Raconte-moi une e-stoire !

Vous ne pouvez pas lire d’histoire à votre gamin, vous êtes tout le temps sur la route ou vous habitez trop loin ? On a la solution pour vous.

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C’est lors d’un voyage professionnel, en 2011, en Ukraine, que Cyril Puiseux, cadre commercial dans l’export, a eu son idée… Loin de chez lui, ce papa poule de deux enfants ne pouvait pas lire l’histoire que sa petite fille de 4 ans lui réclamait au téléphone. De retour en France, après une étude de marché, e-stoires.com voit le jour. Le principe ? Raconter une histoire à distance à son enfant ! Sa plate-forme payante propose donc, depuis janvier, une bibliothèque numérique de livres jeunesse illustrés pour les enfants de 2 à 8 ans plus un enregistreur vidéo. Il suffit d’un ordinateur, d’une webcam et d’une connexion internet.
Les parents peuvent ainsi enregistrer l’histoire de leur choix pour leur bambin. Ce dernier pourra l’écouter à la maison en son absence. « C’est un produit haut de gamme, avec une vidéo habillée. Nous travaillons avec une dizaine d’auteurs illustrateurs jeunesse et deux maisons d’édition », explique Cyril Puiseux, chef d’entreprise de la start-up Mac Fly SAS, à Joué-lès-Tours. « Il faut avant tout que les parents s’amusent. Nous sommes dans le cadre de l’intimité. Les lecteurs peuvent bafouiller, il faut juste oublier la caméra. Ils ont à leur disposition des conseils de diction. Nous les invitons d’ailleurs à y mettre du ton, comme ils savent très bien le faire, le soir au bord du lit. » L’objectif est avant tout, selon le concepteur, de faire plaisir à son enfant. Alors on oublie ses appréhensions, que vous soyez papa, maman, papy ou mamie, et on se lance : « Il était une fois… » Anne-Cécile Cadio Plus d’informations sur e-stoires.com

Chroniques culture #53

Chaque semaine, le meilleur des sorties dvd, cd, bd et jeux-vidéo…


LE DVD

LE LABYRINTHE
Encore une énième resucée d’Hunger games… Le Labyrinthe surfe plutôt sur le côté enfermement de la série pour ado. En gros, des jeunes sont dans un endroit entouré d’un labyrinthe géant (d’où le titre, vous captez ?), livrés à euxmême. À part les quelques aspects sociologiques du scénario, ce film use toutes les cordes narratives déjà utilisées à outrance par ce type de teen movie. Même la fin, censée être surprenante, peut être devinée dès les trente premières secondes du film.
B.R.

LE CD
RONE CRÉATURE
Erwan Castex continue son ascension électronique, ses expérimentations sonores grand public. Entre chacun de ses projets (morceau binaural pour Radio France ou Bora avec l’écrivain Alain Damasio), il garde le même cap : une sorte de douceur bienveillante, enveloppante. Elle apparaît dans Créature sous forme d’une basse envoûtante, une invitation à se laisser aller au rythme d’une boîte à rythme pacifiée. La musique de Rone a cette faculté de vous réveiller en vous faisant rêver.
B.R.

LA BD
TRISH TRASH
On prend les paris : la vague d’engouement pour le roller derby venant des États-Unis va finir par devenir un must en France et ce n’est pas les filles du club de Tours, les Silly Geez, qui diront le contraire ! Ce sport de filles est au centre de cette BD de l’Américaine Jessica Abel. Trish Trash, c’est cette jeune terrienne exilée sur Mars qui rêve d’être la vedette de son équipe de roller. Un récit frais, drôle, décalé et furieusement tendance aux Éditions Dargaud.
Hervé Bourit

LE JEU VIDÉO
EVOLVE
Vos cauchemars sont peuplés de monstres ? Alors Evolve est le titre qu’il vous faut ! Développé par les créateurs de Left 4 Dead, ce jeu de tir à la première personne jouable en multi réunit jusqu’à cinq protagonistes sur un même terrain de jeu pour des parties en quatre contre un placées sous le signe de l’adrénaline. L’occasion d’incarner tour à tour des chasseurs ou un monstre… pour des expériences de jeu radicalement opposées.
L. Soon
> Evolve, 2K, + 16 ans, PC, PS4, Xbox One, de 50 à 70 €.

J’ai testé le mandarin

Tester une nouvelle langue, quand on ne connaît ni l’alphabet, ni la langue, c’est comme se mettre à poil devant des inconnus. Il faut mettre la honte de côté et se lancer.

mandarin

Je suis venue, j’ai vu et… je n’ai pas vaincu. J’ai essayé d’apprendre le mandarin, à l’institut Confucius de La Rochelle. J’ai entendu une langue subtile mais je n’ai pas réussi à la parler. N’allez pas croire que mon anglais ressemblant à « du chinois », je partais avantagée. C’est tout le contraire ! Et question intonation, le mandarin se trouve à des années lumière des imitations grossières de Michel Leeb. Si j’avais su… j’aurais sûrement été moins excitée au moment de m’embarquer dans cette aventure. Pour moi, pardon pour la référence, c’était mon « Rendez-vous en terre inconnue ». Sauf que, heureusement, j’étais seule. Sans micro, sans caméras, ni présentateur pour recueillir mon désarroi. Me voici donc un mercredi soir en route pour la Flash (Faculté des lettres, langues, arts et sciences humaines). Je pousse la porte de la salle de l’institut Confucius, aux Minimes. Les élèves sont là. Ils sont moins d’une dizaine. Le cours a déjà commencé et me voilà déjà remarquée. Je m’installe. On me parle ? J’écarquille les yeux. Un élève chuchote : « On vous a souhaité la bienvenue.» – Moi : « Ah ! D’accord. Merci ». On me file un bouquin pour suivre le cours. Je l’ouvre et tadaaam ! Les mots sont écrits en mandarin et traduits en… ANGLAIS, mon chinois à moi. L’élève à ma gauche, me demande : « C’est votre première fois ? » – Moi : « Euh, oui ». L’élève ajoute en rigolant : « Bah, bon courage ! »
Ma prof d’un jour s’appelle Yang Xi. Aujourd’hui, la leçon porte sur le voyage. Je comprends ça grâce aux dessins de la page du livre. On fait comme on peut. Premier défi : comprendre ce qui se passe autour de moi. La prof interroge les élèves. Je réprime difficilement mon envie de rire quand j’entends les premiers mots. Je ne capte rien hormis les prénoms à la fin des phrases. Les élèves répondent. Ils se renvoient les questions-réponses et moi, je suis les échanges de part et d’autre comme une spectatrice suivant du regard la balle d’un match de tennis ! Étrange sensation. Je suis là mais perdue, larguée et encore ce sont des euphémismes. Venue pour apprendre une langue orientale, me voilà totalement à l’ouest ! Seule dans ma galère, je suis épatée par mes camarades de jeu. Ils sont en 3e année d’apprentissage. On ne joue pas dans la même catégorie. Pourquoi sont-ils là ? Liliane évoque des raisons familiales : « Mon fils est marié à une Chinoise, elle ne parle pas français. Je veux pouvoir communiquer avec elle ». Marie-Jo est « allée en Chine et a désormais envie d’apprendre la langue ». Le cours s’achève sur une lecture générale. C’est le moment le plus drôle. La prof lit et nous répétons les mots écrits en phonétique. Je peux enfin me lâcher. Les élèves se marrent et moi aussi. Fin du cours. Bref, j’ai testé un cours de mandarin. Mais pour moi, c’est resté du chinois.

Beauté : à chacun sa trousse (de toilette) !

Femmes et hommes sont égaux : et pour leurs trousses de toilette ?

(Photo Phovoir)
(Photo Phovoir)

Folle de maquillage, Vic a tenté d’intéresser son compagnon à sa « routine beauté ». Après quelques mois de bonne volonté, il a préféré se cantonner à son after-shave. Incompréhensible pour lui que sa moitié trimballe une montagne de crèmes, il avoue ne même pas comprendre l’intérêt des eye-liners en gel… Aujourd’hui, on se partage volontiers le frigo, mais la trousse de toilette reste personnelle. Pour Louise, « ma trousse est adaptée à mon mode de vie, comme mon sac à main ».

À 38 ans, cette maman de 3 enfants ouvre un vanity plutôt sage : brosse à cheveux, shampoing, masque hydratant, gel douche, mousse nettoyante pour le visage, soin contour des yeux, crème hydratante multifonctions « Ne dites pas qu’elle est anti-âge » (oups) et une crème pailletée pour le corps. Quand elle est en déplacement, elle pioche dans son stock d’échantillons. « C’est plus léger et puis sinon, je ne les utilise jamais. » Côté maquillage, ça se gâte : un panier entier de fards trône sur une étagère.

Et du côté de Monsieur Louise ? C’est plus spartiate : savon, shampoing, mousse à raser, coupe-chou hérité de son grand-père, coupe-ongles, une touche de grâce avec une pince à épiler. La touche d’originalité ? Des cachets de toutes les tailles. « Je voyage beaucoup à l’étranger, donc les médicaments font partie de mon nécessaire de toilette ». Pas de peigne, il a les cheveux assez courts pour les coiffer avec les doigts. L’écart est vertigineux chez Anne et Hassein : Anne est convertie au bio, pas au minimalisme. Ses produits de beauté s’étalent tout autour de sa baignoire alors que ceux de son mari sont invisibles. « Il ne vous le dira pas, mais c’est parce qu’il pique tous mes produits. »

Stelda

Sport lol #11

Et si on se boxait en jouant aux échecs ? Bah si, c’est possible !

TU L’AS DIT !
« Le plus haut niveau est cruel. » Ce sont les mots de Philippe Saint-André le lendemain de la défaite des Bleus face à l’Irlande. Oui, il n’est vraiment pas sympa du tout du tout le haut niveau avec les Français. Méchant haut niveau, vilain.

ÇA C’EST FAIT !
Le championnat du monde de chess-boxing débutera à Berlin le 18 avril prochain. On vous le dit tout de suite : réservez vos places à l’avance. Ce sport, qui mélange combat de boxe et partie d’échecs, a été inventé par Enki Bilal dans sa BD Froid équateur. C’est l’Allemand Lepe Rubingh qui a lancé dans la réalité ce nouveau sport, en 2003.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=43Wcbd0dJpQ[/youtube]

LE TOP
Le cricket aurait des vertus diplomatiques : les premiers ministres de l’Inde et du Pakistan ont renoué le dialogue, inexistant depuis 6 mois, alors que les deux équipes nationales s’affrontaient lors des championnats du monde de cricket, en Australie. C’est finalement l’Inde qui a remporté le match de dimanche dernier (300 runs contre 224).

LE FLOP
Des scores comme celui-là, ce n’est pas tous les jours : le Bayern de Munich a remporté son match contre Hambourg sur le score de 8-0 en Bundesligua, le week-end dernier. Aïe…

Chessboxing (Photo DR)
Chessboxing (Photo DR)

Beauty burger : un tour du monde ?

Une bonne adresse de burger pour gastronome ? On a testé le Beauty Burger, aux Halles.

Beauty Burger
Le créneau du hamburger haut de gamme n’était pas simple. Mais le Beauty Burger se défend parfaitement. (Photos tmv)

A vrai dire, on avait un peu peur de voir débarquer un énième établissement estampillé burger, à Tours. En plein centre, qui plus est. Mais voilà, il a fallu qu’on se rende à l’évidence : le Beauty Burger, implanté aux Halles, a eu raison de notre curiosité et de notre gros bidon. Presque tout nouveau, tout chaud (à peine 3 mois d’existence), le resto à la devanture chic et tendance donne dans le hamburger haut de gamme.
Une escapade culinaire sympa où vous grimpez à dos de burger (ok, ça ne veut rien dire, mais l’image nous faisait marrer). Parce qu’ici, sept recettes vous sont proposées. Sept voyages, où les hamburgers sont représentés par des drapeaux. Il y a, certes, le Normandy, franchouillard avec son camembert délicieux. Mais le Maroc est aussi de la partie avec le Médina (piquillos et haché de veau au menu). L’Angleterre avec son Piccadilly qu’on croirait tout droit débarqué de Londres. Ou le Fjord, pour un trip vers le froid norvégien, avec son saumon frais.

Tout est original, travaillé et surtout, plus diététique. Pour ce tour du monde, le Beauty Burger joue donc la carte de la différence. Jusque dans la fabrication de son pain… aux algues ! Et à en voir l’assiette, Alexandra Barcello, la créatrice de l’enseigne (et responsable marketing d’Esprit Sushi) a eu nez fin. Le plat, très bien présenté (on a même eu droit à un petit drapeau planté dessus), colle à l’ambiance et à la déco cosy de la salle. Ici, peu de tables. On peut manger à l’intérieur, mais on mise avant tout sur les plats à emporter. Objectif, aussi : faire des bébés Beauty Burger un peu partout en Touraine. Enfin, pour ceux qui voudraient un petit tour du monde du burger sans bouger de leur canapé, Beauty Burger livre aussi à domicile, à Tours et La Riche. L’est pas belle, la vie ?

Image23UN PLAT Difficile de faire un choix, vu que tout nous tentait. On a quand même opté pour le Normandy : l’énorme steak de boeuf est délicieux. Dessus, le camembert AOP parfaitement rôti. Les saveurs sont habilement rehaussées par de la roquette, de délicieux oignons et une petite tranche de pomme croustillante et un peu grillée. Les fameuses beauty crousties tiennent toutes leurs promesses. Un petit faible pour la sauce maison, faite avec des lardons. Elle est à tomber !

L’ADDITION Notre formule soft (on n’a pas pris de dessert, bouh) revient à 11, 90 € pour un Normandy et une boisson. Pour un burger seul, les prix s’échelonnent de 7,90 € à 10,90 €.

EN PRATIQUE Beauty Burger, 1 place Gaston- Pailhou. Ouvert 7 jours sur 7, de 12 h à 14 h et de 19 h à 22 h. Aussi à emporter et à livrer. Contact : 02 47 29 93 68, beautyburger.com ou Beauty Burger sur Facebook.

Une minute sur le web #44

Du Nicky Larson à volonté, un artiste super chouette et des traductions vraiment pourries… Bienvenue dans les méandres du web.

Yuki Matsueda, c’est un artiste japonais qui travaille sur la 3D, mais en vrai. Impressionnant. Plus sur yuki-matsueda.com
Yuki Matsueda

LOL
FX ET POLITIQUE
Ce tumblr a eu l’idée géniale de reprendre nos chers hommes et femmes politiques (souvent photographiés devant un fond de couleur) et de les mettre dans des situations cocasses. Certains montages ne doivent pas être loin de la vérité ceci dit. Plus sur surfondvert.tumblr.com
BUZZ_FONDVERT

LA PAGE
TRADUCTIONS DE M****
Vous connaissiez Bescherelle ta mère ? Ce petit frère fonctionne sur le même principe. Il épingle les traductions pourries. Par exemple : François Hollande devient François Pays-Bas sur la page Facebook de Benjamin Netanyahu. Rigolo. Plus sur facebook.com/traductionsdem

TORRENT
PIRATEBAY, LE RETOUR
Le site de partage illégal de fichier, après avoir été fermé par les autorité suédoises, est finalement réapparu à son adresse d’origine début février. Sauf en France où les fournisseurs d’accès le bloquent, les uns après les autres, après une décision de justice.

GRATOS
NICKY LARSON
Pour tous les fans du flic pervers (oui vous, les anciens jeunes qui glandiez devant le club Dorothée avec votre nuque longue) Wat.tv vient de mettre en ligne la série entière, gratuitement. Et pour les autres, le site a également mis l’ensemble d’Olive et Tom. Magique.

LA RUMEUR
SÉRIE ZELDA
C’est le Wall Street Journal qui a sorti l’info : Netflix serait en train de préparer une adaptation du fameux jeu vidéo Zelda. Fausse bonne idée ? Le web frémit déjà et relaie l’article américain qui cite anonymement un créateur de la future série : « Ce serait une sorte de Game of Thrones mais en plus familial. » Mouais.
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LA VIDÉO
BACK TO THE 90’S
On en voit un paquet de parodies en tout genre, de mèmes ou autres bêtisiers sur Youtube. Cette vidéo sort quand même du lot. Réalisée par les Américains de Rocket Jump, cette fausse pub des années 1990 va vous surprendre. On ne vous spoile pas.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=W7Hoz2ZHYZM[/youtube]

Horoscope de 18 au 24 février 2015

L’astrologue était sous contrôle de Justin Beaver cette semaine. Si vous ne comprenez pas le jeu de mot anglais, tant pis pour vous. De toute façon, c’était trop nul et pas drôle.

HOROSCOPE
BÉLIER

Amour
L’amour est aveugle. Gilbert Montagné aussi. Coïncidence ? Je ne crois pas.
Gloire
50 nuances d’engrais.
Beauté
Misez tout sur vos pieds. C’est Georges Tron qui l’a dit.

TAUREAU
Amour
Lancer de déambulateurs sur votre passage.
Gloire
Can you feel the lol tonight ?
Beauté
Comme dirait Aurélie, de Secret Story, vous assurez vos derrières.

GÉMEAUX
Amour
Il/Elle mérite la médaille du désert. Ça fait si longtemps qu’il monte le même chameau.
Gloire
Vos tétons ont du style.
Beauté
C’est pas l’âge qui fait le moine.

CANCER
Amour
Tel épris qui croit éprendre (on est fiers de celle-ci !).
Gloire
Bof bof. Surtout samedi. Vu qu’il y aura… Mince, je sais plus.
Beauté
Rassurez-vous, ce n’est pas un piercing à la lèvre. C’est de l’herpès.

LION
Amour
Moi perso’, je vous kiffe. Mais je suis le seul.
Gloire
L’avenir appartient à ceux qui ont un pied bot.
Beauté
Jolis trous de nez.

VIERGE
Amour
Préparez-vous à un vent. Mais à un gros, hein. Du genre qui fait valser.
Gloire
Qui vole un oeuf se fait péter la tronche par le fermier.
Beauté
La barbe vous va si bien. À vous aussi, mesdames.

BALANCE
Amour
Avantage : après 50 nuances de Grey, elle/ il aura envie de sexe. Inconvénient : pas avec vous.
Gloire
Répétez « zombie » plus de dix fois d’affilée. Z’avez vu, ça fait un nouveau mot. Wooaaah.
Beauté
Dicton du jour : un caleçon blanc ne le reste jamais très longtemps.

SCORPION
Amour
Les gens aiment les chiens. Mais vous frotter aux jambes ne changera rien pour vous.
Gloire
Essayez, de :; travailler. Votre. Ponctuation ? ! Cela, devient : vite. Agaçant…
Beauté
Tu sens bon la ciboulette.

SAGITTAIRE
Amour
Faites l’amour (avec moi), pas la guerre.
Gloire
Les tonneaux vides sont ceux qui font le plus de bruit. Méditez là-dessus.
Beauté
Vous allez être frappé de daltonisme en arrivant au feu rouge. Pas de bol pour votre assureur.

CAPRICORNE
Amour
Cassoulet au repas, tempête sous les draps.
Gloire
Vous allez marcher dedans, lundi prochain.
Beauté
Pas trop mal pour un(e) Capricorne.

VERSEAU
Amour
Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin, tu me les brises sévère.
Gloire
Arrêtez de pousser mamie dans les orties. Et papy aussi, tant qu’à faire.
Beauté
Fatale. Crotale. Banale.

POISSON
Amour
Qui se ressemble, s’assemble. Sauf vous deux. Désolé.
Gloire
Arrêtez d’haïr l’astrologue tmv, c’est mauvais pour les rides.
Beauté
Beau/belle comme un sou neuf. Surtout votre bel écu.

Holding Sand : fais péter les watts !

Un nouvel album en béton armé et de la motivation à revendre. Rencontre avec les musiciens d’Holding Sand.

Holding Sand
Holding Sand.

Ce soir-là, il vente et on gèle. Un temps à ne pas mettre un metalleux dehors. Plutôt à le coincer dans un pub, comme au Mc Cool’s, place Plum’. Trois des cinq membres d’Holding Sand sont là. Enfer et damnation : il n’y en a qu’un qui boit une bière. Le reste tourne au café. On commence à parler electro swing et bal musette, comme ça. Bon, ok, ça commence pas très rock’n’roll. Pas grave, leur musique s’en charge très bien toute seule.

Car Holding Sand, c’est un mélange de rock et de metal. Du « post-hardcore », pour les pointilleux qui ont le doigt branché dans l’ampli. « C’est hybride. Entre mélodique et bourrin. Ça gueule, mais ça chante aussi. Il y a de grosses guitares et du violoncelle ! », décrit Clément, le chanteur. Oui, vous avez bien lu. Sur leur dernier (et excellent) album, A Life Worth Memoirs, le groupe tourangeau s’est acoquiné avec les locales, et toutes douces, Boys in lilies. Un détail, mais cela résume parfaitement Holding Sand : taper là où on ne s’y attend pas. Idem quand on leur parle de la place de leur bassiste Coralie. « Boh, on ne fait même pas la différence. On ne la met pas en avant, juste parce que c’est une fille. Elle peut peut-être souffrir d’un milieu un peu macho, mais c’est une dure. Elle est même plus masculine que nous ! (rires) »

Créé en 2007, le groupe a bourlingué. Enregistrant trois Eps, un album et écumant les scènes. « En 2010, on a tourné comme des malades », sourit Franck, le guitariste. Ils s’enquillent les premières parties de Mass Hysteria, Aqme et même Fishbone ! Les Tourangeaux entrent, en juillet 2014, en studio avec Francis Caste, à Paris. Un producteur célèbre qui transforme les albums en mur du son, façon parpaing dans les dents. « On a enregistré ce deuxième album en 14 jours non-stop. Bon, on a dû faire du couch-surfing chez des inconnus, car on n’avait plus un rond… », rigole Clément.
Leur album, pro jusqu’au bout des cordes, devrait désormais faire des ravages sur les planches. Mais c’est un milieu difficile. « Le souci, ce n’est pas que les programmateurs de la région n’aiment pas le metal. C’est qu’ils n’écoutent même pas. Notre but est de jouer un peu partout. On refuse rarement les dates ! »

Aurélien Germain

LE GROUPE
Holding Sand se compose de Franck Grison et Cyril Faichaud (guitares), Clément Horvath (chant), Coralie Fumard (basse) et Quentin Dabouis (batterie). Ils joueront aussi à La Belle Rouge, le 24 avril, avec Klone et Beyond the styx. Ainsi qu’à Paris, le 5 mai, au Buzz.
>> facebook.com/holdingsand

SI VOUS ÉTIEZ…
On a joué au questionnaire de Proust avec Holding Sand. Peutêtre qu’on n’aurait pas dû.
Un plat > « Du Mc Do ! C’est lourd, gras, mais plein de saveurs (rires). Et aussi parce qu’on y passe notre temps, quand on tourne. »
Un animal > « Un chaton géant qui lance des lasers avec les yeux. »
Un film > « La Cité de la peur, pour ses blagues pipi-caca. »
Un objet > « L’album d’Holding Sand ! Ou non : un livre de Proust. Non, une madeleine de prout ! (éclat de rire général) »

√ LA CHRONIQUE DE L’ALBUM

A Life worth memoirs – HOLDING SAND

 Sur la pochette du deuxième album des Tourangeaux d’Holding Sand, il y a ce visage. Dur, mais impénétrable. Un regard sombre qui nous fixe. Sombre, cette galette l’est assurément. A Life worth memoirs, concept-album, raconte l’histoire d’un homme imbu de lui-même, allant jusqu’à délaisser ses proches. Malade, il finit par mourir en réalisant que la Terre ne tourne pas autour de lui. Interrogeant sur la valeur de la vie, le disque s’articule autour de trois axes : la vie, la maladie, la mort. Une histoire racontée avec brio (au final, le message est positif) et collant parfaitement aux ambiances instaurées par Holding Sand.
C’est là l’un des gros points forts du groupe : éviter les clichés inhérents à un style ultra-balisé (le post-hardcore), en dégainant des armes étonnantes. Pour preuve ? Des riffs ultra-lourds, inventifs et plombants à la Glassjaw certes (l’influence se fait sentir tout au long), mais aussi des atmosphères rehaussées de trompettes (!) ou encore des violoncelles des excellentes Boys in lilies, combo officiant dans des sphères totalement étrangères au metal d’Holding Sand.
Tour à tour sombre, mélancolique, violent et planant, A Life worth memoirs mêle habilement batterie survitaminée et gros riffs. La basse écrasante et l’excellente production, signée Francis Caste, renforcent les titres les plus bourrins (cette double croche de « Hellbent », boum !). Le travail sur les arrangements – étonnamment réussis et subtils – et les voix élève le disque et réussit à merveille l’exercice pourtant délicat du concept album. Chapeau.

Sortie le 23 février.

√ CLIP : Hell-Bent
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=4_bzWeiq5XA[/youtube]

√ DOCUMENTAIRE et STUDIO REPORT : 
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=nOND205a_5A[/youtube]

Nouvel an chinois ou chez toi ?

A partir du 19 février, les communautés chinoises fêteront le Nouvel an. On vous en dit plus sur cette tradition.

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Le Nouvel an chinois en 5 leçons

1 – Préparez le balai Avant les réjouissances, qui peuvent durer sept jours d’affilée, il faut d’abord faire le grand nettoyage de sa maison. Une fois qu’il ne reste plus aucune poussière, on écrit des souhaits sur du papier rouge (c’est symbole de chance). Par exemple : (bonheur) ou encore (le printemps est arrivé).
2 – On mange une première fois Oui, comme en France, on fête le réveillon. Le repas traditionnel diverge en fonction des régions en Chine. En général, on mange des raviolis, des nouilles ou des Niàngàon (des gâteaux de riz gluant). Ce n’est que le premier repas d’une longue série, juste avant celui du premier jour qui est aussi très important.
3 – On fait tout péter ! Les pétards… C’est souvent le moment préféré des enfants. Les faire éclater dans la rue pendant cette Fête du printemps servait à effrayer Nian, un méchant esprit animal, lors de l’époque antique.
4 – Visites En général, le premier jour de l’année, les membres d’une famille s’échangent des voeux du genre : (bonne année : Xnnián kàilè) ou (Beaucoup de chance et de bonheur : Hoyùn chángzài). C’est aussi un moment pour aller voir les aînés et rendre hommage aux ancêtres.
5 – Ce n’est jamais fini… Quinze jours après le Nouvel an, c’est la fête des lanternes en l’honneur de la première pleine lune de l’année. On en accroche partout à l’extérieur de sa maison. On mange plein de bonne choses (notamment des boules fourrées au sésame ou aux haricots rouges ou simplement sucrées) et on sort ensuite avec des lanternes accrochées au bout d’une tige admirer les autres illuminations.


Le saviez-vous ? 

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> Pour le Nouvel An, on doit finir de préparer le repas la veille au soir et ne surtout pas utiliser de couteaux le jour J, pour ne pas couper la chance. Le balai doit aussi rester au placard, pour ne pas balayer cette même chance.
> Ah, les baguettes… Les faire tomber ou les croiser porte malheur. Tout comme les piquer à la verticale dans son bol de riz. Jamais ! Croisées dans le plat, elles indiquent en revanche que vous avez terminé.
> En Chine, le chiffre 4 porte malheur. Il se prononce « Si », comme la mort. Du coup, dans les immeubles on passe parfois du 3e au 5e étage, où les appartements du 4e sont moins chers. Les numéros de téléphone se terminent rarement par 4 et peu de logements portent ce numéro. Dans les hôtels par exemple, les chambres dont le numéro se termine par 4 sont réservées aux étrangers.
> Depuis 2012, la mode est au facekini, une sorte de cagoule fantaisie portée par les femmes sur la plage, qui ne laisse apparaître que les yeux et la bouche, pour garder la peau blanche.
> En Chine, éternuer à une signification. Éternuer une fois signifie que quelqu’un pense à vous, deux fois que quelqu’un dit du mal de vous, trois fois… que vous êtes malade.
> Un milliard de Chinois, soit 85 % de la population, se partagent cent noms de familles. Il y aurait 3 050 patronymes au total mais 93 millions de personnes s’appellent Wang, 92 Li.
> Lorsque l’on est invité dans une famille chinoise, un cadeau est le bienvenu mais ne surtout jamais offrir de fleurs, réservées aux funérailles. > Dans certaines régions reculées de Chine, les policiers utilisent des oies plutôt que des chiens pour garder le poste. Un système d’alarme très performant…
> Quatre bruits sont autorisés, même vivement recommandés au restaurant : claquer des lèvres, boire bruyamment, aspirer la soupe, roter.
> Les consoles de jeux Playstation sont interdites en Chine. Seules les Xbox sont autorisées.
> Les pétards, qui chassent les mauvais esprits et portent chance, sont interdits en Chine depuis 1993, suite à des accidents. L’interdiction est souvent transgressée sinon, pour les fêtes comme le Nouvel An, restent les téléchargements de sons les imitant.
> Chaque année, le Losar (c’est le petit nom du Nouvel an tibétain) est célébré à la même période que celui en Chine. C’est que la façon de le calculer est quasiment la même : il est basé sur le calendrier lunaire. Fêté pendant quinze jours au Tibet, c’est un moment où les tibétains chassent les ondes négatives de l’année achevée, pour repartir de zéro. En 2009, le gouvernement en exil du Tibet a décidé de ne pas célébrer le Nouvel an. Une façon de se rappeler les manifestations qui avaient eu lieu l’année d’avant et d’honorer les morts qui ont protesté contre le pouvoir chinois. Cette mesure symbolique a été suivie par de nombreux Tibétains jusqu’en 2013.

 

Votre horoscope chinois

chèvre
(Vous ne connaissez pas votre signe ? Cherchez-le sur signe-chinois.com

RAT
Atouts : Malin(e) et rusé(e).
Défauts : Un peu radin(e), individualiste.
Il aime : Charmer et ronger ses ongles. Ou bien un bout de meuble, ça fait les dents.
Il n’aime pas : Les pantoufles et les idiot(e)s (autant dire, un bon paquet de personnes).
Ressemblance : Sagittaire.

BOEUF
Atouts : Courageux( se) et sauvage.
Défauts : Mauvais(e) joueur(se) et colérique.
Il aime : La bonne bouffe et faire l’amour.
Il n’aime pas : Les ascenseurs, les gens qui reniflent, l’échec et jouer aux échecs. Plein de trucs, en fait (trop lourd !).
Ressemblance : Capricorne.

TIGRE
Atouts : Tient parole, protecteur( trice).
Défauts : Plutôt agaçant(e) et inconscient(e).
Il aime : Les gros steaks, l’aventure, le risque, se mettre le petit doigt dans l’oreille.
Il n’aime pas : La concurrence, le chou, les gens qui mangent bruyamment.
Ressemblance : Verseau.

LAPIN
Atouts : Discret( e), imperturbable.
Défauts : Souvent sourd(e) comme un pot et égoïste.
Il aime : La lecture, voyager, les soldes à – 70 %, tout ce qui a la forme d’une carotte.
Il n’aime pas : S’engager, prendre des responsabilités et Christophe Maé.
Ressemblance : Poissons.

DRAGON
Atouts : Chanceux- (se) et plutôt sex bomb.
Défauts : Rentre-dedans et méga compliqué(e)
Il aime : Avoir toujours raison (le tort tue), manger, dormir.
Il n’aime pas : Le poisson- pané, le film Le Hobbit, le hard-rock et avoir tort (ben suivez, bon sang).
Ressemblance : Bélier.

SERPENT
Atouts : Droit(e), généreux- (se) et sensuel(le).
Défauts : Méfiant(e), sournois(e) et jaloux(se).
Il aime : La drague, râler pour rien, son téléphone portable et le RedBull®.
Il n’aime pas : La Bible, les pommes, le matin, les glandeurs et glandeuses.
Ressemblance : Taureau.

CHEVAL
Atouts : Loyal(e), passionné( e).
Défauts : Plutôt lourdingue et casse-bonbons… (désolé, mais c’est vrai)
Il aime : les lasagnes, les blagues salaces, galoper sur la plage, apprendre, le vin.
Il n’aime pas : les films de Dany Boon, le dédain, le célibat.
Ressemblance : Gémeaux.

CHÈVRE
Atouts : Doux- (ce), responsable.
Défauts : Reste sur la voie de gauche sur l’autoroute, capricieux(se).
Il aime : Le fromage, se sentir protégé(e), les musiques honteuses.
Il n’aime pas : Sentir mauvais, les gens superficiels, les bisous avec la langue.
Ressemblance : Cancer.

SINGE
Atouts : Drôle, lucide, plein(e) d’entrain.
Défauts : Se croit supérieur(e), fier(e), transpire beaucoup.
Il aime : Être le centre du monde, manger avec les doigts, les grosses teufs.
Il n’aime pas : Ne rien faire, l’ignorance, les pieds, les slips blancs.
Ressemblance : Lion.

COQ
Atouts : Honnête, intelligent( e), téméraire.
Défauts : Agressif(ve), vaniteux- (se), volage.
Il aime : Qu’on le complimente, les priorités à droite, les punks, le foot.
Il n’aime pas : Les lundis matin, ses ennemi(e)s (et y en a !), les Nuggets du Mc Do.
Ressemblance : Vierge.

CHIEN
Atouts : Fidèle (en amour et en amitié), à l’écoute.
Défauts : Angoissé(e), parano, associal(e).
Il aime : La tendresse, la bière, les zombies, les guili-guilis dans le dos.
Il n’aime pas : L’hypocrisie, marcher dedans du pied gauche et l’hédonisme.
Ressemblance : Balance.

COCHON
Atouts : Rigoureux( se), diplomate et sérieux(se).
Défauts : Naïf(ve), têtu(e).
Il aime : Le saucisson, le whisky, sourire pour rien, faire gruik.
Il n’aime pas : Qu’on lui touche le bidon, les surnoms débiles, les fautes d’orthographe, l’intolérance.
Ressemblance : Scorpion.

 

Les recettes du chef
Nous avons demandé à Céline Martin, la chef de Parfum Culture (rue Blaise- Pascal), de nous offrir son Nouvel an chinois à elle, version gastronome. Tous en cuisine !
DOSS_CHEF

Boules de riz gluantes >> « C’est un des desserts appréciés lors des célébrations. Généralement, elles ne sont pas fourrées mais placées dans un bol rempli d’un mélange d’eau et de sucre de canne (il faut en mettre beaucoup pour que ce soit d’aspect liquoreux). » Pour la pâte, mélangez 300 g de farine de riz gluant avec 240 ml d’eau chaude et pétrir pendant quelques minutes. Vous pouvez les laisser telles quelles ou les fourrer de pâte d’haricot rouge sucrée, d’arachide. Plongez-les ensuite dans de l’eau bouillante. Quand elles remontent, attendez deux minutes et les mettre dans de l’eau froide pour stopper la cuisson.

Les raviolis >> « C’est un plat qui est fait en famille, même les enfants peuvent y participer. Sa forme ressemble à celle du lingot d’or. Ils symbolisent la richesse, la prospérité : ce plat prend un sens différent pendant le Premier de l’an. » Pour la pâte, prenez 400 g de farine de blé que vous mélangez avec 200 ml d’eau chaude. Ne pas trop pétrir la pâte. Laissez reposer à l’air libre pendant 30 minutes. Roulez-la ensuite en forme de baguette et découpez en petits morceaux. Aplatissez- les. Pour la garniture, vous pouvez mettre du chou blanc, de l’ail chinois, de la ciboulette et de la viande blanche. Il suffit d’émincer le tout et d’ajouter à la farce un peu de sauce soja. Attention de ne pas broyer. Il faut laisser un tout petit peu de jus sans que pour cela les raviolis s’ouvrent. Replier la pâte de manière à ce que cela soit hermétiquement fermé. Pour la cuisson, il faut les plonger dans de l’eau portée à ébullition. Laissez-les cuire jusqu’à ce qu’ils remontent à la surface (environ 8 minutes). Le petit truc en plus : c’est de les plonger dans l’eau froide puis de les remettre à cuire et de répéter l’opération deux fois. C’est contraignant mais les raviolis seront encore plus croquants .

 

American Sniper tire à blanc

Une vision froidement nationaliste de la guerre d’Irak à travers les yeux d’un sniper moralement simplet.

American Sniper
Patriotique. L’adjectif colle à la peau de Chris Kyle. Plus le sniper progresse, gagne en reconnaissance dans la guerre, plus cette veine se creuse en lui. Comme un sillon malsain. Difficile de ne pas voir dans cet homme une machine à tuer progressant au fur et à mesure d’un conflit. Début de l’histoire : Chris Kyle est un cow boy du sud des États-Unis, du genre à mettre un sticker « Don’t mess with Texas » (Cherche pas la m**** avec le Texas) sur son frigo. Fort accent terreux, il vit son épiphanie devant les images télévisées de l’attaque de l’ambassade américaine à Nairobi, une bière à la main.

1998, il s’engage dans l’armée. 11 septembre, Georges W. Bush, Irak : l’histoire l’embarque, le prend, le retourne, exacerbe sa gâchette de moraliste. Clint Eastwood adore les contes. Dans celui-ci, il adapte l’autobiographie de Chris Kyle, tué aux USA en 2013 par un vétéran d’Irak.
Dans ses habits de réalisateur, le cowboy de la caméra a toujours préféré les morales tissées de bienveillance à la complexité d’un monde devenu trop ambigu pour lui. Il se complaît dans les batailles mythiques de la Seconde Guerre mondiale (Lettres d’Iwo Jima et Mémoires de nos pères), la fable urbaine (le très bon Mystic River), le western classique (Pale Rider). Bradley Cooper, qui campe le fameux Chris Kyle et produit le film, lance sa grosse carcasse façonnée par l’Actor’s Studio sur la même voie qu’Eastwood.

Sauf que traiter la guerre d’Irak de cette manière provoque une vision insupportable à tous ceux qui exècrent le patriotisme envahissant et propagandiste. Traiter ce conflit, qui a refaçonné les relations internationales du XXIe siècle, sous l’angle d’une simple bataille de rue entre valeureux combattants américains et terroristes barbares, est, en 2015, un manque total de réflexion et de lucidité sur l’état du monde. En se concentrant sur Chris Kyle et son syndrome de chien de berger, Clint Eastwood passe à côté d’un sujet qui le dépasse. C’est que le conflit en Irak n’a rien à voir avec la Seconde Guerre mondiale, mais plus avec celle d’Algérie ou du Vietnam. Si, à certains moments, ces soldats deviennent des robots exécutant les ordres d’une géo-politique colonialiste, comme déshumanisés, American Sniper replace toujours au centre de l’image Chris Kyle.
Symbole d’une Amérique maîtresse du monde, éduquée à coup de National Anthem et de drapeaux étoilés. La caméra, souvent à l’épaule, de Clint Eastwood se rapproche sans cesse de l’action, ne prend que rarement du recul. Les cadrages serrés empêchent de voir d’autres visages que celui d’un sniper lobotomisé, anesthésié par l’enjeu : tuer un maximum de méchants rebelles. Tristement glaçant.

Drame de Clint Eastwood. USA, durée : 2 h 14. Avec Bradley Cooper, Sienna Miller…

NOTE : X

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Ind7YuWgXLk[/youtube]

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Violences et droits des femmes : il faut que ça change !

Deux étudiantes tourangelles ont lancé Tours Ange’L Wake up. Objectif ? Sensibiliser aux droits des femmes et alerter sur les violences qui leur sont faites.

Tours Ange'L Wake Up
Lisa et Asma ont reçu des soutiens de Najat Vallaud-Belkacem, Harry Roselmack et Marisol Touraine. (Photo tmv)

Cela fait des mois et des mois qu’elles y mettent tout leur courage et leur motivation. Obsédées par un projet aussi génial qu’admirable. Épaulées par Femmes 3000 Touraine, Lisa Brie et Asma Mhaih, 19 ans et étudiantes en GEA à Tours, lancent Tours Ange’L Wake Up, destiné à mettre en valeur les droits des femmes. Une initiative « qui sort de l’ordinaire », sourit Asma. Elle et son amie Lisa sont nées un 8 mars, Journée internationale de la femme. Le destin ?

« On voulait faire de la sensibilisation, mais avec plein d’événements. Parce que les violences faites aux femmes et leurs droits, ça touche tout le monde. Même les jeunes ! », explique Asma. Objectif de leur projet : plusieurs manifestations sportives et culturelles, dont les bénéfices seront reversés à trois associations, Solidarité Femmes, Une femme un toit et le CIDFF (Centre d’information sur les droits des femmes et des familles).
Au programme, flash mobs aux lycées Grandmont et Jean-Monnet, foot en salle avec le TFC, aéroboxe au gymnase des Fontaines ou encore dédicace de Nadya Hokmi à l’Heure Tranquille, madame n’étant rien de moins que… la championne du monde de boxe anglaise ! Point d’orgue du projet des étudiantes : un concert caritatif (1) le 7 mars avec notamment Charly Bell et Marin Monster à Montlouis. « On voulait faire passer un message aux jeunes. Il y aura une sensibilisation derrière la musique. Et on remettra les chèques aux assos », précise Lisa.

Lisa et Asma l’avouent : « Ce projet a tout changé pour nous. On ne se renseigne jamais assez sur les droits des femmes. » Elles regrettent qu’il n’y ait pas grand-chose de fait pour les femmes violentées. « Il y a des pubs, des spots, certes. Mais sinon, on en entend rarement parler. Certaines sont venues nous voir et nous ont dit : la société ne nous écoute pas. Elles pensent qu’elles sont seules. » Elles ne le seront certainement pas grâce à l’initiative, louable et admirable, d’Asma et Lisa : « On peut changer les mentalités. On espère au moins avoir un impact à Tours… »
(1) Tmv, partenaire de l’opération, fait gagner 5 places pour le concert. JOUEZ ICI !

Programme complet : toursangelwakeup.blogspirit.com 

Et sur FACEBOOK ICI. 

tours ange'l wake up

Visuel d’enfer pour le festival Mauvais Genre

Le visuel de l’affiche du festival de cinéma Mauvais genre à Tours a été dévoilé. Tmv est partenaire de l’événement.

C’est le jour de la Saint-Valentin que le festival Mauvais genre (rah, bande de coquins) a dévoilé le visuel de sa nouvelle affiche !

Elle a été réalisée par Alice Probst, de l’école Brassart à Tours.

Mauvais Genre

Le festival de ciné Mauvais genre aura lieu, cette année, du 1er au 6 avril. On vous rappelle par ailleurs que tmv sera partenaire de l’événement (on vous réserve du lourd).

Il est toujours possible de faire un petit geste afin d’aider le festival, grâce au financement participatif : PAR ICI !

Vive les sœurs Labèque et Nathalie Menant (mais pas Christine and the queens)

Doc Pilot n’aime pas Christine & the queens… En revanche, il vous parle du petit (grand) monde de la culture à Tours et dans ses environs !

Depuis un an, tout le monde essaye de me vendre la révélation incontournable du siècle. Mais je le répète, persiste et signe : je n’aime pas Christine and The Queens, et ne me demandez pas d’argumenter cette formulation sévère et définitive, car peu m’importe que la majorité des gens adore. Je ne suis pas un prédicateur et certains de mes albums de chevet ne se sont pas vendus à plus de 2 000 exemplaires : Bertrand Belin, Bertrand Louis, Young Marble Giants… donc les chiffres de vente d’un disque ne m’inspirent pas obligatoirement de l’admiration et l’obtention de Victoires de la musique n’influe en rien sur mon adhésion à un artiste.

Halle aux Grains, Blois : Les Sœurs Labèque

Soeurs Labeque
Soeurs Labeque (Photo Doc Pilot)


Dans la sphère classique, Katia et Marielle Labèque sortent des codes et des cadres, car elles sont « glam », donc identifiées et armées d’une capacité à toucher un public plus étendu que celui du classique. Passé ce constat admiratif sur leur image et leur identité singulières, il reste la présence de deux interprètes de haut niveau, totalement investies au service de l’œuvre et du compositeur. La Halle aux Grains est un lieu d’écoute magnifique, une arène où déguster l’excellence hors de toute contrainte physique, d’oublier son corps pour tomber dans le son, l’esprit.
En première partie, une sonate de Mozart apéritive, une mise en bouche aérienne pour juger de la symbiose des deux artistes, le mélange des notes et la globalité du jeu…
Puis l’émotion, le trouble intense dans cette fantaisie à quatre mains de Schubert, l’impression d’être touché en l’intime au delà des barrières de sécurité de la pudeur et de la raison. Après un court entracte, plongeon dans l’univers brut et brutal de Stravinsky, avec la version du Sacre du Printemps pour deux pianos. J’aime le Sacre, je n’y peux rien, je l’aime depuis ma première écoute de l’œuvre il y a près de 40 ans, mais cette version à deux pianos est d’une intensité nettement supérieure à celle de la version orchestrale et elle demande aux interprètes un investissement physique et technique sans repos et sans faille. Emmenés très haut dès les premières notes, la partition nous maintient dans une attention vitale, nous interdit la distraction, l’évasion.
Nous sommes du voyage et il est impossible de descendre en chemin, de s’installer face au film et de redevenir spectateur. Nous sommes acteurs, tous concentrés autour du jeu physique des interprètes, plongés dans leur second souffle, les perceptions exacerbées par l’enchaînement des thèmes, leur percussion instinctive, cette image de la chute et de l’éclosion qui fit tant scandale en son époque… et ça continue, j’en fus témoin à la sortie. .. En rappel, un Gershwin balancé du fond d’un bar obscur à Brooklyn, puis une pitrerie des années folles, de la musique à cancan.. Eh oui, les Labeque savent tout faire et elles ont tous compris, elles marchent dans les traces de ceux qui firent les œuvres tout en vivant, en aimant, en rigolant, en pleurant, et l’humanité des deux sœurs magnifie le choix pointues des œuvres et leur interprétations passionnées.

Collision Collective, Petit Faucheux

Collision Collective est une alternative communautaire pour regrouper des énergies régionales et organiser une tournée nationale passant par Tours, Rouen, Nantes, Lyon et Pantin. Le Capsul Collectif en est la cellule tourangelle. Pour cette 2e soirée en Touraine, deux formations, Le Migou de Lyon menée de main de maître par la saxophoniste Thibault Fontana dans une relecture de la bande-son d’un film à réaliser, une inspiration revendiquée du grand Enio balancée avec justesse et beauté à l’aune de cette formation globale et compacte nourries des éclairs inspirés de la guitare de Nicolas Frache ou du violon de Quentin Andréoulis : à l’image des tiags pailletées du saxo, un western de charme et de jazz surréaliste…

1band4acrew (Photo Doc Pilot)
1band4acrew (Photo Doc Pilot)

1band4acrew de Nantes, une machine de guerre, deux batteurs, deux guitaristes, des cuivres, des claviers et une basse en axe central de ce kommando prêt à l’attaque. Du visuel aussi, brillant, fascinant, le noir et blanc en force, et puis des mantras, des boucles balancées à la manière d’un Glen Branca, d’un Phil Glass, puis des chorus agressifs, à la guitare, coltraniens, l’image de certaines formations de Miles, de la folie, de l’audace. Enfin de quoi nourrir notre besoin d’être collés aux murs par un concept original.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=rVZYFYhEOD0[/youtube]

Mues, Nathalie Menant en Arcades Institute

L’hiver était sans nul doute la meilleure saison pour initier cette installation dans les vieilles pierres chargées d’histoire, chaudes et protectrices comme un cocon dans cette caverne-matrice où l’on croise des parcelles d’enveloppes, des impressions de corps et de vie, de la beauté en morceaux et une intensité dans l’image en appel à de la vie, à des destins, à ce que l’on fuit, à ce que l’on efface, mais finalement constitutive de ce que l’être humain porte d’esprit à la surface de son corps.
La féminité en est l’axe, l’association Joséphine le moteur humaniste, le travail de l’artiste son prolongement pour l’inscrire dans le temps, faire le passé un état sublimé dans l’œuvre et dans le présent pour qu’enfin le futur devienne l’allié de ceux qui souffrent et qui gal
èrent. Incontournable.

Apprenties couturières à Tours

Eh oui nos enfants peuvent aussi être de futur(e)s grand(e)s couturier(e)s ! C’est possible à Tours. Au moins de s’entraîner…

Fabiejos créations
Ce samedi matin, au 11, rue des Écritoires, Rachel, 9 ans, Daphné, 10 ans, et Capucine, 11 ans, participent à leur premier atelier de création avec Fabienne Colboc, alias Fabiejos Créations. Cette formatrice de métier, passionnée par la couture dès son plus jeune âge, a réalisé son rêve en ouvrant sa première boutique dans le vieux Tours. Son univers : la création d’accessoires très stylisés et colorés pour tous. Ce matin, justement, les trois couturières en herbe ont comme mission de confectionner leur premier doudou chic.

Daphné vient de commencer a dessiner sur papier le modèle de ses rêves. Il sera grand avec des bras et des jambes interminables. Rachel, équipée de ciseaux, s’oriente vers un doudou strass et paillettes. « En création, il faut pouvoir casser les codes et laisser libre cours à son imagination », indique Fabienne. « Un doudou chic n’est pas sérieux mais amusant. »
Deuxième étape, la réalisation du patron, le modèle en quelque sorte. La créatrice guide les fillettes. Vient le moment délicat de la machine à coudre. Capucine, habituée à utiliser ce genre d’engin, enchaîne les points de couture avec une facilité déconcertante. Daphné s’agace, l’aiguille vient de casser et appelle à la rescousse Fabienne qui profite de l’incident pour rappeler aux fillettes que la patience est le maître mot en couture ! Enfin ! Les doudous ont pris forme. il ne reste plus qu’à les remplir de tissus.

Anne-Cécile Cadio

Fabiejos Créations : 06 48 12 23 87.

Une minute sur le web #43

Comme d’habitude, on traîne sur internet et on y décroche des merveilles. Plongez dans les méandres du Net…

Rodolfo Loaiza Ontiverso adore les détournements et mélange notamment univers mignon de Disney et grands méchants de films. Le Joker et Raiponce, Blanche-Neige dans Massacre à la tronçonneuse et plein d’autres… Série (et autres oeuvres) sur instagram.com/rodolfoloaiza
buzz

LA VIDÉO
SIMPSON 8-BITS
Petit cadeau pour les nostalgiques ou fans des Simpson (ou les deux). Réalisé par les artistes Paul Robertson et Ivan Dixon, le générique de la famille en jaune a été transformé façon console 8-bits. C’est super cheap, la musique aussi, mais c’est délicieusement génial.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=FIZ_gDOrzGk[/youtube]

APPLI WTF
CRASH OU PAS CRASH ?
Am I going down (vais-je m’écraser ?, en français), c’est l’appli qui calcule la probabilité qu’a votre avion de se crasher. Humpf… Disponible pour 0,99 $ sur l’Apple store, elle prend en compte la compagnie, le type d’avion, l’aéroport etc., et donne son pronostic suivant une base de données d’archives d’accidents.

LE TUMBLR
RÊVES
Et si un inconnu faisait un collage bien naze pour illustrer un de vos rêves ? Un truc du genre photos mal détourées, pixelisées, du flou au mauvais endroit et une impression d’incohérence totale ? Ça existe (en anglais) et le site s’appelle photoshopyourdreams.tumblr.com
BUZZ_TUMBLR

LE CHIFFRE
23 100
C’est, en dollars, le prix qu’a atteint aux enchères (sur eBay) la bouteille de sauce BigMac de Mc Donald’s… en 24 h ! Seuls les Australiens y avaient droit et il s’agissait du premier flacon (sur 200) numéroté. L’annonce, datée du 2 février, précisait que l’intégralité des enchères serait reversée à une association caritative.

SITE BARBU
RENCONTRE AU POIL
On aurait pu titrer ça adopteunbarbu.com… Bristlr, c’est le site de rencontres qui grimpe, dédié aux amoureuses (et amoureux) d’hommes à barbe. Son créateur, Jon Kershaw, revendique plus de 10 000 inscrits. Vous pouvez ainsi zieuter du poil, discuter, faire du coeur-coeur lovelove. Allez les hipsters, un tour sur bristlr.com !

(Photo instagram.com/incredibeard)
(Photo instagram.com/incredibeard)

TRISTE ÉTUDE
ABSTINENCE NIPPONE
Une étude du planning familial au Japon assure que 50 % des femmes mariées n’ont pas eu de relations sexuelles au cours du mois dernier. Pourquoi cette abstinence ? La plupart des Japonaises le justifient en disant que le sexe est synonyme d’ennui ou qu’elles sont fatiguées après le travail. Allez, bonne Saint-Valentin ! 🙂

Chroniques culture #52

Cette semaine, double dose de BD ! Mais on parle aussi de Bob Dylan et du DVD mignonnet de Lou ! journal infime…

LE CD
BOB DYLAN – SHADOWS IN THE NIGHT
Dans le nouvel album du poète de la contre-culture, point de chansons originales. Ici, le maître du folk reprend dix standards américains, qui ont tous été jadis chantés par Frank Sinatra. Doux voyage rétro et mélancolique, ce Shadows in the night est intimiste, feutré et surprenant. La justesse n’est, certes, pas toujours de mise. Mais ce ton nasal est encore là. La voix granuleuse, rongée par le tabac, aussi. Bob Dylan, sans être crooner, la laisse flotter et nous emporter.
A.G.

LE DVD
LOU ! JOURNAL INFIME
Adapté de la BD à succès, Lou ! journal infime a surpris en révélant Lola Lasseron, jeune actrice aussi attachante qu’authentique. Dans un univers loufoque, visuellement proche de Gondry, Julien Neel a su transposer l’esprit coloré et poétique de sa propre BD pour cette comédie sucrée. Reste que cette famélique édition fait une fois de plus l’impasse sur les bonus. Seul supplément à se mettre sous la dent : un commentaire audio du réalisateur/ dessinateur. Décevant…
A.G.

LA BD
40 ANS ! WHAT THE FUCK !
Emma a 40 ans. Divorcée, mignonne, pleine d’envie( s). Cette BD sympa (aux éditions Delcourt) d’Emmanuelle Teyras est une ode à la liberté et à la gloire des quadras. Passant en revue les thèmes de l’exmari bienveillant (mais pas débrouillard pour un sou), la sexualité, les copines, ou encore le machisme et les gros nazes. 40 ans ! What the fuck, sur un ton très libre et girly, est parfois un peu inégal, mais se laisse dévorer tout au long de ses 160 pages.
A.G.

LA BD
LA VIE DE TOUS LES JOURS
Directeur du Festival BD en Chinonais (les 14 et 15 mars prochains), le Tourangeau Mickaël Roux est aussi un auteur. Avec cette Vie de tous les jours, il mélange le quotidien d’un dessinateur de bande dessinée (tiens, tiens !) et de sa petite famille avec un univers imaginaire. Le décalage est particulièrement bien vu, surtout quand il réussit le tour de force de faire tenir tout cela dans des gags hilarants. Vraiment une belle réussite pour cet auteur.
Hervé Bourit

L’expo : Femmes et mues

L’Arcades Institute accueille les œuvres de Nathalie Menant jusqu’au 21 février. Rencontre avec la plasticienne.

Mues
(Photos Frédérique Menant)


Vous réalisez des moulages sur des corps de femmes, expliquez-nous en quoi cela consiste.

J’utilise en effet une technique assez ancienne de moulage avec du plâtre et de la dentelle. Je prends une partie précise du corps du modèle. Le point de départ, c’était de crier ce que personne ne voulait entendre ou montrer quand il s’agissait des femmes. Au départ, c’était une oeuvre féministe en fait. Je ne souhaitais pas déclarer la guerre, c’était plutôt un désir de partager un regard sur le féminin. Les premières dentelles que j’utilisais appartenaient à mes arrière-grands-mères, des femmes issues d’un milieu populaire qui n’avaient aucun moyen de s’exprimer.

Comment cette intimité entre vous et le modèle se traduit dans votre oeuvre ?
J’utilise une technique qui n’est pas violente pour le corps de ces femmes. Plus je pose des bandes de plâtre, moins elles sentent mes mains bouger à travers. Ce n’est pas intrusif comme travail, mais je le vois plutôt comme la construction d’une douceur. Seulement, émotionnellement, c’est souvent très fort. C’est comme si je perçevais la souffrance : je suis persuadée que nous gardons dans notre corps la mémoire de notre vie.

Comment choisissez-vous la partie du corps à mouler ?
Je demande d’abord aux femmes si elles veulent mettre en avant une partie en particulier, une main, un pied, la poitrine. Souvent, elles me laissent choisir. Souvent, je tombe sur un endroit qui leur parle, avec lequel elles ont une histoire. J’ai par exemple eu une femme dont je moulais le bras. Le même que son mari avait cassé. Lors du séchage, le moule en plâtre s’est brisé. Elle m’a répondu que cela devait arriver.

Vous n’avez pas toujours fait de la sculpture, pourquoi ce choix du plâtre et de la dentelle ?
J’ai avant tout une formation dans l’audiovisuel et puis j’ai beaucoup fait de scénographie, des installations avec le collectif Akeway. Il y a quelques années, je me suis remise à la terre comme un hobby. Je me suis aperçue que mes mains faisaient ce que ma tête ne pouvait pas conscientiser. Ce que j’aime dans Mues, c’est de ne pas savoir où je vais.

Propos recueillis par B.R.

EN BREF
MuesL’EXPO
Les sculptures de Mues seront visibles à l’Arcades Institute du 12 au 21 février. Vous pourrez également voir le film tourné par Frédérique Menant (voir ci-dessous) et les témoignages des femmes « moulées ».

LA RÉSIDENCE
Nathalie Menant a réalisé les œuvres que vous verrez lors de l’expo pendant une résidence de deux semaines à l’Arcades Institute en décembre. « Elle m’a permis de me couper de mon quotidien, explique Nathalie Menant. Mais aussi de partager avec les autres femmes pour que tout ce que nous nous disons deviennent nos questions. »

JOSÉPHINE
Les femmes qui sont passées sous les bandes de plâtre de Nathalie Menant sont toutes passées par l’association Joséphine, le salon de beauté social lancé à Tours par Lucia Iraci. Plus d’infos sur josephinebeaute.fr

ENTRE SŒURS 
Nathalie Menant a invité sa soeur, Frédérique Menant, qui est venue filmer en 16 mm. Une démarche d’autant plus importante qu’elle a été son premier modèle pour Mues.

Amadeus Bagel : à la française !

La folie bagel continue. Implanté rue des Halles, le tout chic Amadeus a ouvert ses portes.

Le midi, en semaine, l’Amadeus bagel ne désemplit pas. (Photos tmv)
Le midi, en semaine, l’Amadeus bagel ne désemplit pas. (Photos tmv)

La folie du fast-food façon deli new-yorkais a depuis quelques années envahi les rues de Tours. Chics et rapides, ces petits restaurants apportent une formule à mi-chemin entre le street-food et le fooding. Produits de qualité, sains, déco sympa, tout est fait pour vous inviter à rentrer chez Amadeus bagel. Les murs oranges côtoient les grandes bandes noires et blanches.

La salle est lumineuse, le bois des tables et le cuir des fauteuils rendent l’ambiance chaleureuse. On se croirait presque rentrer dans un coffea shop américain à Brooklyn. Avec une touche bien frenchy quand même. Ouvert depuis deux mois dans le quartier des Halles, Amadeus Bagel se positionne sur le haut du panier de ce genre de nouvelles adresses au menu branché.
Commande à la caisse, les tables sont quand même dressées quand on mange sur place. Niveau choix, c’est une carte assez réduite avec quatre propositions de bagel, une soupe du jour, une salade ou quelques accompagnements optionnels. Le temps d’attente est raisonnable, malgré l’heure tardive à laquelle nous avons commandé et le restaurant quand même bien rempli. Dans l’assiette, les produits sont de qualité, c’est frais et bien assaisonné. La soupe est servie dans un gobelet en carton, fastfood oblige, certains ont droit au bol.

Le grand atout de ces endroits, dans la lignée de Starbucks, c’est le cadre. Étudiants ou passants en vadrouille shopping peuvent y faire une halte, au chaud. C’est que tout est pensé à l’intérieur pour que vous vous sentiez cosy : jusqu’aux toilettes où un feutre est à votre disposition pour écrire sur les murs. On a enfin le droit de faire des graffitis ! Amadeus Bagel a plutôt de bonnes idées de ce genre. Une façon de vous dire que vous êtes un peu chez vous, que vous pouvez prendre possession des lieux pour vous détendre.

M. Patoulachi

AU MENU
Amadeus BagelLE PLAT
Il faisait froid, alors en plus de ce bagel saumon avec des concombres, on a pris une soupe de carottes qui se révèle être bien épicée. Les deux, ensemble, calent bien. Le pain du bagel est assez croustillant. Le saumon est plutôt bien disposé. La crème fraîche, légère, passe très bien avec les quelques feuilles de salade.

L’ADDITION
Les prix sont un peu au-dessus de la concurrence, mais raisonnables par rapport à l’image renvoyée par Amadeus Bagel. Comptez 6,50 € pour un bagel et 3,50 € pour une soupe ou une petite salade d’accompagnement.

EN PRATIQUE
Amadeus Bagel se situe au 74, rue des Halles. Du lundi au samedi, 8 h 30-20 h. Ce n’est pas la peine de réserver. Attention quand même aux midis surchargés. Plus d’infos sur FACEBOOK

Horoscope du 11 au 17 février

Les astres ont pris une stagiaire de 3e cette semaine, c’est SA prédiction. Si vous n’êtes pas contents, on dira que c’est de sa faute, c’est fait pour ça après tout !


BÉLIER

Amour
Alors vous n’êtes pas allés voir « La famille Bélier » ? Aucun souci, vous n’avez qu’à bader devant « Dirty Dancing » !
Gloire
Avec une brebis comme compagnon vous n’irez pas loin !
Beauté
Commencez d’abord par vous faire retirer les cornes.

TAUREAU
Amour
Arrêtez de vous croire telle Cendrillon et bougez-vous les fesses !
Gloire
Si on n’est pas chanceux en amour, normalement, on l’est au jeu. Vous voyez ce qu’on veut vous dire ?
Beauté
Un petit régime pour éviter d’être une vache (jolie, certes, mais une vache quand même) !

GÉMEAUX
Amour
Pourquoi il regarde la vendeuse comme ça ?!
Gloire
Rachetez du PQ.
Beauté
Un masque pour votre peau acnéique à base de fraise et de crème fraîche ne pourrait pas vous faire de mal. Sinon il y a toujours le sac en papier.

CANCER
Amour
En même temps, avec des gosses, ce n’est pas évident. Fallait choisir !
Gloire
Quand c’est ? Quand c’est ? Que tu pars en vacances ?
Beauté
Non, non, pas de chirurgie esthétique.

LION
Amour
Vous rugissez de plaisir.
Gloire
Restez poli quand même !
Beauté
Vous commencez à vieillir.

VIERGE
Amour
Vous n’êtes pas fait l’un pour l’autre.
Gloire
Et non, l’argent ne tombe pas du ciel.
Beauté
Arrêtez de manger vos crottes de nez.

BALANCE
Amour
De toute façon, la Saint Valentin, c’est une fête commerciale.
Gloire
Cherchez plutôt du taf au lieu de glander sur Call of Duty !
Beauté
Ne vous inquiétez pas si vous avez un gros nez et des boudins à la place des doigts. Ce qui compte ce n’est pas l’apparence.

SCORPION
Amour
Neuf milliards d’humains sur Terre et même pas foutu( e) de se trouver un(e) copain(ine)…
Gloire
On se calme sur la caféine.
Beauté
Pas de blush sous la main ? Prenez du rouge à lèvres, cela fera très bien l’affaire ! Bon, faut pas en mettre trop par contre.

SAGITTAIRE
Amour
Retournez à l’époque du Crétacé et peut-être qu’un gentil dino voudra bien vous épouser.
Gloire
Vos amis doivent se cotiser pour vous payer un verre !
Beauté
Pas de problème, même le matin, vous êtes une fleur qui vient d’éclore, illuminée de rosée.

CAPRICORNE
Amour
Vous n’êtes déjà pas gâté(e) par la vie…
Gloire
Regardez, il neige !
Beauté
Ne bavez pas trop sur ces boucles d’oreilles en diamants pour votre anniversaire, votre copain lui, ne bave pas sur vous.

VERSEAU
Amour
Une de perdu, dix de retrouvé( e)s !
Gloire
Faites attention, vous marchez sur vos chaussures.
Beauté
Lavez-vous les cheveux !

POISSON
Amour
Je vais briser ton rêve : les One Direction savent même pas que tu existes ! Désolée. Bisou.
Gloire
Pas de CDI en vue.
Beauté
N’oubliez jamais : les fast food font et feront toujours maigrir (c’est prouvé scientifiquement, si si, on vous jure).

L’anti-guide tmv de la Saint-Valentin

Ça vous énerve les couples qui se regardent dans le blanc des yeux le 14 février ? Vous ne vous retrouvez pas dans cette fête de l’amour ? Ce guide pour éviter la Saint-Valentin est fait pour vous.

♥ VOS PIRES SAINT-VALENTIN !
« Pour la première Saint-Valentin avec mon copain, j’avais oublié que c’était le 14 février… Notre rendez-vous romantique s’est déroulé dans une chambre d’hôpital, car j’avais choisi ce jour-là pour me faire enlever les dents de sagesse. Je n’ai jamais osé lui demander ce que ça faisait d’embrasser un hamster… » (Lola)

« Tout a commencé par un classique : l’oubli de réserver un restaurant. À cela s’ajoute notre besoin quasi maladif de prendre 1 h 30 pour choisir LE bon resto. Aucun n’avait de place dispo bien sûr. Mais si ce n’était pas assez, j’ai d’un seul coup eu très mal au ventre. Bilan : pas de dîner en amoureux et une soirée au lit avec de la fièvre… » (Adrien)

« Au programme, resto au top et hôtel mignon comme tout. Sauf qu’au moment d’aller dîner, la voiture est restée bloquée dans la neige sur le parking. Avec l’aide de passants, j’ai mis 1 h 30 à la dégager. Ma copine râlait. On est arrivés en retard au restaurant, j’étais sale et frigorifié. Au final, le service était atroce, les deux menus à 100 € infâmes et au retour, l’hôtel avait fermé ses portes. » (Aurélien)

chiffres

♥ LES FILMS ANTI-GLAMOUR AU POSSIBLE
(500) jours ensemble Ou comment un héros niais se rend compte que l’amour c’est pas parfait. Et se fait larguer.
Mortelle St-Valentin Il revient tuer celles qui l’ont éconduit. Assez jouissif de voir des filles superficielles massacrées.
Amour Quand idylle rime avec sénile.
Meurtres à la Saint-Valentin Quoi de mieux qu’un tueur en série qui tue tout son village le soir de la Saint-Valentin ?
Expendables De la testostérone, du sang, de la chique et du mollard pendant 1 h 45. Pas pour les fleurs bleues.
Titanic Parce que c’est tellement bon de voir Jack mourir à la fin.
Comment épouser un millionnaire Un film pour se dire que, finalement, il vaut mieux faire ce qu’on peut avec ce qu’on a.
Blue Valentine En voilà un film qui file bien le cafard. À la rigueur, le célibat a peut-être du bon…
Comment se faire larguer en 10 leçons Ça paraît assez clair, non ?
Teeth Un film où la fille se rend compte qu’elle a des dents à la place du vagin. Ça vous coupe toute envie.

♥LE PARCOURS POUR ÉVITER LA SAINT-VALENTIN (et tous les couples qui se galochent)
1 – Voir des pictogrammes chinois à la bibliothèque des Rives du Cher. Calme garanti. Entrée libre. Plus d’infos : bm-tours.fr

2 – Se (re)faire l’expo du photographe Nicolàs Muller au Château de Tours, en partenariat avec Le Jeu de Paume. Plus d’infos : tours.fr

3 – Aller au ciné salle Thélème pour se cultiver, et rien d’autre, voir Le Sud sinon rien, à l’occasion du festival Viva il cinema. À 17 h 30. Plus d’infos : cinefiltours37.fr

4 – Faire du retro gaming au festival Manga-sur-Loire de Montlouis dans la salle Kotori. Pour en savoir plus : manga-sur-loire.fr

5 – Se mater l’Egypte des Dieux sur Arte à 20 h 50. Un super docu sur Amenhotep IV, Toutankhamon et toute la clique.

 

♥ LE SAVIEZ-VOUS ? (+ quelques savoirs inutiles…)
> Le premier baiser au cinéma date de 1896, dans The Kiss. Un bisou de 4 secondes qui fit éclater un scandale et indigna la presse. (Retrouvez la vidéo méééga hot ICI)

first kiss> Le mot vagin vient du latin vagina, qui signifie fourreau, étui. Pénis, quant à lui, est un dérivé de pendeo, soit « chose qui pend ». Voilà, voilà…

> Les oiseaux ont très vite été associés aux croyances de la Saint-Valentin. Ainsi, le 14 février, les jeunes filles essayaient de deviner quel serait leur futur époux : si elles voyaient un moineau, elles épouseraient un homme peu fortuné ; un chardonneret, c’était avec un homme riche ; un rouge-gorge signifiait mariage avec un marin.

> La plus ancienne carte de Saint-Valentin date de 1415. C’est un poème du Duc d’Orléans, alors qu’il était emprisonné.

> Au Japon, la Saint-Valentin a été introduite par les fabricants de chocolat, dans les années 1950.

> Un baiser sur la bouche de 10 secondes, c’est 80 millions de bactéries échangées. Et encore, c’est sans la langue ! Bon ap’

 

♥ LE PIRE DES CADEAUX POUR ELLE
cadeau pour elleUn truc Kâmasûtra
Livre, puzzle, poster, guide, jeu sexy… Tous les cadeaux ayant une allusion avec les positions sexuelles peut avoir l’effet inverse de ce que vous cherchez. En gros, en l’offrant, vous dites malgré vous : « Chérie ça fait trois mois que l’on n’a pas fait l’amour, notre vie de couple est chiante, j’ai envie de le faire, là, maintenant, à n’importe quel prix. » C’est lourd. Osez le Kâmasûtra de Tonia Savage et Karo (Ed. Musardine). Env. 10 €.

Le bouquet de fleurs
Le problème avec vous, les gars, c’est que vous l’offrez une seule fois par an. Franchement, faites-le plus souvent dans l’année, à l’improviste et vous éviterez la remarque : « C’est rare que tu m’offres un bouquet. Merci mon minou. » Bouquet de 3 roses en plastique, 6 € sur artificielles.com

Le machin beauté
C’est compliqué… Sans rentrer dans le cliché des magazines féminins, disons que ça peut être mal interprété. « Chérie, pourquoi la crème hydratante que je t’ai offerte est dans la poubelle ? » Kure Bazaar, coffret 12 vernis à ongles. 192 € sur lebonmarche.com

>>Notre conseil Parce que c’est trop cool de commander une pizza et de glander un dimanche soir devant la télé : offrez-lui le coffret intégral de Walking dead. Câlin garanti.

♥ LE PIRE DES CADEAUX POUR LUI
Un abonnement à la salle de sport
Parce que ça sous-entend : « Mon choupinet chéri, c’est mignon les poignées d’amour, mais là, je peux carrément m’y accrocher. » Du coup, choupinet d’amour, il râle, il s’imagine que les autres sont mieux bâtis que lui. Il se sentira obligé de se traîner là-haut toutes les semaines. Et va faire la tronche. La soirée est fichue. En général, 30 à 40 € par mois.

Une gourmette gravée
Choix n°1, avec son prénom : honnêtement, il est censé savoir comment il s’appelle (même si, on sait : les mecs, c’est pas débrouillard). Choix n°2, avec votre prénom. Alerte ! Ce n’est pas mignon, c’est juste flippant. Et honnêtement, c’est dépassé. 80 € en moyenne.

Le chéquier spécial couple cadeaux lui
Avec des bons pour « un moment en solo », « un petit déj’ au lit », « un massage intégral », « un fantasme au choix »…. Ça semble romantique, mais en fait, ce n’est pas terrible. 1) creusez- vous la tête. 2) pas besoin de ces bouts de papier pour penser à votre homme (et à vous). 5,90 € chez Cultura, la Fnac, etc.

>>Notre conseil Faites-vous un ciné… Un film d’horreur : il adore ça et vous ferez semblant de vous blottir contre lui, parce que monsieur se sentira fort (alors qu’en fait, non). Rentrez, faites un mix bière-charcuterie. Il en faut peu pour être heureux.

♥ TOP 10 DES CHANSONS ANTI-LOVE
Pour vous accompagner dignement dans cette journée du 14 février, tmv vous propose une playlist garantie sans cœurs, sans niaiseries mais concoctée… avec amour évidemment.
-« L’amour est mort » Jacques Brel. Ou comment vous dégoûter de la vie à deux à tout jamais. À écouter sans modération.
-« Mon cœur, mon amour » Anaïs. À la fois drôle et cynique, le titre se moque sans détour des petites mièvreries de couple. Excellent.
-« Les histoires d’A » Rita Mitsouko. Un classique. Vous êtes prévenus : les histoires d’amour finissent toujours mal. C’est sans issue. Point final.
-« Formidable » Stromae. Les ruptures, ça craint. On finit toujours brisé, cocu, ou alcoolique. Le mieux c’est de ne peut-être pas commencer du tout.
-« Je ne t’aime plus mon amour » Manu Chao. C’est cash. C’est propre. What’s else ?
-« Je suis venu te dire que je m’en vais » Serge Gainsbourg. Cette fois c’est sûr , il n’y aura pas de Happy End à la Disney.
-« I will survive » Gloria Gaynord. Il / elle vous a dit ‘’ bye -bye’’? Et vous pensez ne pas y survivre? Allez, on se ressaisit. Fini la déprime. Stop au pot de Nutella et place à Gloria à fond dans l’appart.
-« J’aime pas l’amour » Olivia Ruiz. Célibataire et fier(e). Ce titre est fait pour vous.
-« Pipeau » Brigitte Fontaine. « L’amour, l’amour, l’amour toujours, le vieux discours idem le baratin / jusque dans les WC / j’en peux plus par pitié / faudrait changer de disque ». Tout est dit.
-« Love is a losing game » Amy Winehouse. Euh… Vu les déboires sentimentaux de la feue chanteuse, on est tenté de la croire.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=t1-aMLFVhBc[/youtube]

BONUS : 
Au cas où vous aimez toujours la Saint-Valentin… Essayez-vous à notre quiz tmv : quel loveur/quelle loveuse êtes-vous ?
A RETROUVER EN CLIQUANT ICI (p.6) !

Les Nouveaux Héros : héroïque et fantastique

En draguant un public un poil différent, le nouveau Disney mélange les influences du comics américain et du manga japonais.

les nouveaux héros
Suite au rachat de Marvel Entertainment par la Walt Disney Company, on attendait de pied ferme cette nouvelle production. D’autant qu’après le carton de La Reine des neiges, la firme aux grandes oreilles souhaitait sortir un film d’animation moins policé, plus orienté action. Pour ce faire, les studios Disney ont décidé d’adapter (très librement…) Big Hero 6, un comics Marvel quasi inconnu.
Soit l’histoire d’Hiro, un petit génie de la robotique, qui découvre qu’un criminel menace de détruire la ville de San Fransokyo. Il va tout faire pour sauver la population, aidé de Baymax, un robot infirmier, et de ses compagnons qu’il transforme en super-héros high-tech.

Signé des surdoués de l’animation, Don Hall et Chris Williams, Les Nouveaux Héros, gros bonbon geek coloré évoquant à la fois Là-haut et Les Indestructibles, réussit parfaitement sa mission. En croisant le côté Marvel (pour l’action, l’humour désopilant et le gros méchant bien sombre) à l’esprit Disney (pour l’émotion et le mignon-tout-plein), il en résulte un film hybride, brillant et excitant.
Visuellement splendide et très technique, Les Nouveaux Héros permet de plonger dans une ville fictive, San Fransokyo, mélange de San Francisco et Tokyo : en témoignent un Golden Gate japonisé ou encore des rues en descente typiques composées de cerisiers japonais… Le travail sur la ville, exceptionnel, est stylisé avec justesse et finesse. Il reste néanmoins un peu trop survolé, alors qu’on aurait voulu s’y attarder.

Un reproche que l’on pourrait aussi faire à quelques personnages secondaires, sacrifiés et tout simplement zappés, tandis que d’autres sont remarquablement caractérisés. Reste que, parmi eux, se dégage un duo exceptionnel : le jeune Hiro se lie en effet d’amitié avec le gros Baymax. Un peu pataud, un peu bibendum et tout blanc, il est d’une simplicité déconcertante (une tête ovale, deux ronds noirs et un trait !). Tour à tour mignon, adorable, hilarant, touchant, et déjà culte, il est à lui seul la star, le centre du film. Personnage principal à part entière, il offre de nombreux comiques de situation et de répétition. Passant de gros doudou tout mou à karatéka supersonique, Baymax émerveille et surprend constamment. À chaque séquence.

Loin d’être original et toujours très manichéen (on reste dans du Disney…), Les Nouveaux Héros possède tout de même un charme indéniable. Le film développe une habile réflexion sur l’amitié, la confiance, mais aussi le deuil et la vengeance, sans jamais être moralisateur. Une petite perle d’humour et d’émotion qui séduit à merveille. Irrésistible.

Aurélien Germain
>>Film d’animation (USA). Durée : 1 h 42. De Don Hall et Chris Williams. Avec les voix françaises de Kyan Khojandi, Maxime Baudouin…
NOTE : ***

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TOUJOURS EN SALLE
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FRANK ***
Attention ovni ! En apparence, ce pourrait être un road movie musical sur un groupe de musique mystérieuse, un peu pop et indépendante. Mais le doute s’immisce dans les plans prolongés, les dialogues écourtés trop tôt, les moments de flottement filmés par Lenny Abrahamson. Frank n’appartient à aucun genre : c’est une ode à la pensée libre, au chaos maîtrisé. Un film étrange et envoûtant où la musique sert de prétexte à l’explosion de la pensée déterministe et préfère la folie au rationalisme.
B.R.

HOPE ***
Chronique ordinaire d’un monde dirigé par la peur, Hope raconte les ghettos nigériens, camerounais… La route, aussi : interminable, les voyages en camions, les viols, la prostitution. Léonard et Hope se rencontrent sur le chemin de l’Europe. Compagnons d’espoir. Ce film cru n’explique rien de l’Afrique complexe, de ce couple improbable mais donne à voir cette violence brutale, universelle. Celle qui mène à la guerre ou à l’amour et parfois à la survivre. Hope remue les tripes. Profondément.
B.R.

LA NUIT AU MUSÉE 3 **
Intitulé Le Secret des pharaons, ce troisième épisode de La Nuit au musée clôt habilement et de justesse la saga. Ben Stiller y joue toujours Larry, gardien du musée, où les oeuvres prennent vie la nuit. Transposant son film à Londres, Shawn Levy jongle habilement entre fantastique et comédie et offre un épilogue sans surprise, mais divertissant. Il n’empêche que le casting reste toujours classieux, l’humour délicieusement absurde et certains effets visuels bluffants (la lithographie d’Escher).
A.G.

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Santé : le petit peluche avec l’hôpital des nounours

Hortense Sibille et Alexandre Vergès sont membres des Carabins à la fac de médecine de Tours. Depuis quelques années, cette association organise l’Hôpital des nounours.

L'hôpital des nounours
L’hôpital des nounours, c’est aussi des opérations à cœur ouvert. (Photo asso des Carabins)


C’est quoi, en fait, cet hôpital ?

Nous invitons des classes de maternelles au Centre de vie du Sanitas pendant deux jours. C’est un hôpital factice où les enfants emmènent leur doudou pour qu’il se fasse soigner. Ils voient d’abord le Nounoursologue, c’est un peu comme le généraliste, qui va faire avec eux un diagnostic. Une fois qu’ils savent quelle maladie il a, on les oriente vers le bon stand où les attendent des étudiants sages-femmes, orthophonistes ou encore pharmaciens.

Quel est le but pour ces enfants ?
Nous leur offrons une première approche rassurante du monde hospitalier. Il faut utiliser des mots simples pour expliquer ce que l’on fait. Le nounours, c’est une jonction entre le monde médical et leur intimité. Nous avons également la chance, pour les étudiants bénévoles qui participent, de recevoir le Dr Catherine Barthélémy qui est pédopsychiatre.

Et pour vous, cette expérience est-elle bénéfique ?
C’est d’abord un événement de plus en plus important qui nous permet de sortir du cadre des études, d’apprendre comment louer une salle, contracter une assurance… Et puis il doit y avoir une éducation à la santé. Et plus la vision des jeunes patients est bonne, plus ce sera bénéfique pour eux par la suite.

Vous représentez la future génération de médecins, qu’elle est aujourd’hui votre relation au patient justement ?
Pendant longtemps, la profession était orientée vers l’organe. Aujourd’hui, le patient est acteur de sa santé et nous sommes beaucoup plus tournés vers lui. En revanche, s’adresser de la bonne manière, cela s’apprend. Nous avons de plus en plus de cours, sous forme de jeux de rôles, avec des professeurs de sciences humaines, des philosophes…

Propos recueillis par B.R.

Du CCC au Kommandoh Chamanik via le Festival de l’Intime et Pitchipoï

Doc pilot est partout, c’est bien connu. Cette semaine, une tonne de concerts à raconter. C’est la chronique culture.

CCC : Combey Pion, Mathieu Dufois, Massinissa Selmani

Collection de sculptures en papier de Combey Pion, de l’usuel exporté sur les terres de l’imaginaire, du sensible à juger sur l’échelle du temps, du périssable et du fragile. Ce sac à dos en symbole rempli de vide, de l’air, de l’ultime agrandi dans un rêve, celui d’un couple, d’un duo, Paule Combey et Patrick Pion. Et cette omniprésente impression de bien-être au spectacle de ces objets agrandis, peut-être un rappel de la prime enfance, du regard porté sur l’univers et le quotidien avant d’avoir atteint le mètre…

Joie d’enfance aussi, au spectacle de la maquette “ ruine ” de Mathieu Dufois, et pourtant l’impression d’arriver après le pire, après l’humain, à l’instant où les fumées retombent pour laisser place au spectacle du désastre, au matériel retravaillé par la folie de l’homme, le décor d’un film où il ne fait plus bon traîner, même si l’envie est intenable d’y trouver du vivant… En restera-t-il dans l’étape suggérée du “ Sally ” de Massinissa Selmani ? La projection de lumière ouverte obligeant à l’attente, à la supposition d’une erreur dans l’effroi du regard du modèle, avant la délivrance de l’arriver de l’Autre, celui venu mettre un point final au calme, apporter une alternative à l’action suspendue dans l’espace. Nous bâtissons la suite, témoin puis acteur du drame avec l’envie du pire pour nous soigner du quotidien : enfin, figurants dans un film, et toujours sous la férule de l’homicide et du sang.

Pitchipoï au Pale

Pitchipoi (Photo capture écran doc pilot)
Pitchipoi (Photo capture écran doc pilot)

Au Pale, place Foire le Roi, Pitchipoï fête la sortie de son premier disque, l’arrivée d’un premier né dans une famille. Il faut dire le couple Olivier Dams /Anne-Sophie Roullin, porteur de ce projet d’une manière emblématique, tant est chargé de sens ce nom de groupe emprunté aux heures les plus noires de l’histoire du peuple juif, a cette capacité à ironiser du pire pour y survivre.
Comme le disait Catherine Ringer, dans Le petit train : « et moi, je suis encore là… » Un défi aux nettoyeurs au service de toutes les églises… et toujours présente et increvable, la musique, la tradition, toujours d’Est en Ouest, toujours des larmes au rire, et dans l’ivresse abusée pour pouvoir encore tenir et ne pas se frapper la tête sur les murs de l’Histoire. Pitchipoï est « encore là » et il est festif. De cette joie vécue à danser sur un volcan sans rapport avec les fiestas du Sud. La perfection instrumentiste est au service de ce blues européen, de ce tango continental, de ce fado né sur les terres imbibées du sang des pogroms.
Il y a de l’urgence dans le mariage des violons et des cordes, cette impression que tout reste encore possible, le meilleur comme le pire et qu’il faut donc aller vite et de l’instant jouir. La scène est le point fort de la bande, la joie communicative du quartet et le spectacle de l’amour du couple leader deux atouts pour nous coller aux murs d’un Pale bondé ; le disque enregistré par le génial Fabien Tessier en est la photographie jaunie par le temps, le souvenir d’un arrêt sur l’image : à coup sûr, il va s’en vendre des centaines à la sortie des concerts.

La mélancolie des dragons au Theâtre Olympia

L’impression d’un théâtre de rue amateur, emmené sur une scène, du vide, du bricolage, des silences, un texte limité à l’extrême. De la dérision, une mise en scène lisible à la première minute et sans évolution : un concept. Je comprends le travail et l’expression de Philippe Quesne, mais c’est pas mon truc, c’est pas ma came. Et je m’y suis beaucoup ennuyé, attendant en vain la petite claque pour justifier l’attente et l’éveil. A voir alcoolisé ou sous hallucinogènes.

Le Festival de l’Intime

En première partie, Manu, l’ex-chanteuse de Dolly, attendue, magique, charismatique avec toujours cette voix si étonnante d’ingénuité et de rage mêlés. Des titres de Dolly bien sûr, des tubes, de nouvelles chansons dont une en japonais, le dialogue avec un violoncelliste inspiré, puis la venue du fils du regretté Mika en invité à la guitare.. trop court pour les fans de la Dame…

Au pied levé, la tourangelle Kundal remplace Peter von Peohl couché par la grippe : c’est en devenir, clairediterziesque, dans l’optique de mélanger beauté harmonique et technique à des textes gentiment osés, à suivre… Pauline Croze c’est la grande classe, une présence énorme, des textes à tomber, un jeu de guitare subtil et sans emphase, une voix envoûtante, une sorte de Dominique A au féminin, je n’en vois que 6 titres ( et oui , la vie n’est pas un long fleuve tranquille) mais dans la nuit glacée, j’avance avec l’image omniprésente de cette Barbara des années 10 : séduit…
Le lendemain, Boys in lilies balance avec audace et talent divers nouveaux morceaux à la couleur coldwave/ambient, glissade psychédélique sur les traces de Cure ou Dead Can Dance voire Cocteau Twin…
Concert assez énorme de Ropoporose, duo nowave au parfum Kas product voire No Unauthorized, aux guitares hachées en boucles superposées comme dans les premiers Talking heads ou le Fripp’s league of gentlemen, canaillement séducteur par l’usage de rythmes imparables et de réelles chansons punk/pop balancées avec une énergie rare et une passion artistique quasi vitale. De l’urgence et de la joie, de l’audace et de l’assurance : on sent le truc qui va péter le score sur toutes les scènes grandes ou petites… Final en pétard mouillé, avec l’ennuyeux concert de Jay Jay Johanson, le crooner de la sphère branchée, mal servi par une sono donnant la part belle aux drums en noyant textes et claviers dans l’omniprésence de la Ludwig : un enchaînement de mélodies prévisibles sans effort et sans passion… à mon oreille.

Kommandoh Chamanik en Arcades Institute

Au sortir de l’hiver (on peut rêver !), des Indiens dans les vieilles pierres, de la tradition épaulée par la technologie des années 10, de la free party chargée de sens et la danse omniprésente et salvatrice au milieu des œuvres de Zäzu, l’attrait compulsif des boucles électroniques magnifié par le souffle du didjerido et l’électricité fuzzée de la guitare électrique.
Les longues mantras nous invitent à la messe de la Terre mère, au souvenir de ses enfants projetés hors de l’histoire par la folie destructrice de l’homme blanc. Le contact et la philosophie mélangés en un rite de joie physique, nature, et toute l’audience embarquée dans la danse, le rythme, la force… On en sort rechargé à bloc ; on a décollé pendant deux heures loin de l’Ukraine, de la Syrie et de la Grippe.

Chroniques culture #51

Chaque semaine, nos chroniques sur le meilleur des sorties DVD, CD, Bd et jeux vidéo.

LE DVD
BOYHOOD
Projet un peu fou du réalisateur Richard Linklater (Before Sunrise) : filmer pendant 12 ans des acteurs qui vieillissent. Tout ça pour raconter la vie d’un garçon, Mason, et celle de sa famille. Changement de maison, d’État, de la société, des mentalités : Boyhood parle d’une Amérique en mouvement. Sans transition, le film fait des bonds dans le temps, les rides apparaissent sur le visage des personnages. Une aventure cinématographique unique. Sortie le 18 février.
B.R.

LA BD
I COMB JESUS
Retour à la BD du Belge Jean-Philippe Stassen : on ne peut que s’en réjouir tant les reportages dessinés ici sont d’une urgence et d’une acuité salutaires. De l’Espagne à l’Afrique du Sud, il raconte avec passion toutes les facettes des migrations. Le tout sans jamais verser dans le misérabilisme, ni l’amalgame, pour un témoignage fort et bouleversant sur l’état du monde, sur lequel il va falloir un jour ouvrir les yeux.
Hervé Bourit

LE CD
BELLE AND SEBASTIAN
Stuart Murdoch, le leader de Belle and Sebastian, revient avec sa pop nostalgique, volontairement dansante, généreuse, populaire. Malgré sa santé fragile (il souffre d’une maladie qui le laisse parfois dans la plus extrême fatigue), Murdoch a réalisé ces dernières années un film et sorti cet album : Girls in PEacetime Want to dance. Il effectue un léger virage plus personnel, mais avec cette même simplicité qui tient du génie.
B.R.

LE JEU VIDÉO
COD ADVANCED WARFARE : HAVOC
Vous êtes venu à bout de COD Advanced Warfare et vous en demandez encore ? Votre console de salon Microsoft n’est toujours pas rassasiée ? Alors laissez- vous séduire par Havoc, le premier DLC disponible en téléchargement. Dopée à l’action, cette extension vous propose quatre cartes inédites à savourer en multi et une arme exclusive. Sans oublier le fameux mode Exo Zombie.
Activision, + 18 ans, Xbox 360 et Xbox One, 15 €.
L.Soon

Une minute sur le web #42

Et si on traînait un peu sur le Net ? Non, parce qu’on a encore dégoté deux, trois trouvailles pour procrastiner…

L’artiste italien Giuseppe Colarusso a bien rigolé sur cette série d’objets improbables. Plus sur giuseppecolarusso.it

BUZZ_PHOTO


ÉTRANGE

VUE D’UNE STATUE
Vous ne vous êtes jamais demandé ce que voyaient les statues, dans les musées ? Non? Bon, bah l’auteur anonyme de ce tumblr oui et il l’illustre en photo en plus. Pour vivre la vie d’une statue : whattheysee.tumblr.com
BUZZ_TUMBLR

LE CHIFFRE
1 000 000
C’est la somme récoltée par le blogueur américain Elan Lee pour son projet de jeu de cartes… en seulement 4 heures. Son projet, qui met en scène des chats qui explosent (le concept est très WTF) a depuis récolté plus de 4 millions de dollars. Et il reste 21 jours de financement sur kickstarter.

LA PUB
MAMAN
La marque de boxe Everlast a fait fort avec une vidéo qui dénonce le harcèlement de rue. Tournée au Pérou, elle montre des hommes qui harcèlent une femme se révélant être… leur maman déguisée en femme fatale !
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=7FI2LY4dk-s[/youtube]

JEU
MAD SHARK
Comme son nom l’indique, vous êtes un requin complètement enragé qui se prend à manger des nageurs (quelle idée). Pas franchement pour les squalophobes, à moins que ce jeu puisse vous faire oublier cette peur des Dents de la mer. Sur jeuxvideo-flash.com
BUZZ_SHARK

TEMPS À PERDRE
WEAVESILK.COM
Ce site propose un générateur de formes bizarres (mais jolies) sur lequel vous pouvez, sincèrement, passer des heures à faire des dessins de fou. Complètement psyché, c’est compliqué de faire autre chose que des kaléidoscopes étranges.
BUZZ_ART

LA VIDÉO
STAR WARS LOL
Le youtuber Mr TvCow a encore frappé avec une vidéo qui parodie le sabre laser du dernier Star Wars (celui en forme de croix qui apparaît à la fin de la bande annonce). Il met en scène un duel de grosses… épées lasers !
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=kgSylgBFi-I[/youtube]

L’Escape game, vous connaissez ?

Le concept du Live Escape Game s’installe à Tours. Le principe : sortir d’une pièce en une heure.

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La pluie se déchaîne à l’extérieur : les murs volontairement blancs des locaux d’Escape yourself rajoutent au mystère. Impossible de savoir ce qui se trouve derrière la porte de la fameuse pièce. Nicolas, le propriétaire des lieux, nous fait asseoir avant de se lancer complètement dans le challenge : « Vous allez entrer dans un bureau où il s’agira de récupérer un objet très précieux. Pour la petite histoire, vous êtes le disciple d’un professeur qui a dédié sa vie à Léonard de Vinci, vous avez une heure avant qu’il ne revienne. » Une participante s’inquiète d’une hypothétique claustrophobie. Il la rassure en rappelant que ce n’est qu’un jeu, il peut ouvrir la porte en moins de 10 secondes en cas de pépin. Ce qui se passe à l’intérieur de la pièce reste à l’intérieur de la pièce. Impossible de décrire sans révéler le mécanisme et le mystère du jeu. Disons juste qu’il faut être logique, curieux et très fouineur.

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Une fois la porte poussée, l’heure passe très rapidement. Sur un des murs se trouve une grande télévision où le décompte des minutes défile. Les indices s’enchaînent à toute vitesse en fonction des indices trouvés. À mesure que le jeu avance, chacun trouve un rôle différent, l’équipe se structure. « Les énigmes sont à la fois simples, un enfant de huit ans peut tout à fait participer », nous assure Nicolas par la suite, mais impossible à trouver assez rapidement sans l’aide de ses coéquipiers. Il ne faut pas être un crack en mathématique (même si nous avons buté sur une simple addition…) ni s’avaler tous les Sherlock Holmes avant de venir. C’est justement ce qui est assez intéressant dans cet Escape game : on s’échappe le temps d’une partie en travaillant en équipe, la notion d’individualité s’efface petit à petit. Après de nombreuses péripéties, nous retrouvons la clé pour sortir. Il nous restait cinq minutes avant le retour du professeur : large… Mais une fois la pièce fouillée, quel intérêt de revenir ? « C’est notre première pièce mais d’ici deux ou trois mois, nous projetons d’en faire une autre, plus difficile », répond Nicolas. « Notre but, c’est de le faire évoluer, de changer chaque année les pièces. »

L’ORIGINE Le Live Escape Game est en fait né des jeux vidéo immersifs qui fonctionnent avec des énigmes. Très populaire au Japon, en Chine ou en Hongrie (certaines salles font plus de 1 000 m2), le jeu est en train de se répandre en France. D’abord implantées à Paris, de nombreuses entreprises sont en train de mettre en place des Live Escape Game en France. « C’est une bonne alternative au karting ou au paintball, assure Nicolas. Ce n’est pas un loisir basé sur le physique, personne n’est lésé. »

À TOURS Nicolas a eu l’idée d’installer ce jeu à Tours après un voyage à Edimbourg. « Je travaillais dans l’Édition et j’ai eu envie de me lancer à mon compte, j’ai su que j’apporterais une offre originale sur Tours avec le Live Escape Game. »

PRATIQUE Escape Yourself vient tout juste d’ouvrir ses portes au 53 bis rue Léon-Boyer. Ouvert du mardi au dimanche. Tarif : de 19 à 27 € par joueur. Plus d’infos au 06 28 48 00 34. Réservations sur escapeyourself.fr

Le Newlita : New York à l’italienne

Le Newlita a remplacé le Fuxia, place Jean-Jaurès. Et c’est tant mieux, car ce petit mix entre Italie et New York est au top.

Didier et Hélène Desassis gèrent le Newlita, situé galerie de l’Orangerie, place Jean-Jaurès. (Photos tmv)
Didier et Hélène Desassis gèrent le Newlita, situé galerie de l’Orangerie (Photos tmv)

Elle adorait l’Italie, j’adorais les States (avec l’accent, please). Elle ne jurait que par les pizzas et le limoncello ; moi que par les burgers et les milk-shakes. Bref, c’était compliqué pour le choix des restos. Notre histoire vacillait. Ah, l’estomac, le ciment du couple. Et puis voilà que le Newlita a débarqué de nulle part. Enfin, pas tant que ça : avant, il y avait le Fuxia. La place Jean-Jaurès a vu son successeur arriver le 12 janvier. Un restaurant sympa comme tout, qui propose un mélange entre l’Amérique et l’Italie.

Le premier bon point, en passant les portes du Newlita, c’est l’accueil. Les serveurs et serveuses sont nombreux, mais adorables. Souriants et chaleureux. À l’italienne, quoi. Deuxième bon point : la déco dans cette sorte d’atelier industriel étonnant aux tons orange et chocolat. Il fait légèrement sombre et les tables sont espacées. Un esprit de quartier italien de New York règne ici. Il y a de grosses gaines de chauffage apparentes, des chaises un peu vieillies, du zinc, de jolis tableaux de Big Apple.
La métamorphose avec l’ancien Fuxia est impressionnante. Le troisième bon point revient à la carte. Loin d’être à rallonge (la plupart des plats sont faits maison), mais raisonnablement remplie : pizzas à l’italienne, burgers (avec du pain de chez Honoré, on dit ça, on dit rien ! Slurp), planches de charcuterie, chili con carne, milk-shakes, glaces, salades… La cuisine, implantée au milieu de la salle et entourée de grandes vitres, permet de voir les cuistots à la tâche. Et après un gros repas, on a juste envie de se poser dans l’entrée aménagée façon lounge-bar. Une carte coffee-shop, des cocktails, des viennoiseries et de vieux fauteuils hyper confortables. Outch ! Le Newlita est une petite bouffée d’air frais (surtout côté décor) sur une place Jean-Jau’ peu encline au changement.

AU MENU
NewlitaUN PLAT
Difficile de faire un choix, vu que tout nous tentait. On a donc essayé la pizza The Queen. Faite maison, simple (jambon, fromage, olives, champignons), mais efficace : la mozzarella est bien fondante, la pâte pas trop épaisse et surtout, le petit plus qui fait tout : de grosses tranches de jambon de pays posées par-dessus. Délicieux. Si vous aimez le fromage qui coule et qui sent bon (enfin…), tentez la Fromaggi !

L’ADDITION
Pour cette pizza, il vous faudra débourser 12 € (oh et 5,90 € pour un bon milk-shake). Un prix plutôt commun dans ce coin de la ville. Il existe aussi des menus à 13,50 €. Si vous comptez faire un brunch (lire ci-dessous), prévoyez 22 € ou 15 € pour les moins de 12 ans.

EN PRATIQUE
Newlita, au 17 place Jean-Jaurès. Ouvert 7 jours sur 7. Service en continu. Brunch le dimanche, de 11 h à 16 h. Contact : 02 47 60 98 65 et Newlita Tours sur Facebook

Lol sport #10

Trois minutes de lol et de bêtises sportives… Si, si, ça existe.

Ukraine

TU L’AS DIT !
« Pep Guardiola est une merde en tant qu’homme, mais c’est un grand entraîneur. » Mino Raiola, l’agent de Zlatan, a quelques mots doux quand il parle du coach actuel du Bayern (qui dirigea jadis Ibrahimovic).

ÇA C’EST FAIT !
Tranquilou, le défenseur Oleh Makarov : en plein match, ce joueur ukrainien de 2e division a répondu… à son portable. Il l’avait planqué dans son short, mais ça n’a étonné personne. Ah, et pour info, il joue au FC Enerhiya Nova Kokhovka. Voilà, voilà.
http://www.dailymotion.com/video/x2fdfkh

LE TOP
Oh yeah ! Les New England Patriots ont remporté le 49e SuperBowl face aux Seattle Sea- Hawks, 28 à 24. La team de Tom Brady (un des meilleurs quarterbacks de l’Histoire et le mieux payé du monde) a brillé dans ce superbe match suivi par 115 millions de téléspectateurs américains. Avec une petite baston à la fin. Normal.
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LE FLOP
Des violences ont éclaté samedi à Brazzaville, après la victoire de la République démocratique du Congo, face au Congo (oui il y a deux équipes), en quart de finale de la Coupe d’Afrique des nations. Au programme, affrontements, pillages et arrestations…

Appel à témoignages

Votre pire Saint-Valentin ? Racontez-nous !!

sos-st-valentin-pourrie-L-1

On prépare un dossier spécial sur la fête de l’aaaaammooouuuurrr. Et nous aimerions publier vos pires 14 février, en couple, tout seul(e) dans votre chambre, malade… A vos claviers : racontez-nous sur redac@tmvmag.fr ou en commentaire de l’article

>> Les histoires les plus rigolotes seront publiées dans le prochain numéro de tmv Tours.

 

Horoscope du 04 au 10 février 2015

Un intrus s’est caché dans l’horoscope. Si vous le trouvez, vous passerez 666 années de bonheur. Sinon, vous allez mourir (un jour). Un indice : il…

HOROSCOPE

BÉLIER

Amour
Sucré.
Gloire
Salé.
Beauté
Saupoudrez.

TAUREAU
Amour
On a du mal cette semaine les taureaux ?
Gloire
Vous allez passer à Qui veut gagner des millions… Ah mince, on s’est trompé d’année, c’était la prévision 2001. Oups.
Beauté
Vous êtes maaaagnniiifiique, ne cchhhhhhhaaaaaaaannngeeeezzzz rrrriiiiieennnnnn, maaaaaaaaaaagnifiqqqqqqquee.

GÉMEAUX
Amour
On a reçu un mail l’autre jour qui nous proposait des pilules bleues. C’était une bonne affaire. Vous êtes intéressé ?
Gloire Dites oui à tout.
Beauté Est-ce que ça vous tente une soirée en amoureux avec Valérie Damidot ?

CANCER
Amour
Toc, toc, toc !
Gloire
C’est qui ?
Beauté
Marcel Patoulachi. Police, a fortiori nous aurions besoin de vos papiers.

LION
Amour
Vous allez grandir miraculeusement d’1,50 m.
Gloire
Et puis vous allez mourir.
Beauté
Parce que vous serez trop grand(e).

VIERGE
Amour
Beauty queeeenn, ting ting tang !
Gloire
Prriiiiinceeee of the nighttttt, poum poum yeah !
Beauté
Kiiiiinngggg of… Quoi ? Nous aussi, on a le droit de chanter sous la douche.

BALANCE
Amour
Science-fiction et saucisson.
Gloire
Vous allez vous transformer en chien cette nuit (laquelle ? ha ha… surprise).
Beauté Walking dead.

SCORPION
Amour
Apéricube épilation.
Gloire
Après-midi épidémie.
Beauté
Apprentissage épigastrique.

SAGITTAIRE
Amour
Retour vers le Jedi.
Gloire
Maman j’ai terminator.
Beauté
Blade reanimator.

CAPRICORNE
Amour
Vos chaussettes chargées d’un chablis chaudement choisi.
Gloire Le châssis chaussé charme sans cesse ce méchant censé.
Beauté Si vous sortiez, chaland, de vos chaumières chauffées ?

VERSEAU
Amour
Cher(e) ami(e)…
Gloire
J’aimerais te dire à quel point nous t’épargnons chaque semaine dans l’horoscope.
Beauté
Malheureusement la terrible malédiction des astres va s’abattre sur toi jeudi soir, à 22 h. Bisous. L’astrologue.

POISSON
Amour
(Rires).
Gloire
(Rires prononcés).
Beauté
(Rires forcés).

On a testé : trois jours sans portable

La Journée sans portable commence le 6 février. Pour s’entraîner, la rédac (à peine accro) a mis au placard les smartphones… pendant trois jours. Argh.

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J-1 : LE DÉBUT DE LA FIN

Benoît. L’idée arrive : et si toute la rédaction arrêtait d’utiliser son portable ? Première réaction : « Ce serait marrant de voir si on arrive à tenir pendant 24 h ! » Tout le monde me regarde : « On pensait le faire pendant au moins deux jours, voire trois. » J’essaye d’argumenter : une journée, c’est suffisant pour se rendre compte que nous sommes tous accros ! Mais je laisse échapper une mauvaise foi qui indique ma crainte de me séparer de l’objet. Aurélien, grand compétiteur : « On verra celui qui tiendra le plus longtemps. » L’esprit d’équipe.
Matthieu. Trois jours sans portable ? Même pas peur ! Je suis serein : dans la rédaction, je suis le vieux, celui qui n’est pas né avec un téléphone dans son couffin, celui donc, qui doit pouvoir s’en passer le plus facilement. Et je les pousse, les jeunes, pour faire durer le défi le plus longtemps possible. Mais, pendant qu’on cause, mon iPhone vibre plusieurs fois. Un coup d’oeil à chaque fois, des mails qui tombent. Je checke : rien d’important. Je gère, j’ai mon doudou. Et il va falloir m’en passer pendant trois jours. Hum, hum…
Aurélien. « Mon téléphone, c’est comme mon string. Je l’ai toujours sur moi. » C’est Nabilla qui a sorti cette perle. Moi, c’est pareil. Bon, je ne porte pas de string hein (désolé de casser vos fantasmes). Mais c’est pour dire que je suis plutôt – presque – accro au portable. J’ai seulement envie de baffer les gens qui tapotent sur leur téléphone quand on leur parle. Pour le reste, mon mobile fait réveil, agenda, SMS, photos, internet… Un jour, il me fera même des tartines et des massages.

J1 : PREMIÈRES SUÉES

Aurélien. Ça a commencé… Sans portable, je me suis arrangé pour bidouiller un réveil automatique sur mon ordinateur. À la rédac’, je me moque gentiment de mes collègues. Ils ne tiendront pas ! Dans le tramway, tout le monde autour de moi pianote sur son smartphone. Ça m’agace. Au bureau, je reçois un message Facebook sur l’ordi (chut, dites pas à mon boss que je procrastine) : « Quand tu veux, tu réponds à mes SMS !!!! » Euh, comment te dire ? 19 h : je dois faire les courses. Ma liste était notée sur mon portable. J’ai la mémoire d’un poisson rouge atrophié du bulbe. Le soir, c’est vraiment difficile. J’adore envoyer quelques petits textos à des ami(e)s. Ce soir, c’est comme si j’étais seul au monde. La honte.
Matthieu. Autant le dire tout de suite : j’ai demandé une dérogation. Ben oui, parce que figurez-vous que le jour J, ben c’est mon birthday. Alors, forcément, mes fans en délire, mes amis de partout dans le monde, mes nombreuses admiratrices (j’ai le droit de me la jouer : c’est mon anniv’ !) bref, tout le monde va forcément m’envoyer un SMS. Impossible de rater ça ! Au final, j’en reçois au moins… huit. Oui, bon ben, c’est pas la quantité qui compte…
Benoît. Peu habitué à me séparer de mon mobile, j’oublie de prévenir mes proches du challenge, au moins ceux que j’ai régulièrement au téléphone. J’angoisse un peu. Et s’ils souhaitaient me joindre pour une urgence ? Plus la journée avance et plus j’oublie ce besoin d’être joignable à tout prix. Au bureau, je m’aperçois que je n’ai plus d’agenda. Je sors un petit bout de papier et commence à noter à l’ancienne, mardi, mercredi, jeudi… Aux personnes qui doivent me rappeler pour une interview, je laisse le numéro fixe de la rédaction. Et puis d’un seul coup, je réalise que j’ai rendez-vous le lendemain avec le propriétaire de mon appartement. J’ai oublié de fixer une heure. Je lui envoie un email en expliquant que mon portable est cassé… Il est maintenant 20 h. Je craque, appuie sur ON. Le vibreur résonne. J’ai reçu trois textos. Je les lis avec avidité. Rien de très important ni d’urgent.

Sans portable
(Photo Shutterstock)

J2 : PLUS D’EXCUSES !

Aurélien. Benoît a craqué ! Je le charrie. Je lance un mouahaha diabolique. Matthieu, lui, résiste (mouaiiis, je suis suspicieux.). Bizarrement, j’ai l’impression d’avoir mieux dormi cette nuit. Est-ce psychologique ? Les ondes ? Ça me fait du bien de laisser un peu de côté mon iPhone. Je me sens moins stressé. J’avais écrit deux-trois trucs sur le resto de la semaine sur la fonction notes du téléphone. Au moment de taper l’article, THE vide. « Argh, fais marcher ta mémoire… » Dans la foulée, une personne que je devais interviewer m’écrit par mail : « Bon, ben, je vous ai laissé un message sur votre répondeur… »
Benoît. J’avoue ma faute de la veille. Aurélien ricane. Il m’explique quand même son envie quasi maladive d’écrire un texto. Mon propriétaire ne m’a toujours pas donné d’heure pour le rendez-vous. Je l’attends pendant une heure. J’ai l’impression de retourner en 1998. Quand mon proprio sort de chez moi : « La prochaine fois, j’espère qu’il marchera. » Je dois retourner à la rédaction. J’ai envie d’y aller en bus, il pleuviote, d’écouter de la musique sur le chemin. Je m’aperçois qu’elle se trouve sur mon portable. Je renonce et préfère affronter la météo en vélo pour me distraire. Bizarre.
Matthieu. Bon, là, plus d’excuse. On s’y met vraiment. Et tout de suite, c’est moins drôle. Comment je fais, moi, pour dire à ma femme que ce soir, il faudra qu’elle pense à… Oui, bon, ça ne vous regarde pas. Mais comment je fais pour l’appeler, vu que tous mes numéros, ils sont dans mon portable et nulle part ailleurs, comme disait l’autre… Il est éteint, le truc, mais je le trimballe quand même partout. Il faut dire que, pour mon anniv’, ma fille m’a offert une nouvelle coque (elle trouvait l’ancienne vraiment trop laide…) Alors, il est là, avec sa belle robe Pantone Black, à me faire de l’oeil. Au bureau, je le tripote pendant les réunions. Quand je bute sur le début d’un papier, je voudrais regarder si des fois, je n’aurais pas reçu quelque chose d’important… Mais non, je tiens bon et je me remets au turbin…

J3 : IT’S THE FINAL COUNTDOOOWN

Matthieu. On s’y fait, finalement… Surtout quand on sait que c’est le dernier jour 🙂 Toujours cette sensation de passer à côté de quelque chose qui ne me lâche pas. C’est ça le plus dur, en fait. Abandonner cette illusion de connexion continuelle au monde. Savoir tout de suite. Recevoir dans l’instant. Répondre immédiatement. C’est ça, en fait, mon portable, pour moi. Pas un doudou, pas un gadget, une baguette magique pour figer le temps. Il m’a fallu le couper 72 heures pour m’en rendre compte. Mais ça valait le coup !
Benoît. Depuis trois jours, je cache le fait que chaque matin j’utilise le réveil du smartphone. Je n’en ai pas d’autres. C’est mon petit secret. Je me dis que ce n’est pas vraiment tricher. Au bureau, j’actualise ma boîte mail trop souvent. Même s’il est éteint, j’emmène mon portable au travail.
Aurélien. Dernier jour… je craque. J’allume mon portable le matin. Mais j’ai une excuse : ma belle-soeur doit accoucher aujourd’hui. Sorti de sa léthargie, l’iPhone vibre de partout et pète un plomb : SMS, mails, notifications… Mais rien de ma famille, j’éteins donc sans avoir lu un seul message (fier !). Rebelote à midi. Le doute m’habite. Pressentiment. J’allume, mon frère m’appelle dans la foulée : « Tu es tonton ! » Le ouf de soulagement. Et puis j’éteins de nouveau. L’esprit tranquille.

>> ALLER PLUS LOIN : L’interview de Phil Marso, créateur des Journées mondiales sans téléphone portable. 

Interview : Phil Marso, fondateur des Journées mondiales sans portable

Phil Marso, écrivain indépendant, a créé sa propre société d’édition Megacom-ik. C’est lui qui a lancé la Journée mondiale sans téléphone portable en 2001.

Phil Marso
Phil Marso

Comment vous est venue cette idée de Journée sans portable ?
En 1999, en tant qu’auteur de polar, j’ai écrit et fait paraître Tueur de portable sans mobile apparent, qui montrait les avantages et inconvénients du portable, sur un ton humoristique. Et je me suis dit : tiens, si on prolongeait cette idée ? J’ai donc eu cette idée de Journée mondiale en 2001. Pendant quatre mois, tous les soirs, je balançais des communiqués de presse tous azimuts aux médias français et étrangers. À ma grande surprise, c’est le Canada qui en a parlé en premier. Je n’ai pas voulu faire quelque chose anti-portables, c’est un débat de réflexion.

Cela commence le 6 février et se fait sur trois jours. Pourquoi le 6 février, au fait ?
Je voulais trouver une date rigolote, pour ne pas prendre de front les utilisateurs. J’ai pensé à la chanson de Nino Ferrer « Gaston y a l’téléfon qui son’… » Et la Saint-Gaston tombe un 6 février. Voilà ! (rires)

Chaque année, il y a un thème. Et pour 2015 ?
Ce sera l’environnement. Je pose la question de savoir quelle est la résonance du portable sur le climat. Ce qui serait bien, c’est que des scientifiques se penchent là-dessus. Il y a aussi la question des métaux utilisés pour la fabrication, le changement des portables, le recyclage…

En fait, c’est quoi le but d’une telle journée ?
Un peu tout ! C’est une réflexion sur un outil qui a bouleversé notre vie quotidienne. On est de plus en plus dépendants. Surtout avec les smartphones… Chaque année, je propose 29 questions pour un débat. Ce qui est bien, c’est quand elles sont reprises dans les collèges et lycées. L’an dernier, des établissements ont proposé aux élèves de déposer leurs téléphones le matin et ne pas les utiliser de la journée…

Justement, en quoi le téléphone portable a-t-il bouleversé nos codes sociaux ?
Au départ, il nous servait à appeler et recevoir des appels. Aujourd’hui, c’est un couteau suisse. Personnellement, je n’ai pas de smartphone, car je ne veux pas être dépendant. Ce matin encore, j’ai pris le métro : tout autour, les gens ont les yeux rivés sur leurs écrans !

Comparé au portable d’avant, le smartphone — et j’utilise de gros guillemets — c’est plus « risqué » ?
Du point de vue de l’addiction, oui. Car aujourd’hui, il y a les réseaux sociaux : dès qu’on poste quelque chose, on veut tout de suite savoir s’il y a des réactions. C’est difficile de se déconnecter. Nous sommes dans une société où les relations sont différentes maintenant. Même si l’on fait des choses extraordinaires avec ces téléphones. Au niveau de la santé, aussi… Il faut avoir les bons gestes, ne pas mettre le smartphone sous l’oreiller.

Mais vous n’êtes pas anti-portable…
Exactement. Je dis juste qu’il faut maîtriser l’outil en imaginant un espace-temps de repos. On rentre chez soi le soir : hop, on met le portable de côté.

Propos recueillis par Aurélien Germain

La Nuit au musée 3 : manque de franchise ?

Pour le dernier opus de la saga, on prend les mêmes et on recommence : un peu redondant, mais toujours divertissant.

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L’épisode de trop ? En signant pour une troisième fois, le réalisateur Shawn Levy prenait le risque d’accoucher d’un pâle ersatz de ses précédents bébés (il porte la franchise à bout de bras). Et donc l’éventualité d’un crash au box office, aspiré par son très gros budget de 127 millions de dollars… Pour son final, intitulé La Nuit des pharaons, Ben Stiller endosse de nouveau le costume de Larry, le gardien du musée où les oeuvres prennent vie la nuit. Alors que le film débute à New York, comme à l’accoutumée, il s’envole rapidement (et c’est tant mieux ! ) vers Londres et son British museum : Larry doit effectivement tenter de réparer la tablette à l’origine de cette magie…

Si le tout premier épisode, joyeux délire sorti en 2006, avait su séduire par son originalité, le second était de toute évidence trop forcé pour plaire. Ici en revanche, Shawn Levy (ré)ajuste savamment son cocktail fantastique/comédie, faisant de La Nuit au musée 3 un petit plaisir plus spontané, léger et moins opportuniste. Certes, il y a ce désagréable goût de déjà-vu lors des premières scènes à l’intérieur du musée (le coup du dinosaure qui se comporte comme un toutou…). Mais on passe la vitesse supérieure dès lors qu’il s’agit de scènes en extérieur, dans un Londres nocturne joliment filmé. Idem quand il s’agit de partir dans du grand guignolesque total. En témoigne l’excellent passage avec l’apparition surprise et saugrenue du Wolverine Hugh Jackman.

L’humour, justement, est ici délicieusement absurde. Loin d’être poussif, distillé avec parcimonie, et fonctionnant à coup de running- gags bien sentis. La preuve dans toutes les séquences avec Laaa, un homme de Néandertal prenant Larry pour son père (c’est aussi Ben Stiller lui-même qui joue ce rôle). Une figure patriarcale et un lien avec le père d’ailleurs omniprésents durant tout le film, véritable centre névralgique dessiné en filigrane. Distrayant, sans être exceptionnel, La Nuit au musée 3 réussit aussi à pondre de bluffants effets spéciaux. L’une des scènes les plus remarquables étant cette plongée surréaliste de trois personnages dans « Relativité », une lithographie d’Escher : plans multiples, renversements de caméras, acteurs mélangés à du dessin…
Lorsque les lumières se rallument, le spectateur est mitigé. Divertissement honnête, notamment pour les enfants, à cela près que la magie de la franchise s’est tout de même atténuée. Il était temps de fermer les portes du musée. Reste aussi ce goût amer, empli de nostalgie, après avoir assisté à l’une des dernières prestations de l’exceptionnel Robin Williams. Un hommage est d’ailleurs rendu à l’acteur décédé en août 2014, à la fin. Une seule phrase écrite : « La magie est éternelle. »

Comédie (USA). Durée : 1 h 37. De Shawn Levy. Avec : Ben Stiller, Owen Wilson, Robin Williams, Dan Stevens…
NOTE : **

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TOUJOURS EN SALLE
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CHARLIE MORTDECAI   X
Ce film de David Koepp n’a aucune autre ambition que d’être un bon divertissement du dimanche soir. Charlie Mortdecai, avec ses personnages british très clichés, se place dans la lignée des Austin Powers, un film d’espionnage bébête sans fond mais rythmé aux blagues potaches. Sauf que Johnny Depp n’a pas le comique de Mike Myers (il est insupportable en lord anglais foufou) et que les blagues ont déjà été vues 10 000 fois… Charlie Mortdecai n’arrive pas donc pas à divertir, même un dimanche soir pluvieux. B.R.

IMITATION GAME ***
Contrairement à la majorité des biopics, celui-ci sur la vie du mathématicien anglais Alan Turing a ce petit plus qui fait sortir ce film des sentiers battus d’Hollywood. S’il a des faux airs de blockbuster (les plans, le cadrage, la photographie n’apportent malheureusement rien), Imitation Game aborde l’homosexualité, le manichéisme, la robotique et l’humanisme tout en finesse. Un propos intelligent et intelligible porté, cerise sur le gâteau, par le talent de Benedict Cumberbatch et de Keira Knightley. B.R.

TAKEN 3 *
Accusé à tort du meurtre de son ex-femme, le fameux Bryan Mills tente de retrouver le vrai coupable, traqué par une tonne de flics, tout en protégeant sa fifille. Signé Olivier Megaton, ce soi-disant ultime épisode, scénarisé avec les pieds par Luc Besson, trempe toujours dans l’action musclée de base. Entre cascades aberrantes et scènes de combat façon Steven Seagal, même Liam Neeson ne sauve pas le naufrage. Taken 3 a beau être énergique, il en est caricatural à souhait et se noie dans le grotesque. A.G.

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Beauté : un salon contre les diktats

Certains jeunes refusent de céder aux images formatées de la beauté : la preuve avec ce Salon En Apparence, organisé à Tours le 6 février à l’Arcades institute.

En Apparence
Astrid Villemain, Ismaël El Hajri et Cécile Heraut ont eu l’idée de ce projet tutoré après un cours sur Photoshop. (Photo extraite du film Supervénus)

Non, tous les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas obsédés par la taille 36, le corps de rêve et le look mannequin. Pas Cécile, Astrid et Ismaël en tout cas. À 19 ans, ces étudiants à l’IUT de Tours, en info-com, organisent le Salon En apparence. Mot d’ordre ? Dire non aux diktats de la beauté imposés par la société, les médias et les marques. « On veut dénoncer leurs méfaits et dire aux gens : ouvrez les yeux ! », indique Astrid Villemain, l’une des organisatrices. « Le but, c’est de sortir du Salon en ayant confiance en soi, en s’acceptant. On ne dit pas qu’il ne faut pas faire attention à soi. Simplement de s’assumer comme on est. »
Une attitude étonnamment mature et lucide dans une « société de l’image », comme le dénonce Astrid. Pour ce faire, le trio met en place plusieurs pôles pour leur Salon : un coin santé avec un psy ou un chirurgien plastique, et un médecin. « Car les diktats de la beauté peuvent entraîner des dégâts physiques, notamment l’anorexie… »

Un espace graphique montrera « les pouvoirs de Photoshop » avec retouches en direct ; des matchs d’impro bourrés d’autodérision ; un pôle artistique avec des étudiantes qui dessineront des volontaires sans les voir (uniquement grâce aux descriptions)… Le gros du Salon étant une expo photo avec des photos d’étudiant(e)s de Tours retouchées au maximum. « C’est vrai qu’on cible principalement les étudiants et les jeunes. Parce que beaucoup n’ont pas confiance en eux, l’image est importante… Il suffit de voir toutes ces filles de 15 ans qui ne jurent que pas les thigh gaps (l’écart entre les cuisses, NDLR) ! Mais évidemment, tout le monde peut venir à ce salon. » Si ce projet a été un véritable déclic pour Astrid, Cécile et Ismaël, il le sera peut-être pour d’autres. Astrid assume son optimisme : « J’ai envie que la société change. Il n’y a pas que l’image. Il faut cultiver l’estime de soi. »

>> Le 6 février, de 17 h à 21 h, à l’Arcades Institute. Entrée libre. « En apparence », sur Facebook.

EN BONUS :
Les pouvoirs de Photoshop ? Vraiment ?
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=mg8Hihwpu48[/youtube]

Lignes d’Horizons, Craig Taborn, Vol de Nuit & Cartoon Cats

Tous les lundis, doc pilot vous fait part de ses découvertes côté culture. Du très bon et… du moins bon.

Lignes d’Horizons à l’ Espace Malraux par la Cie Le Lutin

Chute dans l’abîme visuel, de la peinture et de l’eau en direct, fil rouge d’un rêve de papier altéré par l’imaginaire suspect d’une magicienne d’Oz. Pas d’histoire évidente, à chacun de la bâtir à la source de ses rêves les plus intimes, pool de psychoses et de joies expulsées en un trait dans la lumière omniprésente et même dans son absence, la force du clair obscur revisité avec la technologie des années 10.
Ce spectacle est pour tous les âges, mais pas pour toutes les têtes : il implique de pouvoir s’abandonner, d’oser lâcher prise, de ne pas vouloir comprendre à tout prix, de ne pas tenter de se rattacher à une narration classique, de tomber dans les images sans la peur de ne pas se recevoir sur du solide. C’est de la méditation dans du beau, de la relaxation dans les images.

D’une expo l’ Autre

Galerie Neuve au Sanitas pour l’expo Paya’Chama-Tours, les photographies d’une aventure, celle d’Antonin Beranger et de ses compères à l’assaut des sommets andins. L’accrochage laisse un peu à désirer mais il s’y trouve la fraîcheur de l’instantané, l’émerveillement dans la rencontre de la majesté des paysages (on aimerait être à la place du photographe face au lac Titicaca) et celle de l’Autre, de l’Humain…

Belle arnaque au Château de Tours avec l’expo du peintre Patrick Deutschmann, vide de sens et d’esprit, la répétition à l’infini d’un même principe, duplication sans limite d’une idée et d’une palette sans réelle originalité, du décoratif justifié par des titres à mourir de rire à les voir ainsi à la suite. Faudra m’expliquer la différence entre « Oleron » et le reste. Mais bon ça devrait faire joli dans le salon de ceux qui aiment les couleurs qui ne veulent rien dire…

Craig Taborn quartet & Duo Aussanaire/Brochard au Petit Faucheux

En première partie, invitation au voyage, avec une improvisation sous direction spirituelle dans le souffle de Jean Aussanaire aux saxos et la contrebasse de Eric Brochard : un film, une réelle déconnexion d’avec le vulgaire, un véhicule pour perdre pied, sauter en chute libre dans les espaces inexplorés de sa perception intime.
Leur art est une médecine, leur virtuosité l’outil pour nous balader dans leur montée vers un ailleurs, vers un bigbang du son, une récréation de l’écoute à déguster les yeux fermés… Puis le Craig Taborn Quartet ou l’atonal codifié dans une écriture précise et inspirée, malicieux mélange de Monk et Schoenberg saupoudré d’improvisations incisives.
Ici encore, la possibilité d’user de l’œuvre pour s’exporter loin de la Terre. Les mantras s’entremêlent, la virtuosité reste un outil au service du combat contre la médiocrité ; le plaisir est au rendez-vous et le public en redemande, encore et encore, histoire de retarder l’instant où il nous faudra retrouver le froid plancher des vaches.

Vol De Nuit au Fumoir

Vol de nuit (photo caméra doc pilot)
Vol de nuit (photo caméra doc pilot)

Au sortir du Faucheux, passage au bar à vins Le Fumoir place du Monstre, un lieu très fréquenté, élu pour l’instant par les noctambules et en l’instant incontournable. Vol de Nuit balance, un blues rock dans la tradition, une brochette de classiques des sixties et des seventies, du billard pour ce power trio au service du rock et de la pop depuis une quarantaine d’années.
Ca joue, c’est l’idéal fond sonore pour onduler du corps en dégustant un bon vin, se frôler, draguouiller, décompresser, et c’est un régal pour les oreilles dans l’écoute des solos très inspirés du guitariste Jean-Michel Heurtereau dit « Minou », le chaton de ses dames.

Cartoon Cats en Arcades Institute

Au pub anglais de l’an 1000 Foulque Nerra n’est pas loin.. Les anglais et leur compère franco-hongrois balancent un rock blues brut de décoffrage bâti à l’énergie et à la hargne de vieux chiens fous. On sent le bagage d’années passées à aimer l’électricité, à nourrir une tradition et un style, à narguer le temps qui passe à la manière des vieux bluesmen.
Il s’y mêle des accents jazzy, des ambiances éthérés à la Peter Green ; tonique version de « Baby please dont go » lors du deuxième set, et intervention improvisée applaudie par le public de l’harmoniciste Julien Cormier sur deux titres.