La parité femmes-hommes dans l’art en chiffres

Parité et égalité hommes-femmes dans le monde de l’art ? On en est encore loin. La preuve en chiffres.

186

En millions de dollars, les revenus combinés des 10 actrices les mieux payées à Hollywood.

VERSUS

488,5

En millions de dollars, les mêmes revenus combinés, mais cette fois des 10 acteurs…

28,7 %

La représentation des rôles féminins dans les personnages principaux des films.

PORNO Capture

C’est le seul milieu où les femmes gagnent davantage que les hommes… alors qu’elles sont pour la plupart traitées comme des objets…

60 %

La part de femmes dans les écoles d’art.

Cinéma

Une femme réalisatrice est 42 % moins bien payée qu’un homme.

[nrm_embed]<iframe src= »https://giphy.com/embed/26ueYUlPAmUkTBAM8″ width= »480″ height= »330″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/hulu-fox-new-girl-26ueYUlPAmUkTBAM8″>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

43 %

Dans le monde de la BD, une femme sera 43 % moins bien payée qu’un homme.

2 %

La part de femmes ayant reçu le César de la meilleure réalisation.

5

Le nombre de femmes ayant obtenu l’Oscar dans la catégorie « meilleure réalisation »… en 91 ans d’existence.

Cate Blanchette

Présidente en 2018 du festival de Cannes, elle n’est que la 12e femme à avoir eu cet honneur en 71 ans.

[nrm_embed]<iframe src= »https://giphy.com/embed/21wFWKHHeLpEA » width= »480″ height= »247″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/oscars-2014-cate-blanchette-21wFWKHHeLpEA »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

1987

L’année à laquelle le couple Holladay a créée le National Museum of women in the arts pour abriter une collection de 4 000 œuvres.

Hound Dog

Le célèbre single d’Elvis Presley en 1956 a d’abord été enregistré par… une femme, Big Mama Thornton, en 1953.

Capture1897

L’année qu’il aura fallu attendre pour que l’École des Beaux-Arts en France s’ouvre aux femmes et devienne mixte.

16 %

La part des œuvres créées par des femmes qui ont été acquises par le Fonds national d’art contemporain en 2013.

82

Le nombre de stars et femmes du 7e Art qui ont participé à une montée des marches historique et 100 % féminine, lors du Festival de Cannes 2018. Elles réclamaient l’égalité salariale dans le cinéma.

45

Le nombre de festivals de musique américains et européens qui se sont engagés à respecter la parité hommes-femmes dans leur programmation d’ici à 2022.

Zéro Capture

Aucune femme n’est présente dans le top 10 des DJ les mieux payés de la planète.

14,5 %

La proportion de concerts d’artistes féminines dans les dix festivals de musiques actuelles les plus fréquentés. Outre-Atlantique, le chiffre est sensiblement le même.

Sylvia Massy

Cette Américaine est l’une des productrices les plus cotées : elle a produit certains albums de Tool, System of a Down, Johnny Cash ou encore les Red Hot Chili Peppers.

Sources : Forbes, rapport annuel annenberg.usc.edu, Ouvrage « Judy, Lola, Sofia & moi », 20 minutes, Arts visuels en Région Centre AAAR, Le Monde, rapport du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, djfrenchy.com, Telerama. Pitchfork.

Le Re-Tours : place à la brasserie de quartier

A quelques pas de la place Jean-Jaurès, on a fait un petit tour au Re-Tours, une véritable brasserie de quartier comme on les aime.

RESTO_RE_TOURS_2

Blotti juste derrière la place Jean Jaurès, on trouve encore une vraie brasserie de quartier. Dans la salle, des ouvriers du bâtiment se mélangent aux comptables et aux médecins.

Ici, le taux d’habitués doit frôler les 99 %. La patronne tutoie la moitié des clients, certains posent gentiment leur assiette vide sur le comptoir avant d’aller chercher leur dessert : de grandes tartes sont posées sur un petit buffet.

RESTO_RE_TOURSMonsieur est en cuisine et Madame est en salle, quarante-six couverts qu’elle gère de main de maître. La carte est certainement la plus courte de la ville. Quatre plats à l’ardoise, deux vins au verre, un cheverny et un chinon, une farandole de desserts au choix : c’est la formule choisie par Alexandra et Franck Nivaud, installés au coin de la rue Victor-Hugo et de la rue George- Sand depuis deux ans, une nouvelle brasserie nommée avec humour Le Re-Tours.

Ce vendredi, c’est bavette grillée, veau marengo, pieds de porc farcis ou filet de merlu. Va pour les pieds de porc farcis, ce n’est pas tous les jours qu’on en croise. Accompagnés de petites pommes grenaille et d’une sauce au sainte-maure, ils nous convainquent.
On cale pour le dessert mais professionnalisme oblige, il faut goûter. Ce sera une part de tarte poire-chocolat.

Manger une viande ou un poisson en une heure chrono, pour moins de 10 €, dans une ambiance familiale place Jean-Jaurès, on pensait que ce n’était plus possible. On repart le sourire aux lèvres, avec le sentiment d’avoir trouvé un dodo.

> Le Re-Tours, 12 rue George-Sand. Ouvert de 9 h à 18 h 30, du lundi au vendredi. Plat du jour : 9 €, formule plat + dessert 11,50 €.
> Contact : 02 47 61 48 07

Condition de la femme artiste : elles témoignent (2)

Qu’elles soient comédienne, plasticienne, musicienne ou encore illustratrice, ces personnalités nous parlent de leur condition de femme artiste. [Deuxième partie]

LAURENCE DRÉANO

TEMOIGNAGE_LAURENCEDREANO
(Photo © Christophe Raimbault)

SCULPTRICE ET PEINTRE TOURANGELLE

« C’est difficile de réussir dans l’art en général et c’est encore plus difficile quand on est une femme. On n’est plus à l’époque de Camille Claudel, mais quand j’ai commencé, il y a une quinzaine d’années, je devais faire face à un monde de prestataires masculins (mouleurs, carrossiers, transporteurs…) dans lequel ce n’était pas toujours simple de se faire respecter ou d’être crédible.
Parce que vous êtes une femme dans un milieu industriel, parce que vous arrivez avec vos “ petites poupées avec des fesses généreuses ” et que vous venez choisir “ vos petites couleurs ”, ils ne vous prennent pas tous au sérieux. La solution ? La persévérance, même si c’est vrai pour tous les artistes. Il ne faut pas démissionner. Les acheteurs peuvent être aussi de véritables “ goujats ”. J’ai eu le droit à des remarques comme “ je peux toucher ? ” en parlant des sculptures et de moi, ça tenait parfois du harcèlement.
Aujourd’hui, ça s’est calmé. Je tiens au mot sculptrice, c’est aussi un travail de femme. Mes créations sont un traité de l’idéalisme, la façon dont j’aimerais voir le monde, l’élan de générosité et l’accueil spontané, la maternité, la femme forte, victorieuse et joyeuse. »

AURÉLIA MENGIN

RÉALISATRICE RÉUNIONNAISE DE FORNACIS, FILM TOURNÉ EN TOURAINE TEMOIGNAGE_REALISATRICE MENGIN

« Ça a été et ça reste un vrai parcours de combattante lorsque l’on est une femme réalisatrice. Le cinéma est un milieu très masculin. Malgré les nombreux courts-métrages que j’ai réalisés et l’obtention de prix, ma crédibilité en tant que réalisatrice est régulièrement remise en question. Le fait d’être une Réunionnaise rajoute encore un niveau de difficulté pour être prise au sérieux par les producteurs ou les distributeurs en France métropolitaine.
En revanche, mes équipes techniques, en partie masculines, respectent mon travail et s’engagent avec une vraie conviction sans remettre en question mes choix artistiques. Je travaille avec des hommes très talentueux qui disposent d’une grande sensibilité et d’une part de féminité. Des hommes en qui j’ai une grande confiance et qui n’ont jamais manifesté de comportement sexiste envers moi. J’étais toute jeune quand j’ai démarré, et durant plusieurs années, mes rencontres professionnelles ont échoué et n’étaient pas constructives. Trop souvent, je me rendais compte que mes interlocuteurs ne s’intéressaient pas du tout à mes films, mais plutôt à mon cul. Ce constat est tristement banal, je ne suis pas la première et malheureusement pas la dernière.
Vieillir dans le milieu du cinéma lorsque l’on est une femme présente au moins un avantage non négligeable, c’est que passé les 37 balais, le stade de la ‘’jeune proie’’ est terminé et on peut enfin parler cinéma. »

NINA ROUYE

(Photo © Nina Rouyer)
(Photo © Nina Rouyer)

MUSICIENNE (VIOLE DE GAMBE)

« La musique classique reste un milieu assez machiste. Il faut jouer des coudes, adopter certains codes pour se faire accepter. Au début surtout, on est souvent confronté à des démonstrations un peu grossières, on est obligées de montrer que l’on peut avoir un gros son, que l’on a une grosse technique pour se faire accepter. Après, une fois que l’on a montré que l’on a du caractère, que l’on a placé le bon mot au bon moment pour ne pas se laisser marcher sur les pieds, on est assez tranquille. C’est comme une forme de bizutage.
Passé cela, quand on propose quelque chose d’un peu différent, on est sans doute mieux entendue. Le fait d’être une femme, alors, peut devenir un atout. Personnellement, j’ai eu aussi à subir des réflexions franchement sexistes. Pour ce qui est des rémunérations, la “ règle ” des 20 % de moins quand on est une femme s’applique souvent, malheureusement. J’ai eu plusieurs fois l’occasion de le constater. »

Témoignages recueillis par Pauline Phouthonnesy, Aurélien Germain et Matthieu Pays

Horoscope WTF du 27 février au 5 mars 2019

Les vacances n’ont pas calmé l’astrologue de tmv. Il revient encore plus méchant qu’à l’accoutumée. Mais par chance, vous pourrez retrouver votre nouveau signe astrologique !

(Entre parenthèses, retrouvez votre nouveau signe astrologique !)

BÉLIER (Singe de feu)
Amour : Nooon, rien de rien, vous ne regrettez rien… à part cette personne à la tronche de chou-fleur qui vous sert d’ex.
Gloire : La constellation du André Rieu vous conseille d’arrêter de pisser dans un violon.
Beauté : Oula oula, appelons la police du mauvais goût !

TAUREAU (Caïman des Bermudes)
Amour : Séduisez l’être aimé avec du cassoulet.
Gloire : Cueillez la vie avant que la vie ne vous cueille (la vache, c’est profond l’horoscope de tmv).
Beauté : Comme disait Léo Ferré, avec le temps va, tout s’en va. Sauf votre double menton.

GÉMEAUX (Gnou des prés fleuris)
Amour : Vous faites l’effet d’un courant d’air dans la vie sentimentale des gens…
Gloire : … Pfoooooh, comment on vous taille !!!
Beauté : Ouais bon ça va, on s’excuse… Mais la vérité sort toujours de la bouche des enfants. Et comme j’ai 4 ans d’âge mental…

CANCER (Ragondin ivre)
Amour : Ah, la vantardise sous la couette… Ce si vilain défaut (oui, on vous vise).
Gloire : Euh, je cherche le moment où on vous a parlé, mais je ne trouve pas.
Beauté : Votre odeur de saumon en dit long sur votre personnalité.

LION (Belette affamée)
Amour : Votre ex est moche. C’est pas moi qui le dis, mais les astres.
Gloire : Vous ne comprenez pas la vie, ni où vous allez, ni le pourquoi du comment. Vous êtes un oeuf.
Beauté : D’ailleurs, avec vos poils, vous ressemblez plutôt à un kiwi en fait.

VIERGE (Ouistiti famélique)
Amour : N’oubliez jamais une chose, on vous aime, vous êtes les meilleur(e)s.
Gloire : (hahaha on peut vraiment vous faire gober n’importe quoi)
Beauté : Tout est bon dans le cochon. Et chez vous !

BALANCE (Truite)
Amour : Vous vous accrochez à lui/elle comme un bouton d’acné s’accroche à un ado.
Gloire : N’oubliez jamais, What does le malin, falls in the ravin.
Beauté : Sexy comme Moustaki.

SCORPION (Phacochère miséreux)
Amour : Votre relation la plus longue, c’est celle avec votre animal de compagnie.
Gloire : Vous reprenez du poil de la bête. Et Dieu sait que vous en avez un paquet, de poils !
Beauté : En toute objectivité, vous avez la dégaine d’une chèvre.

SAGITTAIRE (Renard émasculé)
Amour : Eh bien figurez-vous qu’aujourd’hui, je vous aime du fond du cœur.
Gloire : Regardez dans le ciel ! Est-ce un oiseau ? Est-ce un avion ? Est-ce Superman ? Non, c’est votre dignité qui vient de s’envoler !
Beauté : Jolie raie.

CAPRICORNE (Taupe de glace)
Amour : Comme on dit, c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures, hein !
Gloire : La constellation du Dominique, nique, nique vous conseille de vous en aller tout simplement, routier, pauvre et chantant.
Beauté : Pas d’pitié pour les gros nénés. Ça vaut pour tout le monde.

VERSEAU (Gazelle libidineuse)
Amour : Vous pédalez dans la semoule, telle la choucroute que vous êtes. Courage.
Gloire : Les murs ont des oreilles. Ils écoutent toutes vos cochoncetés.
Beauté : Les gens ne vous aiment que pour votre physique sublime et divin.

POISSONS (Lémurien érotomane)
Amour : A quoi bon, puisque vous finirez seul(e) et aigri(e) ?
Gloire : Comme dirait ce philosophe parti trop tôt, I’m the Scaaatman skibi dibby dib yo da dub dub.
Beauté : On ne pourrait même pas faire rentrer votre ego surdimensionné dans une chaussette de ski.

[nrm_embed]<iframe src= »https://giphy.com/embed/Khx2u2qrqijew » width= »480″ height= »348″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/girl-fail-wtf-Khx2u2qrqijew »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

Artiste, un parcours de combattante

La prise de conscience des inégalités hommes-femmes semble amorcée. Pourtant, dans les milieux artistiques, le chemin reste semé d’embûches pour les femmes.

FEMMES_OUVERTURE

« J’aurais voulu être un artiste », chantait Claude Dubois dans Starmania, en 1979. Quarante ans plus tard, ce rêve, beaucoup d’hommes et de femmes souhaitent encore l’atteindre.

Selon différentes études, ce chanteur aurait même eu plus de chance à notre époque puisque le nombre d’artistes déclarés aurait triplé, voire quadruplé, depuis la sortie de la célèbre comédie musicale. Mais cela reste une sphère très compétitive, qui implique bien souvent un mode de vie précaire, instable et une carrière qui peut s’arrêter du jour au lendemain.
« Et les femmes, qui sont peu nombreuses à entrer, quittent encore plus ce milieu au bout de dix ans parce qu’elles n’arrivent pas à trouver leur place dans un univers qui leur est encore plus hostile que pour les hommes », précise ainsi Marie Buscatto, professeure des universités en sociologie à l’Université Paris 1.

Si vivre de sa passion est une ambition pour certains, cela relève de l’utopie pour certaines. Depuis ses premières études sur l’univers du jazz en 2007, qu’elle vient de rééditer (1), la sociologue a constaté que « rien ou presque n’a changé. Dans le jazz, moins de 10 % des musiciens sont des femmes, dont 4 % de femmes instrumentistes.

Et sur l’ensemble des chanteurs de jazz, 65 à 70 % des femmes sont chanteuses. Aujourd’hui, on est sur le même type de réalité qu’il y a dix ans, en jazz comme dans toutes les pratiques musicales : des concerts masculins ou très majoritairement masculins et des femmes, quand elles sont présentes, parfois batteur, parfois contrebassiste ou trompettiste, très souvent chanteuses », analyse-t-elle à l’autre bout du fil.

DES STÉRÉOTYPES QUI ONT LA VIE DURE

Pour Sylvain Dépée, directeur du pôle chanson de la région Centre-Val de Loire, les Bains-Douches à Lignières (Cher), les chanteuses sont plus présentes dans la chanson française et percent plus difficilement dans le monde de la pop, du rock ou encore du rap. Derrière l’image « moderne » de ces courants musicaux se cachent alors les plus anciens mécanismes machistes.
Chaque art et chaque esthétique ayant ses propres particularités (modes de formations, recrutements, création du réseau social…), la place des femmes diffère dans chaque milieu.

FEMMES_ENCADRE

Bon, bien sûr, il y a toujours l’exception qui confirme la règle et la palme revient… à la musique classique ! Eh oui, elle est « la seule musique qui s’est vue féminisée au niveau professionnel de manière plus importante depuis 30 à 40 ans et notamment la musique d’orchestre, par les instruments à cordes », décrit Marie Buscatto. Toutefois, ces artistes peinent à percer dans les positions hiérarchiques les plus élevées.
On comptait en 2016, dans le monde, seulement 21 femmes cheffes d’orchestre à renommée internationale pour 586 hommes. En France, on les recense sur les doigts d’une seule main.

DES CONCOURS À L’AVEUGLE

Et si l’émission The Voice, avec ses sélections à l’aveugle, détenait une partie de la solution ? En effet, ce qui a notamment permis à la musique classique de tendre vers l’équilibre, au niveau du pupitre, « ce sont les cursus en conservatoire, dans lesquels il y a une majorité de femmes depuis de longues années, notamment en piano, alto, violon, flûte… et des concours avec des auditions à l’aveugle, qui permettent de recruter des candidats sans connaître leur sexe », précise la sociologue.

Marie Buscatto, sociologue.
Marie Buscatto, sociologue.

Selon l’étude statistique des économistes Goldin et Rouse, qui a été faite aux États-Unis en 2000, quand six des plus grands orchestres du pays ont décidé de mettre en place des auditions à l’aveugle, il y a eu plus de 30 % de femmes recrutées dans ces orchestres après ce changement.
En France, ces auditions « paravents » ne sont pas systématiques et leur impact n’a donc pas pu être étudié. Une formation et des auditions plus « objectives » qui ont bénéficié par exemple aux Violons d’Aliénor, un groupe de cordes jouant un répertoire du XVIIe au XIXe siècle, composé de quatre étudiantes en section musiques anciennes (qui compte 6 hommes et 6 femmes) au pôle Aliénor à Poitiers, centre d’études supérieures de musiques et danses.

« On n’a pas ressenti de frein parce qu’on était des femmes. Aujourd’hui on n’y pense pas, on fonce, on va au contact des lieux de diffusion », constatent-elles.

Mais le son de cloche n’est pas le même selon les instruments et selon les stéréotypes de genre auxquels ils renvoient. Au sein du même pôle, dont une partie de l’enseignement se situe à Tours, seulement 2 femmes étudient les cuivres (trompette et cor) sur une classe de 10 et aucun des 5 élèves de percussions n’est une femme. Julie Varlet, trompettiste de 23 ans, a ainsi commencé son instrument à Dax (Landes), pays des bandas, à l’âge de 7 ans.
« J’ai toujours été la seule fille ou presque, mais ça ne me dérangeait pas, par contre, j’ai eu plus des problèmes avec des professeurs “ de la vieille école ” qui me faisaient des réflexions sexistes. Par exemple, ils disaient que je jouais “ trop féminin ”, pas assez fort », se souvient-elle.

À Tours, son professeur aborde plutôt la question du genre par l’anatomie et lui a conseillé de faire du sport et des exercices de respiration pour améliorer sa capacité pulmonaire. Ainsi, pour que les femmes passent de muses à peintres reconnues, comme le souhaite l’association Aware (Archives of women artists, research and exhibitions) qui tend à replacer les artistes femmes du XXe siècle dans l’histoire de l’art, et pour qu’elles puissent à leur tour vivre de leurs créations, il faut changer les mécanismes sociaux. En développant la formation et la parité parmi les recruteurs, en changeant les stéréotypes négatifs (manque d’autorité ou de force, d’efficacité, objet de désir…) et en donnant plus de place aux femmes artistes dans les écoles et les médias.

Ces dernières n’ont d’ailleurs pas attendu pour se regrouper en collectif, car l’union fait la force. Et même si les choses semblent avancer, il est temps que celles-ci changent vraiment, pour que toutes et tous aient les mêmes chances d’exprimer leur créativité.

(1) Marie Buscatto, « Sociologies du genre », Paris, Armand Colin, 2019 [2014] ; Marie Buscatto, « Femmes du jazz. Musicalités, féminités, marginalisations », Paris, CNRS Editions, 2018 [2007].

>> Retrouvez notre dossier intégral sur la place de la femme dans le monde de l’art dans notre numéro 324 <<

Condition de la femme artiste : elles témoignent (1)

Qu’elles soient comédienne, plasticienne, musicienne ou encore illustratrice, des personnalités nous parlent de leur condition de femme artiste. [Première partie]

TEMOIGNAGE_CAMILLEROODGOLI (1)
(Photo François Manrique)

CAMILLE ROODGOLI

ARTISTE PLASTICIENNE TOURANGELLE

« On n’est pas souvent prise au sérieux. Il faut toujours être très claire avec les intentions des interlocuteurs. En tant que jeune femme, j’ai vécu beaucoup plus de situations déplaisantes que difficiles.
Je me souviens d’un galeriste à qui j’avais envoyé mes créas en photo. Je n’avais jamais eu la moindre réponse. Un jour, je le croise et il me dit : ‘’ Vous me dites quelque chose ’’. Je lui ai répondu : ‘’Oui, je vous ai envoyé mon travail, mais je n’ai jamais eu de réponse.’’ Il m’a ajoutée sur Facebook, m’a proposé de boire un café pour parler de mes créations. Une fois avec lui, j’ai compris qu’il n’aimait pas mon travail et voulait juste coucher avec moi. Évidemment, il a eu le revers de la médaille… Il ne faut jamais sous-estimer une artiste femme, ça peut être fatal.
La différence de traitement entre un homme artiste et une femme artiste est souvent liée au réseau et au capital de la personne. Sans réseau, on n’expose pas ; sans argent, on ne crée pas. »

AURÉLIA POIRIER TEMOIGNAGE_AURELIAPOIRIER

COMÉDIENNE TOURANGELLE (LAZY COMPANY, MONUMENTS MEN, LE PORTEUR D’HISTOIRE…)

« Je ne ressens pas de différence de traitement quand je suis sur un plateau, ou au niveau de mon salaire par exemple. En revanche, on attend encore souvent d’une comédienne qu’elle soit jeune et belle. Entre 40 et 60 ans, si tu n’as pas un réseau solide ou une notoriété, c’est très difficile. Alors que, bien souvent, les hommes percent vers les 40 ans… Nous sommes plus nombreuses mais il y a plus de rôles pour les hommes.
Dans le théâtre classique, il y a davantage d’hommes que de femmes. Mais j’ai l’impression que les choses évoluent.
Le regard masculin ? Impossible de généraliser. Je pense que les hommes tombent souvent sous le charme des actrices, car elles sont généralement très sensibles et un peu folles. Quant à la profession de manière plus large, il manque de la curiosité mais c’est valable pour les deux sexes. Au théâtre, c’est différent. Mais pour l’image, tant que tu n’es pas ‘’ bankable ’’, tu ne comptes pas vraiment. »

TEMOIGNAGE_SKOF
(Photo © Stéphane Gay)

SKOF

RAPPEUSE, AUTEURE ET INTERPRÈTE INDÉPENDANTE DE TOURS, MEMBRE DU COLLECTIF MATRIX GANG

« La plupart du temps, les regards masculins sur mon statut d’artiste sont impressionnés, car les gars voient en moi un petit je-ne-sais- quoi qui fait que je peux avoir ma place dans le ‘’ game ’’. Malheureusement, comme trop souvent, les intérêts ne sont pas innocents ou professionnels… J’ai l’impression de ne pas être prise au sérieux.
Dans des concours, tout le monde va savoir que tu es la meilleure – public comme jury – mais tu ne seras jamais première. C’est énervant : je suis impulsive, j’ai un fort caractère, donc je fifififinis par m’embrouiller (rires) !
À force, on finit par douter de soi en étant confrontée à ce sexisme. Et c’est encore pire quand tu n’es pas de type caucasien(ne)… Une femme qui rappe n’est pas prise au sérieux en France. À part Diam’s, je ne vois aucune artiste rap dans les grands médias. La femme aura toujours davantage de travail à fournir pour être considérée. »

Témoignages recueillis par Aurélien Germain

Apprentis Parents : comédie touchante sur l’adoption

Une comédie touchante et intelligente sur l’adoption ? C’est possible et c’est signé Sean Anders, avec Apprentis Parents.

PAUSE_CINE

On le sentait venir gros comme une maison… Une comédie signée Sean Anders (réalisateur des Very Bad Dads et Comment tuer son boss 2), dont le pitch se résume à un couple qui, voulant adopter un ado, se retrouve avec deux petits et leur grande sœur de 15 ans un poil rebelle ? Aïe.
Avec, en plus, son affiche cliché, Apprentis Parents avait tout pour se résumer à une énième comédie US débilitante et trop facile.

Sauf que cela nous apprendra à venir avec nos gros préjugés en tête ! Car au final, le film d’Anders est bien loin de ça. Inspiré d’une histoire vraie, il s’agit surtout d’une comédie dramatique qui ne se sert de l’humour que pour mieux appuyer son récit et poser ses thématiques.

Loin d’enquiller les vannes faciles, Apprentis Parents dose savamment ses gags pour dépeindre de façon juste et touchante le parcours des parents adoptifs. En utilisant le point de vue aussi bien des adultes que des enfants placés en accueil, l’œuvre se fixe sur les longues formations, les peurs, les hauts et les bas…

C’est également le casting qui donne toute la substance à l’histoire. Ici, le couple formé par Mark Wahlberg et Rose Byrne, éminemment sympathique et naturel, se voit transcendé par l’excellent jeu d’Isabela Moner (qu’on retrouvera bientôt dans le rôle de Dora l’exploratrice). La jeune comédienne, brillante, crève l’écran.
Tout comme la petite Julianna Gamiz, exceptionnelle de naturel, apportant à l’ensemble une crédibilité bienvenue.

Le film n’évite évidemment pas le happy-end gentillet, les rebondissements prévisibles et quelques longueurs. Mais, tout en sensibilité et bien écrit, Apprentis Parents se voit comme une chronique généreuse sur l’adoption. Et surtout réussie.

> Comédie, de Sean Anders (USA). Durée : 1 h 59. Avec Rose Byrne, Mark Wahlberg, Isabela Moner…
> NOTE : 3,5/5

Les étudiants en journalisme partent au Maroc pour Projet Marrakech

Avec Projet Marrakech, les élèves de l’EPJT veulent partir au Maroc pour y réaliser un magazine en ligne.

index

Vous aviez déjà eu un aperçu de leur plume dans le numéro du 23 janvier de tmv. Mais bientôt, c’est vers le Maroc que devront s’envoler les étudiant(e)s de l’École publique de journalisme de Tours (EPJT).

Dans le cadre d’un projet éditorial, ces élèves en deuxième année réaliseront un magazine multimédia – donc 100 % en ligne – sur la jeunesse marocaine. Pour ce faire, ils ont besoin d’aides financières et matérielles.

Les jeunes journalistes ont donc mis en place une cagnotte participative, afin de boucler ce projet.
Des contreparties sont prévues pour chaque participation, allant du petit merci accolé à votre nom dans le magazine en ligne, à la carte postale, en passant par des tote bags ou encore du contenu exclusif… et une chanson !

A l’heure où nous publions cet article, leur cagnotte atteignait 590 € sur les mille escomptés. Il reste encore une trentaine de jours pour les aider.

> A suivre également sur Twitter
> Lien pour la cagnotte : juste ici !

Olivier Giroud : « Le plus beau métier du monde »

Cet ancien joueur du Tours Football Club, attaquant de l’équipe de France et de Chelsea, n’a rien lâché pour vivre de sa passion et devenir champion du monde.

BONUS_GIROUD1

Comment avez-vous vécu le retour de la Coupe du monde ?*
« C’était extraordinaire, c’est là que je me suis rendu compte que je faisais le plus beau métier du monde, quand on est descendu sur les Champs-Élysées en bus, avec tous ces gens… C’était impressionnant de voir l’engouement qu’il y a pu avoir autour de l’équipe de France et encore une fois, il n’y a que le football qui peut réaliser ce genre de chose. On était en totale immersion en Russie mais dès qu’on est arrivé en France, on a compris la portée de notre exploit. »

Comment s’est passée votre scolarité ?
« Déjà au collège, dès 12-13 ans, j’étais en Sport Études. Je m’entraînais trois fois par semaine et je jouais les matchs le week-end. Ensuite, à 15 ans, au lycée, c’est passé à des entraînements tous les jours après l’école. J’ai fait ça de la seconde à la terminale et j’ai passé mon bac ES, ce n’était vraiment pas facile de concilier ma passion et l’école. Il faut être motivé et fort mentalement, il y avait beaucoup de fatigue et il fallait rester concentré. J’ai continué mes études après le lycée parce que j’avais le sentiment de devoir continuer et j’en avais la possibilité tout en signant mon premier contrat professionnel. »

Quel a été votre parcours professionnel ?
« Dès ma deuxième année pro à Grenoble, je suis parti en prêt un an à Istres pour progresser et gagner en temps de jeu. Après, c’est le club de Tours qui est venu me chercher. Il me restait encore un an de contrat à Grenoble mais j’ai décidé de partir en Indre-et-Loire, racheter ma dernière année de contrat à Grenoble, et signer un contrat de trois ans au Tours FC. Ensuite, je suis parti à Montpellier, puis je me suis installé à Londres il y a six ans et demi pour jouer à Arsenal et maintenant à Chelsea. Ma première sélection en équipe de France date de 2011. »

Est-ce que c’est difficile de devenir footballeur professionnel ?
« C’est très difficile, dans le sens où sur une génération de vingt joueurs qui ont entre 13 et 15 ans, il y en a seulement un ou deux qui vont réussir à faire carrière. Donc il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus. Ce qui fait que tu y arrives ? Je dirais la détermination que tu peux avoir à vouloir réussir ton rêve de gosse, la force mentale, l’envie et l’ambition jouent une part très importante dans le sport quand tu es jeune. Après bien sûr, il y a des aptitudes physiques, le talent… le tout fait que tu as la chance d’être repéré et de passer d’un rêve à la réalité. » Avez-vous parfois froid en travaillant ? « L’été c’est parfois difficile parce qu’il fait chaud, mais bon en Angleterre ça va (rires). En revanche, l’hiver quand on joue le soir et qu’il fait 0°C ou moins, c’est délicat et difficile. Mais ce qui est compliqué c’est aussi de répéter les efforts, notamment en pré-saison, quand on reprend la préparation physique qui permet de tenir le reste de l’année. Mentalement il faut donc être prêt à souffrir. Il y a beaucoup de souffrance physique parce que c’est un sport et qu’il faut savoir se faire mal pour atteindre ses objectifs et pour l’équipe. On n’a rien sans rien. »

Propos recueillis par Pauline Phouthonnesy
(*) Les questions ont été proposées par les 3e du collège Jules-Romains à Saint-Avertin et lycéen de seconde de Sainte-Ursule à Tours.

>> Retrouvez l’intégralité de cet entretien dans le Guide des Études de La Nouvelle République ou en version en ligne ici.
>
> Retrouvez notre dossier spécial orientation scolaire dans le numéro 323 de tmv à télécharger ICI << 

#WTF 68 : la dure semaine des stars

Vous avez loupé l’actualité insolite et #WTF des jours passés ? Séance de rattrapage !

PAUSE_WTF

> « On va jeter l’opprobre sur Gad Elmaleh au Québec. » Louise Richer, directrice de l’École nationale de l’humour à Montréal, n’est pas contente. L’humoriste français a effectivement été – de nouveau – épinglé et accusé d’avoir plagié des comiques canadiens et américains. Mais au pays des caribous, on ne rigole pas avec ça. Le Bordel Comédie Club a ainsi publié un tweet annonçant : « Pour protéger les humoristes et les créateurs, nous avons décidé de bannir Gad Elmaleh de notre établissement. » Gad ne pourra donc plus se produire sur la scène de ce cabaret… ni même venir assister à d’autres performances.

> Au Canada toujours, sachez que notre pays paralysé par les quelques flocons de neige et la tempête Gabriel a bien fait rire les Québécois qui se sont empressés de se moquer sur les réseaux sociaux.

> La chanteuse Ariana Grande a voulu se faire tatouer « 7 rings » (« 7 anneaux », en référence à sa chanson) sur la main, en japonais. Pas de bol pour l’artiste, les lettres qu’elle a inscrites désignent plutôt une sorte de petit barbecue transportable. C’est bien aussi, hein…

> En Floride, un nid de poule au milieu d’une rue de Miami a permis au FBI de mettre au jour un tunnel clandestin relié à une banque.

> À New York, le milliardaire Ken Griffin vient d’acheter l’appartement le plus cher des États-Unis. Le prix ? 238 millions de dollars seulement. La surface de ce quadruplexe ? Un tout petit 2 200 m2. L’homme pourra ainsi profiter de ses quatre étages, ses 16 chambres et ses 17 salles de bain.

Le Pressé : plaisir des sandwiches chauds

Il s’est installé il y a peu dans le Vieux Tours. On a fait un tour au Pressé, rue du Change, pour tester ses sandwiches chauds.

PAUSE_RESTO
Notre « Mat » que l’on a goûté avec appétit. (Photo tmv)

« Je ne veux pas devenir millionnaire avec mon enseigne. Je veux juste faire plaisir aux gens avec mes sandwiches ! » Nico, à la tête du restaurant Le Pressé, est humble et a toujours le petit mot qui va bien. Il prend un réel plaisir à faire tourner son échoppe rue du Change, ouverte en décembre dernier.

49132499_273396076868278_6346026334044553216_n
(Photo Le Pressé)

« Je veux vraiment faire les meilleurs sandwiches », confie-t-il. Vous voyez les paninis tout plats, secs, industriels, où il faut une carte au trésor pour trouver un bout de jambon à l’intérieur ? Eh bien, pas de ça ici ! Le Pressé envoie valser tout ça. Son credo : du sur place et de la cuisine maison.
Même les sauces. Nico y tient. « Même si je fais dans la restauration rapide, j’essaye de proposer des sandwiches plus travaillés et composés. »

La carte, ce jour-là, nous donnait envie à tous les niveaux. Le Gui avec sa coppa, raclette et cornichons ? Le Jeanne avec son mélange de saucisse, compotée d’oignons et moutarde à l’ancienne ? Argh… va plutôt pour le Mat ! Le sandwich, bien chaud et pressé (façon panini, donc), arrive coupé en deux.

Première réaction : le pain est excellent (c’est artisanal et ça vient des Halles), croustillant et un poil doré. À l’intérieur, le cheddar fond sur la roquette et sur le boeuf Black Angus séché et savoureux, coupé en fines lamelles. La sauce à l’échalote au vin rouge se marie parfaitement à l’ensemble préparé avec justesse.
On était pressés avant d’arriver au Pressé. Mais on a finalement pris le temps d’y rester. C’est qu’on a aimé l’endroit, non ?

> Le Pressé, 7 rue du Change à Tours. Ouvert du lundi au samedi, midi et soir. Sur place à ou à emporter. Contact : sur Facebook ou Instagram ; 09 72 10 58 84.
> Tarifs : de 5,50 € à 7 € pour les sandwiches chauds. Pressé choco de 1,50 € à 2,50 €. Boissons locales. Eau détox gratuite.

A.G.

Coup de projecteur sur Toukan Toukän

Le groupe électro-pop Toukan Toukän revient en duo sur le devant de la scène. Les musiciens sont lauréats du dispositif national Fair 2019, une occasion rêvée pour percer dans le monde des musiques actuelles.

(Photo Elisabeth Froment)
(Photo Elisabeth Froment)

DUO

Dans le duo Toukan Toukän, il y a la chanteuse Laure Berneau. Ce qu’elle aime par- dessus tout ? Composer. « J’ai découvert la musique assistée par ordinateur il y a six ans. Il suffit d’un clavier pour créer un orchestre entier », apprécie- t-elle. Son partenaire s’appelle Étienne Faguet. Lui réalise tous les arrangements électroniques. Avec sa formation de batteur, il a le sens du rythme. Et l’électro, il aime ça.

PASSION

La musique ? « À force d’en faire, on devient totalement accro. On ressent des sentiments tellement forts que ça nous obsède. C’est aussi merveilleux que difficile », exprime Laure. Étienne voit la musique comme une passion et un métier exigeant. Inconcevable pour lui d’en faire un job alimentaire. Et Laure d’ajouter : « Comme on vit depuis peu de notre musique, ça nous rend boulimique de travail ! »

EP & CLIP

En 2018, le duo a présenté sa nouvelle identité, avec la sortie de son EP (Vs the Giant Octotune). Leur style ? « Une musique pop, joyeuse, dansante et positive, aux sonorités exotiques, décrivent-ils sans vouloir se coller d’étiquettes. Nous mêlons notre culture pop aux influences qui nous inspirent, comme les percussions indiennes et africaines. » Une invitation au voyage que l’on retrouve dans leur clip sorti en décembre, Mr Boring, à l’univers bien particulier.

PARCOURS

Leur rencontre remonte à dix ans, alors qu’ils étudiaient sur Tours. Ils sont passés par les écoles tourangelles Jazz à Tours ou Tous en scène. Ils étaient ensemble dans des groupes comme Les Hommes de Lola ou Boys in Lilies. Né en 2015, Toukan Toukän était une formation scénique à quatre : un batteur, un guitariste, Laure au chant et Etienne à l’électro. En 2016, le coup de coeur du festival Terres du son leur a donné un coup de boost. Mais après le départ du batteur puis du guitariste, il a fallu reconstruire le projet.

PROPULSION

 Récemment, les deux artistes ont appris une excellente nouvelle : ils sont lauréats de la sélection nationale Fair 2019, un dispositif de soutien au top pour lancer sa carrière dans les musiques actuelles. Avant Toukan Toukän, des musiciens comme Dionysos, Christine and the Queens, Jain et Miossec sont passés par là. Avec un nouvel EP en préparation, l’année 2019 s’annonce prometteuse.

Nathalie Picard

Horoscope WTF du 6 au 12 février 2019

Moins cher qu’une consultation chez Mme Irma, plus fiable que le loto (enfin, presque), retrouvez notre horoscope qui jamais ne se trompe (enfin, presque).

[nrm_embed]<iframe src= »https://giphy.com/embed/3ornk64Apg6Ip97m5W » width= »480″ height= »427″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/afv-funny-fail-lol-3ornk64Apg6Ip97m5W »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

BÉLIER
Amour : Pour un flirt avec toi, je ferai n’importe quoi.
Gloire : (héhé, ça y’est, on vous a rendu tout chose, graou !)
Beauté : Vous ressemblez à un goupil acnéique.

TAUREAU
Amour : Saint-Valentin rime avec lamantin. Vous voyez où je veux en venir ?
Gloire : Non ? Bah voilà, c’est bien un Taureau ça. Vous pigez jamais ce qu’on vous raconte. Mou du bulbe et dur de la feuille.
Beauté : Oui on est méchants, mais il faut vous asticoter mes choupis. Bon, sinon, vous êtes canon. La bise.

GÉMEAUX
Amour : Erk, vu votre ex, il serait judicieux de passer dans un sas de décontamination.
Gloire : L’astrologue sait quelque chose sur vous. Et c’est vraiment pas joli-joli, tsssk.
Beauté : Ça fait quoi d’être si sexy ? Pas trop dur à vivre ?

CANCER
Amour : La Saint-Valentin approche. Vous allez pouvoir faire ce que vous faites de mieux : briser les couples.
Gloire : Quel(le) rebelle vous faites ! On dirait Bernard Henri-Lévy.
Beauté : Le lobby des sousvêtements moches veut vous recruter.

LION
Amour : D’après un expert sur BFM TV, vous avez une vie sentimentale plutôt triste quand on y pense.
Gloire : Comme le dirait le poète incompris Franck Ribéry, « Arrêtez de vous battez ».
Beauté : On vous en dira plus le mois prochain. Là, j’ai pas envie.

VIERGE
Amour : Mais qu’est-ce que j’en sais, moi ?
Gloire : Vous avez cru que j’allais vous filer un horoscope gratos, comme ça, bim, bam, boum ?
Beauté : Ah sinon, les astres prétendent que ressemblez à un strudel. Bisou.

BALANCE
Amour : Il y a déjà suffisamment de gens sur Terre. Pitié, ne faites pas d’enfants.
Gloire : Vous êtes comme un journaliste télé, à mettre des intonations débiles partout dans vos phrases.
Beauté : Mh, sympa votre carrure de céleri.

SCORPION
Amour : Eh bé… dire que vous allez vous reproduire.
Gloire : Vous feriez moins les malins face à Pascal le grand frère.
Beauté : Rien ne vaut un Scorpion tout nu. Surtout vous.

SAGITTAIRE
Amour : Euh, vous êtes au courant qu’à deux, c’est quand même mieux ?
Gloire : Vous changez d’avis comme de slip et ce n’est pas très glorieux.
Beauté : Pourquoi la vie ? Pourquoi la mort ? Pourquoi êtes-vous si mal fringué(e) ? Que de questions existentielles.

CAPRICORNE
Amour : On vous en demande trop. Faites la grève du sexe.
Gloire : Aïe, vous souffrez du syndrome de Witzelsucht (oui, va falloir chercher sur Google).
Beauté : Comme dirait les Hanson, Mmmbop, ba duba dop, ba du bop, ba duba dop.

VERSEAU
Amour : Vous êtes une fleur parmi les fleurs… Anw… VIVEMENT QU’ON VOUS DÉRACINE MOUAHAHA.
Gloire : Secrètement, vous êtes fan de Kev Adams. Et c’est la honte.
Beauté : Vous êtes comme du beurre étalé sur une tartine trop grande.

POISSONS
Amour : Soyons clairs, je ne vous aime pas et vous ne m’aimez pas non plus.
Gloire : Est-ce pour autant qu’on doit se faire la guerre, mes p’tits Poissons ?
Beauté : « Mbop, mbop », me répondrez-vous, telle la truite sauvage que vous êtes.

Orientation scolaire : dédramatisez !

Laetitia Toffart est coach d’orientation scolaire et professionnelle à Tours. Elle livre quelques conseils pour se lancer correctement… et pour arrêter de stresser.

UNE
C’est l’heure de s’orienter ? Alors suivez les conseils !

A comme année de césure

L’année de césure, bonne ou mauvaise chose ? Pour Laetitia Toffart, la réponse est claire : « C’est super bien ! » Cette parenthèse d’un an dans le cursus d’un(e) étudiant( e) « permet de faire un moment de pause, de souffler avant de repartir ». Stop aux préjugés : ce n’est pas l’année de la glandouille (expression des années 1920, de rien).
« L’année de césure, ce n’est pas un moment où on ne fait rien, attention ! C’est valider un projet et s’ouvrir à des choses qu’on ne connaît pas. On gagne en maturité », précise la coach qui rappelle également que de plus en plus d’écoles post-bac valorisent ce choix.

C comme coaching

C’est une des solutions parmi tant d’autres pour s’aider dans son orientation. Laetitia Toffart, dont c’est le métier donc, explique son rôle : « On aide les lycéens et étudiants sur les questions d’orientation et on les accompagne pour qu’ils se projettent dans leur avenir professionnel. L’idée est de ne pas penser en terme de stratégie d’études mais de se dire : “ vers quoi j’ai envie de me diriger ? ’’ »
Avec elle, le jeune imagine l’après et devient « acteur de son projet ». [Les prestations d’un coach en orientation sont payantes – NDLR].

D comme dédramatiser

Comment peut-on dédramatiser intelligemment l’orientation ? « Il faut partir du principe que rien n’est joué, que tout peut évoluer », conseille Laetitia Toffart. Selon elle, il y a bien trop de pression. Les choix se font très tôt. « Parlez-en de façon posée. Et puis, il y a de plus en plus de possibilités d’alternance. » Pour elle, il faut également arrêter de dire que tel secteur est bouché.
D’une, car on ne sait jamais ce qu’il peut se passer d’ici plusieurs années (qui eut cru qu’un jour, X aurait été pris comme astrologue de tmv ?). De deux, car « si l’élève est motivé et qu’il aime ce qu’il fait, il s’en sortira ». La passion avant tout.

E comme erreur

Oui, on le sait : orientation = stress. Et oui, on le sait : « Môman, je me suis trompé dans mon orientation, c’est la fin du monde, on va tous mourir. » Oui, mais non. « Rien n’est grave !, répète Laetitia Toffart. Il y a de plus en plus de passerelles pour changer. Une erreur d’orientation est rattrapable. Il suffit simplement de se demander pourquoi on s’est trompé. C’est souvent par méconnaissance. Il ne faut pas dramatiser : ce n’est pas une question de vie ou de mort. » Donc lycéens, étudiants (et parents !) : on se détend.

P comme potentiel

C’est l’un des mots-clés à retenir. Le conseil le plus précieux à fournir à un jeune qui choisit son orientation ? « Il faut se baser sur le potentiel, l’envie et la motivation », dit Laetitia Toffart. Le potentiel permet d’être acteur de son projet. Et si on est motivé, on réussit. CQFD.

P comme parents

Laetitia Toffart
Laetitia Toffart

On vous voit, les parents stressés. Certains influencent le choix des enfants. Mais il faut éviter. En revanche, « les parents sont utiles pour parler du monde professionnel. C’est important, ils doivent partager leurs expériences et faire entrer en contact les jeunes avec leurs réseaux ».
D’après une étude de l’Observatoire du premier emploi et d’Opinion- Way pour le site My Job Glasses, 69 % des jeunes estiment que l’école ne les a pas assez préparés à leur premier emploi. Alors chers parents, à vos conseils !

> Contact Laetitia Toffart : atoutagecoaching.fr 

Propos recueillis par Aurélien Germain

Néogourmets dit halte au sucre !

Des biscuits bio sans sucre ajouté ni additifs et fabriqués au coeur de la Touraine : c’est le pari de Gaëlle Hermange qui a lancé Néogourmets avec son mari. Une entreprise familiale qui veut révolutionner le monde des gâteaux, changer les habitudes… et nos palais.

NEWS_NEOGOURMETS (2)

Néogourmets est encore tout récent sur le marché. Pouvez-vous rappeler son concept ?
Gaëlle Hermange : Ce sont des biscuits innovants, sans sucre ajouté et sans additifs. De toute façon, le sucre n’a aucun apport nutritionnel, ses effets sont néfastes. Nos gâteaux sont donc sucrés naturellement avec de l’abricot sec qui est un fruit riche en minéraux et en vitamines. Son index glycémique est bas, il arrive doucement dans le sang. Avec mon mari, on s’est dit que sur le marché du sans sucre, les produits proposés étaient quand même trop souvent chimiques et remplis d’édulcorants. Je voulais une alternative saine et gourmande, même sans la présence de sucre.

L’aventure est partie de votre souci de santé, non ?
Oui, suite à un problème, je ne peux plus consommer de sucre. J’ai donc souhaité faire des biscuits que je puisse manger, tout comme mes enfants. C’est dur de l’éviter, le sucre est partout ! Des études ont également prouvé qu’il était plus addictif que la cocaïne ! Difficile de s’en passer…

Faire de Néogourmets une aventure familiale, c’était quelque chose de pensé et réfléchi ou est-ce venu par hasard ?
Mon mari et moi-même sommes entrepreneurs dans l’âme. C’était aussi un nouveau challenge pour moi, puisque ça n’existait pas. On s’est donc dit : ‘’Allez, c’est le moment, c’est maintenant !’’. On voulait faire quelque chose de juste, qui apporte à la société. Et mes trois enfants sont à fond également ! Ils goûtent à tout.

Ce sont vos cobayes !
Oui exactement ! (rires) On travaillait sur ce projet depuis un an et demi et mes enfants sont les meilleurs testeurs. Avec eux, pas de langue de bois. Si ce n’est pas bon, croyez-moi qu’ils le disent tout de suite.

J’ai cru comprendre que vous aviez pris plusieurs engagements au niveaux des ingrédients, comme la farine de blé.
On a pensé le produit pour minimiser la réaction de la glycémie. Donc on utilise de la farine intégrale pour une recette la plus saine possible. Il fallait parvenir à garder le côté gourmand et le plaisir.

NEWS_NEOGOURMETS

On a beaucoup d’a priori sur le sucre. Un produit sans nous paraît plus fade…
Tout à fait. Je suis consciente qu’il faut aussi rééduquer notre palais. Le sucre est vraiment un exhausteur de goût. Sans, les saveurs fonctionnent différemment. On n’a plus l’habitude. Mais il faut avoir envie de mieux manger, tout en restant gourmands et gourmets.

Une diététicienne vous suit dans le projet ?
Camille Baïssas apporte tous les mardis matins les conseils nutrition et santé à ceux qui nous suivent sur les réseaux sociaux. On a également écrit un livre de recettes avec elle. Le projet l’avait emballée, car elle dit chaque jour à ses patients que l’avenir se fera sans sucre. On nous a tellement bassinés avec le gras qui fait grossir… mais c’est surtout le sucre !

Néogourmets, c’est aussi vegan ?
Sur nos quatre recettes actuelles, il y a en une vegane. Ce n’est pas notre concept de base, car on vise tout le monde. Mais le vegan est de plus en plus présent et celles qui sont dans ce mode de consommation ont déjà fait la démarche de manger mieux. Donc elles sont plus à l’écoute. Nos biscuits vegans sont faits avec de la farine de chia et sans œuf. Le beurre est remplacé par de l’huile de coco.

Quel est le consommateur visé avec vos gâteaux ?
Absolument tout le monde. En revanche, précisons que les matières premières sont très chères comme je le disais tout à l’heure, donc il faut avoir les moyens. On est sur du 4 € à 4,50 € le paquet de 80 g. de biscuits. Mais on veut démocratiser la chose pour baisser les coûts.

Vous ne faites que de la livraison ?
On vend nos biscuits sur la boutique de notre site Internet. Mais Néogourmets est aussi présent à Terres y Fruits à Saint-Cyr-sur-Loire et au Marché de Léopold. On essaye de nouer des partenariats, on a pas mal de pistes. C’est encore nouveau : on a démarré notre production au mois de décembre, donc ça se met en route. Ensuite, l’idéal serait de diffuser au niveau national, dans des magasins bio et dans les épiceries fines.

Vous avez une étiquette « fabriqué en Touraine ».  

(Photo Shutterstock)
(Photo Shutterstock)

C’est un produit de Touraine, oui. Évidemment, toutes les matières premières ne sont pas locales. Mais quand on peut, on travaille le plus possible avec des gens d’ici. La farine vient de Ballan-Miré par exemple.

Vous faites tout de chez vous ?
On a un bel atelier chez nous. On cherche tout de même des locaux et la Région Centre nous a aidés pour installer notre labo de production. Mais le but est de grandir, d’augmenter la capacité de production. Car les matières premières et les certificats bio coûtent cher.

En fait, vous préparez tout ça seuls dans votre sous-sol !
C’est un peu ça ! (rires) Mon mari et moi préparons tous les biscuits. Mais bon, l’idée est quand même de recruter, prochainement, un commercial et deux personnes pour la production et préparation des gâteaux. Il faut être ambitieux. Là, on a quatre recettes, mais on travaille sur d’autres. C’est un concept qui plaît, les gens sont prêts au sans sucre. Ils sont demandeurs.

Propos recueillis par Aurélien Germain
Photo : Néogourmets/GH sauf mentions

> Site internet de Néogourmets

> Page Facebook de Néogourmets

La Favorite : favori aux Oscars ?

Après The Lobster, Yórgos Lánthimos revient : sa nouvelle oeuvre, La Favorite, a tout pour plaire aux Oscars… mais pas que. Verdict !

PAUSE_CINE

Il était tout simplement impensable et impossible que La Favorite ne soit pas un film « oscarisable ». Un genre (le film historique à costumes), un réalisateur génial (Yórgos Lánthimos qui a reçu les honneurs avec The Lobster et Mise à mort du cerf sacré), un casting de folie (et très féminin) et, on le sent, une propension à diviser le public.
Résultat ? La Favorite se retrouve nommé dans dix (!) catégories aux Oscars.

Alors quoi ? Y a-t-il vraiment de quoi becqueter dans cette histoire de femmes, de pouvoir, d’ambition, de politique, de jeux de dupes au XVIIIe siècle sur fond de manipulations amoureuses ? Ou n’est-ce qu’un pétard mouillé ?

En premier lieu, c’est la mise en scène virtuose de Lánthimos qui saute aux yeux. Le cinéaste multiplie les angles de caméra incongrus ou peu souvent utilisés. Il offre des images d’une beauté hallucinante. Redoutable d’efficacité et chorégraphe de génie, il dynamite les codes du film d’époque et y insuffle une modernité bienvenue.
Ainsi, le réalisateur propose une oeuvre décalée, amusante, (d)éton(n)ante. Le récit, cruel, caustique et ironique, en profite même pour laisser les hommes de côté (et c’est tant mieux).

On est donc bien loin du film à costumes ronflant pour fans de Stéphane Bern. Lánthimos s’amuse ici à rester ce qu’il est : iconoclaste et punk. La mécanique narrative du film déroule quant à elle des dialogues vifs et ciselés, interprétés avec brio par une distribution de luxe (Emma Stone, brillante ; Rachel Weisz, lumineuse).

À la fois drame et comédie, tour à tour bouffon et malin, La Favorite montre bien que Yórgos Lánthimos n’a rien perdu de son mordant. Surtout quand il s’agit de dépeindre la nature humaine.

Aurélien Germain

> Historique (USA/GB/Irl), de Yórgos Lánthimos. Durée : 2 h. Avec Emma Stone, Olivia Colman, Rachel Weisz…
> NOTE : 4/5 

Prix Maya : une récompense littéraire animaliste

BD et roman seront récompensés le 22 juin par Le Prix Maya, récompense littéraire animaliste. Une première à Tours… et ailleurs !

45140532_316092612504982_1096417215508381696_o
(Photo Facebook Prix Maya)

C’est une première en France et elle aura lieu à Tours.
Le Prix Maya sera la première récompense littéraire animaliste du pays qui récompensera des ouvrages servant et faisant avancer la cause animale.

« Ce prix est dédié à l’éléphant Maya, libérée en juillet 2018 de l’univers des cirques par la mobilisation citoyenne et associative », précise, dans un communiqué, l’équipe organisatrice également aux manettes de la Vegan Place de Tours.

Au menu du Prix Maya ? Une sélection de romans et de bandes-dessinées avec un jury trié sur le volet et, bien sûr, engagé dans la cause animale : Isabelle Attard (docteure en archéozoologie et ancienne députée), Yolaine de la Bigne (journaliste et fondatrice de l’Université d’été de l’animal), Laurent Baheux (photographe animalier), Audrey Jougla (de l’association Animal Testing) et Sarah Merlo (association One Voice).

Soutenu par L214, Utopia 37 et L’Association végétarienne de France, le Prix Maya aura lieu le 22 juin, lors de la Vegan Place.

> facebook.com/prixmaya ou prixmaya.org