation au jeu « JEU CONCOURS PHOTO HAPPY COLOR TOURS© BY TMV » implique la connaissance et l’acceptation des caractéristiques et des limites de l’Internet, notamment en ce qui concerne les performances techniques, les temps de réponse pour consulter, interroger ou transférer des informations, les risques d’interruption, et plus généralement, les risques inhérents à toute connexion et transmission sur Internet, l’absence de protection de certaines données contre des détournements éventuels et les risques de contamination par des éventuels virus circulant sur le réseau. En conséquence, l’Organisateur ne saurait en aucune circonstance être tenue responsable, sans que cette liste soit limitative :

  1. de la transmission et/ou de la réception de toute donnée et/ou information sur Internet ;
  2. de tout dysfonctionnement du réseau Internet empêchant le bon déroulement/fonctionnement du Jeu ;
  3. de défaillance de tout matériel de réception ou des lignes de communication ;
  4. de perte de tout courrier papier ou électronique et, plus généralement, de perte de toute donnée ;
  5. des problèmes d’acheminement ;
  6. du fonctionnement de tout logiciel ;
  7. des conséquences de tout virus, bogue informatique, anomalie, défaillance technique ;
  8. de tout dommage causé à l’ordinateur d’un Participant ;
  9. de toute défaillance technique, matérielle et logicielle de quelque nature, ayant empêché ou limité la possibilité de participer au Jeu ou ayant endommagé le système d’un Participant ;
  10. du dysfonctionnement des lots distribués dans le cadre du jeu, et des éventuels dommages directs et/ou indirects qu’ils pourraient causer.

Il est précisé que l’Organisateur ne peut être tenue responsable de tout dommage direct ou indirect issu d’une interruption, d’un dysfonctionnement quel qu’il soit et ce pour quelque raison que ce soit, ou encore de tout dommage direct qui résulterait, d’une façon quelconque, d’une connexion au site développé dans le cadre de ce jeu. Il appartient à tout participant de prendre toutes les mesures appropriées de façon à protéger ses propres données et/ou logiciels stockés sur son équipement informatique contre toute atteinte. La connexion de toute personne à « https://www.facebook.com/tmv.tours » et la participation des participants au jeu se fait sous leur entière responsabilité. L’Organisateur pourra annuler tout ou partie du jeu « JEU CONCOURS PHOTO HAPPY COLOR TOURS© BY TMV » s’il apparaît que des fraudes sont intervenues sous quelque forme que ce soit, notamment de manière informatique ou de la détermination des gagnants. Elle se réserve, dans cette hypothèse, le droit de ne pas attribuer les dotations aux fraudeurs et/ou de poursuivre devant les juridictions compétentes les auteurs de ces fraudes. Elle ne saurait toutefois encourir aucune responsabilité d’aucune sorte vis-à-vis des participants du fait des fraudes éventuellement commises. Sera notamment considérée comme fraude le fait pour un participant d’utiliser un ou des prête-noms fictifs ou empruntés à une ou plusieurs tierces personnes, chaque participant devant participer au jeu sous son propre et unique nom. Toute fraude entraîne l’élimination du participant.

Le jeu concours n’est pas géré ou parrainé par la société Facebook. La société Facebook ne pourra donc en aucun cas être tenue comme responsable de tout litige lié aux jeux concours. Pour toute réclamation concernant le jeu concours, il convient de s’adresser à l’Organisateur du jeu et non à la société Facebook. Tout contenu soumis est sujet à modération. L’Organisateur s’autorise de manière totalement discrétionnaire à accepter, refuser ou supprimer n’importe quel contenu y compris ceux déjà téléchargés sans avoir à se justifier.

L’Organisateur se réserve le droit pour quelque raison que ce soit, d’annuler, reporter, interrompre ou proroger le jeu ou de modifier tout ou partie des modalités du présent règlement, dans le respect de celui-ci. Si, par suite d’un événement indépendant de sa volonté, elle était contrainte d’appliquer ce droit, sa responsabilité ne saurait être engagée.

L’Organisateur se réserve le droit d’exclure définitivement des différents jeux toute personne qui, par son comportement frauduleux, nuirait au bon déroulement des jeux. En outre, le parrainage de personnes fictives entraînera l’élimination immédiate du joueur. De même, toute tentative d’utilisation du jeu en dehors de l’interface non modifiée mis en place sur le site sera considérée comme une tentative de fraude. En outre, la décompilation du jeu, l’utilisation de script personnel ou tout autre méthode visant à contourner l’utilisation prévue du jeu dans le présent règlement sera considérée également comme une tentative de fraude et entraînera l’élimination immédiate et sans recours du joueur.

  • Article 8 : Disponibilité du règlement

Le règlement est annexé au document remis au participant sur le stand du TMV situé à l’arrivée de la course. Il est également disponible en version téléchargeable sur la page Facebook de l’Organisateur et consultable à titre gratuit au siège social de l’Organisateur situé 232, avenue de Grammont, 37000 TOURS.

  • Article 9 : Données personnelles

Il est rappelé que pour participer au jeu, les joueurs doivent nécessairement fournir certaines informations personnelles les concernant (nom, prénom, adresse email …). Ces informations sont enregistrées et sauvegardées dans un fichier informatique et sont nécessaires à la prise en compte de leur participation, à la détermination des gagnants et à la validation de l’identité des gagnants lors de la récupération des lots. Ces informations sont destinées à l’Organisateur. Les données ainsi recueillies pourront être utilisées dans le cadre légal. En application de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, les joueurs disposent des droits d’accès, de rectification et de suppression des données les concernant. Pour exercer ces droits, les joueurs devront envoyer un courrier à l’adresse suivante : NR Multimédia, Direction Marketing Groupe,  232, avenue de Grammont, 37000 TOURS.

  • Article 10 : Litiges

Le présent règlement est soumis à la loi française. Pour être prises en compte, les éventuelles contestations relatives au jeu doivent être formulées sur demande écrite à l’adresse suivante : NR Multimédia, 232, avenue de Grammont, 37000 TOURS.

Et au plus tard quatre-vingt-dix (90) jours après la date limite de participation au jeu tel qu’indiqué au présent règlement. En cas de désaccord persistant sur l’application ou l’interprétation du présent règlement, et à défaut d’accord amiable, tout litige sera soumis au tribunal ayant droit, auquel compétence exclusive est attribuée.

 

 

Charly DKN : la techno du Tourangeau

L’an dernier, il a retourné la scène des Îlots électroniques. Aujourd’hui, il revient avec un nouvel album sous le bras : rencontre avec Charly DKN, le Tourangeau pro de la techno.

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Charly DKN sort tout juste d’un enregistrement live à TV Tours. Chemise foncée, petite barbe, cheveux noirs comme le jais. Il a le sourire. Dans quelques jours, son nouvel album, Symbiose, sortira après trois ans de gestation. Le musicien tourangeau de 26 ans prend un plaisir monstrueux à parler musique, création, vidéo et surtout, techno. C’est son dada, son style de prédilection. Mais attention, « la techno, ce n’est pas qu’un “boum boum’’. Ça va plus loin que ça, on est dans quelque chose d’évolutif », prévient Charly DKN. « Ce sont les machines qui parlent. »

Lui qui a commencé à 15 ans s’est rapidement spécia-lisé dans la musique électronique. Il n’accepte pas vraiment le terme de musicien. « Mais je compose », préfère dire celui qui est aussi producteur et directeur artistique du label Arpège Records. Et surtout, il « s’éclate sur scène ». L’interaction avec le public, la folie. Son show, l’an dernier, aux Îlots électroniques à Tours, en est la preuve.
« La scène, ça booste comme jamais. Il y a du stress, certes, mais surtout de l’adrénaline. Et je vois les gens danser, c’est génial. » En concert, il adore regarder, observer. Se base sur quelques visages. « Je fixe trois, quatre personnes dans le public pour voir leurs émotions. » La tornade musicale fait le reste. Il suffit de se souvenir de sa prestation lors de la Marche des fiertés à Tours : tous les chars s’étaient arrêtés. En pleine place Jean-Jaurès, il a fait vibrer 5 000 personnes. « Un orgasme musical », sourit-il. Image1

Dans ses compositions, Charly DKN dit s’inspirer « des sonorités de la vie ». En fait, il fait sa propre bande-son. « Par exemple, j’étais au ski… Il y avait un robinet qui faisait un bruit bizarre. Je l’ai enregistré et je le réutiliserai dans ma musique. Idem, à Amsterdam, j’avais pris le son d’une sonnette de vélo. Ensuite, je retravaille tout ça. »
Perfectionniste avoué, Charly DKN indique qu’il n’y a pas de barrières créatives dans sa musique. Son disque Symbiose ne s’interdit rien et se veut être un véritable voyage, un concept. Il suffit de voir ses vidéos YouTube pour s’en convaincre. « Je me suis mis à écrire des réflexions que je voulais soulever au sein de l’album, raconte- t-il. Dès que j’ai composé, ça m’a inspiré des sonorités. »

Désormais, Charly DKN n’a qu’une seule envie : exprimer son univers sur scène. « Je souhaite faire une sorte de cours de philosophie musicale, je veux hypnotiser le public. » Ses prochains concerts pourraient d’ailleurs introduire du visuel pour une pleine expérience. Et prouver une fois encore que, non, la techno ne se résume pas qu’à un simple “boum boum”.

NEWS_DKN_ALBUM> Album Symbiose, le 24 mars.
Infos sur charlydkn.com et facebook.com/CHARLYDKN
> En concert au Red Club de Tours, le 14 avril.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=KlluwF9QqWQ[/youtube]

Piers Faccini en quatre mots

De passage à Joué-lès-Tours pour son dixième album, le chanteur et compositeur continue sa route en zigzags. Quatre balises pour comprendre son itinéraire.

(Photo Olivier Metzger)
(Photo Olivier Metzger)

MYSTIQUE

— Les bio officielles l’estampillent auteur, compositeur, peintre et photographe mais elles oublient l’essentiel : Piers Faccini est un philosophe, un contemplatif, un mystique, et c’est lui qui nous le dit.
« J’écris pour essayer de comprendre ce qui me pousse à écrire ». Mystique, il l’était déjà dans les années 90, quand il peignait nuit et jour dans sa chambre sous les toits à Tours (il y a vécu quelques mois) et il poursuit cette quête d’albums en albums, depuis quinze ans.

DISCRET

— Ultra discret sur sa vie privée, presque introverti, il enchaîne pourtant douze mois de tournée après chaque album.
« Chanter en salle, c’est abolir les barrières, être dans le réel avec les spectateurs. » Au Temps machine, il partage la scène avec Malik Ziad et le batteur Simon Prattico. « On travaille ensemble depuis 2008. On a une grande complicité et c’est essentiel. Jouer à plusieurs, c’est comme tisser une amitié, il faut être en confiance sinon ça ne fonctionne pas. »

VAGABOND

— Né d’un père italien et d’une mère anglaise, installé dans les Cévennes après avoir vécu à Londres, Piers Faccini redessine un monde à part, oscille entre les racines et les nuages.
I dreamed in Island mélange le chaud et le froid, sons glacés et accents arabisants. Un voyage onirique entre l’Orient et l’Occident. On entend au fil des chansons, deux dialectes du Sud de l’Italie, du français, de l’anglais et de l’arabe. « Changer de langue permet de changer de couleur. C’est un aspect très important de cet album et de la tournée. »

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=ju_I86lx8EI[/youtube]

INCLASSABLE

— On le classe dans la folk ou dans la musique du monde, mais chez Piers Faccini, la musique est un voyage par les chemins de traverse.
Normal, pour le chanteur : « Faire des albums, c’est un regard sur soi, un regard sur le monde, et ce regard change, le monde change. Faire un album, c’est pas juste compiler les meilleures chansons. On peut vite tourner en rond au troisième album et tomber dans la facilité. Bien sûr, on garde toujours un fil rouge avec une voix, un son, mais il faut oser explorer des géographies différentes. Quand je discute avec les gens, aucun de mes albums ne fait l’unanimité : certains préfèrent Leave no trace, d’autres I Dreamed An Island et ça, ça me plaît. Ça veut dire que chacun dégage sa propre émotion, suffisamment forte pour toucher. »

>PIERS FACCINI SERA EN CONCERT LE 10 FÉVRIER, À 20 H, AU TEMPS MACHINE À JOUÉ-LÈS-TOURS

Culture, tendances & web #34

Cette semaine, Wax Tailor envoie du lourd, le brûlot Elle débarque en DVD et la BD bien rock’n’roll Autel California arrive !

PAUSE_ECRANS_DVDLE DVD
ELLE
Très remarqué à Cannes, encensé par la critique et récemment choisi par la France pour la représenter aux Oscars 2017, le brûlot de Paul Verhoeven est disponible dans les bacs. De quoi permettre une nouvelle lecture de ce thriller provocateur (le portrait d’une bourgeoise au passé trouble qui se fait un jour violer, avant de traquer son agresseur). On y retrouve une Isabelle Huppert sulfureuse pour deux heures très noires et totalement ambiguës. Tour à tour transgressif, dérangeant et névrosé, Elle agace autant qu’il subjugue.
NB : Pour la version DVD, tournezvous vers l’édition Fnac qui propose une masterclass du réalisateur à la Cinémathèque. Immanquable.
A.G.

LE CD Image2
WAX TAILOR – BY ANY BEATS NECESSARY
Attention, grosse baffe auditive ! En s’inspirant aussi bien de Malcolm X que de la beat generation chère à Kerouac, le 5e album de Wax Tailor mélange les sonorités du blues, du hip-hop US, de l’électro pour donner naissance à une texture musicale inventive et jubilatoire. Dans son voyage sonore, Wax Tailor a embarqué une kyrielle d’invités prestigieux : Lee Fields, Tricky ou encore Ghostface Killah, célèbre membre du Wu-Tang Clan. Les featurings avec IDIL, eux, sont une pure merveille. Certains titres, à l’instar de I Had a woman, pourraient même figurer sur la bande-originale d’un western délirant dont aurait accouché Tarantino. Wax Tailor vient de nouveau de nous embarquer dans un trip coloré, atmosphérique et surtout jouissif.
A.G.
> Sortie le 14 octobre. En concert au Temps Machine le 15/11

PAUSE_BD rajoutLA BD
AUTEL CALIFORNIA
Cela fait déjà quelques années que l’on suit le travail de Nine Antico, cette jeune dessinatrice fascinée par la culture pop, qui réussit à chaque fois à trouver un angle novateur pour aborder ses histoires. Là, c’est par les yeux de Pamela Des Barre (groupie mythique qui fréquenta Franck Zappa, Gram Parsons, Led Zeppelin, les Stones et bien d’autres) qu’elle nous fait revisiter l’âge d’or de la fin des années 60 et le début des années 70. Une période charnière pour l’histoire de la musique, traversée par des drames et des fulgurances incroyables, dont le rendu biographique et intime est phénoménal. Une somme de plaisir, étalé sur deux tomes publiés chez L’Association, qui nous transporte littéralement dans cette époque de passion, d’utopie, de sexe, de drogue et de rock’n’roll.
Hervé Bourit

A LA TV
L’INCROYABLE TALENT DE GINOLA
De quoi surprendre… Cette année, l’émission La France a un incroyable talent sera présentée par David Ginola. L’ancien footballeur remplace donc Alex Goude qui préfère se consacrer à sa comédie musicale. Côté jury, on retrouvera le pilier Gilbert Ozon, mais aussi Éric Antoine, Hélène Segara et Kamel Ouali. Cette onzième saison débutera le 25 octobre sur M6.

PAUSE_ECRANS_GINOLA

Beat Matazz balance les watts

Le Tourangeau Beat Matazz – Marco Pillitteri à la ville et ex-Funktrauma – continue de mélanger hip-hop et electro avec brio pour son projet solo. À l’occasion de la sortie de son second EP, tmv vous propose une session « track-by-track », où le musicien commente sa nouvelle offrande, chanson par chanson.

Le hip hop et l'electro, c'est Matazz de thé (oui, il fallait qu'on la fasse)
Le hip hop et l’electro, c’est Matazz de thé (oui, il fallait qu’on la fasse) [Photo tmv]

1. MA BEATZ

« Pour ce morceau d’ouverture, je voulais que l’auditeur se prenne une claque », sourit Beat Matazz. C’est chose faite avec ce Ma Beatz minimaliste, mais écrasant et tapant sec. « C’est inspiré du beatmaker Samiyam, le protégé de Flying Lotus. Il y a un beat [une pulsation sur laquelle se rythme la chanson, NDLR] bien lourd et qui donne le max de place à la voix. » Dans cette chanson, l’artiste raconte son rapport au beat qu’il imagine « comme des créatures aux pouvoirs secrets ». Mais c’est clairement l’electro qui domine ici et qui se greffe parfaitement au phrasé rappé de Beat Matazz.

2. DEDICATED INSPIRATION

« Comme son titre l’indique, la chanson parle de ma dévotion à la création. Je veux toujours aller plus loin, j’ai envie d’inspirer les gens. » Dedicated Inspiration est un morceau très charnel, aidé en cela par la sublime présence de Tilö, des Boys in Lilies. « Cela faisait pas mal de temps qu’on cherchait à faire quelque chose. Je voulais sa voix, son timbre. Ici, elle chante de manière un peu soul, c’est sensuel. » C’est le titre coup de cœur de tmv : un véritable voyage, un mélange envoûtant entre le hip-hop de la rue, l’electro planant et la douceur de la soul.

3. TANTRUM

Changement d’ambiance total avec ce Tantrum, véritable OVNI « qui parle de la Mort et de folie », précise Beat Matazz. « C’est un morceau ultra agressif, à base de samples, de basse, et de reverb. Il y a des grincements, c’est un cauchemar ! » L’ambiance glauque qui s’en dégage fait frissonner. Le Tourangeau prend l’auditeur par surprise avec cet instant bizarroïde. « C’est un univers que je veux esthétiser, un peu comme Tarantino. Je souhaitais peindre un tableau qui fait peur. » Qu’il se rassure : ça marche !

4. THE ATTACK

« Ici, j’ai samplé et trituré la B.O du film Mars Attacks ! » Normal, puisque ce morceau hyper-entêtant et dégoulinant d’esprit science-fiction « fait référence à une invasion d’aliens. » Beat Matazz avait en tête le film Signes qui l’avait bien flippé quand il était jeune (si, si, rappelez- vous de cette scène dans le champ de blé !). « C’est davantage une chanson avec une histoire et un scénario. Il y a tout de même une happy-end. À la fin, on entend l’extraterrestre chanter “ La guerre est injuste ”… »

5. THE FINGER DRUMMING MPC BEAT TAPE

L’EP se clôture comme il se doit : avec un morceau pensé comme tel, réfléchi, qui propose « toutes les instrus que j’avais stockées pour en faire un patchwork », indique le musicien. Un paquet d’ambiances, toutes plus réussies les unes que les autres. C’est le point final, sans textes, uniquement des images à se faire en tête. « Ma grosse inspiration a été Prefuse 73, hyper électro et subtil », dit-il. Avant, de nouveau, de métaphoriser : « Je suis entre le bûcheron et l’ébéniste du hip-hop fait main. »

> EP#2 dispo sur beatmatazz.bandcamp.com

> Beat Matazz sera en concert à Tours le 7 mai au festival Dance Hope.

> Dates, infos et contact sur facebook.com/BeatMatazz

Culture, tendances et web #14

Cette semaine, côté culture, on vous parle des derniers Louise Attaque et Wolfmother, sans oublier un ouvrage 100 % tourangeau avec 316 l’Ultime secret. Et en cadeau, comptez sur nous pour vous faire écouter La Feeling. TOTAL WTF !

Image5LA BD
L’HOMME QUI NE DISAIT JAMAIS NON 
Cela fait déjà un petit bout de temps que l’on suit le travail d’Olivier Balez. Son trait accrocheur, à chemin entre le dessin d’humour et l’encrage réaliste, bluµe de nouveau avec cette histoire divertissante. Il faut dire que le scénario est signé par Didier Tronchet et que les pérégrinations de leur héros entre la France et l’Équateur réservent plein de rebondissements qui font de cette comédie policière un petit chef-d’oeuvre entre Hitchock et Capra. Tout est bien vu et bien venu avec un sens incontestable du suspense et du loufoque qui en font un des ouvrages indispensables de ce début d’année.
Hervé Bourit

LE LIVRE PAUSE_ECRANS_LIVRE det
316, L’ULTIME SECRET
« Vous avez dans les mains une invitation au voyage à travers notre histoire de France et celle de Touraine ». Cette phrase, page 7, pourrait résumer à elle-seule cet ouvrage passionnant signé Marie-Françoise Sacré, entièrement créé et réalisé localement (l’éditeur tourangeau Incunables 2.0, l’imprimeur Présence Graphique à Monts, etc.). Sorte de thriller historique, mêlant fiction et personnages ayant réellement existé, il raconte la quête d’une artiste et d’une journaliste, en plaçant Saint-Martin au cœur de l’histoire – un thème on ne peut plus actuel. Mais au-delà de son aspect « Da Vinci Code », 316 l’ultime secret vaut aussi pour ses anecdotes historiques délicieuses et pour sa vingtaine de pages bonus, bourrées de photos, de plans et d’archives sur la basilique Saint-Martin, Marmoutier ou encore Michel Audiard (protagoniste et qui signe la préface). Captivant de A à Z.
> Sortie le 5 février
> Infos : facebook.com/316.Ultime.Secret

LES CD
PAUSE_ECRANS_CD1LOUISE ATTAQUE – ANALOGIE
Après près de 10 ans d’absence, le groupe culte qui a écoulé un premier album à plus de 2 millions d’exemplaires (un record à l’époque en France) est-il toujours d’attaque ? Après un premier titre (« Analogie ») banal, le nouveau disque des Louise Attaque fait l’eµet de montagnes russes. Il y a du (très très) bon. Du (vraiment) moyen, aussi. « Les pétales », avec son côté variété faiblarde, n’est guère convaincant. Mais en face, brillent les excellents « Avec le temps » ou « Du Grand banditisme ». La voix éraillée de Gaëtan Roussel varie les plaisirs ; Louise Attaque explore les sons. Tente, rate parfois, réussit aussi. Un album en demi-teinte qui mérite que l’on s’y attarde.
A.G.

WOLFMOTHER – VICTORIOUS PAUSE_ECRANS_CD2
Propulsés à l’époque dans la stratosphère du bon gros rock’n’roll grâce à leur hit Woman (c’était en 2005 !), les Wolfmother n’ont cessé de sortir de bons albums. Mais qu’en est-il de cette cuvée 2016 ? Avec ce Victorious de 35 minutes à peine, les Australiens enquillent les titres. Pas le temps pour du blabla, place aux gros riµs gerbés des amplis, les potards poussés au max. Sauf que, passée une première écoute agréable sans être transcendante, il ne reste plus grand-chose. Le monumental Gipsy Caravan marque les esprits, mais le reste manque de panache et de force. Dommage…
A.G.

100 % WTF
LA FEELING
On appelle ça du WTF. Du « mais-bon-sang-sontils- sous-LSD ?! ». Fête de fête, de La Feeling, est un OVNI musical sorti sur le label Cocktail Pueblo, basé à Tours. Pour imaginer la Bête, vous imaginez le « C’est la fêêêteuh », de Michel Fugain, greffé sur… NTM, Beyoncé, ou encore Mike Brant et Claude François. La chose dure 6 minutes (dont 5 minutes d’intro et outro !!). C’est débile mais hypnotique, foldingue mais délirant, incompréhensible mais addictif. Rubin Steiner, notre célèbre zikos tourangeau, a avoué avoir « pleuré de rire ». Allez, 3, 4… C’est la fêêêteuh…
> À écouter sur cocktailpueblo.bandcamp.com (pas besoin de substances illicites)
Ou en images ici :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=rfL-Y3kd7wE[/youtube]

PAUSE_ECRANS_DVDLE DVD
SEUL SUR MARS
Mark, astronaute et botaniste, se retrouve coincé sur Mars après avoir été laissé pour mort par ses coéquipiers. Visuellement sublime, ce survival de l’espace réalisé par le grand Ridley Scott brille par sa photographie, ses décors à couper le souffle, mais aussi grâce à un Matt Damon tout en justesse. Malheureusement égratigné par son côté hyper-optimiste agaçant, Seul Sur Mars mérite d’être (re)vu. Notamment grâce à cette édition Blu-ray qui oµre au spectateur son lot de bonus, certains se révélant captivants (distribution, costumes, révision du scénario…) et d’autres beaucoup moins (bêtisier, bande-annonce…).
A.G.

Culture, tendance et web #4

Cette semaine, on parle hair metal (yeaaaah), actu des séries, Gainsbourg en BD, ou encore du ballon orange côté jeu vidéo et la citation philosophique de Nabilla.

PAUSE_ECRANS_JEUVIDEOLE JEU VIDEO 
NBA 2K16
Il n’y a pas que la Coupe du monde de rugby dans la vie. La preuve ! Avec la régularité d’un horloger suisse, 2K présente la nouvelle version de son jeu de basket. Plébiscitée par les fans de tirs à trois points, NBA 2K16 s’impose comme la référence des simulations de ballon orange. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le premier opus s’est écoulé à 4 millions d’exemplaires la semaine de sa sortie. Réalisation et gameplay aux petits oignons, contenu ultra-riche… On en redemande.
>>2K, ttout public. PC, PS3, PS4, Xbox 360, Xbox One, de 50 à 70 €.
L.SOON

LES CD
Image26THE MANTLES – ALL ODDS END
Venus tout droit de Californie, les Mantles sortent leur troisième opus, suite du Long Enough to leave de 2013. Piochant dans l’indie pop douce ou encore la folkmusic chaleureuse, ce All Odds end a le sens de la mélodie (« Undelivered », facile mais qui peut tourner en boucle). Si le début d’album peut sembler un peu répétitif, les pépites de se trouvent en fin de disque. On pensera parfois aux Beach Boys à l’écoute de The Mantles. Mais même fort plaisant sur le moment, All odds end est loin d’être mémorable.
A.G.

KITSCH N DESTRÖYED – HEY PONY M PAUSE_ECRANS_CD2
En zieutant le nouvel EP de Kitsch N Deströyed, on s’est demandé si on était retombés dans les années 80, à la douce époque du glam metal ! Retour vers le futur façon Poison et Kiss. Alors on a enfilé nos bracelets cloutés, sorti notre moumoute permanentée et notre leggings en Spandex moulant notre virilité. Car c’est ça Kitsch N Deströyed : des Tourangeaux étonnants et détonants, balançant la sauce à coup de gros riffs jubilatoires, d’intros délicieusement stupides et de paroles philosophiques (=sex, drugs & rock’n’roll). Régressif, mais jouissif. Une grosse dose de fun pour nettoyer vos esgourdes engluées. >Dispo à Cultura Nord, 6 € lunettes 3D incluses (bah oui). Vous pouvez même « liker » le groupe sur Facebook.
A.G.

TENDANCE WEB
TUNING EN CARTON
Max Siedentopf est un artiste bizarre. La nuit, ce photographe néerlandais tune des voitures d’inconnus dans la rue, avec… du scotch et du carton. L’homme fait ça « pour aider les gens ». Altruiste, le type. > Pour découvrir les photos de Max (des sourires bizarres, des doigts d’honneur, des skates-banane et son tuning) : instagram.com/iamamiiammax
PAUSE_ECRANS_WEB

PAUSE_ECRANS_BDLA BD
GAINSBOURG
Que dire de plus sur Serge Gainsbourg qui n’ait pas été dit ? Peutêtre en reprenant les choses à leur début, en montrant comment cette rage de gagner sa place dans un univers qui ne lui était pas destiné a, au final, bouleversé tous les codes de la chanson populaire. C’est ce que s’appliquent à faire le scénario subtil de Dimberton et le dessin chaleureux de Chabert. Et même si on connaît l’histoire par coeur, on se laisse saisir dès les premiers instants. On plonge de nouveau dans l’univers de celui qui nous accompagnera encore longtemps par sa grâce et son immense talent.
Hervé Bourit

 L’ACTU DES SÉRIES
> L’acteur Denzel Washington réalisera un épisode de la série Grey’s Anatomy, d’après le site TVLine. Il s’agirait du neuvième de la saison 12, actuellement diffusée sur ABC aux États-Unis.
> Des habitants d’un petit village d’Irlande du Nord ont fait stopper le tournage d’un épisode de… Game of Thrones ! La raison ? Ils trouvaient les installations trop imposantes.
> Les séries françaises cartonnent ! Pour son démarrage, le 14 octobre, Dix pour cent sur France 2 a rameuté 5,2 millions de téléspectateurs. Une Chance de trop, sur TF1, a attiré 7,9 millions de personnes, le 16 octobre. Suite des épisodes ce mercredi 21 pour la première et jeudi soir pour la seconde.

PAUSE_ECRANS_DVDLE DVD
JURASSIC WORLD
Trip nostalgique pour les uns, blockbuster moisi pour les autres, le Jurassic World de Colin Trevorrow avait fait causer. Bourré de clins d’oeil (trop ?) au mythique Jurassic Park de 1993, ce gros pop-corn movie reste tout de même spectaculaire et divertissant. Vannes bien senties, cahier des charges rempli et tout-numérique plutôt réussi, Jurassic World vise juste… Mais entre bel hommage et scénario indécis sans aucune dramaturgie, il n’a que peu de caractère. Cette copie Blu-ray est à conseiller aux aficionados : les suppléments regroupent scènes coupées, conversations avec Spielberg ou encore commentaires de l’équipe technique.
A.G.

« Il fait vulgaire et c’est une image que je n’ai plus envie de donner »
Nabilla, à la télé suisse, en parlant de son tatouage sur le haut du sein (un caractère chinois). Ouf, nous voilà rassurés !

14,6

En millions, le nombre de téléspectateurs qui ont suivi le premier épisode de la nouvelle saison de The Walking Dead. Un chiffre en baisse, puisque le lancement de la saison 5 avait vu 17,3 millions de Ricains avides de chair « fraîche » devant la télé.

Culture, tendance et web #1

Hop, on regroupe tout. Cette semaine, un lot de chroniques culture, avec de la BD, double dose de musique, du DVD, du jeu vidéo et la tendance web du moment

PAUSE_ECRAN_JEUVIDEOLE JEU VIDÉO 
SUPER MARIO MAKER
Nintendo met les petits plats dans les grands. Pour célébrer les 30 ans du plombier moustachu, le géant japonais offre aux fans la possibilité de concevoir leurs propres niveaux dans Super Mario Maker. Exclusivité Wii U, cet éditeur aussi puissant que facile d’accès permet évidemment de partager ses oeuvres avec les joueurs du monde entier via une simple connexion internet. Et ça marche, puisque plus d’un million de niveaux sont d’ores et déjà disponibles.
>>Nintendo, tout public, Wii U, 50 €.
L. Soon

PAUSE_ECRAN_DVDLe DVD
MAGGIE
Injustement boudé lors de sa sortie, Maggie raconte l’histoire entre un père et sa fille qui, contaminée par un virus, se transforme en zombie. Huis-clos qui envoie valser les clichés (oubliez la tripaille), Maggie est aussi un drame intimiste. Original et lent, il met en scène un Schwarzy étonnant à contre-emploi. Un mélo un poil poussif, mais intelligent et sans gore, à qui il faut accorder une deuxième lecture. Le DVD Blu-ray est doté de deux bonus intéressants, des interviews et des coulisses du tournage. [NB : pour la critique intégrale, jetez un oeil ICI]
A.G.

LE CDPAUSE_ECRAN_CD1
NIVEK – VERY BAD TAPE 3
C’est le retour du « Mec à part ». Un retour cosmique. Le rappeur tourangeau a désormais la tête dans les étoiles, mais garde les pieds sur terre. Jamais loin de ses racines corpopétrussiennes et de ce qui fait le sel de ses morceaux. Very Bad Tape 3, dernier volet d’une trilogie, se dévoile à travers sept titres. Si les habitués seront a priori déboussolés, ils retrouveront vite leurs repères : des textes qui font mouche, des références à la culture pop des années 90, et toujours cette voix reconnaissable, oscillant entre la rage du présent et la nostalgie de l’enfance. À la prod’, Kremlin livre des instru’ martiennes, inspirées par l’électro allemande des 80s. Le duo fonctionne à merveille pour un EP plus mature que ses prédécesseurs, au rythme plus lent qui séduira un nouveau public tout en secouant celui de la première heure.  [NB : tmv lui a tiré le portrait – chinois – et c’est à découvrir en cliquant là]
T.C.

LE CDPAUSE_ECRAN_CD2
KFÉ’IN – UNE VIE
Ils avaient écumé les scènes et enquillé les tremplins : les Kfé’in se lancent désormais dans la production, avec un premier album né d’un financement participatif. Avec ce Une Vie, le très jeune groupe orléanais (moyenne d’âge de… 16-17 ans, oui oui !) balance sa sauce pop-rock, à coups de riffs simples mais bien sentis. Passé un premier titre un poil trop candide (« Ce soir »), le reste de l’album est d’une maturité incroyable et sait envoyer quelques jolies pépites. Notamment son gros missile, le morceau « Assez ! », aux airs de Noir Désir. Les Kfé’in sont jeunes, mais prometteurs.
A.G

PAUSE_ECRAN_BDLA BD
CORTO MALTESE – SOUS LE SOLEIL DE MINUIT
Pari réussi pour cette reprise de Corto Maltese, la série culte d’Hugo Pratt. Il faut dire que Ruben Pellejero au dessin n’est pas n’importe qui et que Juan Diaz Canales au scénario n’est pas manchot non plus. Sous le soleil de minuit déroule une très belle aventure de notre marin préféré, perdu dans le grand nord de l’Alaska, avec suffisamment de rebondissements pour tenir le lecteur en haleine. C’est, au final, une reprise très fidèle mais aussi incroyablement moderne. On en redemande !
Hervé Bourit

TENDANCE WEB
DESSIN FOU
Il s’appelle Nestor Canavarro et on peut dire qu’il a un sacré coup de crayon ! Ce que vous voyez en photo est bel et bien un dessin. Cet artiste argentin réalise des portraits hyperréalistes, avec seulement quelques crayons de couleur (et beaucoup d’heures de travail).
À découvrir sur instagram.com/nestorcanavarro
PAUSE_ECRAN_WEB

100 000€

« Tu viens lire tmv avec moi ? Allez, viens, on est bien »

C’est le prix estimé du bikini de Princesse Leia dans l’épisode Le Retour du Jedi. L’objet culte du film Star Wars est mis aux enchères entre le 29 septembre et le 1er octobre. On attend de voir à quel prix il partira.

Portrait chinois : Nivek, rappeur cosmique

Nivek, 28 ans, est un rappeur tourangeau. En 2010, il s’attaque avec brio à l’art de jongler avec les mots sur des boucles musicales. Cinq ans plus tard, un passage à France Inter et à Terres du Son, il nous livre son troisième EP : Very Bad Tape 3.

Nivek (Photo Thomas Chatriot)
Nivek (Photo Thomas Chatriot)

SI TU ÉTAIS UNE OEUVRE D’ART…

Une peinture de Narcisse regardant son reflet. Dans mes morceaux, le moi reste le prétexte pour parler d’autres choses.

SI TU ÉTAIS UNE PERSONNALITÉ POLITIQUE…

Olivier Besancenot, parce qu’il a arrêté.

SI TU ÉTAIS UN LIVRE…

Le Mythe de Sisyphe de Camus, parce que le lien entre l’absurde et l’Homme, ça me parle.

SI TU ÉTAIS UN FAIT D’ACTUALITÉ…

2005, la mort de Zyed et Bouna et la relaxe de leurs poursuivants cette année. Le pays est toujours dans le même état. Dommage que des enfants en fassent les frais.

SI TU ÉTAIS UNE CHANSON…

Vice City de Jay Rock, parce qu’elle défonce !

SI TU ÉTAIS UNE ARME…

Une sarbacane en effaceur. Piquante mais inoffensive. Mon EP est dans cette veine avec ce lien étroit à l’enfance.

SI TU ÉTAIS UNE FEMME…

La mienne pour voir combien de temps je me supporterais !

SI TU ÉTAIS UNE DROGUE… LÉGALE

Le chocolat, ça fait toujours du bien.

SI TU ÉTAIS UNE SÉRIE…

South Park. Démontrer la bêtise de notre société par le rire, c’est pas la meilleure des méthodes ?

SI TU ÉTAIS UN FILM…

Le Retour du Roi, parce que c’est le troisième volet ! (en référence à son troisième EP)

SI TU ÉTAIS UNE LETTRE DE L’ALPHABET…

J’en serais 5 ! N.I.V.E.K.

SI TU ÉTAIS UN RAPPEUR…

Kendrick Lamar. Un vrai musicien, une vraie création artistique et une vraie prise de risque.

SI TU ÉTAIS UN OBJET DU QUOTIDIEN…

Ma cafetière à l’italienne. C’est la seule chose qui peut me tirer du lit le matin.

SI TU ÉTAIS UN PLAT…

Du poulpe cuit à la plancha. Because Fuck, that’s delicious !

 Et pour se déboucher les oreilles :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=5NlZ4zt5NVQ[/youtube]

 

Ou ICI pour une interview vidéo super chouette de nos confrères de 37° Mag !

Par Thomas Chatriot

Chroniques culture #71

Cette semaine, on embarque dans l’Hermione côté BD, on se joue à Metal Gear Solid V et double dose de musique avec deux extrêmes : Motörhead et… Miley Cyrus.

LE CD
MOTÖRHEAD – BAD MAGIC
Et de 22 albums ! Les légendaires Motörhead reviennent avec un Bad Magic, concentré de rock’n’roll pur, trempé dans le whisky et la sueur. On zappe l’état de santé inquiétant de sieur Lemmy en ce moment (70 ans !), on se concentre sur cette tripotée de hits en puissance, capables aussi bien de faire l’effet d’un TGV lancé dans les dents (Thunder & Lightning), comme de ralentir le tempo avec des morceaux plus bluesy. Motörhead ne change pas sa formule d’un poil, certes. Mais il reste le Roi. Point.
A.G.

LA BD
L’HERMIONE
On en a beaucoup parlé cet été et il était normal que le 9e art s’empare de la réplique de ce navire hors du commun. C’est Jean-Yves Delitte, peintre officiel de la Marine mais aussi talentueux dessinateur de BD maritime, qui a impulsé ce projet de raconter l’histoire de L’Hermione. Édité dans un grand format, doté de plein de bonus et de plans, cette BD se lit avec bonheur et grand plaisir. Embarquez pour cette aventure exceptionnelle qui, même en 2015, n’en finit pas de nous étonner.
Hervé Bourit

LE CD
MILEY CYRUS… AND HER DEAD PETZ
À force de poser nue et d’émoustiller les Jean- Kévin en rut sur Instagram, on avait oublié que la faussement trash Miley Cyrus chantait. Pour cet album-surprise téléchargeable gratuitement, les 23 titres envoient valser la pop mielleuse d’avant. En oubliant les tubes (Dooo it ! et ses paroles pseudo-rebelles) et un bon quart de l’album à jeter, car trop lassant, Miley s’en tire avec quelques honneurs, grâce à des chansons expérimentales, audacieuses et un côté sexuel et mélancolique intéressant.
A.G.

LE JEU VIDÉO
METAL GEAR SOLID V
Référence des jeux d’action- infiltration depuis la sortie du premier épisode en 1987, Metal Gear Solid, le hit de Konami imaginé par Hideo Kojima, déboule à nouveau sur PC et consoles. Monde ouvert, nouveaux personnages, cycles journuit ultraréalistes : The Phantom Pain, prequel à la troisième personne dont l’action se déroule en pleine guerre d’Afghanistan, a tout pour scotcher les gamers à leur manette de longues heures durant.
> Konami, + 18 ans, PC, PS3, PS4, Xbox, Xbox One, de 50 à 70 €.
L. Soon

Chroniques culture #66

Toute l’actu BD, CD, DVD et jeu vidéo de la semaine chroniquée par la rédac de tmv.

 

LE DVD
TAKEN 3
Parfois, il faut savoir s’arrêter à temps… La franchise Taken ne l’a visiblement pas compris : ce troisième volet, avec l’inénarrable et pour- tant très bon Liam Neeson, en est la preuve. Scénarisé avec les pieds par Luc Besson, ce gros action movie costaud et castagneur a beau être ultra énergique, il frôle le grotesque et la pâle caricature. Reste, pour les intéressés ou les fans, à se délecter des bonus de la copie Blu-ray, avec scènes coupées, interviews, making of de cascades et divers suppléments. A.G.

LE CD
MUSE – DRONES
Le trio a autoproclamé son Drones, « meilleur album de Muse ». Sans aller jusque là, Drones est effectivement bourré de bonnes choses : la pépite Psycho et son riff tonitruant, boosté par un véritable mur du son, par exemple. Concept album aux relents orwelliens, dérivant sur la théorie du complot (l’excellent Reapers), Drones est parfois en sous-régime (Dead inside, insipide). Si la facette heavy est réussie, un petit côté pompeux empêche Drones de s’envoler pleinement. A.G.

LA BD
BIZARRAMA CULTUROLOGIQUE
Compilées de Personne ne bouge, l’émission d’Arte, ces planches d’illustrations signées Marion Montaigne prennent vie une seconde fois. Il était impensable que ces chefs-d’œuvre d’humour loufoque ne soient pas publiés un jour. Au menu, tout sur l’Australie, François Truffaut, la véritable histoire de l’Arche de Noé ou encore le traîneau du Père Noël. C’est hyper drôle, caustique, déjanté : on a adoré. À ingurgiter à petites doses pour faire durer le plaisir ! Hervé Bourit

LE JEU VIDÉO
THE WITCHER 3 : WILD HUNT
Attendu par des hordes de fans à travers le monde, le troisième et dernier épisode de la saga fantasy The Witcher pointe le bout de son épée sur PC et con – soles nouvelle génération. Scénario aux petits oignons inspiré de l’œuvre du Polonais Andrzej Sapkowski, graphismes impressionnants, gameplay de folie et action à revendre : rarement action-RPG en monde ouvert n’aura été aussi passionnant. À vos manettes ! > Bandai Namco, + 18 ans, PC, PS4, Xbox One, de 50 à 70 €. L. Soon

Chroniques culture #60

Toute l’actu BD, CD, DVD et jeu vidéo, avec notamment le double album du steelband Pan’n’Co ou encore la galette Whiplash.

LE DVD
WHIPLASH
Primé à Sundance, ce film sur un jeune batteur de jazz à NewYork, poussé a l’extrême par son professeur, laisse dubitatif. D’abord par son environnement musical : depuis quand le jazz de Buddie Rich ou Charlie Parket et les concerts au Lincoln Center font rêver la jeunesse ? Entre portrait brutal et à côté de la plaque d’un musicien en devenir et méthodes pédagogiques d’un autre temps, Whiplash n’offre aucun propos tangible et oublie de parler du plus important : la musique.
B.R.

LE CD
TWINNING SOULS – PAN ‘N’ CO STEELBAND 

Quand Pan’n’co steelband (de Touraine) et le Valley Harps Steel Orchestra (de Trinidad et Tobago) collaborent, ils voient grand. La preuve, ils ont accouché d’un double album, rempli de musique afro-caribéenne et de steeldrum, ces tambours en acier. Twinning Souls est une dose de bonne humeur, passant de la lancinante promenade sous le soleil (Bourrachera et ses accents presque cubains), à la fiesta endiablée (l’ultra rythmé Le Poinçonneur de lilas).
> A découvrir ici pannco-steelband.com
A.G.

LA BD
UN CERTAIN CERVANTES
Christian Lax réinvente ce récit sombre et magnifique à la fois : l’histoire de Don Quichotte. Transposée dans le désert américain, l’histoire de Mike Cervantès, ancien Marine d’Afghanistan, qui après avoir lu le livre de l’écrivain espagnol, se prend au jeu de dénoncer tous les travers de la société américaine. Jamais Lax n’aura atteint un tel niveau d’émotion dans cette BD bouleversante et forte, qui en fait déjà l’un des plus gros coups de coeur de l’année.
Hervé Bourit

LE JEU VIDÉO
MORTAL KOMBAT X
Plus gore que jamais, la célèbre saga Mortal Kombat déboule pour la première fois sur PlayStation 4 et Xbox One. Vous aimez les combats musclés, les « finish moves » sanglants et les effets spéciaux ? Alors, n’hésitez pas. Déjà vendu à plus de 35 millions d’exemplaires depuis la sortie du premier opus au début des années 90, le hit de NetherRealm, porté par une excellente réalisation et un gameplay toujours aussi efficace, frappe fort.
> Pegi + 18 ans, PS4, Xbox One, 60 €. Aussi sur PC.
L.Soon

On a rencontré… Beat Matazz

Ce musicien tourangeau se lance dans un projet solo. Entre lâcher prise et hip-hop. Portrait.

Beat Matazz (Photo tmv)
Beat Matazz (Photo tmv)

Absorbé par le travail, Marco Pillitteri a oublié l’heure du rendez-vous. Il se confond en excuses, au téléphone. On le rassure. « Je suis à 30 kilomètres de Tours, ça va être compliqué là. J’étais en pleine préparation de mon répertoire pour les prochains concerts. Je n’ai pas vu l’heure tourner. » Séance de rattrapage.
Rendez-vous le lendemain matin place Plum’. Il commande sa grenadine, cherche ses mots, ne veut pas trop en dire dès le début. Marco Pilliteri compose ses propres morceaux depuis des années, bien avant Funktrauma ou Madera em Trio. « Je me suis aperçu que j’avais déjà créé ma boîte mail Beat Matazz en 2010 et un profil MySpace sans jamais m’être vraiment lancé. » Sauf qu’un jour, l’évidence : il va jouer sa musique, seul maître à bord. C’était il y a quelques mois. Marre du centre-ville de Tours, il déménage à la campagne. Il s’installe avec son home studio. S’enferme et termine un premier EP de cinq titres. Mélange d’abstract hip-hop, d’electro et de jazz-rock, Beat Matazz propose une musique hybride. Une envolée dans un hip-hop presque tribal, quasi organique.
Il passe de l’anglais au français comme si de rien n’était, lance sa voix basse lancinante sur des vocalises envoûtantes. « Je trouve dans ce nouveau projet un plaisir que j’ai toujours du mal à décrire. C’est une forme de libération dans l’implication. Quand je fais de la musique, ça ne passe plus par le cerveau mais pas le coeur. »

Comme si avec Beat Matazz, il passait à la vitesse supérieure. Difficile de lui donner 27 ans. Il a dans son approche artistique une maturité digne des grands et un professionnalisme impressionnant. « Je recherche une justesse dans la création. J’ai l’impression que je pourrais faire un morceau seulement avec des solos de batterie, ce qui compte, c’est l’attitude, être juste avec ce que l’on propose. » Pas vraiment rap, ni vraiment électro ou trip-hop ? Beat Matazz évite les étiquettes ou plutôt, les collectionne, s’amuse avec.
Il vogue quand même avec un noyau dur de références : de Bonobo à DJ Shadow, il fait quelques hommages à Portishead. « Ce n’est pas évident de se lancer seul. Il faut pouvoir assumer d’afficher les failles de son être. Je ne révolutionne rien mais j’essaye d’être le plus sincère possible. » Beat Matazz a cette modestie des grands, une façon de faire à lui, une musique que vous n’entendrez nulle part ailleurs.

EN BREF
>>DANS L’ACTU
Beat Matazz EPBeat Matazz est en train de se préparer pour des live. Autant vous dire que vous allez entendre parler de lui dès que le printemps pointera son nez. Printemps de Bourges, Potager électronique… on vous tiendra au courant le moment venu. Et pour patienter, Beat Matazz vient de sortir un EP de cinq titres, La Symphonie des glaces, que l’on vous encourage à aller télécharger gratuitement sur beatmatazz.bandcamp.com

ET SINON… UN PLAT PRÉFÉRÉ ? « Les frites. Maison, congelées, je m’en fiche, j’adore ça. Et pour mon anniversaire, avec des bougies dessus, c’est parfait. »

UN LIVRE ? « Plutôt qu’un seul, je dirais la série de bouquins écrits par Carlos Castaneda. C’est un ethnologue qui a notamment passé du temps avec des sorciers mexicains. J’ai adoré l’Herbe du Diable et la Force du silence. Je suis mystique, mais de façon rationnelle. J’ai l’impression que quand on pense aux étoiles et qu’à ce moment le cerveau débloque, ça prouve qu’on ne comprend pas tout. »

UN ALBUM ? « S’il fallait en garder un seul ? Everyday de Cinematic orchestra. Je n’écoute plus rien de nouveau depuis l’arrivée de la musique en streaming. Depuis l’avènement de Deezer, je me suis replié sur mes acquis. »

Chroniques culture #53

Chaque semaine, le meilleur des sorties dvd, cd, bd et jeux-vidéo…


LE DVD

LE LABYRINTHE
Encore une énième resucée d’Hunger games… Le Labyrinthe surfe plutôt sur le côté enfermement de la série pour ado. En gros, des jeunes sont dans un endroit entouré d’un labyrinthe géant (d’où le titre, vous captez ?), livrés à euxmême. À part les quelques aspects sociologiques du scénario, ce film use toutes les cordes narratives déjà utilisées à outrance par ce type de teen movie. Même la fin, censée être surprenante, peut être devinée dès les trente premières secondes du film.
B.R.

LE CD
RONE CRÉATURE
Erwan Castex continue son ascension électronique, ses expérimentations sonores grand public. Entre chacun de ses projets (morceau binaural pour Radio France ou Bora avec l’écrivain Alain Damasio), il garde le même cap : une sorte de douceur bienveillante, enveloppante. Elle apparaît dans Créature sous forme d’une basse envoûtante, une invitation à se laisser aller au rythme d’une boîte à rythme pacifiée. La musique de Rone a cette faculté de vous réveiller en vous faisant rêver.
B.R.

LA BD
TRISH TRASH
On prend les paris : la vague d’engouement pour le roller derby venant des États-Unis va finir par devenir un must en France et ce n’est pas les filles du club de Tours, les Silly Geez, qui diront le contraire ! Ce sport de filles est au centre de cette BD de l’Américaine Jessica Abel. Trish Trash, c’est cette jeune terrienne exilée sur Mars qui rêve d’être la vedette de son équipe de roller. Un récit frais, drôle, décalé et furieusement tendance aux Éditions Dargaud.
Hervé Bourit

LE JEU VIDÉO
EVOLVE
Vos cauchemars sont peuplés de monstres ? Alors Evolve est le titre qu’il vous faut ! Développé par les créateurs de Left 4 Dead, ce jeu de tir à la première personne jouable en multi réunit jusqu’à cinq protagonistes sur un même terrain de jeu pour des parties en quatre contre un placées sous le signe de l’adrénaline. L’occasion d’incarner tour à tour des chasseurs ou un monstre… pour des expériences de jeu radicalement opposées.
L. Soon
> Evolve, 2K, + 16 ans, PC, PS4, Xbox One, de 50 à 70 €.

Holding Sand : fais péter les watts !

Un nouvel album en béton armé et de la motivation à revendre. Rencontre avec les musiciens d’Holding Sand.

Holding Sand
Holding Sand.

Ce soir-là, il vente et on gèle. Un temps à ne pas mettre un metalleux dehors. Plutôt à le coincer dans un pub, comme au Mc Cool’s, place Plum’. Trois des cinq membres d’Holding Sand sont là. Enfer et damnation : il n’y en a qu’un qui boit une bière. Le reste tourne au café. On commence à parler electro swing et bal musette, comme ça. Bon, ok, ça commence pas très rock’n’roll. Pas grave, leur musique s’en charge très bien toute seule.

Car Holding Sand, c’est un mélange de rock et de metal. Du « post-hardcore », pour les pointilleux qui ont le doigt branché dans l’ampli. « C’est hybride. Entre mélodique et bourrin. Ça gueule, mais ça chante aussi. Il y a de grosses guitares et du violoncelle ! », décrit Clément, le chanteur. Oui, vous avez bien lu. Sur leur dernier (et excellent) album, A Life Worth Memoirs, le groupe tourangeau s’est acoquiné avec les locales, et toutes douces, Boys in lilies. Un détail, mais cela résume parfaitement Holding Sand : taper là où on ne s’y attend pas. Idem quand on leur parle de la place de leur bassiste Coralie. « Boh, on ne fait même pas la différence. On ne la met pas en avant, juste parce que c’est une fille. Elle peut peut-être souffrir d’un milieu un peu macho, mais c’est une dure. Elle est même plus masculine que nous ! (rires) »

Créé en 2007, le groupe a bourlingué. Enregistrant trois Eps, un album et écumant les scènes. « En 2010, on a tourné comme des malades », sourit Franck, le guitariste. Ils s’enquillent les premières parties de Mass Hysteria, Aqme et même Fishbone ! Les Tourangeaux entrent, en juillet 2014, en studio avec Francis Caste, à Paris. Un producteur célèbre qui transforme les albums en mur du son, façon parpaing dans les dents. « On a enregistré ce deuxième album en 14 jours non-stop. Bon, on a dû faire du couch-surfing chez des inconnus, car on n’avait plus un rond… », rigole Clément.
Leur album, pro jusqu’au bout des cordes, devrait désormais faire des ravages sur les planches. Mais c’est un milieu difficile. « Le souci, ce n’est pas que les programmateurs de la région n’aiment pas le metal. C’est qu’ils n’écoutent même pas. Notre but est de jouer un peu partout. On refuse rarement les dates ! »

Aurélien Germain

LE GROUPE
Holding Sand se compose de Franck Grison et Cyril Faichaud (guitares), Clément Horvath (chant), Coralie Fumard (basse) et Quentin Dabouis (batterie). Ils joueront aussi à La Belle Rouge, le 24 avril, avec Klone et Beyond the styx. Ainsi qu’à Paris, le 5 mai, au Buzz.
>> facebook.com/holdingsand

SI VOUS ÉTIEZ…
On a joué au questionnaire de Proust avec Holding Sand. Peutêtre qu’on n’aurait pas dû.
Un plat > « Du Mc Do ! C’est lourd, gras, mais plein de saveurs (rires). Et aussi parce qu’on y passe notre temps, quand on tourne. »
Un animal > « Un chaton géant qui lance des lasers avec les yeux. »
Un film > « La Cité de la peur, pour ses blagues pipi-caca. »
Un objet > « L’album d’Holding Sand ! Ou non : un livre de Proust. Non, une madeleine de prout ! (éclat de rire général) »

√ LA CHRONIQUE DE L’ALBUM

A Life worth memoirs – HOLDING SAND

 Sur la pochette du deuxième album des Tourangeaux d’Holding Sand, il y a ce visage. Dur, mais impénétrable. Un regard sombre qui nous fixe. Sombre, cette galette l’est assurément. A Life worth memoirs, concept-album, raconte l’histoire d’un homme imbu de lui-même, allant jusqu’à délaisser ses proches. Malade, il finit par mourir en réalisant que la Terre ne tourne pas autour de lui. Interrogeant sur la valeur de la vie, le disque s’articule autour de trois axes : la vie, la maladie, la mort. Une histoire racontée avec brio (au final, le message est positif) et collant parfaitement aux ambiances instaurées par Holding Sand.
C’est là l’un des gros points forts du groupe : éviter les clichés inhérents à un style ultra-balisé (le post-hardcore), en dégainant des armes étonnantes. Pour preuve ? Des riffs ultra-lourds, inventifs et plombants à la Glassjaw certes (l’influence se fait sentir tout au long), mais aussi des atmosphères rehaussées de trompettes (!) ou encore des violoncelles des excellentes Boys in lilies, combo officiant dans des sphères totalement étrangères au metal d’Holding Sand.
Tour à tour sombre, mélancolique, violent et planant, A Life worth memoirs mêle habilement batterie survitaminée et gros riffs. La basse écrasante et l’excellente production, signée Francis Caste, renforcent les titres les plus bourrins (cette double croche de « Hellbent », boum !). Le travail sur les arrangements – étonnamment réussis et subtils – et les voix élève le disque et réussit à merveille l’exercice pourtant délicat du concept album. Chapeau.

Sortie le 23 février.

√ CLIP : Hell-Bent
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=4_bzWeiq5XA[/youtube]

√ DOCUMENTAIRE et STUDIO REPORT : 
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=nOND205a_5A[/youtube]

Marie Cherrier, Miss Billie

Après cinq ans de silence, la belle Marie nous revient sous les traits de Billie et une tournée qui commence le 15 juin chez elle, à Blois. Interview

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C’est qui, d’abord, cette Billie ?
Billie, c’est une attitude, plus qu’un personnage. On peut tous être sauvages, amoureux et audacieux. Mais la société nous bride souvent. Alors Billie, c’est ça. C’est ce côté aventureux et libre que nous avons tous en nous mais que nous n’osons pas laisser s’exprimer. Bien sûr, si on était tous tout le temps comme ça, ce serait compliqué de vivre ensemble, mais bon, c’est juste pour ne pas l’oublier, cette attitude fière et sauvage qui dort en nous.
Qu’est-ce que vous avez fait pendant ces quelques années où on ne vous a pas trop vue ?
Eh bien, j’ai regardé autour de moi. J’ai pris du recul. Vous savez, je sortais de cinq ans de folie. Deux albums qui se sont enchaînés, des concerts un peu partout en France et à l’international… J’étais sûrement arrivée au bout de quelque chose. Alors, j’ai pris le temps de découvrir un autre monde musical, de construire autre chose.
Et cela a commencé par la rencontre avec Mickael Désir, le batteur de Kéziah Jones et d’Ayo…
Oui, il m’a proposé de travailler avec lui. Lui incarne la musique pop et variété et moi, j’ai un univers très chanson française. Du coup, ça a donné un beau son pop/rock aux morceaux que nous avons cocomposés.
Et sur scène, ça va donner quoi ?
Eh bien, ce sera le Billie-Show ! Nous serons quatre sur scène avec les tenues qui vont avec les chansons. C’est l’album, qui est quand même un peu un album-concept (même si je n’aime pas trop ça), qui impose ce côté spectacle. Mais il y aura aussi des moments plus intimes, pianovoix ou guitare-voix. Et je chanterai aussi les anciennes chansons, Les Baleines, Le temps des noyaux… On ne devrait pas s’ennuyer !
C’est devenu vraiment très compliqué de faire un album aujourd’hui et encore plus de le vendre. Comment vivez-vous cette situation ?
C’est très difficile, bien sûr… Mais je crois que cela nous impose d’être encore plus pointus et pertinents dans l’écriture. Il faut être acteur, dire les choses. Les grands médias ne jouent plus leur rôle, les émissions disparaissent. Alors, pour exister et se faire entendre, il nous faut créer notre propre antenne, sur internet. C’est un créneau de libre expression qui est devenu indispensable aujourd’hui.
Propos recueillis par Matthieu Pays


EN LIVE
Marie Cherrier sera en showcase à l’Espace culturel du Auchan de Saint-Cyr-sur- Loire, le vendredi 14 juin, à 18 h. Pour une version acoustique de son album. Le lendemain, nous la retrouverons au Chato’do (Blois), à 20 h, pour la première de sa nouvelle tournée. Résa au 02 54 45 50 00. Le 21 juin, à Orléans, place de la République, dans le cadre de la Fête de la musique.
EN CD
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Billie est dans les bacs et un peu partout depuis le 27 mai. Autant dire qu’il est tout frais.
EN ÉCOUTE
Ni vue ni connue (2004) Le premier album de la jeune blésoise décroche 3 clés Télérama. On dira ce qu’on veut, c’est quand même un signe. Nous avions adoré cette fraîche insolence, aux mélodies simples, certes, mais limpides, juste portées par sa guitare, quelques arrangements et un coeur gros comme ça. Ça faisait frais dans les oreilles !
Alors quoi ? (2007) Il serait injuste de résumer ce deuxième album au coup de pied au c.. (mérité et admiratif) que la jeunette y envoie à Mister Renaud. Arrêtons-nous plutôt sur ce Temps des noyaux, ode Prévertienne qui, une fois calée dans l’occiput, s’entête à ne plus en sortir…