Mer Made, l’appel de la crevette

Stelda nous fait découvrir une petite marque de déco tourangelle, Mer made, 100 % locale et éthique.

LIFE_BILLET

Choisir la mer comme thème décoratif, c’est vu et revu. Et pourtant…
Les deux fondateurs tourangeaux de Mer Made réussissent à nous surprendre et à nous embarquer. Marie Lonqueu est couturière et costumière, Quentin Rivière est graphiste et illustrateur. À quatre mains (ou peut-être quatre nageoires…), ils ont créé un univers plein d’humour, un peu enfantin mais qui fait tomber en amour les grands.

Mention spéciale à leurs crevettes, rondes et rouges, posées comme des virgules sur des coussins, à leurs crabes qui caracolent sur des torchons et aux portes-conteneurs en bois qui rappellent les jouets de nos grands-parents.

Marie et Quentin aiment la mer mais s’inquiètent aussi de la terre ; ils ont donc choisi de travailler des matériaux chinés ou des matières écologiques : encres à base d’eau, lin enduits, coton bio. Ils fabriquent une partie de leurs produits et sous-traitent le reste à des entreprises locales ou de travail adapté. Une démarche cohérente. Jolie preuve qu’une entreprise peut faire beau et éthique.

>> Le site : ateliermermade.com/

Stelda

Chroniques culture #53

Amoureux de metal de tout poil, unissez-vous : les Tourangeaux de Beyond the Styx sortent leur album qui va détruire quelques cervicales. Retrouvez aussi nos chroniques du DVD de Logan Lucky, de la BD, mais aussi une formation musicale prometteuse avec ShÄElin.

PAUSE_ECRANS_DVDLE DVD
LOGAN LUCKY
Ocean’s Eleven à la sauce redneck… C’est un peu ça, Logan Lucky. La dernière offrande de Soderbergh posait sa caméra dans l’Amérique profonde et mélangeait film de casse et comédie noire. Un braquage commis par deux frérots pas malins et à qui la vie n’a pas fait de cadeau ? L’influence des frères Coen est prégnante. Il y a du burlesque, du réalisme, du cartoonesque dans Logan Lucky. Et Soderbergh balance des pépites côté distribution : duo efficace Channing Tatum / Adam Driver, un Daniel Craig à contre-emploi et une Riley Keough solaire. Tout y est pour embarquer dans une aventure un poil foldingue mais singulière. Sa sortie Blu-ray permettra aux curieux de se délecter d’entretiens avec le casting et le réalisateur, mais aussi de scènes coupées.
A.G.

LE CD
BEYOND THE STYX – STIIGMA PAUSE_ECRANS_CD
– « Mamaaan ? Je peux aller au concert de Beyond the styx, le 23 février au Temps Machine ?
– Je ne sais pas, Jean-Eudes. Tu sais, la musique violente, tout ça… C’est dangereux.
– Allez, steuplaît. C’est leur release-party. Ils sortent leur nouvel album, Stiigma. Ça tabasse !
– Dis-donc, Jean-Eudes, ton langage ! Allez, j’accepte… Mais à une condition : n’oublie pas ton protège-dents. »
Et c’est ainsi que Jean-Eudes découvrit Stiigma, dernière offrande des Tourangeaux de Beyond the styx (BTSYX), perdant alors sa mâchoire avec cet uppercut. Car Stiigma est définitivement un album coup-de-poing. Ici, zéro temps mort. Le hardcore de BTSYX est brutal. Il frappe. Agressivité et puissance sont les maîtres-mots. Doté de riffs pachydermiques à la précision chirurgicale, BTSYX ne s’interdit pourtant pas quelques envolées mélodiques ou des incartades thrash metal (la cavalcade de « Danse Macabre »). Stiigma est impressionnant de maîtrise et se voit capable de rivaliser avec les grands noms du hardcore (merci d’ailleurs au mur du son concocté par David Potvin). Ajoutez à ça un artwork somptueux signé Ammo et vous obtenez un disque à ranger dans sa discographie, rubrique metal-qui-déchausse-les- dents-de-Jean-Eudes.
A.G.
> Sortie de l’album le 23 février chez Klonosphere.
> Concert Beyond the Styx + Holding Sand le 23 février au Temps Machine.

LE CHIFFRE
300
En millions de dollars, le contrat qu’a signé Netflix pour s’offrir les services de Ryan Murphy, le créateur de Nip/Tuck et American Horror Story.

PAUSE_ECRANS_BDLES BDs
PSYCHÉ !?
Si on a salué le retour du psychédélisme en musique ces dernières années, il semblerait que la BD s’y soit mise également. Témoin, ce magnifique Essence (éditions Futuropolis) signé Benjamin Flao au dessin et Fred Bernard au scénario, qui nous emmène au volant d’une Ford Mustang dans un voyage onirique et mystérieux. Soulignée par des couleurs complètement démentes, cette quête improbable et très poétique est un petit chef d’oeuvre de récit que l’on verrait bien adapté par Terry Gillian.
Moins fou mais plus sensuel, The Dream (éditions Dupuis) lorgne lui sur un monde de fantasmes, le récit se passant dans les bas fonds des cabarets de Broadway. Dans un récit choc de Jean Dufaux, doté d’un côté noir, où érotisme et recherche de célébrité s’entremêlent, les images de Guillem March, dessinateur surdoué, sont à couper le souffle. Véritable révélation avec sa reprise de Cat Woman, il donne là libre court à un dessin totalement fou, sulfureux et démentiel qui vous happe dès les premières cases pour ne plus vous lâcher. Psyché on vous disait !
Hervé Bourit

LA DÉCOUVERTE MUSICALE
SHÄELIN  PAUSE_ECRANS_ZIK
Leur premier (et excellent) single Miracles faisait déjà preuve d’une maturité surprenante. Avec leur deuxième, Power of love, les ShÄElin font couple double et montrent de nouveau leur savoir en la matière. C’est-à-dire en proposant un mélange hybride entre neo-soul, RnB, le tout saupoudré de touches gospel et hip-hop. Ce « crew » tourangeau centralise donc ses influences pour accoucher d’une musique pleine d’énergie, où les voix de velours se mêlent aux rythmiques sensuelles et chaleureuses, voire mystiques. Leur premier EP The Anja est en préparation. Autant dire qu’on a hâte d’écouter le résultat : ShÄElin est une formation bien prometteuse.
A.G.
>facebook.com/shaelincrew

« La ronronthérapie peut nous aider »

Anti-stress, accélérateur de cicatrisation osseuse, bienfaits psychologiques… Le ronronnement des chats ferait des merveilles. Véronique Aïache, auteure et spécialiste en ronronthérapie, nous en dit plus dans une interview au poil.

NEWS_CHAT ITW

Vous êtes spécialiste en ronronthérapie. Pouvez-vous expliquer de quoi il s’agit ?
Il y a une phrase qui résume parfaitement cela : c’est l’art de se faire du bien au contact d’un chat. Le mot « ronronthérapie » est inventé, pas officialisé. J’avais par exemple repris ce terme en 2009 pour mon premier ouvrage sur ces chats qui nous guérissent. J’avais baptisé mon livre ainsi, car j’avais lu un article sur un vétérinaire toulousain, Jean-Yves Gauchet, qui s’y intéressait. Il y a une explication scientifique sur le ronronnement, cela procure un impact sur la santé. Le ronronnement, ce sont des ondes sonores et vibrantes que le chat émet s’il est bien ou non – il peut d’ailleurs le faire s’il va mourir.
En tout cas, cela fabrique des hormones du bonheur transmises au cerveau. Quand le chat se sent bien, il ronronne et se sent encore mieux. Au contraire, s’il se sent mal, cela lui permettra de secréter de la sérotonine. Il y a auto-médication. Le chat est son propre médecin. Et ce qui marche sur lui marche sur nous. Quand on entend ses vibrations, notre cerveau libère des hormones. C’est un antistress qui fonctionne, car on a en nous une telle dose de stress… L’humain fabrique alors de la cortisone, a des pics qui vont baisser ensuite de niveau. Au contact du chat, il régule cette cortisone.

J’ai cru comprendre qu’au départ, vous étiez pourtant plutôt chiens ! Mais l’arrivée d’une certaine Plume a tout changé…
Oui ! (rires) J’ai eu un chien, un petit caniche, pendant 14 ans. L’amour de ma vie. Je n’étais pas sensible aux chats. Je n’aimais pas trop ça au début. Je les trouvais un peu ingrats. Et puis un jour, ma fille en a voulu un pour ses 8 ans en promettant de s’en occuper. Évidemment… j’ai fini par le faire ! (rires) Plume m’a eue. Elle a su s’imposer à moi avec élégance et délicatesse. Je ne pouvais que m’émouvoir devant ses grands yeux verts. J’ai fini par que les chats n’étaient pas si ingrats. Ils sont fascinants, ne se livrent pas d’un bloc. Ils ont une logique, un art de vivre, un mysticisme.

Comment avez-vous effectué vos recherches sur les bienfaits du ronronnement ?
Grâce à Internet, des ouvrages et via une revue de Jean-Yves Gauchet. Je me suis aussi intéressée à une étude américaine qui a constaté qu’à fracture égale, un chat cicatrisait trois fois plus vite qu’un chien. Pourquoi ? À cause de la vibration du ronronnement qui aide à la cicatrisation osseuse ! Une technique qui a été adaptée à des appareils de kinésithérapeute pour les patients. C’est donc intéressant pour les scientifiques. En revanche, on ne sait toujours pas si le ronronnement vient de la gorge ou du nez…

Dans votre livre L’Art de la quiétude (*), vous revenez sur la fascination du chat à travers les âges, notamment chez les Égyptiens. Mais aussi sur sa capacité à se souvenir de l’essentiel, de ne pas s’inquiéter du lendemain, etc. Alors le chat est-il un animal malin ou intelligent ? Voire humain ?
Non, surtout pas humain ! (rires) Aucun animal ne l’est. La question est intéressante, mais difficile… Est-ce de l’intelligence ? Mmh… Peut-être du sens philosophique. Le chat est plus sage qu’intelligent. Je dirais que le chat a une intelligence existentielle.

C’est un animal souvent perçu comme ingrat ou égoïste… NEWS_CHAT_ENCADRE
Oui, car les gens ne comprennent pas qu’il s’agit surtout d’indépendance. Ce n’est pas de l’ingratitude. S’il est bien, le chat reviendra toujours. S’il sent un conflit dans la maison, il peut partir.

La zoothérapie a ses adeptes. La ronronthérapie peut-elle s’y intégrer ?
Complètement. Par exemple, la zoothérapie fait de plus en plus souvent intervenir des chevaux et des dauphins avec les enfants autistes. Elle est aussi indiquée pour les difficultés mentales. Alors oui, la ronronthérapie peut aider également. Certains services de gériatrie ont mis des chats avec des patients atteints d’Alzheimer. Les félins ont permis de les reconnecter à la réalité et ralentir la maladie, car ils sont doux et calmes.

On parlait du ronronnement comme puissant antistress. Quelles sont ses autres vertus ?
Il y en a tellement… Il suffit de caler sa respiration sur un ronronnement pour lâcher prise. Antistress, cicatrisation osseuse, mais aussi d’autres : en vivant avec un chat, on a 30 % de chances de moins de faire un AVC. Puisque le chat détend et détresse, votre tension artérielle se régule. Le chat boosterait aussi le système immunitaire. On a aussi vu que le ronronnement était perçu par l’enfant in utero : il fera moins de terreurs nocturnes plus tard.

Y a-t-il des races de chat dont le ronronnement apaise plus que d’autres ?
Non. C’est juste que certains chats ronronnent moins que d’autres.

Concernant votre ouvrage L’Art de la quiétude, ce n’est pas qu’un simple ouvrage sur la ronronthérapie et les chats. J’ai trouvé qu’il avait un côté « philo ». Vous êtes d’accord avec ça ?
Oui totalement et merci beaucoup pour votre remarque. C’était mon envie ! Je voulais amener la lecture à un niveau différent, à un degré de réflexion existentielle à travers la figure du chat. Et cela passe par le biais de la philosophie. Il ne fallait pas plomber le contenu pour autant. Je tenais à rester abordable sans diverger constamment.

C’est drôle, car vous parlez de philosophie, un terme qui étymologiquement signifie « amour de la sagesse ». Or vous disiez en début d’interview que le chat, c’est la sagesse…
Mais tout à fait ! La boucle est bouclée. Le chat est un grand sage !

Propos recueillis par Aurélien Germain

Horoscope WTF du 21 au 27 février 2018

Les vacances approchent. Tmv ne paraîtra pas pendant deux semaines (tremblez, viles fripons). Mais l’astrologue vous a concocté votre petite dose d’horoscope WTF. Miam !

[nrm_embed]<iframe src= »https://giphy.com/embed/7di2MFqB14AFO » width= »480″ height= »270″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/fall-panda-rolling-7di2MFqB14AFO »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

BÉLIER
Amour : Tel l’oeuf, vous vous en battez.
Gloire : D’ailleurs, qui vole un œuf vole un bœuf. Et le Bélier lui défonce la tronche.
Beauté : Votre ressemblance avec un parpaing est étonnante.

TAUREAU
Amour : Alors, elle était comment cette Saint-Valentin tout(e) seul(e) ? Krrkrr.
Gloire : Rototo, dermato et kakapo.
Beauté : Sans mentir, votre ramage se rapporte vachement à votre plumage. Plutôt cool.

GÉMEAUX
Amour : Vous êtes un peu le Robert Patoulatchi de l’amour.
Gloire : Antisocial, arrêtez de perdre votre sang-froid, aaaaaaaah !
Beauté : Vous avez des airs d’aptérygidé.

CANCER
Amour : Moi au moins, je vous aime. Un sur 7,55 milliards, c’est déjà pas mal.
Gloire : Vous êtes tout de même un troubadour bien attachant.
Beauté : Eeeh ouais, c’est ça d’avoir des poux !

LION
Amour : Votre onychophagie finira par le/la faire fuir.
Gloire : (haha et ça y’est, ça va sur Google, parce que ça n’a pas de vocabulaire)
Beauté : Rien ne saurait justifier votre goût pour ces physiques disgracieux.

VIERGE
Amour : Ouuuuh y a baleineau sous gravillon, mes loulous !
Gloire : Répétez 15 fois d’affilée et très vite « l’abeille coule ».
Beauté : De dos, vous êtes beaux. De face, vous êtes à la masse.

BALANCE
Amour : L’infidélité fait grossir. (vous flippez ?)
Gloire : Vous êtes un peu comme ce chewing-gum sur lequel on marche et qu’on a du mal à décrotter.
Beauté : La constellation du Gilbert Montagné a bien vu que ce style ne vous allait pas du tout.

SCORPION
Amour : La solution à tous vos problèmes se trouvent à la page 10 de cet exemplaire de tmv.
Gloire : Dans chaque Scorpion se cache un pochtron.
Beauté : Vos moustaches se touchent un peu trop dangereusement.

SAGITTAIRE
Amour : Avec vous, c’est comme Sodebo. On se souvient toujours du goût.
Gloire : (N’y voyez aucune allusion salace. Le Sagittaire est vraiment lubrique rah)
Beauté : [BREAKING NEWS] Vous ressemblerez enfin à quelque chose le matin.

CAPRICORNE
Amour : Riez de votre infortune (de toute façon, vous n’avez que ça à faire).
Gloire : « Make Capricorne great again » (Donald Trump)
Beauté : On vous l’a déjà dit mille fois : Trempez- la dans l’huile, trempez- la dans l’eau, ça fera un escargot tout chaud et voilà.

VERSEAU
Amour : « Il est toujours plus facile de baisser son froc que de se serrer la ceinture » (Gandhi)
Gloire : Semaine de tous les dangers ! Pourquoi ? Aucune idée et je m’en fiche.
Beauté : Le saviez-vous ? Les Verseaux font partie des gens les plus beaux de la planète.

POISSON
Amour : Oubliez la Saint-Valentin. La prochaine fois, tentez la Saint-Lamantin.
Gloire : En parlant lamantin, votre boss est aussi hargneux qu’un éléphant de mer. Changez de job.
Beauté : Et comme on dit, no job, no zob. Allez, bonne journée bisou !

A l’Escat, les étudiants font leur cinéma

Ambiance studieuse au sein de la nouvelle école de cinéma de Tours. Les tout premiers élèves de l’Escat se préparent à partir en tournage. Action !

NEWS_ESCAT (3)

« Silence, ça tourne ! », demande Aude, réalisatrice en herbe, derrière un cameraman et un patient improvisé, allongé sur une table. « Fais un plus gros plan. Il ne faut pas qu’on la voie dans le champ », avance-t-elle à son camarade, un poil autoritaire. Aude le sait, sur un plateau, c’est chacun sa place.

À ses côtés, Jérémy, premier assistant. Il note l’avancée des prises et répond aux demandes de sa « réal ». Un autre trépied pour la caméra ? Il l’a. Libérer une salle ? Il s’exécute. Discret, son histoire personnelle aurait pourtant de quoi inspirer ces Luc Besson de demain. « J’étais pâtissier-boulanger mais j’écris depuis longtemps des scénarios. J’ai inventé ma première pièce en CE2, se souvient le jeune homme de 19 ans qui finance seul sa formation à l’Escat. Travailler dans le cinéma c’était un rêve, mais avant, j’ai travaillé un an en Angleterre et j’ai aussi appris beaucoup auprès de grands chefs-pâtissiers à Paris. Revenu à Tours, c’est là que j’ai vu qu’une école de cinéma allait ouvrir. J’étais le premier à appeler la directrice. »

NEWS_ESCAT (4)

Comme Jérémy, 53 autres élèves ont été sélectionnés pour faire partie de la première promotion de l’Escat, à Tours-Nord, dans les anciens ateliers des Compagnons du Devoir. Âgés de 17 à 28 ans, ils viennent essentiellement de Tours. Cet après-midi-là, la moitié d’entre eux prépare le tournage de leur troisième court-métrage de l’année. L’autre moitié de la promotion étant déjà partie enregistrer. Tout l’espace a été investi : les deux classes, l’espace cuisine, le « foyer », le plateau… Divisés en quatre groupes, ils ont deux heures pour tourner les plans d’un court-métrage de cinq minutes.
Armé d’une « Sony PX-70 », comme on dit dans le jargon, d’une perche et d’un micro, un groupe s’est enfermé dans une salle de classe. C’est Cassandre la réalisatrice. Derrière ses grandes lunettes rondes, elle surveille attentivement le déroulement de la scène dans l’écran de la caméra. Le livreur sonne (enfin… fait semblant), un homme ouvre, un pistolet dans le dos, il prend le paquet et referme la porte. « Coupez ! C’est l’histoire d’un soldat traumatisé par la guerre qui ne trouve pas le sommeil, résume Cassandre. Nous allons tourner dans un appartement la semaine prochaine et un magasin de surplus militaire nous prêtera des éléments de décor. » NEWS_ESCAT (5)

De l’autre côté du couloir, dans la cuisine, autre histoire, autre ambiance : un prisonnier qui sort de prison veut tuer son père… et coupe des oignons avec un énorme couteau. Effrayant. Tout comme l’aiguille qui tourne alors que le groupe n’a filmé qu’un tiers des plans prévus. Dans 20 minutes, ils devront passer au montage pour avoir une idée du résultat et réajuster, voire totalement modifier leur plan de bataille.
« On les met constamment en difficulté de tournage, révèle un professeur fondu dans la masse des étudiants. On leur donne beaucoup moins de temps pour qu’ils apprennent à faire des choix, on les sort un peu de leur cocon pour qu’ils soient préparés à la réalité. Ils ont deux ans de sécurité avant le crash test à la sortie », explique franchement leur professeur Geoffroy Virgery, réalisateur de 25 ans à Tours. Avec lui, ils ont aussi analysé des films, découvert les éclairages et le tournage spécifique pour donner une ambiance nocturne. La théorie et la pratique se rejoignent toujours ici.

DEUX ANS AVANT LE CRASH-TEST

Dans toute cette agitation, Bryan vaque à ses occupations et vide les poubelles du Foyer. « Chaque élève effectue une semaine de régie dans l’année, comme sur un plateau », explique Sarah Chauvet, directrice adjointe.
« On veut qu’ils respectent la profession de régisseur et qu’ils aient une attitude professionnelle ». Dans cette école, pas de notes et la possibilité d’effectuer des stages à tout moment, en fonction des demandes des boîtes de productions. Quitte à louper quelques semaines de cours. « Je suis parti en stage deux semaines sur le tournage d’un téléfilm pour France 3 à Tours. J’ai appris à “ percher ” sans bouger d’un pouce, vérifier les batteries, transporter le matériel… », décrit Bryan, qui, à 21 ans, détient déjà un CAP projectionniste.

Occupée à monter une captation de concert dans un canapé, Julie revient de six semaines en stage « régie » avec une équipe d’Arte en Touraine. Un bon moyen de découvrir les codes de ce milieu et d’acquérir de précieux contacts professionnels. S’investir, être rigoureux, ne pas avoir peur des responsabilités demeurent ainsi autant de qualités pour devenir cameraman, monteur, scénariste ou réalisateur. Un rêve qui semble devenir réalité pour les élèves de l’Escat.

NEWS_ESCAT (2)

NEWS_ESCAT (1)
Isabelle Heurtaux et Sarah Chauvet

POUR ALLER PLUS LOIN
UNE CENTAINE D’ÉLÈVES EN SEPTEMBRE 2018

Créée par Isabelle Heurtaux et co-dirigé par Sarah Chauvet, l’Escat, première école de cinéma de Tours dont tmv vous avait révélé l’exclusivité en février 2017, s’apprête à recruter une nouvelle promotion. Bilan d’une année pleine de promesses.

Comment se sont passés les premiers mois de l’école ?
Tout se déroule parfaitement ! Je vois des élèves qui s’épanouissent, l’ambiance est familiale… Je cultive ce groupe comme si c’était une vraie équipe de cinéma, je les connais tous et ils savent qu’ils sont un peu les « chouchous ». L’an prochain, ce ne sera peut-être pas aussi facile d’organiser des projections et des soirées à 100. 

Les productions de films vous appellent souvent pour des stagiaires ?
Oui, il y avait un réel besoin. On est en contact avec le réalisateur Philippe de Chauveron (Qu’est-ce-qu’on a fait au bon Dieu) qui doit passer dans la région pour son prochain film.

Qui a donné les premières masterclass ?
La 1re assistante Julie Navarro (Insoupçonnable), le réalisateur Éric Barbier (La Promesse de l’Aube) et le producteur Éric Altmayer (Chocolat). En première année, les élèves touchent à tout et l’année suivante, ils se spécialisent. Quelles sont les propositions de l’Escat ? Comme prévu, il y aura une classe Réalisateur, une autre en Image et une autre de Production dont on n’était pas certain l’an dernier, pour l’aspect administratif, recherche de financement, législation, etc.

Des projets pour la suite ?
Pour le moment, j’étais surtout dans l’organisation interne, mais à l’avenir j’aimerais ouvrir l’école vers l’extérieur. Avoir un rapport avec des festivals de cinéma, pour pouvoir emmener les élèves sur ces événements. En attendant, leurs premiers courts-métrages ont participé au Mobile Film Festival et au festival Désirs…Désir, un groupe a réalisé la bande-annonce du Festival International de Cinéma Asiatique de Tours, d’autres ont fait des captations et on a un projet de web-série en mars.

> Samedi 17 mars, de 11 h à 17 h, journée portes ouvertes de l’Escat, 34 rue de Suède, à Tours. Renseignements au 02 46 65 53 37 ou par mail à escatfrance@gmail.com

Moi, Tonya patine vers l’Oscar

Moi, Tonya sort en salles cette semaine. Mené par un casting exceptionnel, le film est bien parti pour rafler quelques statuettes…

PAUSE_CINE

1994. À quelques jours des JO, la patineuse Nancy Kerrigan est attaquée et blessée au genou avec une barre de fer. Très vite, les soupçons se portent sur l’entourage de Tonya Harding, patineuse également et concurrente, star montante qui va alors exploser en pleine ascension.

Ce fait-divers qui a passionné l’Amérique est aujourd’hui repris par Craig Gillepsie dans Moi, Tonya.
Un spectacle brillant et passionnant, retraçant la vie de la sportive déchue, de ses premiers pas sur la glace à sa chute. Là où Gillepsie vise juste, c’est en s’écartant du sentier risqué du biopic académique. Car sous ses airs de film à Oscars « d’après l’histoire vraie de… », il est surtout une comédie mordante : ici, les personnages trash font vivre une oeuvre à l’humour aussi noir que cruel.

Une mixture surprenante gérée avec brio et aidée par un montage aiguisé (les scènes sont coupées par de « fausses » interviews face caméra) et une galerie d’acteurs remarquables. On notera évidemment la performance de Margot Robbie, transformée et habitée par le rôle (le meilleur de sa carrière ?).
Mais force est de constater qu’Allison Janney est tout aussi hallucinante en incarnant la mère de Tonya, femme brutale et imbuvable, tant dans son comportement que dans ses méthodes. Le spectateur assiste alors, impuissant, au quotidien d’une femme forte martyrisée tour à tour par sa maman et son mari (Sebastian Stan, excellent). Ces violences familiales et conjugales, filmées d’une façon terriblement crue, suscitent l’empathie pour une Tonya Harding clouée au pilori par les médias, mais représentée ici comme une battante.

Moi, Tonya réussit à être tragique et drôle à la fois. Un drame qui devient une comédie. Moi, Tonya patine vers l’Oscar…

Aurélien Germain

> Comédie satirique de Craig Gillepsie (USA). Durée : 1 h 51. Avec Margot Robbie, Allison Janney…
> NOTE : 4/5 

Bande-annonce de Moi, Tonya :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Qx-Pr3iS4IQ[/youtube]

Philippe, un robot pour étudiants sur Messenger

Philippe est un chat bot… Un robot sur Messenger pour « parler » avec les étudiants de Tours et leur donner les bonnes idées de sorties.

CaptureSon petit nom, c’est Philippe. Philippe est quelqu’un de… différent. Philippe n’existe pas en chair et en os, mais il vous parle et vous répond. Bref, Philippe est un robot.

Lancé le 7 février, il s’agit en fait du premier « chat-bot » entièrement dédié aux étudiants de Tours. Comprenez : un robot qui peut communiquer avec eux, via Facebook Messenger, 24 h sur 24.

Philippe est censé dénicher les bons plans pour les jeunes Tourangeaux, à travers plusieurs thématiques : restaurants, bars, soirées, musique ou encore culture et sorties, « les étudiants ne seront jamais à court d’idées », indique fièrement Philippe. Qu’ils aient envie de découvrir un artiste local ou trouver un lieu d’expo.

L’idée, originale, novatrice et plutôt sympathique, est née des cerveaux de deux jeunes étudiants bénévoles : Dylan Mas et Corentin Gaillard, respectivement président et chargé des nouvelles technologies de l’association L’Étudiant de Tours.
À vos smartphones !

> Pour suivre L’Etudiant Tours sur Facebook, c’est par ici ! << 

TOP 4 : Ash VS Evil Dead

Le 25 février sera diffusée la nouvelle saison de la série Ash VS Evil Dead. Voici 4 bonnes raisons de se ruer sur cette réussite comico-gore, suite des films éponymes cultes.

C’EST (TRÈS) DRÔLE

L’iconique héros (ou plutôt antihéros), Ash, est arrogant, de mauvaise foi et hilarant… à l’instar de la série. Avec un humour décomplexé et un second-degré jouissif, Ash VS Evil Dead est aussi transgressif que surprenant.
PAUSE_ECRANS_TOP1

C’EST GORE

La saga culte était déjà sanguinolente. La série, elle, est aussi saignante qu’un bon steak. Avec ses délires gores, les saisons balancent la sauce côté hémoglobine. Excessif mais rigolo, l’esprit 80’s est là. Une boucherie.

PAUSE_ECRANS_TOP2

C’EST LE RETOUR D’ASH

En 1981, le premier Evil Dead servait de rampe de lancement à Bruce Campbell. L’acteur a désormais 60 balais, mais continue à faire le petit fou dans la série ! Un plaisir de (re)voir l’héros iconique au bras-tronçonneuse (!).
PAUSE_ECRANS_TOP3

C’EST OLD-SCHOOL & COOL

Ash VS Evil Dead possède un charme désuet, entre l’esthétique et les effets spéciaux qui fleurent bon les années 80. Surtout, la série ose et n’a vraiment peur de rien. Bref, Ash is so cool !
PAUSE_ECRANS_TOP4

Bocorico : resto dans des bocaux

Se faire livrer des petits plats dans des bocaux : on a testé Bocorico à la rédac’ !

PAUSE_BOCORICO (3)

Toute l’équipe de tmv a donné de sa personne en commandant des bocaux appétissants. Et elle n’a pas été déçue. Le concept de livraison au bureau a été inventé par Guillaume Fouqueray, chef du bistro Gus situé à Tours-Nord. Il a lancé Bocorico pour répondre à une demande de ses clients : « Ils avaient moins de temps pour faire le trajet jusqu’au restaurant et manger ».
Alors, c’est le restaurant qui s’est déplacé là où ils travaillent, et ce, depuis le 16 octobre.

Les privilégiés restent les salariés qui se trouvent dans la zone 1 de livraison (des quais Paul-Bert à Chanceaux-sur-Choisille). Ils peuvent commander avant 11 h et sont livrés entre 12 h et 14 h. Pour les autres (jusqu’aux Deux-Lions), il faudra s’y prendre, comme nous, la veille avant 16 h. Cela demande un peu d’organisation pour huit, et de la vigilance, surtout quand on a le clic facile…

Le jour-J, la livreuse dépose les plats au bureau vers 11 h 30. Qui a pris quoi ? Les plats tournent sur la table pour retrouver leur propriétaire. Se déroule ensuite une valse de bocaux vers le micro-onde. 2’ 30’’, c’est chaud ! « Hum, c’est bien assaisonné », « C’est bien présenté », « C’est comme au restaurant et les parts sont généreuses », « Un peu cher… », les compliments fusent pour la soupe aux carottes, le sauté de veau au cumin, les légumes au curry, le cabillaud et sa purée maison ou encore l’amarena chocolat et l’amandine poire.
Le menu « retour du marché » permet aussi au chef de proposer un plat qui n’est pas à la carte et adapté aux demandes des clients. Bons, beaux, frais et… écologiques, les bocaux sont récupérés 48 h après. Et pour un service traiteur, leur ligne reste ouverte.

PAUSE_BOCORICO (1)

> Bocorico, livraison en entreprise. Trois plats 17 €, deux plats 12 €, plat à la carte 8 €. Zone 1, livraison gratuite dès 20 € et zone 2 à partir de 50 €.
> Réservation en ligne sur bocorico.fr et au 06 50 27 68 26.

Réfléchir sur le réchauffement climatique… dans le vignoble !

Pire que l’électricité dans l’air ? L’eau dans le vin ! L’oeuvre créée par des étudiants de l’Université de Tours et l’artiste Carole Marchais interroge sur les futures adaptations au réchauffement climatique dans le vignoble ligérien.

NEWS_Installation5

Traversant la façade de verre de la « casquette » tourangelle, la lumière du jour embellit une oeuvre étrange, installée la semaine dernière au centre de congrès de Tours lors du colloque international Eau et changement climatique. Des parois de bouteilles aux nuances grenat ou lie de vin, des cercles de fer remplis d’une terre craquelée traversée de tuyaux en plastique noir…

Cette création est l’oeuvre de dix-huit étudiants en master gouvernance territoriale, spécialité environnement, territoire et paysage (dirigé par Isabelle La Jeuneà l’université François Rabelais. « Nous travaillons sur l’impact du changement climatique sur la vigne dans l’appellation Montlouis-sur-Loire. À cause du réchauffement, le vignoble va manquer d’eau, ce qui risque d’accroître le taux d’alcool du vin et modifier sa qualité », présente l’étudiante Cristiana Silva-Rodrigues, 26 ans. Au-delà de ce constat, les jeunes ont planché sur deux scénarios prospectifs. Dans le « nomadisme », les vignes se délocaliseront vers le Nord pour retrouver les conditions climatiques auxquelles elles sont habituées.
Quant à l’autre option, l’adoption de « pratiques innovantes », elle a particulièrement retenu leur attention : « Les vignerons vont devoir mettre de l’eau dans leur vin… ou plutôt dans leur vigne », lance Adrien Hérisson, un autre étudiant. Au sens propre, car la vigne va manquer d’eau. Mais aussi, au sens figuré, car les viticulteurs devront s’adapter et changer leurs méthodes.

NEWS_Installation1

De ces réflexions est née l’oeuvre exposée : « Dans les cercles de fer, la terre présente, selon son aridité, différents niveaux de craquèlement. Plus elle est sèche, plus elle est traversée de tuyaux en plastique : ils représentent l’irrigation nécessaire », décryptent les étudiants. Quant aux bouteilles de vin, elles contiennent différents niveaux de dilution. Comme autant d’adaptations possibles au changement. Les vignerons trouveront-ils l’installation provocante ? « Nous diluons leur vin à l’eau. Nous irriguons leur terre. Arroser la vigne, en France, c’est contre-culturel », remarque la plasticienne Carole Marchais, qui a accompagné les étudiants dans l’aventure.

S’ADAPTER AU CHANGEMENT

En résidence à l’Université de Tours, l’artiste construit ses projets grâce à ses rencontres avec un lieu, un territoire, des personnes. Ses installations, souvent éphémères, sont faites des matériaux de son environnement. « Ce projet est né d’une rencontre avec la géographe Isabelle La Jeunesse, au laboratoire Citeres.
En octobre, un premier échange avec les étudiants a permis de travailler sur le sens de leur démarche. Au début, cette approche artistique les a surpris, c’est loin de leur univers. » Représenter un tel phénomène dans une oeuvre plastique. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils n’étaient pas habitués à ce genre d’exercices. NEWS_Installation3

Comment s’est passée leur plongée dans le monde de l’art ? « Le travail de Carole nous a inspirés. L’idée d’un cheminement, l’usage de produits locaux… », répond Cristiana. Cercles en fer, bouteilles, sarments, terre… Tous ces matériaux viennent de la cave de Montlouis-sur-Loire et de la productrice Stéphanie Latouche. En décembre, le groupe se retrouvait pour les tester et définir les grandes lignes de l’installation. « Nous avons fait sécher divers mélanges de terre et d’argile, testé plusieurs dilutions de vin dans des verres… », se rappellent les étudiants, qui ont ensuite concrétisé leur oeuvre lors de quatre demi-journées en janvier.
« Je leur tire mon chapeau car ils ont su rentrer dans le projet et être efficaces », souligne la plasticienne. Certains travaillaient la terre, quand d’autres réalisaient les fonds de cercles, les ombrelles, les dilutions… Avec pas moins de 200 bouteilles à remplir, boucher et trier selon les nuances ! « Une telle expérience s’inscrit dans la vision pluridisciplinaire de notre master. Et cette vision nous ouvre l’esprit », apprécie Corentin Linas, étudiant de 22 ans. Les ombrelles manquent, malheureusement, à l’installation du centre de congrès. Refusées pour des raisons de sécurité.

« Au-dessus des cercles de terre devaient être suspendues des ombrelles en sarments et en fil de fer. L’idée était de créer un dialogue. Cela évoquait également la couverture de la vigne, pratiquée pour garder l’humidité. Une partie de l’oeuvre manque, c’est frustrant », regrette Carole Marchais. Le groupe compte bien l’exposer ailleurs dans sa version intégrale. En effet, c’est un point fort de l’installation : elle est modulable. On en revient donc toujours au même : l’adaptation au changement…

Nathalie Picard

NEWS_Installation6

Horoscope WTF du 14 au 20 février 2018

Vous pensiez que l’astrologue vous épargnerait pour la Saint-Valentin ? Que nenni mes jeunes amis. Il est encore plus aigri cette semaine pour son horoscope WTF.

[nrm_embed]<iframe src= »https://giphy.com/embed/YsM20A186HG0g » width= »360″ height= »480″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/fail-dog-kiss-YsM20A186HG0g »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

BÉLIER
Amour : Cupidon est gras, moche et nudiste. Oubliez-le.
Gloire : Quoi ? Vous pensiez vraiment avoir un horoscope choupinet pour la Saint- Valentin ? Mouahaha.
Beauté : Vous avez autant d’allure qu’une petite gazelle gambadant dans la savane, postérieur tendu.

TAUREAU
Amour : 50 Shades of Taureau (waaaapa, coup de fouet)
Gloire : Imagine all the popole.
Beauté : The chauve must go on !

GÉMEAUX
Amour : C’est pire que Koh Lanta. Denis Brogniart ne vous filerait même pas l’immunité.
Gloire : Ça fait les prudes en société, mais ça fantasme secrètement sur Cyril Hanouna et Nadine Morano.
Beauté : Qui ose encore porter ce genre de slip ?

CANCER (spécial Kaamelott)
Amour : « Eh toi là-bas, avec ton casque à cornes ! Présente-moi ta femme, comme ça tu sauras pourquoi t’as des cornes ! »
Gloire : « Pour savoir s’il va y avoir du vent, il faut mettre son doigt dans le cul du coq. »
Beauté : « Vous êtes le fils d’un démon et d’une pucelle ? Vous avez plus pris de la pucelle. »

LION
Amour : N’oubliez jamais qu’une Christine Boutin vous surveille à chaque pensée lubrique.
Gloire : Ou tu sors, ou j’te sors, mais faudra prendre une décision.
Beauté : Votre ressemblance avec un sushi en affole plus d’un(e).

VIERGE
Amour : C’est l’amouuur à la plage… Aou cha-cha-cha.
Gloire : Sous les pavés, la plage (et accessoirement, votre dignité).
Beauté : Olala, ce regard de merlu, j’vous jure…

BALANCE
Amour : Tel un gros steak, vous êtes de plus en plus tendre. Bizarre.
Gloire : Ouuuh, la p’tite cure de cassoulet que voilà.
Beauté : « Ce n’est pas parce que tu as 3 poils aux mollets qu’on doit te respecter » (Einstein)

SCORPION
Amour : La constellation d’Amel Bent est formelle : viser la lune, ça n’vous fait pas peur, même à l’usure vous y croyez encore et au cœur.
Gloire : Vous êtes aussi gênant(e) qu’une paire de moufles.
Beauté : [écrivez le compliment qui vous ferait plaisir. On est trop méchant avec vous]

SAGITTAIRE
Amour : Votre petit râle de gnou, pendant l’amour… C’est si mignon.
Gloire : Cette crise de flatulences samedi prochain risque de faire mal.
Beauté : Votre string léopard est une insulte au règne animal.

CAPRICORNE
Amour : Vous êtes l’équivalent de cette pile de télécommande usagée qui ne sert à plus rien, mais qu’on n’ose pas jeter pour je ne sais quelle raison.
Gloire : Nombreux sont vos points communs avec les Tuche.
Beauté : Trop de beauté en vous. On pourrait se faire une conjonctivite à force de vous regarder.

VERSEAU
Amour : Avec vous, c’est comme dans Star Wars : ça se fait à la vitesse lumière.
Gloire : N’oubliez jamais qu’il n’y a rien de mieux que les Verseaux (juste cette semaine, relax).
Beauté : Vous êtes l’équivalent d’un ornithorynque.

POISSON
Amour : Petite dose de Blanche-fesse et les 7 mains.
Gloire : Noël Mamère, sors de ce corps ! (beeerk)
Beauté : De près, vous avez tout de même des airs de Patrick Juvet.

Asaf Avidan : La maladie d’amour

Asaf Avidan sera en concert le 1er avril à Tours. Tmv a interviewé le chanteur à la voix si singulière. Pour parler de sa tournée solo, mais surtout de son inspiration première : l’amour. Enfin plutôt les chagrins d’amour. Bonne Saint-Valentin !

NEWS_ASAF
Asaf Avidan (Crédit Ojoz)

Le téléphone crachote une chanson de Britney Spears en guise d’attente. Le « hey, it’s Britney, bitch » est rapidement coupé par la voix douce et apaisante d’Asaf Avidan lorsqu’il décroche. Dans quelques mois, il reviendra en Touraine. « Je suis déjà venu à Tours. Je dois avouer que je ne me souviens pas forcément de toutes les villes, car j’enchaîne cent concerts par an. Mais c’est toujours un plaisir d’être en France. »
Paris lui donne d’ailleurs « de l’énergie » quand il écrit. C’est là qu’il a en partie composé The Study on falling, son dernier album solo, d’une pureté cristalline, quasi minimaliste, sur lequel sa voix androgyne enveloppe ses tourments amoureux.

Car l’homme est aussi écorché que sa voix. Alors Asaf a-t-il peur de l’amour ? Il hésite : « Vous savez, la première fois qu’on nous brise le cœur, on se dit qu’on n’aimera plus jamais. Il y a cette douleur dans la poitrine. Et on retombe amoureux et le coeur se déchire davantage. Et ça se répète, encore et encore. Je ne suis plus tout jeune, j’ai bientôt 38 ans. On m’a brisé le cœur tellement de fois. Alors oui, je suis effrayé par l’amour. Mais tout n’est pas forcément noir ou blanc », relativise le chanteur.
« Je ne crois en rien. Ni en l’Humain, ni en Dieu, ni au capitalisme, ni quoique ce soit. Mais je dois croire à l’amour. Sinon je suis foutu. »

Finalement, ce sentiment n’est-il pas qu’une simple question d’ego ? Le musicien acquiesce. Concède que la question est toutefois « difficile ». Puis rebondit sur le titre de son album : « Avec l’amour, il y a cette idée de chute sans fin. On essaye alors de s’accrocher à n’importe quoi. » L’amour, inséparable de la douleur. L’un ne peut vivre sans l’autre. « La douleur fait partie intégrante du processus. On essaye d’éliminer ça, mais c’est futile. Il ne faut pas la repousser. La souffrance est fondamentale. »

UNE CHUTE SANS FIN

Asaf Avidan (Crédit Ojoz)
Asaf Avidan (Crédit Ojoz)

Pour autant, dur dur de donner des conseils aux déçu(e)s de Cupidon. Tout juste Asaf recommande-t-il « d’essayer d’y voir le positif, sans se concentrer uniquement sur le négatif ». L’homme préfère s’exprimer par la musique, parler de soi et de ses chagrins dans des chansons au titre révélateur comme My Old Pain ou Good Girls are falling apart. Un disque « infiniment personnel », comme il le décrit.
Des paroles délicates pour une plaie ouverte. « C’est toujours douloureux à chanter en concert », admet-il.

Une sorte de thérapie pour celui qui a été touché par le cancer à 21 ans et par « cette horrible chimio ». Du personnel, encore et toujours. « Sur Different Pulses, je chantais déjà : “ Ma vie est comme une blessure que je gratte, pour pouvoir saigner ” ». Des lésions que ses chansons finiront toujours par panser.

Par Aurélien Germain

> Asaf Avidan, le 1er avril au Vinci, à Tours. De 40 à 67 €.

A écouter, My Old Pain :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=BW8WmZa3NSI[/youtube]

« Le réchauffement climatique nous concerne tous »

Jean Jouzel, climatologue et glaciologue mondialement connu, prix Nobel de la paix 2007 avec le Giec, était à Tours le semaine dernière à l’occasion d’un colloque international sur l’eau et le changement climatique. Rencontre.

NEWS_JOUZEL OK

Ras-le-bol de ce temps pourri. Après un mois et demi de pluie, il neige et il gèle. Qu’à cela ne tienne ! La rédaction de tmv a décidé de vous parler de réchauffement climatique. Une curieuse vision de l’actualité ? Eh bien non ! Figurez-vous que le sujet s’avère même d’une brûlante actualité. Sur la planète, le climat se réchauffe depuis une soixantaine d’années à cause des activités humaines. Dans le monde, la température a grimpé de 0,85°C.
Bien peu, pensez-vous ? Mais si la température de notre corps passe de 37-38 à 39°C, cela suffit pour nous perturber. Pareil pour la planète. À l’occasion du colloque international sur l’eau et le changement climatique, le climatologue Jean Jouzel est venu à Tours. Le septuagénaire, qui a vice-présidé le groupe scientifique du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), a été co-lauréat du prix Nobel de la paix en 2007.

Que se passera-t-il si la température monte de 3 ou 4°C à la fin du siècle, en l’absence de mesures efficaces pour lutter contre le réchauffement climatique ?
Nous irons vers un monde où dès la deuxième partie de ce siècle, il deviendra difficile de s’adapter. Il ne s’agit donc pas d’un futur lointain ! Je dis souvent qu’en matière de réchauffement climatique, on ne peut plus parler de « générations futures » : ce sont les jeunes d’aujourd’hui qui devront faire face… À l’échelle mondiale, les précipitations vont s’accroître. Elles seront plus importantes dans les régions déjà humides.
Sous nos latitudes, des pluies hivernales plus intenses aggraveront les inondations. En revanche, il y aura moins de précipitations dans les zones arides, sur le pourtour méditerranéen par exemple, ce qui entraînera un risque accru de sécheresse. Des régions lointaines sont déjà durement touchées, comme en Afrique du Sud, mais ces conséquences désastreuses se rapprochent de nous. L’été dernier, des incendies dramatiques ont ravagé les forêts du Portugal. Dans 50 ans, le Centre et l’Ouest de la France ne seront plus épargnés par ces risques de feux. Dans l’Hexagone, les records de température estivaux pourront dépasser, de manière ponctuelle, les 50°C. Par ailleurs, les rendements agricoles baisseront à l’échelle mondiale, ce qui mettra en danger notre sécurité alimentaire.

Poussées par la consommation chinoise, les émissions mondiales de carbone sont reparties à la hausse en 2017. Même constat en 2016 en France, où elles ont dépassé la limitation annuelle fixée par la stratégie nationale bas carbone. Quant aux États-Unis, ils se sont retirés de l’accord de Paris… Cela fait beaucoup de mauvaises nouvelles ?
En effet, c’est très décevant. Pourtant, la plupart des pays sont convaincus qu’il faut agir. Si l’on veut maîtriser la hausse de température en deçà de deux degrés, il y a urgence ! Maintenant que les États-Unis se sont désengagés, je place mes espoirs dans la Chine, qui a promis d’atteindre son pic d’émissions en 2030 au plus tard, et dans l’Europe bien sûr.

Et la France ?
Elle s’est engagée à diviser par quatre ses émissions d’ici à 2050. Cet été, le ministre Nicolas Hulot a même annoncé la neutralité carbone à l’horizon 2050 [bilan nul entre émissions et absorptions de carbone, NDLR]. Avoir de telles ambitions, c’est une bonne chose. Mais dans la pratique, il reste des blocages. En France, il faut près de dix ans pour installer un parc éolien, tandis qu’en Allemagne cela prend trois ans. Aussi, pour conduire de manière efficace la lutte contre le changement climatique, il faut que chaque investissement soit marqué de cette lutte. Une véritable transformation doit s’opérer. Mais souvent, le bon sens climatique est absent.

Peut-on encore être optimiste ?
Oui, si l’on s’y met tous, tout de suite ! Si l’on se réveille en 2035, ce sera trop tard. Nous avons trois ans pour inverser la courbe. Au niveau planétaire, pour maintenir le réchauffement en deçà de 2°C, il va falloir diviser par trois nos rejets de carbone d’ici à 2050. Il faut donc atteindre le pic mondial d’émissions de gaz à effet de serre le plus tôt possible, en 2020, en déployant dès aujourd’hui une économie bas carbone : un tel développement peut s’avérer tout aussi attractif que celui que nous connaissons, basé sur les énergies fossiles.
Avec l’économiste Pierre Larrouturou, nous proposons, au niveau européen, un plan d’investissement de 1 000 milliards d’euros chaque année pour l’adaptation et la lutte contre le réchauffement climatique. Cet argent serait injecté dans l’économie de tous les jours, dans l’urbanisme, la mobilité, l’agriculture, l’énergie… Cette proposition est partie d’un constat : la Banque centrale européenne a bien créé 1 000 milliards d’euros pour sauver la croissance européenne. Pourquoi ne sauverait-on pas le climat ? L’Europe pourrait montrer la voie : rompre avec l’ancien modèle est viable sur le plan économique. Cela créerait même 900 000 emplois en France, d’après l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, et plus de 6 millions dans l’ensemble de l’Europe.
Mais cela ne marchera que si l’on investit massivement et dans la durée. D’où notre idée de négocier un nouveau traité européen, qui organiserait ce plan de sauvetage du climat. Nous comptons le présenter lors de la COP 24 en décembre 2018.

Comment pouvons-nous agir en tant que citoyens ?
Nos déplacements, nos usages domestiques et notre nourriture représentent 50 à 60 % des émissions de carbone en France. Prendre les transports en commun, renoncer à l’achat d’une grosse voiture ou isoler son logement font partie de ces choix que nous pouvons faire pour limiter notre impact. Dans les domaines de l’urbanisme ou des déplacements urbains, les collectivités territoriales ont elles-aussi un rôle majeur à jouer. Nous sommes tous concernés par le réchauffement climatique.

Propos recueillis par Nathalie Picard

Le colloque international sur l’eau et le changement climatique, organisé par le réseau de recherche Midi et le pôle de compétitivité Dream, réunissait 200 scientifiques venus de 46 pays. Les débats scientifiques étaient coordonnés par la géographe Isabelle La Jeunesse. 

EN SAVOIR PLUS

>Pour éviter le chaos climatique et financier. Livre de Jean Jouzel et Pierre Larrouturou. Décembre 2017. Éditions Odile Jacob.
>Appel du collectif climat 2020 sur : climat-2020.eu

Phantom Thread : les adieux de Day-Lewis

C’est normalement l’ultime film de l’immense Daniel Day-Lewis. Phantom Thread sort cette semaine dans nos salles obscures.

PhantomThread

C’est son dernier rôle. Après cela, le triple Oscarisé Daniel Day-Lewis prendra sa retraite. Fini, terminé. Phantom Thread ne mériterait ainsi d’être vu rien que pour ça, pour l’ultime apparition d’un comédien incroyable et talentueux. Un acteur qui retrouve là le cinéaste Paul Thomas Anderson 10 ans après There will be blood. Deux maniaques du détail réunis. De quoi propulser Phantom Thread vers les sommets.

Voici donc l’histoire de Reynolds Woodcock, couturier de renom pour mondains, multipliant les conquêtes jusqu’au jour où une jeune femme, Alma, va bouleverser son quotidien de célibataire endurci.
Une nouvelle fois, le charisme de Day- Lewis irradie l’écran dès les premiers instants. Pilier du film, métamorphosé en gentleman aussi passionné que colérique, il porte le film à bout de bras. L’emmène où il veut. Subjugue autant que son personnage subjugué par sa muse.

Évidemment, derrière tout ça se cache aussi la patte de P.T. Anderson. Ici, l’Angleterre fortunée des années 50 est reconstituée avec minutie. Le réalisateur prouve encore sa maîtrise via une mise en scène technique, un travail d’orfèvre, d’une précision redoutable, tant dans les cadrages que dans la composition et ses effets de lumière.
Sa contemplation permet alors d’esquisser, lentement, un jeu amoureux terrible et pervers, tortueux et passionnel. Bref, la folie de l’amour.

Phantom Thread est finalement d’une froideur extrême. Ampoulé, même. De quoi refroidir un paquet de spectateurs pas forcément friands du genre. Pour ceux-là, Phantom Thread sera d’un ennui total, interminable. Pour les amoureux du cinéaste, ce film en forme de chant du cygne sera gracieux et fascinant. Dans tous les cas, Phantom Thread est unique. Tout comme Anderson et Day-Lewis.

Aurélien Germain

> Drame, de Paul Thomas Anderson (USA). Durée : 2 h 10. Avec Daniel Day-Lewis, Vicky Krieps, Lesley Manville…
> NOTE : 3,5/5 

Bande-annonce :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=xNsiQMeSvMk[/youtube]

Hépatite B : une collecte pour financer la recherche à Tours

Le doctorant à l’Inserm de Tours, Julien Marlet, a lancé une campagne de financement participatif pour poursuivre son travail sur l’hépatite B.

Capture

À Tours, les chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale planchent sur l’hépatite B.

Ce virus infecte en France plus de 280 000 personnes et c’est une des principales causes des cancers du foie et de la cirrhose.
Le doctorant de l’unité U966 « Morphogénèse et antigénicité du VIH et des virus des hépatites », Julien Marlet, a lancé une campagne de financement participatif pour poursuivre son travail. Lancée depuis un mois sur le site Thellie, la cagnotte a déjà atteint 24 % de son objectif.

Il reste au chercheur une cinquantaine de jours pour récolter 7 500 €. Le traitement de l’hépatite B chronique repose sur l’utilisation d’antiviraux à vie.
« Ce traitement long est à risque d’échec thérapeutique car le virus peut devenir résistant aux antiviraux utilisés », explique le doctorant. Certains patients subiraient ainsi des mutations du virus encore inconnues, qui pourraient enfin être détectées grâce à des « tests phénotypiques de résistance ».

> thellie.org/hepatiteb

Chroniques culture #52

Faites votre choix entre une sélection de BDs, le DVD de Capitaine Superslip et un documentaire aussi passionnant que marquant signé Netflix : Voyeur.

PAUSE_ECRANS_DVDLE DVD
CAPITAINE SUPERSLIP
En octobre dernier, cette adaptation de la BD américaine à succès avait étonné. Estampillée Dreamworks, cette production d’animation n’hésitait pas à assumer son côté cartoonesque aussi bien dans l’approche que le design. La recette prenait, notamment grâce à une touche absurde et une rafale de vannes bébêtes. Avec sa sortie en Bluray, occasion est donnée de découvrir la face (ou la fesse, ouarf) cachée de ce superhéros en slip, via des suppléments déjantés à l’esprit comics, mais aussi des scènes inédites et une séquence sur le monde de Dreamworks. À l’époque, on pensait le film détendu du slip. Avec cette deuxième lecture, c’est toujours le cas. Ouf !
A.G.

SUR NETFLIX
VOYEUR
Une fois de plus, la plateforme Netflix a accouché d’un petit bijou. Réalisé par Myles Kane et Josh Koury, « Voyeur » retrace l’histoire du tristement célèbre Gerald Foos, propriétaire d’un motel qui avait semé le trouble aux États-Unis, celui-ci ayant espionné durant des dizaines d’années les clients de son établissement, caché dans le grenier.
Le fait-divers avait poussé Gay Talese, légende du journalisme, à rédiger un livre sur le sujet. Le documentaire, aussi glaçant que passionnant, est une extraordinaire plongée dans un vice… partagé. Foos, pervers fanfaron à la psychologie trouble, face à Talese, écrivain investigateur qui n’a pas hésité à venir « tester » l’installation de l’homme, assistant par exemple à une scène de sexe. L’ambiguïté entre un auteur et son sujet est alors doublement mise en valeur. Redoutable, efficace, perturbant, Voyeur est électrisant. À la fin, le spectateur aura gommé tout manichéisme. En se demandant qui est le plus voyeur des deux ? L’hôtelier ou le journaliste ? Et surtout… qui vampirise qui ?
A.G.
PAUSE_ECRANS_DOCU

LES BDs
>LES AUTRES PAUSE_ECRANS_BD1
Connue par sa populaire série L’Ostie d’chat, la Québecoise Iris Boudreau propose ici Les Autres (éd. Delcourt), récit du quotidien de quatre jeunes ados loin d’être sportifs ou populaires. Non, Jeremy, Frank, Charlie et Jacque-o sont juste « normaux ». Et ça, Iris le dépeint avec justesse, sans forcer le trait ou tailler au marteau-piqueur leurs personnalités et l’âge difficile de l’adolescence. Néanmoins, Les Autres a beau être un album à tendance humoristique, on sourit un peu mais on peine à rire franchement des situations esquissées au long des pages. Le dessin, simple, sert en revanche habilement un texte qu’on aurait toutefois aimé un peu plus désopilant.
A.G.

PAUSE_ECRANS_BD 2>SÉLECTION HORS CHAMPS
Le 9e Art n’en finit pas de nous surprendre ! Prenez un grand critique et scénariste comme Benoît Peeters : lui, gastronome averti ? Qui l’eut crû ! Fan de cuisine au point de se livrer, avec la superbe mise en scène d’Aurore Aurita, avec Comme un chef (éd. Casterman) à une autobiographie culinaire savoureuse. Il s’y révèle touchant et maniaque ; le voir s’escrimer à refaire l’escalope de saumon à l’oseille de Paul Bocuse est un pur régal ! Quant à Jeanne Puchol, on est heureux de retrouver son trait si particulier pour une histoire d’amitié trahie à la naissance des radios libres : Interférences (éd. Dargaud), réalisé sur une scénario de Laurent Galandon, est une belle chronique de ces années de cache-cache avec le pouvoir giscardien pour la libération des ondes. On finit avec Cinq branches de coton noir (éd. Dupuis) de Sente et Cuzor et leur histoire de guerre racontée avec une grâce et un talent incroyables.
Hervé Bourit

#WTF 54 : Il court 130 km sur l’autoroute

Entre un coureur qui parcourt 130 km sur l’autoroute pour rejoindre son avion et une édition spéciale tricheurs du Monopoly, voilà l’actu insolite et #WTF.

PAUSE_WTF

— Un Britannique âgé d’une vingtaine d’années a été arrêté… car il courait sur la bande d’arrêt d’urgence de l’autoroute A43. L’homme tentait en effet de rejoindre l’aéroport de Lyon, le chemin le plus simple selon lui, comme il l’a expliqué aux gendarmes ! Mieux encore : ce grand sportif en avait encore visiblement dans les pattes, puisqu’il venait de participer à une course d’obstacles sur neige à Valmorel, en Savoie. Les forces de l’ordre ont raconté l’histoire dans la presse locale : « On lui a dit que c’était interdit et il n’a pas compris pourquoi on l’a embarqué, il voulait à tout prix rejoindre l’aéroport. » Le coureur courageux a finalement été relâché et été invité à prendre un autre itinéraire : il ne lui restait qu’une trentaine de kilomètres à courir pour atteindre sa destination.

— Le club de foot turc amateur de Harunustaspor a revendiqué avoir été la première équipe au monde à payer le transfert d’un joueur en bitcoin, une crypto- monnaie.

— Un avion norvégien rempli de plombiers a dû se poser en urgence… à cause d’un problème de toilettes.

— Monopoly sortira à l’automne une édition spéciale tricheurs. Au programme : pillage de la banque, fraude, refus de payer le loyer ou encore déplacements du pion de l’adversaire. Le porte-parole du célèbre jeu a justifié son choix par une étude de marché qui révélait « que plus de la moitié des joueurs tentent de tricher pendant une partie de Monopoly ». Noooooon…

On a testé le Tia Gourmet

Vous êtes sûrement passé devant : situé rue des Halles, l’immense Tia Gourmet propose épicerie fine, cave à vin et… espace restauration que l’on a bien sûr testé.

Image9

Mais où est-on ? C’est un peu l’impression qu’on ressent quand on passe la porte vitrée automatique de Tia Gourmet, situé à deux pas de la basilique Saint-Martin. Un immense mur végétalisé dans l’entrée, une cave à vin au sous-sol, un salon de thé au-dessus et des étagères remplies de produits d’épicerie fine, de produits asiatiques ou encore de thé, d’huile ou de céréales bio en vrac.
Dans un autre recoin des 450 m2 de cet ancien magasin de prêt-à-porter, des frigos remplis de bols en plastiques : saumon et riz basmati, bò bun, poulet au caramel, sushis, perles de coco ou de tapioca…

Rien n’excède 10 € dans ces plats asiatiques à emporter ou à déguster sur place. On peut aussi choisir parmi une large gamme de bières du monde.
Après mon passage en caisse, je m’installe dans un des confortables fauteuils colorés du restaurant en attendant que le serveur réchauffe au micro-ondes mon poulet au basilic. Il me servira une dizaine de minutes plus tard sur un petit plateau avec mon dessert et ma boisson, le tout pour 19,75 €. Image8

C’est chaud et bien épicé, comme les plats du Mao, place Jean-Jaurès. Normal, parmi les associés de Tia Gourmet, deux font partie de la restauration et viennent de ce restaurant, un vient de la grande distribution et le dernier est issu du commerce. Les plats sont préparés le matin par une équipe de cuisiniers située dans un laboratoire en centre-ville.

La dizaine de plats à la carte varie ponctuellement mais les propositions devraient évoluer au fil des saisons. Les spécialités italiennes, portugaises ou africaines pourraient s’inscrire aussi au menu, pour une offre ouverte sur le monde entier.

> Tia Gourmet, 73 rue des Halles, Tours. Ouvert du mardi au jeudi, de 10 h à 19 h et du vendredi au samedi de 10 h à 19 h 30. Réservations au 02 47 64 85 25.
> Plat à moins de 10 €, dessert et boisson à 4 € en moyenne, sur place ou à emporter.

Lougage : Louer des habits le temps d’un voyage

Louer une valise pré-remplie pour les vacances ou un week-end, avec accessoires et vêtements de créateurs ? C’est ce que propose Lougage, une start-up lancée par l’entrepreneuse tourangelle Marine Deck. Un concept dans l’air du temps.

Image6
Marine Deck

Marine Deck le dit clairement : « la location est un nouveau mode de consommation sur lequel on devra de plus en plus compter ». Cette Tourangelle de 25 ans l’a très bien compris. Après des débuts à Paris, elle est revenue s’installer dans sa Touraine natale il y a deux mois, pour y faire prospérer Lougage.

Lougage est son bébé, son protégé. Une start-up « au concept unique et innovant », s’enthousiasme Marine. Le principe ? Les clientes filent sur son site et peuvent louer à l’unité ou une sélection de pièces tendance de créateurs, spécialisés dans les voyages et les loisirs. Elles composent elles-mêmes leur valise pour la durée de leur choix.
Au menu ? Des tenues de ski ou d’été, des robes, des chapeaux, des manteaux et bien d’autres, mais aussi des accessoires et des bijoux. Une fois la valise composée, celle-ci est livrée à la cliente et le pressing est inclus. De quoi éviter le stress de la valise avant le départ, aborder la mode différemment… et de consommer responsable, évitant par ailleurs de stocker des habits qu’on ne met plus. Aujourd’hui, 35 créateurs français travaillent avec Marine. Depuis juin 2017, plus de 150 personnes ont adopté le système.

LE PLAISIR DE L’ÉPHÉMÈRE

Marine nous accueille dans son appartement lumineux situé dans un quartier tranquille de Tours. C’est ici que vit aussi Lougage. Ou plutôt, carbure. À tel point que la jeune femme a pris deux stagiaires sous son aile (qui travaillent dur dur pendant notre interview !).
Dans son dressing, les vêtements sont rangés dans des dizaines de box étiquetés. Lavés, repassés et prêts à « se faire louer ». Chic, habillée avec style, l’oeil rieur, Marine déroule le fil de son histoire. Ce qui l’a poussée à se lancer dans cette aventure ? « J’ai toujours été adepte de la location de vêtements. Quand j’étais à l’IUT, je louais des sacs à main. On s’est d’ailleurs moqué de moi avec ça. Mais ils ne comprenaient pas que c’était un nouveau mode de consommation, de service. »

Son goût du voyage sera le déclic : « Il y a ce côté éphémère quand on prend des tenues pour partir en vacances, c’est peu rentable. » Lougage germe tout doucement. Celle qui a enchaîné des études en GEA à Tours, puis un Bachelor à Paris et un Master Insec en marketing stratégique, lâche alors son job en 2016 et dit non à un CDI chez Chronopost. Le soutien de sa maman sera décisif.
Marine, aujourd’hui, « ne regrette absolument rien ». Elle a fait ce qu’elle rêvait : combiner sa passion pour la mode et pour les voyages.

Capture
Capture d’écran du site de location Lougage

En voyant la collection proposée par Lougage, le choix semble large. « J’ai sélectionné des créateurs inspirés du voyage et mono-produit. Il y a aussi des choses “ instagrammables ”, comme les serviettes rondes, qu’on a envie de prendre en photo pendant ses vacances et poster sur Instagram. » En parlant photo, l’un des cartons de Lougage est d’ailleurs la location de petits Polaroïd®, fournis avec une avance de dix feuilles. « Les accessoires représentent 50 % des commandes sur le site », ajoute Marine.

Dans sa lancée, Marine ne manque pas de projets. Notamment en visant de nouvelles cibles, « comme la clientèle des DOM qui vient quelques jours en métropole ». Avec, toujours en ligne de mire, un état d’esprit, une philosophie différente de la consommation. « Les gens veulent de moins en moins acheter et on loue de plus en plus, même des voitures. Ce n’est plus qu’une question d’argent, c’est également une autre génération. »

> lougage-paris.com
> facebook.com/lougageparis

> Location à l’unité sans minimum de commande (avec livraison aller-retour inclus + pressing + assurance petits dégâts). De 5 à 50 € la pièce. Valise gratuite dès 80 € de location. Tailles du 34 au 42.

Horoscope WTF du 7 au 13 février 2018

Les astres sont alignés, la constellation du Justin Bieber virevolte : l’astrologue vous a concocté un petit horoscope pas piqué des hannetons. Une expression qu’on rêvait de placer dans tmv, c’est désormais chose faite.

[nrm_embed]<iframe src= »https://giphy.com/embed/26vUDLOP9YIc8oxGg » width= »480″ height= »480″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/cheese-laminutecaprice-en-cas-de-caprice-26vUDLOP9YIc8oxGg »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

BÉLIER
Amour : Faites-lui palpiter le palpitant, nom d’un bidibou.
Gloire : Dur, dur d’être un Bélier (faites-vous une cure de Jordy 3 fois/jour)
Beauté : Arrêtez de prendre votre vessie pour une lanterne, c’est dégoûtant.

TAUREAU
Amour : L’arnaqueur des cœurs, c’est vous. Et vlan dans les dents.
Gloire : Les « si » n’aiment pas les « rais ».
Beauté : Lassie n’aime pas les raies.

GÉMEAUX
Amour : Arrêtez de chouiner, les fragiles !
Gloire : À part finir dans les Anges de la téléréalité, on ne voit pas trop ce que pourrait donner votre avenir.
Beauté : Les Gémeaux canons : qui sont-ils ? Quels sont leurs réseaux ?

CANCER
Amour : Tel le bonobo, vous avez « une organisation sociale qui a recours aux relations sexuelles et à un bouc émissaire comme mode de résolution des conflits » (merci Wikipédia)
Gloire : Allez attendre Godot (bim, petite vanne de littéraire. On se moque moins des L, hein ?!)
Beauté : Un petit air de Jean Lassalle.

LION
Amour : Quand on aime, on ne compte pas (la preuve avec la raclette).
Gloire : Vous faites penser à un petit poisson tombé hors de son bocal, essayant de survivre alors que vous savez qu’au fond, il est inutile de lutter.
Beauté : Dire que vous deviez vous mettre à l’aquaponey il y a déjà un an.

VIERGE
Amour : L’amour est dans le pré. Pas de bol, vous n’avez même pas de jardin.
Gloire : Tout le monde sait que la cuvette des WC et les cheveux dans le siphon de douche, c’est VOUS !
Beauté : Bien trop sexy pour ce triste monde.

BALANCE
Amour : Bah alors, on a la gâchette facile, Lucky Luke ?
Gloire : Balance rime avec malchance, vengeance et odeur rance. Coïncidence ?
Beauté : Niveau amabilité, on a connu plus sympa. Mettez-vous aux carottes.

SCORPION
Amour : C’est long à l’allumage. Z’êtes un diesel ou quoi ?
Gloire : Chut, face de mouche.
Beauté : Ce week-end, vous aurez une telle gueule de bois que même Pinocchio sera jaloux.

SAGITTAIRE
Amour : Oh, ça pourrait être pire. Vous pourriez sortir avec l’astrologue de tmv par exemple.
Gloire : Oh, ça pourrait être pire. Vous pourriez travailler avec Christophe Barbier par exemple.
Beauté : Oh, ça pourrait être pire. Vous pourriez avoir le menton des Bogdanov par exemple.

CAPRICORNE
Amour : Secrètement, vous rêvez d’offrir un saut en parachute sans parachute à votre ex.
Gloire : C’est la mer noire ?
Beauté : Vous ne voyez pas plus loin que le bout de votre nez. Une chirurgie esthétique s’impose. (ahah trop lol)

VERSEAU
Amour : Tels les participants à Question pour un champion, vous aimez vous en faire 4 à la suite.
Gloire : Des milliers d’années d’évolution pour finir Verseau. Arf.
Beauté : En maillot, le Verseau est beau. Mais tout nu, c’est tendu.

POISSON
Amour : Il faut vous y faire : vous êtes une single lady, wo wo wo, oh oh oh, ohohohoh.
Gloire : Une petite fessée n’a jamais fait de mal à personne.
Beauté : Votre tendance à frissonner des tétons est étonnante.

Ils vont réaliser un supplément sur Tours dans L’Express

Dix étudiants de l’Escem participent au défi Grandes écoles organisé par le magazine L’Express. Objectif ? Confectionner un hors-série sur Tours de A à Z, soit de la rédaction à la vente, en passant par la communication sur les réseaux.

Image5

Quand on la taquine en lui disant qu’elle « nous vole notre boulot », Cloé Pilato étouffe un petit rire. Pas peu fiers, elle et neuf de ses camarades sont des journalistes multifonctions pendant quelques mois. Ces dix étudiants en MBA, âgés de 20 à 23 ans, sont dans l’aventure du défi Grandes écoles.
Ils feront paraître, le 21 mars, un supplément sur la Ville de Tours dans L’Express.

« Ce sont les écoles qui candidatent », retrace Cloé, coordinatrice du groupe. « En fait, on réalise vraiment un journal, du début à la fin. C’est-à-dire qu’on a cherché des sujets, écrit des articles, pris des photos… » Pas forcément chose aisée quand on n’a pas les pieds dans la tambouille journalistique.
« Ce n’est pas notre cœur de métier », acquiesce Cloé. Mais le groupe, « soudé et bien organisé », s’est débrouillé comme il faut : recherches en amont, contacts et un paquet de coups de téléphone et de rencontres. « Un thème était imposé cette année, puisque c’est le 30e anniversaire du concours. On a donc choisi les 30 qui font bouger la Ville de Tours, dans diverses rubriques : gastronomie, économie, sport, santé… » Pour ne pas spoiler nos confrères d’un jour, nous ne divulguerons pas les heureux élus. Mais l’équipe n’a pas voulu choisir les plus médiatisés ! 22780369_1629912313746401_2958144555235570835_n

Outre l’écriture, il y a également tous les autres aspects à gérer. D’une part, les réseaux sociaux, entre Facebook, Tumblr, Instagram et autres Twitter. Mais aussi le commercial, davantage au centre de leur formation : « Là, il nous reste 3 semaines pour vendre de la publicité. Il faut qu’on recrute de la force de vente. »
Bref, des petites mains pour un grand travail, puisque — difficultés supplémentaires — « le projet a commencé en octobre et de plus, on était en alternance ! » Si l’ensemble du travail a tout de même été chapeauté par leur parrain Christian Makarian, directeur délégué à L’Express, La Rédac Tourangelle (leur petit nom sur les réseaux sociaux) a tout de même eu de la liberté. « Il y a quand même un regard, notamment sur la Une. Mais tout s’est bien passé. Ça nous fait vraiment plaisir ».

Ce qui les ravirait, aussi, serait de gagner. Car ce défi est un concours face à 11 autres écoles françaises. « Chaque groupe est noté sur le résultat final, le volume publicitaire, la qualité des portraits, mais aussi le site local avec nos articles et le community management. » Un jury professionnel s’occupera de désigner le vainqueur. Nos Tourangeaux croisent les doigts avec leur bébé d’une vingtaine de pages qui leur a donné « quelques nuits blanches ! », dit Cloé. « La compétition est un moteur, bien sûr. Mais l’important reste qu’on a réalisé tout ça de A à Z. Quand on l’aura dans les mains, on se fera fier. »

>> defigrandesecoles.lexpress.fr/tours-2017/
>> À retrouver aussi sur facebook.com/defiexpress.escemtours

Handisport : Sébastien Le Meaux va faire 750 km en paddle

Sportif accompli et malvoyant, il avait déjà traversé la Manche. Désormais, Sébastien Le Meaux, de Fondettes, a un nouveau défi : participer à la Yukon River Quest au Canada. La course de paddle la plus extrême au monde avec ses 750 km en autonomie, accompagné d’un binôme. Mais pour cela, il a encore besoin de sponsors ou simplement de votre aide.

Image2
Sébastien Le Meaux (en bleu) en plein entraînement.

Pouvez-vous d’abord présenter l’association Handi vision sport événement dont vous faites partie ?
Je suis le président de cette association que j’ai créée en 2013. Son objectif était d’éclaircir les différences entre sportifs dits valides et handicapés. On veut montrer que l’on est des handisportifs avant d’être handicapés. Le discours habituel – « oh, vous êtes courageux, etc. » – est légitime, mais on préfère la reconnaissance sportive. L’asso intervient à Tours et son agglo, mais aussi partout en France, avec les scolaires, pour dire que le handicap est une différence comme une autre.

Peut-on revenir à vos 17 ans, lorsque vous êtes devenu malvoyant ?
C’est un âge charnière… On passe le bac, on a plein d’espoir… Je baignais dans le sport de haut niveau : rugby, lancer de marteau, judo, etc. Je voulais faire Staps. Mais j’avais quelques soucis avec la lumière. Mon ophtalmo ne trouvait pas ce que j’avais. Et puis à 17 ans, j’ai eu un accident grave de moto. Au réveil, j’étais aveugle. J’avais une maladie génétique en sommeil qui peut se déclencher lors d’un choc psychologique ou physique. Ça m’a détruit la rétine. Je n’avais plus qu’une vision périphérique de l’ordre de 5 à 7 %. J’ai eu besoin de beaucoup de rééducation.

Comment l’avez-vous vécu ?
La première année, on vit mal son handicap. On en veut à la Terre entière, on se sent différent, on croit qu’on ne pourra plus rien faire comme avant et on s’isole. Mais un jour, mon prof de judo est venu me voir et m’a forcé à retourner sur le tatami. Il m’a poussé, a été là pour moi. Le sport m’a sauvé.

Cet été, vous vous attaquerez au plus grand challenge de votre vie avec la Yukon River Quest, la plus grande course de paddle au monde. D’où vient cette idée folle ?
(rires) Avec mon binôme Apehau Tching Piou (son accompagnant valide – NDLR), on a fait plusieurs courses de paddle, dont un ultra marathon l’an dernier qu’on a gagné face aux valides. Tout le monde a alors parlé de la Yukon qu’on ne connaissait pas. En voyant le truc, on s’est dit : quel défi ! Mais ce n’est que sur invitation… On a tenté notre chance avec CV et compagnie et bingo, la réponse est arrivée en novembre. On était sur un nuage…

Votre objectif est de finir les 750 km en 56 h. Quel est l’entraînement ? Image3
Oh, ce matin par exemple, j’ai fait un entraînement de 3 h sur simulateurs, avec du fractionné. Et j’y retourne ce soir ! (rires) J’effectue des sorties toutes les semaines en vélo tandem, ainsi que de la marche rapide la nuit, pendant 3 ou 4 h sur un rythme de 7 km/h. Pas de course, sinon ça me casse ! (rires)

Le plus important, c’est quoi ? Le physique ou le mental ?
Il faut le physique pour la sécurité psychologique. Mais tout se passe dans la tête : quand le corps est mal, la tête doit prendre la relève. Habitué à repousser ses limites, on va plus loin.

Vous tournez à un régime sans sucre, non ?
Oui. J’ai été judoka pendant des années : le régime, ça me connaît ! (rires) Il y a un an et demi, une diététicienne suédoise m’a parlé de ce régime LCHF, un mode alimentaire ancien prisé à l’époque par les Vikings et, là, par les All Blacks. C’est top : 70 % de graisses, comme de l’huile de coco, de l’avocat… Et 30 % de protéines, avec du saumon fumé, etc. Donc pas de pics glycémiques. Plus l’effort est long, plus on a de l’énergie.

Pourra-t-on suivre votre aventure sur les réseaux sociaux ?
Oui, si on a les finances pour partir. Il y aura un caméraman pour filmer la course et un ravitailleur réalisant des lives sur les réseaux.

« Je veux que ma fille soit fière de son papa »

C’est vrai que vous aurez un pistolet en raison des ours ?
Oui ! Ils sont présents en raison de la remontée des saumons. On a reçu une formation pour faire fuir les ours. Mais bon, c’est plus rigolo qu’autre chose… ça ne fait pas peur tant qu’on est respectueux de la nature et qu’on les laisse manger tranquillement.

Quelque chose vous fait peur pour cette course ?
Oui complètement : de ne pas partir ! (rires) Là, on recherche des partenaires, c’est le plus gros travail et on y perd de l’énergie. Il faut nous aider. Une campagne de dons a été lancée. On aimerait que des entreprises nous suivent dans l’aventure : on a envoyé 120 mails, mais zéro réponse… J’ai fait tout Tours et Fondettes. Rien. Là, deux sponsors de Tahiti et d’Autriche nous aident pour les vêtements, ce qui fait déjà une grosse économie. Mais imaginez : le prix du vol ALLER Paris-Vancouver nous revient à 4 000 €… juste pour nos planches de paddle ! Sans nous ! Ensuite, on devra faire 2 200 km en van pour aller au point de départ…

Que ressentez-vous en étant le seul participant atteint d’un handicap à la Yukon River Quest ?
Je suis content, car ça ouvrira des portes. Avec Apehau, on veut aller au bout, pour que tout le monde puisse essayer plus tard. Il faut toujours faire nos preuves, alors si ça peut servir à d’autres…

Image1

Vous dormirez un peu ?
Euh… Deux pauses sont obligatoires pour la sécurité, en raison d’une zone dangereuse. Il ne faut pas dormir n’importe où. C’est une pause de 7 h au bout de 300 km. Le reste, on va ramer ! (rires) Il faut qu’on gagne la course.

Je suppose que vous avez aussi un message à diffuser avec un tel défi…
On a besoin de défis pour avancer. On en est capable. Cette course, c’est pour moi, mais aussi ma famille. Je veux que ma fille de 12 ans soit fière de son papa. Il n’y a pas de différence : pour elle, je suis un papa sportif, pas un handicapé.

Propos recueillis par Aurélien Germain
Photos : Julien Pruvost

>> Pour faire un don et aider Sébastien à partir dans de bonnes conditions, c’est PAR ICI ! <<

Le Voyage de Ricky : la critique

Divertissement familial, mais surtout destiné aux enfants, Le Voyage de Ricky est un nouveau venu dans le film d’animation.

PAUSE_ECRANS_CINE

Difficile de se faire un nom dans le monde de l’animation. À son modeste niveau, Le Voyage de Ricky essaye de se faire une petite place.
Petite, car — soyons honnête — cette coproduction internationale a tout de même du mal à rivaliser face au tout-puissant Pixar.

Les premières minutes laissent place au doute. Le film met en scène Richard, un moineau orphelin récupéré par des cigognes qui finit de nouveau abandonné le jour où sa famille adoptive doit partir pour une grande migration vers l’Afrique, voyage impossible pour le petit oiseau. Richard va quand même tenter de rejoindre l’autre continent.

Ratant son envol, ce film des airs propose d’emblée une introduction naïve, au récit vu et revu, saupoudré d’enjeux quasi-inexistants et éculés. Une mise en bouche un peu trop facile qui va pourtant déboucher, par la suite, sur un périple initiatique correct. Si dans l’ensemble, Le Voyage de Ricky est vraiment trop simpliste, en raison de sa visée enfantine (les adultes pourront décrocher) et pèche par sa linéarité, il a le mérite de dessiner une galerie de protagonistes vraiment attachants à la personnalité travaillée (on s’amuse alors par exemple du perroquet fan de disco ou du corbeau mafioso).

Côté animation, le niveau est honnête sans être éblouissant (quelques menus défauts comme certains mouvements saccadés des oiseaux ou la finition des cigognes). Mais Le Voyage de Ricky possède toutefois son lot de belles séquences, via un très beau travail sur le ciel et l’eau, ainsi que de bonnes idées comme cette scène du rêve esquissée en peinture.
Ricky et ses copains oiseaux font donc partie d’une petite oeuvre gentillette : loin d’être mauvaise, mais pas non plus de quoi nous clouer le bec.

> Film d’animation, de Toby Genkel et Reza Memari (Belgique, Allemagne, Luxembourg, Norvège). Durée : 1 h 24.
> NOTE : 2,5/5 

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=0Ppp4VqVxeY[/youtube]

Voile : Des lycéennes tourangelles se préparent pour la Women’s Cup

Une équipe de filles motivées du lycée Descartes s’est engagée dans la Women’s Cup, une course de voile à Pornichet.

cartésail
(Photo Facebook)

« Yo les moussaillons ! On vous présente le bel équipage de winneuses, de bâbord à tribord », dixit l’un des posts Facebook de CartéSail.
Les winneuses, justement, ce sont Mathilde, Bérénice, Maïwenn, Agathe et Hélène. CartéSail, c’est leur équipage ! Ces cinq navigatrices, élèves en 1re ES au lycée Descartes, à Tours, se présentent à la Women’s Cup. Une course de voile qui se tiendra à Pornichet du 9 au 11 mars prochains.

Objectif ? « Promouvoir le droit des filles dans le monde » avec, en prime, « les droits d’inscription reversés à une ONG Plan-International qui défend le droit des enfants dans le monde ».

Une aventure que nos jeunes Tourangelles espèrent bien vivre à fond. « Hyper motivée », l’équipe tente également de récupérer assez d’argent pour financer le projet et « soutenir la cause des femmes ».
Représentant la Touraine, elles ont déjà été rejointes par plusieurs sponsors, notamment la Banque populaire Centre-Val-de-Loire et le Cercle de Voile de Touraine. D’autres ne devraient pas tarder à suivre. Pour que CartéSail prenne sereinement le large.

> À suivre sur facebook et Instagram 

La Suite : du nouveau avenue Grammont

Le haut de l’avenue Grammont va-t-elle reprendre un peu de couleurs ? Un nouveau restaurant a ouvert à côté du Pym’s : il s’agit de La Suite qui remplace l’ancienne Casa Nostra.

Image23

Cela faisait 5 ans que les locaux de l’ancienne pizzeria La Casa Nostra attendaient un repreneur. Sa fermeture avait plombé un peu plus le haut d’avenue Grammont souffrant déjà de son manque de commerces et de restauration.

Mais Serge Partouche, patron de la boîte de nuit Le Pym’s, s’est décidé à relancer la machine en ouvrant les portes de La Suite.
Depuis mi-décembre, au 166 avenue de Grammont, il faut donc compter sur ce petit nouveau… pas si petit ! Car de l’ex-établissement qu’il remplace, La Suite a gardé son immense espace. La salle est aérée et vaste, sentiment renforcé par les grandes fenêtres qui éclairent amplement le tout.

Côté déco, La Suite joue la simplicité : chaises en résine tressée, murs au tons chaleureux et rideaux rouges pour habiller l’ensemble. Même si — ouverture récente oblige — l’équipe est encore en rodage, l’accueil est des plus aimables (le jour de notre visite, le service était remarquable). À la carte, les burgers nous font de l’oeil, entre le Pym’s au foie gras et compotée d’oignons rouges, et l’Écossais garni de son pavé de saumon bio. Mais notre dévolu se jette finalement sur le pavé de bœuf de Montbéliard (17 €).
Verdict : une bonne pièce de viande, quoiqu’un poil trop cuite à notre goût (mais rien de très grave) et idéalement assaisonnée avec sa sauce au poivre. L’accompagnement, entre salade de jeunes pousses et pommes sautées en persillade, se marie avec justesse !

Gérée par le chef de L’Odéon Olivier Imbert, La Suite démarre donc bien et a, en plus, une tonne d’idées et de projets dans sa besace. En clair, une bouffée d’air frais au paysage et un coup de fouet bienvenu dans un coin de Tours qui manquait clairement de vie.

> 166 avenue de Grammont à Tours. Ouvert les midis du lundi au vendredi, ainsi que les jeudis-vendredis-samedis soirs. Contact : 09 50 78 31 59.
> Plat du jour à 13 €. Et de 15 à 24 € à la carte.

Chroniques culture #51

Les chroniques culture sont de retour avec, cette semaine, les albums de Mat Bastard et KillASon, mais aussi le plein de BD, un DVD flippant et bien sûr, le vinyle du mois de Radio Campus.

PAUSE_ECRANS_DVDLE DVD
ÇA
Le clown maléfique Grippe-Sou est de retour ! Pas dans les égouts, mais bien dans votre salon, puisque Ça – succès planétaire de 2017 – se retrouve sur les platines DVD et Blu-ray. Adaptation fidèle et angoissante du livre éponyme (celui-ci reste néanmoins indétrônable), le film de Muschietti est aussi efficace que réussi, porté par une direction artistique fabuleuse. Et ce, malgré quelques menus défauts, comme un humour un peu trop envahissant et un côté un poil sage comparé au roman. On attend donc beaucoup des scènes coupées présentes dans l’édition Blu-ray, mais aussi des divers suppléments, tels que le quotidien des jeunes acteurs sur le tournage et surtout un entretien avec le Maître de l’horreur himself : mister Stephen King !
A.G.

LES BD’S
SPÉCIAL WESTERN
Le western est de retour dans le monde des bulles ! Surtout quand on voit que Yves Swolfs, qui avait abandonné le genre après Durango, revient avec une magnifique série Lonesome (éd. du Lombard) dont le tome 1 est un pur régal. Herman signe aussi un magnifique tome 2 de sa série Duke (Le Lombard) avec cette patte si particulière. Et que dire du retour du Bouncer, dont le T10 (Glénat) est cette fois scénarisé par Boucq. Dans le génial Mondo Reverso3, de Bertail et Le Goufflec (Fluide Glacial), les femmes ont pris la place des hommes et vice versa (c’est très drôle !). On finit avec deux immanquables : Undertaker, de Dorisson et Meyer (Dargaud), et Sauvage, de Yann et Meynet (Casterman). Sortez votre Stetson : c’est de nouveau tendance !
Hervé Bourit

PAUSE_ECRANS_CD1LES CD’S

KILLASON – STW 2
Dire que ce nouvel EP de KillASon, STW 2, est une méchante claque serait un doux euphémisme. Ici, le jeune rappeur poitevin, d’une maturité hallucinante, a affiné son propos, tant musical que conceptuel. Tout transpire l’envie de bien faire, le perfectionnisme et l’aboutissement stylistique. Alors, certes, nous n’avons personnellement pas forcément accroché aux tonalités pop de l’ouverture « Free ». Mais quand déboule sans prévenir « Blow », c’est l’uppercut. Cette deuxième plage est clairement l’un des meilleurs titres hip-hop entendus ces dernières années. Le reste est du même acabit : flow implacable et impeccable, accent anglais parfait (fait suffisamment rare pour être souligné), présence monstrueuse et des beats excellents. Très, très prometteur. A.G.

MAT BASTARD – LOOV  PAUSE_ECRANS_CD2
On l’a connu pour son rôle de leader dans Skip the use. On l’a adoré dans le punk-ska de Carving (ah, nostalgie…). Le chanteur Mat Bastard se la joue maintenant solo avec ce projet, dans lequel sa voix si caractéristique fait toujours autant d’étincelles. Les amoureux de Skip the Use ne seront pas déçus du voyage avec Loov : la mixture rock, teintée de pop et mâtinée de touches disco, est toujours là, rappelant donc les glorieuses heures de STU. Percutant, éclectique (en témoigne l’étonnant « Grave of broken dreams »), mélangeant ses influences et groupes passés, Mat Bastard propose un disque homogène qui devrait faire son petit effet sur les planches. Et cela tombe bien, Mat Bastard sera sur la scène du Chato’Do à Blois, le 1er février… A.G.

PAUSE_ECRANS_VINYLELE VINYLE DU MOIS DE RADIO CAMPUS
HABIBI FUNK – AN ECLECTIC SELECTION OF MUSIC FROM ARAB WORLD
Qu’elle est rafraîchissante cette nouvelle compilation du label Habibi Funk, label spécialisé dans les musiques du monde arabe. Comme son nom l’indique, cette sélection polyvalente nous permet de (re)découvrir ce qui se passait des années 60 aux années 80 du Maghreb au Machrek. Comme en France, il y eut tout un cortège de clones des icônes nord-américaines ; mais surtout cette compilation nous démontre les ponts qui ont toujours existé entre le Moyen-Orient et notre Occident.
F.Q.
> 22,50 € / habibifunkrecords.bandcamp.com