On a goûté à la cuisine franco-afghane du Kabuli

Un voyage pour la cuisine afghane ? C’est possible à deux pas de la gare. Notre équipe, pour la chronique resto, est allée tester le restaurant Kabuli.

Le 10, place du Général Leclerc à Tours aura vu passer quelques adresses ces dernières années, notamment l’Odéon ou Karamara. Mais depuis un mois et demi, voilà que les murs ont été repris par un petit nouveau, un certain Kabuli.

Kabuli, c’est quoi ? C’est de la cuisine franco-afghane, un vrai voyage. Ici, on est tout de suite dans l’ambiance : on passe de la musique traditionnelle afghane toute douce, on vous explique les plats et les spécialités de ce pays, ce qui est idéal pour nous guider.

Le décor, lui, est un subtil mélange. Il y a cette salle élégante, aux tons raffinés, mais un grand arbre s’échappe d’un mur et remonte jusqu’au plafond, avec de petites guirlandes. Des feuillages enrobent également le haut du comptoir.

Le midi, il est possible de prendre la formule déjeuner à 20 € ou de piocher à la carte. On y va un peu à l’aveugle, ne connaissant que très peu cette cuisine. La spécialité, c’est le Kabuli Palaw, décliné sous plusieurs formes. C’est un plat emblématique de l’Afghanistan. La version vegan (*) nous tentait bien, mais finalement on se laisse surprendre par la version au poulet à 18,50 €.

À noter d’ailleurs qu’avant ça, arrive un petit amuse-bouche à base de houmous, déjà finement présenté. Un bon point pour commencer le repas et une attention qu’on retient.

Ensuite, le plat – ce fameux Kabuli Palaw au poulet – arrive dans une grosse marmite cuite aux motifs colorés, le tout sous cloche. À l’intérieur, le riz safrané offre de jolies douceurs en bouche, il est vraiment parfumé. La julienne de carottes caramélisées rajoute beaucoup de goût et le poulet mariné au curry (tout tendre) est parfaitement préparé, pour un résultat bien équilibré et d’ailleurs plutôt copieux (on a fait l’impasse sur le dessert, désolé !).

C’est donc une belle découverte comme adresse et comme proposition originale dans le quartier de la gare, et même tout simplement à Tours !

Aurélien Germain
(*) sur la carte figure des propositions végétaliennes également


> L’addition : formule du midi à 20 € (entrée ou dessert + plat du jour). Formule découverte, entrée-plat- dessert, revient à 29,50 €. Côté carte, les entrées sont à 8 € environ et les plats sont entre 17,50 € et 18,50 €. Desserts à 8 ou 9 €. Options vegan et sans gluten possibles.
> Kabuli au 10, place Général Leclerc. Ouvert du lundi au samedi, de 11 h 30 à 14 h et de 18 h 30 à 22 h 30. Repas sur place, à emporter et livraison.
> Contact Tél. 09 82 55 62 99 ou sur facebook.com/ kabuli.restaurant et @kabuli.restaurant sur Instagram.

TGV Tours-Paris : usagers en colère

La rupture est bel et bien consommée entre les usagers du TGV Tours-Paris et la SNCF. Après la grève des billets, le bras de fer continue.

Les faits

Sur leur compte Twitter aux 1 300 abonnés, l’association d’usagers de la ligne TGV Tours-Paris n’y va pas par quatre chemins. « Un point de rupture est atteint », écrit-elle, avant d’énumérer ses griefs : « qualité de service en baisse (retards, horaires inadaptés, durée de trajets plus long…), tarifs en constante augmentation (+ 42 % en 10 ans), rupture de dialogue avec la SNCF (comités de ligne abandonnés). »

Chaque année, ces usagers alertent de la dégradation de la ligne Tours-Paris, l’une des plus chères de France. Récemment, les 4 000 abonnés de la ligne étaient appelés à refuser de présenter leurs abonnements aux contrôleurs. Revendication de cette grève symbolique ? Réclamer une indemnité de 150 € en compensation à la grève des contrôleurs à Noël dernier.

Mais la demande vient de leur être refusée en début de semaine. « Ils refusent cette indemnisation au motif que les abonnés ont été très peu impactés, car ils se sont organisés autrement, résume David Charretier, président de l’association dans les colonnes de la NR. C’est une réponse hallucinante de la part d’une entreprise commerciale. D’autant que la situation a causé beaucoup de stress. »

Pour la SNCF, c’est parce que très peu d’abonnés avaient réservé une place dans les trains restés à quai durant la grève.

Poursuite de la grève

Toujours en colère, les usagers vont donc poursuivre leur grève de présentation des cartes d’abonnement, une décision qui a visiblement inspiré d’autres associations de voyageurs, à l’instar de celle du TGV Le Mans-Paris. « La piste juridique, sur la notion de contrat qui existe entre nous et la SNCF » est également à l’étude.

Prochainement, les abonnés du TGV Tours-Paris devraient voir leur forfait augmenter à nouveau. De 454 € il y a dix ans, il est passé à 615 € aujourd’hui.

Des objectifs pour 2023

L’association a sollicité un rendez-vous avec Emmanuel Denis, le maire de Tours, qu’elle devrait rencontrer cette semaine, afin d’évoquer la baisse du nombre de TGV entre la ville et la capitale, le matin et le soir. Elle souhaite aussi un retour de la dégressivité du tarif des abonnements selon ancienneté et un prix de billet plafonné à 55 €, un retour des comités de ligne trimestriels et convaincre la SNCF de remettre en place « l’observatoire ponctualité ».

Aurélien Germain / Photo : archives NR – J.Pruvost

Chronique resto : on a testé Moom Thaï, quartier gare

Un nouveau venu à noter du côté de la gare ! Rue Edouard-Vaillant, la cuisine asiatique de Moom Thaï est à découvrir, sur place ou en « click ‘n’ collect ».

Il y a encore du nouveau, du côté de la gare de Tours ! Ces derniers temps, on avait notamment voyagé du côté de l’Italie (lire ICI et ICI). Mais cette semaine, pour notre chronique, direction l’Asie du Sud-Est. Le Moom Thaï a ouvert ses portes il y a quelques semaines, rue Édouard-Vaillant, en remplacement d’un ancien restaurant marocain qui existait depuis belle lurette.

Ce jour-là, on est un peu pressés pour s’attarder à table (on fait semblant d’avoir beaucoup de travail…) : c’est donc l’option « click ‘n’ collect » qui semble la plus judicieuse. Le site de Moom Thaï Tours est ergonomique. En 2, 3 clics, voilà notre commande prise sur internet et il ne reste plus qu’à aller la récupérer directement au créneau horaire voulu.

Direction le quartier gare, donc, pour prendre à emporter notre petit plat qui nous attend au chaud. Au passage, la salle est décorée avec goût et bien lumineuse. Très cocooning.

Une formule du midi à 14 €

Pour cette fois, on a opté pour la formule du midi à 14 €, avec une entrée et un plat au choix. Bonne surprise déjà avec les trois nems au porc, bien croustillants et pleins de goût. Ensuite, on a jeté notre dévolu sur le poulet sauté basilic thaï. C’est légèrement épicé, mais correctement dosé. La viande est bien assaisonnée. Les saveurs sont équilibrées et l’ensemble harmonieux.

La portion de riz blanc nature nous a semblé un tout petit peu légère à première vue, mais notre estomac était finalement rempli après le repas. Comme quoi… ! Ce qui donne envie de tester les autres mets.

Car force est de constater qu’il y a du choix à la carte. Les entrées tournent autour des traditionnels nems, bouchées de crevettes à la vapeur et autres soupes. Côté plat principal, place au pad thaï sauté au tofu, au bœuf Luc Lac et son œuf, ou aux bo buns divers et variés. À noter également que le chef propose des suggestions, telles que le magret de canard laqué Moom Thaï ou… une fondue thaï !

Essai concluant pour cette nouvelle enseigne, donc, et un peu de nouveauté bienvenue dans le quartier.

Chronique : Aurélien Germain / photo : Moom Thaï Tours


>L’addition : formule du midi à 14 € pour une entrée au choix et un plat parmi trois propositions. Pour le reste de la carte, une moyenne de 7 € pour les soupes ; des plats de 11,50 à 13,50 € ; salades pour une douzaine d’euros et suggestions du chef entre 13,50 € et 22,50 €. Comptez environ 7-8 € pour un dessert.

>C’est où ? Moom Thaï est au 12, rue Edouard-Vaillant, à Tours. Ouvert du lundi au samedi, de 11 h 30 à 14 h 30 et 18 h 30 à 22 h 30. Ouvert le dimanche de 18 h 30 à 22 h 30. Possibilité de manger sur place, à emporter (click ‘n’ collect) ou livraison via les plateformes habituelles.

>Contact Tél. 02 47 61 19 23 ou sur internet : moomthai37.com

 

On a testé les « poke bowl » de PokeMoon, à deux pas de la gare

Un nouvel établissement a ouvert à quelques mètres de la gare de Tours. Vous pensez bien qu’on a fait goûter à notre estomac le fameux plat traditionnel hawaïen de chez PokeMoon.

Poke poke. Qui est là ? Un nouveau restaurant spécialisé dans les « poke bowl » qui font fureur en France en ce moment et la « hawaïan street food » ! Installé malgré lui en pleine crise sanitaire, PokeMoon a pris ses quartiers rue Charles-Gille à quelques mètres de la gare de Tours. Ici, on peut donc essayer ces fameux poke, un plat traditionnel hawaïen sain et nourrissant. Un bol bien garni, coloré, source de nutriments, avec le côté healthy qui va bien.

Lorsque nous avons testé cette enseigne, Covid oblige, c’est l’option à emporter / livraison que nous avons privilégiée à ce moment-là. C’est donc parti pour glisser notre nez chez PokeMoon. Aux cuisines, trois jeunes femmes s’affairent : ça découpe, ça cuisine et la bonne humeur est là.

Pour notre commande à emporter, on a voulu composer notre bowl nous-mêmes plutôt qu’un bowl signature. L’équipe est là pour nous guider, il faut choisir une base, une protéine, cinq légumes ou fruits, une sauce et un topping (une petite garniture). Pour nous, ce sera du riz complet, sur lequel s’ajoutent une sauce soja sucrée, de l’avocat, des radis, du saumon, des oignons frits et des algues wakamé.

Ce qui est sûr, c’est que la portion est généreuse ! Copieux, ce bowl (on a pourtant pris la taille normale, pas le XL) nous a tenu le ventre toute la journée. La sauce avococo à base de lait de coco est un peu trop consistante, mais elle rajoute un plus à l’ensemble. Le plat est équilibré, exotique, sympathique. Bon, avouons qu’esthétiquement parlant, notre bowl était un peu chamboulé en arrivant au bureau, mais on ne marche visiblement pas droit !

Déjà implantée à Bordeaux et Talence, l’enseigne PokeMoon se retrouve donc désormais aussi dans les rues tourangelles. Une adresse à retenir pour celles et ceux qui souhaiteraient un repas sain et généreux en furetant dans le quartier de la gare.


L’addition

Notre poke bowl à composer soi-même revient à 9,90 €. Mais il est possible de prendre des bowls signatures, comme par exemple le Green Island avec poulet mariné, fèves edamame, algues wakamé, mélange de sésames et avocat. Comptez entre 10 et 12 € en général.
Il existe aussi des formules avec boisson et petit dessert, de 13 à 16 € environ. Salade wakamon à 4 € et possibilité de petits bowls sucrés à 3 €.

C’est où ?

PokeMoon se trouve au 24 rue Charles-Gilles, à Tours. @PokeMoon street food sur Insta et Facebook

Izakaya : resto japonais et sushis à deux pas de la gare

Cette semaine, direction le quartier de la gare à Tours pour découvrir (et goûter bien sûr) le restaurant de sushis Izakaya.

L e petit restaurant japonais de quartier, celui où l’on vient entre amis, à la pause déjeuner pour déguster quelques sushis et brochettes, c’est un genre à part entière. Des établissements de ce type, il en existe beaucoup, dans toutes les villes du monde et, il faut bien le dire, pas tous de la même qualité.

Izakaya ne se trompe pas de registre : il ne s’agit pas, ici, de révolutionner la gastronomie japonaise ou de la fusionner avec les codes de la cuisine française. On n’est pas, chez Nobuki ou Parfum culture. Non, l’ambition de l’établissement est plus modeste : faire passer un bon moment à ses convives, rapide s’ils sont pressés, tranquille s’ils le sont moins, mais toujours avec le sourire. L’accueil étant, il faut le souligner, un des points forts de l’endroit.

Sushis, spécialités maison et menus assortiments

Le décor est soigné, avec cette tonalité bois et ce côté épuré qui souligne l’ambiance nippone sans en faire trop. Côté assiette, ce qu’il fait, Izakaya le fait bien. La carte est, comme souvent dans ce type de restaurants, assez fournie et s’ouvre sur une page de sushis “spécialités maison” que l’on peut aussi retrouver dans des menus assortiments. Petite soupe miso en entrée, comme de tradition et salade de chou agrémentée de graines de pavot qui relèvent un peu l’ensemble.

Les sushis, donc, sont préparés sur place et d’une fraîcheur irréprochable. Ce n’est pas révolutionnaire, mais c’est bon et bien fait. Pour les plus aventureux, l’endroit propose également des sushis-burgers assez étonnants, des Poké Bowl végétariens et un imposant Chirashi composé de riz blanc vinaigré et de seize tranches de saumon cru.

Attention lors de votre commande, les portions sont généreuses. Heureusement, si vous calez, le personnel se fera un plaisir de vous emballer tout cela dans une petite boîte. Les plats, d’ailleurs, sont aussi proposés à emporter.

Au final, l’escale chez Izakaya relève clairement de la bonne surprise. Juste en face de la gare, dans un quartier où le fast food est roi, ce restaurant offre une alternative bien sympathique au voyageur gourmand.

M.P.


> Izakaya, 8, rue Édouard-Vaillant, juste en face du parking dépose-minute / Covoiturage de la gare. Ouvert tous les jours, de 12 h à 14 h 30 et de 19 h à 22 h.

> Les menus s’échelonnent de 13 à 20 €, avec diverses possibilités (sushis, sushis + yakitori) et comportent tous une salade de chou et une soupe miso. Le sushi-burger est à 13 €. Même fourchette pour le Poké Bowl et comptez autour de 14 € pour le Chirashi. 

TGV Tours-Paris en 1 h : la promesse impossible ?

Le trajet Tours-Paris en TGV et en une heure, c’est de l’histoire ancienne et cela ne facilite pas la vie des usagers. Mais la sécurité n’est-elle pas à ce prix ?

Sabine, 42 ans, a attaché son vélo devant la gare de Saint-Pierre-des- Corps. Pas d’inquiétude. Son train, « celui de 7 h 54 », arrive dans un quart d’heure. Sur la voie numéro 2, elle patiente comme une bonne centaine d’autres personnes. Souriante.

On est lundi matin, fin août, les vacances sont déjà loin et pour elle le train-train quotidien a repris depuis un mois.
Un mois ? En fait, il dure depuis huit ans. Sabine fait partie des 1 300 « banlieusards parisiens » vivant à Tours ou tout près et qui, chaque jour, effectuent matin et soir le trajet aller-retour entre Saint- Pierre-des-Corps et la capitale.

« Nous vivions près de Paris. Je suis venue à Tours parce que mon conjoint était muté. Au moment de décider, on avait noté qu’il y avait de nombreux TGV, chaque jour, en circulation ; qu’ils mettaient moins d’une heure. Et puis mon travail dans un cabinet d’avocats est proche de la gare d’arrivée, quartier Montparnasse. »
En fin d’après-midi, Sabine « attrape » le TGV de 17 h 26 pour rentrer au bercail. « À l’aller, en ce moment, comme il y a des travaux, je mets 1 h 12 et au retour, j’arrive à 18 h 39. Même durée à peu près. Le temps de récupérer mon vélo et je suis à la maison avant 19 h 30. En théorie… »

« Loin de l’eldorado promis »

Car c’est bien là le hic pour Sabine, un peu fataliste, ou Romain, 38 ans, cadre bancaire, beaucoup moins « philosophe » et habitué de la ligne TGV. « On est loin de l’eldorado promis, il y a une dizaine d’années, insiste-t-il. Il fait chaud, les trains ralentissent ; il fait froid, les trains ralentissent aussi. Novembre arrive, et ce sont les chevreuils qui viennent percuter les trains. Le TGV s’arrête une demi-heure. Et parfois, on stoppe parce c’est le TGV précédent qui a un pépin. L’accumulation des retards me stresse à l’aller. Quant au retour, c’est parfois une vraie galère. Vous espérez être chez vous pour 20 heures, et vous rentrez à 22 heures. La soirée est finie surtout quand on se lève un peu après 5 heures, le lendemain matin pour chopper le TGV de 6 h 20 et repartir travailler. »

La SNCF ne se défile pas devant la réalité de l’allongement des trajets entre Saint-Pierre-des-Corps et Paris. Si la durée actuelle dépasse allègrement 1 heure (de 1 h 02 à 1 h 15 suivant les TGV), c’est à cause de travaux sur les aiguillages à Dangeau (118 km de Paris).
Ils dureront jusqu’en octobre. Après, un train sera en mesure d’effectuer le trajet en 57 minutes (9 h 02). Mais dès que le TGV effectue un arrêt près de Vendôme, le temps de voyage s’accroît.

Pour ce qui concerne l’accumulation des retards, la SNCF affiche là aussi des statistiques efficaces : 90 % (environ) de trains à l’heure entre Tours et Paris. La comparaison des chiffres avec d’autres lignes, notamment dans le sud-est, plaide en faveur de ces résultats.

Et pourtant, comme l’a relevé l’association des usagers de la ligne Tours-Paris : « Si l’on se base sur certains trains du matin et ceux du soir au retour, la ponctualité diminue énormément. » La SNCF, qui avait misé toute une campagne de communication sur la ponctualité de ses trains, au début des années 2000, a changé d’optique, comprenant qu’il suffisait d’un retard mal vécu par un usager pour brouiller le message publicitaire. Me Alexis Lepage, avocat à Joué-lès-Tours, a potassé le sujet des retards et des compensations insuffisantes.

Compensations insuffisantes

« La SNCF ne reconnaît contractuellement que deux obligations lorsqu’elle vous vend un billet, explique-t-il, celle de vous acheminer à votre gare de destination et celle de vous transporter en sécurité. En revanche, rien sur le respect du temps de trajet et des conséquences pour vous en cas de retard. Certes, elle a mis en place un barème de remboursement partiel en fonction de sa responsabilité, mais à aucun moment elle ne prend en compte les conséquences (nuit d’hôtel, autre billet à acheter) et les préjudices (avion raté, entretien professionnel annulé, etc.) que peut vous faire subir un retard. »

Sécurité et ponctualité ne sont jamais mis en balance dans l’échelle des responsabilités et des métiers à la SNCF. Comme le confie un conducteur de TGV :
« Mon devoir est de vous transporter en toute sécurité à votre gare d’arrivée. Nous avons des procédures de vitesses très précises. Un TGV lancé à 300 km/h et qui doit passer à 160 km/h pour une raison extérieure (un choc, la météo, etc.) va perdre beaucoup de temps. Entre Saint-Pierre et Paris, nous sommes à vitesse maximum. Dès qu’on ralentit, cela se répercute sur votre heure d’arrivée. » Inéluctable.

> Lire les explications d’un conducteur de TGV juste ici ! 


Texte : Thierry Mathiot / Photos : Adobe stock

Le Riad, saveur du Maroc

A deux pas de la gare, sur la méconnue place des Aumônes, le Riad propose ses saveurs du Maroc. Au menu ; couscous, tajine et brochettes. On a goûté.

L’Îlot Vinci, vous connaissez ? Mais si, cet espace coincé entre la rue Blaise-Pascal et la station Gare SNCF ? Là où une palissade Loire à vélo occupe les passagers attendant le tram.
Bref, un secteur qui mériterait de vivre mais qui reste à l’abandon depuis des années.

Par chance, un établissement y a trouvé refuge, place des Aumônes, à deux pas du cinéma CGR Centre. Bienvenue au Riad – ouvert il y a 5 mois – et que l’on a testé pour s’offrir une petite escapade marocaine.

Ce jour-là, midi pile (oui, on avait très faim), le soleil tape déjà fort et on glisse les pieds sous la table, bien installés en terrasse. Tout sourire, le sympathique gérant nous accueille.
« Au menu aujourd’hui, c’est couscous, tajine de poulet et citron, ou bien sûr l’ensemble de brochettes », nous dit-on.
Carte minimaliste ? Tant mieux. En route pour le couscous ! Quand il arrive, le fumet du plat nous titille les narines.

Une fois dans l’estomac, on le dit : c’est du traditionnel comme on aime (pas mal de pois chiche, légumes bien aromatisés, viande tendre…), exécuté comme il faut.
On a également trouvé le rapport qualité/prix plus que correct : 10 € l’assiette pour une portion généreuse.

Le Riad, même si sa devanture ne paie pas de mine et que l’endroit n’est pas des plus fréquentés, fait donc office d’adresse conviviale et plaisante pour qui a envie de goûter à la cuisine marocaine. Il ne nous reste plus qu’à tester leur thé à la menthe et les petites pâtisseries qui nous faisaient de l’oeil…


> Le Riad, au 4 place des Aumônes à Tours. Ouvert midi et soir du jeudi au samedi et juste le midi les autres jours. Fermé le dimanche. Contact : 09 86 66 11 76 ou Le Riad Tours sur Facebook.
> Tarifs : 10 € le couscous ; 10 € les brochettes et 9,50 € le tajine. Pas d’alcool.
> Sur place ou à emporter.

Les Frangins : le bon plan du midi

Situé à deux pas de la gare, le restaurant Les Frangins propose une jolie cuisine, visuelle, avec des couleurs dans l’assiette.

PAUSE_RESTO

Lectrice, lecteur, il se pourrait qu’on vous ait dégotté un vrai bon plan pour votre cantine du midi. Les Frangins, c’est le petit nouveau du quartier gare : située rue Charles-Gille, l’enseigne devrait faire « tilt » aux habitués de la place Châteauneuf !
Car aux manettes, on retrouve de nouveau la famille Ettori qui, après Le Tournesol, l’A Torra et Chez Tonton, change un peu d’air.

Leur nouveau bébé garde l’ambiance bon enfant et relax, et propose une cuisine maison dans un bistrot tradi’ cosy, lumineux (l’emplacement dans un angle de rue et les grandes vitres aident), dans les tons verts.
Ici, c’est la règle de 3 : à la carte, c’est trois entrées, trois plats, trois desserts. Pas plus, c’est de la cuisine maison on vous a dit !

Ce midi-là, le poulet au curry nous faisait de l’œil, mais la drague a bien plus fonctionné avec l’émincé de bœuf. En bouche, c’est tout en saveurs. La viande, tendre et en fines lamelles, repose sur un écrasé de pommes de terre tout doux.
Par-dessus, le chef a disposé ses poivrons bien mijotés qui rajoutent de la couleur et de l’éclat au plat. Une poêlée de courgettes accompagne l’ensemble et il y a ce qu’il faut de sauce onctueuse pour pouvoir « saucer » avec son pain (oui, oui, on fait ça, on assume !).

Ce qu’on a apprécié, c’est cette assiette travaillée et visuelle. Chez Les Frangins, il y a le côté bistrot avec une cuisine simple et sans prétention (ce n’est pas une injure, on se rassure) et, en parallèle, le côté gastronomique avec un aspect esthétique étudié. En fait, tout ce qui faisait déjà le sel de Chez Tonton. Comme quoi, l’art du repas, c’est de famille.

> 33 rue Charles-Gille, à Tours. Contact : 02 47 47 06 50 ou facebook.com/LesFranginsTours
> Tarifs : plat/café à 13,50 € ; entrée/plat ou plat/dessert à 14,90 €. Ouvert le midi du lundi au vendredi.

Tours se pare des couleurs de Noël

#EPJTMV Le marché de Noël de Tours a ouvert ce vendredi 25 novembre. Tmv est allé à la rencontre des commerçants et des Tourangeaux.

Noël approche… Les chalets étaient installés depuis un moment sur le boulevard Heurteloup et la place de la gare. Mais c’est ce vendredi dernier, le 25 novembre, que les commerçants, soixante-dix au total, ont ouvert les portes de leurs cabanons. Nous sommes allés à la rencontre des commerçants et des premiers clients du marché de Noël de Tours.

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Les sourires étaient sur tous les visages, les enfants déposaient leur lettre au Père Noël pendant que les parents s’accordaient un moment pour prendre un vin chaud. Chichis, châtaignes cuites, spécialités du monde, objets artisanaux, produits du terroir, les lumières, le carrousel… Noël est encore dans un petit moment mais l’esprit de fête et de convivialité est déjà présente.

Quelques photos ici :

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Le marché fermera ses portes le 31 décembre… Les Tourangeaux auront le temps d’en profiter sept jours sur sept pour trouver des idées cadeaux, ou bien juste passer du bon temps.

Marché de Noël de Tours

Tous les jours de 11h00 à 19h00,

Vendredis et samedis de 11h00 à 20h00,

Fermé le dimanche 25 décembre.

Texte : Philippine David
Sons : Mathilde Errard
Photos : Manon Vautier-Cholet

Le Rest’O Quai : la surprise quartier gare

On vous a dégotté une chouette adresse, dans le quartier de la gare : Le Rest’O Quai. A tester !

Ça, c’est une vraie bonne adresse dans le quartier de la gare. Dans  un secteur où les enseignes sont nombreuses et de qualité inégale, la  petite brasserie de Mathieu Bourdais se distingue vraiment. Ne vous  fiez pas à la devanture qui ne paye pas de mine (en plus, il y a un échafaudage en ce moment). Entrez et filez vers le fond de la salle. Là,  c’est ambiance poutres apparentes, menu sur ardoises et, aux beaux  jours, déjeuner en terrasse, au calme. En salle, les deux serveuses ont le  sourire et sont hyper efficaces. Si vous êtes pressés, vous aurez mangé  et pris votre café en une grosse demi-heure. Mais c’est quand même  mieux de prendre un peu son temps…

Dans l’assiette, le parti pris de Mathieu s’avère payant : des produits  simples (pour ne pas faire exploser l’addition), mais frais et cuisinés  pour de vrai. Dans la formule du jour, l’entrée et le dessert sont fixes  et vous avez le choix entre un plat de viande et un poisson. Côté prix,  ça se tient : 13 € pour deux plats, 16 € pour la totale. Nous, on a pris le  poisson. Un beau filet de colinet agrémenté d’une crème aux poivrons  et d’une pomme de terre vapeur avec une petite sauce aux herbes.  Nickel. En entrée, une rillettes de la mer pleine de surprises et un clafoutis pomme-poire en dessert. Le reste de la carte est court, ce qui est  toujours bon signe : salades composées ou grillades, essentiellement.
Le Resto’quai n’est ouvert que depuis novembre, mais il a déjà, visiblement, ses habitués. Normal : la table de Mathieu Bourdais, c’est le genre  d’adresses que l’on se passe pour un déjeuner sympa entre copains ou  entre collègues.

> Rest’O Quai, 24 rue Edouard-Vaillant (en face de la gare).
> Formules 13 € et  16 €. Tél. 09 86 20 30 60.

Le Thélème : ambiance cosy et adresse du midi

On a beau le voir depuis un bout de temps quand on passe devant en tramway, tmv n’avait jamais pensé à tester Le Thélème. C’est désormais chose faite !

Le Thélème

À deux pas de la gare, l’adresse est manifestement connue de plusieurs chefs d’entreprise et commerçants du quartier. On a hésité à réserver : « Oh, tout de même, un vendredi midi, ça ira. » En réalité, Le Thélème se remplit doucement mais sûrement. En entrée, on choisit, un peu au hasard, les gambas plancha, choux chinois au citron confit et huile de sésame, bouillon de légumes au thé noir fumé. À l’arrivée, soyons franc, on dirait une soupe mais du genre succulente. On a même glissé un regard à droite, pour vérifier que la tablée d’hommes d’affaires à côté ne nous regardait pas et on a saucé notre assiette.
Arrive un dos de cabillaud dans une sauce au poivre de Timut, au léger goût d’agrume, et au citron yuzu. De fines tranches de haddock fumé, cachées dans la fondue d’endives, surprennent un peu. Saupoudré de citron vert, le poisson est une réussite. Au pays de Rabelais, peu de restaurants français osent utiliser les condiments orientaux et le chef, Thierry Duhamel, relève bien le défi. La brioche façon pain perdu au coulis de framboise et mousse Grand Marnier est tentante mais pour un déjeuner, on préfère un café gourmand. Très classique mais copieux (crème brûlée, boule de glace, gâteau au chocolat et macaron), il clôt ce menu à 30 €.

On ne va pas au Thélème pour danser sur les tables, mais l’ambiance cosy donne envie d’y revenir le soir. Outre sa cuisine parfumée, il présente deux qualités, pas si courantes dans les restaurants tourangeaux : un service impeccable, à la hauteur de l’addition et qui sait s’adapter au client et une salle bien insonorisée. Une adresse parfaite à midi pour un déjeuner d’affaires et le soir pour un dîner en amoureux.

> 30 rue Charles-Gille, à Tours. Réservations au 02 47 61 28 40 .
Fermé le samedi midi et le dimanche.
Formule déjeuner à 16,80 € : plat du marché + café gourmand. Menus de 26 à 42,50 € et plats à la carte

Original Break : juste sous vos yeux

A deux pas de la gare, un petit endroit hyper-sympa, où l’on prépare sandwich et café sous vos yeux. Voilà l’Original Break, pour une pause midi.

Ici, on fait tout sur place. De la mayonnaise au jus de fruits pressé ! (Photos tmv)
Ici, on fait tout sur place. De la mayonnaise au jus de fruits pressé !
(Photos tmv)

Il est à peine midi dix, mais la file d’attente s’étire déjà jusqu’à l’extérieur. Visiblement, l’Original Break fait le plein. À l’intérieur, c’est le rush. Les sandwiches partent comme des petits pains (oui, on a honte du jeu de mot, et alors ?), les salades aussi. Certains repartent avec un simple dessert, d’autres des cafés au lait ou des latte macchiato.
Situé à deux pas de la gare de Tours, Original Break a visiblement ses habitués. Julie et Maryse, deux collègues, viennent régulièrement « pour les cookies : c’est une tuerie ! Surtout celui au Kinder ! » Pour mener la danse, Arthur et Antoine. Deux jeunes passionnés et motivés, le nez dans le guidon, serviables et accueillants, qui travaillent sept jours sur sept. Ici, c’est leur bébé. Ouvert fin janvier 2015, Original Break est une sandwicherie qui met en avant le fait maison. Mieux : tout est préparé sous vos yeux. Ici, on presse le jus d’orange sous votre nez, on prépare le café devant les clients avec de gros grains noirs venus tout droit de Cuba, moulus en direct. « En fait, on prépare tout au jour le jour. De toute façon, ici, il n’y a pas de congélo. Donc pas de surgelés ! On va chercher notre pain et les ingrédients tous les matins », sourient les gérants.

Fait maison, mais aussi fait main : « Pour la salle, on a relevé le plafond d’un mètre et on a bidouillé le reste tout seuls. Même le comptoir a été fabriqué avec un ancien parquet ! » Alors certes, on a un tout petit peu attendu vu le monde qu’il y avait ce jour-là, mais cela vaut le coup de patienter quelques minutes. Produits frais et du coin, sur place ou à emporter, que ce soit pour le petit-déj’ ou pour le midi (allez, on va même pousser jusqu’au goûter), le tout sans être trop cher. Parfait avant de prendre son train, non ?

AU MENU
Original BreakUN PLAT
Tout nous tentait ! Mais nous avons jeté notre dévolu sur le sandwich au jambon de Bayonne, garni de parmesan, tomates confites et ce qu’il faut de salade. Une vraie bouffée de fraîcheur en bouche et le pain, croustillant, est délicieux. En dessert, un (gros) muffin à la banane et aux pépites de chocolat : un régal.

L’ADDITION
Pour notre package sandwich, boisson et gros muffin, nous avons déboursé 8,95 €. Il existe différentes formules : celle du petit déj’ (jus de fruit, boisson chaude et viennoiserie) à 6 € ou la Salade break (grande salade, boisson, dessert) à 8,90 €. Sinon, comptez 1,50 € pour l’expresso ou 2,50 € pour un café viennois par exemple.

EN PRATIQUE
Original Break se situe au 12 rue Édouard-Vaillant, à côté de la gare. Ouvert du lundi au vendredi, de 7 h à 16 h et les samedis et dimanches, de 7 h à 14 h. Contact : originalbreak.fr ou sur Original Break sur Facebook. Tél. 02 47 20 08 85.

Enquête : les prix de l'immobilier à Tours en 2014

Découvrez notre enquête sur les prix de l’immobilier à Tours, quartier par quartier. Alors, est-ce le bon moment ?

À Tours et dans les villes de l’agglomération, il est très délicat d’établir un prix au mètre carré par quartier. De 1 300 à plus de 4 000 euros, les chiffres font le grand écart et peuvent aller du simple au double dans la même rue. Les acheteurs, comme les vendeurs ont de quoi s’y perdre. Les biens très bon état, bien situés se vendent en quelques jours et se négocient peu. Les prix baissent dans les grandes résidences qui souffrent de charges élevées. Dans la fourchette haute, les constructions neuves jouent sur la promesse d’une facture d’énergie allégée.

TOURS-NORD
Les nouveaux aménagements urbains y sont très attendus car ils rajeuniront des quartiers qui ont déjà une âme, des petits commerces et une vie autonome. Les prix ont légèrement baissé mais l’arrivée du tramway a renforcé Saint-Symphorien, Sainte-Radegonde, le haut de la Tranchée. À côté de l’avenue Maginot, un appartement impeccable de 92 m2 de moins de 10 ans s’est vendu 248 000 euros, un T3 des années 1980 situé à la limite de Saint-Cyr, 111 000 euros. Aux Douets, comptez 143 000 euros pour une maison de 4 pièces et de 80 m2.

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LES PRÉBENDES
Calme, familial, le quartier a l’avantage d’offrir régulièrement des maisons à la vente mais les commerces se situent à la périphérie : avenue de Grammont ou place Rabelais. Le grand parc classé est entouré de particuliers typiques de l’architecture tourangelle : avec 3 ou 4 chambres et un petit jardin, ils sont très appréciés. Ainsi, une maison classique de 120 m2, proche du jardin, a trouvé un acheteur en deux jours à 310 000 €. Les prix sont plus élevés au nord du parc, rue Salengro ou rue Sébastopol mais dans la partie sud, on trouvera plus facilement des maisons avec un garage, rappelle Anne Coïc, de l’agence Adret immobilier. Les appartements sont plus rares.

CATHÉDRALE/THÉÂTRE
Situé en plein cœur du centre-ville, doté du charme de l’ancien et d’un environnement calme, il est à deux minutes de la gare, de la place Jean- Jaurès, de la mairie , de la bibliothèque et des magasins. La rue Colbert offre ses restaurants, ses bars et la proximité du Vinci, du théâtre, de l’Olympia, des musées, des bords de Loire permettent des sorties variées sans prendre sa voiture. Car là réside son défaut : les difficultés de stationnement. On y trouve essentiellement des T2, T3 ou T4. Les écarts de prix peuvent être importants, de 2 500 à 4 000 euros le mètre carré. Rue de la Scellerie, un T2 de 48 m2 s’est vendu 130 000 euros, un grand appartement de 125 m2 en état impeccable est parti à 600 000 euros. Plus qu’ailleurs, c’est un quartier « coup de foudre », où le charme de l’habitat et l’importance des travaux vont jouer. On peut encore y trouver des pépites, comme ce T4 à rafraîchir datant de la reconstruction, avec un balcon, vendu pour 155 000 euros.

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HALLES/NATIONALE
S’il présente des avantages assez similaires à ceux du quartier théâtre (proximité des restaurants, bars, grands magasins), le quartier Halles s’en distingue par un superbe marché et un habitat plus varié. Entre la Loire et le boulevard Béranger, le quartier est coupé en deux par la rue de la Victoire. À gauche, côté Lamartine, on trouve des maisons Art Déco, de petites habitations ouvrières rénovées et quelques résidences. Côté est, en remontant vers la place Plumereau, des maisons à colombages et d’agréables appartements de la reconstruction le long de la rue Nationale. Les particuliers sont rares et très recherchés, les appartements en résidence beaucoup plus abordables mais attention aux charges.

GARE /MICHELET
Le secteur mélange appartements hausmanniens, immeubles des années 60 et 70, résidences neuves et particuliers tourangeaux. S’il ne possède pas de place centrale ou de marché, la proximité du TGV, des écoles et des petits commerces rendent le quartier attractif. Rue Michelet, on trouve des appartements dans de petites copropriétés où les charges sont raisonnables et individualisées, rappelle l’agence Century 21. Un T3 récent de 61 m2 au 3e étage s’y est vendu pour 138 000 euros, en un mois et demi. Rue Édouard-Vaillant, les prix se sont envolés dans le nouvel immeuble La Nef : 525 000 euros pour un appartement avec terrasse.

BLANQUI/MIRABEAU
Derrière la Cathédrale, les petites rues très calmes de Blanqui abritent un mélange de maisons moyenâgeuses et de résidences plus récentes. Le quartier a deux beaux atouts : son charme un peu désuet et son accessibilité, en train, en bus ou en voiture. Un appartement ancien de 3 chambres vient d’y être vendu 266 000 euros, soit 2 200 euros du mètre carré.

VELPEAU
L’âme de Velpeau, c’est sa place carrée, bordée de petits commerces et qui accueille chaque dimanche un grand marché. « Velpeau attire aussi les familles mais reste si différent des Prébendes que nous avons choisi de présenter les spécificités de chaque quartier sur notre site », précise le cabinet IMF Conseil. Après une hausse de prix astronomique, le quartier a retrouvé ses esprits et se stabilise. Proposée à 220 000 euros, une maison de 4 chambres dotée d’un jardin de 140 m2 et nécessitant une rénovation complète vient d’être vendue 213 000 euros. Un T3 dans une résidence 1970 sans ascenseur mais en état impeccable était présenté à 210 000 € et s’est vendu 180 000 euros.

RABELAIS /BRETONNEAU
Les établissements scolaires, les commerces et le marché du dimanche incitent les familles à rester dans ce quartier, considéré comme moins prestigieux que les Prébendes voisines. Les rues derrière le boulevard Béranger conservent beaucoup de charme. Il y a donc peu d’offres et une belle demande sur les maisons. Un particulier comptant 3 chambres et un petit jardin s’échange pour environ 250 000 euros. Côté Bretonneau, les écarts sont importants, les petites rues sont plus recherchées. Un appartement de 45 m2 s’est récemment vendu 106 000 euros, mais les prix baissent lorsqu’on se rapproche de Tonnellé.

IMMO_FEBVOTTE

FEBVOTTE/STRASBOURG
Le projet de transformation des casernes Beaumont-Chauveau en logements est en cours de réflexion : le changement de municipalité a suspendu la signature avec l’État. En attendant, l’ancien quartier ouvrier reste concentré sur des appartements et des maisons de taille moyenne. On y a trouvé un T2 de 48 m2 avec une belle vue sur la place et un parking pour 112 000 euros, soit 2 300 €/m2. Les maisons de 2 ou 3 chambres dans les petites rues, plus calmes, sont appréciées. Les prix sont plus intéressants au sud de la rue Febvotte.

RIVES DU CHER
Pourtant bien desservis par le tramway et les lignes de bus, proches de la piscine et du campus des Deux-Lions, les appartements des grosses copropriétés se bradent à partir de 1 200 euros du mètre carré pour les grandes surfaces. Les acheteurs refusent de payer des charges trop importantes, une tendance amplifiée depuis deux ans par l’augmentation de la facture énergétique et le quartier en fait violemment les frais. Même une vue superbe du haut des tours ne compense plus des charges de copropriété qui s’envolent, atteignant jusqu’à 300 euros par mois pour un appartement de taille moyenne.

AGGLOMÉRATION : SAINT-PIERRE-DES-CORPS
Pour les acheteurs intéressés par la liaison Tours-Paris, à budget égal, Saint-Pierre-des-Corps offre l’assurance de trouver une maison plus grande qu’à Velpeau. Les agents immobiliers notent une baisse des prix depuis juin, avec des négociations jusqu’à 15 % sur certains biens. Les grandes maisons familiales se négocient plus facilement. Rue Pierre- Sénard, une grande maison T5 avec jardin et dépendances est partie à 210 000 euros. Les surfaces de moins de 100 m2 se maintiennent : rue Gambetta, une maison années 30 impeccable de 100 m2 s’est vendue 228 000 euros. Comptez 1 600 €/m2 pour un appartement. Dans le neuf, les promoteurs font des concessions sur les prix.

LA RICHE
Dotée d’un beau patrimoine historique, la petite soeur de Tours s’est bien rajeunie et parie sur l’avenir. Touchant les quartiers Lamartine et Bretonneau, sa situation est très intéressante. Les maisons flottent autour des 2 000 euros le mètre carré et les appartements sont un peu en baisse. Le neuf, mieux isolé, se vend là aussi plus cher.

JOUÉ-LÈS-TOURS
Le centre-ville est dense et commerçant, les amateurs de musique apprécient Le Temps Machine et l’Espace Malraux et les fêtards profitent du tramway pour rejoindre le Vieux Tours le soir. La ville dispose de bons équipements sportifs et une vie associative très riche. On trouvera plutôt des appartements neufs ou semi récents, des maisons avec jardinet. Ici aussi, les prix baissent, particulièrement pour les appartements. Comptez 172 000 euros pour une maison de 2 chambres.

L'Odéon : chic et choc

Un petit tour par l’Odéon s’imposait : direction la gare et … régalez-vous !

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L’entrée ressemble à un vieux cinéma américain des années 1960. À l’extérieur, la place de la Gare est bondée. Le soleil est encore là. On voit les tables dressées avec soin à l’intérieur. Bistrot chic, l’Odéon se définit comme ça. Pas vraiment un restaurant gastro, mais quand même.
La proximité de la gare, endroit populaire par nature, l’empêche d’être ce lieu typique de cuisine française chic. Mais quand même.

À l’intérieur, c’est assez traditionnel, de bon goût. Reste ce grand bar qui donne cette ambiance bistrot juste en rentrant, à droite. Pour le midi, le menu est abordable (enfin, à ce niveau de qualité, cela s’entend). Si vous y allez le soir, il faut vraiment taper dans le porte-monnaie. Mais l’Odéon, c’est avant tout une adresse où on prend le temps de savourer la cuisine, de discuter ou de se reposer devant cette avalanche de beaux plats. Même si tout est calme, le service est rapide, très attentionné. Le pain est servi avec des cuillères. On ne rigole pas avec la qualité ici. Peu de plats. C’est bon signe. En plus de ceux mentionnés sur la carte, des amuse-bouche et des mignardises à la fin. C’est copieux.

Mais le grand attrait de l’Odéon, c’est le mélange des saveurs. On a testé un plat terre-mer à tomber, entre porc craquant et langues d’oursins. C’est très fort en bouche, mais les deux saveurs s’accordent avec beaucoup de nuances. On voyage du côté de l’Espagne. Les goûts restent longtemps sur les papilles, même après avoir reposé la fourchette. Autour, ça parle affaires, élections municipales, cuisine. C’est raffiné. La salle est bien faite, pas de brouhaha, la lumière tamisée permet de se sentir bien. L’Odéon, depuis quelques années, s’est taillé une solide réputation. C’est une des adresses qui compte à Tours. Sa réputation est amplement méritée.

Chloé Vernon

AU MENU
√ LA SPÉCIALITÉ
On a décidé de prendre ce plat qui mélange morceau de porc et coquillettes aux langues d’oursin. Les senteurs de mer se mélangent avec SORTIR_RESTO_BVles saveurs de la viande grillée. Servis dans deux plats séparés, on peut vraiment prendre le temps d’associer les goûts, petit à petit.

L’ADDITION
En prenant juste le menu du midi, sans vin ni café, on s’en sort pour 30 €. Après, le ventre est rassasié et les papilles poussées au maximum de leurs capacités. Sinon, le soir, il faut compter 70 € le menu. Mais là, c’est la totale.

EN PRATIQUE
L’Odéon, 10 place Général-Leclerc (à gauche quand vous faites face à la gare). Résa au 02 47 20 12 65. Plus d’infos sur restaurant-lodeon. com Ouvert du lundi au samedi. Fermé le samedi midi et le dimanche toute la journée.

"Le tram, un lien dans la ville"

A partir du samedi 15 juin, la mairie accueille une exposition sur les coulisses de la création du tram à Tours. On y découvre notamment l’ampleur du travail réalisé ici par l’artiste, Daniel Buren. Interview.

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Comment s’est construit votre travail sur ce tram ?
La première idée que j’ai proposée, avant même que notre équipe soit sélectionnée, c’était ces bandes sur le tram qui se prolongent sur le sol, au niveau de la station. Ensuite, on m’a demandé de travailler sur des choses en périphérie, les deux terminus et les points forts du trajet : la Tranchée, la place Choiseul, la gare, Joué-lès-Tours. Puis, est arrivée l’idée de signaler les stations par de très grands totems qui montent à sept mètres de haut. Ensuite, nous nous sommes dit que le tram ne devait pas se contenter de couper la ville de son sillon, mais qu’il devait s’y infiltrer, s’y fondre. J’ai suggéré différentes propositions et nous en avons retenu sept. C’est une chose rarissime qu’un artiste se voit confier un travail si important dans un espace public, un travail qui couvre une ville entière. Cela apporte certainement une homogénéité à l’ensemble. Et c’est important car le tram, c’est fait pour relier tous les quartiers entre eux. Même s’il est le seul qui bouge, il constitue le lien homogène, reconnaissable partout.
La technique, la sécurité, le financement, comment intégrer un projet artistique dans un cadre si contraignant ?
Je pars du principe, depuis toujours, qu’une oeuvre est le fruit des contraintes auxquelles l’artiste était confronté au départ. Longtemps, ce qui m’a intéressé, c’était de dévoiler les contraintes cachées, liées à la galerie ou au musée où j’exposais. J’ai toujours essayé de jouer avec et de révéler celles que personne n’avait jamais vues : l’architecture, la couleur des murs… Dans l’espace public, les contraintes sont très importantes. Il faut savoir ne pas se fourvoyer en tentant de les contourner. C’est la façon dont on a résolu les contraintes qui donne forme à l’idée que l’on veut développer, comme un moule.
Que voudriez-vous que les Tourangeaux disent de votre travail ?
Je ne sais pas si cela va toucher les gens… En tout cas, ce n’est pas fait pour les révolter ou les provoquer. Il m’est arrivé, comme on le sait, de tomber dans de sacrées bagarres sur l’espace public, mais je n’ai jamais rien fait pour provoquer de telles réactions. Les créations qui ont ouvert aux polémiques, comme au Palais Royal, par exemple, ont été ensuite, très vite, acceptées et intégrées par les gens. Les polygones, les enfants jouent dessus, comme sur une aire de jeux. Ce n’était pas fait pour ça, mais c’est ce que cela est devenu et ça me va. Si j’ai un espoir, c’est que les Tourangeaux s’approprient ce que j’ai fait pour le tram de Tours, qu’ils l’intègrent dans leur vie et dans leur ville.
Propos recueillis par Matthieu Pays
« 15 km2 d’émotions », exposition à la mairie de Tours, du 15 juin au 15 septembre. Entrée libre

La carte des tours de Tours

Retrouvez sur cette carte quelques uns des points dominants de la ville de Tours dont l’ensemble immobilier imaginé par Alain Gourdon qui devrait voir le jour en 2014, sur l’ilôt Vinci, près de la gare de Tours.

Un ensemble immobilier imaginé par Alain Gourdon sera construit sur l’ilôt Vinci près de la gare. La livraison de cette tour de 54 mètres, un immeuble de bureaux de 31 mètres ainsi qu’une résidence hôtelière de 29 mètres est prévue pour 2014. Du haut de ses 17 étages, l’édifice ne dominera pas le ciel tourangeau.

 

 

Retrouvez sur la carte ci-dessous quelques uns des points dominants de la ville de Tours.


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