Occuper sa retraite en jardinant

Les jardiniers de l’Amicale des jardins ouvriers Saint-Symphorien-Sainte-Radegonde entretiennent 114 jardins dispersés sur cinq sites à Tours. Carottes, tomates, poireaux… Chacun récolte ses fruits et légumes dans une ambiance solidaire et conviviale.

« Quand on se retrouve à la retraite, du jour au lendemain on n’a plus rien à faire. Jardiner, ça prend du temps et ça permet de voir du monde », explique Gérard Goyon, membre de l’Amicale des jardins ouvriers Saint-Symphorien-Sainte-Radegonde.

Au cœur de l’Amicale : entraide et échanges

« Même si on connaît deux ou trois jardiniers un peu égoïstes, tout se passe bien, on organise des repas et des voyages pour se réunir », se réjouit Laurette Forestier. Présidente de l’Amicale depuis cinq ans, elle vérifie régulièrement l’état des cabanes et des jardins sur ses cinq sites à Tours-Nord : Sapaillé, Calais, le Clos-Moreau, Daniel Mayer, Alphonse Lecomte et l’Ile Aucard.

Gérard Goyon et Laurette Forestier s’investissent quotidiennement dans l’Amicale des jardins ouvriers Saint-Symphorien-Sainte-Radegonde.

Chaque parcelle dispose d’un composteur, une cabane et une réserve d’eau. Le jardinier doit payer chaque année un fermage (un loyer) à la mairie et adhérer à l’Amicale. Chacun est libre de faire pousser ce qu’il veut sur son terrain : carottes, poireaux, pommes de terre, ail, oignon… mais aussi des fleurs et parfois des fruits. « Moi, j’aime bien décorer mon jardin, installer des mangeoires pour les oiseaux », explique Laurette Forestier. Souvent, les jardiniers ont des récoltes trop importantes. Chacun a sa méthode pour écouler ses stocks : « Je laisse mes excès dans une caisse, à l’entrée de mon immeuble », « Je donne ce que j’ai en trop à des associations » racontent Gérard Goyon et Laurette Forestier.

Toute l’année, les jardiniers font pousser fruits et légumes sur leurs parcelles.

Le jardinage demande un investissement important : « Je viens m’occuper de ma parcelle au moins deux heures tous les jours. C’est pour cela que nous sommes beaucoup de retraités », explique Laurette Forestier. Chronophage mais économique, le jardinage est un bon plan, la plupart des adhérents n’ont même plus besoin d’acheter de légumes.

Texte : Alice Porcher / Photos : Chadi Yahya – étudiants à l’Ecole Publique de Journalisme de Tours (EPJT)

Vous avez dit « permaculture » ?

Sur la plaine de la Gloriette, des Tourangeaux découvrent la permaculture avec Kiwi-Nature. L’occasion de mieux saisir ce concept en vogue.

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« On leur coupe la tête alors qu’elles nous rendent service ! » Défenseur des plantes sauvages, le paysagiste et botaniste Davy Cosson s’insurge contre le sort réservé aux « mauvaises herbes ». Consoude, pissenlit, plantain lancéolé… L’homme ne tarit pas d’éloges sur ces végétaux aux mille vertus.

Face à lui, 8 personnes venues découvrir, sous un grand soleil d’automne, les plantes sauvages de la plaine de la Gloriette. Pas besoin de s’aventurer dans les méandres du potager. Elles sont là, juste à l’entrée, au pied d’une barrière en bois. Premier atout : « Ce sont des plantes bio-indicatrices. Elles nous renseignent sur l’état du sol », commence Davy Cosson. La consoude, par exemple : avec ses grandes feuilles poilues et rugueuses se terminant en pointe, elle indique un sol compact et humide. Mais ce n’est pas tout : transformée en purin, source de phosphore, elle revitaliserait les plantes. Et ses touches jaunes, juste à côté ? Ce sont des pissenlits, bien sûr. Ils indiquent un sol pauvre en potassium.

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Et comme la nature est bien faite, leurs longues racines vont chercher ce nutriment en profondeur. « C’est comme en médecine, poursuit le botaniste. Plutôt que d’éradiquer le symptôme en arrachant les plantes, on ferait mieux de travailler sur les causes de la maladie ! Le pissenlit, en nourrissant le sol, est à la fois le symptôme et le remède. Ça n’a donc aucun intérêt de l’enlever. » Si on laisse la plante en place, elle disparaîtra toute seule une fois le sol suffisamment enrichi, assure le spécialiste. Après une matinée théorique, cette promenade digestive à la découverte des plantes sauvages a lieu dans le cadre d’un stage d’initiation à la permaculture, organisé par la société Kiwi-Nature.

La permaculture ? « C’est la conception et l’entretien d’écosystèmes humains et durables s’inspirant de la nature. Une philosophie de vie, qui amène vers plus d’autonomie et d’écologie », définit Davy Cosson, formateur et fondateur de Kiwi-Nature. La permaculture est un concept né dans les années 1970 à l’initiative de deux australiens : Bill Mollison et David Holmgren. Elle s’inspire du fonctionnement des écosystèmes naturels et repose sur trois principes essentiels : prendre soin de la terre, respecter l’Homme et partager équitablement les ressources. Appliquée au jardinage, elle consiste, par exemple, à améliorer le sol pour que la plante se développe dans des conditions optimales. « Adapter le sol aux plantes, et non l’inverse », précise le botaniste. Bien sûr, tous les herbicides, insecticides et autres produits chimiques en « -icides » sont remisés au placard. Une autre manière de jardiner, donc. Adieu le Roundup qui permettait de désherber son jardin en dix minutes. En même temps, vu ses effets probablement cancérogènes, notre santé s’en portera sûrement mieux. On oublie aussi les engrais de synthèse, auxquels on préférera la matière organique (fumier, compost…).

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Culture en lasagnes

La fin de l’après-midi arrive, c’est le moment de passer à l’action ! L’objectif : mettre en pratique les acquis de la journée en créant une butte en lasagnes. Vous imaginez déjà des plaques de lasagnes géantes sur lesquelles pousseraient des légumes nourris à la sauce tomate ? Changez les ingrédients, et vous y serez. La culture en lasagnes consiste à empiler des couches de matériaux riches en carbone et en azote : fumier, paille, argile, compost, branche… Moins appétissants, mais plus propices à la création d’un riche support de culture.

Jardinière avertie, Véronique, l’une des stagiaires, a hâte de tester la technique : « La permaculture m’intéresse. Passionnée de jardinage depuis 30 ans, j’ai d’abord pratiqué en jardin ouvrier, puis chez moi à Thilouze. Si c’était à refaire j’en ferai mon métier ». Nicolas, lui, a franchi le pas : ancien courtier en œuvre d’art sur Paris, il se reconvertit dans le maraîchage bio sur 3 hectares à Langeais. Mais il n’y a pas que des pros : dépourvus de jardin, les autres stagiaires, comme Quentin et Cynthia, sont venus poussés par la curiosité.

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Direction la cabane à outils. Chacun se munit d’une bêche, d’une binette ou d’une brouette, puis le groupe part à la recherche de matériaux disponibles sur la plaine de la Gloriette. De retour, les voilà qui empilent une couche de branches, une autre de fumier, des feuilles mortes, de la paille… En deux temps trois mouvements, la butte en lasagnes est faite. Il ne reste plus qu’à arroser, puis attendre le printemps pour planter.

En savoir plus : Prochain stage de permaculture théorique et pratique organisé à Tours les 9 et 10 décembre 2017.
> Infos sur kiwi-nature.com

N.P.

Tendance jardinage : la quadrature du potager

Savez-vous planter les choux à la mode d’Anne-Marie Nageleisen ? Cette jardinière chevronnée est l’inventrice du potager en carrés à la française. À la recherche d’un endroit où installer son école du jardinage, elle a posé râteaux et arrosoirs à Azay-le-Rideau. Tmv est allé la rencontrer.

DES LIGNES AUX CARRÉS, CHANGEZ DE FORMAT

Pour Anne-Marie Nageleisen, un potager traditionnel est plein de défauts : « La plantation en ligne laisse beaucoup d’espace libre, propice à la pousse des herbes. On passe son temps à désherber. En plus, on ne peut pas s’y installer confortablement pour travailler. Et les planches en bois que l’on pose entre les rangs tassent la terre. » Alors qu’avec un potager en carrés, on ne piétine jamais le sol cultivé. Le principe ? Des petits carrés de 40 centimètres de côté que l’on peut agencer comme on veut. En général, on les regroupe par neuf pour former un grand carré de 1,20 mètre de côté. « Si bien que l’on peut accéder à tous les carrés, même celui du milieu en tendant un peu le bras », précise la jardinière. Carotte, poireau, laitue, tomate… À chaque carré sa plantation : « On resserre au maximum les distances entre légumes pour minimiser les herbes indésirables. »

PAUSE_potager1POURQUOI C’EST CARRÉMENT UNE BONNE IDÉE :

– Fini les week-end à quatre pattes, passés à désherber son potager.
– L’espace est optimisé : on peut cultiver neuf légumes différents sur à peine 1,5 mètre carrés.
– Pas besoin de faire une cure de choux tout l’hiver : le potager en carrés permet de cultiver en juste quantité.
– Pas de produits chimiques au jardin, c’est écologique.

À L’ÉCOLE DU JARDINAGE EN CARRÉS

Anne-Marie souhaite transmettre son savoir à travers ses livres et des formations. Au printemps, elle a créé le premier potager en carrés à la française ouvert au public en France, à Azay-le-Rideau. Support d’une école du jardinage, il permettra à des stagiaires de pratiquer concrètement le jardinage en carrés et au naturel, et de suivre l’évolution et les récoltes sur toute une saison.

OUI, MAIS…

À tmv, on est pas des pros du jardinage. Voici les réponses d’Anne-Marie à nos réserves.
Tmv : J’ai un tout petit jardin. Vraiment, je n’ai pas la place.
AM : Pour deux personnes, il suffit de huit carrés de 1,2 mètres de côté pour être autonome en légumes. Ça représente 42 mètres carrés.
Tmv : Je n’ai pas le temps.
AM : Pour huit carrés, une bonne demi-heure consacrée au potager suffit chaque jour. Sur une semaine, il faut prévoir en moyenne 4 h 30 de travail.
Tmv : J’ai mal au dos.
AM : Avec le système des carrés, on est bien installé pour travailler. On peut même créer un potager avec des bacs surélevés.
Tmv : En été, au moment où la production est au top, je pars en vacances.
AM : C’est un problème, surtout si l’on n’a personne pour prendre le relais. Il faudrait que je réfléchisse à un système spécial vacancier, avec des plantations qui donnent leur maximum début septembre par exemple.
Tmv : Le jardinage, je n’y connais rien.
AM : C’est vrai que les trentenaires, souvent, personne ne leur a transmis les bases du jardinage… D’où l’intérêt de venir à l’école du potager en carrés.
Alors, on jardine ?

EN AUTOMNE, AU REPOS !

Le petit conseil d’Anne-Marie si vous souhaitez vous lancer (ça tombe bien, ça commence en douceur) : « Fin octobre, c’est le moment où le jardin a donné son maximum. On récolte les derniers légumes. La terre doit se reposer et se régénérer pour la saison suivante. Il faut l’amender avec du compost, puis la couvrir avec du paillage. N’hésitez pas à utiliser les dernières tontes de pelouse, c’est un excellent paillage. Si vous taillez des haies ou ramassez des feuilles mortes, vous pouvez aussi utiliser leur broyât en guise de paillage. Même en ville, on peut toujours trouver sur place de quoi enrichir son jardin. »

ENVIE D’ALLER PLUS LOIN ?

L’école du jardinage se repose elle-aussi et prépare ses stages pour la nouvelle saison. En attendant qu’elle rouvre ses portes à la fin de l’hiver, vous pouvez déjà commencer à vous préparer. À vos règles et crayons de papier : dessinez votre futur jardin en vous inspirant, par exemple, du carré représenté ici. Une seule consigne indispensable : mélanger toutes les familles botaniques entre elles dans chaque grand carré. Si vous prévoyez plusieurs carrés de 1,2 mètre de côté, pensez à prévoir des allées de 80 centimètres de large entre chaque, pour passer la tondeuse. Vous pouvez également préparer vos bordures : elles ne sont pas indispensables mais permettent de délimiter l’espace. Choisissez des planches en bois non traité de 15 centimètres de haut. Il suffira de les poser sur le sol. Et si vous avez encore un peu de place, un espace de prairies fleuries, même d’un ou deux mètres carrés seulement, sera toujours le bienvenu : « Plus on préserve les équilibres naturels, plus on récolte de la simplicité à jardiner. »

École du jardinage en carrés Route des Granges à Azay-le-Rideau
Facebook : Le potager en carrés à la française
www.potagerencarres.info
contact@potagerencarres.info
Une campagne de financement participatif a été lancée pour raccorder le jardin au réseau d’eau et d’électricité et installer un point d’accueil : mymajorcompany.com/soutenir-l-ecole-du- jardinage-en-carres

Texte : Nathalie Picard

Jardiner en ville ? oui, oui c’est possible

Le 20 mars prochain, le printemps revient ! Et si vous vous mettiez au jardinage ? Voici nos conseils, astuces, bons plans pour avoir la main verte, même en ville.

Déjà, quelques chiffres

7
C’est le nombre de Français, sur dix, qui possèdent un bout de jardin selon les chiffres de Harris Interactive.

2 000
Si vous possédez un jardin de 100 m2, c’est la consommation d’eau moyenne pour l’arroser chaque année. En général, il faut 15 à 20 litres par mètre carré.

290 €
C’est la dépense moyenne des Français dans le jardinage. Un secteur qui rapporte gros, le chiffre d’affaires national représentait 7,5 milliards d’euros en 2013 selon l’association Promojardin.

580
Comme le nombre de mauvaises herbes répertoriées par l’Inra en Europe. Oui, ça fait un sacré paquet. Pour consulter la base encyclopédique : www2.dijon.inra.fr/hyppa

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Et la lune ?

Tous les jardiniers ne sont pas d’accord sur le sujet. Cependant, le jardinage en fonction des phases lunaires a beaucoup d’adeptes. En gros, on considère qu’il faut récolter et semer pendant une phase ascendante. En phase descendante, c’est plutôt le moment de planter, bouturer et tailler. Selon certaines théories, les jours de noeud lunaire (c’est quand l’orbite de la lune croise celle de la terre), les apogées et les périgées, vous laissez votre matériel de jardin rangé. Rien ne pourrait être fait pendant ces périodes. Finalement, les autres sont divisées en quatre catégories : les jours racines (parfaits pour les carottes, l’ail, le céleri…), les jours fleurs, les jours fruits et graines et les jours feuilles (salade, persil, gazon…).
Pour jardiner comme un(e) boss avec la lune, on vous conseille le site très complet graines-et-plantes.com

Nos conseils

>>> Le jardin geek
Le geek David Degrelle a installé un jardin connecté sur son balcon d’Aix-les-Bains. Équipé de deux stations météo et de quatre capteurs, le jardin lui envoie ses données via Twitter (@meteo_jardin) et sur un blog (meteo-jardin.info). Un exemple extrême d’accord. Dans le domaine du raisonnable, il existe beaucoup d’applications et objets connectés pour les jardiniers en herbe (ou paresseux). La société Parrot a développé un petit gadget pour aider les débutants à gérer l’arrosage ou l’ensoleillement. Flower Power, un capteur planté dans la terre, analyse toutes les 15 minutes l’humidité et la température. Associé à une application, il indique quand arroser ses plantes. Un peu comme un Tamagoshi® version chlorophylle. Parrot va sortir un pot intelligent et un capteur (vissé sur une bouteille d’eau) qui arrose automatiquement. Côté applis (Android® et AppStore®), on vous conseille « Pl@ntnet » une sorte de Shazam des végétaux. Non, on n’identifie pas les plantes en enregistrant leur cri mais en les pho- tographiant. 1 000 espèces sont répertoriées. Autre indispensable : « Au Jardin » la bible des jardiniers. Fiches pratiques sur la plantation, la floraison ou encore la taille. Plus d’excuses pour ne pas s’y mettre.
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>>> Jardin d’appart’
Qui dit citadin dit souvent sans jardin. En général, vivre en ville, signifie habiter en appartement. Et parfois sans balcon. Alors, adieu les rêves de potager et jardins fleuris ? Non, car rien n’est perdu. Aujourd’hui, jardiner chez soi sans jardin ni balcon n’est plus un mythe. C’est même un défi que relèvent de plus en plus d’urbains. Les jardineries et les magasins de déco ont bien compris ce nouveau besoin. Ils multiplient les kits de jardinage : jardins verticaux, mini-serres et autres murs végétalisés. Ces derniers ont le vent en poupe. Comme un vrai jardin, le mur végétal recrée un lieu de vie. Élément de déco à part entière, on le trouve sous forme de cadre, tableau, mur floral ou encore en kit. Plus classique, les plantes d’intérieur sont les incontournables quand on manque de verdure. Elles sont en général dotées d’une grande faculté d’adaptation. Mais pour les entretenir, une seule règle : respecter leurs besoins spécifiques. Température, luminosité et humidité sont les principaux facteurs à prendre en compte.

>>> Et sur le balcon ?
Pour les pommes de terre, c’est compliqué. Leur culture demande trop d’espace mais pour le reste, pas de souci. Oui, il est possible de jardiner sur son balcon !
Plantes vertes et fleuries : tout est permis, toute l’année.
Plantes aromatiques et potagères : no limit. Laitues, épinards sur les balcons ombragés, tomates sur les parties ensoleillées.
Arbustes. Oui, oui et oui. Laurier et lavande pour la déco, fruitiers pour le saladier, à condition que l’espèce soit naine.
Plantes compagnes. Pour faire amie-amie et surtout chasser les parasites : menthe, capucines qui en plus se mangent !
Du pot. Penser à acheter de grands pots, en terre ou plastique (plus léger et plus résistant au gel) et/ou des suspensions.
Organisation. Différencier plantes d’ornement et potager et préférer courgettes et tomates cerise aux carottes sur un balcon XXS. Ne pas oublier l’arrosage, à petite dose mais régulier pour ne pas embêter le voisin du dessous qui peut rendre de bons services l’été…

>>> Si vous prêtiez le vôtre ?
Pas de balcon, pas de potager ? Hé que non, messieurs dames citadins. Parce que votre voisin, lui, a quelques mètres carrés de verdure et qu’il ne sait pas quoi en faire. Pourtant, il aimerait manger ses propres carottes et navets, mais voilà, il n’a pas la main verte. Et c’est là qu’intervient un concept tellement simple qu’il existe seulement depuis peu : le prêt de jardin, facilité par Internet. Deux sites proposent ainsi de mettre en relation les jardiniers amateurs et les propriétaires de jardin (potager ou non) : pretersonjardin.com et plantezcheznous. com. Les uns contactent les autres via les petites annonces. « Volontaire, prête à mettre la main à la terre, cherche petit lopin de terre » lit-on ici, ou encore « Nous avons un grand jardin, mais guère le temps de soigner notre potager. Si vous êtes un jardinier expérimenté, nous serions ravis de vous offrir un coin de campagne à bichonner. » Le plus souvent, lorsqu’il s’agit d’un potager, les récoltes sont partagées. L’idée : que tout le monde s’y retrouve, dans le meilleur des mondes !

Notre Test : Quel jardinier êtes-vous ?

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1/ Si on vous dit jardin, vous pensez…
c Le printemps arrive, il faut que je remette tout en état avant !
a Public ?
b Repos et plénitude ?

2/ Que préférez-vous dans un jardin ?
b Le silence, ce moment où je regarde les arbres, les plantes onduler sous la brise légère.
a La pelouse, parfait pour un pique-nique champêtre. En revanche, il ne faut pas qu’elle soit trop humide.
c Le moment où je vois que ce que j’ai planté est en train de pousser.

3/ Votre film préféré parmi…
c Jardinage à l’anglaise.
a Yves Saint-Laurent.
b Le Monde selon Monsanto.*

4/ Si on vous dit Abraham Lincoln, vous pensez…
a Hum, c’était un président des États-Unis, non ? Je ne saurais pas dire quand exactement.
c Bah c’est un type de tomate quoi. Pas la meilleure d’ailleurs, elle est très tardive et trop aléatoire.
b Une variété de tomates créées dans les années 1920. Aujourd’hui, c’est une variété assez populaire.

5/ Votre outil de prédilection ?
b Le livre de Gilles Clément, le Jardin en Mouvement, une bible pour moi.
c La binette, j’aime cette sensation de retourner la terre.
a Mon portable. Quoi ? Pourquoi est-ce qu’il faut que ce soit en rapport avec le jardinage ? Bon, bah… l’arrosoir alors, je trouve
ça joli.

6/ Votre saison préférée, c’est…
b L’automne, c’est une saison trop souvent méprisée mais qui est indispensable dans le cycle de la nature.
a L’été, j’adore, j’ai bonne mine, je bronze, je suis bien dans ma peau.
c Le printemps, j’aime bien ce moment où je me remets à planter.

7/ Vous allez souvent chez le fleuriste ?
c Jamais, je préfère faire mes propres bouquets.
a Tout le temps, j’aime bien avoir une petite touche nature dans mon appart.
b Oui, mais pas n’importe où, j’évite de prendre des fleurs qui ont été maltraitées ou cultivées
à coup de pesticides.

8/ La chanson « La main verte » de Tryo, elle est sympa hein ? Mais de quoi parle-t-elle ?
b J’sais pas. Mais le reggae, c’est bon pour mes plantes.
c De substances qu’on met dans une cigarette qui fait rire.
a Bah, de jardinage. La main verte, quoi, non ?

9/ Et l’engrais dans tout ça ?
b C’est une absurdité pour mère nature qui offre des alternatives à leur usage intensif.
a Je fais bien attention aux étiquettes sur les aliments.
c J’en utilise rarement, ça détruit complètement les sols cette vacherie.

10/ Comment peut-on conserver un bouquet de roses plus longtemps dans un vase ?
b Hm… En coupant les tiges ?
a En envoyant chéri(e) en acheter un autre, ha ha !
c En y diluant quelques gouttes de javel ou un cachet d’aspirine.

11/ Qui dit printemps, dit…
c On fonce au magasin de jardinage, on sème les aubergines, on bouture les chrysanthèmes.
b Pollution exacerbée, va falloir se révolter.
a Gamins en short qui courent partout, pollen, allergies, mouchou dans le nez.

12/ Votre chéri(e) a réservé les vacances sans vous prévenir. Surprise, direction une petite ferme au milieu de rien, en Ardèche. Pour le repas, les légumes dans le champ feront l’affaire.
a Euh, sinon chéri(e), t’avais pas plus pourri et paysan comme vacances ?
c Génial, c’est l’occasion de mettre la main à la pâte : vous aidez. Une semaine, ça passe vite.
b Sympa ! Vous discutez avec les gérants, donnez des conseils. Mais bon, c’est les vacances, vous vous faites servir hein.

13/ Une tondeuse, c’est ?
c Inutile. Maintenant, on peut louer un mouton. Bien plus pratique.
a Le bruit qui prend la tête par des gens qui n’ont que ça à faire à 7 h du mat’, un dimanche.
b Une machine utile, mais qui pollue 93 fois plus qu’une voiture.

14/ À choisir, dans votre cuisine, vous préférez :
b Un paquet de magazines, actu, environnement, etc.
a Une station Ipod.
c De jolies plantes.

15/ Une limace, c’est :
b Ça peut soigner les verrues. Faut voir le bon côté.
a Moche, visqueux et gluant comme les bisous de tata Michelle.
c Pas terrible, la plupart détruisent les jardins.

LES RÉPONSES
Une majorité de a ? Vous êtes du genre…
Paris Hilton, chic et propre !
Un peu comme dans l’émission américaine The Simple life, à laquelle Paris Hilton participait, le retour aux racines c’est difficile pour vous. Comme elle, la boue, c’est surtout pour vous faire des masques de beauté et les fruits et légumes vous rappellent plutôt votre dernier smoothie. Non, vraiment, le jardinage ce n’est pas votre truc. Vous n’y pensez d’ailleurs même pas.

Vous avez une majorité de b ? Vous êtes du genre…
José Bové, théoricien du jardinage.
Oui, la nature, c’est important. La biodiversité, l’agriculture raisonnée, bannir les pesticides… Vous êtes engagé(e) dans le jardinage. C’est d’ailleurs un de vos sujets de conversation favoris. Seulement, au-delà des discours, vous n’avez pas vraiment le temps de mettre la main à la pâte. Ok, vous avez un peu de basilic qui pousse sur votre balcon, mais finalement, on ne peut pas dire que vous êtes jardinier hors pair.

Une majorité de c ? Vous êtes du genre…
Géant Vert, la nature, c’est vous.
Alors là, oui, plus main verte que vous, impossible. À peine vous plantez un radis qu’il pousse le lendemain. Vous n’avez pas peur de retourner la terre sous le soleil, ni d’aller vérifier vos semis pendant un orage ou arroser tous les jours vos semences. À côté de vous, Stéphane Marie est un novice (le présentateur de Silence ça pousse sur France 5 pour les incultes).