Dans le quotidien de Jean-Paul Baunez, président de la Banque alimentaire de Touraine

#VisMaVille Jean-Paul Baunez est le président de la Banque alimentaire de Touraine. Chaque jour, ce retraité donne de son énergie pour lutter contre la précarité et le gaspillage alimentaire.

11 h 30. L’activité bat son plein dans l’entrepôt de 2 200 m2 de la Banque alimentaire de Touraine, installée rue des Grands Mortiers, à Saint-Pierre des-Corps. Les quatre camions de collecte déchargent chacun leur tour les denrées collectées auprès des grandes surfaces de la Métropole.

Une trentaine de bénévoles est à pied d’œuvre, chacun à sa tâche : déchargement, tri, pesée, remplissage des données tracées par informatique, préparation des cartons pour les associations qui viendront les récupérer l’après-midi, administratif…

Au total, ce sont 123 bénévoles et trois salariés qui assurent la mission de collecte et de redistribution de l’aide alimentaire, du lundi au vendredi. Certains sont là de longue date comme Nicole, 82 ans.

Jean-Paul Baunez, le président depuis un an, est au poste depuis 6 h 45. Tous les jours depuis cinq ans, cet ancien expert-comptable tient sa place, imprégné et passionné. « J’ai toujours été attiré par le domaine du social. Je souhaitais donner du temps et de l’énergie à ma retraite. C’est à la Braderie de Tours que j’ai rencontré les membres de la Banque alimentaire sur un stand, et ça a tout de suite tilté. L’idée de se battre contre la précarité et le gaspillage alimentaire m’a parlé. »

La première mission de la Banque alimentaire est en effet de collecter les invendus des grandes surfaces, des plateformes agroalimentaires et des producteurs mais aussi les surplus de la cuisine centrale et de l’hôpital, qui représentent, avec les dons particuliers, 1 600 tonnes en 2022 soit trois millions de repas distribués.

Ensuite, les conserves, les légumes comme les produits frais gardés dans la chambre froide sont dispatchés entre les 62 associations tourangelles et le CCAS selon leur nombre de bénéficiaires. Ils étaient 15 760 à recourir à cette aide l’an dernier dans le département. Des chiffres qui ne cessent d’augmenter.

« Ces derniers mois, nous avons de 9 à 10 % de bénéficiaires de plus tandis que la collecte a baissé de 3 %, détaille Jean-Paul Baunez. Nous sommes obligés de rééquilibrer par des dons et d’aller chercher des solutions. » Le président est, en effet, chargé de coordonner, de superviser les équipes, de gérer les finances mais aussi d’impulser des projets, comme une plateforme informatique pour que les petits producteurs en milieu rural référencent leurs surplus, ou encore le futur atelier de transformation des aliments (« les Restorés de Touraine »).

Cet aspect de lutte contre le gaspillage lui tient à cœur tout comme la sensibilisation à l’équilibre nutritionnel via la cuisinette ambulante qui se balade dans les associations et collèges. « Il ne suffit pas de donner de l’aide alimentaire, il faut aussi l’accompagner. » Ce qu’il aime aussi dans son bénévolat, c’est l’ambiance « chaleureuse ». Il n’y a qu’à le voir plaisanter avec les autres bénévoles, qui n’hésitent pas à faire des kilomètres pour rejoindre l’entrepôt malgré le coût du carburant, pour comprendre qu’il s’agit bien d’une « pette famille ».

Aurélie Dunouau

Amnesty International cherche des jeunes à Tours

L’antenne Jeune d’Amnesty International Tours recherche de jeunes volontaires, âgés de 15 à 25 ans.

10806483_654085784700931_6247135359133421966_nL’antenne jeune d’Amnesty International à Tours veut injecter un peu de sang neuf dans son équipe.
L’ONG reprend donc du service et cherche de nouveaux bénévoles.

Menée depuis octobre 2017 par Maxime Gresse, l’antenne jeune locale organise régulièrement diverses actions. Ont notamment été lancés, des cafés- débats, quiz ou autres campagnes de signatures et expositions récemment, à l’initiative d’étudiants de l’IUT de Tours.

Mais « l’équipe a besoin de s’agrandir », comme le souligne l’équipe de communication, gérée par un groupe de quatre étudiants en DUT Info-Com. Elle pourra ainsi « participer à des manifestations, représenter l’ONG sur les festivals, s’impliquer dans des flashmob, organiser des projections- débats ». Les jeunes de 15 à 25 ans, intéressés pour intégrer l’antenne de Tours, sont invités à contacter l’équipe (1).

Pour rappel, Amnesty International se bat pour faire respecter les droits inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme.

(1) Contact : amnesty.ajtours@ laposte.net ou sur facebook.com/amnesty.tours

Banque alimentaire : cuisinez mobile !

Quand la banque alimentaire de Touraine et l’association d’entraide Téméléïa s’associent, ça donne un atelier cuisine plutôt sympathique. L’idéal pour découvrir la cuisine, y prendre goût, mais aussi pour rencontrer de nouvelles personnes.

Autour de la cuisinette mobile, les participants, satisfaits, terminent la préparation de leur repas.

Branle-bas de combat en cuisine, le repas doit être prêt à midi. Au menu de ce jour : salade mixte, couscous et mousse aux fraises. Les cuistots s’affairent, respectant à la lettre les instructions de la chef. L’ambiance d’une cuisine de restaurant… dans le hall des locaux de l’association d’entraide Téméléïa à Tours. Après trois séances d’initiation à la cuisine, huit bénéficiaires de la banque alimentaire terminent de préparer le repas qu’ils partageront ce midi. Trois séances gratuites destinées à familiariser les participants à la confection de menus à la fois complets et simples.
Pour parvenir à leurs fins, Adtiyan, Sylvia et six autres apprentis cuisiniers ont disposé des conseils de Béatrix, une bénévole de la banque alimentaire. « Nous préparons des plats que les participants ont envie de cuisiner. » Et afin de pouvoir cuire la viande et rincer les légumes, une cuisinette mobile est prêtée par la banque alimentaire de Touraine (BA37). Un outil de cuisine sur roulettes, composé d’un plan de travail, d’un four, de plaques de cuisson, d’un évier. Idéal pour découvrir la cuisine et y prendre goût. Pour Daniel Doyer, président BA37, les ateliers de cuisine « sont l’occasion pour les bénéficiaires de découvrir de nouvelles recettes qu’ils peuvent reproduire ensuite chez eux en utilisant les produits que nous leur distribuons ». Mais outre cet aspect pratique, cuisiner à plusieurs a aussi vocation à permettre de « rencontrer de nouvelles personnes et à d’échanger avec elles autre chose que de simples conseils de cuisine ». Un propos confirmé par Sylvia, une des participantes, qui « apprécie l’ambiance détendue des ateliers ». Lancement réussi pour la banque alimentaire, qui prévoit de nouveaux ateliers à partir du mois de septembre.