Sélection#2 : le top 10 des clips qui filent la pêche

Des clips qui font sourire et des chansons qui font du bien : du fameux Skibidi à la BO de Grease, en passant par du punk sautillant, Tmv a préparé un petit top 10 de vidéos musicales qui vous feront passer le temps tout en douceur pendant le confinement.

1. LITTLE BIG – Skibidi

Quel paradoxe ! La chanson est ridicule, mais terriblement addictive. Le clip est un WTF complet qu’on le regarde sourire aux lèvres. Les Russes de Little Big ont réussi à accoucher d’une chanson loufoque, au refrain impossible à s’enlever de la tête… et à une « chorégraphie » pour le moins… étonnante mais quasi-hypnotique.

2. The Offspring – Pretty fly for a white guy

Succès commercial monstre en 1998, lors de sa sortie, ce titre de The Offspring nous ramène en adolescence, un skate sous le bras et l’insouciance en prime.

3. O. JOHN & J. TRAVOLTA – You’re the one that I want

Un film culte – Grease – un duo charmant et iconique (Olivia Newton John et John Travolta sont parfaits), une vidéo qui donne envie de ressortir son tee-shirt moulant pour exhiber les pectoraux (que l’on n’a pas) et danser, tout en chantant ce refrain tubesque à souhait.

4. QUEEN – Don’t stop me now

Un tube et un hymne à la joie. D’après la science, c’est d’ailleurs la chanson qui rend le plus heureux au monde. Pour ce faire, les chercheurs ont travaillé sur une équation mathématique : le titre requiert une combinaison de paroles positives, un tempo de 150 battements par minute et une série de notes en mode majeur. Tout ce que possède Don’t stop me now. Bravo Queen, t’es le king !

5. THE MONKEES – I’m a believer

Parce que c’est pop, parce que c’est bon, parce que ça file la pêche et le sourire.

6. MARK RONSON feat. Bruno Mars – Uptown funk

Oublions un instant que Mark Ronson fut accusé de plagiat pour ce succès interplanétaire. Et contentons-nous de remuer nos jolis postérieurs (oui, ils sont jolis malgré les bonbons enfournés durant le confinement) sur ce titre au ton joyeux et à la mélodie imparable.

7. IVY LEVAN – Hot Damn

Un clip chiadé, tout en noir et blanc, cartoonesque, où la chanteuse Ivy Levan n’a jamais été aussi sublime et solaire, dézinguant du méchant au fil de la chanson.

8. GOLDFINGER – Superman

Pas de clip ici, mais vous verrez que la rythmique entêtante et ce concentré de pop-punk sautillant mâtiné de ska va vous donner envie de vous trémousser. Les anciens fans du jeu Tony Hawk’s Pro Skater sauront de quoi on parle…

9. IRON REAGAN – Miserable Failure

Ils s’autoproclament « pauvres ratés » : le groupe de metal Iron Reagan, dans son clip, prend la rue d’assaut, ainsi que les supermarchés et la bibliothèque. Qui a dit que les métalleux n’avaient pas d’humour ?

10. EMINEM – Without me

Comme d’habitude, c’est millième degré et grosse louche de sarcasme à tout va pour le rappeur. Parodie et moquerie sont les deux mamelles de ce clip d’Eminem, plus en forme que jamais. Et comme Without me donne un bon coup de fouet…

BONUS

HENRI DES dans un festival… metal !

Euh quoi, qu’ouïs-je, pardon ? Oui, vous avez bien lu. Le chanteur pour enfants Henri Dès était programmé, l’an dernier, au festival de metal Motocultor. Et ça donne quoi, des gros métalleux barbus et chevelus devant la performance du compositeur de « Ohé le bateau » ? Eh bien ça donne ça :

Six youtubeurs tourangeaux à suivre

Ces six youtubeurs tourangeaux cumulent les milliers de vues et d’abonnés sur la célèbre plateforme vidéo. Histoire, sciences, beauté etc., les domaines sont variés et il y en a pour tous les goûts ! Petite sélection faite par les étudiant(e)s de l’EPJT.

NOTA BENE
BENJAMIN BRILLAUD, 29 ANS

Tout a débuté il y a cinq ans pour la chaîne Youtube de Benjamin, alias Nota Bene. « Il y avait une vague de vulgarisation sur Internet que je ne connaissais pas. » Comme aucune chaîne n’était consacrée à l’Histoire, Benjamin s’est lancé et a dû faire face à un succès inattendu. Avec près de 600 000 abonnés aujourd’hui, il a fait de ses vidéos son travail à temps-plein. « Cela fait plaisir de voir que l’Histoire n’est pas reléguée au second plan. Que mes vidéos ouvrent un débat dans les commentaires. » Aujourd’hui le jeune homme a beaucoup de projets, dont des documentaires diffusés sur Arte. À suivre…
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SCICOS
VICTOR DELALEU, 17 ANS

« J’ai toujours eu un rapport compliqué avec l’école. Au collège, j’étais en échec scolaire. Mais j’ai toujours aimé communiquer avec les gens, faire en sorte qu’ils se posent des questions. » C’est dans cette optique que Victor a créé il y a trois ans la chaîne Youtube Scicos. Avec près de 5 000 abonnés, ce jeune Tourangeau tente de répondre aux questions que les curieux peuvent avoir sur la science, une de ses vieilles passions. Mais Victor ne compte pas s’arrêter là. « Mon but serait de me consacrer entièrement à Youtube. Écrire le matin, tourner l’après-midi et monter le soir. Ce serait magnifique. »
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DAO BEY
PAOLO BEY, 19 ANS

Natif du sud de la France mais Tourangeau d’adoption, Dao Bey veut percer dans le rap. Sur sa chaîne éponyme, il poste ses chansons et clips. Son style : du hip-hop, mais avec une instru diversifiée. « Je veux prouver que le rap, ce n’est pas que niqu** des mères. Si j’ai envie de mettre un rythme salsa pour rapper je le fais. » Depuis cinq ans, Paolo utilise Youtube pour la visibilité que cela lui apporte. Son dernier clip en date, Felicidad a fait plus de mille vues en seulement une semaine.
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DANS MA BOITE
PAULINE RIBEMONT, 31 ANS

Cette jeune maman tourangelle tient une chaîne YouTube en lien avec son blog. Son studio, c’est son salon. Cette chaîne youtube « lifestyle » comme Pauline aime la décrire est une sorte de « médium supplémentaire » qui lui permet de parler de sujets qui lui tiennent à coeur comme elle le fait dans les nombreux articles de son blog. Cuisine, décoration DIY (do it yourself), conseils de maman. Elle partage aussi ses nouveaux achats, ses coups de coeur. « Je discute aussi de thématiques rigolotes », comme sa visite chez une naturopathe qui a été visionnée plus de mille-quatre-cent fois.

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WALID PARLE
WALID HABLE, 19 ANS

« Je fais des vidéos pour faire marrer. » Walid, son truc, c’est l’humour. C’est pour se lancer dans ce monde que l’ancien lycéen de Grandmont a ouvert sa chaîne il y a un peu plus d’un an. « J’adore le théâtre et le stand-up. Mais il n’y a pas beaucoup de scène ouverte à Tours ». Le jeune homme écrit donc ses sketches, les réalise pour ensuite les mettre en ligne. Pour le moment Walid s’essaye à plusieurs styles avant de trouver THE concept qui fera l’identité de ses vidéos. Il espère que Youtube fera office de tremplin et le propulsera sur le devant de la scène.
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MON GRAIN DE FOLIE
ÉMILIE RODRIGUEZ, 38 ANS

L’histoire de cette chaîne beauté a un triste début. Il y a sept ans, Emilie a fait un burn-out. « Je ne m’étais jamais occupée de moi. Quand mes filles sont devenues grandes, je voulais faire quelque chose pour moi. » Mais problème : « aucune femme qui faisait des vidéos beauté ne me ressemblait. Cela m’agaçait. » Alors il y a cinq ans, Emilie a créé son propre blog et ses vidéos. Aujourd’hui, cette autodidacte peut se vanter d’avoir plus de 2 000 abonnés et de recevoir de nombreux commentaires. « C’est incroyable lorsque je reçois des commentaires. Parfois je ne fais pas de vidéo pendant deux jours et quand je reviens, les gens ont l’impression que je suis partie pendant mille ans. »
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Par Manon Brethonnet & Malvina Raud, étudiantes à l’EPJT.

Les Topovaures : une vidéaste au top sur Internet

Pour sa journée d’information sur les métiers du numérique, l’Esten recevra Coralie Brillaud, la vidéaste qui réalise Les Topovaures . La chaîne Youtube de la jeune femme propose des vidéos de quelques minutes pour raconter des anecdotes sur l’art ou l’histoire.

Alors, on fait moins l'malin Norman ?
Alors, on fait moins l’malin Norman ?

Ses yeux bleus se posent sur sa tasse de chocolat chaud, sa voix est tranquille, presque timide. Une grande humilité émane d’elle et peu soupçonneraient qu’elle accumule des centaines de milliers de vues sur sa chaîne Youtube, Les Topovaures. Coralie Brillaud a 27 ans, elle est vidéaste et préfère ce terme à celui de Youtubeuse. « Je ne veux pas être rattachée à une seule plateforme », défend-t-elle. Originaire de Paris, elle a élu domicile à Tours depuis trois ans avec son mari et ses deux enfants. « Nous avons eu un vrai coup de cœur ici, nous ne sommes pas près de partir », assure-t-elle. Cela n’est pas toujours pratique pour fréquenter les réseaux professionnels parisiens, mais à peine une heure en TGV, la petite famille trouve des solutions.

Vidéaste, Youtubeuse, c’est quoi exactement ? Encore quelqu’un qui se met face caméra pour nous raconter des tas d’histoires ? Eh bien non. Contrairement à nombre de ses confrères, Coralie ne se met pas en scène dans ses vidéos, elle utilise seulement sa voix pour commenter ses sujets (qu’elle monte d’ailleurs elle-même). Quant à ce qu’elle raconte, ce sont des anecdotes sur l’art ou l’histoire avec, par exemple, les cinq meilleures improvisations au cinéma, les cinq partis politiques les plus improbables, les cinq morts les plus atroces dans les Disney ou encore les cinq lois françaises les plus absurdes. Image12
Du haut de son mètre soixante- dix, la réalisatrice ne manque pas d’imagination. Son projet de créer une chaîne Youtube est né de deux idées : les vidéos sont un format à la mode qui touche facilement les gens et permettent de croiser divertissement et instruction. « J’ai voulu utiliser la vidéo pour montrer que Youtube n’est pas réservé à l’humour, au gaming et à la beauté », ajoute-t-elle. À l’époque, son concept de le construire sous forme de « Top » ne convainc pas ses pairs. Le milieu de la culture et du web le perçoit comme un format trop facile, peu créatif et très commercial. « Moi j’étais convaincue que c’était un excellent moyen d’être pédagogique et synthétique », s’accroche-t-elle. Elle lance son essai le 1er avril 2015, moment où de nombreux blogueurs et youtubeurs publient des vidéos « blagues ». « C’était symbolique, pour montrer que j’avais compris la critique mais en la détournant ».

La chaîne des Topovaures décolle rapidement, parvenant aujourd’hui à la coquette somme de 245 000 abonnés. « On est très fiers d’elle », insiste sa maman, « première fan » dont on voit les yeux briller même à l’autre bout du téléphone. « C’est vrai qu’au début quand elle m’a parlé de son projet, je voyais ça comme un passe-temps, pas comme un vrai travail », confie-t-elle. Mais très vite toute la famille, Coralie incluse, doit bien admettre que le projet prend de l’ampleur et qu’il devient une alternative professionnelle crédible. « Coralie est quelqu’un de très intuitif et je lui ai dit : “ Si tu arrives à faire de ta passion ton métier alors vas y, fonce ” », ajoute Annie.

Inventer son métier

Pour Coralie, cela avait toujours été compliqué de visualiser quel métier elle exercerait « plus tard ». Passionnée de numérique depuis qu’elle a posé les doigts sur un clavier, elle a fait une section Littéraire tout en gardant une option math pour ne pas abandonner les sciences. Après le bac, elle valide une licence en art et culture à Lille et un master cultures et métiers du web à Marne-la-Vallée. Ses premières expériences professionnelles la conduisent vers la formation pour adultes, lui permettant d’acquérir un autre atout : la pédagogie. Au bout du chemin, un dilemme : comment créer un pont entre toutes ces compétences ? « Depuis des années, j’avais envie de métiers qui fassent le lien entre le numérique et le traditionnel, mais je ne visualisais pas à quoi cela correspondait. Je me rends compte que c’est parce que ces métiers n’existaient pas. Nous sommes en train de les inventer. »
Les métiers du web sont effectivement en pleine expansion, aussi neufs que le secteur qui les abrite. Pour l’instant, force est de constater que ce sont plutôt les hommes qui s’en sont emparés, un constat qui n’a évidemment pas échappé à la jeune femme. Son apparente timidité disparaît d’ailleurs rapidement quand on aborde le sujet, même si le thème lui brûle un peu les lèvres. Pour elle comme pour d’autres, l’envie de faire avancer les choses le dispute souvent aux conséquences catastrophiques d’une mauvaise phrase dans un journal. Elle le reconnaît pourtant : elle a dû affronter la réalité d’un milieu professionnel très masculin et pas toujours enclin à respecter la minorité.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=YkpexUDKVEk[/youtube]

Peu de femmes

Image11Pas plus tard qu’il y a deux semaines, elle assistait à la deuxième édition du salon Neocast, à Strasbourg, qui rassemble environ 70 Youtubeurs. « Nous étions cinq femmes seulement », raconte-t-elle. A l’annonce de la programmation, les critiques avaient fusé sur les réseaux sociaux, s’interrogeant sur les raisons de cette sous-représentation. « Quand j’en ai parlé autour de moi j’ai entendu tout et n’importe quoi, notamment que les femmes n’avaient qu’à augmenter la qualité de leurs chaînes. Ou encore que dans ce cas, nous pourrions aussi bien parler du quota d’handicapés et de noirs qui sont invités, ce à quoi j’ai répondu : oui parlons en aussi ! », s’agace Coralie. Heureusement, certains se sont simplement contentés d’une mauvaise foi absolue : que cinq femmes ? Ils n’avaient « pas remarqué ».
Pour faire évoluer les mentalités, le meilleur moyen est encore la preuve par l’exemple. Coralie continue à développer son projet, même si elle reconnaît que sa seule chaîne Youtube ne lui permet pas d’atteindre un Smic. Ce qui lui permet d’en vivre, ce sont les contrats qu’elle décroche « à côté », grâce à l’audience qu’elle a développé sur le web. « Je ne fais pas de placement de produits, à la fois car j’ai un public jeune et parce que je ne veux pas que Youtube devienne une télé bis. En revanche, je crée des partenariats avec des organismes privés ou publics où il est entendu que j’ai été payée : ce qui est normal puisque c’est mon métier », justifie-t-elle. Un grand musée français vient d’ailleurs de la contacter pour réaliser deux vidéos… tenues secrètes pour l’instant.

> INFOS PRATIQUES
Journée d’information aux métiers du numérique le samedi 7 mai de 10 h à 18 h, à l’Esten (18 rue Bretonneau à Tours)
→ Plus d’infos sur supedition.fr

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Star Wars : le top 4 des parodies

Pas besoin d’avoir 200 millions sous le coude pour faire Star Wars. La preuve avec ces 4 films qui se sont frottés à la parodie avec peau de balle.

THUMB WARS

La Guerre des Pouces est un courtmétrage de ‘99. Ici, des pouces sont déguisés avec costumes et perruques et parodient les personnages, comme Hand Duet (Han Solo), Beboobeep (R2D2). Le côté crado du pouvoir du pouce.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=XQduN315etk[/youtube]

DÜNYAYI KURTARAN ADAM

Connu sous le titre Turkish Star Wars, cette pépite turque est qualifiée de plus gros nanar de tous les temps. Plagiant allègrement Star Wars, cette horreur visuelle (plans flous, image médiocre, incohérences) est visible sur YouTube.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=ahawhXzUV8Q[/youtube]

LA FOLLE HISTOIRE DE L’ESPACE

Réalisé par Mel Brooks, ce Spaceballs (en VO) est un gros délire WTF et rigolo qui parodie notamment Star Wars avec un Yop Solo et son acolyte mi-homme mi-chien nommé Beurk.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=x-XrHp6K38Q[/youtube]

STAR WARS XXX

On ne peut finir ce top 4 sans mettre le doigt sur cette version obscure : comme son nom l’indique, ce Star Wars classé X est une parodie porno, avec un synopsis tout en poésie que la décence nous interdit de citer ici. Non, mais je vous jure.

On est sympas à tmv : on ne vous met pas le lien, mais une photo.

Culture, tendance et web #10

#EPJTMV. Toutes nos chroniques culture, avec notamment les derniers albums de KellyLee Evans, Kenyon, ou encore de la BD hyper drôle sur les retraités !

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FOOTBALL MANAGER 2016
Sorti mi-novembre, Football Manager offre comme chaque année une base de données gargantuesque et un réalisme impressionnant dans la gestion de son équipe. Mais pour ce seizième opus, deux nouveaux modes sont au programme. La « Draft Fantasy », jouable uniquement en ligne, vous plonge dans une compétition entre joueurs avec un budget restreint, et la « Création de club » vous donne la possibilité de créer votre équipe de A à Z. Vous voici dans la peau d’un vrai manager.
> Sega / Sports Interactive, +3 ans, PC, Mac, 35 €

LES CD
KELLYLEE EVANS – COME ONPAUSE_ECRANS_CD1
La Canadienne dévoile une nouvelle phase musicale de sa personnalité artistique. S’éloignant un peu de la cantatrice jazz de ses débuts, à 40 ans, Kellylee Evans adopte un style plus soul. Une métamorphose qui l’inscrit un peu plus dans la filiation de Nina Simmons, tout en gardant le punch qui la caractérise. Sa voix envoûtante sied bien à cette musicalité même si on peut regretter un manque d’originalité dans le choix des textes. Les premiers titres de l’album (Come On, Tell me what you like et Hands Up) sont de belles surprises, la suite est plus fade, peut-être trop redondante.

PAUSE_ECRANS_CD2KENYON – LE CHOIX DES ARMES
Entre rap et chant portés par un beat urbain classique influencé par quelques notes de reggae, l’artiste rennais délivre son nouvel album Le choix des armes  Le disque est plus sombre que ses anciens opus, à l’image du titre Illusions dans lequel il décrit le monde avec cynisme : « Je vois des missionnaires apeurés par les masses, des visionnaires aveuglés par les liasses, des millionnaires manœuvrés par des diables mais la terre tourne quand même. » L’album n’est pas sans défauts et les textes sont parfois pauvres voire enfantins mais l’ensemble est prometteur pour le rappeur de 26 ans. Déjà capable de reprendre en freestyle TNGHT, il pose maintenant ses mots par dessus ceux de… Véronique Sanson sur Besoin de personne.

TENDANCE WEB
GOOGLE AUX COULEURS DE STAR WARS
À quelques jours de la sortie du dernier opus de la série Star Wars, Google a décidé de se mettre au diapason et de proposer à ses utilisateurs de choisir leur camp. En vous rendant sur la page http://google.com/starwars, vous pouvez vous diriger vers la Force ou bien vers le côté obscur. De Gmail à Youtube en passant par Google Maps, les plateformes du géant américain se mettront alors aux couleurs de votre camp.

PAUSE_ECRANS_BDLA BD
LES RETRAITÉS 
« Les retraités ne sont pas des antiquités », avancent les personnages de la bande dessinée signée de Goupil et Ohazar. Après sa large série « Le guide de », Jacky Goupil s’est associé à Ohazar pour s’attarder cette fois avec beaucoup d’humour sur l’un des métiers les plus répandus : celui de retraité. Entre « celui qui fait plein de trucs », « celle qui prend son temps » ou « ceux qui manifestent », les personnages se bousculent à travers les planches. Quelques-uns sont même récurrents, une pique caustique aux retraités, qui pour certains tournent en rond.

LA VIDÉO
VERTIGINEUX
Être propulsé de 0 à plus de 200 km/h en 3,3 secondes seulement, c’est ce que propose le Kingda Ka, l’attraction phare d’un parc d’attraction du New Jersey. Ce grand huit, qui élève ses passagers à 139 mètres de haut, offre ensuite une descente à couper le souffle. Avec ses rotations à 270°, le tout à plus de 160 km/h, on vous conseille d’avoir l’estomac bien accroché.
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x3f4jhm_aux-etats-unis-une-attraction-qui-donne-des-frissons_sport[/dailymotion]

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C’est en millions de téléspectateurs,l’audience moyenne qu’ont réalisée les 12 épisodes de la série Empire lors de leur diffusion aux États-Unis, ce qui en fait la plus regardée de l’année. En France, le groupe M6 a racheté ses droits et elle est diffusée depuis le 17 novembre sur W9

Par Théo Sorroche et Robin Wattraint

Une minute sur le web #62

C’est la rentrée ? Hein, quoi, comment ? Tant mieux, c’est parti pour une petite visite guidée des tréfonds du web pour tout ce qui buzze, tout ce qui est wtf… mais cool.

Cheone est artiste, peintre et italien. Il utilise les murs et les façades pour réaliser de magnifiques fresques qui trouvent leur prolongement sur le mobilier urbain. Bluffant !
> cheone.it ou Cheone sur Facebook.
Cheone

BON PLAN
PANDA POWER
Les pandas, c’est cool (Zoo de Beauval, si tu nous lis !). C’est peut-être pour ça que l’hôtel Panda Inn en Chine est entièrement décoré à l’effigie de l’animal. Couverture avec des pandas, tableaux de pandas, formes de pandas (on n’aura jamais autant utilisé le mot panda) au sol… Le must ? Même le personnel est déguisé en panda.

panda

L’APPLI
TRADUCTION SIMULTANÉE
Google traduction, l’application gratuite qui monte, qui monte… Celle-ci permet de filmer n’importe quel texte, panneau ou menu, etc., grâce à son smartphone. Le texte est immédiatement traduit dans l’une des 27 langues choisies (le géant américain en a rajouté cet été), sans même avoir une connexion internet.

LA VIDÉO
SUPER PAPA !
Daniel Hasimoto est de retour ! Spécialiste des effets spéciaux, ce papa est connu sur la Toile pour ses vidéos mettant en scène son fils dans des mini-films d’action bourrés d’explosions. Dans sa nouvelle oeuvre, il se la joue Dents de la mer avec un fiston prêt à sauver sa sœur d’un requin.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=0Y5c7YZVScE[/youtube]

LE TUMBLR
FOLIE VINYLE
Énorme : Vinyl Stores est un tumblr qui compile des photos de disquaires aux quatre coins du monde avec adresse, date d’ouverture et genres de musique vendus dans leur magasin. De la France au Chili, en passant par les États-Unis ou encore la Malaisie : un véritable tour du monde 100 % vinyle.
> vinylstores.tumblr.com
vinyle

INSOLITE
AH, L’ALCOOL…
Fin août, Pawel Fadjek a décroché la médaille d’or du lancer de marteau aux championnats de Pékin. Deux jours après, il ne l’avait plus. Pourquoi ? Oh, c’est que le Polonais a tellement fêté ça (hum hum) qu’il a payé la course en taxi… avec cette fameuse médaille d’or. Paraît-il qu’il n’avait pas de monnaie sur lui. Normal.

WTF
CHATS ET BALLONS
Okay, c’est ridicule et inutile, mais on vous fait partager ce tumblr qui remplace ballons de foot, basket et d’autres sports par des chats. C’est tellement bête qu’on aime…
> À voir sur sportballsreplacedwithcats.tumblr.com
BUZZ_CHATONSBALLE

Hellfest : quand l’Enfer est un paradis  [+photos]

Comme l’an dernier, tmv a fait son petit tour au Hellfest, l’un des plus grands festivals de France et LE passage obligé pour tout bon métalleux qui se respecte. Reportage et photos du samedi 20 juin, entre avalanche de décibels, hectolitres de bière, gros barbus, maxi riffs, gens en string ou déguisés et bonne humeur.  

L'entrée du Hellfest a été repensée. (Photo tmv)
L’entrée du Hellfest a été repensée. (Photo tmv)


Reportage

Samedi 20 juin. Le soleil inonde Clisson, petit village près de Nantes. L’air est déjà chaud, mais pas autant que les milliers de métalleux qui se baladent dans les rues. La plupart ont un pack de 6 (ou 12 ou 24 ou 666) sous le bras, histoire de s’hydrater avant une journée brûlante dans l’Enfer du Hellfest. On laisse la voiture sur un petit parking de la gare : « Euh, excusez-moi, mais c’est gratuit pour stationner ? » Une Clissonnaise, la soixantaine, se marre : « Oh bah oui, tout est gratuit ici, ne vous inquiétez pas ! Bon festival ! » Sac à dos + casquette + tee-shirt Necrophagist (un groupe plein de romantisme et d’amour), et c’est parti. Comme l’an dernier, tmv vous fait (re)découvrir le Hellfest.

« A POIIIIIL ! »

C’est marrant, il n’est même pas 11 h et pourtant, sur le site, une fille est étalée par terre, en mode flaque. Elle dort paisiblement au milieu du chemin. Ses potes sont super sympas : ils lui ont dessiné une grosse barbe au feutre noir. C’est ça, l’amitié. Le temps de faire deux, trois photos, c’est parti pour le concert des BUTCHER BABIES. Les chanteuses font l’effet d’une bombe : leurs poitrines généreuses déclenchent quelques réactions de mâle en quête d’amour (« à poiiiiiil », hurle mon voisin). N’empêche que leur gros rock qui tabasse laisse des traces : c’est ultra-simple, mais bien fichu. Efficace et idéal pour se mettre en jambes. D’habitude, les demoiselles font dans la provoc’ en dévoilant leurs seins entre deux riffs de guitare ; ce coup-ci (et n’en déplaise à mon voisin), elles resteront dans le soft. Noël Mammaire likes this.
D’ailleurs, il est toujours aussi agréable de voir la place de plus en plus importante qu’occupent les femmes dans le metal et au Hellfest (jetez un oeil au reportage de nos confrères de France 3 ICI).

Prostitute Disfigurement : une ode à la poésie.
Prostitute Disfigurement : une ode à la poésie.

Pour rester dans la poésie, direction la scène Altar pour causer amour avec PROSTITUTE DISFIGUREMENT (on vous laisse traduire). Pour les connaisseurs, c’est du gros death de bourrin, limite grind. Pour les amateurs, imaginez un rouleau compresseur qui vous passe dessus.  En sortant de là, on a déjà la patate. Pour cette dixième édition, le Hellfest a vu les choses en grand. Les scènes Temple, Altar et Valley sont carrément plus grandes que les années précédentes. Du luxe, vu qu’habituellement, elles rameutaient tellement de monde qu’on était davantage comme des sardines (Patrick Sébastien, si tu nous lis), tous collés les uns aux autres pleins de sueur (c’est ça, la fraternité).
Serrés, on l’est aussi devant les Mainstage. Les scènes principales ont été totalement relookées : une immense façade avec un poulpe encadre un des écrans géants, tout est dans un style old-school. Non seulement c’est magnifique, mais ça permet aussi de se faire une petite dose de vintage avec THE ANSWER. Groupe de hard rock d’Irlande du Nord (ça s’entend), ils sont influencés par Led Zep et AC/DC (ça s’entend aussi). Grosse ambiance, gros son, gros solos. Mince, je viens de perdre 10 litres de sueur. Vite, bière.  Eh oui, la bière permet de tenir, de vivre. De survivre même. Kronenbourg, fidèle au Hellfest depuis des années, y balance environ 900 000 bières. Il y a quelque temps, Christine Boutin, pas vraiment amie-amie du festival, avait écrit au PDG de la célèbre marque de bière pour lui demander expressément de boycotter le Hellfest. On ne comprend toujours pas pourquoi c’est resté lettre morte…

DU LIBAN A CLISSON

Après la pause, on se nettoie les esgourdes avec THE WOUNDED KINGS. C’est doom (comprenez trèèès lent), ça vous écrase doucement mais sûrement. On regrettera le peu de variation dans la voix, mais les Anglais savent y faire : le public les acclame, ravi.  Tandis qu’ACE FREHLEY connu pour sa place au sein de Kiss, décoche son hard rock old-school, nos yeux vagabondent sur l’immense espace du Hellfest. Parfois moqué et appelé « le Disneyland du métalleux », force est de constater que les décors sont de nouveau sublimes cette année. Et qu’il n’existe aucun équivalent en France (le Hellfest peut d’ailleurs se targuer d’avoir été élu meilleur festival en France, devant les Vieilles Charrues).
Sur l’herbe (qui, ô miracle, est toujours là), d’immenses os qui servent de bancs. Des crânes, une main géante faisant le signe du metal, un skatepark (!), une grande roue (!!), une cathédrale décorée façon Hellfest pour l’entrée du festival (!!!)… Tout est pensé, stylisé à l’extrême : comme en 2014, il y a une ville dans le Hellfest. Un coin calqué sur le Camden de Londres, où on rivalise à coup de tatouages, de karaoké-bourré ou encore de fringues, véritable paradis pour refaire sa garde-robe (ça tombe bien, il me manquait un slip Cannibal Corpse). Dans ce véritable petit monde, les allées vomissent des hordes de métalleux. Tout le monde a le sourire, la pêche, la banane ou n’importe quel fruit. On discute avec un Libanais, un Canadien et même un Brésilien. Ils ont fait le déplacement exprès, quitte à tuer toutes leurs économies. « But hey man, it’s Hellfest ! », qu’il nous lance. Pas faux.

Sans titr2eAprès avoir regardé quelques minutes les excellents ONSLAUGHT (dix fois plus brutal que sur album), place à AIRBOURNE. On vous explique la bête : le groupe australien est une copie plus jeune et encore plus énergique d’AC/DC. Véritable bulldozer scénique, leur réputation n’est plus à faire. Et ça se voit… le site est noir de monde, impossible de s’approcher, la masse est grouillante. Mini-crise lorsque le son pète… Argh, instant gênant où Joel O’Keefe, le chanteur survolté (en général, il escalade les échafaudages des scènes et tape un solo à 10 m de hauteur), martyrise sa guitare et son micro et s’éclate une bière sur le crâne… sans s’apercevoir que le son a sauté. Rock’n’roll !
Pas de problème côté sono, en revanche, pour AHAB. Musique pachydermique, broyant vos os, vos cervicales : la rythmique est une chape de plomb, s’abattant et plongeant la fosse dans les ténèbres, dans une transe hallucinante. Passant d’une voix gutturale, du fin fond des entrailles de l’Enfer, à des envolées douces et planantes, Daniel Drost nous fait partir dans un voyage terrible, magnifique, terrifiant, mais beau. Le public sort de là, sonné. Wow…  Retour sous le soleil avec SLASH. Balançant quelques missiles pas forcément explosifs de son dernier album, le guitariste haut-de-forme n’est jamais aussi plaisant que quand il retourne dans le passé… en jouant ses tubes accouchés lors de la période Guns ‘n’ Roses. Autant vous dire qu’un Sweet child o’mine ou Paradise City ont le don de filer une sacrée chair de poule.

CARESSE-MOI LA BARBE

ZZ Top : la barbe leur va si bien.
ZZ Top : la barbe leur va si bien.

Pendant qu’on frôle l’émeute à BODY COUNT (le groupe de rap un peu rock, ou rock un peu rap qui a le « New York unité spéciale » Ice-T comme leader), en raison d’un ratio 100000 personnes pour 2 mètres carrés, KILLING JOKE ratatine la scène principale. Les pionniers de la vague post-punk/new wave enchaînent les hymnes dévastateurs. Une claque. À croire que les vétérans ont la cote, c’est une foule immense qui se presse devant ZZ TOP. Les célèbres barbus, annoncés à l’aide d’une cloche et d’un « here comes ZZ Top from Texas », se voient submergés par le public qui chante comme un seul homme un Gimme all your lovin’ d’anthologie {Instant savoir pour briller en société : le batteur du groupe est le seul à ne pas être barbu. Pourtant, son nom de famille est « Beard », soit « barbe » en anglais. Bisous}
La transition est étrange mais jouissive, avec ORANGE GOBLIN. Les Anglais, véritables stars du festival devant leur mur d’amplis Marshall et Orange, sont d’une sincérité désarmante. Sous la tente, on sue à grosses gouttes en s’explosant les cervicales sur leur gros stoner dégoulinant de riffs délicieux. Le géant Ben Ward et ses 2 mètres attire tous les regards, ne cesse d’enquiller les bières et d’en cracher en l’air (petite douche gratos, qui s’en plaindrait ?). Un véritable passage dans la machine à laver, programme essorage ultra-rapide-dans-ta-face. (pour info, une petite vidéo du groupe cette année ICI)

METAL ET BISOUNOURS

Lectrice, lecteur, ne nous leurrons pas : le métalleux est un Bisounours. C’est moi qui vous le dis. Pourtant, je suis moi-même un adepte de Satan et des sacrifices de chauve-souris les soirs de pleine lune en buvant du sang de vierge (quoi ? Les clichés ont la peau dure malheureusement dans le metal). Bref, le métalleux n’est qu’une gentille petite bête pleine de poils, hyper respectueuse (il n’y a jamais d’incidents au festival ou même à Clisson), qui rote très fort mais adore verser sa petite larmichette.
C’est ce qui est arrivé à 23 h… Quand le Hellfest, pour fêter ses 10 ans, a fait péter un feu d’artifice tout simplement magique. Durant un quart d’heure. Avec un final interminable et incroyable (zieute donc la vidéo ci-dessous, si tu l’oses). Et que dire quand 50 000 métalleux lèvent leurs bières devant ce feu d’artifices grandiose et chantent en choeur, d’une seule et même voix, le « Bohemian Rhapsody » de Queen que le festival a décidé de faire cracher volume 666 ? Nous, on a failli verser une larme. C’était une larme de bière, mais même.
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x2uui6z_video-l-interminable-bouquet-final-du-feu-d-artifice-du-hellfest-clisson_news?start=1[/dailymotion]

CaptureInstant émotion, toujours, quand SCORPIONS envoie un Wings of change de toute beauté. Certains pleurent, d’autres se prennent dans les bras. Orgie de câlins aussi, durant un Stiiiill looooviiiin’ youuuu repris par toute la foule, tandis que d’autres feux d’artifices illuminent le ciel. On ne misait pas un kopek sur les Teutons, mais la bande à Klaus Meine nous a piqués sévère.
Pour finir un samedi en Enfer, quoi de mieux que rencontrer l’auto-proclamé Antéchrist ? Sieur MARILYN MANSON clôt la journée, grosse guitare en avant, façon mur du son. Le m’sieur a beau être un chouïa désintéressé (les pauses entre les morceaux s’éternisent), voire peut-être un peu imbibé, il reste magnétique, charismatique au possible.  Tandis que les notes résonnent encore, nos jambes poilues ne tiennent plus toutes seules. La nuit est tombée.

Une fois de plus, le Hellfest a tenu ses promesses et apporté une bouffée d’air frais et de la bonne humeur comme personne. Une fois de plus, le Hellfest était en fait le Paradis.

NOTRE GALERIE PHOTOS

>>Retrouvez le diaporama photos des groupes du samedi, par Eric Pollet (La Nouvelle République)

>>Pour plus de photos, un tour sur le Facebook officiel du Hellfest.

>>Remerciements à Ben Barbaud, Roger, aux 3 000 bénévoles du Hellfest, mais aussi à TOUS les Clissonnais(es) !

Une minute sur le web #58

Venez donc passer quelques instants avec nous dans les tréfonds du web, du lol, et du WTF…


On adore les illustrations de chiens de Valérie Susik, entre bouffonneries et interactions.
>>Plus sur instagram.com/vsusik

GAMERS
LA CONSOLE DU FUTUR
La plateforme de jeu Steam va faire trembler le monde des consoles de salon en novembre prochain. Sur le modèle d’Android, elle a demandé à 14 constructeurs de créer leur console Steam qui pourront se connecter aux milliers de jeux déjà accessibles sur PC.
>>Plus d’infos sur steampowered.com

BUZZ_MANETTE

LES JEUX
STICKMAN
On a tous joué à un jeu de la franchise stickman, mais là, on est tombé sur le site qui les réunit tous et c’est comme un petit paradis WTF. Stick war 2, Henry Stickmin Series, Stick RPG… Il y a des dizaines de jeux en flash qui parodient les grands succès actuels.
>>Jouez sur stickpage.com

LE TUMBLR
LA PRESSE LOL
Un des grands classiques du WTF sur le net, ce sont les titres de presse rigolos ou complètement décalés ou bizarres. Ce tumblr s’est donné pour mission de les répertorier. Quelques exemples ? « Toulouse : elle fait une fête chez elle et se fait virer par ses invités. » Ou encore : « Les sourds-muets faisaient trop de bruit. »
Retrouvez les ICI !

LA VIDÉO
GTA EN VRAI
L’excellente chaîne Youtube Corridor Digital vient de sortir une vidéo. On y suit un personnage ultra violent qui se balade dans une ville californienne. Ce qui est bluffant, c’est qu’elle est filmée façon GTA mais avec de vrais acteurs, de vraies voitures et de vrais pistolets. Troublant.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=0ZZquVylLEo[/youtube]

LE CHIFFRE
50 000
C’est l’objectif du futur nouveau site d’actu Les Jours sur le site Kiss kiss bank bank. Un nouveau média qui a été imaginé par des anciens du journal Libération, notamment les excellents spécialistes médias Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts. Sa ligne ? De l’info de qualité et des longs formats. Plus d’infos sur lesjours.fr

LECTURE
COMICS EN LIGNE
On ne vous a jamais parlé d’Extra Fabulous Comics, une des références sur le web ? C’est en anglais, mais pas non plus impossible à suivre. Régulièrement, l’auteur poste des petits strips complètement cyniques mais tordants. Allez faire un tour sur extrafabulouscomics.com
BUZZ_COMIC

Une minute sur le web #57

Cette semaine, on vous parle d’un tumblr qui rend hommage aux femmes oubliées, d’un miroir dans la jungle, du Kung Fury total wtf et surtout… du soundboard Dikkenek.

Brusk est Lyonnais et c’est un des meilleurs street artists du moment. Il peint sur des murs XXL dans la rue – un art éphémère – et vend ses œuvres en galerie. Unique et plein d’émotions.
> brusk.fr

Photo Brusk
Photo Brusk



TOTAL WTF
KUNG FURY
Des vikings, des dinosaures, du kung-fu, des Nazis débiles et David Hasselhoff : le moyenmétrage Kung Fury (financé par crowdfunding pour 630 000 $) est enfin dispo gratuitement sur internet. En une semaine, cet OVNI déjanté et hilarant, typé années 80, a comptabilisé plus de 12 millions de vues.
Regardez-le intégralement ici :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=bS5P_LAqiVg[/youtube]

ÉTUDE
MUSIQUE ET FIDÉLITÉ
Spotify a publié ses chiffres, concernant les types de musique les plus écoutés sur son service de streaming musical. Et c’est le metal qui arrive (très largement) en tête. Suivent la pop, la folk, talonnées par la country, le rock, le hip-hop, puis le reggae et le jazz. En dernier ? La musique classique et le blues.

SOUNDBOARD
CLAVIER DIKKENEK
On se l’est mis en favori sur l’ordi du bureau depuis deux semaines… et on ne s’en lasse pas. Une page web où il suffit d’appuyer sur une touche de son clavier pour déclencher une des répliques cultes du film Dikkenek. Inutile, débile, mais jouissif.
>Si tu viens de te faire carjacker, file sur dikkenek-le-soundboard.herokuapp.com

(et la vidéo, elle est cadeau 🙂
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=tOLo8XeImVg[/youtube]

DOMMAGE !
CHÈRE POUBELLE…
Elle détenait sans le savoir un des tout premiers ordinateurs Apple, mais… l’a jeté à la déchetterie ! La mystérieuse dame est recherchée par la société de recyclage de la Silicon Valley qui veut partager les recettes, l’ordinateur ayant été acheté 200 000 $ par un collectionneur (qui a bien fait de faire les poubelles ce jour-là).

LA VIDÉO
LE MIROIR DE LA JUNGLE
Xavier Hubert Brierre, photographe français, a voulu observer le comportement des animaux face à un miroir. Il en a donc placé un dans une forêt du Gabon. Gorilles, singes, léopards, confrontés à leur reflet, ont des réactions… inattendues !
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=GaMylwohL14[/youtube]

TUMBLR
FEMMES OUBLIÉES
Anna Marly, Mae Carol, Maya Angelou… Ces noms ne vous disent rien ? Ce sont pourtant des grands noms de l’Histoire, des femmes importantes mais dont on ne parle pas assez ou pas du tout. Un Tumblr a décidé de changer tout ça et présenter toutes ces femmes d’exception.
> À lire sur invisibilisees.tumblr.com
BUZZ_TUMBLR

Une minute sur le web #55

Une fois de plus, ça bouge sur le web en ce moment. Entre une mamie déjantée sur du beatbox, des tutos maquillage Disney ou encore une étude qui vous fera trembler : NON, faire beaucoup l’amour ne rend pas heureux. Un monde s’écroule.

L’Ukrainien Alexey Kondakov mélange des célèbres toiles à ses clichés de paysages urbains. Des collages numériques passionnants et extraordinaires, histoire de donner une seconde vie à sa ville de Kiev.
>>A voir sur son Facebook
Alexey Kondakov

LE CHIFFRE
44
C’est, en années, le temps qu’est resté un bout de fléchette dans… le nez d’un Britannique sujet à des maux de tête. Il l’a expulsé récemment, lors d’une crise d’éternuements. Désormais, Steve Easton, 50 ans, n’a plus mal à la tête. Ami(e)s migraineux, faites un tour dans vos narines. On ne sait jamais.

VIDÉO
MAMIE & BEATBOX
La vidéo trop mignonne de la semaine : ça se passe sur une place à Bruxelles, où un artiste commence un morceau de beatbox, accompagné d’un harmonica. Une mamie arrive et complètement fan, se met à danser comme une dingue devant la foule ravie.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Wtx8yAhOHZ8[/youtube]

FACEBOOK MESSENGER
BIENTÔT DES JEUX ?
D’après le site The Information, Facebook souhaiterait transformer sa messagerie Messenger en plateforme de jeux, avec un appstore dédié. Les discussions sont en cours. Ça calmera peut-être certain(e)s avec leurs satanées demandes Candy Crush (pitié, stop, avant qu’on vous déteste).

BUZZ_MAQUILLAGETUTO
MAQUILLAGE DISNEY
Promise Phan cartonne sur YouTube. Sous son pseudo dope2111, elle propose des tutoriels maquillage pour se transformer en personnage Disney, d’Ariel à Jasmine, en passant par Mulan. Sur d’autres vidéos, cette miss make-up peut aussi se transformer en Jennifer Lopez ou encore Zelda. Complètement bluffant !

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Y93cRtmdqr0[/youtube]

HÔTEL FUN
CASSE DES BRIQUES
Youpi, un hôtel LEGO® vient d’ouvrir en Floride ! Au total, 150 chambres déclinées sous quatre thèmes. C’est hyper kitsch et coloré, mais on peut dormir dans une chambre aventurier ou se baigner dans une piscine avec de gros LEGO® dedans… Suivant la période, comptez 200 $ minimum la nuit par exemple, pour une chambre pirate pour 2.

BUZZ_HOTEL

ÉTUDE WTF
TRISTE SEXE
D’après l’étude menée par l’Université de Carnegie-Mellon, trop de sexe déprimerait ! Désolé de casser vos rêves. Grâce à leur méthodologie et leur panel, les chercheurs ont démontré que faire l’amour pouvait nuire à l’épanouissement sexuel au sein du couple et donc, à son bonheur. Le remède selon eux ? Rendre le sexe amusant. (Photo

Une minute sur le web #54

Chaque semaine, on écume le web pour vous trouver du wtf et du cool. Cette semaine, des BG, des chiens, une vidéo de 8 heures et Leonardo di Caprio roux.

 

LE TUMBLR
GINGER POWER
C’est toujours  jouissif de trouver   un truc inutile sur   internet. La preuve   avec ce site qui   transforme tout le   monde… en roux.   Obama, Kanye   West, Prince,   Antonio Banderas   ou encore Ryan   Gosling. Débile,   donc indispensable.
Plus sur putarangonit.tumblr.com

BUZZ_PRINCIPALE

OUTINGS PROJECT
L’ART DANS LA RUE

Le projet Outings project, de Julien de Casabianca, un artiste parisien, cartonne. Le but ? Aller dans un musée, prendre une œuvre en photo et la coller dans la rue. Histoire de ramener la culture dans le quotidien. Le mouvement compte maintenant des milliers d’adeptes dans le monde.
> Infos sur facebook.com/ outingsproject

(Photo Outings Project)
(Photo Outings Project)

COMPTE PARODIQUE
OYÉ, OYÉ TWITTER
Jehan le Brave débarque tout droit du Moyen Âge et balance ses punchlines en vieux françois sur… Twitter. Au Royaume du tweet, cet autoproclamé Daupin de France porte un regard décalé sur la société et l’actu. Allez les amys, gardez coevr hardi, ripaillez et suivez les Twytts de @Jehanlb.

VIDÉO
RIVIÈRE MIRACLE
Postée en 2013, la vidéo de Johnnie Lawson a été vue 7 millions de fois : un plan fixe sur un simple cours d’eau dans une forêt. Rien d’autre pendant… 8 h 20 ! Mais c’est seulement maintenant que le corps médical a commencé à s’y intéresser : la vidéo serait un remède ultraefficace contre l’insomnie.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=eKFTSSKCzWA&feature=youtu.be[/youtube]

RÉSURRECTION
TERMINATOR IS BACK
Invité sur le plateau du Late late show, le cultissime Arnold Schwarzenegger s’est prêté au jeu et a accepté de recréer ses scènes les plus cultes, le tout en 6 minutes ! Pour les retardataires qui n’ont pas encore vu ce délicieux moment avec notre Schwarzy, direction YouTube :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=tXmYdAm9Vjs[/youtube]

CONTENU
KING FACEBOOK
L’étude de ShareThis sur le partage des contenus sur les réseaux sociaux vient de montrer, une fois de plus, que Facebook écrasait la concurrence : le réseau social de Mark Zuckerberg rassemble en effet… 84,3 % des partages de contenus web. Quant aux mails, ils ne comptent plus que pour 0,8 % des partages. Les temps changent.

INSTAGRAM
DES BG ET DES CHIENS
Allez, mesdames, celle-là, elle est cadeau ! On vous a déniché un compte Instagram qui commence à péter les records. Le principe est simple : plein de photos avec des beaux gosses accompagnés de toutous trop mignons. Bref, du muscle et des poils.
> instagram.com/ hotdudeswithdogs
BUZZ_INSTAGRAM

Une minute sur le web #51

Cette semaine, on a encore écumé le Net pour vous trouver un artiste super classe, l’explication au bisou dégueu reçu par Drake ou encore Titanic en 8 bit et un mot d’ordre : Facebook = dépression.

Rah, il est doué quand même, ce Christoph Niemann. Illustrateur au New York Times et au New Yorker, il donne aussi vie à des objets du quotidien, mêlés à ses dessins.
>> christophniemann.com/portfolio ou sur Facebook
BUZZ_OUVERTURE

RÉTRO
TITANIC 8-BIT
On adore ça : les résumés de film façon jeu vidéo 8-bit (donc trèèès old school). CineFix s’attaque cette fois à Titanic. De la musique aux graphismes, c’est de nouveau super bien réalisé. Attention, spoiler : à la fin, le bateau coule (ha ha).
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=-NDixPVo0fY[/youtube]

ÉTUDE WTF
LIKE TA DÉPRESSION
D’après une récente étude menée par Mai-Ly Steers, chercheuse à l’université de Houston, Facebook favoriserait la dépression. En cause ? Le partage des utilisateurs de leurs instants les plus mémorables. Trop exposé au bonheur des autres, vous avez donc juste l’impression que la vôtre est… pourrie. Désolé ! (smiley qui vous nargue)

TWITTER
PETIT MAIRE
Sur son compte Twitter, le maire d’une toute petite commune rurale (il ne la nomme jamais) dans l’Est de la France raconte son quotidien. Souhaitant rester anonyme, il y retranscrit ses tracas, des anecdotes, les tâches ingrates ou ses petits bonheurs. Simple, mais humain. @petitmaire sur Twitter

LE TUMBLR
STARBUCKS® DÉTOURNÉ
Tout le monde connaît la célèbre enseigne de cafés (sinon, vous n’êtes pas hype, désolé). Des internautes anonymes ont créé un tumblr, sur lequel ils s’éclatent à détourner le logo, en dessinant un personnage de la pop culture sur le carton de maintien du gobelet.
>>Sleevebucks.tumblr.com
BUZZ_SLEEVEBUCKS

LA VIDÉO
ALORS ON DANSE
Un homme qui met du Boney M dans le métro. Des passagers, au départ, qui semblent réticents et finalement se mettent à danser. Ok, c’est du déjà-vu. Sauf que là, la scène se passe… à Paris ! OH MY GOD. (Bon, honnêtement, nous, on pencherait plus pour une pub déguisée…)
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=FLQ937a-OdI[/youtube]

BUZZ
BISOU DÉGUEU
L’air dégoûté de Drake, suite à son baiser avec Madonna sur la scène du festival Coachella, a fait le tour du web. Le chanteur a dû s’expliquer : en fait, il aurait été gêné par le goût de son rouge à lèvres. Au même moment, Justin Bieber se faisait expulser de force alors qu’il souhaitait accéder aux loges. Music business is lol.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=1iI2w99uWes[/youtube]

Sport lol #13

Ok, vous n’aimez pas le sport, mais ça n’empêche pas de se marrer.

rooney

TU L’AS DIT !
« Ça s’est passé dans ma maison, ce n’est pas public. Je ne sais pas comment cela se retrouve en première page d’un journal national. » Wayne Rooney, l’attaquant de Manchester United, a improvisé un combat de boxe dans sa cuisine avec un pote. Il a été mis KO et les tabloïds anglais se régalent de la vidéo.

ÇA C’EST FAIT !

Décidément, Dubaï rafle toutes les Coupes du monde… Celle d’Ultimate Frisbee sur sable avait lieu la semaine dernière. La France est revenue avec quelques victoires mais n’a pas su tenir son rang et se classe 9e en Open, 5e en Master open et 4e en Grand Master Open.

LE TOP
Les joueurs du PSG ont fait une contre-vidéo, parodiant celle, condamnée, des supporters de Chelsea. Ici, ils repoussent le joueur John Terry hors du métro en criant « Ici, c’est Paris ! » Le PSG a battu le club anglais en quart de finale de la Ligue des Champions.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=EIx2vXiHnAQ[/youtube]

LE FLOP
Ola, THE star qu’on n’a pas le droit de critiquer : après la défaite contre Bordeaux, Zlatan a pété sa petite pile. « Je n’ai jamais vu un arbitre aussi nul dans ce pays de merde ! » et autres amabilités, comme « fucking asshole » (traduction : « vilain fripon »). Planète foot en émoi, tout le monde s’empare de l’affaire (politiques compris), syndicat des arbitres outré… Ibra s’est depuis excusé.

Holding Sand : fais péter les watts !

Un nouvel album en béton armé et de la motivation à revendre. Rencontre avec les musiciens d’Holding Sand.

Holding Sand
Holding Sand.

Ce soir-là, il vente et on gèle. Un temps à ne pas mettre un metalleux dehors. Plutôt à le coincer dans un pub, comme au Mc Cool’s, place Plum’. Trois des cinq membres d’Holding Sand sont là. Enfer et damnation : il n’y en a qu’un qui boit une bière. Le reste tourne au café. On commence à parler electro swing et bal musette, comme ça. Bon, ok, ça commence pas très rock’n’roll. Pas grave, leur musique s’en charge très bien toute seule.

Car Holding Sand, c’est un mélange de rock et de metal. Du « post-hardcore », pour les pointilleux qui ont le doigt branché dans l’ampli. « C’est hybride. Entre mélodique et bourrin. Ça gueule, mais ça chante aussi. Il y a de grosses guitares et du violoncelle ! », décrit Clément, le chanteur. Oui, vous avez bien lu. Sur leur dernier (et excellent) album, A Life Worth Memoirs, le groupe tourangeau s’est acoquiné avec les locales, et toutes douces, Boys in lilies. Un détail, mais cela résume parfaitement Holding Sand : taper là où on ne s’y attend pas. Idem quand on leur parle de la place de leur bassiste Coralie. « Boh, on ne fait même pas la différence. On ne la met pas en avant, juste parce que c’est une fille. Elle peut peut-être souffrir d’un milieu un peu macho, mais c’est une dure. Elle est même plus masculine que nous ! (rires) »

Créé en 2007, le groupe a bourlingué. Enregistrant trois Eps, un album et écumant les scènes. « En 2010, on a tourné comme des malades », sourit Franck, le guitariste. Ils s’enquillent les premières parties de Mass Hysteria, Aqme et même Fishbone ! Les Tourangeaux entrent, en juillet 2014, en studio avec Francis Caste, à Paris. Un producteur célèbre qui transforme les albums en mur du son, façon parpaing dans les dents. « On a enregistré ce deuxième album en 14 jours non-stop. Bon, on a dû faire du couch-surfing chez des inconnus, car on n’avait plus un rond… », rigole Clément.
Leur album, pro jusqu’au bout des cordes, devrait désormais faire des ravages sur les planches. Mais c’est un milieu difficile. « Le souci, ce n’est pas que les programmateurs de la région n’aiment pas le metal. C’est qu’ils n’écoutent même pas. Notre but est de jouer un peu partout. On refuse rarement les dates ! »

Aurélien Germain

LE GROUPE
Holding Sand se compose de Franck Grison et Cyril Faichaud (guitares), Clément Horvath (chant), Coralie Fumard (basse) et Quentin Dabouis (batterie). Ils joueront aussi à La Belle Rouge, le 24 avril, avec Klone et Beyond the styx. Ainsi qu’à Paris, le 5 mai, au Buzz.
>> facebook.com/holdingsand

SI VOUS ÉTIEZ…
On a joué au questionnaire de Proust avec Holding Sand. Peutêtre qu’on n’aurait pas dû.
Un plat > « Du Mc Do ! C’est lourd, gras, mais plein de saveurs (rires). Et aussi parce qu’on y passe notre temps, quand on tourne. »
Un animal > « Un chaton géant qui lance des lasers avec les yeux. »
Un film > « La Cité de la peur, pour ses blagues pipi-caca. »
Un objet > « L’album d’Holding Sand ! Ou non : un livre de Proust. Non, une madeleine de prout ! (éclat de rire général) »

√ LA CHRONIQUE DE L’ALBUM

A Life worth memoirs – HOLDING SAND

 Sur la pochette du deuxième album des Tourangeaux d’Holding Sand, il y a ce visage. Dur, mais impénétrable. Un regard sombre qui nous fixe. Sombre, cette galette l’est assurément. A Life worth memoirs, concept-album, raconte l’histoire d’un homme imbu de lui-même, allant jusqu’à délaisser ses proches. Malade, il finit par mourir en réalisant que la Terre ne tourne pas autour de lui. Interrogeant sur la valeur de la vie, le disque s’articule autour de trois axes : la vie, la maladie, la mort. Une histoire racontée avec brio (au final, le message est positif) et collant parfaitement aux ambiances instaurées par Holding Sand.
C’est là l’un des gros points forts du groupe : éviter les clichés inhérents à un style ultra-balisé (le post-hardcore), en dégainant des armes étonnantes. Pour preuve ? Des riffs ultra-lourds, inventifs et plombants à la Glassjaw certes (l’influence se fait sentir tout au long), mais aussi des atmosphères rehaussées de trompettes (!) ou encore des violoncelles des excellentes Boys in lilies, combo officiant dans des sphères totalement étrangères au metal d’Holding Sand.
Tour à tour sombre, mélancolique, violent et planant, A Life worth memoirs mêle habilement batterie survitaminée et gros riffs. La basse écrasante et l’excellente production, signée Francis Caste, renforcent les titres les plus bourrins (cette double croche de « Hellbent », boum !). Le travail sur les arrangements – étonnamment réussis et subtils – et les voix élève le disque et réussit à merveille l’exercice pourtant délicat du concept album. Chapeau.

Sortie le 23 février.

√ CLIP : Hell-Bent
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=4_bzWeiq5XA[/youtube]

√ DOCUMENTAIRE et STUDIO REPORT : 
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=nOND205a_5A[/youtube]

Une minute sur le web #42

Et si on traînait un peu sur le Net ? Non, parce qu’on a encore dégoté deux, trois trouvailles pour procrastiner…

L’artiste italien Giuseppe Colarusso a bien rigolé sur cette série d’objets improbables. Plus sur giuseppecolarusso.it

BUZZ_PHOTO


ÉTRANGE

VUE D’UNE STATUE
Vous ne vous êtes jamais demandé ce que voyaient les statues, dans les musées ? Non? Bon, bah l’auteur anonyme de ce tumblr oui et il l’illustre en photo en plus. Pour vivre la vie d’une statue : whattheysee.tumblr.com
BUZZ_TUMBLR

LE CHIFFRE
1 000 000
C’est la somme récoltée par le blogueur américain Elan Lee pour son projet de jeu de cartes… en seulement 4 heures. Son projet, qui met en scène des chats qui explosent (le concept est très WTF) a depuis récolté plus de 4 millions de dollars. Et il reste 21 jours de financement sur kickstarter.

LA PUB
MAMAN
La marque de boxe Everlast a fait fort avec une vidéo qui dénonce le harcèlement de rue. Tournée au Pérou, elle montre des hommes qui harcèlent une femme se révélant être… leur maman déguisée en femme fatale !
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=7FI2LY4dk-s[/youtube]

JEU
MAD SHARK
Comme son nom l’indique, vous êtes un requin complètement enragé qui se prend à manger des nageurs (quelle idée). Pas franchement pour les squalophobes, à moins que ce jeu puisse vous faire oublier cette peur des Dents de la mer. Sur jeuxvideo-flash.com
BUZZ_SHARK

TEMPS À PERDRE
WEAVESILK.COM
Ce site propose un générateur de formes bizarres (mais jolies) sur lequel vous pouvez, sincèrement, passer des heures à faire des dessins de fou. Complètement psyché, c’est compliqué de faire autre chose que des kaléidoscopes étranges.
BUZZ_ART

LA VIDÉO
STAR WARS LOL
Le youtuber Mr TvCow a encore frappé avec une vidéo qui parodie le sabre laser du dernier Star Wars (celui en forme de croix qui apparaît à la fin de la bande annonce). Il met en scène un duel de grosses… épées lasers !
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=kgSylgBFi-I[/youtube]

Le retour en force de la trottinette

La voiture en ville, une galère. Il reste un espoir : la trottinette.

Trottinette
A Tours, on roule pour la trottinette. (Photo Eva Deniel)

Fini, le cliché de la trottinette pour les enfants. Aujourd’hui, de plus en plus d’actifs s’y mettent. Parce que c’est pratique, économique, écologique et plein d’autres avantages en « ique ». L’accessoire bariolé à l’effigie des héros de dessins animés se décline aujourd’hui en de nombreuses versions urbaines au design élégant et sportif.

Sylvie, 49 ans et demi, est une adepte de la trottinette depuis une dizaine d’années. « En ville, c’est le top ! Elle est pliable et légère, je l’emmène dans les magasins sans problème. »  La trottinette (ou « patinette », pour les nostalgiques des années 90) est pratique, c’est un fait. Bonus : elle permet de garder la forme. A deux conditions, selon Emmanuel Ferrer, kinésithérapeute. Tout d’abord, éviter le syndrome du « tennisman qui ne travaille qu’un seul bras » en « alternant sa jambe d’appui ». Un conseil validé par Sylvie, qui a déjà constaté « jusqu’à deux centimètres de différence entre chaque genou ! »

Autre recommandation du docteur, réservée aux plus motivés : pour un effet positif visible sur notre corps, 45 minutes de pratique quotidienne sont nécessaires. Pfiou ! Les adultes semblent s’être donné le mot pour adopter la trotti dans les rues de Tours, mais l’usage reste encore associé aux enfants. Chez Decathlon, malgré un franc succès de la trottinette tous les ans, seuls 25 % sont achetés par des adultes.  Alors, qu’est-ce qui vous retient encore d’acheter la vôtre ? Trentenaires, quadragénaires, quinquagénaires et tutti quanti : pour 2015, c’est le moment de sauter le pas ! Enfin, de rouler quoi.
Sinon, vous pouvez aussi vous entraîner pour rivaliser avec ça :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=t-8kHQy2owY[/youtube]

Un tour du monde en une semaine, sans quitter la Touraine (4/5)

#EPJTMV. Cette semaine, on change d’air ! Dépaysez-vous sans quitter la Touraine avec notre dossier 100 % web spécial tour du monde.

DIRECTION : l’Afrique

ACTIVITÉ : mixer les influences et danser sans s’arrêter

EPJTMV
Photo : Sébastien Guerche

« Une, deux, trois, quatre, allez on avance ! ». Les corps ondulent, sautent, pivotent. Ce n’est que l’échauffement, mais déjà toutes les parties du corps sont sollicitées. Mouvements d’épaules, de tête, de bassin, de hanches et surtout de fesses, la danse africaine est un condensé d’énergie physique. « Faut se lâcher ! », sourit Célia, 20 ans, la plus jeune danseuse du groupe. Et avoir une bonne condition physique, on vous prévient tout de suite.
Règle de base : on enroule le bassin et les hanches. « On cherche les courbes et les rondeurs, c’est ça la danse africaine ! » Julien Longomba est le responsable artistique de l’association Fogara. Chorégraphe et danseur, avec ses cours de danse africaine, il fait bouger près de 200 personnes chaque semaine, sur les quatre communes de Tours, Bléré, Montlouis et Amboise. Congolais, il a grandi en Europe et confie puiser ses inspirations un peu partout dans le continent africain. Une diversité d’influences, pour une discipline qu’il qualifie de « mix » culturel. Absente des académies de danse et des conservatoires alors que « les bases de la danse africaine sont exploitées par beaucoup de sports modernes : zumba, salsa, danses orientales, capoeira ou même fitness ».
Toutes face au miroir, les danseuses copient les mouvements de leur professeur. L’ensemble est harmonieux et fluide, à la fois doux et dynamique. Vue comme ça, la danse africaine paraît simple. Mais plus tard dans le cours, Julien et ses élèves décomposeront chaque mouvement pour en décortiquer les moindres gestes. On se rend vite compte que rien n’est facile, rien ne va de soi. Même la plus petite vibration du fessier ou ondulation de la hanche a été calculée et apprise.  Ici, on se défoule par la beauté du geste. Il ne s’agit pas de bouger dans tous les sens sans réfléchir aux symboles et significations des mouvements. « Je veux du soleil », « je me lamente pour ceux qui sont partis », chaque geste raconte une histoire. Et lorsque tout le groupe se les approprie, on oublie la technique de la gestuelle pour ne plus voir que la beauté de l’art.
Le sport est physique, tire sur les adducteurs. Les jambes, piliers de tous les mouvements des danseuses, sautillent, piétinent, pivotent et se croisent, sans jamais s’arrêter. De toute façon, difficile de rester immobile et de contenir une soudaine envie de bouger. Les musiques et chorés sélectionnées par Julien réveillent en tout en être humain un irrépressible besoin de suivre le rythme.
« Plus d’agressivité ! », encourage le professeur en tapant dans ses mains. Les athlètes suent et s’essoufflent, rougissantes, mais les visages sont radieux. C’est de la bonne fatigue.
Marie Courvasier
Et puisque des actes parlent plus fort que des mots :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Oj-Ns1xVnbc&list=UUqDvNe1K6e93hDBdjD86CCw[/youtube]

Et aussi… 

Fumeurs aux poumons fatigués et piètres danseurs, ne désespérez pas : l’art africain est divers et varié, à l’image de son continent d’origine. Dans l’agglomération de Tours, Fogara dispense aussi des cours de percussion (à l’année) et des stages ou ateliers ponctuels de sculpture, dessin, écriture et contes traditionnels.
Pour en savoir plus : la page facebook de l’association ; le contact.
Lisez aussi ce témoignage d’une Sénégalaise à Tours

Trois questions à… Marie de Lassée, Miss Nationale Centre

#EPJTMV. Nous avons rencontré cette jolie Tourangelle de 24 ans, une semaine avant le grand soir. Écharpe autour du cou, elle s’est prise volontiers au jeu de nos questions d’actualité.

EPJTMV
Entretien
Quels sont les sujets d’actualité qui vous intéressent le plus ?
Je me focalise surtout sur l’actualité internationale, en particulier les guerres et les incidents. C’est ce qui me touche le plus donc j’y porte de l’attention.
Qu’est ce qui vous a marqué récemment ?
Les inondations dans le Sud de la France. Cela nous rappelle que l’on peut tout perdre en une seconde. Ça m’atteint d’autant plus que j’ai envie de déménager dans cette belle région.
Quel type de média préférez-vous ? 
Je ne lis pas beaucoup mais quand j’ai le temps je regarde la télévision. Le matin, je suis branchée sur les chaînes d’information en continu. Bon, j’avoue que le midi je regarde TF1, mais de toute façon, il ne se passe pas grand-chose d’intéressant à cette heure-là.
Le test de culture G
Pour finir en beauté (ne voyez là aucun jeu de mot), nous avons soumis Marie de Lassée au même test de culture générale que celui des Miss France.
Actu, politique, économie, histoire ou littérature, la pétillante jeune femme a un peu botté en touche. Mais on ne lui en veut pas, une fille aussi rigolote, ça ne court pas les rues. Voyez un peu par vous-même dans cette vidéo :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=5KQuj2-eJco&index=1&list=UUqDvNe1K6e93hDBdjD86CCw[/youtube]
Pratique
Le couronnement de Miss Nationale 2015 aura lieu le samedi 13 décembre à Arras (62). Pour soutenir votre candidate régionale par sms, vous avez jusqu’au jeudi 11 décembre. Elle compte sur vous !
Marine Sanclemente
Images : Sébastien Guerche

On a testé pour vous… la pole dance (vidéo)

#EPJTMV. Rien que pour vous, deux membres de notre équipe de choc sont partis se tortiller autour d’une barre… et c’était pas de la tarte ! Du moins pas aussi bien que celle aux noix de pécan (private joke, vous n’aviez qu’à suivre notre super dossier pour comprendre).

Attention, ce qui va suivre n’est pas à reproduire chez vous. Photo : Sébastien Guerche

L’AVANT

“Terriblement hâte de faire des pirouettes de folie. J’ai déjà l’impression que Britney Spears va prendre possession de mon corps. Sauf que Clément me rappelle que quand elle faisait de la pole dance elle avait 20 kg en trop, le crâne rasé et que c’était pas très chouette. Du coup je suis un peu nerveuse. Mais au fait, on s’habille comment pour la pole dance ? Dans le doute, me voilà partie avec un sac de 5 kg. Qui vivra verra, comme on dit.”

“Grand stress : comment dois-je m’habiller pour le cours. Là, j’ai une vision de moi en mini-short et talons aiguilles, c’est perturbant. Je demande à Marine, elle est aussi perdue que moi. Je tape sur Google « tenue pole dance homme », je tombe sur des types en boxer avec  le corps de Ryan Gosling. Je décide d’embarquer mon jogging et ma fierté et de partir. J’appréhende.”

LE COURS

“Comme tout sport, le cours commence par un échauffement. Abdos et pompes sexy au programme (si, si, ça existe). Déjà K.O au bout de 10 minutes, je sens que la séance va être longue. Après ce petit instant de torture, une paire de hauts talons aux pieds plus tard, on commence enfin. Marie, la professeur, nous montre une figure de base. On oublie les grands écarts en l’air pour l’instant, on va déjà commencer par tourner autour de la barre. À vue de nez rien de très compliqué. À vue de nez seulement en fait. Après quelques tentatives concluantes, la professeur nous propose d’essayer une figure un peu plus compliquée. Adjugé vendu, on est là pour transpirer (enfin pas trop quand même, sinon la barre glisse). Ni une ni deux, je me retrouve la tête en bas, accrochée à la barre par une simple pression de mes chevilles, avec l’étrange sensation que ma tête va s’écraser sur le sol. Définitivement pas très concluant.”
“J’ai l’impression de faire un peu tâche au milieu des deux autres élèves en shorty-brassière. La prof, elle, semble ravie d’avoir un homme dans son cours et me rassure : on oubliera le sexy pour moi. On commence par un échauffement qui, je pense, a été préparé par l’armée. Je me rends vite compte que la pole dance, c’est avant tout du sport. Mes abdos sont en feu. C’est le premier présage que mon manque de musculature va me porter préjudice pour ce cours… Première figure, de simples tours autour de la barre. On tente, on se brûle les mains et les cuisses. J’arrive à un vague quelque chose, même si je ressemble plus à un mec bourré autour d’une barre de tram qu’à une Pussycat Doll. C’est après que les choses se corsent, lorsqu’arrive l’heure de figures complexes au nom de meubles Ikea. Je tente tant bien que mal de me gainer, sans réponse de mes abdos. Je ne parviens ni à soulever mes jambes du sol ni à comprendre comment cela est physiquement possible. C’est un échec.”

L’APRÈS

“Fini la rigolade, j’ai mal à des muscles dont je ne soupçonnais même pas l’existence. Je suis passée de Britney Spears à mamie Germaine en moins de 24 heures. Sans oublier les bleus un peu partout sur le corps et les brûlures à l’intérieur des cuisses. Apparemment c’est normal, il faut avoir mal pour progresser. Mais pourtant, j’aurais bien envie d’y retourner moi (maso vous avez dit ?). Bon soyons sérieux un instant, la pole dance est loin d’être aussi facile qu’elle n’en a l’air. Et sans une bonne musculature au départ, difficile de faire des prouesses. Mais l’ambiance est conviviale, la professeur passionnée et on rigole pas mal. Et surtout, on sent que le corps travaille comme jamais. Alors si vous voulez commencer à vous sculpter un corps de rêve tout en vous amusant, foncez, la barre vous attend !”
“Le pire dans cette affaire c’est que mes courbatures ne me font pas simplement mal, elles me rappellent aussi à quel point j’ai été pitoyable. Est-ce que je m’attendais à savoir faire le drapeau à la première séance ? Non. Mais j’aurais au moins aimé réussir le tour de base avec classe. Au moins, cela m’aura fait prendre conscience que je devrais sérieusement me mettre à la muscu (un jour, peut être, pas aujourd’hui, ça me tire, je meurs). Je ne regarderai plus jamais une pole danceuse pareil maintenant que je sais ! Croyez moi, si vous voulez mettre vos muscles à l’essai, tentez la pole dance. Mais si, comme moi, vous êtes démunis de toute masse musculaire, contentez-vous d’onduler sur du Tribal King (vous n’avez pas pu oublier ça !) autour de la barre d’une boîte de nuit. Ça vaut mieux.”
Marine Sanclemente et Clément Laré
Merci à Marie Dunot, professeur à Para Pole Dance
Et puisqu’on comprend mieux en vidéo :
[youtube]http://youtu.be/w4Y0AzieNcQ[/youtube]
Images : Sébastien Guerche

Un tour du monde en une semaine, sans quitter la Touraine (1/5)

#EPJTMV. Cette semaine, on change d’air ! Dépaysez-vous sans quitter la Touraine avec notre dossier 100 % web spécial tour du monde.

DIRECTION : États-Unis

L’ACTIVITÉ : encourager les Pionniers 

Football américain avec les Pionniers de Touraine
Photo : Sébastien Guerche

« Good job ! », lance le coach. Vendredi soir, le stade de la Chambrerie n’a plus l’air d’être à Tours Nord mais tout droit installé au coeur des States. C’est comme ça quand l’équipe de football américain des Pionniers de Touraine s’entraîne. Casques, épaulettes, maillots bordeaux et jaunes, tout l’attirail est là. Tant et si bien que quand on entend un « let’s go » fuser sur le terrain, on se croirait dans un teen movie américain.
Alors pour changer d’air et se sentir un peu comme de l’autre côté de l’Atlantique, pourquoi ne pas aller encourager l’une des quatre équipes des Pionniers ?
Pour une ambiance un peu « high school », allez voir jouer les jeunes des équipes U16 et U19.  Si vous préférez supporter les seniors, sachez qu’ils accueilleront, dans l’année, deux imports américains, c’est-à-dire deux joueurs tout droit venus des USA pour booster l’équipe.
De quoi parfaire le dépaysement et oublier qu’à vol d’oiseau, quelque 8110 km nous séparent des Seahawks de Seattle. Pour ceux du fond qui ne suivraient pas : les Seahawks, en plus d’avoir un magnifique blason à tête d’aigle, sont les vainqueurs du dernier Super Bowl. Il va quand même falloir réviser les bases pour espérer se croire outre-Atlantique ! (On n’a jamais dit que c’était facile…)
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Hedk2OWIWHE[/youtube]
“Comment faire pour intégrer l’équipe et pratiquer ce sport dépaysant ?”, nous suppliez-vous. Pas de panique, il n’est jamais trop tard. S’il est préférable de débuter en septembre comme toute l’équipe (mais on aime bien se moquer des retardataires), les Pionniers sont cléments : les inscriptions sont ouvertes toute l’année. Vous pouvez même venir tenter un entraînement, voir si les coups ne vous font pas peur. On ne garantit pas que vous jouiez titulaire pour le début de la saison 2015 ! Ce sera à vous de négocier avec les joueurs de l’équipe.
Les femmes aussi peuvent s’y mettre puisque le club compte une équipe féminine, encore en manque d’effectif pour disputer des matchs, mais qui n’a rien à envier à sa jumelle masculine en termes de motivation et de gagne.
Pour les moins costauds, enfin, on vous conseille plutôt le flag : le football américain, mais sans contact. On veut vous dépayser, pas vous blesser !
Pas de trêve hivernale pour les supporters 
Ils ont les épaules carrées, foncent vers l’action et poussent des feulements virils. Mais les Pionniers de Touraine ne sont pas épargnés par la rude vague de froid de saison. Alors, à vos agendas ! La saison reprend fin janvier, le premier match à Tours sera le 1er février. Juste le temps de vous remettre des fêtes de fin d’année, d’enfiler vos nouveaux gants et bonnets tricotés par Mamie Pierroselyne, d’améliorer votre technique au tartinage de beurre de cacahuète …. Et il sera déjà temps de regagner vos places sur les bancs de supporters.
Si la folie des grands soirs vous effraie ou que vous êtes trop impatient pour attendre janvier, courez vite voir les Pionniers s’entraîner, trois fois par semaine (les lundi, mercredi et vendredi soirs à partir de 20 h 30 au stade de la Chambrerie).  C’est bien connu, les chants de supporters réchauffent corps et esprits.
De toute façon, arrêtons de penser qu’aux États-Unis, le sport ne se joue qu’au printemps, quand la nature renaît et que les oiseaux chantent. Au pays du rêve américain, on connaît aussi les lèvres gercées et les doigts engourdis. Lucky you ! Vous pouvez ressentir tout ça depuis l’Indre-et-Loire.
Le b-a.BA du foot américain :
Comme le rugby, c’est un sport de gagne terrain. L’équipe a 4 tentatives pour franchir 10 yards (une ligne du terrain). Si elle y arrive, elle a de nouveaux 4 tentatives pour avancer, sinon c’est au tour de l’équipe adversaire de tenter de faire de même. Les joueurs l’ont assuré : une fois qu’on a compris ça, on a tout compris !
Clément Laré et Marie Courvasier
Vidéo : Sébastien Guerche

Et aussi…

TOUrS A TABLE propose des cours de cuisine made in US

Si on ne pense pas gastronomie quand on parle États-Unis, c’est un tort ! L’atelier de cuisine TOUrS A TABLE propose régulièrement des recettes made in US. Cheesecakes, cupcakes ou carrément repas complet de Thanksgiving, le temps d’un cours, un chef cuisinier nous plonge dans ses recettes aux saveurs américaines et nous montre ses astuces. Mais on n’est pas là pour un cours théorique : chacun met la main à la pâte et repart avec son repas home-made dans un doggy bag.
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Lisez aussi ce témoignage d’une Américaine à Tours

Escale suivante : Cuba !

Sacre de Jaki Liebezeit lors du Festival Super FluX

Il est partout et on se demande encore comment il fait… Grosse grosse chronique culture de notre Doc pilot, cette semaine !

The Fucking Butterfly
The Fucking Butterfly (Photo doc pilot)

 

GU’s Music, Aquaplaning

Black Friday chez Baromètre, le magasin du disquaire Didier Delage et cet album qu’il me glisse dans l’oreille, l’air de rien… Sa mission…Se laisser aller à perdre pied en cet aquaplaning prépare à un dépaysement total, à un oubli de l’instant, à un voyage en soi au travers de la force des textes sans lesquels cet album ne serait qu’un bel album de plus comme il s’en produit à la pelle.
Les 8 titres sont ainsi 8 invitations à rejoindre l’auteur Yan Kouton dans ses formulations psychanalytiques universelles, dans ses strates intimes d’un romantisme post-apocalyptique. L’apocalypse des cœurs et des corps, de l’espoir aussi, de cet instant où l’on sait la chute incontournable, mais le bonheur et la paix induites par cette révélation. Gu’s Music parle la force de ces propos sans emphase, sans forcer le ton mais avec la justesse d’un Dominique A d’antan, un Bertrand Louis, voire du Bertrand Belin d’Hypernuit ou d’un Manfred Kovacic en solo. Il sait porter les mots, nous les inscrire dans l’espace, nous les donner sans nous les imposer, comme des sentences, des prières, les bouts d’un film à construire. La musique est une ambiance, une bande-son hypnotique, une soft cold wave des années 10, les mantras nécessaires pour entrer dans le trip. Ce premier album de Gu’s Music est une réussite.

 

Girls in Hawaii à l’ Opéra de Tours

Passée une première partie scolaire et sans passion (je me demande toujours comment de jeunes musiciens peuvent se complaire à tenter le pseudo-tubesque, à l’âge d’envoyer sa hargne et son énergie à la gueule du monde), nous baignons dans la beauté et le dépaysement avec ce concert dit unplugged de Girls in Hawaii, groupe belge dans les rares Européens, avec Santa Cruz, capables d’user d’une musique aux racines nord-américaines, sans pour autant paraître copieurs et caricaturaux. Dans l’écrin du Théâtre, c’est merveilleux, magique, à ne plus vouloir les laisser partir, le public en adhésion parfaite dans une écoute assez rare, respect et joie à la découverte ou aux retrouvailles de ce groupe nourri d’émotion, de perfection, de classe, de respect de l’auditoire. L’enchantement de la personne très exigeante m’accompagnant ce soir-là confirme ma sensation de ne pas avoir été abusé par la beauté du lieu. Celle aussi des instruments de métal et de bois, de souffle et de verre ; pas de temps mort dans la construction du show, pas de morceau de remplissage, que du beau, et une reprise du Heart of Gold de Neil Young pour nous confirmer leur allégeance au Maître. La Mer du Nord est Pacifique…. Au retour, j’écoute Plan Your Escape intégralement : je vous le conseille.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=FCuCXoZgNe4[/youtube]

Cecile Bisciglia au Château de Tours

Impressionnant travail de l’artiste, immense défi d’ainsi réaliser de grands formats figuratifs avec pour seuls instruments des stylos. Oui, vous lisez bien ! Des Bic induisant l’impossibilité de se “ rater ”, le geste devant être unique, réfléchi, programmé. L’accumulation de traits amène une douceur dans la trame, une vie, l’envie de toucher la rondeur d’un sein, de s’associer à l’érotisme tactile et fantastique issu de l’imaginaire psychanalytique de l’artiste. Le vivant est sa matière, de l’animal à l’humain, de l’animal en l’humain. L’esprit est l’essence, telle l’imprégnation mystique d’un totem indien.
On sent un culte en cette “ peinture ”, la contrainte de la pratique en démarche initiatique, un sentier dans la jungle de l’évidence, une manière de se démarquer, de s’impliquer et de finalement faire miroir à l’Universel. Un accouchement difficile pour des œuvres facilement lisibles, un fameux clin d’œil par l’utilisation d’un outil banal pour toucher le grand public. Pas pop mais populaire, même s’il reste le cœur et la croix, les instruments, la mesure, offerts  par une Marie Madeleine démystifiée à deux pas du suaire de son amant divin.

Nicolas Muller au Château de Tours

Au Château de Tours, il ne faut surtout pas rater la nouvelle expo initiée par Le Jeu de Paume, Traces d’un Exil de Nicolas Muller. Où la fuite d’un Juif hongrois devant un antisémitisme galopant, et le génie de ce photographe à capter dans son exil une Europe vouée à mourir, des identités assumées et défendues becs et ongles qui finalement seront à jamais effacés par le conflit à venir. Le paradoxe de l’histoire étant bien sûr de le retrouver en l’après-guerre le banquier d’images de l’Espagne de Franco, aussi typique que détestable. C’est de l’Histoire, ces images de la petite histoire si chargées de sens pour évaluer « la grande ». De la Hongrie à Paris, du Portugal à Tanger, pour finir en Espagne, nous marchons dans cette première moitié du XXe siècle, où même les instants de joie semblent entachés de souffrances et de contraintes.

Festival Super Flux

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=pHEcPX9VNNw[/youtube]Dit « Le rendez-vous de musiques surprenantes », le Festival Super Flux sait honorer ses promesses sans pour autant poser sa démarche didactique dans un contexte contraignant et pesant. Non, rien d’intello dans ce festival finalement ludique pour ceux dont le laisser-aller jouissif ne s’impose ni barrière, ni contrainte. Deux lieux, deux couleurs de programmation pour nourrir un même propos, avec d’abord au Temps Machine un véritable événement avec la venue de Jaki Liebezeit, le légendaire batteur de Can aux multiples collaborations (Brian Eno, Depeche Mode..) de retour en duo avec un artiste phare de la musique électronique, Burnt Friedman. Nous sommes dans du « Cosmik Joker », du Kraut global et hypnotique, la touche rythmique inédite du batteur de 75 ans constituant une marque, un style, une peinture, une école. A peine le premier coup porté, Can est dans les airs, à se demander si finalement Jaki ne fut pas l’ingrédient de la recette implacable de ce groupe culte dont l’inspiration fut revendiquée par Bowie, PIL ou Happy Mondays. Jaki a tellement renouvelé le jeu percussif, tant dans sa manière d’évoluer les boucles rythmiques que dans celle d’installer son kit batterie totalement inédit, qu’il en devient un maître. Un phare, un compagnon du devoir dans la technique et l’expression…
A sa suite, Etienne Jaumet au sax, à la voix et aux multiples synthés vintage, installe un espace particulièrement séduisant, certes rétro dans sa technique mais ainsi beaucoup plus attractif que tous ceux  armés d’un seul portable pour bagage. Le paradoxe de faire du neuf avec du vieux est finalement de le retrouver « en première ligne ». Je pense qu’il va hurler s’il lit ces lignes, mais il me rappelle les Cramps dans leur démarche de revival, eux avec le rockabilly, lui avec l’éclectronique du XXe siècle, malins comme des singes, séduisants à mort, showmen sans forcer.

Etienne Jaumet
Etienne Jaumet

Etienne Jaumet nous séduit et nous emballe, et il connaît sa force, la canaille. Il ne doit jamais en douter…. Pour finir la soirée, Ninos du Brasil fait dans le mur de son et de rythme avec l’alibi visuel de tom bass martelés. Rien de novateur là-dedans. Que du banal, et rapidement, je fuis bien loin de cette batuka électronique dont la place est plus sur le char d’un théâtre de rue que dans une salle de concert vouée à l’écoute et à la découverte…. Suite du Festival au Petit Faucheux où l’on apprend que « ce festival » est un petit super flux, et que le grand super flux se tiendra en mars !!! En intro, le guitariste Julien Desprez joue sa pièce pour guitare solo, « Acapulco ». C’est fort, classe, intense, technique : on entre sans difficulté dans son trip, on se laisse embarquer pour échouer un peu groggy aux portes de la perception… Pour replonger dans l’inédit avec le St Francis Duo du guitariste Stephen O’Malley et du batteur Steve Noble, ce dernier offrant sur la trame de son omniprésente de son compère une sorte d’accumulation percussive axée vers la saturation des impacts, expression cohérente et hors des codes pour un nouveau voyage vers l’inconnu. J’avoue avoir besoin de temps en temps de rencontrer ce style de musiques dites difficiles. Elles sont tout simplement différentes : à l’oreille, exotiques.

Dernier concert avant destruction avec The Fucking Butterfly

Au sortir de Super Flux, le SMS d’un indic me suggère d’aller vers une grande fête privée dans un lieu désaffecté voué à la destruction. J’ai toujours beaucoup aimé les soirées dans cet endroit. On y respire l’art et l’underground, la vie aussi, l’initiative subversive, créative.. Ce soir s’y croisent musiciens, acteurs, plasticiens, photographes, vidéastes, forces vives, magiciens de la mécanique automobile (salut Pascal !)… The Fucking Butterfly entre en scène à la manière d’un commando coloré, énervé

J’ai vu leur premier concert dans ce même lieu. Ce soir, ils donnent leur meilleure prestation des cinq fois où je les ai vus à la scène. Le caractère privé n’est surement pas étranger à cette liberté du show. De zéro, l’on monte direct à 1000 dans une glissade barock n’roll. Le trio de chanteuses a dépassé l’influence B52’s pour littéralement s’effondrer dans un show à la New York Dolls, à la Happy Mondays. La présence de Janski aux bidouillages électroniques en Eno de ce Roxy Musik déjanté apporte un grain inédit pour identifier le truc… Un beau Crépuscule des Dieux pour la dernière de l’Haçienda tourangelle.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=7pL1Bkm7WYU[/youtube]

Michael Grébil en Arcades Institute

Jour tranquille en Arcades Institute, nouvelle étape de la 3e Saison de musique ancienne programmée par Pascale Boquet avec la venue d’un maître en son expression, le musicien Michael Grébil au chant, au luth médiéval, au cistre et au rebab afghan pour un répertoire où l’on mesure à quel point la notion de world music est millénaire, le métissage et l’arrangement de la culture populaire et ancestrale une constante dans les pratiques. Instant de paix et de joie sous les voûtes, un voyage dans le temps offert par un passeur éclairé de la tradition, un respectueux messager en parfaite maîtrise du style et de la technique avec les étonnantes reprise de pièces de John Cage et Ornette Coleman pour faire le pont entre les époques.

Une minute sur le web #34

Un artiste qui cherche une aiguille dans une botte de foin, un vélo à 333 km/h, une vidéo façon trip sous acide : qu’est-ce qu’on ne trouve pas sur le web…

BUZZ_PRINCIPALE remplace
Liam Martin (ou Wave Rider) a 17 ans et fait le buzz sur la toile, avec 2 millions d’abonnés. Il parodie des stars, transformées version cheap : des fesses de Nicki Minaj aux photos « sexy » de Miley Cyrus…
>>instagram.com/waverider_

ART
CŒUR DE PIERRE
David Allen n’a besoin que de la nature pour ses œuvres. Altruiste au possible, il utilise pierres et feuilles, pour servir son art éphémère. Ses réalisations mettent souvent en scène des cœurs, juste pour nous faire sourire, d’après lui. Alors, ça marche ?
>>Facebook.com/stonepointstudio ou stonepointstudio.com

BUZZ_PIERRE

INSOLITE
MEANWHILE IN RUSSIA
Effectuer 30 flexions contre un ticket de métro gratuit, c’est désormais possible à Moscou. Une initiative mise en place pour pousser les voyageurs à se bouger les fesses. Et impossible de ruser, les machines sont équipées de capteurs qui sauront si vous faites bien l’exercice demandé (hé ho, pas bête, le Russe).

LE CHIFFRE
333
C’est, en km/h, le record du monde, réalisé par le Français François Gissy, sur… un vélo fusée. Celui-ci était équipé d’un moteur fonctionnant au peroxyde d’hydrogène concentré. Monsieur a coiffé au poteau une Ferrari et veut désormais dépasser les 400 km/h. Gaffe au radar, mec !

HONTE DU WEB
BOISSON DIABOLIQUE
Vous là, mécréants buveurs de boisson énergétique ! Sachez qu’un de ces breuvages énergisants est l’oeuvre de… Satan. Oui, oui. Ne riez pas, c’est ce qu’affirme très sérieusement une Américaine, avec à l’appui, une théorie paaas du tout capillotractée. Mais alors, paaaas du tout. Tapez Monster Satan sur Koreus

[nrm_embed]<iframe width= »560″ height= »315″ src= »http://www.koreus.com/embed/boisson-monster-satan » frameborder= »0″ allowfullscreen></iframe><br /><a href= »http://www.koreus.com/video/boisson-monster-satan.html »>La boisson Monster Energy est un produit de Satan</a> – <a href= »http://www.koreus.com/videos/nouveau/ »>Vid&eacute;o humour</a>[/nrm_embed]

DÉFI
DE L’ART ?
Trouver une aiguille dans une botte de foin… C’est ce qu’a essayé de faire (et réussi) l’artiste Sven Sachsalber, pour une performance au Palais de Tokyo à Paris. Il avait deux jours pour le réaliser. Sinon, il avait déjà passé 24 h dans sa chambre avec une vache et mangé des champignons vénéneux. C’est de l’art, hein. Humpf.

WTF TOTAL
TOO MANY COOKS
À la base, une vidéo diffusée sur le câble américain pour les insomniaques. Désormais, cet ovni affole les compteurs sur YouTube et les réseaux sociaux. Un mélange entre parodie de série 80s, trip sous acide, film d’horreur, space opera, chat lanceur d’arc-en-ciel, pompier à moitié nu et cadavres. Euh ?
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=QrGrOK8oZG8[/youtube]

Interview Éric Antoine : "Faire passer un bon moment"

Le grand magicien Éric Antoine sera en spectacle à Tours, le 2 décembre. Tmv l’a interviewé : aux côtés d’Eric Frot, il revient sur son rôle de parrain au sein de l’asso Magie à l’hôpital, mais parle aussi magie, scène et de son nouveau show…

Eric Antoine
Eric Antoine, parrain de Magie à l’hôpital, et en spectacle à Tours le 2 décembre.


♠♠♠ A PROPOS DE MAGIE A L’HÔPITAL♠♠♠ 

Vous êtes le parrain de Magie à l’hôpital. Mais comment tout ça a commencé ?
É. Antoine : Éric Frot, qui est aussi magicien, est venu me chercher. Il m’a un jour proposé de passer dans un hôpital et on a rapidement parlé de son association. Pour moi, ce qui était primordial, c’était le niveau de la performance. Il fallait que ce soit pro, pas de jeunes amateurs qui ne sont là que pour s’entraîner à la magie. J’ai vu que là, c’était du sérieux, avec un niveau d’exigence très important et des actions qui me parlaient. D’autant que j’avais déjà été parrain de Rire pour guérir, une association qui intervient dans les hôpitaux, dans les Yvelines.
É. Frot : Il apporte un soutien médiatique, un soutien moral aussi. Il rencontre les enfants. Officiellement, il est parrain depuis mars 2013. Il l’avait même annoncé à Tours, au Vinci, lors d’un spectacle.

Concrètement, quel est votre rôle ?
É. Antoine : Il y a trois volets. Un soutien médiatique et des membres de l’association, une présence dans les hôpitaux et un accueil dans mes spectacles. Je sors du cadre, et même si c’est difficile, il faut oser.

Ça doit être vraiment difficile dans les hôpitaux, au contact d’enfants malades…
É. Antoine : Ça dépend des expériences. Je ne suis pas seul à Tours, ça ne repose pas que sur mes épaules et ça aide. J’ai travaillé en pédiatrie, en gériatrie… Je me souviens d’une maman malade à qui il ne restait qu’un mois à vivre, et de ses enfants qui, eux, n’avaient plus que quelques années… (Il s’interrompt)
É. Frot : On a des cas compliqués. Récemment, on a eu un enfant de 14 ans qui a déjà subi 40 opérations. J’ai vu des enfants en fin de vie et leur maman qui me disait « venez chez moi, il veut un dernier tour de magie ». On leur fait aussi passer un bon moment, c’est du divertissement. Alors oui, on a des moments difficiles… Notre association travaille dans tous les services, on va là où l’hôpital nous demande. Mais Éric fait ça avec un grand coeur.
É. Antoine : Quand les gens sont heureux, c’est comme sur scène, on est bien.
É. Frot : Les enfants à l’hôpital, on les considère comme normaux ! C’est un spectacle comme un autre. Et comme sur scène, Éric Antoine les bouscule un peu, il reste à fond. Une fois, une chef pédiatre a dit que c’était l’un des meilleurs magiciens, qui avait su prendre les enfants.
É. Antoine : En plus, les enfants malades sont plus mûrs, vont plus vite intellectuellement. Y en a des bien malins ! (rires)

Les enfants n’ont pas trop peur avec vos 2,07 m ?
É. Antoine : Des fois, je fais un peu flipper, ouais ! Mais je fais attention. Sur scène, je suis toujours très énergique. Dans une chambre d’hôpital, je calme le jeu… Mais je finis fou !

♠♠♠ A PROPOS DE LA MAGIE, DE LA SCÈNE ET DE SON SPECTACLE A TOURS ♠♠♠ 

Eric AntoineDans vos spectacles, vous vous marrez beaucoup. On ne voit même pas le visage de votre assistant Bernard (en réalité, votre compagne), puisqu’il a une combinaison toute noire. D’habitude,  la magie est sérieuse, avec des assistantes super sexy… Les show traditionnels vous ennuient, non ?
É. Antoine : Oui ! (rires) Ça m’ennuie profondément. Il y a toujours deux assistantes qui dansent autour d’une boîte, avec une mise en pli et compagnie. Et encore, c’est pour les magiciens qui ont des sous. Parfois, c’est la belle mère et la sœur qui jouent le rôle pour le magicien. Ce côté tradi m’ennuie. Mais d’un autre côté, ça a aspiré à ce que je fais. Je me nourris de cette créativité pour la détourner. Là, dans le nouveau spectacle, il y a de nombreuses illusions jamais faites ! Avant, c’était un close-up. Maintenant, Bernard est visible. Ma femme Calista jouera mon assistante Linsay et montrera que ce sont bien les assistantes qui font tout le boulot.

Et hop, un salaire de plus !
Oui, carrément ! (rires) On a aussi quatre semi-remorques etc. C’est un show qu’on a créé pour les Zenith. Là, à Tours, c’est une sorte de vraie avant-première de l’Olympia (qu’il fera jusqu’au 31 décembre).

Quand je vous ai vu en spectacle, ma mère – qui était tout devant – a pris cher ! Le mieux, c’est de se mettre tout au fond de la salle, c’est ça ?
(rires) Cette année, c’est bon. Je ne fais monter que trois personnes sur scène ! Deux adultes et un enfant que je ferai voler d’ailleurs. Je fais des prédictions Facebook, où le public sera amené à se connecter sur leurs smartphones pendant le show. Bon, je vanne quand même le premier rang, hein !

Il y a toujours ce mélange magie/humour ? Vous pensez changer un jour ?
Oui, oui, la magie prend juste un côté un peu plus spectaculaire. Mais pour moi, il n’y a pas de magie sans humour. Je reste quand même couillon en même temps. Pour le moment, je ne me vois pas changer, car j’ai encore beaucoup de choses à dire. Je ne m’ennuie pas un seul instant. Le mélange humour et magie, c’est très technique, c’est très dur mentalement : ça me grille les neurones. Dissocier les deux… C’est tellement stimulant intellectuellement, physiquement. Je ne sens pas de fin à ça.

C’est malin, vous venez de répondre à la dernière question que je voulais vous poser…
(rires) C’est parce que tes questions sont excellentes ! Elles préparent le futur. Ce sont des questions magiques.

Propos recueillis par Aurélien Germain
>>> SPECTACLE : Magic Delirium, mardi 2 décembre, à 20 h, au Vinci de Tours. De 39 à 47 €. Réservations sur az-prod.com
[youtube]http://youtu.be/fxekv9KethQ[/youtube]

Interview : cet hyperactif d'Arnaud Ducret

Avant sa venue à l’Escale, on a posé quelques questions à l’humoriste trublion hyperactif. Rien que ça !

Arnaud Ducret (Photos Pascalito)
Arnaud Ducret (Photos Pascalito)


Question bête pour commencer : pourquoi « j’me rends » comme titre de spectacle ?

Oh, pour que les journalistes aient une question à poser ! (rires) Non, c’était pour dire « j’me rends dans votre ville » et « je me donne à vous ». C’est un spectacle dynamique, avec beaucoup de personnages.

Justement, vous passez du prof de karaté, à l’allumeuse, en passant par l’alcoolo. Il faut être un peu schizophrène pour faire ça, non ?
(Rires) Schizo, non, mais j’aime faire des situations avec mon visage, que les gens puissent imaginer un décor. Je suis hyperactif, ça c’est sûr. Comme quand j’étais gosse ! Mais les gens aiment ça. C’est un combat de boxe, ce spectacle : je leur mets des coups pendant 1 h 30.

J’ai lu qu’une femme avait accouché pendant le spectacle. C’est une blague ?
Non ! Son mari l’avait invitée au spectacle et elle a tellement ri que, quand elle est sortie, elle a perdu les eaux dans les toilettes du théâtre. Elle est d’ailleurs venue récemment à Avignon me montrer son fils…

Qu’elle a appelé Arnaud ?
Non, même pas ! (rires)

Vous faites un prof de karaté dans le show, mais avez aussi joué un prof de sport dans le film Les Profs. Vous arrivez très bien les caricaturer…
Ouais ! J’ai beaucoup fréquenté les salles de sport. Et ça me fait tellement marrer les gens qui marchent jambes écartées, avec des dorsaux sur les bras… Mais j’aime le sport, j’aime le combat, c’est la base du comédien.

Vous êtes vraiment hyperactif… Ça mange quoi au petit déjeuner, un Arnaud Ducret ?
(Rires) Je ne sais pas, vous savez, Jamel aussi est un hyperactif. Moi, ça m’a beaucoup servi. Gamin, j’étais comme un labrador à qui on lance un caillou. J’ai beaucoup d’énergie et ça, c’est positif. Je mange beaucoup de protéines…

Vous touchez à tout : danse, humour, chant… À quoi faut-il s’attendre pour le spectacle ?  
À tout ça, justement. Je fais aussi du mime, du beatbox, de l’humour, je chante… Tout est mélangé. On paye pour me voir, donc je dois tout donner. J’essaie de faire plaisir.

Ça se voit sur les réseaux sociaux où vous êtes très présent…
Oui, j’essaye au maximum d’être proche de mon public. Je l’aime et le respecte. Je suis toujours ému de voir une file d’attente pour me voir sur scène. C’est ce que j’ai toujours voulu faire. Déjà enfant, je disais à ma mère, au ciné, « un jour, il y aura mon nom ».

Il y a quelques années, vous avez été évincé de Caméra Café 2. Maintenant, avec toute votre réussite, c’est une revanche ?
Revanche, non. Mais M6 a viré Caméra Café beaucoup trop rapidement. Elle n’a laissé aucune chance au programme. J’ai été déçu, 400 épisodes flingués en trois semaines… Mais bon, j’ai pu rencontrer Bruno Solo et désormais, Parents mode d’emploi cartonne.

Justement, vous n’aviez pas trop peur de  vous relancer dans une aventure télé avec Parents, mode d’emploi ?  
Un peu, mais c’est un programme court, c’est différent. Tout l’écrin de cette petite série me donnait envie, ça a sa propre identité. Je suis très fier de ce programme et c’est parti pour durer, vu le succès.

CULT1_BV_SPECTACLEParaît-il que les humoristes sont ennuyeux dans la vraie vie…
Euh, je ne sais pas ! Moi, je suis pareil sur scène et dans la vraie vie. J’aime faire rire et je suis positif. Je n’aime pas les conflits ; la vie est belle !

Au fait, comment a-t-on pensé à vous pour le doublage dans La Grande aventure Lego ?
Grâce à mon talent ! (rires) Non… Je suis fier de ce film, vraiment content. On a pensé à moi, car on m’avait vu au cinéma, à la télé, mais aussi dans l’émission Vendredi, tout est permis (avec Arthur, NDLR). J’aime beaucoup le doublage, j’espère que je serai dans la suite…

Allez, pour finir, instant promo : vous avez le droit de donner envie de venir à votre spectacle !
Je ne revendique pas d’actu, ni de politique dans mon spectacle. C’est comme le film du dimanche soir. On est là pour se marrer, tout simplement. Je vous emmène pendant 1 h 30 dans des histoires farfelues. Vous sortez avec la banane, revigorés.

Propos recueillis par Aurélien Germain

>>LE SPECTACLE
Mercredi 8 octobre, à 20 h 30, à l’Escale de Saint-Cyr-sur-Loire, « J’me rends », d’Arnaud Ducret.
Tarifs : de 24 à 27 €.
>>BONUS
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=6Dx9en6L05I[/youtube]

Une minute sur le web #25

Le buzz de la rentrée, c’est un artiste de street incroyable, une maquilleuse hors-pair, de la cocaïne dans un soutien-gorge et un super héros haut comme trois pommes…

BUZZ_PRINCIPAL
Il s’appelle Pejac, se revendique (à raison !) artiste de rue et appose ses oeuvres en noir et blanc partout où il passe. Simple, sublime et poétique. À découvrir sur instagram.com/pejac_art

LA VIDÉO
SUPER (MINI) HÉROS
Ce gamin peut frimer… Il se retrouve dans des vidéos tournées par son papa, pro des effets spéciaux ! Du coup, le bout de chou se retrouve avec un sabre laser, une voiture turbo, des super pouvoirs ou encore attaqué par des boules de feu. Renversant.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=PHjvySrshVI[/youtube]

LE CHIFFRE
1,7
C’est le poids, en kilo, de cocaïne qu’une Vénézuélienne avait caché… dans ses implants mammaires. Elle a été arrêtée à la douane de l’aéroport de Madrid, par des policiers intrigués par son comportement.

LE TUMBLR
TA TÊTE AU RÉVEIL
La folie selfie continue ! Désormais, la mode est à l’autoportrait au saut du lit. Inspiré de la chanson de Beyoncé, Flawless (sans défauts), un tumblr compile les selfies de filles anonymes qui se prennent en photo, mine chiffonnée par l’oreiller, sans maquillage et naturelles à 100 %.
ICI >> iwokeuplikethisflawless.tumblr.com
BUZZ_TUMBLR

FAIL
ZARA POLÉMIQUE
Le bad buzz de la semaine vient de Zara. L’enseigne de prêt-àporter a mis en vente un pyjama pour enfants, rayé et muni d’une étoile jaune où était écrit Sheriff. Scandale sur Twitter qui y a vu un « style » douteux, faisant penser aux déportés juifs. Après la fronde, Zara a décidé de retirer l’habit de la vente, se confondant en excuses.
BUZZ_ZARA
APPLI
SNAPCHAT BIS
Instagram (filiale de Facebook) a annoncé la création de Bolt, nouvelle appli copiée-collée de Snapchat. Là aussi, il s’agit de s’échanger des photos qui s’autodétruisent, avec une interface minimaliste. D’abord lancée en Nouvelle-Zélande et à Singapour, l’appli devrait débarquer sur Android et iOS chez nous d’ici peu.

FUN
MAQUILLE TA BOUCHE
Laura Jenkinson, une artiste londonienne, a eu une idée : maquiller des personnages de dessin animé sur sa… bouche. Oui, comme ça, hop. Popeye, Shrek, Pumba, ou Bugs Bunny, tout y passe. C’est réaliste et complètement bluffant ! Reste bouche bée sur laurajenkinsonmua.blogspot.co.uk
BUZZ_BOUCHE

Une minute sur le web #23

Comme chaque semaine, on écume la planète internet pour vous trouver le meilleur du pire…

Martin De Pasquale est LE pro de Photoshop. Travail original, univers démentiel et plutôt bizarroïde, imagination débordante… À découvrir d’urgence sur behance.net/martindepasquale
BUZZ_PRINCIPALE
LE TUMBLR
BEAUX RÊVES
Sur ce micro blog, un photographe anonyme met en ligne des clichés de voyageurs dans le TGV. Endormis, affalés, fatigués… Ces instants de calme font étrangement du bien. Comme si regarder les autres dormir nous assoupissait… Zzzzz
Plus sur fatigueagrandevitesse. tumblr.com

ÉTUDE
FANTASME, GRAOU
Messieurs dames, vous êtes 37 % à plébisciter la plage déserte comme lieu faisant le plus fantasmer pour faire des cochoncetés ! D’après une étude Francoscopie, la piscine et la clairière en forêt (27 %) arrivent juste derrière, ou encore le train et l’avion (10 %). Sinon, 1 % rêve de faire l’amour dans un cimetière. Euh ?

VIDÉO WTF
OH, LES BOULES !
Y a des gens, ils n’ont pas grand-chose à faire de leur vie, mais ça nous fait rire. L’équipe EnterTheDojoShow, sur YouTube, en fait partie. Dans leur nouvelle vidéo, l’un de leurs judokas prend 100 coups différents dans les parties intimes en deux minutes…
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=gyXhysmMNhE[/youtube]

INSOLITE
AH, L’AMOUR !
Il s’appelle Kyle Jones, elle s’appelle Marjorie McCool. Il a 31 ans, elle en a… 91 ! Et ces deux Américains sont en couple et vivent une formidable histoire d’amour. Hop. Lui avoue toujours avoir été attiré par les femmes plus âgées. Quant à cette super mamie, elle affirme constamment porter des tenues sexy au lit. Voilà, voilà.
BUZZ_AMOUR

INITIATIVE
CHASSE AU TRÉSOR 2.0
Jason Buzi : vous connaissez ? Récemment, ce millionnaire a caché des milliers de dollars dans des villes américaines et donnait des indices sur son Twitter, afin de les trouver. Succès total. Le philanthrope devrait lancer la même opération en France, notamment à Paris, début juillet. Un seul moyen de le savoir : suivre @HiddenCash.

INSTAGRAM
PAPY STYLÉ
C’est le compte Instagram qui buzze en ce moment, avec plus de 13 000 abonnés. On y poste des clichés de papys fashion, super tendance, pris en photo à New York ou ailleurs, et qui ont un look totalement trop classe ! Trop sympa.
Sur instagram.com/fashiongrandpas
BUZZ_PAPY

Reportage au Hellfest : côté ambiance !

Le Hellfest, c’est quoi ? Un festival metal démentiel, 152 000 personnes sur trois jours, une demande en mariage, de la bière, des gens déguisés en lapin et des tonnes de décibels. Tmv y était et vous raconte l’ambiance, avec galerie photos en prime.  

L'arbre Hellfest (Photo tmv - Aurélien Germain)
L’arbre Hellfest (Photo tmv – Aurélien Germain)

Samedi 21 juin, tôt. Très tôt. Trop tôt. Chaussures parées à être martyrisées : OK. Tee-shirt de groupe : OK. Échauffement de la voix : OK. Foie prêt à encaisser : OK. La liste était remplie, j’étais donc préparé à assister de nouveau à ce Hellfest, cuvée 2014. L’affiche la plus monstrueuse que ce festival (400 personnes à ses débuts !) ait proposé.
Car cette année, le Hellfest a vu grand, très grand. Au total, près de 152 000 festivaliers ont foulé le sol de Clisson, pour assister à plus de 160 concerts (le compte-rendu peut se lire ICI).

Balavoine, caddie et guitare géante

 Clisson, justement. Petite ville de 6 600 habitants, en Loire-Atlantique, qui vit au son du metal et du hard rock pendant trois jours. En arrivant près de la gare, direction la navette qui emmène au site contre deux petits euros. Au volant, Josiane, la cinquantaine, sourire aux lèvres (oui au fait, désolé, les Clissonnais sont ravis d’accueillir autant de festivaliers. Un bonheur pour les commerçants) Du Balavoine en fond sonore, ça calme.  « Oula, mais tu t’es fait quoi à la main ? », lance-t-elle à l’un des passagers, avec son plâtre improvisé. « Euh, accident de caddie ! » Éclat de rires général.
(Oui, précision : le festivalier du Hellfest aime organiser des combats en caddie. Toi-même, instruis-toi en regardant ICI)

En roulant vers le site, on zieute les tee-shirts de tout le monde. Signe de ralliement et de reconnaissance ultime, un point c’est tout. Des dizaines de festivaliers descendent faire leurs courses (= bière, bière, saucisson, bière, chips, bière, eau… et bière). Ça crie, ça chante, ça sourit. Le pied. Arrivé au rond-point d’entrée du festival, une immense guitare de 10 m de haut trône fièrement. Réalisée par l’artiste bordelais Jean-François Buisson, elle a été offerte à Clisson par le Hellfest !  Tout de suite, on est happé par une ambiance de folie. Les décibels sont portées par le vent, des milliers de gens déambulent, font des coucous aux policiers (aucun incident en neuf ans, alors ils sont plutôt tout sourire !), beuglent, mais sont heureux.

Une mini-ville

Que ce soit pour le néophyte ou l’expert du festival, une chose est claire : le Hellfest impressionne. Surtout cette année. Imaginez la bête : un quartier grandeur nature a été installé. Calqué sur celui de Camden, à Londres, on y trouve des stands de prévention, de tatouage, de vente de Doc Martens…
Au milieu, un rond-point avec une énorme tête de mort blanche, qui jouxte l’Extrem Market. Un gigantesque marché, où les métalleux achètent tee-shirts, casquettes, tasses aux couleurs de Black Sabbath et autres…  Pour le reste, vous n’avez qu’à imaginer le Disneyland pour metalleux… Une grande roue, des bars, une petite forêt, des vignerons qui font goûter leur Muscadet (chaque année, ces derniers vendent environ 5 000 litres au Hellfest), un espace VIP/Presse, six scènes, des stands de nourriture ou de pros du secteur…

« Personne ne t’insulte »

La veille, quelqu’un a demandé sa copine en mariage en plein festival (elle a dit oui, ouf). Ce samedi, c’est la folie partout. L’ambiance est mortelle (hé hé), tout le monde a le sourire vissé aux lèvres (dommage pour le cliché), certains sont déguisés (on a repéré un lapin, deux Elvis, un en string Borat, des pirates, des vikings, un déguisé en pénis géant, un autre avec un tee-shirt Céline Dion ou encore un Mario Bros…).
Sous un soleil de plomb (on tape déjà les 28° à l’ombre), beaucoup de festivaliers naviguent torse-nu ou en soutien-gorge. On a croisé une femme nue, mais notre décence nous interdit d’en parler ! Il n’empêche qu’ici, « les filles ne sont jamais embêtées. Tu peux te balader en mini-jupe, ou en soutif, personne ne te juge, ne t’insulte, et te poursuit pour avoir ton numéro », raconte Julie, 29 ans. Oui parce qu’en plus, sachez, braves gens, que la gente féminine a explosé ses effectifs dans le metal. La preuve au Hellfest, ELLES sont partout ! On tord le cou au fameux « metal = musique pour hommes ».

L’attente tranquille

Bon au fait, sachez aussi qu’au Hellfest, on attend. On attend pour tout. Pour aller aux toilettes, prendre des jetons, acheter à boire, se laver, aller au camping, prendre une bière, une deuxième bière, on attend en attendant l’attente d’attendre.  Heureusement, tout ça passe plutôt bien grâce aux 2 700 bénévoles d’une gentillesse inouïe. Impossible de ne pas saluer leur boulot monstre. Dans le lot, 1 250 ont été recrutés par Animaje, contribuant à financer le départ en vacances de 460 jeunes de la vallée de Clisson. Classe.
Au milieu de tout ça, il y avait aussi plus de 500 journalistes, venus du monde entier, de tous les supports. On a même croisé Maxime Musqua venu réaliser un défi pour le Petit Journal (à visionner ici). Déguisé en hippie, il a déambulé au Hellfest en quémandant câlins et bisous (tout le monde lui a rendu !), puis a profité d’un concert pour faire un slam dans la foule
on peut le voir venant de la gauche juste là :
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Venus de partout

D’ailleurs, en parlant de monde entier, près de 35 % des festivaliers ici sont étrangers. Djihnbah, par exemple. Ce jeune de 19 ans est venu du Bengladesh (« ça fait longtemps que j’économise ! », sourit-il). On ne sait pas pourquoi, mais il a un skate accroché dans le dos. Il a visiblement forcé sur le houblon, mais on l’aime bien. Surtout quand il s’excuse et part en courant comme un dératé, parce que son groupe fétiche a commencé. Idem pour d’autres personnes croisées, débarquant tout droit du Mexique, du Laos, ou encore de l’Australie et du Liban !

Un million de litres de bière

Alors avec tout ce monde, ça en fait de la bière qui file direct dans les gosiers (dimanche, il a fait 32°, la voilà notre bonne excuse). Et ça tombe bien, Kronenbourg, fidèle au festival, avait prévu un million de litres pour les trois jours ! En revanche, cette année, Christine Boutin n’a pas voulu polémiquer avec la marque de la bière. En 2010, elle avait écrit un courrier au Président de Kronenbourg pour lui demander de « cesser ce festival qui promeut et véhicule la culture de la mort ». Bizarrement, avec plus de 3 millions de demis servis, la lettre est restée sur un coin de bureau…

Peace and rock ‘n’ roll

Bah oui, c’est comme ça, le Hellfest. Certains veulent interdire un festival « satanique », « anti-chrétien » ou encore « dangereux pour la jeunesse » (à lire l’article de Konbini ICI) … Sauf que ça ne fonctionne pas et que l’ambiance est toujours aussi bonne. D’ailleurs, c’est drôle : tout le monde est ami avec tout le monde pendant ces trois jours. On ne se connaît pas, mais on s’aime. On ne va pas dire que ça fait hippie (un coup de casque de viking est vite arrivé), mais c’est du peace & love, façon rock ‘n’ roll. Les fleurs sont remplacées par des pintes ; les danses baba-cool sont remplacées par des wall of death. Un wall of quoi ? Mais si, ça :
[youtube width= »400″ height= »250″]http://www.youtube.com/watch?v=73d8pMnMbKg[/youtube]

Le camping de l’Enfer !

Avec tout ça, niveau ambiance, on a oublié le camping. Le camping Hellfest, c’est un peu compliqué. Tu es tout fier avec ta tente Q… (chut, pas de marque pour cette-tente-qui-se-déplie-en-quelques-secondes). Sauf qu’il n’y a que ça à perte de vue. C’est comme si tu disais « rejoins-moi, je suis à côté d’un type en noir avec des cheveux longs et j’ai une bière dans la main ».
Ne compte pas dormir non plus, ça ne sert à rien. Pourtant on a essayé en se couchant vers 3 h du matin. Dur, dur, car la tradition ici, ce sont les festivaliers qui hurlent « à poiiiil » ou « apérooooo » toutes les deux minutes (et forcément, tout le camping doit crier en retour).  Alors on a pu fermer l’œil de 7 h à 7 h 30, au moins. Pas mal. Le réveil s’est fait par un rôt tonitruant, venu tout droit du fin fond des entrailles. Enfin, surtout de la tente à côté, où dormaient des Russes à l’odeur de vodka.
Mais bizarrement, le réveil s’est fait avec le sourire. Avant de retourner dans la chaleur des concerts. Chaleur météo, mais aussi humaine. Retrouver tout ce beau monde et s’éclater. Laisser ses soucis de côté, écrabouillés par les musiques pachydermiques qui ont secoué Clisson. Donc forcément, on est obligé de dire à l’année prochaine.

(Merci au Hellfest, à Roger, Ben Barbaud, et aux bénévoles)   

Aurélien Germain

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Notre galerie photos 
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Reportage au Hellfest : côté concerts !

Le Hellfest, c’est l’ambiance, les festivaliers, mais aussi des concerts de folie. Compte-rendu de plus de trente groupes en deux jours. Ouille !

SAMEDI 21 JUIN

Les festivaliers ont déjà carburé la veille, vendredi, sous un soleil de plomb. Aux dires de certains, les vétérans du heavy, Iron Maiden, ont tout pulvérisé. Mais pour ce samedi, l’affiche est tout aussi alléchante et l’ambiance toujours aussi bonne (notre reportage ambiance sur le site ICI).

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Acid King  (photo tmv – Aurélien Germain)

Départ du marathon avec Benighted. La foule est déjà nombreuse. Tant pis pour l’estomac qui gargouille (il est 12 h 15), le groupe façon bulldozer a vite fait de calmer notre fringale ! Avec leur brutal death mâtiné de grind, les Français torpillent le public qui le lui rend bien : la fosse est déchaînée et la poussière grimpe jusqu’au plafond du chapiteau Altar. Surexcitée et surprenant même le chanteur, la foule hurle en chœur un tonitruant« Let the blood spill… between my broken teeth !” (traduction : laisse le sang couler entre mes dents cassées”. Charmant). Le frisson !
À 13 h 35, Supuration ravit les festivaliers avec son set calibré et au son explosif. Sur la Mainstage, les SkidRow (ultra populaires dans les années 90) envoient tube sur tube et leur hard rock aux relents de Mötley Crüe sonne parfaitement sous le soleil de Clisson. Un plaisir. Des milliers de personnes se ruent sous la tente Temple… Ce sont les très rares Trollfest qui débarquent sous des acclamations hallucinantes. Le folk metal sautillant des Norvégiens est l’un des concerts les plus attendus. Délire déjanté, né d’une soirée beuverie, leur musique enflamme subitement la foule : tout le monde hurle, saute, pogote, boit dans des cornes. Folie furieuse pour trois quarts d’heures de bonheur.
Dans la foulée, Incantation remet les pendules à l’heure : on n’est pas là pour rigoler. Leur gros death metal blindé fait l’effet d’un char d’assaut. En 45 minutes, les Américains ont littéralement tout dévasté. Ouille ! Venus de l’Oregon, Witch Moutain et sa chanteuse emmènent le public dans les étoiles, avec un concert planant et magnifique. Tandis qu’après, Schirenic plays PungentStench s’occupe de distribuer quelques baffes, avec un death metal hargneux, véloce, au son parfait.
À 17 h 50, tout le monde se rue vers Acid King. Ce groupe balance un énorme stoner à la sauce psychédélique (normal, ils viennent de San Francisco) et signe là, tranquillement, l’un des meilleurs concerts de la journée. Pour se remettre de tout ça, direction la Mainstage 2 pour assister au set des anciens de Status Quo. Ils ont tous beau avoir la soixantaine plus que bien tassée, leur rock est simplement fédérateur et fait chanter tous les festivaliers, notamment sur l’ultra culte In the army now. Un excellent set.

Le temps de prendre la tornade hardcore Hatebreed durant une chanson, direction (en courant !) le chapiteau pour le concert de Tsjuder. Plus qu’attendus, les Norvégiens enquillent des titres ultra rapides, dégoulinant de black metal, avec brio. Façon marteau-piqueur, Tsjuder assomme les têtes et enfonce le public dans le sol. Le coup de grâce viendra avec la reprise de Sacrifice de Bathory (un groupe culte dans le milieu). Le public en sort trempé, laminé. Wow.

Le plafond d'une des scènes...
Le plafond d’une des scènes… (Photo tmv – Aurélien Germain)

Histoire d’être maso jusqu’au bout, l’enchaînement se fait avec Brutal Truth et son grind culte. Les New Yorkais, qui pratiquent le tabassage en règle depuis 1990, finissent de brutaliser un public en transe et en nage. L’heure est passée trop vite. Vous pensiez calmer votre nuque avec Eluveitie ? Loupé ! Les Suisses vont envoyer une heure de concert absolument formidable, suivi par un public en ébullition, qui lui mange dans le creux de la main. Leur folk metal agrémenté de flûtes, cornemuse, violon et compagnie, emmène tout le monde dans un tourbillon de folie. Moment intense, lors du titre Inis Mona qui reprend la mélodie de la Tribu de Dana.
Changement de registre avec la fin du set de Deep Purple : les papys du rock sont là, bel et bien là. Un peu fatigués (ça a du mal à pousser la voix…), mais comment en tenir compte lorsque retentissent les accords du mythique Smoke on the water et le tube Hush ?
Quitte à continuer dans le classique, un petit Aerosmith ne fait pas de mal. Tête d’affiche du samedi, la bande à Joe Perry et Steven Tyler sont venus avec leur valise de hits. L’apogée survient avec le tube I Don’t wanna miss a thing, ballade qui permettrait à n’importe qui de tomber amoureux ou amoureuse et de se lancer dans un petit plan drague. Ah, ils savent y faire, les bougres !
La nuit est tombée, les pieds sont amochés, les oreilles bourdonnent. Avant de rejoindre le camping, un petit détour permet de tomber nez à nez avec Phil Anselmo & the illegals. Grosse surprise : l’ex-chanteur de Pantera reprend… du Pantera ! Et pas des moindres : les claques que sont Domination et New Level filent le dernier uppercut dans une fournaise chaude bouillante.
Victoire du Hellfest par KO.

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Blues Pills (Photo tmv – Aurélien Germain)

DIMANCHE 22 JUIN

Bon, on l’a dit dans l’autre article… la nuit a été « courte ». Qu’à cela ne tienne : à 11 h du matin, c’est Blues Pills sur la grande scène et c’est immanquable. Les festivaliers l’ont bien compris : ils sont très nombreux, malgré l’heure matinale. Le groupe lui-même est surpris de l’accueil et de la foule. Et là, d’un coup d’un seul, la claque. La baffe. La musique qui prend aux tripes. Ils n’ont que la vingtaine, mais les musiciens de Blues Pills envoient un  blues psyché teinté de hard rappelant Led Zep, Fletwood Mac, Cream ou encore Hendrix. Dans cette ambiance 60s-70s, la voix soul et rétro de la sublime Elin Larsson envoûte, rappelle Janis Joplin. Un trip, un véritable voyage, hallucinant et hallucinatoire.
Dans la foulée, impossible de résister à Satan’s Satyrs et leur doom piqué au stoner. Ils ne sont que trois, invisibles derrière leur choucroute capillaire, mais enquillent les riffs dévastateurs, magnifiés par une basse vrombissante qui remue le ventre. Même plaisir devant les Blacklodge qui mélangent black metal martial et sonorités industrielles/électroniques. Un délice. Du coup, le changement de décor avec Lofofora fait bizarre ! Parrains de la scène française, les énervés de Lofo ont rempli le site ! Yeux bleus perçants et menaçants, Reno (chant) balance ses diatribes avec sa verve habituelle. La justice prend cher et son discours sur les intermittents ravit les foules (une banderole de solidarité trône d’ailleurs à l’entrée du terrain). Le public, hyper excité, disparaît derrière les nuages de poussière lors des pogos.
Tout aussi énervé, The Ruins of Beverast (pourtant rares) crache son black metal devant un public un peu maigrelet, mais hypnotisé. Bof, bof. À 13 h 35, dans la foulée, les bourrins de Ulcerate enflamment les planches, tout comme Heretic et les fous furieux de Black Tusk (un succès incroyable !). Mais c’est sans conteste Unleashed qui remporte la palme du rouleau compresseur de la journée ! Avec leur death metal old school, leurs paroles de vikings bourrus et un son à décorner les bœufs, les Suédois enquillent les Mindvinterblot, I Don’t want to be born et Death Metal Victory ravageurs. Grandiose.

Contraste total avec Equilibrium (attendu par de nombreux festivaliers) avec  leur folk metal épique qui fait bondir la foule comme un seul homme et provoque un tsunami dans la fosse ! Bim. Moins puissants, les thrasheurs canadiens de Annihilator ont un peu plus de mal à remplir le contrat, la faute à une chaleur qui est entrain d’assommer tous les festivaliers (la scène est en plein soleil).  Retour sous le chapiteau Altar pour se prendre une grosse volée avec les Black Dahlia Murder. Les Américains mélangent tout : death, black, thrash, pour un metal survolté, branché sur du 1000 à l’heure en continu. Épuisant, mais jouissif.
Sur la Mainstage, à 19 h 50, le public se presse devant la scène, où le decorum de Behemoth file la chair de poule. Avec leur death black pachydermique, les Polonais proposent une setlist malheureusement trop commune (un peu d’audace, que diable !), mais sait lancer les bons missiles, notamment un Slaves Shall Serve surpuissant, gâché par un son brouillon et tout en basse. Mais il manque ce quelque chose, un peu d’intensité, de folie, ce petit quelque chose. Est-ce à force de les voir sur tous les festivals et en concert très souvent ? Peut-être…
Niveau déception, on remettra le Grand prix à Soundgarden… Groupe pourtant adulé, les rockeurs de Seattle semblent être sur scène uniquement pour toucher le chèque. Kim Thayil manie sa guitare avec brio, mais paraît s’ennuyer ferme, à l’instar du bassiste Ben Shepherd qui fait le minimum syndical. Heureusement que le très charismatique Chris Cornell relève le niveau, en communiquant avec le public, tout sourire. Et ce n’est même pas le tube planétaire Black Hole Sun qui relèvera le niveau. Une purge… Quel dommage…
En tout cas, impossible de faire quelconque reproche aux majestueux Emperor. Beaucoup sont d’ailleurs venus uniquement pour les maîtres du black metal grandiloquent. Et sur scène, c’est épique, joué au millimètre, entraînant dans un tourbillon d’émotions. Le soleil se couche et plonge alors le groupe dans une ambiance somptueuse, où les ténèbres viennent s’abattre en même temps que les dernières notes.

Image7Dire qu’à 23 h 10, cette immense foule (à perte de vue !) attend Black Sabbath avec impatience est un doux euphémisme. La nuit est là. Pile poil pour les inventeurs du heavy metal, ceux par qui tout a commencé. En backstage, on entend la voix de papy Ozzy qui demande au public si ça va… 45 000 personnes répondent. Et dans de superbes lights, apparaît alors le Sab, au son d’un War Pigs phénoménal. Alors oui, Ozzy Osbourne semble déphasé, s’accroche à son pied de micro et a dû prendre quelques substances pas très licites avant le concert… Sa voix laisse à désirer, mais le Prince of Darkness a 65 ans, et il est encore là. Sur scène. Avec son aura. Bien plus impérial est Tony Iommi qui rappelle à quel point il est un guitariste d’exception (pourtant tout juste sorti d’un cancer lympathique). Et puis, pour beaucoup de metalleux, c’est juste un plaisir de voir (peut-être pour la dernière fois ?) un des groupes mythiques, fondateur de tout, fondateur de la noirceur de cette musique. Comme le montre leur tube Black Sabbath, joué dans des lumières mauves, à l’ambiance terrifiante, où Ozzy rit comme un damné.

Et à en voir la foule hétéroclite qui chante à pleins poumons ce titre, l’on se dit que Black Sab réunit les générations et restera culte : enfants, parents, jeunes metalleux de 30 ans, sexagénaires… Bref, à l’image du Hellfest et des concerts : une réunion, une grande réunion. Voilà… On est venu, on a vu, le Hellfest a vaincu.

Aurélien Germain

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ET EN IMAGES ?
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[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=xbURoqK0yuQ[/youtube]

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=_YGjqUeo7lQ[/youtube]

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=YCpJpK_Fyro[/youtube]

Une minute sur le web #17

C’est reparti pour un tour de buzz. Au programme, une vidéo bien triste, un camping psychopathe et du tatouage contre le cancer…

VIDÉO
TRISTE MONDE…
La vidéo pas glop du moment, mais tristement réaliste. Norni, un YouTuber, s’est déguisé en SDF et a simulé un malaise, affalé par terre, appelant à l’aide. Il renouvelle ensuite l’expérience, vêtu d’un costume. Ça s’appelle « le poids des apparences », de NorniTube, et c’est honteux.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=SGPjUyVtTQw[/youtube]

INSOLITE
CLIENTS BOULETS
Skyscanner, un site de recherche d’hébergements, a fait un classement des demandes les plus bizarres reçues par les hôtels dans le monde. « Les draps sont trop blancs » arrive en tête des plaintes. Pour les autres ? Glace trop froide ou encore mer trop bleue… Ah, et « il n’y avait pas de steak au menu végétarien ». Pas bête !

INITIATIVE
TATTOO CONTRE CANCER
Le groupe d’artistes du Henné Soins (Canada) a réinventé le principe du tatouage au henné. Ils l’utilisent pour embellir le crâne de femmes atteintes d’un cancer, qui ont perdu leurs cheveux. Un cap difficile pour elles. Une très belle initiative pleine d’espoir…
BUZZ_TATOUAGE
TOP 3
TMVMAG.FR
On se pose vraiment des questions sur la façon dont est répertorié notre site… Des internautes ont tapé ça sur Google et sont tombés dessus :
– Où trouver robe sexy dans ville
– Mère 45 ans asiatique
– Tout le monde n’a pas le swag

Ils sont deux, sont élèves à l’université d’art de Colombus et se surnomment Dangerdust. Ils se faufilent dans les classes et réalisent de vraies œuvres d’art à la craie sur les tableaux noirs. Magnifique. À voir sur behance.net/ddccad et ddccad.tumblr.com
BUZZ_PHOTO

LE CHIFFRE
30 000
C’est le nombre de calories du plus haut burger du monde, réalisé par un couple de restaurateurs anglais. Sa taille ? 1,62 mètre. À l’aise.

LA BONNE IDÉE
CAMPING FLIPPANT
Un petit week-end romantique, les chéris ? Foncez au Great Horror Campout, un camping gore à Los Angeles. Pour 168 € la nuit, vous aurez droit à un kidnapping, des tortures mentales, ou encore être pourchassé par un type déformé muni d’une hache et embêté aux toilettes par un zombie.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=iS6zPQdu-xQ[/youtube]

Anne-Laure Rouxel : danseuse nature

La chorégraphe et danseuse présente Ouli, son dernier spectacle au CCN de Tours. Portrait.

(Photo Arnaud Ville)
(Photo Arnaud Ville)

Anne-Laure Rouxel peut perdre son regard dans le lointain. Le reste du temps, elle vous regarde avec insistance, scrute la moindre réaction. Cette chorégraphe présente bientôt à Tours Ouli, sa dernière création pour le jeune public. Elle met en mouvement l’universel, la perception des sens.
Danseuse, elle virevolte comme un oiseau, accroche ses pieds dans la terre comme un volcan. Dans Ouli, elle fait un duo avec la musicienne Julie Bonnie. Une copine d’enfance avec qui elle buvait des coups à 17 ans. Les deux amis créent ensemble pour la première fois en 20 ans. « J’avais envie de la découvrir un peu plus, de savoir comment elle était avant de monter sur scène », explique Anne- Laure Rouxel. La chorégraphe prône l’intime dans ses spectacles, la contagion émotionnelle.

Anne-Laure Rouxel est aussi, à sa façon, une chercheuse. « Je prends au moins deux ans pour créer une pièce. » Au début des années 2000, elle s’est plongée dans les neutrinos, ces particules « qui traversent tout. » La danseuse s’est nourrie de documents scientifiques, d’articles de fond, a rencontré des chercheurs. Est sortie la chorégraphie de 66 milliards/ cm2/ seconde où elle danse le microscopique et l’immense. « J’écris très peu mes mouvements, quand je crée ou répète une pièce, je danse jusqu’à ce que mon corps s’en rappelle. Je développe ma mémoire corporelle. »
Il y a quelques années, Anne- Laure Rouxel s’est rendue pour la première fois sur Hawaii. Voyage bouleversant. « Quand je suis revenue, je pleurais en décrivant à mon mari les forêts primaires, les volcans, les plantes que j’avais vus. » Depuis 20 ans, elle pratique avec ferveur la danse hawaïenne. Connectée à la nature. Peut-être une réminiscence de son enfance, quand elle dansait, pas très loin de la ferme de son père, dans la forêt, dans l’herbe, des bottes aux pieds. « On a perdu ce rapport au vivant, je retrouve cette part de cerveau archaïque chez les enfants. » Ses dernières recherches chorégraphiques l’ont menée vers les neurones miroirs. « Ce sont des capteurs situés dans le cerveau qui permettraient de percevoir d’autres choses que ce que nous intellectualisons. Un reste de notre cerveau primitif. »
√ ÉVÉNEMENT
ŌULI
Anne-Laure Rouxel présente sa dernière pièce au CCNT cette semaine. Une seule séance publique est prévue, les autres sont réservées aux scolaires. Le 21 mai à 18 h. Tarifs de 6 à 12 €. Plus d’infos sur ccntours.com
[nrm_embed]<iframe frameborder= »0″ width= »480″ height= »270″ src= »http://www.theatre-video.net/embed/j4kdYCMa »></iframe>[/nrm_embed]

 

Une minute sur le web #16

Du lourd, cette semaine, pour le buzz ! On parle d’enfance gâchée, d’un « candy fail » et comment se muscler comme Captain America. Ce sont nos pépites du web…

TUTO
MUSCU FUN
Vous voulez ressembler à Captain America ou vous préférez le physique du Jedi ? Les fiches muscu de Neila Rey devraient vous aider à faire les bons exercices pour devenir votre héros préféré. Toutes les fiches sur neilarey.com
BUZZ_FICHE

VIDÉO
WES ANDERSON PORN
Le réalisateur bobo-branchouillearty en prend encore plein les dents avec ce film parodique façon porno soft (très soft puisqu’il n’y a aucune image de nudité, ni de sexe explicite). Tous les codes du cinéaste sont repris à la perfection.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=aeopJiWnkFI[/youtube]

TWITTER
SUGGESTION
Bon, pour être honnête, si vous ne voulez pas que vos images d’enfance soient salies, évitez de suivre le compte de @EnfanceGachee. Si au contraire, vous n’avez rien à faire de vos beaux souvenirs d’enfant, allez-y, vous allez vous marrer.
BUZZ_ENFANCE

LE TUMBLR
CLASSIQUE
Oui, le Net adore ça : se moquer des enseignes kitchouilles. Là, vous avez le plus beau florilège des noms de coiffeurs, en mode jeux de mots désuets. Plus sur lolcoiffeurs.tumblr.com
BUZZ_TUMBLR
TOP 3
TMVMAG.FR
On se demande vraiment ce qu’ils fument ces internautes en tapant ça sur Google. En tout cas, ils atterrissent sur notre site…
– Chat Molicule
– Logo forme poubelle
– Sans maillot à la piscine

Gabriele Galimberti, c’est un photographe qui a de super idées de séries : celle-ci s’appelle Toy Story. Il fait des portraits d’enfants, venant de pays différents, avec leurs jouets. Plus sur gabrielegalimberti.com
BUZZ_PHOTO

RÉPUTATION
CANDY FAIL
La société éditrice du jeu Candy Crush, King, a essayé d’attaquer il y a quelques jours un groupe de rock toulousain. Motif : leur nom, Blubbies, ressemble trop au nouveau jeu qu’elle veut lancer, Bubble Witches… Après de nombreuses critiques sur le web, elle a retiré sa plainte.

Une minute sur le web #15

Comme chaque semaine, on a traîné sur le web, histoire de vous ramener des « trucs » cools.

BUZZ_PHOTO
Diego Fazio

 
DESSIN ? PHOTO ?
Vous pensiez que c’était une photo ? Loupé, c’est un dessin réalisé au… crayon de bois ! L’artiste s’appelle Diego Fazio, mais est connu sous le nom de DiegoKoi sur le web. Les dessins de cet ancien tatoueur, sont hallucinants Plus de dessins sur diegokoi.it
VIDÉO JEDI / WIZARD
Qu’est-ce qui est plus fort ? Un jedi ou un Wizard ? Un coup de sabre laser à la Star Wars ou de baguette magique à la Harry Potter ? La réponse se trouve dans la vidéo topissime et vraiment bien réalisée qui buzze en ce moment.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=9N5KyjM5v0c[/youtube]
LE CHIFFRE
7/10

C’est la note que les Françaises attribuent à leur vie sexuelle, d’après la dernière étude Ipsos, du 29 avril. Seules 19 % des femmes estiment avoir quasiment atteint le Graal de la sexualité (graou), en attribuant un 9/10. Et vous ?
ARCHIVES YOUTUBE
85 000 vidéos Pathé sont accessibles sur YouTube. Des milliers d’heures d’archives historiques, datant de 1896 à 1976 : destruction du célèbre pont de Tacoma, Schwarzy sacré mister Univers, mai 68 ou encore l’arrivée totalement dingue des Beatles…
RETOUCHE-MOI
Erik Johansson, c’est un Suédois plutôt cool. Ce photographe retouche des photos de manière hallucinante. Il crée des illusions à la Magritte, s’inspire de Dalì et réalise de véritables tableaux. Scotchant ! À retrouver sur erikjohanssonphoto.com
PRÉNOMS POPULAIRES
Le site du Monde a mis en ligne des infographies, permettant de découvrir pour chaque année, le prénom le plus donné par région entre 1946 et 2011. En 2003 par exemple, Léa était premier absolument partout en France. En 1991, c’était l’invasion des… Kévin.
SCIENCE
Qu’est-ce qui rend une photo populaire sur les réseaux sociaux ? Les scientifiques du MIT y ont réfléchi et ont trouvé un algorithme. Les clichés avec un bikini ou un revolver buzzeront, contrairement à une coccinelle ou un ordi portable. Les chercheurs proposent d’évaluer la popularité de vos photos sur popularity.

Une minute sur le web #10

Chaque semaine, tmv dégotte les perles du Net. A consommer avec modération (ou pas !)

BONNE CAUSE
#NOMAKEUPSELFIE
En six jours, 9,5 millions d’euros ont été récoltés par l’Association britannique pour la recherche sur le cancer, grâce à des photos d’internautes, accompagnées de ce hashtag sur Twitter. Des milliers de femmes ont ainsi fait des selfies sans maquillage. Des stars comme Beyoncé et Rihanna se sont prêtées au jeu.

BUZZ_MAKEUP
Rihanna y participe

MUSIQUE
HAPPY OR SAD
La chanson Happy de Pharrell Williams vous sort par les oreilles ? Vous pensez qu’elle a envahi le monde (que dis-je, l’univers) et passe toutes les deux secondes ? Woodkid en a fait une version déprime. Ah, ça fait du bien, un peu de tristesse !
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Go_p6oD7AIE[/youtube]
LE ROI INSTAGRAM
Dan Bilzerian, joueur de poker de 33 ans, est riche. Très riche. Avec plus de 700 000 abonnés, il fait le buzz avec ses photos sur Instagram : liasses de dollars, monsieur et des playmates à moitié nues dans un jet privé, ou encore sa vingtaine de voitures de luxe et ses panthères. Normal, quoi ! instagram.com/danbilzerian
LE TUMBLR
« TINDER M’A TUER »
Une utilisatrice de Tinder (cette appli qui permet d’échanger avec des inconnus) a décidé de faire rigoler la galerie en prenant au piège tout un tas de dragueurs invétérés. Ça donne un tumblr un peu vulgaire et marrant. presse-a-burnes.tumblr.com
Daniel Stoupin est doctorant en biologie marine en Australie. Pour réaliser son reportage (magnifique) Slow Life, il a pris 150 000 photos de fonds marins, en se concentrant sur les coraux et les animaux qui les composent. À découvrir sur microworldsphotography.com
(Photo Daniel Stoupin)
(Photo Daniel Stoupin)

LE CHIFFRE
2
C’est, en milliards de dollars, le prix de rachat par Facebook d’Oculus, spécialiste de la réalité virtuelle et de jeux vidéo. Il y a un mois, l’entreprise de Mark Zuckerberg rachetait What’s App pour 16 milliards…
VIDÉO BUZZ
MAGIE !
Taikuri Jose Ahonen est un magicien finlandais. Dans sa nouvelle vidéo, il tend une croquette à des chiens et la fait disparaître. La réaction des animaux est… cocasse ! C’est stupide, mais drôle.
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x1itryj_tours-de-magie-pour-les-chiens-reaction-hilarante_animals?start=2[/dailymotion]

Olivier de Benoist : faux macho, vraie interview

Pour sa venue à Tours, le 28 mars, tmv a passé un petit coup de fil à l’humoriste ODB. Fumant !

ODB (Photo William LET)
ODB (Photo William LET)


Vous vous appelez en vrai Baron de Benoist de Gentissart… Je peux vous tutoyer quand même, baron ?

(Rires) Par téléphone, oui, ça passe !

Tu as défendu les hommes pendant trois ans dans ton spectacle. Dans le nouveau, Fournisseur d’excès, tu défends les femmes : c’est parce que ton épouse et ta belle-mère te faisaient la tête ? 
C’est venu après avoir crée ce personnage pittoresque dans mes anciens sketches, ce misogyne sans le savoir : bref, un con ! C’est un personnage qu’on aimait bien, mais je voulais d’autres aventures. Maintenant, le spectacle est plus long, car il y a beaucoup plus de boulot pour défendre les femmes ! J’enfile la robe : du coup, je suis le seul avocat après Maître Vergès à défendre une cause perdue…

Beaucoup te collent l’étiquette de macho. Ce n’est pas un peu embêtant et réducteur, à force ? 
En fait non, car les gens qui me connaissent ajoutent toujours un mot, comme « macho rigolo » et ils savent comprendre les blagues et le second degré. Le vrai humour macho me gave, me fatigue. Ça ne m’amuse pas.

Dans un sketch, tu dis : « le mariage est un cercueil dont les enfants sont les clous. » Tu dois être quelqu’un de très romantique, non ?
(Rires) Je ne suis pas très romantique, oui ! Mais la formule est jolie. C’est d’ailleurs la caractéristique de mon humour : les formules qu’on peut reprendre après. Ça me fait marrer. C’est comme quand je me transforme en femme et que je dis « Tiens, j’ai un peu de temps, je vais faire la gueule ! » Il y a plusieurs types d’humoristes : de situation, visuels, le stand-up… Moi, c’est à texte.

D’ailleurs, aux repas de famille, tu es le rigolo de service ou super sérieux ? 
Tu sais, les humoristes sont chiants dans la vraie vie. Au quotidien, je suis normal. On n’a pas besoin de faire rire en permanence quand on fait ça comme métier.

Tu sais qu’une fois, je me suis disputé avec ma copine à cause de tes sketches. Qu’as-tu à dire pour ta défense ? 
(Rires) Sérieux ? Lequel ?

Celui sur les rapports hommes/femmes…
Tu vois, c’est drôle. C’est un sketch qui est beaucoup vu et qui reprend plein de préjugés. Ça fait beaucoup rire les couples. C’est du foutage de gueule énorme. On pourrait faire le même pour les hommes. Quand ils sortent du spectacle, ça fait du bien aux couples, ça leur fait un bol d’air. Mais c’est bon, dans le nouveau spectacle, je m’égratigne moi-même et les hommes !

Bon, question sérieuse :tu es catholique. Peut-on rire de la Religion ou pas ? 
Euh… Oui, oui ! Mais je ne fais pas de blagues sur les cathos dans mon spectacle. J’en ferais si je pouvais en faire sur les trois religions de la même manière.

A la base, tu es juriste. Tes parents ont dû être heureux quand tu as fait ton coming-out humoristique…
Ouais, mais en fait, ce n’est pas comme dans les films. C’est venu progressivement. J’ai fait cinq ans de Droit et des castings, de la magie… J’ai six frères et dans une famille nombreuse, on ne traite que les urgences ! Il y a 50 ans, ça aurait sûrement été plus complexe. Le seul truc, c’est que dans mon milieu, dès qu’on n’a plus d’actu, on te dit « Ah, ça ne marche plus ? »

Comment es-tu dans la vie de tous les jours ? 
Normal. Trop normal pour ce milieu d’ailleurs.

Et quand même stressé en montant sur scène ?
Tu rigoles ? Évidemment ! Sur scène, on doit toujours tout prouver, même après 15 ans de scène. Pas possible de ne pas avoir le trac !

Tu as dit une fois que Gad Elmaleh était ton humoriste français préféré. Tu le trouves toujours aussi drôle depuis sa pub LCL ?
(Rires) Pourquoi il a fait ça, je me demande… Enfin, je reste persuadé qu’il est drôle. Il a vrai talent, c’est un humoriste complet.

Au fait, comment écris-tu tes spectacles ?
Je l’écris à quatre mains avec Vincent Leroy. On se pose à 10 h du matin, dans un bar et on échange. Ensuite, j’appelle des copains, etc. pour le répéter. Je teste tous les effets que je fais. Car le public a toujours raison dans l’humour.

Tu t’es quand même pris de gros bides parfois ?
Oooh oui ! Quand le rire ne vient pas, c’est l’horreur. Un ange passe…

Merci pour l’interview. Je te laisse convaincre les gens d’aller voir ton nouveau show…
On m’a fait deux compliments sur Fournisseur d’excès : il est plus drôle que l’autre et trop court, alors qu’il fait 1 h 35 ! Je suis ravi du résultat. Une autre qualité, c’est aussi sa diversité des formes d’humour. Merci !

Propos recueillis
par Aurélien Germain

« Fournisseur d’excès », d’Olivier de Benoist. Vendredi 28 mars, à 20 h 30, au Vinci. Tarif : 42 €.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=V0ydhbfVZGE[/youtube]

Nivek : portrait d'un serial-rappeur

Ce rappeur tourangeau cartonne et participe au radio crochet de France Inter, On a les moyens de vous faire chanter.

(Photo Charline Adzuar)
(Photo Charline Adzuar)

Il est 9 h 45, Nivek ouvre la porte de son appartement, le teint blanc. « Je crois que je suis malade. » Combatif, il avale quelques gorgées de café, accepte de faire l’interview malgré tout. Il s’occupe de tout, n’a pas de manager pour lui dire de se reposer. « J’aime cette indépendance. »

Dans quelques heures, Nivek doit se rendre à France Inter pour enregistrer deux morceaux. Il vient d’être sélectionné pour l’émission On a les moyens de nous faire chanter. Nivek, son pseudo commence à se partager un peu partout, comme une traînée de poudre. Dans ses chansons, il balance avec violence et verve des phrases écrites à coups de couteau. «
Moins pourave que les propos de Florent Pagny, je fais de la chanson française avec charisme. » Nivek ne renie pas ses influences hétéroclites. Il en rigole : « Petit, j’ai longtemps cru que Léo Ferré était mon grand-père, à cause de toutes les photos que ma mère avait accrochées. » Dans son enfance, chez lui, les vinyles de Brel, de Brassens ou des Talking heads tournent à plein régime. Le rap est venu après. « J’écoutais NTM au collège, parce que mes potes écoutaient l’album en boucle. Je n’ai compris que quelques années plus tard l’importance du travail de certains groupes comme I AM. » Pour Nivek, comme le jazz ou la musique classique, le rap est une musique élitiste, « il faut prendre le temps, connaître, comprendre, avant de pouvoir apprécier . »

Paradoxe de sa musique, sa façon d’être ne reflète en rien la violence de ses textes. Plus gendre idéal un peu hipster que caïd façon Booba : « Je fais du rap inconscient, pour ne pas m’enfermer dans un style particulier. J’écoute beaucoup de rock, de chanson française aussi. Je n’ai aucune règle dans mes morceaux. » Aujourd’hui installé à Tours, avant le passage à Montpellier pour les études, il a grandi à Saint-Pierre-de s-Corps. Une adolescence bercée entre cascades façon Yamakasi et expérimentation hip-hop. « Je crois que, oui, j’ai une certaine fierté aujourd’hui, je travaille à Radio Béton, ma musique fonctionne : c’était mon rêve quand j’étais gamin. Je l’ai atteint. Après ? Aucune idée. »
Benoît Renaudin

√ LE CONCERT
Nivek jouera à la salle Ligéria de Montlouis le vendredi 21 février, pour la soirée Coud’boost organisée par Tous en scène. Vous aurez aussi l’occasion d’écouter un autre super groupe montant : Waloobeach CONSORTIUM. À partir de 20 h 30. Tarifs : de 3 à 12 €

√ ENTRE NOUS
Kévin Araujo (c’est son vrai nom) vous livre quelques-uns de ses péchés mignons.
SA SÉRIE
« Les Sopranos, pour moi, c’est culte. Ça me rappelle mes années à Montpellier quand je passais des week-ends tout seul à me mater des séries. »

SON PLAT
« Les beignets de morue de ma grand-mère, le plat typique portugais. Mais à chaque fois, j’attends Noël avec impatience pour en manger. »

MUSIQUE
« Ma dernière grosse claque musicale ? Ce sont les Von Pariahs, quand j’ai reçu leur album à Radio Béton, j’ai halluciné. »

UN LIVRE
« En ce moment, je suis en train de lire Baltimore (de David Simon, le créateur de la série tv The Wire, NDLR). Je n’ai pas envie de le finir, alors je lis seulement quelques pages à chaque fois, ça fait un an que ça dure ! »

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=iP5uoSu8leE[/youtube]

Comte de Bouderbala : du parquet aux planches

« Le slam, c’est le cousin du rap… Bon sauf que le slam est allé à l’école ! » Ça, c’est signé Sami Ameziane, alias le Comte de Bouderbala. Pour les adeptes de l’humour brûlant comme l’acide, l’humoriste sera de passage à Tours samedi 1er février. Chaud devant !

Basket et Grand Corps Malade…
Sami Ameziane (son vrai nom) est à la base basketteur. D’abord recruté par le PSG Racing, ce natif de Saint-Denis progressera très vite et finira par côtoyer les meilleurs, jusqu’à être international algérien. Sauf qu’une blessure à l’épaule lui fait abandonner ses rêves et l’éloignera du ballon orange. C’est Fabien Marsaud qui l’orientera vers le stand-up et la carrière comique. Fabien qui ? Oh, juste celui que l’on surnomme Grand Corps Malade...

Un humoriste en haillons
« Bouderbala », en arabe, signifie « haillon, guenille ». L’humoriste choisit donc le Comte de Bouderbala comme nom de scène, « un comte de ghetto », comme il expliquera dans une interview au JDD.
« Les States »
Le Comte de Bouderbala a beau avoir participé quelques fois au Jamel Comedy Club, il a aussi fait ses preuves à New York. Écumant les clubs, il finit par s’imposer et foule les planches de Comedy Cellar, une salle qui a vu défiler Robin Williams ou encore Jerry Seinfeld. Son « amour » (ou pas) du pays de l’Oncle Sam se retrouve dans un sketch énorme : « Les States VS La France ».
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=7JqKW0R0yVk[/youtube]
Attention humour corrosif !
Ce qui est sûr avec le Comte de Bouderbala, c’est qu’on aime son humour ou … pas du tout ! A vous de vous faire une idée avec deux de ses sketches le plus « cultes » (et piquants), Les rappeurs et Les Roumains.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=VDdsvB5RBEc[/youtube]
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=_blEj5DxUh8[/youtube]
Samedi 1er février, au centre Vinci de TOURS, à 20 h 30. Tarif : à partir de 35 €.
ev-1374481909Comte-de-bouderbala-format-paysage-fait-par-MC

Sur le web : une minute sur le net

Tout ce qui buzze et nourrit Internet : voilà nos pépites glanées sur le net…

VIDÉO BUZZ
LE BÉBÉ FLIPPANT
Une poussette abandonnée, des pleurs, les gens qui s’approchent et là, une tête de bébé démoniaque aux yeux injectés de sang et qui bave, surgit. Cette caméra cachée avec un animatronique sert en fait de promo pour le fi lm Devil’s Due (sorti le 17 janvier aux États-Unis ; le 7 mai chez nous) et approche des 35 millions de vues.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=PUKMUZ4tlJg[/youtube]
LE TUMBLR
BASSE ET CHIEN
« On dirait que les gens qui jouent de la basse gratouillent en fait des chiens poilus » C’est la phrase d’ouverture du tumblr de la semaine : son auteur a trafi qué tout un tas de photos. À chaque fois, la basse du musicien est remplacée par un chien. C’est totalement ridicule et inutile, mais poilant. http://bassdogs.tumblr.com/
BUZZ_TUMBLR
LE JEU
HOLLANDE/GAYET
« Aidez François Hollande à rejoindre Julie sans se faire prendre », c’est le principe du jeu qui fait le buzz sur la toile. On y voit le président à scooter et il vous faut éviter journalistes, Valérie Trierweiler ou encore Ségolène Royal en un temps record, afi n de rejoindre Julie Gayet. www.jeu-hollande.com
LE PROJET
MUSIC ON THE ROAD (MOTR)
Deux réalisateurs français parcourent les USA pour un web docu interactif. De Brooklyn à Aukland, c’est un road-trip à travers les origines des genres musicaux (rap, techno…) nés dans ces métropoles américaines et bercés par leurs héritiers. Dix villes, 30 artistes, à suivre… Facebook : Music On The Road.
IMAGINEZ
MONSIEUR GOOGLE
Tout ce que vous demandez à Google sonne beaucoup plus stupide lorsque vous le demandez à une personne réelle. C’est que montre cette vidéo du site américain College Humor qui imagine le bureau de Mr Google, devant qui la foule se presse pour des requêtes ridicules voire fl ippantes in real life ! http://bit.ly/1hQEIQ3
Énorme !
Photoshop vintage La photographe japonaise Chino Otsuka a réalisé une série de photos montages où elle s’incruste dans ses clichés d’enfance. Une superbe idée. C’est tellement bien fait qu’on se met à croire à l’existence d’une machine à remonter dans le temps. À voir sur chino.co.uk
BUZZ_OTSUKA
TMVMAG.FR
TOP 3 DES RECHERCHES
Certains internautes ont tapé ça dans Google avant de tomber sur notre site : bingourou karama, coquille Saint- Jacques végétarienne, zombie hebdo zombicide

Caméra de surveillance : que pensait la municipalité

Interview de Patrick Desard, le directeur de la prévention et de la gestion des risques de la ville de Tours. C’était en mai 2011.

Comment a été pensé le système de surveillance de la ville ?

Nous l’avons créé dans un esprit de protection des citoyens et pas de surveillance. Nous avons installé les caméras dans les lieux où nous pensons que les Tourangeaux peuvent rencontrer des difficultés.
Pourtant on utilise souvent l’expression de vidéo surveillance.
Le terme a évolué. De vidéo surveillance, nous sommes passés à vidéo protection.
Comment fonctionne ce système à Tours ?
Nous avons un centre de surveillance à la mairie de Tours. Il n’est relié à aucun accès internet pour éviter le piratage. Nous avons dix fonctionnaires qui ont prêté serment devant le tribunal. Ce n’était pas obligatoire mais le maire a tenu à ce qu’ils le fassent. Deux d’entre eux sont en permanence dans le centre. Dès qu’ils détectent une anomalie, ils peuvent zoomer. Chaque mouvement de la caméra est enregistré dans la main courante. Ensuite, ils contactent directement la police. Le central a des écrans reliés qui permettent de retransmettre ce que nos caméras captent. Ensuite, les policiers prennent le relais s’ils jugent opportun d’intervenir. Sinon, nous pouvons avoir loupé quelque chose. À ce moment-là, la police judiciaire peut faire appel à nous afin de récupérer les archives. Elles sont conservées un mois dans notre système et ensuite elles sont détruites.
Que pensez-vous des critiques prononcées à l’encontre de la vidéo surveillance ?
Le maire de Tours est très respectueux de la liberté individuelle. Lorsque nous avons installé la vidéo protection, nous avons pensé à des moyens de ne pas entrer dans la vie privée des habitants. Par exemple, sur les images provenant des caméras, des flous grisés apparaissent pour masquer l’intérieur des appartements ou des maisons. Lorsque nous actionnons le zoom, les prises de vue « chutent ». C’est-à-dire qu’elles filment seulement le rez-de- chaussée, jamais au-dessus.
La mairie a lancé un appel d’offres pour l’installation de onze nouvelles caméras (en décembre 2011, NDLR), vous pensez qu’elles sont nécessaires à Tours ?
Oui, j’en suis persuadé. La ville est devenue plus calme. C’est jugé nécessaire, nous n’en mettons pas pour le plaisir d’en installer. Nous ne voulons pas empêcher de faire la fête ni restreindre les citoyens, nous veillons juste que la tranquillité des uns ne soit pas gênée par d’autres.

Les bruits du net #29

Au menu du jour : c’était mieux avant ou pas….

Au menu du jour : c’était mieux avant ou pas….

 

L’année 2011 vient de s’achever : l’heure du bilan a sonné.

Côté musique. Le site NME a fait une sélection des meilleures photos musique de l’année 2011. Une très belle rétrospective musicale et visuelle. C’est juste ici. Et ici, les 10 meilleures chansons pop selon ce même site, enfin retrouvez ici, les 50 meilleurs albums.

 

Côté vidéo. YouTube a établi un classement des vidéos les plus regardées en France. Côté musique, c’est Colonel Reyel qui arrive en tête (c’est qui celui-là?) alors que dans le classement de toutes les vidéos exceptées les clips musicaux c’est Max Boublil qui arrivent en tête avec la chanson J’aime les Moches…  Il y a également le classement des pubs les plus visionnées sur Youtube, ici. Et enfin, le classement des vidéos les plus vues sur YouTube dans le monde en vidéo juste en-dessous.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=SmnkYyHQqNs[/youtube]

 

Côté ciné. C’est allociné qui nous donne son classemernt des dix meilleurs films de l’année 2011. En tête, Black Swan, Drive (la critique du film de tmv est ici) et Une séparation. La suite par ici. Le top 10 de actu-film est totalement différent, comme ça il y en aura pour tout le monde, ici.

 

En bonus : Voici quelques looks parmi les pires de 2011, croisés dans la rue. Un extrait juste en dessous. La suite, ici.