Aucard de Tours : une affiche toujours plus riche et variée

Dans un mois, c’est reparti pour Aucard de Tours ! Et cette année encore, le festival prouve son éclectisme, en offrant une affiche plus que variée et qui soutient – une fois n’est pas coutume – les scènes indépendantes

Ce n’est un secret pour personne. Et à moins d’avoir vécu dans une grotte les trois dernières décennies (c’est votre droit, on ne juge pas), chacun sait que le festival Aucard de Tours se fait toujours un devoir de proposer une programmation riche, éclectique, pointue mais ouverte.

Rebelote pour 2023 ! Du punk au hip hop, en passant par le techno jazz, le dub et le metal, la prochaine édition qui se déroulera du 6 au 10 juin ratisse large et affiche, de nouveau, un soutien sans faille aux scènes indépendantes.

Preuve en est avec la tripotée de noms qui composent cette nouvelle fournée. Impossible d’être exhaustif dans ces quelques lignes, mais citons par exemple le groupe Algiers qui mélange allégrement de la musique industrielle à des sonorités post-punk mâtinées de cold wave et… et bien d’autres choses en fait ! (jetez une oreille sur le titre « Blood », vous partirez même pour un trip blues/gospel)

Autre venue forcément attendue, celle de Totally Enormous Extinct Dinosaurs – TEED pour les intimes – où ce producteur et DJ britannique devrait faire remuer la Gloriette comme il se doit.

Cette année, on note également un retour en force des formations plus électriques. Au hasard ? Le thrash crossover incisif des Tourangeaux de Verbal Razors, les Allemands énervés de Slope, le punk culte de Ludwig Von 88 ou encore les locaux de Beyond the Styx et leur hardcore qui devrait faire péter deux trois plombages s’il reste encore des dents aux festivalier(e)s dans la fosse.

Enfin, Aucard joue aussi la carte du voyage, puisque débarqueront par exemple sur scène Nadia Mc Anuff & The Ligerians, un reggae bien roots comme il se doit, et Kutu, un mix improbable avec la fusion des voix de deux chanteuses éthiopiennes et de la rythmique d’un violoniste français. De l’éclectisme à tous les étages. De quoi espérer une nouvelle édition aussi réussie et folle que l’an dernier…

Aurélien Germain / Photo : archives NR Julien Pruvost


UN JOUR, UNE PROG’

Top départ le 6 juin, avec Agar Agar, Clinton Fearon, H JeuneCrack, Kutu, We Hate You Please Die, Nadia Mcanuff & The Ligerians.

Le 7 juin, Ludwig von 88, Rendez-vous, BCUC, Slope, Verbal Razors, Beyond The Styx.

Le 8 juin, TEED, A Place To Bury Strangers, San Salvador, Meule, Shark Mayol et Chikou.

Le 9, Youv Dee, Marina Satti, Romane Santarelli, Lambrini Girls, UTO, Ghoster.

Et le 10, Acid Arab, Algiers, Eloi, Kabeaushé, Tukan, Ada Oda et Unity Vibes Hifi.

Les Îlots électroniques reviennent les 25 et 26 mars pour faire la bamboche

Bon anniversaire ! Les Îlots fêtent leurs 8 ans. Et à cette occasion, proposent deux nuits de concerts sur le thème de l’espace et des OVNI.

Les amoureux/ses de musique électronique et de bonne humeur devraient être ravi(e)s ! Les organisateurs des Îlots électroniques ont annoncé leur retour au printemps, « après deux ans de frustration » liés à la pandémie et aux restrictions sanitaires.

Rendez-vous est donc donné les 25 et 26 mars prochains, de 22 h jusqu’au petit matin, pour deux grosses soirées au Point Haut, avec la Compagnie Off. « Le thème ? L’espace ! Nos îlotiers seront plongés au milieu de la galaxie, planètes disco et OVNI en tous genre ! Autant vous dire que ça va être la teuf dans la zone 51 ! », indique-t-on du côté des Îlots.

Grosse affiche jusqu’au petit matin

Pour cet anniversaire (8 ans déjà), on retrouvera une programmation bien chargée (et avec du gros son), puisque seront réunis notamment des habitués comme Damussel, GL8, Peligre, Rowan, Pasteur Charles, Hausruff, ISHKR et, bien sûr, les inénarrables Arno N’Joy et Rubin Steiner.

Mais pour parfaire l’affiche, les Îlots ont aussi pioché dans les grands noms de la scène européenne : Camion Bazar, Cuften, Stranger, Sentimental Rave, S3A, ou encore la très jeune prodige u.r.trax. Un gros plateau réuni sur deux scènes durant deux jours.

Bref, la bamboche, la vraie.

A.G. / Photo ouverture : Maxime Hillairaud


> Le 25 mars de 22 h à 8 h du matin : le 26 mars de 22 h à 9 h du matin. Au Point Haut, à Saint-Pierre-des-Corps. Tarifs : 14 € la soirée ou 39,90 € les 2. Billetterie sur https://shotgun.live/fr/festivals/les-ilots-fetent-leurs-8-ans
> Des navettes seront proposées au départ de la bibliothèque de Tours. 

Beat Matazz, l’as de la batterie digitale et champion de « finger drumming »

Beat Matazz, alias Marco Pillitteri, vient de remporter la médaille de bronze d’un championnat européen de « Finger Drumming » soit de batterie digitale.

Sur Instagram, ses 2 500 followers l’observent chaque semaine se laisser joyeusement posséder par sa musique. Dans son étroit studio home made, Marco Pillitteri se filme pianotant en virtuose sur un drôle d’instrument de musique, plus proche de l’ordinateur que de la grosse caisse.

« Je suis passionné de composition électronique et dans un délire assez geek », reconnaît le musicien âgé de 32 ans. Son nom de scène ? Beat Matazz.

C’est en « tambourinant » avec maestria sur sa boîte à rythmes rose aux boutons blancs que ce batteur, rappeur et compositeur, a remporté la médaille de bronze d’un championnat européen de Finger Drumming, soit de batterie digitale en version française. Un podium décroché grâce à une composition hip-hop à base sur de samples de la 5e symphonie de Beethoven et de sons créés grâce à un synthétiseur analogique japonais des années 70.

« Je suis sûr d’être à ma place »

Déjà, en 2018, pour sa première participation à un battle, après 10 années d’entraînement seul dans sa chambre, le musicien avait braqué la première place. Pourquoi se lancer dans ces compétitions où se réunit le gratin du beatmaking ? « Je ne sais pas vraiment pourquoi je le fais, mais lorsque je suis là-bas, je suis sûr d’être à ma place, de faire partie d’une tribu », sourit-il. « Plus je m’entraîne, plus je maîtrise mon art qui demande un gros niveau de technicité et de concentration. Il faut avoir la précision d’un pianiste et l’énergie d’un batteur. »

Live Finger Drumming Beatmaking Performance – Beethoven + Beat Matazz = Beathoven

JE VIENS D'ETRE SELECTIONNÉ pour le Championnat du Monde de #FingerDrumming avec ce beat vidéo 🌎 8 Finalistes, 1 Vainqueur ⚡️J-5⚡️Samples Imposés : Beethoven, ici c'est la Symphonie N°6 Pastorale.Live Stream le Vendredi 21 Aout Je vous donne RDV Vendredi 21 Aout 2020 sur le compte Twitch de Sample Music Festival pour me soutenir jusqu'au podium ♥️ ❤️ A très vite#Berlin #fingerdrumming #handmadebeatz #pinkmpc #Loveforthemusic

Posted by Beat Matazz on Monday, August 17, 2020

C’est d’ailleurs par là que l’artiste, installé aujourd’hui à Vallères, a débuté, à 6 ans, à l’école de musique de Saint-Cyr-sur-Loire. « Tout ce que j’ai appris à la batterie, je m’en sers et le transforme à la machine », observe-t-il.

Aux Beaux-arts de Bourges, puis de Nantes, Beat Matazz a ensuite laissé libre cours à son goût pour l’expérimentation sonore dans des créations musicales, en trio avec sa machine et… des bâtiments. « C’est durant cette période que j’ai commencé à créer de la musique à partir d’échantillons », se souvient-il.

Le musicien professionnel, influencé par l’artiste de hip-hop américain Flying Lotus, s’investit aujourd’hui de front dans cinq projets et groupes différents de blues, percussions de rue, jazz/ hip-hop, etc. « C’est la musique live qui me fait vibrer, c’est dans le show que je m’épanouis », souffle-t-il. Un plaisir communicatif qui séduit jusqu’à 5 000 internautes par vidéo postée.

Flore Mabilleau

> Pour le suivre sur Instagram @beatmatazz.

 

Les Îlots électroniques reviennent les 25 et 26 juillet

La reprise de la fête en Indre-et-Loire sera électronique ! Les Îlots ont obtenu l’autorisation de la Préfecture d’organiser un événement fin juillet. Avec, évidemment, règles sanitaires strictes et jauge limitée.

Reprise de la fête les 25 et 26 juillet ! (Photo archives Ovashoot)

« Nous travaillons activement sur l’organisation de deux événements cet été. On ne sait pas si cela sera possible, mais on fera notre maximum », nous confiait encore récemment Thomas Giovani, co-fondateur des Îlots électroniques (à lire juste ici). Il semble que le vent a tourné favorablement pour la fine équipe, puisque les Îlots ont annoncé qu’ils reprenaient du service… les 25 et 26 juillet !

Cette édition aura lieu en extérieur, au Grand Parallèle (situé près du lycée Choiseul, à Tours Nord), de 16 h à 23 h le samedi et de 13 h à 21 h le dimanche.

« La Préfecture vient de donner son accord », ont indiqué les organisateurs dans une annonce Facebook. « Confinés pour notre anniversaire, notre début de saison et lors de dimanches ensoleillés, la frustration était palpable (…). Le week-end du 25 et 26 juillet, on sonne la cloche d’une rentrée tardive et atypique. »

Règles sanitaires et gestes barrières

Atypique, pour sûr. Car pour cette reprise d’activité, les Îlots doivent évidemment respecter des règles sanitaires strictes. Il faudra donc avoir son masque personnel et respecter les distanciations physiques visibles au sol dans les files d’attente.

La jauge, quant à elle, sera limitée : 1 500 personnes grand maximum. Les organisateurs, avec leur verve légendaire, précisent : « Ce qui nous oblige à demander exceptionnellement une participation libre (mais obligatoire) à chacun d’entre-vous à l’entrée (tu peux donner 10 cents comme 100€, mais en dessous de 1€ sache que t’es une grosse radasse). »

D’autres mesures sont mises en place, comme des points d’eau avec du savon, du gel hydroalcoolique, des protections pour les bénévoles au bar et désinfection des mains obligatoire à l’entrée.

La programmation n’a pas encore été annoncée. Elle le sera prochainement. C’est à suivre sur l’événement Facebook.

[TEUF] C'EST PARTI !La préfecture vient de donner son accord, la reprise officielle de la fête en Indre & Loire sera…

Posted by Les Îlots Électroniques on Wednesday, July 8, 2020

Aucard de Tours : l’interview de Carpenter Brut

Carpenter Brut fait de la dark synthwave, mélange de sonorités électroniques bien rétro, grosses guitares et imagerie des 80’s. Et il cartonne, allant de Rock en Seine au Hellfest, en passant par… Coachella ! S’il cultive le mystère autour de sa personne, le musicien s’est montré plus que loquace durant cette interview réalisée à Aucard de Tours.

Carpenter Brut aime cultiver le mystère. Peu présent dans les médias, il préfère rester dans l’ombre et garder son identité quasi-anonyme. Et si certains médias l’ont qualifié de « fuyant et évasif », le musicien ne s’est pourtant pas économisé pour tmv. Carpenter Brut nous a livré une interview sans langue de bois durant une heure au lieu des 20 minutes prévues, bourrée de digressions (que l’on ne reproduira pas ici). Et s’est même permis de débuter l’entretien avec une touche d’humour, alors que nous plaisantions quelques minutes avant, comme si nous étions père et fils…


Bon, on va commencer l’interview. Merci d’être là. Je suis Aurélien, je travaille pour Tmv. Et comme on l’a découvert tout à l’heure, je suis ton fils !

(rires) Ça fait longtemps que je t’avais pas vu ! Ça fait plaisir, t’as pas changé (éclat de rire).

Allez on évacue de suite la question obligatoire : ton envie de rester dans le quasi-anonymat, ta discrétion dans les médias et à propos de ton identité, c’est parce que tu préfères laisser parler ta musique ? Ou que tu n’es simplement pas friand de l’exercice des interviews ?

En fait, c’est un peu des deux. La première solution m’arrange bien. Souvent, en interview, j’ai tendance à dire des trucs qui sont liés à l’actu du moment. Et 3 semaines après, ce n’est plus valable. C’est un exercice où je ne suis pas très à l’aise. Je m’y fais petit à petit, car c’est un peu obligatoire. À la base, je ne voulais pas en faire. Mais il y a 5 ans, on ne connaissait pas vraiment la synthwave. Donc il a fallu faire découvrir aux gens le style. Jusqu’à présent, je m’en tire pas trop mal, parce qu’il n’y a pas de photo officielle de moi. Certains jouent le jeu. D’autres moins… Mais après, je m’en souviens de ceux qui ne jouent pas le jeu ! (sourire)

Aux lecteurs qui ne te connaîtraient pas du tout, comment décrirais-tu ta musique ?

Écoute, c’est comme si Jean-Michel Jarre avait écouté Meshuggah (du metal avant-gardiste, NDLR) en regardant un film de John Carpenter.

Tu as créé ton propre label. Pas envie de déléguer à quelqu’un d’autre ? Ce n’est pas trop difficile à une période où la situation de l’industrie du disque est délicate ?

Non au contraire. Le problème des labels, c’est qu’ils vont tout donner pour leur poule aux œufs d’or. Sinon, ils n’investissent pas. Au début, ma musique n’était pas courante. Et je débutais. Il fallait attendre des réponses, etc. Donc j’ai tout mis sur Bandcamp et des plateformes de streaming. Et j’ai commencé à vendre. On avait juste fait un petit deal avec la personne qui fait mes vidéos : il m’avait pressé quelques exemplaires de mon disque. Aujourd’hui, j’ai un distributeur mais je reste producteur. Je préfère me planter moi-même si ça doit arriver. Et n’oublions pas qu’un label a plein de groupes à gérer. Là, je fais seul avec ma femme et on gère aussi le merchandising.

Ton dernier album date de février 2018. Avec le recul, comment le perçois-tu ? Comment a-t-il été reçu ?

Je pense qu’il a été moyennement reçu, car j’étais connu pour mes morceaux violents. Alors certains ont grincé des dents avec cette autre direction que j’ai prise, plus glam rock que j’adore. Je pense aux métalleux – une grande part de mon public – mais ils comprendront cet album plus tard. Je sais qu’ils sont intelligents. Ils pourront mieux le comprendre avec du recul. Mais qu’on aime ou qu’on n’aime pas, ça reste votre choix. Ce disque doit vivre sa vie. Sinon il se vend bien, même si je ne peux pas comparer avec la trilogie qui est sortie à l’époque et qui est disque d’or à l’export. Le prochain album sera peut-être plus électronique, mais ce dernier disque, je ne le regrette pas.

C’était une évidence pour toi de t’accompagner sur scène d’Adrien et Florent du groupe poitevin Hacride, avec qui tu as bossé à l’époque pour leur son ?

Exactement. Je les connaissais depuis longtemps et ils sont très bons. Je ne veux pas aller chercher des mecs que je ne connais pas pour la scène.

Ils ont leur mot à dire sur le travail de composition en studio ?

Ils ont un mot à dire si je leur demande ! (sourire) Par exemple, si j’ai besoin d’un riff bien lourd ou heavy metal, je vais les voir bien sûr. Mais pour la composition, je reste bien seul…

On parlait de la communauté metal tout à l’heure. Outre ton univers visuel, comment expliques-tu que tant de métalleux accrochent à Carpenter Brut alors que ça reste électronique ?

Tu sais, les métalleux, j’en ai fait partie. J’ai été imbibé de cette musique tout jeune. Et cette communauté là, eh bien elle est ouverte à tout style de musique. Là, par exemple en venant à Tours, on écoutait PNL (groupe de rap français, NDLR) dans la voiture. J’ai plus de mal à imaginer un fan de PNL qui écouterait Cannibal Corpse ! (rires) Il y a beaucoup de variété de genres dans le metal. Regarde ton tee-shirt à toi : c’est Watain, tu écoutes du black metal. Mais tu peux aussi écouter du glam, du metal avec de la flûte et compagnie.

Tu as encore une oreille sur la scène metal actuelle ?

Je suis bien largué au niveau des nouveaux groupes. J’en entends parler bien sûr, mais sinon… Je suis un peu à la page niveau black metal. En festoche, c’est le truc cool : tu entends plein de choses. En Finlande par exemple, j’ai fait un festival où tous les groupes se croisaient à l’hôtel. C’était marrant, je suis allé parler au mec d’Emperor qui connaissait ma musique. Dingue ! Idem avec le bassiste d’Arch Enemy…

Dans des interviews qui datent de tes débuts, tu disais associer Carpenter Brut à quelque chose de fun, léger. C’est difficile de garder cette philosophie sachant que maintenant, tu tournes énormément et tu as beaucoup du succès ?

Ouais, c’est dur à garder ! Je regarde en arrière et je me dis : ouah, mais qu’est-ce qu’il s’est passé ?! C’est fou, vraiment. Mais je garde ce côté fun. C’est aussi pour ça que je reste dans l’ombre et mystérieux. Ma seule envie, c’est que le public s’en prenne plein la gueule pendant mes concerts et prenne son pied.

Ça m’a assez étonné que tu acceptes une interview avec Tmv qui reste un hebdo local. On n’est pas franchement Telerama ou les Inrocks…

La promo, c’est compliqué. Je donne beaucoup la parole aux webzines par exemple, des mecs qui triment dur, des passionnés. Faut pas se couper des gens qui achètent des disques. Moi, j’ai pas besoin d’un passage radio ou à la télé. Aller faire le con à Quotidien, jouer 2 minutes dans des conditions pourries sans mes vidéos derrière, c’est non. Faire une interview pour le buzz ? Non. On m’avait proposé de passer mon clip sur M6. Mais j’ai pas envie qu’on charcute mes vidéos en censurant des scènes. C’est non. Là,toi, tu connais ton dossier, ça me pose pas de problème de parler à tmv ! (sourire) La célébrité, tu sais, ça veut rien dire. Les stars, elles sont comme toi et moi. C’est rare les connards chez les gens connus.

Franchement, à partir du moment où tu poses le pied sur scène, tu ressens quoi ?

Ben tu sais quoi ? Dès que je pose le pied sur les planches, le stress a disparu ! Mais avant le concert, c’est hyper dur à gérer ! Contrairement à Adrien qui est hyper relax avant de monter sur scène, en mode « oh tranquille »… Et quand le concert commence, c’est plus pareil ! (rires)

Quand tu composes, tu restes dans ta bulle ? Ou tu écoutes d’autres choses qui peuvent ou non t’influencer ?

Non, j’écoute quelques trucs quand même. Là, par exemple, c’est Type O Negative. Ça va peut-être m’influencer sur quelques sonorités.

Bon, j’ai une dernière question. Une question bête !

Ah, encore une ? (rires)

Si tu pouvais choisir un artiste – mort ou vivant – avec qui tourner ou faire un featuring ?

Ah, bah on m’a déjà posé cette question tiens ! Tu vois que c’est bête ! (rires) Mmh j’hésite… Allez, peut-être Peter Steele (chanteur de Type O Negative notamment. Il est décédé en 2010 – NDLR). Ce serait surtout un chanteur je pense. Oh ou alors Meshuggah. Ou Pink Floyd !

(une fois l’interview « terminée », la discussion s’est poursuivie autour de divers sujets divers qui semblent passionner le musicien, comme la série TV Chernobyl, l’écologie, l’environnement ou encore les sciences et l’astronomie.)

> Merci à toute l’équipe d’Aucard de Tours pour avoir permis cette interview. Et merci à Carpenter Brut.

 

Les Îlots électroniques : 5 ans de souvenirs

Cinq ans et toutes ses dents ! Les Îlots électroniques fêtent leur anniversaire les 14, 15 et 16 mars. Les co-fondateurs Enzo et Thomas, accompagnés de la big boss des bénévoles Maëlle, sont passés sur le gril de nos questions. Discussion croisée

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(Photo Maxime Hillairaud)

Commençons par le commencement ! Comment est née cette idée de faire les Îlots électroniques, un rendez-vous dominical, gratuit, bénévole, alliant concerts et moment festif ?
Thomas : La réflexion a commencé en 2013. On a mis un an à lancer le projet. On n’a pas franchement inventé le concept de rendez-vous électro en extérieur, car ce format existait déjà notamment à Montréal avec le Piknic Electronik.
Enzo : En juin, j’étais à Nantes et un dimanche, il y a eu le « Goûtez électronique ». Un rendez-vous gratuit, comme Les Siestes électroniques à Toulouse. J’ai trouvé ça top, ce côté « on se réunit entre potes le dimanche pour de la musique ». J’ai tout de suite envoyé un texto à Thomas qui organisait des concerts à Blois.
T : Je cherchais une occupation… (rires)
E : Il pouvait le faire et moi, je bossais aussi pour Radio Béton. Boulimique que je suis, je voulais trouver une activité associative. En en parlant avec Thomas à la guinguette, on a imaginé un truc à faire sur l’Île Simon fait pour flâner et danser. C’était prévu comme une récréation. On a tapé dans nos réseaux et fait appel au musicien Arno N’ Joy qui était dans tout ça…
Maëlle : En 2013, c’était du Justice et compagnie. Ce genre de musique revenait.
T : C’était clairement le bon moment.
E : On a demandé à Arno s’il voulait rejoindre le projet. Il avait une bonne connaissance des DJ. Puis on a tout monté à trois. Du temps a passé, car l’Île Simon – d’ailleurs le nom des Îlots électroniques vient de là – était difficile à obtenir. On s’est cassé les dents, puisque c’est un site protégé. Mais un soir, j’étais au Projet 244, un lieu de création dont je suis tombé amoureux. J’ai téléphoné à Thomas pour le réveiller et qu’il vienne le voir. On a donc organisé notre première édition là-bas. Il y a eu 600 personnes le 30 mars 2014 !

En fait à Tours, il y avait clairement une demande au niveau de la musique électro, non ?
T : Carrément. Et les Tourangeaux ont répondu présent, car c’était un événement gratuit et un format appréciable.
E : Ce n’était pas que de la musique, il y avait aussi du 100 % local, ne serait-ce qu’au niveau des bières, un foodtruck du coin, des jeux vidéo… On a fait deux éditions au Projet 244 puis le lieu a fermé. On a rencontré José Manuel Cano Lopez (sa compagnie est installée au château du Plessis – NDLR). José, c’est un punk ! Il a adoré le concept des Îlots. On a donc organisé une édition au château, un 22 juin. On a fait 1 500 personnes !
T : On s’est toujours fait avoir sur l’affluence en fait ! (rires) Du coup, on a vite été en rupture de stock pour les bières. Mais les retours du public étaient géniaux.

Les Îlots ont donc 5 ans. Que voyez-vous en regardant dans le rétro ?
E : On est fiers du parcours de l’asso ! On a eu de la chance niveau météo, à part en 2017.
T : Et puis faire nos 1 an à l’Heure tranquille, quoi… C’était taré ! (rires)
M : À chaque édition, il y avait de plus en plus de monde. Je me suis dit : “Mais ça ne s’arrêtera jamais ou quoi ? On a créé un monstre !’’ (rires)
E : On trouve encore du plaisir à faire les Îlots, c’est super.
T : Même s’il y a eu des années pas simples bien sûr… La saison 2017 a été très difficile…

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(Photo Arya)
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(Photo Objectif pixel)

Parfait, ça m’offre donc une transition à ma question suivante ! Il y a quelque temps, vous étiez en difficulté financière. Votre campagne de financement participatif, pour vous aider, a été un succès. Près de 7 000 € en 72 h ! Surprenant ?
E : Ça a reboosté l’équipe ! On n’était pas bien. On s’est pris une tôle financière, car on avait fait des erreurs. Mais ce crowdfunding nous a motivés ! Pour cette cagnotte, il y a quand même des jeunes de notre public qui n’ont pas un kopeck mais qui ont lâché 50 balles pour qu’on continue. Les 7 000 € n’ont pas épongé la dette, mais ça nous a fait survivre. On a augmenté le prix au bar. On ne faisait pas assez de marge là-dessus, alors que c’est ce qui nous aide, puisque les Îlots sont gratuits.
M : On a eu la chance d’avoir des partenaires qui nous ont fait confiance, notamment notre fournisseur de bière.
E : En octobre, on a tout posé à plat et on a payé nos créanciers. 2019 s’annonce sereine.

Sachant que les Îlots sont gratuits, les recettes de la buvette vous aident. Mais y a-t-il des partenaires financiers ?
T : On a un peu de mécénat venant de notre alcoolier. Depuis l’an dernier, il y a aussi une petite subvention de la SACEM. Une fois par an, la mairie de Tours nous fait le matériel gratuit. Ce qui représente 800 €. Mais le bar, c’est ce qui fait quasiment tout. Les Îlots sont auto-financés à 98 %.

Y a-t-il un « public Îlots » ?
E : Oui. Le noyau dur de nos concerts en extérieur, c’est du 18-25 ans. À 75 % je dirais. Mais il y a aussi beaucoup de familles, des trentenaires, des enfants… Des gens de tous horizons, et toute tranche d’âge.
T {avec un regard appuyé et entendu vers l’auteur de ces lignes…} : Il y a même des métalleux qui viennent boire une bière sans forcément aimer la musique ! (sourires)
M : C’est un lieu de brassage.
T : Oui, un lieu de vie. On a aussi eu des gamins de la Rabière. Il y a des gens qui nous découvrent, ou encore le Bar Bidule qui vient s’occuper des enfants…

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(Photo OvahShoot)

Venons-en aux 5 ans des Îlots. Là, ce sera donc payant puisque c’est en intérieur et toute la nuit. Pourquoi avoir choisi le Point Haut pour votre anniversaire ?
T : Nos 4 ans là-bas se sont très bien passés. Mais il y avait un goût d’inachevé. Il fallait y retourner.
E : C’est un warehouse (une sorte d’entrepôt – NDLR) mais avec le confort d’une salle. On peut l’aménager avec la Compagnie Off. Ça aura de la gueule ! On a trouvé un lieu dans le lieu. Ça donnera accès à une deuxième scène, la « Loco » car c’est là qu’on y réparait les locomotives à l’époque !
M : Ce sera une sorte de mini-club disco débridé et plein de groove en plus de la salle principale de concerts. On pourra bien y danser !
E : On a aussi fait appel à un collectif d’arts de la rue. De quoi ajouter un grain de folie. Vous pourrez vous faire pailleter la tronche ! (sourires) Côté horaires, c’est de 22 h à 8 h du matin le vendredi et 22 h – minuit le samedi !

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(Photo Brian Soumeilhan)

Décrivez-moi en trois mots les Îlots !
M : Ouah, c’est une question piège, ça ! (rires) Je réponds en dernier…
E : Bière, musique, soleil !
T : Oh non, j’allais dire la même chose ! Bon bah… bière, musique, paillettes.
M : Ouais, paillettes, musique, copains.

Dernière question… quel est votre meilleur et votre pire souvenir pour les Îlots ?
E : Oula, je pense qu’on a tous le même ! (rire général) C’était juillet 2017, à la Rabière, sous la pluie. On a décidé de maintenir. Il n’y a que Thomas qui était contre ! (rires) Mais la programmation était mortelle. Il a commencé à pleuvoir tout doucement à 15 h puis… l’averse ! Mais les gens restaient, ils prenaient leur pied. À 17 h, on a dû tout couper, car c’était risqué.
M : Le public voulait rester, il pleuvait comme pas possible. C’était la cata. Les bénévoles étaient surexcités mais on a tellement ri en démontant le matos… Certains faisaient même du ventriglisse sur le bar. C’était l’apothéose d’une année de merde et, en même temps, un vrai coup de fouet.
T : Moi, le meilleur souvenir, c’était aux 4 ans des Îlots. Privation de sommeil totale le dimanche, mais ça m’a mis une patate monstre, car les gens étaient géniaux ! Le pire, c’est peut-être aussi la Rabière. On va dire que… c’était compliqué ! (sourires)

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(Photo BatVision)

> Les Îlots électroniques fêtent leurs  5 ans. Du 14 au 16 mars, le jeudi de 18 h à 23 h au Prieuré Saint-Cosme (Rubin Steiner + Ludo des jeunes) ; le vendredi de 22 h à 8 h au Point Haut (Antigone, DJ Deep, Folamour, Happy Faciatum, GL8…) ; le samedi de 22 h à midi même endroit (Arno N’Joy, la Charcuterie musicale, Umwelt, Chichi, Le Camion bazar…)

> A l’heure où nous rédigeons, il ne restait plus que quelques places pour le vendredi seulement !

> Navettes au départ de la gare de Tours vers le Point Haut : 2 €. Infos sur facebook.com/lesilotselectroniques

Coup de projecteur sur Toukan Toukän

Le groupe électro-pop Toukan Toukän revient en duo sur le devant de la scène. Les musiciens sont lauréats du dispositif national Fair 2019, une occasion rêvée pour percer dans le monde des musiques actuelles.

(Photo Elisabeth Froment)
(Photo Elisabeth Froment)

DUO

Dans le duo Toukan Toukän, il y a la chanteuse Laure Berneau. Ce qu’elle aime par- dessus tout ? Composer. « J’ai découvert la musique assistée par ordinateur il y a six ans. Il suffit d’un clavier pour créer un orchestre entier », apprécie- t-elle. Son partenaire s’appelle Étienne Faguet. Lui réalise tous les arrangements électroniques. Avec sa formation de batteur, il a le sens du rythme. Et l’électro, il aime ça.

PASSION

La musique ? « À force d’en faire, on devient totalement accro. On ressent des sentiments tellement forts que ça nous obsède. C’est aussi merveilleux que difficile », exprime Laure. Étienne voit la musique comme une passion et un métier exigeant. Inconcevable pour lui d’en faire un job alimentaire. Et Laure d’ajouter : « Comme on vit depuis peu de notre musique, ça nous rend boulimique de travail ! »

EP & CLIP

En 2018, le duo a présenté sa nouvelle identité, avec la sortie de son EP (Vs the Giant Octotune). Leur style ? « Une musique pop, joyeuse, dansante et positive, aux sonorités exotiques, décrivent-ils sans vouloir se coller d’étiquettes. Nous mêlons notre culture pop aux influences qui nous inspirent, comme les percussions indiennes et africaines. » Une invitation au voyage que l’on retrouve dans leur clip sorti en décembre, Mr Boring, à l’univers bien particulier.

PARCOURS

Leur rencontre remonte à dix ans, alors qu’ils étudiaient sur Tours. Ils sont passés par les écoles tourangelles Jazz à Tours ou Tous en scène. Ils étaient ensemble dans des groupes comme Les Hommes de Lola ou Boys in Lilies. Né en 2015, Toukan Toukän était une formation scénique à quatre : un batteur, un guitariste, Laure au chant et Etienne à l’électro. En 2016, le coup de coeur du festival Terres du son leur a donné un coup de boost. Mais après le départ du batteur puis du guitariste, il a fallu reconstruire le projet.

PROPULSION

 Récemment, les deux artistes ont appris une excellente nouvelle : ils sont lauréats de la sélection nationale Fair 2019, un dispositif de soutien au top pour lancer sa carrière dans les musiques actuelles. Avant Toukan Toukän, des musiciens comme Dionysos, Christine and the Queens, Jain et Miossec sont passés par là. Avec un nouvel EP en préparation, l’année 2019 s’annonce prometteuse.

Nathalie Picard

Rock the House va casser la baraque !

Samedi 11 Novembre, le festival Rock the House débarque au Parc des expos, à Tours. Une soirée de concerts, plutôt axée électro, lancée pour la première fois par AZ Prod et Radio Béton. Entretien avec Enzo Pétillault, d’Aucard et Béton, qui veut réchauffer l’hiver tourangeau.

NEWS_ROCKTHEHOUSE

La première question que l’on se pose, c’est pourquoi un festival co-organisé entre AZ Prod et Radio Béton ? Comment s’est fait la rencontre ?
La première approche a eu lieu fin 2015, début 2016. Julien Lavergne, d’AZ Prod, est venu me voir avec l’envie d’un festival d’hiver, une période où il n’y a pas habituellement grand-chose. Il souhaitait lancer quelque chose de régulier qu’eux n’avaient pas. Ils observaient Aucard et avaient moins de connaissances que nous concernant la musique alternative. Ça les intéressait pour que l’on puisse, AZ Prod et Béton, mutualiser les capacités de travail : outils scéniques, finances que nous n’avons pas forcément… Ainsi que notre savoir faire en matière d’organisation et de programmation.
Les compétences ont donc été réparties. Les bénévoles d’Aucard seront au bar, à l’entrée, on a aussi bien travaillé sur la programmation, avec une certaine exigence musicale. Sur l’affiche, on retrouve Detroit Swindle ou Pantha du Prince qu’on voit très rarement en dehors des grandes villes. C’est génial de les avoir à Rock the House ! Je ne connaissais pas trop AZ Prod, mais là, ça se passe très bien. Ils ne comptent pas leurs heures !

L’affiche est très électro. Pourquoi ce choix ?
Ça s’y prête déjà très bien sur un festival qui a lieu toute la nuit ! Et puis j’avais envie d’accentuer ça, j’y suis sensible artistiquement. J’avais du mal à faire venir certains groupes électro sur Aucard de Tours qui est un festival plus généraliste. Certains d’entre eux avaient « peur » de jouer après un groupe de punk rock ! (rires)

Avec Rock the House, vous recherchez quel public ? Vous draguez celui d’Aucard, un autre plus généraliste ou un peu des deux ?
Pas mal de gens, en fait. Aucard brasse large. Mais pour Rock the House, on sait que ce sera du 16-30 ans surtout. Cette frange là d’Aucard s’y retrouvera. Et ça permet aussi de s’adresser aux moins « curieux ». Il y aura des grosses têtes d’affiche comme MØME ou Razorlight. Du coup, l’idée c’est d’en faire un rendez-vous, ce n’est pas un one-shot ? Ah non. Là, on tâte le terrain, on voit si l’eau est chaude ou tiède, mais l’objectif est vraiment de refaire d’autres éditions. Qui sait, si ça fonctionne cette année, on pourrait imaginer un festival sur deux soirs d’affilée à l’avenir.

À partir de quelle jauge, côté public, estimez-vous que le festival serait réussi ?
On vise les 4 à 5 000 personnes. Là, les ventes ont bien commencé depuis mi-octobre. Si la courbe continue ainsi, ce sera top ! (interview réalisée le 31 octobre, NDLR). En plus, Rock the House a lieu le samedi 11 novembre. C’est férié !

Qui a géré la programmation ? Béton seul ou avec AZ ?
Là, c’est vraiment nous. Béton a eu carte blanche et entière confiance de la part d’AZ Prod. Ils étaient contents. Je suis ravi d’avoir certains noms, comme Pantha du Prince. Georgio aussi, c’est un artiste très intéressant de la scène rap française et un sacré showman.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=1YRW1QRKTBc[/youtube]

On peut parler du budget du festival ?
Le budget de la soirée Rock the House est quasiment le même que celui de la programmation des 5 jours d’Aucard ! 90 000 € environ. Les tarifs billetterie sont donc cohérents : on est sur du 25 – 35 € la place.

Investir le Parc expo de 20 h à 5 h du matin, l’idée paraissait ambitieuse, non ?
Hmm… Pour le coup, avec Béton, on est très impliqués. On ne pouvait pas prendre de risques financiers, évidemment, mais là, Tours événement assure le coût du festival. Eux savent et peuvent prendre le risque. Aucard n’a pas beaucoup d’argent, ni les épaules bien sûr. AZ Prod et Tours événement voulaient quelque chose « d’impactant ».

Il y aura deux scènes durant la soirée ?
Oui, avec le Grand Hall pour les lives, comme Razorlight, MØME, le DJ set, etc. Et la club stage, avec Arno N’Joy, les Detroit Swindle… De ce côté-ci, ce sera plus intimiste. Il y aura aussi un lieu de vie, où l’on pourra manger, il y aura des producteurs locaux comme La P’tite Maiz, des foodtrucks, des bars, le public pourra être posé. Certains groupes se chevaucheront, comme ça les gens pourront choisir ce qu’ils veulent écouter ou aller voir par curiosité.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=M2EurT5gOdk[/youtube]

Vous souhaitez tout de même garder cette image Aucard de Tours très caractéristique pour Rock the House ?
Oh oui, de toute façon, on ne sait pas bosser autrement ! (rires) Les bénévoles d’Aucard seront là et on travaille comme d’habitude, on communique sans se prendre la tête. Bon, il n’y aura pas de plaine comme à la Gloriette, mais on reste à la cool ! On n’a pas vendu notre âme au diable. Rock the House sera fédérateur et exigeant, comme Aucard.

Y aura-t-il des navettes durant la soirée ?
Des navettes feront l’aller-retour entre la gare de Tours et le Parc expo, toute la soirée, jusqu’à la fin du festival pour un euro seulement. Comme ça, pas d’accidents !

[nrm_embed]<blockquote class= »twitter-tweet » data-lang= »fr »><p lang= »fr » dir= »ltr »>On met en place des navettes pour venir et repartir du Parc Expo ! Voilà les horaires 🙂 <a href= »https://twitter.com/hashtag/RTH?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw »>#RTH</a> <a href= »https://twitter.com/hashtag/tours?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw »>#tours</a> <a href= »https://twitter.com/hashtag/Rockthehouse?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw »>#Rockthehouse</a> <a href= »https://twitter.com/hashtag/navettes?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw »>#navettes</a> <a href= »https://twitter.com/hashtag/vroum?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw »>#vroum</a> <a href= »https://t.co/2Xau6esrlm »>pic.twitter.com/2Xau6esrlm</a></p>&mdash; Rock The House (@RockTheHouse37) <a href= »https://twitter.com/RockTheHouse37/status/927505422633795586?ref_src=twsrc%5Etfw »>6 novembre 2017</a></blockquote> <script async src= »https://platform.twitter.com/widgets.js » charset= »utf-8″></script>[/nrm_embed]

Vous verriez Rock the House devenir le « Aucard de l’hiver » ?
Oui, carrément. C’est une première et c’est tout neuf, mais on verra la suite. Je pense qu’on peut faire un gros truc, avec une troisième scène pour le rock par exemple. Mais on y va petit à petit. En tout cas, avec Rock the House, on peut faire des choses super…

Propos recueillis par Aurélien Germain

PROGRAMMATION

> Razorlight, MØME, Georgio, Agoria, Pantha du Prince, Kadebostany,
Detroit Swindle, Paula Temple, Arandel, Arno N’Joy.

> Samedi 11 novembre, au Parc des expositions, à Tours. De 20 h à 5 h du matin. Tarifs : 25 € (PCE), 29 € (étudiant, demandeurs d’emploi, moins de 18 ans), 34 € (plein).

> Contact : rockthehouse.fr ou facebook.com/rockthehousefestival

Bon Entendeur : « On souhaite mettre en avant cette culture française dont on est fier »

Bon entendeur : 89 000 abonnés sur SoundCloud, 48 000 sur YouTube. Les trois jeunes ont une patte artistique bien à eux. Tous les mois, ils sortent une mixtape qui met à l’honneur la voix et le discours d’une figure française : Pierre Rabhi, Jacques Brel, Jean Dujardin, Catherine Deneuve, Jacques Chirac… Le groupe électro-chill continue d’enchaîner les projets et y’a très bientôt du nouveau (exclu)…

D’où est venue votre inspiration ?

Arnaud Bonet : Tout est parti de DSK. On l’a écouté se justifier à la télévision pendant l’affaire du Sofitel. Le discours nous a fait marrer. On a essayé de faire une mixtape et y’a eu un déclic. Les idées se sont enchaînées avec l’envie de continuer en installant une récurrence et en choisissant des discours qui impactent les gens. Avec le temps, on a essayé de créer une histoire.

Comment choisissez-vous les personnalités ?

Pierre Della Monica : On essaye de jouer sur tous les tableaux : on choisit des intellectuels avec des messages engagés, mais on ajoute aussi un peu d’humour, parfois, avec certaines célébrités. Il faut que les paroles choisies aient un sens et un intérêt. J’assume, je ne prendrai pas un discours de Nabilla ou Hanouna par exemple.

A.B. : On recherche des icônes françaises, tout en faisant attention aux styles de la voix. C’est vrai, on a peu de voix féminines dans nos mixtapes. Mais c’est compliqué de trouver une voix féminine forte. Les hommes ont plus de coffre, leurs voix sont plus faciles à caler sur des sons.

Nicolas Boisseleau : On a fait une mixtape avec la voix de Catherine Deneuve. Ça a marché parce qu’elle a une voix grave et particulière. On a essayé de choisir des figures comme Simone Veil, mais ça n’a pas fonctionné.

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Vous avez enregistré vous-même plusieurs discours…

PDM : On a rencontré pas mal de monde : PPDA, Richard Borhinger, Oxmo Puccino… Avec Borhinger c’était exceptionnel comme moment. On est resté super longtemps avec lui. On peut faire au moins dix mixtapes (rires).

A.B. : Il nous a fourni beaucoup d’anecdotes. Son discours est très riche ! Bon… on a du faire des choix sur les 2 h 30 de discours quand même.

Avez-vous eu quelques retours sur vos musiques par les personnalités françaises ?

N.B. : Oui, la légende dit que Jean Reno a dansé sur du Jean Reno (rires). On lui a envoyé un vinyle. Il a pris une photo avec. Ça nous a fait super plaisir !

Quel est le but de votre musique ?

A.B. : On souhaite juste mettre en avant cette culture française dont on est fier.

N.B. : Il y a plein de belles choses en France. Il y a de quoi faire ! Notre but est de continuer à travailler avec des voix francophones jusqu’à épuisement. Mais je doute que ça arrive.

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À quoi devez-vous votre réussite ?

A.B. : On n’a jamais lâché, on ne s’est jamais démotivé. Je pense qu’on réussit avec cette philosophie. Chaque mois, à chaque sortie, on gagne en notoriété.

N.B. : Il y a eu tout de même des étapes : après la sortie des mixtapes avec Cluzet, Reno, et Astier, les choses ont changé.

Vous proposez quelque chose de complètement différent sur Internet et sur scène…

N.B. : Les gens sont parfois surpris par ce que l’on propose sur scène. Notre musique ne ressemble pas à celle proposée sur Internet. C’est Pierre et Arnaud qui mixe, moi je m’occupe de manager. Notre musique est très chill sur SoundCloud mais dans un festoche, à 00 h 30, faut envoyer du son. Donc on a décidé de corser un peu notre musique. Finalement, on a réussi à conquérir un nouveau public avec notre show.

Quels sont vos projets pour cette fin d’année ?

N.B. : Actuellement, on bosse sur la mixtape de l’été. Qui est très attendue. On n’a pas encore choisi notre figure. Parallèlement, on continue à faire la tournée des festivals avec notre Bon entendeur show. On travaille aussi sur notre soirée parisienne prévue en novembre prochain. Et dernière info, on sort très bientôt notre première track. On a pris du temps… mais là on se dit que c’est le moment. Elle est prête et on mise dessus.

Propos recueillis par Philippine David

Photos : Simon Bolle et Philippine David

Infos pratiques sur Bon Entendeur : 

>> Site internet

>> SoundCloud

>> YouTube

>> Page Facebook

Aucard de Tours : la soirée de mercredi en images

Le festival Aucard de Tours s’est poursuivi, hier soir, sur la plaine de la Gloriette. Un deuxième jour symbolique, avec plus de monde et autant de plaisir sous les chapiteaux.

Rock, pop, punk, reggae, électro… Des Japonaix de The Skippers à la Britannique Soom T, en passant par les Basques de Berri Txarrak, il y en avait pour tous les goûts. En clôture, le DJ set de Bon Entendeur a conquis la foule. On remet ça aujourd’hui avec, notamment, Ropoporose et Deen Burbigo.

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Simon Bolle et Philippine David

Aucard de Tours : la soirée de mardi en images

La 32e édition du festival Aucard de Tours a démarré, hier soir, sur la plaine de la Gloriette. Au chaud et à sec cette fois, même si la pluie a fait son apparition en fin de soirée. Florilège.

Quoi de mieux que le psychédélisme du groupe Blue Pills pour ouvrir le bal ? La fête a ensuite pris des tournures américaines, avec le garage rock de The Mistery Lights et le hip hop légendaire de Bizarre Ride II The Pharcyde, avant que Jacques emmène la foule en voyage dans son univers techno. En attendant, entre autres, Soom T et Bon Entendeur ce soir !

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Simon Bolle et Philippine David

Charly DKN : la techno du Tourangeau

L’an dernier, il a retourné la scène des Îlots électroniques. Aujourd’hui, il revient avec un nouvel album sous le bras : rencontre avec Charly DKN, le Tourangeau pro de la techno.

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Charly DKN sort tout juste d’un enregistrement live à TV Tours. Chemise foncée, petite barbe, cheveux noirs comme le jais. Il a le sourire. Dans quelques jours, son nouvel album, Symbiose, sortira après trois ans de gestation. Le musicien tourangeau de 26 ans prend un plaisir monstrueux à parler musique, création, vidéo et surtout, techno. C’est son dada, son style de prédilection. Mais attention, « la techno, ce n’est pas qu’un “boum boum’’. Ça va plus loin que ça, on est dans quelque chose d’évolutif », prévient Charly DKN. « Ce sont les machines qui parlent. »

Lui qui a commencé à 15 ans s’est rapidement spécia-lisé dans la musique électronique. Il n’accepte pas vraiment le terme de musicien. « Mais je compose », préfère dire celui qui est aussi producteur et directeur artistique du label Arpège Records. Et surtout, il « s’éclate sur scène ». L’interaction avec le public, la folie. Son show, l’an dernier, aux Îlots électroniques à Tours, en est la preuve.
« La scène, ça booste comme jamais. Il y a du stress, certes, mais surtout de l’adrénaline. Et je vois les gens danser, c’est génial. » En concert, il adore regarder, observer. Se base sur quelques visages. « Je fixe trois, quatre personnes dans le public pour voir leurs émotions. » La tornade musicale fait le reste. Il suffit de se souvenir de sa prestation lors de la Marche des fiertés à Tours : tous les chars s’étaient arrêtés. En pleine place Jean-Jaurès, il a fait vibrer 5 000 personnes. « Un orgasme musical », sourit-il. Image1

Dans ses compositions, Charly DKN dit s’inspirer « des sonorités de la vie ». En fait, il fait sa propre bande-son. « Par exemple, j’étais au ski… Il y avait un robinet qui faisait un bruit bizarre. Je l’ai enregistré et je le réutiliserai dans ma musique. Idem, à Amsterdam, j’avais pris le son d’une sonnette de vélo. Ensuite, je retravaille tout ça. »
Perfectionniste avoué, Charly DKN indique qu’il n’y a pas de barrières créatives dans sa musique. Son disque Symbiose ne s’interdit rien et se veut être un véritable voyage, un concept. Il suffit de voir ses vidéos YouTube pour s’en convaincre. « Je me suis mis à écrire des réflexions que je voulais soulever au sein de l’album, raconte- t-il. Dès que j’ai composé, ça m’a inspiré des sonorités. »

Désormais, Charly DKN n’a qu’une seule envie : exprimer son univers sur scène. « Je souhaite faire une sorte de cours de philosophie musicale, je veux hypnotiser le public. » Ses prochains concerts pourraient d’ailleurs introduire du visuel pour une pleine expérience. Et prouver une fois encore que, non, la techno ne se résume pas qu’à un simple “boum boum”.

NEWS_DKN_ALBUM> Album Symbiose, le 24 mars.
Infos sur charlydkn.com et facebook.com/CHARLYDKN
> En concert au Red Club de Tours, le 14 avril.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=KlluwF9QqWQ[/youtube]

Suuns, un dernier album « plus gelé, plus stone, plus linéaire que les précédents »

Aucard est entré en transe hier soir quand le délicat quatuor Suuns est monté sur scène. Grands princes de la minimale, ils ont interprété les titres de leurs albums déjà cultes Zeroes QC et Images du Futur, ainsi que leur tout nouveau tout chaud Hold/Still sorti en avril 2016. Le guitariste / bassiste Joseph Yarmush et le batteur Liam O’Neill nous ont accordé une interview, merci à eux, dans la langue de Voltaire.

De la boue et du Suuns à Aucard
De la boue et du Suuns à Aucard

C’est votre première venue à Tours ? 

Joseph : Oui et l’on ne va pas vraiment avoir le temps d’en profiter car on arrive tout juste de Paris et on part demain à Barcelone. Par contre en France, c’est bien la dixième fois qu’on tourne.

Décrivez-moi votre nouvel album ?

Joseph : On s’est enfermé pendant trois semaines dans un studio à Dallas (Texas). Dans ce nouvel environnement où l’on avait aucune distraction comparé aux studios de Montréal qui sont sur-bondés, on a pu vraiment réaliser efficacement notre troisième album. On travaillait à horaires fixes de 10 h à 19 h !

Liam : Ce dernier album est plus gelé, plus stone, plus linéaire que les précédents. Nous l’avons fait d’une manière old school avec des prises live tous ensemble en studio. On a voulu essayer de nouvelles choses. Le fait aussi de travailler pour la première fois avec un producteur, John Congleton, a été un grand changement. Il nous a beaucoup conseillé.

Qui sont vos pères spirituels musicalement ?

Joseph : Difficile à dire, on a beaucoup d’influences, du jazz au rock en passant par l’électro. Mais c’est vrai qu’on s’inspire surtout des artistes électro…

Liam : On a beaucoup d’influences rock mais la techno minimale reste notre style favori pour son côté punk, dur et compact.

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Si vous deviez faire une tournée avec un autre artiste que vous adorez, ça serait qui ?

Joseph : Brigitte Fontaine ! J’aime son style, son esthétique, ses choix musicaux.

Et si vous deviez faire un album avec votre pire cauchemar musical ?

Liam : (Rires) Je ne sais pas si je dois les citer, j’ai peur que ces derniers me le reprochent un jour ! Bon je le dis : Tame Impala !

Joseph : Je l’ai vu en live, je le trouve incroyable mais Kanye West.

Votre morceau préféré qui passe en ce moment à la radio ?

En choeur : Work, work, work, work (Rihanna). 

Happy Color : cours toujours ! (mais en couleurs)

Dimanche 5 juin, c’est la Happy Color de Tours ! Au total, 3 tonnes de poudre colorée et vous en-dessous, en train de courir vos 5 km, avant de finir au festival electro. Voilà votre guide de survie !

happy color

[ATTENTION MISE A JOUR 3/06] Nouveau parcours suite intempéries

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[ATTENTION MISE A JOUR 2/06] intempéries

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Rien, tu ne risqueras

« Ouiii, mais la poudre qu’on nous lance dessus, ça va polluer, tuer les mammouths et me faire mouriiir… » Oui, on vous voit venir. Sauf que non. Cette poudre colorée (et lavable !) est composée de fécule de maïs 100 % naturelle, biodégradable sans gluten : donc, un vrai repas végétarien (non, ça, on rigole) et inoffensif pour la peau, les yeux, les voies respiratoires et l’environnement (ça, c’est vrai). Pour celles et ceux qui ont peur de ne pas finir la course, le parcours ne fait que 5 km. À faire en courant ou en marchant !

1er tu finiras (non, on déconne)

Bon, vous pouvez toujours essayer de finir sur le podium bien évidemment. Mais avec près de 4 000 inscrits, ça réduit les chances de finir en première position. D’un autre côté, qui s’en soucie ? L’important est de s’é-cla-ter ! De toute façon, la course n’est même pas chronométrée.

Un selfie tu prendras (car le concours tu gagneras)

Bon, on rigole on rigole, mais n’oubliez pas que tmv est partenaire de la Happy Color. Ce qui signifie qu’on a mis en place un petit concours. Ainsi, le jour J, vous bougerez vos petites fesses au stand tmv dans le village arrivée. Faites une photo de vous toute mignonnette et envoyez votre selfie en message privé sur notre page facebook (facebook. com/tmv.tours)… On postera ensuite toutes les photos : celles qui obtiendront le plus de likes (sur notre page, pas votre compte perso’, hein !) gagneront des montres connectées, des mugs, des perches à selfie et un paquet d’autres cadeaux.

Une bonne action, tu feras

La Happy Color soutient le Lions Club Val de France et reverse donc 1 € de chaque inscription au profit de la recherche contre la spondylarthrite ankylosante.

Le parcours tu connaîtras

Les départs s’échelonneront de 13 h 30 à 15 h, devant l’Heure tranquille. Ensuite, passage devant l’UFR droit, un petit tour de lac de la Bergeonnerie, un crochet par Polytech, avant de se diriger vers la Gloriette. À chaque kilomètre, vous serez saupoudrés de poudre colorée tel le petit cupcake que vous êtes.

Aux Îlots tu te dandineras

C’est le cadeau bonus. À l’arrivée de la course, les participant(e)s finiront à la Gloriette pour pour le festival Run Electro. La programmation est assurée par les Îlots électroniques – donc gage de qualité. Au menu, Nude, Toto aka Hermes, Arno’n’Joy et Incast.

De s’inscrire il est encore possible

À l’heure où vous lirez ces lignes, vous vous direz probablement « quoiiii, je ne suis toujours pas inscrit(e) ! » Ouf : ce sera encore possible à l’Heure tranquille, le 3 juin (15 h – 20 h), le 4 juin (10 h – 20 h) et le jour même, 5 juin, de 9 h à 13 h. Le coût ? 15 € (et pas besoin de certificat médical). Ce qui donne le droit aussi au kit cadeau, entre sac à dos composé du dossard, un tee-shirt Happy Color, une paire de lunettes pour protéger vos yeux de biche et un bracelet avec l’horaire de départ. À l’arrivée, un sac de poudre colorée sera offert.

>happycolortours.fr ou Happy Color Tours sur Facebook
>La course est organisée sous l’égide des 10 & 20 km de Tours.

Flower Power Crew : le portrait chinois

À l’occasion du festival des Fourchettes soniques à Tours, les 20 et 21 mai, le groupe Flower Power Crew viendra balancer les watts, le vendredi dans le grand hall et le samedi dans le village du parc expo. Portrait de Grégoire (Dj GrègTONUS), Julien (Dj JUL), Guillaume (Dj Sigfried) et Léonard (Dj Léo)

Peace & love... and Flower Power crew (et electro, tiens)
Peace & love… and Flower Power crew (et electro, tiens)

SI VOUS ÉTIEZ UN  ANIMAL…
Un taureau pour mettre à  terre un torero. La Corrida  est un art noble  mais on a  du mal à supporter et nous  sommes contre la mise  à mort d’un animal aussi  beau et innocent. Eh oui, les  Flowers adorent aussi les  animaux (vivants).

SI VOUS ÉTIEZ UN (AUTRE) STYLE  DE MUSIQUE
Le funk ! car sans lui la  techno n’aurait sûrement  jamais existé. Les artistes  sont tellement atypiques et l’envie de danser irrésistible.

SI VOUS ÉTIEZ UNE FEMME…
« Je ne vois pas bien l’intérêt d’être une femme »  (OSS 117).

SI VOUS ÉTIEZ UN PAYS…
La France car il y tant à  faire, et à défaire… sinon les  Pays-Bas pour leur liberté,  leur civisme, leur vision et  leur modernité (mais pas  pour leur gastronomie …)

SI VOUS ÉTIEZ UN INSTRUMENT…
Une machine TR 909 de  Roland, car nous sommes  une asso de musiques électroniques !

SI VOUS ÉTIEZ  UNE SALLE DE  CONCERT
Le Grand Hall du parc des expositions de Tours  (Tours Expo).

SI VOUS ÉTIEZ UNE  CHANSON
« Aux armes et caetera »  de Serge Gainsbourg car  on adore le grand Serge,  l’album est géant et cette  chanson a un côté un peu  révolutionnaire !

SI VOUS ÉTIEZ UNE  DROGUE… LÉGALE
Le vin, français de préférence blanc, rosé ou rouge peu importe… sans modération !

SI VOUS ÉTIEZ UNE INSULTE
« Alors casse-toi pauv’ con »… (Nicolas Sarkozy)

SI VOUS ÉTIEZ UN FILM
La Classe Américaine (Michel Hazanavicius) en 2 e  choix, plus sérieux,  Taxi Driver.

SI VOUS ÉTIEZ UN OBJET DU  QUOTIDIEN
Une clé USB, pour que  nos tracks nous suivent  partout …

SI VOUS ÉTIEZ UNE  VILLE FRANÇAISE
Tours bien sûr !

SI VOUS ÉTIEZ UNE DEVISE…
Ne jamais remettre au  lendemain ce qui peut être  fait le jour même!

SI VOUS ÉTIEZ UN PERSONNAGE  DE FICTION
Sangoku, car il peut se téléporter!!!

> Pour suivre en direct l’actu des Fourchettes Soniques : PAR ICI !

Beat Matazz balance les watts

Le Tourangeau Beat Matazz – Marco Pillitteri à la ville et ex-Funktrauma – continue de mélanger hip-hop et electro avec brio pour son projet solo. À l’occasion de la sortie de son second EP, tmv vous propose une session « track-by-track », où le musicien commente sa nouvelle offrande, chanson par chanson.

Le hip hop et l'electro, c'est Matazz de thé (oui, il fallait qu'on la fasse)
Le hip hop et l’electro, c’est Matazz de thé (oui, il fallait qu’on la fasse) [Photo tmv]

1. MA BEATZ

« Pour ce morceau d’ouverture, je voulais que l’auditeur se prenne une claque », sourit Beat Matazz. C’est chose faite avec ce Ma Beatz minimaliste, mais écrasant et tapant sec. « C’est inspiré du beatmaker Samiyam, le protégé de Flying Lotus. Il y a un beat [une pulsation sur laquelle se rythme la chanson, NDLR] bien lourd et qui donne le max de place à la voix. » Dans cette chanson, l’artiste raconte son rapport au beat qu’il imagine « comme des créatures aux pouvoirs secrets ». Mais c’est clairement l’electro qui domine ici et qui se greffe parfaitement au phrasé rappé de Beat Matazz.

2. DEDICATED INSPIRATION

« Comme son titre l’indique, la chanson parle de ma dévotion à la création. Je veux toujours aller plus loin, j’ai envie d’inspirer les gens. » Dedicated Inspiration est un morceau très charnel, aidé en cela par la sublime présence de Tilö, des Boys in Lilies. « Cela faisait pas mal de temps qu’on cherchait à faire quelque chose. Je voulais sa voix, son timbre. Ici, elle chante de manière un peu soul, c’est sensuel. » C’est le titre coup de cœur de tmv : un véritable voyage, un mélange envoûtant entre le hip-hop de la rue, l’electro planant et la douceur de la soul.

3. TANTRUM

Changement d’ambiance total avec ce Tantrum, véritable OVNI « qui parle de la Mort et de folie », précise Beat Matazz. « C’est un morceau ultra agressif, à base de samples, de basse, et de reverb. Il y a des grincements, c’est un cauchemar ! » L’ambiance glauque qui s’en dégage fait frissonner. Le Tourangeau prend l’auditeur par surprise avec cet instant bizarroïde. « C’est un univers que je veux esthétiser, un peu comme Tarantino. Je souhaitais peindre un tableau qui fait peur. » Qu’il se rassure : ça marche !

4. THE ATTACK

« Ici, j’ai samplé et trituré la B.O du film Mars Attacks ! » Normal, puisque ce morceau hyper-entêtant et dégoulinant d’esprit science-fiction « fait référence à une invasion d’aliens. » Beat Matazz avait en tête le film Signes qui l’avait bien flippé quand il était jeune (si, si, rappelez- vous de cette scène dans le champ de blé !). « C’est davantage une chanson avec une histoire et un scénario. Il y a tout de même une happy-end. À la fin, on entend l’extraterrestre chanter “ La guerre est injuste ”… »

5. THE FINGER DRUMMING MPC BEAT TAPE

L’EP se clôture comme il se doit : avec un morceau pensé comme tel, réfléchi, qui propose « toutes les instrus que j’avais stockées pour en faire un patchwork », indique le musicien. Un paquet d’ambiances, toutes plus réussies les unes que les autres. C’est le point final, sans textes, uniquement des images à se faire en tête. « Ma grosse inspiration a été Prefuse 73, hyper électro et subtil », dit-il. Avant, de nouveau, de métaphoriser : « Je suis entre le bûcheron et l’ébéniste du hip-hop fait main. »

> EP#2 dispo sur beatmatazz.bandcamp.com

> Beat Matazz sera en concert à Tours le 7 mai au festival Dance Hope.

> Dates, infos et contact sur facebook.com/BeatMatazz

Musique : chasse au trésor 2.0

Pour les 3 ans du label electro Indé.Klik, son fondateur a caché, dans toute la ville, dix clés USB contenant de la musique.

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Je ne savais pas quoi faire pour les trois ans de mon label. Et puis un matin de novembre 2014, je me suis réveillé en pensant à une chasse au trésor ! Quand je dors, j’ai des idées… », sourit Julien Brument.
À 30 ans, ce Tourangeau, par ailleurs prof d’informatique, a donc décidé de cacher des clés USB aux quatre coins de la ville, contenant différents albums d’electro et une notion explicative, « au cas où quelqu’un la trouverait par hasard, sans savoir de quoi il s’agit ». Sur ces clés (emballées dans du papier cellophane et de l’aluminium « en cas d’intempéries »), une vingtaine d’artistes. Tous signés sur Indé. Klik, le label de musique électro qu’il a créé en auto-entrepreneur (lire ci-dessous). Son « bébé », comme il l’appelle.

Pour mettre en place son action, il a dû faire une déclaration en préfecture. Après avoir été transformé en balle de ping-pong (Julien, balloté de service en service, a probablement écumé tous les standards téléphoniques possibles), la réponse est tombée : « Ils ont dit oui, car il n’y avait aucun trouble à l’ordre public. Même la police a trouvé ça cool ! », se réjouit-il.
Ce jeudi 15 janvier, c’est donc le départ de cette chasse au trésor grandeur nature. Les indices pour trouver le Graal seront surtout diffusés sur Facebook, mais aussi sur certains médias locaux, dont tmvmag.fr « C’est sympa, car en tant que Tourangeau, je fais découvrir la ville aux gens en même temps. C’est quelque chose qui peut intéresser tout le monde… Pas forcément le fan d’electro ! », indique Julien. Mais, avoue-t-il, « c’est aussi une promo géniale pour les artistes qui ont adoré l’idée ». Et pas de limite de temps pour les joueurs : elle s’arrêtera simplement lorsque les dix clés USB seront trouvées. Les acquéreurs devront se manifester sur la page Facebook de l’événement. « Histoire d’éviter que les autres cherchent pendant des jours à un endroit où il n’y a plus rien ! », rigole Julien.
En revanche, cette chasse au trésor ne sera qu’un « one-shot », une action unique. Il n’y aura pas de deuxième édition. Julien y tient : « Déjà que je n’aime pas les remix… »
Aurélien Germain

BONUS : UN INDICE ! Comme à tmv, on est plutôt sympa (si, des fois), voilà un indice qui vous permettra de cogiter avant tout le monde… Une clé USB, contenant 2 EPs techno de Koschka, est cachée à Tours. L’indice ? « Édifice du centre-ville de Tours, construit sur des bases romanes, d’une longueur totale de 100 m pour une largeur de 28 m. » A vous de trouver la clé dans ces alentours… [MISE A JOUR : Il semblerait que cette clé ait été trouvée. Mais il en reste d’autres ! Indices par ICI !]

LE LABEL IKM EN BREF

IKM music>>DU 100 % ELECTRO
Le projet est né en décembre 2011. Déclaré en mars 2012, le label de Julien Brument, Indé.Klik music (ou IKM pour les intimes), n’a pas chômé : le mois d’après, il signait déjà Sophie Watkins, alias Miss Duckin’, la jolie DJ française qui enquille les scènes. « Je voulais commencer par quelqu’un que j’aime bien. Son projet m’a tout de suite plu », raconte Julien Brument. « Je marche au coup de coeur ! »

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=JzLFj44ue6g[/youtube]

>>UN CATALOGUE INTERNATIONAL

Sophie Watkins
Sophie Watkins

« On a des artistes suédois, tchèques, allemands, anglais, écossais… Mais aussi des Tourangeaux, comme avec Animal DST. » Côté artistes, IKM a notamment signé Basscave, Act-One, Larry-J, Krimshok et Sophie Watkins.

>>LE CHOIX DU MP3
« Il y en aura toujours pour dire que les MP3 ne remplaceront jamais le vinyle… Mais maintenant, il y a de super logiciels », affirme Julien Brument. Lui a décidé de jouer sur le tout-dématérialisé, d’autant que le prix du pressage vinyle a explosé, maintenant que les 33 tours reviennent à la mode… Sa touche secrète ? Son mastering est effectué aux studios K, à Nantes, connus pour leur gros son… rock ‘n’ roll ! Plus d’infos sur indeklikmusic.fr

Fête de la Musique : Le programme

La fête de la musique c’est samedi ! On a sélectionné pour vous les concerts à ne pas manquer !

Samedi, c’est le 21 juin. Et comme chaque année depuis 32 ans, c’est non seulement le premier jour de l’été mais surtout celui de la Fête de la musique. Comme on est assez fan de notre scène locale, on a compilé l’ensemble des lieux où se dérouleront les concerts dans la carte ci-dessous. N’hésitez pas à cliquer sur les icônes pour plus d’infos sur les artistes présents ! Et pour plus de confort de lecture, vous pouvez aussi télécharger la version numérique de notre numéro 136, spécialement consacré à la Fête de la musique.

TMV - Fête de la Musique
Orange = Multi-styles / Bleu ciel = Rock / Noir = Metal / Vert = Electro / Rose = Classique – Chœurs /Blanc = Musique religieuse // Les cœurs indiquent les choix de la rédaction, les P les parkings du centre-ville et les croix les secours.

Jour de répét' avec Boys in Lillies

Avant leur concert au Temps Machine, tmv est allé voir comment se préparait le groupe tourangeau qui monte.

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Ils ont le calme absolu pour répéter. Sur les hauteurs de Rochecorbon, dans une baraque nichée au milieu d’une impasse où personne ne s’aventure. Au milieu du salon, les quatre membres du groupe Boys in Lilies alignent quelques clopes. Ils se rongent les ongles, un brin soucieux. Ce n’est pas la pression d’un concert au Temps Machine qui occupe leur esprit pour l’instant.
« Mon synthétiseur est tombé en rade », explique Laure. « Ça fait partie de la vie d’un groupe », analyse avec recul Nastasia. La bande établit des plans B pour son concert deux jours plus tard. Mais en attendant, il faut répéter, avant les échéances des prochains jours.
Répétition dans 10m²
Auteur d’un EP très réussi avant l’été, Boys in Lilies a été récompensé par des belles salles. « On va être dans la SMAC (Salle de musique actuelle) de Tours », dit Kévin, une once de fierté dans la voix. Sur une grande scène, ils pourront poser leur univers onirique au sein du Temps Machine et prévoient un cocon qui les enveloppe.
L’espace dont ils disposeront tranche avec celui du jour : un étage d’une dizaine de mètres carrés où s’enchevêtrent des dizaines de fils ou câbles reliés à des micros, table de scratch, amplis… Un beau barnum. Au fil des chansons où se mêlent douces voix et le punch des basses, les quatre membres s’encouragent, se révèlent exigeants. « Les répétitions permettent de réviser les structures, les techniques. On ne peut pas mettre autant d’énergie que lors d’une journée de filage, mais on se doit de faire comme si on était en concert », note Nastasia, impatiente d’être sur scène, galvanisée par la présence du public.
Le souvenir du Plessis
Les quatre membres profitent de ces moments de préparation ensemble. « On ne se voit pas si souvent en dehors », continue la jeune femme. Ils prennent le temps de papoter, rigoler. Se tapent un bon petit déjeuner ensemble le matin d’une journée de répétition.
Quant au stress, chacun le vit à sa manière. Laure va être angoissée pendant une semaine, Anastasia le jour même. Ils se souviennent de leur concert au Plessis, en septembre. « On a blagué, fait une sorte de boum, bu un bouchon de rhum pour chauffer la voix, fait du beatbox… », énumère Kévin, en rigolant. Rebelote au Temps Machine ?
LE CONCERT
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Les quatre larrons de Boy in Lilies (Nastasia, Kévin, Laure et Marylou) seront en concert au Temps Machine, vendredi 15 novembre, à 20 h 30. Tarifs : de 4 à 7 euros.
SUR SCÈNE
Une musique planante, ça donne quoi sur scène ? « Ceux qui viennent voir le live sont agréablementt surpris. Ça bouge ! », affirme Kévin, citant les basses teintées d’electro. Par ailleurs, le groupe livrera au Temps Machine des versions différentes de celles présentes dans l’EP. On en a écouté un bout, et ça vaut le détour !
LA GENÈSE
Nastasia et Laure se rencontrent à une soirée, chez une amie commune, il y a deux ans. Elles s’entendent vite et passent une annonce. Marylou se lance dans le projet, ainsi que deux autres filles. « Après l’été, elles avaient d’autres projets. Et puis, Laure a fait connaissance de Kévin au Sherlock (maintenant le Campus, NDLR) », sourit Nastasia.
L’EP
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Intitulé Hatching, l’EP du groupe comporte cinq titres. Envoûtant grâce aux échos des voix et prenant grâce aux beats et à la patte electro. Disponible depuis le 21 juin. À écouter sur boysinlilies.bandcamp.com

Bajram Bili, portrait d'un grand calme

Ce talentueux musicien tourangeau offre une musique électro mélancolique et poétique. Il joue ce vendredi 27 septembre au Temps Machine.

Mais qui se cache derrière Bajram Bili ? Vous le saurez en lisant la suite !
Mais qui se cache derrière Bajram Bili ? Vous le saurez en lisant la suite !

Regard de biais, il s’arrête parfois de parler, comme s’il était confus. C’est une évidence : il déteste les interviews. Plus à l’aise pour bricoler ses machines et jouer du piano, pour la communication, il se force un peu. « À la limite, on parlerait de cuisine ensemble, je serais plus détendu », finit-il par lâcher au bout d’un moment. De son enfance entre Beaugency et Meung-sur- Loire, de son apprentissage du piano, de la relation musicale fusionnelle avec sa mère, il donne quelques indices, sans trop se livrer. Il parle de sa timidité à plusieurs reprises. Il, c’est Adrien Gachet, l’homme derrière Bajram Bili. Avec ce pseudonyme tout droit sorti d’une chanson de Captain Beefheart, il produit une musique electro envoûtante, charmeuse, rêveuse, exigeante.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=GhLll2p6Ccc[/youtube]
En concert, il préfère que les projecteurs soient derrière, son visage importe peu. Si Adrien Gachet joue dans l’ombre, c’est pour mieux mettre sa musique en avant. « Bizarrement, je ne suis pas stressé sur scène. J’ai toujours été détendu. En revanche, je ne prends du plaisir en live que depuis peu de temps. Le déclic a eu lieu au Temps Machine, en 2011. Je me suis tout d’un coup senti très bien, le public était réceptif. » 2011, c’est l’année de son premier EP, You’re a ghost in a tipi. Dans le milieu electro, ses premières compositions ont un certain retentissement.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=OvEEMzuc9lg[/youtube]
À 29 ans, il se consacre entièrement à la musique. S’il n’en vit pas encore, les prochaines dates de concerts à l’automne présagent d’un futur succès. Adrien Gachet ne s’emballe pas. Il continue à composer ses morceaux mélancoliques, teintés d’envolées rock et de percussions millimétrées. Bajram Bili vient tout juste de sortir un deuxième EP. On y retrouve encore ses influences majeures, en particulier Bords of Canada, son groupe fétiche. Mais difficile de coller une étiquette sur la musique de Bajram Bili tant Adrien Gachet les collectionne par centaines. Il adore ça. Boulimique de musique, il découvre toujours de nouveaux groupes, absorbe, compose. L’avenir ? Adrien Gachet, plus sûr de lui : « J’apprends à chaque disque, à chaque tournée. J’essaye d’être plus sincère dans ma musique. »
++ Allez le voir en concert au Temps Machine, c’est ce vendredi 27 septembre.
 +++ écoutez donc son nouvel EP

Fête de la musique : Coups de coeur de la rédac (2)

Vous ne savez pas quoi choisir pour la Fête de la musique ? Les journalistes de Tmv donnent un choix purement subjectif : leurs petits coup de cœur ! Et aussi la playlist qui tourne sur leur platine en ce moment.

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Nesta
Sa passion pour Bob Marley a conduit Nesta a revisiter ses chansons. Il ne s’est pas contenté de simples reprises, il les a travaillé en mode acoustique. Un résultat étonnant. Parfait pour redécouvrir les morceaux du roi du reggae. Ici, la reprise de Forever lovin’ Jah. Pour découvrir les autres facettes de Nesta, rendez-vous à la guinguette de Tours, à partir de 20h.
[youtube width= »400″ height= »25″]https://www.youtube.com/watch?v=6VUNohvyHuo[/youtube]
Olive MonCoin
Ils se classent dans la catégorie « chanson minimaliste ». Ecouter Olivier et Mr Seb permet d’entrer dans un univers. Celui de deux potes, trentenaires. Ils nous embarquent dans un voyage qui va de la paternité au coup de gueule politique. Chez eux, c’est le texte avant tout. A écouter à la guinguette de Tours, à partir de 20h.
[youtube width= »400″ height= »25″]https://www.youtube.com/watch?v=djjw3ToAIls[/youtube]
Padawin
Une claque. Peut-être le meilleur de la scène électro tourangelle. Bon, eux naviguent même jusqu’à Bruxelles. Avec un cortège d’instruments variés (batterie, trombone, violons, guitare électrique, claviers, batterie), ils explorent et mixent des sonorités inconnues. Avant le live à l’Arcades Institute (à partir de 23h), un extrait d’un précédent live chez les amateurs de moules-frites.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=OCbUxHwTu_8[/youtube]
My Favourite Swing
Du jazz manouche mélangé avec des classiques du genre, ça fait un swing entraînant. My Favourite Swing oscille entre tous les registres de jazz pour créer des morceaux originaux. A écouter au calme, en costume, avec un petit verre de scotch. Le groupe sera au restaurant le Bac, à partir de 20h.
http://www.reverbnation.com/favouriteswing
Arno’joy
DJ connu dans toute la région Centre, Arno n’Joy régale par un son house qui ravit les puristes. Un long morceau pour vous préparer avant sa session place Plumereau.
https://soundcloud.com/arnonjoy
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Playlist du moment
Demain c’est loin – IAM
La météo de Joël Collado
New Slaves – Kanye West
Holocene – Bon Iver
Ordinary Day – Biga* Ranx
Retrouvez la première partie des coups de coeur de la rédaction
G.V

FÊTE DE LA MUSIQUE 2013 : TOUT LE PROGRAMME A TOURS

Où aller ? Qui écouter ? C’est quand ? Qui suis-je ? Tant de questions existentielles pour la Fête de la musique 2013 à Tours. Mais Tmv vous sert de guide. Suivez-nous !

Tmv a répertorié une cinquantaine de lieux et scènes à Tours et aux alentours, pour cette édition de la Fête de la musique. Au programme, plus d’une soixantaine de groupes. Vous n’avez qu’à piocher dans le genre ou la section qui vous intéresse et vous référer au plan ci-dessous et cliquer dessus pour l’avoir en taille réelle… Bonne Fête de la musique à tous et toutes !
POP ROCK METAL
CHANSON
HIP-HOP/REGGAE
ELECTRO
MUSIQUE JAZZ CLASSIQUE ET VOIX
DIVERS ET HORS TOURS
/!/
Le maire a pris quelques mesures pour encadrer cette édition de la Fête de la musique : Elle aura lieu de midi à 1 h du matin. Interdiction de vendre de l’alcool sur la voie publique. Les ventes ambulantes sont interdites sans autorisation préalable. Les boissons à emporter ou à consommer en terrasse doivent être servies dans des contenants en plastique.
Pour une fête propre, merci d’utiliser les containers de tri sélectif. Par ailleurs, des bacs pour le verre usé seront installés en ville, notamment place Plumereau.

Attention, le tramway effectuera des essais jusqu’à 20 h ! Soyez prudents…
Postes de secours : places des Halles, Anatole-France, de la Résistance, des Carmes et des Turones.
PLAN FETE ZIK

ELECTRO : Fête de la musique, le programme à Tours

Le gros gros son, ça vous cause ? Regardez donc la programmation électro pour faire bouger Tours toute la nuit…

39.MUSIK TRIP JARDIN FRANÇOIS IER – À PARTIR DE 15 H
ÉLECTRO SOLIDAIRE
Gros rendez-vous de l’électro au jardin François Ier, où une belle palette d’artistes vous attend ! Parmi eux, on retrouve les jeunes de Lézéfront.T, Ouverture psychik, Nico, Decibel, Frett ou encore Freeson. Et aussi, on vous conseille d’aller laisser traîner vos oreilles du côté de Musik Trip. « On est branché break beat, dub, aussi psycho et trance. Et on mêle tout ça avec des sonorités africaines, comme le djembé et aussi des voix ragga », raconte Rudy Rossignol, cofondateur du collectif avec sa femme. Et cela s’explique par leur lien fort avec l’association Doni Doni, qui monte des projets culturels en Côte d’Ivoire.
Un film sera même diffusé ce soir-là, pour sensibiliser les Tourangeaux au travail de Doni Doni. Le but sera également de « faire découvrir l’électro au grand public », ajoute Rudy. À partir de 15 h.
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40.POSE TA PLUME Un patron. Un ponte de l’électro tourangelle. Arno n’Joy régale depuis 20 ans avec sa house, sa deep techno qui flotte. Le DJ a enquillé des milliers d’heures de musique dans sa carrière, écumé les ondes de Radio Béton. Un mec multicasquette : programmateur, donc, organisateur de soirées aussi. Passionné de tous les sons, old school ou futuristes, ce fan de Laurent Garnier vous aidera à vous déhancher sur la place Plumereau jusqu’au bout de la nuit. À partir de 23 h.
41.POSE TON SABRE Ils remettent ça ! Comme l’an dernier, les brillants Padawin se retrouvent sur la scène de l’Arcades Institute. Rangez vos sabres lasers, les Yoda de l’électro vont se charger de vous découper les jambes avec un dub teinté de jazz, de hip-hop et même de musique classique ! À partir de 23 h.

Portrait. The Evolutioners, des Tourangeaux au Printemps de Bourges

Après une longue pause, les Evolutioners reviennent. Samedi, ils vont investir la scène région Centre du Printemps de Bourges. En plus, il y a des Tourangeaux !

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« On a choisi ce nom, car on avance avec notre temps. Et on évolue en fonction du style. » Impossible de coller une étiquette à The Evolutioners. Dubstep, électro, jungle, le tout teinté d’un tas d’influences musicales comme la soul ou encore le blues. Ce trio tourangeau touche à tout. Et y touche bien. Une grosse machine qui ingurgite les genres musicaux et les recrache sous forme de « bass music », comme ils l’appellent : un mouvement de la scène londonienne des années 90. Bref, « il faut que ce soit lourd au niveau du rythme et original », résume Tomwize, membre et producteur du groupe.
Né en 2007, The Evolutioners regroupe Fée, Tomwize et Adam Paris. Fée, la seule fille, avec sa voix superbe et son parcours lié au gospel (elle participe aux Soul Voices, un choeur de femmes de Tours) et au blues. Adam Paris, lui, est un DJ anglais débarqué en France il y a une dizaine d’années. En colloc’ avec Tomwize, qui était dans un collectif dubstep, les compères composent rapidement ensemble. « Des jams » (réunions où des musiciens improvisent, NDLR) entre ces « potes de longue date » : le groupe est lancé.
Mais ces trentenaires sont des stakhanovistes de la musique. Gourmands, ils avalent les projets parallèles. Alors The Evolutioners est mis en stand-by pendant des années. C’est Laurent Geneix photographe et touche-à-tout (c’est l’homme de nos changements de propriétaires, page 17), qui va relancer la machine de guerre. « Il était fan de ce que l’on faisait. Son fils regardait notre clip en boucle sur YouTube. Il croyait en nous et a demandé que l’on fasse un pack avec nos morceaux et un communiqué de presse. Et ça a tout relancé », raconte Tomwize. Bingo ! The Evolutioners se retrouvent propulsés sur la scène région Centre du Printemps de Bourges. Ils joueront ce samedi 27 avril après-midi. « On mise tout là-dessus ! » Sans vouloir trop en dévoiler, Tomwize précise : « Nos lives commencent tranquillement, avec un peu de hip-hop hybride…Et puis ça monte en électro. Et en puissance ! »
Les pieds sur terre, ces trois musiciens sont conscients du challenge. « On a quand même un peu la pression pour Bourges », avouent-ils. « Mais j’espère qu’il y aura des acteurs pour nous donner des retours. Même si c’est négatif, c’est constructif. »
 
En écoute sur https://soundcloud.com/the-evolutioners