Tobassi, vent de fraicheur musicale à Tours

#EPJTMV À Tours, le Jazz a bonne presse grâce au groupe Tobassi. Cinq passionnés de musique – 19 à 45 ans – nous font découvrir, grâce à leur premier album, un ensemble de morceaux aux différentes influences. On aime et on vous en parle.

Bonne ambiance et passion pour la musique régne au sein de Tobassi. Photo : Simon Soubieux
Bonne ambiance et passion pour la musique régne au sein de Tobassi. Photo : Simon Soubieux

Pierre, Jean-Marc, Yohan, William et Giovanni forment un jeune groupe de musique tourangeau : Tobassi. Depuis sa naissance en 2013, l’effectif a un peu tourné mais l’esprit est toujours là : vivre leur musique, l’aimer et la partager. Cet été, ils ont eu l’occasion de se faire inviter par le festival Terres du son en juin, et jouer devant des centaines de personnes. Yohan, le batteur, en garde un bon souvenir même s’il l’admet : « En notoriété, on n’a pas gagné tant que ça. En tout cas, Tobassi est connu à Tours. »

En galère de dates

De Michael Brecker aux Pink Floyd en passant par John Coltrane, ils ont tous des goûts musicaux différents mais se retrouvent sur un style en particulier : la fusion. En clair, ils pratiquent le Jazz et la Soul. En mai dernier, les cinq lurons ont sorti leur premier album « Tobassi ». A la clé, onze pistes. A l’intérieur, jazz, soul, rap et même slam.

Et si la musique est leur passion, leur démarche est aussi philanthrope : même si la technique musicale compte beaucoup, rien n’est plus important que l’harmonie du groupe. Une seule fois, ils ont dû évincer un de leurs camarades en raison d’une implication jugée trop faible.

Un projet qui a bien évolué la saison passée au vu du nombre de concerts qu’ils ont donné. « Ils nous arrivaient d’avoir un voire deux concerts par mois », assure Pierre. Cette année est marquée par la galère en ce qui concerne l’obtention de dates de tournée : le groupe a dû se reconstruire après le départ d’un de leurs musiciens. Cette galère pourrait en partie s’expliquer par le manque de communication du groupe sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, même un abonné peut avoir du mal à suivre leur actualité. « C’est vrai qu’il faudrait qu’on s’améliore sur notre communication. Malheureusement on n’a pas d’actualité toutes les semaines », regrette Giovanni. Leur activité hebdomadaire se résume aux répétitions. Tous les samedis matin, ils se réunissent pendant trois heures (10 h-13 h) et travaillent leurs morceaux. En attendant leur prochain album.

Florian Gautier

Une Barque de sauvetage social

#EPJTMV. La Barque est un café associatif, situé dans la rue Colbert à Tours. Cette structure vise à aider les personnes en situation de précarité, par le biais d’activités visant à les sociabiliser de nouveau.

web barque  2
Trois personnes sont salariées au café associatif La Barque. (Photo : Nathanja Louage)

« Tout le monde peut venir à la Barque, on veut que ce soit un lieu de mixité sociale. », indique Barbara Demcak, la directrice de la structure. Dans ce café associatif, situé rue Colbert, on se sent un peu comme à la maison. Une bibliothèque contient de nombreux livres et bandes-dessinées mais aussi des CD’s ou des jeux de société. Un joyeux bazar ! Un comptoir propose toutes sortes de boissons sans alcool. Mais consommer n’est pas obligatoire : on peut juste passer et s’asseoir, lire, discuter ou tout simplement observer.

La Barque agit au sein du réseau social d’urgence de Tours mais son action « est dirigée sur la relation des uns avec les autres, précise Barbara Demcak. Nous aidons les personnes qui se retrouvent en difficulté à un moment de leur vie. » A partir de 14 heures, le café se remplit peu à peu. Les nouveaux venus ont des âges très différents et cela va de pair avec leur parcours de vie. Jean-Michel, un homme aux cheveux et à la barbe grisonnante, vient de trouver un logement. « Comment vas-tu Barbara ? », lance-t-il à la directrice en se débarrassant de sa veste en cuir. Il s’est reconstruit, mais cela ne l’empêche pas de passer encore ici. « Les gens viennent pour sortir du quotidien et se faire plaisir », explique Barbara Demcak.

Des activités culturelles

Chaque objet présent à la Barque renvoie à une activité ou à une sortie qui a été faite. Et il y en a jusqu’au plafond ! Si on lève les yeux, des masques de carnaval nous lancent des grimaces et des marionnettes créées par des visiteurs nous narguent, suspendues par des fils. « Ce lieu sert aussi d’accueil pour faire autre chose », souligne Olivier Laurence en installant le matériel nécessaire à la confection de marionnettes. « Je ne sais pas si des personnes vont venir, mais je le prépare quand même, on verra bien ! » A la Barque, il n’y a aucune obligation d’inscription pour participer à un atelier. Dans un coin de la salle, deux stagiaires de la Barque ont décidé de lancer un jeu de plateau, Citadelle. Trois autres personnes les rejoignent afin d’y prendre part. Il est 15 heures et toujours rien à l’horizon pour l’atelier marionnettes. « L’essentiel c’est qu’ils viennent faire la démarche de participer, relativise Olivier Laurence. Et le plus important, que le travail final corresponde à leurs attentes et révèle un peu de leur personnalité. »

Finalement Christine, une habituée du café âgée d’une cinquantaine d’années, décide de créer sa première marionnette. Après s’être installée, Olivier Laurence lui explique tous les types de pantins qui peuvent être créés. Il lui tend un crayon et un papier, pour qu’elle puisse dessiner le visage qu’elle imagine. « Je pourrai l’offrir à la fille d’un ami, alors il faut qu’elle soit mignonnette cette marionnette ! », s’enthousiasme Christine. Cet atelier n’en n’est qu’un parmi d’autres. « Nous travaillons aussi sur des chantiers participatifs et nous organisons des sorties culturelles car nous sommes idéalement situés », précise Barbara Demcak.

C’est dans son bureau exigu, où s’entassent des dossiers en tous genres et de nombreux sacs plastiques remplis de vêtements, que la directrice de la Barque mène son bateau. Si justement, le café associatif est à proximité de lieux culturels tels que le musée des Beaux-Arts, le Château de Tours ou le musée du Compagnonnage, sa présence dans la rue Colbert est décriée par certains commerçants. « C’est vrai que des débordements arrivent, concède Barbara Demcak. Parfois cela nous est arrivé d’exclure certaines personnes du local et aux alentours. » Même si une journée semble calme, il y a toujours un risque pour que se déclarent des comportements violents. « Mais généralement, les gens qui viennent ici cherchent justement à se détacher de la violence de la rue. » La Barque ne changera pas de port si on ne lui propose pas un autre local adapté.

A lire aussi : La Barque, lieu de convivialité

Flora Battesti

COP 21 : mots d’enfants

#EPJTMV La COP 21 s’ouvre aujourd’hui, à Paris. Trop compliquée pour les enfants ? Détrompez-vous ! Pour contrer le réchauffement climatique et traquer les mauvais écos-citoyens, les enfants ne manquent pas d’idées, même à 10 ans.

Les élèves de CM2 de l’école Clocheville ont répondu aux questions de TMV. Photo : Lucas Barioulet

Les CM2 de l’école Clocheville de Tours sont plutôt bien informés et concernés par la problématique de l’environnement. À la question « Que savez-vous sur la COP 21 ? », les doigts se lèvent petit à petit. « C’est une réunion entre plusieurs présidents sur le climat », explique Mathéo, 10 ans. « Ils parlent de la Terre », renchérit Violette.

Pour eux, la question est primordiale. « Quelqu’un de ma famille a pris la température dehors il y a longtemps et l’a reprise cette année. Elle avait monté de plusieurs degrés », raconte Marguerite. « C’est vrai, cette année il a fait chaud beaucoup plus longtemps ! », rajoute sa voisine. Et ils nous montrent que les geste anti-écolos sont partout, y compris à côté de chez nous. « Au bord de la Loire, il y a plein de saletés : des bouteilles, des cigarettes, des papiers et même un matelas ! », s’alarme l’un d’entre eux. « Au parc, il y a des poubelles mais les gens cachent quand même leurs détritus dans les buissons ! »

Les insectes, nourriture du futur ?

Mais les élèves voient aussi plus loin que le bout de leur nez et sont au courant de ce qu’il se passe dans le monde. « J’ai déjà vu une photo d’un fleuve dans un pays pauvre où on ne voyait plus l’eau tellement il y a avait de déchets. » « Quand un bateau coule, le pétrole va dans la mer et il tue les oiseaux et les poissons. » « Dans le Petit Quotidien, j’ai vu qu’une rivière était devenue orange à cause de la pollution. » Les témoignages affluent. Et les enfants s’inquiètent des conséquences de ces actes sur leur avenir. « On va devoir manger des insectes ? », s’interroge l’une. « C’est la nourriture du futur ! », lui répond l’autre. Pour faire avancer les choses, ils ne sont pas en manque de solutions. « Il faut supprimer les voitures », martèle un premier. Le second, moins définitif, opte pour les voitures électriques, « à condition de baisser les prix bien sûr ! » Un « surveillant de trottoir » pour prendre en flagrant délit les mauvais écolos, une poubelle avec des bras et des pieds capable de nous suivre partout ou accompagnée d’une cible (« On vise et on tire droit dedans ! ») : les idées fusent dans la salle de classe. Et les enfants sont aussi capables d’être réalistes. « On pourrait installer plus de poubelles dans les rues », propose l’un d’entre eux. « À quoi bon ? riposte un autre. Les gens n’utilisent déjà pas celles qu’il y a ! »

Leur jeune âge ne les empêche pourtant pas de poser un regard lucide sur l’après COP 21 et sur la société en général. Entre des « politiques qui disent des choses qu’ils ne feront jamais » et des « gens qui ont la flemme de s’y mettre », une chose est claire pour les élèves : « Ça ne va pas changer en un jour, plutôt en plusieurs années. Et seulement si tout le monde s’y met. » Ce qui est largement possible comme le souligne l’un des élèves : « L’autre jour, j’ai vu la vidéo d’un éléphant qui jette une canette à la poubelle ». Alors, si même un éléphant peut le faire, pourquoi pas nous ?

Sara GUILLAUME et Célia HABASQUE.

Et pour voir la bobine des élèves de CM2, c’est par ICI !

Nos articles en rapport avec la COP21 sur : https://tmv.tmvtours.fr/?s=cop21

A Tours, un atelier pour dessiner manga et BD

Apprendre à illustrer, créer une BD ou un manga, c’est ce que propose l’école Terre et feu dans un de ses ateliers.

manga

Plutôt Akira ou Tintin, manga ou BD franco-belge ? Dur dilemme pour les apprentis dessinateurs d’un des cours de dessin de Terre et feu. Cette nouvelle école d’art vient de poser ses bagages dans un atelier lumineux, entre bars et restaurants de la rue du Grand Marché, quartier Vieux Tours. Et s’est lancé un défi : proposer un cours illustration-BD-manga.

Pour les deux premières heures, six enfants, ados et jeunes, siègent autour d’une table, devant leur feuille quasi blanche, crayon de papier à la main. Au programme : les différences de traits entre le dessin japonais et réaliste. « Dans le manga, certaines proportions changent, les yeux sont très grands, les jambes s’agrandissent, la taille des filles est très marquée », cite par exemple la prof Stéphanie Lezziero, illustratrice et membre de l’Atelier Pop. Briec, 9 ans, lecteur des séries Cédric ou Thorgal, croque rapidement six petits portraits à la japonaise, exercice du jour. « J’aimerais bien m’améliorer en dessin et savoir faire une BD », glisse-t-il.
Illustration, BD comme manga exige un travail précis, persévérant et l’apprentissage de nombreuses astuces. « Le manga est un dessin faussement simple, détaille Stéphanie Lezziero. Les Japonais sont très techniques ». Et c’est bien ce savoir-faire que l’experte ès phylactères compte transmettre.

Flore Mabilleau

Renseignements au 07 64 09 83 13 ou à tours@terre-et-feu.com ou sur www.terre-et-feu.com/tours

La recette des paresseux… le mug cake

#EPJTMV Vous avez cette envie folle de chocolat mais vous ne vous sentez pas capable d’engloutir un gâteau XXL ? Rapide et super gourmand, le mug cake va faire un carton cet hiver pour ceux qui aiment passer des heures devant une série sous la couette.

DSC_0679

Ingrédients :

– 6 carreaux de chocolat au choix

– 20 g de beurre

– 20 g de sucre

– 1 oeuf

– 2 cl de lait

– 20 g de farine

– 1 pincée de sel

 

 

 

Étapes de préparation :

DSC_0649

Commencez par casser les carreaux de chocolat dans le mug en ajoutant le beurre. Faire fondre le tout pendant environ une minute au micro-ondes.

DSC_0657

Mélangez le tout avec une fourchette, avant d’ajouter le sucre et l’œuf.

DSC_0668

Ajoutez la farine et le lait puis remuez bien. Une pincée de sel relèvera le goût de votre mug cake.

DSC_0650

Remettez à nouveau la préparation dans le four micro-ondes. Si vous préférez un gâteau fondant, une minute de cuisson suffira. Ajoutez des amandes pour apporter le côté gourmand.

 

Plus qu’à déguster le mug cake sans modération !

Préparation réalisée par Ralitsa Dimitrova, photos réalisées par Nathanja Louage.

Le 17 décembre, Le Temps Machine sera Hungry

#EPJTMV Worakls, N’to et Joachim Pastor du label Hungry Music investiront la grande salle du Temps Machine juste avant les fêtes de Noël, pour bien finir l’année.

hungry_party1
De gauche à droite : Joachim Pastor, Worakls et N’to.

C’est LA grosse soirée tourangelle de cette fin d’année. Le 17 décembre, la salle du Temps Machine recevra les trois artistes du label Hungry Music – Worakls, N’to et Joachim Pastor – pour un live qui vous fera voyager jusqu’au petit matin. Créateurs d’une techno minimale teintée de mélodies, mais aussi imprégnée d’influences de musiques du monde pour Joachim Pastor, de classique pour Worakls et de percussions pour N’to, les trois lurons produisent une musique avec leurs « univers propres, mais une esthétique sonore commune » peut-on lire sur le site de leur label.

La date du Temps Machine sera l’une des dernières de leur tournée française débutée début 2015 et au cours de laquelle ils auront rempli les salles à chaque étape. Celle-ci se clôturera le 15 janvier à l’Olympia pour une date spéciale qu’ils ont déjà présentée lors du festival We are Together aux docks de Marseille. Pour ce live de clôture, Worakls sera accompagné de sa bande de musiciens – violoniste, violoncelliste, guitariste – et N’to de son percussionniste qui devrait être à ses côtés pour la date du Temps Machine. La soirée s’annonce incontournable pour les amateurs de musique électronique de la région et le directeur du Temps Machine, Sébastien Chevrier, le sait.

« Effectivement, le 17 décembre, ce sera “the place to be”, confie-t-il. Hungry Music c’est la crème de la crème et leur concept marche très fort en France. » Des soirées où ils mêlent sets en solo et live à trois sur leurs titres les plus connus. Et forcément, les programmer n’est pas facile… « On a travaillé en collaboration avec la salle de la Sirène à La Rochelle – où ils se produiront le lendemain – et avons fait une offre commune. Sans cela on n’aurait jamais pu les avoir au Temps Machine. » La fréquentation devrait être au rendez-vous avec une population majoritairement estudiantine. Environ un cinquième des préventes ont déjà été vendues, « et sur les derniers jours ça va aller très vite », précise Sébastien Chevrier. Une scénographie particulière va aussi être installé dans la grande salle et la manifestation locale des Îlots électroniques se joint à l’événement pour l’habillage club. Avant les cadors, le jeune artiste EFIX assurera la première partie. « Une soirée comme celle-là, on en proposera qu’une ou deux tous les ans, prévient Sébastien Chevrier. Le 17 décembre, c’est une opportunité à saisir ! »

Antoine Boddaert

En attendant le 17 décembre, on vous laisse avec cette berceuse…

Portrait chinois : le père noël

#EPJTMV À partir du 5 décembre, le Père Noël déambulera les mercredis, samedis et dimanches sur le marché de Noël de Tours. L’occasion pour TMV de dresser son portrait chinois.

Ah le père noël ! Un chic type...
Ah le père noël ! Un chic type…

Si j’étais une chanson : « Petit papa Noël », parce qu’elle est universelle.

Si j’étais un instrument : Un pouet-pouet. Je l’utilise partout.

Si j’étais un vêtement : Des chaussettes, parce que j’ai toujours froid aux pieds quand je livre mes cadeaux.

Si j’étais un animal : Un rêne, évidemment.

Si j’étais un chiffre : Le 25. C’est le jour où que je travaille le plus.

Si j’étais une plante : Un sapin, tout simplement.

Si j’étais une couleur : Le rouge bien sûr !

Si j’étais un poète : Jacques Prévert. Parce qu’il écrivait « j’ai reconnu le bonheur au bruit qu’il a fait en partant. »

Si j’étais un livre : « Bonne nuit les petits ». C’était un livre avant d’être un dessin animé.

Si j’étais un fait d’actualité : Les remontrances de la mère Noël quand je suis en retard.

Si j’étais une arme : Une fleur, c’est la résistance par la non-violence.

Si j’étais un philosophe : Éric-Emmanuel Schmitt. Il disait « entre le rêve et la réalité, il y a le chemin du courage. »

Si j’étais un objet du quotidien : Une pipe. Sans commentaire.

Si j’étais un chanteur : Tino Rossi, il chantait « Petit papa Noël ».

Si j’étais un film : Le père Noël est une ordure. Parce que mon père Noël est aussi un peu provoquant.

Si j’étais une drogue légale : Normalement c’est le vin rouge, mais je ne bois plus une goutte d’alcool.

Si j’étais un surnom : Papy.

Si j’étais une lettre : Une lettre ? Un courrier entre Karl Marx et la Vierge Marie.

Si j’étais un jouet : Un fusil, c’est le cadeau que je n’ai jamais pu avoir.

Si j’étais un dessin animé : L’apprenti Père Noël, parce que ma fille adore.

Si j’étais un people : Dieu. Comme moi, on ne le voit pas souvent, mais on en entend beaucoup parler.

Si j’étais un personnage politique : Noël et ma mère.

Si j’étais une devise : « C’est à différer les régimes que l’on devient obèse. C’est pour ça que j’ai du bide. » C’est mon père qui m’a appris ça.

Robin Doreau et Robin Wattraint

La résurrection du P’tit rouge de Touraine

#EPJTMV Ancien mensuel d’information sociale et culturelle disparu en 1979, Le P’tit rouge de Touraine est de retour pour fêter les quarante ans de sa création. Jusqu’au 19 décembre, une exposition à la médiathèque de La Riche retrace l’existence de ce canard local. A l’issue de cette rétrospective, un numéro spécial de 16 pages en version papier paraîtra à la mi-décembre.

« Si votre journal ne vous plaît plus… » Encouragement implicite à abandonner la presse traditionnelle au profit des journaux « alternatifs », cette phrase a été le slogan du P’tit rouge de Touraine. De 1975 à 1979, 35 numéros de cette nouvelle presse d’information sociale et culturelle, découlant directement du Libération de Jean-Paul Sartre, sont parus. Chaque nouveau numéro est l’occasion de dénoncer la montée des partis d’extrême-droite, l’indifférence avec laquelle sont traités les cyclistes (les seuls qui daignent laisser leur voiture pour un moyen de transport propre et écologique) ou la politique de la ville (à l’époque à droite sous l’égide de Jean Royer). Le ton se veut satirique, voire insolent. Le politiquement correct est mis au placard et la franchise est de mise. Les caricatures et bandes dessinées qui parsèment les 4 pages du mensuel rappellent un autre symbole de la presse alternative de l’époque : Charlie Hebdo.

D'anciens numéros du P'tit rouge de Touraine sont mis à disposition du public. Photo : Aubin Laratte.
D’anciens numéros du P’tit rouge de Touraine sont mis à disposition du public. Photo : Aubin Laratte.

Au fil des étagères de livres, on découvre, accrochées sur un mur ou une fenêtre, des affiches relatant l’histoire du P’tit rouge de Touraine mais aussi celle de la presse alternative des décennies 70 et 80. A divers endroits de la médiathèque, des anciens journaux, mis à disposition par l’ancienne rédaction du canard, sont disponibles en libre lecture. Chacun peut se replonger dans l’actualité des années 1975 à 1979 et (re)découvrir Le P’tit rouge de Touraine.

Comités de rédaction publics

Pour faire revivre le journal, les anciens rédacteurs se réunissent tous les vendredis à la médiathèque de 17h à 20h. L’occasion de débattre des sujets à traiter dans le numéro spécial qui paraîtra à la mi-décembre. Tous les tourangeaux qui se sentent l’âme d’un journaliste peuvent participer à ces conférences de rédaction. Toutes les propositions de sujets sont étudiées. Les meilleures se retrouveront dans le numéro spécial. D’autres encore, iront aussi sur le site web temporaire spécialement créé par La Rotative, un autre média d’information alternative uniquement disponible sur internet.

Mais avant la parution de ce numéro papier du P’tit rouge de Touraine, les anciens rédacteurs et acteurs de la presse alternative tourangelle vous invite à passer la soirée avec eux ce soir, au château du Plessis. L’occasion de rencontrer les rédacteurs du P’tit rouge de Touraine après avoir découvert le journal à la médiathèque. L’occasion aussi de rendre un dernier hommage à Dominique Mureau, le fondateur du journal, décédé en juillet 2014.

Wilfried Redonnet

Handball : le rêve bleu de Koumba Cissé

#EPJTMV. A 24 ans, Koumba Cissé a déjà passé la moitié de sa vie sur les terrains de handball. Après son expérience en équipe de France, elle évolue aujourd’hui sous les couleurs de Chambray Touraine Handball (CTHB). Cependant, elle garde toujours en tête l’ambition de porter à nouveau le maillot bleu.

DSC_1317 web
Koumba Cissé a signé son contrat à Chambray en juillet dernier pour une durée de deux ans. (Photo : Victorine Gay)

« Le club de Chambray vise la montée en Division 1 (D1), dans l’élite », pose d’entrée, enthousiaste, Koumba Cissé, la nouvelle recrue du Chambray Touraine Handball (CTHB). Originaire de Pontoise dans le Val d’Oise (95), elle est issue d’une famille nombreuse, composée de huit sœurs et un frère. Koumba Cissé n’est pas le genre de fille à se prendre la tête. Du haut de ses 1,73 m, un chignon bas fait de petites tresses africaines, elle a toujours le sourire aux lèvres. Bien dans ses baskets, elle est de celles qui, tout en étant concentrée pendant son match, lâche un éclat de rire sur le terrain. Mais comme tous les compétiteurs, elle n’aime pas la défaite.

Koumba commence à toucher la balle à l’âge de 12 ans alors qu’elle est au collège. « Mes sœurs jouaient au handball. J’ai suivi le mouvement », sourit-elle. Et elle n’a jamais décroché. Elle participe rapidement à l’Union nationale du sport scolaire (UNSS). En 2002, elle intègre son premier club de handball à Cergy-Pontoise. Très vite repérée, elle participe à son premier stage jeune au niveau national en 2007 puis entre en sport études à Chartres. Elle poursuit sa passion dans le centre de formation de Fleury en 2009. Elle intègre ensuite plusieurs clubs. D’abord celui de Metz, qu’elle quittera au bout d’un an. Elle revient alors aux sources en intégrant de nouveau le club de Fleury. Le Havre est le dernier club qu’elle ait fréquenté avant de rejoindre l’équipe de Chambray.

Le regard rivé vers le Mondial 2017

« Koumba est la nouvelle étoile montante », glisse un fidèle supporter du CTHB. Il n’est pas difficile de le croire. La jeune joueuse a déjà à son actif 26 sélections en équipe de France. En 2013, lors du mondial en Serbie, Koumba porte le maillot bleu. « Comme tout sportif qui représente son pays, c’était un honneur et un rêve. Je n’en ai retiré que du bon », raconte-t-elle. Une expérience unique par sa cohésion d’équipe également. « Il existait une vraie force dans le groupe. Le Mondial est passé tellement vite, on ne voulait plus se quitter », rit-elle. Une première expérience honorable puisque les filles de l’équipe de France terminent cinquième de la compétition.

Mais blessée en mai dernier, elle n’a pas été appelée pour le Mondial qui débute le 5 décembre au Danemark. Cela ne l’empêche pas de penser d’ores et déjà à l’après-Mondial. « Je vais continuer de travailler et de me battre pour retrouver le maillot bleu. » Une envie confirmée par Linda Pradel, une des coéquipières de Chambray : « elle est déterminée. Quand elle veut quelque chose, elle fait tout pour l’obtenir. Malgré sa blessure, elle est toujours là. C’est un modèle. » Son palmarès ne s’arrête pas là. Elle rafle le titre de championne de France en 2011 avec le club de Metz et celui de la Coupe de la ligue en 2011. Avec Fleury, elle remporte deux titres supplémentaires : vainqueur de la Coupe de France en 2014 et finaliste de la Coupe de la ligue. Elle a aussi remporté le titre de championne d’Europe jeune en France en 2007.

Un début de carrière loin d’être négligeable pour cette jeune joueuse. Mais qui ne lui monte pas à la tête pour autant. Koumba Cissé reste terre à terre. « Je sais que je ne pourrai pas jouer au handball toute ma vie », glisse-t-elle. C’est pour cela qu’elle a toujours voulu concilier le sport de haut niveau et les études. Elle est actuellement en M1 de Management international, par correspondance, avec l’IAE de Poitiers. « La formation classique s’accompagne d’un stage à l’étranger pour 6 mois. Avec le handball, je ne pouvais pas le réaliser. J’ai donc choisi l’enseignement à distance où aucun stage n’est demandé. »

Douce dans la vie, agressive sur le terrain

« Le milieu du handball est un tout petit monde où l’on se connaît tous ». Ses coéquipières de jeu, qui sont aussi devenues ses amies, décrivent Koumba de la même manière. Meneuse et agressive sur le terrain, douce et sage dans la vie de tous les jours. « Les finales que j’ai pu jouer ont un goût particulier, notamment en équipe en France. Il y a une telle joie à ce moment-là. Cela crée forcément des liens », explique la jeune femme. Même si certains passages sont difficiles dans la carrière de haut niveau, la jeune handballeuse relativise. « Quand on se blesse, ce n’est jamais évident mais on fait avec. Il y a plus grave dans la vie. »

Le handball s’avère être bien plus que sa passion. C’est aussi sa force. « On apprend à vivre en équipe, à être autonome et ce dès le plus jeune âge, à être combative et avoir de l’orgueil. Toutes ces choses servent dans la vie de tous les jours. » Dans sa vie quotidienne d’ailleurs, elle aime « toucher à tout », confie Linda Pradel. « Un jour, on rentrait de déplacement. C’était pendant notre première année de D1 à Fleury. Ce jour-là, nous sommes rentrés à 4-5 h du matin. Le lendemain, je n’arrivais pas à avoir de ses nouvelles. J’étais paniquée, rigole avec le recul Laura Kamdop, amie et ancienne coéquipière de Koumba Cissé. Finalement, Koumba, s’était simplement endormie jusqu’à 19 h. »

Apolline Merle

Cours de français aux migrants : premiers pas vers l’intégration

#EPJTMV L’association Accueil, formation, culture, pour les migrants (AFCM) existe à Tours depuis 2002. Son objectif premier est de venir en aide aux migrants d’origines diverses à travers l’apprentissage de la langue française.

DSC_0685
Aysegul est une jeune femme turque qui souhaite se faire naturaliser. (Photo : Lucas Barioulet)

Vêtu de son manteau d’hiver beige, Robert Pommet pénètre dans les locaux de l’AFCM, nichés entre deux immeubles du quartier Sanitas. Sacoche en cuir à la main il se dirige d’un pas pressé vers la salle de classe où il donne des cours de français depuis sept ans. L’homme souriant à la barbe blanche est formateur bénévole mais également président de l’association. « La langue est l’un des premiers moyens d’intégration au sein d’un pays. Mais nous abordons aussi la question des valeurs lors des séances de groupes », souligne-t-il.

Dans la salle de classe, les tables bleues sont disposées en cercle. Le cours commence par une dictée mais ce matin l’effectif semble réduit. Après quelques hésitations orales, Aysegul, une jeune femme aux mèches blondes, explique que sa sœur ne pourra pas assister au cours à cause de son enfant malade. « Les femmes sont majoritaires parmi nos 200 inscrits. Mais avec le contexte migratoire, de plus en plus d’hommes venus d’Irak et de Syrie rejoignent l’association », explique Robert Pommet. Parmi ses élèves ce matin, elles sont trois femmes, d’origine et de génération différente. Aysegul, 31 ans, est née en Turquie. Wassila est âgée de 45 ans et vient de Tunisie, tandis que Hafida* est une femme retraitée d’origine algérienne.

Ces femmes aux parcours différents se retrouvent chaque semaine pour au moins deux heures de français. Aysegul a déjà passé un diplôme qui certifie le niveau A2. « J’aimerais beaucoup passer le niveau supérieur, cela me serait bénéfique pour trouver du travail car ce qui me passionne c’est la cuisine. A l’avenir je voudrais également demander la nationalité française », raconte la jeune femme. D’une voix réservée sous son voile noire, Wassila explique qu’elle aime garder des enfants. Volontaire, la femme aux yeux verts s’investit beaucoup pour apprendre le français et cela fait plus de trois ans qu’elle se rend à l’AFCM. Pour Hafida, qui est déjà grand-mère, c’est davantage l’écrit qui pose problème « pour la vie de tous les jours c’est important. Cela fait dix ans que je viens ici. En plus d’apprendre des choses, ça me permet de faire de belles rencontres. »

DSC_0680
Wassila relit avec attention la dictée dédiée aux attentats du 13 novembre. (Photo : Lucas Barioulet)

Des cours illimités proposés dans toute l’agglomération

Pour bénéficier de ces cours de français il suffit de verser 10 euros par an. « Les inscrits peuvent assister aux cours de manière illimitée. Ce sont eux qui choisissent de quitter l’association lorsqu’ils se sentent prêts. Nous ne sommes pas un centre d’examen mais nous pouvons encourager à passer des diplômes », précise Robert Pommet. L’association dispose de 24 formateurs répartis dans 7 pôles de l’agglomération. Ils s’organisent par groupes de niveau. Dans la classe de Robert, les trois femmes sont relativement à l’aise à l’oral. Avec la venue de Tmv, la discussion s’oriente vers les médias et l’actualité. « J’aime toujours m’informer sur ce qu’il se passe en Turquie à travers les journaux locaux », explique Aysegul. « Pour ma part, je fais l’effort d’écouter les infos à la télévision, même si l’on entend rarement de bonnes nouvelles », explique Wassila. Suite aux événements du 13 novembre le thème de la dictée a été repensé. Wassila a choisi de relire un extrait : « Le Premier ministre a dit qu’il y aura sans doute d’autres attentats, mais nous continuerons à vivre selon nos valeurs. »

Juste en face, derrière une porte bleue marine à hublot, Christine, surnommée Chris, poursuit son cours auprès de six élèves. Des cartes géographiques tapissent les murs blancs. Ce matin, c’est la révision du verbe faire. « Nous en sommes encore à un stade débutant mais des progrès se font ressentir pour les plus assidus », commente la formatrice de 67 ans. C’est le cas de Fatoumata, la jeune femme en recherche d’emploi est venue il y a trois mois pour perfectionner son écrit. Le foulard bordeaux qui entoure sa tête met en valeur sa peau couleur cacao. « Où vas-tu ? Je vais au cinéma », répète en chœur le petit groupe. Assis au fond de la salle, Ibrahim 25 ans, est un chrétien d’Irak installé en France depuis 2008. Le jeune homme aux grands yeux bleus exerçait le métier de boulanger dans son pays d’origine. Aujourd’hui, il rêve de reprendre cette activité. Parmi les femmes présentes, certaines sont mères de famille et apprendre le français permet de surveiller les devoirs des enfants. « Généralement les femmes qui se rendent aux cours ne sortent pas beaucoup de leur quartier parce qu’elles appréhendent l’agitation de la ville. Avec les visites de groupes nous essayons de leur faire connaître des lieux culturels, comme le musée ou la bibliothèque », précise Christine.

Les niveaux peuvent être très hétérogènes parmi les inscrits mais chacun fait l’effort de s’intégrer au groupe. Qu’ils soient Algériens, Turcs, Irakiens, ou Sri-lankais, tous ont la volonté d’apprendre pour s’assurer un futur meilleur. « En tant que bénévoles, on aime consacrer notre temps à faire cela. Il faut savoir rester humble et être à l’écoute. De réels liens d’amitié peuvent se créer au fil des ans, affirme Robert Pommet. L’une de mes élèves est partie en Australie et elle continue de me donner des nouvelles. Le plus gratifiant lorsqu’on donne aux autres, c’est de recevoir en retour. »

(*) prénom modifié

DSC_0691
Ibrahim est un chrétien d’Irak qui rêve de reprendre son activité de boulanger. (Photo : Lucas Barioulet)

Ralitsa DIMITROVA

On a testé « Allô Voisins » (et on ne décroche plus !)

# EPJTMV Vivre solidaires comme les Schtroumpfs, on en a tous déjà rêvé. Eh bien grâce au site « Allô Voisins », c’est désormais schtroumpfement possible ! « Besoin d’un service, d’un coup de main ? Demandez à vos voisins ! » peut-on lire sur la page d’accueil du site. Mais les Tourangeaux sont-ils aussi prêteurs que le revendique le site ? C’est ce qu’on a voulu vérifier cette semaine.

Allo voisins, un concept solidaire. Photo : Victorine Gay
Allô Voisins, un concept solidaire. Photo : Victorine Gay

Le concept d’Allô Voisins est simple : si vous avez besoin d’un objet ou d’un service, vous pouvez poster un message en faisant part de votre demande. Vous fixez une rémunération pour la personne qui vous propose l’objet / le service et vous n’avez plus qu’à attendre qu’un gentil voisin vous dépanne. Première étape, il faut se créer un compte. Pour ça, rien de plus simple. En me connectant avec mon profil Facebook, l’inscription me prend moins de deux secondes (bon allez, j’exagère un peu, deux minutes le temps que mon ordinateur rame). Et puis c’est gratuit. Et ça c’est cool.

À peine inscrite, je commence à farfouiller dans les publications de mes voisins Tourangeaux. Sécateur, maison, costume de Père Noël ou aide pour un déménagement, les demandes sont variées. Après m’être légèrement emballée et avoir consulté des publications écrites par mes lointains voisins d’Angers, je décide d’élaborer une stratégie. Je dresse une liste d’une dizaine d’objets et de services. Des choses les plus banales aux plus loufoques. Je démarre avec du concret : un aspirateur, un escabeau, une casserole (parce que oui, les voleurs de casseroles ça existe et je préfère en demander une plutôt que d’aller en acheter…). Étant aussi rusée qu’un renard, je décide de me déconnecter de ce compte – trop de demandes d’un coup, c’est louche – et me recrée un compte avec mon adresse mail. Pas bête la guêpe !

Je commence à publier des annonces de plus en plus insolites. Je cherche un costume de Bob l’éponge, une personne pour faire mes courses, une autre pour me donner des cours de chinois, une homme pour me faire un massage relaxant ou encore un fan de Game of Thrones capable de tenir une conversation en dothraki avec moi. Des messages qui ne plaisent pas trop aux modérateurs d’Allô Voisins qui décident de ne pas publier ma demande de massage et de conversation en dothraki (je sais, séchez vos larmes, la vie est parfois trop injuste). Loin d’être désespérée, je me retrousse les manches et retente le massage mais sans préciser que je souhaite un homme. Miracle, cette fois ça passe ! Avec ma dizaine de demandes postées, je n’ai plus qu’à attendre.

Le No man’s land du prêt

Premier jour, rien ! Oh les méchants voisins ! Si j’avais un sachet de pâtes caché dans un placard très très très haut et que j’avais besoin d’une casserole pour les faire chauffer… Je mourrais de faim dans l’indifférence la plus totale. En salle de rédaction, je commence à maugréer dans les oreilles de mes pauvres camarades de l’EPJT : « Allô Voisins, c’est vraiment n’importe quoi, personne me répond et nia nia nia et grrrr grrr grrr de toute façon personne ne m’aime » (chers camarades, je vous présente toutes mes excuses pour les nuisances sonores de ces derniers jours).

Deuxième jour, je me jette sur mon téléphone avant même que mes paupières se décollent. Toujours aucun signe de mon prêteur de casserole ou d’escabeau. Et pourtant, au moment de la publication de mes demandes, le site m’avait annoncé qu’environ une vingtaine de voisins seraient en mesure de m’aider. C’est donc une bien triste journée qui commence pour moi. Mais miracle. À 16 h, je reçois un mail d’Allô Voisins : quelqu’un m’a répondu. Va-t-on me proposer le vélo ? Les cours de chinois ? Ni l’un ni l’autre. J’ai trouvé un volontaire pour me masser. Ô joie.

En fin de journée, les mails s’enchaînent. Deux personnes proposent de faire mes courses, une autre de me prêter un escabeau et un dernier … Une casserole ! Houuuuuurra. Je m’emballe tellement que j’en oublie presque que mes placards sont remplis de casseroles de toutes les couleurs et de toutes les tailles et que je ne suis sur Allô Voisin que pour un test. Une fois redescendue sur Terre, je remercie gentiment tous les voisins qui m’ont proposé leur aide. Le test n’a pas duré longtemps pour moi mais franchement, je ne déconseille pas ce site, bien au contraire ! Pour trouver des objets dont on ne se sert qu’occasionnellement, qu’on a perdus et qu’on ne peut pas racheter dans l’immédiat ou même des services comme des cours ou des baby-sittings, le réseau fonctionne bien. Par contre, pour les demandes trop insolites, on repassera. Allô Voisins, c’est du sérieux quand même !

Célia Habasque

Zones blanches : quand téléphoner devient impossible

#EPJTMV Officiellement 99 % de la population d’Indre-et-Loire est couverte par la 2G, qui permet de passer des appels et d’envoyer des messages depuis un téléphone mobile. Mais dans de nombreux villages ruraux, il est encore impossible de se servir de son portable. Souvent qualifiés de zones blanches, ces territoires ne reçoivent aucun réseau. Un paradoxe dans un monde interconnecté.

Si passer un appel depuis son portable semble d’une simplicité infantile en ville, la tâche se complique quand il s’agit de téléphoner depuis la campagne profonde tourangelle. Dans le petit village de Chezelles, dans le sud de la Touraine, il est impossible de téléphoner ou d’envoyer des messages avec son portable. Chaque tentative d’appel se solde par un message d’erreur « réseau mobile non disponible ». À l’emplacement où s’affiche généralement le petit sigle 3G ou 4G, les barres indiquant le débit du réseau sont grisées. La seule alternative possible pour le voyageur perdu est donc une vieille cabine téléphonique aux vitres brisées. Une anachronie pour le citadin de passage dans la campagne tourangelle. Ce n’est pas faute d’essayer et de se battre pour avoir accès à un réseau mobile. Depuis de nombreuses années, le maire de ce petit village du Chinonais dénonce l’inaction des opérateurs mobiles. Alors que son village est censé être couvert par la technologie 2G, qui permet de transmettre la voix ainsi que des données numériques de faible volume, comme des SMS ou MMS, la réalité s’avère complètement différente.

Photo : Nathanja Louage.
Il n’est pas rare de n’avoir qu’une seule barre de débit à Chezelles… Si votre opérateur vous permet déjà avoir du réseau mobile. Photo : Nathanja Louage.

Plus de la moitié du Chinonais sans réseau mobile

Exaspéré par ce décalage entre les rapports officiels des opérateurs et la réalité, Laurent Baumel, député socialiste du Chinonais, a arpenté pendant plusieurs mois toutes les communes de sa circonscription. Le 20 juillet dernier, il rend son rapport à l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep). Et le constat qui en ressort est sans appel. Plus de la moitié des communes du Chinonais n’ont aucun réseau mobile. Dans l’autre moitié, les appels coupent systématiquement après quelques minutes. Ce rapport avait pour but de pointer les manquements des opérateurs mobiles, qui prétendent couvrir 98 % de la population française, dont le Chinonais, avec la technologie 2G. « Elle n’est pas assez rentable pour des densités très faibles, comme à Chezelles », explique le député socialiste. Déployer la 2G dans les zones blanches coûterait en effet entre 100 000 et 150 000 euros par village. Soit 24 millions d’euros pour couvrir les 160 communes encore en zone blanche, d’après les recensements de l’Arcep. Mais l’initiative de Laurent Baumel, si elle était généralisé à l’ensemble des circonscriptions françaises, révélerait sans aucun doute beaucoup plus de zones blanches.

Une obligation légale

Les quatre opérateurs historiques (Numericable-SFR, Bouygues Telecom, Orange et Free) sont pourtant tenus de couvrir l’intégralité de la population. Un programme établi par l’Arcep prévoyait un partage de la couverture de toutes les communes en 2G… dès 2003. « Le problème, c’est que les opérateurs ne se sont pas entendus pour mutualiser leur matériels techniques », regrette Christian Pimbert, le maire de Chezelles. Installer une antenne relais dans ces campagnes coûte cher et les opérateurs qui font l’effort ne sont pas prêts à “prêter” leur matériel à la concurrence. Ce qui explique que les abonnés SFR parviennent à téléphoner dans Chezelles, là où ceux d’Orange ou de Bouygues doivent se contenter du téléphone fixe. « Chez nous, SFR a une antenne sur un château d’eau à Verneuil, à quelques kilomètres de Chezelles » précise Alexandre Dechezelles, un auto-entrepreneur installé dans la commune depuis 5 ans. « Ce que nous voulons, c’est que les opérateurs s’entendent entre eux pour se louer ou prêter leur matériel afin que chaque habitant, quelque soit son opérateur, puisse téléphoner avec son portable dans le village. »

Plus qu’un simple impact sur les habitants, ce manque de coopération participe aussi à la fracture territoriale. « L’absence de réseau mobile va dissuader les gens de s’installer à la campagne. Si les jeunes familles ne viennent plus dans nos communes, elles vont disparaître », prévient Laurent Baumel. Vite appuyé par Christian Pimbert : « Avoir le téléphone aujourd’hui, c’est aussi indispensable qu’avoir accès à l’eau courante dans les années 60. »

Wilfried Redonnet

Comprendre les Régionales en 5 minutes chrono

Au mois de décembre, on a plus l’habitude de choisir ses cadeaux que ses élus. Mais comme cette année, vous avez droit aux Régionales, on s’est dit qu’on allait vous faire comprendre l’élection en 5 minutes chrono.

POURQUOI VOTER ?

Si vous voulez plus de TER le matin, allez voter ! La région choisit ses axes de développement économiques et l’aménagement de son territoire. Par exemple :
– La gestion des lycées et financement des filières d’apprentissage (50 % du budget de la région Centre)
– La formation et l’orientation des étudiants (gestion des CROUS et CIO) – le financement d’actions de formation pour les salariés des secteurs en difficultés et les chômeurs.
– Le soutien aux PME et au tissu économique via des actions de filières (agriculture, industrie, recherche, tourisme…)
– Le transport ferroviaire : 20 % du budget de la région (TER, articulation des bus et des trains, transport scolaire à partir de 2017)

CaptureCOMMENT CA MARCHE ?

C’est un scrutin proportionnel, avec prime majoritaire. Au premier tour, le 6 décembre : si une liste recueille 50 % ou plus des votes, elle reçoit le nombre de siège proportionnel, plus un quart des sièges à pourvoir. Les autres sièges sont répartis entre les listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés.
Au second tour (le 13 décembre) : si aucune liste n’obtient la majorité absolue, celles ayant obtenu au moins 10% des suffrages exprimés participent au second tour. La liste qui arrive en tête obtient automatiquement la prime majoritaire, soit le quart des sièges au conseil régional en plus du nombre de sièges lié à son score. Le reste des sièges est ensuite réparti entre les listes ayant recueilli au moins 5 % des suffrages exprimés. A savoir : entre les deux tours, les listes peuvent fusionner avec d’autres ayant obtenu au moins 5% des votes. L’entre-deux tours est donc une période de fortes tractations politiques, chacun essayant de conserver son influence et de peser sur les futures décisions votées par la Région. Chaque département sera représenté par 2 conseillers minimum, 4 pour ceux de plus de 100 000 habitants.

ON NE SAIT PAS QUI ON ÉLIT

C’est vrai, pas facile de connaître chaque candidat puisque les listes sont communes à tous les départements. Mais elles sont tronçonnées par département, en fonction de son poids démographique. Plus un département va voter, plus il sera représenté au niveau régional. Ça vaut le coup d’être chauvin, pour une fois, non ?

COMMENT FONCTIONNE LE CONSEIL RÉGIONAL ÉLU ?

Les 77 membres du Conseil régional élisent le Président du Conseil régional : il dirige l’Assemblée régionale qui se réunit 4 fois par an pour voter les politiques de développement et le budget. En dehors de ces grandes orientations, les élus se répartissent en 11 commissions de travail.
Une Commission permanente composée de conseillers régionaux se réunit une fois par mois et prend les décisions sur les dossiers.

QUI SE PRÉSENTE ?

Huit listes ont été déposées en région Centre-Val-de-Loire. Elles sont présentées dans l’ordre, attribué par tirage au sort, dans lequel elles apparaissent sur les panneaux d’affichage.
Liste Front national présentée par Marine Le Pen, menée par Philippe Loiseau (conseiller jusqu’en 2014). Tête de liste pour l’Indre-et-Loire : Daniel FRACZAK

L’UPR avec François Asselineau Le parti qui monte malgré le silence des médias, menée par Thierry Fouquiau. Tête de liste pour l’Indre-et-Loire : Saïd HAREK

Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs, menée par Farida Megdoud. Tête de liste pour l’Indre-et-Loire : Jean-Jacques PRODHOMME

Debout la France avec Nicolas Dupont-Aignan, menée par Alix Penloup. Tête de liste pour l’Indre- et-Loire : Patrice COURT-FORTUNE

Centre-Val de Loire, la Renaissance !Union de la droite (UDI – LR – MoDem), menée par Philippe Vigier (conseiller jusqu’en 2014). Tête de liste pour l’Indre-et-Loire : Claude GREFF

Écologistes, citoyens et solidaires (Europe-Ecologie- Les-Verts), menée par Charles Fournier (conseiller jusqu’en 2014). Tête de liste pour l’Indre-et-Loire : Benoît FAUCHEUX

À fond ma région – Union de la Gauche (PS – PRG), menée par François Bonneau (président sortant). Tête de liste pour l’Indre-et- Loire : Jean-Patrick GILLE

Rassembler avec l’Humain au Centre (PCF – MRC), menée par Nicolas Sansu

Capture2

Boulot : et si on sortait de sa bulle (et de son portable) ?

Mails, messagerie instantanée, veille sur les réseaux sociaux : oui, les outils numériques au bureau nous facilitent le travail. Mais ils sont aussi envahissants, au point que certains exigent un droit à la déconnexion pour les salariés. Avant d’étouffer dans notre bulle digitale, stoppons les mauvaises habitudes. Six astuces pour reprendre la main sur notre bureau digital.

TUE

JE CONSULTE MA MESSAGERIE PRO MÊME EN VACANCES À HAWAÏ

Vous n’êtes pas le seul : 41 % des cadres estiment ne pas pouvoir déconnecter en soirée et 29 % en congés. L’Humanité et L’Entreprise dénonçait déjà en 2011 « la laisse électronique » ; encore perçus comme des avantages, les smartphones et ordi portables sont devenus des fils à la patte. « J’ai refusé le téléphone et le portable de fonction, explique une cadre tourangelle. En cas de besoin, mon chef a mon téléphone perso et du coup, il ne m’appelle le week-end qu’en cas de vraie urgence ». Le rapport Mettling remis début septembre au ministre du Travail préconise le droit à la déconnexion.
« C’est indispensable, confirme Mickaël David, enseignant à l’IAE de Tours. Mais la jeune génération de salariés apprécie la flexibilité des horaires, préférant une longue pause méridienne pour faire du sport ou faire les boutiques et travailler le soir, contrairement à leur aînés qui, eux, apprécient de finir plus tôt. » Il faut donc conjuguer ces deux visions décalées, un grand écart que les managers peuvent pourtant réussir avec brio s’ils poussent leurs collaborateurs à échanger (autour d’une table, pas derrière un PC!). En attendant, préparez une réponse automatique d’absence (sans mentionner que vous êtes sous les palmiers).

JE N’ARRIVE PLUS À RÉPONDRE À TOUS LES MAILS

Hier matin, à 8 h 45, vous avez sélectionné les 35 messages qui étaient déjà tapis dans la boîte et cliqué « marquer comme lu ». Hop, ni vu ni connu. Une réaction normale : à raison de 5 minutes d’attention par message, si on en reçoit 50 par jour, on y consacre plus de 4 heures. Et pourtant, si tu ne réponds pas dans l’heure, ton correspondant croit que
1/il est tombé dans les spams,
2/ tu es en vacances au Tibet,
3/ tu le snobes.
Un peu d’empathie, que diable ! Si vous, vous n’arrivez pas à répondre, vos correspondants ont sans doute le même problème, alors évitez la surcharge informationnelle via des filtres : « est-ce utile, important, urgent ? » Oui, j’envoie. Non, j’envoie pas. Pour gagner du temps, planifiez des heures de consultation : par exemple à 9 h, 12 h, 14 h et 16 h. Et préparez des messages-type de réponse.

JE POLIS MA PAGE LINKEDIN AU MIRROR, J’AI UN COMPTE VIADEO QUI ENVOIE DU RÊVE

Pour attirer des contacts professionnels, ces pages doivent être irréprochables, mises à jour et enrichies de publications ou d’échanges sur les forums de chaque plateforme. L’exercice devient vite chronophage ! Il est préférable de choisir un seul réseau, le mieux adapté à votre secteur d’activité et d’effacer les vieux profils sur les autres comptes.
Et puis, ça peut sembler fou, mais il y a encore des gens qui trouvent du travail en envoyant un brave vieux CV papier. Les réseaux sociaux sont très utiles mais pas indispensables. On connaît même des journalistes qui bossent sans facebook ni twitter. Leur réseau ? Le café, les discussions avec la caissière ou la pharmacienne, à la sortie de l’école… IRL*, quoi. *In Real Life, ou Dans la vraie vie

JE CONSULTE MON SMART PHONE 246 FOIS PAR JOUR

Soit 2 fois plus que la moyenne des utilisateurs. Si c’est pour regarder l’heure, achetez une montre. Mieux, faites-en vous offrir une à Noël. Si c’est pour guetter les notifications, posez-vous sérieusement cette question : est-ce que vous soulevez 246 fois le combiné de votre téléphone de bureau pour voir s’il fonctionne ? Non ? Ben voilà.

JE PARTAGE TOUT CE QUE J’AIME SUR MON MUR FACEBOOK

Notre utilisation des TIC en tant que consommateur a des impacts sur l’entreprise. C’est parce qu’on consulte plus les réseaux sociaux le week-end et le soir que les buzz s’y répandent… obligeant les community managers, chefs de projets et autres chargés de relation client à être réactifs à des heures où ils préféreraient boire une limonade en terrasse. Être un consommateur responsable socialement, c’est donc aussi prendre le temps de réfléchir avant de retweeter ou partager dans la micro-secondes : « Pourquoi ça m’énerve ? Si je le partage, qu’est-ce que ça apporte de positif à ma communauté ? Et à cette entreprise ou cette personne impliquée ? »

JE BOIS MON CAFÉ EN LISANT TWITTER (ET JE CONTINUE DANS LE BUS, ET EN ALLANT AUX TOILETTES)

Le Fomo (fear of missing out), la peur de manquer quelque chose, a été démultipliée par les réseaux sociaux. Être curieux, c’est bien mais voir défiler 20 h / 24 des dizaines d’informations contradictoires ou sur lesquelles on n’a aucune prise fait parfois mal au ventre. Avant d’être contraint à prendre une mesure extrême comme une cure totale de déconnexion, offrez- vous un jour par semaine sans Internet. Est-ce que vous achetez chaque matin les 60 journaux qui paraissent en France ? Non. Ben voilà. Vous en manquez, des choses…

Précarité : «  Les étudiants sont toujours plus nombreux »

#EPJTMV Halima Mounir est présidente de l’association étudiante Les Halles de Rabelais depuis septembre. Cette action de solidarité aide les étudiants précaires en organisant des distributions de paniers repas deux fois par mois à la Maison de l’étudiant à Tours.

Halima
À 24 ans, Halima a toujours voulu faire du bénévolat. (Photo : R.D)

En dehors de l’associatif vous êtes également étudiante en licence de biologie, qu’est-ce qui vous a motivé à intégrer les Halles de Rabelais ?

J’ai connu ce projet il y a un an à travers le bouche à oreille au sein de l’université. Ma volonté première était d’apporter une aide aux étudiants et de me sentir utile. Il y a une ambiance très sympa entre bénévoles et chacun s’investit de son mieux. Je suis présidente de l’association depuis la rentrée, et ça me plaît beaucoup. En tant qu’étudiante, je peux comprendre la difficulté de certains jeunes à boucler les fins de mois. La solidarité reste une valeur essentielle, surtout dans le contexte actuel. Globalement cette action n’est pas très répandue dans les villes étudiantes, surtout en ce qui concerne les produits de première nécessité.

Ce projet de distribution existe à Tours depuis 2009, comment a-t-il été mis en place ?

À l’origine c’était un projet étudiant ponctuel, mais au fil du temps la précarité des jeunes s’est faite davantage ressentir. Il y a eu des périodes creuses mais nous avons un bureau qui s’est beaucoup mobilisé l’an dernier, afin de relancer les distributions de denrées. Avec l’aide de la banque alimentaire mais aussi grâce à quelques dons d’étudiants, nous parvenons à distribuer une centaine de paniers repas par mois. Les étudiants sont toujours plus nombreux à chaque distribution et nous comptons augmenter nos commandes. Il y a toujours 700 étudiants en situation précaire à Tours, d’où notre motivation à s’élargir. Avec 200 bénéficiaires de panier repas l’an dernier, la cotisation est passée de 10 à 8 € par semestre.

Quelles sont les conditions à remplir pour bénéficier d’un panier repas ?

Il existe plusieurs façons de venir à nous mais dans tous les cas, il faut passer par une assistante sociale. Elles sont présentes au sein de l’université, du Crous et même lors des distributions. Pour chaque étudiant, elles calculent le montant du « reste à vivre », suite aux dépenses mensuelles courantes (loyer, factures, transport..). Si l’argent restant est inférieur à 6 € on peut bénéficier du panier. La plupart des étudiants qui viennent ne disposent pas de bourse ou d’aide financière de leurs parents. Ils sont souvent contraints de travailler de nuits en parallèle de leurs études. Savoir qu’une telle action existe peut être un réel coup de pouce.

Une épicerie solidaire en centre-ville avait été envisagée en 2012, est-ce toujours d’actualité ?

Bien sûr. Ce projet est l’un de nos principaux objectifs car le campus de Grandmont est bien trop isolé des autres universités. Avoir une épicerie dans le centre-ville serait l’idéal, mais nous ne parvenons pas à trouver de local. Pour l’instant, l’université met à notre disposition la Maison de l’étudiant. En plus des distributions, nous envisageons de mettre en place des ateliers culinaires pour apprendre à cuisiner les produits frais et limiter le gaspillage. Les fruits et légumes seront distribués à partir de 2016. Ici, nous accueillons tout le monde avec le sourire et les gens ne devraient pas ressentir de honte s’ils sont dans le besoin. Chacun peut traverser des périodes difficiles mais il ne faut pas se renfermer sur soi-même.

 

groupe
La quinzaine de bénévoles se retrouve deux fois par mois à la Maison de l’étudiant, pour la distribution de paniers repas. (Photo : R.D)

Ralitsa DIMITROVA 

Vous vous appelez Lucas Martin !

#EPJTMV Vous ne savez pas comment appeler vos futurs enfants ? Faites comme tout le monde : prenez le prénom de votre star préférée ou suivez la mode !

IMG_1625
Lucas, Nathan et Enzo sont les prénoms les plus utilisés pour les garçons. Photo: Florian Gautier

Jean et Marie en 1950, Nicolas et Céline en 1980, Lucas et Emma en 2010 : ce sont les prénoms les plus répandus sur trois générations dans la région Centre. Depuis cinq ans, l’Indre-et-Loire, le Cher, le Loire-et-Cher, le Loiret, l’Eure-et-Loire et l’Indre voient naître beaucoup de Lucas, de Nathan et d’Enzo pour les garçons ; d’Emma, de Manon et de Lola pour les filles. Non, vous n’êtes pas les seuls à appeler vos enfants ainsi. Sur toute la France, le trio de tête chez les garçons ne varie pas – hormis l’ordre – et seule Chloé chez les filles grimpe sur le podium détrônant ainsi Manon. A Tours, vous avez une préférence pour Lucas et Emma. Comme quoi, tout arrive.

Les prénoms sont les témoins des générations. Sans le savoir, ils se posent en souvenir de décennies tirant leur source de stars ou d’icônes. Jean (Ferrat), Michel (Serrault),  Alain (Delon), Martine (Sarcey), Françoise (Sagan) à partir de 1950 ; Nicolas (Sirkis), Julien (Clerc), Céline (Dion), à partir des années 1980… Aucun prénom ne revient trente ou soixante ans plus tard. Le changement est perpétuel. Et cela concerne aussi la longueur du prénom. Plus l’on s’inscrit dans le présent, plus les prénoms sont courts. Vous ne nous croyez pas ? Dans le Top 10 se trouvent : Lucas, Enzo, Jules, Tom, Louis, Léo, Ethan, Hugo, Emma, Léa, Lola, Inès, Lilou, Chloé, Jade… Les prénoms composés sont bel et bien abandonnés.

Mais qui êtes-vous sans nom de famille ? Personne. En Indre-et-Loire, il est de coutume de s’appeler Martin, Moreau, Mercier, Rousseau ou Simon. Il ne sera donc pas rare pour vous de tomber sur des Lucas Moreau, des Emma Simon, des Nathan Mercier ou des Manon Martin. Bienvenue dans le Centre !

Source : INSEE et Journal des femmes

Florian Gautier

Culture, tendance et web #9

C’est reparti pour un tour. Cette semaine, on chronique le nouvel ouvrage controversé qui balance sur le Vatican, une double ration de CD, ou encore Nestor Burma en BD et la saison 3 de Vikings en DVD.

PAUSE_ECRANS_LIVRELE LIVRE
CHEMIN DE CROIX
Succès phénoménal en Italie, Chemin de Croix est le nouvel ouvrage (controversé) de Gianluigi Nuzzi. Déjà auteur du non moins polémique Sa Sainteté, à l’origine du Vatileaks, le journaliste italien livre ici, témoignages et enregistrements à l’appui, la gabégie et les privilèges malsains régnant au Vatican. Entre incompétence administrative et dérives financières (l’auteur torpille la politique de dons aux pauvres organisée par la Curie), Chemin de croix n’est ni pour ou contre le pape : il fait simplement état d’un Vatileaks 2. Un pavé dans la mare.
A.G.

LE DVDPAUSE_ECRANS_DVD
VIKINGS – SAISON 3
Suite des aventures pour Ragnar Lothbork ! Emmenée par un Travis Fimmel magnétique, la série culte de la chaîne History voit sa saison 3 couchée sur DVD. Entre mise en scène sublime, dialogues travaillés et décors magnifiques, Vikings arrive mêler batailles époustouflantes et histoire d’un peuple passionnant. Plaisir pour les fans (ou les curieux), le coffret offre des scènes inédites et surtout les versions longues des épisodes, ainsi que quelques bonus et commentaires audio. À découvrir d’urgence si ce n’est pas encore fait. A.G.

LES CD
PAUSE_ECRANS_CD1SHUMAUN – SHUMAUN
En mélangeant heavy et power metal, le tout saupoudré d’une grosse dose de prog’, les Américains de Shumaun prenaient le risque de s’éparpiller. Et à l’écoute de ce premier album éponyme, c’est un peu cette impression qui prévaut. Dans une orgie de sections rythmiques cassées, complexes, de voix haut perchée, de claviers, Shumaun multiplie les pistes. Leur technicité est impressionnante et le hard-rock hybride de Shumaun mérite plusieurs écoutes pour être digéré. Mais cette première offrande, regorgant de surprises, est d’une ambition remarquable.
>+ d’infos sur facebook.com/shumaun
A.G.

JOE PILGRIM & THE LIGERIANS – INTUITIONS PAUSE_ECRANS_CD2
Infatigables. Les six « Ligériens » signent leur retour avec la sortie d’un troisième opus. Cette fois-ci, ils n’accompagnent pas la voix cristalline de Rod Anton mais suivent les intuitions de Joe Pilgrim. Tel un livre ancien chargé d’enseignements, l’album et ses 12 titres racontent une histoire en quatre chapitres. Cette histoire, c’est celle d’une civilisation pervertie par le pouvoir de l’argent. « Brother Joe » constate les dégâts et chante un message spirituel d’unité en rendant hommage à nos ancêtres universels. À la prod’, Gabriel Bouillon, guitariste des Ligerians et gardien du SoulNurse Records, livre un reggae profond, moderne et fidèle aux fondations du genre.
T.C.

VIDEO BUZZ
CHATS ET CONCOMBRES
La vidéo a engrangé plus de 2,5 millions de vues en sept jours. Il s’agit tout simplement de chats effrayés par… des concombres. Des chercheurs se sont penchés sur le sujet (la réaction des félins est dû à l’étonnement de voir un objet plutôt rare dans leur environnement), et la vidéo fait quand même bien rigoler.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=_BRp7ezUqbI[/youtube]

LA BD
PAUSE_ECRANS_BDNESTOR BURMA
Avec ce 9e tome, Micmac Moche au Boul’Mich, le personnage crée par le romancier Léo Mallet se promène dans un quartier latin pas piqué des hannetons ! Apres Tardi et Moynot, c’est Nicolas Barral qui a repris les pinceaux et le résultat est bluffant. S’il a su garder les ambiances des romans, il a réussi à insuffler au détective privé Nestor Burma une petite touche de modernité. Côté clins d’oeil, rendant cette histoire particulièrement savoureuses, on retrouve médecin véreux, jeune étudiante, maitre chanteur et cadavres à la pelle. Un bon polar à savourer sous la couette sans modération, avec 100 pages au compteur.
Hervé Bourit

L’ACTU DES RÉSEAUX SOCIAUX
> Instagram veut faire le ménage sur sa plateforme technique. Le réseau social vient de restreindre l’accès à son API (l’interface de programmation) pour les services permettant d’afficher les photos Instagram dans leur propre lecteur. Applis visées ? Flow, Padgram, Webstagram etc.
> Sur Facebook, le compte de la jeune Isis Anchalee a été supprimé, son prénom étant l’acronyme anglophone de l’État islamique. Elle a dû envoyer trois fois la copie de son passeport.
> Twitter veut faire évoluer sa fonction « sondages » : déjà, en laissant le créateur de la question inscrire plus de deux réponses possibles. Ensuite, Twitter cherchera à étendre la durée des sondages (plus de 24 h).

265 384

C’est le nombre de billets prévendus (chiffre du 18/11) en France pour le prochain Star Wars qui sortira le 16 décembre. Ce qui met une bonne grosse fessée au record de préventes détenu jusqu’ici par 50 Nuances de Grey (240 000 tickets écoulés en amont de la sortie).

Upper Burger : eat me, I’m famous

Ultra connu à Bordeaux, Upper Burger débarque maintenant à Tours. Il fallait bien que l’on teste !

Ça sent encore le vernis frais et le bois neuf : l’Upper Burger a ouvert ses portes il y a moins de deux semaines. Si la déco blanche et rouge, dans un style un peu scandinave, fait craindre une cuisine standardisée, on comprend vite qu’Upper Burger n’a rien à voir avec une chaîne, encore moins un fast food.
Devant nous, deux clients sont un peu déboussolés. Le patron leur explique gentiment le concept : les burgers sont confectionnés à la commande, à eux de choisir ce qu’ils mettent dedans. La carte accrochée au-dessus du comptoir propose des burgers de base (steak ou poulet, avec cheese ou bacon, ou, soyons fou, les deux) à customiser de légumes frais ou grillés, de pickles et d’une sauce. La maison en propose sept. Y a plus qu’à choisir. Et c’est dur. « C’est de la cuisine rapide mais les clients doivent savoir qu’ils peuvent attendre 10 minutes avant de passer leur commande, explique Pierre- Jean, le gérant, puisqu’on ne sert que du sur-mesure. »

Upper Burger est né à Bordeaux en 2012. Pas encore une chaîne, mais le resto de Tours est déjà le troisième à ouvrir. On le doit à Pierre-Jean, un Tourangeau qui a tenu à l’importer place Plum’ : « Les créateurs d’Upper sont des amis et je trouvais que ça manquait à Tours. Ce qui cartonne le plus, c’est les steaks végétariens et les frites à la sauce cheddar. On la fait nous-même. » Nous, on vous recommande la sauce Upper au piment d’Espelette, une vraie tuerie qui relègue la sauce barbecue au rang de bouillie pour les chats. Outre la fraîcheur des ingrédients préparés chaque matin et ses frites maison découpées avec amour, l’Upper burger se distingue par un pain délicieux, fabriqué par un boulanger tourangeau selon une recette maison sans doute aussi bien gardée que celle du Pepsi. Et rien que pour ça, on a envie d’y retourner. La bonne idée en plus ? La petite lingette rince-doigts offerte. La street food, c’est bon, mais ça graisse. Et pas que les fesses.

27 rue du Change, à Tours.

Ouvert du lundi au dimanche, de 12 h à 15 h et de 19 h à 22 h 30. Tél. 02 46 10 44 20.
Burger à partir de 8 €. Menu burger + frites + boisson : 11 à 13 €. Menu kid à 8,50 €.

François Gervais : « Le CO2 n’est pas dangereux pour la planète »

#EPJTMV L’homme est professeur émérite à l’université François Rabelais. Il est aussi chercheur au CNRS. Depuis 2008, François Gervais axe ses recherches sur le climat et pointe les idées reçues sur le réchauffement climatique. En somme, il se retrouve dans les idées minoritaires des « climato-sceptiques » et il l’assume.

 

François Gervais nie la dangerosité du CO2. Photo : Victorine Gay
François Gervais nie la dangerosité du CO2. Photo : Victorine Gay

La COP21 débute la semaine prochaine. Elle réunira les dirigeants de 195 pays afin de trouver des solutions pour réduire les émissions de CO2 responsables du réchauffement climatique. Qu’en pensez-vous ?

Je pense tout simplement que cet événement est absurde. Le CO2 n’est pas responsable du réchauffement climatique et c’est ce que j’ai prouvé grâce à mes recherches. De ce fait, vouloir le diminuer ne fait pas avancer les choses. On présente le CO2 comme un polluant. Ce n’est pas vrai. Il est bénéfique à la végétation puisque c’est sa nourriture.

Prendre la voiture, c’est donc un bon comportement ?

Evidemment ! Pour les plantes, c’est une bonne chose ! Et j’ai prouvé que même si les émissions de CO2 ont augmenté de 40 % depuis 23 ans, cela n’a pas eu d’impact significatif sur la température de la planète. Ce n’est pas une idéologie, mais juste le résultat de recherches scientifiques.

Vous niez donc l’existence d’un quelconque réchauffement de la planète ?

Non, il y a bien un réchauffement climatique mais il est tout petit. La hausse de la température moyenne de la planète pourrait être seulement de 0,1 degré d’ici 2100. Cette minuscule hausse est surtout le résultat d’un mécanisme de cycles naturels de baisses et de hausses successives de la température depuis plus de 250 années. Le CO2 n’est en rien le responsable de cela. Il y a même une tendance à un refroidissement de la planète depuis 2002. D’ailleurs, la superficie de la banquise est redevenue excédentaire par rapport à sa moyenne en 2013. Sans les gaz à effet de serre, la température moyenne de la terre serait de moins 15 degrés en permanence. Ce serait invivable. C’est une imposture de montrer que la terre voit sa température augmenter en permanence.

Le statut de climato-sceptique est assez mal vu. Comment le vivez-vous ?

Je trouve ce terme très malheureux, puisque chaque scientifique se doit d’être sceptique. Mais à part ça, j’assume totalement de l’être puisque j’appuie ma thèse sur des recherches scientifiques sérieuses. Mais j’admets volontiers qu’il faut être masochiste pour être climato-sceptique par plaisir. Non seulement nous sommes très mal vus, puisque très loin du politiquement correct, mais nous pouvons même être insultés. Je ne vous raconte pas le nombre de fois où j’ai été traité de « négationniste » par certains climatologues lors de congrès scientifiques. Je rappelle toutefois que pour être négationniste, il faut nier une histoire qui s’est déjà produite. Or ce n’est pas le cas pour le climat.

Si le CO2 n’est pas dangereux pour la planète, pourquoi se priver d’en émettre encore plus qu’aujourd’hui ?

C’est là qu’il ne faut pas se tromper. Il ne s’agit pas de faire tout et n’importe quoi malgré les conclusions de mes recherches. Préserver les ressources pour les générations futures est un impératif primordial. Il ne faut absolument pas capitaliser sur le fait que le réchauffement climatique soit minime. Ce serait encore plus dangereux.

Pourquoi laisser croire que le CO2 est dangereux pour la planète ?

Ce ne sont plus mes recherches scientifiques qui me permettent de dire cela, mais je suis persuadé que la soit disant lutte contre les émissions de CO2 est un formidable buisiness, avec des chiffres qui donnent le vertige. Lors du protocole de Kyoto de 1997, les pays ont débloqué 45 000 milliards pour lutter contre les émissions de CO2. Dans le même temps, les dettes cumulées de tous les Etats du monde équivalaient à 55 000 milliards d’euros. C’est une aberration. Pour résoudre les maux de l’humanité, il y aurait tellement d’autres manières d’utiliser l’argent, plutôt que de combattre un réchauffement climatique quasiment inexistant…

Propos recueillis par Simon Soubieux

Nos articles en rapport avec la COP21 sur : https://tmv.tmvtours.fr/?s=cop21

 

Des citoyens qui ont de l’énergie à revendre !

En Touraine, des citoyens participent concrètement à la transition énergétique : ils vont installer des panneaux solaires sur les toits des bâtiments publics.

COP21

Les citoyens peuvent se réapproprier leur énergie, choisir son mode de production et la gérer eux-mêmes », pensent Frédéric Messirejean et la vingtaine de bénévoles tourangeaux mobilisés autour de lui. Ensemble, ils ont créé l’association Énergie citoyenne en Touraine. Leur credo : « Agissez concrètement pour la transition énergétique. » Concrètement, en posant des panneaux solaires sur des toitures publiques.

L’idée n’est pas nouvelle. Au Danemark ou en Allemagne, les citoyens financent et gèrent des installations depuis plusieurs années. En France, la Bretagne fait figure de pionnier. Mais en Touraine, jusqu’à maintenant, il n’y avait rien. De premières rencontres, à l’automne 2014, débouchent sur l’organisation d’une réunion publique en décembre : un bénévole breton vient alors partager son expérience. Au fil du temps, le collectif s’étoffe. Des réunions mensuelles permettent de préciser le projet, définir des statuts, une charte éthique ou encore un mode de gouvernance. La participation active de chacun, Frédéric Messirejean y est particulièrement attaché. « C’est la démarche collective et citoyenne qui me motive. Ce projet est un prétexte à la coopération, au vivre-ensemble », affirme le bénévole. Dans ces conditions, mieux vaut prévoir du temps pour prendre les décisions, comme lorsqu’il a fallu choisir, parmi trente propositions, le nom de l’association. C’est en avril 2015 que la structure est créée, pour préfigurer la future société de coopérative d’intérêt collectif (Scic) qui sera propriétaire et responsable des panneaux solaires. Aujourd’hui, l’association compte 56 membres, dont une vingtaine d’administrateurs.

Suite à une étude de faisabilité, deux options sont envisagées : une surface de 60 mètres carrés de panneaux solaires pour un coût de 35 000 € ou 800 mètres carrés pour 75 000 €. « Nous commencerons sûrement avec la première, plus facile à mettre en oeuvre. Ce sera notre projet d’appel. On a envie de démarrer vite », s’enthousiasme Betsabée Hass, une bénévole. Pour elle, la transition énergétique se fera grâce à ces initiatives locales : « On veut montrer aux gens qu’on peut changer les choses, leur redonner l’envie d’agir. À plusieurs, on ouvre les portes des possibles. »

Pour trouver des toitures, les bénévoles ont sollicité plusieurs collectivités, comme les communes de l’agglomération, et les choses semblent bien engagées avec la ville de La Riche. Par ailleurs, grâce à un contact positif avec le Conseil régional Centre-Val de Loire, une première installation pourrait même voir le jour sur le toit du lycée Vaucanson à Tours- Nord. Le projet technique avance bien. Il faut dire que l’association a su s’entourer de professionnels du secteur, comme Ludovic Rousseau, administrateur et responsable de projets photovoltaïques dans une société privée. L’idée serait de démarrer l’installation des panneaux en 2016. Mais ce n’est pas tout : « Notre objectif est aussi de sensibiliser les lycéens, en lien avec l’équipe enseignante de l’établissement », affirme Betsabée Hass.

Pour financer les panneaux et leur pose, l’association constitue un capital. Tout citoyen peut y adhérer et acheter des parts sociales, à raison de 25 euros la part, pour alimenter ce capital social d’investissement. « Nous lancerons aussi un financement participatif et solliciterons sûrement des banques pour un prêt », envisage Frédéric Messirejean. Mais une fois les panneaux installés, que deviendra l’électricité produite ? « Elle sera injectée dans le réseau national EDF, dans le cadre d’un contrat de vingt ans au tarif subventionné. » Choisir un fournisseur d’électricité d’origine renouvelable aurait été plus cohérent, mais actuellement, seul EDF peut racheter au tarif subventionné. Et pour l’instant, la jeune association ne peut pas se passer de ce gain financier. D’autant plus qu’elle compte réinjecter l’argent gagné grâce à la vente d’électricité dans de nouveaux projets.

Nathalie Picard

Retrouvez chaque semaine dans tmv des initiatives locales dans notre rubrique COP21

On a testé pour vous « le pire resto de Tours »

#EPJTMV Et si pour une fois nous inversions le concept en allant tester un restaurant « médiocre » voire « horrible » selon les internautes de TripAdvisor ? En l’occurrence Chez Gérard.

Le faux filet de chez Gérard a été loin d'être "horrible".
Le faux filet de chez Gérard a été loin d’être « horrible ».

« J’ai vu une blatte sur le mur. {…} Un enfant saurait faire mieux », se lâche Anyssa. « Un sandwich jambon beurre aurait été nettement meilleur », écrit Lilla. Mickaël, nostalgique du bon vieux temps, semble lui aussi déçu. « Ce n’est pas le souvenir que j’en avais, loin de là… T’as changé Gérard ! »

Sur les 224 avis du site de critiques TripAdvisor, 159 sont rangés dans les catégories « médiocre » ou « horrible ». Ce qui place le restaurant tourangeau parmi les plus mal classés de notre ville. À lire ces avis, on ne vous cache pas que ce n’est pas le premier restaurant qui nous est venu à l’esprit pour déjeuner. Pourtant, nous avons voulu vérifier par nous-même si ces critiques étaient fondées.

Pas de cafards en ligne de mire. Dans un décor un peu kitsch, une guillerette musique française nous caresse les tympans. Marcel et Josette dégustent leur purée-boudin en silence sur une petite table à l’entrée du restaurant. Ambiance sympathique. À peine installés, l’unique serveuse présente à cet horaire là nous présente la carte. Au programme : beaucoup beaucoup beaucoup (trop?) de choix. De la cuisine française, italienne et couscous sous toutes ses déclinaisons garnissent une carte dont les prix semblent exagérés. Ce sera faux-filet grillé frites pour l’un et pizza au jambon pour l’autre. Restons dans le classique.

Les assiettes arrivent. À première vue, rien de choquant. C’est même plutôt présentable. Fin du plat, rien d’anormal. Le carnivore peut néanmoins noter le manque d’harmonie flagrant de cuisson de son faux-filet. Le bout de bête est saignant par endroits et dur comme de la roche à d’autres. Passons au dessert. Tarte aux pommes et boules de glace. Deux desserts trop chers pour ce qu’ils sont (5,50 € pour la part de tarte et 6 € les 2 boules).

Et là on passe à l’addition… Les prix affichés sur la carte ne sont pas les mêmes sur le ticket de caisse… Embêtant. Le faux-filet a gonflé de 50 centimes tandis que la pizza a perdu la même somme. Au final, on s’y retrouve mais cela n’est pas très professionnel… Les critiques semblent violentes compte tenu de ce que nous avons pu déguster. À moins que Gégé ne s’en soit inspiré pour relever le niveau de son établissement qui, admettons-le, n’est pas nécessairement à déconseiller.

Antoine Boddaert et Simon Soubieux.

TOP 4 Jake Gyllenhaal

C’est ce 25 novembre que sort le DVD de La Rage au ventre, avec Jake Gyllenhaal. L’occasion de jeter un œil à quatre films où l’acteur brille, monsieur ayant une filmo (presque) parfaite.

PAUSE_ECRANS_TOP1

NIGHT CALL

Branché sur la radio des flics, Lou parcourt L.A. pour filmer accidents et meurtres, prêt à tout pour revendre son scoop à la télé. L’acteur, 10 kg en moins, y est tétanisant, cynique, magistral. Une allégorie étouffante de la course à l’info.

PAUSE_ECRANS_TOP2

PRISONERS

Face à un Hugh Jackman terrifiant en papa aveuglé par la douleur (sa fille a été kidnappée), Jake Gyllenhaal sort les griffes, parfait en détective asocial. L’acteur est toujours aussi bon lorsqu’il est dirigé par le réal’ Denis Villeneuve.

PAUSE_ECRANS_TOP3

ENEMY

Nouvelle collaboration avec Denis Villeneuve : mais Enemy est moins bien reçu. Pourtant, l’acteur est bluffant dans ce film puzzle, où un prof à la vie triste découvre son sosie parfait, un acteur fantasque. Attention, prise de tête !

PAUSE_ECRANS_TOP4

ZODIAC

La manipulateur brillant qu’est Fincher avait songé à Orlando Bloom. Finalement, c’est l’ami Jake qui s’y colle (ouf) en jouant Robert, dans l’affaire Zodiac, du nom d’un insaississable tueur en série qui répand la terreur. 100 % fascinant.

«  Je produis moins de deux kilos d’ordures ménagères par an »

#EPJTMV. À J-5 du début de la COP 21 à Paris, les initiatives pour protéger l’environnement sont toujours plus nombreuses. Un geste individuel peut vite se transformer en une action collective. Sébastien Moreau, maître de conférence en biologie des organismes à l’université François-Rabelais de Tours, opte aujourd’hui pour un mode de vie sans déchets.

DSC_0151 web2
Sébastien Moreau a opté pour le zéro déchet depuis deux ans. (Photo : Lucas Barioulet)

Adieu emballages et poubelles ! Vivre sans déchets en 2015, c’est possible. La preuve avec Sébastien Moreau, maître de conférence en biologie des organismes à l’université François-Rabelais de Tours. Il est passé au (presque) zéro déchet depuis 2013. « Je suis arrivé progressivement au zéro déchet. Pour chaque emballage, je réfléchissais à quelle alternative je pouvais lui trouver. »

Les bébés caddies

Rien ne destinait Sébastien Moreau à opter pour ce changement radical de mode de vie. « Quand on a grandi dans les caddies® de la société de consommation, on imagine difficilement vivre sans déchets.» C’est en août 2013 qu’il prend le parti de réduire au maximum ses déchets. « Je n’étais déjà pas satisfait de mon mode de vie. Je donnais des cours sur l’écologie et je ne faisais pas de gestes personnels. Je trouvais ça hypocrite. » Il se fixe alors un pari : tenir deux semaines avec le même sac poubelle. « J’ai supprimé la matière organique et l’humidité de ma poubelle. » Pour régler le problème de l’humidité, il lavait tous ses emballages avant de les jeter. « Les premiers temps, c’était l’enfer », admet-il. La solution, il l’a finalement trouvée. Et elle n’en est pas moins radicale : l’abandon du supermarché.

Il lui aura fallu plusieurs mois pour trouver le bon équilibre. Il multiplie aujourd’hui les points de vente. Il achète ses produits frais chez les petits commerçants et pour les aliments de base, comme la farine ou le sucre, il se fournit dans des coopératives ou des magasins bio. Aucun emballage à l’horizon. Le consommateur utilise alors des bocaux ou des sacs de papiers kraft. « Avec quelques produits de base, je peux réaliser toutes sortes de repas. À partir de farine, je fais des gâteaux, des pâtes fraîches , des sauces épaissies… », détaille Sébastien Moreau. Une consommation basée « sur ses besoins et non sur ses désirs » serait donc la clé de la réussite.

La bonne équation du zéro déchet

Son nouveau mode de vie sans déchets n’a pas réduit que le poids de sa poubelle. Il a aussi allégé celui de son porte-feuille. « Quand j’ai fait mes comptes, j’ai constaté que j’avais économisé 1 400 euros sur un an. » Il a ainsi divisé son budget alimentaire par deux. Et ce n’est pas tout. « Avant, je faisais mes courses tous les samedis matins. Je mettais environ deux heures. Aujourd’hui, en une heure, je fais mes courses pour cinq semaines. J’achète le sucre ou la farine par cinq ou six kilos. Puis tous les dix jours, je vais au marché pour les produits frais. » Plus qu’un mode de vie, c’est un véritable état d’esprit.

Aujourd’hui, Sébastien Moreau n’a plus de poubelle chez lui. Un petit bocal de conserve a pris sa place. « Je produis un bocal de déchet par mois. À l’année, sans compter le composte et le verre, je produis moins de 2 kilos d’ordures ménagères. » Pour lui, ce défi est à la portée de tous. « Il faut le faire progressivement et être volontaire. Je ne dis pas qu’il faut renoncer à son bien-être. Même si je ne réduis que de 5% mon volume de déchets, je participe déjà. » Le raisonnement de l’enseignant-chercheur va plus loin. « Nous sommes dans une société de détriticulture. Il faut apprendre à nos enfants à produire le moins de déchets possibles et ensuite à trier ceux qui restent. »

Alors que ce ne devait être qu’un pari, Sébastien Moreau a complètement changé sa manière de consommer et de vivre. Par l’animation de colloques et la mise en place de petites initiatives au sein du campus de Grandmont, il veut expliquer au plus grand nombre que ce défi semble accessible. Car chaque petit geste compte.

Apolline Merle

Horoscope WTF du 25 novembre au 1er décembre

Votre dose d’astrologie et d’horoscope complètement WTF de la semaine.

BÉLIER
Amour : Bah cette semaine, on vous aime. Kissou sur votre orteil.
Gloire : Selon nos calculs, votre carrière suit la trajectoire de celle de Francis Lalanne. Ça fout les boules.
Beauté : ………… (écrivez un compliment qui vous ferait plaisir).

TAUREAU (SPÉCIAL MOUNDIR DE KOH LANTA, CAR ON NE S’EN LASSE PAS ET QU’ON FAIT CE QU’ON VEUT)
Amour : « T’es en train de me parler et y a les volcans d’Auvergne qui commencent à monter. »
Gloire : « C’est un peu les Jeux olympiques du sommeil. À défaut de Victor Hugo, je dormais pas le buste debout. »
Beauté : « J’vais le déchirer, j’vais le mettre tout nu, tu vas voir ! »

GÉMEAUX
Amour : Votre partenaire est particulier.
Gloire : Vous allez lever le pied sur l’alcool. Puis fêterez ça en buvant une mousse.
Beauté : Même les chauves se moquent de votre coupe.

CANCER
Amour : ça sent le roussi. Voire le moisi.
Gloire : Fin novembre, la toux sèche, les verrues, les arbres tout nus. Bof.
Beauté : C’est bien, vous remettez le slip kangourou au goût du jour.

LION
Amour : Vous n’aimez pas les enfants. Eux non plus.
Gloire : La belette fait confiance au porcin.
Beauté : Beau/belle comme une petite endive au jambon.

VIERGE
Amour : Vous ne passerez paaas, d’après votre ex. Écoutez Gandalf, un peu.
Gloire : Pétez un plomb, déchirez votre chemise au bureau comme Hulk.
Beauté : Votre baguette n’est pas si magique, d’après Harry Potter.

BALANCE
Amour : Tel des Lego®, vous êtes faits pour vous imbriquer.
Gloire : Pluton desespère de votre futur.
Beauté : Ah, les couches. C’était l’bon vieux temps !

SCORPION
Amour : Paraît-il qu’une rencontre, ce n’est que le commencement d’une séparation.
Gloire : Mouette qui pète…
Beauté : … gare à la tempête !

SAGITTAIRE
Amour : Trop mou.
Gloire : Trop floue.
Beauté : Trop chou(e).

CAPRICORNE
Amour : Indice > Uranus prévoit une petite rencontre mignonnette près d’une brouette.
Gloire : Les sextos auront votre peau.
Beauté : Les murs ont des orteils.

VERSEAU
Amour : Ne changez rien, c’est cool d’être célibataire, non ?…
Gloire : … et sans argent, ni amis…
Beauté : … mais tout n’est pas perdu (vous n’êtes pas roux, par exemple).

POISSON
Amour: Il voit clair dans votre jeu. Rassurez-vous, c’est un cyclope.
Gloire : Suivez le conseil avisé de Van Damme : « Regarde à l’intérieur de toi et deviens aware of your own body. »
Beauté : Devenez une anguille. Toute gluante et gesticulante.

joconde-

Autisme : témoignages à l’Aba

Une personne sur 150 est atteinte d’autisme ou de troubles associés en France, ce qui représente un total d’environ 450 000 personnes. 3 enfants autistes sur 4 sont des garçons. Présentation de la méthode Aba par la directrice clinique nationale de l’association Agir et vivre l’autisme et témoignage d’un moniteur éducateur dans l’établissement Aba de Tours.

ABA, QU’EST-CE QUE C’EST ?

Ana Bibay, directrice clinique d’Agir et vivre l’autisme, explique la prise en charge Aba (Applied behavior analysis) ou analyse appliquée du comportement, dans les établissements du réseau national : « On observe et mesure les comportements de l’enfant pour déterminer sur lesquels on va travailler. »
L’objectif ? Augmenter les comportements appropriés, réduire les inappropriés et en enseigner de nouveaux. Par des techniques de renforcement, les éducateurs amènent l’enfant à développer des comportements souhaités : « Si un enfant crie pour obtenir un ballon, on lui propose une autre manière de le demander : comme répéter le mot « ballon », montrer une image ou faire un signe, selon ses capacités. S’il se remet à crier, on le guide pour remplacer le cri par le comportement approprié, ce qui lui permettra d’obtenir le ballon. » Si chaque enfant dispose d’un programme personnalisé, le travail est forcément axé sur les symptômes de l’autisme, comme le déficit de langage, le développement des centres d’intérêt ou la réduction des comportements répétitifs. « Nos établissements n’ont pas vocation à remplacer l’école, précise Ana Bibay. Nous nous efforçons de développer les comportements d’imitation et d’insérer l’enfant dans un milieu le plus ordinaire possible, afin qu’il progresse en prenant exemple sur ses pairs. »

MARC JACOB,
MONITEUR ÉDUCATEUR À L’ÉTABLISSEMENT ABA DE TOURS

« Dans notre travail, nous recherchons constamment la motivation des enfants. Je ne vois pas quel intérêt nous aurions à laisser seul dans son coin un petit, qui aurait alors des comportements stéréotypés (par exemple, secouer ses bras sans interruption). Nous les stimulons beaucoup, mais il s’agit d’une stimulation plaisante. Nous portons attention à leurs demandes. D’ailleurs, vu de l’extérieur, on pourrait croire qu’ils passent leur temps à jouer. C’est vrai que les enfants n’ont pas forcément l’impression de travailler. Et quand je vois les progrès qu’ils font, je suis convaincu par cette approche. »

Témoignages recueillis par Nathalie Picard

Reportage : L’enfant autiste au cœur de l’attention

À Tours-Nord, un nouvel établissement expérimental accompagne de jeunes autistes. Parti à la rencontre de leurs éducateurs, tmv est revenu impressionné par leur dynamisme.

Gaëlle Fernandes, éducatrice, amuse les enfants.

Avec ses murs grisés par le temps et ses fenêtres obstruées par des volets roulants, l’ancien collège Paul-Valéry paraît bien triste. Pourtant, depuis le mois de mai, le site connaît une nouvelle vie : « Établissement Aba de Tours », peut-on lire sur la pancarte bricolée à l’entrée. Installé au rez-dechaussée, un établissement médico-éducatif accueille de jeunes autistes. Aba, c’est l’acronyme d’Applied behavior analysis, une approche basée sur l’analyse du comportement. Derrière la haie de thuyas, des fenêtres laissent percevoir quelques têtes d’enfants : l’un d’eux est en train de sauter, une jeune femme à ses côtés. C’est dans la salle de motricité que s’amuse le petit. À l’intérieur, des tapis bleus recouvrent le plancher, et la piscine à balles fait des heureux. Gaëlle Fernandes, l’une des éducatrices, agite un large tissu multicolore, pour le plus grand plaisir de Jules*, qui en redemande. Un joyeux bazar à vocation éducative, explique Johan Toulouse, psychologue Aba de l’établissement : « Jules a bien travaillé, c’est grâce à cela qu’il peut profiter de ce moment de récréation et de détente. C’est un temps de renforcement, une notion essentielle dans notre approche. »
Le renforcement ? « C’est l’inverse de la punition », répond le spécialiste. En somme, une récompense, même si Johan Toulouse n’aime pas utiliser ce mot. « Les punitions restent exceptionnelles. Le renforcement représente 99 % de notre pratique. Suite à un bon comportement, obtenir un moment de plaisir va donner envie à l’enfant de se tenir de la même manière. » À force de répétitions, les jeunes autistes, qui ont du mal à communiquer, finissent par comprendre, par exemple, que crier ou taper n’est pas une solution.

Des étagères pleines de jeux à demander.

Comme Jules, huit autres enfants de trois à sept ans et demi fréquentent les lieux. Un dixième étant sur le point d’arriver, la structure affichera complet. C’est un père d’enfants autistes qui a porté le projet d’ouverture dès 2008 avec Agir et vivre l’autisme, une association qui développe un réseau national d’établissements de ce type. De longues années ont été nécessaires pour obtenir les financements publics. La structure expérimentale, sous la tutelle de l’agence régionale de santé (ARS), se distingue par son taux d’encadrement élevé – un intervenant pour chaque enfant – ainsi que sa prise en charge spécifique (Aba).
Deux critères déterminent l’admissibilité d’un enfant : la notification d’orientation de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) ainsi qu’un diagnostic d’autisme établi. « Nous bénéficions d’un agrément pour dix enfants de deux à douze ans, mais en réalité nous ciblons les plus jeunes, car plus la prise en charge est précoce, meilleurs seront les résultats », explique Félix Tran, le chef de service qui gère l’établissement tourangeau.

Pascaline Lair, éducatrice, montre une image à un enfant.

Lorsqu’un enfant arrive ici, Marc Jacob, moniteur-éducateur, détermine précisément ses difficultés à l’aide d’évaluations. « Ça nous permet de mettre en place un accompagnement individualisé, car chaque enfant est différent », estime par ailleurs le psychologue. Sur la base du curriculum établi à partir des évaluations, l’équipe éducative rédige ensuite des programmes détaillés. Un enfant peut en suivre quatre à douze en une année. Globalement, il s’agit de développer l’autonomie et la capacité à communiquer, apprendre et imiter. À chaque programme son objectif spécifique, comme uriner aux toilettes ou formuler une demande.
Pas facile, pour ces enfants, d’apprendre à demander. L’agencement de « la savane », la salle d’enseignement en environnement naturel (pour les spécialistes), a été pensé pour les y aider. Sur de hautes étagères grises reposent des bacs en plastique soigneusement étiquetés : pâte à modeler, legos, voitures, dînette… Tous ces jouets bien rangés, les enfants peuvent les voir mais pas y accéder. Pour en obtenir un, il faut le demander correctement.

Dans cet espace de jeu, installé à une petite table, Tom* tient consciencieusement son feutre bleu. Concentré sur sa feuille, il s’applique : « Ils ont l’air heureux, papa et maman », l’encourage son éducatrice, tout en regardant son dessin. Ici, toute la journée, on entend un concert d’encouragements et de compliments. Toujours dans l’idée de renforcer les bons comportements. Dans la pièce d’à-côté, c’est un « bravo, ouhaou ! » qui retentit. Pascaline Lair, éducatrice, s’enthousiasme des efforts d’Emma*, la brunette assise face à elle. Ici, c’est la salle d’enseignement à table. Les espaces de travail, de petits bureaux, sont délimités par des cloisons amovibles.
Première étape : apprendre aux enfants à coopérer. Face à une demande simple, comme « lève les bras », leur collaboration va leur permettre d’obtenir un moment de jeu. L’idée, c’est de leur donner envie de venir travailler au bureau. Les apprentissages plus poussés viennent dans un second temps. « Avion », « fromage », « clé », Emma doit répéter les mots énoncés par Pascaline Lair, reproduire ses gestes ou encore sélectionner des images. À chaque bonne réponse, elle gagne un jeton. Dix jetons accumulés, et elle obtient un temps de jeu. Satisfaite, la fillette s’amuse avec une petite maison rose. « Je ne vais pas tarder à la reprendre », prévient l’éducatrice, qui s’exécute quelques minutes après, pour se lancer dans une nouvelle série d’exercices. Très cadrés, ces temps de travail durent quinze minutes par heure maximum. En parallèle, Pascaline Lair remplit une feuille de cotation, qui lui permet de mesurer précisément le comportement de l’enfant. Pour éviter toute subjectivité dans son suivi.

Au fond de la pièce, un garçon est assis à une table, face à un tableau blanc accroché au mur. Un peu comme dans une classe ordinaire. L’éducatrice, elle, se tient debout, comme le ferait une maîtresse. À sa demande, Léo* se dirige vers le tableau afin d’y inscrire une série de chiffres. Pour l’instant, il est le seul à aller à l’école, dans le cadre d’un temps partagé. « Pour les enfants comme Léo, nous travaillons sur des compétences spécifiques. Par exemple, suivre une consigne de groupe », souligne le psychologue Aba. Pour que la transition s’effectue en douceur, Léo se rend à l’école avec son éducatrice. Permettre à leur petit de rejoindre un jour l’école ordinaire, comme les autres enfants, tel est certainement le plus grand souhait des parents.

* Les prénoms ont été changés.

Reportage et photos de Nathalie Picard

> Retrouvez les témoignages du moniteur éducateur et de la directrice de l’établissement ICI 

Redonner le jeu et se remettre à travailler.

Strictly Criminal : Johnny Depp et les mafieux

Vous en aviez marre de le voir cabotiner dans les Pirates des Caraïbes ? Revoilà un grand Johnny Depp, en forme, et métamorphosé dans un rôle de mafieux sans pitié. Vraiment criminel !

Strictly Criminal

Sur le papier, ce Strictly Criminal de Scott Cooper relevait de la gageure : un biopic lorgnant clairement sur le film de mafia et s’attaquant au personnage de James « Whitey » Bulger, gangster irlandais du South Boston des années 70, convaincu par un agent du FBI de collaborer pour éliminer la mafia italienne. En soit, une histoire vraie, des caïds et un thème déjà abordé par les maîtres Scorcese et Coppola. Dur.

Pourtant, le long-métrage de Cooper parvient à captiver, accumuler une pression qui ne cesse de gonfler durant deux heures. Il s’appuie sur un casting costaud, mené de main de maître par un Johnny Depp méconnaissable : totalement transformé, maquillé, arborant une dent pourrie, le crâne dégarni et les yeux bleus. Cantonné à des rôles plus que moyens, Depp revient par la grande porte. Offrant une performance forte, exercant un pouvoir d’attraction inconfortable (il est une véritable ordure), le Jack Sparrow cabotin de Pirates des Caraïbes s’offre ici une résurrection artistique.

Doté d’une mise en scène modeste et loin d’être tapageuse, Strictly Criminal n’use pas de psychologie. Se contente de suivre le destin de ce criminel qui détruit tout ce qui l’entoure. Sobre (trop classique ?), il filme les mafieux sans détour : laids, froids, sans pitié et uniquement régis par leur prospérité et leur survie.
Alors certes, on est loin des Infiltrés (James Bulger a largement inspiré le personnage de Scorcese). Il n’empêche : Strictly Criminal est un film de mafieux violent et réussi. Croquant l’alliance aberrante entre un roi de la pègre et le FBI avec brio, sans tomber dans le grotesque ou la pâle copie. Un film qui, à l’instar de son titre original (Black Mass), est une masse noire qui avance et vous happe.

Aurélien Germain

Policier (USA). Durée : 2 h 02. De Scott Cooper. Avec Johnny Depp, Joel Edgerton, Benedict Cumberbatch…

NOTE : 4/5

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=e_iTeNxCUcA[/youtube]

#WTF 5 : mariage, pizza et curé rock’n’roll

Entre un Russe qui se marie à une pizza et un curé qui pique dans la quête pour s’acheter des piercings, voilà la rubrique WTF !

> Marre du célibat… C’est ce que s’est dit un jeune Russe qui a décidé de se marier… avec une pizza. La cérémonie s’est déroulée dans une pizzeria de Tomsk. « La pizza ne va pas vous rejeter ou vous trahir, et pour parler sincèrement, je l’aime », a-t-il déclaré au Daily Star. Les autorités russes, sceptiques, ont refusé de valider officiellement l’union. Rappelons qu’en France, une certaine Erika est mariée avec la Tour Eiffel.

> C’est qu’ils ont eu une petite trouille les clients d’un hôtel huppé d’Anvers en Belgique. Quand ils ont vu débarquer un individu avec crête et tatouages, ils ont pris peur, au point d’appeler la police. Un terroriste qui rôdait dans les couloirs ? Un punk ? Un serial killer ? Non, juste Radja Nainggolan, le milieu des Diables Rouges. Ouf, le footballeur a rapidement été reconnu par la police qui ont même posé pour une photo souvenir.

> Le père Francis Michel, curé de l’Eure, a été condamné à 15 000 € d’amende pour avoir détourné plus de 100 000 € sur l’argent de la quête. Mais comment a-t-il dépensé tout cet argent ? Oh, en achetant des sacs, des bijoux, mais aussi des piercings et de la drogue. Sex, drugs & église rock’n’roll, oh yeah !

Vivement la lune de miel ! ((Photo v l a d t i m e . r u )
Vivement la lune de miel ! ((Photo v l a d t i m e . r u )

Expo photo : t’es Capa ou t’es pas Capa ?

Tours accueille une expo unique en France : une découverte toute en couleurs de Robert Capa.

Voir le monde en couleur alors qu’il est terne… Près de 150 tirages couleur d’époque de Robert Capa, le célèbre photographe, sont désormais visibles au Château de Tours. Parmi ces oeuvres figées, des documents personnels, aussi. Une expo unique en France. Une première. Menée en collaboration avec Le jeu de Paume.

En 1938, alors qu’il était en Chine pour couvrir la guerre, Robert Capa, surtout connu pour ses clichés en noir et blanc, a écrit à son frère pour lui demander de lui envoyer des bobines de pellicules Kodachrome, inventées deux ans plus tôt. Des raretés à découvrir d’ailleurs à Tours, parmi une centaine d’autres. Des reportages qui prouvent que l’artiste s’intéressait à la photo couleur avant même qu’elle soit utilisée par les photojournalistes. Des photos traitant aussi bien des conflits que de Picasso, des sports d’hiver, que de la France en général.

> Robert Capa et la couleur, jusqu’au 21 mai 2016. Au château de Tours, du mardi au dimanche, de 14 h à 18 h.
Tarifs : 3 € (plein), 1,50 € (réduit), gratuit pour les scolaires.

Garde d’enfants : Mamies à la rescousse !

Votre petit(e) est malade et vous avez une réunion. Personne de dispo dans votre entourage ? Une structure existe à Tours : l’association SOS Urgences Mamans

Elles ont l’air plutôt géniales ces retraitées : elles vous accueillent avec le sourire et un certain dynamisme. Marie-Françoise, Arlette, Marie-Claude et Andrée font toutes partie de l’antenne départementale de l’association SOS Urgences Mamans. Le principe : dépanner les mamans en cas d’imprévu. Comprenez : un enfant malade, une absence des grands-parents ou de la nounou habituelle.
« La plupart du temps, la garde a lieu au domicile de l’enfant, mais nous pouvons très bien les accueillir chez nous », explique Marie-Claude Minet, la déléguée départementale. La garde peut durer de quelques heures à toute une journée. « Et pas question de faire autre chose, nous ne faisons pas le ménage et le repassage », prévient en riant Marie-Françoise, une bénévole.

 Le fonctionnement est simple : une permanence téléphonique est à disposition des parents. A l’autre bout du fil : Andrée qui va tout mettre en œuvre pour vous  trouver quelqu’un dans l’heure. Dans son carnet, elle a une liste d’une vingtaine de« petites mamies » (eh oui ! Pas de papys pour l’instant). Des retraitées qui ont été recrutées avec le plus grand soin. « Nous leur demandons ce qui les pousse à nous rejoindre et nous exigeons un certificat médical qui atteste de leur état de santé. Nous inspectons également leur domicile afin de s’assurer qu’ils maitrisent les règles d’hygiène élémentaires. Les familles sont toujours heureuses de nous voir arriver. On est une aide précieuse », raconte la plus timide, Arlette, une bénévole inscrite depuis 2003.

Anne-Cécile Cadio

 La permanence de SOS URGENCES MAMANS à Tours du lundi au vendredi de 7h30 à 19h en période scolaire : 02 47 37 74 74.

L’équipe recrute de nouveaux bénévoles. Une participation financière de 9 euros est demandée aux parents pour la demi-journée de garde, tarif valable pour la garde deux enfants. 

COP21 : Mettez la ville en vert !

Certaines villes proposent à leurs habitants de faire pousser des plantes, des fleurs, tout ce qui pousse, sur l’espace public. Ça va se mettre en place à Tours, sans doute au printemps. Tenez-vous prêts !

PARTOUT EN FRANCE
Des villes comme Orléans, Lille, Angers, Marseille, Bordeaux, Rennes, Strasbourg, Chartres, plus récemment Paris et bien d’autres proposent à leurs habitants de prendre en main la végétalisation de l’espace public : pieds d’arbres, façades de maison, potelets, espaces sablés ou simples pots sur les trottoirs, les possibilités sont immenses. Selon les villes, le service offert est plus ou moins développé. Certaines assurent le découpage du trottoir au pied des habitations, d’autres fournissent un kit de plantation. Une seule condition à chaque fois, avoir sollicité l’autorisation de la mairie.

SIMPLEMENT QUELQUES RÈGLES À RESPECTER !Image7
>Maintenir sur le trottoir un espace libre d’au moins 1,40 m et n’engendrer aucune gêne pour la circulation et l’accès aux propriétés riveraines.
>Ne pas utiliser de désherbants et produits chimiques.
>Ne pas mettre de plantes épineuses, urticantes, invasives.
>Privilégier les plantes résistantes et peu consommatrices en eau.
>Entretenir l’espace végétalisé, c’est-à-dire arroser, tailler, ramasser les feuilles mortes et déchets verts issus des plantations.
>Maîtriser le développement des plantes grimpantes.

ET POURQUOI FAIRE, DONC ?
Végétaliser la ville, c’est fixer les polluants, les poussières et le carbone émis par les gaz d’échappement ; offrir aux insectes, oiseaux et autres charmantes petites bêtes un habitat et donc favoriser la biodiversité, donc la survie de l’homme sur terre ! Le raccourci est un peu rapide mais en gros, c’est quand même ça ! Enfin, le long des façades, les plantes permettent de réguler les températures des bâtiments. En été, elles rafraîchissent en retenant le rayonnement solaire et en augmentant l’humidité de l’air ambiant, et en hiver, elles tiennent chaud en tant qu’isolant naturel.

Capture

ALORS À TOURS ?
Vous avez remarqué que Tours n’était pas dans la liste des villes pré-citées ? Mais pas d’inquiétude, le projet est justement dans les cartons ! Dans le cadre du plan d’embellissement de la ville, le service voiries envisage d’offrir aux Tourangeaux la possibilité de verdir les façades.
Comment ça va se passer ? A priori, comme dans les autres villes, un formulaire de demande sera mis à disposition sur le site de la Mairie. Vous sera ensuite délivrée une permission de voiries à titre gratuit. La Ville effectuera, à sa charge, les travaux de découpage du trottoir (fosse de 10 à 15 cm de large) et pourrait même fournir la terre et les plants, type roses trémières. Mise en route prévu pour le printemps 2016.

ILS LE FONT DÉJÀ !
Certains précurseurs embellissent déjà la rue depuis quelques années. La librairie Lire au jardin a obtenu l’accord de la mairie pour poser des pots devant sa vitrine. Tout comme une propriétaire d’immeuble, dans le quartier des Halles. Chaque année, elle fait grimper des capucines le long de sa façade et propose aux passants de se servir en graines. Voisins, commerçants, passants apprécient.

Image9UN CRÉNEAU À PRENDRE
Surfant sur la vague, la société GreenCityZen conçoit des GreenPods, supports de végétalisation urbains à monter soi-même sur des potelets (poteaux anti-stationnement) ou des gouttières. monjardindansmarue.fr

Par Jeanne Beutter

Pour les autres initiatives locales, dans le cadre de notre série COP21, vous n’avez qu’à cliquer ICI 

Portrait chinois : TVB, l’amour du jeu

TMV parraine le derby contre Poitiers ce samedi. Une fête en bleu et rose, donc ! L’occasion de passer le TVB, fleuron du sport tourangeau, à la moulinette de notre portrait chinois.

TVB

SI C’ÉTAIT UNE CHANSON

We are the champions, évidemment. Vu que les joueurs du TVB sont, cette saison, en course pour leur 5e titre consécutif de champion de France. What else…

SI C’ÉTAIT UNE VILLE D’EUROPE

Belgorod. Et oui, c’est dans cette charmante bourgade de Russie que le TVB a conquis son titre de champion d’Europe en 2005 en s’imposant en finale face à Salonique.

SI C’ÉTAIT UN MOYEN DE TRANSPORT

Une 4L. Celle de Loïc de Kergret, bien sûr ! Le plus jamaïcain des Bretons tourangeaux, qui fut le passeur emblématique du TVB jusqu’en 2011.

SI C’ÉTAIT UN CHIFFRE

25. Le but étant de l’atteindre avant ceux d’en face (et avec deux points d’avance)…

SI C’ÉTAIT UN ANIMAL

Je sais pas… Un kangourou, ça saute haut un Kangourou.

SI C’ÉTAIT UN SURNOM

Int’nable. C’est le nom d’un de leurs clubs de supporters. Mais le surnom va bien à l’équipe aussi…

SI C’ÉTAIT UNE DATE

1940, parce que c’est son année de naissance, au TVB, fondé par des étudiants.

SI C’ÉTAIT UNE COULEUR

Le bleu. Pourquoi le bleu ?

SI C’ÉTAIT UNE BOISSON

Le champagne, qu’on le boivent à la bouteille (avec modération, hum…) ou qu’on en arrose les copains.

SI C’ÉTAIT UNE IMAGE

Une étoile. Le TVB est le club masculin le plus titré de France : 19 titres (6 de champions de France, 9 Coupes de France, 3 Super coupes et une Ligue des Champions)

SI C’ÉTAIT UN LIEU À TOURS

La salle Grenon, évidemment. La grande salle du Palais des sports de Tours où se jouent les matchs et les entraînements. Elle porte le nom d’un ancien conseiller municipal de la ville.

SI C’ÉTAIT UN FILM

La vie devant soi, car le meilleur est toujours le prochain titre !

>>>TVB – POITIERS
SAMEDI 21 NOVEMBRE, SALLE GRENON, À 19 H 30.

Le Thélème : ambiance cosy et adresse du midi

On a beau le voir depuis un bout de temps quand on passe devant en tramway, tmv n’avait jamais pensé à tester Le Thélème. C’est désormais chose faite !

Le Thélème

À deux pas de la gare, l’adresse est manifestement connue de plusieurs chefs d’entreprise et commerçants du quartier. On a hésité à réserver : « Oh, tout de même, un vendredi midi, ça ira. » En réalité, Le Thélème se remplit doucement mais sûrement. En entrée, on choisit, un peu au hasard, les gambas plancha, choux chinois au citron confit et huile de sésame, bouillon de légumes au thé noir fumé. À l’arrivée, soyons franc, on dirait une soupe mais du genre succulente. On a même glissé un regard à droite, pour vérifier que la tablée d’hommes d’affaires à côté ne nous regardait pas et on a saucé notre assiette.
Arrive un dos de cabillaud dans une sauce au poivre de Timut, au léger goût d’agrume, et au citron yuzu. De fines tranches de haddock fumé, cachées dans la fondue d’endives, surprennent un peu. Saupoudré de citron vert, le poisson est une réussite. Au pays de Rabelais, peu de restaurants français osent utiliser les condiments orientaux et le chef, Thierry Duhamel, relève bien le défi. La brioche façon pain perdu au coulis de framboise et mousse Grand Marnier est tentante mais pour un déjeuner, on préfère un café gourmand. Très classique mais copieux (crème brûlée, boule de glace, gâteau au chocolat et macaron), il clôt ce menu à 30 €.

On ne va pas au Thélème pour danser sur les tables, mais l’ambiance cosy donne envie d’y revenir le soir. Outre sa cuisine parfumée, il présente deux qualités, pas si courantes dans les restaurants tourangeaux : un service impeccable, à la hauteur de l’addition et qui sait s’adapter au client et une salle bien insonorisée. Une adresse parfaite à midi pour un déjeuner d’affaires et le soir pour un dîner en amoureux.

> 30 rue Charles-Gille, à Tours. Réservations au 02 47 61 28 40 .
Fermé le samedi midi et le dimanche.
Formule déjeuner à 16,80 € : plat du marché + café gourmand. Menus de 26 à 42,50 € et plats à la carte

TOP 4 des chansons à boire

À l’occasion de l’arrivée du Beaujolais nouveau (le 19 novembre), tmv vous fait son top 4 des chansons idéales pour boire un p’tit coup. Hips !

BEER BEER !

Okay, cette chanson du groupe Korpiklaani est une ode à la bière. Mais écoutez donc cette chanson qui mélange folk metal, hummpa hummpa (musique tradi et sautillante finlandaise) et cris de gros saoulards. Bière, vin, pff, on s’en fiche !
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=XOKbhQbvpPA[/youtube]

I’M SHIPPING UP TO BOSTON

Œuvrant dans le punk celtique, les Dropkick Murphys donnent envie de trinquer à chaque chanson. Allez, tout le monde torse nu, on sent en-dessous des bras et on fait virevolter son verre, nom d’un keupon.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=x-64CaD8GXw[/youtube]

ONE FOR MY BABY

Faites sortir le crooner qui est en vous. One for my baby (and one more for the road) a été popularisée par mister Frank Sinatra. Idéal pour siroter un verre peinard, enfoncé dans son canapé, avec un feu de cheminée. Ambiance…

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=m121tmJzcAc[/youtube]

DRINK

Une fois que vous aurez fini tout le Beaujolais, vous aurez envie de faire la fête et remuer du popotin. C’est le credo de cette chanson moitié hip-hop, moitié electro qui réunit Lil Jon et LMFAO. Attention à la gueule de bois.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=kxAKCYSXd5U[/youtube]

 

PS : attention, l’abus d’alcool est mauvais pour la santé tout ça, tout ça

Culture, tendance et web #8

Nos trouvailles de la semaine : le premier album de Jain, celui de Bony king, mais aussi Guitar hero live côté jeu vidéo, et un petit mot d’Indiana Jones qui devrait faire plaisir…

PAUSE_JEUVIDEOLE JEU VIDEO
GUITAR HERO LIVE
Si tu penses que jouer de la musique sur une guitare en plastique est le sommet de la branchitude, alors Guitar Hero Live est fait pour toi ! Lancée en 2006, la saga d’Activision nous revient plus en forme que jamais après cinq longues années d’absence. Au programme des réjouissances, une vue à la première personne pour jouer devant un vrai public, une guitare newlook avec six frettes pour un rendu plus réaliste… Bref, tout ce qu’il faut pour réveiller le guitariste de légende qui sommeille en toi.
> Activision, + 12 ans, PS3, PS4, Wii U, Xbox 360, Xbox One, 100 € avec la guitare
L. Soon

LES CD
BONY KING – WILD FLOWERS Image10
Qu’il est agréable de découvrir ce nouvel album de Bony King (Bram Vanparys de son vrai nom). Wild Flowers se situe entre country et folk. Il respire. Transpire l’Americana dans ce qu’elle a de plus noble. Véritable voyage à travers les grands espaces nordaméricains, le disque du Gantois évoque tour à tour les grands songwriters comme Bob Dylan, Neil Young et Leonard Cohen. La voix douce de Bony King transporte et envoûte. Ses histoires nous caressent, nous bercent. Décidément, la Belgique surprendra toujours.
A.G.

PAUSE_ECRANS_CD2JAIN – ZANAKA
Après avoir squatté les ondes radio suite à la sortie de son EP Hope, la jolie Jain saute dans le grand bain avec son premier album, Zanaka. Mais passé le titre d’ouverture, Come, véritable hit youtubesque (attention, ça reste en tête !), que reste-t-il ? Jain sert un immense melting-pot d’influences diverses et variées : du reggae, à l’afro-beat, en passant par l’electro, la pop et le dub, Zanaka est un patchwork sonore emballé avec classe par la jeune chanteuse qui semble décidément maîtriser le groove à la perfection. Pistes de voix mélangées, dédoublées, croisées, Jain hypnotise. Inspiré, original et audacieux !
A.G.

TENDANCE WEB 
TUMBLR EN MESSAGERIE
C’est fait : le célèbre site de partage de photos fixes et animées, Tumblr, vient de lancer son service de messagerie instantanée. Disponible sur iOS, Android et sur le web, cette application s’est mise en route sur le mode viral : au départ, seuls 1 500 utilisateurs en disposaient. Pour propager la nouvelle fonction, ils devaient envoyer des messages à d’autres utilisateurs de Tumblr. Ça a marché.

PAUSE_ECRANS_BDLA BD
GAZOLINE
Quelle bonne idée des éditions Les Requins Marteaux de sortir enfin l’intégrale de la Gazoline de Jano. Un vrai bonheur de retrouver l’album original La Planète Rouge, primé au Festival d’Angoulême, agrémenté de planches inédites. Car cet auteur sensible et attachant avait pondu une héroïne n’ayant pas froid aux yeux (et ailleurs !), évoluant dans une parodie de SF complètement déjantée et franchement drôle. Le papa de Kébra se livrait là à un exercice inhabituel pour ce rocker au coeur tendre. Sa SF à lui est un carnage d’humour et de situations ubuesques qui en font un vrai régal. Hervé Bourit

 LA VIDÉO
Une petite dose d’adrénaline ? James Kingston, habitué des ascensions à risque, a cette fois escaladé la Tour Eiffel, sans harnais de protection. Le jeune homme, âgé de 25 ans, a bien sûr filmé sa prouesse sur la Dame de fer. Un petit souvenir, puisqu’il a ensuite passé 6 h en garde à vue.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=mdHD8ZCIC_M[/youtube]

LE DVDPAUSE_ECRANS_DVD
LE HOBBIT : LA BATAILLE DES 5 ARMÉES
Quasiment immanquable pour les fans, le dernier épisode du Hobbit voit enfin sa version longue posée sur support DVD. Le film épique et majestueux de Peter Jackson se voit donc agrémenté de près de vingt minutes supplémentaires. À savoir que, suivant l’édition DVD ou Blu-ray, le spectateur aura droit à des bonus comme les commentaires audio du réalisateur et de Philippa Boyens (en version originale sous-titrée), mais aussi des annexes en plusieurs parties et une copie digitale ultra-violet.
A.G.

900 000

Le nombre de spectateurs qui se sont rués dans les 900 salles hexagonales pour voir le nouveau James Bond, le jour de sa sortie. Un chiffre qui explose le record du box-office premier jour en France, jusqu’ici détenu par Spider Man 3 et Taxi 2.

Capture

Horoscope wtf du 18 au 24 novembre

La semaine a été horrible et l’astrologue n’avait pas franchement le cœur à vous proposer son horoscope déjanté. Mais il faut continuer à vivre et sourire. Alors prenez-ça dans la face, les terroristes. Nous, on continue de rire et aimer la vie (et l’horoscope wtf).

BÉLIER
Amour : All you need is love (et des licornes, aussi. C’est bien ça, les licornes).
Gloire : RedBull vous donne des ailes (sauf si vous êtes un homme- tronc).
Beauté : Cérumen et babybel.

TAUREAU
Amour : Votre coeur est froid comme un stalac… stalagimite… stacalmite… sta… Bref, ça craint pour vous.
Gloire : Ça sent le boudin.
Beauté : You’re sexy but you don’t know it. Tchikiboum tchiki.

GÉMEAUX
Amour : Vache qui rit, à moitié dans ton lit.
Gloire : Tel le rhododhendron, vous êtes rose mais précoce. Dommage.
Beauté : Tu sens bon l’amuuur <3

CANCER
Amour : Pensez à détacher votre amant(e) du radiateur. C’est bientôt Noël quand même.
Gloire : Vous êtes passé chez Sosh, mais tout le monde s’en fout.
Beauté : Lubrique.

LION
Amour : Allez y mollo sur le fruit défendu. G
loire : Ne parlez qu’en présence de votre vodka.
Beauté : Cachez cette pustule que je ne saurais voir.

VIERGE
Amour : Vous pensiez vraiment emballer avec un tatouage tribal ? Sérieusement ?
Gloire : Transformez-vous en pruneau. C’est cool, les pruneaux, non ?
Beauté : Ça balance en bas.

BALANCE
Amour : C’est guerre et pets dans votre relation.
Gloire : Tout est dans le slip à carreaux.
Beauté : Charcuterie et clope sont mauvais pour la santé. Innovez : inventez la saucisse électronique.

SCORPION
Amour : Videz vos bourses… Allez faire du shopping (non mais à quoi vous pensiez, sérieux ?)
Gloire : Justin Bieber ne sait même pas que vous existez. Désolé de briser votre rêve. Kiss kiss.
Beauté : Comme une pelouse.

SAGITTAIRE
Amour : Cessez de vous battre pour une lunette de toilette.
Gloire : Votre perfection nous tuera.
Beauté : Plutôt agréables, vos petits poils dans la nuque.

CAPRICORNE
Amour : Si ça sent comme chez mémé, c’est que tu es périmé(e).
Gloire : Je vous demande de vous taire.
Beauté : Soyez visionnaires. Teignez vos tétons en bleu.

VERSEAU
Amour : Vous le/la traînez comme un boulet. Rassurez-vous, dans quelques années, il y aura prescription.
Gloire : D’ailleurs sait-il/elle qu’on vous a vu(e) au Salon de l’érotisme la semaine dernière ?
Beauté : Bah voilà, arrêtez de vous mentir. Caressez-vous les pieds ce soir. Ça détend.

POISSON
Amour : Vous devriez sortir avec un(e) microtyrosémiophile.
Gloire : Imaginez les discussions intéressantes que l’on peut avoir avec un(e) microtyrosémiophile. Pensez-y…
Beauté : La plupart des microtyrosémiophiles sont sexy. On dit ça…

SOS centre pour policiers en détresse

Tmv a passé une journée au Courbat, un établissement unique en France. À 45 minutes de Tours, ce centre accueille policiers, gendarmes et gardiens de prison brisés par leur métier, le burnout ou les conduites addictives. Et tente de les reconstruire.

Il est 8 h 30. Le Liège et ses 340 habitants baignent dans un épais brouillard. Tout semble endormi. Sur la route du Courbat, il y a un château et un parc de 80 hectares. Le calme est assommant. Billy se grille une clope. Lui, c’est un PAMS. Un policier assistant médico-social. Billy connaît bien le Courbat, il y a fait un passage fut un temps. Ancien CRS, hyperactif, à fond dans son métier. Sauf qu’un jour, il a cramé comme la cigarette qu’il consume. 22 de tension, boum. Quand il a vu « la souffrance ici », ça l’a décidé : « J’ai postulé. Désormais, j’accompagne et j’encadre dans les démarches de soin », sourit-il.
Au Courbat, 60 % des 400 patients qui transitent chaque année sont policiers. Ils cohabitent avec les « civils » en soin ici : tous logés à la même enseigne.

Au Courbat, on reste un mois pour le burn-out, deux pour les conduites addictives (alcool, drogues…)
Au Courbat, on reste un mois pour le burn-out, deux pour les
conduites addictives (alcool, drogues…) [Photo Tmv]

9 h pétantes. Le deuxième appel de la journée (il y en a quatre chaque jour). Face à Billy et Philippe Adam, du développement des réseaux et communication au Courbat, une quarantaine de personnes. Au premier coup d’oeil, on reconnaît qui vient d’arriver et qui va partir. Certains ont la tête rentrée dans les épaules et fixent le sol. D’autres ont le torse bombé et un sourire. C’est le cas de Lolo. Ce matin, Lolo s’en va. Il en a fini avec le Courbat. Il triture un bout de papier et fait ses adieux. Il sort, retapé, et devra affronter le monde extérieur. Le vrai. Parce qu’ici, les flics sont dans un cocon. « Avant d’arriver ici, certains dormaient dans leur voiture, ils avaient tout perdu. Ils se faisaient verbaliser par leurs propres collègues. C’est une spirale infernale », souligne Philippe Adam. « On veut les remettre en selle. Mais parfois, le réveil est dur. »
En discutant avec les pensionnaires du Courbat, on sent la crainte. Sortir du cocon, c’est prendre le risque de retoucher à une bouteille par exemple. Ivan a cette appréhension. Ce Breton est arrivé début octobre. Très grand, avec une petite moustache, des yeux cernés, mais rieurs. Ivan a la voix cassée, comme son corps de flic (« l’appellation ne me dérange pas ! », rassure-t-il). « On n’est pas receveur, mais acteur de sa propre rédemption », pose-t-il d’entrée.  Trois divorces, surrendettement, accumulation, sommeil fichu, alcool… Ivan a fini par craquer. « Moi j’étais en triple burn-out. Je rentrais dans une maison vide, sans avoir envie de me faire à bouffer. Sentimentalement, je me disais : ‘t’as encore merdé’. Ma confiance en moi était arrivée à zéro. J’avançais sans projet, j’affrontais des murs », raconte-t-il sans tabou.

Loïc a réalisé une sculpture de Marianne durant l’atelier création. [Photo tmv]
Loïc a réalisé une sculpture de Marianne durant l’atelier création. [Photo tmv]

En ’95, à 23 ans, alors qu’il n’est policier que depuis trois ans, il connaît les attentats de 1995. « J’ai aussi vécu trois décès à mon boulot. Et vous savez, la dépendance à l’alcool est insidieuse… » Du coup, il aligne les bouteilles. Parfois une entière de whisky « à 8 h du mat’, devant BFM ». « Moi, c’est de l’alcoolisme chronique anxiogène. C’est-à-dire que je bois pour oublier », précise Ivan. Oublier, notamment, qu’il n’est pas « un surhomme », comme on lui demande constamment. Passionné de culture, hyper bavard, sympathique, faible et fort à la fois, cet officier (« eh oui, les hauts gradés aussi finissent au Courbat ! », lance Ivan) sait qu’il reste un espoir. « Rien n’est perdu, l’important est de se relever quand on est tombé ! »

Une maxime que veut suivre aussi Steve. Tête rasée, de faux airs à Vin Diesel, il s’applique à dessiner un masque des Anonymous. Bienvenue à l’atelier créa, géré par Elsa : « C’est comme une ruche, n’est-ce pas ? », s’amuse-t-elle. Steve tient à finir son œuvre. Puis il souhaite s’installer dans la bibliothèque pour parler. Il vapote, cherche ses mots, semble gêné. Puis sa timidité s’efface. Le gaillard raconte qu’il en est à son deuxième passage au Courbat. « La première fois, c’était pour un burn-out. Avec tout ce qu’il y a autour : alcool et dépression. C’est le boulot qui m’y a poussé. Mon travail était ma maîtresse, puis ma copine, puis ma famille. Je pensais H24 au boulot… »

« Bien sûr, j’aime toujours mon métier », indique Steve. [Photo tmv]
« Bien sûr, j’aime toujours mon métier », indique Steve. [Photo tmv]

Il regarde dans le vide. « Je n’ai pas peur d’en parler. Ça peut arriver à tout le monde. Moi, je ne suis pas un robot. J’étais tellement bas que j’allais faire une connerie.  Je me suis mis à boire. Juste une fois par semaine, mais seul chez moi sans m’arrêter jusqu’à être minable. Alors qu’en société, je gérais… » Sa hiérarchie l’a soutenu à 300 %, assure Steve, qui a travaillé à la BAC dans une des villes les plus difficiles de France pendant 10 ans. Mais à la sortie du Courbat, il a fait un AVC. Puis une opération à coeur ouvert. « J’avais grossi, je n’arrivais plus à marcher. Je suis revenu ici, car je voulais me sentir vivant et reprendre une vie saine. »

Car impossible d’y réchapper : au Courbat, le sport est une obligation. Les activités aussi. Peinture, dessin, équitation, atelier mécanique, basket, volley, art thérapie… « Nous avons une vocation pédagogique. Notre établissement doit s’ouvrir et faire partie du parcours de vie d’une personne », justifie Frédérique Yonnet, directrice de l’établissement. La big boss des lieux semble presque désolée que tant de flics détruits viennent pousser sa porte : « Ils viennent de toute la France et d’Outre-Mer. Il y a de plus en plus de jeunes, de plus en plus de précaires et de plus en plus de femmes ! » Selon elle, « les policiers sont passionnés par leur travail. Or, le burn-out, c’est une maladie professionnelle, c’est une histoire d’amour à mort avec son travail ».
Message de santé publique le Courbat ? Assurément. « Tous les métiers sont impactés », rappelle Frédérique Yonnet. Avant de parler de la « grande part de responsabilité des politiques » : « Il y a un manque de reconnaissance du métier, l’impression de travailler pour rien. Depuis 2007 et la politique du chiffre, l’image du flic qui est là seulement pour la répression a transformé la façon de percevoir la police. »
Ivan semble d’accord avec ça. Lui en a eu marre de « l’accumulation de victimes qui reviennent et n’assimilent pas les solutions qu’on leur propose ». Il donne en exemple les violences conjugales ou « le délinquant qu’on a vingt fois mais qui s’en tire toujours ». Il déplore le manque de solutions de réinsertion en France. Pour lui, « le tout-répressif ne sert à rien » : « Il faut parler, discuter, sans être moraliste, par exemple pour les conduites en état d’ivresse. C’est juste qu’on en a marre de ramasser les cadavres. »

Le repas de midi est passé. Salade de carottes en entrée, paella avec poulet et poisson au plat principal (« c’est jour de fête, car vous êtes là ! », rigolent Steve et Ivan) et fromage en dessert. La cantine se vide. C’est bientôt l’heure d’un énième appel. « On réapprend les règles pour la vie en société », résume Billy. Parce que le Courbat est une sorte de petit monde. Un village. Il est loin le temps où l’on n’osait pas parler du Courbat. « Je vais en stage de voile. » Voilà l’expression derrière laquelle les policiers malades se planquaient. « On a moins l’image de l’hôpital pour flics dépressifs et alcoolos », se réjouit désormais Billy. « Le Courbat est là pour tendre la main aux oubliés. »

Reportage et photos par Aurélien Germain

Ivan s’est trouvé l’âme d’un poète au Courbat. Ici avec son écrit « Acceptation ». [Photo tmv]
Ivan s’est trouvé l’âme d’un poète au Courbat. Ici avec son
écrit « Acceptation ». [Photo tmv]

Crazy Amy : la rom-com qui fait du bien

Judd Apatow revient avec ce Crazy Amy, une comédie romantique qui fait sourire et parfois rire, mais bien trop puritaine dans sa morale.

crazy amy

Pour la énième fois, ne vous fiez pas au titre de la version française : Crazy Amy n’est pas si « crazy » que ça. Le titre original, Trainwreck (« épave ambulante »), retranscrit bien mieux la personnalité d’Amy, personnage principal du dernier film de Judd Apatow. L’un des rois de la comédie US (40 ans, toujours puceau ou encore En cloque, mode d’emploi) revient ici plus inspiré, avec une comédie romantique à la new-yorkaise qu’il réussit habilement à diluer dans une sorte de drame intimiste, abordant divers thèmes comme le sexe, l’amour, l’estime de soi, la mort.
Crazy Amy suit donc la journaliste Amy, une extravertie multipliant les coups d’un soir, tout en refoulant les relations amoureuses qu’elle considère ennuyeuses. Tout va changer lorsqu’elle rencontre le sujet de son prochain article, Aaron, un brillant et charmant médecin…

Le début de Crazy Amy est exquis : avec son sens de la punchline, Judd Apatow balance des dialogues savoureux en cascade. Le réalisateur s’éclate à transformer l’actrice Amy Schumer en nympho assumée, alcoolo et superficielle. Les saynètes humoristiques filent comme des torpilles (cette scène hilarante de sexe avec un bodybuildé atrophié du bulbe). Et puis Crazy Amy dérive, brouille les pistes, marie humour et drame dans un subtil dosage. Tour à tour drôle et sensible, aussi bien capable de filmer une discussion-fantasme sur Johnny Depp aux toilettes qu’une conversation profonde sur la sclérose en plaques du papa d’Amy.

On regrettera toutefois un divertissement certes efficace, mais ultra-classique et bien trop puritain dans sa morale. Sans compter qu’une nouvelle fois, Apatow retombe dans son travers habituel : faire un film bien trop long pour son sujet.

>>Comédie (USA) de Judd Apatow. Durée : 2 h 02. Avec Amy Shumer, Bill Hader, Brie Larson…
NOTE : 3/5

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=cOTCnaAjg_M[/youtube]

Erratum : numéro 191 du 18 novembre

Une regrettable erreur s’est glissée dans notre numéro 191 du 18 novembre…

Après la tragédie de Paris, on vous avoue qu’on était un peu sonnés. Un peu beaucoup, même. De fait, nous avons laissé une regrettable coquille dans le numéro 191 du 18 novembre (à télécharger gratuitement ICI) : page 8, il s’agit bien évidemment de l’Etat islamique et non de l’Etat islamiste comme il est précisé dans le titre.

Nous vous adressons nos plus profondes excuses. 

L’équipe tmv

 

UNE

#Paris : des hommages, des visages

Ce ne sont pas des symboles qui sont tombés vendredi. Ce sont des femmes et des hommes qui se trouvaient là. Comme nous aurions pu nous y trouver nous-mêmes, sans distinction d’âge, de confession ou de couleur de peau. Sur Facebook, sur Twitter, on peut voir les échos de leurs vies fauchées…

PEACE, LOVE & DEATH METAL

C’est pendant la chanson Kiss the devil que le Cauchemar a débuté. Un riff délicieux subitement noyé dans l’horreur des tirs. Une chanson géniale de l’album « Peace, love, death metal ». Les Eagles of Death metal n’ont rien à voir avec les Eagles. Encore moins avec le death metal. C’est simplement du rock’n’roll. Des chansons drôles, cliché, filant la banane. Heureuses. Le public était venu pour ça. Pour l’amour de la musique, du rock, de la déconne, de la vie tout simplement. Et tout s’est écroulé. Comme aux quatre coins de Paris.
La musique est notre arme à nous. La vie et la joie de vivre aussi. On aime l’art, les terrasses, boire un coup, la musique, sourire. On aime la vie, montrons-le. La liberté est plus forte que la terreur.
Aurélien Germain

Elodie Breuil
Elle avait 20 ans et étudiait le design à l’école de Condé, à Paris. En janvier, comme beaucoup de Français, elle avait participé à la marche républicaine suite aux attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Casher.

Elodie Breuil

Lola Salines
Elle avait 29 ans. Elle était mariée, aimait la vie et le roller Derby. Elle était éditrice chez Gründ Jeunesse. « Une jeune femme talentueuse, lumineuse… Je suis si triste de cette jeunesse fauchée. » écrit Claudine sur sa page Facebook.

Lola salines

Mathieu Hoche
Technicien caméraman de la société Ericsson, il travaillait depuis le démarrage avec la chaîne France 24. Il a été tué au Bataclan. Il avait 37 ans et était père d’un enfant de six ans.

Mathieu Hoche

Djamila Hound
Originaire de Dreux, elle avait 41 ans et était la maman d’une fillette de huit ans. Vendredi soir, elle était à la terrasse du restaurant La Belle équipe, rue de Charrone, en compagnie d’amis. Elle a été fauchée par deux balles tirées par les terroristes.

Djamila

Véronique Geoffroy de Bourgies
Cette quinquagénaire avait créé en 2004 l’association Zazakely Sambatra, qui avait pour mission d’aider à l’éducation des enfants malgaches. Elle avait elle-même adopté, avec son mari, deux enfants venus de Madagascar. Elle a été tuée rue de Charonne.
Véronique

Cédric Mauduit
Normand de 41 ans, il était au Bataclan avec cinq amis. Originaire du Lion-sur-Mer, il était Directeur de la Modernisation du Département du Calvados.
Cédric

Elsa Delplace
Son métier, c’était la qualité de vie au travail… Être mieux dans son boulot pour être plus performant… 35 ans, d’origine chilienne, elle était née en France, sa mère s’étant exilée à Paris après le coup d’état militaire de 1973. Sa mère également tuée dans l’attentat.

Elsa Delpace

Guillaume B. Decherf
Il était l’une des plus grandes plumes du rock en France. Fan de metal, militant du hard rock, du riff qui tâche, ce papa de deux filles, connu pour sa grosse boucle d’oreille et sa connaissance encyclopédique (d’Iron Maiden à… Céline Dion !), était un critique musical visionnaire et fan de bonne bouffe. Il est mort à 43 ans.

Guillaume

Mathias Dymarski et Marie Lausch
Ils étaient originaires de Metz et ils vivaient ensemble, depuis septembre, à Paris. Ils avaient 23 et 22 ans. Ils avaient offert le concert des Eagles of Death Metal à un couple d’amis pour leur anniversaire. Ils se sont perdus dans la panique. Leurs amis s’en sont sortis. Pas eux.
Mathias et marie02

Kheirddine Sahbi
Jeune violoniste algérien, il était venu en France pour perfectionner son art. Il était également étudiant à la Sorbonne à Paris. Il est mort sous les balles vendredi soir.

Kheirddine

Marie Mosser
Elle avait 24 ans, elle était originaire de Nancy et passionnée de musique. Elle travaillait pour Mercury et pour le site Celebrities in Paris qui avait trois de ses collaborateurs présents au Bataclan (deux sont décédés) et qui a mené la recherche sur les réseaux sociaux tout au long de la journée de samedi.

Marie Mosser

Thomas Ayad
Il avait 32 ans et travaillait pour la maison de disques Mercury Records (label du groupe Eagles of the Death Metal). Il mort au Bataclan. C’est son club de hockey sur gazon qui a annoncé la nouvelle sur Facebook.

Thomas Ayad

François-Xavier Prévost
Ses copains l’appelaient Fixou. Ils ont créé une page Facebook pour lui rendre hommage. Sa trop courte vie brutalement fauchée s’y déroule en quelques photos que l’on aurait pu retrouver sur un diaporama de mariage. Il avait 26 ans.

François Xavier

Des vies, des visages parmi toutes les
victimes de cette terrible journée…

En hommage aux victimes, le lycée Vaucanson de Tours a réalisé cette magnifique initiative et photo :

PHOTO CVL Vaucanson
PHOTO CVL Vaucanson

Page réalisée par Matthieu Pays, Elisabeth Segard et Aurélien Germain

L’horreur a frappé Paris

Paris a été attaqué et touché en plein cœur, ce vendredi 13 novembre 2015.

Nous n’avons pas de mots. La gorge sèche, le ventre noué. Nos yeux sont embués de larmes. L’horreur et la barbarie ont frappé Paris hier soir.

Toute l’équipe de tmv envoie ses pensées et ses condoléances. Soyons forts et réunis dans cet atroce moment.

Vous, lecteurs, lectrices, si vous avez envie de réagir, de parler, de dessiner, d’écrire un poème, faites-le ici, en commentaire, sur notre Facebook, notre Twitter, partout. Parlez, laissez parler votre cœur.

Courage à tout le monde.

L’équipe tmv.

CTxGYpnUEAA1E36

 

 

Arborésciences : la science en s’amusant

Mieux comprendre le monde qui nous entoure, c’est l’objectif des ateliers organisés par l’association Arborésciences.

Une pince à la main, Gaspard, concentré, dénude un à un les fils électriques qui vont lui permettre de fabriquer un jeu d’adresse. Son frère, Siméon, est en train de démonter une curieuse pile : deux tomates flanquées de lames métalliques reliées entre elles par des fils. « Vous avez fabriqué des piles végétales. Elles fonctionnent comme celles que vous avez à la maison, explique Brigitte, l’animatrice. Maintenant, nous allons construire un jeu d’adresse électrique que vous pourrez emmener chez vous. »
Comme les deux frangins, une quinzaine d’apprentis électriciens participent ce samedi-là à l’atelier organisé par l’association Arborésciences à la médiathèque de Tours. L’activité, gratuite, est ouverte aux adultes et aux enfants à partir de sept ans. « Le but, c’est de mieux comprendre le monde qui nous entoure », affirme Anne-Lise Desnoyers, la présidente de l’association. « On apprend en expérimentant, en faisant par soi-même. »

Observer, se poser des questions, émettre des hypothèses… Le tout en s’amusant. « L’aspect ludique est très important. On apprend plus facilement par le jeu », précise la présidente. Venus avec leur maman, Gaspard et Siméon en sont à leur troisième atelier : « On a découvert les sons, puis la lumière. On a même fabriqué une boîte noire », se rappellent- ils, enthousiastes.
L’objectif, aussi, c’est de faire le lien avec la vie quotidienne. Pour que les enfants, une fois rentrés chez eux, trouvent à la maison le matériel nécessaire pour refaire l’expérience avec leurs parents.

Nathalie Picard

> Plus d’infos sur arboresciences37.wix.com/arboresciences

Gagnez une entrée pour le match du TFC… et faites le coup d’envoi !

Foot : Et si vous gagniez la possibilité de tirer le coup d’envoi du match Tours contre Clermont-Ferrand ?

Le 1er décembre se jouera le match Tours contre Clermont-Ferrand. Comme nous sommes de bonne humeur et partenaires de la rencontre (le stade sera à nos couleurs et il y aura une animation hip-hop en avant-match), nous vous donnons la possibilité de tirer le coup d’envoi avec le TFC ! Bien évidemment, vous bénéficierez aussi d’une entrée au stade pour le match.

Il n’y aura qu’un(e) gagnant(e) !

Pour participer, rien de plus simple : il suffit d’envoyer un mail à redac@tmvtours.fr avec vos noms, prénoms et adresse mail. Si possible, dans l’objet du mail, précisez « jeu concours TFC »
Le ou la gagnant(e) sera tiré(e) au sort.

Bonne chance

566px-Tours_FC_logo.svg

L’équipe tmv

TOP 4 : la poisse au ciné

Cette semaine, c’est vendredi 13 ! On vous donne un top 4 des films où les héros sont plutôt malchanceux. Histoire de se mettre dans l’ambiance.

APOLLO 13

C’est moche la vie parfois. Vous êtes pépère dans votre navette spatiale, loin de votre maison et là, bim, Houston, on a un problème. Votre réservoir d’oxygène a explosé. D’un côté, quelle idée d’accoler 13 à votre vaisseau aussi…

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=6Ylj1athu5s[/youtube]

MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE

Cinq potes, tombés en panne, s’arrêtent dans une maison abandonnée au Texas. Loupé : un type masqué va et vouloir les dézinguer à coup de tronçonneuse. Côté malchance, difficile de faire mieux. Ou pire.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=FOpRWGcD4qg[/youtube]

SEUL AU MONDE

Chuck, cadre de Fedex, doit livrer un colis la veille de Noël. Son avion se crashe, laissant monsieur seul sur une île déserte. Quatre ans avec une barbe de hipster à parler à un ballon, c’est quand même vraiment pas de bol.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=pgOYHJbaV2c[/youtube]

127 H

Faire le beau en rando’, c’est bien. Ne pas se retrouver bloqué pendant cinq jours dans les gorges de l’Utah, le bras coincé sous un rocher, c’est mieux ! C’est pourtant ce qui arrive à Aron… et c’est une histoire vraie. Outch.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=H9J1w7ywuhY[/youtube]

Immo à Tours : le tour des prix

Quel est le top 3 des quartiers les plus chers à Tours ? Et les moins chers ? Réponse ici !

Après la flambée, puis la crise, le calme amorcé en 2014 se confirme cette année. L’écart entre les prix annoncés en agence et les prix enregistrés par les notaires s’est réduit. La preuve ? Les prix affichés ont chuté de 2,7 % tandis qu’ils ont remonté de 3,6 % sur les actes. Bien sûr, on peut négocier mais l’heure n’est plus à la spéculation : on achète pour avoir un toit bien à soi et s’assurer une épargne retraite.

Dans le top 3 des quartiers prisés des Tourangeaux, on retrouve sans surprise Les Halles et la rue Nationale, Les Prébendes et le quartier Cathédrale : « Le prix médian en hyper centre est à 2 490 € le mètre carré, avec bien sûr des variations selon la rareté du bien, » précise Maître Beaujard, vice-président de la Chambre des notaires d’Indre-et-Loire. Du côté des Prébendes, les maisons anciennes se sont stabilisées.
En juin, un particulier situé rue Lakanal s’est vendu 337 000 €, un autre 275 000 € rue Boisdenier. Et dans l’agglomération ? « En première couronne, les appartements anciens se vendent en moyenne 1.750 € le mètre carré, le neuf se situe à 3 380 € le mètre carré. Là encore, c’est un prix moyen et dans le centre de Tours, il peut doubler pour un programme de prestige. »

Pour les primo-accédants, les villes de Saint Pierre-des-Corps et Joué-lès-Tours sont les plus attractives. Bien desservies, leur dynamisme culturel et associatif est séduisant. Mais une petite nouvelle les rattrape : La Riche.

1

2

La Grosse Tour : de retour !

La Grosse Tour is back ! Tmv a donc fait un petit tour à deux pas de la Place Plum’ pour se régaler.

La grosse tour

Retour aux sources pour Patricia Enjary ? Véritable figure du quartier, patronne de resto au débit ultra-rapide, cette hyperactive à la pêche légendaire a rouvert son établissement dans le vieux Tours… vingt-cinq ans après ! La Grosse Tour n’a pas changé d’adresse : les portes sont toujours ouvertes à deux pas de la Place Plum’. En entrant, la déco saute aux yeux : tendance, à la touche art contemporain. Normal, le décor est nourri des oeuvres de l’artiste Dominique Spiessert !

L’assiette arrive après un service rapide : dès la première bouchée, il y a un arrière-goût délicieux dans notre purée. Des saveurs de pommes parsèment en effet le plat. « Arnaud adore rajouter une pointe d’exotisme », souligne Patricia. « J’ai vécu plusieurs années en Asie », justifie le chef, abordable et très sympathique. La viande, agrémentée de ses champignons, est toute tendre, la sauce épaisse comme il faut et la salade croquante qui l’accompagne a été rehaussée par une touche de moutarde. Parfait pour un plat du jour. Mais on aurait pu se faire plaisir avec un curry vert de crevettes, des mini-nems de boudin noir ou encore un dos de lieu noir.

Image14La carte est amenée à changer constamment. Il ne faut pas lasser le client. La Grosse Tour travaille ne propose que des produits frais et se fournit chez des producteurs du coin ou des maisons de la région côté vins. La sélection viticole est d’ailleurs judicieuse, notamment pour les vins rouges. Petit bonus ? Une cave au sous-sol que le chef Arnaud jubile à l’idée de nous montrer : spacieuse, tamisée, modernisée, elle est disponible à la location ou pour les réservations lors d’occasions spéciales. La Grosse Tour est de retour. Et en force !

Aurélien Germain

> 14 rue de la Grosse-Tour. Réservations conseillées au 09 80 66 90 65. Fermé les dimanches et lundis. Comptez 10,90 € pour le plat du jour. Menus entre 20 € et 27 €.
LEUR FACEBOOK, c’est par ici !

Portrait chinois : Joe Pilgrim

Joe Pilgrim, chanteur franco-béninois, surfe sur la scène Reggae/Dub. À l’instar de ses grands cousins jamaïcains, il met sa voix au service d’un message spirituel. Accompagné des infatigables Ligerians (formés à Tours), « Brother Joe » s’apprête à sortir un nouvel album : Intuitions, le 20 novembre.

SI TU ÉTAIS UNE OEUVRE D’ART…

Un tableau de Salvador Dalí : La Persistance de la Mémoire, avec ses fameuses montres molles. Les Hommes ont toujours eu l’obsession de contrôler le temps.

Joe PilgrimSI TU ÉTAIS UNE CHANSON…

La Mauvaise Réputation de Brassens. Tout y est dit !

SI TU ÉTAIS UN LIVRE…

Un texte Sanskrit (langue des textes religieux hindous), où la déesse Bhairavi demande au dieu Bhairava ce qui est le plus sacré dans la vie. La réponse ? Rien que tu ne trouveras sur Terre.

SI TU ÉTAIS UN PLAT…

Lasagnes siciliennes à base d’aubergines et de parmesan… c’est fou !

SI TU ÉTAIS UN FAIT D’ACTUALITÉ…

Ce qu’il se passe avec les réfugiés et les migrants. Les politiques ne peuvent plus faire la sourde oreille.

SI TU ÉTAIS UNE ARME…

Classique… Je serais ma guitare. La musique est une arme.

SI TU ÉTAIS UN PHILOSOPHE …

Pierre Rabhi. Ce qu’il fait pour l’environnement est significatif. Il pense par et pour la Terre

SI TU ÉTAIS UN FILM…

Le Sixième Sens ! Parce que le gamin développe son intuition (en référence à son album éponyme, NDLR)

SI TU ÉTAIS UNE FEMME…

Wangari Muta Maathai. C’est la première femme africaine à avoir reçu le Prix Nobel de la Paix pour son militantisme écologiste.

SI TU ÉTAIS UN POÈTE…

Dur de choisir… Je vais dire moi ! (rires)

SI TU ÉTAIS UN CHANTEUR…

Joseph Hill du groupe Culture. C’est sa manière de chanter des louanges qui m’a donné envie de chanter.

SI TU ÉTAIS UNE DROGUE… LÉGALE

Le vin rouge.

SI TU ÉTAIS UN OBJET DU QUOTIDIEN…

Un porte-manteau, c’est pratique, c’est cool.

Par Hugo Lanoë

>> Le facebook de mister Pilgrim, c’est PAR ICI

 

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=-6SJP3nWQ5M[/youtube]

Culture, tendance et web #7

Au programme de nos chroniques, deux CDs avec Lockdown et Grand Corps Malade, ainsi qu’un compte twitter parodique rigolo, de la BD mais aussi un Benjamin Castaldi en mode clash…

LA BD
CHER PAYS DE NOTRE ENFANCE
Album après album, Étienne Davodeau dessine un portrait de la France contemporaine qui fait de lui un des auteurs les plus sensibles et attachants du 9e art. En se plongeant dans la France des années 70, en compagnie du journaliste Benoît Collombat, il offre un portrait saisissant de ces années de plomb. De la mort du juge Renaud et de celle de Robert Boulin, en passant par le gang des Lyonnais et les exactions du S.A.C., c’est un travail d’historiens et de journalisme, une « lutte de la mémoire contre l’oubli », selon les mots de Milan Kundera. Un des cinq meilleurs ouvrages de l’année.
Hervé Bourit

LE DVD
LES MINIONSPAUSE_ECRANS_DVD
Après en avoir mangé tout l’été jusqu’à l’indigestion, revoilà les Minions pour une sortie DVD. Signé du géant de l’animation Pierre Coffin, le film est une petite pépite d’humour : enveloppé dans une BO géniale (à coup de The Who et des Kinks…), bourré de références, ce road-trip délirant voit son édition Blu-ray dotée de trois mini-films bonus, ainsi qu’une carte interactive et d’un docu sur les Minions en suppléments. Reste un bonus moins indispensable : le « Jingle Bells » façon… Minions.
A.G.

LES CD
PAUSE_ECRANS_CDgrandscorpsGRAND CORPS MALADE – IL NOUS RESTERA ÇA
Joli concept que cette nouvelle offrande de Grand Corps malade qui a en effet proposé à dix auteurs d’insérer la phrase « il nous restera ça » dans des textes inédits. Au total, 14 titres aérés par des interludes du slameur. L’écriture ne déçoit jamais (les écrits, sublimes, sont d’une poésie incroyable), les plumes s’entrechoquent, mais les interprétations sont parfois inégales. Ben Mazué charme, la voix de velours de Jeanne Cherhal ensorcelle, Aznavour et Thiéfaine restent trop timides et Luciole est magique. Sans oublier un Renaud à la voix d’outre-tombe, apparition captivante mais ô combien effrayante…
A.G.

PAUSE_ECRANS_CDLOCKDOWN
La grosse surprise du mois vient de Lockdown, combo venu tout droit des entrailles de la Lorraine. Pour ce premier EP, le jeune groupe balance cinq titres survitaminés, trempés dans le gros rock testostéroné, le heavy metal et le prog’. En résulte une pure réussite : l’ouverture Fallin’ avec ses modulations de voix maîtrisées à la perfection, ou encore l’envoûtant morceau à tiroir Greed et sa batterie tentaculaire qui se fend de quelques roulements jubilatoires… On reste étonnés de voir un équilibre si habile entre structures complexes et parties simples mais accrocheuses. Seul bémol : un interlude d’une minute au milieu d’un EP malheureusement trop court : on en redemande !
Infos sur LEUR FACEBOOK
A.G.

1

C’est, en milliard (!), le nombre de personnes qui se connectent sur Facebook… tous les jours ! Parmi eux, 900 millions consultent le réseau social depuis un smartphone ou une tablette (une hausse de 27 % en un an). Profits dégagés par Facebook ? Entre 2,5 et 2,7 milliards de dollars.

TENDANCE WEB
LUCETTE ET SON TWITTER
Visiblement, le coup de com’ rigolo (pardon, la « isite surprise ») de Hollande chez Lucette, une habitante en Lorraine, a donné des idées à un petit rigolo. Il a donc crée le compte parodique @Lucette_ sur Twitter. Au menu, des tweets racontant cette journée, comme « Le ptit Gaspard… j’en aurais bien fait mon 4 h » ou encore « Merci à #Hollande pour le ménage chez moi et pour le café… #WhatElse ».
PAUSE_ECRANS_WEB

QUAND CASTALDI CLASHE
« Certains avaient imaginé de faire avaler une pilule abortive à une candidate enceinte, d’ailleurs sélectionnée pour cette raison. » Boum. L’une des phrases-choc que l’on peut trouver dans l’autobiographie de l’animateur Benjamin Castaldi, intitulée Pour l’instant tout va bien. Il y évoque notamment les coulisses de la télé-réalité, balance sur Secret Story et toutes les émissions qui atrophient le bulbe. Castaldi dénonce un sacré paquet de magouilles et de trucages : votes téléphoniques trafiqués pour Loft Story, départs orchestrés, mise en scène…

PRISON ET FOUET POUR UN DOCU
« Je ne comprends pas trop ce qui m’arrive… » Keywan Karimi, cinéaste iranien, s’attend à tout, comme il l’a confié au journal Le Monde. Il a été condamné, mi-octobre, à 6 ans de prison et 223 coups de fouet pour la scène d’un baiser qu’il n’a pas même pas tournée (« l’actrice n’a pas accepté ») et accusé « de propagande » pour son Writing on the city, un documentaire sur les graffitis à Téhéran. Le jeune réalisateur parle, à raison, d’une « histoire kafkaïenne » et « souhaite que [son] film soit vu dans un festival, afin d’apporter un soutien ». Récemment, une pétition des eurodéputés a été lancée.

Fêter son anniversaire : encore mieux l’automne !

Pas de bol, le petit dernier est né le 30 novembre. Impossible de l’emmener pour un pique-nique géant au bord du lac des Bretonnières. On fait quoi ? 1/ on lui raconte que le monsieur de la mairie s’est trompé et qu’il est né le 4 avril 2/ on trouve une solution pour le fêter à l’intérieur sans devenir dingo.

JE SUIS PRÊT A FAIRE LA/LE SUPER HÉROS

Image2A la maison… C’est possible sans devenir fou. Première condition : limitez le nombre d’enfants. Au-delà de 8, c’est un peu sport sauf si vous habitez un château-fort et pouvez en perdre une poignée dans les oubliettes. Deuxième précaution : rangez tout ce qui est dangereux et fragile. La collection de dagues kurdes, les porcelaines de mamie sur la table basse, au placard.

À partir de 6 ans, l’atelier de cuisine est un deux-en- un qui cartonne. À faire soi-même, si vous êtes patient et pas maniaque, sinon, des cuisiniers ou des animateurs spécialisés interviennent à domicile. Entre la préparation et la dégustation, les enfants sont occupés au moins deux heures et ils auront découvert que le brownie ne naît pas dans un carton plastifié.

Vous habitez une maison sur plusieurs étages ? Organisez une chasse au trésor. Si vous êtes en panne de créativité, des sites proposent des kits à télécharger adaptés à chaque tranche d’âge (6-8 ans ou 9-12 ans) et peuvent même vous expédier à domicile tout le matériel nécessaire, y compris des lots de ballons et de cartes d’anniversaire.

Jusqu’au CP, le basique après-midi déguisé + maquillage reste une valeur sûre. Demandez aux parents d’amener les enfants déguisés ou mettez à disposition une malle de tenues. Pour le maquillage, pas besoin d’être Raphaël : les moustaches de chat, la barbe de pirate, les paillettes sur les yeux, les points de coccinelle… ça fonctionne.

Image5Emmenez tout le monde se faire une toile, une vraie, au musée des Beaux Arts. Les tableaux ne leur sembleront plus jamais barbants. Guidés par l’appli culturelle Guideez (gratuite), petits et grands suivent un parcours ludique d’une heure. Plusieurs stations de jeux, les « box », permettent de recomposer une nature morte en 3D, de réaliser un puzzle, de se costumer devant un tableau… Parfait pour les 7 à 12 ans.
>Musée des Beaux Arts, place François- Sicard, à Tours.
L’entrée est gratuite pour les enfants de moins de 12 ans. Parcours famille accessible dès l’âge de 3 ans, tous les jours de 14 h 18 h.
Informations au 02 47 05 68 73.

JE VEUX LES FATIGUER SANS ME FATIGUER

Il faut prévoir des gants, des pantalons et des vêtements confortables et chauds mais les souvenirs sont à la hauteur de l’effort. À la patinoire de Tours, l’animateur accueille les enfants, leur dispense les consignes de sécurité puis organise deux heures de jeux sur la glace. La pause goûter, avec viennoiseries et jus de fruit, se déroule au snack de la patinoire. A Joué, ce sont aux parents d’encadrer et de prévoir le goûter, la patinoire offre un cadeau et une surprise.
>Patinoire de Tours, 22 rue de l’Élysée.
Le mercredi, de 14 h 15 à 17 h. Informations et réservations au 02 47 70 86 30. Forfait comprenant le goûter, les entrées et la location des équipements. Groupe de 15 enfants maximum, de 4 à 14 ans.
>Patinoire de Joué-lès-Tours, place François Mitterrand, réservations au 02 47 39 71 42. Les mercredi et samedi après-midis.

Image7Les Studios offrent toujours une programmation originale pour les enfants. Dès l’âge de 5 ans, le mercredi ou le week-end, la séance de 16 h vous tend les bras et occupera la fin de l’après-midi. Il est préférable d’être deux adultes pour encadrer le petit groupe (limité à 10 enfants). Les cinémas CGR, eux, proposent un forfait qui inclut la place de cinéma, deux jetons de jeux, un sachet de bonbons, la visite des cabines, un gâteau et des boissons, plus un cadeau.
>Les Studios, 2 rue des Ursulines, programmes et tarifs sur studiocine.com
>CGR des Deux Lions ou Tours Centre informations aux caisses ou sur le site cgrcinemas.fr/tours

Le cirque Georget a vu passer tous les écoliers de la région et il a concocté une formule spécialement pour les anniversaires. Vous devrez rester sur place mais vous pourrez acquérir quelques techniques de jonglerie ou même de trapèze en suivant du coin de l’oeil l’initiation proposée aux enfants. Et profiter du spectacle de cirque de 30 minutes. Si le cirque offre bonbons et boissons, vous devrez fournir le gâteau.
>Pôle Arts du cirque, Parc des Varennes, avenue de l’Europe à Luynes.
Formules pour groupes de 10, 15 ou 20 enfants. Informations au 06 52 37 08 91 et réservations sur le site pole-artsducirque.com

Foooooot ! Le foot en salle, en voilà une bonne idée pour libérer les énergies. Ces chères têtes blondes et brunes pourront passer 2 heures à taper dans un ballon, avec boissons et bonbons (presque) à volonté. La solution présente deux avantages : aucun risque de rendre des enfants crottés de boue et possibilité de commander le gâteau d’anniversaire. Et si les petits préfèrent jouer au ballon prisonnier plutôt que refaire le match PSG-St Etienne, ils ont le droit.
>Le Five, 15 avenue du Danemark à Tours Nord.
Forfait pour un groupe de 14 enfants maxi, réservé aux moins de 14 ans. Informations et réservations au 02 47 51 62 40 et sur lefive.fr

Au Royaume des singes : le nouveau Disney Nature

Et de dix docu’ animaliers pour Disney Nature ! La firme revient avec le très intéressant Au Royaume des singes.

PAUSE_ECRANS_CINE

La série des documentaires animaliers estampillés Disney Nature s’enrichit avec ce Monkey Kingdom, Au Royaume des singes en français. Une nouvelle fois, ce sont les excellents Mark Linfield et Alastair Fothergill à la manoeuvre : les réalisateurs du précédent Chimpanzés nous emmènent cette fois-ci dans les profondeurs de la jungle d’Asie du Sud, pour découvrir une tribu de macaques à toques.

Une fois de plus, ce docu animalier (le dixième pour la firme aux grandes oreilles) vise juste : à l’instar des passionnants Grizzly ou encore Félins, Au Royaume des singes parvient brillamment à être à la fois informatif, drôle et émouvant. Dans des paysages à couper le souffle, joliment shootés, le film montre à quel point il existe une véritable société simiesque, se focalisant sur la hiérarchie sociale et montrant avec finesse la lutte des classes opérant chez eux. Un microcosme complexe et fascinant.
Et même en prenant le parti de s’intéresser surtout à la guenon Maya, sorte d’héroïne de ce documentaire, les réalisateurs réussissent tout de même à multiplier histoires et points de vue : élevage des petits singes, recherche de nourriture, bagarres de territoire, ou encore menaces, qu’elles soient animales ou… humaines.

Si la narration très juvénile et naïve, ainsi que la sur-scénarisation du documentaire, pourront en rebuter certains (le film vise clairement le jeune public), ce joli effort, au travail titanesque (un tournage de 3 ans !), vaut le détour. Une bouffée d’air frais dans le cinéma du moment, un joli moment d’émotion. Un voyage épousant par ailleurs la cause animale, sans être ronflant ou moralisateur.

Aurélien Germain

Documentaire, de Mark Linfield et Alastair Fothergill (USA). Durée : 1 h 21.
NOTE : 3/5

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=1sn80MxRmec[/youtube]

Horoscope wtf du 10 au 17 novembre

L’astrologue était de bonne humeur. Jusqu’à prendre son clavier et ses jolis petits doigts et se mettre à l’horoscope. Désolé aux 3/4 des signes. Vraiment, désolé.

BÉLIER

Amour : Comme dirait Gunther, Mmh, you touch my tralala. My ding ding dong.
Gloire : Grattez-lui l’Eldorado.
Beauté : En changeant 12 lettres à Bélier, on obtient « lulibérine ». Coïncidence ? Je ne crois pas.

TAUREAU

Amour : Suis-moi, je te suis, fuis-moi, je te grille. Enfin, un truc dans le genre. Allez lire Femme Actuelle si vous n’êtes pas content(e).
Gloire : Refaites-vous une santé au Liechtenstein.
Beauté : Saturne vous kiffe grave. Votre père a chopé des étoiles, tout ça, tout ça.

GÉMEAUX

Amour : « L’amitié est fragile comme un poil. » ‘Sont malins, ces Ouzbeks, avec leurs proverbes !
Gloire : Travail vient du latin tripalium (instrument de torture). Vous saisissez le lien ?
Beauté : On ne savait pas quoi mettre pour celle-ci. Alors, écrivez ce que vous voulez : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

CANCER

Amour : Il/elle a remarqué vous la/le suiviez. Gaffe à ne pas vous faire griller. Toi-même tu sais, Cloclo.
Gloire : Aucune.
Beauté : Les durillons sont vos amis.

LION

Amour : On vous surnomme l’étoile de mer. Prenez le large.
Gloire : Heureux qui comme ho hisse, a fait un bon tirage.
Beauté : Soyez dans le mouv’ : copiez Karl Lagerfeld qui a la classe même avec un catogan et des lunettes de soleil quand il pleut.

VIERGE

Amour : Votre ex est partout. Osez la lacrymo.
Gloire : Tel un papillon de lumière, vous allez être smashé contre la vitre.
Beauté : Pluton vous recommande d’y aller mollo sur les mollards.

BALANCE

Amour : T’as un boulet.
Gloire : T’as les boules, hé !
Beauté : Taboulé.

SCORPION

Amour : Je penche, donc je fuis (signé : un vieux).
Gloire : Comme on dit au Laos, « quand les éléphants se battent, ce sont les fourmis qui meurent ». Ouais, ouais.
Beauté : Le Sheitan est en vous. Pourtant, vous n’êtes pas roux.

SAGITTAIRE

Amour : Uranus vous ordonne de le faire avec votre amant(e). Et vu le nom de cette planète, faites-lui confiance. Graou.
Gloire : ça sent le boudin.
Beauté : Mettez-vous à l’égalité homme/femme dans votre couple : échangez vos sous-vêtements.

CAPRICORNE

Amour : Comme un prout.
Gloire : Comme votre moumoute.
Beauté : Comme un mammouth.

VERSEAU

Amour : Détachez-le/la du lit, par pitié.
Gloire : Pardonnez à ceux qui vous ont offensé. Et délivrez-nous du mal, tant qu’à faire, tiens !
Beauté : Tout nu et tout pelé.

POISSON

Amour : « Ma descendance est morte dans un rouleau de sopalin. » Merci Booba, poète incompris.
Gloire : Gloire aux unijambistes !
Beauté : Frottez-vous.

#COP21 : J’ai testé pour vous… manger local !

On continue les initiatives locales dans le cadre de la COP21. Cette semaine, on a vu que manger 100 % local, c’était possible… mais pas si facile que cela. La preuve.

Image9JOUR1

Aujourd’hui, mon petit déjeuner risque d’être light. Voire déprimant. Sauf erreur de ma part, le thé, le café et les oranges « made in Touraine » n’ont pas encore été inventés. Je compte me rattraper au déjeuner : courgettes et oignons sautés achetés à un maraîcher de Saint-Genouph, présent sur le carreau des Halles, accompagné d’un oeuf tout pareil. Je l’avoue, j’ai mis du sel et du cumin dans ma tambouille… Manque un bout de fromage, un petit chèvre produit à Avon-les-Roches.
Une pomme empruntée à un collègue habitant à la Celle-Saint-Avant, et mon premier vrai déjeuner 100 % local est réussi ! Problème, j’ai besoin d’une huile locale pour le soir même afin d’accompagner ma salade de chou rouge/pommes/chèvre. Direction le Biocoop où je trouve une huile de Colza produite à Nouans-les-Fontaines. Ouf !

JOUR 2

Mon petit déjeuner laisse toujours à désirer. Pas grave, je vais me rattraper ce midi. J’irais bien acheter directement à la ferme, attendre le rendez-vous d’une Amap ou commander par internet (par exemple sur panierdetouraine.fr) mais je n’ai pas envie de me compliquer la vie. Direction un magasins de producteurs. Il y a la Charrette des producteurs, mais j’opte pour Tours de fermes à Joué-les-Tours, le paradis du tout local. Des fromages, des crèmes, des yaourts, des fruits et légumes, de l’épicerie, des viandes made in Touraine rassemblés en un seul lieu.
Ça change mon déjeuner : un pâté de volaille de Betz-le-Château, des saucisses de canard de Mouzay avec des carottes de Saint-Genouph, et cerise sur le gâteau, j’ai même dégoté une boulangerie tourangelle qui fabrique son pain avec de la farine locale.

JOUR 3Image10

Enfin un petit déjeuner digne de ce nom ! Un délicieux jus de pomme des Vergers de Fontenay, un yaourt de chèvre sucré de Dolus-le-Sec, du pain de ma boulangère locale, du beurre de la laiterie de Verneuil. J’avoue que l’absence de thé ou de café commence à être un peu pesante. Et quelle préparation! Quand on veut manger local, impossible d’improviser, de manger un sandwich au débotté.
Manger local, signifie regarder toutes les étiquettes, tout le temps. Mes collègues me proposent un chinois, raté pour moi. Mais j’ai tout ce qu’il faut. Je me suis cuisiné un petit salé, avec des lentilles de Manthelan, oui, oui !

Image8JOUR 4

Manger local, c’est se mettre, forcément, aux fourneaux. Difficile de trouver des plats tout prêts « made in Touraine ». J’ai pourtant dégoté une soupe courgette/pistou produite à Saint-Genouph. Une tranche de jambon de Vautournon et l’affaire est dans le sac. Ce soir, j’ai mangé local sans cuisiner. Une gageure.

JOUR 5

C’est le dernier jour de mon challenge. Petit problème, je suis invitée chez mes parents. Je me vois mal leur imposer le « made in Touraine », eux qui mangent essentiellement « made in Loir-et-Cher ».
Saison oblige, ma mère a préparé des coquilles Saint Jacques. J’aimerais dire que je regrette, que je n’aurais jamais dû baisser si vite les bras. Mais rien à faire, rien de rien, c’était tellement délicieux… Avec une pointe de safran, produite localement s’il vous plaît!

Testé par Flore Mabilleau

Retrouvez chaque semaine dans tmv des initiatives locales dans notre rubrique COP21.

« Avenir incertain » pour la salle La Belle Rouge

L’avenir est incertain pour La Belle Rouge, à Joué-lès-Tours. Son futur est menacé.

L’info nous était parvenue il y a quelque temps. Le futur de la salle culturelle et de concerts La Belle Rouge, à l’entrée de Joué-lès-Tours, est clairement menacé.

Dans un communiqué, l’équipe annonce avoir pris « plaisir à organiser, en partenariat avec les associations de l’agglomération, des événements visant à favoriser la culture pour tous » depuis plus de trois ans.

Elle poursuit : « Aujourd’hui, l’avenir de la Belle Rouge au 18 Impasse de Placier à Joué Lès Tours reste incertain tant que la communication avec le président de l’association Terra Ceramica, actuel locataire de l établissement et partenaire , reste unilatérale. Depuis le 30 janvier 2015, date de création de La Belle Rouge comme association, nous avancions vers un projet de reprise autonome de l établissement, avec l’approbation du président de Terra Ceramica, n’y ayant plus d activités et d’implication avec son association. Ce dernier nous a, il y a quelques semaines, bloqué l accès au lieu. Nous nous sommes retrouvés contraints d’annuler les événements qui devaient se dérouler à La Belle Rouge jusqu’à ce que l’on trouve un terrain d’entente. »

La salle indique alors : « Le président de Terra Ceramica refusant toutes discussions avant la prochaine assemblée générale annuelle prévue prochainement entre autre sur le projet de la salle. Nous préférons donc rester discrets sur les démarches réalisées actuellement. Des actions sont en cours et entreprises pour que l’association La Belle Rouge continue à proposer sa mixture culturelle. Nous ne manquerons pas de vous tenir informer de la suite ».

Pour rappel, La Belle Rouge, c’était ça !

Salon de l’érotisme de Tours : entre chaud et business

Des sex-toys par milliers, un rodéo sur un zizi mécanique et un gros paquet de sourires : on vous ramène nos souvenirs du Salon de l’érotisme à Tours, qui s’est tenu du 7 au 8 novembre 2015.

Que faire un samedi après-midi de novembre ? Se faire un petit plaisir charnel en zieutant Les Carnets de Julie suivi de Questions pour un champion sur France 3 ? Profiter des derniers rayons de soleil en buvant une Despé’ hors de prix Place Plum’ (« c’est parce qu’il y a une rondelle de citron avec, monsieur ») ? Ou bien prendre la température du Salon de l’érotisme au Parc des expos ?

Choisir sa tenue même si l’habit ne pas le moine.

 Va pour le troisième choix, Marcel ! (oui, on vous appelle comme je veux) Nous voilà donc devant l’Antre de l’érotisme – et plus si affinités – bref, Eropolis comme on l’appelle dans le milieu. Ici, tout, tout, tout, vous saurez tout sur le zizi.  En arrivant dans l’après-midi, il y a déjà la queue. [interlude : voilà, il fallait visiblement que l’on place ce fameux calembour utilisé à tout va par les journalistes dès lors qu’ils traitent du sujet] Ce qui est drôle, c’est d’observer les gens. Au Salon de l’érotisme, pas de regard de travers. Tout le monde vient comme bon lui semble. Eropolis aurait dû piquer le « venez comme vous êtes » à Mc Do. Ce jour-là, on croise tour à tour des visiteuses en tenue sexy, des hommes travestis, des jeunes couples, comme des papys mamies (plus rare, certes) ; à vue d’œil un public composé de 40 % de femmes et 60 % d’hommes. Tranquilou, Bilou. Pas de honte, ni gêne.

ALORS ON DANSE (bon, tout nu, ok)

  La majeure partie de l’espace est occupée par des stands de jouets, divers et variés, de tenues, costumes, ou autres ustensiles incroyables (mon dieu, qu’est-ce que c’est que cet avant-bras ?!). Car érotisme rime avec business. Le sexe fait vendre, c’est bien connu. Tout est bon pour appâter le chaland. Les vendeurs et vendeuses sont beaux/belles, ont la tchatche et savent vous faire rester (et acheter). D’un coup d’un seul, on se fait alpaguer par l’une d’elles. Boum, nous voilà debout, droit comme un piquet, à nous faire masser par deux appareils à trois pattes qui vibrent. Ça passe dans le dos, sur les jambes, dans la nuque. « On doit l’utiliser avec de l’huile de massage. Si vous voulez, on en a à la barbe à papa, au chocolat, ou encore à la framboise. Ça peut rapidement faire monter la température, mais vous pouvez aussi le faire seul, chez vous, si vous avez des douleurs musculaires », me dit-elle. On s’imagine au lit en train de nous auto-masser après notre footing. Ouarf !

Le zizi mécanique attend son rodéo.
Le zizi mécanique attend son rodéo.

Ailleurs, les couples s’agglutinent devant la lingerie affriolante. Du slip en cuir à ouverture-zipette facile aux bas résilles graou-graou. Pour le reste, ce sont surtout les vibromasseurs ultra-perfectionnés qui font les yeux doux aux porte-monnaie des couples. Sous une tente, un homme vante les bienfaits de son « gloss fellation ». Sous ses airs de Salon à bonne humeur (on ne le renie pas), Eropolis est aussi un marché XXL, une vitrine à ne pas louper pour les commerçants des joujoux coquins.
Quelques instants après, on croise un ami journaliste. Son joli badge « PRESSE » (écrit en très gros) a la classe. Nous, nous n’en avons pas pris. OUI, MONSIEUR ! Investigation, reportage inside, Bernard de la Villardière-style ! Visiblement surpris, il bredouille en nous voyant là : « Tu couvres le Salon pour tmv ? Tu as choisi quel angle ? », demande-t-il. Moui, moui, coquinou. Ne fais donc pas semblant de parler boulot !

On continue un peu plus loin pour s’apercevoir que quelques stands proposent aussi des lap dances privées. Les prix varient entre 40 € le petit strip-tease pépère à 80 € le show où l’on peut huiler madame. Perchée sur ses talons, en string et les jambes enveloppées dans des bas, Sophia a l’œil qui brille. Sourit aux clients qui s’approchent. Elle enchaînera les strips pendant deux jours. « Aussi bien pour des personnes seules que pour des couples ! Ce n’est pas réservé qu’aux hommes ou aux célibataires », indique l’hôtesse d’accueil. Après plusieurs recherches internet délicates (ah, quel métier difficile), nous apprendrons que ladite Sophia est aussi actrice X de chez Dorcel. C’est qu’on côtoie les stars, à tmv, non mais !

ZIZI, HYPNOTIQUE ET MÉCANIQUE

« J’veux desceeeendre »

A côté dudit stand trône un tout gros zizi. Mécanique. Il tourne, tourne et tourne sur lui-même. Se cambre, penche, se relève. Diantre, c’est que c’est hypnotique ce machin-là ! Il s’agit en fait d’un rodéo-pénis (on n’a pas trouvé mieux comme terme, désolé). Comme les taureaux mécaniques, mais en plus phallique. Une dizaine de filles vont alors se succéder pour chevaucher la bête et essayer de rester le plus longtemps possible dessus, après avoir payé 5 € de participation. Chacune enfile une paire de gant et zou ! En voiture, Simone. Dans le public, on rigole, on commente, on philosophe. Le zizi continue de tournicoter et de faire valser les courageuses, sous une pluie de stroboscopes et de grosse techno qui fait boum-boum-boum. Finalement, la gagnante – une petite brune qui a tenu plus d’une minute – remporte un strip-tease privé avec un gentil monsieur tout de cuir vêtu et aux fesses douces et imberbes. Félicitations !

Plus loin, l’espace X (comprenez vraiment hard) est rempli jusqu’au slip. Grosse ambiance. Il faut débourser 3 € de plus pour y accéder et montrer patte blanche : ici, s’enchaînent les strip-tease très très chauds sur scène, mais aussi des tournages de scènes porno. L’ambiance est plus qu’étrange. Rivés aux devants de la scène, des jeunes venus entre potes pour se marrer. D’autres pour mater. Des messieurs au regard lubrique filment la fornication avec autant d’attention qu’un Scorcese du X… Mais au milieu, il y a aussi des couples. Bien plus qu’on ne le pense. « C’est que ça va nous exciter, ça », soufflent deux amoureux, la trentaine. D’autres débattent ardemment sur la circonférence impressionnante de l’attribut du monsieur tout nu qui enchaîne les positions comme un robot sans âme. Tmv reste un peu perplexe devant cette partie spéciale du Salon. Mais les goûts et les couleurs, n’est-ce pas ?

  Il est 20 h 30 et nous piétinons au Salon de l’érotisme depuis plus de 3 h (ah quel métier difficile, bis). Après avoir éclusé une bière à 6 € (ça, c’est tout de même moins sexy) et un Ice-Tea en canette à 3 € (le business, qu’on vous dit), nous quittons l’ambiance tamisée du Parc expo. Au loin, les visiteurs continuent à sourire, se bidonner, ou faire des rencontres dans de gros canapés blancs.  Une fois dehors, on se rend compte à quel point le Salon de l’érotisme est une sorte de monde à part. Où l’inhibition n’existe plus vraiment. Qui ramène des milliers de personnes, de tous âges, toutes catégories socio-professionnelles confondues. Dingue tout de même.
Allez, on dit merci qui… ?

>>Plus de photos sur le site de la Nouvelle République (qui a un plus gros objectif que le nôtre, mais c’est pas la taille qui compte !) : JUSTE ICI !

Tours : une crèche 24 h/24 ?

Les Petites Bulles d’air est un nouveau projet qui pourrait faire un carton à Tours…

Le projet est ambitieux, mais formidable : Les Petites bulles d’air – c’est son joli petit nom – est né de l’esprit de Jonathan Bénuffé, rejoint depuis par Joanna Bedu. L’objectif ? Développer à Tours le concept d’accueil des tout-petits aussi bien la journée que la nuit. En gros, une sorte de crèche d’une dizaine de places, 24 h sur 24, six jours sur sept.

De petits cocons qui, selon le créateur, fourniront couches, lait, nourriture, et favoriseront le recrutement des personnes en situation de chômage et d’apprentissage. Pour parfaire le tout, Les Petites bulles d’air (facebook. com/lespetitesbullesdair) souhaitent s’appuyer sur la pédagogie Montessori et la langue des signes pour communiquer avec les enfants. Bref, faciliter la garde des enfants sans bien sûr se substituer aux parents ! Ambitieux, mais formidable qu’on vous disait !

Une campagne de financement participatif a été mise en place pour aider le projet à se construire.
Il suffit de faire un tour sur fr.ulule. com/lespetitesbullesdair/

Chronicards : attention, jeu intelligent !

Un jeu où on rigole en famille tout en apprenant plein de choses : pas possible ? Ben si. La preuve…

Le droit de vote des femmes, c’est avant ou après le procès de Socrate ? Ok, facile ! Et le Projet Blair Witch, avant ou après Le voyage de Chihiro ? Encore plus dur, King-Kong, avant ou après la capture de Jean Moulin par la Gestapo ? C’est ça le principe de Chronicards. Dans ce jeu, vous trouverez sur chaque carte, un événement – par exemple la sortie de King-Kong – et de l’autre côté sa date, 7 mars 1933 en l’occurrence. Chaque joueur a 5 cartes qu’il regarde côté événements. Puis une carte côté date est posée sur la table, admettons 1885. Elle détermine le point de départ de la chronologie. Chacun à son tour, les joueurs devront placer leurs événements les uns par rapport aux autres.

Pour le premier joueur qui a la fameuse carte King-Kong, c’est assez simple. Il n’a qu’à la placer avant ou après 1885. Alors, alors ? Oui, il la pose après. C’est bien, vous suivez ! Et il la pose côté date pour constituer une sorte de frise. Au fur et à mesure qu’on joue, la frise s’étoffe et ça devient beaucoup plus difficile de placer le début de la construction du château de Chambord entre la bataille de Marignan et la découverte du Canada par Jacques Cartier.
De l’Histoire de France aux Merveilles du monde en passant par les femmes célèbres, il propose actuellement 13 boîtes de jeu thématiques. Pour jouer avec les enfants, préférez l’Histoire à l’école primaire ou l’Histoire en 3e. Alors intello oui, mais ludique !

Jeanne Beutter

>Disponible dans les librairies et magasins de jeux, 12 €.

Pour en savoir plus : chronicards.fr

Culture, tendance et web #6

Obama avec un chignon, un bouquin complètement punk et fou furieux, ou encore l’intégrale de Malcolm en DVD : voilà votre moment détente, culture, chronique et web.

PAUSE_ECRANS_LIVRELE LIVRE
DISTORSION – SHOCK
Après le carton du premier opus (X), Distorsion revient avec son volume 2. Ce Shock, véritable brûlot punk et taré, tourne cette fois autour de la thématique de la provoc’. Emballé dans une maquette à l’esprit fanzine, foutraque et foldingue, on y retrouve entre autres Jackass, professeur Choron, GG Allin, l’entarteur Noël Godin ou encore Alice Cooper. Fouillant les entrailles de la littérature, du ciné, de la BD et de la musique, Distorsion envoie valser les conventions, avec une délicieuse liberté de ton, tout au long de 176 pages créatives, incongrues, apocalyptiques… mais joussives.
A.G.

PAUSE_ECRANS_DVDLE DVD
MALCOLM – L’INTÉGRALE
Le plaisir ultime de tout fan de la famille la plus casse-bonbon d’Amérique : Malcolm voit enfin l’intégralité de ses sept saisons débarquer en France en coffret DVD. Plein à craquer (près de 8 h !), ce joli cadeau peut aussi se targuer d’offrir un paquet de bonus : visite de la maison, scènes coupées, interviews de l’équipe et de Linwood Boomer, le créateur de la série, mais aussi un épisode inédit en version longue. À consommer sans modération… à condition d’y mettre le prix : ce giga coffret coûte 99 €.
A.G.

LE JEU VIDEOPAUSE_ECRANS_JEUVIDEO
BEYOND EARTH RISING TIDE
En novembre 2014, Sid Meier créait l’événement en faisant entrer Civilization, son célèbre jeu de stratégie au tour par tour, dans une ère futuriste. Un an après la sortie de Beyond Earth, les joueurs vont devoir mouiller le maillot dans Rising Tide, une première extension qui fait la part belle aux mondes sous-marins. Bonne nouvelle, ce virage à 180° s’accompagne de nouveautés bienvenues comme un nouveau système de diplomatie et l’arrivée de quatre nouvelles factions. Alors, qui se jette à l’eau ?
> 2K, Pegi + 12 ans, PC, 30 €.
L. Soon

2,8

C’est, en millions, le nombre d’entrées réalisées par le film Les Nouvelles aventures d’Aladin… en 15 jours. Kev Adams est suivi par Matt Damon qui, même en étant « seul sur Mars », a quand même attiré 1,1 million de spectateurs en une semaine de diffusion.

PAUSE_ECRANS_BDLA BD
LAZY COMPANY
Tmv vous en a parlé récemment : la série tourangelle Lazy Company fait désormais ses armes en BD ! Avec le Tourangeau Ullcer au crayon et le scénariste Samuel Bodin, déjà auteur pour la série TV, on retrouve cette fois nos quatre abrutis incompétents… au Tibet ! Ils nous rejouent Band Of Brothers version Monty Python, dans une suite de sketches complètement déjantés. Cette unité très spéciale des forces armées américaines contient son lot de spécimens de la bêtise humaine. Pas étonnant que les ressorts humoristiques fonctionnent à plein tube pour ce qui s’avère être un des ouvrages les plus drôles de l’année.
Hervé Bourit

TENDANCE WEB
CHIGNONS MIGNONS
PAUSE_ECRANS_WEB
Si vous avez un « man bun » (un chignon), c’est que vous êtes un hipster. Si, si. Maintenant, imaginez les leaders politiques avec cette coupe trop tendance : c’est ce qu’a fait la plateforme Design Crowd, avec ce concours Photoshop. Obama, Bush ou encore Poutine : la méga classe !
> À découvrir sur designcrowd.com/special/politicians-with-man-buns

bulle

TOP 4 : Star Wars insolite

Alors que la fièvre n’arrête pas de monter autour du prochain épisode, voilà notre top 4 des anecdotes insolites (donc inutiles) sur Star Wars.

LE SABRE LASER

Mais d’où vient le bruit caractéristique de cette arme culte ? Il a été inspiré par le bourdonnement des moteurs du projecteur de la salle de visionnage du film, d’après le designer des sons. Le tout, mixé avec un… aspirateur.

Image15

VADOR L’INCOMPRIS

David Prowse, qui a joué Dark Vador, a été banni de toutes les conventions par George Lucas. En cause ? Raisons financières et disputes : ce n’est pas la voix de Prowse qu’on entend dans le film. Ce que l’acteur n’a jamais encaissé.

Image16

E = MC YODA²

Stuart Freeborn est le créateur de Yoda. Pour le réaliser, ce maquilleur de génie a créé une réplique de son visage, puis s’est inspiré d’Einstein qui lui ressemblait quelque peu. Le papa de Yoda est mort à 96 ans, en 2013.

Image17

À LA BOURRE, TU SERAS

C’est en juin 2015 que la Chine a enfin pu découvrir le premier volet de la trilogie Star Wars au cinéma. Soit 38 ans après la sortie originale. La saga était toutefois disponible depuis longtemps, en DVD ou en téléchargement.

Image18

COP21 : Ma vie sans sac plastique

Débarrassons-nous du plastique ! Une idée pleine de bon sens et très en vogue, mais qui n’est pas si facile à appliquer. Changer nos habitudes c’est aussi se confronter à celles des autres. Depuis quelques mois, j’essaye de vivre sans sac plastique… Un défi quotidien !

Combien de sacs plastiques vous propose-t-on par jour ? Essayez de vous en passer pendant une semaine et vous verrez que « non merci » deviendra probablement la phrase que vous prononcerez le plus souvent en faisant vos courses. Car ces sacs, on vous les suggère systématiquement, gratuitement ou pas. Le lieu le plus classique est évidemment le supermarché. En raison de la quantité d’articles achetés, pas évident de répondre : « Je vais les mettre dans mon sac à main ! » La responsabilité est souvent partagée : vous avez oublié vos sacs solides et vous vous dites que « bah, tant pis, pour cette fois, je prends un sac jetable ». Mais si, comme moi, vous êtes particulièrement tête en l’air, en vérité vous cédez bien plus souvent à la facilité que vous ne voulez bien l’admettre. Les grands sacs de courses ne sont pas pratiques à garder sur soi en permanence. Et finalement 4 centimes, quand on est pressé et empêtré, on est prêt à les payer (si, si, avouez-le !).

Évidemment, changer ses habitudes, ce n’est pas simple. La loi de transition énergétique (promulguée le 17 août dernier) tente donc de nous l’imposer petit à petit. Les sacs de caisse en plastique à usage unique seront interdits à partir du 1er janvier 2016. Cela sera étendu aux autres sacs plastiques à usage unique et aux emballages plastiques pour l’envoi de la presse et de la publicité dès 2017. En 2020, ce sera au tour de la vaisselle plastique jetable d’être interdite. Autant dire qu’il vaut mieux commencer tout de suite à prendre le rythme.

Mais la question citoyenne se pose : avons-nous réellement besoin d’une loi pour nous prendre en main ? Les solutions existent déjà et ne sont pas aussi contraignantes qu’on peut l’imaginer. J’ai, par exemple, changé de sac à main, en choisissant un modèle un peu plus grand. Quand mon pharmacien me demande si je veux un sachet, je n’en ai pas besoin : les boîtes de médicaments rentrent dedans sans problème. Dans mon supermarché, j’ai acheté des sacs en tissus bleus, roses ou violets (disponibles en caisse) qui se replient sous forme de pochette (12 x 10 cm). Cela ne prend pratiquement pas de place et j’en laisse systématiquement deux dans mon sac à main (messieurs, à vos besaces !). Ainsi, si je décide d’aller faire des courses à l’improviste je peux tout emporter. Si vous faites de grosses courses, il est probable que vous soyez en voiture : laissez quelques grands sacs dans votre coffre en permanence.

20 000 VIEUX SACHETS SOUS LA MER

Au supermarché, j’ai également arrêté d’emballer mes fruits et légumes dans les sacs plastiques transparents. Je les pèse directement sur la balance, je garde l’étiquette et je les mets en vrac dans mon chariot. Aucune grande surface ne m’a empêchée de fonctionner ainsi jusqu’à présent. J’ai voulu faire de même au marché, mais les vendeurs sont souvent plus rapides que moi. Les légumes sont systématiquement mis dans des sacs plastiques, alors que j’ai des grands sacs vides dans les mains. Je dois souvent insister pour que les maraîchers les mettent directement en vrac dedans.

J’ai fait le même constat dans les magasins de prêt-à-porter. Les vendeurs glissent mécaniquement les vêtements dans un sac et il m’est arrivé plusieurs fois de leur demander de les ressortir pour les prendre directement dans le mien. Leurs regards perplexes me traumatisent moins que ce que j’ai vu sur internet. En avril, un plongeur a filmé les fonds marins près de la Croisette à Cannes : à cinq minutes des marches du festival, un amas aquatique de déchets en plastique. Avec les courants marins, ces milliers de déchets s’entassent et forment ensuite des continents, dont le plus connu est celui du Pacifique Nord (sa taille équivaut à six fois celle de la France).
Les trois quarts des déchets abandonnés en mer sont en plastique. En France, 17 milliards de sacs plastiques sont encore consommés chaque année (soit trois fois la population mondiale !) et 8 milliards sont abandonnés dans la nature. Or, pour se décomposer totalement, ces sacs ont besoin de 200 ans.

Autrement dit, chaque sac plastique survivra non pas à une mais à trois générations d’hommes.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=xEAiAGMS2x0[/youtube]

Témoignage : Julia Mariton

J’ai testé pour vous : Pirates de Loire

« Tu connais l’application Pirates de Loire ? C’est super pour visiter le coin. » À force d’en entendre parler, notre journaliste a voulu tester. À l’abordage !

PAUSE_TEST1

Le principe ? Découvrir le patrimoine du Val de Loire grâce à une chasse au trésor. Plus besoin de l’organiser soi-même pour ses enfants, le rêve ! Une fois l’appli téléchargée, j’ouvre un compte de pirate et choisis mon personnage. Moussaillon, second, capitaine… Tant qu’à faire, je serai seigneur de Loire. « Bienvenue à bord, Nathalie la rouge », nous accueille l’application une fois le profil créé. Et c’est parti pour une petite virée familiale.

Image19Minute culturelle

Première étape : choisir le lieu de notre chasse au trésor. Historique, nature ou insolite ? L’appli en propose plein, de la place Plumereau à l’église Saint-Julien. Soleil au beau fixe, on opte pour la balade des bords de Loire. Pas question de démarrer tant que nous ne sommes pas au bon endroit, place Anatole-France : le système de géolocalisation veille au grain.
Sur place, le pirate Barbe-verte nous soumet la première énigme : « À l’aide d’un panneau, trouvez le nom de la chapelle de l’autre côté de la Loire. » En moins de deux, on trouve la réponse, trop facile ! Le nom, on ne vous le donnera pas, mais chaque énigme est l’occasion d’une minute culturelle. On a appris, par exemple, qu’en 1996, Jean-Paul II avait foulé le sol de cette chapelle. Ça vous en bouche un coin, hein ?

Panique sous le pont WilsonImage21

Forts de ce premier succès, nous voilà repartis à la recherche de l’échelle des crues de la Loire. Objectif : trouver l’année de la plus haute crue. Trois minutes après, nous sommes déjà en train de taper la réponse sur le téléphone. Erreur. Notre deuxième tentative se solde aussi par un échec. La panique s’installe… Notre chasse au trésor va-t-elle tourner court ?
C’est alors qu’un éclair de génie me traverse l’esprit (non, non, pas moins que ça) : nous avions tapé la date complète, alors que seule l’année était demandée. Ouf, cette fois ça marche. Les énigmes suivantes nous amènent à poursuivre notre balade : traversée du pont Wilson, promenade sur les bords de Loire jusqu’au pont de fil, direction le château de Tours puis retour à la place Anatole-France. 2,5 kilomètres de soleil, nature et découvertes, sans aucune plainte des enfants, genre « j’en ai marre », « je veux rentrer », « j’ai mal aux pieds », « c’est quand qu’on arrive » (j’en ai encore plein sous le coude, mais je m’arrête là).

Course au QR code

La fin approche, le trésor avec. C’est bien ça qui motive les enfants (ah, terrible société de consommation…). Le principe ? Au fil des énigmes, nous cumulons des clés. Et la grande énigme finale, que nous réussissons à résoudre sans peine (modestie, quand tu nous tiens), nous donne droit à quatre clés ! C’est bien beau, ces clés virtuelles, mais on en fait quoi ? On peut soit les cumuler sur plusieurs visites, soit les dépenser dans un magasin. On opte pour le magnet de Tours, offert par l’office de tourisme. Mais là, c’est le drame… « Low battery », affiche mon portable. Sans téléphone, plus de cadeau. On court à l’office de tourisme. Objectif : trouver le QR code et le flasher.
Ouf, on arrive à temps. L’agent d’accueil nous donne le trésor, soigneusement emballé. Quelques minutes après, mon portable s’éteint. Game over.

Testé par Nathalie Picard

Image20

Classique VS metal : Charles Bordes VS Iron Maiden

Les journées Charles Bordes, du nom du compositeur classique, ont lieu ce week-end. On l’a donc confronté au groupe de heavy metal Iron Maiden. Parce que musique classique et metal font bon ménage, si, si !

CHARLES BORDES

Qui c’est ?
Charles Bordes était un grand compositeur français, né en 1863. Organiste de génie et maître de chapelle d’une extrême discrétion, il a inauguré la Schola Cantorum, une société de musique sacrée.

Son actu ?
Aucun disque en vue, monsieur étant mort en 1909. N’empêche que du 6 au 8 novembre, Tours le met à l’honneur. Au menu de ces journées spéciales : conférence le 6, à 19 h (musée des Beaux-arts), concert chœurs et orgues avec le sublime ensemble Ludus Modalis le 7, à 20 h 30 (église Saint-Étienne) et récital d’orgues, le 8 à 17 h (à Vouvray), pour rejouer du Charles Bordes et du Franz Liszt.

Sa musique ?
Bordes est perçu comme un réformateur de la musique sacrée. Tout comme Liszt. L’ami Charles menait des compositions raffinées, mélodieuses, des pièces orchestrales, des œuvres pour piano, des emprunts au folklore basque, et même un opéra inachevé.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=hnz81Ni4-v0[/youtube]

Quel rapport avec Tours ?
Charles Bordes est né à Vouvray ! Tombé dans l’oubli, il revit chaque année grâce aux célèbres Journées Charles Bordes qui en sont à leur 7e édition (journeescharlesbordes.com).

Le lien avec le metal ?
Charles était dépressif… Comme les métalleux ! C’est bon, on l’a sentie venir, votre vanne. Mais que nenni. En restant strictement dans le musical (Bordes et Liszt étaient plutôt axés religion ; le metal, euh… bon, voilà), l’art vocal tenait une place importante dans l’oeuvre de Bordes (oh, comme le chant technique chez Iron Maiden !). Bordes a aussi permis de faire découvrir aux Français Bach… influence dans le rock. Il suffit d’écouter le guitar hero Van Halen qui plaçait La Fugue, extraite de La Toccata de Bach dans ses solos. Ça vous la coupe ?

IRON MAIDEN

Qui c’est ?
Iron Maiden, l’un des groupes de metal les plus cultes au monde. Son actu ? Le groupe vient de sortir un double CD, The Book of souls, pavé de 92 minutes. Iron Maiden jouera aussi au Download festival, à Paris, en juin. Son chanteur, Bruce Dickinson (par ailleurs champion d’escrime, animateur radio et… pilote d’avion !) vient tout juste de guérir d’un cancer de la langue.

Leur musique ?
On appelle ça du heavy metal. Un genre apparu début des années 70 aux États-Unis et au Royaume-Uni, dérivé du hard rock, puisant aussi bien dans le gros metal qui tache que dans le blues et la musique classique. Depuis quelques albums, Iron Maiden adore y injecter du progressif : des structures alambiquées, des compositions complexes inspirées du classique. D’autres, comme leurs amis de Therion, ont fait appel à des orchestres symphoniques pour doper leur metal.

Quel rapport avec Tours ?
Aucun, désolé ! Mais le groupe a joué à Orléans le 23/04/81. On dit ça, comme ça.

Le lien avec le classique ?
De nombreuses structures, gammes et motifs sont calqués sur ceux de la musique classique. D’ailleurs, l’emploi du triton (un intervalle dissonant de trois tons) chez Maiden et le metal en général est très fréquent. Exclu de la musique médiévale et considéré comme « diabolus in musica » par les moines, ce procédé est pourtant né de la musique… romantique, avec Berlioz et Liszt (tiens donc !).
Jetez aussi une oreille sur les titres d’Iron Maiden, comme To tame a land, adaptation du compositeur espagnol Isaac Albéniz (1860-1909). Ou encore la chanson épique Mother Russia et le fabuleux Empire of clouds, agrémenté de piano, violoncelle et construite comme une pièce classique.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=4PEioWrUNc0[/youtube]

Au fait : 

D’après une étude de l’université Heriot-Watt, amateurs de musique classique et fans de metal ont beaucoup en commun : tous deux sont « créatifs et bien dans leur peau, partagent un amour du grandiose ». Et rajouter : « Beaucoup de fans de heavy metal vous diront qu’ils aiment aussi Wagner, parce que c’est bruyant, exubérant ». Seule différence pointée par l’étude ? « Leur différence d’âge ». Match nul !

Restomouv : le foodtruck sauce tradi’

Il écume la Touraine avec, dans son sac, une petite carte de plats traditionnels. Bienvenue au foodtruck Restomouv !

Restomouv

Deux ou trois semaines qu’on l’apercevait sur le parking, en face du bureau et puis un jour de flemme comme les autres, où on avait encore oublié d’amener notre gamelle, on s’est dit : « Hé, ho, mais il y a le camion- repas, aujourd’hui ! ». Du lundi au vendredi, le Restomouv’ pose ses roues sur le parking d’une grande entreprise ou sur une place publique et propose aux affamés deux plats du jour et deux desserts. Le tout servi dans une petite barquette, avec des couverts et une bonne tranche de pain.
Ce midi, c’est rôti de porc sauce moutarde ancienne et lentilles vertes du Berry ou pommes de terre et émincé de dinde. Comme on est des fous, on a tout testé. La sauce à la moutarde est épaisse juste comme il faut, le pain est ultra frais. Si les barquettes semblent petites, attention à l’illusion d’optique : ça nourrit son homme. On a vraiment le sentiment de manger des plats maison… sans avoir eu à les faire !

Cuisinier expérimenté, Grégory Terfas, le créateur de Restomouv’ préfère proposer des recettes classiques « J’aime la cuisine traditionnelle et depuis mes débuts dans le métier, je rêvais d’avoir un camion. C’est frustrant d’être enfermé dans sa cuisine sans voir les clients. Mais il y a 20 ans, j’étais trop jeune et j’ai pas osé. »
En mars 2015, un licenciement lui fait sauter le pas. Depuis, il mitonne ses plats de grand-mère et les vend dans son camion vert. Tout est fait maison, avec des produits de saison et la carte est renouvelée chaque semaine. La tarte tatin imprégnée de caramel nous fait de l’oeil, les pots de confiture maison aussi. On va être obligés de revenir la semaine prochaine pour goûter les desserts…

>>Restomouv’, informations au 07 71 27 54 25.
Tous ses emplacements sont affichés sur sa page Facebook : facebook.com/restomouv.
Plat du jour et sa garniture : 5,90 €, 2,90 € le dessert, 8,90 € la formule complète (plat, dessert et boisson).

Horoscope wtf du 4 au 10 novembre

« Charles-Kévin, reviens ici tout de suite ! Tu n’as pas pris ta dose d’horoscope wtf !!! », « Noooon môôômaaan, j’veux paaaas »

wtf-lol-graphic

BÉLIER

Amour : Tel du papier toilette, vous êtes au bout du rouleau.
Gloire : Donner, c’est donner, repeindre ses volets.
Beauté : Profitez de votre ventre plat. Noël, c’est bientôt.

TAUREAU

Amour : Aimer, c’est regarder dans la même direction : le frigo.
Gloire : N’écoutez pas les « haters » : restez en slip.
Beauté : Un chauve, ce n’est rien de moins qu’un oeuf qui parle. Pensez-y.

GÉMEAUX

Amour : Tout pourri comme un zombie.
Gloire : Ne l’écoutez pas quand il vous dit qu’il vous rendra vos sous lorsque vous vous reverrez. Surtout s’il s’appelle Gilbert Montagné.
Beauté : À vos marques, prêt ? Poussez !

CANCER

Amour : On ne vous aime pas. C’est à cause de votre signe tout nul qu’on va nous interdire de manger du saucisson et de la viande rouge (ah bah si vous ne suivez pas l’actu, vous n’allez pas comprendre, hé).
Gloire : De l’art au cochon, il n’y a qu’un pas. Gruik.
Beauté : Belle/beau comme un loukoum.

LION

Amour : Prononcez « apfelstrudel » 20 fois de suite. Filmez. Envoyez-nous la vidéo à redac@ tmvtours.fr (tout notre amour en récompense)
Gloire : Vous avez un prénom ridicule et une moumoute. Dommage, mais rien n’est perdu : regardez Donald Trump.
Beauté : Trempez-la dans l’huile, ça fera un escargot tout chaud. À vous de voir de quoi on parle.

VIERGE

Amour : La Sarthe a ses raisons que Jean-Paul ignore (wow, on est partis loin, là !)
Gloire : « Être un homme, c’est savoir mettre sa fierté de côté. » Pouah, v’la qu’on vous met du Grey’s Anatomy. Inutile de faire des études d’astrologie.
Beauté : Chauffeur, si t’es champion, appuie sur l’champignon. Ou mange-le, mais gaffe à ton estomac.

BALANCE

Amour : Vous ne voyez pas clair dans son jeu. Lavez vos lunettes.
Gloire : La vie n’est pas rose. Vos tétons, si.
Beauté : Teignez-vous en roux.

SCORPION

Amour : Lieber den Spatz in der Hand als die Taube auf dem Dach. Voilà voilà !
Gloire : La vie de votre estomac ne tient qu’à une bile.
Beauté : Fesses en massepain.

SAGITTAIRE

Amour : Tel un donut, vous êtes sucré(e), rond(e), avec un trou.
We love you. Gloire : Libérez votre acné.
Beauté : Vos poils de nez sont vraiment swag.

CAPRICORNE

Amour : Il/elle ne vous a jamais autant aimé(e) que depuis que vous vous en êtes allé(e).
Gloire : Apollinaire a écrit : « Ta mère fit un pet foireux ; et tu naquis de sa colique. » Comme quoi, on savait clasher en 1913.
Beauté : Les hipsters auront votre peau. Mais pas votre barbe.

VERSEAU

Amour : Avec vous, c’est 20 000 vieux sous mémère.
Gloire : Rien ne sert de cuire, il faut être à point (signé : ton steak).
Beauté : Trop de Justin Bridou tue le bidou.

POISSON (SPÉCIAL YODA)

Amour : D’être à quatre pattes, tu arrêteras
. Gloire : Du fumier chez boss, tu déverseras.
Beauté : Ce mono-sourcil tu épileras.

Mode et handicap : au-delà de l’image

La mode et la beauté, futiles ? Pour les personnes handicapées, elle est surtout difficilement accessible. À Tours, Véronique Barreau forme les professionnels de la mode à s’adapter aux besoins liés au handicap. Une pédagogie unique en France.

Image5

Le braille dans les ascenseurs, c’est bien, mais qui a pensé à en mettre sur les rouges à lèvres ? Le sujet semble secondaire, pour Manuella, il ne l’est pas : « J’étais commerciale et j’en ai eu marre des rapports centrés sur l’argent. Je me sens bien moins superficielle en aidant les autres à être à l’aise avec leur corps. » Avec Sandrine, Lorraine-Marie, Mareva et Guylaine, conseillères en style ou socio-esthéticiennes, elle est venue de Paris pour suivre cette formation professionnelle de 15 jours unique en France. Dans une société obsédée par l’image, avoir un handicap crée souvent une double peine : la « fracture de la beauté ». Image11
La formation de J’avais pas vu est basée sur l’empathie. En utilisant un fauteuil ou en se bandant les yeux, stagiaires de J’avais pas vu réalisent les difficultés que les hommes et les femmes handicapés surmontent chaque matin pour se coiffer ou s’habiller. « Au-delà des techniques du relooking, on apprend à faire attention à l’autre », résume Sandrine.

Image6

Cette première semaine de formation est consacrée à la prise en compte des handicaps physiques et mentaux, la deuxième à celle des difficultés sociales. Épaulée par sa collègue Maria et des intervenants extérieurs, Véronique Barreau alterne présentations théoriques et exercices pratiques.Image4

Le centre de formation J’avais pas vu a développé une ligne de cosmétiques dont la texture et la pigmentation permettent aux personnes aveugles ou voyant mal de s’approprier facilement le maquillage.

Styliste, elle-même en fauteuil, Solène est venu présenter sa collection de vêtements pour les personnes dont la mobilité est réduite. Ils sont faciles à enfiler mais aussi confortables, un critère essentiel pour une personne assise toute la journée dans un fauteuil.

Textes : Elisabeth Segard
Photos : Thomas Chatriot

>>En savoir plus : J’avais pas vu, centre de formation mode et handicap, 21 rue Édouard-Vaillant, à Tours.
Site : javaispasvu.com

Image8

Cin’et Moi : les enfants du Sanitas, futures stars !

Le projet Cin’et Moi, lancé par quatre étudiants de l’IUT de Tours, continue ! Les voilà qui tournent de mini-films, dont les stars sont des jeunes du Sanitas. Des courts-métrages qui seront notamment diffusés aux enfants malades de Clocheville.

Kenny et Lucas, les deux frères, répètent leur scène.

Vous êtes journaliste, monsieur ? On va passer à la télé ? » Rania, 7 ans, sourit et laisse découvrir ses dents qui poussent. « Et vous, monsieur, vous avez eu un appareil dentaire ? Comment vous vous appelez ? Vous avez quel âge ? Comment vous connaissez nos prénoms, vous avez une boule de voyant ? » Les questions fusent. La petite Rania s’agite sur sa chaise. Hyper curieuse. Sans jamais se départir de son sourire. Aujourd’hui, elle est la « star » d’un court-métrage. Le terme la fait marrer. À ses côtés, Sofia (« Oubliez pas d’écrire Sofia avec un F, s’il vous plaît monsieur », précise-t-elle), 11 ans et demi. Concentrée à 100 % quand il s’agit de répéter son script.

Les deux amies se sont inscrites à Cin’et Moi. Une initiative dont tmv avait déjà parlé : le projet scolaire d’Emmanuelle, Mathis, Sloane et Chloé. Ces quatre étudiants en communication, à l’IUT de Tours, ont commencé Cin’et Moi fin septembre en organisant des ateliers de stop-motion (une technique d’animation image par image) aux enfants hospitalisés à Clocheville.
Deuxième étape du projet : un tournage de plusieurs petits films avec des jeunes du Sanitas, âgés de 7 à 10 ans environ, pendant les vacances de la Toussaint. Suivront le montage et une projection publique gratuite du résultat dans une salle à Tours, en 2016. Sans oublier une remise de dons à l’association Clocheville en fête, lors d’une deuxième diffusion… aux enfants malades cette fois !

SURF, CINÉ ET CÉLÉBRITÉ

Rania, future star d’Hollywood.

Et ce mardi-là, le ciel a beau être tout gris, les jeunes acteurs du Sanitas rayonnent. Dans la maison de l’étudiant, à Grandmont, Lucas stresse un peu, car il lit avec difficulté. « Pas grave du tout, tu improvises, ne t’inquiète pas ! », le rassure Mathis. Son frère Kenny l’aide à réviser son texte : Lucas sera un magicien dans cet épisode. « Je ne veux pas faire le méchant ! », lance-t-il. À sa gauche, la petite Rania – la plus jeune du groupe – fait les essayages. Son rôle ? Cin’, l’égérie créée par Emmanuelle. Alors Rania attrape un bonnet orange bien flashy et enfile une salopette deux fois trop grande pour elle. Toute mignonne, elle prend la pose. Fait tournoyer ses cheveux. Rigole. Plus tard, elle veut être mannequin ou « travailler dans les magasins ». En attendant, elle « préfère faire du surf au pays. C’est pour ça que j’ai les cheveux tout bouclés ! », explique-t-elle le plus sérieusement du monde. Avant de filer répéter aux côtés de Chloé qui voit en Cin’et Moi « un projet humain, où l’on fait découvrir le monde du cinéma à ces jeunes ».

La troupe est parée. Emmanuelle ajuste sa grande chemise à carreaux et donne les derniers conseils. Mathis embarque caméras et micros, Sloane n’oublie pas le fameux clap et Chloé emmène les enfants : c’est le moment d’entrer en action. Le tournage se fait dans un petit bois qui jouxte le parc de Grandmont. Le micro est branché ; Kenny lui balance un tonitruant « Bonjouuuur » pour s’assurer du fonctionnement. Merci à lui ! Son frérot se marre : « C’est la célébritééé ! » Ils ont beau partir rapidement dans tous les sens, tous redeviennent très concentrés dès qu’est lancé le « Action ! ».
Sofia prend son rôle à cœur. On lui demande si elle veut être actrice quand elle sera grande. « Non, comédienne ! C’est pas pareil », rétorque-t-elle (bon, bah, désolé !). Aujourd’hui, elle s’occupe de la prise du son. Observe Rania défiler devant la caméra. Une fois, deux fois, trois fois. Pas de soucis pour elle. Hyper à l’aise, son bonnet enfoncé sur la tête, elle recommence ses prises et gambade avec son panier à châtaignes en main. Elle a voulu s’inscrire à ces courts-métrages, parce qu’elle a « déjà vu Aladin avec Kev Adams trois fois » et que ça l’a « inspirée ». Lucas, lui, semble admiratif : « Tu vas être connue en Amérique ! »
En attendant le tapis rouge, les strass et Hollywood, ces jeunes talents seront déjà connus déjà au Sanitas, notamment au centre de vie où le film devrait être projeté l’an prochain. Avec la satisfaction, tout comme pour les étudiants tourangeaux de Cin’ et Moi, d’avoir donné le sourire aux petits malades de Clocheville en prime…

Textes et photos : Aurélien Germain

>>L’avancée du projet est à suivre sur : facebook.com/cinetmoi

>>Retrouvez notre article dans lequel tmv présentait le projet Cin’et Moi, juste ici !

Chloé, à droite, s'est greffée au projet Cin'et Moi il y a peu.
Chloé, à droite, est la nouvelle venue dans le projet Cin’et Moi

Madame Bovary : pâle adaptation

Sophia Barthes est la 2309232984ème personne à s’attaquer au chef-d’oeuvre de Flaubert. Magnifique visuellement, mais si vide émotionnellement…

Madame Bovary

Adapter le chef-d’oeuvre de Flaubert pour la énième fois a-t-il vraiment du sens ? Tant de réalisateurs ont essayé d’accoucher d’un Madame Bovary version ciné (Renoir, Lamprecht, Chabrol, Minnelli, Schlieper…). Mais pour une fois, c’est une réalisatrice qui s’y colle. On aurait donc pu s’attendre à un nouveau regard sur le livre sulfureux de l’écrivain. De surcroît avec Sophie Barthes aux manettes, espoir du ciné indépendant.

Alors certes, ce Madame Bovary est d’une rare élégance (costumes, accessoires et décors sont de toute beauté). Reconstituant l’authenticité de l’époque avec brio, réussissant aussi à retranscrire cette vie si ordinaire d’Emma, mariée à Charles, qui sombre dans un ennui profond, alors qu’elle aspire à vivre aventures et passions. Une vie monotone qui la mènera dans les bras d’un autre et au suicide.

Mais le long-métrage de Barthes boîte, traîne la patte. Malgré un casting relativement crédible (Mia Wasikowska, Ezra Miller, Paul Giamatti…), le film – sincère, à n’en pas douter – peine à trouver un peu d’âme. Les émotions sont parfois présentes, mais embrouillées : trame narrative ratée par ses ellipses (le récit est bien trop simplifié), jeu d’acteurs froid et atone…
Difficile, alors, de croire à cette Emma infidèle, déçue, noyée dans ses dépenses luxueuses. Impossible, aussi, de croire à ce Charles, mari cocu, joué par Henry Lloyd-Hughes insipide et transparent. Madame Bovary est une aventure esthétique, c’est certain. Il ne faudra en revanche pas compter sur le côté tragique du classique de Flaubert, tout simplement occulté. Une adaptation tout juste passable.

Aurélien Germain

Drame, de Sophia Barthes (Grande-Bretagne/USA). Durée : 1 h 58. Avec Mia Wasikowska, Henry Lloyd-Hughes, Ezra Miller…

NOTE : 2,5/5

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=La-clCmfWGo[/youtube]

N’oubliez pas les paroles : sélection à Tours !

L’émission présentée par Nagui débarque à Tours. Et ils recherchent chanteuses et chanteurs. A vos micros !

L’émission phare de France 2, N’oubliez pas les paroles, est en sélection à Tours ! Les intéressé(e)s et fans de chanson doivent d’abord s’inscrire sur france2.fr (le lien est donné juste en dessous). Une fois au téléphone, les candidats devront passer une préselection avec une chanson de leur choix. Si vous êtes au niveau (mais on le sait, car vous êtes le/la meilleur(e) du monde, humpf !), il sera convoqué par mail pour se rendre au casting et rencontrer l’équipe.

La sélection aura lieu à Tours ce jeudi 12 novembre, à partir de 13 h. 

Les candidats peuvent donc s’inscrire dès maintenant sur CE LIEN (allez, cliquez, n’ayez pas peur !) ou appeler au 06 15 65 11 90.

Au programme, trois étapes, dont les deux premières sont éliminatoires :

– Une étape écrite (test de paroles de chansons francophones à compléter)
– Une étape chantée (interprétation d’une chanson dynamique et connue devant l’ensemble des candidats et des casteurs)
– Une étape filmée (vidéo de présentation et chant sur bande son pour les producteurs artistiques et la directrice de casting)

Tours accueillera près de 150 candidats.

D’après l’émission, il suffit de remplir trois critères : « avoir une bonne connaissance en paroles de chansons françaises, être dynamique et souriant, et avoir un bon niveau vocal ».

Bonne chance, Tours !

 

Maladie de Parkinson : une avancée à Tours

Une avancée dans le diagnostic de la maladie de Parkinson ? Le CHRU de Tours a mis au point un médicament.

maladie Parkinson

On connaissait déjà le centre expert Parkinson, à Tours. Ouvert en novembre 2014, il représentait « une heureuse initiative » pour « cette maladie difficile à gérer », comme le confiait l’an dernier Monique Pizania, présidente du comité d’orientation de France Parkinson, à tmv.
Bonne nouvelle, Tours connaît visiblement de nouvelles avancées : un médicament permettant un diagnostic très précoce de la maladie a été mis au point par des chercheurs du CHRU de Tours. Un projet lancé en collaboration avec le laboratoire Cyclopharma.

Ce médicament devrait aider au diagnostic de cette maladie insoignable aujourd’hui et pourrait aussi permettre de mesurer l’efficacité d’éventuels nouveaux traitements. Cette substance radiopharmaceutique a été injectée à un patient malade pour un essai clinique au CHRU. C’est le professeur Maria-Joao Ribeiro, chef du service de médecine nucléaire, qui l’a réalisé. Un premier examen qui s’est révélé très encourageant dans la mise en évidence de la maladie de Parkinson.

Whoopr : l’appli tourangelle qui va buzzer !

Une sorte de Twitter local : c’est ce que proposent ces deux Tourangeaux.

Imaginez un Twitter local, de proximité. C’est bon ? Eh bien, c’est un peu ce qu’a inventé la start-up tourangelle Whoopr, avec son appli mobile du même nom.

Ismaël et Sylvain Méité, les créateurs, expliquent que Whoopr permet « de découvrir en temps réel tout ce qu’il se dit autour de vous (…) dans un rayon de 15 km ». Idéal pour s’informer ou communiquer avec les gens autour de vous !

 

Avant de rajouter : « Les possibilités d’usages sont nombreuses : Par exemple, un étudiant pourra utiliser Whoopr pour partager des infos sur une soirée à venir, un touriste pour communiquer avec les locaux autour de lui, un commerce de proximité pour diffuser des informations sur son activité en temps réel… »

>>Whoopr, sur Android uniquement (sur iOS d’ici la fin de l’année).

MAVILLE_OUVERTURE1