Une galerie d’art éphémère et écoresponsable

Sept artisans d’art de Touraine et de Bretagne ouvrent une galerie d’art éphémère à Tours. À découvrir pendant une semaine.

NEWS_CERAMISTE

Estelle est fédératrice ! », apprécie l’artiste Almaviva Sara. Céramiste tourangelle, Estelle Réhault-Boisnard réunit autour d’elle un collectif d’artisans d’art qui s’apprête à ouvrir une galerie éphémère rue Lavoisier à Tours, le temps d’une semaine : « J’avais envie de créer un événement afin d’exposer avec des personnes dont j’apprécie les créations. »
Le groupe est né de ses rencontres lors du salon des métiers d’art de Ballan-Miré ou du marché des créateurs de Truyes. De Julie la savonnière à Nicolas le designer végétal, qu’est-ce qui fédère ce collectif éphémère ?

FAIRE VIVRE L’ARTISANAT

« Nous voulons exister et faire vivre l’artisanat, commence Nicolas Chapleau, créateur de cadres et de décorations végétales. C’est un combat de tous les jours. Car sur Amazon, on trouve de tout à des tarifs défiant toute concurrence. Par exemple, des tableaux végétaux produits en série. » Leur manière de se démarquer ? « Nous proposons des produits uniques, locaux et de qualité. »

DU LOCAL

Les sept artisans veillent à la provenance de leurs matières premières. Pour ses savons, Julie Denis se fournit auprès de producteurs bio locaux en miel, bière, jus de pomme, lait de vache, tournesol, colza… Des ingrédients dignes d’une recette de cuisine ! Le tout à un tarif abordable pour favoriser « l’accès au bio pour tous ». Même éthique pour Noémie Varet, la Bretonne du groupe, qui choisit des matières écologiques, bio ou recyclées pour ses objets de décoration et de papeterie : du bois de Normandie, du papier certifié FSC… Et pour limiter les transports, elle imprime ses créations en sérigraphie à la main dans son atelier breton.

ZÉRO DÉCHET (OU PRESQUE)

« Rien ne se perd, tout se transforme ». Les deux céramistes du collectif, Estelle Réhault-Boisnard et Sandrine Menanteau, se réapproprient l’adage : « Nous ne jetons jamais la matière. La terre, même sèche, se travaille et se recycle en permanence. » Idem pour Julie Denis, qui récupère le moindre copeau de savon. Le collectif s’inscrit dans une démarche écoresponsable.

DAME NATURE

La nature est leur source d’inspiration. Plasticienne à Beaumont-la-Ronce, Sandrine Housseau s’est constitué au fil des années une étonnante collection de matières premières naturelles : mauvaises herbes, plumes, plant de courgette desséché… « Comme une enfant, j’amasse de petits trésors qui n’ont d’intérêt qu’à mes yeux. Ce sont des végétaux morts, fanés, secs ou défleuris. D’autres passent à côté sans les voir », raconte cette amoureuse de la nature. Estelle Réhault-Boisnard complète : « La nature, je la dessine, je l’incruste… Je ne peux rien concevoir sans en laisser une trace. » Quant aux tableaux photographiques d’Almaviva Sara, ils convoquent l’imaginaire : « Le cercle est toujours présent dans mon travail : c’est le cycle de la vie. »

> Galerie d’art et boutique éphémère, 10 rue Lavoisier, à Tours. Ouvert du 30 novembre au 6 décembre, de 10 h 30 à 18 h 30.
> Sur internet

Nathalie Picard

L’Alchimiste : l’éditeur de l’imaginaire

La maison d’édition L’Alchimiste s’est installée en Touraine. Son credo ? L’imaginaire comme questionnement du réel avec, notamment, science-fiction et fantasy au programme. Le tout dans une démarche écolo !

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Publier peu, mais mieux. » Lionel Cruzille, un auteur qui s’est lancé dans l’aventure de l’édition, sait ce qu’il veut et où il va. Accompagné d’Étienne Ramond et Marie Noël, il vient de créer la maison d’édition L’Alchimiste, à Genillé près de Loches.

Les trois compagnons voulaient opter pour une ligne éditoriale originale : « Notre leitmotiv ? L’imaginaire comme questionnement du réel. Car on aime tous réfléchir sur le monde. » Des ouvrages qui poussent à s’interroger, donc. Centrées sur l’imaginaire, l’humain et la vie intérieure, les éditions L’Alchimiste proposent un catalogue allant du fantastique à la science-fiction (« Regardez comme les uchronies ou les dystopies nous poussent à réfléchir », rappelle Lionel Cruzille), en passant par la fantasy ou le développement personnel.
« On publie ce qui touche à la quête intérieure à travers des fictions ou des essais », résume l’éditeur.

Une dizaine d’ouvrages sont déjà disponibles, que ce soit en version papier ou en format numérique. Parmi eux, Cartographie du désastre, un recueil de nouvelles SF signé Cyril Amourette et véritable carton des éditions L’Alchimiste. Ou encore Arrête Margaret d’Adeline Russier, livre feel-good sur une râleuse qui doit arrêter de… se plaindre !

Une démarche écolo et environnementale

Mais au-delà d’une ligne éditoriale qu’elle qualifie « d’audacieuse », la maison d’édition a également souhaité s’associer à une démarche « écologique et environnementale ». Consigne a donc été donnée de fonctionner avec l’impression à la demande – P.O.D pour les intimes – pour se glisser au mieux dans cette approche écoresponsable.
« Énormément de livres sont amenés au pilon », se justifie Lionel Cruzille, rappelant qu’un livre sur quatre est détruit. Soit 142 millions d’ouvrages par an. « Une absurdité » qui l’a poussé à imprimer à la demande, afin d’éviter les stocks inutiles et répondre rapidement aux demandes des lecteurs.
« Tant de livres sont stockés pour rien. C’est un vrai problème et ça coûte cher. C’est un immense gâchis. On ne peut pas continuer des tirages délirants qui finissent à la poubelle. » Zéro stock, zéro destruction et moins de déchets. De quoi sortir les créateurs de L’Alchimiste d’un système qui leur déplaisait : « On voulait être libres… »

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Un exemple des livres disponibles chez L’Alchimiste.

Cette liberté, elle les a également menés à découvrir d’autres auteurs et à s’ouvrir. Il suffit de farfouiller quelques secondes sur le site de la maison d’édition pour découvrir la rubrique « Envoyer un manuscrit ». « N’importe qui peut nous envoyer son ouvrage. Je suis d’ailleurs étonné : on en reçoit pas mal de toute la France et même du Québec ! Notre comité de lecture, composé de 7 ou 8 personnes, se réunit et fait le tri pour sélectionner les auteurs que l’on éditera. » Ainsi, qui sait, les éditions L’Alchimiste trouveront peutêtre leur Coelho à elles ?

> A retrouver sur Facebook et sur Internet 

Horoscope WTF du 28 novembre au 4 décembre 2018

Chaque semaine, c’est le rituel : les plus courageux et courageuses iront lire leur horoscope WTF à la sauce tmv.

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BÉLIER
Amour : C’est bientôt les soldes chez Cdiscount si vous voulez trouver quelqu’un.
Gloire : Les années 80 ont appelé. Elles aimeraient récupérer leurs fringues chez vous.
Beauté : Un physique de chipolata cette semaine.

TAUREAU
Amour : La constellation du Gilbert Montagné vous prédit une semaine folle en aventures. Pas sûr qu’on puisse lui faire confiance toutefois.
Gloire : Sachez-le : Le dimanche à Bamako, c’est le jour de mariage.
Beauté : Votre démarche nonchalante de chameau a tendance à agacer vos proches.

GÉMEAUX
Amour : Vous êtes aussi difficile à avoir qu’un Colissimo dans sa boîte aux lettres.
Gloire : Faudrait peutêtre nous inviter manger une raclette pour avoir un bon horoscope. Business is business mes loutres.
Beauté : Un peu de sport ne ferait pas de mal à votre carrure de boudin de porte.

CANCER
Amour : Tout ira mieux quand vous arrêterez de les prendre pour des jambons.
Gloire : Alors, ça fait quoi d’être parfait(e) ?
Beauté : Petite forme physique ces derniers mois. Résultat, vous êtes gaulé(e) comme un nuggets.

LION
Amour : Vous avez aussi chaud aux fesses qu’un panini qui passerait trop de temps sur le grill.
Gloire : C’est la fin des haricots pour votre tronche de petit pois.
Beauté : Comme le pissenlit, vous perdez vos poils quand on vous souffle dessus.

VIERGE
Amour : Vous pouvez déjà glisser une pièce dans la cagnotte de la honte.
Gloire : Bigard serait fier de votre humour graveleux.
Beauté : Lissez-vous les poils.

BALANCE
Amour : C’est comme le raisin. Faudrait p’tet’ lui lâcher un peu la grappe…
Gloire : Vos « amis » préparent une conspiration contre vous. Mais je veux surtout pas balancer hein.
Beauté : Un petit rhume des fesses prévu lundi.

SCORPION
Amour : Une relation amoureuse avec un(e) Scorpion, c’est comme le Nutella : c’est super bon au début, mais après ça lasse et ça bute les orangs-outans.
Gloire : En parlant orang-outan, et si vous en étiez un, tiens ?
Beauté : Bah oui, regardez sur Google images : la ressemblance avec vous est troublante.

SAGITTAIRE
Amour : Le hamster est polygame. Songez à votre réincarnation.
Gloire : C’est bientôt Noël. Mais vous n’aurez aucun cadeau car vous n’êtes pas très sympa.
Beauté : Telle la biscotte, vous êtes craquant(e) mais votre dignité part en miettes.

CAPRICORNE
Amour : Dites bonjour au futur polichinelle dans le tiroir. Surpriiiise !
Gloire : Ouais, ça fait mal d’apprendre ça dans un horoscope débile de tmv, n’est-ce pas ?
Beauté : Même votre slip se révolte.

VERSEAU
Amour : Tel le kayakiste, vous ramez sévère dans la rivière de l’amour.
Gloire : Roh, c’est beau purée. Des poètes, à tmv, j’vous dis…
Beauté : Pourquoi, mais pouuuurquoi êtes-vous si canon ?

POISSONS
Amour : Sous la couette, vous faites penser à un petit phoque échoué mais heureux. C’est mignon quand même.
Gloire : Et si, en vérité, vous n’étiez qu’un topinambour ?
Beauté : Ouloulou, ça chmoute sous vos aisselles là !

Les arts du cirque : « un secteur sous-financé »

Rencontre avec Alain Taillard, directeur de la Fédération française des écoles de cirque et ancien directeur du Pôle régional des arts du cirque des Pays de la Loire.

REMPLACE TAILLARD CIRQUE

De votre point de vue, comment va le cirque aujourd’hui en France ?
Il ne se porte pas plus mal que l’ensemble du secteur du spectacle vivant. Il est globalement bien perçu par les Français. Très clairement, il y a un intérêt du public pour les arts du cirque, en tant que spectateur et en pratique. Mais c’est un secteur largement sous-financé, de par son apparition et sa reconnaissance tardive au niveau institutionnel. Par ailleurs, il n’échappe pas aux problématiques du monde associatif, très malmené actuellement.

Et plus particulièrement à Tours ?
Je ne citerai pas Tours comme une capitale des arts du cirque en France. Ça ne me viendrait pas à l’esprit. En ce qui nous concerne, on constate une absence inexpliquée d’écoles fédérées dans ce secteur géographique. Et je ne peux que regretter la disparition de l’école de cirque C Koi Ce Cirk. Sans doute que les volontés politiques ne se sont pas affirmées clairement en direction de cette discipline.

Vous avez été directeur du Pôle cirque au Mans, de 2011 à 2016. Ce dispositif s’appuie sur la Cité du Cirque Marceau et sur le Festival Le Mans fait son cirque, créés en 2008. Racontez-nous la genèse de ce projet.
C’est l’histoire d’une rencontre entre une initiative circassienne de nature associative, liée à une compagnie ayant monté une école de cirque, et une volonté politique qui a clairement orienté une partie de sa politique culturelle vers les arts du cirque. Grosso modo, l’écriture du projet circassien au Mans a été complète et globale, ce qui a donné lieu à des soutiens extrêmement forts, allant de l’initiation-découverte, à la diffusion de spectacles professionnels, en passant par la médiation et l’éducation artistiques et culturelles.
Cette année, le festival et l’école ont fêté leurs 10 ans. Le cirque est désormais un marqueur de la vie culturelle mancelle.

Qu’est-ce qui explique, selon vous, une telle irrigation du territoire manceau ?
La caractéristique de ces politiques publiques est leur inscription nécessaire dans le temps. Les choses ne se font pas en deux ou trois ans. Il y a des temps nécessaires de maturation, d’infusion. Ça ne se décrète pas. On n’impose pas un tel projet, surtout dans notre domaine d’activité. Il faut que les choses aient du sens. La question importante à se poser c’est : en quoi un événement, festival ou autre, qui par définition est éphémère, s’inscrit dans la pérennité, dans une dynamique de territoire et participe à la vie culturelle au-delà de sa simple existence.
Au Mans, d’une part, la préexistence de compagnies connues et reconnues par la population a structuré, sollicité et motivé l’intervention publique. Elle a rendu, d’autre part, le projet légitime aux yeux des habitants. L’acte politique est indispensable, mais les choses ne sont gagnées que quand elles ont un sens populaire.

Propos recueillis par Jeanne Beutter

Tours est-elle (vraiment) une ville de cirque ?

Qu’il soit pratiqué sous un chapiteau étincelant ou dans la rue, le cirque plaît souvent. Mais au-delà des tournées de grandes enseignes accueillies chaque année sur le territoire et du Festival international de la Métropole, quel avenir pour le cirque ?

TMV Cirque Festival

Les plus anciens se souviennent de l’âge d’or du cirque en Indre-et-Loire. C’était au milieu du XXe siècle. De 1933 à 1972, Charles Spiessert, directeur du célèbre cirque Pinder, avait installé ses entrepôts dans son immense propriété de Chanceaux-sur-Choisille. Matériel et véhicules y étaient stockés et bricolés durant les longs mois d’hiver, alors qu’artistes et animaux y répétaient leurs prochains numéros. En début de saison, la troupe commençait immanquablement sa tournée à Tours, en plein centre-ville, place de la gare, attisant la joie et la fierté des habitants.

TMV Cirque Morallès
Lola et Gaston dans leur dernier spectacle « Qui sommes nous-je ? », actuellement en tournée.

C’est sur cette base que la Métropole tourangelle semble fonder son ambition de devenir une référence en la matière, grâce à son Festival International du cirque [qui a connu son lot de polémiques en raison de numéros avec des animaux, NDLR], dont la 2e édition s’est déroulée les 28, 29 et 30 septembre dernier.
« Selon moi, il y a quatre créneaux à développer pour favoriser le rayonnement et l’attractivité de la Touraine, explique Cédric de Oliveira, vice-président en charge des équipements culturels et de la communication de Tours Métropole. Ce sont les arts de la rue, le livre, la musique classique et les arts du cirque. » Et de poursuivre : « Les Tourangeaux ayant été bercés par les années Pinder, l’organisation d’un Festival international de cirque se justifiait. » Soit. Mais qu’en est-il du cirque les 362 autres jours de l’année ?

Certes, le secteur est dynamique sur le territoire. Enseignement et création sont assurés par plusieurs compagnies et familles circassiennes. Mais, comme l’économie de l’ensemble du secteur du spectacle vivant, voire de la culture, celle du cirque se fait raide comme le fil du funambule… La concurrence ne cesse de s’accroître – en France, le nombre d’artistes de cirque est passé de 71 en 1987 à 1107 en 2001 – alors que les aides publiques diminuent et que la diffusion reste limitée. La Famille Morallès, installée à Monthodon depuis 1970, en témoigne.
« Nous étions une compagnie d’une dizaine d’artistes, raconte Didier Mugica, alias Gaston. Aujourd’hui, nous sommes deux et présentons un spectacle dans une forme artistique plus contemporaine. Malheureusement, en Touraine, le cirque nouveau est très peu représenté. On tourne de plus en plus en dehors de la région Centre. C’est regrettable. »

De son côté, le cirque Georget, créé en 1982, fort d’une solide réputation départementale en termes de pédagogie circassienne, confirme. « Nous sommes une entreprise, explique fièrement Christelle Georget. On ne dépend de personne et ça a toujours été comme ça. Malgré tout, la conjoncture est très difficile. Nous ne recevons aucune aide. Ce qui nous sauve, c’est la fidélité de nos spectateurs. Ils reviennent d’année en année pour notre spectacle de Noël car ils apprécient le côté intime de notre petit chapiteau. »

C’EST QUOI CE CIRQUE ?!

Pour la compagnie tourangelle C Koi Ce Cirk, l’année 2018 a été fatale. Alors qu’elle enseignait le cirque à 3 000 enfants dans son école et au sein d’une vingtaine de structures socio-culturelles du département depuis 13 ans, alors qu’elle était débordée de travail et que ses listes d’attente n’en finissaient pas, elle a dû renoncer à son activité pédagogique et licencier ses cinq salariés en juin dernier, faute de moyens.

Les cours de l’école C Koi Ce Cirk se sont arrêtés en mars 2018. (Photo archives tmv)
L’année 2018 a été fatale pour les cours de l’école C Koi Ce Cirk… (Photo archives tmv)

Pour Ludovic Harel, son fondateur qui poursuit l’activité spectacle de la compagnie, le seul espoir pour faire vivre le cirque en Touraine, c’est de voir naître une vraie volonté politique. « Aujourd’hui, un budget colossal est engagé sur le festival international, pour 3 jours dans l’année. Alors qu’on pourrait créer un vrai lieu de pratique et de proposition artistique, avec les acteurs de terrain, pour une pratique quotidienne. »
Une ambition partagée par Didier Mugica : « Le territoire a besoin de lieux où l’on montre LES arts du cirque. Où l’on pourrait voir des spectacles traditionnels mais aussi d’autres formes plus contemporaines, plus difficiles d’accès. Car il existe un public pour ça. Un public qui s’intéresse plus à l’aspect culturel des choses qu’à la vente de popcorn, à qui on pourrait offrir autre chose que Pinder. »

Cette carte montre le manque des structures labellisées « Pôles nationaux cirque » par le ministère de la Culture. (Source : Ministère de la Culture)
Cette carte montre le manque des structures labellisées « Pôles nationaux cirque » par le ministère de la Culture. (Source : Ministère de la Culture)

Qu’à cela ne tienne. Cédric de Oliveira a l’ambition de « regrouper l’ensemble des compagnies locales au sein d’une infrastructure culturelle dédiée aux arts du cirque. Avec pourquoi pas une grande école internationale. » Malheureusement, l’idée semble traîner dans les tuyaux de l’agglo depuis bientôt 20 ans…

En attendant, les appétences de la Métropole se tournent davantage vers le côté clinquant du cirque. S’il est vrai que les deux éditions du Festival ont attiré 27 000 personnes au total, elles ont bénéficié d’un budget de communication faramineux : 300 000 € pour la première édition, dont 100 000 € pour la seule communication et 50 000 € pour la prestation achetée à l’entreprise privée Imperial Show, qui empoche donc l’ensemble des recettes de la fête.
Une opération sans intérêt selon Emmanuel Denis, conseiller municipal de l’opposition. « Pour se construire une identité, il faut certains ingrédients. Et ça commence par l’implication des acteurs locaux. On a de vraies compagnies de cirques ici. On aurait plus intérêt à capitaliser là-dessus, plutôt que de faire venir un show clé-en-main, qu’on verra ailleurs. »

Comme en Corse, qui accueille chaque année, depuis 8 ans, son Festival International de cirque, organisé par… Imperial Show. Et qui dit même organisateur dit mêmes numéros (à deux exceptions près), même présentateur, même orchestre et même plus grand chapiteau d’Europe…

Enquête : Jeanne Beutter

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Cette affiche représente le manque criant en Touraine.

Le Grinch revient pour voler Noël !

« Il est vert, poilu, grognon, grincheux et déteste Noël… » Qui ? Le Grinch bien sûr. La bestiole qui veut détruire les fêtes de fin d’année revient au ciné dans une version animée.

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On avait laissé notre grincheux tout vert et tout poilu avec la version live en 2000, incarnée par Jim Carrey (Le Grinch, de Ron Howard). Cette fois, c’est adaptée en animation que débarque la relecture du célèbre conte éponyme écrit par Dr Seuss en 1957.

Les réalisateurs Yarrow Cheney et Scott Mosier (le premier a fait ses armes sur Comme des bêtes ; le second est un transfuge du cinéma classique) relatent de nouveau l’histoire de cette bestiole misanthrope et grognonne, vivant seule dans une grotte, détestant tant la fête de Noël qu’elle décide de la voler.

Parfaite entrée en matière pour quiconque ne connaîtrait pas l’histoire, The Grinch possède également d’indéniables qualités visuelles. On pense souvent à un Moi, moche & méchant de Noël (c’est d’ailleurs la même société de production, Illumination, aux manettes), l’animation est fluide, le graphisme coloré et les séquences bien rythmées.
Suffisamment drôle pour les enfants et assez plaisant pour les adultes, n’oubliant pas sa petite morale choupinette mais simpliste, The Grinch emmène avec lui un large public jusqu’à son happy-end convenu.

Toutefois, en conduisant deux intrigues parallèles (le Grinch qui élabore un plan pour gâcher Noël VS une petite fille qui cherche le Père Noël pour aider sa mère), le récit tend au remplissage. Il faut en effet patienter un bon bout de temps avant de voir Le Grinch – qu’on aurait d’ailleurs aimé plus renfrogné – se mettre à l’oeuvre.

Côté doublage, la version française laisse la place à Laurent Lafitte et Nicolas Marié, tandis que la version originale est bien plus succulente, avec Benedict Cumberbatch pour la voix du Grinch et Pharrell Williams comme narrateur. Et ça, c’est vraiment cadeau.

> Film d’animation de Yarrow Cheney et Scott Mosier (USA). Durée : 1 h 26. Voix françaises : Laurent Lafitte, Lior Chabbat, Nicolas Marié…
> NOTE : 3/5 

 

Deux jours de hackathon pour défier le VIH

Dans le cadre de la prochaine journée mondiale de lutte contre le SIDA, un hackathon VIH est organisé à Tours. Objectif : inventer les solutions qui permettront de mieux prévenir et de mieux soigner la maladie.

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En France, la région Centre-Val de Loire est la deuxième région où l’on détecte le plus de nouveaux cas de VIH après l’Île de France. Il faut donc, encore et plus que jamais, se mobiliser d’après l’association VIH Val de Loire.

À ce propos, et dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre le sida, un Hackathon VIH, baptisé Vihack, est organisé à Tours les 29 et 30 novembre, au HQ.

Cet événement doit réunir une centaine de participants (personnels de santé, étudiants en nouvelles technologies ou encore membres d’assos LGBT) afin de réfléchir ensemble et « d’inventer les solutions qui demain permettront de mieux prévenir et soigner la maladie », indique-t-on.

Organisés par le CHU et le Corevih, ces « deux jours d’effervescence collective » s’adressent à quiconque souhaite s’investir, tout en étant capable de travailler en équipe. C’est la première fois qu’est mis en place ce Vihack dans la région.

> Informations sur facebook.com/VIHValdeLoire

« Les auteurs de polar ont le courage de l’imaginaire »

Tourangelle d’origine, Sophie de Lamarlière a cofondé Mirobole Editions en 2013. Sa maison offre une large place au roman noir étranger. Trois questions à une éditrice passionnée.

UNE PRINCIPALEPourquoi avoir choisi d’éditer en priorité des auteurs étrangers ?
C’est une envie de voyager, j’ai appris beaucoup de choses et je me suis imprégnée de cultures étrangères que j’ai découvertes en lisant des écrivains de différents pays. Nous avons résumé ce point de vue avec notre base line, « voyages littéraires en terres étrangères ». Mirobole Editions propose trois collections : Horizon noir, Horizon pourpre et Horizon blanc. En terme de polars, beaucoup de choses me semblaient encore à faire. La France se limitait trop aux auteurs anglo-saxons ou nordiques, c’était dommage de ne pas faire entendre d’autres voix.

Tous les livres édités par Mirobole témoignent d’un certain surréalisme, un trait rarement lié au genre du polar en France.
On a l’habitude de voir le réel à travers beaucoup de barrières mentales, cette espèce de surréalisme permet de les lever. Le polar n’est pas forcément morbide ; il porte aussi une part de critique sociale, politique, humaine. Nos auteurs portent un regard acéré sur la réalité, ils racontent la noirceur par le biais de l’humour, du cocasse, du burlesque ; cette alternance de regards, parfois mélangés, est une richesse.
Elle permet d’aller au bout d’un supposé narratif, de la folie via un personnage, de parler de no man’s land sociaux… Pousser les choses à l’extrême permet de partir très loin dans l’imaginaire, dans la critique, de retourner les préjugés.
Dans Un été sans dormir, Bram Dehouk (qui a reçu le prix du meilleur premier roman noir néerlandophone) gratte le vernis d’une population réputée sans histoire, dans une petite ville de Belgique : ce qui apparaît est loin des apparences !

Comment expliquez-vous le succès grandissant du polar ?
La littérature est un pacte avec le lecteur : « Je vais te raconter une histoire et on va faire mine que c’est vrai. » Dans le polar, ce pacte est clair, il s’agit de faire passer des nuits blanches au lecteur. Les auteurs de polar assument leurs ficelles, même si les très bons auteurs explosent toujours un peu les genres et mélangent différents styles.
Il y a deux écoles dans le polar français, le roman noir toise le thriller mais c’est dommage car on lit tous ce genre pour le suspense, on a envie de connaître la suite, de savoir si l’assassin va être arrêté ou si l’héroïne va être tuée. Un polar haletant, il n’y a rien de mieux ! Le suspense est un code intrinsèque au polar. Toute la vie des personnages tourne autour, le livre devient un manège et le lecteur est obligé de monter dedans. En France, trop d’auteurs ont oublié l’art de la narration, ils ont abandonné les lecteurs en allant vers l’auto-fiction. Les auteurs de polar ont le courage de l’imaginaire.
Mais les réticences du milieu littéraire à l’égard du polar sont en train de tomber. L’Affaire Joël Dicker a eu le prix de l’Académie française et nos auteurs ont parfois leur place sur les tables de littérature.

MIROBOLE

#WTF 67 : un apéro à 30 000 € pour Ronaldo

Ronaldo, une chèvre dans le métro ou encore des ovnis : voici l’actu #WTF et insolite de ces derniers jours dans le monde.

PAUSE_WTF

> Cristiano Ronaldo s’est arrêté 15 minutes dans un bar huppé de Londres pour se prendre un petit apéro avant de filer voir le match Djokovic/Isner. Mais alors vraiment un tout petit apéro : le footballeur, accompagné de sa femme et deux amis, en a profité pour se payer une bouteille de Richebourg Grand cru, un petit vin pas connu du tout vendu dans les 20 000 €. Ils ont ensuite pris un Château Petrus à 9 000 € (une piquette qu’on peut retrouver chez Lidl, rassurez-vous). Qu’ils n’ont pas terminé, afin de ne pas rater le début de la rencontre de tennis.
Ça nous ferait presque penser à aller chercher un Beaujolais nouveau.

> Yoshitaka Sakura, 68 ans et ministre de la cyber-sécurité du Japon, a reconnu n’avoir jamais utilisé… d’ordinateur de sa vie.

> L’autorité de l’aviation irlandaise a décidé d’enquêter sur la présence d’ovnis : plusieurs pilotes d’avion auraient effectivement aperçu des lumières vives volant à grande vitesse.

> Animaux-relax.com a publié son classement des noms de chiens et chats les plus donnés cette année. Pour les toutous, Oslo occupe la tête du classement, suivi d’Oscar et Olaf. Côté matous, Nala est classée première. On retrouve ensuite Oreo, Joy et Oggy. Fantastique, n’est-ce pas ?

> La ligne 1 du métro parisien a été bloquée en raison d’un homme qui voyageait avec une chèvre. Refusant de descendre de la rame, l’homme est devenu agressif, obligeant les agents de sécurité à intervenir. Ce n’est sûrement pas à Tours que cela arriverait…

Une expo-vente d’art contemporain contre les violences sexuelles

Une expo-vente autour de 25 artistes est organisée ce week-end, à l’initiative de SVS 37. Un moyen d’alerter l’opinion publique et de combattre les violences sexuelles.

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C’est un lieu de prestige que va investir l’association SVS 37 (Stop aux violences sexuelles) pour sa deuxième édition de Rep’Art. Cette expo-vente d’art contemporain aura en effet lieu à l’Hôtel Goüin. De quoi voir encore plus grand, suite au succès de leur précédente édition, en 2017.

Cette année, 25 artistes seront présents, de Zazü à Cidalia Alves, en passant par Catherine Barthélémy, Paul Jacquette ou encore Olivia Rolde. Les dons récoltés pendant Rep’Art et cette vente de tableaux permettront à SVS 37 de continuer sa mission et développer des projets. Trois jours seront donc consacrés à l’art, certes, mais surtout à la lutte contre les violences sexuelles.

C’est aussi pour cela qu’un cycle de conférences et de débats est programmé dans la journée du samedi 24 novembre avec avocate, journaliste, députée ou encore gynécologue et psychiatre en tant qu’intervenants. Elles et ils aborderont les thèmes des violences sexuelles sur mineurs, les réseaux pédocriminels, le silence des victimes et « les pathologies gynécologiques chroniques conséquences des violences sexuelles ».
Car comme le rappelait Catherine Raynaud, la présidente de SVS 37 dans notre numéro 274 : « Le corps finit toujours par parler. Ce qui fait mal aux adultes et aux enfants fait du mal dans le temps. »

> Du 23 au 25 novembre, à l’Hôtel Goüin de Tours. De 10 h à 20 h le vendredi et samedi ; et de 10 h à 15 h le dimanche.
> Nouveauté cette année : remise du premier Prix Jeunes talents de Touraine, le dimanche à 15 h.
> Infos sur facebook.com/SVS37

Voyage en Ethiopie avec le restaurant Makéda

Rue Colbert, le Makéda est une invitation au voyage, une virée en Ethiopie pour découvrir une gastronomie étonnante. Et ici, on peut manger… avec les doigts !

PAUSE_RESTO

« Bienvenue en Éthiopie ! » George nous accueille avec son large sourire, sa délicatesse et son envie de faire découvrir une gastronomie dans la plus pure tradition de son pays, avec sa maman en cuisine. Le Makéda, ouvert en juillet, est un véritable voyage qui nous a ravis au plus haut point.

Ici, on se régale de mets éthiopiens qu’on peut manger… avec les doigts ! Eh oui, c’est l’une des singularités : les plats sont servis accompagnés de galettes de teff, utilisées pour « attraper » la nourriture. Un peu de dextérité nous manque (sous-entendu, on a deux mains gauches à tmv), ce qui fait qu’on a rapidement retrouvé nos bons vieux couverts (sous-entendu bis, on avait aussi envie de garder notre tee-shirt intact !).

Pour notre première fois au Makéda, le choix s’est porté sur le Yefesek de découverte (à choisir en version « normale » ou végétarienne) qui arrive dans un grand panier tressé dans lequel se trouvent sept plats dressés dans des poteries. Et là, c’est l’explosion de saveurs !
On se régale des lentilles pimentées, des épinards, de ce mélange de gingembre, de courgettes au curry. Le bœuf et le poulet, parfaitement cuisinés, sont assez relevés et épicés pour le palais, mais sont atténués par la douceur d’un œuf dur et du fromage blanc. On voyage littéralement dans une gastronomie exotique et délicieuse, le tout dans un décor charmant aux touches africaines, comme ces tissus brodés bordant la table.

La rue Colbert a donc un nouveau venu sur qui il faudra désormais compter pour goûter à la cuisine d’ailleurs !

> Le Makeda, 86 rue Colbert à Tours. Ouvert du mardi au dimanche, midi et soir. Contact : 02 47 47 12 97, makeda-tours.com ou sur Facebook
> Tarifs : formule découverte entre 15,50 et 16,50 €. À la carte, plats entre 10 et 14,50 €. Formule midi à 9,90 €. Plats végétariens possibles

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Horoscope WTF du 21 au 27 novembre 2018

Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? Et cet horoscope de tmv. Argh.

[nrm_embed]<iframe src= »https://giphy.com/embed/3NtY188QaxDdC » width= »480″ height= »480″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/3NtY188QaxDdC »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

BÉLIER
Amour : « Nous on fait l’amour, on vit la vie, jour après jour, nuit après nuit. » (Mais pas vous, désolé).
Gloire : Vous enduire de terre et vous prendre pour une carotte, tel est votre destin.
Beauté : Une bien belle carrure de pâté en croûte.

TAUREAU
Amour : Ahaha, quel(le) escroc vous faites !
Gloire : « Le crétin prétentieux est celui qui se croit plus intelligent que ceux qui sont aussi bêtes que lui. » (Pierre Dac)
Beauté : Prenez davantage soin de votre peau, vous ressemblez à un radis desséché.

GÉMEAUX
Amour : Faites du bien à la planète : emplâtrez votre ex.
Gloire : Proverbe : « Dans la vie, il faut être bon mais il ne faut pas l’être deux fois car, si tu es bon deux fois, tu deviendras bonbon et on te mangera ! »
Beauté : En parlant bonbon, votre corps est une vraie gourmandise. ANW !

CANCER
Amour : Si vous saviez comme je vous aime, mes p’tits lardons !
Gloire : Les erreurs, c’est comme le caca. Tout le monde en fait.
Beauté : Douceur, bonne odeur et zéro sueur, vous n’êtes que perfection physique.

LION
Amour : L’amour, c’est lui tenir la main pour l’emmener manger une raclette.
Gloire : Trop tard. Vous êtes tombé(e) dans les abysses de la connerie.
Beauté : Votre charisme d’huître commence à donner quelques résultats.

VIERGE
Amour : C’est l’heure de ressortir votre martinet !
Gloire : Vous êtes cordialement invité(e) à la fête des beaufs.
Beauté : Comme on dit, tout est bon dans l’cochon ! (et chez vous aussi, graou)

BALANCE
Amour : On n’est pas au champ ! Sous la couette, vous avez la douceur d’un tracteur.
Gloire : Si ta chambre sent comme chez mémé, c’est qu’il est temps d’aérer.
Beauté : Votre acné fait son coming back.

SCORPION
Amour : Grosse chute dans les sondages. Ça vous apprendra à faire n’importe quoi avec nos p’tits cœurs tout mous.
Gloire : Votre mission, déboucher le siphon de douche. Avec tous les vieux cheveux gluants, bouark.
Beauté : Vous ressemblez quand même à un ragondin.

SAGITTAIRE
Amour : Bah, on n’est jamais mieux servi que par soi-même hein !
Gloire : Même Saez est plus souriant que vous.
Beauté : La constellation d’Uranus vous offre un bourrelet en plus pour l’hiver. Cadeau !

CAPRICORNE
Amour : Femme ou homme, vous allez tomber enceinte bientôt. L’astrologie à tmv, une science exacte !
Gloire : Un(e) Capricorne, c’est bien. Un(e) capricorne à poil, c’est mieux.
Beauté : Vous avez la même tronche qu’un lapin pris dans les phares d’une voiture.

VERSEAU
Amour : Votre sextape fera le buzz en décembre.
Gloire : Vous êtes aussi passionnant(e) que la visite d’une cave à vin sans possibilité de dégustation.
Beauté : Beurk, c’est quoi ce truc bizarre sur votre cou ? Un suçon ? Ah non, c’est votre tête.

POISSONS
Amour : Faudrait vous magner. Vous êtes à consommer de préférence avant fin 2018.
Gloire : Un proverbe camerounais dit « Ce n’est pas parce que le singe met la culotte, que les hommes doivent cesser de porter des culottes »…
Beauté : … Voilà c’est tout.

Polar sur Loire : troisième édition

En deux ans, Polar sur Loire est devenu le point de convergence des plumes du Val de Loire. Samedi 24 novembre, vingt-trois auteurs seront réunis salle Ockeghem pour rencontrer leurs lecteurs.

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(Photo © Serge Bodin/Polar sur Loire)

Historiques, futuristes, comiques ou carrément flippants : les romans noirs présentés ce samedi à Tours ont tous un point commun, la région. « Tous les auteurs vivent ou écrivent sur le Val de Loire, explique Claudine Chollet, l’une des organisateurs.

L’idée du salon est née en discutant avec Denis Soubieux au Chapiteau du livre ; nous avons réalisé que nous étions beaucoup d’écrivains de polars en Touraine et avons décidé de créer un salon qui permette aux adeptes de ce genre de rencontrer des auteurs locaux. »

Les romancières Nicole Parlange et Béatrice Egémar les rejoindront dans ce projet et dès la première année, la rencontre trouve son public. Le choix de la salle Ockeghem, centrale et pleine de charme, contribue au succès. Du coté des auteurs, ils apprécient unanimement l’ambiance bon enfant, la proximité avec les visiteurs et la possibilité de se rencontrer entre « collègues ». « Tous les auteurs sont les bienvenus, souligne Denis Soubieux, pourvu qu’ils nous contactent directement et qu’ils aient un lien avec la région. En revanche, la taille de la salle limite le nombre d’inscrits à 24. »

Des romanciers présents les deux premières années ont ainsi accepté gentiment de céder leur place à de nouveaux venus. Au menu de cette troisième édition : dédicaces et échanges, bien sûr, mais aussi des directs sur les radios locales, une table ronde sur le thème des couleurs du polar et deux causeries avec les invités d’honneur, Éric Giacometti et Éric Yung.

La petite équipe, qui tient à rester indépendante, n’a pas souhaité demander de subventions. Elle est soutenue par l’association Signature Touraine, un viticulteur local et la Caisse d’Epargne. Preuve que la manifestation commence à rayonner : la cinémathèque a organisé cette année une projection en écho au salon et la médiathèque de la Riche a consacré la journée du 17 novembre à des lectures autour de Polar sur Loire.

> Sur Internet et sur Facebook

LES AUTEURS PRÉSENTS

Gino Blandin, Emmanuel Bonhomme, Jérémy Bouquin, Norbert Chadourne, Christian Chaillet, Claudine Chollet, Monique Debruxelles, Jean-Noël Delétang, Alain Denis, Michel Douard, Béatrice Egémar, Vianney Frein, Sylvain Gillet, Jean-Luc Houdu, Jean-Noël Lewandowski, John Erich Nielsen, Nicole Parlange, Dominique Play, Jean-Paul Robert, Jean-Michel Sieklucki, Denis Soubieux.

LES ANIMATIONS

> 11 h : « La couleur dans le polar » , table ronde animée par Cécilia, du blog littéraire Between in the Books
> 15 h : Rencontre avec Éric Giacometti, animée par Chloé, du blog littéraire Somewhere Over the Tea pot.
> 16 h : Rencontre avec Éric Yung Un libraire indépendant assure la vente des ouvrages.

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Plongée dans le noir avec les auteurs de polar

Ils étranglent, découpent ou kidnappent des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants chaque année… pour le plus grand plaisir de leurs lecteurs. Qu’est-ce qui fait vibrer les auteurs de polars ?

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On dit d’Agatha Christie qu’elle est la femme à qui le crime a le plus rapporté. Quarante ans après sa mort, Le Masque, son éditeur français, en vend chaque année 50 000 exemplaires. Un roman sur quatre vendu en France est un polar et Quai du Polar, à Lyon, a réuni 80 000 passionnés en 2017.

Ce succès ne date pas d’hier, rappelle le sociologue et romancier Michel Moatti : Conan Doyle a ressuscité Sherlock Holmes sous la pression populaire ! « Le policier fonctionnait bien, puis le néo polar est arrivé en apportant une autre dimension, des personnages plus ancrés dans la société. Avec le thriller, le genre est devenu plus violent, peut-être une manière d’exorciser le réel, de s’accoutumer et d’apprivoiser la mort. »

Ce roman n'a ni auteur ni titre. Il est d’autant plus drôle de voir un deuxième tome publié avec cette accroche : « par l’auteur du livre sans nom »
PAS D’AUTEUR ET PAS DE
TITRE – LE LIVRE SANS NOM
Oui, ce roman présente cette
double particularité. Il est d’autant
plus drôle de voir un deuxième
tome publié avec cette accroche : « par l’auteur du livre sans nom »

Horrifique, économique, historique, fantastique ou humoristique, le polar est devenu une planète à lui tout seul. Mais à quoi rêvent ses auteurs ? Cofondatrice du Salon Polar sur Loire, Claudine Chollet est tombée dans le polar par hasard, en écrivant un « Poulpe ». « J’ai écrit sans aucune pression et je me suis tellement amusée que que j’ai décidé de continuer. » Elle imagine alors le personnage de Polycarpe Houle et bâtit une série de cosy mystery à la sauce tourangelle, un genre qui plaît de plus en plus. Quel qu’il soit, le polar exige une intrigue serrée et une ambiance.
C’est ce qui a poussé Hervé Commère à le choisir. « Je suis parti dans tous les sens quand j’ai écrit mon premier roman, nous confie-t-il en riant. Je me suis dit qu’avec un polar, je serai obligé de suivre le fil. » Cet auteur plusieurs fois primé est guidé par une seule envie : celle de raconter des histoires. « Certains confrères pensent changer le monde, je n’ai pas du tout ce sentiment, même si je décris parfois des enjeux sociaux. Je veux juste embarquer le lecteur dans une histoire haletante. »

Ce plaisir dans l’écriture est revendiqué par tous les auteurs que nous avons rencontrés. « Ce qui est intéressant, c’est de monter cette histoire qui vous appartient », explique Nicole Parlange, auteure de romans historiques. « J’écris d’abord pour ma femme, pour moi, et si le lecteur s’est marré, ça me suffit », affirme Michel Douard. Rédacteur pour des agences de communication, il est devenu romancier pour fuir les contraintes. « En France, on a du mal à mélanger les styles, analyse-t-il, mais la vie n’est pas simpliste. Elle est dure, oui, mais aussi très drôle, tendre… »

L’AUTEUR QUI N’EXISTE PAS – RICHARD CASTLE Il a sa page sur le site Babelio et sur Wikipédia, on le trouve dans toutes les librairies… mais il n’existe pas. Ou plus exactement, Richard Castle est le héros d’une série à succès, transformé en auteur, comme une mise en abîme. Son 3e roman gagnera même la tête des ventes aux États- Unis ! Le véritable écrivain qui lui prête sa plume, lui, reste inconnu.
L’AUTEUR QUI N’EXISTE PAS –
RICHARD CASTLE
Il a sa page sur le site Babelio et sur Wikipédia, on le trouve dans toutes les librairies… mais il n’existe pas. Ou plus
exactement, Richard Castle est le héros d’une série à succès, transformé en auteur, comme une mise en abîme. Son 3e roman
gagnera même la tête des ventes aux États-
Unis ! Le véritable écrivain qui lui prête sa plume, lui, reste inconnu.

Malgré les contraintes narratives, les auteurs de polars se sentent plus libres, y compris d’aborder des thèmes qui dérangent. À l’heure où les éditeurs s’interrogent sur l’embauche de sensitivity readers, le polar apparaît comme une terre de liberté et fait (presque) tout passer. Sergio Luis, un auteur tourangeau qui connaît un beau succès par le bouche à oreille, aime « décrire les situations qui grattent. Le polar offre un imaginaire infini, il permet de naviguer entre les relations humaines. Quand on me dit qu’un thriller, ce n’est pas du Zola, je réponds : non, et ce n’est pas du tout mon but, même si je fais très attention au style et j’essaie de progresser dans mon écriture à chaque roman. J’ai atteint mon but quand un lecteur éteint sa lampe de chevet à 2 heures du matin parce qu’il voulait connaître la fin de mon roman. »

« Beaucoup considèrent encore le polar comme de la sous-littérature. J’ai envie de leur dire : ouvrez un polar. »

Éducateur le jour et écrivain la nuit, Jérémy Bouquin défend l’accessibilité du polar. « Ce genre est populaire et doit le rester. La lecture est tellement élitiste ! Le lecteur n’a pas peur d’ouvrir un polar parce que c’est une littérature du réel, qui mélange les faits-divers et une écriture simple, avec des personnages accessibles. On y trouve du sang, du sexe, de l’humour… ça parle à tout le monde. »
Le ludique peut avoir un côté pédagogique, rappelle-t-il : « Le polar embrasse tous les genres et tous les secteurs. Tom Clancy, Gérard de Villiers, abordent des sujets géopolitiques bien réels et très documentés, Jean-François Parot fait entrer le lecteur dans une période historique. »

Pour Claire Bréton, responsable du rayon Noir à La Boîte à livres, la grande force des auteurs de polar est de savoir raconter des histoires. « Le lecteur veut déconnecter. Ces romanciers sont plus irrévérencieux, ils osent le politiquement incorrect et leurs œuvres sont moins psychanalytiques que dans la littérature blanche. » Les personnages ne doivent pas être simplistes pour autant car ils sont la clé de l’œuvre et il faut leur donner un verbe propre, souligne Jérémy Bouquin.

FAUSSES COUV’, VRAIES PRINCESSES NOUVEAU LOOK POUR UNE NOUVELLE VIE L’illustrateur Astor Alexander s’est amusé à intégrer les princesses Disney à des polars des années 50. Un exercice de style réussi, à retrouver sur son compte instagram : astoralexander. Et c’est génial !
FAUSSES COUV’, VRAIES PRINCESSES NOUVEAU LOOK POUR UNE NOUVELLE VIE
L’illustrateur Astor Alexander s’est amusé à intégrer les princesses Disney à des polars des années 50. Un exercice de style réussi, à retrouver sur son compte instagram : astoralexander. Et c’est génial !

« Beaucoup considèrent encore le polar comme de la sous-littérature. J’ai envie de leur dire : ouvrez un polar », s’indigne Marie-Eve Descombes. Auteure du blog Mademoiselle Maeve et jurée pour plusieurs prix littéraires nationaux, elle a plongé dans le roman à mystères dès qu’elle a su lire. « Ellory, Franck Bouysse, Sandrine Collette… ont une vraie écriture. La construction psychologique des criminels comme des victimes est essentielle et le roman noir suit les évolutions de la société. Armand Gamache, l’inspecteur canadien créé par Louise Penny est loin du flic alcoolique et largué. »
Elle ne juge pas pour autant les clichés rédhibitoires. « Certains livres sont comme des pantoufles, tu sais où l’auteur va t’emmener. Il y a un certain snobisme à dénigrer les auteurs populaires mais l’essentiel est d’avoir du plaisir à lire. Et c’est triste de devoir défendre ses goûts ! »
Michel Moatti regrette lui aussi cette barrière artificielle : « Jean-Patrick Manchette, publié dans la Série noire, a un excellent niveau littéraire et méritait largement un prix, Modiano est souvent proche du roman d’angoisse. » Ce snobisme va parfois très loin. Pierre Lemaître, l’auteur du best seller Au-revoir là-haut, avoue avoir quitté le polar « pour devenir enfin un écrivain » et gagner la reconnaissance du milieu littéraire.

Pourtant, si « Gaston Leroux rêvait d’égaler Flaubert, c’est le Mystère de la chambre jaune qui l’a fait entrer dans l’Histoire », sourit Claudine Chollet. Et bien des héros de « blanche » ont disparu quand Miss Marple et Sherlock Holmes ont survécu. Noire ou blanche, quand la littérature est bonne, elle est bonne.

Overlord : série B bien emballée

Des Nazis, des sortes de zombies surhumains et des soldats américains qui ont envie d’en découdre : le film Overlord vaut-il vraiment le coup ?

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Vous reprendrez bien une petite louche de série B ? Parce qu’on ne va pas se mentir, Overlord, c’est un peu ça : une petite « bisserie » à l’ancienne, délicieusement bébête mais méchamment divertissante, avec un pitch à base de GI’s ricains dégommant du nazi zombie. Oui, outch, rien que ça.

Pour son deuxième long-métrage, le réalisateur Julius Avery a été épaulé par le producteur J.J. Abrams. Si son premier film lorgnait vers le drame d’action (Son of a gun), le cinéaste s’essaye cette fois à un mélange hybride, à la croisée entre film de guerre et production d’horreur.

Overlord suit donc un groupe de parachutistes largués en France occupée pour une mission. Pas de chance : ils vont tomber sur un labo secret, où de vilains Allemands ont la fâcheuse tendance à lever le bras droit tout en menant des expériences surnaturelles. Avec pareil récit, Avery remplit évidemment son cahier des charges à coup de personnages caricaturaux, de délires régressifs et de second degré.
Exubérant et extravagant, certes, mais suffisamment bien emballé et bien mené pour accrocher la rétine et faire passer un bon moment.

Mélange de Call of Duty (les scènes de guerre sont top) et d’Inglorious Basterds à la sauce zombie, Overlord possède tout de même un sacré lot de défauts : incohérences, soucis de logique, rythme parfois mal agencé, décors misérables, ce film avec le cul entre deux chaises (guerre ou horreur ?) aurait certes mérité un peu plus de folie.
Mais il se regarde surtout pour ce qu’il est : un programme qui dépote, efficace tout en étant grotesque. Bref, un plaisir coupable.

> Horreur/Guerre, de Julius Avery (USA). Durée : 1 h 50. Avec Jovan Adepo, Mathilde Ollivier, Wyatt Russell, Pilou Asbaek…
> NOTE : 3/5

Concert solidaire grâce à l’asso A Tes Souhaits

L’association tourangelle A Tes Souhaits investit La Pléiade pour un concert caritatif au profit des enfants hospitalisés à Clocheville et aider deux associations : 1001 Pétales et L.E.O.N.O.R.E.

Toukan Toukan sera l'un des groupes présents sur scène.
Toukan Toukan sera l’un des groupes présents sur scène.

Créer et organiser des événements culturels au profit d’actions caritatives et humanitaires, c’est la mission que s’est donnée l’association tourangelle A Tes Souhaits, menée par Anaïs, Patrick, Léa et Marie. Capture

Samedi 24 novembre, elle lancera sa première grosse soirée : un concert solidaire à La Pléiade, au profit de deux associations locales, 1001 Pétales et L.E.O.N.O.R.E.
La première agit auprès des enfants atteints de leucémie et hospitalisés à l’hôpital Clocheville tandis que la seconde apporte des moyens matériels aux services accueillant les petits atteints de hernie diaphragmatique.

Côté musique, ce sont donc Philémone, GRaNDE et Toukan Toukan, trois noms souvent connus des Tourangeaux, qui s’occuperont d’enflammer la scène et faire bouger le public.
Il sera également possible d’échanger avec les associations présentes.

> Concert solidaire à La Pléiade, de La Riche. Dès 19 h. Tarif : 10 €. Infos sur facebook.com/AssociationAtesSouhaits ou réservations sur helloasso.com/associations/a-tes-souhaits

TOP 4 : le futur Burger Quiz

Dès le 28 novembre, une dizaine de nouveaux présentateurs remplaceront Alain Chabat au jeu Burger Quiz. Voici notre top 4 des animateurs que l’on attend de pied ferme. Miam !

ALEXANDRE ASTIER

Mister Kaamelott qui anime Burger Quiz ? Le rêve ! Aussi drôle que cultivé, Alexandre Astier possède un capital sympathie surpuissant. Les candidats qui lui parleront d’un film Kaamelott seront pendus haut et court.
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MARINA FOÏS

À un internaute qui disait « Burger Quiz sans Chabat ? Ce sera sans moi », elle a répondu : « Et sans moi. Même si c’est moi. » Tout est dit. L’hilarante Marina Foïs (et sa mauvaise foi) devrait exceller dans le rôle.

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ÉDOUARD BAER

Digne héritier de l’humour Chabat, Édouard Baer, de par sa jouissive éloquence, va envelopper Burger Quiz d’un humour tout simplement ravageur. Son verbe, sa « tronche », ses habituelles digressions, sa folie : on dit oui !

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GÉRARD DARMON

Grand complice de Chabat, invité à de multiples reprises même dans les années 2000, Darmon a toute sa place aux manettes. On attend ses punchlines qui torpillent et sa répartie de tueur dite avec sa voix d’outre-tombe.
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[nrm_embed]<blockquote class= »twitter-tweet » data-lang= »fr »><p lang= »fr » dir= »ltr »>Réponse : M. <br>Effectivement, avec mes camarades, je repasse bientôt derrière le comptoir. <a href= »https://twitter.com/hashtag/BQS03?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw »>#BQS03</a><br><br>Alain. <a href= »https://t.co/M67fEOtuIE »>pic.twitter.com/M67fEOtuIE</a></p>&mdash; Burger Quiz (@BurgerQuizOff) <a href= »https://twitter.com/BurgerQuizOff/status/1059513042231353344?ref_src=twsrc%5Etfw »>5 novembre 2018</a></blockquote> <script async src= »https://platform.twitter.com/widgets.js » charset= »utf-8″></script>[/nrm_embed]

Chroniques culture #62

Le premier album d’A Void, le nouvel EP de Charly DKN ou encore l’immanquable Netflix à rattraper et la dose de BD et DVD, c’est à retrouver ici.

PAUSE_ECRANS_DVDLE DVD
LES INDESTRUCTIBLES 2
Il n’y avait que Brad Bird pour réussir à offrir une suite digne de ce nom à ce classique de l’animation. Toujours aux manettes, donc, le réalisateur signe avec Les Indestructibles 2 un spectacle familial réussi, un grand-huit riche en émotions et en rires. Visuellement, c’est toujours un bijou (quelle technicité dans les plans et le découpage !) et dans le fond, c’est toujours aussi inventif. On (re)découvre donc ce film survitaminé en version Blu-ray : déjà, pour les suppléments enrichis d’une leçon d’animation avec le cinéaste et de deux courts-métrages bonus. Ensuite pour retrouver avec plaisir bébé Jack-Jack, personnage immanquable et simplement hilarant des Indestructibles 2.
A.G.

LE CD PAUSE_ECRANS_CD
A VOID – AWKWARD AND DEVASTATED
Il y a de cela deux ans, le jeune groupe A Void nous avait tapé dans l’oeil lors de la sortie de leur EP Roses as insides. Le combo parisien — également connu pour avoir enflammé les planches anglaises — dévoile ici son premier album, Awkward and devastated. Suintant toujours l’esprit grunge, A Void a toutefois affiné son propos. Insufflant un feeling garage plus présent, un sentiment d’urgence tout en étant capable de ralentir le rythme et se faire plus mélodique (« A Rose »), le groupe offre une cohérence aux douze titres qui structurent ce disque bien écrit et rappelant parfois un Sonic Youth à voix féminine.
La voix, justement, de Camille Alexander est toujours capable d’envolées éraillées (« Éclatée » ou « Hurricane »). En face, la frappe de Marie Niemiec à la batterie épouse parfaitement la basse d’Aaron Hartmann et se répondent pour dérouler une section rythmique travaillée et bien mise en avant dans le mix. Jeune, sincère et à l’énergie contagieuse sur scène, A Void a clairement du potentiel.
A.G.

PAUSE_ECRANS_EPLE EP
CHARLY DKN – SENSES
Son premier album Symbiose était un véritable voyage. Ce nouvel EP, Senses, est en revanche est une vraie plongée. Une plongée dans le corps humain, Charly DKN explorant ici la thématique des sens du corps humain. Évidemment, le Tourangeau oeuvre toujours dans sa musique électronique qu’il chérit tant, la techno. Et sur Senses, Charly DKN réussit à proposer un ensemble qui fonctionne suivant les pulsations des émotions (c’est d’autant plus audible avec une écoute au casque sur un titre comme « Fragrance » par exemple).
Plus envoûtant que ses œuvres précédentes (« Nectar » fait même le pari d’incorporer des voix) et toujours pertinent dans son propos, Charly DKN réussit de nouveau son coup avec Senses. L’an dernier, l’artiste nous confiait vouloir « hypnotiser le public » : la mission est réussie.
A.G.

LES BD PAUSE_ECRANS_BD
MYSTÈRES & BULLES (DE GOMME)
Dire que l’on adoré la nouvelle série Renaissance (Dargaud) d’Emem au dessin et de Fred Duval au scénario, serait un euphémisme. Avec ce Tome 1 « Les Déracinés », ils se lancent le défi d’une nouvelle série de SF qui devrait en séduire plus d’un, grâce à sa richesse et son inventivité. Jung, lui, nous plonge avec « Babybox » (Noctambule/soleil) dans un conte sur une quête identitaire dans une Corée du sud aux contours oniriques et au graphisme époustouflant.
Magie et merveilleux, ce aussi sont les caractéristiques de « La Boîte à musique » (Dupuis), la très belle série de Carbonne et de Gué qui proposent déjà le volume 2 de cette histoire mêlant fantastique et poésie avec maestria. On finira par le tome 13 et dernier de la série « XIII MYSTERY » où Jean Van Hamme crée l’événement en reprenant le scénario avec la complicité de Olivier Grenson au dessin autour du personnage culte Judith Warner. Le résultat est un petit chef d’oeuvre et on se dit que le mystère de la série devrait encore perdurer encore longtemps !
Hervé Bourit

A (RE)DÉCOUVRIR SUR NETFLIX
THE HAUNTING OF HILL HOUSE
De mémoire de sériephile, on n’avait pas connu pareil plaisir depuis bien longtemps… Production originale Netflix, The Haunting of Hill House est une libre adaptation du roman La Maison hantée (Shirley Jackson) dont avait d’ailleurs découlé le film La Maison du diable (Robert Wise, 1963). Ici, dans cette histoire d’une famille endeuillée et traumatisée par leur ancienne demeure hantée, le réalisateur Mike Flanagan construit son récit à coup de flashback et les met en parallèle avec le quotidien qu’endurent aujourd’hui les protagonistes.
Totale réussite de A à Z, The Haunting of Hill House maquille son fonds horrifique et d’épouvante derrière un drame psychologique et familial. Tour à tour flippant, angoissant, émouvant, mélancolique, ce petit bijou rafraîchit le genre codifié de la maison hantée. Les thèmes de la mort et des traumas sont traités à la perfection et prouvent que les fantômes ne sont pas forcément ceux que l’on cache sous un lit. Stephen King s’est dit grand fan de la série. Il n’y a pas mieux comme gage de qualité.
A.G.

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On a testé le restaurant O&A aux Halles

Situé place des Halles, le O&A appartient à… Olivier Arlot, bien sûr !

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Olivier Arlot qui revient en ville, forcément, ça intrigue nos papilles ! Direction donc le O & A, son restaurant de la place des Halles, impatients de découvrir cette nouvelle carte du chef tourangeau.

La décoration, dans les tons de bois et de bleu foncé à la mode, est simple et élégante, un mélange équilibré d’années 50 et de style bistrot. On apprécie. On apprécie également le service, aimable, vraiment personnalisé, ce qui est rare. La carte présente les entrées (dénommées A), les plats (B) et les desserts (C) accessibles via trois formules et un bel assortiment de vins : Bourgogne mais aussi, plus près de chez nous, Quincy et Sancerre. PAUSE_RESTO_ARLOT_web
On opte pour une pièce de bœuf et ses choux de Bruxelles (oui, on a le goût du défi mais s’ils sont bons, alors, tout le sera). La viande est cuite à point, la sauce délicieuse et les petits choux passent facilement, bravo au chef.

Mon acolyte a choisi de l’agneau en croûte de persil et une tarte au citron. On teste le moelleux au chocolat, autre plat piège des restaurants, il est parfait.

Des plats maîtrisés mais sans surprise et c’est dommage. Avec un verre de vin à 7 euros, on frôle les 40 euros pour un plat, un dessert, un verre et un café, excellents mais ni très copieux ni très surprenants. On regrette que le restaurant ne propose pas une formule du midi, plus en accord avec la carte et la taille des portions.

> O & A, place des Halles, à Tours. Ouvert du lundi au vendredi, plat à 21 euros, formule à 29 ou 36 euros.
> À suivre sur instagram

La Réunification des deux Corées : coproduction internationale au CDNT

Avec une troupe d’acteurs singapouriens, Jacques Vincey reprend La réunification des deux Corées, un des succès de Joël Pommerat. Une coproduction internationale pour le CDNT, à voir dès le 19 novembre

(Photo Crispi Photography)
(Photo Crispi Photography)

La Réunification des deux Corées »… Le titre pourrait en tromper plus d’un. « Mais ça n’a rien à voir avec quelconque actualité politique », prévient d’emblée le metteur en scène Jacques Vincey.

Pas de géopolitique, donc. Mais d’amour. Ou plutôt « d’amour sous toutes ses déclinaisons avec également et notamment ses questions de solitude, de séparation ». Le besoin de l’autre et la réunification sont l’axe principal de cette pièce qui arrivera sur les planches du Théâtre Olympia du 19 au 24 novembre.
« C’est la métaphore de cette difficulté ontologique à se réunir dans l’amour », explicite Jacques Vincey au téléphone. Il vient tout juste de débarquer en France. L’homme revient de Singapour, où il a créé cette pièce.

« Tout est parti d’une sollicitation de l’Institut français de Singapour. J’ai répondu à la proposition d’Ong Keng Sen, de la compagnie Theatre- Works, de mettre en scène La Réunification des deux Corées, une pièce de Joël Pommerat, un auteur qu’il fallait leur faire découvrir. » C’est donc la première fois que le CDNT est coproducteur d’un spectacle créé à l’international. « Une étape importante, notamment pour notre rayonnement », rappelle Jacques Vincey. Et l’occasion de proposer un véritable spectacle, une pièce au texte fort.

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(Photo Crispi Photography)

Intemporelle et universelle, en regard des thèmes abordés. La Réunification des deux Corées se compose de vingt courtes saynètes, « une succession de petites histoires » qui explorent les territoires de l’Amour avec un grand A et des relations.
« Quels sont ces liens qui nous poussent à aimer, haïr, aider, trahir, protéger, fuir, lutter, tromper ou mentir ? », questionne le synopsis de la pièce.

Jouée en anglais

La Réunification des deux Corées sera jouée en anglais et surtitrée en français. Mais Jacques Vincey tient à rassurer : « La langue anglaise n’est pas une question ni un problème. Déjà parce que les gens la parlent de plus en plus et ensuite car le texte de Pommerat est simple. »

Il n’empêche : cela a dû être compliqué pour le metteur en scène de travailler avec une troupe singapourienne. Ne serait-ce que pour communiquer… « Oui, ça n’a pas été simple !, acquiesce Jacques Vincey dans un petit rire. Mais j’aime faire des choses que je ne connais pas. La barrière linguistique et culturelle est une difficulté. Mais la difficulté est un enjeu. Il fallait s’appuyer sur nos différences. »
Ces neuf comédiens du TheatreWorks de Singapour sont Malais, Indiens ou encore Chinois : une mosaïque de culture(s) infusée dans une pièce française. Et, là encore, à l’instar du thème de la pièce, des femmes et des hommes… réunis.

> La Réunification des deux Corées, de Joël Pommerat, mis en scène par Jacques Vincey. Du 19 au 24 novembre au Théâtre Olympia à Tours. De 9 à 26 €. Horaires et résas : cdntours.fr
> Puis du 28/11 au 1/12 à la MC93 de Bobigny. Tournée française prévue d’octobre 2019 à février 2020.

La Clef : l’impro comme terrain de jeu

Pour fêter ses vingt ans, la compagnie La Clef organise ce weekend un festival d’improvisation à Chambray-lès-Tours. Rencontre avec sa responsable artistique, Valérie Lesage.

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Il y a 20 ans naissait la compagnie La Clef. C’était en 1998… …
grâce à la Coupe du monde de football ! Nous étions quelques comédiens issus de la ligue d’improvisation française à Paris, missionnés par une structure de Seine- Saint-Denis pour animer un grand espace au pied du Stade de France. Nous avons créé un monde où tout était rond, comme le ballon, et monté un spectacle pour des collégiens. Il fallait créer une structure pour mener ce projet, et c’est ainsi qu’est née la compagnie La Clef. Je suis arrivée sur Tours en 2001, et la compagnie s’est progressivement installée en Touraine, où elle est active depuis 2006.

Pourquoi « La Clef » ?
C comme compagnie, E comme événement et F comme formation. Quant au L, nous n’avons jamais trouvé de mot qui nous corresponde. Vous pourriez lancer un jeu concours auprès de vos lecteurs ?

Le premier spectacle tourangeau de la compagnie ?
C’est le catch-impro. Nous nous sommes approprié la dramaturgie du catch : les commentateurs, les agents de sécurité… Dès le hall d’entrée, le spectacle commence : le public, reçu par le service de sécurité et les agents d’accueil, est invité à écrire les thèmes de son choix sur des papiers. En parallèle, les commentateurs chauffent la salle, et un DJ fait monter la température. Lorsque les deux duos d’improvisateurs entrent en scène, on pioche au hasard un thème dans l’urne. Le décompte commence immédiatement : 5 – 4 – 3… Et l’improvisation démarre, sans préparation ni réflexion. Je joue souvent le rôle d’arbitre : il est là pour se faire huer, récupérer les énergies négatives du public afin que les comédiens jouent plus confortablement. C’est une réussite : nous entamons la 12e saison du spectacle. Au sein de la compagnie, il y a les spectacles, mais aussi les stages, les ateliers, les formations, les événements en entreprise…

L’impro, c’est pour tout le monde ?
Oui, aucun pré-requis n’est nécessaire. En 25 ans d’enseignement, je n’ai jamais rencontré quelqu’un incapable d’improviser. Par contre, certains ne s’autorisent pas à le faire. Pourtant, on s’amuse beaucoup : en état d’improvisation, tout devient prétexte au jeu, on retombe tous en enfance. On développe aussi plein de qualités humaines : l’écoute, le respect de la parole de chacun, l’acceptation de l’autre… Alors venez découvrir l’impro. Le seul risque que vous prenez, c’est de vous amuser et de trouver du plaisir !

Propos recueillis par Nathalie Picard

LA CLEF EN CHIFFRES :
> 150 adhérents > 6 ateliers hebdomadaires : 5 pour adultes et 1 pour ados
> Un noyau dur de 6 comédiens professionnels réguliers
> 50 salariés engagés temporairement sur une année

Impro : rendez-vous au Fi!l good festival

Fi!L Good, c’est le premier festival d’improvisation théâtrale organisé par la compagnie La Clef en Indre-et-Loire. Une sélection de spectacles, performances originales et ateliers

Catch Impro ©Anthony Oblin
Catch Impro ©Anthony Oblin

L’impro ? Un sacré divertissement… mais aussi un jeu périlleux. Car rien n’est écrit, tout s’invente dans l’instant présent. L’occasion de découvrir de drôles d’histoires, et peut-être d’en inventer ?

IMPROVISEZ !

Relèverez-vous le défi ? La compagnie la Clef vous propose de découvrir l’improvisation théâtrale lors d’ateliers découverte entre enfants, ados, adultes et même en famille. Vous avez très peur de vous mettre à nu ? Vous ne voyez pas ce que vous pourriez bien inventer sur le thème « gare aux casseroles » ? Allez, on n’a qu’une seule vie ! Et soyez rassuré : les organisateurs nous assurent que tout le monde en sortira vivant.
Samedi 17/11 de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h sur réservation.

AU MICRO DE RADIO BÉTON

Improviser avec les contraintes d’un direct à la radio. Les comédiens professionnels des compagnies La Clef et Les 3 sœurs placent la barre haute : leur performance sera diffusée en live sur Radio Béton. Imaginez un plateau radio avec un animateur, un invité et des chroniqueurs pas comme les autres : un médium, un astrologue et un psy. Grâce à l’émission de spiritisme de BF FM, la mort n’aura plus de secrets pour vous…
Spirit(e)s « Impro radio live ». Samedi 17/11 à 14 h.
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ADMIREZ VOS MAÎTRES

De grosses pointures ouvriront le festival avec un catch-impro spécial « stars de l’impro ». Cécile Giroud et Yann Stotz – célèbre duo d’humoristes – se retrouveront face au triple champion du monde de l’improvisation Richard Perret, en duo avec Julie Tajan. Ces maîtres improvisateurs sont experts dans l’art de créer des histoires farfelues, inventer des rebondissements improbables, sortir the réplique qui tue, nous faire rire… et peut-être pleurer ? Catch-impro.
Vendredi 16/11 à 20 h 30.

PLACE AUX AMATEURS

Si La Clef est une compagnie professionnelle, elle n’en oublie pas les amateurs pour autant. Deux moments leur sont dédiés lors du Fi!L Good Festival. Le premier ? La méningerie : les comédiens se mueront en acrobates, clowns ou funambules, lors d’improvisations autour de l’univers du cirque. Deuxième rendez-vous amateurs , le traditionnel match d’impro : les 4 équipes de comédiens de La Clef, les Enerveretz, le Tours Impro Club et la Ligue d’improvisation de Touraine Amateurs s’affronteront sur la patinoire, devant un public autorisé à huer l’arbitre ! Tous les codes du hockey sur glace seront au rendez-vous… sauf la glace.
La méningerie samedi 17/11 à 16 h 30. Match d’impro dimanche 18/11 à 16 h 30.

REMBOBINEZ

Tirer un livre au sort. Choisir un extrait au hasard. Jouer la fin de l’histoire. Rembobiner. Raconter le début de l’histoire, et en une heure, arriver à la fin. Rassurez-vous, on ne vous demandera pas ce genre de performances lors des ateliers découverte. Ce concept d’improvisation est un nouveau challenge que se lancent les comédiens de La Clef. Résultat en direct.
Rewind samedi 17/11 à 19 h, suivi de Cabaret à 21 h, un grand boeuf d’impro où le public pourra lancer plein de défis aux improvisateurs. No limit… ou presque !

DOUDOU ANIMÉIMPRO_Marmot (7)

Du haut de ses 3 ans, Jules ne quitte jamais son doudou. Quant à Romane, 10 ans, elle ne jure que par ses cartes Pokémon. Et si ces objets du quotidien racontaient une nouvelle histoire ? Les comédiens de La Clef inventent contes, légendes et autres fables à partir des jouets amenés par les enfants, numérotés et tirés au sort au fil du spectacle. Impro-marmot. Dimanche 18/11 à 15 h.

Infos pratiques : Vendredi 16, samedi 17 et dimanche 18 novembre à Chambray-lès-Tours.
> Renseignements au 02 47 41 14 71. compagnielaclef.fr/fiil-good-festival

par Nathalie Picard

Horoscope WTF du 14 au 20 novembre 2018

On ne vous présente plus la bête : comme d’habitude, l’astrologue était de mauvaise humeur. Résultat, tout le monde souffre sauf les Gémeaux.

[nrm_embed]<iframe src= »https://giphy.com/embed/111mxI1FrAf2s8″ width= »480″ height= »270″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/sanford-and-son-redd-foxx-fred-111mxI1FrAf2s8″>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

BÉLIER
Amour : Comme le dit le proverbe camerounais…
Gloire : « Le porc ne dit jamais qu’il a trop de graisse »
Beauté : Du coup, vous voyez où on veut en venir ?

TAUREAU
Amour : Bon sang, que de mauvais goût.
Gloire : Eh mais votre sens de l’humour, il a choppé la grippe aviaire ou quoi ?!
Beauté : Grosse migraine. Consultez un médecin (ou arrêtez le rouge).

GÉMEAUX
Amour : Vous déchaînez les cœurs et les slips. Vive les Gémeaux !
Gloire : (enfin pas trop quand même, car vous êtes un peu lourdingue).
Beauté : Votre ressemblance avec un lévrier afghan est vraiment troublante.

CANCER
Amour : Ouf, dans son cœur, vous êtes sur la 4e marche du podium.
Gloire : (Y A PAS DE 4e MARCHE, HAHA. VLAN DANS LES DENTS !)
Beauté : Un bras plus musclé que l’autre. Ne me demandez pas pourquoi, c’est ainsi.

LION
Amour : Période de rut intensif en novembre.
Gloire : Tout travail mérite sa mère.
Beauté : Va vraiment falloir arrêter de baver autant pendant les bisous.

VIERGE
Amour : Fréquentation en hausse dans votre pantalon.
Gloire : Vous êtes aussi agaçant(e) que la pub lesfurets.com
Beauté : Rembourrez votre soutif ou votre caleçon.

BALANCE
Amour : Astuce pour votre éventuel couple : nettoyez enfin cet historique Google. (faites pas les innocents)
Gloire : Si vous étiez intelligent(e), vous sauriez ce que veut dire ‘verbigération’. Mais vous êtes un peu bête.
Beauté : Haleine du matin, bisou qui craint.

SCORPION
Amour : Croquez pas trop dans le fruit défendu. On vous observe.
Gloire : J’ai un peu la pression de vous balancer des saloperies, car c’est la période des anniversaires chez les Scorpions.
Beauté : Et on sait tous que vous êtes du ghetto, avec vos poils rebelles et vos p’tits muscles.

SAGITTAIRE
Amour : Caliente pour tous les 1er décans. Les autres, on s’en fout.
Gloire : Tous en chœur : Les produits laitiers sont vos amis pour la vie !
Beauté : (D’ailleurs, vous avez autant de consistance qu’un yaourt 0 %)

CAPRICORNE
Amour : On appelle ça le vide.
Gloire : Arrêtez de détester l’astrologue de tmv. C’est mauvais pour votre cœur tout mou.
Beauté : Vous êtes une bonne pâte malgré votre carrure de vermicelle (ouarf ouarf).

VERSEAU
Amour : Faites la grève du sexe pour obtenir tout ce que vous voulez. Mouahaha.
Gloire : Le 10 janvier 2019 tombera un jeudi. Déduisez-en ce que vous voulez. Nous, on trouve ça flippant.
Beauté : Si ton nez a du mouchou, c’est qu’il en restera toujours un bout !

POISSONS
Amour : Les Gémeaux vous détestent. Détruisez-les.
Gloire : Attention, votre banquier est un Illuminati pro-saumon.
Beauté : D’ailleurs, vous avez une belle tête de saumon. Si, si, allez sur Google images et regardez votre bouche.

Du théâtre pour ne pas oublier l’Histoire

Près de 800 collégiens d’Indre-et-Loire ont assisté mardi à une représentation un peu spéciale au Grand Théâtre de Tours. Lever de rideau sur la pièce « Emmanuel P. fusillé pour l’exemple ».

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Emmanuel P. et à sa gauche son avocat, lui aussi soldat et instituteur de métier. (Photo Le Rêve à l’Envers)

Des centaines d’adolescents parlent et rigolent au milieu du décor romanesque de l’opéra de Tours. « Nos tout premiers spectateurs étaient des jeunes de votre âge », introduit la metteuse en scène, Pascale Sueur. Avec le conseil départemental, elle organise cette représentation depuis plusieurs mois. « Avec la compagnie Le Rêve à l’Envers, on a travaillé beaucoup pour vous, continue-t-elle en arrêtant leurs voix juvéniles. Vous avez la chance de vivre dans un pays en paix, même si la guerre est à nos portes. Il est important de construire un monde de paix et vous êtes ceux qui construiront ce monde, on a besoin de vous. »

En ce jour particulier (la représentation a eu lieu le 13 novembre – NDLR), trois ans après les attentats du Bataclan et un peu plus de cent ans après l’armistice de la Première Guerre mondiale, près de 800 collégiens de tout le département sont venus assister à la représentation d’Emmanuel P. Fusillé pour l’exemple.

Fusillés pour l’exemple

Inspirée d’une histoire vraie, cette pièce tragique a été écrite par l’historien lochois Bernard Briais. Il a sorti non pas du placard mais d’un grenier poussiéreux, des lettres de Poilus et le dossier de demande de réhabilitation d’Emmanuel Pairault. Après quelques recherches aux archives, il se rend compte qu’il existe une version officielle et une version officieuse de cet événement.

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Les centaines de collégiens ont suivi la représentation comme un cours d’histoire grandeur nature au Grand Théâtre de Tours. (Photo tmv)

Emmanuel Pairault, originaire de Loudun dans la Vienne, âgé de 23 ans, est condamné à mort par le conseil de guerre du 9 octobre 1915 pour « abandon de poste en présence de l’ennemi ». Assis aux côtés du président de ce conseil, pour l’occasion installé au milieu de l’orchestre, les élèves découvrent à travers les témoignages des autres soldats et la plaidoirie d’un avocat inexpérimenté, instituteur de métier, qu’il s’agit en réalité d’un acte de vengeance de son supérieur, le lieutenant de Roquefeu. L’assemblée souffle son désarroi quand tombe la sentence en faveur de la peine capitale.

« Le rendre universel »

Dans une mise en scène sobre, la deuxième partie de la pièce montre les tourments de ce condamné à mort, innocent, jusqu’à ses derniers instants. « Pour rendre universel ce personnage, nous avons donné une femme et une fille à Emmanuel qui n’en avait pas », décrit Pascale Sueur.

La Cie Le Rêve à l’Envers, de Ligueil en Indre-et-Loire, a mis plus d’un an et demi à financer ce spectacle sur le sujet délicat des « fusillés pour l’exemple ». Une pièce qui évoque également les combats et les traumatismes psychologiques des soldats.

Soutenue par le label national de la Mission du centenaire de 14-18, elle est jouée depuis février dans la région et sera présentée prochainement à Paris devant des professionnels, pour une éventuelle une tournée dans toute la France. « J’aimerais pouvoir continuer ce travail auprès des jeunes », conclut la metteuse en scène. Pour ne pas oublier tous ceux qui sont morts pour la France.

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François Chaix dans le rôle du Président du conseil de guerre (Photo Le Rêve à l’Envers)

Musiciens de jazz et migrants mineurs réunis pour un concert

Immersion pendant la première répétition d’un concert unique, mêlant musiciens de Jazz à Tours et mineurs migrants accueillis à Amboise. À la baguette, le compositeur Jonas Muel.

Alya, le “ rigolo ” (à droite) et Ibrahima, le “ grand ” passent le message : « Nous sommes tous les mêmes ».
Alya, le “ rigolo ” (à droite) et Ibrahima, le “ grand ” passent le message : « Nous sommes tous les mêmes ».

Au milieu des vignes, le silence se rompt. La modeste mairie de Cangey laisse s’échapper des fragments de jazz et des voix graves. Dans le fond de la salle des fêtes attenante, un groupe de musiciens répète.

« Tu es pressée ? On va faire le filage du spectacle », m’indique le décontracté Jonas Muel, compositeur et saxophoniste du groupe Ultra Light Blazer. Installé dans cette commune près d’Amboise, c’est lui qui a eu l’idée du projet : faire slamer des jeunes migrants isolés sur une musique interprétée par les étudiants de Jazz à Tours. « Je connais Cécile Labaronne, présidente de l’association AMMI-Val d’Amboise créée en mars. Elle hébergeait à un moment trois jeunes isolés, moi je me suis dit que je pouvais aider à ma façon en faisant ça et que ça servait à tout le monde », décrit celui qui mêle déjà au sein de son groupe le hip hop et le jazz.

C’est dans la salle municipale de Cangey que sera donné ce mercredi soir le premier concert de restitution.
C’est dans la salle municipale de Cangey que sera donné ce mercredi soir le premier concert de restitution.

Au micro, Alya et Ibrahima répètent le refrain : « nous sommes tous les mêmes ». Les jeunes hommes en survêt et baskets scandent avec conviction ce message qu’ils ont écrit contre le racisme. Un peu crispés au départ, ils se détendent au fil des solos de batterie ou de trombone.
Plus habitués à écouter les rappeurs Kaaris ou Nicki Minaj que la chanteuse Etta James, ils découvrent avec plaisir l’univers du jazz. Découvrir des choses. Ils n’arrêtent pas depuis qu’ils sont ici. Thierno, Alya, Ibrahima et Dizzoum, les quatre mineurs d’Afrique de l’Ouest qui participent à ce projet, sont arrivés il y a quelques mois en France. Chacun avec comme bagages un parcours chaotique, une histoire plus ou moins douloureuse et une réelle motivation pour s’améliorer en français et parler de ce qu’ils vivent.

COMMENT ON FAIT POUR DRAGUER ?

« Je trouve qu’il y a beaucoup de racisme, des gens méchants, nous voulons leur dire d’arrêter », explique avec ses mots, le “ grand ” Ibrahima. Scolarisé en 3e, il a commencé à apprendre le français il y a six mois. Sa langue maternelle, le bambara du Mali, ne lui sert guère à communiquer avec les autres jeunes et encore moins avec les filles. NEWS_migrants3

La séduction, c’est d’ailleurs le thème d’une des chansons qu’ils ont écrites avec le slameur et poète Olivier Campos pendant leurs huit heures d’ateliers d’écritures. « Comment on fait pour draguer ? Il faut commencer par dire bonjour… », débutent les apprentis rappeurs appliqués à la prononciation de chaque mot. « Je les ai entendus discuter à ce propos, ils savent dire les choses directement mais ont la délicatesse et la pudeur de ne pas vouloir froisser la jeune femme à qui ils s’adressent », décrit l’artiste de Cergy-Pontoise, “ spécialisé ” dans ces ateliers d’écritures.
Des adolescents de 15 ans et plus qui ont les mêmes préoccupations que les autres, ou presque. « Ils ont beaucoup de choses à dire, des choses parfois très difficiles, mais ils ont deux choix : en parler et évacuer ou bien oublier pour passer à autre chose », ajoute-t-il.

Une semaine avant le premier concert, c’est l’heure des derniers ajustements à Cangey.
Une semaine avant le premier concert, c’est l’heure des derniers ajustements à Cangey.

« Le passé, c’est différent. J’ai appris beaucoup de choses nouvelles ici », répond Ibrahima qui a choisi la deuxième option. Après tout, « le but, c’est que tout le monde s’amuse », insiste Jonas Muel. Y compris les musiciens, Florent, Jean-Baptiste, Nicolas, Léo, Magalie, Romain, Rémi, Arielle et Antoine, qui ont rejoint le projet pour ses volets social et musical. Quand Thierno révèle les paroles de sa déclaration d’amour à « la femme française », les sourires fusent dans l’assemblée.
Plus frêle que ses coéquipiers, ce rappeur déroule un texte plein de poésie et de profondeur, ponctué de « j’te love » et de « babey ». Un jeune homme « plein de talent, mais il ne faut pas trop le lui dire », indique Olivier Campos. Il a découvert le slam lors de la fête de la musique en balançant ses premiers textes et y a pris goût. « J’ai composé pour l’occasion la musique qui accompagne le texte de Thierno sur son “ frérot ” qu’il a perdu pendant la traversée et plus généralement de ceux qui meurent en passant », précise Jonas Muel.

L’autre composition spécialement écrite pour le projet et pour laquelle les neufs musiciens de Jazz à Tours se donnent à fond, c’est la clôture de ces trente minutes de spectacle. Un zouk qui fait taper du pied, sur lequel les slameurs se transforment en danseurs. Libérés. Avec l’envie de continuer à écrire des chansons et de parler encore mieux le français pour faire tomber les barrières.

> Deux restitutions auront lieu en premières parties du groupe Ultra Light Blazer : Mercredi 14 novembre, à 20 h, à Cangey, salle des fêtes. Vendredi 16 novembre à 20 h, en clôture du festival Émergences au Petit Faucheux. Tarifs : 8 € à 16 €.

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Le futur des Halles de Tours se dessine

Le projet a été dévoilé et laisse place à des Halles modernes. Du goût de tout le monde ?

© Icade
© Icade

Dire que le futur projet de reconstruction des Halles a fait causer sur les réseaux sociaux est un doux euphémisme ! Il faut dire que, sur le papier, cette redynamisation du ventre de Tours a de quoi bouleverser le quartier.
Porté par le groupe Icade et dévoilé la semaine dernière par le maire Christophe Bouchet, le projet prévoit des Halles en verre et en métal, très végétalisées, hyper-modernes, avec également la neutralisation de la circulation à l’est.

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Dessinée par les architectes Philippe Huguet et Philippe Montandon, l’esquisse a visiblement plu à de nombreux internautes. Mais pas forcément à l’opposition municipale !
Celle-ci juge en effet ce lifting irréaliste et a du mal à croire que le budget s’élèvera « seulement » à 50 millions d’euros, comme annoncé par le maire.

En attendant, il faudra aussi compter sur l’accord de l’intégralité des 34 commerçants des Halles pour que le projet se fasse. L’ouverture se ferait alors vers 2024-2025.

Un Tourangeau en Egypte / 3e message

#3 / L’artiste Mathieu Dufois habite et travaille à Tours. Le CCCOD a décidé de l’envoyer en résidence de création dans le désert égyptien du Fayoum. Il ne sait pas lui-même quels chemins va prendre son travail là-bas, ni ce qu’il va en ramener pour la future expo prévue au CCCOD. Nous avons eu envie de le suivre dans sa résidence. Cartes postales…

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Le 07 novembre 2018

Première escapade dans le désert d’Egypte. Notre chauffeur a la merveilleuse idée de sortir de la route pour gravir les immenses dunes qui s’offrent à nous.

Après cette traversée à grande vitesse, nous atteignons notre destination : Wadi Al-Hitan (La vallée des Baleines) où les restes des squelettes fossilisés des archéocètes, ancêtres des baleines, se trouvent dispersés au milieu d’un paysage saisissant.

Il est effarant de penser qu’à l’endroit même où je pose le pied, le mer de Téthys ensevelissait tout ce territoire il y a plus de 40 millions d’années.

Je me sens comme assommé…

Mathieu Dufois

>> Retrouvez les autres cartes postales ICI

#WTF 66 : des frites aux larves, des Nazis et des toutous

Petite virée dans le monde, pour toutes les infos et actualités insolites et #WTF.

PAUSE_WTF

> En Belgique, un homme a retrouvé une larve dans un cornet de frites chez Quick. Furieux, il a filmé le tout et posté la vidéo sur les réseaux sociaux. Des milliers de vues plus tard, le client a retiré les images, à la demande de la gérante du fast food. Mais la chaîne a décidé… d’attaquer l’homme au tribunal et lui réclame 10 000 € pour mauvaise publicité.

> Aux États-Unis toujours, un père de famille a été vivement critiqué après s’être déguisé en Hitler pour Halloween. Son fils de 5 ans était quant à lui en officier SS. La petite famille avait partagé la photo sur les réseaux sociaux mais les utilisateurs ont vivement critiqué et insulté le papa. Il s’est justifié en disant qu’il avait bien le droit de se glisser dans la peau « de personnages historiques » quand d’autres se déguisent « en meurtriers ou tueurs en série » sans que personne ne crie au scandale.

> MUTTS Canine Cantina, un restaurant américain accueillant les clients avec leurs chiens, propose un job rémunéré 100 $ de l’heure (environ 87 €) pour… caresser les chiots de son nouvel établissement au Texas.

> L’humoriste Florence Foresti a décidé d’interdire les téléphones portables lors de ses spectacles. Les smartphones seront obligatoirement placés dans des pochettes individuelles automatiquement scellées. Le musicien Jack White avait déjà utilisé ce système nommé Yondr. Mais Florence Foresti est la première artiste française à s’y mettre. Il s’agit d’« éviter les enregistrements pirates et assurer le lien avec les spectateurs », d’après son entourage.

Chroniques culture #61

Cette semaine dans nos chroniques culture, une plongée effarante dans le porno amateur avec le dernier ouvrage de Robin d’Angelo, du polar, mais aussi de la BD, le DVD de Sans un bruit et la mini PlayStation qui débarque bientôt.

PAUSE_ECRANS_DVDLE DVD
SANS UN BRUIT
Dans un monde post-apocalyptique, la population doit désormais vivre sans dire un mot, sous la menace de créatures monstrueuses qui attaquent au moindre bruit. Thriller high-concept par excellence, Sans un bruit s’était taillé un joli succès — mérité — lors de sa sortie en salles. Réjouissant et efficace, aussi audacieux que flippant, le film de et avec John Krasinski se retrouve en DVD/Blu-ray et se revoit avec plaisir, tant son côté angoissant et sa mise en scène habile plongent le spectateur dans un moment de tension. L’éditeur a eu la bonne idée de prolonger la version Blu-ray avec des suppléments abordant les coulisses de la production, les effets visuels et, bien sûr, le montage son, véritable « personnage » de Sans un bruit.
A.G.

LES LIVRES
PAUSE_ECRANS_LIVREJUDYJUDY, LOLA, SOFIA ET MOI
Une claque, un livre qui secoue, un ouvrage dur. « Judy, Lola, Sofia et moi » (éditions Goutte d’or), c’est tout ça à la fois. Durant 320 pages, le journaliste Robin d’Angelo raconte son année passée en immersion dans le monde du porno amateur français. De ce récit intime écrit à la première personne, Robin d’Angelo livre une vision hallucinante, une plongée brutale, parfois très sordide, dévoilant aussi bien les conditions dégradantes imposées aux jeunes femmes qu’un univers où le droit du travail est parfois plus que limite.
Sans tabou, sans fard, le livre dissèque ce monde où le consentement est une notion malmenée, y donne quantité de détails (l’infiltration de l’auteur est réussie et va parfois… très loin), aborde le phénomène Jacquie et Michel (pas si glorieux…) et la concurrence, révèle des témoignages glaçants (le producteur Pascal OP, une actrice totalement paumée). C’est passionnant, marquant, féroce et rude.
A.G.

FLUCTUAT NEC MERGITOURS PAUSE_ECRANS_LIVREFLUCTUAT
Il était professeur d’Histoire, il est désormais retraité… mais surtout écrivain ! Le Tourangeau Jean-Noël Delétang a repris la plume pour ce nouvel ouvrage, inti-tulé Fluctuat Nec Mergitours (éditions Le Geste), clin d’oeil à la locution latine et, bien sûr, devise de Paris. L’auteur revient ici à son style de prédilection, le polar, qu’il avait déjà adopté dans son premier ouvrage en 2017 (Trois petits Tours et puis s’en va). Emmené par deux policiers joliment dessinés, l’inspecteur Abert et son jeune collègue Karim, le livre de Delétang place son intrigue autour de la rue de la Scellerie. C’est en effet là qu’un meurtre vient déranger la paisible vie de ses résidents. Fluctuat Nec Mergitours, outre son écriture fluide, vaut surtout pour son côté tourangeau (oh, allez, soyons chauvins !) qui imprègne chaque page… jusqu’à la couverture.
A.G.

PAUSe_ECRANS_LIVREPAROLELA PAROLE DU CHACAL
Clarence Pitz vient de signer un habile « ethno-thriller » (ou thriller anthropologique) avec La Parole du chacal (éditions Le Lys Bleu) ! Transportant littéralement son lecteur au coeur du Mali, l’auteure belge a le mérite de signer un récit palpitant dans un exercice pourtant périlleux, celui du huis-clos. Axant son propos sur le peuple des Dogons, Clarence Pitz offre une histoire riche en rebondissements et en angoisse, dans laquelle elle distille une grosse dose de culture (on sent ses connaissances en anthropologie). L’écriture est affûtée, précise, et le rythme haletant. Une bonne découverte !
A.G.

Les BD PAUSE_ECRANS_BD
Avec « La Plus belle femme du monde » (La Boîte à Bulles), William Roy et Sylvain Dorange livrent un magnifique portrait de l’actrice et inventrice, Hedy Lamarr. Avec cette bio sensible et magnifiquement restituée, ils rendent un hommage poignant à cette femme libre et d’exception qui, dans un Hollywood des année 40 schizophrène et puritain, transfigura à jamais le 7e Art.
Les héros de « Double 7 » (Dargaud) nous emmènent en 1936 à Madrid, où face aux troupes de Franco s’agitent révolutionnaires de tout bord. Cette plongée sombre, héroïque et sentimentale est magnifiée par le talent des deux auteurs Yann et André Julliard.
Avec « Polaris ou la nuit de Circé » (Delcourt), on plonge avec Vehlman et De Bonneval dans une enquête policière passionnante sur fond de pratiques érotiques. Un petit chef d’oeuvre, à l’instar du T3 « Les Frontières » (Casterman) de la saga Le Reste du Monde de Jean-Christophe Chauzy. Avec ses scènes d’apocalypse et l’élan qu’il donne à ses personnages, on est littéralement bluffé par cet auteur qui mériterait plus grande reconnaissance.
Hervé Bourit

MINI PLAYSTATION
LES JEUX DÉVOILÉS
Le 3 décembre sortira la PlayStation Classic (99,99 €), version mini de sa toute première console sortie en 1994. Sony vient enfin d’annoncer les 20 jeux qui seront gravés dans son modèle retro. Il s’agit de : Battle Arena Toshinden, Cool Boarders 2, Destruction Derby, Final Fantasy VII, Grand Theft Auto, Intelligent Qube, Jumping Flash !, Metal Gear Solid, Mr. Driller, Oddworld : L’Odyssée d’Abe, Rayman, Resident Evil, Revelations : Persona, Ridge Racer Type 4, Super Puzzle Fighter II Turbo, Syphon Filter, Tekken 3, Tom Clancy’s Rainbow 6, Twisted Metal, Wild Arms.

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Le P’tit Dé’Tours : paradis de l’omelette

On nous avait prévenus que les omelettes du restaurant Le P’tit Dé’Tours valaient justement le détour. Verdict…

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Au P’tit Dé’Tours, on ne rigole pas sur les portions. (Photo tmv)

Une omelette, c’est un plat simple. Alors quand les clients viennent en manger une ici, je la prépare à ma façon et fais tout pour qu’ils s’en souviennent. » Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Annie ne nous a pas mentis avant de nous servir !

L’omelette du P’tit Dé Tours, bar-restaurant situé rue Francesco-Ferrer (près de la caserne des pompiers), restera un sacré souvenir dans nos têtes… et surtout nos estomacs ! C’est la spécialité ici. Et elles « ne sont pas comme les autres », comme l’indique la carte.
Pas comme les autres, parce qu’on n’avait rarement vu une omelette si gargantuesque ! Ce jour-là, on a choisi la Tourangelle, avec ses pommes de terre, fromage, rillons de Tours, oignons et champignons. Composée de 6 (!!!) œufs bio, elle affiche un rapport quantité-prix record (13 € la bête). Pas faite pour les petits bidons, mais elle se savoure. Déjà, car tout est fait sur place (« je n’ai pas de micro-ondes », dit fièrement Annie que certains ont connu à l’époque dans son resto rue du Grand-Marché). Ensuite, parce que les produits — souvent bio — sont savoureux et que l’omelette est préparée avec amour. « C’est de la cuisine de maman chez nous. Comme à la maison ! », sourit Annie, d’une gentillesse et d’une bonhomie remarquables.

Un côté bistrot, à la bonne franquette, sans que ce soit péjoratif. C’est aussi simple que généreux, à l’image de l’adorable équipe formée ici par Annie et, évidemment son fils Valentin, à l’origine de ce lieu sympathique et très convivial. À tel point que leurs soirées font souvent le plein, à coup de concerts et d’animations autour du jeu de société.

> 51 rue Francesco-Ferrer à Tours. Ouvert du lundi au samedi, toute la journée. Le dimanche sur réservation. Contact : 07 82 42 28 74 ou sur Facebook.
> Tarifs : de 13 à 15 € l’omelette. Possibilité de planches-apéro.

Salons de Choiseul : des conférences animales et pas bêtes !

Les 15 et 16 novembre, les Salons de Choiseul reviennent à Tours ! Organisé par le lycée du même nom, l’événement proposera une soixantaine de conférences gratuites (attention, il faut vite réserver) autour du thème « Animal », tout en évoquant l’Histoire ou encore les séries télé. Petit aperçu de ce qui vous attend avec nos coups de coeur…

Salons de Choiseul

RETOUR CHEZ LES VIKINGS

CaptureLes Vikings et les Salons de Choiseul, c’est une longue histoire… placée sous le signe de la malchance ! Chaque année, le peuple du Nord devait s’inviter aux conférences, mais chaque année, un problème contraignait tel ou tel interlocuteur à annuler. Cette fois, c’est la bonne !
« On a enfin notre conférence sur les Vikings », se réjouissent Sylvie Mercadal et Stéphane Genêt, les organisateurs des Salons de Choiseul. Maxime Delliaux, professeur d’Histoire-géo, dissertera sur le sujet suivant : « Des bêtes et des hommes : quelques exemples dans la diaspora viking ». C’est également la carte blanche à tmv !
> Jeudi 15, à 10 h 20.

NOTA BENE IS BACK

On l’écrivait déjà l’an dernier, dans tmv : des Salons de Choiseul sans Benjamin Brillaud, c’est comme une raclette sans fromage, c’est triste (NB : on ne se foule pas et on reprend les mêmes expressions, exact). Monsieur Nota Bene est donc de nouveau invité cette année. Le youtubeur parlera des inspirations historiques et mythologiques de Pokémon. Rien que l’intitulé nous fait saliver.
> Jeudi 15, à 14 h 15.

LA PETFOOD : MIAM MIAM !

Le secteur économique de la « petfood » (l’alimentation des animaux familiers), c’est le thème qu’abordera Yves Bodet, délégué général de la Facco, la Fédération des fabricants d’aliments pour animaux familiers. « On n’a pas idée du chiffre que ça représente ! C’est quand même le deuxième secteur le plus fréquenté dans un supermarché », précise Stéphane Genêt qui rappelle par ailleurs un détail insolite :« c’est par exemple le groupe Nestlé qui possède la marque Purina ».
> Jeudi 15, à 14 h 15.

ANIMAUX ET POP CULTURE NEWS_CHOISEUL_AFFICHE

Les Salons de Choiseul ont pour habitude de parler à tous en plaçant leurs conférences dans la pop culture. Rebelote cette année : on peut notamment citer « Les animaux dans Game of Thrones » de Cédric Delaunay (le 16 à 11 h 20), « Le roi Lion : philosophie » de David Lebreton (le 16 à 9 h 10), « Loft story : candidats ou bête de foire ? » (ok, là, on adore) de Loïc Guilpain (le 16 à 13 h 15) ou encore « Dragons et orques : les monstres animalisés de la fantasy » de William Blanc (le 15 à 13 h 15) et « L’animalité chez les super-héros » du professeur de mathématiques Cédric Cecchinel (le 16 à 9 h 10).
Nous, on aimerait bien savoir pourquoi Spiderman arrive à bisouter sa dulcinée la tête à l’envers (personnellement, ça nous file la nausée et pourtant, on est tout de même de sacrés super-héros !).

PETITES BÉBÊTES

Il n’y a pas que les chiens et les chats dans la vie ! La preuve, jeudi 15 à 15 h 15, l’auteur François Lasserre tiendra une conférence sur « les super-pouvoirs des petites bêtes ». L’intervenant est aussi formateur, enseignant et vice-président de l’Office pour les insectes et leur environnement. Une heure avant, le même jour, c’est Catherine Combescot, Docteur en Science et parasitologue, qui s’occupera de traiter son sujet : « Quelques mots sur les poux, nos compagnons de toujours… comment s’en débarrasser ? »

DES TOUTOUS, MIAOU PAS QUE !

CaptureLes chiens auront la part belle à Choiseul. Le vétérinaire et comportementaliste Thierry Bedossa traitera de la relation maître-animal sous une analyse comportementaliste justement. « Il est vraiment très connu et c’est un honneur de le recevoir. Il va même venir avec ses chiens ! », prévient Sylvain Genêt. Rendez-vous le 15 novembre à 13 h 15. Retenons également la présence de Damien Baldin, historien à l’Ehess et fondateur de la revue Geste, intervenant sur l’histoire du chien comme animal domestique (XIXe et XXe siècles), le 16 novembre à 11 h 20.
Nos chouchous les chats seront également de la partie grâce à Eva-Maria Geigl, directrice de recherche CNRS, et sa conférence « Comment le chat a conquis le monde ? ». Eh oui, c’est un fait : les chats sont les maîtres du monde. Et ça, vous ne pouvez pas nous contredire.

BIEN-ÊTRE ANIMAL

« Cette année, nous avons réalisé un partenariat avec le lycée de Fondettes sur le bien-être animal », sourient les organisateurs. C’est sur ce thème que se tiendra une conférence à deux voix qui aura lieu le jeudi 15 à 16 h 15, avec comme intervenants Frédéric Chassagnette et Alexia Koch, respectivement professeurs d’Histoire- géographie et de zootechnie au lycée agricole de Fondettes.

EXPÉRIMENTATION

Les organisateurs le disent : « C’est un sujet un peu “ touchy ”. » Ivan Balansard, vétérinaire et de l’Institut des neurosciences de la Timone, interviendra sur le sujet « Peut-on se passer de l’expérimentation animale ? » En février dernier, le scientifique disait dans une interview au Parisien qu’on ne pouvait pas se passer des tests sur les animaux « que ce soit pour évaluer les molécules, pour fabriquer des vaccins ou pour mieux comprendre le corps humain ». Selon lui, 90 % des Prix Nobel de médecine s’appuient sur ces tests. Désolé du spoiler.

DES SALLES… TRÈS ANIMALES

Pour bien coller au thème « Animal » de cette année, les Salons de Choiseul ont rebaptisé les lieux où se dérouleront les conférences. « C’est une nouveauté. Les gens ont voté pour le nom des salons », indique Sylvie Mercadal. Les heureux élus ? Vous aurez droit au Salon Pégase, Chat botté, Chewbacca, Croc-Blanc et… Simba ! On vous laisse deviner où aura lieu la conférence sur le roi Lion…

> Pratique Les Salons de Choiseul, les 15 et 16 novembre au lycée Choiseul à Tours.
> Gratuit mais réservations obligatoires sur lessalonsdechoiseul. com (les places partent très vite !)

L’agenda de l’orientation

Un calendrier à mettre de côté pour ne louper aucun rendez-vous dans l’agglomération. Une liste non-exhaustive des événements à venir mais qui permet déjà d’avoir un aperçu des rencontres possibles pour préparer son avenir.

Image223010 NOVEMBRE
SALON DU LYCÉEN ET DE L’ÉTUDIANT
Que vous ayez une idée précise ou pas de ce que vous voulez faire plus tard, c’est le moment de commencer à aller à la rencontre des établissements d’enseignement supérieur si vous êtes en terminale. Des conférences sur les filières et l’alternance sont aussi au programme, ou encore « Études à l’université : choisir un parcours adapté à son profil. Diplômes, filières, attendus, accompagnement… »
À Joué-lès-Tours, de 9 h à 17 h, à l’Espace Malraux. Sur invitation gratuite. www.letudiant.fr

DU 16 AU 18 NOVEMBRE
FERME EXPO
Ce salon régional de l’agriculture et de la gastronomie permet aussi de rencontrer les professionnels du secteur agricole. Pour cette 13e édition, 5 000 agriculteurs, 300 entreprises et éleveurs exposants sont ainsi attendus. Des animations autour des métiers et de la formation répondront aux questions des jeunes. Il sera possible de rencontrer les centres de formation en agriculture, agroéquipement, métiers du cheval et métiers de bouche présents sur le salon.
À Tours, vendredi 16 et samedi 17 de 9 h 30 à 19 h et dimanche 18 de 9 h 30 à 18 h, au parc des expositions. Tarifs : 5 €, gratuit – 12 ans. www.ferme-expo.fr

17 NOVEMBRE
SALON STUDYRAMA DES ÉTUDES SUPÉRIEURES
L’Université de Tours, Brassart design graphique, l’École d’ostéopathie de Paris, la Marine nationale, le CFA des universités Centre-Val de Loire, l’Institution Notre-Dame- La-Riche, l’Escem, Polymath…. Et de nombreuses autres écoles seront présentes pour ceux qui cherchent une formation de bac à bac+5. Une conférence spéciale sur Parcoursup sera également donnée ou encore sur « Comment choisir son école de commerce ». Pour ceux qui sont prêts, des stands répondront enfin à vos questions autour de la vie étudiante à Tours.
À Tours, de 9 h 30 à 17 h 30, au Centre des congrès (Vinci). Sur invitation gratuite. www.studyrama.com

DU 29 AU 30 NOVEMBRE
RENCONTRES AÉRONAUTIQUES
Aérocentre, référent de la filière aéronautique en région Centre-Val de Loire, souhaite mettre en avant la filière auprès de tous les acteurs économiques de la région et auprès du grand public. La découverte des métiers de l’aéronautique est aussi un pan important de ce rendez- vous : les lycées, les écoles, les entreprises, et les centres de formation répondront à vos questions. Trois conférences sont l’occasion d’écouter les témoignages des jeunes pilotes du rallye aérien et des étudiants de l’IUT de Blois.
À Tours, jeudi 29, de 9 h 30 à 18 h et vendredi, de 9 h 30 à 17 h, au Centre des congrès (Vinci). Entrée gratuite

DU 18 AU 19 JANVIER 2019
FORUM DE L’ORIENTATION
Les collégiens ont leur espace dédié au travers de huit pôles formations/ métiers avec des démonstrations et la présence d’élèves, d’enseignants, de formateurs, et de professionnels pour présenter les formations, les métiers et répondre aux questions. Les lycéens ne seront pas en reste avec la présence de 500 formations supérieures présentées. Un village sera enfin dédié aux questions liées à la formation, aux études en Europe, à la validation d’acquis de l’expérience…
À Tours, vendredi 18, de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h et samedi 19 de 9 h à 17 h, au parc des expositions. Entrée gratuite.

24 JANVIER 2019
SALON HUMAN TECH DAYS
C’est le premier salon du numérique de la région. Il s’agit d’une journée de conférences, de présentations et de rencontres durant laquelle les technologies numériques seront au service de l’humain. Cette journée intègre une semaine de présentations, de conférences, et de rencontres « où les technologies numériques seront au service de l’humain ».
À Tours, au Centre International de Congrès Vinci. Pré-inscription sur www. humantechdays.fr

À VENIR …
La Nuit de l’Orientation à Tours (date non communiquée) ; Semaine nationale de l’artisanat du 16 au 23 mars. 

Horoscope WTF du 7 au 13 novembre 2018

Sa bouille – inconnue d’ailleurs – vous avait manqué : voilà le retour du méchant astrologue de tmv. Ouf !

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BÉLIER
Amour : Votre mission, si vous l’acceptez : faire l’amour en écoutant Les Sardines de Patrick Sébastien.
Gloire : Y paraît qu’on vous dit des choses méchantes sous prétexte que vous êtes en premier dans la liste de l’horoscope. Pauvres chéris…
Beauté : Vous êtes taillé(e) comme une aubergine. Ce sont les vegans qui vont vous kiffer !

TAUREAU
Amour : Quand on parlait de se mettre au recyclage, on ne parlait pas de votre ex, hein…
Gloire : Vous ne pétez pas la forme en ce moment, vous pétez tout court.
Beauté : Vous avez la carrure d’un cucurbitacée, ressaisissez-vous pour avoir la patate (haha).

GÉMEAUX
Amour : Vous avez le même râle qu’un gnou en fin de vie lorsque vient l’orgasme.
Gloire : Si j’étais vous, j’offrirais des chocolats à l’astrologue de tmv, mais bon…
Beauté : Arf, vous êtes tout de même vachement mieux de dos.

CANCER
Amour : Votre vie sentimentale est à l’image de la météo du moment : froide et triste.
Gloire : Prenez un suppositoire de second degré chaque matin. Ça vous aidera.
Beauté : L’odeur de poney-club dans votre chambre ne vous donne pas un petit indice ?

LION
Amour : Telle une feuille A4, on vous attrape recto-verso.
Gloire : Ouvrez un musée du Slip. Vous semblez spécialiste.
Beauté : Si vous aviez les dents du bonheur, vous n’auriez jamais de bout de persil coincé dedans. #astuce

VIERGE
Amour : D’après une étude, être en couple fait grossir. Est-ce donc ce que vous voulez ??
Gloire : Vous êtes aussi vif/ vive qu’une moule.
Beauté : Bon transit intestinal samedi.

BALANCE
Amour : N’hésitez surtout pas à vous beurrer la biscotte.
Gloire : Vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise situation. Moi, si je devais résumer ma vie aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres, des gens qui m’ont tendu la main.
Beauté : Dépisté à temps, c’est pas trop méchant…

SCORPION
Amour : Ressembler à un catcheur pendant vos galipettes, pas très glorieux.
Gloire : Il faut savoir rire de tout. Surtout de vous.
Beauté : Votre corps en forme de burrito incite à vous dévorer.

SAGITTAIRE (attention, vous allez être déçus)
Amour : ON.
Gloire : S’EN.
Beauté : TAPE.

CAPRICORNE
Amour : L’amour est dans le pré. Mais vu comme vous êtes vache…
Gloire : D’ailleurs, l’herbe, broutez-la au lieu de la fumer.
Beauté : En novembre, éponge-toi les aisselles si t’es Capricorne (C’est le proverbe, j’y suis pour rien).

VERSEAU
Amour : L’amour, ça pue.
Gloire : (bah oui, si vous voulez un horoscope positif sur l’amour, retournez lire Femme Actuelle)
Beauté : Cette semaine, vous suerez tel un porcinet dans les transports en commun. Les gens vous dévisageront.

POISSONS
Amour : Quand on y pense… est-ce que ça sert vraiment à quelque chose d’aimer, hein ?
Gloire : Serrez les fesses, la semaine sera dure pour les Poissons.
Beauté : En parlant fesses, les vôtres sont les plus choupettes que la Terre ait porté. MOH !

Festival Émergences : un marathon de jazz

Le festival Émergences c’est déjà demain ! Et c’est parti pour huit jours de jazz et de musiques du monde à travers la ville. Jeudi 15 novembre, embarquez aussidans un « barathon » organisé par Noise Gate, association de Jazz à Tours.

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(Photo tmv)

Le festival Émergences, organisé par le Petit Faucheux et Jazz à Tours, donne carte blanche à l’association Noise Gate pour mettre en musique le Barathon. Pouvez-vous vous présenter ?
Noise Gate : Nous sommes l’association des élèves, des anciens élèves, des professeurs et des anciens professeurs de Jazz à Tours. Noise Gate existe depuis une dizaine d’années maintenant. C’est la deuxième année qu’on organise le Barathon, toujours de façon assez autonome. On s’occupe également le reste de l’année de concerts avec les élèves de Jazz à Tours et de soirées avec Le Petit Faucheux comme lors de l’Open Jam. Nous sommes un noyau fixe de six personnes accompagné d’un comité d’administration et de bénévoles.

« Barathon », c’est un mélange entre les mots « bar » et « marathon ». Expliquez-nous le principe ?
C’est un événement qui existe depuis pas mal d’années. Le temps d’une soirée, l’idée est de se balader de bar en bar en centre-ville et d’assister à différents concerts dans des lieux conviviaux. On essaye de changer les partenaires au fil des éditions pour faire découvrir de nouveaux endroits. Ce sont des lieux avec une activité culturelle à l’année.

Quand se déroule-t-il cette année ?
Nous proposons quatre concerts gratuits jeudi 15 novembre, un dans chaque bar, de 18 h à 22 h. On part de la rue du Grand marché et on s’avance en ligne droite vers la rue du Commerce et la rue Colbert. Chaque prestation dure environ 45 minutes pour que le public ait le temps de se déplacer et d’assister, s’il le souhaite, à tous les concerts. Mais certains n’en feront qu’un et resteront boire un verre avec les musiciens, d’autres prendront le convoi en route en passant par hasard devant. L’idée c’est aussi de faire découvrir le jazz et la musique du monde à ceux qui ne viennent pas forcément dans des salles de concerts.

Comment avez-vous préparé cette programmation ?
Ce sont tous des talents locaux, dont au moins un membre fait ou a fait partie de Jazz à Tours comme professeur ou élève. Guillaume Haddad, ancien élève pianiste, connaît bien le vivier musical local et nous a proposé une liste de musiciens jazz et musiques du monde. Nous travaillons sur ce projet depuis un an et demi et nous avons gardé nos coups de cœur dans cette sélection.

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Barathon 2017 (Crédit Coing Tete)
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Tinkty Boom

Pouvez-vous nous décrire les concerts à venir ?
On va monter en intensité dans la soirée, au fil des concerts. On commence à 18 h, par un bar cosy, le Bistro 64, rue du Grand Marché, avec le Duo Garcia. Ce sont deux frères qui s’inspirent des musiques de l’Afghanistan, de la Turquie, du Maroc et de l’Andalousie. Ensuite, direction le Winchester, rue du Commerce, à 19 h, avec Pottok on The Sofa. Là on sera plus sur de la chanson pop, jazz et bossa, à travers trois voix de chanteuses qui interprètent leurs titres en espagnol, anglais et français. Ce sont trois sœurs qui ont baigné dans la musique dès leur plus jeune âge et sont toutes passées par Jazz à Tours. L’une d’elle y est d’ailleurs encore.
On continue à La Réserve, rue Colbert, à 20 h, avec Tinkty Boom. C’est cette fois-ci vraiment jazz, ça swingue comme dans les années 30 et 40. Le trio tient son nom d’une expression du saxophoniste Lester Young qui a inventé ce terme pour caractériser la sobriété, la fluidité et l’efficacité du swing souhaité dans le jeu des batteurs qui l’accompagnent.
Et enfin, à 21 h, on termine au Spot, nouveau bar installé au 124 rue Colbert. On y a invité Troisième démarque. Ce trio, dont deux des membres viennent tout juste de sortir de Jazz à Tours, crée une musique écrite et improvisée aux influences jazz et modernes. Ils s’emparent des sons chauds et veloutés de la « west coast » des années 50 pour dérouler un jazz dans la lignée des trios acoustiques de Jimmy Giuffre.

Qu’est-ce-que l’organisation de ce Barathon apporte à Noise Gate ?
Noise Gate : C’est un moyen d’acquérir des connaissances dans la production, la programmation, l’administratif et la technique. On apprend aussi à aller vers les gens et à communiquer, que ce soit vers des artistes ou des lieux de diffusion. Les élèves bénévoles apprennent par la même occasion ces notions et nous pouvons échanger nos connaissances entre nous, notamment au niveau technique. On essaye d’impacter un maximum les élèves dans l’organisation de ces concerts car ça fait partie de la formation au métier. Noise Gate est un immense réseau, une fourmilière où se rencontrent les élèves et professeurs et où naissent des formations musicales.
Le Petit Faucheux : Cette association connaît bien le réseau de musiciens locaux, avec des groupes que parfois on ne connaît pas car les musiciens sont jeunes. Ils apportent ainsi leurs connaissances et leur sensibilité à ce festival, c’est pour ça qu’on les a choisis.

@ www.festivalemergences.fr

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Des invités de marque au festival

Le jazz va réchauffer l’ambiance à Tours, du 8 au 16 novembre. Cette année, deux événements phares marquent le festival Émergences.

> OSLO
Le premier événement à ne pas manquer se déroule jeudi 8 novembre. C’est le concert de l’Orchestre national de jazz Olivier Benoit. « Après Paris, Berlin et Rome, Oslo est le dernier programme de l’orchestre et il nous a beaucoup plu », révèle le programmateur du Petit Faucheux, Renaud Baillet. « Il y a un côté plus pop, une place plus importante laissée à la voix. Et c’est assez exceptionnel de les voir passer chez nous ! » Une écriture aux confins du jazz, de la musique répétitive, minimaliste et du rock, qui s’inspire de la singularité architecturale de cette capitale du nord de l’Europe, à la fois moderne et traditionnelle.
À 20 h, jeudi 8 novembre, au Petit Faucheux. Tarifs : de 8 € à 16 €

> JAZZ MÉTISSÉ
Second moment fort du festival, la venue de Jowee Omicil, vendredi 9 novembre. « Ce jeune saxophoniste qui monte a vécu à Haïti et au Québec, il a aussi voyagé dans le monde entier et s’est installé en France, énumère Renaud Baillet. Il vient présenter son nouvel album Love Matters! impregné des musiques du monde. » Ce « virtuose » sait jouer de tous les instruments à vent, « c’est spectaculaire » encense le programmateur conquis. Son quartet est composé d’un piano, d’une basse, d’une batterie et de lui, Jowee Omicil, qui joue de tout le reste : selon les morceaux on le retrouve au saxo, à la clarinette, à la flûte, à la trompette ou au chant. Une musique « joyeuse, dansante et populaire ».
À 20 h 30, vendredi 9 novembre à La Pléiade, La Riche. Tarifs : de 8 € à 14 €.

> C’EST GRATUIT !
En dehors du Barathon, deux autres concerts sont proposés aussi gratuitement pendant le festival, l’après-midi du samedi 10 novembre, dans des lieux de concerts originaux. Élodie Pasquier Solo à l’Hôtel Gouin à 16 h, présente des compositions et improvisations à la clarinette. Ensuite, à 17 h 30, le même jour, au HQ, espace de coworking impasse du Palais à Tours, le duo constitué de Laura Perrudin, harpiste et Thibault Florent, guitariste, propose une ambiance rappelant certaines musiques électroniques.

> POUR FINIR EN BEAUTÉ
Ultra Light Blazer clôture la semaine, vendredi 16 novembre. « C’est un mélange entre hip hop et jazz monté par Jonas Muel – saxophoniste et compositeur – et Edash Quata – MC et auteur de textes – », décrit le programmateur. Pour accompagner le flow du rappeur et le saxo, Mathieu Debordes aux claviers, Guillaume Marin à la basse et Julien Serié à la batterie. À 20 h, au Petit Faucheux. Tarifs : de 8 € à 16 €

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Heureux comme Lazzaro : fable et spiritualité

Quelques années après Les Merveilles, la cinéaste Alice Rohrwacher revient avec Heureux Comme Lazzaro.

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« Bouleversant », « magnifique », « merveilleux »… Les adjectifs élogieux n’ont pas manqué pour qualifier Heureux comme Lazzaro (Lazzaro Felice en V.O), film d’Alice Rohrwacher encensé par la critique reparti de Cannes avec le Prix du scénario.
Celui-ci signait également le retour de la cinéaste sur la Croisette, quatre ans après Les Merveilles.

Depuis, la réalisatrice a encore progressé. Son Heureux comme Lazzaro en est la preuve : elle signe là un joli film, à la croisée entre la fable politique et le conte empreint de piété. L’histoire est celle de Lazzaro (excellent Adriano Tardiolo et sa gueule d’ange), jeune paysan gentil et serviable, vivant à l’Inviolata, un hameau paisible et à l’écart du monde où les habitants sont exploités. Pourtant, eux aussi vont abuser de la bonté de Lazzaro. Rien d’extraordinaire a priori dans une première partie bucolique et lente.

Mais suite à un événement dont nous ne révélerons rien pour ne pas gâcher la surprise, le film va complètement bifurquer dans son deuxième acte, permettant alors à son héros de « traverser le temps ». Une touche surréaliste qui donne là toute la substance au long-métrage d’Alice Rohrwacher.

De cette odyssée autant poétique que mélancolique, on retient également la sublime photographie qui magnifie cette production. Tournée en 16 mm, elle possède une texture granuleuse et offre un tableau saisissant sans que l’on sache vraiment quelle temporalité est ici adoptée. Excepté son côté politique simpliste et grossier, ainsi que les allégories un peu pataudes, Heureux comme Lazzaro est une sympathique découverte, un essai de nouveau transformé pour Alice Rohrwacher.

> Drame, d’Alice Rohrwacher (Italie-France-Suisse-Allemagne). Durée : 2 h 07. Avec Adriano Tardiolo, Agnese Graziani, Alba Rohrwacher…
> NOTE : 3/5

Migrants : après l’expulsion, où en est-on ?

Manifestation et sit-in ont eu lieu après l’expulsion de migrants des locaux inoccupés du Clous.

(Photo NR)
(Photo NR)

Les semaines se suivent et malheureusement… se ressemblent. À Tours, les alertes se sont répétées, mais le constat est toujours le même : chaque nuit, des migrants, des familles et des mineurs isolés dorment dehors et sont à la rue.

Ces derniers jours encore, les forces de l’ordre ont évacué les occupants de l’ancien Centre des œuvres universitaires (Clous), au Sanitas. Les locaux inoccupés avaient été investis par des migrants qui y avaient trouvé refuge. L’expulsion a beaucoup fait causer. A beaucoup surpris et choqué. Surtout en période de trêve hivernale.

Le lendemain, le samedi, plus d’une centaine de personnes ont manifesté dans les rues de Tours en déposant des matelas pour alerter les passants. Dans un communiqué, l’élu EELV Emmanuel Denis, s’est demandé : « Fraternité ? Dans notre Métropole, a-t-on oublié le sens de ce mot pilier de notre République ? »
Avant de réclamer qu’État et « élus de tous bords » s’emparent impérativement de cette question.

En face, des associations comme le collectif Utopia56 continuent de se démener pour aider ces migrants. Et continuent d’espérer les mettre à l’abri.