#VisMaVille Barbara Goutte est vidéaste, réalisatrice de contenus audiovisuels. C’est en Touraine qu’elle filme artistes et entreprises, avec l’envie de sublimer chacun par l’image.
Installée sur le canapé de son bureau des ateliers de la Morinerie à Saint-Pierredes- Corps, avec son rouge à lèvres, ses yeux et cheveux bleus, elle a un petit air de Jinx, personnage de la série Arcane, version sympa. Dans la vraie vie, Barbara Goutte n’a pas pour habitude d’être devant le cadre, elle est plutôt derrière sa petite caméra Sony à filmer les autres.
La jeune femme de 27 ans, à peine deux ans dans le métier, a déjà un carnet d’adresses bien rempli et une notoriété qui se construit à grands pas dans le milieu tourangeau. Productrice de contenus audiovisuels, elle filme, prend en photo, construit des images et des clips à destination de ses clients : des entreprises, des particuliers, des institutionnels comme TV Tours, la Ville de Tours et la Métropole, mais aussi des artistes musicaux tels que Shælin, Myosotis, Jane et les autres. Elle réalise également des making-of pour le réalisateur franco-canadien Fred Grivois.
Après une école de cinéma à Toronto où elle est restée vivre cinq ans et un stage à Canal +, elle décide de poser ses valises à Tours, non loin de la Sologne où elle a grandi. En 2020, en plein Covid, elle prend un travail d’agent d’accueil chez Mame tandis qu’elle démarre son activité de vidéaste en auto-entrepreneur.
Les startupers de Mame et la Métropole seront d’ailleurs ses premiers clients. « Grâce à Mame, j’ai pu au bout d’un an arrêter mon job alimentaire et me mettre à mon compte à temps plein. Cela a déterminé le développement rapide de mon activité. »
Aujourd’hui ses vidéos circulent vite sur You Tube et les réseaux sociaux. En ce moment, elle poursuit une collaboration avec la boîte de nuit de Rochecorbon, le Red Club. Un monde du spectacle qu’elle adore filmer. « J’aime ce métier qui me permet de travailler dans plein de secteurs différents, je ne m’ennuie pas. Le milieu artistique me laisse une liberté créative plus grande, plus de couleurs possibles. Pour des entreprises, c’est plus carré. »
Elle est souvent appelée à construire des aftermovies, des films en direct lors de soirées d’entreprises. Elle mène aussi des interviews, construit des scénarios… Un travail élaboré seule de A à Z, de la conception, de l’écriture du script au montage des images. « Le temps de la rencontre avec la personne, l’échange est important. Ensuite, j’essaie de sublimer par l’image ces personnes, qui sont souvent passionnées par leur métier. Je me demande quelles images peuvent correspondre à leur personnalité, à l’entreprise, les mettre en valeur. »
Derrière ce travail à la fois technique et créatif, Barbara Goutte Production y apporte sa patte, sa signature visuelle, reconnaissable d’après son entourage. Un aspect qu’elle développe sur son temps personnel à travers la réalisation de courts-métrages plus expérimentaux, dont un réalisé dernièrement dans le bassin de la piscine du lac.
[2/2] Qui dit fêtes de fin d’année, dit « se caler sous un gros plaid devant la télé ». Voilà la suite de nos quelques petits films à visionner solo ou à plusieurs, pour celles et ceux qui aiment Noël… et aussi pour ceux qui n’aiment pas !
L’ÉTRANGE NOËL DE MR JACK
Le film : Inutile de présenter ce chef d’œuvre. Merveille d’animation, le long-métrage fascine toujours autant, près de 30 ans après sa sortie. À voir encore et encore, tout en chantant le thème sublime de Danny Elfman qui signe là une des bandes originales les plus savamment orchestrées de sa carrière.
Le savoir inutile : On l’attribue toujours à Tim Burton. C’est bien lui qui a tout imaginé, tout écrit et produit. Mais c’est Henry Selick le réalisateur de ce film !
PÈRE NOËL : ORIGINES
Le film : Non, le Père Noël n’est pas un vieux barbu sympa. C’est ce que découvre le jeune Pietari dans cette co-production finlando-suédo-norvégienne qui dynamite le mythe et passe l’esprit tout mimi de Noël au broyeur (les elfes sont des vieillards tout nus et flippants). Humour noir et fantastique au programme ici, un OFNI – objet filmique non-identifié – parfait à regarder le 24 décembre avec Mamie.
Le savoir inutile : Il n’y a absolument aucune femme dans tout le film. Sexisme ? Machisme ? Le réalisateur Jalmari Helander a répondu : « Il était plus facile de faire faire aux hommes des choses stupides, dans la mesure où aucune femme n’était là pour les en empêcher. »
GREMLINS
Le film : Il ne fallait pas le mouiller ! Pas de pot, Billy n’écoute pas le conseil et fait tout ce qu’il ne faut pas faire avec son mogwaï, une petite créature poilue qu’il reçoit pour Noël. Avec les Gremlins, la fin d’année s’annonce fichue. Un conte cruel, mais drôle.
Le savoir inutile : Cette comédie familiale était, de base, bien plus sombre. Dans la version initiale, le héros voyait son chien se faire bouffer tout cru par les Gremlins, sa mère assassinée et des familles dévorées dans un Mc Do’. Steven Spielberg, le producteur, a décidé de calmer le jeu et d’édulcorer un peu tout ça…
MAMAN, J’AI RATÉ L’AVION
Le film : Avant de réaliser les premiers Harry Potter, Chris Colombus a signé l’une des comédies cultes des années 90. « Maman, j’ai raté l’avion », c’est un gamin oublié chez lui pour les fêtes de Noël, avec un Macaulay Culkin parfait, deux cambrioleurs stupides qui rôdent, un esprit très slapstick saupoudré de Tex Avery et des gags en rafale. Les guirlandes sont là, la grosse poudreuse aussi, ça se déguste en famille et ça a un charme suranné qu’on adore.
Le savoir inutile : Le film a coûté 15 millions de dollars, mais en a rapporté 533 millions ! Un coup de maître qui a de quoi faire pâlir l’ex-businessman Donald Trump… qui apparaît d’ailleurs dans une scène !
LA REINE DES NEIGES
Le film : A réserver impérativement pour sa chanson, afin de faire fuir vos invité(e)s, parce que… « Libérééééée, délivréééée »
Le savoir inutile : Le pasteur américain Kevin Swanson, chrétien fondamentaliste, y a vu une œuvre « maléfique » qui faisait « l’apologie de l’homosexualité » : « Je crois que ce petit film tout mignon va endoctriner mon enfant de 5 ans pour en faire une lesbienne », a-t-il déclaré, ajoutant par ailleurs que la relation entre le personnage Kristoff et son renne Sven était « contre-nature »… Voilà, voilà et joyeux Noël !
On ne va pas se mentir, le confinement peut être difficile pour beaucoup. Tmv pense à vous et a fait une petite sélection de feel-good movies, ces films qui font du bien et qui font sourire. Pour ne pas trop déprimer !
1.Mon voisin Totoro
Pas de méchants, que de la magie, du bonheur et de l’onirisme. Miyazaki accouche ici d’un film d’animation de toute beauté, débordant de poésie et qui fait fondre notre petit cœur tout mou. Esthétique parfaite, personnages que l’on aime de bout en bout, rapport profond à la nature : on dit oui, oui et oui monsieur Miyazaki.
2.The Blues Brothers
De la musique géniale et la plus grosse scène de destruction de voitures du cinéma. Rien qu’avec ça, il est impossible de ne pas se refaire ce film mythique de John Landis (1980), où Dan Aykroyd et John Belushi brillent dans leur costume noir, où pléthore de stars de la musique se succèdent et où le cool se résume à chanter « Eeeverybody, needs sooomebody ».
3.La vie rêvée de Walter Mitty
Rarement n’a-t-on vu Ben Stiller aussi juste… Ici, il campe Walter Mitty, homme d’une banalité sans nom, un personnage ordinaire enfermé dans son quotidien qui ne s’évade que dans ses rêves. Un jour, il décide d’embarquer dans un périple incroyable. Le résultat ? Un grand film, une belle aventure, un moment tout en finesse et en poésie, malin et bourré de couleurs saturées. C’est tout en tendresse et ça fait surtout sacrément rêver…
4.Intouchables
On ne présente plus ce succès monumental, emmené par un Omar Sy en pleine forme. Son rire, ses pas de danse, ses vannes et son charisme : tout concorde pour faire de lui la tête pensante et le maître de cette comédie qui fait du bien à la tête.
5.Le livre de la jungle
« Il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux… » Cette chanson et un petit retour en enfance grâce au livre de la jungle, par exemple ?
6.Chantons sous la pluie
Le genre de la comédie musicale file déjà le sourire et apaise les esprits. Si, en plus, on vous propose la comédie musicale culte par excellence… On retourne dans les années 50, pour un classique enchanteur et drôle.
7.Un jour sans fin
Le pitch de base était déjà fantastique (être coincé dans une boucle temporelle, tout en donnant un sens à sa vie). Quand en plus, il est porté par l’inénarrable Bill Murray… On se reprend une dose de cette comédie signée Harold Ramis. Et quand on y pense, Un jour sans fin : n’est-ce pas là le résumé de nos journées de confinement actuellement ?
8.Dumb & Dumber
En 1994, Jim Carrey est prêt à conquérir le monde. Le « Mask » revient sur les écrans dans Dumb & Dumber, comédie des frères Farrelly, dans laquelle il incarne la crétinerie absolue. Le film est débilissime à souhait (deux amis spécialistes de l’élevage de lombrics, après un malentendu, partent à la recherche de Mary qui a oublié sa valise… avant de se retrouver au centre d’un complot), mais qu’est-ce que c’est bon de rire en ce moment.
9.Mary à tout prix
Allez, on continue dans le bébête mais drôle avec, de nouveau, les frères Farrelly aux commandes de cette comédie culte des années 90. Un loser, un détective privé, un amour de jeunesse, un imbroglio, des personnages hilarants (Ben Stiller a décidément le chic pour ses rôles de gros boulet), des scènes inoubliables (oui, oui, le gel dans les cheveux…) et des vannes au kilomètre. Qu’est-ce que c’est bon de rire en ce moment (bis).
10.Good Morning England
Porté par sa délicieuse galerie de personnages et un récit sans-faute, Good Morning England est une bouffée d’air frais. Ce zoom sur les radios libres et pirates dans une époque où les pourfendeurs de la liberté d’expression étaient nombreux colle le sourire aux lèvres. Le tout, dopé par une B.O dantesque et 100 % rock’n’roll.
11.Les Miller, une famille en herbe
Bon avouons : c’est notre péché mignon, notre film de la honte. Parce qu’on a beau l’avoir vu un paquet de fois, Les Miller nous fait toujours nous marrer bêtement. L’histoire ? Un dealer de pacotille doit éponger sa dette en passant une grosse cargaison au Mexique. Pour ce faire, il convainc ses voisins (une strip-teaseuse, un puceau, une voyou) de devenir ses complices : en se faisant passer pour une famille modèle, ils ne devraient avoir aucun souci… Autant dire que cette comédie fumante, politiquement incorrecte, se la joue divertissement généreux et improbable, trash tout en en faisant des caisses. Allez, on se le remet pour la 9e fois…
12. Mme Doubtfire
Parce que 1993-1994 a vraiment été la décennie des meilleures comédies US… Parce que ce film est bienveillant… Parce que c’est drôle et émouvant à la fois… Parce que ce long-métrage n’a pas pris une ride… Parce que Robin Williams nous manque.
Le 26 décembre sort Unfriended : Dark Web, un film où une bande d’amis se retrouve sur le deep web, observés par un inconnu flippant. Voici quatre autres films où suspense, flippe, ordinateurs et dangers d’Internet se mélangent.
UNFRIENDED
Le premier volet de la franchise (?) : après le suicide d’une lycéenne, ses amis sont menacés d’être tués s’ils se déconnectent de Skype. Expérimental sans être vraiment foufou, Unfriended est un simple pop-corn movie.
CAM
Une cam-girl, payée pour des shows érotiques, se retrouve piégée : une sorte de « clone » lui a volé son compte et usurpé son identité. Production Netflix, CAM est un thriller féministe bien emballé, relativement palpitant mais qui pourra en laisser perplexe plus d’un !
FRIEND REQUEST
Lorsqu’une étudiante branchée supprime de ses amis Facebook une fille introvertie envahissante, ses proches meurent un à un. Un zoom sur les réseaux sociaux et la solitude, original mais fauché par une mise en scène plate.
TRAQUE SUR INTERNET
Déjà en 1995, Irwin Winkler s’intéressait aux dangers de l’informatique. Une jeune informaticienne (Sandra Bullock) voit sa vie menacée par un amant qui recherche… une disquette ! Si ça, ce n’est pas old school…
Pierre-Alexandre Moreau ne jouera pas les Cassandre. Le président des cinémas Studio préfère se montrer actif face à l’arrivée, le 3 octobre, d’un nouveau multiplexe à Tours-Nord, même si les craintes sont réelles.
Un dandy déboule en vélo dans la cour du cinéma. Arborant une chemise bleu turquoise sous un trench mi-saison et les cheveux au vent, il s’agit bien du président des Studio. A ce poste depuis déjà trois ans, le Tourangeau de 27 ans ne tremble pas face à l’arrivée du cinéma de la famille Davoine à Tours-Nord. Source d’inquiétude depuis 2012, l’ouverture de CinéLoire (9 salles, 1 820 sièges) se concrétise mercredi 3 octobre.
Comment se passe cette rentrée pour vous ? J’évite le discours de Cassandre même si le risque reste assez majeur et l’équilibre assez fragile. Tous les jours on me dit que le public des Studio est fidèle et qu’il n’y a pas de quoi s’inquiéter. C’est vrai que nous avons 20 000 abonnés et que les Tourangeaux ont une réelle appropriation des Studio. Mais le souci ce n’est pas la fidélité, c’est la gestion des copies de films Art et Essai.
Qu’est-ce qui se complique avec l’ouverture du cinéma du groupe Ciné Alpes à Tours ?
Pour 500 films Art et Essai, on va avoir à notre disposition les 50 premiers et seulement la moitié va nous rapporter de l’argent. Ce sont les plus porteurs comme La La Land de Damien Chazelle, les films de Xavier Dolan… Avec les cinémas CGR, il y a un équilibre, ils ne font pas trop de films de ce genre. Le souci avec l’arrivée d’un nouvel opérateur, dont la pression financière et sur les distributeurs est plus forte, c’est qu’on pourrait avoir plus de difficulté à disposer des copies de ces films porteurs. D’autant plus que la famille Davoine à la tête de Ciné Alpes (Ndlr : quatrième circuit de cinémas de France, 160 salles) est en pleine guerre contre le réseau CGR et nous allons nous retrouver entre les deux. Et si, sur les 50 films porteurs, on en perd 10, ça va être compliqué pour nous financièrement.
Quelles ont été vos démarches face à cette concurrence ?
Nous sommes allés voir la « médiatrice du cinéma », Laurence Franceschini, qui est d’accord avec ce qu’on proposait sur l’équilibre de la répartition des copies de films Art et Essai entre les cinémas. Après, si demain, la famille Davoine est respectueuse de l’équilibre actuel et ne met pas de pression sur les copies de films, nous ne sommes pas contre un cinéma à Tours-Nord. On avait tenté une médiation il y a quelques années, mais elle n’avait pas été concluante.
Avez-vous déjà remarqué des changements ?
On sent que les négociations avec les plus gros distributeurs sont déjà plus tendues. On pressent qu’on devra beaucoup plus se battre pour avoir les films les plus porteurs en Art et Essai.
Quels sont d’ailleurs les films attendus cette année aux Studio ?
BlacKkKlansman de Spike Lee a déjà bien fonctionné à la rentrée, on attend aussi cette semaine The Brother’s Sister (Les Frères Sisters) de Jacques Audiard. First Man : le Premier Homme sur la Lune de Damien Chazelle, réalisateur de La La Land, est prévu pour octobre et on attend prochainement les films de Xavier Dolan, Ma vie avec Jon F. Donovan et Matt et Max.
Qu’avez-vous mis en place pour répondre à cette concurrence ?
On est d’autant plus actif. Après avoir rénové le hall en 2015 et la salle 1, nous avons aussi effectué pas mal de changement en interne. Pour rajeunir et fidéliser nos clients, nous avons aussi offert l’abonnement aux étudiants détenteurs du Pass Étudiant Culturel qui bénéficient ensuite des entrées à 4 €. Il est désormais possible d’acheter son abonnement en ligne à l’année et à la rentrée, nous proposerons le E-billet, c’est-à-dire la possibilité d’acheter de chez soi ou sur son smartphone, son ticket.
Vous misez aussi sur une nouvelle communication ?
Avec une programmation diverse et de qualité, l’architecture et le confort, la communication est l’un des trois piliers de notre travail. C’est désormais l’agence Efil, de Tours, qui s’en charge pour les affiches. Les Carnets seront repris à partir de janvier. Cette agence prend la suite de notre graphiste Francis Bordet qui a été à l’origine du logo des Studio. Un nouveau site internet finalisera ce « lissage » au printemps prochain.
Alors que les cinémas privés s’équipent d’écrans géants (Imax, Ice…), les Studio vont-ils investir dans de nouvelles technologies ?
On veut être à la pointe de la technologie sans être gadget. Ces salles qui permettent une expérience immersive plus grande ne sont pas accessibles aux films Art et Essai. Il y a en réalité très peu de films adaptés en post-production à ces technologies. Ces salles permettent aux cinémas de faire payer les places plus chères, jusqu’à 15 € ! Nous, on reste le cinéma le moins cher de France, en prix moyen et on a augmenté de 0,10 € nos tarifs en septembre. On se différencie dans le rapport à l’humain, au spectateur, qu’on ne considère pas comme un consommateur, mais quelqu’un à qui on offre une ouverture sur le monde. Pour la 3D, on avait l’impression que ce serait le futur et finalement on a de moins en moins de films concernés, donc on n’investira pas plus dans des lunettes, ce ne sont pas dans nos valeurs. On réfléchit toutefois à la création d’une huitième salle dans une partie du jardin, mais là, c’est plus lointain, il faut trouver le financement.
Le rapport humain ça passe aussi par la présence de réalisateurs et d’acteurs en salle…
Oui, on accueille tous les mois au moins un réalisateur et on va d’autant plus continuer aujourd’hui, même si, comme pour les copies de films, c’est plus difficile avec les grands distributeurs que les plus petits. Les gens ont besoin de vivre une expérience collective, d’échanger leurs idées, notamment à la cafétéria, et c’est une des réussites des Studio.
La 34e Nuit des cinémas Studio, c’est le 2 juin ! Le public pourra embarquer pour un voyage cinématographique de 18 heures… jusqu’à l’aube. Voici le programme.
> Docteur Folamour : L’un des films cultes de Stanley Kubrick. Sortie en 1964, cette comédie satirique sur la Guerre froide est aussi drôle que noire.
> The Rock horror picture show : Un orage, un couple coincé dans un château mystérieux et des occupants tout aussi bizarres. LA comédie musicale immanquable.
> Le dernier combat : Un film français, de science-fiction, muet et en noir et blanc, une histoire de lutte et de survie. Un ovni signé… Luc Besson !
> Fight Club : Dire que c’est une claque monumentale est un euphémisme. Un film coup de poing qui laisse K.O.
> L’Atalante : Beau, triste, poétique, intelligent. Le long-métrage de Jean Vigo qu’il ne vit jamais, le réalisateur étant décédé peu après.
> Les 39 marches : Retour en 1939 avec l’un des plus grands cinéastes de tous les temps, Alfred Hitchock.
> À l’est d’Eden : Elia Kazan derrière la caméra, James Dean et Julie Harris devant. Que demander de plus ?
> Wild : Reese Witherspoon, solaire dans un roadtrip solitaire dans une nature filmée majestueusement.
> 12 homme en colère : Seul contre tous, un homme doit convaincre un jury de 12 hommes d’innocenter un jeune qui risque la peine de mort. Puissant.
> Le Carnaval des âmes : Emblématique du ciné fantastique des 60s, ambiance onirico-glauque et histoire de figures fantomatiques.
> Le tombeau des lucioles : Une pépite, point barre. Sortez les mouchoirs !
> Mon frère est fils unique : Luchetti brosse le portrait d’une famille italienne dans l’après-guerre. Engagé sans être politique.
> Drive : Nicolas Winding Refn, sa patte, son style et… son talent. Comment refuser de revoir Drive sur grand écran ?
> 9 mois ferme : Burlesque, drôle, piquante, vive, cette comédie de l’excellent Dupontel se sa-vou-re !
Sega a cédé les droits de Sonic (mais si, le hérisson bleu !) à Paramount. Il y aura donc Sonic, le film, au cinéma. Tmv en profite pour vous reparler de quatre adaptations de jeux vidéo à l’écran. Pour le meilleur et pour le pire.
SUPER MARIO BROS
Ridicule ou médiocre ? On hésite encore. Première adaptation d’un jeu vidéo (ça se voit), Super Mario Bros a été un échec critique total. Un four. Le pire, c’est qu’ils sont trois réalisateurs à avoir pondu cette… « chose ».
ASSASSIN’S CREED
Un premier acte survitaminé et divertissant, puis… c’est le drame. Entre une narration souffreteuse et une surabondance vomitive d’images de synthèse, Assassin’s Creed version cinématographique n’a finalement que peu d’intérêt.
STREET FIGHTER
On ne va pas se mentir, Street Fighter est un bon gros nanar. Jean- Claude Van Damme y enchaîne les torgnoles, mais l’ensemble est aussi ringard que grotesque. À regarder à 4 h du mat’, une nuit d’insomnie, en fin de compte.
RESIDENT EVIL
Difficile d’adapter ce jeu vidéo culte qui a traumatisé toute une génération. Le tout premier Resident Evil remplit pourtant la mission de manière correcte. Crédible, un poil saignant, même si la trouille n’est pas toujours là.
La rentrée de septembre, c’est dur dur. Tmv vous propose un panorama de l’école vue à travers la musique, le cinéma ou encore la littérature. De France Gall aux Pink Floyd, en passant par Ducobu et La Guerre des boutons.
L’ÉCOLE ? CE SACRÉ CHARLEMAGNE… OU PAS !
« Qui a eu cette idée folle, un jour d’inventer l’école ? C’est… ce…sacré Charlemagne. » Vous l’avez probablement chantée au moins une fois dans votre vie : la chanson Sacré Charlemagne, de France Gall, est sortie en 1964. Gros carton de la période yé-yé, elle contribue à répandre une idée reçue née des dizaines d’années auparavant. Charlemagne a inventé l’école ? Pas franchement.
Explications : fut un temps, lorsque Kev Adams et Justin Bieber n’existaient pas (le bon vieux temps), Égyptiens, Grecs et Romains allaient déjà à l’école. L’enseignement, certes pas comme on le conçoit aujourd’hui, a donc cours depuis l’Antiquité. En Grèce, par exemple, l’écolier y accédait dès 7 ans pour apprendre le calcul et l’écriture. Les petits Romains, eux, s’instruisaient sur la place publique. Contrairement à ce que d’aucuns imaginent, le Moyen Âge aussi a poursuivi l’apprentissage en école. Sauf que cela était réservé aux privilégiés…
Venons-en donc à notre ami Charlemagne. C’est en 789 que ce coquinou, qui ne sait d’ailleurs pas écrire, intervient. Cette année-là, il fait publier un capitulaire modifiant le rôle du clergé et pose alors les bases de l’école obligatoire pour tous et accessible au plus grand nombre (Jules Ferry, en 1881, fignolera l’école de la République, telle qu’on la connaît maintenant). Des établissements sont ouverts dans les campagnes et les monastères. Charlemagne veut que son peuple soit cultivé et éduqué, il vient de donner une nouvelle vie à l’école.
Son oeuvre, finalement ? Simplement la propagation de l’instruction. Une idée pas si folle, n’est-ce pas France Gall ?
« Quelle belle cueillette nous fîmes : quelques hyménomycètes, des hypholomes, des helvelles, des polypores versicoles… » ÇA, c’est la dictée atroce qui – running gag oblige – revient dans tous les tomes de la bande dessinée L’Élève Ducobu, signée Godi et Zidrou. La dictée donc, bête noire d’un paquet d’entre nous, à l’époque où nos petits derrières douillets squattaient les bancs à échardes de l’école (comment ça, on exagère ?).
La hantise, aussi, du fameux Ducobu, roi des cancres et héros de cette excellente BD. L’élève, vêtu de son éternel pull à rayures, enquille les zéros et rivalise d’idées pour tricher et copier. Sa voisine de classe, c’est Léonie Gratin. Elle enchaîne les 10/10, est parfaite en tout, même en matière principale : lécher les bottes de Monsieur Latouche, l’instit’ insupportable et sadique (mais il y a forcément un tout petit mini-coeur sous son uniforme terne, voyons). Bref, L’Élève Ducobu, ce sont 23 albums, plus de 2 millions d’exemplaires vendus, et surtout l’occasion, en 48 pages, de replonger dans l’ambiance de l’école et de rappeler des souvenirs à certain(e)s. Cancre ou bon élève, vous étiez quoi, vous ?
> Mais on oublie : l’adaptation cinématographique. Le film Ducobu, sorti en 2011, se la joue comédie sympathique, mais n’arrive pas à la cheville de son modèle dessiné. Si les tout jeunes Vincent Claude et Juliette Chappey, adorables comme tout, font le job dans leurs rôles respectifs de Ducobu et Léonie, le reste tombe à plat (coucou Élie Semoun en professeur Latouche) et les gags, ronflants, ne parleront qu’aux 7-10 ans. Pour le reste, la sentence du conseil de classe est tombée : peut mieux faire.
PARCE QUE DES FOIS, L’ÉCOLE C’EST BIEN…
Le regretté Robin Williams y tient l’un de ses plus grands et plus beaux rôles : celui de John Keating. Dans Le Cercle des poètes disparus, il joue cet étrange mais fascinant professeur de lettres anglaises. Refuser l’ordre établi et bouleverser son mode de pensée via la poésie, voilà le mot d’ordre. Ce film, réalisé par Peter Weir, basé sur un enseignant anti-conformiste, est intimiste et touchant. Les dialogues sont savoureux (« C’est dans ses rêves que l’homme trouve la liberté. Cela fut, est et restera toujours la vérité. »).
Un film beau. Tout simplement.
ANOTHER BRICK IN THE WALL II : RÉVOLTE À L’ÉCOLE
L’école, ce n’est pas votre truc ? L’autorité scolaire encore moins ? Alors, mettez un petit Another Brick in the Wall (part II) et poussez les potards au maximum. Cette chanson contestataire par excellence a secoué la planète en 1979. Pink Floyd vient de sortir son mythique The Wall et la « partie 2 » résonnera dans les cages à miel de milliers de jeunes des dizaines d’années après. Pendant près de 4 minutes, Roger Waters y déroule sa vision de l’enseignement. Le musicien ayant toujours détesté l’école conventionnelle et ses professeurs, il torpille l’ensemble dans une chanson devenue culte et fusille la rigidité des règles scolaires, ainsi que les châtiments corporels qui sévissaient dans l’enseignement en Grande-Bretagne dans les années 50.
Un « We don’t need no education » hypnotique, un cri de marche « Hey Teacher ! Leave them kids alone », un rythme inattendu de la part du groupe (l’idée du tempo, dansant et limite disco, avait été soufflé par leur producteur), un second couplet marquant et marqué par une chorale d’enfants (leur son a été gonflé par 12 à l’enregistrement !), des bruits de cour de récré et un prof qui crie… Tout concourt à faire d’Another Brick in the wall Part II un hymne légendaire, LA « protest song ».
> Pour dormir moins bête : en 1980, la chanson a été utilisée par 100 000 étudiants noirs d’Afrique du Sud en grève, qui protestaient contre l’Apartheid sévissant dans les écoles. En réaction, le gouvernement l’a interdite. Motif ? Incitation à l’émeute et chanson « jugée préjudiciable à la sécurité de l’État ».
Quoi de mieux qu’un petit Rock’n’roll high school, des Ramones ? Cette chanson punk, enregistrée pour le film flop du même nom (sorti en France sous le titre Le Lycée des Cancres…), est un hymne pour les « anti-bahut ». Le mot d’ordre ? On s’en fout, on serait bien mieux ailleurs qu’à l’école. Il suffit de traduire les paroles. Petit extrait : « J’en ai rien à faire de l’Histoire / je veux juste me faire quelques gonzesses / je déteste les profs et le principal. » De véritables poètes.
La chanson s’appelle La Maîtresse d’école. Vous aurez beau chercher dans les tréfonds de YouTube, vous ne trouverez jamais l’originale de Georges Brassens. C’est l’un de ses derniers textes, un titre inédit qui a cependant été repris par une palanquée de chanteurs, Le Forestier en tête.
Et quel dommage de n’avoir jamais pu écouter l’extraordinaire Brassens scander ces vers délicieux, où il raconte ses premiers émois amoureux avec sa jolie maîtresse d’école aux méthodes pédagogiques plutôt… originales, le premier de la classe ayant droit à « un baiser libertin, un patin » ! Délicieusement poétique et bourré d’humour.
POUR LES COQUINOUS (ET UN POIL REBELLES)
En 1984, le guitar-hero Eddie Van Halen publie Hot for teacher (ceux qui ont séché les cours d’anglais en 4e iront sur Google pour la traduction). Dans cette chanson aux paroles potaches/lubriques/coquines (ne rayez pas la mention inutile), Van Halen raconte à quel point il fantasme sur sa prof. Le clip, éloquent à souhait, finit d’illustrer un titre rock et énergique qui prouve que certains ont tout de même bien été contents d’aller en cours…
> L’anecdote qui tue : en 2012, un étudiant à l’Université d’Oakland, visiblement fan de sa prof (et de Van Halen), a été renvoyé pour avoir écrit une thèse intitulée « Hot for teacher ». Il a donc décidé de poursuivre l’école en justice, réclamant en même temps 2,2 millions de dollars. Le juge a rejeté sa plainte.
> Si vous êtes plus Eddy Mitchell qu’Eddie Van Halen : les plus réservés opteront pour sa chanson Ma Maîtresse d’école. Moins libidineux que Hot for teacher, mimi et poétique, le Schmoll, comme on le surnomme, y raconte son enfance à l’école, où « quelqu’un possédait [s]on coeur » : sa « maîtresse aux yeux si doux » dont il était fou. Moh !
POUR LES ÉNERVÉS DE LA RENTRÉE
> Côté musique, Back to school de Deftones (l’un des fondateurs du nu metal) devrait permettre à certain(e)s de crier un bon coup avant la rentrée. La chanson, insolente comme il faut, est une vaste moquerie vis-à-vis de l’enseignement scolaire vu ici comme une machine à concevoir des gens tout bien, tout beaux.
> Michel Sardou, un punk avant l’heure ? En 1972, Michou enregistre Le Surveillant général, pamphlet bien énervé contre les internats. Un titre dans lequel son ancien surveillant général justement en prend pour son grade : « Je n’oublierai jamais le regard de vipère / Que m’avait lancé ce vieux rat » (et bim) balance Sardou qui, lui, ne pensait qu’aux jeunes femmes. Quelques années plus tard, dans Les Deux écoles, il s’en prend à l’école libre. Idem avec Le Bac G, où il démolit ce « bac à bon marché dans un lycée poubelle », sans débouchés. À croire que l’artiste n’a pas franchement aimé sa scolarité et l’école. L’ironie de la vie veut que maintenant, les soirées étudiantes se finissent généralement avec Les Lacs du Connemaaaarraaaa, beuglé avec deux grammes dans chaque œil.
> Côté ciné, méfiez-vous des jolies filles. La preuve avec la sublime Megan Fox dans le film Jennifer’s Body. Personne ne résiste à cette beauté fatale au lycée ? Pas de bol, la demoiselle est en fait possédée par un démon et se transforme en mangeuse d’hommes. Littéralement. Bon ap’ !
> La vie n’est pas rose pour Carrie. Elle va même devenir rouge, lorsqu’elle se fait renverser un seau de sang de porc dessus lors du bal du lycée. Il faut dire que la jeune Carrie est la tête de turc des filles du collège. Mais lorsque ses pouvoirs surnaturels se déclenchent, plus personne ne fait le malin (à part le diable). Carrie, le roman du maître Stephen King, est époustouflant. Son adaptation ciné par Brian de Palma est extraordinaire. À vous de choisir !
[Retrouvez l’intégralité de notre dossier dans le numéro 263 de tmv]
Du 15 au 18 juin, l’intégralité des Pixar sera diffusée lors d’un marathon au cinéma CGR Centre. Adrien Gacon, directeur de la salle, et Yoann Pivert, chargé de la communication et des relations publiques à l’école tourangelle ESTEN Sup’Édition, racontent la genèse de leur projet.
Comment est venue l’idée d’un marathon Pixar au cinéma ?
Y.P. : Notre école réalise, chaque année, des projets en lien avec des entreprises et des associations. Celui du festival des films Pixar est né d’une rencontre, il y a presque deux ans.
A.G. : J’étais invité à une émission de TV Tours. Même s’il n’y avait aucun rapport, j’en ai profité pour parler de mon envie de créer ce Pixarathon à un des chroniqueurs, Antoine Périgne, aussi fou que moi. Et c’est lui qui m’a mis en relation avec l’ESTEN. Les premiers échanges avec les étudiants ont débuté en octobre 2015.
Quelles ont été les étapes suivantes ?
Y.P. : Il a fallu établir une présentation du concept, avant de le proposer à Disney, la maison-mère. On a pu apporter nos compétences en concevant un livre, de A à Z, qui nous a servi de support pour notre dossier. Ensuite, c’est Adrien qui s’est chargé de le défendre au siège de la société. Cette collaboration a été essentielle. Avec la même philosophie, on ne pouvait qu’avancer ensemble.
A.G. : L’école a été à la fois un soutien humain et technique. C’est bien que des jeunes fassent preuve de créativité, surtout dans le cinéma. Mais ça n’a pas toujours été simple. J’ai du me battre pour mener à bien ce projet. Je suis fier maintenant que la mission soit accomplie.
Qu’est-ce qui a convaincu Disney Pixar ?
A.G. : J’ai eu l’occasion de discuter avec des représentants lors d’un séminaire. Ils m’ont dit de les relancer par mail, et j’avais mon rendez-vous trois semaines plus tard. Sur place, tout le monde a été conquis par notre initiative. Ils ont trouvé ça bien ficelé. Voire trop ambitieux, au niveau des animations et de la décoration. C’est pourquoi on a dû envoyer une demande au siège, situé aux États-Unis. Évidemment, on n’a jamais eu de retour… L’accord de la France a finalement suffi. Il a quand même fallu attendre avril 2017.
Ça a dû être un soulagement…
A.G. : Évidemment ! Pendant plus d’un an, on n’a pas lâché le morceau.
Y.P. : D’autant plus qu’on avait été obligé de repousser la date, en attendant la réponse. Tout était prêt courant 2016, donc on était un peu frustrés. Justine, Lucile, Théo et Aymonn, les étudiants en troisième année qui bossaient dessus, sont partis de l’école depuis, le diplôme en poche. Ça reste l’aboutissement d’une lourde année de travail.
Il n’y a plus qu’à profiter !
Y.P. : Oui, c’est sûr, même si tout le monde ne pourra pas être présent. On peut déjà dire que c’est une réussite.
A.G. : Il y a beaucoup d’engouement sur les réseaux sociaux. La publication de l’affiche a touché 50 000 personnes sur Facebook. Ça récompense nos efforts. À la base, on est une petite structure en perte de vitesse. On retrouve peu à peu une identité. Le Pixarathon va nous permettre de nous démarquer de la concurrence. Notre cinéma a encore plein de projets. En tout cas, j’ai déjà la soirée d’ouverture du marathon Pixar dans la tête. Ce sera sans doute la plus belle de ma vie. Des surprises sont prévues. Je vais pouvoir évacuer les secrets gardés. Les larmes risquent de couler, je l’avoue.
Propos recueillis par Philippine David & Simon Bolle
Pour en savoir plus sur l’univers Pixar, direction notre résumé ICI !
>LES INFOS PRATIQUES DU PIXARATHON
La programmation a été établie en fonction de l’ordre chronologique des sorties des films.
Jeudi 15 juin : 18 h 30, Toy Story ; 21 h, 1001 pattes ; 23 h, Toy Story 2.
Vendredi 16 juin : 19 h, Monstres et Cie ; 21 h, Le Monde de Nemo ; 23 h, Les Indestructibles.
Samedi 17 juin : 9 h, Cars ; 11 h, Ratatouille ; 14 h 30, WALL-E ; 16 h 30, Là-haut ; 19 h 15, Toy Story 3 ; 21 h 15, Cars 2 ; 23 h 15, Rebelle.
Dimanche 18 juin : 9 h, Monstres Academy ; 11 h, Vice-versa ; 14 h, Le Voyage d’Arlo ; 15 h 45, Le Monde de Dory ; 18 h, Cars 3 (avant-première). Tarifs dégressifs. Plus de détails sur le site du CGR de Tours Centre.
>LES SURPRISES
Si toutes les idées n’ont pas été validées, beaucoup d’animations sont programmées dans le cinéma. Structures en carton, fresques, ballons… L’établissement sera plongé dans l’univers Pixar. Par ailleurs, avant et après les séances, il sera possible de remporter des activités gratuites, offertes par les partenaires, et de participer à une démonstration d’un chef de cuistot local de Tours. On vous le répète : le spectateur sera roi.
Le 10 juin, c’est la 33e Nuit des Studio ! Dès 18 h, la mythique salle de la rue des Ursulines invite le public à un voyage cinématographique, jusqu’à l’aube. Au total, 15 films répartis dans les 7 salles, jusqu’à 6 h du matin.
> Ascenseur pour l’échafaud : Un chef d’oeuvre français sorti en 1958. Du suspense, mais aussi Jeanne Moreau et Maurice Ronet à leur apogée.
> Le Cabinet du docteur Caligari : On se plonge dans les années 20. Le cinéma expressionniste allemand dans toute sa splendeur.
> Coup de tête : Parce qu’il y a Patrick Dewaere, un des meilleurs acteurs français (parti bien trop tôt). Et derrière la caméra, Jean-Jacques Annaud !
> De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites : L’Amérique à la dérive, Paul Newman la filmait déjà au début des années 70. Un film on ne peut plus humain.
> Des idiots et des anges : Si vous ne connaissez pas Bill Plympton, c’est le moment de découvrir cet as du film d’animation. Aussi drôle que poétique.
> E.T., l’extra-terrestre : On ne le présente plus. Et de toute façon, Spielberg est le meilleur réalisateur au monde. Point.
> Haut les cœurs : Le film vaut pour la seule prestation de Karin Viard en maman atteinte d’un cancer du sein.
> La isla minima : Ce thriller espagnol (2014) a beau être un film noir, esthétiquement, il est lumineux.
> Monty Python Sacré graal ! : Quoi de plus culte niveau humour que les British qui revisitent le Moyen Âge ?
> Priscilla folle du désert : La chaleur de l’Australie et une traversée déjantée. Nous, on dirait même jubilatoire. Et vous ?
> Pulp Fiction : En un mot ? CULTE.
> Soleil rouge : Bronson, Delon, Andress et Mifune… On appelle ça un casting en or.
> The Thing : Rien que pour cette bestiole monstrueuse qui a traumatisé toute une génération.
> Tokyo : 3 chapitres, 3 réalisateurs, 3 façons d’accrocher le public. Ou le perdre.
> Trainspotting : Une fable d’une noirceur incontestable, mais bourrée d’humour. Stupéfiant.
Pas de place à l’unité mais un pass à acquérir au plus vite à l’accueil. Tarifs : 15€ pour les abonnés / 20€ pour les non-abonnés
Cette semaine, le film Premier Contact, signé Denis Villeneuve, sort en DVD. L’occasion de revenir sur quatre longs-métrages importants réalisés par le cinéaste canadien.
PRISONERS
Dans ce thriller extraordinaire sur fond de kidnapping, Villeneuve a choisi le duo parfait : Hugh Jackman/ Jake Gyllenhaal. Un rôle en or pour les deux, un suspens implacable, un film immense qui noue le ventre. Choc.
ENEMY
Le réaliste prouve ici sa science du film tortueux et labyrinthique. Enemy (un homme découvre son sosie parfait) est hypnotique, en plus d’être virtuose dans sa mise en scène. C’est envoûtant, mais très très déstabilisant.
SICARIO
Toujours aussi précis, Denis Villeneuve signe avec Sicario un thriller politique lorgnant vers le polar crasseux et transpirant. Un récit un peu trop linéaire, rattrapé par deux grands comédiens : Emily Blunt et Benicio del Toro.
BLADE RUNNER
2049 C’est un film culte de 1982 : Blade Runner. Trente-cinq ans après, c’est Denis Villeneuve qui se charge de réaliser la suite ! Blade Runner 2049 est prévu pour le 4 octobre au cinéma en France. Et effectivement, on bave.
Le 30 mars, TMC diffuse, à 23 h 10, Piranha 3D. L’occasion de parler de ces films où nos amies les bêtes ont un peu faim d’humain.
ZOMBEAVERS
Zombeavers, ou la contraction de zombie et beavers. En français, des castors zombies. C’est le sujet du film de Jordan Rubin. Entre l’horreur gore et la comédie, Zombeavers est une pépite, 200 % second degré. Stupide, donc jouissif.
SHARKNADO
La saga des Sharknado est devenue culte. Le pitch est très crédible : une tornade, des requins à l’intérieur et, du coup, les squales qui terrorisent la ville. Enfin, normal. Garantie série Z aux effets spéciaux immondes ! Donc drôles.
RATS
Une journaliste internée dans un hôpital psychiatrique tient son scoop : dans le sous-sol se cachent des rats… qui ne sont pas franchement Ratatouille, mais plutôt mutants, cannibales et nés d’expériences sur le cerveau humain. Miam.
PIRANHA
3D Enfin un film qui plaira pour les soirées choupinou en tête à tête. Au menu ? Des donzelles dévêtues, un trouillard timide et des milliers de piranhas foldingues s’apprêtant à dévorer toute la populace. Sea, sex & blood.
C’est la comédienne du moment : un rôle remarqué dans La La Land, film couronné de succès, et une récente nomination dans la catégorie « Meilleures actrices » pour les Oscars 2017. Zoom sur la sublime Emma Stone en quatre films.
BIENVENUE À ZOMBIELAND
Joli petit minois et fusil à pompe : Emma Stone se la joue badass dans la comédie horrifique délirante de Rubin Fleischer. L’actrice y crève l’écran. Et la tronche des zombies en même temps. Jouissif.
CRAZY STUPID LOVE
Voix un peu éraillée, charme mutin, regard envoûtant : tout est déjà là. Emma Stone rayonne dans cette première fois aux côtés de Ryan Gosling. Elle le retrouvera en chanteuse dans La La Land et en femme fatale dans Gangster Squad.
L’HOMME IRRATIONNEL
Comme Scarlett Johansson, Emma Stone s’est imposée comme une des muses de Woody Allen. Elle apparaît ici comme à son habitude : solaire. Dommage qu’elle finisse éclipsée par Joaquin Phoenix, toujours aussi magnétique lui aussi.
THE AMAZING SPIDERMAN
Un gros bisou à l’homme-araignée et un rôle un poil secondaire (Gwen). Dans Spiderman, la belle rousse se transforme en belle blonde. Mais c’est un hit interplanétaire. Emma Stone prouve qu’elle brille aussi dans les blockbusters.
Du 24 au 28 mars, le festival Mauvais Genre a soufflé ses 10 bougies à Tours. Films à la chaîne, courts-métrages de folie et grosse ambiance ont rythmé la Bête. Petit review, histoire de se rappeler quelques souvenirs et vous donner des idées pour compléter votre vidéothèque.
JEUDI 24 : ouvre-toi, Mauvais Genre
Dix piges. C’est qu’il se fait vieux, le sale gosse de Mauvais Genre. Le festoche de ciné le plus fendard de Tours s’est ouvert au CGR Centre vers 20 h 30, ce jeudi-là. Ou quelque chose comme ça. C’est la faille spatio-temporelle du festival : on ne sait jamais trop quelle heure il est. Bref, passé le discours du big boss Gary Constant, et de l’adjointe à la culture qui avait – parce qu’on est des stars – visiblement lu notre interview (à relire ICI), place au premier court : LIFE IS STRANGE, petite bobine belge, où un SDF squatte un manoir. Un poil déjanté et bizarroïde, le film d’Alexandre Papeians était donc une entrée sympathique et idéale avant le plat principal.
Plat principal qui, d’ailleurs, va vite virer à l’indigestion : 13 HOURS, le gros machin de Michael – attention une explosion ! – Bay (mais c’est pas la taille qui compte). La dernière offrande du cinéaste raconte l’affaire Benghazi, en septembre 2012, durant laquelle le consulat américain en Libye avait été pris d’assaut par des djihadistes. Six hommes (des Ricains musclés qu’on n’a pas envie d’embêter) s’étaient alors risqués au combat. Histoire vraie, donc, que Michael Bay essaye de reconstituer sans patriotisme bébête. Ça ne marche pas à tous les coups, certes, mais c’est terrifiant de réalisme. Tirs, rafales, explosions, de jour, de nuit : en fait, ça en jette, mais ça patine très vite et ça tourne en rond. 13 HOURS, atrocement interminable, aura carburé pendant 2 h 24 entre blablas longuets et canardages sanglants.
VENDREDI 25 : La Nuit Interdite
C’est THE moment. Là, où le public devient fou, où l’on crie « à poiiil Gary », où les films se succèdent toute la nuit, où les poneys deviennent loups-garous.
Côté courts-métrages, on a eu le plaisir de voir JUSTINES, de Rémy Barbe et Josephine Hopkins, présents dans la salle. Hyper-influencés par Orange Mécanique et Funny Games, les deux jeunes cinéastes filment trois criminels dans l’appart de deux sœurs. Un instant séquestration qui va finalement réserver bien des surprises… Tourné avec zéro moyens, le film a le mérite d’aller droit au but et se fend même de quelques séquences mémorables, aidées par une belle brochette de comédiens (Mathieu Lourdel, une vraie gueule).
Toujours en petit format, le réussi THREE WISE MONKEYS (d’étranges événements se produisent à cause d’une sculpture représentant 3 singes) alterne entre petits moments de flippe et moments gores, jusqu’à un final qui fait mal.
THE FORGOTTEN, premier long en compet’, portait de jolies promesses, mais ne parvient pas à viser juste. THE FORGOTTEN démarre pourtant fort en suivant un père et son fils, contraints de vivre dans un squat miteux, abritant d’étranges phénomènes derrière les murs… Dommage que l’environnement et le décor soient d’ailleurs si peu exploités (cette cité était pourtant bien flippante comme il faut !). Un peu laborieux, plombé par un final expéditif, et finalement pas si excitant, malgré d’indéniables qualités, notamment avec des acteurs au top et quelques jolis moments de trouille.
Vient enfin HARDCORE HENRY, hors compet’, mais l’une des claques du festival. Ultra-attendue des gamers, la chose est effectivement intégralement filmée en vue subjective (en mode FPS pour les intimes qui font graou avec leur manette). Voilà donc Henry, tout juste sauvé par sa femme, mais rapidement la cible de mercenaires plutôt… énervés. HARDCORE HENRY, outre son tour de force technique hallucinant, est totalement déjanté, punk et jubilatoire. Sans temps mort, bourré d’idées, totalement improbable et frôlant parfois le WTF, sanglant, déjanté et drôle. Un pied monumental. [NDLR : nous y reviendrons plus longuement dans notre numéro du 13 avril]
Premier long-métrage en compétition de la journée, 13 CAMERAS est un honnête film d’exploitation. Un couple sur le point d’imploser s’installe dans une nouvelle maison. Laquelle est en fait truffée de caméras. De quoi satisfaire le proprio, moitié dégueu, moitié pervers. 13 CAMERAS est donc certes très propre, très chouette, très divertissant, mais s’arrête au statut de petite pelloche sympa à zieuter un samedi soir chez soi. En revanche, le film de Victor Zarcoff aura permis de découvrir Neville Archambault, l’un des méchants les plus cradingues du ciné. Tellement glaçant, sale et immonde qu’il provoque tour à tour dégoût, rire et crispation.
Mais les ardeurs sont vite freinées avec EL MAL DEL ARRIERO. Vendu comme un « polar espagnol troublant », cet OFNI (objet filmique non-identifié) est devenue la blagounette du festival. Ennuyeux au possible, incompréhensible, étiré en longueur (là, par contre, c’est la taille qui compte), il a finalement eu raison de nos nerfs : fous rires nerveux en cascade du public, notamment de Claude Perron, présidente du jury pro, et son rire légendaire. De quoi tirer la salle de la léthargie dans laquelle elle s’était plongée. Toujours ça de pris.
[COUPURE PUB parce qu’on ne savait pas où mettre ce passage]
La rédaction de tmv tient à remercier l’intégralité de l’équipe de Mauvais Genre, des bénévoles exceptionnels, ainsi que des jurys jeune, de la critique et pro (que vous pourrez retrouver ICI).
DIMANCHE 27 : LE JOUR SANS FIN
Z’êtes toujours là ? Tant mieux, car dimanche a été une looongue journée, placée sous le signe des surprises. Notamment avec SUNSET EDGE, en compet, qui a lancé les hostilités. Signée Daniel Peddle, cette petite prod sans-le-sou et un poil confuse mais joliment emballée suit de jeunes ados dans une ville abandonnée. À ses côtés, le minimaliste CORD (qui a aussi obtenu le prix de la critique), de Pablo Gonzàlez : inventif, créatif, CORD l’est assurément. Mais ces 65 minutes souffrent tout de même de défauts, à cause d’une narration et d’un final un peu fouillis pour le minuscule cerveau de l’auteur. Et dans cette histoire mélangeant science-fiction, monde post-apocalyptique, sexualité, plaisir et contamination, les deux comédiens sont une véritable révélation, entre la sublime Laura de Boer (on sait que vous êtes en train de chercher sur Google images, héhé) et l’étonnant Christian Wewerka.
Alors que les « à poiiiil » et les « pussyyyy » (on vous laisse chercher la traduction sur Google) rythment délicieusement cette journée, place à la séance tant attendue : Mad in France. Une sélection de courts-métrages 100 % frenchie, choisie de main de maître par sieur Erwan Chaffiot, un monsieur cool avec des goûts cool. On retiendra notamment le fantastique UN CIEL BLEU PRESQUE PARFAIT, de Quarxx, véritable brûlot brouillant la frontière entre réalité et cauchemar. Emmené par un Jean-Luc Couchard parfait (mais les fans de Dikkenek le savent), le court-métrage, glauque et sombre, est captivant de A à Z.
Surprenants, aussi, THE CURE (toxicos et vampires ne font pas bon ménage), ELLE (avec un monstre trop choupi gizou gizou) ou encore le très drôle JULIET (et son message bien piquant). LES CHRONIQUES DE LA SOURCE, lui, aura en revanche un peu perdu du public avec son scénario mal ficelé, malgré d’indéniables qualités techniques. Enfin, LA LISIERE, avec ses 16 minutes au compteur, reste un court d’anticipation difficile d’accès, mais rehaussé par sa photographie et ses acteurs talentueux.
Une sélection qui prouve de nouveau à quel point la France regorge de talents (Kev Adams, si tu nous lis…).
… DIMANCHE : TOUJOURS
Et quand y’en a plus, y en a encore, tiens. La journée s’est terminée par la soirée French Touch. L’occasion de mettre en lumière l’excellent et très étonnant LA FILLE BIONIQUE – douce rêverie mignonnette, poétique et troublante – mais aussi le pilote de RESET, série prometteuse (il y a des contaminés, des gentils et des méchants, donc on vote pour) qu’on espère voir distribuée prochainement.
Les plus courageux (et ceux qui attendaient l’after, bande de coquinous) finiront la soirée avec THE OPEN. Tourné par l’extra-terrestre Marc Lahore dans les îles écossaises, THE OPEN se situe durant la guerre. André, un coach, et sa joueuse Stéphanie, n’ont qu’une chose en tête : Roland Garros. Ils vont donc organiser cette finale tant espérée, en ayant pris soin de kidnapper un autre joueur, tout en s’entraînant avec des raquettes sans… cordage et sans balles. Avouons que dit comme ça, ce n’est pas sexy, mais THE OPEN est un délicieux moment d’absurde, de comédie, de drame, de folie, de fantastique et de sport. Si le film méritait une coupe de 15 minutes, il n’en reste pas moins prodigieux, iconoclaste et faisant valser les conventions. Jeu, set et match. (alors ça, c’est de la chute !)
[vimeo]https://vimeo.com/94489573[/vimeo]
LUNDI : AU SOLEIL (ou pas)
Vous les sentez les cernes ? La fatigue ? Les haleines aromatisées au couscous et à la bière ? Le festival qui finit avec son président déguisé en lapin dégoulinant ? Le lundi, c’est toujours un peu dur. Mais pas de pitié : Mauvais Genre joue encore ses dernières cartouches avec ALKI ALKI. Coup de cœur de l’auteur (toujours moi, je n’ai pas changé), cette comédie dramatique Deutsche qualität aborde le thème de l’alcoolisme – et des addictions en général – et de tous les problèmes qui en découlent. Axel Ranisch filme alors Tobias, un architecte alcoolo, constamment flanqué de Flasche, qui représente la boisson. À la fois tendre et poignant, et malgré sa photographie terriblement banale (laide diront certains), ALKI ALKI se veut dur, drôle et (d)étonnant. Une vraie surprise.
Réalisé par 10 réalisateurs, WONDERLAND clôture Mauvais Genre en demi-teinte : ce film d’anticipation (en Suisse, un effrayant nuage apparaît et recouvre tout le pays) fait écho à l’actualité et égratigne au passage le pays, les mentalités et la politique. Mais après un début intéressant, WONDERLAND (Heimatland en VO) traîne bien trop des pattes, s’étire et se perd. Reste une morale pertinente, visant à dézinguer l’image d’une Suisse repliée sur elle-même.
Pour notre part, nous nous replierons ensuite surtout sur la soirée (=fête nocturne) qui a fait suite au festival (=cernes le lendemain) et qui a clôt cinq jours fantastiques, remplis de bonne humeur. Tours n’a donc plus qu’à croiser très fort les doigts pour espérer une 11e bougie à Mauvais Genre. Allez, les sales gosses.
Aurélien Germain
Pour le Palmarès 2016 :
[nrm_embed]<div id= »fb-root »></div><script>(function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = « //connect.facebook.net/fr_FR/sdk.js#xfbml=1&version=v2.3″; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, ‘script’, ‘facebook-jssdk’));</script><div class= »fb-post » data-href= »https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=10153585876057810&id=268009177809″ data-width= »500″><div class= »fb-xfbml-parse-ignore »><blockquote cite= »https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=10153585876057810&id=268009177809″><p>Palmarès 2016 : JURY : – Prix du jury long métrage : CORD de Pablo González- Prix du jury court métrage de fiction…</p>Posté par <a href= »https://www.facebook.com/Festival-Mauvais-Genre-268009177809/ »>Festival Mauvais Genre</a> sur <a href= »https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=10153585876057810&id=268009177809″>mardi 29 mars 2016</a></blockquote></div></div>[/nrm_embed]
Du 24 au 28 mars, préparez le café : le festival Mauvais Genre revient pour sa 10e édition. Cinq jours de folies cinématographiques, de culture à fond la caisse et de moments culturels dingues tous azimuts.
1.TOUTE LA NUIT (INTERDITE) TU TIENDRAS
C’est THE rendez-vous incontournable du festival Mauvais Genre. La Nuit interdite commence à 20 h 30 et se finit très tard. Ou plutôt très tôt.
Imaginez la bête : 3 longs-métrages et 5 courts à s’enfiler durant toute la nuit. De quoi vous emmener jusqu’à 4 h 30 du matin facile. Cette année, vous aurez notamment droit à The Forgotten (lire inter- view de Gary Constant), Hardcore Henry (un film d’action spectaculaire filmé en « point of view ») et Bunny The Killer Thing (un groupe d’ados et de scientifiques coincés dans une cabane alors qu’un monstre mi-homme mi-lapin assoiffé de sexe les attend… Et promis on a pris aucune drogue).
La séance aura lieu vendredi 25, dans la grande salle du CGR Centre. Soit 420 places et donc 420 potentiels fanatiques de ciné qui ressortiront de là le lendemain matin les traits tirés, les yeux englués (miam), accompagnés du gazouillis des oiseaux.
2.LES OREILLES TU TE NETTOIERAS
Trois jours, trois concerts, trois moments pour nettoyer vos esgourdes et trémousser votre petit popotin au square Sourdillon. Samedi, à 19 h 15, place d’abord à nos chouchous de Johnson Concorde, rockeurs survitaminés qui revendiquent un « savant mélange entre Alice Cooper et l’Opéra de Quat’sous ».
Dimanche, même heure, Holy Chips, un groupe qui mixe les influences de leurs compositeurs : Piano Chat, Funken et Iologic. Lundi, The Shady Greys débar – queront à 19 h : un petit duo au gros son saturé qui envoie aux fraises les White Stripes.
3.AU VILLAGE TU TE BALADERAS
Au village sans prétention, vous avez mauvaise réputation… sauf à Sourdillon (trouvez la référence et vous gagnez une pipe, une moustache et une gui- tare). Au Village Mauvais Genre, geeks, cinéphiles et littéraires trouvent leur compte. Sont notamment prévus auteurs et illustra- trices (Denis Soubieux, Claudine Chollet, Aurélie Lecloux…), des assos (tailler le bout de gras avec Ohé du bateau, ça vaut le coup), mais aussi la Fouée Gourmande bio et Geek’n’Pop, boutique dédiée aux produits dé- rivés de série TV, comics et jeux-vidéos.
Et comme c’est le week-end et que vous serez fatigué(e)s de votre marathon ciné- phage, le village Mauvais Genre a même convié des masseurs, relaxologues et des pros du shiatsu. Zen…
4.DEVANT LE JURY TU BAVERAS
Qui dit 10e édition, dit jury en béton. Le jury pro est constitué, cette année, de Claude Perron. La comédienne française (vue dans Bernie, La Horde, Belles fa – milles, Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain…) sera d’ailleurs présente pour une rencontre avec le public dimanche à 11 h. Pour les autres membres, comptez sur les acteurs Thierry Frémont et Eriq Ebouaney, Dédo l’humoriste métalleux du Jamel Comedy Club… et le réalisateur allemand Nikias Chryssos, vainqueur l’an dernier avec son énormissime Der Bunker.
Comme en 2015, les jurys jeune et de la critique (dans lequel tmv sera, youhou, c’est la fête) seront de la partie.
5.EXPOS ET CONFÉRENCES TU IRAS VOIR
Un peu de culture dans ce monde de brutes. La galerie Oz’art accueille l’exposition Les Maîtres de la BD européenne et ce, jusqu’au 6 avril. Parfait pour découvrir une cinquantaine d’originaux signés des plus grands artistes, comme Franquin, Toppi, Uderzo, Peyo, Hugo Pratt… Côté conférences, il faudra compter sur le duo de réalisateurs Seth Ickerman pour une présentation exceptionnelle de leur prochain long-métrage de science-fiction (samedi à 16 h). Lundi, même heure, Paul Chadeisson, directeur artistique, présentera en exclu son jeu vidéo Strike Vector ex. Et tout ça, c’est gratuit. Cadeau!
6.DES COURTS- MÉTRAGES TU ENCHAÎNERAS
C’est pas la taille qui compte. Ni la longueur. La preuve, Mauvais Genre enquille les courts-métrages et c’est d’ailleurs souvent dans ces mi – ni-formats qu’on dé – couvre des perles. Il suffit de zieuter un œil au programme des 10 courts « fiction » en compétition le samedi soir pour s’en apercevoir : Lux, Seth, Les Garçons clignotants ou encore Sweet Family… Durée mini pour plaisir maxi.
7.MAD TU SERAS
La séance Mad in France, c’est simple : vous prenez Erwann Chaffiot, journaliste à Mad Movies et big boss sélectionneur du meilleur des courts-métrages français de genre récents. Vous rajoutez leurs réalisateurs, ainsi qu’une salle blindée et six petits films qui vont vous propulser dans la stratosphère du bizarre, du fantastique et de la créativité.
Rendez-vous le dimanche dès 15 h 45 au Petit Faucheux.
8.DES PÉPITES TU DÉCOUVRIRAS
Avant-premières françaises, européennes ou internationales, inédits, le tout en version originale sous-titrée… Le programme fait envie. À tmv, on espère beaucoup du Sunset Edge de Daniel Peddle, où des ados à la ramasse naviguent entre skate, picole et substances dans une petite ville abandonnée. Idem pour Wonderland, le film de clôture qu’on rêve de voir pour son côté film d’anticipation terrifiant (un effrayant nuage apparaît dans le ciel et recouvre la Suisse).
Enfin, on mise notre piécette sur 13 Cameras de Victor Zarcoff, dans lequel un couple en rupture s’installe dans une maison, sans savoir qu’un proprio un poil voyeur et pas mal flippant les observe…
9.LA FRENCH TOUCH TU AURAS
Parce que le cinéma français, ce n’est pas que Kad Merad ou des comédies gnan-gnan. C’est aussi un paquet de talents à découvrir. Preuve en est avec la soirée French Touch, le dimanche à 21 h 15 au Petit Faucheux. Au menu ? Le court-métrage La Fille bionique, suivi du pilote de la série Reset et du film The Open, en avant-première. Entrée, plat, dessert, 100 % made in France. Peut-être même qu’il y aura Kev Adams. Non, là, on rigole.
10.LE SOURIRE TU GARDERAS
Le festival Mauvais Genre, c’est surtout de la bonne humeur. C’est passer sans souci d’une comédie déjantée, à un thriller psychologique, en passant par une production obscure sanguinolente. C’est partir à dos de licorne pailletée pour s’enfiler les films jusqu’à ressortir de la salle avec le siège imprimé sur le derrière. Bref, 5 jours pour avoir la banane.
Ce jeudi 4, France 3 rediffuse Il faut sauver le soldat Ryan. L’occasion de vous rappeler en 4 films que Tom Hanks est définitivement l’un des meilleurs acteurs au monde. Tom, on te love !
FORREST GUMP
Culte de chez culte ! Dézingué à sa sortie par le journal Le Monde (désolé les gars, mais…), Forrest Gump est beau, tout simplement. Tom Hanks, en benêt qui raconte sa vie extraordinaire, y est magistral, sincère, émouvant, de bout en bout.
SEUL AU MONDE
Parce qu’il n’y a que Tom Hanks qui puisse captiver pendant 2 h 20, alors qu’il est seul sur une île, à tailler le bout de gras avec un ballon. Lent et minimaliste, mais dans ce one man show qu’est Seul au monde, l’acteur est exceptionnel.
PHILADELPHIA
Premier film hollywoodien à traiter du Sida, Philadelphia montre un Tom Hanks qui dépérit doucement face à la caméra, tout en se battant pour gagner son procès face au cabinet d’avocat qui l’a licencié en raison de sa maladie. À en pleurer.
LA LIGNE VERTE
Dans ce film fleuve (3 h), adapté du roman de Stephen King, Hanks est tout en sobriété dans ce rôle de gardien de pénitentier, intrigué par un colosse accusé de meurtre… mais visiblement doté de dons magiques. Humain et humaniste.
À l’occasion de la sortie en DVD de l’excellent NWA Straight outta Compton (biopic sur ces célèbres rappeurs), voilà notre top 4 des films mettant le hip-hop au premier plan.
8 MILE
Le plus connu. Eminem, convaincant et au top, squatte l’affiche et prouve qu’il est aussi bon acteur que rappeur. Sombre, humain, fascinant. Dans ce combat de rimes, 8 Mile est un uppercut au menton. Une oeuvre autobiographique à peine voilée.
Le plus mythique. Ce biopic retrace l’ascension d’une légende du hiphop : parti de l’obscurité d’un quartier malfamé pour arriver au firmament de la célébrité. Une success story stoppée nette par l’assassinat du jeune rappeur à l’âge 24 ans.
Le plus débile. Mickaël Youn, excessif, part dans la déconne puissance 1 000 dans son rôle de rappeur bling-bling et hardcore. Humour gras, blagues potaches et satire à tous les étages. À voir complètement saoûl, au 3 000e degré.
Le plus documentaire. Réalisé par Lauren Lazin, ce remarquable docu nommé aux Oscars en 2005 raconte la vie de Tupac Shakur, l’un des plus grands rappeurs de tous les temps… lui aussi tué par balles en 1994, à seulement 25 ans.
Plus que 2 semaines avant Noël. Avant de vous farcir la 328e rediff’ du Père Noël est une ordure (qu’on adore !), voilà un top 4 des films à contre-courant total de la magie du 25. Mouahaha.
SILENT NIGHT
Oh bah v’la-t-y-pas qu’un tueur psychopathe légèrement fou furieux s’est déguisé en Père Noël. Ow, ow, ow, joyeux Noëëël va-t-il dire d’une voix joyeuse, tout en terrorisant une petite ville du Midwest, armé d’un lance-flammes. Normal, quoi.
Bill n’est pas cool. D’un côté, il est le fils du Diable. Après un pari perdu, il doit se glisser dans la peau de Papa Noël pour les 1 000 années à venir. Une fois le délai écoulé, Santa Claus, aux allures de catcheur, est bien décidé à se venger.
Il en existe plusieurs, mais prenez celui de 1996 avec Shannon Elizabeth. Une bonne grosse série Z (=un nanar) avec un bonhomme de neige pervers et serial killer. Ridicule, terriblement mal fait, mais toujours mieux qu’un film avec Kev Adams.
On l’oublie souvent, mais le film de Joe Dante est une pépite du genre. Un inventeur farfelu offre un Mogwai à son fils pour Noël et c’est toute une ville qui se retrouve ravagée par des Gremlins. On lui avait dit de ne pas le mouiller !
C’est ce 25 novembre que sort le DVD de La Rage au ventre, avec Jake Gyllenhaal. L’occasion de jeter un œil à quatre films où l’acteur brille, monsieur ayant une filmo (presque) parfaite.
NIGHT CALL
Branché sur la radio des flics, Lou parcourt L.A. pour filmer accidents et meurtres, prêt à tout pour revendre son scoop à la télé. L’acteur, 10 kg en moins, y est tétanisant, cynique, magistral. Une allégorie étouffante de la course à l’info.
PRISONERS
Face à un Hugh Jackman terrifiant en papa aveuglé par la douleur (sa fille a été kidnappée), Jake Gyllenhaal sort les griffes, parfait en détective asocial. L’acteur est toujours aussi bon lorsqu’il est dirigé par le réal’ Denis Villeneuve.
ENEMY
Nouvelle collaboration avec Denis Villeneuve : mais Enemy est moins bien reçu. Pourtant, l’acteur est bluffant dans ce film puzzle, où un prof à la vie triste découvre son sosie parfait, un acteur fantasque. Attention, prise de tête !
ZODIAC
La manipulateur brillant qu’est Fincher avait songé à Orlando Bloom. Finalement, c’est l’ami Jake qui s’y colle (ouf) en jouant Robert, dans l’affaire Zodiac, du nom d’un insaississable tueur en série qui répand la terreur. 100 % fascinant.
Cette semaine, c’est vendredi 13 ! On vous donne un top 4 des films où les héros sont plutôt malchanceux. Histoire de se mettre dans l’ambiance.
APOLLO 13
C’est moche la vie parfois. Vous êtes pépère dans votre navette spatiale, loin de votre maison et là, bim, Houston, on a un problème. Votre réservoir d’oxygène a explosé. D’un côté, quelle idée d’accoler 13 à votre vaisseau aussi…
Cinq potes, tombés en panne, s’arrêtent dans une maison abandonnée au Texas. Loupé : un type masqué va et vouloir les dézinguer à coup de tronçonneuse. Côté malchance, difficile de faire mieux. Ou pire.
Chuck, cadre de Fedex, doit livrer un colis la veille de Noël. Son avion se crashe, laissant monsieur seul sur une île déserte. Quatre ans avec une barbe de hipster à parler à un ballon, c’est quand même vraiment pas de bol.
Faire le beau en rando’, c’est bien. Ne pas se retrouver bloqué pendant cinq jours dans les gorges de l’Utah, le bras coincé sous un rocher, c’est mieux ! C’est pourtant ce qui arrive à Aron… et c’est une histoire vraie. Outch.
Le 31 octobre, calez-vous dans votre canapé : on vous donne 4 films à dévorer pour fêter Halloween et voir l’horreur, la vraie ! (mis à part les œuvres de Kev Adams)
THE GREEN INFERNO
La toute récente pelloche d’Eli Roth rend hommage au Cannibal Holocaust de Deodato et consorts : des hipsters activistes écolos imbus d’eux-mêmes finissent par se faire manger tout crus en pleine jungle. 100 % (très) gore.
L’EXORCISTE
Culte parmi les cultes : le film terrifiant de William Friedkin, sorti le lendemain de Noël aux US (sympa), n’a pas vieilli. Toujours flippant et impossible de se lasser de la rasade de vomi de démon dans la tête du prêtre.
BRAINDEAD
Pour le côté déconne ! L’un des premiers films de Peter Jackson (oui, oui, le Seigneur des anneaux) a beau dater de 1992, il mélange gore et comique avec brio. Et contient l’une des scènes les plus sanglantes du cinéma.
CONJURING
Parfois, James Wan sait envoyer quelques jolies réalisations. La preuve avec ce Conjuring, les dossiers Warren. Inspiré de faits réels, angoissant, ambiance 70s, jouant la carte de la possession : du (presque) tout bon.
Alexandre Liégard, collectionneur de Playmobil à la ville, monteur vidéo chez France 3 Poitou-Charentes à la scène. De sa passion naît La Piste Sherman, bel hommage aux jouets de son enfance sélectionné dans plusieurs festivals
Qu’est-ce que La Piste Sherman ?
C’est un film de Playmobil, pour les adultes qui y ont joué et ont rêvé de les voir s’animer. L’histoire : une bande de hors-la-loi sudistes veut récupérer le trésor amassé par les Yankee durant les pillages de la Guerre de Sécession.
Comment est né le projet ?
À 18 ans, j’ai réalisé un premier western d’animation avec ma collection de Playmo. Après l’avoir montré au siège français de la marque, j’y ai décroché un stage d’observation rémunéré en jouets, la gamme Playmobil western dans son intégralité ! En 2010, en pleine crise de la quarantaine, j’ai mis en ligne ce film sur YouTube. Bilan : 200 000 vues et des critiques encourageantes. J’ai eu envie d’aller plus loin. Une dizaine d’amis, tous professionnels de l’audiovisuel, m’a dit banco ; nous avons créé l’association Les Films de Copains. Chacun a apporté ses compétences bénévolement.
Est-ce facile de mettre en scène les Playmobil ?
La technique utilisée s’appelle le stop motion ou animation image par image. On décompose le mouvement en prenant une photo à chaque période, comme pour Wallace et Gromit. Sauf que les Playmo sont réputés pour leur rigidité ! C’était un vrai défi. Mais, en tant que fan, je ne concevais pas les personnages autrement et voulais respecter le jouet à 100 %. Cela a dû prendre beaucoup de temps… Le film dure sept minutes et nous a demandé un an et demi de travail en parallèle de nos activités professionnelles respectives. Cet épisode pilote a nécessité 30 jours de tournage et 100 Playmobil, dont la moitié animée. Il faut savoir que, derrière un plan large de bataille, il y a environ 10 heures d’animation et 500 photos.
Tous les Playmobil du film vous appartiennent ?
Beaucoup des personnages du film viennent de la gamme offerte à la fin de mon stage d’observation. Certains, comme Sherman ou la gare, ont été customisés par des fans rencontrés sur des forums. Afin de me procurer ceux qui manquaient pour le tournage, j’ai vendu mes Playmo vintage des années 70. Mais surtout, pour financer le projet, j’ai revendu mon incroyable collection de figurines Star Wars.
Si je vous dis « envies d’enfance » ?
La nostalgie me permet de mieux vivre le quotidien. J’en ai besoin pour passer de bons moments. Je possède les intégrales des dessins animés de ma jeunesse en VHS, je peux écouter en boucle le générique de Il était une fois… L’homme. Je participe à des rassemblements Playmobil, achète et vends sur eBay ou Le Bon Coin. Ma collection est si importante qu’elle ne peut tenir dans une seule pièce !
Comme promis, tmv suit (et de près !) le festival de cinéma Mauvais Genre à Tours. Tous les jours, compte-rendu et chroniques des films, de l’ambiance et du nombre d’heures passées, le postérieur vissé sur un siège. Miam.
Mercredi 1er avril : ouverture et film culte
19 h. La billetterie a ouvert, la file d’attente est déjà longue. Il y a de tout : du jeune, du moins jeune, du papy (dédicace !), de la fille, du garçon. Qui dit premier jour, dit ouverture du festival. Mauvais Genre bénéficie de la plus grande salle du CGR Centre (salle 7 pour les intimes). Dans la salle, on aperçoit Francis Renaud, le président du jury. Eh bah comparé à la photo que tmv a publiée dans l’interview (à retrouver ici), le monsieur a un peu changé ! Grosse barbe et cheveux longs, on l’aurait presque pas reconnu (eh ho, normal, c’est un acteur, me souffle-t-on dans l’oreille).
Les lumières s’éteignent, Gary Constant (le papa de Mauvais Genre, c’est lui) lance le teaser du festival. Sauf que… Bah la vidéo bugge, freeze et plotch. Gros blanc. Image bloquée, parce que YouTube (et surtout la connexion internet) a décidé de faire des siennes. Dans la salle, on se marre. Quelqu’un crie le premier « à poiiil Gary ». Quand ça veut pas, ça veut pas. Tant pis, Gary Constant se lance dans son discours d’ouverture. Discours d’ailleurs en mémoire de ceux tombés sous les balles en janvier.
Ensuite, place au speech du président Francis Renaud (donc le barbu chevelu super cool), drôle et sérieux à la fois. Pince-sans-rire, mais réaliste. Chouette entrée en matière.
Mais après ça, on s’installe confortablement pour le film d’ouverture. La petite exclu (sortie officielle le 6 mai) pour bien commencer : le film culte Il était une fois en Amérique (Sergio Leone, 1984), en version remasterisée, dépoussiérée et surtout plus longue (on atteint les 4h15). Autant dire que cette restauration est de toute beauté. La musique d’Ennio Morricone sublime le tout, fait voler cette perle loin, très loin. Transporte autant qu’un De Niro plongé dans l’opium, à la fin du film. Certaines scènes inédites rajoutées sont peu lisibles, mais qu’importe. C’est une véritable fresque (les spectateurs sont scotchés à l’écran), un monument, réhabilité à la perfection par Martin Scorcese et son équipe.
Il est 0 h 45, les lumières se rallument. Au dodo (la Nuit interdite du lendemain va faire mal !)…
Après une loooongue attente (on n’en pouvait plus !), l’excellent festival de ciné Mauvais Genre balance son programme. On se régale ?
Tout le monde se lève pouuuur Mauvais Genre !
Le festival de cinéma international à Tours vient enfin, ce jeudi 12 mars, de dévoiler sa programmation. Pour la découvrir en intégralité, on vous conseille de surfer ICI.
En attendant, sachez que, comme chaque année, vous aurez droit à une sacrée tripotée de péloches bien barrées. On pense notamment à Der Bunker, Schizophrenia, Hellmouth ou encore La Nuit interdite (toute une nuit de folie) avec Mexico Barbaro, Backcountry ou encore le foldingue et très bis Dyke Hard !!
En ouverture, Gary Constant, créateur du festival, fera un plaisir à quasiment tout le monde en montrant… Il était une fois en Amérique, le film culte de Sergio Leone, restauré et agrémenté de 22 minutes inédites. Boum.
Pour le reste, on n’oublie pas le village littéraire (Frank Lafond sera là !), les conférences carrément dingues (jeu vidéo et art du générique au programme), ou encore les concerts (Assad, La Grauss Boutique…).
Le festival se déroulera du 1er au 6 avril, à Tours : au Petit Faucheux, au CGR ou encore aux Halles.
Cette année, tmv sera partenaire du Festival Mauvais Genre. On vous réserve d’ailleurs (peut-être si vous êtes sages) un numéro plutôt sympa…
Ça vous énerve les couples qui se regardent dans le blanc des yeux le 14 février ? Vous ne vous retrouvez pas dans cette fête de l’amour ? Ce guide pour éviter la Saint-Valentin est fait pour vous.
♥ VOS PIRES SAINT-VALENTIN !
« Pour la première Saint-Valentin avec mon copain, j’avais oublié que c’était le 14 février… Notre rendez-vous romantique s’est déroulé dans une chambre d’hôpital, car j’avais choisi ce jour-là pour me faire enlever les dents de sagesse. Je n’ai jamais osé lui demander ce que ça faisait d’embrasser un hamster… » (Lola)
« Tout a commencé par un classique : l’oubli de réserver un restaurant. À cela s’ajoute notre besoin quasi maladif de prendre 1 h 30 pour choisir LE bon resto. Aucun n’avait de place dispo bien sûr. Mais si ce n’était pas assez, j’ai d’un seul coup eu très mal au ventre. Bilan : pas de dîner en amoureux et une soirée au lit avec de la fièvre… » (Adrien)
« Au programme, resto au top et hôtel mignon comme tout. Sauf qu’au moment d’aller dîner, la voiture est restée bloquée dans la neige sur le parking. Avec l’aide de passants, j’ai mis 1 h 30 à la dégager. Ma copine râlait. On est arrivés en retard au restaurant, j’étais sale et frigorifié. Au final, le service était atroce, les deux menus à 100 € infâmes et au retour, l’hôtel avait fermé ses portes. » (Aurélien)
♥ LES FILMS ANTI-GLAMOUR AU POSSIBLE (500) jours ensemble Ou comment un héros niais se rend compte que l’amour c’est pas parfait. Et se fait larguer. Mortelle St-Valentin Il revient tuer celles qui l’ont éconduit. Assez jouissif de voir des filles superficielles massacrées. Amour Quand idylle rime avec sénile. Meurtres à la Saint-Valentin Quoi de mieux qu’un tueur en série qui tue tout son village le soir de la Saint-Valentin ? Expendables De la testostérone, du sang, de la chique et du mollard pendant 1 h 45. Pas pour les fleurs bleues. Titanic Parce que c’est tellement bon de voir Jack mourir à la fin. Comment épouser un millionnaire Un film pour se dire que, finalement, il vaut mieux faire ce qu’on peut avec ce qu’on a. Blue Valentine En voilà un film qui file bien le cafard. À la rigueur, le célibat a peut-être du bon… Comment se faire larguer en 10 leçonsÇa paraît assez clair, non ? Teeth Un film où la fille se rend compte qu’elle a des dents à la place du vagin. Ça vous coupe toute envie.
♥LE PARCOURS POUR ÉVITER LA SAINT-VALENTIN (et tous les couples qui se galochent)
1 – Voir des pictogrammes chinois à la bibliothèque des Rives du Cher. Calme garanti. Entrée libre. Plus d’infos : bm-tours.fr
2 – Se (re)faire l’expo du photographe Nicolàs Muller au Château de Tours, en partenariat avec Le Jeu de Paume. Plus d’infos : tours.fr
3 – Aller au ciné salle Thélème pour se cultiver, et rien d’autre, voir Le Sud sinon rien, à l’occasion du festival Viva il cinema. À 17 h 30. Plus d’infos : cinefiltours37.fr
4 – Faire du retro gaming au festival Manga-sur-Loire de Montlouis dans la salle Kotori. Pour en savoir plus : manga-sur-loire.fr
5 – Se mater l’Egypte des Dieux sur Arte à 20 h 50. Un super docu sur Amenhotep IV, Toutankhamon et toute la clique.
♥ LE SAVIEZ-VOUS ? (+ quelques savoirs inutiles…)
> Le premier baiser au cinéma date de 1896, dans The Kiss. Un bisou de 4 secondes qui fit éclater un scandale et indigna la presse. (Retrouvez la vidéo méééga hot ICI)
> Le mot vagin vient du latin vagina, qui signifie fourreau, étui. Pénis, quant à lui, est un dérivé de pendeo, soit « chose qui pend ». Voilà, voilà…
> Les oiseaux ont très vite été associés aux croyances de la Saint-Valentin. Ainsi, le 14 février, les jeunes filles essayaient de deviner quel serait leur futur époux : si elles voyaient un moineau, elles épouseraient un homme peu fortuné ; un chardonneret, c’était avec un homme riche ; un rouge-gorge signifiait mariage avec un marin.
> La plus ancienne carte de Saint-Valentin date de 1415. C’est un poème du Duc d’Orléans, alors qu’il était emprisonné.
> Au Japon, la Saint-Valentin a été introduite par les fabricants de chocolat, dans les années 1950.
> Un baiser sur la bouche de 10 secondes, c’est 80 millions de bactéries échangées. Et encore, c’est sans la langue ! Bon ap’
♥ LE PIRE DES CADEAUX POUR ELLE Un truc Kâmasûtra
Livre, puzzle, poster, guide, jeu sexy… Tous les cadeaux ayant une allusion avec les positions sexuelles peut avoir l’effet inverse de ce que vous cherchez. En gros, en l’offrant, vous dites malgré vous : « Chérie ça fait trois mois que l’on n’a pas fait l’amour, notre vie de couple est chiante, j’ai envie de le faire, là, maintenant, à n’importe quel prix. » C’est lourd. Osez le Kâmasûtra de Tonia Savage et Karo (Ed. Musardine). Env. 10 €.
Le bouquet de fleurs
Le problème avec vous, les gars, c’est que vous l’offrez une seule fois par an. Franchement, faites-le plus souvent dans l’année, à l’improviste et vous éviterez la remarque : « C’est rare que tu m’offres un bouquet. Merci mon minou. » Bouquet de 3 roses en plastique, 6 € sur artificielles.com
Le machin beauté
C’est compliqué… Sans rentrer dans le cliché des magazines féminins, disons que ça peut être mal interprété. « Chérie, pourquoi la crème hydratante que je t’ai offerte est dans la poubelle ? » Kure Bazaar, coffret 12 vernis à ongles. 192 € sur lebonmarche.com
>>Notre conseil Parce que c’est trop cool de commander une pizza et de glander un dimanche soir devant la télé : offrez-lui le coffret intégral de Walking dead. Câlin garanti.
♥ LE PIRE DES CADEAUX POUR LUI Un abonnement à la salle de sport
Parce que ça sous-entend : « Mon choupinet chéri, c’est mignon les poignées d’amour, mais là, je peux carrément m’y accrocher. » Du coup, choupinet d’amour, il râle, il s’imagine que les autres sont mieux bâtis que lui. Il se sentira obligé de se traîner là-haut toutes les semaines. Et va faire la tronche. La soirée est fichue. En général, 30 à 40 € par mois.
Une gourmette gravée
Choix n°1, avec son prénom : honnêtement, il est censé savoir comment il s’appelle (même si, on sait : les mecs, c’est pas débrouillard). Choix n°2, avec votre prénom. Alerte ! Ce n’est pas mignon, c’est juste flippant. Et honnêtement, c’est dépassé. 80 € en moyenne.
Le chéquier spécial couple
Avec des bons pour « un moment en solo », « un petit déj’ au lit », « un massage intégral », « un fantasme au choix »…. Ça semble romantique, mais en fait, ce n’est pas terrible. 1) creusez- vous la tête. 2) pas besoin de ces bouts de papier pour penser à votre homme (et à vous). 5,90 € chez Cultura, la Fnac, etc.
>>Notre conseil Faites-vous un ciné… Un film d’horreur : il adore ça et vous ferez semblant de vous blottir contre lui, parce que monsieur se sentira fort (alors qu’en fait, non). Rentrez, faites un mix bière-charcuterie. Il en faut peu pour être heureux.
♥ TOP 10 DES CHANSONS ANTI-LOVE
Pour vous accompagner dignement dans cette journée du 14 février, tmv vous propose une playlist garantie sans cœurs, sans niaiseries mais concoctée… avec amour évidemment.
-« L’amour est mort » Jacques Brel. Ou comment vous dégoûter de la vie à deux à tout jamais. À écouter sans modération.
-« Mon cœur, mon amour » Anaïs. À la fois drôle et cynique, le titre se moque sans détour des petites mièvreries de couple. Excellent.
-« Les histoires d’A » Rita Mitsouko. Un classique. Vous êtes prévenus : les histoires d’amour finissent toujours mal. C’est sans issue. Point final.
-« Formidable » Stromae. Les ruptures, ça craint. On finit toujours brisé, cocu, ou alcoolique. Le mieux c’est de ne peut-être pas commencer du tout.
-« Je ne t’aime plus mon amour » Manu Chao. C’est cash. C’est propre. What’s else ?
-« Je suis venu te dire que je m’en vais » Serge Gainsbourg. Cette fois c’est sûr , il n’y aura pas de Happy End à la Disney.
-« I will survive » Gloria Gaynord. Il / elle vous a dit ‘’ bye -bye’’? Et vous pensez ne pas y survivre? Allez, on se ressaisit. Fini la déprime. Stop au pot de Nutella et place à Gloria à fond dans l’appart.
-« J’aime pas l’amour » Olivia Ruiz. Célibataire et fier(e). Ce titre est fait pour vous.
-« Pipeau » Brigitte Fontaine. « L’amour, l’amour, l’amour toujours, le vieux discours idem le baratin / jusque dans les WC / j’en peux plus par pitié / faudrait changer de disque ». Tout est dit.
-« Love is a losing game » Amy Winehouse. Euh… Vu les déboires sentimentaux de la feue chanteuse, on est tenté de la croire.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=t1-aMLFVhBc[/youtube]
BONUS :
Au cas où vous aimez toujours la Saint-Valentin… Essayez-vous à notre quiz tmv : quel loveur/quelle loveuse êtes-vous ?
A RETROUVER EN CLIQUANT ICI (p.6) !
Fantastico, Tours accueille les Journées du film italien pour la première fois. Suivez le guide.
A comme… avant-première
Acclamé dans plusieurs festivals, Ali a les yeux bleus (de Claudio Giavonnesi) est un peu le gros morceau des journées italiennes à Tours. Une histoire de contradictions identitaires et d’amours impossibles qui sortira sur les écrans le 30 avril. Il sera présenté en avant-première, samedi 8 février à 20 h 30, salle Thélème. Le lendemain, celle-ci accueillera aussi la première d’Anni Felici, de Luchetti, à 18 h 30.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=o8A_ZbgYR-U[/youtube] C comme… crise
Le cinéma italien a bien connu un âge d’or. Si, si ! Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, mais notre voisin transalpin a commencé à exceller après-guerre : du néo-réalisme (Rossellini pour n’en citer qu’un) au giallo (Mario Bava et Dario Argento, les boss du domaine !), en passant par les western-spaghetti et la ribambelle de films d’horreur (Fulci était le maître)… Jusqu’aux années 80 où le déclin s’est amorcé pour faire tomber parfois (et à tort !) le cinéma italien dans l’oubli. Pour rattraper tout cela, Paolo Modugno, fondateur d’Anteprima, organise une conférence le 6 février, à 18 h, à la bibliothèque : « Où en est le cinéma italien aujourd’hui ? » (gratuit). F comme… films
Oui, bon, c’est quand même le plus important ! Pas de compétition, mais neuf projections : outre les pellicules précitées, les amateurs pourront se délecter de L’Intervallo, Le Temps s’est arrêté, Piazza Fontana, L’Homme qui viendra, Senso, Les Premiers de la liste et Viva la libertà. Quatre courts-métrages sont aussi programmés. I comme… invités
Les organisateurs ont convié plusieurs invités. Notamment Simonetta Greggio, romancière italienne (L’Odeur du figuier, Les Mains nues, etc.) qui sera à la Boîte à Livres le 7 février, à partir de 18 h. Ou encore Renzo Lulli (scénariste de I Primi della lista), Gianluca Farinelli (directeur de la cinémathèque de Bologne) et – sous réserve – le réalisateur Giorgio Diritti. Aurélien Germain EN BREF
C’EST QUAND ET OÙ ? Le Festival Viva il cinema se déroulera du 5 au 10 février. Quatre lieux de rendez-vous à retenir : les Studio (rue des Ursulines), la salle Thélème (rue des Tanneurs), la bibliothèque municipale (rue Malraux) et la Boîte à Livres (rue Nationale). COMBIEN ÇA COÛTE ? Un pass pour les sept séances coûte 25 €. Sinon, un film revient à 6 € (tarif plein) ou 4 € en réduit et 3 € pour les étudiants et lycéens. QUI ORGANISE ? L’association Henri-Langlois, née en 1990, veut promouvoir le cinéma classique et s’est associée à l’association Dante Alighieri qui tente d’ancrer la culture italienne dans nos petites têtes, à travers des cours, conférences ou encore des voyages culturels. Dernière association organisatrice : Cine off. Elle existe depuis 1984 et propose des séances en milieu rural. Pour le festival, la Cinémathèque de Tours s’est aussi greffée au mouvement. Créée en 1972, elle programme des films de patrimoine et mène des recherches sur l’histoire du cinéma en Touraine. Sans oublier le département italien de l’université François-Rabelais de Tours… CONTACT Renseignements au 02 47 21 63 95. Tout le programme sur http://www.cinefiltours37.fr ou sur « Viva il cinema » sur Facebook.