Patrick Chamblas : le swing pour enfants

Patrick Chamblas a tout pour plaire aux familles : son swing est fait pour les enfants. Il est même « né dans un piano ». C’est lui qui le dit !

Patrick Chamblas
Patrick Chamblas déclare « être né dans un piano », il y a maintenant plus de quarante ans. Ce musicien extraverti, licencié en musicologie et intervenant vacataire dans l’Éducation nationale a découvert l’envers du décor de la scène en 2003, alors qu’il effectuait une tournée avec des copains musiciens. Depuis, ce pianiste poursuit sa route à la rencontre de son public.

Il sort le 5 février un livre CD, L’Arbre à swing. Un nouvel opus de huit chansons et quatre poèmes, accompagnés par les sonorités jazz manouche de la guitare et de l’accordéon, aux couleurs rythmées et ensoleillées de Django Reinhardt. C’est évident, cet auteur compositeur interprète s’inspire de toutes les musiques, des grands classiques de Beethoven, Mozart, à celles qui ont bercé sa jeunesse comme celles de Georges Brassens, de Claude Nougaro ou de William Sheller. Des guides spirituels qu’il admire par-dessus tout. « J’aime quand la chanson tricote avec des choses qui ont de l’envergure », confie-t-il.
Un goût de la perfection que son public peut apprécier dans ses textes travaillés à la virgule près. L’artiste perfectionniste, qui avoue avoir un penchant pour la contradiction, souhaite avant tout « offrir, avec la musique, une échappée de la vie quotidienne ». Ce qui ne l’empêche pas de faire passer des messages à son public, notamment dans son dernier album, avec une prise de conscience sur l’importance de la sauvegarde de la nature, au travers de Petit Arbre, ou encore Je vais en balade.

Anne-Cécile Cadio

Le 21 février, à 21 h, au Bartok, à Tours, et le 7 mars, à 14 h 30, à la médiathèque d’Amboise.
>> patrickchamblas-concerts.blogspot.com

Sport lol #9

Toute l’actu sport lol et sarcastique de la semaine !

TU L’AS DIT !
« Après ces matchs, on aura une meilleure vision de la tendance. » Ce sont les mots de Mats Hummels, l’international allemand qui joue avec Dortmund en Bundesliga. C’est sûr que, sauf à posséder le pouvoir de lire l’avenir, il faut jouer avant de connaître le score…

ÇA C’EST FAIT !
Après la 8e journée du championnat de France de kin-ball, c’est Rennes qui tient le haut du panier avec 53 points à son actif. Elle domine Nantes et Angers… Le kin-ball ? Vous ne voyez pas ? Sérieux ? Mais si, c’est ce sport avec une boule géante et des règles bizarres qui nous vient du Canada !

LE TOP
L’équipe de France de handball : les Bleus font pour l’instant un sans faute dans ce Mondial 2015. Et on dit tout fort ce que tout le monde pense tout bas : ils mériteraient plus de visibilité (à quand tout le mondial sur le service public ?).

LE FLOP
Le footballeur Cristiano Ronaldo a fait le tour du web : déguisé (bon, il portait seulement une moustache…), il a surpris un jeune enfant en lui tendant un ballon. Sauf qu’à voir la réaction du petit, pas forcément euphorique, on est en droit de se demander s’il ne préférait pas Messi.

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Holly’s Dinner : born in the USA

Comme un goût d’Amérique. Prenez votre vieille bagnole américaine et faites un tour au Holly’s dinner. So perfect !

Holly's dinner
On vous emmène en Amérique ? (Photos tmv)

Il y a comme un air de déjà vu en entrant dans ce resto de l’Heure Tranquille. Une sorte d’impression qui persiste au moment de s’asseoir sur ces banquettes en vinyle bleu ciel et aux bordures blanches. Ces dalles noires et blanches ont déjà été foulées par vos pieds ? Reste aussi ce souvenir d’avoir rencontré cette serveuse habillée de rose pastel, vous avez déjà aperçu cet homme en tenue kaki avec ce petit chapeau triangulaire. Était-ce dans Sailor et Lula ou ce moment du braquage mythique dans Pulp Fiction ?
Elvis chante un de ses tubes. Impression familière de rentrer dans l’Amérique fantasmée, celle des années 1950, celle d’après-guerre. On a envie de commander un milkshake comme si on était dans un road movie, planté en plein milieu de l’Oklahoma. L’image d’un longue route, toute droite, s’impose tout à coup. Le désert s’étend à perte de vue.

Et puis on ouvre les yeux. Autour, l’Heure Tranquille, un peu de soleil qui perce à travers les vitres du premier étage d’Holly’s. Effet garanti. La fameuse serveuse prend rapidement la commande. Les chicken wings et cheese nuggets arrivent dans la minute dans un petit panier rouge. Celui que vous avez vu des centaines de fois sans forcément pouvoir le tenir, derrière votre écran. Le burger classique est honnête. La viande est de bonne qualité. Les frites sont à volonté, le soda aussi.
C’est un fast food, mais au-delà des standards des chaînes installées depuis des dizaines d’années en France. Un fast food de proximité. Un dinner en fait. On ne commande finalement pas ce milkshake mais on se prend à rêver. De cette Amérique qui n’existe probablement pas, celle bien ancrée dans notre imagination collective. Holly’s en donne une version plutôt proche, une sorte de panthéon pour les stars, les objets et la nourriture qui incarnent cette vision d’un pays facile à symboliser.

Chloé Vernon

AU MENU
Holly's dinnerLA SPÉCIALITÉ
Vous pouvez prendre un Caesar salad ou un bagel. On a préféré taper dans le dur, aller là où ça se passe : le burger. Sans se prétendre gourmet, il a tout ce qu’il faut pour contenter notre petit estomac tout vide. Sans nous laisser l’impression de n’avoir rien mangé de la journée.

L’ADDITION
Pour les grandes faims, le menu à 11,90 € est assez copieux pour vous satisfaire : ailes de poulet en entrée, burger ou salade et café avec une boule de glace et un grand cookie. Si vous êtes fauché et que vous souhaitez quand même vous faire plaisir, vous avez celui à 9,90 € avec entrée + plat ou plat + dessert.

EN PRATIQUE
Holly’s, au centre commercial l’Heure Tranquille. Résa au 02 47 42 04 20. Ouvert 7j/7.

Chroniques culture #50

Et de cinquante ! Voilà notre 50e épisode des chroniques culture. De Manson à Saints Row, en passant par l’Homme qui marche et James Brown.

LE DVD
GET ON UP
De James Brown, on connaît ses chansons cultes. Du Mister Dynamite, on connaît moins l’homme pas si funky que ça, le parano, violent, autoritaire ; le mégalo derrière la légende. Ce biopic de Tate Taylor offre une vision éclairée et électrisante de la sex machine. Le must étant cette tripotée de bonus, offerts sur une copie Blu-ray de toute beauté : version digitale version UV, scènes coupées, alternatives, interprétations des chansons complètes et une tonne de suppléments. De la bombe !
A.G.

LA BD
L’HOMME QUI MARCHE
À l’heure où le 42e Festival d’Angoulême va lui consacrer une grande exposition, Jiro Taniguchi voit enfin l’intégralité de son oeuvre publiée en France. C’est le cas de la magnifique réédition proposée par les Éditions Casterman (avec des histoires inédites, des planches couleur et une nouvelle traduction). Cet Homme qui marche, c’est bien sûr Taniguchi lui-même qui nous invite autant à la réflexion sur le temps qui passe qu’à la rêverie sur notre avenir. Magnifique et indispensable.
Hervé Bourit

LE CD
THE PALE EMPEROR – MARILYN MANSON
Et si Manson était un peu plus Marilyn ? Aux oubliettes, le maître de la provoc’ des années 90-2000 qui terrorisait les mamans. Désormais, Marilyn Manson est adulte. Plus inspiré, aussi, avec cet album vintage qui fera (peutêtre ?) grincer des dents les fans de la première heure. The Pale Emperor navigue dans des eaux troubles, un peu bluesy, un peu atmosphériques, mélodico-mélancoliques. Loin de son metal habituel, nourri d’une basse sourde, un album prenant et surprenant.
A.G.

LE JEU VIDÉO
SAINTS ROW – GAT OUT OF HELL
La météo ne vous donne pas envie de sortir ? Alors pourquoi ne pas défier Satan himself dans un GTA-like délirant ? Fans de Saints Row, prenez le contrôle de Johnny Gat ou de Kinzie Kensington et semez le chaos en enfer dans le politiquement incorrect Gat Out Of Hell. Disponible en standalone sur PS3 et Xbox 360, cette extension signe également l’arrivée remarquée de la saga sur PS4 et Xbox One.
> Deep Silver, + 18 ans, PS3, PS4, PC, Xbox 360, Xbox One.
L.Soon

 

 

Tour(s) plus candidate au label French tech

Valérie Sécheret coordonne l’initiative pour l’agglomération tourangelle. Elle répond à nos questions sur le label French tech.

Les anciennes imprimeries Mame vont devenir l’emblème de la candidature tourangelle au label. (Photo cabinet Franklin Azzi)

 


Pouvez-vous nous raconter comment cette candidature est née ?

En juillet dernier, des entrepreneurs du numérique sont venus nous rencontrer pour savoir si l’agglomération postulait au label Metropoles French Tech mis en place par le gouvernement (le but étant de faire de la France un vivier de start-up innovantes, NDLR). Nous ne savions pas si l’écosystème était partant pour une telle candidature. Nous ne voulions pas ramer dans le désert.

L’économie locale a répondu présente à votre appel ?
Le 16 septembre dernier, 130 entreprises sont venues à l’agglo pour un petit-déjeuner. Nous avons été surpris de l’engouement. Nous avons alors mis en place des groupes de travail, une plateforme numérique pour échanger les infos afin de travailler sur cette candidature.

Cette façon de travailler est nouvelle pour vous ?
Oui, elle est unique également. Il existe déjà des métropoles labellisées, mais leur candidature a été pilotée par des cabinets privés qui ont monté les dossiers. Notre démarche, à Tour(s)plus, est plus vertueuse, plus longue aussi.

Quelles sont les spécificités de la candidature tourangelle ?
Nous voulons mettre en avant nos spécialités locales également, toujours dans la perspective du numérique : tourisme et patrimoine, éco technologie, innovation sociale, bio-médicament. Label ou non, cette initiative permet de mettre en place une stratégie marketing de notre territoire sur l’économie numérique.

Le fab lab, la cantine numérique, la web school… Ce sont quand même des structures relativement nouvelles sur Tours ?
Oui, cette candidature nous donne les moyens de les faire émerger.

Propos recueillis par B.R.

Une minute sur le web #41

Passer de selfies d’un squelette, à la folie Twitter et des photomontages de chefs d’Etat sur le trône… Tout est possible sur le web.

On a pas mal flashé sur les œuvres d’Alex Solis. Ce designer de Chicago a un trait excellent et une touche bien marrante, mais il se met aussi en scène dans ses propres dessins. Illusion totale ! instagram.com/alexmdc
BUZZ_PRINCIPALE

PHOTOMONTAGE
WTF SUR LE TRÔNE
Oh puis crotte ! Ok, on ne fait pas dans la dentelle avec Cristina Guggeri qui a créé une série d’illustrations pour montrer à quoi ressemblent les leaders mondiaux… aux toilettes. L’artiste voulait montrer qu’ils sont normaux. Berlusconi (photo), Obama, Merkel, le Pape et Poutine sur le trône, ça se découvre sur son Facebook.

BUZZ_CACA

LE CHIFFRE
78 000
C’est le nombre d’emplois indirects créés en France grâce à Facebook, en 2014 (source : cabinet Deloitte). Générant par là 6 milliards d’euros d’activité économique. Aux États-Unis, l’impact économique du site de Zuckerberg est estimé à 100 milliards de dollars.

INSOLITE
FOLIE TWITTER
Sur Twitter, Jaime Guerra, un ado, a demandé au pro du basket Nik Stauskas si sa petite amie Taylor (du genre mannequin) pouvait l’accompagner au bal de promo de l’école. Amusé, le couple a accepté en échange de 10 000 retweets en 48 h. Avec le buzz, l’ado les a obtenus en… deux heures. Depuis, son histoire fait le tour du monde. (A DÉCOUVRIR EN ENTIER ICI)

INSTAGRAM
PARODIE SQUELETTIQUE
On trouve de tout sur Insta’ ! Même un squelette qui s’amuse à poster des photos d’elle (oui, c’est une fille) au réveil, à la piscine, durant un brunch, à la salle de sport ou encore des selfies au réveil. Ça vous rappelle vos photos ? Normal, c’est fait exprès et c’est mortellement ressemblant. instagram.com/omgliterallydead

BUZZ_SQUELETTE

UNIVERSITÉ
COURS DE SELFIE
‘Sont fous ces Anglais ! De mars à avril, la faculté City Lit, à Londres, dispensera des cours de selfie avec sa formation appelée « l’art de l’autoportrait ». Au programme, organisation de la lumière, créativité, notions d’individualité, concept du selfie… Oh, au fait. Si cela vous tente, la formation coûte 168 €.

LE TUMBLR
METRO BOULOT DODO
Qui sont ces gens dans les premiers métros, à 5 h 30 du matin ? Pourquoi sont-ils là ? C’est ce que voulait savoir Julien, un photographe, qui a décidé d’aller à leur rencontre et raconter leur histoire. L’idée est simple, mais c’est bourré d’humanité. Témoignages et jolis portraits à découvrir sur premiersmetros.tumblr.com
BUZZ_METRO

Coupez court ! Le concours de courts à Tours

Trois étudiantes de l’IUT lancent Coupez court !, un concours de courts-métrages. Cinéastes amateurs, à vos caméras.

Coupez Court!
Coupez Court! Le concours de courts-métrages à Tours.

Le nez dans le guidon… Depuis décembre, Léa, Léana et Emmeline courent partout, passent des coups de fil à tour de bras. On ne dira pas que c’est Hollywood dans leurs têtes, mais presque. Parce que ces trois amies en communication de l’IUT ont eu la bonne idée de lancer Coupez court !, un projet qui s’inscrit dans le cadre de leurs études : « Il est vrai qu’on adore aussi le cinéma. Sur Tours, il y a pas mal de festivals, de diffusion, mais là, c’est vraiment un concours. Et comme on est étudiantes, les gens ont moins peur, ils osent se lancer », explique Léa Ngo-di.

Après avoir récolté 1 225 € sur un site de financement participatif (au lieu des 1 000 prévus), les filles ont mis la machine en route. Quand elles parlent de Coupez court !, elles ont des étoiles plein les yeux. Le curseur de la motivation poussé au maximum. « En tant que cinéphiles, on voulait donner la possibilité aux gens de s’exprimer à travers un court-métrage, un format pas si connu que ça », précise Léa. Comme elle le dit : « Dans un court, on dit en cinq minutes ce que les films disent en 1 h 30 ! »

Léana, Léa et Emmeline se sont armées d’un thème simple, mais qui laisse la porte grande ouverte : je rêve. « On a galéré pour trouver. Au départ, on souhaitait quelque chose sur la vie étudiante. Mais c’était trop banal », avoue Emmeline. Et puis elle se sont souvenues d’une citation du jeune réalisateur prodige Xavier Dolan, à Cannes : « Accrochons-nous à nos rêves. » Le déclic.
Pour les cinéastes en herbe qui veulent donc tenter le concours, tout est permis. Noir et blanc, couleurs, animation, horreur, fantastique, comédie, docu… Seule contrainte ? Ne pas excéder les cinq minutes. Une fois la totalité des courts-métrages visionnée, les étudiantes pré-selectionneront les potentiels vainqueurs. Ultime étape : un jury choisira trois gagnants. Dans les coulisses, on peut d’ailleurs déjà dire que l’acteur Philippe de Janerand sera de la partie (vu dans Taxi, Les Choristes ou encore Paulette). Léa, Emmeline et Léana espèrent maintenant recevoir un paquet de courts-métrages pour le concours. Histoire de ne pas couper court à leur rêve.

[Mise à jour 10/02/2015 : se rajoutent au juryle réalisateur et scénariste Just Philippot, ainsi que Marie-Laure Boukredine, coordinatrice diffusion à CICLIC et chargée de la coordination régionale du Mois du film documentaire]

Aurélien Germain

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=rTDadi7ODA0[/youtube]

>>>EN BREF

COMMENT ON FAIT ?
D’abord, direction CE SITE pour remplir un formulaire de pré-sélection.Vous avez jusqu’au 28 février pour envoyer votre court (toutes les infos utiles sur le site). La soirée de remise des prix aura lieu vendredi 20 mars, au CGR de Tours. Les gagnants seront récompensés.
Aussi sur facebook.com/coupezcourt

CONSEILS
> Pour un bon court-métrage, soyez efficace. « Il ne faut pas se perdre ou s’éparpiller », avance Léa.
> « On veut découvrir quelque chose. Soyez libre, puisqu’il n’y a pas d’exigence sur la forme. »
> « Vous pouvez monter vos films sur Imovie, Windows Movie Maker, Adobe première pro… »

CONTRAINTES
Bah oui, il en faut. Comme les courts seront diffusés sur grand écran, la vidéo doit être de qualité : 1,080 dcp. Il doit durer entre 30 secondes et 5 minutes. Après le montage, il faut graver la vidéo sur un DVD vierge. Inutile de préciser que tout plagiat est interdit…

DERRIÈRE LE PROJET
Léa Ngo-di a 20 ans. Étudiante et musicienne, elle s’est notamment investie dans les partenariats et l’organisation. Emmeline Buthaud, 20 ans, fan de ciné, a déjà participé à des chroniques sur Radio campus. Enfin, Léana Charpentier est une passionnée de cinéma italien de 19 ans. Elle a aussi pris en charge les relations presse pour le projet. Côté partenaires, elles ont obtenu la mairie de Tours, le Futuroscope, les Films des loups blancs, les magazines So Film et Positif.

Emmeline, Léana et Léa.
Emmeline, Léana et Léa.

Faites vos jeux ! La folie des jeux de société

La rédaction vous donne le meilleur des jeux de plateaux, de cartes ou de logique… Et en bonus, on a imaginé un jeu dont vous êtes le héros (de tmv) !

QUIZZ : RÉVISEZ VOS CLASSIQUES

1.Quelle est la date de la première parution du Monopoly ?
a/ 1919.
b/ 1915.
c/ 1898.

2.L’inventeur du Scrabble, Alfred Mosher Butts, était…
a/ Professeur de lettres.
b/ Présentateur télé.
c/ Architecte.

3. Quel est le jeu le plus joué au monde ?
a/ Le mille bornes.
b/ Les mystères de Pékin.
c/ Le bridge.

4.Quelle est l’origine du Rummikub ?
a/ Israël.
b/ Allemagne.
c/ Bosnie.

5. Au Pictionary…
a/ Les rébus sont autorisés.
b/ On a le droit de faire des gestes.
c/ On gagne un point par dessin trouvé.

6. Depuis 2009, la fabrication du 1000 bornes est réalisée….
a/ Dans le Massif-central.
b/ En Gironde.
c/ En Corrèze.

7. Comment s’appelle la version 3D du puissance 4 ?
a/ Le Pogo.
b/ Le Goso.
c/ Le Sogo.

8. Quel personnage n’existe pas dans Loups-Garous ?
a/ Cupidon.
b/ L’instituteur.
c/ Le voleur.

9. Combien de symboles se trouvent sur une carte de Dobble ?
a/ Neuf.
b/ Huit.
c/ Sept. 10.

Quel est le nom du Trivial Pursuit au Québec ?
a/ Quelques arpents de pièges.
b/ La poursuite aux questions.
c/ Embûche et culture générale.

(Réponses : 1/b, 2/c, 3/c, 4/a, 5/a, 6/c, 7/c, 8/b, 9/b, 10/a)
Jeux de société

LE SAVIEZ-VOUS ?

J’achète !
Il existe un championnat du monde de Monopoly depuis 1973. Mais attention, ne participe pas qui veut ! Les qualifications se font lors de tournois nationaux.

scrabbleEncore des mots, toujours des mots …
Il y a 60 ans, le Scrabble pointait son nez en France. De l’anglais « to scrabble » (fouiner), il a creusé les cervelles de pas mal de générations. Un jeu du dimanche pour mémé ? N’empêche que depuis sa sortie en 1948 aux USA, il s’en est vendu 150 millions d’exemplaires dans 121 pays, en 36 langues. La Fédération française de Scrabble compte 16 000 licenciés.

523
C’est le nombre de parties d’échecs simultanées disputées par Alik Gershon, grand-maître d’échecs israélien. Un record mondial réalisé le 25 octobre 2010 à Tel Aviv. Au final, le champion a emporté 454 parties, en a perdu 11 et fait match nul 58 fois, le tout en… 19 heures ! Pour mémoire, le précédent record de 500 parties était détenu depuis août 2009 par le grand-maître iranien Morteza Mahjoub. Déjà une sacrée performance ! Elle lui avait pris 18 heures, soit moins de cinq secondes par coup. Échec et mat !

Vous avez dit vieux jeu ?
On a tendance à l’oublier, mais la plupart de nos jeux actuels sont souvent inspirés de jeux très anciens. Exemple ? Le jeu de Senet, l’un des tout premiers jeux de société connus. Il était pratiqué par les anciens égyptiens du Nouvel Empire. Il se jouait à deux sur un plateau avec des pions et des cases. Les pharaons en étaient addicts ! Aujourd’hui, ses « descendants » s’appellent « Jeu de l’oie », « Othello » et Trivial Pursuit.

Les jeux de 52 cartes sont basés sur le calendrier grégorien
Il y a 4 couleurs pour les quatre saisons de l’année, 12 figures pour les 12 mois, 52 cartes pour les 52 semaines et la somme de tous les points d’un jeu de 52 cartes plus le joker est de 365 pour les 365 jours de l’année. Le total de chaque couleur donne 91 points (les valets, dames et rois valant respectivement 11, 12 et 13 points), ce qui donne en multipliant par quatre 364 points, auxquels on ajoute un point de joker. Un jeu classique est livré avec 2 jokers, ce qui donne alors un total de 366 pour les années bissextiles.

Cocorico
La France est le 2e pays consommateur de jouets et de jeux en Europe, derrière le Royaume-Uni. Elle représente 20 % du marché européen soit près de 15 milliards d’euros (quand même !). Pour comparaison, le Danois Lego® réalise un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros.

♦ A TOURS :

La Maison des jeux C’est le repère de tout bon joueur tourangeau, qu’il soit expert, débutant ou simplement passionné. Leurs deux ludothèques ne désemplissent jamais. En centre-ville : 16 impasse Jules-Simon. Rives du Cher : 7 rue Toulouse-Lautrec. Plus d’infos sur http://www.mdjt.org/

Bar le p’tit joueur À quand une soirée jeu autour d’une pinte ? C’est le bon endroit pour continuer la soirée sans s’ennuyer. Plein de nouveautés. Même les débutants sont les bienvenus. 13 bis, place de Châteauneuf. (RETROUVEZ NOTRE ARTICLE ICI)

Les magasins Parce que Tours est une ville de joueurs, on a de très bonnes boutiques où vous trouverez tout ce qu’il vous faut, de Zombie ! à Talisman en passant par King of Tokyo (vous ne connaissez pas ces jeux, allez demander aux vendeurs, ils vous montreront). Sortilèges (75 rue du Commerce). La Règle du jeu (3 rue Colbert). Pour les plus petits d’entre vous : Garnuchette (26 rue de la Scellerie)

BONUS :

NOTRE JEU : spécial tmv. Un jeu dont vous êtes le(s) héros. Essayez donc de boucler le journal tiens !
(DISPONIBLE EN PDF ICI)

Horoscope du 28 janvier au 3 février 2015

C’est fou, c’est wtf, c’est du gros n’importe quoi : voilà l’horoscope de la semaine.

BÉLIER (SPÉCIAL ON VOUS AIME CETTE SEMAINE, CAR VOUS PRENEZ TOUJOURS CHER, VU QUE VOUS ÊTES EN PREMIER)
Amour
Il/Elle vous aime, comme son rayon de soleil. Nous aussi. Votre chat aussi. Tout le monde vous kiffe à donf’ de la patate.
Gloire
Argent, famille, vie de rêve : tout le monde vous envie.
Beauté
Même le matin, vous êtes beau/belle et votre haleine est pure.

TAUREAU
Amour
« Alte Freunde, alten Wein und alte Schwerter soll man nicht vertauschen ! », comme on dit en Allemagne.
Gloire
« Ne lâchez rien », vous dit Pluton. Surtout pas votre bébé.
Beauté
Qui dit panaris au pus, dit canari au…

GÉMEAUX
Amour
Fuyez. Il est encore temps.
Gloire
Saviez-vous qu’un spermophile est un petit rongeur de la famille des écureuils ? (eh ouais, désolé bande de dégoûtant(e)s)
Beauté
Sous votre pâté, la plage.

CANCER
Amour
Ah, pour simuler, là y’a du monde, hein !
Gloire
Emmanuel Macron style, baby.
Beauté
Les poils d’aisselles colorés sont à la mode. Combien de fois va-t-on le répéter ?!

LION
Amour
Rien ne sert de fouiller sur son Facebook… Il/elle a aussi Twitter.
Gloire
Vous vous sentez comme un ado. L’acné en moins.
Beauté
Touuut nu et tout bronzéééé… Sauf que c’est pas l’été (et qu’on n’a pas envie non plus).

VIERGE
Amour
Vous êtes son cachalot ; il/elle est votre baleineau.
Gloire
Si tu ne sais pas où aller, retourne d’où tu viens.
Beauté
Vos fesses roses vous vont si bien.

BALANCE
Amour
N’ayez pas honte de lui/elle. Dans 10 ans, il y aura prescription.
Gloire
Il y a toujours pire que soi : la preuve, certain(e)s écoutent Justin Bieber.
Beauté
Vous avez ce petit quelque chose de mignon. Mraooow, on vous caresserait bien le nez.

SCORPION
Amour
Les couples qui se surnomment « bébé » iront en Enfer. C’est pas moi qui le dis, c’est la Bible. Juré !
Gloire
« Rien ne sert de pourrir, il faut partir à point » (The Walking Dead)
Beauté
Sourcils broussailleux, mariage heureux.

SAGITTAIRE
Amour
Comme le disait le fameux Moundir : « Je sens des choses monter en moi, t’es en train de me parler, et y a les volcans d’Auvergne qui commencent à monter. »
Gloire
Le néant. The néant. Das néant.
Beauté
De la classe à la crasse, il n’y a qu’une lettre.

CAPRICORNE
Amour
À bas les mioches.
Gloire
Plein les poches.
Beauté
Grosse sacoche.

VERSEAU
Amour
Sache que si tu as des cheveux châtains, je t’aime.
Gloire
Faites un croche-pied à votre boss. Filmez. Rigolez. Envoyez-nous la vidéo.
Beauté
Non, mais vos chaussures… Sérieusement ???

POISSON
Amour
Vive les gastéropodes.
Gloire
Arrêtez de nous insulter par mail. On a votre adresse IP.
Beauté
Ton père il a volé des étoiles pour les mettre dans tes yeux, tout ça, tout ça.

HOROSCOPE

Imitation game : la bosse des maths

Sous ses airs de blockbuster pas très original, ce biopic sur le mathématicien Alan Turing offre un propos intelligent.

Imitation Game
Coupe de cheveux années 1940, il regarde fixement le commandant Denniston et prononce un mot. « Enigma ». Le militaire anglais, mécontent de l’insolence d’Alan Turing se retourne pour écouter celui qui résoudra le plus grand mystère de la Seconde Guerre mondiale. Enigma, c’est la machine utilisée par les Allemands pour crypter les messages radio.
Pendant des années, Alan Turing va travailler en secret avec une équipe de cryptologues et déchiffrer son fonctionnement. Imitation Game possède ce petit plus que beaucoup de biopics n’arrivent pas à atteindre. Cette petite flamme qui rend le film plus profond qu’un simple portrait brossé à coup de plans mélancoliques (l’agaçant La Vie en rose sur Piaf ou encore le pathétique Lady sur Aung San Suu Kyi pour ne citer qu’eux).

S’il fallait trouver des cousins lointains, Walk the line sur la vie de Johnny Cash pourrait trôner à ses côtés. À ceci près qu’Alan Turing est bien moins médiatique et vendeur que la vie rock’n’ roll du mythique musicien. Imitation game n’essaye pas de réécrire l’Histoire, de l’édulcorer, mais se concentre sur les personnages, les interactions, leur façon d’être. Alan Turing est souvent considéré comme le père de l’ordinateur. Dans Imitation Game, c’est un mathématicien fermé, égocentrique, au comportement similaire à celui qu’il introduit dans ses machines. Malin, le cinéaste Morten Tyldum fait bien le distingo entre ces facettes de la personnalité d’Alan Turing et son orientation sexuelle. Il suggère l’homosexualité du mathématicien par des flash-backs bien placés, sans jamais vraiment la traiter de front. Le jeu subtil de Benedict Cumberbatch souligne cette faculté du film à passer du pr ivé, au secret , au professionnel sans jamais confondre.

Malgré ce tableau idyllique, Imitation Game souffre quand même d’une formalité cinématographique. Comme si Morten Tyldum s’était seulement concentré sur le jeu des acteurs et le scénario. La photographie reste propre, sans dépasser le stade de l’étalonnage basique : elle n’arrive pas à rendre cette fameuse dualité de l’histoire. Les flash-backs, utiles pour la dramaturgie, sont malgré tout bâclés d’un point de vue technique. L’inventivité n’est pas non plus de mise dans le cadrage : les plans classiques se succèdent sans originalité. Sans parler de la bande originale. Les violons entendus mille fois alourdissent le propos du réalisateur et rendent certaines scènes un peu ridicules. Dommage d’expédier ainsi la forme : Imitation game offre, dans le fond, une vision plutôt complexe d’Alan Turing.
Benoît Renaudin
Biopic anglo-américain, 1 h 54. De Morten Tyldum. Avec Benedict Cumberbatch, Keira Knightley…

NOTE : ***

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TOUJOURS EN SALLE
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SNOW THERAPY *
Le pitch de ce psychodrame était top : une famille idéale en vacances au ski qui vole en éclats, lorsqu’une avalanche manque de les tuer : si la mère pense à ses enfants, le père part en courant pour sauver sa peau. Dans la forme, Snow Therapy est excellent : photographie somptueuse, image chiadée nourrie par du Vivaldi, jeu d’acteurs… Dans le fond, il rate le coche de la comédie grinçante et perd son spectateur en route (2 h, ça peut être long). Loin d’être le chefd’oeuvre encensé à Cannes… A.G.

FOXCATCHER ***
Inspiré d’un vrai fait divers, Foxcatcher dépeint la relation entre John du Pont, milliardaire excentrique et passionné d’armes, et deux frères lutteurs. Mêlant habilement biopic et drame mental, Bennett Miller accouche d’un film asphyxiant et terrifiant. Sous une tonne de prothèses et de maquillage, Steve Carell et Channing Tatum, méconnaissables, sont subjuguants dans ce triangle castrateur. Dans cette atmosphère vampirisante, le cinéaste creuse le thème de la manipulation avec brio. A.G.

L’INTERVIEW QUI TUE ! **
Le film polémique (SonyGate, hackers et compagnie) est enfin visible. Mais The Interview, en VO, est loin d’être l’arme de destruction massive qu’on croyait. Graveleuse et potache, cette comédie, emmenée par l’excellent duo Seth Rogen- James Franco, multiplie les scènes improbables (le coming-out d’Eminem, une balade en tank sur du Katy Perry…). C’est certes drôle et un chouïa politiquement incorrect, mais trop long et loin d’être inoubliable. A.G.

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Le festival Mauvais Genre lance sa campagne de financement participatif

Le festival Mauvais genre a besoin de vous ! Le célèbre rendez-vous ciné tourangeau lance une campagne de financement participatif.

Mauvais genre
Vous l’avez sûrement vu passer sur notre compte Twitter… Le festival tourangeau Mauvais Genre, emmené par Gary Constant, a lancé une campagne de financement participatif sur la plateforme Ulule.

Pour sa neuvième édition, le festival dit vouloir « voir plus grand » et « a décidé de mettre tout en oeuvre pour atteindre ses ambitions ». Comme, cette année, le budget des subventions est voté en mars (au lieu de décembre, habituellement), Gary Constant a voulu jouer la carte du financement participatif. Objectif ? Participer au financement du teaser 2015, améliorer les conditions techniques des projections, ou encore participer à la venue d’invités internationaux, de groupes de musique et récompenser le créateur de l’affiche (un étudiant de l’école Brassart).

Le festival espère obtenir 3 500 € (le 27 janvier, il en était déjà à 330 €). Chaque donateur recevra une contrepartie (une place, un pass, un teeshirt etc.)

>>>Pour aider Mauvais Genre, c’est PAR ICI !!!

Par ailleurs, sachez jeunes gens que cette année, tmv sera partenaire du festival Mauvais Genre. On vous réserve du lourd. Du très lourd.
Rendez-vous du 1er au 6 avril 2015 !

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De Christiane Grimal à Big Yaz Explosion en passant par Pneu !

Il est comme ça, doc pilot. Il enquille les concerts comme personne. Et en profite pour vous faire part de ses découvertes.

Grimal
Christian Grimal (photo doc pilot)


>Christiane Grimal & Tijerina Projekt à l’ H
ôtel de ville de Tours

Passage éclair de la chanteuse américaine (et un peu Tourangelle, tant nous l’avons adoptée en terres ligériennes) pour un concert de gala dans la salle de réception de l’Hôtel de ville. Concert privé offert aux participants d’un congrès de pédiatres neurologues lors de la soirée Travel Cortex, contexte un peu difficile à devoir jouer les pianistes de bar pour une audience en pleine dégustation d’un dîner. Pourtant, la qualité indéniable et la force artistique et émotionnelle de la chanteuse arrivent à vaincre les estomacs pour ravir les cœurs.
Les quatre musiciens de Tijerina Projekt dépassent le simple accompagnement de leur chanteuse et présentent une cohésion telle que nous sommes face à un Groupe, un Style, un Concept.
L’étonnante dextérité des instrumentistes fait leurs solos magiques et inspirés, une respiration nécessaire pour se maintenir à flots malgré les coups à la sensibilité appliqués avec constance et rigueur par leur chanteuse aussi troublante qu’une Billie Holiday, aussi dramatique qu’une Karen Dalton, investie corps et âme dans le moindre de ses mots, le plus infime de ses gestes, expression globale d’un répertoire original totalement investi dans la recherche de l’unique et du beau.
Christiane Grimal propose des courts métrages, des bribes d’existence, une galerie de personnages haut en couleur, des paysages et des voyages, la force de l’Est, sa migration vers l’Ouest, le mélange des ses racines juives et cubaines, de la beauté et du rythme.
De la danse et de la méditation sur la Condition Humaine, l’Amour, la Joie, le Drame. Je suis grand fan de la Dame.

>>PNEU au Temps Machine

Arrivé vers 23 h, je tombe à pieds joints dans une flaque de fiesta étalée aux sols, aux murs et aux plafonds du Temps Machine. Une bubble-party pour granenfants, une joyeuse déglingue dans ce Cocktail Pueblo régressif, l’impression de voir la génération des trentenaires de retour aux goûtés d’anniversaire de l’école primaire. On me dit que j’ai raté une belle prestation, celle dElectric Electric… Dans le club, passent de vieux clips de la fin des sixties, Henri Salvador dans ses pitreries (mais là c’est un appel à l’enfance des quinquas)…

Je prends un Mars histoire d’être dans le ton et dans la forme : soirée sucrée… Puis dans la grande salle, Pneu comme à l’habitude posé au sol au milieu de son public ou comment redéfinir la scène au-delà de la différence et l’adoration, en propulser les codes vers la fusion, l’égalité et la communion des énergies. Pneu est unique et novateur dans sa capacité à faire du bien avec du bruit, à user de technique pour peindre un univers au premier abord déstabilisant puis terriblement attractif, une drogue dure en appel au corps, à écouter pendant des heures, un trip.
On peut parler ici de « musique contemporaine classique » tant l’écriture est technique, construite, à sa façon académique, dosée, bornée, finalement à l’opposé de la techno de ses grands frères dont elle sublime l’énergie communicative au travers de performances instrumentales. Elle pioche aussi dans la crème des seventies (peut-être sans le savoir), Zappa, Beafheart, King Crimson… et ainsi touche trois générations sans compromis et sans forcer. Jeudi, je fus particulièrement réceptif à leur concert, peut-être tout simplement nourri de l’écoute répétée de leur dernier disque, avec cette impression d’assister à un Don et à un Acte.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=f85TvIwHQnI[/youtube]

>>>Big Yaz Explosion en Arcades Institute

Quatrième étape des Arcades hivernales et la fiesta annoncée avec le passage de la bande de Nacer Yazid, hommage haut de gamme à la période Stax et Motown de la fin des sixties dans l’exécution fidèle et passionnée de classiques de Otis Redding, Aretha Franklin et Wilson Pickett par le bigband de rythm and blues le plus talentueux du Centre Ouest.
De nombreuses formations s’amusent à proposer un tracklisting issu de cette période pour justifier la mise en son d’un dancefloor nostalgique. Avec Big Yaz il n’en est rien, nous sommes dans une recréation permanente des grands classiques, un investissement total dans l’élévation vers les cimes du jeu et du plaisir, un
e interprétation toujours plus globale et tonique, soucieuse d’évacuer les possibles comparaisons avec les interprétations originales par l’énergie investie dans la mission.

En fait, tout est affaire d’esprit. De message aussi : les musiciens, excellents, ont depuis longtemps évacué toutes les barrières techniques, se donnant ainsi la possibilité d’investir leurs rôles de porteurs du message, un vaudou sonore pour réveiller les ombres des dieux morts. A la croisée des chemin, ils font un deal avec le Diable et nous filent du feu, des larmes et de la sueur pour nourrir La Légende. Frappé d’épilepsie réflexe, le public chute dans la danse, se damne pour un rythme, un son, un riff de cuivre martelé dans le souffle, une forge de Vulcain d’émotion dans la gueule de chien fou du chanteur. C’est le Paradis en Enfer.

Sport lol #8

En deux minutes (même pas !), toute l’actu sportive de la semaine.

TU L’AS DIT !
« Prendre, consommer, jeter et ne rien donner surtout. DSK aurait pu être footballeur. Le foot et la baise, c’est pareil. » Une phrase du livre Je Suis le footballeur masqué. Un pavé dans la mare sur les coulisses du foot qui va éclabousser le monde de la L1. Le JDD pense que derrière l’auteur anonyme, se cache Édouard Cissé.

ÇA C’EST FAIT !
« J’ai été mordu par un crocodile », a dit Robben, joueur au Bayern de Munich à un journaliste qui lui demandait d’où venait son bandage à la main. Sauf que c’était une blague (humour mordant). Sauf que ça a été repris par plein de médias. Sauf que les journalistes n’avaient pas vu le second degré.

LE TOP
Le Comité national olympique et sportif français a récupéré le droit d’utiliser le slogan « Allez les Bleus ». En 1997, un particulier opportuniste avait acquis les droits. Depuis, il se faisait un paquet d’argent grâce à ça.

LE FLOP
Un souci avec les représentantes dans le sport de haut niveau ? Une seule femme figure parmi les 40 sportifs préférés des Français, d’après un classement de l’Équipe magazine. Il s’agit de Jeannie Longo (13e place).

Robben
Le fake de Robben a inspiré quelques internautes…

Je pense donc je suis Charlie : à vos claviers !

Lectrices et lecteurs : à vos claviers (et à vos crayons !). Comme chaque semaine, vous pouvez réagir sur un thème. Pour le prochain numéro du 4 février, dites-nous ce qu’évoque la laïcité pour vous.

La rédaction de tmv a décidé de faire perdurer l’esprit citoyen et l’unité qui est née après l’attentat contre Charlie Hebdo. Pour continuer à témoigner, pour livrer vos idées, pour ne pas s’arrêter de réfléchir… Pour tout cela, nous avons créé une rubrique dans laquelle nous vous proposons chaque semaine un thème.

Vous avez été nombreux(ses) à réagir, témoigner, dessiner et écrire sur le thème de la liberté d’expression. (Un échantillon visible ICI mais aussi dans nos deux derniers numéros).

Pour le prochain numéro, du 4 février, nous lançons un nouveau thème :
La laïcité et ce qu’elle vous inspire.

A vos claviers, à vos crayons : nous attendons vos contributions par mail (redac@tmvmag.fr), ou via notre Facebook !

Je pense donc je suis charlie

Tours à table version resto

Visiblement, tout le monde ne le sait pas encore… Mais Tours à table, ce n’est pas qu’un atelier cuisine. C’est aussi un super resto !

Tours à table
Sandrine Mercier fait partie de Tours à table qui existe depuis 2006. (Photos tmv)

Bah si, puisqu’on vous le dit. La preuve, on a enquêté (bon, en fait, on a juste pris un malin plaisir à leur rendre visite et remplir notre petit bidon) : l’enseigne tourangelle oeuvre aussi dans la restauration le midi. Oh, loin du petit bistrot ou du gros resto gastro (puis, dodo au boulot) ! Non, simplement la petite adresse bien sympathique, o ù l’on se sent chez soi.

Il suffit de voir où Tours à table s’est installé. On longe la rue Palissy et, passé le Vinci, une grande pancarte incite à pénétrer dans cette petite cour. Une mini terrasse, l’envie de s’y poser par beau temps… Bon, ce jour-là, le ciel gris avait décidé de verser quelques larmes (poésie, quand tu nous tiens), alors on a mangé à l’intérieur. Juste après l’excellent accueil, on savoure les lieux. Le plafond est immense, c’est une maison tourangelle typique, les murs en pierres blanches. Y sont accrochés des tableaux colorés du peintre tourangeau Daniel Flotat, une grosse fourchette, une cuillère… Les tables, peu nombreuses, sont espacées (et c’est tant mieux !). Atmosphère tranquille, envie de se laisser chouchouter.

Frédérique, Caroline et Sandrine, qui font vivre Tours à Table, ont quitté la rue George-Sand « dans l’idée de s’agrandir », comme l’indique Sandrine, en salle. Les ateliers pour apprendre à cuisiner sont toujours là. Le service restauration, moins connu, aussi. « La carte est changée plus que régulièrement. Nous avons des produits frais et locaux. Tout est fait maison », assure-t-elle. « Ça reste du simple, mais on recherche toujours une certaine finesse. C’est une cantine changeante. » Plaisir dans l’assiette et dans les mirettes : du coup, ça nous a donné envie de s’inscrire à leurs cours de cuisine. Gourmands jusqu’au bout.

DANS L’ASSIETTE
UN PLAT
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Ce jour-là, c’était un sauté de poulet délicieux et tendre, sauce italienne quinoa au citron. Non seulement, c’est un vrai plaisir gustatif, c’est cuisiné avec goût et parfaitement dosé/assaisonné, mais l’assiette est aussi joliment présentée. Petit avantage et véritable plus !

L’ADDITION
La formule du jour (son plat et son dessert, un café gourmand) revient à 14 €. Un prix correct et classique au centre de Tours. Sinon, comptez 10,50 € pour un plat seul.

EN PRATIQUE
Tours à table se trouve 45 rue Bernard-Palissy. Le restaurant est ouvert du mardi au vendredi, le midi. Salon de thé l’après-midi. Possibilité de brunch, un dimanche par mois. Contact : 06 62 86 99 10 ou toursatable.com et TOURsATABLE sur Facebook. Pour l’atelier cours de cuisine, plus d’infos sur leur site.

Une minute sur le web #40

Quarantième épisode de notre rubrique, où l’on traînaille sur le Net. Alors traînaillez avec nous…

BUZZ_FACES
On a bien flashé sur le travail de l’artiste espagnol Isaac Cordal qui s’amuse à faire des visages avec des passoires mais aussi avec des personnages miniatures en ciment. Plus sur cementeclipses.com

NOSTALGIE
AVANT – APRÈS
On ne sait pas trop pourquoi, mais la nostalgie nous prend en ce début 2015. Alors on y va à fond avec ce site qui propose de poster ses photos de famille et de les réinterpréter aujourd’hui. Plus sur thenandnowphotos.com

BUZZ_NOW

GIF
YOUTUBE S’Y MET
Le géant de la vidéo va se mettre au gif en proposant bientôt une option pour transformer une vidéo. Youtube a créé un compte pour montrer à quoi ça ressemble mais n’a pour l’instant pas donné de date de lancement.

JEUX VIDÉO
ARCHIVES
Le site web archive.org continue son travail de défrichage. Après les jeux vidéo d’arcade, ce sont ceux de PC qui sont hébergés sur le site. Vous savez, avec des pixels sur Windows 98. Prince of Persia, Street fighter, Worms… Séquence nostalgie sur archive.org

POLICE
BONJOURJESUIS.COM
Le graphiste Steve Poutré a eu la bonne idée : son site web propose chaque jour une police de caractère et un petit texte de présentation. Une belle aventure dans le monde fantastique d’Arial, Comic sans MS ou Garamond.
BUZZ_POLICE

LE CHIFFRE
700
C’est le nombre de scientifiques américains qui lancent un appel à la prudence face au futur des intelligences artificielles. « Étant donné [leur] grand potentiel, il est important d’étudier comment la société peut profiter de leurs bienfaits, mais aussi comment éviter leurs pièges » ont-ils écrit. Pour lire l’appel en Anglais : futureoflife.org

L’HISTOIRE
DESIGNEUSE NÉE
En 2009, suite à un stage en architecture, Michelle Vandy s’aperçoit qu’elle souffre de lésions articulaires. La jeune designeuse suédoise ne peut plus utiliser ses mains. Au bout de quelques mois, elle développe une technique particulière : elle réalise tout ses dessins sur ordi à l’aide de son nez. Infos sur looknohands.me
BUZZ_NEZ

Xavier Stubbe, chanteur pour enfants… et plus grands

Portrait de Xavier Stubbe, le chanteur chouchou des petits et des grands.

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Quelques minutes suffisent lorsqu’on rencontre Xavier Stubbe pour comprendre que ce grand enfant de 44 ans croque la vie à pleines dents. Ce passionné de piano, titulaire d’un diplôme universitaire de musicien intervenant, roule sa bosse depuis presque une vingtaine d’années, dans les festivals de musique enfantine. Apprécié pour son univers drôle et poétique, l’auteur compositeur interprète a une nouvelle fois concocté un délicieux album pour faire grandir nos enfants. Car oui, c’est un peu sa mission à Xavier : leur dire la vérité et leur parler de la vie avec un grand V.

Dans ses chansons, ce doux rêveur à la fibre écolo et engagée aborde tous les thèmes, sans tabou. « Ma mission est de nourrir leur imagination, le tout avec une grande sincérité, et beaucoup de générosité car on ne peut pas tricher avec les bambins », confie-t-il. Une habitude qui se vérifie une nouvelle fois dans La Vie super chouette, son cinquième album. Avec des chansons comme Le ver de terre (que l’on torture pour voir ce qu’il y a dedans), Mon chat, Mamy’ Zheimer (qui perd la tête) ou encore La petite souris (qui laisse 50 euros si on perd deux dents !)… De quoi faire rire les parents présents lors de ses spectacles : « J’essaye d’instaurer avec eux une complicité grâce au second degré. Mes chansons ont une double lecture », précise Xavier. « Pour moi, c’est important que les parents et les enfants puissent échanger sur les sujets abordés lors de mes concerts. » Nous, on l’aime bien ce Xavier…

Chroniques culture #49

Une dose de BD cette semaine, mais aussi du DVD et jeu vidéo : voilà nos chroniques culture.

LE JEU VIDÉO
TOMODACHI LIFE
Tomodachi Life est LA simulation de vie par excellence sur consoles portables Nintendo. Un véritable hit, déjà vendu à près de 6 millions d’exemplaires au Japon, qui vous propose de créer votre monde virtuel idéal peuplé d’amis, de membres de votre famille… Simple d’accès et incroyablement addictif, Tomodachi est le titre idéal pour se distraire de longues heures sans se prendre la tête. Sympa.
L.Soon
> Nintendo, tout public, 2DS et 3DS, 40 € environ.

LE DVD
CALIFORNICATION – SAISON 7
Pour ceux et celles qui auraient raté la dernière saison de l’écrivain maudit, celle-ci débarque en double DVD gavé de bonus. Intéressant, par exemple, de découvrir des bêtisiers, les coulisses d’un épisode ou quelques secrets côté effets visuels. Pour le reste, on reste dans du connu : un Hank Moody, véritable aimant à embrouilles et aventures sans lendemain, plongé dans la jungle hollywoodienne. Moins subversive et olé-olé qu’à ses débuts, la série signe ici un final en demi-teinte.
A.G.

LE CD
ASAF AVIDAN – GOLD SHADOW
C’est une rupture sentimentale qui est le point de départ de ce Gold Shadow. Cette mélancolie flottante, on la sent tout au long de ce nouvel album. Une sorte de Spleen imprègne la voix androgyne et éraillée du chanteur israélien. En témoigne ce superbe titre éponyme, enveloppé de violons et d’un piano lancinant. Le rythme monte, entre envolées lyriques ou tempo accéléré. Mélangeant sans honte soul, pop, jazz et folk. Parfois déstabilisant, souvent poétique.
A.G.

LA BD
FRÈRES DE TERROIRS
Yves Camdeborde, chef reconnu et multi-étoilé, a eu la bonne idée d’embarquer dans ses bagages Jacques Ferrandez. Le résultat est un voyage passionnant dans tout l’Hexagone, chez des bouchers, des vignerons, des fromagers et même chez un coutelier. Une philosophie de vie ludique et conviviale, accompagnée de plein de recettes faciles à faire et qui ne nous donnent qu’une envie la dernière page tournée : cuisiner et passer enfin à table !
Hervé Bourit

 

Désir… désirs : Genre, l’expo !

Elle est lui, il est elle : la nouvelle expo de la photographe Nikita, à l’occasion du festival Désir… Désirs, s’affronte au genre. Visite guidée.

Nikita (Photo tmv)
Nikita (Photo tmv)

Je n’aime pas les étiquettes. Nikita le répète à plusieurs reprises. Elle cligne des yeux en souriant timidement. Ses paroles résonnent dans la grande salle de la bibliothèque centrale. Cinq de ses diptyques y sont exposés. Sur ces grandes photos en noir et blanc, cinq sujets prennent la pose. Version homme, version femme.
Première impression étrange : impossible d’identifier leur sexe d’origine. Elle lance, énigmatique : « Leur véritable identité se situe à peu près au milieu de ces deux photos. » Nikita a l’idée de cette série en 2009. « Je n’avais pas le temps de la commencer, j’avais plusieurs casseroles sur le feu. » Elle attend alors quatre ans avec cette idée en tête. « Ce n’est pas une réaction à l’actualité. » C’est un acte militant. « Quand j’ai commencé à shooter et à discuter avec les personnes, je me suis rendu compte que ce travail allait remuer beaucoup de choses. » Ses personnages, elle les repère dans la rue, à un vernissage, dans la vie de tous les jours. La photographe les choisit pour leur physique, « je les imagine dans le sexe opposé et si ça marche, je leur propose de poser. »

Elle ne sait pas que chacun d’entre eux va alors être perturbé par la séance qui suit. « J’ai découvert que le genre qui nous est imposé par l’éducation, la société, ne correspond pas à celui que nous souhaitons. Plus je parlais avec eux, plus ils me dévoilaient leur malaise. Est-ce que c’est moi qui les ai choisis en sentant ce trouble ou tout le monde souffre du genre qui lui est imposé ? » Pas de réponse.
Et puis, les séances la rattrapent à son tour. « Je me suis rappelée, petite, je revendiquais d’être une fille réussie plutôt qu’un garçon manqué. » Son enfance engagée afflue en appuyant sur le bouton de son appareil photo. Pas vraiment portraitiste, ni spécialisée dans le noir et blanc, Nikita se concentre sur le regard, elle essaye de capter « ce qui se dégage de féminin et de masculin. » Pour mieux le mettre en doute. « Je mets le doigt sur une souffrance infligée par notre société. Garçon ou fille ? Nous sommes avant tout des êtres humains. »
B. Renaudin

L’ÉVÉNEMENT
L’EXPO
Nikita a posé ses photos dans deux lieux : la bibliothèque centrale et la Chapelle Sainte- Anne dans laquelle elle diffuse également les témoignages des modèles. Jusqu’au 31 janvier, entrée libre. Pour les horaires : festival-desirdesirs.com

LE FESTIVAL
Elle est lui, il est elle de Nikita s’inscrit dans une programmation beaucoup plus large du festival Désir… Désirs. Depuis 22 ans, cet événement mélange débat, expo, films, concert avec cette idée qu’il faut accepter la différence de l’autre.
On vous propose nos trois coups de coeur :
>>UN FILM : LES NUITS D’ÉTÉ Pour la soirée d’ouverture, le mercredi 21 janvier, Désir… Désirs commence avec la projection de ce film de Mario Fanfani. Quand un notable de Metz se travestit en cachette dans les années 1950, c’est en général source de questionnement… À 19 h 45, en présence du réalisateur, aux Studio.
>>UN P’TIT DÉJ Toujours aux Studio, Désir… Désirs a demandé à Ciclic une sélection de six courts-métrages à déguster le dimanche 25 janvier avec un croissant. À 10 h 30.
>>UNE PIÈCE Histoire de Julie qui avait une ombre de garçon, c’est un spectacle tout public (à partir de 5 ans) sur une petite fille qui ne cherche qu’à être elle-même. Au théâtre de Vaugarni (Pontde- Ruan) le dimanche 1er février, à 16 h 30. Plus d’infos sur vaugarni.fr

Horoscope du 21 au 27 janvier 2015

Comme chaque semaine, votre dose d’horoscope astro-sceptique.

LOL cat

BÉLIER
Amour
Vous chantez la vie, vous dansez la vie, nous n’êtes qu’amour.
Gloire
Vos projets de dominer le monde vont aboutir, d’ici quelques années.
Beauté
Vous traînez la patte.

TAUREAU
Amour
Vous pourriez ressentir un léger vague à l’âme. Descendez de ce mât, ça ira mieux.
Gloire
En même temps si vous ne sortez jamais…
Beauté
Les légumes sont vos amis. Oui, oui même en purée sur le visage vous verrez.

GÉMEAUX
Amour
On vous prévient d’office, cette semaine ça le fait pas.
Gloire
Un petit chèque à l’ordre de votre astrologue tmv et le tour est joué.
Beauté
Si la tête vous tourne, consultez un médecin. Ou arrêtez le jaune.

CANCER
Amour
Votre vie sentimentale sera… comment dire ? Bouleversée.
Gloire
Vénus s’invite dans vos affaire. Et franchement, elle est pas cool comme coloc.
Beauté
À force de conjonction soleil-lune, vous faites des nuits blanches.

LION
Amour
C’est chaud !
Gloire Non, on ne répond pas à son patron sur ce ton.
Beauté N’approchez pas trop le déo en spray des aisselles. 15 cm suffisent.

VIERGE
Amour
Doucement sur le fruit défendu !
Gloire
Vous ne serez pas très productif.
Beauté Mangez du potage.

BALANCE
Amour
Vous allez bien finir par l’avoir, cette danseuse ridicule.
Gloire
Demandez une augmentation.
Beauté
Conseil épilation des sourcils : pour éviter les rougeurs, imbibez un coton d’alcool à 90° sur la zone avant d’épiler, ainsi que sur la pince.

SCORPION
Amour
Mouais.
Gloire
Travail. Eh oui.
Beauté
Eh non.

SAGITTAIRE
Amour
L’amour frappe à la porte. Trop tard, vous étiez sous la douche.
Gloire
Il s’agirait de vous taire.
Beauté
Bien choisir sa brosse à cheveux c’est primordial.

CAPRICORNE
Amour
Mars et ça repart.
Gloire
Y a plus trop les piles.
Beauté
On vous a dit 1000 fois de ne pas repasser vos cheveux.

VERSEAU
Amour
Trop de love dans votre life.
Gloire
Ne vous précipitez pas !! Surtout pas.
Beauté
« Regarde-toi dans une glace, Murielle ; faut être lucide »

POISSON
Amour
On a raté le moment où Vénus est dans la Lune. Du coup on sait rien. Faites comme vous le sentez.
Gloire
Vous regrettez la période faste des oméga 3.
Beauté
Ne mets pas tes doigts dans la porte… Tu connais la suite.

Tours : les quinze qui vont faire 2015

2014, c’était chouette, mais maintenant il faut passer à la vitesse supérieure. Nouvelle année, nouveaux projets et tmv s’est penché sur les quinze qui pourraient bien faire parler d’eux prochainement.

POURQUOI CE SUJET ? Parce que nous adorons mettre en avant des talents locaux dans tmv. Peu importe si ces personnalités soient connues ou anonymes, pour nous, le plus important c’est d’encourager des initiatives citoyennes et innovantes qui font bouger la ville.
 
 

BIGA*RANX, musicien

Biga*Ranx
Biga*Ranx

C’est qui ? Le jeune prodige du mélange reggae et hip hop. Gabriel Piotrowski de son vrai nom, né le 27 septembre 1988 à Tours, amoureux de la Jamaïque et qui enquille les succès et les scènes.
Pourquoi il fera 2015 ? Parce que tout lui réussit. À tel point que ce musicien d’une gentillesse rare, qui a commencé à l’âge de 14 ans, va se produire à… l’Olympia (Paris) le 14 mars. Eh ouais, rien que ça ! Une façon bien costaude de promouvoir son nouvel album, Night Bird, qui sortira au printemps. Big up !

RÉGIS OLIVIER, entrepreneur

Régis Olivier
Régis Olivier

C’est qui ? Le directeur général d’Axess Vision Technology, entreprise à Saint-Pierre-des-Corps au top de l’innovation avec leurs endoscopes jetables : un matériel écartant tout risque de contamination croisée et de transmission de bactéries résistantes entre patients (on vous la fait courte).
Pourquoi il fera 2015 ? La PME prévoit neuf recrutements cette année et une production de 15 000 endoscopes. Ils ont aussi signé un contrat avec le CHU de Rennes, habilité à recevoir des malades touchés par Ebola.

LAZY COMPANY, la série

C’est qui ? Une série explosive, écrite par Alexandre Bodin et Alexandre Philip, et made in Touraine. Le pitch ? 6 juin 1944, 700 navires de guerre, 156 000 hommes et quatre guignols, limite abrutis (bon ok, c’est pareil) qui vont changer le cours de l’Histoire.
Pourquoi ils feront 2015 ? Le tournage de la délirante troisième saison a débuté dans nos contrées. Aurélia Poirier, actrice tourangelle au visage d’ange, y tient toujours un rôle. Diffusion prévue à partir du 31 mars sur OCS City.

MYLÈNE GONCALVES, hockeyeuse

Mylène Goncalves
Mylène Goncalves

C’est qui ? Cette Tourangelle formée aux Remparts de Tours fait partie de l’équipe de France de hockey sur glace. C’est une des égéries de la discipline.
Pourquoi elle fera 2015 ? L’équipe de France jouera cette année la Coupe du monde à Rouen, en avril, et des joueuses comme elle pourraient faire la différence. Depuis quelques années, la priorité de la Ligue française est que la discipline soit de plus en plus pratiquée par les femmes. Mylène Goncalves pourrait bien réussir à monter une équipe féminine à Tours un jour.

DOSS_LEGENDE2BISIN A FRACTION, le groupe

C’est qui ? Quatre musiciens de l’école tourangelle Tous en scène qui ont créé leur groupe et font péter les watts. Le résultat, un mélange hybride entre pop progressive, touches de folk, mâtiné de reggae. Et c’est techniquement irréprochable.
Pourquoi ils feront 2015 ? Car Pierre, Cédric, Yohan et Kiefer ont eu la bonne idée de s’inscrire au tremplin musical parisien, le Fallenfest. Le 24 janvier, ils seront donc en finale à… la Cigale. Boum ! De quoi leur ouvrir toutes les portes pour cette année.

FRÉDÉRIC MESSIREJEAN, citoyen responsable

C’est qui ? Un Tourangeau qui veut faire bouger les choses et agir avec son collectif Tourangeau pour une énergie citoyenne.
Pourquoi il fera 2015 ? Parce que son projet est top : une coopérative de production d’énergie photovoltaïque sur la toiture d’un bâtiment public de l’agglomération. Pour que cette idée de panneaux solaires sur toits devienne réalité, il lui faut des financeurs. Ce n’est que le début de l’aventure, mais les intéressés peuvent le contacter sur fred.messirejean@gmail.com

DR ÉTIENNE OLIVRY, médecin nostalgique

Etienne Olivry
Dr Etienne Olivry

C’est qui ? Il a écumé le monde de la médecine et de la communication médicale pendant 27 ans. Désormais, il est artiste et carbure aux bonnes idées.
Pourquoi il fera 2015 ? Le Dr Olivry a décidé de faire renaître La Gouazette médicale des années 80 en version numérique sur tablette. Pour la résurrection de ce journal culte des facs de médecine, à l’humour absurde façon Fluide Glacial, il recherche 4 000 € et fait appel au financement participatif (direction kisskissbankbank.com : vous avez jusqu’à la fin du mois).

ZAYNA, HÉLÈNE ET LOISE, étudiantes à l’IUT de Tours

C’est qui ? Pour leur projet tuteuré en gestion, elles ont proposé au Fun lab de Tours d’accueillir un repair café. Le principe : vous venez avec un objet cassé et des professionnels vous apprennent à le réparer bénévolement pour lutter contre l’obsolescence programmée.
Pourquoi elles feront 2015 ? Parce que leur initiative va se pérenniser. Après une première séance samedi dernier, les trois étudiantes souhaitent que ce Repair café au Fun lab soit durable, comme la démarche qu’elles défendent.

DOSS_ MENANTNATHALIE ET FRÉDÉRIQUE MENANT, artistes

C’est qui ? Nathalie et Frédérique, deux soeurs, se sont installées en décembre dernier à l’Arcades institute. La première pour réaliser ses Mues, des moulages en plâtre de morceaux de corps de femmes. La deuxième, derrière la caméra, pour filmer cette superbe résidence.
Pourquoi elles feront 2015 ? Parce que leur travail, qui sera exposé en février prochain à l’Arcades Institute, va vous bouleverser. Et qu’elles se sont mises de mèche avec l’association Joséphine pour la beauté des femmes qui fêtera ses 3 ans cette année.

PAULINE BOURSE, metteuse en scène

C’est qui ? Diplômée de Nanterre en mise en scène, elle s’est imposée comme la valeur montante du théâtre tourangeau. Après avoir adapté Voyage au bout de la nuit de Céline, elle promeut un théâtre politique, intelligent et interdisciplinaire.
Pourquoi elle fera 2015 ? Pauline Bourse a été nommée à la tête du Théâtre universitaire de Tours en septembre 2014. Après une série de conférences et d’invitations, elle prépare une création sur l’oeuvre de Bertolt Brecht avec sa troupe pour avril prochain.

ALLASANE TOURÉ, footballeur

Allasane Touré
Allasane Touré (Photo P. Deschamps)

C’est qui ? Ce défenseur central formé à Lens a dû travailler comme un dingue pour s’imposer dans cette équipe de Ligue 1. Après avoir rompu son contrat avec l’AFC Astra Giurgu (Roumanie) au bout d’un mois, il cherche une certaine stabilité et des challenges sportifs. Il va être servi avec le TFC.
Pourquoi il fera 2015 ? Parce que le défenseur pourrait apporter cette touche athlétique supplémentaire au TFC, celle qui fait la différence. Polyvalent, il fait partie de ces joueurs qui travaillent dur pour mériter une victoire.

Mathieu Giua
Mathieu Giua

MATHIEU GIUA, journaliste

C’est qui ? Blogueur actif, prof d’histoire, écrivain (si, si, tout ça), Mathieu Guia a déjà pas mal baroudé en terre tourangelle. En septembre dernier, il a fondé 37 °, le premier pure player d’informations générales et locales à Tours.
Pourquoi il fera 2015 ? Parce que lancer un média sur le web, de nos jours, c’est un challenge compliqué et qui met du temps à se développer. Franchir la barre d’un an d’existence pour 37°, ce serait la preuve que la pluralité des médias à Tours est bien vivace.

GUILLAUME METAYER, blogueur

C’est qui ? L’auteur du magnifique blog reugny-neuille.blogspot.fr, consacré à la Touraine du terroir. Nourri d’une collection de photos d’époque, d’archives ou actuelles, il raconte la vie de Reugny et Neuillé-le-Lierre. Et il n’a que… 19 ans !
Pourquoi il fera 2015 ? Car son travail fouillé (de véritable chercheur !) force le respect. Il a aussi édité son premier ouvrage : L’Histoire de Reugny et de Neuillé-le-Lierre. Les 230 exemplaires ayant été vendus rapidement, il s’apprête à rééditer son livre.

DIY BIO, étudiants biodouilleurs

C’est qui ? Un groupe d’étudiants qui, depuis un an, tente de faire émerger le mouvement Do It Yourself dans les facs de science de Tours. Leur but ? Rendre abordable la biochimie, la chimie-organique ou encore les biotechnologies, pour que le grand public et les étudiants s’emparent des sciences sans se prendre la tête.
Pourquoi ils feront 2015 ? Après une animation à la Guinguette et une réunion, ils mûrissent le projet depuis déjà un bout de temps : cette année devrait être celle des projets.

PATRICK SAVIDAN, philosophe

Patrick Savidan
Patrick Savidan

C’est qui ? Fondateur et président de l’Observatoire des inégalités, ce philosophe propose une pensée en s’attaquant au concret. Un de ses bébés : la justice sociale.
Pourquoi il fera 2015 ? Parce qu’il offre une pensée intelligible et intelligente sur l’intégration en France et sur l’égalité des chances. Et après ce qui s’est passé à Charlie Hebdo, nous allons avoir besoin de l’aide de penseurs comme Patrick Savidan. Alors, un conseil ? Lisez son livre Le Multiculturalisme (collection Que sais-je).

MAIS ENCORE
>>>On aurait pu citer Gary Constant (festival Mauvais Genre, 9e édition en avril), Jack Jouan (7e édition de Tours tattoo, convention tatouage à Tours), l’asso Tours Capitale club (ouvrir des bibliothèques dans les centres d’hébergement d’urgence)…

Par Aurélien Germain et Benoît Renaudin

Foxcatcher : c’est la lutte finale

Entre biopic et drame mental, Foxcatcher raconte un fait divers mêlé de success-story américaine. Asphyxiant et subjuguant.

CINE_PAP
« Le coach est un père. Le coach est un mentor. » Cette phrase, on l’entend en plein milieu de Foxcatcher. Une phrase qui a un drôle d’écho dans cet étrange et terrible longmétrage. Car non, Foxcatcher n’est pas un film sur le sport, la lutte ou la conception d’une équipe. Il s’agit ici d’un cinéma portraitiste, troublant, mais fascinant. Montrant habilement une descente aux enfers, écrasant et broyant doucement mais sûrement ses protagonistes.

Inspiré de faits réels, Foxcatcher dépeint la relation entre John Du Pont, milliardaire excentrique et passionné d’armes à feu, et deux frères lutteurs, Mark et Dave Schultz. Une histoire qui sombre rapidement dans le tragique, le malsain, la parano.
Dans ce biopic (5 nominations aux Oscars), Bennett Miller filme comme dans ses précédentes réalisations, Truman Capote et Le Stratège : une authentique peinture, où tout est superbement agencé, nourri de longs plans et de ruptures brutales. Le cinéaste creuse les thèmes de l’obsession, de la manipulation et du jeu de masques, dans un triangle malsain entre deux castrateurs et un castré : à leurs façons, John Du Pont et Dave vampirisent un Mark tiraillé de toutes parts.

Dans cette atmosphère toxique, le casting brille. Tous gravitent autour d’un Steve Carrell méconnaissable : l’habitué aux comédies US un peu bêbêtes (40 ans toujours puceau, pour n’en citer qu’un…) est ici utilisé à contre-emploi. Vieilli, caché derrière des prothèses et un maquillage hallucinant, son personnage de milliardaire mégalo est tellement mystérieux et massif qu’il en est terriblement effrayant. Channing Tatum, tout autant transformé, est une brute fragile au regard d’enfant. Gros nez cassé, mâchoire en avant, solitaire autodestructeur, il insuffle aux scènes de combats de lutte une magie particulières. Idem pour Mark Ruffalo, sidérant en mâle (trop ?) protecteur, qui répète les même gestes, encore et encore (cette main posée sur la nuque).
De notre place, on assiste, impuissants, à ces personnalités qui se fracassent. La mise en scène distanciée nous y aide. On observe cette séquence cocaïnée, cette autre à la tension sexuelle palpable (mais jamais explicite), cette gêne qu’installe constamment cet étrange John Du Pont. Lui agit comme un père de substitution, envahissant et pervers. Les silences pesants, nombreux dans Foxcatcher, contribuent à cette atmosphère dérangeante, asphyxiante .
En oubliant quelques lourdeurs et clins d’oeil trop appuyés, Foxcatcher se pose là où on l’attendait : perturbant, étonnant, brillant et tragique.

Aurélien Germain
Biopic, drame (USA), 2 h 14. De Bennett Miller, avec Steve Carrell, Channing Tatum, Mark Ruffalo, Sienna Miller…
NOTE : ***

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TOUJOURS EN SALLE
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COPS, FLICS DE DÉSORDRE        X
Deux potes, losers sur les bords, se déguisent en policier pour une soirée. Ils prennent rapidement goût à leur fausse identité (et le pouvoir qui va avec), mais se retrouvent mêlés à un réseau de truands et une tonne d’embrouilles. Cops, véritable purge au goût de comédie US des années 80, enquille les gags éculés et clichés. Grotesque et pathétique, ce buddy- movie de Luke Greenfield souffre paradoxalement du (pourtant bon) duo d’acteurs Johnson-Wayans. Affligeant. A.G.

WHIPLASH *
Primé à Sundance, ce film sur un jeune batteur de jazz à New- York, poussé a l’extrême par son professeur, laisse dubitatif. D’abord par son environnement musical : depuis quand le jazz de Buddie Rich ou Charlie Parket et les concerts au Lincoln Center font rêver la jeunesse ? Entre portrait brutal et à côté de la plaque d’un musicien en devenir et méthodes pédagogiques d’un autre temps, Whiplash n’offre aucun propos tangible et oublie de parler du plus important : la musique. B.R.

LOIN DES HOMMES ***
Prémisses de la guerre d’Algérie : un instituteur d’origine espagnol doit emmener devant la justice française un jeune Algérien. Loin des hommes, adapté de l’Hôte de Camus, n’a de valeur que pour le duo qu’il met en avant. D’un côté, Viggo Mortensen tout en tension bourrue qui se débat dans un pays natal qui ne veut plus de lui. En face, Reda Kateb, paysan introverti qui cherche la rédemption pour sa famille. Deux hommes perdus dans les montagnes algériennes, en quête de paix intérieure. B.R.

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

#Jesuischarlie à l’école : les mots des profs

Après les attentats contre Charlie Hebdo et les récents événements, Éducation nationale et profs se retrouvent au centre des débats. Mais quel est leur rôle ? Leur place ?

Suite aux attentats, les professeurs ont choisi l’option du débat ou des questions. (Photo Phovoir)
Suite aux attentats, les professeurs ont choisi l’option du débat ou des questions. (Photo Phovoir)

Après les attentats contre Charlie Hebdo et les récents événements, Éducation nationale et profs se retrouvent au centre des débats. Quel est le rôle de l’école dans tout cela, dans l’après ? Jérôme Fonteneau est professeur de français à Blois. Pour lui, il était nécessaire de bousculer ses plans. « Dans la foulée, j’ai demandé à mes élèves s’ils voulaient parler, discuter librement… L’école est un lieu d’expression. » Tout le monde réagit « avec beaucoup de lucidité ». Mais « c’est vite retombé », déplore-t-il. Et problème : dans l’une de ses classes de 4e, certains se sentent offensés par les caricatures et clament « Je ne suis pas Charlie ». « Là, c’est délicat. Je les laisse s’exprimer, mais j’essaye de les ramener sur les libertés en France. C’était un peu tendu. Donc j’ai décidé de faire avec eux une séquence sur la liberté de la presse, avec la littérature dans l’Histoire, Montesquieu, etc. »

Pour Jérôme Fonteneau, l’école a pleinement son rôle là-dedans. Tout comme les enseignants. Diane Roman, professeur de droit public à l’université François-Rabelais de Tours, ajoute : « On a même TOUS un rôle à jouer. » Avec la doyenne, elles ont décidé de mettre en place une conférence débat ce jeudi 22 janvier (1) « pour donner un éclairage juridique sur les questions de ce drame ». Obligatoire, aussi, selon elle : « Faire connaître le souci du contradictoire. Notre arme, c’est la réflexion ! »
« On entend constamment à la télé : il n’y a qu’à, il faut que… », nuance Béatrice Boulay, enseignante en anglais au lycée. Comme si l’école devait tout faire. « On joue ce rôle de parent, d’éducateur, on transmet le savoir. On connaît le phénomène de la montée des extrémismes ; on voit aussi les gens rejetés du système. Il faudra redéfinir le rôle de l’école. Il y a un grand silence de la part de notre ministre. Ce serait bien qu’elle encadre tout cela, qu’elle lance l’idée d’un grand débat… »

A.G.

(1) De 17 h à 19 h, à l’UFR Droit.

>> VOUS POUVEZ CONTINUER A REAGIR, TEMOIGNER, PARLER SUR NOTRE PAGE SPECIALE.

De Pantagruel à Ecoute-Voir en passant par Le Kyma

On ne sait pas comment il fait, mais Doc pilot est une encyclopédie de la culture. Et ça tombe bien, nouvel épisode de ses chroniques et découvertes pour tmv.

Pantagruel au Théâtre Olympia

Grande claque visuelle avec le Pantagruel, mis en scène par Benjamin Lazar : l’impression de tomber dans un trip psychédélique, une geste sous acide de la venue sur Terre du fils de Gargantua et de son parcours initiatique, sorte de Tour de France d’un compagnonnage de la folie et de la démesure, une glissade dans l’iréel par un texte étonnant de modernité dans son écriture, si facile à capter dans ses images explosives, servi par une interprétation excessive (pour notre plus grand plaisir) , époustouflante, délirante, du génial Olivier Martin-Salvan.
L’accompagnement musical sur des instruments d’époque apporte une touche d’identification temporelle à cette confrérie des fous sous ergot de seigle.

Désir Désirs à La Chapelle Sainte Anne

Je vous conseille d’aller voir la nouvelle expo collective en La Chapelle Sainte Anne, promenade onirique dans le talent et l’inédit, poussée de tous les artistes dans des secteurs inexplorés de leurs pratiques. Jean Pierre Loizeau en pleine recréation de son art, des extensions de ses personnages sous la découpe des corps et des âmes, Nikita et sa galerie de genre, interrogation sur l’identité et l’image, la sensation intime ne pas avoir le corps en phase avec l’esprit voire la possibilité d’évoluer dans la transformation ; extraordinaires portraits de Martine Bligny, ou comment oser le classique en sa perfection technique vers un clair-obscur intime et apaisant, les chaussons de danse de Alexandra Riss, une collection inquiétante… Un arrêt dans le temps, l’espace, le raisonnable, l’évident.

Le Kyma au Temps Machine

Soirée assez folle pour le dernier tour de piste de Le Kyma dans un Temps Machine relooké en un souk alternatif propre à dérouter le visiteur vers une soirée identifiée. Puis le concert, tel une messe païenne, de la joie et de la peine, de l’humanité en sons et en mots, un clin d’œil générationnel à la scène rap ligérienne avec la présence brillante de Ali’n et Nivek sur un titre, la naissance alors d’un super-groupe session dans l’esprit et dans le style. J’ai toujours du mal avec les concerts d’adieu.
Je reste dans le doute face à l’arrêt d’une démarche créative et sociale, m’imagine mal la fin d’une aventure artistique sans la contrainte d’un événement tragique. La talent est là, le public a répondu présent, la joie d’œuvrer et partager semble toujours d’actualité : nous restons tous dans l’attente de la prochaine étape : Le Kyma, le Retour !!

Le Kympa (doc pilot vidéo)
Le Kympa (doc pilot vidéo)

Festival Ecoute-Voir au Petit Faucheux

Grand bravo à Francis Plisson pour avoir programmé dans son festival François Chaignaud et Jérôme Marin dans « Sous l’Ombrelle », grande éclate visuelle et sonore déroulée sur la trame de chansons un peu désuètes des années 30 et des années 20, une légèreté surréaliste transposée dans deux personnages hors des normes et hors du temps. Deux représentations issues des fantasmes les plus fous habilement exprimés par la grâce d’un capital technique et artistique haut de gamme.
Pendant une grosse heure, les artistes nous transportent loin de la réalité, nous apportent bonheur, bien être, chute libre dans la rire et l’émotion : rarement pris autant de plaisir depuis longtemps à perdre pied loin des chapelles.

Matchbox en Arcades Institute

Troisième étape des Arcades Hivernales avec le country blues tonique de Matchbox, une plongée vers les racines, servie par des musiciens totalement investis dans le blues et ses codes, respectueux du cheminement créatif des pionniers pour en tirer une exaltation complice avec le public… Ou comment tenir dans la joie une historique contemplation d’une histoire du XXe siècle dans cet art populaire né dans les champs de coton de l’Amérique du Nord.
Matchbox est peut être la meilleure formation hexagonale pour porter témoignage de cette culture aujourd’hui bien diluée sur ses terres de naissance ; ainsi l’on s’instruit sans le savoir dans la joie et le plaisir, et au travers de ce parcours ludique et didactique l’on rend hommage aux pères fondateurs du blues du Delta.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=7eR9cINmQbk[/youtube]

Chroniques culture #48 (spécial #JeSuisCharlie)

#JeSuisCharlie. Cette semaine, chroniques spéciales pour numéro spéciales… On vous laisse découvrir (avec une petite touche de nostalgie tiens).

LE LIVRE
CHARLIE HEBDO : LES 1 000 UNES
Les Unes sulfureuses, c’était leur truc. Du genre à traîner les fous furieux de Charlie de procès en procès. Mais ils en sortaient toujours avec un gros doigt d’honneur pointé à la face des bien-pensants. Énorme pavé politiquement incorrect, cet ouvrage mythique s’étire de 1992 à 2011 : Cabu, Tardi, Riss, Luz, Honoré, Kamagurka, Wolinski et tant d’autres… La liberté d’expression et de pensée, c’est aussi se replonger dans ce gros bazar coloré, foutraque et hilarant.
A.G.

LA BD
CABU L’INTÉGRALE BEAUF
Parce qu’avec la disparition de Cabu, on a tous et toutes perdu un copain. Un copain qui avait pondu, en 1973 dans les pages de Charlie Hebdo, le Beauf. L’archétype du Franchouillard bête et méchant, râleur, raciste, odieux. Le pilier de bar obsédé sexuel. Le pire du pire. L’intégrale beauf, c’est 300 pages de strips, BD, dessins et inédits. Et c’est toujours un plaisir de (re)découvrir la bête. Car derrière cette pourriture, il y avait un crayon, une main, un homme, un tendre, un vrai.
A.G.

LE LIVRE
PEUT-ON (ENCORE) RIRE DE TOUT ?
Punaise, en voilà un titre qui laisse un goût amer… N’empêche qu’on a envie de le lire et le relire, ce joli petit bouquin bien sympa. En préface, Cabu (encore lui, on sait) rappelait que « ni les religions et leurs intégristes, ni les idéologies et leurs militants, ni les bien-pensants et leurs préjugés ne doivent pouvoir entraver le droit à la caricature, fût-elle excessive ». Franchement, que dire de plus ? (À la question posée dans le titre, nous on a envie de dire oui. Bam.)
A.G.

Une minute sur le web #39 (spécial #JeSuisCharlie)

#JeSuisCharlie. Pour notre numéro hommage à Charlie, on a concocté une rubrique web… spéciale Charlie. Dingue, non ?

BUZZ_CHARLIE_PHOTO 1
C’est une des sensations du web : la photo du photographe Martin Argyroglo, prise dimanche à Paris, a toutes les chances de rester dans l’histoire.
>>Plus sur martin-argyroglo.com

HOMMAGE
SIMPSON
Matt Groening et son équipe ont réussi au dernier moment à placer un hommage aux victimes de Charlie Hebdo lors du dernier épisode des Simpson diffusé dimanche. Doublement spécial, le scénario avait été écrit par Judd Apatow voilà 25 ans mais sans avoir été jamais utilisé.

BUZZ_CHARLIE_SIMPSONS

LOL
SELFIE
Il faut parfois rire de la bêtise des internautes. Ce tumblr, lancé après le drame de la semaine dernière, rassemble des photos de jeunes profitant du hashtag #JeSuisCharlie pour se montrer sous leur plus beau jour. C’est puéril et malheureusement drôle.
>>Plus sur selfie-charlie.tumblr.com

FACEBOOK
DERNIÈRE IMAGE
Quelques minutes avant l’attaque, Honoré signait d’un dessin les voeux de la rédaction. On y voit Aboud Bakr Al-Baghdadi le leader de Daesh en train de souhaiter la bonne année. Glaçant.
BUZZ_CHARLIE_VOEUX

APPEL
STREET PRESS
Le magazine en ligne d’information a lancé samedi dernier un appel pour dire : « Leurs balles n’atteindront pas nos cerveaux. » Pour ne pas plonger dans la bêtise, dans l’amalgame et ne pas céder à la psychose, copiez l’appel sur votre page Facebook.
>>Trouvez-le sur streetpress.com

LE CHIFFRE
75 000
C’est le montant, en euros, des enchères pour un exemplaire du dernier numéro de Charlie Hebdo mis sur Ebay. Des centaines de magazines sont en ce moment proposés à la vente. Une pratique plus que douteuse, quelques heures après la tuerie. #tristesse.
BUZZ_CHARLIE_CHIFFRE

HASHTAG
#JESUISCHARLIE
C’est le graphiste et journaliste pour Stylist Joachim Roncin qui est à l’origine de ce slogan. Il a eu l’idée de cette phrase quelques dizaines de minutes après l’attentat avant qu’elle ne soit reprise partout sur le web.

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EN BONUS
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On n’a pas pu s’empêcher de vous montrer, en plus, un autre tumblr… Tellement débile que ça fait rire. Il s’agit de Je Suis Nico, où des internautes proposent leurs photomontages d’un Sarkozy qui s’incruste sur des photos cultes… (ce qui fait suite à cette histoire ICI)
Pour se marrer un peu : je-suis-nico.tumblr.com
tumblr_ni29qs6hNA1u892lzo1_400 

Horoscope spécial #JeSuisCharlie

#JeSuisCharlie. Parce qu’il ne faut pas oublier de se marrer un bon coup malgré la tragédie, voici un peu d’humour noir, de la grossièreté gratuite en hommage à Charlie hebdo. On s’est remonté le moral et vous vous en prenez plein la tronche. Lol.

BÉLIER
Amour
Un bon coup de pied là où j’pense, c’est tout ce que vous méritez.
Gloire
Fuck, fuck, fuck.
Beauté
L’insolence vous va comme un gant, chérie.

TAUREAU
Amour
Prenez du Xanax… mince, c’est une marque ça ? On a le droit de la citer ? #rebelle
Gloire
Présentez vos voeux en 2016. Après, ce sera trop tard.
Beauté
Adoptez un chat et un chien un peu dingues, vous verrez la vie autrement.

GÉMEAUX
Amour
Abonnez-vous à Fluide glacial.
Gloire
Irrévérence caractérisée, vous reculez de trois cases.
Beauté
Désolé, le numéro que vous avez demandé fonctionne mais ça nous gave de vous mettre en relation avec votre correspondant si c’est pour entendre des banalités.

CANCER
Amour
Amour vache. Haine de pingouin.
Gloire
Oui, on dit n’importe quoi dans cet horoscope. ET ALORS ?
Beauté
Vous aimez rire de tout ?

LION
Amour
Insultez-le, insultez-la, dites ensuite « je vous aime ». Ça ne marche pas forcément à tous les coups, mais si vous n’avez rien à perdre, tentez-le. Pour l’expérience. Allez.
Gloire
Et si vous arriviez enfin à pied par la Chine ?
Beauté
Quand on vous dit qu’il fallait sonner avant d’entrer. Il y a une raison.

VIERGE
Amour
Tous à poil, on verra après.
Gloire
Achetez beaucoup de capotes, c’est votre semaine 😉
Beauté
Vous avez un truc coincé entre les dents.

BALANCE
Amour
Erbil.
Gloire
Breli.
Beauté
Libre.

SCORPION
Amour
Essayez de vous mettre à la spiritualité. Ou faites du yoga.
Gloire
Vous savez qu’ils font des thermomètres qui se mettent dans l’oreille depuis des années ? Oui, vous êtes au courant…
Beauté
Doigt d’honneur et petits fours.

SAGITTAIRE
Amour
Un jour Dieu dit à Daniel de moissonner et depuis, Daniel bat l’avoine.
Gloire
Dieu a créé le monde, le reste c’est made in China.
Beauté
Quel est le point commun entre la religion et l’alcool ? C’est le problème de foi.

CAPRICORNE
Amour
Moquette.
Gloire
Motard.
Beauté
Molard.

VERSEAU
Amour
Lisez du Jean-Michel Ribes et on en reparle.
Gloire
Folie douce et gros pétards.
Beauté
Et toi, t’habites ?

POISSON
Amour
Fesses.
Gloire
Seins.
Beauté
Nuque.

horoscope

Musique : chasse au trésor 2.0

Pour les 3 ans du label electro Indé.Klik, son fondateur a caché, dans toute la ville, dix clés USB contenant de la musique.

Image11

Je ne savais pas quoi faire pour les trois ans de mon label. Et puis un matin de novembre 2014, je me suis réveillé en pensant à une chasse au trésor ! Quand je dors, j’ai des idées… », sourit Julien Brument.
À 30 ans, ce Tourangeau, par ailleurs prof d’informatique, a donc décidé de cacher des clés USB aux quatre coins de la ville, contenant différents albums d’electro et une notion explicative, « au cas où quelqu’un la trouverait par hasard, sans savoir de quoi il s’agit ». Sur ces clés (emballées dans du papier cellophane et de l’aluminium « en cas d’intempéries »), une vingtaine d’artistes. Tous signés sur Indé. Klik, le label de musique électro qu’il a créé en auto-entrepreneur (lire ci-dessous). Son « bébé », comme il l’appelle.

Pour mettre en place son action, il a dû faire une déclaration en préfecture. Après avoir été transformé en balle de ping-pong (Julien, balloté de service en service, a probablement écumé tous les standards téléphoniques possibles), la réponse est tombée : « Ils ont dit oui, car il n’y avait aucun trouble à l’ordre public. Même la police a trouvé ça cool ! », se réjouit-il.
Ce jeudi 15 janvier, c’est donc le départ de cette chasse au trésor grandeur nature. Les indices pour trouver le Graal seront surtout diffusés sur Facebook, mais aussi sur certains médias locaux, dont tmvmag.fr « C’est sympa, car en tant que Tourangeau, je fais découvrir la ville aux gens en même temps. C’est quelque chose qui peut intéresser tout le monde… Pas forcément le fan d’electro ! », indique Julien. Mais, avoue-t-il, « c’est aussi une promo géniale pour les artistes qui ont adoré l’idée ». Et pas de limite de temps pour les joueurs : elle s’arrêtera simplement lorsque les dix clés USB seront trouvées. Les acquéreurs devront se manifester sur la page Facebook de l’événement. « Histoire d’éviter que les autres cherchent pendant des jours à un endroit où il n’y a plus rien ! », rigole Julien.
En revanche, cette chasse au trésor ne sera qu’un « one-shot », une action unique. Il n’y aura pas de deuxième édition. Julien y tient : « Déjà que je n’aime pas les remix… »
Aurélien Germain

BONUS : UN INDICE ! Comme à tmv, on est plutôt sympa (si, des fois), voilà un indice qui vous permettra de cogiter avant tout le monde… Une clé USB, contenant 2 EPs techno de Koschka, est cachée à Tours. L’indice ? « Édifice du centre-ville de Tours, construit sur des bases romanes, d’une longueur totale de 100 m pour une largeur de 28 m. » A vous de trouver la clé dans ces alentours… [MISE A JOUR : Il semblerait que cette clé ait été trouvée. Mais il en reste d’autres ! Indices par ICI !]

LE LABEL IKM EN BREF

IKM music>>DU 100 % ELECTRO
Le projet est né en décembre 2011. Déclaré en mars 2012, le label de Julien Brument, Indé.Klik music (ou IKM pour les intimes), n’a pas chômé : le mois d’après, il signait déjà Sophie Watkins, alias Miss Duckin’, la jolie DJ française qui enquille les scènes. « Je voulais commencer par quelqu’un que j’aime bien. Son projet m’a tout de suite plu », raconte Julien Brument. « Je marche au coup de coeur ! »

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=JzLFj44ue6g[/youtube]

>>UN CATALOGUE INTERNATIONAL

Sophie Watkins
Sophie Watkins

« On a des artistes suédois, tchèques, allemands, anglais, écossais… Mais aussi des Tourangeaux, comme avec Animal DST. » Côté artistes, IKM a notamment signé Basscave, Act-One, Larry-J, Krimshok et Sophie Watkins.

>>LE CHOIX DU MP3
« Il y en aura toujours pour dire que les MP3 ne remplaceront jamais le vinyle… Mais maintenant, il y a de super logiciels », affirme Julien Brument. Lui a décidé de jouer sur le tout-dématérialisé, d’autant que le prix du pressage vinyle a explosé, maintenant que les 33 tours reviennent à la mode… Sa touche secrète ? Son mastering est effectué aux studios K, à Nantes, connus pour leur gros son… rock ‘n’ roll ! Plus d’infos sur indeklikmusic.fr

Les Religions se parlent (spécial #JeSuisCharlie)

Au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo, une douzaine de représentants des religions à Tours se sont réunis autour d’une même table pour parler de la tragédie. Dialogue interreligieux.

Dialogue interreligieux
Salah Merabti, président de la communauté islamique d’Indre et-Loire (à gauche) : « La majorité des musulmans aspirent à vivre dans la paix ».

Le couvent des Dominicains, rue Jules-Simon, est plongé dans la pénombre de cette nuit du jeudi 8 janvier. Silence nocturne en plein centre-ville. La réunion est prévue de longue date pour organiser un événement dans les mois qui viennent. L’actualité a rattrapé l’ordre du jour. Dans une petite salle du couvent, plusieurs musulmans de la mosquée de Bouzignac et de celle de la rue Lobin sont déjà installés. Ils discutent avec deux représentants bouddhistes zen et tibétain. Le décorum de la salle est d’une neutralité absolue. L’ambiance n’est pas forcément tendue, elle est plutôt respectueuse. L’attentat de la veille se lit sur tous les visages, le nom du journal qui a été visé n’a pas encore été prononcé. La conversation commence :
Père Jean-François Bour : « Même si les personnes changent, ce groupe est constitué depuis des années. On pourrait dire qu’il a réellement pris cette forme de rendez-vous réguliers depuis le 11 septembre 2001, un événement qui résonne aujourd’hui. »

Salah Merabti, président de la communauté islamique d’Indre-et- Loire : « Ce dialogue est indispensable pour le vivre ensemble. On se fait tout un film sur nos voisins mais c’est en discutant avec eux qu’on peut les comprendre, et même en faire des amis, des alliés. Je me rappelle des années 1980, au moment des attentats en Algérie. Nous étions déjà montrés du doigt. Nous ne pouvons pas nous justifier à chaque fois que des jeunes paumés commettent ce genre d’acte. La majorité des musulmans aspirent à vivre dans la paix. Cette minorité nous tient en prison. »

Paul Levy, président de la communauté juive de Tours : « Je suis persuadé que le vocabulaire concernant l’Islam a évolué depuis ces dernières années. Je crois que les gens sains d’esprit font la différence entre les radicaux et les musulmans. »
David Mitrani, pasteur de l’Église réformée de France à Tours : « Il faut que nous puissions envoyer un message fort : les religions sont un facteur de paix. »
dialogue interreligieux Salah Merabti : « Si vous prenez les grands ensembles, comme au Sanitas par exemple, le dialogue entre les religions se fait tous les jours, entre habitants, amis. C’est un dialogue qui n’est peut-être pas officiel mais il existe. »
Abderrahim Hami de la mosquée de Bouzignac : « Pour moi, ces jeunes qui ont attaqué le journal ne sont pas musulmans. À mon avis, c’est vers les jeunes personnes qu’il faut concentrer nos efforts, c’est avec eux qu’il faut discuter en priorité. »
Larbi Boucetta, musulman et impliqué dans le milieu associatif : « Il ne faut pas, je pense, mettre en avant les différences entre nous mais plutôt apprendre à se connaître, entre humains, avec le coeur. »
Jean-François Bour : « Tout à fait et en même temps, je suis persuadé que tout le monde vient d’un univers différent, je pense que pour avancer, nos différences sont une richesse. »
Tmv : « Que pensez-vous de Charlie Hebdo et des caricatures faites sur les religions ? »
Paul Levy : « Le rire fait partie de notre religion, les juifs sont les premiers à se moquer d’eux-mêmes (rires). »
David Mitrani : « Je respecte ce que fait Charlie Hebdo mais pour moi, j’ai toujours trouvé leur humour malsain. Ce que je défends aujourd’hui, c’est le principe de la liberté d’expression. »
Jean-François Bour : « Pour moi, les actes qui ont été commis sont un signe de faiblesse. Quand on est fort, dans sa religion, pas besoin de prendre les armes de se défendre par la violence. »
Jean-Pierre Dupont, pasteur évangélique à Tours : « Je comprends ce que peuvent ressentir les musulmans, toutes proportions gardées, car nous avons longtemps été considérés comme une secte et nous avons souffert d’insultes ou d’amalgames. »

Bébé tigre : chronique sociale intelligente

Chronique sociale plutôt bien ficelée sur l’arrivée et le quotidien d’un jeune Indien en France.

Bébé Tigre

Premières bousculades. Many et Sony sont séparés de force par un homme. Le jeune Indien se fait jeter dans un ascenseur parisien anonyme. Début d’une autre vie. Visage émacié, 17 ans, Many a le regard dans le vide. Sans transition. Le jeune Indien parle maintenant Français. Il est accueilli par une famille, va au lycée. Derrière cette façade au bonheur précaire, il travaille le soir, pour envoyer de l’argent à sa famille.

Le jeune cinéaste Cyprien Vial filme avec simplicité cette vie adolescente compliquée. Pour son premier long métrage, il s’attaque à un sujet complexe. Comment traiter l’immigration illégale d’un jeune adolescent qui n’a pour seul but de travailler pour sortir sa famille de la misère ? Comment, sans rentrer dans le pathétique, retracer son parcours ? Many, comme de nombreux jeunes est vite pris en charge par les services sociaux.
Rapidement, son statut de mineur l’empêche de faire des petits boulots légalement. Many entre alors dans un dilemme qu’il n’a pas choisi : mentir à tout le monde et travailler au noir ou continuer à travailler au lycée mais ne pas faire honneur à la demande de sa famille.

Chronique adolescente intelligente, Bébé Tigre arrive à mettre en perspective cette tension dans le jeune adolescent. Au fur et à mesure des choix auxquels il est confronté, Many grandit, s’affirme, s’étoffe. Presque physiquement. La force de Cyprien Vial, c’est de laisser l’histoire se dérouler, sans en rajouter. Aucun effet de style, la caméra à l’épaule, il suit sans commenter le chemin pris par Many, le sourire de sa copine Élisabeth quand ils font l’amour la première fois, les tapes sur l’épaule de son pote Daniel. Cyprien Vial, comme son personnage principal, choisit la voie la moins évidente, celle de la complexité. À part quelques morceaux de musique, le film est réduit à son plus simple appareil. Aucune date, ni explication viennent polluer la destinée de Many.
Premier film également pour Harmandeep Palminder, le jeune acteur qui incarne Many excelle dans cette retenue si caractéristique de l’adolescent un peu timide mais au fond décidé. Face à lui, Vikram Sharma donne la mesure. Il campe Kamal, un personnage ambigu, entre chef d’entreprise paternaliste et passeur d’enfants sans âme. S’il fallait vraiment chipoter, le seul petit bémol vient de cette lenteur parfois inutile dans certaines scènes. Si l’aspect social est traité avec soin, le rythme des séquences ralentit sans justification. Mais cette faiblesse n’entache en rien la qualité de ce premier film de Cyprien Vial. Prometteur.

Bébé Tigre, film français de Cyprien Vial. Durée : 1 h 27. Avec Harmandeep Palminder, Vikram Sharma.
NOTE : **

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=yPkWdjDn9Vw[/youtube]
NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Le duo Funktrauma tire sa révérence

Fin des activités pour le duo tourangeau Funktrauma. Les musiciens l’ont annoncé sur Facebook.

Finito… Les Tourangeaux complètement funky de Funktrauma ont décidé de raccrocher les gants et de cesser leurs activités avec le groupe. L’annonce a été faite, ce 12 janvier, sur leur Facebook.

Ils expliquent notamment : « Après quatre années et demi bien chargées, Funktrauma tire sa révérence.
Arrivés au bout de l’aventure Funktrauma, Beat Matazz et The Poulpe sont appelés vers d’autres horizons et aventures musicales. Vous nous retrouverez très prochainement dans nos projets solos respectifs MAÅSS et Beat Matazz. »

 

Et pour se rappeler les bons souvenirs, il suffit de jeter un œil sur notre article daté d’avril 2014 : tmv avait rencontré le duo super sympa. (séquence nostalgie en cliquant ICI)

(Photo Cédric Neige)
(Photo Cédric Neige)

Ce mercredi 14 janvier, un tmv spécial Charlie

Mercredi 14 janvier (ou la veille sur Internet), numéro spécial pour tmv…

UNE
Après la tragédie du 7 janvier et l’élan national qui a suivi, tmv a décidé de se mettre en noir pour une fois.

Ce mercredi 14 janvier, à l’occasion de la sortie (tout de même, bah ouais !) de Charlie Hebdo, tmv lui rendra hommage avec un numéro spécial. Certaines de nos rubriques habituelles seront donc à la sauce Charlie et nous vous avons prévu un dossier spécial d’une douzaine de pages, où tout le monde a participé : dessinateurs, journalistes, artistes, humoristes, sportifs, mais aussi internautes, lecteurs et lectrices de notre journal.

Parce qu’après ces rassemblements de dimanche, nous sommes décidément tous Charlie.

A mercredi (ou mardi pour l’avant-première sur le web, c’est-à-dire…ICI) !

 >>>>>>PAR AILLEURS :
Nous lançons aussi un nouvel espace dans nos prochains numéros. Qui vous est dédié, à vous seuls : à chaque fois, un thème et à vous de réagir (dessins, textes, photos etc.). PLUS D’INFOS EN CLIQUANT ICI

2015 à peine commencée, déjà des sorties

Chaque semaine, Doc Pilot nous régale d’un compte rendu de ses sorties culturelles.

Le batteur des Roots Addict à l'Arcades Institute
Le batteur des Roots Addict à l’Arcades Institute

PNEU CD Destination Qualité
D’abord la pochette, grande claque visuelle à t’emporter direct dans un psychédélisme sans violence, un collage subtil  et séduisant, un truc à te donner l’envie d’écouter la bande son de ce joyeux foutoir de couleurs et d’images, et puis les titres des morceaux (Pyramide Banane Chocolat, Catadiope Ambidextre) des associations graphiques dans les mots,  l’impression d’un langage codé, l’expression initiée d’un gang de lycéens, de Boris Vian électriques. Alors vient la  musique, folle mais vicieusement construite, bruitiste mais subtilement musicale, un brouillage de pistes pour tuer les possibles références : un son. Ce troisième album du duo Pneu me le fait bien, me rend heureux à son écoute, de  l’énergie positive, de la performance sans la course à la timbale, de la force et de la joie mais aussi “ une musique  contemporaine ”, un couple de créatifs sans frontière à l’expression de leur fécondité débordante. Ça s’écoute en entier et ça se réécoute, c’est hors des modes donc ça va pouvoir s’écouter longtemps ; allez je m’avance un peu sur ce coup  là, mais ça sent le futur collectors ; d’ailleurs un disque pareil sera vite épuisé car on voudra tous l’avoir sous sa forme  physique.

ROPOPOROSE CD Elephant Love
Groupe OVNI, groupe unique, groupe atypique par le jeune âge du frère et de la sœur, par leur capacité à balancer à deux ce que bien d’autres ont du mal à proposer à dix… Le duo Ropoporose est talentueux, génétiquement brillant, d’une maturité précoce et d’une originalité d’écriture à se poser la question du pourquoi et du comment. Car ici nous ne sommes pas en présence de jeunes musiciens savants exposant leurs leçons bien apprises, mais face à un groupe de  rock, tout simplement, face à deux artistes, deux créateurs, deux bâtisseurs d’un univers capable d’embarquer tout un chacun au delà des chapelles et des strates générationnelles. Leur musique n’a pas d’âge, elle est universelle, elle est  pop et même si cet album se barre un peu dans tous les sens, la qualité reste de mise, son écoute un plaisir et la sensation d’être au début d’un truc qui pourrait aller plus loin, beaucoup plus loin, évidente. Il s’y mélange la ligne claire et le pastel gras, l’aquarelle et la peinture au couteau, l’art brut à des subtilités impressionnistes. La force de la fratrie laisse supposer un futur fécond ; la rencontre d’un grand producteur pourrait optimiser toutes les qualités de cette aventure. Les gens de Vendôme devraient joindre Brian Eno ; pour le vieux magicien ce serait une belle dernière valse d’ainsi épauler ceux qui feront “ demain ”.

Roots Addict en Arcades Institute  
2e acte des Arcades Hivernales avec The Roots Addict, du reggae à la mode seventies comme on l’aime et sans arrangement suspect, simple lecture festive d’un style avec respect et fidélité aux codes, pour nous entraîner dans une  grosse fête de la fin de ce dimanche après midi si particulier débuté dans la Grande Marche contre la Bêtise. C’est un groupe, une bande d’amis, une association de personnalités brillantes et justes pour balancer une ambiance de bien-être  et de coolitude, grande glissade dans la danse et l’oubli, un décalage du temps vers une douce extase cosmique, un trip  fédérateur et multi­générationnel hautement chargé et addictif.

Soirée Wolfpack au Temps Machine  
Ouverture avec Les Princes du Rock, groupe tourangeau en relecture d’un rock psyché de la fin des sixties dans la  ligne du Floyd de Barret voire de Steppenwolf ou des Byrds, un bel ouvrage extrêmement léché dans les harmonies  vocales et les ambiances cosmiques ; le groupe américain Harsh Toke nous a vraiment baladé au-delà de l’espace et du temps, le type de sensations vécues à l’écoute de Hawkwind mais ici au travers de mantras de hard-­rock  psychédélique, mélange de Grateful dead et de Black Sabbath, de Spirit… A sa suite, Comet Control, le groupe vedette  de la soirée, m’inspire de l’ennui à l’écoute de sa musique néonirvanesque. C’est parfait, au cordeau, séducteur dans ses formats de chansons bâties pour plaire… moi ça me ramène au sol, alors je fuis.

Maxime Vignon au Serpent Volant  
Ce bar a le charme désuet et hors du temps des premiers films de Caro et Jeunet, l’impression de rentrer  dans la réserve d’un 20e siècle oublié, une image d’Epinal des rades du vieux Tours, des îles où rencontrer « des gens vrais »… Aux murs, les créations de Maxime Vignon ; je l’avoue ce n’est pas vraiment ma came car je ne comprends pas où il veut en venir. Difficile de s’y attacher par la technique assez basique, et impossible pour moi de  plonger dans cette collection d’impressions et d’émotions exprimées sans concession et visiblement sans désir de plaire. Je pense sentir des problématiques personnelles affichées face au monde et ainsi nous sommes assurément face à une démarche artistique voire une expression générationnelle, un instant de vie, des couleurs chaudes, des paillettes : un art brut ethno glam.

« Exquises Esquisses » à La Boîte Noire  
Grand plaisir à déguster avec attention cette exposition, réunion d’artistes haut de gamme chacun en leur styles, les foules surréalistes de Eric Demelis, le fameux Jean­-Pierre Conin et ses visions de purgatoire dans les nuages, coterie de « gentils » assemblés pour revivre, les portraits d’une perfection absolue de Remi Planche, les duos de douceur et  de paix de Jean-Pierre Loizeau, les afterpunks post­atomiques de Franck Charlet, les animaux terribles issus de  mutations psychédéliques de Sebastien Thomazo, les scénarios bizarres et graphiquement identifiés de Dominique Spiessert, les jets à plat des tableaux en relief à venir du regretté Didier Becet… Une exposition donnant la part belle à la technique et à l’inventivité, une remise des pendules à l’heure et la force dans le trait ; l’évidence que tout est dit et terminé lors de la naissance du projet, le reste n’étant qu’affaire de pratique.

Les applis kids pour 2015

La folie des tablettes touche aussi les enfants. Pour 2015, on vous a sélectionné une paire d’applis qui risquent de leur plaire.

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Noël 2014 a rimé avec tablettes ! La rédaction a testé huit applications à télécharger pour occuper vos enfants âgés de 2 à 10 ans, à la maison tout comme à l’extérieur.

Parmi les incontournables, citons les applications qui ont l’avantage d’être gratuites, comme Talking Tom, un chat à l’humeur changeante qui parle et qui a besoin d’être chouchouté. Autre jeu, que tous les kids connaissent, Angry Birds. Un jeu très simple, rythmé d’une musique amusante, où il suffit d’utiliser le lance-pierres pour propulser des oiseaux plus ou moins bizarres, sur de vilains cochons. Autre indémodable : Fruit Ninja Free, un jeu d’action qui permet aux enfants, tout comme à leurs parents, de se défouler en testant ses réflexes. Armé d’un sabre, il s’agit d’écrabouiller, aplatir ou trancher des fruits.

Certaines applications peuvent être classées par thématiques (souvent payantes) : pour les détectives, on vous conseille Pango cache-cache. Le but de ce jeu est de trouver Pango, le petit personnage bleu qui trouve des cachettes extravagantes. Pour les plus intellectuels, osez L’âge des dinosaures, un jeu de quête où l’on dégote des indices afin de naviguer dans différents univers. Tout au long du parcours, ils rencontrent des dinosaures. Il faudra aussi compter sur Doogie relie les animaux. Fondé sur une méthode des points à relier, ce jeu est idéal pour se familiariser avec les chiffres. Si vos enfants ont tendance à chanter à tue-tête toute la journée, misez sur Visuamusio. Les joueurs composent leur propre musique en assemblant des formes géométriques qui correspondent à des sons. Enfin, pour les gourmands, Kidcook est très sympa. Parfaite pour les petits cuistots qui réaliseront une quinzaine de vraies recettes.

Anne-Cécile Cadio

Rassemblement dimanche prochain à Tours

En hommage aux victimes de Charlie hebdo et des policiers, une marche blanche est organisée dimanche 11 janvier à 15 h . Départ place de la Liberté.

 

o-JE-SUIS-CHARLIE-facebook

Nous avons eu l’info sur cette page Facebook, la même qui avait appelé en premier à un rassemblement mercredi soir.

Si vous souhaitez poster un hommage, vous pouvez simplement laisser un commentaire ou nous envoyer un dessin ou  un texte sur redac@tmvmag.fr nous publierons vos réactions dans le numéro de la semaine prochaine.

Chroniques culture #47

Pour bien commencer 2015, on vous présente deux DVD : Black Storm et Palo Alto. Sans oublier une petite BD plutôt excellente !


LA BD

LE BÂTON DE PLUTARQUE
L’idée est vraiment géniale, mais encore fallait-il y penser ! Imaginer la rencontre entre Blake et Mortimer, les confronter à Olrik, poser les bases de ce qui allait devenir une des plus belles sagas du 9e Art aurait pu vite tourner à l’exercice de style. Mais le talent de conteur d’histoires de Sente et le trait impeccable de Juilliard font une fois de plus merveille et ce travail d’orfèvre éclaire quelques zones d’ombre, ce que le grand Jacobs aurait sûrement apprécié. Une superbe réussite.
Hervé Bourit

LE DVD
BLACK STORM
Dire qu’on attendait mieux de la première réalisation de Steven Quale (superviseur des effets spéciaux d’Avatar) est un doux euphémisme. Black Storm, c’est le film catastrophe, où des tornades dévastent une bourgade. Au final, une petite péloche popcorn sympa visuellement, mais qui tourne en rond et aux dialogues atterrants. On favorisera donc l’édition Digital Blu-ray et ses bonus : un dossier scientifique sur les tornades et des suppléments sur les véhicules et les effets spéciaux.
A.G.

LE DVD
PALO ALTO
Adapté du recueil de poèmes de James Franco (l’acteur joue aussi dans le film), Palo Alto livre le quotidien de jeunes ados livrés à eux-mêmes, coincés dans leur confort de banlieue chic. Entre ennui, sexe et picole, la recette est connue, mais fonctionne grâce à l’oeil affûté de la jeune Gia Copolla. Une mélancolie un peu trash, un spleen généralisé s’en réchappent, noyés dans une BO branchée. La copie Blu-ray est stylisée, mais anémique, avec un seul making-of de 34 minutes…
A.G.

À LA TV
ARRÊTE-MOI SI TU PEUX
Tom Hanks et Leonardo DiCaprio réunis dans un même film : on en rêvait, Spielberg l’a fait. W9 a la bonne idée de rediffuser cette merveille, l’histoire d’un jeune escroc et véritable caméléon, alors que tout le FBI est à ses trousses. Répliques irrésistibles, interprétation sans faille, et mélange délicieux entre humour et dynamisme en font une sorte de comédie policière ultra-pétillante. À voir d’urgence si ce n’est pas encore fait !
>>Le 8 janvier, à 20 h 50 sur W9.
A.G.

#JeSuisCharlie / 7 janvier 2015

#JeSuisCharlie. Un rassemblement hommage. C’est tout…

Ce mercredi 7 janvier 2015, entre 18 h et 19 h, nous étions entre 2 500 et 3 000 personnes réunies à Tours. Avec une seule phrase en tête : Je Suis Charlie.

#JeSuisCharlie #CharlieHebdo

La rédaction de tmv.

Rassemblement à Tours Charlie Hebdo
Rassemblement à Tours, en hommage à Charlie Hebdo (photo tmv)

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Une minute sur le web #38

Pour 2015, notre rubrique est de retour. Ouf, prenez quelques instants pour procrastiner sur le web…

BUZZ_PRINCIPALE
Plutôt doué le monsieur, non ? Sébastien Del Grosso mélange photo et dessin à la perfection. La combinaison est parfaite ; l’illusion l’est tout autant. S.D.G photographie sur Facebook

LE CHIFFRE
3
C’est, en milliards de dollars, le montant réclamé par 42 artistes à YouTube. Regroupés au sein d’une association, ils exigent le retrait de 20 000 morceaux. Parmi eux, Pharrell Williams qui n’est pas happy du tout. Il faut le comprendre : le pauvre n’a gagné que 46 millions d’euros en 2014.

INSTAGRAM
ARTISTE 2.0
Lucas Levitan cartonne sur Instagram et on le comprend. Basé à Londres, cet illustrateur brésilien ultra doué pique les photos de ses contacts et s’amuse à les détourner en y rajoutant des dessins à sa sauce. C’est tout simplement excellent. A découvrir ICI !

BUZZ_INSTA

L’APPLI
VERY BAD TRIP ?
Flashgap, c’est l’appli anti-black out pour vos fiestas. Le concept ? Tous les invités prennent des photos et les stockent dans un album créé via l’application en début de soirée. Les clichés (compromettants ?) sont invisibles toute la nuit et ne réapparaîtront que le lendemain, à midi pile ! Il risque d’y avoir des surprises…
BUZZ_APPLI

L’ÉTUDE WTF
SEXE ET MUSIQUE
L’étude a été réalisée par le Dr Müllensiefen, psychologue de la musique. On y découvre les chansons les plus écoutées pendant un rapport sexuel. Dans le trio de tête, on retrouve la bande originale de Dirty Dancing, Sexual Healing de Marvin Gaye et… le Boléro de Ravel ! En 20e position se trouve la musique de… Star Wars. Euh ?

TUMBLR
TE VOIR EN PEINTURE
Francesco et Chris s’ennuyaient au bureau. Mais ces New-Yorkais ont trouvé comment s’occuper : ils recréent de célèbres tableaux en utilisant leurs propres accessoires. C’est du grand n’importe quoi, mais c’est génial. Faites comme eux et envoyez vos photos, qu’on rigole ! Foolsdoart.tumblr.com ou foolsdoart.com

BUZZ_TUMBLRR

PIRATAGE
LE TOP 10
Comme chaque année, le site TorrentFreak livre le top 10 des séries les plus piratées. Pour la 3e fois consécutive, Game of Thrones arrive sur la première marche du podium pour 2014. Suivent The Walking Dead, Big Bang Theory et How I met your mother… En dixième position, on retrouve une série animée : South Park.

Découvrez votre horoscope de l’année 2015

Pour notre premier numéro de l’année 2015, l’astrologue un peu déjanté s’occupe de vous. Signe par signe, mois par mois. Outch !

2015, nouvelle année. Bon, ok c’est une chose. Mais comme vous avez été sages (ou presque), l’astrologue déglingué de tmv vous a concocté un horoscope spécial.

Regardez votre signe astrologique et vous aurez droit à votre petite dose, mois par mois. Bonne chance…

Pour lire l’horoscope spécial, cliquez JUSTE ICI pour ouvrir le PDF

Ou bien en choisissant le numéro de janvier ICI.

horoscope tmv

Captives : thriller enneigé mais qui patine

Un thriller dans les neiges canadiennes, sur fond de kidnapping d’enfant et de voyeurisme. Captivant, mais très inégal.

CINE_PAP
Il y a quelques mois, Captives récoltait plus de huées que d’applaudissements au Festival de Cannes. Un camouflet pour le réalisateur canadien Atom Egoyan, auteur du superbe De Beaux lendemains. Il faut dire que sa resucée de l’affaire Natascha Kampusch avait de quoi inquiéter, d’autant plus qu’il présentait un grand nombre de similitudes avec l’excellent Prisoners.
Car Captives, c’est cela : un énième thriller mâtiné de polar, glacial et glaçant. Où les lents rouages du suspense vous broient. Ici, les thèmes se bousculent : rapt d’enfant, perte, culpabilité, pédophilie, voyeurisme, internet… Tina et Matthew, deux parents effondrés après la disparition de leur fille qui n’était pourtant restée que quelques minutes seule dans la voiture. Mais huit ans après, l’enquête connaît un bouleversement. La jeune Cassandra est toujours bel et bien en vie, retenue par un homme.

D’un postulat de départ simpliste, Egoyan accouche d’un film complexe. Le réalisateur malmène son spectateur en compliquant la construction de son récit. La chronologie est brisée : flashbacks et ellipses s’enchaînent. Une structure osée, mais vite décevante. La narration et ses intrigues finissent par s’estomper. Et à force de tout dévoiler trop vite, Egoyan bride le rythme.
Loin de n’être qu’un simple film sur la pédophilie et l’enlèvement, Captives a en revanche l’intelligence d’emmener plus loin. À coup de voyeurisme 2.0 et d’espionnage de parents, il est une métaphore : tout le monde est prisonnier de ses émotions. Un aspect qui aurait tout de même pu être plus réussi, si la psychologie des protagonistes avait été mieux exploitée. Le personnage de Kevin Durand (extravagant, mais surjoué en immonde pervers) méritait d’être davantage dessiné. Idem pour ce flic façon cow-boy hargneux, triste et pâle copie de Jake Gyllenhaal dans Prisoners. Par chance, Ryan Reynolds s’en sort mieux. Lui qui, loin de ses rôles de Musclor habituels, campe ici un père dévasté, rongé par la culpabilité.

Reste que Captives, visuellement très élégant, arrive à installer une atmosphère lugubre tout du long. Il suffit de voir ce long panoramique dans la neige, dès les premières secondes. Quelques touches de piano, simples et lancinantes, planent sur le film. Pendant presque deux heures, Captives serre à la gorge grâce aux décors. Sensation claustrophobe paradoxale, malgré les immenses espaces. Ces paysages de l’Ontario, blancs et tristes comme le ciel, sont dévastés. Comme les personnages. Dommage qu’Egoyan ait bâclé sa fin : malgré l’excellente et palpitante dernière demi-heure, le final arrive trop brutalement, trop simplement. Un dénouement tellement précipité qu’il laisse un goût d’inachevé.

Aurélien Germain

Thriller (Canada). Durée : 1 h 52. D’Atom Egoyan. Avec Ryan Reynolds, Rosario Dawson, Scott Speedman, Kevin Durand, Mireille Enos

NOTE : **

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TOUJOURS EN SALLE
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COMMENT TUER SON BOSS 2***
On prend les mêmes et on recommence ! Les boulets apprentis criminels du premier volet remettent le couvert, en mode comédie US à l’humour gras et potache. Le trio Sudeikis-Day-Bateman est toujours aussi jouissif ; tout comme Jamie Foxx en truand hilarant, Jennifer Aniston en dentiste nympho et le plaisir de voir l’immense Christoph Waltz en patron immonde. Débile mais jubilatoire, ce deuxième épisode a beau rejouer la carte du plan foireux façon pieds nickelés, ça fonctionne encore… A. G.

LE HOBBIT 3 ***
Après le réveil du dragon Smaug, Nains, Elfes, Humains, Wargs et Orques convoitent les richesses de la Montagne solitaire. Ultime épisode du Hobbit, La Bataille des cinq armées est de nouveau une vraie claque visuelle. Fantastique aussi bien dans l’image que dans le son, cet épilogue dantesque est nourri d’une 3D sublime (Peter Jackson reste maître dans l’exercice) et tourné en 48 images/ seconde. Un final ahurissant qui n’offre que peu de répit, malgré ses instants mélo surfaits et surjoués. A. G.

L’INTERVIEW QUI TUE ! **
Pas de sortie ciné, mais disponible en VOD… Le film polémique (SonyGate, hackers et compagnie) est enfin visible. Mais The Interview, en VO, est loin d’être l’arme de destruction massive qu’on croyait. Graveleux et potache, cette comédie emmenée par l’excellent duo Seth Rogen-James Franco multiplie les scènes improbables (le coming- out d’Eminem, une balade en tank sur du Katie Perry…). C’est certes drôle et un chouïa politiquement incorrect, mais trop long et loin d’être inoubliable. A. G.

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Pas de trêve des confiseurs pour un Noël électrique  

2015 a beau être à peine entamée, voilà que doc pilot est toujours sur le front. Première chronique culture de la nouvelle année !

EZ3kiel en Pleine Lumière

Combat biblique en l’Espace Malraux, trois chevaliers de l’Apocalypse et un savant fou maître du feu pour un concert de métal et lumières, sur des terres où ils sont dieux, où ils ont forgé l’ Anneau. Il tombe du ciel de l’énergie, et moult épées de Jedi saturent l’atmosphère, nous adoubent sous leurs fils, sujets de ce concept où le son est un axe et l’espace un prétexte. Le Dieu Luz n’admet pas l’indécision ; nous tombons pieds et mains liés dans ce combat des étoiles. Sans effort et sans pitié, les trois chevaliers subtilisent nos cœurs de chair, en place y fixent la pointe du cristal de la connaissance et de la déraison. Le savant fou active le minéral et nous sommes UN : l’audience sans partage exprimée d’un des plus beaux concerts de l’année.

 [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=yeUJrvp6Oew[/youtube]

Les Particules élémentaires, Théâtre Olympia

Bon, d’abord il faut le dire, je suis fan de Houellebecq. Il faut le dire aussi, je n’ai pas du tout aimé le film tiré du roman, donc j’arrivais vers “ cette mise en pièce ” avec un a priori négatif… Bonne surprise, ce fut excellent ! Un travail énorme au niveau de l’incarnation des personnages, de la mise en exergue du drame de la condition humaine exaltée par les utopies des seventies et leurs dérives destructrices, de la charge aussi de la filiation toujours omniprésente et finalement si difficile à dépasser pour enfin exister pour le moins pire… Le meilleur restant une illusion de l’instant vite effacée par les circonstances. La mise en scène est d’une sobriété clinquante et multimédiatique, un paradoxe qui renvoie à une expression underground du sujet. On y joue de la musique en live et j’ai pensé au Velvet, à Warhol, à Nico… La chute du propos touche aux fantasmes de Kraftwerk, dans la recherche d’une perfection humaine impossible sans muter vers le robot, la duplication froide et prévisible. Sincèrement, je me demande comment les acteurs peuvent sortir intacts d’un tel travail tant ils sont géniaux, habités, sincères dans leurs dérives et dans leurs chutes.

 [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=8prg4vFH0_8[/youtube]

Nuit du Blues à la salle Coselia de Mettray

Cool Porter pour débuter la soirée, on rentre direct dans le sujet : le blues, la soul, le rythm and blues, un répertoire de standards devenus patrimoine de l’humanité dansante, d’ Aretha Franklin à Wilson Pickett en passant par Otis Redding avec, en maître de cérémonie, le fascinant Ricky. Une belle introduction à la force tranquille de l’ami Foued, le sexta légendaire passeur d’un blues original bâti en près d’une quarantaine d’années de carrière. Ce type en impose, ce conteur-né a la plume précise et populaire, entouré pour l’occasion par un Top Boogie composé d’une brochette de virtuoses : José Laracelleta à la guitare, Philippe Colas aux claviers, Olivier Carole à la basse… C’est du haut de gamme, l’impression d’entendre étirer les racines vers de l’intime et du spatial sous l’audace des instrumentistes.

Ricky de Cool Porter
Ricky de Cool Porter

Francois Gehan au Carré des arts à Montlouis

La matière première de Francois Gehan est l’humanité. Mais une humanité passée au filtre de situations impossibles ou rêvées, un purgatoire entre la réalité et le nirvana. La vie semble audacieuse pour cette galerie improbable construite dans une peinture très technique, très léchée, avec une attention particulière pour la justesse du trait, la perfection des formes, l’originalité identifiée de la  palette. Tout un ensemble propre à donner la vie à l’inerte, le mouvement aux situations, le verbe à l’inaudible.

Kick au Buck Mulligan

26 décembre et la venue en solo d’une légende du rock français de la fin des seventies. Kick le leader de Strychnine pour un concert très “ racines ”, collection de reprises passant de Johnny Cash à Elvis, de Robert Johnson à Hank Williams, dans l’esprit et dans le ton, dans le cœur et dans la hargne sous-jacente, celle des musiciens authentiques, de ceux dont la carrière reste vitale et constitutive de l’individu. Précaire aussi dans les moyens offerts, mais toujours à la hauteur de la famille et du mythe. Il y a du Little Bob dans cet artiste, du Alan Jack, du Jack Pote aussi. On sent bien qu’ici, la triche n’est pas de mise et l’on se retrouve face à des vies balancées dans nos gueules de profiteurs de l’instant, hors du temps, hors des modes, hors de la médiocrité et de l’opportunisme. Un grand moment.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=PSvRXPRraig[/youtube]

Lunacy chez Les Colettes

Les Colettes, d’abord, une expérience de gestion associative d’un lieu chargé d’histoire, celle de Paul Bert si liée au souvenir d’Alan Jack. Un quartier populaire et un quartier d’artistes… Lunacy, couple et duo de Blésois bâtisseurs d’un concept artistique multimédia ; ils nous installent dans un univers psychédélique au sens freudien du terme, une plongée en apnée dans nos angoisses et nos joies les plus intimes. Cette coldwave rappelle une certaine idée de l’underground initié dans les eighties par des groupes qui surent devenir légendaires tels Dead Can Dance. C’est un voyage, un véhicule pour forcer les portes de la perception, une transe médiumnique dans les yeux extasiés de la chanteuse, la reconstruction de son visage sous l’émotion. Pour des raisons de timing, je n’ai pu voir que six titres de ce concert à la cohérence implacable, servi dans un contexte difficile. Ça s’appelle « aller au charbon » et ils ont assuré le job.

Foued & Patrick Filleul Experience, Arcades Institute

Foued
Foued

Premier concert du Festival Arcades Hivernales et toujours cette idée de la fête et de l’inédit en réunissant à la manière des pop sessions des seventies, deux personnalités incontournables de la région. La force reste dans la forte personnalité des deux artistes, leur capacité à oser le défi, à s’amuser du contact, pour une rencontre au sommet dont on suppose qu’elle pourrait oser la récidive tant elle réjouit le public, le pousse à la faute de s’oublier dans le rythme, les mots, le mélange des cultures et des racines. Une jam créative et récréative, de la création à l’état pur avec audace et sans filet. Julien Cormier à l’harmonica est inépuisable d’inventivité harmonique ; Jack Cigolini fait la synthèse de divers styles en un feu d’artifices de solos à l’inscrire dans la catégorie des plus grands.

Avoir une bonne image (de soi)

Face aux troubles de l’image corporelle, une séance de photos peut aider à accepter son image.

(Photo CC Patrik Nygren)
(Photo CC Patrik Nygren)

« Vous avez une photo de vous pour illustrer votre biographie ? » Heu, non, pas de photo. J’ai la phobie des photos, dès qu’un appareil apparaît, je me faufile au dernier rang. Sur les CV, j’ai choisi de ne pas en mettre. Je ne peux pas me voir en peinture. En me renseignant, j’ai réalisé que j’étais loin d’être la seule à souffrir de cette phobie : Audrey Hepburn elle-même se trouvait très moche.

Chez les femmes, les troubles de l’image corporelle sont fréquents, mais fuir les miroirs peut être dangereux : vous risquez d’arriver à un entretien d’embauche avec du dentifrice sur le nez. Plusieurs méthodes aident à apprivoiser son image : la thérapie du miroir, des ateliers de théâtre ou l’utilisation de la photo et de la caméra.
En attendant d’entamer une thérapie ou de m’inscrire à un cours d’impro, je prends rendez-vous chez une photographe tourangelle, Gaëlle. Je suis tellement stressée que je lui parle de tout et de rien, même de la couleur de ses murs et de celle de mon pull, pendant qu’elle règle ses projecteurs. Bon, il y a un moment où il faut y aller et s’asseoir. Clic ! « Penche-toi en avant », « redresse la tête ». Je me sens gravement ridicule. Une heure plus tard, la séance est terminée et je suis épuisée. « On va regarder toutes les photos et garder celles qui te plaisent », annonce Gaëlle. Miracle, je me trouve pas mal. Finalement, oui, j’oserai les coller sur mon CV. Je comprends que peu importe son physique, il s’agit d’abord de savoir se tenir, présenter un profil plutôt que l’autre, redresser la tête ou baisser les yeux… En gros, connaître son corps. Prochaine étape ? Trouver un atelier de théâtre.

Stelda