Foyer Albert-Thomas : la mobilisation continue

La mobilisation continue. Le 12 janvier, un nouveau rassemblement est prévu pour protester contre la fermeture du foyer Albert-Thomas, à Tours.

(Illustration collectif de soutien Facebook)
(Illustration collectif de soutien Facebook)

Depuis des semaines, la mobilisation ne faiblit pas. Des tracts, des rassemblements, des manifestations, un collectif… Un seul leitmotiv : non à la fermeture du foyer Albert-Thomas ! (intervenue le 26 décembre suite à la liquidation de l’association gérant le lieu). Car l’avenir reste malheureusement incertain pour cet hébergement d’urgence.

Récemment, Emmanuel Denis, conseiller municipal écologiste, a interpellé Emmanuelle Cosse. Le cabinet de la ministre du Logement a répondu que Mme Cosse était « attachée » à « la nécessité d’une continuité de prise en charge des personnes hébergées ». Pas de quoi réjouir le collectif de soutien au foyer : « Elle veut rassurer en précisant que les services de l’État ont mis à disposition le si fameux accueillant gymnase Paul-Racault », indique-t-on sur la page de soutien Facebook. Avant d’ironiser sur les propos de la ministre dans la presse nationale, qui disait que « cet hiver n’était pas le plus difficile ».

De son côté, le collectif s’estime oublié par la mairie. Serge Babary, lui, arguait fin décembre que « la solution était du ressort de l’État via la préfecture » et que la Ville avait proposé ledit gymnase.

En attendant, les pétitions continuent. La mobilisation aussi. Le prochain rassemblement est prévu le 12 janvier, à 18 h, place Jean-Jaurès.

Mise à jour 11/01 17 h 28 :
La Préfecture a indiqué qu’un appel à projet pour la reprise du foyer serait bientôt lancé

[nrm_embed]<blockquote class= »twitter-tweet » data-lang= »fr »><p lang= »fr » dir= »ltr »>Un appel à projet sera lancé très prochainement pour la reprise du foyer Albert Thomas.</p>&mdash; Préfet 37 (@Prefet37) <a href= »https://twitter.com/Prefet37/status/819218638423097347″>11 janvier 2017</a></blockquote> <script async src= »//platform.twitter.com/widgets.js » charset= »utf-8″></script>[/nrm_embed]

Aucard de Tours annulé : la mobilisation s’organise

Pour la première fois, Aucard a dû annuler son festival suite aux intempéries et inondations. Tmv s’est entretenu avec Enzo, programmateur, qui nous parle de l’avenir d’Aucard.

Hier soir, une centaine de bénévoles démontaient les structures du festival.
Hier soir, une centaine de bénévoles démontaient les structures du festival.

Un arrêté municipal a mis fin précocement au festival Aucard situé sur la plaine de la Gloriette, en raison des risques de débordements du Cher. Informés mercredi dans l’après-midi par la police municipale, l’équipe d’Aucard a d’abord annulé les concerts de la soirée avant de mettre fin à tout le festival le lendemain. Enzo Petillault, l’un des programmateurs d’Aucard de Tours, nous a accordé une interview ce vendredi matin.

Vous êtes encore sur le site en train de démonter ?

Oui et ça devient urgent car l’eau monte à une vitesse fulgurante. Il nous reste un petit chapiteau à démonter et 3 ou 4 heures avant que la zone soit vraiment inondée.

Vous aviez pensé à délocaliser le festival, pourquoi est-ce que ça n’a pas pu se faire ?

Mercredi, on a fait un brainstorming avec toute l’équipe dans l’urgence pour savoir si l’on trouvait un autre site. Mais nous n’avions pas vraiment de solution de repli et face à l’urgence de la situation trouver un lieu avec les bonnes jauges était trop compliqué. On a préféré mobiliser nos forces dans le démontage.

À combien estimez-vous les pertes ? Comment ça se passe avec les assurances ?

Il est encore trop tôt pour les évaluer mais elles seront forcément énormes avec quatre soirs sur cinq annulés. Pour les assurances, on a eu un premier contact avec eux hier, tout va dépendre de si la zone est déclarée zone naturelle inondable. Nous aurons plus d’informations sur ces points la semaine prochaine.

Combien de pass et de places aviez-vous vendus ?

On avait vendu la totalité des pass 5 jours (1400) et pas mal de places sur les soirées du vendredi et du samedi.

Niveau remboursement, comment ça se passe ?

On a créé un mail pour ceux qui souhaitent se faire rembourser (inondation.aucard@radiobeton.com), on a déjà quelques demandes. Dès cet après-midi on envoie des bénévoles en renfort à Terres Natives pour ceux qui ont acheté leurs places là-bas. À l’inverse sur les réseaux sociaux, beaucoup de personnes ont manifesté leur décision de ne pas demander le remboursement, ça fait chaud au cœur.

Vous vous sentez soutenus ?

Le festival Aucard est très ancré dans le paysage tourangeau, les gens se mobilisent pour qu’il continue. Ce soir et tout le weekend de nombreux bars ont pris l’initiative d’organiser des concerts avec des cagnottes. Nous avons mis en place une billetterie de soutien, les gens peuvent donner autant de billets de 1, 5 et 10 euros qu’ils souhaitent. Samedi soir les îlots seront au Winchester pour une soirée de soutien. On espère pouvoir s’y rendre aussi !

 

Les bénévoles ont tenté de démonter les structures le plus rapidement possible face à la montée des eaux.
Les bénévoles ont tenté de démonter les structures le plus rapidement possible face à la montée des eaux.

Soutenir l’Observatoire des inégalités

Crowdfunding, concert, publication… L’association lance des projets. Il est aussi à la recherche de donateurs pour continuer son travail.

Le rapport

« Le budget annuel pour faire tourner actuellement l’Observatoire des inégalités est d’environ 100 000 euros avec une équipe de 3 salariés pour le faire tourner. » Pour Louis Maurin, c’est insuffisant. Mais cela n’empêche pas l’association de sortir le 1er juin prochain un grand rapport sur les inégalités en France. Revenus, éducation, égalité homme-femme, jeunesse, emploi… L’Observatoire des inégalité a fait appel à ses experts, universitaires, professeurs pour décrypter la société française d’aujourd’hui. Édité sous la forme d’un livre, ce rapport vise le grand public. « Nous n’avons pas de partenaires financiers, nous sommes indépendants. Notre vecteur d’info principal c’est notre site web qui enregistre chaque jour environ 8000 pages vues. Nous constatons d’ailleurs que l’audience augmente toujours », explique Louis Maurin.
Plus d’infos sur inegalites.fr

Le financement

GraphiqueAvec un budget annuel trop faible, l’Observatoire des inégalités a lancé une campagne de financement participatif le 20 mars dernier sur le site Ullule. Preuve de l’intérêt de beaucoup de citoyens pour le travail de l’observatoire, l’objectif de 8 000 euros a été atteint au bout de quelques jours. Il reste encore deux semaines pour participer. Le crowdfunding offre une bouffée d’air à la publication du rapport de l’Observatoire des inégalités. Reste à le diffuser dans les associations, auprès des particuliers…
Plus d’infos sur fr.ulule.com/etat-inegal

Le concert de soutienBoogers

Dans un but de ramener des sous dans les caisses pour continuer à faire fonctionner l’association, l’Observatoire des inégalités organise un concert à la Pléiade le jeudi 16 avril prochain. Et même si vous ne vous sentez pas forcément concernés par l’activité de cet organisme, vous pourriez être intéressés par les artistes qui sont programmés. D’abord, l’énorme Boogers avec son rock foutraque, anarchique et ses paroles barrées, suivra le duo que tout le monde aime : Volo. Les deux frangins (dont un a fait partie des Wriggles) font de la chanson française qui parle de vous, d’eux, de soirées entre potes, de la société, de football, de capitalisme.
Billets en prévente au magasin Terres Natives (21 rue de Bordeaux) ou sur place. Entrée de 15 à 20 euros.

>>Plus d’infos sur inegalites.fr