Qui se cache derrière les tags du Soleil Levant ? (2)

#EPJTMV Après avoir révélé nos premières découvertes dans notre épisode 1, place à d’autres graffs, toujours réalisés par la même personne. Et on connaît désormais son identité…

Épisode 2 : D’autres graffs, une seule artiste

On sait dorénavant qui se cache derrière ces graffs. Mais avant de vous le révéler, continuons le cheminement de notre enquête à la découverte de ce tagueur.

Tag Blanqui
Les couleurs de la robe ravivent le quartier Blanqui. Photo : Manon Vautier-Chollet

Les internautes ont été des alliés de taille pour trouver d’autres graffs dans les rues de Tours. Deux nouveaux au compteur. Quoi que bien différents, ils conservent toujours le même esprit. On reconnaît la patte de l’artiste.

Quartier Blanqui, près de l’église. Une nouvelle fois devant des pissotières. La femme représentée est ici de face. Elle a troqué son kimono rouge pour une robe bouffante beaucoup plus colorée : bleu, jaune, rose, rouge, vert… On suppose à cet instant que l’artiste est une femme. L’utilisation de pochoirs en forme de papillons nous met sur la voie.

Venez découvrir les différents tags présents sur Tours ici :

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Le tagueur a aussi laissé son empreinte près de la place de la Victoire, rue des Quatre-Vents. Le graff est fait des mêmes couleurs que celui du quartier Blanqui. Il s’accorde à merveille avec l’environnement qui l’entoure. On peut le voir dans un renfoncement, entouré de branches de vignes sur les murs. L’Asiatique surplombe un banc tagué et porte un kimono coloré.

Tag place de la victoire
Dans un recoin, rue des Quatre-Vents, un tag se marie parfaitement avec le décor. Photo : Manon Vautier-Chollet

Les internautes ont aussi apporté leur aide pour retrouver l’artiste. Sur la page Tu es de Tours si… ils ont activement répondu à notre demande. Nos supputations se révèlent justes. L’artiste est bien une femme. L’identité semble évidente pour certains. Mais pas pour tout le monde ! Nombreux sont ceux qui se questionnent et s’enthousiasment devant la photo du tag qui illustrait notre demande. Maintenant, il reste à savoir si d’autres graffs se cachent dans les rues tourangelles. Et on n’en doute pas !

Une Tourangelle

A présent, on comprend la signature inscrite en bas des créations. On peut dire qu’on y était presque… ou pas. Ce n’est pas CIB, ni CIG et encore moins CGI mais tout simplement Gil. Derrière cette signature, Gil KD, une artiste peintre tourangelle. Tmv  la rencontre très prochainement… Restez connectés.

Philippine David et Lénaïg Le Vaillant.

Qui se cache derrière les tags du Soleil Levant ? (1)

#EPJTMV D’abord un graff puis un autre… Tours regorge de tags représentant des Japonaises. Que symbolisent-ils ? Pourquoi ces endroits ? Qui est l’artiste ? Nous avons décidé de mener l’enquête.

Episode 1 : Des graffs de Japonaises habillent les murs tourangeaux

Il est rare d’être marqué par les graffs du vieux Tours. Mais celui-ci attire l’œil. Une femme asiatique vêtue d’un kimono rouge, égaye les murs bruns des anciens bâtiments. On pourrait même croire que ce graff en recouvre un autre, un peu moins créatif. Puis, on continue sa route, sans trop s’y attarder.

Tags Tanneurs
Cette Japonaise dénudée est taguée près de la fac des Tanneurs, en bord de route, direction La Riche. Photo : Manon Vautier-Chollet

Quelques jours plus tard, on découvre un deuxième graff. Le rapprochement est évident. Le premier, situé près de la place Plumereau, et l’autre, non loin de la fac des Tanneurs, sont réalisés par la même personne. Ça ne fait aucun doute.

Sur le deuxième, la femme est légèrement dénudée. Elle laisse glisser son kimono, imprimé de signes rouges, faisant apparaître son épaule droite. Le regard vers le bas, les cheveux noirs noués et le teint blanc. Elle est synonyme de sensualité. Sous les marronniers du bord de Loire, elle colore un paravent en tôle qui cache les toilettes des hommes. Pourquoi ce graff est-il tagué devant des urinoirs en bord de route ? Pour embellir les lieux ou pour cacher un ancien graff ? La question des emplacements intrigue.

On lance l’enquête, à la recherche d’une signature, une signification. En bas à droite de la création, un signe peu explicite est inscrit au feutre. Possiblement le blase d’un ou d’une artiste de rue.

Tags parking St-Pierre
A Saint-Pierre-des-Corps, sous le pont de la rocade, une autre Japonaise habille un pilier. Photo : Manon Vautier-Chollet

Pour comparer nos deux trouvailles, il faut revenir sur les lieux du premier graff. Mais à la nuit tombée, après une heure de marche autour des cafés et des restaurants qui entourent la place Plumereau, rien. L’investigation reste en suspens. Impossible de le retrouver. Le hasard surprendra peut-être à nouveau.

Un appel sur Facebook s’impose. Très rapidement, la toile réagit : Tours regorge de ces graffs de Japonaises. Il y en a d’autres. L’investigation reprend de plus belle.

Direction Saint-Pierre-des-Corps, sur le parking sous le pont de la rocade. Cette sombre et vaste zone est un lieu de passage pour les voitures. Les piliers du parking sont barbouillés. Niché entre les innombrables graffs d’amateurs, un seul se distingue. Celui de notre graffiteur anonyme. Une femme asiatique, qui regarde vers la gare à droite. Vers le Soleil Levant ? Elle ressemble aux autres, dessinée avec les mêmes couleurs. On distingue aussi une branche noire de cerisier, un coucher de soleil au dessus de sa tête et dans sa main, elle semble tenir un grand bâton noir. Mais cette fois-ci, pas de signature.

Tags président merville
Un autre tag se cache près de la rue du Commerce. Photo : Manon Vautier-Chollet

Plusieurs nouvelles sources indiquent un graff semblable, situé dans la rue perpendiculaire à celle du Commerce, face au Museum d’Histoire naturelle. Elle aussi tient une sorte de bâton noir. Elle regarde à droite. Sa tête est englobée par un soleil flamboyant. Cette fois-ci on retrouve la fameuse signature. Que signifie-t-elle ? CIB, CIG, CGI… Qui se cache derrière ces graffs ? Il reste des réponses et des graffs à trouver. A suivre.

Philippine David et Lénaïg Le Vaillant