Londres : un road trip spécial Harry Potter

Harry Potter a 20 ans : tmv vous emmène à Londres, sur les traces du sorcier le plus célèbre de la planète. Let’s go !

HARRY POTTER FÊTE SES 20 ANS !
Eh oui, 20 ans déjà que le premier tome de la saga est sorti, ça ne nous rajeunit pas. Pour l’occasion, Bloomsbury, l’éditeur de J.K. Rowlings, sort une édition collector aux couleurs des quatre maisons de Poudlard. Et tmv part à Londres le temps d’un week-end pour célébrer le petit sorcier devenu grand. Harry Potter and the Philosopher’s Stone, House editions chez Bloomsbury, à partir de 7,99 £ l’exemplaire (harrypotter.bloomsbury.com)

(Photo CLM)
(Photo CLM)

LA VISITE DE POUDLARD — EUH, DES STUDIOS, PARDON
Oui, on vit encore dans le déni et pour nous, la visite des studios de tournage Warner Bros est en fait une vraie visite à Poudlard. Prévoir 3 h 30 pour la visite et le temps de trajet en plus. Jusqu’au 12 novembre, il y a une expo spéciale sur la magie noire, et à partir du 18 novembre et jusqu’au 28 janvier 2018, c’est Poudlard sous la neige pour Noël.
>Tarifs : adulte : 39 £ ; enfant : 31 £ ; famille (2 adultes + 2 enfants ou 1 adulte + 3 enfants = 126 £, gratuit pour les enfants de 0 à 4 ans).
> wbstudiotour.co.uk

 

(Photo Warner Bros Studios)
(Photo Warner Bros Studios)
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(Photo CLM)

SE PRENDRE EN PHOTO QUAI 9 3/4
S’armer de patience en plus de son écharpe, sa cape et sa baguette magique, car il y a souvent la queue, à côté du Harry Potter Shop de la gare de King’s Cross. On y trouve le fameux signe « Platform 9 3/4 » et le chariot à moitié enfoncé dans le mur. La boutique est bien sûr une vraie caverne d’Ali Baba (notre photo) avec vêtements et accessoires en tous genres. En ressortant, on passe devant la gare de St Pancras, qui figure dans deux des films et dont la façade évoque instantanément l’univers d’Harry Potter.
>Platform 9 3/4, gare de King’s Cross, harrypotterplatform934.com

DORMIR DANS LE DORTOIR DE GRYFFONDOR
Bon, OK, pas tout à fait, pour des raisons évidentes de droits. Mais le Georgian House Hotel a très bien répliqué l’ambiance Poudlard dans ses Wizard et Enchanted Chambers. Côté tarifs, comptez à partir de 259 £ / nuit, petit-déjeuner inclus, pour 2 personnes. Il y a cinq chambres en tout pour les apprentis sorciers, dont une pour 4 personnes — à partir de 329 £ /nuit, petit-déjeuner inclus — et une autre pour 6 — à partir de 349 £ /nuit, petit-déjeuner inclus).
>35-39 St George’s Drive, London, SW1V 4DG / georgianhousehotel.co.uk

DÉCOUVRIR L’UNIVERS DE MINALIMA
Cette petite boutique au départ éphémère a la peau dure et c’est tant mieux ! Miraphora Mina et Eduardo Lima ont dessiné la lettre de Poudlard que reçoit Harry Potter, les couvertures de journaux des films, les couvertures des manuels scolaires utilisés par les sorciers… et tant d’autres choses, dont la carte du Maraudeur. Dans cette boutique-musée aux différentes ambiances selon les pièces que l’on pénètre, on est enveloppé de cet univers et on peut se procurer des reproductions officielles de nos œuvres préférées. Le paradis des vrais fans.
>26 Greek Street, Soho, 12 h-19 h tous les jours, entrée gratuite (store. minalima.com/house-of-minalima)

 

(Photo CLM)
(Photo CLM)

S’OFFRIR UNE POTION MAGIQUE POUR L’APÉRO
Tant qu’on est dans le coin des gares, on s’arrête au Booking Office, le bar du St Pancras Renaissance Hotel (qui est, comme son nom l’indique, situé dans la gare de St Pancras), pour y boire un cocktail/ potion magique. Au menu, un élixir d’amour ou un Minty Toad for the Road, servi dans une grenouille de chocolat.
>The Mystic Elixirs and Potions Cocktails, jusqu’à février 2018, de 5 à 14 £. Lundi-mercredi : 6 h 30-minuit ; jeudi-samedi : 6 h 30-1 h du matin ; dimanche : 7 h-minuit (stpancraslondon.com/en/restaurants- and-bars/pick-your-poison)

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(Photo British Library)

ALLER VOIR L’EXPO DE LA BRITISH LIBRARY
Pour fêter les 20 ans du premier Harry Potter, la British Library (c’est à quelques pas des gares de King’s Cross et St Pancras, profitez-en !) organise une exposition, Harry Potter : A History of Magic, où l’on peut découvrir des salles interactives et des pièces inédites.
>Du 20 octobre 2017 au 28 février 2018. Tarifs : adulte : 16 £ ; senior : 11 £ ; étudiants et enfants : 8 £ ; gratuit pour les moins de 4 ans.
>PACCAR Gallery, The British Library, 96 Euston Road, London NW1 2DB.

 

UN ESCAPE GAME POUDLARDESQUE AVEC ENIGMA QUESTS
Pour les plus anglophones, il existe dans Londres un escape game d’une durée d’une heure, avec formules et potions à concocter pour s’en sortir à temps. Si vous n’avez jamais reçu votre lettre pour Poudlard, c’est l’occasion ou jamais de prouver que vous la méritez !
>School of Witchcraft and Wizardry chez Enigma Quests, 90 £ pour 3 joueurs, 108 £ pour 4, 120 £ pour 5. 2-12 Wilson Street, London EC2M 7LS, métro Moorgate ou Liverpool St. (enigmaquests.london)

 

(Photo Enigma Quests)
(Photo Enigma Quests)

 

UN DÉTOUR PAR LE CHEMIN DE TRAVERSE
Leadenhall Market est un marché couvert victorien absolument délicieux — ce n’est pas pour rien que des scènes des films se passant au Chemin de traverse y ont été tournées. Chez les Moldus, on achète plutôt des fleurs, du fromage et des livres que des baguettes magiques et des hiboux mais ça n’en est pas moins un endroit très agréable pour déjeuner ou prendre le thé. Leadenhall Market, Gracechurch St., London EC3V 1LR, situé entre les stations de métro Bank, Monument, Aldgate et Tower Hill.

ON REFAIT SA GARDEROBE DE SORCIER CHEZ PRIMARK Image10
Si les prix du Harry Potter Shop vous semblent prohibitifs, rendez-vous chez Primark qui propose depuis cet été une collection assez complète de vêtements, pyjamas, linge de lit, accessoires de décoration (y compris pour Noël), mugs, chaussures, sacs et bijoux pour tous les goûts — et toutes les maisons, même si Gryffondor et Serpentard sont plus largement représentées. La collection est en boutique au moins jusqu’à la fin de l’année et des nouveautés sont régulièrement mises en rayon.
>Oxford Street East : 14-28 Oxford Street & 3 Tottenham Court Rd, London, W1D 1AU, métro Tottenham Court Rd ; Oxford Street West: 499-517 Oxford Street, London W1K 7DA, métro Marble Arch.
>Pour découvrir la collection, taper Harry Potter dans le champ de recherche sur primark.com

ACCIO LES BILLETS D’AVION !
Évidemment on oublie la poudre de cheminette, trop peu fiable, et on agite plutôt sa baguette internet pour trouver des billets d’avion Ryanair au départ de l’aéroport de Tours, à partir de 10 € l’aller-retour. Petite astuce, si vous réservez plus d’un mois à l’avance, le Stansted express ne coûte « que » 21 £ au lieu de 32 £ pour l’aller-retour.
> ryanair.com

CLM

Guide pratique : Tout savoir sur la bière (ou pas)

Dans le cadre de notre dossier spécial bière, petit guide pratique des binouzes. Bonne dégustation !

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SAVOIR N°1 : Laver son verre

Déjà, sachez que le verre à bière se rince à l’eau froide. Ainsi, les bulles ne collent pas aux parois. Et les impuretés (votre rouge à lèvres, vos miettes de cacahuètes ou votre bave) s’en iront. L’idéal est aussi de laisser s’égoutter le verre. Les puristes vous le diront : on n’essuie jamais un verre à bière.

SAVOIR N°2 : T’as d’belles formes, tu sais ?

Tout comme pour le vin, on évite de boire sa bière dans un verre à moutarde. Chaque bière a, en général, une forme de verre qui lui convient le mieux (les arômes s’épanouissent mieux). Par exemple, une bière d’abbaye ou trappiste mérite un verre large et évasé. Les flûtes conviennent mieux aux lambics et on préférera un bock pour les lager ou les pils, et un verre cylindrique pour les stouts.

SAVOIR N°3 : Comment conserver sa bière ?

Dans l’idéal, la température de conservation doit être stable, entre 10 et 15°C. On préférera aussi un endroit frais et obscur ; la lumière est le pire ennemi de la bière (comme pour la chambre de votre ado prépubère). C’est d’ailleurs pour cela que les bouteilles brunes sont souvent utilisées par les brasseurs.

SAVOIR N°4 : Et comment on sert à la bouteille ?

Normalement, le verre doit être rincé mais non essuyé (cf. point 1), suivez un peu !). Inclinez-le à 45° puis versez doucement le contenu de la bouteille dans le verre, sans vous arrêter, jusqu’aux deux tiers. Redressez le verre, en élevant la bouteille (il vous faut un beau chapeau de mousse). Ne remplissez pas complètement le verre : car comme le vin, on devrait le faire tourner pour libérer les arômes.
Sauf quand il est 1 h du matin, place Plum’, et que vous avez enquillé votre dixième pinte. On ne vise personne, hum hum…

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SAVOIR N°5 : Les températures de service

Déjà, jamais ô grand jamais, vous ne devez mettre votre bouteille au congélateur. Évitez aussi de la conserver trop longtemps au réfrigérateur (ou alors sortez-la un quart d’heure avant la dégustation). Si vous voulez rafraîchir votre binouze, le mieux est de placer votre bouteille dans un seau à champagne rempli d’eau froide. Côté températures, voilà ce que conseille le Guide Hachette des bières d’Elisabeth Pierre (c’est une bible de 400 pages, le livre de chevet de tonton-Roger-haleine- de-Despé’) :
> Type Pils et Lager : 5 à 6°
> Type Ale blonde, ambrée, légère : 7 à 9°
> Type Ale forte, blonde, fortes : 8 à 10°
> Type Ale forte, foncée : 10 à 12°
> Bières noires liquoreuses, trappistes : 12 à 15°

SAVOIR N°6 : La bière, c’est de l’eau

Le principal composant de la bière est… l’eau ! Et à plus de 90 %, messieurs dames. Fini de culpabiliser, ouf.

SAVOIR N°7 : L’habit fait la bière

Noms bourrés de jeux de mots, appellations en forme de clin d’oeil, dessins rétro ou ultra épurés, les jeunes marques de bières mettent le paquet sur le marketing. « Les étiquettes et les sous-bocks contribuent énormément à faire connaître une bière. Chaque bière a son style, les visuels demandent un vrai travail et tous les brasseurs travaillent avec des designers, explique Christelle Alfaïa de la brasserie L’Aurore. Depuis plusieurs années, on travaille avec un graphiste tourangeau installé à Berlin. A chaque lancement, je fais des recherches pour dégager un esprit visuel cohérent avec le goût de la bière. Par exemple, pour la Golden Ladies, je lui ai demandé une étiquette chic, un peu rétro mais moderne et très parisienne, très féminine, qui puisse être placée dans les grands restaurants. Dans le cas des bières vendues en grande distribution, on misera sur des étiquettes colorées, très identifiables, pour être repérés facilement dans les rayons. »
Les brasseurs tourangeaux et nomades de La P’tite Maiz ont choisi, eux, de faire appel à des artistes différents. Résultat ? Chaque bière possède une identité visuelle très forte.

SAVOIR N°8 : Retour vers le futur

La Brasserie L’Aurore a retrouvé et ressuscité les recettes de bières tourangelles brassées à Saint-Éloi jusque dans les années 1970. Elle les présentera à la Foire de Tours.

SAVOIR N°9 : Et les plus gros consommateurs de bière sont…

D’après le dernier classement effectué par Bonial, le pays le plus consommateur de bière au monde est… la République Tchèque ! Eh oui (bon, il faut dire que là-bas, la bière est moins chère que l’eau minérale…). Avec 148,6 litres bus par personne chaque année, le pays explose l’Autriche, sur la 2e marche du podium (107,8 litres), et l’Allemagne (106,1 litres), 3e. La France est 41e (30 petits litres).
La Belgique, qu’on aurait tendance à penser dans le trio de tête, n’est qu’à la 18e place (74 litres).

SAVOIR N°10 : Inondation de bière !

Toten Hall house sur Tottenham Court Road (1813). (Photo Wikipédia)
Toten Hall house sur Tottenham Court Road (1813). (Photo Wikipédia)

C’était en 1814, à Londres. L’accident survient suite à la rupture d’une énorme cuve de bière, dans une fabrique de Tottenham Court Road. L’effet domino fait que les autres cuves sont détruites et provoquent une sorte de mini tsunami : une vague de bière de 1,5 million de litres se déverse, fait s’écrouler deux maisons et des murs, et tue 7 personnes

« L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération »
Ce serait bête de finir ainsi :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=H5bNC9nx0l0[/youtube]

Pride, blagues à l'anglaise

Une comédie anglaise pur jus qui fait rire, pleurer et passer un bon moment. Loin des standards américains.

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Gay’s word : une petite librairie au centre de Londres où un groupe de gays, lesbiennes et trans rigole après une gay pride particulièrement calme. Ambiance 1984 sur fond de révolte sociale et discours thatchériens. « Les flics étaient plutôt mous, aujourd’hui ? » Tout le monde s’esclaffe. Silence. « Ils sont trop occupés à tabasser les ouvriers des mines. » C’est Mark, le protagoniste qui balance la phrase, laconique. Aider les mineurs en pleine grève, pourquoi pas ? Étendre la lutte sociale à toutes les victimes de la politique entamée par la dame de fer, l’idée germe, prend forme, retombe vite face à l’homophobie régnante dans les milieux ouvriers. L’argent s’accumule mais personne n’accepte l’aide des « perverts. » La petite troupe, persuadée de l’utilité de la cause, arrive finalement à convaincre le représentant d’une bourgade minière au Pays de Galles. Commence alors leur relation avec les habitants d’un village défavorisé.
Engagé, Pride dégomme les clichés comme un fox terrier foufou dans un jeu de quille. Les blagues fusent à chaque scène. Ça boit de la bière, ça se bagarre, ça s’insulte. Les petites piques pince sans rire côtoient les grosses blagues cochonnes. L’humour anglais dans toute sa splendeur. Difficile de rester de marbre, de ne pas essuyer une petite larme entre deux rires enjoués quand une mamie galloise balance d’un seul coup : « Est-ce que c’est vrai que les lesbiennes sont végétariennes ? » Pride joue sur plusieurs niveaux. Car derrière ce carnaval de blagounettes foldingues, le film s’attaque à un morceau du patrimoine culturel britannique moderne : la lutte des classes. Que ce soit pour la reconnaissance des droits homosexuels ou de la condition de vie des ouvriers, Pride prône un monde sans frontière. C’est de l’inconnu que naissent l’incompréhension et les tensions entre groupes sociaux. Sorte de petit laboratoire sociologique, le village minier symbolise l’utopie d’une société complexe, bourrée de clichés, de tensions où l’harmonie prend seulement forme lorsqu’une lutte commune émerge contre l’inégalité. En terme de rythme, on pense tout de suite à Full Monthy qui décrivait la survie de la classe moyenne anglaise dans les années 1990. La ribambelle de bons acteurs anglais (Bill Nighy, Imelda Staunton, Andrew Scott, Dominic West) prouve à quel point cette comédie sociale a mobilisé le monde du cinéma british. Murs délabrés, pubs défraîchis, vallées lugubres à perte de vue : on retrouve aussi les décors déprimants des films de Ken Loach. Ces lieux où seules une bonne blague, une chanson, une pinte de bière et la convivialité peuvent vous faire survivre. Peu importe ce que vous êtes.