Le HQ va faire bouger la tech à Tours !

La place Jean-Jaurès verra bientôt naître le HQ, temple du numérique. Au menu, 1 000 m2 et 3 étages pour mieux accueillir la population et les entrepreneurs tourangeaux. Visite des lieux.

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Le HQ s’adresse à tous, de l’étudiant au salarié, du plus jeune au plus âgé.

À chaque niveau, odeurs de peinture, câbles électriques et échafaudages à gogo. Alors que Julien Dargaisse, l’un des cinq associés à l’initiative du HQ et directeur de l’association Palo Altours (retrouvez son interview juste ICI), nous promène d’étage en étage, ouvriers et chefs de projets s’affairent.

Dans les anciens locaux de La Poste, ambiance French tech et co-working seront au rendez-vous courant février, selon le jeune entrepreneur. Au premier niveau, étudiants, lycéens et travailleurs en pause déjeuner, ou souhaitant se retrouver entre amis, seront les bienvenus dans un espace de travail avec café et bar. Dans cette même salle, un espace exclusivement dédié à l’événementiel, avec vidéoprojecteur, pourra accueillir 170 personnes et plus si besoin. Un endroit chaleureux et décontracté ouvert à tous, gratuit aussi souvent que possible, qui ouvrira ses portes dans quelques semaines.

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Architectes et ouvriers s’activent pour finir les travaux à temps.

Quelques marches plus haut, les visiteurs pourront se restaurer tout en travaillant. Des bureaux pourront être loués au mois, sachant que la structure privilégiera les entrepreneurs dont le projet touche au numérique et à l’innovation. Le plus important restant les valeurs entrepreneuriales des candidats. Dernière étape, et pas des moins intéressantes, le troisième étage. Ici, Julien Dargaisse et ses collaborateurs pensent à un studio photo couplé d’une sorte de Fablab à la pointe de la technologie où pourraient être installées des imprimantes 3D. De quoi faire rêver les passionnés les plus habiles. « Ici, l’enjeu sera de favoriser la collaboration entre les différents acteurs qui s’y rencontreront », insiste Julien Dargaisse.
Étudiants, startupers et entreprises se côtoieront donc quotidiennement, autour du numérique. « Nous allons aussi proposer des formations autour de l’innovation », explique Julien Dargaisse. Les entreprises pourront venir se former à de nouvelles méthodes de travail ou des nouvelles technologies numériques. Les formations seront assurées par des intervenants extérieurs, sélectionnés par le HQ. « Tout le monde pourra proposer des formations. On regardera de quoi il s’agit, si ce n’est pas n’importe quoi, puis on validera. Ensuite, ces formations seront intégrées dans notre catalogue », explique Julien Dargaisse.

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Les collaborateurs veillent au bon déroulement des opérations.

Pour les intervenants, l’entrepreneur peut déjà compter sur le réseau qu’il a développé avec Palo Altours, son association dédié au numérique. Elle compte 150 membres et pourrait intégrer les locaux flambant neufs. À Palo Altours, les membres proposent des formations par rapport à leurs connaissances. Ces formations sont ensuite validées et dispensées aux gens qui le souhaitent. Le système sera semblable au HQ.

SENSIBILISER AU NUMÉRIQUE

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Le 3er étage accueillera un studio photo et un Fablab.

La formation tiendra donc une place importante. Avec cette offre, Julien Dargaisse veut sensibiliser les entreprises tourangelles au numérique. « Les entreprises du territoire n’ont pas toutes pris le virage du numérique, surtout les PME. Nous pensons qu’il faut les aider à le faire sinon elles vont droit dans le mur », estime Julien Dargaisse. Les formations seront donc très pratiques et n’excéderont pas deux jours. L’idée est que les entreprises puissent directement rentrer dans leurs établissements avec des solutions concrètes.

Le modèle du HQ n’est pas nouveau. Ce genre d’espace existe déjà à Paris. « Nous n’avons rien inventé. On s’est inspiré de ce qui existait déjà, on l’a transporté à Tours parce qu’il n’y avait rien », explique Julien Dargaisse. Le coût global du projet : deux millions d’euros. Il a fallu racheter le bâtiment et tout rénover. Pour réunir cette somme, il s’est donc entouré de quatre autres associés, mais la Région Centre-Val-de-Loire a également participé au projet en accordant un prêt de 200 000 euros. C’est le seul investisseur public du projet. « Nous n’avons pas demandé d’argent à la mairie ou une autre collectivité. Je pense que l’argent public peut servir à plein d’autres choses », confie Julien.

Pour rentabiliser ces lourds investissements, le HQ commercialisera ses offres de formation et compte sur la location des bureaux et de la salle de conférence. Avec le HQ, Julien Dargaisse veut que Tours compte dans le numérique, avec un lieu ouvert à tous.

EN SAVOIR PLUS
> lehq.co/
> facebook.com/lehqtours

TEXTES : Clara Gaillot & François Breton / PHOTOS : Lorenza Pensa (toutes et tous étudiants à l’EPJT)

Tendance envie(s) d’enfance

Aujourd’hui, les adultes sont nombreux à trouver refuge dans leurs madeleines de Proust. Gâteau au Carambar, atelier poterie, nuit dans une cabane… Nostalgie quand tu nous tiens !

Selon l’agence de prospective Nelly Rodi, une convergence de tendances nommée « megatrend 2015 » trouve sa source dans la nostalgie de l’enfance. « Pour la génération Y (…), ce sont plutôt leurs plus jeunes années, celles des années 80 et 90, celles de la consommation de masse inconséquente et de la pop culture hyper positive, qui incarnent à leurs yeux une certaine forme de légèreté, très attirante. »
Plus qu’une régression, il s’agit avant tout d’un mode de vie qui pioche dans les souvenirs de jeunesse. Rien de niais là-dedans. Au contraire, la consommation devient une manière de se positionner socialement. tmv a investigué afin de vérifier si les courants annoncés par le laboratoire digital parisien sont déjà notables. Bingo !

#TREND 1 : LA COMFORT FOOD
Avec la crise, l’ancrage dans les traditions s’est amplifié. Chacun possède ses plats de prédilection mais la définition est universelle : des recettes qui réchauffent le cœur car elles remémorent des souvenirs, se rattachent à des émotions.

√ Où la déguster à Tours ?

Un cupcake de Yummii (Photo Facebook)
Un cupcake de Yummii (Photo Facebook)

Si vous suivez régulièrement notre rubrique resto et nos découvertes culinaires, vous avez sûrement entendu parler de Yummii. Cette reine des pâtisseries s’est spécialisée dans les cupcakes et parcourt les marchés de créateurs depuis des années. Elle fonctionne aussi à la commande (elle a une page sur Facebook). Sinon, vous avez le Carousel gourmand à Chambray-lès-Tours qui propose dans un même lieu : Mamie Bigoude (la crêperie qui vous fait revenir en enfance), la Bricole (le resto pour les fans de mécanos et de bricolage) et Pom d’Amour (surtout pour les enfants, mais vous prendre dans l’ambiance fête foraine ne fera pas de vous un monstre. Trois atmosphères aux relents de nostalgie : parfaitement régressif.
Dernier conseil : testez les gaufres du Café Marcel (place Plum’), en plus d’être délicieuses, elles n’ont d’autres prétentions que de vous faire voyager dans le passé à base de chocolat et de chantilly. Sinon, ils ont aussi de très bonnes limonades.

#TREND 2 : LE DO IT YOURSELF ET LA CÉRAMIQUE
Souvenez-vous de la fierté éprouvée en offrant un porte-clés Scoubidou ou un cendrier en pâte à sel fait maison pour la Fête des pères ! L’ère n’est plus au laisser-faire. Chacun veut reprendre la main. Le « do it yourself » séduit de plus en plus. Les savoir-faire de tradition redonnent de la valeur aux objets manufacturés. Ainsi les poteries… jusque-là reléguées aux étagères de nos grands-mères, font leur come-back. Revisitées par une nouvelle garde d’artistes, elles trustent les pages des magazines de décoration et trônent désormais fièrement dans les salons des hipsters.

√ Où les shopper à Tours ?
Fun lab On va d’abord rester sur la tendance « rétro-food » et la référence en ce moment se situe rue des Halles. La marque Scrap cooking propose toute une série d’ustensiles pour faire le gâteau de vos rêves (d’enfant), celui que vous aviez vu petit(e) dans les livres illustrés. À étage, avec du glaçage, des bonshommes en pain d’épice ou des formes incroyables, vous trouverez tout ce qu’il faut pour vous y mettre. Si vous étiez plus Lego® ou mécano, on vous conseille vraiment d’aller jeter un coup d’oeil au Fab lab de Tours (qui s’est installé chez les Compagnons dans le vieux Tours) : c’est le temple du Do it yourself. La différence avec votre enfance, c’est que maintenant vous avez le droit d’utiliser une imprimante 3D, une découpeuse laser ou de souder des fils pour vous faire un robot ou un drone (il faut quand même être un boss pour faire ça).
Si, en grandissant, vous êtes devenu un peu plus militant mais que vous n’avez pas abandonné votre amour du vélo (il vous manque votre vieux biclou avec une carte coincée dans les rayons pour faire du bruit) on vous conseille d’aller rencontre l’assoc’ Roulement à Bill. Avec son atelier d’auto-réparation, vous n’aurez plus besoin de votre maman, de votre papa ou d’un magasin pour réparer une roue.

#TREND 3 : CULTIVEZ VOTRE ENFANCE
Alors que notre époque se dirige vers le tout digital, le papier semble vivre un nouvel âge d’or. On retrouve le goût du temps pour soi, la lecture matérialisant ce besoin de lenteur. Les magazines de niche et les fanzines se multiplient, tout comme les livres, en apparence pour kids ou adolescents, ciblant les parents. Parallèlement, les cafés-librairies et les clubs de lecture sont en plein essor. Nous avons ainsi l’impression de replonger en enfance, lorsqu’on bullait des heures le nez dans Picsou Magazine ou Le Club des Cinq.
Et puis, rappelez-vous de cette VHS que vous regardiez tous les deux jours, à tel point que la bande magnétique lâchait au bout d’un moment dans votre magnétoscope (nous, c’était Robin des Bois de Walt Disney, la cassette ne s’en est jamais remise). Bref, la culture de votre enfance a ce goût vintage aujourd’hui que vous essayez de retrouver.

√ Et à Tours ?
On vous conseille d’aller faire un tour à l’Instant café pour revivre l’ambiance vidéo club que vous adoriez fréquenter jusqu’à ce qu’il ferme en 1999. Vous pourrez boire un bon café et louer un DVD. Si vous êtes plutôt bloqué dans votre période ado en révolte (même si oui, vous avez grandi avec toutes les grandes responsabilités qui vont avec), passez un peu de temps dans la Librairie Imaginaute. Le choix de bouquin de SF et de comics est impressionnant.
Pour les anciens adeptes de jeux de rôle, testez l’Escape game de Tours (rue Léon-Boyer) : vous êtes enfermé dans une pièce et devez résoudre des énigmes pour en sortir avant que l’heure s’écoule. À tous les coups, vous allez repenser à ces parties endiablées de Cluedo quand vous aviez 9 ans.

ALLER PLUS LOIN >>> Retrouvez l’interview d’Alexandre Liégard, il réalise des films avec des Playmobil.

La Piste Sherman
La Piste Sherman

Le Fab Lab : usiner l'innovation

Les fab lab se multiplient en France. Didier Roudaut, président de l’association qui a créé le Fun Lab de Tours, explique le concept et les enjeux locaux.

Didier Roudaut, président du Fun Lab de Tours
Didier Roudaut, président du Fun Lab de Tours

Pour ceux qui ne savent pas, c’est quoi un fab lab ?
C’est un lieu ouvert à tous qui donne la possibilité de faire ce qu’ils veulent avec des outils numériques qui ne sont généralement pas accessibles au grand public. On réduit souvent les fab lab à l’usage de l’imprimante 3D, un instrument très médiatique. Mais dans un fab lab, ce n’est pas l’unique outil que nous offrons. Découpe laser, fraiseuse numérique, nous utilisons tout ce qui est piloté par un logiciel de modélisation en 2D et 3D.
Quelle est l’idée principale qui fait fonctionner un fab lab ?
Nous faisons émerger les innovations des citoyens lambda. L’idée des fab lab est née aux États-Unis dans les années 1990. Neil Gershenfeld, un professeur du MIT, apercevait ses étudiants utiliser les labos et les machines de l’école pour faire des projets personnels. Au lieu de les sanctionner, il a trouvé leur initiative incroyable et il les a aidés en mettant à leur disposition ces outils. En général, la recherche et le développement sont réservés aux entreprises, aux spécialistes, aux chercheurs. Mais il s’est dit : que se passerait-il si on mettait à disposition de tout le monde les mêmes moyens ? Qu’est-ce qui en sortirait ?
L’innovation est donc au cœur de ces fab lab…
Grâce à ces lieux, on multiplie les nouveautés, il n’y a plus de spécialité. C’est une forme de libération des technologies. Un fab lab est ouvert à tous les domaines. Nous constatons d’ailleurs que chaque fab lab a ses problématiques locales. Il y en a un en Afghanistan, par exemple, où le constat reposait sur un manque d’accès à internet dans les foyers. Dans ce fab lab, ils ont travaillé en groupe sur un amplificateur de wifi. Je peux aussi prendre l’exemple de celui de Toulouse, le premier en France. Certains agriculteurs de la région, souhaitant passer en bio, n’y arrivaient pas pour des raisons de coûts de production. Trois étudiants ont mis au point un robot répondant à leurs besoins, qui permet de biner, de désherber… tout ça automatiquement. Leur premier prototype, ils l’ont réalisé dans le fab lab à moindre coût ce qui leur a permis de monter leur entreprise ensuite.
Mais ce n’est pas que ça ?
C’est difficile de décrire complètement les usages d’un fab lab. Il y a aussi des personnes qui veulent juste s’amuser à créer des choses. Tout le monde peut venir dans un fab lab. À Tours, nous demandons juste d’être adhérent de l’association. Il n’y a pas de barrière d’âge, de milieu social… Nous sommes là pour se faire rencontrer des mondes, de mettre ensemble des personnes qui ont des compétences différentes. Quand elles travaillent ensemble, elles ouvrent de nouvelles voies, de nouveaux modes de réflexion. C’est la clé de l’innovation. Depuis plusieurs années, internet a permis à des communautés de se développer, celle du Do it Yourself et des Makers. On peut tout trouver sur internet, avec les vidéos, les tutoriaux… Toutes ces initiatives se sont multipliées mais il manquait un lieu à ces personnes. C’est plus drôle de faire ensemble que tout seul dans son appartement.
Favoriser le vivre ensemble, le partage, encore des avantages du fab lab ?
Le partage, c’est une des notions fondamentales dans un fab lab… Un fichier numérique permet de reproduire un objet à l’infini. Mais la vraie révolution, c’est la possibilité de le partager. Dans le monde, il y a un réseau conséquent de fab lab qui, ensemble, s’entraident, partagent des idées, résolvent des problèmes. À Tours, par exemple, nous avons participé à la création d’un bras articulé. Je constate aussi une entraide entre générations. Nous avons beaucoup d’adhérents de plus de 60 ans, mais aussi des jeunes de 20 ans. Et tous travaillent ensemble. Il y a un passage de connaissance, une ouverture qui se crée aussi. Une fois sortis du fab lab, je suis sûr que leur vision du monde change un peu.
Comment est né le fab lab de Tours ?
J’ai une imprimante 3D depuis quelques années et je trouvais le concept et l’utilisation géniaux. J’en parlais autour de moi sans pouvoir complètement partager. Le fab lab était une réponse parfaite à mes questions. Le principe d’un fab lab, c’est une communauté. J’ai mis en place une page Facebook , juste pour lancer l’idée. Les retours ont été très positifs. En 2012, j’ai appris qu’il y avait un projet de rénovation de l’imprimerie Mame avec le déménagement de l’école des Beaux-arts. Je suis allé voir Tour(s)plus en leur expliquant que notre projet de fab lab pouvait tout à fait s’inscrire dans ce pôle des arts. La proximité d’étudiants créatifs serait un plus, l’idée a fait son chemin. On nous a très vite promis un espace dans ce lieu, mais il fallait attendre les travaux. Pour patienter, nous avons ouvert tous les lundis un atelier à la Cantine numérique, au Sanitas, avant d’emménager fin avril dans ce nouveau local à Mame. Il est livré brut, donc nous allons devoir effectuer quelques travaux. Il y aura un petit délai avant son ouverture au public, le chantier du site restant actif, mais ça devrait être possible quelques semaines après. Notre projet, c’est de pouvoir l’ouvrir toute la semaine. Pour cela, nous sommes encore à la recherche de financements. Nous avons également besoin de machines. Si des entreprises entendent cet appel, nous serions très heureux de pouvoir recevoir du matériel qu’elle déclasserait. Tout se met en place, petit à petit, je suis confiant.
DOSS_PAP_MACHINELes institutions sont-elles impliquées localement ?
L’école d’ingénieurs, Polytech, nous soutiennent depuis le début. Ils ont vite compris qu’un fab lab rendrait la ville encore plus attractive aux étudiants et permettrait l’émergence de nouvelles entreprises. Les collectivités locales ont également compris l’intérêt d’un fab lab à Tours pour le rayonnement de la ville. Mais nous ne sommes pas les seuls à demander des aides. J’essaye de faire comprendre qu’un fab lab est un tiers lieu, comme une bibliothèque, un café, il peut créer du lien social. Certaines personnes viennent à notre atelier juste pour discuter, échanger, apprendre. Comme ils iraient boire un canon dans le bistrot du coin. Nous permettons l’éducation populaire aussi. Certains jeunes déscolarisés viennent dans notre fab lab parce qu’ils s’intéressent aux nouvelles technologies. Très compétents, ils reprennent confiance en eux et peuvent raccrocher au système scolaire.
Le fab lab, si on résume, c’est un projet de société ?
Oui, une façon d’inventer, d’innover. Ça me rappelle les clubs d’informatique et l’arrivée des ordinateurs dans ma jeunesse qui ont permis à l’émergence du métier d’informaticien. Un fab lab permet aussi d’offrir des compétences, de mettre en place des outils qui, demain, serviront peut-être à des métiers nouveaux que nous ne connaissons pas encore.
Propos recueillis par Benoît Renaudin
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C’est, environ (il y en a qui ne sont pas déclarés), le nombre de fab lab en France. Dans le monde, début 2014, il y en avait 270. En 2012, ils étaient 149 fab lab dans le monde entier.
√ ORIGINE Ces lieux d’expérimentation grand public sont bien nés au MIT (USA) et sont la conséquence directe d’un cours optionnel nommé « How To Make (Almost) Anything » (Comment faire (presque) n’importe quoi).
√ OBSOLESCENCE Au lieu de jeter votre machine à laver, parce que remplacer une pièce coûte aussi cher que d’en racheter une, vous pouvez la redessiner et la fabriquer grâce à une imprimante 3D dans un fab lab. Finie l’obsolescence programmée !
**POUR ALLER PLUS LOIN**

Reportage : Soirée Fun Lab à Tours

Cinq inventions sorties d’un fab lab

Cinq inventions sorties d'un fab lab

Notre top des meilleures idées qui ont été inventées à travers le monde.

Chitato Chair1- La Chitato chair
Cette chaise vient du Hon Fab Lab de Yogyakarta en Indonésie. Chitato, c’est une marque asiatique de chips apéro. Comme quoi, il y a aussi beaucoup de designers qui s’intéressent aux fab lab.
 
 
 
Fabfi2-Le FabFi
Cette antenne, comme Didier Roudaut en parlait dans l’interview, sert à amplifier un signal wifi. Inventée dans le fab lab de Nangarhar en Afghanistan, l’invention s’est propagée un peu partout dans les pays qui manquent d’un réseau internet étendu. Bien sûr, les plans sont mis en ligne pour que le Fabfi profite à tout le monde.

3-Une table pour beatmakerBEatmaker
Il s’agit d’une plaque métallique avec des symboles qui, une fois que l’on passe sa main, activent un son. Cette invention du Relab à Liège est hyper groovy ! Voir ce que ça donne quand des beatmakers s’en emparent sur relab.be
 

4-L’OcOctawormtaworm
Ce robot a été imaginé et fabriqué dans le fab lab de Santiago du Chili. L’octaworm peut se déplacer dans des tuyaux où l’espace est trop confiné et inaccessible aux humains ou à différentes machines.

Fab house

5-Fab lab house
En Espagne, c’est carrément un projet architectural qui a passionné les membres du fab lab de Madrid. Cette maison en bois, avec des panneaux solaires permet de produire trois fois plus d’énergie qu’elle n’en consomme. En plus, à l’intérieur (qui est hyper design) il y a une petite serre pour faire pousser ses légumes.

Reportage : Soirée Fun Lab à Tours

Le Fab Lab de Tours existe depuis plusieurs mois, en plein développement, il organise chaque lundi soir un atelier ouvert à tous. On est allé faire un tour

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La nuit tombe sur le Sanitas, quelques personnes avec des sacs plastiques remplis de cartons s’engouffrent dans le nouveau bâtiment qui accueille la Cantine numérique. Dans cet espace dédié au co-working, le fab lab de Tours s’y réunit chaque lundi soir en attendant d’avoir un local à lui. Toutes les semaines, les férus de technologie, des étudiants, des retraités, des passionnés se réunissent pour avancer sur leurs projets. Ou simplement voir ce que les autres font. La salle de la Cantine numérique se remplit peu à peu.
Certains ouvrent des mallettes en bois qui cachent en fait des imprimantes 3 D. D’autres sortent simplement leur ordinateur. Vincent, lui, déballe de son sac à dos un circuit électronique. Cet informaticien a accepté d’aider la Maison des jeux de Touraine sur un de ses projets. « Un jour, ils sont venus au fab lab en cherchant des personnes capables de les aider sur l’adaptation en grandeur réel du jeu Tic Tac Bomb. Le principe est simple : il y a plusieurs pupitres avec des participants qui se passent une bombe. Elle peut éclater à n’importe quel moment et les joueurs doivent faire des associations de mots pour s’en débarrasser. Moi, je dois trouver un moyen d’adapter le système avec mes connaissances en électronique. En plus de renouer avec cette passion que j’avais un peu laissé tomber, je fais des choses que je pourrai peut-être réutiliser dans ma vie professionnelle. »
Des projets comme celui de Vincent, il y en a autant au fab lab que d’adhérents. Juste à côté, deux membres essayent de faire fonctionner un petit moteur grâce à un Arduino. Ce microcontrôleur est au centre de presque toutes les inventions au fab lab, il permet de piloter à peu près n’importe quoi. Pas très loin, ça parle microprocesseur. Dans un autre coin, un petit groupe a installé un micro projecteur et improvise un cours sur le fameux Arduino. Il n’y a pas beaucoup de femmes dans la salle.
Le petit bruit des imprimantes 3D n’arrive pas à couvrir les conversations. Ça parle tout azimuts, de robots, de programmation, de modélisation 3D, d’électronique… Personne ne regarde de haut les néophytes accueillis à bras ouverts et les curieux qui viennent pour la première fois. Les adeptes du fab lab deviennent même très bavards, comme s’ils étaient pressés de partager leurs découvertes, leurs connaissances. Jean-Marc a mille idées à la minute. Il travaille à la Poste et invente sans arrêt des systèmes qui lui permettent de faciliter sa vie quotidienne. « Dernièrement, j’ai voulu changer de chauffage chez moi. Un chauffagiste m’a parlé des puits de chaleur. Le système est pas mal, mais ça coûte cher et ce n’est pas si efficace que ça. En me renseignant, j’ai découvert que le niveau d’hygrométrie jouait sur le confort ressenti dans une pièce. Je suis en train d’imaginer au fab lab un système qui permettrait de faire baisser l’humidité dans ma maison et de garder ma vieille chaudière. »
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