Cette semaine, on a décidé de changer un peu nos habitudes pour la chronique resto : on a testé le bar à bières belges Le Gambrinus. Rassurez-vous, ils ont aussi de délicieuses collations !
« Ce fut un homme sage, celui qui a inventé la bière », disait Platon. Avouez que, pour commencer la chronique d’un bar à bières, c’est une citation qui en jette. Parce que de mousse il est question ici. À tmv, on avait envie de rendre un petit hommage à cet établissement qui fait figure d’institution à Tours depuis 1995. Le Gambrinus fait toujours office de bonne adresse. Idéale pour celles et ceux qui veulent changer de la place Plum’. Lui, se situe à deux pas du tram’, à cheval entre le CGR Centre et le Sanitas. On l’appelle le paradis de la bière belge.
Ici, c’est la classe à Dallas. La bière, c’est une philosophie. Magali et Franck sont de fins connaisseurs. Vous expliquent la bibine comme personne, décrivent leurs 150 références aussi précisément qu’un roman de Zola (elle en jette aussi cette comparaison, non ?). Accueil chaleureux, équipe aux petits soins, prête à faire découvrir de petites pépites, en bouteille ou à la pression. Au hasard, on vous conseille la Bière des ours, une petite Guillotine ou la Nostradamus. Parfaites à déguster les pieds sous la table, ou en jouant au billard ou aux jeux de société que le bar propose.
L’autre avantage du Gambrinus, c’est sa partie petite restauration. Avec, à la carte, saucissons exquis (6 €), croque-monsieur (4,50 €) et son fromage bien coulant, mais aussi camemberts chauds (11 €) et tartines jurassiennes (7,90 €) qui donnent envie rien qu’à l’odeur. Des collations venues tout droit des producteurs (ici, on ne badine pas avec la qualité), accompagnant à merveille votre petite binouze. Et avec les beaux jours qui arrivent, c’est l’occasion de redécouvrir la petite terrasse planquée du Gambrinus, un verre à la main. L’avait tout juste, ce bon vieux Platon…
> 69 bis rue Blaise-Pascal. Sur Facebook : Le Gambrinus ou tours-gambrinus.com > Du lundi au jeudi, de 16 h 30 à 1 h et vendredi – samedi jusqu’à 2 h. Possibilité de dégustations de bières, whiskies et vente à emporter jusqu’à 20 h.
Retour des chroniques culture et web de la semaine, avec cette fois, double dose de CD et de BD !
LES CD IGGY POP – POST POP DEPRESSION
Il est bien gentil, notre ami Iggy. Mais on le préfère tout de même derrière un micro, que dans des pubs pour les galeries La Fayette ou Le Bon Coin. Avec ce nouveau disque (peut-être le dernier de sa carrière), l’Iguane s’est acoquiné avec le géant Josh Homme, gourou des Queens of the stone age. Le résultat est à la hauteur : brillant. Dépouillé, sincère, doté d’une basse qui remue les tripes. Parfois, Iggy fait aussi penser à Bowie. Les mélodies s’envolent et vous accrochent. C’est bourré de « coolitude », de rock élégant, de classe tout simplement. Du Iggy Pop pur jus.
A.G.
BATTLESHEEP – WOLF KILLER (EP)
Les p’tits gars de Battlesheep, on les avait repérés lors de notre numéro spécial Fête de la musique 2015. À l’époque, on avait été « scotché par la puissance de leur musique» (dixit nous). Un an après, voilà que les Tourangeaux sortent un EP baptisé Wolf Killer. Et là, vlan, gros mur du son. Enregistrés au studio Le Pressoir, masterisés par ODN, les 4 titres s’écoutent volume max, potards poussés à fond. Leur gros rock fusion mêle voix hip-hop et un assemblage basse/guitare, dont les ri·s sautillants rappellent Rage Against the machine (écoutez donc le titre Alarm !)
A.G. > à écouter sur battlesheep.bandcamp.com ou facebook.com/battlesheepband > En concert au Shelter, le 31 mars, à 21 h (gratuit).
LE DVD AU ROYAUME DES SINGES
La série des docu’ animaliers Disney Nature ne cesse de s’étoffer. Nouvelle bonne pioche avec ce Monkey Kingdom (en VO), voyage à travers la jungle d’Asie du Sud, peuplée d’une tribu de macaques à toques. Entre bagarres de territoires et menaces animales ou humaines, le film montre aussi la société simiesque telle qu’elle est : régie par une hiérarchie sociale. Joliment shooté (un travail titanesque de 3 ans), captivant malgré sa narration très juvénile et sa sur-scénarisation, le documentaire est à (re)découvrir. D’autant que Disney, l’éditeur de ce Blu-ray, a su proposer d’intéressants bonus : making-of, deux mini-reportages et le vidéo-clip d’une chanson.
A.G.
LES BD R.U.S.T – GREY DAY
Blengino et Nesskain sont de retour ! Avec ce tome 2, les humains planqués au fond de la Terre continuent de lutter contre une espèce extra-terrestre ultra-violente et puissante. L’intrigue a certes un peu perdu de sa force comparé au premier épisode. Mais R.U.S.T enchaîne tout de même les séquences spectaculaires (on pense d’ailleurs parfois au film Pacific Rim). Reste un monde apocalyptique pour lequel il faudra se montrer patient avant d’y entrer pleinement et une folie graphique dans les combats qui en surprendra plus d’un(e).
A.G.
LES PETITS MYTHOS
Cela fait déjà un certain temps que Philippe Larbier (ou Pehel) navigue dans le paysage du 9e Art. Ce Tourangeau, élevé à Mickey et à Jacovitti, a su insu¿er son trait rond et son humour légendaire et pince-sans-rire à de nombreux projets. Parmi ceux-ci, la série des Petits Mythos. En compagnie du scénariste Christophe Cazenove, il revisite tous les mythes de l’Antiquité. Dans ce tome 6, c’est à l’Odyssée d’Ulysse qu’il se frotte avec une pléiade de gags et un regard décalé. Le résultat est plutôt plaisant et les di·érents degrés de lecture y sont pour beaucoup.
Hervé Bourit
INSTAGRAM STARS ET SANDWICHES
Internet, parfois, ça ne sert à rien et c’est très bête. C’est pour ça qu’on l’aime d’ailleurs. Du coup, pourquoi ne pas vous parler de Celebs on sandwiches ? Ce compte instagram montre les oeuvres de Je· McCarthy, des illustrations peintes à l’aquarelle qui représentent des célébrités assises sur des sandwiches. Taylor Swift sur un burger ou encore Ellen DeGeneres surfant sur un wrap sont à voir sur instagram.com/celebsonsandwiches
1 h 15
C’est, en moyenne et par jour, le temps passé par les salariés français sur internet… à des fins personnelles. Soit un mois par an. Et soit une baisse de 17,6 % de la productivité, d’après Olfeo qui a mené l’étude.
Du 24 au 28 mars, le festival Mauvais Genre a soufflé ses 10 bougies à Tours. Films à la chaîne, courts-métrages de folie et grosse ambiance ont rythmé la Bête. Petit review, histoire de se rappeler quelques souvenirs et vous donner des idées pour compléter votre vidéothèque.
JEUDI 24 : ouvre-toi, Mauvais Genre
Dix piges. C’est qu’il se fait vieux, le sale gosse de Mauvais Genre. Le festoche de ciné le plus fendard de Tours s’est ouvert au CGR Centre vers 20 h 30, ce jeudi-là. Ou quelque chose comme ça. C’est la faille spatio-temporelle du festival : on ne sait jamais trop quelle heure il est. Bref, passé le discours du big boss Gary Constant, et de l’adjointe à la culture qui avait – parce qu’on est des stars – visiblement lu notre interview (à relire ICI), place au premier court : LIFE IS STRANGE, petite bobine belge, où un SDF squatte un manoir. Un poil déjanté et bizarroïde, le film d’Alexandre Papeians était donc une entrée sympathique et idéale avant le plat principal.
Plat principal qui, d’ailleurs, va vite virer à l’indigestion : 13 HOURS, le gros machin de Michael – attention une explosion ! – Bay (mais c’est pas la taille qui compte). La dernière offrande du cinéaste raconte l’affaire Benghazi, en septembre 2012, durant laquelle le consulat américain en Libye avait été pris d’assaut par des djihadistes. Six hommes (des Ricains musclés qu’on n’a pas envie d’embêter) s’étaient alors risqués au combat. Histoire vraie, donc, que Michael Bay essaye de reconstituer sans patriotisme bébête. Ça ne marche pas à tous les coups, certes, mais c’est terrifiant de réalisme. Tirs, rafales, explosions, de jour, de nuit : en fait, ça en jette, mais ça patine très vite et ça tourne en rond. 13 HOURS, atrocement interminable, aura carburé pendant 2 h 24 entre blablas longuets et canardages sanglants.
VENDREDI 25 : La Nuit Interdite
C’est THE moment. Là, où le public devient fou, où l’on crie « à poiiil Gary », où les films se succèdent toute la nuit, où les poneys deviennent loups-garous.
Côté courts-métrages, on a eu le plaisir de voir JUSTINES, de Rémy Barbe et Josephine Hopkins, présents dans la salle. Hyper-influencés par Orange Mécanique et Funny Games, les deux jeunes cinéastes filment trois criminels dans l’appart de deux sœurs. Un instant séquestration qui va finalement réserver bien des surprises… Tourné avec zéro moyens, le film a le mérite d’aller droit au but et se fend même de quelques séquences mémorables, aidées par une belle brochette de comédiens (Mathieu Lourdel, une vraie gueule).
Toujours en petit format, le réussi THREE WISE MONKEYS (d’étranges événements se produisent à cause d’une sculpture représentant 3 singes) alterne entre petits moments de flippe et moments gores, jusqu’à un final qui fait mal.
THE FORGOTTEN, premier long en compet’, portait de jolies promesses, mais ne parvient pas à viser juste. THE FORGOTTEN démarre pourtant fort en suivant un père et son fils, contraints de vivre dans un squat miteux, abritant d’étranges phénomènes derrière les murs… Dommage que l’environnement et le décor soient d’ailleurs si peu exploités (cette cité était pourtant bien flippante comme il faut !). Un peu laborieux, plombé par un final expéditif, et finalement pas si excitant, malgré d’indéniables qualités, notamment avec des acteurs au top et quelques jolis moments de trouille.
Vient enfin HARDCORE HENRY, hors compet’, mais l’une des claques du festival. Ultra-attendue des gamers, la chose est effectivement intégralement filmée en vue subjective (en mode FPS pour les intimes qui font graou avec leur manette). Voilà donc Henry, tout juste sauvé par sa femme, mais rapidement la cible de mercenaires plutôt… énervés. HARDCORE HENRY, outre son tour de force technique hallucinant, est totalement déjanté, punk et jubilatoire. Sans temps mort, bourré d’idées, totalement improbable et frôlant parfois le WTF, sanglant, déjanté et drôle. Un pied monumental. [NDLR : nous y reviendrons plus longuement dans notre numéro du 13 avril]
Premier long-métrage en compétition de la journée, 13 CAMERAS est un honnête film d’exploitation. Un couple sur le point d’imploser s’installe dans une nouvelle maison. Laquelle est en fait truffée de caméras. De quoi satisfaire le proprio, moitié dégueu, moitié pervers. 13 CAMERAS est donc certes très propre, très chouette, très divertissant, mais s’arrête au statut de petite pelloche sympa à zieuter un samedi soir chez soi. En revanche, le film de Victor Zarcoff aura permis de découvrir Neville Archambault, l’un des méchants les plus cradingues du ciné. Tellement glaçant, sale et immonde qu’il provoque tour à tour dégoût, rire et crispation.
Mais les ardeurs sont vite freinées avec EL MAL DEL ARRIERO. Vendu comme un « polar espagnol troublant », cet OFNI (objet filmique non-identifié) est devenue la blagounette du festival. Ennuyeux au possible, incompréhensible, étiré en longueur (là, par contre, c’est la taille qui compte), il a finalement eu raison de nos nerfs : fous rires nerveux en cascade du public, notamment de Claude Perron, présidente du jury pro, et son rire légendaire. De quoi tirer la salle de la léthargie dans laquelle elle s’était plongée. Toujours ça de pris.
[COUPURE PUB parce qu’on ne savait pas où mettre ce passage]
La rédaction de tmv tient à remercier l’intégralité de l’équipe de Mauvais Genre, des bénévoles exceptionnels, ainsi que des jurys jeune, de la critique et pro (que vous pourrez retrouver ICI).
DIMANCHE 27 : LE JOUR SANS FIN
Z’êtes toujours là ? Tant mieux, car dimanche a été une looongue journée, placée sous le signe des surprises. Notamment avec SUNSET EDGE, en compet, qui a lancé les hostilités. Signée Daniel Peddle, cette petite prod sans-le-sou et un poil confuse mais joliment emballée suit de jeunes ados dans une ville abandonnée. À ses côtés, le minimaliste CORD (qui a aussi obtenu le prix de la critique), de Pablo Gonzàlez : inventif, créatif, CORD l’est assurément. Mais ces 65 minutes souffrent tout de même de défauts, à cause d’une narration et d’un final un peu fouillis pour le minuscule cerveau de l’auteur. Et dans cette histoire mélangeant science-fiction, monde post-apocalyptique, sexualité, plaisir et contamination, les deux comédiens sont une véritable révélation, entre la sublime Laura de Boer (on sait que vous êtes en train de chercher sur Google images, héhé) et l’étonnant Christian Wewerka.
Alors que les « à poiiiil » et les « pussyyyy » (on vous laisse chercher la traduction sur Google) rythment délicieusement cette journée, place à la séance tant attendue : Mad in France. Une sélection de courts-métrages 100 % frenchie, choisie de main de maître par sieur Erwan Chaffiot, un monsieur cool avec des goûts cool. On retiendra notamment le fantastique UN CIEL BLEU PRESQUE PARFAIT, de Quarxx, véritable brûlot brouillant la frontière entre réalité et cauchemar. Emmené par un Jean-Luc Couchard parfait (mais les fans de Dikkenek le savent), le court-métrage, glauque et sombre, est captivant de A à Z.
Surprenants, aussi, THE CURE (toxicos et vampires ne font pas bon ménage), ELLE (avec un monstre trop choupi gizou gizou) ou encore le très drôle JULIET (et son message bien piquant). LES CHRONIQUES DE LA SOURCE, lui, aura en revanche un peu perdu du public avec son scénario mal ficelé, malgré d’indéniables qualités techniques. Enfin, LA LISIERE, avec ses 16 minutes au compteur, reste un court d’anticipation difficile d’accès, mais rehaussé par sa photographie et ses acteurs talentueux.
Une sélection qui prouve de nouveau à quel point la France regorge de talents (Kev Adams, si tu nous lis…).
… DIMANCHE : TOUJOURS
Et quand y’en a plus, y en a encore, tiens. La journée s’est terminée par la soirée French Touch. L’occasion de mettre en lumière l’excellent et très étonnant LA FILLE BIONIQUE – douce rêverie mignonnette, poétique et troublante – mais aussi le pilote de RESET, série prometteuse (il y a des contaminés, des gentils et des méchants, donc on vote pour) qu’on espère voir distribuée prochainement.
Les plus courageux (et ceux qui attendaient l’after, bande de coquinous) finiront la soirée avec THE OPEN. Tourné par l’extra-terrestre Marc Lahore dans les îles écossaises, THE OPEN se situe durant la guerre. André, un coach, et sa joueuse Stéphanie, n’ont qu’une chose en tête : Roland Garros. Ils vont donc organiser cette finale tant espérée, en ayant pris soin de kidnapper un autre joueur, tout en s’entraînant avec des raquettes sans… cordage et sans balles. Avouons que dit comme ça, ce n’est pas sexy, mais THE OPEN est un délicieux moment d’absurde, de comédie, de drame, de folie, de fantastique et de sport. Si le film méritait une coupe de 15 minutes, il n’en reste pas moins prodigieux, iconoclaste et faisant valser les conventions. Jeu, set et match. (alors ça, c’est de la chute !)
[vimeo]https://vimeo.com/94489573[/vimeo]
LUNDI : AU SOLEIL (ou pas)
Vous les sentez les cernes ? La fatigue ? Les haleines aromatisées au couscous et à la bière ? Le festival qui finit avec son président déguisé en lapin dégoulinant ? Le lundi, c’est toujours un peu dur. Mais pas de pitié : Mauvais Genre joue encore ses dernières cartouches avec ALKI ALKI. Coup de cœur de l’auteur (toujours moi, je n’ai pas changé), cette comédie dramatique Deutsche qualität aborde le thème de l’alcoolisme – et des addictions en général – et de tous les problèmes qui en découlent. Axel Ranisch filme alors Tobias, un architecte alcoolo, constamment flanqué de Flasche, qui représente la boisson. À la fois tendre et poignant, et malgré sa photographie terriblement banale (laide diront certains), ALKI ALKI se veut dur, drôle et (d)étonnant. Une vraie surprise.
Réalisé par 10 réalisateurs, WONDERLAND clôture Mauvais Genre en demi-teinte : ce film d’anticipation (en Suisse, un effrayant nuage apparaît et recouvre tout le pays) fait écho à l’actualité et égratigne au passage le pays, les mentalités et la politique. Mais après un début intéressant, WONDERLAND (Heimatland en VO) traîne bien trop des pattes, s’étire et se perd. Reste une morale pertinente, visant à dézinguer l’image d’une Suisse repliée sur elle-même.
Pour notre part, nous nous replierons ensuite surtout sur la soirée (=fête nocturne) qui a fait suite au festival (=cernes le lendemain) et qui a clôt cinq jours fantastiques, remplis de bonne humeur. Tours n’a donc plus qu’à croiser très fort les doigts pour espérer une 11e bougie à Mauvais Genre. Allez, les sales gosses.
Aurélien Germain
Pour le Palmarès 2016 :
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Cette semaine, l’astrologue a piqué toutes les répliques d’un fou nommé Donald Trump. Le pire, c’est que c’est vrai. Dur…
Bélier
Amour : C’est dégoûtant, je ne veux pas en parler.
Gloire : Parfois, les meilleurs investissements sont ceux qu’on ne fait pas
Beauté : Une partie de ma beauté est que je suis riche.
Taureau
Amour : Quand quelqu’un vous attaque, ripostez. Soyez brutal, soyez féroce.
Gloire : Le fait est qu’on est jamais trop radin.
Beauté : Ça vous ennuie si je me recule un peu ? Parce que vous avez très mauvaise haleine.
Gémeaux
Amour : Il est toujours bon d’être sous-estimé.
Gloire : Devenir riche est facile. Rester riche est plus dur.
Beauté : Stop aux injections de masse. Les petits enfants ne sont pas des chevaux.
Cancer
Amour : Sans passion vous n’avez pas d’énergie, sans énergie vous n’avez rien.
Gloire : Si vous allez penser quoi que ce soit, vous pourriez aussi bien le penser grand.
Beauté : Pas besoin de porter de maquillage. Voyez comme tout le monde a l’air magnifique.
Lion
Amour : Laissez-les se battre entre eux et ramassons les restes.
Gloire : Ce qui sépare les gagnants et les perdants est de savoir comment une personne réagit à chaque nouvelle tournure du destin.
Beauté : Ce qu’écrivent les médias n’a aucune importance du moment que vous avez un beau cul.
Vierge
Amour : Robert, laisse-là tomber, elle t’a trompé et le fera encore.
Gloire : Les champions courent le kilomètre de plus.
Beauté : On n’a jamais vu quelqu’un de mince boire du Coca Light.
Balance
Amour : Je comprends complètement pourquoi son ex-mari l’a quitté pour un homme.
Gloire : Lorsque vous perdez une bataille, vous trouvez un nouveau moyen de gagner la guerre.
Beauté : La burqa c’est très pratique, on n’a pas besoin de se maquiller.
Scorpion
Amour : L’aspect le plus délicat du contrat de mariage est d’informer votre futur conjoint : je t’aime très fort, mais au cas où ça ne marcherait pas, c’est ce que tu auras si on divorce.
Gloire : Laissons le golf être élitiste. Laissons les gens travailler dur et rêver un jour être capable d’y jouer. Avoir les moyens d’y jouer.
Beauté : Je n’utilise pas de sèche-cheveux. Une fois qu’ils sont secs, je les peigne. Quand ils sont à mon goût, je mets du fixatif et ça tient toute la journée.
Sagittaire
Amour : T’es plus énergique ce soir, ça me plaît !
Gloire : Vous allez être fatigué de gagner.
Beauté : Regardez ce visage ! Qui voterait pour ça ?
Capricorne
Amour : Je crois que c’est une bonne chose de s’excuser, mais pour cela il faut avoir eu tort.
Gloire : Le réchauffement climatique c’est un canular. C’est juste la météo.
Beauté : Je ne l’attaque jamais sur son physique. Et croyez-moi, il y aurait de quoi faire.
Verseau
Amour : Pourquoi Barack Obama joue-t-il au basket aujourd’hui ?
Gloire : Montrez-moi quelqu’un sans ego et je vous dirai que c’est un loser.
Beauté : C’est dur de prêter attention à une femme lorsqu’elle a de petits seins.
Poisson
Amour : Je suis prêt mon amour, allons-y.
Gloire : On peut dire immédiatement si un homme est un gagnant ou un perdant rien qu’à sa façon de se comporter sur un terrain de golf.
Beauté : Je ne porte pas de moumoute, mes cheveux sont mes cheveux à 100 %.
C’est bientôt le 48 hour film project. On vous dit tout ce qu’il vous faut pour réaliser un film en 48 heures.
En bref
Le 48 Hour Film Project est une compétition internationale de courts-métrages qui, comme son nom l’indique, se déroule en 48 heures chrono. Pour corser encore un peu plus l’exercice, amateurs et professionnels tirent au sort un genre cinématographique et se voient imposés un personnage, un objet et une ligne de dialogue avant de commencer. L’équipe gagnante – en plus de remporter une bourse Ulule de 1000€ – participera à la finale internationale Filmapalooza, à l’issue de laquelle les 10 premiers films gagneront une projection à Cannes.
Pour réaliser un film en 48 heures, il faut :
Un petit grain de folie
La créativité, c’est le premier critère de sélection. Il faut que les participants se surpassent, qu’ils racontent une histoire unique. Comme 48 heures c’est quand même vachement court, les petites imperfections sont tolérées, tant qu’il y a de l’originalité.
Du matériel o-pé-ra-tio-nnel
Pas besoin d’arriver avec sa grosse caméra professionnelle, un smartphone ou un appareil photo reflex peuvent suffire. Mais le coup du « y’a-plus-de-place-sur-mon-disque-dur » ou du « mon-ordi-veut-pas-lire-ma-clé-USB », ça s’anticipe.
Des bons potos
Même si l’année dernière le meilleur réalisateur avait fait son film tout seul, il est conseillé de s’entourer d’une bonne équipe. Pas des gens avec qui on se prend la tête au bout de trois heures, quoi. Le nerf de la guerre, c’est la confiance.
Savoir s’adapter à TOUT
La météo capricieuse, les acteurs malades, les gens qui font la fête dans la rue, les autorisations qu’on donne et puis qu’en fait non…
Sacrifier quelques heures de sommeil.
Il vaut mieux avoir la patate avant de se lancer dans ce marathon de 48 heures. Ou prévoir quelques matinées après pour récupérer. Il paraît qu’en deux jours, les participants gagnent deux ans d’expérience.
Le gros panda empoté et un peu maladroit est de re-retour ! Un Kung Fu Panda 3 hilarant et de toute beauté.
Kung fu panda 3 devait d’abord sortir le 23 décembre 2015… Pile pendant la période du nouvel épisode de Star Wars. Histoire d’éviter de se prendre un uppercut du mastodonte, les studios ont finalement décidé de décaler leurs pandas à la fin janvier outre-Atlantique et fin mars en France.
Une attente qui valait le coup : car quel plaisir de voir que, parfois, les franchises réussissent à viser juste quand elles se donnent la peine de se creuser la tête et se réinventer. Là où Kung Fu Panda 3 brille, c’est dans son inventivité, sa créativité.
Emballé dans une ambiance asiatique ultra-colorée (cette dominance de vert !), le nouveau Dreamworks a soigné son graphisme à la perfection. Souci du détail, découpage de l’écran en trois bandes lors de certaines scènes, animation passant brillamment de la 2D à la 3D… tout y est techniquement irréprochable (les expressions faciales sont hallucinantes de réalisme) et enrobé de dialogues exquis et hilarants.
Kung Fu Panda 3 est drôle. Très drôle. Partant d’un pitch simple (Po retrouve son père disparu et va apprendre à être un vrai panda, pendant que le maléfique Kaï s’attaque aux maîtres du kung-fu), le film enchaîne les gags (de quoi rattraper certains bavardages). Il mélange combats, action, émotion et séquences poilantes. Une fois encore, la sympathie que procure Po, ce panda maladroit et empoté, y est pour beaucoup. Et ce, même si la morale du film a parfois tendance à être surlignée jusqu’à l’indigestion.
En occultant un méchant pas assez développé et quelques personnages secondaires qui auraient mérité un meilleur traitement, Kung Fun Panda 3 reste tout de même un divertissement délicieux, aussi bien destiné aux enfants qu’aux plus grands.
Aurélien Germain
Film d’animation, de Jennifer Yuh et Alessandro Carloni (Etats-Unis). Durée : 1 h 34. Avec les voix françaises de Manu Payet et Pierre Arditi… NOTE : 3,5/5
Un nouveau Gadawi Park va ouvrir à Tours Nord. Avis aux aventurier(e)s !
« Qui c’est qui ouvre un second parc aventure à Tours ?? C’est GAetan, DAvid et WIlliaaaaammmm !!! » Le message posté sur la page Gadawi Park a récolté une tonne de likes et de partages. C’est donc officiel : face au succès du parc de Joué-lès-Tours, la société Gadawi vient de se lancer dans l’ouverture de nouveaux parcours à Tours-Nord.
Depuis ce week-end, petits et grands peuvent donc tenter l’expérience au Parc des grandes brosses. Contrairement au lac des Bretonnières, où les parcours sont créés dans du résineux, Tours Nord offrira des parcours sur des chênes parfois centenaires. « Les deux parcs sont complémentaires », précise l’équipe. Ce nouveau Gadawi Park propose sept parcours, avec chacun douze jeux, adaptés aussi bien aux enfants dès 3 ans qu’aux adultes un poil plus casse-cou. Le parc a aussi mis le paquet sur les tyroliennes, dont une à sensation de… 250 mètres !
> Gadawi Park à Tours Nord : Parc des Grandes Brosses, allée Roger-Lecotte. Contact : 07 83 28 26 10 ou sur Facebook, ainsi que gadawinord@gmail.com > Tarifs: de 8 à 23 €.
Vous l’avez peut-être déjà croisé à Tours. Son élégance ne passe pas inaperçue ! Clotaire, « l’homme au chapeau », est un sapeur. Enfin quelqu’un qui pratique la sapologie quoi. Une forme de dandysme africain, qui réinvente avec classe et fantaisie les codes de la bourgeoisie européenne.
LA SAPOLOGIE EN BREF
La sape (qui vient de l’acronyme Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes) est un style vestimentaire populaire né au Congo-Brazzaville à la fin du XIXe siècle. Il consiste à porter avec goût des vêtements de grandes marques. Rien est laissé au hasard, tout est dans le détail. L’histoire de ce mouvement s’est inscrit dans un contexte politique propre à l’Afrique – de la colonisation aux vagues migratoires vers l’Europe.
LES QUATRE COMMANDEMENTS DU SAPEUR
1. Porter trois couleurs, des chaussures à la pochette de costume.
2. Avoir une bonne hygiène, porter des vêtements impeccables et se parfumer.
3. Mettre de la crème éclaircissante pour se blanchir la peau.
4. Entretenir une calvitie. Peu importe l’âge.
SA PASSION
La sape, c’est un style, une démarche, un mouvement, un art, un manifeste. Pour Clotaire, c’est surtout une passion depuis l’âge de 12 ans : « À l’époque, on se retrouvait le dimanche devant la cathédrale de Brazzaville. Je mettais des vêtements que mon grand- frère m’envoyait de France. On défilait et on faisait des battle avec des juges qui décidaient qui était le mieux habillé. Aujourd’hui, j’y passe toujours beaucoup de temps, je connais les vêtements, les couleurs, les tissus, je sais les assembler. Je fais des choix vestimentaires que je suis capable de défendre. »
LA SAPE ET LA MUSIQUE
Les deux sont indissociables. La sape a pour pape Papa Wemba, un grand musicien congolais qui a donné ses lettres de noblesse à ce phénomène. « Je l’ai beaucoup écouté, il donnait le goût de s’intéresser à l’habit. Ses chansons ont fait bouger le Congo-Brazzaville. » Stervos Niarkos, Djuna Djunana et son fils, Maitre Gims, ont aus- si contribué à populariser la sape avec leurs chansons.
SON BUDGET
« J’y consacre beaucoup d’argent, peut-être 50 % de mon salaire – une fois mes dépenses courantes déduites. Mais il ne suffit pas de porter des vêtements de grands couturiers. Chacun fait selon ses moyens. C’est le style avant le prix. L’important, c’est qu’on me dise “ le monsieur il est bien habillé ”. Peu importe si j’ai payé mon costume
SON LOOK À LA LOUPE
« Aujourd’hui, je porte des chaussures Bohème en cuir de python noir, des chaussettes Kaporal noires, pour aller avec mon costume British gris. J’ai mis une chemise Loding à rayures bleues et blanches avec des boutons de manchette Diesel. Ma cravate, bleue jaune et blanche, vient de chez Camicia, tout comme la pochette jaune qui fait le rappel. Je porte aussi une montre Diesel dorée, ainsi que des lunettes et un chapeau Christian Dior. »
Chanter, danser, jouer et improviser : voilà ce que propose l’Abeille compagnie dans l’un de ses ateliers pour enfants.
Louise fait virevolter les volants de sa robe bleue turquoise. Avec ses trois copines, elle bouge au rythme de la musique. Les épaules, les genoux, la tête, le bassin, le dos… Tout le corps est sollicité. Les jeunes filles ont même le droit de ramper et de se rouler par terre. Quand la mélodie s’arrête, c’est le moment de s’exprimer.
« Une parole libre », « une phrase de princesse », propose Fanny Comedy, l’artiste qui anime chaque mercredi cet atelier de l’Abeille compagnie, à Saint-Pierre-des-Corps. Des histoires à danser, à jouer et à chanter qui s’adressent aux enfants de six à neuf ans. « Nous partons toujours des participants et de leur imaginaire. Travailler sur le corps permet de libérer la parole et de découvrir sa voix. Notre corps nous donne des idées : il suffit de l’écouter, il a toujours quelque chose à dire » , affirme Fanny Comedy.
Mais cet atelier est aussi une initiation au spectacle vivant, précise la comédienne qui donne aux fillettes des outils pour transmettre à un public par la voix, les gestes et le regard. L’objectif ? Permettre aux enfants de développer leur imaginaire et leur créativité.
Et ça marche : les comédiennes en herbe inventent des histoires au fil des séances, grâce à des techniques d’improvisation. Ce mercredi-là, c’est l’histoire d’une chanteuse qui mange une mauvaise clé de sol et se transforme en sorcière. La suite ? Les fillettes l’inventeront lors du prochain atelier.
> Inscription encore possible à deux ateliers, le mercredi à la salle de la médaille. Pour les 6-9 ans, histoires à danser, à jouer et à chanter de 18 h 15 à 19 h 05. Pour les 3-6 ans, éveil musical et corporel de 17 h 30 à 18 h 15. > abeille-compagnie.fr
Thomas Dargaisse, 25 ans, change de poche comme de chemise. Car c’est lui qui a créé Wazashirt, le concept des pockets interchangeables. La marque soufflera sa première bougie le 1er avril.
Créer des poches amovibles, il fallait y penser ! Comment est venue l’idée ?
J’ai fait mon stage de fin d’études dans une agence de mode à Bangkok. C’est là que j’ai découvert le monde du textile, qui m’était complètement inconnu. Pendant mon stage, j’ai décidé de monter un site de e-commerce pour vendre des t-shirts de designers que j’avais rencontré. Au début, je voulais coudre du tissu, donc des poches ou des formes.
Puis j’en ai parlé avec mon entourage et comme des pochettes cousues, on en voyait déjà partout, on a eu l’idée de faire la première pocket amovible. Le défi était de trouver le moyen de l’enlever sans abîmer le vêtement. Après avoir essayé le scratch, la fermeture éclair et d’autres, je me suis finalement rendu compte que le bouton pression était la meilleure solution.
Quand on a tout juste 24 ans et aucune expérience dans le domaine, comment fait-on pour se lancer dans une telle aventure ?
J’ai été très entouré. Ma mère et mes tantes m’ont aidé à concevoir la poche et à renforcer le vêtement. Mon père est intervenu dans la partie technique de la production. Avec mon frère et mes amis, on a plutôt travaillé sur le design et encore aujourd’hui, les motifs sont réalisés par des amis graphistes – je fais d’ailleurs un appel du pied à ceux qui voudraient se lancer dans la pocket ! Et ma couturière actuelle, c’est quelqu’un que je connais bien puisque c’était ma voisine. C’est important pour moi de travailler avec des personnes de confiance, en proximité, pour être flexible et pouvoir échanger rapidement.
La fabrication des pockets est 100% tourangelle donc. Les vêtements sont-ils aussi « made in France » ?
En France, on est très bons pour les chaussettes, les slips, les marinières, mais on ne produit pas forcément du beau t-shirt de qualité. Je suis allé dans plusieurs ateliers de fabrication et j’ai pas vraiment été convaincu. Mon objectif, c’est que les gens reviennent acheter les pockets, donc il faut que les vêtements tiennent un peu plus de trois mois ! Et ça, à l’heure actuelle, les grandes enseignes ne le permettent pas. Le tissu pour les pockets je l’achète donc via un grossiste français et pour les vêtements, je me suis tourné vers American Apparel.
Pourquoi avoir choisi de travailler avec cette marque ?
J’aime beaucoup ce qu’ils font. Je porte uniquement des vêtements basiques et American Apparel a été pionnier dans ce domaine, avant H&M. C’est une marque qui a des valeurs travail importantes. Ils font tout produire à Los Angeles. Par exemple, les bureaux, les machines et le département marketing sont dans le même immeuble.
Ça, c’est hyper important pour moi. Je ne travaillerais pas avec une marque qui a des usines un peu partout dans le monde et qui ne contrôle pas la qualité et ses employés. Donc je les ai contactés, ils ont aimé mon concept et on a commencé un partenariat. Mais on va bientôt aller encore plus loin, puisqu’on va lancer une production en commun, ce qui veut dire que je pourrais choisir les tissus, les couleurs. Et il y aura l’étiquette Wazashirt dessus.
Les États-Unis, c’est un marché à conquérir ?
Oui bien sûr, à terme pourquoi pas, mais je n’ai pas encore les moyens de le faire car pour ça, il faudrait aller s’impliquer physiquement. J’ai déjà réalisé quelques ventes en Amérique du Nord, mais pour l’instant, je ne me sens pas prêt à plier bagages. Je vais commencer par développer les ventes en France, la notoriété de la marque et pourquoi pas embaucher des salariés. Je suis également en train de voir pour mettre quelques modèles dans un magasin à Tours.
On parle souvent de Lille ou de Nantes, mais Tours bénéficie-t-elle d’un écosystème aussi favorable aux créateurs et aux entrepreneurs ?
Oui c’est une ville hyper dynamique, idéalement située entre Paris et Bordeaux. Tous les talents sont réunis à Tours pour réaliser de grandes choses. On a Brassart, Polytech’, l’IUT et quand tout ce petit monde se rencontre, lors du Startup Weekend par exemple, ils font des trucs énormes!
Pour fêter comme il se doit nos 5 ans, on a laissé la parole à un maillon très important de la chaîne : les streeters et streeteuses. Ces étudiant(e)s adorables (graou, we love you) qui vous distribuent tmv le mercredi matin, qu’il neige, qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il fasse 40 °C. Anaïs, que vous croisiez souvent jusque récemment, raconte son expérience !
Aaah ! Mais qu’est-ce que c’est que ce bruit ?!
Après un rapide coup d’œil autour de moi, la zone semble sous contrôle. C’est juste le réveil qui vient de sonner : il est 5 h 27, on est mercredi et c’est l’heure d’aller distribuer le nouveau numéro de tmv ! Tout va bien. Le réveil, c’est l’étape la plus délicate. Une fois la radio allumée, il ne faut pas refermer les yeux. Jamais ! À l’heure où seul le camion poubelle fait du bruit dans la rue déserte, le train du sommeil peut être fourbe et repartir aussi vite qu’il est arrivé.
Mais, alors que mes yeux sont encore mi-clos, j’aperçois un objet qui finit de réveiller complètement ma rétine endormie : la casquette tmv. Elle est là, posée, m’attend sur le coin de mon bureau. Difficile de la louper.
Le petit-déjeuner est rapide et, sans tarder, j’enfile ma combinaison.
Il est 6 h. Courageuse, j’enfourche mon vélo, prête à aller accomplir ma mission. Il fait encore nuit noire mais au moins il ne pleut pas. C’est la première bonne nouvelle du matin. Il est 6 h 10. Je m’approche du lieu de rendez-vous, aperçoit le camion NR et quelques casquettes roses. Je dis alors bonjour à mes camarades puis, c’est le ballet des chariots qui commence ! On sort les caddies, on les déplie, on met les paquets de journaux dessus et c’est parti. Oh, j’allais oublier la touche finale… le parasol.
Cette fois c’est bon. Tous les petits bonhommes en noir et magenta partent chacun de leur côté de la gare. On se retrouvera tout à l’heure, à 9 h, pour faire les comptes.
6 h 20.
Mon chariot est posé près de l’arrêt de tram et ne bougera plus pour les trois prochaines heures . J’ai mes bonnes chaussures, sur le point de commencer ma randonnée entre les regards des courageux encore endormis. Jusqu’à 7 h, même les abords de la gare sont calmes.
[instant poésie : ON] J’en profite pour apprécier la belle présence de la lune qui ne va pas tarder à se coucher et celle du soleil qui arrive petit à petit pour prendre le relais. [Instant poésie : OFF]
Quand 7 h 30 se profile, la grande chorégraphie des passants débute pour de vrai .
Et après plusieurs mercredis, c’est amusant de distinguer les différentes catégories d’individus parmi les lève-tôt. Tout d’abord, il y a les personnes-relais et notamment cette dame qui me demande toujours 4 ou 5 exemplaires du journal. Elle travaille à la maison de retraite et les donnera à « ses petits vieux » (comme elle les nomme affectueusement) qui aiment bien le lire. Et cette autre dame, qui en prend une dizaine tous les mercredis ! On apprend à se reconnaître au fil des semaines et on échange seulement un sourire maintenant lorsqu’elle me dit : « Bonjour, je vais me servir sur le chariot ! ».
Ensuite, il y a les pressés. Et parmi eux, certains cyclistes sans peur qui tendent le bras et lâchent le guidon quelques secondes au péril de leur vie (comment ça, on exagère ?) pour attraper le journal au vol ! Il y a ceux qui n’en veulent pas et qui se sont levés du mauvais pied : « Oh, pour ce qu’il y a écrit dedans… » . Heureusement, il y a aussi ceux qui savent dire non avec le sourire : « Désolé, je sais pas lire ! » .
Parmi les lève-tôt, il y a aussi des dragueurs : « Comment résister à votre sourire ? Vous pourriez donner n’importe quoi avec. »
Et au milieu de tout ce petit monde , il y a nous .
Nous qui, à force de faire les 100 pas sur une aire relativement étroite, sommes au courant de choses qui pourraient bien améliorer vos matins. Alors si vous êtes gentils avec la personne cachée dans la doudoune rose, elle pourra par exemple vous prévenir que la deuxième porte coulissante de l’entrée ouest de la gare ne s’ouvre pas ce matin (on vous évite un nez cassé et une honte intersidérale, gnark).
Elle vous dira aussi que ça ne sert à rien de courir pour monter dans le tramway puisqu’il est à l’arrêt depuis 8 minutes. Bref, ce qu’on aime nous, c’est distribuer tmv avec le sourire et recevoir les vôtres en échange. Rien de tel pour commencer une journée. Oh, mais il est déjà 9 h. L’heure idéale pour retourner se coucher, parole de casquette rose !
Tmv fête ses cinq ans d’existence : ça en fait des choses à raconter… et des bêtises à répertorier. 100 % authentique !
CHEZ LES TOUT-NUS
On ne va pas se mentir. Quand, en juillet 2013, nous sommes partis à deux journalistes dans un camp de naturisme pour un reportage, ce fut « difficile » : entre le fait d’interviewer en anglais un papy british jambes croisées et attirail à l’air, et le fait de se sentir un peu seuls, nous, les « textiles » au milieu de naturistes. Mi-gênant, mi-drôle, surtout quand la direction nous a gentiment demandés si nous voulions nous déshabiller pour le reportage. Mais désolé, bande de dégoûtant(e)s : tmv est resté habillé…
L’HOROSCOPE : LA FUREUR DES MAILS
Ah, l’horoscope tmv… Toute une histoire. Depuis des années, nous recevons tweets, messages et mails concernant cette dose d’astroscepticisme déjanté et barré. La plupart pour nous remercier de les faire rire… D’autres pour nous dire « que c’est n’importe quoi et que des mensonges » (non, c’est vrai ?). Et puis un jour, nous avons reçu un mail de réclamation. En voilà un extrait :
« SVP arrêtez les ramassis de conneries dans vos horoscopes. Vous racontez la vie privée des gens surtout de vos voisins. Certains pourraient se sentir visés et humiliés et pourraient porter plainte. La fumette vous monte à la tête (…). Si vous persistez, vous allez être sanctionnés. C’est la dernière fois, vous m’entendez ???? » À ce jour, nous n’avons toujours pas compris le rapport avec nos voisins. Et nous n’avons toujours pas été sanctionnés.
PENDANT CE TEMPS, À JOUÉ…
Juin 2014 : tmv s’installe à Joué-lès- Tours pour un numéro spécial. Pour l’occasion, l’équipe travaille dans une caravane devant la mairie. Voilà ce qu’on a pu entendre : « Vous faites quoi ? Vous vendez une caravane ? » / « Bah moi, j’préfère votre concurrent ! » (un passant venu piquer des fraises Tagada) / « Vous êtes stagiaire ? Ah non ? Bah… Vous avez l’air bien jeune pour être journaliste… » /« Donnez-moi une cigarette et je vous laisse travailler » Gentil message de D. envoyé via Facebook en 2013. Surnommé « Prix Bernard Pivot » : « vous set trot genial »
PHOTO TROMPEUSE
La magie de la fatigue… Avril 2011, numéro 7 de tmv : dans notre page sport, on interviewe Josselin Ouanna, tennisman tourangeau d’origine guadeloupéenne hors-pair. Mais enfer et damnation : on se rend compte, lors de la livraison du journal, que l’on s’est trompés dans la photo en mettant non pas Josselin, mais… son adversaire belge. La honte.
PASSION STAGIAIRE
Il ne faut pas croire : les stagiaires sont bien reçus à tmv. On les nourrit (= bonbons + mousseux), on les chouchoute, ils ont un super bureau au sous-sol à côté des rats (oups, non, pas vrai !). Et on les pousse même à faire de chouettes reportages. L’été dernier, notre stagiaire adorée (on ne cite pas son nom, elle a honte) devait couvrir le festival Aucard de Tours. Chaque jour, deux interviews d’artistes qu’elle aimait.
Ce jour-là, elle devait rencontrer Have the moskovik (post-rock, groupe lancé en 2010). Elle part toute heureuse pour revenir… 10 minutes après à peine. Suite à un cafouillage dans l’agenda, elle s’est retrouvée bien penaude à poser des questions complètement hors-sujet à des musiciens qui visiblement s’en fichaient quelque peu. Normal puisque, comme ils lui ont dit : « Tu sais, on existe depuis 30 ans, donc oui ça marche pour nous. On est les Wampas. » Loupé.
DE TMV À TPMP
Un soir de novembre 2014. Touche pas à mon poste, l’émission de Cyril Hanouna, passe sur D8. Soudain, l’un des chroniqueurs, Bertrand Chameroy, prononce le nom de… tmv ! Quoi, qu’ouïs-je ? À l’écran apparaît alors une brève parue dans l’édition de Poitiers avec un titre que – nous ne l’expliquons toujours pas – nous avons laissé passer tranquillement, un peu abasourdis, mais rigolards. L’auteur annonce la venue du chanteur Renan Luce sur un titre très fin et distingué : « Renan Luce… mais n’avale pas ». L’émission d’Hanouna l’a repéré et c’est le fou rire sur le plateau. Julien Lepers, invité ce soir-là, n’en revient pas mais trouve ça drôle. L’agent du musicien, moins. Le lendemain, il appellera le journaliste en question pour lui dire deux, trois mots… Outch !
ON ZE OUEB
Savez-vous qu’on sait quelles recherches les internautes font avant d’atterrir sur tmvtours.fr ? Voilà les plus… insolites (et on a laissé les fautes) :
« chat molécule », « rut de l’étalon », « prostituée chez maman hot », « nuage de fin du monde », « cannabis parking Tours Nord », « tenue sexy mamie », « mère 45 ans asiatique », « skater un rampe mouiller »…
FAIS BISOU !
Nous sommes en août 2013. L’édition de tmv Niort n’a que quelques mois. Le journaliste qui a lancé cette version s’en va et un petit nouveau arrive. Il raconte :
« C’était mon premier jour. Tranquilou, je m’installe à mon bureau, range quelques affaires et je m’aperçois rapidement que tous mes collègues de La Nouvelle République, avec qui je partage les locaux, discutent avec une dame arrivée à la rédaction. Ne la reconnaissant pas, je me dis que c’est sûrement la nouvelle correspondante de la NR, accompagnée de son fils ou d’un ami. Je m’approche, salue l’homme et me dirige vers cette dame en lançant un “ hey, salut ” enjoué… Et en prenant soin de claquer une petite bise. C’est la famille NR, non ? Eh bien non. Le chef de la rédac, plus que gêné, me sort alors : « Euh, je te présente madame le maire… » J’ai alors vu mes collègues, bien rouges à se retenir de rire. Moi, perso, j’étais plutôt rouge de honte. Pour un premier jour, je ne pouvais pas faire pire…
On vous a dégotté une chouette adresse, dans le quartier de la gare : Le Rest’O Quai. A tester !
Ça, c’est une vraie bonne adresse dans le quartier de la gare. Dans un secteur où les enseignes sont nombreuses et de qualité inégale, la petite brasserie de Mathieu Bourdais se distingue vraiment. Ne vous fiez pas à la devanture qui ne paye pas de mine (en plus, il y a un échafaudage en ce moment). Entrez et filez vers le fond de la salle. Là, c’est ambiance poutres apparentes, menu sur ardoises et, aux beaux jours, déjeuner en terrasse, au calme. En salle, les deux serveuses ont le sourire et sont hyper efficaces. Si vous êtes pressés, vous aurez mangé et pris votre café en une grosse demi-heure. Mais c’est quand même mieux de prendre un peu son temps…
Dans l’assiette, le parti pris de Mathieu s’avère payant : des produits simples (pour ne pas faire exploser l’addition), mais frais et cuisinés pour de vrai. Dans la formule du jour, l’entrée et le dessert sont fixes et vous avez le choix entre un plat de viande et un poisson. Côté prix, ça se tient : 13 € pour deux plats, 16 € pour la totale. Nous, on a pris le poisson. Un beau filet de colinet agrémenté d’une crème aux poivrons et d’une pomme de terre vapeur avec une petite sauce aux herbes. Nickel. En entrée, une rillettes de la mer pleine de surprises et un clafoutis pomme-poire en dessert. Le reste de la carte est court, ce qui est toujours bon signe : salades composées ou grillades, essentiellement.
Le Resto’quai n’est ouvert que depuis novembre, mais il a déjà, visiblement, ses habitués. Normal : la table de Mathieu Bourdais, c’est le genre d’adresses que l’on se passe pour un déjeuner sympa entre copains ou entre collègues.
> Rest’O Quai, 24 rue Edouard-Vaillant (en face de la gare).
> Formules 13 € et 16 €. Tél. 09 86 20 30 60.
TV Tours Val de Loire fête cette semaine ses dix ans d’existence. Mais au fait, où en est la télé locale, comment vit elle face à ses concurrents et comment envisage-t-elle l’avenir. Nous avons posé toutes ces questions à Clotilde Massari, sa directrice d’antenne.
Quel bilan tirez-vous des dix premières années de TV Tours Val de Loire ?
Ce que l’on peut dire, c’est que la chaîne a trouvé sa place dans le paysage médiatique local. Nous contribuons, nous en sommes convaincus, à la pluralité de l’information. Nous sommes une chaîne privée, filiale à 100% de la Nouvelle République, mais nous avons aussi un rôle de service public, mission que nous pouvons assurer grâce aux contrats d’objectifs et de moyens qui nous lient avec les collectivités locales. Nous offrons aussi de la visibilité supplémentaire aux élus locaux.
Et en terme financier, où en est TV Tours ?
La chaîne n’atteint pas encore l’équilibre, mais y tend. L’aide commerciale du groupe NR se réduit d’année en année. Cela s’explique en partie par une maîtrise de nos coûts. Et aussi par une politique commerciale conquérante et plus efficace en terme de production qui nous permet de proposer aux annonceurs des tarifs publicitaires plus adaptés au marché local.
Et en terme d’audience ?
C’est évidemment le nerf de la guerre ! On touche, selon la dernière enquête Médiamétrie, sur la période septembre-décembre 2015, un public global de 166 000 téléspectateurs (habitudes d’écoute du lundi au dimanche). Mais, ce qui est très encourageant, c’est que la durée d’écoute progresse de huit minutes depuis la dernière étude. On arrive maintenant à 37 minutes par jour en moyenne et par téléspectateur. Et puis, dernier élément, l’image de TV Tours est très bonne dans la population, en terme de professionnalisme, de fiabilité de l’information et de proximité. On est entre 85 et 90 % de satisfaction sur ces critères.
Comment TV Tours Val de Loire se différencie-t-elle de ses concurrents, France 3 et des autres médias ?
Notre positionnement, c’est l’info locale de proximité. On y tient et on essaie de ne pas se disperser. On structure notre programmation autour d’un triptyque : le talk, l’info et le documentaire. Le talk, vous le savez, s’articule autour de notre quotidienne Tout sur un plateau. Là, on est vraiment sur du “ happy magazine ”, l’actualité positive du Val de Loire. L’info locale, c’est notre JT pour ce qui concerne l’info généraliste, qui est le programme le plus regardé de la chaîne. Mais nous avons aussi des programmations plus thématiques sur le sport, la gastronomie. Pour le sport, par exemple, nous avons des émissions de “ débrief ” sur le Tours FC, l’UTBM et le TVB que nous pouvons produire grâce à des parrainages avec les clubs en question.
TV Tours Val de Loire produit donc de plus en plus de contenus propres…
Oui, c’est une des évolutions de ces dernières années et cela va se poursuivre. C’est une des attentes des téléspectateurs qui ont montré un fort attachement à l’actu locale. Pour y répondre, le seul moyen pour nous, c’est de produire. Sur le documentaire de création, par exemple, il existe un dispositif en région Centre Val de Loire, l’aide à la télédiffusion, proposé par l’agence Ciclic qui permet aux producteurs d’obtenir une subvention si un diffuseur s’engage à programmer l’œuvre. Nous travaillons beaucoup avec Ciclic là-dessus.
Quelles sont les pistes pour TV Tours Val de Loire dans les années qui viennent ?
Ce que l’on s’attache à faire, c’est valoriser nos contenus au-delà de l’antenne en utilisant Facebook et les réseaux sociaux. Cela génère de l’audience, pas forcément sur l’antenne, mais en replay et sur notre chaîne Dailymotion. Aujourd’hui, on peut dire que nous sommes sur une version stabilisée de l’antenne. Un gros travail a été fait au niveau des décors et de l’habillage car, souvent, qui dit télé locale dit « un peu cheap » et on a essayé vraiment de lutter contre ça. Nous avons voulu construire une chaîne professionnelle, qui fait avec les moyens dont elle dispose. Et, aujourd’hui, l’antenne est assez aboutie. Donc, on s’attelle maintenant aux autres supports et on va chercher à se diversifier. Parmi les projets 2016, il y a le nouveau site web qui proposera notamment le streaming et une nouvelle appli pour une consommation différente de la télé.
Et quid du passage à la HD ?
Vous le savez, le passage à la TNT HD se fera dans la nuit du 4 au 5 avril. Nous, nous avons décidé d’aller vite vers le tout HD, puisque le basculement complet sera effectif dans les deux ans qui viennent. C’est un investissement considérable pour une chaîne comme la nôtre, de l’ordre de 200 000 €.
Quel cadeau vous ferait plaisir pour les 10 ans de la chaîne ?
TV Tours Val de Loire est financé par la publicité, l’apport du Groupe NR et les contrats d’objectifs et de moyens. Sans eux, nous ne pourrions pas continuer à vivre. Alors, le plus beau cadeau, c’est de continuer à avoir le soutien des collectivités locales et aussi, celui de nos annonceurs et des téléspectateurs.
P… 5 ans, comme dirait l’autre ! On a toujours toutes nos dents et on continue de vous proposer, chaque mercredi, votre dose d’info. On continue ?
Vous savez ce qui a changé entre le 11 mars 2011, date de sortie du premier tmv et aujourd’hui ? OK, oui, la maquette du journal, son format, son papier, tout ça, tout ça… Mais encore ? Ce qui a vraiment changé, c’est qu’aujourd’hui vous êtes là. Vous tous qui nous lisez. Au début, il y a cinq ans, tmv c’était une petite chose qu’on vous mettait dans les mains. Maintenant, tmv, c’est un journal. On le sent, ça. Tous les jours, on le sent. Quand on vous parle, vous nous répondez, par mail, par courrier, sur Facebook ou Twitter. Vous êtes d’accord, ou pas du tout. Vous êtes contents, ou pas trop. Vous avez envie qu’on parle de ça, ou de ça. Ça vit, ça vibre autour de ces quelques pages hebdomadaires que nous vous livrons.
Et surtout, ce qui nous fait plaisir, c’est que la bienveillance et l’amitié que nous mettons dans notre hebdo, on a l’impression que vous nous la rendez, au centuple. On est de bons amis, maintenant. On a vécu des choses ensemble. Des trucs bien et des coups durs. On a accompagné l’arrivée du tram, on a vu éclore plein de talents, on a écrit des bêtises et on a bien rigolé. Mais on a aussi pleuré Charlie, tous ensemble. Et les morts du Bataclan. C’est ça qui a changé. Et maintenant, je vais vous dire, entre nous, c’est à la vie à la mort. Chiche !
Notre cadeau, c’est vous.
Pour retrouver notre numéro spécial anniversaire, vous n’avez qu’à cliquer ICI pour télécharger sa version en PDF.
Réservez votre 29 mars : c’est ce jour-là qu’aura lieu Tours’Métrage, le projet spécialisé dans le court-métrage, lancé par des étudiantes tourangelles.
Dites, vous feriez quoi s’il vous restait 24 h ? Non, parce que c’est la question que se sont posé cinq étudiantes tourangelles en DUT info-com… et qui a fini comme thématique de leur projet Tours’Métrage : « Ce n’est pas un festival, mais un concours de courts-métrages », présente Axelle, l’une des étudiantes, avant de rappeler : « Il y a eu les attentats. Et tout ce qu’on voyait dans les médias. On s’est donc demandé : comment exprimer son envie de vivre, de profiter, dans un climat anxiogène ? » Tours’Métrage était lancé.
Axelle, Zoé, Ambre, Sarah et Chloé ont ensuite sélectionné dix œuvres réalisées aussi bien par des débutants que des confirmés. Seule contrainte ? Pas plus de 2 min 40 par film. Ces courts-métrages passeront donc bientôt l’épreuve du jury pro, composé d’Axel Guéry (fondateur de la société de production Les Loups Blancs) Fabrice Garate Delgado (cinéaste tourangeau) et Xavier Selva (président de l’asso Travaux publics). Avant d’être projetés au public ce mardi 29. Et découvrir le prochain Spielberg tourangeau. Mais si, mais si.
> Projection publique le 29 mars, à 20 h, salle Ockeghem. Et c’est gratuit !
À l’occasion du festival Mauvais Genre, retrouvez les 12 références ciné cachées dans l’horoscope. Pour le reste, c’est WTF à tous les étages.
BÉLIER
Amour : Un ex, ça va. Deux, bon- jour les dégâts.
Gloire : Vous êtes comme le PQ. Au bout du rouleau.
Beauté : Pour vous, le slip en août, c’est futile.
TAUREAU
Amour : Pardonnez à ceux qui vous ont offensé (et délivrez- nous du mal, en passant). C’est mon poto Jésus qui l’a dit, donc bon.
Gloire : Vous avez des mains faites pour l’or et elles sont dans la merde.
Beauté : Au fond, vous n’êtes rien de plus qu’un joli loukoum.
GÉMEAUX
Amour : Téton gélatineux, mariage heureux.
Gloire : Arrêtez de dire « I’ll be back » en allant aux toilettes.
Beauté : Acné au printemps, bouton qui éclate tout collant.
CANCER
Amour : Vous êtes myope des yeux, myope du cœur et myope du cul.
Gloire : Essayez de placer le mot « cénobite » ou « pédoncule » en soirée.
Beauté : Votre slip kangourou fait des ravages.
LION
Amour : Souviens-toi l’été dernier… Bah, c’était pas folichon au lit.
Gloire : En changeant 7 lettres à travail, on obtient rhododendron. Coïncidence ? Je ne crois pas.
Beauté : Choupiloupis et cucurbitacées.
VIERGE
Amour : Plutôt embrasser un Wookie que la personne à votre droite.
Gloire : « Ce qui peut t’avaler, ne le laisse pas te laper », dit le proverbe ivoirien. Voilà, voilà…
Beauté : Question-dilemme > Vous préféreriez avoir le visage de Ribéry 1 mois ou embrasser François Hollande sur la bouche pendant 10 ans ?
BALANCE
Amour : On ne vous aime que pour votre argent.
Gloire : L’orbite d’Uranus me dit que vous avez l’esprit très mal placé.
Beauté : Toi et moi, on ne peut pas tout miser sur notre physique. Surtout toi.
SCORPION
Amour : Votre mari a tout pris (On parlait de gel pour cheveux, bande de dégoûtants)
Gloire : Chassez le naturiste, il revient tout palot.
Beauté : Licornes et arc-en- ciel.
SAGITTAIRE
Amour : Oublier de se protéger, c’est dangereux. Souvenez-vous : c’est ainsi qu’on a eu Justin Bieber.
Gloire : On sait que vous savez qu’on ne sait pas que vous savez ce qu’on sait que vous ne savez pas.
Beauté : Quand vous êtes contents, vous vomissez.
VERSEAU
Amour : Bernard Pivot loves you.
Gloire : Même l’être le plus insignifiant peut changer le cours du destin. (wouaaaa)
Beauté : Non, vos poignées d’amour ne sont pas « mimi tout plein ». Elles ne serviront qu’au maître-nageur, cet été, pour vous attraper en cas de noyade.
POISSON
Amour : Faites l’amour, pas la guerre. Même si vous tirez plus vite que votre ombre.
Gloire : Vous êtes comme le C de surf : vous n’existez pas.
Beauté : Mouais
Du 24 au 28 mars, préparez le café : le festival Mauvais Genre revient pour sa 10e édition. Cinq jours de folies cinématographiques, de culture à fond la caisse et de moments culturels dingues tous azimuts.
1.TOUTE LA NUIT (INTERDITE) TU TIENDRAS
C’est THE rendez-vous incontournable du festival Mauvais Genre. La Nuit interdite commence à 20 h 30 et se finit très tard. Ou plutôt très tôt.
Imaginez la bête : 3 longs-métrages et 5 courts à s’enfiler durant toute la nuit. De quoi vous emmener jusqu’à 4 h 30 du matin facile. Cette année, vous aurez notamment droit à The Forgotten (lire inter- view de Gary Constant), Hardcore Henry (un film d’action spectaculaire filmé en « point of view ») et Bunny The Killer Thing (un groupe d’ados et de scientifiques coincés dans une cabane alors qu’un monstre mi-homme mi-lapin assoiffé de sexe les attend… Et promis on a pris aucune drogue).
La séance aura lieu vendredi 25, dans la grande salle du CGR Centre. Soit 420 places et donc 420 potentiels fanatiques de ciné qui ressortiront de là le lendemain matin les traits tirés, les yeux englués (miam), accompagnés du gazouillis des oiseaux.
2.LES OREILLES TU TE NETTOIERAS
Trois jours, trois concerts, trois moments pour nettoyer vos esgourdes et trémousser votre petit popotin au square Sourdillon. Samedi, à 19 h 15, place d’abord à nos chouchous de Johnson Concorde, rockeurs survitaminés qui revendiquent un « savant mélange entre Alice Cooper et l’Opéra de Quat’sous ».
Dimanche, même heure, Holy Chips, un groupe qui mixe les influences de leurs compositeurs : Piano Chat, Funken et Iologic. Lundi, The Shady Greys débar – queront à 19 h : un petit duo au gros son saturé qui envoie aux fraises les White Stripes.
3.AU VILLAGE TU TE BALADERAS
Au village sans prétention, vous avez mauvaise réputation… sauf à Sourdillon (trouvez la référence et vous gagnez une pipe, une moustache et une gui- tare). Au Village Mauvais Genre, geeks, cinéphiles et littéraires trouvent leur compte. Sont notamment prévus auteurs et illustra- trices (Denis Soubieux, Claudine Chollet, Aurélie Lecloux…), des assos (tailler le bout de gras avec Ohé du bateau, ça vaut le coup), mais aussi la Fouée Gourmande bio et Geek’n’Pop, boutique dédiée aux produits dé- rivés de série TV, comics et jeux-vidéos.
Et comme c’est le week-end et que vous serez fatigué(e)s de votre marathon ciné- phage, le village Mauvais Genre a même convié des masseurs, relaxologues et des pros du shiatsu. Zen…
4.DEVANT LE JURY TU BAVERAS
Qui dit 10e édition, dit jury en béton. Le jury pro est constitué, cette année, de Claude Perron. La comédienne française (vue dans Bernie, La Horde, Belles fa – milles, Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain…) sera d’ailleurs présente pour une rencontre avec le public dimanche à 11 h. Pour les autres membres, comptez sur les acteurs Thierry Frémont et Eriq Ebouaney, Dédo l’humoriste métalleux du Jamel Comedy Club… et le réalisateur allemand Nikias Chryssos, vainqueur l’an dernier avec son énormissime Der Bunker.
Comme en 2015, les jurys jeune et de la critique (dans lequel tmv sera, youhou, c’est la fête) seront de la partie.
5.EXPOS ET CONFÉRENCES TU IRAS VOIR
Un peu de culture dans ce monde de brutes. La galerie Oz’art accueille l’exposition Les Maîtres de la BD européenne et ce, jusqu’au 6 avril. Parfait pour découvrir une cinquantaine d’originaux signés des plus grands artistes, comme Franquin, Toppi, Uderzo, Peyo, Hugo Pratt… Côté conférences, il faudra compter sur le duo de réalisateurs Seth Ickerman pour une présentation exceptionnelle de leur prochain long-métrage de science-fiction (samedi à 16 h). Lundi, même heure, Paul Chadeisson, directeur artistique, présentera en exclu son jeu vidéo Strike Vector ex. Et tout ça, c’est gratuit. Cadeau!
6.DES COURTS- MÉTRAGES TU ENCHAÎNERAS
C’est pas la taille qui compte. Ni la longueur. La preuve, Mauvais Genre enquille les courts-métrages et c’est d’ailleurs souvent dans ces mi – ni-formats qu’on dé – couvre des perles. Il suffit de zieuter un œil au programme des 10 courts « fiction » en compétition le samedi soir pour s’en apercevoir : Lux, Seth, Les Garçons clignotants ou encore Sweet Family… Durée mini pour plaisir maxi.
7.MAD TU SERAS
La séance Mad in France, c’est simple : vous prenez Erwann Chaffiot, journaliste à Mad Movies et big boss sélectionneur du meilleur des courts-métrages français de genre récents. Vous rajoutez leurs réalisateurs, ainsi qu’une salle blindée et six petits films qui vont vous propulser dans la stratosphère du bizarre, du fantastique et de la créativité.
Rendez-vous le dimanche dès 15 h 45 au Petit Faucheux.
8.DES PÉPITES TU DÉCOUVRIRAS
Avant-premières françaises, européennes ou internationales, inédits, le tout en version originale sous-titrée… Le programme fait envie. À tmv, on espère beaucoup du Sunset Edge de Daniel Peddle, où des ados à la ramasse naviguent entre skate, picole et substances dans une petite ville abandonnée. Idem pour Wonderland, le film de clôture qu’on rêve de voir pour son côté film d’anticipation terrifiant (un effrayant nuage apparaît dans le ciel et recouvre la Suisse).
Enfin, on mise notre piécette sur 13 Cameras de Victor Zarcoff, dans lequel un couple en rupture s’installe dans une maison, sans savoir qu’un proprio un poil voyeur et pas mal flippant les observe…
9.LA FRENCH TOUCH TU AURAS
Parce que le cinéma français, ce n’est pas que Kad Merad ou des comédies gnan-gnan. C’est aussi un paquet de talents à découvrir. Preuve en est avec la soirée French Touch, le dimanche à 21 h 15 au Petit Faucheux. Au menu ? Le court-métrage La Fille bionique, suivi du pilote de la série Reset et du film The Open, en avant-première. Entrée, plat, dessert, 100 % made in France. Peut-être même qu’il y aura Kev Adams. Non, là, on rigole.
10.LE SOURIRE TU GARDERAS
Le festival Mauvais Genre, c’est surtout de la bonne humeur. C’est passer sans souci d’une comédie déjantée, à un thriller psychologique, en passant par une production obscure sanguinolente. C’est partir à dos de licorne pailletée pour s’enfiler les films jusqu’à ressortir de la salle avec le siège imprimé sur le derrière. Bref, 5 jours pour avoir la banane.
Tmv a attrapé au vol le président et fondateur du Festival Mauvais Genre, Gary Constant. Le Tourangeau revient sur les 10 ans de son bébé, balance les anecdotes, cause culture et choucroute avec Spielberg pour une interview bon chic, bon genre. Ou pas.
Mauvais Genre a déjà 10 ans ! Alors, ça fait quoi ?
Je n’y ai pas réfléchi. Je vois surtout le chemin qu’on a parcouru aujourd’hui. Dix ans, c’est ni long ni court. C’est une réponse de Normand, ça ! (sourire) On est fiers d’avoir réussi à proposer ça, eu égard aux moyens qu’on nous propose. Si on devait s’arrêter là, on n’aurait pas à rougir. Le hic, c’est qu’on aurait aimé plus de moyens pour notre anniversaire. Sans pour autant taper dans le champagne et le caviar, hein ! Mais on fera avec… Sinon oui, il y a 10 ans, j’aurais éclaté de rire si on m’avait dit qu’on serait toujours là. Maintenant, c’est un mélange d’agréable surprise et d’étonnement. Mauvais Genre est une anomalie : comment ça se fait qu’on soit encore là ?!
Pourquoi alors ?
Je ne sais pas. C’est un gros facteur chance.
Modeste , va !
Non, non. Il y a eu beaucoup de chance pour les invités, les réalisateurs qui ont pu venir, etc. Il y a 2, 3 ans, on aurait déjà dû cesser d’exister. Même s’il y a beaucoup de spectateurs, on ne renfloue pas les caisses. Mais on est toujours là. C’est génial.
C’est quoi, en fait, le budget du festival Mauvais Genre ?
Normalement, le festival devrait coûter 70 000 – 80 000 €. Au final, on le fait avec 20 000 €.
Ah oui, donc le manque de subventions…
Les institutions ne voient pas pourquoi elles devraient donner plus, vu qu’on arrive le faire avec si peu. Or, si on doit prendre de l’ampleur, il faut des subventions. Mais c’est un engrenage. Si les donneurs privés et les mécènes voient qu’il y a une frilosité de la part des institutions et des collectivités, ils vont douter. Et ne pas donner non plus.
Tu as des anecdotes qui te reviennent parmi toutes les éditions de Mauvais Genre ?
Je me souviens d’une choucroute avec Spielberg… (éclat de rire) Non, je déconne. Euh, Benoît Delépine par exemple (connu pour son rôle de Michael Kael dans le Groland-NDLR). Il avait un coup dans le nez au pot d’ouverture. Mais c’est dingue, la popularité de ce mec et l’attitude des gens à son égard. C’était hyper bon enfant. Le soir, des jeunes du Sanitas ont voulu prendre des photos avec « Michael Kael » et que, si on avait besoin, ils pouvaient le raccompagner. Il y a aussi eu Francis Renaud, l’an dernier, qui voulait piquer les sigles des BM stationnées pour démarrer une collection (rires) ! (On vous rassure, il ne l’a pas fait – NDLR) Nous ne sommes jamais tombés sur un con qui ait mis une mauvais ambiance. Le retour du public est très intéressant. Le public ne triche pas.
D’ailleurs, il y a vraiment un « public Mauvais Genre ». Il y a toujours de l’ambiance, c’est sympa et ça me fait penser à une grande famille. Toujours prête à crier « à poil Gary ! » d’ailleurs…
Pour les 10 ans, ce serait étonnant que ça n’arrive pas ! Pour la Nuit interdite, ok. Mais pour l’ouverture du festival, évitez quand même. Soyons sérieux ! (sourire)
Y a-t-il un(e) invité(e) qui t’a vraiment marqué ? À part Spielberg et sa choucroute, bien sûr.
Il y a eu… Delépine, car c’est devenu un ami. Le dessinateur Philippe Caza. Ou encore le cinéaste Jean Rollin, décédé quelques mois après, qui avait vraiment amené une patte fantastique. Et l’acteur Francis Renaud, quelqu’un de très franc. Et une grande partie du cinéma n’aime pas la franchise.
Cette 10 e édition a été un peu difficile à mettre en place…
Il y a aussi eu une campagne de financement participatif pour aider un peu… Au bout de 10 ans, on ne peut hélas pas se dire manifestation pérenne. C’est dommage, car on a fait nos preuves même si je sais bien qu’il y a la situation économique, etc. Mais on risque de s’essouffler.
… Mais je voulais avoir ton regard sur la culture à Tours ?
Je pense que Tours est en train de s’endormir. Pour moi, les choses ont changé, mais pas en bien. Avant, il y avait une dizaine de concerts par semaine. Maintenant, c’est bien rare. Ça fait vieux con de dire ça, mais bon. Ma parole est apolitique, mais que ce soit la droite ou la gauche, il n’y a pas eu de choses concluantes. Le potentiel n’est pas assez exploité. C’est dommage, vu le passé culturel de la ville. Là, c’est le citoyen qui parle : Tours va lentement vers la léthargie. Le néant culturel menace. Et je parle de la culture populaire, pas élitiste…
Tiens, il se passe quoi dans ta tête, 10 minutes avant le début du festival ?
De l’anxiété un peu, bien sûr. Peur du pépin de son, d’image… L’ouverture donne le tempo. Je me demande alors si le public est réceptif. S’il ne jette pas de tomates, ça va… (rires)
Mauvais Genre ne serait rien sans les bénévoles…
Bien sûr, impossible de ne pas aborder les bénévoles. Derrière moi, il y a toute une équipe, solide, compétente. Sans eux, je ne serai rien du tout. À l’année, il y en a une vingtaine. Pendant le festival, on tourne à 40 bénévoles environ.
Au départ, le festival était axé sur l’horreur. Désormais, cela brasse bien plus large. Pourquoi ?
Dès le début, je voulais un maximum de genres. Mais je n’avais pas le carnet d’adresses. Du coup, il était plus aisé d’avoir des films d’horreur. Mais à la troisième édition, on a commencé à faire entrer de la comédie, du drame. Maintenant, le public nous fait confiance, veut des surprises au niveau des films. C’est un rendez-vous entre curieux, passionnés et néophytes. Ils viennent chercher une gamme de sensations.
Parmi les films proposés cette année, quels sont ceux qui t’ont vraiment mis une claque ?
Ah, la fameuse question… Mmh, je dirais 13 Hours, de Michael Bay, qui sera diffusé à la cérémonie d’ouverture. Il évite tout patriotisme con-con, c’est carré et étonnant. Vraiment immersif, sans en faire des tonnes. Sinon, à la Nuit interdite, il y aura The Forgotten, d’Oliver Frampton qui sera d’ailleurs présent. C’est un mélange entre la dénonciation sociale à la Ken Loach et la vraie peur à la Nakata dans The Ring. Il y a aussi Sunset Edge, une dérive à la Gus Van Sant, avec du fantastique. Vraiment surprenant… Et Alki Alki : il fait partie de la nouvelle génération du cinéma allemand. Ça passe par toutes les gammes d’émotion… Comme Mauvais Genre !
Egoyan est toujours autant obsédé par la mémoire. Dans ce Remember étonnant, il suit un survivant de l’Holocauste, la vengeance dans la tête.
Après l’inégal Captives – thriller enneigé labyrinthique et son dédale narratif – Atom Egoyan prouve une fois encore avec ce Remember qu’il est un cinéaste surprenant. Ici, le réalisateur filme une traque, une quête humaine. Remember raconte Zev, quasi-nonagénaire, survivant de l’Holocauste et atteint de démence sénile. Son passé est flou. Sa mémoire, défaillante. Constamment, il se réveille en appelant sa femme qui vient de décéder. Le jour des funérailles de son épouse, Zev se voit confier une lettre par son ami Max. Celle-ci doit lui rappeler la promesse qu’il avait faite à sa femme : retrouver et tuer le Nazi qui avait massacré sa famille.
Alors, passée une introduction expéditive, Egoyan va tout doucement dérouler son road-movie étonnant. Un périple psychologique rappelant parfois le Memento de Christopher Nolan, où tout repose sur la mémoire. On scotche sur Christopher Plummer, 86 ans, à l’interprétation impeccable en papy amnésique. L’acteur rehausse l’ensemble d’un récit qui a tendance à être trop linéaire. Remember a, en revanche, la fâcheuse tendance à foncer tête baissée dans le mélodrame poussif. Egoyan, lui, y va aussi avec ses gros sabots (la chienne d’un facho appelée Eva, les appels du pied avec des plans de douche et de trains de cargaison…).
Mais pourtant, Remember procure de nombreuses sensations. C’est tour à tour touchant, émouvant, passionnant. Emmenant le spectateur aux côtés d’un homme obstiné par la vengeance, seul avec son flingue, sa mémoire troublée et la lettre de son ami. Le baladant dans un jeu oscillant entre le devoir de mémoire et l’oubli (« On oublie souvent quand on vieillit », dit d’ailleurs une petite fille dans le film). Avant de jeter, dans une dernière séquence palpitante, un twist final… déroutant.
Aurélien Germain
Drame/Thriller, d’Atom Egoyan (Canada). Durée : 1 h 34. Avec Christopher Plummer, Martin Landeau, Dean Norris… NOTE : 3/5
Le projet sympathique de la semaine ? Court-circuit, un café locavore qui s’installe bientôt sur Tours.
« Court-Circuit [n.m tourangeau] : café passionné par la vie locale. » C’est ainsi que se présente le Court-Circuit, sur sa page de financement participatif. Jean-François Grant – mais appelez-le Jeff – a décidé de se lancer dans l’aventure d’un « café locavore d’ici un mois, place de la Victoire ». En résumé, un lieu qui proposera des produits frais locaux et encouragera l’économie et les initiatives locales. « Un lieu inédit à Tours, un lieu de rencontres qui se donne pour mission d’encourager la vie locale. »
L’établissement, qui devrait être ouvert du midi au soir, proposera un buffet avec des produits dénichés chez les petits producteurs du coin, des événements, un espace de réunion et une déco réalisée par des artisans d’ici, à partir de bois et de récupération. Pour finaliser le projet, Jeff et son Court-Circuit ont donc lancé une campagne de financement participatif. Il reste encore une vingtaine de jours pour participer. Plus de 1 200 € (sur les 2 500 espérés) ont déjà été récoltés.
Tout événement est interdit dans les entrepôts où devait se dérouler le festival La Chaudière.
Le festival LA CHAUDIÈRE, qui devait se tenir dès ce soir et jusqu’à dimanche aux entrepôts à Saint-Pierre-dès-Corps, vient d’être interdit par la mairie de Saint-Pierre-dès-Corps, pour des motifs liés à la sécurité. La préfecture a pris acte de cette décision et a aussi interdit tout événement dans ces locaux situés au 10 rue des Magasins Généraux.
La commission de sécurité départementale a rendu un avis défavorable et se fonde sur « des motifs liés à de graves insuffisances en matière de sécurité du bâtiment ».Cette semaine, tmv avait décidé d’y consacrer un article ICI.
Mise à jour 18 h
L’organisation du festival a publié un communiqué sur Facebook (à retrouver ICI) et a pris le temps de contacter tmv. « On a décidé d’annuler et de suivre la décision de la mairie et de la préfecture », indique l’équipe qui invoque des « problèmes de délais ». « On avait appris leur décision quelques jours avant. On a donc essayé de changer les choses et de répondre à tous les critères. On pensait que c’était suffisant pour la tenue du festival. Mais on a aussi manqué de temps pour d’autres choses. Il faut préciser qu’on n’avait pas l’intention d’accueillir le public dans un lieu insalubre ou dangereux, bien évidemment. On a pensé à la sécurité de tout le monde ! Mais des problèmes de délais et administratifs ont fait que… Bien sûr, si on avait fait ça dans un champ, il n’y aurait pas eu de problème. »Concernant le remboursement, « il aura lieu, c’est sûr et certain », précise l’organisation.
Pour son avenir, le festival « va prendre des décisions ce week-end et voir pour la suite. On aimerait que le projet ne meure pas. On y a mis tout notre cœur, notre âme et notre porte-monnaie » (le festival était auto-financé, NDLR).
Hein, quoi ? Un bar à jus ? Oui, m’sieurs dames : la Fabrique à jus a souhaité installer un nouveau concept à Tours. Et ça marche du tonnerre.
Nous n’avons pas attendu longtemps avant de tester la nouvelle adresse gourmande de la rue du commerce. C’est ouvert depuis le 7 mars et c’est sympa, parce qu’en ce moment, on y croise tous les copains des patrons qui viennent goûter le menu. Pour nous, déjà, ça commence bien. Dès la porte d’entrée franchie, on est accueillis (par les sourires de Lauren et de Julien, bien sûr), mais aussi par de bonnes odeurs de fruits et de légumes frais.
C’est ça, le concept de la Fabrique à jus : vous regardez le tableau et vous choisissez un jus ou un smoothie et Lauren vous le centrifuge à la demande d’un coup d’un seul. Et, bien sûr, les recettes ont de quoi titiller vos papilles autant que votre imagination. Nous, on a testé un mélange tout vert : concombre, pomme, basilic (l’anti-rouille, ça s’appelle) et franchement, on se serait crus à Chaumont-sur-Loire, au festival des jardins, en train de manger une de leurs glaces au goût incroyable. Si vous voulez déjeuner, no soucy : il y a des sandwichs qui vont bien, avec de jolis mélanges là aussi, comme notre Baltimore (échine, vinaigre balsamique et plein d’autres choses super bonnes).
En dessert, d’excellents muffins ou, par exemple, un cookie chocolat blanc et cramberries qui fond dans la bouche… Dites, au fait, ils ne seraient pas un peu fan des States, ces deux-là ? En tout cas, ils sont du genre qui ont tout compris. À gauche, au dessus de la centrifugeuse de Lauren, un compteur de like qui augmente en direct, comme au Téléthon. En arrivant, il était à 927, en repartant, il affichait 933 (et on a mangé vite !) Pas étonnant : sur leur page, on peut revivre toute l’aventure de leur installation. Sympa. On a liké.
> La Fabrique à jus, 10 rue du commerce. Du lundi au samedi, de 8 h 30 à 18 h 30.
Menus déj’ de 6 à 9,50 €. Formule p’tit déj de 5,20 € à 6 €. Jus de fruit frais de 4 à 5,50 €. Pas de résa.
Ce jeudi 17 mars, c’est la Saint-Patrick. Histoire de la fêter comme il se doit, on vous propose quatre morceaux parfaits pour accompagner les pintes de bières que vous allez vider. Cheers !
OUT OF OUR HEADS
Chanson signée des Dropkick Murphys. Mais en fait, peu importe l’album écouté de ce groupe culte, ça sera toujours parfait pour la Saint-Patrick. Immanquable et idéal pour faire des pogos en renversant votre bière sur votre voisin(e).
The Rumjacks sont Australiens, mais sonnent comme des Irish pur jus. Ce titre hyper prenant commence par une jolie petite flûte, avant de partir sur une grosse guitare sautillante. En 3 min 22 de chanson, vous aurez dégommé trois pintes.
Cette reprise du groupe Fiddler’s Green a beau être grossière à souhait (on vous laissera traduire toute la chanson), impossible de ne pas s’imaginer dans un pub aux côtés de gros Irlandais qui nous feraient des câlins sous leurs aisselles mouillées.
Ultra populaires, les British aux dents pourris de The Pogues savaient balancer la sauce folk irlandaise, avec un esprit punk et je m’en foutiste, à l’arrière goût de Guinness. Et ça tombe plutôt bien pour la Saint Paddy’s Day, n’est-ce pas ?
You wanted it ? You have it ! Voilà the horoscope le plus famous de tous les temps.
BÉLIER
Amour : Aimez-vous les uns les autres, comme a dit Jésus. Ou Maître Gims, je ne sais plus.
Gloire : Vous envoyez du steak.
Beauté : Saturne vous fait prendre 4 kg. Déculpabilisez : ce n’est pas de votre faute.
TAUREAU
Amour : Enduisez-le/la de miel…
Gloire : Vous l’avez vraiment fait ? Arrêtez de croire l’horoscope de tmv.
Beauté : Pluton me dit que les poils aux épaules, c’est tendance.
GÉMEAUX
Amour : Comme le vin, vous vous bonifiez avec l’âge.
Gloire : Mais du coup, vous sentez un peu le bouchon là-où-vous- savez.
Beauté : ‘Serait temps de vous faire tire-bouchonner vite fait bien fait.
CANCER
Amour : Rime avec toujours. Et troubadour. Pensez-y.
Gloire : Vivement l’été. Vous pourrez enfin secouer votre serviette pleine de sable sur les gens.
Beauté : Vous êtes un vieux singe. Mais on ne vous apprend pas à faire de grimace, alors ça va, ça passe.
LION
Amour : « C’est tellement simple, l’amour… tellement possible, l’amour… »
Gloire : Moui bah, il nous a bien entubés, le Daniel Lévi !
Beauté : Écoutez-vous un petit Metallica. Eux, ils savent causer du full love you know.
VIERGE
Amour : Vous aimez les morses.
Gloire : Arrêtez d’embêter les Corses.
Beauté : Bombez le torse.
BALANCE
Amour : Jamais deux sans trois, dit le proverbe. Avis aux coquinous…
Gloire : La grande Ourse croit en vous, petit ours.
Beauté : Vos tétons roses ont la cote.
SCORPION
Amour : 30 millions d’amis.
Gloire : N’oubliez pas, le monde entier est un cactus sur lequel il est impossibleuh de s’assoioi- oi-oir.
Beauté : Vous sentez bon des oreilles.
SAGITTAIRE
Amour : Vos cheveux dans la douche agacent tout le monde. Rasez-vous.
Gloire : Petit pachyderme deviendra grand.
Beauté : Fatale.
CAPRICORNE
Amour : Être bon, c’est vachement dur. L’inverse aussi.
Gloire : Qui vole un oeuf, va se prendre une bonne volée du fermier ma parole.
Beauté : Pieds palmés et doryphores.
VERSEAU
Amour : L’amour dure 3 ans. Et vlan dans la tête.
Gloire : Il faut 47 muscles pour froncer les sourcils, mais 13 pour sourire. Vous voyez, à force de faire la tronche tout le temps…
Beauté : Problème d’intestin dans le tramway.
POISSON (mais cette semaine, vous êtes un requin)
Amour : Selon l’espèce, l’accouplement du requin dure entre 10 secondes et 2 h. On se demande de quelle espèce vous êtes.
Gloire : Évitez de traîner trop près des plages. Les touristes adorent prendre des selfies avec vous.
Beauté : Je kiffe ton rostre.
Trois minutes dans un caisson à – 140°C, ça vous dit ? On a testé l’expérience à Tours et libéré nos endorphines, pour se sentir bieeeen…
« Je vais me faire cryothérapiser ! »
À l’énoncé de cette phrase, mes collègues et mes amis voyaient surtout le potentiel « pique-toi-la-honte » des photos que j’allais ramener de moi. La cryothérapie, c’est le traitement par le froid dans un gros caisson. Une douzaine de centres en France et un seul dans notre région : Cryo-one, à Tours. L’idée vient de Jérémy Ouanna, Tourangeau d’origine, qui m’accueille ce jour-là avec un sourire qui file déjà la patate. À 34 ans, l’homme, plusieurs fois champion en boxe française et anglaise, est aussi passé par la case pompiers de Paris. De quoi 1) rassurer en cas de pépin de santé ; 2) ne pas écrire d’article qui pourrait le vexer (gentil boxeur, gentil).
DSK avec des Crocs®
Jérémy, rejoint par Coralie, récupère la fiche médicale remplie par mon médecin. À 28 ans, je n’ai ni pacemaker, ni asthme, ni antécédent cardio-vasculaire. Ma pression artérielle est OK (Jérémy la vérifie). Je peux donc offrir mon corps d’Apollon (non, je rigole) à Mme Cryothérapie.
Une fois en maillot de bain, j’enfile les gants et chaussettes obligatoires. Au top du style, je n’oublie pas les Crocs® que l’on m’a donnés. Je ressemble à un touriste allemand. Il est l’heure d’enlever mon peignoir — mon côté DSK – et pénétrer dans THE machine. Murs blancs, tableaux de l’artiste Xav, gentillesse des hôtes : tout est fait pour déstresser.
– 156°C !
Jérémy est hyper à l’écoute et attentif. Me demande si j’ai des douleurs après mon running (je ne fais pas que boire de la bière, je cours aussi). Ma tête est à l’extérieur du caisson, mais mon corps tout entier baigne dans la fumée d’azote. GNIH ! La température chute ! L’écran indique – 130 puis – 140°C. Je ressens de légers picotements. Mais c’est très agréable. Le froid enveloppe mon corps, mes muscles se relâchent. En fait, je ne me sens même plus. L’impression de flotter. Un air glacé chatouille mes narines. Des frissons me parcourent, mais il ne fait pas si froid. « C’est parce qu’il n’y a aucune humidité, contrairement à l’extérieur », souligne Jérémy.
J’en suis à 2 minutes. La température baisse à – 156°C. Je repense au SMS de mon père, la veille, qui me disait « protège bien la zigounette haha » (oui, mon papa est très bienveillant). Mince, – 150°C, c’est pire que sortir de l’eau de la piscine, non ? (spoiler : en fait non, même pas ! Ouf)
Pas qu’aux sportifs
3 minutes ! Je ressors. Mes poils ont quadruplé de taille et sont tout blancs. En enfilant de nouveau le peignoir, les sensations sont décuplées. Je me sens détendu comme jamais. « Tes jambes vont paraître plus légères quand tu iras courir. » Mais pas de méprise : la cryo est loin de n’être destinée qu’aux sportifs. Surtout pas ! « Je reçois beaucoup de clients qui ont entre 40 et 50 ans. Certains ont de l’arthrose et ça leur fait vraiment du bien. » Les intéressé(e)s viennent aussi lors de douleurs musculaires, de problèmes de peau (eczéma, psoriasis) ou encore d’insomnies. « La cryothérapie élimine les toxines. »
Pour remettre le corps en route, je monte sur le vélo d’intérieur. Toujours zen, quel pied. Seule ma tension a augmenté d’un poil. Rien de plus normal après une séance. En sortant, je me prends une bourrasque de vent et la pluie. Fait froid ! Je jette un oeil à la température extérieure : 8°C. Pfeuh, p’tit joueur.
> 156 rue Giraudeau à Tours. cryo-one.fr ou sur Facebook. Réservations au 06 19 24 39 35. > Tarifs : 39 € la séance (35 € pour un sportif licencié). 32 €/personne pour une séance en duo. > Possibilité d’analyses corporelles et coaching sportif + salle de boxe. Comités d’entreprise bienvenus.
Tout nouveau, tout chaud, le festival d’hiver La Chaudière veut réchauffer les cœurs et les corps, entre son côté pluridisciplinaire, sa grosse programmation et ses 3 jours de fête dans 4 500 m2.
LA GENÈSE DU FESTIVAL
« La Chaudière est née il y a un an et demi, du désir d’une bande de potes — la plupart dans le milieu associatif et culturel de Tours notamment — de lancer un festival pluridisciplinaire. On avait besoin de faire un truc différent, pour clôturer l’hiver et lancer la saison », résume Margaux Bonnet, du festival.
Leur besoin d’un grand espace les pousse à investir les entrepôts désaffectés de la rue des Magasins Généraux à Saint-Pierre-des-Corps. « Il y a 4 500 m2, donc c’est énorme. C’est obligé, avec nos deux scènes et toute notre programmation. » Ce festival, mis sur pieds par l’association La Chaudière et en partenariat avec Radio Béton !, a choisi de miser sur l’éclectisme. Au programme ? Musique, danse, théâtre et expos, rien que ça.
SUR UN AUTRE CRÉNEAU
La philosophie de La Chaudière ? « C’est de proposer quelque chose de pluridisciplinaire et de toucher tous les publics. On peut venir entre potes, avec ses enfants, les grands-parents, etc. », indique Margaux Bonnet. Preuve en est avec l’amplitude horaire : le festoche lancera les hostilités à 18 h le vendredi, mais se finira à 3 h du matin et 4 h, le samedi. « C’est quelque chose de très convivial. On veut faire découvrir des arts, comme le cirque, et aussi des artistes, proposer quelque chose de différent, de novateur. »
CÔTÉ PROG’
Dévoiler l’intégralité de la programmation nous prendrait 10 pages. Alors on vous la fait courte et vous n’aurez qu’à filer sur leur site internet pour le détail ! Mais sachez que le 18 mars, il y aura par exemple La Smalla, Etienne de Crécy, Stand High Patrol, Dirty Zoo. Le lendemain, place à Roller 79, Grems, De Staat ou encore les créations de la Compagnie des 100 Issues et Magnetic Ensemble. Pour enrober le tout, La Chaudière a prévu des happenings, des déambulations et un espace exposition, avec Pussifolies, Nep, Chloé Boureux, Yannick Mouré…
Et ô surprise, le dimanche 20 mars, c’est la birthday party des Îlots électroniques ! « Ils voulaient un lieu extraordinaire pour leurs 2 ans. On s’est croisés et on pouvait bénéficier de leur notoriété », rappelle Margaux Bonnet. À savoir que les journées du vendredi et samedi sont payantes (*), mais le dimanche est gratuit.
UN PROJET AUTO-FINANCÉ
Non seulement le festival La Chaudière a été monté très rapidement, mais il est aussi auto-financé. Plutôt risqué, non ? « Oui, effectivement, mais c’était notre désir. Nous n’avons pas demandé de subventions, nous ne voulions pas dépendre de ça », répond Margaux Bonnet. « Un challenge supplémentaire » pour le festival : ce sont les bénévoles qui ont par exemple mis de leur poche. Il y a aussi eu des demandes de dons. Pour rentrer dans les clous (et permettre de futures éditions !), l’équipe espère plus de 3 500 personnes.
EN CHIFFRES
200 bénévoles + de 25 groupes, Djs, danseurs, artistes, compagnies 10 expos (sculpture, dessin, peinture) 2 salles pour… 4 500 m2 d’espace redécoré 3 jours de fête !
(*) Festival La Chaudière, du 18 au 20 mars, 10 rue des magasins généraux à Saint-Pierre-des-Corps. lachaudierefestival.com ou sur Facebook. Tarifs : pass festival 2 jours : 36 € (uniquement en préventes). Pass soirée : 20 € (ou 24 € sur place).
La course colorée Happy Color arrive à Tours ! Départ le 5 juin pour se prendre la dose de poudre de couleur… et finir dans un festival électro (eh oui !)
La Happy Color débarque enfin à Tours ! Vous avez sûrement vu les images un peu partout dans le monde et en France : inspirée d’une fête indienne, cette course permet aux participant(e)s de se faire recouvrir d’une poudre de couleur (on vous rassure, c’est inoffensif pour votre petite santé !), à chaque kilomètre parcouru. Elle partira de L’Heure Tranquille le dimanche 5 juin et se fera sur 5 km. Facile à finir, d’autant que les plus fatigué( e)s d’entre vous pourront même marcher (mais on vous aura à l’œil, héhé). Oubliez donc les chronos qui tuent et vos grosses suées : ici, on est davantage dans le bon moment et la fête. La course se terminera d’ailleurs à la Gloriette pour le festival Run Electro, une première.
C’est le comité d’organisation des 10 et 20 km de Tours et le Marathon Touraine Loire Valley qui sont à l’origine de l’événement. Celui-ci impliquera par ailleurs la Ville de Tours, Tour(s) plus, le département et la Région. La course permettra aussi d’apporter un soutien au Lions Club Tours, dans le cadre de la recherche contre la spondylarthrite ankylosante. Happycolortours.fr, le site de la course, ouvrira bientôt pour les inscriptions !
A Perfect Day (Un jour comme un autre en VF) raconte l’absurdité de la guerre avec humour. Un film choral (d)étonnant.
Contre-plongée. Le spectateur observe du fond d’un puits. Tout est noir, puis s’éclaircit : un corps est remonté à la surface… Avant que la corde lâche et que Mambrú, un humanitaire, lâche un juron. A perfect day – Un jour comme un autre en VF – vient de commencer. Le début d’un film singulier, pas si facile d’accès, mais pertinent.
En fait, dans A Perfect day, c’est une simple corde fichue qui lance l’aventure. Celle de membres d’une ONG chargés d’assainir le puits dans lequel gît un cadavre, afin que que les habitants puissent avoir de l’eau. Mais pas si simple, quand le pays est miné par une guerre civile. On vous l’accorde : sur le papier, le sujet n’est pas prometteur.
Mais de ce pitch si peu sexy, voilà que l’Espagnol De Aranoa arrive à tirer un bon drame teinté de comédie. Ou une comédie dramatique, on ne sait plus trop. Car très vite, le cinéaste pose les bases de ce film si intrigant. À coup de situations incongrues et de dialogues savoureux (et souvent très drôles), il parvient savamment à raconter l’absurdité de la guerre avec humour, en plus d’interroger sur le rapport humanitaires/population locale. Et puis, parfois, A Perfect day vrille, se fait plus grave. Un numéro d’équilibriste qui, malgré ses longueurs, fait mouche.
Emballé dans une bande-son excitante à souhait (on pioche même dans du punk et du Marilyn Manson !), A Perfect day, véritable film choral, aligne les obstacles que des humanitaires dépassés devront surmonter. Ils ne sont que des Hommes. Des héros normaux. Dessinés avec précision par un casting délicieux : entre Benicio del Toro, nonchalant et son attitude de mec cool, Tim Robbins impérial dans le rôle de « B » qui ne sait pas ce qu’il veut, ou encore Mélanie Thierry, toute en justesse comme nouvelle recrue naïve. Au final, un road-trip intelligent dans un film de guerre déstabilisant. Une bobine loin d’être confortable, mais (sur)prenante.
Aurélien Germain
Drame, Comédie (Espagne), de Fernando León de Aranoa. Durée : 1 h 46. Avec Benicio del Toro, Olga Kurylenko, Tim Robbins… NOTE : 3/5
Pour la première édition de son Prix jeunesse, la Ville de Tours a proposé à la classe de CM1-CM2 de l’école Victor-Hugo de représenter la voix des enfants. Rencontre avec les plus jeunes membres du jury.
Depuis plusieurs semaines, les cinq ouvrages en lice tournent dans les cartables avant d’être relus ensemble en classe : les CM1-CM2 de l’école Victor-Hugo sont jurés du premier Prix du livre jeunesse lancé par la Ville de Tours. Ils sont chargés d’élire, parmi 5 livres jeunesse, le meilleur document d’info et d’actualité. Et Mathieu Lamonerie et ses 26 élèves ne plaisantent pas avec leur rôle.
Le livre Malala, pour le droit des filles à l’éducation reste plus d’une heure sur le grill : religion, géopolitique, histoire…, de fil en aiguille, à travers l’histoire de la petite Pakistanaise, le maître aborde une multitude de sujets soulevés par les questions des élèves. « On va passer au vote, annonce Mathieu Lamonerie. D’abord, de façon subjective, combien attribuez-vous à ce livre ? » Chacun se dépêche d’inscrire sa note et les ardoises se lèvent une à une, comme dans une salle des ventes.
Katia lui met 10/10 mais Rodrigo n’a visiblement pas apprécié l’ouvrage et lui colle un misérable 1. « Il faut argumenter ! », rappelle le maître. Pourquoi tu lui donnes 1 ? » D’autres hésitent entre 8 et 9. Dans l’ensemble, les votes sont plutôt généreux envers Malala, et à la surprise générale, elle arrive en tête du peloton. Déception des enfants : « Ah non, on préférait l’histoire de l’avion solaire ! »
Une deuxième session de votes départage les deux leaders. Une semaine plus tard, c’est la délibération officielle. Arno, Romane, Arthur et Katia, les 4 délégués, expliquent le choix de la classe face aux autres membres du jury. Surprise : leur choix correspond à celui d’une grande partie du jury. Et Malala emporte finalement tous les suffrages.
Ça y’est, c’est fait : la semaine dernière, Leonardo DiCaprio remportait (enfin) son Oscar. Tmv vous balance quatre anecdotes sur l’acteur. Histoire de briller en société.
UN SALE GOSSE
Leo a été le leader du Pussy Posse (« la bande du minou », hum…) dans les années 90. Une bande d’acteurs déchaînés bien portés sur la picole, les filles et les bastons. Passe-temps favori ? Lancer des boules puantes dans les clubs branchés.
PRESQUE BORGNE
2005. Soirée à Hollywood. Aretha Wilson, mannequin, explose une bouteille dans le visage d’un DiCaprio qui s’en tirera avec 17 points de suture et qui a failli perdre son oeil. Elle fuit alors au Canada. La police l’arrête 5 ans plus tard.
FUTURE JEUNE STAR
Sa première audition, il l’a passée quand il avait… 9 ans. Normal. Après avoir galéré à trouver un agent, celui-ci lui a suggéré d’aller chez le coiffeur et de changer de nom (« trop ethnique ») en Lenny Williams. Hors de question pour Leo.
PRO DU BREAK-DANCE
Quand il était jeune, l’acteur était surtout danseur de break-dance bien connu dans le quartier. Une fois, il a même gagné un prix en Allemagne ! Maintenant, il ne montre plus ses talents. Et ce, même après quelques verres (arf, dommage).
Eh oui, tmv a enfin testé le grand restaurant étoilé La Roche Le Roy. Un établissement à la hauteur de sa réputation !
Il nous aura fallu du temps avant de vous proposer cette chronique. Il faut dire qu’on ne va pas manger dans ce sublime manoir, symbole de la gastronomie tourangelle, tous les midis. Mais maintenant que le pas est franchi, que le dîner est passé, disons-le tout de go : La Roche Le Roy est un véritable et extraordinaire voyage culinaire… et mérite vraiment d’être testé au moins une fois !
Alors certes, l’établissement est étoilé et les prix sont à l’avenant (ceci dit, les menus « affaires » sont à 35 € le midi). Mais une fois les couverts portés à la bouche, la magie opère. Le chef Alain Couturier propose une belle cuisine réalisée avec soin et maîtrise. Par exemple, cette délicieuse petite crème brûlée de foie gras en amuse-bouche. Mieux encore : le dos de sandre rôti et sa croûte de pain d’épices. Sur sa fondue de poireaux, le poisson fond dans la bouche. C’est exquis et on en redemande. Idem pour le dessert, un soufflé chaud à l’orange et son granité Grand Marnier. Tout y est préparé et présenté avec goût.
Au-delà de cette cuisine raffinée, c’est aussi et surtout l’accueil qui est exceptionnel. Le service est parfait et toujours dans le bon ton. Loin d’être familier, mais surtout pas trop guindé. L’équipe, généreuse, est aux petits soins, sans être trop envahissante. Que ce soient le maître d’hôtel Stéphane Benoît (par ailleurs sommelier d’exception) ou Marilyn, l’épouse d’Alain Couturier, les attentions se font toujours dans la bonne humeur et l’élégance. Ajoutez à cela une magnifique carte des vins (un sans-fautes côté références) et un cadre tout aussi remarquable… Bref, une très belle table et un excellent moment.
> La Roche Le Roy, 55 route de Saint-Avertin. Du mardi au samedi, midi et soir. Contact : 02 47 27 22 00 ou larocheleroy.com > Tarifs : comptez de 60 à 75 € pour un menu. Menu du midi à 35 €.
Toute l’actu insolite et WTF de la semaine, entre les pirates de Daech qui se loupent totalement et Donald Trump qui… non, rien.
> Fin février, un groupe de hackers de Daech avait promis de « pirater Google ». Ils ont mis leur menace à exécution. Sauf que… ces messieurs se sont légèrement trompés et ont attaqué le site Add Google online, une société indienne qui n’a rien à voir avec Google. Bien tenté, les mecs.
> La démarche est rarissime et lève le tabou des règles douloureuses au travail. L’entreprise Coexist, à Bristol (Angleterre), vient en effet de proposer des congés menstruations : la société souhaite organiser le temps de travail en fonction des règles douloureuses de certaines de ses salariées, pour le bien-être de son personnel féminin.
> Décidément, Donald Trump ne cesse d’élever le niveau (attention, ironie puissance 10 000). Lors du dernier débat républicain, le candidat a attaqué le sénateur Fabio Rubio qui s’était moqué de l’attention que porte le milliardaire à ses mains : « Il a parlé de mes mains en sous-entendant que si elles étaient petites, autre chose devait être petit. Je vous garantis qu’il n’y a aucun problème à ce niveau », a lancé Donald. Et soudain, une vision d’horreur nous vint à l’esprit…
> Invité à l’émission Thé ou café, à la question « Si vous étiez un acteur porno, quel serait votre surnom ? », Patrick Bruel a répondu « Big Ben ». Voilà, ça vous fait une belle jambe.
Cette semaine, on a écouté le nouvel album de Jeff Buckley (oui, oui !), on vous parle du verrouillage de Game of thrones, mais aussi du DVD de The Walk et d’un tumblr à découvrir !
LA BD LES JOURS SUCRÉS
Quand deux jeunes auteurs, Anne Montel aux pinceaux et Loïc Clément au scénario, atteignent un tel niveau de complicité, on ne peut que saluer la performance. Car une fois commencées, ces 144 pages se lisent avec une délectation évidente et vous touchent au plus profond. Cette histoire de retour au village natal d’une jeune femme héritière de la boulangerie paternelle est aussi un conte où les sentiments, la nature humaine, la recherche du bonheur vous entraînent littéralement. Au final, beaucoup d’espoir et un petit miracle d’émotions à savourer pleinement.
Hervé Bourit
LE DVD THE WALK
Le biopic vertigineux de Robert Zemeckis sorti l’automne dernier s’offre une seconde vie avec ce Blu-ray (+version 3D). Doté d’une sublime jaquette mais avare en suppléments, le DVD permet de se replonger dans cette formidable histoire vraie, celle de Philippe Petit, funambule ayant marché sur un câble entre les deux tours du World Trade Center. Pourtant, même si la traversée (techniquement bluffante) ne dure que 30 minutes, le réalisateur captive pendant 2 heurses. Raconte, mélange conte, romance, film de casse, biopic. Dézinguant les conventions, The Walk est une expérience à (re)vivre, tranquillement dans votre canapé… Même si ce ne sera jamais aussi extrême qu’au cinéma.
A.G.
LE CD JEFF BUCKLEY YOU AND I
En 1997, le monde musical perdait l’un de ses plus grands auteurs. Jeff Buckley n’avait que 30 ans quand il est mort noyé. Laissant derrière lui un héritage d’un album studio seulement, Grace. C’est donc un bonheur de retrouver, ici, un disque posthume, composé d’inédits, de démos et surtout de reprises (Bob Dylan, The Smiths, Bukka White…). Tout en délicatesse, ce You and I est une caresse, un voyage envoûtant. Un disque qui, en plus de rappeler la beauté de la voix de Jeff Buckley, prouve aussi que le musicien était d’un éclectisme hallucinant et d’un talent hors-normes. > Sortie le 11 mars
A.G.
LE TUMBLR LES MOTS TUENT
« Compilation d’articles pour dénoncer le traitement journalistique des violences faites aux femmes. Pour une information juste et objective. » Voilà comment se présente le tumblr Les Mots tuent, lancé par Sophie Gourion, journaliste et blogueuse qui souhaitait dénoncer les articles de presse qui dédramatisent les violences faites aux femmes ou qui les traitent de manière trop légère. Une initiative à saluer. Et à lire d’urgence.
> lesmotstuent.tumblr.com
SUR LE PETIT ECRAN GAME OF THRONES 100 % VERROUILLÉ
L’an dernier, les quatre premiers épisodes de la saison 5 de Game of thrones avaient fuité en très bonne qualité sur Internet. Cette année, HBO a décidé de se blinder : la chaîne américaine a annoncé que personne ne verrait la nouvelle saison en avance, pas même les journalistes et critiques qui ont habituellement accès à la chose quelques jours avant la diffusion officielle. Pas de copie presse, donc, et ce, partout dans le monde. Une décision rarissime dans le monde de la télé et des séries. Tout le monde patientera jusqu’au 24 avril !
Grâce à l’association 1001 pétales, de grands chefs cuisiniers redonnent l’envie de manger à des enfants malades. Tmv les a rencontrés à l’hôpital Clocheville.
Les hamburgers, Antoine avait pris l’habitude de les façonner avec de la pâte à modeler. C’était le seul moyen qu’il avait trouvé pour évacuer la frustration de ne pas pouvoir les manger. Car le garçon de 10 ans, atteint d’un cancer, est soumis à un régime alimentaire restrictif. Ce mardi-là, pourtant, c’est avec un grand sourire qu’il se rend à l’atelier cuisine organisé à l’hôpital Clocheville. Et pour cause : il va enfin pouvoir manger des hamburgers. Bientôt rejoint par trois autres enfants et leurs parents, Antoine file se laver les mains. Un passage obligé avant de revêtir l’habit du mini chef cuisinier. Coiffée d’une toque, Zoé, 12 ans, porte fièrement un tablier blanc flanqué du logo vert de 1001 pétales, l’association à l’origine du projet. L’idée ? De grands chefs tourangeaux animent des ateliers cuisine au sein de l’hôpital, pour les enfants atteints d’un cancer.
Ce jour-là, c’est Hervé Guttin, chef du Bistrot de la Tranchée, à Tours-Nord, qui s’y colle. L’objectif de la matinée est de préparer deux types de hamburgers, l’un sucré et l’autre salé. Première étape : le chef sort des petits pains ronds briochés. Tandis que Zoé les coupe en deux, Clément, 12 ans, mélange la sauce au beurre, parfumée de jus d’orange et de vanille, qui cuit à petit feu. « Ça sent bon !, s’exclame Marie-Pierre Kut, diététicienne-nutritionniste à l’hôpital. Est-ce que ça vous donne envie de manger ? » Une question qui reflète sa principale préoccupation. Car les lourds traitements suivis par les enfants refrènent souvent leur appétit. Et pour ne rien simplifier, la prise de certains médicaments – comme les corticoïdes – oblige aussi à manger moins salé et moins sucré. Ce qui rend les plats d’autant moins appétissants.
Mais en pleine croissance, pas question d’arrêter de s’alimenter. Alors tous les moyens sont bons : « Grâce à ces ateliers, nous souhaitons montrer aux enfants qu’ils peuvent avoir plaisir à manger. Même avec la maladie, même avec des régimes restrictifs, on peut toujours trouver une solution pour rendre un plat appétissant », affirme la diététicienne.
Pour cela, les conseils du grand chef sont précieux. « Comment faire un hamburger sucré ayant l’air d’être salé ?, demande Hervé Guttin à ces apprentis cuisiniers. Nous allons remplacer la viande par de la ganache au chocolat et aux fruits de la passion », explique-t-il tout en versant le mélange dans des poches à douille distribuées aux enfants. Chacun s’applique à déposer délicatement la ganache en spirale sur le pain brioché. En guise de tranche de fromage, une gélatine de fruits de la passion fera bien l’affaire : il suffit de le découper à l’aide d’un emporte-pièce et de le poser avec précaution. Et l’incontournable ketchup ? C’est un coulis de griottes rehaussé de quelques épices. La salade se transforme en feuille de chocolat surmontée d’une pointe de basilic, et le tour est joué. Il fallait y penser ! La recette, proposée par le chef, a été adaptée en amont avec la diététicienne-nutritionniste, afin de satisfaire les exigences thérapeutiques.
Les chefs impliqués, membre de l’association La Touraine gourmande, sont tous bénévoles. Touché par ce projet, Hervé Guitton a répondu présent : « D’abord parce que je suis père de famille. Si je me retrouvais dans une telle situation, j’aimerais que des gens se mobilisent pour mes enfants, dit-il avec émotion. La cuisine, c’est un métier de partage et aujourd’hui, ce mot prend tout son sens. C’est aussi un moyen de s’évader. Bien manger permet de se sentir mieux : ça joue sur le moral, j’en suis persuadé. »
Les hamburgers sucrés sont terminés, mais pas question de se relâcher pour autant. « Nous n’avons pas fini de travailler ! Passons maintenant aux salés », lance le chef. Au menu cette fois-ci : de la vraie viande, du cheddar, du bacon, de la salade, des oignons rouges et des tomates. Pas de ketchup mais une mayonnaise au miel et au curry. L’occasion d’apprendre à fabriquer cette sauce maison. Les mini chefs réussiront-ils à séparer les blancs des jaunes d’oeufs ? La tension est palpable, mais tous relèvent le défi avec succès. Une fois la mayonnaise bien montée, Hervé Guttin taquine un peu ses commis : « Veux-tu lécher la cuillère ? », demande-t-il à Antoine. Attention, c’est une question piège. Car au restaurant comme à l’hôpital, on ne rigole pas avec l’hygiène. D’autant plus que les enfants sont fragilisés par leur maladie.
C’est maintenant le moment de lancer la cuisson des steaks et du bacon. Une odeur alléchante envahit la pièce. « Quand on cuisine soit-même, les bonnes odeurs de cuisson sont une chance de plus d’ouvrir l’appétit », note la diététicienne à l’attention des parents. Agnès, la maman d’Antoine, écoute avec attention. Suite au précédent atelier auquel elle avait déjà participé avec son fils, elle a réalisé des recettes à la maison : « On a refait le velouté de potimarron et la panna cotta. Avant, je ne réalisais jamais ce dessert car je pensais que ce serait trop compliqué. Finalement, c’est assez simple et l’atelier nous a donné de nouvelles idées. »
La fin de la matinée approche. La petite touche du chef : griller les pains au four. Puis, c’est le moment de monter les hamburgers, et surtout de les manger ! Les trois apprentis se lèchent les babines et n’en laissent pas une miette dans leur assiette : « Ça n’a pas du tout le même goût que ceux du fast-food ! », s’exclame Clément qui se ressert, tout comme Antoine. « Ces hamburgers-là, vous pouvez en manger tous les jours. Si vous les faites vous-mêmes, avec des produits naturels et sans rajouter de sel, ça ne pose pas de problème. » Cette information n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Antoine est bien décidé à remettre le tablier dès le week-end suivant.
Toute l’actualité en France et à Tours de la semaine prochaine, à partir du 16 mars. C’est à surveiller d’un œil (et même des deux !).
MERCREDI
JEU VIDÉO. Dungeon of the endless sortira sur Xbox One le 16 mars. Très attendu, le jeu vidéo a été développé par Amplitude Studios, créateur indépendant plusieurs fois récompensé. C’est leur premier titre sur Xbox One. L’équipe a précisé avoir voulu préserver « le côté addictif qui a fait son succès sur PC ». En 2014, Dungeon of the endless a été un carton sur ordinateur.
SANTÉ. Ce sera la Semaine du rein. Le FNAIR Centre Val-de-Loire et le CHRU de Tours en profitent pour se joindre à la Ville pour une journée spéciale à la mairie, le 16 mars, de 10 h à 17 h. Au programme : informations auprès de néphrologues, questionnaires, stands, conférence ou encore possibilité de mesurer gratuitement sa pression artérielle.
SAINT-MARTIN. Cinq étudiantes en communication de l’IUT de Tours prennent part aux festivités du 1 700e anniversaire de Saint-Martin, en organisant la Saint- Martin de printemps. La matinée du 16 mars, elles organiseront une randonnée entre l’abbaye de Marmoutier et la Tour Charlemagne, ponctuée d’énigmes et de démonstrations de batelleries sur la Loire. > Inscriptions à inscription.saintmartin@gmail.com (2 € qui seront reversés à la restauration du dôme de la basilique Saint-Martin). RDV devant l’entrée de l’institution de Marmoutier à 9 h 30.
JEUDI
FOOTBALL. Le sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps, devrait annoncer, le 17 mars, la liste des joueurs retenus pour les matchs amicaux contre les Pays-Bas (25/03) et la Russie (29/03).
SAMEDI
MUSIQUE. C’est le 19 mars que Canal + diffusera le concert des Eagles of death metal, donné le 16 février à l’Olympia, le groupe étant revenu sur Paris quelques mois après le terrible attentat du Bataclan. 100 % hommage et 200 % rock’n’roll.
> Sur Canal +, à 23 h.
LUNDI
HIGH-TECH. Conférence de presse d’Apple le 21 mars. D’après le site d’informations américain Buzzfeed, c’est à cette date que la firme présenterait le nouvel Iphone SE, ainsi qu’un nouvel Ipad et de nouveaux accessoires pour la Watch. Cette conférence se tiendrait donc un jour avant l’audience d’Apple devant la cour de justice en Californie, concernant l’affaire du déblocage de leurs téléphones réclamé par le FBI après la tuerie de San Bernardino.
Réjouissez-vous, vils fripons et viles friponnes. Il est l’heure de l’horoscope WTF de la semaine.
BÉLIER
Amour : Vous vous sentez comme un(e) ado. L’acné en moins.
Gloire : Fais l’malin, tu tomberas dans le ravin.
Beauté : Le roux vous irait bien. En revanche, attention au rejet de la population.
TAUREAU
Amour : Saturne me souffle qu’une rencontre est prévue pour mars 2017. Z’avez le temps, baby.
Gloire : « Sur le nez du voleur, il ne pousse jamais d’herbe » (proverbe nigérian. Celui-là est gratuit, de rien)
Beauté : Trop sexy les kikis.
GÉMEAUX
Amour : Bisou du matin, haleine en chagrin.
Gloire : Pédoncule. (Pourquoi ? On ne sait pas)
Beauté : La calvitie, c’est tabou, on en viendra tous à bout.
CANCER
Amour : Débrouillez-vous cette semaine. Marre de devoir décider de votre avenir.
Gloire : #astrologueTMVengrève
Beauté : … NAAAAAAN, on vous kiffe les loulous.
LION
Amour : Y a baleineau sous gravillon avec votre ex, là !
Gloire : Qui va à la chasse d’eau perd sa place.
Beauté : Mettez-vous à la raclette.
VIERGE
Amour : Dites, vous avez lu autre chose que l’horoscope dans ce journal ??
Gloire : Ouais, voilà, c’est ce qu’on pensait bande de malotrus…
Beauté : Pensez un peu à nos escla… euh, nos stagiaires.
BALANCE
Amour : Les blonds du 1er décan méritent tout notre love.
Gloire : Pour sa survie, ne l’appelez pas Brian, Dylan ou Steven.
Beauté : Vous ressemblez de plus en plus à votre mère.
SCORPION
Amour : Ah, cette simulation… Gloire : Allez raconter vos histoires à Père Castor.
Beauté : Pluton vous conseille de tenter le string en cuir. Vous aussi messieurs.
SAGITTAIRE (Mais cette semaine, vous êtes un chat)
Amour : Demandez à ce qu’on vous gratte le bas du dos. Attention aux mains baladeuses.
Gloire : C’est bien connu, les chats seront un jour les Maîtres du monde. Préparez déjà votre plan.
Beauté : Vos léchouilles malplacées pour vous laver vous desservent en société. Pensez-y.
CAPRICORNE
Amour : Vous allez vous enflammer et faire des cochonneries, tartinés de Nutella®.
Gloire : De quoi dégommer la planète, AH BAH SUPER, BRAVO…
Beauté : … les orangs-outans vont se révolter et vous péter la tronche.
VERSEAU
Amour : Oscar Wilde disait : « La meilleure façon de résister à la tentation, c’est d’y céder ». On ne sait pas pour vous, mais nous, on comprend toujours pas ce qu’on doit faire.
Gloire… aux poilu(e)s.
Beauté : Vous sentez le mammouth.
POISSON
Amour : Une discussion s’impose avec votre conjoint(e). Sauf pour les bègues.
Gloire : Pluton est avec vous (ça vous fait une belle jambe, hein ?)
Beauté : D’après une récente étude, le fitness serait efficace sur la réduction des inflammations du foie provoquées par l’alcool. Vache, va falloir choisir, désolé.
Parce qu’ils sentaient une certaine défiance des citoyens vis-à-vis de la presse, ces journalistes ont voulu innover et bousculer les choses. À l’occasion des Assises du journalisme*, zoom sur certains médias qui ont décidé de traiter l’actu locale différemment, à Tours et ailleurs.
LE RAVI (PACA)
Leur dernière Une annonce la couleur. Le titre ? « Quand le FN prend le pouvoir ». L’illustration ? Un dessin fendard où un cafetier demande « Un p’tit noir ? Un gros rouge ? Un jaune ? » devant un élu FN surexcité qui hurle « Un grand blanc sec !! » Le Ravi, c’est ça : ça pique et ça arrache. « Une presse poil à gratter et irrévérencieuse, où on se tient à distance des pouvoirs économique, politique et spirituel », présente Michel Gairaud, le rédacteur en chef. Ce mensuel aux 13 années d’existence tirant à 5 000 exemplaires fonctionne sur les enquêtes et la satire. « Si la porte est fermée, on passe par la fenêtre », théorise-t-il. Leurs dessins de presse agissent comme un pansement qu’on arrache d’une zone poilue. Leurs reportages font grincer des dents (notamment sur les conseils municipaux). « On nous compare à un amour incestueux entre Mediapart et le Canard enchaîné », dit Michel Gairaud. Avant de lancer : « Le Ravi, c’est le canard qui ne baisse jamais les bras. »
> leravi.org
37° (TOURS)
« Aucun média tourangeau n’avait pris le pari du 100 % web et aucun n’avait tenté le côté “ journalisme simple ” comme on parle à son voisin », explique Mathieu Giua, la tête pensante du pure-player 37°. Le constat est toujours le même : « Il y a une défiance face à la presse. » Alors l’aventure 37° est lancée. Immanquable dans le paysage de l’info locale, le site se veut être « un magazine socioculturel. On fait beaucoup de politique, de faits sociétaux et culturels. Il y a des sujets de fond et parfois de la légèreté. On ne s’interdit rien, mais on est pédagogues : on donne des clés au lecteur », précise Mathieu Giua. Lui qui pense « qu’il n’y a jamais trop de presse », regrette tout de même qu’il n’y ait « pas assez de pluralité dans la façon de faire ». 37°, après avoir rempli son objectif de devenir un média crédible, souhaite voir plus loin. Il va donc lancer une web TV « pour servir les acteurs locaux » et ressusciter un gros délire, en relançant Le sujet décalé (LSD). De quoi satisfaire les 50 000 visiteurs uniques par mois de 37°.
> 37degres-mag.fr
MARSACTU (MARSEILLE ET ENVIRONS)
Le conseil général des Bouches-du-Rhône l’a souvent dans le collimateur. Et pour cause : MarsActu s’est intéressé au clientélisme qui y règne et aux affaires touchant son président Jean-Noël Guérini. Lequel a d’ailleurs qualifié les journalistes de « connards », après quelques questions gênantes. MarsActu est comme ça : il grattouille là où ça picote. Créé en 2010, ce pure-player s’intéresse à Marseille et sa région, à coup d’enquêtes et reportages, du scandale des diplômes bidons à Science Po aux petites affaires bizarroïdes du monde de la culture. À l’automne 2015, ses journalistes ont relancé la publication en rachetant la société éditrice qui venait de faire faillite. Épaulé par Mediapart, MarsActu n’a donc pas fini de se proclamer fièrement « journal indépendant de Marseille ». Ce sont les politiques qui vont être contents. > marsactu.fr
NB : la semaine dernière, le journal a été cambriolé à deux reprises en à peine sept jours.
LE MAP (NANTES)
Son petit nom, c’est le Magazine des autres possibles. Le Map. Projet courageux d’une journaliste de 28 ans, Jeanne La Prairie. Entourée de Marie Bertin (une ancienne de l’EPJT, l’Ecole de journalisme de Tours) et de jeunes Nantais qui ont la gnaque comme elle, cette ex de tmv (eh ouais !) a créé ce mensuel qui veut traiter « des sujets de société à travers le prisme des nouvelles solutions, de l’innovation sociale locale : économie sociale et solidaire, développement durable, numérique social… ». Nantes verra ce nouveau journal débarquer début avril pour son numéro zéro, avant le n°1 en septembre. Le Map aura beau tenir dans la poche (format carte routière dépliable en huit), il proposera enquête au long, articles, grand portrait, le tout sur un thème choisi. « On va chercher les interlocuteurs qui prennent peu la parole. Il faut donner envie d’agir en expliquant ce qu’il se passe à côté de chez nous. » Le journal laissera aussi la place aux artistes locaux. En ciblant les 25-45 ans, Le Map souhaite avoir sa place sur Nantes : « Il y a quelque chose à faire, car les gens veulent retrouver la transparence dans la presse. Il leur faut une info utile et optimiste, sans être moralisateur ou chiant. » Fonctionnant sans pub, à 2 € le numéro, on leur souhaite que le meilleur.
> facebook.com/lemapnantes
LA ROTATIVE (TOURS & ENVIRONS)
Pas d’annonceurs, pas d’abonnements, pas de subventions. À la Rotative, « tout est assuré complètement bénévolement. Ce qui nous garantit une complète indépendance », tient à préciser ce site collaboratif d’informations locales qui ne passe pas inaperçu à Tours. « La Rota » n’est pas franchement fan des médias de la ville. « En vrai, il y a surtout un énorme conformisme de tous les acteurs médiatiques tourangeaux qui dépendent, pour vivre, des annonceurs et des bonnes relations avec les institutions. Et on est très critiques de la manière dont ces médias traitent des luttes sociales. » Régulièrement, une petite équipe de contributeurs-trices – individus ou collectifs – assure le traitement de l’info tourangelle et des environs. N’hésite pas à dégainer contre les médias du coin (la NR, info-tours et nous y compris), défendre les égalités hommes-femmes, interpeller sur les travers de la politique et surtout « offrir un espace d’expression à celles et ceux qui sont de l’autre côté du manche ». En résumé ? « On oscille entre luttes sociales et critique des médias. »
> larotative.info
DAILYNORD (NORD PAS DE CALAIS)
L’information pas ou peu exploitée ailleurs, c’est le credo de Dailynord. « L’autre information du Nord », comme on dit là-haut. Pour Nicolas Montard, le cofondateur de ce magazine en ligne, le média ch’ti « propose un regard honnête sur l’info locale : ni brûlot, ni consensuel, ni franc-tireur, ni partisan. » Lancé en 2009 par des journalistes indépendants pensant qu’il y avait « un créneau pour renouveler le ton de l’information en région », Dailynord enquille maintenant les reportages au format long – son gros plaisir – mais aussi de l’analyse et des « rebonds décalés sur l’actu ». Récemment, les Nordistes ont choisi de passer au format payant. Dans ce contexte plus que compliqué, « seule solution à notre sens pour nous financer », comme le rappelle Nicolas Montard…
> dailynord.fr
MAIS AUSSI
On aurait pu parler de Fakir (Amiens), journal local jusqu’en 2009, « lancé en réaction au Journal des Amiénois, l’hebdo municipal, qui titrait sur le carnaval alors que les fermetures d’usine se multipliaient », comme le rappelle Baptiste Lefevre, du journal désormais porté par des bénévoles. Il y aurait aussi Polenta !, le journal « qui ne rend pas i-diot », comme le souligne son site (polenta.lautre.net) et traitant l’actu de Chambéry et des alentours, avec enquêtes, poésie, reportage et théâtre. Ainsi que La Voix des allobroges, même si son équipe avoue être « en quasi sommeil », « n’arrivant pas bien vivre ». Ce « canard savoyard qui ouvre son bec » a squatté les kiosques pendant 4 ans, avant de tenter l’aventure web. Mais les temps sont durs…
BONUS
3 (+1) bonnes raisons d’être journaliste et dépressif
Personne ne vous aime…
On le voit chaque année lors du classement des pires métiers et des professions les plus détestées des Français : le métier de journaliste est constamment sur le podium. Le plus haï (aux côtés de politique) et le pire à exercer (ex aequo avec bûcheron).
Google aussi se fiche de vous…
En tapant le début de phrase « pourquoi les journalistes » dans la barre de recherche Google, voilà les résultats automatiques qui sont proposés : « Pourquoi les journalistes sont-ils de gauche / parlent comme ça / mentent ». Méchant moteur de recherche.
… et même Mélenchon.
Ses échanges houleux avec les journalistes font le bonheur du Petit journal sur Canal. Jean-Luc Mélenchon adooore insulter et secouer les journalistes. Mais les exècre tant, qu’il adooore aussi passer à la télé et apparaître régulièrement dans les médias.
… Mais pas vos parents !
Consolation : papa maman vous aiment. Et sont fiers que vous soyez journaliste. Sans comprendre pourquoi vous stagnez en CDD depuis des lustres, et n’êtes ni au JT de TF1, ni sur le terrain en Syrie. Vous direz que c’est la faute de Mélenchon et de Google. Na !
Entre un titre francisé qui n’a rien à voir avec le titre original, un film longuet et un Will Smith plus que passable, Seul contre tous (Concussion) est loin du film coup de boule espéré.
C’est l’histoire de David contre Goliath. L’histoire vraie du Dr Benett Omalu contre la toute-puissante NFL, la Ligue nationale de football américain. Un neuropathologiste nigérian engagé dans un combat disproportionné, puisqu’il fut le premier à découvrir l’encéphalopathie traumatique chronique (ETC), maladie traumatique liée à la pratique dudit sport. Une affection cérébrale qui a mis des années avant d’être dénoncée dans le milieu intouchable du foot US. Un sujet intrigant, un propos intéressant ? Oui, mais un film décevant…
Au départ, ce « sport drama » était pourtant prometteur. Filmer la croisade d’un médecin contre des dirigeants décidés à étouffer l’existence de l’ETC aurait pu être piquant. Très piquant. Il suffit de voir ces images d’archive, coupures de presse et séquences, dessinant les conséquences de ces commotions cérébrales décriées : des joueurs pros agressifs, dépressifs, suicidaires…
Mais très vite, un constat s’impose : Seul contre tous n’est en fait qu’un biopic paresseux et fort consensuel. (Trop) sage et (très) classique, le film interminable de Peter Landesman n’ose jamais vraiment. Se contentant simplement, et avec lourdeur, de montrer un homme seul et croyant face aux pouvoirs et aux puissants, cherchant à se faire accepter de Dieu (et de l’Amérique ?).
On aurait pu alors se contenter de la présence de Will Smith en tête d’affiche. Mais malgré son implication (son accent nigérian en VO), l’acteur, empêtré dans un jeu soporifique, ne convainc pas. Reste tout de même une mise en scène frigorifique qui accentue la froideur de cet envers du décor. L’acte final hissera enfin le film dans les derniers instants. Ne laissant qu’un goût amer pour un produit si prometteur, mais à la vision finalement bien faiblarde et proprette.
Aurélien Germain
>Drame, de Peter Landesman (États-Unis). Durée : 2 h 01. Avec Will Smith, Alec Baldwin, Gugu Mbatha-Raw… >NOTE : 2/5
Ô joie, bonheur, licornes et bébés qui volent dans le ciel : le festival Mauvais Genre a dévoilé sa programmation. Tmv y sera. Mais vous aussi, n’est-ce pas ?
Ça y’est, le festival Mauvais Genre a enfin dévoilé sa programmation ! C’est qu’on l’attendait impatiemment, la bave aux lèvres, l’oeil torve (ça, c’est pour l’image sexy), histoire de voir à quelle sauce on allait être mangés pour cette 10e édition. Mauvais Genre va donc enquiller les pépites, passant de la science-fiction post-apocalyptique (Cord), au film d’anticipation (Wonderland), en saupoudrant de comédie dramatique (Alki Alki) et d’une tonne de courts-métrages venus des entrailles de la Terre.
Le festoche déjanté proposera, en outre, des expos (les maîtres de la BD européenne), des concerts, des conférences et une soirée French touch. Sans oublier la Nuit interdite, le 13 hours de Michael Bay en avant-première. La fête sera menée par un jury pro alléchant ; à savoir Thierry Frémont, Eriq Ebouaney, Dedo, Nikias Chryssos et la présidente Claude Perron.
Pour rappel, tmv sera de nouveau partenaire. Non seulement on sera dans le jury de la Critique (allez-y, vénérez-nous, please), mais on vous servira aussi un dossier spécial, tout dodu et appétissant, dans notre numéro du 23 mars. Par ailleurs, il vous reste encore quelques jours pour tenter de gagner un pass pour le festival grâce à tmv et Mauvais Genre (toutes les infos se trouvent ici).
L’est pas belle, la vie ?
> Du 24 au 28 mars. Au CGR, Petit Faucheux et Square Sourdillon.
On a testé Pic Nic Ric, « le food-truck vintage où il fait bon miam-miam ». De quoi satisfaire les fans de cuisine tex-mex !
PicnicRic, c’est « le food-truck vintage où il fait bon miam-miam ». C’est ce qui est indiqué sur sa page Facebook et qui a titillé notre curiosité. Et notre appétit ! Il faut dire qu’Éric, aux manettes, propose des spécialités latino-américaines préparées grâce à des produits locaux (il se fournit à Joué ou encore Courcelles-de-Touraine). Bref, un peu de changement bienvenu dans le doux monde des food-trucks.
« Je voulais allier trois choses : ma passion pour la cuisine, le partage et le vintage », introduit Éric. Après avoir opéré un changement total dans sa vie – l’homme travaillait dans l’industrie chimique avec un poste à haute responsabilité ! – et suivi une formation, Éric s’est dégotté une Estafette jaune poussin. Retapée, reliftée et décorée avec goût (ce petit poste radio qui changera de vos MP3 mes braves gens !). Bref, plus vintage, tu meurs.
Désormais, il écume Joué-lès-Tours, les facs de Tours et les grands événements avec son « camion atypique acheté en Dordogne ».
Même s’il a débuté l’aventure en juillet 2015, il a déjà ses habitués. « Une clientèle plutôt jeune et qui va jusqu’à 45 ans », indique-t-il. Du coup, PicnicRic a fait le choix judicieux d’une carte alléchante aux prix très abordables, entre empanadas, chili con carne, hot dog, fajitas… On a opté pour le El Rico. Un excellent sandwich tex-mex, avec carottes, salades et oignons rissolés et, surtout, un boeuf mariné délicieux qui fond dans la bouche. Et outre les conseils avisés et la gentillesse d’Éric, le bon point ira aux portions bien généreuses. « Allez, bonne sieste après ça ! », nous a-t-il dit en nous servant. On ne vous dira pas s’il avait vu juste. Hum hum…
> Picnicric. Pour connaître les emplacements de la semaine : 06 62 07 75 89 ou sur Facebook. > Formule hot-dog classique (avec frites et boisson) à 6,20 € ou 3,50 € le hot dog seul ; formule El Rico (avec frites et boisson) à 7,70 € ; fajita à 6 € ; chili à 7 €. Possible de payer par Weecop pour les étudiants.
De plus en plus d’enfants aiment apprendre les secrets des grands chefs. Reportage chez Un arôme 2 chefs.
Plus la peine de se décarcasser pour préparer un apéritif digne des meilleurs traiteurs. Il suffit d’embaucher ses enfants ! Un arôme 2 chefs – cours de cuisine, chef à domicile et épicerie fine depuis 3 ans à Tours – a concocté un atelier pour les enfants de 7 à 12 ans où ces derniers apprennent à concocter des recettes parfaites pour aiguiser les appétits.
Au menu : wraps de saumon et fromage, pousses d’épinard et lamelles de carottes, brochettes de poulet tomates/abricots avec un caramel au vinaigre de tomates, feuilleté façon hot dog avec des saucisses de Francfort… De succulents mets que les jeunes apprennent à élaborer en 2 h, pour 22 €, auprès d’un expert.
Ce jour-là, c’est Grégory Huguet, 37 ans, ancien chef de cuisine de la Maison des Halles, qui joue les profs. « Le but, c’est que vous puissiez tout refaire à la maison, avec la recette et les ingrédients », dit-il aux enfants. Le cuisinier autodidacte voit passer de plus en plus de jeunes fans de gastronomie. « Les émissions culinaires rendent la cuisine accessible à tout le monde, analyse Grégory Huguet. Je vois des enfants qui savent déjà faire une pâte à choux, une crème pâtissière, etc. Une petite fille m’a un jour récité sa recette comme elle l’aurait fait avec un poème ! »
Toine, 14 ans, fin gourmet, profite de son cadeau d’anniversaire offert par ses grands-parents. « Il adore cuisiner et le fait de façon très autonome, sourit sa maman Fanny. Il sait préparer les viandes, fait des croques-monsieur, des quiches, etc ». Un arôme 2 chefs propose des ateliers pour les enfants autour d’autres thématiques (cupcake, verrines, gâteau décoré…). Et pour les parents qui préfèrent rester en centre-ville, d’autres cours pour les petits existent, comme par exemple avec Tours à table.
Non, les étudiant(e)s ne font pas que la fête le jeudi soir place Plum’ (mouahaha). Ils fourmillent aussi d’idées et proposent des projets vraiment chouettes. La preuve.
CIN’ET MOI
Leur projet s’appelle Cin’et moi (lire notre reportage ICI) : 4 étudiants tourangeaux de l’IUT ont organisé des ateliers cinéma aux petits hospitalisés de Clocheville, puis réalisé des mini-films avec, comme acteurs, des enfants du Sanitas. Ces courts-métrages seront diffusés ce samedi à Tours. Parfait pour voir les futurs stars du quartier (tremble, Leo diCaprio !). Pour accompagner la projection, une tombola est organisée (à gagner : tablette numérique, livres, jeux vidéos, visite de château, bouteille de vin…). Les bénéfices seront reversés l’association Clocheville en fête qui oeuvre pour de meilleures conditions de séjour pour les enfants malades. Tmv étant partenaire de l’opération, on vous attend nombreux/ses. > Projection publique samedi 5 mars, de 14 h 30 à 16 h. Gratuit. Billet de tombola 1,50 €.
Ce projet étudiant propose une expo d’art, avec peintures, graffitis et sculptures. Anonym’art mettra en valeur différents artistes de Tours et, bonus pour ce chouette moment : l’exposition mettra en place des QR Codes qui serviront de lien vers une fiche explicative sur votre smartphone (et la possibilité de “liker” l’oeuvre !). Génial, non ? Leur page Facebook se trouve ICI. > Les 5 et 6 mars, Maison de l’étudiant (Grandmont). Gratuit.
AUTO-TOURS
Un rassemblement de voitures de sport/ prestige, avec possibilité d’effectuer des baptêmes, ça vous dit ? C’est possible grâce au projet Auto-Tours, mené par 6 étudiants de l’IUT de Tours. En plus, l’argent récolté grâce à ces baptêmes payants (comptez entre 10 et 25 € environ) ira entièrement à la Ligue contre le cancer. L’événement Facebook se trouve juste là. > Le 6 mars, de 10 h 30 à 16 h 30, boulevard Béranger face à La Poste.
PLAYSAFE
Tmv en avait déjà parlé il y a quelques semaines : Playsafe a été lancé par 4 étudiants en comm’ à l’IUT. Leur but ? Sensibiliser au VIH de façon originale et différente. Après plusieurs happenings, ce sont eux qui organisent le concert de Last Train, We Are Match et Thylacine au Temps Machine à la mi-mars. En plus, tout ce beau monde s’est associé pour vous faire gagner des places. Merci qui ?… > Le 17 mars, à 20 h au Temps Machine.
JOURNÉE DÉCOUVERTE DU CHEVAL
Journée découverte du cheval, c’est le sympathique projet signé de 5 étudiantes tourangelles en Tech de co’. Elles s’appellent Juliette, Noémie, Salomé, Margot et Estelle et proposent une approche ludique du monde équestre, avec démonstrations, jeux, activités, balades à poney,spectacles, voltige… Bref, le programme est plus que chargé et tmv vous conseille vraiment d’y faire un tour. De plus, même si l’entrée est gratuite, les bénéfices récoltés lors de la journée et des activités seront reversés à l’association Un Sourire pour tous. Impossible à louper ! > Le 6 mars, de 11 h à 17 h, au Haras de Bel Air à Pernay. Entrée libre. « Journée découverte du cheval » sur Facebook.
Cette semaine, on a nettoyé nos esgourdes avec les thrasheurs tourangeaux de Verbal Razors, lu une BD super drôle sur les Poilus (je vous jure) et on vous rappelle que pendant qu’on rigole, ailleurs, un cinéaste se farcit des coups de fouet et de la prison en raison d’un simple film.
LE CD VERBAL RAZORS – MISLEADING INNOCENCE
Les vrais se rappelleront du bazar qu’avaient fichu les Verbal Razors lors de leur passage à Aucard, en 2015 (perso, on en a perdu nos chaussures et peut-être même un slip !). Pour se remettre dans l’ambiance, rien de tel que s’enfiler la galette de nos Tourangeaux préférés. Leur nouvel album se fait sans chichis : pied au plancher, amplis à fond pour un thrash/crossover dégoulinant. Mixés à la perfection, avec un son à faire péter les plombages de mamie, ces 10 titres incisifs transpirent le punk, torpillent les tympans à coup de riffs faisant parfois penser aux vieux Metallica (le titre éponyme, une claque) ou encore à Exodus et D.R.I. Un maxi coup de boule, un album de folie. Jouissif.
A.G.
> facebook.com/VerbalRazors
LA BD LES POILUS FRISENT LE BURN-OUT
Il fallait bien un Guillaume Bouzard pour nous faire sourire avec cette boucherie sans nom en plein commémoration de la Bataille de Verdun. Alors avec ce tome 1, le grand Guillaume envoie un humour tout en retenue, très fin et mesuré. Car parler de cette sale Guerre avec humanité entre les rats, la dysenterie, la faim et la peur, demande un peu de subtilité. Alors oui on rit, même franchement, mais jaune face à la lâcheté des officiers ou on sourit devant la débrouillardise de ces soldats à l’imagination débordante devant l’adversité. Bref l’humour, érigé comme arme de destruction massive, fait de ces Poilus un excellent contrepoint à ce qui fut une apocalypse et un sommet de la bêtise humaine.
Hervé Bourit
SUR FACEBOOK DES PUBS DANS VOS DISCUSSIONS ?
Le blog TechCrunch a dévoilé un document qui risque de vous faire grimacer… Il explique que Facebook a pour projet d’envoyer des publicités dans vos conversations sur Messenger. Les annonceurs pourront donc balancer pub sur pub en pleine discussion, à condition que vous ayez déjà communiqué avec eux sur le réseau auparavant. Le réseau social a, lui, répondu : « Nous ne commentons aucune rumeur ou spéculation. »
SUR LE PETIT ÉCRAN SARAH MICHELLE GELLAR : LE RETOUR
Vous vous souvenez de Sexe Intentions ? Eh bien 17 ans après le premier volet, l’actrice Sarah Michelle Gellar sera de retour dans le rôle de Kathryn Merteuil. À 38 ans, l’ex-héroïne de Buffy a accepté de rejoindre le casting de la série du même nom et l’a annoncé sur son compte Instagram (notre photo), amassant au passage 27 000 likes le premier jour. L’histoire de la série se déroulera 15 ans après le film de Roger Kumblr. Le réalisateur sera d’ailleurs aux manettes de l’adaptation, ainsi que Neal Moritz, le producteur exécutif. Elle sera diffusée sur NBC.
A.G.
LE DVD HOTEL TRANSYLVANIE 2
Et si le deuxième volet d’Hotel Transylvanie méritait une seconde chance ? C’est vrai, ça. Dotée de formidables graphismes, cette suite avait beau présenter une galerie de personnages complètement tordants, elle n’en restait pas mois en-deçà du premier opus. Trop facile, trop plat, le récit n’accrochait guère. La sortie du film en DVD devrait offrir une nouvelle lecture. D’autant que l’objet, édité dans de nombreuses versions (3D, blu-ray, steelbook…), se voit grossi de chouettes suppléments : commentaires audio, clip musical, bonus pour apprendre à dessiner les personnages, etc.
A.G.
223
Le nombre de coups de fouets que doit recevoir le cinéaste iranien Keywan Karimi. Le gouvernement l’accuse de propagande en raison de son film sur les graffitis en Iran (et d’une scène de baiser). Sa peine de prison a été abaissée de six à un an ferme.
Minikeums, ouh ouh, Minikeums, ouh, ouh… On est la Minikeum génération. Ah, pis prenez aussi votre dose d’horoscope WTF de la semaine.
BÉLIER
Amour : Vous allez revoir votre ex et lui direz le fond de votre pensée (pas sûr qu’il/elle la pige, cela dit).
Gloire : La grosse tête.
Beauté : Mais c’est moche, une grosse tête.
TAUREAU
Amour : L’amour viendra frapper à votre porte. Ou votre belle-mère.
Gloire : Haut les nains.
Beauté : Être gentil(le), c’est bien. Être sexy, c’est mieux. (Ou le contraire, si vous le prenez mal)
GÉMEAUX
Amour : Avec votre chéri(e), c’est le Syndrome de Stockholm.
Gloire : Vous voyez des cygnes partout. C’est un signe : arrêtez la drogue.
Beauté : La raie au milieu vous va si bien (on parle de cheveux, hein).
CANCER
Amour : L’alcool ne résout pas les problèmes. L’eau non plus, cela dit.
Gloire : Le trône est à vous. (attention, il n’y a presque plus de PQ)
Beauté : Votre humour dégoûtant est corrozizif.
LION
Amour : Même au lit, vous signez du bout de votre épée (Zorro, gros dégueulasse).
Gloire : Vous avez le cœur sur la main (velue).
Beauté : Boulet mais canon.
VIERGE
Amour : Après une période d’abstinence si longue, entrez dans les Ordres.
Gloire : Kev Adams, sors de ce corps ! (les 4e B, ne fantasmez pas, c’est une expression)
Beauté : Dodu(e) et doux/douce comme un loukoum.
BALANCE
Amour : Tel le crapaud, vous bavez devant l’élu(e) de votre cœur.
Gloire : « Celui qui se lève tôt ne voit pas le lézard se brosser les dents » (proverbe ivoirien)
Beauté : Ce fessier n’est plus ce qu’il était.
SCORPION
Amour : Wow, libido en feu. Relax, soufflez un coup.
Gloire : Qui suis-je ? Où vais-je ? Pourquoi dois-je manger ce bébé ? Tant de questions sans réponse pour vous.
Beauté : Slibard et cassoulet.
SAGITTAIRE
Amour : Entre vous, c’est l’amour vache. Réconciliez-vous autour d’un bon steak.
Gloire : Uranus vous conseille de vous sortir les doigts de là où ils sont.
Beauté : Mouais.
CAPRICORNE
Amour : Non, non, non, ce n’est pas la faute de votre matelas.
Gloire : L’alignement de Pluton et de Tom Cruise vous pousse vers la Scientologie.
Beauté : Épilez-vous les épaules. Un peu, mais pas trop.
VERSEAU
Amour : Votre rencontre avec Roger, 59 ans, routier et fan de Patrick Sébastien changera votre vie.
Gloire : Sexe, drogues et profiteroles.
Beauté : « On ne dit pas ‘’le gospel’’, mais ‘’l’enfant a un coup de soleil ».
POISSON (Amel Bent est dans la place)
Amour : Viser la lune, ça ne vous fait pas peur.
Gloire : Même à l’usure, vous y croyez encore et en cœur.
Beauté : Les sacrifices, vous en avez déjà fait, mais toujours le poing levé. Wesh.
Nous avions, depuis quelques semaines, prévu de vous offrir le regard humain d’Olivier Pain, un photographe tourangeau que nous suivons depuis longtemps, sur la situation des migrants à Calais. Entre-temps, le sujet est tombé dans le flux bouillant de l’actualité. Raison de plus, alors que les mots fusent, pour lui donner toute sa chance, à ce regard simplement humain posé sur des hommes qui vivent dans une « jungle ».
Olivier Pain, photo-reporter tourangeau spécialisé dans l’immersion, a accepté de nous montrer quelques photos de son reportage réalisé dans les camps de Calais (quelques semaines avant son évacuation), Grande-Synthe et Norrent-Fontes. Depuis le début de l’année, il suit GSF, l’association humanitaire Gynécologie sans frontières. Pour lui, ses photos ne sont pas là pour apitoyer, « car la pitié veut dire qu’on est supérieur ». « Le message est que ce sont des PERSONNES réfugiées », appuie-t-il. « Ce sont des gens qui auraient pu être nos frères, nos sœurs, nos ami(e)s. »
Si les migrants détestent habituellement les médias (« ils en ont marre d’être considérés comme des animaux dans un zoo. Certains journalistes se comportent très mal », explique Olivier Pain), ils n’étaient pas réticents au travail du photo-reporter. « Parce qu’il y a une façon de regarder, d’aborder les gens. Il ne faut pas les voir comme des personnes pulvérisées. Ce sont juste des personnes avec qui on discute. Des humains. »
> Les photos d’Olivier Pain sur les camps de migrants seront exposées aux Rencontres photographiques d’Esvres, du 4 au 8 mai.
Voici un aperçu de ses photos. Le portfolio complet se trouve dans la version papier du n°202 de tmv (ou en téléchargement ICI)
Les mannequins crétins sont de retour : pour cette suite de Zoolander, Ben Stiller (pourtant l’un de nos chouchous) déroule le tapis rouge de la déception. Excepté les caméos qui font sourire, il ne reste pas grand-chose de cette pelloche bien maladroite. Réchauffé et indigeste.
L’histoire avait pourtant bien commencé : Zoolander, premier du nom, avait été érigé au rang de comédie culte, suite à un score honorable au box-office et son carton côté DVD. Bébête mais drôle, la comédie qui égratignait joliment les fashionistas a fait le pari d’un retour gagnant 15 ans après. Dopé par une campagne promo-marketing béton (happening dans une vitrine d’un magasin en Italie, apparition délirante à la Fashion week, etc.), Zoolander 2 aurait dû casser la baraque.
Sauf que non. Non, non et non. Assassiné par la critique aux États-Unis, force est de constater que ce Zoolander 2 patauge effectivement dans le marécage des suites inutiles et poussives.
Dans ce deuxième épisode, Derek et Hansel sont devenus has-been. Exit, les podiums. Tous deux vivent reclus, jusqu’à ce qu’un mystérieux psychopathe dézingue les célébrités à tout va. Valentina, de la Fashion police d’Interpol, va alors appeler nos héros aux bouches en cul-de-poule pour sauver le monde de la mode et le fils de Derek qui a été enlevé.
Sur un scénario fouillis, l’acteur-réalisateur Ben Stiller va alors enchaîner moments gênants, blagues qui tombent à plat et séquences paresseuses. Là où le premier opus réussissait avec son humour très second degré, ce deuxième épisode n’arrive jamais pousser les curseurs au bon endroit. Ressemblant davantage à un amas indigeste de mini-sketches, Zoolander 2 est surtout un exercice de parodie alignant les clins d’oeil et une tonne de « caméos » : ces apparitions de stars sont d’ailleurs le seul plaisir coupable du film. Sting, Benedict Cumberbatch, Mika, Katy Perry, Anna Wintour… Des invités-surprise, pour des rôles stupides (donc drôles), qui ont le mérite de faire rire.
Et finalement, passée la première scène jouissive (Justin Bieber se fait dégommer par une rafale de balles, avant de mourir en faisant un selfie Instagram !), il ne reste pas grand-chose à retenir de ce come-back raté et décevant.
Aurélien Germain
Comédie, de Ben Stiller (États-Unis). Durée : 1 h 42. Avec Ben Stiller, Owen Wilson, Penelope Cruz, Will Ferrell… NOTE : 2/5
Les Etoiles de l’apprentissage remettra des trophées et des prix aux meilleurs apprentis. C’est aussi l’occasion de casser les a priori…
« L’apprentissage, ce n’est pas une voie de garage, c’est une voie d’avenir. » Une phrase lancée l’an dernier aux Étoiles de l’apprentissage et toujours d’actualité. Lundi 7 mars, la troisième édition de l’événement aura lieu à Joué-lès-Tours. Une nouvelle fois, près de 700 personnes sont attendues (chefs d’entreprises, familles, élus et surtout des jeunes !). Sept Centres de formation des apprentis (CFA) du département s’associeront à cette remise des Étoiles de l’apprentissage. Une soirée avec en ligne de mire, la volonté de pousser les entreprises à avoir confiance en l’apprentissage.
Le chiffre surprend : aujourd’hui, seulement 10 % d’entre elles ont recours aux apprentis qui ont pourtant là le moyen de découvrir le monde du travail. Au programme, ce lundi ? Témoignages, vidéos, tables rondes, et remise de prix et trophées aux apprentis. Alain Roche, ancien international de football et parrain de cette édition, interviendra aussi sur l’importance d’esprit d’équipe en entreprise. Des étoiles pour casser les préjugés : idéal pour prouver que l’apprentissage est un vrai parcours de réussite.
> Lundi 7 mars, de 19 h à 22 h, à l’Espace Malraux de Joué-lès-Tours. > Inscriptions sur eventbrite.fr