Les Oubliés – Land of mine : la page oubliée de l’Histoire

Chapitre sombre de l’Histoire, Les Oubliés est une véritable déflagration. Le film de Martin Zandvliet est l’un des immanquables de ce début d’année.

(Photo Koch Films GmbH)
(Photo Koch Films GmbH)

C’est l’un des crimes de guerre les plus sordides qu’il y ait eu. C’est, paradoxalement, un fait historique complètement occulté. Oublié. C’était à la fin de la Seconde Guerre mondiale, au Danemark. Le gouvernement, contournant la Convention de Genève, oblige de jeunes Allemands prisonniers — à peine sortis de l’adolescence — à déminer leurs plages et leurs côtes. Ils ont entre 15 et 18 ans. Sur ces 2 000 « gamins », plus de mille perdront la vie ou seront mutilés.

Les Oubliés (Under Sandet / Land of mine en VO) retrace ce terrible épisode. C’est une histoire de haine, comme dans toutes les guerres. Mais aussi de pardon, de rédemption. Et de survie.
Aussi impitoyable que réaliste, Les Oubliés fait l’effet d’une bombe. Véritable déflagration émotionnelle, le film de Martin Zandvliet raconte avec brio et sans misérabilisme aucun ce chapitre sombre de l’Histoire. Servi par des acteurs débutants tout bonnement excellents, embelli par une musique d’une parfaite justesse, Les Oubliés est aussi d’une rudesse terrible. En témoigne cette violente séquence d’ouverture, brutale et sans concession (on pense rapidement à Full Metal Jacket).

Parallèlement au récit de ces jeunes Allemands démineurs, il y a aussi le portrait de cet officier danois, chargé de les commander, mais brûlant de colère. Avide de vengeance envers les Nazis, inhumain dans ses méthodes, il finit par s’ouvrir et se rendre compte que ces ennemis ne sont en fait « que des gosses qui chialent pour revoir leur mère ». Magistralement interprété par Roland Møller, le personnage, subtil, est d’une complexité renversante.

Soigné, intelligent tant dans son timing que son découpage, tragique dans son thème, Les Oubliés a beau être cruel et marquant, il est surtout immanquable.

Aurélien Germain

> Drame historique (Dan./All.), de Martin Zandvliet. Durée : 1 h 36. Avec Roland Møller,Joel Basman, Mikkel Boe Folsgaard, Louis Hofman…
> NOTE : 4/5

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=UJ2ypxh2MKI[/youtube]

Radio Béton : le prix de la micro-nouvelle

Radio Béton lance un prix de la micro nouvelle, avant le festival Aucard de Tours. A vos stylos (ou vos claviers) !

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Votre mission, si vous l’acceptez… Écrire une micro-nouvelle, de 93 mots pour le texte et 6 pour le titre. Car cette année, Radio Béton (93.6 FM) et Béton Production organisent un prix littéraire en marge du festival Aucard de Tours. Le Prix 93.6 consiste donc en l’écriture de ces fameuses « flash fiction », des nouvelles ultra-courtes. Le thème du concours est « à sec », le même que celui de l’édition 2017 d’Aucard.

« Peu importe l’âge, tout le monde de la Région Centre peut participer. Les prix décernés iront dans trois catégories : junior, étudiant et adulte », indique Pascal Robert, de Béton. C’est Michel Douard, écrivain tourangeau, auteur de l’excellent Micron Noir, qui présidera le jury, aux côtés de jurés de la bibliothèque, de la radio Béton ou encore de la Boîte à livres. Il faut compter sur une jolie récompense : la publication de la nouvelle dans le journal du festival et sa diffusion sur Radio Béton.

« C’est vraiment une histoire très courte », rappelle Pascal Robert. « Talent ou pas, c’est tellement court qu’il n’y aura pas l’angoisse de la page blanche ! »

> Inscription et envoi sur radiobeton.com avant le 31 mars

Anti Saint-Valentin : c’est cadeau !

Marre de voir les petits coeurs tout rouges tout mignons envahir la ville et les esprits à l’approche du 14 février ? Le terme Saint-Valentin vous donne envie de déménager au fond d’un cratère sur la Lune ? Tant mieux, prenons le contre-pied. C’est Cupidon qui va moins faire le malin.

D’AILLEURS, C’EST QUI, CUPIDON ?

Oui, c’est vrai ça. D’où vient ce petit grassouillet à poil, représenté avec son carquois, son arc et ses flèches qui vous font tomber amoureux/se ? Comme très souvent, c’est dans la mythologie romaine et grecque qu’il faut fouiner. Cupidon était l’équivalent du dieu Eros, dieu de l’amour. Fils de la déesse Vénus et du dieu Mars – et ça repart – notre ami Cupidon (du latin cupido/ désir, graouuu) était un serviteur fort dévoué à sa môman, de quoi faire pâlir Œdipe.
À côté de ça, il y a Psyché, le genre de fille canon et vénérée par tout le monde. Bref, qui agace. Un beau jour, la mère charge son fils Cupidon d’aller voir Psyché et la faire tomber amoureuse de l’être le plus méprisable qui soit. Normal, maman est jalouse de la beauté de Psyché (ambiance). Mais pas de bol : Cupidon tombe lui-même amoureux de Psyché en se blessant avec l’une de ses flèches (pas doué). Et, soucieux de ne pas divulguer sa vraie identité, un peu comme les Daft Punk de l’époque, Cupidon refuse qu’elle voit son visage lorsqu’il la rejoint la nuit.

Forcément, ce qui devait arriver : Psyché profite du sommeil de mister Cupidon pour découvrir son visage. Monsieur, vexé comme un pou et s’estimant trahi, s’enfuit. Psyché, désespérée, finira par passer de multiples épreuves imposées par les dieux, afin de retrouver le beau Cupidon. Ce sera donc ce qu’on connaît comme le mariage de Psyché (l’âme) et Eros (Cupidon, quoi, il fallait suivre au début).

Bref, le triomphe de l’amour contre l’adversité, l’amour plus fort que tout, blablabla. Mais comme chantait Brassens, de toute façon, « Cupidon s’en fout », la la la.

[nrm_embed]<iframe src= »//giphy.com/embed/XsthTw9XckyD6″ width= »480″ height= »269″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »http://giphy.com/gifs/XsthTw9XckyD6″>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

RAPIDE PROGRAMME ANTI SAINT-VALENTIN

> Mardi 14 février, que faire à Tours ? Pour celles et ceux qui ne déprimeront pas, vous n’avez qu’à faire un tour aux cinémas Studio. Y est diffusé le film Grave, de Julia Ducourneau, en avant-première. Auréolé de succès lors du dernier festival fantastique de Gerardmer, le long-métrage d’horreur se traîne la réputation de terrifier les cinémas. Au programme ? Sang, sexe et cannibalisme. De quoi éviter de se retrouver dans la salle avec des couples qui passent la séance à tellement se bisouter qu’ils finissent par s’ausculter les amygdales.

> Sinon, faites un détour par le bar du Serpent Volant. Un café philo y est organisé de 21 h à 23 h. Le thème de la soirée ? « La fin du couple ». Bim.

> « Bouhouhou, je veux pas sortiiir ce soiiiir ! » Oui, on sait. Alors restez devant la télé avec votre doudou ou une bière (c’est pareil). TF1 diffusera ce soir-là Harry Potter ou les reliques de la mort, suivi de la Momie. Pile le surnom de votre ex. Coïncidence ? Je ne crois pas. Sur M6, peu de chances de tomber sur un film d’amour qui vous rappellera vos envies de Xanax. La chaîne diffuse en effet Chasseurs d’appart. Si vous êtes vraiment désespéré(e), il restera Docteur Dolittle sur France 4.
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LE SAVIEZ-VOUS ?

♥En Ecosse, le 14 février, la première personne du sexe opposé que vous croisez dans la rue devient votre Valentin( e). Légèrement stressant. Capture
♥Cupidon (encore lui !) est parfois représenté avec les yeux bandés, car l’amour est aveugle. Hanlala.
♥On estime qu’il y a 100 millions de parties de jambes en l’air par jour. On n’a pas les données le soir de la Saint-Valentin, désolé.
♥Au Japon, pour la Saint-Valentin, ce sont les dames qui offrent des cadeaux aux messieurs.
♥Les trois pays où l’on fait le plus l’amour sont la Grèce (1er), le Brésil (2e) et la Russie (3e). Déménagez.

[nrm_embed]<blockquote class= »twitter-tweet » data-lang= »fr »><p lang= »fr » dir= »ltr »>La St valentin est l'OP marketing la plus sournoise qui est. Seul tu déprimes, en couple, tu culpabilises si tu passes pas à la caisse.</p>&mdash; Flo JB (@florentjb) <a href= »https://twitter.com/florentjb/status/301976462972551168″>14 février 2013</a></blockquote> <script async src= »//platform.twitter.com/widgets.js » charset= »utf-8″></script>[/nrm_embed]

 

[LES PHRASES ANTI-LOVE]

Bidule vous embête avec ses histoires d’amour, tandis que Machin vous rabâche le « naaan, mais la Saint-Valentin, c’est tous les jours avec Doudou, hihihi » ? Faites ressortir le Bernard Pivot qui est en vous. Apprenez ces citations toutes choupinettes et pleines de pessimisme pour les renvoyer façon uppercut.
« Arrêter d’aimer, c’est encore pire que d’arrêter de boire » (Frédéric Beigbeder, hyper optimiste)
« En amour, il y en a toujours un qui souffre et l’autre qui s’ennuie » (fréquemment prêté à Honoré de Balzac, qui met au tapis Booba niveau punchline)
« Les hommes se marient par fatigue, les femmes par curiosité. Tous sont déçus. » (Oscar Wilde, voilou)
« L’amour, vous le savez, cause une peine extrême. C’est un mal sans pitié que vous plaignez vousmême. » (Alfred de Musset, pas vraiment en forme visiblement)
« Mon cœur souffre et pleure du sang noir » (Jordan, collégien en 4e B)

LE CHIFFRE

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C’est, en millions, le nombre de bactéries échangées durant un bisou de 10 secondes. Sans la langue.

Pédibus : à pattes sur le chemin de l’école

A Monts, tous les matins, des « pieds malins » marchent vers leur école. Une initiative écologique et conviviale qui remporte un franc succès.

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C’est un bus sans roue ni fenêtre. Il tourne à l’énergie humaine et n’émet pas de particules fines. Pour seul moteur, la motivation d’un groupe de parents et d’enfants. Son nom ? Le pédibus ou carapatte : un ramassage scolaire à pied encadré par des adultes. Ce mercredi-là, Patrick Bélliard et ses deux garçons enfilent leur gilet jaune. Sur le dos, inscrit en lettres noires : « Pieds malins ».

C’est le nom de l’association montoise qui gère les 5 lignes de pédibus. Le papa est responsable de celle des Hautes-Varennes. Dès 8 h 15, les parents déposent leurs enfants rue Charles Baudelaire. Comme Gaëlle, maman de trois petits : « C’est génial ! Pour les enfants, c’est bien plus ludique que de se presser à monter en voiture », lance-t-elle emballée. Une fois les derniers arrivés, le convoi se met en marche avec, ce jour-là, 18 enfants et 4 parents accompagnateurs. Cap vers l’école Joseph Daumain à 800 mètres, soit 10 minutes de marche tranquille et de bavardages.
« Nous, on est des pieds malins ! Marcher, ça nous fait du bien, même si on a un peu de fumée de voiture. On a même le droit de courir lorsqu’on arrive », raconte Maël, 7 ans. Avantages pour les parents : éviter la garderie périscolaire ou les difficultés pour se garer devant l’école. C’est d’ailleurs l’encombrement du parking qui a incité une enseignante, Nelly Vivet, à lancer cette initiative il y a plus de 4 ans.

Aujourd’hui, elle y voit un autre intérêt : « Les enfants à pied sont plus détendus, plus disponibles pour travailler. Cette marche est un sas de décompression, un temps pour discuter et s’aérer. » Envie de créer un pédibus ? Les conseils de Patrick : « Se renseigner sur les initiatives existantes. Le réseau Mille-pattes, dont nous faisons partie, propose des outils utiles, comme un logiciel pour gérer le planning. » Il n’y a plus qu’à se lancer.

Nathalie Picard

Informations : piedsmalins.blogspot.fr ou reseaumillepattes.org ou centre.ademe.fr/carapattes-et-caracycles-en-region-centre

Culture, tendances & web #42

Cette semaine, on vous parle de la nouvelle BD de LUZ, mais aussi du dernier album de Franck Carter & The Rattlesnakes. Sans oublier Johnny Depp et sa somme astronomique dépensée en vin, mais aussi le retour d’Il était une fois la vie.

PAUSE_ECRANS_DVDLE DVD
BRIDGET JONES BABY
C’est qu’on l’appréhendait, ce troisième volet des aventures de Bridget Jones. Ouf de soulagement : surpassant le 2e opus (ce n’était pas bien difficile…), Bridget Jones Baby se la joue triangle amoureux bien particulier et offre une comédie romantique aux dialogues ciselés et aux blagues qui font mouche. Reste tout de même le jeu faiblard et transparent de Renée Zellweger qui ne convainc guère ici. La version DVD permettra aux cinéphiles de piocher dans quelques bonus qui méritent un poil d’attention : notamment une fin alternative et, pour le reste, l’habituel bêtisier, les scènes coupées et un making of.
A.G.

LE CD PAUSE_ECRANS_CD
FRANCK CARTER & THE RATTLESNAKES – MODERN RUIN
Chez nos amis british, Franck Carter (ex-Gallows) et sa bande cartonnent. En France, le succès est encore un peu timide, mais ce nouvel album pourrait changer la donne. Piochant dans un rock alternatif aux grosses guitares et au chant mélodique, Franck Carter & The Rattlesnakes offre ici un disque versatile, propret (un peu trop) tout en y ajoutant quelques touches punk bien senties. Consensuel dans sa première partie, Modern Ruin se lâche ensuite mais sans jamais totalement atteindre les hautes attentes qu’on avait de lui. Il en reste tout de même un album accessible sous des airs teigneux.
A.G.

TV
IL ÉTAIT UNE FOIS LA VIE, DE RETOUR
Dans les années 80, c’était THE moment : la série animée éducative « Il était une fois… la vie » (et son générique entêtant) reviendra en version restaurée et HD sur France 4, à partir du mois de mars. La maison de production Hello Maestro l’a annoncé sur son compte Facebook, en présentant les coulisses de cette seconde vie. Cette série, composée de 26 épisodes, expliquait aux enfants à l’époque, avec différentes métaphores (et un peu d’humour), le fonctionnement du corps humain.
A.G.

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MUSIQUE
STUPEFLIP STUPÉFIANT
Le groupe n’avait demandé que 40 000 € pour réaliser son prochain album. Finalement, la campagne de financement participatif des musiciens de Stupeflip a amassé plus de 420 000 € ! Plus de 10 000 contributeurs se sont manifestés. Ce nouveau disque, intitulé The Antidote, doit sortir le 3 mars 2017.
A.G.
PAUSE_ECRANS_MUSIQUE

PAUSE_ECRANS_BDLA BD
PUPPY
Absent la mort dans l’âme du Festival d’Angoulême (et d’autres), LUZ n’en continue pas moins de s’exprimer à travers sa meilleur arme contre la connerie humaine : le dessin. Dans cette nouvelle BD, son trait est plein de mouvement, de fulgurances et empreint d’une esthétique entre Tim Burton et les comics strips US des années 50. Cette histoire sans paroles d’un petit chiot zombie qui se réveille en plein cimetière d’animaux vaut son pesant de croquettes. Avec son noir et blanc magnifique, des gags grotesques ou touchants, LUZ parvient sur 160 pages à tenir en haleine et faire sourire. Avec cet exercice de style, il s’affirme aussi comme un dessinateur aventureux et poétique dans un ultime pied de nez et une magnifique ode à la vie.
Hervé Bourit

Capture

Next week : l’actu du 15 au 20 février 2017

Fin du monde (ou pas), casting mademoiselle Centre ou encore Nuit du court-métrage, télévision et relations internationales : voilà ce qui va se passer côté actu, la semaine prochaine !

MERCREDI

INTERNATIONAL. C’est le 15 février que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, devrait être reçu par Donald Trump à la Maison Blanche, comme l’a annoncé le porteparole de la présidence américaine. Netanyahu avait déjà fait savoir qu’il demanderait à Trump de rétablir les sanctions imposées à l’Iran pour son programme nucléaire.

TOURS. Et de vingt-et-une éditions pour la Nuit du Court-métrage. Cette sélection spéciale de films courts sera projetée le 15 février et sera axée sur le thème de la folie douce. « La folle soirée », comme il est indiqué sur les affiches de l’événement, se déroulera salle Thélème à Tours. L’ensemble des bénéfices récoltés sera reversé à l’association Magie à l’hôpital qui réalise les rêves d’enfants hospitalisés.
> À 20 h 45. Tarif : 7,50 € en pré-réservation ou 9 € sur place selon disponibilité. Buffet et popcorn inclus et offerts. Infos sur facebook.com/ nuit.ducourtmetrage

JEUDI

NEWS_NEXTWEEK_ASTEROIDE
FIN DU MONDE. Oui, c’est un mot-clé qui fait peur. Et c’est ce qu’a prédit un scientifique russe, le Dr Dyomin Damir Zakharovich, en affirmant qu’un astéroïde découvert l’automne dernier allait percuter la Terre… pile le 16 février, dites donc ! Mais avant de vous barricader dans votre cave, insulter une dernière fois votre patron ou aller voir Sylvain Durif – alias le Grand Christ cosmique – rassurez-vous : les données fournies par la Nasa ont contredit cette thèse. 2016 WF9, le fameux astéroïde, devrait effectivement se rapprocher de la Terre, mais le 25 février et à une distance de 51 millions de kilomètres. Ouf.

SAMEDI

Télévision. Le télécrochet The Voice reviendra le 18 février pour sa nouvelle saison. Matt Pokora intègre le jury et le « vol de talent permanent » durant les battles fait désormais partie de la règle du jeu. Les « coachs » pourront donc « voler » les « talents » de leurs « camarades » autant de fois qu’ils le souhaitent. Et ça en fait des guillemets, tout ça…

DIMANCHE

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CASTING. Le 19 février se déroulera un casting pour participer à Mademoiselle Centre 2017. Les intéressées pourront donc filer au LaserMaxx de Tours-Nord (avenue du Danemark), après s’être inscrites. Pour cela, il suffit d’aller sur facebook.com/MelleCentre et d’envoyer un petit message privé pour tout ce qui concerne les dossiers d’inscription. À noter que pour candidater, il faut avoir entre 16 et 18 ans au plus tard au mois de mars 2017, être de nationalité française et résider en région Centre.

#WTF 33 : la saillie de chiens finit au tribunal

Toute l’actu insolite de la semaine, c’est par ici : entre un accouplement de chiens qui termine devant le juge, une voiture particulière et 80 faucons dans un avion.

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> Tribunal de Clermont-Ferrand : un homme a porté plainte contre son voisin et réclame plusieurs milliers d’euros de dédommagement. Au cœur de l’affaire, leurs chiens. Eden, la chienne du premier, a en effet dû subir la fougue sexuelle du chien dudit voisin. Sauf qu’après avoir donné naissance à une portée de chiots, Eden a connu de graves souffrances d’après son propriétaire. « Ma pauvre Eden, elle n’a rien demandé », a-t-il même déploré, demandant tout de même 2 000 € de dommages et intérêts.

> En Moselle, les gendarmes ont arrêté un automobiliste qui roulait à bord d’une voiture… désossée ! Pas de coffre, pas de portières, ni de phares. Le conducteur s’est défendu, en arguant que la peinture n’était pas sèche.

> Surprise pour Jade Smith ! Cette Anglaise avait acheté une conserve de jus de tomates dans un magasin Aldi à Bristol. En l’ouvrant, elle est tombée sur une sorte de fœtus. Publiée sur Facebook, sa photo a fait le tour des réseaux sociaux et des médias locaux, avant d’alerter le magasin. Qui s’est empressé de lui offrir un bon d’achat de 10 livres sterling et une lettre d’explication. D’après eux, il s’agit surtout « d’un monticule de moules ». Tout est bien qui finit bien.

> Un prince saoudien a réservé une place pour chacun de ses 80 faucons, sur un vol de la compagnie Qatar Airways . > 4,67 millions de dollars, c’est le prix que coûtent 30 petites secondes de publicité pendant le Superbowl (la dernière édition s’est déroulée dimanche 5 février).

> Début février, le trafic du RER B a été interrompu plusieurs minutes pour cause de « présence de chameaux sur les voies ».

La Deuvalière : à vos fourchettes !

Nous avions testé il y a plusieurs années, la Deuvalière, dans le Vieux Tours. Désormais, c’est une nouvelle équipe aux fourneaux. Une bonne raison d’aller essayer les nouveaux plats.

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« Tirez la porte pour ouvrir ! », répètent les serveuses. Eh oui, si vous allez manger à la Deuvalière au 18 rue de la Monnaie, sachez que ça ne sert à rien de pousser la porte vitrée. Bon, une fois cette étape franchie, vous découvrez une salle aux vieilles pierres et poutres apparentes, où trône une cheminée allumée les jours de grand froid.
L’établissement tenu pendant treize ans par Servane et Emmanuel Deval a été repris en juin dernier par deux membres de l’équipe en place : Alexandra Matéo, en salle et Julien Martineau, derrière les fourneaux. Les employés ont ajouté leur touche sur la carte, sans changer les prix, gardant les mêmes fournisseurs.

Avec deux personnes en moins, ils ont dû néanmoins réduire le choix de plats et fermer l’établissement le week-end. Pour une formule du midi complète à 21, 50 €, je me laisse tenter par une salade d’endives et magret de canard fumé, entrée légère et réinventée. Je continue avec un filet de cabillaud, accompagné d’un clafoutis de carottes au miel et coriandre, délicieusement assaisonnés et relevés. Et comme je suis gourmande, j’ai réservé une tartelette de poires à la crème de marron meringuée, hmmm !

Ce menu change chaque semaine, mais on aurait envie de revenir pour goûter la formule de saison : foie gras de canard en terrine et sa déclinaison de mangue ; persillé de boeuf Black Angus et mille-feuilles à la fève de tonka et aux framboises… Dernier petit conseil : mieux vaut réserver !

Pauline Phouthonnesy

> La Deuvalière, 18 rue de la Monnaie, à Tours. Contact : page Facebook. 
> Formule (entrée + plat + dessert) du midi à 21, 50 € ou formule de saison midi et soir à 34 €. Ouvert du lundi au vendredi, de 12 h à 14 h et de 19 h 15 à 22 h. Réservation au 02 47 64 01 57.

Tous accros au Japan Tours Festival

Du 24 au 26 février, la ville accueille le Japan Tours Festnivoalë alu centre Vinci. Un événement annuel qui reste le paradis de la culture manga, asiatique et geek pour les plus de 15 000 visiteurs qui s’y pressent.

DES INVITÉS PRESTIGIEUX

> Rien que sur Facebook, elle comptabilise plus de 85 000 likes. Elle, c’est Maliki. Son blog du même nom cartonne : avec son trait délicieux, elle y dessine et raconte son quotidien, toujours saupoudré d’un humour bien senti. En plus d’illustrer l’affiche de l’édition 2017 du Japan Tours, elle sera présente pendant le festival.
> Lucien Maine. Son nom ne dit peut-être rien aux néophytes, mais il est l’un des invités Golden Moustache, LA chaîne Youtube incontournable. Il sera en conférence le samedi à 13 h, puis en dédicaces. Et « le lendemain avec une surprise », dixit l’organisation.
> NotaBene. C’est devenu un peu notre chouchou, à tmv. Le Youtubeur tourangeau – son petit nom, c’est Benjamin Brillaud – brille avec ses vidéos d’Histoire pour tous. Inutile de vous dire que les fans de vidéos seront aussi aux anges avec la présence de miss Topovaures, Coralie Brillaud.
> C’est la reine du cosplay. On l’appelle Kiilys et elle fut la gagnante du concours cosplay en 2016. Elle sera aussi présidente du jury 2017. Il va falloir impressionner la pro. À vos costumes !
> La doublette Shoji Kawamori et Shinji Aramaki. Le premier est réalisateur de dessins-animés (Visions d’Escaflowne et Macross, c’est lui), tandis que le second a œuvré aussi bien dans Appleseed 2 qu’Albator, Corsaire de l’Espace.

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EXPOSANT, MONTRE-TOI

Ils seront plus d’une trentaine à exposer. Seront notamment présents Zombie of beers (asso d’airsoft tourangelle), Serial Gamer (une websérie sur les jeux vidéo), Belle de coeur (papeterie et accessoires kawaii), Entre le joystick et la bulle (une association dédiée à la culture geek à Tours) ou encore Bureau 21 (vente en ligne de tirages haut de gamme) et All Geek Studio (des vidéastes geeks et tourangeaux dont on vous a déjà parlé)…

PHÉNOMÈNE COSPLAY

De nombreux visiteurs qui se ruent au Japan Tours festival pratiquent le cosplay. Ce mot-valise mélange costume et playing. Comprenez, on s’habille en personnage de fiction.
Découverte dans les années 80 au Japon, la pratique s’est exportée avant d’atterrir en France. Faisant partie intégrante de la culture au Japon, le cosplay est une véritable passion, allant bien plus loin qu’un simple déguisement (il faut notamment s’efforcer de reproduire la gestuelle de son personnage). Bref, un prolongement de son amour pour les animes, mangas ou autres jeux vidéo.

AGENDA_JAPAN

JAPON TRADITION

– C’est une évidence, le festival souhaite mettre en valeur la culture japonaise et ses traditions. Cette année, le pays du Soleil levant sera représenté par Umewaka Monotori. Il est un peu l’invité d’honneur du festival. Exceptionnel, même. Il sera là pour faire découvrir l’art ancestral du Nô, un style traditionnel de théâtre japonais. Maître Umewaka est même détenteur d’un titre décerné par le ministère japonais de la Culture, en tant que « trésor culturel national vivant ». Oui, ça calme.
– Présent aussi, David-Minh Tra, le célèbre voyageur. Il connaît le Japon comme sa poche et a réalisé la série-documentaire à succès « Japon, qui estu ? ». On l’appelle l’expert.
Cyril Coppini est un rakugoka de Nice. Rakugo-quoi ? Pour comprendre, il faut remonter à la mythique période Edo du Japon. Soit plus de 400 ans en arrière. Le rakugo était une discipline littéraire humoristique. Cyril Coppini, lui, est tombé dedans et diffuse cet art en se produisant au Japon et en France. Et à Tours, hop.
– Son livre Fêtes et légendes à Kyoto est sublime : Priscilla Moore, illustratrice franco-britannique, fascinée par le Japon, maîtrise la technique du Nihonga, de la peinture à l’eau aidée par des matériels naturels comme le bois. On estime que le Nihon-ga demande plus d’une dizaine d’années d’études. Autant dire que la venue de Priscilla Moore fait partie des immanquables.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=QORqMe9a1lo[/youtube]

> Japan Tours Festival, les 24, 25 et 26 février, au Vinci, à Tours. De 10 h à 20 h, sauf dimanche jusqu’à 18 h. Tarifs : Pass 1 jour à 12 € en prévente (13 € sur place) ; pass 3 jours à 30 € ; pass VIP à 50 € et gratuit pour les moins de 8 ans.
> Contact : facebook.com/JapanToursFestival / japantoursfestival.com / @JapanTours37 sur Twitter

Horoscope WTF du 8 au 14 février 2017

Regardez dans le ciel, cet homme en slip ! Qui est-ce ? C’est Superman ? Spiderman ? Non, c’est l’astrologue de tmv !

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BÉLIER
Amour : On sait que c’est la période des portes ouvertes, mais il faudrait peut-être calmer vos ardeurs au lit.
Gloire : Pour le savoir, lisez la partie « gloire » de l’horoscope du Scorpion.
Beauté : Rasez-vous. Partout.

TAUREAU
Amour : Ryan Gosling vous aime secrètement.
Gloire : Boh, de toute façon, tout est tellement compliqué avec vous.
Beauté : Entre ces poils et cette pensée préhistorique, vous ressemblez de plus en plus à un mammouth.

GÉMEAUX
Amour : Le Gémeaux peut être assez méfiant. Parfois, il interprète mal les choses et considère un ami comme un ennemi.
Gloire : Voilà, c’était extrait d’un vrai horoscope. Ah, on s’marre moins, hein ?
Beauté : Pour la peine, vous êtes aussi tendu(e) qu’un string.

CANCER
Amour : Il n’y a que la corde que vous sautez.
Gloire : Même la SNCF est moins en retard que vous.
Beauté : Vous êtes la personne la plus sexy au monde, sachez-le.

LION
Amour : Ki ki va se prendre deux-trois ba-baffes ? C’est Cupidoooon !
Gloire : On vous ment depuis le début. En réalité, Dieu est un homme-crabe.
Beauté : Le/la plus beau/belle, c’est vous !

VIERGE
Amour : Ça se dit vegan, mais ça ne refuse pas la chair fraîche, hinhin…
Gloire : Arrêtez les selfies. C’est pour votre bien, promis.
Beauté : Un petit air de Bouddha.

BALANCE
Amour : Saint-Valentin (voilà, c’était ça la blague).
Gloire : Ouf, le Balance est de nouveau le meilleur signe de cette semaine ! #comeback
Beauté : Vous ressemblez à un cénobite.

SCORPION
Amour : Au lit, on vous surnomme Gode-zilla.
Gloire : Pour le savoir, lisez la partie « gloire » de l’horoscope du Bélier.
Beauté : Vous prenez du recul, mais sans le re.

SAGITTAIRE
Amour : Z’allez arrêter de briser des cœurs, oui ?!
Gloire : Vous frôlez la perfection (mais c’est parce que vous allez passer à côté de l’astrologue tmv)
Beauté : Avec le temps va, tout s’en va… Votre sex-appeal aussi.

CAPRICORNE
Amour : Oh la misère. Un ami lancera même une campagne de financement participatif.
Gloire : Mettez-vous au poney.
Beauté : Contentez-vous de rentrer le ventre. Sur un malentendu, ça peut marcher.

VERSEAU
Amour : Il va falloir penser aux petites pilules bleues, vous savez…
Gloire : Qui mange de l’ail, fouette au travail.
Beauté : A part vos trous de nez, le reste est top.

POISSON
Amour : The Walking Dead reprend la veille de la Saint-Valentin. Coïncidence ? Je ne pense pas.
Gloire : Tapez « bonnes raisons de dormir nu » sur Google.
Beauté : Ça sent le calamar dans votre plumard.

Piers Faccini en quatre mots

De passage à Joué-lès-Tours pour son dixième album, le chanteur et compositeur continue sa route en zigzags. Quatre balises pour comprendre son itinéraire.

(Photo Olivier Metzger)
(Photo Olivier Metzger)

MYSTIQUE

— Les bio officielles l’estampillent auteur, compositeur, peintre et photographe mais elles oublient l’essentiel : Piers Faccini est un philosophe, un contemplatif, un mystique, et c’est lui qui nous le dit.
« J’écris pour essayer de comprendre ce qui me pousse à écrire ». Mystique, il l’était déjà dans les années 90, quand il peignait nuit et jour dans sa chambre sous les toits à Tours (il y a vécu quelques mois) et il poursuit cette quête d’albums en albums, depuis quinze ans.

DISCRET

— Ultra discret sur sa vie privée, presque introverti, il enchaîne pourtant douze mois de tournée après chaque album.
« Chanter en salle, c’est abolir les barrières, être dans le réel avec les spectateurs. » Au Temps machine, il partage la scène avec Malik Ziad et le batteur Simon Prattico. « On travaille ensemble depuis 2008. On a une grande complicité et c’est essentiel. Jouer à plusieurs, c’est comme tisser une amitié, il faut être en confiance sinon ça ne fonctionne pas. »

VAGABOND

— Né d’un père italien et d’une mère anglaise, installé dans les Cévennes après avoir vécu à Londres, Piers Faccini redessine un monde à part, oscille entre les racines et les nuages.
I dreamed in Island mélange le chaud et le froid, sons glacés et accents arabisants. Un voyage onirique entre l’Orient et l’Occident. On entend au fil des chansons, deux dialectes du Sud de l’Italie, du français, de l’anglais et de l’arabe. « Changer de langue permet de changer de couleur. C’est un aspect très important de cet album et de la tournée. »

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=ju_I86lx8EI[/youtube]

INCLASSABLE

— On le classe dans la folk ou dans la musique du monde, mais chez Piers Faccini, la musique est un voyage par les chemins de traverse.
Normal, pour le chanteur : « Faire des albums, c’est un regard sur soi, un regard sur le monde, et ce regard change, le monde change. Faire un album, c’est pas juste compiler les meilleures chansons. On peut vite tourner en rond au troisième album et tomber dans la facilité. Bien sûr, on garde toujours un fil rouge avec une voix, un son, mais il faut oser explorer des géographies différentes. Quand je discute avec les gens, aucun de mes albums ne fait l’unanimité : certains préfèrent Leave no trace, d’autres I Dreamed An Island et ça, ça me plaît. Ça veut dire que chacun dégage sa propre émotion, suffisamment forte pour toucher. »

>PIERS FACCINI SERA EN CONCERT LE 10 FÉVRIER, À 20 H, AU TEMPS MACHINE À JOUÉ-LÈS-TOURS

Don d’organes : la vie top chrono

Immersion dans le service de coordination des prélèvements d’organes du CHU de Tours, un important centre de prélèvements et de greffe d’organes en France.

En 10 ans, le nombre de greffe a augmenté de près de 30 %.
En 10 ans, le nombre de greffe a augmenté de près de 30 %.

En 2016, 18 greffes cardiaques, 111 greffes hépatiques (foie) et 138 greffes rénales ont été réalisées au CHU de Tours. Autant de patients qui ont bénéficié de dons d’organes pour une nouvelle vie.

Derrière ces chiffres, le docteur Jean-Christophe Venhard, responsable de la coordination hospitalière des prélèvements d’organes du CHU de Tours manage un processus complexe. Toute la semaine, il navigue entre les pôles hospitaliers Bretonneau, Trousseau et Clocheville, aidé de cinq infirmiers dont un d’astreinte 24 heures sur 24. Le travail de la coordination se fait en étroite collaboration avec les médecins réanimateurs des trois sites et des équipes de greffe : Professeur Salame Ephrem (foie), Professeur Michel Aupart (coeur) et Professeur Matthias Buchler (reins).

Pendant qu’il explique tout cela, je me demande : « Et si le téléphone sur la table sonnait, il pourrait déclencher la procédure de prélèvement ? » Calmement, le docteur Jean-Christophe Venhard reprend le processus : « La mort encéphalique, ou mort du cerveau, est une situation de décès qui nous autorise à envisager un don d’organes ». Un important traumatisme crânien ou un AVC peuvent notamment provoquer de tels dysfonctionnements dans le cerveau que le patient est déclaré décédé après une série d’examens. Dans ce cas, les organes sont maintenus en état de fonctionnement grâce à des machines, des appareils respiratoires, des perfusions… « Ce n’est pas toujours facile pour la famille de comprendre que la personne est décédée, son apparence n’a pas changé », raconte Dr Venhard.

Dr Jean-Christophe Venhard.
Dr Jean-Christophe Venhard.

En 2016, la première cause de mort encéphalique est l’AVC, qui concerne en majorité des personnes de plus de 50 ans. Accompagnés dans ce moment douloureux, les proches sont invités par un médecin coordinateur à déterminer si le défunt était opposé au don d’organes ou seulement de certains organes. « Ce qu’on cherche, c’est bien la position de la personne décédée, pas celle de la famille », précise le docteur. En France, la loi de 1976 pose le principe du consentement présumé, c’est-à-dire que toute personne est déclarée donneuse d’organes et de tissus, sauf si elle a exprimé son refus de son vivant.
Et il existe plusieurs moyens de le signaler. Depuis 1994, on peut s’enregistrer par courrier au registre national des refus et depuis janvier 2017 une version en ligne a été créée. Les modalités d’expression du refus sont ainsi plus importantes pour inciter les gens à se prononcer. Il est aussi possible d’en parler avec ses proches ou de leur laisser une trace écrite. « Bien sûr, nous faisons en sorte que l’entretien soit le plus consensuel possible, sans aller au conflit », explique le docteur.

Les proches aussi sont pris en charge, c’est un moment très brutal où ils viennent à peine de comprendre le décès. « Et s’il n’y a pas de refus ? Nous commençons la procédure pour un éventuel prélèvement, c’est parti pour 24 heures chrono », ajoute-t-il. Des analyses et des examens sont alors effectués pour évaluer la qualité des organes. Leur attribution dépend de nombreux facteurs tels que l’âge du donneur, de sa pathologie, de sa morphologie mais également de la situtation clinique du receveur. Le dossier est validé par l’agence de biomédecine, avant d’être traité par le Pôle national de régulation des greffons à Paris pour savoir s’il y a un receveur compatible et des équipes disponibles.

UNE COURSE CONTRE LA MONTRE

En quelques heures, un receveur a été trouvé. Il faut dire que la liste d’attente s’allonge plus vite que celle des donneurs. « Nous greffons plus, la médecine, la chirurgie, l’immunologie ont faits de gros progrès », précise Dr Venhard. Pendant ce temps-là, les infirmiers de coordinations préparent le planning, tout est minuté. Pour un rein, organe le plus greffé en France, il peut y avoir entre 12 h et 18 h entre le moment où il a été prélevé et le moment où il est réalimenté en sang dans le corps du receveur.

Sur les deux reins prélevés à Tours, l’un sera greffé obligatoirement à un patient de la région.
Sur les deux reins prélevés à Tours, l’un sera greffé obligatoirement à un patient de la région.

Mais ce délai est moindre pour le foie, les poumons et surtout le coeur, 4 h seulement. C’est donc une course contre la montre. Le receveur et le défunt sont préparés pour aller au bloc. C’est l’équipe du receveur qui vient chercher l’organe. Avion, train, voiture, le mode de transport est adapté en fonction des besoins. L’opération est terminée, l’équipe de greffe arrive à Tours et conditionne l’organe dans un conteneur à 4° C. Il le transporte immédiatement dans leur centre hospitalier où le patient est entré au bloc, prêt à recevoir un nouvel organe. Le sang circule à nouveau, c’est la ligne d’arrivée.

> WWW.DONDORGANES.FR

Texte : Pauline Phouthonessy
Photos : CHU Tours

Les reins, le foie, les intestins, le pancréas, les poumons et le coeur peuvent être prélevés. Pour faire connaître son opposition www.registrenationaldesrefus.fr
Les reins, le foie, les intestins, le pancréas, les poumons et le
coeur peuvent être prélevés. Pour faire connaître son opposition www.registrenationaldesrefus.fr

American Honey : road movie hypnotique

Sifflé par une frange du public à Cannes, ovationné par d’autres, American Honey déstabilise à coup sûr. Divisera encore plus. Voilà la critique de la semaine.

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Il y a quelque chose d’étrange mais d’hypnotique dans American Honey. Aussi intriguant qu’agaçant (le film va diviser), le (très) long-métrage d’Andrea Arnold est un road movie aussi fascinant que répétitif.
Ici, on suit Star (Sasha Lane, une révélation), jeune maman de substitution de 18 ans. Famille dysfonctionnelle, pas de travail, pas d’avenir. Elle rencontre un jour Jake (Shia LaBeouf, très bon) et sa bande de marginaux. Leur quotidien ? Traverser le Midwest américain, essayant de vendre quelques abonnements de magazines en démarchant les particuliers et en retirer cinq ou six dollars. Puis rouler encore. Parler. Fumer. Boire. Coucher. Ainsi de suite.

Il y a ce paradoxe dans American Honey : celui d’un film au format 4/3, délaissant paysages et décors – un comble pour un road movie ! – mais s’attardant plutôt sur les visages, les mains, les bouches. Au plus près des personnages, la caméra d’Andrea Arnold est primitive et sent le vrai.

Narrativement inconfortable, imparfait et minimaliste, American Honey réussit tout de même à agripper son spectateur. Il n’y a pas d’enjeux, non. Il s’agit juste d’un instantané de vie d’une génération paumée (la séquence-clé « quel est ton rêve ? ») qui erre avant des jours meilleurs. Une douce mélancolie s’échappe alors de ce film interminable, de cette virée miséreuse en mini-bus boostée aux playlists hip-hop, de ces jeunes dont on ne saurait dire s’ils vivent ou survivent.

Une routine parfois brisée par d’intenses scènes de sexe. De toute beauté, jamais racoleuses, elles sont des échappées dans ce tourbillon d’émotions qui nous aspire, dans ce road-movie crasseux sur lequel se brode une « love story » chaotique. Éphémère, tout comme l’amour. Sur une route qui mène nulle part. Comme la vie ?

Aurélien Germain

> D’Andrea Arnold (USA/GB). Durée : 2 h 43. Avec Sasha Lane, Shia LaBeouf, Riley Keough…
> NOTE : 3,5/5 

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=1zVkvuP9FYc[/youtube]

Festival d’Angoulême : passion BD

Notre chroniqueur BD est allé buller au festival d’Angoulême. Du paradis de la bande-dessinée, il en a ramené des souvenirs… et un compte-rendu !

Les acteurs de Seuls, face aux médias.
Les acteurs de Seuls, face aux médias.

Jeudi 26 janvier, muni de mon précieux sésame, je me heurte dès la sortie de l’Hôtel de Ville à la très smart ministre de la Culture Audrey Azoulay. Ça commence bien ! D’autant que cette amoureuse du 9e Art (elle est vraiment incollable) qualifie d’emblée le Festival de joyau. Il n’en fallait pas plus pour dérider une ambiance un peu tendue entre les différents clans qui se disputent la mainmise sur le Festival. Ce dont, d’ailleurs, le visiteur lambda se fiche un peu. Une belle journée donc pour les organisateurs de cette 44e édition qui a vu la foule déferler sur la capitale des Charentes.

Et la joie d’être là continuait avec la visite des expositions du Festival comme celle, vraiment très bien mise en valeur, de Hermann, Grand Prix 2016, dont le dessin et l’univers nous ont bluffé. Cela paraissait difficile de faire mieux et pourtant… On est tombés à la renverse en voyant la sublime rétrospective consacrée au grand dessinateur américain Will Eisner, au musée de la BD. Le créateur du Spirit et inventeur du roman graphique était sublimé avec une mise en scène de son oeuvre très inventive. Que dire alors de l’oeuvre de Kazuo Kamikura, exposée au musée d’Angoulême dont l’esthétisme et le graphisme séduisent au plus haut point. Image9

Il fallait aussi voir l’expo Valérian de Christin et Mezières, dont Luc Besson s’apprête à donner vie et qui s’annonce vraiment impressionnant coté mise en scène. Du 7e Art, il en a été beaucoup question à cette édition puisqu’on a pu y voir Seuls, tiré de la BD éponyme chez Dupuis et qui s’annonce comme un des beaux succès de cet hiver. Mais aussi plein d’adaptations, notamment du côté des comics de la maison d’édition Panini (Spiderman et Avengers entre autres), et aussi des projets à la pelle puisque la BD est devenue un immense réservoir pour les réalisateurs de cinéma.
D’ailleurs, mêler BD et autres formes artistiques, c’est un peu la marque de fabrique d’Angoulême avec les fameux concerts de dessin. C’est ainsi que, le vendredi soir, on s’est retrouvés dans le superbe théâtre d’Angoulême pour écouter China Moses et voir dessiner Pénélope Bagieu. Un régal !

Image8Rebelote le lendemain avec le superbe concert de Morgane Imbault (l’ex-autre moitié de Cocoon qui, sur les mots de Jean-Louis Murat et le dessin de Chabouté, a proposé un magnifique « Les Songes de Léo » élégant. Le contraste avec la soirée « BD cul » des éditions Requins Marteaux qui a suivi fut assez grand.

C’est aussi cela Angoulême : un grand écart permanent jusque dans la remise des prix. Mathieu Bonhomme, couronné pour sa reprise de Lucky Luke, et Paysage après la bataille de De Pierpont et Lambe, meilleur album 2017… le fossé est parfois vertigineux. Coup de cœur, cette année, au retour des éditions Dupuis avec de vraies propositions d’animation qui changent des stands traditionnels, l’attention portée aux mangas ou encore l’organisation pour la copie rendue cette année en quelques mois seulement. Vivement 2018 !

Hervé Bourit

La Barque, épisode 2 : une cagnotte en ligne

Un redressement judiciaire, une cagnotte leetchi pour aider et une nouvelle manifestation pour le café associatif La Barque.

(Photo campagne leetchi La Barque)
(Photo campagne leetchi La Barque)

« DERNIERE NOUVELLE !!! » L’annonce était placardée en majuscules sur la page Facebook du café associatif La Barque. Le tribunal de grande instance de Tours a en effet décidé, la semaine dernière, de placer l’association qui gère l’endroit en redressement judiciaire. Un soulagement pour l’équipe qui gère ce lieu, alors que les craintes d’une liquidation pure et simple menaçait de couler La Barque.

Symbole de la solidarité tourangelle, le bar associatif de la rue Colbert continue donc de fonctionner, mais c’est un sursis de deux mois. Un laps de temps obligatoire pour trouver de nouveaux financements et « remonter la pente financière », comme l’a écrit l’asso. Il est vrai que la mission peut s’avérer périlleuse, le déficit grimpant à 50 000 €.

C’est pour cela qu’une cagnotte Leetchi a été lancée (*). Chacun est invité à donner le montant qu’il souhaite (les paiements sont sécurisés), durant 50 jours, afin de sauver la Barque.

En attendant, une manifestation est prévue le 11 février. Départ prévu à 14 h, au 118 rue Colbert.

(*) leetchi.com/c/solidarite-de-la-barque-16247919.
Ou Infos sur facebook.com/cafelabarque

L’Opéra s’occupe de vos enfants

Avec Le Grand Théâtre des petits, l’Opéra de Tours anime les après-midis des enfants dont les parents assistent à un concert.

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Vous êtes résignés. Dimanche, vous ne pourrez pas vous rendre à l’Opéra, écouter avec délectation vos airs préférés de Ravel et Mendelssohn. Pourquoi ? Parce qu’embarquer vos deux petits à ce concert serait pire – pour vos pauvres voisins – que d’inviter deux Ouistitis dans un étoilé. Taratata, Tmv a une solution pour vous ! Et en plus d’être ludique, elle est aussi éducative. L’Opéra de Tours vient de lancer Le Grand Théâtre des petits.

Le concept : pendant que les parents assistent à un concert, les enfants, âgés de 6 à 10 ans, participent à un goûter et à un atelier pédagogique. Une innovation qui permet à certains papas et mamans en panne de baby-sitters de venir profiter d’un concert, et à l’Opéra d’attirer le jeune public tout en « favorisant un moment d’échange familial autour de l’oeuvre », détaille Marie Ostrowski, chargée de communication et de mécénat.

Ce jour-là, ils sont une douzaine, encadrés par Julie Boudscocq, musicienne et intervenante jeune public à l’Opéra. Après le goûter, des jeux basés sur la musique et a fortiori sur le concert que les parents écoutent : « Les Légendes russes ». Une fois échauffé, chaque enfant se munit d’un boomwhacker, ces tubes de couleurs jouant une seule et unique note.
Avec Julie à la baguette, la magie opère et ce petit orchestre improvisé reprend fièrement le thème principal du « Shéhérazade », de Rimsky-Korsakov. « On accueille des enfants qui connaissent bien la musique, d’autres non, observe la musicienne. On introduit de nombreuses notions musicales, comme le tempo, on leur fait découvrir ce qu’est un orchestre, les familles d’instruments, etc. ».

Dans le hall de l’Opéra, Élise, 37 ans, mère de deux enfants de 6 et 9 ans, affiche le sourire de quelqu’un qui vient de passer un bon moment : « C’était l’occasion d’assister à un concert et de leur proposer une activité en lien avec ce que nous sommes allés voir. Sans cela, je ne pense pas que je serais venue ! ».

Flore Mabilleau

Dimanche 5 février, à 16 h 40, au Grand Théâtre. Réservations nécessaires. Tarif : 8 €.

Bâtonnier, qui es-tu ?

Le 1er janvier, Maître Catherine Gazzeri-Rivet a pris officiellement la tête des avocats tourangeaux et sera bâtonnier de l’Ordre jusqu’en décembre 2018. Mais derrière ce joli terme un peu désuet, quel est le rôle du bâtonnier ?

(Photo http://www.barreaudetours.fr)
Maître Catherine Gazzeri-Rivet a pris officiellement la tête des avocats tourangeaux (Photo barreaudetours.fr)

D’OÙ VIENT CE NOM ?

Le nom de bâtonnier est une survivance de l’histoire de la corporation. Un corps d’avocats a été reconnu officiellement par le Roi en 1274 et à l’époque, le bastonnier désignait le prieur de la confrérie qui rassemblait avocats et procureurs. Il portait la bannière (le bâton, donc) lors des processions. Depuis, la bannière a disparu mais le nom est resté.

QUI LE CHOISIT ?

Le bâtonnier est un avocat élu par ses pairs, c’est-à-dire l’ensemble des avocats inscrits au barreau de Tours. Ils sont actuellement 283 inscrits (ils sont par exemple 500 à Nice, et… 27 000 à Paris !). Le vote a lieu à bulletins secrets et sur deux tours.

C’EST UN JOB À VIE ?

Le bâtonnier est choisi pour deux ans. Et comme les avocats sont malins et font les choses bien, ils anticipent : dès le mois de juin de la deuxième année, ils élisent le Dauphin qui succédera au bâtonnier en place. Il peut être élu à plusieurs reprises. C’est le cas de maître Gazzeri-Rivet, qui a déjà exercé cette fonction de 2001 à 2002. Parallèlement à ses fonctions, le bâtonnier poursuit son activité d’avocat mais il reçoit généralement une indemnité pour sa charge.

> SES MISSIONS ESSENTIELLES

CONSEIL, CONCILIATION ET ARBITRAGE
-En cas de conflits, il joue un rôle de conciliateur et d’arbitre entre les avocats et leurs clients. Si votre avocat néglige votre dossier ou vous envoie une facture que vous jugez délirante, c’est au bâtonnier qu’il faut écrire.
-Il arbitre les différends entre les avocats et les magistrats et entre les avocats salariés ou collaborateurs et leurs employeurs
-Il a un rôle disciplinaire : il instruit les réclamations, il a le pouvoir d’enquêter et la possibilité de classer l’affaire ou de saisir le conseil de discipline.

REPRÉSENTATION
-Il préside le Conseil de l’Ordre.
-Il est le représentant de l’ensemble des avocats du barreau auprès des autorités judiciaires ou administratives et plus généralement, des autorités officielles.
-Il assure la représentation de l’Ordre en justice.

GESTION DE L’ORDRE
-Il assure la gestion de l’Ordre et des services communs aux avocats.
-Il est garant de la déontologie, s’assure que les avocats suivent leur formation continue (elle est obligatoire).
-Il désigne les avocats commis d’office.

Devenez juré du Prix du roman tmv

Le Prix du roman tmv revient cette année ! Et vous pouvez faire partie du jury.

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Cliquez pour agrandir la photo

Pour participer, imprimez ce bulletin, répondez aux questions et déposez dans l’urne du Prix du roman chez l’un de nos partenaires (voir bas de l’affiche). 
Ou envoyez-le par mail sur redac@tmvtours.fr 

 

Bonne chance !

Fresh Burritos : le Mexique tranquille

Ça y’est : depuis la mi-janvier, l’enseigne Fresh Burritos s’est installée à l’Heure Tranquille. Inutile de vous dire qu’on y a vite fait un tour…

fresh burritos

Arriba ! Un nouveau resto mexicain à Tours ! Tel Speedy Gonzales, tmv est parti à la découverte de l’enseigne Fresh Burritos qui a ouvert il y a tout juste deux semaines à l’Heure Tranquille.

Il y a déjà du monde au fast-food mexicain… quinze minutes d’attente dans la file, où j’ai le temps de changer six fois d’avis. Le menu à 8,30 €, boisson comprise, est composé d’un plat (burrito, salade, chili ou tacos) et d’accompagnements que l’on choisit directement au comptoir. « Comme chez Subway », explique un étudiant derrière moi. Les trois tacos me font de l’oeil et ça me permet de goûter la base de riz parfumé à la coriandre, les patatas, le poulet et le bœuf marinés. Tout ça avec du guacamole, des tomates et du fromage.
Connaissant les Jalapenos (piment mexicain) j’opte pour la sauce moyennement piquante. À l’aise, j’empoigne finalement la sauce piquante sur la table ! C’est léger, le goût est agréable et les légumes sont frais. Côté déco, c’est simple avec du bois et des murs colorés. Même s’il y a du monde, je trouve facilement une place assise et autour de moi ce midi, autant d’étudiants que de salariés. L’espace d’un instant, je m’imagine un peu au soleil.

Petite déception côté dessert, il faudra se contenter d’un cookie ou de yaourts. Fresh Burritos est la première chaîne de ce type en France. Elle a été créée par un trentenaire calaisien en 2011, qui possède aujourd’hui onze établissements. Allez, au moins ici Trump ne vous mettra pas dehors… Viva Mexico !

Pauline Phouthonessy

>Fresh Burritos, à l’Heure Tranquille, 59 avenue Marcel-Mérieux, à Tours. Contact sur leur page Facebook.
>Menu plat + boisson à 8,30 €, un cookie offert aux étudiants (1 €), extras (nachos, patatas, mini burrito, soupe) pour 2 €. Ouvert 7/7 j, de 10 h à 22 h ; jusqu’à 23 h le vendredi et samedi ; seulement à partir de 18 h le dimanche.

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La Ville-aux-Dames : honneur aux dames !

À peine 2 % des rues françaises portent le nom d’une femme. À La Ville-aux-Dames, à quelques minutes de Tours, la proportion atteint quasiment 100 %. Petite virée dans cette commune d’un peu plus de 5 000 âmes, histoire de rendre hommage à ces dames… qui le méritent bien !

UN PEU D’HISTOIRE

Mercredi, 10 h du matin. Le thermomètre peine à afficher son petit degré au-dessus de zéro. À l’arrêt de bus Colette, deux jeunes ados, emmitouflées, tapent le pied de grue. « Pourquoi tous les noms de rue sont féminins ? », demande-t-on naïvement. Leurs yeux grandissent. « Ouaaah, j’avais jamais tilté ! », s’exclame l’une d’elle, hilare (et honteuse). Bienvenue à La Ville-aux-Dames où – eh oui – tout le monde ne connaît pas encore le pourquoi du comment.
Retour quelques siècles en arrière, en l’an 790. Hildegarde, une noble, édifie une abbaye de femmes à Saint-Loup, les religieuses étant nombreuses à l’époque parmi la population. Le nom ? Villa Dominarium, qui deviendra ensuite La Ville-aux- Dames (la commune sera d’ailleurs renommée Les Sables, pendant la Révolution). Mais ce n’est qu’en 1974 – le 13 mars exactement – que la ville verra ses rues baptisées en l’honneur des femmes. Le maire de l’époque, Lionel Delaunay, décide de donner des noms de femmes plus ou moins célèbres aux rues. Unique en France.

Notre GPS n’aura jamais vu autant de dames !
Notre GPS n’aura jamais vu autant de dames !

DE TOUS LES DOMAINES

Cinéma, santé, Histoire et bien d’autres… Du square Mary Queen of Scotts à la rue Anne Frank, les femmes mises en valeur par les plaques de rue se sont illustrées dans bien des domaines. En errant un peu au hasard, on tombe sur la rue Lucie Coutaz Repland. Qui n’est autre que la cofondatrice d’Emmaüs, systématiquement associé à l’Abbé Pierre, mais dont on oublie trop souvent à quel point Lucie Coutaz a fait part intégrante du projet. Guérie d’une paralysie à Lourdes en 1921, elle deviendra secrétaire de l’Abbé Pierre qui, lui-même, la contactera directement pour créer la fondation Emmaüs.

En remontant la rue, on tombe sur l’avenue Jeanne d’Arc. Un détour par la rue Louise Weiss (femme de lettres, journaliste, femme politique et féministe, rien que ça), puis l’on atterrit sur l’avenue non pas Pierre mais Marie Curie. Désolé Pierrot, mais ici, on se rappelle que madame a obtenu deux prix Nobel.
En s’égarant un peu, on finit même dans un quartier sympathique et tout propret. Un panneau indique le croisement de la rue Marie Laurencin, artiste peintre proche de Picasso, et celle de Raymonde Meunier. Née à Joué-lès- Tours, cette résistante est connue (ou pas) pour son rôle d’agent du réseau CND-Castille dans la région de Tours dans les années 40.

Trop d’Honoré de Balzac tue l’Honoré. Ici, on met à l’honneur sa soeur. Laure de Balzac possède une autre rue, à Paris, appelée rue Laure-Surville, son nom de femme mariée.
Trop d’Honoré de Balzac tue l’Honoré. Ici, on met à l’honneur sa
soeur. Laure de Balzac possède une autre rue, à Paris, appelée
rue Laure-Surville, son nom de femme mariée.

LES BÂTIMENTS AUSSI

L’oeil fouineur remarquera que le gymnase porte le nom de Lionel Delaunay, tandis que le boulodrome s’appelle Vincent Masanet. Mais pour le reste, en majorité, la municipalité a choisi de donner à ses bâtiments et édifices des noms de femmes célèbres.
En témoignent l’accueil de loisirs Françoise Dolto (psychanalyste française), la résidence pour personnes âgées Jeanne Jugan (religieuse et fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres) ou encore la salle de spectacles Maria Callas, du nom de la cantatrice.

Les édifices municipaux ont aussi droit de rendre hommage aux femmes !
Les édifices municipaux ont aussi droit de rendre hommage aux femmes !

OH, L’INTRUS !

Une toponymie rêvée, un nom d’impasse qui en jette : La Dame Noire. Oui mais non. Il s’agit en fait du nom de code de… Jérôme Besnard, curé de La Ville-aux-Dames, figure de la résistance tourangelle, dans le réseau Marco Polo.
Aux côtés de la place du 11-Novembre, par exemple, elle fait partie des rares rues à ne pas être féminine.

La seule voie de la commune dédiée à un homme. Jérôme Besnard était un prêtre et résistant tourangeau.
La seule voie de la commune dédiée à un homme. Jérôme Besnard était un prêtre et résistant tourangeau.

> À noter que tmv est désormais disponible dans 4 nouveaux endroits à La Ville-aux-Dames : Karamel Kafé, Concept Immo 37, Le Concorde et La Cale Sèche.

TOP 4 : Emma Stone

C’est la comédienne du moment : un rôle remarqué dans La La Land, film couronné de succès, et une récente nomination dans la catégorie « Meilleures actrices » pour les Oscars 2017. Zoom sur la sublime Emma Stone en quatre films.

BIENVENUE À ZOMBIELAND

Joli petit minois et fusil à pompe : Emma Stone se la joue badass dans la comédie horrifique délirante de Rubin Fleischer. L’actrice y crève l’écran. Et la tronche des zombies en même temps. Jouissif.

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CRAZY STUPID LOVE

Voix un peu éraillée, charme mutin, regard envoûtant : tout est déjà là. Emma Stone rayonne dans cette première fois aux côtés de Ryan Gosling. Elle le retrouvera en chanteuse dans La La Land et en femme fatale dans Gangster Squad.

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L’HOMME IRRATIONNEL

Comme Scarlett Johansson, Emma Stone s’est imposée comme une des muses de Woody Allen. Elle apparaît ici comme à son habitude : solaire. Dommage qu’elle finisse éclipsée par Joaquin Phoenix, toujours aussi magnétique lui aussi.

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THE AMAZING SPIDERMAN

Un gros bisou à l’homme-araignée et un rôle un poil secondaire (Gwen). Dans Spiderman, la belle rousse se transforme en belle blonde. Mais c’est un hit interplanétaire. Emma Stone prouve qu’elle brille aussi dans les blockbusters.
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Horoscope WTF du 1er au 7 février 2017

Parfois, on a envie de lire l’horoscope de Femme Actuelle pour avoir de bonnes nouvelles. Et puis parfois, quand on est un peu fifous, on préfère lire l’horoscope WTF de tmv. Qui aime bien, châtie bien !

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BÉLIER
Amour : Attention, un(e) ex peut en cacher un(e) autre.
Gloire : Tout plaquer et partir à dos de poney.
Beauté : Mouais, vous êtes à votre maximum. Restez en contre-jour.

TAUREAU
Amour : Vous êtes parfait(e), génial(e), extra. OUI, vous êtes LE signe de la semaine !
Gloire : Avec vous, c’est comme Uncle Ben’s, c’est toujours un succès.
Beauté : Votre bouche en cul-de-poule ne casse pas trois pattes à un canard.

GÉMEAUX
Amour : Vous rêvez secrètement de tripoter l’oreille de Jean- Luc Bennahmias.
Gloire : Vous vous en fichez, vous êtes une licorne. Beauté : Les poignées d’amour, c’est la vie.

CANCER
Amour : L’alignement de Saturne, de Lara Fabian et d’un concombre interstellaire prédit que tout, tout, tout est fini entre vous, vous n’avez plus la force du tout, d’y croire et d’espérer.
Gloire : Y a pas à dire, la gastro, ça vous change un être.
Beauté : Vous avez un côté poil de gnou pas désagréable.

LION
Amour : La déchéance. Si même la langue du bassiste de Kiss vous fait rêver…
Gloire : Votre vie, c’est un peu comme un titre du Gorafi.
Beauté : Poussée d’acné pour tous les 2e décans, youpi !

VIERGE
Amour : Vierge, ça rime avec cierge, verge et Serge. Je dis ça, je dis rien.
Gloire : Vous êtes du genre à porter des chemises dragon, non ?
Beauté : Vous sentez bon du dos.

BALANCE
Amour : Votre futur amour portera des pattes d’eph’.
Gloire : Faites un élevage de poules Ninja.
Beauté : Mieux vaut ronger son frein que ranger son front. Ouais, c’est papy qui l’a dit.

SCORPION
Amour : C’est l’état d’urgence dans vos sous-vêtements.
Gloire : Trop de responsabilités ? Dites-vous que les codes nucléaires ont été donnés à Donald Trump.
Beauté : Un air d’Oompa Loompa.

SAGITTAIRE
Amour : Comme les photos de burgers dans les fast-food : beau en apparence, mais raplapla en vrai. Sorry les kiwis.
Gloire : Vous êtes aussi incompréhensible qu’un film X crypté sur Canal.
Beauté : Le plus joli derrière de la France entière !

CAPRICORNE
Amour : Vous finirez seul(e) avec vos chats.
Gloire : Mais si ça peut vous consoler, un jour, les chats domineront le monde.
Beauté : Du coup, vous avez une chance de vous en sortir (en plus, vous kiffez ronronner quand on vous gratouille le bas du dos).

VERSEAU
Amour : « La Saint-Valentin, c’est pour les crétins » (Moïse, un soir de cuite)
Gloire : Comme on dit chez moi, ce sont toujours les plus cons qui sont promus.
Beauté : En mode gallinacée cette semaine.

POISSON
Amour : On avait dit pas les mamans…
Gloire : Votre dignité s’en est allée sur son fidèle destrier.
Beauté : Le monosourcil, c’est tabou, on en viendra tous à bout.

Tours : Une école de cinéma en septembre

Une école de cinéma à Tours en septembre ? Le projet est signé Isabelle Heurtaux, qui souhaitait combler un vide dans la région. La directrice nous en dit un peu plus…

école cinéma

Cela fait 25 ans que je suis dans le monde de la télé et du journalisme. Mon mari (le producteur tourangeau Jean-François Geneix – NDLR) a passé 40 ans dans le cinéma. Et un jour, je me suis dit : c’est dingue, il n’y a toujours pas d’école de cinéma dans la région Centre ! » C’est comme ça qu’est venue l’idée à Isabelle Heurtaux. Son projet, elle le chouchoute, et y croit dur comme fer. L’EscaT – ou École supérieure de cinéma et d’audiovisuel de Tours – doit ouvrir ses portes à Tours-Nord, le 20 septembre 2017. Les dossiers d’inscription, eux, devraient être en ligne dès cette semaine.

« Il y aura entre 100 et 125 élèves sur les deux ans de la formation », assure Isabelle Heurtaux. Tranche d’âge visée ? Les 18-25 ans. Ils formeront des équipes. Tous les matins, ils auront des cours théoriques. La directrice de l’école n’en démord pas : « La théorie est importante. Il faut savoir ce qu’est le cinéma et avoir les références ».
L’après-midi, place à la pratique. « Les étudiants seront dans les conditions du réel. En sortant, ils seront à même d’intégrer une équipe de production. » Deux options seront d’ailleurs possibles : scénario/réalisation ou image (chef opérateur). Caméras, studios son, plateau de 200 m²… À l’EscaT, on devrait travailler dur !

Un partenariat a par ailleurs été noué avec les studios de tournage de Bry-sur- Marne qui fournira une part du matériel. « On assurera aussi un stage à la fin des deux ans », ajoute Isabelle Heurtaux. Avant d’aborder la réalisation d’un film de fin de scolarité par les étudiants et sa présentation devant un jury de professionnels qui donnerait un prix « pour faire un court-métrage pro ensuite ». Isabelle Heurtaux et Jean-François Geneix ayant un gros carnet d’adresses, tous deux ont aussi choisi de jouer sur les masterclass : une fois par mois, un professionnel interviendra en cours. Sur le site de l’EscaT, plusieurs noms sont déjà divulgués : notamment le comédien Bruno Solo, le producteur Éric Altmayer, ou encore la productrice TV Alexia Laroche-Joubert et Aurélien Dauge, distributeur.

Une ouverture qui a de quoi transformer le paysage tourangeau ? Contactée à propos du dossier de l’EscaT, la municipalité n’a pas donné suite à nos demandes. Mais Tours, terre de cinéma, a vu les initiatives dans le monde du cinéma se multiplier : des festivals Mauvais Genre et du cinéma asiatique, en passant par les Journées du film italien ou des tournages, des concours de courts-métrages et des projets étudiants autour de cet univers.
Pour la directrice de l’EscaT, l’arrivée d’une École de cinéma sera donc « quelque chose d’important en matière de culture, mais aussi d’emploi ». Avant de conclure : « C’est, je pense, un maillon qui manquait. Et je suis très enthousiaste. J’espère faire de l’EscaT un véritable pôle culturel. »

> +d’infos : escat-france.com
> Frais de scolarité : 6 000 € par an. Frais d’inscription : 550 € par dossier.