La culture face au monde d’après : du CCC OD au ciné

[4/5] Ces derniers mois sans théâtre, sans musique ou sans art nous ont rendus tout chose. Mais aujourd’hui, tout repart et il faut aller de l’avant. Des acteurs et actrices de la vie culturelle tourangelle évoquent pour nous les mois qui viennent. Aujourd’hui, laissons la parole à Isabelle Reiher, directrice du CCC OD, et à Pierre-Alexandre Moreau, directeur des cinémas Studio.

Isabelle Reiher
Directrice du CCC OD

Isabelle Reiher est la directrice du CCC OD (Photo Julien Pruvost)

« Remise en question. Avec l’équipe du CCC OD, avec les artistes, avec nos publics, nous coconstruisons sans cesse notre rapport au monde, en interrogeant les grands enjeux de nos sociétés. La crise que nous venons de vivre, ce confinement obligé, nous ont pris par surprise, nous ont obligés à nous remettre en question et à réagir. Comment inventer de nouvelles formes d’être ensemble ? Comment l’art peut-il y contribuer ? Voilà un des défis que ces récentes semaines ont fait émerger, qui convoque notre désir de vivre et de partager.

Plaisir. Je trouve très stimulant de nous interroger sur le rôle du centre d’art en tant que passeur, sur la capacité de l’artiste à inventer de nouvelles histoires, à travers la fiction mais aussi à travers des réalités bousculées. Il ne faut jamais oublier non plus que c’est le regardeur qui fait l’oeuvre ! J’espère que notre public sera au rendez-vous dès cet été pour chercher à nos côtés ce dépaysement et imaginer ensemble comment voir le monde qui nous entoure d’un œil nouveau. Voilà ce qui m’anime et me motive.

Nouvelle expo. Notre nouvelle exposition dans la nef du centre d’art à compter du 10 juillet 2020, de l’artiste français Vivien Roubaud, promet d’être une amorce de ce changement de paradigme qui s’esquisse avec poésie, souplesse et mouvement. Je me réjouis également de célébrer le centenaire de la naissance d’Olivier Debré avec différents partenaires en région, à commencer par le Garage d’Amboise en juillet, puis au CCC OD même à compter du 16 octobre. Cela promet des découvertes inédites sur l’oeuvre de cet artiste qui a marqué notre paysage et notre imaginaire ligérien. »

Pierre-Alexandre Moreau
Président des cinémas Studio

Pierre-Alexandre Moreau est à la tête des cinémas Studio, à Tours. (Photo DR)

« Se réinventer. Notre préoccupation est d’accueillir le public de façon à ce qu’il se sente en sécurité tout en n’étant pas anxiogène. Nous voulons rester sur quelque chose de positif et joyeux. Il faut également se réinventer car les jeunes s’étant abonnés en masse à Netflix et autres, il faut trouver comment être complémentaire.

Résister. C’est la question de l’exception culturelle française : nous avons le plus gros réseau de salles par habitants au monde. On se doit de porter haut cette résistance face aux multiplex et géants de l’internet. Notre jauge est désormais limitée à 50 % de la salle. Cela nous permettra quand même de remplir nos salles, sachant que le taux moyen est de 17 %. Mais ce sera compliqué en termes de trésorerie si cela dure un an. On a perdu 50 000 euros par mois pendant le confinement.

S’ouvrir. On a la chance d’avoir un public fidèle mais malgré cela, plein de gens à Tours ne connaissent pas les Studio. C’est un challenge pour les années à venir : les amener dans nos salles en leur proposant une ouverture sur le monde une réflexion sur ce qui nous entoure. »

Propos recueillis par Aurélie Dunouau

Un Tourangeau en Egypte / 3e message

#3 / L’artiste Mathieu Dufois habite et travaille à Tours. Le CCCOD a décidé de l’envoyer en résidence de création dans le désert égyptien du Fayoum. Il ne sait pas lui-même quels chemins va prendre son travail là-bas, ni ce qu’il va en ramener pour la future expo prévue au CCCOD. Nous avons eu envie de le suivre dans sa résidence. Cartes postales…

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Le 07 novembre 2018

Première escapade dans le désert d’Egypte. Notre chauffeur a la merveilleuse idée de sortir de la route pour gravir les immenses dunes qui s’offrent à nous.

Après cette traversée à grande vitesse, nous atteignons notre destination : Wadi Al-Hitan (La vallée des Baleines) où les restes des squelettes fossilisés des archéocètes, ancêtres des baleines, se trouvent dispersés au milieu d’un paysage saisissant.

Il est effarant de penser qu’à l’endroit même où je pose le pied, le mer de Téthys ensevelissait tout ce territoire il y a plus de 40 millions d’années.

Je me sens comme assommé…

Mathieu Dufois

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Aurélie Gandit : l’art dansé

Aurélie Gandit a l’art dans la peau. Pour allier ses deux passions, l’histoire de l’art et la danse, l’artiste nancéenne crée des visites guidées chorégraphiées dans les musées et les centres d’art contemporain. Mi-juin, elle va danser sur « Les Nymphéas d’Olivier Debré » dans la galerie blanche du CCCOD.

© Matthieu Rousseau
© Matthieu Rousseau

BIO

Originaire de Nancy, elle vient de fêter ses 40 printemps, dont 36 de danse classique et contemporaine. Après une formation en histoire de l’art, elle a travaillé dans des musées et centres d’art contemporain. Mais sa première passion la rattrape : elle démissionne pour suivre une formation de deux ans dans la danse. Un jour, une idée émerge : « Pourquoi ne danserais-je pas ce que je raconte lors mes visites guidées au musée ? » Ainsi naît son concept de visite dansée.

CITATION

« L’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art. » Cette citation de Robert Filliou touche particulièrement Aurélie Gandit : « Les œuvres d’Olivier Debré se rattachent à la Loire et évoquent la puissance de la nature. Elles me font revenir à la nature. Chaque jour, lors de mes résidences au CCCOD, je vais sur les bords de Loire. L’art ouvre

le regard et l’attention sur la vie, qui se passe à l’extérieur du musée. »

VISITE DANSÉE

« Parfois je raconte comment j’interprète l’oeuvre ou ce qu’en disent les critiques, parfois je danse, parfois je fais les deux en même temps. Sans plateau, ni musique, ni jeu de lumière, je partage le même espace que le spectateur. Je ne danse pas les oeuvres, mais le discours sur les oeuvres. C’est un aller-retour perpétuel entre le corps et l’esprit : comment le corps ouvre le regard sur l’oeuvre ? Comment la réflexion et le discours nourrissent la danse ? »

COMPAGNIE

Elle crée la compagnie La Brèche en 2007 à Nancy. Son objectif : développer des projets chorégraphiques dans les musées et sur scène. Aurélie Gandit tisse des liens entre arts visuels, texte et danse. Parmi ses créations phares, des visites dansées au centre Pompidou de Metz et au musée des Beaux-Arts de Nancy.

OLIVIER DEBRÉ

« Je suis très impressionnée par l’exposition “ Les Nymphéas d’Olivier Debré» ” qui occupe la galerie blanche du CCCOD. La taille et la qualité des peintures permettent une immersion totale du corps physique et mental. Ces oeuvres abstraites, avec une référence sensible et subtile à la nature, invitent à la contemplation. Olivier Debré vivait l’art comme une expérience : il s’émerveillait face à la puissance du fleuve ou l’apparition d’un rayon de soleil. »

TOURS D’HORIZONS

Rendez-vous pour 4 visites dansées dans le cadre du festival de danse Tours d’horizons organisé du 5 au 16 juin par le Centre chorégraphique national de Tours (CCNT).
Jeudi 14 juin à 10 h 30, vendredi 15 juin à 19 h et samedi 16 juin à à 10 h 30 et 19 h au CCCOD. Paysages de la sensation.
Une visite dansée au Centre de création contemporaine Olivier Debré. Par Aurélie Gandit de la compagnie La Brèche (Nancy). Durée : 50 min. Tarif unique : 8 €. Réservation vivement conseillée auprès du CCNT.

Le CCC OD : objectif atteint

Le CCC OD, Centre de création contemporaine Olivier-Debré, a fêté ses un an. Et le bilan est plus que positif !

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Joyeux anniversaire ! Le Centre de création contemporaine Olivier-Debré a fêté ses un an.
Inauguré le 10 mars 2017, le CCC OD a annoncé avoir accueilli 102 000 personnes, dépassant donc son objectif de fréquentation de 100 000 visiteurs. Près de 53 % d’entre eux viennent d’Indre-et-Loire et de nombreux Parisiens ont aussi découvert le CCC OD (15 %).

De quoi réjouir Alain Julien-Laferrière, le directeur, qui estime « que le pari est gagné » après un an d’activité.
Autre fierté pour lui, celle d’avoir vu un public se rajeunir considérablement : 40 % des visiteurs du Centre sont des « gratuits », des scolaires ou moins de 18 ans.

Conscient que l’effet nouveauté a pleinement joué, Alain Julien- Laferrière ne semble pas redouter une éventuelle perte de fréquentation de 20 % sur la deuxième année. Prochains objectifs ? « Améliorer la signalétique en ville, développer des programmes de formation avec la fac de médecine », porter des artistes dans des échanges internationaux et bien sûr, continuer les belles expos…

Art contemporain : rencontre avec Klaus Rinke

C’est une double exposition événement qui commence cette semaine au CCC OD. Klaus Rinke, un des big boss de l’art contemporain international ré-installe une de ses œuvres mythiques et nous plonge dans le tourbillon créatif de Düsseldorf, œuvres rarissimes à l’appui.

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INSTRUMENTARIUM 2017

« Nous sommes allés chercher les eaux de douze fleuves européens. Le Rhin, le Danube, le Pau, l’Elbe, la Seine, la Loire… Parce que jadis, ce sont les fleuves qui ont fait l’Europe, explique Klaus Rinke. Ils étaient ses veines, comme le sont aujourd’hui les autoroutes. Toutes ces eaux se mélangent dans quatre jarres, qui sont les quatre points cardinaux et des pompes assurent la circulation des eaux. »

INSTRUMENTARIUM 1985

L’installation de Klaus Rinke dans la fosse du Centre Pompidou, en 1985, fut un des événements marquants du Centre qui fête cette année ses quarante ans. L’horloge que l’on voit à Tours est la même (Rinke s’est battu pour la récupérer après démontage dans une gare allemande), les tuyaux sont les mêmes, mais en neuf et les pompes sont, en partie, d’origine.

PROF’ KLAUS

«Quand j’étais professeur à la Kunstakademie de Düsseldorf, on m’appelait le Jet-set professor. Parce que j’habitais à l’époque à Los Angeles et que je venais toujours en avion. Mais moi, je leur disais, je suis un voyageur au long cours sur l’océan infini de la création, je ne suis pas là pour apprendre aux élèves à naviguer à la voile dans la petite bassine universitaire. Quand vous êtes professeur pendant trente ans dans une académie comme ça, il y a ceux qui vous aiment et ceux qui vous détestent, c’est comme ça ! ».

DÜSSELDORF

C’est une ville en Allemagne, vers l’ouest, pas très loin de la Belgique. Là, depuis 70 ans, existe une école d’art unique au monde. Elle s’appelle la Kunstakademie et invite toutes les générations d’artistes à échanger, travailler ensemble et, parfois, à s’opposer les uns aux autres ou ensemble au reste du monde. Plus qu’une école, c’est un esprit. Klaus Rinke y a enseigné pendant trente ans. Il en fut même, brièvement, le recteur. C’est ce foisonnement créatif incroyable que l’exposition Düsseldorf mon amour s’attache à reconstituer.

TIC TAC

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(Photo E. Decourd – CCCOD Tours)

 « Il y a souvent des horloges dans mon travail (Klaus Rinke porte d’ailleurs une belle montre ronde argentée autour de son cou, ndlr). Parce que je sais que nous n’avons pas beaucoup de temps ! » Celle qui est installée dans la nef du CCC OD, c’est celle de la gare de Düsseldorf qu’il a réussi à récupérer après de longues tractations avec les chemins de fer allemands. Il est quand même arrière-petit-fils, petit-fils et fils de cheminot, Rinke ! Pour lui le temps est comme l’eau. « J’ai fait de l’eau le matériaux de ma sculpture. Car quand vous êtes devant une rivière, l’eau de cesse de s’écouler, sans qu’il soit possible de la figer, comme le temps. »

BUREN

Eh oui, notre Daniel Buren à nous est aussi lié à l’école de Düsseldorf. Il y fut professeur, « Dans une classe à côté de la mienne ! », s’amuse Klaus Rinke. Pour cette expo, il est venu superviser l’installation d’une oeuvre qui appartient au Centre Pompidou et qui n’avait encore jamais été montrée. On y retrouve les bandes de 8,7 cm chères à l’artiste (mais en vert) et une réflexion sur l’image tout à fait contemporaine.

CHAMEAUX

(Photo Bernard Jensen)
(Photo Bernard Jensen)

Cette photo vous accueille en haut de l’escalier qui mène à la galerie blanche. Le type avec la grosse boule de cheveux sur la tête, c’est Klaus Rinke. Et la scène se déroule dans l’enceinte de l’école, à l’occasion d’une fête de fin de trimestre. Rinke était à l’époque recteur adjoint de l’Académie et vraiment, vraiment, il ne reculait devant rien !

TIGRE

Cette toile de Gerhard Richter n’avait aucune chance de sortir de son museum Morsbroich de Leverkusen. Pour situer, le garçon (85 ans, quand même), qui était le voisin de Rinke à Düsseldorf, est l’artiste vivant le plus coté au monde. Un de ses tableaux s’est vendu pour plus de 20 millions d’euros en mars dernier. Ce flou de l’image que l’on trouve dans ce Tigre de 1965 est caractéristique de son travail.
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Le Café contemporain : manger au CCC OD

Si vous n’avez toujours pas entendu parler du CCC OD, vous vivez peut-être dans une grotte. Il n’empêche que les réfractaires à l’art contemporain pourront tout de même y aller… pour manger. On a testé le restaurant du CCC OD !

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Bon, déjà, déjeuner au Café contemporain, c’est le bon plan pour pouvoir dire à tout le monde que vous êtes allé au CCC OD alors que vous n’avez pas encore pris le temps d’aller voir les expos (ce qui est bien dommage, hein, ne nous faites pas dire ce qu’on a pas dit…). Ben oui, puisque c’est le resto du lieu, en accès libre et ouvert aux heures d’ouverture du Centre (le premier qui dit musée, il est privé de dessert).
Du coup, on ne s’attarde pas sur le cadre : c’est beau, c’est classe, c’est design et en plus, c’est cocoon.

Le café-resto comporte deux salles, une très lumineuse juste en entrant à droite et une autre, plus cosy, vers la gauche dont une des ouvertures donne sur la nef et ses expos monumentales. Coup d’oeil obligatoire. « Notre métier, avant, explique Julie, qui gère le lieu avec Thomas, c’était Table d’hôtes itinérante. » Comme on lève un sourcil interrogateur, elle détaille : « On arrivait dans un endroit avec tout notre matériel et toute notre déco et on s’installait ».

Et c’est exactement ce qu’ils ont fait au CCC OD, avec bonheur, il faut bien le reconnaître. À la dégustation, une évidence s’impose : le bon plan, il est surtout pour vos papilles. C’est frais, c’est bon, c’est inventif, moderne et sans chichi. Chaque jour, un plat de viande, un de poisson, des salades et des super sandwichs bons-comme là-bas-dis. Nous, on a opté pour le Poke Bowl. Eh oui, c’est la nouvelle food-tendance et elle nous vient de Hawaï, paraît-il. C’est une sorte de salade avec du quinoa, du poisson et tout plein de saveurs super fraîches. Pour finir, un petit cheesecake au cumbawa vraiment très agréable.

Ce qui ne gâche rien, Julie et Thomas proposent un choix de vins au verre très bien vu, notamment en nectars régionaux. Le Café contemporain, pour cassecroûter chic et décontracté, c’est The nouvelle place to be en ville…

> Le café contemporain, à l’étage du CCC OD, en accès libre, aux heures d’ouverture.

Saison CCC OD : voilà ce qu’on va y voir !

Il y a quelques semaines, nous vous faisions découvrir le bâtiment du CCC OD tout vide et tout nu, juste avant l’arrivée de l’équipe dans les locaux. Depuis cette semaine, on sait ce que l’on va y voir au cours de ses dix-huit premiers mois de vie. Voyage temporel et artistique.

OLIVIER DEBRÉ : UN VOYAGEUR EN NORVÈGE
DU 10 MARS AU 3 SEPTEMBRE 2017
« Le but, explique Alain Julien-Laferrière, directeur du CCC OD, c’est de partir en voyage en Norvège avec Olivier Debré. » La Norvège, c’est l’une des destinations préférées du peintre. Il y réalise un ensemble de toiles inspirées par la nature nordique, assez méconnues en France. « Quand il peignait là-bas, Olivier Debré faisait évoluer sa palette et même sa façon de peindre, détaille Alain Julien-Laferrière. Il y part et il revient toujours avec la Touraine dans ses bagages. » Autour d’une seule oeuvre de la donation Debré, l’exposition présentera 70 toiles issues des plus grandes collections norvégiennes et qui ne sont jamais sorties du pays.
> SALLE BLANCHE

Olivier Debré, «Oppdal», 38 x 55 cm, 1979 / collection Per Haugum
Olivier Debré, «Oppdal», 38 x 55 cm, 1979 / collection Per Haugum

PER BARCLAY : CHAMBRE D’HUILE
DU 10 MARS AU 15 SEPTEMBRE 2017
Déjà au naturel, la Nef paraît immense. Mais avec l’installation de Per Barclay, elle va prendre une dimension plus grandiose encore. Per Barclay, son truc, c’est de répandre une sorte de miroir d’huile au sol d’un espace le plus vaste et le plus insolite possible. Ensuite, il prend des photos où l’oeil se perd dans des proportions improbables. Ce sont les photos les oeuvres d’art, l’installation pour spectaculaire qu’elle soit, c’est l’atelier. « Cette fois, nous allons pouvoir pénétrer dans l’atelier de l’artiste, souligne Alain Julien-Laferrière. L’installation sera même visible gratuitement tous les week-ends. »
> DANS LA NEF

Per Barclay, «46, quai le Gallo, Boulogne» 2011 / © Per Barclay - Courtesy Rue Visconti
Per Barclay, «46, quai le Gallo, Boulogne» 2011 /
© Per Barclay – Courtesy Rue Visconti

LA JEUNE SCÈNE NORVÉGIENNE
DU 10 MARS À DÉBUT JUIN
« Aujourd’hui, les pays scandinaves affichent une vitalité créatrice impressionnante, rappelle Alain Julien-Laferrière. Les polars, la musique, le cinéma… Beaucoup de choses viennent de là actuellement. » Le CCC OD a choisi de donner carte blanche à l’artiste Thora Doven Blake qui a sélectionné dix artistes qui sont au top de la création contemporaine. Certaines oeuvres seront créées spécialement pour cette exposition, d’autres seront totalement inédites en France.
> SALLE NOIRE

Tori Wrånes, «Bobo, this I can’t tell you » Henie Onstad Kunstsenter, Norway 2011 / Photo: Eirik Slyngstad
Tori Wrånes, «Bobo, this I can’t tell you » Henie Onstad Kunstsenter,
Norway 2011 / Photo: Eirik Slyngstad

LEE UFAN
À PARTIR DE JUILLET 2017
C’est, sans aucun doute, l’un des artistes coréens les plus connus au monde actuellement. « Sa recherche de l’épure absolue est quelque chose qui touche beaucoup de personnes, explique Alain Julien-Laferrière. Il a rencontré un grand succès en investissant le château de Versailles en 2014 ». Mais l’exposition à Tours sera sa première dans une institution culturelle en France.

KLAUS RINKE
D’OCTOBRE 2017 À MARS 2018
« Une des fonctions de la Nef sera de réinterroger l’oeuvre d’un grand artiste. Klaus Rinke, qui est une des figures majeures de l’art contemporain allemand, sera invité à réinventer “ L’instrumentarium ”, une installation qu’il avait réalisée au Centre Pompidou en 1985 », explique Alain Julien-Laferrière. À l’époque, il s’agissait d’un arsenal d’instruments de récupération, de mesure et de circulation d’eau prélevée dans le Rhin et dans la Seine. à Tours, Klaus Rinke imaginera une installation qui mélangera les eaux de sept grands fleuves d’Europe, dont la Loire, naturellement. En parallèle, une exposition collective retracera l’extraordinaire vitalité de la scène artistique de Düsseldorf, des années 50 à aujourd’hui.
> DANS LA NEF

CÉCILE BART
EN 2018
« Cécile Bart travaille sur la couleur, le châssis et c’est la lumière qui apporte la transparence, explique Alain Julien-Laferrière. Pour la première fois, elle associera lors de son exposition à Tours, ses deux autres passions, que sont la danse et le cinéma. » Des images de scènes de danse issues du cinéma seront, en effet, projetées à travers ses peintures/ écrans.
> SALLE NOIRE

JORDI COLOMER
EN 2018
Jordi Colomer, c’est une vieille connaissance du CCC, puisque le centre tourangeau avait produit son installation Le dortoir en 2002, où il filmait, 24 heures durant, un immeuble entièrement reconstitué et ses habitants, après une soirée festive. Le film sera visible pour la première fois en intégralité (il faut avoir le temps, quand même…).
> DANS LA NEF

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→ en pratique

Horaires (à partir de mars 2017) Saison hiver : du mercredi au dimanche, de 11 h 30 à 18 h. Nocturne le jeudi soir jusqu’à 20 h. Saison été : Lundi, de 14 h à 19 h. Du mardi au dimanche, de 11 h 30 à 19 h. Nocturne le jeudi soir jusqu’à 21 h.

Tarifs : réduit 3 € ; plein 6 € ; avec guide multimédia : 9 €. Gratuit pour les – 18 ans. cccod lepass (accès aux expos et aux activités pendant un an) : 25 € pour une personne, 40 € en duo, 12 € étudiant.

Retrouvez notre reportage photo d’un CCC OD « tout nu » ! A revoir juste ICI.