#Top7 des anecdotes sur Pink Floyd

Le 18 novembre, le Palais des congrès accueillera « The Wall, The Pink Floyd’s Rock Opera », adaptation en ballet contemporain de l’œuvre mythique de Roger Waters. L’occasion d’apprendre sept petites infos sur le groupe culte pour briller en société. Ou pas.

1. Le nom du groupe n’a rien à voir avec un flamant rose

Pink Floyd = flamant rose ? Oui mais non. Syd Barrett, éphémère leader du groupe, a trouvé le nom en juxtaposant le nom de deux musiciens de blues, Pink Anderson et Floyd Council.

2. Ce très gros vendeur de disques

En 1973, la planète Terre se prend une grosse claque. Pink Floyd, qui a déjà connu ses premiers succès et réussi sa transition vers le rock progressif, vient d’accoucher de « The Dark side of the moon ». Un album qui devient immédiatement mythique. Il restera d’ailleurs dans le Billboard 200 pendant 19 ans ! À ce jour, il est toujours le 3e album le plus vendu de tous les temps (derrière le « Thriller » de Michael Jackson et « Back in black » d’ACDC) avec près de 45 millions de copies.

Quant au fameux « The Wall », sorti six ans plus tard, il s’écoulera à 30 millions d’exemplaires : il est le double album le plus vendu au monde.

3. Le whisky de Janis Joplin

Les membres de Pink Floyd n’étaient pas les derniers pour la défonce (coucou Syd Barrett) et la picole. Pourtant, ce n’est qu’en 1967 qu’ils ont été initiés… au whisky. Et ce, par la chanteuse Janis Joplin.

4. L’album jamais sorti (et c’est tant mieux)

Après « Dark Side of the moon », Pink Floyd est au firmament. Mais que faire maintenant ? Le groupe se met alors en tête d’enregistrer un disque sans instruments ! Direction les célèbres studios Abbey Road pour mettre en boîte un album « musical » où le groupe vide des aérosols, coupe du bois, déroule du scotch et d’autres très bonnes idées de ce genre. Quelques mois plus tard, les musiciens laissent tomber. Le disque ne sortira jamais. Ouf.

5. Le groupe a financé les Monty Python

Une grande partie du budget du film « Monty Python : sacré Graal ! » a été financée par Pink Floyd qui adorait la troupe. Ils ont contribué à hauteur de 21 000 £, tout comme Led Zeppelin qui a également donné 31 500 £.

6. Très chère guitare

Lors d’une vente aux enchères d’anthologie, la guitare de prédilection de David Gilmour – la fameuse « Black Strat » – s’est envolée pour 3,9 millions de dollars ! (elle était estimée à 100 000 $…)
Quant à sa Fender Stratocaster portant le numéro de série #0001, utilisée sur la rythmique de « Another Brick in the wall – part 2 », elle est partie pour 1,8 million de dollars.

7. Pink Floyd, la crevette qui tue

La Synalpheus pinkfloydi est une crevette capable d’assommer ses proies grâce à sa pince rose qui claque. Le son produit est l’un des plus assourdissants de l’océan et peut même tuer un petit poisson. Sammy de Grave, le chercheur qui l’a identifiée en 2017, l’a baptisée « Pink Floyd ».
Un clin d’œil à cette légende urbaine qui raconte que le groupe avait joué tellement fort un jour qu’il avait tué les poissons d’un étang voisin ? Non. Notre bon vieux Sammy a simplement expliqué qu’il était fan des Floyd depuis ses 14 ans. De rien pour l’anecdote.

Aurélien Germain

> The Pink Floyd’s Rock Opera, le 18 novembre à 20 h au Palais des congrès de Tours. De 60 à 95 €.

 

Aucard de Tours : une affiche toujours plus riche et variée

Dans un mois, c’est reparti pour Aucard de Tours ! Et cette année encore, le festival prouve son éclectisme, en offrant une affiche plus que variée et qui soutient – une fois n’est pas coutume – les scènes indépendantes

Ce n’est un secret pour personne. Et à moins d’avoir vécu dans une grotte les trois dernières décennies (c’est votre droit, on ne juge pas), chacun sait que le festival Aucard de Tours se fait toujours un devoir de proposer une programmation riche, éclectique, pointue mais ouverte.

Rebelote pour 2023 ! Du punk au hip hop, en passant par le techno jazz, le dub et le metal, la prochaine édition qui se déroulera du 6 au 10 juin ratisse large et affiche, de nouveau, un soutien sans faille aux scènes indépendantes.

Preuve en est avec la tripotée de noms qui composent cette nouvelle fournée. Impossible d’être exhaustif dans ces quelques lignes, mais citons par exemple le groupe Algiers qui mélange allégrement de la musique industrielle à des sonorités post-punk mâtinées de cold wave et… et bien d’autres choses en fait ! (jetez une oreille sur le titre « Blood », vous partirez même pour un trip blues/gospel)

Autre venue forcément attendue, celle de Totally Enormous Extinct Dinosaurs – TEED pour les intimes – où ce producteur et DJ britannique devrait faire remuer la Gloriette comme il se doit.

Cette année, on note également un retour en force des formations plus électriques. Au hasard ? Le thrash crossover incisif des Tourangeaux de Verbal Razors, les Allemands énervés de Slope, le punk culte de Ludwig Von 88 ou encore les locaux de Beyond the Styx et leur hardcore qui devrait faire péter deux trois plombages s’il reste encore des dents aux festivalier(e)s dans la fosse.

Enfin, Aucard joue aussi la carte du voyage, puisque débarqueront par exemple sur scène Nadia Mc Anuff & The Ligerians, un reggae bien roots comme il se doit, et Kutu, un mix improbable avec la fusion des voix de deux chanteuses éthiopiennes et de la rythmique d’un violoniste français. De l’éclectisme à tous les étages. De quoi espérer une nouvelle édition aussi réussie et folle que l’an dernier…

Aurélien Germain / Photo : archives NR Julien Pruvost


UN JOUR, UNE PROG’

Top départ le 6 juin, avec Agar Agar, Clinton Fearon, H JeuneCrack, Kutu, We Hate You Please Die, Nadia Mcanuff & The Ligerians.

Le 7 juin, Ludwig von 88, Rendez-vous, BCUC, Slope, Verbal Razors, Beyond The Styx.

Le 8 juin, TEED, A Place To Bury Strangers, San Salvador, Meule, Shark Mayol et Chikou.

Le 9, Youv Dee, Marina Satti, Romane Santarelli, Lambrini Girls, UTO, Ghoster.

Et le 10, Acid Arab, Algiers, Eloi, Kabeaushé, Tukan, Ada Oda et Unity Vibes Hifi.

Chroniques culture : le gros rock de Nash, le beau coup du Riip Fest et la série Sky Rojo

Cette semaine, on monte le son avec les Tourangeaux de Nash et on se réjouit de la bonne nouvelle du Riip Fest. Sans oublier de se poser quelques instants devant la saison 3 de Sky Rojo.

MUSIQUE

NASH – PRISONER OF MYSELF

On avait laissé les Tourangeaux de Nash en janvier avec leur single « Hear me out » qui nous avait tapé dans l’œil – et surtout dans les oreilles – et qui n’augurait que du meilleur pour leur nouvel EP, « Prisoner of myself ». Le mois de mars est là et, avec lui, la sortie de l’album, donc !

Le duo confirme ici tout le bien qu’on pensait de lui en balançant six titres efficaces, sans fioritures, gorgés d’un rock qui fait taper du pied (« Rock Yourself » et son côté très AC/DC), poussant les potards au max (le puissant « She Has no name »).

Comme nous l’écrivions à l’époque, on pense souvent à Rival Sons et Royal Blood pour les influences, Nash parvenant à aligner les bons riffs bien costauds avec un son fuzzy qui leur est propre (particulièrement vrai sur « Between your eyes »). Reste désormais à jouer tout ça sur scène. On a hâte !

Aurélien Germain

> https://www.facebook.com/nashbandofficiel

FESTIVAL

LE GROS COUP DU RIIP FEST

Belle surprise pour les fans du Riip Fest ! Le festival a en effet annoncé le premier nom de son édition qui aura lieu les 7 et 8 juillet prochains, à Notre-Dame-d’Oé : la légende du punk hardcore new yorkais Cro-Mags sera la tête d’affiche du samedi, pour une exclusivité française. Autant dire que la scène de l’Espace Oésia risque de trembler !

Lancés dans les années ‘80 par leur album « The Age of Quarrel », les Cro-Mags ont écumé les scènes, jusqu’à celle du Hellfest, lors d’un show mémorable en juin 2022. Les places pour la 7e édition de ce Riip Fest sont déjà en vente (de 20 à 25 € la journée / 35 € le pass 2 jours).

A.G.

> facebook.com/RIIPFest

La série

Troisième et dernière saison pour la série espagnole Sky Rojo ! Pour celles et ceux qui avaient apprécié les deux précédentes, aucune surprise à l’horizon ici. Mais le plaisir de retrouver ces trois héroïnes est intact, trois ex-prostituées lancées dans une cavale foldingue pour échapper aux griffes de leur ancien proxénète, un paquet de quatre millions d’euros sous le coude.

Une troisième partie consacrée à la vengeance donc, et qui pousse clairement le curseur au maximum, sans souci du « too much » ! Au final, un tourbillon pop jouissif, aussi hystérique qu’improbable, tantôt violent, tantôt fun ; Sky Rojo parvenant même à jouer la carte de l’émotion.

A.G.

Stuffed Foxes aux Inouïs du Printemps de Bourges : « On veut montrer ce qu’on sait faire ! »

Même annulé pour cause de Covid, le Printemps de Bourges n’a pas dit son dernier mot et propose de mettre en valeur ses découvertes durant trois jours du 16 au 18 septembre prochains. Trois jours de concerts Inouïs à la salle du 22 d’Auron. Et qui représentera la Région Centre pour cette édition ? Les Tourangeaux de Stuffed Foxes !

Le groupe Stuffed Foxes représentera la Région Centre (Achille Laplante Le Brun)

Alors, ça fait quoi d’être sélectionnés comme Inouïs ?

Ça a été une super bonne surprise et on a trouvé ça génial le fait que ce soit reporté pour ce mois de septembre. Car on avait vraiment peur : pour nous, c’est tout de même la seule date de cette rentrée de septembre qui a été maintenue !

Vous allez aussi représenter la Région Centre…

Oui, c’est un honneur. C’est vrai que rien qu’à Tours, la scène rock est mortelle. Il y a plein de bons groupes et sur la Région aussi. Après, on n’a pas pris ça comme une opportunité carriériste, même si l’on sait qu’il y a beaucoup de professionnels qui seront dans la salle. On veut juste montrer notre musique, ce qu’on sait faire. Si ça plaît, c’est tant mieux ! On ne se prend pas trop la tête là-dessus. Mais bon… Si on peut trouver quelqu’un qui nous file un peu d’argent pour produire notre prochain album, on n’est pas contre ! (rires)

Vous allez quand même être soutenus et aidés à travers de dispositif ?

On travaille ensemble avec notre tourneur, main dans la main, donc on aimerait bien avoir ce genre de relations avec nos prochains partenaires, même si la période est un peu compliquée. Le live, c’est vraiment ce qu’on aime. Donc on espère réussir à convaincre le public ou les pros. Là, sans concerts, c’est dur car cela nous prive d’argent pour réaliser notre prochain album, alors qu’on a travaillé très dur dessus. Tout ce que l’on nous apportera sera un vrai plus.

Propos recueillis par Hervé Bourit

Spooky Poppies au service du blues rock

Les Tourangeaux de Spooky Poppies sont bien décidés à remuer les terres blues rock des environs. Montez le son, on fait les présentations.

Le groupe tourangeau Spooky Poppies (Photo Pascal Vallee)

C’est dans la nuit que Spooky Poppies a vu le jour. Des soirées enveloppées d’effluves de bière ; des soirs passés sous les notes de Led Zep’, King Gizzard ou des Doors. Aux manettes, Elise et Samuel. Débarquant tout droit de Rochefort-sur-Mer et Clermont-Ferrand, ces deux passionnés arrivent à Tours il y a 5 ans.

De suite, c’est l’alchimie musicale. Le « truc qui fait que ». Paul et Sébastien les rejoignent plus tard, le premier à la basse, l’autre à la batterie. Spooky Poppies a son ossature, c’est un corps complet. Ici, pas de dictateur qui mène le groupe à la baguette. « Au début, j’amenais une ligne de chant tandis que Sam ramenait un riff de guitare, sourit Elise. Mais maintenant, on compose tous ensemble ! »

Un « vrai travail de groupe », confirme Sébastien, pour un résultat singulier. La colonne vertébrale de Spooky Poppies est le blues. Un blues qu’il trempe allègrement dans la marmite du rock. Côté influences, on ressent l’esprit d’un Cream, d’un Free… Et pas mal de Blues Pills, ce qui se sent notamment dans la voix rocailleuse et le timbre d’Elise. « Mais on refuse de rester enfermés dans une case. On se revendique iconoclastes, on ne s’interdit rien », précise bien Samuel.

La sauce a pris. Le groupe s’est retrouvé propulsé au Tremplin Voice of Hell du Hellfest, terminant dans les 10 finalistes. De quoi dégoter un contrat de distribution avec Wiseband et faire son chemin. Jusqu’à fouler, l’été dernier, une des petites scènes de… l’American Tours festival ! « On avait plutôt l’habitude de jouer dans des bars, se marre Elise. Là, autant dire que c’était complètement dingue ! »

Désormais, Spooky Poppies se concentre sur son premier EP, prévu pour novembre. Leur campagne de financement participatif devrait les aider à finaliser la bête. Pour ensuite « enchaîner les concerts », comme ils espèrent. Et ainsi pouvoir propager la bonne parole, celle du rock, celle du blues.

Textes : Aurélien Germain
Photos : Pascal Vallee


> OÙ LES TROUVER ET LES AIDER

-Concernant la campagne de financement participatif pour leur EP : fr.ulule.com/ep-spooky-poppies (vous avez jusqu’à la fin du mois d’octobre)
-Pour suivre le groupe, outre à leur QG La Cabane(!) : facebook.com/spooky.poppies

TOP 4 : les documentaires rock

Depuis mercredi, Netflix diffuse Rolling Thunder Revue, documentaire signé Scorsese qui retrace la célèbre
tournée de Bob Dylan. L’occasion de se replonger dans quatre autres docus musicaux et rock à (re)voir.

LEMMY

Un rockumentaire à la gloire du chanteur/bassiste de Motörhead passionnant qui sent le whisky et la clope. Une bio qui montre à quel point Lemmy, outre la légende, était un doigt d’honneur à lui tout seul. Rock’n’roll.

GIMME SHELTER

Gimme Shelter retrace la tournée américaine des Rolling Stones en 1969. Et fait la lumière sur le tragique concert d’Altamont, « sécurisé » par les Hells Angels qui finiront par poignarder un spectateur. La fin de l’ère hippie.

SPINAL TAP

On triche un peu, car Spinal Tap est un documentaire parodique. Mais son incidence sur le monde du rock est telle qu’il est impossible de louper cette comédie fantasque de Rob Reiner sur un groupe de heavy metal. Culte !

SOME KIND OF MONSTER

Un docu aussi froid que les relations de ses protagonistes… Ici, la caméra suit Metallica, alors en gestation de St Anger et en pleine crise existentielle. Noyé sous les problèmes internes et sauvé par un psy. Touchant.

Brad Mehldau : serial pianiste

L’Américain Brad Mehldau, pianiste virtuose et influent, foulera les planches de l’Espace Malraux en formation trio le 7 mai. Portrait d’un jazzman atypique, capable de toucher un large public et qui n’hésite pas à découvrir d’autres territoires.

(Photo Elizabeth_Leitzell)

MERCI COLTRANE

Né en 1970, en Floride, c’est à 6 ans que le petit Brad commence à tapoter sur son piano. S’il travaillera son répertoire classique jusqu’à 14 ans, c’est à 12 ans qu’a lieu le déclic.
Dans un camp de vacances à Merrywood, un de ses copains de chambrée dégaine une cassette de My Favorite Things, de John Coltrane. La découverte est une véritable claque, « une initiation, une cérémonie ». « Quand je suis ressorti du dortoir, je n’étais plus le même », écrira-t-il dans son essai publié en 2010 et intitulé « Coltrane, Jimi Hendrix, Beethoven et Dieu ».

SOLO, DUO, TRIO

Le pianiste expérimente. Il teste tout. Brad Mehldau s’est essayé à la discipline du solo. Il a même tenté l’aventure du duo, exercice plutôt rare. Mais il joue aussi et surtout en trio – lancé en 1996 – et il y excelle. À ses côtés, le contrebassiste Larry Grenadier et le batteur Jeff Ballard, ses vieux compères. Des compagnons de route, des comparses de prédilection qui n’ont pas changé. En solo, en duo, en trio, dans la compo ou dans l’impro, Mehldau réussit tout avec brio.

Brad Mehldau en trio (Elizabeth_Leitzell)

UN JAZZMAN ROCKEUR

Brad Mehldau est reconnu pour être capable de passer du jazz au rock. Gamin, il dévorait des disques de pop et de rock progressif.
Aujourd’hui, son répertoire est large. Outre le jazz, il ne s’interdit pas de jouer des morceaux des Beatles, de Radiohead ou encore de Nick Drake, en se réappropriant leurs thèmes avec une facilité déconcertante.
Il suffit de filer sur Youtube et jeter un œil (et une oreille) sur son passage à Vienne en 2010 pour se délecter de sa reprise du Dream Brother, de Jeff Buckley. Ou encore quand il reprend le mythique Hey Joe de Jimi Hendrix et… Smells like teen spirit de Nirvana !
En 2010, dans Libé, Brad Mehldau clamait : « Que la vie serait triste sans rock ‘n’ roll ! » On valide.

SE FAIRE UN FILM

Le musicien n’hésite pas à sortir de sa zone de confort. Il a participé à des musiques de films. Cet « artisan du clavier », ainsi qu’il se surnomme, a ainsi jeté ses notes dans les longs-métrages Eyes Wide Shut, Space Cowboys, Ma Femme est une actrice…

ET EN VRAC

On peut dire de Brad Mehldau qu’il a tourné un peu partout, régulièrement invité dans les plus grands festivals de jazz du monde. On peut également dire qu’il est fan de poésie, amoureux de philosophie, qu’il a joué avec Charlie Haden et Joshua Redman, qu’il a enregistré son premier album en ‘95, qu’il s’est même frotté à du Bach, qu’il a reçu le prestigieux Prix Miles Davis à Montréal en 2006, que Pink Floyd a eu un grand impact sur lui, qu’en 2014 il avait eu un immense coup de coeur pour un groupe de… death metal !

> Brad Mehldau Trio, le mardi 7 mai à 20 h 30 à l’Espace Malraux. Organisé par le Petit Faucheux. Tarifs : de 18 à 35 €.
> bradmehldau.com et facebook.com/BradMehldau

 

Roman Rouzine, guitar hero

À 29 ans, le Tourangeau Roman Rouzine, prof de guitare à Tous en scène et compositeur, manie la six-cordes comme un virtuose. Son prochain album se veut encore plus ambitieux. Rencontre avec un passionné.

Roman Rouzine (Photo crédit Clément Lebraud)
Roman Rouzine (Photo crédit Clément Lebraud)

« En ce moment, effectivement… c’est le rush ! » Roman Rouzine est dans le jus. En ce jour d’interview, le studio l’attend juste après.

C’est que son futur bébé, le bien nommé « Humans », est en pleine gestation : c’est son second album et il doit atterrir dans les bacs en mars 2019. Un deuxième disque sur lequel ce guitariste franco-ukrainien se dit « plus libre ». Bien différent du premier, paru en 2014 : « On ne me connaissait pas, je devais faire mes preuves. Maintenant, je me fiche qu’on me dise que je joue bien, je veux surtout provoquer des émotions. »

Il faut dire que Roman n’est pas un manche à la guitare… C’est un virtuose, même si, modeste, il ne semble pas être très friand du terme. Son jeu donne le vertige. De la musique instrumentale, certes, mais sa guitare est lyrique, composée comme un chant. Maîtrise et aisance. Le musicien a rapidement progressé, alors qu’il n’a débuté qu’à 17 ans.
La guitare classique, sur laquelle il commence, ne lui plaît guère. La méthode conservatoire ? Pas son truc. « J’étais plus AC DC et Led Zep’ ! », raconte-t-il. Alors avec un ampli, c’est tout de suite mieux ! Il continue ses cours guitare électrique en main.

Musique cinématographique

Puis tout va vite : il intervient dans le prestigieux magazine Guitar Part à 21 ans seulement. Le monde de la six-cordes le remarque. Les sponsors français aussi. Et même une marque internationale : Ibanez l’accepte comme l’un des ambassadeurs et « l’endorse ». Des « grattes » idéales pour y plaquer son style. « J’ai une base metal, surtout sa branche symphonique. Et la musique classique me fascine. Aujourd’hui, je pratique un mélange d’influences classiques comme le violoniste David Garrett, du rock et du metal comme Adagio ou Patrick Rondat qui m’a beaucoup appris, mais également des compositeurs de films, avec Hans Zimmer par exemple. »

Ce côté cinématographique, on le retrouvera dans le prochain album de Roman. « Il comporte une ambiance blockbuster américain, c’est plus chaleureux », se réjouit-il. Rendu possible grâce à une campagne de crowdfunding (l’artiste a collecté 3 325 € !), ce disque « raconte des choses de ma vie. Il y a aussi une réflexion autour de l’Ukraine, mon pays natal. Cette musique sera plus intense, tout en restant sophistiquée ».

Moins de fougue dans la guitare, mais une exigence et un niveau toujours élevés. Alors la question nous taraude. Titiller Roman en lui demandant ce qui est le plus important : la technique… ou le groove ?
« Rien ne prévaut. L’important, c’est l’intention de jeu, pourquoi on joue de cet instrument à ce moment : là, on transmet des émotions. Le groove et le feeling le font, mais si on ne travaille pas sa technique, on raconte mal », explicite Roman. « En fait, c’est comme écrire un bouquin qui aura beau être le plus génial du monde, si tu es nul en grammaire et en orthographe, on ne te comprendra pas. »

> romanrouzine.com et facebook.com/romanrouzine

Hellfest 2018 : bière, soleil et décibels (partie 1)

Comme chaque année, tmv est allé faire un tour au Hellfest, à Clisson, pour la grand-messe du metal. On commence par le samedi ! La suite, au prochain épisode !

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Le Hellfest, by night (Photo tmv)

Décidément, il faut croire que le Hellfest a de la chance avec la météo ! Cette année encore, pour sa 13e édition, le festival metal a bénéficié d’un temps d’enfer avec soleil et températures au top. D’autant que quelques jours avant, une partie du site se retrouvait gorgée d’eau en raison des pluies diluviennes. Mais le jour-J, le ciel bleu est au rendez-vous. Craignant une canicule bis qui avait frappé le Hellfest l’an dernier, l’orga avait prévu certains aménagements : notamment un « hell fresh » (espace brumisateur géant) et, « l’attraction » du week-end, deux immenses murs d’eau de 7 mètres pour se rafraîchir, les filets de flotte formant même le mot ‘’Hellfest’’ (!).

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Un des murs d’eau, récemment installés au Hellfest. (Photo tmv)

En raison d’un gros numéro à préparer (notre 300! #instantautopromo), ce n’est que le samedi qu’on arrive à Clisson, désormais capitale du metal en France. Si vous avez lu nos anciens reportages, vous connaissez la chanson : on prend notre petite navette pour grimper jusqu’au site. Ce jour-là, Clisson est d’ailleurs saturée de véhicules et de personnes qui attendent les navettes, car – grève des trains oblige – les festivaliers se sont organisés différemment.

Après récupération des pass, les portes de l’Enfer s’ouvrent à nous. Tout d’abord, il y a un monde fou (comme d’habitude, me direz-vous…) : Ben Barbaud, le big boss du Hellfest, a annoncé 180 000 personnes sur 3 jours. Va-t-on battre le record de consommation de bière cette année ? En 2017, plus de 350 000 hectolitres (environ 1,5 million de demis de binouze) avaient été bus aux bars du Hellfest en 3 jours !

Comme chaque année, un village à la Camden a été construit dans le festival. (Photo tmv)
Comme chaque année, un village à la Camden a été construit dans le festival. (Photo tmv)

Autre chose : le festival, toujours soucieux de se renouveler, a effectué quelques modifications pour améliorer le confort des chevelu(e)s. Au hasard, des pavés devant les mainstages pour éviter les nuages de poussière (on s’en souvient l’an dernier…), des écrans géants de 250 m², des nouvelles structures, de la pyrotechnie, un immense bar central et, changement notable, l’utilisation obligatoire du cashless, un système de paiement dématérialisé. Désormais, inutile d’avoir du liquide sur soi, on peut payer grâce à son bracelet de festival. C’est pratique et on a beaucoup aimé ! Notre banquier moins quand il verra nos dépenses…

Bon et côté musique, hein ? Eh bien c’est simple. Une fois encore, le Hellfest a tenu toutes ses promesses. Sur trois jours, se sont succédé grosses têtes d’affiches (Judas Priest, Avenged Sevenfold, Iron Maiden), groupes nous rappelant notre adolescence à skate (Marilyn Manson, Limp Bizkit, Deftones…), noms connus (A Perfect Circle, Suffocation, Bad Religion, Napalm Death…), d’autres moins (Malemort, Plebeian Grandstand, Bongzilla…) et autres surprises (Joan Jett et son célèbre I love rock’n’roll ou encore Redemption, plus jeune groupe passé sur la scène principale avec son batteur de… 9 ans !!!).

Le saviez-vous ? 

Le budget du Hellfest s’élève à 22 millions d’euros (le plus gros de France), dont 0,1 % de subventions publiques seulement.  «Le Hellfest est parvenu à se construire un modèle économique viable, car nous avons su fidéliser le public», a indiqué Ben Barbaud, son créateur.

Pas l’temps d’niaiser

Après une petite balade pour zieuter les aménagements, on écoute de loin L7, groupe américain exclusivement composé de femmes, qui fait déjà perdre quelques litres de sueur aux festivaliers par son rock endiablé.
Mais on se dirige vite vers la tente de la scène Temple, que les ORANSSI PAZUZU s’apprêtent à décimer. Il faut dire que la musique des Finlandais n’est pas pour toutes les esgourdes. D’une, parce que le groupe joue fort, TRES fort (visiblement 107 décibels, même à plusieurs dizaines de mètres de là) ; de deux, car leur black metal avant-gardiste plaît surtout aux amateurs d’expérimentation musicale. Leur musique est hypnotique. Les accords de guitare jouent sur un effet de répétition, sont distordus à coup de pédales multi-effets. Exigeant et riche. C’est une plongée dans un autre monde. Difficile d’accès, mais passionnant quand on y est.

Oranssi Pazuzu (Photo tmv)
Oranssi Pazuzu (Photo tmv)

Vite, on se dirige vers la Valley – notre scène / tente préférée – où arrive Ho99o9 (prononcez Horror). Une prise de risque pour le Hellfest, le groupe proposant une mixture fusion, où punk, hardcore et hip hop (oui, vous avez bien lu) copulent gaiement. Mais les plus sceptiques du départ vont vite se retrouver pris dans le tourbillon Ho99o9, les Américains mettant une sacrée claque au public. Déjanté, furieux, politique, le combo fait preuve d’une vicieuse férocité en même temps qu’une énergie cathartique. Les deux Afro-Américains à la tête d’Ho99o9 vont repartir sous des applaudissements plus que fournis. Et bim.

Pas l’temps d’niaiser, nous voilà repartis vers la Mainstage, la scène principale, investie par JONATHAN DAVIS. Le chanteur de KoRn s’y produit solo. Le public est donc au rendez-vous et mange dans la main du frontman le plus célèbre du neo metal. À ce titre, son projet rappelle à bien des égards son groupe originel, entre basses fréquences, groove contagieux et voix si caractéristique. Au final, c’est sympathique, bien torché, mais pas non plus inoubliable.

Body Count is in da house (mais Orange Goblin aussi)

L’enchaînement suivant va faire mal à la nuque. Sous la Valley, on retrouve ORANGE GOBLIN. Déjà vus lors de la fournée de 2015, les Anglais n’ont pas changé d’un iota : Ben Ward est toujours aussi impressionnant du haut de ses 2 mètres, il chante à merveille, a le sourire vissé aux lèvres et mène son groupe de stoner bouillonnant à la baguette. Les riffs de tueur s’enchaînent, tout comme les slammeurs qui donnent bien du fil à retordre aux agents de sécurité postés aux barrières. Une dérouillée comme on aime.

Au Hellfest, on aime la poésie (Photo tmv)
Au Hellfest, on aime la poésie (Photo tmv)

Dans la foulée, on tape un sprint pour assister à l’autre moitié du set des mythiques BODY COUNT. Emmené par Ice-T, célèbre rappeur que la populace connaît davantage pour son rôle dans New York Unité Spéciale, le groupe de rap-metal avait fait bien des frustrés il y a 3 ans lorsqu’il s’était produit sur la scène Warzone. Cette année, l’orga a eu le déclic : Body Count investit la scène principale devant un parterre noir de monde.
Audacieux (le set a débuté par une reprise du morceau le plus culte de Slayer), violent (Ice-T éructe ses paroles), alternant entre ses morceaux des 90s et de son dernier album (la tuerie « Black Hoodie »), haranguant la foule de discours politiques (le Black Lives Matter) les Américains font l’effet d’un tsunami.
Preuve que derrière les t-shirts noirs des metalleux se cache un petit cœur tout mou, c’est avec un grand sourire bébête qu’on assistera à la venue sur scène de la fillette d’Ice-T, âgée de 2 ans, pour que papa poule la fasse applaudir.

Juste après, le hit « Cop Killer » finira d’achever une foule exsangue. Oui, la transition était brutale, mais on ne savait pas comment terminer cette partie.

Le savoir inutile  

Cette année, nous avons pu croiser un homme déguisé en licorne, un Jésus, de faux gendarmes alcoolisés qui chantaient sur un toit, des familles et des gens de 6 à 666 ans, tonton Zegut, Nephael la présentatrice d’émissions à déconseiller aux moins de 18 ans, un monsieur à qui l’on tartinait de la crème solaire sur son entrejambe tandis qu’il dormait, une mamie rockeuse et des bénévoles super sympas.

Il est déjà 21 h 05 : DEFTONES est là pour balancer la sauce. L’un des fers de lance du neo metal est visiblement attendu. La masse grouillante s’agite devantla set list parfaite aux allures de best of. Les ricains dégoupillent les grenades (« My own summer (shove it) » en déboulant) mais il manque un petit quelque chose à tout ça. Chino Moreno, au micro, semble souffrir, la prestation vocale s’en ressent. De plus, après notre enchaînement Orange Goblin / Body Count, force est de constater que la partoche jouée par Deftones semble un peu molle.

Show chaud

La grosse baffe du jour arrive à 21 h 50. DEAD CROSS débarque sous les vivats du public. La tornade qui va s’abattre sur la Valley fait l’effet d’une gifle (on a même tendu la joue droite car on aime ça). Au micro, Mike Patton – également chanteur de Faith No More – est aussi barré qu’hystérique. À la batterie, Dave Lombardo (batteur de Slayer) est une véritable machine. Le groupe sue et aère son propos régulièrement en balançant des vannes (Johnny Depp, présent la veille en concert, en prend pour son grade) ou en faisant monter un gamin d’à peine 8 ans sur scène pour chanter avec lui ! Dead Cross est une expérience, la créature sauvage d’un fou. Bref, Dead Cross défouraille sévère comme dirait Mamie Joséphine.

Dead Cross. (Photo tmv)
Dead Cross. (Photo tmv)

On n’en dira pas autant de LIMP BIZKIT, figure clé du neo metal / rap metal. Alors oui, la bande à Fred Durst (dont le style façon sac à patates sous LSD nous interroge) fait preuve d’une maîtrise scénique sans faille, écrase la foule sous un mur du son et est capable de balancer des torgnoles à tout va. Mais alors qu’il ne bénéficie que d’une heure de jeu, le groupe nous refait le même coup qu’en 2015 en proposant une set list ridicule, composée à plus de 30 % de… reprises. Pourtant, Limp Bizkit a en sa possession une multitude de trésors. Mais non, torpillant son répertoire, il laisse la place à des covers inutiles de Nirvana, Metallica ou de Rage against the machine (qu’on adore au passage). Un ventre mou qui a le don d’exaspérer, mais qui au moins nous aura permis de faire du air-guitar avec un inconnu sous les murs d’eau (désolé, on va garder les vidéos pour nous). Une déception.

De déception, en revanche, il n’en est point question avec WATAIN. Les Suédois vont mettre le feu et donner une leçon aux allures de coup de pied aux fesses. Scéniquement déjà, c’est exceptionnel. Des tridents enflammés, des croix renversées et des lumières rouges plongent l’endroit dans les entrailles de l’Enfer. Musicalement, la bande à Erik Danielsson est en béton armé. Leur black metal malsain et rapide est d’une violence inouïe. Les guitares véloces se noient dans un déluge de double pédale, pendant que le leader vomit sa colère. Le show est éreintant, le public épuisé. Watain est venu, a vu, a vaincu.

Dans l'espace presse/VIP, une fontaine couleur rouge sang a été installée (Photo tmv)
Dans l’espace presse/VIP, une fontaine couleur rouge sang a été installée (Photo tmv)

Casser la voix

Autant dire que la fin de soirée avec AVENGED SEVENFOLD va nous laisser un goût amer… Tête d’affiche de ce samedi, le mega-groupe US aux plus de 8 millions d’albums vendus déboule sur scène avec la ferme intention de… ben, de rien du tout. « A7X » est en pilotage automatique, les musiciens semblent s’ennuyer mortellement (mention spéciale à Zacky Vengeance qui aurait pu jouer au Scrabble que c’était la même chose). Certes, musicalement, c’est joué à la perfection (Synyster Gates est un excellent guitariste), les éléments visuels et la déco est réfléchie et les membres d’A7X sont tout choupinets comme tout (on fait très attention à son brushing). Certes, le groupe a également pensé à rendre hommage à Vinnie Paul, batteur de Pantera, décédé la veille. Mais pour le reste, on a surtout l’impression d’un groupe venu cachetonner.

Dans le naufrage, le bateau continue de sombrer lorsque M.Shadows annonce avoir la voix trop cassée en raison de trois concerts d’affilée. Au moment « Nightmare », il fait donc monter un festivalier du public sur scène pour chanter (pas très bien, mais on salue le courage) ce tube devant des dizaines de milliers de personnes ! De quoi finir de plomber l’ambiance. Dommage.

La nuit est tombée, le traditionnel feu d’artifice zèbre le ciel clissonnais. Il est temps d’aller dormir dans la voiture, le dos cassé en deux, les crochets de ceinture dans les reins et une odeur de bière nous imprégnant le corps. Romantique, on sait.

>>> Retrouvez la suite de notre reportage au Hellfest avec la journée du dimanche !

La décoration du Hellfest est stylisée à l'extrême (Photo tmv)
La décoration du Hellfest est stylisée à l’extrême (Photo tmv)

Reportage et photos : Aurélien Germain

It It Anita: « J’espère qu’on aura l’occasion de tourner un peu plus en France. »

Ne leur demandez pas pourquoi ils s’appellent comme ça. Ils ont tout un tas d’histoires à raconter autour du nom du groupe. Surtout, ils veulent laisser planer le mystère. Leur single Another canceled mission est sorti au mois d’avril. L’album, lui, est prévu pour le mois d’août.

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Au départ, It it Anita ce sont deux membres, Damien et Mike. Comment on passe d’un duo à un groupe ? 

Damien. Au début, il n’y avait même pas de chant. On était parti sur quelque chose de plus instrumental genre post rock. On ne savait pas trop où on allait. Puis il fallait faire un concert. On avait des bribes de morceaux. On a répété à deux avec une section rythmique. C’est là que les morceaux ont commencé à prendre forme. Le bassiste et le batteur ont amené leurs influences math rock et rock. Au fur et à mesure, le groupe s’est construit avec des nouveaux membres. Tout comme là, depuis que Bryan [batterie] et Elliot [basse] sont dans le groupe, il y a un côté encore plus dur qu’avant. 

J’ai l’impression que vous ne tardez pas entre deux EP. C’est dû à quoi ? Il y a une sorte d’urgence comme dans vos morceaux ? 

Mike. On fonctionne souvent à l’instinct, en faisant sûrement des erreurs mais bon…

D. Et puis on était un peu visionnaire. On sentait, déjà à cette époque, que l’industrie changeait et qu’il fallait avoir une actualité un peu constante pour exister. Surtout quand on était personne comme nous. Quand on est un groupe qui n’a pas vraiment de visibilité sur les grands médias, il faut toujours balancer de nouvelles choses. On a eu cette discussion dès le départ. On s’est dit qu’il fallait faire des albums plus courts mais plus réguliers.

M. Et puis ça revient moins cher de faire un EP plutôt qu’un album où tu es pendant trois mois en studio.

Vous sortez un album en août, deux ans après la sortie de votre dernier EP. Vous vous êtes plus investis dedans ? 

D. C’est plus pour des raisons stratégiques. En réalité, il était prévu pour octobre dernier. On devait sortir le premier single en juin dernier pour annoncer l’album qui allait suivre en octobre. Finalement, on a trouvé un label, Vicious Circle. En discutant avec eux, on s’est rendu compte qu’on ne pouvait pas le sortir si vite. Ce ne sont que des questions de stratégie, mais l’album est prêt depuis janvier.

Vous avez créé votre label il y a un peu plus de deux ans. Pourtant, aujourd’hui, vous sortez votre album sur un autre label. Pourquoi ? 

D. Au départ, la volonté de notre label, c’était de sortir notre EP Recorded by John Agnello. On avait cherché des labels qui finalement étaient un peu intéressés, mais cela ne rentrait pas dans leur planning annuel. On a créé notre propre label, mais ça reste un petit label indépendant. Il a seulement deux ans. Forcément, il n’a pas la même force de frappe qu’un label qui existe depuis vingt ou trente ans. Le fait d’avoir eu cette chance de bosser avec eux, ça nous permet aussi d’être un peu plus ancrés en France. Le fait d’avoir un label français qui a cette aura et cette importance va nous permettre d’asseoir un peu plus le groupe en France.

M. Ce qui était dur, et ce qui l’est encore je crois, c’est qu’on fait un peu une musique de niche. On est dans un petit pays, une petite région donc ce n’est pas facile. Il n’y a pas beaucoup de lieux où jouer. C’est une grosse différence avec la France je crois. Ici, tu peux faire de la musique un peu plus particulière et plus pointue, mais avoir quand même des centaines de lieux où jouer. J’espère qu’on aura l’occasion de tourner un peu plus en France.

Concrete Knives : « La musique est devenue notre métier »

Ce n’est pas la cheville fracturée de Nicolas Delahaye, guitariste et chanteur de Concrete Knives, au côté de Morgane Colas, qui a empêché le groupe de monter sur la scène d’Aucard. En 2018, ils reviennent avec Our Hearts et un style toujours reconnaissable. 

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Cinq ans séparent votre premier album du second, pourquoi tant de temps ? 

Nicolas Delahaye. On est très très lent en règle générale. Mais ce n’est pas un défaut en soi. On a la liberté de faire un peu ce qu’on veut sur nos disques. On jette énormément de choses.

Morgane Colas. On ne garde que le meilleur.

N. D. Les gens attendent des choses régulières. Les normes, c’est un album tous les deux ans. Et puis je pense qu’on en avait aussi plein le cul. On a tourné trois ans non-stop. C’était éreintant. 

Il vous fallait prendre du recul. Comment expliquez-vous votre ascension ?

N. D. Avant d’aller jouer aux Trans Musicales, on avait que des démos. Le concert a été super. D’un seul coup, la musique est devenue notre métier. Ça a fait boule de neige. Les gens ont commencé à parler de nous. De fil en aiguille, il y a eu de gros festivals en 2011. On est allé à Montréal et on a rencontré le label anglais. Ça s’est enchaîné tellement vite… On enregistrait, on tournait, on enregistrait, on tournait… Ça a été dur.

Vous n’avez jamais frôlé le burn-out ?

Concrete Knives : Oh si !

M. C. On est tous devenu un peu fou. 

N. D. Ça a laissé des séquelles. 

M. C. La vie de tournée est particulière. Tu n’es jamais chez toi, tu n’as plus trop de repères. A la fin, tu ne sais plus qui tu es. 

Une de vos musiques de votre premier EP a été utilisée dans une publicité. Vous avez fait des morceaux pour le film Les Profs 2. Qu’est-ce que cela vous a apporté ?

M. C. Quand on joue « Brand New Start » en concert, certains reconnaissent. Mais je crois que les gens qui écoutent notre musique sont issus d’une génération qui ne regarde pas beaucoup la télévision. Pour ce qui est de la bande originale du film Les Prof 2, c’était vraiment une expérience à part. Cela nous a permis, pendant ces cinq ans, de se retrouver autour d’un projet sans prise de tête.

N. D. A ce moment-là, on était au cœur de l’écriture et de la composition de l’album qui était très complexe.

M. C. Quand on te commande quelque chose, il y a moins d’enjeux personnels et artistiques. Et puis ça rapporte de l’argent. Cela nous permet d’être producteur de notre musique. L’argent qu’on a récupéré, on l’a gardé pour les projets du groupe. Quand tu es un groupe indépendant, financièrement, la vie de musicien est très difficile. Tu ne vas pas dire non à un contrat qui te permet de continuer de faire de la musique.

Vous avez une puissance musicale mais aussi vocale lorsque tout le groupe se met à chanter. C’est presque un hymne que vous proposez. 

N. D. Ce sont les chansons populaires qu’on reprend dans les stades de foot. Dans notre musique, il y a quelque chose de très direct et spontané. Très peu de mots très peu de choses. Et puis il y a notre énergie qui nous appartient. Les gens le ressentent.

Chanter en anglais s’est tout de suite imposé à vous ? 

N. D. Je ne dis pas que je sais bien écrire en anglais mais une chose est sûre, je ne sais pas écrire en français. Je peux t’écrire trois phrases avec des rimes, mais les mettre en musique, je n’y arriverai pas.

M. C. Je ne suis pas d’accord avec toi, on a fait des choses genre « Anorak »…(rires) Non mais franchement, je suis sure que tu es capable d’écrire en français.

N. D. Ça ne m’intéresse pas. Je pense aussi que c’est par pudeur. C’est facile de se déguiser derrière l’anglais. J’ai vécu à travers le poids du français qui était très important. Dans mon histoire, elle est très forte. Dans ma famille, on fait très peu de fautes d’orthographe. La langue est quelque chose de précieux. C’est une forme de distinction. C’est peut-être pour ça que je n’y touche pas. Peut-être par crainte. Quand on a commencé, on faisait partie de cet élan de groupes européens qui chantaient en anglais. Maintenant, les choses ont changé. Artistiquement, musicalement, les gens se replient sur leur culture. À l’époque c’était différent. Je n’ai pas envie d’être nostalgique ou quoi que ce soit mais on était fier d’être français, de chanter en anglais et de tourner à l’étranger.

Girls in Hawaii : « Nous avons une certaine forme de pudeur »

Après quinze ans d’existence et seulement quatre albums, le groupe belge Girls in Hawaii revient avec Nocturne. On les a rencontrés avant leur passage à Aucard.

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Votre premier album est clairement influencé par plusieurs groupes comme Radiohead ou les Pixies. C’était une manière de se rassurer ? 

Antoine Wielemans. Pas vraiment. Pour nous, c’était un hommage. On écrivait à deux. On avait des influences différentes. Alors ça donne une espèce de salade folle musicale. Sur les albums qui ont suivi, on a fait plus attention. On a développé quelque chose, un truc qui nous est propre.

D’un album à l’autre, on a l’impression de redécouvrir le groupe. Vous mettez du temps entre deux disques. C’est un temps qui vous est nécessaire pour vous réinventer ? 

A.W. Certains remarquent qu’ils sont différents, heureusement. D’autres disent que c’est toujours du Girls in Hawaii. On a toujours mis beaucoup de temps entre nos disques. Les albums représentent des périodes différentes de nos vies. Quand tu passes de 25 ans à 30 ans et de 30 ans à 35 ans, dans la vie, tu vis des choses différentes. Musicalement aussi. C’est aussi l’ambition de ne pas se répéter. Quand tu travailles pendant trois ans sur la réalisation d’un disque, que tu tournes pendant deux ans, tu es un peu gavé. Ce dont tu as le plus envie, c’est de faire quelque chose d’autre. Naturellement, tu essaies de te diriger vers quelque chose que tu n’as pas encore fait.

Avec cet album, on vous sent plus calmes, plus apaisés peut-être ? 

W.Le deuxième album a été compliqué à faire parce que le premier disque avait marché. Vouloir réitérer l’exploit met la pression. Il y a eu de grands moments de tension et de stress. Ces dernières années, on a simplement refusé que la musique puisse être un monde pénible. On avait vraiment souffert de la transformation du monde magique de la musique. Après le décès de Denis [NDLR: Denis Wielemans, batteur du groupe est décédé dans un accident de voiture en 2010], il y a eu une vraie fracture. Il a fallu opérer un vrai recommencement. Il faut se dire que ce n’est que de la musique. Il faut avant tout y trouver du plaisir. Tout le processus s’en ressent.

Dans vos textes, vous abordez rarement les choses de manière frontale. Je pense au morceau «  Blue shape » qui fait référence à Aylan, l’enfant retrouvé mort sur une plage turque. Après toutes ces années Girls in Hawaii reste encore pudique ?

A.W. C’est une caractéristique qui nous décrit bien. Nous avons une certaine forme de pudeur. Souvent, on essaie de planquer le sujet. On a toujours été plus basé sur l’aspect mélodique que sur l’aspect sens profond d’un texte. On ne ressent pas non plus une légitimité à parler de sujets complexes de manière très intelligente. Cela nous influence, ça fait partie du monde dans lequel on vit. On ne peut pas s’empêcher d’écrire là-dessus. Et en même temps, on n’a pas une grande vérité à donner aux gens. Notre façon de la traduire a été de créer un morceau qui va avoir une certaine force musicale, une certaine force dans l’émotion.

La musique vous anime, mais on a également le sentiment que l’art et le visuel ont une grande place dans votre musique. Que ce soit votre pochette de disque ou votre clip sur le morceau « Indifference »…

A.W. Pour nous, ce ne sont pas des sphères séparées. Dès le début, on travaillait avec un ami photographe. Il faisait en permanence partie du processus. Une pochette de disque vraiment très travaillée, ça donne envie aux gens de découvrir notre univers, de le comprendre. C’étaientt presque des œuvres en soi. Cela se prolongeait dans les clips, mais aussi dans les projections de film qu’on faisait pendant nos concerts. Tout était un peu mêlé. À un moment, on est un peu tombé dans les travers. Le visuel prenait trop de place. On se planquait derrière. Beaucoup de personnes nous disaient qu’ils voulaient davantage nous voir en train de jouer. À un moment, on a un peu plus assumé l’idée d’être un vrai groupe de musique.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=_Nngrup5jSc[/youtube]

Moaning: « Nous démarrons notre propre culte »

Avec ses influences post-punk, shoegaze et rock indé, le trio californien Moaning signe un premier album réussi. Tmv a pu les rencontrer hier soir, quelques heures avant leur passage sur la scène d’Aucard.

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Moaning a vu le jour il y a trois ans. Auparavant, vous jouiez dans différents groupes. Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Sean Solomon. Avec Pascal, nous nous sommes rencontrés lorsque nous étions ados. Au lycée, nous avons commencé à jouer de la musique ensemble. 

Pascal Stevenson. Dans cette école, nous faisions probablement parti des quelques personnes hors cadre. Nous écoutions de la musique punk, de la musique indépendante. 

S.S. Andrew nous a rejoint plus tard. Nous l’avons croisé sur la scène indé de Los Angeles. Nous avions les mêmes centres d’intérêt, alors nous nous sommes très vite entendus.

Andrew Mackelvie. Je jouais de la batterie dans une église contemporaine.

S.S. L’église nous a réunis (rires) ! Façon de parler… Contrairement à nous, il a eu une éducation religieuse. Plus tu viens d’une famille chrétienne, religieuse, plus tu as envie de te rebeller contre ça. Maintenant nous démarrons notre propre culte. 

Vos paroles sont simples et efficaces. Cela peut parfois contraster avec ta voix un peu sombre. C’est un contraste sur lequel vous jouez ? Vous cherchez à le mettre en avant ? 

S.S. Personnellement, j’ai beaucoup été influencé par un groupe, Microphones, et j’aime les groupes lourds qui ont des paroles douces. C’est compliqué de définir la musique qu’on fait, mais clairement, on joue de ce contraste. 

Et pourquoi prendre Moaning (gémissement) comme nom de groupe ?

Moaning. Ce premier album, c’est surtout le lien entre le plaisir et la souffrance. Comment est-ce que les deux se mélangent ? Nous sommes issus d’une génération où beaucoup de familles ne fonctionnent pas. Des familles sont dissoutes. L’amour peut être mal interprété. Notre nom de scène est venu de l’ambiguïté du terme. Il y a une vraie dualité. On peut gémir de plaisir, mais aussi de souffrance.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=qdNWCgnqeMY[/youtube]


Vous avez fait la première partie du groupe METZ. Comment ça s’est passé ?

M. C’était super. Nous avons fait une tournée de cinq semaines : trois en Europe et deux aux États-Unis. Nous avions déjà fait une tournée avec eux auparavant. Lorsqu’on écoute leur musique, ils ont l’air effrayants, mais en réalité, ce sont de vrais papas. 

Votre premier album, vous l’avez signé dans l’ancien label de Nirvana. Ça ne vous met pas une certaine pression sur les épaules ?

S.S. D’une certaine manière, oui. Après, cela nous donne une certaine légitimité. Et puis cela nous pousse à travailler plus, à être plus sérieux. Nirvana était mon groupe préféré lorsque j’étais enfant. C’est même pour ça que je me suis mis à jouer de la guitare. Maintenant, je me sens épanoui (rires).

Et vos futurs projets ?

M. Nous sommes en train de travailler sur notre prochain album. Ce sera un nouveau concept, un nouveau message. Tout le monde doit se tenir prêt à affronter ça. Il faut que les gens envisagent de rejoindre notre nouveau « mouvement religieux » sur lequel nous donnerons des informations plus tard !

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Backstage : le resto rock

Un nouveau venu est arrivé rue Palissy ! Accolé au Vinci, le Backstage joue la carte de la musique et du rock. On a testé…

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La « première » de ce nouveau bar-brasserie a eu lieu le jeudi 19 octobre. Le gérant espère que la tournée tourangelle sera la plus longue possible.
Installé le long du Vinci, à sa droite, rue Bernard-Palissy, le Backstage s’est implanté dans une ancienne boutique de vêtements. Les escaliers en bois et les mannequins ont été remplacés par des fauteuils Club en cuir, des flight-cases transformés en tables basses, des guitares au mur et une scène en hauteur dont les instruments semblent encore attendre leurs rockeurs.

D’après le gérant, installé derrière son bar où les pompes à bière sont décorées de micros, ce nouvel endroit souhaite offrir aux spectateurs du Vinci, les coulisses auxquelles ils n’ont pas accès. Ouvert tous les jours, toute la journée, c’est une idée pour déguster un arsenal de planchettes de charcuterie et de fromages (et de légumes) autour d’un verre avant un concert (entre 8 € et 16 €).
Les produits viennent notamment de la Maison Hardouin et de chez Rodolphe Le Meunier. Et pour ceux qui souhaitent un « vrai » repas, le restaurant sert jusqu’à 23 h 45 les soirs de spectacles (22 h en temps normal). L’ardoise simple évolue chaque jour au gré des arrivages. Une entrée à 6 € pour des oeufs durs mayonnaise ou un velouté maison ; une cuisse de canard confite ou un dos de cabillaud à 14,90 €, accompagné de pommes de terre ou d’une purée de panais ; en dessert, un crumble poire pomme ou une crème brûlée à la pistache pour 6 €.

La carte des boissons rappelle même les pochettes des albums d’Iron Maiden ou AC/DC. Seul bémol lors de notre passage à midi, la radio en fond sonore qui passe du Cloclo… Vivement une programmation de concerts dans ce bar !

> Backstage, 75 rue Bernard-Palissy à Tours. Ouvert tous les jours. De 9 h 30 à 1 h, du lundi au samedi et de 10 h à 22 h, le dimanche. Services du déjeuner et du dîner.
> Réservations au 09 73 50 22 67. Infos sur leur page Facebook

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Aucard, Debout sur le zinc : « Vous allez passer de bons moments avec nous »

Debout sur le zinc, c’est un groupe de rock alternatif de sept personnes qui existe depuis 20 ans. Il était à Aucard de Tours vendredi dernier. Tmv a discuté avec deux membres du groupe : Simon Mimoun et Thomas Benoît juste avant leur concert. On peut vous dire qu’ils sont chouettes.

On connaît forcément Debout sur le zinc de nom. Mais musicalement c’est quoi ?  

Simon Mimoun : On se veut décalé. Tout ce qu’on écrit est une histoire de sentiments. On veut s’exprimer à travers nos chansons. On était influencé par la musique anglo saxonne, comme Radiohead par exemple.

Thomas Benoît : On veut faire revenir sur la scène le rock alternatif, du traditionnel, du yiddish, de l’accordéon, du violon, du saxo et tant de choses ! On mise sur le français et les instruments acoustiques. En live, on veut juste dire : vous allez passer de bons moments avec nous.

Et sur scène ?  

T. B. : Notre public, en majorité, a le même âge que nous. Ils nous ont suivis en fait. Et ça c’est une fierté ! Debout sur le zinc a la capacité de conquérir des gens par la scène. On nous dit souvent après les concerts que le public a aimé notre prestation même s’il ne nous connaît pas. Mais si on arrête la scène, on peut potentiellement disparaître. C’est ce qui nous fait exister. Je suis arrivé il y a 3 ans dans le groupe (NDLR : le groupe a connu des recompositions). Je pense qu’on a un a priori lorsque l’on va voir Debout sur le zinc. On dit toujours que c’est festif. Mais dans la musique et les textes, en fait, ça ne l’est pas. Ce que je retiens c’est la bienveillance du groupe et la générosité sur scène. Les messages passent ! C’est toute la force de ce groupe. Moi, c’est ce qui m’a frappé !

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Après 20 ans, on ne se lasse pas ? On ne stresse plus ?  

S. M. : Je suis toujours stressé avant de monter sur scène. Mais je ne m’en lasse pas. Jamais. De toute façon, tu ne peux pas te lasser face à des gens qui te sourient. Les gens qui viennent nous découvrir sont sensibles et intéressés par notre musique. On donne toute notre énergie et ce sont ces sourires que l’on retient. Tout notre concert est rempli d’émotions.

Justement après 20 ans,  2 000 concerts et 9 albums sortis, vous devez rencontrer des difficultés ?

S. M. : On est face aujourd’hui à un désintérêt des journalistes mais aussi des programmateurs. Mais pas du public ! On doit toujours avoir une actu pour être suivi. Les programmateurs veulent du nouveau. Donc on tourne tout le temps, on fait des albums tous les 2 ans.  C’est le cycle infernal de la tournée ! Parfois j’aimerais prendre 4-5 ans pour peaufiner l’album. Mais en même temps cette contrainte, me pousse à écrire et à sortir quelque chose de nouveau en peu de temps. Le fait de ne jamais avoir été à la mode, dans cette nouvelle vague de la musique, a permis à Debout sur le zinc d’exister dans le temps.

Comment expliquer que votre groupe ait toujours gardé le même esprit ?  

S. M. : Je pense que nous sommes un groupe spécial. On s’aime et on s’écoute. On reste attentif aux autres. Les moteurs et les freins dans un groupe c’est ce qui fait avancer dans le bon sens finalement.

Dans quelques instants, vous allez jouer sur la scène d’Aucard (NB : l’interview a été réalisée le 16 juin). Vous étiez programmés l’année dernière, mais à cause des intempéries les concerts ont été annulés. Qu’est-ce que ça vous fait de revenir après la déception de l’année dernière ?

S. M. : L’année dernière on a renoncé à notre cachet. Aucard nous a reprogrammés cette année. On est très heureux de revenir !

T.B. : J’étais dégoûté l’année dernière de ne pas pouvoir jouer. C’est terrible ce qu’il s’est passé pour ce festoche. C’est un festival incroyable qui se bouge le cul. La programmation me réjouit, y a de tout. Je ne peux que tirer mon chapeau.

Propos recueillis par Philippine David

Blues Pills : vibe retro à Aucard de Tours

Ce mardi soir, le groupe Blues Pills investit Aucard de Tours. Leur blues rock psychédélique cartonne dans le monde. Avant leur passage sur scène, tmv a pu s’entretenir avec Zack Anderson, bassiste et fondateur du groupe

Blues Pills

Il a l’allure tranquille, le sourire aux lèvres et une poignée de main vigoureuse en saluant son interlocuteur. Zack Anderson est arrivé tout à l’heure sur la plaine de la Gloriette, à Tours, avec son groupe. Le Suédois remercie chaleureusement quand on lui souhaite la bienvenue. Une sincérité qu’on retrouve dans sa musique, Blues Pills.
Au départ, l’homme faisait partie de la section rythmique de Radio Moscow avec son demi-frère Corry Berry. En 2011, ils rencontrent la talentueuse Elin Larsson. Dans la foulée, ils recrutent Dorian Sourriaux, un frenchie, un as de la guitare, âgé seulement de… 16 ans à l’époque ! « Son jeune âge m’a surpris évidemment. Mais quand il a commencé à jouer… ouaw… C’était un gosse qui ne parlait pas bien anglais et encore moins suédois. Mais il jouait comme un fou », sourit Zack. Blues Pills était né.

Blues Pills, c’est un mélange, un univers. Il y a du blues, du rock, du psyché. C’est beau et bon. Pour la tête et les oreilles. Les riffs ensorcellent. Comme la voix incroyable d’Elin. On la compare souvent à Janis Joplin. « Elle apporte beaucoup d’idées, pas seulement vocales, mais aussi musicales. On compose ensemble », précise Zack.
Et puis un jour, un EP sorti de nulle part. Et deux albums. De quoi les propulser sur le devant de la scène, à jouer partout dans le monde. Capable de jouer dans un festival comme Aucard, où les styles et les genres différents s’enchaînent, comme d’investir les planches de la scène principale du Hellfest, en 2014. Il était 11 heures du mat’, et tmv y était. Scotchés devant la grosse leçon de rock envoyée à la face d’un public gigantesque malgré l’heure et les litres de bière collés dans les yeux. « C’était vraiment l’une des plus grosses audiences de notre vie. Si ce n’est LA plus importante. On était surexcités, mais quelle pression… ! »

Blues Pills, au Hellfest 2014 (photo tmv)
Blues Pills, au Hellfest 2014 (photo tmv)

Cette capacité à plaire à tous les publics, Blues Pills la doit à sa savante mixture. « Ce mélange de blues et de heavy rend notre musique accessible », confirme le bassiste. « On veut faire du rock, transmettre cette énergie, peu importe le public. » Zack le dit lui-même, Blues Pills « n’est pas assez heavy pour certains et pour d’autres c’est trop soft ». Sans compter que le groupe a signé sur Nuclear Blast, un label allemand, le géant de la musique… metal, justement ! Étonnant vu le style pratiqué. Ainsi, lors des concerts de Blues Pills, le métalleux côtoie le fan de pop, de blues ou autres musiques 60s. Bref, l’amateur de Musique avec un grand M.

Ce mardi 13 juin au soir, ce sera sûrement ça aussi. À 20 h 45, Blues Pills dégainera son set. « La France est notre second plus gros marché après l’Allemagne. Et on adore le pays. » Habitués des concerts dans l’Hexagone, Blues Pills fera face, pour la première fois, au public tourangeau. Préparez-vous à un savoureux voyage dans le temps.

Aurélien Germain

> Toute la programmation d’Aucard de Tours, c’est par ici !

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=g6p2R8jaUW0[/youtube]

Ink : le rock « encré » dans la peau

Vainqueur du tremplin musical pour le festival Imag’In, le groupe tourangeau Ink va faire du bruit ! Rencontre avec des musiciens dont on risque d’entendre parler cette année.

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Ils ont fait l’effet d’une bombe lors du tremplin Imag’In. Un concert tonitruant aux 3 Orfèvres. Une montée en puissance avant l’explosion musicale. Doc Pilot, chroniqueur et figure de la culture tourangelle, l’a dit lui-même : « Je ne sais pas s’ils ont gagné le tremplin ; je m’en fous. Mais je sais que dans l’année à venir, il faudra compter avec Ink ».

Le tremplin, en effet, ils l’ont gagné. Et oui, Ink va faire parler de lui. Parce que sa musique est riche, complexe mais accrocheuse. Parce que leur section rythmique est béton. Surtout, ces jeunes Tourangeaux (entre 21 et 26 ans !) sont humbles et exigeants avec eux-mêmes. « Bien sûr qu’on aimerait passer professionnels. Mais il faut beaucoup travailler pour y arriver. Il y a des centaines de groupes à Tours, c’est dur de percer », indique Arthur, l’un des deux guitaristes avec Léo.

À la basse, Edwige, en tandem de luxe avec le batteur Jonas, et enfin Luc derrière le micro. Tous ont déjà joué dans d’autres formations et se sont rencontrés à l’école Jazz à Tours. « Léo cherchait des musiciens pour un projet hip-hop/rock. On a commencé à jouer ensemble fin 2015. On venait tous d’horizons différents et c’est naturellement que la musique de Ink est née. Au final, il n’y avait pas de rap ! »
Quand on demande, justement, de définir leur style, la réponse fuse dans un rire : « Wow, c’est dur ça ! » Lors de leur concert aux 3 O’, le set avait débuté comme du pop rock gentil et mélodique, à la Red Hot Chili Peppers, avant de finir, lors du dernier morceau, dans un déluge de rythmes énervés et bondissants façon Rage Against the Machine. « On s’inscrit clairement dans les années 90 avec cette notion du riff. C’est un mélange de tout ce qu’on écoute », explique Luc. Pour Edwige, « en fait, on ne fait pas du “ rock rock ”, mais de la musique dérangée ».

Dérangée, mais pas dérangeante. « On joue avec la manière dont le public réagit, avec son confort. Il faut le bousculer sans le perdre », traduit Luc. Le groupe a même pensé à enrober sa musique d’un concept. Les paroles des chansons sont les extraits « du journal intime d’un serialkiller », décrypte le chanteur. D’où ces concerts en crescendo. « La musique doit retranscrire les émotions. On ne se contente pas d’enchaîner simplement les morceaux », précisent Jonas et Edwige.

Un concept cohérent qu’ils veulent peaufiner. L’idée est « de faire plus qu’un concert. On aimerait réaliser des transitions entre les morceaux, avec des flash-infos de journalistes qui permettraient de mieux comprendre l’histoire. » Ink veut aussi « tourner le plus possible », sourit Léo. Manger de la scène, cracher les décibels. « L’idéal serait de sortir notre CD pour 2018. Quitte à être patients… », ajoute Jonas. Bref, pas de EP avant un vrai album. Histoire d’être fin prêts le jour J. Et, en attendant, travailler encore et encore.

À NOTER

> En concert le 7 mai, au café comptoir Colette’s, 57 quai Paul-Bert, à Tours.

> A retrouver sur facebook.com/inkmusicband

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=vTxzTN66DAI[/youtube]

Projet étudiant : concert caritatif le 3 février

Réservez votre 3 février : c’est ce soir-là que quatre étudiantes tourangelles organisent un concert de rock, au profit de l’association Adel qui aide les enfants malades.

1920267_468083619983916_574339470_nQuatre étudiantes en DUT GEA, à l’IUT de Tours, ont décidé d’organiser un concert caritatif, en partenariat avec l’Adel, une association à Clocheville qui aide les enfants atteints de leucémie et de cancer. « Notre but est de lui reverser les fonds récoltés au cours de la soirée », précisent Emmanuelle, Eva, Gaëlle et Erine, en charge de ce projet, passage-clé dans leur cursus.
Adel Centre, qui existe depuis 1992, représente une aide considérable aussi bien pour les enfants malades que pour les parents qu’elle accompagne et conseille.

Outre l’aspect caritatif, l’opération des jeunes filles vise aussi à faire connaître des jeunes talents de Tours. Ainsi, la fine équipe réunira sur scène deux groupes amateurs : Hype Me et Série Noire, des Tourangeaux œuvrant dans le rock. Comme quoi les rockeurs aussi ont du cœur.

> Concert le vendredi 3 février à 20 h, salle Gentiana. Préventes à 4 € jusqu’au 1er février (Concert Adel sur Facebook ou billetweb.fr/concert-adel) ou 6 € sur place.

Hype Me, l'un des deux groupes tourangeaux de la soirée.
Hype Me, l’un des deux groupes tourangeaux de la soirée.

Portrait chinois : Johnson Concorde

Les Tourangeaux extravagants de Johnson Concorde, revendiquée formation de « rockshow », seront en concert ce 17 décembre, à Tours. L’occasion rêvée de passer David Baez, fondateur du groupe, au grill des questions façon portrait chinois.

David Baez (Photo © Michel Dumont)
David Baez (Photo © Michel Dumont)

SI VOUS ÉTIEZ UN GROUPE CULTE ?

Queen, parce que c’est pas donné à tout le monde de porter la moustache et d’avoir quand même la super classe.

SI VOUS ÉTIEZ UNE DROGUE ?
(LÉGALE, CAR BERNARD CAZENEUVE NOUS LIT PEUT-ÊTRE)

Caféine sans sucre ou whisky sans glace (en fonction de l’heure).

SI VOUS ÉTIEZ UN ACCESSOIRE DONT ON A UN PEU HONTE, MAIS QU’ON AIME PAR-DESSUS TOUT ?

Ma boucle d’oreille… aimantée.

SI VOUS ÉTIEZ UNE INSULTE ?

Bougre d’âne (ouais, je sais, c’est raide…)

SI VOUS ÉTIEZ UN MOT ?

Inénarrable. Je suis pas sûr à 100 % de ce qu’il signifie, mais je trouve ça que claque à tous les coups dans une conversation !

SI VOUS ÉTIEZ UNE OEUVRE D’ART ?

La Chambre à Arles, de Van Gogh. Je ne m’explique toujours pas qu’un sujet aussi simple donne quelque chose d’aussi beau.

SI VOUS ÉTIEZ UN GROUPE POUR PAPY-MAMIE ?

Les Rolling Stones. C’est pas parce qu’on a passé 60 ans qu’on doit se cogner André Rieu non plus !

SI VOUS ÉTIEZ UNE CHANSON MYTHIQUE ?

I’m the Wallrus, des Beatles. Chanson folle, puissante, belle et drôle !

SI VOUS ÉTIEZ UN AUTRE MÉTIER QUE MUSICIEN ?

Mécanicien ! Moi qui ne comprends rien de rien à l’automobile, ça me griserait follement de savoir démonter un carburateur.

SI VOUS ÉTIEZ UN SURNOM RIDICULE ?

Petit canaillou (à prononcer façon Kad Merad, imitant le fils de Darry Cowl et Véronique Sanson).

SI VOUS ÉTIEZ UN FILM ?

L’Étrange Noël de Mr Jack. Mais la BO est super énervante quand même, tellement c’est un vieux chef-d’oeuvre des familles.

SI VOUS ÉTIEZ UN OBJET DU QUOTIDIEN ?

Du vernis à ongles. Ça fait encore drôle à mon fils de me voir faire les ongles les jours de concert…

> Johnson Concorde + Gérald Moiza (guitar-hero) en concert, samedi 17 décembre, à 20 h, à l’Espace Gentiana. Tarif : 10 €.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=YnjY4xkml9E[/youtube]

Suuns, un dernier album « plus gelé, plus stone, plus linéaire que les précédents »

Aucard est entré en transe hier soir quand le délicat quatuor Suuns est monté sur scène. Grands princes de la minimale, ils ont interprété les titres de leurs albums déjà cultes Zeroes QC et Images du Futur, ainsi que leur tout nouveau tout chaud Hold/Still sorti en avril 2016. Le guitariste / bassiste Joseph Yarmush et le batteur Liam O’Neill nous ont accordé une interview, merci à eux, dans la langue de Voltaire.

De la boue et du Suuns à Aucard
De la boue et du Suuns à Aucard

C’est votre première venue à Tours ? 

Joseph : Oui et l’on ne va pas vraiment avoir le temps d’en profiter car on arrive tout juste de Paris et on part demain à Barcelone. Par contre en France, c’est bien la dixième fois qu’on tourne.

Décrivez-moi votre nouvel album ?

Joseph : On s’est enfermé pendant trois semaines dans un studio à Dallas (Texas). Dans ce nouvel environnement où l’on avait aucune distraction comparé aux studios de Montréal qui sont sur-bondés, on a pu vraiment réaliser efficacement notre troisième album. On travaillait à horaires fixes de 10 h à 19 h !

Liam : Ce dernier album est plus gelé, plus stone, plus linéaire que les précédents. Nous l’avons fait d’une manière old school avec des prises live tous ensemble en studio. On a voulu essayer de nouvelles choses. Le fait aussi de travailler pour la première fois avec un producteur, John Congleton, a été un grand changement. Il nous a beaucoup conseillé.

Qui sont vos pères spirituels musicalement ?

Joseph : Difficile à dire, on a beaucoup d’influences, du jazz au rock en passant par l’électro. Mais c’est vrai qu’on s’inspire surtout des artistes électro…

Liam : On a beaucoup d’influences rock mais la techno minimale reste notre style favori pour son côté punk, dur et compact.

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Si vous deviez faire une tournée avec un autre artiste que vous adorez, ça serait qui ?

Joseph : Brigitte Fontaine ! J’aime son style, son esthétique, ses choix musicaux.

Et si vous deviez faire un album avec votre pire cauchemar musical ?

Liam : (Rires) Je ne sais pas si je dois les citer, j’ai peur que ces derniers me le reprochent un jour ! Bon je le dis : Tame Impala !

Joseph : Je l’ai vu en live, je le trouve incroyable mais Kanye West.

Votre morceau préféré qui passe en ce moment à la radio ?

En choeur : Work, work, work, work (Rihanna). 

Top 4 : pas touche au micro !

AC/DC jouera à Marseille ce 13 mai. Problème : son chanteur culte a été remplacé – au grand dam des fans – par celui des Guns’n’Roses. Retour sur 4 groupes rock qui ont changé de leader pour le meilleur ou pour le pire.

PINK FLOYD

En 68, Syd Barrett carbure au LSD, en oublie les concerts et devient une loque. Les Pink Floyd décident de le virer pour le remplacer par un certain David Gilmour, en 69. En 73, le Dark Side of the moon se vendra à… 50 millions d’exemplaires. Plutôt un bon choix, non ?

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IRON MAIDEN

En 81, Paul di’Anno est viré, car trop drogué. Il est remplacé par Bruce Dickinson (= succès) qui quittera le groupe en 93. Blaze Bayley le suit (= cata). Donc Bruce reviendra 6 ans après (= re-succès). A ce jour, Maiden a vendu 100 millions d’albums. CQFD.

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BLACK SABBATH

Pendant 10 ans de concerts, le  chanteur culte et complètement zinzin Ozzy Osbourne avale les kilomètres. Et les drogues. Trop camé (encore ?!), le Madman doit quitter Black Sab’ en 79. Dio le remplace, renouant avec le succès. Ozzy reviendra finalement. C’est qui l’patron ?

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QUEEN

Lors du décès de Freddie Mercury en 1991, à l’âge de 45 ans, c’est un des plus grands groupes du monde qui meurt. Les différents projets estampillés « Queen + » s’enchaînent tristement. En 2012, Queen prend Adam Lambert au micro. Mais nous, on pleure encore.

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Cet été, tmv déménage de nouveau au Hellfest !

Comme en 2014, tmv retourne au Hellfest cette année. Histoire de secouer nos têtes et surtout vous ramener un paquet de souvenirs et de photos.

(Photo tmv)
Le Hellfest, en 2014. (Photo tmv)

Vous vous souvenez, l’an dernier, quand tmv avait posé ses valises (oui bon… sa tente et son pack de 6) au Hellfest, le meilleur festival metal et rock du monde ? Mais si, regardez ICI pour les concerts et ICI pour l’ambiance.

Le Hellfest, en 2014. (Photo tmv)
Hellfest, en 2014. Vous avez dit ambiance bon enfant ? (Photo tmv)

Eh bien, pour les 10 ans du festival (du 19 au 21 juin), on y retourne et on vous promet encore de vous rapporter souvenirs, photos, ambiance et gros concerts qui suintent.

Cette année, le festival a pulvérisé ses records : les pass 3 jours et 1 journée sont partis comme des petits pains (eh oui, un Hellfest de nouveau sold-out) et a fait venir une tripotée de grosses pointures qui vont se succéder pendant trois jours, à Clisson, près de Nantes.
Au menu ? On peut citer les inébranlables et biberonnés au whisky Motörhead ; les stars de l’ère neo-metal avec KoRn, Slipknot, Limp Bizkit ; les Scorpions qu’on stiiiill loooove ou encore des groupes cultes comme ZZ Top et Alice Cooper.
Pour le reste, c’est plus de 140 groupes. A tmv, on attend par exemple les prestations d’Orange Goblin (le chanteur est géant et leur stoner l’est tout autant) ; Red Fang (autant dire que ça va être un sacré bazar dans la fosse) ; Venom (parce que c’est excellent, kitsch et jouissif) ; Obituary (car ça va faire remuer nos cheveux)…
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=eBIa0o36pPo[/youtube]

Bref, ça va déménager dans tous les sens du terme. On vous promet de vous raconter tout en long et en large, et qu’il y en aura autant pour les connaisseurs que pour les amateurs qui ne savent pas grand chose de ce festival qui, chaque année, ramène des dizaines de milliers de personnes de toute la planète (l’an dernier, on avait même fait ami-ami avec un Chilien venu exprès !). Une manière comme une autre de rappeler à quel point le Hellfest dézingue les a priori qu’on peut avoir sur lui.

Et une manière aussi, pour le festival, de reprendre du poil de la bête après les derniers incidents : il y a quelques jours, l’équipe du Hellfest a découvert que le site avait été saccagé et vandalisé : sculptures incendiées, croix vendéennes peinturlurées sur les murs, « Vade retro satan » tagué sur les contenairs, canalisations d’eau sectionnées et arbustes arrachés… Et une phrase écrite : « J-47, premier avertissement »

Un exemple des dégradations de cette semaine : l'équipe du Hellfest a découvert la statue de son aigle (à gauche) calcinée (à droite).
Un exemple des dégradations de cette semaine : l’équipe du Hellfest a découvert la statue de son aigle (à gauche) calcinée (à droite).

Nous, on vous avertit aussi : le Hellfest va de nouveau être un sacré festival, bourré de bonne humeur, et sans aucun souci. Comme chaque année.
Allez, on vous en (re)parle bientôt !

>>>Cliquez sur la photo pour agrandir l’affiche :
Hellfest affiche

Musique : Ça plane pour Klone

Établi sur la scène rock et metal depuis près de vingt ans, le groupe poitevin n’en finit pas de surprendre. Ils sont de passage à Joué-lès-Tours !

Klone
DU GARAGE…

Ce groupe de « rock progressif aérien » s’est formé au lycée. « Le moteur de notre groupe, c’est la passion. » Encouragés par leur parents ils se lancent et commençent à produire des disques. « Klone a évolué au fil des rencontres : avant c’était plus bourrin, plus metal maintenant c’est un peu plus soft, plus rock ». Ils sont partis de rien en créant avec Trepalium et Hacride, une association : Klonosphere. Le but était de faire des concerts dans les villes alentours pour se créer un réseau. Aujourd’hui, Klonosphère aide des jeunes groupes à se lancer.

…À LA SCÈNE
Au fur et à mesure, Klone a enchaîné les dates en Europe et sort 6 disques. Ils ont maintenant cinq attachés de presse et vont jouer en Australie d’ici juin. Ils ont 35 autres dates de prévu en Europe. Leurs plus grands souvenirs, c’est leur tournée européenne justement : « Deux mois de tournée, 47 dates à la suite, c’était la plus intense ; on a du faire vingt mille bornes, le bus tour était notre maison ».

SECRET DU SUCCÈS
Klone, pour se financer, a utilisé le système de la prévente de disques. Le concept est simple : les amateurs achètent les CD en avance. « Comme ça, on est autonomes ».

NOUVEL ALBUM
Here Comes the Sun est sorti le 6 avril chez Verycords. Ce dernier album met en avant la voix du chanteur. « Par le passé, il y a eu des voix un peu plus hargneuses, là c’est tout l’opposé. C’est le disque le plus fort émotionnellement parlant, c’est une musique presque bouleversante, avec un petit brin de nostalgie. »

klone-beyond-the-styx-holding-sand-29779-gLE CONCERT
Ils seront à La Belle Rouge le 24 avril, avec Holding Sand (rappelez-vous, on les avait rencontrés) , Born to burn et Beyond the styx.
A 19 h 30, entrée : 6 à 8 €.

Tiffaine Triboire
L’album « Here Comes the Sun », de Klone, est sorti lundi 6 avril chez Verycords/Warner.
En vente sur le site du groupe : klonosphere.com/klone

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=hwb-CbSfRiU[/youtube]

EN BREF
Nous avons demandé à Klone de nous citer leurs coups de cœur musicaux, ceux qui ont pu les inspirer ou leur donner envie de jouer.

>>KING CRIMSON C’est un vieux groupe fin des années 60 début 70. Ce groupe nous plait parce que c’est un groupe de rock progressif qui a vraiment fait des choses très différentes, très variées. Il a toujours été dans la prise de risque et aujourd’hui sort toujours des disques. Il est un peu en avance musicalement sur ce qui se crée et arrive à créer un univers propre. C’est une de nos références pour le coté expérimental.

>>LES BEATLES Même si ça ne se ressent pas dans la musique à part pour les titres. Certains titres sont identiques parce que ça nous faisait marrer. Il a baigné dedans toute sa jeunesse : mon père écoutait ça tout le temps et c’est des trucs qui m’ont marqués dans la culture pop.

>>ALICE IN CHAINS C’est un groupe de rock grunge de l’époque Nirvana. Le grunge, c’est l’époque dans laquelle on a baigné pendant toute notre enfance.

Sexe, danse et rock !

Doc pilot, notre chroniqueur, ne s’arrête jamais : c’est parti pour une salve culturelle ! Miam.

Du Sexe, le Ying & le Yang
Totalement d’accord avec Michel Onfray : le [youtube]http://www.youtube.com/watch?v=z4eDdjIiIaI[/youtube] censé promouvoir l’expo Sade à Orsay n’a rien à voir avec le sujet. Il pourrait illustrer un événement consacré à Casanova, mais pas à Sade et à sa sexualité morbide basée sur la souffrance de l’autre, et l’assouvissement des fantasmes les plus criminels sans l’assentiment de l’objet de ces désirs. Sade est à l’image de l’Ancien Régime : oppresseur, léonin et profiteur ; Casanova est le chantre de l’amour libre, révolutionnaire : deux options pour un même sujet, les ying & yang de la sexualité….

 Pas encore pu écouter le dernier et troisième album de Pneu, Destination Qualité. Mais vu sa pochette, un collage psychédélique à regarder pendant des heures, à s’y noyer : bravo JB.

 Au Musée des Beaux Arts, exposition Edouard Debat-Ponsan, une peinture académique, aérienne, d’une perfection habitée, sans lien évident avec la peinture de son petit-fils Olivier Debré… J’ai fui le vernissage, d’ailleurs en ce moment je fuis tous les vernissages et vais voir les expos hors de cet amoncellement d’êtres humains braillards et gloutons, véritable obstacle à la dégustation des œuvres… Est-ce le retour de la fraîcheur, une envie d’ombre et de noirceur, ce grand plaisir à la lecture du Ragoût du Septuagénaire de Bukowski en écoutant Marble Index de Nico ?

Lied Ballet de Thomas Lebrun à l’Opéra de Tours
Lied Ballet se place tellement haut dans cette capacité d’allier le geste au drame, la performance physique à la condition humaine, la beauté à l’universalité, que j’ai vu des larmes aux yeux de spectateurs de cette œuvre en l’écriture chorégraphique d’exception. Elle vient confirmer le talent de l’artiste Thomas Lebrun dont nous ne doutions ni du génie, ni de la capacité à se renouveler par nature et volonté. Tel un cycle d’incarnations, l’artiste nous amène en trois actes, d’un purgatoire des corps et du temps vers une possible contemplation de la vie sur des lieder de Berg, Mahler et Schönberg pour enfin assumer l’individu au travers du groupe. Lui donner les armes pour s’affirmer dans son identité et ses envies face au monde et aux autres… face à la normalité aussi. Ma lecture de l’œuvre est bien sûre totalement subjective et je présume que chacun y trouvera son chemin, ses peines et ses joies… L’indifférence au spectacle offert est impossible, et l’admiration du travail des danseurs et musiciens, évidente.

The Healthy Boy & Zëro au Temps Machine
Au Temps Machine, la chance d’enfin voir à la scène Benjamin Nerot dit The Healthy Boy, chanteur nantais atypique à la voix grave dans un registre à la Bruno Green ou à la Bertrand Belin, au look Front Populaire faussement désuet et donc tendance, habité d’une étrangeté aristocratique si absente actuellement de tous les chanteurs balancés sur les ondes par les majors. Dans un univers alliant la douceur à la furie et servi avec retenue ZËropar ses Badass Motherfuckers, il embarque sans effort, inspire la joie même si l’on sent toute cette affaire bâtie sur du drame. Un ex Unkown Pleasure venu pour la première fois au Temps Machine  m’a dit : j’ai pensé à Nick Cave à son écoute. Y a pire comme référence.

Grand plaisir avec Zëro en deuxième partie : un trip artistique furieux et inventif, frustrant aussi par la brièveté des morceaux souvent arrêtés au moment où l’on désirerait en entendre encore et encore. Le répertoire passe de l’expérimental répétitif à la King Crimson (!!) au rock brutal fugazien, sans pour autant dévier du style, d’un style dû en partie au  jeu brillant des multi-instrumentistes. J’avoue un faible pour le jeu du batteur, encore une fois très dans la ligne de la musique dites progressive dure. L’alliance entre la puissance et la technique, enfant de Bill Bruford et Terry Bozzio au service du shoot et du speed.

Johnson Concorde à Gentiana
Grosse fiesta à Gentiana pour la sortie du nouvel album de Johnson Concorde, show multimédia interactif avec image projetée en fond de scène, hommage indirect au quartier Tours Nord où fut tourné le clip du groupe. C’est une surenchère visuelle, une Comedia del arte appliquée à l’univers rock voire heavy metal, une accumulation de gimmicks et situations désopilantes relayées par les rires du public dans un rythme accéléré, à la manière d’un film muet sonorisé par des chansons tubesques exécutées au cordeau. Après trois rappels, un unplugged final tous assis autour du feu du rideau rouge : la grande classe.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=1qhDGEf3hGE[/youtube]

Le Shelter : are you ready to rock ?

Rock n’ roooooll : petit détour par le Shelter, près de la Place Plume. Un de nos coups de coeur !

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Il y a des signes, comme ça, qui ne trompent pas. Là, par exemple, se retrouver face à la grosse tignasse de Jim Morrison des Doors. Ou pouvoir contempler les têtes un peu stoned des Stones. Bon bien sûr, et à notre plus grand regret, ce ne sont que d’immenses tapisseries apposés aux murs, mais une chose est sûre : à l’intérieur du restaurant-bar Le Shelter, ça en jette !

Il faut dire que l’amour du wock ‘n woll du gérant Pascal se sent jusqu’au bout de ses doigts (qui préparent un mojito, « le meilleur de la ville ! », comme il dit). En attendant, on se prend même une bière au rhum, estampillée d’une tête de mort mexicaine, et on continue à regarder les photos un peu partout (ouf, ils n’ont pas oublié Led Zep !). À discuter avec le gérant, le barman Julien, et Émilie, la serveuse. Une toute petite équipe tellement sympathique. Et puis soudain, on a eu un petit diable sur l’épaule qui nous susurre des choses à l’oreille : le dieu du rock nous a poussés à aller traîner notre curiosité au sous-sol. Grand bien nous en a pris, car c’est dans cette petite cave que se déroulent les concerts. Mieux, c’est ici que sont possibles les jams. En gros, chacun prend un instrument et tout le monde joue ensemble.
Avec tout ça, on en aurait presque oublié le principal : l’assiette ! La nourriture du Shelter est à l’image de la déco : simple, mais vite addictive. Mini carte pour maxi plaisir. Rien ne sert d’avoir une carte longue comme le bras, il faut se nourrir à point. Mission réussie avec ces produits frais et faits maison. Et surtout qui calent le ventre (ho, on est rockeur ou on ne l’est pas) : burger, entrecôte ou encore le traditionnel fish and chips. Tout récemment, le Shelter s’est aussi mis au brunch : anglais, américain ou tourangeau. Bref, resto le midi, bar le soir ; l’idéal pour tout bon rockeur. Oh yeah !
A.G.

√ AU MENU
UN PLAT
RESTO_PLATImpossible de ne pas goûter le gros burger maison qu’on lorgnait déjà sur la table à côté. La viande est simplement succulente et ce pain croustillant fonctionne du tonnerre. Les frites, façon grosses potatoes, remplissent bien l’estomac et sont savoureuses. Même le ketchup est fait maison ! Le tout cuisiné par le jeune Lucas, déjà chef à 20 ans !

L’ADDITION
Comptez 18 € pour un menu complet. Sinon, 5,50 € pour une entrée ou un dessert ; 11,50 € le plat et entrée + plat (ou plat + dessert) sont à 14,50 €. Enfin, 18 € pour un brunch.

PRATIQUE
Le Shelter, au 19 rue du Grand Marché, dans le Vieux-Tours. Resto de midi à 14-15 h, du mardi au samedi. Brunch le dimanche, de 11 à 15 h. Bar de 18 h à 2 h. Boeuf musical le mercredi soir. Contact : 02 34 37 09 27.

++ Le Shelter est sur Facebook

Fête de la Musique : Le programme

La fête de la musique c’est samedi ! On a sélectionné pour vous les concerts à ne pas manquer !

Samedi, c’est le 21 juin. Et comme chaque année depuis 32 ans, c’est non seulement le premier jour de l’été mais surtout celui de la Fête de la musique. Comme on est assez fan de notre scène locale, on a compilé l’ensemble des lieux où se dérouleront les concerts dans la carte ci-dessous. N’hésitez pas à cliquer sur les icônes pour plus d’infos sur les artistes présents ! Et pour plus de confort de lecture, vous pouvez aussi télécharger la version numérique de notre numéro 136, spécialement consacré à la Fête de la musique.

TMV - Fête de la Musique
Orange = Multi-styles / Bleu ciel = Rock / Noir = Metal / Vert = Electro / Rose = Classique – Chœurs /Blanc = Musique religieuse // Les cœurs indiquent les choix de la rédaction, les P les parkings du centre-ville et les croix les secours.

Rencontre – Dog Guilty Party

À l’occasion de la sortie de leur nouvel EP et de leur clip, nous avons rencontré les quatre rockeurs du groupe Dog Guilty Party dans un café du vieux Tours.

Dog Guilty Party, c’est cinq ans de concerts à Tours et dans la région. Cinq années au cours desquelles le groupe a développé son style, peaufiné son live set et sorti deux EP au format digital. Ces derniers mois, le groupe a accueilli deux nouveaux membres suite au départ de deux de ses musiciens. Un changement qui n’a pas perturbé la dynamique du quartet, qui a sorti au début du mois de mai son troisième EP : I Shot You. Cinq titres, cinq tubes, un travail soigné, enregistré dans des conditions professionnelles. Pour assurer la promotion de cet EP, les quatre tourangeaux ont fait appel à l’association Backstage Prod pour la réalisation de leur premier clip. À découvrir très vite sur internet, mais surtout sur scène ce vendredi 23 mai à la plaine Croix-Chevalier à Blois dans le cadre du festival Mix’Terres ou le 6 juin à l’Hurricane’s Pub de Tours.
On vous laisse avec le film de notre rencontre, le clip et l’EP, histoire de vous convaincre de venir au concert avec nous ce vendredi!
 
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=IiF2rqCctW4[/youtube]
Le premier clip de Dog Guilty Party a été réalisé par l’association tourangelle Backstage Prod.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=XkUa1bkpD08[/youtube]
L’EP « I Shot You » du groupe est disponible à l’écoute sur Soundcloud.

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Moriarty, Shampoo Meuchiine, Pherivong & Loizeau : Pas Banal !!

Doc Pilot nous livre chaque semaine ses impressions culturelles. Bon voyage !

Moriarty au Temps Machine
Moriarty au Temps Machine

Iris le nouvel album de Shampoo Meuchiine est une petite merveille et l’aboutissement du travail de trois maîtres en leurs instruments, curieux et passionnés au point de repousser les limites de la facilité sans tomber dans le stérile ennui d’une expérimentation facile. Cedric Piromalli est aux claviers ( responsable aussi du beau design), Pascal Maupeu que je situe au croisement entre Marc Ribot et Robert Fripp, est aux guitares et Bertrand Hurault aux drums. On plane bien dans cet univers assez surréaliste mais toujours harmonique, un peu comme dans un film où l’on ne comprendrait pas tout, nous obligeant à privilégier l’animal au cérébral pour jouir de toute sa substance. Fabien Tessier des 49 Swimmming Pools est à l’enregistrement et au mixage, et ça s’entend… Autre Cd bien sympa, celui de Jo Dahan, Ma Langue aux anglais à sortir en mai ; l’ex Casse Pieds, Wampas et Mano Negra pourrait bien toucher le jackpot avec un album de chanson rock (le terme est bâtard mais c’est pourtant le mieux adapté), collection de possibles standards nourris de cette effronterie canaille qui fait tant défaut à la plupart des nouveaux dans le style, bien au dessus du dernier Aubert et de son alibi littéraire à deux balles… Le regretté Olive dans le lecteur pour un Retour à l’envoyeur, un Banal et un Monde animal, en route pour le Temps Machine pour le concert de Moriarty, le Dark Dark Dark européen.
[nrm_embed]<iframe frameborder= »0″ width= »480″ height= »270″ src= »//www.dailymotion.com/embed/video/x162r5o » allowfullscreen></iframe><br /><a href= »http://www.dailymotion.com/video/x162r5o_mama-festival-2013-live-moriarty_music » target= »_blank »>MaMA Festival 2013 – live Moriarty</a> <i>par <a href= »http://www.dailymotion.com/orangemusique » target= »_blank »>orangemusique</a></i>[/nrm_embed]
Ces néobeatniks voyagent dans un temps où Kerouac et Ginsberg inventaient l’underground et dans les bases de ceux qui transformeraient le folk en rock psyché (Airplane, Byrds, Dead), mais dans les années 10 du nouveau siècle il ne reste que la beauté idéalisée d’un style désormais sans danger pour le système ; il suffit d’en jouir sans se poser de question, et les passages unplugged sont de purs et audacieux chef d’œuvre… Au retour dans la TV un live de Bob Marley, la tournée que j’ai eu la chance de voir sur scène à Paris en 1976/77, je ne me souvenais pas qu’ils jouaient Jamming si vite par rapport au disque. J’enchaîne sur Otis Redding à Monterey : c’est pas jeune mais ça dégage ; la dernière fois où j’ai croisé son guitariste Steve Cropper, backstage en Avoine Zone Blues, ça m’a filé le frisson… Cette année je ne suis pas allé au Printemps de Bourges, rien ne me semblant justifier le voyage (le Detroit de Cantat me tentait fort mais il sera en TDS), et puis j’ai déjà la tête et l’envie dans Aucard de Tours, Terres du Son et le Potager électronique… La glycine blanche n’en finit plus de laisser s’effondrer sa beauté ; t’as dans l’air comme un parfum d’amour : je m’en saoule avec en fond sonore le Tropical Hot Dog Night de Captain Beefheart… Pierre Fuentes m’invite voir Yamato à l’Espace Nobuyoshi, Le Japon en Touraine, entre expos, performances et mal du pays : l’endroit est magnifique, l’ambiance un peu plastique et le propos précieux. A Langeais, à La Douve, belle expo de Jean Pierre Loizeau et de Philippe Phérivong ; étrange de voir des univers si identifiés cohabiter sans combat : la force des œuvres et du talent doit en être la cause ; les baigneurs de Loizeau dans leur bleu horizon donnent du bonheur et de la joie…
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=IM6MEb2xnLk[/youtube]
Samedi soir sur Arte, saga Tina Turner : j’aime ma reine !! Rue Colbert, Elisabeth Daveau propose un travail hyperréaliste et très technique… En début de soirée j’adore aller traîner à La Fête Foraine pour le mélange des odeurs huileuses et sucrées, celui du son aussi : il évolue en marchant, passe d’un tempo à l’autre, d’une usine à l’autre, d’une accroche de bateleur à l’autre, d’un bruit de métal à un autre bruit de métal. De 12 à 14 ans j’y ai claqué tout mon argent de poche et je pense qu’il m’en est venu le goût de jouer des synthés pour retrouver des sons et m’activer un temps dans l’Indus ; le goût du spectacle vivant aussi, le populaire et le frimeur : le goût du Rock.
 

Fête de la musique : coups de cœur de la rédac (1)

Vous ne savez pas quoi choisir pour la Fête de la musique ? Les journalistes de Tmv donnent un choix purement subjectif : leurs petits coup de cœur ! Et aussi la playlist qui tourne sur leur platine en ce moment.

Coups de cœur d’Aurélien Germain, journaliste à Tmv
MELT (stoner metal)
Rencontrés dans la rue, les Tourangeaux de Melt envoyaient leur sauce stoner metal devant un bar, amplis Orange à fond. On pense à Red Fang et Orange Goblin, mais les Melt mixent leurs influences (d’où leur nom !) : de Kyuss à Black Sabbath, en passant par le metalcore. C’est tout nouveau, tout chaud, mais efficace et « totalement burné », comme ils le disent.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=iM3jRE1uaYw[/youtube]
Morceau à écouter ICI (ou Facebook : Melt 37 )
BOYS IN LILIES (dream pop / chants)
Une de ces découvertes qui vous retournent le cerveau et vous donnent des papillons dans l’estomac. Boys In Lilies, ce sont trois filles à la voix en or et un garçon. C’est beau, poétique, parfois mélancolique, mais à chaque fois onirique. Fermez les yeux et laissez-vous transporter. Et c’est un cœur de rockeur qui parle !
Jetez une oreille sur ces morceaux superbes ICI.
Facebook : https://www.facebook.com/BoysInLilies  
DOS_CHANSON_BOYSINLILIES
EIDON (metal symphonique)
Les Tourangeaux d’Eidon sont de plus en plus pros. Et tellement motivés. Un coup de cœur amplement mérité, pour ce metal symphonique façon Nightwish en plus péchu : grosses guitares, mélodies et envolées lyriques avec un univers personnel qui se développe. Et en plus, leur clip est une franche réussite. Du lourd de chez lourd. Que demande le peuple ?
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=CuO6gHCwsUo[/youtube]
Morceaux :  www.eidon.fr
ELISA JO (soul rétro)
Et vlan, une voix incroyable, une ! 19 ans, mais une voix soul rétro, un peu rock, qui placent la jeune Elisa Jo en héritière directe d’Amy Winehouse, les frasques en moins. Son timbre un peu éraillé et son style rafraîchissant méritent une mise en lumière. Une vraie surprise.
Son Facebook est disponible ICI.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=8kZf_HuOI74[/youtube]
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Playlist du moment :
« Fear of the dark » Iron Maiden (LIEN VIDEO)
« Paint it black » Rolling Stones
« Sad man’s Tongue » Volbeat (LIEN VIDEO)
« Cry cry cry » Johnny Cash
« Guitar Boogie » Arthur Smith
« Raining Blood » Slayer (LIEN VIDEO)
« Mjod » Kvelertak
et encore « Intro » de The XX (LIEN VIDEO)
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A.G.

POUR RETROUVER LA PLAYLIST DE GUILLAUME VENETITAY, JOURNALISTE A TMV, CLIQUEZ ICI.
Tout le programme de la Fête de la musique, c’est ici !

FÊTE DE LA MUSIQUE 2013 : TOUT LE PROGRAMME A TOURS

Où aller ? Qui écouter ? C’est quand ? Qui suis-je ? Tant de questions existentielles pour la Fête de la musique 2013 à Tours. Mais Tmv vous sert de guide. Suivez-nous !

Tmv a répertorié une cinquantaine de lieux et scènes à Tours et aux alentours, pour cette édition de la Fête de la musique. Au programme, plus d’une soixantaine de groupes. Vous n’avez qu’à piocher dans le genre ou la section qui vous intéresse et vous référer au plan ci-dessous et cliquer dessus pour l’avoir en taille réelle… Bonne Fête de la musique à tous et toutes !
POP ROCK METAL
CHANSON
HIP-HOP/REGGAE
ELECTRO
MUSIQUE JAZZ CLASSIQUE ET VOIX
DIVERS ET HORS TOURS
/!/
Le maire a pris quelques mesures pour encadrer cette édition de la Fête de la musique : Elle aura lieu de midi à 1 h du matin. Interdiction de vendre de l’alcool sur la voie publique. Les ventes ambulantes sont interdites sans autorisation préalable. Les boissons à emporter ou à consommer en terrasse doivent être servies dans des contenants en plastique.
Pour une fête propre, merci d’utiliser les containers de tri sélectif. Par ailleurs, des bacs pour le verre usé seront installés en ville, notamment place Plumereau.

Attention, le tramway effectuera des essais jusqu’à 20 h ! Soyez prudents…
Postes de secours : places des Halles, Anatole-France, de la Résistance, des Carmes et des Turones.
PLAN FETE ZIK

POP/ROCK/METAL : Fête de la musique, le programme à Tours

Vous êtes davantage U2, Rolling Stones, Iron Maiden ou Saez ? Jetez un œil à notre programmation pop, rock, metal…

1.I GOT THE BLUES ! Moondrill Blues Band, c’est comme si Elvis Presley avait mangé Robert Johnson : un mix de bon blues entraînant, avec ce swing dans la voix façon rock des années 60. Musique simple, mais percutante : de quoi emmener votre dame danser un petit rock endiablé dans l’arrière-cour du troquet Le Courteline, à partir de 19 h 30. Et tout près, le groupe rock indé Jeans jouera à 21 h, à la brasserie de la Victoire. Rock ‘n’ roll !
2.DUO SUPRÊME Red Supreme est un duo composé de Bintily Diallo et François Madeuf. Leur truc, c’est la guitare et la voix. Minimaliste mais irrésistible : de la folk au rock, en passant par la soul, les Tourangeaux maîtrisent leur répertoire. Ils se permettent même des reprises de « Hey Jude » au ukulélé ! À 18 h, à l’Espace Gentiana ; à 19 h 30, place du Grand-Marché devant Un air de famille et à 21 h 30, quai Paul- Bert, scène Tous en scène.
3.TOUS EN SCÈNE ! Ah, on les aime ces élèves de l’asso Tous en scène ! Tant mieux, car ils proposeront des sets musicaux sur le quai Paul-Bert, histoire d’en mettre plein les oreilles et plein la vue. Ça risque de jouer fort, bien et longtemps. Miam. À partir de 18 h.
4.ROCK AU KEBAB Ils sont tout jeunes et méritent donc d’être encouragés. Deux guitaristes, un synthé, une basse et un batteur pour former Feedback, petit groupe pop rock influencé par Two Door Cinema Club. Ils joueront à côté du kebab Lucullus, rue du Commerce, à partir de 18 h 30.
5.RASE TA CRÊTE Neuf ans qu’ils jouent à Tours : le ska de Raztacrete sera présent 01 02 03 04 05 au Mac Cools, rue du Commerce. Avec eux, Fat & The Crabs (du rock… crustacé !), Mysterious Ashtmatic Avenger & The Good Old Boys et son fameux banjo et The Ass Shakers (si vous causez anglais, vous savez que vous allez remuer du derrière !). Rendezvous à partir de 19 h.
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6.MELT, GROUPE PROMETTEUR
PLACE ANATOLE-FRANCE, DEVANT AMPLITUDE – DÈS 20 H
«Notre musique, c’est un melting pot de metal. C’est pour ça qu’on s’appelle Melt. » Imaginez des intonations de voix à la Black Sabbath, période Ronnie James Dio, une batterie survoltée façon rock australien et de grosses guitares stoner à la Red Fang ou Orange Goblin : vous avez Melt, un groupe de Tourangeaux électriques, 100 % rock’n’roll. Formé en septembre 2012, le groupe réunit Antoine (guitare), Guillaume (chant et guitare), Fabien (batterie) et Guillaume (basse). « Mais on a déjà bourlingué, on était dans d’autres groupes avant, comme Supersizer ! » Quand ils sont sur scène, impossible de ne pas remuer sa tête. Amplis Orange old-school pour un son chaud et grosses guitares qui décrochent des riffs ravageurs qui font taper du pied : Melt va aussi enregistrer un EP cette année. Mot de la fin pour Antoine ? « Bref, on joue du rock’n’roll burné ! » Pour nettoyer ses oreilles : Melt 37 sur Facebook.
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7. TERRES DU SON
PLACE VELPEAU – A PARTIR DE 18 H

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Elisa Jo

Bon, si vous ne remuez pas votre popotin devant la scène Terres du son, c’est à rien n’y comprendre. Laissez-vous guider : déjà, Martine On The Beach, des Tourangeaux avec un goût de la mélodie imparable qui envoient un swing electro archi original. Clarinette et guitare pour un groupe qui rappelle Chinese Man avec un esprit rock ! Avec eux, Jekyll Wood, un petit prodige avec sa pop/folk mâtinée de sample. Électrique et électrisant. Enfin, côté tête d’affiche, Tours aura droit à la jeune Elisa Jo. Produite par Benjamin Biolay (eh oui), elle mélange pop, rock et soul, en saupoudrant tout ça d’une voix soul qui la place en héritière d’Amy Winehouse. Un gros programme, histoire de fêter dignement les 150 ans de la place Velpeau. Horaires : Le Printemps des couleurs (guitare solo), 18 h 30 ; Jekyll Wood, 19 h 30 ; Elisa Jo, 21 h 30 ; Martine On The Beach, minuit. Pour voir la prog du festival en juillet : www.terresduson.com
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8.ESPLANADE METAL Entraînez-vous à avoir la plus belle voix rauque possible, en route pour une petite soirée metal et gros rock. L’esplanade Thélème accueille Presumption (du stoner lourd, aux accents doom et aux guitares dégoulinantes), Call U.S Legion (un rock metal alambiqué, original et symphonique), Insane (rock) et Le Harem Soulshake (et son rock situé entre les années 60 et 70, avec des reprises des Cramps). Et paraît-il qu’il y aura une surprise. On dit ça… À partir de 18 h.
9.HISTOIRE DE CHIFFRES Ils s’appellent les Six-Seven-Eight et joueront devant le café-restaurant New Sept, au Sanitas ! Cela ne s’invente pas. Les 6-7-8 ? Cinq musiciens piochant dans les standards du rock, de ZZ Top aux Rolling Stones, en passant par Deep Purple. À partir de 19 h, au Sanitas.
10.MOTUS ET BOUCHE COUSUE Les trois amis de Motus offrent un rock qui mélange habilement Yann Tiersen, Saez, Bashung avec une pincée de Noir Désir dans la voix. Mélodique et paroles travaillées, le monde de Motus est à découvrir. Avec eux, Tiphaine Francisco et son acolyte Romain Benitez, ainsi que Dorian et Laurent  seront aussi là pour vous transporter dans un monde pop rock, bien électrique (contrairement à ce qui est précisé dans notre version papier, NDLR). Place du Grand-Marché, rue Châteauneuf, à partir de 21 h.
11.LE PALE ROCK ! Du rock, du rock, du rock ! C’est le mot d’ordre au bar The Pale et c’est tant mieux. Le menu ? Servez-vous entre The Paper Plane (rock’n’roll qui donne la pêche), Westerlies Project (pop rock expérimental) et Sky Fischerman (rock carrément envoûtant). Pour boire un verre, tout en regardant de très bons groupes, rendez-vous à partir de 17 h, place Foire-Le-Roi.
12.METAL SYMPHONIQUE Les Tourangeaux de Eidon reviennent et ça nous fait plaisir, car ils sont de plus en plus pros ! Les six musiciens et la jolie chanteuse Gabrielle balancent un metal symphonique façon Nightwish en plus pêchu. Grosses guitares sur fond d’orchestrations mélodiques aux claviers, Eidon revient pour la quatrième année au croisement de la rue du Grand-Marché et de la rue Bretonneau, à partir de 20 h.
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13. ARCADES INSTITUTE
PLACE DE LA MONNAIE – À PARTIR DE 21 H
Yan Péchin. Rassurez-nous, ce nom vous dit quelque chose ? Non ? Bon, pour faire court, monsieur a accompagné sur scène – entre autres – Alain Bashung, Brigitte Fontaine, Hubert- Félix Thiéfaine et Jacques Higelin. Rien que ça ! Le compositeur a aussi signé certains titres de Miossec. Il sera accompagné du danseur incroyable Hamid Ben Mahi (passage prévu à minuit). Histoire de proposer un sacré duo. Mais avant cette tête d’affiche, les amplis cracheront quelques décibels avec le rock bluesy de The Doc Machine (21 h), vous rappelleront les années 70 avec Les Parpaings et leurs relents de Sex Pistols (rock punk, 22 h) et l’electro entraînant des (déjà bien connus désormais !) Padawin (23 h). Pour ceux et celles qui voudraient déjà se défouler ou avoir un petit aperçu, les balances s’effectueront à partir de 18 h. Documentaire sur Yan Péchin : http://vimeo.com/13514310
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14. ROCK ‘N FOLK
CHÂTEAU DE TOURS – À PARTIR DE 18 H
Ils sont trois et leur truc, c’est le pop rock. Dog Guilty Party, alias DGP, c’est un mélange de guitare rock, des rythmiques disco et des refrains endiablés. Leur titre « You’ve got it » a des goûts de Franz Ferdinand. Tout ça emmené par Damien Raynaud, le batteur, aussi étudiant à Tous en Scène, l’école des musiques actuelles de Tours. Avec eux, Helendest (un rock folk au goût de Cranberries), Acoustic River (pop/rock), Illegal Copy, Hit&J (une pop survitaminée) et les punks de KTS et Alja (pop rock). Sans oublier le rock alternatif de Kill The Shade, formé il y a sept mois et influencé par Queens Of The Stone Age et Noir Désir. Ces Tourangeaux ont même gagné plusieurs podiums en Touraine ! Dès 18 h, au château de Tours.
DGP
DGP

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15.SWING À L’ÉGLISE L’association Swing on the rock Tours fait sa petite Fête de la musique à elle : alors souvenezvous de vos pas de danse les plus ravageurs, car musique et danse, avec démonstrations de rock et de swing, sont au programme, sur le parvis de l’église Saint-Julien. Dès 19 h.
16.PUNK’S NOT DEAD Ça va commencer tout doux avec Virginie (pop acoustique)… Et ça va pas jouer de la berceuse ensuite. Visez un peu : Les Slog’s, Les Enfants de Panurge et Noïtall. En gros, du punk et du hardcore. Alors n’oubliez pas votre crête et dirigez-vous rue du Commerce, aux BerThoM, à partir de 19 h. Oh yeah !
(AJOUT : Les délicieux Blues Messenger joueront au Bar des Pavillons, place des Halles. Harmonica, chant parfait et riffs blues à souhait pour la guitare, nous on dit oui tout de suite !)

Marathon musical

Une trentaine de groupes, huit heures de concert. C’est le marathon Tous en Scène. Présentation avec Virginie Beaume, une des organisatrices.

SORTIR_CULT_MARATHON
Tous en scène organise un marathon, le dimanche 9 juin ?
Oui, c’est un marathon musical qui se déroulera de 15 h à minuit, non-stop ! Il y aura une trentaine de groupes avec une centaine des élèves du Centre (lire ci-dessous) sur scène. Ils joueront des sets de deux, trois morceaux. Amplis, guitare, basse, batterie, chant, etc. Ce sera très rythmé : il y aura une régie et c’est une sacrée organisation…
Que vont-ils jouer ?
Leur répertoire sera varié, avec Queen, Iron Maiden, Earth Wind & Fire, du jazz, mais aussi du pop rock comme The Kills ou Red Hot Chili Peppers…
C’est très rock, tout ça !
Oui, on a pas mal de jeunes orientés rock/métal. Nos enseignants sont aussi des musiciens et sont rodés à la scène. On a, par exemple, le prof de guitare Richard Chuat qui joue dans le groupe de death metal Kronos ou Mike Saccoman, le batteur d’As de Trèfle. Ce marathon, c’est vraiment plus pour les musiques amplifiées.
Y aura-t-il aussi de « vrais » groupes pendant le marathon ?
Non. Pour certains passages, il y aura un featuring de prof (sa participation au morceau, NDLR) qui seront comme des « coachs » sur scène. Mais la journée est faite pour présenter nos élèves. Leur moyenne d’âge est de 25 ans. Certains ont même 15-16 ans !
Quel est le public ?
L’an dernier, on a fait salle comble. On espère le même succès, dimanche. En général, c’est un public assez jeune. Mais c’est l’aboutissement d’un an de travail, il y a aussi la rencontre avec l’équipe pédagogique. Dans le public, il y a des copains ou les parents pendant la journée, car on présente d’abord nos musiciens du cours « loisir ». Le soir, pour nos élèves du cursus professionnel, on a vraiment de tout dans le public, c’est pour tout le monde.
C’est quand même beaucoup plus qu’un simple spectacle de fin d’année…
Oui, bien sûr. C’est aussi un coup de boost pour nos élèves, pour les concerts, etc. Ça apporte un peu de sang neuf sur la scène…
Propos recueillis par Aurélien Germain.


LE MARATHON, C’EST QUAND ?
Dimanche 9 juin, de 15 h à minuit, à l’Escale de Saint-Cyr-sur- Loire. Et c’est gratuit ! Restauration légère et boissons sur place. Renseignements : 02 47 41 86 86 ou contact@tousenscene.com
TOUS EN SCÈNE, C’EST QUOI ?
Le centre d’enseignement des musiques actuelles et amplifiées, situé 56, avenue de la Tranchée, à Tours. C’est la première école spécialisée dans les musiques actuelles au niveau national. Elle compte parmi les vingt écoles les plus réputées dans ce style. Depuis 1994, elle a formé près de 7 000 musiciens amateurs et professionnels.
SES ÉLÈVES ?
Il y a plus de 900 élèves, avec des cours « loisirs » pour les musiciens amateurs et des cours « professionnels », pour ceux qui aspirent à en faire leur métier. « Au-delà, on organise des stages, des cours ateliers — où les élèves jouent en groupe — et des Master Class. Nous avons notamment reçu des guitar-hero virtuoses comme Patrick Rondat », indique Virginie Beaume. « Tous nos groupes sont ensuite envoyés dans de grandes salles ou des festivals ».

Francis Métivier, auteur rock et philo

Dans son dernier livre Rock’n philo, Francis Métivier associe le rock’n roll à la philosophie. Le but : rendre accessible à tous la matière philosophique. Tout un programme !

Francis Métivier est l’auteur d’un livre qui décoiffe la façon d’apprendre la philo et de voir le rock’n’roll : Rock’n philo. Rencontre.

Francis Métivier est l'auteur du livre mêlant philosophie et rock'n roll : Rock'n philo. (Photo dr)

Á notre arrivée chez Francis Métivier, c’est une poule qui nous accueille. Celle du rockeur-philosophe. L’auteur du livre Rock’n philo nous reçoit dans sa belle maison d’architecte en bois, près de Chinon. Accessible, rieur, c’est le premier livre grand public du philosophe : « J’ai bien réalisé quelques publications auparavant mais je pense qu’en tout, seules trois personnes les ont lues. » Ce n’est pas le cas de Rock’n philo qui a été reçu avec enthousiasme dans les médias nationaux. Francis Métivier est passé, entre autres, dans Libération, Marianne, sur France culture et même sur Radio Canada. Ce début de célébrité, il le doit avant tout à un concept original. Si le titre, la couverture du livre et le sommaire ont l’air légers, ce n’est pas le cas du contenu. « C’est difficile de simplifier la philosophie, de la vulgariser. En l’associant avec le rock, j’ai créé une porte d’entrée. » Que les élèves de terminale se réjouissent, tout le programme de philo est abordé. Seulement, le thème du désir traité par Platon, est associé à la chanson One de U2. Autre exemple : le fameux « je pense donc je suis » de Descartes se retrouve expliqué avec Where is my mind des Pixies.

La musique et la philosophie ont toujours été très liées chez Francis Métivier. Sa rencontre avec ces deux domaines s’est passée alors qu’il avait 13 ans. Il commence à jouer de la guitare et découvre le groupe Led Zeppelin. «J’étais très étonné de ne rien comprendre à la chanson Stairway to heaven. Au même moment, j’étudiais en classe un texte de Platon sur la mort de Socrate. Là aussi le sens m’échappait. » Ces deux passions ne le quitteront jamais. Le rock va devenir son activité annexe. Il fera ses études en philosophie à Tours puis à la Sorbonne à Paris.

Le livre Rock'n philo est sorti juste avant l'été. Il est en vente dans toutes les bonnes librairies. Edition Bréal, 20€. (Photo dr)

Un prof pas comme les autres. Désormais enseignant dans un lycée à Saumur, il va lancer prochainement une « tournée » de conférences un peu spéciale. L’idée : parler des concepts philosophiques en les illustrant par de la musique live. Le premier de ces concerts d’un nouveau genre est prévu à Marseille.

Bouillonnant d’idées, Francis Métivier doit faire partie de ces professeurs qui laissent un souvenir indélébile à ses élèves. Un professeur qui n’hésite pas à monter sur scène pour parler philosophie en faisant des solos de guitares.

Dans le salon de Francis Métivier