2e ligne de tramway : débats et divergences

Lundi, le conseil municipal de Tours a mis le sujet de la deuxième ligne de tramway sur le tapis. Au final ? Deux heures de débat (sur plus de huit heures de conseil).

Ce lundi, les débats ont parfois été houleux à l’Hôtel de ville ! Les élus étaient réunis pour le conseil municipal. Ils ont notamment abordé le sujet du tracé de la deuxième ligne de tramway. Voici le résumé en chiffres, en petites phrases et en infos :

8 h 36

C’est le temps qu’a duré la séance du Conseil municipal de ce lundi 9 novembre. Si vous souffrez d’insomnies ou avez envie de visionner l’intégralité de la chose pendant votre confinement, direction : https://www.tours.fr/action-municipale/54-conseil-municipal.htm

2 heures

C’est le temps qu’a duré le débat sur la deuxième ligne de tram.

500 millions d’euros

Ce que devrait coûter la ligne 2 du tram qui reliera La Riche à Chambray-lès-Tours avec, évidemment, un passage par Tours en desservant les deux hôpitaux Bretonneau et Trousseau. 

2025

L’année à laquelle cette deuxième ligne doit être mise en service.

42 000

Le nombre de voyages par jour en semaine et en période scolaire espéré pour cette deuxième ligne.

22

C’est le nombre de scénarios établis depuis 2016 pour cette nouvelle ligne de tram… Pour le maire de Tours Emmanuel Denis, « on a perdu trop de temps » et pour Wilfried Schwartz, président de la Métropole, « il est temps de se décider ». C’est pas faux.

Passage par Jean-Jaurès : le débat

Lors de la séance du conseil municipal, les élus de la majorité menée par Emmanuel Denis a rappelé sa volonté d’un passage du tram par la place Jean-Jaurès via une bifurcation, au lieu du boulevard Heurteloup. « Ce tracé permet de faire des économies, de préserver le patrimoine arboré pour Heurteloup et propose une opportunité pour la place Jean-Jaurès », s’est justifié Christophe Boulanger, conseiller municipal et vice-président de la Métropole en charge des mobilités.

Pour la majorité, c’est un kilomètre d’économies, soit 20 millions d’euros. De quoi, aussi, réinventer la place Jean-Jaurès et « redessiner un lieu de vie ».

L’opposition grogne

Autant dire que la présentation du tracé n’a pas fait l’unanimité dans les rangs de l’opposition. Elle dénonce « des changements substantiels ».

Christophe Bouchet, ex-maire de Tours, a également fustigé les choix de la majorité, s’insurgeant qu’elle « touche à l’ADN d’une ville ». Pour lui, il faudra une « adhésion large de la population ».

Concernant le boulevard Béranger, et faisant référence au « risque pour les platanes centenaires », Benoist Pierre (Les Progressistes) souhaite « une étude supplémentaire pour lever ce risque ».

Pour Emmanuel Denis, « si on rouvre des études, nous perdons deux ans ». Il assure qu’une grande  vigilance sera de mise pour les arbres du boulevard.

Christophe Boulanger, de la majorité, poursuit : « On peut repositionner les fontaines en cinq ans, mais pas des arbres centenaires. Il faut faire des choix. »

L’avis de la population ?

La majorité municipale a promis de lancer une grande concertation pour la place Jean-Jaurès. Christophe Bouchet, toujours au front, veut un référendum local.

Bonus : la phrase qui pique

Elle vient de Christophe Bouchet, repérée par nos confrères de France Bleu. L’ancien maire de Tours a lancé à Emmanuel Denis : « Je ne vois pas beaucoup de cap à la municipalité dans cette tempête. Et je ne vois pas beaucoup de capitaine. » Et bim.

Bonus 2 : la réponse qui pique

Ce à quoi l’actuel maire a répondu : « Les polémiques, c’est vous qui les créez. S’il y en a un qui me cherche, c’est bien vous. Mais vous ne me trouverez pas. » Et bim.

Municipales : la dernière ligne droite

Le duel Emmanuel Denis – Christophe Bouchet se jouera dans les urnes, ce dimanche 28 juin, lors du deuxième tour de l’élection. Qui prendra le fauteuil de maire ?

Les faits

Ce dimanche 28 juin, c’est le second tour des municipales. À Tours également, on votera pour le conseil municipal. Deux listes sont en compétition : « Pour demain, Tours 2020 », avec l’écologiste Emmanuel Denis à sa tête, également élu d’opposition depuis six ans.

En face, « Tours Nous Rassemble », menée par le maire sortant Christophe Bouchet. Au premier tour, Emmanuel Denis était arrivé en tête (35,4 % des voix).

Le contexte

Début juin, Christophe Bouchet, arrivé deuxième au premier tour des municipales, a annoncé qu’il faisait liste commune avec le candidat LREM Benoist Pierre, arrivé troisième. « Une union naturelle », d’après le maire sortant, puisque « chacun avait envie ». Une nouvelle liste, composée de 16 nouveaux membres, a donc été déposée en préfecture, dans laquelle on retrouvait pèle-mêle Pierre Commandeur, Céline Delagarde ou encore l’ex-adjointe à l’éducation Barbara Darnet-Malaquin qui avait pourtant démissionné il y a quelque temps, suite à des accrochages avec M.Bouchet.

Quant à Emmanuel Denis, le 18 juin dernier, il a reçu la visite et surtout le soutien d’Éric Piolle, unique maire écolo d’une grande ville française, Grenoble. Avec, au programme, rencontre avec le Collectif Cycliste 37, les Jardinières masquées ou encore une déambulation en vélo en ville. De quoi évoquer un maillage de villes écologistes avec « des synergies communes », a indiqué Emmanuel Denis.

Le point de vue

Cette élection aura été singulière et atypique, torpillée par un premier tour coincé entre une crise sanitaire et une campagne bloquée par le confinement. Désormais, Tours – ville de plus de 100 000 habitants – attend son maire. Ici comme à Strasbourg, Lyon ou encore Lille, les écolos souhaitent s’installer. Mais la récente alliance Bouchet-Pierre est une donnée qui peut changer le jeu.

Reste, enfin, une dernière inconnue : celle du taux de participation, celui-ci ayant été, comme partout en France, ridicule lors du premier tour.

Tours : attention, le stationnement redevient payant le 25 mai

Le déconfinement avance et le centre sature, prévient le maire. Fini, le stationnement gratuit. Il redevient donc payant à compter du lundi 25 mai.

L’annonce a été faite par le maire Christophe Bouchet. A compter du lundi 25 mai, le stationnement redeviendra payant dans la Ville de Tours. Celui-ci était gratuit depuis le confinement.

« Le déconfinement avance, le centre commence à saturer, les voitures-ventouse à s’installer », a argué Christophe Bouchet dans une vidéo publiée sur Facebook.

Des petites étiquettes devraient être apposées sur les voitures la semaine prochaine pour prévenir les automobilistes et riverains. « Pour que personne ne soit pris en traître », avance le maire.

Le 25 mai, toutes les zones qui étaient payantes le redeviendront. Des contrôles seront effectués.

 

 

Indre-et-Loire : la cinquième semaine en chiffres

#Coronavirus Des milliers de masques dans le département, beaucoup de contraventions lors du week-end pascal…

50 000

Le nombre de masques en tissu lavable et réutilisables commandés par la Ville de Joué-lès-Tours pour ses 38 000 habitants. « Cette initiative représente un investissement de 160 000 € », a précisé la municipalité dans un communiqué.

25 000

A Tours, entre le 20 et le 30 avril, 25 000 masques seront distribués. « Mille pour les associations et les commerçants. Et 24 000 masques qui correspondent à la population des plus de 65 ans à Tours », a précisé le maire Christophe Bouchet, dans un live Facebook.

Après le 30 avril, 20 000 masques seront distribués « progressivement pour les populations qui en ont besoin ».

Il faut également remercier les couturières bénévoles qui ont pu rendre cela possible. Des entreprises ont aussi donné leur stock.

606 511

Le nombre d’habitants en Indre-et-Loire qui doivent être fournis en masques en tissu. Le conseil départemental l’a annoncé hier soir : il a « décidé de s’engager aux côtés des maires » pour fournir ce matériel. Pour soulager les municipalités, le Département prendra en charge 50 % du coût HT.

23

La Ville de Joué-lès-Tours a annoncé l’annulation de sa 23e édition des Années Joué. Elle était prévue du 5 au 7 juin prochains. L’an dernier, près de 50 000 personnes s’y étaient rendues.

388

Le nombre de contraventions dressées durant le week-end pascal en Indre-et-Loire. Près de 7 000 contrôles ont été menés durant ces trois jours ensoleillés. Au menu ? Amendes pour non-respect du confinement, rétentions de permis pour excès de vitesse ou encore délits alcoolémie et conduites sous stupéfiants.

1 200

Le nombre de demandes d’aide d’urgence reçues par l’Université de Tours qui a mis en place un dispositif apportant une aide matérielle, sociale et psychologique aux étudiant(e)s confinés.


> De nombreux festivals se voient logiquement contraints d’annuler cette année. On parlait des Années Joué, mais il faut également parler du festival Aucard de Tours (qui travaille à un report), de l’American Tours Festival, des Kampagn’Arts, d’Avoine Zone Groove, ou encore du festival des Horizons… 

 

Tours : les pompiers boycottent le discours des élus pour exprimer leur colère

Sur internet, la vidéo est devenue virale : à la fin des célébrations de la Sainte-Barbe, le 7 décembre, les pompiers de Tours ont boycotté le discours des élus pour dénoncer leurs conditions de travail.

Les pompiers tourangeaux crient leur ras-le-bol (photo NR Julien Pruvost)

Les faits 

[Action !] 150 000 vues sur Facebook, 256 000 vues sur un premier compte Twitter, 112 000 vues sur un autre. Des milliers de retweets et de « j’aime »… La vidéo des pompiers tourangeaux boycottant le discours des élus lors de la Sainte-Barbe a fait le buzz sur Twitter. Quarante secondes qui ont fait le tour d’Internet, où l’on voit une trentaine de pompiers ramasser leur casque et quitter la cour, au moment même où le maire Christophe Bouchet débute son discours. Flottement, silence gênant, applaudissements. Sous le regard médusé des élus qui finissent par se disperser. [Coupé !]

Le contexte 

Les pompiers sont en grève depuis maintenant cinq mois. Le malaise est grand et, durant ladite cérémonie de la Sainte-Barbe, le sapeur-pompier Anthony Moreau a dénoncé le manque de moyens en Indre-et-Loire et surtout à Tours. Selon lui, il n’y a que « 82 professionnels pour assurer 11 000 interventions » !

Depuis juin 2019, ils multiplient donc les actions et sont plongés dans une grève administrative. Pour eux, la situation ne peut plus durer. Malgré les multiples demandes, « rien n’a changé » et « il est urgent de donner au SDIS37 les moyens financiers à hauteur des enjeux à défendre »

Les enjeux 

Les missions des pompiers se sont multipliées – on note une hausse de 15 % entre 2008 et 2017 –  leur champ d’intervention ne cesse également de s’élargir. Ils réclament plus de moyens, d’effectifs et de renforts. D’autant que les soldats du feu sont de plus en plus la cible de violences. En 10 ans, en France, le taux d’agressions a augmenté de 213 % d’après l’Observatoire de la délinquance et des réponses pénales. 

Le point de vue 

La situation devient urgente et tirer le signal d’alarme ne semble pas suffisant. Par cette action coup-de-poing (la cérémonie boycottée), les politiques pourraient peut-être enfin réagir.

D’autant que le geste n’a pas été orchestré par les syndicats. Anthony Chauveau, du syndicat Spasdis-CFTC confiait récemment dans la NR : « Cela témoigne du niveau d’exaspération… Les agents ne veulent plus entendre de discours politique, peu importe le parti. Ce n’était pas une attaque directe contre le maire de Tours. Ils auraient agi de la même façon, avec n’importe quel autre élu. » 

Aurélien Germain


Retrouvez également le discours des pompiers dans son intégralité : 

Tours FC : et maintenant ?

En faisant un match nul (2-2) face à Cholet, le Tours FC a signé sa relégation sportive.

(Photo Romain Gibier -NR)

Le couperet est finalement tombé vendredi : en ne parvenant qu’à un match nul face à Cholet, le Tours FC est donc relégué en National 2.

Des résultats qui n’ont pas fini de faire réagir. Sur les réseaux sociaux, nombreux sont les supporters qui ont montré leur déception.

Mais le maire de Tours, Christophe Bouchet (également président de l’OM fut un temps), a également parlé, dans les colonnes de la NR, de « cauchemar » et « d’échec total », rappelant que le club n’était « pas bien installé dans son territoire », reprochant à Jean-Marc Ettori sa gestion hors-sol du Tours FC.

Avec cette descente en N2, les Tourangeaux perdraient aussi leur statut pro. Fini, donc, les recettes liées aux droits TV et le centre de formation. Reste à voir désormais comment le club se relèvera.

Et, question sur toutes les lèvres, ce que fera Jean-Marc Ettori ?
Le soir du match, il avait lancé « C’est la fin d’une histoire »… tout en qualifiant ses joueurs de « petits jeunes, de starlettes, de princesses ». Le dernier tacle ?

Haut de la rue Nationale : épisode 9438

Le maire de la Ville a décidé de remettre à plat le projet du haut de la rue Nationale.

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C’est qu’on s’y habituerait presque, aux palissades du haut de la rue Nationale…
Le lieu, rebaptisé « Porte de Loire » n’est toujours qu’un trou béant, là où deux hôtels de luxe Hilton étaient censés pousser comme des champignons.

Sauf que… le maire, Christophe Bouchet, a récemment annoncé la « remise à plat du projet ». Les travaux n’ont en effet toujours pas commencé, au grand dam de la municipalité, de l’opposition, mais aussi des commerçants et des habitants. Ce projet d’ampleur mais pavé d’embûches, qui fait désormais figure de serpent de mer, a fini par s’enliser. Le maire de Tours est donc bien décidé à reprendre les choses en main.

Nouvelles ambitions, donc, pour Christophe Bouchet qui souhaiterait conserver un hôtel dans l’affaire, « mais plutôt un 5 étoiles » (oublions donc les 3 et 4 étoiles prévus au départ) et aimerait élargir le périmètre du projet. Pour le moment, aucun calendrier n’est évidemment avancé, le maire préférant prendre le temps de la réflexion pour ne pas précipiter les choses.
Vivement l’épisode 9439 !

Tours : l’élection qui divise

C’est ce mardi 17 octobre que doit être désigné le nouveau maire de Tours… pour une élection qui aura été on ne peut plus singulière !

bouchet-tram-vieux

Sa démission a fait causer et grogner. Mais c’est un fait : Serge Babary n’est plus maire de Tours. Sauf que l’élection de son successeur, ce mardi 17 octobre à 18 h (*), risque de laisser un goût amer à beaucoup.

La tension est présente du côté de la majorité et nombreux sont les Tourangeaux qui estiment cette élection illégitime.
D’une part parce qu’ils auraient souhaité repasser aux urnes pour désigner leur nouveau maire (ce qui n’arriverait qu’en cas de dissolution du conseil municipal).
D’autre part parce que la majorité a voté pour son favori, Christophe Bouchet, d’une manière rocambolesque : l’adjoint au rayonnement, qui était à égalité avec l’adjoint au sport Xavier Dateu, a été choisi au bénéfice de l’âge ! Lequel a annoncé, lundi dans un ultime rebondissement… qu’il se présenterait finalement lui aussi !

En dehors de ce psychodrame, le prochain maire devra redéfinir la stratégie politique de la Ville et faire face au poids de la Métropole. En outre, il devra se charger de reprendre en main les projets laissés par Babary et repositionner Tours politiquement. Bref, convaincre des électeurs qui n’ont pas pu voter.

(*) le bouclage de tmv étant réalisé le lundi soir, nous ne pouvons communiquer le résultat final dans la version papier.