Un week-end pour les startup et l’égalité femmes-hommes

Cinquante-quatre heures pour créer une startup sur l’égalité entre les femmes et les hommes ? C’est le défi que propose le concours Startup week-end women.

Les faits

Du 15 au 17 novembre, se tiendra à Mame la première édition en Centre Val de Loire de Startup Week-end Women. En résumé, il s’agit d’un concours de 54 heures pour créer une entreprise sur l’égalité entre femmes et hommes et/ou rendant un service aux femmes répondant à un besoin particulier.

Les équipes seront mixtes. Mais seules les femmes pourront pitcher et raconter leur idée lors de la présentation, le vendredi soir. Suite à ça, les participant( e)s voteront pour les projets qui devront être travaillés le week-end : « Deux nuits et deux jours pour transformer une idée en entreprise. C’est le début de la course contre la montre ! », précise l’organisation.

Les enjeux

« Il s’agit de sensibiliser les participant(e)s à l’entrepreneuriat et aux thématiques de l’égalité entre femmes et hommes », expliquent, dans un communiqué, les organisateurs. Qui rajoutent : « N’oublions pas que rétablir l’égalité entre femmes et hommes, c’est le faire dans tous les domaines (sphère professionnelle et privée). Cela permet de rétablir un équilibre des droits dans tous les domaines. »

Le contexte

Les « Startup week-end » sont des événements créés pour promouvoir l’entrepreneuriat et faire naître des envies de création d’entreprise. Soutenus par le réseau Techstars, ils ont lieu un peu partout dans le monde. Cette édition « femmes » tombet- elle pile au bon moment ?

Encore récemment, Marlène Schiappa a annoncé dans les colonnes de La Voix du Nord que le gouvernement consacrerait en 2020 plus d’un milliard d’euros à l’égalité entre les femmes et les hommes. Soit le double par rapport à 2019 (Ce budget a toutefois créé la polémique, les associations féministes affichant leur scepticisme quant au montant avancé).

Le point de vue

En France, dans le secteur de l’innovation, 10 % des entreprises sont créées par des femmes. L’an dernier, lors de la première édition du Global Startup week-end women, à Paris, près de 2 000 femmes réparties sur 23 villes s’étaient mobilisées. De quoi encourager les initiatives. Un tel événement devrait donc avoir le mérite de casser certaines barrières bien trop tenaces dans le monde de l’entrepreneuriat.

Texte : Aurélien Germain / Photo : Adobe Stock

> Startup week-end Women, du 15 au 17 novembre à Mame, à Tours.

> Inscriptions (payantes) et informations : facebook.com/ SWWomenTours

Néogourmets dit halte au sucre !

Des biscuits bio sans sucre ajouté ni additifs et fabriqués au coeur de la Touraine : c’est le pari de Gaëlle Hermange qui a lancé Néogourmets avec son mari. Une entreprise familiale qui veut révolutionner le monde des gâteaux, changer les habitudes… et nos palais.

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Néogourmets est encore tout récent sur le marché. Pouvez-vous rappeler son concept ?
Gaëlle Hermange : Ce sont des biscuits innovants, sans sucre ajouté et sans additifs. De toute façon, le sucre n’a aucun apport nutritionnel, ses effets sont néfastes. Nos gâteaux sont donc sucrés naturellement avec de l’abricot sec qui est un fruit riche en minéraux et en vitamines. Son index glycémique est bas, il arrive doucement dans le sang. Avec mon mari, on s’est dit que sur le marché du sans sucre, les produits proposés étaient quand même trop souvent chimiques et remplis d’édulcorants. Je voulais une alternative saine et gourmande, même sans la présence de sucre.

L’aventure est partie de votre souci de santé, non ?
Oui, suite à un problème, je ne peux plus consommer de sucre. J’ai donc souhaité faire des biscuits que je puisse manger, tout comme mes enfants. C’est dur de l’éviter, le sucre est partout ! Des études ont également prouvé qu’il était plus addictif que la cocaïne ! Difficile de s’en passer…

Faire de Néogourmets une aventure familiale, c’était quelque chose de pensé et réfléchi ou est-ce venu par hasard ?
Mon mari et moi-même sommes entrepreneurs dans l’âme. C’était aussi un nouveau challenge pour moi, puisque ça n’existait pas. On s’est donc dit : ‘’Allez, c’est le moment, c’est maintenant !’’. On voulait faire quelque chose de juste, qui apporte à la société. Et mes trois enfants sont à fond également ! Ils goûtent à tout.

Ce sont vos cobayes !
Oui exactement ! (rires) On travaillait sur ce projet depuis un an et demi et mes enfants sont les meilleurs testeurs. Avec eux, pas de langue de bois. Si ce n’est pas bon, croyez-moi qu’ils le disent tout de suite.

J’ai cru comprendre que vous aviez pris plusieurs engagements au niveaux des ingrédients, comme la farine de blé.
On a pensé le produit pour minimiser la réaction de la glycémie. Donc on utilise de la farine intégrale pour une recette la plus saine possible. Il fallait parvenir à garder le côté gourmand et le plaisir.

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On a beaucoup d’a priori sur le sucre. Un produit sans nous paraît plus fade…
Tout à fait. Je suis consciente qu’il faut aussi rééduquer notre palais. Le sucre est vraiment un exhausteur de goût. Sans, les saveurs fonctionnent différemment. On n’a plus l’habitude. Mais il faut avoir envie de mieux manger, tout en restant gourmands et gourmets.

Une diététicienne vous suit dans le projet ?
Camille Baïssas apporte tous les mardis matins les conseils nutrition et santé à ceux qui nous suivent sur les réseaux sociaux. On a également écrit un livre de recettes avec elle. Le projet l’avait emballée, car elle dit chaque jour à ses patients que l’avenir se fera sans sucre. On nous a tellement bassinés avec le gras qui fait grossir… mais c’est surtout le sucre !

Néogourmets, c’est aussi vegan ?
Sur nos quatre recettes actuelles, il y a en une vegane. Ce n’est pas notre concept de base, car on vise tout le monde. Mais le vegan est de plus en plus présent et celles qui sont dans ce mode de consommation ont déjà fait la démarche de manger mieux. Donc elles sont plus à l’écoute. Nos biscuits vegans sont faits avec de la farine de chia et sans œuf. Le beurre est remplacé par de l’huile de coco.

Quel est le consommateur visé avec vos gâteaux ?
Absolument tout le monde. En revanche, précisons que les matières premières sont très chères comme je le disais tout à l’heure, donc il faut avoir les moyens. On est sur du 4 € à 4,50 € le paquet de 80 g. de biscuits. Mais on veut démocratiser la chose pour baisser les coûts.

Vous ne faites que de la livraison ?
On vend nos biscuits sur la boutique de notre site Internet. Mais Néogourmets est aussi présent à Terres y Fruits à Saint-Cyr-sur-Loire et au Marché de Léopold. On essaye de nouer des partenariats, on a pas mal de pistes. C’est encore nouveau : on a démarré notre production au mois de décembre, donc ça se met en route. Ensuite, l’idéal serait de diffuser au niveau national, dans des magasins bio et dans les épiceries fines.

Vous avez une étiquette « fabriqué en Touraine ».  

(Photo Shutterstock)
(Photo Shutterstock)

C’est un produit de Touraine, oui. Évidemment, toutes les matières premières ne sont pas locales. Mais quand on peut, on travaille le plus possible avec des gens d’ici. La farine vient de Ballan-Miré par exemple.

Vous faites tout de chez vous ?
On a un bel atelier chez nous. On cherche tout de même des locaux et la Région Centre nous a aidés pour installer notre labo de production. Mais le but est de grandir, d’augmenter la capacité de production. Car les matières premières et les certificats bio coûtent cher.

En fait, vous préparez tout ça seuls dans votre sous-sol !
C’est un peu ça ! (rires) Mon mari et moi préparons tous les biscuits. Mais bon, l’idée est quand même de recruter, prochainement, un commercial et deux personnes pour la production et préparation des gâteaux. Il faut être ambitieux. Là, on a quatre recettes, mais on travaille sur d’autres. C’est un concept qui plaît, les gens sont prêts au sans sucre. Ils sont demandeurs.

Propos recueillis par Aurélien Germain
Photo : Néogourmets/GH sauf mentions

> Site internet de Néogourmets

> Page Facebook de Néogourmets

Code Troopers : appli, ma belle appli

Il y a quelques semaines, elle a signé l’appli officielle de Fil Bleu : l’agence Code Troopers, installée à Mame, est spécialisée dans la conception d’applications mobiles sur-mesure. Un des piliers de l’économie numérique tourangelle.

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Premier étage du bâtiment Mame. Une vaste salle, où copinent autocollants et imagerie de jeux vidéos cultes et casques des soldats Stormtroopers de Star Wars, où trône un grand baby foot.
Ambiance studieuse — tout le monde travaille dur — mais décontractée — en cette fin août, les bermudas sont de mise.

Le silence est brisé par les cliquetis des claviers d’ordinateur. Sur les écrans, les lignes de code défilent. Un langage incompréhensible pour beaucoup, pas pour l’équipe de Code Troopers. Cette start-up – enfin, préférez plutôt le terme PME — vit des jours paisibles du côté du boulevard Preuilly, à Tours.
Elle a été lancée il y a 4 ans par sept jeunes sortis de Polytech. Sept amis, sept collègues, sept têtes pensantes qui avaient la tête tournée vers le numérique et son économie. Depuis, l’équipe, dont la moyenne d’âge oscille entre 25 et 34 ans, s’est renforcée. Leur travail ? « On développe des applications web et mobiles pour les PME, les petites start-up, mais aussi des multinationales », explicite Nicolas Dauphin-Moulin, l’un des derniers arrivés ici. « Tout ça, en les accompagnant du conseil au développement », ajoute Benjamin Cousin, l’un des co-fondateurs de Code Troopers.

La nouvelle équipe de Code Troopers au complet
La nouvelle équipe de Code Troopers au complet

La nouvelle appli du festival Aucard de Tours cette année ? C’est eux. WeGuide, la plateforme de mise en relation entre touristes et guides professionnels ? Toujours eux. La toute nouvelle appli Fil Bleu — officielle celle-ci — sortie en août 2018 ? Encore eux. « On les avait déjà contactés pour prendre la température, retrace Benjamin. On avait présenté Navig’Tours [pour consulter les horaires des transports — NDLR], mais ce n’était pas leur priorité à l’époque. Puis la demande a commencé à augmenter… »

De fil en aiguille, l’application mobile du réseau de bus et tramway tourangeau se construit. Puis débarque sur les smartphones. Disponible gratuitement sur Android ou iOS, elle est le côté pratique qui manquait aux voyageurs. « Elle fonctionne un peu comme celle de la RATP : vous avez les bus et tram’ en temps réel, vous pouvez prévoir des itinéraires, voir les perturbations. C’est aussi un thermomètre des lignes qui indique en temps réel où en est votre bus, quand il va arriver, etc. », énumère Nicolas.
Fil Bleu a travaillé main dans la main avec Code Troopers et l’association Valentin-Haüy, afin de répondre également aux besoins des déficients visuels.

L’OUTIL DES FESTIVALS

L’autre gros morceau de Code Troopers s’appelle Chapitô. Ce projet interne a été développé durant un an. Cet outil en ligne permet aux organisateurs de festivals de créer une appli sans connaissances particulières en informatique. Inutile d’être geek. Et pas besoin de s’arracher les cheveux : « La personne rentre ses données, choisit son logo, son code couleur, tape la programmation. Nous, on s’occupe du reste en générant une appli avec tout ça ! Tout le monde peut le faire, c’est rapide », résume Nicolas. Comptez un prix d’entrée de 2 000 €.

Au niveau local, Aucard a été le premier à tester la bête. Terres du Son a suivi. « Les Rendez-vous de l’Erdre l’ont aussi adoptée et on va probablement travailler avec Tours Événements. Maintenant, on développe Chapitô pour toucher d’autres institutions que les festivals. On va notamment le faire pour les salons, les foires, etc. »

En attendant, la vie suit son cours à Code Troopers. On enchaîne les tasses de café (leur site indique 62 tasses hebdomadaires cette semaine-là), les réunions obligatoires à 9 h 15 (« celui qui est en retard paye les croissants », se marrent Nicolas et Benjamin) et… les projets. Qui ne cessent d’arriver. Entre le bouche-à-oreilles et les plateformes de mise en relation, les guerriers tourangeaux du code se sont fait un nom. L’an passé, leur chiffre d’affaires affichait 500 000 €.
« Côté clients, en Touraine, on travaille avec MMI, RCP, Géovélo et d’autres, et ailleurs avec les casinos Barrière, des gens du secteur bancaire ou de Londres… », précise Benjamin. Fondée en 2014, Code Troopers n’a pas fini de faire bouillonner Mame, la cité du numérique.

> Retrouvez Code Troopers sur leur site internet

Lougage : Louer des habits le temps d’un voyage

Louer une valise pré-remplie pour les vacances ou un week-end, avec accessoires et vêtements de créateurs ? C’est ce que propose Lougage, une start-up lancée par l’entrepreneuse tourangelle Marine Deck. Un concept dans l’air du temps.

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Marine Deck

Marine Deck le dit clairement : « la location est un nouveau mode de consommation sur lequel on devra de plus en plus compter ». Cette Tourangelle de 25 ans l’a très bien compris. Après des débuts à Paris, elle est revenue s’installer dans sa Touraine natale il y a deux mois, pour y faire prospérer Lougage.

Lougage est son bébé, son protégé. Une start-up « au concept unique et innovant », s’enthousiasme Marine. Le principe ? Les clientes filent sur son site et peuvent louer à l’unité ou une sélection de pièces tendance de créateurs, spécialisés dans les voyages et les loisirs. Elles composent elles-mêmes leur valise pour la durée de leur choix.
Au menu ? Des tenues de ski ou d’été, des robes, des chapeaux, des manteaux et bien d’autres, mais aussi des accessoires et des bijoux. Une fois la valise composée, celle-ci est livrée à la cliente et le pressing est inclus. De quoi éviter le stress de la valise avant le départ, aborder la mode différemment… et de consommer responsable, évitant par ailleurs de stocker des habits qu’on ne met plus. Aujourd’hui, 35 créateurs français travaillent avec Marine. Depuis juin 2017, plus de 150 personnes ont adopté le système.

LE PLAISIR DE L’ÉPHÉMÈRE

Marine nous accueille dans son appartement lumineux situé dans un quartier tranquille de Tours. C’est ici que vit aussi Lougage. Ou plutôt, carbure. À tel point que la jeune femme a pris deux stagiaires sous son aile (qui travaillent dur dur pendant notre interview !).
Dans son dressing, les vêtements sont rangés dans des dizaines de box étiquetés. Lavés, repassés et prêts à « se faire louer ». Chic, habillée avec style, l’oeil rieur, Marine déroule le fil de son histoire. Ce qui l’a poussée à se lancer dans cette aventure ? « J’ai toujours été adepte de la location de vêtements. Quand j’étais à l’IUT, je louais des sacs à main. On s’est d’ailleurs moqué de moi avec ça. Mais ils ne comprenaient pas que c’était un nouveau mode de consommation, de service. »

Son goût du voyage sera le déclic : « Il y a ce côté éphémère quand on prend des tenues pour partir en vacances, c’est peu rentable. » Lougage germe tout doucement. Celle qui a enchaîné des études en GEA à Tours, puis un Bachelor à Paris et un Master Insec en marketing stratégique, lâche alors son job en 2016 et dit non à un CDI chez Chronopost. Le soutien de sa maman sera décisif.
Marine, aujourd’hui, « ne regrette absolument rien ». Elle a fait ce qu’elle rêvait : combiner sa passion pour la mode et pour les voyages.

Capture
Capture d’écran du site de location Lougage

En voyant la collection proposée par Lougage, le choix semble large. « J’ai sélectionné des créateurs inspirés du voyage et mono-produit. Il y a aussi des choses “ instagrammables ”, comme les serviettes rondes, qu’on a envie de prendre en photo pendant ses vacances et poster sur Instagram. » En parlant photo, l’un des cartons de Lougage est d’ailleurs la location de petits Polaroïd®, fournis avec une avance de dix feuilles. « Les accessoires représentent 50 % des commandes sur le site », ajoute Marine.

Dans sa lancée, Marine ne manque pas de projets. Notamment en visant de nouvelles cibles, « comme la clientèle des DOM qui vient quelques jours en métropole ». Avec, toujours en ligne de mire, un état d’esprit, une philosophie différente de la consommation. « Les gens veulent de moins en moins acheter et on loue de plus en plus, même des voitures. Ce n’est plus qu’une question d’argent, c’est également une autre génération. »

> lougage-paris.com
> facebook.com/lougageparis

> Location à l’unité sans minimum de commande (avec livraison aller-retour inclus + pressing + assurance petits dégâts). De 5 à 50 € la pièce. Valise gratuite dès 80 € de location. Tailles du 34 au 42.

Quatre start-up tourangelles au Web Summit de Lisbonne

Quatre start-up de Touraine sont en voyage au Portugal, pour l’un des plus grands salons du numérique d’Europe, le Web Summit.

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Quatre start-up tourangelles se sont envolées, cette semaine, au Portugal pour le Web Summit de Lisbonne.
Ce grand salon du numérique, un des plus importants d’Europe, risque de propulser ces entreprises vers d’autres sphères.

La Touraine est donc représentée par Fintech Lab, installé à la cité Mame, et ses nouvelles technologies sécurisant les investissements, mais aussi par Wazashirt, dont le concept de tee-shirt à poches interchangeables avait été présenté dans tmv (lire n°205). Sont aussi présents Kazeko, développeur d’une appli sécurisant l’accès des bâtiments à distance, et My Serious Game, spécialiste en recherche et innovation au service de la pédagogie.

Ces start-up sont aussi accompagnées par Thibault Coulon, adjoint au numérique, et Pierre Commandeur, conseiller régional au numérique.
Un voyage qui devrait permettre, d’une part, de multiplier les contacts et les échanges à l’international, mais aussi, de faire rayonner la French Tech Loire Valley hors des frontières ligériennes.

Les 10 étudiant(e)s entrepreneurs qui vont faire 2016

Ils sont jeunes, dynamiques, pleins d’idées et beaux (oui, on est gentils à tmv). Mais surtout, ce sont les futurs entrepreneurs de demain. Tmv a déniché les 10 étudiant(e)s entrepreneurs à surveiller cette année : croyez-nous, vous allez entendre parler d’eux !

1. MARIE LOURME, 23 ANS.
AVEC BENJAMIN LATTRON ET NICOLAS BRILLOUX
C’est un défi bougrement osé que se sont lancés Marie Lourme, étudiante en master Contrôle de gestion à l’Escem de Tours et ses deux associés. Avec la volonté de réinventer la relation annonceur – consommateur, ils ont créé, en juin dernier, Publicite moi. Ce site Internet propose aux internautes un visionnage de publicités non-intempestives puisque consenties et ciblées selon le profil. Le tout contre rémunération ! Les intéressés peuvent gagner jusqu’à 60 € par mois. De leur côté, les annonceurs obtiennent la garantie de toucher le public visé. On appelle ça de l’ultra-ciblage. En plein dans le mille !
>>publicitemoi.com
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2. LOLA LEBREDONCHEL, 24 ANS
Manger des insectes, ça vous dit ? Dans le futur resto de Lola, ce sera possible ! Étudiante à l’École d’art et de design d’Orléans et actuellement en stage à Tours, la jeune fille a décidé de promouvoir, à sa table, cette tendance qu’est l’entomophagie ! Pour le moment, elle se concentre sur la recherche et l’élaboration de produits à base d’insectes. Viendra ensuite la phase de développement du projet qui pourrait mener à l’ouverture, en 2017, du restaurant « le Grillon domestique », à Tours ou dans la région ! Décidément, ces jeunes fourmillent d’idées !

3. LUCAS BENSAIAH, 25 ANS
Actuellement étudiant à l’Escem de Tours, Lucas est à la tête Uniqcreation.fr depuis 2009. Avec ses associés Quentin et Pierre, ils commercialisent auprès des BDE, associations étudiantes et de quelques entreprises, des produits textiles et accessoires personnalisés. Du fameux sweat à capuche aux casquettes en passant par les mugs, Uniqcreation arrose le marché parisien, français et même européen. Rien que ça.
>>uniqcreation.fr

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weecop-500x5004. ANTOINE PECQUET, 19 ANS
Weecop : retenez bien ce nom. C’est en train de devenir un véritable phénomène au sein de la communauté étudiante de Tours. Il s’agit d’un bracelet mais pas n’importe lequel. C’est en réalité un système de paiement sans contact, réservé aux étudiants et utilisable dans les établissements partenaires comme les boîtes de nuit, les bars mais aussi les cinés, piscines, etc. L’intérêt ? Plus de liquide à transporter, ni de cartes bleues à faire chauffer. Un système sécurisé qui permet une maîtrise de son budget via un compte perso qu’on alimente (quand on est sobre !) par virement ou CB.
>>weecop.fr

5. JÉRÉMY SEBAN, 23 ANS
Jérémy est autoentrepreneur depuis qu’il a 18 ans. Les petits boulots pour arrondir ses fins de mois, il connaît bien. Ce sont ses nombreuses expériences qui lui ont donné l’idée de créer PetHeroes, un site communautaire destiné à faire collaborer les propriétaires d’animaux et les pet-sitters. Actuellement en master à Supinfo Tours, Jérémy est en phase d’élaboration du modèle économique et envisage une phase test à l’échelle de la ville pour la rentrée 2016 et une application pour 2017.
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6. NICOLAS DAUPHIN-MOULIN, 22 ANS Image14
C’est un voyage d’un an en Asie du sud-est qui lui a donné l’idée de se lancer dans l’aventure de… la plancha glacée. La machine ressemble à une plancha pour grillades, sauf qu’elle ne diffuse pas de la chaleur mais du froid et permet de concocter soi-même en un tour de main des glaces à base de fruits frais. Nicolas Dauphin-Moulin, 22 ans, en 3e année de licence de sciences de gestion à l’IAE, compte bien la faire produire et la commercialiser dans l’Hexagone. « Je voulais la miniaturiser tout de suite pour la proposer aux particuliers, explique-t-il. Mais je me heurte à des problèmes techniques. Dans un premier temps, je vais la commercialiser auprès des professionnels ».

Image137. PIERRE GARDAIS, 20 ANS
Une plateforme de mise en relation entre entreprises et youtubeurs. Digital Cast, c’est le projet sur lequel travaille Pierre Gardais, 20 ans, en deuxième année à l’IUT gestion des entreprises et des administrations (GEA), avec trois autres associés. Cette nouvelle interface devra permettre « aux entreprises de contacter directement les youtubeurs qui les intéressent pour des partenariats (placement de produits, événements sponsorisés, etc.) ». L’équipe de Digital Cast interroge actuellement youtubeurs et sociétés afin de peaufiner les fonctionnalités de cette nouvelle plateforme qui doit être lancée en 2016.

8. JÉRÉMY CIEPIELEWSKI, 22 ANS
Il lance un festival de cinéma à Tours, le Good Old Film Festival, programmé pour septembre 2016 durant une semaine et un jour. Le concept ? « Faire revivre la pellicule cinéma et la photo argentique », décrit Jérémy Ciepielewski, 22 ans, diplômé de l’école de management de Tours. Avec son association Les Compères Production (qui doit se transformer en SCOP), le jeune fan des salles obscures a déjà produit deux courts-métrages et s’apprête à en sortir un troisième qui servira à la promotion de la manifestation. L’association, qui va également travailler avec United Photographs, vient d’obtenir le label Rayon Frais et a déjà conclu un partenariat avec les Studio.

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Image99. PIERRE SEIGNE, 24 ANS
Un nouveau site e-commerce de vin, avec possibilité de vente au détail ou sous forme d’abonnement : c’est le projet Wine & Box porté par Pierre Seigne, 24 ans, diplômé d’un master 2 en entreprenariat de l’IAE de Tours. La nouveauté dans ce secteur « où la concurrence est féroce », dixit le jeune entrepreneur ? Quatre abonnements possibles – dont un de soutien aux producteurs – avec des sélections de vin concoctées par le sommelier multi récompensé Henri Chapon, la création d’une communauté autour du vin et la mise en place algorithmes permettant à chaque client de trouver le vin idéal pour chaque dégustation. Lancement du site en avril-mai.

10. GHITA MARCHOUDI ET AMEL DJAOUD, 24 ET 25 ANS
Un site internet qui permettra aux baroudeurs de louer des véhicules à des particuliers, où ils pourront dormir le temps de leurs road-trip. « Campings-cars, vans ou voitures, tous les types de véhicules que l’on pourra aménager pourront être loués », détaille Ghita Marchoudi, 24 ans, diplômé d’un master 1 en management de l’IAE de Tours, qui a lancé AdVanTrip avec Amel Djaoud, 25 ans, diplômée en économie. Les deux jeunes femmes, amoureuses des voyages nez au vent, fignolent leur étude de marché et vont attaquer la phase marketing et commerciale de leur projet.

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Par Jeanne Beutter et Flore Mabilleau

>> En savoir plus : Pour devenir étudiant entrepreneur contacter pole.entrepreneuriat@univ-tours.fr

Whoopr : l’appli tourangelle qui va buzzer !

Une sorte de Twitter local : c’est ce que proposent ces deux Tourangeaux.

Imaginez un Twitter local, de proximité. C’est bon ? Eh bien, c’est un peu ce qu’a inventé la start-up tourangelle Whoopr, avec son appli mobile du même nom.

Ismaël et Sylvain Méité, les créateurs, expliquent que Whoopr permet « de découvrir en temps réel tout ce qu’il se dit autour de vous (…) dans un rayon de 15 km ». Idéal pour s’informer ou communiquer avec les gens autour de vous !

 

Avant de rajouter : « Les possibilités d’usages sont nombreuses : Par exemple, un étudiant pourra utiliser Whoopr pour partager des infos sur une soirée à venir, un touriste pour communiquer avec les locaux autour de lui, un commerce de proximité pour diffuser des informations sur son activité en temps réel… »

>>Whoopr, sur Android uniquement (sur iOS d’ici la fin de l’année).

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Raconte-moi une e-stoire !

Vous ne pouvez pas lire d’histoire à votre gamin, vous êtes tout le temps sur la route ou vous habitez trop loin ? On a la solution pour vous.

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C’est lors d’un voyage professionnel, en 2011, en Ukraine, que Cyril Puiseux, cadre commercial dans l’export, a eu son idée… Loin de chez lui, ce papa poule de deux enfants ne pouvait pas lire l’histoire que sa petite fille de 4 ans lui réclamait au téléphone. De retour en France, après une étude de marché, e-stoires.com voit le jour. Le principe ? Raconter une histoire à distance à son enfant ! Sa plate-forme payante propose donc, depuis janvier, une bibliothèque numérique de livres jeunesse illustrés pour les enfants de 2 à 8 ans plus un enregistreur vidéo. Il suffit d’un ordinateur, d’une webcam et d’une connexion internet.
Les parents peuvent ainsi enregistrer l’histoire de leur choix pour leur bambin. Ce dernier pourra l’écouter à la maison en son absence. « C’est un produit haut de gamme, avec une vidéo habillée. Nous travaillons avec une dizaine d’auteurs illustrateurs jeunesse et deux maisons d’édition », explique Cyril Puiseux, chef d’entreprise de la start-up Mac Fly SAS, à Joué-lès-Tours. « Il faut avant tout que les parents s’amusent. Nous sommes dans le cadre de l’intimité. Les lecteurs peuvent bafouiller, il faut juste oublier la caméra. Ils ont à leur disposition des conseils de diction. Nous les invitons d’ailleurs à y mettre du ton, comme ils savent très bien le faire, le soir au bord du lit. » L’objectif est avant tout, selon le concepteur, de faire plaisir à son enfant. Alors on oublie ses appréhensions, que vous soyez papa, maman, papy ou mamie, et on se lance : « Il était une fois… » Anne-Cécile Cadio Plus d’informations sur e-stoires.com