Parents : danse avec bébé

L’association Les ouvrières de la Reine lance un cours où papas et mamans sont invités à venir danser avec leur bébé.

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Au loin, on entend les indications rythmiques typiques du prof de danse qui scande en boucle ses « et 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8 ». En se rapprochant un peu, des notes d’afro-house – de l’électro teintée de rythmes africains – se font plus précises et se mélangent à… des babillements. Dans la petite salle de la place des Joulins, ni tutus, ni ballerines, mais des mamans équipées d’écharpe de portage ou de porte-bébés dans lesquelles les petits âgés de trois à 23 mois dodelinent de la tête ou dorment, bercés.

Cet atelier, le bien nommé « Danse avec bébé » est testé par l’association d’accompagnement à la parentalité « Les ouvrières de la Reine », en partenariat avec The Soulfull qui promeut la culture hip hop à Tours. Pour la première séance, six mamans ainsi qu’une femme enceinte sont venues se déhancher en mode « jacking », le pas de base de la « house dance ». « Chaque style de musique a un groove, une façon de bouger différente, prévient le professeur Jimmy Dussiel. Petit-à-petit, on va aller vers des enchaînements, il faudra me suivre, mais rien ne sera compliqué ».

Les mamans – car il n’y a que de jeunes mères qui ont toutes déjà participé à des cours de danse – suivent à la lettre les indications du danseur professionnel. « Ce sont des ateliers qui existent depuis un moment aux États-Unis, décrit Lauren Valverde, la fondatrice des ouvrières de la Reine. Le but, c’est de venir partager un moment avec son bébé, de faire avec lui un éveil musical et rythmique ».
Emmanuelle, 27 ans, venue avec sa petite Paloma âgée d’un an, est une fana de danse. « J’ai longtemps pratiqué le classique, le modern jazz, le hip-hop ou encore la salsa. Je trouve ce cours super parce que ce n’est pas que pour la maman, c’est aussi pour le bébé. Et puis ce style de danse est vraiment une découverte ».

Cet atelier devrait être pérennisé dès septembre. Pour le tester, rendez-vous en juin !

Flore Mabilleau

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Resto : Bientôt un label « baby friendly »

Baby friendly : c’est le label qui sera bientôt apposé aux lieux proposant, à Tours, un environnement adapté à l’accueil des familles.

Lauren Valverde, coordinatrice de l'association les ouvrières de la Reine.
Lauren Valverde, coordinatrice de l’association les ouvrières de la Reine.

Des idées de bonnes tables pour déjeuner avec ses marmots à Tours ? « Non. Mais si tu veux, je te fais une méga liste des restos tourangeaux qui détestent les enfants », répond, narquoise, une jeune maman.
Bien sûr, quelques adresses, semblent avoir été imaginées pour les familles. Il y a Mamie Bigoude et son espace pour les petits, encadré par une animatrice, son alter ego de Chambray, la Bricole, les deux Patateries à Tours et Joué-les-Tours. Il y a aussi les tables — comme L’Étape à pâtes rue Colbert — qui mettent pas mal de jeux à disposition des petits.

N’empêche. « Lors de rencontres à l’association, je me suis aperçue que les parents manquaient d’endroits où aller avec bébé dans un environnement adapté », analyse Lauren Valverde, coordinatrice des Ouvrières de la Reine, association de soutien et d’accompagnement à la parentalité. D’où son projet de lancer un label « baby friendly » avec des restaurateurs partenaires. « L’idée, c’est de comprendre leurs besoins et de les accompagner jusqu’à l’obtention du label. »

Interrogés via un questionnaire, les parents ont listé leurs principaux souhaits. Numéro 1 ? « Que les restaurateurs aient une attitude bienveillante envers les familles », sourit Lauren Valverde. Numéro 2 : « Qu’ils adaptent leur lieu à l’accueil des enfants. » « Pas besoin d’avoir un espace de jeux », prévient tout de suite la fondatrice des Ouvrières de la Reine.
En revanche, pouvoir stocker une poussette à l’abri, disposer d’une chaise haute ou d’un réhausseur et d’une table à langer font partie des basiques. Les parents souhaiteraient également avoir la possibilité, par exemple, de faire réchauffer un petit pot dans un micro-ondes, celle d’allaiter tranquillement ou de bénéficier d’une prise en charge prioritaire pour les enfants. Et puis, comme la plupart des grandes chaînes le proposent, d’avoir à portée de main crayons et sets de table à colorier, histoire de faire patienter les monstres !

Flore Mabilleau