Évadez-vous : les bonnes idées d’escapades

Envie de prendre le large, mais pas trop loin de Tours ? Tmv a concocté un numéro spécial cette semaine, avec les bonnes idées de virées en Touraine.

Vous avez la journée devant vous ? Voire, soyons fous, le lendemain de libre ? (mais oui, c’est les vacances !).
Tmv vous donne les bons plans et les bonnes idées pour vous offrir une petite escapade sympathique sans forcément faire des kilomètres et des kilomètres…

Au choix : partir en solo, en amoureux, ou en famille, mais aussi des virées pour les amoureux de la nature ou de bon vin.

 

Le numéro est à télécharger JUSTE ICI ou se retrouve, en version print, partout en ville !

une

Asaf Avidan : La maladie d’amour

Asaf Avidan sera en concert le 1er avril à Tours. Tmv a interviewé le chanteur à la voix si singulière. Pour parler de sa tournée solo, mais surtout de son inspiration première : l’amour. Enfin plutôt les chagrins d’amour. Bonne Saint-Valentin !

NEWS_ASAF
Asaf Avidan (Crédit Ojoz)

Le téléphone crachote une chanson de Britney Spears en guise d’attente. Le « hey, it’s Britney, bitch » est rapidement coupé par la voix douce et apaisante d’Asaf Avidan lorsqu’il décroche. Dans quelques mois, il reviendra en Touraine. « Je suis déjà venu à Tours. Je dois avouer que je ne me souviens pas forcément de toutes les villes, car j’enchaîne cent concerts par an. Mais c’est toujours un plaisir d’être en France. »
Paris lui donne d’ailleurs « de l’énergie » quand il écrit. C’est là qu’il a en partie composé The Study on falling, son dernier album solo, d’une pureté cristalline, quasi minimaliste, sur lequel sa voix androgyne enveloppe ses tourments amoureux.

Car l’homme est aussi écorché que sa voix. Alors Asaf a-t-il peur de l’amour ? Il hésite : « Vous savez, la première fois qu’on nous brise le cœur, on se dit qu’on n’aimera plus jamais. Il y a cette douleur dans la poitrine. Et on retombe amoureux et le coeur se déchire davantage. Et ça se répète, encore et encore. Je ne suis plus tout jeune, j’ai bientôt 38 ans. On m’a brisé le cœur tellement de fois. Alors oui, je suis effrayé par l’amour. Mais tout n’est pas forcément noir ou blanc », relativise le chanteur.
« Je ne crois en rien. Ni en l’Humain, ni en Dieu, ni au capitalisme, ni quoique ce soit. Mais je dois croire à l’amour. Sinon je suis foutu. »

Finalement, ce sentiment n’est-il pas qu’une simple question d’ego ? Le musicien acquiesce. Concède que la question est toutefois « difficile ». Puis rebondit sur le titre de son album : « Avec l’amour, il y a cette idée de chute sans fin. On essaye alors de s’accrocher à n’importe quoi. » L’amour, inséparable de la douleur. L’un ne peut vivre sans l’autre. « La douleur fait partie intégrante du processus. On essaye d’éliminer ça, mais c’est futile. Il ne faut pas la repousser. La souffrance est fondamentale. »

UNE CHUTE SANS FIN

Asaf Avidan (Crédit Ojoz)
Asaf Avidan (Crédit Ojoz)

Pour autant, dur dur de donner des conseils aux déçu(e)s de Cupidon. Tout juste Asaf recommande-t-il « d’essayer d’y voir le positif, sans se concentrer uniquement sur le négatif ». L’homme préfère s’exprimer par la musique, parler de soi et de ses chagrins dans des chansons au titre révélateur comme My Old Pain ou Good Girls are falling apart. Un disque « infiniment personnel », comme il le décrit.
Des paroles délicates pour une plaie ouverte. « C’est toujours douloureux à chanter en concert », admet-il.

Une sorte de thérapie pour celui qui a été touché par le cancer à 21 ans et par « cette horrible chimio ». Du personnel, encore et toujours. « Sur Different Pulses, je chantais déjà : “ Ma vie est comme une blessure que je gratte, pour pouvoir saigner ” ». Des lésions que ses chansons finiront toujours par panser.

Par Aurélien Germain

> Asaf Avidan, le 1er avril au Vinci, à Tours. De 40 à 67 €.

A écouter, My Old Pain :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=BW8WmZa3NSI[/youtube]