Vitiloire : rendez-vous les 25 et 26 mai à Tours (avec deux nouveautés !)

Le célèbre rendez-vous des amoureux du vin revient dans un peu plus d’un mois. Avec, cette année, un grand test des vins de Loire ouvert à tous et des ateliers culinaires parents-enfants.

Plus de 160 exposants, dont près de 140 vignerons et vigneronnes, 10 chefs et des milliers de visiteurs sur deux jours… La nouvelle cuvée de Vitiloire devrait de nouveau être un succès, suite à une édition record l’an dernier avec 38 000 personnes.

Le rendez-vous, qui aura lieu les 25 et 26 mai prochains à Tours, s’articulera autour de plusieurs temps forts :

  • une expo photo « Vigne et matières » de David Darrault
  • des animations en bord de Loire
  • des ateliers de cuisine en présence de grands chefs : le fameux pavillon des chefs accueillera notamment Juan Cervera Punzano, chef de la ville de Dénia en Espagne
  • et évidemment… la dégustation libre auprès des exposants !

Des nouveautés

Pas facile de se renouveler étant donné le format de la manifestation, ou même de changer une formule qui gagne. Mais cette année, on peut tout de même noter deux nouveautés à Vitiloire !

Déjà, quatre ateliers de trente minutes seront proposés aux parents et enfants pour cuisiner des produits locaux. Ils seront menés par des chefs cuisiniers opérant au sein des collèges du département. Ils « auront pour but de travailler les produits issus des Labels Grand Bœuf et Veau Bio, accompagnés de légumes et spécialités locales », précisent les organisateurs. « Un éleveur sera aussi présent durant les ateliers pour expliquer son métier et ses pratiques d’élevage. »

Vitiloire samedi 21 mai 2022 a Tours.

Ensuite, autre nouveauté : le « Grand Test des vins de Loire » ! 125 amateurs de vins (attention, il faut s’inscrire et c’est premier arrivé, premier servi…) pourront participer à ce concours organisé le dimanche au Palais des congrès, de 8 h 30 à midi. Ils devront reconnaître à l’aveugle 12 vins issus des indications géographiques protégées et appellations d’origines contrôlées des vins de Loire. « Ouvert à tous les amateurs de vin : tentez de découvrir à l’aveugle le cépage, la région, l’appellation et pourquoi pas le millésime proposé », expliquent les organisateurs, rappelant par ailleurs que des bouteilles de vin de la région seront à gagner.

Tarif pour ce concours ? 15 € et inscription obligatoire sur www.helloasso.com/associations/federation-des-associations-viticoles-d-indre-et-loire-et-de-la-sarthe/
La remise des prix aura lieu à 12 h 30 au Pavillon des chefs.

Aurélien Germain / Photos : ©Ville de Tours-F.-Lafit


> Vitiloire. Samedi 25 mai de 10 h à 19 h et le dimanche 26 mai de 10 h à 18 h à Tours : Boulevard Heurteloup, Jardin de la préfecture, place de la gare.
> Programme complet sur tours.fr ou en cliquant ICI

Vacances de printemps : bons plans et idées de petites escapades

Découvrez les bonnes idées pour une virée ou une escapade durant ces vacances de printemps et les ponts de mai !

Des vacances de printemps qui vont faire du bien et des ponts de mai qui ressemblent carrément à des viaducs… Si vous avez la chance d’en profiter, l’équipe de tmv vous a concocté un petit dossier spécial dans lequel vous retrouverez nos bonnes idées pour une échappée belle, le temps d’une journée ou plus, en Touraine et même ailleurs.
Suivez le guide et profitez !

> Téléchargez notre numéro 466 JUSTE ICI et découvrez les bonnes idées pour une virée ou une escapade durant ces vacances de printemps !

 

 

Eddy de Pretto, Niska… Yzeures’n’Rock annonce de nouveaux artistes pour la prochaine édition

Cinq nouveaux artistes ont été annoncés par le festival Yzeures’n’Rock. L’édition 2024 aura lieu du 2 au 4 août.

Ce mercredi 31 août, le festival Yzeures’n’Rock a refait des heureux en complétant son affiche : cinq nouveaux noms ont été dévoilés par les organisateurs.

Côté nouveautés ? On comptera donc sur la venue d’EDDY DE PRETTO en premier lieu ! L’artiste, qui viendra avec son dernier album « Crash Cœur » sous le bras, foulera les planches le dimanche 4 août.

Autre grand nom, celui de NISKA. Le rappeur – qui a récemment collaboré avec Luciano – est prévu pour enflammer la scène le vendredi.

Le festival a par ailleurs annoncé GRAVITY, ALEE & MOURAD MUSSET (de la Rue Ketanou) et enfin JOSEPH KAMEL pour compléter la journée du samedi.

Ces cinq nouveaux noms s’ajoutent donc à une affiche quasi-complète qui se présente ainsi :

-Vendredi 2 août : Dub Inc // Niska // Matmatah // Soviet Suprem
-Samedi 3 août : Shaka Ponk // Chinese Man // GRAViiTY // Joseph Kamel // Alee & Mourad Musset (de La Rue Ketanou)
-Dimanche 4 août ! Eddy de Pretto.

 

Reste encore à patienter un peu moins d’un mois pour en savoir plus sur ce qui arrive « de très lourd », comme l’a annoncé l’orga d’Yzeures’n’Rock, pour la journée du dimanche…

A.G. / Photo : archives NR – Eric Pollet

> Du 2 au 4 août 2024. Pass 1 jour : 36 €, pass 2 jours : 59 €, pass 3 jours : 85 €. 

Lightpainting : Dominique de Ré, un peintre dans la nuit

#EPJTMV Entre sa casquette d’ingénieur et celle d’exposant à Montlouis-sur-Loire, Dominique de Ré jongle entre différents rôles. Mais quand la nuit tombe, c’est de son appareil photo et de ses lumières qu’il s’arme, pour pratiquer du « lightpainting ».

« Avant, j’escaladais les murs et je passais par les fenêtres. Puis un jour, j’ai remarqué que 10 mètres plus loin, une porte était ouverte. » Sur ces mots, Dominique de Ré lâche son premier rire. Les fenêtres dont il parle, ce sont celles de ce lieu aux abords de Tours qu’il appelle « la grande halle », pour rester discret. L’ingénieur s’introduit ici pour pratiquer le « lightpainting », passion qu’il a développée il y a 2 ans.

Cette technique de photographie s’appuie sur de longs temps de pauses accompagnés de jeux de lumière. Ils permettent de figer les mouvements de celle-ci. « La lumière est le sujet central de mes photos. Mais elles permettent aussi de mettre en valeur un décor, d’où l’urbex », explique le photographe.

C’est pour sa passion qu’il se dédie à l’exploration urbaine. « Je cherche des lieux, je fais du repérage et je prépare ma performance en amont avant de venir la réaliser de nuit. Je peux passer deux heures sur place s’il le faut. » C’est à 19 h que le rendez-vous a été fixé pour le rencontrer. Il y restera jusqu’aux environs de 21 h.

Et ce ne sont pas que de grands hangars qui passent sous son objectif. « Le street art m’intéresse beaucoup, les lieux historiques aussi ou encore les tunnels ferroviaires », ajoute-t-il. Mais pas question de dévoiler les emplacements, pour éviter qu’ils finissent dégradés.

Et la lumière fut

L’avantage de ces lieux abandonnés, au-delà du décor, c’est l’environnement. Pas question de pratiquer son art l’été en pleine sécheresse dans la nature, car son éclairage principal, c’est le feu. « Ici ce n’est que du béton, il y a même de l’eau qui me permet de jouer avec les reflets. Alors, il n’y pas de risque », explique Dominique de Ré.

Toutes sortes d’éclairages l’accompagnent : des lampes – avec un tas d’accessoires à accrocher pour changer la couleur de la lumière, comme des bouteilles en plastique rouge, des guirlandes ou encore des porte-clés lumineux. Mais son outil principal, c’est un fouet de cuisine attaché à une laisse pour chien et remplie de paille de fer. « Quand je vais commencer, reculez-vous, vos vêtements risquent de prendre feu », lance-t-il sereinement. Il allume la paille, le feu prend, et le spectacle commence.

Texte : Axel Monnier, journaliste en formation à l’EPJT
Photos : Baptiste Villermet, journaliste en formation à l’EPJT

Culture : les immanquables pour ce début d’année

Les premiers mois de cette nouvelle année seront bien garnis côté spectacles. Un petit top 8 des rendez-vous culturels incontournables en Touraine, ça vous dit ?

Jazz au féminin

On la dit accomplie, curieuse, généreuse. Elle est surtout tout simplement talentueuse : elle, c’est Hélène Labarrière, qui fait totalement corps avec sa contrebasse et qui bichonne les oreilles des amatrices et amateurs de jazz depuis plusieurs années désormais. Pour son passage à Tours, elle sera en formule quintet, pour le maximum d’harmonies et de mélodies entêtantes. Et qu’ça swingue !
> Le 17 janvier, au Petit Faucheux.

Le Temps Machine voit « Grande »

(Photo Nicolas Boulot)

Le groupe GRANDE n’a plus rien à prouver, ses prestations scéniques étant sacrément béton (première partie de Sting au château de Chambord devant 20 000 personnes, on vous le rappelle…), alors on file fissa à la salle jocondienne, puisque le désormais quatuor réserve sa soirée pour sa release party. Et pour accompagner tout ça ? La Québecoise Sofia Nolin, rien que ça !
> Le 19 janvier, au Temps Machine.

Un festival très intime…

Impossible de faire l’impasse sur ce rendez-vous devenu incontournable du côté de Saint-Avertin. Chaque année, l’Intime Festival propose une succession de concerts mêlant habilement artistes installés et reconnus, talents de demain et jeunes pousses locales. Au programme pour janvier, Émilie Simon, Comett, Diadème, ou encore Ehla et Arman Meliès.
> Du 25 au 27 janvier, au Nouvel Atrium.

La bise à Merteuil

« Et si “ Les Liaisons dangereuses ” avaient une suite ? » Voilà ce qu’on nous propose à l’Escale et voilà qui nous donne bien envie. Parce que ce livre, aussi extraordinaire qu’indispensable dans sa bibliothèque, nous a marqués à vie, on ira avec grand plaisir voir cette pièce de et avec Marjorie Frantz. Attention, les places partent comme des petits pains…
> Le 26 janvier, à l’Escale.

Alors on daaanse

Non, désolé, point de Stromae ici. On parle bien de danse, mais avec le talentueux Abderzak Houmi qui poursuit sa route depuis près de 20 ans, avec sa compagnie X-Press. Le chorégraphe est de passage à Veigné pour faire découvrir ce subtil mélange entre hip hop et ballet aérien. À voir absolument.
> Le 27 janvier, à la salle Cassiopée.

Musique sans frontière à Monts

(Photo Ernest Sarino Mandap)

Danse, musique, théâtre, impro, opéra… Difficile de faire un choix face à l’offre pléthorique prévue pour la deuxième partie de saison à la Ville de Monts. Mais impossible de ne pas parler de la date du 10 février. Ce jour-là, on se précipite à l’Espace Jean-Cocteau : les Nantais d’Orange Blossom seront sur les planches pour distiller ce mélange unique de musiques arabes teintées d’influences occidentales, tout en cassant les barrières des genres musicaux.
> Le 10 février, à l’Espace Jean-Cocteau.

Le Bateau ivre de punk

Nous à tmv, on aime quand les guitares sont branchées, les potards au max et qu’on sue de la bière (avec modération bien sûr) pendant un concert. Autant dire qu’on sera au Bateau ivre en février pour accueillir comme il se doit les légendes du punk de Cleveland, The Dead Boys. Les gars en ont encore sous le pied, ça va pogoter. Et pas qu’un peu.
> Le 21 février, au Bateau ivre.

Le Seigneur des anneaux débarque…

(Photo DR – Blue Neko)

Et Game of Thrones avec lui ! En mars, l’Espace Malraux accueillera un concert hommage aux plus grandes musiques de la série culte adaptée des écrits de George R.R. Martin et du film de Peter Jackson ! Sur scène, violon, moog, percussions, piano et guitare électrique s’enchevêtreront pour un résultat rock et qui nous ramènera jusqu’au Mordor (où se trouve probablement notre prof de maths de 5e soit dit en passant). Un immanquable qu’on vous disait.
> Le 17 mars, à l’Espace Malraux.

Aurélien Germain

Octobre Rose : les événements sportifs pour mettre le cancer au pas

Se bouger pour la bonne cause, tel pourrait être le slogan d’Octobre Rose ! Derrière la mobilisation des associations se trouvent de nombreux enjeux pour les malades, et pour nous tous.

Ce dimanche, plus de 700 personnes se sont élancées sur le parcours de la Pink Run. Pour Stéphanie, c’est une évidence : courir, c’est forcément pour une bonne cause. « Les 10 km de Tours ne m’intéressent pas ; quand je participe à une course, c’est quand elle a du sens. » Quant à Pierre, il dit avoir atteint l’âge où l’on prend conscience des maladies qui peuvent nous toucher, nous et nos proches.

Dans les événements sportifs de cet Octobre Rose, on trouve ainsi des Tourangeaux et Tourangelles ayant bon pied bon œil, mais aussi des personnes malades ou en convalescence, car le sport est un ingrédient essentiel d’une guérison plus rapide (lire notre article sur la thérapie sportive ICI), et d’un moral au top.

Un élément important du parcours de soin

Jean-Christophe Bonnin, kinésithérapeute et président de l’association Rose & Blu, ne dira pas le contraire : « L’activité physique adaptée est un élément important d’un parcours de soin. » Au-delà des bienfaits physiques (rebouger cette épaule affectée par la mastectomie par exemple), le sport est aussi un lien social qui fait du bien au moral.

Les membres des Cher Dames de Loire, parties cet automne naviguer du côté d’Annecy sur leur dragon-boat, confirment par leurs exploits et leurs activités régulières que l’effort physique, la bonne humeur et le sens du collectif sont essentiels pour aller de l’avant.

 

Le défi sportif Rose & Blu, qui a lieu chaque début d’été à Tours, permet aussi aux malades et à leurs proches de se fixer un objectif, de regarder vers l’avenir avec optimisme et l’envie d’y arriver.

Mais revenons au temps présent : octobre 2023. À l’heure où vous nous lisez, Sophie Auconie est au travail, et reprendra sa Marche Rose vendredi. Rien ne sert de courir, il faut marcher à point ? L’ancienne députée, diagnostiquée en 2020 d’un cancer aux deux seins, va aujourd’hui de l’avant sans oublier l’épreuve qu’elle a traversée puisque la Marche Rose vise à sensibiliser au dépistage, récolter des dons pour la Ligue contre le cancer, et promouvoir un soin de qualité pour toutes et tous, et partout.

Elle raconte l’importance du dépistage, qu’elle avait négligé : « Avec une maman touchée par un cancer du sein à récidive, deux tantes, et ma cousine décédée de cette maladie, j’étais une personne à risque, mais je reportais toujours la mammographie au profit d’autres obligations… jusqu’au jour où on m’a découvert un cancer déjà avancé. »

Heureusement rétablie aujourd’hui, elle mène pour la deuxième fois cette marche de 250 km, accompagnée par le Comité départemental de la randonnée pédestre, des élus, et des citoyens et citoyennes venus marcher pour la bonne cause.

Mais au-delà des dons récoltés lors de ces journées de marche souvent festives, Sophie Auconie souligne d’autres sujets de mobilisation : « Être malade à Yzeures-sur-Creuse ou à Tours, ce n’est pas la même chose, l’accès aux soins est différent. Et 20 % des femmes qui subissent une ablation du sein ne se font jamais reconstruire. On peut ajouter aussi que la reconstruction du mamelon ou du téton n’est pas prise en charge par la Sécurité sociale, alors que c’est un véritable soin, un bienfait psychologique, et non un simple confort. »

Aides et initiatives

Soins médicaux versus soins de confort : l’Assurance maladie distingue ce qui relève du médical, et ce qu’elle considère comme facultatif. De nombreuses associations viennent donc pallier cette défaillance, car le facultatif est souvent essentiel et onéreux.

La course pédestre Pink Run Tours’N transforme ainsi les dons des particuliers en coupons de financement pour des vêtements compressifs post-opératoires (qui coutent près de 75 €) et des dermographies (pigmentation de la peau pour simuler un mamelon).

L’association Esprit Papillon est elle-même née d’un arrêt de financement par l’Agence régionale de santé des ateliers d’éducation thérapeutique du patient : Stéphanie Coutoux a donc pris le relais pour proposer sophrologie et conseil en image aux femmes.
Les Roses Poudrées amènent la socio-esthétique mêlée de moments conviviaux à leurs adhérentes, tandis que Flamme en Rose finance des aides à domicile, pour prêter main-forte aux patientes trop « fortunées » pour obtenir des financements publics. Car l’union fait la force.

Maud Martinez / Photos : freepick & Ville de Saint-Avertin

Coupe du monde de rugby : des effets sur l’économie en Touraine ?

En ville, les commerçants pratiquent leur anglais au cas où les journalistes et supporters irlandais auraient la bonne idée d’une sortie shopping in Tours city. Mais pour les businessmen locaux, les enjeux dépassent la période de la Coupe du monde de rugby. En ligne de mire : le développement des liens avec l’Irlande, et les J.O 2024.

On pensait naïvement que le tourisme et l’hôtellerie allaient connaître un boom grâce à la Coupe du monde de rugby. Il faut bien accueillir les journalistes et les supporters irlandais, qui trouvent en Touraine un point central pour aller voir les matchs à Paris, Nantes ou Bordeaux, non ?

Mais Pascal Brault, directeur du château d’Artigny et président de l’association professionnelle Touraine Hôtels tempère : « Septembre est toujours une période très forte en Touraine. On reçoit encore des touristes français (des seniors surtout) et des étrangers encore nombreux à cette période. C’est aussi le redémarrage des voyages d’affaires, dans un mois riche en événements (cocktails d’affaires, réunions de clubs…). La Coupe du monde sera donc un booster, mais cela ne va pas doubler non plus nos chiffres d’affaires ! »

Sur le long terme ?

C’est sur le long terme que la présence du XV irlandais peut tout de même changer la donne : « Les joueurs, le staff, les journalistes vont faire des sorties (les joueurs aiment le golf par exemple). On aura donc sans doute des articles sur la Touraine à l’international. Et avec les J.O. dans un an, les prix qui explosent à Paris et notre proximité avec la capitale, cela pourrait aider la Touraine à sortir son épingle du jeu l’an prochain. »

À la Chambre de commerce et d’industrie Touraine, on est aussi penché sur l’avenir. Philippe Roussy, son président, nous explique que l’accueil des Irlandais est une heureuse nouvelle : « Avec la sortie du Royaume- Uni de l’Union européenne, la France devient le plus proche voisin de l’Irlande dans l’UE. Il faut en profiter, et nous avons déjà commencé à tisser des liens, avec des webinaires, et le voyage d’une délégation tourangelle partie là-bas pour rencontrer la fédération irlandaise et des acteurs économiques du milieu digital et start-up ».

Liens entre universités et entre entreprises du secteur pharmaceutique sont aussi à l’ordre du jour. Pour la CCI, la Coupe du monde est l’occasion de sensibiliser les chefs d’entreprise locaux au potentiel irlandais : « L’événement va créer du lien, des passerelles entre Tours, la région Centre Val de Loire et l’Irlande. » Et en coulisses, on s’affaire déjà pour espérer accueillir à Tours d’autres sportifs pour les J.O 2024. Affaire à suivre…

Maud Martinez

40 idées de sorties et de petits plaisirs pour cet été en Touraine

Vous restez dans les environs cet été ? Alors ça tombe bien : on vous a concocté un petit guide pratique avec plein de bonnes idées de sorties à faire en famille, solo ou entre ami(e)s…

Et voilà, la saison s’achève et le temps est venu de prendre notre petite pause estivale. Et une fois n’est pas coutume, l’équipe de tmv vous a concocté un petit guide bien pratique pour celles et ceux qui resteront en Touraine durant les vacances.

Au menu ? Plein plein plein de bonnes idées de sorties, à faire en famille, solo, ou entre ami(e)s, des petits « kifs » comme on dit, parce qu’il y aura de quoi faire en juillet et en août…

Pour retrouver nos 40 idées et bons plans, c’est dans le numéro 450 de tmv ! A découvrir en cliquant JUSTE ICI ! 

 

Notre guide des festivals de l’été 2023

Dossier spécial cette semaine, dans le numéro 446 de tmv ! Au menu, toute la programmation des festivals de cet été en Touraine !

L’été approche et avec lui… la saison des festivals bien sûr ! On vous a concocté un guide plutôt costaud de tous les rendez-vous en Touraine, que ce soit pour faire le plein de concerts, ou alors d’arts de rue, voire de théâtre.

Retrouvez notre guide des festivals de l’été dans le numéro 446 de tmv, à télécharger en CLIQUANT ICI ! 

En Touraine comme ailleurs, l’homophobie progresse

Agressions physiques en hausse, idem pour les injures et insultes… En Touraine, des associations alertent face à une homophobie qui progresse.

Les faits

Six fois en moins de trois mois… Alors que mi-mai, le centre LGBTI de Touraine, à Tours, était victime d’un acte de vandalisme pour la cinquième fois, un individu a lancé une bouteille contenant un mélange explosif à l’intérieur du centre LGBTI de Touraine, ce lundi 22 mai. À peine quelques jours après que l’association SOS Homophobie a révélé son rapport annuel sur les LGBTI Phobies 2023. Une étude qui prouve que l’homophobie progresse…

Les agressions physiques ? En augmentation de 28 %. Et dans 60 % des cas, celles-ci sont accompagnées d’insultes et d’injures. Et la Touraine n’est pas épargnée.

« La situation de Tours reflète tout à fait ce qu’il se passe au niveau national, indiquait il y a peu Georges Ratineau, membre de la délégation Centre-Val de Loire de SOS Homophobie, dans les colonnes de la Nouvelle République. Nous sommes dans les mêmes proportions de chiffres de progression. »

Tours, LGBT friendly ?

Le constat est sans appel pour Georges Ratineau : « Tours est une ville de moins en moins accueillante pour les personnes LGBTI qui se sentent de plus en plus en insécurité. » D’après lui, le rapport montre bien que les appels de personnes en détresse absolue ne cesse d’augmenter. Il n’y en a jamais eu autant. Le délégué a confié avoir été lui-même victime de trois agressions à Tours. « Il y a ici une culture de rejet des LGBTI. »

Et ce ne sont pas les récentes dégradations du centre LGBTI de Tours qui vont aider. Boîtes aux lettres arrachées, serrures bouchées par de la colle, courrier déchiré, porte vitrée cassée… Les locaux ont tout subi, faisant maintenant craindre aux équipes et aux bénéficiaires des attaques physiques, ce qui a fini par se produire cette semaine.

Se mobiliser

Face à cet « ancrage de la violence contre les personnes LGBTI » en Touraine, Georges Ratineau et SOS Homophobie souhaitent une « nécessaire mobilisation » de tout le monde et « de vraies mesures prises par les pouvoirs publics ». A Tours, 300 élèves ont été sensibilisés en 2022, précise l’association qui a fait de même avec 1 200 élèves dans la Région.

Elle aimerait également des formations plus poussées au sein des commissariats et des administrations.

Aurélien Germain / Photo : archives NR

> À noter aussi que l’édition 2023 de la Semaine des fiertés aura lieu du 12 au 18 juin. Comme d’habitude, le moment-clé sera la Marche des fiertés. Celle-ci aura lieu le 17 juin.

 

Vacances d’avril : nos bons plans « une escapade par jour »

Quinze jours en avril, puis les week-ends prolongés de mai… On a de quoi s’échapper, même pour une journée !

Le défi : une heure de route environ pour des escapades à la journée, et des sorties à faire en famille ou entre amis pendant les vacances scolaires et les week-ends prolongés. Notre réponse ? Le tour est joué !

Il y a des classiques bien sûr, comme toutes les activités proposées dans les monuments de la région, ou les randos à vélo ou à pied. Mais même de côté, il y a de quoi innover ! Nouvelles activités et itinéraires hors des sentiers battus sont en effet possibles, même chez les vieux briscards du tourisme local.

Pas trop d’essence, petit budget, mais plein d’idées :

retrouvez nos idées d’escapade dans le n°442 de tmv à télécharger ICI !

Tours à l’heure des Jeux olympiques ?

Les collectivités tout comme le Comité olympique et sportif d’Indre-et-Loire (CDOS) entendent bien faire monter l’agglo dans le grand train olympique.

On peut dire que le compte à rebours est vraiment déclenché pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Dans un peu moins de 500 jours, nous y serons ! « Et alors ? », nous direz-vous. Tours ce n’est pas Paris et, si des épreuves sont prévues en dehors de la capitale, notamment à Châteauroux pour le tir, Tours n’est pas directement concernée par l’événement.

Et pourtant, les collectivités tout comme le Comité olympique et sportif d’Indre-et-Loire (CDOS) entendent bien faire monter l’agglo dans le grand train olympique. Ils s’appuient pour cela sur le label « Terre de Jeux 2024 », qui permet à la ville d’espérer servir de camp de base à une délégation internationale.

En effet, avec sa situation géographique et la qualité de sa liaison avec la région parisienne, Tours ne manque pas d’arguments. À cela s’ajoute, naturellement, la qualité et la diversité des équipements sportifs de l’agglomération.

Preuve de cette attractivité, le choix de l’Irlande (peut-être la meilleure équipe de rugby au monde actuellement) d’installer à Tours son camp de base lors de la Coupe du monde de septembre 2023.

La Colombie intéressée ?

Pour les JO, c’est la Colombie qui semble intéressée par la proposition tourangelle. Des contacts sont actuellement en cours pour que les athlètes colombiens viennent vivre leur préparation à Tours avant leur installation dans le village olympique.

Rappelons que dix sites tourangeaux ont été retenus comme Centres de préparation aux Jeux. Il s’agit du stade de Grandmont (athlétisme), du stade de la Chambrerie (rugby à 7), du stade de la Vallée du Cher (football), du dojo Van Hauwe (judo), de la Halle Monconseil (basket), du Palais des sports (volley), des complexes de tennis de l’Île Aucard et de la Vallée du Cher (tennis), de l’espace Rabelais (tennis de table) et de la salle Gérard- Galland (haltérophilie).

Enfin, pour faire vivre pleinement l’événement JO à Tours, il faudra entraîner, aussi, les habitants. La mise en place d’une fan zone sécurisée est donc envisagée. Il ne reste plus qu’à trouver le lieu idéal.

M.P.

Création d’entreprise : ça bouge en Touraine !

En Touraine, rien qu’à la Chambre de Commerce et d’Industrie, on a enregistré près de 3 500 entreprises nouvelles en 2022. Les anciens étudiants de Pépite sont de la partie, mais ils ne sont pas seuls : reconversions en quête de sens et entrepreneuriat au féminin sont les grandes tendances observées depuis quelques années, loin des clichés du vieux patron assis dans son fauteuil en cuir pour diriger une entreprise à la papa.

« Le secteur de la création d’entreprise évolue beaucoup depuis quelques années », constate Vincent Gérard, vice-président de la CCI Touraine (en charge de la création-transmission d’entreprise) et vice-président d’Initiative Touraine.

« On observe un véritablement mouvement de fond de jeunes diplômés, souvent des bac+5, qui après un premier emploi qui ne les satisfait pas se tournent vers la création d’entreprise. Le plus souvent dans un domaine différent de leur spécialité de départ. » Viennent à l’esprit ces chercheurs devenus maraîchers, ces travailleurs sociaux transformés en épiciers, ou des ingénieurs rebranchés sur l’ébénisterie.

Pour le vice-président de la CCI Touraine, cette nouvelle génération d’entrepreneurs est en recherche non seulement d’indépendance, mais aussi de sens : « Ils créent des entreprises dans des secteurs qui les font vibrer, après avoir découvert que ce qui les passionnait pouvait devenir leur métier, quitte à baisser leurs revenus. »

Des femmes plus nombreuses

Autre tendance forte, la présence accrue de femmes dans le monde de l’entrepreneuriat : « Depuis deux ou trois ans, elles sont de plus en plus nombreuses, et c’est tant mieux ! » se félicite Gérard Vincent. La multiplication des récompenses, concours et autres associations de femmes entrepreneuses n’y est sans doute pas pour rien.

Le mois de mars 2023 voit d’ailleurs revenir pour une troisième édition le concours Kléopatres, « Césars de l’entrepreneuriat par les femmes » porté par l’association Touraine Women. En plus de ses rencontres régulières, l’association tourangelle créée en 2020 organise un Startup Weekend Women, et ce concours Kléopatres qui donne une visibilité accrue à l’entreprenariat au féminin. Après une édition 2022 récompensant dix lauréates, pour 116 candidates actives dans des domaines aussi variés que le bien-être, la gastronomie, le conseil, le patrimoine ou les transports, le concours Kléopatres recueille les inscriptions jusqu’au 15 avril, avant une remise des prix prévue pour juin 2023.

Femmes, étudiants, séniors, repreneurs d’entreprises ou créateurs d’entreprises, une chose est sûre : s’appuyer sur les associations, institutions et dispositifs d’aides existants semble indispensable pour partir sur de bonnes bases, et voir son projet prendre forme tel qu’on l’a rêvé !

M.M. / Photo : Adobe stock

La Compagnie La Clef fête ses 25 ans d’impro !

On peut être une compagnie d’impro théâtrale et choisir, pour son anniversaire, de ne rien laisser au hasard ! La compagnie La Clef fête ses 25 ans cette semaine et nous lui avons réservé quelques petits cadeaux…

Un petit Footix en mousse

Oui, Footix, la mascotte de France 98. Et pourquoi donc ? Eh bien, parce que c’est là que tout à commencé. Un groupe de comédiens est approché pour monter des ateliers à destination des enfants du département 93 au moment de la Coupe du monde 98 et c’est le début de l’aventure. Pour organiser tout ça, ils ont besoin d’une structure : ils fondent la Clef !

Une affiche de Paris-Tours 2001

Cette année-là, c’est notre Richard Virenque national qui s’était imposé avenue de Grammont. C’est aussi l’année où Valérie Lesage, une des comédiennes de la compagnie, décide de s’installer à Tours, une ville où elle travaille déjà de temps en temps. Elle amène la compagnie avec elle. Welcome !

Un slip en skaï rouge

Oui, du genre de ceux que portent les catcheurs. Parce qu’en 2007, la Clef invente le concept qui sera sa signature. Des spectacles d’impro construits sur le modèle des combats de catch. Deux joueurs de chaque côté, un arbitre qui essaye de maintenir le calme, des commentaires en direct, une bonne dose de mauvaise foi. Tout pour faire le show ! Ça marche et on en est à la 16e saison.

Un sac Eastpak®

Pour aller au collège ! D’abord parce que la Clef, c’est aussi une école d’impro ouverte à tous et aussi parce que la compagnie, depuis 2019, est référente du Trophée d’impro culture et diversité pour la région Centre-Val de Loire. Un trophée qui travaille sur l’égalité des chances. Et donc, la Clef organise des ateliers d’impro pour les élèves dans les collèges de la région.

Un paper-board

Pour les fois où les comédiens vont travailler dans des entreprises, une des spécificités maison. L’idée, c’est de rebondir sur ce que les personnes disent lors des réunions et de dédramatiser un peu tout ça. Du team building intelligent, quoi !

Un beau L en bois

Pourquoi un L ? Parce que, dans la Clef, le C, il veut dire Compagnie. Le E, c’est pour Evénementiel et le F pour Formation. Mais le L, ben… On sait pas ! Si vous avez des idées, n’hésitez pas.


Une belle soirée d’anniv’ !

Ça, en fait, c’est eux qui vont nous l’offrir. Le 24 mars, c’est Catch Impro avec un duo de comédiens locaux qui affrontera le duo d’humoristes multi talents Giroud et Stotz. Il y aura aussi plein de jolies surprises, dont un DJ set de Zoé Colotis après le spectacle, pour boire un verre et papoter tranquillement en musique. Préparez vos thèmes et venez souffler les bougies !

> Le 24 mars. À 20 h 30, à la salle Yves-Renault de Chambray-lès-Tours. De 10 à 13 € en prévente et 16 € sur place. Infos : compagnie.laclef@gmail.com Tél. 02 47 41 14 71

 

Saint-Patrick : Tours se met à l’heure irlandaise

Le 17 mars, tous les bars de Tours ou presque se mettront aux couleurs de la fête irlandaise. Authentique ou Irlande en toc ? On fait le point avec les principaux concernés. « Sláinte ! »

« C’est un peu comme un carnaval où on est forcément habillé en vert, déguisé en Leprechaun ou en Saint Patrick, il y a des trèfles partout, un défilé avec des chars, des musiciens, avec un gros concert en guise de bouquet final avant de rejoindre les pubs pour continuer la fête ! ». Non, ceci n’est pas une Saint-Patrick tourangelle, mais celle qu’a vécu Violaine Lemaire-Cardoen lors de ses études à Belfast, en Irlande du Nord, il y a quelques années déjà.

À Tours, ce 17 mars, on croisera aussi quelques personnes déguisées ou arborant des chapeaux verts aux couleurs d’une célèbre marque de bière. Mais la majorité des fêtards seront là pour s’amuser et boire. Les pubs (le Mc Cool’s, l’Oxford, The Pale…) seront bien sûr à la fête, mais pas seulement.

« Maintenant tout le monde fête la Saint-Patrick, même les boulangers ! regrette Warren, patron (irlandais) du Pale. Ça a perdu de son charme, pas seulement à Tours. À part en Irlande ou dans des villes comme Boston qui ont une grosse communauté irlandaise, c’est devenu super commercial. Les bars qui ne servent pas de Guinness en proposent juste ce jour-là, on distribue des cadeaux… mais les gens ne sont pas dupes, et ils viennent juste pour s’amuser. »

A tmv, on risque d’aller faire un tour au Pale… Et vous ?

Un peu comme pour la fête de la musique, les bars du centre-ville misent en effet sur cette Saint-Patrick qui tombe un vendredi pour augmenter le chiffre d’affaires en même temps que la fréquentation. Sylvain, au Piraat Café, le confirme : « Pas besoin de faire grand chose, les gens sont dans les rues et s’arrêtent acheter un verre à emporter. On va juste faire un prix d’appel sur notre bière classique, qu’on va colorer en vert pour l’occasion. »

Lors d’une bonne Saint-Patrick, le bar peut doubler son chiffre d’affaires, en écoulant jusqu’à 300 litres (600 pintes) de cette pression. Un peu plus loin, rue des Trois-Écritoires, le bar à cocktails MaskWood prépare aussi une carte spéciale pour attirer les curieux : « Quatre cocktails inédits, avec du whisky, car il n’y a pas que la bière en Irlande. Les spiritueux irlandais méritent d’être connus ! », explique Jordan, patron et pro des cocktails.

Même à Tours Nord, on se met au vert. À la Cervoiserie, Florent et son équipe prévoient de distribuer des cadeaux à leurs clients, et de servir une bière stout de la brasserie locale Le Cyclope, avec une étiquette spéciale St Patrick. Le tout dans une ambiance qui sort de l’ordinaire selon Florent, qui constate que « ce soir-là, on voit les gens aller d’une table à l’autre, faire des rencontres, c’est convivial ! ».

Cliché or not cliché ?

L’âme de la Saint-Patrick survivrait-elle à l’aspect commercial ? Marine et Eric, flûtiste et percussionniste du groupe Ghillie’s, ont été marqués par cette convivialité quotidienne des pubs d’Irlande : « Toutes générations confondues, les gens se mettent à chanter ou à danser, les musiciens qui ne se connaissent pas toujours se réunissent pour jouer des airs connus de tous. Mais ce n’est pas parce que c’est de la musique de pub que ce n’est pas de qualité, à l’arrache : c’est souvent rapide et technique ! ».

Le regard des Ghillie’s

Quant à la danse irlandaise, il serait bon de la mettre au pluriel. Violaine Lemaire-Cardoen enseigne en effet depuis dix ans LES danses irlandaises. Danses en solo (ancien style, sean nos, ou modernes avec le step dancing et ses déclinaisons), danses collectives plus ou moins codifiées, à deux, quatre ou huit personnes… Au-delà des spectacles XXL avec leurs danseurs alignés et cramponnés les uns aux autres, dont les jambes semblent tricoter des pulls à la vitesse d’un cheval au galop (Lords of the Dance, Celtic Legends et autres), les danses irlandaises sont plus riches et variées qu’on ne le croit.

En grattant un peu le vernis commercial de la Saint-Patrick, on découvre un folklore plus vivant que jamais, avec ses dizaines de mélodies et de danses transmises d’une génération à une autre… à découvrir en sortant des sentiers battus des rues pavées tourangelles, avec les cours de danse de Violaine ou les concerts à débusquer au fil de l’année, pour être à niveau lorsque les rugbymen du XV du Trèfle débarqueront dans nos contrées !

Maud Martinez / Photos : Freepik  (ouverture) + archives NR J.Pruvost


L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.

Droits des femmes : un mois d’actions en mars

Durant le mois de mars, de nombreuses animations seront organisées pour mettre en lumière et en valeur les droits des femmes. Petit tour d’horizon (non-exhaustif !).

Une journée spéciale

Chaque année, le 8 mars est la date de la Journée internationale des droits des femmes. En France, il s’agit de rassemblements, manifestations, événements et autres animations, tout en faisant un bilan sur la situation des femmes, fêter victoires et acquis, ou encore et surtout faire entendre leurs revendications. Il ne s’agit donc aucunement de « journée des femmes », mais bel et bien des droits de ces dernières.

Wake up Ladies

Le projet Wake up ladies se déroulera sur plusieurs jours à Tours. Ayant pour objectif la lutte contre les inégalités hommes femmes et la valorisation du travail des femmes, il mettra notamment en place une création chorégraphique au centre social Pluriel(le)s du 4 au 10 mars. Artistes, danseuses, musiciennes et comédiennes tourangelles y participeront.

Le 8 mars, il y aura également des conférences sur les discriminations, suivies d’une battle de danse féminine à l’hôtel de ville. Un défilé dansé est aussi prévu le 11 mars.

Bruissements d’elles

C’est l’un des rendez-vous incontournables… et ce, chaque année depuis plus de 20 ans ! Le festival Bruissements d’Elles se tiendra tout le mois de mars, à Tours et dans son agglo pour « mettre en lumière la femme artiste, pas assez présentée sur le devant des scènes », souligne l’organisation.

Au total, une quinzaine de lieux pour accueillir comédiennes, danseuses, autrices ou encore chanteuses. Au hasard ? Le concert de DORRR le 2 mars au Bateau ivre à Tours ; la pièce de théâtre « La Femme qui ne vieillissait pas », le 3 mars à l’Escale ; la rencontre avec la romancière Laura Poggioli le 13 mars à la bibliothèque George-Sand ; le bouleversant « 37 heures » le 11 mars à Oésia…

Expo d’inconnues… …

Mais d’inconnues illustres et de Touraine ! Elle sera visible du 3 mars au 1er avril à la Bibliothèque centrale de Tours. Et mettra en lumière « des femmes de Touraine qui se sont illustrées dans l’art, la politique, les sciences et le sport, mais que l’Histoire écrite au masculin, a occultées ». Toujours utile pour rappeler à toutes les générations le rôle majeur que les femmes ont pu avoir.

Mais pas que !

Le reste du programme est tout aussi chargé. Course à pied avec la championne Salomé Brun, stage de self-defense, ateliers ludiques, rencontres, création d’un jeu éducatif… Le mois de mars se conjuguera définitivement au féminin !

Texte : Aurélien Germain  (Photo Freepik – Stephanie2212)

> Programme : tours.fr, bruissementsdelles.fr, tours-metropole.fr…

 

Villes où il fait bon vivre : Tours se classe 23eme

Tours, ville où il fait bon vivre ? En tout cas, elle apparaît assez haut dans le classement réalisé par l’association Villes et villages où il fait bon vivre, pour son palmarès annuel.

L’association Villes et villages où il fait bon vivre vient de dévoiler son palmarès annuel. Le classement prend en compte la qualité de vie, la sécurité, le commerce, l’éducation ou encore l’attractivité immobilière et la protection de l’environnement.

En parcourant quelque peu la liste, on s’aperçoit que plusieurs communes d’Indre-et-Loire figurent dans ce top 500.

On peut déjà noter que Tours est classée 23e (et onzième parmi les communes de plus de 100 000 habitants en France). Mais la ville perd cinq places comparé au précédent classement daté de 2022 ! Pour le reste : Joué-lès-Tours est 127e, Saint-Cyr-sur-Loire 218e, Saint-Pierre-des-Corps 229e et Chambray-lès-Tours pointe à la 429e place.

Pour ce qui est des villages, pas grand-chose en Touraine en revanche, si ce n’est Saint-Genouph qui se distingue et apparaît à la 212e place.

Texte et photo : A.G.

Vers un RER métropolitain en Touraine ?

Les élus ont signé un déclaration d’intention pour lancer un RER métropolitain. Tous et toutes aimeraient faire partie des dix lauréats nationaux du projet d’Emmanuel Macron.

Le contexte

Retour en arrière… ! Fin novembre 2022, Emmanuel Macron surprend son monde en annonçant vouloir développer un transport ferroviaire du quotidien, l’équivalent du RER dans dix métropoles françaises. « Le RER, ce n’est pas que sur Paris », plaide-t-il, donnant des idées à bien des élus… y compris chez nous !

Ni une, ni deux, le maire de Tours Emmanuel Denis dégaine alors un tweet dès le lendemain, dans lequel il écrit : « 100 fois OUI aux RER métropolitains pour décarboner nos mobilités. Mais pourquoi les réserver aux 10 plus grandes villes ? L’aire urbaine de #Tours est à la fois candidate et volontaire. »

Les faits

L’idée est donc restée en tête, puisque le 27 janvier, maires, présidents d’intercommunalité, accompagnés du président de la Région François Bonneau, se réunissent et signent une « déclaration d’intention » pour « mettre sur les rails » le RER Touraine.

Un document qui montre également que Tours aurait dans sa poche un argument fort. Celui d’une étoile ferroviaire. Soit un réseau à huit branches qui relierait par exemple Tours à Amboise, Chinon, Chenonceaux, Langeais, Château-Renault, Loches etc., tout en étant adapté aux mobilités et irriguant ainsi le bassin d’emploi.

Des élus… d’accord !

Incroyable, mais vrai : le projet met au moins tous les élus d’accord ! Peu importe leur bord politique, tous et toutes sont en faveur de ce réseau express métropolitain tourangeau. Pour Emmanuel Denis, cette étoile ferroviaire permettrait « de disposer d’une alternative robuste au tout voiture » et servirait à « sortir des énergies fossiles ».

Frédéric Augis, maire de Joué-lès-Tours et président de Tours Métropole Val de Loire, est tout aussi partant, tweetant aussi que la mobilité était « un marqueur de notre territoire ».

Sur le même réseau social, la députée Sabine Thillaye a écrit que tous étaient « unis à Tours Métropole » pour « donner l’impulsion avec une ambition commune : s’engager pour les mobilités durables et irriguer tous nos territoires ».

Et maintenant ?

Eh bien, c’est là tout le mystère. Aucun calendrier précis n’a évidemment été dévoilé. Quant à la question du coût, celle-ci est prématurée pour Frédéric Augis. Reste donc désormais à se pencher sur les autres sujets et projets de la Métropole. Celui de la seconde ligne de tram, par exemple.

Aurélien Germain
Photo : NR + document ville de Tours

Un tour du monde des danses tout en restant à Tours

Japon, Tahiti, Inde, Egypte, Cuba… Le tour du monde à Tours, c’est possible… en dansant ! Plongez avec nous dans l’univers des danses du monde qui réunit des centaines de Tourangeaux !

Au Papaye et Chocolat, à Tours Nord, c’est plutôt latino. Du côté de la place Rabelais, direction les Etats- Unis, avec le studio de Swing & Shout, sur des rythmes lindy-hop et swing. Les gymnases de la rue des Minimes ou l’espace Gentiana changent de tempo au fil de la semaine. Salsa, rock, danses orientales…

Aux quatre coins de la ville, et même de la métropole, des centaines de Tourangeaux apprennent chaque semaine de nouveaux pas et s’immergent dans un univers dont ils ne connaissaient que quelques images, parfois clichés. « Les gens pensent souvent qu’on ne fait que remuer le bassin, ou que c’est forcément une danse de séduction, mais c’est bien plus technique que ça », explique Sophie, professeure de danses orientales pour l’association BellyBolly in Tours.

« Les élèves sont souvent surprises de travailler toutes les parties du corps, et parfois même de découvrir des muscles qu’on n’utilise pas au quotidien avec une danse élégante, où on ne montre pas forcément son ventre », commente en souriant la formatrice.

Derrière les étiquettes forcément réductrices qu’on trouve sur des plannings de cours, se cache une réalité insoupçonnée pour les danseurs et danseuses. « Danses orientales »: de quel pays ? Celle qu’enseigne Sophie est la danse égyptienne classique, le raqs sharqi né dans l’Egypte des années 1930, et communément appelée « danse orientale ». Et le Bollywood enseigné par sa collègue Sarah ? « Il y a tellement de styles différents qu’on ne correspond pas toujours aux premières attentes des élèves qui viennent par curiosité, car ils ont vu nos spectacles ou des films », indique la danseuse qui s’est formée en France auprès de maîtres indiens, et dans le Pendjab, au nord de l’Inde.

Comme quoi, danser, c’est un peu plus que bouger ses pieds en rythme : c’est voyager !

Des danses qui bougent

« Tous les mélanges sont possibles ! » Shag, danseur bien connu des amateurs de hip-hop tourangeau, porte un regard positif sur l’évolution des danses hip-hop depuis ses débuts, dans les années 1990. « C’était au début une culture très underground, qui a connu un petit creux de la vague à la fin des années 1980-début des années 1990. Mais aujourd’hui, beaucoup de structures, d’événements et de gens les pratiquent ou les programment. On souffre moins d’une étiquette négative, et l’arrivée du breakdance aux J.O de 2024 va encore y contribuer », explique le danseur de la compagnie Phoen.X.

Il fait danser aussi bien les ados que les résidents en Ehpad, et n’hésite pas à mélanger le hip-hop à la danse contemporaine ou au lindy du groupe Gumbo Jam dont il fait partie : « La danse hip-hop s’est ouverte sur le monde, mais garde son identité propre, elle a des bases solides et des gens qui les transmettent. »

Côté mélange, on pense forcément à Abderzak Houmi et sa compagnie X-Press, qui ont mixé depuis bien longtemps le hip-hop et les danses urbaines à la danse contemporaine, parcourant les salles de spectacles et centres chorégraphiques de France et de Navarre. Au même titre qu’une langue évolue, une danse bouge aussi… bien souvent en écho à la société dans laquelle on la pratique !

Tenez, par exemple : dans les cours de lindy-hop ou swing de l’association Swing and Shout, pas de rôle d’homme ou de femme ! On parle de « follower » ou « leader », laissant chacun adopter les pas qui lui vont le mieux. Pratique aussi lorsqu’un cours compte plus de femmes que d’hommes…

Au tango, même credo : « c’est de l’impro, on s’adapte l’un à l’autre. Le tango c’est un dialogue des corps, des personnes, en fonction des capacités physiques. Et dans un dialogue, chacun à son mot à dire. Sinon, ça s’appelle un interrogatoire avec l’homme qui interroge la femme, et ça n’a plus d’intérêt ! », explique Gaël Foussadier, danseur passionné et président de l’association Tours Tango.

Depuis deux ans, dans les cours hebdomadaires de l’association ou les stages d’initiation comme celui du 21 janvier prochain, on apprend donc le rôle de “guideur” ou pas, au choix. « Le rôle de guideur peut être décourageant, car c’est plus dur. Mais nous avons par exemple trois femmes qui cette année ont décidé de s’y atteler. Quant aux meilleurs danseurs, ils pratiquent les deux rôles. »

Militantes, les danses ? Peut-être, mais surtout pragmatiques, et à l’écoute de leurs pratiquants. Tout comme le danseur et la danseuse sont à l’écoute du partenaire pour danser à deux en harmonie, les pros et les associations sont à l’écoute du monde d’aujourd’hui !

Texte : Maud Martinez / Photos : Freepik

Grande collecte de colis de Noël pour les personnes sans-abri

L’opération reprend cette année ! Main dans la Main 37 organise une grande collecte pour distribuer ensuite des sacs-cadeaux aux personnes précaires et démunis dans la rue.

Les faits

« On remet ça cette année et c’est grâce à vous ! » Un petit emoji, les yeux en cœur, est accolé à cette phrase, postée sur la page Facebook de Main dans la main 37. Et dans la foulée, une tonne de réponses, de partages et de « likes ». L’opération de colis de Noël pour les plus démunis reprend donc, avec toujours ce mot d’ordre : « On ne peut pas aider tout le monde, mais tout le monde peut aider quelqu’un. »

Pour rappel, le principe est tout simple : il s’agit d’une grande collecte pour aider les personnes précaires qui sont à la rue. Les colis de Noël récoltés sont ensuite distribués directement aux sans-abri, à la période des fêtes. Le succès est tel que Fanny et Marine, à l’origine de la démarche, avaient notamment récolté plus de 4 000 boîtes-cadeaux !

L’an dernier, il y avait de quoi distribuer ! (Photo Facebook Main dans la main 37)

Comment on fait ?

Pour cette quatrième édition, on ne change pas une équipe qui gagne. Les boîtes sont toujours acceptées, mais il est recommandé de prendre un petit sac (c’est moins encombrant et plus utile*), et on y glisse « un truc chaud, un truc bon, un produit cosmétique, un divertissement, un mot doux » et si besoin, un petit plus pour un chien qui reste souvent un bon compagnon pour les personnes sans-abri.

Il faut surtout penser à bien noter si le sac-cadeau est destiné à un homme, une femme, ou un(e) enfant.

Des points de collecte

Main dans la main 37 a cette année agrandi sa liste de points de collecte. On retrouve notamment My French agent, à Tours (boulevard Béranger), O Bistrot Quai à Esvres, l’épicerie Tour’n’Vrac à Descartes, ou encore la société STI à Larçay, le mairie de Montbazon, le centre social de la Vallée Violette à Joué-lès-Tours et bien d’autres. La liste complète est à retrouver sur la page Facebook du collectif.

La collecte a lieu jusqu’au 16 décembre. Tout sera ensuite redistribué aux personnes précaires. Pour qu’elles puissent, au moins l’espace d’un instant, bénéficier d’un peu de douceur et d’humanité à Noël.

Texte : Aurélien Germain / Photo ouverture : archives NR – Julien Pruvost

Main dans la main 37 sur Facebook

(*) Sac avec réduction de 10 % à Decathlon Chambray, partenaire de l’opération

Vacances d’automne : nos idées d’escapades pour tous les goûts

Le prix de l’essence (si vous en trouvez !) n’aide pas à envisager un déplacement en bord de mer. Profitons-en donc pour rester en Touraine ou aux alentours, avec une petite escapade à la journée. Et il y a de quoi faire !

D’après l’Agence Départementale du Tourisme, l’Indre-et-Loire compte pas moins de 2 000 km de voies cyclables (Loire à Vélo, mais pas seulement), et 6 800 km d’itinéraires pour la randonnée pédestre. Si l’envie de flâner ou de pédaler vous prend, vous avez donc de quoi vous occuper ! Idem pour les amateurs d’Histoire et de culture : pas de quoi s’ennuyer avec 34 châteaux, une centaine de caves touristiques, et des villages et villes aux labels variés. Beaulieu-lès-Loches, Luynes et Rochecorbon sont « Petites Cités de Caractère ».

Crissay-sur-Manse, Montrésor et Candes-Saint-Martin sont classés « Plus beaux villages de France », tandis que Chinon, Loches et Tours sont « Villes d’Art et d’Histoire ». Excusez du peu. Mais il y a fort à parier que vous connaissiez déjà tous ces coins et recoins (et si ce n’est pas le cas, c’est l’occasion d’aller les visiter !).

L’équipe tmv s’est donc décarcassée pour vous concocter des escapades sur mesure qui sortent de l’ordinaire, pour du cocooning, des expériences en famille, des alliances nature et gourmandises, ou des visites insolites… Laissez-vous guider !

A retrouver dans notre numéro 428, téléchargeable en cliquant ici !

 

Numéro spécial : nos bons plans pour un été à la cool en Touraine

Dernier numéro avant les vacances ! Notre numéro 421 est un numéro spécial, avec un tas de bonnes idées de sorties, à faire solo ou en famille, en Indre-et-Loire.

Voici donc venu le temps de notre petite pause estivale ! Cette saison s’achève comme elle a commencé : en fanfare et en beauté grâce à vous, lectrices et lecteurs, fidèles ou de passage, mais qui continuez de nous faire confiance, tout comme nos annonceurs et quiconque collabore de près ou de loin avec tmv.

Après deux années délicates, c’est donc le moment de connaître (mais si, mais si !) un été « normal ». Retrouvez donc, dans notre numéro spécial du 6 juillet, qui vous accompagnera pendant toutes ces vacances tous nos bons plans et des idées de sorties sympathiques à faire en famille, solo ou entre ami(e)s, tout en restant dans notre magnifique Touraine.

Passez d’excellentes vacances et revenez en pleine forme !

Découvrez tous nos bons plans pour un été à la cool en Touraine, en cliquant JUSTE ICI ! 

 

Actu37 : pas de feu d’artifice au 14-Juillet, baignade interdite à Joué et travaux au giratoire de Saint-Sauveur

L’actu du 37 en 3 minutes chrono : entre le feu d’artifice annulé pour protéger des oiseaux nichés et les travaux du nouveau giratoire à Saint-Sauveur, en passant par les urgences à Amboise et les cyanobactéries aux Bretonnières.

Pas de feu d’artifice pour le 14 Juillet à Tours

Il n’y aura pas de feu d’artifice tiré au-dessus de la Loire pour le 14 Juillet. S’il avait déjà été annulé en 2020 et 2021 pour cause de Covid et restrictions sanitaires, c’est cette fois pour tout autre chose… En effet, la municipalité souhaite préserver la protection des oiseaux : car c’est à cet endroit, sur des bancs de sable, que nichent des sternes naines et pierregarin. Et cet oiseau diurne ne goûte guère aux pétarades du 14-Juillet. Effrayées, elles fuient et ne retrouvent plus leurs petits ensuite.

Ce jour-là, il y aura toutefois un banquet populaire au nord de Tours et un spectacle de feu dans le centre.

JOUÉ-LÈS-TOURS : Baignade interdite

Il s’agit là d’une « mesure préventive pour écarter tout risque », ainsi que le dit la municipalité : à Joué-lès-Tours, le lac des Bretonnières restera fermé à la baignade tout l’été. Et ce, pour la troisième année consécutive. En cause ? Les cyanobactéries, comme très souvent dans certains points d’eaux en Indre-et-Loire. Si, pour l’instant, le taux de ces microorganismes « reste inférieur à la norme, celui-ci ne cesse de progresser », précise la Ville dans un communiqué.

Les cyanobactéries sont nocives pour l’homme, mais aussi pour les animaux ; elles peuvent provoquer troubles digestifs voire nerveux.

Giratoire de SAINT-SAUVEUR : Bientôt les travaux

Les travaux d’aménagement du giratoire de Saint-Sauveur (où s’était produit un accident mortel, le 7 novembre 2021) devraient commencer prochainement. Ils doivent sécuriser les axes piétons et cyclables. La Métropole espère que cela commencera dès la mi-juillet, période estivale durant laquelle le trafic est moindre.

Les travaux devraient durer 2 mois. Il y aura notamment les rétrécissements de voies, en remplaçant les balises par des terre-pleins surélevés et végétalisés, ainsi que neuf plateaux assurant la continuité de circulation des vélos et des piétons. Est aussi prévu un éclairage à leds. Coût total de l’opération : 560 000 €.

AMBOISE : Urgence aux urgences

C’est malheureusement devenu une information « habituelle »… Cet été, et comme d’autres villes en France, les urgences « hors Smur » fermeront une à deux nuits par semaine, à l’hôpital d’Amboise. Tout a été fait pour maintenir les urgences vitales tout au long de l’été et « seule » la ligne urgence donc sera close une quinze de nuits entre juillet et août.

Une casse limitée, grâce à « l’investissement des médecins et soignant(e)s », a précisé Alain Deilgat, chef de service, qui appelle aussi au bon sens des gens, dans les colonnes de la Nouvelle République. À Amboise, trois postes de médecins sont manquants.

Eté 2022 : Notre petit guide des festivals en Touraine

Gros dossier cette semaine, dans notre numéro 420 de tmv : on vous a préparé un bon petit programme des festivals à faire, en Indre-et-Loire, histoire d’apprécier votre été comme il se doit.

Enfin ! Après deux étés quand même assez perturbés, c’est le grand
retour de la vraie saison des festivals. Et l’Indre-et-Loire ne manque pas
de ressources en la matière. Pour tous les goûts et dans toutes sortes
d’endroits, des grandes affiches à la programmation la plus pointue, tout le
monde peut y trouver son bonheur.

Il est temps de retourner flâner au vent de nos festivals et, pour vous y aider, on vous a concocté un petit guide (non-exhaustif) des temps forts de notre été tourangeau.

Découvrez le programme dans notre numéro 420 de tmv, à télécharger JUSTE ICI !

 

Garance Duplan, étudiante et championne de rugby

#VisMaVille Garance Duplan joue depuis dix ans à l’US Joué Rugby. Avec son tempérament de battante, la jeune femme participe à l’accession de son club au haut niveau.

Elles ne sont pas professionnelles mais les féminines de l’US Joué Rugby évoluent déjà à un très bon niveau. Une saison en Fédérale 1 qui vient de se conclure par une accession en Elite 2, le deuxième échelon national, après leur victoire en championnat de France ce week-end.

C’est toute la fierté de Garance Duplan, elle qui a déjà été championne de France de sa catégorie en rugby à 7. Celle qui joue en 2e ligne, numéro 5, attrape les ballons en touche, les gratte, bataille aussi rude en mêlée et dans les plaquages.

Si elle s’est tournée vers ce sport à 16 ans, intégrant l’US Joué déjà, c’est parce qu’elle avait envie « d’un sport de combat et d’équipe ». Dans le club jocondien, elle a trouvé son équilibre sportif et ses meilleures amies. Garance Duplan se souvient « qu’à l’époque, on s’appelait les Panthères de Touraine. On a démarré à 7, aujourd’hui on constitue une vraie équipe. Ce n’était pas facile, car le rugby féminin n’avait pas la même place qu’aujourd’hui. Depuis quelques années, ça s’est bien développé au club, nous avons chaque année de nouvelles joueuses. »

À l’instar du rugby féminin en France qui commence à attirer l’œil des médias, avec en ligne de mire la coupe du monde cet automne en Nouvelle-Zélande. Mais pour la jeune femme, les préjugés demeurent. « Bien souvent, le rugby ce n’est pas encore pour les filles ! ». Chez les Duplan, originaires de l’Ile Bouchard, ce n’était pas le cas : les deux filles jouaient au rugby tandis que le frère de Garance pratiquait la danse.

Si le rugby occupe une grande place dans sa vie, Garance, 26 ans, est d’abord étudiante en master de commerce, en alternance dans une enseigne sportive. Elle enchaîne donc ses journées de travail avec l’entraînement le soir, deux à trois fois par semaine, ainsi que la salle de sport deux fois par semaine. « Cela demande beaucoup d’efforts. »

Mais elle se sent récompensée par le niveau atteint cette année par l’équipe. « Sur la fin de saison, on commence enfin à se trouver sur le terrain, c’est un travail de longue haleine pour parvenir à comprendre et anticiper les comportements individuels des autres joueuses sur le terrain. »

À la rentrée, Garance Duplan aura terminé ses études. Elle continuera le rugby de haut niveau, pas de doute là-dessus. Quant à son avenir professionnel ? « Il reste à tracer, je suis ouverte aux opportunités », avoue celle qui possède une seconde passion : la décoration et la friperie de seconde main. « Je passe tout mon temps libre et mon salaire d’étudiante dans les ressourceries », sourit-elle. Une fille bien dans sa vie et dans ses crampons tout usés qui devront encore tenir pour la finale tant attendue.

Texte et photos : Aurélie Dunouau

Circuits courts, la conso façon produits locaux : nos bons plans

Envie de consommer local, mais sans savoir comment ? Vous pouvez aller au marché, faire la tournée des fermes ou fréquenter votre épicerie locale préférée… Et aussi suivre nos bons plans !

MAGASINS DE PRODUCTEURS

AVENTURES COLLECTIVES POUR FAIRE VIVRE NOS CAMPAGNES

La Ferme du Mûrier a ouvert à Saint-Cyr-sur-Loire en novembre 2021. C’est le magasin de producteurs le plus récent sur la métropole, où La Charrette à Chambray-lès-Tours et Tours de Fermes à Joué-lès-Tours fonctionnaient déjà sur le même principe. Lequel ? Des producteurs locaux s’associent pour créer leur propre magasin ! À Saint-Cyr, ils sont 14 associés (dont 11 qui assurent des permanences au magasin).

Pour Odile Canon, éleveuse de moutons à la Ferme de Touchelion, « l’aventure collective est passionnante, même si cela prend du temps. Et cela nous permet de vendre nos produits en direct, sans obliger les clients à se déplacer de ferme en ferme ». Les avantages sont finalement nombreux pour les clients comme pour les fermiers tourangeaux : « En faisant disparaître un intermédiaire entre nous et le consommateur, la rémunération est plus juste, et nous sommes plus sereins car on a un débouché assuré, à prix contrôlé. Cela peut permettre de développer nos activités et d’embaucher des salariés sur nos fermes. »

Au magasin aussi, des emplois ont été créés, avec une directrice, deux employés polyvalents, un traiteur, un boucher et une gestionnaire. Dans les rayons, 70 % des produits proviennent des fermes associées. Le reste est choisi en local (sauf pour des produits qui ne poussent pas chez nous, bien sûr), avec rencontre des producteurs et visite des fermes, afin de proposer de la qualité aux clients. Une clientèle qui se développe petit à petit, et que les producteurs souhaitent convaincre autour d’arguments simples : « Acheter ici, c’est soutenir le territoire, des familles entières qui font vivre nos campagnes. »

PANIER DE TOURAINE

DU LOCAL SUR LE WEB !

Depuis 2015, Christophe Marquis ouvre les portes de son garage du quartier des Prébendes deux fois par semaine. Aucune voiture n’en sort. À la place, des fruits et légumes, du fromage, des viandes ou des glaces rejoignent les paniers des clients qui ont pris le temps de commande en ligne leurs courses, avant de venir les chercher les jeudis et vendredis, ou de se faire livrer à domicile.

« En bons Parisiens, quand nous venions en Touraine avec ma conjointe, nous faisions le tour des fermes pour ramener de bonnes choses. Quand nous avons emménagé ici, les systèmes des AMAP ou Ruche qui dit Oui ne nous convenaient pas. Convaincu qu’il fallait aller vers le web, j’ai donc rencontré des producteurs, pour sonder les possibilités, et eux aussi avaient envie d’être présents sur internet, sans avoir le temps ou les moyens de le faire. C’est comme ça que Panier de Touraine est né : une plateforme de vente en ligne, alimentée par des producteurs locaux, et je m’occupe des ventes, des livraisons, du marketing, de la logistique ».

Cinq producteurs en 2015, une quarantaine aujourd’hui, et une centaine de clients chaque semaine : Panier de Touraine a ses habitués, retraités soucieux de leur santé, jeunes adeptes du circuit court ou familles du quartier. Les rejoindrez-vous ? Commande jusqu’au mardi soir chaque semaine sur www.panierdetouraine.fr

Et au supermarché ?

Prononcez le mot « circuit court », et dans certains esprits surgissent des images de bobos et autres hippies armés de paniers en osier qui font le tour des fermes ou des magasins spécialisés pour se nourrir en produits locaux. Mais faut-il forcément sortir des circuits classiques de la grande distribution pour consommer local ? « On travaille avec des producteurs locaux depuis très longtemps ! ».

Lionel Perrone, directeur du Auchan Tours Nord, n’hésite pas une seconde : « Nous avons une soixantaine de produits locaux en rayon aujourd’hui, des salades de Saint-Genouph, des charcuteries Hardouin, des bières locales… Il y a de tout ! ».

Chez Système U, le local a aussi toute sa place : « On fait ça depuis toujours, c’est dans l’ADN de la coopérative Système U », explique Stéphane Guillou, patron du Super U Chinon. Ce sont bien sûr les vins locaux qui tiennent là-bas la première place côté produits locaux. Mais ce n’est pas tout : « Crèmerie, charcuterie, fruits et légumes, miel, biscuits, farines… On a une vingtaine de fournisseurs autour de chez nous, chez qui nous achetons en direct. Mais les approvisionnements via la coopérative permettent aussi de miser sur du local : notre entrepôt de Savignyen- Véron (qui fournit les magasins U dans les départements 36, 37, 18, 41, 45 et 49) s’approvisionne dans la région. »

Pour les deux dirigeants, les réalités sont les mêmes, avec une vraie liberté dans le choix des produits qu’ils peuvent commercialiser, même si les produits locaux représentent une petite part du chiffre d’affaires et du nombre de produits en rayon. Tantôt des producteurs viennent à eux, désireux de commercialiser leurs produits en grande ou moyenne surface. Tantôt ce sont les enseignes qui partent à la recherche de nouveautés, pour répondre aux attentes de la clientèle.

Côté prix, Lionel Perrone explique ne pas négocier de la même manière qu’avec les grossistes, tout en essayant de conjuguer prix juste pour le producteur, et attractif pour le consommateur. Vient-on cependant en supermarché pour consommer local ? « Une partie notre clientèle est sensible au manger local, mais il existe aussi d’autres circuits pour cela. Et peut-être que nous ne faisons pas assez savoir que l’on peut trouver du local en supermarché ? » s’interroge S. Guillou. Les lecteurs TMV le sauront désormais !

Textes : Maud Martinez / Photos : M.M + Adobe Stock

Grippe : une découverte-clé grâce à des chercheurs tourangeaux

Des chercheurs de l’Inserm, de l’Université de Tours et du CHRU ont mis en évidence l’utilité d’une molécule qui s’annonce prometteuse pour lutter contre la grippe. Et bientôt un futur traitement innovant ?

Les faits

« Succinate » Ce petit nom, c’est celui d’un métabolite – une molécule – qui pourrait bien changer la donne en ce qui concerne la lutte contre la grippe. Et une découverte vient d’avoir lieu à Tours, plus précisément par des chercheurs de l’Inserm, de l’Université et du CHRU : c’est au Centre d’étude des pathologies respiratoires de Tours que des scientifiques ont montré que ledit succinate, habituellement présent dans notre organisme, avait une action antivirale et anti-inflammatoire face à la grippe.

Les résultats des travaux de Mustapha Si-Tahar, directeur de recherche à l’Inserm, et ses collègues ont été publiés dans le EMBO Journal, éminent bimensuel spécialisé dans la biologie moléculaire.

Les travaux

Pour résumer la chose simplement, les scientifiques ont découvert que chez des souris grippées, un métabolite (le succinate, donc) s’accumule dans les poumons. Il en va de même chez les patients humains atteints de pneumonie grippale.

En exposant des cellules de l’épithélium pulmonaire au succinate, cette molécule a une action antivirale. Et elle bloque la multiplication du virus grippal.

Autre découverte : quand on expose des souris au virus de la grippe, la réception de succinate par voie nasale assure une meilleure protection contre l’infection. Conclusion de Mustapha Si-Tahar, interrogé notamment par La Nouvelle République et Science & vie : « Le succinate a sauvé nos souris de la grippe ; il a donc le potentiel pour sauver les patients ! »

Le contexte

La grippe, effacée par son collègue Covid- 19, continue de toucher, en moyenne et chaque année, entre 2 et 6 millions de Français(es). Chez les plus fragiles, elle peut être mortelle. On estime à 12 000 le nombre de morts par an en France.

Et maintenant ?

Ces résultats prometteurs et cette découverte fondamentale sont une perspective intéressante : elles compléteraient déjà les traitements actuels. Il faut désormais mener d’autres travaux sur le potentiel thérapeutique du succinate. L’Agence nationale de la recherche vient ainsi d’allouer 600 000 € à l’équipe de chercheurs, accompagnés de partenaires, qui y travailleront ces quatre prochaines années.

Texte : Aurélien Germain / Photo : NR J.Pruvost

Drone : ce qu’on fait… et ce qu’on ne fait pas !

Les drones privés sont de plus en plus nombreux en Touraine. Mais pour prendre de la hauteur et admirer Tours depuis les cieux, les règles du jeu sont strictes.

Pour un pilote de drone débutant, l’idéal est un drone à 4 hélices (quadricoptère). Léger, petit, solide, et maniable, pour un budget d’une centaine d’euros pour les premiers prix. Évidemment, si votre objectif est de faire des vidéos ou des photos, autant préférer les modèles déjà équipés plutôt que de scotcher votre vieux smartphone à l’appareil !

Formation : obligatoire ou pas ?

La formation au pilotage de drone est obligatoire si l’appareil pèse plus de 800 g. Et si c’est le cas, il faut aussi enregistrer l’appareil sur le site alphatango. aviation-civile.gouv.fr.

Nuit/Jour

La règle est simple : pas de vol de nuit ! Tout simplement pour éviter de gêner les hélicoptères de secours qui pourraient ne pas voir votre drone.

Distances à respecter

On pense d’office au fait de ne pas voler trop près des bâtiments. Le survol des personnes est par ailleurs interdit. Mais il y a aussi une altitude maximale autorisée ! 150 mètres au plus, et encore… Si vous êtes proche d’un terrain d’aviation militaire, ou d’un aérodrome ou aéroport, il faudra voler encore plus bas.

Tours or not Tours ?

Avec l’aéroport, la base militaire, et les hélicoptères de l’hôpital Trousseau, l’espace aérien de Tours est très strictement réglementé, y compris pour les drones. Pour savoir où voler, une seule solution : se géolocaliser sur www.geoportail.gouv.fr. Les zones en rouges sont interdites, et Tours centre en fait partie. Tout vol suppose donc une demande d’autorisation

Et si on faisait un petit tour(s) du monde culinaire ?

Nous vous proposons un tour des cuisines du monde sur la place tourangelle, très subjectif, non exhaustif, mais gourmand !

Rien qu’à Tours, il y aurait au moins 80 restaurants et boutiques proposant des produits étrangers, selon le recensement de la CCI Touraine. Alors, par où commencer ?

L’Europe, tiens. Et à tout seigneur tout honneur : l’Espagne, puisqu’on sort tout juste de la Foire et que les sangrias nous inspirent encore. Et si on allait prolonger du côté d’El Pintxo, rue Colbert, bar à tapas tenu par un Tourangeau qui importe ses produits d’Espagne ! Ou bien à la boutique Iberic’Halles ou encore Capricho Diaro, rue Nationale, qui en plus de ses jambons bellota propose de très bons pasteis de natas.

Le Portugal justement, présent à Tours avec sa communauté, n’aurait plus qu’un digne représentant parmi ses tables, La Bonne Assiette, rue Courteline, toujours garnie des travailleurs du coin les midis et franchement bien sympathique (ah, le poulet grillé et la morue !).

Traversons la Méditerranée, direction l’Italie. L’offre est dantesque à Tours mais retenons Gusto, à Plumereau, avec son chef venu des Pouilles et à deux pas de la gare, Mi faim Mi raisin, avec Cesare, son chef mi anglais mi italien originaire de Toscane. Au menu de cette trattoria, une cuisine authentique avec la pasta faite maison. Les pizzas de Chez Pia sont également réputées, avec la pâte sortie du four et mozzarella di buffala, presque comme à Naples.

D’ailleurs pour les bons produits italiens, une adresse incontournable : l’épicerie-traiteur Cas’Al Dente, aux Halles. Valérie, sa propriétaire, se rend régulièrement en Italie faire le tour des producteurs et retrouver ses racines. Pays voisin par-delà l’Adriatique : la Grèce. Dionysos vient de reprendre le flambeau du Mille-Pattes, dans le vieux Tours, et ses épopées culinaires sont déjà célèbres dans les enceintes de la ville.

Reprenons notre croisière culinaire vers le Liban. Une des gastronomies les mieux représentées dans notre ville, avec la rue Colbert, qui pourrait être un jour rebaptisée rue de Beyrouth. Un restaurant portant ce nom y trouve place ainsi que Le Sidon, La Bekaa, Au Liban, et non loin le Zein. Des restaurants dans la pure tradition libanaise, pris d’assaut par les connaisseurs.

Direction l’Asie !

La frontière passée (mais toujours dans la même rue Colbert) posons nos valises en Syrie, où le restaurant Alep est tenu par un couple adorable et propose une cuisine sans chichis mais savoureuse. Toujours en Asie, vaste continent culinaire, la Russie, avec son bout européen, a son épicerie typique place de la liberté, nommée Masha. Les nans et currys indiens se dégustent dans la rue Colbert (décidément multiculturelle en termes de spécialités culinaires), avec le Surya et Le palais du Raja.

En street food courue, l’Asie compte le chinois Mei Wei, dans le vieux Tours, dont on ressort avec l’odeur des mets sur soi. Des pépites culinaires qu’on trouve nulle part ailleurs se nichent avenue de Grammont chez Star d’Asie , et une nouvelle adresse plus confidentielle et spécialisée dans le Japon, Kulila, dans le quartier Paul Bert.

Au pays du Soleil levant, la cuisine raffinée du Nobuki est un incontournable ainsi que les sushis et le tiramisu au thé matcha du Zen, à côté de la gare. On aimerait bien continuer le voyage en Asie car il reste nombre de cuisines nationales à découvrir dans la ville, mais il est temps de reprendre la mer. Côté Océanie, à vrai dire, on a pas trouvé grand chose. Peut-on classer la chaîne des Poke-Bowl qui fleurissent aux quatre coins de Tours dans cette catégorie ? Cette cuisine inspirée d’Hawaï avec ses bols fraicheurs « healthy » mêlant un peu de tout a ses adeptes.

 

En Amérique latine, deux adresses à visiter : Papaye et chocolat à Tours-Nord pour le Pérou et Saveurs du Brésil qui vient de s’installer dans le quartier Velpeau. On avoue ne pas bien connaître ce continent mais on compte sur vous pour y traîner vos papilles.

En revanche, toujours côté exotique et plus spécialement en Afrique, une toute nouvelle épicerie vaut le détour : Konu, l’épicerie du soleil, rue Constantine qui propose des produits africains et antillais, parfois méconnus. Les saveurs des îles sont représentées depuis longtemps par le restaurant Bœuf à Boss situé rue Edouard-Vaillant dont le chef cuisine sur le bout des doigts les standards malgaches et réunionnais.

L’Afrique est d’ailleurs peut-être en train de devenir le top en matière de découverte culinaire à Tours. L’Akan et sa cuisine de Côte d’Ivoire, le Makeda et Karamara pour l’Ethiopie ont pris leurs galons gastronomiques auprès des curieux tourangeaux.

Et si on terminait cette balade autour du monde tout simplement par un dessert ? Avec de bonnes pâtisseries orientales, à déguster à la Maison Rabel de Tours Nord, en face de la médiathèque, ou bien à picorer dans le quartier du Sanitas, sur le marché Saint-Paul.

Texte : Maud Martinez
Photos : Freepik et archives tmv


> Certains de ces restaurants ont été testés dans notre rubrique « chronique resto ». N’hésitez pas à les rechercher en cliquant ICI ! 

 

L’esport : c’est du sérieux en Touraine !

Équipes sportives qui créent leur avatar esport, joueurs professionnels, chargés de communication… L’esport a le vent en poupe en Touraine, et c’est du sérieux.

En mars dernier, La Parenthèse de Ballan-Miré affichait complet pour ses trois tournois d’esport avec récompenses à la clé, durant les Gaming Days. Les personnels avaient dû tirer au sort les 96 joueurs, parmi 350 candidats. Un joueur a même fait le déplacement d’Orléans. « Il y a assez peu de tournois grand public en France, ce qui peut expliquer ce succès », nous dit Victor Simon, référent numérique de la médiathèque, qui organisera désormais un tournoi par trimestre.

Un succès peu étonnant lorsqu’on jette un œil aux résultats du baromètre Esport 2021, commandé par l’association France esports : 19 % des internautes de plus de quinze ans seraient spectateurs ou joueurs d’esports, soit plus de 9 millions de Français. Parmi eux, 1,6 million de personnes seraient joueuses d’esport en amateur.

Pas question d’être affalé au fond du canapé pour papoter avec les copains par jeu interposé : on parle là des joueurs qui s’inscrivent à des compétitions, avec confrontation et classement final.

Quand le sport rencontre l’esport

Au club de hockey-sur-glace des Remparts de Tours, certains joueurs sont éparpillés aux quatre coins de la France. Ils sont hockeyeurs… virtuels. « Nous sommes neuf, et nous participons à la ECL (European Championship League) en équipe de six, ce qui nous permet de nous relayer selon nos disponibilités », explique Geoffrey Baratto, gardien des eRemparts, et chargé de communication de l’équipe.

Des entraînements hebdomadaires pour mettre en place des réflexes de jeu et des combinaisons, des périodes intensives à raison de deux ou trois soirs par semaine durant les phases de championnat ECL…

« Je vous assure qu’après une soirée de matchs, on est épuisés physiquement et mentalement ! » raconte le joueur. Et encore, il joue en amateur : « les joueurs pros ont souvent un programme alimentaire, un entraînement mental et physique, une discipline de fer ».

Pour Sylvain Taillandier, qui gère la communication du club des Remparts, l’esport est une opportunité : « bien sûr que l’esport est un sport ! C’est une question qu’on ne se posera plus dans quelques années. Et pour le club, c’est un axe de développement comme un autre, au même titre que l’équipe féminine ou le handisport. Avec les eRemparts, seule la glace est virtuelle ».

Notoriété, nouveaux publics, partenariats… Les avantages sont nombreux pour le club tourangeau, dont l’équipe esport joue déjà sa troisième saison en ECL, et accède pour la deuxième fois aux play-offs. Un beau succès, et peut-être une montée en division « Lite » (on n’a pas tout suivi sur les divisions – notre côté nuls en maths -, mais apparemment c’est très bien). Ces ehockeyeurs ne sont pas rémunérés. Ce n’est pas le cas des joueurs professionnels de Solary, arrivés en Touraine en 2018 après avoir découvert la ville lors des DreamHack. Ces tournois gigantesques au Vinci ou au Parc Expo ont fait briller la Touraine à l’international.

Déclencheur ou conséquence, une chose est sûre, ces événements ont révélé le potentiel local. « Il existe une vraie économie de l’esport en Touraine, et la CCI cherche à sensibiliser les acteurs économiques à ce sujet depuis 2018 », explique Magali Aveline, responsable esport et divertissement numérique à la CCI. Solary, WSC, Breakflip, Malorian, Connectesport, Need for seat, ESL… Ces noms d’entreprises, c’est peut-être du chinois pour vous, mais pour les pros du domaine, ça veut dire beaucoup !

Dernière nouveauté en date, la création d’une formation « chargé de communication esport » au Cefim. Quatorze étudiants l’ont suivie l’an dernier, et continuent l’aventure avec leur association OneShot. Pour Noémie Chamblet, jeune diplômée, « l’esport se structure en France depuis une vingtaine d’années, il y a donc tout à créer ! Le secteur n’est pas normé comme d’autres, on peut innover, avoir une vraie liberté en communication ».

Eh oui ! Autour des gamers toute une galaxie de métiers se met en place ! « L’esport ne fait plus sourire aujourd’hui, et la Touraine fait partie des régions qui se mobilisent pour développer le secteur », complète Magali Aveline. Autour du jeu, c’est du sérieux !

Texte : Maud Martinez / Photos : archives NR Julien Pruvost / Guillaume Souvant / Dreamhack Tours

Présidentielle 2022 : comment a voté l’Indre-et-Loire ?

Dans son ensemble, l’Indre-et-Loire a de nouveau opté pour Emmanuel Macron lors de l’élection présidentielle. Mais une fracture se dessine entre les zones rurales et urbaines.

Plus qu’au niveau national

Le résultat est donc tombé dimanche soir, à 20 h. Emmanuel Macron, président sortant, a été réélu face à Marine Le Pen, en obtenant 58,54 % des voix.

Mais quand on s’intéresse à l’Indre-et-Loire, le score y est encore plus élevé. En effet, le candidat a obtenu 62,69 % des voix dans notre département. Il a gagné près de 88 000 voix comparé au premier tour. Pareil du côté de la candidate du Rassemblement national qui a obtenu 42 000 voix supplémentaires.

Un département fracturé

Toutefois, on observe de grosses différences et une certaine fracture sur la carte d’Indre-et-Loire. Concrètement, le nord-ouest, davantage rural, a favorisé Marine Le Pen.

Mais ce sont dans les villes qu’Emmanuel Macron a réalisé ses meilleures percées. Dans les zones urbaines, le président réélu a par exemple obtenu 73 % des voix à Saint-Cyr-sur-Loire et Tours, et même 68 % à Saint-Pierre-des-Corps, ville où Jean-Luc Mélenchon était arrivé en tête au premier tour, loin devant les autres candidat(e)s.

On remarque également que la candidate du RN s’est imposée à Château-Renault (50,82 %). Dans les territoires ruraux, Marine Le Pen est en tête (et de loin) dans de nombreux petits villages, souvent de moins de 1 000 habitants.

Participation… et abstention

En Indre-et-Loire, 331 793 électeurs et électrices sont allés voter dimanche. Une participation en légère baisse, depuis la dernière présidentielle (77,03 % en 2017, contre 75,30 % en 2022). Toutefois, et comme à l’échelle de la France, c’est aussi l’abstention qui est gagnante avec plus de 24 %.

Les votes blancs, quant à eux, représentent 22 207 bulletins dans l’urne, mais ne sont pas décomptés dans les votes exprimés. Idem à l’échelle locale, où à Tours par exemple, les votes blancs (3 810) et nuls (1 219) atteignent un niveau important.

Et maintenant ?

Reste, désormais, à attendre les législatives qui auront lieu les 12 et 19 juin prochains. Il reste un mois et demi. Le vote déterminera ainsi et aussi le futur visage du département. Il y a cinq ans, quatre députés macronistes sur cinq avaient été élus.

La situation n’est clairement plus la même qu’en 2017 ; il reste donc bien des inconnues, avant d’y voir plus clair…

A.G. / Photo : NR

En Touraine et ailleurs, nos bonnes idées d’escapades pour le printemps

« Viens à la maison, y’a le printemps qui chante ». Merci Claude, mais si le printemps se met à chanter, on préfère aller l’écouter en prenant l’air. Vacances ou pas, TMV vous embarque pour des escapades en Touraine, et au-delà !

Tout en croquant dans un lapin en chocolat, la rédaction TMV vous propose de vous échapper du quotidien pour des balades hors des sentiers battus. Mais en restant dans la région. Pour la bonne et simple raison que les grandes vacances, c’est pour bientôt.

Pour le printemps, le besoin de s’aérer est donc bien là, mais à deux conditions : sur un temps court et à petit budget. Vous trouverez donc dans notre dernier numéro (en date du 6 avril 2022) de quoi casser le ronron quotidien et profiter du printemps pour vous évader en famille ou entre amis, le temps d’une journée !

TOUTES NOS IDEES D’ESCAPADES A RETROUVER DANS NOTRE NUMERO EN CLIQUANT JUSTE ICI ! 

La baignade dans la Loire sera-t-elle bientôt autorisée ?

Actuellement, l’Atelier d’urbanisme, relié à la Métropole, planche sur une grande enquête. Objectif ? Voir sous quelles conditions la baignade dans la Loire pourrait être autorisée.

Les faits

On ne va pas se mentir : en observant les nombreuses personnes qui font trempette dans la Loire l’été, difficile de croire que la baignade y est interdite… Et pourtant, elle l’est bel et bien ! Et même passible d’amende. Pas facile de résister à un petit plongeon rafraîchissant sur les berges, mais cela est prohibé depuis bien des années.

Pourquoi ? Au menu, courants et trous dans le sable, bouts de verre ou troncs d’arbres présents dans l’eau, zones non-surveillées, mais aussi risques sanitaires et cyanobactéries. Mais en ce moment, l’Atelier d’urbanisme (Atu) de l’agglomération, relié à la Métropole, est en train de mener une grande enquête, afin de voir sous quelles conditions la baignade pourrait être de nouveau autorisée.

Elle va ainsi mettre en lumière les dangers, mais aussi l’encadrement éventuel, les espèces qui seraient potentiellement dérangées lorsque nous nous baignons ou encore voir comment il est possible de mieux appréhender le milieu lorsque l’on nage. Cette étude sera menée en partenariat avec le Polau (Pôle arts et urbanisme).

Comment ça va se passer ?

Un livre blanc, contenant des propositions, sera ensuite publié fin juin, ou début juillet. Une audition publique se tiendra également le samedi 30 avril (la première a eu lieu le 5 mars). Sont également menés des entretiens avec des biologistes, des praticiens et même des écoles de natation.

Tous les aspects devront être abordés : de la protection de l’environnement aux risques sanitaires, en passant par les conflits d’usage entre baigneurs et pêcheurs, rappelle le directeur de l’Atu, Jérôme Baratier, dans les colonnes de la Nouvelle République.

Le contexte

L’idée de pouvoir se baigner dans la Loire fait écho à « Envies de Loire », une démarche qui visait à « replacer la Loire au cœur de projet métropolitain ». Après ce concours d’idées, il avait été clair que les Tourangeaux exprimaient un fort désir de baignade dans le fleuve. Et même s’il est ici question de la Loire, cette enquête « sera adaptable au Cher, d’autant qu’il est plus domestique », souligne Jérôme Baratier.

Texte : Aurélien Germain / Photo : archives NR – Hugues Le Guellec

Actu37 : actions pour l’égalité femmes-hommes au CHRU, journée des droits des femmes et économie locale

Quatre brèves, quatre infos qui vont faire l’actualité tourangelle cette semaine.

ÉGALITÉ FEMMES-hommes
Le CHRU s’engage

Une charte de promotion à l’égalité femmes-hommes a été signée entre la faculté de médecine, celle de pharmacie et le CHRU. Les trois co-signataires s’engagent ainsi à mener des « actions formalisées dans un plan d’action conjoint ».

Celui-ci sera mené en plusieurs axes, comme, par exemple, respecter les règles de la parité dans les instances, mettre en oeuvre les plans d’action égalité professionnelle et suivre leur état de réalisation ; former les professionnels aux notions et à la gestion des discriminations et des situations de violences ; ou encore promouvoir l’accès des femmes aux postes à responsabilités.

SOLIDARITÉ
Droits des femmes

Alors que la Journée internationale des droits des femmes vient d’avoir lieu le 8 mars, d’autres événements en lien sont encore prévus jusqu’au 12 mars à Tours. On retiendra par exemple l’exposition « Illustres inconnues » du collectif Osez le féminisme!37, dans le péristyle de l’Hôtel de ville. Elle présente des portraits de femmes de sciences, religieuses, mais aussi de résistantes.

Le samedi 12 mars également, se tiendra « Le Silence des Femmes », à la salle des fêtes de la mairie de Tours (de 10 h à 18 h), une expo sur le harcèlement de rue, avec des temps forts et la présence d’associations et d’intervenant(e)s.

ÉCONOMIE
Nabab du kebab

Et de… 200 ! Au mois de mars ou d’avril prochain, le Tourangeau Hakim Benotmane ouvrira son 200e « Nabab Kebab » rue de Bordeaux, à Tours. Fondateur de la franchise du même nom, l’entrepreneur avait ouvert son premier restaurant de kebabs place Jean-Jaurès en 2003, à l’âge de 19 ans seulement. Sur ses 200 établissements, on en compte une centaine implantée à l’étranger, notamment en Asie ou encore aux États-Unis.

Ce 200e restaurant franchisé « appartient à Serge Claverie qui va développer 10 enseignes différentes », a annoncé Hakim Benotmane dans les colonnes de la NR, soulignant également des créations d’emplois à venir.

JOUÉ-LÈSTOURS
Eiffage mue

Du changement à prévoir du côté de Joué-lès-Tours ! Et plus particulièrement sur le site de la société Eiffage Energie, installée sur ces plus de deux hectares depuis les années 70. D’ici à la fin de l’année 2024, le vieux bâtiment sera détruit et remplacé par deux neufs. Un premier dédié aux bureaux – livraison estimée à la mi-2023 – et le second consacré aux ateliers qui arrivera normalement un an plus tard. Il devrait également y avoir un toit végétal, afin d’œuvrer au mieux dans la gestion énergétique et environnementale.

Auparavant dispersées sur deux sites, toutes les équipes seront aussi réunies en un même lieu.

Aide à l’Ukraine : la Touraine se mobilise

Des familles ukrainiennes sont arrivées en Indre-et-Loire. Un peu partout, des initiatives naissent et vient la question de l’hébergement et de l’accueil.

Les faits

Suite à la guerre qui sévit dans leur pays, des familles ukrainiennes sont arrivées en Indre-et-Loire il y a quelques jours. Et comme partout en France, la Touraine cherche également à aider. Ainsi, plusieurs initiatives ont fait surface.

À Tours par exemple, une toute nouvelle association est née début mars. Touraine-Ukraine, son petit nom, se mobilise pour venir en aide aux Ukrainien(ne)s en Touraine et sur place. Dotée d’une quinzaine de membres, l’asso menée par Elena Velesco est aussi en lien avec les communes du département qui organisent des collectes.

À Saché, une cérémonie de soutien et d’amitié avec le peuple ukrainien a eu lieu. On note même le départ de Tourangeaux pour aider sur place ou surtout des appels à solidarité et aux dons, ainsi que des collectes comme à La Riche, Ballan-Miré, Joué-lès- Tours, Tours ou encore Saint-Avertin.

Quid de l’hébergement ?

Toutefois, la Préfecture d’Indre-et-Loire se prépare à une arrivée plus massive de déplacés ukrainiens et a annoncé chercher à mettre en place une plateforme d’orientation et d’accueil. Elle est également en train de recenser les hébergements possibles (73 pour l’instant à travers la Touraine), que ce soit des logements vides ou chez des particuliers. Deux cents lits d’hébergement d’urgence pourront être déployés par la Protection civile.

L’idée d’un centre d’accueil temporaire est également étudiée. « Un peu comme pour les Afghans, mais pas au même endroit », a précisé Charles Fourmaux, chef de cabinet de la préfète, à nos confrères de la Nouvelle République. « Nous étudions toutes les pistes. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a un énorme élan de solidarité avec beaucoup de gens qui proposent d’héberger des familles chez elles. »

À Château-Renault, la maire Brigitte Dupuis- Jaubert a également organisé une cellule de crise, « afin de s’organiser pour accueillir en famille des femmes et enfants ou familles d’Ukraine. Je souhaite que ces familles soient entourées, accompagnées par ces familles renaudines ».

Charles Fourmaux précise enfin que « si des ressortissants ukrainiens arrivent en Touraine, il faut qu’ils se signalent à la mairie et à la préfecture sans craindre d’être en situation irrégulière ».

Aurélien Germain  / Photo : NR –  Julien Pruvost

Planète conso : les habitudes ont-elles changé ?

Boom du circuit court et explosion des livraisons : le confinement a-t-il laissé des traces dans nos habitudes de consommation ? Petit tour d’horizon pour voir où nous en sommes en 2022.

Avec le confinement, le fait de ne pas pouvoir sortir de chez moi, j’ai beaucoup eu recours à Uber Eats, alors que ça ne colle pas trop avec mes convictions. » Mais Diane, la trentaine, avoue avoir tout de même pris cette habitude il y a bientôt deux ans. Et elle n’est pas la seule ! Il y a cinq ans, l’enseigne affichait une cinquantaine de livreurs indépendants sur la métropole tourangelle. Aujourd’hui, on estime qu’ils sont environ 500 à parcourir la ville à vélo, en scooter ou en trottinette électrique pour livrer des repas achetés en ligne.

Si le confinement n’a pas fait naître la commande en ligne, il aurait donc accéléré le mouvement. Et pas seulement pour la nourriture ! Côté vêtements, l’application d’achat-vente de vêtements entre particuliers Vinted aurait bénéficié en France de hausses de 16 à 17 % du nombre de marchandises échangées en ligne.

Quant au click’n’collect, il existait aussi depuis un bout de temps. Dans la grande distribution, les premiers « drive » sont apparus en 2017 par exemple.

Mais encore une fois, la pandémie a propulsé le système au plus haut au printemps 2020. +81 % de chiffre d’affaires pour les pros du drive alimentaire à l’époque, puis une croissance qui redescend, mais en restant tout de même comprise entre +40 % et +50 % dans les mois suivants (étude « L’essentiel Drive » 2021, éd. Dauvers).

Par la force des choses, de nombreux commerces de Touraine se sont d’ailleurs orientés vers la vente en ligne et le cliquer- collecter pour pallier la fermeture de leurs boutiques. Les Tourangeaux ont-ils joué le jeu du commerce local ?

La naissance du consom’acteur ?

Un peu partout en Touraine, producteurs et consommateurs ont uni leurs forces pour créer des Associations pour le maintien de l’agriculture (Amap).

En 2020, la Chambre d’agriculture n’a pas hésité à transformer sa plateforme de vente professionnelle en boutique en ligne ouverte aux particuliers : Mangez Touraine (boutique.mangeztouraine.fr) offrait ainsi aux maraîchers et arboriculteurs du 37 une option pour pallier la fermeture de leurs débouchés habituels (restauration collective et restaurants notamment).

À Saint-Pierre-des-Corps comme à Saint-Ouen-les-Vignes, producteurs et consommateurs ont uni leurs forces pour créer des Amap (association pour le maintien de l’agriculture paysanne). Les maraîchers des Quatre Saisons de la Morinerie, Jeanne et Guillaume, trouvent ainsi un débouché régulier pour leurs légumes. Et Agnès et Aurélien, qui avaient transformé leur bergerie la Corbinière en point de click’n’collect pour les clients habitués et les collègues durant le confinement, ont donné ainsi l’impulsion à la création de l’AMAP’tite Grange.

 

Acheter conscient

Autant d’exemples qui témoignent du retour des Tourangeaux vers la vente directe et les producteurs locaux en 2020, et de leur volonté d’acheter « conscient », comme l’ont fait 64 % des Français (étude Kantar/Pourdebon.com). Et sur la durée ? À Chambray-lès-Tours, le Drive du Bon Sens, avec ses produits locaux et en vrac, n’a pas passé l’hiver 2021. Et à Tours, l’épicerie vrac « Sur la Branche » a lancé un appel à l’automne (relayé dans nos pages) pour motiver les clients à maintenir leurs habitudes d’achats locaux et écoresponsables.

À l’échelle nationale, nos épiceries vrac ont en effet connu -30 % de fréquentation en moyenne en 2021. Alors qu’en est-il aujourd’hui ? D’un côté, des magasins de producteurs qui ouvrent à Saint-Cyr ou Amboise, de l’autre, des maraîchers qui s’inquiètent de la baisse de leur clientèle, et des Tourangeaux toujours aussi fans de la vente en ligne ! Une chose est sûre : nos habitudes ont donc bougé, mais en se diversifiant. Reste à choisir à quel mode de consommation nous donnerons la priorité !

Texte : Maud Martinez / Photos : Freepick

Femmes artistes : la scène tourangelle au féminin [3/3]

#Série [3/3] A l’approche du mois de mars, de sa journée internationale des droits des femmes et des multiples événements artistiques que la Touraine nous prépare, du festival Bruissements d’Elles à Femmes en Campagne en passant par le Printemps des Femmes, mise à l’honneur de personnes artistes et femmes qui font vibrer la culture tourangelle.

ELSA ADROGUER

1 H / 37 H

En une heure seule en scène, la comédienne Elsa Adroguer en raconte 37, et les années qui suivent. Les 37 h de conduite pour pouvoir passer le permis, mais aussi la naissance d’une situation d’emprise entre le moniteur et l’adolescente qui n’y connaissait pas encore grand-chose aux relations homme-femme.

Si l’on sourit ou l’on rit des petites obsessions de l’ado mal dans sa peau, ou du flic pas psychologue pour deux sous, on s’émeut surtout de voir tomber ce personnage dans une situation qui semble inextricable.

Auteure et interprète de ces 37 heures, la Tourangelle Elsa Adroguer dépassera bientôt la barre des 37 ans. Un timing pas calculé pour un sou, mais qui tombe à point nommé : la jeune femme pourrait bien connaître un grand succès avec sa pièce à voir ou revoir au festival WET°, à les 25 et 26 mars prochains.

(Photo Marie Pétry)


NINA ROUYER

JEUX DE GAMBE

De loin, en n’y faisant pas trop attention, on pourrait croire un violoncelle (surtout car on ne s’y connait pas plus que ça en matière d’instruments à cordes). Mais si c’est bien par le violoncelle que Nina Rouyer s’est initiée à la musique dès son plus jeune âge, ce que vous verrez le plus souvent entre ses mains est en réalité une viole de gambe. C’est en 2005 qu’elle adopte définitivement cet instrument venu d’autrefois.

Mais Nina Rouyer ne semble hésiter devant aucune opportunité de le faire résonner en écho aux arts d’aujourd’hui. En plus de créer son propre ensemble de musique baroque et contemporaine Les Obstinés, avec Lucy Perkins, Lore Hillenhinrichs, et François Le Lyon, elle participe au projet slam Poezyk – Re-Naissance.

Depuis 2018, les slameurs Zurg et Yopo mettent leurs mots sur la musique interprétée par Nina Rouyer et ses compères Obstinés. À retrouver en live à Ockeghem le vendredi 6 mai.


OCÉANE HALPERT

Organique

Lors d’une des célèbres soirées du collectif La Saugrenue, Océane Halpert avait présenté une amorce de son projet solo. C’était… on ne sait plus quand, avant le Covid. Celle qu’on connaît comme chanteuse du Balluche de la Saugrenue sortira d’ici peu un premier EP de cette aventure nommé OS. Boucles, percussions, voix… une musique et des paroles qui prennent au coeur et au corps… jusqu’à l’os ? Rendez-vous à la médiathèque des Fontaines le 5 mars pour découvrir Os.

Maud Martinez

Femmes artistes : la scène tourangelle au féminin [2/3]

#Série [2/3] A l’approche du mois de mars, de sa journée internationale des droits des femmes et des multiples événements artistiques que la Touraine nous prépare, du festival Bruissements d’Elles à Femmes en Campagne en passant par le Printemps des Femmes, mise à l’honneur de personnes artistes et femmes qui font vibrer la culture tourangelle.

DIANE BONNOT

Princesse Diane

1 ,75m. C’est l’un des rares faits tangibles qu’on puisse écrire sur Diane Bonnot, tant la comédienne surprend à chaque création. Et encore, d’ici une trentaine d’années peut-être aura-t-elle perdu quelques centimètres. Mais là n’est pas la question. La co-fondatrice de Spectralex vient de participer au cabaret de son compère Arnaud Aymard « On a marché sur l’Oiseau Bleu », cette semaine à l’espace Malraux.

Mais en parallèle d’expériences improvisées ou écrites jouées avec d’autres compagnies, c’est aussi en solo qu’elle crée. Diane Bonnot fourmille d’idées qui prennent forme dans le cadre de ce drôle de « trust artistique cachant un immense empire financier et subversif destiné à provoquer des tsunamis culturels et identitaires » qu’est Spectralex. Elle y devient l’étudiante qui vulgarise l’œuvre de l’artiste contemporaine et méconnue Virgina Vulv, avant d’incarner Princesse Diane, puis une femme plurielle dans Je ne suis pas venue seule.

Femmes d’hier et d’aujourd’hui y sont seules face au miroir qui va les révéler… En attendant que la comédienne et dramaturge n’achève sa quatrième création… en 2022 ?

(Photo Jean-François Caire)


SÉVERINE BENNEVAULT CATON

DANSER EN L’AIR

Cela fera cette année vingt ans tout juste que Séverine Bennevault Caton s’est initiée au tissu aérien. Pour la danseuse formée à haut niveau en danse classique et contemporaine, c’est alors une vraie découverte : le sol n’est pas le seul endroit où danser ! Avec sa compagnie A Fleurs d’air, fondée en 2012 (décidément tout se joue dans les années en -2 !), elle propose en effet de danser en suspension. Danser en l’air, sur les façades, suspendue, accrochée… mais aussi libérée ?

C’est en tout cas la légèreté et la poésie qui restent en tête lorsqu’on observe Séverine Bennevault Caton évoluer sur une façade d’immeuble pour les festivals Itinéraires Bis de La Riche ou aux Années Joué (entre autres). Mais comme pour toute création artistique, celle-ci requiert un véritable travail : au-delà de la création même de la chorégraphie, il faut s’adapter à l’espace public où elle sera interprétée. Et ainsi mettre l’art au cœur de la ville… et de nos vies ?


MÉLANIE LUSSEAULT

Les p’tits papiers…

« Laissez passer les p’tits papiers… ». C’est avec cet air en tête qu’on parcourt les oeuvres de Mélanie Lusseault. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle travaille sur de vieux supports où naissent ses personnages et scènes de la vie quotidienne. Personnages colorés dessinés d’un trait fin, ils semblent surgir des mots imprimés sur les vieux journaux, les partitions jaunies, les vieilles ardoises et autres planches que la créatrice déniche dans les greniers. Un mélange des époques et des univers à savourer du 4 au 30 mars à la médiathèque de La Riche.


NASTASIA PACCAGNINI & LAURE BERNEAU

La route du son

On les croise depuis quelques années sur les projets musicaux les plus captivants de Touraine. L’aventure Boys in Lilies tout d’abord. Surgi en 2012, sous forme de quartet à majorité féminine, le groupe évolue en duo avec les deux jeunes femmes.

Puis chacune suit alors sa route, et depuis 2018 Laure s’est lancée avec Toukan Toukän, en duo avec puis son projet solo Tilö. Quant à Nastasia, c’est aussi en duo qu’elle évolue dans Thé Vanille, avant de proposer elle aussi un solo : Crenoka. Entre pop et électro, les deux Tourangelles bâtissent des univers dans lesquelles nos aventures ne font que commencer !

Textes : Maud Martinez

Orientation : les formations dans les métiers du numérique en plein boom

Jeunes bacheliers, étudiant(e)s reconverti(e)s ou pros qui changent de métier : le numérique attire des publics variés pour des métiers diversifiés. Et à Tours, on peut se former !

PAM ! Ça, c’est le bruit de la grosse patte d’un mastodonte de la tech’ qui débarque en Touraine. Le 19 janvier dernier, Microsoft a en effet inauguré sa première école dans notre région : une formation de développeur en Intelligence Artificielle à Tours. Déjà présent dans différentes régions avec 37 écoles créées avec son partenaire Simplon, Microsoft n’avait pas encore mis les pieds en région Centre-Val de Loire.

Dans la pratique, cette formation accueille déjà depuis fin novembre 16 élèves. Profil type ? Aucun ! Agés de 22 à 45 ans, femmes et hommes, Français et étrangers… Leur seul point commun est de déjà maîtriser un langage de programmation et d’avoir quelques notions de mathématiques, statistiques et autres matrices.

Aux côtés de Microsoft et Simplon, on retrouve le Greta Val de Loire, et la région Centre-Val de Loire coté financement, ainsi que des entreprises partenaires qui misent sur le projet : après sept mois de formation intensive, les élèves les rejoindront pour une alternance d’un an. « C’est l’originalité de ce dispositif qui débouche sur un titre professionnel : répondre à des vrais besoins de recrutement », explique Olivier Rouet, conseiller en formation au Greta, en charge de la filière numérique.

Innovant sur la forme, le projet Microsoft ne l’est pas dans les motivations : répondre à la demande du terrain, tout simplement ! Le CEFIM en fait l’expérience depuis sa création en 2002. « La France n’était pas leader dans le secteur numérique, même avec de belles sociétés, elle accusait un petit retard technologique, lié au retard des filières de formation », commente Frédéric Dufau. « La révolution numérique a commencé il y a trente ans, elle accélère graduellement, avec des coups de boost de temps en temps. Ça a été le cas avec le Covid, car il a transformé nos usages numériques. »

« Informaticien » : non !

À la question « tu veux faire quoi plus tard ? », ne dites donc plus « informaticien ». Le terme est si générique qu’il ne veut plus dire grand-chose. Serez-vous spécialisé sur la maintenance système ? Ou branché codage (tous ces chiffres et symboles qui défilent incognito derrière les pages web que vous consultez et les programmes que vous utilisez) ? L’analyse des données ? La cybersécurité, qui a le vent en poupe ?

A la Wild Code School, on code en intensif ! (Photo Wild Code School)

Cette diversification et spécialisation des métiers reflète les évolutions techniques et les besoins du monde de l’entreprise. Résultat : les formations s’adaptent. À chaque école son credo : à la Wild Code School, comme son nom l’indique, on code en intensif pendant cinq mois, entre présentiel et distanciel. On pourra ensuite se spécialiser en sécurité ou data. Chez Supinfo, installée à Tours depuis 2006 (mais créée à Paris en 1965), on touche à tout pendant trois ans avant de se spécialiser.

Face à l’évolution du secteur, l’école s’adapte, avec l’ouverture en septembre 2022 de bachelors en marketing digital et web design. Dans ces deux écoles comme au CEFIM, qui propose développement web, infrastructures et cybersécurité, et webmarketing, l’alternance est possible, et séduit de nombreux étudiants.

Job garanti ?

95% des étudiants Supinfo ayant choisi l’alternance se voient proposer un contrat de travail avant même d’avoir décroché leur diplôme. 84 % des « Wilders » décrochent un emploi ou une formation après l’école. Même succès pour les écoles Microsoft existant dans d’autres villes. Avec un emploi quasi garanti, les salles de classes sont donc pleines d’étudiants tout frais sortis du bac, mais aussi de reconvertis venus de secteurs plus ou moins éloignés.

Du travail, il y en a. Mais le marché a un peu évolué avec le Covid, comme le précise Fanny Klauk, accompagnatrice agile chez Absydes : « Le confinement a développé le télétravail, ce qui ouvre les frontières de l’embauche. Les recherches peuvent se faire sur toute la France. En RH, on doit donc repenser la fidélisation de nos salariés, pour qu’ils ne soient pas tentés d’aller voir ailleurs », explique la jeune femme. Autre facteur-clé à ne pas oublier : l’adaptabilité. F. Dufau (CEFIM) souligne ainsi l’intérêt des recruteurs pour les « soft skills » (le savoir-être comme disaient les anciens).

« Dans ces métiers, il faut être en capacité de s’adapter, de se former, car on évolue dans un environnement qui bouge très vite ! ». D’ailleurs, qui sait ? Peut-être que notre article sera déjà dépassé au moment où vous le lirez ?

Textes : Maud Martinez / Photos : Pixabay, sauf mentions

Rencontre avec les étudiants internationaux à Tours. Paula : « SANS REPÈRES, MAIS BIEN ENTOURÉE »

#EPJTMV [4/4] Munie de son français qu’elle parle depuis son plus jeune âge, Paula Georgeș (20 ans) est désormais seule à plus de 2 000 kilomètres de sa famille. Prête à faire de la vie tourangelle son quotidien, elle compte bien profiter un maximum de ses cinq prochains mois en France. Rencontre avec un étudiant international – épisode 4.

Pour son tout premier voyage en solitaire loin de sa famille, Paula a choisi la ville de Tours comme lieu de résidence pour ses cinq prochains mois à l’université. À 20 ans, la jeune Roumaine née à Bistrița porte un grand intérêt pour la langue de Molière. Les cours de français renforcé n’ont donc pas fait peur à la lycéenne qu’elle était.

SANS REPÈRES

Le parcours de l’étudiante ne s’arrête pas là. Elle a poursuivi ses études à l’université BABȘ-BOLYAI de Cluj-Napoca intégrant une licence en Langues étrangères appliquées (LEA) français/anglais.

À la rentrée 2021, elle a même choisi de suivre des cours d’espagnol, une quatrième langue dans son escarcelle. À Tours, elle suit les cours de français pour les étudiants d’échanges, des cours d’anglais dispensés aux deuxième année de licence et des cours d’espagnol pour débutants.

Arrivée en France le 7 janvier avec un niveau C1 (utilisateur expérimenté selon Le cadre européen de référence pour les langues, NDLR), interroger les passants ne fut pas compliqué pour Paula. « Le plus difficile a été de m’orienter dans la ville », confie l’étudiante. Sans repères dans une agglomération qui compte plus de 360 000 habitants, dénicher la résidence Crous du site des Tanneurs n’a pas été une mince affaire. Le tout pour se retrouver finalement « dans une chambre vide où il n’y avait rien de familier », se désole-t-elle.

Paula n’a cependant pas baissé les bras. Elle nous explique : « Les premiers jours, une étudiante marocaine m’a indiqué les nombreux points importants de la ville. » Récemment, elle a tissé des liens amicaux avec d’autres étudiants internationaux, « une Taïwanaise et une Italienne avec qui je suis désormais amie ». Il s’agit évidemment de contacts qui sont nécessaires pour prendre ses marques dans un pays étranger. « Petit à petit, je vais m’accommoder », dit-elle en souriant.

UNE PLACE QUI VAUT CHER

Paula a commencé ses études supérieures il y a maintenant deux ans et demi. Elle n’avait pas encore pu fréquenter les bancs de son université de CLUJ, car la pandémie l’avait forcée à suivre ses cours en distanciel. Une monotonie qu’elle peut enfin briser en France grâce au présentiel. 

« C’est un avantage d’être présente en classe et je trouve ça plus intéressant. » Une place à l’université de Tours qui vaut cher puisqu’à sa connaissance, Paula qui est étudiante boursière Erasmus, est la seule Roumaine sur le campus. Sans cette aide précieuse, il aurait été très difficile pour Paula de venir à Tours, car ses parents n’auraient pas pu financer l’ensemble des coûts du voyage. « La ville de Tours n’est pas aussi petite que je le pensais et l’on peut facilement s’y déplacer. En plus, j’ai l’impression d’être dans les films français que je voyais en Roumanie. »

L’étudiante roumaine doit également s’adapter au système français : « J’attends toujours pour avoir un compte bancaire, pour m’inscrire à la CAF mais j’ai réussi à obtenir mon abonnement Fil Bleu. » Côté gastronomie, Paula reste sur sa faim : « La nourriture est bonne ici, mais je ne trouve pas tous les ingrédients de la cuisine roumaine et je dois donc m’adapter. » Il faut également savoir que le coût de la vie en France n’est pas le même qu’en Roumanie : un euro correspond à cinq lei roumains.

VOYAGE, VOYAGE

Outre les études, l’objectif de Paula est de revoir ses amies roumaines (elles sont six). Si elle a déjà visité Paris et les châteaux de Bois et de Chambord, elle compte bien organiser des voyages de groupe avec les autres étudiants internationaux avec qui elle s’entend très bien.

« Il y a des étudiants de plusieurs pays et même de plusieurs continents ce qui est très intéressant pour échanger nos cultures. » Paula porte une grande importance à sa capacité de pouvoir « aider les gens et contribuer au bien être de la société », des valeurs qu’elle souhaiterait peut-être mettre à profit par la suite à travers le métier d’interprète.

Billet spécial sur le Centre universitaire d’enseignement du Français pour étudiants étrangers

Service commun de l’université de Tours en liaison avec la direction des relations internationale, le CUEFEE est une structure qui accueille de nombreux étudiants internationaux sur le site universitaire des Tanneurs. Cette année encore, « ils sont environ 150 étudiants venus des quatre coins du monde avec un niveau de français qui varie du niveau A2 à C1 », indique Christian Gaujac Directeur du CUEFEE.

Au-delà de l’objectif scolaire, les étudiants peuvent  également participer à la vie sociale française par l’intermédiaire des activités proposées par le Service universitaire des activités physiques et sportive (SUAPS), le Passeport culturel étudiant (PCE) ou l’association Erasmus Student Network (ESN).

Texte : Florian Wozniak, journaliste en formation à l'EPJT

Crédit photo : Julie Cedo, journaliste en formation à l'EPJT

Retrouvez notre numéro 400, édition spéciale de tmv dès le 8 décembre

Tmv fête ses 10 ans et son 400eme numéro !

Et deee… 400 ! Vos petites mimines tiennent en ce moment même le 400e numéro de tmv. Pour nous, osons le dire, c’est une petite fierté. Depuis le 9 mars 2011, toute l’équipe essaye, chaque mercredi, de vous apporter votre dose d’info locale, teintée de bonne humeur et de découvertes.

Alors certes, les derniers temps ne furent pas si faciles. Les premiers mois de la pandémie nous ont forcés à stopper notre parution pendant un temps. On avait le cœur serré, à tmv. Puis la machine s’est remise à tourner. Et aujourd’hui, mercredi 8 décembre 2021, voilà un numéro anniversaire, notre 400e bébé (oui, on est assez prolifique…).

Pour fêter ça, la rédac a convoqué un grand nombre des figures qui ont marqué et fait la Touraine, qui sont passées dans nos pages. Il y en a eu évidemment d’autres, ceci n’est pas un annuaire géant un peu ronflant. Mais nous avons essayé de vous donner un chouette aperçu de ces récentes années.

Merci à vous, lectrices et lecteurs, merci aux partenaires et annonceurs, merci aux fidèles ou à celles et ceux de passage, merci de nous faire confiance depuis dix ans. Cœur avec les doigts.

La rédaction


RETROUVEZ NOTRE N°400 EN TELECHARGEMENT EN CLIQUANT JUSTE ICI !

(ou partout en ville toute cette semaine)

Covid, climat, bio, changements : le monde du vin en pleine mutation

Économie, société, climat… Le monde viticole s’adapte aux évolutions du monde actuel, sans négliger la qualité et l’amour du travail bien fait.

Au printemps 2020, les Français étaient confinés. Tous ? Non, d’irréductibles viticulteurs tourangeaux, ne pouvant délaisser leurs ceps trop longtemps, étaient au pied des vignes. En plein air et à distance les uns des autres, ils ne risquaient alors rien pour leur santé mais voulaient préserver celle de leurs vignobles.

Ont-ils bien fait ? La vigne n’a en tous cas pas attendu le déconfinement pour vivre sa vie : 2020 a été à Vouvray le débourrement le plus précoce de l’histoire de l’appellation. Et tout le cycle de vie de la vigne a suivi, avec des vendanges achevées en septembre dans certains domaines, quand elles trainent certaines années jusqu’à la mi-octobre.

Covid : repenser la commercialisation

Mais si les grappes de raisin ont fait fi du Covid pour faire leur petit bonhomme de chemin, les vignerons ne sont pas tous sortis indemnes de cette année 2020 pas comme les autres. « Le Val de Loire est en général bien représenté sur les cartes des restaurants, et certains vins s’exportent bien. La pandémie, avec ses confinements et fermetures, a donc eu un gros impact pour certains viticulteurs qui ont vu chuter leurs ventes. »

Pour Lionel Gosseaume, président d’InterLoire, l’interprofession des vins du Val de Loire (de Sancerre à Nantes), le Covid aura donc des effets à long terme sur la santé économique de certaines exploitations viticoles. Toutes ne sont pas dans la même situation, comme le souligne Romain Baillon, conseiller viticulture au GABBTO (Groupement des agriculteurs biologiques et biodynamiques de Touraine) : « Pour nos vignerons qui avaient déjà une clientèle constituée de particuliers, ils s’en sont bien sortis, parfois même mieux que les années précédentes. Alors que pour ceux qui vendaient à l’export ou en hôtellerie-restauration, la situation a été compliquée, il a fallu trouver de nouveaux marchés. »

Quel que soit le profil, l’adaptation est apparue comme le maître-mot du monde viticole. Du côté de Chinon, la tradition a dû s’effacer durant quelques mois, comme le souligne Fabrice Gasnier, président du syndicat des vins de l’AOC : « Chez nous, on a l’habitude de venir au domaine, chez le vigneron, pour acheter ses bouteilles. Les portes sont ouvertes en permanence. Avec le confinement, certains se sont adaptés, ont développé la livraison à domicile par exemple. »

Au domaine du Margalleau, en AOC Vouvray, la famille Pieaux travaille par exemple à la création d’un site web. Valentin Pieaux nous dit pourquoi : « Les neuf mois de fermeture des restaurants ont été compliqués pour nous. Il faut diversifier nos moyens de commercialisation, et réfléchir à comment contrer ce genre de situation, car c’est le monde vers lequel on va. » Un monde qui n’en finit pas de changer… et de se réchauffer.

Climat : anticiper les aléas

Ça chauffe ! Ou ça gèle ? Bref : ça bouge ? 2020 a été une année précoce dans tous les vignobles de Touraine, mais 2021 a été marquée par le gel pour plusieurs appellations. Chinon est passé entre les gouttes. Mais chez d’autres, le verdict a été sans appel : plus de la moitié de la récolte tuée dans l’œuf (ou plutôt dans le bourgeon). Et on ne vous parle même pas des risques de mildiou qui ont fait transpirer nos vignerons tout l’été…

Au-delà de la seule récolte 2021, c’est toute une dynamique qui se trouve freinée, comme le rappelle Hervé Denis, le président de la cave des producteurs de Montlouis-sur-Loire (Maison Laudacius) : « Nous avons eu des gels à répétition en 2016, 2017, 2019 et 2021. Les récoltes sont donc irrégulières, il devient compliqué de planifier des investissements. Et avec l’incertitude sur la production, les projets commerciaux que nous avions sont au ralenti. Nous avons trois de retard par rapport à nos ambitions de développement ! ».

La coopérative montlouisienne a même dû contracter un prêt, tout en assurant le paiement mensuel de ses quinze adhérents, pour qui le dicton « l’union fait la force » n’a jamais été autant d’actualité. L’interprofession InterLoire et les syndicats de producteurs veulent anticiper l’accélération de ces changements climatiques, « des questions centrales et stratégiques » selon L. Gosseaume.

Coté commercialisation, une gestion des stocks adaptée pour ne pas reculer sur les nouveaux marchés où les vins de Loire sont concurrencés par d’autres vignobles français ou étrangers. Et côté prévention, une cartographie précise des terroirs pour identifier ceux à risque et le test de nouveaux cépages durant dix ans, plus adaptés à ces conditions climatiques coté prévention, pourraient aider à se préparer à ces changements inéluctables. Sur le terrain, certains cherchent d’autres parades.

Sophie Clair et Romuald Colin, au Chai de Thélème, réfléchissent aussi à la plantation de cépages adaptés à ce nouveau climat. Mais ils misent aussi sur l’ouverture d’un gite axé sur l’œnotourisme pour compléter leur activité.

Et le bio alors ?

Autre évolution à laquelle le monde du vin s’engage : le bio, le respect de l’environnement, et au passage, de notre santé. Là encore, regard sur le futur : d’ici à 2030, 100 % des exploitations viticoles en label environnemental ? C’est l’objectif que se fixe InterLoire. À l’heure actuelle, 50 % des exploitations (pour 30 % des surfaces viticoles) sont inscrites en label Bio, HVE3, Terravitis ou Agriconfiance entre Sancerre et Nantes, en passant par la Touraine. Au GABBTO, on compte aujourd’hui 80 vignerons adhérents, sur les quelques 180 à 200 que compte l’Indre-et-Loire.

Et les chiffres grimpent d’année en année. Les motivations sont multiples : convictions profondes de nouveaux venus, ou motivations économiques face à l’engouement de la clientèle grand public pour les produits labellisés bio. À la cave Laudacius (Montlouis), on évoque ainsi la « pression sociétale » et « l’évolution des demandes pour un respect accru des terroirs et de la nature ».

Mais comme le souligne Romain Baillon, « même si parfois la motivation première est l’intérêt pour la commercialisation, les vignerons qui se forment pour se convertir en bio découvrent tout l’intérêt de ces pratiques et deviennent eux aussi des convaincus ! ». Une chose est sûre : à tmv, on est convaincus que nos vins de Touraine sont partis pour durer, grâce aux efforts déployés par ces professionnels qui ne lâchent pas la grappe tant qu’elle n’est pas mûre à point.

Les jeunes prennent le relais

À Saint-Martin-le-Beau (AOC Montlouis), Céline Avenet a rejoint son père pour créer le GAEC Les Mons Gas. Elle avait pourtant débuté son parcours dans une autre voie : la statistique, dans l’industrie pharmaceutique. Mais après deux ans de vie parisienne, retour au bercail : « J’avais déjà hésité à rejoindre la viticulture, mais j’avais peur que ce soit trop difficile. Finalement ça l’est, un peu tous les jours, mais ça me passionne ! J’adore passer ma vie dehors à chouchouter mes vignes, voir pousser le raisin. Et être en coopérative est enrichissant, il y a de l’entraide, de l’échange. Mon père ne s’attendait pas et il était à la fois heureux qu’une nouvelle génération prenne le relais, mais aussi inquiet pour moi ».

Aujourd’hui, Didier est rassuré car sa fille assure ! À Chançay (AOC Vouvray), Valentin Pieaux a rejoint son père et son oncle au domaine du Margalleau. Pour lui, c’était évident : « Je suis tombé dedans quand j’étais petit, comme Obélix ! Je suis né juste avant les vendanges 1995, date de la création du domaine. J’ai tout de même suivi un BTS à Montpellier, qui m’a permis d’acquérir de l’expérience en Alsace et au Chili avant de revenir ici en 2017 ».

Avec lui, il a ramené un lot de belles idées, dont la fabrication de rosé sec en bouteille dont la première cuvée (2018) s’appelle « L’intronisé ». Et notre nouvel arrivant n’a pas fini d’innover : les trois Pieaux travaillent en effet sur la création d’une nouvelle gamme élevée en fut de chêne, pour monter en gamme et séduire une nouvelle clientèle.

Texte : Maud Martinez / Photos : Adobe Stock (ouverture) & archives NR et tmv (corps de l’article)
*L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.


A Noël, des colis « cadeaux » pour les plus démunis

L’an dernier, la collecte de Fanny et Marine avait permis de distribuer 4 000 boîtes-cadeaux de Noël aux personnes précaires dans la rue. Elles remettent ça cette année.

« On ne peut pas aider tout le monde, mais tout le monde peut aider quelqu’un ! » C’est le mot d’ordre de Fanny et Marine, deux Tourangelles qui, avec « Main dans la main »(1), organisent une grande collecte pour aider les plus précaires dans la rue. Elles distribuent ensuite ces colis de Noël aux sans-abri, à la période des fêtes. Ainsi, l’an dernier, près de 4 000 boîtes avaient été offertes aux démunis, suite à un appel sur les réseaux sociaux.

Mais face à cette charge titanesque et après avoir été vite dépassées, les deux amies ont décidé de se réorganiser. Pour cette troisième édition, « on va se servir du réseau Lidl, avec lequel on travaille au quotidien, pour acheminer les colis sur notre plateforme de Sorigny », indiquent-elles dans La Nouvelle République.

Les colis pourront être déposés dans les enseignes du même nom (à Tours, Joué, Chambray, etc.), mais aussi dans d’autres boutiques de Tours et son agglomération. On peut notamment citer des points de collecte comme Au Tour du vrac (Tours), dans les mairies de Veigné et Montbazon, à O Bistrot Quai (Esvres) et chez Ô P’tit Vrac (Amboise).

Comment ça marche ?

Si les fois précédentes, les gens participaient en déposant des boîtes décorées, il est désormais conseillé d’opter pour un sac à dos (les colis sont encombrants et font des déchets, mais ils resteront acceptés pour les centres d’urgence).

Et pour aider, c’est tout simple : on prend un sac et on y glisse « un truc bon, un truc chaud, un produit cosmétique, un divertissement ». On peut également y mettre un petit cadeau pour un animal et un mot doux ! « Notez bien dessus : enfant ou femme, ou homme, ou chien », précisent Fanny et Marine.

La collecte se déroulera du 24 novembre au 17 décembre. Suivra ensuite la distribution aux personnes sans-abri. Marine et Fanny ont d’ailleurs lancé un appel aux volontaires et aux bénévoles pour les aider à faire les maraudes, stocker et distribuer ces colis. Pour que Noël soit solidaire jusqu’au bout.

Texte : Aurélien Germain / Photos : ouverture NR Julien Pruvost

(1) Main-dans-la-main-37 sur Facebook

 

 

Vacances de la Toussaint : 7 bonnes idées de sorties en famille

Les vacances de la Toussaint, c’est le moment idéal pour s’offrir des petites escapades en famille, pas trop loin de la maison, mais assez quand même pour changer un peu d’air. Nous vous en avons sélectionné quelques unes dont certaines, époque de l’année oblige, vous offriront aussi quelques petits frissons.

Chasse aux bonbons

Vous avez du mal à convaincre vos enfants de visiter les châteaux de la Loire ? Le Rivau a la solution. La chasse aux bonbons d’Halloween, elle n’est QUE pour les enfants. Ils ont une heure pour faire leur razzia. Mais attention, préviennent les organisateurs, certains bonbons pourront être des bonbons pièges ! Et, en plus, ils peuvent venir déguisés (les enfants, pas les bonbons…)

> Les 30, 31 octobre et 1er novembre, au château du Rivau. À partir de 6 ans. 3,50 €/enfant + droit d’entrée au château.

Dans l’automne de Chaumont

Ce sont, déjà, les derniers jours pour découvrir les jardins présentés cette année à Chaumont-sur-Loire, sur le thème du biomimétisme. Et, en plus, pour accompagner la fin de cette saison, l’ensemble du domaine se pare de décors extraordinaires de fleurs et de fruits d’automne. Toute la poésie de la courge et des feuilles mortes.

> Domaine de Chaumont-sur-Loire (41). Tarifs : 19 € (réduit : 12 €).

À LA RENCONTRE DES BÉBÉS PANDAS

Avec tout ça, peut-être que l’information vous a échappé. Deux bébés pandas sont nés au ZooParc de Beauval au début du mois d’août. Les vacances de la Toussaint, c’est le moment pour venir leur faire un petit coucou. Dans la « Galerie des pandas », vous les verrez évoluer sur un grand écran et vous pourrez suivre tous leurs mouvements. Ils sont tellement meuuugnons !

> ZooParc de Beauval, à Saint-Aignan-sur-Cher (41). Tarifs : de 25 à 32 €.

TISSER À LA TOUSSAINT

L’atelier du lissier, au château de Langeais, a été entièrement renouvelé. On a l’impression que l’artisan est juste descendu fumer sa cigarette au pied du donjon et qu’il va revenir dans un moment. Sauf que le lissier, pendant les vacances de la Toussaint, ce sera vous. Une animatrice vous donne les ficelles de cet art ancestral (les ficelles, ah, ah, ah !) et après, c’est à vous de jouer. Vous repartirez même avec votre ouvrage !

> Château de Langeais, du 26 octobre au 4 novembre, du mardi au jeudi, entre 10 h et 13 h puis entre 14 h et 17 h. Durée 1 h, sur réservation. À partir de 7 ans.

UNE SEMAINE EN ENFER

Bon, en enfer, on exagère peut-être un peu. En fait, à l’occasion d’Halloween, le château de Meung-sur-Loire a laissé les clés aux fantômes qui le hantent. Vous croiserez spectres, vampires et sorcières en vous aventurant dans les ténèbres où ils vous donneront des indices pour découvrir le sortilège et la récompense qui va avec. C’est encore mieux si on vient déguisé.

> Château de Meung-sur-Loire, du 26 au 31 octobre, de 14 h à 18 h, en continu. Tarifs : de 6 à 9,50 €.

FAIRE TOURNER LES TABLES

Les vacances de la Toussaint, c’est la dernière occasion de découvrir l’exposition que La maison de la magie de Blois consacre au spiritisme et aux sciences occultes. Elle s’appelle « Esprits fantômes » et elle revient sur tous les aspects de ces pratiques qui nous font frissonner et qui puisent leurs origines dans les civilisations les plus anciennes. Vraiment intéressant et surprenant !

> Esprits fantômes, à la Maison de la Magie de Blois. Tarifs : de 6,50 à 11 €.

Travailler votre curiosité

Les cabinets de curiosités, ce sont des meubles ou des pièces où l’on entreposait des collections d’objets insolites de toutes sortes et de toutes origines. Des planisphères, des globes célestes, des bijoux, des coquillages, mais aussi des représentations d’animaux mystérieux et, parfois, imaginaires. Le Palais Jacques Cœur de Bourges leur consacre une superbe exposition, excellente occasion de redécouvrir à la fois ce lieu et cette très belle ville.

> La chambre des merveilles, Palais Jacques Coeur, à Bourges. Tarifs : 7,50 € (enfants : 3 €).

Cancer : l’art-thérapie au service des patient(e)s

#OctobreRose Hypnose, sophrologie, activité physique, mais aussi art-thérapie : les soins prodigués aux patientes souffrant d’un cancer du sein à Tours sont nombreux. Car la guérison se joue au-delà des seules chimios et séances de rayons.

C’est sur un chariot qu’Elodie Larsonneur balade son attirail. Des crayons de couleur, des pinceaux, des palettes, des carnets de croquis, des feutres, et tout un tas de livres. Depuis dix-sept ans, l’art-thérapeute rencontre à l’hôpital Bretonneau les patients. Depuis plusieurs années, c’est en oncologie et hématologie qu’elle fait rouler son matériel d’une chambre à l’autre.

Souvent méconnue, l’art-thérapie fait en effet partie des soins proposés aux patients. C’est sur indication médicale que l’art-thérapeute ira donc à la rencontre d’un ou d’une patiente. « L’art-thérapie est proposée comme soin de support en oncologie, comme d’autres soins que sont la psychologie, l’hypnose, la diététique ou la kinésithérapie », explique élodie Larsonneur.

Pour les malades du cancer, passer par l’art peut être salvateur : « Certains vont arriver à exprimer l’indicible du bouleversement qu’ils traversent ». Et pas besoin d’être un artiste-né ! Tous les livres qui peuplent les étagères de ce chariot coloré sont aussi là pour montrer que l’art peut prendre mille et une formes. Et lorsqu’ils sont alités et voient venir à eux un atelier portatif, les patients laissent finalement tomber leurs barrières habituelles.

Dessin, musique, créativité

Sur le mode du « et finalement pourquoi pas », ils s’expriment par le dessin, ou la musique si cela leur convient mieux. « Les patients retrouvent leur enfant intérieur, ils n’ont plus rien à perdre et prennent plaisir à ces activités, ils découvrent leur créativité, cela stimule leur confiance en eux. Ils sont dans un état de mieux-être qui peut faire oublier la souffrance du quotidien et par exemple faire passer le temps de la chimio », décrit la thérapeute.

Il n’est d’ailleurs pas rare que l’œuvre d’art toute fraîchement créée soit accrochée sur le tableau blanc de la chambre. Elle servira alors de point de départ pour une conversation avec les soignants, qui trouvent ainsi une nouvelle porte d’entrée dans la relation au patient. Si la musique adoucit les mœurs, l’art apaise donc les douleurs…

Texte : Maud Martinez / Photo : Elodie Larsonneur

Vrac, local et bio, le pari d’Anne-Gwénolée Tu et de son épicerie « Sur la branche »

#VisMaVille Anne-Gwénolée Tu est gérante de l’épicerie locale et sans emballage, Sur la Branche, à Tours. Investie dans le zéro-déchet, elle se bat pour participer à une économie plus vertueuse.

Place de la Victoire, ce mercredi après-midi, le magasin ne désemplit pas. Familles, étudiants, retraités… tous passent faire leurs provisions et prendre des nouvelles. « Vous ne fermez pas, rassurez- moi ? » Car Anne-Gwénolée Tu, la gérante et fondatrice de Sur la Branche depuis 2017, traverse une mauvaise passe financière et vient d’en informer ses clients par mail (lire ci-dessous).

L’épicerie locale de quartier prend plus que jamais tout son sens. « Nous étions les premiers à Tours à allier vrac, produits locaux et bio, assure Anne-Gwénolée Tu. Nous sommes investis dans un réseau d’associations zéro déchet, nous aimons conseiller nos clients dans leurs démarches, leur donner des recettes, des astuces et les orienter vers les bonnes personnes. L’idée est d’avoir affaire à des hommes, loin de l’industrie agro-alimentaire. »

Bref plus qu’une épicerie, Anne- Gwénolée participe à la promotion du zéro-déchet et d’une alimentation de qualité au sein des réseaux tourangeaux. Ici les clients amènent leurs bocaux et emballages, ce qui permet de choisir la quantité. Dans le magasin, s’affichent les portraits d’une quarantaine de producteurs locaux, du maraîcher de Saint- Pierre-des-Corps aux huileries de Touraine. « Ce n’est pas juste vendre des pois chiches et des pommes de terre mon métier, je suis allée sur leurs exploitations, on partage une démarche. »

Le déclic s’est produit très jeune. Végétarienne à 18 ans, elle parcourt le monde en faisant du woofing et plonge dans ses intérêts : la nature et l’alimentation. Notamment grâce à son colocataire qui était brasseur. Alors installée en région parisienne, elle évoluait dans le milieu de la librairie de luxe. « Je suis passée de la vente de livres qui coûtait des milliers d’euros à des légumes », sourit la pétillante brunette, aujourd’hui 37 ans.

Un milieu dont il lui est resté la rigueur du travail et le goût de la qualité. Elle monte alors une section de la Ruche qui dit oui dans la brasserie de son ami. Elle découvre aussi Tours et tombe amoureuse de la ville. En 2017 la voilà lancée dans l’aventure Sur la Branche.

« Je voulais une épicerie du quotidien. Il est difficile de ne faire que du local et du bio, mais j’essaie que les produits viennent le plus près possible. 95 % de nos produits sont quand même bio avec des valeurs éthiques. » Ce qui n’est pas bio n’en est pas moins respectueux de l’environnement et local comme le garum du pêcheur Thierry Bouvet. Singularité, l’épicerie propose aussi des casiers de poissons frais deux fois par semaine, grâce au réseau Poiscaille, qu’il suffit de choisir sur internet. Et les paniers bio sont sans engagement.

Textes et photos : Aurélie Dunouau


Épicerie bio en difficulté

Depuis la crise du Covid, la fréquentation de l’épicerie n’a cessé de décroître. « Nous étions à 1 600 clients par mois avant le Covid, nous sommes à présent à 1 000 clients par mois, cela s’est surtout creusé depuis le printemps dernier. Notre seuil de rentabilité n’est plus atteint », alerte Anne-Gwénolée Tu, la gérante de Sur la Branche. Résultat : – 30 % de chiffre d’affaires. « Si les clients ne reviennent pas et surtout durablement, nous ne pourrons pas continuer. » Elle signale d’autres cas similaires de boutiques indépendantes en difficulté. Le tout récent drive du bons sens à Chambray-lès-Tours vient de fermer ses portes.

> Sur la branche, 2 place de la Victoire, à Tours.

A Tours, Isabelle Dimier-Poisson développe un vaccin nasal contre le Covid

Isabelle Dimier-Poisson est enseignante-chercheuse à l’Université de Tours. Des recherches menées depuis vingt ans qui l’amènent aujourd’hui à développer un vaccin nasal contre le Covid-19.

Elle n’en revient toujours pas du tournant pris par sa carrière depuis la médiatisation récente de sa découverte : un vaccin nasal contre le Covid-19 qui empêcherait également sa transmission. Isabelle Dimier-Poisson semble à la fois heureuse et « fière pour son équipe et ses étudiants » mais aussi surprise et un peu gênée de tirer la couverture.

Celle qui a commencé son parcours il y a vingt ans à l’Université de Tours, spécialisée dans l’immunité des muqueuses, dirige une équipe de recherche BioMAP (BioMédicaments AntiParasitaires) labellisée Inrae, à la faculté de pharmacie, sur le site Grandmont. Elle voit aujourd’hui porter les fruits de ses recherches, ce qui l’enchante.

« Pour un chercheur, il y a généralement de la frustration. Vous avez souvent des résultats, vous les publiez dans des revues prestigieuses, vous pouvez obtenir des brevets, mais il reste la frustration de ne pas aller plus loin et de mettre en place le développement, surtout pour des recherches appliquées comme la nôtre. »

Isabelle Dimier-Poisson a commencé par mettre au point un vaccin nasal pour les animaux, utilisé depuis quatre ans dans une dizaine de zoos en France. Aucune mortalité parmi les animaux vaccinés n’a été constatée à ce jour. « Sur cette base, nous sommes partis sur le Sars Covid- 19, en répondant à un appel à projets. La conception est la même mais on est repartis de zéro pour l’étudier. »

Avec son équipe d’une dizaine de chercheurs travaillant sur le projet, elle a ainsi conçu un candidat-vaccin nasal unique à base de protéines. Les fonds sont levés, notamment grâce à une entreprise locale, Recipharm. Isabelle Dimier-Poisson insiste sur ce point. « Notre vaccin sera 100 % français. »

Pour elle, il n’arrive pas trop tard. Au contraire. « Le vaccin fonctionnera comme un rappel annuel et il a une logistique simple d’utilisation, facilement conservable. Et surtout, il ambitionne d’être utilisé par tous dont les pays émergents. »

Depuis sa découverte qui attend d’être validée, Isabelle Dimier-Poisson mène une vie intense. Elle n’en oublie pas moins l’autre facette de son métier : l’enseignement. « J’adore enseigner, les relations avec nos étudiants sont fortes, régulières, ils nous remettent en place, en fait ce sont eux les futurs chercheurs ! ».

Gaie, souriante et accessible, Isabelle Dimier-Poisson se révèle une chef d’équipe inspirante et motivante. Avec toujours « l’envie d’aller plus loin ». Une nouvelle mission de sa vie de chercheuse s’ouvre à elle : codirigeante d’une start-up chargée de lever des fonds pour la future commercialisation de son vaccin.

Textes et photos : Aurélie Dunouau

En Touraine, la biodiversité en danger

En Touraine, la liste rouge des espèces en voie d’extinction ne cesse de s’allonger. Les estimations indiquent que 30 % des espèces régionales seraient menacées.

Les faits

Attention, danger ! Oiseaux, insectes, amphibiens ou encore mollusques : la crise de la biodiversité touche aussi la Touraine. La Société d’études pour la protection et l’aménagement de la nature en Touraine (Sepant) a lancé l’alerte, elle qui contribue à l’inventaire des espèces menacées dans la région Centre-Val de Loire. La liste rouge des espèces en voie d’extinction s’allonge. L’organisme estime que 30 % des espèces régionales sont désormais menacées.

Cité par La Nouvelle République, le chargé de mission biodiversité de la Sepant, Laurent Pallusière, note que « chez les insectes, nous assistons à un déclin majeur ». L’Azuré de la sanguisorbe, un petit papillon de la famille des Lycaenidae, est en danger critique d’extinction dans la vallée du Changeon. Alors que l’espèce faisait déjà l’objet de programmes de biologie de la conservation.

Le quotidien cite également la disparition de la grenouille agile. Tout comme le crapaud sonneur à ventre jaune.

La cause

Elle est malheureusement toute simple, car humaine… Sont responsables : l’artificialisation des terres, la destruction des habitats naturels et les traitements des cultures.

Le contexte

Il y a quelques jours, du 3 au 11 septembre, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a organisé son congrès à Marseille. L’objectif était de créer « le plus grand événement mondial jamais organisé sur la biodiversité », le directeur général de l’UICN, le Dr Bruno Oberle, déclarant : « L’heure du changement fondamental, c’est maintenant ». L’engagement a été pris « de protéger et conserver de manière efficace et équitable au moins 30 % des terres et des mers d’ici à 2030 ».

En même temps, le gouvernement français a rendu publics plusieurs projets d’arrêtés ministériels dans le but de permettre de nouveau certaines chasses d’oiseaux dites traditionnelles, malgré la décision du Conseil d’État jugeant ces techniques… illégales.

Aurélien Germain

Il transforme vos vieux vélos en vélos à assistance électrique

À Bléré, Christophe Barreau convertit votre vieux vélo classique en VAE, le vélo à assistance électrique. Une affaire qui marche, pour un véhicule en plein boom.

Dans son atelier, Christophe Barreau a de quoi s’occuper : depuis mars 2021, il a déjà équipé une soixantaine de vélos. Vélo de route, VTT, VTC, triporteur, vélo couché, tout y passe ou presque : « Le plus vieux vélo datait de 1959 ! 90 % des vélos peuvent être convertis, les seuls qui posent problème, ce sont les vélos hollandais avec frein en rétropédalage, les vélos carbone car cela fragiliserait leur structure, et les vélos de course aux jantes très fines. »

Et pour se convertir au vélo à assistance électrique (VAE), on vient de loin : la Touraine bien sûr, mais aussi Saint-Nazaire, Romorantin, Vierzon ou les Deux-Sèvres. Dans sa boutique-atelier L’Heureux Cycle, les futurs clients qui passent la porte ont en général deux profils : des cyclistes convaincus qui veulent continuer à pédaler malgré des pépins de santé, et ceux qui veulent passer à l’électrique sans abandonner leur biclou adoré.

Derrière le comptoir, Christophe prêche donc souvent des convertis d’avance auxquels il n’a plus qu’à expliquer sa démarche : changer la roue arrière par une roue motrice 250 W, ajouter des capteurs de pédalier et de freinage, et monter une batterie sur le porte-bagage ou la poutre centrale en plus d’un afficheur LCD sur le guidon. En quelques heures, le tour est joué ! En quelques mois de recherches, d’études des normes européennes, de tests et de prototypes suite à un confinement qui lui a fait découvrir le VAE, cet ancien employé de l’aéronautique en quête de sens a trouvé sa voie.

« Il faut quand même pédaler pour que l’assistance fonctionne, et au final, on finit par faire beaucoup de kilomètres ! »

« J’ai toujours adoré mettre les mains dans les machines. Au collège la techno était mon cours préféré ! J’ai fait un bac génie mécanique, option productique, et une licence organisation-gestion de production et amélioration de processus… Et aujourd’hui je suis un autodidacte curieux qui aime toujours autant ça ! »

À tel point qu’il ne résiste pas à l’envie de nous proposer de convertir notre monture aux joies de l’électricité. On lui oppose la peur de devenir trop fainéant pour pédaler, mais il a la réponse : « Il faut quand même pédaler pour que l’assistance fonctionne, et au final, on finit par faire beaucoup de kilomètres ! Et vous pouvez rouler sans l’assistance, en conservant vos pignons et plateaux d’origine : à vous de décider quand vous avez besoin d’un coup de pouce. »

Il ne faut toutefois pas s’attendre à déclencher les radars, puisque les VAE sont forcément limités à 25 km/h avec leur moteur de maximum 250 W. Pour monter la Tranchée ou la côte de l’Alouette, de nombreux Tourangeaux ont déjà sauté le pas de l’électrique. Achat neuf ou recyclage de votre ancien deux-roues, une chose est sûre : le VAE a le vent en poupe.

Maud Martinez

Ces Tourangeaux qui ont lâché la voiture au profit du vélo

En mai dernier, ils avaient fait le choix de laisser leur voiture personnelle au garage pour le « Mois sans voiture ». Vélo, bus, autopartage, car ou train : pour la rentrée, ont-ils changé leurs modes de déplacement ?

Si je peux le faire, alors que j’ai la réputation d’être un peu partisan du moindre effort, c’est que tout le monde peut le faire ! ». Brice, participant au Mois sans voiture, se réjouit d’avoir étonné ses proches. « J’ai été agréablement surpris de voir que, si on s’en donne la peine, c’est possible. »

Ce n’était pourtant pas une mince affaire pour les participants, habitués à utiliser leur voiture au quotidien. Heureusement, pour les aider à relever le défi, ils avaient plusieurs options à disposition : abonnement Fil Bleu, tickets de car et train Rémi et billets SNCF, vélos électriques ou classiques Vélociti, accès aux voitures en auto-partage de Citiz. Et pour leur faciliter la vie, le Drive du Bon Sens pouvait livrer leurs courses à domicile, le CC37 et l’Accueil Vélo Rando offraient des conseils, et Décathlon des équipements vélo.

Pas si simple

Au jour le jour, se passer de sa voiture n’a pas été simple. « C’est difficile surtout les cinq premiers jours, il faut remettre ses habitudes en question, mettre le réveil plus tôt pour prendre le bus ou le vélo. Et la météo du mois de mai n’était pas motivante », raconte Séverine, 45 ans, qui vit à La Riche et travaille à l’école d’infirmières, près du pôle santé Vinci de Chambray-lès-Tours.

Pourtant, elle a laissé la voiture pour tester plusieurs options. Le bus pour aller au travail ? Vite écarté à cause de ses deux changements pour 1 h 10 de trajet. Autocar Rémi pour découvrir le marché de Loches, et le train pour flâner au marché d’Amboise ? Validés ! Mais au quotidien, c’est le vélo qui l’emporte : « J’ai dû trouver un itinéraire pour aller de La Riche jusqu’à mon lieu de travail à Chambray. Je passe par Joué-lès- Tours puis le quartier des Perriers, avec un trajet de 14 km, en 35 minutes au lieu de 15 en voiture par la rocade. » Et si elle en parle au présent, c’est qu’elle continue à se rendre au travail avec son vélo à assistance électrique !

À bicyclette…

Parmi les candidats interviewés, aucun doute : la petite reine a séduit. Marine, 20 ans, utilisait déjà le vélo pour sortir le soir. Elle l’a donc pris en journée pour aller de Tours Centre à Tours Nord, pour sa mission de service civique : « C’est un peu plus dur le matin pour se réveiller, mais on prend vite l’habitude, et c’est tellement agréable quand il fait beau ! ».

C’est décidé : pour son contrat en alternance à Orléans, elle mettra son biclou dans le train. À Tours Nord, Sullivan, 22 ans, avait déjà l’habitude de prendre le bus jusqu’à l’IUT pour ses études, ou vers le Auchan Drive où il travaillait. Mais le défi a coïncidé avec un nouvel emploi… à La Riche. « Aller en vélo au travail, je n’y aurais jamais pensé. Ce qui me faisait peur c’était la montée de la Tranchée, mais avec le vélo électrique c’est parfait ! Je mets 20 minutes en vélo, contre 15 en voiture. Aujourd’hui je ne la prends que s’il n’y a pas d’autre option. »

Brice, 30 ans, va lui aussi en vélo des Fontaines jusqu’à Saint-Pierre-des-Corps où il travaille en 3-8. « Je mettais 10-15 minutes en voiture, j’en mets 20 à 25 en vélo électrique, avec un trajet de 7-8 km que je fais même de nuit, avec un itinéraire que je trouve sécurisé. » Et pour ses répétitions avec son groupe de rock Désinvolts à Mettray, il essaie de covoiturer dès que possible.

Et si on partageait sa voiture ?

À Fondettes, Barbara a tout testé avec ses deux enfants de 7 et 10 ans sous le bras : partir en vacances en Vendée en train, prendre le bus avec Fil Bleu, ou même tenter de visiter Azay-le-Rideau en car Rémi un dimanche (une aventure peu concluante). Elle a aussi ressorti le vélo pour des trajets auxquels elle n’aurait pas pensé.

Mais ce qu’elle retire de cette aventure, c’est l’envie de partager sa voiture : « Avoir une voiture avec un coffre est quand même pratique avec des enfants, ou pour les courses. Mais le défi m’a donné l’idée de louer ma voiture en autopartage, pour partager les frais et réduire mon impact carbone. » Car faire le choix des mobilités douces semble faire autant de bien à la planète qu’au porte-monnaie. Séverine a ainsi fait 80 € d’économies pendant le mois sans voiture, et ce n’est pas fini : son assurance lui propose de passer au tarif « petit rouleur » adapté à ses nouvelles habitudes.

Attention ! Nos participants ne sont pas devenus des militants anti-voiture. Mais l’expérience leur a donné envie de modifier leur mode de vie. En prenant la peine de repenser leur emploi du temps et leurs besoins, ils utilisent beaucoup moins leur véhicule. Et tout le monde est gagnant : en plus de faire du bien à la planète, ils profitent d’un peu de sport au grand air avec le vélo, de temps pour lire dans le bus ou le train, et d’un regain d’énergie avec toutes ces minutes qu’ils ne passent plus derrière le volant.

Texte : Maud Martinez / Photos : Adobe Stock + archives NR

Touraine : nos 36 idées de sorties et bons plans pour les vacances et l’été

Pour passer un bel été, suivez nos conseils, nos bonnes idées et nos idées d’escapades. Du 100 % Touraine !

Pas envie de rester coincé(e) sur une plage dans le Sud avec des enfants qui crient et vous jettent du sable dessus ? Pas envie de partir en crise de nerfs pour savoir quoi faire et où partir en vacances ?
Et si on restait en Touraine ? Tmv vous propose une grosse trentaine de bonnes idées d’escapades pour apprécier notre belle région.

Retrouvez-les dans notre dossier spécial, paru dans le dernier numéro de tmv.

A télécharger sans modération ICI ! 

 

 

 

 

 

 

 

Cinéma : la Touraine, une terre de tournage

Bien dotée en salles de ciné, la Touraine est également terre d’accueil de tournages. À Ciclic, l’agence régionale pour le livre, l’image et la culture numérique, Pierre Dallois, responsable image, gère l’accompagnement des productions.

Mauvaise Graines a été tourné en Indre-et-Loire (© Jean-Philippe BALTEL – FTV – MORGANE PRODUCTION)

Qu’est-ce que les producteurs viennent chercher dans la région ?

On a de beaux atouts : des offres clés en main proposées par Ciclic et ses partenaires, par exemple des réductions sur les trains Corail ou des accords avec des structures d’hébergement et de restauration. Nous travaillons main dans la main avec les collectivités, comme Tours Métropole ou la Ville de Tours, l’agence régionale Dev’Up ou les offices de tourisme pour proposer cet accompagnement et attirer les productions dans la région.

Il y a un vrai travail de prospection pour promouvoir notre région. En plus, nous sommes proches de Paris, et on a un patrimoine exceptionnel, qui séduit beaucoup les étrangers. Sans compter notre studio d’animation où des films naissent chaque année.

Les tournages sont nombreux en Touraine ?

En temps normal, on accueille une quinzaine de tournages avec Ciclic, ce qui représente entre 3 000 et 3 500 jours de travail pour les techniciens, les comédiens et les figurants de région Centre. En 2019, on a par exemple eu un long-métrage, six courts-métrages et trois projets de fictions télé. En 2020, la France a été réactive, les tournages ont repris dès le mois de mai, les assureurs ont été rassurés par le fonds de garantie du CNC, c’était un vrai atout, notamment par rapport à l’étranger.

Malgré le Covid, on était à 3 300 jours de travail. Nous sommes allés chercher des fictions télé, qui sont les formats qui « rapportent » le plus : les productions sont plus riches, donc ces projets rémunèrent mieux et engendrent plus de dépenses sur le territoire.

Il y a donc des retombées économiques importantes ?

Il y a plusieurs facteurs à prendre en compte : si nous soutenons financièrement le projet ou non avec notre fonds d’aides, et son budget global. Pour la fiction télé, « Ce que veut Pauline » qui s’est tourné en 2021, pour 1 € dépensé pour aider le projet, on génère 8 € de retombées sur le territoire. Pour un film comme « L’invitation », de Fred Grivois, autre projet télé, on est à 1 € pour 5 €.

Des projets internationaux comme « Serpent Queen » (série américaine produite par Lionsgate Television), nous n’apportons pas d’aide financière, donc c’est forcément encore plus de retombées ! D’autant que cela participera à la promotion de la région à l’international, avec un impact sur le long terme sur le tourisme. Un tournage c’est de l’emploi, de l’activité économique et du rayonnement !

François Pérona, le sourire et l’accueil du CCCOD

#VisMaVille Jean-François Pérona est chargé d’accueil au centre de création contemporaine Olivier Debré de Tours. Rencontre avec cette figure du lieu.

Les habitués du musée d’art contemporain connaissent forcément Jean-François Pérona. Au CCC rue Marcel-Tribut puis désormais au CCCOD en plein coeur de ville, il en est un des visages historiques. Depuis 2005, il est au service du public, ce qui en fait le plus ancien de l’équipe.

Au milieu des sept autres jeunes personnes qui s’occupent des visiteurs, il apporte son expérience et son savoir-faire. Car avant tout, Jean-François Pérona a le don de recevoir et de vous mettre à l’aise comme si vous entriez dans sa propre maison. Avec tact, il vous ouvre la porte de son univers professionnel, celui de l’art contemporain.

Un univers auquel il n’était toutefois pas destiné, lui qui n’a pas fait d’études d’art ou d’histoire. Ce Normand d’origine, débarqué à Tours dans les années 80 pour ses études, a travaillé dans le commerce, un temps caissier chez Mammouth. Déjà, le contact avec le public l’attire, « j’étais moins doué pour vendre », concède-t-il. Seule incartade avec le milieu des artistes avant son entrée au musée : sa participation à l’organisation niveau régie d’une grande expo en 2000 avec Jeff Koons entre autres.

Car s’il est amateur d’art sans être spécialiste, « c’est un hasard si j’y travaille aujourd’hui après avoir répondu à une annonce du CCC. Je devais rester un an, j’ai manifesté l’envie de rester et j’y suis encore », explique Jean-François Pérona. Rue Marcel-Tribut, il n’était pas rare de le voir quitter l’entrée pour faire visiter les expositions.

Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Avec la nouvelle dimension du centre d’art, il reste attaché au public et à la billetterie, mais il n’est pas pour autant bloqué derrière le comptoir. Car il ne tient pas en place, Jean-François. Quand il n’y a pas trop de monde, il apprécie de se promener au milieu des expositions ou de dispenser quelques informations aux visiteurs, « même si je ne suis pas capable de faire le travail des médiateurs et conférenciers ».

Bavard lorsqu’il tient sa place au musée, il sait toutefois s’adapter au public. « Je reconnais les personnes qu’il ne faut pas aller embêter ou bien les jeunes pressés qui n’aiment pas trop les longs discours », tempère-t-il. « Mon travail, c’est orienter, recevoir, être attentif aux caractères de chacun et à ce qui se passe. Le public ici est bienveillant et détendu. Notre idée est d’accueillir simplement. »

D’un public d’habitués rue Marcel-Tribut, il est passé à un panel plus large, jeunes et touristes inclus. Ce qui n’est pas pour lui déplaire. « L’esprit d’accueil demeure l’âme du CCCOD. » En dehors de son temps au musée, Jean-François Pérona aime voir des comédies au cinéma, quelques spectacles de danse.

Mais son côté casanier prend vite le dessus. « En fait timide dans la vie privée », il n’aime rien tant que cultiver son petit bout de potager et se plonger sur les chaînes youtube des agriculteurs stars. Ce qui lui rappelle le rapport à la terre de ses aïeux dans l’Orne.

Textes et photos : Aurélie Dunouau

C’est reparti ! Nos petits plaisirs et bonnes idées pour ce déconfinement

De nombreuses choses vont changer à partir de ce mercredi 19 mai. Tmv est de retour et vous offre une grosse dose de bons petits plans pour fêter ça.

3, 19, 9 et 31 : presque une saveur de numéros du Loto pour tous ces Tourangeaux qui souffrent du couvre-feu et du confinement. Si la prudence est de mise, tant la situation de nos hôpitaux est critique, les esprits et les corps semblent avoir besoin de ce déconfinement progressif.

Un pied après l’autre, mais avec tout de même une grande envie d’y aller à pieds joints, de plonger dans le grand bain des activités estivales. Le masque sur le nez, en maintenant nos distances, on retrouve donc avec enthousiasme les mille et un plaisirs qui jusqu’ici nous semblaient aller de soi, mais qui ont été mis entre parenthèses plusieurs mois.

Saluer son barman préféré, manger un bon petit plat au restaurant, aller au ciné, partir en week-end, se poser à la guinguette… Savourez avec nous cette liste des petites joies simples d’une vie quotidienne en Touraine au rythme des réouvertures. Un retour à l’(a)normal, qui n’est donc pas une répétition, mais une réinvention !


> RETROUVEZ NOTRE DOSSIER DE TOUS LES BONS PETITS PLANS POUR CE DECONFINEMENT EN CLIQUANT ICI ! 

 

Indre-et-Loire : paroles de télétravailleurs et télétravailleuses

[2/2] Un an après, entre déconfinement, reconfinements et couvre-feu, une bonne partie des Français vit encore sur un rythme boulot-dodo, où le métro (le vélo ou l’auto) ont disparu des radars. Et pour vous, ça se passe comment le télétravail ? Tmv a eu envie de vous poser la question…

FRANCK, FORMATEUR SÉCURITÉ SNCF

« Lors du premier confinement, on était en 100 % télétravail, ce qui n’est pas simple pour assurer des formations. Mais comme les personnes ont à nouveau le droit de se déplacer pour la formation professionnelle, je suis maintenant sur mon lieu de travail quatre jours par semaine, et en télétravail le vendredi. »

LES +

J’aime bien cette répartition 4 jours/1 jour, cela permet d’être en contact avec les collègues et les stagiaires. C’est quand même plus simple pour bien faire mon travail ! Lorsque nous étions en 100 % télétravail nous avions réfléchi avec d’autres formateurs sur la manière d’assurer une formation à distance sur Teams, en maintenant l’intérêt des stagiaires, avec des travaux de groupes par exemple. Et puis il y a le temps de trajet en moins !

LES –

Si c’était tous les jours, je ne tiendrais pas ! Certes cela donne une flexibilité sur les horaires, ça m’est arrivé de travailler le soir pour faire autre chose en journée, mais le lien social me manquait trop quand j’étais 100 % en télétravail. J’ai beaucoup utilisé les réseaux sociaux pour maintenir une vie sociale, une activité, car rester toute la journée à la maison me pesait beaucoup.

(Photo illustration NR – Julien Pruvost)

Hubert, sous-directeur RH à la Caf Touraine

« Depuis 2016, les salariés dont les missions sont télétravaillables peuvent travailler en “pendulaire”, avec deux à trois jours par semaine en télétravail. Et plus récemment nous avons aussi mis en place un accord sur le travail nomade : 24 jours possibles de télétravail par an. En mars 2020 nous sommes bien sûr passés en 100 % télétravail et, depuis mai dernier, certains salariés sont revenus sur site. Aujourd’hui, on estime à moins de 40 % de nos 260 agents ceux qui sont présents dans nos locaux. »

LES +

Avant même le confinement, nos premiers bilans montraient de grands avantages sur la gestion vie privée/vie professionnelle pour la cinquantaine d’agents qui travaillaient en pendulaire, avec aussi une réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. Et même si ce n’était pas l’objectif, il y a eu une hausse de leur productivité. Le passage en 100 % nous a poussé à accélérer certaines mutations avec la simplification de certaines procédures. Et cela nous a permis d’identifier plus finement les postes et les tâches qui sont télétravaillables.

LES –

Bien sûr nous avons mis un peu de temps à adapter le réseau pour que tous les agents puissent se connecter à distance. Et mettre tout le monde en télétravail a supposé des investissements : deux écrans et un casque par agent, en plus de l’unité centrale d’ordinateur et, pour ceux qui le souhaitent, une webcam ou une clé 4G et parfois un fauteuil. Si de nombreux agents apprécient le travail à distance, nous sommes attentifs à ceux qui souhaitent être sur place, car les conditions à domicile ou leur maîtrise des outils informatiques ne sont pas bonnes, ou parce qu’ils sont psychologiquement fragiles. Le télétravail ne convient pas à tout le monde.

(Photo illustration NR)

Patrick, enseignant en informatique et chef du département GEA – IUT de Tours

« Depuis mars 2020, nous sommes passés au télé-enseignement, avec les embûches que cela suppose tant pour les étudiants que pour les enseignants. Même si les enseignants ont l’habitude de travailler chez eux, pour toute la préparation des cours, donner son cours à distance ce n’est pas la même chose ! »

LES +

Cela amènera peut-être une réflexion sur l’évolution de l’enseignement supérieur. Je me demande par exemple si les cours magistraux en amphi, avec peu d’interactions, valent le coup d’être en présentiel ?

LES –

Je dresse tout de même un constat plutôt négatif de tout cela : outre les soucis d’adaptation des enseignants au tout début, qui ont dû appréhender de nouveaux outils, adapter leur pédagogie, sans compter les soucis techniques, c’est surtout l’absence d’interaction qui est déstabilisante et démotivante pour tout le monde. On fait cours face à du vide, un écran où les étudiants n’allument pas leurs caméras et sont peu réactifs. Et pour eux, c’est difficile aussi, devant leur écran toute la journée. On a d’ailleurs plus de décrochages que les années antérieures…

Propos recueillis par Maud Martinez
Photo ouverture : Jérôme Dutac – NR

Indre-et-Loire : paroles de télétravailleurs et télétravailleuses

[1/2] Un an après, entre déconfinement, reconfinements et couvre-feu, une bonne partie des Français vit encore sur un rythme boulot-dodo, où le métro (le vélo ou l’auto) ont disparu des radars. Et pour vous, ça se passe comment le télétravail ? Tmv a eu envie de vous poser la question…

VANESSA, CHARGÉE DE PROJETS DANS LES ASSURANCES

« Je travaille à Paris, je prenais donc le TGV de 6 h 30 ou 7 h 30 le matin et je rentrais chez moi à 21 h, sauf le vendredi qui était déjà une journée télétravaillée. Depuis mars 2020, c’est 100 % télétravail ! Tout s’est fait assez facilement car l’entreprise était équipée pour cette transition : le partage en réseau a été simple, on nous a fourni des ordinateurs portables et des écrans et on touche une allocation pour compenser nos frais d’électricité, de forfait web et les repas. »

LES +

On ne va pas se mentir : j’apprécie de me lever un peu plus tard et d’être chez moi dès 18 h ! Cela permet aussi un peu de flexibilité et, avec les collègues, on se prévoit des pauses café à distance ensemble. On a tout de même eu un rappel à l’ordre sur les horaires : certains envoyaient des mails à minuit et n’avaient plus de limites de temps de travail.

LES –

Cela dure depuis trop longtemps : au début il y a eu une vraie hausse de productivité pour tout le monde, mais la lassitude se fait sentir, la démotivation est là, le lien social me manque beaucoup. Ça manque de voir des gens et d’avoir une soupape entre le travail et la vie privée. Surtout que le temps que je ne passe plus dans le TGV, je ne peux pas l’occuper pour des activités de loisirs, puisqu’on ne peut plus rien faire.


(Photo illustration NR – Jérôme Dutac)

Alexandre, analyste programmeur

« Depuis mars 2020, je suis en 100 % télétravail, je crois que je suis retourné au bureau trois fois en un an ! Mais pour ceux qui ressentent le besoin de voir les collègues, d’être un peu sur place, on est autorisés à passer une journée par semaine dans les locaux de l’entreprise. La direction a proposé à tout le monde de prendre le nécessaire : chaise, clavier, souris, écran, pour améliorer nos conditions de travail. J’avoue que d’avoir une pièce consacrée au travail chez moi me permet de faire une vraie coupure : quand je ferme la porte, ma journée est terminée. »

LES +

Être à domicile permet un peu plus de flexibilité sur les horaires (qui étaient déjà assez flexibles en présentiel), de ne pas être interrompu toutes les dix minutes par des questions, ce qui me permet d’être plus efficace… et j’économise bien sûr en frais d’essence !

LES –

Ce petit moment dans la voiture, à écouter des podcasts pour décompresser et me changer les idées, ça me manque un peu quand même… Je crois que l’idéal ce serait d’alterner trois jours de télétravail et deux jours de présentiel, car ça fait du bien de voir du monde !


Frédérique, responsable commerciale dans le tourisme

« Je travaille en “ home office ” depuis 16 ans, c’est dans mon contrat de travail. J’ai longtemps travaillé avec un bureau dans la chambre ou dans le coin repas et aujourd’hui j’ai repris la chambre de ma fille, ce qui permet de marquer la coupure entre travail et vie privée. Le seul changement du confinement, pour moi, c’est l’absence de déplacements : j’étais en télétravail un jour par semaine, maintenant, c’est toute la semaine ! »

LES +

Pouvoir accompagner mes enfants à l’école quand ils étaient petits, faire les devoirs avec eux et finir ma journée de travail ensuite, c’est une flexibilité que j’apprécie, tout comme le fait de gagner le temps de transport. Et puis côté boulot, le fait de ne pas être interrompue fait que je suis plus efficace.

LES –

Mine de rien, cela occupe une pièce de la maison ! Et les compensations ne sont pas toutes au rendez-vous côté frais de chauffage ou d’électricité. Avec le temps, je sais qu’il faut être rigoureux dans les horaires, commencer tous les jours à la même heure, pour ne pas laisser le pro déborder sur le perso. Sans oublier une vraie pause dans la journée, pour prendre l’air, marcher, faire du vélo, c’est essentiel !

Propos recueillis par Maud Martinez
Photo ouverture : NR – Thierry Roulliaud

Plongée dans l’atelier de la chocolaterie du Pecq

#VisMaVille Sébastien Harault, chocolatier-couverturier, est responsable du site de la chocolaterie du Pecq qui fournit la célèbre boutique tourangelle La Chocolatière. Rencontre avec un passionné de la petite fève.

À quelques semaines de Pâques, l’atelier de la chocolaterie du Pecq est en ébullition. Les machines tournent à plein régime et les petites mains s’activent : broyage, conchage des fèves, fabrication de praliné, de nougatine, moulages, garnitures et montages des chocolats…

Au total, une cinquantaine de personnes travaillent alors à la fabrique de chocolat, située dans la zone industrielle de Chambray-Lès-Tours. Pâques représentant le pic d’activité, la période la plus concentrée pour les chocolatiers (20 % du chiffre d’affaires).

Pour l’occasion, Sébastien Harault, responsable du site de production et avant tout chocolatier, nous présente la dernière création : une poule de luxe, garnie comme le fameux pavé de Tours au praliné, amandes, noisettes, feuilleté croustillant. Cette poule, dessinée par Lisa, a été conçue en groupe.

Car ici, l’esprit d’équipe et de famille règne. L’épouse de Sébastien gère les boutiques tourangelles de la Chocolatière. Nombre de couples se sont constitués et le temps mélange les générations et favorise la transmission. Sébastien Harault, entré à 18 ans, aujourd’hui 39, a été formé au sein de l’entreprise par M. Polisset, une institution, puis par un MOF (Meilleur Ouvrier de France) qui lui a enseigné l’art de la couverture en chocolat.

Baignant dans le monde de la gastronomie et de l’artisanat depuis son enfance (ses parents étaient bouchers-charcutiers, son oncle et tante boulangers- pâtissiers), lorsqu’il parle de chocolat, Sébastien Harault est infatigable, comme le marathonien qu’il est. « C’est comme pour le vin ou le café, notre travail est de faire ressortir les meilleurs arômes. Les fèves de Madagascar ont des arômes de fruits rouges, celles du Pérou et d’Equateur des notes très florales. Le chocolat est magique, dans toutes ses étapes. Faire fermenter les fèves est pour moi la plus belle et importante des étapes, elle développe l’acidité et permet d’aller chercher le meilleur du cacao. »

La Chocolaterie du Pecq travaille en direct avec des coopératives bio et équitables, principalement d’Amérique latine. Sébastien s’émeut à chaque fois des rencontres sur place avec les producteurs, dans les plantations, comme au Pérou dont il garde une photo accrochée dans son bureau. Avec Haïti, le partenariat va plus loin : l’entreprise a apporté une aide financière à la coopérative au moment des ouragans.

Sébastien ne cache pas que le cacao haïtien a sa préférence, « avec des notes de réglisse et de lavande ». Gourmand, il ne manque pas l’occasion de plonger ses mains dans les sacs de fèves tout juste arrivés.

Texte et photos : Aurélie Dunouau

Drama Hot Dog : allier l’artisanal et les produits locaux

Les amoureux et amoureuses de hot dog devraient être satisfait(e)s chez Drama Hot Dog ! Un resto au concept tourangeau, avec pains boulangers et viande du boucher.

Une petite faim pour ce midi ? (Photo Drama Hot Dog)

Les habitué(e)s de la rue Constantine connaissaient, à l’époque, l’enseigne Ted’s Hot Dog située au numéro 27. Depuis la fin 2019, l’établissement a changé de nom pour Drama Hot Dog et a rouvert avec quelques nouveautés au programme. Ici, le hot dog est toujours roi, que l’on se rassure !

Mais attention, pas n’importe quels hot dog. Oubliez ceux au vieux pain rassis et à la saucisse atrophiée ; Drama Hot Dog joue la carte de l’artisanal. Au menu, viande du boucher, chips produites dans la région et pains boulangers, frais du matin, 100 % locaux. Le restaurant travaille d’ailleurs avec la Maison Nardeux, véritable gage de qualité. Autant dire que niveau pain, ça change tout. Moelleux, tout bon, tout gourmand, on donne un premier bon point.

Le deuxième bon point ira à la carte. Car Drama Hot Dog est du genre… original. Il y a certes le « classic », avec sa saucisse de poulet, ketchup, moutarde miel. Mais on peut aussi tenter le « Brooklyn » à base de poulet paprika, cheddar, oignons frits et jalapeño. Ou alors – tenez-vous bien – un hot dog au fromage à raclette et salami et son petit frère au… camembert !

Hot dog guacamole, coleslaw, moutarde miel et ketchup

Bien que tentés par la bête, on s’est finalement lancés dans la dégustation d’un « Dallas ». Situation actuelle oblige, la commande se fait à emporter, mais c’est d’une facilité déconcertante grâce au site de Drama Hot Dog (lire ci-dessous).

En tout cas, le plat tient toutes ses promesses. La garniture est conséquente, le hot dog généreux. L’ensemble guacamole, coleslaw, moutarde miel et ketchup se conjugue vraiment bien. Les oignons frits ont également tout à fait leur place (surtout dans notre estomac). Rien d’insipide, ni d’industriel, ouf !

Même retour pour madame qui aura plutôt opté pour le « Veggie », hot dog végétarien qu’elle a beaucoup apprécié. Concept tourangeau, Drama Hot Dog a donc fait un pari atypique, celui du hot dog artisanal à la sauce tourangelle. Mais c’est un pari réussi.

Aurélien Germain


> 27 rue Constantine, à Tours. @Drama Hot-Dog sur Facebook ou instagram.com/drama.hotdog. Contact : 09 54 17 71 81.

> Comment commander ? La vente à emporter est possible en se connectant sur dramahotdog.byclickeat.fr Vous remplissez votre panier puis choisissez l’horaire (tout au long de la journée et ce, jusqu’à 21 h). Livraison également possible par Uber et Deliveroo.

L’addition : de 5 à 7 € pour un hot dog, voire 8,50 € pour une signature comme la nouveauté camembert. Il existe aussi des menus (hot dog + boisson + gourmandise) de 8,50 € pour un classique à 11,50 €. Viande halal et possibilité de hot dog végétarien.

 

Nos 5 petits plaisirs de printemps (avec un peu de verdure !)

[1/2] Les beaux jours pointent le bout de leur nez et, même si l’ogre Covid continue à nous pourrir la vie, il n’est pas question de renoncer à profiter de l’arrivée du printemps. La rédaction de tmv vous a préparé une
sélection de 10 petites idées, 10 petits bonheurs tout simples et doux. Voici la première partie de notre dossier !

1. Se promener dans les jardins de Villandry

Autre havre de paix en Touraine, les jardins de Villandry rouvrent au public en ce printemps, le 1er avril précisément et ça, c’est une chouette nouvelle. Quel plaisir de se promener, en famille, entre copains ou seul, au sein du jardin d’ornement, du jardin du soleil, du jardin d’eau, du potager, de l’orangerie et le labyrinthe.

Les jardins du chef, Laurent Portuguez et de son équipe, sont remarquables, conçus au cordeau et dans le respect de la nature. Petite info, il publie d’ailleurs ses conseils avisés pour jardiner au fil des saisons, sur le site internet du château de Villandry. Une mine d’infos utiles !

> Rendez-vous à partir du 1er avril pour la réouverture des jardins, tous les jours de 10 h à 17 h 30. Le château, quant à lui, reste fermé à la visite. Entrée pour les jardins : 7,50 € ; moins de 18 ans : 5 €. Gratuit pour les moins de 8 ans.

2. Jardiner au potager

Activité phare de ce début de printemps, le jardinage. Tandis que les semis de tomates et de courges poussent patiemment à l’abri, les jardiniers préparent le terrain. Aération des sols, mise en place d’une couverture de compost, ajout de terreau, paillage, installation d’un nichoir à insectes… C’est aussi la bonne période pour planter fleurs (capucines, soucis, coquelicots…) et vivaces (anémones, dahlias,…), diviser les fleurs et arbustes en place ainsi que tailler les rosiers.

Vous pouvez également semer dès à présent des radis, des oignons, de l’ail, des petits pois, des haricots verts, des poireaux ou encore des carottes pour les déguster dès le mois de mai. Bref, le jardin est l’endroit parfait pour se ressourcer avec la douceur du printemps, sans les fortes chaleurs, tout en faisant un peu d’exercice. What else ?

(Photo archives NR)

3. Planter des légumes et des fruitiers en ville

Si vous n’avez pas la chance d’avoir un bout de jardin, il existe d’autres solutions. Le collectif les Jardinières masquées, né pendant le confinement à Tours, propose régulièrement de semer légumes et fruitiers en ville, principalement au jardin de Strasbourg, sur l’île Balzac et au parc de la Gloriette. La philosophie est simple : planter dans les espaces délaissés de la ville pour proposer de la nourriture gratuite et saine. Ce collectif réunit des bénévoles engagés autour de valeurs écologiques mais aussi les habitants des quartiers concernés et souhaite s’ouvrir au plus grand nombre. Rejoignez-les !

Autre bonne idée, pour les étudiants, au campus Grandmont, un jardin participatif vient d’être relancé. Une initiative du jardin de l’Association pour la protection de la nature et de l’environnement (APNE). Aromatiques et arbres fruitiers sont pour l’instant en place. L’université fournit les graines, les outils et la rémunération de l’animatrice des ateliers.

> Contacts : jardinieres.masquees@protonmail.com et asso.apne@gmail.com

4. Fêter les plantes à la Bourdaisière

Lueur en vue, tout n’est pas annulé ! Le château de la Bourdaisière, niché à Montlouissur- Loire, maintient sa traditionnelle fête des plantes et du printemps. Les festivités se déroulent du 3 au 5 avril, en journée et ce jusqu’au couvre-feu, à 19 h, donc. De nombreux exposants vous proposeront des plants et autres graines afin de préparer votre jardin. Les stars du week-end seront évidemment les plants de tomates issus du Conservatoire national de la tomate de la Bourdaisière. Rouge, rose, bleue, verte noire, vous aurez l’embarras du choix.

Plus insolite : vous pourrez ramener la poule de vos rêves parmi la collection de volailles présentes. Puisque ce sera Pâques, les enfants ne seront pas oubliés, une grande chasse aux oeufs dans la forêt aura lieu les matins. Pour les grands, il y aura même une buvette, paraît-il…

> Places limitées. Renseignements au 02 47 45 16 31. Entrée : 7,50 € (Tarif réduit 5,50 €)

5. Faire son marché

Chaque ville, chaque village, propose un trésor simple et accessible : le marché ! Saviez- vous que le plus important de la région se situe à Amboise, avec près de 200 commerçants présents le dimanche ? Au printemps, les étals fleurissent de couleurs, de saveurs et de légumes primeurs : pomme de terre nouvelle, ail et oignons nouveaux, roquette, asperge, artichaut, radis, petit pois… Les produits de saison sont tout simplement frais, croquants et délicieux !

D’ailleurs, ça nous donne envie de nous préparer une salade de roquette- mozzarella avec un filet d’huile d’olive suivi d’un risotto aux asperges vertes. Bon appétit !

Textes : Maud Martinez

Plus qu’une centaine de jours avant le Tour de France à Tours

Cela faisait bien longtemps que la Ville de Tours n’avait pas accueilli l’événement.

Un grand maillot jaune était accroché à la façade de l’hôtel de ville (Photo NR – Hugues Le Guellec)

La semaine dernière, les organisateurs du Tour de France ont convoqué les médias pour lancer symboliquement les festivités autour de la prochaine édition, à 100 jours du départ. Un Tour qui, cette année, aura une saveur toute particulière pour les Tourangeaux, puisque le Grande Boucle fera étape à Tours, le 1er juillet prochain.

Ne nous voilons pas la face, il y a peu de grands frissons à attendre, a priori, de cette 6e étape qui reliera Tours à Châteauroux. Une des plus courtes (144 km) et des plus plates de cette édition. Tout cela a de grandes chances de se solder par une arrivée au sprint dans la capitale du Berry.

Oui, mais la Ville de Tours n’avait pas accueilli le peloton depuis huit ans et l’événement est, bien sûr, d’importance. Et surtout, il concorde parfaitement avec la politique municipale qui entend donner au vélo toute sa place dans la cité.

« Une fête du vélo XXL »

« Cette journée du 1er juillet doit être l’occasion de faire concorder le travail des artistes, la fête sportive et notre volonté d’aller vers une révolution des mobilités », a indiqué le maire Emmanuel Denis, qui a également annoncé une fête du vélo XXL dans la ville à cette occasion. Emmanuel Denis s’est également félicité des efforts faits par Amaury Sport Organisation en matière d’impact environnemental du Tour de France.

« Désormais, les coureurs qui jetteront leurs déchets en dehors des zones autorisées recevront des pénalités de temps. Si l’on ajoute la présence de plus en plus importante de véhicules hybrides, c’est un plus. Le Tour fait sa mutation », a souligné le maire comme pour clore définitivement la polémique ouverte en 2020 par le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet qui avait taxé la course d’épreuve machiste et polluante.

Le retour d’un Tour de France féminin, dès 2022, devrait permettre de mettre, et pour de bon cette fois, tout le monde d’accord.

M.P.

Culture en danger : des photos pour mettre en lumière la détresse des acteurs culturels

En ces temps de crise sanitaire, le photographe Romain Gibier a lancé un projet sur la culture en danger, secteur à l’arrêt forcé depuis des mois avec, derrière, des dizaines et des dizaines de métiers… Voici quelques-uns de ses clichés.

« Je veux montrer que la culture existe encore… » Romain Gibier soupire. S’il est photographe de métier, il est également artiste de spectacle, avec quinze années au compteur en compagnie. Alors il parle « d’effondrement ». Vraiment. Partout, des salles fermées et un monde à l’arrêt. « Avec cette crise, on ne se rend pas compte que la culture, c’est une centaine de métiers touchés derrière. »

C’est pour cela qu’il a lancé ce projet photo, où il rencontre des artistes – pour la plupart de Touraine, mais aussi du Mans – et les immortalise « avec leurs vraies tenues » et montre ainsi « chaque corps de métier, pour remettre la problématique en lumière ». Et nombreux sont ceux à passer devant l’objectif : conteur, directeur de musée, effeuilleuse burlesque, danseurs, chanteuse, programmateur culturel, colleur d’affiches ou encore clown et guide-conférencier… Avec, à chaque fois, une mise en scène pensée à deux : Romain et le ou la professionnelle en question.

Un S.O.S, un cri d’alerte en direction du grand public. « D’ici peu, ces photos seront affichées sur le Bateau ivre. L’idée est aussi d’avoir des salles culturelles qui nous suivent. Il faut que l’on se soutienne tous et toutes », rappelle Romain Gibier. Avis aux intéressé(e)s…

> facebook.com/ romaingibierphotographe

⇒ Une aide financière pour soutenir le projet et l’impression dans divers lieux peut également être apportée.

Texte : Aurélien Germain / Photos : Romain Gibier


Retrouvez d’autres photos dans notre numéro 379 (également disponible sur la rubrique PDF de notre site ou en téléchargement ICI)

Horoscope WTF du 3 au 16 février 2021

Attendant un éventuel 234908eme confinement, l’astrologue de tmv revenu du futur vous propose une petite dose d’astrologie 100 % véritable. Bonne chance !

Bélier

Amour

Qu’on se rassure, dans 10 ans, il y aura prescription pour votre vie amoureuse passée.

Gloire

Astuce pour tous les Béliers : appuyez simultanément sur votre nez durant le vaccin, pour faire une capture d’écran.

Beauté

La gastro, c’est tabou, on en viendra tous à bout. Courage.

Taureau

Amour

Votre ex est comme l’herpès. Il/elle finit toujours par revenir.

Gloire

Il y a toujours pire dans la vie. Vous auriez pu être fan de Christophe Maé par exemple.

Beauté

Vous souffrez de pogonophobie. (héhé Google est votre ami)

Gémeaux

Amour

On appelle ça le néant.

Gloire

Le 23 juin 2032, lors du 87e confinement, vous aurez enfin la pêche. Promis.

Beauté

Le secret honteux de votre attrait pour les sous-vêtements laids éclatera bientôt au grand jour.

Cancer

Amour

On vous aime. Qui ? Aucune idée, mais il doit bien y avoir quelqu’un dans le monde.

Gloire

Riez de votre infortune. (vous n’avez que ça à faire, de toute façon)

Beauté

De petit spermatozoïde si berk, vous êtes devenu(e) la plus belle personne du monde. C’est t’y pas mignon ?

Lion

Amour

La métaphore de votre vie sentimentale se résume à cette phrase de Ribéry : « Au niveau des sensations, j’ai rien ressenti. »

Gloire

Arrêtez d’être aussi hargneux qu’un teckel.

Beauté

Vous avez la fesse qui pique, King Kong.

Vierge

Amour

Le saviez-vous ? Le cafard peut changer 25 fois de direction par seconde. Exactement comme vous dans vos choix amoureux.

Gloire

Tel le film Les Visiteurs 4, vous êtes un navet.

Beauté

L’aérophagie quand on porte le masque, ce cruel dilemme…

Balance

Amour

Dans les moments intimes, vous faites le même bruit qu’une chèvre asthmatique.

Gloire

Si vous faites deux tours sur vous-même en criant « tmv », avec votre index posé sur le nez et en slip, vous recevrez 234 millions d’euros par Western Union. C’est un mail qui nous le dit et c’est sûrement vrai.

Beauté

Vous ressemblez à un petit kiwi des îles. Tout mignon, tout poilu, tout doux.

Scorpion

Amour

La constellation du Macron prédit un couvre-feu de 15 h à 9 h du mat’ pour calmer les ardeurs des Scorpions.

Gloire

L’Union des barmen de la place Plum’ à Tours a appelé. Vous leur manquez.

Beauté

Scorpion, ça rime avec double menton et ça fait peur quand on vous regarde d’en-dessous.

Sagittaire

Amour

Comme l’a dit un jour Platon : « Si tu veux bien t’envoyer en l’air, pense direct aux Sagittaires. »

Gloire

Si vous étiez quelqu’un de sympa, vous enverriez un petit chèque à l’astrologue de tmv, mais bon, je veux pas vous mettre la pression, évidemment.

Beauté

Les Sagittaires sont les plus canons. (je tente vraiment le tout pour le tout)

Capricorne

Amour

Le ridicule ne tue pas. Votre ex serait mort(e) depuis bien longtemps sinon.

Gloire

Vous êtes tel le saumon, à remonter à contre-courant cette difficile rivière qu’est la vie.

Beauté

Les gens ont le souffle coupé quand ils vous voient. Le Covid ? Non, votre beauté folle. MOOOH c’est choupi.

Verseau

Amour

« On n’a rien sans rien, alors bougez-vous les fesses » (Jean Castex le loveur)

Gloire

Évitez les personnes négatives. Évitez les personnes tout court, en fait.

Beauté

Arrêtez de tout le temps tirer la tronche. On dirait un mérou.

Poissons

Amour

L’amour, c’est comme un ananas sur une pizza. Ça sert à rien et c’est dégueulasse.

Gloire

Autour de vous, les masques tombent. Vous découvrirez donc que les gens sont laids.

Beauté

Mouais… Vraiment pas top en ce moment, n’est-ce pas ?

Année de césure : quand le break est un plus

Si elle est fréquente dans les pays anglo-saxons, l’année de césure ou de break laisse encore perplexe certaines personnes en France. Pourtant, c’est l’occasion de vivre des expériences uniques et d’acquérir des compétences.

(Photo illustration Adobe Stock)

À la manière des couvertures du célèbre « Guide du Routard », Alexis a attrapé son sac-à-dos il y a quatre ans, pour partir au bout du monde. « Je rêvais depuis longtemps de faire un grand voyage, et je me suis dit que c’était le bon moment : j’étais bien lancé dans mes études de médecine, mais il y a un gros concours à passer en 6e année. En partant entre la 4e et la 5e année de cursus, je m’assurais d’avoir encore deux ans pour préparer cette échéance à mon retour. »

Alexis relève alors le défi de partir de France pour rejoindre la Nouvelle- Zélande, en auto-stop (avec quelques trains, bus et avions tout de même sur sa route). Turquie, Iran, Émirats arabes unis, Inde, Birmanie, Thaïlande, Malaisie… Durant un an, le jeune homme a parcouru des milliers de kilomètres pour atteindre son objectif.

Et la médecine dans tout cela ? « Je n’avais pas fait ce voyage par besoin de m’échapper, j’étais donc content de revenir. J’ai eu un peu de mal à réactiver mes connaissances, je redouble d’ailleurs ma 6e année, mais je suis très content d’avoir réalisé ce projet. J’ai fait des rencontres incroyables, cela m’a appris la bienveillance, et je fais plus facilement confiance aux autres. » À 25 ans, le voici donc aujourd’hui en route vers son concours et la carrière médicale, sans regret sur cette année de globe-trotteur.

Travail et voyage font bon ménage

Ophélie, elle, a préféré voyager tout en gardant contact avec ses études. Aujourd’hui professeure d’espagnol au lycée, elle avait déjà passé une année de licence en Erasmus en Espagne.

Pas rassasiée, elle projette alors un voyage en Amérique latine : « Je ne voulais pas être en mode études, et je devais financer ce projet. J’ai donc cherché un travail là-bas, en contactant les Alliances Françaises de plusieurs pays, pour y enseigner le français ».

À force de CV et lettres de motivation, Ophélie finit par décrocher un poste de formatrice à Buenos Aires, en Argentine, où elle passe donc trois mois. En travaillant sur place et avec la colocation, elle partage le quotidien de millions d’Argentins.

Dans la foulée, elle parcourt durant quatre mois le Pérou, le Chili et la Bolivie, sans autre contrainte que celle de jouer la touriste… et de perfectionner son espagnol et sa connaissance des cultures latinoaméricaines, qu’elle fait aujourd’hui découvrir à ses élèves. « Partir juste avant le Master MEEF (Métiers de l’Enseignement de l’Education et de la Formation) m’a permis de donner un peu de consistance aux études que j’avais faites, et de confirmer que j’étais sur la bonne voie professionnelle ».

Transformer le break en atout

Céline Boulage, conseillère en compétences et recruteuse au sein de l’agence C Bo Talents, ne voit jamais d’un mauvais œil un CV où une année de césure vient interrompre un parcours. Bien sûr, certaines expériences peuvent directement booster un CV : « Si on demande une personne qui parle anglais, un séjour en Australie est forcément valorisant ! ».

Mais ce n’est pas tout : « Aujourd’hui la plupart des recruteurs misent sur des savoirs-êtres. Or on sait que quelqu’un qui a voyagé aura de l’autonomie, de la prise d’initiative, de la polyvalence, une capacité à s’adapter, contrairement à un candidat qui aura passé toute sa vie dans la même ville par exemple. »

Comment savoir si notre année « hors-études » peut jouer en notre faveur ? Il faut déjà s’assurer que l’on correspond bien au profil recherché. Si c’est le cas, à nous de mettre en valeur notre expérience hors-norme : « Tout est affaire de communication et de présentation. Nous avons tous des talents, et ce que vous avez fait a de la valeur, alors n’ayez pas peur ! Cette année de coupure vous a apporté du positif, ne craignez pas de le valoriser. »

Si l’après-césure est donc à aborder avec sérénité, reste à bien préparer en amont cette coupure : budget, passeport, réglementation du secteur professionnel ou du pays où j’envisage de travailler, et calendrier… À vous de jouer !

Touraine : Le secteur de l’événementiel en crise

Une étude publiée par la CCI de Touraine montre que l’événementiel en Indre-et-Loire est très durement touché par la crise. Plus d’un tiers des sondés pense à un dépôt de bilan.

Les faits

La CCI de Touraine a publié une étude sur les impacts multiples de la crise sanitaire sur le secteur de l’événementiel. Sans surprise, puisque quasiment à l’arrêt depuis de nombreux mois, il est très durement touché. On y apprend que 80 % des entreprises ayant participé à cette enquête ont perdu 50 % de leur chiffre d’affaires.

Si 51 % ont obtenu un Prêt garanti par l’État, 33 % l’ont déjà consommé. La moitié des acteurs anticipent une perte de 75 % de leur chiffre d’affaires avant le mois d’avril. Et, donc, plus d’un tiers estime possible un dépôt de bilan dans les six prochains mois. Les cinquante-trois entreprises qui ont participé à l’étude représentent pas moins de 800 emplois.

Enfin, 38 % des sondé(e)s ont déclaré songer à licencier. Dans le lot, de nombreuses entreprises sont de très petites structures, d’autant plus fragiles.

Les enjeux

Pour tous les professionnels du secteur, il y a donc désormais urgence à agir. Le secteur pèse lourd dans l’économie locale et régionale. Les acteurs de l’événementiel et du monde du spectacle réclament de la visibilité pour les mois à venir. Une tournée, par exemple, nécessite au moins 3 mois de préparation. Il faut également penser à la commercialisation des grands événements qui se fait bien en amont. Quant aux spectacles en plein air, c’est encore le flou total, malgré les promesses du gouvernement.

Le point de vue

Philippe Roussy, le président de la Chambre de commerce, a rappelé que les protocoles sanitaires étaient très respectés dans le monde de l’événementiel et que « même les hôtels et restaurants ont connu quelques moments de respiration depuis mars 2020 ». Il souligne que ce secteur représentait « plus d’emplois que celui de l’automobile », en France. Des emplois, justement, nombreux… mais aussi très variés (voir aussi notre portfolio en fin de journal sur les différents corps de métiers en souffrance dans le monde du spectacle).

Aurélien Germain

Le Tours FC retrouve la compétition

Après des mois de « coupure », le Tours FC retrouve le plaisir de retourner sur le terrain. Pour de bon !

Des nouvelles du Tours FC ! (Photo archives NR)

Le Tours FC jouait ce dimanche 31 janvier son 6e tour de la Coupe de France. Oh, ne nous emballons pas, l’affiche n’avait rien du match de gala, puisque que les Tourangeaux se déplaçaient sur la pelouse de Saint-Jean-de-Braye, valeureuse équipe de Régionale 2, soit deux divisions en dessous d’eux.

Oui, mais cette rencontre n’était finalement pas si anodine, puisqu’il s’agissait de la première sortie officielle des Ciel et Noir depuis plus de trois mois et que la Coupe demeure l’unique compétition en cours actuellement. L’occasion d’une petite revue des effectifs.

Reprendre l’opération conquête

Levons d’emblée le voile, les Tourangeaux se sont imposés, mais non sans trembler. Après une ouverture du score rapide (5e minute de jeu), ils ne parvenaient pas à faire le break et, chose déjà vue, se faisaient même rejoindre avant la mi-temps. Un pénalty arrêté plus tard, les Tourangeaux parvenaient à se qualifier en toute fin de rencontre. L’aventure continue donc en Coupe de France et la petite flamme de la compétition reste allumée.

Côté championnat de Nationale 3, interrompu depuis le mois de novembre, le TFC pointe à une modeste 6e place, après une entame de saison un peu timide. Mais n’oublions pas que, la saison dernière, les Tourangeaux avaient survolé les débats et gagné leur billet pour l’étage supérieur, montée qui avait été invalidée par les instances financières.

Grâce au statut professionnel dont ils continuent de profiter, les Tourangeaux peuvent toujours s’entraîner, ce qui n’est pas le cas de nombre d’équipes à leur niveau. Donc, oui, il y a toujours une équipe à la Vallée du Cher. Une équipe qui n’attend plus qu’une chose : reprendre dès que possible l’opération reconquête qu’elle avait entamée avant la crise sanitaire.

M.P.

Emmanuel Macron attendu à Tours mardi 5 janvier : un rassemblement prévu place Jean-Jaurès

Le Président de la République doit se rendre à la CAF d’Indre-et-Loire, à Tours. Un appel au rassemblement a été lancé.

Emmanuel Macron était déjà venu en Touraine, notamment en 2018 (Photo archives NR – Julien Pruvost)

Ce mardi 5 janvier, à 14 h, Emmanuel Macron est attendu à Tours. De passage à la CAF d’Indre-et-Loire, le président doit promouvoir la réforme de la pension alimentaire, entrée en vigueur le 1er janvier, comme l’avait annoncé La Nouvelle République fin décembre.  

Pour ce déplacement, le premier de l’année, le chef de l’Etat rencontrera notamment des bénéficiaires de cette réforme.

Un appel à la mobilisation

Cette visite présidentielle a poussé Solidaires 37 à lancer un appel au rassemblement, le 5 janvier à 11 h, place Jean-Jaurès. Titré « Pas de sécurité globale, plus de sécurité sociale ! Stop à la casse de nos droits ! », leur communiqué demande le « retrait de la loi Sécurité globale », dit « stop aux violences policières et racistes » et rappelle également d’autres revendications (soutien aux revendications des grévistes de l’ADMR 41, arrêt des contre-réformes de l’assurance chômage, défense du service public, etc.)

Quant aux Gilets jaunes de Touraine, ils ont également prévu de se rassembler place Jean-Jaurès, même heure, avant de se rendre devant la CAF. « Il est urgent de se mobiliser », indique un tract circulant sur les réseaux sociaux.


> NB : à l’heure où nous rédigeons ces lignes (4 janvier, 16 h 57), le déplacement en Touraine d’Emmanuel Macron était toujours inscrit à l’agenda du Président de la République, consultable sur le site de l’Elysée. Mais le contexte actuel peut évidemment bouleverser les choses au dernier moment.

 

Banque alimentaire : grande collecte prévue du 27 au 29 novembre

Cette année, la collecte de la Banque alimentaire de Touraine est encore plus importante en raison de la crise sanitaire actuelle.

La collecte se déroulera le week-end prochain. (Photo archives NR-Julien Pruvost)

A vos agendas ! Les 27, 28 et 29 novembre, la Banque alimentaire organise sa grande collecte nationale. Dans l’Indre-et-Loire, 1 500 bénévoles (vous les remarquerez grâce à leurs gilets oranges) se mobiliseront dans 130 magasins du département pour recueillir vos dons de denrées alimentaires.

Si cette collecte est habituelle, celle de cette année revêt « un caractère spécial en raison de la pandémie », souligne l’association dans un communiqué. « Face à l’épidémie de Covid-19, la Banque alimentaire de Touraine a immédiatement répondu à l’augmentation de près de 20 % des besoins d’aide alimentaire en Indre-et-Loire ». Une forte baisse des stocks a en effet été enregistrée. Cette collecte automnale est donc d’autant plus cruciale.

« La crise sanitaire de 2020, c’est 15 à 30 % de bénéficiaires en plus dans les associations et CCAS partenaires de la Banque Alimentaire de Touraine », est-il indiqué.

Collecte différentes et dispositifs

Le signal d’alarme est donc tiré. La collecte se déroulera durant tout le prochain week-end. Les gestes barrières seront évidemment respectés pour « préserver la sécurité des bénévoles et des donateurs ». Certains magasins seront également dotés de dispositifs d’auto-collecte avec des chariots placés à la sortie.

Certains, précisent la Banque alimentaire, proposeront également des collectes dématérialisées, « sous forme de lots de produits à scanner en caisse ».

L’an dernier, la Banque alimentaire de Touraine a récolté 1 185 tonnes de denrées alimentaires. Pour 2 300 000 repas distribués.

A.G.

Formation : une année hors norme !

Enseignement à distance, nouveaux bacheliers, remise en cause des départs à l’étranger… Aux aléas habituels d’une année de formation s’ajoutent les imprévus.

En mai 2020, 82 % des lycéens et étudiants interrogés par l’IFOP admettaient privilégier la proximité géographique de leur lieu d’étude pour décider de leur orientation. En même temps, pourquoi quitter la Touraine, alors qu’on y est si bien ?

Plus sérieusement, au-delà du voeu de rester proche de sa famille, il est fort probable que le spectre du Covid-19 continue de planer sur le futur des lycéens et étudiants. Dans les établissements privés comme à l’Université de Tours, le confinement du printemps a obligé enseignants et étudiants à passer du jour au lendemain à l’enseignement à distance.

« L’exigence académique est restée la même »

La qualité de la formation en a-t-elle souffert et les futurs diplômes perdront-ils en valeur ? Non, pour Cécile Goi, Vice-Présidente de l’Université de Tours en charge de la Formation et de la Vie Universitaire : « Il n’y a pas eu d’inertie ou d’arrêt des formations au moment du passage à distance, et l’exigence académique est restée la même, grâce à l’investissement des personnels de l’Université et des étudiants. »

Rien n’indique toutefois que l’enseignement supérieur serait prêt à adopter durablement la pédagogie du blended learning qui mélange distanciel et présentiel : « À l’Université, nous avons opéré cette adaptation dans l’urgence, pour assurer la continuité pédagogique. Mais il est difficile de dire si cela serait intéressant sur le long terme : la pédagogie à distance peut être bonne, si elle s’inscrit dans une préparation et une didactique spécifiques ; et ce serait oublier l’importance du présentiel qui fait de l’université un lieu de vie, d’échange, d’apprentissage et d’exercice de la citoyenneté. »

Impact sur les formations

Et malgré la mise en place réussie des outils d’enseignement à distance, la crise Covid-19 a tout de même eu un impact sur certaines formations, qui incluaient des échanges Erasmus à l’étranger ou des stages en entreprise, pour beaucoup mis entre parenthèses cette année, et sans doute l’année prochaine…

Mais ce n’est pas là la seule nouveauté de cette rentrée et de la suivante. La plateforme Parcoursup où les futurs bacheliers enregistreront leurs voeux d’orientation ouvrira en effet ses inscriptions le 20 janvier à la première génération « nouveau bac ». Avec lui, finies les filières comme L, ES ou S : depuis la rentrée 2019, les lycéens suivent des enseignements de tronc commun à tous, auxquels s’ajoutent trois options en première, et deux options en terminale.

Les cocktails possibles sont a priori infinis, mais forcément conditionnés par les offres de chaque établissement… et par les souhaits d’orientation des élèves, qui confronteront rêves et réalité dès l’ouverture du catalogue de formations sur la plateforme web, en décembre.

Enfin, un autre changement modifie le paysage des études supérieures, avec en 2021 la disparition définitive de la première année d’études de santé PACES (Parcours d’Accès Spécifique Santé). Cette année, elle coexiste déjà avec ses deux remplaçants : le PASS (Parcours Accès Santé Spécifique) et la L.AS (Licence Option Santé). « Nous avons observé un appel d’air important sur l’entrée dans les études de santé, explique Cécile Goi. Aujourd’hui, l’Université de Tours compte 1 300 étudiants dans ces filières en première année, mais le passage en deuxième année reste sélectif. »

Entre Covid-19 et réformes, les formations de demain seront donc forcément placées sous le signe de l’inédit !

Maud Martinez


> Retrouvez notre numéro spécial formation dans notre rubrique l’hebdo en PDF juste ici ! 

 

Métropole de Tours : port du masque obligatoire dès l’âge de 11 ans

L’arrêté préfectoral le stipulant a été publié ce vendredi 30 octobre. Pour la Préfecture, cela « constitue une mesure de nature à limiter le risque de circulation du virus ».

[MISE A JOUR DU 3/11/2020]

Finalement, l’arrêté préfectoral a été abrogé. Le nouvel arrêté du 2 novembre rend obligatoire le masque à partir de 11 ans et non plus 6 ans.

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Et une nouvelle mesure, une ! Désormais, le port du masque sera obligatoire dès 6 ans (contre 11 ans jusqu’à maintenant) dans les communes de la métropole de Tours et dans l’hypercentre d’Amboise. Et ce, « à toute heure sur la voie publique et dans les lieux ouverts au public ».

L’arrêté, repéré par nos confrères de La Nouvelle République, a été pris par la Préfète Marie Lajus ce vendredi 30 octobre (vous pouvez le retrouver et le lire ici), en raison d’un taux d’incidence qui augmente en Indre-et-Loire.

Dans cet arrêté, les services de la Préfecture indique qu’à la date du 28 octobre, il était de « 351,20/100 000 habitants ; que ce taux atteint 389,5/100 000 habitants sur le territoire métropolitain ». Quant au taux de positivité des tests, il « s’établit au-delà de 14% tant sur l’ensemble du département que sur le territoire de la Métropole ».

Pour rappel, le port du masque n’est pas obligatoire pour les cyclistes, les joggeurs ou encore pour les personnes en situation de handicap munies d’un certificat médical et pour les personnes à l’intérieur d’un véhicule particulier.

 

 

Fermeture des bars, des piscines, restrictions… Ce qui change avec le couvre-feu

Des mesures qui interviennent alors que l’Indre-et-Loire est passée en état d’alerte maximale. Le couvre-feu va débuter.

Il y a quelques mois, les bars avaient déjà dû baisser le rideau. Dès samedi, ils fermeront encore pour six semaines. (Photo archives TMV durant le confinement)

Samedi 24 octobre au petit matin, l’Indre-et-Loire sera donc officiellement passée en zone d’alerte maximale, avec couvre-feu à la clé. Dans le département, certaines choses vont changer :

Fermeture des bars

Coup dur pour le secteur qui avait déjà énormément souffert du confinement et de la fermeture imposée, récemment, à 22 h. Cette fois, les bars de Tours et du département seront fermés durant plusieurs semaines. Sur les réseaux sociaux, de nombreux établissements ont fait part de leur déception, se sentant de nouveau sacrifiés et montrés du doigt. Sur Facebook, le gérant de la Vida Loca, dépité, a notamment écrit : « On essaye de survivre à cet énième coup de pied dans ce qui fut notre métier et on se revoit bientôt… »

La Préfète Marie Lajus a indiqué « avoir conscience que c’est un coup dur » pour eux, mais assure que les bars bénéficieront « de mesures de soutien importantes ».

Restos : des contraintes

Contrairement aux débits de boisson, les restaurants et brasseries peuvent rester ouverts mais sont soumis au couvre-feu. Sachant que tout le monde doit être chez soi à 21 h, certains restaurateurs ont donc déjà annoncé qu’ils commenceraient probablement les services un peu plus tôt.

Port du masque

Celui-ci est désormais étendu à toute la Métropole de Tours et toutes les communes. Il est obligatoire toute la journée.

Sport : fermetures et restrictions

A partir de samedi, les piscines fermeront, tout comme les salles de sport. Les vestiaires, comme c’était le cas la semaine dernière, restent également fermés.

Tous les sports en salle, en intérieur, sont interdits, sauf aux mineurs et sportifs de haut niveau / professionnels. Et ce, dans tout le département.

Et la culture dans tout ça ?

Eh bien, il sera toujours possible d’aller au cinéma ou au théâtre… Mais idem : couvre-feu à 21 h, où tout le monde devra être chez soi. N’espérez donc pas vous faire une séance de minuit… Par ailleurs, la règle du « un siège sur deux » reste de mise, sauf pour les personnes d’un même foyer.

Attestation : le retour

Cela a un goût de déjà-vu : pour sortir entre 21 h et 6 h du matin, il faudra se munir d’une attestation (papier ou sur smartphone) stipulant qu’on a un motif légitime : ça peut être si l’on travaille de nuit bien sûr, ou alors qu’on doit se rendre auprès d’un proche pour lui porter assistance, ou si on doit sortir son toutou…

Sans elle ? Une amende de 135 €. Oui, encore.

Vie personnelle : la Préfète hausse le ton

Marie Lajus a édicté ces nouvelles mesures vendredi soir pour le département. Mais elle déjà prévenu qu’il fallait « appliquer des mesures extrêmement strictes dans sa vie personnelle ». Comme elle l’a dit à nos confrères de France Bleu Touraine, elle estime que ce couvre-feu ne sera efficace que si… l’on « cesse d’organiser des fêtes et des dîners, des retrouvailles avec sa famille ou en respectant une distance ».

A.G.

Anne-Laure Rouxel et la danse hawaïenne pour femmes enceintes

Anne-Laure Rouxel est danseuse chorégraphe. Depuis cette année, elle propose des ateliers de danse hawaïenne, gratuits pour les femmes enceintes suivies à l’hôpital de Tours.

D’emblée, Anne-Laure Rouxel dresse le décor. « On commence par se masser le dos, le ventre, on respire. Imaginez-vous à Hawaï, sur le sable, on cueille la jolie fleur et on la met dans ses cheveux, on se pare d’un collier de fleurs autour de la tête puis sur la poitrine tout en respirant son parfum. Nous voilà prêtes ! »

Du fond sonore jaillissent les vagues. Les bassins d’Anne-Laure et de son élève du jour, Clarisse, ondulent peu à peu. Une ambiance douce et chaleureuse les entoure.

Nous sommes à l’atelier de danse hawaïenne que propose la chorégraphe tous les mercredis pour les femmes enceintes suivies au CHRU de Tours. Crise sanitaire oblige, il est délocalisé au studio du Petit Morier et comme il vient tout juste d’être mis en place, il n’y a pas foule ce matin. Mais gageons que bientôt le cours d’Anne-Laure Rouxel affichera complet. Car la danse hawaïenne est source de multiples bienfaits pour les femmes enceintes.

« Le travail que je propose, le hula prénatal, vise à mieux connaître son corps, mieux sentir ses appuis, mieux développer sa respiration, étirer sa colonne vertébrale et découvrir l’ensemble des mouvements du bassin. Les femmes qui le pratiquent savourent cette détente pendant le cours puis cela résonne en elles dans leur quotidien. Quelque part aussi, cela les prépare à l’accouchement, en les amenant vers plus de mobilité et en développant leurs appuis. »

Formée à la danse hawaïenne à Paris et dans le pays des origines par une maître danseuse devenue sa meilleure amie, Anne-Laure est précurseur en France de cette pratique auprès des femmes enceintes. Elle est heureuse de l’intérêt porté par le professeur Perrotin, chef du service gynécologie de l’hôpital, pour ces ateliers pour les femmes enceintes mais aussi les sages-femmes. Les cours ont démarré en janvier, juste avant le confinement. Elles étaient six femmes enceintes à participer et pour Anne-Laure, « elles ne sont pas six, mais douze, leur bébé en elles danse aussi ! ».

Elle aime les liens qui se créent avec ces personnes et rien ne la réjouit plus de voir qu’une de ses élèves, aide à domicile dont le corps est abîmé par le poids des personnes âgées qu’elle soulève, s’est éveillée à la danse. Le sourire en prime. Car Anne-Laure est persuadée que « la danse et la musique répondent à un besoin ontologique et social. La sensation des mouvements de bassin qui singularise cette danse est très douce et ondulante. Et puis c’est une danse qui ancre dans le sol, la terre ».

À la fin du cours, Clarisse, enceinte de son troisième enfant, semble approuver. Elle qui avait « le bassin en vrac » en arrivant au cours de hula prénatal, ressort une heure plus tard apaisée. Après avoir dansé et chanté, le temps d’une échappée à Hawaï.

Aurélie Dunouau


> Ateliers de danse femmes enceintes, mode d’emploi

Le temps de la crise sanitaire, ces ateliers gratuits se déroulent au Studio de danse Le Petit Morier (81 boulevard Jean-Royer, à Tours), les mercredis de 10 h 45 à 11 h 45. L’inscription se fait auprès de l’équipe d’accueil de la maternité, au Centre Olympe de Gouges du CHRU. Anne-Laure Rouxel est auteure d’un guide pratique et poétique pour un accouchement physiologique : Bougez votre bassin ! Elle sera à la librairie La Boîte à Livres, le jeudi 29 octobre, à 19 h 30.

Horoscope WTF du 14 au 20 octobre 2020

Les vacances scolaires approchent. L’astrologue de tmv, 5 ans d’âge dans sa tête, est pressé de se dorer la pilule aux Seychelles. En attendant, voilà votre dose d’horoscope WTF.

Bélier

Amour

Le réchauffement climatique, c’est de votre faute. Vous avez bien trop chaud aux fesses.

Gloire

Arrêtez de croire que vous êtes le nombril du monde…

Beauté

… Car le vôtre est hyper sale et rempli de moumoutes en plus.

Taureau

Amour

Vous avez un cœur d’artichaut mixé avec une grosse purée de chou-fleur bien dégueu’.

Gloire

Vous allez marcher dedans du pied gauche samedi après-midi.

Beauté

Pour rappel, vos flatulences en paillettes ne font pas de vous une licorne.

Gémeaux

Amour

N’oubliez pas que le vent va souffler sur les plaines de la Bretagne armoricaine. Il va donc falloir jeter un dernier regard sur sa femme, son fils et son domaine.

Gloire

D’ailleurs faites gaffe, Akim le fils du forgeron va venir vous chercher.

Beauté

Daaans la vallée oh-oh, des Géééémeaux lalilala !

Cancer

Amour

Aimez-vous vous-même. Et que les autres aillent se faire voir. (A+ pour d’autres conseils)

Gloire

N’oubliez jamais de rabaisser vos ami(e)s.

Beauté

Drôle de surprise cette semaine, vous apprendrez que vous êtes en fait immortel(le) et que vous allez bien vous ennuyer toute cette foutue vie.

Lion

Amour

Votre ex n’attend plus que vous. Et c’est malheureusement le/la seul(e).

Gloire

Vous ne tiendriez que 2 heures à Koh Lanta. Vous aimez bien trop la bouffe.

Beauté

Force est de constater que vous paraissez 20 ans de plus, Père Fouras.

Vierge

Amour

Comme le dit le proverbe, « c’est pas parce qu’on est potes qu’on se tripote ». Allez A+ !

Gloire

Profitez, vous n’avez qu’une vie. Déjà qu’elle est assez chiante comme ça…

Beauté

Dans cette semaine pluvieuse, votre beauté est scandaleuse. (rah la vache, j’adore être poète comme ça)

Balance

Amour

L’être aimé va découvrir votre historique Google. Et vous rentrera dans le lard (oui oui, faites pas les innocents)

Gloire

Vous recevrez le Prix Nobel de médecine pour toutes ces fois où vous avez joué au docteur avec qui-vous-savez…

Beauté

On ne fait pas d’un âne un cheval de course. Eh ouais baby !

Scorpion

Amour

Ne culpabilisez pour vos relations passées avec vos ex. Dites-vous qu’il y a prescription. (et heureusement, parce que… wow)

Gloire

Oulaaa, relax. Vous êtes encore plus parano que les mecs dans Walking Dead.

Beauté

Comme disait John-David de Secret Story, « c’est pas au vieux singe qu’on apprend à faire des limaces ».

Sagittaire

Amour

Franchement, je sais pas. Ça dépendra de la taille de la marguerite.

Gloire

Le saviez-vous ? Les dinosaures ont disparu, parce qu’ils ne portaient pas leur masque dans le centre-ville de Tours.

Beauté

Vous faites des jaloux. Qui veulent vous casser les genoux. C’est ça d’être parfait(e).

Capricorne

Amour

Sur l’échiquier de l’amour, vous êtes comme un pion. Toujours à vous faire avoir en premier.

Gloire

La constellation du Bescherelle vous rappelle que tel est pris qui croivait prendre.

Beauté

Vous entendez le loup, le renard et la belette chanter. Autant dire que vous êtes sacrément défoncé(e).

Verseau

Amour

On vous prévient direct : cette semaine, ça le fait pas du tout et ça craint du boudin.

Gloire

Tout le monde n’est pas diplômé de l’école du rire comme vous.

Beauté

Vous êtes l’équivalent d’un kiwi. Mais sans les poils. Bref, vous êtes un œuf.

Poissons

Amour

Attention, dans vos relations, vous faites souvent preuve d’outrecuidance (qu’est-ce qu’on rêvait de placer ce mot)

Gloire

Vous n’aimez pas les mioches et les mioches ne vous aiment pas non plus.

Beauté

Des joues de hamster sous Lexomil, mais c’est pas grave.

Tourisme : comment la Touraine peut rebondir

Si les perspectives ne sont pas très optimistes, notre département peut compter sur son patrimoine exceptionnel pour faire revenir les touristes.

Les chiffres pour 2020 seront de toute évidence catastrophiques : perte de chiffre d’affaires cumulé de mars à août estimé à plus de 75 %*, baisse de la fréquentation de moitié depuis le début de l’année, difficile d’avoir le sourire pour les professionnels du tourisme.

Le bel été ne suffira pas à rattraper le printemps perdu même s’il limite les dégâts. « Les grands sites sont les plus touchés », souligne Pascal Pillault, directeur de l’agence du développement touristique de Touraine (ADTT). Amboise, Chenonceau et les monuments phares qui attirent les groupes et touristes étrangers ont pâti de l’effet Covid, « avec une perte de 10 à 20 % par rapport à un été comparable, celui de 2018. Ce qui n’est déjà pas si mal », tempère Pascal Pillault.

Le choix de la nature

En fait, « ce sont les petits et moyens sites qui ont tiré leur épingle du jeu, comme Villandry, Montpoupon… Avec même une hausse de la fréquentation pour Château-Gaillard à Amboise, ce qui représente une performance ! »

Concernant l’hébergement, les chambres d’hôtes et les gîtes ont attiré cet été les familles désireuses de se retrouver tandis que l’hôtellerie fait grise mine. Les touristes ont assurément fait le choix de la nature, des sites en campagne, et des châteaux moins fréquentés en temps habituel. La métropole de Tours a d’ailleurs beaucoup plus souffert que le reste du département.

Beaucoup parlent d’une amélioration due cet été aux touristes locaux, mais est-ce vraiment le cas ? Pascal Pillault nuance ce constat. « Cela a permis à nos locaux de redécouvrir nos offres touristiques qu’ils avaient peut-être oubliées. Les activités de loisirs, comme le vélo et le canoë ont eu beaucoup de succès. Mais le tourisme ne peut se construire sur la seule proximité. Rester à 50 km de chez soi, cela ne durera qu’un temps ! »

Les chiffres attestent son propos : plus que ceux du département, ce sont les touristes de l’Hexagone qui sont venus visiter notre belle Touraine et expliquent la hausse de fréquentation cet été. Les Belges, Allemands et Néerlandais ont également répondu présent.

Une embellie de courte durée ?

Mais l’été ne pourrait avoir été qu’une embellie de courte durée. Depuis septembre, les professionnels du tourisme s’inquiètent des perspectives. La clientèle habituelle de cette période post-vacances, les plus de 65 ans qui dépensent et profitent des bonnes choses, risque de ne pas être au rendez- vous. « Les professionnels ont les yeux tournés sur notre opération de fin d’année, Noël au château, espère Pascal Pillault de l’ADTT. On compte sur cette période féérique et la volonté de se retrouver en famille. »

 

Autre stratégie sur laquelle planchent les professionnels : développer les axes du slow tourisme et de l’art de vivre.
« Il faut qu’on continue à travailler sur le développement durable. Mais au-delà, c’est tout simplement l’art de vivre à la française que nous devons développer. Nous avons un écrin naturel et culturel formidable classé à l’Unesco, des châteaux, des jardins, des vignes, avec un marqueur identitaire très fort, ce dont tout le monde ne peut se prévaloir. Il nous faut relier les filières entre elles, par exemple les châteaux et le vin, ce que l’on ne fait pas suffisamment. Et puis, qui sait qu’Amboise et Villandry sont également des refuges LPO pour les oiseaux ? Qu’à Villandry, aucun produit chimique n’est utilisé ? À nous de le faire savoir, de mieux communiquer sur nos atouts ! »
Aurélie Dunouau

*Selon une enquête d’impact de la crise sanitaire sur l’activité touristique locale menée par Tours Métropole Val de Loire et le Département auprès des acteurs du tourisme entre le 31 août et 16 septembre. 2 700 professionnels sur 7 000 ont répondu.

Savourons le Val de Loire : les produits locaux à l’honneur

Avec l’opération « Savourons le Val de Loire », les producteurs locaux viennent à votre rencontre pour vous faire découvrir les richesses de nos terroirs du 12 au 18 octobre.

Avis aux épicuriens tourangeaux : l’opération « Savourons le Val de Loire » revient pour la 10e année consécutive ! Du 12 au 18 octobre 2020, les producteurs adhérents de l’association Projets pour le Val de Loire mettront en avant leurs produits dans vos supermarchés, épiceries et autres magasins habituels.

Pour Laura Bizet, membre du comité organisateur, l’objectif de l’opération est multiple : « Nous nous inscrivons dans un engagement économique, mais aussi écologique en favorisant le circuit court. Savourons le Val de Loire est aussi là pour aider les producteurs à se mettre en relation avec des professionnels du secteur (industrie agroalimentaire, restaurants, cantines, réseau de magasins…) à travers un rendez-vous professionnel qui s’ajoute aux opérations pour le grand public. »

Dégustations, rencontres et échanges

Pour les 70 adhérents de l’association organisatrice, la semaine « Savourons le Val de Loire » sera donc l’occasion de se faire connaître de tous les publics, professionnels comme particuliers.

Pour rencontrer ces derniers, les producteurs s’installeront dans des espaces dédiés à Savourons le Val de Loire dans les supermarchés, hypermarchés mais aussi boutiques et épiceries qui seront de la partie. Présentation de produits, dégustations, et surtout rencontres et échanges seront au rendez-vous.

Et au cas où vous hésiteriez encore à faire vos curieux, sachez que toute la semaine un jeu-concours sera proposé, avec à la clé des dîners gastronomiques aux Hautes Roches de Rochecorbon et dans les restaurants sélectionnés par La Touraine Gourmande Cuisine en Loir-et-Cher.

Consommer local : nos petites adresses qui font du bien !

Cette semaine dans tmv, retrouvez notre dossier fourni en bonnes adresses pour consommer local et en circuit court.

Avec le confinement, le consommer local s’est développé tous azimuts, pour vous permettre de consommer au plus près : livraisons, drive et marchés chez les agriculteurs se sont ajoutés aux magasins de producteurs et autres épiceries qui peuplaient déjà la région.

Et oh surprise ! Nous sommes beaucoup à avoir découvert qu’on trouvait presque tous nos produits du quotidien à côté de la maison. Légumes, fruits, huiles, pâtes, conserves, produits pour l’hygiène ou la maison… L’offre est telle qu’il nous a fallu faire des choix. Les plus récents, les plus originaux ou les incontournables, à compléter en gardant les yeux ouverts pour faire vos emplettes en mode local et pas banal !

RETROUVEZ NOTRE DOSSIER ET NOS BONNES ADRESSES POUR CONSOMMER LOCAL ET EN CIRCUIT COURT DANS LE N°373 DE TMV OU EN TELECHARGEMENT (cliquez ici)!

Sport’Ouvertes, rendez-vous incontournable pour trouver son sport

C’est LE rendez-vous à ne pas manquer quand on veut (et c’est toujours une bonne idée) pratiquer un sport un peu sérieusement au cours de l’année. Ça vaut pour les parents comme, bien sûr, pour les enfants.

Sport’Ouvertes, c’est le 13 septembre, dans une version un peu modifiée, Covid oblige. Cette année, donc, il y aura quatre lieux distincts pour, explique t-on du côté de la Ville « limiter les concentrations en un même lieu fermé ». Mais ces endroits ont été choisis sur la ligne de tram ainsi, on peut facilement aller de l’un à l’autre.

Commençons par le nord. À la halle Monconseil, antre du basket tourangeau, vous retrouverez les sports collectifs, mais aussi l’athlétisme, les sports de raquettes et la gym.

Sport’Ouvertes se met en quatre

Quelques stations plus loin, nous voici en centre-ville, à l’Hôtel de Ville, plus précisément. C’est là que sont regroupées les associations culturelles, mais c’est là aussi que vous trouverez les structures multi-sports, comme le CEST ou le Patronage laïque Beaujardin-Raspail, par exemple. Là aussi que sont regroupées les structures privées, les institutionnels (UFOLEP…) et les handisports.

Encore un peu plus au sud, au Palais des Sports, place aux sports aquatiques et nautiques, de nature, cycles, sports artistiques (danse et autres) et sports de glisse et de glace.

Dernière étape, sur l’esplanade Toulouse-Lautrec, le long du Cher, pour découvrir les sports d’opposition et de force. Comme chaque année, les inscriptions seront possibles sur site mais, cette année, le public ne pourra pas participer aux animations qui seront donc des démonstrations présentées par les exposants

10 & 20 km de Tours : une course connectée et solidaire cette année

Pas de Marathon Touraine Loire Valley, ni de 10 et 20 km de Tours habituels en raison de la crise sanitaire. A la place, les organisateurs proposent une course connectée du 7 au 26 septembre.

Non, ce n’était pas possible. Le comité d’organisation des 10, 20 km et marathon de Tours ne pouvait pas laisser ses milliers de coureurs sans rendez-vous annuel. Alors une drôle de belle idée lui est venue : une course connectée.

« Le principe est très simple, explique Elsa Rotureau, de l’équipe d’organisation. Vous allez sur le site, vous choisissez parmi les quatre distances historiques de la course : 10, 20, marathon ou marathon duo (19,195 km + 23 km, en relais). Et ensuite, vous faites votre course quand vous voulez, où vous voulez et avec qui vous voulez ! »

Les classements sont constitués grâce aux fichiers de temps de course fournis par les coureurs à partir de leur montre connectée ou de leur GPS. Du coup, si vous voulez faire vos 10 km à la fraîche ou tard le soir, pas de soucis : c’est vous qui donnez le top.

100 % solidaire

Et puis, vos 10 km de Tours, vous pouvez les courir à Paris, Londres ou même La Chapelle-sur-Loire et ça, c’est vraiment pas banal. « N’oublions pas, poursuit Elsa Rotureau, qu’il est permis de courir en groupe jusqu’à 9 personnes, en respectant les distances de sécurité. Alors, vous pouvez aussi relever le défi en famille ou entre amis. »

Et, comme la course tourangelle a toujours su être solidaire, elle le sera, cette fois, à 100 %. En effet, les 5 € du forfait d’engagement (quelle que soit la distance) seront intégralement reversés à l’association Vaincre la mucoviscidose.

« Nous devons remercier nos partenaires historiques qui ont joué le jeu pour cette course connectée et qui nous permettent ce reversement intégral. » Alors, bien sûr, en ce mois de septembre, nous aurions préféré courir tous ensemble comme d’habitude dans les rues de Tours, mais faisons contre mauvaise fortune bon cœur et connectons nos pas, pour la bonne cause !


EN PRATIQUE
> Du 7 au 26 septembre (20 jours pour courir, donc)
> Tarif unique : 5 € par engagement
> Chaque coureur peut participer à plusieurs courses (et même faire les quatre si bon lui semble).
> Inscriptions : www.runningloirevalley.com jusqu’au 26/09, à 12 h.
> Classement (non-officiel, bien sûr), le 27/09 avec les vainqueurs des trois challenges Elites, jeunes et entreprises.

A vélo à Tours : en route pour la véliberté !

À l’heure où la nouvelle municipalité crée des voies cyclables et projette une aide à l’achat de vélo, rencontrons ceux qui vivent déjà la ville à vélo au quotidien, en famille ou en solo, avec un sentiment partagé : la liberté.

Vente ou réparation, le bicyclette-business a le vent en poupe ! Mais il est difficile d’évaluer dès aujourd’hui l’impact à long terme du déconfinement et des nouvelles voies cyclables sur l’évolution des mobilités douces à Tours. Voyons pourquoi certains pédalent déjà.

Pour Julien, 46 ans au compteur et presque autant à vélo, c’est de famille : « Mon père faisait du vélo, je fais du vélo. J’imagine mes trajets en fonction de cela, que ce soit pour aller travailler en ville depuis notre maison de Tours-Nord, ou aller faire la fête chez des amis à Luynes, je ne me pose même pas la question ».

(Photo Hugues Le Guellec)

En couple, avec trois enfants et autant de bicyclettes à la maison, on sort la voiture familiale seulement pour les vacances, les grosses courses ou l’entraînement de roller-hockey et son matériel encombrant. À 41 ans, Alice pédale depuis ses années collège, et aujourd’hui ses enfants ont pris le relais.

« Je ne perds pas de temps à trouver une place de parking »

Quant à elle, elle parcourt chaque jour les kilomètres qui séparent son domicile de Tours-Nord, de son travail sur les hauts de Saint-Avertin. Un exploit au regard de ses collègues, un train-train quotidien pour elle : « Je mets 35 minutes contre une vingtaine de minutes en voiture, je fais de l’exercice, je ne perds pas de temps à trouver une place de parking… Sans compter ce sentiment de liberté absolue et cet autre regard sur la ville que permet le vélo ».

Plus novice dans cette pratique, Mélaine est montée en selle il y a un an, pour un trajet Saint-Avertin – Tours centre : « J’ai hésité à me lancer car j’avais du mal à trouver un parcours sécurisé pour ce trajet quotidien. J’ai fait des tests en juillet 2019, et depuis, je vais au travail comme cela, en évitant les bouchons et les problèmes de parking », qu’elle retrouve en voiture lorsqu’il pleut.

(Photo Hugues Le Guellec)

Parking, temps de trajet, autonomie, sans oublier le budget riquiqui : quatre qualités du vélo citées par nos cyclistes… et pas seulement. À 29 ans, Maxime se déplace en trottinette électrique, pour rallier le quartier Giraudeau à la gare de Tours, d’où il embarque pour Paris-Montparnasse, avant de rejoindre son bureau à Boulogne-Billancourt : « Je n’ai plus l’angoisse du vol de vélo ou les soucis du parking puisque j’ai ma trottinette avec moi dans le train ou au bureau, et je suis autonome, même en cas de grève RATP ou Fil Bleu ! ».

Une vie en rose ?

Passer d’un mode de transport à un autre est fréquent pour certains cyclistes de centre-ville : pour la famille Perrin, couple avec trois enfants, plus de voiture individuelle, mais un recours à l’autopartage Citiz de temps en temps. Idem pour Julie, 35 ans, qui avait choisi le vélo avant d’avoir le permis : « Je travaille et vis dans l’hypercentre, donc je mixe marche, vélo, autopartage pour sortir de l’agglo, et carte Fil Bleu Liberté, quand la pluie me décourage de pédaler. Mais avec le Covid, j’évite un peu les transports en ce moment ».

La vie en vélo est donc une vie en rose ? Nos témoins saluent les améliorations récentes côté voies cyclables : pont d’Arcole, pont Wilson, rue Mirabeau… mais rappellent que certains trajets sont encore peu sécurisés, comme avenue Maginot ou quartier Paul-Bert, ou peu cohérents, avec des fins de voies dangereuses (coucou le rond-point de la Victoire !).

(Photo Hugues Le Guellec)

Pour Julien, « avec un bon vélo, en roulant à son rythme, on va partout, et on grimpe la Tranchée. Hormis le choix d’une tenue vestimentaire adaptée, je ne vois pas d’inconvénient, à part l’état d’esprit des gens. Les automobilistes sont parfois agressifs, ou doublent trop près… ».

Apprendre à partager l’espace serait donc la clé, comme le défend le Collectif Cycliste 37 via son vice-président, David Sellin : « Rendre Tours cyclable, c’est un grand chantier ! Tours est une ville conçue depuis les années 1960 pour la voiture. La solution, c’est repenser la place qu’on accorde à chacun (voiture, vélo, piétons), et faire sortir les automobilistes de l’automatisme qui les pousse à utiliser leur véhicule pour des petits trajets ». On ne sait pas vous, mais nous pour la rentrée, on va tester le vélo-boulot-dodo, pour se sentir libéréééés, délivréééés…

Textes : Maud Martinez
Photos : Hugues Le Guellec (sauf photo de tête, par Julien Pruvost)

Stuffed Foxes aux Inouïs du Printemps de Bourges : « On veut montrer ce qu’on sait faire ! »

Même annulé pour cause de Covid, le Printemps de Bourges n’a pas dit son dernier mot et propose de mettre en valeur ses découvertes durant trois jours du 16 au 18 septembre prochains. Trois jours de concerts Inouïs à la salle du 22 d’Auron. Et qui représentera la Région Centre pour cette édition ? Les Tourangeaux de Stuffed Foxes !

Le groupe Stuffed Foxes représentera la Région Centre (Achille Laplante Le Brun)

Alors, ça fait quoi d’être sélectionnés comme Inouïs ?

Ça a été une super bonne surprise et on a trouvé ça génial le fait que ce soit reporté pour ce mois de septembre. Car on avait vraiment peur : pour nous, c’est tout de même la seule date de cette rentrée de septembre qui a été maintenue !

Vous allez aussi représenter la Région Centre…

Oui, c’est un honneur. C’est vrai que rien qu’à Tours, la scène rock est mortelle. Il y a plein de bons groupes et sur la Région aussi. Après, on n’a pas pris ça comme une opportunité carriériste, même si l’on sait qu’il y a beaucoup de professionnels qui seront dans la salle. On veut juste montrer notre musique, ce qu’on sait faire. Si ça plaît, c’est tant mieux ! On ne se prend pas trop la tête là-dessus. Mais bon… Si on peut trouver quelqu’un qui nous file un peu d’argent pour produire notre prochain album, on n’est pas contre ! (rires)

Vous allez quand même être soutenus et aidés à travers de dispositif ?

On travaille ensemble avec notre tourneur, main dans la main, donc on aimerait bien avoir ce genre de relations avec nos prochains partenaires, même si la période est un peu compliquée. Le live, c’est vraiment ce qu’on aime. Donc on espère réussir à convaincre le public ou les pros. Là, sans concerts, c’est dur car cela nous prive d’argent pour réaliser notre prochain album, alors qu’on a travaillé très dur dessus. Tout ce que l’on nous apportera sera un vrai plus.

Propos recueillis par Hervé Bourit

Lutte contre le Covid-19 : un événement caritatif en ligne avec des gamers qui ont du cœur

Les 4 au 5 juillet, sur la plateforme Twitch, se déroulera le premier événement gaming caritatif de Touraine ! Le tout, au profit du Fonds de dotation du CHRU de Tours pour le financement de l’étude nationale Coviquest contre le Covid-19, une collaboration entre médecins généralistes et étudiants en médecine en stage.

Rendez-vous les 4 et 5 juillet prochains (Photo coviquest.fr)

Du 4 au 5 juillet prochain, le service de streaming vidéo en direct Twitch diffusera le premier événement gaming caritatif de Touraine.  Cette opération, s’étalant sur 36 heures, permettra de récolter des dons au profit du Fonds de dotation du CHRU de Tours, pour le financement de l’étude nationale Coviquest contre le Covid-19. Portée par le Pr. Clarisse Dibao Dina, celle-ci se base sur la collaboration entre médecins généralistes et étudiants en médecine en stage.

Initiative originale, donc, pour soutenir les équipes médicales du CHRU de Tours dans la lutte contre le Covid-19. On la doit à trois étudiants tourangeaux, Maxime, Florian et Merlin, qui voulaient aider l’hôpital grâce à leur passion des jeux vidéo.

Compétitions de jeux vidéo et démonstrations de streamers

Pour cet événement caritatif en ligne, « des entreprises locales spécialisées dans l’e-sport et le jeu vidéo », ainsi que des joueurs, se sont associés « à ce projet de territoire », précisent les organisateurs dans un communiqué.

Au programme de ces deux jours de stream proposés sur la chaîne Chœur de gamers ? Compétitions de jeux vidéo, donc, mais aussi démonstrations de streamers, interventions de youtubeurs ou encore de professionnels du CHU de Tours. Les spectateurs pourront interagir avec ce plateau d’invités. Et bien sûr, faire un don en ligne !

« L’événement est accessible à tous publics : novices, amateurs, aficionados de jeux en ligne ou simples curieux », tiennent à rappeler les organisateurs.


> A suivre sur la chaine Choeur de gamers du 4 juillet 12 h au 5 juillet minuit.

> D’autres infos sur http://www.coviquest.fr/

 

[Solidarité COVID-19] Du 4 au 5 juillet prochain sur Twitch se déroulera le 1er événement gaming caritatif de Touraine !…

Posted by Fonds de dotation du CHRU de Tours on Friday, June 26, 2020

Ce qu’on pourra faire à partir du 11 mai en Touraine

La préfète d’Indre-et-Loire a donné de nouvelles informations concernant le déconfinement dans le département. Une trentaine de sites touristiques pourront d’ailleurs rouvrir.

Balades, forêts et parcs

-C’est un ouf de soulagement pour beaucoup : à partir de lundi 11 mai, il sera possible de se balader en bords de Loire ou arpenter les berges de l’Indre, du Cher et de la Vienne. Toujours dans le respect des gestes barrières et de distanciation sociale. Se promener en forêt est également possible.

-L’Indre-et-Loire étant classée « verte », les parcs et jardins seront également ouverts. Attention toutefois, il est interdit de se rassembler à plus de 10 personnes.

-Les plages et lacs sont pour l’heure interdits.

Commerces et marchés

-Les commerces, hors bars et restaurants, vont pouvoir rouvrir leurs portes à partir de lundi 11 mai. Tout comme les grandes surfaces et zones commerciales.

-A Tours, au centre-ville, les commerces alimentaires pourront rester ouverts jusqu’à 22 h.

Les commerces vont enfin pouvoir rouvrir (photo archives tmv)

« La règle était l’interdiction avec dérogation pour ouverture, désormais elle est inversée, la règle est l’ouverture avec dérogation de fermeture en cas de non-respect des règles sanitaires de protection », a indiqué la préfète d’Indre-et-Loire, Corinne Orzechowski.

-Tous les marchés rouvriront, mais les maires devront s’assurer que les gestes barrières sont respectés, tout comme la distanciation sociale.

Déplacements

-Les déplacements seront désormais autorisés sans attestation à remplir au préalable et ce, dans un rayon de 100 km.

Si vous devez sortir de cette zone des 100 km, il vous faudra une nouvelle attestation disponible à partir de lundi qui stipulera que vous vous déplacez pour raison familiale impérieuse ou professionnelle. Des contrôles routiers devraient avoir lieu.

-Vous pourrez également vous remettre aux pratiques sportives en extérieur. Fini, le rayon d’un kilomètre (et la durée d’une heure maximale). Attention toutefois, il faudra continuer à respecter les gestes barrières si vous êtes plusieurs, rester espacés les uns des autres. Les salles de sport ne rouvriront pas encore. Les sports de contact sont interdits.

(Photo Adobe Stock illustration)

Lieux culturels

-Les petits musées, médiathèques et bibliothèques peuvent maintenant rouvrir leurs portes. Il faudra cependant attendre quelque peu, le temps que ces lieux relancent la machine. Le CCCOD, à Tours, envisage par exemple une réouverture le 3 juin. Les Beaux-Arts et le Musée du compagnonnage devraient suivre le même exemple.

-Les bibliothèques tourangelles semblaient également parties pour reprendre début juin. Il faut notamment désinfecter tous les ouvrages qui étaient prêtés.

Transports

-Au ralenti jusqu’à maintenant, Fil Bleu va étoffer son offre. Le trafic va reprendre un peu d’importance, mais il faudra respecter des règles de sécurité.

-Le port du masque sera ainsi obligatoire pour toute personne de plus de 11 ans. Les agents Fil Bleu en porteront également. Vous risquez une amende de 135 € si vous n’en portez pas.

-Les trajets en heure de pointe, de 7 h à 9 h, et de 16 h à 19 h, devront être réservés aux déplacements professionnels ou pour motifs impérieux.

-Du 11 mai au 10 juillet, le réseau fonctionnera de 5 h 45 à 22 h 30.

Lieux touristiques et patrimoniaux : une trentaine de site ouverts

Voici la liste des sites qui vont pouvoir rouvrir à partir du 11 mai. D’autres devraient suivre s’ils en font la demande à la préfecture et signer un protocole particulier :

Château du Clos Lucé – Parc Leonardo da Vinci, à Amboise

Château royal d’Amboise

Château de l’lslette, à Azay-le-Rideau

Musée Maurice-Dufresne, à Azay-le-Rideau

Vallée troglodytique des Goupillières

Cave de la Dive Bouteille, à Bourgueil

Domaine royal de Château Gaillard, à Amboise

Pagode de Chanteloup, à Amboise

Parc Mini-Châteaux -Val de Loire, à Amboise

Réserve de Beaumarchais – Les grands gibiers d’élevage en Safari Train, à Autrèche

Château de Montpoupon, à Céré-la-Ronde

Château de Valmer – Vins et Jardins, à Chançay

Clic’Lac parc aventure, à Chemillé-sur-Indrois

Château de Chenonceau

Forteresse royale de Chinon

Château de Champchevrier, à Cléré-les-Pins

Château de Gizeux

Château de La Guerche

Prieuré Saint-Cosme, demeure de Ronsard, à La Riche

Cité royale de Loches

Grand Aquarium de Touraine, à Lussault-sur-Loire

Forteresse de Montbazon

Château de la Bourdaisière, à Montlouis-sur-Loire

Château de Montrésor

Domaine de Candé, à Monts

Château et parc de Langeais

Musée de la Préhistoire du Grand-Pressigny

Musée Rabelais – La Devinière, à Seuilly

Château et jardins du Rivau, à Lémeré

Carrière troglodytique de Vignemont, à Loches

Cave de la Sibylle, à Panzoult

Château d’Ussé, à Rigny-Ussé

Musée Balzac, château de Saché

Saint Benoit Aventure, à Saint-Benoît-la-Forêt

Grottes pétrifiantes de Savonnières-Villandry

Gadawi Park Tours-Nord

Château et jardins de Villandry

Château de Jallanges, à Vernou-sur-Brenne.

 

Déconfinement : le département de l’Indre-et-Loire vire au vert

Edouard Philippe et Olivier Véran ont présenté, ce jeudi 7 mai, la carte de déconfinement qui doit intervenir à partir du 11 mai. La Touraine passe de la couleur orange à verte.

 

(Photo capture d’écran France 2 – direct)

C’était l’une des annonces les plus attendues de cette semaine. A partir du lundi 11 mai, le déconfinement progressif se fera en France. Au niveau départemental, l’Indre-et-Loire, qui était jusqu’alors en couleur orange, a viré au vert.

Le déconfinement sera donc moins strict que d’autres départements français. Tous les départements des quatre régions que sont les Hauts-de-France, le Grand Est, l’Île de France et la Bourgogne Franche-Comté restent en rouge. Mayotte également.

Des changements pour juin ?

Edouard Philippe a précisé : « Si les départements se maintiennent en vert les trois prochaines semaines, nous pourrons, au tout début du mois de juin, envisager une nouvelle étape de déconfinement. Avec peut-être l’ouverture des lycées, des cafés, des restaurants. Bien sûr, dans la mesure où les conditions sanitaires le permettraient. »

Olivier Véran a, bien évidemment, tenu à rappeler les risques qui peuvent se profiler : « L’épidémie est évolutive et la vérité d’un jour peut ne pas être celle du lendemain. J’en appelle donc à ce qui ne fera jamais l’objet d’une attestation, d’aucune justification, d’aucune règle : c’est bien l’esprit de responsabilité de chacun pour le bien de tous. »

Confinement : quelques verbalisations en Touraine

#Coronavirus Les Tourangeaux semblent dans l’ensemble plutôt respectueux des règles de confinement. Une trentaine de contraventions ont été dressées en zone police et gendarmerie.

 

La rue Nationale, déserte (photo tmv)

Ce vendredi, on entame le quatrième jour de confinement. En pleine crise sanitaire, la préfecture d’Indre-et-Loire a indiqué qu’elle continuait à être fortement sollicitée (124 mails hier, jeudi 19 mars, et 250 coups de téléphone).

Concernant le confinement, il semble « globalement plutôt bien respecté » dans l’ensemble du département. « En zone police, 14 contraventions sur les 398 contrôles menés ont été relevées dans la journée du 19 mars », précise-t-on à la préfecture. Toutes concernaient « des jeunes des quartiers qui sortent sans attestation et en se regroupant ».

Tout comme la place Jean Jaurès (photo tmv)

En zone gendarmerie, où 110 militaires étaient mobilisés, « près de 2 000 véhicules » ont été contrôlés, donnant lieu à 12 verbalisations. « Ces dernières ne concernent que des personnes se déplaçant en voiture également sans attestation. »

Deux policiers, à cheval, tournant hier sur les quais de Loire, nous ont confié leur « dépit » face aux récalcitrants qui n’avaient pas encore pris l’importance de la situation. Rapportant également que certains s’étaient même permis un barbecue…

Jeudi soir, on comptait 41 cas positifs en Indre-et-Loire (cinq de plus en 24 h) et 157 dans toute la région.

A.G.

Péages : les (trop) chères autoroutes de Touraine

Les liaisons autoroutières Tours-Nancy et Tours-Rouen ont connu une flambée des prix.

Outch ! Visiblement, pour prendre l’autoroute en Touraine, il faut sortir un gros… porte-monnaie ! D’après le journal Le Parisien-Aujourd’hui en France, la liaison Tours-Rouen est celle qui a le plus augmenté dans la décennie.

Entre 2011 et 2018, le péage sur ce trajet a connu une hausse de tarif de 34%. Soit un prix de passage à 37 € au lieu de 27,60 € il y a quelques années. Une augmentation faramineuse, surtout lorsqu’on la compare avec la hausse moyenne nationale qui est de… 9,5 %.

L’autre point qui pique ? Le trajet Tours-Nancy, facturé 55,80 €, soit 10 € de plus qu’en 2011. Ce tronçon d’autoroute, long de 550 km, a connu une augmentation de 16,98 % : s’il fallait débourser 47,70 € en 2011, il vous en coûte désormais 55,80 €.

Le gouvernement a indiqué qu’une nouvelle hausse (entre 1 et 1,5%) du prix des péages aurait lieu le 1er février prochain.

NB : Chaque année, les sociétés d’autoroutes justifient la hausse du prix des péages par l’inflation, les travaux et les redevances de l’État.

La Touraine est-elle une terre LGBTI-friendly ?

Le Centre LGBTI de Touraine a lancé une consultation en Indre-et-Loire. La plupart des sondé(e)s indiquent avoir déjà été agressé(e)s. Et le dépôt de plainte reste rare.

Le Centre LGBTI de Touraine a lancé une grande consultation en Indre-et-Loire. (Photo Adobe Stock)

Les faits

Le Centre LGBTI de Touraine a réalisé une consultation auprès de 465 personnes lesbiennes, gay, bi, trans et intersexe sur leur vie et leur ressenti en Touraine. Pour cette enquête, intitulée « Tours et la Touraine, territoire LGBTI-friendly ? », différentes questions étaient posées, telles que : Montrez-vous des gestes d’affection avec votre partenaire dans la rue ? Avezvous déjà été agressé(e) verbalement ou physiquement ? Dissimulez-vous le fait d’être LGBTI ?

Dans l’ensemble, il apparaît que la majorité a été déjà agressée ou moquée, même si 60 % des sondé(e)s estiment se sentir bien en Indre-et-Loire. Autre résultat : sept personnes sur dix considèrent qu’il n’y a pas assez de lieux LGBTI-friendly en Touraine. Pour la moitié d’entre elles, les gestes d’affection sont cachés dans la rue, par peur.

Enfin, il est à noter que 22,4 % des sondé(e)s ont déjà été agressés physiquement, 53,8 % ont été moqués et 55,1 % se sont sentis discriminés. Mais peu portent plainte : la proportion s’élève seulement à 4,3 %.

Les enjeux

Jamais une telle consultation n’avait été lancée ici. Il s’agissait « d’une vraie attente sur la question », comme l’a souligné le co-président de l’association, Mickaël Achard. Le Centre LGBTI de Touraine a invité « la Ville de Tours et les communes du 37 à mettre en oeuvre des politiques en faveur de l’inclusion des LGBTI ».

Le contexte

Le mois dernier, confronté à un manque de moyens flagrant, le Centre LGBTI de Touraine lançait un appel aux dons pour pouvoir survivre et continuer ses actions d’aide et prévention, ainsi que pérenniser l’emploi de sa salariée. La cagnotte en ligne a permis de récolter 6 640 € (sur les 6 000 escomptés), ainsi que 1 400 € directement envoyés à l’asso. Près de 49 000 € de subventions ont été promis par le conseil régional, le conseil départemental et la Dilcrah.

Le point de vue

Cette enquête devrait être renouvelée dans les années à venir. Elle pourrait également permettre aux élu(e)s de mieux cerner le quotidien des personnes LGBTI, que ce soit en ville ou en milieu rural, où cela reste encore plus délicat. Et reste à voir si des politiques en lien avec ces questions seront mises en place…

Aurélien Germain

Le Grand Repas revient en Touraine (et pas que)

Le 17 octobre, place à la nouvelle édition du Grand Repas en Touraine ! Objectif ? Le même menu, le même jour, partagé par tous les citoyens.

Chaque année, Le Grand Repas est un succès (Photo archives NR)

Les faits

Le Grand Repas remet le couvert cette année. Ce rendez-vous gastronomique permet à tout le monde de partager le même menu, à Tours, aux alentours et à Paris, dans plusieurs points de restauration collective. Que ce soient dans les restaurants traditionnels, les maisons de retraite, mais aussi les cantines d’entreprise, les écoles ou les hôpitaux. L’an dernier, près de 130 000 personnes avaient savouré le menu conçu sous la houlette de Rémy Giraud, chef étoilé à Onzain (41).

Le contexte

L’événement était jusqu’alors organisé via la Cité de la Gastronomie de Tours. Changement de gestion oblige, il est désormais repris par une association indépendante (« Le Grand Repas »), créée par… Emmanuel Hervé, ex-président de la Cité ! Il garde donc son « bébé » dans les bras. Tout en s’accompagnant de ses partenaires locaux originels… et de nouveaux venus.

Les enjeux

« Le Grand Repas, c’est avant tout un moment de vivre ensemble », indique l’organisation. Mais le but affiché est également de promouvoir les circuits courts et les produits de saison. Le Grand Repas souhaite en outre lutter contre le gaspillage alimentaire et éduquer au goût. Cette année, le menu sera : Mesclun de chèvre frais aux poires et vinaigrette de framboise. Puis sauté de poulet Label à la Tourangelle, quinoa d’Anjou et ses petits légumes, suivi d’une tarte Tatin aux pommes et faisselle aux herbes fraîches.

Le point de vue

Avec son rendez-vous culinaire, Emmanuel Hervé voit les choses en grand. Pour preuve, cette année, il a décidé d’étendre la couverture sur plusieurs régions françaises. Son Grand Repas se verra donc diffusé exceptionnellement en Charente- Maritime, en Haute-Saône ou encore en Champagne-Ardennes. Le tout, parrainé par Thierry Marx. Un argument et un effet boule de neige qui devraient faire rayonner l’initiative bien au-delà des frontières tourangelles.


> Le 17 octobre 2019. Infos sur legrandrepas.fr

 

Le Centre LGBTI de Touraine lance un appel aux dons

Suite à la fin des emplois d’avenir et le peu de subventions, le Centre LGBTI de Touraine est contraint d’en appeler à la solidarité. Trois questions au co-président de l’asso, Mickaël Achard.

En 2018, vous avez enregistré 22 % de visites supplémentaires. Pour la 6e année de suite. Comment l’expliquer ?
Par le fait que nous sommes de plus en plus un lieu de refuge. D’ailleurs, il est à noter qu’on voit de nombreux demandeurs d’asile qui ont quitté leur pays en raison de leur transidentité. On fait donc maintenant, exprès, des permanences en anglais.

Le mariage pour tous est désormais ancré dans la société. Mais avez-vous perçu des changements depuis ?
Oui. Avant les manifestations à l’époque, 500 personnes par an passaient à l’asso. Maintenant, c’est 1 600 ! Ce qui pose des problèmes car notre local n’est pas adapté avec ses 40 m² ! Les échanges ne peuvent plus être intimes, on se retrouve parfois à devoir aller discuter sur un banc public. Nous avons demandé un autre local à la mairie, mais n’avons pas eu de réponse.

Quelles sont vos relations avec la Ville ?
Le Centre LGBTI de Touraine doit vivre avec une subvention de 800 € et, donc, ce local trop petit. C’est le strict minimum. Depuis sept ans, on a évolué, on est débordés de travail. Les besoins ont changé. On a donc décidé de faire un appel aux dons (voir ci-dessous – NDLR). C’est pour mener à bien nos projets qui, sinon, risquent de s’arrêter.
Propos recueillis par A.G.


> Appel aux dons : https://www.helloasso.com/associations/centre-lgbt-de-touraine/collectes/maintien-des-actions-du-centre-lgbti-de-touraine

 

Sarah Guyot : un kayak sur orbite olympique

Et si la Tourangelle Sarah Guyot avait les Jeux olympiques en ligne de mire ?

Bien sûr, elle n’est pas encore certaine à 100 % d’être dans un an à Tokyo. Une méforme ou une blessure peut la priver de ses troisièmes Jeux Olympiques, après ceux qu’elle a disputés à Londres (2012) puis Rio (2016).

Mais quelque chose nous dit que la championne de kayak, licenciée depuis 2005 au CKC de Tours, a quasiment son billet d’avion en poche pour le Japon, depuis les championnats du monde de Szeged (Hongrie), il y a quelques jours.

« En terminant deux fois 5e en K2 (avec Manon Hostens) et en K4 (avec Lea Jamelot, Sarah Troël et Manon Hostens), nous avons qualifié les kayaks pour les JO de Tokyo (24 juillet-9 août 2020), confiait-elle au lendemain des épreuves. Il reste maintenant à peaufiner la composition des embarcations. Mais il y a de fortes chances que les sélectionneurs s’appuieront sur les filles qui viennent de s’illustrer. »

De retour à Vaires-sur-Marne, en Ile-de-France, où elle s’entraîne toute l’année avec les meilleurs françaises, Sarah Guyot (28 ans), kinésithérapeute, n’oublie pas la Touraine, où elle a grandi et encore moins ses ambitions à venir.
« Je termine 5e à Rio en K1 200 m, il y a trois ans, alors qu’un podium était possible, se souvient-elle. Je pense que pour l’an prochain, mes meilleures chances reposent sur le K2 500 m. Mais comme au Brésil, ça s’annonce très serré. »

Si elle se refuse pour l’heure, à envisager de disputer les JO de Paris, en 2024 – elle aura alors 33 ans -, elle est bien décidée à tout mettre en oeuvre pour monter l’an prochain sur le podium olympique.

Thierry Mathiot


SON COEUR, TOUJOURS EN TOURAINE
>>Née le 1er avril 1991 à Vannes (Morbihan), Sarah Guyot s’est ensuite installée avec sa famille à Loches. Son talent naissant l’a propulsée en 2005 vers le club de Tours. Elle garde de cette époque de somptueux souvenirs et des amis fidèles.

TEDx débarque à l’Université !

Deux étudiants tourangeaux lancent TEDxUniversitédeTours, l’un des premiers TEDx universitaires d’Europe qui aura lieu à l’IUT. Les places sont parties comme des petits pains, mais différents lieux-relais retransmettront en direct et gratuitement ces conférences à succès. L’un des fondateurs, Thomas Garnier, nous en dit plus.

Logo fond noir

Commençons par le commencement ! On connaissait les TEDx à Tours depuis 2015, mais vous organisez, pour la première fois, un TEDx de l’Université. Comment ça s’est fait ?
Thomas Garnier :
Initialement, Céline Duval et moi-même sommes étudiants en communication à l’IUT de Tours. On devait travailler sur notre projet tutoré et après réflexion, on s’est dit : mais pourquoi ne pas faire un TEDx Université ? C’est quelque chose de très cadré, car TEDx est une sorte de franchise attribuée gratuitement, mais il fallait voir ce qu’on pouvait faire ou non. On a donc dû maîtriser un cahier des charges de 150 pages !

La différence avec TEDxTours, c’est juste le lieu qui change ?
Oui. Mais la cible, elle aussi, est un peu différente. Le public TEDx est assez large. Pour nous, on observe davantage une tendance universitaire.

Je suppose que le mystère règne autour des invités et que vous ne me direz rien…
Exactement ! (rires) Ça fait partie de la magie. On a défini le thème « De causes à effets ». Et les domaines peuvent être variés : biologie, sciences sociales, communication… On reste dans l’idée de progression. Il y aura sept intervenants – les « speakers » – venus d’horizons multiples. Ils partageront leurs idées qui « méritent d’être partagées », comme le veut la tradition TEDx. Ils auront entre 5 et 18 minutes maximum pour parler. C’est rapide, il faut aller droit au but. Le public aura la surprise et ne découvrira l’identité des speakers qu’au moment de monter sur scène.

En général, pour ces conférences TEDx, les places partent très rapidement. Pour vous également, puisque toutes les places ont été vendues en un clin d’oeil…
Oui, en 20 minutes !

Comment expliquer ce succès, à chaque fois ? Affiche A4
Je dois déjà faire un coucou à TEDxTours car ils ont une renommée locale et ça aide à faire connaître le concept… Et nous, eh bien… on a mis à exécution nos compétences apprises pendant notre formation. Il y a eu un trailer, mais aussi des affiches placardées un peu partout, même sur des abris de bus. Il fallait faire parler de nous. Et puis les gens aiment ce format : ils ne se retrouvent pas face à un langage savant ou incompréhensible. Les conférences sont données par des gens coachés en communication verbale et non-verbale. Ils défendent des valeurs montantes, comme l’écologie, le dialogue, etc.

TEDxUniversitédeTours a lieu à l’IUT mais la soirée est donc déjà complète… Ceci dit, il va y avoir des retransmissions en direct, non ?
Oui, tout à fait. Si seule une centaine d’étudiants sur les 28 000 peuvent y assister, c’est un peu dommage. Donc on organisera en direct des retransmissions dans différentes composantes. Ces lieux-relais sont : la fac des Tanneurs, celle de médecine à Tonnellé, la fac de droit des Deux-Lions, celle de biologie à Grandmont, l’ESCEM, mais aussi l’IUT de Blois et au campus de Saint-Paterne-Racan. Les conférences y seront diffusées en direct dans un amphi, le tout suivi d’une petite collation.

Mais tout le monde peut venir aux lieux-relais ?
Bien sûr ! On ne restreint pas. TEDxUniversitédeTours est payant à l’IUT, mais les retransmissions en direct dans nos lieux-relais sont gratuites. Il faut juste s’inscrire sur notre site ou sur les réseaux sociaux.

> Mardi 29 janvier, à l’IUT de Tours. Retransmissions en direct dans les lieux-relais précédemment cités à 19 h (ouverture des portes à 18 h 30).
> Inscriptions sur le site ou sur la page Facebook

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Formations digitales : My-Serious-Game impose son jeu

Spécialisée dans la création de formations digitales personnalisées et axées sur le jeu, My-Serious-Game connaît une croissance fulgurante. Visite de cette entreprise tourangelle devenue leader sur le marché national.

REPORTAGE_ENTREE
My-Serious-Game a déménagé rue Édouard-Vaillant pour de plus grands locaux.

Mercredi matin, à deux pas de la gare. Au numéro 21 se dresse un de ces nombreux immeubles de la rue Édouard-Vaillant, coincé entre les hôtels et les résidences étudiantes. Direction le 3e étage. Il y a déjà du mouvement ici et l’ambiance est studieuse. Une poignée de main ferme et énergique nous accueille : c’est Frédéric Kuntzmann, le big boss des lieux.
Bienvenue à My Serious Game, ou MySG pour les intimes.

Ici, on crée des formations digitales sur mesure. Exit les méthodes tradi’ à coup de Power Point ronflants : MySG s’est spécialisée dans des solutions technologiques et modernes qu’elle vend aux entreprises pour qu’elles forment leurs collaborateurs de manière ludique, à travers des jeux sérieux. S’adapter à l’apprenant, en faisant appel à différentes formes comme la simulation 3 D, la vidéo interactive ou encore la réalité virtuelle.

Devenue leader français sur ce marché, My-Serious-Game a pourtant débuté il y a peu. C’était en 2014. Le duo tourangeau Aurélie Duclos et Frédéric Kuntzmann fonde à cette époque cette startup qui va vite affoler les compteurs. Aujourd’hui, elle « affiche une croissance annuelle à deux chiffres », précise la direction. Elle compte des clients comme « des grands groupes du CAC 40, des acteurs publics ou des organismes de formation et des PME ». De sept salariés au départ, on en compte désormais… 40. Un effectif qui devrait encore doubler d’ici la fin d’année.

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Les salariés créent des formations ludiques et technologiques, offrant de vraies aventures immersives.

ESPRIT STARTUP

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Frédéric Kuntzmann, CEO et co-fondateur de My-Serious-Game, dans son bureau

En se baladant dans les immenses et récents locaux (la troupe s’y est installée cet été), on sent que MySG, bien que devenue entreprise, a souhaité garder l’esprit startup. On pense à ces atmosphères typiques des bureaux nés dans la Silicon Valley. Murs blancs, salles lumineuses, canapés confortables à droite à gauche, des plantes un peu partout. Au beau milieu trônent un baby-foot et une cuisine. « Désolé du bazar, on a fait la galette des rois !, lance Clément Horvath, communication manager qui nous présente aussi « la machine à café customisée » : à la clé, des jeux de mots que n’aurait pas renié l’astrologue de tmv (en-dessous du thé à la menthe est inscrit « sans kebab ») et un logo détourné.

Un peu plus loin, on aperçoit un espace avec faux gazon au sol et hamac suspendu. Ambiance décontractée mais studieuse caractéristique pour une équipe dont la moyenne d’âge oscille entre 30 et 35 ans. « C’est assez jeune, car c’est une génération qui oeuvre dans le digital. Les profils sont divers : développeurs web, designers, chefs de projet, commerciaux, ingénieurs pédagogiques ou personnes issues du monde de la formation », énumère Clément.

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Ici, le management se fait à l’horizontale : tout le monde est autonome et responsable.

Carlos par exemple se présente comme « expert en neurosciences ». Sourire vissé aux lèvres, couronne sur la tête (il a eu la fève !), il travaille en ce moment sur une « solution digitale pour les formateurs, afin d’accompagner les gens sur leurs compétences cognitives ». La première version devrait être disponible en mai pour le marché national. Quelques secondes après, il a déjà disparu pour plancher derrière son Mac.

MySG s’est propulsée aux quatre coins du monde, lors de salons à Paris, Las Vegas, Lisbonne ou encore Londres. Montrer son savoir-faire et étoffer le porte-feuille clients avec Sanofi, SNCF ou encore le Ministère de l’Intérieur. Pour ce dernier, My-Serious-Game « a conçu un “ jeu ” pour voir comment réagir en cas d’attaque terroriste », explique Clément. Pour Bouygues Construction, « on a fourni une formation digitale pour que leurs équipes partagent les valeurs de la société. On a ainsi modélisé un chantier dans lequel le collaborateur pouvait s’immerger ».
Il y a également leur gros bébé, IFSImulation, une simulation 100 % digitale dédiée à l’application de prescriptions médicales pour un apprentissage par la pratique. Exit les faux mannequins pour s’entraîner : ici, l’étudiant(e) infirmier(e) évolue dans un environnement 3D et applique les méthodes apprises en formation.

Mais face à « un marché qui bouge vite », My-Serious-Game a les yeux rivés vers le futur. Déjà parce qu’elle vient tout juste de lever 3 millions d’euros auprès de trois fonds d’investissement. Ensuite, parce qu’elle va ouvrir des locaux à Paris prochainement. Et enfin, parce qu’elle vise un gros projet d’internationalisation.
« On est leader sur le secteur national mais on veut désormais l’être au niveau européen », annonce Clément. Leur projet ? Une solution basée sur l’intelligence artificielle. Rendez-vous à l’été 2019.

> My-Serious-Game sera présent au Vinci le 24 janvier au Human Tech Days et les 30 et 31 janvier au Learning Technologies de Paris.

REPORTAGE_AMBIANCE
Une entreprise à l’esprit startup : ça se voit dans l’aménagement du plateau de travail !

Reportage : Aurélien Germain
Photos : Aurélien Germain & My-Serious-Game

Roman Rouzine, guitar hero

À 29 ans, le Tourangeau Roman Rouzine, prof de guitare à Tous en scène et compositeur, manie la six-cordes comme un virtuose. Son prochain album se veut encore plus ambitieux. Rencontre avec un passionné.

Roman Rouzine (Photo crédit Clément Lebraud)
Roman Rouzine (Photo crédit Clément Lebraud)

« En ce moment, effectivement… c’est le rush ! » Roman Rouzine est dans le jus. En ce jour d’interview, le studio l’attend juste après.

C’est que son futur bébé, le bien nommé « Humans », est en pleine gestation : c’est son second album et il doit atterrir dans les bacs en mars 2019. Un deuxième disque sur lequel ce guitariste franco-ukrainien se dit « plus libre ». Bien différent du premier, paru en 2014 : « On ne me connaissait pas, je devais faire mes preuves. Maintenant, je me fiche qu’on me dise que je joue bien, je veux surtout provoquer des émotions. »

Il faut dire que Roman n’est pas un manche à la guitare… C’est un virtuose, même si, modeste, il ne semble pas être très friand du terme. Son jeu donne le vertige. De la musique instrumentale, certes, mais sa guitare est lyrique, composée comme un chant. Maîtrise et aisance. Le musicien a rapidement progressé, alors qu’il n’a débuté qu’à 17 ans.
La guitare classique, sur laquelle il commence, ne lui plaît guère. La méthode conservatoire ? Pas son truc. « J’étais plus AC DC et Led Zep’ ! », raconte-t-il. Alors avec un ampli, c’est tout de suite mieux ! Il continue ses cours guitare électrique en main.

Musique cinématographique

Puis tout va vite : il intervient dans le prestigieux magazine Guitar Part à 21 ans seulement. Le monde de la six-cordes le remarque. Les sponsors français aussi. Et même une marque internationale : Ibanez l’accepte comme l’un des ambassadeurs et « l’endorse ». Des « grattes » idéales pour y plaquer son style. « J’ai une base metal, surtout sa branche symphonique. Et la musique classique me fascine. Aujourd’hui, je pratique un mélange d’influences classiques comme le violoniste David Garrett, du rock et du metal comme Adagio ou Patrick Rondat qui m’a beaucoup appris, mais également des compositeurs de films, avec Hans Zimmer par exemple. »

Ce côté cinématographique, on le retrouvera dans le prochain album de Roman. « Il comporte une ambiance blockbuster américain, c’est plus chaleureux », se réjouit-il. Rendu possible grâce à une campagne de crowdfunding (l’artiste a collecté 3 325 € !), ce disque « raconte des choses de ma vie. Il y a aussi une réflexion autour de l’Ukraine, mon pays natal. Cette musique sera plus intense, tout en restant sophistiquée ».

Moins de fougue dans la guitare, mais une exigence et un niveau toujours élevés. Alors la question nous taraude. Titiller Roman en lui demandant ce qui est le plus important : la technique… ou le groove ?
« Rien ne prévaut. L’important, c’est l’intention de jeu, pourquoi on joue de cet instrument à ce moment : là, on transmet des émotions. Le groove et le feeling le font, mais si on ne travaille pas sa technique, on raconte mal », explicite Roman. « En fait, c’est comme écrire un bouquin qui aura beau être le plus génial du monde, si tu es nul en grammaire et en orthographe, on ne te comprendra pas. »

> romanrouzine.com et facebook.com/romanrouzine

L’Alchimiste : l’éditeur de l’imaginaire

La maison d’édition L’Alchimiste s’est installée en Touraine. Son credo ? L’imaginaire comme questionnement du réel avec, notamment, science-fiction et fantasy au programme. Le tout dans une démarche écolo !

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Publier peu, mais mieux. » Lionel Cruzille, un auteur qui s’est lancé dans l’aventure de l’édition, sait ce qu’il veut et où il va. Accompagné d’Étienne Ramond et Marie Noël, il vient de créer la maison d’édition L’Alchimiste, à Genillé près de Loches.

Les trois compagnons voulaient opter pour une ligne éditoriale originale : « Notre leitmotiv ? L’imaginaire comme questionnement du réel. Car on aime tous réfléchir sur le monde. » Des ouvrages qui poussent à s’interroger, donc. Centrées sur l’imaginaire, l’humain et la vie intérieure, les éditions L’Alchimiste proposent un catalogue allant du fantastique à la science-fiction (« Regardez comme les uchronies ou les dystopies nous poussent à réfléchir », rappelle Lionel Cruzille), en passant par la fantasy ou le développement personnel.
« On publie ce qui touche à la quête intérieure à travers des fictions ou des essais », résume l’éditeur.

Une dizaine d’ouvrages sont déjà disponibles, que ce soit en version papier ou en format numérique. Parmi eux, Cartographie du désastre, un recueil de nouvelles SF signé Cyril Amourette et véritable carton des éditions L’Alchimiste. Ou encore Arrête Margaret d’Adeline Russier, livre feel-good sur une râleuse qui doit arrêter de… se plaindre !

Une démarche écolo et environnementale

Mais au-delà d’une ligne éditoriale qu’elle qualifie « d’audacieuse », la maison d’édition a également souhaité s’associer à une démarche « écologique et environnementale ». Consigne a donc été donnée de fonctionner avec l’impression à la demande – P.O.D pour les intimes – pour se glisser au mieux dans cette approche écoresponsable.
« Énormément de livres sont amenés au pilon », se justifie Lionel Cruzille, rappelant qu’un livre sur quatre est détruit. Soit 142 millions d’ouvrages par an. « Une absurdité » qui l’a poussé à imprimer à la demande, afin d’éviter les stocks inutiles et répondre rapidement aux demandes des lecteurs.
« Tant de livres sont stockés pour rien. C’est un vrai problème et ça coûte cher. C’est un immense gâchis. On ne peut pas continuer des tirages délirants qui finissent à la poubelle. » Zéro stock, zéro destruction et moins de déchets. De quoi sortir les créateurs de L’Alchimiste d’un système qui leur déplaisait : « On voulait être libres… »

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Un exemple des livres disponibles chez L’Alchimiste.

Cette liberté, elle les a également menés à découvrir d’autres auteurs et à s’ouvrir. Il suffit de farfouiller quelques secondes sur le site de la maison d’édition pour découvrir la rubrique « Envoyer un manuscrit ». « N’importe qui peut nous envoyer son ouvrage. Je suis d’ailleurs étonné : on en reçoit pas mal de toute la France et même du Québec ! Notre comité de lecture, composé de 7 ou 8 personnes, se réunit et fait le tri pour sélectionner les auteurs que l’on éditera. » Ainsi, qui sait, les éditions L’Alchimiste trouveront peutêtre leur Coelho à elles ?

> A retrouver sur Facebook et sur Internet 

Deux jours de hackathon pour défier le VIH

Dans le cadre de la prochaine journée mondiale de lutte contre le SIDA, un hackathon VIH est organisé à Tours. Objectif : inventer les solutions qui permettront de mieux prévenir et de mieux soigner la maladie.

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En France, la région Centre-Val de Loire est la deuxième région où l’on détecte le plus de nouveaux cas de VIH après l’Île de France. Il faut donc, encore et plus que jamais, se mobiliser d’après l’association VIH Val de Loire.

À ce propos, et dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre le sida, un Hackathon VIH, baptisé Vihack, est organisé à Tours les 29 et 30 novembre, au HQ.

Cet événement doit réunir une centaine de participants (personnels de santé, étudiants en nouvelles technologies ou encore membres d’assos LGBT) afin de réfléchir ensemble et « d’inventer les solutions qui demain permettront de mieux prévenir et soigner la maladie », indique-t-on.

Organisés par le CHU et le Corevih, ces « deux jours d’effervescence collective » s’adressent à quiconque souhaite s’investir, tout en étant capable de travailler en équipe. C’est la première fois qu’est mis en place ce Vihack dans la région.

> Informations sur facebook.com/VIHValdeLoire

« Les auteurs de polar ont le courage de l’imaginaire »

Tourangelle d’origine, Sophie de Lamarlière a cofondé Mirobole Editions en 2013. Sa maison offre une large place au roman noir étranger. Trois questions à une éditrice passionnée.

UNE PRINCIPALEPourquoi avoir choisi d’éditer en priorité des auteurs étrangers ?
C’est une envie de voyager, j’ai appris beaucoup de choses et je me suis imprégnée de cultures étrangères que j’ai découvertes en lisant des écrivains de différents pays. Nous avons résumé ce point de vue avec notre base line, « voyages littéraires en terres étrangères ». Mirobole Editions propose trois collections : Horizon noir, Horizon pourpre et Horizon blanc. En terme de polars, beaucoup de choses me semblaient encore à faire. La France se limitait trop aux auteurs anglo-saxons ou nordiques, c’était dommage de ne pas faire entendre d’autres voix.

Tous les livres édités par Mirobole témoignent d’un certain surréalisme, un trait rarement lié au genre du polar en France.
On a l’habitude de voir le réel à travers beaucoup de barrières mentales, cette espèce de surréalisme permet de les lever. Le polar n’est pas forcément morbide ; il porte aussi une part de critique sociale, politique, humaine. Nos auteurs portent un regard acéré sur la réalité, ils racontent la noirceur par le biais de l’humour, du cocasse, du burlesque ; cette alternance de regards, parfois mélangés, est une richesse.
Elle permet d’aller au bout d’un supposé narratif, de la folie via un personnage, de parler de no man’s land sociaux… Pousser les choses à l’extrême permet de partir très loin dans l’imaginaire, dans la critique, de retourner les préjugés.
Dans Un été sans dormir, Bram Dehouk (qui a reçu le prix du meilleur premier roman noir néerlandophone) gratte le vernis d’une population réputée sans histoire, dans une petite ville de Belgique : ce qui apparaît est loin des apparences !

Comment expliquez-vous le succès grandissant du polar ?
La littérature est un pacte avec le lecteur : « Je vais te raconter une histoire et on va faire mine que c’est vrai. » Dans le polar, ce pacte est clair, il s’agit de faire passer des nuits blanches au lecteur. Les auteurs de polar assument leurs ficelles, même si les très bons auteurs explosent toujours un peu les genres et mélangent différents styles.
Il y a deux écoles dans le polar français, le roman noir toise le thriller mais c’est dommage car on lit tous ce genre pour le suspense, on a envie de connaître la suite, de savoir si l’assassin va être arrêté ou si l’héroïne va être tuée. Un polar haletant, il n’y a rien de mieux ! Le suspense est un code intrinsèque au polar. Toute la vie des personnages tourne autour, le livre devient un manège et le lecteur est obligé de monter dedans. En France, trop d’auteurs ont oublié l’art de la narration, ils ont abandonné les lecteurs en allant vers l’auto-fiction. Les auteurs de polar ont le courage de l’imaginaire.
Mais les réticences du milieu littéraire à l’égard du polar sont en train de tomber. L’Affaire Joël Dicker a eu le prix de l’Académie française et nos auteurs ont parfois leur place sur les tables de littérature.

MIROBOLE

Polar sur Loire : troisième édition

En deux ans, Polar sur Loire est devenu le point de convergence des plumes du Val de Loire. Samedi 24 novembre, vingt-trois auteurs seront réunis salle Ockeghem pour rencontrer leurs lecteurs.

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(Photo © Serge Bodin/Polar sur Loire)

Historiques, futuristes, comiques ou carrément flippants : les romans noirs présentés ce samedi à Tours ont tous un point commun, la région. « Tous les auteurs vivent ou écrivent sur le Val de Loire, explique Claudine Chollet, l’une des organisateurs.

L’idée du salon est née en discutant avec Denis Soubieux au Chapiteau du livre ; nous avons réalisé que nous étions beaucoup d’écrivains de polars en Touraine et avons décidé de créer un salon qui permette aux adeptes de ce genre de rencontrer des auteurs locaux. »

Les romancières Nicole Parlange et Béatrice Egémar les rejoindront dans ce projet et dès la première année, la rencontre trouve son public. Le choix de la salle Ockeghem, centrale et pleine de charme, contribue au succès. Du coté des auteurs, ils apprécient unanimement l’ambiance bon enfant, la proximité avec les visiteurs et la possibilité de se rencontrer entre « collègues ». « Tous les auteurs sont les bienvenus, souligne Denis Soubieux, pourvu qu’ils nous contactent directement et qu’ils aient un lien avec la région. En revanche, la taille de la salle limite le nombre d’inscrits à 24. »

Des romanciers présents les deux premières années ont ainsi accepté gentiment de céder leur place à de nouveaux venus. Au menu de cette troisième édition : dédicaces et échanges, bien sûr, mais aussi des directs sur les radios locales, une table ronde sur le thème des couleurs du polar et deux causeries avec les invités d’honneur, Éric Giacometti et Éric Yung.

La petite équipe, qui tient à rester indépendante, n’a pas souhaité demander de subventions. Elle est soutenue par l’association Signature Touraine, un viticulteur local et la Caisse d’Epargne. Preuve que la manifestation commence à rayonner : la cinémathèque a organisé cette année une projection en écho au salon et la médiathèque de la Riche a consacré la journée du 17 novembre à des lectures autour de Polar sur Loire.

> Sur Internet et sur Facebook

LES AUTEURS PRÉSENTS

Gino Blandin, Emmanuel Bonhomme, Jérémy Bouquin, Norbert Chadourne, Christian Chaillet, Claudine Chollet, Monique Debruxelles, Jean-Noël Delétang, Alain Denis, Michel Douard, Béatrice Egémar, Vianney Frein, Sylvain Gillet, Jean-Luc Houdu, Jean-Noël Lewandowski, John Erich Nielsen, Nicole Parlange, Dominique Play, Jean-Paul Robert, Jean-Michel Sieklucki, Denis Soubieux.

LES ANIMATIONS

> 11 h : « La couleur dans le polar » , table ronde animée par Cécilia, du blog littéraire Between in the Books
> 15 h : Rencontre avec Éric Giacometti, animée par Chloé, du blog littéraire Somewhere Over the Tea pot.
> 16 h : Rencontre avec Éric Yung Un libraire indépendant assure la vente des ouvrages.

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Plongée dans le noir avec les auteurs de polar

Ils étranglent, découpent ou kidnappent des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants chaque année… pour le plus grand plaisir de leurs lecteurs. Qu’est-ce qui fait vibrer les auteurs de polars ?

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On dit d’Agatha Christie qu’elle est la femme à qui le crime a le plus rapporté. Quarante ans après sa mort, Le Masque, son éditeur français, en vend chaque année 50 000 exemplaires. Un roman sur quatre vendu en France est un polar et Quai du Polar, à Lyon, a réuni 80 000 passionnés en 2017.

Ce succès ne date pas d’hier, rappelle le sociologue et romancier Michel Moatti : Conan Doyle a ressuscité Sherlock Holmes sous la pression populaire ! « Le policier fonctionnait bien, puis le néo polar est arrivé en apportant une autre dimension, des personnages plus ancrés dans la société. Avec le thriller, le genre est devenu plus violent, peut-être une manière d’exorciser le réel, de s’accoutumer et d’apprivoiser la mort. »

Ce roman n'a ni auteur ni titre. Il est d’autant plus drôle de voir un deuxième tome publié avec cette accroche : « par l’auteur du livre sans nom »
PAS D’AUTEUR ET PAS DE
TITRE – LE LIVRE SANS NOM
Oui, ce roman présente cette
double particularité. Il est d’autant
plus drôle de voir un deuxième
tome publié avec cette accroche : « par l’auteur du livre sans nom »

Horrifique, économique, historique, fantastique ou humoristique, le polar est devenu une planète à lui tout seul. Mais à quoi rêvent ses auteurs ? Cofondatrice du Salon Polar sur Loire, Claudine Chollet est tombée dans le polar par hasard, en écrivant un « Poulpe ». « J’ai écrit sans aucune pression et je me suis tellement amusée que que j’ai décidé de continuer. » Elle imagine alors le personnage de Polycarpe Houle et bâtit une série de cosy mystery à la sauce tourangelle, un genre qui plaît de plus en plus. Quel qu’il soit, le polar exige une intrigue serrée et une ambiance.
C’est ce qui a poussé Hervé Commère à le choisir. « Je suis parti dans tous les sens quand j’ai écrit mon premier roman, nous confie-t-il en riant. Je me suis dit qu’avec un polar, je serai obligé de suivre le fil. » Cet auteur plusieurs fois primé est guidé par une seule envie : celle de raconter des histoires. « Certains confrères pensent changer le monde, je n’ai pas du tout ce sentiment, même si je décris parfois des enjeux sociaux. Je veux juste embarquer le lecteur dans une histoire haletante. »

Ce plaisir dans l’écriture est revendiqué par tous les auteurs que nous avons rencontrés. « Ce qui est intéressant, c’est de monter cette histoire qui vous appartient », explique Nicole Parlange, auteure de romans historiques. « J’écris d’abord pour ma femme, pour moi, et si le lecteur s’est marré, ça me suffit », affirme Michel Douard. Rédacteur pour des agences de communication, il est devenu romancier pour fuir les contraintes. « En France, on a du mal à mélanger les styles, analyse-t-il, mais la vie n’est pas simpliste. Elle est dure, oui, mais aussi très drôle, tendre… »

L’AUTEUR QUI N’EXISTE PAS – RICHARD CASTLE Il a sa page sur le site Babelio et sur Wikipédia, on le trouve dans toutes les librairies… mais il n’existe pas. Ou plus exactement, Richard Castle est le héros d’une série à succès, transformé en auteur, comme une mise en abîme. Son 3e roman gagnera même la tête des ventes aux États- Unis ! Le véritable écrivain qui lui prête sa plume, lui, reste inconnu.
L’AUTEUR QUI N’EXISTE PAS –
RICHARD CASTLE
Il a sa page sur le site Babelio et sur Wikipédia, on le trouve dans toutes les librairies… mais il n’existe pas. Ou plus
exactement, Richard Castle est le héros d’une série à succès, transformé en auteur, comme une mise en abîme. Son 3e roman
gagnera même la tête des ventes aux États-
Unis ! Le véritable écrivain qui lui prête sa plume, lui, reste inconnu.

Malgré les contraintes narratives, les auteurs de polars se sentent plus libres, y compris d’aborder des thèmes qui dérangent. À l’heure où les éditeurs s’interrogent sur l’embauche de sensitivity readers, le polar apparaît comme une terre de liberté et fait (presque) tout passer. Sergio Luis, un auteur tourangeau qui connaît un beau succès par le bouche à oreille, aime « décrire les situations qui grattent. Le polar offre un imaginaire infini, il permet de naviguer entre les relations humaines. Quand on me dit qu’un thriller, ce n’est pas du Zola, je réponds : non, et ce n’est pas du tout mon but, même si je fais très attention au style et j’essaie de progresser dans mon écriture à chaque roman. J’ai atteint mon but quand un lecteur éteint sa lampe de chevet à 2 heures du matin parce qu’il voulait connaître la fin de mon roman. »

« Beaucoup considèrent encore le polar comme de la sous-littérature. J’ai envie de leur dire : ouvrez un polar. »

Éducateur le jour et écrivain la nuit, Jérémy Bouquin défend l’accessibilité du polar. « Ce genre est populaire et doit le rester. La lecture est tellement élitiste ! Le lecteur n’a pas peur d’ouvrir un polar parce que c’est une littérature du réel, qui mélange les faits-divers et une écriture simple, avec des personnages accessibles. On y trouve du sang, du sexe, de l’humour… ça parle à tout le monde. »
Le ludique peut avoir un côté pédagogique, rappelle-t-il : « Le polar embrasse tous les genres et tous les secteurs. Tom Clancy, Gérard de Villiers, abordent des sujets géopolitiques bien réels et très documentés, Jean-François Parot fait entrer le lecteur dans une période historique. »

Pour Claire Bréton, responsable du rayon Noir à La Boîte à livres, la grande force des auteurs de polar est de savoir raconter des histoires. « Le lecteur veut déconnecter. Ces romanciers sont plus irrévérencieux, ils osent le politiquement incorrect et leurs œuvres sont moins psychanalytiques que dans la littérature blanche. » Les personnages ne doivent pas être simplistes pour autant car ils sont la clé de l’œuvre et il faut leur donner un verbe propre, souligne Jérémy Bouquin.

FAUSSES COUV’, VRAIES PRINCESSES NOUVEAU LOOK POUR UNE NOUVELLE VIE L’illustrateur Astor Alexander s’est amusé à intégrer les princesses Disney à des polars des années 50. Un exercice de style réussi, à retrouver sur son compte instagram : astoralexander. Et c’est génial !
FAUSSES COUV’, VRAIES PRINCESSES NOUVEAU LOOK POUR UNE NOUVELLE VIE
L’illustrateur Astor Alexander s’est amusé à intégrer les princesses Disney à des polars des années 50. Un exercice de style réussi, à retrouver sur son compte instagram : astoralexander. Et c’est génial !

« Beaucoup considèrent encore le polar comme de la sous-littérature. J’ai envie de leur dire : ouvrez un polar », s’indigne Marie-Eve Descombes. Auteure du blog Mademoiselle Maeve et jurée pour plusieurs prix littéraires nationaux, elle a plongé dans le roman à mystères dès qu’elle a su lire. « Ellory, Franck Bouysse, Sandrine Collette… ont une vraie écriture. La construction psychologique des criminels comme des victimes est essentielle et le roman noir suit les évolutions de la société. Armand Gamache, l’inspecteur canadien créé par Louise Penny est loin du flic alcoolique et largué. »
Elle ne juge pas pour autant les clichés rédhibitoires. « Certains livres sont comme des pantoufles, tu sais où l’auteur va t’emmener. Il y a un certain snobisme à dénigrer les auteurs populaires mais l’essentiel est d’avoir du plaisir à lire. Et c’est triste de devoir défendre ses goûts ! »
Michel Moatti regrette lui aussi cette barrière artificielle : « Jean-Patrick Manchette, publié dans la Série noire, a un excellent niveau littéraire et méritait largement un prix, Modiano est souvent proche du roman d’angoisse. » Ce snobisme va parfois très loin. Pierre Lemaître, l’auteur du best seller Au-revoir là-haut, avoue avoir quitté le polar « pour devenir enfin un écrivain » et gagner la reconnaissance du milieu littéraire.

Pourtant, si « Gaston Leroux rêvait d’égaler Flaubert, c’est le Mystère de la chambre jaune qui l’a fait entrer dans l’Histoire », sourit Claudine Chollet. Et bien des héros de « blanche » ont disparu quand Miss Marple et Sherlock Holmes ont survécu. Noire ou blanche, quand la littérature est bonne, elle est bonne.

Aurélia Mengin pose sa caméra en Touraine pour Fornacis

Pour son dernier film, Fornacis, la réalisatrice réunionnaise Aurélia Mengin a intégralement tourné en Touraine, de Chambray à Athée-sur-Cher en passant par la forêt d’Amboise. Quand la région et le cinéma de genre font bon ménage…

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La réalisatrice Aurélia Mengin

Vous êtes habituée à tourner à La Réunion ou à Paris. Pourquoi avoir choisi la Touraine pour Fornacis ?
Au départ, je devais réaliser Fornacis à Munich. Les repérages et le casting étaient même déjà faits. Mais je me suis rendue compte qu’il serait financièrement difficile d’emmener toute mon équipe technique française et le matériel. Mon sound designer Nicolas Luquet, qui est Tourangeau, m’a alors proposé de tourner chez vous : s’y trouvaient les lieux de son enfance et de sa grand-mère Mauricette, de grands hangars complètement dingues que j’ai pu transformer. Je suis également tombée en extase sur les routes d’Athée-sur-Cher et la Forêt d’Amboise. Là, je me suis dit : ok, c’est bon ! Il fallait réussir à transformer ces lieux pour les amener dans mon univers. C’est important de mettre mon empreinte des îles dans un paysage français.

Dans une interview à Cinéma Fantastique, vous parlez de « la velouté des paysages de Touraine ». Qu’entendez-vous par là ?
La Touraine possède une lumière veloutée et douce. En filmant des acteurs, les ombres sont douces, la lumière est diffuse sur leur visage. Lors du tournage, il y avait une douceur malgré la canicule [il s’est déroulé d’août à septembre 2016 – NDLR]. Mais ce n’est pas agressif comme chez moi à La Réunion, où le soleil éclabousse tout.

FORNACIS de Aurélia Mengin - Photo 7

Quels ont été les lieux retenus ?
Il y a donc Athée-sur-Cher. D’ailleurs, le maire et l’adjoint à la culture ont été hyper enthousiastes. Ils ont bloqué les routes et installé des groupes électrogènes. On aperçoit également beaucoup la forêt d’Amboise. Il n’y en a pas de telles à La Réunion où c’est trop verdoyant ! Là, l’architecture des troncs et la verticalité de la forêt m’a plu. Ça se traduit dans Fornacis qui est compartimenté en sept chapitres sur le deuil. J’ai aussi filmé des paysages de Chambray-lès-Tours pour des couchers de soleil et pour les intérieurs. C’était génial, car certains habitants disaient : ‘’Oh, il y a un film d’horreur dans les maisons !’’. Parfois, après une scène, ma comédienne entrait dans un café avec sa grosse cicatrice ! (rires)

Dans vos films, la lumière est un personnage à part. Comment avez-vous abordé cet aspect avec les couleurs de notre région ?
Ça n’a rien à voir avec La Réunion, mais ça a marché à merveille. Le chef opérateur a assuré. Il y a une création de la lumière aboutie, des néons visibles comme le film Neon Demon. Il n’y a pas de dialogues dans Fornacis, les acteurs parlent avec leur corps. La création sonore et la composition sont importantes. Un gros étalonnage a été réalisé pour les extérieurs. Le ciel bleu de Touraine de départ est ici électrique. Il fallait bien filmer le coin et l’amener dans mon univers caniculaire. J’aimerais que les Tourangeaux voient Fornacis : vont-ils reconnaître les lieux filmés ?

Fornacis signifie « fournaise ». C’est un film sulfureux ?
Fournaise, c’est l’image du volcan. Dans Fornacis, l’héroïne développe une maladie – imaginaire ou pas ? – se transforme, sa peau brûle et se change en sable noir. C’est l’incandescence de l’amour. L’amour-haine est dévastateur mais beau. Le côté sulfureux ne vient pas de la mise en scène des corps : il y a du désir, mais c’est un désir contrarié. C’est brûlant, mais glaçant.

FORNACIS de Aurélia Mengin - Photo 9

Côté casting, y a-t-il eu des collaborations avec des gens d’ici ?
Oui, tous les figurant(e)s sont Tourangeaux. Il y a par exemple un couple gay de Tours qui a fourni un travail exceptionnel et qui a répondu présent suite à une annonce parue dans tmv ! Seuls les acteurs principaux ne sont pas de Touraine. Sinon on a travaillé avec un garage de Tours, Emmaüs Touraine, etc. Dans l’équipe technique, mon assistant David Roulet est Tourangeau, tout comme la maquilleuse Sandrine Legrand et bien sûr Nicolas Luquet au son.

Vous jouez avec la fantastique Anna d’Annunzio. Comment s’est faite la collaboration avec elle ?
Il y a eu un truc avec elle. Elle a tout amené en douceur. Elle apporte une féminité au spectre. Le casting a été facile, l’osmose parfaite. Emmanuel Bonami, par exemple, joue d’habitude des personnages durs. Mais là, c’était touchant, il joue sur sa féminité, il a cassé sa carapace. On questionne la notion de « genre ».

FORNACIS de Aurélia Mengin - Photo 2

Le film commence à tourner en festival…
Oui ! Fin septembre, Fornacis a reçu le Prix de la mise en scène lors de la 30e édition du Festival international du cinéma de Girona en Espagne. Et on part le présenter en Roumanie mercredi ! [interview réalisée le 10 octobre – NDLR]. J’ai également appris qu’il serait en compétition en Inde en novembre.

Alors qu’en France…
Eh bien malgré ça et les bonnes critiques, en France, aucun festival ne l’a encore pris. C’est un film indépendant et autoproduit : ça pose problème ! La France est aux abonnés absents. On fait tout tout seul : je n’ai pas de distributeur – d’ailleurs, j’en recherche un ! – ce qui n’est pas évident, car ils ont du réseau. Nous, on arrive comme des outsiders ! (rires) Et sans piston. C’est dingue que personne ne se réveille ici, même si je le sais, mon cinéma est moins facile à vendre.

Parce que la France est frileuse sur le cinéma de genre ?
Ce n’est même plus être frileux à ce stade… Le cinéma indépendant est toujours tenu par les mêmes gens. S’ils ne nous ouvrent pas leurs portes, on crève la gueule ouverte.

L’idéal, maintenant, serait également de le proposer aux cinémas Studio, à Tours, non ?
Oui, je rêve de pouvoir le présenter au festival Désir…Désirs ! Fornacis a tous les éléments pour aller dans ce festival. En plus, ce serait une première française… et dans la région où j’ai tourné !

LA CRITIQUE DE FORNACIS

NEWS_REALISATRICE_CRITIQUE

On avait laissé Aurélia Mengin en 2015 avec Adam moins Eve, court-métrage archi-stylisé se déroulant dans un univers post-apocalyptique et qui nous avait durement accroché la rétine au Festival Mauvais Genre de Tours.
Cette fois, la réalisatrice réunionnaise, également organisatrice et maman du festival Même pas peur, revient derrière la caméra… mais pour se frotter à l’exercice du long-métrage. Fornacis suit Anya, jeune femme endeuillée et obsédée par la disparition de Frida, sa compagne. Dans son roadtrip, elle voyage avec une urne. Rongée par la tristesse, Anya va basculer dans un monde confus, parallèle, où souvenirs et souffrances s’épousent, et où elle va rencontrer Wolf. Deux âmes égarées…

Disons-le tout de go : Fornacis n’est pas forcément facile d’accès pour tout le monde. Mais c’est pourtant là l’un des points forts du film. Car Aurélia Mengin, fidèle à ses habitudes, offre un véritable spectacle psychologique, qui bouscule, chamboule. Décalé mais authentique, particulier mais exigeant. En un mot, Fornacis est original.
Dans cette plongée radicale intégralement tournée en Touraine, la cinéaste offre une expérience perturbante. L’image du deuil est partout, tout le temps, avale l’image constamment. Le désir est au cœur de la Mort, Aurélia Mengin filme l’ensemble avec brio.

Esthétiquement sublime, Fornacis possède sans conteste la patte reconnaissable de sa génitrice : lumières saturées, travail sur l’image comme pour de la peinture, utilisation de néons… Jouant sur les symboles et l’ambiguïté, le film se rapprocherait presque de l’art contemporain, monde dans lequel a d’ailleurs baigné grâce à son père. Quasi « arty » dans son approche, le long-métrage se vit également à travers le son – que d’expérimentations ! – qui pourrait même être perçu comme un personnage à part (ce cri strident…).

Ce cinéma complexe ne serait cependant rien sans son casting. On retrouve ici l’incroyable et spectrale Anna d’Annunzio (vue dans L’Étrange Couleur des larmes de ton corps), Philippe Nahon et son regard bleu terrifiant (même si son chapitre est toutefois un poil plus fragile que les autres) ou encore un Emmanuel Bonami à contre-emploi.
Enfin, impossible de faire l’impasse sur la réalisatrice elle-même, Aurélia Mengin étant aussi actrice et jouant ici le rôle d’Anya. Solaire et magnétique, à la fois torturée et sensuelle, elle représente à merveille les notions d’amour et de deuil. Les deux traits (d’union) de cette néo-tragédie grecque dévorante.

Save the date : Mon été en vidéo

Vous connaissez « Mon été en vidéo » ? On vous en dit un peu plus. Et surtout, restez connecté(e)s… !

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C’est mon été, c’est une série de vidéos diffusées sur la page Facebook de tmv.
Dans chaque vidéo, un professionnel du tourisme en Indre-et-Loire ou un peu plus loin, dispose d’une minute pour présenter son site ou son événement.

Ces vidéos seront diffusées dans les jours qui précédent la sortie de notre dernier numéro de la saison et qui est un numéro spécial été pour aider nos lecteurs à profiter au mieux des beaux jours (psst, pour info, il paraîtra le 11 juillet).

En septembre dernier, tmv avait organisé une opération du même type pour permettre aux acteurs de la culture tourangelle de présenter leur saison (Si vous voulez revoir ce que ça donnait, c’est là …)

Évadez-vous : les bonnes idées d’escapades

Envie de prendre le large, mais pas trop loin de Tours ? Tmv a concocté un numéro spécial cette semaine, avec les bonnes idées de virées en Touraine.

Vous avez la journée devant vous ? Voire, soyons fous, le lendemain de libre ? (mais oui, c’est les vacances !).
Tmv vous donne les bons plans et les bonnes idées pour vous offrir une petite escapade sympathique sans forcément faire des kilomètres et des kilomètres…

Au choix : partir en solo, en amoureux, ou en famille, mais aussi des virées pour les amoureux de la nature ou de bon vin.

 

Le numéro est à télécharger JUSTE ICI ou se retrouve, en version print, partout en ville !

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Amnesty International cherche des jeunes à Tours

L’antenne Jeune d’Amnesty International Tours recherche de jeunes volontaires, âgés de 15 à 25 ans.

10806483_654085784700931_6247135359133421966_nL’antenne jeune d’Amnesty International à Tours veut injecter un peu de sang neuf dans son équipe.
L’ONG reprend donc du service et cherche de nouveaux bénévoles.

Menée depuis octobre 2017 par Maxime Gresse, l’antenne jeune locale organise régulièrement diverses actions. Ont notamment été lancés, des cafés- débats, quiz ou autres campagnes de signatures et expositions récemment, à l’initiative d’étudiants de l’IUT de Tours.

Mais « l’équipe a besoin de s’agrandir », comme le souligne l’équipe de communication, gérée par un groupe de quatre étudiants en DUT Info-Com. Elle pourra ainsi « participer à des manifestations, représenter l’ONG sur les festivals, s’impliquer dans des flashmob, organiser des projections- débats ». Les jeunes de 15 à 25 ans, intéressés pour intégrer l’antenne de Tours, sont invités à contacter l’équipe (1).

Pour rappel, Amnesty International se bat pour faire respecter les droits inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme.

(1) Contact : amnesty.ajtours@ laposte.net ou sur facebook.com/amnesty.tours

Festival Super Flux : on y va ?

Des « super » artistes qui se déplacent, tel un « flux » musical de salles en salles… C’est encore le leitmotiv de cette 5e édition pas si superflue que ça, du 17 au 22 mars.

Êtes-vous prêts à entrer dans un tunnel de création contemporaine ? Tour à tour, les festivals Superflux, Spot et Wet vont faire découvrir aux Tourangeaux des artistes plus surprenants les uns que les autres, pendant presque dix jours. Et on commence par des performances coproduites par le Petit Faucheux, scène de jazz à Tours et Le Temps Machine, salle de musiques actuelles à Joué-les-Tours, du 17 au 22 mars. « Musiciens, vidéastes, plasticiens… on mélange les disciplines pour Super Flux », présente la directrice du Petit Faucheux, Françoise Dupas.
Voici nos coups de cœur.

PAUSE_SUPERFLUX
PHOTO CORENTINFOHLEN/DIVERGENCE

SONORE BORÉALE

On a tous tapé des doigts sur la table. Sylvain Lemêtre lui, a fait d’une table en bois un instrument de percussion muni d’une batterie (de cuisine). Un concert percuté et parlé, qui raconte une histoire déjantée. Le début d’une journée de performances qui se terminera avec l’Espagnol Borja Flames.
> Samedi 17 mars, aux Arcades Institute à Tours, à 15 h. Tarif : 5 €.

LUTH SPECTRAL

Instrument du Moyen Âge, le luth ne sonnera pas tellement baroque cette fois, ce serait trop simple. Dans un solo tout à fait étonnant, le Hollandais de New York, Jozef Van Wissem, revisite le genre. Il a été porté sur la scène mondiale grâce à la BO du film Only lovers left alive. Sa prestation sera suivie d’un concert de chant éthiopien.
> Dimanche 18 mars, à 16 h, au Château du Plessis, à La Riche. Tarifs : 12 € et 8 €.

LOW REALITY

Attention performance inédite et exclusive. Quand le dessinateur et vidéaste Nicolas Gaillardon rencontre le musicien Mogan Cornebert, ça fait des étincelles. Formé pour l’occasion, le duo présentera l’animation des dessins de Nicolas Gaillardon, réalisés en direct, sur le rythme de la batterie du jeune Tourangeau.
> Lundi 19 mars, 19 h, Atelier 9 à Tours. Entrée libre.

LE BALLON ROUGE

Parce que mercredi, c’est le jour des enfants, Super Flux propose un ciné-concert familial devant le Ballon rouge (1956), d’Albert Lamorisse. Un film de 36 minutes qui aborde l’enfance et ses petits désordres. La musique a été composée spécialement pour lui rendre hommage.
> Mercredi 21 mars, au Petit faucheux à Tours. Tarif : 5 €. À partir de 5 ans.

FOREVER PAVOT

À Super Flux, on ne fait rien comme tout le monde. Alors, on termine en beauté, un jeudi, au milieu de la semaine, par une grande fête au Temps Machine. Dans un style « rétro mais pas trop » des années 60, Forever Pavot nous fera remonter dans le temps.
> Jeudi 22 mars, à 20 h, au Temps Machine à Joué-lès-Tours. Tarifs : 14 € et 9 €.

Plus d’infos juste ICI

Connaissez-vous bien Tours ?

Tours est connue pour la richesse de son patrimoine, de son histoire et de sa culture. Mais saurez-vous trouver les réponses à nos énigmes ?

Tours vue du ciel. Photo d'archives.
Tours vue du ciel. Photo d’archives.

Vous pensez que Tours n’a aucun secret pour vous ? Vous en êtes bien sûr(e) ?

La ville renferme encore bien des secrets, même pour les plus fins connaisseurs de l’histoire tourangelle. Alors cette semaine, TMV vous propose de tester vos connaissances sur la ville. Culture, histoire, gastronomie : venez vous essayer grâce à ce quiz. Des origines de la ville à ses recoins cachés, de ses expressions à sa gastronomie, et de ses étudiants à ses écrivains célèbres, vous allez devenir incollable sur la Touraine.

Concentrez-vous. Vous êtes prêt(e) ? Alors c’est parti, il ne vous reste plus qu’à cliquer sur le lien ci-dessous pour lancer le quiz.

Testez vos connaissances sur Tours

Clément Buzalka

Des clés pour vous aider à ne rien acheter de neuf en 2018

L’association Zero Waste France a lancé un grand défi : ne rien acheter de neuf cette année. Pour l’heure, quelques 5000 personnes sont inscrites dans l’hexagone. Nous avons concocté 5 astuces pour vous aider à réussir le défi. #EPJTMV

Sébastien Moreau, président de l'association Zéro déchet Touraine, encourage à suivre l'initiative de Zéro Waste France : rien acheter de neuf en 2018. Crédit : Alizée Touami
Sébastien Moreau, président de l’association Zéro déchet Touraine, encourage à suivre l’initiative de Zéro Waste France : rien acheter de neuf en 2018. Crédit : Alizée Touami

À Tours, l’association Zéro Déchet Touraine défend et soutient le projet. Créée il y a un an, elle interroge notre consommation. Son président, Sébastien Moreau, fait la guerre aux emballages et au plastique entre autres. Il nous glisse quelques solutions parmi les plus connues ou les plus originales pour réussir le défi.

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Sébastien Moreau distille quelques conseils supplémentaires. Zéro déchet Touraine compte multiplier les composts partagés, en bas des immeubles ou dans les écoles.
Le maître de conférences en biologie des organisations a conscience qu’il n’est pas toujours évident de se lancer dans l’objectif zéro déchet. Sébastien Moreau compte sur les marchés en attendant l’action des grandes surfaces.« Elles ont tout intérêt à aller dans cette démarche », poursuit-il. De quoi satisfaire les consommateurs.« Qui n’a jamais râlé contre les emballages ? »

Chez Sébastien Moreau, le père Noël a emballé des cadeaux dans du tissu pour mettre fin au gâchis du papier.« Il peut même être gardé par la personne qui reçoit le cadeau », ajoute-t-il.
Il conseille de mutualiser un maximum avant même de se jeter sur l’occasion. Sur sa boîte aux lettres, il indique les objets qu’il peut prêter à ses voisins. De quoi créer du lien social.

Valentin Jamin et Charles Lemercier


Gamètes : don de sperme et d’ovocytes, comment ça marche ?

Le don de sperme et d’ovocytes est peu connu. Tmv vous explique comment il se déroule dans la région, alors que les stocks ne suffisent plus à répondre à une demande accrue.

zefPOUR DONNER À QUI ?
En France, le don de gamètes (spermatozoïdes et ovules/ovocytes) est encadré par la loi pour l’assistance médicale à la procréation (AMP). Il est anonyme et gratuit. Les couples hétérosexuels qui n’arrivent pas à avoir d’enfant de façon naturelle y ont recours lorsqu’un problème médical est avéré : infertilité, ménopause précoce, maladie génétique grave.
À ce jour, les couples de femmes homosexuelles et les mères seules ne peuvent donc pas y avoir accès, mais cela pourrait changer à l’occasion de la révision de la loi de bioéthique en 2018.

SUR QUELS CRITÈRES ?
En France, les futurs parents ne peuvent choisir leur donneur. Ce choix reste à la discrétion des médecins qui prennent uniquement en compte les caractères physiques des parents, tels que le groupe sanguin, la couleur de la peau, des cheveux et des yeux. À Tours, les donneurs d’origines maghrébine et africaine sont vraiment recherchés pour aider des familles en attente de ces caractéristiques, moins nombreux.

OÙ SE RENDRE ?
Direction l’hôpital et plus précisément le Cecos (Centre d’étude et de conservation des oeufs et du sperme humains).
Pour la région Centre, il faut se rendre à Tours, à l’hôpital Bretonneau, dans le secteur Médecine et Biologie de la Reproduction.

C’EST DÉJÀ FINI ?
En moyenne, un donneur permet de réaliser 40 paillettes de sperme. La loi limite à dix naissances réalisées par donneur. Une fois ces dix enfants nés, les paillettes restantes ne pourront plus être données. Un homme pourra réaliser trois dons maximum.

→PROFIL DU DONNEUR de

>Âgé de 18 à 45 ans.
>Avec ou sans enfant.
>En bonne santé.
>À Tours, ils ont en moyenne entre 19 et 44 ans et 57 % n’ont pas d’enfant.

1ER RENDEZ-VOUS
C’est le grand jour, celui de la première consultation médicale au Cecos. Le rendez-vous est pris selon les disponibilités du donneur, le matin en semaine. Un psychologue vérifie si le donneur est à l’aise avec la démarche et connaît le processus médical. Un premier recueil de sperme s’effectue dans une salle dédiée. Pas de panique, cela arrive souvent que ça ne fonctionne pas. « Pas envie, pas le jour… on ne se formalise pas », explique la Dr. Cynthia Frapsauce. Des prises de sang sont aussi réalisées pour des examens approfondis.

2E RENDEZ-VOUS
Suite des examens médicaux à travers un entretien pour rechercher une éventuelle maladie génétique chez le donneur et une autre prise de sang. Un second prélèvement de sperme est réalisé et congelé en paillettes. Voilà, c’est terminé !

→PROFIL DE LA DONNEUSE d

>Âgée de 18 à 36 ans (plus haute fertilité).
>Avec ou sans enfant.
>En bonne santé et sans antécédent gynécologique.
>À Tours, elles sont en moyenne âgées de 25 à 36 ans et n’ont pas d’enfant.

1ER RENDEZ-VOUS
Il faut compter une journée pour ce premier rendez- vous. Gynécologue, échographie, prise de sang, psychologue, entretien médical sur les antécédents génétiques et familiaux… tout est passé en revue pour ne prendre aucun risque. Si tout est ok, la donneuse passe au rendez-vous suivant.

2E RENDEZ-VOUS
La seconde rencontre vise à expliquer à la donneuse le traitement hormonal pour stimuler les ovaires qu’elle devra prendre. Ce sont des injections sous la peau au niveau du ventre à réaliser soi-même pendant une dizaine de jours et surveiller via des analyses régulières. « L’objectif est que pendant un cycle, plusieurs ovocytes se développent en même temps au lieu d’un seul naturellement », précise la Dr. Cynthia Frapsauce. Quelques effets secondaires comme des sautes d’humeur, des bouffées de chaleur peuvent être ressentis.

edOPÉRATION 
Il faut compter une hospitalisation d’une journée. Au bloc, les médecins introduisent une aiguille dans le vagin, à l’aide d’une sonde ovarienne, pour ponctionner les ovocytes situées dans les trompes. Une opération de 10 à 15 minutes. En moyenne, un don permet de récolter une dizaine d’ovocytes, contre un million de sperme. Les ovules seront congelés.

C’EST FINI ?
Une donneuse peut aider seulement un, voire deux couples maximum car il faut en général plusieurs tentatives pour que l’ovulation réussisse. Elle est limitée à deux dons à cause du traitement hormonal.

Capture
Cliquez sur l’infographie pour l’agrandir.

CECOS TOURS
> Service de biologie et de reproduction, Hôpital Bretonneau, 2 boulevard Tonnellé à Tours.
>Tél. 02 47 47 88 97
> Mail : cecos.tours@chu-tours.fr
> Site internet

Le rendez-vous des bébés lecteurs

La librairie Libr’enfant propose un rendez-vous des « bébés lecteurs » pour les petits de 0 à 2 ans. Entretien avec Rachel Chéneau, librairie et liseuse d’histoire.

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Pourquoi proposer un rendez-vous lecture pour les 0 – 2 ans ?

Il y a près de 7 ans, nous avons créé les P’tits Lus, une lecture d’albums pour les enfants de 3 à 6 ans. C’est un rendez-vous mensuel qui a beaucoup de succès et qui a déjà rassemblé jusqu’à 78 personnes dans la librairie ! Les parents nous réclamaient aussi un moment pour les plus petits. Nous avons donc décidé de lancer les bébés lecteurs en septembre et les trois dates, puis les supplémentaires, ont été prises d’assaut. Il y a une grosse demande sur cette tranche d’âge.

De 0 à 2 ans, ce n’est pas un peu jeune ?

Non, au contraire. Il y a beaucoup de chercheurs – comme par exemple le psycholinguiste Evelio Cabrejo-Parra – qui ont étudié les effets positifs de la lecture à haute voix dans le développement des tout petits. La psychiatre et psychanalyste Marie Bonnafé (auteure de Lire des livres, c’est bon pour les bébés) explique très bien que les tout petits ne se nourrissent pas que de lait, mais aussi de mots. Les éditeurs l’ont bien compris et proposent désormais des collections spécialement cartonnées pour eux.

Comment choisissez-vous vos albums ?

Nous proposons nos coups de cœur ou des classiques qui ont fait leurs preuves, comme Beaucoup de beaux bébés de David Ellwand, qui présente des photos de bébés dans tous leurs états avant de se terminer par une page miroir. On choisit des comptines, des histoires courtes en format cartonné avec des onomatopées ou qui sont structurées autour d’une ritournelle. Des exemples ? Le loup ne nous mangera pas, d’Emily Gravett ou encore Copains Câlins, de Frédéric Stehr.

Propos recueillis par Flore Mabilleau

La Touraine : terre de permaculture

La Touraine est-elle « the place to be » pour pratiquer la permaculture ? Si l’engouement pour ce concept dépasse largement les frontières de notre cher territoire, les initiatives fleurissent.

Au potager de la Gloriette

Cette année, les jardiniers de la Gloriette ont créé une parcelle en permaculture. « Elle est en forme de fleur, arrondie, avec 5 pétales délimités par des piquets en châtaignier. Tout est biodégradable : il n’y a ni vis, ni clou dans cet espace, décrit la jardinière animatrice Anna Arnould. Nous testons différents supports de culture, avec un paillage en copeaux de bois ou en paille. Au centre, il y a une spirale de plantes aromatiques en pierre. » Aubergines, tomates, basilic, concombres…
Les légumes plantés au printemps y étaient encore nombreux au début de l’automne. L’un des 5 pétales est dédié à des ateliers, comme ceux de Kiwi-Nature.

>facebook.com/lagloriettedetours
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Jardins perchés

Imaginez en pleine ville un verger, des cultures de légumes et un élevage de poissons, au cœur d’une résidence de logements sociaux. C’est le pari du bailleur social Tour(s) Habitat, qui lance la construction à La Milletière (Tours-Nord) d’un ensemble de 76 logements associé à une micro-ferme en maraîchage. L’objectif : amener du végétal en ville et créer du lien entre agriculteurs et consommateurs. Ce projet innovant – Les Jardins perchés – devrait aboutir fin 2019.

Déjà, l’association Fermes d’avenir a réalisé une étude de faisabilité et l’exploitant a été sélectionné : l’entreprise Macadam Farm cultivera les 2000 m² de surfaces – au sol et en toiture – dédiées à l’activité, en associant culture maraîchère biologique au sol, champignons en conteneur maritime, élevage de poissons au sol relié à une culture maraîchère sous serre en toiture (aquaponie). Mais ce n’est pas tout : pour renforcer les liens entre le futur maraîcher et les habitants de la résidence, Macadam Farm créera des jardins et un verger partagés.

Autres projets : l’installation d’un démonstrateur aquaponique, à vocation pédagogique, et un compost collectif. L’objectif de Tour(s) Habitat : développer un modèle simple à un coût comparable aux programmes classiques livrés par Tour(s) Habitat, afin de le rendre reproductible.

>les-jardins-perches.fr
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Un nouvel avenir pour les fermes ?

C’est en Touraine que tout a commencé. Plus exactement à Montlouis-sur-Loire, à la ferme de la Bourdaisière. En lisière de forêt, bordée par les jardins potagers du château, elle s’étend sur plus d’un hectare et produit des fruits et légumes variés. L’objectif de cette expérimentation lancée en 2013, alliant permaculture et agroécologie ? Evaluer s’il est possible de « développer, sur des fermes à taille humaine, une agriculture respectueuse de la nature et de la santé, portée par des paysans heureux de leur travail », affirme Maxime de Rostolan, fondateur et directeur de Fermes d’avenir.

Et trouver une nouvelle voie pour l’agriculture. En 4 ans, l’association a fait du chemin : organisation de concours pour soutenir des projets agricoles, formations, lobbying, réseau de fermes… Cet été, elle a même organisé le premier Fermes d’avenir tour : trois mois de péripéties à la découverte des fermes françaises. Au compteur de ce festival itinérant : 3 300 kilomètres à vélo, 220 visites de fermes et 15 000 participants. L’événement s’est achevé en Touraine, à Rochecorbon. De portée nationale, l’association développe désormais des projets sur de plus grandes fermes. Pour autant, elle poursuit son expérimentation à la Bourdaisière. On peut même y apprendre comment créer sa microferme inspirée de la permaculture.
Prochaine formation du 30 octobre au 3 novembre.

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Photo Clément Osé – Fermes d’avenir

>fermesdavenir.org

 

A VOS AGENDAS !

La permaculture en ville, c’est possible
La permaculture appliquée à la ville, ce sera le thème d’un apéro-conférence animé par Davy Cosson, formateur et gérant de Kiwi-Nature. L’occasion de boire un verre ou de manger des produits frais et locaux au Court-Circuit.

Le 2 novembre à 18 h au Court-Circuit, 16 bis Place de la Victoire à Tours.

> facebook.com/courtcircuit.tours

Tontines tressées

Un atelier participatif pour créer des tontines en végétaux tressés ? C’est au programme des animations de la Gloriette. Ces grands paniers tressés serviront à planter des végétaux.

Le 17 mars de 10 h à 18 h à la Gloriette sur réservation au 02 47 21 63 79.

Festival de la permaculture

C’est pour bientôt et ce sera en Touraine : un festival de la permaculture organisé par l’association Actinidia. Au programme de cet éco-village éphémère : découverte des plantes sauvages, atelier cuisine, troc de plantes, artisanat, vente de produits biologiques, stands associatifs, conférences, concerts…

Rendez-vous les 9 et 10 juin 2018  au château de Taillé à Fondettes.

> facebook.com/actinidiatours

Le Centre LGBT Touraine en difficulté

L’Agence régionale de santé a diminué de la subvention attribuée au Centre LGBT de Touraine. L’association lance donc un appel : une cagnotte a été ouverte.

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L’association basée à Tours lance un appel à l’aide pour continuer à lutter contre l’homophobie et la transphobie. L’Agence Régionale de Santé qui subventionnait l’association à hauteur de 4.300 € l’an dernier a réduit son soutien financier à 1.500 € en raison d’une baisse de budget.

Pour compenser cette perte de subvention, l’association a organisé un appel aux dons et espère récolter 2.800 €. Cette somme permettra de maintenir les actions du Centre LGBT Touraine en assurant les permanences d’accueil et d’écoute, la prévention du suicide et la lutte contre le mal être des jeunes.

Malgré l’énergie des bénévoles, l’association a besoin de ressources pour former ces forces vives et payer les frais inhérents à l’occupation de locaux de plus en plus fréquentés. Les permanences d’accueil et d’écoute ont enregistré 1.070 visites en 2016, soit 30 % de plus qu’en 2015. Sur leur cagnotte, les bénévoles arguent : « Alors, oui, nous poussons un coup de gueule car notre société marche sur la tête. Marre de devoir faire le travail de l’État en ayant un appui minimum. »

P.P.

> Cagnotte « Maintien des actions du Centre LGBT de Touraine » en ligne ICI ! 

Le top des parcs de loisirs en plein air

Quel parc de loisirs découvrir cet été dans le département ? Tmv vous propose ses quatre coups de cœur.

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Ça y est, c’est la quille ! Que faire avec ses enfants cet été ? Bien sûr, il y a les châteaux, les musées, les piscines, les papys et mamies. À Tmv, on aime plutôt bien les parcs de loisirs en plein air. Voici quelques exemples d’espaces conçus, en Indre-et-Loire, tout spécialement pour enfants et familles.

Le plus attractif

Toboggans, structures gonflables, petit train, trampolines, bobsleigh : Luluparc est le paradis des enfants en bords de Loire. Le gros avantage : à peine un pied à l’extérieur du parc de loisirs, toute la petite famille peut aller boire un verre ou manger une frite à la Guinguette de Rochecorbon.
Tarifs : 8 € par enfant, 3 € par accompagnateur.

Le plus recyclé

La Récréation à Monts propose la découverte d’animaux de la ferme ainsi que 70 jeux pour tous les âges. Nombre d’entre eux ont d’ailleurs été créés avec des matériaux de récup’ (comme le toboggan à eau, la descente sur câble en baignoire, les vélos taxis pour le transport de passagers en remorques, etc). Au Petit Nétilly à Monts.
Tarifs : 8 € pour les enfants et les adultes.

Le plus aquatique

L’extension de la guinguette, l’aménagement de la plage et la création d’un parc aquatique gonflable aux lacs de Hommes viennent d’être inaugurés ! Ces anciennes carrières de faluns sont l’un des rares espaces de baignade extérieures du département, avec possibilité d’y tester le canoë ou encore le paddle. Pour s’y rendre, comptez 50 minutes de voiture depuis Tours, tout de même.
Accès gratuit.

Le plus aérien

Les parcs d’accrobranches ont poussé comme des champignons dans le département. Pour se retrouver au beau milieu de la nature, direction Saint-Benoît Aventure du côté de Chinon, ou Clic’Lac Parc Aventure, près de Loches. Et pour ceux qui ne souhaitent pas faire trop de route, deux Gadawi Park, au lac des Bretonnières et aux Grandes Bosses, à Tours, vous proposent aussi des parcours adaptés enfants.
Pass kids d’1 h 30 : 12 €.

10 & 20 km de Tours : et qu’ça court !

Dimanche 24 septembre 2017, des milliers de runners vont s’élancer dans les rues de Tours pour les 10 & 20 km… sans oublier le marathon !

Il ne reste plus que deux mois pour s’entraîner aux 10 et 20 km de Tours (ou le marathon pour les plus courageux/ ses !).

Le dimanche 24 septembre, ils seront des milliers à s’élancer dans cette course désormais unanimement reconnue en Touraine.
Si les 10 & 20 km fêtent cette année leurs 35 ans, le Marathon Touraine Loire Valley en sera lui à sa quatrième édition. Côté parcours, les 10 km reviennent cette fois en centre-ville, partant de la place Anatole-France, pour passer par exemple via le boulevard Léon-Boyer, la rue Giraudeau, ou encore l’avenue de Grammont et la place du Grand-Marché.
Les 20 km (course labellisée FFA) n’auront qu’une seule boucle et emprunteront le parcours du marathon.

Une vingtaine de groupes s’occuperont aussi de l’animation musicale et, après l’épreuve, les runners pourront se remplir l’estomac lors d’une paella-party. Les 22 et 23 septembre, un running village sera par ailleurs installé à Tours.

> Tarifs : 17 € pour les 10 & 20 (12 € en tarif réduit) ; 45 € pour le marathon. Inscriptions et parcours complet sur le site internet.

Parcours des 10 km de Tours (infographie NR)
Parcours des 10 km de Tours (infographie NR)

RIIP Fest : « redynamiser la scène locale tourangelle »

A l’occasion du RIIP Fest, les 7 et 8 juillet à Tours, tmv s’est entretenu avec Emile, son programmateur et vice-président de l’asso en charge de ce festival metal/hardcore. Dézinguant les préjugés sur ce style musical, ce passionné au franc-parler (d)étonnant nous a parlé environnement, respect d’autrui,humanisme, et bien sûr musique et gros son.

Tout d’abord, commençons par les présentations qui s’imposent ! L’asso Riipost, c’est quoi, c’est qui ? Et surtout quand est-ce que l’aventure a débuté ? 

RIIPOST c’est à l’origine la rencontre de 2 personnes respectivement membres de BEYOND THE STYX: Matthieu DUPOU (ex-bassiste / ex-président) & Emile DUPUTIE (chanteur / programmateur) qui, soutenus par un petit réseau de musiciens et d’amis locaux, ont souhaité début 2012 redynamiser la scène locale tourangelle en matière de musique « hardcore » et « hybride » (à savoir metal hardcore, post-hardcore thrashcore, metalcore, deathcore…) tout en mettant en valeur la musique extrême à travers le soutien la scène locale de matière respectueuse et respectable. En véhiculant le leitmotiv suivant: « Accueillir chez nous, comme nous souhaiterions nous-mêmes être accueillis ailleurs. »
Depuis, l’association à énormément évolué… Nous sommes passés en 5 années de 5 membres actifs à près de 15 membres actifs et plus d’une douzaine d’adhérents…
Les concerts ont quant à eux respectivement évolué : en nombre (moins important), ainsi qu’en coût et en affluence (beaucoup plus importants), dans l’optique d’attirer toujours plus d’amateurs et de curieux.


Vous êtes axés metal hardcore. C’est un style qui a une certaine philosophie tout de même. Quelle est ta vision du hardcore ? Comment décrirais tu ta relation avec ce style?
En effet. Enfin… Disons plutôt que le hardcore dispose de valeurs que le metal effleure à peine ou alors en apparence. L’idée n’étant pas de diviser le public, mais de rassembler autour de valeurs notables, telles que l’humanisme par exemple : développer son libre arbitre et son esprit critique, favoriser la rencontre de l’autre et de la différence, respecter son prochain, son entourage, son environnement…
Ma vision et ma relation au hardcore est passionnelle, empreint d’une philosophie qui m’a percuté de plein fouet il y a 4 ans au Ieper Fest (un festival de metal hardcore très connu en Belgique, NDLR). Désormais, c’est comme si elle s’était inscrite dans mon ADN.
Si je devais la résumer en quelques mots, je me limiterais à ceux-ci : « La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres ». Pas de place pour la haine ! J’emmerde toute forme de ségrégation : fasciste, raciste, sexiste, homophobe et toute autre idéologie nauséabonde visant à diviser et à isoler la diversité.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=qTfZwnE7JX0[/youtube]

 

En mai, tu me parlais par mail de « soutenir la cause environnementale » via le fest. Peux-tu m’en dire plus ? 

En effet. Pour commencer, il s’agit tout simplement de sensibiliser chaque jour le public directement avec des gestes simples comme trier, ne serait-ce que ses déchets sur le festival, en extérieur principalement, cela grâce à la bienveillance constante de notre équipe de sécurité notamment.
En parallèle et en qualité de végétarien convaincu depuis déjà 5 ans, il me parait indispensable de militer activement en proposant différents produits locaux et de qualité, composés pour les 2/3 sans chair d’origine animale. Un festival, c’est aussi le moment de découvrir autre chose dans son assiette, de se laisser surprendre.

Quoi d’autre ?

Par ailleurs, nous sollicitons aussi un maximum notre public pour qu’il utilise les cycles, les transports en commun, les covoiturages… Il y a un message au delà des concerts, nous ne sommes pas en festival metal hardcore « pour nous la mettre », n’en déplaise à certains… Des valeurs nous unissent, des valeurs autour desquelles nous souhaitons pouvoir échanger et partager.

RIIP Fest
Photo RIIP Fest Facebook

Le RIIP Fest en est à sa 3e édition. Que retiens tu des deux précédentes ? 

Enormément de rencontres et d’épreuves, très riche en expérience pour l’avenir. Au début, nous n’étions rien et nous sommes partis de rien. Au vu de l’affluence et des différents retours (artistes, bénévoles, partenaires et public), l’avenir semble se dessiner sereinement !
Mais pas d’excès de zèle chez nous, nous prendrons le temps de grandir : doucement mais sûrement. Un peu comme une grande famille. 

D’ailleurs, vous percevez des subventions ? Des aides pour organiser tout ça ?

Aucune. Je ne pense pas d’ailleurs qu’une quelconque personnalité politique ait le cœur qui batte pour le metal hardcore… D’autant que nous tenons particulièrement à notre indépendance. Nous ne souhaitons ni nous prostituer, ni nous travestir au nom d’une quelconque entité politique.
Le RIIP Fest, c’est une histoire de rencontres, de personnes fiables, sincères et altruistes.
Paradoxalement, le mécénat privé correspond d’avantage à ces quelques valeurs. Même s’il existe toujours une exception pour confirmer la règle…
Les quelques rares aides reçues proviennent : de Léo Lagrange, du Buck Mulligan’s ainsi que, nouvellement, d’Aucard de Tours que nous remercions une nouvelle fois tout particulièrement.
En parallèle, nous recevons du soutien en communication de la part de partenaires tels que Radio Béton, Radio Campus ainsi qu’énormément d’émissions indépendantes locales : No Fun, Throne of Thanatos, Hellbanger, l’Autre Monde… et même TV Tours!
Tout le reste est issu du don de nos bénévoles et de nos festivaliers. 

Économiquement, vous tenez le coup
Nous prenons des risques modérés pour éviter de nous brûler les ailes. Ce qui arrive malheureusement à près de 70% des festivals de musiques extrêmes… Nous avons le temps et nous prenons le temps. L’objectif n’étant pas de péter plus haut que son cul. Défendre des valeurs sur la durée nécessite de créer un microcosme avant de pouvoir qui sait un jour… Passer à un macrocosme. 

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Il y a de grosses têtes d’affiches et des plus petits noms sur l’affiche de cette édition du 7_8 juillet. Tu as une petite préférence perso ? 

En effet. Oui, bien sûr, nous avons tous des préférences… Même en tant que programmateur.
Si je ne devais retenir que 3 noms je dirais : BORN FROM PAIN pour le monument qu’ils représente pour la scène metal hardcore, GHOUL parce que nous manquons cruellement d’Objet Musical Non Identifié parmi nos festivals du genre et PYRECULT pour l’audace et la violence de leur crossover hardcore.

Les Néerlandais de Born From Pain.
Les Néerlandais de Born From Pain.

A quelqu’un qui n’a jamais mis les pieds au RIIP Fest, comment décrirais-tu le festival ? 
En trois mots: convivial, rock n’roll et familial. 


A Tours, il y a la MFest asso et bien sûr RIIPost, il y a des petits concerts dans des bars etc. Comment vois-tu la scène metal tourangelle dans son ensemble ?

Vaste question… Pour résumer, et concernant les toutes petites organisations, je dirais à l’image de notre société: désorganisée, individualiste et amateur. C’est un milieu au sein duquel on apprend à exister et à co-exister avec le temps. Faute d’instances appropriées et adaptées, on se croise dans des bars au petit bonheur la chance… En effet, si tu ne fais pas l’effort d’aller à la rencontre d’associations, il parait peu probable qu’elles viennent spontanément vers toi.
Il y a bien quelques eu quelques tentatives de fédérations ou d’agendas communs par le passé, mais tout ça c’est juste une histoire de copains au final.
Avec le RIIP Fest nous sommes parvenus à associer par le biais d’invitations quelques associations locales, mais cela à pris du temps… On marche sur des œufs en permanence dans ce milieu de requins, où les personnes « fiables, authentiques et altruistes » ne courent malheureusement pas les rues. Heureusement on a la chance de parfois réussir à monter des choses en toute intelligence sans se marcher sur les pieds avec des organisations comme Dirty Guys Rocks, Goat Cheese, M Fest Asso & des lieux comme le Puzzle Pub et le Bar à mines.
Mais sinon c’est la loi de la jungle. C’est déplorable. Tout comme le taux de présence de membres de groupes actifs locaux lors de concerts d’autres groupes actifs locaux. Heureusement il existe quelques rares exceptions que nous souhaitons pouvoir généraliser d’avantage avec le temps…

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=CWZkc25Dqe4[/youtube]

Je me doute que vous tablez sur une 4e édition, mais quels sont les autres projets de RIIPOST ? 

Oui ce serait préférable. Eh bien, développer le festival à proprement parler en parvenant à trouver un lieu adapté et l’évolution du projet. Idéalement, une salle équipée à 50 % minimum et pouvant accueillir une jauge de 500 festivaliers par jour. En parallèle, développer notre soutien à la scène locale, fédérer et sensibiliser davantage le public aux concerts de musique extrême. Et enfin, pouvoir associer plus de partenaires extérieurs et privés à notre projet culturel annuel, afin de pouvoir pérenniser l’évolution constante du RIIP Fest à long terme.

Je te laisse le mot de la fin, tu as totale liberté !

Merci à tmv de nous donner l’opportunité de pouvoir porter notre voix et notre projet associatif au-delà de nos réseaux quotidiens. Enfin, j’inviterais tous les curieux et timides amateurs de musique amplifiée à pousser les portes de nos concerts, ainsi que ceux de nos confrères pour se laisser surprendre à partager du bon temps en notre compagnie, et celle des artistes que nous programmons tout au long de l’année. En espérant vous retrouver à l’une de nos prochaines soirées thématiques à venir à l’Espace Gentiana (lire ci-dessous). Au plaisir ! Et longue vie à notre scène locale !

Propos recueillis par Aurélien Germain

> RIIP Fest, les 7 et 8 juillet, à l’Espace Gentiana.
VENDREDI 8 JUILLET, à partir de 17 h 30. SAMEDI 9 JUILLET, à partir de 15 h 30. Infos sur Facebook.  

✦✦ PASS 2 JOURS ✦✦: 25€ / 30€ (sur place)
PASS VENDREDI ✦ : 10€ / 13€ (sur place)
PASS SAMEDI ✦ : 15€ / 18€ (sur place)

> Soirées thématiques Espace Gentiana 

– vendredi 27 Octobre 2017 // Charon Stoned #1 (soirée Stoner Sludge)
– vendredi 8 Décembre 2017 // Winterfall Night #3 (soirée Metal Alternatif)
– samedi 13 Janvier 2018 // El Dia De Los Muertos #3 (soirée Death Metal)
– samedi 14 Avril 2018 // La crème du Pit #2 (soirée Hardcore Metal)

Le Printemps des Prisons à Tours

L’association Genepi met en place l’opération Printemps des Prisons, à Tours.

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Militer pour le décloisonnement carcéral par la circulation de savoirs entre détenus, public et bénévoles, c’est l’objectif de l’association – essentiellement étudiante – Genepi.
L’antenne tourangelle organise, du 29 mai au 3 juin prochains, l’opération Le Printemps des Prisons.

Au programme, un cycle de conférences gratuites et ouvertes à tous à la faculté des Tanneurs, en collaboration avec d’autres assos comme LGBT Touraine, Convivencia ou encore l’Arca et l’Acat. Elles se dérouleront les 30 et 31 mai. La veille, le lundi 29 mai, un ciné-débat aura lieu autour du film A l’ombre de la République.
Ce sera l’occasion de débattre et de s’informer sur « la religion en prison » ou encore « les violences policières ».

Un des moments forts, pour clôturer Le Printemps des Prisons, sera l’exposition d’une cellule fictive et grandeur nature, à l’angle de la place Jean-Jaurès et de la rue Buffon, le 3 juin. Un stand de Genepi y sera aussi accolé.

> Infos et prog sur facebook.com/GenepiTours

Brice Lamblin : la main au brassin

Tourangeau d’origine, Brice Lamblin, 34 ans, souhaite produire des bières innovantes inspirées de celles qu’il a goûtées lors de ses voyages. Adepte des circuits courts et de l’artisanat, il inaugurera sa Micro-brasserie de Tours en mai.

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Brice Lamblin et son bébé.

« Mon objectif est de moderniser la binouze en Touraine. Faire de la bière de bûcheron, de la bière complètement artisanale qui a du goût », exulte Brice Lamblin, à l’entrée de son local. En mai, ce trentenaire rock’n’roll inaugurera sa Micro-brasserie de Tours (M.B.T.), nichée à l’extrémité d’un grand entrepôt de La Riche. Baggy en toile, tatouages sur l’avant-bras et cigarette roulée au bout des doigts, il dit avoir des recettes originales plein la tête.
Ce mois-ci, il a brassé sa première bière sur place, à la M.B.T. Florale. Concoctée avec des fruits frais, elle sera vendue cet été sur la plage de la Guinguette, de l’autre côté du pont Wilson.

À partir de septembre, le Tourangeau passera aux choses sérieuses avec « probablement une brune costaud (sic), au malt fumé, au café ». Ce qu’aime cet ancien cuistot, c’est le côté artisanal du métier : « Je veux m’éclater, changer mes recettes au cours des saisons, mettre la main à la pâte quoi. » Sa passion est née lors de son expatriation en Australie, en 2010. À Melbourne, il travaillait dans un restaurant qui proposait des accords mets-bière : « On avait 300 références de bières, j’ai goûté des trucs de fou », se souvient-il, les yeux pétillants. Il s’est ensuite envolé pour la Nouvelle-Zélande qu’il a traversée du Sud au Nord pour aller à la rencontre d’une centaine de brasseurs locaux.

De retour en Touraine en 2012, il ramène dans ses bagages le projet d’ouvrir sa propre micro-brasserie pour produire des bières inspirées du Nouveau Monde. Mais entre-temps, Brice Lamblin monte un bar-restaurant avec des amis rue Colbert, puis devient papa de deux petites filles. Désormais, son rêve est sur le point de se réaliser.
En juin 2016, il a réussi à récolter un peu plus de 6 000 € via une campagne de financement participatif. De quoi l’aider pour l’achat du matériel de brassage, dont une partie a été bricolée par ses soins. Sa bière, il la veut la plus naturelle et locale possible. « Je pense circuit court : je prends mes malts dans le Berry, à 120 kilomètres d’ici. »

Pour aller plus loin et gagner en autonomie, il songe à brasser ponctuellement une cuvée hyper-locale avec du houblon et des plantes aromatiques cultivés sur place. Pour l’eau, il envisage même de creuser un puits. Dans son « squat dans la cambrousse, à cinq minutes de Tours », il ouvrira ses portes au public chaque fin de semaine. Et si la micro-brasserie fait recette, au lieu de l’agrandir, pourquoi pas développer d’autres activités artisanales. Brice Lamblin s’y voit déjà : « Un endroit où t’as de la bière, de la bouffe fabriquée sur place, un fumoir, un petit potager, un four à bois à l’ancienne où on ferait du pain pour recycler les céréales. » De quoi allier ses deux passions : la cuisine et les bières, le tout à la bonne franquette.

Margaux Lacroux

Bars à bières et brasseries : les bonnes adresses

Bars à bières, brasseries artisanales ou encore à emporter : voilà un petit guide pratique de la bière à Tours et aux alentours.

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> BARS A BIÈRES

PRESQUE TOUS LES BARS PROPOSENT DES BREUVAGES TOUT À FAIT RESPECTABLES, QUELQUES ADRESSES SORTENT DU LOT. PARCE QU’ELLES ONT UNE CARTE DE BLONDES LONGUE COMME LE BRAS, QU’ON S’Y RETROUVE POUR DÉBATTRE DES MÉRITES DE L’AMBRÉE OU QUE LE PATRON EST LE PREMIER À VOUS PRÉSENTER UNE STOUT HONGROISE. LISTE NON EXHAUSTIVE !

L’Académie de la bière

Un endroit où l’on peut danser jusqu’à 5 heures du matin sans faire de compromis sur la qualité de la bière servie, c’est assez rare pour être souligné et c’est à l’Académie. Excellentes mousses, carte fournie et ambiance festive, l’Académie, malgré son âge vénérable (on l’a toujours connue, c’est vous dire), a gardé la patate d’une jeunette. Le bonus : quand on en sort à quatre heures du mat’, la vue de la Cathédrale vous transporte dans un film de Tim Burton.
-Ouvert de 20 h à 5 h. 43 rue Lavoisier à Tours – 02 47 05 31 74

Au fût et à mesure

Avec leur concept de carte préchargée et la possibilité de se servir une quantité sur-mesure, Maud et Alexis ont créé une petite révolution dans le monde des bars à bières. Leur sourire, leurs planchettes et leur choix de mousses ont séduit en quelques mois les sceptiques. En ce moment, on y trouve la Tourangelle citron vert, la Turonne à la pression, et la Corne du Bois du Pendu. Et une bière hollandaise dont on n’a pas retenu le nom (mais vous savez où la trouver).
-Ouvert du lundi au dimanche, de 17 h à 02 h 24 rue de la Monnaie à Tours – 07 88 81 35 18

Buck Mulligan’s

Autant vous l’avouer, vous n’étiez même pas à l’état de projet qu’on buvait déjà des demis au Buck. Les années passent et le Buck garde l’essentiel : Fred, derrière le comptoir depuis 17 ans, le gros rock qui vide la tête et toute une collection de jeux de société à disposition. À partager entre habitués autour d’une pinte de Cuvée des Trolls ou d’un Arthurien (doux mélange de cidre, de bière et de chouchen). Ambiance bon enfant assurée.
-Ouvert du lundi au dimanche, de 12 h à 02 h. 37 rue du Grand Marché à Tours – 02 47 39 61 69

La Réserve

Connu pour son bar à vins, la Réserve s’est aussi fait une jolie réputation côté bières. La carte offre la Brooklyn Lager, l’Hopus ou encore l’Hacker Pschorr. Les bières sont vendues au bar et à l’épicerie fine attenante. Aussi disponibles en 33 cl : les productions de La p’tite Maiz concoctées par deux brasseurs tourangeaux et nomades. Le gros bonus ? La terrasse en fond de cour. Bonheur.
-Ouvert du lundi au dimanche, de 11 h à minuit (les jeudi, vendredi et samedi, jusqu’à 02 h) 84 rue Colbert, à Tours – 06 09 42 55 96 ou 07 70 33 66 74 – laptitemaiz.com
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L’Épée royale

Si vous dites « L’Épée », c’est que vous êtes Tourangeau. Ici, ça ne rigole pas avec la mousse, une micro-brasserie tourangelle y a même fait son lancement il y a quelques mois, c’est vous dire. Normal : le patron, a été l’un des premiers de la place à proposer des bières artisanales venues des États-Unis ou d’Angleterre. La légendaire Sflurke de la brasserie van Honsebrouck à la pression, c’est ici qu’on la trouve, la petite MiN normande et la Royale aussi. Au total, l’Épée présente 60 références artisanales, de la Bretagne aux États-Unis. Bravo pour les dix bières à la pression, toutes au même prix. « Une volonté du patron pour qu’on choisisse en fonction de son envie, pas du prix. » Ça, c’est de la démocratisation.
-Ouvert du lundi au dimanche, de 10 h à 02 h. 13 place Plumereau, à Tours – 02 47 34 05 79

Le Gambrinus

Roi mythique de la bière belge, le Gambrinus est cher au coeur de tout biérophile qui se respecte et affiche depuis 20 ans un stock de bouteilles impressionnant. Vous avez le choix entre 150 références différentes (la connaissance des tenanciers Magali et Franck, est encyclopédique !), de la bière au chocolat pour les timorés à la bière noire et épaisse comme du goudron les amateurs de nourriture liquide. Surtout, le Gambrinus est un estaminet et permet de découvrir un autre versant de la culture biérophile, moins connu en nos contrées que celle diffusée par les pubs. Entre deux Nostradamus, on peut se défier au billard, aux échecs et se partager une assiette de saucisson (la rédac’ tient aussi leurs croque-monsieurs en haute estime). Et bien sûr, on peut acheter des packs.
-Ouvert du lundi au jeudi, de 16 h 30 à 01 h et les vendredi et samedi, de 16 h à 02 h. 69 rue Blaise-Pascal à Tours – 02 47 05 17 00

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La Cave Gambrinus

Gulden Brewmaster, Brugse Zot Brune, Saint-Feuillien blonde… Non, tmv n’a pas mis son clavier en belgico-néerlandais-trop-bizarre- cette-langue. Mais il s’agit de quelques références fort sympathiques que vous pourrez trouver à la cave Gambrinus, à Saint-Pierredes- Corps (oui, il faut savoir bouger de Tours, parfois). Bières belges, craft et locales sont à déguster dans cette cave à bière qui fait aussi bar de dégustation. C’est malin, maintenant on a soif.
-26 rue Hippolyte Monteil à Saint-Pierre-des-Corps – 02 47 46 06 69

Le Mc Cool’s

Tout le monde se croise au McCool’s : les cadres en veston, les jeunes gothiques, les bandes de filles en goguettes et les fans de rugby. On vient comme on est pour l’Happy Hour. Un mobilier un peu vieillot, un écran géant et une belle carte : qui dit mieux ? On s’y serre les coudes en suivant des matchs de foot US, de hockey ou encore des fous furieux en motocross, on y rigole et on y trinque sans chichis. L’un des spots clés pour fêter la Saint-Patrick.
-Ouvert du lundi au samedi, de 12 h à 02 h , le dimanche, de 16 h à minuit. 81 rue du Commerce, à Tours – 09 63 20 44 09

Oxford Pub

Rouvert il y a quelques mois, cette petite taverne nichée derrière la place des Halles a mis la gomme sur les bières artisanales. Matthieu propose entre autre une belle carte locale : la P’tite Maiz à la pression, la Loirette, la Bir’ouette blonde ou ambrée, la Royale… Et une formule choc chaque mercredi : pour 3 euros de plus, la maison offre un buffet à volonté. Les concerts organisés deux ou trois par mois sont cadeau.
-Ouvert du mardi au vendredi, de 18 h à 02 h (le samedi jusqu’à minuit). 38, rue Jules Charpentier, à Tours – 02 47 61 64 21

Le Puzzle pub

Depuis trois ans, Arnaud fait monter la bière en puissance sur sa carte. Il a en stock une quarantaine de références à savourer avec des planches, des groupes sympas qui viennent jouer et plein d’événements surprises. Mais l’ancien Atelier, un peu excentré de la place Plum’, reste « d’abord un bar de copains, avec 70 % de fidèles », souligne le patron.
-Ouvert du lundi au samedi, de 17 h à 02 h et le dimanche, de 18 h à 02 h. 20 rue Châteauneuf à Tours – 06 50 12 29 47

Les BerthoM

Avec quinze bars disséminés en France et trois ouvertures prévues d’ici la fin de l’année, la recette BerThoM a fait ses preuves et leurs « bières à partager » en 75 cl y sont sans doute pour beaucoup. À vous de choisir si vous êtes plutôt Empereur ou Pêcheresse, la déco et l’ambiance, elles, font l’unanimité et les soirs d’été, les places en terrasse sont chères. On vous aura prévenus. On se dépêche d’en profiter avant la démolition du haut de la rue Nationale (on espère les retrouver vite ailleurs).
-Ouvert du lundi au dimanche, de 17 h à 01 h (le samedi jusqu’à 02 h) 5 rue du Commerce à Tours – 02 47 20 01 66
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Le Pale

Pardon : The Pale. The pub irlandais de Tours qui propose la meilleure Guinness de la ville. On y va pour son ambiance comme là-bas, avec ses serveurs flegmatiques. La terrasse est prise d’assaut qu’il pleuve ou qu’il vente : c’est le spot pour voir passer le Tout-Tours artiste et intello.
-Ouvert du lundi au dimanche, de 13 h à 02 h. 18 place Foire le Roi à Tours – 02 47 64 80 56

The Shamrock

Du vert, du vert et des trèfles, on ne peut pas se tromper, c’est un pub, tenu depuis treize ans par Fabrice et Annie. Un bar à bières de quartier comme il n’y en a plus beaucoup, avec 80 % d’habitués. Et une gamme serrée mais pensée pour que chacun puisse trouver chaussure à son pied, en dégustant la Scotch à la pression, la Chouffe, la Lindemans Kriek, la Bête ou encore la Levrette.
-Ouvert 17 h à 02 h. 14 rue Constantine à Tours – 02 47 64 00 84

The Winchester

Un jour, c’est la boutique Sortilèges qui s’invite pour un après-midi jeux, un autre, c’est Yummii qui vient proposer ses pâtisseries girly, l’après-midi, c’est un coffee-shop et la nuit, c’est une boîte. Bref, le Winchester, c’est un endroit qui ne rentre pas dans les cases, un concept à lui tout seul, une sorte d’auberge espagnole ouverte à toutes les envies. L’un des deux seuls lieux où l’on peut boire des bonnes bières jusqu’au bout de la nuit, avec quatre pressions et une sélection d’américaines. Et même de la bière jamaïcaine.
-Ouvert du mercredi au samedi, de 13 h à 6 h et le dimanche, de 13 h à 20 h. 59 rue du Commerce à Tours.

> À EMPORTER

TOURANGELLES, BELGES, CANADIENNES, NEW YORKAISES OU AUTRICHIENNES, LES CAVISTES DE L’AGGLOMÉRATION ONT GÉNÉRALEMENT UNE BELLE SÉLECTION. TROIS D’ENTRE EUX SONT SPÉCIALISÉS DANS LA BIÈRE :

Le Coin Bières

On parie que vous ne connaissez même pas le goût de la FanØ, de l’Orange mécanique ni de la Route des Epices. Pourtant, elles sont au bout du boulevard Heurteloup, prêtes à vous embarquer au Danemark ou au Canada. Ici, La Goutte d’or bobo côtoie la vénérable Averbode, on trouve de la Chimay comme de la 1515. Les 800 références (!!) viennent du monde entier et sont étiquetées clairement, avec des petits drapeaux et des indications sur leur goût. Une cave à bières, une vraie, qui peut combler les passionnés et rassurer les néophytes grâce aux bons conseils de Claude, dont la pédagogie frise la perfection. Si vous n’aimez pas la mousse, allez-y pour les étiquettes : elles sont tellement variées (et canon) qu’on achèterait les bouteilles rien que pour les admirer.
-Ouvert le lundi, de 15 h 30 à 20 h 30, du mardi au samedi de, 11 h 30 à 13 h 30 et de 15 h 30 à 20 h 30 (les vendredi et samedi jusqu’à 21 h). 18 rue de la Fuye à Tours – 06 88 03 71 30

V and B

C’est l’endroit idéal pour trouver un cadeau à offrir un biérologue débutant : en coffret, en canettes ou en bouteille, la bière est disponible dans tous ses états et sous 150 produits différents. Vous pouvez en profiter pour compléter votre cave à vin, le magasin est connu pour être 50 % V, 50 % B. Nous, ça nous va : on est contre la discrimination et pour l’abolition des frontières entre houblon et raisins. Un espace dégustation permet de s’organiser des after-work tranquillou jusqu’à 20 h.
-Ouvert du lundi de 15 h à 20 h, mardi et mercredi 10 h – 12 h et 14 h 30 – 20 h, jeudi et vendredi de 10 h à 21 h et le samedi de 10 h à 20 h. 15 rue Henri Potez, à Chambray-lès-Tours – 02 47 43 22 12

V and B Tours

-Ouvert du lundi de 13 h à 20 h, mardi et mercredi 10 h – 12 h et 14 h 30 – 20 h, jeudi et vendredi, de 10 h à 21 h et le samedi, de 10 h à 20 h. 194 av. André-Maginot, à Tours – 02 47 54 74 74

> SANS BOUGER DE SON CANAPÉ (OU DE SON TRANSAT)

Trésor des brasseurs Créée en 2016 par deux Tourangeaux, Brieux Vaujour et Bruno Lodi, Trésor des brasseurs vous envoie chaque mois une sélection de trois bouteilles nées dans une brasserie artisanale (et en double histoire de pouvoir partager). Depuis le début de leur aventure, ils ont mis à l’honneur La Pigeonnelle, la Royale, la 1515 ou encore l’Or de Beauce, toutes made in Région Centre. Ils organisent aussi des rencontres et des dégustations.
-Abonnement : 25,90 € par mois, sur tresorsdesbrasseurs.com
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> BRASSERIES ARTISANALES

OUI, LA TOURAINE EST UNE TERRE DE VINS MAIS DES PASSIONNÉS, JEUNES OU VIEUX, ONT RÉVEILLÉ SA TRADITION BRASSICOLE TOMBÉE DANS L’OUBLI.

L’Aurore

C’est un kit pour débutant offert à Noël qui a inculqué le virus de la bière à Emmanuel Alfaïa il y a 23 ans. En 2009, il ouvre sa brasserie à Cormery et les mânes des moines lui portent bonheur : la Turonne ou sa petite soeur la Tourangelle est largement distribuée chez les épiciers et dans les restaurants gastronomiques, en blonde, en brune, en ambrée et en blanche. Les amoureux de la fantaisie pourront tester une Tourangelle au citron vert ou à la fraise, une brune-cassis ou la dernière édition limité : la Golden Ladies à base de moult de raisin. Et ils fabriquent même un vinaigre de bière.
5, avenue de la gare à Cormery – 06 80 48 53 22 – brasserie-aurore.fr

Brasserie d’Amboise

« Les gens qui aiment le vin aiment aussi la bière, ce n’est pas du tout antinomique. » Vigneron-brasseur, Willy Debenne fait partie de ceux qui aiment les bonnes choses et cassent les barrières entre l’orge et le raisin. Et ça marche : de 200 litres brassés par semaine, il est passé à 1 000. Sa Bier’Ouette d’abord blonde puis ambrée se décline en blanche ce mois-ci. Willy Debenne a semé cette année cinq hectares d’orge en bio pour alimenter sa production et un peu de houblon, « pour voir ». En attendant d’autres expérimentations.
Ouvert du lundi au samedi, de 8 h 30 et 19 h. Closerie de Chanteloup – 460, Route de Saint-Martin- Le-Beau, à Amboise – 09 65 03 38 31 – closeriedechanteloup.com

Brasserie de la Rodaie

Encore un viticulteur tombé dans le houblon et c’est tout bon. Hervé Morin s’est lancé l’an dernier dans le brassage et mitonne des Farmer en 33 ou en 75 cl. Blonde, ambrée et brune, notes de miel, de fruits du verger ou d’épices, elles ont chacune leur caractère. En préparation : une bière de Noël.
Accueil sur rendez-vous, du lundi au samedi, de 10 h à 18 h. 20
La Rodaie, à Saint Nicolas de Bourgueil – 02 47 97 75 34 ou 06 08 92 85 00 – hervemorin.com

Ferme brassicole François Rabelais

Quand un jardinier se lance dans la bière, ça donne une ferme brassicole. Guillaume Vaillend y fabrique cinq bières qui oscillent entre 4,9 % et 7,5 % : la Thélémite, en hommage à François Rabelais, est déclinée avec quelques surprises, comme la Thélémite Pop, aux épices de Rabelais, la Thélémite Métis aux fleurs d’hibiscus et la dernière née, la Thélémite rosée parfumée à la framboise. Les tenants du classicisme testeront la Guillaumette, une petite blonde vaillante à 4,9 % ou la Tour’Angel blanche.
La Vinerderie à Chemillé-sur-Dême – 06 63 96 94 78 – gvaillend.wixsite.com/thelemite

La Compagnie Tourangelle de Bière

La croisade de Maxime et Karim ? Mettre la bière sur les tables gastro et la faire entrer dans les cuisines. Une idée accueillie avec enthousiasme par plusieurs chefs de la région qui ont joué le jeu. Hommage à la Loire, leur bébé s’appelle tout simplement La Royale et cette blonde très chic a tout d’une grande. Ils proposent aussi une gamme éphémère. À guetter en juin : une bière hors-série brassée à Montlouis et présentée dans des bouteilles de La Cuvée des anges. Faute de local adapté, ils s’invitent chez des confrères pour brasser en grande quantité mais espèrent ouvrir très bientôt leur propre atelier à Tours.
biere-artisanale-ctb.fr

La Gironnette

Brasseur amateur pendant 15 ans, Alain Knauër saute le pas professionnel en 2015. Sa micro brasserie bio produit cinq bières, élaborée en travaillant neuf malts différents. Blanche, blonde, ambrée et brune, on les trouve dans les magasins bio, les foires et les fêtes locales. À suivre : sa bière noire aux cinq malts.
Dégustation et visite sur rendez-vous du lundi au samedi
La Gironnerie à Loché-sur-Indrois – 06 50 01 62 47 – brasserielagironnette.com

La Pigeonnelle

Ludovic Hardouin est le papy des brasseurs d’Indre-et-Loire et qui ne connaît pas la Loirette n’est pas Tourangeau. Bio, blonde et légère, la Loirette a fait son nid dans le paysage local. En 14 ans, le brasseur artisanal a aussi créé une version ambrée de sa Loirette, une Salamandre, un peu plus amère, une Pigeo-Noël et une Bière du Chameau (super désaltérante, évidemment). Et pour les barbecues géants, la Loirette existe en fûts de 30 litres.
10 rue de la Ronde, Céré-la-Ronde – 02 47 94 28 22 – brasserie-pigeonnelle.fr

Difficulté maternelle : parlons du maman blues

Depuis 2016, Anne-Marie Drouet est référente, à Tours, de l’association Maman Blues qui accueille les mamans en difficulté maternelle. Une situation qui concernerait plus d’une femme sur dix.

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Qu’est-ce que la difficulté maternelle ?
Ce sont des mamans qui sont dans la difficulté de devenir mère, qui ont du mal à s’identifier en tant que tel et à créer le lien mère-enfant. De nombreuses femmes, après la naissance de leur bébé, expliquent à leur entourage qu’elles sont fatiguées, qu’elles ne dorment pas, qu’elles n’y arrivent pas, mais elles ne sont pas entendues. On leur répond : « Ne t’inquiète pas, ça va passer, tu as un beau bébé. » Ces réponses les culpabilisent. Elles s’estiment même mauvaises mères à cause du regard des autres.

Quelles sont ses manifestations ?
Les signes peuvent être assez différents : une perte d’appétit, de sommeil, des mamans hyperactives ou qui ne regardent pas leur bébé ou ont des difficultés à le nourrir, qui ont peur de mal faire, qui ne se sentent pas à la hauteur. On peut aussi observer des signes chez le bébé qui peut être absent ou au contraire hypertonique.

Pourquoi certaines femmes sont en difficulté maternelle ?
C’est difficile à dire, il y a peu d’études à ce sujet. Les causes peuvent être liées à l’histoire des mamans, au contexte de l’accouchement, de la grossesse, etc. Cela peut toucher tout le monde.

Que leur proposez-vous ?
Un espace d’écoute et de bienveillance. Nous n’avons aucune raison de juger les mamans. Notre rôle, c’est d’apaiser les choses. Il faut d’abord reconnaître que l’on ne va pas bien et se déculpabiliser. Nous organisons des rencontres avec un atelier tous les troisièmes samedis de chaque mois à la maternité de Bretonneau où nous sommes ouverts à toute la famille. Nous avons aussi la possibilité d’orienter les mamans vers des professionnels (psychologues, sages-femmes ou médecin généraliste).

> maman-blues.fr / Contact : anmdrouet@gmail.com

Flore Mabilleau

Senior cherche jeune pour rompre l’isolement

Renforcer les liens entre générations et lutter contre l’isolement, ce sont les ambitions de plusieurs projets intergénérationnels nés en Touraine. Zoom sur trois initiatives.

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OFFRE TOIT À PARTAGER

« Florent est un jeune homme gentil et patient. Sa présence vaut de l’or ! », s’exclame Edith Vanbockstaël. La septuagénaire partage son appartement avec ce lycéen de 17 ans depuis le mois de janvier. Une cohabitation réussie, malgré les soixante ans qui séparent les deux colocataires. Comment se sont-ils rencontrés ? Grâce à l’association tourangelle Jeunesse et Habitat, qui a repris en 2015 le concept « un toit en partage », créé par Françoise Menant il y a dix ans. Le but : favoriser la cohabitation intergénérationnelle en mettant en relation des jeunes de moins de 30 ans à la recherche d’un logement, avec des seniors disposant d’une chambre libre à leur domicile.

Partage, solidarité, tolérance : les bénéficiaires doivent adhérer aux valeurs du projet. Un critère que l’association vérifie dès la première rencontre avec les personnes intéressées. En fonction des goûts et des attentes de chacun, elle tente de constituer les meilleurs binômes. Elle organise leur rencontre puis reste présente pour accompagner la cohabitation. Actuellement, le dispositif accueille 15 binômes, un autre est en cours de signature. Avis aux jeunes intéressés : 5 seniors restent en attente. Pour 180 € par mois, Florent dispose d’une chambre et d’un cabinet de toilette indépendant, ainsi qu’un accès à la cuisine et au salon. Une somme modeste contractualisée dans le cadre d’un bail meublé, sous l’oeil de l’association : le loyer ne doit pas dépasser 250 € par mois charges comprises. Une autre formule est possible : une convention d’hébergement, lorsque le locataire paie uniquement les charges.

L’objectif : permettre aux jeunes d’accéder à des logements peu onéreux. « Ce n’est pas l’argent qui a motivé ma participation, précise Edith. Je recherchais la compagnie d’une personne patiente et serviable, surtout pendant la semaine car je suis seule. Toutes mes attentes ont été comblées, c’est formidable. » Et ça va même au-delà : « Lorsqu’il rentre le soir, il s’installe à côté de moi pour me raconter sa journée, ses soucis. » Florent, lui, apprécie cette solution « pratique et économique » : « Je suis là pour l’aider quand elle en a besoin, et elle me laisse ma liberté. Je suis tombé sur la bonne personne. »
Une mise en relation réussie, estime Jeunesse et Habitat, qui souhaite favoriser le dialogue et la solidarité entre générations. Pour Aline Largeau, chargée de développement habitat : « Ce n’est pas une location comme les autres, mais la rencontre de deux personnes qui inventent leur manière de vivre ensemble. »

ÉCHANGE PERMIS DE CONDUIRE CONTRE COMPAGNIE

Alexandra Cormier a 25 ans. Elle travaille à Château-Renault et habite au Boulay, une commune voisine. Sans voiture, c’est compliqué mais elle n’a pas les moyens de financer son permis de conduire. Suzanne Durand, elle, a 89 ans. Elle vit au foyer Le Maine à Château-Renault. Elle se sent parfois seule et ne bouderait pas un peu de compagnie. Grâce à une initiative communale, les deux femmes ont noué une relation privilégiée, et Alexandra espère bien décrocher le précieux papier rose. Cette initiative, c’est le permis solidaire : un dispositif social intergénérationnel mis en place depuis octobre 2013 à Château-Renault.

Le principe ? Un jeune effectue 50 heures de bénévolat, réparties en général sur huit semaines, auprès d’une personne âgée. Il reçoit en échange un financement du centre communal d’action sociale (CCAS) pour son permis de conduire. « Lors du bilan, une enveloppe de 1250 € est versée en trois fois à l’une des trois auto-écoles de la ville », indique Chloé Daumain, coordinatrice du CCAS. Sélection des bénéficiaires, signature d’un contrat d’engagement par les deux parties, livret de suivi… Le projet est encadré pour éviter tout abus.
« En général, ça fonctionne bien. Nous nous efforçons de constituer des binômes selon les personnalités de chacun. Le seul souci rencontré, ce sont quelques jeunes qui n’ont pas eu la motivation suffisante pour persévérer jusqu’à l’obtention du permis », précise Chloé Daumain. Alexandra Cormier, elle, compte bien aller jusqu’au bout : « Ce permis, je l’ai tellement attendu ! Je pourrai enfin être autonome. Mon quotidien sera plus facile. »

Les deux femmes, qui se sont rencontrées l’été dernier, ont partagé promenades, parties de triominos ou discussions autour d’un café… « Ça m’a apporté beaucoup de bonheur », reconnaît Suzanne. Quant à Alexandra, au-delà du financement de son permis, elle a trouvé ce projet « super » car elle « adore le contact avec les gens ». Aujourd’hui, le duo continue à se voir de temps en temps. Rien que pour le plaisir.

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QUAND L’ÉCOLE ET LA MAISON DE RETRAITE FONT BON MÉNAGE

Venir à l’école pour assister à un cours d’histoire ou faire une dictée. À Souvigny- de-Touraine, c’est possible à tout âge : la Marpa-école intègre dans un même lieu une école élémentaire et une maison de retraite. Ainsi, les résidents de la Marpa (Maison d’accueil et de résidence pour l’autonomie) sont les bienvenus à l’école, et vice-versa. La maison de retraite compte désormais 14 résidents permanents, deux en accueil temporaire, et d’autres devraient bientôt les rejoindre. Côté école, il y a 72 enfants. Ce dispositif innovant fait la part belle aux échanges entre jeunes et personnes âgées.
« On organise des séances hebdomadaires de jeux de société. Aussi, à tour de rôle, 6 à 8 enfants viennent manger à la Marpa deux fois par semaine », explique Anne-Sophie Housseau, responsable de la Marpa. Autre initiative : chaque mois, les anciens et les écoliers qui fêtent leur anniversaire confectionnent des gâteaux pour toute la Marpa-école. L’occasion de souffler les bougies ensemble.

Par Nathalie Picard

Droit des femmes : mobilisation prévue à Tours

Ce 8 mars, partout en France, à l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, différentes manifestations et mobilisations auront lieu. A Tours aussi.

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« Elles étaient plus de 300 000 à manifester en Pologne pour le droit à l’avortement. Elles étaient en grève en Islande pour obtenir l’égalité des salaires. Elles étaient en grève en Argentine contre les violences. Elles étaient des millions contre Donald Trump. » Ces phrases sont tirées d’un communiqué commun à plusieurs organisations syndicales et associations, dans le cadre de la Journée des droits des femmes du 8 mars.

Un hashtag est déjà devenu symbole de ralliement : #8MARS15H40. Ce jour-là, comme un peu partout en France, la Ville de Tours aussi va se lever.
Un rassemblement est ainsi prévu place Jean-Jaurès, à 15 h 40, suivi d’ailleurs d’une manifestation qui suivra la rue de Bordeaux, passera par la gare, le Boulevard Heurteloup, la rue Nationale et les Halles. Des préavis de grève ont aussi été déposés.

Pourquoi 15 h 40 ? « En France, les femmes sont toujours payées 26 % de moins que les hommes. Comme si elles arrêtaient chaque jour d’être payées à 15 h 40 », rappelle le collectif Osez le féminisme. Et il est temps que ça change.

ALLER PLUS LOIN
Salaires hommes/femmes : La Région Centre, mauvaise élève

La plateforme de recrutement Qapa a dévoilé un baromètre qui montre que l’égalité salariale hommes-femmes est toujours aussi flagrante. Les données régionales ont aussi été étudiées. Ainsi, trois régions dépassent des écartes de plus de 20 % entre les deux sexes. En première position ? Le… Centre Val-de-Loire, qui fait figure de mauvais élève, suivi des Pays-de-Loire et de l’Île de France.

Le livre ancien pour les jeunes

Installée à Tours, la librairie de Gaëlle Cambon propose de belles éditions de livres pour enfants.

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Poutres apparentes repeintes en blanc, tuffeau mis à nu et bien éclairé. Au 62 de la rue du Grand Marché, c’est une boutique d’un nouveau genre qui a ouvert en septembre dernier. Celle de Gaëlle Cambon. Depuis 3 ans, cette jeune libraire travaillait à domicile. Spécialisée dans les livres anciens illustrés, elle chinait puis vendait par catalogue et sur les salons.

À la faveur d’un coup de cœur pour cette ancienne échoppe de brocanteur à vendre, dans le vieux Tours, elle décide l’an dernier d’offrir une vitrine à son activité. Suivie par les banques et par son amie Emmanuelle Maïsetti, restauratrice de livres, elle a désormais pignon sur rue. « Nous voulons que cet endroit soit ouvert à tous, et pas seulement aux collectionneurs et aux bibliophiles. » Les enfants sont d’ailleurs les bienvenus. Depuis l’ouverture, Gaëlle Cambon attache une importance particulière à son rayon jeunesse.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses. On y trouve de magnifiques maquettes originales à prix d’or, de rares éditions reliées mais aussi de très belles pièces à prix raisonnables et des livres d’occasion à moins de 10 € parmi lesquels se trouvent souvent des albums du Père Castor, des romans de la Bibliothèque rose et verte, des fables de La Fontaine, etc.
Ici, on fouine, on admire, on se laisse guider par la passion et le rire communicatif de Gaëlle Cambon. De quoi trouver des idées de cadeaux de naissance ou d’anniversaire originales, comme d’anciennes affiches d’instituteurs en parfait état, de vieux jeux de papier, des estampes numérotées, etc. Vous l’aurez compris, ici, point de vieille barbe blanche et de binocles au bout du nez, mais plutôt deux jeunes femmes qui ont à coeur de transmettre leur amour de l’objet-livre. A noter également que Gaëlle rachète vos beaux ouvrages anciens, adultes et jeunesse !

Jeanne Beutter

Classe inversée à Tours : l’avis des concerné(e)s

Après la leçon, place aux travaux pratiques. Que pensent les élèves, le directeur, les professeurs et les parents, de cette pédagogie inversée ? Tour de table.

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ALAIN CERRUTI, DIRECTEUR DU LYCÉE SAINTE-URSULE, SOUTIENT LA CLASSE INVERSÉE

« L’équipe pédagogique a toujours recherché de nouvelles pédagogies et plus particulièrement depuis deux ans. Par rapport aux élèves qui manipulent sans problèmes les outils numériques, la pédagogie plus traditionnelle n’est peut-être plus à la hauteur. Il faut que les profs se mettent au niveau des jeunes en termes de technologie. »

NICOLAS, ÉLÈVE DE PREMIÈRE

« Aller sur le site n’est pas une contrainte, même si on a plus de travail chez soi, c’est un avantage, on peut y accéder quand on veut et on travaille mieux à la maison. Pour le bac, on y trouve plus de choses, la trace des cours et des méthodes sur lesquelles on peut revenir quand on veut. »

MARIE-LIESSE, ÉLÈVE DE PREMIÈRE

« Il y a plus d’interactivité dans ces cours. Je trouve ça important de savoir travailler en groupe, échanger, communiquer et utiliser l’ordinateur, le téléphone… On le fera en tant que citoyen et dans le monde du travail. »

AGNÈS*, MÈRE DE LOUISE, ÉLÈVE EN SECONDE

« Elle aimait déjà le français, mais là, je la trouve très épanouie et super heureuse. J’ai l’impression qu’elle n’apprend pas. Par exemple, elle a réalisé des recherches pour un exposé pendant les vacances et elle s’investie vraiment, elle était ravie. Cette professeure de français donne aux élèves une impulsion, leur dit qu’ils sont capables de faire des choses avec les outils de leur temps. » (* Le prénom a été changé)

SOPHIE GUILLET, MÈRE DE MARTIN EN SECONDE

« Depuis la 4e, Martin était un peu réfractaire aux mathématiques. Quand il est arrivé dans la classe de Madame Péron à la rentrée, il a vu les maths d’une autre façon. Au 1er trimestre ça a été une révélation. Les maths sont devenues ludiques pour lui. Il est passé d’un moyenne de 11 à 16 et envisage peut-être une première scientifique. Je suis super contente surtout parce qu’il a retrouvé confiance. En revanche, il faut vraiment que l’élève ait un ordinateur pour travailler, il va y passer du temps. »

ALICE, ÉLÈVE DE PREMIÈRE

« Il manque juste le wi-fi dans la salle… Ce serait bien que d’autres cours ce passent comme ça. On a envie de venir en cours ! ».

CÉCILE CATHELIN, PROFESSEURE DE LETTRES

« On a passé notre été avec Delphine à tout préparer pour la rentrée. Il nous faudra environ deux ans d’expérimentation ; nous échangeons quotidiennement avec nos collègues lancés cette aventure via Twitter, des salons, des des MOOCS. Pour rien au monde ne retournerait en classe en rangées frontales ! »

>> Retrouvez notre reportage en classe inversée << 

Une nouvelle vie pour les jeux de société

Orchestré par la Maison des jeux de Touraine, un réseau d’acteurs tourangeaux offre une seconde vie aux jeux de société.

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La vie d’un jeu de société peut tourner court. Lorsqu’il est incomplet, il finit souvent à la poubelle. « Pourtant, il n’est pas forcément injouable. Ce n’est pas grave s’il manque quelques billets dans un Monopoly », remarque Benoît Rayneau, passionné de jeux et co-directeur de la Maison des jeux de Touraine. Face à ce grand gâchis, l’association a lancé un projet : le circuit d’économie circulaire ludique de Touraine (CECL).

Derrière ce nom à rallonge, un principe simple : récupérer, réparer et redistribuer des jeux. « Ça permet de sensibiliser le public à la réduction des déchets et à la pratique ludique », estime Benoît Rayneau. Après une première campagne réussie en 2016 avec 800 jeux collectés, la seconde est ouverte jusqu’aux vacances de février. Comment participer ? Il suffit de déposer ses jeux – usés, incomplets, abîmés, avec ou sans les règles – à une borne de récupération. Même les pièces détachées sont acceptées.
Ensuite, la réparation s’organisera dans le cadre de journées dédiées ou d’animations « Docteur Ludis », où l’association proposera aux familles de venir réparer, puis jouer à des jeux. La première étape, un « diagnostic ludique » : ausculter la boîte, le matériel et ses règles.

Mais comment savoir si le jeu, même incomplet, peut fonctionner ? Une seule solution : y jouer ! Lorsque le matériel est suffisant, on essaie de le remplacer. D’autres jeux ont besoin d’une petite toilette ou d’un brin d’air : « Il nous arrive d’en laisser s’aérer plusieurs mois lorsqu’ils ont pris l’humidité », précise le co-directeur. L’année dernière, la moitié des jeux collectés ont pu être réparés. Grâce à une première distribution auprès de professionnels utilisant des jeux (enseignants, éducateurs, animateurs…), une centaine d’entre eux connaissent désormais une deuxième vie.

Nathalie Picard

> Maison Des Jeux de Touraine 16 impasse Jules Simon à Tours 09 52 92 43 34 Liste des bornes de récupération sur internet : mdjt.org

Les Gardiens de La Boulangerie

Zoom sur Juliette Gassies et Frédéric Dumain, à la tête de La Boulangerie.

Image13Juliette Gassies

Elle vit sa vie en couleurs. Née à Tours en 1965, Juliette Gassies a grandi dans une maison d’artiste. Son père enseignait à l’école des Beaux-arts de la ville et menait son activité de peintre en parallèle. Après avoir elle-même étudié à l’école des Beaux-arts, elle enseigne l’art plastique et développe son style autour de la peinture.

Dans son atelier, au deuxième étage de la « Boulangerie » à Saint-Pierre-des-Corps , les toiles sont recouvertes de touches colorées. Son trait est graphique et réaliste. Elle multiplie les séries au gré de ses envies: les fruits exotiques, les oiseaux, des cartes postales détournées ou encore des nageurs. « Elle a beaucoup d’imagination, de talent et surtout de simplicité », commente une de ses élèves, Myrtille Bout. Elle exposera fi n février à la Boîte à livres et en mai à XL Art, dans l’espace Nobuyoshi à Saint-Antoine-du-Rocher.

Frédéric Dumain Image11

Arrivé en 1987 à Tours, il a passé son enfance à la Rochelle où il est né en 1968. Comme Juliette Gassies, il étudie à l’école des Beaux-arts de Tours et enseigne son art dans l’agglo et arrive à Saint-Pierre-des-Corps. Au premier étage de La Boulangerie, juste en dessous de sa comparse, il a aménagé un bureau et un atelier où il entasse ses expérimentations.

Sa ligne directrice est l’image du corps. À côté, il s’inspire aussi des natures mortes et des paysages. Son truc, c’est la composition de photo et son traitement par ordinateur. Il donne à des portraits de famille des aspects mystiques. L’artiste contraste cette image avec un développement sur plexiglas, plus contemporain et même rétroéclairé. « J’agrandis, je réduis, j’ajoute des motifs Art déco… dans l’esprit des cabinets de curiosités. »

> LES COURS

– Enfants de 5 à 15 ans, mardi soir ou mercredi après-midi, une heure hebdomadaire.
Tarifs : pour les Corpopétrussiens 27 € / trimestre ; ou 95 € / trimestre. Matériel fourni.
– Adultes, du lundi au jeudi, deux heures hebdomadaires. Inscription à l’année 40 € + 135 € par trimestre.
Renseignements et inscriptions au 02 47 63 43 45 et sur le site http://diagonalelaboulangerie. blogspot.fr

Pour retrouver notre reportage dans les locaux de La Boulangerie, c’est PAR ICI !

La Boulangerie : les artistes au fournil

À Saint-Pierre-des-Corps, une boulangerie est devenue un atelier d’artistes amateurs et professionnels. Un endroit où la chaleur humaine a remplacé la chaleur du four.

Pendant deux ou trois heures, ils avancent à leur rythme.
Pendant deux ou trois heures, ils avancent à leur rythme.

Ding, dong ! »… Le tintement de la sonnette retentit dans l’ancienne boutique de Saint- Pierre-des-Corps. Cette musique rythme les allées et venues des clients comme si rien n’avait changé au 33 de la rue Pierre-Sémard. Une mélodie intacte, à l’image du « Boulangerie Pâtisserie » inscrit en lettres gothiques sur la devanture. Pourtant, les habitudes de ce lieu ont bien évolué. Depuis 1998, la peinture et les chevalets ont remplacé le four et les pains chauds ; les boulangers ont troqué leur tablier pour des blouses de peintres ; les tableaux exposés ont pris la place des éclairs au chocolat ; et dans l’ancien fournil, les effluves de peinture à l’huile se sont substituées à l’odeur de la pâte.

L’association Diagonale propose depuis dix-neuf ans des cours d’arts plastiques à la « Boulangerie ». Soixante-dix adultes et autant d’enfants s’y retrouvent du lundi au jeudi, par groupe de quatorze maximum, pour un moment de partage et d’expérimentation.

À la Boulangerie, on essaie toutes les techniques.
À la Boulangerie, on essaie toutes les techniques.

Juliette Gassies et Frédéric Dumain sont les deux artistes à l’origine de cette initiative (portraits à découvrir ICI). Avec deux autres personnes, ils ont créé, en 1994, l’association Diagonale. « Après les Beaux- Arts de Tours, où nous nous sommes tous connus, nous avons exercé comme professeurs d’arts plastiques dans différents foyers culturels de la ville, se rappelle Juliette Gassies, une fleur plantée dans les cheveux. On voulait monter notre propre structure et la mairie de Saint-Pierre-des-Corps nous a proposé cette ex-boulangerie. »
Restée dans « dans son jus », cette maison pouvait accueillir l’activité « salissante » sans problème et contre un loyer modique. Les deux étages ont ainsi été privatisés et transformés en ateliers professionnels. Le rez-de-chaussée a, lui, été aménagé pour les cours où se mêlent débutants et confirmés.

« ON LÂCHE LES SOUCIS À L’ENTRÉE »

D’ailleurs en ce lundi après-midi pluvieux, les apprentis ont repris le chemin de l’atelier. Après avoir passé l’ancien magasin, ils traversent un couloir de blouses et d’étagères, avant d’arriver dans le vif du sujet, un atelier baigné dans la lumière crue des néons. Une bulle où tout est possible, un endroit où le temps s’est arrêté. Une dizaine de retraitées déballent leur boîte à outils et sortent pinceaux, gouache, huile, pastels, crayons de couleurs, gomme… « Je leur donne un fil conducteur et ensuite, chacun est libre de faire ce qu’il veut, dans le temps qu’il souhaite, ce n’est pas contraignant », raconte la prof.
« Pour moi, c’est un moment de détente, de plaisir, révèle Chantal, 71 ans, au-dessus d’un paysage aux teintes verts d’eau. Elle poursuit en regardant sa toile, « Juliette nous aide beaucoup. Chez moi, je peignais, je reproduisais, mais ici, je travaille plus mon imagination. » Et quelques minutes plus tard, elle lui demande conseil. Les deux femmes échangent, regardent, se penchent sur le chevalet. « C’est important que les élèves se trompent, qu’ils essayent. Ils apprennent aussi la patience », note Frédéric Dumain qui donne lui aussi des cours.

Juliette conseille, explique avec patience.
Juliette conseille, explique avec patience.

L’enseignante haute en couleur semble autant plaire à ses élèves que l’activité elle-même. Pour Myrtille Bout, 75 ans, « les trente minutes de route valent bien ces moments de bonheur ». Chantal, 71 ans, de Joué-les-Tours complète même : « Ici, on pose tout, on lâche les préoccupations à l’entrée. C’est un moment pour soi. » Lors de ces ateliers, on vient aussi tromper l’ennui, la solitude, qu’on soit employé ou en profession libérale avec des horaires décalés. « Depuis que je suis retraitée et comme j’habite à la campagne, je vois moins de gens. Toute seule, ce n’est pas évident d’avancer. Ici, c’est agréable de rencontrer des gens, voir ce que chacun peint au mur », sourit Marie-France, 66 ans.
Image4Les rires, les conseils et même les chocolats circulent ainsi pendant trois heures. Des amitiés et des vocations sont aussi nées entre ces murs. « Ce n’est pas qu’un lieu où l’on dessine ou l’on peint, ça a un côté familial », confirme Frédéric Dumain qui s’y sent comme chez lui. Et comme dans tous les foyers, certains quittent le nid. Les petits qui ont commencé à cinq ans à manipuler la terre ou le pinceau sont partis vers des cursus artistiques aux Beaux-arts, dans une école d’architecture ou encore comme illustratrice et céramiste.

Dans l’avenir, le duo voudrait faire perdurer la boulangerie, inviter d’autres artistes à exposer et continuer à faire connaître ce lieu, pas très passant : « Soyez curieux, osez l’aventure et passez le pont, invite Frédéric Dumain, il reste de la place ! »

Reportage et photos : Pauline Phouthonessy 

Frédéric et Juliette invitent à « passer le pont ».
Frédéric et Juliette invitent à « passer le pont ».

Indre-et-Loire : santé démographique

Le département d’Indre-et-Loire ne cesse de gagner en habitants. Et ce, même si les campagnes se dépeuplent.

indre et loire

La Touraine se porte bien, merci pour elle ! La population de l’Indre-et-Loire a dépassé les 600 000 personnes (une population doublée en deux siècles). Si les campagnes tendent à se dépeupler, le département gagne tout de même en habitants.

Ces dix dernières années, c’est Saint-Règle qui est en tête des communes ayant gagné le plus d’habitants. Un village de… 566 âmes ! Pour le reste, Tours reste de loin la ville la plus peuplée. Avec plus de 139 500 habitants, elle devance Joué-lès-Tours et ses 38 248 habitants, ainsi que Saint-Cyr-sur- Loire (16 390 habitants). Suivent Saint-Pierre-des- Corps, Saint-Avertin, Amboise et Chambray-lès- Tours.

Dans les colonnes de la Nouvelle République cependant, le géographe Roger Brunet rappelait que Tours construit, mais ne gagne pas d’habitants, « car en centre-ville, bureaux et commerces l’emportent sur le logement ».
Enfin, du côté des petits, on peut mentionner Crissay- sur-Manse qui, d’après les dernières données, est le plus petit village du département avec 103 personnes.

Orientation : un film pour s’inspirer

Chercher une orientation en regardant la télé, c’est possible ! Voici des films dont les héros auraient pu étudier en Touraine.

SUR LA ROUTE DES VINS

En Touraine, les vignobles font partie du paysage et de l’économie locale. Alors pourquoi pas se lancer dans le métier de vigneron ou encore de sommelier ? Bottle Shock, dernier cru, Saint- Amour…des films qui ont sublimé ces professions sur grand écran. Tu seras mon fils met en scène Paul Marseul (Niels Arestrup), propriétaire d’un prestigieux vignoble à Saint Émilion et son fils (Lorànt Deutsch) qui travaille avec lui sur le domaine. Mais exigeant et passionné, le patriarche voit en Paul, fils de son régisseur, un « fils idéal ».
Et si Lorànt Deutsch avait vécu en Touraine, il aurait suivi un CAP agricole au CFA de Fondettes ou Chinon ou bien un bac pro conduite et gestion de l’exploitation agricole option vigne et vin au LPA d’Amboise.
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UNE NUIT AU MUSÉE

Et pourquoi ne pas vous retrouver à la place de Larry Daley (Ben Stiller), gardien d’Une nuit au musée ? À la tombée du jour, les personnages et animaux du musée d’histoire naturelle reprennent vie. L’agent de sécurité ne doit pas ici éviter les vols, mais bien s’assurer que tous les personnages reprennent leur place derrière leur vitre au petit matin.
Après un CAP et bac pro métiers de la sécurité au lycée pro Ampère à Vendôme, vous aussi, vous vivrez peut-être des situations loufoques ! A défaut, la sécurité est un secteur qui recrute !
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NOS JOURS HEUREUX

« Allez, allez, je veux plus rien voir traîner ! Et on se sort les doigts du c** !!! », crie Caroline, animatrice, à bout de nerfs. Comédie attachante, Nos jours heureux vous fait découvrir les coulisses des colonies de vacances. Si le métier d’animateur vous tente ponctuellement, alors n’hésitez plus, passez votre Bafa. Ce brevet est dispensé à partir de 17 ans (www.jeunes.gouv. fr/bafa-bafd).
Pour exercer ce métier de façon pérenne, en tant qu’éducateur spécialisé, il faut passer par trois années d’études à l’Institut du travail de Tours et décrocher un diplôme d’État. Dans La tête haute c’est Benoît Magimel qui s’y colle. Il tente de sauver le jeune Malory, avec le soutien de la juge pour enfant incarnée par Catherine Deneuve.

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WINGARDIUM LEVIOSA !

Et si vous êtes plutôt fin psychologue comme l’était Robin Williams dans Will Hunting, il est possible de suivre une licence et un master de psychologie à la fac de Tours. Plus inspiré par l’enseignement de potions à la Severus Rogue dans Harry Potter ou de la littérature dans Les poètes disparus – encore Robin Williams – voici le parcours à suivre pour les simples moldus : à l’université François-Rabelais de Tours, obtenir une licence (droit, économie, gestion, art, lettres, langues, histoire…) puis intégrer le master MEEF, ce n’est pas une formule magique mais l’acronyme pour métiers de l’enseignement de l’éducation et de la formation – 2nd degré.
En 2017, 17 960 postes sont offerts pour l’enseignement en collège et lycée à ceux qui passent le Capes.
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Textes : Pauline Phoutonnesy

Elles tendent la main aux migrants de Tours

Des citoyens tourangeaux partagent le quotidien des migrants hébergés au Centre d’accueil et d’orientation de Saint-Pierre-des-Corps. Une véritable solidarité de proximité.

Des liens forts se sont tissés entre Gaëlle, Tiphanie, Manuella et certains exilés.
Des liens forts se sont tissés entre Gaëlle, Tiphanie, Manuella et certains exilés.

« Pour moi, elles sont comme deux sœurs et une mère. Une nouvelle famille. Je suis très heureux quand je les vois », affirme Khaled un sourire aux lèvres. Le jeune homme de 31 ans est Soudanais. Après avoir connu la jungle de Calais, il est arrivé au centre d’accueil et d’orientation (CAO) de Saint-Pierre-des-Corps, lorsque le camp a été démantelé il y a près de deux mois.

« Elles », ce sont Tiphanie, Gaëlle et Manuella : trois amies devenues inséparables alors que fin octobre, elles ne se connaissaient même pas. Plusieurs fois par semaine, elles se rendent au CAO afin de passer un moment avec « les gars », comme elles les appellent. Ils sont une cinquantaine d’hommes seuls, une grande majorité de Soudanais, quelques Libyens et Érythréens. Ils sont ici pour une période transitoire d’environ trois mois.
D’après le ministère de l’Intérieur, le passage en centre d’accueil et d’orientation doit permettre « aux personnes migrantes sans-abri de bénéficier d’un temps de répit et d’engager, si elles le souhaitent, une démarche de demande d’asile ». C’est l’association Adoma qui les accompagne dans cette démarche et gère le dispositif d’hébergement et d’insertion. La plupart des hommes accueillis ici viennent de Calais ou de Paris. Mais il est difficile de remonter plus loin le cours de leur histoire.

Parmi les dons récoltés par Coup de pouce, plein de livres scolaires.
Parmi les dons récoltés par Coup de pouce, plein de livres
scolaires.

Selon l’Organisation des Nations unies (Onu), depuis 2003, la crise du Darfour aurait causé 300 000 morts et 2,5 millions de déplacés. « Ils ne veulent pas raconter leur passé. Avant d’arriver là, ils ont vécu tout un périple marqué par la violence. Certains ont connu la torture. Souvent, leur famille leur manque. L’un d’eux me racontait que sa femme était sur le point d’accoucher lorsqu’il a dû quitter son pays. Et depuis trois mois, il reste sans nouvelles. »

LEUR CHANGER LES IDÉES

Ce jour-là, à l’entrée de l’ancienne résidence SNCF qui tient lieu de centre d’accueil, deux migrants sont assis sur un banc, une cigarette à la main et les yeux de le vague. Le vague à l’âme. Ils semblent s’ennuyer. Et cogiter, surtout. À l’intérieur, dans la salle télé, Saeed regarde une émission de billard en compagnie de deux autres Soudanais. Dans le couloir qui jouxte la pièce, Manuella improvise une partie de football avec Younis. Pendant ce temps, un groupe de sept migrants est en cours de français, à l’étage. Ils apprennent les bases de la langue, pour réussir à se présenter et se débrouiller au quotidien.

Chaque semaine, des cours de français sont dispensés.
Chaque semaine, des cours de français sont dispensés.

Si les journées sont rythmées par les repas et quelques activités, le temps semble suspendu. On sent que ces hommes sont dans l’attente. Ils ont fui un pays en guerre, sont en pleine procédure de demande d’asile et ne savent pas de quoi leur avenir sera fait. « Plus les jours passent, plus ils s’éteignent. Ils font des insomnies et sont fatigués. Nous essayons de leur changer les idées, en leur proposant des activités », explique Tiphanie. Atelier d’arts plastiques en partenariat avec les étudiants de l’école des Beaux-Arts de Tours, sorties au marché, visites au musée, théâtre, jeux de société, cuisine… Les bénévoles organisent même un réveillon pour le jour de l’An. Au programme : un après-midi cuisine puis une soirée festive avec une compagnie de cirque et un concert de jazz manouche.

Certains, comme Saeed, regardent de temps en temps la télé.
Certains, comme Saeed, regardent de temps en temps la télé.

Tout a commencé fin octobre par un message posté sur Facebook par Sarah, une Tourangelle, qui se demandait où se trouvaient les migrants de Calais accueillis en Touraine. Tiphanie lui a répondu, et de cet échange est né le groupe Facebook Coup de pouce aux migrants de Tours. « En moins de 4 jours, nous étions 400 membres. Nous avons récolté plein de dons : vêtements, chaussures, produits d’hygiène… Le 75 Restaurant a offert 50 kebabs. Une semaine après, des voisins préparaient un couscous pour 50. Nous ne nous attendions pas à une telle mobilisation », raconte Tiphanie.
Aujourd’hui, le groupe compte près de 730 membres. Parmi ces nombreux soutiens, une quinzaine de bénévoles sont actifs au quotidien. L’ampleur de la mobilisation leur a donné envie de créer une association. L’objectif ? Se doter d’un statut leur permettant d’agir et de monter des projets avec les migrants. Pour Tiphanie, Gaëlle, Manuella et consorts, c’est une implication au quotidien. Pleines d’énergie, les jeunes femmes apportent à leurs amis un soutien sans faille. Nuit et jour. Leur moteur ? « Ce sont eux, répond le trio en chœur. Nous avons tissé des liens très forts. Pour nous remercier, ils nous traitent comme des princesses, et nos enfants aussi. »

Textes et photos : Nathalie Picard

> Contact : Groupe Facebook : Coup de pouce aux migrants de Tours
> Association en cours de création : 07 68 48 60 06 – coupdpm@gmail.com

> L’association recherche une salle pour organiser son réveillon du Nouvel an.

A l’école de la zen attitude

À Tours, un nouvel atelier permet aux enfants d’apprendre à méditer et à gérer leurs émotions. Une initiative qui plaît aux parents… et même aux enfants !

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« C’est un arbre très beau, un arbre très spécial. Un arbre à souhaits qui est là depuis plus de 100 ans. Sur cet arbre, des pigeons peuvent réaliser des souhaits qui viennent droit du cœur », raconte Anne- Laure Bihan-Poudec. À côté d’elle, six enfants se tiennent en cercle, les yeux fermés, assis en tailleur sur un tapis de sol. Lorsque l’histoire se termine, une clochette retentit. Les enfants peuvent alors dessiner leur souhait sur une page de leur cahier.

L’objectif de ces ateliers de méditation destinés aux enfants ? Apprendre à se concentrer, développer son attention, reconnaître et gérer ses émotions… Une initiative originale, qu’Anne-Laure Bihan-Poudec, par ailleurs professeure des écoles, avait en tête depuis quelques temps : « À l’école, j’ai constaté que beaucoup d’enfants souffrent d’un certain mal-être, ou qu’ils ont du mal à gérer leurs émotions. En parallèle, j’ai commencé à pratiquer la méditation à titre personnel, et j’ai pensé que ce serait un outil intéressant pour les enfants. »

Après l’avoir expérimentée avec succès dans sa classe, elle a suivi une formation à la méthode Eline Snel, l’auteur du livre « Calme et attentif comme une grenouille ». L’atelier s’articule autour de 8 séances thématiques, afin d’acquérir les bases de la méditation. « Il n’y a pas de vocation spirituelle, précise la jeune femme. Ce n’est pas du bouddhisme, mais juste un entraînement à l’attention et à la gestion des émotions. »
Si les garçons et les filles présents ne se sont pas inscrits de leur propre initiative, la plupart notent déjà des bénéfices. Comme Tiago, 9 ans, qui a écrit sur son cahier que « ça permet de se relaxer, ça fait du bien ». Ou Lisa, 12 ans, qui est contente d’avoir une nouvelle technique pour s’endormir le soir : « Je mets ma main sur mon ventre et je me concentre sur ma respiration. » Une méthode testée et approuvée.

Nathalie Picard

>Nouveau programme à partir de janvier 2017. Plus d’informations sur zenecole.wordpress.com

Vinyle : t’as d’belles feutrines tu sais ?

MatmaFeutrine, c’est le projet du Tourangeau Eric Le Priellec : de magnifiques feutrines pour platines vinyles sérigraphiées par des artistes de Tours. Original, artisanal et surtout, local.

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LA GENÈSE DU PROJET

Éric Le Priellec se définit comme « un vinyle addict€». Une passion qu’il n’a jamais lâchée. Sauf que les feutrines de platines, il les trouve « trop communes et de mauvaise qualité ». Ni une ni deux, il a l’idée, il y a un an, d’un projet un peu fou. « Je suis allé voir des artistes tourangeaux », raconte-t- il. Caroline Bartal, Béatrice Myself, Dominique Spiessert et Guillain Le Vilain plus précisément.
Ils vont pouvoir poser leurs œuvres sur les feutrines, ces disques circulaires utilisés par les Djs, mais aussi pour protéger sa platine et apporter une amélioration au système audio. «€C’est le quatuor d’artistes de Tours qui cartonne. Je voulais que le dessin résonne avec la musique. ». Avec ça, la platine est transformée. Un style. Unique. Le must ? Les pièces sont en série limitée. Cent exemplaires, pas plus. Et signés.

LE LOCAL EN AVANT

C’est simple, à part la feutrine découpée à Saint-Étienne, tout le reste est réalisé localement. Si l’illustration est réalisée par des artistes de Tours, donc, la sérigraphie se passe à Saint-Pierre-des-Corps. Un procédé « complexe » qu’Éric laisse à l’Atelier Pantu, son voisin à l’Atelier de la Morinerie. MAVILLE_VINYLE1
« E‹ffectivement, je veux mettre le local en valeur. J’aime œuvrer ici. C’est très important pour moi », confirme ce « Tourangeau pure souche ». Chaque feutrine est par ailleurs livrée avec une petite histoire sur l’artiste qui a travaillé, ainsi que le lien vers son site web. Idéal pour faire découvrir l’art local. Les retours ayant été rapidement positifs, Éric vend la majeure partie de ses feutrines à Tours, certes, mais désormais aux quatre coins de la France également. Sur les réseaux sociaux, Canadiens, Russes et Israéliens sont « fans du projet », se réjouit Éric.

PAS QU’UNE MODE

La mode du retour du vinyle n’aura échappé à personne. « C’est évident€: il y a une montée en puissance des gens qui ressortent leurs platines, on rachète des vinyles, il y a un engouement puissant », admet Éric. Il y a aussi ces amoureux de l’objet, ces vinyles addicts, comme Eric. Et clairement, « ce client veut du bel objet ». Lui-même le dit : «€C’est une niche dans une niche. Mais ce sont des passionnés. »

ET APRÈS ?

« J’ai vendu ma voiture pour lancer ça ! », se marre Eric. « Je veux surtout vivre une belle aventure, c’est un plaisir. » Mais, bien sûr, si la sauce prend (comprenez, si les finances le permettent), le Tourangeau a déjà des projets. « On pourrait faire, pourquoi pas, des feutrines à deux couleurs. Ou par paires, qu’elles puissent se “€répondre€”… C’est le terrain qui va commander. Peut-être pourrais-je faire appel à d’autres artistes. Mais attention, toujours des locaux ! ». Normal.

> matmafeutrine.fr ou facebook.com/matmafeutrine ;
35 € la feutrine.

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Dix associations à aider avant Noël

Elles ont besoin d’un coup de main en temps, en bénévoles ou en dons pour le mois de décembre, pour Noël ou après. Tmv a voulu mettre en valeur dix associations de Tours et des alentours qui œuvrent dans l’ombre, mais aident au bien-être de tous.

SVS 37

Depuis mai 2015, SVS 37 s’engage pour dire non aux violences sexuelles. Informer, prévenir, aider celles dont « le corps parle et veut se faire entendre », rappelle sa présidente, la juriste Catherine Raynaud. L’asso bénéficie d’un atelier thérapeutique à Monts, mais elle va également ouvrir un centre de formation pour les professionnels, d’ici début 2017, à Tours-Nord. SVS 37 a donc besoin de bénévoles, notamment un kinésithérapeute. Au mois de mars prochain, une exposition et vente d’oeuvres sera organisée à La Riche. Les artistes intéressé(e)s (et qui ont donc aussi envie d’aider) peuvent dès à présent se manifester !
> svs.pf.37@gmail.com

Catherine Raynaud, présidence de SVS37 (Photo NR)
Catherine Raynaud, présidence de SVS37 (Photo NR)

 

ASSOCIATION DU RESTAURANT SCOLAIRE DE SAVONNIÈRES

Ils sont parents. Mais aussi et surtout bénévoles. Le restaurant scolaire de Savonnières est géré par une association réunissant quatorze personnes. Leur but ? « Contribuer à la baisse des prix des repas de nos enfants », indique Géraldine Collin. Chaque année, ils organisent donc divers événements pour récolter des fonds qui les aideront dans leur mission.
Les 10 et 11 décembre, ils mettent notamment en place un marché de Noël, avec plus de cinquante exposants. Place des Charmilles et dans la salle Mame, au cœur du village Savonnières, on pourra aussi s’offrir des ballades en calèche, voir le Père Noël, assister à un spectacle de magie ou jeter un œil à l’expo de voitures anciennes… avant le fameux feu d’artifice, le samedi soir, dès 18 h 30.
> Les 10 et 11 décembre, de 10 h à 20 h.

SOS AMITIÉ TOURAINE

Un mal, des mots. C’est le mot d’ordre. SOS Amitié Touraine, c’est chaque année 10 000 appels. D’une durée de 10 minutes à une heure. Bref, il y a du monde en ligne. Mais malheureusement, «on manque d’écoutants », introduit Antoine Hanicotte, président de l’asso. Tous les jours, pourtant, ils aident par téléphone ou sur internet des dizaines de personnes « en détresse psychologique». «On écoute beaucoup de gens en pleine dépression, ainsi que des personnes handicapées physique ou mental qui sont seuls. » SOS Amitié Touraine a donc besoin de bras. Ou du moins, d’oreilles ! « La bonne volonté ne sut pas. Il faut être bienveillant mais aussi gérer l’émotion », souligne Antoine Hanicotte. D’autant que désormais, depuis l’apparition du chat internet, l’équipe discute parfois avec des jeunes de 12 à 25 ans. « C’est effrayant. Ils ont des soucis avec leurs parents, le travail qu’on leur demande, ou encore leur identité sexuelle. »
Chez SOS Amitié Touraine, la trentaine d’écoutant(e)s sont bénévoles et souvent jeunes retraités. Mais il y a aussi des jeunes (en cursus de psycho, par exemple), des infirmières et deux commerçant(e)s qui « ont trouvé un peu de temps ». Outre la nécessité de bénévoles, l’association a aussi besoin de dons. « La spécificité, c’est que les dons sont défiscalisés à 66 % », argue le président. «Nous souhaitons capter des fonds, car les donateurs institutionnels “réduisent la voilure”. Et nous allons avoir des problèmes, alors nous cherchons un peu de mécénat. »
En attendant, le téléphone de SOS Amitié continuera de sonner. Et dans tous les cas, le soir de Noël et du Nouvel an, les écoutants répondront. Encore et toujours.
> Les volontaires peuvent écrire à SOS Amitié Touraine, BP11604, 37016 Tours Cedex 1 ou sos@sos-amitie-touraine.fr Contact : 02 47 54 54 54.

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MAISON DES DROITS DE L’ENFANT DE TOURAINE (MDET)

Depuis plus de 15 ans, cette association permet aux enfants de faire valoir leurs droits. Au-delà de ça, elle les sensibilise en leur faisant davantage connaître leurs droits, au travers d’actions collectives éducatives et de prévention. À l’approche des fêtes, la Maison des droits de l’enfant de Touraine est « activement en recherche de nouveaux bénévoles et votre aide nous serait précieuse», indique Ligaya Morland, secrétaire générale de la MDET.
« Nous recherchons deux types de bénévoles pour nos interventions : des juristes (avocats, juges, etc.), et des professionnels de l’enfance (éducateurs spécialisés, infirmières scolaires, psys… » Que vous soyez étudiant(e) ou retraité(e) ou autre, l’important est d’avoir un peu de temps à accorder à la MDET.
> Contact : 02 47 05 09 00 ou mdetouraine. fr Adresse : 75 rue du Colombier, à Tours.

NOËL POUR TOUS

Oui, on sait, « Noël Pour Tous » n’est pas une association, mais une opération qui aura lieu le 24 décembre. Mais celle-ci est organisée par le diocèse et les paroisses de Tours Centre, ainsi que La Barque, la Banque Alimentaire, la Croix-Rouge, le Secours Catholique et Habitat & Humanisme. Autant dire beaucoup d’assos pour un événement qui devrait faire chaud au cœur à beaucoup. « Tout le monde peut participer, les personnes à la rue, mais aussi les personnes en hébergement d’urgence, les migrants, les personnes isolées et tous ceux qui se sentent invités », mentionne Noël Pour Tous.
Mais cette veillée de Noël, entre buffet partagé, musique et jeux, ne sera réussie qu’avec l’aide de bénévoles. Les associations mentionnées recherchent donc des personnes pouvant mettre en place les barnums et le matériel, aider à l’animation des enfants, apporter de quoi manger et faire la fête, préparer 40 litres de soupe de légumes la veille ou le matin même, ainsi que mettre en place le bu¢et et servir les plats.
Les chanteurs/ses et musicien(ne)s qui auraient aussi envie d’aider peuvent aussi montrer le bout de leur nez (ou de leur guitare, c’est pareil).
> Le 24 décembre, de 18 h à 23 h, place Châteauneuf et cour de la salle Ockeghem. Contact : Brigitte Bécard, au 06 84 22 37 09 ou brigittebecard@free.fr

LIENS PARTAGÉS

Cette année, pour ses veillées au jardin, elle a été jusqu’à obtenir le 1er Prix Coup de pouce, organisé par Val Touraine Habitat. En 2015, elle avait aussi été nominée par les trophées Touraine Propre pour ses boîtes à livres. L’association Liens Partagés, de La Riche, porte bien son nom. Créée en 2014, par Jacques Dyonet (fondateur de l’Amap La Riche en bio), elle sert de lien fédérateur entre les habitants.
Derrière tout ça, il y a le social, le vivre-ensemble. La preuve avec cette zone de gratuité, organisée par l’asso le samedi 17 décembre. Il su¿t d’apporter un objet propre et en bon état qui ne vous sert plus et vous pouvez emporter un autre qui vous plaît ou vous sera utile.
> Le 17 décembre, 10 h à 18 h, salle Ronsard à La Riche. Contact : lienspartages.wordpress.com

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ENTR’AIDE OUVRIÈRE

L’accueil, c’est le maître-mot à Entr’Aide Ouvrière (EAO). Cette association départementale, intransigeante sur « la justice sociale et la dignité de l’homme », accueille les personnes en situation précaire et tente de recréer du lien social. Et surtout, les aide. Alors même si la structure compte de nombreux salariés, les bénévoles sont tout aussi importants. Ces derniers peuvent participer à la Maraude, au Centre de formation dans la lutte contre l’illettrisme ou encore aux diverses actions organisées par l’association. Début novembre, Entr’Aide Ouvrière s’était aussi distinguée en recherchant une cinquantaine de « familles solidaires » d’Indre-et- Loire, pour accueillir des réfugiés. Les intéressé(e)s doivent tout de même disposer d’une chambre, étant donné que la cohabitation dure plusieurs mois. Ils seront accompagnés, tout du long, par l’association.
> EAO-CAD au 46 rue Gustave Eiffel, à Tours-Nord. Contact : 02 47 31 87 00 ou benevoles@entraideouvrière.org. Concernant les familles solidaires : 02 47 05 48 48 ou familles.solidaires@entraideouvriere.org

ÉMERGENCE

« Donner un peu de son temps aux personnes à la rue », c’est tout ce qu’aimerait l’association tourangelle Émergence, comme le rappelle sa directrice Nathalie Bertrand. Émergence s’occupe des personnes sans domicile fixe et les besoins sont grands, surtout depuis l’ouverture du plan hivernal. L’asso a ouvert 35 places d’hébergement. Elle recherche donc aussi des bénévoles « pour aider à servir le repas le soir ». Il suffit d’être disponible de 18 h 45 à 20 h 30. Rendez-vous au 12 rue Louis- Mirault.
> Pour aider : Brice au 06 82 87 89 85.

ASSOCIATION DES BAMOUN DE TOURS

Pas forcément connue du grand public, l’ASBAT (Association des Bamoun de Tours, du nom d’un peuple d’Afrique centrale) existe pourtant depuis 2008. Prônant la solidarité entre toutes les diasporas du monde entier, elle a pour but « le développement en milieu Bamoun, tant sur le plan social, sanitaire et scolaire », rappelle sa présidente Viviane Beauce.
Il y a quelques jours, l’ASBAT a organisé la 2e édition de l’arbre de Noël pour les enfants de l’association. Mais elle a aussi mis en place des goûters dans des maisons de retraite, des hôpitaux et permis l’envoi de dons vers le Cameroun.
> Contact : 06 63 96 17 34.

 

(Photo ASBAT)
(Photo ASBAT)

BLOUSES NOTES

En juillet dernier, les Blouses Notes avaient le blues. Baisse des subventions, avenir en péril… Mais leur « appel à l’aide a été entendu, notamment par les collectivités, la mairie et le conseil régional », souffle Arnaud Tery, président de l’asso. Depuis 20 ans, les musiciens des Blouses Notes apportent du bonheur (et de la musique) aux enfants malades et hospitalisés à Clocheville.
Mais, même si l’asso « a un peu plus le sourire, il est toujours compliqué de boucler le budget chaque année ». Il y a donc toujours besoin de financement ou de mécénat. Fin novembre, les Blouses Notes ont rempli le Petit Faucheux. Leur soirée a fait un carton¬: « On a diffusé le film que l’on a fait avec une réalisatrice tourangelle, afin de suivre les musiciens des Blouses Notes dans les chambres », rappelle Arnaud Tery. Un film qui devrait d’ailleurs être di¢usé dans d’autres lieux. Histoire de découvrir à quel point les Blouses Notes filent la pêche aux enfants…
> Contact : blouses.notes@gmail.com ou au 06 66 87 90 11. Sinon, direction le 4, bis rue de la Bretonnerie à Tours !

>> Bien évidemment, Tours regorge d’associations et cette liste n’est pas exhaustive. Pour découvrir les centaines d’associations qui font vivre la ville, un petit clic sur tours.fr et asso.tours.fr vous permettra d’en découvrir d’autres et d’aider si vous le souhaitez.

Kids : Génération krav-maga

#EPJTMV Le krav-maga a sa déclinaison pour enfants à Tours. Depuis deux ans, Karine Askar forme, une fois par semaine, les plus petits à cette technique d’auto-défense

krav-maga

« Au secours, au secours ! », crie un enfant sur le tatami du dojo Alphonse-Daudet, avant d’enchaîner une chorégraphie de défense. Tous les mercredis soirs, ce dojo accueille un cours de krav-maga destiné aux enfants. Depuis deux ans, l’O.I.S. Emeth Krav-Maga Tours a mis en place cette section. Les élèves, qui ont entre 6 et 11 ans, s’initient à cette technique de combat venue d’Israël. Ils apprennent à se défendre et à réagir en cas de problème. Le tout en s’amusant et se défoulant.

Ici, pas de réelle mise en situation, mais des scénarios et des jeux. Un système de ceinture a également été mis en place avec plusieurs niveaux de couleurs. « Pour avoir une nouvelle ceinture, nous évaluons leur technique, leur agressivité et leur comportement que ce soit dans le cours, à la maison ou à l’école », explique Karine Askar, qui les encadre. « Par exemple, l’un des nos premiers exercices est d’apprendre un numéro de téléphone et une adresse à donner, s’il y a un souci », raconte-t-elle.
Pour la quinzaine de jeunes présents, le profil est souvent le même : des enfants en manque de confiance, souvent les boucs émissaires de leurs camarades à l’école. « Le krav-maga leur offre plus d’assurance. Et ils savent comment réagir lorsqu’ils sont pris à partie par leurs camarades », se félicite Sylvie, qui assiste avec d’autres parents à l’entraînement de leurs enfants.

La philosophie du cours : apprendre à se défendre, mais pas à attaquer. On est bien loin de la violence qu’on pourrait imaginer pour un sport de combat. « J’incite les parents hésitants à venir assister à un cours. Généralement, ils sont convaincus », précise Karine Askar. Pour preuve, la séance dédiée aux enfants affiche complet.

Texte : Théo Caubel
(Photo : Manon Vautier-Chollet)

[#EPJTMV / Cet article fait partie du numéro 235 de tmv, entièrement réalisé par les étudiant(e)s de 2e année en journalisme de Tours]

J’ai testé pour vous le Quidditch

#EPJTMV Mélange de rugby et de handball, le Quidditch , issu de la saga Harry Potter, a envahi le monde du sport. Les Magyars à pintes défendent les couleurs de Tours. Ils ont accueilli tmv pour un entraînement plutôt salissant.

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Règle numéro un, ne jamais lâcher le balai, « sinon tu meurs », sourit Juliette, numéro 394 des Magyars à pintes de Tours. Si l’on s’imagine volant à trente mètres au-dessus du sol, la chute peut en effet être fatale. Pour ce test, dans le parc de la place de Strasbourg, je ne risque pas grand chose… « Aujourd’hui on bosse les plaquages ! Bienvenue à toi Hugo », se moque gentiment Aiko, la coach de l’équipe. Heureusement que Sha, l’une des dirigeante, m’a conseillé de prendre mes crampons. D’habitude, je ne les chausse que pour jouer au foot, mais là, le terrain à l’air d’un no man’s land !

GARE AUX COGNARDS

Après l’échauffement, le Quidditch apparaît. « Faites un cercle, on va travailler les passes », ordonne Aiko. « N’oubliez pas de lancer le cognard au niveau du torse. » Le geste doit être précis, pour éviter de le recevoir en plein visage. Trois cognards sont mis en jeu lors d’un match. Ces balles en plastique permettent d’éliminer temporairement un adversaire, qui, une fois percuté, doit toucher l’un des trois buts de son camp pour revenir en jeu.
Le souaffle, quant à lui, n’est qu’un simple ballon de volley-ball utilisé pour marquer les buts.

LE BALAI… ENTRE LES JAMBES

Ce soir, pas de match, mais des exercices pour assimiler les mécaniques de jeu. Premièrement, les passes en mouvement. Pas si facile avec un balai entre les jambes. Il me faut plusieurs minutes pour me sentir à l’aise. Puis arrive l’heure de passer aux plaquages tant attendus. Du coup, pas de Vif d’or. En match, ce joueur spécial fait son entrée à la dix-huitième minute de jeu. À partir de ce moment, plus de limite de temps. Le Vif d’or doit à tout prix protéger la balle accrochée à son short. Le premier des deux attrapeurs à s’emparer de ladite balle marque trente points et met fin à la partie.

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UNE PELOUSE À L’ANGLAISE

Si le Quidditch ressemble au handball, ce sport emprunte quelques règles au rugby. Du haut de son mètre quatre-vingt- cinq et de ses quatre-vingt-dix kilos, Florian n’a aucun mal à me ceinturer d’une seule main, la seconde étant toujours collée au balai. De mon côté, les premiers essais sont laborieux.  Image11
Toutefois, je commence peu à peu à intégrer le mouvement. Plus l’entrainement avance, plus j’ai l’impression de prendre part à un combat de boue. Mais le balai entre mes jambes me rappelle que c’est effectivement le sport issu de l’oeuvre de J.K Rowling. Fin de séance. En regardant mon reflet dans la vitre de la voiture, la terre qui macule mes vêtements et mon visage me donne un air assez sombre. Parfait, j’aurais adoré être à Serpentard.

TESTÉ PAR :  HUGO NOIRTAULT
PHOTOS  : LAURA BANNIER

[#EPJTMV / Cet article fait partie du numéro 235 de tmv, entièrement réalisé par les étudiant(e)s de 2e année en journalisme de Tours]

Sida : « Faites le test ! »

#EPJTMV La journée mondiale de lutte contre le sida a lieu jeudi 1er décembre. Rencontre avec Jean-François Dailloux, médecin tourangeau impliqué dans la lutte depuis 25 ans. Il a notamment fondé le forum santé et VIH.

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Comment peut-on se faire dépister à Tours ?
En Indre-et-Loire, 850 patients séropositifs sont suivis. En France, environ 6 580 nouvelles personnes sont dépistées comme séropositives, chaque année. L’un des moyens les plus rapides est l’auto-test de dépistage du sida. Il s’adresse aux personnes n’ayant pas franchi le seuil des centres de dépistage ou des laboratoires. Disponible en pharmacie depuis septembre 2015, il reste relativement cher, entre 25 et 28 euros. Toutes les semaines, 2000 de ces tests sont achetés. Mais il existe d’autres moyens pour se faire dépister gratuitement et anonymement. C’est le cas du CeGIDD (Centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic des IST), à Tours. Les résultats sont disponibles une semaine après, au centre. Dans tous les cas, afin que le résultat soit fiable, il faut attendre trois mois après une exposition à risque. Les médecins généralistes délivrent également des ordonnances pour une prise de sang dans un laboratoire. L’association Aides (Association française de lutte contre le VIH) permet aussi à ceux qui le souhaitent de se faire dépister sans payer et anonymement.

Comment sensibiliser l’opinion publique autour du virus ?
La journée mondiale de lutte contre le sida y contribue. Tous les ans, elle est comme une piqûre de rappel ; c’est comme les vaccins. Aujourd’hui en France, 30 000 personnes seraient séropositives mais l’ignorent. C’est à elles que nous nous adressons. Il faut prendre en compte que la vie des gens change. Ils sont en couple, se séparent. Ils se protègent, ne se protègent plus. Mais une chose est sûre, ils ne peuvent pas ne pas se sentir concernés. Il faudrait trouver une autre manière de communiquer autour du sujet. En diffusant régulièrement des spots préventifs sur internet par exemple. Car je suis persuadé que la meilleure occasion de sensibiliser les gens, c’est de les inciter à se faire dépister.

En quoi le dépistage est primordial dans la lutte contre le sida ?
En 2013, la France est le pays d’Europe où il y avait le plus de tests de dépistage du VIH. Pourtant, le virus persiste d’année en année. Plus les gens iront se faire dépister, plus ils se feront traiter et moins le virus se répandra. Si tout le monde était traité, on assisterait rapidement à son extinction. Selon les experts, en région Centre, 800 à 1000 personnes vivraient avec le VIH sans le savoir. Cela représente un risque de continuer à transmettre la maladie.

Que diriez-vous aux personnes qui ne se sont jamais fait dépister ?
Sautez le pas et allez faire le test. C’est une forme d’engagement. Il faudrait le faire au moins une fois dans sa vie. Certains ne se sentent pas forcément concernés par le problème du VIH, ils disent qu’ils n’ont pas de relations à risque. D’autres ont surtout peur du résultat.

Propos recueillis par Lucie Martin

[#EPJTMV / Cet article fait partie du numéro 235 de tmv, entièrement réalisé par les étudiant(e)s de 2e année en journalisme de Tours]

Une semaine sans rien dépenser

#EPJTMV « J’achète donc je suis. » C’est le credo de notre société de surconsommation. Et si, pendant 24 h, on disait non ? C’est l’idée de la Journée mondiale sans achat, fêtée chaque 26 novembre. À tmv nous avons décidé de pousser le défi un peu plus loin : une semaine sans dépenser.

sans dépenser

JOUR 1 √

En ouvrant mon frigo d’une main tremblante, je m’aperçois que je ne pourrais pas tenir la semaine. Si je veux respecter mon défi « zéro dépense », sans finir la peau sur les os, je dois m’organiser. Tel un hamster en fin de saison, j’ai quelques (maigres) provisions. Le petit-déjeuner et le déjeuner se déroulent sans incident. Je m’autorise même un goûter.
Mais l’heure fatidique du dîner arrive. Le frigo et les placards crient famine, tout comme moi. Je décide alors de me dépanner chez mes chers voisins. On voit bien ça dans toutes les séries américaines, pourquoi pas à Tours ? Je frappe à la porte de ma voisine de palier. En attendant qu’elle m’ouvre, je répète sans cesse la même phrase dans ma tête : « Bonjour ! J’étais en train de cuisiner quand je me suis rendue compte que j’avais oublié l’ingrédient principal de ma recette… Quelle tête en l’air je suis. » La porte s’ouvre enfin. Je récite mon speech, armée de mon plus beau sourire. J’obtiens un pot de sauce tomate. Bingo.

Chez un second voisin, je récupère du sel qui me servira à rehausser mon repas improvisé. J’arrive enfin chez mon troisième (et dernier) voisin. C’est la scène finale. Je connais mon texte par cœur, désormais. Je n’oublie pas le sourire et le petit air gêné qui va bien. Jackpot ! Je reçois un paquet de pâtes, bio en plus. Je pense déjà au plat que je vais me préparer : une assiette de spaghettis nappés de sauce tomate, avec un léger arôme de gratuité.

JOUR 2 √ Capture

« Un caffè sospeso per favore ! » Rassurez-vous, mes notions d’italien s’arrêtent là. Le caffè sospeso est une tradition de solidarité, venue tout droit de Naples. En France, on appelle ça le café « suspendu » ou « en attente ». Le principe ? Commander un café et en payer deux, un pour soi et un autre pour un client qui en fera la demande. Au Corneille, petit bistrot restaurant de la rue Colbert, le patron a étendu le principe aux repas. « Qu’importe les apparences, si on me demande un café ou un repas suspendu, je dis oui », m’explique Didier, le patron. Bien sûr, le système est d’abord là pour aider les plus démunis.

Alors que je demande timidement un café suspendu, un homme accoudé au comptoir lance un « C’est pour moi ! » Dix minutes plus tard, un généreux plat chaud m’attend, dans une petite barquette à emporter. Je me délecte de ce plat savoureux, le meilleur que j’ai pu manger cette semaine (et, avec du recul, depuis quelques mois). Le patron du Corneille avoue qu’il prépare plus de plats et cafés qu’il n’y en a en attente. Le café suspendu n’est pas encore entré dans les moeurs en France. Et si le 10 décembre prochain on faisait comme les Napolitains qui fêtent la journée du caffè sospeso ? Rendez-vous au Corneille, à L’Instant Ciné ou au New Seven pour offrir un café ou un repas à un inconnu. Un petit geste de générosité qui fait du bien.

JOUR 3 X

Au temps où j’étais une consommatrice aguerrie, j’avais remarqué un grand panier en osier planté au milieu du rayon fruits et légumes du Monoprix. À l’intérieur, des pommes, des oranges, du raisin et des bananes en libre service. Cette opération, valable dans les 250 magasins de l’enseigne depuis septembre dernier, vise à encourager les enfants à manger sain. C’est avec ce doux souvenir en tête que je me rends donc au Monoprix, rue Nationale. Trois jours que je n’ai pas avalé le moindre fruit. Je frise l’overdose de pâtes à l’huile, faute de beurre frais dans mon frigo vide. Rayon fruits et légumes, je feins de m’intéresser aux mandarines bio. À 4,06 euros le kilo, ça sera pour une prochaine fois.

Soudain, le panier à fruits m’apparaît, telle une corne d’abondance. Une petite pancarte indique « Pour les enfants ». Dilemme. Suis-je encore une enfant à 20 ans ? N’ai-je pas dépassé la date limite de péremption ? En même temps, je ne suis pas vraiment adulte… Je décide que je suis une enfant et que, moi aussi, j’ai le droit à ma pomme gratuite. Le « bien manger », c’est à tout âge, non ? Granny Smith à la main, je ressors du magasin, la tête haute. « Madame ? Pouvez-vous venir par ici ? » me lance le vigile. Repérée. Face à son regard accusateur, j’explique, balbutiante, que j’ai emprunté une pomme dans le panier à fruits en libre service. « C’est pour les enfants, madame », me répond le vigile, en insistant bien sur le « madame ».
Je repars bredouille et le ventre grognant. Astuce : si vous vous lancez dans une semaine sans dépense, recrutez vos progénitures pour avoir des trucs gratuits. Ça marche à tous les coups.

Voisins, amis, collègues et même inconnus… Tous ont répondu présents pour m’épauler dans mon expérience : vivre une semaine sans dépenser.
Voisins, amis, collègues et même inconnus… Tous ont répondu présents pour m’épauler dans mon expérience : vivre une semaine sans dépenser.

JOUR 4 √

Alors que je flânais rue Nationale, le regard envieux vers les vitrines décorées aux couleurs de Noël et sur les sacs remplis à ras bord d’emplettes en tout genre, je me suis retrouvée dans un magasin de cosmétiques. Je vous jure, je me suis littéralement fait aspirer par les portes automatiques. Comme un appel irrépressible à la consommation. À peine le seuil de la boutique franchi, un parfum d’interdit me submerge. Non pas celui du dernier gel douche vanillé, mais celui de l’envie, du besoin même, de tout acheter. Afin d’assouvir ma tentation de dégainer ma carte bancaire, je trouve la parade. « Ce fard à paupière est magnifique ! » je m’extasie, à proximité stratégique d’une vendeuse. Ni une ni deux, celle-ci s’approche de moi, flairant la bonne cliente potentielle : « Puis-je vous aider ? »

Je feins un intérêt certain pour ce fard à paupière pailleté qui me fait de l’oeil depuis le début. « Est-ce qu’il m’ira ? » Face à mon hésitation non dissimulée, la vendeuse me propose, un large sourire aux lèvres, de me maquiller. « Je suis là pour ça vous savez », m’explique-t-elle, un pinceau de maquillage entre ses doigts parfaitement manucurés.
Je ressors de la boutique quinze minutes plus tard, arborant un teint plus frais que jamais, des yeux de biche et des mains toute douces (bon, d’accord, j’ai un peu forcé sur les échantillons de crème hydratante). Conseil d’experte : ne pas lésiner sur l’intérêt porté sur le produit en question.

JOUR 5 √

Les dégustations gratuites. Parlons-en. Ce sont nos petits plaisirs inavouables qui permettent de s’en mettre plein la panse, sans dépenser un centime. J’en ai repéré une, au coin de ma rue, organisée régulièrement par une cave à vin. Mais je n’ai jamais osé franchir le cap de l’observation du coin de l’oeil. « C’est maintenant ou jamais » je me répète, le pas décidé. Phase 1 : analyse de l’environnement. Autour de la table, quelques badauds discutent entre deux gorgées de vin, la main piochant nonchalamment dans les assiettes de charcuterie et de fromages. C’est mon jour de chance. Je suis prête à bondir sur la table. « Canalise-toi », lance une petite voix dans ma tête. Furtivement, je jette un coup d’oeil à droite, puis à gauche. Cible isolée, je répète, cible isolée. Plus personne ne rôde devant la table. Je lance alors la phase 2 de mon plan d’attaque. À pas de loup, je me dirige vers la table, feignant de m’intéresser à la provenance du vin exposé.

Alors que l’hôtesse me parle de tanin et d’arôme, je m’empare, mine de rien, d’un verre de rouge. Un verre qui m’ouvre l’appétit. Il est temps de passer à l’ultime étape de mon plan. Je chaparde un morceau de fromage, puis un autre. Impossible de me refréner. J’hésite presque à abandonner mon végétarisme pour profiter des tranches de saucisson qui se battent en duel sur l’assiette en carton. Mais je résiste. Ma faim n’aura pas mon amour pour les bêtes.

Prochaine cible : le marché de Noël et ses dégustations gratuites (le pain d’épice et le vin chaud, c’est 100 % vegan non ?)

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Cliquez sur la photo pour l’agrandir

JOUR 6 √

Aujourd’hui, retour au paléolithique (période de la Préhistoire marquée par l’apparition d’une économie de survie, pour ceux qui n’auraient pas suivi leurs cours de CM2). Je troque, non pas un silex contre une peau de bison, mais un service contre un sac de courses et une lessive. Le « service » s’appelle Milo, a 9 mois et pèse 26 kilos. C’est un beau labrador marron à la truffe frétillante et à la gueule barbouillée de bave. Me voilà dog-sitter le temps d’un après-midi. Après une première phase d’observation (« Mais c’est qui celle-là ? Qu’est-ce qu’elle me veut ? »), Milo semble m’adopter.

Deux heures de promenade dans les ruelles et parcs du Vieux Tours plus tard, je rends mon cher compagnon à quatre pattes à sa maîtresse, Carine, patronne du MYAH Café. Les adieux sont un déchirement. Déchirement vite balayé par ma récompense… Carine me tend un sac de linge tout propre et un autre rempli de produits de première nécessité. C’est la première fois de ma vie que je suis aussi heureuse d’avoir un rouleau de papier toilette et une barquette de gnocchis entre les mains.

Pour troquer, rien de plus simple. Il vous suffit d’organiser une troc party entre voisins, collègues ou amis ; ou bien vous rendre sur l’une des nombreuses plateformes d’échange entre particuliers qui se développent sur le Web : GChangeTout, Le comptoir du troc, Troc Légumes, My Troc … À vous de (re)créer la monnaie du lien !

JOUR 7 

Dernier jour, je tiens le bon bout. Seule ombre au tableau, mon frigo est désespérément vide. Ça tombe bien, Carine, la maîtresse de Milo, m’a conseillé d’aller à la Barque, café associatif rue Colbert. Là, Olivier, le patron, m’accueille à bras ouverts. Depuis six mois, il propose un frigo partagé, sous l’initiative de l’association de lutte contre le gaspillage, Disco Soupe. « Au lieu de gaspiller la nourriture, partageons-là ! », peut-on lire sur la porte du petit frigo. « L’idée est de faire profiter aux autres la nourriture que nous ne pouvons pas consommer, explique Olivier. Par exemple, les vacanciers peuvent déposer leurs restes, plutôt que de les laisser périmer chez eux. » Laitue, pain, ananas, tomates, riz, sachets de purée Mousseline®… On y trouve de tout, pour tous. Olivier me tend un cabas, je n’ai plus qu’à me servir, comme à la maison.

Le principe est ludique, convivial et surprenant. Je sors de la Barque, les bras chargés de denrées en tout genre. Et trois ananas à manger. On connaît tous un frigo ou un emplacement autour de nous qui est prêt à accueillir une zone de partage : dans une cantine, dans un hall d’immeuble, au sein d’une association, au travail…
Pour soutenir l’initiative, rendez-vous sur le site de Partage ton frigo. Ce soir, après une semaine « zéro dépense », j’ouvre mon frigo, confiante. J’ai (presque) de quoi attaquer une deuxième semaine. Comme quoi, avant d’être des consommateurs, nous sommes d’abord des producteurs de solidarité.

TEXTE : Sophie Lamberts et Salomé Mesdesirs
PHOTO : Manon Vautrier-Chollet

[#EPJTMV / Cet article fait partie du numéro 235 de tmv, entièrement réalisé par les étudiant(e)s de 2e année en journalisme de Tours]

Expo Universelle : Tours s’engage

#EPJTMV. Dans la foulée de la candidature de la France à l’organisation de l’Exposition universelle de 2025, la Ville de Tours a pris position.

En juin 2015, Tours avait accueilli l'exposition itinérante ExpoFrance 2025.
En juin 2015, Tours avait accueilli l’exposition itinérante ExpoFrance 2025.

Voici une candidature annoncée par François Hollande qui ne fait plus mystère. Il a officialisé la prétention de la France à accueillir l’Exposition universelle en 2025. Objectif : valoriser, aux yeux du monde, les atouts de notre pays, pendant plusieurs mois. Paris serait à l’honneur, ainsi que 12 métropoles, qui pourraient mettre en avant leur patrimoine. La ville de Tours souhaite « être au coeur de cet événement majeur ».

Elle a entamé une réflexion sur ce que la Touraine pourrait apporter aux visiteurs : ses jardins. Pour Myriam Le Souëf, adjointe aux parcs et jardins, mettre en avant ce patrimoine pourrait « être un bonus pour la candidature française et ainsi attirer à Tours, un pourcentage, même faible, du nombre de visiteurs (plusieurs millions, NDLR.) de l’Expo universelle, pour en faire une destination touristique mondiale ».

Reconnus par certains comme la capitale des jardins de la France, Tours et le Val de Loire vont se mobiliser pour proposer un projet innovant, et espérer être l’une des métropoles choisies. Le Bureau international des expositions désignera le pays hôte de cette exposition universelle en novembre 2018.

Simon Abraham

[#EPJTMV / Cet article fait partie du numéro 235 de tmv, entièrement réalisé par les étudiant(e)s de 2e année en journalisme de Tours]

Petite tortue deviendra grande…

Nathalie est Tourangelle. Adeline, Poitevine. La première écrit. La deuxième dessine. Ensemble, elles auto-éditent un livre pour enfant, Pourquoi la tortue verte est verte ?

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La magie du livre pour enfants ? Nathalie Occhipinti y croit depuis longtemps. Il y a 15 ans, lors de sa formation d’auxiliaire de puériculture à Niort, elle fait la connaissance d’une conteuse particulièrement envoûtante. « Elle m’a fait découvrir les histoires pour enfant d’une manière différente et m’a appris à les raconter en les incarnant réellement, en les vivant, afin de faire voyager et rêver celui qui les écoute », se souvient Nathalie.

Ce jour-là, elle caresse le rêve d’écrire à son tour un livre pour enfants. Puis le temps passe. La jeune femme exerce son métier dans les crèches de la Ville de Tours, devient maman de jumeaux, Stella et Raphaël. Au contact des tout-petits, elle entretient et partage son amour des albums illustrés, mais elle exerce également sa verve et sa répartie face aux questions sans limites des enfants. Un jour, au réveil, l’idée lui vient puis se déroule comme une évidence dans son esprit. Le sujet de son livre sera une question : pourquoi la tortue verte est verte ? Nous sommes alors en mars 2016.

À partir de là, tout s’enchaîne. En une matinée, elle couche le texte de son histoire sur le papier et contacte une amie infographiste, Adeline Brot, qui accepte immédiatement de collaborer au projet. « Je ne voyais qu’elle pour donner vie à cette petite tortue verte, avoue Nathalie. Son trait fin et délicat correspond parfaitement à cette histoire tendre, qui nous ressemble à toutes les deux. » Le texte écrit, les dessins finis, il faut passer à l’édition. Réalistes face aux difficultés de se faire remarquer par les grandes maisons, les deux jeunes mamans optent pour l’auto-édition via une campagne de financement participatif sur Ulule. Avec les 1 700 € nécessaires et déjà collectés, 200 exemplaires de ce petit livre artisanal seront disponibles au prix de 13 € en décembre. À Tours, vous pourrez le trouver, entre autres, chez Libr’enfant. Une idée de cadeau de Noël local, pour les petits, à partir de 2 ans.

Jeanne Beutter

Un midi au resto de l’association jeunesse et habitat

Insolite. Cette semaine, tmv a testé le restaurant de l’association Jeunesse et Habitat, où se croisent hommes en costume du conseil départemental, jeunes du foyer, des majeurs protégés sous tutelle et retraités.

Ambiance cafétéria. Proche de la gare et du Vinci, le restaurant de l’association Jeunesse et Habitat, rue Bernard-Palissy, accueille chaque midi près de 350 personnes et une centaine le soir. Des hommes en costumes du conseil départemental y croisent des jeunes du foyer, des majeurs protégés sous tutelle, des policiers, des étudiants et des retraités vivant dans le quartier.

« C’est un symbole d’ouverture sur la ville et de mixité sociale », explique le directeur général, Claude Garcera. Comme à la cantine, chacun prend son plateau et choisit parmi les entrées ou le buffet de crudités. Pour le dessert il y a aussi du choix, même à la fin du service. Entre le gâteau au chocolat et la tarte aux pommes, mon coeur balance. Et au menu ce midi ? Merlu, boudin noir ou sauté de veau, avec un accompagnement au choix : semoule, frites, gratin de blette… Un plateau complet à 8, 60 €, et il paraît qu’il y a du « rab » pour les affamés. Il faut compter aussi 4 € pour l’adhésion annuelle et rejoindre les 1 800 adhérents. Image4

La salle est spacieuse, colorée et lumineuse. « Je viens depuis 25 ans, me raconte une ancienne employée de la préfecture. C’est bon et il y a du choix. » J’acquiesce en goûtant mon poisson. Le restaurant promet aussi une cuisine maison, où les produits sont transformés sur place par cinq cuisiniers. « Nous travaillons avec une vingtaine de producteurs locaux pour le vin, les fruits et légumes, le fromage… On veut faire vivre le terroir et la gastronomie. »

Pauline Phouthonnesy

> Restaurant de l’association Jeunesse et Habitat, 16, rue Bernard-Palissy, Tours. Adhésion 4 €, menu 8 € environ, selon les plats.
> Ouvert tous les jours, midi et soir, sauf le samedi soir et le dimanche. Services de 11 h 45 à 13 h 45 et de 19 h à 20 h, sauf vendredi, de 19 h 30 à 20 h.
> Réservations au 02 47 60 51 51 pour les groupes et à l’adresse contact@asso-jeunesse-habitat.org

L’art thérapie contre la douleur

À quelques jours du congrès d’art-thérapie organisé le week-end prochain à Tours, Tmv est parti à la rencontre d’une art-thérapeute au pôle santé Léonard de Vinci.

Modeler une boule puis l’écraser permet de former les pétales.
Modeler une boule puis l’écraser permet de former les pétales.

Un chariot médical l’attend chaque mercredi après-midi au service de soins palliatifs. Un banal chariot en inox, comme on en voit dans tous les couloirs d’hôpitaux. Mais dessus, Claire Giboureau ne pose ni compresses, ni gants, ni instruments médicaux. Et pour cause, la jeune femme est art-thérapeute. Au pôle santé Léonard de Vinci, à Chambray-lès-Tours, elle propose aux patients de pratiquer une activité artistique. Le temps d’une parenthèse, qui peut leur permettre d’oublier leurs soucis.

« L’art-thérapie exploite le potentiel artistique dans une visée thérapeutique et humanitaire », définit la jeune femme tout en disposant son matériel sur les deux plateaux. Différents livres sur l’art, les fleurs ou les chevaux, des feuilles de papier, de la peinture, des crayons de couleur, de la pâte à modeler, des pinceaux… et un appareil photo : « C’est un prétexte pour inciter les personnes à sortir, lorsqu’elles le peuvent. Un jour, une patiente, qui n’avait pourtant plus goût à rien, a souhaité se lancer dans une séance photo. Elle s’est faite belle pour l’occasion. Elle voulait sentir l’air sur son visage. Elle a posé dehors avec son mari, touché de pouvoir vivre ce beau moment avec sa femme. C’était une semaine avant son décès », se rappelle l’art-thérapeute.

EXPRIMER SES MAUX

Le service de soins palliatifs n’est pas une unité ordinaire. Ses 18 lits sont occupés, en majorité, par des patients en fin de vie : « Au-delà des problématiques médicales, ils se posent de nombreuses questions existentielles. Comment peuvent-ils donner un sens aux épreuves qu’ils traversent ? Les mots ne suffisent pas toujours à exprimer les maux. L’art-thérapie leur offre un espace d’expression et de création. Claire leur apporte une saveur existentielle », estime Alain Urena, le chef de service. Malgré les difficultés, pas question de tomber dans le pathos : « C’est le service le plus vivant de la clinique », juge Bernadette Peigné, aide-soignante et membre de l’association Histoires de vies, à l’origine des ateliers d’art-thérapie. Les enfants sont les bienvenus et même les animaux peuvent rendre visite à leur maître.

Peinture et pâte à modeler sont des outils de l’art-thérapie.
Peinture et pâte à modeler sont des outils de l’art-thérapie.

« Nous sommes là pour apporter réconfort et tendresse », ajoute Emmanuelle, une autre aide-soignante. Pour Claire Giboureau, qui travaille la plupart du temps auprès d’adultes handicapés psychiques : « C’est ma bulle d’air de la semaine ». Alors qu’elle s’appuie d’ordinaire sur des protocoles de soins personnalisés, des objectifs et un programme de séances défini à l’avance, son approche en soins palliatifs est totalement différente : « Ici, je ne sais pas si je reverrai un patient d’une semaine sur l’autre. Je travaille dans l’instant présent, pour lui apporter un moment de bien-être. »

C’est ainsi qu’une nouvelle journée se dessine chaque mercredi. À son arrivée, l’art-thérapeute profite de la pause café pour prendre le pouls du service. Médecins, infirmières et aides-soignantes l’orientent vers les patients à rencontrer. « Nous ne proposons pas de séance d’art-thérapie à un nouvel arrivant dans le service, ni une personne exténuée ou trop perturbée. Ce n’est pas indiqué non plus pour des patients atteints de graves troubles cognitifs », indique Bernadette Peigné.
Ce mercredi- là, seuls deux patients peuvent être sollicités. C’est peu. Munie de son chariot, Claire Giboureau se rend dans leurs chambres. Le premier se sent trop fatigué. Avec le second, elle réalise une aquarelle. L’art-thérapeute dessine un chat, que le patient met en peinture. Il compte l’offrir à une amie. Rendezvous est pris, la semaine prochaine, pour une séance de photographies à l’extérieur.

L’art-thérapeute échange chaque mercredi avec l’équipe médicale
L’art-thérapeute échange chaque mercredi avec l’équipe médicale

Peinture, écoute musicale, photographie, dessin, origami… Les patients peuvent choisir parmi différentes activités. « Souvent, ils n’ont pas envie de pratiquer, alors je deviens leurs mains. Ils me guident au gré de leurs envies. Certains s’y mettent en me voyant faire. Pour d’autres, le plaisir de regarder suffit. Ce qui compte, c’est qu’ils soient mobilisés intellectuellement. Même s’ils ne sont pas en activité physique », ajoute Claire Giboureau. Avant et après chaque séance, le patient évalue son niveau de douleur, fatigue, anxiété, tristesse et envie. L’art-thérapeute note une amélioration globale de 20 % en moyenne. Et cela s’ajoute un autre effet bien visible : les créations artistiques fleurissent sur les murs des chambres. Comme autant de traces joyeuses et colorées d’une parenthèse un peu hors du temps.

Par Nathalie Picard

> En savoir plus : Congrès international d’art-thérapie, vendredi 25 et samedi 26 novembre 2016 au Centre congrès Vinci de Tours. Organisateur : AFRATAPEM école d’art-thérapie de Tours.
> art-therapie-tours.net

Les origamis sont appréciés par les patients.
Les origamis sont appréciés par les patients.

Pédagogies nouvelles : ces écoles qui innovent

Tmv s’est rendu à l’école démocratique, un établissement alternatif qui vient d’ouvrir à Tours. L’occasion de faire le point sur les écoles et les enseignants qui développent de nouvelles pédagogies.

À l’école démocratique, chacun est libre de vaquer à ses occupations.
À l’école démocratique, chacun est libre de vaquer à ses occupations.

Confortablement installé, le dos calé contre une chauffeuse, Lucas, 13 ans, lit une bande dessinée. Juste à côté, Anouk et Gauthier se reposent sur un matelas. Dans cet espace dédié au repos, il est interdit de faire du bruit : c’est la « salle calme » de l’école démocratique de Tours. Ouverte depuis le mois de septembre, c’est la dernière née des écoles alternatives de l’agglomération tourangelle.

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Des livres et du matériel pédagogique sont à disposition des jeunes.

Aujourd’hui, elle accueille neuf jeunes, qui rencontraient des difficultés dans le système scolaire. « C’est une communauté de vie sans hiérarchie, dont les membres sont les jeunes, les salariés et les bénévoles. Ils participent au conseil d’école, qui établit les règles. Chaque personne détient une voix donc bien sûr, les enfants sont majoritaires », explique Frédéric Miquel, le coordinateur scientifique de l’association Objectif 100 %, qui a créé l’école. Lui estime que le fonctionnement démocratique permet de responsabiliser les jeunes. Et pas question de déroger aux règles définies ensemble. Sinon, un conseil de justice est organisé pour rétablir l’ordre.

Ce matin-là, Pierre joue, Laura dessine et Gauthier surfe sur sa tablette : « Ici, je peux travailler en autonomie. En anglais, par exemple, je choisis moi-même mes exercices », apprécie l’adolescent. L’école repose sur le principe des apprentissages autonomes : les enfants sont libres de déterminer leurs objectifs et leur travail. Libres, aussi, de ne rien faire. Et pour cause, il n’y a ni cours, ni programme. Seule obligation : être présent 5 heures par jour, 36 semaines par an minimum.

« LE PROGRAMME S’ADAPTE À L’ENFANT, ET NON L’INVERSE »

Un fonctionnement bien éloigné du système scolaire, et même des autres écoles alternatives de Touraine. À la Maison des enfants, par exemple, chaque élève suit un programme individualisé. « C’est le programme qui s’adapte à l’enfant, et non l’inverse », souligne Sylvie Boutroue, la directrice de cette école Montessori. Ici, les deux ambiances de classes (3-6 ans et 6-10 ans) font la part belle à du matériel beau, bien rangé et placé à la portée de l’enfant. « La pédagogie Montessori met l’accent sur la manipulation et l’expérimentation. Elle porte attention à l’environnement éducatif — le climat scolaire, la salle et les objets — afin de favoriser les apprentissages », précise Laurence Cornu, professeur de philosophie de l’éducation à l’université François-Rabelais. Si les élèves se déplacent librement et choisissent leur matériel, ils sont soumis à des règles : « Nous nous adaptons aux besoins de l’enfant, pas à ses désirs. Le respect d’autrui, l’ordre et le calme sont essentiels », ajoute la directrice, qui cherche de nouveaux locaux pour répondre à une demande croissante.

L’école du Petit Pommier fonctionne selon la pédagogie Steiner.
L’école du Petit Pommier fonctionne selon la pédagogie
Steiner.

Noémie Peter- Gyan est la maman de deux enfants scolarisés à la Maison des enfants : « Ici, j’ai vu mon aîné s’épanouir, développer sa confiance en lui et son envie d’apprendre. » Même son de cloche du côté de l’école Steiner du Petit Pommier : « Les enfants sont confiants, autonomes et font preuve d’empathie. Ils développent une intelligence globale qui leur permet de s’adapter rapidement à l’école traditionnelle », estime Julien Piron, directeur de l’école. Libérées de la contrainte des programmes, ces écoles sont « hors-contrat ».
Soumises à une autorisation préalable, elles ne sont contrôlées qu’après leur ouverture : « Nous vérifions le respect des normes d’hygiène, la sécurité, les moeurs et la progression des élèves. Le cas échéant, le préfet peut intervenir pour fermer une école », déclare Yvonnick Rouyer, inspecteur adjoint au directeur académique. Ces écoles ne bénéficiant d’aucune subvention de l’État, les frais de scolarité vont de 2 500 € à 4 000 € par an. Ce n’est pas à la portée de toutes les bourses…

Qu’en est-il dans les écoles publiques ? En dehors de quelques établissements expérimentaux, les pédagogies nouvelles se développent au gré d’initiatives individuelles, selon le principe de la liberté pédagogique : « L’enseignant est soumis à deux contraintes : le respect des programmes et du socle commun de compétences. En revanche, libre à lui de choisir les méthodes pour y parvenir », indique Yvonnick Rouyer. Lisa fait partie de ces professeurs qui ont choisi d’enseigner autrement, grâce à la pédagogie Freinet : « Dans ses principes et ses valeurs, c’est une pédagogie pour l’école publique, pour une éducation populaire et laïque, insiste l’enseignante tourangelle. C’est essentiel car elle peut bénéficier à tous les enfants. » Dommage que ces initiatives ne bénéficient pas d’une meilleure visibilité. À quand des écoles publiques Freinet ?

Par Nathalie Picard

Swagger, le docu trop swag

Attention, pépite. C’est ce mercredi que sort sur nos écrans Swagger, le documentaire (hyper) malin d’Olivier Babinet.

swagger

« Les architectes, ceux qui vivent dans les grandes villes, eh ben ils savent pas la vie de banlieue, comment qu’c’est, etc. Ils font des grands bâtiments. Après, tellement il est grand, eh ben, les gens ils veulent pas vivre dedans. » C’est la petite Naïla qui dit ça. Son regard est un peu perdu. Elle est jeune, toute jeune. Mais sa réflexion est surprenante. De toute façon, tout est surprenant dans Swagger.

Swagger est le documentaire réalisé par Olivier Babinet. Un voyage en banlieue, justement. Une virée dans la tête de onze enfants et ados des cités, d’un collège d’Aulnay-sous-Bois. Pendant près d’une heure et demie, leur regard singulier sur la vie, l’amour, la société, etc., fait l’effet d’un uppercut. Des réflexions si simples et pures qu’elles en y puisent toute leur puissance.
De ces entretiens menés par le cinéaste, les réponses sont toujours drôles ou lucides. Spontanées, surtout. Les fringues et le charisme ? Hyper important pour Régis qui précise par contre que « François Hollande, quand il marche… c’est pas trop ça ». L’amour ? « C’est quand tu penses que t’as trouvé quelqu’un qui te manquait. »

Au-delà de ces témoignages, le cinéaste s’amuse parfois à injecter une dose de fiction dans son documentaire, en mettant en scène des souvenirs par exemple (la séquence comédie musicale). Son utilité peut être discutée, vu l’intensité du récit. Même si cela n’enlève rien à la force du film et ajoute du pep’s à l’ensemble, certes. Swagger n’est jamais condescendant. Pas même de morale ronflante. Il est en revanche terriblement intelligent et touchant. Olivier Babinet disait qu’il voulait avant tout filmer ces jeunes « comme des héros de cinéma » et « enregistrer leur parole » ? C’est fait. Très bien fait même.

 > Documentaire, d’Olivier Babinet (France). Durée : 1 h 24.
> NOTE : 4/5

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=bVORfxr6zvM[/youtube]

Salons de Choiseul : en route pour le savoir !

Les 17 et 18 novembre, la 4e édition des Salons de Choiseul revient, après avoir été annulée l’an dernier suite aux attentats. Le thème ? Les mobilités. Le credo ? Une cinquantaine de conférences « pour comprendre le monde » et surtout, pas ennuyeuses (si, si, on vous jure). Tmv vous donne son top 12. En voiture !

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JEUDI

9 h 30
ROUTES, DÉROUTES ET DÉTOURS : ÉLOGE DE L’AUTONOMADIE
Avec : Franck Michel, anthropologue, cofondateur de lacroiseedesroutes. com, une plateforme culturelle « de partage au tour du voyage à l’esprit farouchement nomade ». Bref, ici, on s’en fiche des kilomètres : l’important, c’est « le sens du voyage » et son « essence philosophique ».
Et après ? Lisez le sublime Sur la route de Jack Kerouac, fondateur de la beat generation. Ne confondez pas avec Sur ma route de Black M. Pitié.

VIRUS ÉMERGENTS : LA RÉALITÉ ET LES FANTASMES
Avec : Alain Goudeau, 65 ans, Professeur des universités et praticien hospitalier. À 25 ans, il avait intégré l’équipe du professeur Maupas, avec qui il a mis au point le vaccin contre l’hépatite B. Dix ans plus tard, il était chef du service bactériologie virologie du CHU de Tours. Le genre de CV qui calme.
Et après ? Les hypocondriaques en oublieront leur gel antiseptique.

13 h 30
LE FESTIVAL HELLFEST, LIEU DE PÈLERINAGE ET ENJEU DE MOBILITÉ DU PUBLIC METAL
Avec : Corentin Charbonnier, docteur en anthropologie. Vous avez déjà aperçu ce Tourangeau chevelu dans tmv, puisqu’il a été interviewé dans nos pages. Le jeune homme a beau être fan de metal, il pose un regard sociologique remarquable sur ce style musical et son festival culte. Sa thèse sur le sujet va d’ailleurs être éditée prochainement.
Et après ? Vous verrez le metal d’une autre manière. Au point que vous nous suivrez, l’an prochain, au Hellfest, à secouer vos cheveux, boire des bières et vous enfiler 160 groupes romantiques comme Cannibal Corpse.

LAWRENCE D’ARABIE
Avec : Christian Destremeau, historien et spécialiste des questions d’espionnage et du Moyen-Orient.
Et après ? (Re)découvrez le film du même nom, un chef-d’oeuvre du cinéma. Vous pourrez frimer en société (ou fondre pour les beaux yeux de Peter O’Toole qui n’ont strictement rien à voir avec les Salons de Choiseul, on est d’accord).

14 h 30
CHARLES MARTEL ET LA BATAILLE DE POITIERS
Avec : William Blanc, doctorant en histoire médiévale et membre de l’asso d’histoire populaire Gollard(s). Sa conférence est sous-titrée De l’histoire au mythe identitaire.
Et après ? Prenez des notes et armezvous pour faire face aux argumentations bien souvent ignorantes des milieux identitaires (hum hum) qui ont récupéré le personnage.

VENDREDI

11 h 30
WINTER IS COMING…
Avec :Hugo Clemot, docteur en philo notamment. Ce prof à Paul-Louis Courier abordera le thème de la passagèreté dans Game of Thrones. Et on sait tous et toutes à quel point les personnages peuvent vite passer dans la série culte. Ou trépasser, au choix.
Et après ? Refaites-vous l’intégrale de GoT. Le premier qui spoile s’en prend une.

RUMEURS, LÉGENDES URBAINES ET THÉORIES DU COMPLOT…
Avec : Julien Giry, docteur en science po, qui s’interrogera sur les caractéristiques, fonctions et diffusions des croyances contemporaines.
Et après ? Vous arrêterez peut-être vos posts Facebook sur « Elvis n’est pas mort, il vit en fait sur une île avec Hitler et ses potes illuminati parce que sur les dollars y a une pyramide et un oeil bizarroïde qui prévoyait les attentats du 11-Septembre ».

13 h 30
LES EINSATZGRUPPEN : LES COMMANDOS DE LA MORT NAZIS
Avec : Michaël Prazan, écrivain engagé et réalisateur de nombreux documentaires et passionné d’histoire contemporaine. Son père a été caché pendant la guerre quand il était enfant, unique rescapé d’une famille de douze enfants déportée à Auschwitz. Et après ? Vous pouvez vous replonger dans son dernier docu, Das Reich, une division SS en France, dispo sur arte.tv en VOD.

14 h 30
LES INVASIONS BARBARES SONT-ELLES RESPONSABLES DE LA FIN DE L’EMPIRE ROMAIN EN OCCIDENT ?
Avec :Sylvain Janniard. Ce maître de conférences en Histoire romaine (à Tours) sait de quoi il parle. Il a travaillé sur l’armée romaine dans l’Antiquité tardive. Ça va castagner sévère (et être passionnant) !
Et après ? Vous ne lirez plus jamais les aventures d’Astérix de la même façon. Comment ça, rien à voir ?

YOUTUBE ET L’ESSOR DE LA CULTURE POPULAIRE AUPRÈS DES JEUNES PAUSE_ECRANS_LIVRE1
Avec : Benjamin Brillaud, le m’sieur Youtube de la chaîne Nota Bene. Un carton sur le web, puisqu’il s’agit d’Histoire vulgarisée, accessible à tous, et racontée de manière intéressante (oubliez l’avalanche de dates de votre prof de lycée tant détesté). En plus, c’est une conférence « carte blanche tmv ». Parce qu’on aime s’incruster.
Et après ? Vous ne verrez plus l’Histoire pareil. Vous ferez une cure de Nota Bene (3 fois par semaine, avec un chocolat chaud). Surtout, vous verrez à quel point l’accès à la culture est hyper important. Et que le web libère la création auprès des jeunes. Oui, vous !

15 h 30
LE VOYAGE DES RELIGIONS
Avec : Odon Vallet. Vous le voyez constamment invité sur les télés nationales quand il s’agit de causer religion. L’enseignant à la Sorbonne et à l’université Paris-VII sera présent à Tours.
Et après ? Lisez l’une de ses trentaines de publications si vous n’avez pas eu votre dose. Ou bien suivez le compte @JesusOfficiel sur Twitter, parce que c’est un vrai voyage à travers le WTF et le (très) très drôle.

LE JAZZ, PREMIÈRE MUSIQUE MONDIALISÉE
Avec : Alexis Heropoulos. Professeur d’Histoire du jazz et d’analyse au département de jazz du conservatoire de Tours, il a aussi joué dans de nombreux groupes (Eclecpileptic, au hasard). Autant dire que monsieur est calé et plutôt béton sur le sujet.
Et après ? Swinguez sur du Duke Ellington ou repassez-vous le mythique L’Aventure du jazz, réalisé par Louis Panassié. Tranquilou dans le canapé.

>>Les 17 et 18 novembre, au lycée Choiseul. Gratuit !
>> Places à réserver sur lessalonsdechoiseul.wordpress.com (on se presse, ça part vite !). Un coup d’oeil aussi sur facebook.com/LesSalonsDeChoiseul pour voir l’évolution des places. Entre la rédaction de cet article et la parution de tmv, il est bien évidemment possible que certaines conférences susmentionnées affichent complet.
>> >> Jeudi 17 : les salons en direct sur Radio Béton 93.6 !

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Le panier culturel se décline

Grâce à Viens voir à Tours, il y avait déjà les paniers culturels pleins de surprises. Désormais, l’association propose le même concept… mais pour le jeune public !

(Photo viensvoiratours)
(Photo viensvoiratours)

Tmv vous en parlait l’an dernier : l’association Viens voir à Tours (Vvhat) avait lancé les paniers culturels. Un véritable succès : inspirés des Amap de fruits et légumes, ces « paniers » permettaient de consommer la culture différemment. Et surtout mettait le local en valeur.

Désormais, l’asso a élargi son initiative au jeune public. Ainsi, et jusqu’au 24 novembre, il est possible d’acheter un panier dont le contenu reste secret jusqu’à sa distribution. Tout au plus savons- nous qu’il y aura, à l’intérieur, deux places de spectacle (pour un enfant et un accompagnateur), un livre et un jouet fait main.

Vvhat veut ainsi s’adresser aux enfants à partir de 3 mois et leurs parents. Ce n’est que le 3 décembre que le panier sera distribué, lors d’un après-midi au Bar Bidule avec un spectacle en prime. Ce panier jeune public « est une volonté de l’équipe de valoriser la culture autour de la jeunesse. Que ce soit autour de nos jeunes curieux que par les artistes qui nous entourent », indique Alexander Berardi, de l’association.

> Panier culturel jeune à 25 €. Jusqu’au 24 novembre sur viensvoiratours.fr

Next week : l’actu de la semaine du 17 au 21 novembre

Next week, c’est toute l’actu de la semaine à venir, que ce soit en Touraine, en France ou dans le monde.

JEUDI

NEWS_NEXTWEEK_CHOISEULTours. Après son annulation l’an dernier, suite aux attentats, l’événement Les Salons de Choiseul est de retour. Les 17 et 18 novembre, place à 58 conférences, une expo et des tables rondes, le tout sous le thème « Mobilités ». Tmv y consacrera une double page spéciale dans son numéro du 16 novembre. En attendant, vous pouvez déjà vous inscrire aux conférences sur le site des Salons. Attention, les places partent comme des petits pains !
> lessalonsdechoiseul.wordpress.com

Primaires. Les candidats des Républicains s’affronteront lors d’un troisième débat le 17 novembre, sur France 2 et Europe 1. Le scrutin, lui, se tiendra le 20 novembre… avec éventuellement un second tour une semaine plus tard.

Télévision. Retour de l’émission/documentaire La Rue des allocs, jeudi 17, sur M6. Controversés lors de la première diffusion, les deux premiers épisodes avaient suscité la polémique début septembre. Saisi, le CSA avait déploré le titre « péjoratif », mais relevé aucun « manquement de M6 à ses obligations ».

VENDREDI

Culture. Du nouveau à Ballan-Miré ! La Parenthèse, nouvel espace culturel, sera inauguré officiellement le 18 novembre. Ce complexe sera dédié à l’art au sens large du terme : spectacle vivant, audio, cinéma, gaming, vidéo, numérique, médiathèque, salle de spectacle, etc. Un week-end de portes ouvertes suivra les 19 et 20 novembre, avant l’ouverture le mardi 22 novembre. NEWS_NEXTWEEK_BALLAN

SAMEDI

(Ré)orientation. Le 19 novembre, à Tours, le Salon Studyrama se tiendra au Vinci. Pour cette 15e édition, les visiteurs pourront se renseigner sur plus de 400 formations, en initial ou en alternance, de bac à bac +5. Ce salon des études supérieures aura lieu de 9 h 30 à 17 h 30.

DIMANCHE

Haïti. C’est le 20 novembre que doit se tenir le premier tour des élections présidentielles en Haïti. Suite à l’ouragan Matthews, qui a tué plus de 450 personnes début octobre, le conseil électoral provisoire avait fixé de nouvelles dates. Le second tour est prévu pour le 29 janvier 2017.

LUNDI

Paris. Les Champs-Élysées s’illumineront à partir du 21 novembre. Cette année, c’est le judoka Teddy Riner qui déclenchera les 800 000 LEDs installées sur les 400 arbres de l’avenue parisienne.

Saison CCC OD : voilà ce qu’on va y voir !

Il y a quelques semaines, nous vous faisions découvrir le bâtiment du CCC OD tout vide et tout nu, juste avant l’arrivée de l’équipe dans les locaux. Depuis cette semaine, on sait ce que l’on va y voir au cours de ses dix-huit premiers mois de vie. Voyage temporel et artistique.

OLIVIER DEBRÉ : UN VOYAGEUR EN NORVÈGE
DU 10 MARS AU 3 SEPTEMBRE 2017
« Le but, explique Alain Julien-Laferrière, directeur du CCC OD, c’est de partir en voyage en Norvège avec Olivier Debré. » La Norvège, c’est l’une des destinations préférées du peintre. Il y réalise un ensemble de toiles inspirées par la nature nordique, assez méconnues en France. « Quand il peignait là-bas, Olivier Debré faisait évoluer sa palette et même sa façon de peindre, détaille Alain Julien-Laferrière. Il y part et il revient toujours avec la Touraine dans ses bagages. » Autour d’une seule oeuvre de la donation Debré, l’exposition présentera 70 toiles issues des plus grandes collections norvégiennes et qui ne sont jamais sorties du pays.
> SALLE BLANCHE

Olivier Debré, «Oppdal», 38 x 55 cm, 1979 / collection Per Haugum
Olivier Debré, «Oppdal», 38 x 55 cm, 1979 / collection Per Haugum

PER BARCLAY : CHAMBRE D’HUILE
DU 10 MARS AU 15 SEPTEMBRE 2017
Déjà au naturel, la Nef paraît immense. Mais avec l’installation de Per Barclay, elle va prendre une dimension plus grandiose encore. Per Barclay, son truc, c’est de répandre une sorte de miroir d’huile au sol d’un espace le plus vaste et le plus insolite possible. Ensuite, il prend des photos où l’oeil se perd dans des proportions improbables. Ce sont les photos les oeuvres d’art, l’installation pour spectaculaire qu’elle soit, c’est l’atelier. « Cette fois, nous allons pouvoir pénétrer dans l’atelier de l’artiste, souligne Alain Julien-Laferrière. L’installation sera même visible gratuitement tous les week-ends. »
> DANS LA NEF

Per Barclay, «46, quai le Gallo, Boulogne» 2011 / © Per Barclay - Courtesy Rue Visconti
Per Barclay, «46, quai le Gallo, Boulogne» 2011 /
© Per Barclay – Courtesy Rue Visconti

LA JEUNE SCÈNE NORVÉGIENNE
DU 10 MARS À DÉBUT JUIN
« Aujourd’hui, les pays scandinaves affichent une vitalité créatrice impressionnante, rappelle Alain Julien-Laferrière. Les polars, la musique, le cinéma… Beaucoup de choses viennent de là actuellement. » Le CCC OD a choisi de donner carte blanche à l’artiste Thora Doven Blake qui a sélectionné dix artistes qui sont au top de la création contemporaine. Certaines oeuvres seront créées spécialement pour cette exposition, d’autres seront totalement inédites en France.
> SALLE NOIRE

Tori Wrånes, «Bobo, this I can’t tell you » Henie Onstad Kunstsenter, Norway 2011 / Photo: Eirik Slyngstad
Tori Wrånes, «Bobo, this I can’t tell you » Henie Onstad Kunstsenter,
Norway 2011 / Photo: Eirik Slyngstad

LEE UFAN
À PARTIR DE JUILLET 2017
C’est, sans aucun doute, l’un des artistes coréens les plus connus au monde actuellement. « Sa recherche de l’épure absolue est quelque chose qui touche beaucoup de personnes, explique Alain Julien-Laferrière. Il a rencontré un grand succès en investissant le château de Versailles en 2014 ». Mais l’exposition à Tours sera sa première dans une institution culturelle en France.

KLAUS RINKE
D’OCTOBRE 2017 À MARS 2018
« Une des fonctions de la Nef sera de réinterroger l’oeuvre d’un grand artiste. Klaus Rinke, qui est une des figures majeures de l’art contemporain allemand, sera invité à réinventer “ L’instrumentarium ”, une installation qu’il avait réalisée au Centre Pompidou en 1985 », explique Alain Julien-Laferrière. À l’époque, il s’agissait d’un arsenal d’instruments de récupération, de mesure et de circulation d’eau prélevée dans le Rhin et dans la Seine. à Tours, Klaus Rinke imaginera une installation qui mélangera les eaux de sept grands fleuves d’Europe, dont la Loire, naturellement. En parallèle, une exposition collective retracera l’extraordinaire vitalité de la scène artistique de Düsseldorf, des années 50 à aujourd’hui.
> DANS LA NEF

CÉCILE BART
EN 2018
« Cécile Bart travaille sur la couleur, le châssis et c’est la lumière qui apporte la transparence, explique Alain Julien-Laferrière. Pour la première fois, elle associera lors de son exposition à Tours, ses deux autres passions, que sont la danse et le cinéma. » Des images de scènes de danse issues du cinéma seront, en effet, projetées à travers ses peintures/ écrans.
> SALLE NOIRE

JORDI COLOMER
EN 2018
Jordi Colomer, c’est une vieille connaissance du CCC, puisque le centre tourangeau avait produit son installation Le dortoir en 2002, où il filmait, 24 heures durant, un immeuble entièrement reconstitué et ses habitants, après une soirée festive. Le film sera visible pour la première fois en intégralité (il faut avoir le temps, quand même…).
> DANS LA NEF

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→ en pratique

Horaires (à partir de mars 2017) Saison hiver : du mercredi au dimanche, de 11 h 30 à 18 h. Nocturne le jeudi soir jusqu’à 20 h. Saison été : Lundi, de 14 h à 19 h. Du mardi au dimanche, de 11 h 30 à 19 h. Nocturne le jeudi soir jusqu’à 21 h.

Tarifs : réduit 3 € ; plein 6 € ; avec guide multimédia : 9 €. Gratuit pour les – 18 ans. cccod lepass (accès aux expos et aux activités pendant un an) : 25 € pour une personne, 40 € en duo, 12 € étudiant.

Retrouvez notre reportage photo d’un CCC OD « tout nu » ! A revoir juste ICI.

Casting pour comédie musicale

Le projet Requiem for a darkness est lancé à Tours. Pour cette comédie musicale, son créateur vient de mettre en place un casting. A vos CV !

Requiem for a darkness : le nom vous dit quelque chose ? C’est le nouveau bébé du designer sonore et compositeur tourangeau Nicola Tenz. « Un concept inédit de comédie musicale animée alliant le dessin- animé et le show live ayant pour iconographie le cartoon. » Le tout, adapté du roman Dracula de Bram Stoker. Rien que ça.

n projet très ambitieux donc (il suffit de voir les idées de costume !), qui verrait ses acteurs évoluer sur scène, avec des décors fixes dessinés projetés en toile de fond, et d’autres séquences où les comédiens joueraient, chanteraient et danseraient en direct. Mais pour cela, Nicola Tenz – par ailleurs responsable du studio Mitaka – a besoin de monde. Il vient de lancer un casting.

Sont recherchés des artistes régionaux, des chanteurs et chanteuses qui viendront participer à cette comédie musicale. L’annonce précise bien que le chant et l’acting sont obligatoires. Les intéressé(e)s peuvent dès à présent envoyer leur CV et une démo audio à studiomitaka@hotmail.com

> Infos sur facebook.com/studiomitaka ou au 06 83 03 15 03.

Mademoiselle : sensuelle manipulation

Avec Mademoiselle, Park Chan-Wook prouve de nouveau à quel point quel metteur en scène fantastique il est. Doux érotisme et histoire d’escrocs au programme !

PAUSE_CINÉ_MADEMOISELLE

Comment définir la nouvelle offrande de Park Chan-Wook ? Un thriller psychologico-lesbien ? Un drame érotique mâtiné de romance ? Un simple jeu de dupes alambiqué ? Un peu tout ça à la fois, en fait. Avec ce Mademoiselle (Agassi en VO), le cinéaste coréen s’est inspiré de Fingersmith, roman saphique de Sarah Waters paru en 2002. Reprenant les grandes lignes, le réalisateur place toutefois son histoire au cœur des années 30, dans une Corée du sud sous occupation japonaise. Mademoiselle s’intéresse à une jeune fortunée (Hideko) voyant un jour arriver une jeune servante (Sookee), en fait de mèche avec un escroc sadique n’en voulant qu’à son argent.

Mais de ce postulat, Park Chan-Wook va dérouler une histoire de manipulateurs manipulés, un habile jeu de rôles plein de surprises et de rebondissements. Où les cartes sont continuellement redistribuées.
S’en sortant plutôt bien dans l’ensemble (les trois parties du film sont cependant inégales), Park Chan-Wook prouve surtout quel réalisateur virtuose il est. Photographie léchée, composition réfléchie, splendeur visuelle : jusque dans ses moindres détails, Mademoiselle est de toute beauté. Il est d’ailleurs intéressant d’observer que dans cet écrin, le beau cache souvent le laid (un sublime cerisier en fleur, mais auquel on se pend…).

Chic, le film l’est jusqu’au bout. Même quand, nourri d’un érotisme soft, il dépeint la relation passionnelle (et charnelle !) de la maîtresse et de sa servante. Le sexe et l’amour, ici, se mélangent au fétichisme, à la mort, à la violence. Une habitude chez le cinéaste.

Un film chausse-trappes, pensé sous forme de fausses pistes, peut-être mal proportionné mais qui rappelle de nouveau que Park Chan-Wook, en plus d’être formidablement romanesque, est un grand metteur en scène.

Aurélien Germain

> Thriller/drame de Park Chan-wook (Corée du Sud). Durée : 2 h 25. Avec Kim Min-Hee, Kim Tae-Ri, Jung Woo-Ha…
> NOTE : 3,5/5

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=G3TYloYDbUA[/youtube]

Polar sur Loire : ça va saigner !

Polar sur Loire, c’est le 5 novembre à Tours ! Les amoureux/ses de littérature vont se régaler.

Oubliez la douceur de vivre, le long fleuve tranquille qui berce la Touraine, ses petits châteaux coquets, son vin doux et ses rillons. La région a une autre spécialité, plus piquante : l’auteur de polars. Et ils sont bien plus nombreux qu’on ne le croit !
Avec zéro subventions mais beaucoup d’énergie, trois d’entre eux ont décidé de tenir salon pour la première fois ce 5 novembre, salle Ockeghem, dans le Vieux Tours. Un lieu emblématique de la ville mais assez intime pour un rendez-vous chaleureux, car les organisateurs refusent de créer une manifestation avec des auteurs « en rang d’oignons ».

Pas de prix, pas de ruban rouge, mais une rencontre à la bonne franquette pour permettre aux amateurs de polar de papoter avec vingt-deux plumes acérées (comme Adrian Mathews, invité d’honneur, ou encore Béatrice Egémar, Jean-Paul Pineau, Jérémy Bouquin, Michel Douard, Michel Embareck…)
Et il y en aura pour tous les goûts : thriller, roman noir, espionnage, historique, fantastique ou carrément délirant, le polar, comme la poésie, est une littérature complète à elle toute seule. Certainement la recette de son succès, puisqu’on la dévore de 7 à 77 ans. Comment ne pas souhaiter longue vie à Polar sur Loire ?

>Le 5 novembre. Gratuit.
> Plus d’infos sur polarsurloire.hautetfort.com

polar sur loire

Tours de sang : la face cachée de la ville

Vous aimez les histoires mignonnettes, qui se finissent bien, avec des cœurs et des paillettes ? Eh bien… tant pis ! Tours de sang, un roman entièrement réalisé par les étudiants de l’Esten, s’inspire des faits divers sanglants de Touraine. Ambiance !

(Illustration : Yann Morfoisse)
(Illustration : Yann Morfoisse)

« Oubliez sa culture si riche, ses châteaux si grands, et sa Loire si belle. Faites place à la pure horreur. » La phrase, extraite de la quatrième de couverture, annonce la couleur. Celle du sang. La Touraine façon faits divers et histoires pas franchement joyeuses, c’est ça, Tours de sang. L’idée vient des étudiants de l’école Esten Sup’édition, à Tours. Un projet éditorial scolaire qui a fait trimer une quinzaine d’élèves, âgés de 18 à 25 ans, pendant des mois.
Le résultat ? Un ouvrage de 115 pages qui sort ce mercredi 26 octobre, notamment à La Boîte à livres.

Si l’an dernier, leurs camarades avaient accouché d’un livre pour enfants (Contes et légendes de Touraine), ce n’est pas peu dire que la nouvelle promo a pris le contre-pied total. « Cette idée d’un roman sanglant, c’est aussi une manière de marquer une certaine originalité », confirme Éloïse Douillard, l’une des étudiantes du projet. « La seule chose que l’on s’est imposée, c’était de ne pas traiter de faits divers trop récents, afin de ne pas heurter certaines sensibilités ou personnes. »

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Tours de sang (éditions Incunables 2.0). 12,90 €

Ici, on s’inspire davantage des histoires réelles (et bien glauques) qui se sont déroulées au cours de ces derniers siècles. En les réécrivant : « Au début, trois d’entre nous ont fait des recherches sur des faits divers et des affaires criminelles en Touraine, pour en faire un synopsis qu’ils ont ensuite remanipulé. Les écrivains recevaient le sujet et devaient rédiger leur nouvelle à partir de ça », résume Éloïse. En découlent donc douze histoires, où le lecteur finit par cogiter pour retrouver de quels faits divers elles s’inspirent. Pas de vraies identités, mais parfois, quelques indices.

La nouvelle « C’est enfant que l’on apprend » ? Le détail de l’adresse nous rappelle Zeiro Finatti, alias le Monstre de la rue du Cygne, assassin de prostituées en 1924. « Un plat bien mystérieux » ? Pas de doute, celle-ci fait référence à l’affaire Sylvie la dépeceuse, en 1988. « Étaler juste un fait brut n’était pas une bonne idée. Le fait de romancer la chose, c’était plus compliqué à écrire, d’autant qu’il fallait se mettre dans la peau du personnage. Mais c’est plus surprenant aussi », argumente Éloïse.

Dotés d’une enveloppe de l’école de 4 000 €, les étudiants ont dû se débrouiller de A à Z. Et gérer le budget. Le prix qu’ils ont fixé pour leur livre sera réinjecté dans les projets futurs de l’Esten. Pour le reste, ils ont pu compter sur un imprimeur allemand, « emballé par le projet », et l’éditeur Sutton pour la distribution des 600 exemplaires. Pour fêter la sortie de Tours de sang, la fine équipe se fend aussi d’une soirée de lancement avec apéro dînatoire, vendredi 28 octobre (18 h, au Campus, entrée libre). Son nom ? La Blood party. Évidemment.

> toursdesang.fr ou facebook.com/toursdesang  

Une appli pour apprendre les tables de multiplication

La psychopédagogue tourangelle Marie-Laure Billaut vient de lancer Table Speed, une application pour apprendre facilement ses tables de multiplication.

Haaa les tables de multiplication. Douloureux souvenirs pour pas mal d’entre nous. C’est la raison pour laquelle la psychopédagogue tourangelle Marie-Laure Billaut a lancé une toute nouvelle application : Table Speed pour les enfants à partir de 7 ans. Depuis 5 ans, cette ancienne professeur des écoles se sert quotidiennement d’un outil dans son cabinet, pour aider les petits et jeunes à apprendre, à tous les niveaux scolaires et dans toutes les matières.
Cet outil, ce sont les cartes mentales. Des « cartes » sur papier, circulaires, qui permettent de présenter une leçon de façon visuelle (et non plus seulement auditive) afin de mieux retrouver ces informations dans sa mémoire. « Je souhaitais utiliser la même méthode pour les tables de multiplication », détaille-t-elle.

Au bout de 7 mois de développement, son application est disponible sur iOS et Android, en français, en anglais, italien, espagnol, chinois et hébreu. Table Speed, qui coûte 2,99€ – mais dont une partie est gratuite pour les écoles et les établissements agréés par l’Éducation nationale via le site internet tablespeed.com – se scinde en deux parties : une dédiée à l’apprentissage avec deux niveaux de difficultés, l’autre aux jeux.

Comment cette application se présente-t-elle ? Les enfants apprennent leurs tables, de 1 à 12, grâce à un cadran d’horloge analogique. Chaque table se situe dans un univers spécifique (mer, campagne, désert, etc.) bardé d’indices visuels, permettant à l’enfant de bien se repérer. Les succès sont, comme dans n’importe quel jeu vidéo, récompensés ! Pour bien apprendre ses tables, combien de fois doit-on ouvrir l’application ? En phase d’apprentissage, « l’enfant doit y aller idéalement entre 5 et 15 minutes par jour durant au moins trois semaines un mois », observe Marie-Laure Billaut.

Flore Mabilleau

Good old film festival : pellicule & argentique contre-attaquent

Du 22 au 29 octobre, le Good old film festival veut mettre en valeur le cinéma sur pellicule et la photo argentique. Un décor ? La ville de Tours. Bref, un festival à l’ancienne comme on les aime.

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Le Good old film festival, c’est quoi ?

Un festival unique sur Tours entièrement dédié aux techniques traditionnelles de la photo et du cinéma. Comprenez : gloire à l’argentique et à la pellicule ! Le tout, du 22 au 29 octobre. Bref, une semaine de découverte, d’apprentissage et de création au goût bien « old school ».
Derrière le Good old film, il y a United Photographs et Les Compères Production que les Tourangeaux commencent à bien connaître. On les avait notamment repérés avec leur premier court-métrage Quelques Gouttes Suffisent. C’est d’ailleurs de là qu’est née l’idée du festival. « À l’époque, on avait emmené aussi une expo en argentique qui avait cartonné. Avec l’histoire de la pellicule, il y a un côté vintage. On voulait mettre ça en valeur », rappelle Jérémy Ciepielewski, co-créateur et président de Compères Production. « Il y a ce côté unique avec la photo argentique. Et de plus en plus de cinéastes veulent sauver la pellicule. »

Un marathon création

Pendant la semaine, on pourra notamment s’initier à la photo argentique avec Alexandre Grden (président de United Photographs) et Maxime Fayaud, l’un des boss tourangeaux de la photo. Mais outre cet atelier le 22 octobre (il faut s’inscrire !) et des conférences, le temps fort c’est tout de même le marathon artistique.
« Cet été, on a choisi 4 photographes et 4 cinéastes. Les premiers vont devoir shooter dans une zone imposée de Tours. Idem pour les réalisateurs ! De quoi mettre aussi en valeur la ville », indique Jérémy. Durant 7 jours, ils seront donc dans les rues de Tours pour ensuite diffuser, le 29 octobre aux Studio, leurs films d’une durée de 3 à 6 minutes. Les photographes, eux, auront droit à leur expo. « C’est un vrai marathon, car ils vont carburer à fond ! »
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Faire sa place

Des festivals de cinéma, à Tours, il y en a ! Pas trop difficile d’entrer dans la danse en tant que petit nouveau ? « Globalement, ça a été dur. On occupe un autre créneau. C’est moins de la diffusion. On est surtout dans la création. Le gros frein a été notre âge (23 ans en moyenne, NDLR). Parfois, on nous demandait si c’était pour un projet d’école… », soupire Jérémy.
Mais projet béton oblige, la municipalité a suivi. « Comme on met en avant des quartiers de Tours, on a obtenu le label de création et diffusion Rayons Frais. Du coup, on a par exemple pu avoir la salle Volapük pour développer la pellicule. » Le Good old film assure aussi, de par son ambition, « s’adresser à tout le monde. On veut toucher le maximum de personnes ».

Le vintage revient en force

Les 8 Salopards de Tarantino tourné en 70 mm ? Le titre Super 8 de JJ Abrams ? Kodak qui ressort un prototype de caméra argentique ? Oui, le vintage revient à la mode. Jérémy confirme. « Regardez l’objet le plus vendu sur Amazon en décembre… C’était un tourne-disque ! », compare-t-il. « La pellicule et l’argentique reviennent. Les gens disent : « c’est bien aussi de voir les défauts ». « Et puis ce n’est pas la même approche. » Le côté « froid » du numérique joue son rôle. La nostalgie aussi. Regardez donc ce retour en force du Polaroïd…

L'équipe du Good old film festival (cliquez sur la photo pour l'agrandir)
L’équipe du Good old film festival (cliquez sur la photo pour l’agrandir)

Les Vegans veulent faire bouger Tours

Piloté par l’association L214, VegOresto est désormais bien implanté à Tours et souhaite inciter les restaurateurs à proposer un menu végétal à leur carte. Avec l’un de ses référents, Tmv fait le point sur leurs soirées repas qui cartonnent et les actions organisées par L214 en Touraine.

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VEGORESTO : L’ALTERNATIVE À TOURS

« De plus en plus de gens recherchent ce côté vegan dans les restaurants. La demande de menus végétariens revient souvent, il y a une vraie montée en puissance. » Ces paroles, ce sont celles d’Émilien, l’un des co-référents de VegOresto à Tours avec Ludivine et Marine. VegOresto ? Kézako ? C’est un concept, une initiative née grâce à L214, « l’association qui fait trembler l’industrie de la viande », comme le titrait récemment Les Inrocks. Connue pour ses vidéos clandestines d’abattoirs et ses happenings (lire page 11), L214 pilote les VegOresto qui se sont implantés dans plusieurs villes de France. Dont Tours, début 2016.

Le but ? Inciter les restaurateurs à proposer un menu « 100 % végétal et travaillé ». « Ensuite, ils peuvent signer une charte s’ils le veulent et instaurer un menu végétal dans leur carte pour la suite », explique Émilien. Une fois par trimestre, les intéressé(e)s se retrouvent donc dans un restaurant tourangeau différent privatisé pour l’occasion. Les Belles Caves et l’Aloco-Thiep se sont déjà prêtés au jeu. Le Shelter, aussi. Un pionnier, en quelque sorte. « Effectivement, nous avons démarré avec lui », acquiesce Émilien. « En démarchant, nous avons vu qu’il proposait déjà un menu vegan. C’était parfait. »Le premier repas VegOresto était lancé.
Le succès, lui, est toujours au rendez-vous. Le dernier repas a ramené une cinquantaine de convives. Parce qu’il y a une vraie demande à Tours. Et que les végétariens ne trouvent pas forcément leur bonheur ici. Pour autant, les profils différents se succèdent aux soirées VegOresto : « Des végétaliens, des omnivores, des vegans ou encore des flexitariens. » Un néologisme faisant référence à une pratique alimentaire semi-végétarienne. Comprenez des mangeurs de viande qui pensent leur consommation de barbac’ différemment (en en mangeant moins, par exemple). Bref, un végétarisme à temps partiel, mais qui a tout autant sa place aux VegOresto. De quoi balayer certaines accusations de sectarisme. « On ne force pas le débat, l’ambiance est sympa et on évite le discours militant qui agresse », prend soin d’ajouter Émilien. Tout le monde est le/ la bienvenu(e). D’autant qu’il n’est pas obligatoire d’adhérer àl’association pour participer à VegOresto.

Pour le reste, il suffit de mettre les pieds sous la table. Les menus tournent, en général, autour des vingt euros. Une volonté de L214 : « Localement, nous sommes libres. Mais l’association, au niveau national, peut nous dire : “attention, le prix est trop élevé ou le menu pas assez travaillé’’ », précise le co-référent tourangeau. Avant de bien faire comprendre que, pour ces repas VegOresto, « on ne prend pas l’argent. Tout va au restaurateur ! » Au final, une alternative qui semble plaire. « Ça manquait en Touraine… Mais ça commence à changer. Les restaurateurs s’adaptent. » Il y a peu, un établissement a pris les devants. Sans même avoir accueilli une de leurs soirées, il a tout de même signé la charte VegOresto : « Il s’agit du Court-Circuit. Parce qu’il y avait une grosse demande de la clientèle… »

Un VegOresto. Ici, au Shelter (photo VegOresto Tours)
Un VegOresto. Ici, au Shelter (photo VegOresto Tours)

L214, L’ANIMAL AVANT TOUT

« Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce. » Bim. Voilà l’article L-214 du Code rural. Ce qui a donné le nom, en 2008, de l’association L214, fondée par des activistes. Devenue depuis la bête noire des lobbys agro-alimentaires. Leurs vidéos choc sont des armes de guerre. L’asso L214 dénonce les pratiques barbares des abattoirs, les conditions déplorables des élevages en cage ou, plus récemment, étrille la chaîne de fabrication des bonbons gélifiés. Au niveau national, ils font trembler. Mais au niveau local, des antennes ont aussi fait leur nid.

L214 à l'un des happenings contre les cirques avec animaux, à Tours (Photo facebook.com/vegorestotours)
L214 à l’un des happenings contre les cirques avec animaux, à Tours (Photo facebook.com/vegorestotours)

À Tours, « on reste soft », indique Emilien, co-référent des VegOresto donc, mais aussi militant L214. Vous les avez d’ailleurs sûrement déjà vus en ville. Rue Nationale, notamment. Pétitions contre la corrida ou encore actions contre les cirques avec animaux… Des happenings loin d’être aussi « choc » que dans certaines capitales, mais qui ont le mérite de faire causer.
Réfléchir, peut-être ? « En général, nous sommes bien reçus, les gens sont à l’écoute. Bien sûr, certains ne sont pas sympas ou ne comprennent pas nos actions… Une fois, une mère de famille est venue nous voir en disant qu’elle trouvait les cirques avec animaux incroyables, car ses enfants étaient émerveillés. Devant nos arguments, elle a fait la sourde oreille et est partie. »

Si L214, à l’échelle du pays, tape dans le féroce, la déclinaison tourangelle est bien moins agressive. « La plupart d’entre nous ne souhaitent pas être trop choquants. » Une manière de toucher le plus grand nombre. Aux festivals Terres du Son, Cosmopolite et Vivre Mieux à La Riche, ils avaient un stand. « Parce que les gens se posent des questions. » Pour le reste, des actions sont prévues tous les mois jusqu’à juin 2017. Ce samedi 22 octobre, aura lieu un happening rue Nationale sur le thème des peaux des animaux. Le 19 novembre, un sur le foie gras. « On aimerait aussi installer un stand sur le végétarisme au Marché de Noël. Et l’an prochain, il y aura une séance ciné aux Studio, une sensibilisation sur l’étiquetage des oeufs au marché des Halles ou encore un happening sur le thème du cirque et des delphinariums… » Même à Tours, L214 n’a pas fini de chômer.

>> VEGORESTO TOURS par mail à repasvegorestotours@ gmail.com ou facebook.com/vegorestotours Prochain rendez-vous en décembre.

>> L214 : à retrouver sur leur site internet. Les actions tourangelles se retrouvent sur la page Facebook de VegOresto ci-dessus !

Manger local : un panier sur un plateau

Manger frais et local, c’est possible et aujourd’hui on peut même se faire livrer à domicile, en composant des paniers sur-mesure. Une bonne manière de conjuguer responsabilité citoyenne et rythme de vie pas toujours slow ! A Tours, cinq initiatives se basent sur des valeurs communes : fonctionner en circuit court, distribuer des produits de saison et travailler avec des agriculteurs tourangeaux.

(Photo au fil des saisons)
(Photo au fil des saisons)

AU FIL DES SAISONS

Créé en 2006 par un ingénieur agronome, Au fil des saisons emploie aujourd’hui trois personnes et travaille avec une douzaine de producteurs installés entre Tours et Saumur. À retirer en points relais ou livrés dans la boîte aux lettres, c’est vous qui choisissez votre abonnement. Les paniers de fruits et légumes hebdomadaires ou bi-mensuels livrés en point relais sont conditionnés dans des cabas en jute réutilisables et existent en plusieurs formats. Chacun est accompagné d’un bulletin d’information et de recettes.
Paniers pour 1 à 2 personnes : 11 €, 3-4 personnes soit 4 à 7 kg : 17 €, plus de 4 personnes, soit 6 à 11 kg : 25 €. La box livrée dans la boîte aux lettres est de 3 à 6 kg et coûte 19 €. Renseignements sur au-fil-des-saisons.net ou 06 28 04 75 03

LA CHARRETTE DES PRODUCTEURS

Une douzaine d’agriculteurs et d’éleveurs se sont regroupés en 2008 pour créer un magasin attenant au lycée agricole de Chambray-lès- Tours. Ici, on est sur un circuit ultra court et très bien approvisionné : beurre, asperges, côtes d’agneau, glace artisanale, confiture de quetsches ou farine de blé bio, on y trouve de quoi remplir ses placards comme son frigo. Depuis quelques mois, le site propose un service drive et une livraison sur le lieu de travail. Le bonus ? Les prix sont équivalents, voire inférieurs, à ceux pratiqués en grande surface et tout va dans la poche du producteur.
Renseignements sur epouvantails.fr/charrette-des-producteurs ou 02 47 27 20 23. Pour la mise en place de votre livraison groupée : lacharrettedrive@gmail.com

BIOLINET

Chaque semaine, Biolinet concocte un panier de légumes et un panier de fruits. Des colis 100 % bio, comme son nom l’indique mais pas forcément d’origine locale. On peut les compléter avec des oeufs, du lait, des jus de fruits ou des confitures vendus sur le site. Les paniers sont disponibles à la boutique de Montlouis-sur-Loire, dans l’un des point-relais de l’agglomération ou à domicile. La livraison est offerte à partir de 50 euros d’achats par commande.
Paniers de légumes pour 1 à 2 personnes : 13,50 €, 3 à 4 personnes : 22 €, 5 à 6 personnes : 32 €. Panier de fruits petit modèle : 11 €, ou grand modèle : 15 €. Renseignements sur biolinet.fr

DEVENEZ MERVEILLEUX

Fondée par Rachel, Devenez Merveilleux livre un panier mixte fruits et légumes et mise sur la création d’une communauté. L’entreprise a par exemple participé à l’opération Make in Loire Valley pour développer, en plus des paniers, une Touraine Box : les abonnés reçoivent chaque trimestre une box de 3 à 5 articles d’épicerie fine, un livret de recettes de saison, des goodies créés par des artistes locaux… Une bonne idée cadeau ! Les paniers de fruits et légumes sont 100 % tourangeaux. Le site vend également des huiles végétales aromatisées (on vous recommande celle à la truffe) et du jus de pommes frais.
3 formules disponibles : 2 pers, 4 à 5 kg, 15 €, 4 pers, 7 à 8 kg, 23 € ou le panier de fruits, 2 à 3 kg + un jus de pomme, 15 € Renseignements sur devenezmerveilleux.fr ou 06 12 55 03 97.

PANIER DE TOURAINE

Poires tapées, fromages de chèvre, bières, carottes ou rôti de porc, Panier de Touraine distribue trente producteurs tourangeaux et côté choix, il y en a pour tous les goûts. C’est aussi la solution la plus souple : on fait son petit marché en ligne et Panier de Touraine livre les commandes chaque jeudi à votre domicile, à l’heure de votre choix, ou sur votre lieu de travail. Et si vous voulez offrir des poireaux tourangeaux à votre petite cousine de Carpentras, c’est possible : le site propose aussi l’envoi par Colissimo.
Renseignements sur panierdetouraine.fr 

INRA : quand la santé va, tout va !

A l’Inra de Nouzilly, une bonne partie des recherches sont dédiées à la santé animale. Avec en corollaire, l’amélioration de la santé humaine. Explications.

TROIS QUESTIONS À

NEWS_SCIENCE_SCHOULERCATHERINE SCHOULER / CHERCHEUSE À L’UNITÉ MIXTE DE RECHERCHE INFECTIOLOGIE ET SANTÉ PUBLIQUE (INRA – UNIVERSITÉ FRANÇOIS RABELAIS)
Vous travaillez sur la collibacilose aviaire, une maladie fréquente dans les élevages de volailles. Pourriez- vous nous en dire plus ?
Cette maladie est causée par la bactérie E. Coli, hébergée dans l’intestin des oiseaux mais aussi des êtres humains. Certaines souches, chez les volailles, sont à l’origine de maladies osseuses ou de pneumonies. Chez l’homme, E. Coli est la première cause d’infections urinaires. D’où l’intérêt de mieux comprendre cette bactérie.

Quels liens existent-ils entre santé humaine et santé animale ?
Les animaux souffrent de maladies qu’ils peuvent transmettre à l’homme. Par ailleurs, les maladies infectieuses sont traitées, chez l’animal comme chez l’homme, à l’aide d’antibiotiques. Quand certaines bactéries, dans les élevages, deviennent résistantes au traitement, ce nouveau caractère risque de se transmettre à des bactéries qui attaquent l’homme. Justement, un plan national prévoit de réduire de 25 % l’usage des antibiotiques vétérinaires d’ici à 2017.

Développez-vous des alternatives ?
Oui, on utilise par exemple des phages : ce sont des virus qui détruisent les bactéries. Une autre voie s’intéresse à des molécules antimicrobiennes, produites naturellement par l’animal malade. Ce sont des pistes pour de nouveaux médicaments.

>> Au village des sciences, vous pourrez compter des colonies de bactéries, les observer au microscope, extraire l’ADN d’une banane ou vous exercer à manier une pipette

MALADIES INFECTIEUSES : ATTENTION DANGER

Combinaison intégrale, bottes, casque ventilé, respirateur, système sophistiqué de filtration d’air… Non, il ne s’agit pas de Sam Daniels, le héros campé par Dustin Hoffman dans le film catastrophe Alerte !, mais d’un simple mannequin que vous aurez l’occasion d’observer au village des sciences. Pour autant, cet équipement de protection est bien porté par des agents de l’Inra de Nouzilly, à la plate-forme d’infectiologie expérimentale.
L’objectif : étudier des maladies infectieuses ou tester de nouveaux vaccins sur de gros animaux comme la vache, le porc ou le mouton. Puisque certaines sont contagieuses ou transmissibles à l’homme, des mesures de confinement sont nécessaires. Ici, le confinement maximal est de niveau 3 (sur 4), ce qui permet de travailler sur des maladies comme la tuberculose. > Présentation du matériel de confinement et d’un équipement de protection individuel au village des sciences.

À L’HÔPITAL DES ANIMAUX

IRM, scanner et échographe : ces appareils d’imagerie médicale sont installés à la plate-forme Chirurgie et imagerie pour la recherche et l’enseignement (Cire), qui regroupe un bloc opératoire et un service d’imagerie à l’Inra de Nouzilly. Les mêmes qu’à l’hôpital Bretonneau. Et pourtant, ils sont réservés aux animaux de grande taille, comme le mouton ou le porc.
À quoi ça sert ? « Ça permet de réaliser des observations sur des animaux vivants et d’effectuer un suivi dans le temps », répond Yves Tillet, directeur de recherche à l’Inra. Des travaux ont permis de suivre l’évolution d’une maladie des ovaires sur un modèle de brebis. Aussi, la structure est ouverte à des partenaires extérieurs. Des animaux du ZooParc de Beauval sont venus passer des examens : une hyène, un kangourou et même un tigre ! > Visite commentée de la plate-forme Cire (scanner et IRM)

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Nathalie Picard

En petit train à la ferme de l’INRA

Devenez apprenti chercheur le temps d’un week-end ! À l’occasion de la 25e édition de la fête de la science, l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), qui fête ses 70 ans, ouvre les portes du centre de recherche de Nouzilly et accueille le village des sciences. L’occasion de découvrir, aux portes de l’agglomération tourangelle, un lieu méconnu et de s’initier à la démarche scientifique en s’amusant.

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Visiter les élevages en petit train : c’est l’une des animations phares qui sera proposée aux visiteurs à l’Inra de Nouzilly ce week-end. À Tmv, on avait bien envie de faire cette balade en avant-première. Dans l’unique intérêt de nos lecteurs, bien entendu ! C’est Elodie Guettier, directrice de l’unité expérimentale de physiologie animale de l’Orfrasière, qui nous a fait visiter les installations. Voici, en cinq stations, un petit aperçu de ce qui vous attend.

1. L’étable

Guidés par le meuglement des vaches, nous arrivons à l’étable. Les vaches laitières sont occupées à manger dans des auges automatiques, qui permettent de tester différents régimes alimentaires. Lequel pourrait favoriser la production de lait et la fertilité des vaches ? C’est une question sur laquelle travaille l’Inra : « Les vaches ont été sélectionnées sur la production de lait. Si bien qu’elles utilisent toute leur énergie pour cette activité et qu’elles ne tombent plus en chaleur », pointe Elodie Guettier, la directrice de l’unité. Un problème auquel les chercheurs tentent de trouver des solutions.

2. Le méthaniseur et le sécheur à foin

À quelques pas de l’étable se dresse un vaste réservoir vert et blanc. C’est un méthaniseur : une installation qui permet de produire de l’énergie, sous forme d’électricité et de chaleur, à partir de déchets organiques (notamment les déjections animales des élevages, mais aussi des graisses industrielles ou des boues de station d’épuration). À l’intérieur, des bactéries transforment ces déchets en méthane. À la fin, il reste une boue noire riche en minéraux, le digestat, qui peut servir d’engrais pour les cultures. Un programme de recherche démarre pour étudier l’usage et la toxicité du digestat. Par ailleurs, la chaleur du méthaniseur alimente un séchoir à foin durant l’été. L’intérêt ? « Ça permet de conserver toute la richesse de la luzerne, concentrée dans ses feuilles. Sinon, lorsqu’on sèche la luzerne au champ, les feuilles se détachent », précise la directrice.

3. La bergerie Capture

Des agneaux, nés il y a quelques semaines, tètent leur mère. Mais d’ailleurs, comment la reconnaissent-ils ? Les scientifiques de l’Inra passent au crible les différents paramètres qui jouent sur la reconnaissance de la mère et du petit. Des passerelles existent avec des travaux menés sur les grands prématurés. « Nous travaillons aussi sur l’effet de l’allaitement artificiel : a-t-il un impact, à long terme, sur le comportement de l’agneau ? », s’interroge Elodie Guettier.

4. L’écurie

Ici, lorsqu’une jument est inséminée, on suit les spermatozoïdes à la trace ! A quelle vitesse se déplacent-ils ? Quelle est leur trajectoire ? Comment nagent-ils ? L’idée : décrypter ce phénomène méconnu, puis utiliser ces nouvelles connaissances en reproduction humaine. Autre sujet de recherche, la conservation des espèces grâce à la cryoconservation : les scientifiques mettent au point des méthodes pour conserver à très basse température les gamètes – spermatozoïdes et ovules – et les embryons. (Ndlr : Toute ressemblance avec l’expérience d’un journaliste de Tmv, qui s’est fait cryothérapiser il y a quelques mois, ne saurait être que fortuite…)

5. Le pôle comportement

Le comportement des animaux est observé à loupe. Ou plutôt, à l’aide d’une caméra, puisque leurs réactions sont filmées et analysées. Quel est l’objectif ? Les scientifiques cherchent, par exemple, à caractériser le tempérament des chevaux dès le plus jeune âge, pour les orienter vers une discipline adaptée (comme l’équitation de loisir ou de compétition). Vous serez sûrement étonnés de l’extrême sensibilité du cheval : la simple caresse d’un pinceau sur sa peau peut le faire frémir.

Samedi 15 et dimanche 16 octobre de 10 h à 18 h au Centre Inra Val de Loire de Nouzilly. Tour des élevages en petit train. Durée : 20 minutes. Départ du parking.  
/!\ Attention, le site est interdit aux animaux de compagnie. Programme complet sur fetedelascience.fr

>> Pour en savoir plus sur l’INRA et ses recherches sur la santé animale, retrouvez notre article ICI ! <<

Nathalie Picard

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Grand Repas de Tours : retour le 13 octobre

Le Grand Repas de Tours revient pour une deuxième édition. Cette fois, on vise les 100 000 personnes.

grand repas

L’événement est unique en France. Piloté par Tours cité internationale de gastronomie en Val de Loire, « Le Grand Repas » se déroule ce jeudi 13 octobre. Le menu(*) du Grand Repas sera proposé dans les restaurants collectifs, dont les écoles et la cuisine centrale de Tours, ainsi que chez certains restaurateurs.
Déjà instauré en janvier 2016, ce menu unique avait été à l’époque servi à 30 000 personnes. Cette semaine, l’opération espère toucher 100 000 personnes. « Car en quelques mois, de nombreux professionnels régionaux des métiers de bouche nous ont rejoints pour organiser cet événement », justifie l’organisation. Pour cette édition, 600 établissements devraient être concernés (contre 300 en janvier).

Pour Emmanuel Hervé, président de la cité de la gastronomie, « il est important avec ce Grand Repas d’aller chercher le citoyen là où il se restaure habituellement : au travail, à l’école, dans son petit restaurant du midi habituel… » Une opération qui se doublera d’une bonne cause : à l’hôtel de ville de Tours, les chefs Jean Bardet et Alain Couturier proposeront un repas caritatif pour 200 personnes.

(*) à retrouver sur legrandrepas.toursvaldeloiregastronomie.fr

Tous en selle à l’école du vélo !

Depuis 2008, le Collectif cycliste 37 propose des cours à… la vélo-école ! Des séances pour les adultes qui n’ont jamais appris à faire du vélo ou ont tout simplement oublié.

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Bras tendus, épaules baissées, regard au loin… Fabien Frugier rappelle quelques conseils.

Soixante ans sans monter sur un vélo, ça commence à faire long : « J’en ai fait jusqu’à 18 ans et j’ai repris à 78 ans, détaille Michelle. C’était à l’occasion d’une promenade à l’île d’Yeu avec des amis. Mais je me suis vite rendu compte que j’avais totalement perdu l’équilibre. » Pas facile de se remettre seule en selle… Motivée, la septuagénaire décide alors de s’inscrire à la vélo-école du Collectif cycliste 37 à Tours. Cette association d’usagers propose des cours pour adultes depuis 2008. Au début, il s’agissait uniquement de cours particuliers. L’acquisition d’une flotte de vélos lui a permis de lancer des séances collectives en 2012. Les objectifs ? Acquérir une bonne maîtrise technique du vélo, puis apprendre à se déplacer en ville, adopter les bons comportements et anticiper les dangers.

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Les locaux du collectif regorgent de pièces détachées et d’équipements pour les vélos.

Ce jeudi-là, dans le local de l’association situé quartier Beaujardin, Michelle et deux autres élèves se tiennent prêtes. Ici, on ne badine pas avec la sécurité : le gilet jaune fluo et le casque sont obligatoires. Deux moniteurs bénévoles, Marie et Manuel, accompagnent Fabien Frugier, le salarié du Collectif cycliste coordinateur de l’école. Leur vélo à la main, les six cyclistes quittent le local pour rejoindre le terrain d’entraînement. Problème, l’association n’a pas de lieu fixe pour assurer ses cours. Charge à Fabien Frugier de dénicher des endroits adaptés, pas trop éloignés du local et sans circulation.
Ce jour-là, destination la promenade de Florence, aux bords du Cher. Avant tout, un échauffement s’impose. Réunis en cercle, moniteurs et élèves se mettent tranquillement en mouvement. Étirements du dos, flexions, mouvements de la tête… Des exercices qui mettent en appétit. Monitrice attentionnée, Marie propose un encas aux trois participantes. Puis, c’est le moment de monter sur la selle. Aujourd’hui, il y a trois moniteurs pour trois élèves. Une vraie chance : chacune peut avancer à son rythme, profitant de conseils avisés. Mais ce n’est pas tous les jours le cas. « Dans l’association, nous ne sommes que quatre moniteurs. Ce n’est pas assez, regrette Fabien Frugier. C’est pourquoi nous avons diffusé une annonce pour recruter un nouveau bénévole. » Les pré-requis : être cycliste, avoir envie de partager ses compétences et posséder un brin de pédagogie et de patience.

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L’échauffement, incontournable avant de monter en selle.

Même s’il n’y a pas de classe, l’apprentissage se décompose en niveaux. Faoula Elise a franchi le premier : elle sait tenir en équilibre sur son vélo. Aujourd’hui, la quadragénaire reprend des cours après une interruption de huit mois. Elle vient de passer un CAP petite enfance et prépare un concours pour travailler dans les écoles. « Au début, on va me proposer des missions de remplacement. Il faut absolument que je sois mobile. Même si j’ai commencé à préparer le permis, le vélo va me permettre de me déplacer plus facilement sur Tours », estime-t-elle. Motivée, Faoula Elise s’attaque donc au deuxième niveau, sous la houlette de Fabien Frugier. Son nouveau challenge : réussir à se lever de la selle pour apprendre à démarrer et à s’arrêter debout. « Beaucoup de gens chutent à petite vitesse, au moment où ils cherchent à s’arrêter, constate Fabien Frugier. Nous leur apprenons à s’arrêter debout, un pied sur la pédale, un autre par terre. Un peu comme un trépied, ça permet de renforcer son équilibre. C’est ce qu’on appelle la sortie de selle, un point clé de notre pédagogie », souligne le moniteur.

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Apprendre à s’arrêter debout permet d’éviter la chute.

Comme beaucoup d’élèves, Faoula Elise n’a jamais eu l’occasion d’apprendre le vélo lorsqu’elle était plus jeune. La vélo-école reçoit environ 90 % de femmes, dont une large majorité de débutantes. Son activité se développe : elle est passée de 13 personnes formées en 2012 à 67 en 2015. Combien de temps faut-il à un adulte pour être à l’aise sur un vélo ? « Tout dépend de l’âge, de la forme physique… Mais en moyenne, il faut compter six mois à un an », précise le coordinateur. Une chose est sûre : c’est bien plus facile pour les enfants. En cause, la grande taille des adultes, qui ont un centre de gravité plus haut. Mais surtout, l’angoisse de la chute. Si l’on réussit à vaincre ses peurs, il n’y a pas d’âge pour se remettre en selle !

Photos et reportage : Nathalie Picard

> Vélo-école du Collectif cycliste 37 16 impasse Robert Nadaud à Tours 02 47 50 16 34 – info@cc37.org ou cc37.org/velo-ecole
> Cours de 2 h 30 le jeudi matin ou le samedi après-midi. Nouveauté : mini-stages de 2 h. 01/10 : rouler en double-sens cyclable et circuler dans les rues étroites. 03/12 de 10 h à 12 h : réparer une crevaison.

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Cantines scolaires : les pieds dans le plat

Que mangent les quelque 7 200 élèves fréquentant les cantines des écoles de Tours ? Comment sont préparés leurs repas ? Quel est l’avenir de la restauration scolaire ? Tmv vous dit tout.

Depuis 1976, les déjeuners et goûters des petits Tourangeaux sont préparés au sein d’une cuisine centrale, installée dans le quartier des Fontaines. Chaque jour, une soixantaine de personnes travaille à la confection de 8 000 repas pour les écoles, mais aussi les crèches, les centres de loisirs et le restaurant du personnel municipal. Et pour concevoir les menus de tout ce monde-là, ça ne rigole pas ! En restauration collective, c’est le GEMRCN, Groupe d’étude des marchés restauration collective et nutrition, qui établit les recommandations nutritionnelles : poisson lors de 4 repas sur 20 au minimum, légumes ou fruits crus au moins 10 fois sur 20 ou encore produits frits maximum 4 fois sur 20, etc. Sans compter les exigences de saison, de techniques de préparation, de l’éducation au goût et bien sûr du coût. Image7

Pour ce travail, le chef de la cuisine centrale, M. Wallet, et les chefs de production sont épaulés par deux diététiciens. Les menus sont ensuite validés en commission Restauration qui réunit des représentants de la cuisine centrale, des établissements (directeur, agent de restauration et animateur), des membres de l’équipe municipale mais aussi des parents d’élèves. Ça vous intéresse ? Renseignez-vous auprès du Pôle Famille Éducation au 02 47 21 62 32.

PETITS PLATS DANS LES GRANDS

Image4Construite à une époque où le foncier ne ruinait pas, notre cuisine centrale est particulièrement spacieuse. Contrairement aux cuisines plus récentes, elle a la chance de disposer d’une légumerie, d’une pâtisserie et d’équipements permettant de travailler au maximum les produits bruts. Lors d’une visite des lieux (d’ailleurs ouverte aux parents d’élèves trois fois par an), tmv a pu le constater : les salades vertes fraîches sont triées, lavées et préparées. Idem pour les pommes de terre qui se transforment sous nos yeux en purée prévue pour le hachis parmentier. Les moelleux régulièrement proposés au goûter sont également faits maison. « Depuis l’embauche des diététiciens, il y a eu de gros progrès de fait sur la qualité des aliments, notamment sur la viande, remarque une directrice d’école interrogée par tmv. Les laitages et les compotes sont aussi toujours des produits de marques.

Il faut dire qu’on a la chance d’avoir encore une cuisine centrale publique et des gens qui cuisinent des produits bruts en majeur partie. Globalement, c’est bon ! ». Ouf, on est rassurés. Mais n’oublions pas qu’on reste dans une cuisine industrielle qui se passe encore difficilement de conserves, de surgelés et de produits dit de 4e gamme, c’est-à-dire prêts à l’emploi. Pour acheminer les repas dans les écoles, la cuisine centrale des Fontaines fonctionne selon le principe de la liaison froide. Concrètement, après confection, les plats sont conditionnés en barquettes, rapidement refroidis, puis stockés et transportés dans les écoles en véhicules réfrigérants. Ils y seront ensuite remis à température. Capture
Opposé à la liaison chaude qui revient à transporter les plats chauds, le système de liaison froide, majoritairement utilisé, permettrait de garantir plus facilement la sécurité sanitaire des repas, aux dépens, certes, d’une qualité gustative un peu moindre. Quoi ? Une qualité gustative moindre ? Mais quelle horreur ! Tout doux, Tornado ! À l’époque, elle avait été mise en place à la demande des parents qui s‘inquiétaient des risques d’intoxication liés aux liaisons chaudes… Bref, ce qu’on peut retenir, c’est qu’avec la liaison froide, exit les frites. Cuites, refroidies puis réchauffées, on vous laisse imaginer l’état de la patate… Exit aussi les steaks hachés semelles… Re-ouf !

Jeanne Beutter

>> POUR ALLER PLUS LOIN <<

La cuisine centrale dans le pétrin ? A lire PAR ICI

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La cuisine centrale dans le pétrin ?

La cuisine centrale des Fontaines ne semble plus adaptée. La question de son avenir se pose et cela pourrait ne pas être sans conséquences sur les assiettes de nos enfants…

Si ce que mangent les petits Tourangeaux est relativement bon, sain et de qualité, force est de constater qu’une menace pèse sur les repas scolaires de notre cité de la gastronomie. « Cette cuisine tourne très bien, assure Barbara Darnet-Malaquin, adjointe en charge de l’éducation et déléguée à la famille et à la petite enfance. Mais elle n’est plus adaptée. » Et pour cause, depuis quelques années, la Direction départementale de la protection de la population, ex-service vétérinaire, relèverait quelques « non-conformités »… Alors faut-il restaurer, reconstruire, repenser ?
« On y travaille, affirme l’adjointe. Mais beaucoup de questions se posent. » Une en particulier inquiète les directeurs et directrices d’écoles, le personnel de restauration et les parents d’élèves : devant l’ampleur du chantier estimé à 8 millions d’euros, la mairie pourrait décider de déléguer la restauration scolaire à une société privée type Sodexo ou Elior. Mme Darnet-Malaquin ne s’en cache qu’à moitié : « Beaucoup de communes travaillent avec le privé. Dans les cuisines récentes, il n’y a plus de produits bruts travaillés. Aujourd’hui, ça arrive en sachet. Cela permet d’avoir moins de personnel. »

La preuve par l’exemple : pour préparer 8 000 repas, la cuisine de Tours fait travailler environ 45 personnes en production, quand celle de Nancy, confiée à Sodexo, en emploie 10… Selon le Syndicat national de la restauration collective, 51 % des établissements du premier degré dépendent d’une cuisine gérée par une société privée. Une aberration selon la FCPE37 (Fédération des conseils de parents d’élèves) qui craint une baisse de la qualité des repas et une perte de visibilité et de traçabilité.
Pour le moment, seule une « étude de programmation » pour une nouvelle cuisine centrale a été votée au Budget primitif 2016. Sur cette question, comme sur beaucoup d’autres, la mairie a refusé de nous en dire plus mais d’après nos informations, rien n’a encore été lancé pour le moment.

Jeanne Beutter

POINT DE VUE
Emmanuel Denis, conseiller municipal de Tours (EELV)
« L’externalisation rendrait encore plus industrielle la nourriture servie à nos enfants, alors que c’est l’occasion de construire un projet global aux retentissements forts pour tout le territoire : politique d’installation agricole, construction d’une légumerie automatisée qui pourrait servir à toute la restauration collective, etc. Avec 5 ou 6 maraîchers, on pourrait profiter d’une ceinture verte autour de la ville. Demain, ces producteurs seraient à même de fournir une bonne partie de l’alimentation des Tourangeaux. »

>> ENQUÊTE SUR LES CANTINES SCOLAIRES A TOURS. A lire par ici ! <<

Les pompiers en congrès à Tours

Du 21 au 24 septembre, c’est le congrès des pompiers à Tours. Au programme ? Beaucoup de monde, des soldats du feu… et un Président de la République.

pompiers

On ne craint pas l’incendie, cette semaine à Tours : la ville accueille le 123e Congrès national des sapeurs-pompiers. Des animations, des rencontres, un salon et même, un Président de la République : le programme est chargé.
La ville attend 50 000 visiteurs, 2 000 congressistes, 426 exposants et, par ricochet, 20 000 nuitées en hôtellerie. Les curieux/ses pourront découvrir expos de véhicules, conférences, démonstrations en tout genre, gala de foot, ou encore concerts et animations en rapport avec les sapeurs-pompiers.

Un congrès des pompiers qui, par ailleurs, ramène son lot de politiques sur l’échelle : François Hollande est ainsi attendu dans la matinée de samedi, accompagné de la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Outre le président et son acolyte locale, sont aussi attendus Bernard Cazeneuve et Dominique Bussereau. Le ministre de l’Intérieur et le président de l’Assemblée des départements de France devraient être présents jeudi.

> Du 21 au 24 septembre, parc des expos. Village des sapeurs-pompiers en centreville, ainsi que divers événements prévus partout dans Tours.

NB : à noter que les auteurs  de la BD Les Pompiers, Cazenove et Stedo, seront présents pour des séances de dédicace.

 

On a testé le 16 Jean Jau

Depuis la rentrée 2016, on peut compter sur le 16 Jean-Jau… situé place Jean-Jaurès bien sûr. Tmv y a fait un tour.

L’offre dans le secteur étant loin d’être à la hauteur d’une cité réputée pour ses métiers de bouche et la lutte pour obtenir une table en terrasse les jours de soleil étant féroce, la rédaction attendait l’ouverture de ce nouvel établissement avec impatience. Parce que la place Jean Jau’, c’est tout de même le top du spot pour déjeuner entre deux rendez- vous. Pour attendre… on a attendu. Une heure exactement entre le moment où nous avons obtenu la dernière table disponible et celui où le serveur a déposé une entrée devant nous, puis encore une demi-heure pour obtenir nos plats. Du coup, on a demandé le dessert et l’addition en même temps, tant pis pour le café, on l’a pris au bureau.

Pourtant, Le 16 part avec plusieurs bonus : une grande terrasse ensoleillée (mais avec quand même des places à l’ombre, comme ça, y en a pour tous les goûts), une décoration assez soignée et un emplacement stratégique, puisque, comme son nom l’indique, le 16ŸJean Jau est situé place Jean Jaurès. Et surtout, dans l’assiette, que du bon : c’est frais et ça renouvelle la cuisine de brasserie traditionnelle.
En entrée, la salade avocat-pamplemousse-crevette était délicieuse, suivie d’une juliennes de seiches et d’un sauté de courgettes maison. Ma collègue a apprécié son dos de cabillaud poché accompagné d’un risotto crémeux. À 13 € la formule déjeuner, Le 16 offre une bonne adresse. C’est l’endroit parfait pour un dîner en sortant du ciné ou du théâtre, puisqu’ici, on sert après les 21 h 30 réglementaires. Le service au ralenti présente un avantage pour les touristes : ils auront le temps d’admirer la place.
E.S.

Le 16 Jean Jau, 16 place Jean-Jaurès. Bar et restaurant. Menu du jour 11 €s (2°plats) et 13 € (3 plats). Plats à la carte : de 15 à 22 €.
Ouvert tous les jours, de 8 h à minuit. Service toute la journée. Brunch le dimanche. Réservation au 02 47 22 10 72.

Rien ne s’achète, tout s’emprunte !

La ludothèque Mirabeau, créée en 2005, permet aux familles de toute l’agglo d’emprunter des jeux parmi plus de 900 références.

C’est l’une des plus fortes concentrations de jeux de Tours. Mais ici, rien ne se vend, tout s’emprunte : bienvenue à la ludothèque Mirabeau. Au 15 rue Gutenberg, plus de 900 jeux et jouets se tirent la bourre pour s’attirer les faveurs des enfants. Bien sûr, il y a quelques vedettes comme « le Code couleurs, un jeu de reconstitution de figures géométriques colorées sur plaquettes transparentes », observe Myriam Schoenn, la responsable et co-créatrice de la petite structure lancée en septembre 2005.
D’autres best-sellers ? Les célèbres Croque- Carottes ou SOS Ouistiti ou le déguisement de danseuse de flamenco. Un temple du ludique s’adressant principalement aux enfants âgés de 3 à 9 ans. Une spécificité ? « Nous proposons de beaux jeux, de qualité, plutôt que ceux que l’on trouve en supermarché », tient à préciser Myriam Schoenn.

Quarante à cinquante familles sont adhérentes de la ludothèque qui fait partie de l’association Culture et bibliothèque pour tous. Une adhésion de 13 € permet d’emprunter, durant 3 semaines, des jeux pour un coût de 0,50 à 1 € la référence. La structure, qui bénéficie chaque année d’une aide de 600 € de la mairie de Tours et a remporté cette année 1 000 € de subvention exceptionnelle via la Fondation SNCF, souhaiterait attirer de nouveaux bénévoles, notamment pour informatiser son système !

Et pour les assoiffés de jeux, il existe d’autres ludothèques dans l’agglomération, comme celle de la Rotonde, où l’on joue sur place, sans emprunter, le Ludobus qui sillonne tout le département, mais aussi les structures de la Bergeonnerie, de Saint-Avertin ou encore de la Maison des Jeux, en centre ville et Rives du Cher.

Flore Mabilleau

Ludothèque Mirabeau, les mercredis de 15 à 18 h 30 et les jeudis de 16 h 30 à 18 h, ainsi que le 3e samedi du mois de 10 à 12 h.
Samedi 17 septembre, adhésion exceptionnellement à 10 au lieu de 13 €.

Voyage sensoriel dans les vignes

Les 3 et 4 septembre se tiendra la 13e édition de Vignes, vins et randos en Val de Loire. En avant-première, à Rivarennes, Tmv a rencontré l’un des vignerons participant à l’opération.

"La conversion à l'agriculture biologique m'a permis de redécouvrir mes vignes"
« La conversion à l’agriculture biologique m’a permis de redécouvrir mes vignes »

Une route étroite serpente entre deux parcelles de vigne. Le temps est au beau fixe, et pourtant il n’y a personne à la ronde. « C’est le calme avant la tempête, nous éclaire Nicolas Paget, vigneron à Rivarennes sur un domaine de 15 hectares en appellations Azay-le-Rideau, Touraine et Chinon. Passés les travaux d’entretien de la vigne qui se déroulent de mai à juillet, nous observons la véraison, ce moment où le grain change de couleur, aux alentours du 15 août. »
Selon les cépages, le grain vert tourne au rouge ou au jaune. La tempête, elle, est annoncée pour début octobre : cette année, les vendanges seront tardives. En septembre, le vigneron préparera son arrivée : « C’est le moment où nous sortons le matériel, nous nettoyons les fûts et la cave. » L’objectif : être fin prêt pour accueillir la récolte.

Au moment de la véraison, les grains changent de couleur.
Au moment de la véraison, les grains changent de couleur.

À l’intérieur d’un vaste hangar se dressent de hautes cuves en inox dotées d’un système sophistiqué de régulation des températures de fermentation. Dans cet ancien bâtiment d’élevage réhabilité en chai moderne sera réceptionnée la récolte, cueillie à la main par une quinzaine de vendangeurs. Le domaine, dans les mains de la famille depuis cinq générations, est passé progressivement de la polyculture- élevage à la viticulture. Nicolas Paget, lui, exerce le métier de vigneron depuis 15 ans. Il y quelques années, le quadragénaire a choisi d’orienter le domaine en agriculture biologique : « C’est ma contribution personnelle afin d’assurer la pérennité du domaine familial », affirme-t- il. Ce mode de production met en oeuvre des pratiques culturales et d’élevage dans le respect des équilibres naturels. Par exemple, il exclut l’usage des OGM et des produits chimiques de synthèse, comme les herbicides. Pourtant, en viticulture, se passer des herbicides n’est pas une mince affaire : « On passe beaucoup de temps à travailler les sols. Ça a été compliqué, mais aujourd’hui mon vignoble vit, sans être étouffé par d’autres plantes. Il est magnifique », avance le vigneron, non sans une pointe de fierté.
Un cheminement qui donne, aussi, un nouveau sens à sa vie : « Je me suis voué corps et âme à cette reconversion, qui a remis un grain de folie dans mon activité. Au début, c’était dur : je me posais plein de questions, je ne savais pas trop où j’allais. Mais j’en suis ressorti grandi. C’est une véritable renaissance. »

Passion bio

Nicolas Paget l’affirme : il a redécouvert ses terres et sa vigne. Aujourd’hui, il prend le temps de l’observer, de comprendre comment elle fonctionne. Autre élément de satisfaction, la diversité des espèces qui vivent sur l’exploitation : « En bio, on nuit moins à la nature. Un naturaliste réalise des relevés sur mes parcelles. Il y a découvert des libellules très rares. » Le revers de la médaille ? Ses rendements ont un peu baissé et ses coûts de production sont devenus plus importants. En cause, la main d’oeuvre nécessaire à l’entretien des vignes : « Sur un domaine comme le mien, en agriculture conventionnelle, un seul salarié pourrait suffire. Alors qu’en bio, j’en emploie quatre : deux à temps complet et deux à mi-temps. » Tout l’enjeu, alors, consiste à réussir à maîtriser ce nouveau système, af in de proposer des vins à un prix qui reste abordable.

Dans la cave historique du domaine, le vin se bonifie en fût de chêne.
Dans la cave historique du domaine, le vin se bonifie en fût de chêne.

En contrebas du chai moderne, le vigneron nous amène dans la Creuse rue, une voie pittoresque qui s’engouffre dans le tuffeau. Elle descend jusqu’au village d’Armentières situé au niveau de l’Indre. De part et d’autre de la rue, pas moins de 80 caves dépendent des habitations du village. Nous pénétrons dans l’une d’elles par une double porte en chêne qui s’ouvre sur une grange construite contre la paroi de tuffeau. C’est la cave historique du domaine. Au fond, deux galeries sont creusées dans la roche. Des dizaines de fûts de chêne s’y alignent. Loin de toute agitation, cet endroit frais respire la tranquillité : « Ici, on laisse au vin le temps de se bonifier en fût, avant la mise en bouteille », précise Nicolas Paget. Le vin décante longtemps, ce qui permet au vigneron de supprimer l’étape de filtration. L’intérêt ? « Ça évite de déstructurer le vin. En filtrant, on casse l’âme du vin », estime le spécialiste.
Résultat, une belle gamme de vins – rosés, blancs et rouges – sur trois appellations. Mélodie, opus, maestro, jajavanaise… Chaque cuvée porte un nom qui évoque la musique. Et pour cause, Nicolas Paget a longtemps hésité entre deux vocations : le vin ou la musique. Il en reste une invitation à boire son vin en chantant.

Reportage et photos : Nathalie Picard

DRÔLE DE RANDO DANS LES VIGNES

Vignes, vins, randos, c’est déjà de belles balades dans les vignes du Val de Loire. Mais l’événement offre aussi son lot d’animations originales. Comme la découverte des vignes de Nicolas Paget en gyropode tout-terrain, une curieuse machine dotée d’un manche et constituée de deux larges roues reliées par une plate-forme. Cette activité, une journaliste de Tmv l’a testée pour vous. Au péril de sa vie… ou presque ! Jugez plutôt… Coiffée d’un casque et cramponnée au manche, je monte sur la plateforme et tente de trouver l’équilibre en suivant les conseils avisés de Sébastien Trova, organisateur de la randonnée et gérant de la société Gyroway. « Attention, prévient-il. Une chute est vite arrivée si l’on pêche par excès de confiance. » Avancer, freiner, tourner… Sur le parking, je m’exerce à maîtriser l’engin.

Puis, c’est le moment de passer aux choses sérieuses : une balade d’1 h 30 à travers vignes, champs et forêts des coteaux de l’Indre. Au début, tout va bien : on démarre par une route bitumée. En même temps, la balade en pleine nature est le grand intérêt de cette machine tout terrain. Nous voilà donc lancés sur un chemin caillouteux dans la forêt de Chinon.
Lorsqu’une roue de mon gyropode tombe dans un trou, je corrige trop brusquement la direction et me retrouve complètement déséquilibrée. Un pied à droite, un pied à gauche… Je réussis finalement à descendre de l’engin sans chuter. Après cette petite frayeur, nous repartons. Plus loin, nous apercevons un chevreuil à l’orée du bois. Je finis la promenade sans encombre. Et vous livre un conseil avisé : ne forcez pas trop sur la bouteille pendant la randonnée !

Vignes, vins, randos – 3 et 4 septembre 2016 14 randonnées dégustations le long de la vallée de la Loire, de Nantes à Blois, dont 5 en Touraine (Vouvray, Touraine-Mesland, Chinon, Touraine Azay-le-Rideau) Nouveauté 2016 : initiation au yoga du rire sur chaque parcours.
>Inscription en ligne sur vvr-valdeloire.fr

Aurélia Mengin : « Le cinéma est un espace de jeu où tout est possible »

La réalisatrice réunionnaise Aurélia Mengin vient de poser sa caméra en Touraine pour tourner son prochain film. À cette occasion, tmv s’est entretenu avec cette cinéaste passionnante et passionnée.

Aurélia Mengin : le cinéma lui colle à la peau.
Aurélia Mengin : le cinéma lui colle à la peau. (Photo Vincent Mengin)

Pour votre nouveau film, vous avez décidé de tourner pour la première fois en Touraine. Pourquoi ?
C’est vrai que d’habitude, je tourne sur Paris ou à la Réunion. Ça a été compliqué, car j’ai écrit cinq versions de ce long-métrage. Il était d’abord prévu à Munich, avec un casting à 100 % allemand. Je voulais emmener toute mon équipe, mais c’était trop cher. Il y a 3 mois, je me suis dit que ça n’allait pas être possible. Nicolas Luquet qui travaille avec moi depuis 2010 (un Tourangeau interviewé sur tmvtours. fr en février 2016 – NDLR) m’a dit que la Touraine était canon ! Ses grands-parents sont d’anciens vignerons et possèdent un hangar, une petite maison, etc. Il fallait tout vider, mais je me suis dit que c’était top : c’était tout ce que je voulais, car je construis tous mes décors. Sa famille, hyper généreuse, nous a prêté les lieux. On a pu recréer un loft industriel, un bar étrange, une chapelle mystique…

Il y a quelques mois, une annonce avait été diffusée dans tmv pour compléter l’équipe. Vous avez pu trouver ?

Emmanuel Bonami sera de la partie pour le prochain film d'Aurélia Mengin (Photo unifrance)
Emmanuel Bonami sera de la partie pour le prochain film d’Aurélia Mengin (Photo unifrance)

Oh oui ! J’ai rencontré la Tourangelle Sandrine Legrand, une des deux maquilleuses qui a déjà travaillé avec le réalisateur Bertrand Mandico. J’ai aussi trouvé le couple gay qu’il me fallait à Tours, ainsi que mon premier assistant et des enfants du coin. Sans oublier la famille de Nicolas Luquet, M. Georget – « ma bonne fée » – qui m’a beaucoup aidée, la mairie de Chambray qui a accueilli le projet. Celle d’Athée-sur-Cher qui a permis de bloquer les routes durant le tournage. On filmera aussi dans la forêt d’Amboise pour le côté mystique.

L’an dernier, votre film Adam moins Eve était projeté au festival Mauvais Genre de Tours. On y trouvait un côté post-apocalyptique très prononcé. Votre nouveau long sera dans cette veine ?
Pas du tout. Je change constamment. Il y a toujours ce surréalisme, ce côté étrange. Mais je suis forcément influencée par la région où je tourne. Et la Touraine n’est pas très post-apocalyptique ! (rires). Ce film racontera l’histoire d’amour particulière entre un fantôme et une vivante, à travers un road-movie et des personnages atypiques. Il s’appellera Fornacis qui, en latin, signifie « fournaise ». Un hommage à la Réunion (d’où est originaire Aurélia – NDLR). J’ai auto-produit mon film. Je veux garder le pep’s que j’ai en tant qu’artiste. Un jus sans compromis ! Je veux rester une femme libre. Être réalisateur, ce n’est pas être assisté, c’est un métier passionné, il faut la gnaque ! Je ne pleurniche pas quand on ne m’aide pas.

Anna d'Annunzio, vue notamment dans l'Etrange couleur des larmes de ton corps.
Au casting, Anna d’Annunzio, vue notamment dans l’Etrange couleur des larmes de ton corps.

Pour en revenir à Fornacis, quel est le casting ?
Il y aura Philippe Nahon : j’ai écrit un rôle spécialement pour lui. C’est aussi la première fois que je travaille avec Emmanuel Bonami. Je suis curieuse de voir comment l’emmener dans mon univers. C’est un homme étonnant. Doux, alors qu’il joue souvent les méchants. C’est un guerrier au coeur tendre. Enfin, il y a Anna d’Annunzio, vue dans l’Étrange couleur des larmes de ton corps. Elle est sublime, a du charisme, une folie. Elle aime provoquer, titiller. Je pense qu’elle n’a peur de rien, elle possède un instinct animal et lit entre les lignes. Elle est l’enjeu du film. Elle incarne la beauté et le danger sans tomber dans la caricature. J’aime être troublée par les comédiens. Je les aime vraiment.

D’ailleurs que vous faut-il pour choisir vos comédien(ne)s ? Une bonne entente, des « gueules » de cinéma ? Je pense notamment à Jacky Berroyer avec qui vous avez tourné
Des gens que j’aime, avec qui je le sens. Je ne peux pas travailler dans une manipulation étrange, surtout si les scènes sont dures. Moi-même j’étais comédienne et je n’aimais pas souffrir. Après, c’est vrai que mes comédiens ont souvent « une gueule » ! J’ai du mal, je pense, si je ne trouve pas de personnage atypique. Un visage est un voyage. Ma caméra ne voyage pas si j’ai un visage lambda. Je me fiche des acteurs « bankables ». En France, on filme trop les M. et Mme Tout-le-monde. On a aussi un rapport à la femme assez macho : elle doit être belle, effrontée mais pas trop, fragile, à protéger. Je ne veux pas de potiches, j’ai une haute image de la femme.

Votre univers est assez « cru ».Pensez-vous que la création doit avoir des limites, ne pas aller trop loin ?

"Pour être réalisateur, il faut avoir la gnaque" (Photo Vincent Mengin)
Aurélia Mengin : « Pour être réalisateur, il faut avoir la gnaque » (Photo Vincent Mengin)

La création doit être totale et libre. Le cinéma français est dans le formol, globalement. Je n’ai pas de leçons à donner, je ne suis pas moraliste, attention ! Mais je suis activiste. Ma vie est engagée dans un sens différent : le festival Même pas peur que j’ai créé présente des films différents. Je préfère prendre des risques.

C’est votre père qui vous a transmis l’amour du cinéma, non ?
Oui, oui, oui ! J’ai travaillé avec lui dès mes 16 ans. Il était passionné de Buñuel , Dali, Godard… Il m’a emmenée vers ce cinéma-là, celui de la liberté. Le cinéma est un espace de jeu où tout est permis.

Le corps est toujours très présent dans vos films. Pourquoi ?
Oui, il est omniprésent. J’ai un rapport compliqué avec le corps. Je l’aime sans habits, mais je ne m’aime pas trop. Donc j’ai besoin de le filmer. C’est peut-être une forme de thérapie pour moi. Quand je regarde les gens, je les vois profondément. Il y a un rapport bestial mais sans vulgarité. J’aime enlever l’humain de son écorce sociale. Le corps est le miroir et le contre-miroir de l’âme.

Un dernier mot sur votre nouveau film… Une chance qu’il soit projeté à la Réunion au festival Même pas peur ? Ou même à Tours ?
Je ne sais pas. Honnêtement, je n’y pense pas encore. Là, je ne fais que penser au tournage. Je n’y réfléchirai qu’à la fin du mixage son au mois de mars. Pour le moment, l’important est que le 4 septembre, tout soit mis en boîte pour le tournage. Et sans regrets.

Propos recueillis par Aurélien Germain

Trailer d’Adam moins Eve, le précédent film d’Aurélia Mengin :

[vimeo]https://vimeo.com/109175668[/vimeo]

Une boîte à outils pour les enfants « dys »

La Dysbox, c’est une mallette tourangelle rassemblant des outils pour faciliter les apprentissages des enfants atteints de troubles « dys ».

dys

Elle ressemble à une simple mallette d’école. Une fois ouverte, c’est une boîte à outils de multiples astuces et solutions pour faciliter les apprentissages des enfants atteints de troubles « dys » : dyslexie, dysphasie, dyspraxie, etc. La Dysbox a été lancée par l’association Dys-Touraine, créée en septembre 2015 par une dizaine de parents tourangeaux.
« Au début, on se rencontrait pour parler des solutions qu’on avait trouvées les unes ou les autres, se souvient Cécile Sommier, secrétaire de la jeune structure. Et puis, on a voulu créer ce qui nous manquait : une boîte contenant toutes les solutions, que nous, les parents mais aussi les instituteurs ou les orthophonistes, avions découvertes. »

Ce qu’on peut dénicher dans la Dysbox ? Des feuilles et des cahiers avec des lignages spéciaux, du papier relief, des règles de lecture, des précis d’orthographe illustrés, des dictées muettes, des jeux comme « Dessine moi un mot », etc. L’association a déjà testé, dans deux écoles, le premier prototype de sa Dysbox.

Prochaine étape : en constituer au moins quatre autres et s’équiper d’un scanner portatif. Un projet désormais possible grâce aux plus de 1 850 € récoltés via l’appel à financement participatif lancé sur la plate-forme Ulule. Une levée de fonds qui va permettre de tester la Dysbox dans différentes écoles et de l’améliorer selon les remarques de ses nouveaux utilisateurs !

Flore Mabilleau

>>Plus d’infos sur dys-touraine.com

>>Contact: dystouraine@gmail.com

Melody Boards : des longboards made in Touraine

Dans son atelier près de Chinon, Mélanie Blanchard a un passe-temps : elle réalise chaque étape de la création d’une planche de longboard, du travail du bois à l’illustration. Résultat : du bricolage, de l’esthétisme, et c’est unique.

Rendez-vous fixé dans une commune paisible, un discret bâtiment dans le fond d’un jardin, une porte bleue qui s’ouvre. Maître des lieux : Mélanie Blanchard, 24 ans, le regard amusé, vêtue d’un tee-shirt, home made. Ici, elle crée de A à Z ses planches « Melody Boards ». Une référence à Melody Nelson, « j’adore Gainsbourg », sourit-elle. Graphiste de formation, elle réalise des décors de restaurant pour une entreprise, alors Melody Boards, c’est surtout pour le plaisir. Retour dans le passé : deux ans plus tôt, Mélanie revient de Paris. Elle souhaite retrouver le calme de sa région d’origine. Une envie de faire du longboard lui prend mais elle n’en a pas sous la main. À quoi bon, elle va le confectionner elle-même.

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Un bel hommage rendu à David Bowie.

Quasiment profane en menuiserie, elle se lance : « J’ai récupéré du bois dans l’atelier de mon père menuisier. » Installée dans l’abri de jardin de sa mère, un coup de ponceuse, de scie sauteuse « et basta », sa première planche a « l’épaisseur d’un steak » mais elle tient la route. Depuis, cette dernière a jauni et demeure dans le fond d’un placard. Mélanie a trouvé un nouveau lieu de création, un petit bâtiment dans son jardin qu’elle a réaménagé entièrement. Et ses techniques de fabrication, elles, ont progressé. Ses cheveux châtain attachés, le visage concentré, son geste est devenu expert et il lui faut désormais trois jours pour finaliser une pièce. « J’ai beaucoup lu de conseils sur les sites, j’ai également beaucoup testé, tels ou tels matériaux, telles ou telles colles. »

Les trois quarts du travail consistent à poncer le bois.
Les trois quarts du travail consistent à poncer le bois.

Au royaume de la bricole, pour sceller ses plis de bois – il en faut entre sept et neuf en fonction des boards – Mélanie utilise une presse conçue par elle-même. Pour donner au bois sa forme, plutôt qu’utiliser un moule en béton qui prendrait trop de place dans son atelier exigu, elle creuse l’intérieur de blocs de polystyrène. On y voit que du feu, le résultat est similaire. Quant au revêtement grip transparent, indispensable pour bien accrocher au longboard, elle a « passé des semaines à chercher le bon matériau ». Mélanie a même testé le verre pilé, avant de trouver l’idéal.
Pour s’améliorer, elle demande également à ses amis rideurs d’essayer ses planches et de lui dire ce qu’ils en pensent. « Je fais des prototypes ; en ce moment, je travaille sur une nouvelle board de descente. » Elle ajoute : « Je suis libre de faire le design que je souhaite, après je respecte les modèles d’usage. Mais j’ai déjà vu des gars créer un skate avec un écran LCD ! Donc, tout est possible. »

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Il y en a pour tous les goûts.

Suspendues au mur de gauche, des planches en érable canadien, en bambou, en chêne massif. « J’ai une préférence pour le travail du chêne, complexe et dont le rendu est très joli avec sa couleur sombre et ses nombreux noeuds. » L’esthétisme justement, c’est tout ce qui fait l’originalité de ses créations. Ancienne étudiante à l’école Brassart de Tours, elle combine son goût pour la bricole avec son appétence pour le dessin. Peinture en hommage à David Bowie, Indien à la tête de mort, hibou avec motifs floraux. Le trait de Mélanie est précis et s’apparente sous de nombreux angles à celui d’un tatoueur. Pour illustrer, Mélanie travaille au posca, au feutre, au stylo bic et à l’acrylique.

Elle réalise également des dessins sur commande. « Les clients me disent ce qu’ils attendent et j’y ajoute ma touche personnelle. » Alors qu’elle a désormais le luxe de pouvoir choisir entre une multitude de planches pour ses promenades, Mélanie conclut, tout sourire : « Si je pouvais en vivre, ça serait formidable. »

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Les planches sont disponibles avec ou sans roues.

>> WWW.MELODYBOARDS.COM

Nitro Circus : cascades et têtes brûlées

C’est une première dans la région : le Nitro Circus – événement mondial de sports extrêmes – débarque à Tours, le 9 juillet. Méconnu dans notre pays, on fait le point sur ce show très très chaud.

Pirouetteuh, cacahuèteuh…

LE NITRO CIRCUS, C’EST QUOI ?

Un rassemblement des plus grandes stars des sports extrêmes de la planète. Bref, THE rendez-vous incontournable pour voir les big boss du FMX (le freestyle motocross, lire ci-contre), du BMX ou encore du skate. Le but est d’enquiller les records, les figures incroyables et les cascades démentes pendant un show de plus de deux heures.

LA FOIRE AUX RECORDS

Le Nitro Circus, c’est un peu l’endroit où l’on donne un grand coup de tête au Guinness Book à force d’exploser les records du monde. En mai dernier, par exemple, Travis Pastrana s’est fendu en Australie d’un Superman double kickflip. Un terme qui ne vous dit probablement rien. Mais imaginez faire un double salto arrière en motocross, tout en tenant uniquement le guidon, le corps parallèle à la moto en imitant la pose du super-héros. Tout de suite, ça calme. En 2014, c’était un autre record : celui du premier backflip à 4 sur une moto ! Sinon, il y a aussi Aaron ‘’Wheelz’’ Fotheringham, vedette de l’handisport extrême. À 18 ans, il a été le premier (le seul ?) à réussir un double salto-arrière en… fauteuil roulant.

I believe I caaan fly

D’OÙ ÇA VIENT ?

C’est Travis Pastrana et ses amis qui ont lancé le Nitro. Mister Pastrana, c’est un des pilliers du motocross freestyle. Le genre de fou furieux qui arrive faire un double backflip (deux saltos arrière) avec sa bécane. Bref, un champion renommé et multi-récompensé qui a d’abord conçu le Nitro Circus comme une émission télé, di¦usée au départ sur Fuel TV puis sur MTV, entre 2006 et 2009. Les casse-cous les plus extrêmes s’y succédaient et les audiences ont tout explosé. L’occasion était trop belle : il fallait transposer cette expérience filmée en réalité. Devant un public. Remplissant les stades et les arenas tout autour de la planète.

TROIS MOMENTS FORTS

Le premier, c’est le Nitro Bomb. En gros, chaque participant (appelez-les « riders » pour ne pas paraître trop à l’ouest) sautera en même temps. Le second, c’est le FMX train, où les riders vont se suivre les uns derrière les autres pour rentrer une figure assez fofolle sur la rampe. Le troisième, c’est le Gigant-a-Ramp : une rampe de 10 mètres de haut, où les têtes brûlées se lanceront avec des… baignoires, des chaises longues, des trottinettes ou même des tricycles et des voitures Barbie.

♦ INFOS PRATIQUES

> Nitro Circus, le samedi 9 juillet, au Parc des expositions. Début du show à 19 h.
Ouverture des portes à 17 h 30.
> Tarifs : de 33 à 99 €.
> Infos et résas auprès d’AZ Prod (02 47 31 15 33 ou az-prod.fr), et autres points de vente habituels.

 

>>>>> POUR LIRE L’INTERVIEW DU FRANÇAIS REMI BIZOUARD, PRÉSENT AU NITRO, C’EST PAR ICI ! <<<<<<<<

L’asso Blouses Notes est en danger

On tire la sonnette d’alarme : l’association Blouses Notes, qui redonne un peu le sourire aux enfants hospitalisés, est en danger.

(Photo d'archives NR) L'association Blouses Notes est en péril.
(Photo d’archives NR) L’association Blouses Notes est en péril.

Blouses Notes a le blues… Cela fait bientôt 20 ans que les musiciens de l’association tourangelle apporte un peu de bonheur dans les chambres des enfants hospitalisés à Clocheville. Sauf qu’après tant de temps, et à l’aube de leur anniversaire, les Blouses Notes sont en péril. Un avenir en danger, dû à un déficit de 11 800 € (un CD a été édité et distribué gratuitement à tous les enfants, ainsi qu’une plaquette de communication)… mais aussi à une baisse des subventions publiques.
Pour la première fois, la recherche d’argent est devenue difficile. Et le budget nécessaire atteint les 30 000 €. Impossible de tenir le rythme et de survivre. Et l’équipe se sent délaissée.

Pour l’instant, l’association ne peut poursuivre son activité que jusqu’à la fin du mois d’octobre. Les Blouses Notes espèrent recueillir des aides pour, au moins, continuer jusqu’à l’an prochain. Que cela vienne de donateurs, de mécènes ou de philanthropes…

> Site de l’asso : blousesnotes.fr

Le Bateau ivre de nouveau à flot !

Ouf, le collectif Ohé du bateau respire enfin. Le Bateau ivre est prêt pour une nouvelle aventure.

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« Bravo à nous tous. Un énorme merci aux 1 700 premiers sociétaires qui ont permis au collectif de devenir propriétaire de la salle de spectacle le Bateau ivre à Tours. L’aventure de la coopérative culturelle SCIC Ohé ne fait que commencer… » Ohé du bateau ne cachait pas sa joie, il y a quelques jours, sur sa page Facebook. La Semivit, propriétaire des murs dont l’actionnaire principal est la mairie, a accepté de vendre la mythique salle pour 270 000 € au collectif.
Un naufrage évité dans ce feuilleton épineux politico-culturel (et qui dure depuis 2010 !).

Mais maintenant, il faudra remettre à flot le navire. Après la signature de l’acte de vente, viendra le temps des travaux et la question de leur financement, ainsi que de la mise en conformité de la salle. Ohé du bateau dispose d’un peu de réserves financières, certes, mais il a aussi une motivation en béton armé et de bonnes idées. Ambitieux, mais pas impossible, donc. D’autant que Le Bateau ivre, incontournable de la vie culturelle tourangelle, a déjà bravé la tempête et n’a pas dit son dernier mot.

[nrm_embed]<blockquote class= »twitter-tweet » data-lang= »fr »><p lang= »fr » dir= »ltr »>La Semivit <a href= »https://twitter.com/villedetours »>@villedetours</a> <a href= »https://twitter.com/hashtag/tours?src=hash »>#tours</a> vend le Bateau Ivre au profit d’Ohé du Bateau pour 270 000€ <a href= »https://t.co/sSbZfm54ZP »>pic.twitter.com/sSbZfm54ZP</a></p>&mdash; Marina Lagelle (@marinalagelle) <a href= »https://twitter.com/marinalagelle/status/746267369178284032″>24 juin 2016</a></blockquote> <script async src= »//platform.twitter.com/widgets.js » charset= »utf-8″></script>[/nrm_embed]

Tri des déchets : poubelle la vie

Au cours d’un dîner entre amis posez cette question : est-ce qu’on peut mettre un carton de pizza, un film plastique, des pots de yaourts, etc. dans la poubelle jaune ? Vous aurez probablement autant de réponses que de convives. Comme le centre de tri de Tour(s) Plus vient de s’équiper de nouvelles machines qui trient plus vite, on en a profité pour faire le point avec eux.

Jean-Louis Brasero, coordinateur de Tour(s)Plus chargé d’informer et de sensibiliser le public au tri sur le territoire de l’agglomération tourangelle.
Jean-Louis Brasero, coordinateur de Tour(s)Plus chargé d’informer et de sensibiliser le public au tri sur le territoire de l’agglomération tourangelle.

Honnêtement quand il faut trier on est un peu perdus, pourquoi est-ce si compliqué ?
Les règles ne sont pas les mêmes selon les villes, car les déchetteries ne sont pas toutes équipées de la même façon. Ce que je vais dire ici ne s’applique donc qu’aux communes de Tour(s) Plus. C’est que ces dernières années nous avons eu beaucoup d’évolutions techniques. Des choses qui n’étaient pas possibles, comme mettre un carton de pizza dans la poubelle jaune, le sont aujourd’hui. Le message est parfois difficile à faire passer car les gens avaient plutôt bien intégré les consignes et il n’y a rien de plus compliqué que de désapprendre. Mais globalement, nous n’avons que 10 % d’indésirables sur tout ce que nous recevons.

CaptureIl paraît aussi qu’on peut mettre des boîtes de conserve dans la poubelle jaune, sans les laver. Mais ça va souiller les autres papiers non ?
Les papiers légèrement souillés ne sont plus un problème, on sait les traiter. Évidemment, il ne s’agit pas de laisser un bout de pizza ou quatre raviolis dans les boîtes, il faut les vider correctement, les racler. Mais n’utilisez pas d’eau pour les rincer : c’est aussi du gâchis. S’il vous reste de la place dans le lave vaisselle ou un fond d’eau dans l’évier, oui, pourquoi pas. Outre les évolutions techniques, nous avons aussi eu un changement de comportement des repreneurs*. Avant, ils rechignaient à récupérer les papiers sales, ils voulaient les papiers les plus propres possible pour plus de facilité. Avec le temps, ils ont compris qu’ils perdaient trop de matière en faisant ça et ont élargi les critères.

Ces “repreneurs”, ce sont eux qui s’occupent des déchets une fois que vous les avez triés ?
Oui, ils nous les achètent. Ces matières ont de la valeur parce qu’elles peuvent être utilisées pour refaire des bouteilles en verre, des flacons en plastique, du papier. Cela évite à la fois de les voir se perdre dans la nature et cela économise les matières premières comme le pétrole ou l’eau car, par exemple, produire de la pâte à papier vierge consomme plus d’eau. Et recycler ce n’est pas économiser seulement les matières, c’est économiser l’énergie ! Par exemple, faire chauffer du sable pour le transformer en verre nécessite des degrés bien plus élevés, et donc consomme beaucoup plus d’énergie, que de refondre un verre déjà existant.

Ces matières recyclées, quel genre d’objets donnent-elles après ?
Ce ne seront pas exactement les mêmes produits qu’avant. Par exemple, les bouteilles en verre sont mélangées sans distinction de couleur. Cela signifie que derrière on ne pourra obtenir que des bouteilles vertes, pas transparentes. Ce seront des bouteilles de vin par exemple. Pareil pour les plastiques, ils seront plutôt foncés, noirs. Cela peut servir à des pièces automobiles, des bidons, etc.

À quoi serviront les nouvelles machines qui viennent d’être installées ?
Elles ne nous permettent pas de trier plus de déchets différents mais par contre, on trie plus vite, ce qui nous permet d’éviter que des déchets se détériorent et ne soient plus « triables », comme le carton mouillé par exemple. En tout cas, elles n’ont pas non plus été installées au détriment des emplois, puisque nous avons gardé nos 35 valoristes.

Que voulez-vous dire à ceux qui estiment qu’ils paient déjà assez d’impôts et qui ne veulent pas trier ?
Au-delà du fait de respecter la planète, leur raisonnement ne tient pas la route économiquement. Si les gens trient moins, nous aurons moins de matière à revendre et donc il faudra compenser en augmentant les impôts. Pour l’instant, 90 % de nos recettes viennent des impôts des citoyens et 10 % viennent des déchets que nous revendons. L’idée de « je mets tout la poubelle noire puis ils se débrouilleront » montre que les gens ne savent pas toujours comment ça marche.

Parce qu’il se passe quoi finalement quand on met tout dans la poubelle normale ?
Ces déchets là ne seront pas triés. On ne s’amuse pas à rouvrir tous les sacs de toutes les poubelles pour les trier, c’est impossible. Ces déchets sont perdus. Dans certaines villes ils sont incinérées puis enfouies dans la terre. À Tours, nous n’avons pas d’incinérateur, nous les enfouissons directement. Moins les gens trient, plus il faudra de place pour enfouir ces tonnes de déchets. Et comme chacun le sait, l’espace n’est pas extensible à l’infini !

*entreprises qui rachètent les balles de déchets pour revendre les matières (plastiques, papier, verre…).

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Hellfest 2016 : festival metal monumental

Pour fêter l’arrivée de l’été et se prendre une tonne de gros son en béton armé, tmv s’est de nouveau rendu au Hellfest. Le plus grand festival de metal a de nouveau donné lieu à trois jours de folie, d’amour, de bière en pichets, de tyrolienne folle et de groupes géniaux. Hell yeah !

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L’Enfer est un paradis.

Samedi : HOMMAGE A LEMMY, BIÈRE & PUNK UNIVERSITAIRE

#mode sensationnel ON# Métalleux assoiffés de sang, sacrifice de bébés roux à minuit, Satan, orgies démoniaques. #mode sensationnel OFF#

Voilà, on a votre attention ? Parfait. Même Bernard de la Villardière ne ferait pas mieux. Non, parce qu’on les connaît, les préjugés sur le Hellfest, le metal et compagnie. Nous, en tant que grands fans de metal, on est allé s’enjailler au Hellfest comme chaque année, rendez-vous incontournable de tout fan de metal qui se respecte, THE place to be dans l’année pour tout bon chevelu (les chauves aussi, on vous accepte). Après avoir snobé ce festival pendant des années (mis à part Arte qui rediffuse les concerts !), la majorité des médias traditionnels français font désormais la queue pour obtenir une accréditation et ont enfin compris l’importance de la Bête : 180 000 personnes sur 3 jours (une hausse de 7%), 160 groupes sur six scènes, budget monstre (18 millions de pépettes dont 1,2 millions d’investissements) pour des retombées économiques faramineuses (l’an dernier, le festival a généré plus de 5 millions d’euros) et des festivaliers qui dépensent plus de 21 millions d’euros. Ça vous la coupe ? Tant mieux, car vous n’en aurez pas besoin pour lire notre compte-rendu de deux jours dans l’ambiance extraordinaire du Hellfest.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=nPtIsKfIijc[/youtube]

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Nous voilà donc en route pour Clisson, petit village tout mignon près de Nantes, à l’architecture toscane (on la surnomme Clisson l’italienne. Et hop, 2e fois que ça vous la coupe). 6 600 habitants en temps normal. Multipliée par – euh – beaucoup le temps de trois jours de Hellfest. Ici, la majorité des Clissonnais est ravie d’accueillir autant de viles sataniques mangeurs de bébés : les commerces jubilent, les hôtels idem, les habitants s’inscrivent en nombre pour accueillir les festivaliers dans leur jardin/maison/garage/pour toute la vie (rayez la mention inutile).
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=BONS-zIpjgY[/youtube]

Une fois arrivé sur le site, c’est parti pour l’Enfer. Côté esthétique, imaginez une sorte de Disneyland gigantesque pour métalleux : une grande roue, des bars et des stands en rouille ultra-stylisés, des carcasses de voiture façon Mad Max, un skatepark, des scènes décorées, une forêt surnommée Kingdom of muscadet car elle accueille les vignerons locaux. Et, cette année, une tyrolienne reliant d’un bout à l’autre les deux scènes principales histoire de survoler la masse grouillante, le sourire aux lèvres et filer devant les yeux des groupes.

Côté musique, pensez simplement au meilleur du metal, allant des grosses têtes d’affiches connues comme Black Sabbath (pour leur tournée d’adieu) et Rammstein, aux cultissimes Slayer, Fu Manchu, Korn, Napalm Death et consorts, en passant par les plus obscurs Mgla et With the dead.

Arrivés sur le site, après avoir croisé un paquet de sourires, d’hommes, de femmes et de familles, on zappe vite GLENN HUGHES pour passer devant STRIFE, groupe de hardcore qui tabasse sec dans une Warzone refaite à neuf : cette scène, littéralement transformée en sorte de camp de Guantanamo, est barricadée de barbelés et fait face à une petite colline, derrière laquelle trône, imposante, la statue de 15 m. érigée en l’honneur de mister Lemmy, chanteur de Motörhead décédé en décembre 2015.
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Changement de scène ensuite pour (re)découvrir CATTLE DECAPITATION. Chouette nom, non ? Poétique, tout ça. Les membres de « décapitation de bétail » (ouais, en français, ça le fait moins) balancent la purée deathgrind – un style des plus bourrins qui soient – avec des chansons ultra-rapides dénonçant les maltraitances sur les animaux. Dommage que le début du set soit un poil gâché par un son brouillon. Difficile d’en distinguer toutes les subtilités…

Un tour par la grande scène principale nous permet de voir SIXX A.M (son fondateur était dans Mötley Crüe), dont l’enthousiasme sur les planches fait vraiment plaisir à voir. Du wock’n’woll à 1000 %.

> Point météo : des gouttes, du soleil, des nuages, des gouttes, mais mais… t’arrêtes Evelyne Dhéliat ??

> Point bière : Personne n’a dit qu’il était interdit de boire des binouzes à 15 h. Surtout si c’est servi en pichets !

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15 h 50. Les curieux affluent à la scène Altar. Au bout de quelques minutes, beaucoup déguerpissent et laissent la place aux plus courageux qui assistent, mâchoire décrochée, à AGORAPHOBIC NOSEBLEED. Un groupe qui n’en est qu’à sa sixième prestation live de toute sa carrière. Bref, un moment unique, où ce rouleau compresseur scénique broie le public. Os par os. Tornade de violence rehaussée par une boîte à rythmes démentielle, sur laquelle s’époumonent un gars et une fille déchaînés. Et vlan.

Après une petite pause, on se précipite à ENTOMBED A.D., les rois du death metal suédois. Son gras, groove hallucinant, voix caverneuse de LG Petrov baignée dans la bière, les pionniers envoient uppercut sur uppercut. Nous, perso, on a perdu quelques cervicales.
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Dans la foulée, ARCHGOAT plonge le Hellfest dans son black metal sombre et jouissif, mais un peu trop linéaire sur la durée.
Devant la Main Stage, ça se presse : DISTURBED est prêt à dégainer son gros rock US testostéroné. C’est beau, c’est propre, ça améwicain ouh yeah et ça affole la foule (encore plus lors d’une tripotée de reprises de Rage against the machine et Mötley Crüe). Ça nous donne envie d’aller voir d’autres Ricains, les mythiques BAD RELIGION. Les patrons du punk rock (depuis 1979 !) vont dérouler un set parfait de bout en bout, entre les géniaux Fuck You et Supersonic. Une patate d’enfer, de la musique ensoleillée et un service sécurité débordé par les multiples slammeurs dans la foule. Géant.

Un tour en tyrolienne ?
Un tour en tyrolienne ?

 ♣ Le saviez-vous ? Le chanteur de BAD RELIGION Greg Graffin a beau faire penser à un médecin quand il chante sur scène avec son petit polo et sa calvitie, il est surtout un universitaire renommé pour sa théorie de l’évolution. Il possède aussi deux baccalauréats, une maîtrise en géologie et un doctorat de paléontologie. Dans tes dents.

Les bonnes surprises s’enchaînent ensuite : TERRORIZER fait honneur à son nom, tandis que PRIMORDIAL – devant une foule conquise d’avance – offre l’un des concerts les plus incroyables de la journée, avec sa musique hypnotique et poétique confinant au sublime.

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La statue de Lemmy Kilmister.

> Point météo : une bataille (et pluie) de copeaux de bois a été lancée pendant le concert de Bad Religion. Du grand n’importe quoi complètement fendard.
> Point bière : c’est l’apéro, non ?

Pour finir, on assiste à la patate décochée par TWISTED SISTER. « Après 40 ans de carrière, c’est notre dernière tournée. Et non, on ne va pas faire comme Scorpions ! », se marre Dee Snider, leader culte du groupe de rock’n’roll. Le chanteur de 61 ans et ses tablettes de chocolat (ouais, ça, ça fiche un coup au moral) court partout, enquille les speechs, notamment lorsqu’il arrête le tube « We’re not gonna take it » pour demander à près de 50 000 personnes de faire un doigt d’honneur aux terroristes. Après avoir invité Phil Campbell, guitariste de Motörhead, sur scène pour une reprise qui nous a filé presque la larme à l’œil, Twisted Sister se retire pour laisser place… au fameux feu d’artifice. Après une introduction sous forme de petit film rendant hommage à Lemmy, les premiers feux sont tirés et très vite, se transforment colorent le ciel. Ça pète de tous les côtés, le final est somptueux. Le ciel, noir, se verra ensuite illuminé d’un feu d’artifice reproduisant les lettres « RIP LEMMY », sous un tonnerre d’applaudissements. Magique.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=JIHA3zA9F2M[/youtube]

> Point météo : il fait nuit.
> Point bière : on ne sait plus, mais on a dormi à l’arrière de notre voiture, avec une ceinture dans les côtes.

Dimanche : ALLEMAGNE VINTAGE, SEINS & GROSSES BAFFES MUSICALES

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Un petit coup de Stonebirds de grand matin.

Vous êtes toujours là ? Tant mieux, car nous aussi. Après un réveil difficile et avoir discuté avec une petite mamie de Clisson qui voulait nous inviter à déjeuner (« J’aime tellement quand il y a le Hellfest », a-t-elle dit, toute sourire), retour sur le site. Dès 10 h 30 (eh ouaiiis), on assiste à STONEBIRDS. Première surprise matinale, ces oiseaux Bretons vont proposer une très belle demi-heure de stoner magnifié par des envolées de voix planantes sur de gros riffs pachydermiques.
A 11 h, après avoir mangé un croque-monsieur rachitique à 4 €, place à NIGHTMARE. Les Grenoblois, hyper en forme, envoient un power metal mâtiné de heavy des familles. Maggy, au micro, ne se départit pas de son sourire et essaye de faire bouger un public un peu amorphe (point bière : BEUAAAARGH). « Eh, même si je suis une fille, vous pouvez montrer vos seins hein. Ça fera plaisir à certains ! », balance-t-elle entre deux morceaux.

Une coupe à la mode au Hellfest.
Une coupe à la mode au Hellfest.

Des seins, on n’en verra pas avec les MUNICIPAL WASTE. Œuvrant dans le thrash crossover, les loustics de Virginie provoquent un bazar monstrueux dans la fosse. Ça slamme, ça pogote, ça envoie en l’air des crocodiles gonflables. Trip délicieusement jouissif, la musique des Américains a toutefois le malheur d’être proposée sur la grande scène (on aurait préféré un cadre plus intime) et à une heure plus que matinale (12 h 15, sérieusement ??).
Mais allez, zou, allons prendre une dose de STILLE VOLK. Imaginez un peu la chose : le groupe pyrénéen oscille entre musique occitane, touches médiévales et celtiques, avec un soupçon de paganisme. Aucune guitare saturée, aucune grosse voix beuglarde. Mais la tente où se produit Stille Volk est remplie à ras bord. À l’arrivée, un succès hallucinant, des dizaines de métalleux se lançant dans des danses endiablées et au final, une véritable ovation. Oui, le métalleux a un cœur et une sensibilité. Take that, Christine Boutin !

Pour DEATH ALLEY, le public est bien plus clairsemé. Mais les absents ont toujours tort (c’est maman qui le dit) : les Néerlandais vont envoyer 40 minutes où le riff est roi, inspiré par Led Zep’ et compagnie, vénérant le rock vintage comme il faut avec un son à la limite de la perfection.
Carrément moins vintage, DRAGONFORCE ouvre l’après-midi avec sa musique virtuose et frappadingue (= on masturbe sa guitare très vite et on dégoûte tous les débutants qui se mettent à la guitare). Plus loin, KING DUDE fait tomber une chape de plomb sur le Hellfest. Souffrant d’un horaire peu adapté (14 h 20), King Dude ne parvient pas à nous faire entrer dans son univers pourtant passionnant sur album.

#interlude : on vient de croiser un homme déguisé en Spiderman, un homme déguisé en prêtre bénissant les paninis, une fille lançant du papier-toilette lors de son passage sur la tyrolienne, une autre seins nus filmée par… Le Petit Journal bien sûr.#

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No one is innocent en séance de dédicaces.

15 h 05. Moment révélation. Tmv ne misait pas un kopek sur NO ONE IS INNOCENT. Fouettez-nous sur la place publique, oui, oui. Mais finalement, les Français vont avoiner sévère pendant tout leur set. Emmené par un Kemar surexcité et possédé, le groupe enflamme le Hellfest jusqu’à sa chanson « Charlie » survoltée, dédicacée aux dessinateurs de Charlie Hebdo et aux victimes du Bataclan, avant que le vocaliste hurle de lever le poing « contre tous ces fils de p… de Daech ». Un grand moment.

Rien de tel qu'un bon massage de pied pour se remettre en jambes.
Rien de tel qu’un bon massage de pied pour se remettre en jambes.

BRODEQUIN, avec qui on enchaîne, a de quoi surprendre. Musique ultra-violente, pas de batteur (juste un m’sieur immobile tapotan sur sa boîte à rythme à la vitesse grand V), technicité exceptionnelle et voix d’outre-tombe. Une venue exceptionnelle, mais un concert qui passe de la jouissance hypnotique des premières minutes à une indifférence polie sur la fin. En retournant près des Main Stage, c’est le drame : la venue de GOJIRA, l’un des meilleurs groupes français qui a déjà tourné avec Metallica, rameute tellement de monde que le site est sur-saturé. Impossible de circuler ou de se rapprocher. Le temps d’assister à deux titres pachydermiques, on se décide la mort dans l’âme à laisser nos frenchies (vus déjà 4 fois en live) pour jeter un œil à MGLA. Leur prestation scénique est à la hauteur de leur black metal : froid, misanthrope et sans concession. Les zikos cagoulés déversent quelques missiles du dernier album Exercices in futility, sans aucune interaction avec le public. La scène est plongée dans une sorte de brouillard (la traduction de Mgla en polonais), les guitares sont assassines, le jeu de batterie virtuose. Une grosse claque.
Mais pas autant que celle que va nous infliger KADAVAR. Trois Allemands aux fringues aussi rétro que leur musique. Ça sue le hard rock psyché des 70s par tous les pores, c’est entêtant, hypnotique. Ici, Black Sab’ fornique avec Hawkind et Led Zep’ sans retenue. Kadavar enchaîne les hits, caresse sa basse qui vous tord les tripes. Christoph Lindemann est invisible derrière ses longs cheveux, chante et use de sa six cordes comme un Dieu (qui aurait tout de même pioché dans sa réserve d’herbe). Un concert MO-NU-MEN-TAL, servi par un son gigantesque (tout le contraire des immenses SLAYER dont on aura entendu qu’un duo batterie/guitare, vu que l’ingé-son s’était visiblement endormi ou avait les esgourdes un poil encrassées).

Kadavar, la baffe du week-end.
Kadavar, la baffe du week-end.

On se répète, mais chaque année, le Hellfest tient toutes ses promesses. Se déroulant dans une ambiance de folie jamais vue dans aucun autre festival et bon enfant (n’en déplaise à certaines associations qui essayent tous les ans d’interdire le festival). Pas de débordement ni de problème, de l’avis du maire, des habitants et des commerçants. Nous, on est revenus avec de jolis coups de soleil (coucou, je suis une glace vanille-fraise), des cernes ressemblant à des sacoches, mais surtout des souvenirs plein la tête et un sourire d’enfer. Quand on vous disait, l’an dernier, que le Hellfest c’était le Paradis…

Reportage & photos : Aurélien Germain

>> Merci à Roger, Ben Barbaud et toute l’équipe, ainsi que les bénévoles.
>> Photos vidéos et infos sur la page Facebook du Hellfest ICI !
>> Retrouvez d’autres photos du festival de notre collègue Eric Pollet ICI ou partout sur Internet de toute façon !

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>> ALLER PLUS LOIN <<
L’interview de Corentin Charbonnier, un Tourangeau anthropologue doctorant, auteur d’une thèse sur le Hellfest comme lieu de pèlerinage à lire sur TMV !

Culture, tendances & web #28

On vous a dégoté deux chouettes albums pour cette série des chroniques culture. Sans oublier de la BD, le DVD de Steve Jobs ou encore Microsoft qui se lance dans la marijuana…

LE DVD
STEVE JOBS
D’abord distribué en exclusivité temporaire sur l’Itunes store (sans rire ?), le film de Danny Boyle, Steve Jobs, est désormais disponible en DVD Blu-ray dans une édition tristement maigrichonne. Les fanatiques du papa d’Apple se contenteront donc du long-métrage seul. À savoir un biopic malin construit en trois actes (tous basés sur les fameuses « key notes » de Jobs), dépeignant parfaitement Steve Jobs comme il était : génie visionnaire mais cruel et au coeur de glace. Dans le rôle principal, un fantastique et terrifiant Michael Fassbender, permettant ainsi au film d’exister sans tomber dans la bête hagiographie.
A.G.

LES CDS
WEAVES – WEAVES PAUSE_ECRANS_CD1
Premier disque pour les Canadiens de Weaves et leur indie rock qui n’hésite pas à lorgner du côté de la noise ou de la pop. Ensoleillé et sautillant, cet album éponyme est une bouffée d’air frais : l’énergie débordante et la voix survitaminée de Jasmyn Burke permettent d’accrocher l’auditeur sans le lâcher. Un résultat magnifié par le mixage confié à Alex Newport (At the Drive in) et le mastering à John Greenham (Death Grips). En revanche, si certains chansons sont clairement des tubes en puissance (Coo Coo au hasard), d’autres ont tendance à tellement jouer la carte de l’étrangeté et des rythmes en désordre, qu’elles en perdent vite de l’intérêt.
A.G.

PAUSE_ECRANS_CD2A VOID – ROSES AS INSIDES
Soyons clair : A Void fait partie de ces (très) jeunes groupes qui ont l’art de séduire, petite torgnole musicale balançant la sauce les potards à fond, sans souci du qu’en dira-t-on. Combo parisien dont la moyenne d’âge se situe autour des 20 ans, A Void transpire l’énergie punk, le je m’en-foutisme grunge, influencé par Nirvana et Sonic Youth. Capable d’alterner les tempos rapides et lents, enquillant voix mélodieuses et cassées (Camille, la chanteuse, offre une chouette performance), offrant un gros son (on aurait d’ailleurs aimé des guitares plus baveuses et sales pour ce genre de musique), A Void présente un premier EP qui donne encore plus envie d’assister à leurs concerts réputés déjantés.
A.G.
> Dispo sur facebook.com/avoidinyou

LE LIVRE PAUSE_ECRANS_LIVRE
COUREURS DE BLUES
Avant de vous lancer dans le marathon de Tours, faites d’abord un détour par ce sympathique Coureurs de blues. Roman signé du Tourangeau Jacques Teyssandier, l’ouvrage relate — à travers la passion de la course à pied — la relation entre une jeune dépressive et un sexagénaire désabusé : amour ou amitié ? Les frontières sont parfois floues. Coureur de blues, dans un style fluide (le livre pourrait se lire d’une traite) sans être linéaire, met tour à tour en valeur la Touraine, les 10 & 20 km de Tours, ainsi que son fameux marathon. Une agréable lecture pour se mettre en jambes avant septembre.
A.G.

PAUSE_ECRANS_BDLA BD
L’INVERSION DE LA COURBE DES SENTIMENTS
Avec près d’une cinquantaine d’album à son actif, Jean-Philippe Peyraud est un auteur talentueux qui compte malgré sa discrétion. Avec cette superbe bédénovella, on tient là un de ses ouvrages qui font date dans la carrière d’un auteur. Il faut dire que ce roman graphique, qui passe du comique au drame, est un véritable tourbillon et un superbe condensé des sentiments amoureux. Dans cette valse sans fin, servie par un graphisme sans faille, cette chronique douce-amère sait rendre comme jamais la vie, celle de tous les jours mais aussi celle dont on rêve au plus profond de soi. Jamais mièvre, jamais gratuit, ce conte moderne à l’écriture subtile est définitivement notre livre de l’été.
Hervé Bourit

TECHNOLOGIE
MICROSOFT ET LE CANNABIS
Récemment légalisée dans certains États, la vente (juteuse) de marijuana aux États-Unis semble intéresser Microsoft. La firme a annoncé s’être alliée à Kind Financial, une start-up californienne, pour bénéficier d’une technologie pouvant suivre précisément les ventes de graines de cannabis aux autorités locales (ce qui empêche par exemple de les écouler au marché noir). Cette plate-forme de Kind Financial était déjà utilisée par les autorités locales et les agences de régulation pour la réglementation et la surveillance des ventes de cannabis.

RADIO
DES AUDIENCES TRUQUÉES ?
Un scandale inédit ? Cinq groupes (Skyrock, NRJ Group, NextRadioTV, Les Indés Radio et Lagardère Active) ont accusé Fun Radio de « pratiques déloyales et frauduleuses » et d’avoir manipulé ses audiences. Récemment, l’animateur- clé de Fun Radio Bruno Guillon a parlé de « manipulation incroyable et absurde ». La station a décidé de porter plainte pour diffamation.

La grogne monte dans les Ehpad

Le personnel de nombreuses maisons de retraite et Ehpad en a plus qu’assez. Les revendications se multiplient.

Plus de quatre semaines… Quatre semaines de lutte et de grogne dans les Ehpad de La Membrolle et Semblançay. Une partie des agents des maisons de retraite du Centre communal d’action sociale (CCAS) multiplient les coups d’action. En grève pour de meilleures conditions de travail, les salarié(e) sont reconduit le mouvement jusqu’au vendredi 24 juin inclus, avant une nouvelle assemblée générale.
Un mouvement qui n’est pas sans en rappeler d’autres : au mois de mai, c’était à l’Ehpad de Joué-lès-Tours. La semaine dernière, les agents des maisons de retraite de la Ville de Tours avaient aussi cessé le travail. Après avoir obtenu des garanties pour l’été, le personnel avait suspendu son action, promettant de faire un point en septembre. La conseillère municipale et vice-présidente du CCAS Marion Nicolay-Cabanne, elle, avait indiqué, dans les colonnes de La Nouvelle République : « Il faut rappeler que le budget est imposé par le conseil départemental et l’Agence régionale de santé. »

Mais en attendant, à Semblançay et La Membrolle, on ne cesse de dénoncer le manque de personnel et les conséquences sur les conditions de vie des résidents. Et les nerfs commencent à lâcher.

C’est l’été au bar Bidule !

L’activité bat son plein au bar Bidule, qui compte 400 adhérents. Rendez-vous dans ses nouveaux locaux et au chalet du parc Sainte-Radegonde.

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Impossible de rater la grande banderole colorée qui marque l’entrée de la maison du bar Bidule, quai Paul-Bert à Tours. D’autant que ce samedi-là, une affiche orange indique également la tenue d’un vide-greniers, spécialement organisé pour les enfants. Dans la cour, chacun se tient fièrement derrière son stand. Comme Solène, 11 ans, qui vend ses vêtements trop petits et ses anciens jouets. Son papa, Pascal, a initié l’événement avec Floriane, une autre bénévole de l’association : « Un vide-greniers pour les enfants, c’est l’occasion de partager et de se sentir responsable », estime-t- il.

À côté de Solène, Fatima vend de petites libellules qu’elle a fabriquées elle-même. « C’est super simple et vite-fait. Il suffit d’un peu de raffia, du fil de fer et des perles », explique-t-elle. D’ailleurs, Fatima a décidé d’organiser ici un atelier pour apprendre aux autres enfants à les fabriquer. Car la maison du bar Bidule est un lieu où tout est possible… ou presque : « L’idée, c’est de lancer des activités qu’on ne pourrait pas forcément réaliser à l’école, à la maison ou au centre de loisirs. Et de créer un espace où adultes et enfants peuvent faire ensemble », souligne Maud, l’une des créatrices de l’association.
Un exemple ? L’atelier de construction de mobilier extérieur avec des palettes, qui vient tout juste de démarrer. Depuis début février, l’installation de l’association dans des locaux spacieux ouvre de nouvelles possibilités : une grande cour extérieure avec un potager, un café ouvert à tous, une salle de créativité, des espaces pour lire ou faire de la musique… Aussi, le bar Bidule vient de prendre ses quartiers d’été au parc Sainte-Radegonde. En tout cas, les enfants adorent.

> Association Bidulbuk et son bar Bidule. 21-22 quai Paul-Bert à Tours. Programme sur assobidulbuk.over-blog.com. Facebook : Bar Bidule.

Nathalie Picard

Fête de la musique : demandez le programme !

Retrouvez notre numéro spécial Fête de la musique ! Le listing des groupes, le plan, ainsi qu’un quiz !

 

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>>>>>> POUR RETROUVER NOTRE NUMÉRO SPÉCIAL FÊTE DE LA MUSIQUE, C’EST EN CLIQUANT ICI !! <<<<<<<

Vous y trouverez le plan de la ville, le listing complet des groupes, ainsi qu’un quiz !

INFOS PRATIQUES

Comme chaque année, diverses mesures ont été prises pour encadrer cette édition de la Fête de la musique. Débutant dans l’aprèsmidi, elle finira à 1 h du matin (contre minuit l’an dernier). Le 21 juin tombera un mardi, donc parfait pour se défouler après le boulot ou après avoir eu votre responsable véreux au téléphone / marché sur un Lego® / appris que belle-maman venait dîner (rayez la mention inutile). Interdiction, bien évidemment, de vendre de l’alcool sur la voie publique. Les ventes ambulantes sont interdites sans autorisation préalable. Les boissons à emporter ou à consommer en terrasse devraient être servies dans des contenants en plastiques (pensez aussi aux containers de tri sélectif pour ne pas faire bobo à mère Nature qui vous aime plutôt fort).

LA DAC CONNAÎT LA MUSIQUE

Avant, c’était la Mact (Maison des associations culturelles de Tours) qui coordonnait l’organisation de la Fête de la musique. Maintenant, son petit nom, c’est la Dac. La Direction des affaires culturelles de la Ville de Tours s’occupe de tout gérer, vous recenser (ce sont eux qui nous donnent le listing des groupes programmés pour qu’on puisse parler de vous et vous écouter). La Dac aide aussi à trouver un emplacement, apporter un soutien logistique et communicationnel.
Bref, si vous n’y avez pas pensé cette année, vous savez ce qu’il vous reste à faire en 2017 ! (contact : 02 47 21 65 14 ou fetedelamusique@ ville-tours.fr)

TRAMWAY

N’oubliez pas : le tramway circulera pendant la Fête de la musique. Non, parce qu’avec autant de décibels dans vos petites oreilles, vous risqueriez d’être inattentif. Attention à vous !

NOUVEAU SUCCÈS

Davantage de participants ont été recensés cette année. Plus de cinquante formations musicales, une grosse quarantaine d’organisateurs (qui, chacun, proposent des groupes), des nouvelles scènes (quartier Febvotte, Rives du Cher ou encore le concert de la Ville en partenariat avec le Château de la Bourdaisière dans le cadre de l’année France Corée)… Bref, ça va être la fête !

N° D’URGENCE
17 : POLICE 18 OU 112 : POMPIERS ET SECOURS

Gilles Martin : photographe et couteau suisse

Bricoleur et rêveur, le reporter-photographe animalier Gilles Martin, a installé son atelier à Tours, au dernier étage d’un immeuble qui surplombe la ville.

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(Photo Gilles Martin)

Sorte de tour d’ivoire, nid de verre où il entrepose avec soin ses photographies et ses objets fétiches comme un scialytique – éclairage d’hôpital – des années 1960, une table de travail réalisée par ses soins ou encore une bibliothèque remplie d’ouvrages sur la biodiversité. L’univers de Gilles Martin en dit long sur sa personnalité : dynamique, artistique, raffinée. Tout commence lorsque, enfant, il pose un regard curieux sur les animaux sauvages. Dans la cour de son école, il reconstitue des zoos avec des figurines d’animaux.
Quand ses parents font l’achat d’un téléviseur en noir et blanc, il dévore les films animaliers de Frédéric Rossif, les aventures de Christian Zuber et les documentaires du Commandant Cousteau. À onze ans, il décide que, lui aussi, deviendra cinéaste animalier. Adolescent, il emprunte les jumelles de sa grand-mère pour observer les oiseaux. Ses premières armes, il les fait dans la forêt de Villandry : « Avec mes amis, on se levait à 4 h du matin pour aller prendre des clichés de chevreuils. » sourit-il. Depuis Gilles Martin a exploré bien d’autres lieux du monde pour photographier la faune, muni de grands-angles et de téléobjectifs.

En 1992, alors qu’il effectue son métier de prothésiste dentaire, ses images sont repérées par l’agence Gamma. Un élément déclencheur pour Gilles Martin qui décide à 32 ans de se consacrer entièrement à sa passion. Il se souvient : « Je ne m’y attendais absolument pas, c’est un rêve qui se réalisait. » Il a depuis coloré les pages de magazines tels que National Geographic, GEO, Life ou encore Terre Sauvage. Il a également publié de nombreux livres aux éditions de La Martinière. Sans cesse en train de se réinventer, Gilles Martin souhaite « sortir la photographie animalière de son cadre habituel pour lui donner une dimension militante. »

Travailler comme un orfèvre

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(Photo Gilles Martin)

Féru de macrophotographie, il focalise parfois l’objectif de son appareil sur des détails du corps, de la peau, des ailes ou des yeux. En témoigne un grand tableau exposé dans son appartement. De l’art abstrait ? « Non, la photographie d’une roche prise au microscope », s’amuse Gilles Martin. La macrophoto c’est « un travail d’orfèvre ». Sur son écran d’ordinateur, il montre la photographie en gros plan d’une araignée saltique à l’affût et commente, enthousiaste : « ses yeux sont comme des bijoux. » Difficile pour lui de choisir, mais sur le podium de ses animaux favoris figurent : la libellule, la baleine à bosse et le gorille des montagnes.

Sur l’un des murs de son bureau s’étend une immense carte du monde magnétique qui situe chaque espèce. « Je suis allé un peu partout, dans 90 pays au total », confirme le reporter. Prochaine destination ? Pour l’adepte de la cryptozoologie – la science des animaux disparus ou mythiques – ce serait de monter dans la DeLorean du Doc (Retour vers le Futur) pour aller photographier les dinosaures du crétacé. Véritable « couteau suisse », comme il aime à se comparer, Gilles Martin multiplie aujourd’hui les projets : « Je veux réaliser tous mes rêves pour ne rien regretter. » Organisation de stages photographiques, de voyages, d’expositions, Gilles Martin a également lancé cette année trois sites.
Un site éponyme au nom du photographe qui présente son travail et ses projets ; L’Arche photographique pour sensibiliser le grand public à la dégradation de la biodiversité ; et Biospher pictures, une collection de plus de 25 000 photos et vidéos destinées aux professionnels de l’image. Dernier projet en cours : la mise en place d’un atelier/galerie, le Top Floor Studio destiné à exposer ses tirages photographiques, sculptures, collages et installations artistiques auprès de collectionneurs privés, galeristes et musées.

> gilles-martin.com, arche-photographique.org, biospher-pictures.com

2027 : Gare aux gorilles !

Cent trente croix où figure sur chacune la photographie d’un gorille des montagnes, espèce en danger. Avec cette installation créée en 2013 qui reconstitue un cimetière américain, le photographe tourangeau Gilles Martin oriente son travail vers l’artivisme : utiliser l’art pour faire passer des messages. Son happening « 2027 : Mémoires d’un dos argenté » projette le public dans un scénario où il n’y aurait plus de gorille des montagnes.
Objectif : alerter sur un possible futur et « cogner ». Gilles Martin constate : « Explorer cette nouvelle dimension de la photographie m’a permis d’avoir des discussions que je n’avais jamais eues avec mes précédentes expositions. Les personnes qui assistent à l’happening sont très touchées et prêtes à agir pour changer les choses. » Cet été, le photographe se rendra à New York puis à Berlin pour faire des collages. Le street-art est une nouvelle occasion pour lui de mettre sa créativité au service de ses idées. Il confie d’ailleurs : « Aujourd’hui, je me sens plus artiviste que photographe. »

>> Retrouvez l’intégralité du portfolio dans le dernier numéro de tmv (n°216)

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(Photo Gilles Martin)

Raconte-moi une histoire !

Des bénévoles, des professionnels, des passionnés, des lecteurs, des familles. Le tout autour du livre, des livres. C’est ça, Raconte-moi une histoire.

En 2000, à la faveur d’une formation de lecture publique de l’association Livre Passerelle, des professionnels d’horizons divers (de l’action sociale, culturelle, éducative, de la santé, de la petite enfance) se sont unis, aux côtés des membres de l’association, autour d’une envie commune : faire de la lecture publique un outil de soutien à la parentalité et à l’ouverture culturelle dans les quartiers sud de Tours.
Ce réseau de professionnels fédère maintenant l’association Livre Passerelle, Léo Lagrange Tours sud, l’Espace Villeret, les PMI, les assistantes maternelles, les bibliothèques, etc. Depuis 16 ans, il intervient en divers lieux et à différents moments. Mais le temps fort de son action se déroule chaque année, la deuxième semaine de juin, lors de l’événement intitulé Raconte-moi une histoire. Sur les places et dans les squares, à l’espace Villeret ou à l’Ehpad de la Vallée du Cher, des animations ouvertes à tous sont organisées : lecture à voix haute de livres d’enfants, bibliothèque de rue, jeux, spectacles.

« Ce sont de vrais beaux moments que l’on passe avec les familles et que les familles passent entre elles. Ce genre d’événements crée du lien, c’est incontestable », explique Marité Clair, responsable de l’espace Villeret et de la programmation Jeune public de la Ville de Tours. « Pour beaucoup, c’est l’occasion de découvrir le plaisir de la lecture partagée et c’est là notre premier objectif. » L’an dernier, pour fêter ses 15 ans, le réseau a investi dans l’achat de quinze valises ! Transportant chacune six livres, elles passent de famille en famille. La belle idée !

Jeanne Beutter

>> Infos et programme de Raconte-moi une histoire, c’est par ici ! 

Années Joué : l’art à la conquête de la rue

Chaque printemps, le festival Les années Joué accueille des artistes qui prennent plaisir à envahir les rues et à s’approprier la ville. Leur but ? Rendre l’art accessible à ceux qui n’osent pas toujours franchir la porte des lieux traditionnels.

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(Photo Auguste Jarrigeon)

Les arts de la rue, c’est cette idée de donner de la place à la création artistique pour qu’elle s’installe au cœur de l’espace public. Que chacun se réapproprie un parc, un bout de trottoir ou encore une esplanade grâce à des représentations de théâtre, de danse, de musique, de cirque, etc. En France, ce sont plus d’un millier de compagnies et d’artistes qui pratiquent les arts de la rue, un procédé plus accessible que les salles de spectacles classiques. En effet, selon les chiffres de la Fédération des arts de rue, une personne sur trois assiste chaque année à un spectacle de rue, contre seulement une personne sur cinq pour un spectacle de théâtre. Pour cause : les festivals de rue sont souvent gratuits et touchent des publics plus variés. « Pour moi, c’est une revendication de faire de l’art dans la rue, de sorte que n’importe quel passant puisse le voir. C’est là où on touche le plus de profils différents », défend Agathe, membre de la compagnie Fouxfeuxrieux, qui participera aux années Joué dans la catégorie tremplin pour son spectacle Kamin’é. Cette envie de rendre l’art accessible au plus grand nombre, à ceux qui n’ont pas pu, pas pensé ou pas osé franchir les portes des salles de spectacle, s’est largement développée au sein des institutions ces dernières décennies. Des villes comme Aurillac, Sottevillelès- Rouen ou encore Chalon-sur-Saône ont créé leurs propres festivals et sont aujourd’hui parmi les plus grands événements nationaux. Des « saisons » d’art de rue ont aussi vu le jour. « La profession s’est vraiment structurée, ce qui est indispensable pour qu’on puisse en vivre. Mais dans le même temps, cela a enlevé un peu de notre spontanéité créative », regrette Agathe.

Lors de leur passage, les artistes proposent souvent aux villes de mobiliser les habitants et de les faire participer aux spectacles. Le jour J, les artistes rencontrent leur public, créent une proximité. « Ils participent parfois directement au spectacle et ils viennent nous voir plus facilement à la fin de la représentation, nous racontent que eux aussi jouent d’un instrument, etc. », constate Quentin, artiste de rue depuis quatre ans et membre de la Compagnie du Coin qui jouera L’Espérance de St-Coin aux années Joué. Image8

Pour les années Joué, les centres sociaux de la ville ont, par exemple, en amont, créé des ateliers avec les artistes et les habitants pour préparer les lieux du festival, en construisant notamment toute la signalétique. Pour son spectacle de projection audiovisuelle sur des façades d’immeubles, la compagnie komplex kapharnaüm a utilisé des témoignages de Jocondiens. Mis en place il y a dix-neuf ans, le festival de Joué était, à l’origine, une foire. « La Mairie voulait créer un événement transversal à l’ensemble de ses activités, pour que les services travaillent ensemble au moins une fois par an sur un projet commun », explique Sandrine Fouquet, adjointe à la culture de Joué-lès-Tours. Elle a ainsi greffé, petit à petit, des compagnies d’artistes : la compagnie Off était présente dès la première édition et sera là aussi cette année. Tous les premiers week-end de juin le rendez-vous est donné et il accueille aujourd’hui entre 30 000 et 40 000 visiteurs, pour 250 artistes et techniciens.

CaptureLa Ville n’a pas l’intention de s’arrêter là. « Après la cinquième édition, la question de savoir si on restait amateurs ou si on passait pro a été posée. On a opté pour la seconde option », se souvient Olivier Catin, directeur du festival en charge de la programmation, membre de l’équipe depuis la création du festival. Ce fut la première grande étape. Chaque année, Olivier Catin parcourt la France pour trouver de nouveaux spectacles, de nouveaux talents. « Depuis plusieurs éditions, on sent un réel effort dans la programmation, les troupes ne sont plus seulement locales, elles viennent de tout l’Hexagone et d’ailleurs. Ce n’est pas Aurillac évidemment mais ça pourrait en suivre le chemin », observe Hélène Bourdon, chargée de production pour la Compagnie du Coin. Le service culturel aimerait d’ailleurs développer encore un peu plus l’aspect international, afin que plus de programmateurs nationaux et internationaux viennent repérer les artistes.

Les arts de la rue, un secteur qui se porte bien ? Pas si simple. « Agathe et moi on ne fait effectivement que des arts de rue et nous arrivons à en vivre », explique Thomas, membre de la compagnie Fouxfeuxrieux. « Mais ce n’est jamais évident. Nous sommes dans le même cas que les autres artistes : globalement les contrats sont moins nombreux, des dates sont annulées et les programmations restreintes. Le régime des intermittents est souvent attaqué et le secteur est fragilisé depuis la crise », analyse-t-il. En période de disette, il n’est en effet pas rare que la ligne culture des budgets municipaux affiche quelques ratures. Et l’imaginaire collectif a parfois du mal à évoluer : « Certains croient encore que l’artiste est quelqu’un qui vit d’amour et d’eau fraîche. Nous sommes des professionnels, nous créons des spectacles que nous vendons pour pouvoir en vivre », rappelle Hélène Bourdon. Du côté de Joué-lès-Tours en tout cas, le message est plutôt clair : la mairie a décidé d’augmenter de 50 000€ le budget du festival, pour arriver à la somme totale de 350 000€ dont 210 000 € consacré à l’artistique.

> Festival Les années Joué, du vendredi 3 juin à 18 h 30 jusqu’au dimanche 5 juin à 20 h. Rue de Verdun à Joué-lès-Tours (arrêt de tram Rotière ou Rabière). Entrée gratuite.
> Toute la programmation sur anneesjoue.fr

Marc Sitarz : des rails à la maille

Quel est le rapport entre un poisson-clown, un entrepreneur de Joué-lès-Tours et un tee-shirt ? Le projet Marc Sitarz : une marque de vêtements engagée… avec les poissons.

SON PARCOURS

D’abord ingénieur, « juste parce que j’étais bon en maths et en en sciences », Marc travaille pour de grandes entreprises ferroviaires mais ce métier est loin d’être une passion pour lui. Une expédition en Sibérie lui offre un électro-choc : « J’étais parti tout seul en randonnée et je me suis trouvé face à un ours ! » Ce drôle de rencard, ajouté à d’autres rencontres et à une réflexion personnelle, le poussent à réorienter ses priorités. Il abandonne le train et créé une marque de mode durable.

SON PROJET

Natureally, une ligne de vêtements inspirée par les motifs des animaux menacés de disparition, pour sensibiliser les coquets (et coquettes) à l’écologie, parce que « j’aimerais que mon fils puisse encore les admirer dans 10 ans. » Il a signé un contrat avec trois associations de sauvegarde de ces espèces et s’engage à leur verser 5 % du montant des ventes. La première collection comprend 6 t-shirts, 4 jupes, 3 chemises et 2 robes, et la campagne de financement participatif vient d’être lancée sur Ulule.

SON MENTOR

La nature. « Il n’y a rien de plus esthétique que la nature, c’est une source d’inspiration sans fin et elle a une force d’adaptation extraordinaire. » Plongeur, passionné de voyages et de grands espaces, Marc Sitarz est persuadé que l’environnement est la première cause qui peut faire l’unanimité entre les pays et les cultures.

SA PHILOSOPHIE

« Penser glogal, agir local », un précepte du monde de l’industrie que Marc Sitarz a repris pour créer la marque Natureally. Les vêtements sont dessinés à Paris, Nantes et Joué-lès-Tours, en collaboration avec une styliste, un graphiste et une designeur textile. Ils sont ensuite fabriqués dans un atelier au Portugal. Et Natureally soutient des associations de protection basées en Guyane, au Mozambique et en Corée.

SON AVEU

Il le dit lui-même, il est certainement le pire client qu’une marque puisse rencontrer. Il ne connaissait rien à la mode avant de se lancer mais reste persuadé qu’elle peut être un levier. Et surtout, il refuse de parler écologie en culpabilisant les gens : « Plutôt proposer du beau ! C’est plus constructif, non ? On a tous besoin de beauté. »

Culture, tendances & web #25

Cette semaine, on parle séries, BD et DVD. Du très bon au très mauvais : voilà les chroniques culture et tendances web du moment.

PAUSE_ECRANS_DVDLE DVD
LA 5E VAGUE
Bon, soyons clair, ce 5e Vague – énième adaptation de roman estampillé « young adult » – est à réserver aux fanatiques de la jolie Chloë Grace Moretz ou aux afficionados du genre. Car le film (une ado tente de retrouver son petit frère alors que des envahisseurs s’attaquent à la Terre en vagues successives) a beau commencer par un chouette premier acte façon film catastrophe, il dérive ensuite vers une romance niaise et larmoyante. Il y aura peut-être de quoi se rattraper avec un lot de bonus pas inintéressants, entre scènes coupées, bêtisier ou petites séquences comme les coulisses et un guide de survie. De quoi sauver un film dégoulinant de bons sentiments.
A. G.

LA BD PAUSE_ECRANS_BD
NUAGES ET PLUIE
Ce n’est pas la première fois que le dessinateur Philippe Dupuy et sa compagne et scénariste Loo Hui Phnag collaborent. Mais c’est sans doute le premier ouvrage où leur complicité est d’une telle évidence. Avec cette histoire très sensuelle et très onirique de vampires dans l’Indochine des années 20, ils nous livrent une histoire au rythme hypnotique. Aux côtés de Werner, ancien soldat allemand égaré au Laos qui trouve du travail dans une étrange manufacture, on découvre peu à peu une jeune femme mystérieuse qui ne sort que la nuit… Le reste se déroule dans une ambiance où imaginaire, rêves et fantasmes se télescopent dans une réalité très crue. C’est beau et étrange à la fois !
Hervé Bourit

PAUSE_ECRANS_CD1LE CD
DJ KOZE (PAMPA VOL. 1)
Le producteur allemand DJ Koze se rappelle au bon souvenir des amateurs de musique électronique avec cette compilation d’inédits, signés sur l’un des meilleurs labels allemands du moment, Pampa Records. Les deux CD de ce premier volet présentent des productions des artistes « historiques » du label (comme Rajko Müller, alias Isolée, avec – sans surprise – l’une des meilleures contributions). Parmi les signatures plus récentes mais non moins talentueuses, on retrouve Mount Kimbie, Jamie xx ou encore Gold Panda. Les artistes moins connus ne devraient pas tarder à accéder à la notoriété de leurs glorieux aînés (notamment Acid Pauli). Pour ceux qui pensent que la musique électronique est répétitive et ennuyeuse, c’est l’occasion de changer d’avis !
Jean-Philippe Kempf

À LA TV PAUSE_ECRANS_SERIES
L’ACTU DES SÉRIES
> Norman Reedus (Daryl dans The Walking Dead) a prévenu, dans une interview sur Entertainment weekly radio : « Croyez-moi, quand je vous dis que ça vaut le coup d’attendre. Je pense que la planète entière va probablement exploser, c’est tellement fort ! » La saison 7 est attendue pour l’automne.
> Joaquin Guzman, alias El Chapo le célèbre baron de la drogue mexicain arrêté il y a peu, a tenu à prévenir Netflix et la chaîne History : hors de question de réaliser une série sur son personnage. Sinon, le narcotrafiquant les attaquera en justice.
> La série Limitless n’aura pas de 2e saison. Elle a été annulée par la chaîne CBS.
> Un classement des séries les plus suivies de l’année a été réalisé. En 1re position, on retrouve The Walking Dead, puis Empire, suivi de Game of Thrones en 3e position (étonnant !). Ce top se base sur les 18-49 ans, aux États-Unis, mais en audiences live… qui ne comptabilisent donc pas les rattrapages, les redif et le streaming.

ÉTUDE
SEXISME ET MISOGYNIE
Un think tank britannique a réalisé une étude concernant les insultes sexistes sur Twitter. Il s’avère que 50 % des messages misogynes publiés sur Twitter proviennent… de femmes et la plupart du temps, très jeunes. Un résultat obtenu suite à un travail sur trois semaines qui a passé en revue – grâce à un algorithme – deux insultes fréquemment utilisées, « slut » et « whore » (« sal… » et « pu… ») sur près de 10 000 tweets.

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Pitaya : place à la street food thaï

Tout nouveau, tout chaud (et tout beau) : le Pitaya a ouvert à Tours, un plaisir pour les fanas de street food thaï.

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Visiblement, Pitaya était attendu des Tourangeaux ! Le jour de l’ouverture, c’était file d’attente à tout va et terrasse remplie à ras bord. À tmv aussi, on voulait tester la bête. Pitaya par-ci, Pitaya par-là : il faut dire que l’enseigne, lauréate des « Révélations franchise 2016 », fait causer, rend dingue les investisseurs et se multiplie à vitesse grand V (cette jeune franchise bordelaise a fait une quinzaine de bébés à Tours, Paris, La Rochelle…).

Installé stratégiquement rue du Commerce, le restaurant a un style, une identité, une « belle gueule » : l’intérieur est sobre, dans un mélange de tables en bois et de tons noir, gris et or. De jolies lampes suspendues complètent la déco. Ici, c’est bienvenue en Thaïlande. Quoi de plus normal, puisque c’est le credo de Pitaya : de la street food thaï, préparée sous les yeux des clients, au wok, avec des produits frais. Dans l’assiette – enfin, plutôt dans le pot en bambou, pardon – c’est une agréable surprise. Déjà parce que, fidèle au style thaïlandais, Pitaya mélange les notes sucrées, salées, les couleurs et… les épices (on vous prévient de suite : quand ça pique, ça pique VRAIMENT !).
Ensuite, car les portions ont de quoi caler votre petit bidou. On a jeté notre dévolu sur le beef thaï, où les légumes sautés au wok croquent sous la dent, avec un émincé de boeuf préparé tout comme il faut. Le Nua Kao, lui, nous a permis de tester les crevettes et les oignons frits accompagnés d’un riz thaï un poil collé mais très bien assaisonné. Bref, un voyage gustatif sympathique et exotique. On va même se risquer à tenter le thaï et vous dire : Koh hai cha-roen ar-harn !
A. G.

> 102 rue du Commerce. Du lundi au jeudi (12 h – 15 h ; 19 h – 23 h) ; les vendredis et samedis 12 h – 23 h et le dimanche de 17 h – 23 h.
> Sur place ou à emporter. Contact : 02 47 64 49 66 ou facebook.com/PitayaResto.Tours

> Formule plat/boisson entre 10 et 15 €.

Enfants : fini, les visites-cauchemar !

Certaines visites peuvent être un parcours du combattant quand on a de jeunes enfants. Laëtitia Humblot l’a compris et propose aux familles du sur-mesure.

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« Ce n’est pas parce qu’on a des enfants, qu’on doit s’interdire les visites culturelles. » Laëtitia, jeune maman tourangelle, en est convaincue. Âgée d’une trentaine d’années, cette guide accompagnatrice, diplômée en Histoire de l’art, a eu cette idée après une expérience dans un office de tourisme de la région.
« Je me suis aperçue qu’il n’existait pas vraiment d’offre adaptée pour les familles. Je me suis dit que l’on pouvait trouver le moyen d’inciter les parents à sortir avec leurs bambins. » En 2015, la passionnée d’Histoire créé son association, Les sorties de Laëtitia. « En fait, je suis très flexible sur tout. Par exemple, je reste très souple pour les horaires des visites, je suis bien consciente que certains petits ont besoin de faire la sieste. Je pense également, et c’est prouvé, qu’un enfant ne peut rester concentré plus de 30 minutes lors d’une visite. Je choisis généralement des petits groupes, pas plus de 15 personnes. L’idéal d’ailleurs est que ces dernières se connaissent déjà ! »

Par ailleurs, la guide expérimente des thématiques. « On peut imaginer une visite sur le thème des princes et des princesses au château d’Ussé ou bien une nouvelle façon de voir le Clos-Lucé à Amboise grâce à son parc. Après, je m’adapte aux demandes. » Et pour captiver sa cible, la guide privilégie la découverte du patrimoine par le jeu et surtout les images. « Il faut bien vous dire qu’un château sans meubles ne parle pas aux enfants, je cherche des lieux qui peuvent d’emblée les intéresser. Il faut sans cesse se renouveler pour captiver le jeune public. »

>> Plus d’infos sur les-sorties-de-laetitia.com

Anne-Cécile Cadio

Salon des jeunes inventeurs : les Géo Trouvetou débarquent à Monts

Déjà 20 ans que le salon des jeunes inventeurs de Monts offre aux créateurs en herbe la possibilité de faire entendre leur voix et de présenter leurs projets. Pour son grand anniversaire, l’équipe lui a concocté de belles surprises.

3 QUESTIONS A…

Karine Pillet, chargée de com’ et coordinatrice du salon des jeunes inventeurs.

On fête cette année la 20e édition du salon. Vous pouvez nous en dire plus sur ses origines ?
Tout a commencé en 1997. Le conseil municipal cherchait une idée d’événement pour mettre la jeunesse à l’honneur. C’est Annick Le Goff, alors adjointe à la culture, qui a imaginé un concept autour des inventions et de la création. Dès la première année, une dizaine de projets ont été déposés. Aujourd’hui, nous avons bien grandi : 62 projets sont en compétition cette année. Concernant les prix, 6 200 € seront répartis entre les différents vainqueurs, dont 2 000 € viennent de la ville de Monts et le reste de nos 22 partenaires. Nous avons aussi un partenariat avec le concours Lépine, auquel les lauréats peuvent participer gratuitement.

Qui peut concourir au salon des jeunes innovateurs ?
Il faut avoir moins de 25 ans. Nous avons créé deux catégories : les juniors (avant le lycée) et les seniors (lycée et plus). Leur projet peut concerner une amélioration du quotidien, la robotique et les objets innovants, le développement durable, un jeu de société, etc. Quand nous annonçons l’événement nous envoyons des mails à tous les établissements de France. Donc même si, de fait, beaucoup d’équipes sont de la région Centre, nous avons des candidats de tout l’Hexagone, parfois même plus loin. Cette année nous avons des Belges et il est déjà arrivé que des Chinois ou des Roumains participent !

De manière un peu pragmatique, à quoi sert ce salon, quel est son but ?
À veiller à ce que les jeunes qui ont des idées aient un lieu pour les valoriser. Le salon des jeunes inventeurs et créateurs est aussi un tremplin professionnel, notamment pour ceux qui se mettent ensuite à leur compte. Plusieurs ont eu cette chance. Nous sommes aussi en lien avec la fédération Entreprendre pour apprendre (EPA), qui propose de créer des mini entreprises dans l’enseignement (de 8 à 25 ans). Les élèves créent des objets, souvent grâce aux imprimantes 3D, et notre salon leur permet de sortir du cadre strictement scolaire pour qu’ils commercialisent leurs idées de produits. Et ça marche.

ILS ONT DÉJÀ GAGNÉ…

Image111997 ET 1999 / LUDOVIC CHOPINEAU
Il fut le premier Lauréat du salon des jeunes inventeurs et créateurs grâce à son laser musical, permettant aux personnes handicapées-moteur de jouer de la musique sans avoir besoin de toucher l’instrument, grâce à un rayon laser projeté dessus (par exemple en le fixant comme une lampe frontale). En 1999, il remporte un deuxième prix pour son invention le Téléfeu, un combiné téléphonique relié à un détecteur de fumée qui appelle directement les secours en cas d’incendie. Il a alors 13 ans et cette victoire le conduit au concours Lépine à Paris, où il remporte le 1er prix dans la catégorie jeunes inventeurs. « J’avais eu ces deux idées en regardant des reportages à la télévison », confie-t-il. Après son diplôme à l’école Polytechnique de Tours, il devient ingénieur et travaille aujourd’hui pour une grande société de développement informatique.

2014 / GUILLAUME ROLLAND Image13
Même pas 20 ans, mais déjà repéré par Google grâce à qui il a pu monter sa start-up. Tout a commencé à Monts, en 2014, alors qu’il avait à peine 18 ans. Gros dormeur, Guillaume a eu l’idée d’inventer le réveil olfactif, qui vous tire du lit en douceur grâce à une bonne odeur de café, de menthe, de toast ou même de plage ensoleillée. On ne sait pas vraiment comment il fait tout ça mais ça marche : il est le vainqueur du prix des jeunes inventeurs à Monts, puis médaillé d’or du concours international Lépine et premier finaliste français du prix Google science fair. Rien que ça. La machine sera en vente en magasin en France dès cet été et 2 800 commandes ont déjà été passées.

Image142013 / KARINE NICIER 
La jeune designeuse a cherché à créer des objets qui s’adaptent à notre espace et à nos besoins. Un jour, alors qu’elle dîne avec ses parents, elle casse involontairement une chaise et se rend compte que dans cette position le dossier permettrait d’en faire un banc. L’idée est lancée mais il lui faudra trois ans pour réaliser son prototype (conception d’une maquette, étude de marché, etc.). À 25 ans, quasiment 26, elle tente le salon des jeunes inventeurs et remporte le premier prix. Cela lui vaudra une sélection au concours Lépine à Paris, où elle remporte la médaille de bronze dans la catégorie concours international en 2014. La jeune femme cherche actuellement des financements pour commercialiser son concept, dont elle a décliné plusieurs versions.

LES INVENTIONS WTF

L’équipe de tmv a eu accès à la liste complète des inventions proposées depuis 1997 et on vous a répertorié les plus improbables. C’est cadeau, bisou.

#Sadique Une gratteuse de banco qui, sur les tickets gagnants, gratte automatiquement la partie “nul si découvert”.

#Simplification Le skate-shoes, une planche de skate avec chaussures intégrées, comme ça si on tombe on est toujours dessus. Moins pratique pour les flip quand même…

#Non Le vélo-mer, sorte de scooter des mers qui fonctionne comme un vélo avec des pédales reliées à des palmes pour le faire avancer. Parce qu’on aime quand c’est pratique.

#Mignon Le parachute à Doudou. Bon d’accord ça ne sert à rien mais rien que d’entendre votre enfant dire “regarde Patapon il vole” suffira.

#AyezPitié Un jeu de société intitulé “la course à l’emploi”, pour découvrir plein de métiers tout beaux tout bien. Oui mais non, on fait déjà ça toute notre vie alors laissez-nous passer notre enfance tranquille.

#PuerMoins Satisockchen : derrière ce nom barbare, un emballage donnant un parfum aux chaussettes. En vente dans toutes les auberges de jeunesse.

>>Le Salon des jeunes inventeurs et créateurs de Monts aura lieu les 28 et 29 mai. 
>>INFOS ICI

Vide-greniers : devenir le roi de la chine en 10 leçons

La saison des vide-greniers est ouverte. Vous aussi, vous tenteriez bien de dénicher un tableau de Courbet ou, plus modestement, une paire de Stan Smith neuve, ou une applique en bronze Napoléon III à prix Ikea ? Tmv a interrogé une spécialiste de la chine, Murielle, alias Woody Beauty.

On peut devenir un vrai chineur même si on n’a pas fait l’école du Louvre ?

Plus on fait de vide-greniers, plus on a l’oeil pour repérer. Pour moi, c’est un plaisir, j’adore ça, j’adore la satisfaction ressentie quand je fais une belle trouvaille. Si c’est une corvée, laissez tomber vous ne trouverez rien. Il n’y a pas réellement de secrets, à part être au taquet dès le matin, ne pas être rebuté par le fait de fouiller et de parfois se salir littéralement les mains et ne pas craindre la fatigue parce qu’on piétine beaucoup.

Il paraît qu’il faut débouler sur les stands à 8 h du mat’. Vrai ou faux ?

VRAI ET FAUX. En fait tout dépend du coin de France où vous chinez, dans certains endroits il faut parfois se lever aux aurores. Ici, j’ai tendance à y être vers 8 h, parce que je fais généralement plusieurs vide-greniers à la suite. Mais souvent on trouve des emplacements vides ou alors les gens commencent seulement à s’installer, frustrant! Je conseille plutôt d’y être pour 9 h, en général tout le monde est prêt et la foule de badauds n’est pas encore arrivée, c’est l’idéal

Et faire la fermeture, bonne ou mauvaise idée ?

C’est vrai que parfois les gens sortent des affaires au fur et à mesure de la journée mais pour faire de belles trouvailles, le premier arrivé est le premier servi. Mais il m’est déjà arrivée de trouver de jolies choses en fin de journée quand la flemme de se lever le dimanche matin était trop forte. Alors vous pouvez toujours tenter votre chance, parce qu’à la fin, vous pouvez négocier les prix à fond !

Je fais tout ça et je ne trouve jamais rien sur les vide-greniers! Pourquoiiiii?

Comme je le disais plus haut, pour trouver des choses intéressantes, il faut oublier les grasses mat’, hé oui ! Ensuite, il ne faut pas avoir un objet hyper précis en tête : vous êtes sûr(e)s de ne jamais le trouver. Bien sûr, je suis en quête de quelques Graal à chaque vide-grenier mais dans la réalité, c’est souvent l’occasion qui fait le larron. Il faut aussi savoir que lorsque l’on chine vraiment, on prend le temps de tout regarder, de se baisser pour fouiller dans le fond de la caisse, de demander à jeter un oeil à ce qui n’est pas encore déballé etc. Bref on ne le fait pas à la va-vite. Et puis avec le temps et la pratique, l’oeil s’aguerrit. Par exemple, si vous cherchez du vieux linge de maison, privilégiez les stands tenus par des petites mamies. Évidemment, ce n’est pas une généralité mais il faut apprendre à cibler. Tout en se laissant aussi porter par son instinct. C’est tout un art en fait !

Il y a eu la folie des verres, celle des cadres, puis les jouets 70’s, les poupées en chiffons, les armoires 40’s… qu’est-ce qui s’arrache chez les chineurs en ce moment ?

Regardez ce qu’il se fait en magasin et vous saurez ce qui est recherché. Surtout ces derniers mois, la tendance est au vintage donc ce que vous trouvez notamment au rayon déco sont les objets hyper recherchés. L’exemple frappant, c’est l’explosion des miroirs en rotin. Ce qui était vieillot et moche il y a encore quelques semaines se retrouve maintenant dans toutes les grandes enseignes ! Ce qui est particulièrement en vogue en ce moment ? En vrac : les jouets Fisher Price des années 70, les pommes à glaçon colorées (sauf le modèle orange, tout bon collectionneur l’a déjà depuis des lustres), les pin’s Disney, la vaisselle en Arcopal (en particulier les modèles Mobil), les meubles en rotin, les bons vieux vinyles, les têtes à chapeaux Twiggy, les miroirs de barbier, les chaises d’écolier, les meubles à pieds compas… Chaque chineur a ses passions et ses collections mais si vous avez de ça dans votre grenier, n’hésitez pas à me contacter hihi.

Il y a des secrets, des vrais, pour repérer les choses intéressantes ?

Mes petits conseils : ne zigzaguez pas de droite à gauche, faites d’abord un côté puis remontez par l’autre, vous éviterez de louper des affaires. Quand vous avez repéré un objet, ne montrez pas votre fort intérêt. Faites-le plutôt « je trouve ça mignon, vous me le faites à combien ? ». Bref ne montrez pas que vous en connaissez la valeur réelle. Vous pourrez crier de joie une fois reparti(e) du stand (je parle d’expérience). Enfin, pour avoir de nouvelles idées de chine ou pour en prendre plein les yeux, n’hésitez pas à vous abonner à des comptes Instagram de passionnés. Tous les dimanches, ils publient (et moi aussi, tout comme sur mon blog d’ailleurs) nos butins de chine et j’avoue que j’adore découvrir les merveilles dénichées par d’autres.

Est-ce qu’on peut encore marchander sans se faire insulter par les exposants ?

Bien sûr, c’est l’essence même des vide-greniers ! Alors oui, parfois certains exposants ne sont pas du tout ouverts à la discussion. Eh bien, tant pis, passez votre chemin : si cette personne n’a pas envie de vendre c’est son problème ! Sauf quand le prix proposé est déjà au ras des pâquerettes, je négocie toujours un peu et avec le sourire, ça passe (presque) toujours.

Quelle tactique adopter s’il pleut ?

Faut-il chercher un plan de repli ou en profiter ? S’il pleut des cordes, les gens vont tout simplement annuler leur participation donc annulation du vide-grenier. S’il ne s’agit que de simples averses, foncez ! C’est l’occasion idéale de faire de sacrées bonnes affaires parce que les exposants vont brader plus rapidement et il y aura moins de visiteurs pour vous piquer vos futurs achats.

On prévoit quel kit de survie ?

Alors évidemment on oublie les talons de 12, parce que bonjour le mal de pieds ainsi que la jupe, quoique les gens derrière vous seront ravis quand vous vous pencherez pour fouiller… Avoir de la monnaie c’est impératif, car beaucoup d’exposants n’en ont pas. Pensez à apporter des totes bags pour ranger vos achats et avoir les mains libres, histoire de continuer sans faire un arrêt à la voiture. Autre conseil, videz votre voiture avant de venir (genre, virer la poussette) au cas où vous dénicheriez un salon de jardin en rotin. S’il fait chaud, le chapeau, les lunettes de soleil et une petite bouteille d’eau seront vos alliés. S’il pleut, on privilégie la capuche dans la mesure du possible parce qu’avoir une main prise par le parapluie ce n’est pas le plus pratique. Et on évite la chouille du samedi soir sinon c’est clair que vous allez louper le réveil.

Les enfants, on les emmène ou les vend pour acheter des bibelots ?

Si on les emmène, on en fait quoi ? Personnellement je n’emmène pas mon fils qui a 2 ans parce qu’il n’est pas du tout en âge de s’intéresser aux vide-greniers. Je n’ai pas envie de passer mon temps à le surveiller ou de lui courir après au lieu de me concentrer sur les stands. Et puis la poussette non merci, c’est pas franchement l’idéal quand ça se passe dans un champ bien boueux ou des rues étroites. Par contre, un peu plus grands, si ça les intéresse et qu’ils sont souriants, les gens vont souvent avoir tendance à leur donner gratos le petit jouet qu’ils ont repéré (autant qu’ils se rendent utiles non ?).

>Murielle partage ses découvertes sur son blog, woodybeauty.com
>Où trouver les dates des brocantes ?
En Indre-et-Loire : vide-greniers.org
A Tours : tours.fr
Dans le guide Loisirs Week-end de la Nouvelle République (chaque vendredi)

Zafferano : le royaume des pâtes

Les amateurs de bonnes pâtes devraient apprécier : on a testé le Zafferano, à Tours.

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Il y a des choses simples, dans la vie. Comme celle-ci, par exemple : quand on veut manger des bonnes pâtes, il faut aller chez Zafferano, rue de la vieille tour. Comme on aime bien vérifier par nous-mêmes les croyances bien acquises pour tout le monde, nous sommes allés aiguiser notre appétit, chez Edoardo. (Et puis aussi, on avait bien envie d’un bon plat de pâtes, tiens…)

Ce qui est bien, dans cette institution du vieux Tours, c’est que le voyage commence dès la porte d’entrée. Edoardo nous reçoit avec une banane toujours aussi moustachue, un air d’opéra et une tartine au saucisson de chez lui. Nous n’avons pas réservé mais nous avons de la chance : il est tôt, les Tourangeaux sont tous en week-end et il reste encore quelques places. Nous nous installons donc sur une petite table juste en face des cuisines : le chef nous a en ligne de mire et nous balance un petit coup de Pavarotti de temps en temps. Mais nous aussi, malins, nous sommes aux premières loges pour observer la vie de la petite équipe.
Évidemment, comme souvent avec les adresses qui ont une paire d’années au compteur, le ballet est rôdé. Les commandes sont traitées dans l’ordre et la méthode, Edoardo met la touche finale et le service est rapide. Et c’est bon. Évidemment, c’est bon : les pâtes sont fraîches, les produits aussi, les saveurs sont archi-maîtrisées. C’est l’expérience (et le sang) qui parle. En plus, la carte des vins est une invitation au voyage puisqu’elle ne propose que des nectars italiens qui restent, pour beaucoup, largement à découvrir. S’il faut mettre un bémol à cette partition bien écrite, c’est au niveau de l’addition. Les pâtes valent vraiment le coup, mais elles s’affichent tout de même à 17 € l’assiette, ce qui nous a paru un peu cher. Mais ne boudons pas notre plaisir, quand on aime, mama mia… On ne compte pas !

> Zafferano, 7 rue de la Grosse Tour.
> Résa conseillée au 02 47 38 90 77.

Médiation animale : une thérapie qui a du chien

Aurélie Rougereau s’est lancée depuis janvier dans la médiation animale (ou zoothérapie). Elle utilise ses deux chiens, Jinko et Litchi, pour tisser du lien entre les personnes.

L’éducation canine des deux compagnons d’Aurélie prendra encore quelques mois, surtout que deux en même temps ce n’est pas toujours facile à gérer.
L’éducation canine des deux compagnons d’Aurélie prendra encore quelques mois, surtout que deux en même temps ce n’est pas toujours facile à gérer.

La zone est protégée par un code d’accès qu’Aurélie connaît par cœur, car sa grand-mère habite ici. Derrière le sas et ses doubles portes soigneusement fermées, un hall moderne quoique impersonnel offre aux visiteurs le choix entre des salons aux fauteuils plus ou moins récents et des couloirs desservant les chambres. Dans l’air se disputent une odeur de naphtaline et de produits d’entretiens pour hôpitaux. Les chaises roulantes et les déambulateurs ne laissent guère de doutes : cette résidence est une maison de retraite. Les patients qui y séjournent sont atteints, à des stades encore peu avancés, de la maladie d’Alzheimer et de ses différentes déclinaisons.

Au fond du dédale, une salle commune équipée d’une kitchenette les accueille pour l’après-midi. Mais aujourd’hui c’est une activité un peu différente qui leur est proposée. Aurélie, 24 ans, les rejoint avec ses deux chiens pour une séance de médiation animale. Son énergie et celle de ses compagnons détonnent forcément avec ce décor un peu terne. Et c’est le but. Malgré les bons soins d’une équipe enjouée, s’occuper et se sociabiliser n’a plus rien d’un chemin évident pour ces patients. « La dame en jaune que vous voyez là-bas n’a pas d’enfants et reçoit de moins en moins de visites car ses amis sont âgés aussi. Elle est souvent déprimée. Mais quand Aurélie vient avec ses chiens regardez comme elle rit », observe une assistante de soin (ASG) de 36 ans.
Avant de pouvoir amener ses animaux, il a fallu qu’Aurélie explique un peu son activité et en justifie les bienfaits pour les patients. « Au Canada, la zoothérapie est beaucoup plus développée. Mais en France non seulement nous avons beaucoup de normes sanitaires mais en plus nous sommes souvent dubitatifs sur les méthodes non purement médicales », constate-t-elle. La médiation animale, à quoi ça sert ? « Les animaux permettent de créer un lien, une interaction entre le patient et le thérapeute. Ils sont un prétexte, un médiateur sur lequel le patient se focalise, oubliant parfois ses troubles médicaux », explique Aurélie.

La médiation animale requiert la participation des patients.
La médiation animale requiert la participation des patients.

Cela permet de travailler sur la communication, le développement psychologique, cognitif, social et même moteur. « Je me souviens d’une dame âgée qui ne pouvait jamais se pencher en avant, c’était infernal pour l’habiller le matin. Un jour, elle a vu un chien passer et elle s’est penchée instinctivement pour le caresser », s’amuse une assistante de soin de la maison de retraite.

La zoothérapie (ou médiation animale) est née aux États-Unis. Elle remonte aux années 1960 et est attribué au psychiatre américain Boris Levinson qui, oubliant que son chien était resté dans son cabinet médical, reçut un enfant autiste pour une séance. Alors que le petit garçon restait d’habitude dans un mutisme total, il se mit à jouer avec le chien, puis à parler, notamment pour demander quand il pourrait revoir son nouvel ami. Le praticien a fait de cet accident méthodologique une voie de recherche, sur laquelle il a écrit de nombreux ouvrages. Effectivement, pendant la séance d’Aurélie, le résultat est immédiat. Elle met son petit chien Jinko sur la table, sous quelques effarements mais surtout de grandes exclamations. Le Jack Russel fait le tour de l’assemblée, recevant caresses et compliments à gogos sur son pelage soyeux. La star à quatre pattes distribue même des léchouilles à la volée aux plus audacieux. Clown d’un jour, il enchaîne ensuite les cabrioles à travers un cerceau. Aurélie questionne l’assemblée : « De quelle couleur est-il, combien en comptez-vous ? ».

Même si les effets cliniques de la zoothérapie sont controversés, l’interaction permet d’apporter du bien-être aux patients.
Même si les effets cliniques de la zoothérapie sont controversés, l’interaction permet d’apporter du bien être aux patients.

Pendant ce temps, Litchi, le teckel, a élu domicile entre les bras de la doyenne, Thérésa. Quand on lui demande quel âge elle a, elle se souvient être née en 1915. Mécaniquement on calcule 101 ans et on recalcule inconsciemment une deuxième fois pour être sûr d’avoir bien compris. « Si on m’avait dit que je vivrais aussi vieille », plaisante-t-elle tout sourire. Au bout d’une demi-heure elle répète pour la troisième fois : « à qui sont-ils ces petits chiens ? Oh ! il y en a deux. » Une autre dame s’est assise à côté d’elle, elle est descendue exprès pour cette activité : elle a elle-même eu des chiens par le passé et c’est une joie immense de pouvoir en retrouver. Aurélie lui propose de brosser Jinko ce à quoi elle répond sans se faire prier. Forcément, on est curieux : cette activité fonctionne-t-elle mieux que les autres ? Pourquoi ? « Je crois que c’est parce que c’est vivant et donc interactif », note une assistante de soins. Boris Levinson résumait le concept ainsi : « L’animal ne se nourrit pas d’attentes idéalisées envers les humains, il les accepte pour ce qu’ils sont et non pas pour ce qu’ils devraient être ».

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Litchi, jeune Teckel d’un an et médiateur.

Formée dans le social et passionnée par les animaux, Aurélie a vu dans la zoothérapie un moyen de façonner un emploi à son image. Elle a découvert cette pratique auprès d’une de ses collègues lors d’un stage dans une structure médicale. « Elle m’a montré ce qu’on pouvait faire avec différents animaux, car si j’ai choisi deux chiens, on peut le faire aussi avec des hamsters, des lapins, des chevaux, des chats et bien d’autres. »Son rêve serait de pouvoir créer un jour une ferme pédagogique pour travailler avec plus d’animaux. Mais pour l’instant la jeune femme en est encore loin. Après avoir suivi une formation à l’Institut de zoothérapie Agatéa à Colmar, elle s’est lancée à son compte depuis janvier. Comme beaucoup de créateurs d’entreprises de son âge, elle a choisi le statut d’auto-entrepreneur, un bon moyen de commencer à développer sérieusement son activité à moindre frais.
Mais pour l’instant les contrats en médiation animale ne pleuvent pas. « C’est une activité encore peu répandue, notamment à Tours », justifie-t-elle. Sa structure se met progressivement en place grâce à la création de sa page facebook MAJE (médiation animale joie et espoir) et des séances de découvertes qu’elle offre aux maisons de retraite, hôpitaux et même à domicile. En attendant le développement de son activité, elle cumule les petits boulots d’aide à domicile. Dans la maison de retraite où elle a fait sa dernière séance de découverte, le personnel est confiant : « Les activités d’Aurélie sont très bénéfiques, nous en avons déjà discuté plusieurs fois tous ensemble. Notre directrice lui proposera peut-être un contrat, pourquoi pas une fois par mois ».

Reportage et photos : Julia Mariton

AURÉLIE ROUGEREAU
> ar.maje@orange.fr
> Et sur Facebook : MAJE médiation animale joie et espoir.

[youtube]https://youtu.be/jOPIRePJ5jA[/youtube]

Horoscope WTF du 25 au 31 mai 2016

L’astrologue est bientôt en vacances. Bon, okay, dans plusieurs mois. Mais bref, prenez votre dose d’astrologie 100 % véritable et vérifiée.

BÉLIER
Amour : Vous êtes sa moule, il/ elle est votre rocher. Mais ça sent la vase.
Gloire : « J’aurais eu le temps, mais j’ai eu la flemme » (entendu au travail, à ressortir comme bon vous semble)
Beauté : Du poil tout doux à la stache-mou.

TAUREAU
Amour : L’amour triomphe de tout. Sauf des MST.
Gloire : Vous êtes un peu troglodyte, non ?
Beauté : Arrêtez de vous échouer sur le sable.

GÉMEAUX
Amour : Lire tmv toutes les semaines fera de vous une bête au lit.
Gloire : Tirez la bobinette et la bobinette cherra.
Beauté : Combien de fois on va vous le dire ? Les leggings, c’est le mal !

CANCER
Amour : Cessez de copuler comme un beluga.
Gloire : Vous êtes le dindon de la farce.
Beauté : Ça pendouille un peu sur la droite.

LION
Amour : Attention, moment intense d’astrologie… Cette semaine, vous serez célibataire ou en couple. Voilà !
Gloire : Gastro ou resto gastro ? Aucune idée, notre boule de cristal est un peu floue.
Beauté : File donc, gros mammouth.

VIERGE
Amour… rime avec topinambour.
Gloire : Vous allez manger Mc Do pendant 32 jours d’affilée. Et survivre.
Beauté : Sauvez un vigneron, buvez un canon.

BALANCE
Amour : Que du love sur vous cette semaine et pour les mois à venir. Bisou paillette.
Gloire : L’argent n’a pas d’odeur mais vous n’en avez pas. Beauté : Dominique nique nique, s’en allait tout simplement… Routier, pauvre et chantant (vous l’avez dans la tête ?)

SCORPION
Amour : Trop de cons ? Buvez un picon.
Gloire : Les impôts sont là ? Pas grave, écrivez en gros 49-3 et ne payez pas. Manu s’occupe du reste.
Beauté : Moumoute, biroute et croûtes.

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SAGITTAIRE
Amour : Ne recherchez pas l’homme/la femme de votre vie. Jouez aux Sims, ça vaut mieux.
Gloire : Saturne vous conseille de la/le détacher du radiateur.
Beauté : Pluton vous ordonne d’arrêter de vous couper les ongles dans le lit. ‘Spèce de phacochère.

CAPRICORNE
Amour : Il vaut mieux tromper une fois Mimile, que mille fois personne. Hein, quoi, c’est pas ça ?
Gloire : Tout le monde sait que vous êtes un(e) Illuminati.
Beauté : Faites la grève de l’épilation.

VERSEAU
Amour : Allez, tous avec moi : Partiiir un jouuur, sans retour ; effaaaacer notre amour. Sans se retourner, ne rien regretter… Rah, on savait chanter en 96.
Gloire : Comme l’a dit le grand philosophe Booba : le savoir est une arme, j’suis calibré donc j’suis pas teubé.
Beauté : Nu(e), vous ressemblez à Kirikou.

POISSON
Amour : Ça craint du boudin.
Gloire : L’argent ne fait pas le bonheur. Tant mieux, filez-nous quelques billets.
Beauté : Un petit air de Quiche Kardashian.

Bienvenue à bord de la Rabouilleuse !

Amoureux de la nature, cette balade est faite pour vous. Dépaysement garanti.

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Postés sur la rive droite de la Loire, près de Rochecorbon, nous  attendons Clément Sirgue, l’animateur de La Rabouilleuse, une  association de navigation et d’éducation à l’environnement. C’est  alors que nous l’apercevons au beau milieu du fleuve : à l’aide  d’une petite barque, il rejoint la Rabouilleuse, une belle embarcation en bois. Il largue les amarres puis entame une périlleuse  manœuvre pour accoster sur la berge, malgré la végétation printanière qui rend son accès difficile.

« Bienvenue à bord » , lance-t-il  au groupe. Une fois installés, nous remontons le cours du fleuve,  bercés par les flots. Un moment paisible, en pleine nature, pour  observer les oiseaux de Loire, comme les sternes : ces migrateurs  reviennent au printemps pondre sur les bancs de sable de petits  œufs qui ressemblent à des cailloux. Puis nous empruntons un  bras de la Loire situé entre deux îles.  « Il y a 150 hectares d’îles  entre Montlouis-sur-Loire et Tours » , compte Clément Sirgue.

Fin  connaisseur de l’environnement ligérien, l’animateur n’est jamais  à court d’anecdotes sur Dame Nature. Les castors, par exemple,  ont élu domicile en bord de Loire :  « Regardez ce castorium, c’est  le terrier-hutte du castor,  explique l’animateur en désignant un  amas de bois sur la berge.  Son entrée se trouve sous l’eau, et pourtant, à l’intérieur, le castor profite d’une litière sèche et douillette.  Comment est-ce possible, alors que l’animal passe forcément sous  l’eau pour apporter sa litière ? »  La réponse ? Vous la trouverez sur  la Rabouilleuse !

> La Rabouilleuse École de Loire. Rochecorbon. 06 95 393 200.
larabouilleuse-ecoledeloire.com.
Balade toute l’année sur réservation.
Appel à financement participatif en cours  sur helloasso.com. 

Nathalie Picard

Tours : nouveau visage pour la guinguette

Ce 13 mai, c’est l’ouverture de la guinguette de Tours… qui a subi un petit lifting !

Rendez-vous incontournable des Tourangeaux. (Photo NR)

Avouons que cela va faire bizarre, cette guinguette sans ses saules pleureurs. Mais il faudra s’y faire, car pour le moment, les arbres ne seront pas replantés. L’Architecte des bâtiments de France (ABF) « souhaite d’abord un plan général de requalification du site avec végétalisation », comme l’a récemment indiqué Ronan Brient, cofondateur de l’association Le Petit Monde, en charge de l’organisation des animations à la guinguette de Tours.

Pour le reste, alors que l’installation est bientôt terminée, le Tourangeau devrait avoir droit à une nouvelle guinguette. Le lieu incontournable de l’été sera donc agrandi, puisque deux nouvelles zones verront le jour, tandis que l’espace en contrebas du bar-restaurant sera dégagé, d’après les volontés de l’ABF. Bref, une guinguette new generation étendue du bas de la descente (à la fac des Tanneurs) au pied de la bibliothèque.
Au programme ? « Un univers vintage, plus coloré avec de la musique » et « un endroit plus relax, nature, avec des transats », a précisé Ronan Brient. Ouverture de la guinguette prévue le 13 mai.

Chasseurs d’appart débarque à Tours

Chasseurs d’appart lance un casting à Tours et aux alentours.

Stéphane is in da place.
Stéphane is in da place.

L’émission Chasseurs d’appart, présentée par Stéphane Plaza sur M6, débarque à Tours.
L’émission lance donc un casting et « recherche activement des personnes souhaitant acquérir une maison ou un appartement à Tours et dans ses environs ».

Le tournage aura lieu à partir du 28 juin.

Les intéressé(e)s peuvent donc s’inscrire dès à présent sur chasseursdappart.tours@gmail. com en précisant nom, prénom, âge, ville, numéro de téléphone et une photo.

Next week : l’actu à suivre du 11 au 17 mai

Toute l’actu à ne pas manquer à Tours, aux alentours et partout en France, c’est maintenant !

MERCREDI

PANAMA PAPERS. C’est le 11 mai au matin que Frédéric Oudéa, directeur général de la Société générale, devrait être entendu par la commission des Finances du Sénat, suite aux révélations sur les liens entre la banque et le cabinet panaméen Mossack Fonseca.

CINÉMA. Ouverture du Festival de Cannes ce mercredi 11 mai ! Jusqu’au 22, la Croisette vivra au rythme du ciné, des stars, des paillettes, du champagne et de la coc… non, pardon. Reste que les intermittents menacent déjà de perturber le festival. La CGT spectacle, par la voix d’Eric Aubin (membre du bureau), a annoncé dans les colonnes du Figaro que « rien n’était exclu » et que « la menace autour » du festival de Cannes était « une réalité ».

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VENDREDI

FOOT. La fin du championnat approche ! Le Tours FC affrontera le 13 mai l’ASNL. Les joueurs de Nancy ont beau avoir validé leur montée en Ligue 1, ils auront tout de même les crocs. Attention à ne pas se faire manger tout crû.

SAMEDI

JEUX VIDÉO. À partir du 14 mai, Tours accueillera pour la seconde fois la DreamHack. Les meilleurs joueurs du monde squatteront le Vinci jusqu’au 16 mai pour THE compétition mondiale de jeux vidéo en réseau. Il y aura aussi des concours, des nouveautés de jeux, des nuits blanches à jouer, une ambiance unique, des milliers de gens. La DreamHack de Tours sera séparée en trois zones : la Lan Party, la DH Open et la Dream Expo. Bref, le plus grand festival numérique au monde qui vient dans notre bonne vieille ville, c’est la classe.
> Pass 1 jour : 15 € ; pass 3 jours : 35 € (ou 45 € en VIP). Infos sur dreamhack.fr
> à retrouver dans notre numéro du 11 mai : un dossier spécial sur les gamers tourangeaux !

NEWS_NEXTWEEK_DREAMHACK

LUNDI

TÉLÉVISION. À partir du 16 mai, et jusqu’au 22, France 3 retransmettra les championnats européens de natation, en direct de Londres. Ce qui veut dire – ô malheur que c’est moche la vie – que Plus Belle la vie ne sera plus diffusé à son horaire normal. Bon, que les fans de la place du Mistral se rassurent : le programme sera simplement décalé en prime-time.

MARDI

POLITIQUE. En février dernier, Martine Aubry, maire de Lille, signait une tribune assassine sur François Hollande. Mais no soucy, comme disent les jeunes : un nouveau meeting Hé oh la gauche sera organisé à Lille le 17 mai afin de soutenir le président. Un rassemblement initié par Patrick Kanner et Stéphane Le Foll.

Les fils à maman : retour en enfance

Aaaah, le petit kif du Babybel, des Kinder, des coquillettes et de la cuisine maison… Les Fils à maman a ouvert sur Tours. On l’a testé !

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La peinture du nouvel établissement est encore fraîche. Entre les gigantesques luminaires accrochés au plafond, la fresque de comics et les chaises d’école old school, le décor est chaleureux et accueillant. La musique donne la pêche et vous aurez du mal à ne pas fredonner en croquant dans votre burger (évitez la chemise blanche du coup). Sans complètement vous spoiler, on vous prévient aussi que vous allez kiffer votre set de table. Le concept du resto ? Retomber en enfance, avec une carte de bistrot classique (cheesburger, salade césar, pièce du boucher avec frites maison) à laquelle ont été ajoutés des plats plus originaux comme des croquettes de Babybel, un tiramisu au Kinder ou un Sablé de Petits Lu au Nutella (avec Chantilly bim bam boum).

Le concept est en vogue en ce moment, comme le prouvent les 16 autres établissements déjà ouverts par la chaîne. Disons le franchement : les produits sont frais et plutôt de qualité (du bon pain ça compte aussi !) et les entrées sont réussies (excepté la salade en décoration, pas assaisonnée). On recommande les nems au chèvre de Sainte-Maure, le tartare de saumon et les croquettes de Babybel.

Par contre le service est encore en train de s’ajuster : attente, plats pas toujours chauds et pas servis en même temps… c’est le début, restons compréhensifs. En revanche, attention aux prix. 10 € pour un plat du midi qui passe entre 15 € et 18 € le soir. Entrées et desserts sont à 3 € le midi (certains avec supplément + 1 € ou 2 €) mais minimum entre 6 € et 8,50 € le soir. En résumé, comptez au moins 16 € le midi (hors boissons) et 28 € le soir. Assez cher pour du bistrot.

> 24 rue du Grand marché à Tours. Ouvert du jeudi au samedi midi et soir, dimanche midi, mardi et mercredi soir. Fermé le lundi. Contact : 02 47 20 50 25
> Leur page Facebook par ICI

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Les Topovaures : une vidéaste au top sur Internet

Pour sa journée d’information sur les métiers du numérique, l’Esten recevra Coralie Brillaud, la vidéaste qui réalise Les Topovaures . La chaîne Youtube de la jeune femme propose des vidéos de quelques minutes pour raconter des anecdotes sur l’art ou l’histoire.

Alors, on fait moins l'malin Norman ?
Alors, on fait moins l’malin Norman ?

Ses yeux bleus se posent sur sa tasse de chocolat chaud, sa voix est tranquille, presque timide. Une grande humilité émane d’elle et peu soupçonneraient qu’elle accumule des centaines de milliers de vues sur sa chaîne Youtube, Les Topovaures. Coralie Brillaud a 27 ans, elle est vidéaste et préfère ce terme à celui de Youtubeuse. « Je ne veux pas être rattachée à une seule plateforme », défend-t-elle. Originaire de Paris, elle a élu domicile à Tours depuis trois ans avec son mari et ses deux enfants. « Nous avons eu un vrai coup de cœur ici, nous ne sommes pas près de partir », assure-t-elle. Cela n’est pas toujours pratique pour fréquenter les réseaux professionnels parisiens, mais à peine une heure en TGV, la petite famille trouve des solutions.

Vidéaste, Youtubeuse, c’est quoi exactement ? Encore quelqu’un qui se met face caméra pour nous raconter des tas d’histoires ? Eh bien non. Contrairement à nombre de ses confrères, Coralie ne se met pas en scène dans ses vidéos, elle utilise seulement sa voix pour commenter ses sujets (qu’elle monte d’ailleurs elle-même). Quant à ce qu’elle raconte, ce sont des anecdotes sur l’art ou l’histoire avec, par exemple, les cinq meilleures improvisations au cinéma, les cinq partis politiques les plus improbables, les cinq morts les plus atroces dans les Disney ou encore les cinq lois françaises les plus absurdes. Image12
Du haut de son mètre soixante- dix, la réalisatrice ne manque pas d’imagination. Son projet de créer une chaîne Youtube est né de deux idées : les vidéos sont un format à la mode qui touche facilement les gens et permettent de croiser divertissement et instruction. « J’ai voulu utiliser la vidéo pour montrer que Youtube n’est pas réservé à l’humour, au gaming et à la beauté », ajoute-t-elle. À l’époque, son concept de le construire sous forme de « Top » ne convainc pas ses pairs. Le milieu de la culture et du web le perçoit comme un format trop facile, peu créatif et très commercial. « Moi j’étais convaincue que c’était un excellent moyen d’être pédagogique et synthétique », s’accroche-t-elle. Elle lance son essai le 1er avril 2015, moment où de nombreux blogueurs et youtubeurs publient des vidéos « blagues ». « C’était symbolique, pour montrer que j’avais compris la critique mais en la détournant ».

La chaîne des Topovaures décolle rapidement, parvenant aujourd’hui à la coquette somme de 245 000 abonnés. « On est très fiers d’elle », insiste sa maman, « première fan » dont on voit les yeux briller même à l’autre bout du téléphone. « C’est vrai qu’au début quand elle m’a parlé de son projet, je voyais ça comme un passe-temps, pas comme un vrai travail », confie-t-elle. Mais très vite toute la famille, Coralie incluse, doit bien admettre que le projet prend de l’ampleur et qu’il devient une alternative professionnelle crédible. « Coralie est quelqu’un de très intuitif et je lui ai dit : “ Si tu arrives à faire de ta passion ton métier alors vas y, fonce ” », ajoute Annie.

Inventer son métier

Pour Coralie, cela avait toujours été compliqué de visualiser quel métier elle exercerait « plus tard ». Passionnée de numérique depuis qu’elle a posé les doigts sur un clavier, elle a fait une section Littéraire tout en gardant une option math pour ne pas abandonner les sciences. Après le bac, elle valide une licence en art et culture à Lille et un master cultures et métiers du web à Marne-la-Vallée. Ses premières expériences professionnelles la conduisent vers la formation pour adultes, lui permettant d’acquérir un autre atout : la pédagogie. Au bout du chemin, un dilemme : comment créer un pont entre toutes ces compétences ? « Depuis des années, j’avais envie de métiers qui fassent le lien entre le numérique et le traditionnel, mais je ne visualisais pas à quoi cela correspondait. Je me rends compte que c’est parce que ces métiers n’existaient pas. Nous sommes en train de les inventer. »
Les métiers du web sont effectivement en pleine expansion, aussi neufs que le secteur qui les abrite. Pour l’instant, force est de constater que ce sont plutôt les hommes qui s’en sont emparés, un constat qui n’a évidemment pas échappé à la jeune femme. Son apparente timidité disparaît d’ailleurs rapidement quand on aborde le sujet, même si le thème lui brûle un peu les lèvres. Pour elle comme pour d’autres, l’envie de faire avancer les choses le dispute souvent aux conséquences catastrophiques d’une mauvaise phrase dans un journal. Elle le reconnaît pourtant : elle a dû affronter la réalité d’un milieu professionnel très masculin et pas toujours enclin à respecter la minorité.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=YkpexUDKVEk[/youtube]

Peu de femmes

Image11Pas plus tard qu’il y a deux semaines, elle assistait à la deuxième édition du salon Neocast, à Strasbourg, qui rassemble environ 70 Youtubeurs. « Nous étions cinq femmes seulement », raconte-t-elle. A l’annonce de la programmation, les critiques avaient fusé sur les réseaux sociaux, s’interrogeant sur les raisons de cette sous-représentation. « Quand j’en ai parlé autour de moi j’ai entendu tout et n’importe quoi, notamment que les femmes n’avaient qu’à augmenter la qualité de leurs chaînes. Ou encore que dans ce cas, nous pourrions aussi bien parler du quota d’handicapés et de noirs qui sont invités, ce à quoi j’ai répondu : oui parlons en aussi ! », s’agace Coralie. Heureusement, certains se sont simplement contentés d’une mauvaise foi absolue : que cinq femmes ? Ils n’avaient « pas remarqué ».
Pour faire évoluer les mentalités, le meilleur moyen est encore la preuve par l’exemple. Coralie continue à développer son projet, même si elle reconnaît que sa seule chaîne Youtube ne lui permet pas d’atteindre un Smic. Ce qui lui permet d’en vivre, ce sont les contrats qu’elle décroche « à côté », grâce à l’audience qu’elle a développé sur le web. « Je ne fais pas de placement de produits, à la fois car j’ai un public jeune et parce que je ne veux pas que Youtube devienne une télé bis. En revanche, je crée des partenariats avec des organismes privés ou publics où il est entendu que j’ai été payée : ce qui est normal puisque c’est mon métier », justifie-t-elle. Un grand musée français vient d’ailleurs de la contacter pour réaliser deux vidéos… tenues secrètes pour l’instant.

> INFOS PRATIQUES
Journée d’information aux métiers du numérique le samedi 7 mai de 10 h à 18 h, à l’Esten (18 rue Bretonneau à Tours)
→ Plus d’infos sur supedition.fr

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Hope festival : le rêve d’un danseur

L’association Dance Hope s’est lancé le défi d’organiser un festival de hip hop à Tours. Pour sa première édition, tous les acteurs sont mobilisés.

Baruc Mikiele, Tiara Logoué et Djalud Bandeke qui sont à l’initiative du Hope Festival.
Baruc Mikiele, Tiara Logoué et Djalud Bandeke qui sont à l’initiative du Hope Festival.

La page Facebook de l’événement Hope festival affiche quasiment 300 personnes intéressées et plus de 130 participants. Ce qui n’était qu’un petit événement avec 150 places prévues est en train de devenir un rassemblement auquel de nombreux amateurs de hip hop aimeraient être conviés. « Nous sommes en train de voir si nous pouvons utiliser d’autres salles du Centre social », anticipe Andry .R, « l’ancien » de 43 ans qui aide l’association Dance Hope à porter l’événement (et qui mixera pendant la journée). C’est son petit protégé, Baruc Mikiele qui en est à l’initiative. À seulement 21 ans, il a eu l’idée d’organiser un festival de hip hop complet, avec à la fois des battles de danse (break et all style) mais aussi de rap. « Pour bien faire il aurait fallu avoir du graff, peut-être l’année prochaine », se projette-t-il. Il voit loin et il a raison.

CaptureDepuis deux ans, le hip hop lui a permis de créer ses propres opportunités. Il a fondé son association en 2014 et donne aujourd’hui des cours de danse à une cinquantaine d’élèves dans les salles de centres sociaux. « Moi, le gamin qui a grandi au Sanitas, on me confie les clefs des centres », s’étonne-t-il encore parfois, avec fierté. Ce qui émane le plus de lui et des deux autres jeunes qui l’ont aidé à organiser l’événement c’est de la reconnaissance. « On a eu la chance d’être accompagnés et d’arriver jusque là. Aujourd’hui nous voulons donner leur chance à d’autres », explique Djalud, 22 ans, en charge de l’organisation logistique.
Tiana, en études dans la mode et en charge des backstages pour l’événement, renchérit : « On veut que les danseurs aient l’occasion de se faire un nom. » Elle explique aussi que leur projet doit permettre de casser les stéréotypes, comme l’idée que les « noirs danseraient mieux que les blancs, qu’il y aurait moins de femmes, etc ». Loisir, passion, le hip hop est devenu pour eux une affaire plus sérieuse. Grâce à leur professionnalisme, Baruc et Andry ont voyagé en France et dans le monde (Maroc, Japon, Thaïlande, Miami).

« Aujourd’hui on peut vivre du hip hop c’est vrai. Mais, comme tous les arts, c’est instable et cela demande énormément de travail », insiste Baruc. Lui-même n’a pas validé ses deux ans d’études postbac et le regrette souvent : « Il ne faut rien lâcher, il faut aller le plus loin dans ses études pour toujours avoir le choix. » Malgré tout, il a trouvé un emploi qu’il occupe en plus de ses cours, pour assurer ses arrières. Tous les matins, le jeune homme se lève à 5 h et part travailler chez un grand distributeur alimentaire, rentre à 13 h 30 et s’entraîne tout l’après-midi ou donne des cours selon les jours de la semaine. « Il faut se ménager, récupérer du sommeil pendant le week-end car si on en abuse notre corps nous arrête très vite », reconnaît-il. Comme dans tout sport, interdiction de manger n’importe quoi ou de relâcher la pression. Baruc s’attache à découvrir toutes les autres danses, classiques, moderne jazz, africaines, pour s’approprier leurs techniques. « Je demande toujours à mes élèves d’avoir beaucoup de vocabulaire. Quand j’en vois qui dansent depuis 6 ans avec certains profs et qui n’ont pas les bases ça me choque », s’agace-t-il.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=wosqE5urX4c[/youtube]

D’ailleurs des formations sont en cours pour répondre à la forte demande. Faire semblant de découvrir que le hip hop existe à Tours serait une hérésie : il y est bien présent depuis les années 1990 et une dizaine d’associations y sont consacrées. Mais depuis quelques années, la culture hip hop s’est structurée, institutionnalisée. Image7
Les mentalités ont changé tout comme « les postures des intervenants de culture urbaine », note Marie- Lise Aubry, coordinatrice jeunesse pour la ville. Andry le reconnaît également, chacun a appris les codes, comme remplir un cahier des charges par exemple. Cela a permis notamment au hip hop d’être inscrit dans le programme Réussite éducative de la ville, qui offre à des jeunes de quartiers prioritaires l’accès à des activités extrascolaires. « Cette année la caisse des écoles de la ville de Tours a même étendu l’atelier aux maternelles », informe Marie-Lise Aubry. Le but ? « L’éveil corporel. Les enfants travaillent leur équilibre, leurs appuis et ils observent ce que font les autres », explique Andry.

De nouveaux projets et de nouveaux acteurs accélèrent encore le mouvement. « Baruc a fait en un an ce à quoi je n’ai pas accédé pendant 20 ans. C’est la génération 2.0, tout va plus vite », plaisante Andry, plein de fierté. Il fallait oser, frapper aux bonnes portes, faire ses preuves. Beaucoup de critères qui ont demandé du temps. De quoi se réjouir même si Baruc aime rester prudent. « Pour le moment nous sommes très demandés, il faudra voir si ça dure. »

> Plus d’infos sur la page Facebook de l’asso ICI !

Captuére

Mr Holmes : Sherlock à la retraite

Bill Condon offre une relecture intéressante de Sherlock Holmes, avec un Ian McKellen toujours aussi extraordinaire.

Mr Holmes
Gandalf porte bien le chapeau.

Il y avait de quoi avoir peur avec ce Mr Holmes signé Bill Condon. C’est que le cinéaste, malgré son oeuvre Le 5e Pouvoir, est aussi responsable de films plus ou moins discutables comme les chapitres 4 et 5 de Twilight ou encore Dreamgirls. Mais ô surprise, en s’attelant à cette nouvelle lecture de Sherlock Holmes, Bill Condon s’amuse et offre une adaptation étonnante et réussie.

Dans ce Mr Holmes, le célèbre détective vit désormais une paisible retraite dans le Sussex, entouré d’une gouvernante et de son fils Roger. Sa passion ? Les abeilles… et ses souvenirs. Car Sherlock, maintenant nonagénaire amaigri et affaibli, a la mémoire qui flanche. Il décide alors de se pencher sur une vieille affaire non-résolue, malgré le récit élogieux qu’en fit le célèbre Watson à l’époque.
En se focalisant sur l’esprit plus si aiguisé de Sherlock Holmes, le réalisateur emmène le spectateur dans un jeu assez difficile à suivre au départ : il s’amuse à flouter la frontière entre fiction et réalité, balance entre présent et passé, en y ajoutant des flashbacks. On vient, on part, on revient. Mais rapidement, cette mise en scène fait effet, aidé il est vrai par l’immense Ian McKellen. À la fois mélancolique, beau et tendre, le comédien britannique (connu pour son rôle de Gandalf) sait varier sa palette d’émotions et son jeu. Précis, il montre à quel point le temps est assassin ; malicieux, il montre à quel point la mémoire est méandreuse.

Mr Holmes a beau être alourdi par quelques lenteurs (une intrigue trop étirée pour une résolution si simple), il a le mérite de proposer une intéressante (re)lecture du mythe. En brouillant la réalité, en dézinguant l’imaginaire collectif (ici, point de pipe, ni de casquette). En se voulant humain. Plus qu’un film de détective, un conte intimiste.

Aurélien Germain

> Policier de Bill Condon (États-Unis, G-B). Durée : 1 h 44. Avec Ian McKellen, Laura Linney, Milo Parker…
> Note : 3/5

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=tzqPKHI3M80[/youtube]

Vive la récup’ en musique !

Il fallait y penser : fabriquer des instruments avec un pot de yaourt ou un bout de bois, c’est rigolo et pas bien compliqué.

Un pot de yaourt transpercé d’une paille et scotché sur une bouteille en plastique, ça donne quoi ? Une corne de brume ! Et cette tige creuse en bambou recouverte d’un papier de soie, c’est un mirliton. Mercredi dernier, une dizaine d’enfants, accompagnés de leurs parents ou de leurs grands-parents, ont fabriqué plusieurs petits instruments de musique. Leurs points communs : tous sont conçus à partir de matériaux que l’on peut trouver facilement, soit dans sa poubelle, soit dans la nature. L’atelier s’est déroulé à la maison de la Gloriette, dans le cadre du programme des animations environnement de Tour(s)Plus.

Au menu, un joyeux mélange entre sciences, musique et environnement : « Comprendre comment fonctionnent ces objets sonores et profiter de ce qui nous entoure pour s’amuser », propose Marion Carcelen, l’animatrice d’Arborésciences. Pour susciter l’envie, elle présente des exemples d’instruments. Tap-tap, kazoo, sifflet en paille, guiro, carillon… Sur une table, tout le matériel est mis à disposition des participants.
Munie d’une lime en bois, Eléana taille des encoches dans une tige de bambou. Pas facile ! Elle fabrique un guiro, instrument originaire des continents africain et américain : c’est une sorte de racloir, qui, frotté à l’aide d’un bâton, entonne le chant de la grenouille. Au fil de la séance, chacun fabrique plusieurs instruments et bien sûr, s’attache à vérifier leur bon fonctionnement. Au bruit fort de la corne de brume, s’ajoutent le coassement du guiro, puis le sifflement du kazoo… Le tout dans une joyeuse cacophonie !

> Infos pratiques : Maison de la Gloriette. 02 47 21 63 79.
> Programme sur agglo-tours.fr

Nathalie Picard

Kids : Olé Flamenco !

Bientôt, la danse sévillane n’aura plus de secret pour les sept fillettes de l’association Tiempo flamenco. Ambiance.

flamenco

Jupes noires à pois rouges, chaussures pailletées à talons, fleurs rouges dans les cheveux… Comme tous les vendredis soirs au foyer Mirabeau à Tours, sept fillettes se tiennent prêtes pour leur cours de flamenco. Une danse pas très courante pour des enfants. Comment cette curieuse idée leur est-elle venue ? « Mes parents m’ont ramené une robe flamenco d’Espagne », répond Manon, une jeune blondinette. « Ce qui m’a donné envie, c’est Idalina, ma poupée espagnole danseuse de flamenco », ajoute Maëlys. Quant à Lana, elle a vu un spectacle avec « Florence et ses copines ».

Florence Milani, c’est la professeure de l’association Tiempo Flamenco, née en 2002. Au départ, une bande de copines, donc. Passionnées par cette danse, elles décident de monter une association afin d’organiser elles-mêmes les cours qu’elles ne trouvaient pas à Tours. Aujourd’hui, Tiempo Flamenco compte 50 élèves, dont sept enfants.
« Ce qui m’a plu, c’est le contraste entre les mouvements des mains et du corps, gracieux et sensibles, et ceux des pieds, plus carrés et rythmés », décrit Florence Milani. Car une bonne danseuse de flamenco doit aussi être musicienne : avoir une bonne oreille et le sens du rythme, coordonner ses bras et ses jambes. Alors, facile le flamenco ? « On tape souvent avec nos talons, ça fait mal aux jambes. Mais on se fait les muscles, aussi ! », lance Jeanne-Ève. Emballées, les jeunes filles préparent déjà le spectacle de fin d’année. Elles s’en donnent à coeur joie. Car pour une fois, elles ont le droit de taper du pied.

> tiempoflamenco.com

Nathalie Picard

Garde d’enfants : les alternatives

De la pédagogie Montessori à la crèche ouverte en continu, zoom sur quelques initiatives dans l’agglo.

LES MAM’ZELLES ONT DES AILES

Dierre, Chouzé-sur-Loire, Veigné, Saint-Cyrsur- Loire… Autant de communes qui ont vu se créer des Mam, maisons d’assistants maternels, en 2015 sur leur territoire. Ces structures permettent à 4 assistants maternels (maximum) de se regrouper et d’accueillir ensemble, hors de leur domicile, les enfants prévus par leurs agréments. C’est une loi de 2010 qui a instauré la mise en place de ces structures, qui doivent être agréées par la Protection maternelle et infantile (PMI).
« Ça nous permet d’être moins isolées, d’échanger sur nos pratiques professionnelles. Et pour les enfants, c’est une formule qui a l’avantage de la collectivité sans ses inconvénients », estiment les Mam’zelles de Saint-Cyr, quatre assistantes maternelles dynamiques installées dans une grande maison depuis avril 2015. Elles proposent un service professionnel, avec la fourniture de repas et de nombreuses activités, comme la langue des signes ou la musique.
Mamzelles37.wix.com/les-mamzelles

PARENTS CHERCHENT GARDE D’ENFANTS À PARTAGER

Si l’idée en a séduit plus d’un, elle peine à se développer. Le principe de la garde partagée : deux familles s’associent pour faire garder leurs enfants au domicile de l’une ou de l’autre. L’avantage ? Diviser la facture par deux. « Nous avons souvent des demandes, mais trouver deux familles qui aient les mêmes besoins de garde, ce n’est pas simple », explique Juliette Poisson de la société Les enfants d’abord, spécialiste de la garde à domicile.
Même son de cloche du côté de Kangourou kids Tours, qui le met en place uniquement pour les familles qui ont déjà trouvé leur partenaire. « La garde partagée représente à peine 10 % des demandes de nos clients », note Virginia Ramos, qui n’a pas observé d’engouement particulier à Tours.

LA FOLIE MONTESSORI

Montessori, quésako ? « Une pédagogie extraordinaire, qui permet à chaque enfant de se développer à son rythme. L’adulte, lui, se positionne comme un guide, un accompagnateur », explique Julie, assistante maternelle à Tours. Une approche qu’elle a découverte avec sa dernière fille, et qu’elle met en pratique avec les bambins de onze mois et de deux ans dont elle s’occupe. En fonction de son âge, chacun dispose de jouets à portée de main. Souvent, ce sont des objets du quotidien : « L’enfant a naturellement envie de rendre service, d’imiter les adultes. Plus que du matériel, la méthode Montessori, c’est surtout un changement d’état d’esprit. »

100 % BIO

La Pouponnière a le vent en poupe. Ce concept de micro-crèches a ouvert une première structure en octobre 2013 aux Prébendes, puis une deuxième en septembre 2015 dans le quartier Saint-Éloi. Au total, vingt enfants y sont accueillis, dix par structure, âgés de 10 semaines à 3 ans. Le petit plus ? « Nous nous efforçons d’être le plus respectueux possible de l’environnement. » Au programme, des repas 100 % bio mais aussi des produits d’hygiène et d’entretien écologiques. Sont également proposées aux enfants une initiation à l’anglais ou la découverte du matériel Montessori. Et ça marche si bien qu’Arthur Marnai réfléchit déjà à l’ouverture d’une troisième structure, toujours en centre-ville.
lapouponniere.fr

DU MATÉRIEL MONTESSORI

C’est ce que vient d’acquérir la Maison des familles en Touraine. Cette association née il y a six mois projette d’ouvrir une micro-crèche Montessori. Son instigatrice, Marianne Buring, espère obtenir un local sur l’agglo début 2016 : « Nous lancerions d’abord des ateliers Montessori, puis la crèche de dix places ouvrirait en septembre. Le mercredi, une garderie pour les enfants de trois à six ans permettrait aux plus grands d’accéder eux-aussi à la pédagogie Montessori. »
Facebook : La Maison Des Familles de Touraine

Nathalie Picard

Aux p’tits soins pour les petits lions

Des micro-crèches poussent dans l’agglomération tourangelle. Ces petites structures pour dix enfants maximum proposent un accueil collectif à taille humaine. Récit d’une matinée ordinaire à la micro-crèche Les petits lions, implantée dans le quartier des Deux-Lions.

9 H : La plupart des enfants sont arrivés. Certains font déjà la sieste, quand d’autres s’amusent dans un vaste espace de jeux. Avec ses couleurs vert et bleu pastel et son gentil lion peint sur le mur, la pièce à vivre s’avère très accueillante. Un univers tout douillet, et surtout des jeux partout à disposition des enfants : circuits de voitures, ballons, vaisselle, tapis… « Les temps de jeux libres sont indispensables pour leur autonomie. On laisse les enfants choisir », explique David Lécu, le directeur de la micro-crèche Les petits lions. Visiblement, ce matin-là, les petits élisent la cuisine « the place to be » !

9 H 30 : Jazz et sa maman poussent tranquillement la porte de la crèche. « Elle a tellement bien dormi : jusqu’à 9 h ! », s’emballe la jeune femme tout en déposant les affaires de sa fille dans un casier blanc. Ses chaussures troquées contre des chaussons bien confortables, Jazz rejoint ses petits camarades sans demander son reste. Pour prolonger encore un peu sa nuit, elle s’allonge sur un tapis, l’air rêveur.
Sidney, elle, est bien réveillée. La fillette d’à peine 3 ans communique par les signes. Le doigt sur l’oeil, elle me signifie son envie de regarder les images sur mon appareil photo. Je me prête au jeu et me retrouve subitement entourée de quatre enfants, qui mettent maintenant les doigts… sur l’objectif !

10 H : C’est l’heure de l’activité. « Margot, veux-tu faire de la pâte à modeler ? », demande Marine Foucault, éducatrice spécialisée. Margot, 16 mois, manifeste son enthousiasme : elle accourt en tapant des mains. Avec Imrane et Sydney, elle s’installe à la table. Jazz préfère se reposer. « On incite les enfants à participer aux activités, mais ce n’est pas obligatoire. Notre objectif, c’est qu’ils se sentent bien ici, qu’ils puissent évoluer à leur rythme », précise David Lécu.
La pâte à modeler, c’est l’occasion de manipuler une nouvelle matière et d’apprendre les couleurs. Alors, plutôt boudin ou ver de terre ? Ni l’un, ni l’autre. Le plus rigolo, c’est de taper dessus : on aplatit la pâte au maximum, et surtout on fait du bruit. Mais l’activité touche vite à sa fin. Imrane, lui, aurait aimé continuer : il n’est pas content.Capture

10 H 30 : Les plus jeunes commencent à se réveiller. Comme Tiago, 9 mois, le grand copain d’Imrane. Le deux petits se font de gros câlins. « On note systématiquement les heures de réveil. Un carnet de suivi, avec de nombreuses informations, permet de communiquer avec les parents. Ça leur permet de connaître les phases de sommeil, les changes, les activités… », souligne Pauline Mitault, animatrice petite enfance.
Le change, justement : un passage obligatoire après la sieste. C’est au tour de Tiago : « Quand je change un enfant, je peux prendre mon temps. Alors que dans une grande structure, c’est l’usine : tout doit être vite expédié. Ici, c’est très familial, on peut profiter de chaque enfant, on est plus proche des familles aussi », poursuit la jeune femme. « Voilà jeune homme, tu es tout propre », annonce-t-elle à Tiago. Le petit brun à bouclettes, en body vert kaki et jogging bleu, est un rampeur invétéré.

11 H 30 : Le repas approche. La fatigue des plus grands se fait sentir. Rien de tel qu’une histoire pour calmer les enfants avant le repas. Sidney choisit Chloé l’araignée, mais repart dès les premières phrases. Quant à Camille, elle se met à pleurer… Il est temps de préparer le repas. Tatiana Guyon, animatrice petite enfance, arrive en renfort. Trois personnes pour gérer le déjeuner, ce n’est pas de trop. Ici, ce sont les parents qui amènent les plats de leur enfant. Chacun son menu : boeuf-carottes pour Sydney, purée de potiron et pomme de terre pour Imrane, jambon-pâtes pour Camille…
Un temps calme après le déjeuner, puis tous vont faire une sieste dans deux dortoirs, un pour les petits, un pour les grands. Ce qui permet de gérer l’endormissement au cas par cas. « Certains enfants, comme Camille, ont besoin d’une présence. Nous pouvons répondre à cette demande », affirme le directeur. L’un des nombreux avantages d’un accueil à taille humaine.

Texte et photo : Nathalie Picard

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>> Nos idées pour les modes alternatifs de gardes d’enfants, c’est par ICI ! <<

Tours : notre guide des bars à vin et cavistes

Tmv s’est essayé à un petit exercice : vous proposer un guide des cavistes et bars à vin de Tours et des alentours. Histoire de faire votre choix et de savoir où manger, où boire et surtout… où profiter !

Vin guide

Vous cherchez un Fixin 1er Cru Clos du chapitre 2004 ou vous venez de découvrir le mot tanin. Dans tous les cas, vous cherchez de bonnes bouteilles et le sourire qui va avec, assorti, parfois, d’une petite tartine de rillettes. Parce que le vin, c’est une tradition, un savoir-faire et que, mine de rien, un bon conseil donné avec amour par un pro, ça fout la pâté à tous les guides d’oenologie du monde.
On a donc décidé de vous concocter un mini guide tourangeau du vin, avec quelques conseils et surtout, les adresses des cavistes et des bars à vin (en essayant de n’oublier personne). Et n’oubliez pas : comme dans la chanson de Nirvana : allez-y comme vous êtes. Le vin, c’est tout sauf une science exacte. On a le droit d’aimer ou pas, de le préférer blanc plutôt que rouge, de le déguster tout seul ou avec du fromage. Le vin, c’est de l’amour ! Le reste n’est que littérature.

Nota Bene : Zéro. Aussi étonnant que cela paraisse, c’est le nombre de verres ingérés à la rédaction pendant le bouclage de ce dossier. On a compensé avec les tasses de café (25) et les sodas plus ou moins vitaminés (4).

>> POUR RETROUVER NOTRE GUIDE DES BARS A VIN ET CAVISTES, TÉLÉCHARGEZ NOTRE NUMÉRO EN PDF (à partir de la page 7) ! <<

 

>> POUR RETROUVER NOS CONSEILS VIN & DÉGUSTATION, C’EST PAR ICI ! <<

* L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération

Conseil municipal : parole aux jeunes !

Nous vous avions annoncé sa formation à Tours, maintenant place aux explications. Le conseil municipal des jeunes (CMJ), c’est quoi ?

Il s’agit d’un dispositif vieux comme le monde, déjà mis en place dans 2 500 communes françaises – à Orléans depuis plus de 30 ans. Pour former leur conseil municipal, à l’instar des « vieux », les jeunes, de 7 à 30 ans selon les communes, mouillent la chemise et se frottent à la vie politique réelle : campagne électorale fondée sur un projet, élections, dépouillement, etc.
Une fois élus, pour une période de 2 ans, ils siègent, avec les élus et services de la ville, au sein de commissions thématiques et tachent de faire aboutir les projets pour lesquels ils ont été élus. Oui, parce qu’ils ne font pas tout comme les grands… L’objectif ? Donner la parole aux jeunes ! À Tours, une vingtaine de collèges publics et privés participent à cette première édition. Les jeunes conseillers, issus des classes de 4e, viennent d’être élus au sein de leurs établissements.

Au collège Corneille, quatre binômes (un titulaire et un suppléant) sont en lice. Le principal, M. Gulibert, constate qu’en termes de projets, « les idées fusent ». Et de poursuivre : « En gérant de manière autonome ces projets et leur budget au sein du CMJ, ils appréhenderont la réalité de la politique au sens noble du terme. » À la mairie, on souligne l’aspect consultatif du concept : « On a besoin d’écouter les jeunes, déclare Barbara Darnet-Malaquin, adjointe chargée de la jeunesse et de l’éducation. Ils pourront donner leur avis sur les politiques municipales les concernant ».
Leur prise de fonctions est prévue le 30 janvier. Comptez sur nous pour suivre leur travail !

Jeanne Beutter

Sport : les 10 qui vont briller en 2016

Ils souquent, ils tirent, ils sautent, en solo ou en équipe, empilent les titres et font briller leur club. On agite haut nos pompons pour soutenir ces sportifs sur-motivés qui courent tous vers les sommets.

1. SARAH GUYOT
Six courses et six titres : en individuel comme en équipe, la kayakiste de 24 ans a tout cassé aux championnats de France, avant de remporter son premier titre international en mai dernier, devenant championne d’Europe. Sarah Guyot offre au club tourangeau de canoë-kayak les meilleures chances de croquer des médailles aux Jeux olympiques de Rio cet été et aux championnats du monde, en août. Si elle obtient sa place sur le podium, elle pourra dire que 2016 aura été son année.

2. VINCENT PELLUARD
En vous promenant vers la piste des Bretonnières, vous avez peut-être aperçu Vincent Pelluard faisant des voltiges. Le champion de motocross BMX se prépare dur pour Rio. Un entraînement qu’il a pu rendre possible grâce à un appel à financement participatif réussi cet été. Et comme ses fans ont été plus généreux que nécessaire, il a décidé de reverser le surplus à une association d’aide aux enfants défavorisés.

Image103. ÉRIC PEREIRA
C’est pour oublier son handicap qu’éric Pereira s’est mis au tir à l’arc en 2011. Il excelle très vite : en 2013, l’archer du club Le Casas de Saint-Avertin arrive déjà en 5e place au niveau mondial, puis gagne une médaille de bronze de champion d’Europe en équipe. S’il explique que le tir à l’arc lui a permis de se reconstruire, ce sport lui permet aujourd’hui de porter les couleurs de la Touraine aux quatre coins du monde.
> archersstavertinsports.jimdo.fr

4. ALISON LEPIN Image11
À 15 ans, Alison a déjà sauté dans la cour des grands gymnastes. Quatre ans seulement après avoir commencé la barre et la poutre, la gymnaste du club d’Avoine-Beaumont est entrée dans l’équipe de France juniors. Le 3 décembre, au tournoi international de Charleroi, elle remportait sa première médaille d’or aux barres asymétriques. Son défi 2016 : grimper sur le podium des championnats d’Europe et des Jeux olympiques.

Image125. LES COYOTES
Pourquoi ? Parce que l’équipe de baseball de Joué-lès-Tours, née au début des années 1980, est discrète mais s’arrache pour défendre un sport légendaire mais fort méconnu dans nos contrées. Si le hockey a fait son trou chez nous, le baseball peut aussi séduire les foules, non ? On y croit, d’autant plus qu’ils viennent de créer une équipe de softball mixte. Et d’ici deux mois, les Coyotes devront se battre pour conserver leur couronne de champion régional. Go, les Coyotes !
> facebook.com/baseball.club.joue

6. KOUMBA CISSÉ
On aurait pu en citer bien d’autres, des joueuses (épatantes !) du CTHB. Pour ceux qui ne suivent pas, c’est du hand féminin, ça se passe à Chambray et ça s’envole tranquillement vers l’élite. On a choisi Koumba, parce qu’elle a longtemps été blessée juste après son arrivée en Touraine et qu’elle revient peu à peu à fond les ballons. Et puis bon, elle frappe aussi un peu à la porte de l’équipe de France, quand même, quoi…
> chambraytourainehandball.com

Image167. TONY RAMPHORT
Bon, c’est sûr, s’appeler Tony, quand on joue au basket, ça aide ! Non, mais sans rire, le meneur comme tous ces copains de l’UTBM en a sous la pédale. Pour info, l’UTBM, c’est l’union entre le PLLL Tours et le Touraine Basket Club, le but étant de redonner une équipe élite au basket tourangeau. Et c’est plutôt pas mal parti puisque l’équipe pointe en tête de sa poule en Nationale 2.

8. BOB MILLETTE Image15
C’est une figure, l’entraîneur des Remparts, c’est le moins que l’on puisse dire ! On ne reviendra pas sur l’historique : le passé, c’est le passé. Ce que l’on peut dire, c’est que depuis que le bonhomme est à la tête de l’équipe, ça gagne ! “On travaille fort !” qu’il dit avec son bel accent de là-bas. Gros travail physique et tactique pour tout le monde. Résultat : le spectre de la relégation s’éloigne et l’objectif des play-off se rapproche.
> lesrempartsdetours.com

Image139. HARIS BENKEBLA
Il est un peu comme son équipe, le TFC, Haris : généreux et appliqué, mais pas toujours récompensé. Comme elle, il ne cesse de monter en puissance et on miserait bien une poignée de bêtises (c’est des bonbons, hein !) sur ce jeune (21 ans) milieu algérien. Il n’emmènera sans doute pas le TFC en Ligue 1 cette année (ou alors, il va falloir une deuxième partie de saison canoninissime) mais ça n’empêche pas de briller !
> toursfc.fr

10. NATHALIE MAUCLAIRImage14
Pour la faire courte, elle est championne du monde de trail, la licenciée de Free Run / A3 Tours. En août dernier, elle a décroché la lune en remportant l’Ultra Trail Mont-Blanc en 25 heures, 15’ et 33’’. Alors nous, qui bouclons péniblement nos trois tours de lac le dimanche matin, nous disons “chapeau, madame !” et pour les championnats du monde 2016, qui auront lieu en octobre, au Portugal, eh bien on sera avec elle (par la pensée). Voilà.

Par Elisabeth Segard et Matthieu Pays

>> Et aussi : L’archère Laurie Lecointre qui porte les couleurs de Le Casas, la gymnaste Lucie Lepin, la championne paralympique Amélie Le Fur qui court vers Rio…

Newborn posing : photographier les tout-petits

Sa passion ? Les nourrissons ! Karine Aubert, photographe à Beaumont-la-Ronce, est une des seules Tourangelles à pratiquer le newborn posing : des clichés uniques de nouveaux-nés.

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C’est le jour de la naissance de sa fille, en 2011, que Karine Aubert eut une révélation. « J’ai rencontré une photographe qui proposait ce type de photos, se souvient-elle. J’ai eu un véritable déclic et je me suis lancée dans l’aventure un an plus tard. » Après une formation en photographie, la jeune femme a pu commencer à orchestrer ses premières séances photos.
« Le newborn posing est une technique de photographie d’origine américaine qui met en scène des nouveaux-nés pour des clichés inoubliables. La séance photo a lieu entre le 5e et le 10e jour de vie du nourrisson. À cet âge-là, il est très paisible, dort beaucoup et représente une certaine innocence », explique la trentenaire. « Les séances photos ont lieu à mon domicile dans mon studio spécialement adapté et chauffé. Je soigne la mise en scène. »

Pour cela, elle utilise de nombreux accessoires tels que des bandeaux, des tissus, des bonnets, des couvertures et des paniers avec des coloris très tendres, le tout confectionné dans des matières douces. « L’idée étant de sublimer les premiers instants de la vie de bébé. » Que les parents se rassurent : ce sont des séances en toute sécurité ! Il faut juste une certaine patience… « C’est vrai que l’on doit composer avec les humeurs de bébé, un rendez-vous peut durer entre trois et six heures ! » Alors Karine a tout prévu : un coin pour la pause allaitement/biberon, un autre pour le change… Et pour calmer les pleurs, la photographe sort sa petite mascotte : un doudou magique qui apaise. Avec, à la clé, de magnifiques photos.

Plus d’informations : le site officiel

Anne-Cécile Cadio

Au lycée Vaucanson, la COP21 bat son plein

C’est ce jeudi 17 décembre qu’aura lieu une simulation de la COP21 au lycée Vaucanson à Tours-Nord. Pour faire comme les grands (en mieux ?).

COP21

Devenir des mini-experts du climat. Voilà le défi relevé cette année par des jeunes du lycée Vaucanson, à Tours-Nord. Dans le cadre du projet Les changements climatiques, et après ?, la classe de Seconde 504 travaille depuis le mois de septembre sur ces questions. Des actions menées toute l’année, comme la Fête de la science ou la visite du Train du climat.

En point d’orgue, l’organisation d’une simulation de COP21 dans l’établissement. Ici, il n’y aura pas 195, mais 16 pays participants, qui présenteront leurs engagements pour tenter de contenir l’augmentation de la température en dessous de deux degrés. Chine, France, Brésil, Ethiopie…
« Nous avons sélectionné les pays selon leur niveau de développement et leur localisation géographique. La simulation se déroulera en trois rounds, entrecoupés de présentations des activités liées au projet. Chaque pays sera représenté par un binôme d’élèves », explique Anne Blin, professeure d’Histoire-géographie. La France, pays d’accueil, ouvrira la conférence. Pour les jeunes experts, c’est un peu l’angoisse… Il faut dire que le challenge est de taille. Et pour cause : il faut faire un vrai discours, ni trop long ni trop court, en trois minutes chrono. Dont une partie devra être en anglais.

Pour se préparer, ils ont recherché des informations au CDI. Connaître le niveau de développement du pays, ses particularités, sa position dans les instances internationales… En cours de français, les lycéens ont aussi travaillé sur des repères grammaticaux ou la manière de s’exprimer à l’oral. Tous les professeurs de la classe sont associés à ce projet, qui s’inscrit dans les enseignements au programme et s’intègre dans l’Agenda 21 du lycée (lire ci-contre). « Un projet fédérateur, pour les élèves comme pour les enseignants », estime Anne Blin.
Dix jours avant leur COP, lundi 7 décembre, les lycéens s’entraînent devant deux de leurs enseignantes. Debout au tableau, Eliot et Agathe, mini-experts français, lisent leur discours d’accueil. Le temps passe moins vite que prévu : en une minute, ils ont déjà fait le tour de la question. « Votre rythme est trop rapide, et le ton monotone. C’est lié à votre écriture. Nous allons retravailler les phrases pour qu’elles soient plus percutantes », annonce Claire Tastet, professeure de français. Anne Blin, elle, se concentre sur le contenu : vérifier que le propos soit étayé et que les engagements soient réalistes. « Bien sûr, on peut exagérer un peu, jouer un rôle, mais il faut rester dans les orientations décidées par le pays. » Aurélie et Doryan sont les mini-experts envoyés par les États- Unis. Leur déclaration, bien aboutie, se termine à deux voix : « Il n’y a pas de planète B, merci et vive notre planète ! »

Reportage de Nathalie Picard

> Pour retrouver d’autres initiatives locales COP21, suivez le lien !

Fréro Delavega : portrait chinois !

Leur nouvel album, Des ombres et des lumières, est déjà certifié disque de platine et cartonne. Tmv a rencontré les Fréro Delavega et les a soumis au machiavélique test du portrait chinois. Un passage à la casserole avant leur concert du 17 mars au Parc des expos à Tours.

NEWS_DELAVEGASI VOUS ÉTIEZ UN ANIMAL

Florian : Je serais un singe, parce que c’est habile, ça vit dans les arbres et c’est ultra intelligent. Mais j’aurais pu choisir le dauphin aussi, avec les mêmes caractéristiques mais pour vivre dans l’eau.
Jérémy : Le lion c’est bien, mais c’est un peu égoïste comme envie. Il reste assis par terre à attendre qu’on lui amène sa nourriture. Mais pourquoi pas un oiseau sinon, j’aimerais bien voler.

SI TU ÉTAIS UN PAYS

Florian : Le monde. On est en 2015, on n’a plus besoin de se diviser et de se dire qu’on vient d’un pays ou d’un autre. J’aimerais découvrir tous les pays, toutes les cultures m’intéressent. J’aimerais être un mix de tout ça. SI VOUS ÉTIEZ UNE PLANTE Florian : Une plante de marijuana ? Non… parce qu’on me fumerait ! Non, plutôt du mimosa, l’odeur que cette plante dégage est fabuleuse.
Jérémy : Je n’aime pas trop les fleurs, je ne suis pas forcément fan de l’odeur. Du coup je serais plutôt comme les oiseaux du paradis, magnifiques mais inodores.

SI VOUS ÉTIEZ UNE OEUVRE D’ART

Florian : Je ne suis pas un grand connaisseur d’art. Je crois que j’aimerais être une belle chanson qui a traversé les siècles, immortelle.
Jérémy : Moi je serais les pyramides parce que je me suis toujours demandé comment ils avaient fait. Ça sent la triche, ils n’ont pas pu porter des pierres aussi lourdes (rires).

SI VOUS ÉTIEZ UN SPORT

Florian : L’escalade en milieu naturel. Je n’en ai jamais fait, mais j’en ai vu récemment et ça m’a donné envie. Tu es seul, avec toi-même, face à une montagne. Génial.
Jérémy : Moi, ce serait le base jump. En ce moment je passe mon brevet de saut en parachute. Je dois faire 15 sauts et j’en ai déjà fait 7. À chaque fois que je me retrouve dans la nature, sur de grandes hauteurs, je me dis que j’ai vraiment envie de sauter.

SI TU ÉTAIS UN PLAT

Florian : Rien de compliqué, surtout pas des choses où on a voulu faire trop bon avec trop beau et où finalement ça ne marche pas. Moi j’aime bien la tarte à l’oignon de ma mère.
Jérémy : Moi aussi ce serait un plat de ma mère, mais impossible d’en choisir un. Elle n’a pas de spécialité, elle varie selon ses humeurs.

SI TU ÉTAIS UN SURNOM RIDICULE

Jérémy : Moi ce serait Chinito. Ça veut dire petit chinois.
Florian : Chancho. En Amérique du sud ça veut dire cochon (rires).

SI VOUS ÉTIEZ UN STYLE DE MUSIQUE

Florian : Le reggae, parce que ça me donne le sourire. C’est une musique avec laquelle je peux me réveiller, m’endormir, sur laquelle je peux danser. Je trouve ça bien fait et tellement dur.
Jérémy : Moi ce serait la bossa nova, parce que depuis tout petit j’entends ça et ça me met de bonne humeur.

Par Julia Mariton

>>Fréro Delavega, le 17 MARS au Parc des expos de Tours.
Infos sur le site tours-evenements 

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COP21 : est-elle vraiment si historique ?

La COP21, c’est fini. Accord, il y a eu. Pour certains, il est historique, pour d’autres, il passe totalement à côté des enjeux. Quel est donc le vrai bilan de ce rendez-vous mondial ?

COP21

Du point de vue des pays, qui se réunissent chaque année depuis 21 ans et dont les négociations ont souvent échoué, comme lors de la COP15 à Copenhague, il est vrai que c’est historique. 195 pays qui s’accordent sur 29 articles, après un marathon de 2 500 réunions en 13 jours et 13 nuits, après avoir mangé 7 000 pommes (apparemment pas bio mais à l’effigie de la COP21), après avoir bu plus de 70 000 cafés dans 25 000 écocups, après avoir généré 20 tonnes de biodéchets et entraîné probablement l’émission de 300 000 tonnes d’équivalent CO2, on peut dire que c’est historique. Et il ne fallait probablement pas attendre d’avantage d’une telle rencontre.

Plus sérieusement, du point de vue purement politique et diplomatique, il faut reconnaître l’avancée. Les pays les plus pollueurs comme les États- Unis et la Chine et ceux qui avaient quitté le protocole de Kyoto comme le Canada ont accepté l’accord de Paris. Par là, ils reconnaissent, au moins en théorie, leur responsabilité dans le réchauffement climatique.
Cette simple prise de conscience peut être vue comme historique et même indispensable ! L’heure est maintenant à la ratification. Car oui, les 195 pays ont adopté le texte mais, pour entrer en vigueur en 2020, ce dernier devra être ratifié par au moins 55 pays, représentant au minimum 55 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Rappelons que selon les mêmes conditions, le protocole de Kyoto était entré en vigueur huit ans après sa signature…

Si les scientifiques comme les ONG saluent en grande majorité l’adoption d’un accord international, la plupart d’entre eux le juge tout de même insuffisant. Le GIEC disait : pas plus de 2°C d’ici la fin du siècle. Même pas peur ! L’accord de Paris va plus loin et appelle les signataires à limiter la hausse des températures à 1,5° C. Comment ? On verra plus tard. Pour le moment, l’ensemble de leurs engagements de réduction de gaz à effet de serre nous emmène vers un réchauffement de plus de 3° C…
« C’est l’ampleur de la fumisterie qui est historique », réagit Jean-Marie Bonnet, membre d’Attac et de la Coalition Climat Touraine. « Les procédures contraignantes envahissent les accords de libre-échange mais dans l’accord de Paris, il n’y a rien… Les petits États insulaires vont disparaître sous l’eau mais aucun pays riche ne prend d’engagement clair ni pour arrêter ça ni pour financer les dégâts. » Autrement dit, si un pays ne remplit pas les objectifs annoncés, ou pire, si ses émissions de gaz à effet de serre augmentent, aucune sanction ne sera prise contre lui.

Donc historique à certains égards, admettons ! Indispensable, probablement ! Mais au-delà de la conclusion de l’accord lui-même, l’enjeu de cette COP21 était aussi de mettre en mouvement l’humanité entière. Si un accord entre les États fixe règles et objectifs, l’accomplissement revient concrètement aux territoires où agissent citoyens, entreprises locales, associations et institutions. Sur ce plan-là et malgré l’état d’urgence, la COP21 pourrait bien marquer un tournant historique. Pendant près de 15 jours, les médias ont largement parlé environnement, des problèmes et des solutions ; les citoyens et militants se sont mobilisés : 2 300 marches pour le climat ont été organisées à travers le monde, selon le site Novethic. Et la vingtaine de Coalition climat qui s’est constituée à cette occasion devrait porter ses fruits.
En Touraine, les nombreuses associations réunies dans ce collectif se réuniront en janvier pour décider des actions à mener. Urgence à suivre…

De Jeanne Beutter

Un concours photo pour lutter contre l’homophobie

Un concours photo pour lutter contre l’homophobie : la bonne idée du centre LGBT de Touraine.

C’était début décembre : l’exposition Les Amours imaginaires, réalisée par Olivier Ciappa, était vandalisée. Saccagée, tagguée, détruite par des homophobes. Son « crime » ? Être une ode à l’amour, montrer de magnifiques photos pour parler de l’homosexualité. Choquée par cet acte, l’association LGBT de Touraine a décidé de « faire face à ceux qui ont la volonté de nous faire taire, de tuer l’art et la liberté d’expression ».

Le Centre LGBT lance donc un concours de dessins et de photos, intitulé « Quel est mon genre ? Quel est mon corps ? Quelle est ma place ? » Un concours qui vise à donner de la visibilité aux personnes transgenres (qui seront d’ailleurs au centre de la Marche des fiertés 2016). Ouvert à toutes et à tous, il donnera naissance à une exposition à la Maison des étudiants de l’Université de Tours en juin 2016.

En attendant, si vous voulez participer, il suffit d’envoyer vos clichés et productions à contact@centrelgbt- touraine.org
Vous avez jusqu’à fin mars !

Précarité : «  Les étudiants sont toujours plus nombreux »

#EPJTMV Halima Mounir est présidente de l’association étudiante Les Halles de Rabelais depuis septembre. Cette action de solidarité aide les étudiants précaires en organisant des distributions de paniers repas deux fois par mois à la Maison de l’étudiant à Tours.

Halima
À 24 ans, Halima a toujours voulu faire du bénévolat. (Photo : R.D)

En dehors de l’associatif vous êtes également étudiante en licence de biologie, qu’est-ce qui vous a motivé à intégrer les Halles de Rabelais ?

J’ai connu ce projet il y a un an à travers le bouche à oreille au sein de l’université. Ma volonté première était d’apporter une aide aux étudiants et de me sentir utile. Il y a une ambiance très sympa entre bénévoles et chacun s’investit de son mieux. Je suis présidente de l’association depuis la rentrée, et ça me plaît beaucoup. En tant qu’étudiante, je peux comprendre la difficulté de certains jeunes à boucler les fins de mois. La solidarité reste une valeur essentielle, surtout dans le contexte actuel. Globalement cette action n’est pas très répandue dans les villes étudiantes, surtout en ce qui concerne les produits de première nécessité.

Ce projet de distribution existe à Tours depuis 2009, comment a-t-il été mis en place ?

À l’origine c’était un projet étudiant ponctuel, mais au fil du temps la précarité des jeunes s’est faite davantage ressentir. Il y a eu des périodes creuses mais nous avons un bureau qui s’est beaucoup mobilisé l’an dernier, afin de relancer les distributions de denrées. Avec l’aide de la banque alimentaire mais aussi grâce à quelques dons d’étudiants, nous parvenons à distribuer une centaine de paniers repas par mois. Les étudiants sont toujours plus nombreux à chaque distribution et nous comptons augmenter nos commandes. Il y a toujours 700 étudiants en situation précaire à Tours, d’où notre motivation à s’élargir. Avec 200 bénéficiaires de panier repas l’an dernier, la cotisation est passée de 10 à 8 € par semestre.

Quelles sont les conditions à remplir pour bénéficier d’un panier repas ?

Il existe plusieurs façons de venir à nous mais dans tous les cas, il faut passer par une assistante sociale. Elles sont présentes au sein de l’université, du Crous et même lors des distributions. Pour chaque étudiant, elles calculent le montant du « reste à vivre », suite aux dépenses mensuelles courantes (loyer, factures, transport..). Si l’argent restant est inférieur à 6 € on peut bénéficier du panier. La plupart des étudiants qui viennent ne disposent pas de bourse ou d’aide financière de leurs parents. Ils sont souvent contraints de travailler de nuits en parallèle de leurs études. Savoir qu’une telle action existe peut être un réel coup de pouce.

Une épicerie solidaire en centre-ville avait été envisagée en 2012, est-ce toujours d’actualité ?

Bien sûr. Ce projet est l’un de nos principaux objectifs car le campus de Grandmont est bien trop isolé des autres universités. Avoir une épicerie dans le centre-ville serait l’idéal, mais nous ne parvenons pas à trouver de local. Pour l’instant, l’université met à notre disposition la Maison de l’étudiant. En plus des distributions, nous envisageons de mettre en place des ateliers culinaires pour apprendre à cuisiner les produits frais et limiter le gaspillage. Les fruits et légumes seront distribués à partir de 2016. Ici, nous accueillons tout le monde avec le sourire et les gens ne devraient pas ressentir de honte s’ils sont dans le besoin. Chacun peut traverser des périodes difficiles mais il ne faut pas se renfermer sur soi-même.

 

groupe
La quinzaine de bénévoles se retrouve deux fois par mois à la Maison de l’étudiant, pour la distribution de paniers repas. (Photo : R.D)

Ralitsa DIMITROVA 

Des citoyens qui ont de l’énergie à revendre !

En Touraine, des citoyens participent concrètement à la transition énergétique : ils vont installer des panneaux solaires sur les toits des bâtiments publics.

COP21

Les citoyens peuvent se réapproprier leur énergie, choisir son mode de production et la gérer eux-mêmes », pensent Frédéric Messirejean et la vingtaine de bénévoles tourangeaux mobilisés autour de lui. Ensemble, ils ont créé l’association Énergie citoyenne en Touraine. Leur credo : « Agissez concrètement pour la transition énergétique. » Concrètement, en posant des panneaux solaires sur des toitures publiques.

L’idée n’est pas nouvelle. Au Danemark ou en Allemagne, les citoyens financent et gèrent des installations depuis plusieurs années. En France, la Bretagne fait figure de pionnier. Mais en Touraine, jusqu’à maintenant, il n’y avait rien. De premières rencontres, à l’automne 2014, débouchent sur l’organisation d’une réunion publique en décembre : un bénévole breton vient alors partager son expérience. Au fil du temps, le collectif s’étoffe. Des réunions mensuelles permettent de préciser le projet, définir des statuts, une charte éthique ou encore un mode de gouvernance. La participation active de chacun, Frédéric Messirejean y est particulièrement attaché. « C’est la démarche collective et citoyenne qui me motive. Ce projet est un prétexte à la coopération, au vivre-ensemble », affirme le bénévole. Dans ces conditions, mieux vaut prévoir du temps pour prendre les décisions, comme lorsqu’il a fallu choisir, parmi trente propositions, le nom de l’association. C’est en avril 2015 que la structure est créée, pour préfigurer la future société de coopérative d’intérêt collectif (Scic) qui sera propriétaire et responsable des panneaux solaires. Aujourd’hui, l’association compte 56 membres, dont une vingtaine d’administrateurs.

Suite à une étude de faisabilité, deux options sont envisagées : une surface de 60 mètres carrés de panneaux solaires pour un coût de 35 000 € ou 800 mètres carrés pour 75 000 €. « Nous commencerons sûrement avec la première, plus facile à mettre en oeuvre. Ce sera notre projet d’appel. On a envie de démarrer vite », s’enthousiasme Betsabée Hass, une bénévole. Pour elle, la transition énergétique se fera grâce à ces initiatives locales : « On veut montrer aux gens qu’on peut changer les choses, leur redonner l’envie d’agir. À plusieurs, on ouvre les portes des possibles. »

Pour trouver des toitures, les bénévoles ont sollicité plusieurs collectivités, comme les communes de l’agglomération, et les choses semblent bien engagées avec la ville de La Riche. Par ailleurs, grâce à un contact positif avec le Conseil régional Centre-Val de Loire, une première installation pourrait même voir le jour sur le toit du lycée Vaucanson à Tours- Nord. Le projet technique avance bien. Il faut dire que l’association a su s’entourer de professionnels du secteur, comme Ludovic Rousseau, administrateur et responsable de projets photovoltaïques dans une société privée. L’idée serait de démarrer l’installation des panneaux en 2016. Mais ce n’est pas tout : « Notre objectif est aussi de sensibiliser les lycéens, en lien avec l’équipe enseignante de l’établissement », affirme Betsabée Hass.

Pour financer les panneaux et leur pose, l’association constitue un capital. Tout citoyen peut y adhérer et acheter des parts sociales, à raison de 25 euros la part, pour alimenter ce capital social d’investissement. « Nous lancerons aussi un financement participatif et solliciterons sûrement des banques pour un prêt », envisage Frédéric Messirejean. Mais une fois les panneaux installés, que deviendra l’électricité produite ? « Elle sera injectée dans le réseau national EDF, dans le cadre d’un contrat de vingt ans au tarif subventionné. » Choisir un fournisseur d’électricité d’origine renouvelable aurait été plus cohérent, mais actuellement, seul EDF peut racheter au tarif subventionné. Et pour l’instant, la jeune association ne peut pas se passer de ce gain financier. D’autant plus qu’elle compte réinjecter l’argent gagné grâce à la vente d’électricité dans de nouveaux projets.

Nathalie Picard

Retrouvez chaque semaine dans tmv des initiatives locales dans notre rubrique COP21

Reportage : L’enfant autiste au cœur de l’attention

À Tours-Nord, un nouvel établissement expérimental accompagne de jeunes autistes. Parti à la rencontre de leurs éducateurs, tmv est revenu impressionné par leur dynamisme.

Gaëlle Fernandes, éducatrice, amuse les enfants.

Avec ses murs grisés par le temps et ses fenêtres obstruées par des volets roulants, l’ancien collège Paul-Valéry paraît bien triste. Pourtant, depuis le mois de mai, le site connaît une nouvelle vie : « Établissement Aba de Tours », peut-on lire sur la pancarte bricolée à l’entrée. Installé au rez-dechaussée, un établissement médico-éducatif accueille de jeunes autistes. Aba, c’est l’acronyme d’Applied behavior analysis, une approche basée sur l’analyse du comportement. Derrière la haie de thuyas, des fenêtres laissent percevoir quelques têtes d’enfants : l’un d’eux est en train de sauter, une jeune femme à ses côtés. C’est dans la salle de motricité que s’amuse le petit. À l’intérieur, des tapis bleus recouvrent le plancher, et la piscine à balles fait des heureux. Gaëlle Fernandes, l’une des éducatrices, agite un large tissu multicolore, pour le plus grand plaisir de Jules*, qui en redemande. Un joyeux bazar à vocation éducative, explique Johan Toulouse, psychologue Aba de l’établissement : « Jules a bien travaillé, c’est grâce à cela qu’il peut profiter de ce moment de récréation et de détente. C’est un temps de renforcement, une notion essentielle dans notre approche. »
Le renforcement ? « C’est l’inverse de la punition », répond le spécialiste. En somme, une récompense, même si Johan Toulouse n’aime pas utiliser ce mot. « Les punitions restent exceptionnelles. Le renforcement représente 99 % de notre pratique. Suite à un bon comportement, obtenir un moment de plaisir va donner envie à l’enfant de se tenir de la même manière. » À force de répétitions, les jeunes autistes, qui ont du mal à communiquer, finissent par comprendre, par exemple, que crier ou taper n’est pas une solution.

Des étagères pleines de jeux à demander.

Comme Jules, huit autres enfants de trois à sept ans et demi fréquentent les lieux. Un dixième étant sur le point d’arriver, la structure affichera complet. C’est un père d’enfants autistes qui a porté le projet d’ouverture dès 2008 avec Agir et vivre l’autisme, une association qui développe un réseau national d’établissements de ce type. De longues années ont été nécessaires pour obtenir les financements publics. La structure expérimentale, sous la tutelle de l’agence régionale de santé (ARS), se distingue par son taux d’encadrement élevé – un intervenant pour chaque enfant – ainsi que sa prise en charge spécifique (Aba).
Deux critères déterminent l’admissibilité d’un enfant : la notification d’orientation de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) ainsi qu’un diagnostic d’autisme établi. « Nous bénéficions d’un agrément pour dix enfants de deux à douze ans, mais en réalité nous ciblons les plus jeunes, car plus la prise en charge est précoce, meilleurs seront les résultats », explique Félix Tran, le chef de service qui gère l’établissement tourangeau.

Pascaline Lair, éducatrice, montre une image à un enfant.

Lorsqu’un enfant arrive ici, Marc Jacob, moniteur-éducateur, détermine précisément ses difficultés à l’aide d’évaluations. « Ça nous permet de mettre en place un accompagnement individualisé, car chaque enfant est différent », estime par ailleurs le psychologue. Sur la base du curriculum établi à partir des évaluations, l’équipe éducative rédige ensuite des programmes détaillés. Un enfant peut en suivre quatre à douze en une année. Globalement, il s’agit de développer l’autonomie et la capacité à communiquer, apprendre et imiter. À chaque programme son objectif spécifique, comme uriner aux toilettes ou formuler une demande.
Pas facile, pour ces enfants, d’apprendre à demander. L’agencement de « la savane », la salle d’enseignement en environnement naturel (pour les spécialistes), a été pensé pour les y aider. Sur de hautes étagères grises reposent des bacs en plastique soigneusement étiquetés : pâte à modeler, legos, voitures, dînette… Tous ces jouets bien rangés, les enfants peuvent les voir mais pas y accéder. Pour en obtenir un, il faut le demander correctement.

Dans cet espace de jeu, installé à une petite table, Tom* tient consciencieusement son feutre bleu. Concentré sur sa feuille, il s’applique : « Ils ont l’air heureux, papa et maman », l’encourage son éducatrice, tout en regardant son dessin. Ici, toute la journée, on entend un concert d’encouragements et de compliments. Toujours dans l’idée de renforcer les bons comportements. Dans la pièce d’à-côté, c’est un « bravo, ouhaou ! » qui retentit. Pascaline Lair, éducatrice, s’enthousiasme des efforts d’Emma*, la brunette assise face à elle. Ici, c’est la salle d’enseignement à table. Les espaces de travail, de petits bureaux, sont délimités par des cloisons amovibles.
Première étape : apprendre aux enfants à coopérer. Face à une demande simple, comme « lève les bras », leur collaboration va leur permettre d’obtenir un moment de jeu. L’idée, c’est de leur donner envie de venir travailler au bureau. Les apprentissages plus poussés viennent dans un second temps. « Avion », « fromage », « clé », Emma doit répéter les mots énoncés par Pascaline Lair, reproduire ses gestes ou encore sélectionner des images. À chaque bonne réponse, elle gagne un jeton. Dix jetons accumulés, et elle obtient un temps de jeu. Satisfaite, la fillette s’amuse avec une petite maison rose. « Je ne vais pas tarder à la reprendre », prévient l’éducatrice, qui s’exécute quelques minutes après, pour se lancer dans une nouvelle série d’exercices. Très cadrés, ces temps de travail durent quinze minutes par heure maximum. En parallèle, Pascaline Lair remplit une feuille de cotation, qui lui permet de mesurer précisément le comportement de l’enfant. Pour éviter toute subjectivité dans son suivi.

Au fond de la pièce, un garçon est assis à une table, face à un tableau blanc accroché au mur. Un peu comme dans une classe ordinaire. L’éducatrice, elle, se tient debout, comme le ferait une maîtresse. À sa demande, Léo* se dirige vers le tableau afin d’y inscrire une série de chiffres. Pour l’instant, il est le seul à aller à l’école, dans le cadre d’un temps partagé. « Pour les enfants comme Léo, nous travaillons sur des compétences spécifiques. Par exemple, suivre une consigne de groupe », souligne le psychologue Aba. Pour que la transition s’effectue en douceur, Léo se rend à l’école avec son éducatrice. Permettre à leur petit de rejoindre un jour l’école ordinaire, comme les autres enfants, tel est certainement le plus grand souhait des parents.

* Les prénoms ont été changés.

Reportage et photos de Nathalie Picard

> Retrouvez les témoignages du moniteur éducateur et de la directrice de l’établissement ICI 

Redonner le jeu et se remettre à travailler.

Garde d’enfants : Mamies à la rescousse !

Votre petit(e) est malade et vous avez une réunion. Personne de dispo dans votre entourage ? Une structure existe à Tours : l’association SOS Urgences Mamans

Elles ont l’air plutôt géniales ces retraitées : elles vous accueillent avec le sourire et un certain dynamisme. Marie-Françoise, Arlette, Marie-Claude et Andrée font toutes partie de l’antenne départementale de l’association SOS Urgences Mamans. Le principe : dépanner les mamans en cas d’imprévu. Comprenez : un enfant malade, une absence des grands-parents ou de la nounou habituelle.
« La plupart du temps, la garde a lieu au domicile de l’enfant, mais nous pouvons très bien les accueillir chez nous », explique Marie-Claude Minet, la déléguée départementale. La garde peut durer de quelques heures à toute une journée. « Et pas question de faire autre chose, nous ne faisons pas le ménage et le repassage », prévient en riant Marie-Françoise, une bénévole.

 Le fonctionnement est simple : une permanence téléphonique est à disposition des parents. A l’autre bout du fil : Andrée qui va tout mettre en œuvre pour vous  trouver quelqu’un dans l’heure. Dans son carnet, elle a une liste d’une vingtaine de« petites mamies » (eh oui ! Pas de papys pour l’instant). Des retraitées qui ont été recrutées avec le plus grand soin. « Nous leur demandons ce qui les pousse à nous rejoindre et nous exigeons un certificat médical qui atteste de leur état de santé. Nous inspectons également leur domicile afin de s’assurer qu’ils maitrisent les règles d’hygiène élémentaires. Les familles sont toujours heureuses de nous voir arriver. On est une aide précieuse », raconte la plus timide, Arlette, une bénévole inscrite depuis 2003.

Anne-Cécile Cadio

 La permanence de SOS URGENCES MAMANS à Tours du lundi au vendredi de 7h30 à 19h en période scolaire : 02 47 37 74 74.

L’équipe recrute de nouveaux bénévoles. Une participation financière de 9 euros est demandée aux parents pour la demi-journée de garde, tarif valable pour la garde deux enfants. 

COP21 : Mettez la ville en vert !

Certaines villes proposent à leurs habitants de faire pousser des plantes, des fleurs, tout ce qui pousse, sur l’espace public. Ça va se mettre en place à Tours, sans doute au printemps. Tenez-vous prêts !

PARTOUT EN FRANCE
Des villes comme Orléans, Lille, Angers, Marseille, Bordeaux, Rennes, Strasbourg, Chartres, plus récemment Paris et bien d’autres proposent à leurs habitants de prendre en main la végétalisation de l’espace public : pieds d’arbres, façades de maison, potelets, espaces sablés ou simples pots sur les trottoirs, les possibilités sont immenses. Selon les villes, le service offert est plus ou moins développé. Certaines assurent le découpage du trottoir au pied des habitations, d’autres fournissent un kit de plantation. Une seule condition à chaque fois, avoir sollicité l’autorisation de la mairie.

SIMPLEMENT QUELQUES RÈGLES À RESPECTER !Image7
>Maintenir sur le trottoir un espace libre d’au moins 1,40 m et n’engendrer aucune gêne pour la circulation et l’accès aux propriétés riveraines.
>Ne pas utiliser de désherbants et produits chimiques.
>Ne pas mettre de plantes épineuses, urticantes, invasives.
>Privilégier les plantes résistantes et peu consommatrices en eau.
>Entretenir l’espace végétalisé, c’est-à-dire arroser, tailler, ramasser les feuilles mortes et déchets verts issus des plantations.
>Maîtriser le développement des plantes grimpantes.

ET POURQUOI FAIRE, DONC ?
Végétaliser la ville, c’est fixer les polluants, les poussières et le carbone émis par les gaz d’échappement ; offrir aux insectes, oiseaux et autres charmantes petites bêtes un habitat et donc favoriser la biodiversité, donc la survie de l’homme sur terre ! Le raccourci est un peu rapide mais en gros, c’est quand même ça ! Enfin, le long des façades, les plantes permettent de réguler les températures des bâtiments. En été, elles rafraîchissent en retenant le rayonnement solaire et en augmentant l’humidité de l’air ambiant, et en hiver, elles tiennent chaud en tant qu’isolant naturel.

Capture

ALORS À TOURS ?
Vous avez remarqué que Tours n’était pas dans la liste des villes pré-citées ? Mais pas d’inquiétude, le projet est justement dans les cartons ! Dans le cadre du plan d’embellissement de la ville, le service voiries envisage d’offrir aux Tourangeaux la possibilité de verdir les façades.
Comment ça va se passer ? A priori, comme dans les autres villes, un formulaire de demande sera mis à disposition sur le site de la Mairie. Vous sera ensuite délivrée une permission de voiries à titre gratuit. La Ville effectuera, à sa charge, les travaux de découpage du trottoir (fosse de 10 à 15 cm de large) et pourrait même fournir la terre et les plants, type roses trémières. Mise en route prévu pour le printemps 2016.

ILS LE FONT DÉJÀ !
Certains précurseurs embellissent déjà la rue depuis quelques années. La librairie Lire au jardin a obtenu l’accord de la mairie pour poser des pots devant sa vitrine. Tout comme une propriétaire d’immeuble, dans le quartier des Halles. Chaque année, elle fait grimper des capucines le long de sa façade et propose aux passants de se servir en graines. Voisins, commerçants, passants apprécient.

Image9UN CRÉNEAU À PRENDRE
Surfant sur la vague, la société GreenCityZen conçoit des GreenPods, supports de végétalisation urbains à monter soi-même sur des potelets (poteaux anti-stationnement) ou des gouttières. monjardindansmarue.fr

Par Jeanne Beutter

Pour les autres initiatives locales, dans le cadre de notre série COP21, vous n’avez qu’à cliquer ICI 

Portrait chinois : TVB, l’amour du jeu

TMV parraine le derby contre Poitiers ce samedi. Une fête en bleu et rose, donc ! L’occasion de passer le TVB, fleuron du sport tourangeau, à la moulinette de notre portrait chinois.

TVB

SI C’ÉTAIT UNE CHANSON

We are the champions, évidemment. Vu que les joueurs du TVB sont, cette saison, en course pour leur 5e titre consécutif de champion de France. What else…

SI C’ÉTAIT UNE VILLE D’EUROPE

Belgorod. Et oui, c’est dans cette charmante bourgade de Russie que le TVB a conquis son titre de champion d’Europe en 2005 en s’imposant en finale face à Salonique.

SI C’ÉTAIT UN MOYEN DE TRANSPORT

Une 4L. Celle de Loïc de Kergret, bien sûr ! Le plus jamaïcain des Bretons tourangeaux, qui fut le passeur emblématique du TVB jusqu’en 2011.

SI C’ÉTAIT UN CHIFFRE

25. Le but étant de l’atteindre avant ceux d’en face (et avec deux points d’avance)…

SI C’ÉTAIT UN ANIMAL

Je sais pas… Un kangourou, ça saute haut un Kangourou.

SI C’ÉTAIT UN SURNOM

Int’nable. C’est le nom d’un de leurs clubs de supporters. Mais le surnom va bien à l’équipe aussi…

SI C’ÉTAIT UNE DATE

1940, parce que c’est son année de naissance, au TVB, fondé par des étudiants.

SI C’ÉTAIT UNE COULEUR

Le bleu. Pourquoi le bleu ?

SI C’ÉTAIT UNE BOISSON

Le champagne, qu’on le boivent à la bouteille (avec modération, hum…) ou qu’on en arrose les copains.

SI C’ÉTAIT UNE IMAGE

Une étoile. Le TVB est le club masculin le plus titré de France : 19 titres (6 de champions de France, 9 Coupes de France, 3 Super coupes et une Ligue des Champions)

SI C’ÉTAIT UN LIEU À TOURS

La salle Grenon, évidemment. La grande salle du Palais des sports de Tours où se jouent les matchs et les entraînements. Elle porte le nom d’un ancien conseiller municipal de la ville.

SI C’ÉTAIT UN FILM

La vie devant soi, car le meilleur est toujours le prochain titre !

>>>TVB – POITIERS
SAMEDI 21 NOVEMBRE, SALLE GRENON, À 19 H 30.

Le Thélème : ambiance cosy et adresse du midi

On a beau le voir depuis un bout de temps quand on passe devant en tramway, tmv n’avait jamais pensé à tester Le Thélème. C’est désormais chose faite !

Le Thélème

À deux pas de la gare, l’adresse est manifestement connue de plusieurs chefs d’entreprise et commerçants du quartier. On a hésité à réserver : « Oh, tout de même, un vendredi midi, ça ira. » En réalité, Le Thélème se remplit doucement mais sûrement. En entrée, on choisit, un peu au hasard, les gambas plancha, choux chinois au citron confit et huile de sésame, bouillon de légumes au thé noir fumé. À l’arrivée, soyons franc, on dirait une soupe mais du genre succulente. On a même glissé un regard à droite, pour vérifier que la tablée d’hommes d’affaires à côté ne nous regardait pas et on a saucé notre assiette.
Arrive un dos de cabillaud dans une sauce au poivre de Timut, au léger goût d’agrume, et au citron yuzu. De fines tranches de haddock fumé, cachées dans la fondue d’endives, surprennent un peu. Saupoudré de citron vert, le poisson est une réussite. Au pays de Rabelais, peu de restaurants français osent utiliser les condiments orientaux et le chef, Thierry Duhamel, relève bien le défi. La brioche façon pain perdu au coulis de framboise et mousse Grand Marnier est tentante mais pour un déjeuner, on préfère un café gourmand. Très classique mais copieux (crème brûlée, boule de glace, gâteau au chocolat et macaron), il clôt ce menu à 30 €.

On ne va pas au Thélème pour danser sur les tables, mais l’ambiance cosy donne envie d’y revenir le soir. Outre sa cuisine parfumée, il présente deux qualités, pas si courantes dans les restaurants tourangeaux : un service impeccable, à la hauteur de l’addition et qui sait s’adapter au client et une salle bien insonorisée. Une adresse parfaite à midi pour un déjeuner d’affaires et le soir pour un dîner en amoureux.

> 30 rue Charles-Gille, à Tours. Réservations au 02 47 61 28 40 .
Fermé le samedi midi et le dimanche.
Formule déjeuner à 16,80 € : plat du marché + café gourmand. Menus de 26 à 42,50 € et plats à la carte

Arborésciences : la science en s’amusant

Mieux comprendre le monde qui nous entoure, c’est l’objectif des ateliers organisés par l’association Arborésciences.

Une pince à la main, Gaspard, concentré, dénude un à un les fils électriques qui vont lui permettre de fabriquer un jeu d’adresse. Son frère, Siméon, est en train de démonter une curieuse pile : deux tomates flanquées de lames métalliques reliées entre elles par des fils. « Vous avez fabriqué des piles végétales. Elles fonctionnent comme celles que vous avez à la maison, explique Brigitte, l’animatrice. Maintenant, nous allons construire un jeu d’adresse électrique que vous pourrez emmener chez vous. »
Comme les deux frangins, une quinzaine d’apprentis électriciens participent ce samedi-là à l’atelier organisé par l’association Arborésciences à la médiathèque de Tours. L’activité, gratuite, est ouverte aux adultes et aux enfants à partir de sept ans. « Le but, c’est de mieux comprendre le monde qui nous entoure », affirme Anne-Lise Desnoyers, la présidente de l’association. « On apprend en expérimentant, en faisant par soi-même. »

Observer, se poser des questions, émettre des hypothèses… Le tout en s’amusant. « L’aspect ludique est très important. On apprend plus facilement par le jeu », précise la présidente. Venus avec leur maman, Gaspard et Siméon en sont à leur troisième atelier : « On a découvert les sons, puis la lumière. On a même fabriqué une boîte noire », se rappellent- ils, enthousiastes.
L’objectif, aussi, c’est de faire le lien avec la vie quotidienne. Pour que les enfants, une fois rentrés chez eux, trouvent à la maison le matériel nécessaire pour refaire l’expérience avec leurs parents.

Nathalie Picard

> Plus d’infos sur arboresciences37.wix.com/arboresciences

Portrait chinois : Joe Pilgrim

Joe Pilgrim, chanteur franco-béninois, surfe sur la scène Reggae/Dub. À l’instar de ses grands cousins jamaïcains, il met sa voix au service d’un message spirituel. Accompagné des infatigables Ligerians (formés à Tours), « Brother Joe » s’apprête à sortir un nouvel album : Intuitions, le 20 novembre.

SI TU ÉTAIS UNE OEUVRE D’ART…

Un tableau de Salvador Dalí : La Persistance de la Mémoire, avec ses fameuses montres molles. Les Hommes ont toujours eu l’obsession de contrôler le temps.

Joe PilgrimSI TU ÉTAIS UNE CHANSON…

La Mauvaise Réputation de Brassens. Tout y est dit !

SI TU ÉTAIS UN LIVRE…

Un texte Sanskrit (langue des textes religieux hindous), où la déesse Bhairavi demande au dieu Bhairava ce qui est le plus sacré dans la vie. La réponse ? Rien que tu ne trouveras sur Terre.

SI TU ÉTAIS UN PLAT…

Lasagnes siciliennes à base d’aubergines et de parmesan… c’est fou !

SI TU ÉTAIS UN FAIT D’ACTUALITÉ…

Ce qu’il se passe avec les réfugiés et les migrants. Les politiques ne peuvent plus faire la sourde oreille.

SI TU ÉTAIS UNE ARME…

Classique… Je serais ma guitare. La musique est une arme.

SI TU ÉTAIS UN PHILOSOPHE …

Pierre Rabhi. Ce qu’il fait pour l’environnement est significatif. Il pense par et pour la Terre

SI TU ÉTAIS UN FILM…

Le Sixième Sens ! Parce que le gamin développe son intuition (en référence à son album éponyme, NDLR)

SI TU ÉTAIS UNE FEMME…

Wangari Muta Maathai. C’est la première femme africaine à avoir reçu le Prix Nobel de la Paix pour son militantisme écologiste.

SI TU ÉTAIS UN POÈTE…

Dur de choisir… Je vais dire moi ! (rires)

SI TU ÉTAIS UN CHANTEUR…

Joseph Hill du groupe Culture. C’est sa manière de chanter des louanges qui m’a donné envie de chanter.

SI TU ÉTAIS UNE DROGUE… LÉGALE

Le vin rouge.

SI TU ÉTAIS UN OBJET DU QUOTIDIEN…

Un porte-manteau, c’est pratique, c’est cool.

Par Hugo Lanoë

>> Le facebook de mister Pilgrim, c’est PAR ICI

 

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=-6SJP3nWQ5M[/youtube]

Fêter son anniversaire : encore mieux l’automne !

Pas de bol, le petit dernier est né le 30 novembre. Impossible de l’emmener pour un pique-nique géant au bord du lac des Bretonnières. On fait quoi ? 1/ on lui raconte que le monsieur de la mairie s’est trompé et qu’il est né le 4 avril 2/ on trouve une solution pour le fêter à l’intérieur sans devenir dingo.

JE SUIS PRÊT A FAIRE LA/LE SUPER HÉROS

Image2A la maison… C’est possible sans devenir fou. Première condition : limitez le nombre d’enfants. Au-delà de 8, c’est un peu sport sauf si vous habitez un château-fort et pouvez en perdre une poignée dans les oubliettes. Deuxième précaution : rangez tout ce qui est dangereux et fragile. La collection de dagues kurdes, les porcelaines de mamie sur la table basse, au placard.

À partir de 6 ans, l’atelier de cuisine est un deux-en- un qui cartonne. À faire soi-même, si vous êtes patient et pas maniaque, sinon, des cuisiniers ou des animateurs spécialisés interviennent à domicile. Entre la préparation et la dégustation, les enfants sont occupés au moins deux heures et ils auront découvert que le brownie ne naît pas dans un carton plastifié.

Vous habitez une maison sur plusieurs étages ? Organisez une chasse au trésor. Si vous êtes en panne de créativité, des sites proposent des kits à télécharger adaptés à chaque tranche d’âge (6-8 ans ou 9-12 ans) et peuvent même vous expédier à domicile tout le matériel nécessaire, y compris des lots de ballons et de cartes d’anniversaire.

Jusqu’au CP, le basique après-midi déguisé + maquillage reste une valeur sûre. Demandez aux parents d’amener les enfants déguisés ou mettez à disposition une malle de tenues. Pour le maquillage, pas besoin d’être Raphaël : les moustaches de chat, la barbe de pirate, les paillettes sur les yeux, les points de coccinelle… ça fonctionne.

Image5Emmenez tout le monde se faire une toile, une vraie, au musée des Beaux Arts. Les tableaux ne leur sembleront plus jamais barbants. Guidés par l’appli culturelle Guideez (gratuite), petits et grands suivent un parcours ludique d’une heure. Plusieurs stations de jeux, les « box », permettent de recomposer une nature morte en 3D, de réaliser un puzzle, de se costumer devant un tableau… Parfait pour les 7 à 12 ans.
>Musée des Beaux Arts, place François- Sicard, à Tours.
L’entrée est gratuite pour les enfants de moins de 12 ans. Parcours famille accessible dès l’âge de 3 ans, tous les jours de 14 h 18 h.
Informations au 02 47 05 68 73.

JE VEUX LES FATIGUER SANS ME FATIGUER

Il faut prévoir des gants, des pantalons et des vêtements confortables et chauds mais les souvenirs sont à la hauteur de l’effort. À la patinoire de Tours, l’animateur accueille les enfants, leur dispense les consignes de sécurité puis organise deux heures de jeux sur la glace. La pause goûter, avec viennoiseries et jus de fruit, se déroule au snack de la patinoire. A Joué, ce sont aux parents d’encadrer et de prévoir le goûter, la patinoire offre un cadeau et une surprise.
>Patinoire de Tours, 22 rue de l’Élysée.
Le mercredi, de 14 h 15 à 17 h. Informations et réservations au 02 47 70 86 30. Forfait comprenant le goûter, les entrées et la location des équipements. Groupe de 15 enfants maximum, de 4 à 14 ans.
>Patinoire de Joué-lès-Tours, place François Mitterrand, réservations au 02 47 39 71 42. Les mercredi et samedi après-midis.

Image7Les Studios offrent toujours une programmation originale pour les enfants. Dès l’âge de 5 ans, le mercredi ou le week-end, la séance de 16 h vous tend les bras et occupera la fin de l’après-midi. Il est préférable d’être deux adultes pour encadrer le petit groupe (limité à 10 enfants). Les cinémas CGR, eux, proposent un forfait qui inclut la place de cinéma, deux jetons de jeux, un sachet de bonbons, la visite des cabines, un gâteau et des boissons, plus un cadeau.
>Les Studios, 2 rue des Ursulines, programmes et tarifs sur studiocine.com
>CGR des Deux Lions ou Tours Centre informations aux caisses ou sur le site cgrcinemas.fr/tours

Le cirque Georget a vu passer tous les écoliers de la région et il a concocté une formule spécialement pour les anniversaires. Vous devrez rester sur place mais vous pourrez acquérir quelques techniques de jonglerie ou même de trapèze en suivant du coin de l’oeil l’initiation proposée aux enfants. Et profiter du spectacle de cirque de 30 minutes. Si le cirque offre bonbons et boissons, vous devrez fournir le gâteau.
>Pôle Arts du cirque, Parc des Varennes, avenue de l’Europe à Luynes.
Formules pour groupes de 10, 15 ou 20 enfants. Informations au 06 52 37 08 91 et réservations sur le site pole-artsducirque.com

Foooooot ! Le foot en salle, en voilà une bonne idée pour libérer les énergies. Ces chères têtes blondes et brunes pourront passer 2 heures à taper dans un ballon, avec boissons et bonbons (presque) à volonté. La solution présente deux avantages : aucun risque de rendre des enfants crottés de boue et possibilité de commander le gâteau d’anniversaire. Et si les petits préfèrent jouer au ballon prisonnier plutôt que refaire le match PSG-St Etienne, ils ont le droit.
>Le Five, 15 avenue du Danemark à Tours Nord.
Forfait pour un groupe de 14 enfants maxi, réservé aux moins de 14 ans. Informations et réservations au 02 47 51 62 40 et sur lefive.fr

#COP21 : J’ai testé pour vous… manger local !

On continue les initiatives locales dans le cadre de la COP21. Cette semaine, on a vu que manger 100 % local, c’était possible… mais pas si facile que cela. La preuve.

Image9JOUR1

Aujourd’hui, mon petit déjeuner risque d’être light. Voire déprimant. Sauf erreur de ma part, le thé, le café et les oranges « made in Touraine » n’ont pas encore été inventés. Je compte me rattraper au déjeuner : courgettes et oignons sautés achetés à un maraîcher de Saint-Genouph, présent sur le carreau des Halles, accompagné d’un oeuf tout pareil. Je l’avoue, j’ai mis du sel et du cumin dans ma tambouille… Manque un bout de fromage, un petit chèvre produit à Avon-les-Roches.
Une pomme empruntée à un collègue habitant à la Celle-Saint-Avant, et mon premier vrai déjeuner 100 % local est réussi ! Problème, j’ai besoin d’une huile locale pour le soir même afin d’accompagner ma salade de chou rouge/pommes/chèvre. Direction le Biocoop où je trouve une huile de Colza produite à Nouans-les-Fontaines. Ouf !

JOUR 2

Mon petit déjeuner laisse toujours à désirer. Pas grave, je vais me rattraper ce midi. J’irais bien acheter directement à la ferme, attendre le rendez-vous d’une Amap ou commander par internet (par exemple sur panierdetouraine.fr) mais je n’ai pas envie de me compliquer la vie. Direction un magasins de producteurs. Il y a la Charrette des producteurs, mais j’opte pour Tours de fermes à Joué-les-Tours, le paradis du tout local. Des fromages, des crèmes, des yaourts, des fruits et légumes, de l’épicerie, des viandes made in Touraine rassemblés en un seul lieu.
Ça change mon déjeuner : un pâté de volaille de Betz-le-Château, des saucisses de canard de Mouzay avec des carottes de Saint-Genouph, et cerise sur le gâteau, j’ai même dégoté une boulangerie tourangelle qui fabrique son pain avec de la farine locale.

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Enfin un petit déjeuner digne de ce nom ! Un délicieux jus de pomme des Vergers de Fontenay, un yaourt de chèvre sucré de Dolus-le-Sec, du pain de ma boulangère locale, du beurre de la laiterie de Verneuil. J’avoue que l’absence de thé ou de café commence à être un peu pesante. Et quelle préparation! Quand on veut manger local, impossible d’improviser, de manger un sandwich au débotté.
Manger local, signifie regarder toutes les étiquettes, tout le temps. Mes collègues me proposent un chinois, raté pour moi. Mais j’ai tout ce qu’il faut. Je me suis cuisiné un petit salé, avec des lentilles de Manthelan, oui, oui !

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Manger local, c’est se mettre, forcément, aux fourneaux. Difficile de trouver des plats tout prêts « made in Touraine ». J’ai pourtant dégoté une soupe courgette/pistou produite à Saint-Genouph. Une tranche de jambon de Vautournon et l’affaire est dans le sac. Ce soir, j’ai mangé local sans cuisiner. Une gageure.

JOUR 5

C’est le dernier jour de mon challenge. Petit problème, je suis invitée chez mes parents. Je me vois mal leur imposer le « made in Touraine », eux qui mangent essentiellement « made in Loir-et-Cher ».
Saison oblige, ma mère a préparé des coquilles Saint Jacques. J’aimerais dire que je regrette, que je n’aurais jamais dû baisser si vite les bras. Mais rien à faire, rien de rien, c’était tellement délicieux… Avec une pointe de safran, produite localement s’il vous plaît!

Testé par Flore Mabilleau

Retrouvez chaque semaine dans tmv des initiatives locales dans notre rubrique COP21.

Salon de l’érotisme de Tours : entre chaud et business

Des sex-toys par milliers, un rodéo sur un zizi mécanique et un gros paquet de sourires : on vous ramène nos souvenirs du Salon de l’érotisme à Tours, qui s’est tenu du 7 au 8 novembre 2015.

Que faire un samedi après-midi de novembre ? Se faire un petit plaisir charnel en zieutant Les Carnets de Julie suivi de Questions pour un champion sur France 3 ? Profiter des derniers rayons de soleil en buvant une Despé’ hors de prix Place Plum’ (« c’est parce qu’il y a une rondelle de citron avec, monsieur ») ? Ou bien prendre la température du Salon de l’érotisme au Parc des expos ?

Choisir sa tenue même si l’habit ne pas le moine.

 Va pour le troisième choix, Marcel ! (oui, on vous appelle comme je veux) Nous voilà donc devant l’Antre de l’érotisme – et plus si affinités – bref, Eropolis comme on l’appelle dans le milieu. Ici, tout, tout, tout, vous saurez tout sur le zizi.  En arrivant dans l’après-midi, il y a déjà la queue. [interlude : voilà, il fallait visiblement que l’on place ce fameux calembour utilisé à tout va par les journalistes dès lors qu’ils traitent du sujet] Ce qui est drôle, c’est d’observer les gens. Au Salon de l’érotisme, pas de regard de travers. Tout le monde vient comme bon lui semble. Eropolis aurait dû piquer le « venez comme vous êtes » à Mc Do. Ce jour-là, on croise tour à tour des visiteuses en tenue sexy, des hommes travestis, des jeunes couples, comme des papys mamies (plus rare, certes) ; à vue d’œil un public composé de 40 % de femmes et 60 % d’hommes. Tranquilou, Bilou. Pas de honte, ni gêne.

ALORS ON DANSE (bon, tout nu, ok)

  La majeure partie de l’espace est occupée par des stands de jouets, divers et variés, de tenues, costumes, ou autres ustensiles incroyables (mon dieu, qu’est-ce que c’est que cet avant-bras ?!). Car érotisme rime avec business. Le sexe fait vendre, c’est bien connu. Tout est bon pour appâter le chaland. Les vendeurs et vendeuses sont beaux/belles, ont la tchatche et savent vous faire rester (et acheter). D’un coup d’un seul, on se fait alpaguer par l’une d’elles. Boum, nous voilà debout, droit comme un piquet, à nous faire masser par deux appareils à trois pattes qui vibrent. Ça passe dans le dos, sur les jambes, dans la nuque. « On doit l’utiliser avec de l’huile de massage. Si vous voulez, on en a à la barbe à papa, au chocolat, ou encore à la framboise. Ça peut rapidement faire monter la température, mais vous pouvez aussi le faire seul, chez vous, si vous avez des douleurs musculaires », me dit-elle. On s’imagine au lit en train de nous auto-masser après notre footing. Ouarf !

Le zizi mécanique attend son rodéo.
Le zizi mécanique attend son rodéo.

Ailleurs, les couples s’agglutinent devant la lingerie affriolante. Du slip en cuir à ouverture-zipette facile aux bas résilles graou-graou. Pour le reste, ce sont surtout les vibromasseurs ultra-perfectionnés qui font les yeux doux aux porte-monnaie des couples. Sous une tente, un homme vante les bienfaits de son « gloss fellation ». Sous ses airs de Salon à bonne humeur (on ne le renie pas), Eropolis est aussi un marché XXL, une vitrine à ne pas louper pour les commerçants des joujoux coquins.
Quelques instants après, on croise un ami journaliste. Son joli badge « PRESSE » (écrit en très gros) a la classe. Nous, nous n’en avons pas pris. OUI, MONSIEUR ! Investigation, reportage inside, Bernard de la Villardière-style ! Visiblement surpris, il bredouille en nous voyant là : « Tu couvres le Salon pour tmv ? Tu as choisi quel angle ? », demande-t-il. Moui, moui, coquinou. Ne fais donc pas semblant de parler boulot !

On continue un peu plus loin pour s’apercevoir que quelques stands proposent aussi des lap dances privées. Les prix varient entre 40 € le petit strip-tease pépère à 80 € le show où l’on peut huiler madame. Perchée sur ses talons, en string et les jambes enveloppées dans des bas, Sophia a l’œil qui brille. Sourit aux clients qui s’approchent. Elle enchaînera les strips pendant deux jours. « Aussi bien pour des personnes seules que pour des couples ! Ce n’est pas réservé qu’aux hommes ou aux célibataires », indique l’hôtesse d’accueil. Après plusieurs recherches internet délicates (ah, quel métier difficile), nous apprendrons que ladite Sophia est aussi actrice X de chez Dorcel. C’est qu’on côtoie les stars, à tmv, non mais !

ZIZI, HYPNOTIQUE ET MÉCANIQUE

« J’veux desceeeendre »

A côté dudit stand trône un tout gros zizi. Mécanique. Il tourne, tourne et tourne sur lui-même. Se cambre, penche, se relève. Diantre, c’est que c’est hypnotique ce machin-là ! Il s’agit en fait d’un rodéo-pénis (on n’a pas trouvé mieux comme terme, désolé). Comme les taureaux mécaniques, mais en plus phallique. Une dizaine de filles vont alors se succéder pour chevaucher la bête et essayer de rester le plus longtemps possible dessus, après avoir payé 5 € de participation. Chacune enfile une paire de gant et zou ! En voiture, Simone. Dans le public, on rigole, on commente, on philosophe. Le zizi continue de tournicoter et de faire valser les courageuses, sous une pluie de stroboscopes et de grosse techno qui fait boum-boum-boum. Finalement, la gagnante – une petite brune qui a tenu plus d’une minute – remporte un strip-tease privé avec un gentil monsieur tout de cuir vêtu et aux fesses douces et imberbes. Félicitations !

Plus loin, l’espace X (comprenez vraiment hard) est rempli jusqu’au slip. Grosse ambiance. Il faut débourser 3 € de plus pour y accéder et montrer patte blanche : ici, s’enchaînent les strip-tease très très chauds sur scène, mais aussi des tournages de scènes porno. L’ambiance est plus qu’étrange. Rivés aux devants de la scène, des jeunes venus entre potes pour se marrer. D’autres pour mater. Des messieurs au regard lubrique filment la fornication avec autant d’attention qu’un Scorcese du X… Mais au milieu, il y a aussi des couples. Bien plus qu’on ne le pense. « C’est que ça va nous exciter, ça », soufflent deux amoureux, la trentaine. D’autres débattent ardemment sur la circonférence impressionnante de l’attribut du monsieur tout nu qui enchaîne les positions comme un robot sans âme. Tmv reste un peu perplexe devant cette partie spéciale du Salon. Mais les goûts et les couleurs, n’est-ce pas ?

  Il est 20 h 30 et nous piétinons au Salon de l’érotisme depuis plus de 3 h (ah quel métier difficile, bis). Après avoir éclusé une bière à 6 € (ça, c’est tout de même moins sexy) et un Ice-Tea en canette à 3 € (le business, qu’on vous dit), nous quittons l’ambiance tamisée du Parc expo. Au loin, les visiteurs continuent à sourire, se bidonner, ou faire des rencontres dans de gros canapés blancs.  Une fois dehors, on se rend compte à quel point le Salon de l’érotisme est une sorte de monde à part. Où l’inhibition n’existe plus vraiment. Qui ramène des milliers de personnes, de tous âges, toutes catégories socio-professionnelles confondues. Dingue tout de même.
Allez, on dit merci qui… ?

>>Plus de photos sur le site de la Nouvelle République (qui a un plus gros objectif que le nôtre, mais c’est pas la taille qui compte !) : JUSTE ICI !

Tours : une crèche 24 h/24 ?

Les Petites Bulles d’air est un nouveau projet qui pourrait faire un carton à Tours…

Le projet est ambitieux, mais formidable : Les Petites bulles d’air – c’est son joli petit nom – est né de l’esprit de Jonathan Bénuffé, rejoint depuis par Joanna Bedu. L’objectif ? Développer à Tours le concept d’accueil des tout-petits aussi bien la journée que la nuit. En gros, une sorte de crèche d’une dizaine de places, 24 h sur 24, six jours sur sept.

De petits cocons qui, selon le créateur, fourniront couches, lait, nourriture, et favoriseront le recrutement des personnes en situation de chômage et d’apprentissage. Pour parfaire le tout, Les Petites bulles d’air (facebook. com/lespetitesbullesdair) souhaitent s’appuyer sur la pédagogie Montessori et la langue des signes pour communiquer avec les enfants. Bref, faciliter la garde des enfants sans bien sûr se substituer aux parents ! Ambitieux, mais formidable qu’on vous disait !

Une campagne de financement participatif a été mise en place pour aider le projet à se construire.
Il suffit de faire un tour sur fr.ulule. com/lespetitesbullesdair/

Restomouv : le foodtruck sauce tradi’

Il écume la Touraine avec, dans son sac, une petite carte de plats traditionnels. Bienvenue au foodtruck Restomouv !

Restomouv

Deux ou trois semaines qu’on l’apercevait sur le parking, en face du bureau et puis un jour de flemme comme les autres, où on avait encore oublié d’amener notre gamelle, on s’est dit : « Hé, ho, mais il y a le camion- repas, aujourd’hui ! ». Du lundi au vendredi, le Restomouv’ pose ses roues sur le parking d’une grande entreprise ou sur une place publique et propose aux affamés deux plats du jour et deux desserts. Le tout servi dans une petite barquette, avec des couverts et une bonne tranche de pain.
Ce midi, c’est rôti de porc sauce moutarde ancienne et lentilles vertes du Berry ou pommes de terre et émincé de dinde. Comme on est des fous, on a tout testé. La sauce à la moutarde est épaisse juste comme il faut, le pain est ultra frais. Si les barquettes semblent petites, attention à l’illusion d’optique : ça nourrit son homme. On a vraiment le sentiment de manger des plats maison… sans avoir eu à les faire !

Cuisinier expérimenté, Grégory Terfas, le créateur de Restomouv’ préfère proposer des recettes classiques « J’aime la cuisine traditionnelle et depuis mes débuts dans le métier, je rêvais d’avoir un camion. C’est frustrant d’être enfermé dans sa cuisine sans voir les clients. Mais il y a 20 ans, j’étais trop jeune et j’ai pas osé. »
En mars 2015, un licenciement lui fait sauter le pas. Depuis, il mitonne ses plats de grand-mère et les vend dans son camion vert. Tout est fait maison, avec des produits de saison et la carte est renouvelée chaque semaine. La tarte tatin imprégnée de caramel nous fait de l’oeil, les pots de confiture maison aussi. On va être obligés de revenir la semaine prochaine pour goûter les desserts…

>>Restomouv’, informations au 07 71 27 54 25.
Tous ses emplacements sont affichés sur sa page Facebook : facebook.com/restomouv.
Plat du jour et sa garniture : 5,90 €, 2,90 € le dessert, 8,90 € la formule complète (plat, dessert et boisson).

Tours : Autour de la galaxie dub

Ce n’est pas nouveau. Tours est un terreau musical dans lequel germe une pépinière de talents. Tels des astres connectés entre-eux, les artistes de la scène dub tourangelle, composée de frères et d’amis de longue date, forment une galaxie unique en son genre.

(Attends deux minutes… Le dub c’est quoi ?!)

C’est un art, une science même. Inventé, développé et perfectionné par l’ingénieur du son jamaïcain  King Tubby au début des années 70 dans un ghetto de Kingston, le dub consiste à remixer radicalement un titre préexistant. Popularisé et diffusé par Lee « Scratch » Perry, parmi d’autres, le dub est par la suite devenu un genre à part entière. La recette ? Amplifiez la basse et la batterie, enlevez et rajoutez des instruments, superposez des effets sonores galactiques comme la réverbération ou l’écho puis faites saturer le tout… Vous voilà ouvrier du dub ! Et à Tours, il y a un certain savoir-faire.

BIGA*RANX

Appelez-le Biga, Telly ou même Gabriel, peu importe ! À Tours et même au-delà, tout le monde le connaît. Avec ses 10 millions de vues sur YouTube, ses 500 concerts (dont un à l’Olympia), ses 25 000 albums vendus et ses apparitions télévisées chez Nagui ou Yann Barthès… Biga*Ranx, icône du reggae tourangeau, s’est installé confortablement dans le paysage musical français. Sa spécialité ? Le toasting ! Àl’image de tartines éjectées d’un grille-pain, Biga fait sauter les mots sur des rythmes rub-a-dub (un reggae dub à la fois lourd et squelettique, dont le couple basse/batterie est l’épine dorsale). Accompagné de ses trois musiciens sur scène, Biga*Ranx produit un dub aux sonorités hip-hop qui fait l’unanimité. Terres du Son peut en témoigner.

(Photo Sébastien Multeau)
(Photo Sébastien Multeau)

ART-X

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(Photo Adrien Sanchez Infante)

Compositeur, claviériste et joueur de mélodica (instrument à vent équipé d’un clavier), Art-X est une fi gure incontournable du dub ligérien. Après avoir fondé ODG avec son frère, le jeune Tourangeau décide de créer son projet solo. En 2014, il sort Toy Story, premier EP dédié à son instrument fétiche. Après plusieurs concerts à travers la France, Art-X revient en 2015 en se plongeant dans un album entièrement auto-produit qui rend hommage à Augustus Pablo, célèbre mélodiciste jamaïcain décédé en 1999. Appelé Spiritual Father, l’album revisite les classiques du maître d’une manière très personnelle. Talentueux, c’est le mot.

ROOTS RAID

Certes, le projet n’est pas directement né à Tours, mais à Bourges, en 2011. Peu importe. Bongo Ben et Natty Bass, les deux pilotes du Roots Raid, connaissent bien notre contrée. Le premier offi cie en tant que percussionniste au sein des Ligerians, le second est le bassiste d’ODG. Spécialistes de l’arrangement et de la production musicale, les deux passionnés de rub-a-dub cultivent la technique du « do it yourself » dans leur propre studio analogique. Ils enregistrent la plupart des instruments et abordent les techniques de mixage oldschool. Sorti en 2014, leur premier album From The Top est axé sur un basse-batterie puissant et asservi de gros eff ets psychédéliques vintage. Une sorte de vibration unique, intemporelle et dansante.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=t190NWX3AkQ[/youtube]

BABS

Il est l’homme de l’ombre. Celui qu’on ne voit pas, mais qu’on entend. Dans la lignée des grands ingénieurs son jamaïcains, Pierre « Babs » Lacour fait perdurer la tradition originelle du dub. Celle que King Tubby a instauré : l’art de remixer radicalement un titre ou un album en direct. Ami proche du chanteur Rod Anton, l’opérateur rejoint les Ligerians en 2009 et devient l’ingé son du groupe. Il remixe leurs deux premiers albums : Reasonin’ in Dub (2011) et Wevolution Dub (2014). En live, si vous vous trouvez devant les Ligerians, ne soyez pas surpris par les réverbérations galactiques et les échos psychédéliques. Babs, à la barbe fournie et généreuse, est seulement en train de travailler. Juste derrière vous.

ONDUBGROUND (ODG)

Nous sommes à Tours, en 2004. Deux frangins, Paul (Art-X) et Simon (Olo), lancent un projet musical galactique : OnDub- Ground. Véritable fusion de styles, leur son résolument électronique associe malicieusement la profondeur du dub à l’intensité du dubstep. En 2007, le duo devient trio avec l’arrivée d’un bassiste percutant : Natty Bass. Il sera suivi 7 ans plus tard par Flying Fish, machiniste des temps modernes, pour palier l’absence temporaire d’Olo, parti en tournée avec Biga*Ranx. Car ODG et Biga, c’est la famille. Rappelez- vous, six titres du premier opus de Biga*Ranx, On Time, ont été conçu par ODG, dont le terrible Gipsy Rock.
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ATILI BANDALERO

DJ et producteur aux infl uences reggae, hip-hop et dub, Atili Bandalero débute dans le milieu en compagnie de son petit frère : Biga*Ranx. Ensemble, les deux frangins écument les scènes d’Europe et petit à petit, Atili se tourne vers la production musicale. Le célèbre titre Good Morning Midnight, sur l’album éponyme de son frère, a d’ailleurs été préparé par ses soins. Il collabore ensuite avec son ami Joseph Cotton, toaster jamaïcain emblématique, sur l’EP Back To The Roots, avant de se lancer en solo. Se distinguant par son originalité et sa communion avec le public sur scène, Atili Bandalero est aux manettes pour vous off rir des morceaux colorés qui vous envoient tout droit à Kingston !

LES LABELS ET PRODUCTEURS

♦ORIGINALDUBGATHERING
Original Dub Gathering, également appelé Odg- Prod, est un weblabel créé par OnDubGround. Véritable base de données gratuite et légale, la plateforme inspirée par le précurseur dubzone.org propose un catalogue musical en constante évolution. C’est sur odgprod.com que vous pourrez télécharger gratuitement les albums de Roots Raid, d’Atili Bandalero, d’ODG et d’Art-X, entre bien d’autres.

♦SOULNURSE RECORDS
Fondé par Gabriel Bouillon, guitariste chevronné des Ligerians, le SoulNurse Records est né à Tours en 2012 à l’occasion du premier album de Rod Anton. Depuis ce jour, le label s’attache à la production d’un reggae de qualité au travers du Soul- Nurse Studio. De Joe Pilgrim à Art-X en passant par Babs, le label travaille en association avec plusieurs artistes, chanteurs, musiciens et ingénieurs du son.

♦BRIGANTE RECORDS
Élaboré par Biga*Ranx sous le nom de Telly, Brigante Records est un label indépendant. Né d’un fort désir d’autonomie, il s’emploie dans l’édition, la diff usion et la distribution musicale. Et ce n’est pas tout. Ligne de vêtements, vinyles, organisation de soirées et tournée de concerts… Le label brasse large. D’Atili Bandalero à Dizziness Design en passant par Green Cross, sans oublier Higher- Light, Manudigital et ODG… Brigante Records est une communauté solide menée par des musiciens, des designers, des beatmakers et des stars de la musique jamaïcaine comme Joseph Cotton. Leur philosophie ? Recréer un reggae alternatif ouvert à d’autres horizons tels que l’électro ou la variété française. En août 2014, l’EP Dub Champagne suscite l’intérêt de grand médias tels que France Inter ou Radio Nova.

Dossier réalisé par Hugo Lanoë

Disco Soupe : rien ne se perd, tout se récupère

Parce que « le gâchis, salsifis », les économes étaient de sortie vendredi sur la place des Halles. Organisée chaque mois par une dizaine de Tourangeaux, la Disco Soupe vise à sensibiliser au gaspillage alimentaire. Au menu : des fruits et légumes invendus, une équipe d’éplucheurs et de la musique, pour une distribution de soupe gratuite. Tmv est allé y faire un p’tit tour. Et y a pris goût !

Arrêter de consommer à outrance. » C’est le leitmotiv de Noémie, bénévole de l’association Disco Soupe. Alors vendredi dernier, à l’occasion de la Journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire, elle et ses discopains ont récupéré 45 kilos de fruits et légumes prêts à être jetés. Certains viennent directement de producteurs locaux, d’autres ont été glanés à la fin d’un marché et quelques-uns ont été sauvés in extremis des bennes d’une grande surface. Alors oui, tous avaient la tête des mauvais jours. Une tâche par-ci par-là, une légère protubérance ou un petit coup de mou. Bon ok, certains avaient l’air d’avoir sérieusement abusé sur l’arrosage. Les traits tirés. Le corps malfichu. La tignasse froissée. M’enfin bon, y avait pas de quoi les jeter au rebut.
La lutte contre les « gueules cassées » ou les légumes « moches » commence à faire son chemin. Tant au niveau des enseignes que dans l’esprit des consommateurs. Mais les chiffres font toujours autant tourner la tête, années après années. C’est donc pour sensibiliser le grand public au gaspillage alimentaire que la première Schnippel Disko est organisée à Berlin en 2012, puis à Paris dans les mois qui suivent, sous le nom de Disco Soupe. Aujourd’hui, de plus en plus de villes des quatre coins du globe sauvent régulièrement leurs gueules cassées.

Car n’importe qui peut organiser son propre événement. À condition de respecter les discommandements de l’association, bien sûr. À Tours, la première Disco Soupe a eu lieu il y a un peu plus d’un an. Avec l’ambition de dépasser la lutte contre le gaspi, pour en faire un moment aussi bien festif que convivial. « La sensibilisation oui, mais pas que. On est aussi ici pour créer du lien social. On fait venir des musiciens pour que les gens s’arrêtent, prennent de quoi éplucher, boivent une soupe et discutent un peu », explique Maxime, également bénévole.

Radis to cook ? C’est parti mon kiwi. Il est 17 h 30 et chaque discosoupeur est armé de son plus bel économe. Le son est lancé, la fête peut commencer. Au menu ce soir : soupe de saison (comprenez un mélange de tout ce qu’on a sous la main) et compote pommes-bananes-coings. Pas d’inquiétudes à avoir sur l’avenir des pelures, elles finiront au compost ! Alors ça épluche, ça coupe, ça mixe.
Comme l’ambiance est top, je décide moi aussi de donner un coup de louche. À l’heure où je vous parle, l’épluchage de carottes n’a plus de secret pour moi (j’avais encore un doute). Je me retrouve avec un cuisinier « évidemment sensible à la question du gaspillage alimentaire » et une étudiante « venue par curiosité, pour voir ce que c’est ». Je papote en faisant la popote et la corvée habituelle devient un vrai plaisir. Également à mes côtés, Liam, 9 ans, manie l’économe comme personne. Futur cuisinier, « végétalien » s’il vous plait, il en est déjà à sa deuxième Disco Soupe. Ce soir-là, il a notamment découvert ce qu’était un coing : « c’est comme une poire, mais ça a le goût de pomme ! » lui a répondu sa maman (au cas où vous auriez eu un doute).

Dix carottes et un potiron plus tard, les premières odeurs chatouillent les narines. Les passants commencent à se prendre au jeu : certains mettent la main à la pâte, d’autres se contentent de goûter la première tournée de compote (on les a repéré ceux-là, oui, oui), mais tous approuvent l’initiative. Côté disco, on éteint la sono pour faire place à un tromboniste, un guitariste et un percussionniste venus proposer leurs services. Ce soir-là, puisqu’aucun groupe n’a répondu à l’appel lancé sur Facebook pour mettre un peu de pomme humeur, trois musiciens improvisent un petit boeuf. Comme ça, normal, sans même avoir répété avant. Et ça passe crème.

C’est donc sur quelques-uns des plus grands tubes des années 80 que la soirée se poursuit. Un verre de soupe à la main, l’heure est à l’échange de bons procédés. Les bénévoles n’hésitent pas à faire part de leurs petites astuces aux commis d’un jour. Saviez-vous que les tâches sur les poires ne sont pas synonymes de pourriture mais de… forte teneur en sucre ? « On demande aux gens comment ils consomment et on fait en sorte qu’ils repartent chez eux en se disant qu’ils peuvent agir à leur échelle. Ce sont des petits gestes à adopter. Il suffit par exemple de frotter les carottes, de les essuyer et de les laisser sécher une dizaine d’heures avant de les mettre au frigo, pour éviter qu’elles pourrissent en quelques jours », conseille Noémie, perruque bleue-disco sur la tête.

Afin de prolonger son combat contre le gaspillage alimentaire, l’association a pour projet d’installer un frigo collectif dans une rue de Tours. Basé sur l’esprit de partage et de solidarité, il fonctionnera en libre-service : chacun pourra y déposer et récupérer les fruits d’une récolte trop généreuse ou le surplus avant un départ en vacances.
Partager, plutôt que jeter : l’idée est bête comme chou, mais il fallait oser ! En attendant que l’initiative se mette en place, les disco-soupeurs profitent de l’occasion pour distribuer gratuitement aux passants les confitures de coings préparés avec les fruits de la dernière cuisine collective, ainsi que les légumes non utilisés. Tous s’étonnent de ne pas avoir à sortir leur porte-monnaie. Alors ils en profitent pour faire leur marché. Je suis moi-même repartie avec mon sac de provisions pour la soirée. Et promis, j’ai rien gâché !

>Reportage et photos de Camille Petit

La prochaine Disco Soupe aura lieu le 28 novembre devant le bar The Pale, place Foire le Roi. Si vous êtes choux-patates pour donner un coup de main, rendez-vous sur leur page Facebook « Disco Soupe Tours ».

Les légendes de Touraine se racontent aux enfants

Vingt-et-un élèves de l’Esten, l’école multimédia spécialisée dans l’édition et la communication, ont travaillé dur pour sortir Contes et légendes de Touraine. Un ouvrage qu’ils ont réalisé de A à Z, entre aventures épiques et univers fantastique, le tout à la sauce tourangelle…

L'ouvrage sort ce 21 octobre (Photo tmv)
L’ouvrage sort ce 21 octobre (Photo tmv)
(illustration extraite du livre Contes et légendes de Touraine)

Il était une fois des étudiantes et étudiants de l’Esten, à Tours, passionnés par le patrimoine tourangeau. Âgés de 18 à 24 ans, ils s’aimèrent beaucoup, travaillèrent dur et eurent beaucoup d’enfants. Cinqcents au total (oui, ça fait un paquet de bébés) qu’ils appelèrent « Contes et légendes de Touraine ». Parce que c’est vraiment ça dont ont accouché les élèves : un gros bébé de 100 pages. Un chouette ouvrage, sous la bénédiction du directeur de l’Esten Emmanuel Roc, qui sera vendu à Tours et aux alentours. Le résultat de mois de travail pour ces élèves de première année.
« C’est un projet éditorial scolaire : il fallait que l’on réalise un livre, avec pour seule contrainte, de parler de la Touraine. On s’est rendu dans des librairies et on a remarqué que ce qui marchait le mieux, était le marché de l’enfance. Comme la région compte beaucoup d’histoires, le choix était fait… », raconte Julie Allain. Elle est l’une des « chefs » du projet. Le mot n’est pas très joli, mais soyons fous, utilisons-le. Parce que 21 élèves qui se concertent, réfléchissent et bossent ensemble, ça peut vite tourner au grand n’importe quoi. « Les profs sont là pour nous chapeauter, bien sûr, mais on est lâchés dans la nature ! », sourit Julie.

Visiblement, ils ont survécu puisque leur Contes et légendes de Touraine est dans les bacs. Et c’est un livre magnifique. Pro jusqu’au bout de la reliure. Au sommaire, quatorze histoires : du célèbre Fritz l’éléphant à Guipé le pigeon blanc d’Ussé, en passant par la Fontaine des amoureux. « On a effectué un sacré travail de recherche pour toutes ces légendes. Jusqu’à lire des livres en vieux françois. Impossible de faire appel à de vrais auteurs, ils étaient trop chers ! » Alors les étudiants à l’aise avec leur plume se lancent dans la rédaction. Les autres se répartissent la maquette, les dessins (10 à 15 heures par illustration !), les couleurs. « On a tout fait tout seul », souffle Julie. La classe a même été jusqu’à démarcher un créateur de typographie au Danemark ! « On allait payer et en fait, il a adoré le projet. Il nous a permis d’utiliser sa typo gratuitement ! » L’impression, elle, s’est faite en Italie car les tarifs étaient plus bas.

UN LIVRE POUR TOUS

Pas peu fière du travail réalisé par ses coéquipier(e)s et elle, Julie est hyper enthousiaste. Nous montre l’ouvrage. Tourne les pages en souriant. Il y a plein de couleurs, de vie. Les textes se mêlent au dessin. Coeur de cible ? Les 7-8 ans. Si les parents pourront lire ces légendes tourangelles à leurs enfants, ils pourront aussi leur laisser le livre : le format a été adapté pour que les petits puissent le tenir entre leurs mains. Au final, un ouvrage pour les jeunes. Et surtout pour tout public.

(illustration extraite du livre Contes et légendes de Touraine)
(illustration extraite du livre Contes et légendes de Touraine)

Parce qu’après leurs recherches, les étudiants de l’Esten ont bien vu que certaines légendes étaient un peu… trash, dirons-nous. Exemple ? Le coeur Navré, au hasard. Situé près de la rue Colbert, à Tours, ce passage était en fait le chemin emprunté par les condamnés à mort qui allaient se faire zigouiller place Foire-le-Roi, où attendait l’échafaud. Pas franchement jojo pour des enfants… « Même l’histoire de Fritz qui meurt, c’était un peu tendu. On ne voulait pas choquer », souligne justement Julie. Dans leur livre, la mort de l’éléphant est limite poétique : « C’est alors que Fritz quitta ce monde, emportant avec lui tous ses souvenirs du cirque et ses belles découvertes des dernières semaines. »

Désormais, les 21 étudiants croisent les doigts pour que les lecteurs soient au rendez-vous. Sorti ce mercredi 21 octobre, Contes et légendes de Touraine sera vendu dans plusieurs points de vente du coin, notamment à la Boîte à livres et dans des grandes surfaces et à la Fnac (novembre).

EDIT : Claudine Chollet, auteure tourangelle, a rédigé la préface du livre et ce, bénévolement.

Portrait chinois : Emilie Tardif de TSUP !

La présentatrice de Tout sur un plateau (TSUP pour les intimes, graou) balance l’actu à la sauce positive-attitude du lundi au vendredi sur TV Tours avec une nouvelle formule et un nouveau plateau, cette saison. On voulait voir si Émilie Tardif avait autant la patate dans la vraie vie. On n’a pas été déçus !

Emilie Tardif (Photo tmv)
Emilie Tardif (Photo tmv)

SI TU ÉTAIS… UNE CHANSON ?

You Could be Mine, de Guns N’ Roses. Je la connais par coeur, comme pas mal de truc de hard rock un peu ringos aujourd’hui mais que j’aime toujours d’amour.

SI TU ÉTAIS UNE INSULTE ?

« Va te faire cuire le cul ». Qui se transforme en « andouille » si ma fille est dans les parages.

SI TU ÉTAIS UN PLAT ?

Les Patagos à la crème et à l’ail de l’ile d’Yeu. Le meilleur plat du monde dans le meilleur endroit du monde. Je vous laisse googliser « patagos », cela va de soi.

SI TU ÉTAIS UN OBJET DU QUOTIDIEN ?

Un gros bol. Pour mettre plein de Ricoré au lait dedans. (si si c’est très bon je vous assure).

SI TU ÉTAIS UNE MALADIE ?

L’alcoolisme festif, cette plaie.

SI TU ÉTAIS DE LA BONNE MALBOUFFE ?

Une salade McDo, le truc le plus absurde du paysage culinaire contemporain ? Sinon n’importe quoi à base de fromage fondu, mon vice.

SI TU ÉTAIS UN PERSONNAGE HISTORIQUE ?

Voltaire. Parce qu’il a dit un truc dont j’ai fait ma devise : « il est poli d’être gai » (ou alors c’est Bernard Menez ? Je ne me souviens plus).

SI TU ÉTAIS UNE DES 7 MERVEILLES DU MONDE ?

Ma mère, mon héroïne. Si tu as déjà croisé la route de Fifine, toi-même, tu sais.

SI TU ÉTAIS UN ANIMAL ?

Choupette, le chat de Lagerfeld, qui a 50K followers sur Twitter, sa ligne de vernis à ongles bleu, et a gagné 3 millions d’euros en posant assise sur des grosses voitures. Oui je pourrais être ce chat.

SI TU ÉTAIS UNE OEUVRE D’ART ?

Le Concert champêtre du Titien. Pas qu’il soit exceptionnellement beau, mais il me fait de la peine. Il est accroché à côté de la Joconde au Louvre donc tout le monde s’en cogne. Moi je t’ai vu Concert Champêtre ! Et te voilà dans le tmv ! Gloire !

SI TU ÉTAIS UNE ANIMATRICE TÉLÉ GÉNIALE ?

Robin Scherbatsky, la journaliste de la série How I met Your Mother, toujours à fond même si elle a 17 téléspectateurs. Je suis un peu la Robin Scherbatsky du Val-de-Loire (mais avec vachement plus de téléspectateurs, of course).

 

Toi aussi tu as envie d’aller faire un tour sur le Facebook de Tout sur un plateau maintenant ? Allez, clique ICI !

Toute la culture (locale) dans un panier !

Des étudiantes ont lancé le panier culturel. Idéal pour attraper le plein de culture 100 % tourangelle tous les trimestres.

Vous connaissiez les paniers bio (mais si, les heureux possesseurs adooorent s’en vanter). Place, maintenant, aux panierx culturels. Un super projet lancé par des étudiantes tourangelles qui permet d’avoir un sac avec plein de surprises dedans. En gros, à la place de vos courgettes et de vos haricots, ce sera plutôt musique, bouquins, places de concert, et le tout, 100 % made in Touraine. Du bien de chez nous, quoi.
Le but ? Promouvoir la culture locale. Un concept déjà en place à Lille, Paris ou encore Bruxelles, mais que ces étudiantes en formation culture et médiation art et spectacle ont voulu décliner à Tours.

Ce « panier curieux » a officiellement débarqué dans notre bonne vieille ville. Il sera disponible tous les trois mois pour 30 € ou 25 € en tarif réduit (étudiants et demandeurs d’emploi, c’est pour vous). Et sera, en plus, sérigraphié par un artiste du coin.

Pour plus d’infos, vous prenez vos petits doigts et tapotez « Le panier curieux par WHAT » sur Facebook (ou en cliquant ICI parce que vous êtes feignants) ou un tour sur le site de leur asso Viens voir à Tours (plus connue sous le doux nom de What).

Notre nouveau flyer réalisé par Marie, nouvelle bénévole et Cindy membre active depuis le commencement
Flyer réalisé par Marie, nouvelle bénévole et Cindy membre active depuis le commencement.

Kids : un agenda pour prendre de soi

Depuis 5 ans, la Ligue contre le cancer et l’Éducation nationale offrent un agenda aux écoliers du CM2 en Indre-et-Loire.

Vous l’avez peut-être remarqué dans le cartable de votre enfant en cette rentrée. Cet agenda illustré par Christophe Besse est le fruit d’une collaboration entre le Comité départemental de la Ligue contre le cancer et la Direction des services de l’Éducation Nationale du département. Ce manuel, qui prépare au mode de fonctionnement du collège, a la particularité de contenir des messages de prévention sur les thèmes de l’alimentation, de l’activité physique, du soleil, de la respiration, des protections et de l’eau. « Il est important d’acquérir dès le plus jeune âge, les bons réflexes, commente Roger Blanchard, le président du Comité départemental. Cet outil doit permettre un échange entre l’enfant, l’enseignant mais également avec les parents. »

Les professeurs des écoles reçoivent d’ailleurs depuis 2013 un guide d’utilisation pédagogique pour approfondir les messages délivrés. À l’intérieur de l’agenda : des dessins, des jeux, des charades, confectionnés entre autre par des élèves de CM2. Quatre écoles (Saint-Cyr-sur-Loire, Saint- Martin-le-Beau, Veigné et Sainte-Maure-de-Touraine) ont travaillé d’arrache-pied sur l’édition 2015.

Un jury composé de professionnels a validé les meilleures idées. Résultat : de jolies formules et des conseils pratiques pour manger les fruits et légumes de saison, savoir se reposer quand son corps le demande, éviter les pièges du harcèlement scolaire, le tout avec une touche d’humour !

Anne-Cécile Cadio

Plus d’infos par mail : cd37@ligue-cancer.net ou au 02 47 39 20 20.

Festival metal MFest : à poil les clichés !

Tmv adore les métalleux et le metal… Mais on a joué les gros lourds en posant plein de questions hyper cliché à Quentin Rusterholtz, chargé de prod’ du festival MFest. Flûte, il est resté zen, on n’a même pas réussi à le faire craquer…

L'an dernier, au MFest (Photo RMS Event)
L’an dernier, au MFest (Photo RMS Event)

Aïe, les méchants sataniques envahissent de nouveau Rouziers. Les habitants doivent en avoir marre, non ?
Tous les gens qu’on a rencontrés sont ravis, ouverts d’esprit, curieux et gentils. On fait notre truc sans déranger personne. Comme une grande messe noire secrète (rires). La communauté de communes n’a eu aucun a priori non plus, et on a le soutien de la Fraca-ma. Ils nous ont dit qu’on faisait de la culture et qui plus est, à la campagne.

Avec un public dangereux comme ça, il doit y en avoir des problèmes…
Le seul problème qu’on a eu en 5 ans, c’est quelqu’un qui s’est mis dans le fossé, alors qu’il roulait au pas sur le parking ! Le public métalleux est hyper bien élevé…

Pittbulls in the nursery, Anaal Nathrakh, Verbal Razors…
Quels sont les plus poètes de l’affiche ? (Rires) Anaal Nathrakh, car ils s’inspirent de l’écrivain Lovecraft et parlent de la société. Hatesphere, c’est davantage une ode à la bière ! Sinon, Orphaned Land (groupe israélien qui milite pour la paix israélo-palestinienne et a été nominé pour le Prix Nobel de la paix, NDLR).

Autant de bière pour un festival… Vous êtes alcooliques ou dépressifs ?
La bière est la réponse à tout : tu loupes un exam’, tu en bois une ; tu le réussis, tu en bois une. Non, franchement, on n’écoule pas tant de fûts que ça au MFest. On ne croirait pas, hein ? Le metal, c’est que du bruit ? La musique, ce n’est que du bruit. Le metal n’est pas une musicalité très accessible. Il faut aimer l’énergie, la violence. Un non-métalleux aura du mal. Cela requiert de l’attention. C’est un bruit scientifique.

De toute façon, au Mfest, il n’y a que des mecs bande de machos !
Il y a autant de filles que de mecs ! Il n’y a que dans le metal que les nanas vont clasher les garçons dans la fosse. Elles assument à fond leur look. C’est macho en apparence, mais personne n’embête les filles. Et puis, les métalleux sont des lovers ! Ce sont de vrais canards en couple.

Il y aura un « marché » au Mfest. Bah alors, on est fans de shopping ?
Carrément ! Le metal vit beaucoup grâce aux produits dérivés. Il y a des collectionneurs, des fashionistas ! On a beau avoir 50 tee-shirts noirs de groupe… on continue d’en acheter !

Non, désolé, cette année, Kendji Girac n'est pas à l'affiche...
Non, désolé, cette année, Kendji Girac n’est pas à l’affiche…

>>EN BREF

C’EST QUAND ?
La 5e édition du Mfest se tiendra les 4 et 5 septembre, à l’Espace culturel des 4 Vents, à Rouziers- de-Touraine.
Vendredi, ouverture des portes à 17 h, et le samedi, à 13 h 30. Tarifs : pass 2 jours 35 € (préventes) ou 40 € (sur place). Sinon, 25 € la journée (préventes) ou 28-30 € sur place. Le parking et le camping sont gratuits.
> Plus d’infos sur festival-mfest.com ou encore mieux, sur l’événement sur Facebook (HOP, on clique ICI !)


CÔTÉ AFFICHE

Quatorze formations, qu’elles soient internationales, hexagonales ou locales. De quoi se nettoyer les oreilles, avec : Fleshgod Apocalypse, Orphaned Land, Melechesh, Hatesphere, Pittbulls in the nursery, Adrana, AO, Anaal Nathrakh, Pleasure to kill ou encore nos chouchous tourangeaux de Verbal Razors. Sans compter les fous furieux de Crisix (oui, oui, ça va remuer du popotin), ainsi que Nesseria, Bestial Soul et Belphegor.

Perso, à tmv, avec plus de 200 concerts metal à notre actif, on peut déjà vous assurer que ça va être un sacré bazar avec Anaal Nathrakh, valeur sûre sur scène, qui se la joue en mode bulldozer (personne ne sera épargné). Ainsi qu’un petit coup de cœur à Melechesh, au black metal oriental difficile à appréhender, mais ultra-technique et carrément jubilatoire. Sans oublier les Verbal Razors : cet été, celles et ceux qui étaient dans la fosse à Aucard ont pu en ressortir avec quelques kilos en moins (et légèrement en sueur… léger…).

DES EXPOSANTS
Cette année, le Mfest market s’installera sur 200 m2. Bref, le rêve pour s’habiller, mais aussi pour acheter des disques et se renseigner sur des assos… Seront notamment présents Dolorem Records, Crève clothing, ou encore Sea Shepherd Tours (l’ONG maritime vouée à la protection des espèces marines) ou encore l’excellent (sans exagérer !) artiste The Stains of Liith. C’est d’ailleurs lui qui a réalisé l’artwork de l’affiche du MFest. Son travail est hallucinant et vous pouvez en avoir un aperçu juste ici.

1 000

Le nombre de spectateurs qui se sont déplacés, l’an dernier, sur deux jours, au Mfest. « L’ambiance était top et les groupes adorables », rappelle Quentin Rusterholtz, chargé de prod’ du festival.

>> ALLER PLUS LOIN.
Histoire d’illustrer tout ça en musique, voilà quelques clips des groupes qui passeront au MFest.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=gkSOpmchJiM[/youtube]

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=uq8zQIP5sxY[/youtube]

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=2JNI0vd0tz8[/youtube]

A dos d’âne !

Cathia Hérault a quitté la ville pour se consacrer à une nouvelle passion : les ânes.

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Bienvenue dans mon petit paradis », c’est avec ces quelques mots que nous accueille la souriante Cathia dans son asinerie située à Chambourg-sur-Indre. Cette quadragénaire, ancienne cadre dans le milieu touristique tourangeau, a eu une révélation lors d’un séjour en compagnie d’ânes dans les Cévennes. « Le concept n’existait pas en Touraine, je me suis donc lancée dans cette superbe aventure, explique-t-elle. L’idée : proposer aux parents des circuits de promenade avec des ânes pour porter les enfants. » La gérante a donc aménagé sa propriété de 4 hectares, a acheté 12 ânes du Bourbonnais et a suivi une formation spécifique. Depuis début avril, elle accueille ses premiers clients. Cet après-midi, Anne et Jérôme ont décidé de profiter du cadre champêtre pour s’offrir une promenade à dos d’âne bâté. Ils chemineront avec un âne baptisé Cali. Après avoir préparé l’animal sur les conseils de la bienveillante propriétaire des lieux, les voilà partis pour un circuit de 7 kilomètres, une heure et demie au gré de leurs envies.
« Un âne ne part qu’avec deux adultes, prévient Cathia. Je suis une vraie maman angoissée, nous confie-t-elle. Il en est de même, si mes clients ont un peu de retard dans leur balade, je leur demande de me prévenir par un petit sms… L’idée, c’ est qu’ils prennent du bon temps, qu’ils flânent, ils peuvent pique-niquer ou goûter dans la nature s’ils le souhaitent, les lieux sont tellement magnifiques entre les champs de coquelicots ou encore la forêt lochoise… Une randonnée avec un âne bâté, c’est apaisant, on en prend plein la vue ! »

Plus d’informations sur les balades à dos d’ânes bâtés : les-anes-de-balaam.fr

Journée mondiale des donneurs de sang : donnez !

Ce week- end , c ’est la Journée mondiale des donneurs de sang. Et l’Établissement français du sang de Tours a organisé deux jours de festivités et de prise de conscience sur cet acte volontaire si particulier en France.

Cette année, l’objectif c’est d’attirer 800 donneurs de sang à Tours.
Cette année, l’objectif c’est d’attirer 800 donneurs de sang à Tours.

Pourquoi le 14 juin ?
C’est vrai ça… Hé bien, c’est la date anniversaire de Karl Landsteiner (né en 1868) le médecin qui a découvert le système ABO des groupes sanguins. C’est où ? Pendant deux jours (oui parce qu’en fait la collecte commence vraiment le 13 juin), la place Anatole-France va vivre au rythme de votre flux sanguin mais également des animations prévues pour les enfants.

Est-ce que ça fait mal ?
Pour l ’avoirr testé nous-mêmes, franchement, c’est indolore. Et en plus, spécialement pour ce week-end, des masseurs de l’EFT Tours vous relaxeront.

Et si on a peur des piqûres ?
Ça ne vous empêche pas de venir ! Il y aura plein d’animations autour des donneurs. Notamment un mur d’escalades pour s’initier, un podium avec plein d’artistes de programmés (on cite au hasard The Suns, The Seabling, The Souledgers…) mais aussi un atelier de maquillage, des fanfares, des animations autour du cirque…

Pourquoi ce week-end ?
Parce que la population de donneurs a tendance à reculer légèrement ces dernières années. Dans le département, 3 256 personnes ont fait la démarche de donner leur sang en 2014, une baisse de 12 % par rapport à 2012. L’idée de l’EFS, c’est d’attirer notamment les jeunes pour qu’il y ait un renouvellement. En moyenne, un donneur réalise 1,7 don dans sa vie. Et puis, la période estivale est une période souvent compliquée et il faut pouvoir engranger du stock.

Quelques chiffres.
Pour répondre à la demande des malades et des blessés, l’EFS doit trouver chaque jour 10 000 dons, en France. En Indre-et-Loire, chaque semaine, 600 poches de sang sont nécessaires.

Plus d’infos sur facebook.com/EFSCentreAtlantique

Loi accessibilité : « Un mépris de l’handicapé »

Le 30 avril, ce sera la Journée mondiale des mobilités et de l ’accessibilité. Un événement qui sonne étrangement en France après le recul de la loi sur l’accessibilité. Interview de Gérard Chabert, représentant départemental pour l’Association des paralysés de France.

Au 1er janvier 2015, seuls 10 % des établissements recevant du publics avaient appliqué la loi de 2005. (Photo tmv)
Au 1er janvier 2015, seuls 10 % des établissements recevant du publics
avaient appliqué la loi de 2005. (Photo tmv)

 

Expliquez-nous ce recul ?
Il y a une série d’arrêtés, d’abord celui du 5 novembre 2014 sur les transports et l’habitat, puis ensuite celui de décembre 2014 sur les établissements recevant du public. A été mis en place ce que l’on appelle des Ad’AP. C’est une abréviation pour dire Agendas d’accessibilité. En gros, ils fixent les obligations pour les établissements recevant du public afin qu’ils aménagent leurs locaux pour accueillir des personnes handicapées confortablement.

Qu’en est-il de la loi de 2005 ?
Elle est repoussée, même s’il y avait 10 ans pour l’appliquer. Seulement 10 % des établissements recevant du public, en France, ont réalisé les travaux obligatoires.

Ce recul du gouvernement, comment opère-t-il ?
Tous les établissements recevant du public, transports ou logements, devront remplir un document en septembre prochain afin de fixer leur agenda pour la réalisation des travaux qu’ils auront entre 3 et 9 ans pour réaliser, en fonction de leur cas.

En majorité, qui n’a pas respecté la loi de 2005 ?
Ce sont les cabinets médicaux, les commerçants, les professions libérales. Il y a une certain pression des milieux économiques sur les élus et un mépris de l’handicapé. C’est vrai que d’un point de vue strictement commercial, ce n’est pas à notre avantage. On ne nous considère pas comme des personnes à part entière. C’est inacceptable. Le 5 mai prochain aura lieu la dernière discussion au Sénat, la loi sera ensuite dans les mains du gouvernement. On craint, dans le milieu associatif, un recul par rapport à celle de 2005. Si c’est le cas, une partie d’entre nous risque de se radicaliser. Assez ! Je crois que c’est le mot juste.

Guide pour un pique-nique en folie

Vous aurez remarqué : c’est le printemps et avec lui, les beaux jours reviennent. Alors, on sort son panier de pique-nique et on révise ses basiques !

Les 11 Commandements, film avec Michaël Youn
Les 11 Commandements, film avec Michaël Youn

Pique-nique foiré

Franchement, ça aurait pu être une magnifique journée. Pensez donc : emmener pique-niquer sa belle, sa douce, sa magnifique, sa chère et tendre (non, non, je n’ai absolument rien à me reprocher). Soleil qui brille, oiseaux qui gazouillent, ma glacière sous le bras, ma dulcinée qui gambade et crie des « hiii », parce qu’il y a des fourmiiiis. Mais qui sourit.
Bon, ça, c’était en arrivant. Et c’était avant que je ne me rende compte que le camembert avait coulé sur les fraises. Le dessert était déjà fichu avant l’heure. Moi qui m’imaginais déposer sensuellement le fruit rouge entre les lèvres pulpeuses de ma chérie, tel un David Hasselhoff (quand il était jeune et pas encore coulant comme mon fromage, hein), musculeux et romantique… Madame a donc râlé. Bon, d’un côté, une barquette de fraises façon fondue de frometon, c’est pas bon pour les bisous.

Bref. Ensuite, ça a été à moi de râler. Puisque Môdame avait, elle, oublié les couverts. « Hi hi, mais c’est pas grave, mon chéri », qu’elle m’a dit avec sa petite voix niaise (celle qu’elle a quand elle a fait une bêtise). J’ai voulu me la jouer McGyver. J’ai donc coupé la baguette de pain avec mes clés de voiture. « Mais t’es dégoûtant. C’est plein de bactéries ! Je mangerai pas de ce pain-là, moi », qu’elle m’a dit avec sa grosse voixpour- faire-peur (celle qu’elle a quand elle est en colère). De toute façon, allez beurrer un bout de pain avec une clé, c’est super dur et pas sexy du tout. Du coup, blessé dans mon ego de mâle, je me suis énervé et j’ai lancé le pain dans le seul carré d’herbe du parc où Médor avait déposé son offrande. Merci Médor…
J’ai définitivement craqué lorsque j’ai vu ma bande de potes, au loin, se précipiter vers nous avec un air de dire « Hé, salut, on t’a vu au loin avec ta copine, on va te pourrir ton instant romantique ». Entre celui qui s’est mis à faire les yeux doux à ma copine ; l’autre qui voulait énoncer l’alphabet en rotant et le troisième qui restait scotché sur les sous-entendus vaseux avec le mot « pique nique », ça n’a pas traîné. Quand ils ont fini par lever le camp, ma copine n’avait plus de voix du tout. Elle était comme le lapin de mamie : toute blanche avec des petits yeux tout rouges. Elle a voulu rentrer. Inutile de dire que ma clé de voiture pleine de beurre ne faisait plus rien démarrer du tout. Elle m’a planté là. « Pique nique de folie », qu’ils disaient à tmv…

TOURAINE : 5 lieux parfaits pour son pique-nique

Une plage
La Presqu’île du bout du monde. Rien que le nom fait rêver. On a l’impression d’être dans Koh-Lanta mais en fait, ces plages ne se trouvent pas très loin de chez vous. Pour tout vous dire, elles ne sont pas facile d’accès, il faut bien chercher pour tomber sur ce petit coin de paradis entre le Cher et la Loire. Pour cela, longez les berges entre Berthenay et Savonnières jusqu’à trouver un chemin vers le fleuve. Pique-nique paradisiaque assuré. À 19 minutes de Tours.

Château de Candé
Château de Candé

Un château
Candé. C’est un des bons plans si vous voulez déguster votre sandwich au camembert en famille, sur l’herbe. Le parc du château de Candé est accessible à tout le monde, gratuitement. Et si vous avez des enfants, il existe aujourd’hui plein de petites animations pour les occuper. À 20 minutes de Tours. Plus d’infos sur domainecande.fr

L’alternative
Les bords de Cher. Il faut parfois regarder pas très loin de chez soi. Bonne alternative à la Loire, le Cher offre de magnifiques spots pour un pique-nique au calme. Outre le lac de la Bergeonnerie, qui peut parfois être bondé les jours de beau temps, on vous conseille d’aller jeter un coup d’oeil du côté de Saint-Avertin. En s’éloignant un peu du centre-ville, vous trouverez des coins de verdure où il est agréable de faire sa sieste après avoir mangé. À moins de 10 minutes de Tours centre.

Un village
Crissay-sur-Manse. Considéré comme un des plus beaux villages de France, c’est un des joyaux de Touraine (avec Montrésor et Candes- Saint-Martin). Tout près de L’île-Bouchard et de Chinon, le village est assez facile d’accès par l’autoroute (A10). Prévoir quand même une journée complète pour vraiment profiter des lieux. À 40 minutes de Tours.

Square Sourdillon
Square Sourdillon

Et en ville ?
Centre-ville. Ce n’est pas parce que le temps nous manque qu’il faut sacrifier la perspective d’un bon pique-nique. Le centre-ville de Tours offre plusieurs jardins pour poser son panier rempli de victuailles. Plutôt que les très courus jardins des Prébendes et Jardin botanique, on vous propose le plus intimiste et urbain Square Sourdillon (juste derrière l’Institut de Touraine).

Le saviez-vous ?

ÉTYMOLOGIE
Pique-nique est un mot composé. « Pique », vient du verbe piquer dans le sens de « picorer » utilisé au XVIIe siècle (allusion aux oiseaux ou aux poules qui picorent des graines un peu partout). Quant à « nique », non non, pas de mauvais esprit, on vous a à l’oeil, vous ! Toujours à la même époque, une nique désignait une petite chose sans valeur.

RECORD DU MONDE
480. C’est le nombre de personnes qui ont participé au plus grand pique-nique du monde. C’était le 22 juin 2014 à Athènes, en Grèce. L’opération était orchestrée par Elite une marque alimentaire du pays. Il aura fallu dresser une table de 120,33 mètres de long pour nourrir les convives.

HANAMI
Au pays du Soleil-Levant, le pique-nique sous les cerisiers est un rituel annuel immuable. On l’appelle « Hanami ». Symbole du printemps, la contemplation des fleurs de cerisiers est l’une des plus importantes traditions saisonnières au Japon. On se réunit entre amis ou en famille dans les parcs, sous les branches fleuries et on pique-nique assis sur des bâches bleues étendues au sol.

Hanami

BUSINESS IS BUSINESS
À peine les premiers rayons de soleil pointent leur nez que déjà les pelouses sont prises d’assaut. En famille ou entre amis, les Français adorent pique-niquer. Et ça, certains entrepreneurs l’ont bien compris. Depuis quelques années, des sites internet proposent à la vente des paniers repas tout prêts. Exemple à Paris avec parispicnic.com ou à Toulouse avec restaurantenmarge.com/fr.
Au niveau national, le groupe Saintonge Alimentaire propose des paniers-repas à composer soi-même via son site internet sachet-repas-kit.com. Seuls bémols : le délai de livraison (5 jours) et la quantité de la commande (au moins pour 20 personnes). Allez les fainéants, un bon pique-nique ça se mérite.

RECETTES POUR PIQUE-NIQUE

√ Madeleines lardons-camembert
Ingrédients : 3 oeufs, 110 g de farine, 1 cuillère à café de levure chimique, 50 g de beurre demi-sel, 100 g de lardons, 60 g de camembert, poivre, origan.
Recette : Pendant que le four préchauffe à 240 °C, faire fondre le beurre dans une casserole et le laisser refroidir. Faire revenir les lardons pendant 10 minutes dans une poêle. Fouetter les oeufs dans un saladier et y ajouter progressivement la farine et la levure. Lorsque la pâte est lisse, y ajouter le beurre fondu et assaisonner.
Couper le camembert en dés et l’ajouter à la pâte, avec les lardons. Remplir les moules à madeleine et enfourner pendant 4 minutes. Baisser le four à 200 °C et cuire encore 6 minutes.

√ Scones aux tomates et au comtéScones
Ingrédients : 100 g de tomates séchées, 100 g de comté, 250 g de farine, 1 sachet de levure chimique (11 g), 1 oeuf battu, 1/2 cuil. à café de sel, 4 pincées de piment de Cayenne, 1 cuil. à soupe d’origan séché, 5 cl d’huile d’olive, 4 c. à s. de lait entier ou demi-écrémé.
Recette : coupez le comté et les tomates séchées en petits dés. Dans un grand bol, mélangez la farine, la levure, le sel, le piment et l’origan séché. Versez l’huile d’olive et mélangez à l’aide d’une cuillère en bois, jusqu’à ce que la pâte ressemble à une chapelure grossière. Intégrez le comté et les tomates séchées, l’oeuf battu, la moitié du lait et mélangez rapidement avec une main, jusqu’à ce que vous puissiez former une boule. La pâte doit être souple sans être collante. Si elle est trop sèche, ajoutez progressivement le restant du lait.
Étalez cette pâte sur une surface farinée, sur une épaisseur d’1,5 cm. À l’aide d’un emporte-pièce ou d’un verre, détaillez d’un coup sec des cercles de 5 cm de diamètre et déposez-les en les retournant sur une plaque de cuisson antiadhésive. Enfournez pour 15 minutes environ (200°C ou th. 7). Les scones doivent être gonflés et blonds.

Sandwich guacamole√ Sandwich au bœuf et guacamole
Ingrédients (6 personnes): 1 rôti de boeuf cuit froid, 4 avocats bien mûrs, pain au choix : baguette, pain de mie ou pain à burger, du jus d’1,5 citron, 1 cuillère à café de Tabasco, 1,5 oignon blanc, 2 oignons rouges, 3 tomates, sel et poivre.
Recette : Retirez la peau et le noyau des avocats. Coupez-les en morceaux, mettez-les dans un plat, arrosez-les de jus de citron. Pelez et hachez finement l’oignon blanc. Mettez l’avocat, le jus de citron, l’oignon blanc et le Tabasco dans le bol d’un mixeur. Salez, poivrez et faites tourner jusqu’à obtention d’une purée fine. Goûtez et rectifiez l’assaisonnement à votre convenance.
Versez la mixture dans un bol, couvrez de film alimentaire et placez au frais. Pelez et émincez finement l’oignon rouge. Coupez les tomates en tranches fines. Coupez le pain choisi en deux. Coupez le rôti en tranches très fines. Garnissez les deux parties du pain d’une couche de guacamole, ajoutez les tranches de tomates puis les tranches de viande et enfin quelques rondelles d’oignon rouge, poivrez. À présent, régalez-vous ! Miam.

Raconte-moi une e-stoire !

Vous ne pouvez pas lire d’histoire à votre gamin, vous êtes tout le temps sur la route ou vous habitez trop loin ? On a la solution pour vous.

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C’est lors d’un voyage professionnel, en 2011, en Ukraine, que Cyril Puiseux, cadre commercial dans l’export, a eu son idée… Loin de chez lui, ce papa poule de deux enfants ne pouvait pas lire l’histoire que sa petite fille de 4 ans lui réclamait au téléphone. De retour en France, après une étude de marché, e-stoires.com voit le jour. Le principe ? Raconter une histoire à distance à son enfant ! Sa plate-forme payante propose donc, depuis janvier, une bibliothèque numérique de livres jeunesse illustrés pour les enfants de 2 à 8 ans plus un enregistreur vidéo. Il suffit d’un ordinateur, d’une webcam et d’une connexion internet.
Les parents peuvent ainsi enregistrer l’histoire de leur choix pour leur bambin. Ce dernier pourra l’écouter à la maison en son absence. « C’est un produit haut de gamme, avec une vidéo habillée. Nous travaillons avec une dizaine d’auteurs illustrateurs jeunesse et deux maisons d’édition », explique Cyril Puiseux, chef d’entreprise de la start-up Mac Fly SAS, à Joué-lès-Tours. « Il faut avant tout que les parents s’amusent. Nous sommes dans le cadre de l’intimité. Les lecteurs peuvent bafouiller, il faut juste oublier la caméra. Ils ont à leur disposition des conseils de diction. Nous les invitons d’ailleurs à y mettre du ton, comme ils savent très bien le faire, le soir au bord du lit. » L’objectif est avant tout, selon le concepteur, de faire plaisir à son enfant. Alors on oublie ses appréhensions, que vous soyez papa, maman, papy ou mamie, et on se lance : « Il était une fois… » Anne-Cécile Cadio Plus d’informations sur e-stoires.com

Un tour du monde en une semaine, sans quitter la Touraine (5/5)

#EPJTMV. Cette semaine, on change d’air ! Dépaysez-vous sans quitter la Touraine avec notre dossier 100 % web spécial tour du monde. Pour le dernier épisode de la série, on fait escale dans le plus grand pays d’Asie orientale.

DIRECTION : La Chine

L’ACTIVITÉ : prendre le thé

EPJTMV
Mme Bonneau enseigne notamment l’art du thé à l’Institut chinois.

À toi qui consommes de l’eau chaude à foison, oublie ton sachet Lipton. L’Institut chinois de Touraine propose de prendre un thé à la chinoise. Et on ne parle pas là d’un truc entre mamies avec gâteaux secs à l’appui. Car en Chine, boire des feuilles infusées, c’est sacré.
1538000_783067418396110_5355660738410066654_oSi les Français aiment siroter des grands crus en se délectant de leur « délicieux arômes fruitiers dans la rosée du matin, typique des vins de Bordeaux » (j’invente, je n’aime que le rosé pamp’ marque repère), les Chinois, eux, ont une culture du thé. Si bien que la moindre infusion devient un rituel que certains Chinois (« surtout ceux du sud », explique la prof) respectent quotidiennement.
Car autour du plateau équipé d’un robinet et d’une plaque chauffante, il ne s’agit pas de mettre une simple boule à thé dans une théière. On infuse d’abord le thé une première fois, on le passe à la passoire et … on le jette ! Oui, la première infusion ne se boit pas ! Il faudra attendre la deuxième pour voir nos petites tasses se remplir. On peut déjà oublier les gobelets 50 cl Starbucks, ici on déguste. On ne parle pas de vulgaire pisse-mémé mais bien d’un thé haute qualité. (Mais pas de soucis, on sera resservi au moins cinq fois).
EPJTMVSi un après-midi thé vous intéresse, il suffit d’appeler ou d’envoyer un mail pour réserver pour vous et trois à quatre potes. Et si vous voulez vous plonger encore plus dans la culture chinoise, l’institut propose aussi des cours de langue, de calligraphie et de peintures… Tout pour se sentir dépaysé. On ressort et on est surpris de voir qu’autour de nous, ça parle français, tant qu’on se serait cru à Pékin.
Le b.a-BA du thé
Le thé en chinois se dit 茶 (« chá »), oui, comme un chat, mais ça n’a rien à voir. Et pour remercier quand on vous sert le thé, vous dites 谢谢 (« xièxiè »), merci. Voilà déjà de quoi vous la péter devant vos potes au resto. Reste plus qu’à maîtriser l’accent, ça c’est moins gagné.

Et aussi …

On ne pouvait pas parler Chine sans parler bouffe ! Alors autant partager un coup de coeur : chez Duong, dans le Grand Passage près du Printemps. Si d’extérieur, ce petit traiteur ne paie pas de mine, attendez donc de gouter leurs nouilles. UNE TUERIE ! Ils sont là depuis 1981 et le succès ne s’est jamais démenti. Il y a bien une raison à cela, moi je mise sur leurs nems.
Clément Laré
Photos : Romane Boudier
Lisez aussi ce témoignage d’une Chinoise à Tours.

XiaoMei Huang, une Chinoise à Tours

#EPJTMV. Ils viennent de loin et se sont installés à Tours. On les a rencontrés, ils nous parlent de cette ville.

XiaoMei Huang, Chinoise, installée à Tours depuis 7 ans.
XiaoMei Huang, Chinoise, installée à Tours depuis 7 ans. Photo : Clément Laré.

De quelle ville êtes vous originaire ?
Je viens d’une petite ville de 50 000 habitants dans la province de Hubei, au centre est de la Chine.
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Quand et pourquoi êtes-vous venue vous installer à Tours ?
Je me suis installée à Tours en 2007 pour le travail. Après avoir rencontré mon mari français en Chine, je l’ai suivi partout, de Paris en Grèce. Mais travailler me manquait trop, alors en 2004, j’ai décidé de m’installer en France et j’ai trouvé un poste de professeur de chinois à Tours.
Qu’est-ce que vous préférez à Tours ?
À Tours, la vie est paisible. C’est une ville assez petite ou l’ambiance n’est pas stressante. Et puis c’est là que j’ai trouvé un travail stable qui me plaît, et le travail, ça compte beaucoup. J’adore me balader aux bords de Loire, je trouve cela très beau.
Qu’est-ce qui vous manque de votre pays d’origine et qu’on ne retrouve pas à Tours ?
Évidemment, ma famille. En Chine, les enfants restent très proches de leurs parents. Alors je tente d’aller rendre visite aux miens au moins une fois par an.

Un tour du Monde en une semaine, sans quitter la Touraine (3/5)

#EPJTMV. Cette semaine, on change d’air ! Dépaysez-vous sans quitter la Touraine avec notre dossier 100 % web spécial tour du monde.

DIRECTION : Royaume-Uni

Une fois n’est pas coutume, aujourd’hui, c’est vendredi, et pour fêter le début du week-end on vous a choisi une destination particulière. Pas une, pas deux, pas trois, mais quatre nations à découvrir : Angleterre, Écosse, Pays de Galles et Irlande du Nord ! Oui, vous avez bien compris, à la fin de votre lecture, vous aurez donc quatre nouvelles activités dépaysantes à tester. On sait, on vous gâte !

ACTIVITÉ : s’habiller comme un Irlandais

Où trouver un petit morceau d’Irlande à Tours ? Il y a bien sûr un débit de Guinness assez fou tous les soirs dans la rue Colbert ou sur la place Plum’ dans les différents (et tous vraiment chouettes) pubs de la ville. Mais la boisson n’est pas la seule chose qui nous intéresse aujourd’hui. Nous, ce qu’on veut, c’est des pulls de bergers des hautes plaines et du motif tartan (cliché bonjouuur). Et on trouve ça au Comptoir irlandais.

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Photo : Thomas Rideau

Le magasin s’est implanté en ville, au 8, rue Marceau, il y a déjà douze ans. Depuis neuf années, il est géré par le couple Bourdeau. Divisé en trois parties (textile, whisky et alimentaire), le Comptoir permet à tous les Tourangeaux de vivre comme un ami des leprechauns. Un pull des îles d’Aran ? Une bouteille de « red beer » ? Pas de problème. Frappés d’un trèfle ou de tout autre symbole celte, les vêtements, souvent verts, s’accumulent çà et là. Écharpes, manteaux, bonnets, gants, tout ce qu’il faut pour affronter l’hiver comme un vrai Irlandais avec des produits « importés et de qualité ».
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Photo : Thomas Rideau

« La clientèle est bien sûr Tourangelle, mais il nous arrive parfois de recevoir des Anglo-saxons. Souvent, ils viennent au Comptoir irlandais car ils ont des repères avec les produits que nous proposons », précise Johanna Bourdeau. Ne tombons pas dans les idées reçues. Mais sérieusement, quand on évoque l’Irlande, on ne pense pas forcement tout de suite à Van Morrisson ou à Bobby Sands. Prononcez le mot « Irlande » et un flot de voix s’élève pour clamer haut et fort « bière ! ». Le Comptoir irlandais l’a entendu. Des bières comme s’il en pleuvait. Des blondes, brunes, ambrées, blanches (mais ça, c’est pas bon) et même rouges. Des O’hara en passant par les fameuses Guinness ou Kilkenny, le chemin est pavé de bonnes boissons. Tout un rayonnage de whisky est également présent pour les fans de liquide plus écossais.
C’est Noël ! Enfin presque. Et un paquet de bonnes bouteilles ou un pull en laine de mouton, ça ferait beau au pied du sapin, non ?
Thomas Rideau

ACTIVITÉ : vivre comme un Anglais 

Nous somme sur la place de Strasbourg en plein cœur de Tours. De grandes et belles maisons bourgeoises du XVIIe siècle entourent le parc. Parmi elles, la chambre d’hôte Temps Art et Thé. Au mur du 85, rue Desaix, une horloge bloquée indique en permanence 22 h. Lorsqu’on franchit la porte, c’est la Manche que l’on a l’impression de traverser.
Les couleurs, le mobilier, la décoration… Le moindre objet fait appel à notre imaginaire anglo-saxon. Le couple Sterke qui tient cette maison depuis des années n’a rien négligé. Dans les moindres détails on retrouve l’Angleterre. On s’attendrait presque à voir la Queen Elisabeth sortir de la salle de bains.

EPJTMV
Photo : Romane Boudier.

« Il nous arrive de recevoir des Anglo-saxons. L’année dernière, on a eu des Australiens, Canadiens, Américains et bien sûr, des Anglais. Ici, ils peuvent se sentir comme chez eux », affirme Catherine Sterke. « On peut adapter les repas en fonction des régimes de chaque nationalité que nous recevons. On réalise des spécialités anglaises sans problème, par exemple, poursuit Xavier Sterke. Dans leur menu ou durant leur séjour, j’aime bien glisser une petite chose qui leur rappelle leur maison. »
« C’est une maison d’artiste, on a déjà reçu des écrivains qui voulait s’isoler un peu », explique le couple. De toutes les horloges présentes, beaucoup sont bloquées. Le temps est arrêté. « On en a quelques-unes qui fonctionnent quand même », sourit Catherine.
Si elle n’a pas un passé familial tourné vers l’Angleterre, elle est passionnée par le mode de vie de nos chers voisins d’Outre-Manche. Également lieu d’exposition et d’art en général, le Temps Art et Thé est un lieu paisible, British, qui rassemble toutes les idées que l’on peut se faire de l’Angleterre et de ses bons côtés. Tourangeaux, si prendre l’Eurostar ou l’avion ne vous emballe pas plus que ça, la solution pour être dépaysé se trouve à votre porte.
Catherine Sterke : 06.50.72.33.18 / 02.47.61.56.20
Thomas Rideau

ACTIVITÉ : manger comme un Gallois 

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Photo : Beck/Flickr

D’après Xavier Sterke, ancien chef pâtissier dans un palace du Caire, « tout ce qui est gallois n’est jamais très léger ».
Partis de ce principe, les apprentis chef-cuistots que nous sommes ont tenté de vérifier cette affirmation. Au banc d’essai : le sticky toffee, gâteau traditionnel gallois.
Cliquez pour voir la recette fun de Thomas !
 

ACTIVITÉ : conter une histoire tourango-écossaise à vos enfants

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Photo de profil d’Archibald

La vie d’Archi’
Archibald Douglas c’était un p’tit mec bien swagé du 14e siècle, époque de ouf où y’avait même pas le minitel, trop hard jte jure. Le truc de ouf c’est que Archi son bled c’est l’Écosse, genre avec les british et tout, les keums qui picolent en jupes, trop des oufs de la street. Sa meuf c’est Margaret, dite MàägGiih’, une ptite gow bien bonasse d’bonne mif vu que son daron, c’est le roi dl’Écosse. En gros la meuf elle pèze. Et le truc de gros guedin c’est qu’Archi il va mettre la zermi aux rosebeefs avec Charles VII et que comme cadeau encore mieux qu’une rolex dorée genre Kanye West, Charlot il lui offre un titre de Lieutenant Général dla France et l’fait duc (comme Booba trow précurseur) de la Touraine. Le gars posey il règne sur Tours dla rue nat’ à la place plum’, sauf les irréductibles du sanitas qu’ont du pilon dans les nike air ; il impose ouech. Et là today Archi il est enterré à la cathédrale de Tours, ptit T2 trankil au cœur de la street.
Clément Laré
Inspiré de l’excellent tumblr des boloss des Belles Lettres
 

Salons de Choiseul : cinq bonnes raisons d'y aller

Cette année, le thème de ces Troisièmes Rencontres historiques au lycée Choiseul c’est [R]évolutions. Cinq raisons d’y aller, cinq conférences.

Salons de Choiseul Tours
1- Pour mettre ses lectures à jour

L’idée de la conférence de Philippe Chantepie, c’est de voir en quoi le livre numérique est une révolution. Ce chercheur à Polytechnique Paris est également chargé de mission pour le ministère de la Culture et de la Communication. Vous ne lirez plus sur votre tablette comme avant…
>>Au salon Darwin, le jeudi 27 novembre, à 13 h 30.

2 – Parce que c’est romantique
Maria Teresa Caracciolo est historienne de l’art et elle est chargée de recherches au CNRS : elle vous parlera du romantisme. Ce mouvement littéraire a bel et bien mis en vrac les codes de la philosophie, de la religion et de la société au XVIIIe et XIXe siècles.
>>Au salon Garibaldi, le jeudi 27 novembre, à 15 h 30.

3 – Enfin comprendre Einstein
Oui, Jean Eisenstaeldt a le don de faire comprendre ce qui semble compliqué : pendant une heure, ce directeur de recherche au CNRS et historien des sciences va vous parler de la théorie de la relativité selon Einstein. Un exercice de vulgarisation ouvert à tous, scientifique ou simple curieux.
>>Au salon Copernic, le vendredi 28 novembre, à 11 h 30.

4 – Se barricader
Eric Hazan, c’est celui qui a fondé la maison d’édition La Fabrique. Il est aussi écrivain. Pour les Salons Choiseul, il va vous parler pendant une heure de la barricade un objet qui paraît anodin mais qui est en fait très révolutionnaire.
>>Au salon Bolivar, le vendredi 28 novembre, à 11 h 30.

5 – Être No Future
Les Salons de Choiseul, ce sont aussi des conférences sur l’histoire contemporaine. David Sanson (auteur, musicien, ancien journaliste) revient sur le mouvement punk en Europe. Un grand moment en perspective et pas très consensuel.
>>Au Salon Rosa Luxembourg, le jeudi 27 novembre, à 13 h 30.

Sélection réalisée par la rédaction

EN BREF
PRATIQUE
Les Salons Choiseul ont lieu cette année les 27 et 28 novembre. On vous en parle un peu avant puisqu’il faut réserver sa place à l’avance même si toutes les conférences sont bien sûr gratuites. La majorité des conférences a lieu au lycée Choiseul, à Tours-Nord. Pour connaître tout le programme et réserver lessalonsdechoiseul.wordpress.com

MODE D’EMPLOI
Cet événement est ouvert à tout le monde. Chaque salle porte le nom d’une personne connue. Pour savoir où cela se trouve, il suffit de se rendre à l’entrée du lycée Choiseul à Tours-Nord, des élèves vous aideront à trouver.

NOTRE TABLE-RONDE
Cette année, tmv est partenaire des Salons Choiseul et pour fêter ça, on organise une table ronde super chouette sur le BD journalisme ! On a invité plein de personnes super intéressantes pour nous parler de ce nouveau genre en bande dessinée qui fait bouger les lignes du journalisme traditionnel. Autour de la table :
– Titwane (auteur en 2013 de l’album de BD reportage « Enquêtes Générales, immersion au coeur de la brigade de répression du banditisme »).
– Grégoire Seguin (éditeur chez Delcourt).
– Frédéric Potet (journaliste au Monde et chroniqueur BD).
– David Darrault (photo-reporter).
Nous aurons également un invité de marque : l’auteur espagnol Paco Roca viendra présenter son nouvel album La Nueve : Les Républicains espagnols qui ont libéré Paris.
Le vendredi 28 novembre, à 18 h 30, à l’Arcades Institute (place de la Monnaie). On organisera un petit pot pour arroser tout ça !
Entrée libre mais il faut s’inscrire avant sur le site des Salon de Choiseul  ICI !

Restos du cœur : "difficile à admettre"

Interview de Maurice Diot, président de l’antenne d’Indre-et-Loire des Restos du coeur.

Restos du coeur
Dans le département, il y a plus de 600 bénévoles. « Mais on recherche du sang neuf pour la distribution et l’administration. » (Photo Patrick Gaïda)


Peut-on revenir sur votre collaboration avec La Poste ? C’est une première en Touraine…

La Poste est venue vers nous. Elle souhaite s’associer. On a décidé de faire une collecte de vêtements. Parce qu’il n’y a pas que l’assiette, même si l’alimentaire est important. La Poste a donc fait faire 3 000 sacs plastiques avec nos logos, des flyers dans les boîtes aux lettres, etc. Les gens n’ont qu’à mettre des habits en bon état dans ces sacs (à rapporter avant le 12 décembre, dans les centres de distribution du courrier, NDLR). Il faut que nos bénéficiaires aient du prêt à porter.

Le 24 novembre, c’est l’ouverture de la 30e campagne hivernale. On suppose que les besoins sont toujours plus grands…
J’en ai bien peur. On va fatalement vers une hausse. On a encore plus de bénéficiaires que l’an dernier, je ne vois pas de miracle.

Combien sont-ils dans le département ?
Concernant la campagne hivernale de 2013, nous avons eu 6 600 adultes, 400 bébés… Soit 2 500 familles. C’est 1,2 % de la population d’Indre- et-Loire.

Humainement, ça doit être très difficile d’être bénévole aux Restos. Vous le vivez comment ?
Au bout d’un certain temps, on prend les choses de manière plus pragmatique. Mais c’est toujours poignant. Le plus dur, c’est dans les centres ruraux. C’est là où l’on voit des retraités, honteux, tête baissée. Ce n’est pas toujours simple de faire la demande. Et après 40 ans passés à travailler, c’est difficile à admettre, de venir frapper à la porte… Il ne faut pas oublier que certains retraités ont payé des impôts pour la première fois cette année. Ils sont perdus.

Propos recueillis par Aurélien Germain

La Dînette : de l'Opéra à l'assiette

Une adresse bien tourangelle : l’après-midi et le matin vous venez prendre le thé. Le midi, la dînette se transforme en adresse chic. Tout est maison.

dînette à tours

 » Euh, il n’y avait pas une brocante à cet endroit ?  » Ça y’est, gros doute. L’équipe tmv se retrouve devant le 3 rue Corneille, à quelques mètres de l’Opéra, le sourcil levé (normal, puisqu’on vous dit qu’on s’interroge !). Désormais, point de brocante effectivement, mais de grandes grilles et une devanture estampillée La Dînette.
L’entrée nous fait tout de suite craquer : les jolies tables, aux tons gris clair et blanc, sont placées sur un faux gazon. Contraste saisissant et amusant. Les huit petits degrés de ce jeudi ont forcé l’équipe de la Dînette à allumer les chauffages de terrasse. Il y a même des couvertures bien molletonnées pour les plus frileux. Oh, qu’on va être bien… Rapidement installés, on se met dans l’ambiance. Ce petit coin de verdure, dans ce quartier plutôt chic, c’est très agréable.

La page Facebook de la Dînette l’annonce : « Un endroit où l’on se sent bien pour faire une pause gourmande. » Et c’est tout à fait ça. Aussi bien à cette terrasse extérieure qu’à l’intérieur : une salle classe mais chaleureuse, cosy et joliment décorée. Couleurs douces, mignardises dès l’entrée, petits accessoires aux allures de maison de poupée. On comprend mieux le nom. Sandrine et Anne, les gérantes, ont le sourire vissé aux lèvres. Visiblement aux petits soins pour leurs clients. Elles font tourner La Dînette depuis le 23 septembre. Ici, on se régale à toute heure, car c’est un salon de thé et restaurant : il est donc possible de déguster son petit déjeuner le matin, prendre un plat de saison au déjeuner, ou un thé l’après-midi. Oh, et dernier conseil : avec la vingtaine de couverts, l’établissement est souvent complet. Et pour en avoir fait l’expérience, on vous conseille fortement de réserver à l’avance…

ALLER PLUS LOIN
La Dînettele plat >>  On a testé l’assiette Dînette : au programme des réjouissances, un succulent velouté Butternut (de la courge) et sa chantilly cumin, du rôti froid et une petite salade au morbier très bien assaisonnée. Le tout est servi avec un verre de vin, ici un blanc de Touraine sauvignon. C’est simple, mais consistant. Un mélange chaud/froid parfaitement réalisé.
l’addition >> Comptez 9,90 € pour les plats du jour ou les salades gourmandes. Si vous optez pour l’assiette Dînette, servie avec un verre de vin, il vous en coûtera 12,90 €. Côté dessert, essayez le café gourmand à 5,90 €. Bref, une addition pas très salée, ouf !
en pratique >> 3 rue Corneille. Ouvert du mardi au samedi, de 9 h à 18 h 30. Et les soirs d’opéra, jusqu’à 21 h exceptionnellement. Contact : 09 83 30 20 30, dinette@bbox.fr ou La Dînette Tours sur Facebook.

Energie… 1,2,3, économisez !

Le défi Familles à énergies positives revient. Ce concours gratuit permet de réduire ses consommations d’énergie. Et ça marche.

économisez - énergie

« Aucune condition pour participer. Il faut juste avoir envie d’économiser ! » C’est comme cela que Nathalie Blanc, coordinatrice de l’association Couleurs sauvages, présente le défi Familles à énergies positives. Une sorte de jeu-concours qui marche du tonnerre. Normal, quand on sait qu’il permet d’alléger sa facture énergétique de 8 % minimum. Les gagnants, l’an dernier, ont même économisé… 37 % !
Familles, voisins, ou encore amis forment des équipes au sein de leur commune et sont accompagnés par l’Agence locale de l’énergie d’Indre-et-Loire (Ale37) et un binôme composé d’un conseiller et d’un animateur. « En fait, c’est un ensemble de trucs et astuces. Tout ça sous la forme d’ateliers, de rencontres, d’outils fiables… Un guide éco-gestes leur est donné et on prête du matériel au capitaine de l’équipe, comme un wattmètre ou un thermomètre », précise Nathalie Blanc, aussi référente lors du défi.

Les équipes sont donc accompagnées et aidées. Des conseils et des gestes ultra-simples, pour un maximum d’économie : « Par exemple, l’épaisseur de glace dans le frigo… Un centimètre, c’est 30 % de surconsommation en plus ! Il faut aussi nettoyer la grille du frigo, car de la poussière entraîne la surchauffe. On peut aussi indiquer qu’il faut des rideaux épais pour les fenêtres mal isolées. Et tout ça, mis bout à bout… »
En gros, un seul mot d’ordre : « C’est le progrès qui compte, peu importe d’où on part », rappelle Nathalie Blanc. En 2013, le département a vu 232 personnes participer au défi, soit 72 foyers répartis en 10 équipes. Tous ensemble, en quatre mois, ils ont économisé 25 720 kilowatt-heure et cinq tonnes de CO2 ! Grâce à cette initiative, les participants des précédentes éditions ont réussi, en moyenne, à économiser 200 € sur leurs factures d’énergie et d’eau. Toujours ça de pris.

>>Inscriptions jusqu’au 22 novembre, sur ale37.org Contact : 02 47 60 90 70.

Émergences et Moodoïd, en passant par… Woody Allen

On l’appelle l’Encyclopédie de la culture. THE Bible. Son nom est Pilot, doc Pilot…

Aux Studio, j’ai vu le dernier Woody Allen et je l’ai déjà oublié ; je l’ai aimé pourtant, mais je l’ai déjà oublié… pourquoi ? me direz-vous. Je ne saurais vous répondre. Pourtant, il me semble avoir trouvé ça beau, il me semble avoir entendu des rires forcés dans la salle, de ceux que l’on entend toujours dans les salles où passe du Allen…

Devant le McDo de la gare, devant le rhino d’Audiard, un chanteur/guitariste noir balance des mélodies imparables, des chansons à la qualité évidente, une force qui fait s’arrêter les passants en pleine course, s’installer quelques minutes à l’écoute… Non, je ne le connais pas ; c’est fort de le voir sur un ampli de 5 watts à deux pas du tram, balancer son talent comme dans un grand festival : la force du truc appelle l’écoute, la force du talent lui donne l’impact d’une grosse sonorisation…. En fait, c’est du playback sur des titres enregistrés de Tracy Chapman, me dira-t-on plus tard. Je me suis fait bananer avec joie : chapeau !!

Over The Hills au Petit Faucheux

On entre dans le Festival Émergences par la grande porte, une œuvre de Carla Bley « Escalator over the hill » revisitée par une brochette d’instrumentistes réunis pour l’événement et introduite dans l’après-midi par une conférence de Ludovic Florin sur le sujet au Petit Faucheux. J’y découvre une Carla Bley, artiste majeure en son époque, véritable jonction entre tous les styles de musique pour aboutir dans le jazz à une formule unique et attractive à laquelle vont vouloir participer la crème des musiciens de l’époque… Au soir énorme travail offert au public avec la représentation en live des titres les plus forts de ce chef d’œuvre interprétée avec passion et respect ; il est indéniable d’y voir une écriture de la fin des sixties à la manière du Uncle meat de Zappa ou du Bitches Brew de Miles, mais restent la force des thèmes, la brillance dans leur interprétation, celle de ce little bigband,« Over The Hills », en tournée pour en donner lecture. Bernard Santacruz, Jean Aussanaire, Olivier Thémines et leurs potes semblent unis comme les neuf doigts de la main, les neuf vies d’une lionne.

Aquaserge et Moodoïd au Temps Machine

Aquaserge
Aquaserge

Soirée néopsyché au Temps Machine avec deux relectures des seventies explosées dans l’espace d’un XXIe siécle en mal d’identité. Ma préférence va à la première partie, Aquaserge, un concept étonnement plaisant dans sa capacité à intégrer la couleur de l’école de Canterbury, de Robert Wyatt à Caravan en passant par Henry Cow, à une réelle création due en partie aux qualités indéniables des divers instrumentistes. J’adore le jeu du guitariste, savant mélange de technique et d’inventivité, de travail du son axé dans la recherche de la surprise sans jamais tomber dans l’expérimental. Je craque aussi, comme plusieurs copains présents dans la salle, pour le jeu de Lucie Antunes aux drums : elle nous rappelle Pip Pyle de Gong et Hatfield and the north, elle en a la science du mélange des styles, l’implacable aliénation de la technique au service d’un discours progressif et finalement pop : la clé du prog psychédélique… Elle tient aussi les baguettes dans le groupe vedette de la soirée Moodoïd, une formation « à la mode » mais à la réputation un peu exagérée, car finalement l’effet de surprise et de joie provoqué par les quatre premiers morceaux, se dilue par la suite dans un « ron-ron » dont je me lasse vite… au contraire du public présent prompt à les ovationner. Certes, c’est beau, ça dégage, mais le chanteur joue un rôle auquel je ne crois pas.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=amoy1kcJnV4[/youtube]

Et si on avait une monnaie locale ?

Interview de Romain Lalande, du groupe citoyen Monnaie locale complémentaire de Val de Loire qui organise deux temps forts les 7 et 8 novembre .

Monnaie locale en Touraine.
Pour Romain Lalande, la monnaie locale, « c’est de l’économie sociale et solidaire à 100 % ». (Photo Phovoir)


Une monnaie locale, c’est quoi ?

Une monnaie locale complémentaire (MLC) ne se substitue pas à l’euro. C’est une utilisation locale, dans un périmètre strict, par exemple en Touraine. Elle fonctionne avec des collectivités, des citoyens, des commerçants : bref, une utilisation dans un réseau. On favorise les échanges locaux et on s’engage à la consommation locale. C’est une monnaie en plus sur le territoire.

Quel est l’intérêt ?
Relocaliser l’économie, questionner les gens sur l’utilité de la monnaie – donc favoriser les échanges – sensibiliser sur le côté local, être dans le rapport convivial.

L’Eusko, la monnaie locale basque, connaît un immense succès… Tours pourrait-elle suivre ?
On ne sait pas. Le pays Basque fait beaucoup de choses culturellement. Notre groupe se réunit depuis un an. Pour l’instant, on en parle, on voit qui est intéressé et ensuite, on pourra mettre en place.

En quoi consistent les temps forts des 7 et 8 novembre ?
Le premier, c’est le vendredi 7 à 19 h 30, à la Maison de la Gloriette. C’est de l’info, on fait découvrir la MLC. Les gens de la Muse (monnaie locale d’Angers) seront là. Il y aura une présentation de la démarche, un temps d’échanges, etc. Le deuxième, samedi matin de 10 h à midi, dans les locaux du Cresol, rue Theuriet, un temps destiné à ceux qui veulent réfléchir avec la Muse, comment transposer ça à Tours, les démarches pour mettre tout en place.

Tout ça n’est-il pas utopique ou trop complexe ?
Complexe, un peu, car ça prend du temps. Si nous avons le soutien d’une collectivité, ça ira encore plus vite. Utopique, oui, mais ça ne nous fait pas peur. Dans les modes de consommation actuels, il y a des choses qui ne nous correspondent pas. La MLC peut changer ça. L’enjeu est de valoriser les productions locales.

Propos recueillis par Aurélien Germain

Tutorial Halloween : le zombie, c'est la vie !

Une marche des zombies est organisée à Tours. L’occasion de faire de vous un parfait mort-vivant

Zombie walk
Une zombie walk a lieu le 31 octobre, à Tours. (Photo Patrick Lavaud)


>Connaître les origines de l’infection

Une zombie walk est une manifestation type flashmob. Déguisés et maquillés en revenant, vous déambulez dans les rues. Le mouvement est né aux États-Unis, en 2005. L’infection s’est propagée en France en 2008, d’abord à Lyon.

>Se mettre dans la peau (en décomposition) d’un zombie
« La caractéristique première d’un zombie, c’est qu’il est… tout pourri ! », sourit Clément Nobileau, l’instigateur de la zombie walk de Tours (lire ci-contre). « Il faut que vous soyez sale, en décomposition, désarticulé, tout en grognant. Le mort-vivant souffre. » Autre chose : marchez len-te-ment (oui, on est de la vieille école) ! Ce sera aussi la règle, ce 31 octobre. On n’est pas dans le film 28 semaines plus tard, où les zombies courent…

>Se maquiller bien dégoulinant
« Il ne faut pas lésiner sur le faux sang », conseille Clément Nobileau. Lilith Artwork, maquilleuse et artiste, précise : « Le meilleur reste le Kryolan. Avec du latex liquide, en le coulant, on peut créer des plaies, du style morsures ou impact de balles. Sinon, en faisant des couches avec du latex (des gants, par exemple), on peut faire des plaies directement sur le visage. » D’après elle, il faut environ entre 30 et 45 minutes de préparation.

>Se mettre sur son 31 d’outre-tombe
Pour la zombie walk tourangelle, le Puzzle bar (rue Châteauneuf) s’est proposé d’être le QG pour se préparer (le maquillage n’est pas fourni). Pour Clément Nobileau, le must « est d’avoir des lentilles et des dents pourries ». Côté vestimentaire, plus les habits sont déchirés et en lambeaux, mieux c’est. On vous rassure, un zombie en costard-cravate, c’est tout aussi sexy : « On peut être en tenue de travail. Après tout, quand on se fait mordre, on se transforme n’importe où ! »

>Être pacifique (pardon ?)
Bon, ok, vous voulez être féroce. Mais l’organisateur est clair : « Interdiction d’agripper les passants dans la rue. On n’est pas là pour embêter les gens ou faire peur aux petits ! On fait une zombie walk pour le fun. » Oui, le zombie a un coeur. Putréfié certes, mais quand même.

Aurélien Germain

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EN BREF
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LA ZOMBIE WALK, C’EST QUAND ?
Le rendez-vous est fixé vendredi 31 octobre, à 20 h, devant l’hôtel de ville de Tours. Le temps de tout mettre en place et rappeler les dernières règles, les zombies remonteront la rue Nationale (départ entre 20 h 30 et 21 h), pour finir place Plumereau. Là, c’est improvisation : tous au bar ou peut-être un harlem shake (oubliez le Thriller de M.J…). Pour info, le meilleur maquillage sera récompensé…
The walking dead night Tours sur Facebook

TOURS DE GEEK, C’EST QUOI ?
C’est la structure à l’origine de la zombie walk. Son but ? « Valoriser la culture geek – même si je ne suis pas fan du terme – et populaire en Touraine », explique son créateur Clément Nobileau, 22 ans, tout droit sorti d’un BTS tourisme et actuellement à la recherche d’un emploi. Son objectif ? Faire de Tours de geek une association. En attendant, il a plusieurs idées dans son sac : concerts avec des reprises (jeux vidéo, séries TV…), expos, etc. Il espère par ailleurs lancer un projet, où des personnes déguisées en super-héros se joindraient aux Restos du coeur ou à La Croix- Rouge pour la quête. Une manière sympathique d’allier culture geek et humanitaire.
Infos : Tours de geek 37 sur Facebook

ET AUSSI…
Avant la zombie walk, révisez avec les cultissimes Zombie et La Nuit des morts-vivants de Romero, la série The Walking dead et (si vous êtes courageux), Black Sheep et son histoire de… moutons zombies radioactifs.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=3H3QszX7oH4[/youtube]

Migrants et Glenn Branca  : l’excellence et la classe !

Notre chroniqueur Doc Pilot est partout. Partout ! Pas de don d’ubiquité, non. Mais là, il avait franchement envie de voir Glenn Branca, Johnson Concorde ou encore un tas d’expos et de concerts.

Ombre et Lumière
La Boîte Noire accueille Laurent Bouro pour l’exposition « Au Cœur de la matière », un artiste en pleine évolution, impressionnant dans sa gestion d’un clair-obscur habité. Sa galerie d’hommes de l’ombre est lumière, son couple de l’ombre une fusion d’âme-sœurs, ses arbres de l’ombre un verger psychédélique… L’étrangeté voire le malaise se rencontrent dans l’expo de Pierre Texier à la Galerie Ozarts, la mise en scène d’un fantôme du début du XXe, la photo d’un aïeul ignoré, Max, retrouvée dans un grenier, l’écriture d’un passé, en appropriation de cette image : une silhouette entre Aristide Bruant et Jean Moulin, la sensation du tragique et de l’héroïsme, de la nuit et du brouillard…
Au CCC, j’adhère d’instinct au travail de Mounir Fatmi dans son « Walking on the light », facilement séduit par la diversité des œuvres exposées, la capacité d’y capter une lecture immédiate en résonance avec l’intime… As a black man me passe du blanc au noir, d’une vie l’autre, Le Paradoxe à la calligraphie métallique a l’aspect tranchant de la lame. Je conforte mon anti-cléricalisme universel dans sa Divine Illusion… reste Sans Histoire et tout est dit.

Glenn Branca au Temps Machine
Passée la folklorique présence de Philippe Briand et de divers élus (venus on se demande quoi faire au concert d’un compositeur de musique contemporaine dont ils ignoraient l’existence, et dont ils ont l’évidente incapacité de juger de l’importance), il nous reste une prestation de fou de « son orchestre de chambre ». Une montée en puissance des œuvres interprétées pour, au final, nous coller aux murs (du son). La musique de Glenn Branca appartient à l’histoire du XXe siècle. Le voir la diriger est un privilège, un événement impossible à revivre, la sensation de croiser Stravinsky à la création du « Sacre », Satie testant ses gymnopédies sur le piano droit d’un bar de Montparnasse, Moondog à l’interprétation chuintée de ses œuvres aux Trans de Rennes. Il est désormais acté de voir Branca identifié comme compositeur emblématique de la fin du siècle dernier, mais aussi pour l’un des chantres de la guitare électrique, de la saturation utilisée pour repousser les limites de la musique symphonique ; à sa manière Branca rejoint Hendrix.
Je fus physiquement satisfait quand Glenn fit pousser les volumes à ses guitaristes, une sorte de plaisir sensuel, un véhicule pour se dépasser, pousser l’oreille vers ses limites, s’en aller voyager aux portes de la perception… Les politiques avaient depuis longtemps fui les lieux : normal, « le 10 minutes douche comprise » n’est pas la philosophie de dégustation de ce style de concept.

Bernard Santacruz Quartet « Migrants » au Petit Faucheux
Parti aux fleurs Mark Bell, le producteur du chef d’œuvre Homogenic de Bjork ; l’occasion de réécouter Medulla avant de partir au Petit Faucheux. Sous les belles encres de Marie Liberos, je croise deux Kosmik Vortex (le guitariste & la chanteuse lyrique), ce groupe très étonnant apparu depuis peu sur les terres tourangelles. Non, ce soir, nous ne sommes pas tous au concert de Stromae, nous ne sommes pas des 12 000 personnes venues au Grand Hall, nous sommes d’une coterie de privilégiés venus goûter au spectacle des virtuoses. En première partie, Lucky Dog présente son nouvel album, une sorte de quartet ying & yang, avec le duo de cuivre trompette/saxo appuyé sur le duo contrebasse/drums. J’avoue être assez fan du contrebassiste Yoni Zelnik déjà croisé sur d’autres expériences.
En deuxième partie, avec le Bernard Santacruz Quartet « Migrants », place à l’excellence : je n’exagère pas, nous sommes face à la réunion de quatre virtuoses assez uniques dans leurs styles. Leurs pratiques et leurs capacités à communier au sommet sans jamais entrer en concurrence. On peut parler de « super-groupe », de jazzstars à la manière des popstars, d’aristocratie du style sans réelle concurrence. Bernard Santacruz à la contrebasse dépasse l’instrument, le dégage de son omniprésence rythmique pour le faire flotter dans les airs ; une démarche aérienne totalement adaptée au jeu extraverti de Bernard Jean au vibraphone, habité, inventif, unique et physique. Simon Goubert aux drums reste lui aussi unique et impressionnant : c’est un peintre à la fois bucheron et horloger, pas vraiment recommandé aux cœurs fragiles. Géraldine Laurent au saxo m’a beaucoup impressionné par son endurance, cette faculté à pousser l’avalanche de notes sans jamais l’arrêter, un souffle continu et mélodique jamais lassant et toujours inventif. Une force aussi, de celle d’un Connonball Adderley, d’un Steve Coleman. On sort assez chamboulé de « Migrants ». On se pince, on échange, on est bien… très bien.

Simon Goubert (Photo doc pilot)
Simon Goubert (Photo doc pilot)

Johnson Concorde Red Phoenix
Il pleut des albums sur l’avenue Johnson Concorde, celle où l’on vient rouler au  pas au volant de sa Rolls, une silver gost de 1910… eh oui, il y a du Melody Nelson dans ce Red Phoenix rock et baroque. Il y a du concept éclairé monté au ciment étoilé d’Alice Cooper ou de T.Rex voire de ACDC ou des Mothers of Invention, melting pot surréaliste à la scène comme en studio, une collection de hits potentiels au parfum seventies.
Sans respect pour les modes, les coteries, les tribus ou les patries, la clé de voûte pour bâtir un concept identifiable, pour peut-être à son tour se placer en tête de file d’un revival et en inventeur d’un style. Johnson Concorde est « une attraction », « un cirque », une jonction parfaite entre la musique et la comédie : il est donc rock et ce nouvel album, la version sans l’image d’une des meilleures folies osées sur les terres ligériennes.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=1qhDGEf3hGE[/youtube]

Plan anti-tabac : débats fumants

Hausse du prix du tabac et paquets neutres pour les cigarettes : qu’en pense-t-on à Tours ?

Plan anti-tabac.
Paquets neutres, hausse du prix, interdiction de vapoter dans certains lieux… font partie du plan anti-tabac. (Photo Patrice Deschamps)

« Franchement, c’est comme si on cachait le pain dans une boulangerie ! », lance ce buraliste tourangeau du centre-ville, en rigolant. Sauf que lui rit plutôt jaune. Il prend même très mal les annonces du plan anti-tabac. Notamment une. C’est la mesure clé de Marisol Touraine, annoncée le 8 octobre, l’introduction des paquets neutres en 2016 : standardisés, sans logo, avec les mêmes couleurs et des avertissements sanitaires qui occuperaient 65 % de l’espace. « Bref, encore une manière de taper sur les petits buralistes et les faire couler. Les fumeurs vont nous fuir et la contrebande va prospérer. C’est magnifique », ironise ce buraliste. Un de ses clients va plus loin, en parlant « d’hypocrisie gouvernementale ».

En revanche, pour Jeanne Mesmy, déléguée prévention à la Ligue du cancer d’Indre-et-Loire, c’est une vraie bonne idée : « En tant que tabacologue, je suis pour. C’est une mesure efficace. La preuve ? Les cigarettiers sont déjà prêts à intenter un recours devant le Conseil d’État. » Si cette ancienne médecin avoue que cela n’arrêtera certes pas « les vrais dépendants », elle précise que « le but est que les jeunes ne soient pas attirés par des paquets collector, l’aspect, les couleurs, l’emballage ».

Pour l’instant, seule l’Australie s’est lancée dans le paquet neutre. Avec, pour résultat, un marché qui a chuté de 3 %. Dérisoire ? « S’il y a cette diminution pour nos 13 millions de fumeurs, ça fait déjà beaucoup. Il faut voir sur le long terme pour les conclusions », estime Jeanne Mesmy. « En tout cas, madame Touraine a plein d’idées formidables. Mais entre l’annonce et l’adoption, il y a un pas. » En attendant, pas sûr que buralistes et fumeurs se calment en grillant une cigarette. Car le prix du paquet pourrait aussi augmenter de 30 centimes au 1er janvier…

Aurélien Germain

**POUR ALLER PLUS LOIN**
L’interview intégrale de Jeanne Mesmy, de la Ligue contre le cancer.

Art contemporain : portrait de Jean-Baptiste Caron

L’Eternal gallery invite, jusqu’au 9 novembre, les oeuvres de ce jeune artiste contemporain. Rencontre.

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Grande silhouette longiligne, Jean-Baptiste Caron manipule avec précaution des poids normalement utilisés pour la pêche. Il les place à l’extrémité d’un fil ensuite relié à un ventilateur. Au bout de quelques minutes, l’artiste se lève, appuie sur un bouton, la soufflerie se met en marche. Le système de fils jaunes reliés entre eux entraîne les deux fenêtres de la pièce. Une brise s’engouffre.
« C’est la Fabrique des courants d’air, répond laconiquement Jean-Baptiste Caron. C’est la première fois que j’utilise de vraies fenêtres. J’ai déjà réalisé cette installation, mais en intérieur. »

L’Eternal Gallery l’accueille dans un des octrois, rive droite, afin qu’il installe ses oeuvres. Né en 1983, Jean-Baptiste Caron fait encore partie des jeunes artistes en devenir. Si ses oeuvres sont régulièrement présentées dans la galerie parisienne 22,48 m2 ou avec d’autres plasticiens, c’est la première fois qu’un lieu lui propose une exposition personnelle.
Une fois qu’il est sûr que son système de ventilateurs fonctionne, Jean-Baptiste Caron descend les marches. Il se place devant la grande estrade grise où sont posés ses autres travaux. « C’est encore en cours de montage, mais j’ai ramené plusieurs oeuvres. » Au centre, une grande sphère de béton. « Si vous vous approchez, vous pouvez remarquer qu’il y a une peluche noire qui lévite. Elle provient de mon nombril. » Jean-Baptiste Caron approche sa main de l’amas de poussière mais sa main passe à travers. Prestidigitation ? Le grand bonhomme économise ses mots. Il préfère laisser parler la magie de ses oeuvres.

Entre poésie du minuscule et rêveries imaginaires, ses sculptures versent dans un minimalisme réjouissant. Loin du spectaculaire, elles offrent malgré tout une part d’illusion. Chacune cache un mécanisme en fait complexe. Sous leur apparente sobriété, ses sculptures sont la somme d’heures de travail, de recherches, faites de hasard et d’accidents. « Je m’attache souvent à des détails, raconte Jean-Baptiste Caron, les yeux fixes, pénétrants. J’aime observer la poussière dans une pièce, voir des particules sur un radiateur. » Il s’interrompt. Un cliquetis provenant des ventilateurs au premier étage se fait entendre. Silence.
Benoît Renaudin

>>EN BREF
LA FORME DÉFAITE
C’est le titre choisi par Jean-Baptiste Caron et Eternal Gallery pour coller à l’esprit des oeuvres présentées. Ce lieu d’exposition est ouvert le samedi et le dimanche de 15 h à 18 h. En semaine, vous pouvez prendre rendez- vous pour venir visiter l’expo. Eternal Gallery, place Choiseul. Plus d’infos sur eternalnetwork.fr ou au 09 73 63 17 05.

UNE OEUVRE
S’il fallait choisir une seule oeuvre de Jean-Baptiste Caron, ce serait Alea jacta est (le sort en est jeté en bon latin). L’artiste a pris un pavé parisien et l’a moulé pour le reproduire en grès. Mais à chaque fois, le moule réduit la forme originale, les détails s’accentuent. Pendant plusieurs mois, il a reproduit onze fois ce pavé qui rapetissait à chaque cuisson. À la fin, la dernière sculpture est aussi grande qu’un dé à jouer. Hasard ?

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INSPIRATION
Jean-Baptiste Caron est fasciné par le travail du plasticien Philippe Ramette. Suspendu dans les airs, assis sur une chaise dans le vide, en train de traverser un miroir, cet artiste se met en scène dans des positions impossibles. Il ne retouche jamais ses clichés.

Journées du patrimoine : l'antre de Max Ernst

Visite guidée de l’ancienne maison de l’artiste surréaliste Max Ernst, en compagnie de son propriétaire actuel, avant son ouverture exceptionnelle pour les Journées du Patrimoine.

Pour les Journées du Patrimoine, Dominique Marchès ouvre les portes de l'atelier de Max Ernst
Pour les Journées du Patrimoine, Dominique Marchès ouvre les portes de l’atelier de Max Ernst

Huismes, à quelques kilomètres de Chinon. Le soleil est écrasant ; le silence, étourdissant. Au milieu de ces 1 600 habitants, dans ce village arrosé par l’Indre, seule la voix de Dominique Marchès vient rompre la tranquillité. Voix paisible qui enveloppe les murs d’une maison dont il paraît fier… Parce que c’est ici, de 1955 à fin 1968, qu’a vécu l’un des plus grands artistes surréalistes, Max Ernst. Alors pour le commissaire d’expo et photographe Dominique Marchès (modeste, il ne se décrit pas comme un « artiste »), avoir racheté cette maison en 2006 est une sorte « d’hommage et de contribution ». Une sorte de rêve de gosse féru d’art, aussi… Lui qui, à 15 ans, était parti tout près de là, à Saché, en mobylette pour découvrir l’atelier du grand peintre et sculpteur Calder. « Ça a déterminé ma vocation… » « L’art m’a fait vivre plus richement, au niveau intellectuel », indique Dominique Marchès.
Cette richesse, il veut la transmettre. Quand il raconte la vie de l’artiste allemand, ses yeux se perdent partout. Dominique enquille les anecdotes sur le co-fondateur des mouvements Dada et surréaliste. Il est heureux de pouvoir ouvrir ses portes, lors des Journées du Patrimoine. Tout comme il le fait habituellement les week-ends. « Cela me permet de transmettre le visible, comme le jardin, la maison… et l’invisible, avec la mémoire de l’absent. Ce qui m’a intéressé en Max Ernst, c’est sa vie d’homme qui représente 60 ans du XXe siècle. Avec lui, on est face à un auteur qui a vécu pleinement cette période, ses horreurs, ses grandeurs. » Une fois entré dans cette ancienne grange, on se prend à rêver. Imaginer. C’était l’atelier de peinture de Max Ernst. Il avait commencé à travailler dans la longère située en face, « mais elle était exposée plein sud. Il y avait trop de lumière ». Impossible pour appréhender correctement les couleurs. « Alors il s’est installé dans la grange, avec la lumière du nord, plus diffuse. » Au mur, de gigantesques fresques sont posées. Un hommage de l’artiste Richard Fauget qui a reproduit la fameuse technique de frottage, inventée par Max Ernst (frotter avec un crayon les reliefs d’une surface sur laquelle on a posé une feuille de papier, NDLR). Contre une table, une très grande photo de la fontaine à Amboise, réalisée fin 1968 par l’artiste.
Dans cet atelier, le vieil évier est encore là. Il a vu passer les pinceaux de Max Ernst. Juste à côté, une petite arrière-salle, pleine de contrastes : un immense écran plat, qui diffuse un film sur l’artiste, trône au milieu de petits bancs d’époque, d’un châssis de tableau et de grandes étagères. L’odeur du vieux bois remonte aux narines. Les réminiscences du travail d’Ernst flottent dans l’air. Il a passé des heures ici. Lui qui avait acquis cette ancienne ferme, fin 1954, grâce aux 45 000 lires gagnées pour son prix à la Biennale de Venise. Lui qui revenait d’un exil aux États-Unis après la guerre. Lui qui avait passé du temps, isolé dans un désert en Arizona, alors que tous les artistes anti-nazis étaient revenus en Europe. « Peu importe le lieu, il n’était pas matérialiste. En venant à Huismes, il a trouvé un lieu paisible. » Nos pas filent vers une petite entrée à côté. Le mot « artiste » est inscrit sur un petit encadré, fixé à la porte. Une photo en noir et blanc du couple Max Ernst – Dorothea Tanning, de 1955, attire l’oeil sur ce mur blanc. Couple heureux. Couple d’artistes. « Regardez, c’est ici qu’il y avait la chambre du jardinier. Il n’habitait pas loin, mais pouvait dormir ici », raconte Dominique Marchès. Désormais, c’est une petite librairie. Où des ouvrages d’art s’alignent sur les étagères. Le dadaïsme et le surréalisme ont la part belle. Le Manifeste du surréalisme d’André Breton repose sous une cloche et l’oeil aguerri remarquera même une bouteille de vin estampillée Max Ernst !
L’art en lumière
En grimpant l’escalier, on arrive dans l’ancien atelier de collages de l’artiste. L’étage s’étire sur la longueur. Sous des tables en verre dorment des ouvrages rares, une collection parfois jaunie par le temps. Des documents inestimables pour l’amoureux de l’oeuvre de Max Ernst l’avant-gardiste. Il y a même une invitation à une inauguration, signée Jacques Duhamel, ministre des Affaires culturelles, datée de 1971. « Je pense que je possède la plus grosse documentation sur Ernst en France », dit sans détour Dominique Marchès. Petit sourire en coin. Puis il se perd de nouveau dans le silence en se plongeant dans la lecture d’un ouvrage. Il veut retrouver une petite info. Si, si, il y tient. Les minutes passent. « Ah, voilà ! Regardez la fenêtre en face de vous. C’est Max Ernst qui l’a faite, en oculus, une sorte de rond. Elle est souvent présente dans ses oeuvres. C’est un symbole, une forme comme un astre. » La luminosité exceptionnelle qui en émane inonde effectivement toute l’immense pièce. Mais dans le fond, à l’abri de la lumière, repose paisiblement la partie bibliothèque. Catalogues ultra rares et livres uniques font leur sieste. Certains dans du plastique, vu leur vieil âge. Dominique Marchès ne semble pas s’en lasser et contemple. Encore et encore.
Le jardin de la France
La visite touche à sa fin dans le jardin. Immense. Tranquille. Tout simplement beau. Des sculptures du XIXe siècle qu’Ernst a récupérées décorent les murs. Il y a au fond, derrière le noisetier, une serre. « Dorothea, sa femme, adorait les fleurs », dévoile Dominique Marchès. Il est agréable de tout observer, de s’approcher de ces immenses arbres, rêvasser… « Pour les Journées du Patrimoine, les gens pourront bien évidemment venir dans ce jardin de près d’un hectare. En général, ils adorent ça. C’est idéal pour se reposer un peu. » Pareil jardin fait penser au titre d’une de ses oeuvres les plus connues, Le Jardin de la France. Un dernier détour se fait par la maison de Dominique Marchès. Ancienne demeure de Max Ernst aussi. De vieilles photos montrent qu’en près de soixante ans, ça n’a pas tellement changé. La grande cheminée est toujours là. Tout comme l’escalier, les grosses poutres ou encore la table à manger… L’esprit du « Pin perdu », comme le couple d’artistes l’appelait à l’époque, n’a pas disparu. « Par contre, cette partie-là ne sera pas visible pour les Journées du Patrimoine. C’est vraiment… c’est ma maison, c’est chez moi », souffle Dominique Marchès. « Je l’avais déjà ouverte, mais j’avais même retrouvé des personnes dans ma chambre. Et ça fait bizarre. »
ALLER PLUS LOIN
Un ouvrage
Pour les curieux et adeptes de l’art de Max Ernst, impossible de passer à côté du livre Max Ernst, le Jardin de la France. Un joli pavé de plus de 200 pages qui a accompagné une expo au musée des beaux-arts de Tours. Bourré d’analyses, de somptueuses photos
et riche d’une documentation très intéressante. Ce catalogue est d’ailleurs disponible
à la maison de Max Ernst, présentée dans notre
 
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Tobassi, jazz savoureux

Le groupe de musique tourangeau au nom camerounais mitonne un jazz plein d’entrain. Ils seront de passage à Montlouis.

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Quand on les rencontre au pub Le Pale, on hésite à leur demander leurs cartes d’identité. Difficile de croire que la moitié des membres du groupe vient juste d’obtenir son bac. À 18 ans, leur amour, c’est le swing, les rythmes de Richard Bona, Electro Deluxe, Roy Hargrove. Et la liste est loin d’être exhaustive. Jonathan Achille, Louis Chevé-Melzer, Pierre Thomas- Fredon, William Brocherioux et Yohan Fourrier jouaient ensemble au lycée Paul-Louis Courrier. Avec Giovanni Thevenin, ils forment Tobassi en février 2014. Pour Pierre Thomas-Fredon, « Le jazz est une musique si ouverte qu’on peut tout y incorporer. Ici, chacun apporte le son qu’il aime, on compose et on arrange ensemble ». Influences métal, gospel ou classique, le groupe fait infuser les genres avec une facilité étonnante. Tobassi remporte un tremplin en mai puis les organisateurs d u festival Jazz en Touraine leur proposent une scène.
Le succès les a surpris mais il n’y a pas de hasard : Tobassi joue une musique que chacun peut s’approprier. Les notes fondent dans l’oreille et le tempo pétille comme des bulles : un jazz qui se boit comme du Vouvray, (presque) sans fin. La voix de Giovanni Thevenin y est pour beaucoup. « Je ne suis pas un vrai chanteur de jazz, se défend-il. Je viens du gospel. » Les puristes y trouveront peut-être à redire, mais cet été, lors de son premier concert à la guinguette, Tobassi a conquis les Tourangeaux. Les six musiciens sont tombés dans le jazz quand ils étaient petits. S’ils admettent que cette formation particulière est leur « bébé », chacun poursuit des projets personnels. « Même si cela complique l’organisation des répétions, on tient tous à garder une vie indépendante, elle nourrit notre inspiration. Sans ça, on tournerait en rond, on s’enfermerait », explique William Brocherioux. Pas encore d’album et seulement deux morceaux disponibles en ligne : il faut se déplacer pour les écouter. C’est tant mieux : Tobassi est un groupe qui respire avec le public et que l’on peine à imaginer confiné dans un studio.
Le groupe Tobassi sera en concert mercredi 17 septembre, à 19 h 30, sur la scène du Village gourmand de Jazz en Touraine, à Montlouis. Entrée libre.

Le temps des secrets

Secrets d’État, message secret, société secrète, secret de polichinelle… C’est la nouvelle exposition au château du Rivau.

 

Des installations temporaires et permanentes animent le château du Rivau crédit photo Steven Fremont
Des installations temporaires et permanentes animent le château du Rivau (crédit photo Steven Fremont)

 
Des intrus se cachent parmi les trophées de chasse accrochés aux murs de pierre. Une gargouille, née en l’an 2000, vous espionne. Bienvenue au château du Rivau, dans un monde à cheval entre les contes de fées et l’art moderne. « Les enfants aussi peuvent apprécier l’art contemporain, explique Jérôme, l’un des quatre médiateurs culturels. Depuis 1999, les propriétaires invitent chaque année des artistes. Cela intrigue les enfants et c’est aussi une manière de faire vivre le château dans le présent. »
L’exposition Le secret s’est installée au Rivau jusqu’au 2 novembre. Une vingtaine de plasticiens jouent sur les mots et avec l’architecture du château. Les matériaux et les créations sont variés : photographie, vidéo, sculpture en métal tressé. Tous mettent en scène leur vision du secret. Les oeuvres, ultra modernes, s’intègrent avec beaucoup de drôlerie et de beauté dans les salles du XIIIe siècle. La visite se prolonge dans le parc inspiré des légendes du Moyen Âge. Du potager de Gargantua au labyrinthe d’Alice au pays des merveilles, les 14 jardins cultivent la poésie. Au milieu d’une pelouse, on croise des jambes de géant, Lilian Bourgeat a posé ici un immense arrosoir, Pierre Ardouvin a installé plus loin un manège coloré. Et si les enfants résistent à l’envie de manger le bonbon au miel offert à l’entrée, une surprise les attend à la sortie.
Visite dès 3 ans. Les audio pen permettent de visiter le château en groupe et sans casque, ce qui facilite les visites en famille.
Château du Rivau, au Coudray, 37120 Lémeré. Infos : chateaudurivau.com

Festival MFest : Metal hurlant !

Chevelus de tout poil, unissez-vous. À l’occasion du Festival metal, le MFest, entretien avec Quentin Rusterholtz, chargé de prod.

Le Mfest se réinstalle à Rouziers cette année (Photo MFest)
Le Mfest se réinstalle à Rouziers cette année (Photo MFest)


Il y a quand même quelques concerts de metal, ici à Tours, mais aucun gros festival… Vous étiez les pionniers ?

Pionniers, je ne sais pas. Il y a eu pas mal d’initiatives, mais pas régulières. Il y a eu un creux pendant un temps. Le Black Hawk organisait des concerts avec des groupes cool, mais c’était la seule option. C’est difficile de louer des salles pour du metal : question bénéfices, etc. Le MFest, c’est un peu la seule initiative. On est contents ! Ceux qui ont voulu se lancer dans l’aventure du festival avaient la gnaque, le matos logistique et avaient une mentalité d’artisan. Sans tout ça, il aurait été dur de faire les premières éditions…

Comment est née l’idée du MFest ?
L’ancien président de l’association avait un groupe (les Caverneux). Voyant le manque de structures et étant plus dans l’action que le blabla, il a voulu se lancer. Ce n’est pas du hasard, c’est un festival créé par passion.

Niveau affiche, la différence entre la première édition et cette quatrième fournée est étonnante. Vous avez déjà de gros groupes ! 

Aborted
Aborted

C’est vrai ! Les gens seraient surpris de savoir la solidarité qu’il y a dans le monde du metal. Aussi, prenons le cachet de Napalm Death (la tête d’affiche, NDLR) : il n’est pas si élevé alors qu’ils tournent depuis 30 ans. On est contents, car on a progressé. Mais on aimerait aller encore plus vite. On souhaite juste que ce soit solide. Comme nous sommes indépendants, il y a peu de subvention, environ 1/5e du budget. Si cette année, ça fonctionne bien, on se fera coproduire pour la prochaine.

Comment est le public du MFest ?
Rigolard, détendu, attentif et attentionné, provocateur, éclectique. Il y a aussi des familles, des ados, des connaisseurs… Ils sont supporters et soutiennent le local.

Si tu devais donner envie au profane qui n’y connaît rien au metal de  venir au MFest, comment t’y prendrais-tu sans lui mettre un couteau sous la gorge ?
Oh, je lui dirais qu’il en aura pour son argent et que c’est intense à vivre, scéniquement aussi. C’est une expérience. L’affiche est variée, car « metal » ne veut rien dire, il y a un paquet de styles différents à y inclure. Il pourra profiter aussi d’une ambiance bon enfant. Et enfin, il pourra voir de la technicité musicale et essayer d’outrepasser la voix, qui est un problème pour beaucoup.

L’affiche est étonnante, car on passe du bourrin, comme Aborted, au très rare et particulier Regarde les hommes tomber. Vous souhaitez rester éclectiques ?  
C’est une volonté, mais c’est aussi suivant l’ordre des choses. En plus, on fait ça à la fin des vacances, avec des groupes qui n’ont pas fait tous les festivals… Smash Hit Combo, par exemple, va embêter un sacré paquet de metalleux, car c’est du metal avec du chant rappé. Mais ça joue bien ! On n’a pas le budget pour une grosse affiche. Et si on reste enfermés dans un style particulier, on se tire une balle dans le pied.  Cette année, on a Phazm qui vient de se reformer, ils ne sont nulle part. Trepalium aussi, nous sommes les premiers à les avoir après leur nouvel album. Otargos revient d’Angleterre etc.

Quels seraient les groupes rêvés, à obtenir un jour ?
On a failli avoir Decapitated. Personnellement, j’adorerais avoir Textures, Katatonia – mais ils sont trop chers – Entombed, Havok, Obscura, Psycroptic…

A l’époque, vous aviez tourné un faux reportage absurde et délirant sur votre festival…
Oui, c’était après un reportage sur M6 (un documentaire mensonger et subjectif qui avait révolté la communauté metal). Poncho Prod, dont je fais partie, voulait parodier leur truc, avec un ton racoleur etc. On s’est dit : allons nous jouer des clichés. C’était la couverture vidéo du fest ! Elle compte 35 000 vues, ça a buzzé sur plein de sites. C’est là qu’on voit que le metal est sous-représenté alors qu’il y a un public énorme. (Il peut être visionné ICI)

Cette année, le Hellfest a été médiatisé comme jamais et a ramené 152 000 personnes sur trois jours (lire nos articles ICI). Penses-tu que ce festival puisse bénéficier à des initiatives plus locales ?
Pour moi, les effets secondaires sont positifs. A notre niveau tourangeau, on ne voit pas encore la différence. Le pouvoir de diffusion du Hellfest ne rejaillit pas sur nous. Le public qui vient est déjà conquis, mais leur succès peut rejaillir par contre sur les médias. Et c’est une bonne chose.

Mais au fait, pour le MFest, pourquoi Rouziers et pas Tours ?
Parce qu’on nous a accueillis là ! Et on aime que tout le monde soit gagnant. Là-bas, ils nous ont fait la salle moins cher, nous ont offert un soutien psychologique durant l’organisation et un très bon accueil. Tours, on n’aurait pas pu, déjà parce qu’il n’y a pas de salle au centre. A Rouziers, on peut aussi installer le camping, le market (un marché metal, NDLR) et on n’embête personne !

Propos recueillis par Aurélien Germain
EN BREF
C’EST QUAND ?
Le MFest se déroulera les 5 et 6 septembre, à l’Espace Les Quatre vents de Rouziers-de- Touraine. Début des concerts à 18 h le vendredi et 14 h 30 le samedi. Pass 2 jours à 25 € en prévente, ou 30 € sur place (possibilité de ticket une journée). Infos sur festival-mfest.com

L’ASSO
C’est l’association MFest qui organise le festival. Celle-ci est née des cendres d’Xtreme Arts et met en place des concerts depuis cinq ans, notamment à La Belle Rouge (Joué-lès-Tours) : « Ils sont vraiment un soutien pour nous. D’ailleurs, ils ferment leur salle les deux jours du MFest et viennent au festival ! »

QUATRIÈME ÉDITION
L’an dernier, « on a fait 508 entrées. Il en aurait fallu 540. Ce n’est pas une gamelle, mais on a eu des surcoûts. Cette année, l’idéal serait de faire venir 600 personnes ».

À VOIR ABSOLUMENT
> Phazm, parce qu’ils se reforment et mélangent habilement death metal et rock ‘n’ roll (histoire de secouer sa chevelure ondoyante et sa bière).
> Aborted, parce que la brutalité musicale des Belges va vous faire péter vos plombages (histoire de reprendre contact avec votre dentiste).
> Regarde les hommes tomber, parce qu’ils sont rares sur scène (histoire de frimer aux prochains concerts).
> Napalm Death, parce que le groupe anglais, ultra engagé, est culte et a posé les bases du grindcore bien énervé (histoire de prendre une douche de transpiration si vous êtes au premier rang).
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=6Q6BYV9k9c4[/youtube]

Call U.S Legion : l'interview

A l’occasion de la Fête de la musique, on a rencontré le leader du groupe Call U.S Legion. Un groupe de metal qui s’apprête à faire un set… acoustique !

(Photo Noélie Anna)
(Photo Noélie Anna)


Call U.S Legion ou Call us Legion ? Et d’ailleurs, ça vient d’où, ce nom ?

C’est un peu les deux ! Cela vient d’une référence biblique, Saint-Marc plus exactement. Une rencontre avec le Sheïtan. Il y a aussi une référence à l’impérialisme américain, d’où le U.S. Le but, c’est de mettre tout ce que j’aime ensemble, sans pour autant faire de patchwork. J’ai vécu la folie de la fusion dans les années ’90, hein… (rires)

Le groupe, c’est qui alors ?  
Il y a Adrien à la guitare et aux chœurs, Nicolas à la basse, Marc à la guitare et au chant et moi-même, Charles, guitare chant et machines. Ca va de 23 à 39 ans… Certaines viennent de Tours, d’autres de Paris. On peut aussi rajouter Shaq pour l’artwork et Noélie pour nos photos ! On est tous ouverts d’esprit, c’est un groupe transgénérationnel. On fait notre musique, celle qu’on veut entendre.

Vous parlez pas mal du rapport à la machine, au virtuel et cela se ressent aussi dans le logo, son design. D’où vient cette inspiration ?  
Déjà, je suis un gros geek ! (rires) J’aime les sons un peu crados, 8-bit, les confronter au côté naturel des instruments pour cette idée de dualité. Car ça correspond au monde ! On laisse les gens juger, l’album a un degré de lecture. Le but, c’est que les auditeurs fassent l’effort de lire, de piger le côté surréaliste.

Bon, pour la Fête de la musique, pourquoi faire un set acoustique alors que vous êtes un groupe de metal ?  
Le bassiste n’est pas là et le guitariste vient d’apprendre qu’il était papa. Pour la Fête de la musique à Tours, on ne sera donc que deux : deux guitares et du chant. Avec des versions adaptées de nos morceaux.  Justement, vos morceaux sont très travaillés, grandiloquents, prog’…

Pas trop peur de perdre ça en acoustique ?  
Non, au contraire, il y aura plus de place, d’air. Un morceau doit se résumer à quelque chose de simple. On détourne le regard par la complexité, là ce sera une invitation au voyage.

C’est aussi un moyen de toucher plus de monde…
Exactement, d’être plus accessible, on se concentre sur les émotions. Mais on ne sera pas forcément moins énervés ! Ce sera peut-être plus viscéral. Là, c’était l’occasion de le faire. C’est une sorte de petit défi, on a tout préparé en une semaine ! Donc on n’a pas la trouille, on sera là pour le plaisir. On jouera entre 30 minutes et trois quarts d’heure.

Quelles ont été tes influences ?
On a toujours été prog’ par défaut. Pour ma part, mes influences vont de Sleepytime Gorilla Museum à Mastodon. Mais aussi les influences littéraires, artistiques, la peinture, etc. J’ai le fantasme de l’art total. Et j’aime marier les contraires. Call U.S Legion est un oxymore.

Rendez-vous vers 22 h, devant les Joulins, place du même nom à Tours !
Propos recueillis par Aurélien Germain
Pour écouter :
http://www.noomiz.com/calluslegion
Et sur Facebook :
https://www.facebook.com/calluslegion

Spécial Imag'in (3) : interview de Pépiang Toufdy

C’est la sixième édition de ce festival de cultures urbaines. Son organisateur, Pépiang Toufdy, nous parle d’Imag’in, mais aussi de l’association Prod’cité, à l’origine de l’organisation.

Pépiang Toufdy (Photo tmv)
Pépiang Toufdy (Photo tmv)


Pépiang, peux-tu expliquer la philosophie d’Imag’in à ceux qui ne connaissent pas encore le festival ?

Nous ne faisons pas un gros festival. L’idée, c’est d’apporter de la culture pour ceux qui n’y ont pas forcément accès. Nous essayons aussi de valoriser les talents locaux, sans pour autant stigmatiser la musique urbaine, sur scène. Nous voulons casser les clichés, montrer d’autres styles, des sensibilités musicales différentes. Je crois qu’Assad, Dhoad ou Cordeone sont de bons exemples de cette diversité. Nous voulons les faire connaître à ceux qui n’ont pas l’habitude d’écouter ce genre de groupe.
Cette année, vous vous installez essentiellement au Sanitas, pourquoi ?
Chaque année, nous évoluons. Dans les premières éditions, nous avions le souci de faire venir les gens et les jeunes des quartiers populaires dans des lieux de culture qu’ils ne fréquentaient pas. Cette année, nous revenons à la source, c’est au Sanitas que nous avons commencé. Le quartier a beaucoup changé. Il fait désormais entièrement partie de la ville. Nous voulons que des Tourangeaux viennent aussi découvrir le Sanitas et rencontrer ses habitants.
Finalement, Imag’in, c’est bien plus qu’un festival ?
Oui (rires), c’est le reflet du travail que nous menons toute l’année. Ateliers, Wanted tv (une émission sur Tv Tours faites par les jeunes du quartier, NDLR), cafés concert, nous travaillons avec beaucoup d’acteurs culturels de la ville avec notre association Prod’cité. C’est elle qui produit le festival. Le but étant toujours d’apporter une ouverture culturelle aux jeunes et aux habitants des quartiers populaires.
Et dans le futur, comment imagines-tu l’association ?
Nous sommes en train de nous professionnaliser de plus en plus. L’année prochaine va être très importante pour nous. Nous avons créé un réseau important de personnes autour de nous. Il s’agit désormais de rassembler un maximum d’associations du quartier et d’avancer toujours plus loin dans les projets.

Bulle de gourmandises : de la balle !

Super, un petit nouveau niveau resto ! Enfin, une petite nouvelle. On a testé Bulle de gourmandises. Bonne surprise !

Juliette Niney, délicate et aimable, propose de délicieux petits plats, sur place ou à emporter. (Photos tmv)
Juliette Niney, délicate et aimable, propose de délicieux petits plats, sur place ou à emporter. (Photos tmv)

C’est qu’on serait presque passé devant Bulle de gourmandises sans s’arrêter ! Sans le voir. Déjà parce que c’est un petit nouveau. Tout chaud, sorti de l’œuf, il y a à peine deux semaines. Ensuite, parce qu’il est situé, dans la rue Michelet, mais près du gymnase. Où, forcément, les restaurants ne sont pas légion. Mais notre flair nous a dit de pousser la porte. « La gastronomie arrive chez vous », indique le slogan…
Un établissement tout beau, tout propre. Façade blanche immaculée et même topo dans la salle. En entrant, on a l’impression d’être chez soi, dans une bulle (ça tombe bien, c’est son nom), tranquillement installé dans sa salle à manger, à écouter la reprise de Rooooxan de Police, soufflée par les enceintes. Les murs sont blancs, avec quelques tons gris par ci par là.
Tout est harmonieux et la déco, sobre, a été faite avec goût. Le plan de cuisine est situé à l’entrée, visible par tout le monde. La très sympathique Juliette Niney s’y affaire, carbure, semble avoir dix bras pour préparer seule toutes ces commandes.
« Dans la restauration depuis huit ans », comme elle le précise, Juliette a décidé de lancer sa propre affaire après avoir été traiteur à Tours. « En trois mois, tout était fait ! », dit-elle fièrement. Cette jeune Tourangelle semble un peu timide au premier abord. Mais aux fourneaux, ça déménage. Juliette prépare avec soin, y met son coeur, ses tripes. Elle propose une petite carte, mais réalisée avec soin. Ici, c’est du local, du fait maison. Et c’est surtout très bon. On s’autoriserait même à dire que c’est un de nos coups de cœur du mois, à tmv.
Pour l’instant, Bulle de gourmandises fait davantage de plateaux à emporter. Mais notre flair (encore lui, le coquin !) nous dit que la petite salle ne devrait pas tarder à se remplir prochainement. On parie ?
A.G.
√ AU MENU
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L’assiette du marché du jour ? Une fricassée de volaille aux champignons et risotto de coquillettes. Avec sa sauce au goût teinté de moutarde et ce côté fait maison, nos papilles ont adoré. Préparé avec soin et délicieux. Le tout, accompagné d’un verre de Chinon rouge.
L’ADDITION
Si les plateaux complets à emporter coûtent 16 €, les prix à la carte sont peu élevés pour la qualité proposée. Entre 2 et 3 € l’entrée ; 9 € pour un plat ou encore 3 € le verre de vin…
PRATIQUE
Bulle de gourmandises se trouve au 30 rue Michelet, à Tours. Ouvert du lundi au samedi, de 11 h 30 à 14 h 30 et de 19 h à 21 h 30. Possibilité de manger sur place ou à emporter. Contact et réservations : 09 81 65 44 10 ou 06 50 96 62 52 ou juliette.ninay@ gmail.com

Eric Derian et la future école de BD

L’auteur de bande dessinée tourangeau vient d’être nommé à la tête de l’Académie Brassart- Delcourt. Il nous parle de cette future école de BD parisienne.

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Vous dites que c’est « la première école de BD parisienne ». En fait, c’est quoi l’Académie Brassart-Delcourt ?

L’idée, c’est de proposer une formation en trois ans à l’opposé de ce qu’enseignent les écoles d’arts appliqués. Nous, nous enseignons la bande dessinée mais aussi les métiers du livre, l’encrage, l’élaboration de scénarios. C’est illusoire de promettre à nos futurs étudiants qu’ils deviendront tous auteurs de BD. Dans la réalité, peu d’entre nous vivent exclusivement de leurs albums. Nous sommes aussi là pour apprendre aux étudiants le graphisme, l’illustration…

Pourquoi Delcourt, une maison d’édition, décide d’ouvrir cette école de BD ?
Il faudrait leur demander. Je me suis posé la question. Pour moi, ce n’est pas une question d’argent, ni de découverte des jeunes auteurs. C’est une façon d’innover pour Delcourt, qui a l’ambition de devenir un jour le n°1 de la BD en France. Et puis, je crois qu’il souhaite que le niveau de ces nouveaux arrivants augmente. Beaucoup d’éditeurs me parlent de premiers projets d’album qui se passent mal, parce que les jeunes auteurs sont mal préparés. Dans beaucoup de formations, ils ne produisent que 12 pages de BD à la fin de leur cursus. Dans la réalité, pour manger, c’est à peu près ce qu’il faut faire en un mois. C’est primordial, pour moi, que nos futurs étudiants fassent de la BD tout au long de leur formation.

Vous pensez que l’enseignement de la bande dessinée est actuellement désuet ?
Oui, désuet, c’est le bon mot. Je travaille depuis des années dans l’Atelier Pop et je vois souvent passer des stagiaires qui sont en école. Leur formation n’a pas bougé depuis les années 1970. Elles essayent de former des auteurs complets qui scénarisent, dessinent, encrent, font la couleur et le lettrage… Mais dans la réalité, la plupart des BD sont issues de collaborations entre différents professionnels.

Vous avez essuyé des critiques sur ce projet ?
Le marché de la BD, devant son apparente bonne santé, laisse de plus en plus d’auteurs galérer. Les critiques ne comprennent pas pourquoi former de nouveaux précaires. Moi, je me situe de l’autre côté de cette critique : je pense qu’en formant bien les jeunes auteurs, ils s’en sortiront mieux et les éditeurs suivront. Il y a quand même du travail.

Propos recueillis par B.R.
√ INTÉRESSÉ ?
Vous avez envie de vous lancer dans des études pour, peut-être, devenir un jour auteur de BD ? L’Académie Brassart-Delcourt recrute en ce moment les futurs étudiants. Il faut au moins avoir 16 ans et avoir envie de se lancer dans un cursus de 3 ans. L’école demande un aperçu de ce que vous faites en dessin, un CV. La lettre de motivation n’est pas obligatoire mais vivement conseillée. Toutes les infos sont sur academie-bd.fr

BONUS
On a demandé à Eric Déran 4 albums qu’il fallait lire avant de se lancer dans des études de BD.

« Je commencerais par L’art Invisible de Scott McCLoud : c’est la bible du futur auteur. Ensuite, Lapinot et les carottes de Patagonie de Lewis Trondheim, qui représente pour moi, l’essence même de la bande dessinée. Avec des moyens graphiques très faibles, naïvement, il donne des leçons sur la BD moderne. Sinon Batman : Year one parce que Frank Miller et David Mazzucchelli montrent plusieurs écoles graphiques. Enfin, Les Bijoux de la Castafiore, c’est un classique mais cette aventure de Tintin est un bijou de non-action et d’érotisme étouffé. »

Le Bar Bidule au vert

Un air de vacances flotte déjà dans l’air. Cela tombe bien, on s’est fait un tour au Bar Bidule. Idéal pour nos kids !

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Un air de vacances d’été flotte depuis le 14 mai au parc de Sainte-Radegonde à Tours. Au détour du sentier, quelques mètres seulement après l’entrée, apparaît un petit chalet en bois aménagé à l’ombre des grands chênes : le Bar Bidule. Un espace ludique et coloré réservé aux familles.
Ce projet, porté par l’association Bidulbuk, est lancé en 2012 par deux mamans, Aurélia Behr et Maud Tondereau, auxquelles s’est jointe Anita Bret, éducatrice d’enfants handicapés. Toutes les trois rêvaient d’un lieu de détente pour les parents tourangeaux. Le premier café des enfants, les mercredis et dimanches, a commencé au sein du café Colette sur le quai Paul-Bert, à Tours.
Au Bar Bidule, on rit, on boit une grenadine, on papote ou on participe à ce qu’Aurélia appelle « les temps d’expression ou de création ». En gros, ce sont des ateliers d’expérimentation, animés par des bénévoles. Bref, une ambiance douillette qui connaît un franc succès. Avec l’arrivée des beaux jours, le Bar Bidule a décidé de sortir de ses murs, Aurélia et sa bande vous attendent également au parc Sainte-Radegonde. Sur place, confortablement installés sur des transats ou des poufs près de la cabane ou à l’ombre des tentes à flots, les passants sont invités à se prélasser ou à déguster une glace pendant que les chérubins eux pourront lire ou jouer en toute tranquillité…
Et pour animer les lieux, l’association a prévu de faire venir ponctuellement des musiciens, conteurs et masseurs…
Ouverture du Bar Bidule les mercredis-samedis- dimanches de 14 h à 18 h en mai et juin, du jeudi au dimanche de 12 h à 18 h en juillet et août.
Plus d’infos sur assobidulbuk.over-blog.com

Six lycéens, un mois avant le Bac

Alors que certains redoutent le stress généré par le baccalauréat, d’autres l’abordent avec plus de sérénité, parfois même avec beaucoup de décontraction. Nous sommes allés à la rencontre des candidats 2014.

DOSS_PAP2_DAOUDDaoud, 18 ans, terminale L
« J e n ’ a i p a s encore commencé les révisions, je rédige simplement quelques fiches pratiques pour le moment . Cette année, je mise sur les matières artistiques, qui peuvent me rapporter beaucoup de points. La pression de l’examen ne m’effraie pas, je suis assez confiant et espère même pouvoir décrocher une mention « bien » grâce aux points d’avance que j’ai obtenus l’an passé. »
Karim, 19 ans, terminale ES
« Hors de question de me rater cette année. Je passe le bac pour la deuxième fois. L’an passé, j’étais arrivé les mains dans les poches, sans stress et sans révisions. Ne pas voir mon nom sur les panneaux d’affichage, le jour des résultats, m’a mis un coup derrière la tête. Alors, cette fois-ci, je m’y prends à l’avance. Je révise depuis le début des vacances de Pâques. »
Jeanne, 16 ans, première S
« Cette année, je ne passe que les épreuves de français. Je m’en suis toujours bien sortie aux examens blancs, donc je n’appréhende pas trop. Je mise sur une préparation plus importante pour l’épreuve orale, où je ne me sens pas spécialement à l’aise. Il va falloir surmonter ça pour entrer en terminale avec des points d’avance. »
Constance, 16 ans, terminale S
« Même si toute ma scolarité s’est bien déroulée, je suis toujours anxieuse à la veille d’un examen. L’an dernier, pour les épreuves anticipées de français, je n’ai pas pu dormir la nuit précédent le bac et cela m’a perturbée pendant l’examen. Je n’arrêtais pas de répéter dans ma tête le cours que je venais de lire avant de me coucher. Si je peux donner un conseil aux autres candidats, détendez-vous un maximum le jour avant l’épreuve, pour arriver serein le jour J ! »
Valentin, 18 ans, terminale STG
« J’ai tellement hâte d’entrer à l’université que je mets toutes les chances de mon côté pour décrocher mon bac du premier coup. J’ai pris des cours particuliers avec un étudiant pour me renforcer là où j’avais des difficultés. Il m’a donné plein de conseils pour aborder l’examen de manière détendue. Je ne regrette pas d’avoir dépenser mon argent de poche pour ça ! »
Hélène, 17 ans, terminale STSS DOSS_PAP2_HELENE
« On dit souvent que les bacs technologiques sont plus faciles à obtenir, mais je n’en suis pas pour autant rassurée. Je suis très anxieuse et redoute vraiment le début des épreuves. Je me suis inscrite à un cours de sophrologie pour travailler sur ma zénitude, même si ça ne m’empêchera pas de stresser, cela me permet de savoir comment gérer mon stress. »

Rythmes scolaires : une rentrée 2014 plus light

Les rythmes scolaires, on en parle, on en parle. Mais à Tours, comment ça va se passer ?

Les activités périscolaires des petits tourangeaux auront lieu seulement deux après-midis par semaine.
Les activités périscolaires des petits tourangeaux auront lieu seulement deux après-midis par semaine.

« C’est une petite victoire, » rigole Sabrina Hamadi, représentante de la Coordination des écoles de Tours. Cette organisation, qui a beaucoup combattu les nouveaux rythmes scolaires, vient de participer à une réunion avec la ville de Tours. Le 12 mai dernier, plusieurs représentants des directeurs d’école, de parents et d’Atsem (Agent spécialisé des écoles maternelles) se sont mis d’accord avec la municipalité sur un assouplissement des horaires pour la rentrée 2014.

« C’était surtout la question des activités pendant la pause méridienne qui nous choquaient, rappelle Sabrina Hamadi. Nous avons été très surpris de voir que la nouvelle municipalité nous avait écoutés. » La semaine se déroulera bien du lundi au vendredi. Deux jours par semaine, les enfants iront à l’école de 8 h 30 à 11 h 30 et de 13 h 30 à 16 h 30. En revanche, les deux jours restants, ils finiront à 15 h et les activités périscolaires gratuites prendront le relais jusqu’à 16 h 30. Le mercredi, une garderie sera mise à disposition jusqu’à 12 h 15, gratuitement.

« C’est une avancée, constate Sabrina Hamadi. En revanche, il reste beaucoup de questions sur le bon déroulement de la rentrée. » Quel budget la mairie a-t-elle ? Comment les 250 éducateurs seront formés ? Par qui ? Sabrina Hamadi se dit « contente de cette avancée, en revanche, je suis un peu déçue que cet assouplissement soit appliqué aux maternelles et aux primaires de manière identique. Un enfant de quatre ans n’a pas la même concentration qu’un autre de huit ans. »
Cette réunion tourangelle coïncide avec le projet de Benoît Hamon pour « alléger » le décret Peillon. Le nouveau ministre de l’Éducation, sans revenir sur la semaine de cinq mâtinées d’affilée, propose de concentrer les trois heures de périscolaire en une seule demijournée. Visiblement, ce n’est pas l’option tourangelle. Les écoles de Tours se dirigent vers un système à mi-chemin entre l’ancien et le nouveau.

Pour les kids : Le Magic Circus

Le cirque c’est indémodable. Alors si vos enfants adorent, on vous présente le Pôle européen des arts du cirque, unique en son genre.

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Qui, dans son enfance, n’a jamais rêvé de fêter son anniversaire dans un lieu magique ? Le Pôle européen des arts du cirque à Luynes propose aux bambins de souffler leurs bougies sous un grand chapiteau. Ce cirque pédagogique a vu le jour en août 2012. Derrière ce fabuleux projet, la Famille Georget, incontournable dans cet univers. Leur idée : rendre accessible les disciplines du cirque aux enfants. Chaque année, près de 180 jeunes et quelques adultes suivent une fois par semaine un cours d’une heure environ. Les petits Tourangeaux peuvent pratiquer dès l’âge de 3 ans, la jonglerie, le trapèze, le trampoline ou encore l’art clownesque sous le regard de Nicolas et Christel Georget. Pour Joël Miot, le responsable administratif et commercial de l’établissement, « ces séances permettent de toucher à plusieurs arts comme le théâtre ou la danse ». Et ça marche, les cours affichent quasi complet ! Alors pour répondre à cet engouement du public, le Pôle européen des arts du cirque organise également des stages durant les vacances scolaires et réserve des samedis après-midi aux goûters d’anniversaire ! Des fêtes préparées pour les 5-14 ans, pour des groupes de dix enfants, avec au choix, des formules de deux ou trois heures comprenant une initiation, un goûter et un spectacle.
Pôle européen des arts du cirque pole-artsducirque.com

Parkinson : enfin un centre à Tours

Un centre expert Parkinson, intégré au CHU, va enfin ouvrir à l’automne, à Tours. Interview de Monique Pizani, présidente du comité d’orientation de France Parkinson.

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Monique Pizani, présidente du comité d’orientation de France Parkinson

 
L’ouverture d’un centre Parkinson est une heureuse nouvelle pour vous…
Oui, nous étions la seule région sans centre expert Parkinson ! Quand j’ai rencontré la ministre Marisol Touraine, l’an dernier à la Journée mondiale Parkinson, je lui ai dit que j’étais surprise de ça… Il y a eu beaucoup de tractations, elle m’avait rassurée. Et la nouvelle est tombée : nous sommes heureux !
Marisol Touraine avait-elle l’air impliquée ?
J’étais agréablement surprise, car elle s’est occupée du problème tout de suite. Le soir même, j’avais des nouvelles. Elle était très à l’écoute. On nous a souvent dit que les malades pouvaient aller à Nantes, à Paris… Mais pas tout le monde n’a les moyens. C’est une maladie difficile à gérer, il faut un aidant, il faut oser aller dans une grande ville etc. Ce centre, c’est une heureuse initiative.
Concrètement, qu’est-ce que ça va changer ?
D’avoir une écoute sur place, moins de distance aussi pour les gens à Châteauroux, Bourges… Cela sera plus facile de joindre un neurologue par exemple. Il y a des spécialistes de Parkinson dans la région, mais ils sont débordés. Là, il y aura une infirmière référente, des délais de consultation réduits pour être soignés le mieux possible. C’est une aubaine.
Y avait-il une forte demande à Tours ?
Oh oui. Tout le monde pourra faire des économies. Ce centre servira à apporter de la proximité pour aider quand il y a des soucis. Le problème avec le traitement de la maladie, c’est que si on ne peut pas joindre un neurologue, c’est la catastrophe.

La formation façon Croix-Rouge

Zoom sur l’IRFSS Centre, l’Institut de formation régional sanitaire et sociale Croix-Rouge.

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(Photo IRFSS Centre)

 
Trois pôles de formation
L’IRFSS est ouvert vers l’insertion professionnelle et le développement des compétences. Tous les ans, il accueille 900 étudiants sur trois pôles : sanitaire (aide-soignant, infirmier, auxiliaire de puériculture…), social (médiateur familial, technicien d’intervention sociale et familiale, assistant de service social…) et rééducation (ergothérapeute). Depuis 1996, date de sa création, l’IRFSS a formé près de 10 000 étudiants.
Ergothérapeute, la formation qui monte
La dernière formation ouverte, celle d’ergothérapeute, date de 2012. Les étudiants y apprennent à rééduquer et améliorer le quotidien de personnes en situation de handicap. L’objectif ? Trouver et apporter des solutions pour rendre plus facile l’autonomie et la sécurité des personnes au travail, à l’école, à la maison… Concrètement, ils se préparent à intervenir auprès de personnes handicapées, pour les aider à s’installer dans une voiture, prendre un bain, manger… Un diplôme qui les emmènera exercer dans des CHU, des centres de rééducation ou encore des cliniques et de soins à domicile. Les Premières journées pratiques d’ergothérapie sont organisées par l’IRFSS Centre et la délégation ANFE Centre, les 27 et 28 juin prochains (inscriptions et informations par mail, centre@anfe.fr), place Gaston-Pailhou.
Un déménagement
Bye bye, la rue du Colombier à Tours ! L’IRFSS déménage au 1er septembre 2014 à l’Écoparc Santé, à Chambray-lès-Tours. Contact : irfss-centre.croix-rouge.fr
 

Reportage : au coeur de la Croix-Rouge

À l’occasion de la Journée mondiale de la Croix-Rouge, tmv s’est rendu dans l’antenne locale, Tours plus. Un véritable microcosme, le cœur de ces héros de l’ombre.

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(Photo S. Gaudard)

Un mardi après-midi, sous des trombes d’eau. La pluie dégouline des gouttières, le ciel est menaçant. Au numéro 25 de la rue Bretonneau, une foule hétéroclite se presse. Trempées de la tête au pied, une vingtaine de personnes, hommes et femmes de toutes nationalités, sont venues ici pour la distribution du courrier. Tous sont domiciliés ici, à l’antenne de la Croix- Rouge de Tours. « Non, monsieur, c’est tout nouveau. Madame devra venir chercher son courrier elle-même, vous ne pouvez pas le prendre. Désolé. C’est pour tout le monde pareil. » Dimitri (*), la quarantaine bien tassée, visage anguleux, voulait récupérer les lettres de sa femme. Mais ce n’est plus possible. Venu tout droit de Roumanie, il est arrivé à Tours il y a quelques mois. « Parce que… Des accidents de la vie », bafouille-t-il, dans un français hésitant. Il n’en dira pas plus. Et disparaît comme une ombre sous la pluie.

« Le mardi matin, on trie le courrier. L’après-midi, on le distribue à ces personnes. Ils sont demandeurs d’asile, sans domicile fixe, etc. », explique Patrick Choutet. Il est le président de l’unité locale de la Croix-Rouge, Tours plus. Voix posée, douce, il parle tranquillement, avec un petit sourire. Derrière ses petites lunettes, ses yeux foncés ont vu passer des centaines de gens depuis un peu plus d’un an, lorsqu’il a pris officiellement ses fonctions. Dans la salle d’attente du local, on s’aperçoit que la distribution du courrier est surtout un moment d’échange. On tisse du lien social, on aide. Quatre hommes attendent leur tour. Engoncés dans des vestes en cuir, ils se saluent, parlent fort, heureux de se voir. Une petite accolade, deux trois saluts de la tête en direction d’une jeune femme, assise. Eux sont Serbes et expliquent apprécier « ce moment sympa à la Croix-Rouge ».

S’il y a un souci avec le courrier, les bénévoles seront là pour les aider, les aiguiller. « Écoute, accueil et conseil », comme le répète en boucle Patrick Choutet. « La Croix-Rouge n’est pas là pour régler la détresse », mais pour tendre la main, « les remettre dans le droit commun, dans le circuit ». Preuve en est : « On ne les questionne pas sur leur passé. Ils en parlent s’ils veulent… Que quelqu’un soit en situation régulière ou pas, ait appartenu à un gang… ça arrive mais c’est quelqu’un qu’on doit accueillir. On n’a pas à faire le tri ! », précise le président. Chaque semaine, ce sont dix à vingt nouvelles inscriptions rue Bretonneau… « C’est beaucoup », avoue Patrick Choutet.

En 2013, d’après lui, il y avait 64 nationalités différentes, sur Tours. « C’est en fonction des conjonctures internationales… Il y a beaucoup de migrants qui viennent d’Europe de l’Est, d’Afrique, d’Asie. » D’ailleurs, dans le local tourangeau, on entend un tas de langues différentes. Du russe, du romani, du somali… Mais à chaque fois, un petit mot de français : un merci, un bonjour. Parce qu’ici, les mercredis et samedis, la Croix- Rouge dispense aussi des cours de français. « On donne la base », prévient Patrick Choutet. Des rudiments pour comprendre un minimum. « On évalue les progrès quand quelqu’un qui parlait en regardant ses pieds, finit par dire quelques mots de français en nous regardant en face ! », dit-il en souriant. Au final, c’est dans ce petit immeuble de la rue Bretonneau que se trouve le cœur de la Croix-Rouge de Tours. « C’est une grosse structure, oui. » Une sorte de grande maison, où l’on va et vient.

Loin de ne faire que dans le secourisme, l’antenne régit quinze actions sociales. Par exemple, la distribution alimentaire à l’épicerie sociale. Si Joué-lès-Tours reçoit 70 familles par semaine, le chiffre est de… 200 à Tours. « C’est pour cela qu’on a besoin de bénévoles », martèle Patrick Choutet. Car il en faut beaucoup pour gérer tout cela. La vestiboutique notamment, où les vêtements sont vendus entre 0,50 € et 3 € à tous (« 1 € égale un repas pour la Croix- Rouge ! »), ou servent encore aux dons, aux maraudes… Il en faut aussi pour les actions en prison : la Croix-Rouge travaille main dans la main avec la maison d’arrêt de Tours. « Sur la base du volontariat, les mineurs peuvent venir à nos ateliers cuisine, où ils prépareront ce qu’ils veulent manger. C’est un lieu de ré-identité, de partage », raconte Patrick Choutet.

Autre action, la santé-prévention. Toujours rue Bretonneau, où la Croix-Rouge informe sur les lieux de dépistage des maladies sexuellement transmissibles (MST). Ce jour-là, Nouria attend dans la salle d’attente. Cachée dans un survêtement trop large, elle esquisse à peine un mot : « préservatif ». Un peu perdue, les yeux dans le vague. Un homme assis en face semble l’écouter. Nouria s’arrête net et se ferme. Mais l’antenne Tours plus l’aiguillera. Pas de soins à proprement parler, mais une main tendue, une nouvelle fois. Idem pour les actions de collecte, de secourisme (à Joué-lès-Tours), de microcrédit (prochainement) ou encore de visites aux personnes isolées et hospitalisées, où les bénévoles « voient beaucoup de personnes âgées et retraitées, contrairement au secourisme et au Samu social, où il y a de nombreux jeunes ».

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Le Samu social est, lui aussi, basé rue Bretonneau. C’est ce qu’on connaît plus communément sous le nom de « maraude ». Les bénévoles fabriquent eux-mêmes les sandwiches. « Il y en a environ une centaine à faire par tournée », indique Nathalie Fillon, la coordinatrice. Boissons chaudes, soupes, desserts, gâteaux : « la chance » pour eux est d’avoir eu certaines boulangeries de Tours qui ont accepté de jouer le jeu. « Ils nous offrent beaucoup de pâtisseries et de viennoiseries ! » Julien, croisé sur le chemin alors qu’il se rendait au local, confirme. À 24 ans, il dit tout de même avoir « un peu honte de devoir mendier un casse-croûte. Surtout à mon âge… » Comme lui, d’autres jeunes n’ont pas le choix et « sont parfois nombreux », confirme la coordinatrice. « Mais il y a aussi beaucoup de gens qui ont des fins de mois difficiles et, depuis 2010, de plus en plus de personnes en précarité énergétique… » Chaque maraude voit venir une cinquantaine de demandeurs. « Parfois, ça peut monter jusqu’à soixante. » Une fois encore, pour la Croix- Rouge, il s’agit d’une mission de « lien social et d’écoute ». Et, toujours, sans jugement aucun. Patrick Choutet le rappelle : « Le symbole de la Croix-Rouge représente la protection et surtout la neutralité. »

 Aurélien Germain

ALLER PLUS LOIN
Adresse Antenne de Tours : 25, rue Bretonneau. Tél. 02 47 36 06 06. Du lundi au vendredi, 9 h-12 h et 14 h-17 h.
UNE APPLI
La Croix-Rouge française offre une séance de rattrapage pour enseigner les gestes qui sauvent et tester vos connaissances, grâce à une appli sur smartphone. L’appli qui sauve : Croix- Rouge, disponible sur Itunes et Google Play. Gratuit.
UN LIVRE
La Croix-Rouge française, 150 ans d’histoire (éditions Autrement). Un bel ouvrage signé Frédéric Pineau, Virginie Alauzet et Benjamin Lagrange. Il retrace l’histoire de l’association depuis sa création, avec une iconographie de grande qualité.
√ PRECISIONS
Dans la version papier de cet article, nous vous parlons du flashmob de la Croix-Rouge, organisé le 24 mai. Le midi, un pique-nique est organisé, mais pour précision, il est prévu uniquement pour les bénévoles, étudiants et salariés de la Croix-Rouge !

Guy Limone : le monde taille XXS

On s’est pris pour Gargantua en visitant l’expo 1/87e et ses 4 200 figurines miniatures. Géant !

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(Photos tmv) Retrouvez notre galerie ci-dessous

Ah, on est comme ça au Centre de création contemporaine (CCC) : on aime voir les choses en grand. Sauf que là, les œuvres se mesurent… en millimètres. Bienvenue dans le petit monde de l’artiste Guy Limone, et son exposition 1/87e. Intitulée ainsi « parce que ses figurines sont 87 fois plus petites que nous ! », débute Charlotte Bornes, étudiante en Master.
Elle et ses collègues en Histoire de l’art font les visites guidées de l’expo. Un plus pour leur formation. « Maintenant, je n’ai plus la pression ! On n’est pas comme des profs, mais davantage dans une notion de partage », indique-t-elle.
Piercing à la lèvre, tout sourire, à l’aise, Charlotte parle beaucoup avec ses mains. Décrit et décrypte l’expo. Plutôt que de laisser les visiteurs se perdre dans les méandres de l’art contemporain, elle explique, raconte, et surtout interagit. Pour 1/87e, elle pose des questions, fait réagir les visiteurs.

Sur les murs, on a l’impression de ne voir que de gros ronds. On s’approche et on observe toutes ces figurines miniatures, achetées puis peintes à la main par Guy Limone. Toutes ont des détails, toutes s’incorporent dans ces cercles mesurant 1,75 m, « car c’est la taille de l’artiste ». À chaque fois, l’œuvre est accompagnée d’une légende à rallonge débutant par un pourcentage. Par exemple, « 64 % des Français sont opposés à une intervention en Syrie… ». Pour celui-ci, parallèle avec l’actualité, les minuscules personnages portent des petits bonnets rouges.
« En fait, ce sont des œuvres vivantes », fait remarquer un des visiteurs. Plutôt oui ! Tout prend vie quand on approche son œil de curieux. Un véritable monde lilliputien, où chaque figurine est différente, caractéristique. Et il y en a plus de 4 000 en tout ! On balade ses yeux et finalement, on scotche devant la dernière partie de l’expo : Guy Limone a enfilé 1 500 petits bonshommes sur un fil de nylon long de 4,60 mètres. Du sol au plafond, peints en dégradé du bleu foncé au bleu clair. « De la mer au ciel, rappelant les 1 500 candidats à l’émigration. »

Alors on quitte l’exposition. Nos pas de géant laissant derrière eux une œuvre singulière, un art différent. Un monde miniature. Ho, et après tout, c’est pas la taille qui compte…

Aurélien Germain
EN BREF
L’EXPO
1/87e de Guy Limone est encore visible jusqu’au 1er juin, du mercredi au dimanche, de 14 h à 18 h, au CCC (rue Marcel-Tribut). Une visite commentée par l’une des étudiantes en Master d’Histoire de l’art aura lieu le samedi 3 mai, à 16 h 30. Et c’est gratuit ! Plus d’infos au 02 47 66 50 00 ou sur ccc-art.com

UNE FORMATION Étudiantes en Master Histoire de l’art et CCC marchent main dans la main. En leur permettant de commenter une exposition et sensibiliser les publics à l’art, l’idée, pour le CCC, est « de former les étudiants à l’expo, à la transmission de l’art. On les encadre », indique Noélie Thibault, chargée des publics au CCC. Pour celle de Guy Limone, ces jeunes filles en Master ont pu « participer au montage, à la mise en place du parcours, etc. » Un véritable tremplin pour leur insertion dans le monde professionnel et artistique.

LE PLUS On a aimé le bonus : la classe qui visitait l’expo ce jour-là a eu l’occasion (en demandant au préalable) de se prêter à une séance photo sympa. Les clichés seront miniaturisés et serviront à l’artiste Guy Limone ! (voir notre galerie photos juste en-dessous)

 

La Gourmande : un burger ? Ça roule !

On a suivi l’odeur des burgers et atterri à La Gourmande : un food truck super sympa… et surtout délicieux ! A table !

Arnaud conseille de « garder un oeil sur Facebook » : son food truck est susceptible de se balader ailleurs à Tours ! (Photos tmv)
Arnaud conseille de « garder un oeil sur Facebook » : son food truck
est susceptible de se balader ailleurs à Tours ! (Photos tmv)

Tout a commencé par un petit tour sur un fameux réseau social… Nos oreilles (bon ok, nos estomacs d’affamés aussi) avaient ouï dire qu’un food truck se baladait à Tours. Comprenez une camionnette transformée en cuisine mobile. La Gourmande, qu’on l’appelait. Une fois sur sa page Facebook, on a dû essuyer le petit filet de bave qui dégoulinait de notre bouche (bon appétit bien sûr). Des photos de burgers bien dodus, tout mignons, qui sortaient de l’ordinaire. À tmv, on s’est dit tout de suite : « Fais pas la maline, la Gourmande. On arrive ! »

Partis de la rédac’, on a donc usé nos pieds jusqu’à la rue de Saussure (Attention : un jeu de mot nul se cache dans cette phrase). C’est dans ce coin, où trône l’École de commerce, que stationne La Gourmande. Une camionnette toute noire, avec son petit nom écrit en rose et blanc.
À l’intérieur, Arnaud Bertin, casquette vissée sur le crâne, multiplie les burgers comme des petits pains. Sympa, volubile, ce Tourangeau 100 % pur jus a le sens de l’accueil. Ses expériences professionnelles sont nombreuses, mais suite à une reconversion, il a décidé d’être son propre patron.

Avec La Gourmande, il propose une restauration rapide, en jouant la carte du sain… et du local ! Il suffit de voir la carte (ça y est, on bave de nouveau, vite un mouchoir !) pour s’en apercevoir. Oubliez aussi l’image stéréotypée et pas sexy d’une cuisine peu ragoûtante faite dans un food truck. Le jeune restaurateur appartient à l’association Street Food en mouvement, créée par Thierry Marx de Top Chef. Ici, charte qualité garantie. Arnaud Bertin étale ainsi sa science des burgers (ils sont vraiment très bons !) rue de Saussure du mardi au vendredi. Et la balade le samedi boulevard Béranger et sur le marché de la place Rabelais le dimanche. Autant dire qu’on sait déjà où aller ce week-end…
A. G.

AU MENU
√ UN PLAT
RESTO_BVImpossible de résister : le « Diablotin » nous faisait les yeux doux. Un burger avec du pain brioché artisanal, du bœuf haché, du Comté 18 mois, chorizo grillé, salade, avec une sauce aux trois piments. Délicieux, d’autant qu’il est accompagné de frites maison pleines de goût. Savoureux ! Les autres burgers sont garnis de saumon bio d’Écosse fumé en Touraine, de sauce ciboulette, de bacon ou encore de compotée d’oignons. Aussi disponibles : salades, soupes, desserts.

L’ADDITION
Comptez 6,50 € pour un burger seul, 8 € avec accompagnement et 9 € si l’on rajoute encore une boisson. Pas cher, surtout qu’un burger et ses frites calent largement le ventre.

EN PRATIQUE
Food truck La Gourmande, du mardi au dimanche, de 11 h 30 à 14 h. Sur place ou à emporter. Possibilité de réservations au 06 51 51 32 61. Placement, horaires et menus du jour sur facebook.com/LaGourmande.ft

Le Vieux Mûrier : le renouveau

Le Vieux Mûrier, c’est un bar, non ? Eh bien non, pas que ! On a testé la cuisine de ce café place Plumereau. Bonne surprise.

ne bonne adresse pour déjeuner en terrasse place Plum’. Eh oui... (Photo tmv)
ne bonne adresse pour déjeuner en terrasse place Plum’. Eh oui…
(Photo tmv)

« Il fait beau. Ça vous dit de manger en terrasse ? » Ni une ni deux, on chausse les lunettes de soleil. Direction le coeur de Tours afin d’y trouver une table sympa. En arrivant place Plum’, les espérances sont quelque peu refroidies. Les brasseries ont fait le plein, les crêperies semblent désertes. L’ardoise du Vieux Mûrier nous tape dans l’œil. On y lit « Cuisine maison » suivi d’un gros point d’exclamation.
« Attends, le Vieux Mûrier, ce ne serait pas plutôt un bar d’apéro ? Bah, ils font les deux visiblement. On essaie ? »

On est gentiment installés en plein cagnard comme voulu. Histoire de prendre des couleurs. À en croire les assiettes des voisins, les burgers maison ont la cote. « Ils sont au poulet », nous prévient le serveur en ramenant la large ardoise. Le choix est simple : cinq entrées, quatre plats et autant de desserts. Au moins, on ne va pas tergiverser. Tout est frais, cuisiné maison et très majoritairement issu de la production locale. Ce qui justifie des prix légèrement plus élevés que ceux pratiqués par les restaurants voisins.
On opte pour le cabillaud rôti au serrano (lire ci-contre) après avoir hésité avec la salade au canard (magret et foie gras). Les portions sont suffisamment généreuses pour se contenter d’un plat principal. Mais, par gourmandise, on jette un œil à la carte des desserts. Le choix se porte sur le riz au lait, nappé de caramel et d’amandes effilées. Exquis, mais copieux.

Au moment de régler la note, on redécouvre l’intérieur. Comptoir en bois blond, miroirs et laiton. Un cadre chaleureux et un service souriant. « Le menu évolue tout le temps », nous indique Claire Hurdiel. Cette ancienne de l’Atelier gourmand a réussi son pari. Depuis février, la cuisine bistrot du Vieux Mûrier fidélise une clientèle qui avait déserté les brasseries de Plumereau à l’heure du déjeuner.
Chloé Vernon
AU MENU
UN PLAT
sortir_resto_bv_cabillaudDu frais. Du fait maison. On opte pour le cabillaud rôti dans des tranches de serrano. Le poisson cuit sous vide avant d’être rôti. Résultat : la chair reste souple. Le tout est accompagné de légumes de saison : navets, pommes de terre, carottes et fondue de choux verts.

L’ADDITION
On s’en sort pour un ticket à 22,50 €. Un prix honnête pour du « fait maison » revendiqué. Pas de menu, mais la possibilité de déjeuner d’une planchette de charcuterie et de fromages pour 12 € à 14 €, hors boissons.

√EN PRATIQUE
Le Vieux Mûrier est situé au 11, place Plumereau à Tours. L’établissement est ouvert tous les jours de 11 h à 2 h. La restauration est proposée le midi uniquement. Le soir, il faudra se contenter des planchettes maison pour accompagner l’apéro. Fermé le lundi. 02 47 61 04 77. levieuxmurier@wanadoo.fr et levieuxmurier.fr

Top chef version XS

Les cuisiniers en herbe revisitent les classiques en deux heures.

KIDS_PAP_OUVERTURE
Ils deviendront peut-être les futurs candidats des émissions comme Top chef ou Masterchef, ils ont entre 6 et 11 ans et sont inscrits aux ateliers Saperlipopote. C’est l’association Courteline qui les organise. Des cours de cuisine créative proposés tous les quinze jours par une diététicienne tourangelle, Vanessa Gilbert.
Son objectif : apprendre aux enfants les rudiments de la cuisine tout en s’amusant. Équipés d’économes, de rouleaux à pâtisserie et de planches à découper, les cuisiniers en herbe revisitent durant deux heures les grands classiques culinaires : des sauces aux lasagnes en passant par les pizzas, les tartes ou encore la fameuse pâte à tartiner du goûter. Durant l’atelier, les cinq sens sont en éveil, les petits chefs jouent avec les odeurs, la texture ou le goût des produits pour préparer une recette dont eux seuls auront le secret. Pour la diététicienne « le cours donne l’occasion de leur transmettre certaines valeurs comme celles d’apprendre à cuisiner avec les fruits et légumes de saison, cultivés localement et si possible sans pesticide ».
Chez Saperlipopote, pas de recette ratée, les apprentis repartent même avec leurs plats à la maison pour les faire déguster à papa et maman. Bon appétit alors !
Anne-Cécile Cadio
ÇA LES FAIT BOUGER !
√SORTIE CHASSE AUX OEUFS…
Le château du Rivau propose une course au trésor dans son jardin dimanche et lundi de Pâques. Aidés par un animateur, les enfants sont invités à découvrir des oeufs magiques. Comptez deux euros par enfant. Il est conseillé de réserver sa place. Chasse aux oeufs les dimanche 20 et lundi 21 avril, à 11 h 30 et 15 h 30. Plus d’infos : chateaudurivau.com
EXPO MAMMOUTH ET CIE…
Le musée de la préhistoire du Grand-Pressigny présente une superbe exposition sur ces grosses bébêtes de la préhistoire ! Une façon ludique et interactive pour vous plonger dans leur monde ! Jusqu’au 30 novembre, expo Bêtes à tout faire au musée de la préhistoire du Grand-Pressigny. Plus d’infos : prehistoiregrandpressigny.fr
VACANCES DE PÂQUES / STAGE
KIDS_BV_BOUGER_CHATEAULa compagnie Ckoicecirk organise deux stages de cirque pour les vacances. Au menu des réjouissances : jonglerie, équilibre, clown, acrobatie et trapèze. Il reste des places (le stage est réservé aux enfants dès l’âge de 5 ans). Le Rexy est situé dans l’ancien cinéma au 50 rue Maxime-Bourdon à Saint-Pierre-des-Corps. Du 22 au 26 avril et du 28 avril au 2 mai. Tarifs : entre 50 et 70 €. Plus d’infos : ckoicecirk.ateliers@gmail. com ou au 02 47 45 54 96.
 

Funktrauma : portrait funky

Le duo adepte du « fait maison » offre une musique funk jubilatoire. Portrait.

(Photo Cédric Neige)
(Photo Cédric Neige)

Café et sirop de citron – fraise déjà bien entamés : les deux membres de Funktrauma profitent des quelques rayons de soleil qui percent sur la place Plum’. Sur la table, devant Stephen est posé un petit sachet de graines de carottes. Marco explique avec un petit sourire : « Je viens de lui offrir. J’ai acheté un petit terrain pour cultiver mes légumes près de Tours. C’est un moyen détourné pour le convaincre de venir m’aider. »
Les deux acolytes rigolent. Bonne humeur. Complices de musique, ils ont créé Funktrauma en 2010 lors d’un voyage initiatique à Berlin. Un synthé et une petite batterie pour seuls bagages, pendant deux semaines, ils ont écumé les parcs, les fêtes sur les toits, les soirées improvisées. « On n’avait rien préparé, on s’est laissé porter. Vus les retours positifs, on a décidé de se lancer. »

Besoin de surprises, d’inattendu, d’aventures, Funktrauma bouge les lignes de la musique live. Ils ne sont jamais là où on les attend. « On a construit il y a déjà quelque temps, une petite scène mobile sur laquelle nous jouons tous les deux. C’est le public qui nous déplace. La première fois, on a essayé place Plum’, sans autorisation. Une petite foule s’est formée autour de nous. Une voiture de police nous suivait, sans pouvoir intervenir. Au détour de la rue du Commerce, on a tout démonté, rangé dans le local d’un ami. La foule s’est dispersée, nous avec. Les policiers étaient hallucinés. »
Funktrauma peut jouer partout, tente tout. Ils improvisent en live avec une compagnie de théâtre, font un concert les pieds dans la Loire, expérimentent une fanfare de rue électronique, jouent sur les grosses scènes régionales. Insaisissables. Entre professionnalisme et esprit bon enfant, les deux compères s’occupent avec sérieux de leur communication mais restent simples, naturels. Ils ont bien une ligne directrice, c’est cette musique funk ravageuse. Des chansons qui virent parfois vers de la bonne grosse dance 1990’s débridée ou de l’électro-rock jouissif façon Mirways. Leur musique oscille entre la complexité jazzy et la simple envie de faire danser.
En quatre ans, ils font partie des groupes qui comptent sur la scène régionale, une référence du dancefloor, à la force de leurs performances de rue, de leur sincérité.
Benoît Renaudin

ÉVÉNEMENT
LA SOIRÉE
Funktrauma organise avec d’autres groupes tourangeaux une « release party » pour fêter la sortie de leurs disques respectifs. Une bonne occasion de faire la fête dans un lieu emblématique (et qui va bientôt fermer) le Projet 244. Les bénéfices de la soirée iront directement aux groupes et leur permettra d’organiser une autre soirée, mais cette fois à Paris, histoire que leur musique soit entendue dans la capitale. Le samedi 19 avril, à partir de 19 h, au 244 rue Auguste-Chevalier (bus 5 : arrêt chevalier. Tram : Suzanne Valandon). Tarif : 5 €. Il y aura à boire et à manger sur place.

LES AUTRES GROUPES
CULTURE_BV_BOYSBOYS IN LILIES
On avait déjà parlé de ce super groupe dans tmv pour vous dire à quel point on appréciait leur pop rêveuse et leurs mélodies toutes douces. Plus d’infos sur facebook.com/BoysInLilies

CAÏMAN PHILIPPINE Déjà, ils ont un nom de groupe qui déchire. En plus, ils font de la super musique, entre funk endiablé et pop puissante, vous allez nous en dire des nouvelles ! Les écouter sur soundcloud.com/caimanphilippines

ET SINON…
Il y aura plein de surprises sympas dans la soirée, grâce à la touche du collectif Magazine qui s’est occupé de la scénographie de la soirée. Et puis, vous pourrez admirer les oeuvres de Renar qui fera pour l’occasion une petite expo et écouter le dj set de Milan Tel et Florken.

5 bonnes raisons d'aller au festival Mauvais Genre

Du 16 au 21 avril, le festival déjanté Mauvais Genre revient à Tours. Tmv vous donne cinq bonnes raisons pour vous précipiter dans les salles obscures.

1. Car côté ciné, c’est l’un des rendez-vous incontournables en France
Mauvais Genre fête son huitième anniversaire, cette année. Comme chaque année, les passionnés (et curieux) pourront se précipiter dans les salles obscures pour se nourrir de ciné bis, de séries B voire Z, de science-fiction, d’épouvante ou encore de thriller et de films déjantés, qui dynamitent le cinéma.
Au final, de plus en plus de monde, de partenaires, d’invités et une programmation toujours plus intéressante dans tout ce que le ciné compte de « mauvais genre ».5461_125_AFFICHE-MAUVAIS-GENRE-2014-710x837

2. Car tmv vous conseille quels films regarder
Court-métrage, long-métrage, compétition, hors-compét’… Il y a de quoi faire pendant ces six jours.
Côté longs-métrages, on vous conseille déjà de vous ruer sur Der Samuraï, de Till Kleinert, où le quotidien d’un petit village est perturbé par un loup. A moins que ce ne soit quelque chose d’autre… (rire diabolique) Priorité aussi au foufou LFO, où un passionné de technologie découvre qu’il peut hypnotiser les gens avec du son. On filera aussi voir Apocalyptic, qui paraît démentiel avec son équipe TV partie filmer une communauté religieuse adepte de la fin du monde.
En hors-compétition, impossible de louper le très « WTF » Zombie TV et le gore The Demon’s Rook. Et au niveau des courts-métrages, notre petit doigt nous (vous) dit de jeter un œil à Remember Me et Palma…
Tout le programme, c’est PAR ICI.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=B3ILJvfXfMw[/youtube]

3. Car c’est un festival hétéroclyte
Du ciné, vous allez en manger pendant ces six jours. Pour éviter l’indigestion (bon ok, c’est difficilement possible. Mais bon…), direction le Village. Déjà, parce qu’il y aura plein d’exposants (Radio Béton, A Tours de Bulles, Yummi, Renar ou encore nos collègues cultes de Mad Movies). Et aussi parce que vous pourrez vous décrasser les oreilles, en écoutant les concerts de The Cherry Bones ou Grand Guru, sous le soleil (mais si, on croise les doigts).
Et tant qu’à faire, amenez vos bouquins : une dizaine d’auteurs seront en dédicace. Notamment Christopher Priest, Gilles Lecoz, Mélanie Fazi, Frédéric Mur…

4. Car il y a une Nuit Interdite

President Wolfman
President Wolfman

Ah, ça fait son petit effet, comme appellation. La Nuit Interdite se dérouler au CGR de Tours centre. Pour 10 €, rassasiez-vous de courts-métrages bien « mad », et de longs-métrages comme Apocalyptic (hop, remontez, on en parle en haut), House with 100 eyes (l’un des brûlots les plus méchants du festival, sur un couple réalisant le snuff-movie porno ultime) et President Wolfman (le président des États-Unis se transforme en… loup-garou !). Du très, très lourd.

5. Car c’est à… Tours !
Bah oui, c’est tout bête, mais vous auriez tort de ne pas en profiter. Tours se met en chantier pour accueillir le festival Mauvais Genre. Les lieux de rendez-vous ? Le Petit Faucheux, le CGR Centre, les Studio. On vous y retrouve ?

Festival Mauvais Genre, du 16 au 21 avril.
Tarifs, programmations et informations complémentaires sur : www.festivalmauvaisgenre.com

Attention, tous les films sont interdits au moins de 16 ans, sauf précisés.

Retrouvez l’article dans tmv sur la précédente édition de Mauvais Genre ICI.

Vidéosurveillance : souriez, vous êtes filmés

Tmv a fait une petite balade… sous l’œil des caméras. Levez les yeux, elles sont plutôt nombreuses et pas forcément où on les attend. Visite guidée et paroles de Tourangeaux

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Il paraît que les murs ont des oreilles… mais aussi des yeux. Si, si, regardez un peu à droite, à gauche, les façades des bâtiments. Mais aussi les poteaux, le tramway, les lampadaires. Vidéosurveillance pour les uns, vidéoprotection pour les autres : peu importe la terminologie, le débat a toujours agité Tours. Pendant la campagne des municipales, Serge Babary (lire notre interview ICI) a répété vouloir de nouvelles caméras dans les rues, notamment dans des « zones sensibles ».
Le bas de l’avenue Grammont est plutôt vide, en matière de caméras, à part autour de la Maison d’arrêt de Tours. Arrivée à la place de la Liberté : les petits yeux sont là. Des boules, appelées « caméras Dome », sont posées sur le réseau du tramway et son environnement. Elles sont gérées par Kéolis, un opérateur privé. Vous ne les voyez pas forcément (d’un côté, qui se balade le nez en l’air ?). Mais curez-vous le nez dans la voiture, vous êtes vus. Embrassez goulûment votre dulcinée à l’arrêt Liberté, en attendant le tram, vu aussi !
Un peu plus loin, en plein quartier du Sanitas, la vidéoprotection hérisse le poil de certains habitants. « Il y a des caméras partout ! Au Palais des sports, au Centre de vie… Le Sanitas, c’est Big Brother ! », lance Ibra.
Accompagné de son ami Jonathan, il traîne dans le quartier et fait la moue à chaque caméra. « C’est pas ça qui va arrêter la délinquance. Ceux qui croient le contraire ne réfléchissent pas. Un type qui voudra voler un autre n’aura qu’à le faire un peu plus loin », souffle-t-il, dépité.
Inefficace, donc ? Catherine Lison- Croze, présidente de la Ligue des droits de l’homme Touraine (LDH37), le pense aussi. « Les caméras ne dissuadent pas. J’étais avocate pendant 40 ans et j’ai bien vu que les gens savaient s’adapter aux moyens de dissuasion. La loi oblige à prévenir de la présence des caméras. Donc on ne fait que déplacer le problème. » Avant d’asséner que « ce qui est ciblé, ce sont les couches populaires, les plus pauvres ». Récemment, Jean Germain, à l’origine de la vidéoprotection à Tours, se justifiait en rappelant que « les gens ont le droit de se promener en ville sans être ennuyés ».
« Le Sanitas, c’est le royaume des caméras. Je ne suis pas contre la vidéosurveillance, mais il ne faut pas exagérer… », soupire André, septuagénaire, vivant dans le quartier depuis une dizaine d’années. Trop de caméras, alors ? Non, d’après quelques habitants croisés. Notamment pour deux étudiantes, Marjorie et Leïla, qui estiment pour leur part que « la vidéoprotection a apporté un bénéfice au quartier. Pas seulement pour la sécurité, mais ça a poussé certains à respecter un peu les bâtiments, les gens, la tranquillité de tous… »
La balade continue. Le soleil tape. On se retrouve devant la gare, baignée par le soleil et où l’on peut apercevoir des caméras « boîtes » : de longs boîtiers, les plus répandus, que l’on voit souvent sur les bâtiments publics. Dites-vous que quand vous courez comme un dératé pour attraper votre train, vous êtes filmés ! Idem tout autour des arrêts de l’arrêt gare du tramway.
Une présence qui ne semble pas beaucoup déranger ici : « C’est même plutôt rassurant, surtout sur le parvis de la gare, le soir. Quand on rentre, seule, on a un peu la trouille… », raconte Sarah, 19 ans. « Et je me mets à la place de quelqu’un qui va se faire piquer son portefeuille. Moi, ça m’arrangerait bien que les vidéos aident à retrouver le voleur ! »
La gare oui, mais le tramway… c’est visiblement plus problématique. En apercevant la petite caméra suspendue à l’arrêt, exploitée par Kéolis, Pierrick, Tourangeau de naissance, se sent « épié et pas à l’aise ». Chaque rame compte deux caméras extérieures et huit intérieures. Ces dernières sont indiquées par de petits écriteaux, au-dessus de vos têtes quand vous validez votre ticket. Sans compter celles disposées aux abords, tout le long de la ligne, Joué-lès-Tours y compris. Un système qui avait, par exemple, permis à la police, en novembre dernier, d’éplucher les bandes vidéos et d’arrêter trois femmes coupables de nombreux vols à la tire dans le tramway.
Début mars, MobiliCités (portail des transports publics et de la mobilité) expliquait que, suite à une demande de Kéolis Tours, le préfet avait autorisé le transporteur à installer 22 caméras aux abords des stations. Seule condition : l’exploitation des images serait du ressort des pouvoirs publics.
S’appuyant dessus, La Rotative, site collaboratif d’informations locales, s’interrogeait sur la visualisation des images filmées sur la ligne de tramway, plus uniquement réservée aux compétences de la police, mais aussi désormais aux agents de Kéolis. En citant un arrêté préfectoral du 20 décembre 2013, qui faisait disparaître la référence de « visualisation de l’image ». « Celle-ci n’est donc plus réservée aux flics (sic), et les agents de Kéolis pourront passer leurs journées à regarder la ville depuis leurs écrans de vidéosurveillance », écrivait La Rotative. Or, la loi stipule bien que le public doit être informé de la présence de vidéoprotection. Si c’est bien le cas à l’intérieur des rames du tramway, tous les arrêts que nous avons visités ne présentaient pas de panneaux pour l’annoncer.
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Alors pour se reposer un peu, direction les quais, au bord de la Loire. On finirait presque par s’habituer à tous ces petits objectifs. En grignotant votre sandwich, sur les marches de l’Hôtel de ville, vous pouvez voir quelques caméras si vous levez un peu les yeux. Il y a aussi celles collées aux banques le long de la rue Nationale, autour du commissariat rue Marceau ou encore aux lycées René-Descartes et Paul-Louis-Courier.
Il est 15 h et une dizaine de collégiens, 16 ans à tout casser, sirotent des bières. Ça fume aussi (mais chut, il ne faut pas le dire). En attendant, une vingtaine de caméras observe tout ça. Julie, en classe de 3e, en rigole : « Bah, de toute façon, ça ne filme pas, c’est juste pour faire peur ! » Sa copine Sandra rétorque : « Au moins, depuis les caméras, c’est devenu plus calme et tranquille ici. »
Un couple, posé au bord de l’eau à bouquiner, ne se dit « pas dérangé » par cette vidéoprotection le long de la Loire. « Il ne faut pas polémiquer pour rien. Le Tourangeau est parano ! Si on n’a rien à se reprocher, où est le problème ? »
Le problème, pour Catherine Lizon-Croze, présidente de la LDH37, c’est le trio effet-coût-liberté. « La vidéosurveillance est inefficace. En plus, c’est une politique onéreuse dans une période de pénurie et d’économie. Et c’est attentatoire aux libertés individuelles. » Un débat loin d’être tranché. « La vidéosurveillance n’est qu’un outil, il ne faut pas caricaturer. Il faut en ajouter, mais ce n’est qu’un outil. La priorité c’est la prévention », a encore récemment rappelé Serge Babary dans la presse locale.
ALLER PLUS LOIN
tours.sous-surveillance.net
Projet né sur le web, c’est une cartographie participative et collaborative qui recense toutes les caméras de vidéosurveillance de Tours. Construit à la manière d’un Google Maps, ce plan indique aussi le nom de l’opérateur, public ou privé, ainsi que l’endroit précis filmé et l’apparence de la caméra (boîte, Dome…)
LES DÉBUTS C’est au Royaume-Uni que s’est généralisée la vidéosurveillance, suite aux attentats de l’IRA. Il reste d’ailleurs le pays d’Europe le plus « télésurveillé », avec au moins 4,2 millions de caméras installées depuis 1990. Londres, la capitale, est la ville qui en compte le plus.
À TOURS Aujourd’hui, il existe près d’une soixantaine de caméras dites de « vidéoprotection », dans la ville. Une quarantaine surveille les bâtiments communaux. Les enregistrements sont archivés durant un mois et détruits ensuite, sauf si la police demande à les consulter.
OBLIGATIONS Depuis la loi du 21 janvier 1995, le public doit être informé de manière claire et permanente de l’existence d’un système de vidéoprotection. De plus, il faut savoir que chaque citoyen a le droit de demander à la municipalité les images enregistrées le concernant.

Serge Babary : "La caméra est un outil périphérique"

Serge Babary, nouveau maire de Tours, préconise d’augmenter le nombre de caméras de surveillance dans la ville.

DOSSIER BABARYAvant votre élection et pendant la campagne, vous avez dit vouloir doubler le nombre de caméras. Est-ce toujours d’actualité ?
La situation est la suivante : il y a soixante-cinq caméras officielles dans la ville de Tours. Sur ce chiffre, il y en a quarante qui surveillent les bâtiments municipaux. Et vingt-cinq sont positionnées dans des coins sensibles. Mais c’est insuffisant. J’en préconise une vingtaine de plus, ce qui porterait à 80-90. Une grande partie est utilisée pour la surveillance. La caméra est un outil, mais la politique de sécurité, ce n’est pas que ça, c’est plus vaste. Il y a aussi la prévention auprès des familles, des plus jeunes, la dissuasion, la police municipale… La caméra de surveillance est un outil marginal, périphérique. S’il n’y a personne derrière les écrans, ça ne sert à rien. Mon souhait est de renforcer, moderniser le suivi, la lecture des images. Il faut plus de réactivité pour la police et une réelle mission du personnel.

Pouvez-vous entendre les gens qui pensent en terme de liberté individuelle, de vie privée ou qui sont gênés d’être filmés ?
On peut raconter ce que l’on veut, mais n’oublions pas qu’il y a une durée de stockage, une restriction à l’accès des images, un floutage de visages, etc. De nos jours, on peut tracer tout le monde ! On peut savoir où vous êtes si vous payez par carte au péage… En ville, il y a aussi des caméras privées, aux distributeurs, bijouteries, soumises aux mêmes réglementations. C’est très strict.

Comme la présence de caméras est indiquée, ne déplace-t-on pas les problèmes ?
Je n’ai pas envie de les déplacer. 85 % de la délinquance se trouvent dans le vieux Tours, rue Colbert et dans le quartier de la gare. Il faut alléger la charge de délinquance là-bas. Quand on surveille, ça trouble juste les gens qui font des choses illégales. On les pourchassera. Je veux amener la tranquillité à la population.

Londres, la pionnière de la vidéosurveillance, a été critiquée, car les résultats n’étaient pas là. Vous n’avez pas peur de subir le même résultat à Tours ?
Non. Je souhaite un résultat positif. Tours est une ville moyenne. Une vingtaine de caméras en plus ne vont pas changer la taille de la ville, je ne me compare pas à Londres. Il faut plutôt se comparer à Orléans et leur centaine de caméras. C’est réussi, pour eux, en matière de contrôle de surveillance.

La Ligue des droits de l’homme nous a dit que c’était beaucoup d’argent pour peu d’efficacité. Que répondriez-vous ?
Je les connais très bien. Je suis preneur de toutes les solutions pour réduire la délinquance. Je ne veux pas fouler du pied les libertés publiques. Je veux juste que Tours vive tranquille.

Elections algériennes : "Nous aspirons à la paix"

Les présidentielles algériennes se terminent ce jeudi soir. Rencontre avec Salah Merabti, président honoraire de l’Association des Algériens de Tours-Val de Loire.

Salah Merabti dans la salle du Champ-Girault transformée depuis plusieurs jours en bureau de vote. (Photo tmv)
Salah Merabti dans la salle du Champ-Girault transformée depuis
plusieurs jours en bureau de vote. (Photo tmv)

Vous dites venir souvent au bureau de vote installé au Champ-Girault. Sentez-vous une dynamique ?
Nous avons eu quand même de nombreux votants, notamment le week-end dernier. Le temps pour voter était assez long, pour permettre aussi à la communauté de toute l’Indre-et-Loire de venir. Ce vote, c’est aussi un moyen de dire qu’en étant ensemble, nous pouvons faire bouger les choses pour la communauté algérienne d’Indre-et-Loire. Ça nous permet d’avoir la parole, d’être écoutés par le pays d’accueil mais aussi par celui d’origine.

Les médias français ont parlé de la campagne, mais pas toujours de manière positive, qu’en pensez-vous ?
Pour moi, l’Algérie a beaucoup souffert des années 1990, le terrorisme a fait du mal aux Algériens. Aujourd’hui, les pays voisins ont connu une révolution et restent parfois instables. Nous aspirons à la paix, nous voulons quelqu’un qui guide le pays, sans sombrer dans la violence.

La mauvaise santé du président Bouteflika a été beaucoup commentée voire critiquée, quel est votre sentiment ?
Là, je parle comme citoyen algérien, pour moi le pays ne peut pas vivre de changement brutal. Mais il faut également laisser toutes les opinions s’exprimer, tous les partis. La richesse de l’Algérie, c’est la diversité des idées. Nous devons aller vers l’alternance, mais doucement, surtout pas de manière brutale.

À Tours, une pétition a été lancée pour la venue d’un consulat à Tours, qu’en pensez- vous ?
J’ai vu passer ce papier à la mosquée de Tours, il n’y avait quasiment pas de signatures dessus. Je ne connais pas ceux qui sont à l’origine de cette initiative. Ce n’est pas sérieux. On compte environ 8 000 algériens dans le département, ce n’est vraiment pas assez pour la venue d’un consulat. La Pologne a ouvert son consulat.

Propos recueillis par B.R.

Musique : cet été, TMV s'exporte au festival Hellfest !

Tmv va poser ses valises au festival de hard rock et metal, Hellfest. Au programme, la légende Black Sabbath, ou encore Deep Purple et plus d’une centaine de groupes !

Black Sabbath, la légende, sera l'une des têtes d'affiche.
Black Sabbath, la légende, sera l’une des têtes d’affiche.

Le Hellfest, vous connaissez ? Si oui, tant mieux. Si non, honte à vous, mais votre journal Tmv vous pardonne et vous propose une séance de rattrapage.
Installé à Clisson (près de Nantes), ce festival gigantesque est le pèlerinage obligatoire pour tous les metalleux, hard-rockeurs, ou simples curieux. La Rolls Royce des festivals français. Le Hellfest a vu passer des groupes cultes et connus du grand public (ZZ Top, Ozzy Osbourne, Europe, Kiss…), aux plus obscurs représentés dans tous les styles : thrash metal, black metal, death, grind, hardcore et on en passe…
Cette année, Ben Barbaud et son équipe remettent le couvert les 20, 21 et 22 juin 2014. L’été, la chaleur, de la musique et ô surprise : TMV qui sera présent lors du festival pour vous raconter les concerts, l’ambiance, proposer ses coups de cœur et ses surprises, avec aussi son lot de photos pour vous régaler les yeux. On vous propose de vivre et revivre ce festival de l’intérieur et de tout vous raconter, sur le site et sur notre Twitter.
Au programme cette année ? Oh, en vrac les cultissimes Iron Maiden (à ne pas louper !), les géniaux Aerosmith et les monstrueux inventeurs du heavy metal : Black Sabbath. Voilà pour les têtes d’affiche. Pour le reste, plus d’une centaine de groupes, avec Deep Purple, Kvelertak, Status Quo, Rob, Megadeth, Zombie, Slayer, Nile, Turisas, Watain, MonsterMagnet, Tagada Jones, Opeth, Soilwork, ou encore Emperor. La liste complète (énorme) est à retrouver ICI.
Les pass 3 jours sont sold-out, car pris d’assaut. Mais pour les intéressés (et on sait qu’ils sont nombreux à Tours) et retardataires, des tickets une journée à 79 € sont encore disponibles ICI. On se dépêche !
On vous donne rendez-vous en juin, pour fêter l’été … et la Fête de la musique qui, cette année, sera métallique !
Plus d’infos à retrouver ici : http://www.hellfest.fr/
l-affiche-du-9eme-hellfest_1737447
Un peu de vidéos et de gros son ?
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=cen1SvpTsYk[/youtube]

Accident place Jean-Jaurès : reprise progressive du tramway

Violente collision, ce midi, entre le tramway et une voiture. Les deux voies sont bloquées au niveau de la place Jean-Jaurès.

Photo tmv
Photo tmv

Ce midi, un grave accident s’est produit à Tours, place Jean-Jaurès, entre une voiture et le tramway. La collision a été très violente.
Des dizaines de secours sont présents. Police, identification criminelle, samu, pompiers…
Le périmètre est bouclé. La circulation des tramways est toujours interrompue, à 13h30. Celle des bus passant par la place Jean-Jaurès est fortement perturbée. Il reste de nombreux curieux sur la place.
D’après certains témoins, la voiture aurait foncé délibérément sur le tramway. D’après la Nouvelle République, le conducteur de la voiture est décédé. Aucun voyageur n’aurait été blessé dans le tramway, son conducteur a d’ailleurs été pris en charge par les secours, très choqué.
MISE A JOUR 15 H 43 :
[nrm_embed]<blockquote class= »twitter-tweet » lang= »fr »><p>Info trafic Ligne Tram A : Retour progressif à la normale sur le réseau. <a href= »https://twitter.com/search?q=%23timp&amp;src=hash »>#timp</a></p>&mdash; Fil Bleu (@filbleu) <a href= »https://twitter.com/filbleu/statuses/454612475561148417″>April 11, 2014</a></blockquote> <script async src= »//platform.twitter.com/widgets.js » charset= »utf-8″></script>[/nrm_embed]
MISE A JOUR 14 h 30 :
Le site filbleu.fr indique :

« La ligne de tram est interrompue entre les stations Place Choiseul et Gare de Tours. Les stations Jean Jaurès, Nationale et Anatole France ne sont pas desservies.
Un bus de remplacement « Plan B » circule entre Place Choiseul et Gare de Tours. Il dessert les arrêts de bus Gare de Tours, Jean Jaurès (bd Béranger), Grand Marché, Victoire, Constantine (situé à l’angle de la rue des Tanneurs et de la rue Constantine) et Place Choiseul.
Reprise des itinéraires normaux des lignes 2 Tempo et 10 dans les deux sens. Attention, les arrêts de bus à Jean Jaurès sont effectués dans la voie de circulation générale. »

Autisme : "Les parents sont isolés"

À l’occasion des Journées nationales des centres ressources autisme 2014, les 10 et 11 avril au Vinci, nous avons interrogé le professeur Gilbert Lelord. Spécialiste reconnu à l’international, il a mené d’éminentes recherches sur l’autisme, pendant des décennies à Tours.

Où en est-on, dans la recherche sur l’autisme ? 
C’est assez simple : les progrès décisifs viendront des gènes. Mais pour le moment, les progrès sont dans la rééducation. Les thérapies de développement sont, à Tours, efficaces. Surtout quand elles sont pratiquées tôt. Il ne faut pas attendre de résultats immédiats, mais il y a une ébullition. Pour le moment, il n’y a pas de retombées. Il y a bien quelques effets thérapeutiques etc. : c’est sérieux, mais pas décisif pour l’instant.

On dit souvent que l’Indre-et-Loire est en pointe sur le sujet. Est-ce toujours vrai ? 
C’est exact. Surtout avec Catherine Barthélémy. Moi j’étais l’initiateur, je suis le dinosaure ! (rires) En 1972, j’avais fait un colloque à Tours, avec des Américains etc. Déjà à l’époque, je disais que le problème de l’autisme n’est pas la mère, mais le cerveau de l’enfant. Mme Barthélémy a pris le flambeau. Quand elle claque des doigts, 300 chercheurs internationaux viennent au Vinci ! États-Unis, Suède, Inde… Tous à Tours ! Il y a aussi Frédérique Bonnet-Brillault, maintenant que Mme Barthélémy est à la retraite. Elle est très dynamique et compétente. Ce ne sont pas des psychiatres pures, elles sont polyvalentes.

En 2012, on parlait déjà de l’autisme comme grande cause nationale. Est-ce que ça change vraiment les choses ou ce ne sont que des mots ?
Oui et non. Il est exact que l’on s’intéresse à l’autisme, le gouvernement aussi. Mais les moyens ne sont pas extraordinaires. Il faudrait des petites structures qui reçoivent les enfants et les adultes aussi ! Ça n’existe pas. Il faut des thérapies éducatives, que l’on demande aux enfants de jouer, d’échanger.

Un enfant sur 150 naît avec un trouble du développement lié à l’autisme. Les médecins doivent-ils faire des efforts ?
Bien sûr ! Mais c’est une longue histoire. Par exemple, dans les facs ordinaires, il n’y a qu’une petite demi-heure d’enseignement sur l’autisme. Le médecin lambda n’a pas eu de formation sur l’autisme. Cette réunion à Tours (des 10 et 11 avril, NDLR), c’est le type même d’une initiative heureuse. Tours initie les choses et on prend conscience.

Concrètement à Tours, que devrait-on faire ? 
Ici, la recherche ne marche pas trop mal. Mais il ne faut surtout pas de réduction de crédits ! En Touraine et partout ailleurs, il y a le problème de petites structures avec un personnel hyper-spécialisé qui accueille les enfants la semaine – les adultes aussi ! – mais ça demande des moyens. Et plus que tout, il faut une prise de conscience, de connaissance. Les gens sont un peu trop timides face à l’autisme.

Mais vous qui êtes un pionner, trouvez-vous que la perception de l’autisme a changé ?
Oui, mais trop lentement. Les parents sont isolés. Tours a eu de la chance d’avoir Barthélémy, Bonnet-Brillault, l’Arapi. Mais l’alliance thérapeutique entre parents et médecins est capitale.

Propos recueillis par Aurélien Germain

En 2012, tmv interviewait Josette Cousin, directrice des Maisonnées, maisons d’accueil en Touraine pour adultes autistes. L’entretien est à retrouver ICI

Le pionnier Gilbert Lelord et son ancienne interne, Catherine Barthélémy, en 2012. (Photo Patrice Deschamps)
Le pionnier Gilbert Lelord et son ancienne interne, Catherine Barthélémy, en 2012. (Photo Patrice Deschamps)

Le Fab Lab : usiner l'innovation

Les fab lab se multiplient en France. Didier Roudaut, président de l’association qui a créé le Fun Lab de Tours, explique le concept et les enjeux locaux.

Didier Roudaut, président du Fun Lab de Tours
Didier Roudaut, président du Fun Lab de Tours

Pour ceux qui ne savent pas, c’est quoi un fab lab ?
C’est un lieu ouvert à tous qui donne la possibilité de faire ce qu’ils veulent avec des outils numériques qui ne sont généralement pas accessibles au grand public. On réduit souvent les fab lab à l’usage de l’imprimante 3D, un instrument très médiatique. Mais dans un fab lab, ce n’est pas l’unique outil que nous offrons. Découpe laser, fraiseuse numérique, nous utilisons tout ce qui est piloté par un logiciel de modélisation en 2D et 3D.
Quelle est l’idée principale qui fait fonctionner un fab lab ?
Nous faisons émerger les innovations des citoyens lambda. L’idée des fab lab est née aux États-Unis dans les années 1990. Neil Gershenfeld, un professeur du MIT, apercevait ses étudiants utiliser les labos et les machines de l’école pour faire des projets personnels. Au lieu de les sanctionner, il a trouvé leur initiative incroyable et il les a aidés en mettant à leur disposition ces outils. En général, la recherche et le développement sont réservés aux entreprises, aux spécialistes, aux chercheurs. Mais il s’est dit : que se passerait-il si on mettait à disposition de tout le monde les mêmes moyens ? Qu’est-ce qui en sortirait ?
L’innovation est donc au cœur de ces fab lab…
Grâce à ces lieux, on multiplie les nouveautés, il n’y a plus de spécialité. C’est une forme de libération des technologies. Un fab lab est ouvert à tous les domaines. Nous constatons d’ailleurs que chaque fab lab a ses problématiques locales. Il y en a un en Afghanistan, par exemple, où le constat reposait sur un manque d’accès à internet dans les foyers. Dans ce fab lab, ils ont travaillé en groupe sur un amplificateur de wifi. Je peux aussi prendre l’exemple de celui de Toulouse, le premier en France. Certains agriculteurs de la région, souhaitant passer en bio, n’y arrivaient pas pour des raisons de coûts de production. Trois étudiants ont mis au point un robot répondant à leurs besoins, qui permet de biner, de désherber… tout ça automatiquement. Leur premier prototype, ils l’ont réalisé dans le fab lab à moindre coût ce qui leur a permis de monter leur entreprise ensuite.
Mais ce n’est pas que ça ?
C’est difficile de décrire complètement les usages d’un fab lab. Il y a aussi des personnes qui veulent juste s’amuser à créer des choses. Tout le monde peut venir dans un fab lab. À Tours, nous demandons juste d’être adhérent de l’association. Il n’y a pas de barrière d’âge, de milieu social… Nous sommes là pour se faire rencontrer des mondes, de mettre ensemble des personnes qui ont des compétences différentes. Quand elles travaillent ensemble, elles ouvrent de nouvelles voies, de nouveaux modes de réflexion. C’est la clé de l’innovation. Depuis plusieurs années, internet a permis à des communautés de se développer, celle du Do it Yourself et des Makers. On peut tout trouver sur internet, avec les vidéos, les tutoriaux… Toutes ces initiatives se sont multipliées mais il manquait un lieu à ces personnes. C’est plus drôle de faire ensemble que tout seul dans son appartement.
Favoriser le vivre ensemble, le partage, encore des avantages du fab lab ?
Le partage, c’est une des notions fondamentales dans un fab lab… Un fichier numérique permet de reproduire un objet à l’infini. Mais la vraie révolution, c’est la possibilité de le partager. Dans le monde, il y a un réseau conséquent de fab lab qui, ensemble, s’entraident, partagent des idées, résolvent des problèmes. À Tours, par exemple, nous avons participé à la création d’un bras articulé. Je constate aussi une entraide entre générations. Nous avons beaucoup d’adhérents de plus de 60 ans, mais aussi des jeunes de 20 ans. Et tous travaillent ensemble. Il y a un passage de connaissance, une ouverture qui se crée aussi. Une fois sortis du fab lab, je suis sûr que leur vision du monde change un peu.
Comment est né le fab lab de Tours ?
J’ai une imprimante 3D depuis quelques années et je trouvais le concept et l’utilisation géniaux. J’en parlais autour de moi sans pouvoir complètement partager. Le fab lab était une réponse parfaite à mes questions. Le principe d’un fab lab, c’est une communauté. J’ai mis en place une page Facebook , juste pour lancer l’idée. Les retours ont été très positifs. En 2012, j’ai appris qu’il y avait un projet de rénovation de l’imprimerie Mame avec le déménagement de l’école des Beaux-arts. Je suis allé voir Tour(s)plus en leur expliquant que notre projet de fab lab pouvait tout à fait s’inscrire dans ce pôle des arts. La proximité d’étudiants créatifs serait un plus, l’idée a fait son chemin. On nous a très vite promis un espace dans ce lieu, mais il fallait attendre les travaux. Pour patienter, nous avons ouvert tous les lundis un atelier à la Cantine numérique, au Sanitas, avant d’emménager fin avril dans ce nouveau local à Mame. Il est livré brut, donc nous allons devoir effectuer quelques travaux. Il y aura un petit délai avant son ouverture au public, le chantier du site restant actif, mais ça devrait être possible quelques semaines après. Notre projet, c’est de pouvoir l’ouvrir toute la semaine. Pour cela, nous sommes encore à la recherche de financements. Nous avons également besoin de machines. Si des entreprises entendent cet appel, nous serions très heureux de pouvoir recevoir du matériel qu’elle déclasserait. Tout se met en place, petit à petit, je suis confiant.
DOSS_PAP_MACHINELes institutions sont-elles impliquées localement ?
L’école d’ingénieurs, Polytech, nous soutiennent depuis le début. Ils ont vite compris qu’un fab lab rendrait la ville encore plus attractive aux étudiants et permettrait l’émergence de nouvelles entreprises. Les collectivités locales ont également compris l’intérêt d’un fab lab à Tours pour le rayonnement de la ville. Mais nous ne sommes pas les seuls à demander des aides. J’essaye de faire comprendre qu’un fab lab est un tiers lieu, comme une bibliothèque, un café, il peut créer du lien social. Certaines personnes viennent à notre atelier juste pour discuter, échanger, apprendre. Comme ils iraient boire un canon dans le bistrot du coin. Nous permettons l’éducation populaire aussi. Certains jeunes déscolarisés viennent dans notre fab lab parce qu’ils s’intéressent aux nouvelles technologies. Très compétents, ils reprennent confiance en eux et peuvent raccrocher au système scolaire.
Le fab lab, si on résume, c’est un projet de société ?
Oui, une façon d’inventer, d’innover. Ça me rappelle les clubs d’informatique et l’arrivée des ordinateurs dans ma jeunesse qui ont permis à l’émergence du métier d’informaticien. Un fab lab permet aussi d’offrir des compétences, de mettre en place des outils qui, demain, serviront peut-être à des métiers nouveaux que nous ne connaissons pas encore.
Propos recueillis par Benoît Renaudin
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C’est, environ (il y en a qui ne sont pas déclarés), le nombre de fab lab en France. Dans le monde, début 2014, il y en avait 270. En 2012, ils étaient 149 fab lab dans le monde entier.
√ ORIGINE Ces lieux d’expérimentation grand public sont bien nés au MIT (USA) et sont la conséquence directe d’un cours optionnel nommé « How To Make (Almost) Anything » (Comment faire (presque) n’importe quoi).
√ OBSOLESCENCE Au lieu de jeter votre machine à laver, parce que remplacer une pièce coûte aussi cher que d’en racheter une, vous pouvez la redessiner et la fabriquer grâce à une imprimante 3D dans un fab lab. Finie l’obsolescence programmée !
**POUR ALLER PLUS LOIN**

Reportage : Soirée Fun Lab à Tours

Cinq inventions sorties d’un fab lab

Le Tours gratuit : donnez comme vous prenez

Café en attente, Gratiferia, Happy troc… Des mouvements ponctuels de gratuité venus du monde entier se multiplient à Tours, entre nouveaux modes de consommation et façon locale de repenser les échanges humains.

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Sur une grande ardoise noire, à l’Instant ciné rue Bernard-Palissy, treize petits bâtons suivent le mot café. Comme ces traits que l’on trace, en comptant les jours. Là, ce sont des consommations « en attente » : quelqu’un paye deux cafés et en laisse un sur ce tableau, afin de l’offrir à un(e) inconnu( e). Bienvenue dans une de ces nombreuses zones gratuites qui prolifèrent tout doucement à Tours. Un petit geste désintéressé pour changer les choses. Comme cela. Parce qu’on sous-estime parfois la largesse du cœur humain.
Ce concept (aussi appelé café suspendu), Sylvain Petitprêtre, le gérant de l’Instant ciné, y a immédiatement accroché. « Quatre étudiantes sont venues me voir et je me suis tout de suite lancé. » Il prend son ardoise, y inscrit les consommations en attente : café, expresso, thé ou encore jus de fruits… Ses clients se prêtent au jeu. Payer 4 € au lieu de 2 € pour être solidaire, aider. « L’exemple typique, ce sont les petits groupes d’étudiants. S’ils sont cinq ou six, il y en aura souvent un qui ne peut rien consommer, faute de moyens. » Il peut donc prendre un café suspendu. « Il y aussi des retraités… », en raison de leur petite retraite ou simplement pour retisser un lien social un peu usé. On se pose alors la question des malintentionnés qui voudraient avoir leur petit café gratuit : « Alors oui, bien sûr, ça marche sur la confiance », souffle Sylvain Petitprêtre, avec un large sourire.
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Lancée au départ en Italie, cette idée de café en attente a beaucoup plu à quatre copines de l’IUT de Tours. Julie, Agathe, Élisabeth et Ingrid, étudiantes en Gestion des entreprises et administrations (GEA), ont décidé de tenter le coup pour leur projet d’école. « Il n’y avait rien à Tours, ville pourtant connue pour ses cafés. Il y avait un potentiel. Et je trouvais ça tellement bien… On s’est donc lancées en novembre », raconte Ingrid Merleau. Voix douce, posée, elle explique s’être heurtée au refus de certains cafetiers de la place Plumereau et du Monstre. « À cause des stéréotypes… On s’imagine le SDF qui vient, dégoûte le client », soupire-t-elle, trouvant cette attitude « dommage ». « L’un d’eux nous a même dit : “ Je ne vois pas pourquoi je paierais le chauffage pour quelqu’un qui ne paie pas son café ’’… »
Pourtant, cela ne coûte rien au gérant et il peut poser ses conditions. Pour l’instant, ils ne sont que quatre cafés tourangeaux à participer. Les étudiantes aimeraient, bien sûr, plus de participants. « Ça a de très bonnes répercussions et ce n’est pas du boulot en plus pour eux ! » Un concept qui pourrait d’ailleurs aussi donner des idées à d’autres. « Baguette en attente » utilise le même principe : une achetée pour soi, l’autre mise en attente pour une personne dans le besoin. Une centaine d’établissements dans une soixantaine de villes en France participe. Succès plus mitigé en Touraine, puisque, pour l’instant, seule la boulangerie EmiNico à La-Croix-en-Touraine (près de Bléré) joue le jeu.
Cette philosophie du prendre et donner, c’est aussi ce que va tenter La Belle Rouge, à Joué-lès- Tours, une salle proposant habituellement des manifestations artistiques et culturelles. Le 18 mai, elle organise une Gratiferia. Un néologisme en espagnol qui signifie foire gratuite. L’idée, née dans les quartiers populaires d’Argentine, a tapé dans l’œil de Charlotte Ameslon, gérante de la salle, il y a deux mois. « C’est un marché gratuit, c’est sympa ! Pas d’argent, pas de troc ; tout dans un esprit de récup’ pour éviter de jeter », s’enthousiasme- t-elle. Venez les mains dans les poches, sans porte-monnaie, et… prenez ce qui vous fait envie ! Dix minutes après avoir créé l’événement sur Facebook, elle recevait déjà une cinquantaine de réponses ! « Il faut croire que les gens attendaient ça. Là, tout sera gratuit : et pas seulement les objets, mais aussi des services. »
Elle qui dit en avoir « marre de cette société de sur-consommation qui gaspille » a bien conscience que les gens risquent d’être gênés. « Ils vont probablement dire : je n’ose pas. Mais servez-vous, c’est gratuit ! » Une culture inhabituelle qui demande un temps d’adaptation. Car beaucoup pensent encore que ce ne peut pas être gratuit ET désintéressé… Autre zone de gratuité, autre démarche, le Happy troc. Organisé par Adresse à échanger, ce « rendez-vous convivial permet de s’échanger des objets (CD, vêtements, etc.) : du troc ! », explique Marjorie, fondatrice du site. Ce nouveau mode de consommation, qui a essaimé dans six villes de France, aura lieu à Tours à table, le dimanche 13 avril, de 16 h à 18 h. « Il suffit de s’inscrire sur notre site. Il y a une quarantaine de places. Ensuite, vous troquez gratuitement ! »
Une initiative mise en place, car Marjorie et sa collègue Manon sont « à fond sur la tendance du consommer autrement ». Et là encore, comme le café suspendu, « cela marche beaucoup à la confiance. C’est un principe de réciprocité. On n’échange pas qu’un objet. On échange aussi un bon moment ». À chaque fois, au-delà du simple côté gratuit, il y a aussi et surtout cette façon de repenser les rapports humains. « De partage », comme insiste Yohan Vioux, graphiste de Sous le manteau. Avec l’auteur Jérémy Bouquin, le photographe Philippe Lucchese et la relectrice Isabelle Maximin, ils mettent à disposition de tous des cartes postales, avec une petite histoire et un visuel. « On donne un accès gratuit à la lecture, au partage. On l’avait déjà fait avec des petits livres. » Là, leurs cartes postales sont disséminées dans Tours, dans le tramway, à l’Instant ciné… « Toutes racontent une histoire globale. Il y en a 25 au total et pour l’instant, 14 ont été distribuées. Certains les jettent par terre, d’autres les font voyager. Il y en a même une qui a atterri à… l’île de la Réunion ! »
Ces Tourangeaux ont fait ça pour « faire réagir sur notre société. » Un acte gratuit comme un autre, par ailleurs auto-financé à 100 % : « Les cent exemplaires de chaque carte sont imprimés par nos propres moyens… »
Lancée en 2011, la zone de gratuité à la fac des Tanneurs a eu un sacré succès, tout comme ses autres éditions. Idem pour celle du Bar Bidule chez Colette, ou encore celle mise en place rue Nationale à Noël 2013. Elles doivent être appréhendées. Expliquées. Comprises. S’habituer à penser en terme de « je prends ce dont j’ai besoin », plutôt que « je prends tout ce que je peux et j’amasse, car c’est gratuit ». Petit à petit, le 100 % gratis fait son chemin. Tours doit simplement se familiariser avec ces nouveaux modes de consommation et d’échange. L’écrivain Cesare Pavese disait : « Les choses gratuites sont celles qui coûtent le plus : elles coûtent l’effort de comprendre qu’elles sont gratuites… »
Aurélien Germain
++ Café en attente
tmv a décidé de s’associer à l’initiative Café en attente. Pour rappel, les établissements participant pour l’instant au concept sont : Sa Majesté des couches et le Corneille (rue Colbert), l’Instant ciné (rue Bernard-Palissy) et New 7 (Sanitas). Si vous voulez jouer le jeu, direction la page Facebook « Café en attente Tours ». Et rien ne vous empêche non plus de vous inscrire sur « Baguette en attente ».
+ E-books
De nombreux livres, tombés dans le domaine public, sont disponibles gratuitement en PDF sur livrespourtous.com ou encore ebooksgratuits. com À lire sur votre ordinateur ou sur smartphone et tablettes.

Gilles : femme, enfants et (dé)clic

Gilles est chef d’entreprise. A 37 ans, originaire de Lille, il est venu poser sa valise et s’installer avec sa famille à Tours. Un régal, pour lui !

Si sa société et ses quatre salariés sont importants, sa famille passe avant tout. (Photo tmv)
Si sa société et ses quatre salariés sont importants, sa famille passe avant tout. (Photo tmv)

Gilles Foine, 37 ans, arrive pile à l’heure au rendez-vous. Petite chemise rayée à manches courtes, cheveux rasés et une poigne franche. Ravi à l’idée de participer à notre série de portraits. Avant de venir, il a potassé les tmv, retenu plein de choses. Raconte pourquoi il a aimé à toute allure. « Je vis à cent à l’heure », lance-t-il.
Derrière ses lunettes bleues un peu rondes, ses yeux bleu-gris sont rieurs. Originaire de Lille, « tombé amoureux d’une Rouennaise », il a fait quelques pas à Orléans, où le couple ne s’est pas vraiment épanoui (« on ne s’est fait presque aucune connaissance »).
Il est arrivé à Tours il y a sept ans. « La ville nous a plu direct ! », dit-il avec un sourire. « C’est une autre mentalité ici. C’est un petit Lille. »
C’est aussi à Tours qu’il a créé sa propre société, plus exactement à Joué. « Pour faire simple, je vends des services d’informatique aux entreprises. On propose d’être l’informaticien de la boîte. »
On sent de la fierté quand il raconte son travail. Ravi d’avoir réussi, « alors que les études n’étaient pas trop mon truc ! ». D’avoir « osé », un mot qui revient souvent dans sa bouche. Osé, « parce qu’on n’apprend pas à être dirigeant à l’école ». Osé surtout grâce à Caroline, son épouse, sa « magnifique femme », comme Gilles Foine le dit. « Elle a été le déclic pour que je crée mon entreprise. »
Si sa société et ses quatre salariés sont importants, sa famille passe avant tout. « J’ai quatre filles et un gars ! » Quand il en parle, ce papa a des étoiles dans les yeux. Lui qui vit près de la place de la Liberté souhaiterait trouver une maison plus grande à Tours (« Mais c’est cher… »), toujours avec cette idée de les rendre heureux. Pas si facile de concilier vie de famille et travail prenant : « On se laisse vite embarquer par la boîte, mais je suis très famille », répète-t-il. Le
Centre des jeunes dirigeants (CJD, une association nationale apolitique qui possède aussi une antenne à Tours) lui a finalement permis de ne pas perdre pied et « de grandir ». « Cette asso aide à organiser son temps, faire attention à ses salariés, à sa famille, au temps pour soi… Ça m’a aidé en tant que père de famille et chef d’entreprise ! »
En fait, avec Gilles Foine, l’habit ne fait pas le moine : il a une boîte d’informatique, mais n’est pas le stéréotype du geek ; il est patron, mais loin d’être le grand stressé vissé à son smartphone qui ne jure que par le métro-boulot-dodo… « C’est tellement sympa ici. Je m’y sens bien, je cours au bord du Cher… Je suis même moins speed en voiture depuis que je vis à Tours ! » Il souhaiterait juste la gratuité des transports. « Ça serait révolutionnaire ! Je suis conscient que c’est un grand changement, mais ça serait bien pour la ville. Je n’ai pas de prétention politique, mais j’aime l’action, quand ça roule. Vous voyez, tout le monde ne s’intéresse plus qu’aux faits divers… La vie économique ne passionne pas beaucoup, mais c’est le moteur. »
Aurélien Germain
 

Baruc : Faire danser le quartier

19 ans et déjà engagé : Baruc Mikiene danse, bouge pour son quartier, quand il ne fait pas ses études.

Son groupe, Kobo, compte aujourd’hui six danseurs : « Quand tu prouves ce que tu vaux, on te prend au sérieux. » (Photo tmv)
Son groupe, Kobo, compte aujourd’hui six danseurs : « Quand tu prouves ce que tu vaux, on te prend au sérieux. »
(Photo tmv)

Premier contact au téléphone, à l’aise : « Vous voulez parler de moi ? C’est vrai que je suis intéressant ! » Baruc Mikiene rigole, sa remarque ingénue cache une envie d’exposer ce qu’il fait le mieux : la danse.
Une passion ? « Plus que ça. » Il arrive à l’entretien avec le look de ses 19 ans et sa longue silhouette. « J’ai grandi avec des danseurs autour de moi qui dansaient en continu, à faire des spectacles de quatre heures. J’ai fait comme eux. Je ne me suis jamais arrêté. Je ne peux pas m’arrêter, je danse quand je marche dans la rue, quand je cours. J’arrive toujours à faire deux trois pas. Au travail, les autres m’ont d’abord pris pour un fou. J’ai continué et ils ont compris que c’était important pour moi. »
Il travaille dans un entrepôt qui appartient à une marque de la grande distribution. Baruc Mikiene prépare un BTS logistique des transports en alternance. Il fait souvent les allers-retours à Vendôme pour suivre les cours.
Le reste du temps, il le passe au Sanitas, son quartier d’enfance, celui de ses potes. De ses rêves d’adolescent, quand il commençait à se produire en public. « On était plusieurs danseurs. Sans lieu, on s’est mis à danser dans la gare, pas très loin du Vinci, dans la rue. » Pendant des heures, il mélange mouvements de hip-hop, de house, de coupédécalé ou de house afro. Aujourd’hui, son groupe, Kobo, compte six membres et s’entraîne dans un local. « Quand tu prouves ce que tu vaux, on te prend au sérieux. »
Baruc Mikiene donne des cours de danse au centre social. « Les petits peuvent te prendre en exemple. Je dois leur montrer ce qui est bien, qu’ils ne répètent pas les bêtises des autres. »
Engagé, Baruc Mikiene essaye de jouer les modèles dans le quartier : « Quand tu passes ta journée en bas d’un immeuble, tu as plein d’idées qui te passent par la tête. Tu ne discernes pas le bien du mal, qu’est ce qui t’empêche d’aller voler ou brûler des voitures ? Certains jeunes ont pour modèle les clips avec des kalach’ et des filles nues, pourquoi ils ne feraient pas comme les rappeurs ? Ce n’est pas leur faute, il faut juste leur montrer d’autres choses. » Il lutte, enseigne ses mouvements de danse, prend son rôle d’éducateur à cœur.
Il est arrivé au Sanitas il y a quelques années avec ses parents. Baruc Mikiene est né au Congo, le pays de sa mère. Son père est Burundais. Il ne veut pas parler de son arrivée en Europe. « J’ai choisi de ne pas me rappeler cette période, même si elle fait partie de ma construction. »
Il a grandi dans la foi, celle de l’église évangéliste. Deux fois par semaine, il se réunit avec sa famille pour prier. Il prend la religion au sérieux. La politique l’intéresse beaucoup moins. « Je ne vais pas voter, je pense, pour les municipales ». Il est plutôt porté sur les bonnes causes, « dès qu’il y en a une, je suis là. »
Baruc Mikiene n’affiche jamais de doute. Il pousse l’optimisme à l’extrême. « Le Sanitas, c’est un quartier sensible, peut-être, mais je suis là pour prouver le contraire, montrer que nous avons des idées. On a la dalle de s’exprimer. »
Benoît Renaudin
>> Vous voulez lire plus de portraits de Tourangeaux pour notre série Vos municipales 2014 ?

Piano Chat : L'homme qui retombait sur ses pattes

Un nouvel album en mars prochain, une date au Temps Machine : on se devait de vous dresser le portrait de Piano Chat.

Piano Chat
Il tapote sur son téléphone portable et quand il lève la tête, son regard se perd un peu dans le vide. 19 heures, Marceau Boré est accoudé au bar, lieu de rendez-vous pour l’interview. Il s’excuse de trop parler : « J’ai passé toute la journée seul devant mon ordi. Ça m’arrive de ne voir personne. Après je suis un peu décalé. J’ai l’impression d’être autiste. »
Marceau Boré est un musicien plus connu sous le nom de son pseudonyme, Piano Chat. Depuis quelques années, il arpente les scènes avec son style inimitable et son bazar musical. Marceau Boré est seul sur scène. Un bout de batterie, une guitare, des pédales d’effet et le voilà parti à mettre en branle ses chansons à fort potentiel hallucinogène, un peu punk, beaucoup de Do It Yourself. Mélange de pop psyché et de mélodies enjouées, sa musique transporte les esprits. Il parle de ses peurs, d’amours, d’angoisse, de joie. « J’ai l’impression ces derniers temps que ma façon d’écrire change. Je suis toujours tourné vers moi-même, mais je m’ouvre en même temps au monde qui m’entoure. »
Ses yeux fatigués par l’ordinateur fixent son interlocuteur avec insistance. Quand il doit s’asseoir sur un petit tabouret du bar, il pli sa longue silhouette avec aisance. Il a le physique de sa musique, de son double Piano Chat, comme d’autres diraient qu’un animal ressemble souvent à son propriétaire. Honnête, le mot sort des dizaines de fois dans ses réponses. Il ne veut pas mentir, à lui, aux personnes qui l’écoutent. « J’ai beaucoup tourné ces deux dernières années. J’ai eu l’impression que j’avais certains tricks qui marchaient sur scènes. Je les refaisais constamment. J’en ai eu marre. J’avais l’impression de ne plus être naturel. » La création de son nouvel album lui a redonné ce goût authentique de faire de la musique, qu’il avait à ses débuts. « J’ai retrouvé quelque chose. Je vais bientôt avoir 30 ans. C’est peut-être ça. Je crois que je suis impatient d’avoir 30 ans. C’est cool, non ? »
De sa vie privée, il ne veut pas trop en parler. Il lâche quelques bribes en rigolant. Insiste de nouveau pour que ce ne soit pas dans l’article. Pudique, il dévie vers sa façon de voir la musique, le monde. « J’ai choisi d’aller dans un petit label, Kythibong. J’avais d’autres propositions, mais ce n’était pas logique. » Il aime le fait maison, sans s’en gargariser. Besoin de maîtriser ? Marceau Boré a besoin de comprendre le monde qui l’entoure, de lire l’actualité. S’il vit aujourd’hui de sa musique, ce ras-le-bol des tournées bourrées d’automatisme lui a redonné un cap à tenir. Piano Chat va revenir cette année, reboosté, gonflé à bloc de cette énergie viscérale qui lui propre.
+ LE CONCERT
Piano Chat sera au Temps Machine ce jeudi 13 mars, à partir de 20h30
++ BONUS
Piano Chat a accepté de sortir des sentiers battus
Un livre ?
« J’aime beaucoup Lettre à un jeune poète de Rilke. Je l’ai découvert assez tard. Je trouve que c’est le livre parfait quand tu es au lycée, ado. J’aurais bien aimé le lire à cet âge là. »
Un plat ? »Les escalopes de dinde panées. Je suis végétarien, mais le souvenir que j’en ai est tellement incroyable. J’en remangerais peut-être un jour.  »
 
 

Des expos démarrent dans tout l’agglo : on est vernis !

Comme chaque semaine, notre Doc Pilot national vous parle de ses découvertes culture à Tours.

didier pilot
Ouahou, la claque, ces extraits du concert de Joe Bonamassa au Grand Rex. Et dire que personne n’a l’idée de le programmer en Touraine   ; ce virtuose de 36 ans est le guitar hero des années 10 ( titre partagé avec Derek Truck) et son travail à l’acoustique invente un style en appui sur les racines. Quand il prend l’électrique, ça t’embarque, loin, loin, loin… son Midnight blues de Gary Moore expose la filiation…

Weekend de vernissages  en lignes, Francine Gentiletti à la Maison des Arts de Montbazon, un univers figuratif et coloré aux foules d’humains tordus ( on cherche Charlie)   ; on y croise Alain Gaschet l’auteur de l’excellent livre sur les disques pirates. En la médiathèque de Chambray les «   Ballades au jardin   » de Francoise Roullier et Roselyne Guittier, univers d’écarlate et de transparence fibrée, de livres aussi dits sur de la musique ce soir-là devant une audience où ils sont tous là.
Face au Vinci, installation participative sous la houlette de Zazu pour soutenir l’avortement   : j’y participe en photo   ; à la Boîte noire l’univers du quotidien poétique de Magalie Bucher s’affirme dans la répétition ( on y croise Laurent Bourro et des Fats and The Crabs  ; ils seront vendredi à 19h au Velpot pour présenter leur album).

Au Musée des Beaux Arts dans le cadre du Printemps des Poétes, Thomas Lebrun (photo) danse sur les mots de Jean Genet, tant et si bien que la majesté du geste nous fait oublier le texte. Nouvel album de Pica Pao, très beau. En La Chapelle Sainte Anne, très grande claque au cœur et à l’âme  : Nathalie Bourdreux est dans l’art majeur, celui qui vous colle la tête au mur et vous oblige à descendre dans les zones d’ombre de votre âme… cet art d’une beauté extrême est sans pitié. Nathalie Bourdreux fait dans l’art majeur, celui qui vous colle la tête au mur et vous oblige à descendre dans les zones d’ombre de votre âme  ; cet art est d’une beauté extrême et sans pitié… En Arcades Institute, excellente carte blanche de Colotis Zoé en sa mise en scène et réalisation de Blanche Aurore Celeste avec Elsa Adroguer dans le rôle principal  : un propos très émouvant sur la condition de la femme au travers de l’amour et du temps. On est vernis.

Doc Pilot
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=MUONd4njNB0[/youtube]

Jaïlys : citoyenne du monde

À peine 24 ans, mais Jaïlys Jimenez a déjà vécu à Tours, Londres, Lyon ou encore Sydney… Et quitte à tout plaquer, elle y retournerait sans problème.

Jaïlys a la bougeotte : « C'est difficile au niveau des amis ou pour un petit copain. Mais ce n'est pas frustrant. » (Photo tmv)
Jaïlys a la bougeotte : « C’est difficile au niveau des amis ou pour un petit copain. Mais ce n’est pas frustrant. » (Photo tmv)

Dans un Irish pub, place Plumereau, Jaïlys Jimenez engage tout de suite la discussion avec le gérant. Tout en anglais. Accent londonien classy et conversation à bâtons rompus. Normal, cette jeune femme de 24 ans, née à Chambray, a fait de l’Angleterre son deuxième chez-soi. Elle y a vécu et travaillé comme fille au pair plusieurs fois. « Je gagnais 400 € par mois, mais j’étais nourrie, logée, blanchie. J’ai adoré, car j’y étais super libre. Ici, je me fais suivre dans la rue par des gens bizarres… Là-bas, même à 5 h du matin, je n’avais pas peur. Je m’habillais comme je voulais ! »

Jaïlys Jimenez a le regard pétillant. De petites boules blanches en guise de boucles d’oreilles. Un visage calme et doux. Elle se rappelle avec plaisir ses multiples allers-retours entre Tours et le monde. Un déclic qui a eu lieu après son bac à 17 ans.
Arrivée à la fac des Tanneurs, elle se trouve confrontée aux manifestations anti-CPE : « Plein de gens ne voulaient rien faire. Il y avait des grèves, des blocus pendant quatre mois. Je me suis dit : je suis là, je m’embête et je ne peux pas aller en cours. Alors je suis partie en Angleterre pendant trois mois et demi. »
À son retour, rien n’a changé : « La fac était de nouveau en grève, mais pour autre chose cette fois-ci. Et ma filière ne me plaisait pas… » Alors elle repart outre-Manche pour cinq mois, avant de poser ses valises à Lyon.

« J’aime bouger. J’aimerais vivre partout ! », lance-t-elle, toute sourire, en triturant une de ses mèches. Elle aime tellement cela qu’elle est partie habiter huit mois à Sydney, en Australie, pour ses études. « J’étais en coloc’ avec cinq personnes. C’était trop bien… » On imagine qu’il y a dû avoir de grosses fêtes… « Euh, il y en a eu des pas mal, oui ! », dit-elle, hilare.
En août 2013, elle est retournée vivre à Tours. « Je me réhabitue petit à petit à la ville. Je l’ai quittée à un moment où elle me faisait peur. Je me la réapproprie. » Une trêve bienvenue pour sa maman… «Elle pleurait à chaque fois que je partais ! »

Après un petit job dans la garde d’enfants, elle travaille désormais dans les bureaux de la SNCF. Une façon de rester dans le monde du voyage. Elle est en remplacement, mais son « but ultime » serait de devenir traductrice littéraire ou cinématographique. Tout en continuant de parcourir le monde. Chose qu’elle conseille à tous et à toutes de faire. « Les voyages m’ont permis d’être super ouverte d’esprit, accueillante… Et pas critiquer quelqu’un juste parce qu’il a les cheveux verts ! Partir fait du bien », explique celle qui a, en fait, passé plus de temps à l’étranger qu’à Tours ces sept dernières années.

Au final, on se demande même si sa bougeotte ne vient pas de son enfance. « C’est vrai que, petite, j’ai pas mal bougé autour de Tours » : Saint-Cyr, Tours Nord, Chambray, Veigné, Loches, Joué et bien d’autres… À chaque fois, changer d’école, changer d’amis… Idem pour ses multiples escapades d’aujourd’hui. Mais qu’elle ne regrette aucunement. D’ailleurs, elle part en week-end à Londres, fin mars. « Car ça me manque ! Je ne suis jamais resté plus de sept mois à un même endroit… »
Aurélien Germain

>> Vous voulez lire plus de portraits de Tourangeaux pour notre série Vos municipales 2014 ?

Handicap à Tours : des progrès à faire !

Tours arrive à la 54e place des 96 villes notées par l’APF et son baromètre de l’accessibilité.

Niveau accessibilité, Tours a des efforts à faire sur les équipements municipaux. (Photo tmv)
Niveau accessibilité, Tours a des efforts à faire sur les équipements
municipaux. (Photo tmv)

L’Association des Paralysés de France (APF) a rendu, la semaine dernière, son baromètre de l’accessibilité. Tours arrive à la 54e place des 96 villes notées et affiche une légère progression par rapport à l’année dernière.

Ce palmarès souhaite sensibiliser le grand public et les politiques locales sur l’échéance qui se dessine à grands pas : d’ici 2015, tous les établissements recevant du public devront être accessibles pour les personnes en situation de handicap.
Pour Tours, le constat est mitigé. Si la ville reçoit une très bonne note pour son cadre de vie, en revanche, le constat sur l’accessibilité des équipements municipaux est catastrophique (9,7/20). Elle se situe dans les villes les moins biens notées au niveau national.

Dans son rapport, l’APF constate : « Outre la moyenne générale dont il aurait été attendu qu’elle soit au moins à 16/20 cette année, on constate que les commerces de proximité ainsi que les cabinets médicaux et paramédicaux sont toujours aussi mal notés par les personnes en situation de handicap qui vivent au quotidien des grandes difficultés pour mener une vie sociale comme tout un chacun. […] À peine plus de la moitié des écoles primaires sont accessibles. De même, un tiers des chefs-lieux départementaux (32/96) n’ont même pas la moyenne pour l’accessibilité de leurs équipements municipaux ! »

Pour l’antenne locale de l’APF, la faiblesse de Tours se situe plutôt dans l’absence d’une politique volontariste. Elle a perdu beaucoup de points dans ce baromètre pour ne pas avoir fourni de Plan de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics. Le document est pourtant obligatoire depuis 2009. En septembre dernier, le gouvernement a déclaré que l’objectif d’accessibilité ne serait pas atteint d’ici 2015.
Une concertation est ouverte depuis, entre acteurs publics et privés, pour qu’ils s’engagent sur un calendrier de travaux en cas de non-application. L’APF craint la mise en place « d’un délai supplémentaire inacceptable de 3 à 9 ans. »

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EN BREF
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HUMANITAIRE 50 étudiants de médecine ont décidé de lancer un projet humanitaire. Construction d’une maternelle, soutien scolaire, reboisement, actions de sensibilisation à des problèmes de santé : Médecine Tours au Népal souhaite aider le village de Meghauli. Pour pouvoir partir cet été, ils ont besoin de financements. Intéressé ? Contacter les à solidarite. internationale.act@gmail.com

Nyanko Café : tour(s) au Japon

La folie Manga n’épargne personne. Reportage dans un lieu typique où se réunissent les fans.

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Haruka, Konomi et Kaori (Photo tmv)

Prêt pour un dépaysement en deux secondes chrono ? À peine entré au Nyanko café, c’est un autre monde. Le Japon à l’honneur. Des senteurs de thé dans les narines et nos yeux se baladant partout : estampes typiques au mur, immense kimono, long jardin zen à faire soi-même… On veut parler à François, le gérant, mais il court partout. Aujourd’hui, les clients sont venus en nombre.

Plutôt relax, le chat au Nyanko Café... (Photo tmv)
Plutôt relax, le chat au Nyanko Café… (Photo tmv)

Un peu moins stressé, un gros chat pas franchement farouche s’affale sur la table. Ce qui amuse Haruka, Konomi et Kaori, 20 ans, tout droit venues du Japon. De passage à Tours « pour apprendre le français », elles enchaînent les photos dans « cet endroit trop marrant dont nous ont parlé nos amis ».

Idem pour Antony, 26 ans, qui vient « depuis que je sais que ça existe ! » Le Nyanko est sorti de terre en août 2012. Né du cerveau de François, à son retour du pays du Soleil Levant. « Je suis parti au Japon en 2009 et j’ai vécu dans une famille traditionnelle. Je voulais mettre en valeur cette culture. Il y avait un potentiel sur Tours, d’ailleurs jumelée avec Takamatsu, une ville japonaise. Ce que peu de monde ne sait. »

Accoudée au comptoir, une jeune fille – cheveux roses surmontés de fausses oreilles de chat et lentilles bleu clair – regarde un clip vidéo de LM.C, un groupe de visual kei (mouvement musical au Japon).
Au fond, une salle où on joue aux jeux vidéo. Après avoir longé le mur (consacré à des expos), on descend à l’espace Manga et ses… 3 000 ouvrages !
Ici, on enlève ses chaussures (et on regrette d’avoir gardé ses chaussettes trouées). Certains lisent, d’autres apprennent à dessiner avec Manu Stvz. Caché derrière de petites lunettes, « gros geek » revendiqué, cet amoureux du Japon, 34 ans, est intarissable. « Je leur apprends les bases du dessin. » Il travaille même sur un projet de manga sur Tours, « où il y a une grosse communauté ! »

Le Nyanko, petit monde et « concept novateur », comme le dit François qui souhaiterait juste un peu plus de lecteurs (« les Tourangeaux sont davantage collectionneurs »). Sa collègue Floriane et lui travaillent plus de 70 heures par semaine et n’ont pas pris de vacances depuis un an et demi. « C’est compliqué, mais on tient uniquement par passion. »
Aurélien Germain

Nyanko Café / 15 rue de Jérusalem. Sur le net : nyankocafe.wix.com/site
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FESTIVAL MANGA SUR LOIRE
CULTURE_BV1-C’EST OÙ ET QUAND ?
La vague manga déferle sur Montlouis- sur-Loire pour la sixième fois, au complexe du Saule Michaud. Le festival Manga sur Loire est devenu un événement incontournable dans la région. Cette année, c’est reparti pour une journée spéciale jeux vidéo, expos, défilés de cosplay, conférences, gaming, ateliers ou encore concerts… L’an dernier, la journée avait ramené plus de 3 500 visiteurs. Samedi 15 février, de 10 h à 20 h. Gratuit.

-À NE PAS MANQUER
> Le défilé cosplay à 17 h, animé par Soheil. Véritable sous-culture japonaise, le cosplay (mix de costume et playing, pour votre gouverne) est une performance qui consiste à jouer le rôle de personnages (mangas, jeux vidéo, films, etc.). Mêmes costumes, mêmes coiffures et maquillage : impressionnant !
> De 10 h à 17 h, un concours de dessins par catégories d’âge, avec de nombreux lots à gagner.
> La séance karaoké, à 13 h, qui fera de vous une star. Ou pas…
> Le manga des petits à la médiathèque Stéphane-Hessel, avec salon de thé, contes et ateliers confection.

Programme intégral sur wmaker. net/mangamontlouis/

Comte de Bouderbala : du parquet aux planches

« Le slam, c’est le cousin du rap… Bon sauf que le slam est allé à l’école ! » Ça, c’est signé Sami Ameziane, alias le Comte de Bouderbala. Pour les adeptes de l’humour brûlant comme l’acide, l’humoriste sera de passage à Tours samedi 1er février. Chaud devant !

Basket et Grand Corps Malade…
Sami Ameziane (son vrai nom) est à la base basketteur. D’abord recruté par le PSG Racing, ce natif de Saint-Denis progressera très vite et finira par côtoyer les meilleurs, jusqu’à être international algérien. Sauf qu’une blessure à l’épaule lui fait abandonner ses rêves et l’éloignera du ballon orange. C’est Fabien Marsaud qui l’orientera vers le stand-up et la carrière comique. Fabien qui ? Oh, juste celui que l’on surnomme Grand Corps Malade...

Un humoriste en haillons
« Bouderbala », en arabe, signifie « haillon, guenille ». L’humoriste choisit donc le Comte de Bouderbala comme nom de scène, « un comte de ghetto », comme il expliquera dans une interview au JDD.
« Les States »
Le Comte de Bouderbala a beau avoir participé quelques fois au Jamel Comedy Club, il a aussi fait ses preuves à New York. Écumant les clubs, il finit par s’imposer et foule les planches de Comedy Cellar, une salle qui a vu défiler Robin Williams ou encore Jerry Seinfeld. Son « amour » (ou pas) du pays de l’Oncle Sam se retrouve dans un sketch énorme : « Les States VS La France ».
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=7JqKW0R0yVk[/youtube]
Attention humour corrosif !
Ce qui est sûr avec le Comte de Bouderbala, c’est qu’on aime son humour ou … pas du tout ! A vous de vous faire une idée avec deux de ses sketches le plus « cultes » (et piquants), Les rappeurs et Les Roumains.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=VDdsvB5RBEc[/youtube]
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=_blEj5DxUh8[/youtube]
Samedi 1er février, au centre Vinci de TOURS, à 20 h 30. Tarif : à partir de 35 €.
ev-1374481909Comte-de-bouderbala-format-paysage-fait-par-MC

L'avortement, "un droit fondamental"

A l’occasion du débat concernant l’avortement, nous avons interrogé Diane Roman, professeure de droit et spécialiste du sujet…

diane-romanEntretien avec Diane Roman, professeure des Universités en droit public. A travaillé sur le rapport remis par le Haut conseil à l’égalité sur l’accès à l’IVG et co-responsable du projet REGINE.

Dans son projet de loi pour l’égalité femmes-hommes, l’Assemblée nationale a voté la suppression de la notion de « détresse » pour l’avortement…
Un rapport en novembre mettait l’accent sur la nécessité de désigner l’IVG comme un droit. Le droit français ne reconnaît pas les droits reproductifs. Tout ce qui concerne la contraception, l’avortement, n’est pas considéré comme un droit fondamental de la femme. Dans le Code de santé publique, l’avortement n’est pas garanti comme droit des femmes. Dans la pratique, qui peut apprécier la « détresse » de la femme, si ce n’est la femme elle-même ?

Était-il temps de modifier cette notion ?
Très certainement. « Détresse » ne correspond pas à la mentalité de 2014. Il vaut mieux poser le principe d’un choix personnel. Là, on ne touche même pas à un tabou ! Notons d’ailleurs que ce n’est pas la première fois que l’on touche à la loi Veil.

Vous êtes spécialiste en droit à Tours : parlez-vous de ce débat avec vos étudiants ?
Bien sûr. Nous avons évoqué la question dans un cours de droit des libertés. C’est intéressant de les faire réfléchir sur le décalage entre un texte et une représentation sociale dominante.

On a pu voir des manifestations anti-IVG…
En France, il y aura toujours une opposition de certains. C’est leur droit ! Le problème, c’est quand certaines associations font des interventions musclées…

Y a-t-il quelque chose à changer ?
Il faudrait que le gouvernement soit plus en pointe, qu’on ait un article sur le droit reproductif, le droit à l’information. Ça coince au niveau de l’éducation.

Et concernant les autres pays ?
On a pu voir tout ce qu’il s’est passé en Espagne. Mais aux États-Unis aussi, rien n’est acquis ! Le débat s’est déplacé, ils insistent sur la protection de la femme, qu’elle se protège d’un choix qu’elle regretterait ! Quel recul !

Notre société est-elle en retard ?
On est dans la moyenne européenne pour le droit à l’avortement, les délais etc. Une grande majorité de gens est attachée à cette idée du droit des femmes à disposer de leur corps. Les récentes manifestations contre l’IVG restent marginales et galvanisées par le « mariage pour tous ».
Propos recueillis par Aurélien Germain 

Dieudonné : spectacle à Tours interdit

Dieudonné devait se produire ce vendredi soir au Vinci. Son spectacle a été interdit. Tmv suit en direct ce qu’il se passe devant le Vinci.

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Photo prise peu avant 20 h (photo tmv)

[article mis à jour à 20 h 40]
20 h 40 : Les fans de Dieudonné campent toujours devant le centre Vinci. Vers 20 h 15, de nombreux chants ont eu lieu, à coup de « Dieudonné président », « Sioniste raciste assassin » ou encore « La Licra rentre chez toi ! ». De nombreuses personnes présentes ont entonné la Marseillaise. Mais la foule reste très calme.
La circulation est difficile aux abords du centre Vinci.
19 h 07 : Denis Schwok, le président de Tours Événement, a confié aux journalistes présents que Dieudonné ne se rendrait pas au Vinci.
Quelques huées à l’annonce de l’annulation.
19 h 04 : Dieudonné pourrait proposer un autre spectacle pour ce soir, au maire Jean Germain.
18 h 37 : Le Conseil d’Etat confirme l’interdiction du spectacle ce soir à Tours.
18 h 26 : Le site officiel du Conseil d’État est « down » : il est donc inaccessible, comme hier, suite à un trop grand nombre de connexions.
18 h 20 : L’audience est finie. Lecture de l’arrêt dans une trentaine de minutes.
18 h 10 : D’après certains twittos, une dizaine de cars de CRS est arrivée devant le Vinci.
18 h : L’audience publique au Conseil d’État a commencé à 17 h 30, comme prévu.  D’après Libération, l’un des trois avocats de Dieudonné a déclaré dans sa plaidoirie : « Le spectacle se joue depuis six mois six fois par semaine et il n’a jamais posé de problèmes relatifs à l’ordre public. Il n’y a eu que du bruit médiatique. C’est donc une dérive grave de porter atteinte à une liberté fondamentale  »
17 h 28 : Une vidéo circule sur les réseaux sociaux et YouTube : lors de son interview, le maire Jean Germain a été « victime » d’une « quenelle ».
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=o6XS4tglx2c#t=24[/youtube]
14 h 55 : Sur son Facebook officiel, Dieudonné précise que « ses avocats saisissent à leur tour le conseil d’état ! Cette fois le jury du conseil sera différent ! Réponse pour que Dieudonné joue à Tours ce soir : vers 18h !! Merci encore pour votre soutien », avant de dire « les médias vous mentent », en se défendant d’un quelconque salut nazi hier, à Nantes.
Me Damiens-Serf
Me Damiens-Serf

14 h 50 : Devant le Vinci l’Avocat Me Damiens-Serf est interrompu par des ados fans de Dieudonné.
Derrière la porte vitrée.

14 h 47 : L’humoriste/polémiste n’est toujours pas là. Sur place, on doute qu’il viendra. L’avocat du spectateur (condamné à payer 500 €, NDLR), un huissier, deux avocats de Dieudonné étaient là et sont rentrés pour avoir une discussion dans le centre Vinci. Ils se trouvent derrière une porte en verre.
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Discussion derrière porte vitrée = silence radio (pour le moment!) (Photo tmv)

14 h 33 : Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, souhaite que tous les spectacles de Dieudonné soient interdits.
A Tours, les portes du Vinci restent fermées.
Sur Twitter, on apprend que Dieudonné souhaite faire un spectacle « best of » et non celui de la tournée Le Mur.
14 h 01 : Dieudonné avait annoncé qu’il arriverait sur Tours à 14 h 30. Certains journalistes font déjà le pied de grue devant la salle.
Devant le Vinci (Photo tmv)
Devant le Vinci (Photo tmv)

13 h 58 : LE POINT // La Ville va recevoir 1 500 € de dommages et intérêts. 1 000 € de la société de production de Dieudonné et 500 € d’un spectateur qui s’estimait « lésé » après avoir payé 86 € ses deux places pour un spectacle ensuite annulé.
Une audience en référé devant le Conseil d’Etat aura lieu à 17 h 30.
13 h 30 : Le tribunal d’Orléans a annoncé l’interdiction du spectacle de Dieudonné, ce vendredi soir à Tours. Les 2 000 places du Vinci avaient trouvé acquéreurs.
Sur BFM TV, le maire Jean Germain (PS) s’est dit « satisfait » de cette décision.
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Roller derby, comme sur des roulettes

À la découverte des Silly geez de Tours et d’un sport qui détonne par son sens tactique, sa castagne et aussi son folklore.

rollerderbyweb

Elle hurle une série de chiffres. « 3 ! 4 ! ». Stoppe ses coéquipières, qui étaient lancées sur la piste. « On va changer de tactique », annonce Cindy, capitaine des Silly Geez, l’équipe de roller derby de Tours. Elle sourit. « Il y a pas mal de personnes qui pensent qu’on est juste des filles qui se bousculent sur des patins. Mais il y a une grande part de stratégie », confie-t-elle.

Le roller derby dépote auprès de nombreuses Tourangelles depuis deux ans. Elles sont une trentaine en ce début de saison. À s’étaler sur le parquet. Se marrer à chaque pause. Transpirer au gré des accélérations. Il n’y a pas à en douter : « C’est du sport ! », s’exclame Anne-Lise, en enfilant une genouillère.

En témoigne un début de séance assez physique. Abdos, gainage et même saute-mouton. Cléor, qui dirige l’exercice, explique : « On fait monter le cardio. Et puis chauffer des muscles spécifiques : les cuisses, une bonne partie du dos ». Avant d’aller au charbon. Sport de contact, le roller derby peut parfois laisser des traces. Casque sur la tête et patins accrochés aux pattes, Cécile observe pourtant l’entraînement depuis le banc. « L’an dernier, en jouant, j’ai eu le droit aux ligaments croisés du genou et aussi une belle entorse », raconte-t-elle, voulant rester prudente ce soir.

Ambiance girly, voire « harpie »

Toutes assurent pourtant qu’il n’y a, en général, pas de gros bobos. Des bleus sur les cuisses et les côtes, plus souvent. « Pour mon premier match, j’avoue que j’avais un peu peur. Mais une fois sur la piste, on prend une grosse bouffée d’adrénaline, avec la vitesse, les contacts », révèle Anne.roulettes

Une intensité louée, mais pas autant que l’esprit du roller derby. « L’ambiance girly, voire un peu harpie », décrit Cécile. Les nouvelles sont affectueusement appelées « Fresh meat » (viande fraîche). Chaque joueuse a un surnom et choisit son numéro. Exemple : Cindy, alias Cissy Spankette sur le terrain, porte le numéro 85b. Un folklore dissimulant une certaine solidarité. Les rencontres n’étant pas inscrites dans un championnat, c’est le système D qui prévaut. « On s’entraide avec l’équipe adverse, qui vient souvent de loin. Elles dorment chez nous, on bouffe ensemble », poursuit Cécile. Et conclut son attrait pour le roller derby : « quand on est ici, on change un peu de peau ».

 


DES RECRUES
Les Silly Geez cherchent du monde. Hommes, femmes, sur patins, sans patins, pour arbitrer, encadrer, jouer. Il y a de la place pour tous. Une équipe masculine de roller derby se crée à Tours cette année. Infos sur thesillygeez@live.fr Entraînements mardi (20 h- 22 h), et vendredi (18 h 30-20 h), au gymnase ronsard.

LE BUT DU JEU
Autour d’une piste ovale, deux équipes de cinq s’affrontent sur des patins. La jammeuse, une dans chaque camp, doit dépasser le pack, composé de « bloqueuses », sans se faire jeter au sol ou en dehors du terrain de jeu. Si elle réussit, elle marque des points.

LE FILM
BLISS
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Ellen Page (Juno) joue le rôle d’une jeune fille s’épanouissant et trouvant sa personnalité grâce au roller derby. Parfait pour découvrir l’univers de ce sport.

L’ÉQUIPEMENT
Il faut impérativement des patins de type « quads » (4 roues non alignées), protège-genoux, protègecoudes, protège-poignets, un protège-dents et un casque. « On s’en tire entre 250 et 300 euros pour du matériel neuf », dit Cécile, lineup manager de l’équipe.

Vignes : jeunes pousses de Touraine

Reportage au lycée viticole d’Amboise, où le profil et les envies des futurs travailleurs se transforment en même temps que les métiers de la vigne.

 

vignes

Le seau à leurs pieds, le sécateur dans la main. Les mouvements se répètent. Presque mécaniques. Raphaël, Emmanuel, Nicolas et leurs camarades vendangent depuis une dizaine de jours les pieds de vigne du domaine de la Gabillière, qui appartient au Lycée viticole d’Amboise. « Raphaël, tu ramènes des caisses ? », lance Jordan. En classe de première Conduite et gestion d’une exploitation agricole, option vigne et vin, ils s’appliquent dans leurs tâches. Sans machines à vendanger, la priorité est donnée au travail manuel. Même si la « vigne comme nos grands-parents, c’est fini », résume Rodolphe Hardy, maître de chai sur le domaine.

Afféré sur un exercice de thermovinification avec d’autres élèves, il mesure la température d’une cuve. « Avant, il y avait seulement le travail de la vigne et celui du vin. Désormais, il y a tout l’aspect commercialisation qui rentre en jeu », explique-t-il. Vendre son vin aux quatre coins de la France ou du monde, savoir le mettre en valeur. « Le métier s’est professionnalisé », analyse Guillaume Lapaque, directeur de la Fédération des associations viticoles d’Indre-et-Loire et de la Sarthe (Fav 37). Avec les mutations de l’industrie du vin, les jeunes générations changent aussi. « Avant la question de la transmission ne se posait pas. Le fils reprenait l’exploitation du père », continue le directeur de la Fav 37. Aujourd’hui, seuls 30% des viticulteurs d’au moins 50 ans de la région Centre pensent que leur successeur sera un membre de leur famille, selon l’Agreste, le service des études du ministère de l’Agriculture. Et 60 % ne savent pas qui prendra la relève ou estiment que leur domaine est voué à disparaître.

« Investir peut être un peu cher pour les jeunes »

Les investisseurs n’appartenant pas au milieu doivent s’assurer de posséder une certaine capacité financière ou d’être rentable. Ce qui peut décourager les plus jeunes. «Quand on veut acheter un domaine, ce n’est pas une petite somme, on parle en millions », résume Raphaël, 17 ans, les bottes pleines de boue. Tout dépend de l’appellation : en Indre-et- Loire, le coût moyen d’un ha dans une AOP est de 22 600 euros quand il est seulement de 3 700 euros hors AOP. Quel que soit la surface, « il y a désormais tellement de techniques et de machines qu’il faut aussi bien anticiper cette partie de l’investissement », avertit Rodolphe Hardy. « Cela peut peut-être un peu cher pour un certain nombre de jeunes », poursuit Guillaume Lapaque. Les grosses structures s’alignent ainsi avec plus de facilité. La preuve par le chiffre : seules les exploitations de 30 ha ou plus ont vu leur nombre augmenter ces dix dernières années, en région Centre.

Un horizon plus grand

La professionnalisation aidant, l’éventail des métiers s’est élargi. Et travailler au cœur de la vigne devient moins attirant. Au cœur des lignes, la crête de Roman dépasse des rangées. Il est le seul à couper les grappes sans sécateur, et utilise ses mains. Avec facilité. Il assure pourtant que « les métiers dans la vigne sont compliqués. C’est assez physique, il faut avoir du courage ». Une pénurie de main-d’œuvre pointe à l’horizon. « En stage, on s’est déjà retrouvé à trois pour tailler la vigne. Alors qu’aujourd’hui, on est 12 ! », s’exclame Guillaume, qui est habitué du domaine de Vouvray. Il montre un de ses doigts, blessé par les vendanges. « En même temps, il faut comprendre, quand on est à moins quinze degrés et qu’il faut tailler… » lâche-t-il.

« On doit être complet »

Guillaume et Roman s’orientent vers le vin plutôt que la vigne. Maître de chai pour le premier, œnologue pour le second. Le seau plein dans la main gauche, Emmanuel, souhaite, lui, reprendre l’exploitation familiale. Ils s’accordent tous sur un point : travailler dans le secteur viticole requiert aujourd’hui un niveau plus élevé. « Un BTS permet souvent d’approfondir les connaissances après le bac pro », appuie Gaëlle, occupée à trier les grappes dans les bacs. « On doit être complet », poursuit Raphaël, insistant sur les compétences commerciales nécessaires dans les métiers du vin. Dans la ligne d’à côté, Nicolas parade. Toujours la banane et la tchatche facile. « Je veux devenir négociant », glisse-t-il, le smartphone visible dans une poche de sa combinaison. Originaire de Montreuil (Seine-Saint-Denis), son profil est symbolique d’un secteur qui s’ouvre à d’autres mondes. « On a environ 30 % de fils ou filles de vignerons. On devait être à 90 % il y a quinze ans », estime Rodolphe Hardy.

Le renouvellement et l’attractivité pour le vin n’empêchent pas les élèves d’être attachés à des valeurs. Conscients que les mutations ne doivent pas galvauder une certaine conception de leur domaine. « Il faut garder un équilibre entre les grosses structures et les petits vignerons », souligne Guillaume, quand Raphaël met en garde contre une « monopolisation du système de vente des vins ». À eux de jouer. D’autant plus qu’ils sont certains d’être à l’ouvrage d’ici quelques années. Jean-Pierre Genet, directeur de l’établissement, confirme avec le sourire : « Six mois après la fin d’études, plus de 90% de nos élèves ont un emploi ».

Découvrir Freinet, Montessori et Steiner

Pour aller plus loin dans l’étude des pédagogies alternatives, un article qui offre des informations pratiques sur ces écoles en Touraine et revient sur les fondateurs de ces méthodes.

Les pédagogues
FREINET
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Célestin et Élise Freinet mettent en place leur pédagogie après la Première Guerre mondiale. Avec pour principe de partir des intérêts de l’enfant. Ses envies et ses choix sont au coeur d’une méthode fondée sur le collectif et le partage. En témoigne ainsi le fonctionnement comme coopérative scolaire, avec par exemple un processus de vote pour prendre certaines décisions. Des enseignants peuvent pratiquer la méthode Freinet dans une école dite classique.
MONTESSORI
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Maria Montessori, Italienne, médecin de profession. Son métier influence justement sa pédagogie, fondée sur l’observation des enfants. Elle part d’un problème dans l’éducation : on propose un rythme général à des enfants qui n’évoluent pas au même rythme. Elle propose une avancée progressive, en mettant l’accent sur l’environnement de l’enfant et la façon dont il s’y adapte. On crée alors une ambiance qui va permettre à l’enfant de trouver des choses qui vont répondre à ses besoins, et de stimuler ces derniers.
STEINER
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Philosophe de formation, Rudolf Steiner s’intéresse au développement de l’être humain dans toutes ses dimensions : intellectuelle, physique, spirituelle. Il est ainsi adepte de l’anthroposophie (courant de pensée dédié à l’étude de phénomènes spirituels). Il a ouvert une école à Stuttgart pour les enfants des familles ouvrières de l’usine de cigarettes Waldorf. Sa méthode se fonde pour les plus petits sur de nombreux jeux et activités artistiques. Le professeur suit les mêmes élèves pendant un certain nombre d’années.


PORTES-OUVERTES
L’école du Petit Pommier vous accueille dans sa yourte le samedi 28 septembre. Un bon moment pour découvrir la pédagogie Steiner. Et pour voir comment ça fonctionne concrètement si vous êtes intéressés pour inscrire votre enfant. Il reste encore des places à pourvoir dans la classe. De 10 h à 18 h, dans le parc du château de Taillé, 54 rue de la Morienne. Plus d’infos au 06 31 48 96 94.
LES AUTRES ÉTABLISSEMENTS
La Maison des enfants Logée en plein coeur du quartier Velpeau, cette école Montessori s’est ouverte en septembre dernier et accueille presque une vingtaine d’élèves. Plus d’infos sur lamaisondesenfants.eklablog.fr
PRIMAVERA
Depuis plus de 15 ans, l’école primaire Primavera fonctionne selon la pédagogie Steiner à Joué-lès-Tours. Pour beaucoup de parents, elle peut fonctionner dans la continuité du Petit Pommier. Toutes les infos sur ecoleprimavera.org


UN LIVRE
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Catherine Piraud-Rouet, Écoles différentes – des pédagogies pour apprendre et grandir autrement (Fabert, 2010).

Le tiers payant généralisé d'ici 2017 ?

Nous avons demandé à Pascal Moussu (syndicat MG France) et Jean-Pierre Peigné (Confédération des syndicats médicaux français) de commenter le projet de généralisation de tiers payant de Marisol Touraine.

 

(Photo J. Dutac)
(Photo J. Dutac)

Que peut apporter une généralisation du tiers payant ?
Pascal Moussu : L’avantage de cette mesure est celui d’un meilleur accès aux soins, notamment pour la population qui ne peut pas se permettre une avance de frais. Aussi, un moindre recours à l’hospitalisation est envisageable si les patients nous consultent plus précocement.
Jean-Pierre Peigné : Je ne
suis pas convaincu que cela favorise l’accès aux soins. Avec la transmission par fichier électronique, le patient est déjà remboursé en seulement cinq jours…
Cela peut-il amener une hausse des consultations et donc des dépenses ?
P. M. : C’est toujours l’argument qu’on ressort contre une telle mesure. De 1998 à 2005, l’option de médecin référent (OMR) avait été mise en place et permettait ce dispositif de tiers payant. Et je n’ai pas observé un surcroit de consultation chez les patients ayant choisi ce fonctionnement.
J-P.P. : Je le pense. C’est une mesure qui va déresponsabiliser les patients. On le voit déjà avec le coût des médicaments en pharmacie. Ils ne se rendent pas compte du prix des ordonnances, qui peut monter très haut.
De manière pratique, une telle mesure est-elle envisageable ?
P.M : Pour le médecin, l’explosion des complémentaires peut compliquer les choses. Mais je ne vois pas d’obstacles majeurs à une telle mise en place. Quant à la franchise d’un euro qui reste, on peut imaginer une retenue quand la caisse doit de l’argent à un patient.
J-P. P : Si le gouvernement veut qu’une telle réforme marche, il est indispensable que le professionnel de santé soit assuré d’être payé. Je n’ai pas envie que les médecins fassent de nombreuses recherches pour obtenir leurs honoraires. C’est-à-dire vérifier quelle mutuelle a le patient, s’il est bien à jour… Cela peut être infernal.

Journées du patrimoine : nos coups de coeur

En France, vous êtes des millions à vouloir découvrir les lieux insolites pendant ces Journées du patrimoine. En Indre-et-Loire, nous sommes bien lotis puisque les visites de caractères sont légion. Pour vous, tmv a choisi le meilleur de ce week-end placé sous le signe des 100 ans de la protection du patrimoine français.

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UNE PETITE BALADE EN VÉLO ?
Oui, et pas la traditionnelle au bord de la Loire. Non, là, on vous propose une visite guidée à vélo des belles demeures de Joué-lès- Tours. Dimanche, départ 9 h place François-Mitterrand, devant l’hôtel de ville, arrivée vers 12 h 30, au palais des sports Marcel-Cerdan. Les casques et gilets sont obligatoires, au moins pour les enfants.
CHAPELLE DE BÉTON
L’intérêt de cette visite, c’est de pouvoir bénéficier des explications de Mathieu Julien sur la construction de cette chapelle des Frères mineurs, rue de la Pierre (près de la tranchée). Le président de la Maison de l’architecture de France vous expliquera la particularité de ce bâtiment en béton. Samedi et dimanche. 14 h – 19 h.
POUR LES ENFANTS
Rue des Ursulines, au pied de la brèche gallo-romaine, il y aura des animations autour des voyageurs français qui sont allés explorer le Canada avec des jeux super cool de l’époque : du tir-àl’arc et du jeu de crosse. Tout ça, pour les petits enfants. Samedi, de 10 à 19 h, et dimanche, de 10 h à 18 h.
VISITE INSOLITE DU CHÂTEAU DU RIVAU
Vous avez sûrement vu les jardins mais ce week-end, la propriétaire du château Madame Laigneau, à Lémeré, organise elle-même une visite de la propriété et vous explique comment elle fait, avec sa famille, pour protéger un tel lieu ! Samedi et dimanche à 15 h 30. Adulte : 8,50 €. Gratuit pour les moins de 18 ans. Comme chaque année, le ministère de la Culture sort un superbe programme. Si vous ne l’avez pas trouvé en ville, téléchargez-le sur journeesdupatrimoine.culture.fr

Ecole : une nouvelle charte de la laïcité ?

Vincent Peillon, le ministre de l’Éducation nationale a dévoilé lundi 9 septembre, vouloir afficher dans tous les établissements une charte de laïcité. Décryptage.

Pour plus de laïcité dans les établissements scolaires publics ?
Pour plus de laïcité dans les établissements scolaires publics ?

Une charte avant l’enseignement « moral et civique », dans deux ans. Vincent Peillon, le ministre de l’Éducation nationale a dévoilé lundi 9 septembre un texte de 15 articles qu’il veut voir affiché dans tous les établissements publics. Patrick Meunier, secrétaire départemental du Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale (SNPDEN) et principal du collège Raoul-Rebout (Montlouis-sur-Loire) accueille positivement cette mesure. Depuis 2007, il existe déjà une charte de la laïcité dans les services publics.
Interview de Patrick Meunier, secrétaire départemental du Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale (SNPDEN) et principal du collège Raoul-Rebout (Montlouis-sur-Loire).
La nouvelle est différente ?
Elle ne concerne pas les mêmes publics. Il y a six ans, on s’adressait plus aux agents, en rappelant le devoir de stricte neutralité. Avec cette nouvelle charte, on parle beaucoup plus aux élèves, avec des mots plus simples et un langage qui leur est plus adapté. On leur rappelle les fondamentaux.
Pourquoi une telle charte ?
Dans certaines zones, on est de plus en plus confronté à des revendications de natures communautaristes. Par exemple, la théorie de l’évolution en SVT ou bien la Seconde guerre mondiale. Il y a des réclamations communautaires également en dehors de la classe, comme à la cantine.
N’avez-vous pas peur que cette initiative stigmatise la communauté musulmane ?
Ce texte ne vise pas une catégorie. Toutes les communautés religieuses sont concernées par une telle charte. Par exemple, la remise en question de l’avortement est portée par une frange de la religion catholique.
Est-ce qu’une charte peut infléchir cette montée des revendications ?
Elle doit être un appui. Elle réaffirme la base : que l’école est laïque. Je pense que la charte donne du sens dans la recherche de l’égalité et de la liberté de tous. Mais aussi dans la notion de vivre ensemble. Elle met l’accent sur nos valeurs communes et ne pose pas d’interdits.
 

Spécial été – 101 bons plans sur Tours

Vous restez à Tours pendant les vacances ? Et bien, vous avez raison. Même 101 bonnes raisons.

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C’est l’été : pastis, merguez, taboulé. Et surtout, on a envie de s’évader de Tours et de revenir tout bronzé (et pas tout nu, enfin comme vous voulez) et avec plein de choses à raconter à la rentrée. Alors pour tous ceux qui dépriment parce qu’ils ne partent pas : pas d’inquiétude ! Concerts, spectacles de rue, dégustations, visites insolites… Pas besoin de parcourir des milliers de kilomètres entassé dans une voiture entre la planche de surf du frangin et le parasol pour la grand-mère. Ici, il y en a pour tous les goûts ! TMV se glisse dans votre sac et vous donne 101 raisons de rester en Touraine cet été. Sous le soleil, en terrasse, entre potes ou en famille. C’est l’heure de profiter, histoire de ne pas s’en mordre les doigts quand il fera deux degrés en décembre prochain.
TELECHARGEZ ICI NOTRE NUMERO SPECIAL ETE AVEC 101 BONS PLANS POUR JUILLET/AOÛT
Ah oui, et au fait : Merci du temps que vous passez avec nous, de votre présence et de votre confiance. Bon été à tous et rendez- vous le 28 août pour des sensations fortes !

Reportage : Les naturistes lèvent le voile

Au fin fond d’un bois vit un camping peuplé d’irréductibles naturistes. Leur credo ? Être nus, en harmonie avec la nature. TMV est parti à leur rencontre… en restant habillé.

UNE
Deux tasses de thé posées sur la table. L’accent british entre deux tranches de rire. Heureux et tranquilles comme pas possible. Janet et Ron, 69 et 74 ans, venus de l’Essex, se dorent la pilule devant leur caravane. En plein soleil. Le grand gaillard, lunettes de playboy sur le pif et cheveux blancs bien dressés comme Clint Eastwood, relève la tête. Il regarde une femme nue passer à vélo sur le chemin. Il n’est même pas étonné et retourne à son « sudo-cul ».
Normal. Ron, est lui, aussi à poil. En vacances au Club du soleil de Touraine. Un camping dédié au naturisme. « Cela fait une quinzaine d’années qu’on le pratique. La première fois, c’était dans le Var. On a tenté, car les gens avaient l’air tellement heureux », explique-t-il avec bonhomie, jambes croisées, bien enfoncé dans sa chaise.
Une vingtaine d’emplacements sont occupés en cette fraîche fin de mois de juin. Huit hectares au calme, dans un petit bois à proximité de Cléré-les-Pins (Indre-et-Loire). Chemin escarpé et étroit, indications minimales : l’endroit est àl’abri des regards indiscrets. Et pour cause, des rumeurs et des quolibets, les naturistes en ont entendus.
« La Cap d’Agde, ce n’est pas du naturisme »
« Ici, c’est notre paradis », démine d’entrée Alain Asselinne. Le vice-président de l’association éponyme qui gère le camping est habillé. Trop froid et « pas envie de tomber malade ». Il a l’air d’un vacancier classique, avec son t-shirt et son bas de jogging trop large. « Ici, ce n’est pas le Cap d’Agde », affirme-t-il, déterminé. La célèbre plage héraultaise est pointée du doigt. Honnie par ceux qui se considèrent comme des puristes. « Ce n’est pas du naturisme. C’est juste pour naturisme1faire vendre », poursuit-il, agacé. Il a en tête des reportages télé bidonnés, l’image erronée donnée par des pratiques libertines. « Le naturisme, c’est vivre nu en harmonie avec la nature. Le nudiste, c’est celui qui aime qu’on le voit nu », répète-t- il en bon prophète.
Le prêche est relayé par les vacanciers. À l’abri du soleil, aux abords de la piscine, Raymond et Patricia, Anglais eux aussi, abondent. « On n’est pas du genre à dire aux gens de nous regarder. La différence avec l’exhibitionnisme est là. Les exhib’, ils friment ! », explique la seconde, entièrement nue, avec seulement une serviette sur l’épaule. Du coup, certains « étroits d’esprit ont de mauvaises idées sur nous et croient que c’est sale », confirme Ron.
« On ne regarde pas en bas »
À la vue des parties intimes, aucun regard déplacé venant des autres membres. Le voyeurisme, Alain Asseline le laisse aux autres. « On ne regarde pas en bas », glisse-t-il. La question habituelle à propos de l’érection, il la balaye d’un revers de la main : « Non et encore non. Ça ne se produit jamais. Il n’y a pas de problème d’excitation ! » Sa femme, Michèle, est postée près du barbecue. Elle, qui « a perdu ses complexes » grâce au naturisme, admet « regarder les beaux mecs, comme tout le monde ». Sans plus.
À une centaine de mètres, les jeux pour enfants restent vides et silencieux. Les gamins ne sont pas là. « Pas la période », répond Armand, un autre membre de l’association bien couvert et qui se dit lui-même « frileux ». Mais surtout, est-ce bien raisonnable d’exposer des gosses à des adultes nus ? « Demandez aux enfants, ils trouvent cela naturel. Au nom de quoi peut-on dire ce qui est digne et indigne de voir ? » s’exaspère Alain Asselinne. En vieux briscard, Ron tente une naturisme2boutade : « Après tout, on nait tout nu, non ? », rigole-t-il. À l’adolescence, beaucoup s’autorisent un pagne et ne veulent plus se montrer sans rien en public. L’âge ingrat. Certains reviennent au naturisme un jour, d’autres deviennent des « textiles » (NDLR : le surnom donné aux individus habillés) à jamais.
Toujours est-il qu’il y a un sacré déficit de jeunes. Le mouvement reste grandement porté par des soixante-huitards, à l’image d’Armand, qui a commencé à pratiquer cette fameuse année. « On essaye de remédier à ce vieillissement », concède Alain Asselinne. Le rapport avec la nature semble avoir changé et passe au second plan, derrière le bien-être individuel. Le mouvement apporte « la liberté », « la satisfaction de ne pas avoir du sable dans le maillot de bain », répondent-ils en choeur. Peu évoquent une symbiose avec l’environnement. « L’important, c’est d’être respectueux de soi-même et des autres », conclut le vice-président. Et si l’essentiel était finalement là ?
Aurélien Germain et Guillaume Vénétitay
EN LIEN : naturisme, ce qu’il faut savoir !

Où rouler en Touraine ?

Le Tour de France commence et vous avez envie de tâter le guidon. Voici des parcours pour rouleurs et grimpeurs.

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Le parcours du maillot blanc
L’itinéraire tranquille. Pour ceux qui ne veulent pas se prendre la tête et dont les cuisses ou mollets ne sont pas encore au point. Pour Arthur Goumon, coureur au Guidon chalettois, c’est un parcours « de récupération ». Situé au nord de l’Indre-et-Loire, 26 kilomètres au total. Il démarre de chez lui, à Sonzay. Il roule jusqu’à Neuillé-Pont-Pierre, puis redescend direction Pernay et bifurque vers Souvigné avant de rentrer au bercail. « Ce n’est pas trop vallonné, même s’il y a quelques petites côtes », explique-t-il.
Le parcours du maillot à pois
Vous rêvez d’imiter Marco Pantani dans l’ascension du plateau de Beilles ? Commencez par attaquer la côte du Haut-Montas, la plus longue du département (2 km). « Elle est assez dure, elle nous permet de travailler notre force », juge Arthur Goumon. Pour atteindre le Haut-Montas, un parcours conseillé : aller de Saint-Paterne- Racan jusqu’aux Hermites, puis redescendre vers Marray et entamer la montée.
Le parcours du maillot vert
Pour rouler dans la nature. Au calme, à côté des châteaux. Le cycliste du Guidon chalettois aime beaucoup emprunter les routes menant à Villandry. Au sein de cette dernière, il s’enthousiasme sur les « 700 mètres de pavé ». Ce n’est pas le Paris-Roubaix, mais c’est déjà pas mal. Une belle boucle de 50 km est possible en partant de Tours, en passant par Savonnières, Villandry donc, avant de remonter à Langeais et de revenir sur la ville.
Le parcours du maillot jaune
On vous prévient, le parcours est costaud. Arthur Goumon le tente à partir de chez lui. Il descend vers Tours, jusqu’à Azay-sur-Cher. Puis remonte jusqu’à Monnaie pour aller à Fondettes et enfin, retourne chez lui. Un itinéraire varié, avec du plat et des légères montées. Après ça, vous aurez bien le droit de vous mettre dans le canapé, de poser les pieds sur la table basse et de regarder le Tour à la télé.
GV


NOTRE GUIDE
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À 19 ans, Arthur Goumon est un espoir du cyclisme en région Centre. Il a remporté cette année le circuit du Pays de Craon et a terminé 5e du Grand Prix de Tours. Le coureur du Guidon chalettois attend avec impatience le dernier gros rendez-vous de la saison : le Paris-Tours.
SES CONSEILS
« Regarder les prévisions météo pour partir avec le vent contraire. En position défavorable, c’est vraiment plus dur au début, mais cela permet d’avoir une deuxième partie et un retour plus facile. Mentalement, ça joue. Boire aussi un bidon d’eau toutes les heures est important. Et aussi, ne pas oublier de manger des fruits. Il faut du sucre pour éviter la petite fringale. »
QUEL VÉLO ?
Bien sûr, un vélo de route est plus adapté à des longues distances. Plus facile pour rouler, grimper. « Pour ceux qui font des trajets de 30 à 50 km, on peut tenter le VTC (vélo tout chemin), assez léger également », explique

Sanitas : les sciences seront de la fête

Samedi 29 juin, direction le quartier du Sanitas, à Tours. Fête du quartier, ciné, animations et une grosse fête de la science au programme…

Montrer aux enfants, comme aux plus grands, que l’on peut découvrir la science en s’amusant. C’est le credo de l’association Les Petits Débrouillards qui sera, cette année encore, présente à la Fête du Sanitas.
Titulaires et bénévoles seront armés de leur fameuse « Malle à manip’ », un joyeux fourre-tout d’objets de récup’ qui serviront à créer de petites expériences autour des grands thèmes scientifiques : l’eau, l’air, le son … Pour Sylvie Morice, membre de l’association, l’objectif est clair : « Nous voulons nous faire connaître et montrer que la science est ludique, abordable et amusante. Je donne souvent des exemples concrets : la cuisine, par exemple, c’est de la chimie ! Présentée comme ça, la science fait moins peur. »
L’association sera présente cet été, du 15 au 19 juillet, dans le quartier du Sanitas. Baptisée « Cités débrouillardes », l’initiative a pour but de faire découvrir les sciences aux enfants des quartiers défavorisés de l’agglomération, dès l’âge de 6 ans. Tous les après-midi, dans le jardin de la Gaudinière, sous les tonnelles, c’est sans inscription et entièrement gratuit. « Ils nous reconnaissent d’une année sur l’autre, c’est vraiment sympa, s’enthousiasme Alicia, membre de longue date de l’association. Je me souviens du petit Medhi, la terreur de la classe. Il a adoré nos expériences. Comme nous avons une approche différente et complémentaire de l’école, certains enfants en difficulté s’y retrouvent. »
Et peuvent se découvrir une vocation. Dans quelques années, le nouvel Einstein s’appellera peut-être Medhi…
Laura Buratti.

Comprendre la poussée d'Archimède, la capillarité ou la flottaison grâce à des expériences, c'est plus sympa qu'à l'école ! (Photo SD)
Comprendre la poussée d’Archimède, la capillarité ou la flottaison
grâce à des expériences, c’est plus sympa qu’à l’école ! (Photo SD)


>FÊTE
Samedi 29 juin, rendez-vous place Saint-Paul, à Tours, à partir de 15 h, pour la fête du quartier. Pour les petites fringales, vous pourrez déguster grillades, merguez, sandwichs, frites et boissons sans alcool (la fête sera plus folle). Retrouvez toutes les infos et le programme complet sur le site tours.fr
>CINÉ À la tombée de la nuit, retrouvez la projection du film Ratatouille. Oscar du meilleur film d’animation en 2007, il raconte l’histoire de Rémy, un rat passionné de cuisine qui emménage au célèbre restaurant parisien Chez Gusteau ! Il aidera Alfredo, un jeune commis, à devenir un grand chef étoilé.
>ANIMATIONS Ateliers arts plastiques, comptines, maquillage, poterie, modelage, sculpture sur ballons raviront les apprentis artistes. Sans oublier les jeux gonflables, l’atelier BD pour apprendre à dessiner ses super-héros préférés, et l’initiation au tag numérique en mosaïque façon QR code. Venez, venez, il y en aura pour tout le monde !
 

POP/ROCK/METAL : Fête de la musique, le programme à Tours

Vous êtes davantage U2, Rolling Stones, Iron Maiden ou Saez ? Jetez un œil à notre programmation pop, rock, metal…

1.I GOT THE BLUES ! Moondrill Blues Band, c’est comme si Elvis Presley avait mangé Robert Johnson : un mix de bon blues entraînant, avec ce swing dans la voix façon rock des années 60. Musique simple, mais percutante : de quoi emmener votre dame danser un petit rock endiablé dans l’arrière-cour du troquet Le Courteline, à partir de 19 h 30. Et tout près, le groupe rock indé Jeans jouera à 21 h, à la brasserie de la Victoire. Rock ‘n’ roll !
2.DUO SUPRÊME Red Supreme est un duo composé de Bintily Diallo et François Madeuf. Leur truc, c’est la guitare et la voix. Minimaliste mais irrésistible : de la folk au rock, en passant par la soul, les Tourangeaux maîtrisent leur répertoire. Ils se permettent même des reprises de « Hey Jude » au ukulélé ! À 18 h, à l’Espace Gentiana ; à 19 h 30, place du Grand-Marché devant Un air de famille et à 21 h 30, quai Paul- Bert, scène Tous en scène.
3.TOUS EN SCÈNE ! Ah, on les aime ces élèves de l’asso Tous en scène ! Tant mieux, car ils proposeront des sets musicaux sur le quai Paul-Bert, histoire d’en mettre plein les oreilles et plein la vue. Ça risque de jouer fort, bien et longtemps. Miam. À partir de 18 h.
4.ROCK AU KEBAB Ils sont tout jeunes et méritent donc d’être encouragés. Deux guitaristes, un synthé, une basse et un batteur pour former Feedback, petit groupe pop rock influencé par Two Door Cinema Club. Ils joueront à côté du kebab Lucullus, rue du Commerce, à partir de 18 h 30.
5.RASE TA CRÊTE Neuf ans qu’ils jouent à Tours : le ska de Raztacrete sera présent 01 02 03 04 05 au Mac Cools, rue du Commerce. Avec eux, Fat & The Crabs (du rock… crustacé !), Mysterious Ashtmatic Avenger & The Good Old Boys et son fameux banjo et The Ass Shakers (si vous causez anglais, vous savez que vous allez remuer du derrière !). Rendezvous à partir de 19 h.
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6.MELT, GROUPE PROMETTEUR
PLACE ANATOLE-FRANCE, DEVANT AMPLITUDE – DÈS 20 H
«Notre musique, c’est un melting pot de metal. C’est pour ça qu’on s’appelle Melt. » Imaginez des intonations de voix à la Black Sabbath, période Ronnie James Dio, une batterie survoltée façon rock australien et de grosses guitares stoner à la Red Fang ou Orange Goblin : vous avez Melt, un groupe de Tourangeaux électriques, 100 % rock’n’roll. Formé en septembre 2012, le groupe réunit Antoine (guitare), Guillaume (chant et guitare), Fabien (batterie) et Guillaume (basse). « Mais on a déjà bourlingué, on était dans d’autres groupes avant, comme Supersizer ! » Quand ils sont sur scène, impossible de ne pas remuer sa tête. Amplis Orange old-school pour un son chaud et grosses guitares qui décrochent des riffs ravageurs qui font taper du pied : Melt va aussi enregistrer un EP cette année. Mot de la fin pour Antoine ? « Bref, on joue du rock’n’roll burné ! » Pour nettoyer ses oreilles : Melt 37 sur Facebook.
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7. TERRES DU SON
PLACE VELPEAU – A PARTIR DE 18 H

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Elisa Jo

Bon, si vous ne remuez pas votre popotin devant la scène Terres du son, c’est à rien n’y comprendre. Laissez-vous guider : déjà, Martine On The Beach, des Tourangeaux avec un goût de la mélodie imparable qui envoient un swing electro archi original. Clarinette et guitare pour un groupe qui rappelle Chinese Man avec un esprit rock ! Avec eux, Jekyll Wood, un petit prodige avec sa pop/folk mâtinée de sample. Électrique et électrisant. Enfin, côté tête d’affiche, Tours aura droit à la jeune Elisa Jo. Produite par Benjamin Biolay (eh oui), elle mélange pop, rock et soul, en saupoudrant tout ça d’une voix soul qui la place en héritière d’Amy Winehouse. Un gros programme, histoire de fêter dignement les 150 ans de la place Velpeau. Horaires : Le Printemps des couleurs (guitare solo), 18 h 30 ; Jekyll Wood, 19 h 30 ; Elisa Jo, 21 h 30 ; Martine On The Beach, minuit. Pour voir la prog du festival en juillet : www.terresduson.com
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8.ESPLANADE METAL Entraînez-vous à avoir la plus belle voix rauque possible, en route pour une petite soirée metal et gros rock. L’esplanade Thélème accueille Presumption (du stoner lourd, aux accents doom et aux guitares dégoulinantes), Call U.S Legion (un rock metal alambiqué, original et symphonique), Insane (rock) et Le Harem Soulshake (et son rock situé entre les années 60 et 70, avec des reprises des Cramps). Et paraît-il qu’il y aura une surprise. On dit ça… À partir de 18 h.
9.HISTOIRE DE CHIFFRES Ils s’appellent les Six-Seven-Eight et joueront devant le café-restaurant New Sept, au Sanitas ! Cela ne s’invente pas. Les 6-7-8 ? Cinq musiciens piochant dans les standards du rock, de ZZ Top aux Rolling Stones, en passant par Deep Purple. À partir de 19 h, au Sanitas.
10.MOTUS ET BOUCHE COUSUE Les trois amis de Motus offrent un rock qui mélange habilement Yann Tiersen, Saez, Bashung avec une pincée de Noir Désir dans la voix. Mélodique et paroles travaillées, le monde de Motus est à découvrir. Avec eux, Tiphaine Francisco et son acolyte Romain Benitez, ainsi que Dorian et Laurent  seront aussi là pour vous transporter dans un monde pop rock, bien électrique (contrairement à ce qui est précisé dans notre version papier, NDLR). Place du Grand-Marché, rue Châteauneuf, à partir de 21 h.
11.LE PALE ROCK ! Du rock, du rock, du rock ! C’est le mot d’ordre au bar The Pale et c’est tant mieux. Le menu ? Servez-vous entre The Paper Plane (rock’n’roll qui donne la pêche), Westerlies Project (pop rock expérimental) et Sky Fischerman (rock carrément envoûtant). Pour boire un verre, tout en regardant de très bons groupes, rendez-vous à partir de 17 h, place Foire-Le-Roi.
12.METAL SYMPHONIQUE Les Tourangeaux de Eidon reviennent et ça nous fait plaisir, car ils sont de plus en plus pros ! Les six musiciens et la jolie chanteuse Gabrielle balancent un metal symphonique façon Nightwish en plus pêchu. Grosses guitares sur fond d’orchestrations mélodiques aux claviers, Eidon revient pour la quatrième année au croisement de la rue du Grand-Marché et de la rue Bretonneau, à partir de 20 h.
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13. ARCADES INSTITUTE
PLACE DE LA MONNAIE – À PARTIR DE 21 H
Yan Péchin. Rassurez-nous, ce nom vous dit quelque chose ? Non ? Bon, pour faire court, monsieur a accompagné sur scène – entre autres – Alain Bashung, Brigitte Fontaine, Hubert- Félix Thiéfaine et Jacques Higelin. Rien que ça ! Le compositeur a aussi signé certains titres de Miossec. Il sera accompagné du danseur incroyable Hamid Ben Mahi (passage prévu à minuit). Histoire de proposer un sacré duo. Mais avant cette tête d’affiche, les amplis cracheront quelques décibels avec le rock bluesy de The Doc Machine (21 h), vous rappelleront les années 70 avec Les Parpaings et leurs relents de Sex Pistols (rock punk, 22 h) et l’electro entraînant des (déjà bien connus désormais !) Padawin (23 h). Pour ceux et celles qui voudraient déjà se défouler ou avoir un petit aperçu, les balances s’effectueront à partir de 18 h. Documentaire sur Yan Péchin : http://vimeo.com/13514310
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14. ROCK ‘N FOLK
CHÂTEAU DE TOURS – À PARTIR DE 18 H
Ils sont trois et leur truc, c’est le pop rock. Dog Guilty Party, alias DGP, c’est un mélange de guitare rock, des rythmiques disco et des refrains endiablés. Leur titre « You’ve got it » a des goûts de Franz Ferdinand. Tout ça emmené par Damien Raynaud, le batteur, aussi étudiant à Tous en Scène, l’école des musiques actuelles de Tours. Avec eux, Helendest (un rock folk au goût de Cranberries), Acoustic River (pop/rock), Illegal Copy, Hit&J (une pop survitaminée) et les punks de KTS et Alja (pop rock). Sans oublier le rock alternatif de Kill The Shade, formé il y a sept mois et influencé par Queens Of The Stone Age et Noir Désir. Ces Tourangeaux ont même gagné plusieurs podiums en Touraine ! Dès 18 h, au château de Tours.
DGP
DGP

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15.SWING À L’ÉGLISE L’association Swing on the rock Tours fait sa petite Fête de la musique à elle : alors souvenezvous de vos pas de danse les plus ravageurs, car musique et danse, avec démonstrations de rock et de swing, sont au programme, sur le parvis de l’église Saint-Julien. Dès 19 h.
16.PUNK’S NOT DEAD Ça va commencer tout doux avec Virginie (pop acoustique)… Et ça va pas jouer de la berceuse ensuite. Visez un peu : Les Slog’s, Les Enfants de Panurge et Noïtall. En gros, du punk et du hardcore. Alors n’oubliez pas votre crête et dirigez-vous rue du Commerce, aux BerThoM, à partir de 19 h. Oh yeah !
(AJOUT : Les délicieux Blues Messenger joueront au Bar des Pavillons, place des Halles. Harmonica, chant parfait et riffs blues à souhait pour la guitare, nous on dit oui tout de suite !)

Mariages chinois : Rebondissements à la pelle

Jean Germain reste intouchable quand son directeur de cabinet est mis en examen. Lise Han se retrouve incarcérée. Le point sur l’affaire des mariages chinois.

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Le soulagement de Jean Germain n’est pas encore total. Si le Sénat a refusé mercredi dernier la demande de levée d’immunité du sénateur-maire de Tours, son directeur de cabinet, François Lagière a, lui, été mis en examen. Juste avant que Lise Han, l’organisatrice des mariages chinois, soit incarcérée le lendemain. Bref, des rebondissements nombreux pour un feuilleton encore loin d’être terminé.
François Lagière, plus proche collaborateur de Jean Germain, est la cinquième personne mise en examen dans cette affaire, après Lise Han, son ex-mari et son actuel conjoint, ainsi que Jean-François Lemarchand, directeur de l’office intercommunal de tourisme. Il est poursuivi pour complicité de prise illégale d’intérêts et complicité d’escroquerie. Supérieur direct de Lise Han de 2008 à 2011 au cabinet du maire, il sera entendu dans les prochaines semaines. La justice cherche à savoir s’il connaissait et s’il a été impliqué dans les activités de l’ex-employée de la mairie. Dans un communiqué, Jean Germain a « réaffirmé son indéfectible soutien » à son collègue.
De son côté, Lise Han a été incarcérée jeudi à Orléans, faute d’avoir payé deux mensualités de sa caution de 70 000 euros. N’ayant rien versé en avril et mai, Lise Han avait demandé un mois de délai pour vendre son appartement, estimé à 50 000 euros, pour continuer à s’en acquitter, selon son avocat, Me Christophe Moysan. Ce dernier a déposé une procédure urgente pour demander la remise en liberté de sa cliente.
Mise en examen pour escroquerie, prise illégale d’intérêt et recel de fonds publics, elle avait développé l’organisation de mariages collectifs chinois, tout en étant, un moment, à la tête de Lotus Bleu, la société qui pilotait ces festivités. Elle avait ensuite placé son mari comme gérant de l’entreprise. En trois ans, la ville et la communauté d’agglomération auraient versé 800 000 euros à Lotus Bleu.

Manga : paroles de lecteurs

À l’occasion de l’exposition « À la découverte du manga », à la médiathèque des Fontaines, nous avons interrogé les fans de cette BD du Japon.

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Comment tombe-t-on dans le manga ?
La plupart du temps, les fans l’ont découvert grâce au Club Dorothée : « J’ai commencé, comme beaucoup de ma génération, avec Dragon Ball Z, Nicky Larson… », raconte Anthony, 27 ans. Même son de cloches pour Michael, 24 ans, entraîné dans la spirale par son frère aîné et les « mangas qui passaient sur TF1 ». Wendy, 20 ans, est tombée dedans un peu de la même manière, avec les séries et son amie qui en lisait « en permanence ». « Je me suis dit, pourquoi ne pas lire les livres qui sont plus développés ? »
Un manga à conseiller ?
Filles et garçons ont des goûts différents : Wendy adore Fruits baskets (amour, amitié, secret…) et Anne Freak (intrigue, vengeance, haine…). Johann, 24 ans, est fan de Death Note, « un héros qui veut faire le bien, mais finit par incarner le mal ». Pour Anthony et Michael, Naruto reste une valeur sûre, « un best-seller ».
Y a-t-il un sens de lecture ?
Tous les lecteurs vous le diront : Oui ! « Vu que les Japonais lisent de droite à gauche, c’est pareil pour le manga. Ça demande un petit temps d’adaptation au début », avouent Anthony et Michael.
Pourquoi ce succès ?
Question de génération pour Johann et Michael, « personnages ordinaires aux destins extraordinaires », pour Anthony ou encore le format « facile et rapide à lire » et le caractère « addictif » selon Leïla… Pour Jeff, 33 ans, la raison est aussi dans le prix : « Avec 200, 300 pages, on en a pour notre argent ! »
Y a-t-il plusieurs styles de mangas ?
« Des tonnes », d’après Anthony : « Les plus connus sont les Shonen (Dragon Ball Z), ensuite les Shojo, pour les filles plutôt (Sailor Moon). Les Seinen ciblent plus les adultes du fait du contenu ultra violent (Berserk)… » Michael le résume ainsi : Shonen = « combats et valeurs d’amitié », et Shojo = « essentiellement des histoires d’amour ».
Ses caractéristiques, ses particularités ?
« C’est avant tout un style graphique », rappelle Michael. Anthony ajoute : « Coupe de cheveux improbable, taille des yeux et des seins : les mangaka (dessinateurs de manga, NDLR) sont bel et bien des mecs ! »


UNE EXPO 
Réalisée par l’association Afuji, l’exposition « À la découverte du manga : la bande dessinée venue du Japon » se tiendra à la médiathèque des Fontaines, du 3 juin au 6 juillet. Contact : 02 47 74 56 30.
UNE BOUTIQUE
Depuis la fermeture de la boutique Ailleurs, Tours n’avait plus de spécialiste manga… Préjudice réparé en septembre 2012, quand Azu Manga a ouvert ses portes. À l’intérieur, belle déco, mangas, DVD, figurines, posters… C’est aussi toute la culture nippone qui y est représentée avec une épicerie et des sucreries. Azu Manga, 20 rue du Commerce. Contact : 02 47 05 87 13 ou sur Facebook.
UN MANGA CAFÉ
Le Nyanko Café, kézako ? Un espace culturel francojaponais créé par François Girard, fin août 2012. En plus de la consultation de mangas, c’est un « salon de thé où il est possible de déguster des pâtisseries japonaises », afin de promouvoir la culture de ce pays en Touraine : « Rencontres Français – Japonais, documentation, méthodes de langues, exposés », énumère son créateur. Nyanko Café, 15 rue de Jérusalem. Du lundi au dimanche. Contact : 09 80 65 01 84 ou sur Facebook.
Aurélien Germain

"C'est notre patrimoine"

Rodolphe Le Meunier est à l’origine du premier Mondial du fromage (1er au 3 juin, au Vinci). Il revient sur la place de ce classique dans la gastronomie française.

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Le fromage a-t-il été toujours été une institution en France ?
Bien sûr ! Mais il y a eu des évolutions. Au Moyen Âge, il était principalement fabriqué par les moines et servait à nourrir les pauvres. Il y a des périodes où il est devenu plus onéreux. Quand le Brie de Meaux est devenu le fromage favori de Louis XVI, par exemple.
Comment expliquer cet ancrage ?
Le lait est la première nourriture de l’homme. Le fromage conserve toutes ses protéines et ses qualités. C’est une tradition beaucoup plus occidentale. En France, il fait partie de notre patrimoine. On est envié par le monde entier. Mais les gens ne se rendent pas compte de la chance qu’ils ont d’être au coeur de cette diversité.
Justement, pourquoi existe-t-il autant de fromages ?
Il y a quelque chose de très local dans le fromage. Ils évoluent selon les paysages. En montagne, on fait des fromages de 50 kilos parce qu’avant, on ne redescendait pas souvent dans la vallée et les habitants faisaient des réserves. Et chaque région a ses préférences. Dans le Nord, ils préfèrent le maroilles à notre chèvre !
Le fromage peut-il survivre aux repas rapides et à certains nutritionnistes qui le pointent du doigt ?
Bien sûr, il ne faut pas en manger trois kilos par jour. Mais c’est comme tout. Avec les protéines, les vitamines, le fromage apporte beaucoup. C’est vrai aussi qu’il peut sauter dans les repas du midi. Et encore, on en met beaucoup dans les sandwichs.
Comment est-il utilisé aujourd’hui ?
On est dans l’ère du fromage. On le cuisine mieux, il est devenu noble. Par exemple, on l’utilise de plus en plus à l’apéro ou en début de repas. Franchement, c’est bien meilleur que les cacahuètes !
Propos recueillis par Guillaume Vénétitay

Job d'été : encore possible !

Avis aux retardataires, vous pouvez encore trouver un travail pour juillet-août ! Un forum est organisé jeudi 30 mai au Centre de vie du Sanitas.

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Un job dating
Vous n’avez pas encore de travail pour juillet-août ? Rassurez-vous, il n’est pas trop tard ! Le Bureau information jeunesse Indre-et-Loire (Bij 37) organise un forum « jobs d’été dernière minute », ce jeudi 30 mai après-midi, pour les retardataires. « Beaucoup de jeunes cherchent encore un travail en mai-juin, pour différentes raisons… Et les employeurs aussi recherchent des jeunes à la dernière minute, car ils ne connaissaient pas encore leurs besoins fin mars », rappelle Françoise Dessables, documentaliste- informatrice au Bij.
Une dizaine d’employeurs
Au total, quatorze employeurs seront présents pour proposer jobs d’été et petits contrats pour la rentrée. Pour les jobs d’été, différents secteurs sont représentés : hôtellerie-restauration, ventedistribution, services à la personne, agence d’intérim, animation vacances adaptées (à condition d’avoir 21 ans et un an de permis) et même Pôle emploi international, « car il est plus dur de partir travailler à l’étranger, maintenant », indique Françoise Dessables. Et pour la rentrée scolaire, « il y aura des offres des communes de Tours et La Riche, en animation ou encore surveillance de restaurants scolaires… »
Comment ça se passe ?
Première condition : il faut être majeur. Le forum s’adresse « aux jeunes surtout, âgés de 18 à 26 ans ». Il suffit de venir avec son CV déjà prêt et imprimé. Les jeunes iront voir les employeurs à leur stand. « Cela ne doit pas durer plus de dix minutes. Il n’y a pas de signature de contrat à la fin du forum », précise Françoise Dessables. Mais l’employeur vous verra en face et proposera ensuite un poste. Un exercice « plus pratique » qu’un simple CV qui atterrit bêtement sur un coin de table. Là, « c’est du visu. Le contact passe plus facilement avec l’employeur ». Les jeunes, à vous de convaincre !
Jeudi 30 mai, de 13 h 30 à 17 h 30, au Centre de vie du Sanitas, au 10, place Neuve.
 
Aurélien Germain

Levée d'immunité pour Jean Germain ?

La justice tourangelle cherche à entendre le sénateur-maire de Tours dans l’affaire des mariages chinois.

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Les communiqués en provenance du bureau du Sénat seront scrutés avec attention du côté de Tours, mercredi 29 mai. À l’ordre du jour figure une demande de levée d’immunité parlementaire. Selon toutes vraisemblances, il pourrait s’agir de celle du sénateur-maire de Tours, Jean Germain.
La demande en a été faite il y a déjà plusieurs mois, selon le procureur de Tours, Philippe Varin. La justice tourangelle cherche à l’entendre dans l’affaire des mariages chinois, révélée en août 2011 par le Canard Enchaîné. Depuis fin janvier, quatre personnes ont été mises en examen dans le cadre d’une information judiciaire.
Ancienne collaboratrice de Jean Germain, Lise Han est poursuivie pour escroquerie, prise illégale d’intérêt et recel de fonds publics. Tout en étant employée municipale chargée des relations avec la Chine à partir de 2008, elle avait développé l’organisation de mariages collectifs chinois. Problème : elle était à la tête de Lotus Bleu, la société qui s’occupait de ces festivités. Elle avait ensuite placé son conjoint comme gérant de l’entreprise. Le montant de l’argent public versé à la société de service est évalué à 800 000 euros. L’ancien et le nouveau mari de la femme de 50 ans ont également été mis en examen, comme le directeur de l’office intercommunal de tourisme, Jean-François Lemarchand.
Lise Han affirme qu’elle ne connaissait pas les règles d’attribution des marchés publics et qu’elle se contentait d’appliquer les consignes données par le maire, Jean Germain. Dans un communiqué diffusé vendredi dernier, le maire de Tours réaffirme qu’il « se tient à la disposition des juges » et rappelle « sa totale intégrité ». L’élu risque une mise en examen qui ne serait pas du tout une bonne nouvelle pour lui, à moins d’un an des municipales.
EDIT / MISE A JOUR 13 h 00 : Le bureau du Sénat a refusé ce mercredi matin de lever l’immunité parlementaire du sénateur-maire socialiste de Tours, Jean Germain dans l’affaire dite des « mariages chinois ».

Mariage et homophobie

A l’approche de la Gay Pride et après huit mois de débat autour du mariage pour tous, les associations LGBT déplorent la hausse des témoignages d’actes homophobes.

ACTU_PAP_HOMOPHOBIEA quelques jours de la Gay Pride (samedi 25 mai à Tours), Jérémy Coquereau détaille les appels et les témoignages reçus depuis huit mois. Le co-président du centre inter-LGBT de Touraine annonce une forte hausse des visites au local de l’association. « Entre janvier et avril, nous en avons eu près de 130. D’habitude, on est sur une moyenne de 150 par an », indique-t-il.
Une recrudescence à mettre en parallèle avec le rapport annuel de SOS homophobie, publié le 14 mai. Les actes homophobes ont bondi de 27 % en 2012, selon le document de l’association, qui y voit une conséquence directe du débat autour du projet de loi sur le mariage pour tous.
La longueur des débats et la virulence d’une opposition exacerbée chez les groupuscules d’extrême-droite ont renforcé cette ambiance, selon les associations. Insultes, slogans violents lors des manifestations, peur de se tenir la main dans la rue. Le président de l’inter-LGBT admet qu’il n’y a pas eu de dépôt de plainte à Tours pour des actes homophobes. « Mais, insiste-t-il, il y a un climat délétère. Encore plus que pour l’adoption du PACS ».
« Depuis le début de notre mouvement, nous combattons l’homophobie », rappelle Patrick Ménard, responsable de la section Indre-et- Loire de la Manif pour tous regroupant les opposants au mariage pour tous. Sur l’augmentation des témoignages d’actes homophobe, il reste circonspect. « Il faut faire attention aux pourcentages, on n’est pas dans des quantités extraordinaires. Personnellement, je n’entends aucune parole de ce genre », élude-t-il. Pour lui, une pancarte « On veut du boulot, pas du mariage homo », ne rejette pas les homosexuels. « Sans présumer des pulsions homophobes de leurs auteurs, les slogans des manifestations étaient a minima hétérosexistes puisqu’ils établissaient une hiérarchie entre les sexualités », pointe de son côté Arnaud Lerch, sociologue et co-auteur d’une Sociologie de l’homosexualité (La Découverte).
La loi validée par la Conseil constitutionnel vendredi dernier, le premier mariage entre personnes de même sexe aura lieu le 29 mai, à Montpellier. L’occasion de faire baisser la tension. « On espère que ce pic d’insultes va retomber et que le projet de loi permettra une plus grande acceptation », souhaite Jérémy Coquereau. Au moins jusqu’à ce que la question de l’assistance à la procréation médicale (PMA) pour les couples homosexuels revienne sur le tapis.

Saint-Valentin : escapades amoureuses en Touraine

Cupidon, le dieu de l’amour, vous donne des idées pour une escapade en amoureux… en Touraine.

Escapade en Touraine
 
Cupidon
Notre guide : Cupidon
Ok, c’est un petit ange joufflu et tout nu, mais le dieu de l’amour connait les meilleurs coins romantiques de la région. La Touraine, il l’adore depuis toujours et nous assure que c’est une terre fertile pour l’amour. Et puisqu’il le dit…
 
1. Le séjour insolite : « J’ai trouvé cette idée en me baladant dans les environs de l’abbaye de Fontevraud. À Candes- Saint-Martin, un couple possède deux bateaux pour des balades sur la Loire : l’Amarante et la Belle Adèle. La nuit venue, l’Amarante se transforme en chambre d’hôtel voguant sur l’eau. Je crois qu’il faut réserver bien à l’avance. La nuit, vous aurez une magnifique vue sur le paysage ligérien et le matin, un petit-déjeuner vous sera servi à bord. »
Toutes les infos sur bateauamarante.com
2. Ambiance thermale : « Il faut savoir prendre soin de soi, et c’est encore mieux quand on le fait à deux ! Surtout que La Roche- Posay est à peine à une heure de Tours en voiture. Une journée ou même un week-end et vous ressortirez heureux et en pleine santé. Sur place, il y a quelques hôtels sympas pour que le plaisir dure encore plus longtemps. Vous pourrez aussi jouer au golf ou aller au casino. »
Plus d’infos sur larocheposay.com
3. Journée shopping : « Certains adorent shopper en couple. Je conseille aux aficionados des magasins, mais qui ne veulent pas dépenser trop non plus, de se programmer une excursion du côté de Troyes (Aube). Marques Avenue et Marques City sont deux énormes complexes avec des centaines de magasins d’usines. Les plus grandes marques sont présentes et c’est parfait pour faire quelques affaires. Disons, qu’il faut prendre sa journée et compter environ trois heures de route. »
Plus d’infos sur marquesavenue. com
4. la balade amoureuse : « La Touraine est pourvue de milliers de balades parfaites pour les amoureux. Mes préférées ? J’adore le calme de la forêt amboisienne ou les bords de Loire au niveau de Savonnières. Sinon, le Cher offre son lot de balades incroyables, du côté de Saint- Avertin ou d’Azay-sur-Cher. Si vous aimez les hauteurs, faites un tour à Rochecorbon ou à Vouvray, là où il y a des vignes il y a, en général, de très belles promenades où il fait bon s’embrasser… »
5. partie de jambes en l’air : « Vous voulez dormir dans un lieu hors du commun ? Pourquoi pas une cabane… à une dizaine de mètres de hauteur, vous passez la nuit en pleine nature avec votre amoureux(se). Il en existe plusieurs près de Sainte- Maure dans le magnifique parc de Fierbois. »
Contact et réservations sur lacabaneenlair.com