Laurence Dréano expose à Saint-Cyr : « Je sculpte des femmes qui portent le monde »

L’artiste tourangelle Laurence Dréano expose cinq années de création et de sculptures de femmes aux formes voluptueuses.

Laurence Dréano exposera à Saint-Cyr-sur-Loire (Photo Flore Mabilleau)

Depuis quand n’avez-vous pas exposé ?

C’est ma première exposition majeure depuis le confinement et je l’attends avec impatience ! Cette exposition – pour laquelle on m’a donné carte blanche – est prévue depuis deux ans. Je vais montrer plus de 50 œuvres, représentant 5 années de création, avec des petits formats – comme mes créations en verre de Murano – des grands formats, dont une sculpture inédite de 3,70 m qui s’appelle Retrouvailles.
Mon livre Aquarelles et Conversations qui rassemble les aquarelles que j’ai peintes chaque jour durant le confinement, ainsi que des textes, sera aussi dévoilé. J’ai beaucoup travaillé la mise en scène de cette exposition. Les visiteurs pourront notamment découvrir une salle immersive de mon univers, grâce à une fresque de vidéo mapping.

Quel est le fil conducteur de cette exposition ?

C’est toujours l’idéalisme, l’élan, l’accueil, l’optimisme, toutes ces valeurs considérées comme désuètes et fleur bleue. Mais mon discours a aussi un côté féministe. Depuis mes débuts il y a 15 ans, je sculpte des femmes qui portent le monde. Elles sont maternelles, légères, mais aussi fortes !
J’ai travaillé sur Olympe de Gouges pour la maternité du CHU de Tours. J’ai réalisé L’Insoumise, en 2014, dans le cadre d’un programme de résidence sur les droits des femmes à Notre-Dame-d’Oé, j’ai travaillé sur un poème d’Andrée Chedid défendant la liberté… Cette nouvelle exposition s’appelle Les sens i Elles, fruit du questionnement sur ce qu’est notre essentiel, après cette période de confinement, et sur la place des femmes dans ce monde.

On compare souvent vos sculptures aux Nanas de Niki de Saint-Phalle…

C’est une belle référence à une artiste qui a défendu les droits des femmes, même si notre travail n’est pas du tout le même, à de nombreux égards. Mon père, architecte, a fait les Beaux-arts à Paris la même année qu’elle et mes premières découvertes de la sculpture, sont les siennes, au Palais de Tokyo, où l’on entrait carrément dans ces femmes, ce qui m’a sans doute marqué. Mais son œuvre est très violente, très revendicative. Or, il n’y a aucune violence dans mes sculptures, au contraire.

Propos recueillis par Flore Mabilleau


> « Les sens i Elles », du 24 septembre au 11 octobre, au Pavillon Charles X, parc de la Perraudière à Saint-Cyr. Vente aux enchères le 25 septembre, à 18 h 30, au profit de l’Association pour la Recherche sur l’Autisme et la Prévention des Inadaptations (Arapi).

 

A Tours, Balzac fait son casting !

C’est un casting pas comme les autres. L’idée, c’est de devenir l’incarnation contemporaine d’un des personnages de la Comédie humaine de Balzac. Et, accessoirement, d’avoir une statue de soi, de façon définitive, dans le jardin de la préfecture.

COMMENT ÇA MARCHE

Si vous vous sentez des affinités avec un des personnages décrits ici, envoyez avant le 17 mars minuit, un mail pour vous présenter, accompagné d’une photo en pied à l’adresse suivante : milhebalzac@gmail.com L’artiste Nicolas Milhé choisira trois personnes par profil (soit quinze en tout).

Le casting final de sélection des cinq personnages aura lieu le 23 mars à la mairie de Tours. Ensuite, l’artiste réalisera un scan de chaque personnage en habits contemporains pour fabriquer les sculptures en bronze.

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LE PÈRE GORIOT
— C’est un homme riche mais, pour lui, la vraie richesse, ce sont ses deux filles Anastasie de Restaud et Delphine de Nucingen. Capricieuses et égocentrées, elles ne lui rendent pas l’amour et encore moins l’attention qu’il leur porte. Il leur donne tant qu’il finit ruiné, dépensant même ses derniers sous pour offrir une robe à Anastasie. Ce sont Bianchon et Rastignac, les deux étudiants, qui paieront ses obsèques.
Caractère : Paternel, bon et généreux.
Profil : homme âgé de taille moyenne. Carrure imposante et léger embonpoint.

EUGÈNE DE RASTIGNAC
— Ce personnage est sans doute l’un de ceux que l’on croise le plus souvent dans la Comédie humaine. Il est originaire d’Angoulême et il « monte » à Paris pour y poursuivre des études de droit. Mais son but est bien de s’élever dans l’échelle sociale. Et, pour cela, tout est permis : séduire des femmes pour s’assurer la protection de leur mari, louvoyer parmi les puissants, trahir… Mais la plume de Balzac nous le prouvera : le pouvoir et les honneurs, ça ne remplit pas l’âme d’un homme. Ah mais non…
Caractère : Ambitieux et arriviste
Profil : Visage assez fin, silhouette dynamique, élancée, allure soignée.

Attention, Balzac is watching you !
Attention, Balzac is watching you !

MADEMOISELLE SOPHIE GAMARD
— Dans le Curé de Tours, Mademoiselle Sophie Gamard, propriétaire, incarne le prototype de la vieille fille. C’est-àdire, la femme de 40 ans, qui n’a encore ni mari ni enfants. Le personnage illustre une loi énoncée par Balzac : « Les vieilles filles deviennent âpres et chagrines, parce qu’un être qui a manqué sa vocation est malheureux. »
Caractère : Femme acariâtre, sèche.
Profil : assez mince, longiligne.

HENRIETTE DE MORTSAUF
— « Une femme vertueuse par goût », c’est ainsi que Balzac définissait l’héroïne du Lys dans la vallée. Vertueuse, mais aussi mal mariée à 17 ans au comte de Mortsauf, un personnage bien peu sympathique, Henriette ne vit que par et pour ses deux enfants. Quand la tentation de l’adultère se fait jour (ce qui était à prévoir, vu le pédigrée de l’époux), en la personne du jeune Félix, c’est par la religion qu’elle parvient à conserver sa vertu. Amoureuse de son galant, elle ne lui cédera pas mais l’aidera dans sa carrière. Félix se consolera dans les bras de Lady Dudley et Henriette en mourra de chagrin. Voilà, voilà…
Caractère : Douceur, élégance, grâce.
Profil : Allure souple, juvénile, taille moyenne à grande.

L’ABBÉ BIROTTEAU
— C’est le vicaire de la Cathédrale Saint-Gatien, à Tours. En 1817, il devient directeur de conscience de Madame de Mortsauf et, quelques années plus tard, il s’installe dans un appartement dans l’immeuble de Mademoiselle Gamard. Il est bon, jusqu’à la bêtise, instruit mais de peu d’esprit.
Caractère : naïf, résigné, innocent.
Profil : Petite taille, rondeurs, corpulence.

#WTF 36 : Poule, prison & robot anti-Trump

Il s’en est passé des belles, de nouveau, dans le monde. Voilà l’actu insolite et #WTF de la semaine !

Capture> Près de Rouen, un homme de 59 ans a écopé de 3 mois de prison avec sursis pour avoir eu une relation sexuelle avec une poule. Le tribunal aurait pu le condamner plus lourdement, puisque le procureur avait requis 3 mois ferme. L’homme a été surpris par sa femme et sa fille aînée, pantalon baissé. Le couple s’est depuis séparé. Les animaux détenus au domicile de monsieur (sept poules et une chèvre) ont été saisis par la justice et donnés à une association de protection animale. C’est effectivement plus prudent.

> « Même Jésus ne plaisait pas à tout le monde. » C’est ce qu’a déclaré l’artiste (presque humble…) Santos. Sa sculpture du buste de Ronaldo, dévoilée à l’aéroport de Madère, est devenue la risée des réseaux sociaux.

> Un élu de la Salvetat-Saint-Gilles, près de Toulouse, s’est retrouvée au tribunal pour avoir comparé le maire « à un chamallow ».

> D’après Biba Magazine, la nouvelle tendance beauté vient de l’artiste make-up Mia Kennington. Elle consiste à se saupoudrer les fesses de paillettes.

> Soyez rassurés, Kerim Ahmetspahic a établi un nouveau record du monde. Il a cassé 111 briques avec la tête tout en faisant un saut périlleux, en 35 secondes.

> En Indonésie, l e corps d’un homme de 25 ans a été retrouvé dans un python géant.

> Un homme a créé un robot qui s’active dès que Donald Trump poste un tweet. Filmé, l’automate imprime le message sur un papier, le coupe puis le brûle. Dans la foulée, il reposte une réponse au président américain : « J’ai brûlé ton tweet. » En un mois, @burnedyourtweet a dépassé les 23 400 abonnés.

#WTF 17 : Il détruit une sculpture en Lego de 13 500 €

Il y a encore de l’insolite, cette semaine, avec un boulet, un Schwarzy poursuivi par un éléphant et un Cyril Hanouna politologue.

(Mr. Zhao / via CCTV)
(Mr. Zhao / via CCTV)

> Nous, on adore les boulets. Surtout celui-là : en Chine, lors d’une expo, un enfant a accidentellement détruit la statue à taille humaine et en Lego d’un personnage du film Zootopie. L’immense figurine avait été terminée une heure plus tôt par Mr Zhao (à gauche sur la photo), un artiste qui y a passé 3 jours et 3 nuits, avec l’équivalent de 13 500 € de pièces Lego.

> En vacances en Afrique du Sud, Arnold Schwarzenegger s’est fait charger par un éléphant, alors qu’il était en voiture durant un safari. L’acteur a filmé la scène et l’a posté sur les réseaux sociaux, avant de philosopher : « Certains d’entre nous ont dû changer de pantalon (…). Prenez-les en photo, mais ne les tuez pas. » (il parlait des éléphants, pas des pantalons, hein).

> Cyril Hanouna ne vote pas (il a promis de s’inscrire sur les listes cette année), mais il a un avis sur la politique. Dans une interview au Point, il a estimé qu’Hollande serait réélu en 2017 « car il a le cul bordé de nouilles (…) et que le personnage n’est pas haï », contrairement à Sarkozy et Juppé que l’animateur ne voit pas « aller au bout ». Merci, Cyril ! Pardon, Baba.

> Après 6 ans de refus de la part d’auto-écoles, Vincent Pourchot a enfin passé son permis. À 24 ans, il est le plus grand sportif français. Le basketteur mesure 2,22 m.