#VisMaVille Thierry Bouvet est pêcheur professionnel sur la Loire. Portrait d’un personnage atypique qui ne passe pas autant de temps sur le fleuve que l’on pourrait imaginer.
Au lever du soleil, Thierry Bouvet embarque pour ramasser ses sept filets posés la veille au soir entre Rochecorbon et Tours. Des filets déployés entre 7 et 50 mètres de long et 3 mètres de profondeur, à proximité des îles de Loire.
Ce jour-là, le butin est maigre : une poignée d’aspes, mulets et silures seulement. Sur cette partie de Loire, l’activité devient en effet de plus en plus difficile avec l’ensablement. « Je suis installé sur la portion la plus urbaine du fleuve d’Indre-et-Loire. Là où il y a de l’activité humaine, c’est là où le pêcheur doit être à la base, ne serait-ce que pour poser son bateau », explique Thierry Bouvet, à l’approche du pont Mirabeau de Tours, guidant sa « plate » de sept mètres, son bateau en acier de type hollandais.
Cet ancien géographe, titulaire d’un DEA sur la pêche maritime au Maghreb, sait de quoi il parle. Amarré au port de La Rabouilleuse à Rochecorbon, il partage avec l’association une vision écologiste de l’écosystème de Loire, une volonté de préserver ses ressources, lui qui observe la raréfaction des poissons et des paysages ligériens au fil des ans.
Thierry Bouvet est venu à la pêche sur le tard, en 2014, après une carrière dans le social et l’humanitaire, débutée chez Emmaüs. Un intellectuel qui n’aime rien tant que partager ses connaissances et discuter du fleuve quand l’occasion se présente. Apercevant un canoë, il fait aussitôt demi-tour pour échanger quelques mots.
Certes, la pêche n’est pas toujours des plus productives, mais ce contemplatif revendique de pêcher mieux. Entre 2,5 et 4,5 tonnes selon les années. Son idée en se lançant dans cette reconversion était de maîtriser la filière en circuit court et de pouvoir utiliser tout le poisson, et non pas de ne garder que les beaux filets achetés dans les poissonneries.
C’est ainsi qu’est né le garum de Loire, ce condiment salé inspiré de la Rome antique et du nuoc man, qu’il a inventé après quatre ans de recherches, se rappelant des récits de son père, jeune marin en Indochine. Depuis 2020, date de sa commercialisation, c’est d’ailleurs devenu à 90 % la source de ses revenus.
Il passe un quart de son temps à le préparer dans son laboratoire, installé à Montlouis-sur-Loire, selon un processus de fermentation dans du sel. La moitié de son temps est consacrée à la logistique, administration et vente du garum. La pêche, effectuée au lever et au coucher du soleil, ne représente en réalité qu’un quart de son activité. « Le modèle du pêcheur qui est uniquement sur son bateau ne tient pas la route aujourd’hui », confirme t-il.
Pour s’en sortir, les pêcheurs transforment leurs produits, avec chacun leur spécialité : le garum donc mais aussi les rillettes de poissons, vendues dans des épiceries fines. « Je ne vends mon poisson frais à des restaurants que pour 10 % de mon chiffre d’affaires. » Son avenir, Thierry Bouvet le voit à promouvoir son précieux condiment, constitué de viscères de poissons et utilisé dans les restaurants étoilés. Le lancement d’une coopérative est imminent (1).
Aurélie Dunouau
> (1) Convergences bio : Thierry Bouvet lancera officiellement la coopérative d’exploitation du garum en agriculture paysanne le 17 septembre, à l’occasion de Convergences Bio. Cet événement se tient sur les quais de la Loire à Tours dès 10 h
Retour des chroniques culture pour la rentrée ! On commence avec le tome 4 de Department of Truth, avant d’enchaîner avec un tas de BD pour cette semaine, et le roman de Leonardo Padura…
LE COMICS
THE DEPARTMENT OF TRUTH – TOME 4
L’attente en valait le coup : voici donc que débarque ce tome 4 de Department of Truth (éditions UrbanComics), probablement l’une des meilleures et des plus folles séries du moment. Une fois encore, dans ce « Ministère du Mensonge », James Tynion IV et Martin Simmonds nous emmènent dans un trip perturbant, tortueux, où la parano vous gagne page après page.
Sans spoiler (on vous laisse la surprise), Department of Truth mélange pèle mêle les théories du complot, les réalités autres et transversales, Nixon, Lee Harvey Oswald, ovnis, conquête spatiale, Département de la vérité et terribles secrets.
De cette matière touffue (et qui peut parfois vous perdre), les auteurs en tirent de nouveau une œuvre passionnante et dérangeante, entre roman national de l’Amérique et étrange écho à notre société d’aujourd’hui. Aussi hallucinant que vertigineux.
Aurélien Germain
La sélection BD
Avec « Le Continent invisible » (éditions Graph Zeppelin), Aher se lance dans la BD avec cette expédition en pleine jungle d’une pin-up un peu nunuche et d’une bande de bras cassés. Avec un scénario bourré d’humour et un dessin costaud, c’est la belle surprise de cette rentrée.
On reste dans le domaine de l’humour avec le duo Supiot et Geffroy pour « Les cowboys sont toujours à l’Ouest » (Fluide Glacial). Ils y dynamitent les clichés du western avec férocité. Et côté gags, ça fuse de tous les côtés.
Nicoby et Zabus continuent, eux, d’explorer l’histoire de la philosophie de Descartes à nos jours, avec ce tome 2 « Le Monde de Sophie » (Albin Michel). Didactique et pédagogique, tout en restant d’une parfaite lisibilité, c’est vraiment l’ouvrage immanquable pour se refaire une petite mise à jour…
Pour finir, on ne remerciera jamais assez les éditions Delcourt de nous redonner à lire toute l’œuvre de Daniel Clowes. Dans cette réédition bienvenue de « Patience », le dessinateur américain vous offre un « voyage cosmique vers l’infini de l’amour éternel ». Idéal pour commencer la rentrée en BD…
Hervé Bourit
LE LIVRE
OURAGANS TROPICAUX
Les Rolling Stones et Barack Obama débarquent à la Havane, faisant souffler un vent d’espoir sur Cuba. Méfiant comme à son habitude, l’ex-policer Mario Conde devenu bouquiniste et écrivain reprend du service à l’occasion du meurtre d’un des pires censeurs qu’ait connu l’île. Une enquête qui le tourmente ; Conde se sentirait-il plus proche du meurtrier… ?
D’autant que dans le même temps, sur sa machine à écrire, son nouveau livre le plonge dans les mystères de l’Histoire de la ville… « Ouragans tropicaux » (éd. Métailié), de Leonardo Padura, signe le grand retour de son personnage fétiche.
Cette nouvelle pépite prouve encore le talent de l’écrivain. Le temps se mélange à l’Histoire, l’humour à la mélancolie, et les joutes verbales aux réflexions sur l’âme humaine.
Vous pensiez que la rédaction de tmv l’avait viré ? Eh bien malheureusement non. C’est la rentrée et l’astrologue de tmv est toujours là…
Bélier
Amour
Dites, c’est vous qu’on a vu(e) sur Canal+ le premier samedi du mois,
vers minuit ?
Gloire
Vous savez, si quelqu’un fait un truc nul et qu’il existe quelque chose d’encore plus naze, ça ne fait pas de la première chose quelque chose de bien. (c’est exactement le résumé de votre vie en fait)
Beauté
Oh l’enfer, vous êtes aussi expressif/ve qu’un mix entre Benjamin Biolay et
Ryan Gosling.
Taureau
Amour
Eh bé… vous devez vraiment avoir la dalle pour « fréquenter » ce genre de personnes…
Gloire
Oh ! Regardez sur votre gauche !
Y a votre dignité qui se barre.
Beauté
Côté forme, vous ne pétez pas le feu… puisque vous avez le transit difficile. #jeudemotfoireux
Gémeaux
Amour
D’après une revue très sérieuse, 94 % des Gémeaux ont une libido aussi intense que celle des bonobos.
Gloire
Une récente étude montre que 98,3 % des Gémeaux sont des sociopathes en puissance. Ne l’oubliez pas.
Beauté
La science l’a confirmé : dans sa vie, un(e) Gémeaux sur deux se mettra au
naturisme du fait de ses attributs généreux.
Cancer
Amour
On dit que tous les chemins mènent à Rome. Mais ils mènent surtout dans votre slip, bande de lubriques.
Gloire
Vous êtes comme un BigMac : bien appétissant(e) en photo, mais en vrai, c’est pas franchement ressemblant…
Beauté
(par chance, vous êtes quand même le meilleur des hamburgers, on vous love)
Lion
Amour
« Le meilleur moyen de se délivrer d’une tentation, c’est d’y céder », disait Oscar Wilde. Par chance, vous n’attirez personne en ce moment, alors ça va
Gloire
Bon sang, mais quand est-ce qu’on se rendra compte que les Lions sont les meilleurs de la planète ??!
Beauté
Vous allez vous faire un nouveau pote. Il est sympa, il s’appelle « anti-cernes ».
Vierge
Amour
Vous allez choper un(e) cycliste.
Ou une cystite. On sait pas trop, notre boule de cristal est vraiment sale.
Gloire
Aucune idée et je m’en fous.
Beauté
Vous êtes bien parti(e) pour vous faire des dreads sous les aisselles.
Balance
Amour
Ouah ! C’est la Guerre des étoiles côté libido.
Gloire
Mais c’est aussi l’Empire contre-attaque avec votre ex (et votre boss relou, tant qu’à faire)
Beauté
Le Retour du Jedi (et surtout de vos points noirs)
Scorpion
Amour
Paraît-il qu’il est dans le pré d’après Karine Le Marchand. Alors débrouillez-vous, je suis pas votre astrologue.
Gloire
Beaucoup de soucis en ce moment dans votre vie. Mais il y a pire : vous pourriez être Sagittaire par exemple.
Beauté
Vous ressemblez à un tableau de Picasso. À vous de voir si c’est un compliment ou pas.
Sagittaire
Amour
Ça rime avec « ça dure pas pour toujours ». Bisou !
Gloire
Vous avez le bonjour de Jacquie et Michel. Ils vous disent merci.
Beauté
Olalaaaa mais il va falloir appeler le GIGN. Car vous êtes une bombe ! Ksskss
Capricorne
Amour
Moi, je vous aime bien. Mais je suis bien le seul.
Gloire
L’avenir appartient à ceux qui croivent que si j’aurais pas de Bescherelle, ce sera pas grave.
Beauté
Vous brillez en société. Mais c’est uniquement en raison de votre front gras.
Verseau
Amour
La Terre n’est pas plate. Contrairement à votre vie sentimentale.
Gloire
Vous allez critiquer Michel Sardou et « Les Lacs du Connemara ». Les gens vous détesteront jusqu’en octobre.
Beauté
Migraines cette semaine. Consultez un médecin (ou allez-y mollo sur l’apéro)
Poissons
Amour
Dans la vie, il faut savoir rire de tout. Surtout de votre vie amoureuse et sentimentale.
Gloire
Vous finirez comme l’astrologue de tmv : aigri(e), méchant(e), seul(e), à raconter des conneries.
Beauté
Les vacances n’ont rien changé à votre carrure : de loin, on vous confond toujours avec un nem.
« 4 days of darkness in the heart of Bergen. » Ou, en français, « 4 jours de ténèbres/obscurité au cœur de Bergen ». Voici le mantra du Beyond the Gates festival qui a eu lieu en août en Norvège. On y a fait un tour pour tout vous raconter…
Imaginez un peu la chose… Bergen, seconde ville de la Norvège, véritablement au cœur des fjords, un cadre idyllique, un port mignon comme tout, de jolies maisons colorées encastrées à flanc de colline et… des milliers de fans de metal qui débarquent soudainement !
Oui, ça existe. Oui, on l’a vécu. Et oui, on va vous raconter. Car comme vous le savez, à tmv on est plutôt du genre à aimer le metal bien gras. Et après notre pèlerinage annuel au Hellfest, en France, on s’est dit qu’on allait découvrir le Beyond the Gates Festival, en Norvège lors de nos congés du mois d’août.
La vue du fjord de Bergen
L’événement en lui-même est déjà fou. Le festival se déroule sur quatre jours, à différents endroits et salles de cette pittoresque cité qu’est Bergen. Partout dans les rues, des tee-shirts noirs, des cheveux longs, des métalleux et métalleuses bière à la main, calmes, papotant. Les organisateurs ont également préparé des événements hors les murs, comme des visites guidées avec des musiciens renommés ou encore une… dégustation de vin avec Gaahl, personnage mythique de la scène black metal norvégienne !
Les murs de la ville sont habillés aux couleurs du festival
Grâce à l’organisation du festival, on a pu dégoter un pass une journée pour voir ce que valait la Bête ! C’était la dernière étape de notre trip. Et autant dire qu’après avoir fureté partout dans cette magnifique ville de Bergen – vous avez droit aux photos ! – une grosse dose de metal dans les esgourdes a clôturé le voyage comme il fallait. Avec, en plus, un temps radieux et du soleil, pour une ville pourtant surnommée « capitale de l’Europe de la pluie » avec ses plus de 200 jours de pluie par an…
L’entrée du festival… plutôt pas mal !
Ayant opté pour le jeudi, on a pu commencer la journée dès 13 h 30 avec la prestation de SIJJIN. Les Allemands œuvrent dans un death thrash relativement basique, mais efficace. Sur scène, ça tabasse comme il se doit et niveau mise en bouche, on est plutôt bien !
Ensuite, place à BLACK CURSE. Très attendus, les Américains ont ratatiné la Kulturhuset, l’une des salles du festival, avec un death/black metal tonitruant, sale, malsain, véloce et écrasant. Reste que, malgré une prestation à tomber et une technicité folle, le volume poussé à 11 a clairement gâché en partie les subtilités musicales de ces gars venus du Colorado.
Black Curse a envoyé sévère sur scène
Sachant que le Beyond the Gates Festival se déroule dans plusieurs endroits de Bergen (vous avez suivi, c’est bien), on a aussi fait un tour à la salle USF, bien plus grande et spacieuse, séparée en deux scènes. L’une grande… l’autre très grande !
C’est là qu’on a notamment pu assister aux prestations sans faille de RUINS OF BEVERAST et, surtout, BLOOD INCANTATION, eux aussi du Colorado et ultra attendus. Sur les planches, les mecs de Denver, concentrés, balancent la sauce, envoie un death metal des plus old school, mais au son aussi gras qu’un fast food dégoulinant.
Pause cantine entre deux groupes !
Mais surtout, les deux machines de guerre qu’il ne fallait pas rater étaient GORGOROTH et MARDUK. Le premier, norvégien, joue à domicile puisqu’originaire de Bergen. Le second, connu pour être l’un des groupes les plus violents en concert, débarque tout droit de Suède. Les deux sont des pionniers, des groupes mythiques.
Parmi les maîtres du black metal, Gorgoroth de Bergen.
Autant dire que leurs prestations, d’une brutalité inouïe, ont été mémorables. Avec un public non seulement chaud bouillant (mais toujours d’un calme olympien assez étonnant pour un festival metal… Ah, les Scandinaves… !), mais aussi un son parfaitement mixé et d’une clarté absolue. Deux baffes, deux grosses claques qui vous couchent avant de prendre votre avion le lendemain…
Malgré des prix hallucinants (coucou la bière à 13 €) – Norvège oblige – le Beyond the Gates Festival reste une expérience à faire absolument (quelle organisation PARFAITE !), pour quiconque aime le metal et, encore plus, le black metal. Et pour qui souhaite, évidemment, poser les pieds à Bergen, une ville absolument sublime.
Aurélien Germain (texte & photos)
Un grand merci à Øystein, des relations presse du Beyond the Gates Festival, ainsi qu’à Laetitia, de North Star PR.
Vous restez dans les environs cet été ? Alors ça tombe bien : on vous a concocté un petit guide pratique avec plein de bonnes idées de sorties à faire en famille, solo ou entre ami(e)s…
Et voilà, la saison s’achève et le temps est venu de prendre notre petite pause estivale. Et une fois n’est pas coutume, l’équipe de tmv vous a concocté un petit guide bien pratique pour celles et ceux qui resteront en Touraine durant les vacances.
Au menu ? Plein plein plein de bonnes idées de sorties, à faire en famille, solo, ou entre ami(e)s, des petits « kifs » comme on dit, parce qu’il y aura de quoi faire en juillet et en août…
#VisMaVille Christian Leau est le responsable des animations musicales de la guinguette de Rochecorbon depuis 13 ans. Portrait d’un passionné de danse et de musique.
Il arrive en fin d’après-midi à la guinguette de Rochecorbon, apprêté, foulard autour du cou, couvert de son chapeau, encore imprégné des pas de country qu’il vient d’enseigner dans son association de Saint-Avertin. Souvent à vélo d’ailleurs, son mode de déplacement en même temps que son loisir qu’il pratique en compétition.
Christian Leau, 68 ans, Tourangeau depuis toujours, est un homme qui vit à 100 à l’heure, jamais rassasié de danse, de musique et donc de vélo. Il donne 14 heures par semaine de cours de danse de line country, prend des cours de salsa pour se perfectionner, anime encore des mariages et des fêtes avec ses playlist éclectiques et son sens de l’animation reconnu… bref il n’arrête pas.
A Rochecorbon, on le retrouve les lundis, mercredis, jeudis et dimanches, derrière sa petite table de DJ disposée à côté de la belle piste de danse de la guinguette. Le samedi, il est carrément sur scène pour la soirée dansante qui peut attirer jusqu’à 500 danseurs. Country, valse, bachata, rock, variétés, jazz, il touche à tout, veillant à alterner les styles et ménager le souffle des danseurs, toujours au goût du jour.
« Après deux rock, je peux passer une rumba, c’est une question de dosage. Les gens nous font des retours positifs ici. Je reste aussi moderne, la chanson de Mentissa, Et Bam, je la passe en mode valse. »
Celui que tout le monde appelle ici DJ Christian a de la bouteille dans le milieu musical. « De l’animation, j’en fais depuis 40 ans. Quand j’ai rencontré Bernard Repussard, DJ de la discothèque Club 57 à Tours dans les années 70, j’ai tout de suite accroché. Il m’a vendu des milliers de disques et m’a appris à mixer des vinyles. À l’époque, nous n’avions pas d’ordinateur mais seulement deux boutons. »
Cette passion l’a toujours occupé sur ses temps libres, les soirs et week-end puisque Christian Leau a exercé son métier de géomètre jusqu’à sa retraite. Dans sa vingtaine, du Club 57, il passe à l’animation des mariages avec le magasin Spot’light. « J’ai animé plus de 600 mariages et 2 000 soirées depuis que je suis indépendant », comptabilise Christian Leau.
Autodidacte, il adore parler de musique, glisser quelques enchaînements bien sentis et une pincée d’humour. « J’aime écrire mes textes et présenter les personnages avec humour. Vingt minutes d’animation pour un mariage c’est quatre à cinq pages d’écriture, des dizaines d’heures de boulot. »
À Rochecorbon, il arrive à sa treizième saison, recruté par le patron actuel Gérard Morissseau. Au compteur : 770 soirées, qui sont devenues à thèmes et prisées des Tourangeaux. Aucune playlist établie, Christina s’adapte à l’ambiance du jour. De 20 h à minuit, il enchaîne les disques, tenant sa ligne svelte et son physique grâce à son hygiène de vie, la danse et les kilomètres de vélo avalésprès de 10 000 par an entre les balades et les courses. Il ne s’autorise plus qu’un petit verre de moelleux en arrivant à la guinguette, heureux de retrouver ses patrons Gérard et son fils Romain.
« C’est une famille ici et puis le cadre est tellement agréable en bord de Loire. J’ai l’impression d’être en vacances ici », glisse le retraité actif.
#VisMaVille Augustin Gassies est réparateur de guitares dans le quartier Colbert, à Tours, depuis 2019. Un métier où la connaissance des instruments est fondamentale.
Un banjoline de la fin du XIXe siècle côtoie des guitares électriques, une guitare acoustique, un ukulélé. Tous ces instruments se nichent aux quatre coins de l’appartement d’Augustin Gassies, qui constitue aussi son lieu de travail, quartier Colbert. Une table, quelques outils et une prise de courant lui suffisent pour réparer une prise jack, améliorer des réglages sonores, changer des pièces usées.
« Souvent les gens pensent que je suis luthier. Mais je ne fais que réparer les guitares, je ne les fabrique pas. Un peu comme un garagiste pour les voitures. »
Augustin Gassies, connu par son nom professionnel « Gus Le Doc », a le sens de la formule. De l’esprit, de l’humour, de l’attention aux autres, Augustin n’en manque pas. C’est aussi ce qui fait sa marque de fabrique dans un métier marqué par le relationnel.
Gus Le Doc est le nom qu’il a choisi pour son auto-entreprise montée après près de 30 ans à exercer comme responsable des ventes et de l’atelier de guitares dans le magasin Music Stock de Tours Nord. « Les gens apportaient leur guitare et disaient venir voir le docteur. » L’appellation est restée.
Les anciens clients lui sont toujours fidèles. Depuis, le carnet d’adresses s’est élargi pour ce natif de Tours, qui navigue dans les cercles artistiques depuis toujours, issu d’une famille d’artistes peintres. Le bouche à oreille est fondamental dans ce milieu. Gus Le Doc entretient et répare les guitares à 95 % de groupes locaux comme « The Sidewalk Bandits » depuis 1989, « Stuffed Foxes » plus récemment.
Concrètement, « avant leurs tournées, leurs concerts, ils viennent me voir pour que je vérifie les réglages pour être rassurés. Je prépare leurs basses et guitares au mieux. Mon travail se fait en lien avec les musiciens, j’aime bien parler avec eux, comprendre la manière dont ils pratiquent pour cerner au mieux leurs attentes. Également, j’apprécie de travailler avec eux sur la durée, ainsi un rapport de confiance s’installe. »
La majorité des clients de Gus le Doc sont des amateurs. Il intervient également au Centre de Formation des Musiciens Intervenants de Fondettes, Jazz à Tours et Tous en scène pour expliquer les ficelles de son job. Dans ce métier, il faut savoir démarcher, se faire une place, surtout lorsque l’on travaille à son compte.
Autodidacte, ce diplômé de commerce s’est lancé à 20 ans, par passion pour la musique, lui qui jouait à l’époque avec des amis dans un groupe Tribute to Pink Floyd. « J’ai commencé par démonter des guitares, je voulais comprendre comment cela fonctionnait. Le joli hasard a été d’être embauché chez Music Stock, situé à la Tranchée, puis j’ai été rattrapé par les clients et me suis lancé. »
L’avantage est bien entendu l’autonomie, la liberté de gérer son temps. Il répare en moyenne quatre guitares par semaine. Dès qu’il le peut, Augustin Gassies se déplace à vélo, son autre passion. Il formule d’ailleurs ce rêve : allier un jour musique et vélo.
Cette semaine dans tmv, l’équipe a concocté un petit guide pratique des restaurants de Tours. On passe à table ?
Découvertes, tables incontournables ou encore coups de cœur, découvrez un petit guide utile des restaurants tourangeaux que nous avons, un jour ou l’autre, testés dans tmv.
Un annuaire évidemment non-exhaustif, compte tenu du grand nombre d’adresses existantes qui, forcément, ne pourraient pas toutes rentrer dans ces six pages de rédactionnel et de chroniques…
Cette semaine, on se régale avec les presque 800 pages du dernier roman de Stephen King, sans oublier de faire un tour dans le monde merveilleux des BD parues ces derniers jours…
LE ROMAN DU MOIS
Conte de fées – Stephen King
I-né-ga-la-ble… Stephen King revient avec un nouveau roman sous le coude. Cette fois, on lorgne du côté du pavé (la bête fait 729 pages) qui se dévore tout de même à la vitesse éclair. Dans ce « Conte de fées » (éd. Albin Michel), le Maître s’éloigne de son domaine de prédilection. Exit l’horreur pure et dure ou la flippe, place à une sorte de science-fiction féérique teintée de fantasy.
On y découvre Charlie, jeune Américain vivant avec son père veuf, et dont la vie va basculer le jour où il aide un vieillard misanthrope qui s’est cassé la jambe et qui va lui faire découvrir un « autre monde »…
Tout du long ici, King convoque ses références personnelles (le père du héros est un ex-alcoolo, comme l’écrivain), fait écho à ses travaux (on pense à sa nouvelle sur le Téléphone de Mr Harrigan), et embarque le lecteur dans un univers parallèle à la Lovecraft / frères Grimm.
Stephen King prouve de nouveau quel formidable conteur il est : il prend son temps et va même jusqu’à utiliser le premier tiers de son livre pour l’installation de ses personnages ! Mais comme à chaque fois, c’est diablement efficace. Comment fait-il pour que la sauce prenne à coup sûr ? Mystère. Presque magique. Comme ce que devrait toujours être la littérature, même celle dite « populaire ».
Aurélien Germain
La sélection BD de la semaine
Bagnoli et Gaillard frappent fort avec cette nouvelle série, « La Bulle » (éd. Auzou), qui développe un univers SF très riche entre Le Labyrinthe et Truman Show. Ce T1 « Bienvenue sur Adenaom » développe une atmosphère particulièrement addictive.
Sherlock Holmes reprend du service avec « Les Mystères de Londres » (Soleil), où Suro et Pecau s’en donnent à cœur joie pour nous présenter un Holmes anarchiste et caustique à souhait. C’est très réussi et on attend le T2 suite et fin avec impatience.
Autre univers, celui de « Alice au pays du chaos » (Tabou) : Manolo Carot revisite le mythe d’Alice au pays des merveilles avec un joli sens graphique et de la composition. Un voyage dans les tréfonds de l’âme humaine.
Les éditions Noir Dessin ont quant à elles eu la bonne idée de rééditer en intégrale les quatre albums (depuis longtemps épuisés) de « Au bonheur des Dames » avec Walthery et ses amis : à découvrir !
L’Abbé, lui, nous faire mourir de rire à chaque gag de « 3 Cases pour une chute » (Fluide Glacial). Son exercice génial fonctionne parfaitement, dans un univers où humour noir se marie avec l’absurde et où l’ironie côtoie le sarcasme.
Attention, coups de cœur à tous les étages cette semaine dans nos chroniques culture ! On commence par la musique de Frank, avant d’enchaîner sur les nouveaux noms du Riip Fest, et on finit avec un peu de lecture et le tome 3 du comics Department of Truth.
L’ALBUM DU MOIS
FRANK – I’M A PHONY AND A FRAUD
C’est peu dire qu’on attendait ce groupe au tournant… Car derrière Frank, il y a des trombines qu’on avait déjà croisées dans les contrées tourangelles il y a quelques années. Aux manettes ? Elise et Seb, deux ex-Spooky Poppies (lire tmv #350) qui ont eu la mauvaise idée de quitter Tours (bon, on les pardonne, allez), mais quand même la bonne idée de ne pas nous abandonner et lancer Frank, un concentré abrasif de blues-rock. Preuve en est avec ce tout premier album, « I’m a phony and a fraud », aussi bien troussé que composé.
Au menu, 9 titres sans redite et sans fioritures, où tout vient des tripes. Une fois encore, Elise brille dans des compositions habitées (le très touchant « Saïd » qui clôture le disque), où sa voix rocailleuse aux accents « joplinesques » fait des merveilles.
Derrière, la section rythmique assure, que ce soit sur « Honest » (un trip tout chaud aux sonorités ZZ Top et un refrain impossible à enlever du crâne) ou encore sur « Spinning Wheel » (son riff si efficace, sa basse qui tricote), le futur hit du groupe.
Au final, c’est un blues mâtiné de rock qui sent la bière, la mélancolie, l’authentique ; du brut de décoffrage. Et qui reste beau, tout simplement.
Et ça continue ! Si vous avez un peu trop somnolé durant ces vacances, il se peut que vous ayez raté la dernière annonce du Riip Fest. Le festival tourangeau avait déjà surpris son monde en dévoilant sa tête d’affiche (les pionniers du hardcore Cro-Mags).
Voilà que les organisateurs ont divulgué le reste de la programmation. Notons déjà cette exclu, avec la venue de Memoriam, ainsi que les barons Born From Pain. Pour le reste, il faudra notamment compter sur Grove Street, Brothers till we die, ou encore Final Shodown, Overpower, No Glory et bien d’autres… Rendez-vous est pris pour les 7 et 8 juillet, à la salle Oésia.
A.G
LE COMICS
DEPARTMENT OF TRUTH – TOME 3
Un premier volet renversant, un second captivant, un troisième… encore plus fascinant ! Difficile de croire que l’œuvre de James Tynion IV ne souffre d’aucune baisse de régime et, mieux encore, se surpasse à chaque fois. Le concept de Department of truth (édité par Urban Comics) est toujours aussi extrême, voire complexe (en gros, théories du complot se mélangent à une deuxième réalité et d’autres principes très abstraits).
La construction, elle aussi, reste difficile. Pourtant, l’édifice narratif ne cède jamais et cette série mythologique emporte tout sur son passage. L’atmosphère graphique est exceptionnelle, d’autant que ce tome 3 « Monde Libre » se lit comme une parenthèse dans l’histoire (une histoire = un dessinateur différent = des visuels dingues).
On passe de Lee Harvey Oswald aux Hommes en Noir, en passant par les ovnis et l’alunissage. Touffu, ardu, subjuguant, troublant : Department of truth retourne le cerveau. Vivement la suite !
L’enfance du fils de Pablo Escobar, le tome 4 de la série Reckless, un héros galactique complètement crétin ou encore de la SF bien troussée : on vous propose quelques BD bien sympathiques pour bouquiner durant ces vacances d’avril…
ESCOBAR – UNE ÉDUCATION CRIMINELLE
En voilà un premier tome qui frappe fort dès le départ ! Dans « Escobar – Une éducation criminelle » (éd. Soleil), Juan Escobar – fils de qui-vous-savez – raconte sa jeunesse, son enfance passée auprès de ses « nounous » un peu particulières (= ses gardes du corps, tueurs à gages ultra-violents) qui sont finalement ses seuls amis.
Son récit est illustré par le dessin très expressif de Madrigal. Idéal pour accoucher ici d’une BD à l’humour noir et fort crédible. C’est une biographie atypique, nerveuse, portée par le second degré et l’hémoglobine. Vivement la suite de cette série !
Aurélien Germain
RECKLESS – TOME 4
C’est le retour tant attendu des maîtres Ed Brubaker et Sean Phillips, pour leur série Reckless. Et loin de se reposer sur ses acquis, le duo axe ce quatrième tome, « Ce fantôme en toi » (éd. Delcourt), sur la figure d’Anna, femme badass et assistante de l’antihéros Ethan qui ici n’intervient que sur trois pages !
Tout au long de cette bande palpitante, scène de crime terrifiante à Hollywood, manoir hanté (ou pas) et secrets bien glauques mènent la danse. Le trait est toujours aussi épais, le dessin fait des merveilles (les décors d’époque bien travaillés) et la colorimétrie reste en parfaite adéquation avec ce récit qui lorgne sur le polar. Poisseux et tendu, ce tome 4 se dévore. Vivement la suite !
A.G.
JOHNNY BICEPS
Johnny Biceps est un héros galactique, un vrai de vrai. Grand aventurier, musclé… mais surtout bien macho et bien crétin. Ce tome 1, « L’Argonaute du futur » (éd. Delcourt), se moque de ce personnage demeuré et caricatural à la poursuite de sa némésis, accompagné d’un assistant-clone, d’une guerrière médiévale et d’un docteur mihumain, mi-requin (!).
Bref, avec pareil pitch, on se doute à quelle sauce vont nous manger Karibou et Witko, les auteurs. Parodique puissance mille, boosté par un humour mâtiné de millième degré, improbable, ce Johnny Biceps vise juste. Amusant et totalement barré.
A.G.
LA SELECTION EN BREF
« Les Murailles invisibles » (Dargaud) est un formidable récit de SF signé Chauvel et Rio. Ce tome 1 nous transporte dans un futur proche, où des murs invisibles et infranchissables cloisonnent l’humanité. Un récit âpre et prenant au moment où tant de murs s’élèvent dans le monde.
Le T2 de « Magafauna » (Sarbacane) confirme le talent de Nicolas Puzenat à nous entraîner dans son univers bien particulier, où se mêlent heroic fantasy et chroniques sociales. Avec, pour parfaire le tout, un dessin sublime.
Avec « The Rock Cocks » (Dynamite), Leslie et Brad Brown voient enfin publiée en France leur saga sur la vie d’un jeune couple de musiciens, leurs galères et leurs amours dans l’Amérique d’aujoud’hui. Un premier titre de la collection Kinky, pétillant et décomplexé.
« Mo » (Claire de Lune) est le premier ouvrage d’une trilogie de Robin, Leoni et Negrin qui nous embarque dans un mystérieux royaume aux airs de Game of Thrones. Secrets, trahisons et batailles épiques au programme !
Un trio également avec Arleston, Gay et Boiscommun, pour « Succès Damné » (Drakoo), premier tome d’une série, où le fantastique règne en maître. Le destin d’un écrivain raté va basculer à la lecture d’un livre magique. Original et attachant : à suivre de près.
Cette semaine, on se lance dans la lecture foldingue de « Sans Peur et sans moustache. Histoire ébouriffante de Vercingétorix », un coup de cœur total. Pour le reste, place à « Un Garçon ordinaire » de Joseph d’Anvers et du fun à tous les étages avec le nouvel album des Steel Panther.
LES LIVRES
Sans Peur et sans moustache. Histoire ébouriffante de Vercingétorix
Et hop, un nouveau bébé dans la collection Romans d’Histoire pop’, des éditions Eyrolles ! Les premiers ouvrages avaient déjà été chroniqués dans nos pages et nous n’avions pas tari d’éloges sur ces romans où « l’Histoire avec un grand H est respectée », mais où la « forme n’a en revanche rien de sérieux », pour reprendre le mantra de la collec’ !
Le dernier né, « Sans Peur et sans moustache. Histoire ébouriffante de Vercingétorix » ne déroge pas à la règle. Car niveau fantaisie, Juliette Lécureuil n’a pas hésité à pousser le curseur !
Ici, l’autrice ne lésine pas sur les dialogues inventés (savoureux), les anachronismes et les références pop. « Sans peur et sans moustache » revisite un bout de la vie de Vercingétorix et sa stratégie face à César. La sauce prend. C’est décalé comme pas possible (les petits surnoms donnés au chef par son amoureuse comme « oh mon cannelloni »), porté par des punchlines à tout va (« Mamma mia, vous avez une épaisseur de cheveux à faire pleurer les chauves et les tondus ») et une écriture très rythmée.
Le côté fantasque fait penser au Astérix de Chabat, l’humour est « kaamelottesque » : l’Histoire vulgarisée comme on l’aime.
Aurélien Germain
UN GARÇON ORDINAIRE
Chanteur, musicien, parolier pour Bashung ou Françoise Hardy, Joseph d’Anvers est aussi écrivain. La preuve avec ce quatrième ouvrage, « Un garçon ordinaire » (éd.Rivages). On y suit les aventures de ce groupe de jeunes lycéens amateurs de rock, dévastés par la mort de leur idole Kurt Cobain.
Sur 224 pages bien tassées, on les observe dans leurs doutes, leurs errances, leurs relations avec leurs parents et leurs premières amours dans une société qui semble avoir été pensée pour tout le monde sauf eux. Grace à une écriture sensible, Joseph D’Anvers signe là un roman fort, magnifique portrait de la génération X.
Hervé Bourit
LE CD
STEEL PANTHER – ON THE PROWL
Et de six albums pour Steel Panther ! Les Américains dignes héritiers du glam rock metal des 80s sont de retour avec, sous le bras, un nouveau disque jonglant toujours autant entre la parodie et l’hommage au style. Car derrière, ça riffe sévère, ça riffe touffu et les morceaux fédérateurs s’enchaînent. Musicalement, les loustics ne sont pas des manches !
Refrains catchy, solos qui tuent, section rythmique béton… Et ce, malgré le propos bien gras, bas du front (= sous la ceinture) et les titres portés « sex, drugs & rock’n’roll » (surtout « sex »). Bref, Steel Panther reste fidèle à lui-même. Un voyage rock 40 ans en arrière qui fait taper du pied.
Cette semaine, c’est reparti pour faire le plein de BD, avec la sélection de la semaine. On lit également « Je suis le châtiment » de Giancarlo De Cataldo, on écoute le dernier H-Burns, avant de féliciter Suijin qui représentera la Région Centre aux Inouïs du Printemps de Bourges.
LE COIN LECTURE
La sélection BD de la semaine
Les héros ne meurent jamais et nous régalent toujours, comme Alix dont le tome 41 « La Reine des Amazones » (Casterman) est ce qui se fait de mieux en matière d’aventure trépidantes. Une fois de plus, le duo Millien et Langin nous emporte en mêlant Histoire et coups de théâtre.
Dans « Le Mystère du Sabre jaune », de Buendia et Durand, les deux pilotes Tanguy et Laverdure ne lâchent rien non plus et sont envoyés sur une base canadienne en plein Guerre froide en 1960, où rôdent de mystérieux espions chinois. Un concentré de suspense !
On reste dans l’Histoire avec le très attendu T2 « Les Zazous » (Glénat) : Danide et Rubio plongent en plein Paris occupé de 1942 où de jeunes rebelles épris de jazz et de mode se retrouvent confrontés à la milice et aux rafles de leurs amis juifs. Poignant et très documenté.
Deux magnifiques récits pour finir avec « La Contrebande Society » (Sarbacane) signé Baker et Goux. Un groupe d’amies vit des aventures improbables autour d’un DVD piraté, un récit magnifique sur le passage à l’âge adulte. Puis « Mandarine » (Bamboo) et les aventures d’une jeune pré-ado qui alterne entre la garde de son père et de sa mère. Avec de courts récits touchants et justes, cet ouvrage est plein de sensibilité et d’émotion.
Hervé Bourit
Le livre
JE SUIS LE CHÂTIMENT
En France, on connaît encore trop mal Giancarlo De Cataldo, magistrat à la cour de Rome et l’un des écrivains les plus importants de romans noirs d’Italie. Ses livres sont même adaptés à la télé ou au cinéma (« Romanzo criminale »). Sa présence au Festival du livre spécial Italie, du 21 au 23 avril à Paris, devrait changer la donne.
D’autant plus que son dernier ouvrage, « Je suis le châtiment » (éd. Métailié) est un régal ! L’intrigue navigue entre la Nouvelle Star italienne et les opéras. Elle mélange crimes et musique avec brio. À cela s’ajoutent les décors de Rome, des bas-fonds aux luxueuses villas, pour un cocktail explosif !
H.B.
LE COIN MUSIQUE
H-BURNS – SUNSET PARK
H-Burns, de son vrai nom Renaud Brustlein, ex-membre de Don’t Look Back, a depuis 2006 entamé une carrière solo des plus exigeantes. Il nous livre son neuvième album solo qui navigue entre pop et folk, avec cette voix de tête tour à tour charmeuse ou introspective.
On craque particulièrement sur le tempo de « Blue lights » ou encore sur la très belle mélodie de « Dark Eyes », où la voix de Dominique A propulse le morceau dans l’éther. Amateur de petits bijoux ouatés et délicats, ces onze titres sont pour vous. De quoi offrir un beau voyage sans quitter son canapé. l H.B.
INOUÏS 2023
C’est donc Suijin, originaire de Chartres et installée à Tours, qui représentera la Région Centre aux Inouïs (ex Découvertes) du prochain Printemps de Bourges, prévu du 18 au 22 avril. Sur la scène du Temps Machine en janvier dernier, on avait déjà vu qu’elle et son hip hop mélancolique teinté d’électro, sublimé par de superbes textes.
Aux côtés de trente-quatre autres jeunes pousses de toute la France, Suijin y présentera son univers bien particulier, entre sa passion de l’image, du manga et ses influences de Laylow ou encore Bones.
H.B.
Le 17 mars, tous les bars de Tours ou presque se mettront aux couleurs de la fête irlandaise. Authentique ou Irlande en toc ? On fait le point avec les principaux concernés. « Sláinte ! »
« C’est un peu comme un carnaval où on est forcément habillé en vert, déguisé en Leprechaun ou en Saint Patrick, il y a des trèfles partout, un défilé avec des chars, des musiciens, avec un gros concert en guise de bouquet final avant de rejoindre les pubs pour continuer la fête ! ». Non, ceci n’est pas une Saint-Patrick tourangelle, mais celle qu’a vécu Violaine Lemaire-Cardoen lors de ses études à Belfast, en Irlande du Nord, il y a quelques années déjà.
À Tours, ce 17 mars, on croisera aussi quelques personnes déguisées ou arborant des chapeaux verts aux couleurs d’une célèbre marque de bière. Mais la majorité des fêtards seront là pour s’amuser et boire. Les pubs (le Mc Cool’s, l’Oxford, The Pale…) seront bien sûr à la fête, mais pas seulement.
« Maintenant tout le monde fête la Saint-Patrick, même les boulangers ! regrette Warren, patron (irlandais) du Pale. Ça a perdu de son charme, pas seulement à Tours. À part en Irlande ou dans des villes comme Boston qui ont une grosse communauté irlandaise, c’est devenu super commercial. Les bars qui ne servent pas de Guinness en proposent juste ce jour-là, on distribue des cadeaux… mais les gens ne sont pas dupes, et ils viennent juste pour s’amuser. »
A tmv, on risque d’aller faire un tour au Pale… Et vous ?
Un peu comme pour la fête de la musique, les bars du centre-ville misent en effet sur cette Saint-Patrick qui tombe un vendredi pour augmenter le chiffre d’affaires en même temps que la fréquentation. Sylvain, au Piraat Café, le confirme : « Pas besoin de faire grand chose, les gens sont dans les rues et s’arrêtent acheter un verre à emporter. On va juste faire un prix d’appel sur notre bière classique, qu’on va colorer en vert pour l’occasion. »
Lors d’une bonne Saint-Patrick, le bar peut doubler son chiffre d’affaires, en écoulant jusqu’à 300 litres (600 pintes) de cette pression. Un peu plus loin, rue des Trois-Écritoires, le bar à cocktails MaskWood prépare aussi une carte spéciale pour attirer les curieux : « Quatre cocktails inédits, avec du whisky, car il n’y a pas que la bière en Irlande. Les spiritueux irlandais méritent d’être connus ! », explique Jordan, patron et pro des cocktails.
Même à Tours Nord, on se met au vert. À la Cervoiserie, Florent et son équipe prévoient de distribuer des cadeaux à leurs clients, et de servir une bière stout de la brasserie locale Le Cyclope, avec une étiquette spéciale St Patrick. Le tout dans une ambiance qui sort de l’ordinaire selon Florent, qui constate que « ce soir-là, on voit les gens aller d’une table à l’autre, faire des rencontres, c’est convivial ! ».
Cliché or not cliché ?
L’âme de la Saint-Patrick survivrait-elle à l’aspect commercial ? Marine et Eric, flûtiste et percussionniste du groupe Ghillie’s, ont été marqués par cette convivialité quotidienne des pubs d’Irlande : « Toutes générations confondues, les gens se mettent à chanter ou à danser, les musiciens qui ne se connaissent pas toujours se réunissent pour jouer des airs connus de tous. Mais ce n’est pas parce que c’est de la musique de pub que ce n’est pas de qualité, à l’arrache : c’est souvent rapide et technique ! ».
Le regard des Ghillie’s
Quant à la danse irlandaise, il serait bon de la mettre au pluriel. Violaine Lemaire-Cardoen enseigne en effet depuis dix ans LES danses irlandaises. Danses en solo (ancien style, sean nos, ou modernes avec le step dancing et ses déclinaisons), danses collectives plus ou moins codifiées, à deux, quatre ou huit personnes… Au-delà des spectacles XXL avec leurs danseurs alignés et cramponnés les uns aux autres, dont les jambes semblent tricoter des pulls à la vitesse d’un cheval au galop (Lords of the Dance, Celtic Legends et autres), les danses irlandaises sont plus riches et variées qu’on ne le croit.
En grattant un peu le vernis commercial de la Saint-Patrick, on découvre un folklore plus vivant que jamais, avec ses dizaines de mélodies et de danses transmises d’une génération à une autre… à découvrir en sortant des sentiers battus des rues pavées tourangelles, avec les cours de danse de Violaine ou les concerts à débusquer au fil de l’année, pour être à niveau lorsque les rugbymen du XV du Trèfle débarqueront dans nos contrées !
Avec la nouvelle réforme des retraites, les manifestations se multiplient. La France est connue pour sa propension à descendre dans la rue. La preuve avec ce top 8 des rassemblements où les gens ont battu le pavé. Pas forcément pour exprimer leur colère, mais aussi parfois pour dire leur joie ou leur tristesse
1. Les obsèques de Victor Hugo
Victor Hugo meurt le 22 mai 1885, à l’âge de 83 ans. Ses obsèques sont organisées dix jours plus tard. Pour ces funérailles nationales, les rues sont noires de monde. De la place de l’Etoile au Panthéon, on compte près de 2 millions de personnes venues lui rendre un dernier hommage.
(CC – Fonds photographique Léon et Lévy)
2. La libération de Paris
Le 26 août 1944, la foule en liesse se réunit dans un Paris outragé, brisé, martyrisé, mais libéré. Pour acclamer le chef de la France libre. De Gaulle se fendra d’ailleurs d’un « C’est la mer ! ». Car deux millions de Français sont ici réunis.
3. Pour l’école libre !
Le 24 juin 1984, une foule immense descend dans la rue. L’ennemi ? Le projet de loi Savary qui remet en cause l’autonomie des écoles privées et vise à les intégrer à un grand service public. On compte environ 2 millions de personnes rien qu’à Paris (des milliers de Français ont déjà battu le pavé en province) ; Chirac est même en tête de cortège. Un mois plus tard, Mitterrand annonce le retrait du projet. Entraînant la chute du Premier ministre, Pierre Mauroy.
4. La rue contre Juppé
C’est l’un des plus gros rassemblements. En 1995, dans le froid du 12 décembre, plus de 2,2 millions de personnes – la moitié selon la police – défilent dans la rue pour protester contre le plan Juppé sur… les retraites et la sécurité sociale (toute ressemblance avec des situations existantes…). Les grèves paralysent le pays durant trois semaines. Le gouvernement finira par céder.
5. Et 1, et 2, et 3… 0 !
La foule s’étend à perte de vue. C’est l’effervescence sur les Champs-Elysées. On comptera 1,5 million de personnes (on vous laisse calculer les potentielles gueules de bois du lendemain matin). Tout le monde – uni et peu importe sa couleur de peau – fait la fête, exulte et célèbre la victoire de l’équipe de France face au Brésil. On est le soir du 12 juillet 1998 et la Coupe du monde de foot vient de se terminer.
6. Le non à Le Pen
Séisme politique le 21 avril 2002. Pour la première fois, Jean-Marie Le Pen accède au second tour de l’élection présidentielle. Une onde de protestation parcourt le pays et le 1er mai, plus de 1,3 million de personnes descendent dans la rue, la jeunesse en tête, pour dire non au Front national.
7. Le doublé La colère des années 2000…
Le 19 mars 2009, 1,2 million de personnes défilent pour la défense de l’emploi, du pouvoir d’achat et des services publics en pleine période de crise.
Rebelote un an et demi après, le 12 octobre 2010. Cette fois, c’est le projet de loi Woerth sur les retraites qu’étrille une partie de la population. Le nombre de manifestants ? Un record. Entre 1,2 million d’après les autorités et 3,5 millions de personnes d’après les syndicats.
8. La France est Charlie
Une atrocité sans nom. Puis un peuple réuni et soudé pour y faire face. Dimanche 11 janvier 2015, la France sous le choc de l’attentat contre Charlie Hebdo marche en silence, dans le calme et la dignité. L’hommage d’une foule immense, partout en France. Au moins 3,7 millions de personnes.
Texte : Aurélien Germain / Photo ouverture : NR Hugues Le Guellec
Cette semaine, on monte le son avec les Tourangeaux de Nash et on se réjouit de la bonne nouvelle du Riip Fest. Sans oublier de se poser quelques instants devant la saison 3 de Sky Rojo.
MUSIQUE
NASH – PRISONER OF MYSELF
On avait laissé les Tourangeaux de Nash en janvier avec leur single « Hear me out » qui nous avait tapé dans l’œil – et surtout dans les oreilles – et qui n’augurait que du meilleur pour leur nouvel EP, « Prisoner of myself ». Le mois de mars est là et, avec lui, la sortie de l’album, donc !
Le duo confirme ici tout le bien qu’on pensait de lui en balançant six titres efficaces, sans fioritures, gorgés d’un rock qui fait taper du pied (« Rock Yourself » et son côté très AC/DC), poussant les potards au max (le puissant « She Has no name »).
Comme nous l’écrivions à l’époque, on pense souvent à Rival Sons et Royal Blood pour les influences, Nash parvenant à aligner les bons riffs bien costauds avec un son fuzzy qui leur est propre (particulièrement vrai sur « Between your eyes »). Reste désormais à jouer tout ça sur scène. On a hâte !
Aurélien Germain
> https://www.facebook.com/nashbandofficiel
FESTIVAL
LE GROS COUP DU RIIP FEST
Belle surprise pour les fans du Riip Fest ! Le festival a en effet annoncé le premier nom de son édition qui aura lieu les 7 et 8 juillet prochains, à Notre-Dame-d’Oé : la légende du punk hardcore new yorkais Cro-Mags sera la tête d’affiche du samedi, pour une exclusivité française. Autant dire que la scène de l’Espace Oésia risque de trembler !
Lancés dans les années ‘80 par leur album « The Age of Quarrel », les Cro-Mags ont écumé les scènes, jusqu’à celle du Hellfest, lors d’un show mémorable en juin 2022. Les places pour la 7e édition de ce Riip Fest sont déjà en vente (de 20 à 25 € la journée / 35 € le pass 2 jours).
A.G.
> facebook.com/RIIPFest
La série
Troisième et dernière saison pour la série espagnole Sky Rojo ! Pour celles et ceux qui avaient apprécié les deux précédentes, aucune surprise à l’horizon ici. Mais le plaisir de retrouver ces trois héroïnes est intact, trois ex-prostituées lancées dans une cavale foldingue pour échapper aux griffes de leur ancien proxénète, un paquet de quatre millions d’euros sous le coude.
Une troisième partie consacrée à la vengeance donc, et qui pousse clairement le curseur au maximum, sans souci du « too much » ! Au final, un tourbillon pop jouissif, aussi hystérique qu’improbable, tantôt violent, tantôt fun ; Sky Rojo parvenant même à jouer la carte de l’émotion.
La SPA de Luynes, comme les autres sites de l’association en France, mise sur les réseaux sociaux pour séduire de nouveaux adoptants. Un pari réussi, qui ne résout pas pour autant l’engorgement des refuges.
« Voici notre nouveau compte Instagram. N’hésitez pas à vous abonner pour suivre notre quotidien. » Ce message posté sur la page Facebook du refuge SPA de Luynes le 20 février a attiré notre attention. Direction Instagram @la_spa_de_luynes. Là, on découvre Mouche et Lucile, Scoubidou et Pierre-Martial, Lynka et Mélany, Tyson et Marina, Angelo et Oréanne, Thibault et Clémence. Des duos pas comme les autres : des toutous en attente d’adoption et les agents animaliers du refuge !
« Heureusement qu’on a les réseaux sociaux ! » commente en souriant Jennifer Gavelle, responsable du refuge luynois depuis deux ans et demi. « Les vidéos, les photos permettent à certains de nos futurs adoptants de repérer des animaux qui leur plaisent avant de venir les rencontrer, et échanger avec l’équipe. »
Un match qui a du chien
Coup de foudre au premier regard ? Pour les portes ouvertes de la Saint-Valentin, c’est en tout cas sur la thématique du match façon Tinder que la SPA avait misé pour attirer les adoptants, avec succès. Mais les utilisateurs d’applis de rencontres le savent : y’a pas que le physique dans la vie ! « Malheureusement, les gens choisissent parfois un chien plus sur son physique que par rapport à leurs besoins et à ceux du chien », explique Jennifer Gavelle.
Résultat ? On retrouve au refuge des chiens victimes d’effets de mode : le malinois, l’american staff… et bientôt le berger australien ? « Il est à la mode en ce moment, mais c’est un chien qui a besoin de beaucoup d’exercice physique et mental, il est en demande d’activités ! C’est un super chien, mais qui demande du temps et de l’énergie. » C’est pourquoi une famille doit répondre à plusieurs questions avant de pouvoir adopter un chien à la SPA de Luynes (la chaterie est en travaux, donc pas de matous en ce moment). L’adoption peut même se dérouler en plusieurs visites pour faire connaissance, lorsque le chien a besoin d’être rééduqué, après des mauvais traitements par exemple.
À Tours, Armelle et son conjoint ont accueilli Swing il y a presque un an. Sensibilisés à l’adoption via le programme télé « Animaux à adopter », c’est par Facebook qu’ils se sont laissés tenter par l’adoption à la SPA, avant d’y aller un samedi. « On nous a posé des questions sur notre mode de vie : nous sommes en ville, nous aimons nous balader, nous avons un petit jardin. On cherchait donc un petit chien. Mais lorsque nous avons hésité à prendre un bulldog qui était au refuge, on nous a indiqué qu’il demandait beaucoup de temps par rapport à ce que nous pouvions lui consacrer. Et pour Swing, on nous a donné plein de conseils pour lui faciliter la vie chez nous. »
« Adopter un animal, c’est en sauver deux, celui qui part et celui qui arrive chez nous »
Aujourd’hui, le couple consacre une heure par jour au moins à son jack terrier, après quelques nuits blanches durant les premières semaines d’adaptation. Mais pas question de revenir en arrière !
C’est pourtant le pas que franchissent certains maîtres : abandonner un animal lorsqu’ils ne peuvent plus s’occuper de lui (personnes âgées qui partent en Ehpad, déménagements, prise de conscience…) : entre les animaux abandonnés apportés par les fourrières, ceux laissés au refuge, et ceux recueillis après maltraitance, les bâtiments débordent avec environ 140 chiens actuellement. Et dès qu’un chien est adopté, sa place est prise par un nouvel arrivant.
« C’est pour ça que je dis souvent qu’adopter un animal, c’est en sauver deux, celui qui part et celui qui arrive chez nous », souligne Jennifer Gavelle. Et le verbe « sauver » n’est pas un vain mot, puisque la SPA est également mobilisée sur les signalements de maltraitance sur animaux. Tout un chacun peut signaler sur le site web de la SPA un mauvais traitement (chez un particulier comme chez un professionnel), et les enquêteurs bénévoles de l’association prennent alors le relais.
Parfois quelques conseils suffisent pour renverser la situation. Dans d’autres cas, on finira par recueillir l’animal, pour donner à SPA son sens plein et entier, au-delà de la seule adoption : une Société Protectrice des Animaux.
Notre curiosité est enfin satisfaite : il y a quelques semaines, Aucard de Tours dévoilait une partie de son affiche. L’occasion de passer le célèbre festival à la moulinette de notre vrai/faux ! Faites notre test !
Réalisé par Aurélien Germain / Photo ouverture : archives NR Julien Pruvost
Difficile de croire que certains lieux sur Terre restent inaccessibles, voire carrément interdits aux gens et aux touristes ? Et pourtant si ! Embarquez pour un petit tour du monde des endroits où l’humain n’est pas franchement le bienvenu…
1. Ilha da Queimada Grande : nos amis les serpents
Aussi appelé « Snake island » (l’île aux serpents pour ceux qui ont séché les cours d’anglais), ce bout de terre de 30 000 m² est situé au large des côtes brésiliennes. Près de 4 000 serpents y vivent tranquillement leur vie, interdisant de fait tout accès à l’être humain.
D’autant qu’on y trouve une espèce endémique appelée Jararacailhoa, une vipère très dangereuse qui n’a pas de prédateur et qui possède un venin surpuissant entraînant – entre autres joyeusetés – un œdème, des bleus, des saignements dans les vomissures et les urines, une défaillance des reins et une nécrose des tissus musculaires.
2. La grotte de Lascaux ne respire plus
Découverte en 1940, puis ouverte au public en 1948, la grotte de Lascaux a dû fermer en 1963. En cause ? Le gaz carbonique, expiré par la tonne de touristes, qui a fini par détériorer les peintures préhistoriques. Aujourd’hui, seule sa réplique est à visiter.
3. Uluru : terre sacrée
Il aura fallu attendre 2019 (et surtout l’impolitesse des touristes) pour que l’ascension d’Uluru, une formation rocheuse au coeur de l’Australie, soit interdite. Egalement connu sous le nom « Ayers Rock », le site est vénéré par les aborigènes. Qui en ont eu assez de voir leur rocher sacré de 348 mètres escaladé par des étrangers débarqués par paquets de douze.
4. Île de North Sentinel et son peuple isolé
(Crédit : Abhijith21 Wikimédia commons)
C’est le peuple le plus isolé de la planète : les Sentinelles vivent solo sur leur île depuis des millénaires et ont dézingué absolument quiconque essayait de les approcher. La tribu – qui compte près de 200 individus – a même tiré à l’arc sur l’hélicoptère qui les a survolés en 2004. Dernier exemple en date de leur envie de faire copain-copain ? Une volée de flèches dans la bouille de John Allen Chau, missionnaire américain illuminé qui a voulu poser le pied sur l’île pour « leur apporter Jésus ». Son corps n’a jamais été rapatrié.
5. Zone 51 : E.T. téléphone maison
Endroit qui abrite des extraterrestres ? Des projets secrets gouvernementaux ? Base militaire un poil bizarroïde aux expériences secrètes ? La zone 51, planquée en plein désert du Nevada, nourrit les fantasmes de tout le monde, y compris des complotistes. Une chose est sûre : le site est très bien gardé et les autorités ont l’autorisation de faire feu si on s’en approche trop.
6. Îles Heard et McDonald : seul au monde
Si vous vous trouvez à 1 600 km de l’Antarctique (sait-on jamais, on ne juge pas de votre sens de l’orientation), vous apercevrez de magnifiques îles volcaniques subantarctiques, les Heard et McDonald. Pas de chance pour vous, il est formellement interdit d’y poser un seul orteil, l’endroit étant un des rares écosystèmes insulaires vierges au monde.
7. Île de Surtsey : le monde de demain
Sur ce bout de terre à la merci des vents, pas loin des côtes islandaises, seuls quelques scientifiques triés sur le volet sont autorisés à venir s’y balader. Et encore, après s’être désinfecté les pieds ! Surtsey est née en 1963, d’une éruption volcanique sous-marine. Déclarée réserve naturelle protégée, elle est un « laboratoire » grandeur nature, puisque la vie a peu à peu colonisé cette terre vierge.
8. Poveglia : l’île pestiférée
Certains disent que c’est l’île la plus hantée au monde. Bon. Mais Poveglia, c’est surtout un territoire italien abandonné qui servait à l’époque de lieu de quarantaine pour les personnes atteintes de la peste. C’est donc là où sont mortes plus de 160 000 personnes. Ce qui fait un paquet de potentiels fantômes, soyons d’accord.
La belle histoire continue en 1922, année de la construction d’un asile psychiatrique. Les médecins y auraient pratiqué des lobotomies. L’un d’entre eux a fini par sauter par la fenêtre. Bref, pas franchement un lieu où passer ses vacances en amoureux.
Il y a 170 ans, la Société archéologique de Touraine découvrait, dans le quartier de la cathédrale, les vestiges d’un monument antique disparu sous les constructions : le gigantesque amphithéâtre de Tours. Avec l’exercice de notre vrai/faux, c’est l’occasion de mettre au jour ce joyau du patrimoine gallo-romain du centre-ville. Enfilez votre tunique, c’est parti !
Photo ouverture : Restitution de l’amphithéâtre à l’issue des fouilles de 1853. (Crédit général de Courtigis, Public domain, via Wikimedia Commons)
#VisMaVille Barbara Goutte est vidéaste, réalisatrice de contenus audiovisuels. C’est en Touraine qu’elle filme artistes et entreprises, avec l’envie de sublimer chacun par l’image.
Installée sur le canapé de son bureau des ateliers de la Morinerie à Saint-Pierredes- Corps, avec son rouge à lèvres, ses yeux et cheveux bleus, elle a un petit air de Jinx, personnage de la série Arcane, version sympa. Dans la vraie vie, Barbara Goutte n’a pas pour habitude d’être devant le cadre, elle est plutôt derrière sa petite caméra Sony à filmer les autres.
La jeune femme de 27 ans, à peine deux ans dans le métier, a déjà un carnet d’adresses bien rempli et une notoriété qui se construit à grands pas dans le milieu tourangeau. Productrice de contenus audiovisuels, elle filme, prend en photo, construit des images et des clips à destination de ses clients : des entreprises, des particuliers, des institutionnels comme TV Tours, la Ville de Tours et la Métropole, mais aussi des artistes musicaux tels que Shælin, Myosotis, Jane et les autres. Elle réalise également des making-of pour le réalisateur franco-canadien Fred Grivois.
Après une école de cinéma à Toronto où elle est restée vivre cinq ans et un stage à Canal +, elle décide de poser ses valises à Tours, non loin de la Sologne où elle a grandi. En 2020, en plein Covid, elle prend un travail d’agent d’accueil chez Mame tandis qu’elle démarre son activité de vidéaste en auto-entrepreneur.
Les startupers de Mame et la Métropole seront d’ailleurs ses premiers clients. « Grâce à Mame, j’ai pu au bout d’un an arrêter mon job alimentaire et me mettre à mon compte à temps plein. Cela a déterminé le développement rapide de mon activité. »
Aujourd’hui ses vidéos circulent vite sur You Tube et les réseaux sociaux. En ce moment, elle poursuit une collaboration avec la boîte de nuit de Rochecorbon, le Red Club. Un monde du spectacle qu’elle adore filmer. « J’aime ce métier qui me permet de travailler dans plein de secteurs différents, je ne m’ennuie pas. Le milieu artistique me laisse une liberté créative plus grande, plus de couleurs possibles. Pour des entreprises, c’est plus carré. »
Elle est souvent appelée à construire des aftermovies, des films en direct lors de soirées d’entreprises. Elle mène aussi des interviews, construit des scénarios… Un travail élaboré seule de A à Z, de la conception, de l’écriture du script au montage des images. « Le temps de la rencontre avec la personne, l’échange est important. Ensuite, j’essaie de sublimer par l’image ces personnes, qui sont souvent passionnées par leur métier. Je me demande quelles images peuvent correspondre à leur personnalité, à l’entreprise, les mettre en valeur. »
Derrière ce travail à la fois technique et créatif, Barbara Goutte Production y apporte sa patte, sa signature visuelle, reconnaissable d’après son entourage. Un aspect qu’elle développe sur son temps personnel à travers la réalisation de courts-métrages plus expérimentaux, dont un réalisé dernièrement dans le bassin de la piscine du lac.
#EPJTMV Et si on vous dévoilait les secrets des ateliers d’impro ? La Ligue d’improvisation de Touraine nous amène dans ses coulisses à la rencontre de ses comédiens amateurs. Le maître mot de la soirée : « Respirez ! ».
« Je veux une improvisation sur le thème “ après la mort ”. Vous avez trois minutes ! » On dirait que Mikaël Teyssié, comédien et formateur à la ligue d’improvisation de Touraine, aime bien les thèmes joyeux pour l’atelier de ce soir. De 19 à 78 ans, les quinze élèves improvisateurs foulent le parquet d’une salle de classe en guise de scène, ou plutôt de patinoire, comme on l’appelle en Touraine. C’est avec une belle harmonie de groupe que les comédiens se retrouvent à La Riche tous les mercredis soirs.
Mais alors que se passe-t-il dans un atelier d’impro ? On commence par faire des mouvements et des sons de voix surprenants pour s’échauffer. Des petits cercles de hanche dans un sens puis dans l’autre. « Votre corps veut dire beaucoup plus que vos cordes vocales. » Quel poète ce Mikaël Teyssié.
A vos impros !
Ensuite vient l’heure des exercices d’impro. On se laisse immerger par un personnage attribué ou inventé par son imaginaire. La clé pour être un bon comédien d’improvisation ? Eh bien un secret reste un secret. Allez puisqu’on est gentil, on vous révèle la recette miracle : ne pas chercher à être original et mettre de sa propre personnalité dans son personnage. Mais chut ! C’est une information confidentielle…
À 78 ans, Anne Aubert est la doyenne du groupe. Elle participe aux cours depuis deux ans. Des ateliers qui lui ont permis de « libérer [sa] parole, gagner en assurance et d’obtenir une meilleure élocution ». Tout l’art des ateliers, selon Mikaël, est le partage et la cohésion de groupe. S’ils le souhaitent, les comédiens peuvent participer aux matchs amateurs. La seule contrainte le jour J : respecter le sujet imposé par l’arbitre.
À vos impros ! Vous n’avez plus d’excuses pour venir tester vos prouesses. Et n’oubliez pas, « respirez, merde ! » (Ce conseil ne vient pas de nous, mais du professeur).
Texte : Sarah Costes, journaliste en formation à l’Ecole publique de journalisme de Tours. Photo : Mathilde Lafargue
#EPJTMV Depuis 2021, Perrine Courrejou, 23 ans, et son père Régis, 54 ans, tiennent leur commerce : un café-chat. L’une n’était plus intéressée par ses études de droit, l’autre avait perdu son emploi à cause de la pandémie. La Cour des chats leur a permis de se rapprocher autant physiquement qu’émotionnellement.
Discrètement situé au cœur de la rue Gambetta, entre un magasin de vélos et un hôtel, un troquet accueille quotidiennement sa fidèle clientèle dès 10 h 30 du matin. Le café pourrait presque passer inaperçu avec sa devanture aux dessins minimalistes. Et pourtant, à 11 heures tapantes, toutes les tables sont occupées. La raison de ce succès ? Des petites boules de poils se prélassent derrière la vitrine et séduisent les passants qui n’hésitent pas à pousser les portes du café.
La « Cour des chats », c’est une histoire de famille. Au comptoir, Perrine et Régis, un père et sa fille, gèrent les commandes. L’idée a germé en 2021, alors que Perrine suivait tant bien que mal des cours en distanciel – Covid oblige. De son côté, Régis avait perdu son emploi suite à la pandémie. Tous deux décident d’ouvrir un nouveau chapitre de leur vie et de se reconvertir professionnellement. D’abord méfiant à l’égard de ces petites bêtes, Régis a finalement succombé. « Il en est complètement gaga et en a cinq à la maison », confie Perrine.
Les deux propriétaires sont sur le qui-vive dès 7 h 30 du matin. Ils sont arrivés tôt, pour nettoyer le café et préparer les pâtisseries faites-maison (miam !), à base de produits locaux : « Selon la saison, on propose différents gâteaux : en été, ce sont des tartes aux fraises et en hiver des cinnamon rolls », explique Perrine. Si vous êtes patients (et chanceux), peut-être qu’un chat viendra se nicher sur vos genoux pour quémander une caresse ou deux.
Le bien-être de leurs animaux est ce qui compte le plus pour Perrine. En entrant dans le café, quelques règles sont à respecter et on comprend bien que les chats sont les rois des lieux. Ils y sont totalement libres. Les animaux sont chouchoutés et dorlotés par leurs propriétaires et par la clientèle.
Depuis l’ouverture de la « Cour des chats », une centaine de matous ont déjà flâné entre les tables en bois du café ou se sont prélassés sur les nombreux perchoirs accrochés aux murs. Pour Perrine et Régis, les chats n’ont pas uniquement vocation à attirer le client. Père et fille ont travaillé longtemps en tandem avec plusieurs associations pour trouver une famille aux chats qui vivaient à temps plein au café. Seulement, cette recette gagnante a été victime de son succès. Les associations, qui s’occupaient du processus légal d’adoption, se sont rapidement retrouvées submergées par les demandes et n’ont pas pu suivre la cadence.
Perrine et Régis ont dû s’adapter. Ils sont actuellement à la recherche d’une association en capacité de traiter un nombre conséquent de demandes d’adoption. Mais les quatre chats (Taka, Topaze, Thanos et Tchoupi), qui passent aujourd’hui leurs journées au café, font officiellement partie de leur famille. Une fois la journée de travail terminée, ces matous repartent au domicile de leurs propriétaires pour une nuit au calme.
De temps à autre, les adoptants des anciens chats du café donnent des nouvelles de leur petit félin à Perrine et Régis sur Instagram. Pour l’instant, le café compte un peu plus de 4 500 abonnés sur ce réseau social. Pas mal pour des chats !
Texte : Camélia Aidaoui et Louise Monard-Duval, journalistes en formation à l’École Publique de Journalisme de Tours
Depuis 2014, Marie-Aude Ravet enseigne des danses variées venant d’Inde, de Chine, Mongolie, Ethiopie, Tahiti, Géorgie… Des rencontres qui ont marqué sa vie et son corps, puisqu’elle a ramené de ses voyages des danses traditionnelles des quatre coins du monde, qu’elle enseigne avec l’associaion Aux Quatre Vents.
1228 jours, et combien de danses ? Difficile de jouer aux comptables avec Marie-Aude Ravet, qui a parcouru le monde durant quatre ans pour découvrir des danses… mais pas seulement. « En vivant plusieurs semaines ou plusieurs mois avec les gens, j’ai adopté leurs langues, leurs habitudes, leurs mouvements. Les danses qu’ils m’ont enseignées ne sont pas juste des mouvements mémorisés : ce sont des mouvements que j’ai aussi vécus, qui sont liés à une culture et une vie quotidienne. Être accroupie pour faire la vaisselle, à genoux devant un autel, ou courbée pour résister au blizzard. »
C’est pourtant comme vous et moi (enfin, plutôt comme vous) que Marie-Aude a découvert la danse : enfant, à travers la danse classique, dont elle est finalement dégoûtée par une prof de Conservatoire. Puis adulte, avec la danse orientale qu’elle découvre lors de sa vie étudiante en Allemagne.
Elle progresse rapidement. Et devinez ce qu’elle étudie ? Les sciences du langage, après avoir étudié aussi l’anglais ou l’enseignement du français comme langue étrangère. Avant même de partir autour du monde, la jeune femme avait donc déjà les yeux braqués sur l’Autre, sa culture et ses modes d’expression !
Mais « avec la danse orientale, j’ai fini par ressentir le même malaise qu’avec les langues étrangères : parler une langue loin des peuples qui la vivent au quotidien, cela n’était pas suffisant. » Alors qu’elle donne déjà des cours de danse orientale en Allemagne, elle décide donc de vendre ou donner toutes ses affaires pour faire sa valise. Une seule et unique valise, qui l’accompagne durant ces quatre années de nomadisme.
Les fêtes de fin d’année et événements familiaux la ramènent ponctuellement en France, tout comme elle revient dans certains pays où ses contacts l’invitent parfois à plusieurs reprises. « Être nomade, c’est être à certains endroits à certains moments de l’année, pour certaines fêtes, pour la vie des troupeaux chez certains peuples », précise la voyageuse qui a élu domicile en Touraine en 2014, à Tours, où elle avait été étudiante en classe préparatoire.
« La danse, l’expression de quelque chose qui nous dépasse »
« Je suis Française, heureuse et fière de l’être, et je n’ai jamais imaginé m’installer ailleurs qu’en France. C’est qui je suis, mon identité. Et c’est en sachant qui on est qu’on peut aller à la rencontre des autres et découvrir qui ils sont. Donc surtout ne dites pas que je suis “ citoyenne du monde ”, ça ne veut rien dire ! ». Promis !
Et le lien avec le langage, ses premières amours universitaires ? « La danse est-elle un langage ? C’est en tout cas un moyen d’expression. Pas un moyen d’expression individuelle, comme peut l’être parfois la danse contemporaine. Mais l’expression de quelque chose qui nous dépasse. Ces danses de Mongolie, d’Ethiopie, de Tahiti, de Chine, du Rahjastan que j’ai apprises et que je transmets aujourd’hui… Ce sont des danses qui disent : voilà ce que nous sommes. Voilà qui nous sommes ». Quant à savoir qui est Marie-Aude Ravet, nous espérons vous en avoir donné un aperçu dans ces lignes !
Texte : Maud Martinez / Photos : Association de danses du monde Aux Quatre Vents
Même au 28e tome de la saga, on plonge de nouveau avec plaisir dans ce XIII, « Cuba, où tout a commencé » (Dargaud). Il faut dire que le dessin de Jigounov et le scénario de Sente sont juste deux petites merveilles de précision. Une BD d’action à posséder !
De l’action, il y en a à ras bord dans « Michel Vaillant – Dans l’Enfer d’Indianapolis » (Dupuis), où Lapière et Breteuil emmènent notre pilote préféré dans l’une des plus grandes courses automobiles du monde en 1966. Une reprise très réussie.
Publié à de nombreuses reprises, le récit de Robert Louis Stevenson, « L’Île au trésor » (Daniel Maghen), retrouve de la force sous la plume de Riff Reb’s. Particulièrement soigné au niveau de sa fabrication et de sa mise en page, ce livre est un coup de cœur de cette fin d’année.
« Rock Strip » (Flammarion) de Vincent Brunner, c’est l’Histoire du rock en BD ! Soit près de 500 pages consacrées à Elvis ou encore à Amy Winehouse, mises en image par Luz, Sattouf, Clerc et bien d’autres. Savoureux.
On finit avec l’humour toujours aussi ravageur de la série Donjon Zenith qui, avec ce tome 9 « Larmes et Brouillard » (Delcourt), orchestré par Sfar, Trondheim et Boulet, nous entraîne une fois de plus dans des aventures abracadabrantesques. Hilarant…
Hervé Bourit
LES LIVRES
REFUGE(S) – DE LA JUNGLE DE CALAIS…
Il avait cartonné avec sa série Fox-Boy, chez Komics Initiative. Laurent Lefeuvre revient, mais cette fois avec un projet bien différent ! L’auteur est en effet allé à la rencontre des migrants réfugiés dans les centres en France, signant donc un « Refuge(s) – De la jungle de Calais à l’Ukraine, parcours de réfugiés ». Un carnet de reportages dessinés, dont les premières images touchent en plein cœur.
Au total, 144 pages, de portraits, d’histoires de vie, de récits, le tout publié également chez Komics Initiative, une maison d’édition tourangelle. Pour exister, ce livre s’aide d’une campagne de financement participatif.
Sous-titré « Aphorismes et autres primes » (éd. Verticales), le premier livre de la Dactylo est le recueil de tous ces petits mots doux que l’on a pu lire calligraphiés au pochoir sur les murs de pas mal de villes ces dernières années. Ces petites phrases à la typographie toujours impeccable, jetés sur des murs, des matelas ou des bouts de carton abandonnés, témoignent d’un sens de la formule qui fait mouche à chaque fois.
Entre le « On sort en boîte ? » signé Pandore ou « Les misogynes n’ont aucun état dames », on sourit ou on rit franchement. Le street art est décidément une mine d’invention sans fin qui n’a pas fini de nous surprendre.
H.B.
Incroyable mais vrai, les célébrités possèdent également un signe astrologique. Incroyable mais vrai (bis), vous pouvez découvrir ici le top et le flop des stars qui partagent le même que vous. On a les vedettes que l’on mérite.
BÉLIER
Grâce à l’alignement de vos stars Blanche Gardin et Emma Watson, les Béliers sont des personnes à la fois drôles et sympathiques, même si votre grain de folie (Lady Gaga est aussi Bélier) ne vous interdit pas de vous habiller en morceau de barbaque (normal vous êtes un beau morceau).
Mais si votre signe a beau faire de vous quelqu’un de passionnant(e), vous n’êtes malheureusement pas toujours le pingouin qui glisse le plus loin sur la banquise. Preuve : Benjamin Castaldi est né Bélier. Tout comme Franck Ribéry avec qui vous partagez l’amour de la langue française (« je suis quelqu’un que j’aime beaucoup rigoler ») et son esprit philosophique (« chaque année, je vieillis d’un an »).
TAUREAU
Vous avez beau avoir la joie de vivre d’un caillou (après tout, la désopilante Elisabeth Borne est Taureau), vous parvenez toujours à réunir la plèbe autour de vous. Pourquoi ? Parce que vous êtes souvent considéré( e) comme l’un des signes les plus sexy du monde entier de l’univers intersidéral. Emily Ratajkowski ? Taureau. Gal Gadot ? Idem. George Clooney et David Beckham ? Pareil !
Mais les Taureaux ont la frime facile et restent bien trop fiers. N’oubliez pas que vous êtes aussi du même signe que Cauet et « Patriiick » Bruel. Alors redescendez d’un étage.
GÉMEAUX
(Photo capture d’écran YouTube)
Les Gémeaux sont fougueux. Mais dans fougueux, il y a fou et votre folie vous pousse à vous cramer tout seul en pleine ascension. Vous êtes ce petit oiseau mignon mais un peu dingue qui vole, vole, voooole et PAF, se prend un poteau électrique. Subtile métaphore pour souligner que vous partagez le même signe que Kanye West.
Gémeaux, un signe si étrange, si paradoxal, capable du meilleur (bisou Angelina Jolie) comme du pire (coucou Donald Trump). Oui, vous partagez votre signe avec ces deux personnalités. Donc oui, vous pouvez être diablement canon, intelligent(e) et sexy. Mais oui aussi, vous pouvez aussi être narcissique et complètement cinglé(e). #complot #MakeGémeauxGreatAgain
CANCER
Si l’on vous dit Kev Adams ou Jean Castex, que ressentez- vous ? De la pitié bien sûr. Cette envie de dire à ces deux illustres Cancers : « RIP petit ange parti trop tôt. C’est fini maintenant, il faut partir, quitter le devant de la scène. Il faut s’en aller dignement. » Mais c’est bien le problème avec le signe du Cancer : il s’accroche. Comme une moule à son rocher. Impossible de s’en défaire, quel enfer.
Dur dur de déconner avec les Cancers. Votre côté allemand venant d’Angela Merkel devrait pourtant vous rappeler que le second degré n’est pas qu’une température. Tant de vérités qui font mal, n’est-ce pas ? Vous pourrez toujours vous rassurer en vous disant que Mimie Mathy aussi est Cancer. L’honneur est sauf.
LION
(Photo instagram Madonna)
Pas de doute, les Lions en imposent. Le roi de la jungle, certes, mais aussi le roi des signes astro. Visez un peu vos compatriotes : De Niro, Obama, Schwarzenegger, bim ! Ah, ça fait moins les malins ? (Bon, d’accord, il y a aussi François Hollande. Mais bon.)
Nonobstant, tout n’est pas si parfait dans votre environnement astral de stars. Vous n’hésitez jamais à semer la zizanie (Meghan Markle est Lion, hum hum) déjà. Et vous mentez. Comme Madonna (elle aussi Lion, hum hum), car vous aimez prétendre être like a virgin, touched for the very first time. Mais connaissant votre lubricité, permettez-nous d’en douter.
VIERGE
Avez-vous remarqué que les Vierges aimaient le bon goût, la classe, étaient toujours tirés à quatre épingles ? Normal, quand on a Karl Lagerfeld de notre côté. Et entre nous, mes jeunes freluquets acagnardés, comment ne pas vous aimer, alors que les deux stars les plus cool du monde – Keanu Reeves et Bill Murray – sont Vierges ?
Mais il y a mais : NOUS SACHONS ! Car avec Beyoncé et le Prince Harry à vos côtés astrologiques, on sait que vous êtes, surtout et avant tout, juste simplement pété(e) de thunes.
BALANCE
Les Balances… Ces êtres si viles qui aiment qu’on les flatte à tout va, qu’on les admire, qu’on les caresse dans le sens du poil (et du poil, ils en ont !, soit dit en passant). Or, difficile de vous faire confiance quand on sait qu’un certain Vladimir Poutine est natif de ce signe-là. Tout comme… Cyril Hanouna. Oui, je sais. Vous pleurez des larmes de sang, car toute vérité n’est pas bonne à dire.
« Non, mais y a aussi des stars cool qui sont Balances », vous entend-on alors chouiner d’ici. Vraiment ? Kim Kardashian, Matt Pokora… Rendez-vous à l’évidence. Même Christophe Maé est Balance. Argh.
SCORPION
(Photo Facebook Patrick Sébastien officiel)
Incroyables, vous êtes. Vous pensez être ci, mais vous êtes toujours ça. Oui, le Scorpion se plante constamment. Il suffit de voir vos célébrités-totem. Les Scorpions sont censés être drôles ? Il y a Nicolas Canteloup. Être doués en musique ? Il y a David Guetta. Avoir bon goût ? Il y a Cristina Cordula. Les Scorpions pensent qu’on en a quelque chose à faire de ce qu’ils disent ? Il y a Bernard Henri-Lévy et Nadine Morano. Ouille.
Alors oui, les Scorpions n’ont pas le panier garni des stars et en plus à cause de Patrick Sébastien, vous êtes ascendant Beauf, mais qu’importe. Votre collègue Florent Pagny vous rappelle qu’on n’aura pas votre liberté de penser.
SAGITTAIRE
Sagittaire rime avec « meilleur signe de la Terre ». C’est quand même fou. Parce que oui, dans votre team, il y a Alain Chabat, Edouard Baer et Francis Cabrel. Et ne pas avoir de sympathie pour ce genre de personnalité, c’est un peu comme peigner un chauve : c’est impossible.
Mais personne n’est parfait. Et on vous rappelle que partageant votre signe avec Miley Cyrus, vous êtes potentiellement capable de péter un plomb et faire n’importe quoi. Comme de vous mettre à poil sur votre wrecking ball. Et qui a envie de voir ça ? Personne. Absolument personne.
CAPRICORNE
Pas facile, la vie des Capricornes. Ces natifs « ouin ouin » ayant eu la stupide idée de naître entre le 22 décembre et le 20 janvier pleurent que l’on oublie leur anniversaire (normal, c’est soit la période de Noël, soit on est bourrés du Nouvel an, soit c’est la rentrée).
Vous mettez ça sur votre fort caractère (les stars nées sous votre signe ? Albert Dupontel, Gérard Depardieu, Greta Thunberg, tiens donc), ou votre désir de justice (oui, oui, Martin Luther King, on sait). Il n’en est rien. Il suffit de voir votre star-totem Capricorne, Valérie Damidot : vous êtes simplement relou.
VERSEAU
(Photo CC BY 2.0 Joan Hernandez Mir )
Pourquoi attendre une once d’intelligence, lorsque l’on sait que la plus éminente personnalité qui représente votre signe astrologique est Nabilla ? Vous jouez donc de votre physique avantageux et de votre corps de mannequin (les autres Verseaux ? Ashton Kutcher, Jennifer Aniston, Shakira, COMME DE PAR HASARD), dans un monde qui ne vous a pas encore compris à votre juste valeur.
Car derrière cette divine silhouette, il y a un cerveau et un petit cœur tout mou qui saigne. Résultat : vous faites tout le temps la gueule (Benjamin Biolay est Verseau, COMME DE PAR HASARD).
POISSONS
(Photo NASA/Josh Valcarcel)
Ah, ces Poissons… Tant aimés, mais à la fois détestés… Pourquoi ? Parce que comme votre compatriote Poissons Thomas Pesquet, vous êtes parfait(e). Et vas-y que je sais tout faire, et vas-y que je le fais bien, que je joue du saxophone dans l’espace en résolvant des équations à 38 chiffres…
Attention, la frontière entre l’amour et la haine est aussi fine que la ficelle d’un string des années 2000.
On pourra en revanche toujours compter sur votre seul et unique défaut. Celui qui donne l’envie de s’enfiler une aubergine dans les oreilles dès que vous vous mettez à chanter. Hélène Segara et Justin Bieber sont Poissons. Coïncidence ? Je ne crois pas.
La fin de l’année approche, l’astrologue de tmv va bientôt pouvoir regagner sa villa de luxe aux Caraïbes (oui, ça paye bien comme métier). En attendant, il vous a concocté un (presque) horoscope de Noël.
Bélier
Amour
Vous êtes le saumon des sentiments, remontant
à contre-courant la rivière de l’amour, esquivant
ses nombreux dangers. (purée, c’est poétique)
Gloire
Rappel : les fêtes de Noël ne durent que
deux, trois jours max. Dommage, deux, trois jours
durant lesquels votre vie avait au moins un sens.
Beauté
Vous êtes fatigué(e)… Fatigué(e) d’être
aussi sexy !
le cadeau de noël que vous méritez
Un stylo. Pour continuer à dessiner des zizis partout (on
vous connaît, bande de beaufs !)
Taureau
Amour
Vous êtes un peu comme le fameux sandwich
triangle : on n’assume pas vraiment de vous
aimer en public.
Gloire
Francky Vincent a été nommé chevalier
des Arts et des Lettres. Comme quoi, tout n’est pas
perdu pour vous. (en plus, vous aussi vous voulez
mon zizi, oui, oui, oui…)
Beauté
Sans vouloir pourrir l’ambiance, la beauté
est une denrée périssable chez les Taureaux.
le cadeau de noël que vous méritez
Une Lara Fabian de poche. Pour vous rappeler que tout,
tout, tout est fini entre nous.
Gémeaux
Amour
Le/la bourreau des coeurs que vous êtes
donne la même sensation que de boire du jus d’orange
après le dentifrice. Vous laissez un goût amer.
Gloire
L’anagramme de Gémeaux est Xuamegé.
Ce qui ne rime à rien. Tout comme l’année qui s’annonce
pour vous.
Beauté
De maxi-chances de choper la gastro
à Noël. Et côté prédictions, on s’y connaît pas mal
vous savez !
le cadeau de noël que vous méritez
Un peu de muscles. Histoire de réussir enfin à ouvrir le
pot de cornichons tout(e) seul(e).
Cancer
Amour
« Blabla, non mais le coeur des Cancers est
fermé à double-tour, de toute façon, blabla… » Alors
que personne ne cherche à l’ouvrir.
Gloire
L’important, c’est de participer. Comme
disent les losers.
Beauté
Se lever du lit, c’est dur pour tout le monde.
Surtout pour vous qui ressemblez à Michel Houellebecq
au réveil.
le cadeau de noël que vous méritez
Eh bien vous recevrez plein pleiiiin de cadeaux. Mais
nous ne leurrons pas, cela est uniquement dû à votre
physique plus qu’avantageux.
Lion
Amour
Vous êtes le Poulidor de l’amour. Toujours
« l’éternel second ».
Gloire
Fin de mois difficile, puisqu’une horde de
fanzouzes vous attaquera pour avoir critiqué Cyril
Hanouna. FUYEZ !
Beauté
Vous pensiez que cet excès de sébum
vous laisserait tranquille en 2023 ? Haha, vile naïf/
naïve que vous êtes…
le cadeau de noël que vous méritez
Une ceinture de chasteté. Ça calmera un peu les ardeurs
des Lions, ces baraques à frites.
Vierge
Amour
Vous aviez toutes les cartes en main le 7
décembre pour une superbe relation. Mais on avait
oublié de vous le dire dans le dernier numéro, désolé.
Gloire
Vous êtes un peu comme Tom Cruise. Vos
croyances dérangent, mais qui va sauver le monde
sans jamais se décoiffer ? Eh bah c’est vous.
Beauté
Un cœur d’or se cache sous cette tête à
claques.
le cadeau de noël que vous méritez
Un Bescherelle. Pas besoin de vous faire un dessin…
Balance
Amour
En changeant 3 lettres à Balance, ça fait
ToutlemondeaimelesBalanceslesêtreslesplusparfaitsdumonde. Un sacré hasard qu’on ne peut pas imputer
au fait que l’astrologue soit Balance !
Gloire
Hélas, encore une semaine où Jean Castex
ignore de tout de votre existence. Que votre vie est
triste…
Beauté
Vous perdrez le statut de signe astro le
plus canon en 2023. Dur.
le cadeau de noël que vous méritez
Un tour gratuit en taxi. Juste pour le plaisir de grimper
dedans et crier « Chauffeur ! Suivez cette voiture ! »
(et avoir l’air un peu stupide mais bon, c’est Noël et
de toute façon, vous avez l’habitude)
Scorpion
Amour
Ne désespérez pas de votre situation
amoureuse. Chaque kebab trouve un jour sa broche.
Gloire
Scorpion, ça rime avec pigeon et jambon.
C’est quand même un hasard hasardeux en y
repensant…
Beauté
(ceci dit, Scorpion, ça rime aussi avec
constipation. Ce qui nous fait dire que l’avenir de
votre fin d’année semble bien bouché)
le cadeau de noël que vous méritez
Un pangolin. Mais la dernière fois que vous en avez eu
un, vous avez un peu foutu le dawa.
Sagittaire
Amour
Ne voyez pas l’amour comme une chose
déprimante. Il y aura toujours pire. Regardez la personne
à votre droite par exemple.
Gloire
Le sachiez-tu ? Un jour, David Guetta, mais
finalement David n’a jamais rien vu.
Beauté
Telle la biscotte, vous êtes toujours
beurré(e).
le cadeau de noël que vous méritez
Des préservatifs. Puisque ce serait quand même dommage que vous vous reproduisiez.
Capricorne
Amour
Faites croire que vous l’aimez. Les illusions
et les mensonges, l’unique moyen de s’en tirer chez
les Capricornes.
Gloire
Allez taquiner le goujon, ça vous détendra
un peu.
Beauté
Euuuuh… évitez de lire la ligne ci-dessous…
le cadeau de noël que vous méritez
Un masque anti-Covid. Il n’est plus obligatoire, mais on n’a pas forcément envie de sentir votre… enfin de… bref.
Verseau
Amour
Mieux vaut être seul(e) que mal accompagné(e) par un(e) Verseau.
Gloire
Vos amis pensent sincèrement que vous
devriez tirer la chevillette et que la bobinette cherra.
(sérieusement, quelqu’un a déjà compris ce truc ??)
Beauté
Finalement, vous avez des petits airs de
Jean Lassalle. Surtout en fin de soirée. C’est mignon.
le cadeau de noël que vous méritez
Un dîner avec Hanouna, Kev Adams et Eric Zemmour.
Et oui, c’est un fait : vous n’avez pas été très sage !
Poissons
Amour
Dans la steppe des sentiments, il y a toutes
ces gazelles indomptables. Vous, vous n’êtes qu’un
gnou mou du genou.
Gloire
Fidèle à vos habitudes, vous ne serez même
pas foutu(e) d’arriver à l’heure à votre soirée de Nouvel
an. De quoi pourrir la fin d’année à tout le monde.
Beauté
Difficile de faire mieux que votre popotin.
Erigeons une statue en son honneur au bord
de la Loire.
le cadeau de noël que vous méritez
Rien. Vous ne vivez que d’amour et d’eau fraîche,
bande de sales hippies.
[1/2] Qui dit fêtes de fin d’année, dit « se caler sous un gros plaid devant la télé ». Voici la première partie de nos petits films à visionner solo ou à plusieurs, pour celles et ceux qui aiment Noël… et aussi pour ceux qui n’aiment pas !
KLAUS
Le film : Drôle, poétique, esthétiquement dingue, original, ambitieux, rafraîchissant. Stop, n’en jetez plus ! S’il doit rester UN film de Noël, c’est bien ce « Klaus », pépite d’animation signée Netflix qui possède une qualité de narration rare. Même les anti-Noël aimeront « Klaus ». Promis.
Le savoir inutile : Le film étant conçu en Espagne, certains des animateurs ayant travaillé dessus n’avaient jamais vu de neige de leur vie et n’étaient pas capables de représenter des traces de pas dessus.
LOVE ACTUALLY
Le film : Ok, plus cliché tu meurs ! Mais un Noël sans « Love Actually », c’est comme un Noël avec la chanson de Mariah Carey sans s’arracher les cheveux (même les chauves). Pas possible. C’est un film feelgood à 200 %, ça sent Noël de partout, il y a des sourires, de la joie et de l’amour.
Le savoir inutile : Dans le film, Keira Knightley porte une casquette. Une bonne grosse gavroche qui lui bouffe le visage et c’est dommage. Mais pourquoi donc ? Parce qu’un bouton d’acné de l’enfer avait trouvé refuge sur le front de la jeune actrice. Impossible à camoufler, à part avec cette casquette.
JOYEUX BORDEL
Le film : À la tête de l’entreprise familiale, Carole menace de fermer la branche dirigée par son frère. Lui est un poil trop fêtard et ses collègues sont de gros boulets. De là leur vient l’idée d’organiser une soirée de Noël épique dans les bureaux pour impressionner un gros client. « Joyeux Bordel », c’est un mix de « Projet X » et de « Very Bad Trip », à la sauce Noël. Totalement crétin, mais drôle : parfait pour affronter la gueule de bois.
Le savoir inutile : Au Québec, le film s’appelle « Noël de folie au bureau ». Voilà de rien.
SANTA & CIE
Le film : Dur, dur. Le réveillon approche, mais les 92 000 lutins qui fabriquent les cadeaux sont malades. Le Père Noël n’a pas le choix, il va devoir se débrouiller et chercher un remède sur Terre. Un film de et avec Alain Chabat ? À tmv, c’est un oui à coup sûr.
Le savoir inutile : Dans le film, le Père Noël est en vert et non en rouge. Couleur qui avait été choisie par Coca Cola dans les années 30 pour représenter le fameux Santa Claus.
LES CHRONIQUES DE NOËL
Le film : Aïe ! Un accident de traîneau et c’est toute la distribution des cadeaux qui est menacée. Un ado et sa sœur vont aider le Père Noël dans une mission de folie… Ici, pas de film de Noël bien niais et dégoulinant (de toute façon, Santa Claus est joué par Kurt Russell et rien que ça, c’est rock’n’roll…), mais ça reste léger, fun et avec de bons sentiments.
Le savoir inutile : Goldie Hawn, la maman Noël qui apparaît dans le film, est la véritable épouse de Papa Noël Kurt Russell.
Quelle taille mesure le plus petit sapin du monde ? Et pourquoi y a-t-il 13 Pères Noël en Islande ? Et avant, on en faisait quoi de la bûche ?
N°01 • le plus petit sapin du monde
Alors, à votre avis ? 10 cm ? 3 cm ? 1 mm ? Non. Composé de 51 atomes, le plus petit sapin du monde mesure 4 nanomètres de haut. Soit 20 000 fois plus fin qu’un cheveu humain.
Il a été conçu par Maura Williams, une étudiante de l’université des technologies des Pays-Bas, grâce à un microscope de l’enfer, où chaque atome peut être scanné et changé de position pour en faire, donc, une silhouette triangulaire de sapin. Chacun son hobby.
N°02 • il y a 13 Pères Noël en Islande
En Islande, on compte treize Pères Noël. En réalité, il s’agit surtout de trolls – une croyance bien ancrée dans le pays – appelés les jólasveinar. Ils sont très farceurs et débarquent en ville treize jours avant Noël et font des petites bêtises (Túfur gratte les fonds de casseroles pour récupérer les restes, Þvörusleikir lèche les cuillères en bois qui ont servi à faire à manger, Hurðaskellir fait claquer les portes pour empêcher les gens de dormir, etc.).
Un peu comme des défauts que pourraient avoir les enfants islandais… qui doivent donc se débarrasser de ces petits vices pour espérer avoir un cadeau. Sinon ? C’est patate pourrie en guise de présent. L’Islandais est sympa.
N°03 • le père Noël ne prend pas le bus
Chaque mois de décembre, les chaînes françaises rediffusent pour la 32 890e fois « Le Père Noël est une ordure ». Un film culte qui avait connu bien des difficultés durant son tournage, en raison d’un titre qui posait souci aux autorités.
Mais pire, c’est pour la promo que le long-métrage a subi les conséquences de son nom. La RATP a purement refusé de diffuser les affiches. Idem de la part de la Ville de Paris. Imaginez si le film avait gardé son titre prévu à l’origine : « Le Père Noël s’est tiré une balle dans le cul »…
N°04 • en Pologne, c’est 12 plats par personne !
Le 24 décembre, c’est Wigilia en Pologne. Pour eux, la veille de Noël est très importante. C’est à ce moment-là qu’on organise un repas composé de… 12 plats ! En référence aux 12 apôtres. Petite consolation pour espérer éviter les 12 kg supplémentaires dans son bidon : il n’y a ni viande, ni alcool.
N°05 • la bûche, avant, on la brûlait
La tradition de la bûche de Noël est d’origine païenne. Lors du solstice d’hiver, on faisait brûler une bûche pour allumer un feu nouveau, éloigner les esprits (on pouvait par exemple la graver). Une sorte d’offrande pour espérer que les futures récoltes soient bonnes. Ce n’est que dans les années 1945-1950 que la bûche comme pâtisserie a été popularisée. Moins sacré, mais plus calorique.
Cette semaine, on retrouve le Tourangeau Nota Bene qui propose un nouveau tome dans sa collection BD en s’attardant sur la mythologie grecque. Zoom, aussi, sur les autres bandes dessinées à avoir et le EP de Jane et les autres.
LE COIN BD
NOTA BENE – LA MYTHOLOGIE GRECQUE
Nota Bene ne s’arrête plus ! Le youtubeur enquille les vidéos sur sa chaîne d’Histoire, les projets (podcast et compagnie), sans oublier les BD. La preuve avec ce – déjà – cinquième tome de la collection (éditions Soleil).
Après avoir notamment exploré la mythologie nordique et égyptienne, c’est au tour de la mythologie grecque. Accompagné de Mariolle au scénario et Castaza au dessin, Nota Bene instruit autant qu’il divertit. L’album est dense (56 pages et beaucoup d’écrit), mais les petites touches d’humour (un décalage amusant grâce aux références pop culture) et le talent de Benjamin Brillaud pour conter allège le tout.
De Zeus à Prométhée, en passant par Héraclès, tout y passe : une bande dessinée qui offre un panorama complet et captivant pour qui aime la Grèce antique.
Aurélien Germain
LA SELECTION BD
Avec « Hoka Hey » (éd.Rue de Sèvres), Neyef livre 224 pages de pur bonheur, sur la rencontre improbable entre un jeune sioux élevé dans un pensionnat catholique et un guerrier ivre de vengeance. Une histoire prenante, magnifiée par une mise en scène haute en couleurs.
« Wonderland » (Graph Zeppelin), est une adaptation des plus originales d’Alice au Pays des merveilles : le trio Gregory, Gill, Embury fait des miracles aussi bien au niveau du scénario, du dessin que des couleurs.
Dans « Qatar le lustre de l’Orient » (Delcourt), le spécialiste de la péninsule arabique Victor Valentini et le dessinateur Emmanuel Picq s’associent pour livrer un récit très intéressant sur ce pays plus que jamais d’actualité…
On ne le dira jamais assez, mais Zidrou est l’un des scénaristes les plus doués de sa génération. Il le prouve avec « Celle qui fit le bonheur des insectes » (Daniel Maghen), où porté par le dessin éclatant de Salomone, ce conte fantastique se révèle être la surprise de la fin d’année.
Et non, on n’est pas passés à coté du génial « Thérapie de groupe » (Dargaud), où notre Larcenet préféré présente pour la troisième fois ses angoisses existentielles. De l’humour à tous les étages, brillant !
Hervé Bourit
MUSIQUE
JANE ET LES AUTRES – COLLISION
En avril 2021, la rédac découvrait le premier EP de Jane et les autres, « Lessons ». La jeune artiste y faisait déjà preuve d’une certaine maturité musicale. Et l’essai est confirmé sur cette deuxième offrande, « Collision », un mini-album qui pioche dans la pop, le rap sucré saupoudré de R&B, avec toujours une touche très personnelle.
L’ouverture se fait avec « Les Etoiles », un titre rappelant Angèle (avouons qu’il y a pire comme comparaison !) et déroule cinq chansons qui font découvrir l’univers de cette Tourangelle. Il y a de bonnes idées ici (cette si jolie guitare sur « Addiction ») et tous les textes sont ciselés et bien travaillés. À découvrir, bien sûr, sur toutes les plateformes.
Pas de chance pour les Taureaux cette semaine qui seront le signe le moins aimé de notre astrologue. Mais qui aime bien châtie bien. Ou charrie bien, on ne sait plus.
Bélier
Amour
Un match Tinder avec Jean Lassalle
remettra en question toute votre vie
amoureuse.
Gloire
On vous a déjà dit que ça rendait
sourd. (et avez-vous remarqué comme vous
étiez sourd(e) comme un pot ?)
Beauté
Les auréoles sous les bras, c’est
gênant. Vous en savez quelque chose.
Taureau
Amour
Chaque jour
est un nouvel échec sentimental. Voyez le
positif : au moins, vous êtes constant(e) !
Gloire
Naaan, mais tu comprends,
je suis hypersensiiible… » Non, non, vous
êtes juste hyperchiant(e).
Beauté
Bonne nouvelle tout de
même, puisque Disney vous contactera
pour le rôle de Chewbacca dans le
prochain Star Wars.
Gémeaux
Amour
Vénus et le trigone de l’étoile polaire
éclaircissent votre ciel amoureux. (ça ne
veut rien dire, mais on s’en tape)
Gloire
Il y a deux choses chiantes sur
Terre : discuter avec les Gémeaux et le fait
que gaufre ne s’écrive pas avec deux F.
Beauté
Prenez un suppositoire de second
degré avant de vous coucher, ça vaut mieux.
Cancer
Amour
A force de plonger dans ses yeux,
vous allez boire la tasse. Ne faites jamais
confiance à l’amour.
Gloire
Vous préférez une petite qui fait
rire plutôt qu’une grande qui fait pleurer.
(on parle de votre meilleure amie, TOUT
DOUX LES LUBRIQUES)
Beauté
Vous êtes un soleil, vous êtes extra,
la Beauté incarnée et… oupsi pardon, c’était
destiné aux Poissons, ça.
Lion
Amour
Vous rencontrerez l’amour de
votre vie… qui dira « comme même ». À
vous de voir si vous tentez le coup ou si vous
l’encastrez.
Gloire
Vous avez un peu trop confiance en
vous en ce moment. Calmez-vous et repensez
à tous vos échecs.
Beauté
Une étude lituanienne démontre
que les bons coups ont généralement les cheveux
blonds. A+.
Vierge
Amour
Vous êtes un peu le Didier Raoult
des relations amoureuses : autant adulé que
controversé.
Gloire
La loi de Murphy dit : « S’il existe au moins 2 façons de faire quelque chose et qu’au moins l’une de ces façons peut entraîner une catastrophe, il se trouvera forcément
quelqu’un pour emprunter cette voie. » Bah ce quelqu’un, c’est vous.
Beauté
Vous êtes gaulé(e) comme une
chips, mais on vous aime.
Balance
Amour
Jadis, vous étiez vraiment fortiche
sous la couette. Mais c’est fini, les Trente Glorieuses…
Gloire
Ah bah tiens, votre portefeuille est
en récession lui aussi…
Beauté
On n’a plus d’autres vannes sur
l’économie… Alors sachez simplement que
vous êtes le plus beau signe de la Terre.
Scorpion
Amour
Quelqu’un vous adule en secret…
(mais on vous le dira la semaine prochaine,
car là j’ai pas l’temps)
Gloire
Faute de grives, on mange des
merles. Mais vous vous en foutez, vous
bouffez tout.
Beauté
Votre prénom est vraiment laid,
mais vous êtes hyper canon.
Sagittaire
Amour
Les illuminations de Noël en
ville, c’est pour bientôt. Mais la vraie lumière,
c’est vous. Car vous illuminez nos
vies. MOOOOH !
Gloire
Petit papillon deviendra grand.
Mais pour l’instant, vous êtes bloqué(e) au
stade de la larve.
Beauté
Vous êtes daltonien(ne) ou vous
choisissez vraiment ce genre de fringues ?
Capricorne
Amour
Essayez de copuler avec un(e)
Sagittaire. Ils sont souvent seuls, les pauvres…
Gloire
Méfiez-vous du karma. (oui, vous
êtes dans le caca…)
Beauté
Capricorne rime avec Elisabeth
Borne. Ce qui tombe bien, vous avez le même
charisme.
Verseau
Amour
Olala, vous êtes relou, le disque
est rayé, hein…
Gloire
Olala, vous êtes relou, le disque
est rayé, hein…
Beauté
Olala, vous êtes relou, le disque
est rayé, hein…
Poissons
Amour
Baisser le chauffage cet hiver vous
fait peur ? Pas d’inquiétude, quand on connaît
la chaudière que vous êtes.
Gloire
M’en tape.
Beauté
Pour cette partie, z’avez qu’à regarder
ce qu’on disait aux Cancers.
On n’ira pas jusqu’à dire que dès qu’on soulève un pavé du Vieux-Tours, on y trouve un dessinateur ou un scénariste de BD, mais… Plus on avance dans ce monde de bulles, et plus on est étonné de la profusion d’acteurs du secteur qui sont à Tours. Voici un tout petit aperçu…
A COMME…
Atelier POP
Ici, personne qui bulle : tout le monde est au travail sur son ordinateur, palette graphique et stylet à la main… ou stylo, pour ceux qui travaillent à l’ancienne. L’Atelier POP a été créé au tout début des années 2000, et il en a vu passer, des dessinateurs, dessinatrices, illustratrices, illustrateurs et graphistes en tout genre ! Seul Johann Leroux (alias Ullcer) était là dès le début. Ils travaillent chacun sur leur projet, se donnent des coups de main, et trouvent dans cet espace de coworking (né avant que le mot ne soit à la mode) une alternative pratique au bureau à la maison.
Giovanni Jouzeau (que vous avez vu passer dans nos pages fut un temps !) ajoute : « L’atelier m’a permis aussi d’avoir des conseils et quelques contacts car je sortais tout juste de ma formation. »
Chacun sa spécialité, comme Greg Lofé qui est coloriste, un métier pas si connu mais essentiel : c’est lui qui colore les planches noir & blanc fournies par les dessinateurs de BD ! Envie d’en apprendre plus sur les métiers liés à la BD ? C’est simple : l’équipe de l’Atelier POP est tous les ans au festival À Tours de Bulles ! Y’a plus qu’à patienter ! Et pour suivre leurs actualités, c’est sur Facebook @atelierpopbd
À Tours de Bulles
Le rendez-vous annuel des bédéphiles urbains, qui ne bougent pas leurs fesses jusqu’au festival de BD d’Amboise ou à la journée BD De Langeais (fainéants, va !). À Tours, cela fait maintenant 18 ans que le festival existe. Et pour la 19e édition, qui se déroulera comme d’habitude en septembre, on retrouvera une expo autour de l’album vainqueur de la Tour d’Ivoire 2022 : Lettres perdues, par Jim Bishop, et plein d’autres animations : ateliers dessins, concert-dessiné, conférences, séances de dédicaces… Tout un programme à guetter sur le site du festival www.atoursdebulles.fr.
B COMME…
Bédélire
Une institution pour les bédéphiles ! Rue du commerce, la boutique de BD a tout l’air d’une caverne d’Ali Baba avec ses meubles en bois, ses échelles pour grimper au sommet et ses albums par milliers. S’il existe depuis 1993, ce repaire des fans de bulles a fait parler de lui récemment pour autre chose que le 9e art. Ses cinq salariés ont en effet repris le magasin sous forme de société coopérative. Un format qui leur ressemble, où chacun a son mot à dire !
Et vous savez quoi ? On sait pourquoi on ne trouve pas d’étiquette pour nous guider dans les rayons : c’est pour nous pousser à nous approcher de ces libraires sympas, et profiter de leurs conseils avisés !
> 81 rue du commerce – Facebook @bedelire
La Boîte à bulles
C’est à Saint-Avertin que Vincent Henry a posé ses valises en 2012, après avoir démarré son activité en région parisienne. « J’étais un provincial malheureux à la capitale, tout simplement ! » raconte cet éditeur de bande-dessinée.
Chaque année, avec son équipe, ils sortent une vingtaine de nouveautés. Leur credo ? « La vie réelle, les tranches de vie, avec de la BD documentaire, des témoignages ou des récits intimes qui peuvent pencher vers la fiction. »
Et comme pour un éditeur de roman, l’éditeur de BD mène un travail de fourmi avec ses auteurs : « En tant qu’éditeurs, nous choisissons des projets et les mettons au point en collaboration avec les auteurs, c’est un accompagnement qui peut démarrer dès le storyboard, jusqu’aux détails finaux liés à la publication. »
Lui-même journaliste spécialisé dans ce secteur, Vincent Henry est également scénariste : on lui doit par exemple Les derniers Kalash (en coécriture avec Jean-Yves Loudes, et avec Hubert Maury au dessin), ou Jacques Damour (dessins Gaël Henry).
Avec ses deux casquettes, l’éditeur a des journées bien chargées, qui incluent aussi le suivi des ventes d’ouvrages et la promo des dernières parutions de la Boîte à Bulles : Majnoun et Leïli, chants d’outre-tombe de Yann Damezin, poème graphique rédigé en alexandrins, Prison de Fabrice Rinaudo, Sylvain Dorange et Anne Royan qui nous plonge dans le milieu carcéral, et le plus léger Le Renard, le corbeau et leurs potos de la Tourangelle Véropée.
> À suivre sur www.la-boite-a-bulles.com
Brassart
L’école tourangelle s’est fait un nom dans la formation des illustrateurs et graphistes de talent… Ce qui inclue aussi la BD ! Durant quelques années l’école a même été en partenariat avec l’éditeur Delcourt, c’est dire si elle fait référence en matière d’illustration et de dessin !
C COMME…
COMMERCES
D’autres adresses pour des BD : J’ai les Bulles, rue du Commerce, pour de l’occaz’ et du neuf à petit prix ; la Boîte à Livres qui agrandit sans cesse ses rayons BD, l’Imaginaute côté comics américains, ou le Bibliovore pour quelques secondes mains en très bon état.
Maud Martinez
Retrouvez la suite de notre dossier dans le N°431 de TMV (du 23 au 29/11/2022)
#VisMaVille Marie Paulay est cheffe, à la tête du restaurant La Petite Cuisine, à Tours. Une table devenue vite réputée avec une cheffe inventive et passionnée.
Salade de cabillaud et crevettes à la mangue, saveurs thaï ; saumon gravlax, anguille de Loire et labneh wasabi ; tataki de bœuf algues wakamées ; omelette japonaise et trompettes : les plats sortent du comptoir selon un ballet parfaitement orchestré entre Marie Paulay, la cheffe de cuisine, et Agathe Aloin, au service.
Depuis cinq ans, elles partagent l’aventure de La Petite Cuisine, rue Voltaire. Marie Paulay a salarié Agathe Aloin après avoir tenté une première expérience dans une Petite Cuisine plus réduite, juste à côté rue Berthelot. Après des études de juriste, elle décide de suivre, à 26 ans, un CAP accéléré en cuisine au lycée Bayet, avec l’idée d’ouvrir des chambres d’hôtes en fin de carrière.
Ce sera finalement l’inverse. Après des stages à l’ONU et au ministère des Affaires étrangères, elle préfère rentrer dans sa Touraine natale. Le droit français ne l’intéressant pas, elle se tourne alors vers sa passion, la cuisine, et ouvre en 2011 son premier restaurant.
Très tôt, la cuisine du monde l’a inspirée. Vers 12 ans, après avoir goûté un bœuf au paprika et à la marjolaine tchèque, elle se met aux fourneaux dans l’intention de reproduire ce plat. Aujourd’hui, elle affectionne la cuisine thaï, japonaise, libanaise… la cuisine du monde en général. « Je m’intéresse aux cultures et la cuisine est un moyen de réunir les gens malgré les différences de religions. J’ai toujours voulu faire quelque chose pour aider les gens », assure la juriste en droit international. « Mon but est de m’approprier la cuisine du monde, d’en comprendre les codes et d’essayer de la sublimer à ma façon. »
Sa soupe miso 100 % locale ou son poulet à l’orientale mélangeant les goûts syrien, libanais et mexicain en sont la preuve. La cheffe prône une cuisine saine et diététique, elle gramme ses quantités en fonction des apports alimentaires et refuse le gaspillage. « C’est pour cela que mes plats contiennent peu de viande et des portions normales. Je préfère resservir les bons mangeurs », explique Marie Paulay.
En cuisine du mercredi au vendredi, midis et soirs, elle organise également des soirées privées et s’occupe le lundi de la comptabilité et de l’administratif, le mardi des courses et de la mise en place pour la semaine.
Sa fonction de cheffe d’entreprise prend de plus en plus de place : elle gère à présent quatre salariés avec, depuis l’année dernière, le Potager contemporain du CCCOD et la restauration du Grand Théâtre pour lesquels elle est associée à Stanislas Roy. Une inclinaison vers des lieux de cultures logique pour elle. « J’ai ainsi accès à la culture, comme je n’ai plus beaucoup de temps libre avec mon travail. » Ce n’est donc pas un hasard si les tableaux d’Aurélia Vissian, installés sur les murs de son restaurant, accompagnent son inspiration de cheffe dans son quotidien.
Le monde du jeu de société n’a pas attendu le Covid pour séduire de plus en plus de Français, sur un marché en croissance constante. Plongée dans le monde tourangeau des jeux, où chacun joue sa
partie.
Jeudi soir, Tours centre. Dans les canapés du bar le Jeu du Sort, une bière à la main, Thomas, Kevin et leurs amis viennent de se retrouver. À un moment ou à un autre, c’est sûr, ils sortiront un jeu de société : « On s’est rencontrés grâce aux soirées Loup-Garou du mardi soir, ensuite on s’est aussi retrouvés sur les soirées quiz, et on est devenus amis », raconte Thomas. Certains membres de la bande sont même devenus animateurs de ces parties où les joueurs doivent démasquer parmi eux le(s) loup(s)-garou(s) qui déciment le village.
Pour Fernando, attablé au Cubrik, ce n’est que la deuxième visite dans le bar à jeux de la rue du Change : « J’ai beaucoup aimé l’ambiance la dernière fois, et le fait qu’une personne t’explique les jeux. » Pour ce soir, ce sera Schotten-totten, un affrontement de clans écossais.
Au Cubrik, à Tours, c’est le paradis pour les amoureux de jeux de société ! (Photo archives NR)
« Une personne qui n’aime pas les jeux de société, ça n’existe pas ! C’est juste qu’elle n’a pas encore trouvé le jeu qui lui convient ! ». Et Justine, sommelière des jeux, est justement là pour ça : aiguiller les clients vers un jeu sympa, adapté à leurs envies. Compétitif ou coopératif ? À deux ou à plus ? Pour s’amuser ou pour réfléchir ? Pour un quart d’heure ou une heure ? Ce poste de sommelière des jeux est rare en France (à notre connaissance, seul un bar lillois propose ce service). Mais il apparaît pourtant essentiel, quand on découvre le monde du jeu de société.
Au Cubrik, 540 jeux sont disponibles ; au Jeu du Sort, environ 300 ; dans les boutiques du centre-ville (Sortilèges ou la Règle du Jeu), on tourne autour de 1 500 jeux de société en magasin, tandis qu’à la ludothèque de la Maison des Jeux de Touraine, on en trouve 2 500. Les chiffres donnent le tournis, et ce n’est pas fini ! Chaque année, en France, on dénombre un millier de nouveaux jeux de société !
Et le marché se porte bien : selon l’Union des Editeurs de Jeux de Société (UEJ), le secteur pesait 360 millions d’euros en 2021, avec une croissance de 11 % par rapport à l’année précédente.
Le Covid a-t-il provoqué ce boom ? La tentation de répondre oui est grande, mais pour Guillaume Callot, du magasin spécialisé Autour des Jeux, à Tours Nord, la réponse n’est pas si évidente : « Durant les confinements, les familles ont vite trouvé les limites du numérique ou de la télé. Mais la tendance existait déjà depuis une dizaine d’années : l’envie de se retrouver dans un moment vrai, autour d’une table, en famille ou entre amis. »
Benoît Houivet, de la boutique Sortilèges, remercie aussi les médias (de rien !) qui ont braqué leurs projecteurs sur les jeux et ont contribué à l’effervescence de 2020-2021. Des sites internet comme BoardGameArena (BGA pour les intimes) ont aussi permis à certains de découvrir des jeux pour ensuite venir les acheter en boutique. Verdict : les banquiers qui avaient rechigné à valider et financer le concept du Cubrik comme bar culturel où l’on peut boire, manger et jouer s’en mordent peut-être les doigts aujourd’hui !
Cette profusion de jeux est-elle une bonne chose ? Chez Sortilèges, on a agrandi l’espace de stockage de la boutique. Pour Stéphane Jamin, salarié de la Maison des Jeux de Touraine, cette profusion rend aussi les choix difficiles car on ne peut pas tout acheter. Et pour les auteurs, il est encore plus difficile de se faire une place !
Fabien Riffaud, comme beaucoup d’autres, ne vit pas complètement de ses jeux, malgré de chouettes coréalisations avec Juan Rodriguez comme Les Poilus, Décrocher la Lune, et bientôt Silex and the City. « C’est comme le monde du livre : beaucoup de gens écrivent, mais peu sont publiés, et très peu en vivent ! Ils sont une dizaine à peine en France », commente en souriant l’auteur.
Connaître des éditeurs et participer aux festivals spécialisés, c’est donc la clé pour percer ! Malgré la forte concurrence, de nouveaux projets voient le jour en Touraine, comme le nouvel éditeur de jeux Arkham Society. François Leognany et François Hotton, spécialistes ès jeux de société, éditeront leurs premiers jeux Poucave et Lucky Bastard au printemps prochain, avant de se faire une place sur le marché avec une innovation : un jeu hybride entre jeu de société et jeu de rôle, fin 2023. Pour y jouer, on vous donne donc rendez-vous dans quelques mois dans les boutiques spécialisées, ou les nombreuses ludothèques et associations ludiques de la région !
Trois groupes tourangeaux à l’honneur cette semaine dans nos chroniques culture, avec les albums de Toukan Toukän, Tea Steam et Poppy Club.
TOUKAN TOUKÄN – SIROCCO
À tmv, on suit les Toukan Toukän depuis une paire d’années. À tel point que lorsqu’on découvre la galette « Sirocco », leur premier album, c’est un peu comme retrouver un ami de toujours. D’ailleurs, d’entrée, c’est la voix si agréable et chaude de Laure qui nous cueille et nous susurre des jolis mots à l’oreille. C’est tout doux, c’est réconfortant comme premier titre. C’en est même étonnant, tant de tranquillité.
Puis avec le second titre, « Disco Dream », c’est le retour de la pop sucrée qui file la banane. Et ça continue avec le très coloré – et bien-nommé – « Colors » qui sautille de partout et colle son refrain entêtant dans la tête comme un gros chewing gum rose fluo accroché dans notre tignasse. Tout le reste est à l’avenant : hyper ensoleillé et qui donne envie de se dandiner.
Et qu’ils soient chantés en français ou en anglais (chouette alternance, d’ailleurs), les titres de ce Sirocco sont impeccablement composés.
Un album en autoproduction qui aura mis 2 ans à naître, parfaitement maîtrisé. Il n’y a pas à dire : ces Tourangeaux savent y faire ! Et enfin, il y a cette pochette. Parce que oui bande de coquinous, si vous dégotez cet album plus que recommandable, vous aurez droit à une bien belle jaquette, avec Etienne et Laure tout nus cachés derrière un zèbre. Alors si ça, c’est pas l’argument ultime…
Aurélien Germain
> Sortie le 18 novembre
POPPY CLUB – HORNY AND VIRGIN
Tout droit venu de Tours, le duo Poppy Club vient de sortir son premier album, le joliment nommé… Horny and virgin ! Ici, place à de la synthpop qui va droit au but et embarque pour un aller sans retour dans les 80s. De quoi ravir les amateurs du genre !
Porté par sa boîte à rythmes, Poppy Club fait voyager avec ses neuf morceaux et si l’ADN est vraiment synthé, il ne s’interdit jamais d’explorer d’autres territoires pour une fraîcheur bienvenue (en témoigne le saxo dans « Splendor in Berlin » et son ambiance vaporeuse). Pour les intéressé(e)s, le disque est également dispo sur Deezer et une date live dans le 37 approche : ce sera le 25/11 à La Bonne Dame.
A.G.
TEA STEAM – OLD BLOSSOM
Tea Steam était passé sous notre radar. C’est donc le moment de vous présenter ces Tourangeaux qui ont accouché, avec « Old Blossom », d’un EP d’indie rock fort bien troussé. Si le groupe est encore tout jeune (il a été formé en janvier 2022), il est déjà bien mature !
Avec six titres et 23 minutes au compteur, Tea Steam a le temps de dérouler ses compositions qui ont un petit goût de pop funk (les lignes de basse – ô miracle bien mise en avant dans le mix – vont dans ce sens), voire de jazz (les montées de voix sur « The Same Fable »). Tea Steam est donc encore tout frais, mais sort une belle carte de visite avec ce disque.
A.G.
Ceci est un horoscope, où tout est vrai. Je répète : où tout est vrai… Ou presque.
Bélier
Amour
Le sachiez-tu ? La punaise de lit
peut s’accoupler jusqu’à 200 fois par jour.
Soit 200 fois plus que vous.
Gloire
La nuit, vous êtes du genre à
dire : « Eh ? Tu dors ? ». BANDE DE RELOUS,
A VOTRE AVIS ?
Beauté
Vous pensiez avoir une belle
voix suave ? Loupé, la constellation du
Christophe Maé vous rappelle qu’elle est
agaçante au possible.
Taureau
Amour
La vie est dure, mais ainsi faite :
vous vous rendrez compte que votre passion
pour l’échangisme doit en fait se faire
à deux.
Gloire
Non, vous n’êtes pas si intelligent(e). Ce sont juste les autres qui sont
encore plus stupides.
Beauté
Vous avez un ÉNOOORME
défaut. C’est celui d’être trop canon pour
ce monde… krrrkrr
Gémeaux
Amour
Ouais, ouais… riez, riez. On
verra si vous rigolerez toujours dans 9
mois…
Gloire
Jour férié le 11 novembre, parfait
pour faire le pont. Sauf qu’avec vous,
c’est carrément un viaduc, feignasse que
vous êtes.
Beauté
Vous pandiculez de manière
bien trop ostentatoire.
Cancer
Amour
La personne à votre droite fantasme
secrètement de vous voir en string
en cuir. #secret
Gloire
Vous pourriez être fort productif/
ve cette semaine. Mais malheureusement,
vous êtes en train de lire cet
horoscope débile.
Beauté
N’oubliez pas que le masque
n’est plus obligatoire. Ce qui était bien
pratique pour cacher vos gros mickey
dans le nez.
Lion
Amour
Votre appétit sexuel n’a aucune
limite. Tout doux, les baraques à frites !
Gloire
En ce moment, vous avez autant
de charisme qu’un caillou. Ce n’est pas très fun de traîner avec vous.
Beauté
Vous avez les panards poilus.
Mais c’est la mode chez les Hobbits.
Vierge
Amour
On appelle ça la famine. Vous
n’avez rien à vous mettre sous la dent.
Gloire
Vous êtes du genre à dire « J’y
go d’agneau » et « Santé… mais pas des
pieds ! ». Bref, les gens vous détestent. Et
ils ont raison.
Beauté
Tel le dauphin, vous faites
flipper.
Balance
Amour
Sinon, vous aviez déjà remarqué
que Balance était le signe le plus génial
de la Terre ?
Gloire
Rien ne sert de courir, il faut partir à point. Tant mieux, puisque vous êtes trop feignasse pour taper un sprint.
Beauté
Vous êtes gaulé(e) comme un
coton-tige. Attention, l’hiver approche.
Scorpion
Amour
Parfois, il faut oser changer de
vie. (mais essayez déjà de changer vos goûts
plus que douteux en matière de relations)
Gloire
N’oubliez pas cette citation-clé
de Van Damme : « La drogue, c’est comme
quand tu close your eyes et que tu traverses
la rue. »
Beauté
Grosse gastro pour tous les
premiers décans, allez c’est cadeau !
Sagittaire
Amour
Oubliez le CDI. L’amour est
éphémère, votre moitié se barrera tôt ou
tard.
Gloire
En intérim, votre bonne humeur
est toujours aussi temporaire.
Beauté
En CDD. Vous êtes sexy maintenant,
mais ça ne durera pas plus de 2 ans.
Capricorne
Amour
#InfoTMV Si vous recevez
autant d’appels lourdingues pour votre
compte CPF, c’est parce que vous avez un
jour plaqué quelqu’un par SMS. (donc bien
fait pour vous)
Gloire
En changeant 43 lettres à Capricorne,
ça fait « manger une raclette avec
l’astrologue de tmv ». Si ça c’est pas bizarre
!!! (magnez-vous de m’inviter)
Beauté
Drôle de semaine, puisque vous
rencontrerez un poney qui vous ressemble
comme deux gouttes d’eau.
Verseau
Amour
Paraît-il que l’amour est dans
le pré. Mais les bouses de vache aussi. Attention
où vous mettez les pieds.
Gloire
Vous n’avez pas trop le moral en
ce moment. Mais si ça peut vous rassurer,
on va bientôt tous mourir.
Beauté
Incroyable mais vrai : votre
carrure se rapproche de celle du Pelochelys
cantorii.
Poissons
Amour
La constellation de la Mylène
Farmer vous rappelle que sans
contrefaçon, vous êtes un jambon.
Gloire
Les bons comptes font les
bons amis ! Dommage, car vous n’avez
ni compte, ni amis.
Beauté
Vous êtes folle de la messe.
(c’est une contrepèterie, hein…)
Si vous partez en vacances cet automne, voici une petite sélection pour vous divertir durant le trajet…
LE CD
LAMB OF GOD – OMENS
Sale journée ? Votre boss vous ennuie ? Les bouchons à la station essence vous ont pourri le midi ? Votre petit Jean-Eudes vous casse les pieds à brailler ? Tmv a la solution : enfourner le dernier album de Lamb Of God, pour un défouloir assuré ! La dernière offrande des Américains est – sans surprise – toujours dans la lignée d’un metal groovy et enragé.
Les guitares sont acérées, les riffs démentiels (oh la la ce « Ditch » façon parpaing dans les dents), le chant habité, et le son surpuissant. Sans jamais lever le pied, Lamb Of God déroule ses compos déchaînées et enchaîne les claques. L’auditeur est sonné, mais continue de taper du pied.
Aurélien Germain
LES LIVRES
J’AI CRAQUÉ AU BUREAU
Deuxième fournée pour la collection Romans d’Histoire pop’ (lire tmv n°426) avec, cette fois, « J’ai craqué au bureau. Histoire ébouriffante de Louis Pasteur » (éd. Eyrolles). Le principe de cette collec’ fun et flashy à souhait ne change pas : l’Histoire, la vraie, est respectée, mais c’est totale liberté sur la forme et l’originalité.
Et ici, la Tourangelle Louise Cado s’en donne à cœur joie. Bourré d’humour subtil, porté par une écriture vive et pétillante (vocabulaire anachronique et ton fantaisiste au programme !), ce roman tire le portrait d’un Louis Pasteur rongé par le burn-out, tandis que les incidents se multiplient au labo. Un livre rafraîchissant au possible ; une histoire ébouriffante, pour sûr !
A.G.
LES SENTIERS OBSCURS DE KARACHI
Avec « Les Sentiers obscurs de Karachi » (éditions Metailié), Olivier Truc délaisse les contrées glaciaires de l’Antarctique pour nous entraîner dans un thriller politique captivant entre la France et le Pakistan, autour de pots-de-vin liés à la construction d’un sous-marin. Cela vous rappellera sûrement une certaine actualité…
C’est donc à une reprise totale de cette ténébreuse affaire que se livre Olivier Truc, via une enquête rigoureuse. Le résultat est bluffant et nous plonge dans des arcanes insoupçonnées sans épargner personne. Maîtrisé de bout en bout, ce roman est une réussite.
H.B.
LA SELECTION BD
Avec le tome 3 de « Bella Ciao » (éd. Futuropolis), Baru clôt en beauté cette magnifique saga familiale et politique, de l’immigration italienne en France au siècle dernier. Un héritage sensible et poignant, à l’image de cet auteur autodidacte dont on ne saluera jamais assez l’humanité et l’engagement.
Autre histoire, ce « Hollywoodland » (Fluide Glacial) où Maltaite et Zidrou impressionnent par leur maîtrise du dessin et du scénario. Neuf lettres pour Hollywood, donc neuf histoires pour se plonger dans l’envers du décor.
« Duo » (Glénat), c’est la BD hors norme de l’année, où plus d’une centaine d’artistes venus de tous les horizons se sont confrontés deux par deux à ce projet collaboratif de grande ampleur. Précision : tous les bénéfices iront à l’association Epic qui aide les enfants.
Victor Dixen et Eder Messias sont aussi en duo pour un petit chef d’œuvre avec « Vampyria Inquisition » (Soleil), une histoire de vampires sous le règne de Louis XIV. Magnifique et flamboyante, cette uchronie fantastique, prévue en plusieurs tomes, est un régal.
Pour finir, on n’oublie pas le nouveau « Les Petits Mythos : À Troie, on lâche tout » (Bamboo) pour le plein d’humour avec Cazenove et le Tourangeau Larbier qui cassent les codes de la mythologie.
H.B.
Le prix de l’essence (si vous en trouvez !) n’aide pas à envisager un déplacement en bord de mer. Profitons-en donc pour rester en Touraine ou aux alentours, avec une petite escapade à la journée. Et il y a de quoi faire !
D’après l’Agence Départementale du Tourisme, l’Indre-et-Loire compte pas moins de 2 000 km de voies cyclables (Loire à Vélo, mais pas seulement), et 6 800 km d’itinéraires pour la randonnée pédestre. Si l’envie de flâner ou de pédaler vous prend, vous avez donc de quoi vous occuper ! Idem pour les amateurs d’Histoire et de culture : pas de quoi s’ennuyer avec 34 châteaux, une centaine de caves touristiques, et des villages et villes aux labels variés. Beaulieu-lès-Loches, Luynes et Rochecorbon sont « Petites Cités de Caractère ».
Crissay-sur-Manse, Montrésor et Candes-Saint-Martin sont classés « Plus beaux villages de France », tandis que Chinon, Loches et Tours sont « Villes d’Art et d’Histoire ». Excusez du peu. Mais il y a fort à parier que vous connaissiez déjà tous ces coins et recoins (et si ce n’est pas le cas, c’est l’occasion d’aller les visiter !).
L’équipe tmv s’est donc décarcassée pour vous concocter des escapades sur mesure qui sortent de l’ordinaire, pour du cocooning, des expériences en famille, des alliances nature et gourmandises, ou des visites insolites… Laissez-vous guider !
Après la brasserie La P’tite Maiz… le bar La P’tite Maiz ! Et comme on peut y grignoter de chouettes petits plats, on y a fait un tour pour notre chronique resto.
Les amoureux(ses) de bière connaissaient déjà La P’tite Maiz, sympathique brasserie locale lancée par Christophe Le Gall et Quentin Besnard. Mais comme les deux amis ont visiblement soif d’aventure, c’est du côté de la place du Grand Marché qu’ils ont choisi de poser leurs pintes depuis début août, pour une version bar de La P’tite Maiz ! Et un bar où – chronique resto de tmv oblige – il est également possible de manger.
Ce midi ensoleillé, on flâne donc sur cette « nouvelle » place du Monstre, toute belle et reliftée, avant de tomber sur le plat du jour unique de l’établissement. Ni une, ni deux, on ne peut manquer l’occasion (on avait déjà loupé leur poutine à la truffe, à notre plus grand désarroi) et goûter à l’omelette aux cèpes.
Une formule du midi et un galopin !
Aux manettes, c’est Julien Proutière, alias mister julienaubeurre.fr, excellent nom de la cuisine. Tandis que certains journalistes de tmv ont déjà du mal à cuire des pâtes, Julien est diplômé de l’Institut Paul Bocuse Lyon. Rajoutez à ça la présence de Thomas Ballester, l’ancien chef pâtissier de l’Aubépine, pour l’épauler, autant vous dire que c’est confiance aveugle pour tester les lieux.
Le magnum cake est une spécialité des lieux !
À l’intérieur, une équipe chaleureuse qui sait accueillir et mettre à l’aise. On se laisse porter par la playlist diffusée, passant de Franz Ferdinand à Muse et Queens of the stone age, et on tente un galopin de Captain Hopvious pour patienter. Un système de bipeur électronique vous prévient quand votre plat est prêt : on attaque donc l’omelette aux cèpes tamagoyaki.
Bien fondante, avec un accompagnement de nouilles un poil relevé, des accords réussis, une assiette pleine de saveurs : rien à dire, c’est du tout bon. Il y a également un antipasto pour la mise en bouche, une tartine qui fait son effet puisque le pain vient des Blés de demain, une boulangerie sur laquelle on a déjà flashé il y a peu.
Reste à y retourner le soir, où la cuisine se veut différente. Exit le choix unique de la « food du jour », place aux « piques », des tapas servis sous forme de brochettes verticales, dans des créations de la céramiste Léa Caïe. Vivement l’apéro…
Chronique : Aurélien Germain / Photos : tmv (principale) et FB La P’tite Maiz (magnum cake)
> L’addition : à midi, ce jour-là, la formule 1 affichait 12 € pour l’antipasto, le plat et un galopin (ou café). Ou formule 2 à 19 € en rajoutant une boisson et la spécialité « magnum cake ». Suivant le plat, la formule 1 peut aussi monter à 15 €. Tapas entre 4 et 12 € le soir. > Le bar La P’tite Maiz : 53 place du Grand Marché, à Tours. Ouvert du lundi au samedi, de midi à 2 h du matin. « Food du moment » le midi et « restauration piques apéro » et tapas le soir. Bar à bières. > Contact : facebook.com/barlaptitemaiz ou instagram.com/barlaptitemaiz Et laptitemaiz.com
***L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération***
Cette semaine, on vous a choisi une nouvelle collection géniale, les romans d’histoire pop’ ! On lit également le tome 3 de Reckless et un paquet de BD… sans oublier de regarder la mini-série Dahmer.
LE LIVRE DE LA SEMAINE
MON ENFANCE TOUT FEU TOUT FLAMME
« Dans la collection Romans d’Histoire pop’, on ne vous raconte pas d’histoires. L’Histoire avec un grand H est respectée. (…) Leur forme n’a en revanche rien de sérieux. » Tout est dit dans ces quelques lignes de présentation de la nouvelle collection « Romans d’Histoire pop’ », la dernière bonne idée des éditions Eyrolles.
Ici, le pep’s se retrouve aussi bien dans la forme (couverture des ouvrages flashy et fun, tenue funky, tranche orange qui pète) que dans le fond : on revisite la vie de figures historiques, mais avec fantaisie, humour et intelligence.
On a donc, en toute logique, eu un coup de cœur pour cette collection maline comme tout, dirigée par Elisabeth Segard, et qui propose notamment « Mon enfance tout feu tout flamme », roman sur les premières années de Jeanne d’Arc.
L’auteur Michel Douard se sert d’une écriture actuelle pour nous faire découvrir la célèbre pucelle sous un autre jour. On sourit donc très souvent tout au long de ces 240 pages (qui se lisent en un éclair) : « Mon enfance tout feu tout flamme », verbalement anachronique, offre un réel plaisir de lecture et, surtout, prouve en deux secondes chrono que les biographies historiques peuvent intéresser le plus grand nombre quand elles sont à ce point si bien vulgarisées et sympathiques.
Aurélien Germain
LE COMICS
RECKLESS – TOME 3
Ô joie, ô bonheur ! Voici venu le T3 de « Reckless » (éditions Delcourt), la série poisseuse de Brubaker et Philipps. La saga continue donc, toujours aux côtés d’Ethan Reckless, grand blond dur à cuire et taciturne qui, cette fois, doit enquêter et faire tomber un magnat de l’immobilier de Los Angeles. Une plongée dans l’inconnu qui risque bien de prendre une tournure mortelle…
Le duo offre de nouveau un polar âpre et rugueux, emmené par un récit bien charpenté, un trait épais et une colorimétrie simplement parfaite. La violence est ici un peu moindre, mais l’aspect psychologique prend le dessus : pas de souci, Brubacker et Philipps réussissant ici leur troisième opus avec brio.
A.G.
LA SELECTION BD
L’événement de la semaine, c’est la sortie de « Dernier week-end de janvier » (éd. Casterman), où Bastien Vivès déploie une fois de plus un sens inégalé du récit. Un moment de grâce, magnétique, avec en toile de fond le Festival BD d’Angoulême et une histoire d’amour qui vous émeut.
Avec le Tome 39 de son héros Jeremiah, « Rancune » (Dupuis), Herman prouve de nouveau son talent, avec son art de la mise en scène, sa palette graphique, ses ambiances et la noirceur de son propos qui met à nu l’âme humaine. Un récit post-apocalyptique.
Ce n’est pas mieux avec « Très chers élus » (Delcourt) où Gueguen, Tronchet et Terier se penchent sur 40 ans de financement politique. Après un tel réquisitoire et cette enquête choc, difficile de rapprocher les élites du peuple…
On se détendra avec la série « Valérian vu par… » : Virginie Augustin se confronte, avec « Là ou naissent les histoires » (Dargaud), à l’univers de Mézières et Christin. Ce dernier signe d’ailleurs le scénario de ce nouveau chapitre et son vieux complice y fait une apparition remarquée.
Enfin, on se précipitera sur « Tours » (Petit à Petit), où une foule de dessinateurs tourangeaux se sont alliés pour raconter, de Saint-Martin à la Révolution, l’histoire de notre ville. Passionnant et hyper bien documenté ! Hervé Bourit
LA SERIE
DAHMER
Sorti le 21 septembre dernier sur Netflix, « Dahmer » s’est rapidement hissé en tête des fictions les plus regardées sur la plateforme. Créée par Ryan Murphy – mister American Horror Story – elle retrace le parcours du serialkiller Jeffrey Dahmer, alias le Cannibale du Milwaukee. Mieux, elle est portée à bout de bras par un Evan Peters terrifiant, dont la prestation convaincante est impossible à prendre en défaut.
Précis dans sa reconstitution (l’épisode sur le procès est glaçant de réalisme), « Dahmer » surligne également à quel point la police a failli dans cette affaire. Jamais racoleuse, privilégiant le psychologique, la série prend aux tripes de bout en bout. Littéralement.
A.G.
Et c’est reparti pour une petite dose d’astrologie. Toutes les vérités sont bonnes à dire, et elles sont dans l’horoscope de tmv.
Bélier
Amour
Ne perdez pas votre temps
avec les Balances. Ils ne vous aiment que
pour votre pognon et votre postérieur
gracieux.
Gloire
Vous êtes autant respecté(e)
qu’une dinde le soir de Thanksgiving.
Beauté
…………… [écrivez le compliment qui
vous ferait plaisir, vu que vous râlez toujours
que l’horoscope est trop vilain avec
vous]
Taureau
Amour
La frustration sexuelle donne
l’impression de lire trois fois la même
chose.
Gloire
La frustration sexuelle donne
l’impression de lire trois fois la même
chose.
Beauté
La frustration sexuelle donne
l’impression de lire trois fois la même
chose.
Gémeaux
Amour
Sale semaine, parce que tout,
tout, tout est fini entre vous, tout, vous
n’avez plus la force du tout, tout, d’y
croire et d’espééééreeeer.
Gloire
Achetez-vous un Bescherelle et
retenez que les Si n’aiment pas les Rais.
Beauté
Et Lassie n’aime pas votre raie.
Mais ça, c’est une autre histoire.
Cancer
Amour
On dit que les yeux sont le
miroir de l’âme. Chez vous, c’est plutôt
le frigo.
Gloire
La fin du monde est prévue
samedi 12 juin 2039. Mais vous ne vous
en apercevrez pas, puisque vous serez
bourré(e) comme tous les samedis.
Beauté
Grattez-vous les croûtes.
Lion
Amour
Le sachiez-tu ? Victor Hugo
a intitulé son livre « Les Misérables »,
après avoir vu qui étaient les ex des
Lions.
Gloire
En verlan, Lion donne Noil.
Et en changeant une lettre, on obtient
Noël. Soit le jour où vous vous rendrez
compte que, comme tout un chacun,
vous êtes inutile sur Terre
Beauté
Une récente étude lituanienne
montre que sur vos réseaux sociaux,
les « likes » sur vos photos ne sont dus
qu’à vos amis qui connaissent votre ego
fragile.
Vierge
Amour
Sauvez la planète, faites
l’amour à un(e) hippie.
Gloire
Force est de constater que vous
êtes comme le H de hôpital. Vous ne
servez à rien.
Beauté
Il faut savoir rire de tout. Surtout
de votre physique.
Balance
Amour
Une récente étude hongroise
indique que l’infidélité fait grossir. (on
vous laisse passer sur la balance)
Gloire
« Sur la… BALANCE » ! EN
PLUS VOUS ÊTES BALANCE. SAI
RIGAULO HIN KESSKON RIGAUL !
Beauté
Foutu pour foutu, tentez la
p’tite cure de Botox.
Scorpion
Amour
Ouuuuh y a clairement baleineau
sous gravillon avec la personne qui
se trouve à gauche de vous…
Gloire
(de toute façon, vous bouffez
à tous les râteliers. Le Scorpion est lubrique)
Beauté
Et lubrique rime avec « brique ». Ce que vous prendrez
par malchance sur la tête dimanche
prochain. (pas grave, puisqu’esthétiquement, vous vous rapprochez du parpaing)
Sagittaire
Amour
En amour, vous vous comportez
comme des tourtereaux, mais
vous êtes surtout aussi gonflant(e)
qu’un pigeon.
Gloire
En parlant pigeon, c’est votre
surnom dans la vie professionnelle…
Beauté
… Mais on voulait pas balancer
hein ! (bon ok, c’est la personne
à votre droite qui a commencé à vous
surnommer ainsi)
Capricorne
Amour
Vous êtes à l’amour ce que
la pizza à l’ananas est à la gastronomie.
(ET VLAN DANS LES DENTS)
Gloire
Vous faites les prudes en
société, mais on sait très bien ce
qui se cache dans votre historique
Google…
Beauté
Votre ressemblance avec
Philippe Etchebest se fait de plus en
plus troublante.
Verseau
Amour
Petit complexe d’Oedipe qui
vous empêche d’avancer. Mais on ne
vous en veut pas, vous êtes Verseau.
Gloire
Force est de constater que vous
êtes aussi lent(e) qu’une saison de The
Walking Dead.
Beauté
Pas de chance. L’été n’a pas
changé votre peau de poulet.
Poissons
Amour
Moi au moins, je vous aime. Et
un sur 7,7 milliards, c’est déjà pas mal.
Gloire
Les Poissons sont nuls et n’arriveront
pas répéter 10 fois d’affilée
« l’abeille coule ».
Beauté
Poissons, ça rime avec morpion.
ET COMME DE PAR HASARD,
on a du mal à se débarrasser de vous.
Cette semaine, ce sont les Poissons qui prennent cher dans l’horoscope WTF de tmv. Pourquoi ? Parce que.
Bélier
Amour
Tout finit par une rupture. Allez
A+ !
Gloire
L’alignement de Vénus et de l’étoile
polaire vous rappelle que cela fait 283 jours
que vous n’avez pas eu de bonne idée.
Beauté
Vous allez vous inscrire à la salle
de sport pour cette rentrée. Ce qui n’a aucune
crédibilité, puisque vous n’irez jamais.
Taureau
Amour
Pas d’inquiétude. Tel le kebab, vous
aussi vous trouverez votre broche un jour.
Gloire
« L’art de la réussite consiste à savoir
s’entourer des meilleurs », disait Kennedy. Pas
d’pot, vous n’êtes entouré(e) que de boulets.
Beauté
Votre carrure de panini vous incite
à reprendre le sport.
Gémeaux
Amour
Essayez l’accent belge quand vous
faites l’amour ; ça rajoutera du piment à votre
vie.
Gloire
Vos ennemis essayent de vous mettre
des bâtons dans les roues. Mais tout va bien,
car par chance, vous n’êtes pas une voiture.
Beauté
Gémeaux rime avec « sent le chameau
». Si ça c’est pas une coïncidence…
#NousSachons
Cancer
Amour
La vache, à ce stade, c’est carrément
la famine pour vous !
Gloire
Bonne nouvelle, vos parents gagneront
au loto cette semaine. Mais vous renieront
dans la foulée. Désolé.
Beauté
Maux de tête en ce moment.
Consultez un médecin. (ou arrêtez de picoler)
Lion
Amour
Lors des moments coquins, votre
expressivité de bulot shooté sous Lexomil
vous porte préjudice.
Gloire
Aucune idée et je m’en contrefous 🙂
Beauté
Court sur pattes, crinière épaisse,
pelage fourni : pas de doute, vous êtes un
poney.
Vierge
Amour
Vous allez lui donner les 38 secondes
de sexe les plus folles de sa vie. C’est
bien, on est content pour vous.
Gloire
Pfeuh, les coups bas de vos ennemis
vous glissent dessus…
Beauté
… Ce qui est normal, vu que votre
peau est toute grasse. Beh.
Balance
Amour
La personne à votre droite vous
dira prochainement « Naaaan, mais tu comprends, j’ai peur de te perdre comme ami(e),
notre amitié vaut plus qu’un simple instant
de tentation, tu vois, tout ça… »
Gloire
Si vous avez passé une semaine
pourrie, n’oubliez pas que celle-ci le sera encore
plus.
Beauté
Votre rire de truie vous perdra.
Scorpion
Amour
Ce week-end, coup d’un soir avec
un(e) fan de Christophe Maé. Sinon, rien à
signaler.
Gloire
Regardez dans le ciel ! C’est un
avion ? C’est un oiseau ? C’est Superman ?
Non, c’est la dignité des Scorpions qui s’envole !
Beauté
Vous êtes bien trop sexy pour ce
monde. Laissez un peu de chance aux autres.
Sagittaire
Amour
Votre avenir sentimental est à
l’image de votre transit intestinal : totalement
bouché.
Gloire
Il n’y a que deux inventions du
démon sur Terre : les trottinettes électriques
et les Sagittaires.
Beauté
Par chance, vous êtes la plus belle
personne de toute cette fichue planète. (hop,
bien rattrapé)
Capricorne
Amour
Bonne nouvelle ! Netflix va vous
contacter pour réaliser une série sur votre
vie amoureuse palpitante. Qui n’aura donc
que 3 épisodes.
Gloire
Les Sagittaires vous détestent. Détruisez-
les !
Beauté
klejrizjor’ié »ju(oépi(uj’opiutjjgv
grfhtr 9048
Verseau
Amour
Regardez votre parcours amoureux
et vos ex, et constatez à quel point vous avez
des goûts étranges…
Gloire
La constellation du Macron vous
rappelle qu’il vous suffirait de traverser la rue
pour trouver du boulot.
Beauté
Vos défauts vous vont si bien…
qu’on ne voudrait pour rien au monde les
partager avec vous.
Poissons
Amour
Période de rut pour les Poissons
qui, du coup, choisissent vraiment
n’importe qui comme partenaires. (un
peu comme d’habitude en fait)
Gloire
Force est de constater que vos
références sont davantage Marc Dorcel
que Marc Levy.
Beauté
Vous avez un bras plus musclé
que l’autre. On se demande bien pourquoi,
hin hin hin…
Cette semaine, on a adoré le tome 2 de Department of truth, comics renversant, sans oublier un paquet d’autres BD dont celle de Véropée revisitant les Fables de La Fontaine. Pour le reste, on se nettoie les esgourdes avec le nouvel album de Machine Head et on fait un voyage dans le temps avec Woodstock 99 !
LE COMICS
DEPARTMENT OF TRUTH – TOME 2
On l’attendait de pied ferme, ce tome 2 ! (lire ICI) Pour cette suite, James Tynion IV et Martin Simmonds transforment l’essai, et de nouveau avec brio. Plongée infernale dans les thèses complotistes, Department of truth confirme son intelligence folle en balançant son lecteur à la frontière de la paranoïa.
On y retrouve le personnage Cole Turner, intégré au Département de la Vérité, assailli par le doute au fur et à mesure que les tulpas – ces formes tangibles créées par les sphères complotistes – s’incarnent dans le monde réel. Brillamment raconté, toujours emmené par un trait et un graphisme époustouflants, ce volume 2 pousse les curseurs encore plus loin, incorpore une dose d’ésotérisme, brouille les pistes et retourne la tête.
Un comics audacieux, compliqué, mais terriblement génial.
Aurélien Germain
LE DISQUE
MACHINE HEAD – ØF KINGDØM AND CRØWN
On appelle ça un retour en force… Machine Head revient ici par la grande porte, après un « Catharsis » plus que moyen. Cette fois, avec « Øf Kingdøm And Crøwn », la troupe à Robb Flynn distribue les mandales par paquet de douze.
Retour aux fondamentaux avec un morceau à tiroir pour débuter (l’excellent « Slaughter the martyr » et ses 10 minutes au compteur) et une tripotée de pépites thrashy et groovy à souhait (au hasard, la tempête sonore « Becøme The Firestørm » qui ne laisse pas indemne).
Grondant de colère, rageur et épique, ce disque sait toutefois se montrer nuancé et tout en maîtrise. Du metal musclé et costaud comme pas deux : Machine Head is back !
A.G.
À (RE)VOIR
CHAOS D’ANTHOLOGIE : WOODSTOCK 99
Mi-juillet, Netflix profitait de la torpeur estivale pour raviver les souvenirs de Woodstock 99, édition maudite du festival mythique. Au menu de ce qui se voulait un prolongement des belles années hippie (mortes, soit dit en passant, dès ‘69 avec la Manson Family) ? Chaleur écrasante, eau à 4 $, insalubrité, foule surexcitée voire quasi camée, agressions sexuelles, incendies et émeutes.
Le docu, signé Jamie Crawford, retrace en 3 épisodes comment le festival a viré au drame et s’est auto-dézingué (la cupidité édifiante de John Scher) en préférant la « money » au « flower power ». Un retour dans le temps passionnant ; idéal aussi pour revoir les prestations d’un KoRn au sommet de sa gloire, des Red Hot à poil et survoltés ou d’un Limp Bizkit apocalyptique.
A.G
LE COIN BD
LE RENARD, LE CORBEAU & TOUS LEURS POTOS
Impossible de faire comprendre un traître mot des Fables de La Fontaine à votre petit Jean- Eudes ? Cet ouvrage devrait vous aider ! Dans « Le Renard, le corbeau & tous leurs potos » (éd. La Boîte à Bulles), la Tourangelle Véropée revisite l’œuvre de La Fontaine avec humour et en la traduisant à coup de verlan, d’expressions d’aujourd’hui et autres anglicismes.
On y retrouve ainsi, par exemple, un corbeau qui parle de son « boss qui va faire un bide avec ses idées toutes claquées », tandis que le renard, opportuniste et machiavélique, le flatte un poil trop, vu que « dans l’vrai biz, pas d’pitié ». Une BD mignonne, maline, qui a également la bonne idée d’y incorporer les fables originelles.
A.G
LA SELECTION DE LA SEMAINE
« L’Homme à la tête de lion » (éditions Sarbacane) est la nouvelle pépite de Xavier Coste, avec cette histoire située dans le monde des bêtes de foire, de ces monstre chers à Ted Browning et son « Freaks ». Un récit âpre et prenant sur 208 pages.
Autre récit envoûtant, la nouvelle aventure de Corto Maltese, « Nocturnes Berlinois » (Casterman), démontrant une fois de plus le talent de Pellejero et Canalès. Se fondant dans l’univers de Pratt, en gardant leur propre identité, ils nous transportent dans un Berlin en 1924 au bord du gouffre.
L’intérêt ne faiblit pas non plus avec le T12 de Châteaux Bordeaux « Le Sommelier » (Glénat) où le scénario de Corbeyran et le dessin de Espé enchantent. Résultat ? Un polar viticole, une saga familiale et un thriller captivant.
Quelle sacrée découverte, cet Arthur Levrard ! L’auteur nous fait tordre de rire à chaque page avec ce « Brouhaha » (Delcourt) proprement infernal. Pas de limites pour ce nouveau prince de l’humour pince-sans-rire !
Enfin, on salue le génial mais trop méconnu Jean-Claude Gotting qui revient avec ce « Version originale » (Vertiges Graphiques). Dans un jeu graphique subtil, il partage son amour du cinéma à travers un dispositif de lecture bluffant, entre réalité et fantasmes.
Nouvelle semaine, nouvel horoscope et nouvelle dose de prévisions astrologiques 100 % véridiques.
Bélier
Amour
Uranus est
sous l’impulsion de l’étoile polaire en
5e décan. Ce qui signifie que votre semaine
amoureuse sera toute pourrie.
Gloire
L’automne approche. Les
feuilles vont tomber et s’échouer au sol.
Comme votre dignité samedi soir.
Beauté
Quand on vous parle, vous
avez l’expressivité d’un pigeon.
Taureau
Amour
D’après une récente étude, la canicule
de l’été 2022 était en fait due à votre
libido on fire (coucou les baraques à frites)
Gloire
Triste mais vrai, vous êtes du genre
à écrire « comme même » et « ils croivent »
Beauté
Graou, vous êtes tellement mignon(ne) et délicat(e) que vous rotez des
fleurs <3
Gémeaux
Amour
Etonnant mais vrai, vous aurez
l’embarras du choix, puisque tout le monde
vous désire et vous veut.
Gloire
Vous avez foi en l’avenir. Mais
l’avenir n’a pas foi en vous. Bisou.
Beauté
Le sachiez-tu, la vraie citation
de Jean-Paul Sartre dit en réalité : « L’Enfer,
c’est les autres et les Gémeaux. »
Cancer
Amour
Utilisez un moyen de contraception.
Ne faites pas la même erreur que vos
parents.
Gloire
Semaine hyper bof, pour un signe
tout aussi bof.
Beauté
On ne dira rien, mais voici un
indice : dans votre prochaine liste de courses,
il y aura un dentier et des couches.
Lion
Amour
Ô joie, la malédiction aztèque
lancée il y a 900 ans sur vous et votre vie
amoureuse s’arrêtera enfin demain.
Gloire
Lundi, vous filerez un coup de
main à un homme-tronc. Ce qui, du coup,
ne servira à rien.
Beauté
Vous êtes comme une vitre super
bien lavée. Très propre, mais totalement
transparent(e) aux yeux des gens.
Vierge
Amour
Le dernier film vu résumera votre
vie coquine du moment.
Gloire
Tout ce qui ne tue pas rend plus
fort. Pourtant, vous êtes vachement faible.
Beauté
Vous participerez à un concours
de lévriers afghans. Pas surprenant avec votre
poil soyeux.
Balance
Amour
Votre pire ex ressurgira de manière
inopinée. Bon courage !
Gloire
Tout le monde s’en fout de ce que
vous racontez. Mais c’est pour ça qu’on vous
aime.
Beauté
Regardez-vous dans un miroir et
constatez à quel point vous êtes la perfection
incarnée. Et aucun rapport avec le fait que
l’astrologue de tmv soit Balance évidemment.
Scorpion
Amour
L’amour arrive à grands pas. Il/
elle chaussera du 47.
Gloire
Vous deviendrez ami(e) avec un
« bobo », qui a créé sa « start-up », et emmène
sa « trottinette ELECTRIQUE », en « tracances
». (un avant-goût de l’Enfer)
Beauté
Coup de folie pour les Scorpions
qui décideront de se faire un tatouage tribal
dans le bas du dos.
Sagittaire
Amour
Sex appeal pour les 2e décans.
Sexe à pile pour tous les autres.
Gloire
Force est de constater que vous ne
baissez jamais les bras…
Beauté
… Ce qui est bien dommage,
puisque vous sentez fort des aisselles.
Capricorne
Amour
L’amour vient frapper à votre
porte ! Mais vous entendez que dalle, puisque
vous êtes sourd(e) comme un pot.
Gloire
Vous avez du mal à voir la vie en
rose. Ce qui est normal, puisque le monde
est noir, triste, terne et que nous allons tous
bientôt mourir.
Beauté
Pas cette semaine.
Verseau
Amour
Les Verseaux sont les plus fidèles
en amour. De parfaits caniches !
Gloire
Aucune. Et ce, depuis votre naissance.
Beauté
Samedi, la gare de Tours sera évacuée
en raison de la présence d’une bombe.
Mais cette bombe, c’est vous (poooh !)
Poissons
Amour
Si vous étiez un plat, vous seriez
une raclette. Car on a tout le temps envie de
vous. MOOOH !
Gloire
Mauvaise surprise cette semaine.
Vous apprendrez que vos parents vous ont
échangé(e) à la naissance.
Beauté
Un passager vous cédera sa place
dans le bus. Vous êtes donc soit enceinte, soit
tout simplement un vieux croûton.
D’humeur massacrante à cause de la rentrée ? C’est le moment de prendre sa dose d’astrologie à la sauce tmv !
Bélier
Amour
Dur dur d’être en relation avec
vous. On dirait un couple tout droit sorti de
Confessions Intimes.
Gloire
N’oubliez jamais que les blagues les
plus courtes sont les moins longues.
Beauté
Élu(e) personne la plus sexy de
toute la rue Nationale, le dimanche à 21 h.
Taureau
Amour
Les voies du
Seigneur sont impénétrables, ELLES
AU MOINS.
Gloire
Le sachiez-tu. D’après National
Geographic, la grenouille-taureau s’attaque
à tout ce qui bouge, à condition que
ce soit plus petit qu’elle. Bref, exactement
comme vous.
Beauté
Super chouette, vous allez
être embauché(e) pour jouer dans le film
Flasque & Furious.
Gémeaux
Amour
Pourquoi lire le Gorafi, alors qu’il
suffit de jeter un œil à votre vie sentimentale ?
Gloire
Un artiste de rue vous abordera
cette semaine pour vous dire : « Coucou, tu
veux voir Magritte ? »
Beauté
Vous vous offrirez une séance de
dépressurisation dans un avion, pour faire
péter tous vos points noirs.
Cancer
Amour
Cessez d’accuser votre miroir cassé
pour votre malheur sexuel et remettez-vous
en question.
Gloire
Force est de constater que vous
n’êtes qu’un vieil homoncule. (ah, vous voilà
sur Google, puisque vous ne connaissez pas
ce mot)
Beauté
Un arrêté préfectoral vous imposera
d’acheter un cache-tétons pour le
bien-être de la société.
Lion
Amour
Riez de votre désespoir sentimental.
Il n’y a de toute façon plus que ça à faire.
Gloire
Vous deviendrez l’égérie d’une
marque de préservatifs lors de la prochaine
pleine lune.
Beauté
En parlant de lune, la vôtre est
très mignonne. (clin d’oeil lubrique)
Vierge
Amour
Débarrassez-vous de cette chose
superflue et stressante Et qué s’appelerio votre
partenaire.
Gloire
Elon Musk vous contactera pour
vous envoyer sur Mars. Mais seul(e). Et sans
amis. Comme d’hab, en fait.
Beauté
Les vacances n’ont pas eu l’effet
escompté ; vous êtes gaulé(e) comme un
salami. Ça n’impressionne personne.
Balance
Amour
L’été ne vous réussit pas, vous êtes
lubrique comme un bonobo.
Gloire
Cette semaine, vous resterez vivant(e). Une fois de plus ! Bravo mes petits
mammifères.
Beauté
Harry Potter va vous appeler. Il
aimerait récupérer son balai que vous avez
coincé là où je pense.
Scorpion
Amour
Aaaah, les bonnes « excuses »
des Scorpions… Allez, petite cure de mythoprane,
3 fois par jour.
Gloire
Sympas vos goûts musicaux. On
dirait la Fête de la musique d’un Ehpad.
Beauté
Très joli style vestimentaire en
ce moment. Ça vous donnerait presque l’air
intelligent(e).
Sagittaire
Amour
Votre vie sentimentale ressemble
à un film d’auteur estonien : c’est long, chiant
et il ne se passe rien.
Gloire
C’est un fait : au boulot, vous attirez
les cons. Il suffit de voir les collègues qui
gravitent autour de vous.
Beauté
Faites quelque chose avec vos
dents. Surtout avec une grande gueule
comme la vôtre.
Capricorne
Amour
Impossible de détailler votre semaine.
Voici donc vos mots-clés : cravache,
poney, slip en cuir, mortadelle, Kev Adams.
Gloire
Les gens pensent que vous êtes bête.
Alors que vous êtes simplement vous-même.
Beauté
Les gens pensent que vous êtes
vous-même. Alors que vous êtes simplement
bête.
Verseau
Amour
Vous découvrirez les joies du célibat
d’ici peu : bouffer seul(e), pleurer sur
son triste sort et se gratter les fesses sans
personne qui râle
Gloire
Pas de bol pour vous. Vous apprendrez
dans cet horoscope que vous êtes
la risée du quartier.
Beauté
N’oubliez pas que vous êtes toutes
et tous belles et beaux. Sauf un(e). Mais je
ne dirai pas qui.
Poissons
Amour
Finalement sous la couette, à part
ressembler à un gros lamantin sous Xanax,
vous ne faites pas beaucoup d’efforts.
Gloire
Troublante coïncidence : en changeant
18 lettres à Poissons, on obtient « l’idiot
du village ».
Beauté
Les gens changent de trottoir
quand il vous voient. Posez-vous les bonnes
questions.
Un numéro de tmv spécial été et vacances ? Il fallait bien que notre chronique resto aille aussi en ce sens ! Alors, la rédac’ s’est dit qu’elle allait voyager et partir en Grèce… mais sans bouger de Tours.
Envolons-nous donc du côté de la place Plumereau, avant de bifurquer rue du Dr Bretonneau ! C’est là qu’on a pris notre aller simple pour le pays de Socrate (ou de Nikos Aliagas, c’est selon). Ici, le restaurant Dionysos ravit les papilles de celles et ceux qui ont envie d’une découverte culinaire. Cuisine grecque et tradi à tous les étages, l’établissement joue la carte du fait-maison, que ce soit sur place ou à emporter.
Nous, on choisit de rester dans l’ambiance. On s’installe, pieds sous la table, à jeter un œil au décor bien sympathique. Pour l’entrée, il est évidemment impossible de louper la pita, ce pain grec bien connu. Un délice ! Avec ça, ce sera halloumi, pour une dose de fromage chypriote. Il est grillé au lait de vache, de brebis et de chèvre.
À noter qu’il est aussi possible de tenter des entrées froides, comme le ktipiti (poivron rouge de Florina et yaourt grec) ou le tahini, de la purée de sésame.
Steaks de courgettes, yaourt grec et khoriatiki
Pour la suite, le dépaysement continue ! Elle nous faisait de l’œil, cette nouvelle recette : alors on suit les conseils du chef et on tente le kolokithokeftedes. Très pratique à écrire (*les plaintes pour orthographe grec sont à déposer sur notre boîte mail*), ce plat est populaire sur les îles.
On dévore ces steaks de courgettes pleins de goût et croustillants. Des saveurs encore plus prononcées par l’accompagnement, du yaourt grec et de la khoriatiki, une salade (qu’on aurait toutefois aimé plus conséquente) dans laquelle on retrouve de la féta, des olives de Kalamata, un peu d’huile d’olive, de la tomate et du concombre.
Un bien bon repas donc, passé dans une atmosphère chaleureuse, qui fait voyager. Finalement, seule la pierre de tuffeau de l’établissement nous rappelle que l’on est bien… à Tours et non en Grèce !
> L’addition : entrées entre 3,50 € et 7 €, sauf la pita à 1,50 €. Plats : comptez 15 € pour le gratin oussaka ou les brochettes. Un papoutsaki (aubergine farcie) revient à 17 €. Les desserts sont à 5 € environ. > Option végé (13 et 15 € le plat). > C’est où ? Au 31, rue du Dr Bretonneau. Ouvert du mardi au samedi, de midi à 14 h et de 19 h à 22 h. Sur place, à emporter click ‘n’ collect (sur dionysostours. fr), livraison. > Contact : 02 19 03 70 41. Ou sur les réseaux : instagram. com/dionysos. cuisinegrecque et facebook.com/rgdionysos
Pas de sea, ni de sex, ni de sun : pour ces vacances d’été, l’astrologue de tmv vous a concocté un horoscope spécial. Et par chance, personne ne sera épargné. Mais pourquoi est-il si méchaaaant ?
Bélier
Amour
Désespéré(e) comme vous
l’êtes, autant tenter un petit flirt estival
avec un(e) Sagittaire (ouais je
sais, c’est dur).
Gloire
Vous êtes un peu le Penseur
de Rodin. Mais uniquement
quand vous êtes aux toilettes.
Beauté
Force est de constater
que votre ressemblance avec une
Knacki® cet été sera troublante.
L’accessoire de l’été
Une place
de spectacle pour Jean-Marie Bigard.
Votre côté beauf-prout-zizi
n’attend que ça.
Taureau
Amour
Arrêtez de faire ces tests de
compatibilité amoureuse avec tel ou
tel signe… Tout le monde sait qu’on
aime les Taureaux juste parce que ce
sont de bons coups.
Gloire
Des fois, la vie, c’est comme
des WC. Il faut savoir tirer la chasse.
Beauté
C’est en regardant vos tenues
vestimentaires qu’on se rappelle que le
ridicule ne tue pas.
L’accessoire de l’été
Une loupe.
Pour chercher votre dignité.
Gémeaux
Amour
Yahouuu bientôt les vacances
d’août : le retour du grand soleil, des
Allemands en short sandalettes et de
votre ex.
Gloire
Tout vous sourit cette semaine
! Même Kim Jong-un. (et soudain,
l’astrologue de tmv disparut de
la planète)
Beauté
Force est de constater qu’au
réveil, vous ressemblez à Michel
Houellebecq.
L’accessoire de l’été
Un rasoir.
Inutile de vous dire pourquoi, Demis
Roussos.
Cancer
Amour
Mois de juillet chaud bouillant,
vos hormones seront en ébullition :
on vous surnommera donc baraque à
frites (comme d’hab, en fait)
Gloire
Une sombre étude lituanienne
affirme que Cancer est le signe astro
sur lequel les pigeons font le plus souvent
caca.
Beauté
Aïe, vos narines ressembleront
à deux puits sans fond. La faute à
vos 38 tests PCR que vous ferez pour
être prêt(e) pour la rentrée.
L’accessoire de l’été
Un string en
cuir. Pour préparer comme il se doit
votre séjour d’été au DONJON.
Lion
Amour
Vous ferez de nombreux
rêves érotiques durant ces vacances. En
cherchant leur signification sur Google,
vous vous rendrez compte que vous
êtes juste taré(e).
Gloire
Vous passerez vos vacances
nu(e), seul(e), à pêcher le saumon sur
un rocher. Et ça, c’est beau
Beauté
Méfiez-vous des Balances. Vos
parents vous remplaceront par l’un(e)
des d’eux, bien plus canon que vous.
L’accessoire de l’été
Un lardon.
Ce qui, esthétiquement, est ce qui se
rapproche le plus de vous.
Vierge
Amour
Saturne entre dans votre
champ astral avec l’étoile polaire. Aucune
idée de ce que ça signifie, mais
vous serez quand même célibataire
en août.
Gloire
Un enfant nul (pléonasme)
vous tiendra tête en répondant
« NAN ! » à tout ce que vous dites. Et
vous n’aurez aucune répartie. Pleurez.
Beauté
Même un panda sous Lexomil
semble plus enjoué que vous.
L’accessoire de l’été
Un poney.
Pour partir nu(e), sur son dos, vers des
contrées faites de fleurs et de paillettes.
Balance
Amour
La CATA totale ! Vous allez
perdre votre boulot, vos cheveux, votre
amour-propre, les gens vous lanceront
des cailloux et… oh non pardon, c’était
pour les Poissons, ça !
Gloire
Les gens aiment beaucoup
parler avec vous. Cela leur permet de
se rendre compte que leur vie n’est pas
aussi pathétique que la vôtre.
Beauté
Vous êtes comme André Rieu.
Vous ne vieillissez pas.
L’accessoire de l’été
Un préservatif,
pour vous protéger. C’est à cause d’imprudents
qu’on se retrouve maintenant
avec des stars de téléréalité.
Scorpion
Amour
Vous devrez choisir entre Julien
Lepers et Christine Boutin pour
passer une nuit. Cruel dilemme.
Gloire
Sur la route des vacances, vous
vous embrouillerez avec un automobiliste
après lui avoir crié « je te conchie,
dindonneau ! ».
Beauté
En changeant 3 lettres à Scorpion,
on obtient « excès de sébum pour
cet été ». Voilou.
L’accessoire de l’été
Un petit fouet.
Parce que ouuuuh vous avez été très
vilain(e)…
Sagittaire
Amour
Vous êtes le Mélenchon des
coquineries : toujours insoumis(e).
Gloire
Si vous arrivez prononcer 5 fois
de suite le mot allemand le plus long
« Rindfleischetikettierungsüberwachungsaufgabenübertragungsgesetz »,
l’équipe de tmv vous offrira un verre.
Beauté
Sur la plage, on vous confondra
avec de la mie de pain.
L’accessoire de l’été
Un corbeau.
Annonciateur de la fin des temps. (ah
oui, au fait, c’est prévu pour le 28 août,
à 14 h 39)
Capricorne
Amour
Les Capricornes sont cool, doux, aimants et aimés, ils sont parfaits
et majestueux…
Gloire
… AHAHA on déconne, les Capricornes
sont juste comme les autres,
à vouloir un horoscope sympa qui les
flatte, alors qu’ils ne sont rien.
Beauté
Le « summer body » est une
connerie sans nom. Encore un truc inventé
par un Capricorne…
L’accessoire de l’été
Un cache-tétons.
Les vôtres ressemblent à du salami.
Verseau
Amour
L’amour n’attend pas. Ce qui
tombe bien, puisque vous êtes de toute
manière toujours à la bourre.
Gloire
Oh bah l’important, c’est d’y
croire, comme disait je sais plus quel
mec barbu. Disons, euh, Platon.
Beauté
Votre carrure de tranche de
massepain fera quelques jaloux/ses
cet été…
L’accessoire de l’été
Du déodorant.
Car vous n’en avez visiblement toujours
pas compris l’utilité…
Poissons
Amour
Vous aurez des nouvelles de
votre ex qui a un Q.I de poireau. Mais
vous aimez les légumes.
Gloire
Conseil d’ami, ne lisez pas la
partie « Amour » de l’horoscope des
Balances. Kissou.
Beauté
Les Poissons seront les plus
sexy de tout l’été. (on dit ça, car vous
êtes le dernier signe qu’on rédige et on
n’a plus d’idées)
L’accessoire de l’été
Un téton de poche. Car vous allez perdre l’un des
vôtres sur la plage cet été, ce qui est
tout de même assez con.
Cette semaine, on se met « Supernova » des Nova Twins dans les oreilles, tout en lisant notre sélection BD, avant de jeter un œil aux lauréat(e)s du Prix Maya à Tours et d’avoir la petite info Netflix sympa…
LE CD
NOVA TWINS – SUPERNOVA
Retour en force du duo Amy Love (guitare) et Georgia South (basse) ! Le duo londonien vient nous mettre une petite claque derrière la nuque avec l’excellent « Supernova », album coup-de-boule qui a le culot de mélanger tous les genres, sans verser dans l’opportunisme musical ou le grand n’importe quoi.
Rap et hip hop, électro, gros rock costaud, tout y passe et les Nova Twins passent tout ça au shaker pour accoucher d’un disque accrocheur au possible, mélodieux et mélodique, rageur et rythmé, tranchant comme une lame de rasoir. Les baffes s’enchaînent (« Toolbox » fera un malheur en live), portées par une basse vrombissante qui remue les tripes. Un album tout en contraste, 100 % réussi.
Aurélien Germain
La sélection BD
On a adoré la nouvelle série d’Eric Stalner, Bertille& Bertille, quiavec « L’ÉtrangeBoule rouge » (éd. Grand Angle) propose un duo iconoclaste entre un policier et un jeune bourgeoise, confrontés à un phénomène paranormal. Le dessin est superbe et le scénario bluffant, avec une résonance à l’actualité.
Avec « Le Serpent à deux têtes » (Soleil), Gani Jakupi démontre l’étendue de son talent en nous emmenant aux prémices de l’histoire de l’Australie avec un récit troublant sur ce qui fait l’identité d’un homme. Un roman graphique saisissant. Henriet et Yann continuent de nous entraîner sur les traces de l’aviatrice Bessie Colman avec ce Black Squaw, dont le T3 « Le Crotoy » (Dupuis) livre une aventure originale entre récit historique et aventure d’aviation.
« BFF » (Delcourt) est un récit complet signé Cadene, Safieddine et Fabre, qui nous plonge aux côtés d’une bande d’amis, où le mensonge et la dissimulation semblent être la règle. Soit 256 pages sur notre société contemporaine, ses affres et ses tourments. On terminera avec le tome 2 d’Idéfix et les Irréductibles, « Les Romains se prennent une gamelle » (Albert René), bourré d’aventures trépidantes, illustrées par Penech et Bastide.
Hervé Bourit
PRIX MAYA : LES LAURÉATS
Le 18 juin dernier, se tenait à Tours la Vegan Place et avec elle, son prix littéraire animaliste. Le Prix Maya – son petit nom – a sacré Sophie Hénaff, pour le roman « Voix d’extinction » ; Marie Pavlenko et Camille Garoche, pour le livre jeunesse « La Plus belle du monde » ; et Badger pour la BD « Des graines et du boudin ». Le jury était notamment constitué de Camille Silvert, Sophie Wyseur et Audrey Jougla.
A.G.
> facebook.com/prixmaya
NETFLIX : CHABAT ET ASTÉRIX
Ça y est ! Alain Chabat a bouclé l’écriture des cinq épisodes du « Combat des chefs », une mini-série d’animation 3D, adaptée de l’album d’Astérix. Cette production sera diffusée sur Netflix et remet mister Burger Quiz dans la marmite, vingt ans après son cultissime « Mission Cléopâtre ». Pour cette série, Chabat collabore avec Benoît Oullion qui écrivait également les sketchs de Burger Quiz, justement, et Pierre-Alain Bloch, cocréateur de « Avez-vous déjà vu… ? ». Est-ce qu’on attend ça avec impatience ? Oh que oui !
Gros dossier cette semaine, dans notre numéro 420 de tmv : on vous a préparé un bon petit programme des festivals à faire, en Indre-et-Loire, histoire d’apprécier votre été comme il se doit.
Enfin ! Après deux étés quand même assez perturbés, c’est le grand
retour de la vraie saison des festivals. Et l’Indre-et-Loire ne manque pas
de ressources en la matière. Pour tous les goûts et dans toutes sortes
d’endroits, des grandes affiches à la programmation la plus pointue, tout le
monde peut y trouver son bonheur.
Il est temps de retourner flâner au vent de nos festivals et, pour vous y aider, on vous a concocté un petit guide (non-exhaustif) des temps forts de notre été tourangeau.
C’est devenu une adresse incontournable à Tours, et plus particulièrement à Tours Nord : on a goûté aux fameux burgers du Tatoué Toqué !
Elle a ouvert ses portes il y a tout juste un an et demi (oui, vous avez bien compté, c’était en plein confinement) et l’adresse fait déjà figure d’institution. On exagère à peine.
Nous arrivons sans réservation et, à la petite mimique de la personne qui nous accueille, nous comprenons que ce n’était pas la meilleure idée du siècle. Coup de chance, il y a tout de même une table pour nous. Il faut dire que l’endroit et surtout son chef Benoît Sanchez, ont pas mal fait parler d’eux, ces derniers temps.
À l’automne 2021, il décrochait le titre de meilleur burger au Sirha de Lyon et décidait, dans la foulée, de partir représenter la France au Mondial du burger, à Dallas. Une aventure finalement contrariée par le Covid et, surtout, par la douane américaine. Tout ça pour dire que nous sommes ici dans ce qui est devenu, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, le temple du burger gastronomique à Tours.
Une dizaine de burgers et une carte régulièrement modifiée
À la carte, qui change tous les trois mois, une petite dizaine de burgers auxquels s’ajoute la recette du moment (en vigueur pendant deux semaines). Parmi les intitulés qui fleurent bon les années 80 (on y reviendra…), notre choix se porte sur un Porky te Vas, à l’effiloché de Roi Rose, avec confit d’échalotes, pickles et roquette. Le tout est servi avec une généreuse portion de pomme de terre façon chips et une salade céleri-betterave. Les goûts sont francs, c’est gourmand, original… et copieux.
Benoît Sanchez a travaillé dans de nombreux et excellents restaurants gastronomiques et il compose ses recettes comme on invente un plat. Pour la réalisation, il a la même exigence. Tous les matins, il se lève aux aurores pour confectionner lui-même son pain, préparer ses viandes, ses pickles et ses sauces. Il sélectionne avec soin ses produits, en local autant que possible et de saison, bien sûr.
Pas la place pour un dessert, en ce qui nous concerne, mais le temps pour une petite flânerie dans le restaurant. Benoît est un fan de pop culture et des années 80. Il y a là, des pièces de collection qui agissent sur certains comme de véritables machines à remonter dans le temps. Ah, ces jolis bonbons chimiques dans un présentoir Goldorak…
Matthieu Pays
> L’addition : burgers de 15,50 à 19,90 €. Deux plats de viande dans les mêmes prix et une salade à 14,90 €. Pour les desserts, comptez de 5,20 € pour la glace à 8,50 € pour la tartelette citron nougat. > C’est où ? Au Centre commercial de l’Horloge (16, rue du Maréchal-Joffre), à Tours Nord. Ouvert le lundi, de 11 h 30 à 14 h et du mercredi au samedi, de 11 h 30 à 14 h, de 18 h 30 à 21 h. Dimanche, de 11 h 30 à 14 h. > Contact : Tél. 02 34 53 53 39. Sur la page Facebook Le Tatoué Toqué ou le site internet letatouetoque.fr + Instagram Restaurant Le tatoué Toqué
Canicule le premier week-end, début sous des trombes d’eau pour le second, avant le retour du soleil ! Mais pas de quoi décourager les festivalier(e)s du Hellfest qui, durant quatre jours supplémentaires, ont pris une nouvelle (grosse) dose de metal. Notre compte-rendu !
Hellfest pluvieux, Hellfest heureux (quand même)
En débarquant de nouveau à Clisson, pour ce deuxième week-end d’affilée du Hellfest, c’est un sublime ciel gris et de magnifiques nuages bien moches qui nous accueillent. Comparé aux 17, 18, 19 juin, la température a chuté de… 20 degrés. Rien que ça. De la canicule qui nous a fait perdre 32 litres de sueur et 10 kg de gras, voici désormais madame Pluie qui s’abat par averses sur le site clissonnais.
Vendredi 24 juin, le jugement est sans appel : la boue aura eu raison de notre première paire de baskets et le soir, nos orteils ressemblent à des Knacki® mouillées. Mais le metal réchauffe.
Des chiffres ahurissants
420 000
Cette 15e édition du Hellfest – on l’a dit – est synonyme de démesure. Sur ces 7 jours, 420 000 festivalier(e)s réuni(e)s pour l’amour du metal (et de la bière, mais chut). Les 350 groupes se répartissent sur 6 scènes, ratissant large en représentant des dizaines de genres musicaux.
Boire un petit coup et manger ? Toujours possible partout sur les dizaines d’hectares du festival.
800 000
Entre 700 000 et 800 000 litres de bière ont été écoulés durant tout ce Hellfest, a estimé Ben Barbaud, big boss du festival. Mais – ô fichtre diantre, malheur ! – c’est 15 % de moins qu’une édition normale, « la faute » à une canicule qui aura poussé les metalleux à préférer l’eau (c’est bien) au breuvage houblonné.
5 000
Le nombre de bénévoles qui ont œuvré tout du long. 3 000 d’entre eux ont même fait les deux week-ends !
900 m2
La taille de la « loge » de Metallica, tête d’affiche de cette 15e édition, d’après le journal Ouest France. En fait, il s’agit surtout d’un mini-village, où s’affaire un staff de 120 personnes, installé exceptionnellement pour ce groupe mythique jamais venu au Hellfest.
300 000
En litres, la quantité de fioul utilisée pour l’ensemble des groupes électrogènes durant cette semaine.
74
C’est l’âge du légendaire ALICE COOPER qui a délivré un concert fun à souhait le vendredi, un spectacle, un vrai de vrai.
Y a pas d’âge pour écouter du metal !
17
En moyenne, le nombre de kilomètres que la team tmv parcourait par jour. (PS : si quelqu’un a une bonne adresse pour les massages de pieds…)
La dose de claques
[Lectrice, lecteur, on te connaît : si tu t’ennuies, tu peux aller en fin d’article pour lire notre baffouille sur la déception de cette édition ou sur le concert magique de Metallica]
Difficile de ne pas trouver son bonheur avec une telle programmation. Celui ou celle qui n’aura rien à trouver à se mettre sous la dent sera condamné à se farcir l’intégrale de Christophe Maé. Une fois de plus, c’était totale régalade.
On retiendra notamment la prestation absolument hallucinante de NINE INCH NAILS. Le groupe de Trent Reznor, que le Hellfest draguait depuis tant d’années, a enfin mis les pieds à Clisson. En mode machine de guerre. Set imparable (« Wish » en deuxième titre, façon pichenette de bûcheron), mur du son qui décolle les plombages, jeu de lumières ultra-réfléchi… La perle noire du metal indus aura mis le Hellfest à genoux.
On attendait de pied ferme, le samedi à 13 h (l’équivalent de 6 h du mat’ quand on est au Hellfest…), HUMANITY’S LAST BREATH. Un nom poétique qui signifie « Le dernier souffle de l’humanité ». Bref, une bonne dose d’optimisme en vue ! Là encore, une bonne baffe des familles, puisque les Suédois ont mis tout le monde d’accord avec leurs rythmiques syncopées et visqueuses, ces guitares sous-accordées plongeant dans les abysses de la noirceur, le tout avec une voix d’outre-tombe qui vous rappelle que oui, la fin du monde est bel et bien pour bientôt.
Humanity’s Last Breath : douceur, poésie et optimisme au Hellfest.
Dans un registre totalement différent, THE RUMJACKS a balancé son punk celtique devant une fosse bouillonnante (coucou, j’ai perdu un pied), riffs sautillants imbibés de Guinness, pour une dose de bonne humeur et un public chauffé à blanc, où l’on a pu dénombrer 12 slammeurs au mètre carré durant tout le show.
Récemment passé par Joué-lès-Tours, IGORRR a pulvérisé la scène malgré un retard de 15 minutes, amputant un set joué à cent à l’heure. Quant à MONKEY 3, le groupe suisse a offert une partition confinant au sublime, avec son stoner psyché sans paroles. Le concert, de toute beauté, s’est fini par l’extatique « Icarus » qui – on l’avoue, moquez-vous – nous a fait couler une larme.
Pas du tout metal, mais diablement superbes, NYTT LAND (du folk nordique très chamanique) et MYRKUR (un set acoustique folk danois) auront permis une bouffée d’air frais pendant ce week-end.
Car avec MIDNIGHT, la température est remontée de quelques degrés : prenez du punk, saupoudrez de speed metal, ajoutez-y trois musiciens encagoulés dont on ne voit pas le visage, et ça donne un concert totalement maboule, finissant sur un public en feu, des cordes de basse arrachées et des types se tapant leurs instruments sur le crâne. Normal.
Midnight, quasi incognito au Hellfest…
Oh, un OVNI !
On ne misait pas grand-chose sur DIRTY SHIRT, mais c’est probablement l’une des prestations les plus remarquées et remarquables de ces dernières années au Hellfest ! Au menu ? Du metal roumain, mâtiné de folklore de Transylvanie, avec 28 (!) personnes sur scène (grosse guitare, flûte, choeurs féminin, violons et autres), pour un joyeux bordel aussi accrocheur que fantasque. En un mot comme en cent : génial.
Et la palme de la déception revient à…
Tu l’attendais, ce moment, où tmv crache son fiel. C’est pourtant avec douleur que l’on écrit ça, car la déception 2022 aura été… GUNS ‘N ROSES. Le groupe mythique de notre adolescence, ce par quoi tout a commencé, « THE truc à voir une fois dans sa vie » comme dirait mamie Guiguitte. D’autant qu’il s’agissait de la formation originale… Las. Si Duff et Slash ont été impériaux, Axl Rose a rendu ces 2 h 30 (interminables) de concert douloureuses, avec un chant aux fraises et des envolées façon canard ramolli coincé dans une porte.
Evidemment, des « Welcome to the jungle » et « Live & let die » sont toujours un orgasme auditif… Mais rien n’y fait, difficile d’entrer dans ce set aux allures de jam entre potes (pourquoi caser une reprise d’ACDC en… 4e morceau ??), desservi par un son brouillon sur certains titres. Bref, on pleure des larmes de sang. Tristesse.
Metallica, en maître sur le Hellfest
Dimanche 26 juin, dernier jour. Plus de guibolles, plus de panards, le corps suintant la bière et les lingettes pour bébé (on n’avait que ça pour se nettoyer, désolé) : mais pas l’temps de niaiser, car c’est à ce moment-là que METALLICA devait marquer le Hellfest au fer rouge. Le groupe légendaire est attendu depuis des années et des années. Ce Graal, Ben Barbaud le convoitait depuis bien longtemps, alors que tous les groupes cultes (Iron Maiden, Kiss et compagnie) sont déjà passés sur les terres clissonnaises.
À ce moment-là, le site est en ébullition. Blindé. Trop. L’orga’ a fait venir de nombreux invités et des milliers de personnes ont acheté un pass 1 jour juste pour le groupe. La circulation se fait centimètre par centimètre et il y a BEAUCOUP trop de monde. Un enfer.
Mais quand l’intro d’Ennio Morricone se fait entendre, tant pis, c’est l’excitation qui reprend le dessus. Les Californiens débarquent enfin à Clisson. Mastodonte musical (plus de 150 millions d’albums vendus dans le monde, dont un « Black Album » à 30 millions…), METALLICA dicte sa loi. Triplé « Whiplash », « Creeping Death », « Enter Sandman » pour débuter (« Bon, on a joué les plus connues, qu’est-ce qu’on peut faire maintenant ? », sourit James Hetfield), petites surprises au menu (« No Leaf Clover » ou le plutôt mal-aimé « Dirty Window »), l’incontournable ballade « Nothing Else Matters » reprise en choeur par 60 000 personnes, ou encore un « Damage Inc. » orgasmique en fin de set…
En deux heures, METALLICA aura prouvé son statut de « star » (même si l’on regrette un petit manque de mise en scène). La preuve, même le ciel s’est illuminé pour lui, avec un feu d’artifice grandiose et XXL pour clôturer cette 15e édition.
Rendez-vous les 16, 17 et 18 juin 2023 pour un retour en Enfer.
Depuis peu, le quartier de la gare compte un nouveau-venu. Paula a ouvert ses portes rue Charles-Gille : on y est allé pour découvrir leur cuisine du midi.
Ah, ce n’est pas peu dire qu’il y a de quoi faire chez le nouveau-venu de la rue Charles-Gille ! Visez un peu les propositions de Paula : le midi en semaine ? C’est cantine. L’après-midi ? C’est coffee shop. Le week-end ? Brunch. Et pour finir, l’établissement propose aussi des afterworks le jeudi et vendredi. Rien que ça !
On avait déjà un oeil sur l’ouverture de Paula qui avait commencé à faire son teasing sur les réseaux sociaux. Céline et Maxime, les gérants, ont repris le lieu précédemment occupé par Les Frangins. Céline a « toujours eu envie d’ouvrir son propre commerce » et Maxime « est un passionné de cuisine », racontait le couple dans sa campagne de financement Ulule. Résultat : voilà un bel endroit qui a plusieurs cordes à son arc.
De la salade grecque au bun cheddar pastrami
Pour notre part, on a voulu tester la partie restauration (puisque c’est l’esprit de cette rubrique, c’est bien, vous suivez au fond !). Va donc pour un mardi midi, où l’on s’installe sur la petite terrasse au soleil. Avant ça, il faut commander directement au comptoir et prendre son petit plateau comme à la cantine. Pas commun, mais sympa. On a même pu étrenner le système de bipeur/ vibreur qui vous alerte quand le plat est prêt.
Aux fourneaux, Maxime et Alexis s’affairent déjà. On commence par une salade grecque, histoire de prendre un peu de fraîcheur et goûter à de la bonne feta. Ensuite, place au bun cheddar pastrami : c’est du tout bon et très costaud (niveau viande fumée, il y a des étages !), donc on sait qu’on sera rassasiés. Une fine tranche de tomate, de la salade et un peu de sauce complètent le bun. Et pour accompagner l’assiette, une bonne portion de coleslaw. L’ensemble entrée/plat nous revient à 16,50 €, sans compter la bière IPA locale – toutes les boissons sont d’ici – à 5,50 €(*).
Un bon départ, donc, pour Paula qui n’a pourtant que quelques jours d’existence. Une première impression positive qui nous a évidemment donné envie de revenir un dimanche… pour le brunch bien sûr.
Aurélien Germain
(*) L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération
> L’addition : ce midi-là, les deux entrées étaient à 3,50 € pour la salade et 4 € pour l’assiette de charcuterie. Côté plat, 10 € pour les lasagnes et 13 € pour le bun cheddar qu’on a pris. Niveau desserts, comptez entre 3 et 4 € ; de quoi s’en tirer avec un billet de 20 pour un repas complet.
> PAULA, au 33, rue Charles- Gille. Ouvert mardi et mercredi de 8 h à 18 h ; jeudi et vendredi de 8 h à 21 h ; samedi 10 h – 18 h et dimanche 11 h – 16 h. Sur place ou à emporter. Brunch le week-end. Tél. 02 47 61 98 84 ou sur facebook.com/PaulaToursCafe et instagram.com/paulatours_
Grand retour du Hellfest après la (trop) longue période de restrictions sanitaires ! Le premier week-end (il y a deux éditions en une cette année) aura été chaud, très chaud, plongeant les festivaliers dans la marmite de la canicule. Récit d’une journée dans les chaleurs de l’enfer, pour une édition de tous les records.
420 000 personnes sur 7 jours, 350 groupes et parkings géants
[Instant introduction]
Les métalleux de tout poil l’attendaient avec impatience : cette quinzième édition – anniversaire – du Hellfest se devait d’être grandiose, après 2 ans d’annulation pour cause de Covid et restrictions. Autant dire que Ben Barbaud, big boss du festival, a vu les choses en grand : pour 2022, place à deux éditions réparties sur… SEPT jours ! Au menu ? Plus de 350 groupes, répartis sur deux maxi week-ends gros comme un kebab post-soirée, sur 6 scènes, avec comme point d’orgue la venue de Metallica pour clore l’événement.
On ne vous parle même pas des 420 000 personnes attendues sur cette « 2 éditions en une ».
Pour faire face à l’afflux et éviter le stationnement sauvage dans la paisible bourgade de Clisson (à peine 7 000 habitants habituellement), les organisateurs ont ouvert deux parkings, dont l’un de 35 hectares (l’un des plus grands de France)… qui ont pourtant été rapidement complets dès le vendredi. Résultat : un troisième parking géant ouvrira pour le week-end prochain.
Des chiffres vertigineux qui risquent d’exploser un record devenu mythique au Hellfest : celui du nombre de bières ! Lors de la dernière édition, 440 000 litres de binouze avaient été écoulés. Nul doute que cette double ration de festival devrait faire augmenter la dose…
Chercher de l’ombre : deuxième activité après les concerts au Hellfest.
Sue, sue donc !
On ne va pas vous mentir : ce week-end au Hellfest aura été l’un des plus difficiles en 10 ans de pèlerinage pour notre part. Si le vendredi fut atrocement chaud, c’est le samedi que les flammes de l’enfer ont littéralement léché le site du festival.
Avec pareille météo, le Hellfest n’aura jamais aussi bien porté son nom…
Les 40°C ont été dépassés. Pour le ressenti, on devait plutôt être sur du 666°C. Une fournaise, une vraie. Et ce, dès le matin, les 33°C étant déjà largement de mise. De quoi nous mettre direct dans l’ambiance pour le concert de BRUTAL SPHINCTER (amis de la poésie, bonjour), du grindcore gruik gruik bien gras, fun et stupide, mais parfaitement maîtrisé. Idem du côté de AKTARUM, du folk metal – eux revendiquent l’étiquette « troll metal » – qui a mis l’ambiance dans une fosse déjà bouillante.
Bref, à midi, on avait déjà perdu environ 328 litres de sueur et 2 kg de gras par conséquent.
800 malaises
Le bonheur des brumisateurs géants, commandés en dernière minute…
Coup de chaud ! Alors que le vendredi avait déjà fait quelques victimes (rien de grave, on vous rassure) de l’écrasante chaleur, la canicule a envoyé 800 festivalier(e)s chez les secours, d’après un décompte samedi à 19 h.
Par chance, brumisateurs géants et murs d’eau ont été installés sur le site. Tout comme nos amis pompiers qui auront sauvé la vie de bien des gens dans le public, en les arrosant à coup de lance à canon (11 000 litres d’eau dans le gosier).
Les murs d’eau – ou « arches » – ont sauvé bien des festivalier(e)s…
Oui, mais côté musique ?
Ouais, c’est vrai ça ? Non, parce que malgré les températures infernales (qui, on vous le rappelle, ne sont pas du tout normales pour la saison…), la caliente était aussi et surtout sur scène. A ce petit jeu, les cultissimes SEPULTURA ont gagné haut la main. Pionniers du thrash metal brésilien, le groupe formé en 1984 a déboulé sur scène avec un « Arise » joué pied au plancher, transformant la scène Altar en folie totale et rajoutant quelques degrés supplémentaires (on en avait besoin, c’est vrai). Et on ne vous parle même pas du final composé de Refuse/Resist, Ratamahatta, Roots Bloody Roots. Outch.
Et ce ne sont pas les Norvégiens de KAMPFAR qui ont fait retomber la température non plus, avec leur black metal pourtant froid comme une forêt de Bergen. Dolk, le chanteur, fait le show à lui tout seul, nom du groupe tatoué sur le ventre, vêtu de son éternel perfecto et éructant dans le micro. Derrière, c’est riff guerrier sur riff guerrier, et ça tabasse à la double pédale.
« Tmv, c’est quiiii l’astrolooooogue stupide de ton journaaaal ? » (Aktarum, combo belge de passage le samedi)
Petite surprise, plutôt agréable, du côté de la scène principale où l’on avait loupé l’info de l’annulation des Dead Daisies (la chaleur nous a fait perdre quelques neurones)… mais remplacé par SOLDIER SIDE, un groupe de reprises de System of a down qui, malgré quelques erreurs de jeu et quelques fausses notes (personne n’est parfait, surtout pas nous), retranscrivent très fidèlement la musique des Arméniens. « On espère que vous n’êtes pas trop déçus de tomber finalement sur le System of a down de Wish ! », balancera même le frontman (on salue la vanne). Visiblement non, vu l’ambiance dans la foule ! Des classiques bien défendus et un retour dans le temps aussi agréable qu’une pizza 4 fromages : avouons, on a aimé !
Un petit mot également sur STEEL PANTHER : le groupe qui parodie le heavy metal des années 80 débarque sur scène à 19 h 25, heure à laquelle nous avons perdu 390 litres de sueur supplémentaires (à ce stade, notre ressemblance avec un phoque échoué est frappante).
Le show des Californiens, c’est 2398 vannes en-dessous de la ceinture, un humour « prout-nichons-braguette » beauf et millième degré, mais le public réagit au mélange hard rock et glam, maîtrisé il faut le dire (Satchel, sous les délires, manie très clairement la guitare, technicité y compris). Le tout, avec une énergie contagieuse. Reste que les bonhommes de Hollywood gagneraient à mieux répartir leur set, entre humour et musique (Sauf quand il s’agit, comme ce jour-là, de singer Ozzy Osbourne face à un public hilare. Là, avouons qu’on a BEAUCOUP ri).
Pour le reste de ce samedi, si EINHERJER n’a provoqué chez nous qu’un ennui poli (on est sympas, hein ? Les euphémismes, tout ça), ME & THAT MAN nous a mis la petite claque blues qui va bien (en vrai, c’est de la dark country, mais chut) avec son lot d’hymnes (« Blues & Cocaine » qui a fait chanter tout le chapiteau). Le leader, Nergal, connu aussi pour son groupe de black metal polonais satanique BEHEMOTH (bah ouais, on sait se diversifier dans le metal), a du charisme à revendre et tourne au muscadet alors qu’il fait environ 593049°C. Normal.
Enfin, RIVAL SONS prouve encore à quel point Jay Buchanan est l’un des meilleurs chanteurs du circuit (cette voix, bon sang, cette voix !). On appelle ça une claque.
La Préfecture avait conseillé de boire de l’eau, plutôt que de la bière.
Quand les vikings débarquent
« Le Hellfest, gngngn, de toute façon, c’est que du metal. » Eh bien oui, mais non. La preuve encore cette année, puisqu’un des concerts qui aura le plus dégagé d’intensité en ce samedi aura été celui de SKÁLD. Racontant les vikings et leurs poèmes, utilisant le chant des scaldes et du vieux norrois, à la frontière de la transe chamanique, le groupe, possédé sur scène via ce qu’il appelle des « chants », aura atomisé la scène Temple qui, pour le coup, aura parfaitement porté son nom.
Et ô miracle, c’est à ce moment-là, 23 h passées, que la température baisse et le vent arrive. Un signe de Thor, pour sûr…
Un petit mot pour l’Ukraine…
Impossible de ne pas faire une parenthèse sur un concert qui, certes, n’a pas eu lieu le samedi, mais le dimanche : JINJER a débarqué sur la Mainstage face à parterre surblindé. Il faut dire que les Ukrainiens, menés par l’hallucinante Tatiana Shmayluk, étaient attendus de pied ferme. Leur dernière tournée a été annulée, afin que le groupe prenne soin de sa famille durant la guerre.
Résultat : un show en béton armé et une foule solidaire, arborant drapeaux ukrainiens et même casquettes aux couleurs du pays. Classe, vraiment.
Texte et photos : Aurélien Germain (excepté photo Jinjer : capture écran Arte Concert)
> TMV retourne au Hellfest lors de la partie 2 de cette édition 2022. On vous ramène encore un compte-rendu en bonne et due forme à notre retour. Une fois qu’on aura dormi plus de 23 minutes d’affilée.
Cette semaine, on écoute l’énorme album des Birdstone, avant de passer au live mythique des Rolling Stones disponible sur Arte, puis de se calmer en lisant Les Maisons vides et Sublimation – Mœurs Musicales.
LE CD
BIRDSTONE – LOSS
Qu’on l’attendait de pied ferme, ce deuxième méfait de Birdstone ! Et disons le de suite : « Loss » est une claque. Une belle. Concentré abrasif de blues rock psyché, le disque de ce trio est impressionnant. On pense tour à tour à un Rival Sons qui copulerait avec Graveyard, le tout saupoudré d’un soupçon de Led Zep’. Côté influences, on a vu pire !
Mais Birdstone les digère habilement et a sa propre personnalité, n’hésite pas à partir en stoner grassouillet, aidé par une basse démente (Edwige à la 4-cordes fait des miracles), avant de balancer un gros riff sabbathien en diable. Dernier argument pour ne pas passer à côté : jetez une oreille (même les deux) sur « Madness », véritable tube qui ne quittera plus votre cervelle. Une claque, qu’on vous disait.
C’est elle qui a reçu le Prix du roman tmv, pour cette édition 2022 (lire tmv n°417 JUSTE ICI) : Laurine Thizy, 31 ans, est une autrice sur qui il faudra compter ces prochaines années. Il suffit, pour s’en convaincre, de lire Les Maisons vides (éditions de l’Olivier), son premier roman justement. On y suit Gabrielle, enfant puis jeune fille, une gymnaste attachante et taiseuse. Dans ses poumons ? Des « araignées ».
Elle grandit, s’affranchit, lutte. L’univers de Laurine Thizy est singulier ; la construction du roman, pas commune (l’alternance passé/présent, le narrateur mystérieux…). Puis le puzzle se met en place. Ce livre sur le silence bouleverse, accroche le lecteur, il parle des familles qui se taisent, il parle des secrets. Les Maisons vides est d’une douce poésie, il est porté par une très belle écriture, délicate. Et puis, vient la fin. Un uppercut, un twist final véritablement. De quoi donner une couleur très cinématographique à l’ensemble. Un premier roman plus que réussi.
A.G.
SUBLIMATION – MŒURS MUSICALES
Quel meilleur timing pour parler de ce premier roman de Jessica Apirene que… maintenant ? Dans notre numéro spécial Fête de la musique ? C’est en effet ce 21 juin que paraît Sublimation – Mœurs musicales, une œuvre rendant hommage à la musique. Publié en autoédition, Sublimation raconte un monde devenu stérile, depuis qu’un pesticide étrange a ravagé la planète. Le peuple des Hommes, musiciens dans l’âme, est en voie d’extinction ; ils ne devront compter que sur Pia l’Impitoyable, la dernière… des femmes.
L’autrice, ex-ingénieure qui vit désormais à Noisay, décortique le rapport étroit entre les humains et l’art. Un récit bercé sur le lit de la dystopie. De quoi passionner les amateurs du genre.
A.G.
> instagram.com/jessica.apirene.auteure
VIDEO
ARTE ROCK’N’ROLL
Arte continue de régaler ! Régulièrement encensée pour proposer des concerts en intégrale sur sa chaîne Youtube, la chaîne vient de mettre en ligne, sur son flux Youtube, un live mythique : celui des Rolling Stones, en 2006, sur la plage de Copacabana. Mick Jagger, Keith Richards, Ronnie Wood et Charlie Watts écrasent la scène de leur puissance.
La set list, aux allures de bestof géant, est monstrueuse (« Brown Sugar », « Start me up », « Sympathy for the devil », « Midnight Rambler ») et en face, une toute petite – que dis-je, minuscule – foule : 1,5 million de personnes.
A.G.
Dispo jusqu’au 12 septembre sur Youtube ARTE Concerts.
#ChroniqueResto Le quartier gare revit avec, ces derniers mois, de nouvelles adresses ouvertes. Cette semaine, on est donc allé tester le Matchi, remplaçant de l’ancien Rest’O Quai.
Et une nouvelle adresse dans le secteur de la gare, une ! Ouvert à la mi-mars, le Matchi remplace un établissement bien connu des Tourangeaux dans ce coin-là, le Rest’O Quai. Au 24, rue Edouard-Vaillant, Matchi compte déjà visiblement quelques habitués, d’autant qu’à quelques pas de là, on trouve la SNCF, ou encore les bureaux de la CAF et de la CPAM. Une cantine du midi toute trouvée !
Nous voilà donc en direction de la gare : arrivés devant, l’établissement semble tout petit, mais à l’intérieur, on trouve une belle et grande salle toute en longueur. La déco est sobre, mais moderne et chaleureuse. Surtout, au fond, on trouve une terrasse intérieure très agréable et donc à l’écart du bruit de la rue et de sa circulation. On y fonce direct.
Le service est efficace d’entrée de jeu. Pour la carte, elle change régulièrement. L’ardoise présente un deux entrées, deux plats, trois desserts. Au top. Le prix nous fait tilt, puisqu’un plat seul revient à moins de 10 euros (9,90 € précisément) ! Et un billet de 20 suffit pour la totale entrée, plat, dessert. Une formule à 18,90 €, ce n’est pas cher.
Le repas débute par une crème de courgettes au cumin (l’autre choix était une tartine au chorizo, betterave et parmesan, bien tentant aussi), servie vite. Portion correcte, du goût et du tout-doux en bouche et dans le gosier, ça démarre bien. Pour la suite, le tartare de veau et caviar d’aubergine fait face au dos de cabillaud. Mais c’est le poisson qu’on choisit.
Là encore, la bonne portion est respectée et le chef est généreux sur la sauce (ah, on a rendu l’assiette toute propre !). Pour accompagner le tout, c’est tatin de pomme de terre agata et munster, ce qui passe tout seul. Que du fait maison et un rapport qualité-prix qu’on a trouvé excellent, puisque un duo entrée+plat ne revient qu’à 14,90 €.
Un repas qui s’est très bien déroulé, donc : prix abordables, carte restreinte, petits plats sympathiques, pour un restaurant-bistrot qui l’est tout autant.
Aurélien Germain
> L’addition : formule du midi, pour entrée plat dessert à 18,90 €. Plat seul : 9,90 €. Le duo (entrée/plat ou plat/ dessert) affiche 14,90 €. > C’est où ? Le Matchi se trouve au 24, rue Edouard- Vaillant. Ouvert le midi, du lundi au samedi, et le soir du jeudi au samedi. Fermé le dimanche. > Contact Tél. 09 86 20 30 60 ou sur les réseaux sociaux : @matchirestaurant sur Instagram et facebook.com/Matchirestaurant
Comme chaque mercredi, voici votre dose d’astrologie. Un horoscope garanti 100 % vérités. (bon ok, presque)
Bélier
Amour
Vous êtes tel un canard sans
tête, courant droit dans le mur.
Gloire
Bien des années après, il
s’avère que vous êtes toujours en train
de chercher Ornicar. Sans l’avoir jamais
trouvé (boulet).
Beauté
Météo France prévoit qu’il
fera très chaud cet été. (normal, quand
on vous regarde oh oh)
Taureau
Amour
On ne toucherait
même pas votre ex avec un
bâton. Et pourtant, c’est votre ex.
Posez-vous les bonnes questions,
gnurf.
Gloire
COMME DE PAR HASARD,
quand on change 328 lettres
à Taureau, ça fait Illuminati poil au
kiki. COMME DE PAR HASARD !
Beauté
Taureau/rototo, c’est du
pareil au même. Débrouillez-vous
avec ça.
Gémeaux
Amour
Soyez la baguette de pain des
relations : contentez-vous des miettes.
Gloire
Dimanche, vous serez attaqué(
e) par un lynx. Ce qui est tout de
même plutôt con en Touraine.
Beauté
Vous êtes plutôt canon pour
quelqu’un qui n’a pas inventé la poudre.
Cancer
Amour
Vous êtes la Élise Lucet de
l’amour : toujours à fouiner et chercher
la m…
Gloire
Après le pipi sous la douche,
vous sauverez la planète en prenant
votre douche à plusieurs. C’est bien.
Beauté
Vous faites la bouche en culde-
poule sur les photos. Mais ça ne vous
rend pas plus joli(e), vous savez ?
Lion
Amour
On dit pas que vous avez
chaud aux fesses, on dit juste qu’on
pourrait faire cuire un oeuf d’autruche
sur votre postérieur.
Gloire
Aucune, vous concernant.
Beauté
Votre petit slip en cuir, une
virée au donjon hot : zoupla, votre
week-end s’annonce caliente !
Vierge
Amour
Vous êtes constant(e) dans l’inconstance.
Et ça, c’est beau.
Gloire
La constellation du Patrick Sébastien
vous voit très haut placé(e) sur l’échelle
de la beaufitude.
Beauté
Que de sex appeal ! Dommage
que vous soyez Vierge, ça casse tout.
Balance
Amour
Vos goûts douteux et votre
désespoir vous pousseront à avoir une
amourette rapide avec un(e) Sagittaire.
Gloire
Le monde irait bien mieux si vous
mangiez des bébés les soirs de pleine lune,
mais booon, forcément vous n’écoutez jamais
cet horoscope. Retournez lire celui de
Femme Actuelle, tiens
Beauté
Fou mais vrai : vous sentez
l’endive au jambon.
Scorpion
Amour
Arrêtez de croquer dans le fruit
défendu. Y en a qui sont morts pour moins
que ça.
Gloire
Sans amis, vous finirez seul(e)
avec vos chats…
Beauté
… Puis ces chats vous mangeront.
Quelle fin bête et triste. A+ pour
une nouvelle dose d’optimisme !
Sagittaire
Amour
Au lit, on vous surnomme
« la girafe ». Car vous êtes un bon cou.
OUAAAAARF.
Gloire
Vous pensez toujours bien faire.
C’est chouette, mais arrêtez de faire tout
court, en fait.
Beauté
L’été approche, mais vous
avez le teint d’un Doliprane. La carrure
également, ceci dit.
Capricorne
Amour
Simuler, à votre âge ? Rooooh…
Gloire
Personne n’ose vous le dire, à part
moi : mais vous chantez faux.
Beauté
Votre caboche est comme
vos poches : vide. (allez vlan, celle-là
elle est méchante, mais je fais ce que
je veux, je suis payé pour)
Verseau
Amour
N’oubliez pas que tout finit toujours
par une rupture ou la mort. Bisou !
Gloire
grprgi’à) »(àç$ gio’u(ç»)’à-)_
rà(ç)_ »’(
Beauté
Oups désolé pour au-dessus,
mon chat a marché sur mon clavier.
Poissons
Amour
Si vous arrivez répéter 10 fois
de suite « Ce chat se sèche au chaud sans
chichis », votre vie amoureuse sera géniale. Sinon, tant pis, vous allez en BAVER !
Gloire
Un test de QI prouvera que vous
n’êtes pas le pingouin qui glisse le plus loin
sur la banquise.
Beauté
Une fois de plus, le mystère
est total avec vous, puisque vous sentez
le basilic.
#VisMaVille Jessy Gerin est conservatrice-restauratrice de tableaux et d’objets d’art en bois. Elle vient tout juste de s’installer dans le quartier des arts à Tours, ajoutant à sa palette le métier de copiste.
Un atelier de restauration de tableaux ouvert en pleine rue, ce n’est pas si courant. En général, le conservateur-restaurateur d’œuvres d’art recherche le calme propice à la concentration. Jessy Gerin, qui a connu pendant quatre ans l’effervescence du château de Chenonceau où elle s’occupait des collections et des restaurations en public, se trouvait au contraire trop isolée dans son atelier-domicile de Francueil.
Alors, quand elle a su que le local de la Boîte Noire, rue du Grand Marché à Tours, se libérait, elle a sauté sur l’occasion. Dans cet espace, le public peut se rendre compte de son double métier : restauratrice et copiste de tableaux.
Des toiles inspirées de Rubens, Rembrandt, Vermeer et Picasso s’y côtoient sous sa signature. Jessy Gerin aime tout peindre, « sauf les paysages et le contemporain », selon différentes techniques, découlant des époques, de la cire, à la tempera à l’œuf, en passant par l’huile. Quant à la restauration, « les techniques évoluent beaucoup, explique la jeune femme trentenaire. Elles deviennent très chimiques, comme le solvant appliqué en gel, le travail de plus en plus fréquent avec le PH pour mesurer la réaction de l’œuvre. Il faut régulièrement se former ».
Jessy Gerin voit sa mission de restauratrice comme celui d’une passeuse d’œuvres d’art. « Ce qui m’intéresse, c’est leur sauvetage. Je suis dans la peau du médecin et dans la transmission. On nous amène quelque chose qui est détérioré et notre objectif est de le rendre sain et lisible pendant des années. Que ce soit une œuvre de famille ou une œuvre classée, c’est du patrimoine que l’on transmet selon la même importance. »
Et si ce métier demande une maîtrise totale du geste, l’erreur est toutefois permise. « Dans le code déontologique, tout ce qu’on fait doit être stable dans le temps et réversible. Heureusement il existe des produits qui permettent de reprendre son geste si on était pas dans un bon jour », sourit celle qui maîtrise également la basse dans un groupe de musiciens professionnels.
Jessy Gerin fait ce métier depuis dix ans, après s’être essayée à la coiffure dans les salons de ses parents, en région parisienne. « Ce n’était pas pour moi. Je peignais et dessinais depuis toute petite, c’était ma voie. J’ai repris des études dans une école spécialisée pour cinq ans. » C’est le château de Chenonceau qui lui commande son premier chantier qui la fait venir en Touraine qu’elle n’a pas quittée depuis.
Son activité de conservation-restauration l’occupe en grande partie même si elle compte désormais se consacrer plus à la copie, en ouvrant aussi son atelier à des cours en septembre. « J’ai commencé par enseigner la copie, j’ai envie de m’y replonger. »
Il y a de quoi lire, cette semaine, entre Villa Royale (ayant concouru au Prix du roman tmv), des livres 100 % tourangeaux et le plein de bandes-dessinées.
LES LIVRES
VILLA ROYALE
L’ouvrage était arrivé sur la seconde marche du podium, lors de la délibération du Prix du roman tmv cette année : il fallait donc bien toucher un mot sur ce sublime « Villa Royale » (éditions Gallimard) ! Signé Emmanuelle Fournier-Lorentz, ce premier roman très cinématographique suit les errances d’une fratrie, une famille soudée et fusionnelle, mais décapitée depuis la disparition de la figure paternelle.
Le papa s’est donné la mort ; le deuil impossible imprègne chaque page et prend aux tripes. L’autrice tourangelle écrit avec un style fluide, de beaux mots, sait rendre ses personnages attachants (la sœur cynique qu’on adore, un frère rebelle, un autre surdoué bizarroïde, une maman fatiguée et paumée). Il y a de l’amour, de la tristesse, de l’osmose, dans « Villa Royale ». Mélancolique, mais magnifique.
Aurélien Germain
JE NE DIRAI PAS LE MOT
En juin dernier, Madeleine Assas recevait le Prix du roman tmv, édition 2021, pour « The Doorman ». Un an après, voilà que l’autrice nous revient par surprise avec « Je ne dirai pas le mot » (éditions Actes sud junior), première incursion en littérature jeunesse. On y découvre, à travers un texte très court mais percutant, le monologue intérieur et les interrogations d’une jeune ado amoureuse pour la première fois. Des frissons, des désirs, des émois, un corps et un cœur chamboulés.
Ça se lit d’une traite, d’un souffle, voire à voix haute. Les jeunes lecteurs devraient s’y retrouver (et les plus âgés, se rappeler).
A.G.
La Touraine à l’honneur…
Deux publications, ce mois-ci, issues directement de Touraine ! D’abord, « Baraque à frites » (éd. In8), signé du (très) prolifique Jérémy Bouquin. Le Tourangeau y raconte l’histoire de Julien, un trentenaire autiste, tenant une baraque à frites avec Maman, et de Mike, un ami de la famille, jusqu’à ce que Maman, un beau matin, ne se lève pas…
Autre sortie, celle de « Meurtre en Touraine : l’assassin est un flic » (Geste éditions) de Gilles Martin qui retrouve son personnage fétiche, Josselin Maroni, dans un polar mêlant commissariat de Tours, coronavirus et meurtre du fils d’un industriel de la région…. l A. G.
L’ESPACE BD
La sélection de la semaine
Le must de la semaine, c’est bien sur le final de « L’Espoir malgré tout » tome 4 (éd. Dupuis), où Émile Bravo offre une conclusion magistrale à son Spirou sous l’Occupation. Un monument de narration, plein de nuance et de subtilité : à lire… de toute urgence !
Autre conclusion, celle de la saga « Aquarica » (Rue de Sèvres) : ce T2 voit la reprise de l’aventure par François Schuiten suite au décès de son ami Benoît Sokal. Là encore, un récit fantasmagorique comme les aimaient ces deux géants du 9e Art… La reprise des aventures du Scorpion par Luigi Critone, avec toujours Stéphane Desberg au scénario, confirme via ce T14 « La Tombe d’un Dieu » (Dargaud) que le choix était judicieux pour succéder à Marini. Des séquences époustouflantes, des femmes fatales et des destins brisés : le cocktail est détonant.
Avec « Au nom de la République » (Soleil), Bartoll et Guzman démarrent une série policière dont le T1 « Mission Bosphore » narre l’élimination des ennemis de la France par une mystérieuse cellule, dans le contexte post-attentats de 2015. Un récit âpre et glaçant sur une des faces cachées de la lutte contre le terrorisme.
On terminera avec une note plus légère, le T15 de « Donjon Monsters » (Delcourt), où Sfar, Trondheim et Juanungo s’en donnent une fois de plus à coeur joie avec cet esprit toujours déjanté. Une série devenue mythique !
Hervé Bourit
UNE FAMILLE ÉPATANTE
Deux parents heureux, oui… mais débordés ! Rajoutez trois enfants dans l’équation, ainsi qu’un gros matou débonnaire, et voilà « Une famille épatante », chronique familiale tendre et drôle (tome 1 aux éditions Soleil) que d’aucuns avaient déjà pu découvrir dans Femme Actuelle. Sophie Ruffieux, avec un trait réaliste et beaucoup de couleurs, croque tous les petits travers et les situations d’un couple et de leurs marmots, avec ce qu’il faut d’humour et de douceur.
Ça ne révolutionne en rien un thème déjà traité de nombreuses fois, mais c’est suffisamment divertissant pour passer un bon moment.
Elle vient tout juste de remporter le Prix du roman tmv : Laurine Thizy offre, avec Les Maisons vides, une œuvre coup-de-poing. À 31 ans, elle nous parle des secrets de famille, de silence, d’écriture, et bien sûr de son magnifique premier roman.
Félicitations pour ce Prix ! Passons d’abord aux présentations et pouvez-vous nous dire comment vous en êtes venue à l’écriture ?
Je suis doctorante en sociologie, j’enseigne aussi à l’Université. Je donne des cours à Lyon 2. Quant à l’écriture, elle a toujours été là. À 10 ans, je voulais vivre de ça, mais je ne le disais pas, par peur qu’on se moque. Puis j’ai rédigé quelques nouvelles, envoyées à des concours. Le roman me faisait peur, mais j’ai fini par me lancer.
Accoucher d’un premier roman paraît insurmontable, vertigineux…
C’est terrifiant ! (rires) Ce qui fait peur, c’est que je savais que c’était indispensable. Je n’avais pas le droit d’échouer, c’était la seule chose que je ne pouvais pas rater : il fallait aller au bout. Dans les moments difficiles, je me disais que ma construction était trop ambitieuse. « Pourquoi j’ai fait ça ? Pourquoi il y a tous ces personnages ? Etc. » J’ai beaucoup douté, mais un très bon ami m’a justement dit que si je doutais autant, c’est que le résultat serait très bien.
Combien de temps a pris l’écriture ?
Entre trois et cinq ans, c’est dur à quantifier. Le prologue a été écrit en 2017, l’envoi à l’éditeur en mars 2020, et il a été accepté à l’été 2020. Mon éditrice souhaitait faire la rentrée littéraire. J’ai donc pris le temps de retravailler un peu, même si c’est un texte que j’avais en tête depuis longtemps. J’ai retrouvé une note d’intention de 2013 qui partait déjà en ce sens !
Dans Les Maisons vides, il y a une certaine mélancolie, une sorte de poésie sombre mais douce. Un peu comme l’âge adolescent en fait. Comment vous avez imaginé ce personnage de Gabrielle qui y contribue beaucoup ?
J’étais mélancolique quand j’étais ado. Comme beaucoup. Mais grandir, c’est ne pas laisser cette mélancolie nous envahir. Pour moi, le passé était plus gai que le présent. Là, je voulais un personnage adolescent qui soit universel dans son entêtement, sans crise de nerfs, car il n’y a ici pas de caprices. Mais elle s’oppose avec une rage contenue.
Gabrielle apparaît comme une taiseuse. Avec sa coach, son flirt, son amoureux, sa famille… La notion de « silence » imprègne le livre, non ?
Alors ça, ça me fait vraiment plaisir que vous me disiez ça ! (hum hum, le journaliste rougit – NDLR) C’est un roman sur le silence, oui. Un roman sur le début et la fin de la vie. Je parle des secrets de famille, quand on se parle de tout sauf de l’important. Ici, chacun a du mal à parler.
Pendant les premières pages, on ne sait pas trop qui raconte. Il y a aussi cette structure en flashback, alternant passé et présent, il y a les passages sur les clowns… Déstabilisant, puis tout se met en place et on se retrouve happés, littéralement. Vous vouliez éviter la facilité d’une structure commune ?
C’est vrai que c’est risqué, mais j’adore les constructions narratives surprenantes. Je ne voulais évidemment pas ennuyer ou perdre le lecteur, il fallait que ça ait un sens, qu’il se cogne à l’incompréhension, qu’on sente que quelque chose se trame… C’est souvent ce qui arrive dans la vie : quand on sent que quelqu’un a un lourd secret, mais qu’on ne sait pas trop tant le tabou est verrouillé. Cette construction était nécessaire, car le personnage de Gabrielle est farouche.
Votre écriture est très belle. Certaines phrases sont marquantes (ce « têtard remuant en passe de devenir une minuscule poupée » pour décrire le fœtus), tout est fluide. Comment décririez-vous votre style ?
Ouh, c’est très dur ! (rires) Je ne me sens pas encore assez « grande » pour dire que j’ai un style. Mais côté inspirations, on trouve Duras bien sûr pour son extériorité ; Kundera pour sa distance avec les personnages, ou Albert Cohen pour les envolées amples.
Les Maisons vides finit sur un uppercut, comme un twist au cinéma. On ne dévoilera évidemment rien aux lecteurs ! Mais saviez-vous dès le départ quel chemin vous alliez prendre ?
Je savais où j’allais, mais pas par quel chemin ! Je tenais à ce que le lecteur, en refermant le roman, se dise : « Oh bon sang, il faut que je relise tout depuis le début ! » (rires) Un peu comme dans Fight Club, Shutter Island ou Le 6e Sens au cinéma. Mon livre est très cinématographique en fait. J’ai des images quand je mets en mots. Concernant les chapitres avec les clowns, je jouais parfois la scène dans ma tête, à mimer les yeux fermés… jusqu’à ce que quelqu’un rentre dans la pièce et me demande ce que je fais ! (rires)
Tout du long, on a aussi cette notion de mutation du corps, qui change, évolue. En même temps, un de vos domaines de recherche en tant que doctorante est la sociologie du genre, du corps et de la sexualité. Tout est lié ? Ce thème est central chez vous ?
Oui ! Ça m’intéresse, c’est évident, et il y a une cohérence, mais c’est étrange et difficile de dire d’où ça vient. On peut expliquer plein de choses avec le corps. Un corps est vulnérable. C’est votre premier roman.
Quelles ont été les difficultés pour l’écrire ?
Le projet semblait compliqué au début. J’avais peur de perdre mon lecteur, je ne savais pas comment raconter un personnage. Il fallait que j’apprenne à faire la différence entre l’histoire et le récit, et comment faire passer le temps. C’est toujours dur de savoir quoi raconter et qu’est-ce qu’on ne raconte pas. Je suis universitaire de formation, donc très analytique. Là, pour un roman, on mélange des couleurs pour en faire un dessin.
Propos recueillis par Aurélien Germain / (Photo Patrice Normand /éditions de l’Olivier)
> Les Maisons vides, de Laurine Thizy (éditions de l’Olivier). 272 pages.
L’adresse est bien connue des amateurs de burgers : situé rue de la Rôtisserie, Balzac Burger émoustille les papilles avec son fait-maison. On y a fait un petit tour…
« 100 % tourangeau, 100 % fait maison, 100 % gourmand. » Le credo du restaurant Balzac Burger est fièrement affiché sur leur page Facebook. Vrai ou faux ? Spoiler (désolé, aucun suspense) : c’est bien vrai.
Ce mercredi-là, c’est qu’on avait envie d’un bon burger, un vrai de vrai, pas le genre de casse-croûte où un steak famélique se bat en duel avec deux tranches de pain. Et notre petit doigt nous a dit que dans cet établissement rue de la Rôtisserie, on était plutôt sur de la portion généreuse.
Ni une, ni deux, nous voilà donc à passer commande à Balzac Burger. L’ambiance est à la cool. Les producteurs sont inscrits au-dessus du comptoir. Côté carte, il y a évidemment le Honoré avec son poulet fermier, AOP Saint-Maure de Touraine et bacon de dinde grillé. Ou encore le Lys, et son steak de seitan bio de Nouzilly avec cheddar végétal, mayo maison vegan et oignons frits. Et quatre autres jolis bébés.
Pain aux graines bio, sauce maison, frites de patate douce…
Alors oui, le choix est limité, mais c’est tant mieux. Pour nous, impossible de résister au Chateaubriand : quand la bête arrive, c’est du tout bon. Le pain aux graines est bio, tout comme le bœuf qui débarque tout droit des Halles de Tours. Un peu de salade et de sauce burger maison pour accompagner le tout et, surtout, le mélange AOP Tomme de Savoie + conflit d’oignons aux pommes qui fait toute la différence.
Étonnamment, le burger se tient très bien, ça ne déborde pas de partout et l’ensemble cale bien l’estomac. Avec tout ça, des frites de patate douce pour changer un peu des éternelles frites lambda. Et preuve qu’il n’y a pas tromperie sur la marchandise, c’est que même les desserts sont maison (cookie et mousse au chocolat), tout comme le thé glacé (excellent, d’ailleurs).
On est donc loin de la fast-food et même si l’adresse est bien connue des Tourangeaux amateurs de burgers, elle reste nettement recommandable. D’autant que, depuis quelques jours, l’enseigne a la bonne idée de proposer une planche avec nuggets maison, seitan artisanal de Nouzilly, frites et sauces. De quoi donner envie de passer un coup de fil à Balzac pour un petit apéro
> L’addition : Une formule classique affiche 14,95 € pour un burger au choix + frites (+1,50 € si frites de patate douce) ou 16,95 € pour la gourmande avec boisson. Burgers seuls sont entre 12,50 € et 12,95 €. Planchette apéro : 10,50 €.
> C’est où ? 22, rue de la Rôtisserie, à Tours. Ouvert tous les jours, de 11 h à 14 h et de 18 h à 22 h. Samedi et dimanche en continu. Contact Tél. 02 19 03 40 61 ou sur les réseaux sociaux : @Balzac Burger sur Facebook et instagram.com/balzacburger
#VisMaVille Arsène Kouakou, 26 ans, est le gérant de Konu, l’épicerie du soleil. Ce jeune commerçant veut mettre en lumière les produits exotiques, inspirés des saveurs de son enfance, en Côte d’Ivoire.
Rue Constantine, à Tours, une nouvelle devanture attire l’œil des passants, près de la fac des Tanneurs : celle de Konu, l’épicerie du soleil. Son gérant, Arsène Kouakou, a fait le choix de s’installer il y a 9 mois en plein centre-ville pour se démarquer des épiceries du monde de quartiers, plutôt tournées vers les communautés.
« Je souhaitais m’ouvrir à tous, partager, faire découvrir les produits exotiques que l’on ne connaît pas forcément, au plus grand nombre de personnes, dans une boutique lumineuse et aux rayons aérés. »
Et ça marche, puisque les étudiants et les habitants d’à côté s’arrêtent volontiers. Sur les étagères, se côtoient des produits essentiellement venus d’Afrique et des Antilles mais aussi d’Asie et d’Amérique latine : du baobab, du manioc, du taro, du gombo, de la pulpe d’açaï, de l’igname…
Arsène Kouakou a également sélectionné des produits moins connus comme la bouillie de mil du Mali, le netetou « qui vient du Sénégal et que l’on utilise dans la confection du plat traditionnel, le tierboudien ».
De prime abord discret et réservé, Arsène Kouakou devient intarissable lorsqu’il parle de ses produits, de leurs bienfaits à leurs usages en cuisine. Par exemple, « le fonio est la plus vieille céréale d’Afrique, nous révèle-t-il. Cela ressemble au sorgho, avec la consistance du sable ». Ce qu’il aime mijoter par-dessus tout ? L’attiéké alloco qui correspond à un couscous au manioc et du mafé accompagné d’un jus de bissap (à base de fleur d’hibiscus).
« Certains produits sont rares et nous allons les chercher directement auprès des producteurs, grâce à mon frère qui est grossiste en région parisienne et fait les allers-retours ainsi qu’à mes contacts locaux. » Arsène Kouakou compte d’ailleurs travailler encore plus étroitement avec des producteurs du Sénégal, de Côte d’Ivoire et de Madagascar pour renforcer les circuits courts et développer sa propre marque, Konu. On trouvera notamment du chocolat ivoirien, une rareté.
La Côte d’Ivoire est le pays d’origine d’Arsène Kouakou, arrivé en France lorsqu’il avait une dizaine d’années pour rejoindre son grand frère, suite au décès de sa mère qui l’élevait seule. Sa maman tenait une boutique de cosmétiques en Côte d’Ivoire et cela ne semble pas un hasard dans le fait d’ouvrir une épicerie pour Arsène Kouakou. « Je la suivais partout, dans sa cuisine, dans son magasin, j’ai le souvenir du beurre de karité frais. »
Ouvrir cette boutique représentait donc plus qu’un pari professionnel pour ce diplômé de commerce : un retour aux sources, à la famille. « Cela me tenait à coeur », avoue-il sobrement.
Texte et photos : Aurélie Dunouau
> L’info en +
Selon Arsène Kouakou, « Konu » signifie « bienvenue » dans un dialecte du Zimbabwe.
Direction le haut de la rue Nationale, ce midi : on a testé le restaurant Babette, l’établissement de l’hôtel Hilton.
Lectrice, lecteur de tmv, vous savez pertinemment à quel point les deux hôtels Hilton en haut de la rue Nationale ont fait causer à l’époque. Mais à tmv, on est davantage calé en gastronomie qu’en architecture. Pas de débat sur les bâtiments, donc, mais plutôt sur ce qui se cache à l’intérieur : une bien jolie surprise !
Son petit nom, c’est Babette, le restaurant du Hilton Garden Inn, côté ouest. À peine arrivés, on a déjà un faible pour la terrasse hyper agréable. Ouverte depuis peu, elle voit des tables ombragées par les arbres et d’autres au soleil pour qui aime la dose de vitamine D. Il y a également des canapés confortables, des petits fauteuils à bascule pour faire la sieste postprandiale et, au-dessus de nos têtes, des lignées de lampions. L’endroit est des plus sympathiques, pour peu que vous fassiez l’impasse sur la route passant un peu plus loin évidemment.
Pour l’intérieur, c’est une salle sobre, lumineuse, élégante, et épurée façon scandinave.
Formule à 23 € et terrasse sympathique
La carte est tentante (volaille fermière de Racan, eryngii snacké, ou encore le tataki de thon au radis noir), mais tentons l’ardoise du jour. Un choix entre 2 entrées, 2 plats et 3 desserts, parfait. D’autant que cette formule affiche 23 € pour la complète et 19 € pour entrée + plat.
Une fois la trombine au soleil, nous voilà alléchés par le velouté d’épinard qui arrive. Il est servi dans un bocal, et y reposent croûtons, émietté et crème fraîche. En bouche, c’est du tout bon et la portion est plus que généreuse !
C’est qu’on aurait peur d’avoir l’estomac vite calé, mais le plat qui suit est plus léger. L’onglet de bœuf est servi en émincé ; ça passe tout seul. Surtout, il est trempé dans une sauce huître qui, clairement, émoustille les papilles. C’est savoureux. La viande, d’origine française, est tendre et fond en bouche. L’accompagnement se fait à base de crémeux de carotte, deux carottes rôties bien croquantes et un chou pak choï.
Si ce n’est le service que l’on a trouvé un tout petit long (rien de grave et rattrapé par une équipe attentionnée), Babette nous a fait bonne impression, aussi bien par sa cuisine qu’avec sa terrasse au top. De quoi donner envie de tester leur brunch du dimanche…
Aurélien Germain
> L’addition : L’ardoise du jour est à 19 € (entrée/plat ou plat/dessert) ou à 23 € la totale (idem le soir) ; possibilité d’un plat seul à 16 €. À la carte, une dizaine d’euros pour les entrées et de 19 à 24 € le plat. Pour les brunches du dimanche, 29 € (gratuit pour les moins de 6 ans).
> C’est où ? Au 1, place Anatole- France à Tours, à l’angle de l’hôtel Hilton. Ouvert 7 j/ 7, midi et soir. Brunch le dimanche, de midi à 14 h 30.
#VisMaVille Véronique Mathis est professeur-documentaliste au collège Anatole-France, à Tours. Une vocation pour celle qui anime de nombreux projets autour de la lecture.
Il est 13 h 55, la sonnerie retentit dans tout le collège Anatole-France mais il ne s’agit pas d’une reprise des cours classique. Elle signe le début du quart d’heure lecture. Dans chaque classe, les 500 élèves se plongent dans leur bouquin pour quinze minutes silencieuses. Tel un sas de décompression.
Cette initiative du collège Anatole-France, tout comme la boîte à livres installée dans la cour, démontre la place accordée à l’apprentissage de la lecture, ce qui fait le bonheur de sa professeur-documentaliste, Véronique Mathis.
Depuis 13 ans, elle est celle qui accueille les collégiens au CDI pendant la pause méridienne, les heures de permanence et lors des ateliers pédagogiques dédiés. « Les élèves aimeraient bien que le CDI soit ouvert de 7 h 30 à 18 h non-stop mais ce n’est pas possible », sourit-elle.
Car l’emploi du temps de notre professeur- documentaliste est aussi rythmé par un gros travail administratif : l’inventaire, la gestion des prêts (« il faut courir derrière les élèves pour les prêts en retard ! »), le rangement des documents, les achats de livres…
Côté pédagogique, elle participe également, avec ses collègues professeurs, aux cours interdisciplinaires, travaille avec les élèves sur leur « parcours avenir », anime le club lecture qui regroupe une quinzaine de petits lecteurs fidèles. « C’est passionnant dans ce collège car nous menons beaucoup de projets. Regardez l’exposition sur les femmes célèbres faite par les élèves ! Ils viennent beaucoup au CDI pour leurs recherches documentaires, ils me demandent des conseils, notamment au niveau informatique. Mon but c’est de les rendre autonomes pour qu’ils sachent faire des recherches dans n’importe quelle médiathèque. »
Véronique Mathis a su qu’elle serait professeur-documentaliste dès qu’elle a franchi la porte du CDI de son lycée à Amboise. Elle enchaîne ensuite par un diplôme de documentation à l’IUT de Tours, une licence en langues étrangères appliquées et le CAPES en 1990, sésame indispensable pour entrer dans la profession.
Elle a choisi d’exercer en collège parce que « ce n’est pas le même rapport avec les élèves qu’au lycée. Il y a encore tout à faire au niveau lecture, on peut encore raccrocher ceux qui en ont besoin ».
Véronique Mathis s’occupe des groupes de soutien à la lecture ainsi que de l’apprentissage par les élèves allophones (des sessions d’une heure par semaine). En fin d’année, ces groupes iront faire la lecture devant des maternelles, « une façon de les valoriser ». Pour les plus à l’aise avec la lecture, Véronique Mathis leur partage ses coups de cœur. « Dès la 5e, je commence à connaître leurs goûts. Au niveau de l’achat des livres, j’évite les BD et mangas qu’ils trouvent facilement ailleurs. Je mets la priorité sur les collections vendues en librairies indépendantes. »
En mai, fais ce qu’il te plaît. Mais c’est bientôt la fin du mois. Alors on continue jusqu’au bout à être méchants avec TOUS les signes. Pas d’pitié !
Bélier
Amour
« C’est pas
toi, c’est moiii, blablabla
». Olala que vous êtes relou…
Gloire
Fantastique nouvelle, vous
allez acheter une maison avec une
chambre d’amis ! … Mais vous n’avez
pas d’amis.
Beauté
Tout fout l’camp dans
votre vie. Même vos cheveux.
Taureau
Amour
Au fond, on vous aime. Mais
vraiment et seulement au fond.
Gloire
N’écoutez pas les gens, vous
êtes parfait(e). Ces méchants ne méritent
qu’une gastro fulgurante dans un
embouteillage.
Beauté
Force est de constater que
vous êtes aussi sexy qu’un petit grain
de beauté sur une fesse blanche.
Gémeaux
Amour
Vous êtes à l’amour ce que
Christophe Maé est à la chanson. Un
enfer.
Gloire
Vous êtes juste bon(ne) à faire
l’amour et dormir. Quelle vie.
Beauté
En ces temps de grandes chaleurs,
Météo France vous rappelle de ne pas lever les bras dans les transports
en commun. (Par pitié)
Cancer
Amour
Les soldes, c’est dans un mois !
L’occasion rêvée de reprendre contact
avec votre ex.
Gloire
Pas de doute, vous êtes aussi
agaçant(e) qu’une chanson de Kyo.
Beauté
Si vous avez lu cet horoscope,
un maxi bouton vous poussera au milieu
du front. (eh ouais, ça vous apprendra
à lire les conneries de tmv)
Lion
Amour
Vous galérez autant qu’un
ours polaire dans le désert.
Gloire
Si vous n’avez pas confiance
en vous, repensez à Anne Hidalgo à
l’élection présidentielle. #astuce
Beauté
Rototos en cascade ce dimanche.
Bon courage à votre entourage
!
Vierge
Amour
Le proverbe populaire dit
« Avant d’être capable de recevoir, il
faut savoir donner ». Ce qui ne vous
ressemble pas du tout en matière de
zigouigoui sous la couette.
Gloire
Profitez de vos derniers instants
de liberté. Vous ferez moins les
malins quand les Balances seront les rois du monde.
Beauté
Force est de constater que
vous avez la dégaine d’un Allemand
en vacances aux Canaries.
Balance
Amour
Alors ? Ça fait quoi d’être le
fantasme vivant de tous les êtres de
cette maudite planète ?
Gloire
(petit conseil : lisez la partie
« gloire » de l’horoscope des Vierges)
Beauté
La constellation du Patrick
Juvet vous conseille une petite cure
de Botox.
Scorpion
Amour
Aussi vide que mon frigo.
Gloire
En inversant 2 lettres à Scorpion,
ça fait Scoripon. Comme le nom
de l’extraterrestre qui va vous enlever
et vous féconder artificiellement. (oui,
encore lui)
Beauté
Vous avez les tétons qui virevoltent.
C’est mignon.
Sagittaire
Amour
Tel Pierre Perret, vous savez
vraiment tout, tout, tout sur le zizi.
Gloire
La roue tourne, oui. Mais vous
concernant, pas dans le bon sens.
Beauté
Vous êtes mi-ange, mi-démon,
mi-molette.
Capricorne
Amour
Vous coucherez avec Pascal
Obispo avant de finir avec Pascal au
bistrot. Dure semaine.
Gloire
La constellation du Patrick
Bruel vous rappelle que qui a le droiiit,
qui a le droiiiiiiit d’faiire çaaaaa ?
Beauté
Sous vos bras, ça sent comme
chez mémé.
Verseau
Amour
MST en mai, mois de juin
gâché !
Gloire
Aaaanw la vie ne vous laisse
jamais tranquille, hein ? Mes pauvres
petits gnous…
Beauté
France 2 vous contactera
pour remplacer Père Fouras dans Fort
Boyard. Pas de doute, vous vieillissez
vraiment.
Poissons
Amour
En amour, vous êtes exceptionnel(
le), le must du must, la cerise
sur le gâteau, la saucisse sur la choucroute.
Gloire
Une bonne semaine en perspective
: votre sextape avec Francis
Lalanne et Dorothée fera un carton et
vous deviendrez riche.
Beauté
Concernant vos fringues, on
vous rappelle qu’il y a une différence
entre originalité et mauvais goût.
Cette semaine, tmv s’est baladé dans les allées des marchés tourangeaux pour un dossier spécial. On en a profité pour discuter et mieux connaître trois commerçants que vous voyez probablement souvent… Rudy, Thierry et Flavian nous racontent leur quotidien.
Thierry Savattier : « Être honnête avec les clients »
Au hasard des allées du marché Velpeau, on croise Thierry Savattier, derrière un étal très bien pourvu en fruits et légumes appétissants. Thierry n’est pas maraîcher : « Un producteur fait pousser les légumes, le commerçant comme moi est là pour les vendre, faire les deux c’est compliqué. »
Depuis trente-six ans, l’habitant d’Esvres-sur-Indre sélectionne donc ses fruits et légumes aux halles de gros de Rochepinard, en privilégiant les producteurs locaux, avant de les mettre en valeur sur un stand bien garni. Et pour Thierry, le principe est simple : « être honnête avec les clients, c’est essentiel ! S’ils trouvent du brocolis français sur les étals en ce moment, avant la mi-mai, c’est qu’on se moque d’eux, car ce n’est pas la saison ici. » Pour les melons par exemple, Thierry indique à ses clientes du jour qu’il n’y en a pas beaucoup en ce moment, pour cause de période charnière entre les cultures sous serre et les cultures pleine-terre.
Au fil de la conversation, Thierry nous indique qu’il est vice-président de l’association des Commerçants des Marchés de Touraine, forte d’environ 160 adhérents. Et s’il a le sourire pour servir ses clients du jeudi matin, le commerçant est tout de même préoccupé : « Le Covid avait ramené la clientèle vers les marchés, mais ça s’est un peu tassé. Ce qui m’inquiète surtout, c’est que je vais bientôt prendre ma retraite, comme beaucoup d’autres, mais on n’arrive pas à trouver de repreneurs ! Toute une génération va partir en même temps, et on ne sait pas ce qui va se passer pour les marchés ».
La vie de marchand ambulant n’est pas toujours simple. Les horaires, notamment : Thierry et ses collègues travaillent les weekends, et l’installation de la marchandise se fait parfois dès 5 h 30 du matin. Il a transmis ce goût du commerce au grand air à sa fille et son gendre (respectivement fromagère et poissonnier). Si le contact avec la clientèle et la vie ambulante vous attirent, c’est peut-être le moment de songer à vous lancer comme commerçant sur les marchés !
Flavian Chauvin : « L’ambiance des marchés me manquait »
Boucher-charcutier, Flavian Chauvin fait partie des commerçants du marché Blanqui, qui reprend vie depuis qu’il a lieu le vendredi après-midi. « En peu de temps j’ai trouvé une clientèle ici, de vrais habitués qui viennent depuis le début. » Passé par la case « salarié en boutique », Flavien n’avait qu’une hâte : reprendre un camion et parcourir les marchés pour y proposer ses viandes.
C’est ce qu’il fait depuis septembre 2021 avec O Billot des Saveurs, allant de Montbazon à Saint-Avertin en passant par Monts, Joué-lès-Tours et Tours (Beaujardin et Blanqui). « J’aime l’ambiance, ce n’est pas la même vente, pas le même contact avec les clients, et d’un marché à l’autre on ne voit pas les mêmes clientèles, c’est toujours différent. »
Rudy Coignard : « J’ai opté pour un coffee-shop ambulant »
« J’ai travaillé dans la sécurité, et avant de finir en burn-out j’ai voulu me reconvertir, avec l’idée d’un coffee-shop. Mais je n’ai pas été soutenu dans mon projet pour ouvrir un lieu fixe. J’ai donc opté pour un coffee-shop ambulant. » Derrière son comptoir, Rudy nous sert donc des cafés (bien sûr), mais aussi des thés savoureux et des boissons fraîches. On s’installe sur les tabourets, devant le food-truck devenu « coffee-truck », façon café du commerce mais dans les allées du marché, ou on emporte son breuvage un peu plus loin.
Depuis son camion, Rudy voit défiler les clients : « C’est à Heurteloup que je me suis fait connaître. J’y sers quelques étudiants, et les personnes sur le chemin du travail. À Velpeau il y a plus de monde, mais c’est une clientèle de quartier ». Également présent à Athée-sur-Cher, Amboise, Monts et Véretz, et bientôt sur les bords du Cher à Azay-sur-Cher pendant l’été, le trentenaire a en tout cas trouvé ses marques, et commerçants ou chalands ont pris chez lui leurs habitudes.
Textes et photos : Maud Martinez
Photo illustration : NR Thierry Roulliaud
Kilien Stengel est auteur gastronomique et enseignant-chercheur à l’Institut Européen d’Histoire et des Cultures de l’Alimentation (IEHCA), situé à Tours. Cet ancien restaurateur, spécialiste du culinaire, du vin et de l’alimentation, nous décrypte les spécificités et évolutions de la gastronomie du monde à Tours.
Quelle est la place de la cuisine du monde à Tours ?
Elle y est largement représentée. Il est simplement dommage qu’il n’y ait aucune mise en lumière de cette diversité culturelle. S’y mélangent les établissements traditionnels, de qualité, avec des établissements marketings qui ne transmettent pas une identité culturelle. Il faudrait que l’on arrive à créer, sur la place de Tours, un réseau de restaurants traditionnels étrangers, qui transmettraient leurs spécialités culinaires et participeraient ainsi à l’offre touristique.
Existe-t-il à Tours des particularités dans la présence de cuisines du monde ?
On peut penser à la cuisine coréenne, discrète, mais qui était réputée avec le Vanne, plus que les enseignes de certains restaurants asiatiques qui ne représentent peut-être pas toujours la sincérité et la diversité de la cuisine qui existe dans chaque pays en Asie et non dans sa globalité. Les restaurants africains qui émergent à Tours sont aussi sympathiques et font aussi vivre leur cuisine par pays et sans la franciser : la Côte d’Ivoire pour l’Akan, Makeda et Karamara pour l’Éthiopie.
Constate-t-on des évolutions ces dernières années dans la présence des cuisines du monde à Tours ?
On constate des vagues plus que des effets de mode. Nous avons actuellement des offres de qualité autour des restaurants libanais, assez traditionalistes, avec une communauté très présente à Tours. Nous avions eu le Portugal mais le Douro a fermé et reste La Bonne Assiette. L’offre japonaise a considérablement augmenté. Le chef franco-japonais du Nobuki avait le monopole il y a quelques années.
Depuis, une vague d’enseignes comme Oshi Moshi est arrivée sur la ville. De l’autre côté, certains restaurants traditionnels ont disparu comme la cuisine maghrébine (Le Palmier, La Maison Berbère) qui étaient réputée à Tours. Le couscous était un temps l’un des plats préférés des Français, mais les goûts évoluent.
Qu’en est-il d’une « cuisine européenne » ?
C’est une question que je me pose. Existe-t-il à Tours une offre globale de cuisine européenne, comme nous parlons de cuisine asiatique ou africaine ? En tout cas, là-bas, ils parlent de « cuisine européenne ». Mais est-ce qu’on ne fonctionne pas plutôt par spécialité ? En Italie, les restaurants sont connus pour leurs pizzas ou pâtes, en Grèce pour ses rouleaux de vigne. Également, comment sont représentés les Outremers chez nous, leur cuisine est-elle considérée comme européenne, française ou pas ?
Nous vous proposons un tour des cuisines du monde sur la place tourangelle, très subjectif, non exhaustif, mais gourmand !
Rien qu’à Tours, il y aurait au moins 80 restaurants et boutiques proposant des produits étrangers, selon le recensement de la CCI Touraine. Alors, par où commencer ?
L’Europe, tiens. Et à tout seigneur tout honneur : l’Espagne, puisqu’on sort tout juste de la Foire et que les sangrias nous inspirent encore. Et si on allait prolonger du côté d’El Pintxo, rue Colbert, bar à tapas tenu par un Tourangeau qui importe ses produits d’Espagne ! Ou bien à la boutique Iberic’Halles ou encore Capricho Diaro, rue Nationale, qui en plus de ses jambons bellota propose de très bons pasteis de natas.
Le Portugal justement, présent à Tours avec sa communauté, n’aurait plus qu’un digne représentant parmi ses tables, La Bonne Assiette, rue Courteline, toujours garnie des travailleurs du coin les midis et franchement bien sympathique (ah, le poulet grillé et la morue !).
Traversons la Méditerranée, direction l’Italie. L’offre est dantesque à Tours mais retenons Gusto, à Plumereau, avec son chef venu des Pouilles et à deux pas de la gare, Mi faim Mi raisin, avec Cesare, son chef mi anglais mi italien originaire de Toscane. Au menu de cette trattoria, une cuisine authentique avec la pasta faite maison. Les pizzas de Chez Pia sont également réputées, avec la pâte sortie du four et mozzarella di buffala, presque comme à Naples.
D’ailleurs pour les bons produits italiens, une adresse incontournable : l’épicerie-traiteur Cas’Al Dente, aux Halles. Valérie, sa propriétaire, se rend régulièrement en Italie faire le tour des producteurs et retrouver ses racines. Pays voisin par-delà l’Adriatique : la Grèce. Dionysos vient de reprendre le flambeau du Mille-Pattes, dans le vieux Tours, et ses épopées culinaires sont déjà célèbres dans les enceintes de la ville.
Reprenons notre croisière culinaire vers le Liban. Une des gastronomies les mieux représentées dans notre ville, avec la rue Colbert, qui pourrait être un jour rebaptisée rue de Beyrouth. Un restaurant portant ce nom y trouve place ainsi que Le Sidon, La Bekaa, Au Liban, et non loin le Zein. Des restaurants dans la pure tradition libanaise, pris d’assaut par les connaisseurs.
Direction l’Asie !
La frontière passée (mais toujours dans la même rue Colbert) posons nos valises en Syrie, où le restaurant Alep est tenu par un couple adorable et propose une cuisine sans chichis mais savoureuse. Toujours en Asie, vaste continent culinaire, la Russie, avec son bout européen, a son épicerie typique place de la liberté, nommée Masha. Les nans et currys indiens se dégustent dans la rue Colbert (décidément multiculturelle en termes de spécialités culinaires), avec le Surya et Le palais du Raja.
En street food courue, l’Asie compte le chinois Mei Wei, dans le vieux Tours, dont on ressort avec l’odeur des mets sur soi. Des pépites culinaires qu’on trouve nulle part ailleurs se nichent avenue de Grammont chez Star d’Asie , et une nouvelle adresse plus confidentielle et spécialisée dans le Japon, Kulila, dans le quartier Paul Bert.
Au pays du Soleil levant, la cuisine raffinée du Nobuki est un incontournable ainsi que les sushis et le tiramisu au thé matcha du Zen, à côté de la gare. On aimerait bien continuer le voyage en Asie car il reste nombre de cuisines nationales à découvrir dans la ville, mais il est temps de reprendre la mer. Côté Océanie, à vrai dire, on a pas trouvé grand chose. Peut-on classer la chaîne des Poke-Bowl qui fleurissent aux quatre coins de Tours dans cette catégorie ? Cette cuisine inspirée d’Hawaï avec ses bols fraicheurs « healthy » mêlant un peu de tout a ses adeptes.
En Amérique latine, deux adresses à visiter : Papaye et chocolat à Tours-Nord pour le Pérou et Saveurs du Brésil qui vient de s’installer dans le quartier Velpeau. On avoue ne pas bien connaître ce continent mais on compte sur vous pour y traîner vos papilles.
En revanche, toujours côté exotique et plus spécialement en Afrique, une toute nouvelle épicerie vaut le détour : Konu, l’épicerie du soleil, rue Constantine qui propose des produits africains et antillais, parfois méconnus. Les saveurs des îles sont représentées depuis longtemps par le restaurant Bœuf à Boss situé rue Edouard-Vaillant dont le chef cuisine sur le bout des doigts les standards malgaches et réunionnais.
L’Afrique est d’ailleurs peut-être en train de devenir le top en matière de découverte culinaire à Tours. L’Akan et sa cuisine de Côte d’Ivoire, le Makeda et Karamara pour l’Ethiopie ont pris leurs galons gastronomiques auprès des curieux tourangeaux.
Et si on terminait cette balade autour du monde tout simplement par un dessert ? Avec de bonnes pâtisseries orientales, à déguster à la Maison Rabel de Tours Nord, en face de la médiathèque, ou bien à picorer dans le quartier du Sanitas, sur le marché Saint-Paul.
Texte : Maud Martinez
Photos : Freepik et archives tmv
Du côté de la rue du Commerce, s’est implanté le Taj, lancé par Thomas Dessassis. Il montre ici son amour pour la nourriture indienne.
Et une nouvelle enseigne, une ! Le 9 mars dernier, le Taj ouvrait ses portes rue du Commerce, à Tours. Au menu ? De la cuisine indienne à la sauce street food, un créneau pas forcément très exploité à Tours. Derrière le concept et ce restaurant, on retrouve une tête plus que connue dans les contrées tourangelles, celle de Thomas Dessassis.
Lui et sa famille sont adossés au nom Newlita, à Jean-Jaurès par exemple. Mais aussi au premier Starbucks de Tours, aux ex-Quick, à Burger King… Et Thomas Dessassis, c’est aussi et enfin le fondateur de Poke & Bowl, également rue du Commerce. Bref, autant dire que le jeune entrepreneur sait ce qu’il fait et comment ça fonctionne !
Carte courte et street food indienne revisitée
Pour cette nouvelle aventure, le Tourangeau – qui a découvert Calcutta à l’époque – s’est associé à Kamal Debnath. L’équipe est rodée, ça se voit, et au service, c’est du tout bon, avec sourire à foison
. Dans l’assiette, Taj a fait le pari d’une carte courte : menu avec trois salades ou des « rolls » en entrée, trois plats au choix pour la suite et la possibilité de composer son plat indien soi-même. Quand les cartes ne sont pas à rallonge, c’est souvent gage de qualité. On aime !
Après une rapide installation en terrasse, on commence par se délecter d’un naan (au fromage bien sûr, eh oh !) qui ravit nos papilles. Impossible de passer à côté de cette galette de pain typique.
Pour le reste, on a choisi de goûter le poulet tandoori. Les émincés reposent dans un bol et sa sauce ; c’est très légèrement épicé, mais tout doux en bouche. La viande, marinée, est tendre et fondante. Avec tout ça, une bonne grosse portion de riz sauté à l’indienne, avec de petits légumes. Les saveurs, prononcées, s’en dégagent. C’est vraiment parfumé ! Et pour le prix (12,50 € le plat), c’est plus qu’honnête, puisque l’ensemble est copieux et suffit à bien caler l’estomac.
À noter enfin qu’il est possible à Taj de manger en terrasse extérieure ou à l’intérieur, mais aussi de prendre à emporter ou de se faire livrer. Une bonne découverte !
Chronique : Aurélien Germain
> L’addition : Pour le plat, la boisson et un naan fromage, le total est de 17,10 €. Pour le reste, comptez entre 3 et 7 € pour les taj rolls (suivant le nombre), 7,50 € pour une salade ou des falafels. À la carte, les plats complets sont entre 6,50 € pour le taj kebab, 10,90 € pour le biryani et 12,50 € le poulet tandoori ou l’assiette à composer soi-même.
> C’est où ? Au 9 bis, rue du Commerce. Ouvert tous les jours, midi et soir, sauf le dimanche uniquement le soir. Sur place, à emporter et en livraison. > Contact Tél. 02 47 60 91 48 ou sur les réseaux sociaux : instagram. com/tajtours_restau et TAJ Tours sur Facebook.
Attention, comics renversant cette semaine avec The Department of truth ! On lit également « Voyage au centre du microbiote », et on s’écoute le dernier Rammstein et le EP d’Ephèbe.
Le coin lecture
Le comics
DEPARTMENT OF TRUTH
Dans la série « baffe du moment », je demande le comics ! Edité par Urban Comics, ce « Department of truth » signé Martin Simmonds et James Tynion IV, est à coup sûr l’un des immanquables du semestre. Rares sont les ouvrages qui transcendent autant. Ici, Cole Turner, un agent du FBI finit par croiser le Département de la Vérité suite à un congrès de « platistes ». Lui qui a passé sa vie à étudier les conspirations se retrouve plongé dans une histoire qui dépasse l’entendement : théorie du complot ? Vérité ? Mensonge ?
Dans un récit haletant, le lecteur (averti) n’a pas le temps de souffler et finit par se retrouver à se questionner sur tout, absolument tout. C’est à la fois sidérant (quelle histoire !), flippant (et si les complots disaient vrai ?), puissant (la force de frappe de l’ouvrage). Porté par ailleurs par un code visuel étonnant, un trait superbe et des planches avec beaucoup de relief, Department of truth marque durablement. Autant dire qu’on attend la suite avec impatience.
Aurélien Germain
VOYAGE AU CENTRE DU MICROBIOTE
Une petite virée dans nos intestins, ça vous dit ? Bon, ok, dit comme ça, ça donne peu envie, mais c’est pourtant ce que proposent Fäst et Héloïse Chochois dans cet intéressant « Voyage au centre du microbiote » (éd. Delcourt). Le scénariste et l’illustratrice racontent le développement de nos organes et ce qui se bidouille dans notre bidon, via l’histoire d’un milliardaire qui fabrique un cocktail de bactéries pour aider l’humanité à vivre plus longtemps.
Cette BD nous apprend de nombreuses choses (200 millions de neurones dans nos intestins !) et entretient un bon travail de vulgarisation, malgré une intrigue strictement fonctionnelle.
A.G
Le coin musique
LE CD
RAMMSTEIN – ZEIT
Du gros riff à faire péter les plombages, des ballades mélancoliques, des paroles tantôt bourrées d’ironie tantôt d’une noirceur folle : pour ce nouvel album, les Allemands ne changent pas leur formule d’un iota. Peu de surprises dans ce « Zeit », Rammstein faisant du Rammstein pur jus.
L’écoute est toujours autant jouissive lorsqu’il s’agit de metal pachydermique (« OK », « Angst » ou le délire débilosexuel « Dicke Titten » vont faire des ravages sur scène) ou de la tessiture de Till Lindemann ; un poil moins sur les morceaux teintés de pop, mais Rammstein possède toujours cette science de la chanson bien troussée et efficace. Deutsche qualität, comme d’hab’.
A.G
LE EP
EPHÈBE – COMME LE SOLEIL
« C’est le disque le plus sincère que j’aie fait, un disque de guérison et de réconciliation », écrivait encore récemment Axel, la tête pensante du projet Éphèbe. Un disque sincère, donc, mais surtout plein d’émotion et de douce mélancolie. Ces deux sentiments irriguent « Comme le soleil », nouvel EP du Tourangeau qui là encore dévoile sa voix suave. Tout y est doux, relaxant, enveloppé de douces harmonies.
On saluera également des textes riches qui insufflent une vraie poésie à l’ensemble. Celui qui avait déjà ébloui les Inouïs du Printemps de Bourges en 2019 n’a pas fini de briller.
Un nouveau venu à noter du côté de la gare ! Rue Edouard-Vaillant, la cuisine asiatique de Moom Thaï est à découvrir, sur place ou en « click ‘n’ collect ».
Il y a encore du nouveau, du côté de la gare de Tours ! Ces derniers temps, on avait notamment voyagé du côté de l’Italie (lire ICI et ICI). Mais cette semaine, pour notre chronique, direction l’Asie du Sud-Est. Le Moom Thaï a ouvert ses portes il y a quelques semaines, rue Édouard-Vaillant, en remplacement d’un ancien restaurant marocain qui existait depuis belle lurette.
Ce jour-là, on est un peu pressés pour s’attarder à table (on fait semblant d’avoir beaucoup de travail…) : c’est donc l’option « click ‘n’ collect » qui semble la plus judicieuse. Le site de Moom Thaï Tours est ergonomique. En 2, 3 clics, voilà notre commande prise sur internet et il ne reste plus qu’à aller la récupérer directement au créneau horaire voulu.
Direction le quartier gare, donc, pour prendre à emporter notre petit plat qui nous attend au chaud. Au passage, la salle est décorée avec goût et bien lumineuse. Très cocooning.
Une formule du midi à 14 €
Pour cette fois, on a opté pour la formule du midi à 14 €, avec une entrée et un plat au choix. Bonne surprise déjà avec les trois nems au porc, bien croustillants et pleins de goût. Ensuite, on a jeté notre dévolu sur le poulet sauté basilic thaï. C’est légèrement épicé, mais correctement dosé. La viande est bien assaisonnée. Les saveurs sont équilibrées et l’ensemble harmonieux.
La portion de riz blanc nature nous a semblé un tout petit peu légère à première vue, mais notre estomac était finalement rempli après le repas. Comme quoi… ! Ce qui donne envie de tester les autres mets.
Car force est de constater qu’il y a du choix à la carte. Les entrées tournent autour des traditionnels nems, bouchées de crevettes à la vapeur et autres soupes. Côté plat principal, place au pad thaï sauté au tofu, au bœuf Luc Lac et son œuf, ou aux bo buns divers et variés. À noter également que le chef propose des suggestions, telles que le magret de canard laqué Moom Thaï ou… une fondue thaï !
Essai concluant pour cette nouvelle enseigne, donc, et un peu de nouveauté bienvenue dans le quartier.
>L’addition : formule du midi à 14 € pour une entrée au choix et un plat parmi trois propositions. Pour le reste de la carte, une moyenne de 7 € pour les soupes ; des plats de 11,50 à 13,50 € ; salades pour une douzaine d’euros et suggestions du chef entre 13,50 € et 22,50 €. Comptez environ 7-8 € pour un dessert.
>C’est où ? Moom Thaï est au 12, rue Edouard-Vaillant, à Tours. Ouvert du lundi au samedi, de 11 h 30 à 14 h 30 et 18 h 30 à 22 h 30. Ouvert le dimanche de 18 h 30 à 22 h 30. Possibilité de manger sur place, à emporter (click ‘n’ collect) ou livraison via les plateformes habituelles.
>Contact Tél. 02 47 61 19 23 ou sur internet : moomthai37.com
#VisMaVille Bruno Puccilli est chef soigneur animalier au Muséum de Tours. Pour lui, le temple tourangeau des reptiles et amphibiens est autant un refuge qu’un espace d’exposition.
Depuis septembre dernier, Bruno Puccilli, 22 ans, est devenu le chef soigneur animalier du Muséum de Tours. « Une création de poste », souligne le responsable du vivarium, Arnaud Leroy, qui témoigne de l’importance dévolue au soin des animaux dans ce lieu d’exposition.
Car le profil de Bruno Puccilli est tout sauf anodin. Ce Lorrain d’origine combine la double formation de soigneur animalier et d’auxiliaire vétérinaire. Après un passage dans un grand zoo de Bruxelles et des stages dans des refuges, le voilà arrivé à Tours, dans ce musée avec des animaux plus petits mais bien vivants.
« Ce premier vrai emploi » lui sied comme un gant. « Ici, je m’occupe, avec mes collègues, de soigner les animaux et d’entretenir les terrariums et les aquariums. Du soin quotidien : les nourrir, m’occuper des reproductions, des naissances et parfois des blessures, leur apporter les premiers gestes d’urgence. » A
u muséum, le jeune soigneur recueille les animaux blessés sur la route, ceux maltraités par leur propriétaire ou bien les animaux exotiques saisis par la police car détenus illégalement. « À plus de 80 % nous avons des animaux saisis. Je vois ce musée, au-delà de l’aspect pédagogique, comme un refuge. On leur offre un nouveau logement. C’est pour moi un engagement. »
Le jeune homme tatoué, amoureux de la nature, dégage une certaine quiétude, qui doit bien lui servir au quotidien pour faire face à des animaux parfois dangereux : un python de trois mètres, des serpents venimeux ou tout simplement des animaux nerveux qu’il faut amadouer. Depuis son premier lézard obtenu à l’âge de 9 ans et les lectures assidues de la revue National Geographic, le champ d’occupation de de Bruno Puccilli s’est bien élargi.
Il veille aujourd’hui sur une soixantaine d’espèces et plus de 400 spécimens dont une centaine de serpents et nombre d’amphibiens, iguanes, geckos, caméléons, et autres tortues. Quand il parle des animaux, le soigneur animalier parle souvent « d’individus ». « Ce n’est pas de l’affection, mais une habitude qui s’est installée, une adaptation entre nous. »
La mission du chef soigneur animalier ne s’arrête pas au soin et à l’élevage. En ce moment, il recompose avec Arnaud Leroy, le responsable du vivarium, les terrariums et l’espace tropical. « On réfléchit aux compositions pour se rapprocher au plus près de la nature et aux espèces qu’on pourrait accueillir. On évite de mélanger les espèces qui ne sont pas des mêmes pays pour éviter les risques de maladies ou d’agressions. »
Pour découvrir le fruit de leur travail, il va falloir encore un peu de patience. Le vivarium est pour l’instant fermé, au moins jusqu’à cet été. Mais pas d’inquiétude, en attendant, Bruno bichonne ses occupants.
Ces derniers temps, si vous êtes passé(e)s du côté de la rue de Bordeaux, vous n’êtes pas sans savoir qu’une nouvelle enseigne a fait son apparition à la place du Subway (paix à ton âme). Désormais, c’est le tout nouveau Mamma Mia qui a pris ses quartiers au numéro 28.
Mamma Mia, c’est quoi ? C’est, à la base, un groupe qui possède quatre marques (Mamma Mia, mais aussi Fremont Burger, Mamma Napoli et Mamma Fraîche), implanté en région parisienne. Et maintenant depuis peu en Touraine.
Le jour de notre venue, le ciel bleu et les 21°C sont de la partie : difficile de résister, on s’installe donc sur la petite terrasse, trombine au soleil. Un coup d’oeil à l’intérieur nous fait voir une jolie salle, aux couleurs méditerranéennes. De nombreux bouquets de fleurs séchées sont accrochés aux murs, le four à pizza trône à l’entrée et les tables sont à l’enfilade, très proches les unes des autres.
La Mamma Mia, moitié pizza moitié focaccia
Côté cuisine, on est sur du classique à l’italienne : antipasti pour débuter, des pâtes (4 fromages, bolo, truffe, ou encore des linguine aux palourdes ou à la sauce tomate et piment…), quelques plats et, bien sûr, des pizzas. Il y a les toutes simples, comme la margherita ou la calzone (12 € et 16 €), mais aussi des recettes à la chair à saucisse piquante (bella calabria à 15 €) et à la crème de truffe et burrata (bianco e nero à 21 €).
Pour notre part, on s’est laissé tenter par la spécialité du restaurant, la pizza mamma mia qui affiche 20 €. Originalité ? C’est qu’il s’agit d’une moitié pizza, moitié focaccia. La partie focaccia, ce pain de forme plate cuit au four, est assaisonnée au basilic, agrémentée de roquette (un peu trop à notre goût d’ailleurs) et bresaola, une très bonne charcuterie italienne séchée, relativement similaire à la viande des grisons. Sympa !
L’autre moitié pizza fait le travail, copieuse, avec sa mozza bien coulante et légèrement gratinée comme on aime.
Petite précision finale : l’établissement propose aussi à emporter et en livraison, via les plateformes habituelles. Pour celles et ceux qui voudraient faire venir l’Italie à eux.
Aurélien Germain
> L’addition : Comptez entre 12 et 21 € la pizza. Pour notre part, la spécialité « Mamma mia » était à 20 €. Pour le reste de la carte, plat de pâtes entre 12 € (al arrabiata) et 18,50 € (à la truffe) et une dizaine d’euros pour les antipasti et les desserts. Menu enfant à 14 €
> C’est où ? 28, rue de Bordeaux. Ouvert du lundi au dimanche, midi et soir. Repas sur place, à emporter ou livraison. Contact Tél. 06 77 58 86 20 ou page Facebook du groupe : facebook.com/Mammamiagroupe. Réservations sur thefork.fr
Grosse fournée de chroniques culture cette semaine ! Au programme : une sélection éclectique de BD et le très très drôle Waterlose, sans oublier un zoom sur la nouvelle salle culturelle à Rochecorbon, le vinyle de Radio Campus Tours, et notre arrivée prochaine au Hellfest.
LE COIN BD
WATERLOSE
Après « Salade César », Karibou revient avec « Waterlose » (éd. Delcourt), ce qui confirme tout le talent du bonhomme pour nous faire marrer grassement. Accompagné du dessin tout en bichromie de Josselin Duparcmeur, le scénariste dépeint l’ennui profond d’un Napoléon sur Sainte-Hélène, dictant ses mémoires à son biographe.
Un gag par planche, une poilade assurée par page : « Waterlose » est aussi absurde que décalé, balançant l’Empereur tout nu, jouant au badminton, organisant une soirée popcorn ou insistant lourdement pour placer un dragon dans l’écriture de ses mémoires. À mourir de rire et totalement stupide. Donc atrocement jouissif.
Aurélien Germain
La Sélection BD
Avec « Maldoror et moi » (éd. Glénat), Richard et Broyard signent un manifeste visuel et littéraire d’une grande force. Un bel hommage aux Chants du Maldoror du Comte de Lautréamont, à travers cette quête initiatique et ce beau portrait d’un adolescent en proie à ses tourments. On reste dans les adaptations littéraires avec « Baby Face » (Rue de Sèvres) d’après le roman de Marie Desplechinn : Olivier Balez y raconte le quotidien de la jeune Nejma, prisonnière de son image de fille de banlieue, dans un combat qui paraît sans fin, entre suspicion, harcèlement et une belle histoire d’amitié et de passion sportive.
De la banlieue, on passe à « la Forêt » (Casterman), où Claire Braud mène une enquête sur ce milieu bien particulier. Avec son traitement graphique très original, elle va à la rencontre des gardes, chasseurs, scientifiques qui font vivre ce petit monde bien à part.
« L’Enfer pour l’aube » (Soleil), la nouvelle série de Pelaez et Oger, dont le titre est tiré d’un poème de Victor Hugo, est un bon polar dans le Paris du début du XXe siècle. Une idée originale sublimée par un scénario survolté.
On finit avec humour avec « L’Institut » (Fluide Glacial) : le dessinateur tourangeau Mab, sous le parrainage et les commentaires d’Edika, y livre des trips loufoques et cocasses dans un humour barré.
Hervé Bourit
LE LIVRE
L’EAU DE TOUTES PARTS
Sous-titré « Vivre et écrire à Cuba », L’Eau de toutes parts (Métailié) est un recueil d’essais captivants, de l’immense écrivain Leonardo Padura, sur son île chérie dont il dissèque mot après mot les folies et les misères. Le tout, dans une langue brillante et un style flamboyant.
Un ouvrage essentiel pour plonger sans filtre dans cette âme sensible où l’amitié, l’exil, l’amour sont des abîmes sans fonds, mais d’où surgit un émouvant hommage à la littérature, au cinéma et au verbe. Fascinant.
H.B.
400 pages. Sortie le 15 avril 2022.
LE VINYLE DU MOIS DE RADIO CAMPUS
HAKIM NORBERT – STORY TELLING
Le pont aérien Poitiers – Berlin a fait escale à New-York le 1er avril, avec la sortie en vinyle de l’EP « Story Telling », rencontre entre rap, beatmaking et cinéma américain. Derrière la caméra et la plume, le MC poitevin Hakim Norbert, en collaboration avec le beatmaker berlinois Carl Aqua.
Pour le lancement du label Waxflip, « Story Telling » est conçu comme une suite d’histoires, un scénario de cinéma, auquel la musique donne davantage encore de profondeur, accompagnée par des extraits de fresques italo-new-yorkaises comme « Il était une fois dans le Bronx ». C’est le cas du titre « Giovanni », où les scratches de DJ Kidmoko (Poitiers) ponctuent une instru jazzy et boombap, Hakim Norbert nous plante un décor de polar à l’ancienne : criminalité new-yorkaise, cosca du New-Jersey, flingues et pâtes en sauce.
« Écoute parler les anciens » brouille les pistes, et nous emmène dans le Bronx côté clip, mais dans une profonde sagesse côté lyrics, et toujours, des instrus conçues comme de vraies BO.
FESTIVAL
TMV DEBARQUE AU HELLFEST
C’est l’un de nos rendez-vous favoris depuis belle lurette ; ce moment magique, où la team tmv revient toute cassée au travail le lundi, les cheveux ébouriffés, les tympans martyrisés, et des relents de bière entre les dents. Ce « moment magique », c’est le Hellfest, festival metal et des musiques extrêmes qui se tiendra à Clisson cet été.
Et comme chaque année, la rédaction y sera de nouveau pour vous rapporter compte-rendu, photos et impressions. Et il y aura de quoi dire (et nous lire), puisque cette édition anniversaire post-Covid se tiendra du 17 au 19 juin et du 23 au 26 juin. Sept jours de gros son pour 350 groupes ! Rien que ça.
A.G.
CULTURE
SALLE À ROCHECORBON
Vodanum, kézako ? Eh bien Vodanum, c’est le joli petit nom de la salle de spectacles toute neuve ouverte à Rochecorbon en septembre dernier. Au menu, 197 places assises ou 387 debout ; et déjà une programmation alléchante et éclectique. Nos chouchous de Thé Vanille y ont fait un tour il y a quelques mois, tout comme le duo Dyad et Grande, ou encore l’artiste-peintre Alain Plouvier.
Prochainement, comptez d’ailleurs sur « Veuillez patienter », une pièce de théâtre, le 2 mai, et enfin le jeu sur tuyaux « Permis de reconstruire » le 11 juin. Vodanum, salle culturelle et éclectique qu’on vous a dit !
A.G.
« Viens à la maison, y’a le printemps qui chante ». Merci Claude, mais si le printemps se met à chanter, on préfère aller l’écouter en prenant l’air. Vacances ou pas, TMV vous embarque pour des escapades en Touraine, et au-delà !
Tout en croquant dans un lapin en chocolat, la rédaction TMV vous propose de vous échapper du quotidien pour des balades hors des sentiers battus. Mais en restant dans la région. Pour la bonne et simple raison que les grandes vacances, c’est pour bientôt.
Pour le printemps, le besoin de s’aérer est donc bien là, mais à deux conditions : sur un temps court et à petit budget. Vous trouverez donc dans notre dernier numéro (en date du 6 avril 2022) de quoi casser le ronron quotidien et profiter du printemps pour vous évader en famille ou entre amis, le temps d’une journée !
Profitez de cette petite dose d’astrologie 100 % véritable ! Bisou aux Taureaux !
Bélier
Amour
La découverte de votre âme
soeur, c’est comme un bus Fil Bleu :
ça ne vous attendra pas 107 ans. Alors
magnez-vous.
Gloire
Cette semaine, on fête les Marcellin.
(mais ne vous moquez pas, z’avez
vu votre prénom ?)
Beauté
Comme le dit le célèbre proverbe
« En avril, nettoie ton nombril »
(le vôtre est sale)
Taureau
Amour
Les 2e décans connaîtront une
semaine de bonheur et d’amour fou. Les
autres, on sait pas, mais on s’en fout.
Gloire
Promis, on ne juge pas votre
fétichisme des pieds.
Beauté
Y a pas à dire, les Taureaux
sont les plus sexy. Et on dit pas ça parce
que notre amie est Taureau et nous fait
flipper à nous menacer pour faire un
horoscope sympa…….
Gémeaux
Amour
C’est beau de se réveiller
aux côtés de l’être aimé… Mais c’est
vachement mieux de monter un poney
Shetland en slip licorne.
Gloire
Force est de constater que vous
êtes aussi intéressant(e) à écouter qu’un
caillou.
Beauté
Vous êtes une larve. Mais
une jolie larve.
Cancer
Amour
Votre dernier film vu résume
votre vie sexuelle du moment.
Gloire
Vous êtes cool, mais on a l’impression
que vous avez une patate dans
la bouche quand vous parlez.
Beauté
Il serait judicieux d’acheter
des lunettes. Toujours plus pratique
pour voir votre dignité s’échapper.
Lion
Amour
Utilisez un peu plus le Kama-
sutra (et pas seulement en guise
de cale-porte)
Gloire
Suivez cet habile conseil de
Jean-Claude Van Damme : « Mon modèle,
c’est moi-même ! Si je prends un
autre modèle comme modèle, comment veux-tu que ce modèle puisse modeler
dans la bonne ligne ? »
Beauté
Tout le monde n’a pas forcément
envie de voir votre raie du
plombier.
Vierge
Amour
Vous recherchez l’amour avec
une personne mature. C’est ce qui arrive
à force de traîner trop près des maisons
de retraite.
Gloire
Alors ? Comment vont vos amis
imaginaires ?
Beauté
Votre date de péremption
approche.
Balance
Amour
Netflix recherche des personnes
pour un documentaire sur les
relations foireuses. On dit ça, on dit
rien.
Gloire
Félicitations, votre ego surdimensionné
est visible depuis l’espace.
Beauté
On ne choisit pas sa famille…
mais on ne choisit pas non plus son
physique.
Scorpion
Amour
Pour tenter de raviver la
flamme entre vous, vous tenterez les
jeux de rôle et rejouerez le remake « La
Casa de Popol ». Bien tenté, mais non.
Gloire
On a les amis qu’on mérite.
C’est-à-dire aucun pour vous.
Beauté
Votre vie est une succession
d’échecs, mais vous êtes archi-canon.
Donc bon.
Sagittaire
Amour
Oh oooh, le grand amour
est au rendez-vous ! Mais comme
vous n’êtes jamais foutu(e) d’être
à l’heure, il sera déjà parti à votre
arrivée
Gloire
Adoptez un perroquet : au
moins, quelqu’un qui vous répondra
quand vous parlez.
Beauté
Vous titillez un peu trop
le pissenlit.
Capricorne
Amour
Vous allez vous taper la saga
Star Wars des ex. La Guerre des ex,
L’Empire des ex contre-attaque, Le
Retour de l’ex…
Gloire
L’argent n’a pas d’odeur. Ce qui
tombe bien, puisque vous n’en avez pas.
Beauté
De loin, vous ressemblez à
un burrito.
Verseau
Amour
La roue tourne, oui. Mais la
roue tine, surtout pour vous.
Gloire
Quoi ? Les gens n’ont pas encore
compris à quel point les Verseaux
étaient divins, parfaits et extraordinaires
??
Beauté
Eh bééééééé, c’est une belle
tête de vainqueur que vous avez là !
Poissons
Amour
Sans vouloir balancer, la
personne en face de vous a des délires
louches avec vos fesses.
Gloire
Comme disait Xavier Dolan,
« Tout est possible à qui rêve, ose, travaille
et n’abandonne jamais ». Bref,
pas vous.
Le réalisateur de Drive my car revient avec son dernier film, Contes du hasard et autres fantaisies. Trois histoires sur le hasard et la rencontre amoureuse.
Trois contes, trois histoires, trois récits qui se rejoignent sur un thème, le hasard de la rencontre à l’autre. Pour son nouveau film, Ryusuke Hamaguchi, déjà auteur du remarquable Drive my car, compose son ensemble autour d’un triangle amoureux inattendu ou encore d’une retrouvaille inattendue, mais aborde surtout de la trajectoire de trois femmes qui vont devoir faire un/des choix.
Contes du hasard et autres fantaisies est loin d’être une bluette mièvre ou dégoulinante de bons sentiments. Le long-métrage – qui a raflé le Grand Prix du jury lors de la dernière Berlinale – ressemble davantage à un ensemble de nouvelles littéraires, explorant la notion de coïncidence et la vérité des cœurs.
Si l’esthétique du film n’a rien de bien folichon à notre sens (la platitude des plans) et que la mise en scène paraît froide, Ryusuke Hamaguchi porte ses segments cinématographiques grâce au verbe et au langage, qui ici font des merveilles, et un rythme travaillé.
Ces trois petites histoires ont certes un goût de déjà-vu ou d’universel (par exemple, cette jeune femme qui comprend que le nouvel amant de sa meilleure amie est son propre ex), mais elles sont admirablement bien racontées. Hamaguchi sait conter l’amour, c’est évident.
Aurélien Germain
> CONTES DU HASARD ET AUTRES FANTAISIES 3,5/5 > Drame/Romance. De Ryūsuke Hamaguchi (Japon). Avec Kotone Furukawa, Kiyohiko Shibukawa, Fusako Ube… Durée : 2 h 01. Sortie : 6 avril.
C’est un petit nouveau qui remplace le Thélème, bien connu à quelques pas de la gare. Maintenant, place à l’Enoteca Italiana et sa gastronomie venue tout droit d’Italie.
« Arrivederci » le Thélème ; « buongiorno » l’Enoteca Italiana ! Outre notre magnifique niveau d’italien, vous remarquerez que le célèbre Thélème de la rue Charles-Gille a changé de propriétaire il y a quelques mois, pour laisser place à une nouvelle enseigne, le Ristorante Enoteca Italiana.
Comme son nom l’indique, l’établissement, ouvert début décembre 2021, fait désormais place à la cuisine italienne et gastronomique. Ni une, ni deux, nous voilà assis confortablement à l’une des tables, portés par l’accent italien de notre hôte chaleureuse.
On reste sur une très belle salle, spacieuse, avec possibilité de s’installer à l’étage ouvert. L’ambiance est cosy, la lumière tamisée et délicate. Mais ce qui nous intéresse ici, c’est la carte !
La formule du midi (17,50 €) propose un plat différent par jour. Cette semaine, il y avait par exemple des raviolis farcis ricotta et sauce foie gras le lundi ou encore tagliatelle alla calabraise, sauce tomate et piment de Calabria.
Une belle découverte à deux pas de la gare
À la carte, les prix sont plus élevés, mais les propositions différentes. Au hasard ? Le risotto enoteca (crevettes, mascarpone, courgettes, le tout flambé au vin blanc) à 21 €, ou encore le thon sashimi snacké à 27 €. Mais qui dit Italie, dit pâtes : on a donc craqué pour les taglioni à la truffe, affichant 26 €.
La truffe est râpée directement et devant vous.
La belle assiette noire arrive et fait ressortir l’esthétique du plat. Les pâtes fraîches et faites maison reposent dans un panier de parmesan. Une bonne idée ! Par-dessus, le chef a rajouté une généreuse portion de burrata, ce fromage traditionnel du pays. Et bien sûr, ne reste que la sublime truffe que l’on râpe sous vos yeux et en direct. C’est raffiné et de qualité. Bien parfumé comme il faut. Et, de surcroît, gourmand et copieux (on n’avait plus faim en sortant, ça c’est sûr !).
Une nouvelle adresse, un nouveau bon plan à deux pas de la gare. Un morceau d’Italie qu’on a aimé déguster et savourer.
Aurélien Germain
> L’addition : Le midi, formule à 17,50 € ou le plat unique à 12,50 € (et même plat à emporter : 10 €), uniquement du lundi au vendredi. À la carte, on monte en gamme : une moyenne de 18 € les entrées et antipasti et de 19 à 27 € le plat. Il existe aussi des menus à 30 ou 40 € et un pour les « bambinos » à 12,50 €.
> C’est où ? Au 30 rue Charles- Gille, à Tours (dans les murs de l’ancien Thélème). Ouvert du mardi au samedi, midi et soir ; et le dimanche et lundi midi.
Le 20 mai prochain, l’équipe de tmv, nos partenaires et les trois membres de notre jury lecteurs distingueront le vainqueur du Prix du roman tmv. En attendant, voici la présentation des quatre ouvrages en lice.
VILLA ROYALE, d’Emmanuelle Fournier-Lorentz (éditions Gallimard)
Villa Royale plonge son lecteur dans la vie nomade d’une fratrie soudée et mélancolique. Interrogations, révoltes et autres vies de trois enfants ordinaires autour de leur mère, le tout enveloppé par le thème des souvenirs (ces lieux qu’on a quittés), du deuil de l’enfance et celui – impossible bien sûr – d’un père qui s’est suicidé.
Une entrée dans le monde de la littérature pour Emmanuelle Fournier-Lorentz 32 ans, Française vivant en Suisse romande depuis 10 ans.
LA TOUR, de Doan Bui (éditions Grasset)
Pour son premier roman, la journaliste lauréate du Prix Albert-Londres (en 2013) Doan Bui a choisi de raconter la vie des habitants d’un immeuble du 13e arrondissement de Paris. Une tour pour des dizaines et des dizaines de résidents, de la famille Truong, des boat people qui ont fui le Vietnam, à Ileana, pianiste roumaine, en passant par Virgile le sans-papiers et Clément, le Sarthois obsédé par le Grand Remplacement.
Un roman choral, sur la France d’aujourd’hui, non dénué d’ironie.
LES MAISONS VIDES, de Laurine Thizy (éditions de L’Olivier)
La vie de Gabrielle, grande prématurée, de ses premiers pas à son adolescence… Un corps de gymnaste, puis de femme ; un parcours chaotique et une jeune fille qui grandit, lutte contre sa toux et « ces araignées » qu’elle crache. Et s’affranchit avec toute l’énergie qu’il faut, entourée par d’autres femmes, de ces autres générations sacrifiées ou mal aimées.
La primo-romancière Laurine Thizy – tout juste 31 ans – joue la carte de l’oeuvre forte et pleine de sensibilité.
LE DUEL DES GRANDS-MÈRES, de Diadié Dembélé (éditions J-C Lattès)
Hamet, un jeune garçon de Bamako, aime faire l’école buissonnière (mais pour lire), il est un peu insolent et parle français « mieux que les Français de France ». Résultat, il est envoyé loin de la capitale, dans un village où vivent ses deux grands-mères. Un retour à ses racines qui lui offre le monde et le fera grandir…
Un récit signé Diadié Dembélé, sur la crise d’adolescence d’un Bamakois amoureux de lettres, mais aussi sur la quête des origines.
Débarquant tout juste de sa tournée américaine, Ghost présente son tant attendu cinquième album. « Impera », voyage avant l’ère de la peste noire qui a décimé l’Europe, possède de fait un côté un poil plus sombre que ses prédécesseurs.
Pour autant, ce hard rock mâtiné de pop proposé par les Suédois reste toujours aussi lumineux. Avec sa science du groove et de la mélodie qui squatte la cervelle (« Twenties » ouloulou), sa machine à riffs (« Watcher’s in the sky » et « Hunter’s moon », miam), ses titres taillés pour la scène (« Spillways » va fracasser), Ghost vise juste à chaque étage.
Et, même si l’on regrette un peu l’effacement progressif de l’imagerie occulte et le côté désormais plus mainstream du groupe, Ghost poursuit sa mue et s’affiche comme une valeur plus que sûre. D’une efficacité redoutable et diabolique.
Aurélien Germain
MEULE AUX INOUÏS
C’est le groupe Meule qui représentera la Région Centre lors du prochain Printemps de Bourges, prévu du 19 au 24 avril prochains. Les Tourangeaux et leur post-rock d’excellente tenue s’y produiront dans le cadre des Inouïs aux côté de trente-deux de leur petits camarades de promo.
Un nouveau satisfecit pour le label tourangeau Konsatu, après le succès rencontré par les Stuffed Foxes (qui, eux, seront d’ailleurs en concert au Temps Machine le 30 mars !).
Hervé Bourit > facebook.com/Meulelegroupe
LE COIN LECTURE
La sélection BD
Enki Bilal nous livre avec « Bug » (éd. Casterman) la fin de sa trilogie passionnante, où se confrontent réseaux sociaux et sentiments humains. Via un récit hors norme et une maîtrise graphique époustouflante, le résultat devrait combler de plaisir tout lecteur prêt à s’immerger dans ce qui restera probablement l’une des plus belles réussites de l’année.
Autre réjouissance : le génial Dodier publie le 28e tome de « Jérôme K » (Dupuis). On saluera une fois de plus cette facilité incroyable à raconter des histoires touchantes, mais pleines d’humour avec un trait fluide et gracieux à la fois.
Nouvelle série pour le duo Léo et Rodolphe, soutenus par le dessin d’Aloing qui, avec « Demain » (Delcourt) délivrent une SF tendue. Un Rodolphe toujours au sommet d’ailleurs, rejoint par le talentueux Griffo pour « Iruen » (Daniel Maeghen), incroyable récit tiré de l’explosion du volcan de Palma aux Canaries que le dessinateur a personnellement vécu.
On terminera avec le réjouissant « Game au vert » (Bamboo), où Damian Campanario Hernandez y dessine les affres d’un ado perdu en pleine campagne privé de ses réseaux sociaux préférés. Juste jubilatoire.
H.B.
LE LIVRE : FROID COMME L’ENFER
Il faut croire que l’Islande est une réserve inépuisable d’auteurs de polars… et tous plus doués les uns que les autres ! Avec « Froid comme « l’enfer » (éditions Métailié), thriller efficace et très centré sur la psychologie des personnages, Lilja Sigurdardóttir tisse une toile d’araignée à base de chapitres courts et incisifs. Ce travail de dentellière qui s’amuse sans cesse à brouiller les pistes est un pur régal. Bienvenue donc à cette nouvelle reine du polar nordique qui saura vous emporter comme il se doit.
H.B.
Le Festival du cinéma asiatique revient à Tours la semaine prochaine. Au programme, projections à tout va, événements et une rétrospective immanquable.
En 2020, il avait été purement et simplement annulé (un certain vilain pas beau appelé « Covid » était en cause). En 2021, il avait été repoussé trois (!) fois avant, enfin, d’avoir lieu en juin : cette fois, le Festival international du cinéma asiatique de Tours peut prendre place sans restriction, ni peur de se voir sabré au dernier moment.
Du 28 mars au 5 avril, le Ficat – son petit surnom – revient par la grande porte et investira les cinémas Studio pour sa 23e édition, ainsi que divers lieux de l’agglo pour ses événements parallèles.
Avant-premières, inédits et rétrospective
Ce n’est pas un secret pour les cinéphiles : la production asiatique est aussi féconde que créative. Le Ficat le prouve de nouveau en mettant en valeur une programmation éclectique, à coup d’avant-premières (« Juste sous vos yeux », de Hong Sang soo), de films jeune public (« Kiki la petite sorcière » du géant Miyazaki) ou d’inédits, comme la claque « Atlantic City », signée Juhyoung Ra (preuve une nouvelle fois que « depuis les débuts du festival, nous ouvrons nos écrans aux réalisatrices », comme le disait en 2021 Lucie Jurvillier, responsable du Ficat).
Reste, également, une rétrospective qui change un peu de l’ordinaire. Car cette année, le festival met un coup de projecteur sur le réalisateur Satoshi Kon, via une rétrospective, cinéaste plutôt méconnu, comparé aux grands noms du genre. « Et pourtant, c’est un grand maître de l’animation japonaise, mort trop jeune à 46 ans », rappellent les organisateurs dans leur communiqué. Au menu, quatre films, quatre chefs-d’œuvre. Le programme s’annonce chargé.
Aurélien Germain
> Ficat. Du 28 mars au 5 avril, aux cinémas Studio de Tours, mais aussi à Montbazon, Chambray, Joué-lès-Tours, Saint-Avertin… Lieux, tarifs et programmation complète : studiocine.com et cineasia37.wordpress.com
Ce jour-là, nos pas nous ont menés rue de la Scellerie. À la recherche d’un endroit où satisfaire notre appétit, nous jetons un œil distrait à la devanture du 60 et quelque chose se met en marche dans notre cerveau affaibli par le manque de carburant. N’y avait-il pas autre chose ici, avant ? Quelque chose de très différent…
Une série de remue-méninges plus tard, nous y sommes : la Fiesta Latina et ses promesses brésiliennes ! Autant l’envie de passer la porte de ladite fiesta ne nous avait jamais effleurés, autant là… Nous sommes à la fois intrigués et tentés. Et, vous le savez, ne pas céder à la tentation est un grand péché pour nous.
Grand bien nous en prend : la belle porte en bois s’ouvre sur une entrée hyper cosy et décorée avec soin. Le lieu est tout en longueur et nous devinons au fond, après quelques mange-debout, des tables bien accueillantes. En entrant, nous remarquons plusieurs groupes d’habitués : encore un bon signal. Côté carte, on apprécie également le parti-pris. Il y a celle du midi et celle du week-end (du vendredi soir au samedi midi). La seconde offrant, bien sûr, des propositions un peu plus sophistiquées.
Tartare de bœuf au citron et pesto, frites maison
Mais en semaine, il y a aussi de quoi se faire plaisir. Comme nous nous sentons d’humeur carnassière, nous optons pour le tartare de bœuf au citron et pesto avec ses frites maison. C’est à la fois frais et gourmand : on valide ! En dessert, une variation de fondant au chocolat-vanille-caramel, version mille-feuilles vient nous caresser les papilles. Un vin choisi parmi les propositions au verre accompagne le tout.
Discutant avec Noémie, qui veille sur la salle, nous apprenons qu’elle et le chef Emmanuel ont ouvert ce lieu début novembre 2021 et qu’il ont dû refermer assez vite, pour les raisons que l’on sait. C’est donc un deuxième lever de rideau qu’ils vivent actuellement. Et on aurait tort de s’en priver. Une cuisine entièrement maison, déclinaisons de recettes de la tradition française modernisées, une carte qui change toutes les semaines, des prix doux, un service au petit soin : ce bistrot du 60 coche vraiment toutes les cases.
M. P.
> L’addition : En semaine, la version deux plats est à 16 €. La formule complète est à 20 €. Quelques plats (dont notre tartare) affichent un supplément de 3 à 5 €. Plat seul : 12 €. Le week-end, les plats tournent autour de 15 €.
> C’est où ? 60, rue de la Scellerie, à Tours. Ouvert du lundi au samedi, à midi et au dîner les vendredis et samedis soir. Fermé le dimanche. Contact Tél. 02 47 05 78 07 Sur internet : lebistrotdu60.business.site , Facebook (Le Bistrot du 60) et Instagram.
Cette semaine, on n’a pas grand chose à dire aux Lions. Mais comme on est payés pour écrire des bêtises, vous savez…
Bélier
Amour
D’après Google, « le bélier
sait qu’une brebis est prête à être saillie
grâce à l’odeur qu’elle dégage. Il renifle
ses poils ». Un peu comme vous,
finalement.
Gloire
Votre QI est égal à la température
du jour + le nombre de doigts
qu’il vous reste.
Beauté
Exceptionnellement, comme
c’est potentiellement la période de
votre anniversaire, vous êtes le/la plus
canon cette semaine. (mais que de dos)
Taureau
Amour
Taureau, ça rime avec « maxi
libido » mais aussi « zizi zéro ». A vous
de voir.
Gloire
Soyez vous-même. De toute
façon, personne n’a envie d’être vous.
Beauté
Le string à rayures affine la
taille. #pensezy #conseilmode
Gémeaux
Amour
Ne soyez pas dans le déni,
voyez à quel point tout le monde rêve
d’être en couple avec un(e) Gémeaux.
Gloire
Vous n’avez pas toujours été
aussi lent(e). Fut un temps, dites-vous
que vous avez été le plus rapide des
spermatozoïdes.
Beauté
Faites comme Forrest Gump.
Courez. Courez encore. Et ne vous arrêtez
jamais. A+ !
Cancer
Amour
L’amour, c’est comme un ongle
incarné. Ça fait mal. Wesh.
Gloire
La constellation du Joey Starr
vous conseille de vous laisser zoom
zoom zang dans votre Benz benz benz.
Beauté
Sachez-le : plus votre pilosité
est élevée, plus vous faites preuve de
maturité.
Lion (mais cette
semaine, on vous
fait la tronche)
Amour
Je boude, je dirai rien.
Gloire
Je dirai rien, je vous ai dit,
rooooh, je suis pas astrologue de
toute façon.
Beauté
‘M’en tape toootalement.
(alors, bien bien déçu(e) par cet horoscope,
non ? Héhé, vous n’avez
qu’à lire celui de Femme Actuelle)
Vierge
Amour
Tout miser sur votre intelligence
est peut-être un peu audacieux…
Gloire
La constellation du Gilbert
Montagné ne voit pas votre avenir
d’un très bon œil.
Beauté
Aaaah, avril approche, en
avril ne te découvre pas d’un fil tout
ça tout ça…Vous vous en foutez, vous
êtes toujours à poil.
Balance
Amour
Vendez votre amour-propre
sur Le Bon Coin. Sait-on jamais…
Gloire
Le sexe fait vendre. Vendez
le vôtre.
Beauté
Vous ressemblez à un nem
quand vous dormez.
Scorpion
Amour
Tel le pédoncule, vous pédonculez
Gloire
Même le bilboquet est moins
vieux jeu que vous.
Beauté
« C’est pas la taille qui
compte » (citation préférée des Scorpions
depuis 1947)
Sagittaire
Amour
Vous êtes dans le top 12 des
signes qu’on préfère.
Gloire
Vous rentrez dans le lard de
tout le monde. Normal, vous êtes un
jambon. (haha)
Beauté
Jaloux de votre divine crinière,
un poney vous croquera la main
ce week-end. C’est con.
Capricorne
Amour
Tchou tchouuuuu, le train
pour Sexe Land est parti sans vous
cette semaine.
Gloire
Tel Didier, vous avez le bourdon.
Beauté
Ah bah visiblement, vous êtes
plus bison que futé.
Verseau
Amour
Copulez uniquement avec les
Gémeaux. Les autres signes ne valent
pas grand-chose.
Gloire
Vous êtes là, les bras ballants,
le slip au vent : qu’attendez-vous pour
vous motiver ?
Beauté
Il est certain que nu(e), vous
êtes le/la plus sexy. Par contre, avec
les habits…
Poissons
Amour
Le fruit défendu, le fruit défendu,
mouiii… Le vôtre n’est pas si
défendu que ça, krrkrrr !
Gloire
Chaque jour qui passe est pour
vous une nouvelle opportunité de tout
gâcher.
Beauté
Beaucoup de Poissons nous
ont dit avoir été vexés quand on a écrit,
dans le n°407, que Poissons rimait avec
tête de thon. Bah, pour la peine, on le
redit ! Bisouuu.
C’est l’heure de nos chroniques culture, avec des bandes-dessinées qui abordent la présidentielle, mais aussi « Ma Soeur Sauvage », podcast féministe tenu par une Tourangelle de 16 ans, ainsi que le dernier album de Zombie Zombie et le comics façon polar « Reckless ».
LA SELECTION BD
La campagne présidentielle nous livre, cette année encore, des ouvrages comme « ElyZée » (Mourad Éditions) de Boudjellal et Dupaire qui, dans une politique fictionnelle, narrent l’accession d’Éric Zemmour à la présidence de la République.
Un ouvrage auquel fait écho « Aux portes du palais » (La Revue dessinée), où Hervé Bourhis et la rédaction de Mediapart décortiquent les arcanes et les vicissitudes de l’extrême-droite française.
On terminera le panel avec « L’Obsession du pouvoir » (Delcourt) : Daved et Lhomme, avec au dessin Pierre Van Howe, examinent les présidences Sarkozy, Hollande et Macron avec un œil aiguisé.
L’immense Zep, à mille lieux de son Titeuf, nous régale avec « Ce que nous sommes » (Rue de Sèvres) qui s’attaque au sujet de la réalité augmentée. Un récit poignant sur le devenir d’un cerveau numérique et les progrès scientifiques.
Enfin, avec « Biodynamie » (Glénat), Pietrobon, Rohain et Corbeyran partent eux aussi sur un sujet sensible qu’est la culture du vin biodynamique. Un récit en forme de polar dans une collection qui se bonifie livre après livre.
H.B.
LE PODCAST
MA SOEUR SAUVAGE
Lily Sauveur n’a que 16 ans mais défend déjà corps et âme ses valeurs. Cette lycéenne tourangelle a en effet lancé son podcast militant féministe et LGBT+. « Ma Soeur Sauvage » lui sert ainsi de plateforme pour « interviewer les militant(e)s locaux sur leurs actions », nous dit-elle.
Actuel et pertinent, le podcast de Lily travaille différents angles et sujets, de l’interview de l’auteur Mayeul Vigouroux aux témoignages de personnes queer, en passant par un zoom sur la compagnie Les Guérisseurs.euses. « J’essaie de questionner sur le patriarcat, la lutte féministe, les femmes et les homosexuels au cinéma et mille autres choses », résume Lily.
A. G.
Ma Soeur Sauvage sur Appel Podcasts et Spotify. > instagram.com/masoeursauvage_podcast
LE COMICS
RECKLESS T.2
Second tome de Reckless (éd. Delcourt), la série de Brubaker et Philipps, dont les débuts nous avaient scotchés (lire tmv n°393) ! Et pour la deuxième fois d’affilée, le tandem réussit encore à livrer un polar poisseux, à l’histoire bien charpentée, emmenée par un excellent dessin très expressif (ambiances parfaitement retranscrites, colorimétrie au top).
« L’Envoyé du diable » est une plongée dans les années 80, aux côtés du dur à cuire Ethan Reckless ; une plongée toujours aussi poussiéreuse et violente. Le duo Brubaker/Philipps est décidément très, très fort.
Aurélien Germain
LE CD
ZOMBIE ZOMBIE – VAE VOBIS
Au moment où le groupe retenu pour l’Eurovision chante en breton, pourquoi ne pas s’essayer au latin ? Sous une pochette signée par l’immense Philippe Druillet, signé chez la mecque des labels, le groupe d’Étienne Jaumet propose un voyage sans équivalent, avec toujours ce pas de côté qui au final les rend totalement inclassables.
Ce disque est en effet une cathédrale musicale, une messe sublimée par la voix de soprano d’Angèle Chemin, le tout soutenu par des orchestrations colorées de percus, de cuivres et de synthés grandioses. Une réussite totale.
H.B.
Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui sont les plus beaux… Eh bien les Balances, voyons, le signe de l’astrologue de tmv !
Bélier
Amour
Au lit, vous êtes un mix entre Fast & Furious et l’Inspecteur Derrick.
Gloire
Une étude canadienne a montré que les Béliers étaient les plus susceptibles de violer la loi que les autres signes astrologiques. (Olivier Besancenot est Bélier. #Flippant)
Beauté
Comme le dit le proverbe chinois, « Un homme laid ne doit pas reprocher au miroir d’être de travers ». Et vlan dans les dents.
Taureau
Amour
On ne mélange pas les torchons et les serviettes. (vous êtes un torchon)
Gloire
Vous pensiez que 2020 était une année pourrie. Tout comme 2021. Rassurez-vous, 2022 sera encore pire.
Beauté
Si vous êtes bossu(e), sans bras, ni jambes, pas d’inquiétude : vous êtes une madeleine.
Gémeaux
Amour
Vous recherchez la pièce manquante du puzzle de l’amour… (roh la vache, c’est beau, quel horoscope de fou)
Gloire
Comme l’a dit un jour Einstein, « Les Gémeaux, ça a 3 poils aux fesses et ça se prend pour des rebelles ».
Beauté
Gaulé(e) comme du pain de mie.
Cancer
Amour
Vous marcherez sur votre ex du pied gauche. Mais ça porte chance.
Gloire
Si vous voulez gérer le stress, serrez les fesses.
Beauté
Y a pas d’justice. Les Cancers sont beaucoup trop beaux pour ce monde. (slurp)
Lion
Amour
Trop chouette, vous allez enfin trouver l’amour. À vous les poils étrangers dans la douche, les ronflements, les engueulades, la jalousie… !
Gloire
C’est la mer noire ?
Beauté
Vous avez le poil soyeux d’un lévrier afghan. Et c’est beau.
Vierge
Amour
Olala mais quel désespoir… On dirait un chameau sur la banquise.
Gloire
Vous êtes le genre de personnes à dire « pas d’sushis » en allant au resto japonais. Rien que pour ça, vous devez être mal-aimé(e).
Beauté
Vous n’avez toujours pas payé de bière à l’astrologue de tmv. Sinon on aurait dit que vous étiez canon. Too late, baby.
Balance
Amour
L’astrologue de tmv étant Balance, on est d’accord pour dire qu’on mérite tout l’amour du monde tellement on est parfait(e)s, non ?
Gloire
Et voilà. Encore une bonne semaine, encore une semaine passée sans avoir eu besoin d’utiliser ce théorème de Pythagore pourri !
Beauté
Votre visage ressemble à un papyrus.
Scorpion
Amour
On ne dit pas que vous êtes vieux/vieille. On dit juste que vous auriez pu croiser les dinosaures.
Gloire
Votre vie ressemble à celle de Jésus. Mais vous êtes quand même vachement moins connu(e).
Beauté
Sans vouloir balancer, votre pote Capricorne a des délires louches sur vos pieds.
Sagittaire
Amour
C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures… (hashtag vous aimez les seniors)
Gloire
Sagittaire, ça rime avec galère et p’tite glaire. J’dis ça, je dis rien…
Beauté
Fabriquez votre propre slip et imprimez dessus « je pense donc je sue ».
Capricorne
Amour
Vous êtes la motocrotte de l’amour.
Gloire
Vous suivrez le conseil de la tremper dans l’huile et de la tremper dans l’eau pour en faire un escargot tout chaud, mais vous vous rendrez compte de votre erreur.
Beauté
Le sachiez-tu ? Le sanglochon (hybride entre un sanglier et un cochon domestique) est aussi appelé sanglichon ou cochonglier. Ce qui vous irait parfaitement comme surnom.
Verseau
Amour
Paraît-il que les Verseaux sont de bons coups. Mais bon, les rumeurs, vous savez…
Gloire
La semaine s’annonce radieuse. Mais seulement pour les Scorpions. Et vous n’êtes pas Scorpion.
Beauté
Votre vie n’a pas d’allure. Mais vous non plus, alors ça passe.
Poissons
Amour
Les gens ne vous aiment que pour vos jolies fesses et votre argent. C’est beau et triste à la fois.
Gloire
La constellation de Manau vous rappelle que daaaans la vallée, oh oh, de Dana lalilala, dans la vallée oh oh, j’ai pu entendre les échos.
Du 17 au 20 mars, place au festival international de la bande-dessinée d’Angoulême. Notre chroniqueur BD y fera un petit tour pour vous rapporter des souvenirs…
Le 17 mars prochain, place au Festival de la bande-dessinée d’Angoulême ! Après une annulation en 2021, un report de janvier à mars en 2022, des polémiques à n’en plus finir (le prix Eco-Fauve Raja au hasard…), des défections d’éditeurs emblématiques (Glénat ne sera pas présent cette année par exemple), l’événement international de la BD maintient le cap malgré tout.
Avec le génial Chris Ware en porte étendard comme grand Prix de cette 49e édition, Angoulême est en recherche d’apaisement. La programmation tous azimuts de cette année, de Goscinny a Mizuki, de Thomas de Pourquery à Alexandre Astier en passant par d’innombrables propositions toutes aussi essentielles et surprenantes les unes que les autres, est un véritable régal et un remarquable tour de force.
Cette édition verra aussi la célébration comme jamais de la place des femmes autrices, en couronnant parmi Julie Docuet, Pénélope Bagieu et Catherine Meurisse, celle qui sera la reine de 2023. Bref de l’année de tous les dangers on passera à l’année de tous les plaisirs dans la capitale de la BD. On vous rapporte un compte-rendu après ces trois jours à buller !
Cette semaine, grosse découverte musicale avec le metal indien et original de Bloodywood, ainsi que le plein de BD, des « Sauvages Animaux » à « PMA : à la recherche d’une petite âme ».
LES CD
BLOODYWOOD – RAKSHAK
Du gros metal venant tout droit d’Inde ? Avec de la musique tradi indienne et des sonorités électro ? Et par-dessus tout, deux chanteurs, alternant les voix bien grasses et le presque rappé ? Oui, c’est possible et c’est le gros carton du moment dans la planète rock costaud. Bloodywood est en train de faire le buzz et force est de constater qu’il est mérité.
Car avec leur premier album auto-produit, ces métalleux indiens viennent d’accoucher d’une mixture aussi improbable qu’originale. Alignant les tubes, Bloodywood offre, avec « Rakshak », une bouffée de fraîcheur. Surpuissant (la guitare 7 cordes cure les oreilles, c’est sûr), très bien composé, à la fois violent, mélodique et dansant (la flûte et le tambour dhôl, typiques d’Inde), ce disque est réussi.
Avec son goût tribal (le « Roots » de Sepultura se ressent) et son côté engagé (le monumental « Dana Dan », véritable glaviot contre les violences sexuelles), Bloodywood n’est pas loin d’être catapulté haut, très haut dans la scène mondiale metal.
Aurélien Germain
TERRENOIRE – LES FORCES CONTRAIRES
Sur le scène de l’Intime Festival, il y a peu, ils nous avaient scotchés grâce à un duo voix/ claviers intense. Un bon choix pour le festival avertinois, car les deux frangins stéphanois viennent d’être couronnés « Révélation Masculine de l’année » aux dernières Victoires de la Musique. TerreNoire en profite donc pour ressortir le magnifique « Les Forces Contraires », agrémenté de 7 titres supplémentaires.
Et ce n’est pas de trop, tant on a craqué sur leur musique, portée par une poésie incandescente et des rythmes subtils et sensuels. Sans répit ils vous happent et vous relâchent en douceur, avant de vous surprendre le coup d’après. A (re)découvrir d’urgence.
Hervé Bourit
LE COIN BD
LA SELECTION DE LA SEMAINE
Avec « Les Sauvages Animaux » (éd. Casterman) De Moor et Desberg s’attaquent au monument du rock, Led Zeppelin. C’est le portrait décapant de Peter Grant, leur sulfureux manager, qu’ils dressent avec un humour au vitriol.
Et si on faisait un tour en enfer ? Avec « Volage » (Daniel Maghen), Desberg – encore lui – et le dessinateur mexicain Sandoval nous emmènent dans un conte très noir. Dans les profondeurs de l’Enfer donc, une troupe de parias s’enfuit pour échapper à l’Equarisseur et sa meute enragée dans une course poursuite haletante, sublimée par un dessin époustouflant.
Après le Mexique, c’est le Brésilien Leo qui revient avec « Neptune » (Dargaud), avec une SF qui lui est si particulière et dont il repousse les codes, album après album. Avec ce huis clos inventif, prévu en deux tomes, il réussit un tour de force magistral.
On terminera avec cette belle adaptation par Javi Rey de la pièce d’Henrik Ibsen, « Un Ennemi du peuple » (Dupuis), écrite à la fin du XIXe siècle, qui reste toujours aussi prégnante. Entre éthique et corruption, un scandale sanitaire dans une station thermale marquant. Essentiel.
H.B.
PMA : À LA RECHERCHE D’UNE PETITE ÂME
L’histoire racontée dans cette jolie bande-dessinée, c’est celle de milliers de femmes. Ce récit autobiographique signé Céline Gandner retrace le parcours d’une quadra hétéro qui se lance dans un projet de PMA avec don de sperme. Cette « maman solo » témoigne avec justesse et, parfois, une autodérision salvatrice.
C’est très intimiste, mais bouleversant, lorsqu’on s’aperçoit de ce combat de chaque instant, entre difficultés, perte de repères ou désillusions que peut impliquer ce chemin vers la PMA. Emmené par le dessin de Pauline P, cet album BD de 190 pages (éd. Delcourt) est aussi passionnant que documenté. À mettre, réellement, entre toutes les mains.
A.G.
Des croque-monsieur originaux ? Avec produits frais et locaux ? Avec, en rab, des bonnes pintes de bière ? C’est le principe du Croque-Bedaine qu’on a visité pour notre chronique resto de la semaine…
En voilà une belle surprise ! À première vue, la devanture ne paye pas de mine. Mais il ne faut pas se fier aux apparences car, à l’intérieur, on est très bien au Croque Bedaine. Un beau parquet en bois massif nous accueille et, au fond de la pièce, un bar en bois également, fabriqué par un menuisier de Villandry.
Les poutres au plafond achèvent de réchauffer l’atmosphère. Un coup d’œil sur les murs nous renseigne sur la passion du patron pour le sport automobile. Il y a là des figurines, le capot d’une voiture star du Mans et, surtout, la cagoule de Fangio et un autographe de sa main. On aperçoit aussi une pompe à essence au charme rétro et quelques vinyles accompagnés de leur tourne-disque.
Bon, d’accord, nous direz-vous, mais on mange quoi du coup ? Eh bien, ici, on déguste des croque-monsieur et pis c’est tout (ou à peu près). Mais pas n’importe quels croque-monsieur. Il y a ceux de la carte et deux croques du mois, à découvrir.
Un croque-monsieur en hommage à la Touraine
Nous optons pour le Croque moi si tu peux, aux saveurs espagnoles (poêlée d’oignons et de poivrons et chorizo rehaussé d’un peu de tabasco). Ça envoie ! Mais il y a aussi le Croque Boudingue, qui est un hommage à la Touraine avec ses rillons, son chèvre frais et ses tomates séchées. Avec ça, une bonne portion de frites, maison et en trois fritures, s’il vous plaît, et le tour est joué. Le tout fait avec des produits frais et locaux.
On l’aura compris, le Croque Bedaine est avant tout un bar, dont il existe d’ailleurs des versions dans plusieurs autres villes mais qui ont tous leur personnalité. On peut y déguster une super sélection de bières pression, dont plusieurs sont brassées artisanalement pour eux. La nôtre est ambrée, onctueuse et délicatement caramélisée.
Pour les accompagner, à l’apéro, vous pouvez aussi opter pour la petite planche de charcutailles qui va bien. Vraiment, cet établissement, ouvert depuis mi-octobre 2020 au bout de la rue Colbert, est idéal pour un bon moment entre amis !
M. P.
> L’addition: Les croques s’affichent de 4,90 à 7,80 €. La portion de frites est à 3,50 €. Les bières vont de 5 à 7,90 € la pinte (de 2,60 à 4,20 € le demi). Bref, à deux, on mange et on boit un verre pour moins de 30 €. Pas de formules.
> C’est où ? Au 153 rue Colbert. Ouvert de 12 h à 14 h pour le déjeuner et de 17 h à 1 h du matin (sauf vendredi : minuit). Fermé les dimanche et lundi. Tél. 02 47 05 32 88. Sur internet : lecroquebedaine.fr et sur Facebook : le Croque Bedaine Tours.
Comme promis, Aucard de Tours complète son affiche et annonce ses derniers noms, d’Ez3kiel à Stuffed Foxes, en passant par Mezerg et Raki Bouzouki, entre autres…
Ô joie ! Le festival Aucard de Tours, qui aura lieu du 7 au 11 juin prochains, a enfin annoncé la fin de sa programmation, en ajoutant – attention roulements de tambour – 17 groupes supplémentaires !
Articulé autour du thème « On n’est pas bien là ? » (nous, on répond déjà oui, vu qu’on adore traîner nos pattounes du côté d’Aucard, mais bref), l’événement dédié aux musiques actuelles se tiendra à la Gloriette.
Ainsi, la nouvelle annonce fait état de la venue de : Ez3kiel, Mezerg, Kokoko!, Aloïse Sauvage, The Muder Capital, Lalalar, Rank-o, Shaolin x Tracy, Sheldon ou encore Stuffed Foxes.
On retrouvera également Lynks, Peniche, Gaffa Tape Sandy, Tigre Bleu, Birdstone, Raki Bouzouki et, enfin, Unity Vibes Hifi featuring Tena Irie & Wise Rockers.
Bref, cinq jours tournant autour de l’electro, du punk, du rap/hip hop, ou encore de la pop urbaine, du dub et du stoner. Rendez-vous est pris pour le début du mois de juin !
#VisMaVille David Herbron est le propriétaire gérant de l’hôtel du Cygne, à Tours. Cet hôtelier de métier s’y épanouit en alliant ses deux passions : la décoration et le contact client.
Des cheminées en marbre, un bel escalier d’époque en bois, des lampes et des vases de collection, des tableaux, des miroirs chinés, un vieux tourne-disque… l’hôtel du Cygne, niché dans le quartier Colbert à Tours, s’apparente à un vrai cabinet de curiosités, mêlant le moderne et l’ancien, le chic et le bohème.
Ses deux gérants, David Herbron et Cyril Alzy ont voulu un « lieu atypique, qui nous ressemble et dans lequel la clientèle se sente bien, décoré et coloré comme elle n’aurait pas osé le faire chez elle. On ose pour elle ! ».
David Herbron a le goût certain de la décoration comme il a celui du contact avec le client. Ce sont d’ailleurs les deux facettes du métier qui l’ont poussé à reprendre l’hôtel du Cygne en 2019.
Après une rénovation totale – un patio a même été créé en lieu et place d’un garage, l’ouverture s’est faite au gré des confinements. « Nous n’avons pas encore fait une année complète mais la clientèle est au rendez-vous, plutôt jeune et française pour le moment. »
Exerçant auparavant à Paris puis à Orléans, ce natif du Mans a jeté son dévolu sur Tours avec son compagnon et associé, comme une évidence pour celui qui aime travailler avec la clientèle étrangère, notamment américaine, friande des châteaux de la Loire. « J’étais prêt à lâcher le métier, et puis j’ai fait un bilan de compétences et tout me réorientait vers l’hôtellerie. Pour moi, c’est le plus beau métier en termes de contact car les gens se posent à l’hôtel et un échange se crée. »
Les 18 chambres réparties sur trois étages occupent bien les journées de David et Cyril, ainsi que des deux femmes de chambre. « Une toute petite équipe parce que je fais plus de l’hôtellerie pour le contact avec les clients que pour gérer du personnel », explique David Herbron.
De la mise en place des petits-déjeuners, à 7 heures du matin, à la fermeture de l’hôtel à 21 heures, « ce sont beaucoup d’heures. Les rôles sont répartis avec mon ami. Je m’occupe plutôt des réservations, de l’accueil des clients et de la partie réputation de l’hôtel. La visibilité d’un hôtel est une donnée déterminante de nos jours, entre les avis et les influenceurs qui passent nous voir. » Si l’hôtel du Cygne se fait discret dans sa rue du même nom, à deux pas de la gare et des restaurants du quartier Colbert qu’affectionne David Herbron, son établissement trois étoiles, au style chatoyant et à l’ambiance chaleureuse, ne semble laisser personne indifférent.
Photos et textes : Aurélie Dunouau
ALLER + LOIN
Le boom des ouvertures
Quatre nouveaux hôtels ont ouvert leurs portes en 2021 à Tours. Le plus visible avec ses deux tours qui bordent l’entrée de la rue Nationale côté Loire, les hôtels du groupe Hilton, le Hilton Garden Inn et le Hampton, respectivement quatre et trois étoiles. Un autre trois étoiles a vu le jour, rue du Maréchal Foch, à deux pas de la place Plumereau : le Ferdinand Hôtel, qui a pris la place de l’ancien hôtel Foch entièrement rénové et modernisé. Enfin, dernier né fin 2021, face aux halles, après d’importants travaux dans les locaux de l’Entraide Ouvrière, l’hôtel de luxe Les Trésorières vient d’obtenir ses cinq étoiles.
-M-, Naâman, Roméo Elvis et les Têtes Raides se rajoutent à l’affiche d’Yzeures ‘N’ Rock, qui a également programmé des soirées électro et des concerts découvertes.
Comme prévu, c’est ce 21 février que l’équipe a annoncé les autres noms qui complèteraient la programmation ! Prévu du 5 au 7 août prochain, Yzeures ‘N’ Rock fait donc également venir :
-M- Matthieu Chedid
« Grand retour tant attendu de -M- sur les grandes scènes des festivals en
France avec son nouveau spectacle plein de surprises. Artiste programmé en 2020 mais annulé à cause de la pandémie, est heureusement reprogrammé chez nous pour le plus grand bonheur de tous. »
Roméo Elvis
« Roméo Elvis a décidé de revenir plus fort que jamais et de mettre le feu sur la scène du festival. C’est l’un des rappeurs les plus doués de sa génération. Il incarne la nouvelle vague du rap belge et français. »
Naâman
Naâman est de retour sur les routes avec son nouvel album « Temple Road». Après son premier passage chez nous en 2017, il avait déchainé les foules avec son charisme et son aura que l’on ne peut oublier.
Têtes Raides
« C’est LE groupe de rock français, entre rock alternatif et bal musette, qui mélange la musique de cirque moderne, la poésie, la peinture et le théâtre. Chaque concert est considéré comme une œuvre d’art ! »
A noter également que Panda Dub, Mandragora et Roland Cristal animeront les fins de soirée électro. Et que « des groupes émergeants de toute la France viennent aussi compléter cette programmation », précisent les organisateurs. Au menu ? Magenta (ex-groupe Fauve), You DEE, Stéphane et les 3 Fromages.
Enfin, côté groupes « découvertes », spécialité du festival, sont prévus Mirq et Opac.
> Yzeures ‘N’ Rock : du 5 au 7 août 2022 à Yzeures-sur-Creuse. Tarifs : Pass 3 jours à 79 € ; 2 jours à 55 € ou la journée à 34 €. Billetterie sur www.boutiques.yzeuresnrock.com
Bon anniversaire ! Les Îlots fêtent leurs 8 ans. Et à cette occasion, proposent deux nuits de concerts sur le thème de l’espace et des OVNI.
Les amoureux/ses de musique électronique et de bonne humeur devraient être ravi(e)s ! Les organisateurs des Îlots électroniques ont annoncé leur retour au printemps, « après deux ans de frustration » liés à la pandémie et aux restrictions sanitaires.
Rendez-vous est donc donné les 25 et 26 mars prochains, de 22 h jusqu’au petit matin, pour deux grosses soirées au Point Haut, avec la Compagnie Off. « Le thème ? L’espace ! Nos îlotiers seront plongés au milieu de la galaxie, planètes disco et OVNI en tous genre ! Autant vous dire que ça va être la teuf dans la zone 51 ! », indique-t-on du côté des Îlots.
Grosse affiche jusqu’au petit matin
Pour cet anniversaire (8 ans déjà), on retrouvera une programmation bien chargée (et avec du gros son), puisque seront réunis notamment des habitués comme Damussel, GL8, Peligre, Rowan, Pasteur Charles, Hausruff, ISHKR et, bien sûr, les inénarrables Arno N’Joy et Rubin Steiner.
Mais pour parfaire l’affiche, les Îlots ont aussi pioché dans les grands noms de la scène européenne : Camion Bazar, Cuften, Stranger, Sentimental Rave, S3A, ou encore la très jeune prodige u.r.trax. Un gros plateau réuni sur deux scènes durant deux jours.
Aaah, Tours, sa jolie Loire, ses rillons, son journal génial Tmv et son… metal hardcore. Si, si, c’est écrit dans l’histoire de la Ville et visiblement, ce n’est pas prêt de s’arrêter avec cette nouvelle sortie. Beyond the Styx revient avec un nouvel album sous le coude. N’y allons pas par quatre chemins : « Sentence » est un brûlot aux allures coup de poing (ou coup de boule, suivant vos goûts).
Énergie puissante, agressivité à tous les étages sur fond de saveurs hardcore new yorkais et production aux petits oignons signée Christian Donaldson : « ça tabasse », dixit ma mamie. Sans concession, la bête enquille les titres sans temps mort et ça fait du bien là où ça passe. Comme dirait Denis Brogniart, la sentence est irrévocable : cet album fracasse.
Aurélien Germain
> Sortie le 4 février
THELMAA – IN SILENCE
On vous en parlait dans le numéro 402, lors de la sortie de leur magnifique clip : Thelmaa, duo tourangeau, semblait plus que prometteur. Confirmation avec « In Silence », leur 5 titres tout frais qui débarque dans vos oreilles le 4 février. Le EP s’ouvre sur « Sad House », sombre douceur inquiétante qui n’aurait pas dénoté sur un album de Billie Eilish. Puis enchaîne avec « New Revolution » ou encore l’étrange mais néanmoins excellent « Day one ».
Ce trip hop 2.0, ainsi nommé par le groupe, met en valeur les talents de Constance Morales et Paolig Le Cocquen, pour accoucher d’un univers bien personnel. Frais et original.
A.G.
> Sortie le 4 février
A LIRE
LE MUR DES SILENCES
On se met à la température ambiante avec ce polar glaçant, aux éditions Métailié, signé par un des meilleurs auteurs du genre de cette vague nordique décidément très forte : Arnaldur Indriðason. À partir de la découverte d’un cadavre emmuré dans une cave, l’auteur islandais déploie une intrigue qui s’insinue lentement dans votre cerveau et ne vous lâche jamais jusqu’à la conclusion finale. Du grand art, entre Simenon et Faulkner.
H.B.
ÉVEILLER SON BÉBÉ AVEC MONTESSORI
Les parents adeptes de la méthode Montessori devraient être ravis de ce nouvel ouvrage ! Emmené par Céline Santini et Vendula Kachel, porté par le dessin de Blachette, ce guide « Éveiller son bébé » (éd. First) regroupe 150 fiches thématiques s’articulant autour de l’éveil à la culture, des cinq sens, de la vie pratique ou encore à la nature. Destiné aux parents des bambins de 0 à 5 ans, il regorge de conseils sur plus de 200 pages. De quoi intéresser les passionné(e)s de pédagogies alternatives.
A.G.
La sélection BD
Le coup de cœur de la semaine va sans conteste à « Ladies with guns » (éd. Dargaud), où Bocquet et Anlor nous entraînent dans un western pétaradant aux cotés de cinq héroïnes qui font feu de tout bois dans une histoire pleine de rebondissements. C’est frais et franchement réussi.
Lewis Trondheim reste un génie et il le prouve avec ces deux nouveaux petits formats de la collection « Patte de mouche » de l’Association : « Sous le trottoir » et « Ultra secret » sont des pépites d’humour !
Autre série de strips, celle de Batem et Desert qui, avec l’iconique Marsupilami, livrent 64 pages de « Houba Gags » (Dupuis) en format à l’italienne. Rien de mieux pour fêter comme il se doit les 70 ans du personnage de Franquin.
« Monsieur le commandant » (Philéas) est une adaptation glaçante du roman de Slocombe, par Betaucourt et Oubreir, où un écrivain collabo tombe éperdument amoureux de sa belle-fille juive. Une BD époustouflante sur les tréfonds de l’âme humaine…
On terminera sur une note plus légère avec « Londonish » (Grand Angle) : Charlot et Miras y racontent une bataille homérique entre amateurs des Beatles et des Rolling Stones ! Vraiment bien vu, très documenté et parsemé de clins d’œil.
Cœur avec les doigts pour tous les signes de l’horoscope. Sauf les Poissons qui, cette semaine, se sont transformés en poneys.
Bélier
Amour
Vous prendrez un aller sans retour pour Célibataire Land. Adios et bisou.
Gloire
Fiente de pigeon sur la tronche prévue ce samedi vers 17 h.
Beauté
De dos, vous ressemblez à une poire.
Taureau
Amour
Les Taureaux auront une libido de gros boeuf cette semaine. Ça va chauffer avec les Balances. Graou.
Gloire
« Si vous ne savez pas quelle direction emprunter, prenez le chemin que votre téton va vous montrer. » (tout droit, quoi)
Beauté
Vous brillez. Pas par votre intelligence, mais à cause de votre front tout luisant.
Gémeaux
Amour
Vous crèverez un pneu au kilomètre 4 de l’autoroute du bonheur amoureux. #PrendsÇaRimbaud
Gloire
Einstein ferait quand même vachement moins l’malin face à vous…
Beauté
Vous sentez mauvais du genou droit.
Cancer
Amour
Sous la couette, vous êtes plutôt un diesel qu’à essence, non ?
Gloire
Tel le saumon, vous remontez la rivière de cette chienne de vie, envers et contre tous.
Beauté
Vous narguez le monde avec votre beauté extraordinaire et incroyable. (héhé, tant de gentillesse, ça fait peur pour la semaine prochaine, hein ?)
Lion
Amour
Jean-Michel Blanquer vous fait de l’oeil. Vos fantasmes cachés pour lui ne tarderont pas à refaire surface.
Gloire
La constellation du Serge vous conseille de vous barrer, cons de mimes !
Beauté
Votre carrure de pixel n’impressionne pas grand monde, vous savez…
Vierge
Amour
Ohlala mais quel cirque dans votre slip… !
Gloire
Dans les mots qui riment avec « Vierge », il y a concierge, cierge et verge. Coïncidence ? Je n’crois pas.
Beauté
Quand vous parlez, on a l’impression d’être à la foire et entendre le type qui vend du jambon.
Balance
Amour
Hééé mais c’est bientôt la Saint-Valentin ! L’occasion de briser quelques couples, comme vous savez si bien le faire.
Gloire
Sea, sex & sun. Mais sans le sex et le sun pour vous.
Beauté
Olala, mais vous êtes bouché(e) comme le périph’. Vous n’entendez jamais rien, c’est agaçant.
Scorpion
Amour
À quoi bon aimer, puisqu’on va tous mourir d’ici peu ? (cet horoscope vous est offert par Mister Positive Attitude)
Gloire
En changeant 12 lettres à Scorpion, on obtient « signe le plus relou de la Terre ». C’est fou, non ?
Beauté
Votre vie ne se résume qu’à une seule chose : pandiculer. (Gngngngn, vite vite, on va voir sur Google ce que ça veut dire)
Sagittaire
Amour
C’est quiiii la bête de seeexe ? (bah c’est pas vous)
Gloire
Comme le dit le proverbe japonais, « sept fois à terre, huit fois debout ». Ce qui ne vous ressemble pas du tout lorsque vous êtes totalement torché(e) à place Plum’.
Beauté
Pour l’amour du ciel, jetez-moi ces horribles sous-vêtements !
Capricorne
Amour
Seul Jean Castex vous aime.
Gloire
La constellation du Freddie Mercury vous conseille de réparer cette porte qui Queen. (HAHAHA ON LOL TROP HEIN)
Beauté
Franchement, sans vouloir vous flatter éhontément, mais je suis interloqué comme un phoque quand on voit à quel point vous êtes parfait(e). Coeur sur vous et sur votre postérieur bifide.
Verseau
Amour
Olalaaaa mais c’est la porte ouverte à toutes les fenêtres, votre truc !
Gloire
Vous parlez souvent. Trop d’ailleurs. Et seul le vide vous répond.
Beauté
Personne n’est responsable de son physique, si ça peut vous rassurer.
Poissons (mais également poney)
Amour
Le sachiez-tu ? La période de monte du poney s’étire du 15 février au 15 juillet. Exactement comme vous.
Gloire
Les gens jalousent secrètement votre poil luisant de poney.
Beauté
Vous parlez souvent trop près du visage des gens. Ce qui n’est pas agréable, en raison de cette haleine de poney.
#EPJTMV Cette semaine, pour notre numéro spécial, ce sont les jeunes journalistes en formation à l’EPJT qui ont sélectionné la dose de BD, livres et podcasts immanquables de la semaine.
LA SELECTION BD
AMA, LE SOUFFLE DES FEMMES
Une bande dessinée renversante sur le Japon, à la fin des années 1960. C’est l’histoire des Ama de l’île d’Hegura : les “femmes de la mer” fortes et sauvages qui plongent nues et en apnée pour récolter des coquillages. L’héroïne Nagisa, jeune Tokyoïte fraîchement débarquée sur l’île reculée de sa tante, va vivre un véritable choc intime et culturel auprès de ces femmes insulaires. Chaque planche est rehaussée de bleu et par son style épuré ce « souffle des femmes » coupe le nôtre !
Coline Poiret
> Scénario de Franck Manguin et dessins de Cécile Becq (chez Sarbacane)
47 CORDES
Quand une métamorphe tombe amoureuse d’un jeune homme nommé Ambroise, un tas de questions accable la créature. Si elle peut changer de forme à volonté, elle ne sait pas pour autant laquelle choisir : quel visage doit-elle incarner pour se faire aimer ? Qui doit-elle être pour conquérir sa proie ?
Au même moment, va apparaître Francesca Forabosco, une cantatrice excentrique et exigeante, qui va devenir la mentor d’Ambroise, jeune musicien dans un orchestre. Cette dernière passe avec lui un étrange marché : relever quarante- sept défis afin de gagner la harpe de ses rêves. À chaque succès, il gagne une corde, mais au moindre échec, il perd tout.
C.P.
> De Timothé Le Boucher (chez Glénat)
LE DOCU
NOIRS EN FRANCE
Par Aurelia Perreau et Alain Mabanckou Qu’est-ce que cela veut dire, être Noir en France ? À cette question, les deux réalisateurs répondent par un documentaire d’ 1 h 40 au travers de témoignages poignants. Des personnalités ou de parfaits inconnus décrivent leur quotidien de personne noire. À voir ou à revoir sur france.tv jusqu’au 19 mars.
Léo Humbert
LES PODCASTS
LES SILENCES
par Hugo Checinski
Une série de podcasts sur les silences ? C’est le pari réussi par Hugo Checinski. Silence à la radio, dans la musique, dans les conversations entre amis, dans la nature … Angoissés par le silence, ces podcasts sont faits pour vous !
L.H.
> À découvrir sur www.podcastics.com/podcast/les-silences
PIERRE BOURDIEU, UNE SOCIOLOGIE À L’ÉCOUTE
À l’occasion des vingt ans de la mort de Pierre Bourdieu, monument de la sociologie française, France Culture remet au goût du jour l’ensemble des émissions portant sur ses travaux ou ses interventions à l’antenne. Pour commencer doucement, deux volets d’une heure dédiés à l’égalité des chances dans l’éducation.
L.H.
LE LIVRE
MONUMENT NATIONAL
De Julia Deck, Éditions de minuit Le « monument national », de Julia Deck, c’est Serge Langlois : gloire vieillie du cinéma français. Autour de lui, gravite une galerie de personnages hauts en couleur. Ironique et pince-sans-rire l’autrice nous subjugue à nouveau par son art de peindre l’époque, élégamment mais impitoyablement, en touches légères et cruelles.
C.P.
Textes : Coline Poiret et Léo Humbert, journalistes en formation à l’EPJT
#EPJTMV Des étudiant(e)s musicien(ne)s, il y en a un paquet à Tours. Mais voici une petite sélection de six artistes qui méritent d’être découverts. Montez le son !
1. MOONBACK STAGE
Lancé en 2017, ce groupe puise dans différents univers musicaux. Base rock, influence rap et psychédélique, les quatre musiciens décrivent leur style comme du « rock fuzzion ». Basile et Claran composent et chantent. Nathan, étudiant en École d’ingénieur, s’occupe de la batterie et Pedro, en Master de musicologie, est le bassiste. Ils ont fait leurs gammes au Temps Machine mais jouent aujourd’hui dans les bars de Tours, comme au Pale en novembre dernier.
Leur objectif désormais ? Aller jouer sur Paris ou Nantes. Et attendant, un clip sortira très prochainement sur leur chaîne Youtube.
2. DJ FIL BLEU
C’est le nom de scène de Samuel, étudiant à Polytech et « dj tourangeau » comme il aime se décrire. Son credo ? Remixer des sons du tramway de Tours et en faire des musiques. Si vous tendez l’oreille, vous entendrez la voix féminine qui résonne dans nos transports annoncer « Palais des Sports » ou encore « Terminus ».
Tout cela, rythmé par des sons électro qui donnent bien envie de se trémousser. Alligatram, Orchestram ou Chilltram… Tous ses titres sont à retrouver sur Deezer, Spotify et Youtube.
3. LENI
Vous avez dit rock ? Vous avez dit jazz ? Le groupe Leni emprunte des notes à chacun de ces deux univers et propose de la « pop joyeuse », comme ils aiment définir leur style. Chant, clarinette, trompette, synthé et batterie : un assortiment musical qui promet d’illuminer vos soirées. Le groupe est composé de trois anciens élèves ou élèves de Jazz à Tours : Hugo Torre, Nicolas Audouin et Léo Kappas.
Prochainement, le groupe Leni sortira des vidéos de ses lives et sera en concert le 24 février au Balkanic, 83 rue Colbert à Tours. À ne pas louper !
4. MANON CAPRON
Chanteuse lyrique au Conservatoire de Tours, Manon Capron fait partie du chœur Mikrokosmos depuis trois ans. En octobre dernier, elle a obtenu le premier prix dans la catégorie « Grands amateurs » au Concours international de chant lyrique Georges Enesco.
« J’aime chanter les airs dramatiques d’opéra, où les personnages sont tristes ou en colère, ça réveille quelque chose d’inexplicable en moi, comme si ma voix se métamorphosait. J’aime beaucoup Ah! Mio cor, extrait d’Alcina de Haendel ou encore Or sai chi l’onore, aire de Donna Anna dans Don Giovanni de Mozart. » Pleine d’ambition, elle souhaite aujourd’hui rejoindre la capitale et se faire un nom dans la musique.
5. COCONUT
Groupe de pop folk, Coconut propose des chansons douces et mélodieuses. Tous les deux joueurs de guitare, Louis compose la musique et Marine écrit les paroles et chante. La guitare se mêle à la voix claire de Marine pour un résultat tout à fait harmonieux.
À écouter par exemple, les titres Endless Moment ou Stay Close. Les étudiants préparent un clip de promotion de leur EP qui devrait sortir à la rentrée prochaine. En attendant, vous pourrez les retrouver le 17 mars, au bar Le Quartier, 40 avenue de la Tranchée à Tours.
6. LA TROMPETTE À LA FÊTE AVEC LE DECIBEL BRASS CLUB
Elle déambule dans vos rues et vous fait danser sur les places de marché : c’est la fanfare du Decibel Brass Club ! Cuivres, percussions, flûtes, autant d’instruments qui donnent le sourire. C’est à l’occasion de la fête de la musique, en 2021, que des étudiants du Conservatoire Francis Poulenc de Tours ont décidé de monter le groupe. « Il n’y avait rien de prévu avec le Covid, c’était triste, alors on a eu cette idée. », explique Théo, élève au sein de l’institution.
Pendant une heure, ils ont déambulé dans les rues de la ville, escortés par des policiers amusés. C’est dans cette atmosphère conviviale qu’ils réécrivent des morceaux du moment en version fanfare : Wejdene ou Magic System sont par exemple au répertoire. « L’idée c’est de s’amuser, de jouer pour le plaisir. Cela nous change des cours stricts du Conservatoire », raconte Manon, trompettiste.
Les deux étudiants tentent les concours des conservatoires supérieurs, à Paris pour Théo et à Strasbourg pour Manon. Et, entre deux cours de solfège, ils font danser les Tourangeaux et les Tourangelles. Pour les suivre dans leur aventure musicale, rendez-vous sur leur page Facebook, Decibel Brass Club.
Texte : Clémentine Louise, journaliste en formation à l’EPJT
#EPJTMV – Pour ce dernier volet de notre web-série sur les relations amoureuses des étudiant(e)s, Anouck, jeune étudiante à Tours, décrit sa relation à distance. Elle revient sur les difficultés qu’elle rencontre avec son copain pour communiquer et sur le futur qu’ils dessinent ensemble.
Épisode 4 : Anouck, loin des yeux, près du coeur
«J’ai choisi de venir à Tours, c’était un projet professionnel et du coup, je voulais le kiffer toute seule», explique Anouck. En couple depuis deux ans et demi, elle a entamé une relation à distance en septembre avec son copain. Son BUT [Bachelor universitaire de technologie, NDLR] en carrière sociale a bouleversé ses habitudes. Avan