Un œil dans le rétro avec le Rochecorbon Vign’tage

Plongez ou replongez dans les années 1960-1970. Le 3 juin sera placé sous le signe du vintage à Rochecorbon. Des véhicules venus d’un autre temps arpenteront les rues de la commune lors de la Rochecorbon Vign’tage organisée par le Comité d’animation. Entretien avec Christophe Loriau, vice-président de l’association.

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Comment et pourquoi organise-t-on un événement vintage dans une commune d’un peu plus de 3 000 habitants ?
Nous l’avons organisé avec les moyens du bord et avec fraîcheur. L’organisation se fait à la bonne franquette. Nous sommes une trentaine de bénévoles. Nous voulons que les gens s’amusent lors de la Rochecorbon Vign’tage. Il règne une certaine nostalgie dans le village. Rochecorbon possède la plus grande guinguette de France. Les gens sont habitués à cette ambiance. Nous organisions déjà des rassemblements de voitures anciennes. D’abord de façon sporadique puis, depuis trois ans, de façon régulière. Les gens étaient intéressés. L’événement faisait venir pas mal de monde. Alors nous avons voulu le développer et lui donner un nom, la Rochecorbon Vign’tage.

Mais en quoi cette manifestation est-elle différente des autres ?
La Rochecorbon Vign’tage n’est pas uniquement un rassemblement statique. Une quarantaine de voitures anciennes sont inscrites pour une balade matinale dans les rues de la commune et à proximité. Nous nous sommes également inspirés de l’Anjou Vélo Vintage pour proposer une promenade à vélo en tenue d’époque. Pour le moment, il y a une vingtaine d’inscrits. Il faut dire que Rochecorbon ce n’est pas plat. Cela en a certainement calmé plus d’un. Une dernière balade sera proposée aux alentours de 18 h La journée vintage se terminera par un concert rock donné par le groupe tourangeau Sergent Hendrick. Réunir des voitures, des motos, des vélos, des camions de pompier vintage, le tout avec de la musique dans l’esprit des années 1960-1970, est quelque chose qui n’existe pas ailleurs. Nous voulions faire quelque chose d’assez visuel et valoriser la commune tout en proposant un spectacle gratuit. Et puis c’est une journée d’échanges où les collectionneurs expliqueront pourquoi ils ont acheté tel ou tel véhicule. Ils pourront partager leur mode de vie, expliquer les sacrifices qu’ils ont dû faire… Ce n’est pas une manifestation vintage de plus, mais bel et bien un événement différent des autres.

Pourquoi s’intéresser uniquement aux années 1960- 1970 ?
Nous avons ciblé une période précise, une période qui parle à beaucoup. Le cœur du rassemblement a lieu à côté de l’ancien stade, rue des Clouets. Un film montrant des instants de vie sera projeté, d’anciens objets seront exposés. Les plus grands pourront se remémorer une époque qu’ils ont connue. Ils pourront partager leurs souvenirs avec leurs enfants, leurs petits-enfants.

Renseignements au 06.70.08.59.25 ou par mail christophe.loriau@free.fr
Page Facebook : RochecorbonVigntage
Restauration et buvette sur place.

La fripe, c’est chic

#EPJTMV. La friperie Victory Shop propose à ses clients un retour dans le monde des années 50. Mais elle s’ancre dans une économie beaucoup plus large, qui prouve que le rétro revient à la mode.

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Une robe Vivian à 32 €, une paire de chaussures Salomé Vernie à 32 € et un sac à main Lola Bag à 42 €. Photo : Théo Caubel.

Quelques mètres carrés plongés dans les années 1950 au beau milieu de la rue du Change, à Tours. Une vitrine décorée aux ornements rétros du milieu du XXe siècle. Des mannequins intimidants sortis d’une autre époque. En somme, une faille temporelle.

Robes à pois, sacs à main léopard et accessoires pour les cheveux, il ne reste plus qu’à chiner pour retrouver le look pin-up. Afin de rentabiliser son investissement et de se faire connaître, la friperie rétro organise des événements où elle prête des habits et organise des séances photos. C’est toute une économie du vintage qui s’est mise en place pour répondre à la nostalgie de certains. Sur les cintres, il y a aussi bien du neuf, que de l’ancien. En plus de quelques pièces originales, le Victory shop reproduit des tenues à partir de patrons. Mais que le vêtement ait déjà été porté ou non, le style est d’époque.

Le Victory shop a ouvert il y a tout juste dix mois. Pourquoi ce nom ? « Ma collection démarre à la période de la Libération », répond Wilfried Camain, l’heureux propriétaire du commerce dédié aux femmes. À peine passé le seuil, la musique rockabilly vous berce et vous plonge dans l’ambiance de l’époque. Même les vieilles radios, les enseignes publicitaires et les vieux bidons sont à vendre. Ici tout s’achète. Pas besoin de DeLorean ou du Doc pour vous faire remonter dans le temps.

« C’est par passion pour la période que je me suis lancé dans cette aventure », explique ce féru de vieilles voitures. La plupart du temps, les clients, souvent amateurs de sapes rétros, savent à quoi s’attendre en entrant dans la boutique. Wilfried Camain habille aussi des comédiens et des candidates aux concours d’élégance. Sans parler des partenariats qu’il a mis en place. Il collabore notamment avec l’Atelier Nicolas Pinon, spécialisé dans les vieilles voitures. Au Tours Vintage Legend, qui se tiendra les 3 et 4 décembre prochains au Centre international de Congrès Vinci, ce sont plus de 100 exposants vintages qui se rassembleront.

Maxime Buchot et Théo Caubel.

Aurélia et Guillaume, le swing dans la peau

#EPJTMV Couple à la ville comme à la scène, ces professionnels du swing pratiquent depuis une dizaine d’années. Ils sont tombés sous le charme de l’esprit festif et de liberté cette danse, née dans les années 1920 aux États-Unis.

Aurélia Lépine et Guillaume Goffin dansent en couple depuis 2008.
Aurélia Lépine et Guillaume Goffin dansent en couple depuis 2008.

Le rendez-vous est prévu entre deux danses de leurs emplois du temps chargés. Le studio « Rabelais » est situé non loin du boulevard Béranger, à Tours. « Un deux trois quatre, un deux trois quatre » : dès l’entrée dans le sas de la salle, la voix d’Aurélia Lépine résonne et les chaussures claquent sur le parquet. « Bonjour », lance Guillaume Goffin, essoufflé. Elle lui emboîte le pas et me serre la main. Ils peaufinent la démonstration de danse qu’ils feront lors de leur prochaine soirée concert ce week-end, dans ce studio ouvert en septembre 2016. Il accueille également l’école de danse « Swing&Shout » que le couple débarqué d’Orléans a ouvert.

Tous les soirs, des dizaines de danseurs foulent le parquet. Ils apprennent notamment le Blues, le Charleston et le Lindy hop, la spécialité des deux artistes. Ce sont toutes des dérives du swing, apparu dans les années 1920 aux États-Unis, dans la communauté noire de Harlem. Les danseurs allaient se défouler sur les rythmes endiablés de Count Basie ou de Duke Ellington dans les « bal rooms ». « C’est un anticrise. Même si le contexte est différent aujourd’hui, les gens viennent dans nos cours pour oublier leurs soucis quotidiens, comme à l’époque finalement », estime Guillaume.

 

Plusieurs soirs par semaine, des dizaines d'amateurs viennent apprendre le swing. Photo : Manon Vautier-Cholet/ EPJT.
Plusieurs soirs par semaine, des dizaines d’amateurs viennent apprendre le Lindy hop dans les cours de danse de Swing&Shout. Photo : Manon Vautier-Cholet/ EPJT.

Cette danse n’a plus aucun secret pour eux. Pour elle, la danse est une histoire qui dure depuis son enfance. « J’ai fais une pause pour me consacrer à mes études d’agriculture en Bretagne. Mais on nous apprenait à devenir un gestionnaire d’entreprise plus qu’un agriculteur », se souvient la trentenaire. Au début des années 2000, elle décide donc de reprendre le chemin des studios. Direction une première école de danse de couple au Rheu, près de Rennes, puis une seconde, à Orléans. Et là, c’est le déclic… En voyant ses professeurs, elle tombe amoureuse du Lindy hop. « L’esthétisme, le rythme entraînant de la musique… C’était extraordinaire », s’enthousiasme-t-elle.

« Il ne faut pas se prendre au sérieux. Un danseur de swing, c’est comme un enfant qui s’amuse sur le rythme de la musique. »

 

Pour lui, la danse fait partie de son quotidien depuis 12 ans. Mais pendant une dizaine d’années, cet homme de 40 ans a jonglé entre son métier dans l’industrie et quelques cours à la semaine. Un jour, une amie lui fait découvrir une école de danse à Orléans. En séducteur avisé, il choisit la salsa. « Un bon moyen de rencontrer des filles », sourit ce grand brun svelte, qui ne cesse de soulever son chapeau pour lisser ses cheveux gominés. Très rapidement emprisonné dans cette danse codifiée, il choisit la voie du swing, « plus cool et plus fun avec une plus grande liberté de mouvements ». D’une simple passion, elle devient progressivement son métier, abandonnant son poste dans l’industrie.

Depuis 2008, les deux artistes dansent et se forment ensemble. Ils ont écumé les festivals, les concours et sont allés aux États-Unis, en Hongrie, en Belgique en Suède… Ils ont trouvé à Tours une scène artistique qui leur ressemble : Jazz à Tours, des salles de concerts jazz comme Le Petit Faucheux, Jazz Région Centre … Très différent d’Orléans, leur ancienne ville. « Pendant la période de Noël, il y avait des morceaux de swing qui passaient dans les rues de Tours, se souvient-elle. À ce moment, on s’est dit : “eh, mais on danse sur ça !”. »

[youtube]https://youtu.be/yb5lBDU-Oxc[/youtube]

Avec le studio de danse à gérer et leurs deux enfants,  le couple a ralenti la cadence des voyages. Cela ne les empêche pas d’aller swinguer avec leurs amis dans des soirées. Ils y retrouvent l’esprit de fête qui symbolise le swing, notamment lors des jam : un couple danse sur la piste et d’autres les rejoignent pour les encourager. Débute alors une sorte de mini-concours, où chaque duo fait une démonstration. « Dans ces moments-là, il y a une telle énergie entre les danseurs. Tout le monde donne le meilleur de soi-même », raconte-t-elle, en frappant des mains en rythme, comme si elle y était.

Dans le studio, la voix de Baisie Count groove au son du saxophone. « Les sensations représentent 80 % de ma danse », déclare-t-elle. Avant d’ajouter : « Guillaume, tu te bases plus sur le physique, non ? », s’adressant à son compagnon. Sans vraiment relever la remarque, il ne répond pas.

Une fois en piste, le schéma n’est pas si linéaire. Tombé plus tardivement dans le milieu professionnel, Guillaume considère cette danse comme un jeu. Tel un gamin qui « s’amuserait sur le rythme de la musique ». Hélyette, 31 ans, a participé aux cours des deux professeurs. Pour elle, « Aurélia est plus technique et perfectionniste. Elle recherche des mouvements élégants ». Selon elle, ils sont tout simplement complémentaires. « C’est évident, le Lindy hop leur colle à la peau. Quand ils dansent, ils dégagent une telle énergie et une telle joie : c’est tout à fait l’esprit joyeux de cette danse. »

Swing and shout,

4 rue du plat d’étain, Tours.

Site : www.swingandshout.fr

Mathilde ERRARD. Photos et vidéo : Manon Vautier-Cholet.

Good old film festival : pellicule & argentique contre-attaquent

Du 22 au 29 octobre, le Good old film festival veut mettre en valeur le cinéma sur pellicule et la photo argentique. Un décor ? La ville de Tours. Bref, un festival à l’ancienne comme on les aime.

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Le Good old film festival, c’est quoi ?

Un festival unique sur Tours entièrement dédié aux techniques traditionnelles de la photo et du cinéma. Comprenez : gloire à l’argentique et à la pellicule ! Le tout, du 22 au 29 octobre. Bref, une semaine de découverte, d’apprentissage et de création au goût bien « old school ».
Derrière le Good old film, il y a United Photographs et Les Compères Production que les Tourangeaux commencent à bien connaître. On les avait notamment repérés avec leur premier court-métrage Quelques Gouttes Suffisent. C’est d’ailleurs de là qu’est née l’idée du festival. « À l’époque, on avait emmené aussi une expo en argentique qui avait cartonné. Avec l’histoire de la pellicule, il y a un côté vintage. On voulait mettre ça en valeur », rappelle Jérémy Ciepielewski, co-créateur et président de Compères Production. « Il y a ce côté unique avec la photo argentique. Et de plus en plus de cinéastes veulent sauver la pellicule. »

Un marathon création

Pendant la semaine, on pourra notamment s’initier à la photo argentique avec Alexandre Grden (président de United Photographs) et Maxime Fayaud, l’un des boss tourangeaux de la photo. Mais outre cet atelier le 22 octobre (il faut s’inscrire !) et des conférences, le temps fort c’est tout de même le marathon artistique.
« Cet été, on a choisi 4 photographes et 4 cinéastes. Les premiers vont devoir shooter dans une zone imposée de Tours. Idem pour les réalisateurs ! De quoi mettre aussi en valeur la ville », indique Jérémy. Durant 7 jours, ils seront donc dans les rues de Tours pour ensuite diffuser, le 29 octobre aux Studio, leurs films d’une durée de 3 à 6 minutes. Les photographes, eux, auront droit à leur expo. « C’est un vrai marathon, car ils vont carburer à fond ! »
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Faire sa place

Des festivals de cinéma, à Tours, il y en a ! Pas trop difficile d’entrer dans la danse en tant que petit nouveau ? « Globalement, ça a été dur. On occupe un autre créneau. C’est moins de la diffusion. On est surtout dans la création. Le gros frein a été notre âge (23 ans en moyenne, NDLR). Parfois, on nous demandait si c’était pour un projet d’école… », soupire Jérémy.
Mais projet béton oblige, la municipalité a suivi. « Comme on met en avant des quartiers de Tours, on a obtenu le label de création et diffusion Rayons Frais. Du coup, on a par exemple pu avoir la salle Volapük pour développer la pellicule. » Le Good old film assure aussi, de par son ambition, « s’adresser à tout le monde. On veut toucher le maximum de personnes ».

Le vintage revient en force

Les 8 Salopards de Tarantino tourné en 70 mm ? Le titre Super 8 de JJ Abrams ? Kodak qui ressort un prototype de caméra argentique ? Oui, le vintage revient à la mode. Jérémy confirme. « Regardez l’objet le plus vendu sur Amazon en décembre… C’était un tourne-disque ! », compare-t-il. « La pellicule et l’argentique reviennent. Les gens disent : « c’est bien aussi de voir les défauts ». « Et puis ce n’est pas la même approche. » Le côté « froid » du numérique joue son rôle. La nostalgie aussi. Regardez donc ce retour en force du Polaroïd…

L'équipe du Good old film festival (cliquez sur la photo pour l'agrandir)
L’équipe du Good old film festival (cliquez sur la photo pour l’agrandir)

PicNicRic : food-truck vintage (et tex mex)

On a testé Pic Nic Ric, « le food-truck vintage où il fait bon miam-miam ». De quoi satisfaire les fans de cuisine tex-mex !

PicnicRic, c’est « le food-truck vintage où il fait bon miam-miam ». C’est ce qui est indiqué sur sa page Facebook et qui a titillé notre curiosité. Et notre appétit ! Il faut dire qu’Éric, aux manettes, propose des spécialités latino-américaines préparées grâce à des produits locaux (il se fournit à Joué ou encore Courcelles-de-Touraine). Bref, un peu de changement bienvenu dans le doux monde des food-trucks.

« Je voulais allier trois choses : ma passion pour la cuisine, le partage et le vintage », introduit Éric. Après avoir opéré un changement total dans sa vie – l’homme travaillait dans l’industrie chimique avec un poste à haute responsabilité ! – et suivi une formation, Éric s’est dégotté une Estafette jaune poussin. Retapée, reliftée et décorée avec goût (ce petit poste radio qui changera de vos MP3 mes braves gens !). Bref, plus vintage, tu meurs.
Désormais, il écume Joué-lès-Tours, les facs de Tours et les grands événements avec son « camion atypique acheté en Dordogne ».

Même s’il a débuté l’aventure en juillet 2015, il a déjà ses habitués. « Une clientèle plutôt jeune et qui va jusqu’à 45 ans », indique-t-il. Du coup, PicnicRic a fait le choix judicieux d’une carte alléchante aux prix très abordables, entre empanadas, chili con carne, hot dog, fajitas… On a opté pour le El Rico. Un excellent sandwich tex-mex, avec carottes, salades et oignons rissolés et, surtout, un boeuf mariné délicieux qui fond dans la bouche. Et outre les conseils avisés et la gentillesse d’Éric, le bon point ira aux portions bien généreuses. « Allez, bonne sieste après ça ! », nous a-t-il dit en nous servant. On ne vous dira pas s’il avait vu juste. Hum hum…

> Picnicric. Pour connaître les emplacements de la semaine : 06 62 07 75 89 ou sur Facebook.
> Formule hot-dog classique (avec frites et boisson) à 6,20 € ou 3,50 € le hot dog seul ; formule El Rico (avec frites et boisson) à 7,70 € ; fajita à 6 € ; chili à 7 €. Possible de payer par Weecop pour les étudiants.

Une minute sur le web #35

Allez, viens, on est bien : prenez deux minutes pour traîner dans les méandres du web.

On avait déjà parlé de Javier Pérez : ce créatif détournait les objets du quotidien pour en faire des dessins superbes. En ce moment, il utilise ses mains pour faire vivre des personnages. Plus sur instagram.com/cintascotch
BUZZ_PHOTO BIS

LE TUMBLR
ARTINFILM.ORG
C’est un super projet : répertorier toutes les formes d’art présentes dans les films depuis la nuit des temps. Ça va, pour l’instant, de la Cène dans Bad boys 2 (2003) à une peinture de Van Gogh dans Wall-E (2008). Il y en a déjà des centaines de mises en ligne.

LOL
TEAM UNICORN
Cette équipe de graphistes américains est spécialisée dans le détournement WTF de séries ou de mème. Leur dernier fait d’arme : ils ont imaginé le profil Facebook des personnages de la série télé Game of Thrones. Plus sur teampwnicorn.com
BUZZ_UNICORN

LA PHRASE
« Les SMS conduisent à partager des pensées, des émotions, des désirs ou des fantasmes qui auraient pu rester lettre morte. » Une phrase tirée de l’enquête de Joëlle Menrath pour la Fédération française des télécoms. Le reste de son enquête sur les individus connectés : fftelecoms.org

PHOTOSHOP
RETOUCHE EXTRÊME
Quand un Japonais ouvre une chaîne youtube pour montrer son level de retouche sur Photoshop, ça donne Justin Bieber qui se transforme en femme ou encore Angelina Jolie version asiatique. Plus sur youtube.com/user/realretouch

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=YTIolxzNJ_A&list=UU-vIouFPtH4eBTSmp98_QfA[/youtube]

VINTAGE
GEEK MUSIQUE
Le développeur Jordan Eldredge (@captbaritone sur Twitter) s’est amusé à recréer le mythique lecteur audio Winamp et le diffuser en html 5 sur une page web. Mais si ! Vous savez, ce truc tout vert avec plein de pixels et des lumières qui clignotaient ? Essayez-le sur jordaneldredge.com
BUZZ_WINAMP

ANNIVERSAIRE
HAPPY BIRTHDAY FIREFOX !
Le navigateur web fête ses 10 ans. Développé par des milliers de développeurs bénévoles, 20 % des internautes l’utilisent dans le monde. Aux dernières nouvelles, Firefox se serait associé au réseau Tor pour améliorer la confidentialité de la navigation lorsqu’on l’utilise. Malin comme un panda roux.

La nouvelle vie des vieux métiers

Barbier, cireur de chaussures, caviste, kiosquier…
Ces métiers à l’ancienne reviennent sur le devant de la scène. Vague de fond ou effet de mode ?

Le coupe-chou, outil emblèmatique des barbiers
Le coupe-chou, outil emblématique des barbiers

« C’était footballeur ou coiffeur. J’ai vu mes limites en foot, alors j’ai choisi la coiffure « . Anthony a gardé une mèche travaillée, des cheveux coupés ras sur les côtés. Du garçon barbier, il a pris les gestes minutieux. « C’est mon patron qui m’a fait découvrir le métier. Avant, je ne savais pas qu’on pouvait être coiffeur pour hommes. » Depuis 18 mois, il est coiffeur-barbier chez Authentic Men. Dans ce petit salon réservé aux hommes, place Châteauneuf, il manie le coupe-chou et fait mousser le savon à barbe.
À la Chambre de métiers et de l’artisanat d’Indre-et-Loire, Claude Le Calvé accompagne les repreneurs d’entreprises. Il constate depuis quatre ou cinq ans la résurgence des métiers traditionnels, un peu plus longtemps sur certains secteurs, comme la boulangerie. Le pain, le vrai, fait de farine sans additifs ni conservateurs, fait un retour tonitruant. Le fournil du Centre de formation des apprentis tourne non-stop. Les apprentis sont plus âgés, certains ont quitté l’université pour un métier artisanal. Et lorsqu’ils ouvrent boutique, la clientèle est là. Dans ce succès des métiers traditionnels, Claude Le Calvé voit deux courants : un effet de mode, pour certains métiers vintage comme le barbier, et une vague de fond pour ceux répondant à une recherche de sécurité, comme la boulangerie à l’ancienne.
L’engouement submerge certaines professions . « Les émissions télévisées ont attiré beaucoup de jeunes vers la pâtisserie mais il n’y a pas de place pour tout le monde. Vous achetez des gâteaux tous les jours, vous ? Du pain, oui, des bavarois, non. » Chez les Compagnons du devoir, Jean-Michel Brosset parle même de « bulle pâtissière ».
Un spécialiste qui met en confiance
Le fondateur d’Authentic Men, Jacques Harnois, rappelle que les barbiers n’avaient disparu qu’en France. « Il y a un vrai besoin, assure-t- il. Les coupes sont plus rondes pour les femmes, plus tranchées pour les hommes. Le volume se travaille autrement. Et jusqu’aux années 1970, il y avait deux formations. » Il vient d’acquérir un deuxième salon rue Charles- Gilles et forme les jeunes coiffeurs qui veulent pratiquer cette facette oubliée du métier. Il rêve aussi d’embaucher un cireur de chaussures pour bichonner ses clients de la tête aux pieds.
Anthony, son employé, ne retournerait travailler pour rien au monde dans un salon mixte. Ses clients non plus, même si certains viennent uniquement pour une coupe de cheveux « Mais chez un barbier, ça n’a rien à voir, précise un client de 22 ans. Ici, on est entre hommes. Les fauteuils sont larges, il y a la place pour étendre les jambes, la musique est bonne… » Un peu plus âgé, Valentin porte la barbe depuis ses 18 ans, mais il a tenu à se démarquer de la mode actuelle. Il apprécie la particularité du salon : « Les femmes ont les esthéticiennes, nous, on a le barbier. » Au-delà des modes capillaires , le barbier s’affirme comme un spécialiste en qui les hommes ont confiance.
Stéphane Bondou conçoit des stratégies de communication pour les entreprises. Vingt ans d’expérience le confortent dans son constat : le professionnel et le client se rejoignent dans un besoin commun de retrouver du sens, de recréer des liens. « On vit dans une économie très oppressante, menée par les holdings, les lobbys, les multinationales. Beaucoup de gens en ont soupé. Ceux qui le peuvent sont prêts à payer un peu plus cher leur baguette pour connaître son histoire, la voir sortir du four à bois. Il s’agit de retrouver une sécurité affective et physique. »
Une boutique sans porte
Créer du lien social, c’est devenu le deuxième métier de Catherine Serin. Elle ne s’en doutait pas en ouvrant, fin mai, son kiosque au bout de la place des Halles. « Je peux vous dire que je me suis remis aux langues étrangères ! Tous les touristes me demandent leur chemin. Là, c’est la rentrée et les étudiants qui arrivent à Tours me demandent où est la fac, la mutuelle étudiante. Je suis une annexe du syndicat d’initiative », plaisante-t- elle. Cette ancienne commerçante savoure sa nouvelle vie. « Avoir une boutique ouverte, sans porte, a un côté magique. Les gens sont plus à l’aise, ils s’approchent, ils regardent. » Sur le bord de son comptoir, un bac plein d’élastiques multicolores attire les enfants. Les revues de mots fléchés épinglées en dessous se balancent joyeusement. Catherine Serin attend avec impatience l’agrandissement de son kiosque : « J’aurai plus de place pour trier les revues. Le weekend, avec tous les suppléments, j’ai à peine la place de bouger. »
Place des Halles, l'allure rétro du kiosque a beaucoup de succès
Place des Halles, l’allure rétro du kiosque a beaucoup de succès

Sa consoeur, installée place Jean- Jaurès, Sophie Fondimare, a choisi le métier de kiosquier pour les mêmes raisons. Malgré les horaires à rallonge (ouverture à 7 h, fermeture à 18 h 30), elle a répondu immédiatement à l’appel d’offre de Médiakiosk : la société qui gère 365 kiosques en France voulait en implanter deux à Tours. « Voir du monde, être indépendante, travailler dehors, ça n’a pas de prix. » Elle a abandonné sans regret son travail dans une maison de retraite. Les réflexions enthousiastes des passants, glanées autour des kiosques renvoient un écho encourageant.
Réinventer le métier et sa vie
Ces métiers et services à l’ancienne doivent donc avant tout répondre à un marché et parfois, se réinventer pour s’y adapter. « Le caviste à l’ancienne, qui vous remplit de piquette un jerrican en plastique, c’est fini », confirme Thierry Lamotte. Le propriétaire de la cave Domaines & Récoltants a ouvert sa cave en 2010. Sa clientèle est plutôt jeune, majoritairement féminine. «Elle vient chercher un conseil et un service : la sélection, qu’elle ne trouve pas en grande surface. » De fait, depuis une dizaine d’années, les ventes des vins fléchissent en supermarchés, au profit des caves. À elle seule, la ville de Tours compte une vingtaine de cavistes indépendants. « Bien sûr, tous ne tiennent pas. Il y a des ouvertures, des fermetures, explique Benoît Perrier, responsable de la licence professionnelle Commercialisation des vins à l’IUT de Tours. Mais nous formons 40 jeunes chaque année et ceux qui cherchent du travail en trouvent. » Plus d’un tiers travaillera dans une cave.
Un temps asphyxiée par les supermarchés, la profession a ressuscité au début des années 1990. La Fédération nationale des cavistes indépendants naît en 1994, un diplôme officiel est créé en 1998. Les anciens négoces de vins et charbon, aux tonneaux poussiéreux, ont cédé la place à des boutiques claires, bien rangées. Elles ne sont plus tenues par des charbonniers mais par de jeunes diplômés ou des passionnés. Comme Thierry Lamotte qui travaillait dans la publicité avant de choisir le vin et qui accueille à son tour des stagiaires : « Pour beaucoup d’entre eux, monter sa cave est un rêve. »
 

ALLER PLUS LOIN
Visiter le Musée du compagnonnage
Le Compagnonnage est inscrit par l’Unesco au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Le musée du Compagnonnage, aménagé dans l’ancienne abbaye Saint-Julien de Tours est unique et présente des collections régulièrement renouvelées. On y admire les chefs-d’oeuvres collectifs du 19e siècle, les chefs-d’oeuvres exécutés en vue de la réception, mais aussi les attributs des Compagnons (cannes, gourdes, couleurs), leurs outils et leurs traditions depuis leurs origines jusqu’à nos jours. Un parcours adapté est prévu pour les enfants.
Musée du compagnonnage, 8, rue Nationale à Tours – Informations au 02 47 21 62 20.

System Cash fascine les Nostal’geeks

System Cash à Tours, est l’un des quatre magasins en France qui vendent des anciens jeux et leurs vieilles consoles. Un véritable paradis pour les amateurs de jeux vidéos version vintage mais pas seulement.

David et Mathurin, les deux gérants de System Cash, jouent à Street fighter II sur borne d'arcade. (Photo dr)

Vos premiers souvenirs aux manettes d’un jeu vidéo datent des années 1980 ou 1970 ? Les Amstrad, Atari, Nes, Lynx ou Gamegear sont vos madeleines de Proust ? Alors, vous êtes un retro geek, un fan de jeux vidéos version vintage. Pour vous, tenir un Game&watch Donkey kong entre ses mains – une des premières consoles portables qui intégrait un seul jeu et un réveil – a plus de valeur que de jouer sur la dernière Game boy 3D. System cash devrait vous plaire.

Cette boutique d’objets d’occasion en tout genre est le résultat d’une collaboration entre David et Mathurin. Ces deux trentenaires ont ouvert leur magasin, situé juste à l’entrée de la rue Parmentier au milieu de l’avenue Grammont, en février 2010. Leur spécialité ce sont les « oldies » pour les « retro gamers » , deux termes anglais pour désigner les anciens jeux, les vieilles consoles et ses fans.

Seulement quatre magasins en France

À l’intérieur de la boutique, un nombre impressionnant de consoles et de cartouches sont soigneusement rangées sur les étagères. On se croirait presque dans un musée du jeu vidéo, sauf qu’ici tout est à vendre. Au milieu des Marios japonais, des Zeldas introuvables et des Sonics à l’ancienne, on remarque tout de suite les bornes d’arcade clignotantes. Vous savez, ces gros meubles avec des manettes et qui se trouvaient en général à côté du baby-foot et du flipper dans les bistrots. « En France, nous ne sommes que quatre magasins à vendre ce type de produit », explique David, grand passionné d’informatique et de consoles old school.

Que ceux qui n’aiment pas les jeux vidéos se rassurent, ce magasin vend également des télévisions, des téléphones portables, des instruments de musique, de l’éléctroménager. Ils peuvent aussi réparer beaucoup de choses. Une véritable caverne d’Ali baba où tout est d’occasion. Parfait en temps de crise et en période de Noël.

System Cash, 1 rue Parmentier, plus d’infos au 02 47 64 85 63.

Les raretés de System Cash