Tours : Monsieur Boun, restaurateur aux mille vies

#EPJTMV À la veille du réveillon du nouvel an chinois, Boun Phone Tiang se rappelle son parcours, de ses débuts comme serveur à l’achat de son dernier restaurant. En même temps que ses origines se rappellent à lui.

Tia Gourmet est à ses couleurs : vert jade et bleu canard. Le patron de deux autres restaurants tourangeaux a choisi un nom court et facile à retenir, comme pour celui qu’il a racheté au tribunal de Tours en 2009.

« J’ai su que ce local, avenue de Grammont, était en liquidation judiciaire, alors j’ai tout de suite fait une offre au tribunal. Au téléphone, la greffière m’a demandé comment je voulais appeler ce nouveau restaurant. Elle m’a pris de court, j’avais sous les yeux un carnet rouge que j’avais trouvé dans un hôtel alors je lui ai dit « Mao ». J’ai reçu beaucoup de critiques mais j’ai essayé de dépolitiser ce nom, de jouer sur le côté ludique de la décoration plutôt que sur l’histoire. »

De Vientiane à Tours

Lui aussi s’est fait un nom. « Il est génial Monsieur Boun ! », lance un des serveurs chez Tia Gourmet. Son nom complet, c’est Boun Phone Tiang, mais tout le monde l’appelle Monsieur Boun. Avec son col roulé noir et ses lunettes, il en impose. « Il va falloir mieux s’habiller mieux », leur avait lancé leur père, à ses frères et lui, avant de quitter le Laos. « Pour la première fois de ma vie, j’enlevais mes tongs et je mettais un jean », plaisante le quinquagénaire.

On est en novembre 1979, il a 10 ans et il arrive à Paris sous la neige. « Notre père nous avait donné un billet de 500 francs pour aller à la boulangerie. Je voulais tout acheter ! La vendeuse n’avait même pas de quoi nous rendre la monnaie. »

Il a l’air ému en retraçant sa vie qui le conduit du 15e arrondissement de Paris à Vitry-sur-Seine, puis à Dijon avant l’installation définitive à Tours. « Mes parents nous prévenaient toujours deux jours avant notre départ. À Vitry, nous avions rencontré une amie chinoise qui nous avait rappelé que nous avions une tante à Chenôve, près de Dijon. Nous sommes partis du jour au lendemain. Nous ne sommes restés là-bas qu’un an avant de nous installer à Tours, où mon père avait décidé de racheter une épicerie tenue par des Laotiens. »

« Je dormais pendant les cours de catéchisme »

Son sens des affaires, Monsieur Boun semble le tenir de son père. « Il avait appris que cette épicerie asiatique à Tours marchait mal en regardant la télé. Je ne sais même pas avec quel argent il l’a rachetée puisqu’il avait tout perdu au Laos. Et à Chenôve, il travaillait à l’usine », s’étonne encore Monsieur Boun.

Comme sa mère est bonne cuisinière, la famille installe quelques tables dans le fond de l’épicerie, qui devient rapidement un restaurant à part entière. « Comme je faisais plus grand que mon âge, j’aidais au service. À midi je filais au restaurant, j’enfilais un kimono et je mangeais cinq bols de riz blanc dans la cuisine avant de prendre les commandes. Je n’allais pas boire des cafés à Jean Jaurès avec les copains après les cours pour assurer le service du soir. Et du coup, je dormais pendant les cours de catéchisme. »

Un jour, c’est Monique Ruchet, la directrice de l’école du Sacré-Cœur en personne, qui vient déjeuner au restaurant familial. Le lendemain, elle l’attend au portail… pour lui annoncer qu’il aura désormais la permission de dormir en cours de caté.

L’homme d’affaires

Comme son père, c’est en suivant l’actualité que Boun Phone Tiang devient homme d’affaires. Il apprend ainsi que les cartes à puce font fureur à Hong Kong et lance une affaire de vente au détail en France. Son premier client, c’est Palaf Solde, le créateur de la boutique de déstockage Mistigriff à Tours.

En 1997, il part en backpack tenter sa chance dans la téléphonie mobile à Hong Kong. Mais le pays ne lui plaît pas. « Les Chinois n’ont pas le même sens de l’humour que moi. Au bout d’un moment, je réalise que la France est mon pays. Et puis les affaires ne marchent pas si bien… »

Commence alors sa vie de Monsieur Boun : il reprend son premier restaurant, l’Indochine, qui marche mal, alors qu’il n’avait pas souhaité garder celui de ses parents. « On avait tellement trimé dans cet endroit qu’aucun des enfants n’avait envie de continuer à y travailler. » Au bout du compte, il finit tout de même par bosser dur toute sa vie.

Aujourd’hui à la tête de trois restaurants et d’un supermarché de produits exotiques à Notre-Dame-d’Oé (Tia Supermarché), il semble soucieux. Avec la nouvelle année qui se présente sous le signe du dragon de bois, il nous prévient tous : « Il faudra prendre une décision cette année, qu’elle soit bonne ou mauvaise. » Avec 70 familles d’employés sous sa responsabilité, il s’agira d’être prudent.

« Nous sommes des invités »

S’il est fier de rendre visible ses origines ? Il estime plutôt avoir recréé un monde fermé. « Les Asiatiques sont des gens discrets. Mon père répétait souvent : « Nous sommes des invités ! » pour que nous ne nous attirions pas d’ennuis. Parce que s’il arrivait quelque chose, on se serait d’abord tourné vers nous… »

En quittant Vitry-sur-Seine, la famille quitte aussi la communauté laotienne de Paris. Les enfants sont obligés de parler français avec leurs amis. À Tours, il est rare de rencontrer d’autres Asiatiques. « Parfois, on allait faire le tour du lycée Konan où étaient scolarisés les enfants de cadres japonais installés en Indre-et-Loire. Pour se sentir moins extraterrestre. »

Aujourd’hui encore, il est agréablement surpris de rencontrer quelqu’un qui lui rappelle ses origines. Et touché de se raconter, du petit garçon en tong à Vientiane jusqu’au restaurateur aux mille vies ici, à Tours.

Texte : Mourjane RAOUX-BARKOUDAH, journaliste en formation à l’EPJT Photo : Inès FIGUIGUI, journaliste en formation à l’EPJT

10, 20 km de Tours, marathon : à chacun sa course !

Les 10 et 20 km de Tours (et le marathon, bien sûr), c’est ce week-end ! Et c’est la dernière ligne droite pour s’inscrire.

Attention, attention, vous n’avez plus que quelques heures pour vous inscrire aux 10, 20 km, au marathon de Tours ou 10 km marche nordique. Les inscriptions seront closes le jeudi 23 septembre à midi. Il ne sera pas possible de s’inscrire sur le salon Running Loire Valley, les 24 et 25 septembre. Et, conformément à la législation sanitaire en vigueur, tous les participants devront présenter un pass sanitaire valide pour prendre le départ.

Bon, ça, c’est dit. Pour ce qui est de la course en elle-même, les 10 km s’élanceront en deux temps. À 9 h 15, c’est le départ pour tous les coureurs qui se sont inscrits sur des temps inférieurs à une heure. Les autres partiront à 10 h. Cela permettra de fluidifier le peloton, chacun à son allure, chacun dans sa course. Pour le parcours, on est dans le déjà presque classique : départ de la place Anatole-France, pont Napoléon, quai Paul Bert, Marmoutier et retour par le Loire à Vélo puis le vieux-Tours. C’est varié, ça passe tout seul.

Parcours en musique

Ça passe d’autant mieux que la programmation musicale en live a été concoctée par Terres du Son et que ça va envoyer sérieux. Les 20 km, lui, partira à 11 h 15 pour sur le parcours du 10 km, mais en version deux boucles.

Pour courir le marathon, il faudra être plus matinal (mais bon, sur un marathon, ce n’est pas de se lever tôt qui fait le plus mal…) puisque le départ sera donné à 8 h, pour une boucle qui commencera sur le parcours des 10 km et qui emmènera ensuite les coureurs jusqu’à Savonnières.

Enfin, la course de marche nordique, grande nouveauté de l’année, partira à 8 h 30 pour un parcours qui fait la part belle à la Loire. On va pouvoir recourir ensemble dans la ville… Enfin !

Matthieu Pays

Jérôme Boudin, caviste et nez divin de « 22 sur Vins »

#VisMaVille Jérôme Boudin est caviste. Sa boutique 22 sur vins, gérée avec son associé Philippe Faivre, est devenue incontournable pour les amoureux du vin. Retour sur son parcours..

À eux deux, ils cumulent les étoiles. Passés par les meilleurs restaurants gastronomiques, Jérôme Boudin et Philippe Faivre étaient sommeliers avant de monter leur propre affaire. D’ailleurs, ils ne dissocient pas les deux métiers.

« Ce sont les mêmes bases, la même façon de faire pour sélectionner un vin », explique Jérôme Boudin. Lui était sommelier dans le trois étoiles de Marc Meneau et en Angleterre chez Raymond Blanc, avant d’atterrir en Touraine, chez Charles Barrier et au château d’Artigny.

Depuis une dizaine d’années, il croisait régulièrement son compère Philippe Faivre dans des dégustations et l’évidence prit forme : ils partageront, un jour, leur passion ensemble. C’est chose faite en octobre 2013, avec la création de 22 sur vins, rue Néricault-Destouches, à deux pas du commissariat de Tours. Depuis, leur porte est toujours ouverte aux amateurs, aux amis, aux viticulteurs et l’heure de l’apéro n’y est jamais bien définie.

Né dans le milieu de bouche – ses parents avaient un restaurant dans le Loiret -, Jérôme Boudin se voyait plutôt « faire du kayak toute sa vie et profiter du grand air et des grands espaces », mais les gènes l’ont rattrapé. Son frère et sa sœur ont repris la tradition familiale et ont tenu chacun un restaurant. Jérôme était le petit dernier. « Je suis rentré en école hôtelière et mon premier stage dans un restaurant avec une grande cave fut une révélation. Je me suis rappelé que le vin faisait partie de moi, mes parents m’amenaient voir des vignerons quand j’étais jeune. »

 

 

Jérôme Boudin, un caviste qui a du nez !

Son apprentissage dans le Loiret à l’Auberge des templiers et ses 100 000 bouteilles en cave achève de le convaincre. Aujourd’hui, à 22 sur vins, les deux passionnés cumulent entre 1 500 et 1 800 références. Sans compter leur réserve en dessous du magasin. « Il faut qu’on se calme d’ailleurs sur nos rentrées mais on a du mal à dire non si ça nous plaît. On cherche aussi des producteurs de niche. Par exemple, nous avons du gin d’Afrique du Sud, une rareté. Ce qui compte le plus pour nous dans le choix, c’est l’équilibre d’un vin. Et on regarde le tarif ensuite pour voir si nous pouvons le vendre. »

 

Philippe (à gauche sur la photo), l’associé de Jérôme à 22 sur Vins.

La sélection, c’est ce qui définit la personnalité d’une cave. Et pour cela, Jérôme et Philippe courent les salons et les visites dans les régions viticoles. Cette année, ils sont allés chercher de nouvelles pépites dans le Languedoc, en Bourgogne et en Champagne. Lui qui ne tient pas trop en place, ce métier lui va comme un gant. La découverte est permanente. « Parfois, on s’emballe comme des gamins dans un jeu de Lego® », lâche-t-il.

Le sens du contact et la mémoire semblent aussi compter dans ce métier. Un jeune homme, client récent, pousse la porte de la boutique et aussitôt Jérôme l’interpelle. « La dernière fois, vous aviez pris Les Béates et c’était pour un samedi, vous étiez trois pour votre repas. » Le sommelier n’est jamais loin. Sans le costume dans lequel il était peut-être trop bridé. « Ici, je suis chez moi, en phase avec ce que je suis. »

Texte et photos : Aurélie Dunouau


> Retrouvez la sélection coups de cœur de 22 Sur Vins dans la version papier de tmv !

 

Tour de France : top départ de Tours le 1er juillet !

Rendez-vous le 1er juillet prochain pour voir le peloton s’élancer de la place Anatole-France, à Tours. Mais attention, des perturbations sont également à prévoir côté circulation et stationnement.

Le Tour de France approche ! (Photo archives NR)

La dernière fois, c’était en 2013, autant dire que l’événement est d’importance : pour la neuvième fois de son histoire, le Tour de France s’offre un départ de la ville de Tours, le 1er juillet. À 13 h 50, la caravane s’élancera de la place Anatole-France et prendra la route de Châteauroux pour une des étapes les plus courtes de cette édition.

Côté sportif, il n’y a pas de grande surprise à attendre de cette sixième étape. Les 161 km du parcours ne présentent pas de difficulté et devraient se terminer par une arrivée au sprint dans la capitale du Berry. Les réelles festivités et aussi les premières empoignades devraient commencer deux jours plus tard, le samedi 3 juillet, avec l’étape reliant Oyonnax au Grand-Bornand.

Un rayonnement à l’extérieur

En revanche, l’image sera belle pour la ville et la région. Les coureurs passeront, en effet, par quelques-uns des grands sites touristiques du Val de Loire : la curieuse pagode de Chanteloup, d’abord, puis Chenonceaux, Thésée- la-Romaine, le ZooParc de Beauval et le château de Valençay. Le Tour de France restant un des événements sportifs les plus suivis dans le monde, cette journée a de quoi booster la reprise du tourisme ligérien.

Plus encore et au-delà du strict aspect sportif, la municipalité a décidé de se servir de cet événement pour favoriser l’utilisation du vélo comme moyen de transport intra-muros aussi souvent que possible. Dès 9 h, des animations seront organisées devant la bibliothèque centrale, pour attendre l’heure du départ. Laquelle bibliothèque accueillera, jusqu’au 17 juillet, une exposition de photos et de dessins d’enfants sur le thème du vélo.

Et n’oublions pas que, la veille, les femmes de « Donnons des ailes au vélo », qui parcourent les étapes du Tour de France un jour avant la compétition officielle, seront sur la ligne de départ, à 9 h.
Matthieu Pays


> Attention, perturbations

Le 1er juillet, le peloton du Tour de France partira de la place Anatole-France à Tours pour relier Châteauroux. Ce qui va forcément entraîner des complications. Dès le 29 juin, le stationnement sera interdit sur les quais de Loire (dès le matin), place Anatole France et jusqu’au pont de Fil (18 h). Le 30 juin, la rue des Tanneurs et le pont Wilson s’y rajoutent dans la journée ainsi que, le soir, le début de l’interdiction de stationnement boulevard Preuilly.
Le 1er juillet, restrictions le long des quais Paul-Bert et Marmoutier, avenue Malraux et pont Mirabeau. Ce jour-là, le tram ne circulera pas entre la gare et Choiseul jusqu’à 17 h.

> Retrouvez une cartographie des perturbations de circulation sur https://www.tours.fr/services-infos-pratiques/770-tour-de-france-2021.htm

10 & 20 km de Tours et marathon : rendez-vous le 26 septembre !

Les 10 & 20 km de Tours reviennent ! Et, avec eux, le célèbre marathon bien sûr. Les inscriptions ayant débuté, on est allé causer à Christophe Chinette, président du Comité d’organisation de la course, qui nous dit tout. Et dévoile quelques nouveautés.

UN NOUVEAU PARCOURS POUR LE MARATHON

« La grande nouveauté de cette édition 2021, c’est le parcours du marathon qui se renouvelle. Les dix premiers kilomètres seront les mêmes que la course des 10 km, ce qui offrira une belle balade dans la ville de Tours. Ensuite, on file vers Rabelais et Giraudeau puis on rattrape la Loire à Vélo (le long du Cher, donc) jusqu’au moulin de Ballan. Là, c’est le point de relais pour le marathon-duo, dont ce sera la seconde édition. On poursuit jusqu’à Savonnières puis on revient de l’autre côté du Cher, par Saint-Genouph. Un superbe parcours qui ne quitte pas le bord de l’eau ! Si le soleil est de la partie, ce sera superbe ! »

LA MARCHE NORDIQUE DÉBARQUE

« C’est l’autre grande nouveauté de l’édition 2021. Pour la première fois, les amateurs pourront se lancer sur un 10 km de marche nordique. Le départ sera donné de la place Anatole-France en direction du pont Napoléon. Un petit tour de l’île Simon puis on part le long de la Loire en direction de Saint-Cyr. Attention, la montée vers le parc de la Perraudière risque de creuser les écarts. On pousse jusqu’au pont du périphérique, puis retour vers le pont Napoléon que l’on dépasse pour rejoindre le pont de fil. Et de là, arrivée sur l’île Aucard. Bâtons obligatoires pour cette course pour laquelle nous attendons environ 500 marcheurs. Il faut savoir que la région est très active sur le plan de la marche nordique et l’objectif pour nous est d’obtenir le label FFA très rapidement. »

UNE ASSO PARTENAIRE

« Changement aussi cette année dans la désignation de l’association qui sera soutenue par la course. Les associations de la région Centre, qui agissent dans le domaine de l’environnement, de la citoyenneté, de la santé… peuvent nous envoyer un dossier avec des projets concrets. Le comité directeur se réunira le 12 avril pour faire le choix de l’association partenaire. Cela implique pour elle, une mise en valeur de son action, bien sûr, mais aussi un soutien financier, puisqu’un euro sera reversé sur chaque inscription. Une nouvelle association sera choisie chaque année. »

LE VIRAGE ÉCOLO

« Nous travaillons énormément sur l’impact environnemental de notre événement. Nous sommes dans une démarche pour respecter la charte des 15 engagements éco-responsables mise en place par le ministère des sports et le WWF. C’est une charte qui comprend des engagements de types sociétaux, sur lesquels nous sommes déjà très avancés. Sur la parité femme-homme, par exemple, nous sommes déjà une des seules courses en France qui donne les mêmes dotations aux podiums femmes et aux podiums hommes. Nous avons toujours, également, proposé une course handisport. Sur l’aspect environnemental, nous prenons un virage très fort et nous réfléchissons aux moyens de réduire l’impact environnemental sur tous les aspects de la course : les déchets, les ravitaillements, les maillots, les sacs, les accès à la course… »

Les tarifs

Jusqu’à la fin du mois de mars, vous pouvez profiter d’un tarif préférentiel : 16 € pour le 10 km, 20 € pour le 20 km, 60 km pour le marathon en solo ou en duo et 18 € pour les 10 km de marche nordique. Après, ça grimpe de 2 € (5 € pour le marathon) le 1er juin et de nouveau le 1er septembre.

Le salon du running

Pour tester les nouveaux équipements, pour recevoir des conseils de nutrition, pour assister à des tables-rondes sur le running ou tout simplement pour venir chercher votre dossard, rendez-vous au Salon Running Loire Valley, au Palais des Congrès de Tours, les 24 et 25 septembre.

> En cas d’annulation pour des raisons de crise sanitaire, l’organisateur proposera aux coureurs inscrits le report de l’inscription sur la course de l’année suivante, en 2022 ou son remboursement à 100 %.

 

Natation : Sylvie Le Noach-Bozon, mélodie en dos majeur

On a remonté le temps avec Sylvie Le Noach, grande nageuse au parcours impressionnant.

Sylvie Le Noach et Michel Sauger.

Elle a quitté Tours, il y a quelques mois, pour s’installer dans la région nantaise, pas loin de sa fille Alicia (35 ans) et de ses petits-enfants. Elle n’a pourtant pas oublié ce que la Touraine lui a apporté. La remarque vaut également dans l’autre sens. Avec Gilbert Bozon (décédé en 2007), son entraîneur avant de devenir son mari, elle a écrit les plus belles pages de la natation tourangelle.

Prof de sport puis entraîneur, après sa carrière de nageuse, elle occupa durant de nombreuses années la présidence du club des enfants de Neptune. Lorsqu’on lui rappelle les incroyables péripéties de son parcours aquatique, des Jeux de Munich à ceux de Montréal, elle s’esclaffe : « Oh, ne me parlez pas des JO de 1972. J’avais à peine 17 ans. Vous vous rendez compte, je n’avais pas encore disputé de grandes compétitions et on me voyait déjà sur le podium ! »

Spécialiste du dos (100 m et 200 m), Sylvie Le Noach était promise à une trajectoire à la Kiki Caron, vice- championne olympique en 1964. « J’étais trop jeune et je me suis plantée. » L’année suivante, lors des premiers championnats du monde de natation disputés à Belgrade, elle se qualifiait pour la finale du 200 m dos. Enfin lancée.

Jusqu’aux championnats d’Europe à Vienne

« Mais, en tant que nageur, on ne gagnait pas un centime. Alors j’ai poursuivi mes études pour devenir professeur de sport. J’avais pensé faire médecine, mais c’était trop difficile. J’ai fait l’UREPS à Poitiers continuant à m’entraîner six heures par jour, trois heures le matin et trois en soirée. »

Aux championnats d’Europe de Vienne, en 1974, elle remporta sa seule médaille en grande compétition, décrochant le bronze avec le relais 4 x 100 m. nage libre, associée à Guylaine Berger, Chantal Schertz et Claude Mandonnaud. « C’était l’époque où les nageuses de l’Est (RDA, Bulgarie, URSS), boostée par le dopage, monopolisaient les podiums. »

Dans ces conditions, sa 4e place sur 100 m dos et la 5e sur 200 m dos en disent long, trente-cinq plus tard, sur son immense talent. Sa carrière de nageuse pliée, elle se souvient de ces quatre premières années de prof de sports : « J’ai fait trois ans à Amboise et un au lycée Choiseul. Pas des grands souvenirs. »

Compétitrice dans l’âme

Compétitrice dans l’âme, Sylvie Le Noach ne se satisfait pas du sport fait à moitié, de la dilettante. « Je suis parvenue ensuite à intégrer la direction technique nationale, Tours devenant également pôle espoirs de la natation française. Et là je me retrouvée dans mon élément. » Elle a vu arriver et percer de jeunes nageurs pétris de talents comme Christophe Bordeau, Gaëlle Verger, Vincent Hamelin et… Alicia Bozon, sa fille.

« Alicia a arrêté sa carrière au moment où elle commençait à s’entraîner, confie Sylvie Le Noach. J’avais disputé deux JO, son père avait été médaillé à Helsinki (1952) et elle s’était fixée comme objectif de participer elle aussi à des Jeux Olympiques. Ce qu’elle a fait… » A 16 ans, Alicia Bozon disputa la finale des JO de Sydney (2000) avec le relais 4 x 200 m. L’année suivante, elle était finaliste sur 400 m aux mondiaux de Fukuoka. Et puis basta ! « C’était fini alors que cela commençait à peine. Mais mon mari comme moi n’avons pas voulu la forcer… »

Aujourd’hui, Alicia s’est installée dans la région nantaise où un autre élément liquide l’accapare, étant devenue commerciale dans le domaine viticole. Et Sylvie Le Noach passe du temps avec les enfants d’Alicia, se distrait en pratiquant la danse country et le chant chorale, tout en continuant à nager une ou deux fois par semaine. On ne se refait pas à 64 ans.

Thierry Mathiot

Winnie Baltazar de Almeida fait pétiller Montlouis

C’est une révélation du football : retour sur le parcours de Winnie Baltazar de Almeida, l’homme qui enflamme Montlouis.

À Montlouis, on y croit dur comme fer et on compte sur lui. Révélation du début de championnat de nationale 3, Winnie Baltazar de Almeida a tout juste 20 ans mais ce week-end en Coupe de France, il tentera de propulser l’AS Montlouis au 8e tour.

La tache n’est pas insurmontable pour l’attaquant français, rapide et altruiste, auteur avec son club d’un étonnant début de saison. Il y a trois semaines, ses deux buts avaient terrassé une des grosses cylindrées du Championnat, Vierzon (battu 3-2 en Touraine) et depuis, c’est lui qui assure le spectacle.

Face à la formation normande de l’AF Virois, actuellement 10e de son groupe de Nationale 3 et tenue en échec par Dieppe (1-1), samedi dernier, Winnie, comme tout le monde l’appelle, voudra une nouvelle fois faire parler la poudre et permettre à Montlouis de poursuivre l’aventure en Coupe de France. Cela fait vingt ans que l’équipe n’a pas atteint ce niveau !

Débarqué en Touraine il y a deux saisons pour s’imposer comme meilleur buteur de son équipe en Régionale 1, il avait semblé marquer le pas l’an passé. « J’ai manqué d’assiduité, reconnaissait-il. Mais je me suis reconcentré sur mes objectifs. J’ai le sentiment d’avoir franchi un palier. »

Son entraîneur, Emmanuel Hamon, porte exactement le même diagnostic : « Il a fait de vrais progrès et, dans le jeu, je l’encourage à prendre plus de responsabilités ». Joueur rapide à la frappe puissante et soudaine, Winnie est un véritable poison pour les défenses. Samedi, à 18 heures devant son public, face à l’AF Virois, gageons qu’il sortira le grand jeu.

Thierry Mathiot

10 & 20 km de Tours : du nouveau !

Salon du running, parcours des 20 km, marathon en duo… Il y a du nouveau pour la course des 10 & 20 km de Tours.

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Il faudra compter sur bien des nouveautés pour l’édition 2019 des 10 & 20 km de Tours et du marathon qui auront lieu le 22 septembre prochain.

>Tout d’abord, le comité d’organisation a annoncé la présence d’un Salon du running, les 20 et 21 septembre, au Palais des congrès Vinci de Tours. Y seront proposés accessoires, tests d’équipements, conseils bien-être et nutrition. Soixante-dix exposants sont attendus sur 2 500 m2.

>Côté parcours, les 20 km font peau neuve avec un tracé inédit sur deux boucles de 10 km avec passage en ville, en bord de Loire et par l’abbaye de Marmoutier (le parcours des 10 est identique à celui de 2018).
Le marathon, quant à lui, pourra se faire en duo !

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>Le plateau élite ne sera par ailleurs pas renouvelé et pour les trois courses, un euro sera collecté par inscription au profit de l’association Magie à l’hôpital.

>Enfin, la marque Running Loire Valley regroupera désormais les 10 & 20 km, le marathon et la Happy Color.
Près de 13 000 sportives et sportifs sont attendus le 22 septembre. À vos baskets !

Inscriptions sur runningloirevalley.com

Parcours des 10 km / 20 km / marathon (sous réserve de modifications)

Captture
(document NR)
Cagtrpture
(document NR)
Capture
(document NR)

Coup de projecteur : Fabien Mérelle

Tourangeau depuis maintenant dix ans, Fabien Mérelle a exposé ses dessins dans de nombreuses galeries à travers le monde. Il présente ses créations pour la première fois sur ses terres, au CCC OD.

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PARCOURS

Fabien Mérelle, père de famille décontracté de 37 ans, a été élevé en région parisienne. En grandissant, il a gardé le dessin comme moyen d’expression. Étudiant aux Beaux-Arts à Paris, il a passé quatre mois déterminant à Xi’an en Chine. « J’y ai appris les rudiments des techniques chinoises à l’encre de Chine. C’est aussi depuis cette période que je laisse plus de vide dans mes dessins. À côté d’éléments à la fois très réalistes et détaillés, ces blancs permettent à celui qui les regarde d’imaginer le reste du décor », explique-t-il.
Dès la fin de ses études, il expose à Paris, entre à la Casa Velasquez à Madrid… et Tours !

ABRI

Le dessinateur s’est peu à peu approprié le territoire, notamment par la Loire, le bois flotté et les bancs de sable qui forment des îles. Son exposition, « Abri, pierre, bois, encre, papier », s’inspire ainsi de « la région qui est devenue pour moi une sorte d’abri, loin de Paris et de la tentation de se comparer aux autres artistes, et un lieu où mon grand-père s’était réfugié pendant la Seconde Guerre mondiale. »

UNE_MERELLE

PYJAMA

« J’aime être chez moi pour dessiner. Quand j’ai commencé à me représenter dans mes dessins, j’habitais à Paris. Il était 11 h et j’étais en pyjama, c’est resté et je continue à me représenter ainsi dans la chronique du quotidien d’un homme lambda, avec sa femme et ses enfants. C’est à la fois moi et pas moi, car j’ai besoin de me projeter différemment comme le faisaient Charlie Chaplin ou Buster Keaton dans les films burlesques du début XXe siècle. J’ai besoin de détourner le réel pour raconter ce qu’il y a dans ma tête. »

LÉONARD DE VINCI

Fabien Mérelle voue une grande admiration à l’artiste Léonard de Vinci. Il a donc été invité à une exposition collective du château du Rivau sur le thème de la Renaissance. Il y présente deux sculptures, « mises en relief de mes dessins ».

> Au château du Rivau jusqu’au 3 novembre. 9 rue du château, Lémeré. Tél. 02 47 95 77 47. Tarifs : 5 à 11 €.

MYTHOLOGIE NEWS_FABIEN (2)

Entrer dans le monde de Fabien Mérelle, c’est découvrir un univers à la fois très réaliste et très onirique. Par exemple, son personnage se métamorphose parfois en arbre, ses dessins d’enfants côtoient ses dessins d’adultes, les pierres lui servent de support…. Passionné du musée d’histoire naturelle de la Rochelle, il aime aussi dessiner les oiseaux, dont trois qui forment sa propre mythologie : « le faucon, représente mon grand-père italien, le merle c’est mon père et la tourterelle, n’est autre que mon grand-père français. »

Pratique :
Jusqu’au 22 septembre au CCC OD, Jardin François Ier à Tours. Galeries du second niveau. Ouvert du mercredi au dimanche, de 11 h à 18 h et le samedi jusqu’à 19 h, nocturne jeudi soir jusqu’à 20 h. Tarifs : 4 € à 7 €. Gratuit moins de 18 ans. Tél. 02 47 66 50 00 et contact@cccod.fr

Jazz : Baptiste Trotignon, pianiste unique

Attention, concert exceptionnel ! Ce vendredi 22 mars, le pianiste Baptiste Trotignon partagera la scène avec Joe Lovano. Retour sur la carrière d’un compositeur hors-pair.

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(Crédit Photo Hélène Pambrun)

AUTODIDACTE

— Baptiste Trotignon naît en 1974, en région parisienne. Enfant, il est poussé par son père à poser ses mains d’abord sur un violon. Il essaye. Mais la sauce ne prend pas. En revanche, lorsqu’il découvre le piano deux ans plus tard, c’est la révélation.
C’est dans la Drôme qu’il va se familiariser avec l’instrument, grâce à une vieille dame atteinte de la maladie de Parkinson ! À 10 ans seulement, il joue déjà du Moussorgski. Ses premières impros, en autodidacte, le pousseront naturellement vers le jazz. Baptiste Trotignon vient de tomber amoureux d’un son et d’un genre qu’il épousera toute sa vie.

PASSION JAZZ

— Grâce à un passage au Conservatoire de Nantes, Baptiste Trotignon peaufine son approche du piano. À 13 ans, il considère sérieusement la musique, mais hésite encore entre le classique et le jazz. Mais c’est ce second qui finit par occuper l’esprit de l’ado.
Le swing l’excite. Il découvre des disques, des artistes. À 16 ans, il donne son premier concert. La vingtaine tout juste passée, on le verra même dans le film Le Nouveau Monde, dans le rôle… d’un jeune pianiste ! Ce style de prédilection est partout. L’attirance terrible pour la liberté de l’improvisation fera de lui l’une des références en matière de jazz français contemporain.

MULTIRÉCOMPENSÉ

— Qui dit Trotignon, dit multiples récompenses. La carrière du musicien a été jalonnée de prix divers. En 2001, avec « Fluide », le premier disque de son trio, il récolte un Django d’or d’espoir. Puis tout s’enchaîne : Prix Django Reinhardt de l’Académie de jazz, Grand Prix du Concours international Martial Solal, Révélation française aux Victoires du jazz… Tout ça alors qu’il n’a, à l’époque, que 31 ans.

UN VIRTUOSE ?

— Le musicien est humble. Baptiste Trotignon aime la virtuosité, mais ne s’estime pas virtuose. « Je vois plus mes éternelles lacunes pianistiques que je n’arrive toujours pas résoudre », disait-il dans une interview à orchestre-ile.com Mais il reste conscient d’avoir travaillé dur quand il était jeune. Un apprentissage féroce de la technique pour rester fluide. « Le piano est consentant », aime-t-il à dire, reprenant la phrase de György Sebök.

DES RENCONTRES

— Le parcours de l’artiste est aussi un chemin de rencontres. Des concerts avec Tom Harrell ou le grand Brad Mehldau par exemple. Mais aussi des collaborations avec David El Malek, Otis Brown III, ou encore le percussionniste Minino Garay. Cette semaine, les amoureux de jazz pourront le voir aux côtés d’un autre immense musicien : Joe Lovano. Et ça, c’est à Tours que ça se passe.

>>Pratique : Baptiste Trotignon et Joe Lovano, en concert le 22 mars, à 20 h, salle Thélème. Organisé par le Petit Faucheux. Tarifs : de 11 à 23 €.

Artiste, un parcours de combattante

La prise de conscience des inégalités hommes-femmes semble amorcée. Pourtant, dans les milieux artistiques, le chemin reste semé d’embûches pour les femmes.

FEMMES_OUVERTURE

« J’aurais voulu être un artiste », chantait Claude Dubois dans Starmania, en 1979. Quarante ans plus tard, ce rêve, beaucoup d’hommes et de femmes souhaitent encore l’atteindre.

Selon différentes études, ce chanteur aurait même eu plus de chance à notre époque puisque le nombre d’artistes déclarés aurait triplé, voire quadruplé, depuis la sortie de la célèbre comédie musicale. Mais cela reste une sphère très compétitive, qui implique bien souvent un mode de vie précaire, instable et une carrière qui peut s’arrêter du jour au lendemain.
« Et les femmes, qui sont peu nombreuses à entrer, quittent encore plus ce milieu au bout de dix ans parce qu’elles n’arrivent pas à trouver leur place dans un univers qui leur est encore plus hostile que pour les hommes », précise ainsi Marie Buscatto, professeure des universités en sociologie à l’Université Paris 1.

Si vivre de sa passion est une ambition pour certains, cela relève de l’utopie pour certaines. Depuis ses premières études sur l’univers du jazz en 2007, qu’elle vient de rééditer (1), la sociologue a constaté que « rien ou presque n’a changé. Dans le jazz, moins de 10 % des musiciens sont des femmes, dont 4 % de femmes instrumentistes.

Et sur l’ensemble des chanteurs de jazz, 65 à 70 % des femmes sont chanteuses. Aujourd’hui, on est sur le même type de réalité qu’il y a dix ans, en jazz comme dans toutes les pratiques musicales : des concerts masculins ou très majoritairement masculins et des femmes, quand elles sont présentes, parfois batteur, parfois contrebassiste ou trompettiste, très souvent chanteuses », analyse-t-elle à l’autre bout du fil.

DES STÉRÉOTYPES QUI ONT LA VIE DURE

Pour Sylvain Dépée, directeur du pôle chanson de la région Centre-Val de Loire, les Bains-Douches à Lignières (Cher), les chanteuses sont plus présentes dans la chanson française et percent plus difficilement dans le monde de la pop, du rock ou encore du rap. Derrière l’image « moderne » de ces courants musicaux se cachent alors les plus anciens mécanismes machistes.
Chaque art et chaque esthétique ayant ses propres particularités (modes de formations, recrutements, création du réseau social…), la place des femmes diffère dans chaque milieu.

FEMMES_ENCADRE

Bon, bien sûr, il y a toujours l’exception qui confirme la règle et la palme revient… à la musique classique ! Eh oui, elle est « la seule musique qui s’est vue féminisée au niveau professionnel de manière plus importante depuis 30 à 40 ans et notamment la musique d’orchestre, par les instruments à cordes », décrit Marie Buscatto. Toutefois, ces artistes peinent à percer dans les positions hiérarchiques les plus élevées.
On comptait en 2016, dans le monde, seulement 21 femmes cheffes d’orchestre à renommée internationale pour 586 hommes. En France, on les recense sur les doigts d’une seule main.

DES CONCOURS À L’AVEUGLE

Et si l’émission The Voice, avec ses sélections à l’aveugle, détenait une partie de la solution ? En effet, ce qui a notamment permis à la musique classique de tendre vers l’équilibre, au niveau du pupitre, « ce sont les cursus en conservatoire, dans lesquels il y a une majorité de femmes depuis de longues années, notamment en piano, alto, violon, flûte… et des concours avec des auditions à l’aveugle, qui permettent de recruter des candidats sans connaître leur sexe », précise la sociologue.

Marie Buscatto, sociologue.
Marie Buscatto, sociologue.

Selon l’étude statistique des économistes Goldin et Rouse, qui a été faite aux États-Unis en 2000, quand six des plus grands orchestres du pays ont décidé de mettre en place des auditions à l’aveugle, il y a eu plus de 30 % de femmes recrutées dans ces orchestres après ce changement.
En France, ces auditions « paravents » ne sont pas systématiques et leur impact n’a donc pas pu être étudié. Une formation et des auditions plus « objectives » qui ont bénéficié par exemple aux Violons d’Aliénor, un groupe de cordes jouant un répertoire du XVIIe au XIXe siècle, composé de quatre étudiantes en section musiques anciennes (qui compte 6 hommes et 6 femmes) au pôle Aliénor à Poitiers, centre d’études supérieures de musiques et danses.

« On n’a pas ressenti de frein parce qu’on était des femmes. Aujourd’hui on n’y pense pas, on fonce, on va au contact des lieux de diffusion », constatent-elles.

Mais le son de cloche n’est pas le même selon les instruments et selon les stéréotypes de genre auxquels ils renvoient. Au sein du même pôle, dont une partie de l’enseignement se situe à Tours, seulement 2 femmes étudient les cuivres (trompette et cor) sur une classe de 10 et aucun des 5 élèves de percussions n’est une femme. Julie Varlet, trompettiste de 23 ans, a ainsi commencé son instrument à Dax (Landes), pays des bandas, à l’âge de 7 ans.
« J’ai toujours été la seule fille ou presque, mais ça ne me dérangeait pas, par contre, j’ai eu plus des problèmes avec des professeurs “ de la vieille école ” qui me faisaient des réflexions sexistes. Par exemple, ils disaient que je jouais “ trop féminin ”, pas assez fort », se souvient-elle.

À Tours, son professeur aborde plutôt la question du genre par l’anatomie et lui a conseillé de faire du sport et des exercices de respiration pour améliorer sa capacité pulmonaire. Ainsi, pour que les femmes passent de muses à peintres reconnues, comme le souhaite l’association Aware (Archives of women artists, research and exhibitions) qui tend à replacer les artistes femmes du XXe siècle dans l’histoire de l’art, et pour qu’elles puissent à leur tour vivre de leurs créations, il faut changer les mécanismes sociaux. En développant la formation et la parité parmi les recruteurs, en changeant les stéréotypes négatifs (manque d’autorité ou de force, d’efficacité, objet de désir…) et en donnant plus de place aux femmes artistes dans les écoles et les médias.

Ces dernières n’ont d’ailleurs pas attendu pour se regrouper en collectif, car l’union fait la force. Et même si les choses semblent avancer, il est temps que celles-ci changent vraiment, pour que toutes et tous aient les mêmes chances d’exprimer leur créativité.

(1) Marie Buscatto, « Sociologies du genre », Paris, Armand Colin, 2019 [2014] ; Marie Buscatto, « Femmes du jazz. Musicalités, féminités, marginalisations », Paris, CNRS Editions, 2018 [2007].

>> Retrouvez notre dossier intégral sur la place de la femme dans le monde de l’art dans notre numéro 324 <<

Vélotour : balade cycliste insolite à Tours

Le 9 septembre, le Vélotour fait une escale à Tours toute la journée. Le principe ? Faire du vélo dans des endroits insolites de la ville, le temps d’un parcours qui passera à travers un parking avec DJ, un parc ou encore un stade de foot.

(photo Velotour.fr)
(photo Velotour.fr)

Vélotour, c’est quoi ?

Le concept se veut pour le moins original : Vélotour est un événement pour tout public qui donne l’occasion de rouler à vélo dans des lieux décalés, insolites ou des sites habituellement fermés au public. Zéro compétition, juste du fun en famille ou entre amis. Tout au long du parcours, des animations sont proposées pour rythmer la balade.
Né à Dijon en 2006, Vélotour a ensuite essaimé dans différentes villes comme Orléans ou Marseille. Huit villes accueillent désormais l’événement. Une étape était prévue à Tours en 2016 mais avait dû être annulée, contexte sécuritaire lié à l’État d’urgence oblige. Cette fois, dans le cadre d’Echappées à vélo de la Région Centre Val de Loire, il débarquera bien à Tours ce dimanche 9 septembre.

Le parcours

> Vous prenez votre bicyclette (les vélos ne sont pas fournis) et foncez à l’Heure tranquille. C’est là que se fait le départ et l’arrivée de Vélotour. Relativement plat (donc pour tous), le trajet se fait sur une vingtaine de kilomètres passant par les Jardins familiaux, le lac de la Bergeonnerie, le parc Balzac, le Stade de la Vallée du Cher et le Parc Expo.
> Puis, direction le Point Haut, le Jardin du musée des Beaux Arts, la fac de musicologie et le conservatoire pour faire une pause ravitaillement.
> La suite se fait par le parking de l’Hôtel de ville, où jouera un DJ. Avant de retourner vers les Prébendes (où un autre départ optionnel se fait – lire ci-dessous) puis aux Deux-Lions en passant dans le centre commercial, avant de finir au village d’arrivée-départ !

parcours
Le parcours du Vélotour.

Trois nouveaux sites supplémentaires

Fin août, l’organisation a annoncé ajouter trois sites au parcours. En plus des 17 km déjà prévus, une boucle optionnelle de 3 km démarrant au Jardin des Prébendes passera par la cité MAME, la fac de médecine et le Jardin botanique !

Comment on s’habille ?

Peu importe ! Sachez toutefois qu’en général, les participant(e)s de Vélotour se déguisent. Un concours est même organisé. Nous, on attend vos photos pour rigoler, vous connaissez notre Facebook ! Dernière précision, le casque est obligatoire pour les plus jeunes et conseillé pour les autres.

Pratique

> Vélotour, le 9 septembre. Départs pour la boucle « normale » échelonnés entre 8 h et 12 h, quartier des Deux-Lions devant l’Heure tranquille. Fermeture du village à 17 h.
> Tarifs : (différents suivant heure de départ) De 8 à 15 € (adultes), de gratuit à 5 € (moins de 12 ans) et gratuit pour les demandeurs d’emploi et personnes atteintes d’un handicap.
> Réservations sur velotour.fr

Du gaz au vin, il n’y a qu’un pas

Il n’est jamais trop tard pour commencer à apprendre. Frédéric Berthelot a débuté son apprentissage à 40 ans, après quinze ans dans l’industrie pétrolière. Son objet d’étude ? La vigne et l’Abbaye de Vallières à Fondettes.

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L’homme bien bâti, au regard ténébreux, a l’air fonceur mais réfléchi. Après une quinzaine d’années à vendre de l’énergie chez Antargaz, travaillant à la recherche et au développement du commerce et des projets, Frédéric Berthelot a pris une décision radicale. Il veut revenir sur la terre de ses ancêtres de Touraine et du Berry. Finie la vie parisienne. Il y a quatorze ans, avec son épouse Mathilde, professeur de droit public, ils tombent sous le charme de l’ancienne Abbaye de Vallières, à Fondettes. Amoureux des vieilles pierres, le couple prend le pari de lui redonner toute son envergure.

Frédéric Berthelot cherche aussi à se reconvertir mais ne sait pas exactement comment. « J’ai appris beaucoup de choses dans le gaz, mais j’avais comme aspiration de créer quelque chose. J’ai découvert que du côté de mon père, tout le monde avait, à un moment donné, travaillé à son compte », explique-t-il. Aficionado des jus de raisins fermentés, il prépare pendant un an une formation pour adulte au lycée viticole d’Amboise.
Un passage obligé, complété de nombreux stages. Les vignerons Régis Mureau à Ingrandes, Frédéric Hardouin de Cravant-les-Côteaux, Frédéric Mabileau à Saint-Nicolas-de-Bourgueil, François Pinon à Vernou-sur-Brenne et Pascal Pibaleau d’Azay-le- Rideau l’ont épaulé dans cet apprentissage de la culture des vignes. À sa sortie des bancs de l’école, il se met en quête d’un vignoble à reprendre. De Montlouis à Chinon, rien ne débouche. « Et puis s’est présentée l’opportunité de planter des vignes à Fondettes, au-dessus de la chapelle de la Chevalette, à deux pas de chez moi », raconte avec le sourire le vigneron curieux de nature.

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Il entame alors des travaux pour créer un chai au pied de sa maison. Un espace d’accueil, de production et de stockage. « Le projet viticole et la restauration de l’abbaye s’entremêlent », se réjouit l’homme qui va de découvertes en découvertes. L’abbaye a été fondée en 938 par les Bénédictins de Saint-Julien à Tours, dirigée ensuite par les Jésuites, puis cédée aux Oratoriens en 1763.
Quelle surprise quand il découvre que les religieux enrichirent le domaine de vignes, dès le XIVe siècle. Elles prospéraient le long des coteaux de Vallières, tournées vers la lumière clémente du midi, sur la rive droite du fleuve royal. Une activité qui s’arrêta à la fin du XIXe siècle et tomba ensuite dans l’oubli. Autre surprise de taille, un tunnel datant de l’an mil. « Pour construire les chais, nous avons creusé la terre et nous sommes tombés sur un souterrain. Il témoigne d’une carrière qui a servi à la construction de l’abbaye », éclaire-t-il. Une cave naturelle, parfaite pour entreposer ses premières bouteilles (*).

En 2015, il plante exactement au même endroit que les moines de l’abbaye ses premières vignes de chenin, au-dessus de la chapelle de la Chevalette. Et l’année suivante, s’étend au Clos Mareuil avec du chardonnay. « Ces terres sont, selon moi, plutôt propices à des cépages de blanc », commente le vigneron en malaxant une motte de terre à silex, argileuse. Il devient alors le second vigneron de Fondettes, après Hugues Huet.

« ÉCOLE D’HUMILITÉ »

« Je suis heureux dans les vignes, dans le chai, j’ai ce besoin de bouger », entonne-t-il au coeur de son hectare et demi de vignes. « Il faut être flexible, rapide, patient, il y a toujours des surprises. En ça, c’est une vraie école de l’humilité », avoue-t-il. Deux années de gel ont notamment fragilisé la plantation. « Lors des dernières gelées, 40 % des ceps de vignes sont morts dans la seconde parcelle, la première s’en étant plutôt bien tirée. C’est comme une paternité, si vous les laissez se débrouiller ils ne grandiront pas, alors j’y suis retourné, sans jamais désespérer ».

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Déterminé et philosophe, il cite Rudyard Kipling : « Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie , et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir, […] alors tu seras un homme mon fils ». La première récolte du domaine de l’abbaye vient de se terminer il y a une semaine. Au total, 250 litres ont été récoltés. Le vigneron rénovateur est content de cette première cuvée.
« Nous avions des raisins arrivés à une belle maturité, même s’il y en avait peu. » Tout a été rapporté au chai et la fermentation est en cours. D’ici le début de l’année prochaine, le vin sera mis en élevage dans des barriques et des cuves pour mûrir tranquillement pendant un an et demi à deux ans pour les bulles. Frédéric Berthelot pense déjà à développer le domaine de Vallières, « de presque deux hectares aujourd’hui à 4 ou 6 hectares, pour rester à taille humaine ». Et pour y arriver, il ne mettra pas d’eau dans son vin.
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* Issue des parcelles où il a travaillé précédemment

Textes et photos : Pauline Phouthonnesy

Un tramway nommé désir

Ça y’est : le tracé de la deuxième ligne du tramway a été dévoilé. Il y a des heureux… d’autres moins.

(Archives tmv)
(Photo Archives tmv)

Il y a les heureux… et les déçus. Samedi matin, les élus de la Métropole se sont réunis en commission générale pour valider le tracé de la deuxième ligne de tramway.

Il a donc été décidé que celle-ci relierait bien La Riche et Chambray-lès-Tours, notamment pour les deux centres hospitaliers Trousseau et Bretonneau.
Si la nouvelle a forcément de quoi réjouir Chambray et une partie des Tourangeaux, c’est une nouvelle fois Saint-Pierre-des-Corps qui fait figure d’oubliée. Pour Marie-France Beaufils, maire de la ville, c’est une nouvelle déception, la desserte de la gare lui semblant « essentielle ».

Avec cette nouvelle ligne, les Fontaines devraient être desservies (cf. infographie ci-dessous). Reste à voir si elle emprunterait le passage entre Jean-Jaurès et Liberté ou continuerait tout droit sur l’avenue de Grammont. Les tracés définitifs (et l’éventuel choix d’un passage par Béranger ou Jean-Royer) restent à officialiser.

Le 16 octobre, les élus se réuniront donc à nouveau pour valider définitivement ce tracé.

La mise en service devrait avoir lieu en 2024.

(Infographie NR)
(Infographie NR)

10 & 20 km de Tours : et qu’ça court !

Dimanche 24 septembre 2017, des milliers de runners vont s’élancer dans les rues de Tours pour les 10 & 20 km… sans oublier le marathon !

Il ne reste plus que deux mois pour s’entraîner aux 10 et 20 km de Tours (ou le marathon pour les plus courageux/ ses !).

Le dimanche 24 septembre, ils seront des milliers à s’élancer dans cette course désormais unanimement reconnue en Touraine.
Si les 10 & 20 km fêtent cette année leurs 35 ans, le Marathon Touraine Loire Valley en sera lui à sa quatrième édition. Côté parcours, les 10 km reviennent cette fois en centre-ville, partant de la place Anatole-France, pour passer par exemple via le boulevard Léon-Boyer, la rue Giraudeau, ou encore l’avenue de Grammont et la place du Grand-Marché.
Les 20 km (course labellisée FFA) n’auront qu’une seule boucle et emprunteront le parcours du marathon.

Une vingtaine de groupes s’occuperont aussi de l’animation musicale et, après l’épreuve, les runners pourront se remplir l’estomac lors d’une paella-party. Les 22 et 23 septembre, un running village sera par ailleurs installé à Tours.

> Tarifs : 17 € pour les 10 & 20 (12 € en tarif réduit) ; 45 € pour le marathon. Inscriptions et parcours complet sur le site internet.

Parcours des 10 km de Tours (infographie NR)
Parcours des 10 km de Tours (infographie NR)

Don d’organes : la vie top chrono

Immersion dans le service de coordination des prélèvements d’organes du CHU de Tours, un important centre de prélèvements et de greffe d’organes en France.

En 10 ans, le nombre de greffe a augmenté de près de 30 %.
En 10 ans, le nombre de greffe a augmenté de près de 30 %.

En 2016, 18 greffes cardiaques, 111 greffes hépatiques (foie) et 138 greffes rénales ont été réalisées au CHU de Tours. Autant de patients qui ont bénéficié de dons d’organes pour une nouvelle vie.

Derrière ces chiffres, le docteur Jean-Christophe Venhard, responsable de la coordination hospitalière des prélèvements d’organes du CHU de Tours manage un processus complexe. Toute la semaine, il navigue entre les pôles hospitaliers Bretonneau, Trousseau et Clocheville, aidé de cinq infirmiers dont un d’astreinte 24 heures sur 24. Le travail de la coordination se fait en étroite collaboration avec les médecins réanimateurs des trois sites et des équipes de greffe : Professeur Salame Ephrem (foie), Professeur Michel Aupart (coeur) et Professeur Matthias Buchler (reins).

Pendant qu’il explique tout cela, je me demande : « Et si le téléphone sur la table sonnait, il pourrait déclencher la procédure de prélèvement ? » Calmement, le docteur Jean-Christophe Venhard reprend le processus : « La mort encéphalique, ou mort du cerveau, est une situation de décès qui nous autorise à envisager un don d’organes ». Un important traumatisme crânien ou un AVC peuvent notamment provoquer de tels dysfonctionnements dans le cerveau que le patient est déclaré décédé après une série d’examens. Dans ce cas, les organes sont maintenus en état de fonctionnement grâce à des machines, des appareils respiratoires, des perfusions… « Ce n’est pas toujours facile pour la famille de comprendre que la personne est décédée, son apparence n’a pas changé », raconte Dr Venhard.

Dr Jean-Christophe Venhard.
Dr Jean-Christophe Venhard.

En 2016, la première cause de mort encéphalique est l’AVC, qui concerne en majorité des personnes de plus de 50 ans. Accompagnés dans ce moment douloureux, les proches sont invités par un médecin coordinateur à déterminer si le défunt était opposé au don d’organes ou seulement de certains organes. « Ce qu’on cherche, c’est bien la position de la personne décédée, pas celle de la famille », précise le docteur. En France, la loi de 1976 pose le principe du consentement présumé, c’est-à-dire que toute personne est déclarée donneuse d’organes et de tissus, sauf si elle a exprimé son refus de son vivant.
Et il existe plusieurs moyens de le signaler. Depuis 1994, on peut s’enregistrer par courrier au registre national des refus et depuis janvier 2017 une version en ligne a été créée. Les modalités d’expression du refus sont ainsi plus importantes pour inciter les gens à se prononcer. Il est aussi possible d’en parler avec ses proches ou de leur laisser une trace écrite. « Bien sûr, nous faisons en sorte que l’entretien soit le plus consensuel possible, sans aller au conflit », explique le docteur.

Les proches aussi sont pris en charge, c’est un moment très brutal où ils viennent à peine de comprendre le décès. « Et s’il n’y a pas de refus ? Nous commençons la procédure pour un éventuel prélèvement, c’est parti pour 24 heures chrono », ajoute-t-il. Des analyses et des examens sont alors effectués pour évaluer la qualité des organes. Leur attribution dépend de nombreux facteurs tels que l’âge du donneur, de sa pathologie, de sa morphologie mais également de la situtation clinique du receveur. Le dossier est validé par l’agence de biomédecine, avant d’être traité par le Pôle national de régulation des greffons à Paris pour savoir s’il y a un receveur compatible et des équipes disponibles.

UNE COURSE CONTRE LA MONTRE

En quelques heures, un receveur a été trouvé. Il faut dire que la liste d’attente s’allonge plus vite que celle des donneurs. « Nous greffons plus, la médecine, la chirurgie, l’immunologie ont faits de gros progrès », précise Dr Venhard. Pendant ce temps-là, les infirmiers de coordinations préparent le planning, tout est minuté. Pour un rein, organe le plus greffé en France, il peut y avoir entre 12 h et 18 h entre le moment où il a été prélevé et le moment où il est réalimenté en sang dans le corps du receveur.

Sur les deux reins prélevés à Tours, l’un sera greffé obligatoirement à un patient de la région.
Sur les deux reins prélevés à Tours, l’un sera greffé obligatoirement à un patient de la région.

Mais ce délai est moindre pour le foie, les poumons et surtout le coeur, 4 h seulement. C’est donc une course contre la montre. Le receveur et le défunt sont préparés pour aller au bloc. C’est l’équipe du receveur qui vient chercher l’organe. Avion, train, voiture, le mode de transport est adapté en fonction des besoins. L’opération est terminée, l’équipe de greffe arrive à Tours et conditionne l’organe dans un conteneur à 4° C. Il le transporte immédiatement dans leur centre hospitalier où le patient est entré au bloc, prêt à recevoir un nouvel organe. Le sang circule à nouveau, c’est la ligne d’arrivée.

> WWW.DONDORGANES.FR

Texte : Pauline Phouthonessy
Photos : CHU Tours

Les reins, le foie, les intestins, le pancréas, les poumons et le coeur peuvent être prélevés. Pour faire connaître son opposition www.registrenationaldesrefus.fr
Les reins, le foie, les intestins, le pancréas, les poumons et le
coeur peuvent être prélevés. Pour faire connaître son opposition www.registrenationaldesrefus.fr

10 & 20 km de Tours : alors on court !

On a eu chaud mais, finalement, les 10 et 20 km ainsi que le marathon Tours-Loire-Valley auront bien lieu le 18 septembre sur un nouveau parcours. Et tmv vous invite à faire partie de sa team en gagnant un de nos 50 dossards.

SAUVÉE !

La course tourangelle mythique aura bien lieu, le 18 septembre. À l’issue d’une nouvelle réunion vendredi, la préfecture a donné son feu vert aux organisateurs, les conditions de sécurité étant remplies. Suite à l’appel à la mobilisation générale que nous avons relayé la semaine dernière, 228 personnes se sont manifestées pour participer à la sécurisation de la course en postant leur voiture, entre 6 h 30 et 13 h sur les intersections du parcours.

NOUVEAU PARCOURS

Pour simplifier l’organisation de la course et, surtout, pour fluidifier le flot des coureurs, le comité d’organisation a décidé de regrouper toutes les courses sur le tracé du marathon. Les 10 km emprunteront les cinq premiers kilomètres du marathon en aller-retour. Les 20 km partiront, en plus, pour une jolie boucle autour du moulin de Ballan-Miré. « C’est un parcours plus fluide, plus déroulant, propice aux performances avec, toujours, un départ et une arrivée place Anatole-France », explique Bernard Coupez, président du comité d’organisation.

FRANCE

Le parcours du marathon reste, lui, inchangé et sera bien labellisé National (épreuve du Championnat de France de la discipline), belle consécration pour une course qui fête cette année sa troisième édition et qui s’installe, déjà, dans la cour des grandes !

S’INSCRIRE

Marathon : les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 10 septembre sur marathon-tlv.fr
10 et 20 km : Inscription en ligne sur nrco.lanouvellerepublique. fr/dossiers/20km
ou au Village Partenaires « Hypermarché Géant Casino La Riche- Tours », le vendredi 16 septembre de 15 h à 20 h et le samedi 17 septembre, de 9 h à 20 h.

GAGNEZ VOTRE DOSSARD

Cette année encore, tmv vous propose de courir sous ses couleurs (avec un beau maillot technique magenta, donc). Pour cela, rendez-vous sur notre site tmvtours.fr, cliquez sur Les jeux concours tmv et laissez-vous guider. Vous n’avez que jusqu’au lundi 12 septembre inclus pour participer. Le tirage au sort des 50 dossards aura lieu le 13 au matin et les gagnants seront avertis dans la foulée.
Aucun dossard ne sera remis sans certificat médical de non contre-indication à la pratique de la course à pied de moins d’un an.

Marathon10 20 km 2016-001
Cliquez sur la photo du parcours pour l’agrandir.

Biga*Ranx en concert au Temps Machine

L’enfant prodige du reggae – Tourangeau de surcroît – revient jouer à domicile pour un concert à Joué-les-Tours le 6 mars. L’occasion de revenir sur le parcours de cet artiste…

CULTURE_BIGARANX
À force d’être surnommé « le Bob Marley blanc », il est devenu incontournable dans le milieu. The next big thing, comme on dit. Comprenez LE chanteur à suivre. Et pourtant, Biga*Ranx n’a que 26 ans. Déjà couronné de succès, il avale les kilomètres pour enflammer les scènes. Distiller son reggae si particulier et « faire vibrer les gens », comme il dit.

Tombé dans la marmite de la musique, à cause d’un frère DJ, une mère passionnée par la musique classique et une sœur fan de reggae. Gabriel Piotrowski – son vrai nom – est né à Tours, en 1988. Biberonné à UB40 et Bob Marley, il va parfois voir ailleurs, dans le rap et le hip-hop US. « Ce sont deux styles cousins ; les premiers rappeurs étant Jamaïcains ! », indique-t-il, toujours d’une voix posée.  La Jamaïque, d’ailleurs, est son Eden.
Un rêve qui devient réalité lorsqu’il s’envole, à 18 ans, « pour un pèlerinage à la Mecque du reggae ». Avec juste un sac à dos. « Spirituellement, j’ai trouvé des choses. J’ai appris et positivé. »

En 2008, il se surnomme Biga (Gabi, en verlan) et rajoute Ranx, une appellation fréquente dans le monde du reggae. « C’est mon mentor Joseph Cotton qui m’a appelé comme ça ! » Une sorte de consécration. Surtout après avoir posté leur freestyle sur Internet, réalisé du premier coup, sans montage.
Trois ans plus tard, son premier album « On Time » est élu meilleur album ragga/dancehall en France, par le site reggae. fr « Ça m’a surpris et conforté », continue-t-il à dire, toujours humble. Concerts remplis, succès dans les bacs et France Ô qui va même jusqu’à lui consacrer un grand format en 2012 : un reportage lui permettant de revoir son amour d’enfance : la Jamaïque.
Il enquille avec un passage au Petit Journal de Canal + pour parler de son deuxième album « Good Morning Midnight », au groove terrible et qui, de nouveau, récolte les honneurs. Une de ses amies d’enfance le décrit comme « un électron libre hypersocial et gentil. Il a toujours été humble ». Ce boulimique de travail, avec son large sourire toujours collé en plein visage, touche-à-tout, continue de communiquer avec les 71 000 fans de sa page Facebook. Humble jusqu’au bout.
Aurélien Germain

EN CONCERT
Biga*Ranx jouera au Temps Machine de Joué-les-Tours, ce jeudi 6 mars à 20 h 30. Premières parties assurées par Set & Match et Atili Bandalero. De 14 à 25 €. Un DVD live de Biga*Ranx offert à chaque place achetée.
À REGARDER
Forcément, la fameuse vidéo « Brigante Life freestyle » sur YouTube. Mise en ligne le 25 juillet 2011, elle comptabilise pour l’instant 1,4 million de vues. Plus de deux minutes pour écouter le « flow » du jeune Biga. « J’appartiens à la génération des réseaux sociaux, ça a été un coup de pouce dans ma carrière. »
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=iblgr_rdDgw[/youtube]
Http://www.bigaranx.com

Qui es-tu Ketkeophomphone ?

Comptant parmi les révélations du début de saison du TFC, l’ailier au nom imprononçable possède une trajectoire complexe.

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Il rigole encore de ce qui circule sur sa page Wikipedia. Sur son identité complète, il est écrit « Vilayphone Ketkeophomphone ». « Mais Vilayphone, c’est n’importe quoi ! Mon prénom est Billy ! », s’exclame le garçon de 23 ans. Son nom est bien l’original. La prononciation s’avère compliquée. À l’image de son parcours, jamais linéaire.
Première étape : intégrer l’Institut national de foot (INF) de Clairefontaine. « Le rêve de tout gamin qui veut faire du foot », dit Billy. Originaire du Val-de-Marne, il évolue dans le petit club de Bussy-Saint- Georges. Autrement dit : un monde d’écart par rapport aux candidats. « Les tests m’ont marqué. Je ne connaissais pas grand-monde dans le milieu », glisse-t-il. Passé les détections, il se souvient de « la difficulté » d’être séparé de sa famille. Son père, ancien chauffeur de taxi, immigré Laotien arrivé il y a une trentaine d’années, avale des kilomètres chaque week-end pour le ramener à la maison. La dernière année, le PSG s’intéresse à lui. « J’ai finalement choisi Strasbourg. Je sais qu’à Paris, c’est compliqué de percer pour les jeunes », confie-t-il.
« A chaque fois qu’il commençait à être bon, il se blessait »
La trajectoire idéale s’étiole doucement. Difficile passage au monde professionnel. « J’aurais aimé percer plus vite. Je voyais mes camarades aller en équipe première », analyse Ketkeo. La récompense intervient en novembre 2009, en Coupe de France. Premier match et premier but. Il joue plus l’année suivante, quand Strasbourg tombe en National. Le club est rétrogradé administrativement en CFA2 (5e division) la saison d’après. « Le président a fait n’importe quoi… Cela m’a poussé à partir ».
Billy subit encore au FC Sion, en Suisse. Six mois sans jouer, il patiente. « Je m’entraînais pour moi », explique-t-il. Quand le TFC débarque en janvier 2012, il « saute sur l’occasion ». À Tours, il est vite freiné. « On savait qu’il était capable. Mais à chaque fois qu’il commençait à être bon, il se blessait », regrette Bernard Blaquart.
Derrière les quatre buts de ce début de saison, Ketkeo cache une douleur personnelle. Celle d’avoir perdu une de ses filles, il y a quelques semaines. « Tous les jours, j’y pense. Et elle me donne de la force », estime-t-il. Stabilisé niveau foot, il espère surtout pouvoir aller au Laos, avec sa famille, d’ici quelques années. « Pour découvrir mes racines ». Il a approché la Fédération pour jouer avec l’équipe nationale. Et se marre : « Il y a eu un malentendu, ils voulaient me faire jouer dans un club ». Une étape qui n’aurait pas détonné dans son parcours.


SON PLAT PRÉFÉRÉ
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« Les plats de ma maman ! J’adore la soupe Khao Pun ». À base de nouilles de riz, du bouillon au lait de coco et des légumes. « Mais bon, je ne sais pas cuisiner laotien. Alors j’en profite quand je vois mes parents ! ».
DANS SES OREILLES
« Au niveau rap français, j’aime bien La Fouine. J’écoute aussi du hip-hop US, avec Wale ou Chris Brown. En ce moment, aussi pas mal Génération Goldman. J’écoute donc de tout. »
SES CHEVEUX
« J’essaye de changer tous les mois. Avoir un truc qu’on ne voit pas tous les jours, qui sort de l’ordinaire. » En ce moment, il arbore une petite touffe sur le crâne, sur des cheveux courts.
UN FILM
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« Cette année, j’ai kiffé Django. Globalement, tous les films de Tarantino, comme Pulp Fiction, ça bouge bien ! »

La Loire à vélo dans tous ses états : notre top 5 des parcours !

La Loire à vélo dans tous ses états, ça vous met dans tous vos états. Mais ne vous inquiétez pas : Tmv vous donne le top 5 des parcours à faire. Nos coups de cœur, en fait.

La Loire à vélo dans tous ses états, c’est ce week-end et c’est trente parcours insolites sur les 800 km aménagés, autour de cinq thématiques : gastronomie, culture, patrimoine, nature et arty. La rédaction de tmv vous livre son top 5.
1. Parcours n° 26 : Tours en selle
Pourquoi ? Bon, déjà parce que c’est notre ville qu’on adore. Mais aussi parce que cet itinéraire de 17 km dans Tours (côté ville et côté campagne !) permet de (re)découvrir le quartier historique de la cathédrale et du Château de Tours, le Pont de fil, tout en longeant le parcours du futur tramway et en faisant une pause au Prieuré de Saint-Cosme, la demeure de Ronsard.
Thème : patrimoine. Point d’accueil : parc Sainte-Radegonde.
2. Parcours n° 28 : confluence
Pourquoi ? Parce que si vous êtes un amoureux de la nature, vous adorerez contempler les bords de la Loire et les rives du Cher, avec un point de vue exceptionnel sur la pile de Cinq-Mars ou le château de Villandry. Et pour finir, c’est l’occasion de s’arrêter pour s’imprégner de ce site naturel aux espèces sauvages, végétales et animales uniques. La nature, quoi.
Thème : nature. Point d’accueil : port de Savonnières.
3. Parcours n°20 : rencontre arty
Pourquoi ? Ce n’est pas un secret, à tmv, on aime la culture et l’art. Cela tombe bien, le parcours autour d’Onzain, à une quarantaine de kilomètres de Tours, est placé sous le signe des artistes. Vous pourrez, d’ailleurs, découvrir les sculpteurs Patrick Meriguet et François Weil, pendant des portes ouvertes, et admirer le château de Chaumontsur- Loire.
Thème : arty et culture. Point d’accueil : belvédère d’Onzain.
4. Parcours n° 29 : la Loire côté vignes
Pourquoi ? Allez, soyons francs : le vélo, c’est bien ; mais si ça nous permet de déguster un verre de vin, c’est encore mieux ! Avec ce parcours d’une vingtaine de kilomètres, c’est l’occasion de découvrir les coteaux du vignoble de Bourgueil, la loge de vigne de Benais, mais aussi l’église de Restigné. Côté animations ? Jambon grillé par les bateliers, dégustation au verger conservatoire ou encore expos et traversée de la Loire en bateau.
Thème : gastronomie. Point d’accueil : quai du port du bourg, à La Chapelle-sur-Loire.
5. Parcours n° 16 : Beaugency l’excentrique
Pourquoi ? Parce qu’un florilège de spectacles est à découvrir. Un univers décalé, avec un manège insolite, un vélolabo ou des engins complètement délirants. Et ça, c’est notre credo à tmv. Mais aussi et surtout, parce qu’il y aura deux balades contées et un nombre de kilomètres surprise. Alors vous imaginez bien qu’avec notre esprit de curieux, on vous conseille aussi ce parcours…
Thème : arty. Point d’accueil : quais de Loire à Beaugency. (on peut y aller facilement en TER) 
Réservations conseillées sur www.regioncentre.fr

La Loire à vélo fête le début de la saison, ce week-end, avec 30 parcours festifs. (Photo archives)
La Loire à vélo fête le début de la saison, ce week-end, avec
30 parcours festifs. (Photo archives)