Regards sur le Sanitas

Olivier Pain, photographe indépendant, était présent à la Fête du Sanitas. Il livre son regard sur l’évènement à travers une photo.

Des ballons, une fanfare, des jeux. La fête du Sanitas, organisée le 29 juin 2013,  a apporté son lot d’animations. Olivier Pain, photographe indépendant qui collabore ponctuellement avec TMV, était présent. Il a choisi une photo marquante de la journée et pose son regard sur le quartier.
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Olivier Pain, photographe indépendant.
« Sur cette photo, on voit de tout. Des enfants qui dansent, de toutes les origines. Tout ce petit monde cohabite de façon intelligente. Il y a une émotion particulière avec eux. Et puis, les enfants sont l’avenir, ce sont les futurs adultes. Une partie de la prochaine cohésion sociale dépend d’eux. Cette photo donne une impression plus normale du quartier. Je dis « normale », car il ne faut pas tomber dans l’excès, positif ou négatif. Il y a également des gamins qui ne sont pas du Sanitas, et c’est intéressant car c’est un quartier qu’il faut ouvrir. »
Mohamed Moulay, chargé de développement territorial pour la ville de Tours, rebondit sur les propos d’Olivier Pain.
« Ce qui me marque, c’est le visage de la jeune fille. Elle est heureuse. On peut y voir l’innocence, la pureté d’un enfant. Alors que derrière cette image, il y a des difficultés sociales, des maux de la vie. Mais on voit que le temps d’une fête, il y a de la joie et du partage. Et derrière les parents qui observent. A ce moment-là, les enfants dansaient grâce à la Fanfare la Saugrenue.  »
Retrouvez toutes les photos de la Fête du Sanitas par Olivier Pain sur son site personnel.
Propos recueillis par GV.
Crédit photo : Olivier Pain

Insaisissables, magique

Abracadabra : casting magique et film divertissant, Insaisissables est une vraie surprise trompant et bernant constamment le spectateur.

Avec une bande-annonce aussi alléchante, Insaisissables (« Now you see me » en version originale, allez comprendre…) allait-il être un joli tour de magie ou un tour qui tombe à l’eau ? Autant le dire tout de suite, le film de Louis Leterrier est loin de certaines critiques assassines lues ci et là : sans être magique, il est franchement réussi.
Quatre brillants magiciens sont embauchés par une entité mystérieuse pour donner des spectacles époustouflants : le premier à Las Vegas permet le braquage d’une banque en France ; le second torpille le compte bancaire d’un vieux banquier véreux. Un bonheur pour le public, mais pas vraiment du goût du FBI et d’Interpol qui se lancent alors dans une chasse à l’homme pour attraper ces Robins des Bois des temps modernes. D’autant que le troisième et dernier numéro promet d’être encore plus extrême…
Sous couvert d’un scénario inventif, le réalisateur déroule un film sans accroches, au rythme haletant, et loin de n’être qu’un banal long-métrage sur la magie. Tour à tour thriller, policier et cérébral, Insaisissables a aussi le culot de constamment berner le spectateur sur ce qu’il croyait voir ou savoir. « Un magicien a toujours au minimum un tour d’avance. » Rien de plus vrai ici, où les multiples entrées de lecture, chausse-trappes, diversions et intrigues à tiroir accouchent d’un récit bien construit et intéressant.
Une réussite aussi due à un casting de luxe, loin des gros films biberonnés aux acteurs surpayés pour leurs prestations minables (on ne citera personne…). Là, il suffit d’admirer le jeu du génialissime Woody Harrelson (aussi truculent que dans Tueurs Nés) ou du très bon Jesse Eisenberg (vu dans The Social Network). Idem pour Mélanie Laurent ou encore Morgan Freeman, dont le rôle induit très souvent le spectateur en erreur pendant deux heures.
Si l’on peut malheureusement critiquer la réalisation agaçante ou surchargée de Leterrier (certains travellings et mouvements de caméra sont vraiment à vomir, à l’aide !), Insaisissables pond quand même quelques scènes extraordinaires. Au hasard, une course-poursuite géniale de plus de dix minutes ou bien les tours de magie prestigieux (par ailleurs, pour la plupart réalisés avec des trucages réels, aidés par de vrais magiciens, pour éviter de se reposer sur les images de synthèse).
Frénétique, fausses pistes et divertissant : les trois ingrédients d’Insaisissables. Pas le tour de magie du siècle, mais suffisamment grisant pour pouvoir s’évader quelques heures et passer un bon moment.
Aurélien Germain
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Wolverine divertissant

Personnage clé des X Men et de Marvel, Wolverine sort les griffes et montre les crocs, dans cette version 3D. Agréable et divertissant, sans pour autant être renversant.

Wolverine, vous connaissez ? Vous savez, un des personnages phare des X Men, avec une barbe trop classe et de grandes griffes aux mains (impossible de se gratter la tête, quoi). Et Hugh Jackman, vous le remettez ? Le beau gosse qui fait craquer vos femmes, qui peut aussi bien jouer dans Les Misérables, Real Steel que dans une pub pour une boisson-qui-rafraichit-mais-qu-on-dira-pas-la-marque-à-part-que-c’est-fait-de-thé-et-que-c’est-glacé.
Bref, ces deux ingrédients font le nouveau Wolverine. Sous-intitulé « le combat de l’immortel », le film de James Mangold (réalisateur de Walk The Line, l’un des meilleurs films au monde) emmène Wolverine au Japon pour bastonner plein de monsieurs, tout en étant pour la première fois vulnérable (aussi bien physiquement qu’émotionnellement) et en se posant des questions sur son immortalité.
Un postulat de base classique qui, au final, pousse peut-être ce blockbuster à remplir le cahier des charges sans trop d’originalité. Pour autant, Mangold filme des scènes d’action impressionnantes (à voir absolument, ce duel sur un train à 500 à l’heure excellentissime) et arrive à y insuffler des touches d’humour très agréables et surprenantes (Hugh Jackman excelle d’ailleurs en pince-sans-rire). Ce qui permet de rendre l’univers Marvel très intéressant.
On reprochera cependant – et une nouvelle fois – à Wolverine sa transposition inutile au possible en 3D. Devenu monnaie courante désormais, le relief n’apporte ici aucun détail ou niveau de lecture supplémentaires et ne sert donc (une fois de plus…) qu’à soutirer quelques euros au spectateur.
Avouons quand même que malgré son inutilité, la 3D dans Wolverine reste vraiment belle et léchée (la scène d’ouverture possède une photographie admirable). Un énième blockbuster pour cet été (relisez donc le pourquoi du comment ici) agréable et plutôt pêchu, avec son lot de bonnes surprises. Et puis, rien que pour les très belles Svetlana Khodchenkova et Tao Okamoto, on a envie de sortir les griffes. Miaou.
Aurélien Germain
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Dantesque Pacific Rim

Le blockbuster de l’été pulvérise tout sur son passage. Del Toro signe un rêve de gosse qui nous fait nous-aussi retomber en enfance. Un film « monstrueux » et dantesque.

L’été, c’est chasse gardée de Hollywood dans les salles obscures. Si peu de films d’auteur ou non-américains sortent durant cette période, c’est tout simplement parce que c’est là que sortent les plus gros blockbusters made in USA. Et est-il réellement possible de rivaliser ?
Difficile à y croire en se prenant la déflagration sonore et visuelle de Pacific Rim, le dernier bébé du génial Guillermo Del Toro (réalisateur des Hellboy, Labyrinthe de Pan et autres L’Echine Du Diable, producteur du génial Mamà et L’Orphelinat…)
Pourtant, quoi de plus basique et classique que le scénario de Pacific Rim ? Des créatures monstrueuses venues des entrailles des océans (les kaiju) ont réduit la planète à néant. Seul moyen de les combattre ? Des robots géants pilotés par télépathie, les jaegers. Dit comme ça, il est certain qu’on a l’impression d’avoir davantage affaire à un fantasme de geek boutonneux et prépubère. Mais non.
Pacific Rim est en fait un délice de science-fiction, monstrueusement rythmé : un véritable spectacle devant lequel n’importe quel spectateur retombe en enfance devant une telle magie visuelle ; le tout étant signé ILM (l’équipe ayant signé les effets spéciaux de Jurassic Park, Terminator…)
Avec ses effets spéciaux majestueux (*), le film de Del Toro est une orgie d’explosions, de destructions à grande échelle et de combats hallucinants. Grâce à une photographie parfaite et des mouvements de caméras fluides, le spectateur se retrouve bouche bée devant d’apocalyptiques duels entre des monstres de toute beauté (moitié dinosaure, moitié Godzilla) immenses comme un immeuble de 50 étages et des robots à l’esthétique digne des plus grands films de sci-fi.
Côté oreilles, c’est une rafale sonore quasi jamais-vue (ou plutôt entendue). De quoi exploser le sonotone de papy et vous décrasser les esgourdes à jamais.
Avec 200 millions de dollars de budget, Del Toro réalise son rêve de gosse (un film de monstres japonais) et signe un divertissement efficace, où l’on débranche son cerveau pour en prendre plein la vue et les oreilles (lui-même souhaitait faire « un film léger pour l’été »). En un mot ? DANTESQUE !
Aurélien Germain.
(*) à savoir que nous avons vu la version 2D mais que le film est aussi diffusé en 3D.
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World War Z(éro)

Z comme zéro ? Le tant attendu blockbuster de zombies emmené par Brad Pitt n’est qu’une vaste farce. Les gros sous ne sont visiblement pas compatibles avec les films d’infectés.

Ce qui est drôle dans toute cette histoire, c’est que l’on aurait pu avoir un film génial si Hollywood ne s’en était pas mêlé. Parce qu’au départ, World War Z (appelons la bête WWZ) est un roman de Max Brooks qui avait tapé dans l’œil de Brad Pitt : un bouquin causant d’un rapport de l’ONU rempli de témoignages sur l’après-guerre entre vivants et morts-vivants, avec une petite touche de géopolitique. Notre Brad chéri a voulu l’adapter tel quel. Pas franchement du goût de la Paramount qui refuse et l’envoie finalement jouer les experts/sauveur du monde en pleine guerre zombiesque.
Et très vite pendant WWZ, on s’aperçoit que l’horreur n’est pas dans les morts-vivants rendus dingues par un virus inconnu et qui vous bouffent tout cru. L’horreur, elle est déjà dans la façon de filmer de Marc Forster. Une sorte de caméra à l’épaule en mode maladie de Parkinson sur un bateau qui tange qui : a) vous file la nausée ; b) vous permet de ne rien comprendre à l’action et rend illisible la lecture ; c) vous donne envie d’offrir au réalisateur « Comment savoir filmer pour les Nuls ».
Pourquoi filmer ainsi ? Parce WWZ, c’est aussi un classement PG-13 (aux Etats-Unis, l’équivalent de « interdit aux moins de 13 ans »). Donc la caméra évite soigneusement les gros plans, multiplie les vues aériennes lors des attaques, il n’y a aucune goutte de sang, ni plan gore (les zombies croquent seulement la main et laissent une petite trace…). Bref, un parti-pris inapproprié au genre et au public visé…
Les zombies boivent Pepsi
Paraît-il que l’argent ne fait pas le bonheur. Et ne fait pas les bons films. WWZ a beau aligner les dollars (plus de 180 millions de budget), son rythme est d’une faiblesse rare dans le film d’infectés. Et ce n’est pas -le pourtant excellent- Brad Pitt qui arrive tirer le film vers le haut. Encore moins quand l’ex-anti héros de Fight Club sombre dans le ridicule le plus total avec un placement de produit en plein film. Comprenez une pub paaas du tout subtile : pendant l’attaque de zombies dans le Centre mondial de l’OMS, Brad Pitt, fier avec sa petite cicatrice (oui il s’est vautré dans un crash d’avion ouvert en deux, mais n’a rien), prend le temps de passer devant un distributeur… avec des dizaines de Pepsi, avant de s’ouvrir une petite canette bien fraîche en plan rapproché, tête penchée (!!!). Aberrant, honteux ou pitoyable ?
Au final, WWZ n’est qu’une production pleine de gros billets verts, où le moins bon côtoie le pire durant deux heures très longues. En voulant revisiter le film de zombies, Forster a accouché d’un film plus mort que vivant, bien loin d’un « 28 weeks later », avec un final torché en 10 minutes chrono (dur, dur d’avoir des idées apparemment…), sans aucune explication. Le pire, c’est qu’on prévoie une trilogie de ce machin foutraque. Le « Zombie » du maître George Romero doit se retourner dans sa tombe…
Aurélien Germain
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Spécial été – 101 bons plans sur Tours

Vous restez à Tours pendant les vacances ? Et bien, vous avez raison. Même 101 bonnes raisons.

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C’est l’été : pastis, merguez, taboulé. Et surtout, on a envie de s’évader de Tours et de revenir tout bronzé (et pas tout nu, enfin comme vous voulez) et avec plein de choses à raconter à la rentrée. Alors pour tous ceux qui dépriment parce qu’ils ne partent pas : pas d’inquiétude ! Concerts, spectacles de rue, dégustations, visites insolites… Pas besoin de parcourir des milliers de kilomètres entassé dans une voiture entre la planche de surf du frangin et le parasol pour la grand-mère. Ici, il y en a pour tous les goûts ! TMV se glisse dans votre sac et vous donne 101 raisons de rester en Touraine cet été. Sous le soleil, en terrasse, entre potes ou en famille. C’est l’heure de profiter, histoire de ne pas s’en mordre les doigts quand il fera deux degrés en décembre prochain.
TELECHARGEZ ICI NOTRE NUMERO SPECIAL ETE AVEC 101 BONS PLANS POUR JUILLET/AOÛT
Ah oui, et au fait : Merci du temps que vous passez avec nous, de votre présence et de votre confiance. Bon été à tous et rendez- vous le 28 août pour des sensations fortes !

Aurélia Poirier : portrait d'une actrice tourangelle prometteuse

Aurélia Poirier est une actrice tourangelle prometteuse que l’on voit dans la série Lazy Company. Un visage d’ange qui cache une volonté farouche.

PORTRAIT
Deux grands yeux bleus sur un visage innocent, Aurélia Poirier semble à peine sortie de l’enfance. Au premier abord, tout du moins. Dans Lazy Company, une série délirante qui se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale, elle interprète Jeanne, une chef des résistantes au caractère bien trempé.
« C’est une guerrière. Cela correspond bien à mon caractère. » Devant notre surprise, elle explique, le visage angélique : « Je peux être assez hargneuse parfois, c’est une partie de moi. » Petite, la Tourangelle rêvait d’être danseuse, de faire partie de l’univers du spectacle. Elle tombe amoureuse du théâtre grâce à des cours du soir. C’est décidé, elle sera comédienne. Ses parents la soutiennent mais lui conseillent d’assurer ses arrières, « Passe ton bac d’abord ! ».
Après de longues études, elle passe un casting repéré dans une petite annonce. Elle rencontre alors Jessica Woodworth, la réalisatrice du film La cinquième saison. Le coup de foudre est immédiat entre les deux femmes. Plus tard, elle lui confiera : « Dès que tu es entrée dans la pièce, j’ai su que c’était toi. » Elle, c’est Alice, le rôle principal. Un personnage renfermé, mutique, tout en retenue. « C’est très difficile à jouer, avoue la jeune femme. Des fois, quand le personnage vit des choses très dures, j’aurais aimé qu’elle pleure, qu’elle exprime quelque chose. Mais les réalisateurs me deman-daient de tout garder en moi. »
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Pour ce rôle, elle obtient le prix de la meilleure actrice (révélation féminine) au Festival européen des Arcs. « Ça fait plaisir, souffle-telle, le sourire en coin et les yeux baissés. Le tournage était difficile. Nous étions très dépendants des conditions météo, mes horaires changeaient tout le temps. Il faisait froid, c’était super dur mais j’en garde un très bon souvenir. »
Si elle n’était pas actrice, elle aurait aimé être reporter, « pour aller à la découverte de l’humain. Le plus important pour moi, c’est de faire un métier dans lequel tu apprends tout le temps. Finalement, quand je joue des personnages, je les explore et les découvre, un peu comme un reporter », analyse-t-elle, pensive, ses grands yeux bleus perdus loin, très loin à l’intérieur.
Laura Buratti
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Son actu
En ce moment, elle tourne en Touraine la deuxième saison de Lazy Company, une série humoristique dans la veine de Kaamelott ou Hero Corp. Pas de table ronde ni de super pouvoirs mais quatre soldats américains un peu abrutis, quelques jours avant le débarquement, qui tentent d’accomplir leur mission malgré leur incompétence. Elle est également l’actrice principale du film La cinquième saison de Jessica Woodworth et Peter Brosens. Un petit village belge attend l’arrivée du printemps. Mais la belle saison ne vient pas, la nature semble en pause. Alice (Aurélia Poirier) et Thomas (Django Schrevens) se battent pour donner un sens à leur vie dans un monde chamboulé. Le 24 juillet aux Studio
 
L’ANECDOTE
« Nous avons tourné La cinquième saison en hiver mais nous devions jouer des scènes d’été, autour d’un barbecue. Il faisait – 5°C, j’étais en t-shirt et il s’est mis à neiger. Ce n’était pas prévu mais les réalisateurs ont gardé la scène. Je suis quand même tombée malade deux fois pendant le tournage. »

Enfance & handicap : Faciliter la garde

Sonia Pareux s’occupe d’une aide à l’accueil pour les enfants handicapés, dans tout le département.

C’est quoi ?
Un projet né en 2010 et qui a été initié par la Caisse d’allocations familiales d’Indre-et-Loire (Caf 37) et qui est « une aide à l’accueil des enfants en situation de handicap reconnu ou non, ou de maladie chronique », comme l’indique Sonia Pareux. Cette éducatrice de l’association Apajh 37 (comprenez, Association pour adultes et jeunes handicapés) a reçu une mission de la Caf : faciliter la vie de parents d’enfants handicapés en recherchant un accueil adapté. « Je dois accompagner ces familles. » Notamment sur Tours, « ce que tout le monde ne sait pas forcément ». « Nous permettons de concilier vie familiale et vie professionnelle… »
Comment ça se passe ?
Pour favoriser la prise en charge des familles et améliorer l’accueil des enfants (dans les crèches, les centres de loisirs, chez les assistantes maternelles du territoire…), l’Apajh 37 apporte son expertise et aide les équipes à accueillir au mieux. « On peut aussi se déplacer à domicile si la famille ne peut pas », précise Sonia Pareux. Le principe ? L’accueil des enfants porteurs de handicap doit être assuré en accueil ordinaire, autant que possible.
Où en est-on ?
Depuis près de trois ans, « on a suivi déjà une soixantaine de situations ». Un chiffre important, mais pas encore suffisant selon elle, dans un département pourtant bien mobilisé sur la question du handicap. Car certaines familles, pourtant dans la souffrance, « n’osent pas ». Il suffit pourtant de passer un petit coup de téléphone à Sonia Pareux. L’idée est que ce n’est pas à l’enfant de s’adapter, mais à la structure d’accueil de faire des efforts.
Contact : s.pareux@apajh37.org ou 06 24 21 02 77.

Ce dispositif d'aide permet de concilier vie professionnelle et vie familiale
Ce dispositif d’aide permet de concilier vie professionnelle et vie
familiale

 

Le match : beach-soccer vs beach-volley

Vous en avez marre que votre conjoint se prélasse sur le sable. En plus, il a pris une belle bedaine. Motivez-le à faire du Beach-soccer ou beach-volley. Tmv l’aide à choisir.

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Aie ! Allongé sur la plage, vous avez encore été agressé par un ballon. Au lieu de vous énerver, prenez le temps de discuter avec le malotru qui vous l’a envoyé. Est-ce un adepte du beach-soccer ou de beachvolley ? Comment choisir ? tmv vous donne un coup de main.
LE PLUS TECHNIQUE
Ne tentez pas les roulettes de Zizou ou les virgules de Ronaldinho (oui, on est old school à tmv). Vous risquez de perdre le ballon bêtement et de manger du sable. Le beach-soccer demande surtout une maîtrise technique aérienne : contrôle de la poitrine, jeu à une touche, volée.
Pour le beach-volley, il faut être précis. Le terrain est plus petit et il n’y a pas cinq partenaires pour rattraper une manchette ratée, mais un seul. Alors, il vaut mieux s’appliquer sur les gestes basiques, mais rien de bien différent du volley-ball.
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LE PLUS SPECTACULAIRE
Désolé amis bretons, mais le beach-soccer est bien plus attrayant qu’un Guingamp-Rennes. « C’est vraiment spectaculaire, avec un ballon qui touche beaucoup moins le sol qu’au foot », s’enflamme Marcel Girard du club de Véretz, qui organise un tournoi de beach chaque année. Les joueurs n’hésitent pas à taper des ciseaux acrobatiques et marquent plus de buts en un match que Brest en une saison.SPO_MAG_FOOT_1
« Certains arrivent à sauter plus haut que sur un sol dur », s’enthousiasme Élodie Daumain, joueuse de volley à Joué-lès-Tours, qui développe une section beach. Sinon, pas de geste de fou. Les attaques sont rapides, on va droit au but, sans trop de préparation.
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LE PLUS PHYSIQUE
Trois fois 10 minutes. Sur un terrain de 35 x 26 m. De quoi attaquer sévèrement les mollets et les cuisses. « Les muscles s’usent vite sur le sable », relève Marcel Girard. Le risque de blessure est cependant minime : les tacles sont interdits et les torsions des chevilles ou des genoux plus rares sur un tel sol.
Un terrain de volley classique, c’est 9 x 9 m. Celui de beach fait 8 x 8 m. Sauf qu’il y a seulement deux joueurs, au lieu de 6. Crevant. « On fait beaucoup plus d’efforts sur le sable : les déplacements sont plus lents et les reprises d’appui plus difficiles », relève Élodie Daumain.
2-1
 
LE MOINS COMPLIQUÉ
Jetez votre manuel de foot et habituez-vous aux règles du beach. Tous les coups francs sont directs et les adversaires doivent se tenir à cinq mètres du ballon. Les touches peuvent se faire au pied, et le gardien a le droit de récupérer le SPO_MAG_VOLLEY_1ballon à la main sur une passe en retrait.
Deux légères différences avec le volley-ball. « On doit faire une passe dans l’axe de ses épaules et le ballon ne doit pas tourner sur lui-même lors d’une passe. On privilégie donc les manchettes », explique Élodie Daumain. Sinon, aucune difficulté, le débutant comprend tout !
Score final : 2-2
 
 
LE BILAN
Match nul serré entre les deux beach ! À vous de décider si vous êtes plus habiles avec vos bras ou vos jambes. Une chose est sûre, à la fin de la partie, vous serez bien fatigués !

La Halte aux K'sdales : pour les lève-tôt et les couche-tard

Il est 4 h du mat’, vous sortez de boite et avez un petit creux ? Pas de problème, c’est possible à la Halte aux K’sdales ! Si, si, on vous jure.

Il croque goulûment dedans. Ce poulet-crudités, Pierre- Alexandre l’attendait avec impatience. Les yeux dans le brouillard, la mine usée par la nuit. Il est 4 h 30 du matin, la lueur du jour pointe à l’horizon et les jeunes comme « PA » affluent devant la Halte aux K’sdales.
« C’est le seul endroit ouvert pour manger un truc chaud dans le quartier », raconte-t-il, calé à côté de la porte. Derrière le comptoir, Aurore approuve : « Quand je sortais, j’étais obligée de me faire des pâtes en rentrant parce qu’il n’y avait rien en centre-ville ».
Il y a trois ans, elle se lance avec son mari, Patrick, et décide de fournir dès le petit matin sandwichs, burgers et croissants aux Tourangeaux noctambules. Il y a les habitués, comme Simon. Il claque une bise à Patrick, surnommé « Papa ».
À côté se trouve Adrien. Un effluve d’alcool se dégage de sa bouche. Intarissable, il se rappelle : « Ici, j’ai le souvenir des chouquettes des anciens proprios », dont Aurore a repris la recette. Devant l’entrée, PA cherche ses clés. Alban, qui a perdu son portable, se fait gentiment gronder par une de ses copines. Les conversations de fin de soirée surgissent : comment rentrer jusqu’aux Atlantes ? Qui sera au boulot à 8 heures ? Bref, un joyeux barnum.
« On rigole pas mal. Les jeunes sont tranquilles, ils reviennent passer le bonjour quand ils sont plus frais », s’amuse Aurore. Et le lieu n’est pas qu’un repaire de fêtards. Sur les coups de 6 h arrive « Ti’Claude », peintre en bâtiment, la moustache bienveillante. Il boit un café tous les matins. Un peu plus tard, les mamies arrivent pour récupérer du pain. Quant à PA, il ne dort toujours pas. Il a retrouvé ses clés et termine son festin en repassant prendre quelques pains au chocolat.
Chloé Vernon
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134 rue Colbert. Tél. 02.47.64.53.39
DANS L’ASSIETTE
Un sandwich
Le favori du matin : le poulet crudités, très bien garni. 4,30€ le soir ; 3,40€ en journée.
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Un burger

Disponible quand il n’y a pas de rush. Idéal pour digérer la nuit.
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Une viennoiserie
Il y a aussi du sucré. Le pain au choc’ fait le plaisir des petites faims.
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Jeu vidéo : MOTOGP 13 (PC, PS3, XBox…)

VROUUUUUUM ! Enfilez votre casque, on vous emmène faire un tour en moto. Bon sauf que ce n’est qu’un jeu vidéo…

LA POIGNÉE DANS LE COIN AVEC MOTOGP 13
Alors que la nouvelle saison de MotoGP bat son plein, l’éditeur italien Milestone vous propose de sucer la roue de Pedrosa et Rossi dans un jeu à mi-chemin entre arcade et simulation. Licence officielle oblige, retrouvez l’intégralité des circuits et des pilotes de la nouvelle saison dans MotoGP 13. En solo ou en multi (douze joueurs maxi), multipliez les tours de piste et gérez la carrière d’un futur champion de A à Z, de sa première course dans le grand cirque professionnel à son premier titre mondial.
Loin d’être parfait et malgré une réalisation graphique décevante, MotoGP 13 est un bon défouloir taillé pour occuper de longues heures durant les pilotes virtuels. Moteur.
L. Soon

> MotoGP 13, Milestone, tout public, PC, PS3, Vita, Xbox, de 50 à 60 €.
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La Tribu des Zazous : des idées pour grands-parents

Grands-parents, grands-parents : cet été, le projet « Jamais sans mamie » se mettra en route. L’occasion parfaite de réunir les générations.

Viendez, mamie et papi, on va s’amuser ! Cet été, le projet Jamais sans mamie, propose de rassembler autour d’activités créatives grands-parents et petitsenfants de tous âges. Comme l’explique Margot Donaint, fondatrice et chef de file de l’association La tribu des zazous : « Les grandsparents d’aujourd’hui sont en bonne santé et gardent de plus en plus leurs petits-enfants. Mais ils sont parfois en panne d’idées pour les occuper et c’est là qu’on intervient. Nous proposons des ateliers créatifs, scientifiques, des jeux autour de l’eau, le plus souvent à l’extérieur. Le but est de les faire sortir de l’isolement, de créer des rencontres et de les rassembler autour d’une activité qu’ils peuvent ensuite refaire chez eux. »
L’idée lui est venue de sa propre expérience. Sa mère, une jeune retraitée de 60 ans, garde souvent ses quatre petits-enfants. Mais difficile de canaliser quatre petits monstres d’âges différents autour d’une même activité. C’est de ce constat qu’est partie Margot Donaint, qui travaille également dans une maison de retraite, pour créer son projet. En octobre dernier, elle a rassemblé autour d’elle cinq ou six bénévoles, sa « famille de coeur », rencontrés tout au long de sa vie. La jeune association commence tout juste à proposer des activités. « Je suis sûre que ce projet répond à un besoin, encore faut-il que les familles répondent présentes. »
Car l’association vise toutes les familles : « classiques, nombreuses, recomposées, intergénérationnelles, éloignées, monoparentales ou frapadingues » comme se plaît à rappeler la bénévole, qui aimerait, à terme, pouvoir dégager un poste salarié et vivre de cette activité. En parallèle du projet, l’association propose également des ludovisites, sortes de rallyes façon chasse aux trésors, où petits et grands peuvent découvrir des sites historiques tourangeaux tout en s’amusant.
Tout le programme et bien plus encore sur tribudeszazous.jimdo.com
Laura Buratti

Garder ses petits-enfants, c’est bien, encore faut-il savoir les occuper. (Photo Phovoir)
Garder ses petits-enfants, c’est bien,
encore faut-il savoir les occuper. (Photo Phovoir)


Les Reines du Ring, so frenchy

Quatre caissières qui se mettent au catch, pour une bonne comédie franchouillarde…

Un peu de brutalité dans ce monde de douceur, c’est le rêve de nos quatre héroïnes en collants. Rosa veut reconquérir son fils, placé en famille d’accueil et fan de catch, en formant une équipe avec ses collègues caissières.
Pas très sportives, nos catcheuses du dimanche vont subir un entraînement intensif, dispensé par Richard Coeur de Lion (André Dussolier), ancien catcheur à la retraite qui se prend d’affection pour l’improbable équipe. Très peu de catch, finalement, dans cette comédie familiale axée sur la reconstruction de femmes un peu paumées. Mais tous les codes du ring y sont : les cordes à linge, les cris de guerre et les costumes ridicules. Pour son premier long-métrage, Jean-Marc Rudnicki puise dans ses racines pour nous ressortir LE truc qui marche à tous les coups : le ch’ti.
L’histoire se passe dans le Nord, ce qui sert de prétexte au personnage de Kill Biloute, la bouchère de Béthune (Corinne Masiéro dans un rôle sur mesure), de loin le personnage le plus drôle du film. Entre accent à couper au couteau et expressions ch’timis « Ravisse don’ pôr lô ! » (Puis-je me permettre d’attirer votre attention dans la direction désignée par mon doigt ?), ça fonctionne à tous les coups.
On retrouve avec plaisir Nathalie Baye, alias Wonder Colette, en cinquantenaire désabusée qui reprend goût à la vie. Naturelle et touchante, elle illumine le ring. Le scénario est attendu (la plupart des gags sont téléphonés), les personnages sont bienveillants tendance mielleux. Et pourtant on rit du début à la fin, grâce à un rythme soutenu, qui fait passer l’heure et demie sans ennui.
Mention spéciale pour Isabelle Nanty, hilarante chef du personnel coincée un poil hystérique. Une comédie bon enfant, sans prétention, qui parvient à passer par-dessus la troisième corde.
NOTE : 2 ETOILES
Laura Buratti
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DEJA EN SALLE… NOTRE AVIS

MOI, MOCHE ET MÉCHANT 2 (Note : 3 étoiles)
Youpi, le méchant Gru est revenu. Bon, sauf qu’il n’est plus méchant, ni même vraiment moche (en plus, il tombe amoureux, arf !) et doit cette fois-ci sauver le monde. Avalanche de gags (les “ Minions ” sont la force comique du film) et animation superbe font de ce deuxième volet un agréable moment pour toute la famille, mais légèrement en deçà du premier opus, car un poil trop paresseux côté originalité. A.G.
DARK SKIES (Note : 3 étoiles)
Être tranquille dans sa maison, dans une banlieue paisible, et se voir pris pour cible par des extraterrestres. C’est bêta, hein ? C’est ce qui arrive à la famille Barrett dans Dark Skies, mélange entre XFiles, Signes et Rencontres du 3e Type. Angoisse permanente, terreur suggestive et un mélodrame familial en toile de fond : le film réussit même le pari d’un final terrible et maîtrisé (pour une fois !). A.G.

Naturisme : ce qu'il faut savoir

Vous voulez tenter le naturisme ? Avant tout, lisez ces quatre points clés avant de vous lancer.

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– En chiffres
Chaque été, deux millions de naturistes, dont 600 000 Français, sont présents sur le territoire. Un chiffre qui fait de notre pays la première destination mondiale des adeptes de cette pratique. Selon la Fédération française de naturisme (FFN), 11 millions de Français seraient tentés par une telle expérience. Elle recense 116 plages naturistes et 39 campings associatifs.
– Comment pratiquer ?
Il est nécessaire de posséder une licence pour entrer dans un camping naturiste. Par exemple, la « découverte » permet d’essayer pendant trois jours. Idéal pour les débutants. Son prix varie selon les campings. À Cléréles- Pins, elle coûte 8 euros. Une licence à l’année peut être demandée auprès de la FFN ou des associations, au prix de 25 euros.
– Les sports
« Les deux activités favorites des naturistes sont le volleyball et la pétanque », explique avec joie Alain Asselinne. Pour pratiquer le premier sport, les brassières sont autorisées pour les femmes. Au camping de Cléré-les-Pins, on compte également des terrains de badminton, un mini-golf, un trampoline et une piscine.
– La randonnue
Une nouvelle pratique se développe depuis quelques années : la randonnue. Comme son nom l’indique, il s’agit de se balader en forêt tout nu. Mais hors des sentiers réservés aux naturistes. Alain Asselinne reste sceptique sur ce phénomène. « Il faut surtout ne rien imposer aux “ textiles ”», dit-il. Se balader tout nu en dehors des endroits réservés n’est plus condamné en pratique, tant que la nudité ne rentre pas dans le cadre d’une « exhibition sexuelle ».

Le buzz : notre webomètre de la semaine !

Ce qui a buzzé cette semaine ? Un prénom face Game of Thrones, les hashtags ringardes ou encore devenir immortel. Suivez le geek…euh, le guide !

DEBUT DE HYPEBUZZ_PAP_WATCHLa Smart Watch/ Qui veut crâner sur les plages cet été ? La nouvelle Smart Watch de Sony fera pâlir de jalousie votre voisin de serviette. Gestion des appels, appareil photo, musique, GPS, tout y est.
ETERNEL
Candy Crush Saga / Ce jeu pour smartphone et tablette est de la véritable drogue dure. 15,5 millions d’utilisateurs, 33 millions de fans sur Facebook. N’essayez pas, sous peine de perdre votre vie sociale.BUZZ_PAP_CANDY
INCONNU
Devenez immortel / Il fallait y penser. Une société américaine propose, via l’installation d’un code QR sur la tombe d’un défunt, de revivre les meilleurs instants (photos, vidéos) de la personne décédée.
AUX OUBLIETTES
Hashtags #ringards / Alors que Facebook vient de copier Twitter en rendant l’utilisation des mots-clés possible, une question se pose : n’est-ce pas un peu has-been d’utiliser des hashtags ? #auxoubliettes
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LE PRÉNOM DAUGHTER OF DRAGONS
Dans la famille des prénoms geeks, je demande la fille. Un couple de savoyards a eu l’idée originale d’appeler leur fille Khaleesi. La fillette née début juin porte le même prénom que la reine exilée dans la série Game of Thrones. À quand Varys ou Hodor ?
BUZZ_BRV_KHALEESI
LA FAUSSE/ BONNE IDÉE LES MÉGOTS QUI POUSSENT
On a le droit d’être un peu perplexe devant l’idée de Ben Forman. Ce jeune designer industriel a inventé le mégot de cigarette avec graine intégrée. Une fois le mégot jeté par terre, une plante se met à pousser. Mouais… et si on arrêtait de fumer plutôt.

Reportage : Les naturistes lèvent le voile

Au fin fond d’un bois vit un camping peuplé d’irréductibles naturistes. Leur credo ? Être nus, en harmonie avec la nature. TMV est parti à leur rencontre… en restant habillé.

UNE
Deux tasses de thé posées sur la table. L’accent british entre deux tranches de rire. Heureux et tranquilles comme pas possible. Janet et Ron, 69 et 74 ans, venus de l’Essex, se dorent la pilule devant leur caravane. En plein soleil. Le grand gaillard, lunettes de playboy sur le pif et cheveux blancs bien dressés comme Clint Eastwood, relève la tête. Il regarde une femme nue passer à vélo sur le chemin. Il n’est même pas étonné et retourne à son « sudo-cul ».
Normal. Ron, est lui, aussi à poil. En vacances au Club du soleil de Touraine. Un camping dédié au naturisme. « Cela fait une quinzaine d’années qu’on le pratique. La première fois, c’était dans le Var. On a tenté, car les gens avaient l’air tellement heureux », explique-t-il avec bonhomie, jambes croisées, bien enfoncé dans sa chaise.
Une vingtaine d’emplacements sont occupés en cette fraîche fin de mois de juin. Huit hectares au calme, dans un petit bois à proximité de Cléré-les-Pins (Indre-et-Loire). Chemin escarpé et étroit, indications minimales : l’endroit est àl’abri des regards indiscrets. Et pour cause, des rumeurs et des quolibets, les naturistes en ont entendus.
« La Cap d’Agde, ce n’est pas du naturisme »
« Ici, c’est notre paradis », démine d’entrée Alain Asselinne. Le vice-président de l’association éponyme qui gère le camping est habillé. Trop froid et « pas envie de tomber malade ». Il a l’air d’un vacancier classique, avec son t-shirt et son bas de jogging trop large. « Ici, ce n’est pas le Cap d’Agde », affirme-t-il, déterminé. La célèbre plage héraultaise est pointée du doigt. Honnie par ceux qui se considèrent comme des puristes. « Ce n’est pas du naturisme. C’est juste pour naturisme1faire vendre », poursuit-il, agacé. Il a en tête des reportages télé bidonnés, l’image erronée donnée par des pratiques libertines. « Le naturisme, c’est vivre nu en harmonie avec la nature. Le nudiste, c’est celui qui aime qu’on le voit nu », répète-t- il en bon prophète.
Le prêche est relayé par les vacanciers. À l’abri du soleil, aux abords de la piscine, Raymond et Patricia, Anglais eux aussi, abondent. « On n’est pas du genre à dire aux gens de nous regarder. La différence avec l’exhibitionnisme est là. Les exhib’, ils friment ! », explique la seconde, entièrement nue, avec seulement une serviette sur l’épaule. Du coup, certains « étroits d’esprit ont de mauvaises idées sur nous et croient que c’est sale », confirme Ron.
« On ne regarde pas en bas »
À la vue des parties intimes, aucun regard déplacé venant des autres membres. Le voyeurisme, Alain Asseline le laisse aux autres. « On ne regarde pas en bas », glisse-t-il. La question habituelle à propos de l’érection, il la balaye d’un revers de la main : « Non et encore non. Ça ne se produit jamais. Il n’y a pas de problème d’excitation ! » Sa femme, Michèle, est postée près du barbecue. Elle, qui « a perdu ses complexes » grâce au naturisme, admet « regarder les beaux mecs, comme tout le monde ». Sans plus.
À une centaine de mètres, les jeux pour enfants restent vides et silencieux. Les gamins ne sont pas là. « Pas la période », répond Armand, un autre membre de l’association bien couvert et qui se dit lui-même « frileux ». Mais surtout, est-ce bien raisonnable d’exposer des gosses à des adultes nus ? « Demandez aux enfants, ils trouvent cela naturel. Au nom de quoi peut-on dire ce qui est digne et indigne de voir ? » s’exaspère Alain Asselinne. En vieux briscard, Ron tente une naturisme2boutade : « Après tout, on nait tout nu, non ? », rigole-t-il. À l’adolescence, beaucoup s’autorisent un pagne et ne veulent plus se montrer sans rien en public. L’âge ingrat. Certains reviennent au naturisme un jour, d’autres deviennent des « textiles » (NDLR : le surnom donné aux individus habillés) à jamais.
Toujours est-il qu’il y a un sacré déficit de jeunes. Le mouvement reste grandement porté par des soixante-huitards, à l’image d’Armand, qui a commencé à pratiquer cette fameuse année. « On essaye de remédier à ce vieillissement », concède Alain Asselinne. Le rapport avec la nature semble avoir changé et passe au second plan, derrière le bien-être individuel. Le mouvement apporte « la liberté », « la satisfaction de ne pas avoir du sable dans le maillot de bain », répondent-ils en choeur. Peu évoquent une symbiose avec l’environnement. « L’important, c’est d’être respectueux de soi-même et des autres », conclut le vice-président. Et si l’essentiel était finalement là ?
Aurélien Germain et Guillaume Vénétitay
EN LIEN : naturisme, ce qu’il faut savoir !