Audrey Zarif et la passion du tennis de table

La néo-Jocondienne Audrey Zarif possède un fort potentiel. Zoom sur cette joueuse de tennis de table qui a un bel avenir devant elle.

Audrey Zarif (à droite).

Actuellement 49e française et 4e européenne dans sa catégorie d’âge, la néo-jocondienne Audrey Zarif, 21 ans, n’a pas eu beaucoup de temps pour découvrir son nouveau club après un été marqué par les compétitions.

« Avec le TT Joué, j’ai bien l’intention de m’épanouir et surtout de faire de grandes choses. Le maintien, ce sera le minimum. Je pense qu’on peut créer des surprises. C’est un nouveau défi pour le club de parier sur la jeunesse. On sera sûrement les seules à jouer en Pro A, avec trois Françaises dans l’équipe ! », expliquait-elle à son arrivée en Touraine.

Les deux premières journées de championnat (deux défaites) ont confirmé que le TT Joué devrait s’accrocher pour se maintenir dans l’élite nationale. Prochaine rencontre : le 19 novembre contre Lys Lille Métropole.

Un gros potentiel

Sous la houlette de Claude Bard qu’elle connaît bien et en qui elle a une grande confiance, la jeune pongiste est prête à s’éclater et à progresser aux côtés de Sannah Lagsir, – « une grande copine avec qui j’ai disputé les Jeux olympiques de la jeunesse en 2014 » – ainsi qu’avec Nolwenn Fort, rencontrée il y a des années dans les différents stages nationaux.

Quant à la numéro 1 de Joué, Li He, Audrey ne tarit pas d’éloges sur elle. Claude Bart reconnaît à Audrey un gros potentiel, même s’il avoue qu’elle devra d’abord s’enlever la pression qui souvent lui joue des mauvais tours. Dans ce cas, les plus grands rêves pourraient se concrétiser pour elle.

Texte : Thierry Mathiot

La 4S, royaume du ping-pong

La 4S est actuellement deuxième du championnat de Pro B de tennis de table. Ce jeudi, les Tourangeaux affrontent Levallois, lanterne rouge du championnat. L’occasion d’une plongée au coeur de ce club mythique du sport tourangeau.

David Rigault
David Rigault, coach de la 4S.

3 QUESTIONS À
DAVID RIGAULT, COACH DE L’ÉQUIPE PREMIÈRE

La Pro A, vous y pensez vraiment ?
Bien sûr qu’on y pense. Mais il faut bien comprendre que la Pro A, c’est une tout autre aventure. C’est un projet global. Notre équipe fanion actuelle, elle s’est construite autour d’un joueur formé au club, Lilian Bardet, qui a été trois fois champion de France en individuel et trois fois en équipe dans les catégories jeunes et que nous voulons accompagner le plus loin et le plus longtemps possible. Pour constituer cette équipe de Pro B et la rendre performante, bien sûr, nous sommes allés chercher d’autres joueurs ailleurs, Michel Martinez ou Grégoire Jean, mais le projet, c’était qu’ils soient impliqués dans la vie du club, ce qui ne se retrouve pas forcément ailleurs.

Impliqués jusqu’à échanger des balles avec les joueurs amateurs ?
Oui, ça arrive souvent. Les matchs ont lieu, le plus souvent, le mardi soir. Les joueurs arrivent le lundi et on passe tous un peu de temps ensemble, pour échanger quelques balles, parler de la stratégie, se préparer. Mais souvent, les joueurs restent le mercredi et viennent donner quelques conseils aux jeunes qui s’entraînent.

Comment repère t-on un jeune prometteur ?
On peut détecter assez vite un jeune qui sera bon. Il y a l’aspect technique, ceux qui savent dès le début jongler avec la balle, la contrôler et ceux aussi qui savent se maîtriser et écouter ce qu’on leur dit. Car dans ce sport, le mental est très important. Les échanges sont très tendus, très courts et on peut très vite sortir d’un match si on s’énerve. Il faut apprendre à perdre et l’accepter. C’est aussi un sport qui exige une grande discipline dans le travail. Après, il y a tout un système de détection qui commence au niveau départemental et dès les benjamins. Ça se passe sous forme de journées, avec des activités le matin et matchs l’après-midi. On retrouve le même principe au niveau régional et national.

GRÉGOIRE JEAN, JOUEUR L’ÉQUIPE DE PRO B
« Le Ping pong, ça sert dans la vie ! »

On fait comment pour devenir joueur de ping pong professionnel ? 4S_JEAN
On travaille ! Pour maîtriser parfaitement un coup, il faut le répéter un million de fois. Moi, je m’entraîne six heures par jour, tous les jours. Et puis, en plus, j’ai un programme physique à base de musculation et de course à pied. Il faut savoir garder une très bonne hygiène de vie aussi, faire attention à ce que l’on mange et ne pas trop faire la fête. Mais pour devenir un bon joueur, il faut surtout beaucoup aimer ça et prendre du plaisir à jouer.

À quel âge avez-vous commencé à jouer ?
J’ai commencé à quatre ans. Mes parents jouaient et mon frère aussi. Au début, je faisais en même temps du foot et j’étais assez bon aussi, mais quand je suis entré dans le groupe France, on m’a demandé de choisir et j’ai choisi le ping. Parce que là, je gagnais !

Un souvenir de votre première compétition ?
J’avais 5 ans. C’était un balbutop départemental, une compétition d’initiation réservée aux enfants de moins de 11 ans, à Prades-le-Lez, à côté de Montpellier où j’habitais. J’ai fini 3e après une défaite cinglante contre mon frère en demi-finale…

Quelles sont les qualités à avoir pour devenir un bon joueur ?
80 % de la performance, au ping pong, elle est dans le mental. Il faut savoir se contrôler, ne pas perdre ses moyens quand on est en difficulté. Il faut savoir écouter les consignes aussi et les appliquer. Ce sont des choses qui sont aussi très utiles dans la vie. D’ailleurs, bien souvent, les bons joueurs de ping sont aussi de bons élèves.

4S_GATIENLES GRANDES HEURES

La 4S a déjà connu les honneurs du plus haut niveau national. Plusieurs fois champion de France par équipe, le club a remporté de nombreux titres nationaux et vu passer dans ses rangs l’élite française de la discipline. En 1984, Jean-Philippe Gatien devient Tourangeau et permet au Club de se classer troisième club de France.
Il partira ensuite pour Levallois, où il restera jusqu’à la fin de sa carrière, en 2004. Gatien reste à ce jour le seul Français sacré champion du monde, en 1993. Lors de cette finale mythique disputée à Götebog, le meilleur joueur français de tous les temps affrontait Jean-Michel Saive, autre gloire du ping-pong européen (il est Belge) et également ancien Tourangeau.

COMMENT ÇA MARCHE ?

Le principe du ping pong, on connaît : faire en sorte de faire rebondir la balle sur la partie de table adverse en espérant que l’autre joueur ne pourra pas la renvoyer. Un match se joue au meilleur des cinq manches, comme au tennis. Pour gagner une manche, il faut gagner 11 points et avoir deux points d’avance sur son adversaire. Une rencontre de championnat comme celle qui se disputera jeudi contre Levallois, se décompose en cinq matchs. Une rencontre s’arrête dès que l’une des deux équipes a atteint 3 points. On peut donc avoir les scores suivant : 3-0, 3-1 ou 3-2. Et c’est le score qui indique le nombre de points attribués finalement à l’équipe. Pour un 3-2, le vainqueur prend 3 points et le vaincu en récolte quand même 2.
Limpide, non ?

PRO B : GROS ENJEU

Nous jouons, ce jeudi 29 mars, la 13e journée de la Pro B. Face à la lanterne rouge, Levallois, les Tourangeaux doivent s’imposer à domicile. Ainsi, ils resteraient sur le podium avant le sprint final des cinq dernières rencontres. Pour mémoire, le champion de Pro monte directement en Pro A et le vicechampion dispute un barrage contre l’avant-dernier de Pro A.

4S_ECOLE

TOUT LE MONDE AU PING !

LES BÉBÉS
Eh oui, dès 4 ans, on peut s’initier sous forme de jeux d’adresse, d’équilibre, de mobilité. Ça se passe le samedi matin et ça dure une heure.

LES ENFANTS
Certains découvrent le “ping” (ben oui, c’est comme ça qu’on dit quand on en est) à la suite d’une session scolaire, d’autres parce qu’ils connaissent quelqu’un qui… Les séances ont lieu tous les jours de la semaine avec une grosse pointe le mercredi. Initiation, détection, élite, il y en a pour toutes les raquettes.

EN LOISIR
Pour les adultes qui ont envie de taper la balle, juste pour le plaisir ou un peu en compétition. Deux séances par semaine.

POUR LES COLLÉGIENS MOTIVÉS
Un partenariat avec l’Institution Notre-Dame-la-Riche permet à des collégiens doués et qui veulent faire de la compétition, d’aménager leurs horaires scolaires.