TOP 4 : Sida et Cinéma

120 Battements par minute de Robin Campillo avait ému la croisette et remporté le Grand Prix du Jury du Festival de Cannes. Tout juste nominé aux Oscars dans la catégorie « Films étrangers », ce film actuellement à l’affiche, continue à faire parler de la lutte contre le Sida comme d’autres avant lui.

LES NUITS FAUVES

Tout commence en 1992, avec Cyril Collard, réalisateur et acteur principal. Pour la première fois, le mal qui ronge la société est exposé sur la toile, racontée à la première personne dans une histoire d’amour.

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THE NORMAL HEART

Et comme le Sida n’a pas de frontière, sa montée en puissance dans les années 80 a également été racontée outre-Atlantique. Ce téléfilm décrit le combat de Ned Weeks et de son groupe d’aide pour lutter contre la maladie.

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LE SECRET DE CHANDA

Direction l’Afrique du Sud. Chanda, 12 ans, se demande ce qui a tué sa sœur à peine née et pousse sa mère à fuir seule. La maladie ravage la population, mais c’est une malédiction dont on ne doit pas prononcer le nom.

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DALLAS BUYERS CLUB

True story. Séropositif, il reste trente jours à vivre à Ron Woodroof. Mais le monsieur au chapeau de cow-boy ne compte pas en rester-là. Il rassemble d’autres malades qui recourent à des traitements alternatifs dans un club.
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Les collectifs féministes s’installent à la bibliothèque

Jusqu’au 14 octobre, la section jeunesse propose une précieuse sélection de livres pour enfants des années 60-70.

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Entrez dans la Bibliothèque centrale, avancez-vous entre les deux bureaux d’accueil du rez-de-chaussée. Pas trop ! Faites simplement quelques pas et dans l’ombre du hall de la section jeunesse, sur votre droite, se tient une petite installation, imaginée par l’artiste canadienne Kim Dhillon, en collaboration avec les bibliothécaires jeunesse de Tours.
Deux fauteuils vintage, des tabourets Tamtam, quelques coussins à fleurs et sur un meuble bas, plusieurs dizaines de livres pour enfants, publiés dans les années 60 et 70 par des collectifs féministes américains et français.

« Avec cette installation, Kim Dhillon révèle le travail acharné de ces femmes pour contrer la pression sociale qui visait à former des épouses obéissantes », explique Sophie Heywood, maître de conférences en études françaises à l’Université de Reading (Royaume-Uni), actuellement professeure invitée de l’Université de Tours dans le cadre de ses recherches sur l’impact des années 68 sur la culture enfantine.
Et de poursuivre : « Insatisfaites des visions stéréotypées des filles et des garçons présentées dans les livres pour enfant de l’époque, ces mères de famille, éduquées et informées, celles qu’on appelle les féministes de seconde vague, ont tout simplement décidé d’éditer leurs propres livres. »

Les voilà ici, à Tours. Ne manquez pas ceux des éditions Lollipop Power Press (Le Pouvoir aux sucettes), fondées en 1970 et gérées par un collectif non hiérarchique de femmes basé en Caroline du Nord. Ils sont facilement reconnaissables : monochromes, reliés à l’agrafeuse, ils présentent l’histoire d’un papa célibataire donnant le bain, de petites filles qui bricolent, de mamans lesbiennes… Le tout en anglais bien sûr, mais vous trouverez, dans l’excellente sélection de livres en français, bien d’autres perles des années 60 à nos jours. De quoi vous dire que… rien n’a changé.

Jeanne Beutter

Embarquons pour l’Embarcadère !

L’Embarcadère (qu’on écrit en fait « 3mbarcadère ») est une sympathique table sur les quais de la Loire. Tmv y a fait un petit tour.

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Authentique et chaleureuse. Deux adjectifs pour qualifier la cuisine du chef de l’3mbarcadère (non, il n’y a pas de fautes, cela s’écrit bien avec un 3 !), qui n’a de marin que le nom. Jean-Christophe Albouy est plus attaché aux valeurs du rugby qu’à la navigation, même s’il est installé en face du ponton des croisières Naviloire depuis 21 ans.
Le Toulousain et sa femme tourangelle Nathalie ont gardé dans son jus le cadre rustique du restaurant : poutres apparentes, crépis blanc et mobilier en bois massif. À l’extérieur, le jardin offre un cadre plus moderne et cosy (surtout l’été !).

Une fois sa bouteille choisie soi-même dans la cave du restaurant, place à la dégustation. Le midi, pour 16 €, on se laisse tenter par la formule complète de l’entrée au dessert. Soit un euro de plus que pour le menu comprenant deux plats.

Ce jour-là, le chef nous invite à une promenade en forêt. Pour commencer, un velouté de légumes « retour du marché » avec sa crème de panais au siphon, un sauté de veau aux saveurs d’automne pour continuer, accompagné de champignons aux quatre épices et une crème de poires tapées.
Et pour terminer, un sablé de fraises mara des bois. C’est simple, mais goûteux et surtout copieux. Ici, beaucoup de produits locaux et transformés sur place comme les rillons et les rillettes. Les cucurbitacées et légumes oubliés sont achetés bio à la Ville-aux-Dames, les épices viennent de Terre Exotique, dont la boutique est située à quelques mètres de là et les fromages viennent du stand du M.O.F. Rodolphe Le Meunier aux halles. Quant à la recette du sablé sans œufs, elle a été livrée au chef par Robert Dause, pâtissier émérite qui a passé la main à Nicolas Léger.

Pour les partageurs, il est aussi possible de prendre un canard de la famille Burgaud. Moment convivialité recherché.

P.P.

> 52 quai de la Loire, Rochecorbon. Ouvert tous les jours, midi et soir jusqu’au 1er octobre. Fermé le dimanche à partir du 8 octobre pour tout l’hiver.
> Réservation au 02 47 52 80 90. Site : restaurantdelembarcadere.fr

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L’Échappée rose : elles roulent contre le cancer (2)

Du 30 septembre au 6 octobre, vingt femmes ayant subi des traitements pour un cancer vont relier Tours à Saint-Brévin (Loire-Atlantique) en vélo. Soit 300 km en 6 étapes pour cette aventure, intitulée L’Échappée rose. Rencontre avec ces participantes aussi admirables que pleines de vie. (partie 2)

SYLVIE

Sylvie était une grande sportive. Elle faisait du vélo, de la plongée sous-marine. Et puis en une petite journée, c’est le grain de sable qui a grippé la machine. « Avec la maladie, tout s’est arrêté. Physiquement, ça n’allait plus », souffle Sylvie. Cela fait partie du passé, désormais.

La preuve, pour notre rendez-vous, Sylvie a descendu de la Tranchée jusqu’à Jean-Jaurès à pied. Cheveux courts nourris de légères boucles, sourire apaisant, lunettes aux montures multi-colores posées sur le nez (et chaussures de sport aux pieds !), Sylvie, bientôt 53 ans, retrace son histoire autour d’un café, en terrasse. Son cancer du sein, elle s’en est aperçue un jour en vacances.
« En enfilant mon maillot, j’ai senti une boule. J’ai eu une suée et pris rendez-vous dès mon retour. Le médecin m’a dit qu’il s’agissait peut-être d’un kyste. » La mammographie, faite en urgence, prouvera que non. « Puis, tout a été très vite. » Biopsie, chirurgien, rendez-vous. La phrase, glaciale, du médecin tombe comme un couperet : « Il m’a dit cash : vous avez un cancer. Je suis sortie en pleurs. »

Sylvie a été soutenue par son patron et ses amis. D’ailleurs, elle a réussi à vendre 45 t-shirts pour L’Échappée rose !
Sylvie a été soutenue par son patron et ses amis. D’ailleurs, elle a réussi à vendre 45 t-shirts pour L’Échappée rose !

Sylvie ne réalise pas au début. Elle est abattue. Il y avait eu ce cancer de la thyroïde à l’époque. Et là, le sein. Mais le soutien qu’elle reçoit sera décisif. « C’est ultra important », sourit-elle. Que ce soit sa famille ou son patron, elle est accompagnée. Même par ses animaux : un chat qui ronronne sur le ventre, un chien qui se repose à ses pieds, Sylvie y trouve un réconfort extraordinaire et simple.

« Je vais m’échapper »

Elle est opérée le 14 septembre 2016. Un an plus tard, Sylvie Perier (il y a quatre Sylvie dans l’équipée !) va donc monter sur son vélo pour l’Échappée rose, elle qui a repris son emploi à mi-temps dans un bureau d’études à Saint-Cyr il y a 3 semaines. « Cette aventure porte bien son nom ! Je vais m’échapper ! Au début, j’avais des doutes. En plus, il me restait plein de rayons à faire pour mon traitement.
Puis ça s’est estompé. Là, je suis pleine de confiance, boostée au maximum. » Évidemment, pour Sylvie, il y a un peu d’appréhension. Peur d’oublier quelque chose au départ et de faire 50 km par jour. « Mais le côté groupe nous porte. On est bien entourées… Ce n’est pas une compétition », relativise Sylvie, en rappelant que la fine équipe est aussi très bien suivie par des coachs. Et puis, motivation supplémentaire, elle n’a qu’une hâte : « Voir la mer. »

Une jolie façon d’oublier le cancer, les pertes de mémoire que les traitements impliquent (« c’est ce qui m’embête le plus ! »), de laisser les mauvais souvenirs de côté et simplement profiter. « Parce qu’il faut vivre au jour le jour et profiter de la vie », philosophe celle qui est redevenue la grande sportive qu’elle était. L’Échappée rose est un objectif pour elle : « Si je réussis, je serais contente et j’aurais gagné contre la maladie. »

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BRIGITTE

« Quand j’ai su la maladie, ça m’a fait un choc : j’ai toujours fait attention à moi… » Brigitte déroule son récit méticuleusement. N’oublie pas les détails. Sport, vélo, pilates, nourriture bio, elle faisait tout ce qui fallait. Ce qui n’a pas empêché le cancer de la rattraper. Les chimios s’enchaînent alors. Douze au total.
À côté de ça, elle découvre la Ligue contre le cancer et les massages à l’hôpital. « Mon corps était en souffrance. Là, je revivais avec la douceur », indique Brigitte.

Elle apprend aussi le shiatsu chez son kiné. C’est d’ailleurs la remplaçante de ce dernier qui, un beau jour, lui tend un flyer. Celui de l’Échappée rose. « J’étais intéressée, car je voulais faire la Loire à vélo. » Ni une ni deux, la voilà embarquée dans l’aventure. logo-rose

La place Jean-Jaurès grouille de monde ce jour-là. Derrière de petites lunettes bleues, Brigitte regarde au loin. Elle est toute chic, bien habillée. Ses jolies boucles d’oreilles se balancent quand elle parle. Lorsqu’on lui demande quel est son état d’esprit avant le grand départ, elle sourit. « Il y a de l’excitation. Je suis très contente, c’est un super projet. On ne va pas que pédaler : il y a aussi l’à-côté. On est en groupe et surtout, on prend du temps pour soi. »
De toute façon, Brigitte est fin prête. Elle n’a pas trouvé les entraînements trop difficiles. À part, peut-être, ce 46,5 km d’affilée un matin. « C’était un peu raide, je ne suis pas vraiment matinale ! »

« Mon mari m’a beaucoup aidée »

Discuter avec Brigitte revient à percevoir le cancer différemment. C’est aussi, et notamment, grâce à son mari. « Il m’a beaucoup aidée. Pour lui, c’était une maladie comme une autre et il m’a dit que je guérirai. Je n’ai pas eu de colère. J’ai été… libérée d’un poids », concède-t-elle. L’appui viendra aussi de l’antenne psy à Trousseau.
C’est grâce à celle-ci que Brigitte s’est mise « à la méditation pleine conscience pour mieux gérer le stress », ainsi que l’hypnose. « J’ai pris tout ce que je pouvais prendre », résume-t-elle. Brigitte paraît un peu discrète. Être prise en photo pour l’article ne la tente pas vraiment d’ailleurs. Tout comme dévoiler sa profession. Mais quand il faut parler de la maladie, elle le fait « librement, car ce n’est pas tabou ». En reprenant le credo dicté par son mari, elle dit qu’il « faut prendre cette maladie comme une autre. Il n’y a pas un cancer, mais des cancers et tous sont différents. Ça ne se compare pas ».

Aux personnes touchées, elle leur conseille de ne pas voir que le médical au niveau des soins. « Intéressez-vous aux supports qui font travailler le mental : le sport, la méditation… Cela a un impact sur les gènes. » Pour Brigitte, c’est l’organisme Sport et santé qui semble avoir beaucoup aidé. À se redonner confiance, déjà. Et à garder le goût des activités physiques. Ce qu’elle mettra en pratique sur son vélo pendant 300 km. « Un énorme projet et une fierté » pour Brigitte. « Avec l’Échappée rose, on est dans la vie et pas dans la maladie. »

Portraits réalisés par Aurélien Germain

>> Relire la partie 1 : c’est par ici ! 

#WTF 45 : Un pénis caché dans le dessin-animé Maya l’abeille

Maya l’abeille s’encanaille, Donald Trump fait du Donald Trump ou encore un cheval dans le tramway… Voilà l’actu insolite et WTF.

Capture d'écran de la scène maudite de Maya l'abeille.
Capture d’écran de la scène maudite de Maya l’abeille.

> Outch ! Branle-bas de combat chez Netflix : dans la série animée Maya l’abeille, diffusée sur la plateforme, un détail a scandalisé de nombreux parents américains. Dans un des épisodes, un pénis apparaît sur l’écorce d’un arbre. Face à l’afflux de commentaires, Netflix, pris de panique, a dû supprimer l’épisode. Le Studio 100, société belge propriétaire de la marque Maya l’abeille, s’est dite « consternée ». Et a indiqué que l’image provenait vraisemblablement d’une « blague de très mauvais goût d’un des 150 artistes ayant travaillé sur l’épisode 35 ». Ainsi va la dure vie d’un zizi.

> Sacré Donald ! Le président américain, lors de l’Assemblée générale de l’ONU, s’est dit « honoré » d’être en présence des chefs d’État du Ghana, de Guinée et… de « Nambie ». Seul petit problème : la Nambie n’existe pas.

> Si à Tours, nous avons l’homme à la chèvre dans le tramway, Montpellier a… le cavalier dans le tramway. La semaine dernière, un homme sur un cheval blanc est monté dans le tram’ montpelliérain. Le conducteur n’a pas apprécié et a refusé de démarrer.

> Petite surprise pour certains acquéreurs du vinyle de Beyoncé, Lemonade. La face A a visiblement été mal pressée, puisqu’au lieu de Beyoncé… se trouvaient des titres de Zex, un groupe de punk rock. Ah forcément, ça réveille un peu plus.

> Aaah, les tréfonds d’Internet ! La nouvelle tendance qui a émergé sur le web américain ? Rouler des joints avec des… pétales de rose. La drogue, c’est mal, m’voyez. A. G.

Horoscope WTF du 27 septembre au 3 octobre 2017

La constellation du Justin Bieber est-elle alignée pour les Sagittaires ? Le Capricorne aura-t-il une chance de conclure ? Pourquoi le Bélier en prend-il toujours plein la tête ? Toutes ces réponses sont dans notre horoscope de la semaine. Ou pas.

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BÉLIER
Amour : Personne ne vous mérite. Vous êtes trop bien pour ce monde. (bon ok, ça atténue le fait de se dire que vous êtes célib’)
Gloire : On vous met des bâtons dans les roues. Mettez donc des bâtons dans la gueule.
Beauté : Votre coupe de poney Shetland vous va à ravir.

TAUREAU
Amour : Arf, c’est comme avec la livebox. Perte de débit, désolé.
Gloire : Arrêtez de péter plus haut que votre derrière.
Beauté : Le Taureau est doux, calme et beau. (on devient normaux ! HELP !)

GÉMEAUX
Amour : Vous êtes le Pôle emploi des relations amoureuses.
Gloire : Sans vouloir vous faire peur, Gémeaux rime avec gastro.
Beauté : Sentir bon, c’est bien. En public, c’est mieux.

CANCER
Amour : Grosse zone de turbulences dans votre slip.
Gloire : D’ailleurs, Satan l’habite.
Beauté : Eh voilàààà, tmv en mode beauf. Hashtag Bigard.

LION
Amour : Sur un malentendu, ça peut marcher. Cette phrase a été écrite pour vous.
Gloire : S’il faut téter, tétons.
Beauté : Vous avez la fesse tendre et la chair fraîche. Bravo.

VIERGE
Amour : Vous rencontrerez l’être aimé. Genre. Euh… samedi. 17 h 32. Voilà.
Gloire : Pensez au bien-être de vos amis : prenez un chewing-gum.
Beauté : Sympa votre peau fripée. Et pourtant, vous ne sortez même pas du bain.

BALANCE
Amour : Nan, franchement, vous êtes SM pour rester ?
Gloire : Il faut se rendre à l’évidence : on accorde bien plus d’importance au bébé panda de Beauval qu’à vous.
Beauté : C’est légal, ce genre de fringues ??

SCORPION
Amour : Vous draguerez dans un hammam. Attention à ce que vous ramènerez chez vous. La buée, c’est trompeur.
Gloire : Comme le dit le proverbe africain, « la parole du griot ne s’adresse pas au faquin ». Et pan.
Beauté : Vos abdos ressemblent davantage à un houmous.

SAGITTAIRE
Amour : Waouw, c’est le cul de foudre avec les Sagittaires.
Gloire : Perso’, je vous trouve génial(e). Mais je suis le seul, donc bon.
Beauté : De loin, de près, dans le noir, de dos, accroupi(e)… pff, vous êtes tout le temps canon.

CAPRICORNE
Amour : Soyons lucide, vous ne pouvez finir qu’avec un(e) Verseau.
Gloire : Courez, ça vous fera les pieds (hahaha).
Beauté : Vous avez la frite, mais vous ressemblez à une petite patate.

VERSEAU
Amour : L’amour est un puits de miel qui a parfois un goût de fiel. Eh ouais baby !
Gloire… est l’anagramme de « rigole ». Dingue, non ? Ça va vous faire le mois.
Beauté : Vous êtes aussi mignon(ne) qu’un bébé phoque.

POISSON
Amour : Vous ramassez les râteaux à la pelle. Mettez-vous à la brouette (graou, coquinou).
Gloire : Votre passion du naturisme inquiète votre entourage.
Beauté : Non bah… abandonnez.

L’Échappée rose : elles roulent contre le cancer (1)

Du 30 septembre au 6 octobre, vingt femmes ayant subi des traitements pour un cancer vont relier Tours à Saint-Brévin (Loire-Atlantique) en vélo. Soit 300 km en 6 étapes pour cette aventure, intitulée L’Échappée rose. Rencontre avec des participantes aussi admirables que pleines de vie.

VÉRONIQUE 

La place Plumereau est inondée d’un doux soleil de septembre ce matin-là. Véronique est tout aussi rayonnante. Elle sourit. Constamment. Elle a fait près d’une heure de route pour rejoindre Tours – elle habite Marçay, près de Chinon – juste pour l’interview. Mais ça ne la « dérange pas du tout ».
De toute façon, Véronique voit désormais la vie différemment. Depuis la maladie, sa vision des choses a changé. « Vous savez, il ne faut pas se prendre la tête pour un oui ou pour un non. Il y a des choses plus graves dans la vie ! » Désormais, « un rayon de soleil ou observer les cygnes sur la Loire peut me faire du bien ». Des bonheurs simples.

La vie ne fait parfois pas de cadeau. Pour mieux comprendre Véronique, il faut revenir en arrière. Véronique avait senti une grosseur elle-même dans sa poitrine. Une mammo et une écho au programme, mais « le radiologue m’a dit que je n’avais rien du tout ». Pourtant, au fond d’elle, elle en est persuadée : il y a quelque chose. « C’est bizarre, mais, comment dire… je le “sentais’’. J’en étais sûre et certaine. »
Au deuxième rendez-vous, elle apprend qu’elle a deux cancers dans le même sein. Chimio et « traitement lourd » ouvrent la marche.
Effet papillon oblige, tout s’enchaîne : « J’étais secrétaire médicale à Chinon, mais j’ai été virée à cause de ma maladie. » Puis, son mari s’en va. Et le problème de logement suit. Véronique, qui a eu 50 ans en juillet, est donc retournée vivre chez ses parents. Elle recherche un emploi – elle adorerait être auxiliaire de vie scolaire – et a la gnaque : « Je suis une battante ! », dit-elle dans un sourire.

Véronique dit qu’après la maladie, les envies ne sont plus les mêmes. Désormais, elle a un besoin fou d’être dans l’eau.
Véronique dit qu’après la maladie, les envies ne sont plus les mêmes. Désormais, elle a un besoin fou d’être dans l’eau.

Véronique s’arrête quelques instants dans son histoire. S’excuse par avance : « Je suis désolée, mais il se peut que je devienne subitement aussi rouge que mon pull en raison de bouffées de chaleur. C’est mon traitement qui fait ça… » Au final, durant tout l’entretien, elle ne rougira pas une seule fois. Tout juste quelques mots qui lui restent sur le bout de la langue. Parce qu’outre une fatigue plus importante, son hormono-thérapie implique aussi « un manque de concentration ». Embêtant, mais pas autant que la perte de cheveux, le plus difficile selon elle. « C’est symbolique de la féminité », traduit Véronique. Ses trois premières chimios ont été bien encaissées. « Après, c’était horrible et j’ai failli arrêter. »

« Je donnerais tout pour mes nièces »

La perte de poids n’aide pas. Véronique, qui faisait énormément de musculation et de vélo avant la maladie, maigrit beaucoup trop. Mais le temps passe et cette battante reprend les activités petit à petit. Son frère, prof de sport, l’y aide physiquement. Mentalement aussi, c’est la famille qui la sauve… et surtout ses nièces ! « Je leur donnerais tout », s’exclame Véronique. L’amour qu’elle leur porte se traduit dans ses yeux qui s’embuent. Âgées de 7 à 17 ans, ses nièces sont son bonheur, sa vie. En écoutant son récit, on sent que c’est grâce à ces jeunes filles que Véronique a pu évacuer son « atroce colère » comme elle la nomme, celle qui l’a envahie à l’annonce de la maladie.

Aujourd’hui, Véronique se dit zen. Avec le recul, elle conseille à celles et ceux touchés par la maladie de « surtout en parler et ne pas se renfermer. Il faut se battre ». Même si, elle l’accorde, ce n’est pas toujours facile : « Des fois, on a l’impression d’être contagieux. Le regard des autres est dur, mais on s’en fiche ! » En tout cas, pendant l’Échappée rose, personne ne se dévisagera. Le projet l’a aidée à reprendre confiance en elle. Alors oui, le trajet est long. « Mais je vais me prouver à moi-même que j’en suis capable ». Véronique est surexcitée de partir. « Je suis comme une gamine ! », rit-elle. « Je souhaite simplement profiter… et qu’il ne pleuve pas ! »

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VALÉRIE

Valérie va à cent à l’heure. Le temps est précieux, mais il passe vite. Et elle a des dizaines de choses à faire. À 53 ans, cette femme ultra-dynamique est artisan dans la pub chez Actu’Elle. C’est dans ses locaux, situés à La Membrolle-sur-Choisille, qu’elle reçoit. Valérie se marre souvent. Sourit tout le temps. En ce moment, « c’est la course », dit-elle, en gribouillant nerveusement de petits ronds au stylo sur son sous-main de bureau.
Elle est « débordée » et elle « a beaucoup de travail » avant de prendre la route en vélo dans quelques jours.

Valérie n’a aucun souci à revenir sur le passé, la maladie. « J’avais une douleur dans le sein. J’ai fait une première mammo’ et on m’a dit qu’il n’y avait rien de particulier. J’ai eu mal tout l’été, je ne pouvais même plus mettre de soutien-gorge. Je pensais être parano, vu qu’on ne m’avait rien décelé », remet-elle. De mai à décembre, elle attend. Et laisse faire le cours des choses. Mais décide finalement de redemander une mammographie. Le résultat tombe. Cancer.
« Les médecins n’avaient pas vu. Je n’ai pas dormi pendant 3 nuits. » Le salut viendra de Sigrid, sa « super copine ». Valérie lance dans un rire – et on rit avec elle – « Ah, on a un peu bu ce soir-là, oui ! ». Puis son amie la rassure, lui dit qu’elle va l’aider et l’accompagner. L’ironie du sort fera que quand Valérie ait fini ses soins, Sigrid tombe aussi malade. « Donc je l’ai aidée à mon tour ! »

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Valérie (à droite), accompagnée de ses employées, à la Membrolle-sur-Choisille.

Depuis, tout le monde va bien. Beaucoup mieux, même. Valérie carbure et croque la vie à pleines dents. Quand elle parle, on imaginerait presque un petit « carpe diem » se balader au-dessus de sa tête. « Bon, oui, j’avoue que je n’ai pas une conduite de vie très propre », glousse-t-elle.
De loin, on aperçoit un paquet de cigarettes dépasser de son sac. Le tabac, elle va essayer de l’oublier pendant l’Échappée rose. « Cette aventure va m’aider à arrêter de fumer. Et je vais manger correctement », indique celle qui se dit « très gourmande ». Car non, l’Échappée rose n’est pas un défi mental pour Valérie. « C’est plutôt une aide. Je vais m’échapper de mon travail, ne plus penser au stress. » Son bureau, ainsi que sa sympathique équipe, elle les retrouvera dans quelques jours.

Le travail, c’est la santé

Mine de rien, Valérie et le travail ne font qu’un. Elle aime ça. Elle avoue d’ailleurs que c’est ce qui l’a fait tenir. « Je n’ai pas arrêté de bosser quand j’étais malade. Des fois, je me reposais un peu », souligne-t-elle, en désignant un gros fauteuil en cuir noir, dans un coin du bureau. « En fait, je ne me sentais malade que lorsque j’allais aux rendez-vous à l’hôpital. »
Bien sûr, le traitement est difficile. Pour les trois dernières chimios, « j’ai eu la peau qui se décollait des mains et des pieds ». Bien sûr, ses batteries sont vite à plat : à 19 h, c’est dodo. Bien sûr, pour son entourage, elle en « fait trop ». Mais Valérie a continué à se battre et travailler.

D’ailleurs, quand on lui demande à quoi elle pense à quelques jours du départ pour l’Échappée rose, sa réponse fuse : « À ma compta’ et à gérer mon travail ! Je ne penserai au voyage que le matin-même. Vous savez, même à Noël, j’achète les cadeaux le jour même… » Elle rit. Encore une fois.

Portraits réalisés par Aurélien Germain

Cancer du sein : « Il faut parler prévention ! »

Christine Gaumain-Massé, de l’association Au Sein des femmes, fait partie de l’organisation de l’Échappée rose. Elle revient sur l’aventure qui les attend, la maladie mais aussi sur l’importance de la prévention.

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Selon vous, l’Échappée rose n’est pas qu’un défi physique. Qu’est-ce que c’est alors ?
C’est un bienfait. Une fois qu’on est toutes ensemble, on pédale et on a la patate ! Ça défatigue. C’est une expérience, déjà, pendant laquelle on dit: « laissez-vous vivre, cette semaine est pour vous. Profitez ! » Cela déconnecte du travail, de la famille, on va manger bio et végétarien, etc. Mais on va aussi apprendre à gérer le stress. Pendant tout le trajet, c’est aussi se dire « On est entre nous et je pense à moi ». Enfin, elles vont transmettre le message autour d’elles. Il faut parler prévention.

C’est effectivement un thème très important pour vous, non ?
Oui, il faut en discuter. Ce n’est pas possible de ne pas parler prévention quand on a 20 ans. Ce n’est pas une fatalité. En cinquante ans, on a bousillé notre vie entre les médicaments, les plats préparés, les portables, les hormones, etc. N’oublions pas non plus la contraception : avec le cancer, une fois passée par la case chimio, vous êtes ménopausée de suite. Même si vous avez 20-25 ans ! La pilule, c’est tout de même quelque chose de fou : on la donne parfois dès 10 ans pour l’acné ! Et on la garde jusqu’à 40 ans. C’est beaucoup trop.

Vous êtes en colère contre le monde médical ?
Pas contre le monde médical, mais contre les labos. Je peux en vouloir aussi à certains docteurs qui ne s’ouvrent pas aux médecines alternatives ou ferment le débat dès qu’il faut parler des récidives du cancer.

L’Échappée rose s’inscrit dans le cadre d’Octobre rose. Mais vous cherchiez à vous démarquer un peu avec votre projet ?
Nous sommes associées à Octobre rose, mais notre discours diffère un peu. Je le dis : il y a d’autres moyens de dépistage que la mammographie qui écrase le sein et abîme des cellules. Le dépistage, c’est très bien, évidemment. Mais il ne faut pas oublier la palpation. Le faire même soi-même, toute seule, c’est hyper important ! En France, on fait de la chimiothérapie, des radiothérapies, de l’hormono-thérapie et hop ! Ça détruit, quand même. Vous savez, dans d’autres pays, il est possible d’effectuer un test sanguin au préalable pour savoir si la chimio est réellement nécessaire…

Une partie de l'équipe (Photo Facebook Au Sein des femmes)
Une partie de l’équipe (Photo Facebook Au Sein des femmes)

Revenons-en à l’Échappée rose. Comment s’est déroulé l’entraînement ?
Je précise d’abord que l’idée ne vient pas de moi, mais d’un groupe de filles à Chambéry (l’initiative « À la mer, à vélo », NDLR). Je les ai rencontrées, nos regards se sont croisés et là, je me suis dit : et si on faisait ça à Tours ? Elles m’ont beaucoup aidée. Mais là, on le fait à notre sauce. Je voyais autre chose que le simple défi sportif. L’idée était de quand même retrouver la santé. Avec le cancer, l’activité sportive est indispensable. Bref, on s’entraîne depuis le mois de mars sur nos vélos ! Nous sommes parties de rien du tout et sommes aidées par des coachs qui nous accompagnent tout du long.

Quel âge ont les 20 participantes ?
Elles ont entre 39 et 66 ans. On a ouvert aux cancers féminins, celui du sein est majoritaire dans le groupe. Mais il n’y a pas que ça.

Vous avez lancé à l’époque une campagne de financement participatif sur Ulule pour aider au projet. Une réussite, puisque vous avez récolté 3 536 € sur les 3 000 espérés.
C’était super ! C’est bien d’utiliser ces moyens modernes, car ceux qui veulent donner donnent et on fait connaître le projet. Il y a eu deux retombées : déjà, Ulule a été top, puisqu’ils nous ont épaulées et ont été très gentils. Ensuite, la plateforme a présenté notre projet à la Maif et un partenariat s’est noué. Pour 1 € donné par les internautes, la Maif donnait 1 €.

On se sent comment à quelques jours du départ ? (interview réalisée le 19 septembre – NDLR)
Je me dis que je n’ai plus que quelques jours pour tout fignoler ! (rires) Mais physiquement, je me sens prête, je n’ai pas peur du tout. Je suis contente qu’on se soit entraînées toutes ensemble et je suis curieuse de rencontrer tous les gens qu’on ne connaît pas encore sur le chemin. Je pense par exemple à Jean-Paul le Père Noël comme je le surnomme… C’est quelqu’un qui a aidé à trouver un hébergement à Saint-Brévin, alors qu’on n’avait rien. Il y a eu une solidarité folle sur ce projet.

> Pour suivre l’aventure et les encourager : facebook.com/auseindesfemmestours

Propos recueillis par Aurélien Germain

Le Petit Spirou : le grand flop

Pas très irrévérencieux, ce Petit Spirou… S’éloignant de la BD culte, le film de Nicolas Bary est bien faiblard. Quel dommage.

Le Petit Spirou

Adapter l’une des BD belges les plus cultes sur grand écran : le pari était on ne peut plus risqué quand on voit les Ducobu et autres Boule & Bill qui ont fait l’effet d’un pétard mouillé… Alors, Le Petit Spirou, coquille vide ou pas ?

Dès les premières minutes, Nicolas Bary prouve en tout cas son souci du détail. Les décors, très travaillés, sont minutieusement retranscrits par le réalisateur. Tout comme les costumes (de la tenue mythique de groom aux vêtements des jeunes), cela concorde à reproduire l’atmosphère de la bande-dessinée de Tome et Janry. Sauf que… cela s’arrête là.

Passons les grossiers placements de produits (la boisson Capri Sun® est visiblement sponsor) et le montage pataud, les ambitions du Petit Spirou sont torpillées par une foultitude de petits défauts qui, à terme, coulent le film. L’irrévérence de la BD a disparu (Spirou est bien sage et M.Mégot ne fume même pas, il vapote…).
Perdant en saveur et en substance, ni drôle ni polissonne, l’adaptation de Bary – même si elle drague le public enfantin – reste finalement bien niaise et plan-plan.

De ce marasme, émergent toutefois quelques trouvailles : François Damiens est plutôt bon dans son rôle de prof de sport libidineux et buveur de bière, par exemple. Philippe Katerine, malgré sa présence trop anecdotique, est amusant en Abbé Langelusse fan de metal (!). Le tout jeune Sacha Pinault est sympathique en Petit Spirou… Le film est aussi traversé de rares fulgurances, comme cette parenthèse poétique et romantique du voyage de Spirou et son amoureuse.

Mais tout cela est bien maigre face au naufrage. En sabordant un pan de notre enfance dessinée et en édulcorant son esprit originel, Le Petit Spirou frôle le ratage total. Un gâchis.

> Comédie (France). Durée : 1 h 26. De Nicolas Bary. Avec Sacha Pinault, François Damiens, Pierre Richard, Natacha Régnier…
> NOTE : 1/5 

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Q3nSSlP4-os[/youtube]

Sénatoriales : à droite, toute !

Les trois élus d’Indre-et-Loire au Sénat en 2011 ont été remplacés ce dimanche. De trois PS-PC, on est passé à deux LR et un UDI. La suite logique des dernières élections municipales et départementales qui ont gonflé les bataillons des grands électeurs à droite.

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LA RÈGLE DU JEU

Un sénateur est élu pour six ans. Tous les trois ans, on renouvelle la moitié des élus. Les sénateurs sont élus par de grands électeurs qui sont des élus départementaux. C’est la seule élection en France où le vote est obligatoire. Dans les départements qui élisent trois sénateurs ou plus, l’élection se fait par scrutin de liste, à la proportionnelle.

LES ÉLUS

SERGE BABARY
Âge : 71 ans
Lieu de naissance : Tours
Étiquette : Les Républicains
Son CV : Maire de Tours (depuis 2014). Adjoint au maire de Tours, sous Royer. Conseiller général de Tours-Centre (2001-2008), Président de la CCI (2011-2014). Il a également été chef d’entreprise et secrétaire général départemental de la CGPME.

ISABELLE RAIMOND-PAVERO
Âge : 56 ans
Lieu de naissance : Annecy
Étiquette : Les Républicains
Son CV : Conseillère départementale et vice-présidente en charge du numérique (depuis 2015). Adjointe au maire de Chinon, Jean-Luc Dupont (2014-2015). Elle a d’abord été élue en Rhône- Alpes. Juriste de profession.

PIERRE LOUAULT
Âge : 68 ans
Lieu de naissance : Loches
Étiquette : UDI « Constructif » Son CV : Président de l’Association des maires d’Indre-et-Loire depuis 2008, maire de Chédigny depuis 1977 et conseiller général depuis 2001. Il est premier vice-président du Département. Agriculteur, il est installé dans sa commune de Chédigny.

LES DÉÇUS

MARTINE CHAIGNEAU (LREM)
Ancienne attachée parlementaire de Jean-Jacques Filleul (PS, passé En Marche), elle suit le même chemin que son élu et quitte le PS pour LREM. Mais elle ne lui succédera pas au Palais du Luxembourg, puisqu’avec ses 186 voix, elle échoue pour quelques voix aux portes du Sénat.

LAURENT BAUMEL (PS)
En 2011, ce sont trois sénateurs PS-PC qui avaient été élus au Sénat. L’ancien chef de file des frondeurs espérait sauver au moins un siège. Ce ne sera pas le cas. Pour ce faire, il aurait fallu une unité PS-PC-EELV qui partaient en ordre dispersé : 138 voix pour Baumel, 93 pour Bodin (PC) et 40 pour Deguet (EELV).

CHRISTIAN GATARD (SANS ÉTIQUETTE)
Également ancien de l’écurie du PS départemental, il partait en indépendant à cette bataille sénatoriale. Avec 151 voix, il rate le coche. Mais les voix de ce Macron-compatible ajoutées à celles de la candidate LREM, ça faisait largement un sénateur… Ou une sénatrice.

Circus polemicus

Les militant(e)s de la cause animale sont désormais rejoints par les vétérinaires de la Métropole. Ils protestent contre certains numéros du Festival de cirque.

Le festival de cirque commence fin septembre.
Le festival de cirque commence fin septembre.

Depuis des mois, les happenings et les actions se multiplient : les militants de la cause animale n’ont cessé d’alerter de certains numéros du Festival de cirque qui aura lieu à Tours, du 29 septembre au 1er octobre.
En cause, notamment, la présence de dresseurs d’éléphants de la famille Folco, pointés du doigt par les associations de défense animale, vidéos à l’appui.

Face à la polémique qui couve depuis le départ, Cédric De Oliveira, maire de Fondettes et organisateur du festival pour Tours Métropole, avait dû se justifier. Il avait argué qu’une « charte du bien-être animal » avait été signée avec le directeur artistique du cirque et qu’un vétérinaire serait sur place le temps du festival…

Pas de quoi rassurer, visiblement, puisque les vétérinaires de la métropole sont aussi entrés en piste. Ils ont envoyé une lettre à Philippe Briand, faisant part de leurs inquiétudes, indiquant que « bien-être animal et cirque sont deux notions incompatibles pour les animaux sauvages ». Réclamant, par ailleurs, qu’il n’y ait plus de tels numéros « pour les prochaines éditions du festival ». À bon entendeur.

L’Espace Malraux soigne les genres

À Joué-lès-Tours, l’espace Malraux s’évertue à proposer à ses aficionados une programmation à la fois grand public, diversifiée et exigeante. Deux programmatrices sont chargées de déceler ces perles rares.

(Photo NR/Sébastien Bussière)
(Photo NR/Sébastien Bussière)

Pour sa 26e saison, l’espace Malraux ne change pas ses habitudes. Au programme, des artistes largement reconnus comme François Morel ou Michel Jonasz, des humoristes populaires comme Jarry ou Olivier de Benoist, des pointures internationales comme le bassiste Marcus Miller ou le batteur Tony Allen…
La plupart de ces figures incontournables font en fait partie de la programmation « commerciale » du lieu, validée par la Ville et pour laquelle des tourneurs privés louent la salle.

« DIVERTIR LES GENS, MAIS INTELLIGEMMENT »

Mais comme chaque année, cette clinquante sélection sera contrebalancée d’événements un peu moins mainstream. Pour cela, deux orfèvres opèrent dans l’ombre. Il s’agit des programmatrices de l’espace Malraux : Pascale Davy et Marie Hindy, respectivement en charge des spectacles pour le jeune public et de ceux pour tous les âges. « On fonctionne un peu comme un cinéma d’art et essai, explique cette dernière. Notre volonté, c’est de divertir les gens, mais intelligemment. On propose des spectacles connus dans le milieu du spectacle vivant, tout en variant les formes, du théâtre à la danse en passant par le nouveau cirque, les clowns… Parfois, ces formes se mélangent, comme dans le Cabaret extraordinaire, programmé au mois de janvier, qui mélangera du cirque avec la performance d’un duo piano-chanson. »

Pour préparer sa saison, Marie Hindy parcourt le pays à la recherche de l’oeuvre idéale, à la jonction entre « une sensibilité artistique, un budget et un calendrier ». De scène nationale en scène nationale, du festival d’Avignon aux grandes salles parisiennes, elle s’appuie également sur un réseau de programmateurs dont elle s’inspire au travers de multiples échanges. Il en résulte des collaborations avec d’autres structures comme le théâtre Olympia ou le Centre chorégraphique national de Tours, des représentations acclamées par les professionnels comme la pièce Edmond (le 24 novembre) d’Alexis Michalik, lauréate de cinq Molières, mais aussi des coups de cœur locaux comme Kids (le 19 octobre) de Fabrice Melquiot, joué par la compagnie tourangelle L’Arc électrique. Le pitch ? Une mise en scène de marionnettes hyper-réalistes représentant onze orphelins livrés à eux-mêmes au lendemain du siège de Sarajevo.

Une exigence permanente pour l’Espace Malraux donc, en adéquation avec le standing de cette salle de 1 000 places, une des plus grosses du département.

B.L.

Théâtre : Le Volapük en danger

Fief de la Compagnie à cru, le Volapük est, grâce à l’association VPK, un lieu d’accueil pour de jeunes compagnies de théâtre. Un équilibre aujourd’hui compromis.

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Le Volapük, espace de résidence et de création artistique, est installé rue Lobin à Tours. (Photo VPK)

En 1999 naît la compagnie Théâtre à cru qui s’installe en 2006, sur le conseil de la Ville de Tours, au Volapük, un ancien atelier photo. Bientôt, Théâtre à cru invite d’autres compagnies à venir partager le lieu et deux ans plus tard, l’association VPK est créée pour gérer l’organisation des compagnies en résidence. Cela fait donc près de dix ans que le Volapük est une pépinière de création théâtrale. Mais aujourd’hui, il y a péril en la demeure.

AUX ORIGINES, THÉÂTRE À CRU

Théâtre à cru croit en un théâtre sans artifices, ce qui passe par l’absence ou la simplification des costumes et décors, ou encore par l’abattement du « quatrième mur » – le public. L’année dernière, Alexis Armengol a choisi de se replonger dans Candide, de Voltaire. Le travail de la compagnie a donné naissance à Candide, qu’allons-nous devenir ?
Parallèlement, un projet de création participative sur l’utopie a été initié avec le réseau des lycées agricoles de la région Centre-Val de Loire, qui s’intitule « Tricotons nos utopies ». Cette année, le travail se porte sur le Vilain petit canard et la résilience. Chaque fois, le processus est le même : Alexis Armengol choisit le thème, commence à nourrir le projet, produit une partie du scénario, puis les artistes dont il s’entoure l’aident à réfléchir plus avant et à aboutir à la performance finale, qui mêle souvent les disciplines – avec des musiciens ou bien la dessinatrice Shi Han Shaw, par exemple.

LA NAISSANCE DE VPK

Mais le Volapük est grand. Assez grand pour que Théâtre à cru ait la place de partager avec d’autres. Dès 2008, c’est une association nouvellement créée, VPK, qui s’occupe de sélectionner les compagnies qui seront accueillies à résidence, pendant une semaine, pour mûrir leurs projets. VPK met à la disposition des artistes, lorsqu’ils ne sont pas du coin, un appartement pouvant accueillir sept personnes et la salle pour qu’ils puissent nourrir et/ou fignoler leur projet. À la fin de leur semaine de résidence, ils peuvent, s’ils le veulent, effectuer ce que l’on appelle une « sortie de résidence », à savoir une performance en public, quand leur spectacle est assez abouti. Les places en résidence au Volapük sont chères. Avec une quarantaine de demandes par trimestre quand VPK n’a que cinq créneaux à proposer et n’accepte qu’une quinzaine de dossiers par an en tout, la concurrence est rude. Et l’endroit est d’autant plus prisé que les accueils en résidence au Volapük sont pris en charge par l’association. Ou du moins le sont-ils pour l’instant.

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L’asso VPK s’occupe de sélectionner les compagnies qui seront accueillies à résidence. (Photo VPK)

VPK RECHERCHE MÉCÈNE

Car VPK est bailleur du lieu et Théâtre à cru participe aux charges proportionnellement à son occupation (à l’année, le bâtiment coûte 30 000 €) vivent principalement de subventions. Or cette année, VPK, qui est en pleine restructuration pour rendre sa structure plus pérenne économiquement, n’a pas reçu le soutien de la DRAC pour l’année 2017. C’est en ce moment un déficit de 5 000 € (pour un budget annuel de 50 000 €) que l’association doit combler pour pouvoir sauver l’emploi de sa coordinatrice, salariée à temps partiel, et l’association elle-même.

La situation étant urgente, VPK profitera de sa soirée d’ouverture de saison, le 6 octobre prochain, pour exposer sa situation et tenter de trouver les fonds manquants. Car ces 5 000 € sont le seul moyen de maintenir les activités de l’association pour 2018 ainsi que l’emploi de sa seule salariée. Si pour l’instant cette dernière choisit de rester « optimiste » et « d’y croire », il n’y a cependant aucun moyen d’être sûr que le Volapük sera toujours là pour accueillir les compagnies sélectionnées pour les résidences de l’année prochaine.
En effet, la Théâtre à cru et VPK se partagent le loyer et les factures des locaux et sans leurs deux participations, impossible de garder le Volapük à flots. Théâtre à cru peut déménager, mais la situation n’est pas si simple pour VPK ; sans le Volapük, l’association n’a plus vraiment de raison d’être. La transition est en marche, bien sûr, et le projet 2018 avec des modifications dans le programme des résidences sera exposé le 6 octobre.

Les responsables « recherchent des solutions sur leur modèle économique et réfléchissent à une participation aux charges de la part des compagnies qui viendront en résidence » dès 2018 pour aider l’association à subvenir à ses besoins. Cependant, cela ne suffira pas. Il existe bien sûr d’autres lieux de résidences, mais la demande étant bien plus forte que l’offre, la fermeture du Volapük serait une perte catastrophique pour le développement du théâtre dans la région, notamment pour les jeunes compagnies — celles qui ont le plus de difficultés à trouver subventions et lieux de travail. Il faut sauver le Volapük.

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La Minoterie, répétition des Vilains Petits Canards ?, cliché pris par Alexis Armengol, en avril dernier à Dijon. (Photo Théâtre à Cru)

CLM

Goat Cheese : Punk’s not dead à Tours !

Non, le punk n’est pas mort. Il est même plus vivant que jamais grâce à Goat Cheese. Depuis 7 ans, cette association promeut les artistes locaux (mais pas que !) et met en lumière un univers musical qui ne demande qu’à sortir de l’ombre. Interview à la sauce punk rock avec Brice, le boss de Goat Cheese.

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Uncommon Men From Mars a joué à Tours grâce à Goat Cheese.

L’association s’appelle Goat Cheese (fromage de chèvre – NDLR) : c’est parce qu’elle est née à Sainte- Maure ? On fait les présentations ?
Goat Cheese est un groupe de punk rock français, effectivement originaire de Sainte-Maure-de-Touraine. On a créé l’association en 2010 pour organiser des concerts sur Tours, car on trouvait intéressant, pour prétendre trouver des dates avec le groupe, de connaître l’envers du décor et d’en organiser nous-mêmes. Depuis quelques années, le groupe n’existe plus, mais l’asso, elle, est encore active.

Vous avez dépassé les 100 événements. Quel regard portes-tu sur le chemin parcouru par l’asso ? 
On a organisé notre premier concert au Black Hawk (ex-Winchester) le 13 novembre 2010, avec Poésie Zéro et Personne, devant une petite dizaine de personnes. En 7 ans, on a accueilli près de 400 groupes, dont un bon tiers étranger, dans une trentaine de lieux de la ville. Aujourd’hui, on organise toujours des concerts DIY (« Do It Yourself », soit « fais-le toi-même », NDLR) dans les bars. Rien n’a vraiment changé, mis à part qu’on a quelques copains en plus aux quatre coins de la planète, et un peu plus de spectateurs aux concerts.

Vous organisez très souvent au Canadian Café. Comment s’est fait ce lien avec ce bar ?
«Le Cana» est effectivement un QG du punk rock tourangeau depuis 10 ans. C’est un lieu accueillant et qui nous fait plutôt confiance, mais on a plaisir à organiser dans plein d’autres lieux comme le Buck Mulligan’s, Kaa, Shelter, Bar à Mines, La Barque, Le Balkanic… Franck, le gérant du Canadian Café, est champion de magie professionnel et ça, c’est une vraie valeur ajoutée qui laisse des souvenirs impérissables aux groupes en tournée.

Comment se porte la scène punk tourangelle ? 12322606_1137971212909300_7141275755350522603_o
À vue de nez, une centaine de personnes gravite autour du punk rock. Ça parait peu, mais ce sont des gens hyper investis par leur présence et leur soutien, soit en tant que musiciens, organisateurs ou spectateurs assidus. La ville regorge de bons groupes punk, thrash, hardcore… mais on espère bien voir arriver quelques jeunes pousses reprendre le flambeau, quand on sera rincés et trop vieux pour organiser les concerts ! Côté lieux, on n’est pas à plaindre, comparé à certaines villes voisines, mais on peut déplorer l’absence d’un lieu-concert associatif et militant qui nous permettrait de voir le punk au-delà du spectre de la musique et de la bière.

Comment fonctionne la programmation pour Goat Cheese ? Tu fonctionnes au coup de cœur ?
C’est moi qui m’occupe de la prog’, mais toute l’asso est force de proposition. Il n’y a rien de sorcier, je réponds a des propositions de booking émanant de groupes ou de tourneurs, et quand ça me plaît et que j’y vois une perspective de bonne soirée, j’y vais ! Je pratique cette activité par passion, sur mon temps libre, sans considération de rendement ni de rentabilité.

J’en avais déjà parlé à des assos comme RIIP, MFest, etc. Pour tout ce qui est metal et punk, les groupes sont contraints de jouer dans des petits bars, et rarement dans de « vraies » salles. Comment analyser ça ?
Je pense qu’il manque à la ville un juste milieu entre le rade un peu miteux, et la jauge trop importante de salles comme le Temps Machine, qui serait la plupart du temps difficile à remplir pour nos programmations. La perspective du retour du Bateau Ivre est plutôt réjouissante et l’asso est d’ailleurs sociétaire, mais ça ne suffira pas à contenter tous les groupes et acteurs associatifs tourangeaux. C’est pourquoi il est important de se battre pour pérenniser nos cafés concerts, qui sont malheureusement souvent confrontés à des fermetures ou des interdictions de concerts à cause de normes anti-bruit trop sévères. Dans l’absolu, les petites jauges des cafés concerts sont celles qui correspondent le mieux à notre programmation. Nous ne sommes pas confrontés aux mêmes enjeux techniques et financiers que les copains du MFest et du Riip, qui programment des soirées beaucoup plus ambitieuses qui nécessitent de « vrais » lieux adaptés.

Quel public trouvez-vous à vos concerts ?
On a un public de tous âges, de tous sexes, de Tours et environs, bienveillant, non violent, non sexiste… c’est une chance. Je trouve assez intéressant de brasser les esthétiques pour faire se rencontrer des publics d’horizons différents le temps d’une soirée. On pratique les concerts à prix libre, mais on laisse toujours rentrer les gens même s’ils sont fauchés… Le finalité est que tout le monde passe une bonne soirée.

Rest In Fest - 05 Juillet 2015
Rest In Fest – 05 Juillet 2015

Un Je-ne-sais-quoi, Wolfpack asso, Dirty Guys Rock… Ce sont des collègues ? Comment se passent vos relations ?
Il y a aussi le Collectif MLP, Cocktail Pueblo, qui font les choses globalement pour les mêmes raisons, avec la même passion, et parfois avec les mêmes galères… On est pas mal en lien, notamment pour l’événement annuel Tours 2 Bars, qui a lieu ce week-end dans huit cafés-concerts du centre ville. C’est samedi 23 septembre à partir de 15 h !

Il y a un paquet de concerts prévus jusqu’à Noël pour Goat Cheese. As-tu des petites préférences ?
Je suis hyper content de faire revenir Forest Pooky le 26 novembre, qui pour moi est l’une des plus belles voix folk punk, et d’en profiter pour diffuser le film de David Basso, Diesel, qui dresse le tableau du mouvement punk rock des années 1990 à nos jours. ça se passera au Winchester. Côté punk rock, je programme un paquet de groupes de la nouvelle scène londonienne power pop / punk qui rafraîchissent un peu le paysage, notamment Happy Accidents, le 8 octobre au Canadian Café, avec le premier concert des Tourangeaux de Strawberry Seas. J’ai bien hâte aussi de découvrir la pop électronique des Rennais de Fragments, le 07 décembre, et la new wave / post punk des canadiens de Mundy’s Bay le 3 novembre.

> Plus d’infos sur goatcheese.fr

Propos recueillis par Aurélien Germain

Photos : Goat Cheese

FreeFit Concept : le sport sort des salles

Vous les avez peut-être croisés à s’agiter ou à courir dans un parc. La communauté du FreeFit concept grandit à Tours, faisant chaque semaine un peu plus d’adeptes. Mais le Freefit, c’est quoi exactement ?

BONUS FORME FREE FIT

Au gymnase Choiseul, 62 personnes attendent près de leurs tapis. C’est la première fois que ce cours se déroule en salle depuis que le Freefit Concept a été lancé à Tours il y a un an et demi. Damien et Priscilla ont apporté l’idée de Grenoble et monté une association Loi 1901 avec 7 autres amis, pour gérer les inscriptions.

Ce soir, ils sont 6 coachs à encadrer les participants. Une séance de Freefit c’est 1 h 30 de renforcement musculaire, mais aussi des exercices de cardio. En retirant les explications et les pauses, c’est 1 h de travail intensif. D’abord, des échauffements sur place, avant de s’élancer autour du gymnase. Comme au collège, il y en a qui font les malins en sautant pour toucher le panier de basket, et comme au collège, ils n’y arrivent pas tous. Certains s’arrêtent pour dire bonjour, l’ambiance est bon enfant.

« Permettre aux gens de se rencontrer »

Retour au tapis et début des hostilités : des pompes, des squats, des abdos et des exercices pour les biceps, qui ne sont pas oubliés. « It’s the eye of the tiger! », crient les enceintes. À la fin de chaque session, on s’applaudit. Ils sont plusieurs centaines en tout à se retrouver pour faire du sport le lundi, le mercredi et/ ou le vendredi, ou bien pour le « boot camp » du mardi. Le principal attrait de ces séances, c’est qu’elles sont gratuites. « Le but du freefit c’est le sport accessible à tous. On sait tous que le coût d’une salle de sport n’est pas négligeable », explique Yohann Rivault, trésorier de l’association et coach énergique, qui trouve que ces sessions aident également les gens qui ont du mal à sortir à rencontrer des gens.
« On fait aussi des événements hors sport qui sont faits exprès pour ça, pour permettre aux gens de se rencontrer, apprendre à se connaître, venir aux séances ensemble. » Si le concept pose parfois question car les coachs sont souvent des bénévoles amateurs, ces séances tourangelles sont bien encadrées.

BONUS FORME Free Fit 2

It’s the final countdown : les participants doivent signer une décharge avant de se lancer (et bientôt l’inscription gratuite à l’association sera obligatoire) mais les coachs circulent et aident en corrigeant les positions pour éviter les blessures, motivant les troupes au passage.
Certains exercices se font en équipes et une amusante rivalité se met en place entre ceux qui font durer exprès leurs squats et les autres, obligés de tenir un peu plus en position de gainage. Enfin, obligés… Personne ne se force à aller au-delà de ses limites. On sait que si on abuse, on le paiera et d’aucuns n’hésitent pas à faire une pause quand c’est nécessaire. Uptown, funk you up : Magali et Caroline, deux étudiantes de M2 de biologie, viennent se défouler et se remettre en forme. Magali a fait quinze ans de gym avant d’arrêter il y a deux ans.

« Ça marche bien, il y a des résultats assez rapidement », affirme-t-elle. C’est elle qui a convaincu son amie, qui vient pour la première fois. « C’était un peu hard, quand même au début, avoue Caroline. Surtout après trois mois d’été, quand on n’a rien fait, on s’empâte un peu. Ça reprend dur mais ça fait du bien, on le sent. » « L’année dernière on a avait essayé de courir toutes les deux, mais c’était facile de se démotiver. C’est pour ça que le freefit c’est top. Y’a une bonne ambiance, les coaches sont hyper sympas, ça motive », conclut Magali.

CLM

Changer de maire en cours de mandat, comment ça marche ?

Serge Babary se présente aux sénatoriales. Bon, d’accord. Mais changer de maire en cours de mandat, comment ça marche ? On vous dit tout !

Dessin de Giovanni
Dessin de Giovanni

LE MAIRE DÉMISSIONNE

Ben oui, les démissions de maire en cours de mandat, ça arrive. Pour raisons personnelles, de santé, pour prendre des responsabilités ministérielles ou pour devenir parlementaire à l’Assemblée nationale ou au Sénat. Car, depuis le 31 mars, il est impossible de cumuler deux mandats électifs. Encore faut-il que le maire actuel soit effectivement élu au Sénat, ce qui, dans le cas de Serge Babary, est probable, mais pas totalement certain.
Réponse le 24 septembre. Cette démission n’entraînera pas une nouvelle élection municipale, mais le conseil municipal devra se choisir un nouveau maire parmi les élus municipaux.

LA MAJORITÉ CHOISIT SON CHAMPION

Les élus majoritaires étant… majoritaires, ils sont concrètement les seuls à pouvoir être élus. La première étape, c’est donc de se mettre d’accord au sein de la majorité municipale. C’est le premier adjoint qui a en charge les aspects pratiques de la transition. Il va donc organiser un conseil de la majorité municipale.
Les élus candidats au poste de maire pourront défendre leur projet devant leurs collègues. Les trois noms qui reviennent le plus souvent sont ceux de Xavier Dateu (adjoint au sport), Christophe Bouchet (adjoint au rayonnement et au tourisme) et Thibault Coulon (adjoint au développement économique). Un vote à bulletin secret désignera un vainqueur et plusieurs tours seront peut-être nécessaires pour obtenir les 22 voix de la majorité absolue (le groupe majoritaire compte 42 élus).

ON ÉLIT LE NOUVEAU MAIRE

Le champion de la majorité constitue son équipe et désigne ses adjoints. Ensuite, tout le monde se retrouve pour une séance plénière du conseil municipal et une élection en bonne et due forme est organisée.
Mais sans suspense, puisque l’option majoritaire l’emporte forcément. À noter que même élu au sénat, l’actuel maire de Tours peut rester conseiller municipal et qu’il dispose, à ce titre, d’un droit de vote qui compte et qui, même, pèse assez lourd.

Boîte à livres : le Prix de lecture

Mardi 12 septembre, la Boîte à livres dévoilait aux enseignants la sélection de son 6e Prix de lecture. Cette année, 3 727 élèves de Tours et des environs en seront les jurés.

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En pleine rentrée littéraire, le Ministre de l’Éducation nationale annonce vouloir « soutenir, promouvoir et étendre les initiatives destinées à susciter le goût de la lecture ». On a quelques idées pour lui ! À Tours de Bulles, Polar sur Loire, Quinzaine du livre jeunesse, Chapiteau du Livre ne seraient pas contre un petit coup de pouce !
Tout comme La Boîte à livres qui lance, en ce mois de septembre, une nouvelle édition de son Prix de lecture.

À l’origine Prix des Embouquineurs lancé au niveau national en 2002 par un groupement de libraires, il est devenu, en 2012, Prix de la BAL, 100 % Boîte A Livres, 100 % local. Cette année, pour la 6e édition, 218 classes issues d’une cinquantaine d’établissements y participent : publics et privés, élémentaires essentiellement, mais aussi collèges et lycées.
Les élèves ont jusqu’au mois de mai pour lire 5 livres sélectionnés par Sarah, Camille et Véronique, les libraires du rayon jeunesse. À la fin de l’année, les jeunes lecteurs seront appelés à voter pour leur ouvrage préféré et invités à assister à l’annonce des résultats lors d’un goûter au 1er étage de la librairie

. « On ne veut surtout pas les faire travailler, explique Camille. Le but de ce prix est de leur faire découvrir la lecture plaisir, de leur montrer qu’on peut lire autre chose que les livres de l’école, qu’ils se rendent compte de la diversité de l’offre. La lecture, c’est pour apprendre oui, mais c’est surtout pour rigoler ! » Côté enseignants, libre à eux d’exploiter le Prix comme ils l’entendent : fiches de lecture à Paul Bert, dessins pour l’école des Grands champs, etc. Une seule consigne : faire durer le plaisir de la lecture ! Cerise sur le gâteau : en fin d’année, la librairie offre à tous les participants… un livre bien sûr !

Jeanne Beutter

L’Atelier Lebeau : entre bistrot et gastronomie

On a testé l’Atelier Lebeau, installé aux Halles. L’établissement a ouvert en mars dernier.

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Profitons encore des derniers rayons de soleil de l’été pour s’asseoir à la terrasse de ce bistrot. Alors que le marché des Halles se termine, le bistrot de Guillaume Belloin accueille les gourmands affamés. Ouvert le 30 mars dernier, le restaurant est décoré de fauteuils d’inspiration scandinave, de lustres et de luminaires rétro, qui donnent un côté chic à ce lieu où se croisent des familles, des femmes et des hommes d’affaires.

À peine installés, la serveuse nous apporte des amuse-bouches pour nous faire patienter. Tartinade de thon, fines tranches de frites et de feuilletés (un peu sec) sont appréciés.
Quelques plats sont à la carte, mais le bistrot fonctionne surtout au menu, dont les prix peuvent varier selon la période de l’année et les réservations. Ce jour-là, le menu plat et dessert s’élevait à 22,50 €. Les cuisiniers revisitent les plats du bistrot s’approchant de la gastronomie. En entrée, bocal de terrine de campagne marbrée au foie gras et sa salade au vinaigre de truffe.

J’opte directement pour le plat, un filet de rouget et dos de cabillaud, sur son coulis de poivrons et de chorizo au paprika, avec un bol de purée en accompagnement. Du rouge, du blanc, du vert égayent mon assiette qui révèle d’agréables saveurs et une jolie quantité de poisson. La soupe froide andalouse est revisitée en dessert avec un mélange de rhubarbe, fraise et ananas poêlé, qui ne manque pas d’acidité. Plus classique, un riz au lait à l’ancienne et vanille bourbon se marie avec finesse à la confiture de figues violettes. Le bistrot possède également une vinothèque de quelque 80 vins différents, à goûter au bistrot et à emporter chez soi. En dehors d’un service un poil long ce jour-là, l’Atelier Lebeau tient ses promesses.

P.P.

> L’atelier Lebeau, 1 bis, place Gaston-Paillhou à Tours. Ouvert du mardi au samedi, service du midi et du soir. Tél. 02 47 37 03 13.

10 & 20 km : comment (bien) se préparer ?

Vous voulez éviter à tout prix les faux-pas avant de vous lancer ? Le Dr Gonzalo Belda, médecin du sport, Yosi Goasdoué, champion de France 2015 du semi-marathon, et Marion & Thomas (qui courent en amateurs), vous confient leurs secrets.

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ENTRAÎNEMENT, PRÉPARATION ET VIEILLES BASKETS

Le Dr Belda, Yosi et Thomas sont unanimes : ce n’est plus le moment de vous esquinter. On court un jour sur deux environ, la distance de la course choisie, en « fragmenté » si on le souhaite (10 km le matin et 10 autres le soir si on court les 20, par exemple). « Il faut créer de la fraîcheur physique », c’est Yosi qui le dit.
Et surtout, ne pas courir la veille de la course. Au mieux vous risquez une mauvaise perf ’, au pire une blessure. Le jour-J, pas la peine de se couvrir de crèmes, qui font juste joli, mais penser plutôt à s’échauffer en venant en courant (pensez à faire quelques accélérations sur le chemin). Et continuer de bouger en arrivant, pour ne pas laisser son corps refroidir. Enfin, avoir de bonnes chaussures.

IL Y A QUOI POUR LE DÎNER ?

Le Dr Belda est formel : il ne sert à rien de révolutionner ses habitudes. Pros et amateurs, toutefois, convergent pour manger plus sainement les derniers jours, comme Marion, et conseillent un bon plat de féculents la veille et le matin de la course.
Mais pas trop tard ! Deux heures avant, c’est le minimum pour le petit-déj’. Pensez aussi à boire beaucoup. De l’eau — les boissons énergétiques n’ont pas la côte. Pour Yosi, « si on a besoin d’un peu de sucre, on peut ajouter un peu de sirop ».

NE PAS RATER SA NUIT

Et la nuit la plus importante, contrairement à ce qu’on pourrait penser, c’est l’avant-veille de la course, révèle Yosi Goasdoué.
L’idéal serait de vous coucher avant minuit vendredi soir et de dormir au moins 8 h. Bon, ce n’est pas une excuse pour faire n’importe quoi le samedi, mais si vous voulez réussir votre course, oubliez vos copains vendredi prochain et rentrez sagement vous coucher.

ON ÉVITE

Là c’est du bon sens, mais comme ça va toujours mieux en le disant : on bannit autant que possible alcool et tabac. On évite de manger trop salé, mais aussi la viande rouge, le sucré et le café. Le lactose et l’acidité sont vos ennemis ces derniers jours : les troubles digestifs prennent souvent les coureurs… après qu’ils sont lancés. Mais on interdit également les chaussures neuves, de courir à jeun et de regarder sa montre quand on court, pour profiter au lieu de stresser.

ET APRÈS ?

Parce que c’est pas tout ça, mais en arrivant on fait quoi ? On marche pendant 5 minutes et on boit de l’eau. Et on mange si on a faim. Ordres du médecin. Penser à s’étirer, et recommencer le lendemain, conseille Yosi (c’est un pro, on vous le rappelle). Quand a Thomas, il a un secret anti-courbatures qu’il utilise même après chaque entraînement : se passer de l’eau gelée sur les jambes après chaque course.

CLM

MFest : « 7 ans à animer la scène metal tourangelle en se décarcassant »

Le 16 septembre, direction La Ville-aux-Dames : la commune accueille une nouvelle fois le MFest, festival metal devenu incontournable en Touraine. Tmv s’est entretenu avec Quentin, l’un des organisateurs qui parle metal, politique culturelle et économie sans langue de bois… et donne encore plus envie de faire un tour au MFest !

Le 16 septembre, ce sera déjà la 7e édition du Mfest. En regardant en arrière, comment perçois-tu l’évolution du festival ?
Une évolution un peu stagnante bien que cela ne soit pas pour nous déranger : je crois qu’on se satisfait simplement de faire quelque chose dont on n’a pas à avoir honte, en donnant de nos personnes pour un projet qui nous tient à cœur, quel qu’en soit le rendu final. C’est une toute petite barque menée par des gens qui s’investissent comme ils peuvent, à côté de vies bien remplies.
Je crois que notre évolution, c’est de se re-centrer sur l’essentiel et de ne pas confondre l’ambition et la vitesse. On est plus sage et plus rigoureux et on préfère viser moins haut pour exister plus longtemps. Ce qui nous semble vraiment important, c’est d’avoir une proposition artistique forte qui complète, tout en rupture, le paysage des musiques actuelles.

21230857_1825802704397018_5339861724892826105_nVous êtes installés à La Ville aux Dames. Comment ça se passe avec la municipalité, les habitants ?
Le festival a commencé là-bas et on doit beaucoup à la mairie de La-Ville-aux-Dames pour son ouverture d’esprit. Depuis le début, ils soutiennent le projet et les choses s’accélèrent cette année avec une implication plus accrue de leur part. Mener ce type d’activité peut  s’apparenter à un parcours du combattant, donc on le prend comme une forme de reconnaissance valorisante… d’autant plus qu’on ne fait pas dans le bal musette et que cela reste un parti-pris tout à leur honneur. Après 7 années à animer la scène metal tourangelle en se décarcassant, c’est même un grand soulagement.
Quant aux habitants, je ne pense pas que le festival ait un ancrage endémique de son emplacement, mais on aimerait vraiment, quitte à occuper un territoire, y accueillir le plus grand nombre de ses habitants, dans une logique tout à fait sociale et citoyenne. On ose aussi à penser qu’on est jamais à l’abri de passer à côté d’une véritable découverte quand on s’aventure dans une autre chapelle musicale que la sienne. La ville a forcément son lot de rockers et de personnes appréciant toute forme d’animation du tissu local.

Comment préparez-vous le festival en amont ? Ça doit être une sacrée organisation, non ?
C’est un processus qui s’étale dans le temps et qui, bien que pouvant paraître modeste, requiert un travail permanent. La programmation en est un parfait exemple, avec des centaines de mails, des dizaines de groupes contactés pour une affiche de seulement 9 groupes. Mais c’est surtout le système D et le fait de tout devoir produire sans fond de caisse, ni financement qui rend la tâche complexe et chronophage. C’est aussi le choix de tenter des affiches qui proposent des groupes étrangers exclusifs en Touraine. Nous espérons proposer une affiche plus orientée vers la qualité que vers la quantité.

Pour cette édition, vous êtes resté sur le credo « une journée de concerts ». Pourquoi ?
A la suite d’une grosse perte financière en 2015, nous avons dû réduire la voilure. Nous pensions que l’édition très réussie de 2016 nous permettrait de revenir sur un format 2 jours en 2017, mais la raison, la rigueur et les méthodes qui nous permettent d’organiser un événement sereinement et en envisageant l’avenir nous ordonnent de rester raisonnable et de poursuivre ce chemin de croix un peu plus longtemps.

Il y a cette année de nouveau du lourd côté affiche. Je pense notamment aux Grecs de Rotting Christ ou aux monstrueux Déluge. Tu as des coups de cœur, des petites préférences ?
J’aimerais beaucoup voir DELUGE, je ne trouve pas toute la scène post-black intéressante (bien qu’elle fasse évoluer le genre) mais la façon qu’ils ont de faire sonner leur composition, la dynamique et l’intensité du son m’hypnotise totalement, le groupe porte bien son nom : ils vont nous plonger en pleine tempête avec des samples léthargiques et fracasser le silence sans relâche. MALEVOLENCE promet aussi un grand moment de hardcore’n’roll surpuissant et très musical. Je sais d’avance que ça devrait plier tout le reste. Enfin, il me tarde de voir UNFATHOMABLE RUINATION, d’illustres malades venus d’outre-manche qui alignent le death-metal le plus technique mais le mieux écrit du monde. ROTTING CHRIST et sa messe épique vont faire voyager la salle en communion. Ça promet de beaux et fluides changements d’ambiance.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=EroBj1i1zAs[/youtube]

Économiquement, comment tiens le Mfest ? Vous recevez des aides ?
Point du tout mon cher ! Cela dit, on va pas se plaindre, on court pas non plus après et monde politique et personnel municipal nous ont globalement toujours bien reçus et écoutés. Disons que c’est très chronophage, la recherche de financement est un métier en soi et notre situation de passionnés tenant un hobby sur le côté ne nous le permet pas suffisamment. On a reçu une petite enveloppe de dernière minute via, on les remercie infiniment.

D’ailleurs, la question est peut-être taboue, mais pour avoir une idée… Même si on est évidemment loin des Metallica et autres, à combien se situent les cachets des groupes que vous programmez ?
Le plus gros cachet jamais versé était de 4 500€ pour MELECHESH en 2015, ce qui était principalement le fait d’un coût de transport et de réunion des musiciens très élevé. On se situe un cran en dessous pour la tête d’affiche de cette année. Il faut bien comprendre que la majeure partie du cachet passe dans les frais de productions. Sans compter le travail que représente l’aboutissement d’un set et sa présentation sur scène (et qui ne se rémunère pas). Cela reste des montants très faibles, compte-tenu des 30 ans de carrière qu’ont certains de ces groupes, les montants dans le metal étant un peu moindres que dans d’autres domaines des musiques actuelles.

En jetant un œil à la scène locale, je trouve que les groupes de metal sont contraints de jouer et rejouer dans les petits bars de la Ville (Hurricane, Canadian…) Il y a le Mfest, le Riip Fest, mais sinon les salles moyennes semblent snober le metal. Tu es d’accord ? Tu en penses quoi ?
Je ne pense pas que les salles snobent le metal, le Temps Machine est même plutôt sensible à l’idée. Le vrai problème c’est surtout le manque de salles. Un club de 300 – 400 places comme le mythique Bateau Ivre manque cruellement en centre-ville. Le Temps Machine est une délégation de service public avec un agenda bien particulier et a donc, par conséquent, la fréquence d’accessibilité est peu élevé. Pour le reste, il n’y a pas de lieu accessible, peu cher, avec une jauge réaliste. Les orgas s’approprient donc les bars du centre-ville.
Il y’a plein de salles splendides dans toutes les communes de l’agglo mais elles ont des programmations « municipales » assez éloignés des musiques actuelles. L’espace Gentiana est un super lieu mais booké quasiment un an à l’avance. Il y’a des opportunités mais celles-ci forcent à créer une habitude pour un public potentiellement motorisé (c’est ce qu’on essaie de faire avec PHOENIX EVENT qui répond totalement à ce besoin). En tous cas, en centre-ville, le RIIP FEST propose un truc dément, mais hormis ces quelques rendez-vous, il manque des lieux de jauge « club ».

Deluge sera présent au Mfest (photo tmv / archives Hellfest)
Deluge sera présent au Mfest (photo tmv / archives Hellfest)

J’en avais déjà parlé avec l’orga du Riip Fest : le Hellfest a cette année encore ramené énormément de monde. Les médias « mainstream » commencent sérieusement à en parler et évitent de plus en plus les clichés ridicules. Comment vois-tu l’évolution de la perception du metal en France ? D’ailleurs, est-ce que cela a une incidence sur les « petits » festivals ?
Je trouve cette forme de fascination appréciable bien qu’un peu naïve. Je regrette surtout que cette « coolification » des esthétiques du metal ne s’accompagne pas forcément d’un intéressement à la musique. Ça devient une sorte de running-gag pour Yann Barthès. Impossible de nier cependant que le metal explose dans toutes les directions, fusionnent avec tout et attirent toujours plus d’auditeurs. De toute façon, ce genre s’auto-suffit depuis toujours et son intensité ne faiblissant pas, cela ne devrait pas changer.
Concernant les grosses machines que sont le Hellfest ou le Motocultor Festival, c’est génial mais c’est sûr que si tu payes ton pass pour un de ces événements (et souvent d’autres encore), tu as moins d’intérêt à payer pour te rendre dans des petits festivals, puisque ces machines offrent déjà tout ce que tu peux souhaiter voir. Mais on existerait sans doute pas sans eux et on pense de toute façon être dans une logique plus simple, avec un public plus local pour un événement humble de passionnés.

Vous êtes très actifs sur les réseaux sociaux avec la Mfest asso. C’est devenu obligatoire ? 
On joue avec facebook ! Nous, on trouve qu’on est un peu à la rue malgré tout, mais on tente, on essaie de rendre ça agréable. En tous cas, on a un véritable CM (community manager — NDLR) cette année qui cueille tout un tas de followers, c’est impressionnant ! Tant mieux, ça multiplie un peu notre portée. Mais je pense que l’identité se créée d’elle-même. On y pense pas trop !
C’est pas obligatoire, mais certains outils publicitaires permettent de garantir que l’on touche l’optimum des gens potentiellement concernés. C’est une économie de temps sur l’affichage permanent qui devient de toute façon inutile tant on est systématiquement recouvert le lendemain par des afficheurs paramilitaires.

Artwork : Liith Artworks
Artwork : Liith Artworks

En juin, vous avez eu un coup dur avec l’annulation d’un gros concert qui regroupait notamment Gorod et Agressor. Comment l’avez-vous vécu et qu’en retirez-vous ?
Très bonne question. Franchement, on n’a pas trop de regrets, c’est vraiment les vagues de la vie quoi. Je pense qu’on a été candides sur le moment, mais on aussi fait ce qu’il fallait pour une affiche exceptionnelle à un prix super raisonnable dans des conditions idéales. Je crois surtout qu’on a été pris d’amnésie quant à la proximité du Hellfest sur le calendrier. On nous y reprendra plus ! C’était dur pour les groupes cependant, c’est pas agréable d’avoir à gérer ça après les avoir motivés, sachant que ceux-là s’investissent en temps, en effort et en argent.

En 2014, lors de notre première interview, vous me disiez que le public du Mfest était « rigolard, détendu, attentif et attentionné », qu’il y avait des familles et des connaisseurs. C’est toujours le cas ? A-t-il évolué, changé ?
OUI !C’est la même mentalité de l’absence de mentalité. C’est libre, c’est relax, tout le monde s’en fout, pas de mauvais esprit mais sincèrement, j’en sais rien, faudrait aller causer avec chacun d’entre eux! (sourires)

Propos recueillis par Aurélien Germain

> MFest, le samedi 16 septembre, à l’espace Maria-Callas de La-Ville-aux-Dames. De 34 à 38 € / Gratuit pour les moins de 12 ans. 
> De 14 h à 0 h 30. 
>L’événement Facebook pour le MFest, c’est par ICI

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=HojQpqd7bF8[/youtube]

Horoscope WTF du 13 au 19 septembre 2017

La constellation du Justin Bieber et celle du Kevin Adams sont alignées : bref, la semaine s’annonce mauvaise pour tout le monde. Désolé.

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BÉLIER
Amour : Bah alors, on préfère la quantité à la qualité ? Héhé.
Gloire : Un sentiment de déréliction. (des fois, on cause super bien hein ?)
Beauté : Sympa, votre carrure de haricot vert.

TAUREAU
Amour : Moooh, petit chat, vous voulez du mercurochrome sur votre petit cœur qui a bobo ?
Gloire : Ouloulou, attention à ne pas vous brûler avec tout ce premier degré.
Beauté : Pitié, ne levez plus les bras dans les transports en commun.

GÉMEAUX
Amour : Vous êtes le Mélenchon du sexe : totalement insoumis(e).
Gloire : C’est foutu. Selon une récente étude, les Gémeaux ne deviennent matures qu’à 74 ans.
Beauté : Le string-froufrou, ÇA c’est tendance ! (pour vous aussi, messieurs)

CANCER
Amour : lamourçapuemaisjemeportebien. com
Gloire : Personne n’aime vos cadeaux. C’est quand même triste, mes p’tits poulinous.
Beauté : Mettez-vous au topless. Même au boulot, si si.

LION
Amour : C’est à cause de gens comme vous que Thomas Pesquet se barre dans l’espace.
Gloire : Faites-vous une cure de Spice Girls 3 fois par semaine.
Beauté : Lit / Bi / Dos.

VIERGE
Amour : Vos nuits riment avec ennui.
Gloire : Fessez cette fesse que je ne saurai voir.
Beauté : Trop de sushis nuit à la fertilité, sorry.

BALANCE
Amour : Vous êtes tel un pichet, vous finirez bien par trouver votre bière.
Gloire : Rien à battre, vous êtes un œuf…
Beauté : …Sauf en ce moment. Votre pilosité vous fait davantage ressembler au kiwi.

SCORPION
Amour : Olala, c’est comme Pokémon avec vous : « Attrapez-les tous ! »
Gloire : En ce moment, c’est guerre et pets.
Beauté : Votre ressemblance avec le potamochère est assez troublante.

SAGITTAIRE
Amour : Ouais, ouais, vous avez raison de tester une Twingo avant de repasser à la Lamborghini krrkrr…
Gloire : Osons-le dire… Vive le Sagittaire, le Sagittaire is the best !
Beauté : On vous surnomme Passe Par Trou.

CAPRICORNE
Amour : Vous êtes une vraie perle. Dommage qu’avec vous, on se coltine souvent tout le collier.
Gloire : Bon par contre, en tant que perle…
Beauté : … Bah forcément, vous sentez l’huître.

VERSEAU
Amour : Oubliez-le/la : il/ elle est aussi valable que les experts invités sur BFM.
Gloire : Arrêtez de vous plaindre. C’est notre télescope intergalactique qui nous l’a dit.
Beauté : Un double-menton disgracieux.

POISSON
Amour : Wow, y avait de l’eau dans le cerveau de votre ex ou quoi ?
Gloire : Tektonik un jour, Tektonik toujours.
Beauté : Au moins, l’emballage est pas mal…

Portfolio : Toyz à Tours

Cette semaine, on vous propose le portfolio de Romain Gibier, Toyz, dans lequel des figurines de la pop culture envahissent la Ville de Tours !

TOYZ

Image28Amoureux du patrimoine, tendance geek : Romain Gibier est un photographe qui a su mélanger ses premières amours dans sa série Toyz. Lui qui a grandi dans les années 90 a engrangé, au fil du temps, une gigantesque collection de figurines de la pop culture, de Spiderman à Pikachu, en passant par Dragon Ball Z.

Passionné par le patrimoine local, culturel et architectural, il a eu l’idée de placer ses jouets dans des endroits emblématiques de la ville. Une manière de faire redécouvrir Tours : « à force de l’avoir sous les yeux constamment et de passer devant, les gens ne voient plus forcément le paysage urbain », souligne Romain Gibier. « Il y a toujours une logique entre le lieu et la figurine. Cela peut venir de l’origine du personnage, son esthétique, sa position, etc. Des fois, c’est évident, comme Hulk devant la statue du Monstre par exemple ». Ainsi intégrés au décor, ses petits personnages prennent vie. Et donnent une nouvelle couleur à Tours.

> romaingibierphotographe.smugmug.com
> facebook.com/romaingibierphotographe

Retrouvez l’intégralité du portfolio dans le numéro 265 de tmv, paru ce mercredi 13 septembre 2017!

Photos : Romain Gibier /  Textes : Aurélien Germain

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Mary : émotion et bons sentiments

Une enfant surdouée, des maths, une histoire d’oncle et de sa famille… Marc Webb signe Mary, un joli film bourré d’émotion, sans tomber dans le pathos bête et méchant.

Mary

On se souvenait du réalisateur Marc Webb pour ses deux Amazing Spiderman. Le retrouver derrière la caméra pour un drame familial a donc de quoi surprendre. Exit les blockbusters dispendieux, bienvenue au film à petit budget — 7 millions ici contre les 200 de Spiderman — centré sur des personnages et l’émotion.

Bêtement titré Mary en français (en V.O., il s’agit de Gifted, soit « surdoué(e) »), le long-métrage de Marc Webb s’intéresse à Frank, un homme qui se bat pour la garde de sa nièce, Mary, petite fille de 6 ans et surdouée des maths, comme sa maman, ex-prodige de l’algèbre dont le suicide imprègne encore leur quotidien. Un scénario tire-larmes au possible ? Oui, mais — avouons-le — ça marche.

Il faut dire que le casting, en béton armé, est exceptionnel. Chris Evans, à mille lieues des gros muscles de son habituel Captain America, insuffle une bouffée d’air frais et d’intime dans cette bienveillante figure paternelle de substitution. En face, Lindsay Duncan brille en grand-mère acariâtre qui voit un tout autre avenir pour son génie de petite-fille. Et il y a McKenna Grace, dans le rôle de Mary justement : aussi bouleversante qu’amusante, la jeune actrice emmène le film dans des sphères émotionnelles folles. Mettant au tapis un paquet de comédien(ne)s connus, elle transcende et transporte, émeut et trouble.

De ce canevas mélodramatique un peu éculé, on aurait craint une production lacrymale à souhait, trop sentimentalo-cucul. Mais Mary, touchant et maîtrisé, vise juste. La configuration a été vue cent fois, le manichéisme ronflant peut rebuter et le final invraisemblable est expédié… mais il se dégage de ce film simplicité et beauté. Certains adoreront, d’autres détesteront. Habituellement peu convaincus par les mélos boursouflés, nous avons étonnamment choisi la première solution.

Aurélien Germain

> Drame (USA). Durée : 1 h 41. De Marc Webb. Avec McKenna Grace, Chris Evans…
> NOTE : 4/5 

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=zCt2zl2j59o[/youtube]

Le Centre LGBT Touraine en difficulté

L’Agence régionale de santé a diminué de la subvention attribuée au Centre LGBT de Touraine. L’association lance donc un appel : une cagnotte a été ouverte.

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L’association basée à Tours lance un appel à l’aide pour continuer à lutter contre l’homophobie et la transphobie. L’Agence Régionale de Santé qui subventionnait l’association à hauteur de 4.300 € l’an dernier a réduit son soutien financier à 1.500 € en raison d’une baisse de budget.

Pour compenser cette perte de subvention, l’association a organisé un appel aux dons et espère récolter 2.800 €. Cette somme permettra de maintenir les actions du Centre LGBT Touraine en assurant les permanences d’accueil et d’écoute, la prévention du suicide et la lutte contre le mal être des jeunes.

Malgré l’énergie des bénévoles, l’association a besoin de ressources pour former ces forces vives et payer les frais inhérents à l’occupation de locaux de plus en plus fréquentés. Les permanences d’accueil et d’écoute ont enregistré 1.070 visites en 2016, soit 30 % de plus qu’en 2015. Sur leur cagnotte, les bénévoles arguent : « Alors, oui, nous poussons un coup de gueule car notre société marche sur la tête. Marre de devoir faire le travail de l’État en ayant un appui minimum. »

P.P.

> Cagnotte « Maintien des actions du Centre LGBT de Touraine » en ligne ICI ! 

Actipop.fr pour trouver son activité de l’année

Dénicher les activités sportives ou culturelles pour toute la famille, c’est le credo du nouveau site tourangeau actipop.fr

actipop.fr

Un atelier le mercredi après-midi ? Pour un enfant de 5 ans ? Dans un périmètre de 20 km autour de la maison ? Facile à trouver ! Treize propositions, compilant de l’éveil au théâtre, à la musique, à la natation ou encore au yoga, s’affichent sur actipop. fr.
Ce tout nouveau site internet, sorte de « bon coin » des activités culturelles et sportives de Tours, vient d’être lancé par Nordine Merniz, étudiant entrepreneur en formation à l’IAE de Tours.

Après avoir travaillé durant une dizaine d’années dans le secteur du théâtre, le trentenaire, également fan d’informatique, a eu envie de se lancer un nouveau challenge. Le déclic ? Une amie, partie s’installer à Rennes, qui lui décrit toutes les difficultés qu’elle rencontre pour trouver un cours de dessin.
« Elle a perdu beaucoup de temps face à de nombreux intervenants et de sites internet avec des informations incomplètes ou obsolètes, détaille-t-il. Par ailleurs, faire savoir qu’un cours existe peut s’avérer compliqué. On avait donc besoin d’un outil pour faciliter la rencontre de ceux qui cherchent et de ceux qui proposent des activités. »

Aujourd’hui, plus de 350 ateliers et cours de l’agglomération tourangelle sont répertoriés (selon le type d’activités, l’âge des participants ou encore la distance que l’utilisateur est prêt à parcourir). « Le site est très simple d’utilisation pour toutes les associations et les clubs qui proposent une activité : il y a juste un formulaire à remplir et la mise en page se fait automatiquement », explique celui qui s’est installé dans le pôle d’innovation de Mame.

Le projet, qui a le soutien du service culturel et de la vie associative de la mairie de Tours, pourrait, à terme, évoluer. « On est en phase d’expérimentation pour voir comment les gens s’approprient l’outil, indique Nordine Merniz, qui a travaillé avec deux collaborateurs. Si cela fonctionne, on pourra ouvrir la zone de couverture du site. » Et trouver un modèle économique.

Flore Mabilleau

#WTF 44 : Des congés… « gueule de bois » !

Des congés « gueule de bois », un dealer pas malin, une voiture volée en 1979 rendue à son propriétaire et une auteure pas gênée : voilà la rubrique insolite de la semaine.

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> Des congés « gueule de bois » : voilà ce qu’autorise désormais l’entreprise londonienne de billetterie Dice. Pas besoin de certificat médical, les employés n’ont qu’à envoyer un emoji « bière », « musique » ou « malade » à leur patron par SMS. Deux justifications pour Phil Hutcheon, le big boss : Déjà, « certaines des meilleures offres de l’industrie musicale se font après un concert » (sous entendu, autant picoler un coup pour négocier un contrat). Ensuite, « inutile de faire semblant d’être malade ». Attention à celles et ceux qui voudraient déjà postuler (on vous voit, vous qui lisez ça suite à ce titre aguicheur) : la société n’offre que 4 jours de congés gueule de bois par an…

> À Toulouse, un dealer très malin s’est fait prendre en flagrant délit de business par la Bac. Le trafiquant s’est enfui, laissant sa marchandise sur place. Pas de chance, il avait laissé sa carte d’identité dans le pochon de drogue…

> Une Peugeot 104, volée à Reims en 1979, a été retrouvée par les gendarmes dans un étang. La voiture va donc être restituée à son propriétaire, 38 ans après. Le voleur, lui, n’a jamais été retrouvé.

> Le livre Handbook for mortals, de Lani Sarem, s’est retrouvé en tête du classement des meilleures ventes du New York Times. 18 597 exemplaires vendus, bim. Classe pour un roman dont personne n’avait entendu parler ? Pas tant que ça. Après enquête, l’écrivaine aurait en fait acheté des centaines d’exemplaires pour se retrouver en tête des ventes et se faire remarquer. Elle a nié, prétextant avoir « demandé à des librairies d’acheter plusieurs copies pour des séances de dédicaces ». Ah.

Chroniques culture #48

Cette semaine, on vous parle du retour en demi-teinte des Queens of the stone age, de la BD Afterz, de l’été catastrophique au ciné, et d’une petite annonce zombiesque… !

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QUEENS OF THE STONE AGE – VILLAINS
L’annonce a inquiété les fans de la première heure : Mark Ronson pour produire le nouveau Queens of the stone age (QOTSA pour les intimes) ? Kékidit pardon ? Le producteur-collaborateur de Bruno Mars, Adele et Lady Gaga pour épauler ce septième disque de la bande à Josh Homme et de son rock poussiéreux ? Outch.
Alors disons-le tout de go : ce Villains, loin de pactiser avec le Diable, a de quoi déstabiliser. Insuffler une telle dose de pop et de claviers électro dans la musique rugueuse rend QOTSA plus abordable à tous, certes. Mais ce qu’il gagne en accessibilité, le groupe le perd dans son accroche. Car force est de constater que ce Villains est loin de percuter autant qu’un Songs for the Deaf, leur fait de gloire, brûlot de rock ravageur et hypnotique. « On cherche à semer le trouble sur Villains », a dit le leader Josh Homme. Ça, c’est sûr ! On ne tape pas du pied, on tapote. Et si le travail sur les ambiances est diablement réussi (l’intro de Fortress), on attend LE feu d’artifice… Mais seules les étincelles sont là. Loin d’être mauvais évidemment, l’album est toutefois trop disparate : il suffit de comparer le mollasson Domestic Animals ou le soporifique Un-reborn again au génial Head like a haunted house. En dents de scie, frustrant, sexy sans être trop sale, un poil trop lisse et dansable, ce Villains n’est peut-être tout simplement pas assez vilain pour les Queens of the stone age.
A.G.

LE DVD
LES GARDIENS DE LA GALAXIE 2 PAUSE_ECRANS_DVD
Véritable coup de pied dans la fourmilière parfois ronflante de Marvel, ce 2e opus des Gardiens de la Galaxie est une réussite de bout en bout. Aussi généreux que barré, aussi fun qu’intimiste, le film de James Gunn est de nouveau un petit bijou, dans lequel les moments cultes s’enchaînent (la séquence d’ouverture monstrueuse, la scène de la flèche de Yondu, etc.). Jouissive et survoltée, cette pépite est à revoir en Blu-ray qui, outre sa bien vilaine jaquette, offre de nombreux bonus, comme les coulisses du film, les effets visuels et même un bêtisier. Un DVD à obtenir d’urgence, ne serait-ce que pour son personnage le plus mignon de tous les temps : Baby Groot !
A.G.

AU CINÉMA 
ÉTÉ POURRI, BOX OFFICE FLINGUÉ
« Le pire été de la décennie pour le box-office américain », titrait récemment le magazine Les Inrocks. Ouragan Harvey, combat Mayweather/McConnor, mais aussi – il faut se l’avouer – des sorties pas franchement excitantes dans l’ensemble ont torpillé les derniers week-ends du mois d’août aux États-Unis. De quoi sonner le glas d’une période estivale catastrophique pour le cinéma américain. Pour preuve, le dernier week-end a été enregistré comme le pire en terme de fréquentation depuis… 15 ans !
A.G.
PAUSE_ECRANS_ETE POURRI

PAUSE_ECRANS_BDLA BD
AFTERZ
Avec, entre autres, son héros iconique Monsieur Jean et ses portraits très réussis de bobos, Charles Berberian reste un observateur attentif et tendre de notre époque. Avec un système de strips verticaux assez original, il décline ici les affres et les angoisses de deux jeunes Parisiennes, d’un chien et d’une galerie de personnages a la fois drôles et perdus. Comment en effet vivre à travers le prisme des réseaux sociaux et du paraître ? Comment rencontrer l’âme soeur dans un univers de plus en plus virtuel ? Comment ne pas sombrer dans la vacuité et l’ennui au bout de ces nuits sans sommeil et de ces « after » pathétiques ? Voilà quelques unes des questions donnant lieu à de beaux moments d’humour et de poésie.
Hervé Bourit

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TV Tours : l’émission qui va faire « tilt »

Bye, bye Tout sur un plateau. Après 10 ans de bons et loyaux services, le rendez-vous de TV Tours-Val de Loire s’en va et laisse place à une nouvelle émission : Tilt !

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Emilie Tardif sera aux commandes de Tilt !

LE CHEF D’ORCHESTRE

Si le nom, le logo, le décor et le contenu changent, on garde le sourire et l’énergie de notre présentatrice préférée : Emilie Tardif.

LE VRAI PLUS

Chaque jour, l’émission fera un zoom sur un thème en particulier. Au menu : Adopte un pet en partenariat avec la SPA, Super Tilt, qui partira à la rescousse des asso en manque de bras ou de sous et leur off rira son haut-parleur. Il y aura aussi un module consacré aux groupes locaux, et d’autres pour faire le tour des nouvelles adresses.

LA LIGNE ÉDITORIALE

Positive, positive, positive, innovante et surtout, centrée autour de la vie quotidienne avec un maximum d’infos pratiques : les bons plans du moment, les actus des assos, où sortir, le resto à la mode, les nouveaux commerces, les initiatives citoyennes, les idées innovantes….D’ailleurs, le slogan de l’émission est le mag des bonnes idées en Val de Loire. «TSUP, c’était super mais on voulait aller plus loin et ouvrir plus de portes, explique Emilie Tardif. Avec Tilt un cap est franchi, on rentre dans l’âge adulte !» Plus adulte mais toujours pétillant.

L’ÉQUIPE

Autour d’Emilie Tardif, 22 chroniqueurs se relaieront sur un plateau tout nouveau, tout beau. Parmi les petits jeunes qui feront leur rentrée, Romain, découvert dans Koh Lanta. Il interviendra en tant coach sportif une fois par mois. A vos abdo-fessiers ! Autre recrue de choc : Julie Pâtisse, super blogueuse tourangelle, qui présentera ses astuces cuisine. Nivek et Aymeric Rouillac restent fidèles au poste mais avec quelques nouveautés. Nan, on ne vous en dira pas plus, faut vous laisser quelques surprises.

LA BONNE IDÉE

Pour aider les jeunes entreprises locales à se faire connaître des clients comme de futurs partenaires, TV Tours leur consacre chaque vendredi un format spécial. Le Pitching ball accueillera chaque semaine une start up. Le porteur de projet aura 2 minutes 30 pour convaincre les téléspectateurs et échangera ensuite avec les invités et les chroniqueurs. Soit près de 6 minutes de zoom. On trouve l’idée top.

OÙ SUIVRE TILT ?
Sur twitter, @TILTtvtours et sur Facebook.
COMMENT LES CONTACTER
Vous avez un super projet à partager ? Un seul mail : tilt@tvtours.fr

>>Tilt ! Du lundi au vendredi à 12 h et à 18 h en direct, en regardant TV Tours et sur tvtours.fr

Maladies infectieuses : Tours à la pointe avec le Master IDOH

L’Université de Tours vient d’accueillir 24 étudiants internationaux en Master IDOH, une formation unique sur les maladies infectieuses pour faire bouger la recherche.

master idoh

Ils viennent de Birmanie, d’Indonésie, du Nigeria, du Brésil ou encore du Népal. Tous et toutes viennent d’arriver à Tours pour plusieurs mois et participer au Master IDOH (Infectious diseases and One Health).
En français, il s’agit d’une formation Erasmus sur les maladies infectieuses qui permettra à ces 24 étudiants d’acquérir à la fois des compétences en santé humaine et animale.

Un melting-pot de savoirs pour une formation transdisciplinaire (biologie, environnement, santé humaine et animale) relativement « rare » dans ce domaine : « Il s’agit d’une vraie demande émanant d’organismes mondiaux de santé », confirme Stéphanie Germon, maître de conférences à l’Université de Tours et coordinatrice de ce Master. « Les participants seront formés au One Health, un concept qui a émergé dans les années 2010. » Le portail d’infos Cairn le définit comme une « approche intégrée de la santé qui met l’accent sur les interactions entre les animaux, les humains et leurs divers environnements », pour améliorer la santé au sens du large du terme et prévenir des risques.

Des étudiants qui viennent des quatre coins du monde, donc, mais aussi une formation qui se veut internationale via ses partenaires. Le projet, né sous l’impulsion de l’Université de Tours et de l’INRA, intègre les universités de Barcelone et d’Edimbourg. Les élèves du Master IDOH, rentrés le 4 septembre, partiront d’ailleurs dans ces deux villes après le semestre tourangeau.
Ensuite, ce sera place au stage dans un centre de recherches ou une entreprise. « Nous avons des partenaires partout dans le monde : Écosse et Espagne, donc, mais aussi en Amérique du Sud, en Asie, en Afrique », souligne Stéphanie Germon.
Autant dire que l’intégralité des cours se fera dans la langue du Shakespeare… « Savoir parler anglais était l’un des critères impératifs. Il faut que nos futurs diplômés soient compris partout ! »

La sélection a donc été drastique. « Nous avons reçu 600 dossiers. Seulement 250 personnes l’ont finalisé. Et 24 ont été sélectionnés », rappelle la coordinatrice du Master. Âgés de 23 à 43 ans, les étudiants – dont une petite majorité de filles – viennent de médecine, pharmacie, ou de licence scientifique. « Pas de profil type », souffle Stéphanie Germon, mais des personnes aux univers et aux cultures totalement différentes.

Cette première promo, dans laquelle 21 bourses d’excellence financées par la Commission européenne ont été attribuées, sortira avec de solides compétences dans le domaine des maladies infectieuses affectant humains et animaux. Une fois rentrés, ces étudiants du monde entier, y compris de pays défavorisés, pourront donc bientôt lutter avec un regard nouveau contre les maladies infectieuses.

Horoscope WTF du 6 au 12 septembre 2017

Ca y’est : à peine 2 numéros depuis la rentrée et l’astrologue en a déjà marre. De toi, plus moi, plus eux, plus tous ceux qui le veulent… (vous l’avez en tête, c’est bon ?) Allez, entrez dans la danse : prenez votre dose d’horoscope WTF.

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BÉLIER
Amour : Aïe, dans ce domaine, vous êtes aussi bas que Macron dans les sondages.
Gloire : Les plus grands héros portent leur slip par-dessus le pantalon. Vous êtes donc bien partie pour sauver le monde.
Beauté : Pas de secret, tout se joue à la naissance…

TAUREAU
Amour : Il fallait s’en douter : sans vous, votre ex est devenue con comme ses pieds.
Gloire : À ce propos, allez-y mollo sur le fétichisme des panards.
Beauté : Ah, d’ailleurs : durillon prévu pour le 12. Kiss.

GÉMEAUX
Amour : Vous êtes à l’amour ce que Despacito est à la musique.
Gloire : L’allégorie de votre vie ? Celle de la mouche qui, même la fenêtre grande ouverte, continue à se péter la tronche contre la vitre.
Beauté : Mmmmh, vous êtes aussi craquant(e) qu’une chips !

CANCER
Amour : La constellation du Gilbert Montagné dit qu’on ne voit pas clair dans votre petit jeu.
Gloire : Comme le dit le dicton polonais : Musisz dac w lape, jak nie posmarujesz to nie pojedziesz ! Et vlan, haha !
Beauté : L’oeil torve.

LION
Amour : La vie de couple, c’est coupliqué.
Gloire : Bon sang, fermez cette porte quand vous êtes aux WC.
Beauté : Sentir bon, c’est bien. Pas que des cheveux, c’est mieux.

VIERGE
Amour : Comme un film X : ça remue, mais scénario cucul.
Gloire : Mieux vaut être un mille-pattes qu’un cul-de-jatte. Et paf !
Beauté : Au soleil, vous luisez tel un poulet rôti.

BALANCE
Amour : Nan, sincèrement… Votre ex, c’était de l’humour, rassurez- nous ?
Gloire : Qui mange un oignon, rote comme un démon.
Beauté : Le gras, c’est la vie !

SCORPION
Amour : Nan bah tout ça, c’est de la faute des Illuminati-reptiliens macronistes vegans fans de Neymar, voilà tout.
Gloire : Bon, dites-le que vous êtes plusieurs dans votre tête.
Beauté : Têtu(e), tendu(e) et peau de cul.

SAGITTAIRE
Amour : « Ne dites pas de mal de la masturbation. C’est la manière la plus sûre de faire l’amour à quelqu’un qu’on aime. » (Woody Allen)
Gloire : Sagittaire rime avec « se taire ». Hum hum…
Beauté : Euh, faites une analyse anti-virus de votre slip.

CAPRICORNE
Amour : Une seule question… POURQUOI LUI/ELLE ??
Gloire : Suppôt de Satan ou Ça tend le suppo’, il faut choisir.
Beauté : Gentil(le), mais pas franchement sexy.

VERSEAU
Amour : Nope, désolé. Trace ta route, Biloute !
Gloire : Même BHL est moins agaçant que vous.
Beauté : Votre jolie tronche mériterait du 10 000 likes sur Facebook. Cœur sur vous.

POISSON
Amour : En rut, en chaleur, eh oui, mais l’été est bientôt fini.
Gloire : Votre prénom conviendrait bien mieux à un chihuahua…
Beauté : D’ailleurs, arrêtez de perdre vos poils partout sur le canapé.

Festival : Imag’In all the people

Les 8 et 9 septembre, le festival Imag’In revient pour sa 9e édition. Au programme, une quinzaine de concerts, des animations et de la danse. On vous raconte l’histoire de cet événement devenu emblématique du quartier Sanitas.

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PETIT EST DEVENU GRAND

Neuf ans et toutes ses dents… Certains auraient jeté l’éponge depuis longtemps. D’autres, à l’instar de Pepiang Toufdy, non, et continuent ce qu’ils ont commencé. À la base, ce jeune Tourangeau d’origine tchadienne pense et construit un moment qu’il souhaite avant tout rassembleur et partageur, placé sous le signe de la culture. Un festival entièrement gratuit, au contenu dédié aux pratiques artistiques et culturelles actuelles.
L’idée de base de l’événement ? « Attirer un public qui n’a pas l’habitude d’aller à des concerts », comme nous confiait Pepiang Toufdy en 2012 (!), lors de la 4e édition d’Imag’In. Un festival urbain qui, au fil du temps, a grandi et s’est métamorphosé… et a su réunir des publics de différents horizons.

Ambiance au Sanitas -Photo ProdCité-
Ambiance au Sanitas -Photo ProdCité-

ANCRÉ DANS LE PAYSAGE TOURANGEAU

Imag’In est devenu un incontournable sur Tours. D’une part, grâce à son rôle social et culturel : un accès à la culture pour tous, via la gratuité du festival, mais aussi des valeurs qu’Imag’In n’hésite pas à brandir, rappelant l’importance de la diversité, du vivre-ensemble et de la solidarité. Immanquable d’autre part car l’éclectisme est devenu le credo d’Imag’In.

Nivek sera en concert à Imag'In.
Nivek sera en concert à Imag’In.

Lors de cette édition 2017 par exemple, le public se verra proposer de nombreuses animations. Il pourra s’essayer à des cours de zumba gratuits, admirer de la capoeira, s’initier au scratch avec un DJ, ou encore vibrer avec le live-painting de Lio. Côté musique, les spectateurs passeront du hip-hop au rock, en passant par la pop. Un coup d’oeil à l’affiche variée permet de repérer les noms de Nivek (rappeur tourangeau qu’on ne présente plus), Mazette & Friends (au carrefour du trip hop, hip hop et electro-dub), INK (jeune formation rock démentielle dont tmv vous avait déjà parlé) ou encore Toukan Toukan (pop-électro sucrée) et Tiâa (jeune formation prometteuse de pop rock made in Tours)…

Au fil des années, Imag’In a donc su s’extirper de son carcan rap/ hip-hop pour accoucher d’un festival diversifié, représentant de nombreux genres. Façon, aussi, d’élargir son public et de souligner son ouverture d’esprit. Le musicien Frank Zappa disait « L’esprit, c’est comme un parachute : s’il reste fermé, on s’écrase ». On dit ça comme ça…

MON BEAU SANITAS

Le quartier, depuis quelques années, a beaucoup changé. Et quoique semblent penser certains politiques ou mauvaises langues, le Sanitas fait entièrement partie de la ville et ne se cantonne pas aux faits-divers. Alors faire un tour au festival Imag’In, c’est aussi (re)découvrir le Sanitas et y rencontrer ses résidents, jeunes ou moins jeunes. Il suffit d’ailleurs de voir l’expo photos « Le Visage de la diversité », réalisée en amont du festival, dévoilant le visage d’habitants du quartier.

Parce que démonter les préjugés, c’est aussi l’un des objectifs du festival : promouvoir des genres musicaux stigmatisés (le hip hop, par exemple, souvent perçu comme une « musique de quartiers »), mélanger les publics différents sans problème, faire du Sanitas un espace de rencontre que d’aucuns auraient estimé impossible… À l’heure où le quartier s’inquiète de sa future transformation (près de 400 logements seront détruits d’ici à 2027) et de sa perception à l’extérieur (symbolique du changement de nom de la station de tramway « Sanitas » en « Saint-Paul »), la tenue d’un tel événement culturel ne peut être qu’une bonne chose.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=CJ0bDKxVQsk[/youtube]

PEPIANG, L’HOMME À TOUT FAIRE

Si le personnage figurait dans le dictionnaire, il aurait pour synonyme « infatigable »… Pepiang Toufdy ne s’arrête jamais. Les projets gravitent autour de lui constamment. Il y a Imag’In, bien sûr, mais aussi l’association Prod’Cité et la télé Wanted TV. Passé par l’animation, lauréat du concours Envie d’agir il y a quelques années, Pepiang Toufdy le passionné de musique et ancien membre du groupe Pyramides est aussi réalisateur (Dayman Tours, c’est lui), présentant même ses films à l’étranger. À constamment courir partout, Pepiang Toufdy tourbillonne. Et avec lui, la jeunesse tourangelle et tout un quartier aussi.

> Les 8 et 9 septembre, toute la journée, place Saint-Paul. Gratuit.
> Concerts :
VENDREDI dès 19 h > DJ Japs, The Lunatiks, Waidee, Lehmanns Brothers, Toukan Toukan, Nivek, Kacem Wapalek.
SAMEDI dès 19 h > Pang Pung, Muz-Muz, Ink, Tiâa, Sapiens Sapiens, Weez Afro, Roller 79, Mazette & Friends, Guizmo.
> Programme complet sur prod-cite.fr/le-festival/programme

Imag’In : « La culture doit être accessible à tous »

Pepiang Toufdy, fondateur d’Imag’In, revient sur les valeurs insufflées par son festival et rappelle de nouveau l’importance du vivre-ensemble.

(Photo tmv)
(Photo archives tmv)

C’est déjà la 9e édition pour Imag’In. Comment vois-tu le chemin parcouru jusqu’à maintenant ?
C’est une longue histoire ! On a construit quelque chose sereinement, même si ça n’a pas toujours été évident. Il y a forcément toujours des diffi cultés. Mais le pari est gagné. On a tout donné à chaque édition et il y a constamment nos valeurs derrière tout ça. Le public est là, c’est un beau projet. Bref, on en retire une grande fi erté et c’est important pour tenir le cap et garder espoir. Imag’In est un projet passionnant et porteur, c’est un combat.

Tu parlais de valeurs. Quelles sont-elles ?
Il y a le partage, déjà. La culture doit être accessible à tous. La solidarité, aussi : on doit tous s’accepter malgré nos différences, dans un environnement de confiance. Imag’In, c’est une ambiance « cool », peu importe d’où on vient.

Plus globalement, que penses-tu qu’Imag’In ait apporté au Sanitas ?
En s’y installant, on a sensibilisé les gens. On veut montrer que tout n’est pas perdu, même si la vie est parfois dure. En faisant venir un public extérieur, on montre que la culture peut amortir les a priori parfois négatifs qu’un quartier peut subir. En ce sens, on participe au lien social.

Est-ce qu’il y a une « famille » Imag’In désormais ?
Oui, bien sûr. C’est une famille culturelle, beaucoup de gens adhèrent au projet. Il y a par exemple certains artistes qui ne prennent pas de cachet sur cette date, car ils aiment le festival. Ça me touche ! On s’entraide et on se soutient. Imag’In est un festival alternatif, il y a un combat derrière : il faut exister.

C’est un festival gratuit. Comment survivre ?
C’est dur. C’est pour cela que je parle de combat… Il y a 5 000 € du subventions sur tout le festival. 5 000 €, ça ne paye même pas la société de sonorisation et la scène mobile. Derrière un festival, il y a toute une logistique, la technique, la communication… Certains partenaires privés nous aident, mais la survie est difficile. On réfléchit pour la 10e édition : il faudra garder nos actions culturelles, mais aussi développer quelque chose pour que l’asso Prod’Cité (organisatrice d’Imag’In – NDLR) s’émancipe.

Cette année, il y a encore un large choix côté concerts. As-tu des coups de cœur ?
Il y en a deux : Lehmanns Brothers déjà. Ils possèdent une fraîcheur funk folle ! Je les ai découverts alors que la programmation était quasi bouclée ! Ma collègue les avait déjà vus et elle m’en a parlé. Il y a vraiment un truc avec ce groupe ! Mon deuxième coup de cœur, c’est bien sûr les groupes du tremplin Imag’In (INK et The Lunatiks – NDLR), car c’est une première. Il y a un noyau énorme d’artistes dans le département, mais ils ne sont pas forcément visibles. Là, on repère des groupes locaux et on les programme !

On parle de ces lauréats du tremplin, mais jouent aussi des Tourangeaux déjà établis – je pense notamment à Nivek – c’est donc une volonté farouche, pour toi, de mettre en valeur les artistes du coin ?
Bien sûr ! L’objectif initial d’Imag’In était de valoriser les groupes du département. Les têtes d’affiche, c’est pour la popularité, mais les groupes locaux, c’est le cœur du festival. Il faut rassembler tout le monde pour un instant de partage.

Propos recueillis par Aurélien Germain

Les Halles fêtent leur anniv’ : service unique

Petit changement exceptionnel dans notre rubrique resto de la semaine : cette fois, on a testé en avant-première le menu unique que proposeront les Halles de Tours pour leur anniversaire, le 17 septembre. Dépêchez-vous, les places partent vite !

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Franchement, c’est le bon plan de l’année. Mais il ne va pas falloir se rater (ni trop s’y habituer), parce que c’est un resto qui ne vivra que le temps d’un service, le dimanche 17 septembre, pour le déjeuner.

Ce jour-là, les Halles de Tours fêteront leurs 150 ans (dans le cadre, aussi, du festival Tours et ses Francos Gourmandes) et, pour que la fête soit belle et surtout bien partagée, les commerçants du lieu ont décidé de proposer aux Tourangeaux un repas gastronomique complet pour 15 € seulement (10 € pour les enfants) hors-boissons.
Le menu sera servi sur le carreau des Halles et le nombre de convives est limité à 500.

Et, comme nous sommes des petits veinards, nous avons eu l’occasion de tester les plats en avant-première. Et on n’a pas été déçus. On attaque très fort avec l’oeuf bio mollet, ses rillons de roi rose et ses champignons, une entrée à la fois ancrée dans le terroir et pleine de légèreté avec son petit espuma qui va bien. Ensuite, arrive une petite poulette de Racan et son jus servie avec un écrasé de pomme de terre (pas une purée, hein, rien à voir !). Petite fantaisie fromagère avec ce sainte-maure travaillé à la façon nougat de Tours et, pour finir, une Tourézienne aux fraises de Chouzé vraiment très… conviviale !
La crème légère a des airs de galette bourgueilloise, pour ceux qui connaissent…

C’est Henri Leclerc, le chef de la Maison des Halles qui a imaginé ce menu riche en saveurs et parfait pour un déjeuner en famille et/ou entre copains. Les vins sont en sus, mais il seront proposés au prix plancher et vu la carte, franchement, ce serait péché de s’en priver.

> La tablée des Halles, dimanche 17 septembre à partir de 12 h. 15 € (10 €/ enfant). Résa obligatoire (nombre de places limité).
> leshallesdetours.fr/150-ans-des-halles/

Dans un recoin de ce monde : poésie picturale

Sunao Katabuchi propose Dans un recoin de ce monde : un film d’animation bourré d’émotion et d’une puissance visuelle folle.

PAUSE_CINEMA

Il y a, dans l’oeuvre de Sunao Katabuchi, l’une des plus belles séquences jamais tournées dans un film d’animation. Un ciel bleu qui, progressivement, se remplit d’avions. Puis d’explosions. Ces bombes qui éclatent se transforment en taches d’aquarelle multicolores. « Si seulement j’avais un pinceau », souffle Suzu, le personnage principal. La scène confine au sublime. À elle-seule, elle résume l’esprit qui anime Dans un recoin de ce monde, une triste histoire emplie de poésie.

Succès au festival d’Annecy 2017, le film de Katabuchi est en fait l’adaptation du manga de Fumiyo Kôno, paru il y a près de 10 ans. Dans un recoin de ce monde dessine le portrait de Suzu, une jeune Japonaise, durant la Seconde Guerre mondiale.
Plus qu’un récit de guerre, cette chronique conte le quotidien de cette femme qui cultive la joie de vivre, et le destin de son entourage. Une sorte de journal intime depuis les années 30… jusqu’à ce que la Guerre les rattrape.

Son « recoin de de ce monde » à elle, situé aux abords d’Hiroshima, alterne entre le beau et le ravagé. De là vient toute la puissance picturale et la beauté du film. Car Katabuchi a accouché d’une merveille visuelle. Ponctuant son animation de trouvailles, visant juste à chaque prise de vue, l’auteur déroule aussi de splendides décors qu’il enveloppe de poésie.
Balançant entre la légèreté et la complexité – le rêve, aussi – Dans un recoin de ce monde réussit un exercice délicat, en proposant une première heure toute en douceur (quoiqu’un peu longuette), avant de basculer dans le mélodrame historique poignant qui se réveillera en même temps que les sirènes terrifiantes annonçant les bombardements.
Un film qui finit de faire résonner, plus de 70 ans après, l’Histoire d’un conflit achevé par la terrible bombe atomique.

> Film d’animation/drame (Japon). Durée : 2 h 05. De Sunao Katabuchi.
> Note : 4/5

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=0QXboqjWzFA[/youtube]

CHU de Tours : des fermetures de lit ?

La situation est toujours tendue au CHU de Tours. Les syndicats dénoncent des fermetures de lits en orthopédie.

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Le syndicat SUD-Santé a dénoncé, dans un communiqué, la fermeture de douze lits dans le service orthopédie du CHU de Tours.

Une décision qui, selon eux, s’est faite sans concertation ni explication. Les syndicats s’interrogent de la prise en charge des patients « avec moins de lits d’hospitalisation », alors qu’ils estiment déjà le service surchargé, parfois jusqu’à cinq patients de chirurgie de la main par chambre.

De quoi raviver les tensions avec la direction de l’hôpital qui, rappelons- le, procédera d’ici à 2026 à une restructuration de son établissement : le plan de réorganisation du CHU entraînerait, d’après les syndicats, la suppression de près de 400 lits et postes hospitaliers.

Concernant cette nouvelle fermeture de lits en service orthopédie, la direction du CHU n’a pas souhaité réagir, indiquant qu’elle ne souhaitait pas faire de « commentaires par voie de presse à des communications syndicales ».

O’Tacos s’est installé dans le Vieux Tours

Créée il y a 10 ans à Grenoble, l’enseigne O’Tacos n’a cessé de croître jusqu’à maintenant. La franchise est désormais installée à Tours.

O'Tacos

On ne va pas se mentir : O’Tacos nous intriguait beaucoup. Créée en 2007 à Grenoble, l’enseigne a connu un développement à vitesse grand V, multipliant les ouvertures partout en France et drainant avec lui une communauté impressionnante. À Tours, la déferlante O’Tacos n’avait pas encore frappé. Puis… un art du teasing, une stratégie digitale béton, des publications sur les réseaux sociaux raflant des centaines de likes et commentaires avant même d’avoir ouvert…
Le 8 juillet, la franchise ouvrait son premier restaurant dans le Vieux Tours. Tmv a donc profité des vacances scolaires pour se poser à sa terrasse.

Passé l’accueil sympathique, on se retrouve devant un grand tableau qui décrypte le concept de la chaîne. Ici, on compose son tacos en 4 étapes : sélection de la taille (de M à XXL), de la viande (texane pepper, mayo, harissa, etc.), puis les extras payants (de l’oeuf au boursin, en passant par les lardons ou champignons).
Les choix sont multiples, mais notre estomac a opté pour une gamme spéciale avec Le Fameux : un tacos gratiné au cheddar (le sport, ce sera pour demain… !), fourré de frites (malheureusement pas faites-maison), de sauce fromagère et de viande hachée qui nous a bien calé le ventre, sans être trop bourratif.

Le résultat reste correct – il s’agit de toute façon de restauration rapide – surtout pour la jeune clientèle qu’il vise. Et boosté par des horaires XXL et des prix abordables, O’Tacos peut visiblement compter sur ses nombreux fidèles.

> O’Tacos, 19 rue de la Rôtisserie. Ouvert 7 jours sur 7, de 11 h à 23 h non-stop (sauf le vendredi et samedi jusqu’à 2 h du matin). Contact : O’Tacos Tours sur Facebook ou o-tacos.fr
> Tarifs : à partir de 5 € pour une taille M / 6 € le L / 9 € le XL et 14 € le XXL. Menu étudiant le midi à 5 € pour un tacos M + une boisson.

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Enfants : les mains dans l’argile

À Tours, la céramiste Estelle Réhault-Boisnard lance des cours de modelage et de créations céramiques pour enfants.

Rouleaux à pâtisserie, couteaux, vaporisateurs, pinceaux… À quoi peuvent bien servir ces ustensiles disposés sur une large table en pin, au rez-de-chaussée d’une maison située à quelques pas des cinémas Studio ? À pratiquer l’art culinaire ? Presque : il s’agit bien d’opérer un savant mélange d’ingrédients, afin d’obtenir tantôt une sorte de pâte à crêpes, tantôt un semblant de crème fleurette. Sauf que ces recettes-là ne se mangent qu’avec les yeux. Idem pour les ingrédients qui les composent. Une dose de craie, une pincée de silice et une pointe de feldspaths, et vous obtiendrez de l’émail. Mélangez de la terre colorée et des oxydes métalliques, pour fabriquer l’engobe, une sorte de peinture argileuse.

Vous avez deviné ? Nous sommes dans un atelier de céramiques. Sa créatrice, Estelle Réhault-Boisnard, vient tout juste de l’installer dans une ancienne maison d’habitation quartier Mirabeau. Après une formation à l’Atelier des arts céramiques de Tours, la quadragénaire a quitté le monde de la musique ancienne pour l’argile. Bye-bye les tenues de scène, bonjour le tablier et les mains sales !
Enthousiaste et volubile, elle a décidé de partager sa nouvelle passion avec les enfants, dont elle apprécie « l’univers et la créativité ». Au programme, des séances ludiques à l’année et au trimestre, des goûters d’anniversaire et des stages pendant les vacances scolaires.

« Je serai là pour leur apprendre des techniques, des astuces et les accompagner dans leur création. Chacun sera libre de modeler la terre à son rythme et de décorer ses créations selon ses envies », précise l’artisane, qui aimerait aussi transmettre aux enfants la patience, la concentration et la délicatesse par rapport à la terre. Une fenêtre pour prendre son temps dans un monde où tout va très vite.

> Couleur argile. Porte ouverte le mercredi 13 septembre de 14 h à 17 h : séance découverte offerte sur réservation. Ouvert aux enfants de 6 à 13 ans.
> Atelier EB Céramiques. 18 rue du Petit-Cupidon à Tours. 06 63 28 28 07. ebceramiques@gmail.com. ebceramiques.com